9-Croiseur léger (19)

Le Condé

Le vainqueur de Rocroi : Louis II de Bourbon-Condé

Le vainqueur de Rocroi : Louis II de Bourbon-Condé

-Le Condé est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH)  le 12 mars 1944 et lancé le 8 avril 1946.

Il est armé pour essais le 3 mars 1947 et effectue tout d’abord des essais statiques du 4 au 7 mars avant d’effectuer sa première sortie à la mer du 9 du 17 mars pour les essais constructeurs qui valident les dispositions contractuelles passées entre les ACH et la marine nationale.

Le 18 mars 1947, la responsabilité juridique du croiseur léger passe du chantier naval à la marine nationale et le croiseur léger rejoint son port d’armement en l’occurence Cherbourg où il arrive le lendemain 19 mars.

Le choix du port bas-normand pour armer le croiseur léger peut surprendre puisque Cherbourg est quasi-exclusivement spécialisé dans la construction des sous-marins mais il répond à la fois à une logique de proximité et à la saturation des formes de l’Arsenal de Brest.

Après un passage au bassin du 21 au 30 mars, le Condé effectue une première série d’essais officiels du 31 mars au 16 avril, essais marqués par plusieurs problèmes techniques résolus par un nouveau passage au bassin (toujours dans la forme du Hornet) du 17 avril au 2 mai 1947.

Sa deuxième campagne d’essais officiels à lieu du 3 au 27 mai, campagne au cours de laquelle il tire ses premiers obus (90 obus de 152mm, 132 obus de 100mm, 350 obus de 25 et de 37mm), lance ses premières torpilles (six torpilles de guerre et six torpilles d’exercice) et lance à une vingtaine de reprise ses hydravions.

Après un ultime passage au bassin du 28 mai au 15 juin 1947, le Condé entame sa mise en condition en Manche, un premier stage très intense du 18 juin au 2 juillet, restant à Cherbourg jusqu’au 15 juillet quand il appareille pour sa traversée de longue durée.

Il fait escale à Liverpool du 16 au 18 juillet, à Glasgow du 19 au 21 juillet, à Belfast du 22 au 25 juillet,  Halifax du 30 juillet au 4 août, à Boston du 7 au 10 août, à New York du 12 au 16 août, à Charleston du 19 au 22 août, à Fort de France du 25 au 28 août avant de traverser l’Atlantique direction Dakar où il arrive le 1er septembre 1947.

Il effectue une école à feux du 2 au 10 septembre 1947, quittant Dakar le 11 septembre, se ravitaillant en quelques heures à Casablanca le 15 septembre avant d’arriver à Mers-El-Kébir le 18 septembre 1947.

Le 18 septembre 1947, le Condé est admis au service actif, affecté à la 8ème DC au sein de la 4ème Escadre avec Mers-El-Kébir pour port d’attache.

La 8ème DC au complet désormais sort pour entrainement du 19 au 25 septembre 1947.

Du 27 septembre au 2 octobre 1947, la 1ère DL sort en compagnie de la 8ème DC. Les deux divisions vont effectuer un exercice de combat antisurface avant une escale à Ajaccio du 3 au 7 octobre.

Le Strasbourg, le Dunkerque et les trois croiseurs légers reprennent la mer le 8 octobre, retrouvant en mer la 6ème DC au grand complet.

Le Strasbourg prend la tête de la 6ème DC (parti Rouge) alors que le Dunkerque devient le chef de la 8ème DC (parti Bleu) pour un exercice à double détente jusqu’au 18 octobre, exercice suivit par une escale commune à Tunis du 19 au 25 octobre 1947. La 6ème DC rentre ensuite à Toulon  alors que la 1ère DL et le 8ème DC rentrent à Mers-El-Kebir le 27 octobre.

La 8ème DC sort pour une importante phase d’entrainement en compagnie du pétrolier-ravitailleur La Baïse. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 29 octobre au 5 novembre, les trois navires se ravitaillent auprès du PRE le 6 novembre, les quatre navires faisant escale à Casablanca du 8 au 12 novembre 1947.

Reprenant la mer, les trois croiseurs se livrent à une série de joutes antisurfaces du 13 au 20 novembre au large des côtes du Maroc et de l’AOF avant de faire escale à Dakar du 21 au 24 novembre.

