Le Montcalm

Le croiseur léger Montcalm en 1940
-Le Montcalm est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée de la Seyne sur Mer le 15 novembre 1933 lancé le 26 octobre 1935 en présence de M.Pietri, ministre de la Marine. Son achèvement est perturbé par les grèves du printemps 1936 et un sabotage lié à la guerre d’Espagne.
Armé pour essais le 1er septembre 1936, il est mis sur rade le 4 janvier 1937 et effectue sa première sortie à la mer le 7 janvier 1937. Il quitte son chantier constructeur le 19 janvier soit avec près de trois mois de retard sur le calendrier initial qui prévoyait un départ pour Lorient le 15 octobre 1936.
Arrivé dans le Morbihan le 23 janvier, il entame aussitôt ses essais officiels jusqu’à la fin du mois de mars, les démontages après essais ayant lieu du 24 mars au 3 août 1937. L’armement définitif est prononcé le 20 mai , la clôture d’armement prononcée le 1er novembre.
Il quitte Lorient le 12 novembre pour arriver à Brest le lendemain 13 novembre. Incorporé dans la 4ème DC nouvellement créée le 20 novembre 1937, le Montcalm est admis au service actif le 4 décembre 1937.
La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937.
Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu’au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938.
La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d’Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l’aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron.
Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu’au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l’Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour.
La division se rend ensuite dans l’archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s’arrête à Suez du 28 au 31 mars, s’arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938.
La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. La Gloire repart le lendemain pour Brest, étant indisponible du 15 avril au 15 mai avant une disponibilité à douze jours jusqu’au 15 juin.
Intégré à la Force de Raid en septembre 1939, le croiseur léger Gloire tout comme le reste de la 4ème DC est de nouveau affecté dans l’Atlantique, la grande réorganisation de septembre 1940 l’affectant à Brest au sein de la 3ème Escadre Légère.
De retour à Brest le 15 septembre 1940, le Montcalm est indisponible pour entretien à flot (travaux concernant les chaudières, l’artillerie et la catapulte aviation) du 18 septembre au 7 octobre avant de sortir pour essais du 9 au 13 octobre puis remise en condition du 15 au 27 octobre. Il est de retour à Brest le 29 octobre 1940.
Du 7 au 10 novembre, le Montcalm sort pour essais de nouvelles torpilles au large de Brest avant d’enchainer par un transport rapide entre Brest et Lorient le 12 novembre. Victime d’une avarie technique, le croiseur léger est immobilisé à Lorient du 13 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 18 novembre.
Du 20 novembre au 4 décembre, il participe à la remise en condition du Gloire en compagnie du Georges Leygues avant d’enchainer par un entrainement d’aviation pour roder ses deux Loire 130 flambants neufs du 6 au 8 décembre.
Le croiseur effectue une quarantaine de lancement de jour et de nuit, par temps clair et couvert, l’hydravion une fois lancé allant mouiller au Poulmic ou étant récupéré par le croiseur non pas avec son tapis d’amerrissage (qui est débarqué au cours des travaux du mois de septembre) mais à la grue. Les deux hydravions effectuent aussi des simulations de mitraillage et de lancement de bombes sur cibles.
Du 9 au 16 décembre, le Georges Leygues et le Montcalm sortent pour exercices en mer d’Iroise avant un mouillage prolongé en baie de Quiberon du 17 au 23 décembre, les deux croiseurs légers rentrant à Brest le 24 décembre, permettant à leurs équipages respectifs de passer les fêtes de fin d’année à Brest ou dans leur famille.
Le Montcalm sort pour la première fois en 1941 du 3 au 8 janvier pour un exercice combinant défense aérienne à la mer et simulation de bombardement littoral contre les défenses du secteur de Brest. Il est de retour à Brest le 9 janvier.
Le 16 janvier 1941, la 4ème DC s’est parée de ses plus beaux atours pour une réunion de famille puisque les brestois accueillant les bizertins de la 2ème DC pour des manoeuvres communes auxquelles participent également des contre-torpilleurs de la Flotte de l’Atlantique en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) et une partie seulement des 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et 10ème DCT (Le Fantasque seul disponible, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle).
Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner La Manche (18 au 25 janvier).
Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, La 8ème DCT et le 10ème DCT ne s’allie aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février). Après un mouillage en rade de Brest jusqu’au 16 février, la 2ème DC quitte la Bretagne pour rentrer en Tunisie.
Le 20 février 1941, la 4ème DC appareille pour des manoeuvres au large de l’Afrique occidentale notamment au large de Dakar où les trois croiseurs légers arrivent le 25 février. Ils s’entrainent du 27 février au 7 mars avant une Ecole à feu à Rufisque du 9 au 12 mars quand les trois croiseurs mettent cap sur Brest où ils arrivent le 19 mars 1941.
