Le Conflit (165) Europe Occidentale (130)

Après avoir parlé des sous-marins perdus pendant et après l’opération BOREALIS, je vais aborder de manière la plus synthétique possible la perte des sous-marins avant octobre 1953.

-Le U-29 est victime d’un hydravion Consolidated Catalina au large de l’Irlande le 14 août 1949.

-Le U-31 est victime des charges de profondeur d’un Short Sunderland du Coastal Command le 4 septembre 1949 alors qu’il attaquait un convoi au large de la Cornouailles

-Le U-47 est victime d’une mine britannique alors qu’il tentait de franchit le détroit du Pas de Calais le 18 septembre 1950

-Le U-49 est victime d’un Bloch MB-175T de l’Aviation Navale qui le surprend en surface au large d’Ouessant le 21 octobre 1950.

-Le U-72 à été coulé par des escorteurs britanniques dans l’Atlantique le 14 août 1951 en l’occurrence le HMS Avon (frégate de classe River), le HMS Eglinton (destroyer léger type Hunt) et HMS Lapwing (sloop classe Black Swan). Si la frégate et le sloop grenadent, le destroyer léger va achever un sous-marin remonté en surface au canon.

-Le U-106 à été victime d’une mine en tentant de franchit le détroit du Pas de Calais le 14 mai 1949 en pleine Campagne de France.

-Le croiseur sous-marin U-113 est victime d’un Consolidated Privateer du Coastal Command dans l’Atlantique le 14 septembre 1951.

-Son sister-ship U-114 est capturé par la Royal Navy dans l’Atlantique après que le U-Kreuzer ait été sévèrement grenadé (14 mars 1952). Il est prise en remorque par la frégate HMS Avon (qui l’avait grenadé) mais coule durant le remorquage.

-Le croiseur sous-marin U-115 est coulé par l’aviation le 14 octobre 1952 en l’occurrence deux Consolidated Privateer du Coastal Command.

(Pour rappel le U-112 un autre croiseur sous-marin à été coulé par un Short Sunderland lui aussi du Coastal Command le 28 octobre 1951).

-Le U-128 est capturé à Ostende lors de la chute de la ville le 9 mars 1952. Bien que pris par les canadiens, il est gracieusement cédé à la marine belge. L’ex-U-128 ne deviendra cependant pas le premier sous-marin belge, le submersible servant de générateur électrique pour les travaux de remise en état avant d’être démoli en 1962. (NdA A ma connaissance le Corps Naval Belge n’à jamais envisagé sérieusement de remettre en service le navire)

-Le U-129 est victime d’une mine au large des Orcades le 17 juillet 1949.

-Le U-131 est perdu sous les coups des charges de profondeur d’un Potez-CAMS 143 au large de Brest le 8 mai 1949.

-Le U-152 est perdu dans l’Atlantique sous les coups de l’aviation le 4 mai 1949 en l’occurence un Grumman Avenger embarqué sur le USS Suwannee (CV-51).

Comme les Etats-Unis sont neutres, les allemands se contentent de protestations mezzo voce et acceptent une discrète compensation financière pour les familles de l’équipage. Cette indemnisation ne sera révélée qu’en 1994.

-Le U-157 est capturé au Helder en mauvais état au printemps 1953. Coulant au mouillage, il est relevé et démoli après guerre.

-Les U-161 et U-163 sont victimes de mines dans les eaux britanniques respectivement le 15 et le 30 juillet 1950

-Les U-162 et U-164 sont coulés par l’aviation dans l’Atlantique respectivement le 7 et le 10 juin 1950. Le premier est victime d’un Short Sunderland du Coastal Command et le second par un Martin PBM Mariner de l’US Navy.

-Le U-165 est victime d’escorteurs britanniques au large de l’Irlande le 14 novembre 1949 en l’occurence le destroyer type Hunt IV HMS Asgard et la frégate de classe River HMS Glenarm qui après avoir largué des charges de profondeur achèvent leur victime au canon.

-Le U-178 est victime de l’aviation ennemie le 14 mars 1950, le bourreau étant un Consolidated Privateer du Coastal Command, des appareils américaines décidémment très en forme pour traquer les U-Boot.

-Le U-179 est victime de l’aviation ennemie le 8 août 1951 en l’occurence un Grumman Avenger embarqué sur le USS Estero (CV-61).

-Le U-184 est victime de l’aviation canadienne au large d’Halifax le 8 octobre 1948 en l’occurrence un Consolidated Catalina du Royal Canadian Naval Air Service.

-Le sous-marin ravitailleur U-185 est coulé par l’avation ennemie le 8 août 1952 par le Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions léger USS Charger (CV-54).

-Le sous-marin ravitailleur U-187 est coulé par l’aviation ennemie le 17 septembre 1951 en l’occurence un Consolidated Catalina du Coastal Command.

-Le sous-marin U-211 est coulé le 5 mai 1953 au large des îles des Shetlands. Après avoir torpillé un pétrolier isolé, il est surpris par un Consolidated Catalina du Coastal Command qui largue un tapis de charges de profondeur.

-Le sous-marin U-310 est coulé par l’aviation navale française le 17 septembre 1952 alors qu’il venait de franchir le Pas de Calais en échappant par miracle aux mines du barrage. Alors qu’il naviguait au snorchel pour recharger ses batteries il est attaqué par un Bréguet Br790 qui ne lui laisse aucune chance.

-Le sous-marin U-312 est perdu entre le 3 et le 7 janvier 1953 en Mer du Nord. Comme l’épave n’à jamais été retrouvée on peut imaginer que la perte à été très brutale. La mine est l’hypothèse la plus privilégiée.

-Le sous-marin U-314 est victime le 17 juin 1952 d’escorteurs alliés en Mer du Nord. Un tapis de charges de profondeur l’envoie définitivement chez Neptune. Les deux bourreaux du submersible sont deux corvettes de classe Flower, les HMS Aubretia et Begonia.

-Le sous-marin U-316 est victime d’un sous-marin britannique en Mer du Nord le 4 janvier 1953. Le bourreau du torpilleur submersible est le HMS Talisman qui après avoir coulé le destroyer Z.29 le 21 septembre, le croiseur léger Bremen le 17 octobre 1952 et donc le U-316 va envoyer par le fond le U-307 le 17 novembre 1953.

-Le sous-marin U-318 est perdu après avoir heurté une mine en Mer du Nord le 8 juillet 1952.

-Le sous-marin U-320 est coulé par un Consolidated Privateer du Coastal Command le 30 décembre 1951 en Mer du Nord

-Le sous-marin U-323 est victime de l’Aviation Navale le 31 octobre 1952 à l’entrée du Détroit du Pas de Calais. Un Potez-CAMS 143 repère le sous-marin en surface. Le U-Boot plonge en urgence mais pas assez rapidement pour échapper aux grenades ASM larguées par l’hydravion de patrouille maritime.

-Le sous-marin U-325 est coulé par un Short Sunderland du Coastal Command le 8 octobre 1951.

-Les sous-marin U-330 et U-331 partagent le privilège peu enviable d’avoir été coulés par l’une de leurs propres torpilles, le premier le 4 juin 1952 en Mer du Nord et le second le 7 octobre 1952 à l’orée de l’Atlantique. Le contexte est cependant différent. Si pour le premier il s’agit visiblement d’une explosion interne, le second à vu une torpille lancée revenir vers le sous-marin et le torpiller !

-Le sous-marin U-332 est perdu le 30 juin 1951 à peine deux semaines après sa mise en service ! Une mine britannique mouillée au large de l’estuaire de la Weser ne lui laissant aucune chance.

-Le sous-marin U-333 mis en service le 4 juillet 1952 est endommagé lors de sa première patrouille mais parvient à revenir à sa base de Wilhelmshaven. Il est réparé mais au cours d’une plongée de vérification le 18 juillet, il sombre en Mer du Nord. Bien que l’épave ait été immédiatement repérée, les causes exactes du naufrage n’ont jamais été identifiées avec exactitude.

-Le sous-marin U-334 est perdu entre le 9 et le 12 novembre 1952 quelquepart en Mer du Nord. L’épave n’ayant jamais été retrouvée, impossible de connaître les causes.

-Le sous-marin U-345 est perdu le 17 janvier 1953. Surpris en surface alors qu’il allait rallier la base d’Heligoland, il est victime des charges de profondeur d’un Short Sunderland du Coastal Command.

-Le sous-marin U-346 est perdu le 8 décembre 1952. Naviguant en surface pour rechercher des convois reliant la côte est de l’Angleterre et le continent, il est surpris par le sous-marin français La Martinique qui lance une gerbe de quatre torpilles. Trois font mouche ce qui ne lui laisse aucune chance.

-Le sous-marin U-349 est perdu entre le 17 et le 20 décembre 1951 visiblement victime d’une mine mouillée au large des côtes de Norvège.

-Le sous-marin U-351 à été perdu suite à l’explosion d’une mine….allemande qui avait rompu son cable (12 janvier 1952).

-Le sous-marin U-353 à été coulé par un Potez-CAMS 143 de l’Aviation Navale le 1er juin 1950 alors qu’il opérait dans l’Atlantique.

-Le sous-marin U-354 est perdu suite à l’explosion d’une mine au large des côtes du Jutland le 1er mars 1952.

-Le sous-marin U-355 est perdu suite à l’explosion de deux mines au large de Trondheim le 4 juillet 1952.

-Le sous-marin U-356 est coulé par un Consolidated Catalina du Coastal Command le 17 janvier 1953.

-Le sous-marin U-367 est victime des escorteurs d’un convoi transatlantique le 17 mars 1952. Il est surpris en surface par la corvette HMCS Browmanville de la marine royale canadienne.

L’unité de classe Castle ouvre le feu avec son canon de 102mm mais le manque. Le sous-marin type XVII plonge le plus vite possible.

La corvette canadienne largue des grenades ASM bientôt appuyé par son sister-ship HMCS Petrolia et par le destroyer d’escorte américain USS Begg Rock (DE-32).

Après plusieurs heures de lutte, une épaisse nappe d’huile montre que le sous-marin à sombrer profondément dans l’Atlantique.

-Le sous-marin U-369 est victime d’une mine le 8 février 1952 quelquepart en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-371 est coulé par un Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions USS Cowpens (CV-31) en Mer du Nord le 17 février 1952.

-Le sous-marin U-373 est victime d’une mine en Mer du Nord le 27 octobre 1952

-Le sous-marin U-375 est victime des charges de profondeur d’un Grumman Avenger du porte-avions USS Block Island (CV-34) en Mer du Nord le 2 janvier 1953.

-Le sous-marin U-377 est victime d’Consolidated Privateer du Coastal Command en Mer du Nord le 13 avril 1952

-Le sous-marin U-379 est coulé par un sous-marin britannique le HMS Unity le 8 février 1953 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-381 est lui victime d’un Bréguet Br790 couvrant un convoi entre Newcastle et Dunkerque (où ce qu’il en reste). Deux charges de profondeur sont suffisantes pour l’envoyer rejoindre directement Neptune.

-Le sous-marin U-385 immobilisé pour avarie à Wesermunde est surpris alors qu’il venait de sortir de son alvéole par des chasseur-bombardiers De Havilland Mosquito de la RAF.

Ces derniers visent plutôt les installations en portuaire en ce 8 octobre 1952 mais l’un des bimoteurs attaquent le U-Boot à la roquette (on apprendra plus tard que le pilote de l’appareil avait perdu un frère timonier dans la marine marchande sous les coups d’un sous-marin allemand). Une floppée de fusées frappe le sous-marin qui chavire dans le port. L’épave sera relevée en 1957 et démolie.

-Le sous-marin U-386 est victime le 8 mars 1953 d’une mine dans l’estuaire de la Weser, une mine à l’origine inconnue (en clair pas certain qu’elle soit américaine, française ou britannique).

-Le sous-marin U-391 est coulé par un Consolidated Catalina du Coastal Command le 8 mars 1953

-Le sous-marin U-392 est victime d’un Potez-CAMS 143 de l’Aviation en Mer du Nord le 14 mars 1953.

-Le sous-marin U-393 est coulé le 14 octobre 1952 par les charges de profondeur d’un Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions Block Island.

-Le sous-marin U-398 est coulé par le sous-marin français Guadeloupe le 14 mai 1952 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-399 est coulé par un Short Sunderland du Coastal Command le 7 août 1953 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-400 est coulé par un Consolidated Privateer du Coastal Command le 17 septembre 1953 au large des Orcades.

-Le sous-marin U-401 est victime d’une mine le 8 juin 1953 en Mer du Nord.

-Les sous-marins U-406 à U-413 ont été officiellement mis en service mais n’ont réalisé aucune patrouille opérationnelle en raison de l’apocalypse régnant en Allemagne mais surtout du manque de sous-mariniers qualifiés pour les mettres en œuvre.

Ces sous-marins sont saisis intacts ou peu s’en faut dans les ports allemands. Le U-406, U-408 et U-410 sont saisis par les britanniques, les U-405, U-407 et U-413 par les américains, les U-408, 409, 411 et 412 par les français suite à des accords interalliés.

-Le U-406 est remis en service dans la Royal Navy sous le nom de HMS Excelsior. Il est utilisé comme sous-marin d’essais et d’expérimentation en vue de moderniser les sous-marins britanniques et éviter d’immobiliser un sous-marin opérationnel. Remis en service le 14 septembre 1954, il est désarmé le 18 juillet 1960 et coulé comme cible au cours de manœuvres franco-britanniques en Mer du Nord.

-Le U-408 est remis en service le 8 octobre 1954 dans la Royal Navy sous le nom de HMS Meteor pour tester de nouveaux équipements notamment pour améliorer la survie des sous-mariniers britanniques.

Désarmé le 14 septembre 1959 après une avarie, il est encore utilisé jusqu’en 1961 comme cible sonar. Le sous-marin repose au fond de La Manche au large de Portland et est aujourd’hui un spot apprécié des plongeurs de la région.

-Le U-410 est remis en service le 20 décembre 1954 dans la Royal Navy sous le nom de HMS Starfire là encore comme sous-marin d’essais et d’expérimentation plus précisément dans le domaine des sonars et des télécommunications. Désarmé le 8 mars 1959, il est démoli à Chatham en 1960/61.

-Le U-405 est remis en service dans la marine américaine sous le nom logique mais peu glamour de USS U-405. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué à travers l’Atlantique jusqu’à Groton où il va être stationné pour différentes expérimentations. Désarmé le 17 mars 1958, il est coulé comme cible 14 août 1958.

-Le U-407 est remis en service au sein de l’US Navy sous le nom de USS U-407. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué jusqu’à Groton manquant de sombrer à plusieurs reprises. Après quelques hésitations, les américains remettent le sous-marin en état, l’utilise pour différents essais jusqu’à son désarmement le 17 mars 1959. Il est coulé comme cible le 3 avril 1959.

-Le U-413 est remis en service au sein de l’US Navy sous le nom de USS U-413. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué jusqu’à Groton où il est modifié pour être utilisé pour tester de nouvelles armes. Désarmé le 5 juin 1961, il est coulé comme cible le 14 septembre 1961.

-Le U-408 est remis en service dans la Royale le 14 mars 1955 et rebaptisé Le Centaure pour rendre hommage à un sous-marin perdu dans la Campagne de Norvège. Il est utilisé comme sous-marin d’entrainement et d’expérimentation depuis Brest. Désarmé le 8 août 1965, le sous-marin est démantelé dans le bassin n°4 du port de Brest.

-Le U-409 est remis en service dans la marine française le 30 mai 1955. Rebaptisé L’Espoir, il est envoyé à Toulon pour là encore des campagnes d’expérimentation mais aussi des missions d’entrainement au profit de jeunes sous-mariniers afin de soulager une flotte usée par les combats. Désarmé le 4 juin 1962 après une avarie il est coulé comme cible lors de manœuvres de l’Escadre de la Méditerranée le 8 mars 1963.

-Le U-411 est remis en service dans la Royale le 8 juillet 1955. Rebaptisé Ile de France, il est utilisé comme sous-marin école et sous-marin d’essais dans l’Atlantique. Il est désarmé après une avarie le 18 octobre 1964 puis démoli à Lorient.

-Le U-412 est remis en service dans la marine française le 4 septembre 1955. Rebaptisé Fructidor, il sert de sous-marin d’essais notamment pour des équipements destinés à la refonte AMTATE (Améliorations Tactiques et Techniques), l’équivalent du programme Guppy américain. Il est désarmé le 8 mars 1962 et coulé comme cible le 12 juillet 1962 lors des manœuvres estivales de l’Escadre de l’Atlantique.

Le Conflit (148) Europe Occidentale (113)

Situation des forces aériennes alliées au moment de l’opération ECLIPSE

Avant-propos

Pour l’opération ECLIPSE les alliés vont disposer d’une supériorité aérienne évidente tant sur le plan qualitatif que quantitatif encore que le second l’emporte davantage que le premier.

En effet certains appareils allemands comme le Messerschmitt Me-309 sont intrinséquement ce qui se fait de mieux en matière de chasseur monomoteur à piston.

Heureusement pour les alliés, la production est insuffisante pour remplacer tous les Me-109 en ligne et certains appareils sont produits avec des matériaux de mauvaise qualité et par des ouvriers inexpérimentés ce qui fait que nombre de chasseurs ne peuvent être utilisés qu’avec moultes précautions.

Certains Experten refuseront même de voler à bord d’avions qui apparaissent clairement comme dangereux.

Dans un état totalitaire, une telle rébellion ne peut rester impunie sauf qu’à cette époque de la guerre s’en prendre à un as à plusieurs dizaines voir centaines de victoires c’est impossible pour des questions de moral et de propagande.

Sur le plan quantitatif, les alliés vont opérer avec bien plus d’appareils mais cela pourrait se retourner contre eux avec la tant redoutée «thrombose opérationnelle» qui peut se doubler d’une «thrombose logistique».

En ce qui concerne l’équipement, la France utilise de plus en plus d’Arsenal VG-52 Phenix qui doit devenir le chasseur monomoteur standard même si certaines unités vont conserver d’autres modèles jusqu’à la fin du conflit.

Dans le domaine de la chasse lourde, deux modèles vont cohabiter, le Farman F.275 Frelon et les Bréguet Br700bis/ter (qui ne se différencient qu’à la marge) même si il apparaît évident que le premier va surclasser le second.

C’est dans le domaine de l’attaque que les changements sont les plus importants. Peu à peu les bombardiers en piqué vont être retirés du service et remplacés par des chasseurs-bombardiers.

Si le Bréguet Br698 à été depuis longtemps renvoyé dans les dépôts, le Loire-Nieuport LN-435 fait de la résistance même si c’est un combat d’arrière garde. On trouve encore des bombardiers d’assaut, le Bréguet Br697 ayant remplacé les modèles plus anciens.

Pour le bombardement horizontal, on trouve plusieurs modèles du plus léger au plus lourd. En dépit d’une volonté d’aller vers le concept d’un bombardier unique, il fallait continuer à utiliser plusieurs modèles.

On trouve ainsi des B-25 et des B-26 américains (plus connu sous le nom de Bloch Guyenne et Loire-Nieuport Voltigeur), des Amiot 371 Berry (qui ont finit par remplacer tous les Amiot 351, 354 et 356), des Lioré et Olivier Léo 458ter, des Consolidated modèle 32F et 33F (plus connus sous leurs désignations américains B-24 Giant et B-32 Dominator) et des Amiot 374 Berry II.

Pour la reconnaissance, l’observation et la coopération, même situation avec des Bloch MB-176bis/ter, des Amiot 372 en remplacement des Bloch MB-178 (et qui doit à terme remplacer les MB-176), des Dewoitine D-720 dans des variantes améliorées et enfin des ANF-123bis et ter ainsi que quelques ANF-125 mais qui vont dans leur ensemble arriver trop tard pour opérer en Europe, connaissant davantage les cieux d’insulinde et d’Extrême-Orient que les cieux européens.

Dans le domaine du transport, pas de changements, les appareils en service depuis le début de la guerre sont toujours là. Des projets de «gros porteurs» sont à l’étude mais on sait déjà à cette époque qu’ils ne pourront pas être prêts avant la fin du conflit.
Aux côtés des français on trouve également les anglo-saxons, les belges, les néerlandais, les polonais, les tchécoslovaques, les américains qui voient aussi leur équipement évoluer mais dans l’ensemble de manière moins profonde qu’en France.

Forces Aériennes Françaises du Rhin (FAFR)

Sous ce nom un peu barbare figure un commandement destiné à coller au plus près des combats au sol au risque selon certains aviateurs de revenir à une époque où l’armée de l’air devait se placer sous la coupe de l’armée de terre.

Le général Villeneuve doit rassurer les aviateurs en leur disant que ce commandement est strictement temporaire et n’est destiné qu’à gérer au mieux les unités de chasse, d’attaque, de bombardement et de reconnaissance engagées au dessus de l’Allemagne en appui du Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R).

Un état-major est ainsi installé à Metz, certains officiers qui y sont affectés vont retrouver non sans émotions la base où ils avaient débuté la guerre quasiment quatre ans plus tôt.

Il dépend de l’état-major des GAF-R, prend sous son autorité les unités de combat, d’éclairage et de soutien qui pour leur ravitaillement et leur préparation continue de dépendre de l’Etat-Major de l’Armée de l’Air et sa chaine de commandement dite de temps de paix avec les différents commandements qui se récentrent donc sur le soutien logistique et la préparation opérationnelle.

Pour ménager un outil qui attend ses limites, toutes les unités disponibles sur le front occidental ne sont pas en ligne, certaines restant en réserve pour se tenir prêt à des opérations sur une zone différente par exemple en Méditerranée, dans les Balkans ou encore en Extrême-Orient.

Dans la partie qui va suivre je vais d’abord lister les unités qui vont participer aux premiers combats de l’opération ECLIPSE (c’est à dire les opérations préparatoires CREPUSCULE et MAGELLAN) puis celles qui sont si l’on peut dire en réserve.