Les trois croiseurs effectuent une école à feux du 25 novembre au 7 décembre 1947 au polygone de Rufisque avant de faire à nouveau relâche à Dakar du 8 au 11 décembre. Ils repartent le 12 décembre, font escale à Casablanca avec le PRE La Baïse du 16 au 18 décembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 22 décembre 1947.

Du 4 au 22 janvier, le Gambetta et le Condé sortent pour entrainement au large de l’Algérie effectuant un entrainement au combat antisurface, au combat de nuit, à l’utilisation de l’hydraviation embarquée, la défense aérienne à la mer, le bombardement littoral. Ils rentrent à Mers-El-Kébir le 27 janvier après une escale à Alger du 23 au 26 janvier 1948.

Le 31 janvier 1948, le croiseur léger se rend à Alger pour une escale d’une semaine du 1er au 8 février. Le 4 février est signée la charte parrainage entre le croiseur léger et la petite commune de Rocroi (Ardennes) en hommage à la victoire du duc d’Enghien, le Grand Condé le 19 mai 1643. Il rentre à Mers-El-Kébir le 10 février  1948.

Du 20 février au 17 mars 1948, la 8ème DC sort au grand complet pour un exercice de division, cycle commençant par un exercice de défense aérienne à la mer du 20 au 27 février et enchainant par un exercice de combat antisurface du 28 février au 5 mars et un exercice de combat de nuit du 7 au 17 mars. Ils rentrent tous à Mers-El-Kébir le 18 mars 1948.

Après une période d’entretien à flot du 19 mars au 12 avril 1948, il sort pour essais du 13 au 18 avril avant un stage de remise en condition au large de Dakar. Il quitte Mers-El-Kébir le 19 avril, se ravitaille à Casablanca le 22 avril et arrive à Dakar le 25 avril. Il effectue une école à feux du 26 avril au 10 mai, quittant Dakar le 11 mai, se ravitaillant à Casablanca le 14 mai et rentrant à Mers-El-Kébir le 17 mai 1948.

Du 20 mai au 2 juin, le Dunkerque s’entraine au large d’Oran, d’Alger et de Tunis en compagnie des croiseurs légers Gambetta et Condé (le Latouche-Tréville était à l’époque indisponible) avant une escale à Bizerte du 3 au 8 juin. Ils rentrent tous à Mers-El-Kébir le 10 juin 1948.

Le Condé sort du 15 au 27 juin 1948 pour la remise en condition du Latouche-Tréville en compagnie du Gambetta avant de faire escale à Tunis du 28 juin au 1er juillet et de rentrer à Mers-El-Kébir le 3 juillet.

La 8ème DC quitte Mers-El-Kébir le 6 juillet, se ravitaille à Casablanca du 9 au 11 juillet avant d’arriver à Dakar le 15 juillet. Les trois croiseurs légers effectuent une école à feux à Rufisque du 17 au 30 juillet, faisant escale à Dakar du 31 juillet au 2 août avant de rentrer à Mers-El-Kébir du 10 août après une escale à Casablanca le 6 août 1948.
Le Condé passe sur le dock-flottant du 11 au 23 août pour entretien et inspection des hélices et du gouvernail avant de sortir pour essais du 24 au 27 août puis pour remise en condition du 28 août au 3 septembre 1948.

De_Grasse_1

Caractéristiques Techniques de la classe De Grasse

Déplacement : 8000 tonnes Pleine Charge : 11430 tonnes

Dimensions : longueur 188.3m largeur : 18.60m tirant d’eau : 5.50m

Propulsion : Deux groupes de turbines Rateau-Bretagne alimentées par quatre chaudières développant une puissance totale de 110000 ch et actionnant deux hélices

Vitesse maximale : 33 noeuds Distance Franchissable : 7000 miles nautiques à 13 noeuds

Protection : ceinture 110mm qui se termine par une cloison de 60mm, une cloison longitudinale interne fait 20mm, le pont principal fait 38mm. Les tourelles triples de 152mm sont protégées à 100mm à l’avant, 50mm sur les côtés, 40mm à l’arrière et 45mm pour le toit. Le blockhaus bénéficie de 95mm de blindage sur les faces et 50mm sur le dessus.