Alors que La Gloire s’apprête à entre en grand carénage, le Montcalm et le Georges Leygues (navire-amiral de la 4ème DC) sortent pour exercice du 22 au 31 mars en mer d’Iroise puis du 2 au 15 avril dans le Golfe de Gascogne.
Après une période d’indisponibilité du 16 avril au 4 mai, le croiseur léger Montcalm sort pour essais du 5 au 9 mai avant remise en condition en compagnie de son sister-ship Georges Leygues du 12 au 27 mai 1941.
Le Montcalm effectue ensuite une série de missions de transport entre Brest et Dunkerque, la grande ville du nord et surtout nouvelle station navale pour l’Escadre Légère du Nord.
Le croiseur léger effectue quatre rotations (2 au 7 juin, 10 au 15 juin, 19 au 24 juin et 30 juin au 4 juillet) pour transporter du matériel et tester le temps nécessaire pour transporter des renforts entre Brest et Dunkerque.
Rentré à Brest le 4 juillet, il sort pour entrainement à la défense aérienne du 7 au 13 juillet avant de faire défiler sa compagnie de débarquement dans les rues de Brest le 14 juillet.
Le 14 juillet 1941 est signée la charte de parrainage faisant de Nimes, la ville marraine du croiseur léger, le marquis de Montcalm étant né au château de Candiac près de Nimes en 1712.
Du 15 au 22 juillet 1941, il est en travaux à flot pour modernisation de sa DCA avec le remplacement des huit mitrailleuses de 13.2mm en quatre affûts doubles par huit canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en quatre affûts doubles en attendant la disponibilité de canons de 37mm Schneider fort demandés par l’armée de l’air, l’armée de terre et donc la marine pour ses navires mais également pour la protection de ses bases à terre.
Il reprend la mer pour entrainement du 27 juillet au 7 août en solitaire avant une escale à Cherbourg du 8 au 13 août. Reprenant la mer le lendemain 14 août, il retrouve au large du Cotentin son sister-ship Georges Leygues pour une série d’exercice jusqu’au 2 septembre, rentrant à Brest le 7 septembre après une escale à Saint Malo du 3 au 6 septembre 1941.
Le Montcalm sort pour un entrainement en solitaire du 10 au 17 septembre (combat antisurface) suivit d’un duel avec les batteries côtières du secteur de Brest les 19 et 20 novembre. Rentré à sa base, il refait le plein de carburant et reprend l’entrainement, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 22 au 27 novembre et des lancement de torpilles du 29 novembre au 2 décembre 1941.
Revenu à son port, il se ravitaille rapidement et sort dès le lendemain, 3 décembre en compagnie du Georges Leygues pour assurer jusqu’au 17 décembre la remise en condition du croiseur léger Gloire qui à leur retour à Brest le lendemain 18 décembre, retrouve son pavillon de navire-amiral de la 4ème Division de Croiseurs.
Le Montcalm sort à nouveau du 21 au 25 décembre pour entrainement au combat de nuit avant de passer la fin de l’année au quai des flottilles.
La Gloire sort avec le Montcalm pour entrainement à la défense aérienne du 7 au 12 janvier puis entrainement au combat de nuit du 14 au 22 janvier avant de rentrer à Brest le 23 janvier 1942.
Le 27 janvier 1942, les trois croiseurs de la 4ème DC sortent pour des manoeuvres en Manche du 28 janvier au 12 février avant une escale à Cherbourg du 13 au 18 février, rentrant à Brest le 19 février.
Après une ultime sortie du 22 au 26 février, le Montcalm débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin n°3 le 1er mars 1942 pour cinq mois de travaux.
La coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices changées, les chaudières retubées, les turbines subissent une grande vitesse. La catapulte est débarquée, démontée en atelier, remontée, testée à terre et sera réinstallée sur le croiseur après sa sortie du bassin.
Les canons de 152mm et de 90mm sont retubés et la DCA est renforcée. Aux huit canons de 25mm Hotchkiss en quatre affûts doubles s’ajoutent douze canons de 37mm Schneider modèle 1941 en six affûts doubles donnant enfin au croiseur français une DCA digne de ce nom.
Un radar de navigation et un radar de veille surface sont également installés mais leur mise au point et l’élimination des interférences prendra du temps.
Remis à flot le 4 août 1942, le croiseur léger subit une période de travaux complémentaires à quai du 5 au 27 août avant les essais à la mer menés du 28 août au 2 septembre. Le temps de charger ses munitions et de recompléter ses soutes, le Montcalm sort en compagnie de son sister-ship Gloire pour sa remise en condition du 3 au 15 septembre 1942.
Les deux croiseurs font escale à Saint-Nazaire du 16 au 21 septembre, retrouvant ensuite à La Rochelle son sister-ship Georges Leygues pour une escale commune du 22 au 26 septembre. Les trois croiseurs manœuvrent ensemble du 27 septembre au 4 octobre avant de rentrer à Brest le 6 octobre à l’aube.