Chasse et Chasse de Nuit

Quatre escadres de chasse sont déployées en couverture, soutien et appui des troupes au sol, les autres sont en réserve.

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/2 «Alta Rocca» sur Farman F.275 Frelon.

-3ème Escadre de Chasse «Lorraine» : GC I/3 «Nancy» GC II/3 «Luneville» GC III/3 «Metz» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/3 «Epinal» volant sur Farman F.275 Frelon

-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» et GC III/7 «Comtat» volant sur Arsenal VG-52 Phenix. Le GC IV/7 «Queyras» vole lui sur Bréguet Br700bis.

-9ème Escadre de Chasse : «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» volant sur Arsenal VG-52 Phenix alors que le GC IV/9 «Sologne» vole sur Farman F.275 Frelon

-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» vole sur des Arsenal VG-52 Phenix alors que le GC IV/19 «Haguenau» vole sur Bréguet Br700bis.

-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie» GC II/21 «Szcezin» GC III/21 «Wilno» et GC IV/21 «Lublin» volant sur Supermarine Spitfire Mk IX (en attendant des Arsenal VG-52 Phenix)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» volant sur Hanriot NC-600bis

-26ème Escadre de Chasse de Nuit «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis

Attaque et Bombardement

-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 GBA II/35 et GBA III/35 tous volant désormais sur Bréguet Br697.

-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 volant sur Loire-Nieuport LN-435 pour les deux premiers, sur Arsenal VG-52 Phenix pour le troisième qui devient donc une unité de chasse-bombardement. Les deux autres doivent suivre d’ici l’été 1953 si le tempo des opérations et le rythme des fabrications le permet bien entendu.

-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : GB I/32 GB II/32 et GB III/32 : Bloch Guyenne (North American B-25 Mitchell)

-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/63 volant sur Loire-Nieuport Voltigeur (Martin B-26 Marauder)

-37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) : GB I/37 «Poméranie» GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant sur Douglas A-20 Havoc

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : GB I/47 GB II/47 et GB III/47 volant sur Amiot 371 Berry

NdA les 15ème et 17ème Escadre de Bombardement Lourd restent sous contrôle direct de l’Etat-Major de l’Armée de l’Air mais détachent parfois des moyens au profit du GAF-R.

Reconnaisance Observation et Transport

En ce qui concerne la reconnaissance, la coopération, l’observation et le transport, les unités suivantes sont engagées au profit du Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) :

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Les trois groupes volent désormais sur Amiot 372, les Bloch MB-178 encore en état sont conservés en réserve au cas ou…. .

-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) : GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours en sommeil GR III/33 Bloch MB-176bis GR IV/33 : Bloch MB-176bis

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : GR I/39 : toujours en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 : Bloch MB-176bis GR IV/39 : Bloch MB-176bis

-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) :

-GR I/19, IV/19 et VII/19 : Bloch MB-176bis

-GR II/19 V/19 et VIII/19 : Dewoitine D-720

-GR III/19 VI/19 et IX/19 : ANF-Les Mureaux ANF-123 Criquet

-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT)

-GR I/47 IV/47 et VII/47 : Bloch MB-176bis

-GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720

-GR III/47 VI/47 et IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II

-GR Cracovie et GR Poznan volant sur Bloch MB-176

-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)

-GTM I/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM II/1 : 36 Bloch MB-165bis

-GTM III/1 : 18 Bloch MB-161 et 18 Dewoitine D-720F de transport

-GTM IV/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-Escadre Spéciale de Transport (EST)

Créée en mars 1952 pour assurer le transport de personnalités mais aussi pour soutenir des opérations clandestines.

-GTM I/3 : 8 Bloch MB-164 et 8 Dewoitine D-720F

-GTM II/3 : 24 Dewoitine D-720F

-GTM III/3 : 24 ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II

British Tactical Air Force (BTAF)

Sous ce nouveau c’est tout simplement l’ancienne Advanced Air Strike Force (AASF) qui assure l’appui des troupes britanniques. Tout comme les forces françaises, une partie des unités sont mises en réserve (voir ci-après). Pour l’opération ECLIPSE et surtout la phase préliminaire, la BTAF comprend les unités suivantes :

-9th Medium Bomber Wing (9th MBW) :

squadron 9, 57,99 et 215 tous équipés de Bristol Beaumont

-9th Tactical Air Wing (9th TAW) :

squadron 35 (Hawker Fury II), squadron 88 (De Havilland Mosquito), squadron 40 (Hawker Fury II) et squadron 616 (Bristol Beaufighter)

-18th Fighter Wing (18th FW) :

squadron 146 (Supermarine Spitfire Mk XIV), squadron 213 (Supermarine Spitfire Mk XIV), squadron 79 (Hawker Fury II), squadron 41 (Hawker Fury II), squadron 602 (Hawker Fury II)

-Unités hors rang :

squadron 59 (Bristol Buccaneer), squadron 25 (De Havilland Mosquito) et squadron 2 (Westland Lysander)

-1st Tactical Transport Wing (1st TTW) :

squadron 254 (Vickers Valetta) squadron 255 (Douglas DC-3), squadron 256 (Avro York)

Canadian Air Force in Europe (CAFE)

Sous ce nom figure l’ancien Canadian Air Component in France (CACF), ce changement s’expliquant par le fait que tout simplement les canucks ne combattent pas plus dans le ciel de France mais dans le ciel de ce qui n’est pas encore le Benelux.

-5th Canadian Fighter Wing (5th CFW) :

squadron 32 34 et 36 volant désormais sur Hawker Fury II, squadron 38 volant désormais sur De Havilland Hornet

-7th Canadian Fighter Wing (7th CFW) :

squadron 48 et 50 (Hawker Typhoon) squadron 52 et 95 (Hawker Tempest)

-4th Canadian Bomber Wing (4th CBW) :

squadron 51 53 et 55 volant désormais sur Amiot 371 Berry

-3rd Canadian Reconnaissance Wing (3rd CRW) :

squadron 57 et 59 volant sur De Havilland Mosquito squadron 61 volant sur Dewoitine D-720C

-2nd Canadian Transport Wing (2nd CTW) :

squadron 63 et 65 volant sur Douglas C-47 Skytrain squadron 67 volant sur Douglas C-54 Skymaster

9th Air Force

Cette 9ème Force Aérienne à pris du muscle depuis les combats précédents. Des unités nouvelles arrivent et des unités issues de la 8th Air Force sont également détachées pour de courtes durées, la 8ème Force Aérienne ayant pour mission principale des bombardements stratégiques sur l’Allemagne, le Danemark, la Norvège et d’autres territoires occupés par la soldatesque nazie.

Néanmoins en dépit de l’augmentation du nombre d’unités toutes ne sont pas en ligne essentiellement pour des questions de logistique.

Pour l’opération ECLIPSE et surtout pour les opérations préparatoires, la 9th Air Force affiche le visage suivant :

-Un Etat-major

-71st Fighter Wing :

365th 366th 368th 370th Fighter Group (Curtiss P-40 Warhawk)

-84th Fighter Wing :

50th 404th 405th 406th Fighter Group (Bell P-39 Airacobra)

-66th Fighter Wing :

364th 4th 56th 355th Fighter Group (North American P-51 Mustang) Détaché de la 8th Air Force

-101th Fighter Wing :

354th 358th 362th 373th Fighter Group (Northrop P-61 Black Widow)

-1st Combat Bombardement Wing (1st CBW) :

91st 381st 398th Combat Bombardement Group (Boeing B-17 Flying Fortress) Détaché de la 8th Air Force

-14th Combat Bombardement Wing :

44th 392th 491th Combat Bombardement Group (North American B-25 Mitchell)

-95th Combat Bombardement Wing :

458th 466th 467th Combat Bombardement Group (Martin B-26 Marauder)

-98th Combat Attack Wing :

322nd 323rd 349th Attack Group (Republic P-47 Thunderbolt) appareils

-99th Combat Attack Wing :

344th 391st 394th Attack Group (Douglas A-26 Invader)

439th Troop Carrier Group (Curtiss C-46 Commando) détaché du 50th Transport Carrier Wing

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En ce qui concerne les unités en réserve on trouve toujours la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) dont l’utilité est plus que discutable alors que la Luftwaffe peine déjà à empêcher les alliés à pénétrer sur le Vaterland alors menacer les villes et les usines du territoire ennemi….. .

On aurait pu imaginer une suppression complète comme les ERC mais c’était politiquement impossible. Finalement décision est prise de conserver quelques batteries autour de Paris et de protéger les principales villes frontalières que sont Dunkerque, Lille, Metz, Nancy, Strasbourg et Sedan sans oublier les villes qui par leur position pourraient être menacés par les italiens, les espagnols n’étant plus considérés comme une menace même potentielle.

C’est ainsi que seules les batteries de Marseille, Nice et Port Vendres sont maintenues loin du front.

L’Armée Belge Libre étant en réserve, les unités aériennes belges et néerlandaises le sont aussi même si leur remontée en première ligne est iminente.

Pour ce qui est des unités de chasse, les escadres suivantes sont en réserve :

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant désormais sur Farman F.275 Frelon

-5ème Escadre de Chasse «Champagne» : GC I/5 «Reims» GC II/5 «Troyes» GC III/5 «Sens» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/4 «St Dizier» volant sur Farman F.275 Frelon.

-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» volant sur Arsenal VG-40 GC IV/15 «Bearn» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée de Bréguet Br700bis ou ter.

-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 GC IV/18 «Briançonnais» volant sur Bréguet Br700bis

-22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque : GC I/22 «Cechy» GC II/22 «Rus» et GC III/22 «Karpathy» volant sur Supermarine Spitfire Mk IX

-24ème Escadre de Chasse de Nuit «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» volant sur Hanriot NC-600bis

-17th Fighter Wing (17th FW) (RAF) : squadron 1 (Supermarine Spitfire Mk XIV), squadron 23 (De Havilland Hornet), squadron 67 (Supermarine Spitfire Mk XIV) squadron 85 (Supermarine Spitfire Mk XII)

-6th Canadian Fighter Wing (6th CFW) : squadron 40 42 et 44 volant sur Hawker Fury II, squadron 46 volant sur De Havilland Hornet.

-70th Fighter Wing : 48th 367th 371th 474th Fighter Group (Republic P-47 Thunderbolt) 384 appareils

En ce qui concerne les unités d’assaut, d’attaque et de bombardement, les escadres suivantes sont en réserve :

-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 volant tous sur Bréguet Br697.

-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 II/42 et III/42 volant sur Loire-Nieuport LN-435. Cette mise en réserve de cette escadre doit permettre la transformation de l’escadre en unité de chasse-bombardement avec non pas des Arsenal VG-52 Phenix mais des Bloch MB-159 parmi les derniers appareils produits. L’unité doit être opérationnelle d’ici l’été ou l’automne

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 GB II/31 et GB III/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter

-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 371 Berry

-50ème Escadre de Bombardement Médian (50ème EBM)/1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque : -GB I/50 «Praha» (Prague), GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec»

-11th Medium Bomber Wing (11th MBW) (RAF) : squadron 115 148 et 149 tous équipés de Bristol Beaumont

-2nd Canadian Bomber Wing (2nd CBW) : squadron 45 47 et 49 volant désormais sur Amiot 371 Berry

-2nd Combat Bombardement Wing (2nd CBW) (Etats-Unis) : 389th 445th 453th Combat Bombardement Group (North American B-25 Mitchell)

-20th Combat Bombardement Wing : 93th 446th 448th Combat Bombardement Group (Martin B-26 Marauder)

-97th Combat Attack Wing : 397th 409th 410th Attack Group (Republic P-47 Thunderbolt)

-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) : GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : toujours en sommeil

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : GR I/55 : Bloch MB-176bis GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis et GR IV/55 : Bloch MB-176bis

-GR I/51 et GR II/51 : Bloch MB-176 (tchécoslovaques)

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)

-GTM I/2 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM II/2 : 18 SO-30P, 18 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM III/2 : 36 Bloch MB-165bis

-GTM IV/2 : 36 SO-30P

-3rd Tactical Transport Wing (3rd TTW) : squadron 257 (Vickers Valetta), squadron 258 (Handley-Page Hasting) et squadron 259 (Vickers VC-1)

Le Conflit (137) Europe Occidentale (102)

Phase 3 : opération ARCHANGE (7 décembre 1951) : enfin la percée ?

Quelles opérations aéroportées pour la reconquête ?

Si l’opération ARCHANGE est la première opération aéroportée majeure en Europe, elle aurait pu être précédée d’autres puisque plusieurs projets ont été étudiés dans le cadre d’une manœuvre d’ensemble. Rendons à César ce qui est à César ce sont les français qui ont réalisé la première opération aéroportée alliée en sautant près de Dijon pour couvrir le repli du GA n°2.

Rappelons rapidement que l’Option A ne prévoyait pas d’opération aéroportée stricto sensu mais que la volonté de foncer le plus vite possible en se moquant de la sureté des flancs rendrait possible le déclenchement de sauts tactiques pour déstabiliser, fragmenter le dispositif allemand et favoriser la percée ultérieure.

Même chose pour l’option B qui prévoyait un double percée et un encerclement sur la Somme (NdA tiens tiens) des troupes allemandes. Nul doute qu’un tapis de troupes aéroportées sur cette rivière symbolisant la violence de la guerre aurait pu faciliter une telle opération surtout pour déborder la ligne fortifiée WOLFGANG.

Seule l’option C prévoyait une véritable opération aéroportée au nord de Paris. Il s’agissait de «sauter» la ligne fortifiée ALARIC (voir pour les plus gourmands la ligne ATTILA), de dégager Paris pour éviter une sorte d’«opération kamikaze» contre la capitale pour déstabiliser les alliés.

Comme nous le savons c’est l’option D qui à été retenue, option qui ne prévoit pas d’opération aéroportée majeure, laissant les paras français, britanniques et américains l’arme au pied au grand dam de ces derniers même si il est évident que ce n’était que partie remise….. .

Après la stabilisation du front sur la Somme les alliés sont bien décidé à forcer le destin en allant beaucoup plus vite. La question est de savoir comment et ça c’est tout sauf évident, six mois de durs combats avec une supériorité numérique, tout cela avait rendu les alliés prudents peut être trop.

L’audace est à l’ordre du jour voilà pourquoi au PC ATLANTIDE II cela phosphore sévère parmi les «grosses têtes» de l’état-major. Plusieurs options pour faire sauter le verrou sont envisagées :

-Un débarquement amphibie au nord de la Somme, une tête de pont solide, inexpugnable d’où partiraient des unités motomécaniques en direction du Rhin pendant que le reste du front maintiendrait les troupes allemandes sous pression en les grignotant.

-Une percée sur plusieurs zones du front avant l’introduction d’unités motomécaniques _probablement françaises_ pour que les pinces se referment le plus à l’est possible pour encercler le gros des forces armées allemandes. Ironie de l’histoire c’est un modus operandi très allemand.

-Une opération aéroportée majeure impliquant plusieurs divisions parachutistes pour créer une sorte de tapis sur lequel passeraient des unités motomécaniques puis des unités d’infanterie.

C’est ce dernier scénario qui va être choisit pour enfin engager la 1ère Armée Aéroportée Alliée y compris la 11ème DP qui avait été engagé avec le succès mitigé que l’ont sait.

En réalité seules la 11ème DP, les 82nd et 101st Airborne Division vont être engagées au grand dam des britanniques qui ne vont pas participer à la fête.

Le plan est simple : un largage à 20km au nord de la ligne WOLFGANG, la création de corridors au profit des unités motomécaniques alliées (françaises, britanniques et canadiennes) qui vont être chargées de tronçonner le dispositif allemand sans se préoccuper des flancs, laissant aux unités de ligne le soin de tout nettoyer.

L’objectif est de border non pas la ligne GOTHIC mais la ligne WAGNER qui suit la frontière belge avant de se connecter au Westwall (la ligne Siegfried) en revanche la percée n’est pas envisagée probablement pour éviter la déception d’objectifs trop grand non remplis. En revanche si une opportunité se présente…… .

Archange est déclenchée !

Le 3 décembre 1951 l’aviation alliée lance une série de raids aériens pour bloquer l’arrivée potentielle de renforts.

Les bombardiers, bombardiers en piqué et chasseurs-bombardiers qu’ils soient français, canadiens, belges, néerlandais, britanniques et américains se lancent dans une série de bombardements. Ils s’occupent principalement du front et de ses arrières immédiats.

Les bombardiers bimoteurs et quelques bombardiers quadrimoteurs mènent des opérations sur des cibles de grande taille avec notamment la pratique du carpet bombing dont l’efficacité est largement surestimée par les état-major.

Comme le dira un troupier anonyme «le carpet bombing est plus dangereux pour nous que pour l’ennemi. Faut dire que nos aviateurs et la précision ça fait deux». Les principaux intéressés apprécieront…… .

Les chasseurs-bombardiers eux même plutôt des opérations à la bombe légère et à la roquette. Ils visent des convois automobiles plus ou moins camouflés, des positions d’artillerie, des postes de commandement, des bunkers….. .

Les frappes aériennes sont particulièrement efficaces. Il faut dire que les officiers d’état-major ont bien calculé leur coup, ont tiré les leçons des opérations précédentes. De plus les aviateurs ont bénéficié de l’aide d’éclaireurs avancés voir d’éléments infiltrés derrière les lignes ennemies.

Après deux jours d’intenses opérations (3-4 décembre 1951), les alliés ont clairement pris le dessus et les allemands ne sont guère en mesure de s’opposer à une opération aéroportée d’envergure.

Il faut dire que tous les moyens de transport alliés vont être engagés qu’ils soient français, britanniques, américains ou même canadiens et belges. Toutes les autres opérations de transport sont d’ailleurs mis en sommeil comme les convois transatlantiques avaient été stoppés pour l’opération AVALANCHE.

L’opération aéroportée est d’abord prévue le 5 décembre 1951 à l’aube mais le mauvais temps va clouer les appareils de transport et de combat sur leurs aérodromes.

Pour éviter que les allemands ne relèvent trop la tête l’artillerie lourde alliée est chargée de maintenir les allemands sous pression.

L’opération est reportée de 24 puis de 48h. Elle est finalement déclenchée le 7 décembre 1951 à l’aube. Le largage est nocturne mais se passe dans l’ensemble plutôt bien. Dans la nuit des éclaireurs ont été largués pour installer des balises de guidage.

La première vague est larguée sur les coups de 04.45. La zone de largage ou Drop Zone est située à 20km au nord de la ligne WOLFGANG. Il y à une relative dispersion mais les allemands assommés ne sont pas en mesure de mener une contre-attaque décidée.

Pour qu’il n’y ait pas de jaloux, les différentes divisions sont engagées dans cette première vague, les français sautent en premier suivis des américains.

Selon la légende pour définir l’ordre de largage des différents régiments français, on organisa des combats de boxe anglaise entre les meilleurs puncheurs de chaque régiment. Voilà pourquoi le 3ème RCP va être largué en premier suivit du 4ème RCP, le 1er RCP fermant la marche.

Côté américain, la 82nd Airborne comprend quatre régiments d’infanterie, trois régiments parachutistes (504ème, 505ème et 507ème RIP) et un régiment d’infanterie aérotransporté par planeur (325ème) alors que la 101st Airborne comprend trois régiments d’infanterie aéroportée (501ème, 502ème et 506ème) et un régiment d’infanterie aérotransporté (327ème).

La deuxième vague est larguée à 07.30 alors que le jour commence à pointer le bout de son nez. Il est plus difficile que le premier mais la résistance allemande cesse rapidement.

La troisième vague est larguée à 11.30 avec notamment les armes lourdes. Des planeurs sont chargés de déposer les pièces d’artillerie du 8ème RAP et les chars légers M-24 Chaffee utilisés par les parachutistes français. Bien entendu des planeurs américains font pareil pour déposer des obusiers de 105mm légers et des M-24 Chaffee.

Ce saut aéroporté est considéré comme un modèle du genre : concentration des largages, faible dispersion, faible résistance au sol. «On n’à pas fait mieux jusqu’à l’apparition de l’hélicoptère» dira un officier planificateur.

Le haut-commandement allié ne perd pas de temps. Dès le lendemain 8 décembre, l’artillerie des corps d’armée en ligne ouvre un feu nourri et ciblé. Je vais peut être me répéter mais le temps des barrages interminables comme trente ans plus tôt est révolu. On frappe fort mais c’est bref, brutal et surtout ciblé. «Plutôt qu’anéantir on préférer démanteler, démantibuler» dira un officier d’artillerie anonyme. En dépit des précautions, les parachutistes alliés sont touchés par des «tirs amis».

Les unités en ligne passent à l’assaut mais leur rôle s’arrête à obtenir la percée pour permettre l’introduction des unités motomécaniques. Selon nombre d’historiens contemporains, l’opération ARCHANGE est la seule opération militaire alliée que l’on peut comparer à l’art opératif tel qu’il à été théorisé par les soviétiques.

L’ensemble du front est concerné y compris les unités alliées situées loin de la zone où les divisions aéroportées alliées ont été larguées. Comme toujours il s’agit de maintenir les allemands sous pression.

Sur l’ensemble du secteur couvert par le GA n°1 plusieurs percées sont obtenues, percées dans lesquelles le corps blindé canadien, le corps blindé britannique, les 1er et 2ème CCB vont s’engouffrer sur les arrières de l’ennemi qui est sérieusement bousculé. Les Landser vont cependant parvenir cahin caha à se replier sur la ligne WAGNER.

Une fois l’exploitation acquise, les troupes aéroportées vont être progressivement relevées par les unités en ligne avant de revenir sur leurs bases arrières pour préparer de nouvelles opérations majeures. On parle déjà d’un saut sur le Rhin voir carrément sur Berlin !

Ca c’est pour les grandes lignes. En détail cela va donner les combats suivants qui vont aboutir à la libération de la totalité du territoire français ou peu s’en faut !