Détection et conduite de tir :

Ils reçoivent à leur mise en service 3 télémètres stéréoscopiques de 8m doubles OPL installés sur la tourelle de télépointage des 152mm, sur la tourelle II de 152mm et sur la tourelle III de 152mm; 2 télémètres stéréoscopiques de 4m OPL sur les tourelles de télépointage de 90mm. Ils disposent également d’un télémètre à coïncidence de 3m sur le blockhaus, 4 télémètres à stéréoscopiques de 1m et deux télémètres à coïncidence de 0.80m.

Sur le plan de l’électronique, les De Grasse dispose d’un radar de navigation, d’un radar de veille combinée, de deux radars de conduite de tir.

Armement 9 canons de 152mm modèle 1930 en trois tourelles triples modèle 1938; 8 canons de 100mm modèle 1933 en quarez affûts doubles modèle 1937; 8 canons de 37mm en quatre affûts doubles ACAD modèle 1935; 12 canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en six affûts doubles et deux plate-formes triples lance-torpilles de 550mm.

Aviation : une catapulte et deux hydravions Dewoitine HD-731

Equipage : 595 hommes

9-Croiseurs légers (18)

Le Gambetta

Léon Gambetta

Léon Gambetta

-Le Gambetta est mis sur cale aux chantiers navals de la Société Provençale de Construction Navale sis à La Ciotat le  le 4 octobre 1943 et lancé le 8 mars 1945.

Le cinquième croiseur léger de classe De Grasse est armé pour le 15 février 1946, subissant des essais statiques du 15 au 18 février avant d’effectuer ses essais constructeurs du 20 au 26 février 1946.

Le 27 février, la responsabilité légale du croiseur léger passe de la SPCN à la marine nationale et le Gambetta quitte La Ciotat pour Toulon où il arrive le 28 février 1946.

Du 1er au 9 mars, il est au bassin pour inspection et des modifications liées aux leçons tirées des essais statiques et des essais constructeurs.

Il reprend la mer le 11 mars pour entamer sa première campagne d’essais officiels qui s’achève le 23 mars quand il rentre à Toulon. Il passe au bassin du 24 mars au 15 avril pour modifications et réparations.

La deuxième campagne d’essais officiels à lieu du 18 avril au 12 mai avec les premiers tirs de l’artillerie (90 obus de152mm, 120 obus de 100mm, 500 obus de 25 et de 37mm), le lancement de huit torpilles (trois réelles et cinq d’exercices) sans oublier les premières manoeuvres aviation,  le Gambetta lançant son premier Dewoitine HD-731 le 25 avril 1946.

Après de nouveaux travaux à flot du 13 au 27 mai, le croiseur léger charge carburant, vivres et munitions pour entamer sa mise en condition en direction de l’Europe du Nord-Ouest.

Le Gambetta quitte Toulon le 29 mai 1946, fait escale à Casablanca du 3 au 5 juin puis remonte vers le nord, relâchant dans l’estuaire du Tage les 6 et 7 juin avant d’arriver à Bordeaux pour une escale du 9 au 12 juin, escale au cours de laquelle est signée la charte de parrainage entre le croiseur léger et la ville de Cahors, ville natale de Léon Gambetta.

Reprenant la mer le 13 juin à l’aube, le croiseur léger se ravitaille le 15 juin  à Brest puis fait escale à Dublin du 16 au 19 juin, à Liverpool du 20 au 23 juin, à Cherbourg du 24 au 26 juin où il se ravitaille en carburant.

Reprenant la mer le 27 juin, il fait escale au Havre du 28 au 30 juin avant d’enchainer par une nouvelle escale à Casablanca du 3 au 6 juillet. Il gagne ensuite Dakar le 9 juillet, pour une école à feux menée du 10 au 20 juillet. Il quitte Dak    ar le 21 juillet pour gagner sans escale Mers-El-Kébir où il arrive le 27 juillet 1946.

Le 27 juillet 1946, le croiseur léger Gambetta est admis au service actif, intégrant la 8ème DC, unité de la 4ème escadre avec Mers-El-Kébir comme port d’attache.