La 4ème DC quitte Brest le 12 octobre pour un exercice dans l’Atlantique accompagnés par le pétrolier-ravitailleur Var qui ravitailla à la mer successivement les trois «7600 tonnes», exercice qui s’acheva par une escale à Bordeaux du 30 octobre au 3 novembre avant un exercice de combat de nuit du 4 au 9 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 12 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 19 novembre 1942.
Le Montcalm sort pour entrainement en solitaire du 26 novembre au 4 décembre avant une escale à La Rochelle du 5 au 8 décembre, rentrant à Brest le 10 décembre. Le 12 décembre, le Montcalm appareille de Brest en compagnie du Georges Leygues, retrouvant le lendemain au large du Cotentin le croiseur léger Gloire. Les trois croiseurs manœuvrent ensemble jusqu’au 20 décembre avant de rentrer ensemble dans la soirée.
Alors que le Georges Leygues entre en carénage jusqu’au mois de mai, le Montcalm sort pour un entrainement au combat du 26 au 30 décembre avant de rentrer à Brest le 31 décembre pour passer la Saint Sylvestre au quai des flottilles.
Le 12 janvier 1943, le croiseur léger Montcalm quitte Brest, franchit le goulet dans un épais brouillard avant de retrouver en haute mer son sister-ship Gloire pour une croisière en mer du Nord.
Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 14 au 17 janvier, à Dunkerque du 18 au 21 janvier, à Douvres du 22 au 25 janvier, à Newcastle du 28 au 31 janvier, à Aberdeen du 2 au 5 février, à Chatham du 8 au 11 février, à Cherbourg à nouveau du 13 au 17 février avant de rentrer à Brest le 18 février 1943.
Après une période d’entretien à flot du 19 février au 5 mars, le croiseur léger Montcalm sort pour essais du 6 au 12 mars avant remise en condition du 14 au 24 mars suivit par un entrainement aviation du 27 mars au 4 avril. Il rentre à Brest le lendemain 5 avril 1943.
Après une courte sortie en mer d’Iroise au profit d’officiers de réserve du 7 au 17 avril, le Montcalm participe du 24 avril au 12 mai à la remise en condition du Georges Leygues en compagnie du navire amiral de la 4ème DC, le croiseur léger Gloire. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 17 mai, au Havre du 18 au 21 mai, à Dunkerque du 22 au 27 mai avant de rentrer à Brest le 30 mai 1943.
Le 4 juin 1943, le Montcalm quitte Brest pour Dakar afin d’effectuer une école à feu un peu particulière puisqu’il à été choisit pour tester de nouveaux obus. Après une escale à Casablanca du 8 au 11 juin, il arrive à Dakar le 14 juin pour une intensive campagne de tir menée du 15 au 20 juin.
Après un école à feu plus classique menée du 22 au 27 juin et des lancement de torpilles du 28 juin au 2 juillet, le croiseur léger rentre à Brest le 9 juillet.
Le 13 juillet, le croiseur léger Montcalm quitte Brest pour Saint Malo où il participe le lendemain à une mini revue navale en compagnie de ses deux sister-ship et du pétrolier Var avant que les quatre navires ne se rendent au Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercice menés de jour pour permettre au public d’admirer les capacités de notre marine.
Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 22 au 27 juillet, les trois croiseurs protégeant le pétrolier contre la menace d’hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298, de bimoteurs d’assaut Bloch MB-175T et de bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456.
Après un ravitaillement à la mer le 28 juillet, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement au combat antisurface, à chaque fois un des trois croiseurs étant la proie et les deux autres les chasseurs du 29 juillet au 5 août. Après une nouvelle escale au Havre du 6 au 10 août, la 4ème DC et le pétrolier rentrent à Brest le 12 août 1943.
Après une période d’indisponibilité (entretien courant et permissions de l’équipage) du 13 août au 12 septembre, le Montcalm sort pour essais du 13 au 15 septembre avant remise en condition dans le Golfe de Gascogne du 17 au 27 septembre. Il est de retour à Brest le 28 septembre dans la soirée.
Le 1er octobre 1943, le Montcalm et le Georges Leygues quittent le quai des Flottilles, traversent la rade de Brest et franchissent le goulet pour retrouver la haute mer mais également leur sister-ship Gloire et la 1ère DCT composée des vétérans Jaguar Chacal et Léopard dont le désarmement est prévu pour 1944 quand entrerons les très modernes et très puissants Bayard Du Guesclin et Turenne.
La Gloire et les trois contre-torpilleurs étaient en mer depuis le 24 septembre pour exercices, se ravitaillant à la mer le 30 septembre auprès du pétrolier Var.Du 1er au 12 octobre, la 4ème DC affronte la 1ère DCT au cours d’une série de joutes diurnes et nocturnes avec tirs réels et lancement simulés ou non de torpilles.