Les canadiens tirent les premiers. Longeant les côtes de la Manche, les canucks traversent la Somme et libèrent enfin Abbeville le 10 décembre 1951, une ville détruite à 75%.

L’Armée Canadienne en France (ACF) engage très vite son corps blindé qui perce très vite vers le nord.

Les ordres sont clairs : foncer vers le nord tout droit sans se poser de question et ainsi couper les allemands de la Manche même si les historiens se demandent si cela avait un intérêt de priver les allemands d’un accès à la mer. Ce serait faire peu de cas de l’inconfort que connait tout soldat d’être attaqué sur son flanc.

Les allemands résistent pied à pied, certaines unités se faisant tuer sur place, d’autres résistant de manière plus «intelligente» en optant pour une défense élastique.

Es-ce à dire que les différents ports du nord vont tomber sans coup férir ? Hélas pour les alliés non et les allemands vont tenter de faire des ports de Boulogne sur Mer, de Calais et de Dunkerque des festung, des forteresses sur lesquelles les alliés vont buter. En réalité les canadiens vont se contenter de surveiller ses forteresses, de les noyer dans un torrent de feu au cas où elles se montreraient plus remuantes que prévues.

Finalement Boulogne sur Mer va se rendre le 21 décembre 1951, Calais le 4 janvier 1952 et Dunkerque le 12 janvier 1952.

Sur le flanc est des canadiens, on trouve l’Armée Belge Libre (ABL) qui va enfin être engagée après avoir passé des mois en réserve. Autant dire que les belgo-néerlandais sont particulièrement motivés d’autant qu’ils s’approchent de leurs pays d’origine.

En absence de corps blindés néerlando-belge, les trois corps d’armée de l’ABL doivent percer et ouvrir le chemin à un corps motomécanique français en l’occurrence le 1er CCB. Celui parvient à percer loin dans le dispositif ennemi mais plus il s’enfonce et plus il rencontre une résistance acharnée des allemands qui cherchent à se replier sur la ligne WAGNER.

A l’est des belges, on trouve la 2nd Army (UK) qui engage ses trois corps d’armée d’infanterie pour relever progressivement les unités parachutistes qui peuvent se replier vers l’arrière pour être régénérés et préparés à une nouvelle opération.

Ces trois corps vont ouvrir des brèches dans le dispositif allemand pour permettre l’introduction du 1st British Armoured Corps qui va encercler de nombreuses unités allemandes en faisant sa fonction le 15 décembre 1951 avec le 1er CCB.

Les grandes villes du nord sont libérées les unes après les autres : Lens tombe le 12 décembre, Valenciennes le 13 décembre, Lille le 15 décembre.

La 3ème Armée Française n’est pas directement concernée par l’opération ARCHANGE car les troupes aéroportées ont été larguées dans les zones de responsabilité canadiennes, belges et britanniques. Elle maintient les troupes allemandes sous pressions par de vigoureuses attaques pour empêcher tout transfert de troupes d’un secteur à l’autre.

Les allemands sous pression doivent se replier permettant à cette armée de libérer à la fin du mois de décembre les villes de Charleville-Mézières et de Sedan respectivement les 23 et 24 décembre 1951.

Les américains jouent le même rôle que la 3ème Armée Française en fixant les allemands et en profitant du repli allemand pour libérer les grandes villes du nord-est et de l’est.

Longwy tombe le 17 décembre 1951, Verdun le 21 décembre 1951, Thionville le 25 décembre et Metz le 27 décembre 1951.

Les deux armées américaines sont en compétition pour libérer le maximum de villes. Bien que novice la 7ème Armée se montre à la hauteur de la 3ème Armée plus expérimentée.

Couvrant le flanc oriental du dispositif américain, on trouve la 6ème Armée Française puis la 2ème Armée Française, ces deux armées vont d’abord maintenir les allemands sous pression avant de passer à l’assaut pour notamment libérer les grandes villes de l’est de la France, libérer les derniers arpents du territoire national.

Nancy tombe le 28 décembre 1951, Epinal le 30 décembre 1951, Belfort le 2 janvier 1952, Mulhouse le 3 janvier 1952, Colmar le 4 janvier 1952 et Strasbourg le 6 janvier 1952.

Pour la France, la guerre se termine pour ainsi dire le 7 janvier 1952 quand les derniers arpents du territoire national sont libérés. En réalité il faudra encore quelques jours de plus pour que le territoire française soit totalement sécurisé.

C’est le début d’une période tendue avec le déminage du territoire, les débuts de la reconstruction et la nécessité de maintenir l’ordre dans des territoires ou de pseudos-résistants veulent se venger de personnes accusées d’avoir collaboré avec l’ennemi.

Bilan d’une opération majeure (qui en appelera d’autres)

Quel bilan peut-on faire de l’opération ARCHANGE ? Il est plutôt positif car la percée à été obtenue et le territoire français entièrement libéré puisque les allemands se sont repliés sur le frontière belge, sur le Westwall et le Rhin.

En revanche encore une fois les alliés n’ont pu obtenir la «percée décisive» et ebranler suffisamment les allemands pour les empêcher de se rétablir sur un front cohérent et continu.

Les raisons sont encore et toujours la «friction» chère à Clausewitz et selon certains un manque de mordant de certaines unités mais aussi un manque de chance et un manque d’informations.

Les interrogatoires d’officiers allemands menés après guerre réveleront aux alliés qu’ils sont passés à un cheveu d’une victoire bien plus rapide et bien plus brillante.

En effet à plusieurs reprises il y eut une véritable panique au sein de l’état-major de l’Heeresgruppe Frankreich qui ne savait plus où axer son effort défensif.

Avec une morgue intacte, un colonel allemand dira à un capitaine français l’interrogeant «Si vous aviez été plus durs vous auriez été meilleurs» et le capitaine Villemoret de répondre «Dites moi her oberst qui à gagné la guerre vous ou nous ?».

Sur le plan tactique les alliés ont amélioré la coordination air-sol et surtout la tactique opérative chère aux soviétiques.

Sur le plan stratégique, les alliés se fixent comme prochains objectifs de libérer le Benelux d’ici la fin 1952 puis de basculer en Allemagne le plus vite possible pour aller jusqu’au cœur du Vaterland et ainsi éviter une troisième guerre mondiale.

Et côté allemand ? Face à la puissance de l’opération ARCHANGE les allemands ne peuvent qu’échanger de l’espace contre du temps. Ils mènent une politique de terre brulée, détruisant tout ce qu’ils ne pouvaient pas emporter.

Une partie des habitants est déportée, d’autres s’enfuient, certains sont massacrés après s’être rebellés. Des villages détruits ont ainsi été laissés en l’état comme souvenir des crimes allemands, crimes qui furent vengés avant et après guerre et pas toujours en passant par la case tribunal si vous voyez ce que je veux dire….. .

Sur le plan militaire, les divisions allemandes se replient sur la ligne WAGNER. Cette dernière est longtemps resté assez lâche, assez légère mais avec la destruction des lignes la précédant, la ligne W fût renforcée avec des obstacles, des positions supplémentaires, le déploiement de troupes pour couvrir le repli des unités présentes sur WOLFGANG et GOTHIC.

La question est de savoir si il faut défendre le Benelux ou se replier sur le Vaterland. Les deux écoles ont leurs arguments mais comme souvent le haut-commandement allemand décide de ne pas choisir.

En clair la décision est prise de défendre fermement mais pas trop sur la ligne WAGNER (en clair éviter de se consommer sur la frontière franco-belge) mais d’envisager déjà d’abandonner les conquêtes du printemps et de l’été 1949 pour défendre l’Allemagne et le Reich censé durer 1000 ans même si en cette fin 1951 c’est plutôt mal parti

Le Conflit (113) Europe Occidentale (79)

Ordre de Bataille allemand (2) : Luftwaffe

En guise d’avant propos

Tout comme les forces terrestres, les forces aériennes sont réorganisées à l’issue de l’échec ou de la demi réussite de l’opération NIBELUNGEN.

Deux Corps Aériens numérotés XV et XVI regroupent des unités de chasse, de chasse lourde, de bombardement, d’attaque, de reconnaissance et de transport, le tout sous l’autorité d’une Flotte Aérienne, la Luftflotte Frankreich.

-Luftflotte Frankreich

-XV. FliegerKorps

-Un Etat-Major

-Six Gruppen de Chasse : I./JG-27 (Messerschmitt Me-109G) II./JG-27 (Messerschmitt Me-109H), III./JG-27 (Messerschmitt Me-109K), IV./JG-77 (Messerschmitt Me-109L), I./JG-77 (Messerschmitt Me-109K), II./JG-77 (Messerschmitt Me-109L)

-Deux Gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 (Messerschmitt Me-210B) et III./ZG-2 (Messerschmitt Me-410 Hornisse)

-Sept Gruppen d’attaque et de bombardement :

-2.Kampfgeschwader : I./KpfG-2, II./Kpfg-2 et III./KpfG-2 volant sur Dornier Do-317

-41.Kampfgeschwader : I./KpfG-41, II./KpfG-41, III./KpfG-41 (Focke-Wulf Fw-190H) et IV./KpfG-41 (Henschel Hs-129)

-53.KampfGeschwader : I./KpfG-53, II./KpfG-53 et III./KpfG-53 (Junkers Ju-288)

-Deux Gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187) et III./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187)

-Un Gruppen de reconnaissance : l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch

-Un Gruppen de transport : le III./TransportGeschwader 3 volant sur une flotte mixte Junkers Ju-52/3m et Ju-90.

-XVI.FliegerKorps

-Quatre gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) II./JG-3 (Messerschmitt Me-109K) III./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) et IV./JG-3 (Messerschmitt Me-109L)

-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-5 et III./ZG-5 volant sur Messerschmitt Me-410A Hornisse

-Quatre gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-42 et IV./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190G)

-Deux gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-2 (Ju-187) et II./Stkpfg-2 (Ju-187)

-Un Gruppen de reconnaissance : le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance

-Un Gruppen de transport : le I./TransportGeschwader 3 disposant de Junkers Ju-90 et de planeurs remorqués par des Do-17.

Ordre de Bataille allemand (3) : Kriegsmarine

En guise d’avant-propos

Avec une géographie aussi contrainte et des moyens limités, la Kriegsmarine ne joue qu’un rôle secondaire dans le dispositif allemand en France en particulier et à l’ouest en général. Seule exception la défense côtière qui est son domaine réservée, les tentatives de la Heer pour prendre le contrôle total ou partiel de cette mission ont été très vite contrecarrés.

Les navires déployés sont donc essentiellement des vedettes lance-torpilles, des patrouilleurs et des escorteurs plus ou moins improvisés. Certains sous-marins parvenant à échapper aux escorteurs alliés pourraient aider à la défense de ce glacis, de ce limes protégeant le Vaterland.

La marine de guerre allemande ne se fait donc pas d’illusion sur ses capacités à repousser une offensive alliée décidée. Les alliés eux de leur côté n’ont pas prévu de déployer des moyens navals importants pour la future opération AVALANCHE probablement des croiseurs et des destroyers pour neutraliser les batteries côtières et appuyer l’avancée des troupes amies.

-Hauptquartier der deutschen Seestreitkräfte im Westen (Etat-Major des Forces Navales Allemandes à l’Ouest)

Cet etat-major est implanté à Dieppe dans des blockhaus profondément enterrés, blockhaus abandonnés par les allemands durant le conflit. Ils ont été redécouverts en 1980 quand le bâtiment construit dessus s’est effondré, créant un véritable gouffre.

-Kusten Artillerie Kommando-West (KAK-W)

Dès la fin de la Campagne de France (1949), les allemands se préoccupent de mettre en état de défense les différents ports qu’ils contrôlent sur les côtes de la Manche. Il est peu probable que ces ports puissent servir pour un débarquement en Angleterre.

Non seulement les alliés contrôlent le sud de la Seine et sont trop proches mais en plus les ports ont été tellement ravagés par les combats et les sabotages que leur remise en état demanderait des mois voir même des années.

Ils peuvent néanmoins intéresser les alliés pour l’hinterland (l’arrière pays) qu’ils contrôlent. Voilà pourquoi les premiers blockhaus ne tardent pas à émerger sur les côtes néerlandaises, françaises et belges.

Impossible et peut être inutile de tout fortifier. En revanche certains points sensibles peuvent être autant de Festung sur lesquels peut s’organiser la résistance.

Une partie des fortifications françaises est reprise par les allemands que ce soit à Dunkerque ou à Calais. Ailleurs cependant il faut partir de zéro notamment à Boulogne sur Mer, Fécamp, Dieppe, Abbeville et au Havre.

Les premiers plans sont grandioses avec des batteries lourdes de 406mm mais très vite on fait comprendre à tous le monde que la fortification des côtes occidentales n’est pas prioritaire (le contraire aurait été étonnant).

On va donc faire feu de tout bois (NdA comme dit-on Système D en allemand ?) en récupérant des pièces d’artillerie lourde sur voie ferrée, des canons ennemis capturés sur le champ de bataille avec tous les problèmes en terme de munitions.

Sur le plan de l’organisation, chaque port dispose d’un KustenArtillerieGruppen (KAG) autonome disposant d’un certain nombre de pièces lourdes, médianes et légères. Elles sont disposées sur des emplacements bétonnés avec toutes les installations auxiliaires attendues dans ce genre de cas à savoir poste d’observation et de conduite de tir, blockhaus de commandement, blockhaus de logement, blockhaus-infirmerie, blockhaus pour munitions.

Comme un assaut de type commando n’est pas à exclure, des défenses terrestres sont prévues avec essentiellement des mitrailleuses, des canons antichars et parfois quelques «puits à mortier». Bien entendu les mines, les barbelés, les pièges divers et variés ne sont pas oubliés.

-KustenArtillerieGruppen-Dunkerque

Le KAG-Dunkirk reprend partiellement les installations de feu la Station Navale de Dunkerque plus pour les infrastructures que pour l’artillerie, les combats et les sabotages rendant inutilisables des canons qui en plus étaient d’un calibre rendant difficile leur réutilisation.

C’est ainsi qu’au final la cité de Jean Bart est défendu côté Mer du Nord par deux canons de 203mm et quatre canons de 150mm montés sur plate-formes rotatives et protégés par une épaisse couche de béton.

Ces canons sont appuyés par des canons de 105mm et de 75mm belges. La défense terrestre des batteries (et non de la ville) est assurée par une demi-douzaine de blockhaus disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm associés à des mortiers de 81mm. La CA pardon la Flak comprend des canons de 20 et de 37mm qui peuvent également tirés contre terre avec les conséquences que l’on imagine sur le personnel à découvert.

-KustenArtillerieGruppen-Calais :

A la différence de Dunkerque, Calais ne possédaient pas de fortifications dignes de ce nom. Il y eut bien quelques emplacements aménagés pendant les combats du printemps 1949 mais rien de bien extraordinaire.

Les allemands doivent donc partir de zéro et aménagent deux ensembles bétonnés abritant chacun deux canons de 150mm associés à des canons de 76.2mm capturés en Europe. Ces positions sont défendues côté terre par une série de six blockhaus d’infanterie avec mitrailleuses de 7.92mm, canons de 37mm et quelques tourelles démontables en l’occurence des tourelles de Panzer II (canon de 20mm et mitrailleuse de 7.92mm).

-KustenArtillerieGruppen-Boulogne sur Mer :

La situation est semblable à celle de Calais. Les allemands aménagent deux ensembles pour empêcher un assaut direct depuis la mer. Ces positions doivent pouvoir combattre même encerclées avec également des défenses tournées vers la terre moins pour repousser un assaut décidé que pour faire face à un coup de main des commandos.

Chaque ensemble comprend deux canons de 170mm et deux canons de 105mm associés à quatre canons de 88mm, le tout associé à quatre blockhaus de défense terrestre disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons de 37mm antichars.

-KustenArtillerieGruppen-Abbeville :

En dépit du fait que ce port soit situé sur l’estuaire de la Somme, Abbeville n’est pas considéré comme un lieu de débarquement propice. Il est néanmoins défendu mais avec plus légèrement qu’ailleurs.

On trouve toujours deux ensembles mais chaque ensemble ne possède que trois canons de 105mm sous bouclier, des canons antiaériens de 20 et de 37mm et quelques blockhaus de défense terrestre armés de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.

-KustenArtillerieGruppen-Dieppe :

Le port de Dieppe est protégé par des défenses plus importantes qu’Abbeville probablement en raison de la présence de plusieurs état-majors dans la ville ou à proximité immédiate.

Le dispositif du KAG-Dieppe comprend trois ensemble pour former un triangle qui englobe une fois n’est pas coutume toute la ville. Chaque ensemble comprend deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm soit une puissance de feu appréciable.

La défense terrestre est assurée classiquement par des blockhaus d’infanterie disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.

-KustenArtillerieGruppen-Fécamp :

Le dispositif de défense côtière implanté à Fécamp est semblable à celui d’Abbeville avec deux ensembles disposant chacun d’un canon de 150mm et de deux canons de 105mm. Ils disposent également de blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm et canons antichars de 47mm) et de pièces antiaériennes pouvant également être utilisées contre terre.

-KustenArtillerieGruppen-Le Havre :

En dépit du fait que la ville soit un champ de ruine, la cité fondée par François 1er est solidement fortifiée en raison de sa position stratégique sur la rive nord de l’estuaire de La Seine.

Elle comprend un ensemble orienté plein sud pour interdire l’estuaire de La Seine et un ensemble orienté vers l’ouest pour empêcher un assaut direct et un ensemble orienté plein est pour empêcher un mouvement tournant après le franchissement de la Seine. Grosso modo c’est le même dispositif qu’à Dieppe.

Les moyens de chaque groupe comprennent deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm, associés à des canons de DCA à double usage antiaérien/antiterre et à des blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm, canons antichars de 47mm) mais aussi puits à mortier et tourelles démontables.

-Kriegsmarine FliegerKorps Kommando-West

En dépit des réserves intéressées de la Luftwaffe, l’aéronavale allemande à décidé de déployer en France des unités de patrouille et d’assaut aéromaritime pour lutter contre les navires de surface ennemis mais aussi pour attaquer les convois côtiers ennemis notamment ceux ravitaillant les positions alliées sur la rive sud de l’estuaire de la Seine.

Le 2. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader déployé en temps normal en Frise Orientale s’est redéployé sur les côtes de la Mer du Nord et de la Manche pour couvrir le détroit du Pas de Calais mais aussi les rives de la Manche contrôlées par les allemands.

Aux unités engagées durant la campagne de France vont s’ajouter des unités créées entre décembre 1949 et juin 1951.

-Le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe est déployé aux Pays-Bas avec ses Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier lourd standard de la Luftwaffe. Cette unité opérant en Mer du Nord et parfois en Manche.

-Le 4. KFK-Aufklärungsgruppe disposait au début de la Camapgne de France de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor. Au moment d’Avalanche, l’unité déployée dans le nord de la France disposait de dix-huit Junkers Ju-388, des bimoteurs plus destinés à l’assaut aéromaritime qu’à la patrouille maritime.

-Le 6.KFK-Kampfgruppe qui disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. Au moment d’Avalanche, cette unité déployée en Normandie dispose de dix-huit Junkers Ju-288.

-Le 8.KFK-Kampfgruppe disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. En juin 1951 l’unité déployée en Belgique dispose de dix-huit Junkers Ju-288.

-En septembre 1950, une nouvelle unité de combat (Kampfgruppe) à été créée. Le 23.KFK-Kampfgruppe est une unité de chasse-bombardement disposant de Focke-Wulf Fw-190H qui armés de bombes et de roquettes doit traquer les vedettes lance-torpilles ennemies.

Aux côtés de ses unités d’avions s’ajoutent donc des unités d’hydravions de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine.

-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée initialement sur l’île de Sylt avec pour équipement initialement de douze Blohm & Voss Bv138. Redéployée aux Pays-Bas, l’unité dispose en juin 1951, les Bv138 ont été remplacés par des Bv138M, une version améliorée du précédent.

-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117. En juin 1951, cette unité est déployée en Belgique avec toujours les mêmes appareils.

-25. Marine Kampf Staffel : unité créée en janvier 1951 pour renforcer les capacités de patrouille maritime en Manche. L’unité est stationnée du côté d’Abbeville avec douze Blohm & Voss Bv-138M.

-Spezialeinheinheit der Westoberfläche (Force Spéciale de Surface-Ouest)

Sous ce nom un poil pompeux voir même grandiloquent sont regroupés tous les moyens navals déployés par la Kriegsmarine à l’ouest. Comme vous allez le voir par la suite, les moyens ne sont pas extraordinaires :

-Torpilleurs T.11 T.12 et T.33 stationnés à Dieppe

-Torpilleur T.35 détaché à Calais

-Torpilleur T.37 stationné aux Pays-Bas

-Sous-Marins U-203 et U-204 qui ont survécu à plusieurs attaques de convois se sont repliés sur Dieppe pour si besoin s’opposer à une action navale ennemie décidée.

-Patrouilleur Weser basé aux Pays-Bas

-Patrouilleur Elbe basé à Calais

-Dragueurs de Mines M.19 M.58 M.60, le premier déployé aux Pays-Bas et les deux autres à Dieppe.

-Vedettes lance-torpilles S.21 S.25 S.29 S.31 déployés au Havre

-Escorteurs G.6 G.8 G.10 et G.12 stationnés aux Pays-Bas, G.16 et G.18 stationnés en Belgique, G.20 et G.22 stationnés en France, le premier à Abbeville et le second à Calais.

Le Conflit (95) Europe Occidentale (61)

Renaissance d’une armée

Très vite se pose la question de la reconstitution de l’armée de terre sur laquelle va reposer le poids non seulement de la libération du territoire national mais aussi de la défaite complète et définitive de l’Allemagne.

Hors de question de faire la même erreur (même si on ne le savait pas à l’époque) de s’arrêter à la frontière allemande. Comme le dira le général Villeneuve en privé «Je n’ai pas aimé ce film Dolchlosslegend et je n’ai pas envie d’en voir la suite».