Du 27 juillet au 13 août, le Gambetta et le Latouche-Tréville sortent ensemble pour parfaire leurs automatismes et donner du corps à une division à l’existence récente.

Du 18 au 27 août 1946, le Dunkerque sort en compagnie de la 8ème DC pour un dernier exercice avant un nouveau grand carénage à Toulon. Il rentre à Mers-El-Kébir le 29 août.

Le 7 septembre 1946, la 8ème DC quitte Mers-El-Kébir en compagnie du ravitailleur rapide Tarn et de la 4ème DCT (Vauban Valmy Verdun) pour un premier exercice de combat antisurface, une série de joutes nautiques entre les deux croiseurs légers et le contre-torpilleurs et ce du 7 au 17 septembre avec un ravitaillement à la mer auprès du Tarn qui fait office d’observateur/arbitre.

Après une escale à Tunis du 18 au 22 septembre, la 8ème DC et la 4ème DCT retrouvent au large de Bizerte la 7ème DCT ( Vauquelin Tartu et Chevalier Paul) pour une nouvelle phase d’exercices.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les différents navires étant du 23 au 30 septembre attaqués soit en escadres soit individuellement par des avions de l’aéronavale et de l’armée de l’air.

Après un ravitaillement à Bizerte les 1er et 2 octobre, les contre-torpilleurs ressortent pour tenter d’intercepter le Tarn et les deux croiseurs légers qui simulent un raider tentant de passer du bassin occidental au bassin oriental de la Méditerranée.

Cet exercice qui à lieu du 3 au 15 octobre est suivit par un exercice de combat antisurface, le Latouche-Tréville prennant la tête de la 7ème DCT et le Gambetta celui de la 4ème DCT et ce du 17 au 27 octobre.

Après une dernière escale à Bizerte du 28 octobre au 3 novembre, la 8ème DC, la 4ème DCT et le Tarn quittent la Tunisie pour rentrer en Algérie arrivant à Mers-El-Kébir le 6 novembre 1946.

Après une période d’entretien à flot du 7 au 21 novembre, le Gambetta sort pour essais du 22 au 25 novembre avant un stage de remise en condition du 26 novembre au 5 décembre  1946

Il termine sa première année de service actif par un entrainement aviation du 10 au 15 décembre et par un entrainement de défense aérienne à la mer du 18 au 27 décembre, restant à quai jusqu’à la fin de l’année.

Le 7 janvier 1947, la 8ème DC quitte Mers-El-Kébir, fait escale à Casablanca du 10 au 12 janvier avant de gagner Dakar où les deux croiseurs arrivent le 15 janvier dans la soirée. Durant le passage au bassin du Latouche-Tréville, le Gambetta subit un entrainement de défense aérienne à la mer du 16 au 24 janvier 1947.

Après des essais à la mer satisfaisants du 23 au 26 janvier, le Latouche-Tréville et le Gambetta exécutent une école à feux au polygone de Rufisque du 27 janvier au 12 février, relâchant à nouveau à Dakar du 13 au 16 février avant de quitter la capitale de l’AOF. Ils se ravitaillent à Casablanca le 20 février avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 23 février 1947. Le Gambetta sort pour entrainement au combat de nuit du 25 au 28 février 1947.

Le 2 mars 1947, le Chateaurenault et le Guichen quittent Toulon pour Mers-El-Kébir, arrivant à destination le lendemain 3 mars.

Du 5 au 17 mars, les deux croiseurs de la 6ème DC vont manoeuvrer avec leurs sister-ships de la 8ème DC en l’occurence le Latouche-Tréville et le Gambetta. Après une escale commune à Oran du 18 au 22 mars et à Tunis du 23 au 27 mars, les deux divisons se séparent, la 8ème DC rentrant  Mers-El-Kébir le 29 mars 1947.

Le Gambetta sort à nouveau pour entrainement aviation du 4 au 12 avril, faisant dans la foulée escale à Tunis du 13 au 16 avril.

Il effectue alors une croisière en Méditerranée orientale, quittant la capitale du protectorat le 17 avril pour Bizerte où il se ravitaille dans la journée. En haute mer le 18 avril, il fait escale à Héraklion en Crète du 20 au 23 avril, au Pirée du 25 au 28 avril, à Iskenderun du 30 avril au 2 mai, à Beyrouth du 3 au 6 mai, à Haïfa du 8 au 11 mai avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 17 mai 1947.