Après ravitaillement et entretien en baie de Douarnenez du 13 au 15 octobre, les contre-torpilleurs appareillent en pleine nuit pour disparaître aux yeux des croiseurs qui vont tenter de l’interception, interception effective le 19 octobre entre Cherbourg et Le Havre. Les deux divisions font escale au Havre du 21 au 25 octobre avant de rentrer à Brest le 27 octobre 1943.
Du 4 au 10 novembre, le Montcalm sort pour un entrainement en mer d’Iroise, retrouvant le lendemain 11 novembre son sister-ship en baie de Douarnenez. Les deux croiseurs appareillent ensemble le lendemain 12 novembre, subissant l’assaut des formations de l’aéronavale basée à terre pour un exercice de défense aérienne à la mer du 13 au 23 novembre, les deux croiseurs rentrant à Brest sous couverture de l’aviation le 24 novembre 1943.
Le Montcalm sort à nouveau pour entrainement du 1er au 7 décembre, entrainement dédié à la navigation de combat et au combat de nuit. Après un rapide ravitaillement à Brest le 8 décembre, il ressort du 9 au 17 décembre pour un entrainement commun avec le Georges Leygues avant que les deux croiseurs ne rentrent à Brest le 21 décembre après une escale à Lorient du 18 au 20 décembre 1943.
La première sortie de l’année 1944 est particulièrement mouvementée. Quittant Brest le 12 janvier, le croiseur léger manoeuvre en solitaire du 13 au 21 janvier.
Alors qu’il se rendait à Bordeaux pour une escale de cinq jours, il est prit dans une violente tempête qui provoque un grand nombre de dégâts aux superstructures et plusieurs voies d’eau. La catapulte est arrachée et perdue en mer avec l’hydravion présent à poste, la grue aviation est tordue et une partie des pièces de DCA à rejoint Neptune.
Le croiseur se réfugie dans l’estuaire de la Loire le 24 janvier. Mis au bassin dans la forme n°1 du port de commerce, il est remis en état au cours de travaux menés jusqu’au 13 février. A noter que ni la catapulte ni la grue sont remplacées, un grand carénage étant prévu à l’automne.
Le croiseur sort pour essais au large de Saint-Nazaire du 14 au 18 février avant une escale à Bordeaux du 19 au 26 février. Le croiseur léger rentre ensuite à Brest le 28 février 1944.
Le croiseur léger, toujours navire-amiral de la 4ème DC sort pour entrainement au combat de nuit du 5 au 10 mars avant un exercice de défense aérienne à la mer du 13 au 17 mars. Alors qu’il s’apprête à franchir le goulet, il reçoit le SOS du cargo Artésien (Compagnie des Bâteaux à Vapeur du Nord) (3152 tjb).
Ce dernier était parti de Liverpool avec un chargement de charbon à destination d’Anvers afin de pallier une grève dans les charbonnages d’Outre-Quiévrain. Victime d’une avarie totale de propulsion au large des Côtes du Nord (Auj. Côtes d’Armor), il lance un SOS dans la soirée du 19 mars.
Le croiseur léger se déroute et file à 30 noeuds pour retrouver le cargo en fâcheuse posture. Il tente de passer une remorque mais celle-ci casse. Alors qu’il effectue une deuxième tentative, le cargo commence à s’enfoncer par l’arrière, entrainant l’évacuation de 54 hommes d’équipage, récupérés par le croiseur qui assiste au naufrage d’un cargo construit en 1921.
Les marins du cargo à bord, le croiseur rentre à Brest le 22 mars 1944 pour débarquer ses passagers et se ravitailler en carburant. Il reprend la mer le 24 mars, mouille en baie de Douarnenez du 25 mars au 2 avril avant de sortir en mer d’Iroise pour un exercice de combat en solitaire du 3 au 12 avril avant de rentrer à Brest le lendemain 13 avril.
Après un entrainement au combat de nuit du 19 au 24 avril et un entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 avril au 2 mai, le croiseur léger Montcalm participe à la remise en condition de son sister-ship Gloire.
C’est d’abord un entrainement en mer d’Iroise du 8 au 21 mai avant d’enchainer par une Ecole à feu à Rufisque, les deux croiseurs arrivant à Dakar le 25 mai.
L’École à feu à lieu du 29 mai au 17 juin avant une nouvelle escale à Dakar jusqu’au 20 juin quand les deux croiseurs appareillent pour rentrer à Brest le 24 juin 1944. Le lendemain 25 juin, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la division en remplacement du Montcalm qui l’avait donc suppléé durant son immobilisation.