Les pertes non négligeables imposent une réduction du format, le nombre de divisions d’infanterie devant être sérieusement réduit (on parle d’une trentaine de GU d’infanterie) auxquelles il faut ajouter deux divisions parachutistes, des unités motomécaniques mais aussi des unités d’appui et de soutien (artillerie, génie, transmissions, train, soutien logistique…..).

Les structures internes vont changer mais nous sommes loin de la révolution envisagée. Par exemple la DI reste une division ternaire avec trois régiments d’infanterie (ou trois demi-brigades pour les chasseurs alpins et les chasseurs à pied) mais le régiment d’artillerie redevient unitaire en raison de l’objectif de ne conserver que des pièces de 105 et de 155mm, le canon de 75mm ne devant être utilisé que pour la lutte antichar.

Les divisions d’infanterie conserve des unités du génie, de soutien logistique, de défense antichar, de défense antiaérienne, d’appui avec des canons d’assaut et d’éclairage, les GRDI étant intégrés aux DI, portant désormais le numéro de leur division. Cela nous donne l’organisation suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)

-Un groupement de reconnaissance au contact qui porte donc le numéro de sa division avec comme pour les anciens GRDI des chars légers, des automitrailleuses et des fusiliers motocyclistes.

-Un Bataillon Divisionnaire Antichar (BDAC)

-Un Bataillon Antiaérien Divisionnaire (BAAD)

-Un régiment d’artillerie divisionnaire (RAD)

-Trois régiments d’infanterie (ou demi-brigades pour les chasseurs à pied et les chasseurs alpins)

-Un bataillon de canons d’assaut

-Un bataillon de chasseurs de chars

A noter que les divisions d’infanterie coloniale et nord-africaine disposent d’un bataillon mixte de chasseurs de chars et de canons d’assaut.

Les divisions motomécaniques sont également reconstituées mais en nombre plus réduit. En septembre 1948, sur le front Nord-Est on trouvait sept DLM et six divisions cuirassées plus une 6ème DLM déployée dans les Alpes.

Après le processus de reconstitution, les DLM et Divisions Cuirassées devenues des Divisions Blindées ne vont être plus que huit avec une organisation différente et un équipement qui va être rationalisé même si cela va prendre du temps.

La 1ère Division Cuirassée devient la 1ère Division Blindée, la 2ème DLM devient la 2ème Division Blindée, la 1ère Division Légère Mécanique devient la 3ème Division Blindée, la 2ème Division Cuirassée est réorganisée sous le nom de 5ème Division Blindée.

La 4ème Division Cuirassée devient la 4ème Division Blindée, la 3ème Division Légère Mécanique devient la 6ème Division Blindée, la 5ème DLM devient la 7ème Division Blindée, la 6ème DLM devient la 8ème Division Blindée

En revanche des unités sont dissoutes, la 3ème Division Cuirassée, la 4ème DLM, les 5 et 6ème Divisions Cuirassées, les 7ème et 8ème DLM soit un total de six unités motomécaniques dissoutes ce qui ne se fait pas sans critiques et animosité mais aussi rancoeurs et déceptions.

Sur le plan des structures la Division Blindée type 1950 tente de réaliser une synthèse délicate entre les structures d’avant guerre des DLM et des Divisions Cuirassées et les leçons de la Campagne de France.

Finalement la Division Blindée type 1950 est organisée de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique

-Une compagnie de transmissions

-Un bataillon antiaérien Divisionnaire (BAAD)

-Un Bataillon Divisionnaire Antichar (BDAC)

-Un régiment de découverte (chars légers et automitrailleuses puissantes)

-Un régiment d’artillerie automotrice

-Trois Bataillons de Chars de Combat médians

-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds

-Trois Bataillons de Chasseurs ou de Dragons Portés qui intègrent des canons d’assaut et des chasseurs de chars ce qui en réalité en fait des régiments.

Cette organisation est donc simple, basique mais au combat les français tentent d’appliquer le concept allemand du Kampfgruppe mais avec moins de réussite. Certes les idées neuves avaient le vent en poupe mais comme toujours face aux évolutions il y avait des freins, des réticences voir des oppositions.

Cela dépendra donc de la personnalité des commandants des Divisions Blindées, certains seront très audacieux d’autres plus prudents, plus «réglément-réglement». Cela dépendra également des officiers subalternes et des sous-officiers.

Aux côtés des divisions d’infanterie et des divisions blindées on trouve deux divisions parachutistes, des divisions créées non pas ex-nihilo mais en profitant du transfert des quatre GIA (Groupes d’Infanterie de l’Air) à l’armée de terre en échange du retour sous le contrôle exclusif de l’Armée de l’Air des unités de reconnaissance.

Ces deux divisions sont officiellement créés le 29 septembre 1949 jour qui n’à pas été choisit au hasard car il s’agit de la Saint Michel que les fantassins de l’air ont choisit comme saint patron.

Ces deux divisions portent les numéros 11 et 25, le 11 faisant référence à la 11ème DLI à l’existence éphémère et le 25 à la 25ème DIM qui s’était illustrée à Dunkerque. Cela entrainera par ricochet la fusion de la 1ère et de la 11ème DIM sous le nom de 1ère DIM

Ces deux divisions d’un nouveau genre sont organisées de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique

-Une compagnie d’éclaireurs parachutistes soit l’équivalent des Pathfinders anglo-saxons

-Trois régiments parachutistes : 3ème RCP (ex-602ème GIA), 4ème RCP (ex-604ème GIA) et 1er RPC (ex-1er RIPC) pour la 11ème DP, 1er RCP (ex-603ème GIA), 2ème RCP (ex-601ème GIA) et 1er BEP pour la 25ème DP.

-Un régiment d’artillerie parachutiste dont les numéros sont ceux des défuntes 11ème DIM et 25ème DIM soit respectivement 8ème et 16ème Régiment d’Artillerie Parachutiste.

-Un régiment du génie parachutiste, le 17ème RGP

-Un bataillon de chars légers équipé de M-24 Chaffee américains, le 11ème BCC pour la 11ème DP et le 25ème BCC pour la 25ème DP.

A côté de ces divisions déployées en Métropole (dans l’Empire et sur les autres théâtres d’opération les structures évoluent peu) on trouve également des brigades, des régiments et des bataillons indépendants notamment en ce qui concerne les unités d’appui.

Parmi les brigades on trouvait trois brigades de spahis, les dernières unités montées de la cavalerie française en métropole. Ces unités étaient d’ailleurs en voie de motorisation quand le conflit à éclaté.

Seule la 3ème brigade de spahis à été maintenue en Métropole, les autres combattant au Levant, en Méditerranée et dans les Balkans où une unité montée pouvait avoir une utilité. En revanche en Métropole c’est plus discutable.

Que faire donc de la 3ème brigade de spahis ? Décision est prise de motoriser ses régiments et de l’envoyer en Afrique du Nord pour intégrer la 1ère Division Légère de Cavalerie (1ère DLC) qui s’est illustrée lors de l’opération BAYARD en ASI. Après une intervention avortée dans la première campagne de Grèce, elle va se préparer à porter le fer et le feu quelque part en Méditerranée.

Quatre brigades du génie sont reconstituées avec l’aide de régiments existants et de spécialistes issus par exemple du génie de forteresse.

Ces brigades une fois opérationnelles vont être placées sous le commandement d’une arme pour une manœuvre que les soviétiques appeleraient «opérative» c’est-à-dire à mi-chemin entre la tactique et la stratégie.

En ce qui concerne les BCC jadis intégrés aux GBCC des différentes armées ils sont dissous, les moyens répartis entre d’autres bataillons motomécaniques que ce soit de nouveaux BCC pour les Divisions Blindées ou des bataillons de canons d’assaut et de chasseurs de chars au sein des Divisions d’Infanterie.

Finalement les seuls BCC indépendants préservés seront les huit BCC de quartier général qui vont être dispersés entre la 1ère Armée (trois BCC 71ème, 73ème et 75ème), la 2ème Armée (deux BCC 70ème et 72ème) et la 3ème Armée (trois BCC 74ème 76ème 77ème), ces bataillons perdant les B-1ter contre des ARL-44 nettement plus modernes.

En ce qui concerne l’artillerie, la Réserve Générale est réorganisée, des régiments dissous, d’autres recréés. On trouve encore quelques unités d’artillerie lourde sur voie ferrée, des unités d’artillerie lourde à tracteur mais aussi nouveauté des lance-roquettes multiples inspirés des Wurfgranate allemands. (Voir dans l’ordre de bataille ci-après)

Enfin pour terminer ce panorama on trouve des unités de type commando que les français ont appelé pour beaucoup Corps Franc. A la différence des unités précédentes ce sont des unités créées ex nihilo.

On trouve le Bataillon de Choc, on trouve le Corps Franc du Nord (CFN) qui va opérer en Scandinavie, le Corps Franc des Balkans (CFB) pour opérer dans les Balkans (aux côtés de la Compagnie de la Garde intégrée au 10ème commando interallié), le Corps Franc d’Afrique (CFA) qui va combattre moins en Afrique qu’en Méditerranée. On trouve également en Asie le Groupement Mixte Commando (GMC).

Le Conflit (92) Europe Occidentale (58)

Ordre de Bataille des forces alliées (2) Forces Aériennes

Les alliés vont naturellement engager leurs unités aériennes, leurs unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance. Il va y avoir les différents GRAVIA plus ou moins entamés mais aussi les unités qui dépendaient directement de l’état-major de l’Armée de l’Air.

GRAVIA-VIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-8ème Escadre de Chasse (8ème EC) : 72 Bloch MB-157 et 20 Lockheed H-322 Eclair 92 appareils

-GBA I/35 et II/35 volant respectivement sur 20 Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693 38 appareils

-GB I/40 : 18 Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBM II/12 : 24 Lioré et Olivier Léo 451 24 appareils

-GR I/35 : 28 Bloch MB-176 28 appareils

-GAO-514 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-517 : 7 Bloch MB-176 7 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-518 : 8 Bloch MB-176, 10 D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 280 appareils

GRAVIA-IA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-2ème Escadre de Chasse : 64 Arsenal VG-33 et 18 Lockheed H-322 82 appareils

-3ème Escadre de Chasse : 64 Dewoitine D-520 et 15 Bréguet Br700C2 79 appareils

-GBA II/35 et II/51 volant respectivement sur 18 Bréguet Br695 et 18 Bréguet Br693 36 appareils

-GBp I/42 et GBp II/42 volant sur Bréguet Br698 (18 et 24 respectivement) 42 appareils

-GBM II/12 : 24 Lioré et Olivier Léo 451 24 appareils

-GR II/35 : volant sur 32 Bloch MB-176 32 appareils

-GAO-502 : Huit Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et douze ANF-Les Mureaux ANF-123 29 appareils

-GAO-520 : Huit Bloch MB-176, Huit Dewoitine D-720 et huit ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-531 : 8 Bloch MB-176 12 Dewoitine D-720 et 15 ANF-Les Mureaux ANF-123 35 appareils

Total : 383 appareils

GRAVIA-IIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 68 Curtiss H-81 et 21 Lockheed H-322 89 appareils

-GBI/32 et GB II/32 volant sur un total de 39 Douglas DB-7D (21 et 18 respectivement) 39 appareils

-GB I/34 volant sur 21 Amiot 351 21 appareils

-GR IV/35 : volant sur 27 Bloch MB-176 27 appareils

-GAO-505 : Six Bloch MB-175, Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-506 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-522 : Huit Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-533 : Sept Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et onze ANF-Les Mureaux ANF-123 27 appareils

Total : 279 appareils

GRAVIA-IXA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-1ère Escadre de Chasse : 72 Arsenal VG-33 et 15 Bréguet Br700C2 87 appareils

-GBp II/40 : 18 Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBA I/51 : volant sur 6 Bréguet Br691 et 15 Br693 21 appareils

-GBM III/12 : volant sur 21 Lioré et Olivier Léo 451 21 appareils

-GR III/35 : volant sur 25 Bloch MB-176 25 appareils

-GAO-503 : 5 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123 21 appareils

-GAO-515 : 6 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 9 ANF-Les Mureaux ANF-123 25 appareils

-GAO-521 : 8 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720, 8 ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-504 : 8 Bloch MB-175 8 Dewoitine D-720 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-532 : Six Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 298 appareils

GRAVIA-IIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 64 Curtiss H-81 et 18 Bréguet Br700C2 82 appareils

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 68 Dewoitine D-52 et 18 Bréguet Br700C2 86 appareils

-GBp III/40 : Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBA III/51 : Bréguet Br695 24 appareils

-GBM II/34 et GBM III/34 : Amiot 351 48 appareils

-GR I/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-523 : 8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-524 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

Total 336 appareils

GRAVIA-IVA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 72 Dewoitine D-520 et 27 Lockheed H-322 Eclair 99 appareils

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 64 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 et 12 Bréguet Br700C2 85 appareils

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : Bréguet Br697 64 appareils

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : 18 Amiot 354 et 48 Amiot 356 66 appareils

-GR II/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-508 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-516 : 6 Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-525 : 8 Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 15 ANF-Les Mureaux ANF-123 33 appareils

Total : 423 appareils

GRAVIA-VIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : 48 Arsenal VG-33 24 Arsenal VG-36 et 21 Bréguet Br700C2 93 appareils

-GB III/32 : Douglas DB-7 18 appareils

-GB I/62 : Glenn-Martin 167F et 187F 18 appareils (respectivement 10 et 8)

-GBM I/11 et II/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458 48 appareils

-GR III/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-509 : Six Bloch MB-175 Dix Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123 25 appareils

-GAO-512 : Six Bloch MB-176 Onze Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 27 appareils

-GAO-528 : Six Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 281 appareils

GRAVIA-VIIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : 48 Arsenal VG-36, 24 Arsenal VG-39 et 18 Bréguet Br700C2 90 appareils

-GBM III/11 : Lioré et Olivier Léo 458. 24 appareils

-GB II et III/62 : 18 Glenn-Martin 167F et 12 187F 30 appareils

-GR IV/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-510 : Huit Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-511 : Six Bloch MB-175, Dix Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-534 : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 35 appareils

Total : 257 appareils

Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Les Escadrilles Régionales de Chasse (ERC) ont longtemps été les parents pauvres de l’Armée de l’Air, récupérant des appareils dépassés pour ne pas dire obsolètes que les unités d’active leur laissait sans regrets. Ce n’est que durant la Pax Armada que les ERC vont être considérées à leur juste valeur, recevant enfin des avions modernes parfois plus modernes que certaines unités d’active.

En septembre 1948 les ERC suivantes sont déployées en Métropole :

-ERC-500 : Région parisienne 12 Dewoitine D-551

-ERC-501 : Le Havre 12 Arsenal VG-36

-ERC-502 : Nantes 12 Dewoitine D-551

-ERC-503 : Strasbourg 12 Arsenal VG-36

-ERC-504 : Marseille 12 Dewoitine D-551

-ERC-505 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36

-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551

-ERC-507 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36

-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157

-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39

-ERC-510 : Région parisienne 12 Bloch MB-157

-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.

Durant la période septembre 1948-mai 1949 les quatre ERC déploés en région parisienne ont perdu quatre Dewoitine D-551 (ERC-500), six Arsenal VG-36 (ERC-505), quatre Arsenal VG-36 (ERC-507) et quatre Bloch MB-157 (ERC-510), appareils rapidement remplacés par des avions issus des immenses stocks accumulés durant la Pax Armada.

L’ERC-503 qui couvrait Strasbourg à perdu six appareils durant les escarmouches contre les bombardiers et avions de reconnaissance allemand.

Ces ERC vont assurer la défense locale permettant aux unités de première ligne de se concentrer sur le front.

Les quatre ERC de la région parisienne vont continuer à couvrir la capitale sauf l’ERC-500 repliée sur Tours pour protéger le gouvernement français qui s’y était installé. Ces trois escadrilles sont cependant déployées au sud de la capitale sur des terrains improvisés.

Les autres ERC restent stationnées dans leur ville d’origine sauf l’ERC-503 dissoute après s’être illustrée au combat et l’ERC-501 repliée au sud de la Seine.

L’équipement lui ne change pas, les appareils étant jugés suffisamment modernes pour cela.

GAO/GIR/GIAR

-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.

Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).

C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.

Si les GRAVIA restent présents ils n’auront plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.


-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.

A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.

-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au milieu un doublon et au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.

Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.

-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.

Commandement Stratégique d’Action (CSA)

Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..

-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.

Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.

Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.

-Les 17ème et 19ème EC restent déployées dans le Sud-Est pour combattre les italiens et les allemands qu’ils soient déployés dans la plaine padane ou sur l’île de Beauté hélas occupée depuis l’opération MERKUR.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.

Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS.

Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcée, radar embarqué…..)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.

Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.

Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64.

NdA les 26ème et 27ème ECN déployées respectivement dans le Sud-Est et en Afrique du Nord ne sont pas concernées par l’opération HUBERTUS.

Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).

-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).

Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité.

NdA la 23ème EBM déployée dans le sud-est n’est pas concernée par l’opération HUBERTUS

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.

Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70.

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.

Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils.

-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés. Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvellée puisque l’appareil n’est plus produit.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.

Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA).

Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)

En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse).

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse.

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.

C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).

Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.

Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.

Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.

En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges une fois.

Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.

Polonais et Tchèques

NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.

A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :

-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.

-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.

-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»

Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.

Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. 81 Supermarine Spitfire Mk IX

-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.

-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.

Commandement du Soutien Logistique (CSL)

-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

Le Conflit (81) Europe Occidentale (47)

Sur mer !

Si la Campagne de Norvège (1948) avait vu de violents combats navals, la Campagne de France à été plus avare la faute à une géographique particulièrement contraignante. De plus la majorité des grandes unités était immobilisée en mer du Nord et ne pouvaient donc être engagées en Manche.

De toute façon qu’aurait changé le déploiement d’un Bismarck ou d’un Graf Zeppelin pour les allemands ? Probablement peu de chose.

Les alliés eux voulaient fixer en mer du Nord les cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs lourds allemands en mer du Nord pour éviter une dévastatrice guerre de course contre les convois même si l’expérience à montré que cette stratégie excellente sur le papier posait des problèmes insolubles pour une marine ne possédant aucune base outre-mer (et ce en dépit d’un dévellopement précoce du ravitaillement à la mer).

Pour éviter un éventuel forcement du détroit du Pas de Calais par de grosses unités allemandes les alliés prennent la décision dès le mois de novembre de miner le passage séparant La Manche de la Mer du Nord.

Néanmoins en mai 1949 le passage est loin d’être étanche et on verra certains sous-marins passer en Manche pour s’épargner l’éreintant contournement des îles britanniques. En ce qui concerne les unités de surface les allemands ne vont engager que des unités légères notamment des S-Boot qui faire honneur à leur terrible réputation.

Côté allié on hésite à déployer des unités même si avec un combat défensif la couverture des flancs est essentielle. Elle sera assurée essentiellement par les britanniques avec le concours de quelques unités françaises avec son lot de dommages et de destructions.

Plusieurs unités alliées sont endommagées notamment par l’aviation allemande qui va compenser l’absence d’unités majeures de la Kriegsmarine en lançant des raids contre tout ce qui flottait en Manche.

Le contre-torpilleur Ronarc’h mis en service en juin 1949 participe à la Campagne de France en Manche au cours de laquelle il est légèrement endommagé par l’aviation allemande. Le 8 juillet 1949 alors qu’il venait de bombarder des positions allemandes au sud de Dunkerque il est surpris par l’aviation allemande, huit Ju-188 attaquent.

Le contre-torpilleur manœuvre de manière agressive, tire avec toute sa DCA qui perturbe l’attaque, attaque également contrée par la chasse française venue à la rescousse. Une bombe détruit l’affût II de 130mm, deux autres étant des coups à toucher qui provoque quelques voies d’eau et endommage la ligne d’arbre tribord. C’est d’ailleurs sur une jambe que le navire se replie sur Le Havre.

Après des réparations d’urgence, il rallie Brest à la mi-octobre pour une remise en état doublée d’une modernisation. Il est de retour au combat en janvier 1950 mais en Méditerranée, on en reparlera donc plus tard.

D’autres navires français sont engagés, des navires dépendant de l’Escadre Légère du Nord (ELN), du moins ceux qui n’ont pas rallié la 7ème Escadre pour combattre dans les eaux norvégiennes.

Parmi eux figurent trois torpilleurs d’escadre, les Davoult Soult et Massena dérivés des Intrepide. Ils forrmaient la FTN Flottille des Torpilleurs du Nord et vont passer de longues semaines à patrouiller dans le détroit du Pas de Calais pour couvrir le passage des convois sur le continent et la mise en place d’un champ de mines censé empêcher le passage des sous-marins et des navires allemands.

Le Davoult est le seul à succomber au cours de la Bataille de France. Le 12 août 1949 il est surpris par l’aviation allemande alors qu’il venait de bombarder des positions allemandes sur la rive nord de la Somme. Une bombe de 500kg le coupe en deux l’avant s’échouant en zone alliée lui permettant d’évacuer blessés et survivants. La partie arrière va dériver sur plusieurs miles avant de sombrer.

Ses sister-ship Soult et Massena vont survivre à la Bataille de France même si ils sont endommagés à plusieurs reprises plus ou moins sérieusement. Ils vont pouvoir venger leur sister-ship comme on le verra par la suite.

En septembre 1948 la 5ème DT formait une partie de la force de combat de l’ELN. Cette division se composait des torpilleurs Le Normand, Le Parisien, Le Provencal et le Saintongeais. Ces navires vont opérer au large des côtes néerlandaises et belges pour par exemple couvrir plusieurs opérations d’évacuation. Ils échappent à la correctionnelle à plusieurs reprises.

La chance tourne pour Le Normand le 12 juin 1949 quand il est surpris à l’aube par des chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190. Une première attaque à la roquette désempare le navire qui est achevé par une bombe de 250kg. Le navire coule rapidement.