Il débarque alors ses munitions et vidange ses soutes pour être mis au sec sur le dock-flottant où il succède à  son sister-ship Latouche-Tréville. Le Gambetta subit une inspection minutieuse puis des travaux complets d’entretien et ce du 25 mai au 4 juillet, date à laquelle il est remis à flot.

Il sort pour essais du 5 au 9 juillet avant remise en condition du 11 au 27 juillet  1947. Il reprend ensuite l’entrainement courant avec un entrainement de défense aérienne à la mer du 29 juillet au 3 août et un entrainement au bombardement littoral contre les fortifications du secteur d’Oran et ce du 5 au 12 août 1947.

Après un exercice de combat antisurface du 15 au 27 août, le Gambetta participe à la remise en condition du Latouche-Tréville, les deux croiseurs de la 8ème DC sortant du 31 août au 12 septembre et rentrant le lendemain à Mers-El-Kébir.

Le 18 septembre 1947, le croiseur léger Condé arrive à Mers-El-Kébir pour intégrer la 8ème DC qui atteint son format définitif à trois croiseurs. La division sort pour entrainement du 19 au 25 septembre 1947.

Du 27 septembre au 2 octobre 1947, la 1ère DL sort en compagnie de la 8ème DC. Les deux divisions vont effectuer un exercice de combat antisurface avant une escale à Ajaccio du 3 au 7 octobre.

Le Strasbourg, le Dunkerque et les trois croiseurs légers reprennent la mer le 8 octobre, retrouvant en mer la 6ème DC au grand complet.

Le Strasbourg prend la tête de la 6ème DC (parti Rouge) alors que le Dunkerque devient le chef de la 8ème DC (parti Bleu) pour un exercice à double détente jusqu’au 18 octobre, exercice suivit par une escale commune à Tunis du 19 au 25 octobre 1947. La 6ème DC rentre ensuite à Toulon  alors que la 1ère DL et le 8ème DC rentrent à Mers-El-Kebir le 27 octobre 1947.

La 8ème DC sort pour une importante phase d’entrainement en compagnie du pétrolier-ravitailleur La Baïse. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 29 octobre au 5 novembre, les trois navires se ravitaillent auprès du PRE le 6 novembre, les quatre navires faisant escale à Casablanca du 8 au 12 novembre 1947.

Reprenant la mer, les trois croiseurs se livrent à une série de joutes antisurfaces du 13 au 20 novembre au large des côtes du Maroc et de l’AOF avant de faire escale à Dakar du 21 au 24 novembre.

Les trois croiseurs effectuent une école à feux du 25 novembre au 7 décembre 1946 au polygone de Rufisque avant de faire à nouveau relache à Dakar du 8 au 11 décembre. Ils repartent le 12 décembre, font escale à Casablanca avec le PRE La Baïse du 16 au 18 décembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 22 décembre 1947.

Du 4 au 22 janvier, le Gambetta et le Condé sortent pour entrainement au large de l’Algérie effectuant un entrainement au combat antisurface, au combat de nuit, à l’utilisation de l’hydraviation embarquée, la défense aérienne à la mer, le bombardement littoral. Ils rentrent à Mers-El-Kébir le 27 janvier après une escale à Alger du 23 au 26 janvier 1948.
Le Gambetta est indisponible suite à une avarie du 28 janvier au 9 février, sortant pour essais du 10 au 15 février avant de reprendre l’entrainement en compagnie de ses deux sister-ships.

En effet, du 20 février au 17 mars 1948, la 8ème DC sort au grand complet pour un exercice de division, cycle commençant par un exercice de défense aérienne à la mer du 20 au 27 février et enchainant par un exercice de combat antisurface du 28 février au 5 mars et un exercice de combat de nuit du 7 au 17 mars. Ils rentrent tous à Mers-El-Kébir le 18 mars 1948.