Le 28 juin 1944, la 4ème DC sort au complet pour exercices en mer d’Iroise jusqu’au 9 juillet quand les trois croiseurs font escale à Cherbourg jusqu’au 15 juillet, les compagnies de débarquement des trois croiseurs défilant avec les fusiliers-marins de la base aéronavale de Cherbourg-Chantereyne dans les rues de Cherbourg pour le 14 juillet.
Reprenant la mer le 16 juillet, les trois croiseurs servent de plastron aux défenses du secteur de Cherbourg du 17 au 22 juillet avant que les trois croiseurs ne rentrent à Brest le 24 juillet 1944.
Le Montcalm est indisponible du 25 juillet au 10 août pour entretien courant et permissions de l’équipage. Il reprend la mer pour essais du 11 au 15 août avant remise en condition dans le Golfe de Gascogne du 18 au 30 août 1944.
Du 7 au 17 septembre, le Montcalm sort pour un entrainement de division en compagnie de ses deux sister-ship de la 4ème DC. Il enchaine ensuite par l’exercice Prométhée mené lui aussi dans le Golfe de Gascogne.
La 4ème DC opère en compagnie notamment du cuirassé Gascogne et du porte-avions Painlevé du 20 septembre au 15 octobre avec des raids de l’aéronavale contre les bases aériennes de la région, des raids de l’armée de l’air contre la flotte sans oublier des exercices ASM avec les sous-marins de la 5ème escadre.
Rentré à Brest le 16 octobre 1944, le croiseur léger débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué le 20 octobre au bassin n°3 pour un nouveau carénage.
Outre les travaux d’entretien courant notamment concernant les œuvres vives inaccessibles à la mer, le croiseur voit son électronique modifiée, sa DCA légère modifiée avec seize canons de 25mm en quatre affûts quadruples et douze canons de 37mm Schneider toujours en affûts doubles. Une nouvelle catapulte et une nouvelle grue aviation sont également embarquées.
Remis à flot le 12 mars 1945, le Montcalm subit une période de travaux à quai, amarré dans la Penfeld et ce jusqu’au 14 avril 1945 quand il est armé pour essais. Il sort pour se tester du 15 au 21 avril, mouillant en baie de Douarnenez où il retrouve le croiseur léger Gloire pour sa remise en condition du 22 avril au 4 mai avant une escale à Lorient du 5 au 8 mai pour entretien et ravitaillement.
Les deux croiseurs légers quittent le sud de la Bretagne pour le rituel passage par le polygone de Rufisque, arrivant à Dakar le 13 mai. L’École à feu à lieu du 14 au 31 mai, rodant l’artillerie du Montcalm et entrainant celle de la Gloire. Les deux croiseurs légers quittent Dakar le 2 juin, font escale à Casablanca du 5 au 9 juin, à Gibraltar pour une escale de courtoisie du 10 au 13 juin avant de rentrer à Brest le 17 juin 1945.
Le Montcalm sort de nouveau pour entrainement du 21 au 30 juin, entrainement en mer d’Iroise suivit par une escale à Liverpool du 1er au 5 juillet puis à Belfast du 7 au 12 juillet, rentrant à Brest le 14 juillet 1945.
Le croiseur léger est à nouveau à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 17 au 21 juillet puis un entrainement aviation pour roder son nouveau détachement équipé de deux Dewoitine HD-731 du 23 au 30 juillet. Il rentre à Brest le lendemain 1er août.
La 4ème DC sort au complet pour entrainement du 7 au 21 août 1945 en compagnie de la 1ère DCT (composée alors des vétérans Guépard Lion Bison) pour exercice de défense aérienne à la mer, combat antisurface et attaque/protection de convois avant un retour à Brest le 25 août qui succède à une escale à Cherbourg du 22 au 24 août.
Alors que le Georges Leygues est entré en grand carénage (avec passage au bassin n°3 du 5 septembre 1945 au 14 avril 1946), les croiseurs légers Gloire et Montcalm sortent pour entrainement du 6 au 17 septembre puis du 21 au 26 septembre avant une escale à Lorient du 27 au 30 septembre, suivit d’un retour à Brest le 1er octobre 1945.
Le Montcalm est indisponible (problème de chaudière) du 2 au 14 octobre, sortant pour essais du 15 au 18 octobre. Déclaré bon pour le service, il retrouve au large de Brest le 22 octobre son sister-ship La Gloire pour des manoeuvres communes avec des sous-marins de la 5ème escadre du 23 octobre au 2 novembre.
Après un mouillage en baie de Douarnenez du 3 au 6 novembre, les deux croiseurs sortent pour un nouvel exercice commun du 7 au 13 novembre, rentrant ensemble à Brest le 14 novembre 1945.
Après un exercice aviation du 17 au 21 novembre, le Montcalm manoeuvre avec son sister-ship La Gloire du 26 au 30 novembre (exercice de combat de nuit) avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 1er au 8 décembre suivi d’un retour à Brest le 9 décembre 1945.