Le Parisien est sérieusement endommagé le 7 juillet 1949. Sa survie tiens même du miracle. Il est remorqué à Cherbourg, reçoit des réparations d’urgence avant de rallier Brest pour une remise en état complète. Il est de retour au combat au printemps 1950.

Le Provencal est légèrement endommagé alors que le Saintongeais ressort indemne des combats ce qui fait dire à un jeune lieutenant venu d’Afrique du Nord que son navire «avait la Baraka».

Dans l’ombre des torpilleurs légers on trouve quatre corvettes type Flower, de pesants navires d’escorte qui forment la 8ème DEO (L’Algéroise L’Aixoise La Quimperoise La Cherbourgeoise).

Ces navires vont participer à la protection des convois traversant La Manche que ce soit dans le sens nord-sud ou ouest-est. Naturellement cette mission attire l’attention de la Luftwaffe. L’Algéroise est coulée le 14 juin 1949 alors qu’elle venait de quitter Dunkerque pour escorter un convoi évacuant des soldats en direction du sud (il s’agissait de trainards et d’isolés qui allaient remplumer des unités en sous-effectifs) par une bombe de 500kg qui ne lui laisse aucune chance.

L’Aixoise est sérieusement endommagée par un bombardement aérien sur Dunkerque le 5 août 1949 alors que la prise de la ville est une question de jour. Devant l’impossibilité de la remorquer en direction de la Grande-Bretagne ou de la France, décision est prise de la saborder pour embouteiller le port. C’est chose faite dans la nuit du 7 au 8 août, quelques jours avant la chute de la cité corsaire, de la ville natale de Jean Bart.

Les corvettes La Quimperoise et La Cherbourgeoise parviennent à échapper aux mines, aux bombes et aux torpilles allemandes.

Aux côtés de navires hauturiers on trouve des navires plus à l’aise dans la bande littorale. Parmi eux on trouve des chasseurs de sous-marins. Si les CH-5 et CH-6 basés à Cherbourg survivent à la Bataille de France en revanche les CH-41 et 42 basés à Dunkerque succombent, le premier le 21 juillet 1949 sous les coups de l’aviation et le second victime le 4 août 1949 d’une batterie côtière allemande qui le foudroye de quatre obus de 88mm qui ne laissent aucune chance à sa coque en bois.

Des vedettes lance-torpilles sont également engagées mais en dépit du courage et de l’audace de leurs équipages elles n’ont pas obtenu l’aura qui entoure les S-Boot et les MAS. Certains esprits taquins y vont vu le fait que ces vedettes étaient d’origine britannique. C’est sûrement très exagéré.

Combattant leurs homologues allemandes nos vedettes vont subir des pertes sensibles. Sur les douze vedettes initialement déployées, huit sont détruites (quatre par l’aviation VTB-35, 50 52 55, trois par leurs homologues à savoir les VTB-36, 51 et 54 et une par accident la VTB-40) ne laissant donc que les VTB-37, 38, 39 et 53 qui vont apprécier l’arrivée en Basse-Normandie de vedettes venues de Lorient où elles étaient pour ainsi dire au chômage technique.

La canonnière L’Yser (classe Aisne) utilisée comme navire de sûreté est immobilisée pour avarie le 30 juillet 1949. Les allemands attirés par cette proie l’envoie par le fond dans le port de Dunkerque, l’épave repose au fond jusqu’en 1957 quand elle est relevée au cours de travaux de dragage.

Le pétrolier-caboteur Blavet survit à la Bataille de France continuant sa mission de ravitaillement des navires au mouillage. En revanche l’aviso-hydrographe Amiral Mouchez saute sur une mine magnétique et sombre le 14 juillet 1949.

La Royal Navy n’échappe naturellement pas aux foudres de l’aviation allemande qui va montrer que l’assaut aéromaritime n’à pas n’à plus de secrets pour elle.

Les pertes vont être plutôt sérieuses mais moins qu’escomptées. Si les unités légères, la «poussière navale» souffre les grandes unités hauturières s’en tirent plutôt à bon compte.

C’est le cas notamment d’un porte-avions lourd le HMS Hermes de classe Malta. Déployé en Manche pour augmenter la puissance aérienne alliée dans la région il est naturellement une cible prioritaire pour les bombardiers allemands (essentiellement de la Luftwaffe, les avions du KFK ayant fort à faire en mer du Nord).

Le 14 août 1949 alors que le porte-avions lourd était déployé au large du Havre il est assaillit par quarante-cinq bombardiers allemands essentiellement (18 Ju-188 du I./Kpfg-3 18 He-111 du III./Kpfg-53 et 9 Ju-87 du I./Stkpfg-3), le tout escorté par 18 chasseurs Messerschmitt Me-109F du IV./JG-54 et 9 Focke-Wulf Fw-190 du II./JG-2 soit un total de soixante-douze appareils.

Le porte-avions solidement construit et bien protégé lance ses Seafire immédiatement disponibles et en prépare d’autre. La DCA ouvre le feu mais dans la panique certains chasseurs britanniques seront abattus par des canonniers à la gachette facile !

Plusieurs bombes sont évitées mais une bombe touche le porte-avions à l’arrière tribord, une bombe de 250kg qui ne fait qu’égratigner le pont d’envol (en revanche pour les avions parqués à l’arrière c’est une autre paire de manche).

Un deuxième projectile perforant de 500kg provoque de sérieux dégats en explosant dans le hangar après avoir traversé l’ascenseur avant moins protégé. Aux dégâts de l’explosion s’ajoutent bientôt plusieurs incendies et des fumées toxiques.

Le porte-avions tente de se replier vers la Grande-Bretagne mais il est assaillit par une deuxième attaque qui place deux autres bombes de 500kg l’une explosant dans une cheminée provoquant d’énormes dégâts à la propulsion et l’autre explosant à l’avant qui ressemble bien vite à une boite de conserve ouverte.

C’est un miracle que le porte-avions ait survécu. Radio Berlin annonce sa destruction mais elle est très vite démentie par les alliés. L’infortuné, l’éclopé rejoint Cherbourg pour des réparations d’urgence.

On évacue tout ce qui pourrait poser problème en terme de sécurité, on évacue les blessés (dont certains vont succomber à leurs blessures à l’hôpital militaire de Cherbourg) et les morts (ces derniers sont enterrés dans un carré du cimetière militaire de Cherbourg, certains étant rapatriés après guerre et inhumés en Grande-Bretagne) avant de réaliser des réparations d’urgence.

Le 2 septembre 1949 il quitte Cherbourg pour Faslane afin d’être remis en état. Il ne retrouvera le service actif qu’en mars 1951 !

Des croiseurs légers sont également engagés pour couvrir l’envoi de renforts sur le continent, évacuer des troupes acculées dans les ports de la Manche et bien entendu assurer l’appui-feu, une salve d’obus de 133 et de 152mm pouvant calmer bien des témérités.

Le croiseur léger antiaérien HMS Black Prince est ainsi endommagé le 14 septembre 1949. Après avoir couvert une évacuation depuis le port de Dieppe en bombardant des blindés allemands, le CLAA est attaqué par l’aviation allemande.

Des chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 du III./Kpfg-42 qui effectuent trois attaques successives. Une bombe de 250kg touche le navire qui va être immobilisé pour réparations jusqu’à la fin de l’année.

Le HMS Bermuda un croiseur léger de classe Crown Colony qui participe à la Bataille de France. Le 7 juillet 1949 alors qu’il venait d’appuyer une attaque française il est surpris par des chasseurs-bombardiers allemands de la même unité qui placent trois bombes de 250kg.

La première détruit la tourelle I de 152mm, la deuxième la catapulte à hydravions et la troisième endommageant sérieusement la poupe du navire. Il est ainsi immobilisé pour réparations du 8 juillet 1949 au 14 novembre 1950, date de son retour au combat.

Le HMS Kenya participe lui aussi à la Bataille de France. Il est légèrement endommagé à plusieurs reprises mais reste en ligne, les réparations se faisant au retour au port en Grande-Bretagne. Comme nous le verrons il aura moins de chance au large de la Grèce mais ce sera une autre histoire.

Le HMS Trinidad est endommagé à plusieurs reprises par l’aviation mais aussi par l’artillerie allemande ! La première fois c’est le 14 juin 1949 par l’aviation allemande, une bombe de 250kg le touchant à l’avant.

Réparé il reprend la lutte, tirant contre terre à plusieurs reprises. Le 30 juin 1949 il neutralise une batterie côtière allemande installée sur la frontière belge non sans que le canon de 150mm ne place deux obus.

Le croiseur en est quitte pour deux semaines de réparations avant de reprendre les combats. Il sera endommagé à nouveau à deux reprises (17 juillet et 9 août) mais uniquement par des coups à toucher donc ne provoquant guère de dégâts.

Le HMS Swiftsure est lui aussi endommagé par l’aviation allemande, une bombe de 250kg le touchant à l’avant le 4 août 1949. Réparé il sera endommagé par le mitraillage d’un chasseur à la Baldenkreuze le 2 septembre 1949 mais très légèrement.

Le HMS Vigilant est déployé à Devonport pour participer à la couverture de La Manche, couvrir des convois, assurer l’appui-feu et la défense aérienne à la mer. Il est endommagé lui aussi à plusieurs reprises, la première fois le 2 juillet 1949 par un échouage au large de Dunkerque, la seconde fois par une bombe de 250kg le 25 juillet 1949. Il passe trois semaines en réparations avant de reprendre la lutte.

Le croiseur léger ORP Conrad (ex-HMS Danae) de la marine polonaise libre participe également à la Bataille de France. Il est endommagé à plusieurs reprises par l’aviation allemande mais jamais sérieusement. Il est réparé mais son usure rend son maintien en service problématique.

Son sister-ship ORP Dragon (ex-HMS Dragon) à moins de chance. Endommagé par deux bombes le 23 juin 1949 il survit par miracle. Il est réparé et est de retour au combat début 1950 après six mois de réparations.

Des destroyers participent également à la lutte sur mer contre les (rares) navires allemands et surtout contre l’aviation. C’est ainsi que l’ORP Blyskawica fait détonner une mine allemande qui en récompense lui impose six mois de réparations à Brest soit jusqu’en janvier 1950.


Les deux destroyers type N loués à la marine polonaise libre, les ORP Warsazawa (ex-HMS Noble) et ORP Cracow (ex-HMS Non Pareil) participent eux aussi à la Campagne de France comme escorteur et navire d’appui-feu. Ils sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

Le destroyer britannique HMS Ambuscade à moins de chance. Dans la nuit du 26 au 27 septembre alors qu’il évacuait les ultimes preux des 2ème et 3ème divisions canadiennes, il tombe dans une embuscade nocturne menée par les redoutables S-Boot.

Une première torpille arrache la proue et une seconde coupe le navire en deux, ne lui laissant strictement aucune chance. Le naufrage rapide et les survivants hélas trois fois hélas peu nombreux.

Certains vont parvenir à rejoindre on ne sait trop comment la rive sud de la Seine tandis que d’autres sont récupérés par les allemands puis partent pour de longues années de captivité même si certains parviendront à s’échapper avant leur transfert en Allemagne. Certains recueillis par la population vont servir de cadres à la Résistance.

Les destroyers type A premiers d’une longue série de Fleet Destroyers avaient été désarmés en 1946 au moment de la mise en service des type O plus modernes. Comme souvent ces navires sont mis en réserve dans le Loch Ewe prêts à être réarmés en cas de conflit que l’on pressent imminent.

Il n’est pas vraiment question de les réutiliser comme destroyers d’escadre mais plutôt comme escorteurs voir comme transports rapides. Si la première transformation coule de source, la seconde fait davantage débat.

Au début de la guerre une inspection technique montre que les Codrington, Active et Anthony sont dans un état matériel trop dégradé pour justifier une remise en état à un coût descent même en temps de guerre où les dépenses sont plus relâchées (ces navires sont désarmés défintivement le 4 octobre 1948 puis démolis, l’acier réutilisé pour l’effort de guerre britannique).

Il reste donc les HMS Acasta, Antelope, Ardent, Arrow et Acheron. Que faire de ces navires ? Il est décidé à la mi-octobre de les transformer en escorteurs à long rayon d’action. On supprime une partie de l’appareil évaporatoire pour augmenter le rayon d’action (la place gagnée permet d’augmenter la capacité de mazout), l’armement transformé avec deux canons de 120mm, une DCA légère (canons de 20 et de 40mm), des grenades ASM et un Asdic.

Ces navires sont remis service début 1949 pour protéger des convois notamment ceux amenant renforts et matériels en France au profit du BEF. Durant la Bataille de France, ces navires vont être également utilisés comme navires d’appui-feu et comme transports rapides.

Deux d’entre-eux sont perdus durant cette bataille homérique. Le HMS Acasta est victime de l’aviation allemande le 18 juillet 1949 au large d’Abbeville (deux bombes) alors que le HMS Acheron saute sur une mine le 17 août 1949 au large de Dieppe. Les trois autres (Antelope, Ardent et Arrow) survivent à la Bataille de France. Ils vont continuer leur carrière d’escorteur jusqu’à l’été 1950 quand usés ils sont désarmés (ils seront démolis après guerre).

Les huit destroyers survivants du type B (le HMS Blanche à été perdu le 13 novembre 1939 suite à l’explosion d’une mine) ont été désarmés en 1946 et stockés à Faslane. Une inspection est menée en septembre 1948 pour envisager une éventuelle remise en service.

Tout comme les type A certains navires sont en trop mauvais état pour être remis rapidement en service. C’est le cas des HMS Keith, Basilik et Beagle qui sont officiellement désarmés le 15 octobre 1948.

Il reste donc les HMS Boadicea, Boreas, Brazen, Brilliant et Bulldog. Ces navires sont modifiés selon les mêmes plans qui ont été appliqués sur le type A. Ils vont participer à plusieurs escortes de convois transatlantiques, le Boadicea étant torpillé par un sous-marin allemand U-51 le 4 mai 1949 (le sous-marin sera coulé le lendemain par un Short Sunderland du Coastal Command).

Le Boreas participe lui à la Bataille de France, appuyant les troupes au sol par un tir précis de ses deux canons de 120mm.

Cela lui attire les hommages de l’aviation allemande qui le coule le 4 septembre 1949 au large de Dieppe, huit bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188 du I./Kpfg-3 ne lui laissant aucune chance en réussissant à place trois bombes non sans que trois de ces véloces bimoteurs ne mordent la poussière ou plutôt les flots.

Le Brazen est endommagé par l’aviation le 19 août 1949 au large de Honfleur mais il est réparé et survit à la Bataille de France. Désarmé en septembre 1950, il est démoli après guerre.

Le Brilliant et le Bulldog servent de navires d’appui-feu et de transport rapide. Survivant à la bataille de France ces deux vétérans sont utilisés comme escorteurs jusqu’en septembre 1950 puis comme navires-école jusqu’en juin 1951 quand leur usure entraine leur désarmement (ils ont été démolis après guerre).

D’autres destroyers britanniques participent à la Bataille de France comme les HMS Echo et Escort qui étaient privés de protégé car le Victorious était en réparations après avoir été endommagé en Norvège.

Si l’Escort sort indemne de cette Bataille de France en revanche l’Echo est victime de l’aviation allemande le 28 août 1949, deux bombes l’envoyant par le fond alors qu’il venait de quitter Le Havre.

Le HMS Foxhound est coulé le 14 août 1949 alors qu’il protégeait le porte-avions lourd Hermes. Si l’unité de classe Malta digère quatre bombes, le destroyer type F à moins de chance puisqu’il est envoyé par le fond par une unique bombe. Le destroyer est coupé en deux, l’avant coulant rapidement mais l’arrière se maintenant suffisamment longtemps à flot pour permettre aux survivants d’évacuer.

Le HMS Afridi est coulé le 17 octobre 1949 lorsque l’aviation allemande lance une série d’attaque pour accompagner l’opération HUBERTUS. Deux bombes de 500kg largués par des chasseurs-bombardiers Me-110 transforment le destroyer en une annexe de l’enfer, coulant rapidement en ne laissant que fort peu de survivants.

Le HMS Jersey est victime d’une mine le 8 septembre 1949. La proue arrachée jusqu’au pied de la passerelle il est pris en remorque mais une voie d’eau s’élargit brusquement entrainant le naufrage du navire.

Deux destroyers de type M succombent également durant la Bataille de France. Le premier est le HMS Matchless victime de l’aviation allemande le 21 août 1949 (deux bombes) et le second le HMS Martin qui tombe dans une embuscade tendue par des S-Boot le 12 octobre 1949, une torpille arrachant la proue et une second la poupe, rendant son naufrage inéluctable.

Les britanniques engagent également leur «poussière navale» en Manche, bénéficiant de bases mieux protégées que les bases françaises géographie plus favorable oblige.

Comme vous le savez chers lecteurs, la marine britannique en septembre 1948 possédaient une imposante flotte d’escorte. Certains durant la Pax Armada y vont un gaspillage de moyens pas forcément illimités. Piètres oracles n’est-il pas….. .

Ces navires formaient des flottilles de sloops, de corvettes et de frégates qui vont assurer la protection des convois amenant des renforts et surtout des munitions, des véhicules et du matériel et en évacuant des prisonniers de guerre (un accord franco-britannique avait acté l’évacuation hors de portée de certains prisonniers sensibles notamment les pilotes de chasse) et les blessés.

D’autres navires légers comme des dragueurs de mines et les vedettes lance-torpilles vont également combattre les allemands et notamment pour ces dernières leurs homologues d’Outre-Rhin.

Naturellement qui dit combats dit pertes et la «british naval dust» va souffrir sous les coups de la poussière navale allemande mais aussi de l’aviation qui semblait être le prédateur naturel de la «poussière navale». Il faut dire que la coque en bois d’une vedette digère assez mal les balles, les bombes et les roquettes.

Ces flottilles dépendaient de trois Coastal Group déployés sur les côtes méridionales de la Grande-Bretagne : Portsmouth, Devonport et Portland. Pour mémoire ces Coastal Group sont ainsi composés (composition au 5 septembre 1948) :

Portsmouth Coastal Group :

-11th Destoyer Flottilla (11th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Atherstone Berkeley Cattistoche Cleveland Eglington Exmoor

-14th Destroyer Flottilla (14th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Mendip Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown

-16th Destroyer Flottilla (16th DF) équipée de destroyers légers type Hunt en l’occurence les HMS Zetland Tetcott Southwold Chiddingfold Cowdray Croome

-2nd Escort Flottilla (2nd EF) équipée de huit frégates de classe River, les HMS Ballinderry Bann Chelmer Dart Exe Derg Ettrick Itchen

-Deux flottilles de vedettes lance-torpilles, les 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et 3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31)

-Est détachée à Harwich, la 3rd Anti-Submarine Flottilla avec des sloops classe Black Swan et Black Swan améliorés en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon

Devonport Coastal Group :

-15th Destroyer Flottilla Six destroyers légers type Hunt, les HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby Avon Vale

-Trois sloops classe Kingfisher, les HMS Kingfisher Mallara Puffin

-1st AntiSubmarine Flottilla équipée de six sloops classe Black Swan, les HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling Lapwing

-7th Minesweeping Flottilla avec six dragueurs de mines classe Algerine en l’occurence les HMS Acute Albacore Antares Aries Brave et Chameleon

-Deux canonnières, deux patrouilleurs ASM, une vedette de sauvetage, deux vedettes ASM et quatre Harbour Defence Motor Launch (HDML).

Portland Coastal Group :

-20th Destroyer Flottilla avec des destroyers légers type Hunt les HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent.

-1st Escort Flottilla avec les Corvettes classe Flower HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus.

-11th Escort Flottilla avec les corvettes classe Flower HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium

Entre le 10 mai et le 1er novembre 1949 date de la fin officielle de l’opération HUBERTUS (NdA certains historiens que cette opération est terminée dès le 24 octobre) la Royal Navy à perdu les navires légers suivants :

Pour des raisons de clarté je vais parler flottille par flottille mais uniquement des pertes directement liées à la Bataille de France, les navires perdus dans ce qu’on à appelé la Bataille de l’Atlantique ne seront pas traités ici.

La 11th Destroyer Flottilla disposait au début de la guerre de six destroyers légers de type Hunt I en l’occurence les HMS Atherstone Berkeley Cattistock Cleveland Eglinton et Exemoor. Il n’en restait plus que cinq après la perte de l’Atherstone victime d’une mine allemande le 18 septembre 1948.

Un autre membre de la onzième flotte est coulé durant la Campagne de France. Il s’agit du HMS Cattistock qui est victime d’un chasseur-bombardier allemand au large de Dunkerque le 8 juillet 1949.

La 14th Destroyer Flottilla disposait lui aussi de six destroyers légers type Hunt. Elle n’est pas engagée en Norvège mais cela ne l’imunise pas contre les pertes, le HMS Mendip étant victime d’une mine le 14 décembre 1948, mine prétendument alllemande mais il n’est pas impossible qu’elle soit britannique ou française.

Les autres navires de la division (Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown) sont encore là pour la Bataille de France. Ils vont mener des missions d’escorte, de combat et d’appui-feu.

Cela provoque la perte de deux unités, le HMS Meynell victime de l’aviation allemande le 17 juin 1949 au large de Calais et le HMS Southdown victime d’une collision avec un paquebot transmanche réquisitionné le cela ne s’invente pas Londres (4 septembre 1949). Si le destroyer coule, le paquebot transmanche est certes sérieusement endommagé mais il peut rallier la Grande-Bretagne pour une remise en état.

La 15th Destroyer Flottilla (15th DF) n’est pas engagée en Norvège mais perd une unité le 2 octobre 1948. A l’aube le HMS Avon Vale fait détonner une mine mouillée la veille par un avion allemande qui avait effectué une mission hautement risquée à savoir mouiller des mines à l’entrée du port de Southampton.

Les projectiles repérés ont tous été dragués sauf une fatale au destroyer léger qui chavire et coule en quelques minutes. Fort heureusement le temps était clément et la côte proche.La majorité des marins sont sauvés et vont pouvoir très vite reprendre la lutte.