Après une indisponibilité accidentelle du 13 au 18 décembre (problème électrique), le Montcalm sort pour essais les 19 et 20 décembre avant un entrainement au large de Brest du 21 au 24 décembre quand il rentre dans ses pénates pour ne plus en bouger jusqu’au passage à la nouvelle année.
La première sortie de l’année 1946 à lieu pour le Montcalm du 5 au 15 janvier quand il simule un croiseur corsaire cherchant à forcer l’entrée du Goulet pour ravager les installations du port de Brest. Il entraine ainsi aussi bien l’aviation chargée de le retrouver que les batteries côtières du secteur de Brest qui peuvent ainsi régler leurs armes.
Rentré à Brest le lendemain 16 janvier, il ressort le 20 janvier pour entrainement en compagnie de son sister-ship La Gloire.
Après une première phase d’exercice du 21 au 31 janvier, les deux croiseurs font escale à Liverpool du 1er au 4 février avant de nouveaux exercices en mer d’Irlande, un exercice de défense aérienne à la mer du 5 au 9 février, les deux croiseurs étant attaqués par des avions du Coastal Command qu’il s’agisse d’avions torpilleurs Bristol Beaufort _anciens mais encore efficaces_ ou de son successeur, le Beaumont sans parler des chasseurs bombardiers De Havilland Mosquito. Les deux croiseurs font ensuite escale à Glasgow du 10 au 15 février, à Belfast du 17 au 22 février avant de rentrer à Brest le 24 février 1946 à l’aube.
Après une sortie au profit d’ouvriers de l’Arsenal et de leurs familles les 27 et 28 février, le Montcalm reprend l’entrainement par une sortie de cinq jours en mer d’Iroise et ce du 3 au 8 mars avant de rentrer à Brest le 9 mars.
Après une période d’entretien à flot du 10 au 15 mars, le croiseur léger quitte Brest le 17 mars pour Dakar où il arrive le 22. Il effectue une Ecole à feu du 23 mars au 4 avril, se ravitaille au mouillage à Dakar le 5 avril avant de rentrer directement à Brest le 12 avril 1946.
Dès le lendemain, 13 avril 1946, le Montcalm quitte Brest en compagnie de son sister-ship La Gloire. Les deux croiseurs manœuvrent ensemble du 13 au 21 avril avec entrainement à la défense aérienne à la mer, au combat antisurface, à l’escorte et à l’attaque de convois, les deux croiseurs étant en alternance l’escorteur et l’escorté. Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 22 au 27 avril avant de rentrer à Brest le 28 avril 1946.
Le 4 mai 1946, le croiseur léger Georges Leygues est armé pour essais après huit mois passés au bassin n°3 (jusqu’au 14 avril) avant un passage à quai pour des travaux complémentaires. Le Georges Leygues sort pour essais du 4 au 9 mai avant un retour au port pour des modifications à flot du 10 au 16 mai.
Le 17 mai 1946, la 4ème division de croiseurs au grand complet sort pour entrainement et remise en condition du Georges Leygues jusqu’au 2 juin quand les trois croiseurs reviennent à Brest pour se ravitailler en carburant.
Reprenant la mer le 3 juin, ils gagnent le Sénégal pour une Ecole à feu de division. Les trois croiseurs font escale à Dakar du 7 au 12 juin avant de s’entrainer au tir et au combat antisurface du 13 juin au 4 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 4 au 8 juillet, la 4ème division rentre à Brest le 14 juillet 1946.
Le Montcalm est indisponible du 15 juillet au 12 août pour entretien courant et permissions de l’équipage. Il sort pour essais du 13 au 18 août avant de reprendre l’entrainement en solitaire du 21 août au 7 septembre 1946, rentrant à Brest le 10 après une escale à Belle-Ile du 7 au 9 septembre.
Le 15 septembre 1946, la 4ème DC appareille de Brest en compagnie des 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) pour une importante phase d’exercice dans le Golfe de Gascogne.
Du 16 au 24 septembre, la 4ème DC affrontent les deux divisions de contre-torpilleurs dans une série de joutes nautiques avant que les trois divisions ne fassent escale à Lorient, «embouteillant» la rade du 25 au 30 septembre.
La 4ème DC reprend la mer le 1er octobre pour un exercice d’attaque de convois contre les contre-torpilleurs simulant un convoi rapide entre Lorient et Biarritz où les navires font escale (au mouillage faute de place et en raison de la taille limitée du port basque) du 9 au 15 octobre avant que les croiseurs les contre-torpilleurs reprennent la mer en trinômes.
La Gloire forme ainsi un groupe occasionnel avec le Bugeaud et le Vautour, le Georges Leygues est avec le Du Chayla et l’Epervier alors que le Dupetit-Thouars et le Milan sont accompagnés du Montcalm.
Les trois groupes vont s’affronter dans des combats antisurface du 16 au 27 octobre, étant ravitaillé par le pétrolier Var venu de Brest recomplétant ses soutes au nouveau port pétrolier du Verdon à l’entrée de l’estuaire de la Garonne, port alimenté par le pétrole texan et vénézuélien.
Après une escale à Royan du 28 octobre au 3 novembre, les croiseurs et les contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre avant une escale à Lorient du 11 au 15 novembre suivit d’un entrainement au combat de nuit du 16 au 21 novembre rentrant à Brest le 22 novembre 1946.
Après une période d’entretien à flot (électronique, catapulte et tourelle III de 152mm) du 25 novembre au 4 décembre, le Montcalm sort pour essais du 5 au 9 décembre suivit d’un nouvel entrainement en compagnie du Georges Leygues et ce du 11 au 18 décembre. Après une escale à Lorient du 19 au 23 décembre, les deux croiseurs sont de retour à Brest le 24 décembre au matin.
Alors que La Gloire est entré en carénage le 2 janvier, le Montcalm (navire-amiral de la 4ème DC) et le Georges Leygues sortent pour un premier entrainement en mer d’Iroise du 7 au 15 janvier suivit d’une escale à Cherbourg du 16 au 20 janvier.
Reprenant la mer, les deux croiseurs manœuvrent du 21 au 31 janvier avant de faire escale à Portsmouth du 1er au 5 février où dit-on, les jeunes marins français ont eu un sacré succès auprès des jolies anglaises au grand dam leurs parents et de leurs soupirants anglais.
Du 6 au 13 février, les deux croiseurs légers subissent les assauts de bombardiers anglais et d’avions torpilleurs français dans un exercice de défense aérien commun qui est suivit d’une escale au Havre du 14 au 17 février. Après un ultime exercice de combat antisurface du 18 au 22 février, les deux croiseurs rentrent à Brest le 24 février au matin.
Le Montcalm reprend la mer le 2 mars pour un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 12 mars quand il retrouve à Cherbourg son sister-ship Georges Leygues. Les deux croiseurs manœuvrent au large du Cotentin du 17 au 27 mars avec notamment un entrainement à l’observation de pilotes de l’aéronavale et l’entrainement des défenses du secteur de Cherbourg.
Rentré à Brest le 28 mars, le Montcalm subit une évaluation technique du 29 mars au 4 avril avant une courte sortie en mer au large de Brest du 5 au 9 avril. Il est de retour au quai des flottilles le lendemain 10 avril 1947.
Le 17 avril 1947, le croiseur léger Gloire est armé pour essais. Il sort pour tester ses nouveaux équipements et ses nouvelles installations du 18 au 23 avril avant sa remise en condition opérationnelle effectuée du 25 avril au 3 mai effectuée en compagnie du Montcalm. Le lendemain, 4 mai, La Gloire redevient navire-amiral de la 4ème DC.
Le 10 mai 1947, les croiseurs légers Montcalm et Georges Leygues appareillent pour exercices dans le Golfe de Gascogne. Le programme réalisé est particulièrement copieux : défense aérienne à la mer, entrainement aviation, combat antisurface de jour et de nuit, raids amphibies.
Du 11 au 17 mai, des avions-torpilleurs et des bombardiers de l’armée de l’air comme de la marine attaquent les croiseurs avec beaucoup de réalisme. Trop parfois que ce soit le 12 mai quand une torpille d’exercice heurte l’arrière du Montcalm sans provoquer d’autre dégâts qu’une légère déformation et une timide voie d’eau ou plus dramatique le 13 mai quand un Bloch MB-175T s’écrase en mer après avoir décroché.
Après ravitaillement à Lorient le 18 mai, les deux croiseurs entrainent leurs détachement aviation composé de deux Dewoitine HD-731 chacun et ce du 19 au 31 mai avec comme à chaque fois des lancements avec ou sans armes, des récupération à la grue de jour mais également de nuit.
Après un nouveau ravitaillement cette fois à Saint Nazaire le 1er juin, les deux croiseurs vont se livrer à une série de joutes nautiques, de jour comme de nuit du 2 au 17 juin avec tirs simulés et réels de canons de 152mm et de 90mm sans parler de plusieurs lancement de torpilles d’exercices.
Ravitaillé à la mer par le pétrolier Var le 18 juin, les deux croiseurs embarquent à Lorient une compagnie du 65ème RI de Nantes pour un raid amphibie sur l’île d’Ouessant. Les deux croiseurs simulent un bombardement de l’île finisteriennes le 20 juin avant de débarquer leurs compagnies de débarquement qui s’emparent du port pour permettre l’arrivée des fantassins nantais. Les deux croiseurs rentrent ensuite à Brest le 25 juin 1947.