Les autres navires (HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby) sont toujours au moment où les allemands attaquent à l’ouest. Ces navires sont tous endommagés à des degrés divers mais tous survivent à la Campagne de France.

La 16th Destroyer Flottilla (16th DF) à été engagée en Norvège perdant le HMS Croome victime de l’aviation allemande le 14 octobre 1948. Il restait donc les HMS Zetland Tetcott Southwold Chiddingfold Cowdray au moment de la Campagne de France.

Deux unités sont perdus au cours de ces combats, le HMS Cowdray torpillé par un sous-marin allemand en l’occurence le U-83 le 17 juin 1949 et le Zetland victime de l’aviation allemande le 10 août 1949. La 16ème divions est donc réduite à trois unités et se pose la question de sa dissolution qui n’aura finalement pas lieu et comme si le destin était devenu clément, les trois unités survivant à la Campagne de France vont survivre à la guerre.

La 20th Destroyer Flottilla (20th DF) composée de destroyers légers type Hunt (HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent) n’est pas engagée en Norvège ce qui explique qu’elle dispose toujours de ses six navires quand débute la Campagne de France.

Le HMS Blean sera la seule perte de la flottille, le destroyer léger étant victime d’une attaque de S-Boote menée le 14 juillet 1949. Le navire coupé en deux coule rapidement. Les autres navires de la division sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

La 2nd Escort Flottilla (2nd EF) est engagée en Norvège perdant la frégate HMS Ballinderry victime d’un sous-marin allemand le 5 octobre 1948 (NdA le sous-marin allemand n’à jamais pu être identifié avec certitude).

Les autres frégates vont participer à la Campagne de France, la frégate HMS Bann étant coulée par l’aviation le 19 juin 1949 (une bombe de 250kg et des roquettes) alors que la frégate HMS Itchen est victime d’une mine le 5 octobre 1949. La division est donc réduite à cinq navires, les HMS Chelmer Dart Exe Derg et Ettrick.

La 1st Escort Flottilla (1st EF) disposait de corvettes classe Flower en l’occurence les HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus. La corvette Anchusa est coulée le 24 juin 1948 au large d’Ostende par l’aviation allemande (une bombe et une série de mitraillages qui aggravèrent les pertes parmi les survivants de l’attaque) alors que son sister-ship Arbutus est victime d’une mine au large de Calais le 11 août 1949.

La 11th Escort Flottilla (11th EF) qui disposait elle aussi de corvettes de classe Flower (HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium). Si la HMS Crocus est victime d’une collision avec un cargo le 8 juin 1949, le HMS Dahlia est coulé par l’aviation allemande le 12 septembre 1949, des Focke-Wulf Fw-190 l’attaquant à la roquette, le navire désemparé commence à se coucher sur tribord alors que l’équipage évacue tant bien que mal.

Une explosion foudroye alors le navire (probablement celle des grenades ASM) ce qui explique le faible nombre de survivants (pas plus d’une dizaine de marins dont beaucoup gravement blessés seront désormais inaptes au service armé).

A Harwich est détachée la 3rd Anti-Submarine Flottilla qui dépendait du Portsmouth Coastal Group, une flottille composée de sloops de classe Black Swan en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon. L’Actaeon est victime de l’aviation allemande le 24 juin 1949 (une bombe) et le Snipe est victime d’un sous-marin allemand le 1er juillet 1949, le U-87 lui envoyant une torpille mais c’est plus que suffisant.

A Devonport on trouve également trois sloops de classe Kingfisher (HMS Kingfisher Mallara Puffin) et six sloops de classe Black Swan, les HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling et Lapwing qui forment la 1st Anti-Submarine Flottilla. Ces navires ressortent indemnes de la Campagne de France enfin presque, certains sont endommagés mais aucun n’est coulé.

Deux flottilles de vedettes lance-torpilles sont engagées en Manche, la 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et la 3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31). Elles subissent des pertes sensibles puisque neuf d’entre-elles sont détruites.

Les MTB-1,5, 17 et 19 sont victimes de leurs homologues, les MTB-7, 13 et 15 sont victimes de l’aviation, la MTB-17 chavirant dans une tempête. Elles vont être remplacées par des vedettes issues du programme de guerre.

La 7th Minesweeping Flottilla (7th MSF) avec six dragueurs de mines classe Algerine (HMS Acute Albacore Antares Aries Brave et Chameleon) assure la défense des convois contre les mines, nettoyant les accès au port. Aucun navire n’à été coulé durant la Campagne de France mais certains endommagés soit par le souffle d’une mine désamorcée (Chameleon) ou du mitraillage d’un chasseur allemand en maraude (Antares).

Le Conflit (76) Europe Occidentale (42)

La 7ème Armée qui avait son flanc occidental couvert par la Mer du Nord est la première à se replier mais un repli en combattant. Ce n’est pas le 601ème Régiment de Pionniers (601ème RP) qui dira le contraire.

Les pionniers étaient dans l’armée française des unités de travailleurs armés, pour certain une infanterie de seconde zone à laquelle on ne pouvait pas confier des missions trop compliquées.

«A part la sécurité d’un dépôt et creuser des trous les pionniers sont des incapables» dira un officier français anonyme.

Le 601ème RP reçoit pour mission avec le 1er GRCA de couvrir le port de Calais pour évacuer ce qui est évacuable puis pour couvrir les sabotages des fortifications et des installations portuaires.

Les pionniers vont tenir la ville du 17 au 21 juillet, se faisant tuer sur place même si les allemands vont éviter un combat urbain préférant utiliser l’artillerie et l’aviation pour anéantir la ville et ses défenseurs. Le 1er GRCA mène quelques contre-attaque pour alléger la pression. Ces deux unités sont anéanties mais seront après moultes hésitations reconstituées au sein d’un nouveau 1er CA.

Parmi les unités évacuées depuis Calais on trouve l’état-major du 1er CA en direction de l’Angleterre, état-major qui va participer à la renaissance de l’armée française.

Le 101ème RALT parvient à se replier vers la Somme non sans mal, certaines pièces surprises par l’aviation en plein jour étant détruites les servants tués. Cela vaudra à son chef de corps une mémorable algarade du général Villeneuve «Depuis quand Monsieur on déplace ses pièces de jour quand le ciel est dominé par l’ennemi ! Ressaisissez-vous ou je vous renvoie à l’Ecole d’Artillerie pour réapprendre les bases de votre métier !». Par la suite la consigne est passée de déplacer de tels convois de nuit pour limiter leur vulnérabilité (ce qui va poser d’autres problèmes entre tirs fratricides et difficultés à se mouvoir une fois le soleil couché).

Comme nous l’avons vu la 21ème DI avait été placée en couverture de la 25ème DIM défendant Dunkerque. Quand la cité de Jean Bart tombe la 21ème Division d’Infanterie couvre le repli des éléments de la 25ème DIM créant des groupement occasionnels adaptés aux besoins du moment.

La division parvient avec son 27ème GRDI à se replier sur la Somme. Avec le 101ème RALT ils vont se placer sous l’autorité du 18ème CA qui à conservé son 618ème RP qui va effectuer un travail de romain pour fortifier les rives de la Somme en compagnie d’autres unités du génie et des unités de travailleurs (au sein desquelles on parlait beaucoup la langue de Cervantès).

Le 18ème GRCA à couvert le repli des unités du 18ème Corps d’Armée (18ème CA) mais n’à pu éviter la destruction du 115ème RALH dont les survivants sont renvoyés dans le Sud-Ouest hors de portée des combats pour être reconstitué sous la forme d’un RALT suivant la décision du 1er octobre 1948 de ne créer que des régiments d’artillerie automobile.

La 9ème Division d’Infanterie Motorisée (9ème DIM) et le 68ème GRDI sont toujours là sur la Somme mais le 2ème GRDI et la 60ème DI très affaiblis sont retirés du front pour être reconstitués en Bretagne.

Cela veut dire que le 18ème CA va comprendre sur La Somme le 618ème RP, le 18ème GRCA, le 101ème RALT, le 27ème GRDI, la 21ème DI, le 68ème GRDI, la 9ème DIM.

Le 14ème Corps d’Armée (14ème CA) à souffert mais parvient à conserver l’essentiel de ses moyens de combat et peur se replier en bon ordre sur la Somme. Néanmoins le 614ème RP est détruit et le 14ème GRCA sérieusement affaiblit par les combats pour Abbeville qui tombe le 6 août 1949 jour où les troupes alliées sont en plein repli sur la Somme, repli effectif et complet deux jours plus tard.

Le 125ème RALT parvient lui à se replier en bon ordre, ses pièces de 105mm (105L modèle 1941T) et de 155mm ( 155 GPF-T) et qui depuis la rive sud de la Somme vont empêcher les allemands de border trop vite cette rivière qui décidément symbolise la violence de la guerre avec deux batailles homériques en l’espace de trente ans. Ce régiment va recevoir le renfort du 190ème RALT qui dispose de quatre groupes de 220mm court modèle 1916.

Le 6ème GRDI est mené avec l’allant qui sied à la cavalerie, avec une témérité que n’aurait pas renier un Murat ou un Lassale aux temps glorieux de la Grande Armée. Voilà pourquoi il ne possède plus que 60% de ses capacités ce qui en fait certes une unité affaiblie mais si il ne fait guère de doutes que l’expérience accumulée compense au moins en partie les pertes matérielles et humaines.

La 3ème Division d’Infanterie Motorisée (3ème DIM) dispose encore de sérieuses capacités, certaines mauvaises langues estimant que cette unité au sein de laquelle avait servit le colonel Villeneuve n’à pas été engagée dans les secteurs les plus chauds. Inutile de préciser qu’une telle remarque adressée aux soldats de l’unité concernée déclenchait une bagarre homérique au grand dam des tenanciers de bars et de l’unité de gendarmerie du coin.

Le 28ème GRDI à été engagé pour éclairer/flanquer/couvrir la 24ème DI. Ces deux unités conservent néanmoins l’essentiel de leurs capacités et peuvent s’installer sur La Somme sans trop de problèmes, attendant la soldatesque allemande de pied ferme.

D’autres unités dépendaient de la 7ème Armée, des unités qui pour beaucoup avaient combattu en Belgique ce qui nécessitait un rééquipement et une régénération avant un éventuel réengagement en première ligne.

Le 12ème GRDI qui éclairait la 4ème DI sont maintenus au sud de la Somme et ne participent donc pas aux premiers combats sur la terre de France. Ces unités vont avoir l’occasion de se rattraper sous l’autorité du 1er CAC lors de la bataille qui à rendu célèbre ce Corps Cuirassé.

En revanche le 59ème GRDI et la 68ème DI très affaiblis voir pour ainsi dire détruits par les combats en Belgique sont en cours de reconstitution dans le Sud-Ouest et vont intégrer le futur 1er CA de la 1ère Armée quand les alliés vont tenir fermement la rive méridionale de La Seine c’est-à-dire après l’opération HUBERTUS.

Suite à la décision d’intégrer les GRDI aux DI, le 59ème GRDI devient le 68ème GRC (68ème Groupement de Reconnaissance au Contact) au sein de la 68ème DI.

Le 364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale (364ème RALC) issu de la Réserve Générale à été placé sous l’autorité du 1er CA pour renforcer sa puissance de feu et couvrir Calais et Dunkerque notamment.

Les hommes sont évacués vers l’Angleterre mais toutes les pièces (105L modèle 1936S et 155 GPF-T) doivent être sabotées. Certaines pièces incomplètement sabotées seront récupérées par les allemands, remises en état et réutilisées notamment pour la défense côtière.

Le 401ème Régiment d’Artillerie Anti-Char (401ème RAAC) débloqué de la Réserve Générale est déployé en soutien de la 7ème Armée pour créer des «kill zone» pour détruire le plus de chars possibles.

Ce régiment parvient à se replier vers la Somme en conservant toutes ses pièces ! Si ça ce n’est pas une gageure je ne sais pas ce que sait hein….. . De nouvelles Positions Anti-Chars de Campagne (PACC) sont aménagées sur la rive sud de La Somme pour accueillir les allemands avec chaleur.

Que deviennent les autres unités dépendant de la 7ème Armée ? Comme pour celles des Corps d’Armée certaines sont totalement détruites, d’autres sont affaiblies et d’autres conservent l’essentiel de leurs capacités et peuvent continuer à combattre notamment sur la Somme.

Les deux régiments de pionniers (407ème et 417ème) s’illustrent moins que le 614ème RP mais ne déméritent pas. Comme toute unité de l’ombre, ces deux régiments sont rarement mis en valeur par les communiqués du quartier général.

Ce qui est certain c’est que les pertes imposent la dissolution du 417ème pour recompléter les forces du 407ème régiment de pionniers qui sur la Somme va creuser encore et toujours pour permettre aux troupes de première ligne de s’installer au mieux. Il leur fallut parfois faire le coup de feu qui entrainera le renforcement de leur armement avec plus d’armes automatiques, quelques mortiers et même des LRP (Lance-Roquettes Portables).

En ce qui concerne les bataillons de chars nous avons vu que le 43ème BCC à été virtuellement éliminé par les combats pour la défense de Dunkerque. Les autres s’en sortent un peu mieux que ce soit le 7ème, le 17ème et le 32ème BCC.

Le 7ème BCC disposait le 22 juin 1949 de trente-deux FCM-42. Quand il se replie sur la Somme il n’y à plus que douze chars légers ce qui entraine sa mise en réserve d’armée.

Le 17ème BCC lui disposait de vingt-quatre Renault R-40 au 22 juin 1949. Après de durs combats, l’unité est virtuellement dissoute puisqu’aucun char de l’unité ne parvient à passer La Somme. En revanche la plupart des hommes de l’unité peuvent rallier une zone sous contrôle allié pour reprendre ultérieurement le combat.

Le 32ème BCC disposait le 22 juin 1949 de 28 FCM-42. Seuls douze chars peuvent repasser la Somme, les autres ayant été détruits ou sabotés même si certains véhicules ont été récupérés par les allemands (ces derniers vont les utiliser pour le maintien de l’ordre et la lutte anti-partisans). Le bataillon reste en ligne avec seize chars.

En ce qui concerne le 7ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (7ème GAAC) les pertes en matériel ont été lourdes. Si le personnel à pu être évacué vers l’Angleterre depuis Calais et Dunkerque l’essentiel des canons à été laissé sur place plus ou moins bien sabotés. Le 7ème GAAC est virtuellement dissous, le personnel renvoyé en France devant intégrer de nouvelles unités de DCA.

Couvrant le flanc oriental de la 7ème Armée nous trouvons nos amis britanniques (NdA pourquoi ça rigole dans le fond ?) qui eux aussi ont souffert des combats menés sur le sol de France.

Si certains ont pu penser que les britanniques ne voulaient pas s’éloigner des ports pour pouvoir se carapater dès que possible très vite les autorités militaires britanniques ont fait preuve de fermeté en montrant qu’il était hors de question d’abandonner un allié qui joue sa survie. Bon on est pas obligés de les croire sur parole hein……… .

Les Tommies vont combattre avec une vigueur et une énergie comparable à leurs ainés du premier conflit mondial. Malgré cette vigueur les villes qui devaient être défendues par les britanniques tombent les unes après les autres.

C’est ainsi que Valenciennes tombe dès le 15 juillet 1949 mais les allemands ne peuvent immédiatement déboucher. Voilà pourquoi Lens et ses mines, Lens et ses corons vont tenir jusqu’au 18 juillet 1949. Cela laissera le temps aux alliés de préparer quelques sympathiques comités d’accueils pour l’armée allemande.

Le 19 le 1st British Armoured Corps lance une contre-offensive mais mal coordonnée avec l’aviation, l’artillerie et plus important avec les français elle échoue dans son objectif de reprendre la ville de Lens. On raconte que les échanges téléphoniques entre le général Villeneuve et le général Brooke ont été particulièrement tendus (alors que les deux hommes ont une estime réciproque).

Encore aujourd’hui on se demande pourquoi une telle action si mal conçue. Faute de preuve les historiens en sont réduits aux conjectures.

Cela surprend néanmoins les allemands qui doivent stopper leur avance pour réorganiser leur dispositif. Voilà pourquoi Douai va tenir jusqu’au 21 et Arras jusqu’au 23 juillet 1949.

Comme la nouvelle ligne d’arrêt est la Somme les britanniques ont pour mission de tenir Amiens le plus longtemps possible. Au général Villeneuve, le général Hancock commandant du BEF lui promet de tenir une semaine. En réalité le BEF va tenir jusqu’au 8 août quand il reçoit l’ordre de se replier au sud de la Somme. Reste encore à savoir si les allemands ont mis le paquet pour détruire le corps expéditionnaire britannique.

Dans le domaine des unités d’appui, le BEF perd un régiment d’artillerie légère virtuellement anéantit (cela veut dire que le matériel à été perdu mais comme les hommes ont pour leur majorité pu rejoindre les zones sous contrôle allié la perte est minime).

En revanche le régiment d’artillerie de campagne et le régiment d’artillerie lourde ne sont qu’affaiblis, ayant pu évacuer quelques pièces qui par un feu précis va couvrir le repli des troupes de mêlée et dissuader les allemands ne se montrés trop pressants.

La brigade antiaérienne est elle aussi affaiblie mais parvient à sauver une partie de ses pièces (qui vont parfois tirer contre terre) et surtout son personnel qui ne tarde pas à recevoir de nouveaux canons pour reprendre le combat.

C’est plus compliqué pour les deux régiments antichars qui ayant subit de lourdes pertes doivent fusionner en un régiment de marche, une mesure provisoire en attendant que le temps et les moyens permettent la reconstitution de deux régiments à effectifs pleins.

Le régiment de cavalerie est toujours là, à subit des pertes mais à montré sa valeur ce qui est d’autant plus important dans une armée où l’arme montée n’à pas la même aura que l’infanterie (avant la première guerre mondiale les meilleurs officiers sortis de Sandhurst choisissait l’infanterie et non la cavalerie à la différence par exemple de la France).

En ce qui concerne les unités de mêlée, le 1st British Corps est toujours là mais la 44th «Home Counties» Division à relevé la 1st Infantry Division affaiblie par les durs combats pour la défense de Lille. En revanche la 1st Canadian Division est toujours là, ayant montré aux allemands que les jeunes canucks étaient dignes de leurs ainés de Vimy et de Passchendaele.

Si le 2nd British Corps (2nd et 3rd Infantry Division) est toujours en réserve (mais pouvant être engagé à court préavis), le 1er Corps d’Armée Canadien est toujours là avec ses 2ème et 3ème divisions canadiennes.

Le 3rd British Corps est toujours en ligne mais sa composition évolue avec la 6th Infantry Division et la 46th «North Middland» Division, la 50th Northumberland Division étant placée en repos. Le 1st British Armoured Corps est toujours là avec ses deux divisions blindées et leurs unités d’appui, deux divisions ayant souffert des combats mais surtout sur le plan matériel.

Que deviens la 1ère Armée après les rudes combats de la première phase de la Bataille de France ? (notamment ceux pour la ville de Saint Quentin).

Le 401ème Régiment de Pionniers est toujours là mais est clairement affaiblit. Cet affaiblissement est «compensé» par la récupération de soldats isolés, de permissionnaires ne parvenant pas à rejoindre leur unité. Cette situation va perdurer jusqu’à l’automne 1949 quand la situation sera normalisée.

Le 1er BCC (Bataillon de Chars de Combat) ne possédait plus que dix-huit Renault R-40 le 22 juin 1949 (date de lancement de l’opération TIGER). Après de rudes combats le nombre de chars est tombé à huit ce qui explique que le bataillon est placé en réserve d’armée en attendant de recevoir de nouveaux chars et surtout de permettre aux hommes de récupérer de la dureté des combats.

Le 11ème BCC placé en réserve d’armée à la mi-juin est en cours de transformation sur R-40. Il va pouvoir être réengagé sur la Somme au début du mois d’août.

Le 24ème BCC possédait trente-deux FCM-42 le 22 juin 1949 mais sur la Somme il n’en restera plus que dix-huit véhicules.

Le 34ème BCC alignait lui quarante FCM-42 après l’arrivée de chars issus des immenses stocks accumulés durant la Pax Armada. Quand il se replie sur la Somme, le bataillon ne possèdait plus que vingt-huit chars légers.

Le 1er Groupement Anti-Aérien de Campagne (1er GAAC) est toujours là mais avec désormais deux batteries mixtes de campagne qui avec leurs canons de 37 et de 75mm vont tirer contre-avions mais aussi contre-terre le 37mm contre l’infanterie et les véhicules légers, le 75mm contre les chars peu de Panzer résistants à un obus de ce calibre.

Le 402ème Régiment d’Artillerie Anti-Char (402ème RAAC) est affecté à la 1ère Armée et va dispatcher ses moyens entre les différents corps d’armée sachant que le régiment disposait de douze batteries (six de 47mm et six de 75mm).

Le 2ème Corps d’Armée (2ème CA) qui avait été placé au repos à la fin du mois de juin après avoir été relevé par le 1er Corps d’Armée polonais relève le 19ème CA. Les effectifs et les équipements ont été dans la mesure du possible recomplétés.

Ce corps d’armée comprend le 602ème RP (602ème Régiment de Pionniers), le 2ème GRCA (16 AMX-44 et 16 AM modèle 1940P), le 105ème RALH (qui doit à terme devenir un régiment d’artillerie lourde à tracteurs), le 191ème RALT (issu de la Réserve Générale avec quatre groupes de 220C), le 7ème GRDI (16 AMX-44 et 16 AM modèle 1940P), la 1ère DIM, le 92ème GRDI (16 AMX-44 et 16 AM modèle 1940P) et la 2ème DINA.

Le 20ème Corps d’Armée (20ème CA) est toujours là avec le 620ème Régiment de Pionniers, le 20ème GRCA (seize Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P), le 104ème RALT (deux groupes de 105L et un groupe de 155L), le 3ème GRDI (seize AMX-42 et dix-huit AM modèle 1940P), la 12ème DIM, le 95ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et dix-huit AMD-178D) et la 5ème DINA.