Après deux courtes sorties du 2 au 7 juillet et du 9 au 13 juillet, le croiseur léger Montcalm débarque ses munitions et vidange ses soutes pour subir un nouveau carénage. Il est échoué dans le bassin n°3 du 15 juillet au 2 décembre 1947 pour une remise en état complète mais pas à proprement parler de modernisation. Sorti du bassin le 2 décembre donc, il est en travaux à quai jusqu’au 14 décembre 1947. il est armé pour essais le 15 décembre.
Du 15 au 22 décembre, il sort pour essais en compagnie de ses deux sister-ship avant remise en condition du 23 décembre 1947 au 12 janvier 1948. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 18 janvier, à Plymouth du 19 au 24 janvier, à Saint Malo du 25 au 30 janvier avant que la division rentre au complet à Brest le 2 février 1948 au matin.
Le 12 février 1948, le porte-avions Henriette de France franchit le Goulet qui ferme la rade de Brest. Il ouvre la route à ses deux torpilleurs d’escadre puis aux croiseurs de la Flotte de l’Atlantique c’est-à-dire le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers Gloire Montcalm et Georges Leygues.
Cette sortie marque le début de l’exercice «Centaure» avec une première journée consacrée à un exercice de défense aérienne à la mer, l’armée de l’air attaquant le porte-avions et les croiseurs qui se défendent avec leur DCA mais également avec les chasseurs Dewoitine D-795 du porte-avions
Il est suivit le lendemain 13 février par un exercice d’escorte et de protection de convois, alternativement le groupe Foch (croiseur lourd Foch et croiseur léger Georges Leygues) et le groupe Gloire (croiseurs légers Gloire et Montcalm) défendaient et attaquaient un convoi composé de pétroliers et de cargos civils dont leurs armateurs ont accepté de jouer le jeu. Les croiseurs vont manoeuvrer encore jusqu’au 18 février (combat antisurface) avant de rentrer à Brest le 20 février 1948.
Alors que le Georges Leygues va entrer en carénage, les croiseurs légers Montcalm et Gloire quittent Brest pour les Antilles pour une série d’exercices et une anticipation sur le possible déploiement de plusieurs croiseurs dans cette région stratégique.
Les deux croiseurs de 7600 tonnes franchissent le goulet fermant la rade de Brest le 24 février, franchissent l’Atlantique à bonne vitesse et arrivent à Fort de France le 2 mars 1948.
Après une escale pour repos et entretien jusqu’au 8 mars, les deux croiseurs reprennent la mer pour exercices de surveillance, de manoeuvre aviation, de bombardement littoral et d’escorte/attaque de convois en compagnie de l’aviso-colonial Bougainville qui joue alternativement le rôle d’un cargo rapide à protéger ou d’un croiseur auxiliaire à intercepter.
Après une escale à Fort de France du 24 au 27 mars 1948, les deux croiseurs sont à Pointe à Pitre du 28 mars au 2 avril puis après un exercice de combat de nuit du 3 au 7 avril, les deux croiseurs ravitaillés par le pétrolier Le Loing mettent cap sur la Guyane, arrivant à Cayenne le 11 avril pour cinq jours d’escale.
Quittant le seul territoire français d’Amérique du Sud le 16 avril, les deux croiseurs effectuent un dernier exercice avec l’aviso colonial Lapérouse du 17 au 22 avril avant de gagner Brest directement le 29 avril 1948.
Après une période d’entretien à flot du 30 avril au 12 mai, le Montcalm sort pour essais du 13 au 18 mai avant remise en condition du 19 au 31 mai, revenant à Brest le 2 juin.
Après une sortie pour entrainement au combat de nuit du 5 au 12 juin, il fait escale à Bordeaux du 13 au 17 juin avant de gagner Dakar pour une Ecole à feu à Rufisque. Arrivé à Dakar le 22 juin, il effectue une Ecole à feu du 23 juin au 2 juillet avant de rentrer à Brest le 7 juillet 1948.
Le lendemain, 8 juillet, le croiseur léger est au mouillage dans la rade-abri, devant appareiller pour un exercice dans le Golfe de Gascogne. Un incendie se déclare dans le hangar aviation, détruisant un Dewoitine HD-731.
L’incendie s’étend et nécessite le noyage des soutes à munitions de 90mm et de la tourelle II de 152mm. L’intervention rapide d’autres navires sur rade et de deux remorqueurs de la Direction du Port sauve le croiseur.
Mis à sec au bassin n°2 le 10 juillet 1948, il est réparé en quinze jours, les dégâts jugés importants au premier abord (on parla même «à chaud» d’un désarmement) sont moins sérieux qu’imaginé et dès le 4 août 1948, il est remis à flot pour essais.
Après des essais à la mer du 4 au 9 août, il ressort pour remise en condition du 10 au 20 août avant de participer à la remise en condition du Georges Leygues du 27 août au 4 septembre 1948.