Le 1er Corps d’Armée Polonais (1er CAPol) à combattu durement sur la terre de France même si les combats n’ont pas été aussi médiatisés que ceux pour Reims. Qui dit violents combats dit pertes.

Les deux groupements _antichars et antiaériens_ doivent être regroupés en un groupement de marche. En revanche le Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA) est toujours là avec des autos blindées Daimler Armoured Car en attendant potentiellement des chars légers.

Le 1er Bataillon du 1er Régiment du Génie Polonais est toujours là pour aménager et détruire.

Le 301ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonaise est toujours là avec deux groupes de 155mm et le groupe de 194mm fournit par le 302ème RALPol.

En ce qui concerne les unités de mêlée on trouve le 5ème GRDI Pol avec douze Daimler Dingo et huit AMX-42 qui flanquent/éclairent/appui la 5ème Division d’Infanterie Polonaise (5ème DIP) mais aussi le 6ème GRDI Pol avec le même équipement qui flanque/éclaire/appui la 1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG).

En revanche le 19ème Corps d’Armée (19ème CA) est placé en repos. Oh ce n’est pas les vacances mais au moins les soldats éprouvés par les combats au nord de la Somme ne sont pas en première ligne.

On trouve un 619ème RP très affaiblit, un 19ème GRCA lui aussi très affaiblit avec seulement huit AMX-42, dix AM modèle 1940P et un escadron de motocycliste, le 106ème RALH (qui ne possède plus qu’un groupe de 105L et un groupe de 155L modèle 1945S), le 4ème GRDI (dix FCM-42 et huit AM modèle 1940P), la 15ème DIM, le 80ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P) et la 1ère Division Marocaine (1ère DM).

Le Conflit (75) Europe Occidentale (41)

Sur le sol de France : des combats violents et sans pitié

Le 18 juin 1949 après cinq semaines de combats éreintants en Belgique les troupes allemandes franchissent la frontière française. Pour les historiens c’est le début d’une phase appelée Bataille aux frontières. Celle-ci va durer près de deux mois puisqu’elle s’achève le 8 août 1949 quand le Groupe d’Armées n°1 se replie en bon ordre sur la Somme.

Es-ce le début de la fin pour les alliés ? Pas vraiment car les allemands sont épuisés mais surtout parce que le rôle des Heeresgruppe A et B est de provisoirement fixer le maximum de troupes alliées pour faciliter la future opération TIGER qui doit être lancée par le Heeresgruppe C (voir ci-après) et dont l’état-major allemand attend beaucoup trop peut être.

Quand l’opération TIGER est déclenchée le 22 juin 1949 les combats reprennent à nouveau sur la frontière. Les allemands vont multiplier les coups de sonde pour fixer les troupes alliées et surtout éviter le transfert de divisions du front nord au front est.

Pour cela ils vont multiplier les attaques locales et surtout laisser l’artillerie lourde (le déploiement de la EisenBahn Artillerie envisagée à été abandonné car logistiquement trop compliquée) et l’aviation mener des frappes d’interdiction contre les ponts, les routes, les ouvrages d’arts, les nœuds ferroviaires. Cela va entrainer une série de combats aériens absolument homériques où les deux camps se rendent coup pour coup. Les premiers héros de cette campagne sont largement mis en avant par la propagande.

Les combats déjà violents en Belgique vont l’être encore plus sur le sol de France. Non seulement les Furieux savent qu’ils défendent leur terre, leur pays, la terre de leurs ancêtres mais en plus parce qu’ils savent qu’ils ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi.

Cette violence va se traduire par des pertes élevées mais aussi hélas par des exactions sur les civils et les prisonniers de guerre. On compte ainsi plusieurs cas de prisonniers sommairement exécutés, de blessés laissés volontairement sans soins ou encore de civils exécutés.

Si l’essentiel de ses exactions sont l’oeuvre de l’envahisseur, les alliés ont eut également leur part dans ces crimes.

Si après guerre les criminels de guerre allemands furent poursuivis par les justices françaises, britanniques et belges, en revanche pour le cas des soldats alliés ayant maltraité des civils et des prisonniers, les poursuites ont été plus que timides.

Quand la bataille de France va commencer en cette fin du mois de juin les alliés alignent au sein du GA n°1 un total de quarante et une Grandes Unités, trente-deux divisions d’infanterie et neuf divisions motomécaniques (deux divisions blindées britanniques, quatre divisions légères mécaniques et trois divisions cuirassées). A cela s’ajoute des divisions au repos ou en reconstitution à savoir onze grandes unités.

En face les Heeresgruppe A et B alignent quarante-six grandes unités dont sept Panzerdivision avec pas moins de quatorze divisions d’infanterie au repos.

Ce nombre important est critiqué au sein du haut commandement allemand mais pour les généraux engagés sur le front de l’ouest il s’agit de ménager un outil qui n’est pas extensible à l’infini d’autant que certaines unités doivent surveiller l’ancien allié soviétique et qu’ils sont au courant au moins dans les grandes lignes qu’une offensive dans les Balkans est prévue moins pour aider l’allié italien embourbé en Grèce que pour sécuriser le flanc méridional de la future opération BARBAROSSA.

En apparence donc les allemands ont une supériorité évidente. En apparence seulement car certaines divisions ont été très entamées par les rudes combats en Belgique, que certaines divisions sont composées de jeunes recrues et que le dispositif allié s’appuie dans certains secteurs sur les troupes de forteresse qui apportent un soutien évident aux troupes de campagne.

C’est surtout le cas pour le Groupe d’Armées n°2 qui couvre la frontière française entre Longwy et la frontière suisse.

C’est là que sont rassemblés les ouvrages les plus puissants de la Ligne Maginot qui en ses heures sombres va devoir prouver que les milliards investis étaient pleinement justifiés et non un gaspillage qui à empêché une motorisation et une mécanisation plus poussée de l’armée française.

De plus le GA n°2 n’à pas été entamé par les combats de mai et possède donc toutes ses capacités de combat.

A cela s’ajoute le fait que les leçons des premiers combats ont été vite transmises sans compter que les divisions de campagne déployées derrière la Ligne Maginot brûlent d’en découdre et les deux divisions polonaises ne sont pas les moins motivées, ayant quelques comptes à régler avec les teutons.

Au moment où l’opération TIGER est déclenchée, les alliés déploient au sein du GA n°2 un total de trente-quatre grandes unités dont six unités motomécaniques (trois DLM et trois Divisions Cuirassées) et donc vingt-huit divisions d’infanterie avec quatre divisions britanniques, deux divisions polonaises, une division tchèque et vingt et une divisions françaises.

En face le Heeresgruppe C ne dispose que de vingt-sept grandes unités dont trois divisions blindées (deux Panzerdivision et une S.S Panzerdivision) plus quatre divisions d’infanterie en réserve d’armée.

Ce qui va faire la différence ce sont les fameuses «Réserves Stratégiques» avec côté allié le fameux dispositif NorBourg (Normandie-Bourgogne) puisque les corps d’armée non intégrés aux armées étaient déployés grosso modo suivant un arc de cercle allant de la Normandie à la Bourgogne.

Suite aux combats en Belgique trois corps d’armée ont été «débloqués» pour soutenir le GA n°1, deux corps d’armée français (14ème et 32ème CA) et le 1er Corps d’Armée polonais. Les autres restent en réserve pour faire face aux prochains combats sur le sol de France.

Cela représente au total dix-huit grandes unités dont deux divisions motomécaniques, deux divisions blindées polonaises. A cela s’ajoute cinq divisions d’infanterie polonaises, quatre divisions d’infanterie coloniale, trois divisions d’infanterie nord-africaine et quatre divisions d’infanterie de ligne.

De leur côté les allemandes possèdent également des réserves stratégiques mais leur rôle est plus ambigu moins clair que pour les réserves stratégiques alliées. Il est probable que leur engagement répondra uniquement à une situation gravissime par exemple une menace d’invasion du Vaterland par les troupes alliées.

Mettons de côté les divisions prévues pour l’opération MARITSA visant la Yougoslavie et la Grèce, ces divisions étant au nombre de trois divisions blindées (1. PzD 5.PzD 12.PzD), d’une division d’infanterie de montagne (1. Gebirgsjäger), d’une division parachutiste (3. Fliegerdivision) et de sept divisions d’infanterie (3.ID 9.ID 14.ID 25.ID 31.ID 35.ID 5. Leichte Division) soit un total de douze grandes unités.

Les véritables réserves stratégiques sont placées sous l’autorité de la 2. Armee avec un corps d’armée, le 24.AK qui dispose de trois divisions d’infanterie, les 20. 21. et 24.ID et le 5.Panzerkorps qui regroupe deux divisions blindées en formation les 13. et 14.PzD

En revanche les unités S.S qui ne sont pas engagées à l’ouest ne sont pas placées sous l’autorité de la 2ème armée probablement pour des raisons politiques.

On trouve le bataillon Valkyria, l’équivalent S.S des commandos Brandebourgeois de l’armée, un bataillon dirigé par Otto Skorzeny, bataillon spécialisé dans les coups tordus.

On trouve également une brigade parachutiste S.S, la S.S-Fallschirmjagerbrigade qui est également en cours de montée en puissance, montée en puissance contrariée discrètement mais contrariée tout de même par la Luftwaffe peut désireuse de voir l’Ordre Noir empiéter sur ses plates-bandes.

-De nouvelles divisions S.S sont également mises sur pied en l’occurence une division de montagne S.S la 9. S.S Division «Prinz Eugen» et la 10. S.S Division «Florian Geyer».

Ces unités créées en janvier 1949 sont encore loin d’être opérationnelles quand les allemands attaquent, ces deux divisions devant attendre les suites des opérations dans les Balkans pour connaître leur baptême du feu ce qui sort du cadre de ce tome.

-Parlons également de l’équivalent allemand de la Réserve Générale la Heeres-Artillerie à savoir un regroupement de régiments d’artillerie lourde, des régiment destinés à un rôle plus stratégique que tactique c’est à dire d’obtenir la percée à la travers la «Muraille de France».

En septembre 1948, on trouve ainsi seize régiments d’artillerie lourde, un régiment disposant de canons de 356mm, deux régiments disposant de canons de 240mm, huit régiments disposant de canons de 170mm et cinq régiments disposant de cinq mortiers de 210mm.

A cela s’ajoute deux régiments d’artillerie lourde sur voie ferrée disposant de seize canons de 280mm K5 et de huit canons de 406mm K6.

Ces pièces lourdes vont rallier soit les côtes soit les frontières allemandes en vue par exemple de forcer la Ligne Maginot, d’éviter un débarquement allié ou de dissuader les soviétiques d’attaquer.

Faute de débarquement allié, l’ALVF va se concentrer sur la Ligne Maginot, les fortifications tchèques semblables dans leur conception servant de cobaye pour de nouvelles tactiques et de nouveaux obus à effet renforcé (explosif et de souffle).

Initialement les allemands voulaient noyer les ouvrages Maginot sous une pluie de bombes et d’obus mais cette stratégie qui connu ses heures de gloire au cours du premier conflit mondial avait montré ses limites notamment à Verdun où les allemands avaient été désagréablement surpris de trouver encore des unités françaises en état de combattre.

Il faut donc trouver des tactiques plus subtiles. On envisage des coups de main aéroportés mais les exemples belges ont déçu les allemands sans parler des pertes lors de l’opération MERKUR qui ont refroidit le haut commandement allemand sur l’utilité des opérations aéroportées.

Les allemands vont reprendre la tactique utilisée à la fin du premier conflit mondial, celle des Stosstruppen, de groupes d’assaut armés d’armes automatiques, de grenades, de lance-flammes pour s’emparer des ouvrages le tout couvert par l’artillerie et des canons d’assaut.

Une fois les principaux ouvrages neutralisés et/ou isolés, les allemands espèrent insérer leurs chars pour déboucher en terrain libre et foncer sur Paris en espérant prendre à revers les troupes déployées au nord contre les Heeresgruppe A et B.

Bien entendu et comme souvent ces plans grandioses dessinés sans tenir compte de la friction et de la réaction de l’ennemi sont largement fantasmagoriques.

Et si ces plans là avaient marché ? Si les alliés avaient réagit comme l’OKW l’avait voulu qu’auraient fait les allemands ? Conquérir la totalité de la France ? Se contenter de par exemple border la Loire et la côte Atlantique pour ne laisser qu’un nouveau Royaume de Bourges ? Nul ne le sait faute d’archives qui pour beaucoup ont disparu dans les bombardements.

Comme je l’ai dit à plusieurs reprises les allemands franchissent enfin la frontière franco-belge le 18 juin 1949. Enfin une avancée fulgurante ? Hélas pour eux non puisque les troupes alliées se replient en bon ordre sans panique. Elles sont certes affaiblies mais elles conservent vigueur et combativité bien aidées par l’arrivée de troupes fraiches. Les allemands en connaissaient l’existence mais ne pensaient pas que les alliés allaient les engager si vite.

De toute façon les allemands n’insistent guère, se contentant de titiller le dispositif allié pour le fixer, le maintenir sous pression pour empêcher un éventuel redéploiement pour repousser le plan TIGER.

Ce «Plan Tigre» doit être le coup décisif de l’offensif à l’ouest en forçant la ligne Maginot. Comme souvent dans l’art militaire allemand, le plan est simple avec une double pince pour aboutir à l’encerclement des troupes alliées.

Naturellement ils vont éviter les secteurs les plus puissants pour ceux moins bien protégés moins bien fortifiés. Ils décident d’axer leur effort sur le Secteur Défensif de la Sarre et sur le Secteur Fortifié d’Altkirch.

Es-ce à dire que le reste de la Ligne Maginot est épargnée ? Non bien sur les allemands adoptant la stratégie classique de «fixer et déborder».

Plusieurs assauts vont être menés après une intense préparation d’artillerie, intense non pas par sa durée mais par sa puissance et sa brutalité.

Du canon de 150mm au canon de 406mm en passant par des lance-roquettes multiples l’artillerie allemande tente de broyer les ouvrages pour faciliter le passage des groupes d’assaut. On à même envisager l’emploi de gaz de combat avant d’y renoncer probablement pour éviter une terrible et terrifiante escalade.

Ces derniers ont été mis sur pied avec les meilleurs éléments des InfanterieDivision qui ont bénéficié d’un entrainement spécifique mené par des vétérans des Stosstruppen. Ces derniers leur ont appris à manœuvrer, à utiliser de la manière la plus efficace les grenades, les armes automatiques et les lance-flammes.

Ils sont couvert par des Sturmgeschütz III des canons d’assaut disposant de canons de 75mm long tirant des obus explosifs mais aussi des obus fumigènes.

En face on trouve les unités de forteresse, les équipages d’ouvrages et les troupes d’intervalle soutenues par les troupes de campagne du GA n°2.

Face à cette agressivité allemande les français vont tenter de trouver la parade, la riposte la mieux adaptée.

Ils vont rappeler aux allemands leur maitrise de l’artillerie et surtout exploiter la furia francese en menant des raids pour perturber l’assaut à l’aide des corps francs qui avaient déjà mené une «petite guerre» entre septembre 1948 et mai 1949.

Les allemands vont mener plusieurs assauts les 22, 25, 28, 30 juin et 1er juillet 1949 avec des pertes assez élevées mais les divisions vont rester en ligne faute de pouvoir compter sur un nombre illimité de G.U en réserve. On verra même des recrues à peine instruites envoyées au sein des unités ! Pour faire l’amalgame on à connu mieux.

Plusieurs ouvrages sont pris et totalement neutralisés. Certains sont repris par les «fantassins du béton» qui justifient leur statut d’infanterie d’élite et surtout le lourd investissement consentit depuis la fin des années vingt.

Après quinze jours de très violents combats, les allemands ont obtenu deux têtes de pont l’une au nord et l’autre sud. Ils pourraient en théorie lancer deux pinces pour croquer le GA n°2 mais non seulement les allemands n’ont pas les moyens de leurs ambitions mais surtout le Groupe d’Armées n°2 ne va pas se laisser faire et va entamer un repli méthodique en tentant de tenir le plus longtemps possible les différentes villes. De leur côté les «fantassins du béton» ont pour consigne dans leurs ouvrages de tenir le plus longtemps possible avant d’évacuer ou de se rendre.

Le 7 juillet 1949 le jour même du lancement de l’opération MARITSA contre la Yougoslavie, les allemands relancent leur action sur le front nord. Depuis le 22 juin le front était non pas gélé mais les opérations avaient au ralenti au point que par endroit les alliés ont repris une partie du terrain perdu.

Les combats sont très violents non seulement parce que certaines unités ont des contentieux à régler mais aussi et peut être surtout parce que les Furieux défendent comme les Poilus leur pays, leurs villages, leurs fermes, leurs hameaux.

La violence des combats est telle qu’il semble avéré que le haut-commandement allemand à envisagé l’arrêt de MARITSA pour redéployer des unités sur le front occidental. Il semble que cette hypothèse à été abandonnée pour des raisons logistiques (on ne déplace pas une division sur plusieurs milliers de kilomètres d’un claquement de doigt, élément que les allemands oublieront deux ans plus tard lors de l’opération AVALANCHE) et de propagande (ne pas alimenter le fait que la machine de guerre allemande n’est pas si puissante que cela).

Nda j’entrerai dans les détails de l’opération TIGER dans la partie idoine

Du 9 au 14 juillet à lieu la Bataille de Lille. Elle oppose côté allié trois divisions : la 1st Infantry Division britannique, la 1ère division canadienne/1st Canadian Division et la 3ème Division d’Infanterie Motorisée (3ème DIM) associées à des éléments de forteresse du Secteur Fortifié de Lille, des éléments motomécaniques (14ème GRCA, 6ème GRDI, Un groupement de marche fournit par la 1ère division blindée britannique, la 1ère DLM) et des éléments d’appui avec des unités d’artillerie britanniques, le 125ème RALT, des éléments du génie.

En face les allemands ont engagé trois divisions, deux divisions d’infanterie (55 et 266.ID), une division blindée (1ère division blindée S.S), des éléments de reconnaissance, d’artillerie et du génie.

Surnomée The French (Division), la 1ère division britannique était restée en France après la guerre de Pologne, devenant la première unité étrangère stationnée en France en temps de paix depuis 1815 et la fin des guerres napoléoniennes.

Parfaitement intégrée à la vie lilloise, les soldats britanniques ont fait souche en se mariant avec des filles du cru avec descendance à la clé. De 1940 à 1948 il y eut 450 mariages franco-britanniques et 950 naissances.

Tous ne restaient pas à Lille même si le symbole faisait que les mouvements au sein de la division étaient rares, certains refusant une promotion pour rester à Lille où la vie était plutôt agréable.

Le lance corporal Edgar Brown s’était engagé dans l’armée britannique en septembre 1946 avec l’ambition de rejoindre cette division pas comme les autres. Son père avait combattu sur la Somme en 1916 où il avait été blessé. Une blessure salvatrice puisqu’il rencontra à l’hôpital son épouse et donc la mère d’Edgar Brown.

Arrivé en France en mars 1947, il se fond dans le décor, rencontrant une jeune lilloise Thérèse Ducroux qu’il épouse en mars 1948. En mai 1949 il devient père pour la première fois, son épouse donnant naissance à un fils prénommé Jean. Juste le temps de le saluer et le caporal Brown est partit en Belgique après l’invasion allemande.

Au cours des violents combats, il est blessé et fait prisonnier mais parvient à échapper à la vigilance des soldats allemands pour rejoindre son unité et combattre pour SA ville. Il était d’autant plus motivé qu’il savait sa femme et son fils à l’abri en Bretagne loin des combats.

Pour la postérité il va être connu sous le nom de «Mad Dog» (chien fou) pour son comportement lors de la bataille de Lille. Promu sergent suite aux combats en Belgique, il dirigeait un groupe de combat, une bande plus qu’une unité au point que la hiérarchie s’en ait inquiété.

Il faut dire que Edgar Brown et ses gars n’étaient pas vraiment fan de la discipline militaire et du règlement avec cette maxime «Si c’est pas interdit c’est autorisé, si c’est pas fixé pas surveillé et que tu en as besoin c’est à toi».

Ce qui est certain c’est que les allemands ont appris à redouter le sergent Brown. Celui-ci se spécialisa dans la patrouille offensive, le coup de main qui mit les allemands sur les dents. Encore aujourd’hui les forces spéciales britanniques considèrent le sergent Brown comme l’un de leurs «Pères Fondateurs».

Devenu un héros habilement mis en valeur par la propagande alliée, il à combattu jusqu’à la fin de la Campagne de France mais ne vit pas la fin du conflit, étant tué en Belgique en mars 1952, laissant une femme et deux orphelins, Jean et Marie.

Le premier suivit les traces de son père en s’engageant dans la Légion Etrangère en 1967 («Etant franco-britannique c’était un moyen de ne pas choisir entre Papa et Maman» dira-t-il avec humour) alors que sa sœur devint officier de marine au sein de La Royale, les enfants Brown se sentant plus français que britanniques.

Revenons à la Bataille de Lille. L’objectif des troupes françaises est de tenir le plus longtemps possible pour user l’outil militaire allemand.. il n’est pas forcément prévu de contre-attaquer mais le général Villeneuve n’exclut pas de «lâcher les chevaux» pour renvoyer les allemands d’abord en Belgique puis chez eux.

Si Lille à été fortifiée par Vauban ces fortifications sont davantage muséales qu’efficaces. Certes des travaux ont été menés notamment par les britanniques mais rien qui ne se rapproche de la Ligne Maginot.

Dans un premier temps les allemands ont espéré pouvoir dépasser Lille et la laisser avec une division en surveillance mais très vite le dispositif allié rendait cette solution impossible à choisir.

Non il fallait monter une opération de combat en bonne et due forme. Les combats commencent le 9 juillet soit deux jours après la relance des opérations sur le front nord alors que l’opération TIGER n’à pas obtenue les résultats escomptés et espérés.

Le premier jour les affrontements sont l’apanage des unités motomécaniques alliées comme ennemies, le 6ème GRDI engageant ses chars légers FCM-42, ses automitrailleuses puissantes et ses fusiliers motocyclistes contre leurs homologues allemands. L’artillerie alliée et l’artillerie allemande se lancent dans une série de duels homériques.

Le 10 juillet 1949 à l’aube l’aviation allemande se déchaine, la capitale de la Flandre française est sévèrement endommagée avec plusieurs centaines de morts. Ce raid de terreur ne fait que renforcer la détermination des défenseurs qu’ils soient britanniques, canadiens ou français.

Même des civils sont prêts à prendre les armes ! (Bon soyons honnête il s’agit de la minorité la plus décidée, nombre d’entre-eux ont légitiment préféré fuir ou se terrer dans les abris pour échapper aux affres de l’aviation et de l’artillerie).

Si la 1ère division britannique doit tenir la ville stricto sensu, les deux autres divisions couvrent la ville l’une à l’ouest (3ème DIM) et l’autre à l’est (1ère division canadienne), couverture d’autant plus capitale que comme nous allons le voir la ville de Dunkerque est tombée aux mains des allemands le 9.

Les allemands lancent deux attaques en ce 10 juillet mais elles sont repoussées avec de lourdes pertes des deux côtés. Le 11 le mauvais temps empêche toute action majeure des deux camps qui contentent de «tâter» le dispositif ennemi, prélude à de nouvelles opérations.

Le 12 juillet 1949 à la grande surprise des allemands les alliés lancent leurs unités motomécaniques dans une offensive destinée à alléger la pression allemande. Cette contre-attaque rempli parfaitement ses objectifs mais hélas ce n’est que reculer pour mieux sauter.

Les allemands repassent l’assaut le 13 juillet. Pendant que la division Panzer S.S fixe la 3ème DIM, les deux autres divisions d’infanterie s’occupe de la division britannique et de la division canadienne.

Les ouvrages de la place Vauban sont emportés mais les alliés décident de combattre dans les rues de Lille, aggravant encore les dégâts causés par l’aviation et par l’artillerie allemande.

Les combats sont violents se faisant à courte distance davantage avec le pistolet mitrailleur, le poignard, la grenade que le fusil. Cela ne veut pas dire que les autres armes ne sont pas engagées que ce soit le mortier, le fusil mitrailleur, la mitrailleuse et le fusil antichar utilisé contre toutes les cibles sauf celle pour laquelle il à été conçu.

Le lendemain pour le Bastille Day (14 juillet 1949) les troupes alliées évacuent en bon ordre la ville de Lille mais les allemands usés par de violents combats ne peuvent les poursuivre.

Tout juste l’aviation, l’artillerie et les éléments en pointe de la 1ère division blindée S.S reçoivent l’ordre de maintenir la pression pendant que les 55ème et 266ème DI pardon les 55 et 266.ID sont chargées de nettoyer la ville des éléments alliés isolés encore présent car ne pouvant ou ne voulant évacuer.

Six jours plus tôt donc la ville de Jean Bart Dunkerque était tombée aux mains des allemands. Cela n’était pas une surprise la ville formant une des pointes de feu la Poche d’Ostende où les soldats belges avaient combattu jusqu’à l’extrême limite de leurs forces.

Logiquement, normalement cette ville qui fût successivement espagnole, anglaise puis française aurait du tomber dans la foulée sauf que ce ne fût pas le cas pour deux raisons principales : l’épuisement des allemands et la présence des fortifications de la Station Navale de Dunkerque.

Ces fortifications sont un mélange de forts construits à la fin du 19ème siècle quand on était pas certain de l’attitude britannique et de fortifications construites durant la Pax Armada. Cela doit permettre à Dunkerque de devenir un véritable «hérisson» pour appuyer la manœuvre AUSTERLITZ et servir de «récif» sur lequel pourrait se briser un assaut allemand.

Pour ne pas alourdir inutilement le récit je vais rester dans les grandes lignes avec une première ligne s’appuyant sur les forts de Zuydcoote et du Mardyck et une seconde ligne composée de deux petits forts construits durant la Pax Armada.

Ces forts s’appuient sur d’autres ouvrages construits par l’armée de terre avec naturellement fossés, champs de mines et barbelés.

Si la puissance de feu des ouvrages terrestres reposent essentiellement sur des mitrailleuses et des canons antichars de 47mm, les défenses côtières disposent de pièces plus lourdes de 90, 138 et 194mm toutes modifiées pour tirer contre terre.

A cela s’ajoute une DCA correcte pour l’époque avec à la fois des pièces dépendant des ouvrages (canons de 25mm) mais aussi des pièces dépendant de la marine (1ère Batterie Anti-Aérienne de Marine avec canons de 90mm), de l’armée de terre (une batterie mixte de campagne du 7ème GAAC avec canons de 37mm et canons de 75mm) et de l’armée de l’air (Défense Antiaérienne du Territoire avec deux batteries légères de 25mm et une batterie lourde de 90mm).

Qui dit ouvrages dit garnison avec deux compagnies de fusiliers marins (1ère et 2ème) qui ne vont pas tarder à montrer aux «terriens» qu’un marin peut aussi combattre sur la terre ferme.

En ce qui concerne les troupes terrestres la 25ème DIM (Division d’Infanterie Motorisée) est chargée de défendre la ville en liaison avec le 5ème GRDI et le 43ème BCC. La 21ème DI et le 27ème GRDI sont chargés de couvrir le repli éventuel de la division hors de Dunkerque. A cela s’ajoute des éléments du génie et de l’artillerie avec notamment le 101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT).

Côté allemand on trouve deux divisions d’infanterie (10. et 261.ID), un PanzerGruppe de la 2.PzD ainsi que des unités d’artillerie et de soutien.

Tout comme dans les villes belges et bientôt Lille les allemands espèrent s’emparer sans trop de difficultés de l’ancienne cité corsaire à croire qu’ils ignoraient la présence des fortifications défendant la place forte de Dunkerque. Tout comme à Liège en 1914 ils tentent un coup de main nocturne dans la nuit du 6 au 7 juillet mais sont sèchement repoussés par la garnison et par la 25ème DIM.

Le 7 juillet 1949 le 43ème BCC (30 Renault R-40) et le 5ème GRDI (16 Hotchkiss H-39 et 16 AM modèle 1940P) lancent une contre-attaque, bousculant la 10ème division d’infanterie allemande mais face à l’intervention des Panzer et de l’aviation le groupement motomécanique doit se replier à Dunkerque.

Les allemands attaquent en fin d’après midi pénétrant dans la nuit dans la ville de Jean Bart. Ils rechignent cependant à pénétrer plus en avant préférant attendre le lendemain pour reprendre leur avancée.

Le 8 juillet 1949 les combats reprennent avec une violence digne de la Campagne de Belgique, violence liée intrinséquement aux combats urbains mais aussi à la géographie.

En effet la ville est très compartimentée imposant un combat à une distance particulièrement réduite et augmentant donc encore les pertes et l’impact de la puissance de feu, les deux camps découvrant que l’artillerie et l’aviation rendaient davantage service au défenseur en créant de nouveaux fortins, de nouveaux obstacles. A cela s’ajoute à Dunkerque l’incendie des dépôts pétroliers (par sabotage et par la Luftwaffe). Comme le reconnaît le caporal Desnoler de la 25ème DIM l’atmosphère devenait parfois irrespirable.

«Parfois l’atmosphère était tellement irrespirable qu’on devait mettre notre masque à gaz. On ne voyait pas à dix mètres et parfois ont tombait sur l’ennemi de manière totalement fortuite. Celui qui frappait le plus fort gagnait l’autre mourait. Vraiment la guerre urbaine quelle saloperie à part pour quelques fondus travaillant à la dynamite !».

Dans la nuit du 8 au 9 juillet 1949 les troupes alliées présentes dans la ville reçoivent l’ordre de décrocher. Une poignée de volontaires acceptent de donner le change en faisant croire que la ville était encore solidement tenue et pour cela les Furieux de la 25ème DIM ne manquèrent pas d’imagination.

Quand les allemands hissent leur sinistre drapeau frappé de la svatiska la ville de Jean Bart est détruite à 85%. Aucun quartier n’est épargné, les immeubles encore debout sont rares. Nombre d’habitants ont tenté de fuir vers la Belgique ou d’embarquer à bord de quelques navires évacuant les militaires blessés.

Le port est encombré d’épaves plus ou moins volontaires, les chantiers navals ont été méthodiquement sabotés que ce soit les navires sur cale, les grues, les ateliers une fois vidés de leurs machines quand celles-ci étaient évacuables bien sur.

Les allemands ont espéré relancer l’industrie dunkerquoise mais ils vont très vite déchanter tant cela aurait nécessité d’investissements bien plus utiles ailleurs. Quelques entreprises vont relancer leur production davantage pour permettre aux ouvriers de survivre que par adhésion au nouvel occupant. D’ailleurs le premier fusillé dunkerquois pour faits de résistance est Léon Morel un patron d’une entreprise de BTP le 14 décembre 1949.

En ce qui concerne les unités ayant combattu à Dunkerque côté allié la 25ème DIM est considérée comme détruite mais sera reconstituée sous la forme d’une division…..parachutiste.

Ce choix répond à la volonté de placer sous de glorieux auspices la première division parachutiste de l’armée de terre surtout que comme nous le savons ce transfert à tout sauf été apprécié par les premiers concernés qui voulaient rester sous l’autorité de l’armée de l’air.

Le 5ème GRDI ne sera pas reconstitué directement mais comme la 5ème DIM va être maintenue avec un Groupement de Reconnaissance, ce dernier va prendre en charge les traditions et l’histoire de feu le 5ème GRDI. Le 43ème BCC sera lui aussi reconstitué pour être intégré à la 1ère Division Blindée (ex-1ère Division Cuirassée).

Coté allemand les différentes unités ont certes subit des pertes sensibles mais elles restent en ligne signe que la machine de guerre allemande est bien limitée en terme de Grandes Unités et d’effectifs disponibles.

Après la chute de Dunkerque et de Lille, les unités du GA n°1 doivent se replier en tiroir sur la Somme pour ne pas être enveloppés.

Cela va entrainer également le repli du GA n°2 mais par étapes sans panique, chaque ville formant autant de «forteresses» pour éviter la débandade des troupes alliées et pour éviter que les allemands ne prennent les alliés de vitesse.

Comme souvent ce sont les unités montées qui couvrent le repli des unités d’infanterie, repli accéléré par la mobilisation de tout le parc automobile disponible. Ce repli est couvert par l’artillerie française et par l’aviation.

NdA plus de détails dans la partie liée à l’opération TIGER.

Le Conflit (72) Europe Occidentale (38)

Réserve Générale

Artillerie

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale (364ème RALC) disposant de deux groupes de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de canons de 155L GPF-T.

Ce régiment est déployé en soutien du 1er Corps d’Armée (1er CA) participe à la défense de Dunkerque. Les hommes seront évacués in extremis avant la chute de la cité de Jean Bart mais les pièces devront être sabotées (certaines seront remises en état par les allemands).

-17ème Régiment Léger d’Artillerie (17ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939. Ce régiment à été déployé en Corse où il perdu l’essentiel de son matériel. Il est donc en cours de reconstitution dans le sud de la France.

-34ème Régiment Léger d’Artillerie (34ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939. Ce régiment était toujours en réserve à la fin du mois de juin.

-43ème Régiment Léger d’Artillerie (43ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939. Suite à l’attaque allemande de l’opération TIGER, le régiment reçoit l’ordre de se déployer à Verdun et de tenir cette ville hautement symbolique.

-184ème régiment d’artillerie lourde tractée (184ème RALT) : trois groupes de deux batteries de 194GPF montés sur affût chenillé Rimailho. Affecté à la 3ème Armée et plus précisément au 24ème CA.

-185ème régiment d’artillerie lourde tractée (185ème RALT) qui dispose de quatre groupes de canons de 155 GPF/GPF-T. Conservé en Réserve Générale.

-188ème régiment d’artillerie lourde tractée (188ème RALT) : quatre groupes de canons de 155 GPF, ce régiment étant affecté à la 4ème Armée plus précisément au 25ème Corps d’Armée (25ème CA)

-Le 190ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée (190ème RALT) est équipé de 4 groupes de 220C16 et est affecté à la 7ème Armée plus précisément au 18ème CA.

-Le 191ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée (191ème RALT) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est affecté à la 1ère Armée plus précisément le 2ème CA.

-Le 192ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée (192ème RALT) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 194ème Régiment d’Artillerie Lourde (194ème RAL) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est affecté à la 2ème Armée plus précisément au 5ème CA.

-Le 195ème Régiment d’Artillerie Lourde (195ème RAL) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est affecté à la 6ème Armée plus précisément au 28ème CA.

-196ème régiment d’artillerie lourde tractée (196ème RALT) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 197ème Régiment d’Artillerie Lourde (197ème RAL) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16 et est conservé en Réserve Générale.

-Le 171ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (171ème RALGP) dispose de deux groupes équipés de mortiers de 280mm Schneider TR. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 172ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (172ème RALGP) dispose de deux groupes équipés de mortiers de 280mm Schneider TR. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 173ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (173ème RALGP) dispose de trois groupes à deux batteries de quatre canons de 220L modèle 1917. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 174ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (174ème RALGP) dispose de trois groupes à deux batteries de quatre canons de 220L modèle 1917. Il est conservé en Réserve Générale.

-351ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (351ème RALP) dispose de trois groupes de canons de 105L modèle 1936S. Il est affecté à la 8ème Armée plus précisément au 10ème CA.

-355ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (355ème RALP) disposant de trois groupes de trois batteries de quatre canons de 105L modèle 1941T. Il est conservé en Réserve Générale.

-356ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (356ème RALP) disposant de deux groupes de canons de 105L modèle 1941T et un groupe de 155 Grande Puissance Filloux-Touzard. Ce régiment est affecté à la 9ème Armée plus précisément au 4ème Corps d’Armée.

-357ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (357ème RALP) disposant de trois groupes de canons de 105L modèle 1941T. Il est conservé en Réserve Générale.

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (364ème RALP) disposant de trois groupes de canons de 155 Grande Puissance Filloux-Touzard.Il est conservé en Réserve Générale.

-370ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (370ème RAVLF) : entretien et aménagement des voies nécessaires au déploiement. Cette unité s’est divisée en détachements rattachés à chaque régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée.

-371ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée : 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915 en deux batteries de quatre pièces, 2ème groupe disposant de huit canons de 340mm modèle 1912 en deux batteries de quatre pièces et un 3ème groupe avec huit canons de 320mm répartis en deux batteries de quatre pièces. Ce régiment est affecté à la 3ème Armée.

-372ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (372ème RALVF) : 1er groupe équipé de huit obusiers de 400mm modèle 1915 répartis en deux batteries, 2ème groupe équipé de sept canons de 340mm modèle 1912 répartis en deux batteries de deux pièces et une batterie de trois pièces, 3ème groupe avec huit canons de 320mm répartis en deux batteries de quatre pièces. Ce régiment est affecté à la 6ème Armée.

-373ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (373ème RALVF) : deux groupes de trois batteries de deux canons de 240mm modèle 1944. Ce régiment est conservé en Réserve Générale pour une future offensive contre l’Allemagne.

-374ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (374ème RALVF) : deux groupes de trois batteries de deux canons de 240mm modèle 1944. Ce régiment est affecté au GA n°3 pour couvrir la Ligne Maginot Alpine et empêcher les italiens de forcer les Alpes.

-401ème Régiment Autonome Antichar (401ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est affecté à la 7ème Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire masse.

-402ème Régiment Autonome Antichar (402ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est affecté à la 1ère Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire masse.

-403ème Régiment Autonome Antichar (403ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Ce régiment est affecté à la 3ème Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire masse.

-404ème Régiment Autonome Antichar (404ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Ce régiment est affecté à la 6ème Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire massee.

-405ème Régiment Autonome Antichar (405ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est conservé en Réserve Générale.

-406ème Régiment Autonome Antichar (406ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est conservé en Réserve Générale.

Bataillons de chars de Quartier Général

La Réserve Générale comprend également huit bataillons de chars de combat équipés de B-1ter, ultime évolution de la famille B-1 même si l’ARL-44 doit beaucoup aux différentes déclinaisons du B-1.

Ces bataillons ont été créé pour offrir au commandant en chef de l’armée de terre, une réserve de puissance utilisable selon sa seule volonté pour par exemple soutenir une division d’infanterie en phase défensive, renforcer une DLM ou obtenir la percée tant recherchée durant le premier conflit mondial.

Le 70ème BCC est créé en juin 1941, le 71ème BCC en septembre 1941, le 72ème BCC en janvier 1942, le 73ème BCC en avril 1942, le 74ème BCC en juillet 1942, le 75ème BCC en octobre 1942, le 76ème BCC en janvier 1943 et le 77ème BCC en juin 1943.

Ces bataillons vont chacun disposer de 34 B1ter, répartis selon le même modèle que les BCC équipés de chars lourds. On arrive un total de 272 chars en ligne auxquels s’ajoutent 136 chars de réserve dont certains seront ultérieurement détourellés pour remplacer des B1Bis utilisés sans tourelle pour le dépannage.

Les huit bataillons de quartier général étaient encore équipés de B1ter en septembre 1948 bien que leur rééquipement en ARL-44 avait été sérieusement envisagé puis repoussé ultérieurement jusqu’à ce que la guerre paralyse provisoirement tout rééquipement majeur sauf après engagement au combat.

En juin 1949 cette masse reste encore sous les ordres du commandant en chef de l’armée de terre sous la forme de deux groupements blindés, le 1er groupement disposant des 70ème, 72ème, 74ème et 76ème, le 2ème groupement disposant des 71ème, 73ème, 75ème et 77ème BCC.

Après le déclenchement de l’offensive allemande, ces groupements vont être déployés en soutien du GA n°1 et du GA n°2.

Génie

-La Brigade des chemins de fer de Versailles dispose du 5ème régiment de sapeurs de chemin de fer de Versailles et le 15ème régiment de sapeurs de chemin de fer de Toul. Le premier va entretenir le réseau attribué au GA n°1 et le second au réseau attribué au GA n°2.

-La Brigade des télégraphistes de Paris dispose du 8ème régiment de sapeurs-télégraphistes à Versailles, le 18ème à Nancy, le 28ème à Montpellier et le 38ème à Montargis.

On trouve également sept régiments de réserve générale, des régiments de sapeurs-mineurs, le 1er stationné à Strasbourg, le 2ème à Metz, le 3ème à Arras, le 4ème à Grenoble, le 6ème à Angers, le 7ème à Avignon et le 10ème à Besançon. Ces régiments vont être en première ligne pour aménager des lignes de défense, construire des ponts, réaliser des coupures et des destructions.

Ces différents régiments vont être chargés de travaux d’infrastructures pour maintenir ou remettre en état routes, ponts, voies de chemins de fer mais vont aussi être chargés de maintenir en état les réseaux de communication et de saboter tout ce qui pouvait être saboté pour ralentir l’ennemi.

Avec les régiments de pionniers, ils vont également aménager de nombreuses positions fortifiées de campagne souvent aidés par des civils qui ne voulaient ou ne pouvaient évacuer.

Train

En ce qui concerne les unités de soutien outre les unités endivisionnées on trouve dans chaque région militaire (au nombre de 17) un groupement de transport du train pouvant en quatre ou cinq rotations transporter une DI à l’aide camions routiers et de camions tout-chemin. Ces groupements qui portent le numéro de leur région militaire se dédoublent à la mobilisation, les nouveaux groupes créés portant le numéro de leur corps d’origine augmenté de cent.

Cela nous donne la situation suivante :

-La 1ère région militaire correspond à la Province d’Ile de France (Paris) et met sur pied les 1er et 101ème groupements de transport du train

-La 2ème région militaire correspond à la Province de Flandre-Picardie (Lille) et met sur pied les 2ème et 102ème groupements de transport du train

-La 3ème région militaire correspond à la Province de Normandie (Rouen) et met sur pied les 3ème et 103ème groupements de transport du train

-La 4ème région militaire correspond à la Province de Bretagne (Nantes) et met sur pied les 4ème et 104ème groupements de transport du train

-La 5ème région militaire correspond à la Province du Poitou (Poitiers) et met sur pied les 5ème et 105ème groupements de transport du train

-La 6ème région militaire correspond à la Province d’Aquitaine (Bordeaux) et met sur pied les 6ème et 106ème groupements de transport du train

-La 7ème région militaire correspond à la Province d’Occitanie (Toulouse) et met sur pied les 7ème et 107ème groupements de transport du train

-La 8ème région militaire correspond à la Province du Languedoc (Montpelier) et met sur pied les 8ème et 108ème groupements de transport du train

-La 9ème région militaire correspond à la Province de Provence (Marseille) et met sur pied les 9ème et 109ème groupements de transport du train

-La 10ème région militaire correspond à la Province Alpine (Grenoble) et met sur pied les 10ème et 110ème groupements de transport du train

-La 11ème région militaire correspond à la Province du Val de Rhône (Lyon) et met sur pied les 11ème et 111ème groupements de transport du train

-La 12ème région militaire correspond à la Province de Bourgogne (Dijon) et met sur pied les 12ème et 112ème groupements de transport du train

-La 13ème région militaire correspond à la Province d’Auvergne (Clermont-Ferrand) et met sur pied les 13ème et 113ème groupements de transport du train

-La 14ème région militaire correspond à la Province du Val de Loire (Tours) et met sur pied les 14ème et 114ème groupements de transport du train

-La 15ème région militaire correspond à la Province de Champagne (Chalons en Champagne) et met sur pied les 15ème et 115ème groupements de transport du train

-La 16ème région militaire correspond à la Province d’Alsace (Strasbourg) et met sur pied les 16ème et 116ème groupements de transport du train

-La 17ème région militaire correspond à la Province de Lorraine (Metz) et met sur pied les 17ème et 117ème groupements de transport du train