Le 25 mars, le Gambetta quitte Mers-El-Kébir, se ravitaille à Casablanca le 28 mars et arrive à Dakar le 1er avril 1948. Il effectue une école à feux du 3 au 17 avril puis après une relâche à Dakar du 18 au 21 avril,  un entrainement de défense aérienne à la mer du 22 avril au 5 mai 1948. Il quitte Dakar le lendemain 6 mai, se ravitaille à Casablanca le 10 et rentre à son port d’attache le 13 mai 1948.

Du 20 mai au 2 juin 1948, le Gambetta manoeuvre en compagnie du Condé et du croiseur de bataille Dunkerque _suivit comme son ombre par ses deux torpilleurs d’escorte_. Les cinq navires font escale à Bizerte du 3 au 8 juin avant de rentrer le surlendemain, 10 juin 1948 à Mers-El-Kébir.

La 8ème DC sort au complet du 15 au 27 juin 1948 avant de faire escale à Tunis du 28 juin au 1er juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 3 juillet.

La 8ème DC quitte Mers-El-Kébir le 6 juillet, se ravitaille à Casablanca du 9 au 11 juillet avant d’arriver à Dakar le 15 juillet. Les trois croiseurs légers effectuent une école à feux à Rufisque du 17 au 30 juillet, faisant escale à Dakar du 31 juillet au 2 août avant de rentrer à Mers-El-Kébir du 10 août après une escale à Casablanca le 6 août 1948.

Le Gambetta est indisponible pour entretien à flot du 7 au 21 août (travaux concernant essentiellement l’artillerie, la catapulte et les chaudières) avant d’effectuer ses essais à la mer du 22 au 25 août puis de subir un stage de remise en condition du 26 août au 3 septembre, rentrant à Mers-El-Kébir le 4 septembre 1948.

9-Croiseurs légers (17)

Le Latouche-Treville

Louis de Latouche-Tréville

Louis de Latouche-Tréville

-Le Latouche-Tréville est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) sis à Port de Bouc le  le 4 septembre 1942 et lancé le 12 octobre 1944.

Il est armé pour essais le 20 octobre 1945, subissant des essais statiques du 20 au 24 octobre avant une première sortie à la mer du 26 octobre au 4 novembre.

Le 5 novembre 1945, il quitte son chantier constructeur pour gagner son port d’armement en l’occurence Toulon où il arrive le lendemain 6 novembre.

Sa première campagne d’essais officiels à lieu du 8 au 18 novembre au large de Toulon avant un  passage au bassin du 19 novembre au 2 décembre (bassin n°2 du Missiessy) avant d’enchainer par une deuxième campagne d’essais.

Durant cette deuxième campagne menée du 3 au 21 décembre 1945, le croiseur léger tire ses premiers obus soit 90 obus de 152mm (dix par pièce), 120 obus de 100mm (dix par pièce) et un nombre inconnu de cartouches de 25 et de 37mm sans oublier six torpilles d’exercices. Il teste sa catapulte en lançant un Dewoitine HD-731.

Après un nouveau passage au bassin du 22 décembre 1945 au 4 janvier 1946, le croiseur léger charge carburant, vivres et munitions pour entamer sa mise en condition.

Il quitte Toulon le 6 janvier 1946 pour sa traversée longue durée en Méditerranée. Il fait escale à Nice du 7 au 9 janvier, à Bastia du 10 au 13 janvier, à Tunis du 15 au 18 janvier, à Bizerte du 19 au 21 janvier, à Beyrouth du 24 au 26 janvier avant de gagner son port d’attache Mers-El-Kébir où il arrive le 31 janvier 1946.

Le 31 janvier 1946, le croiseur léger Latouche-Tréville est admis au service actif au sein de la 4ème escadre avec Mers-El-Kébir pour port d’attache.

En attendant l’admission au service actif de ses sister-ship Gambetta et Condé, le croiseur léger est placé hors rang.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 12 février, le croiseur léger quitte Mers-El-Kébir le 13 février. Après des essais concluants du 13 au 16 février, le croiseur léger se ravitaille à Casablanca le 19 février et cingle vers Dakar où il arrive le 23 février 1946.

Il effectue sa première école à feux du 25 février au 15 mars, faisant une nouvelle escale à Dakar du 16 au 19 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 26 mars après une escale à Casablanca le 23 mars pour ravitaillement.

Le Latouche-Tréville sort à nouveau pour entrainement aviation au large d’Oran et ce du 31 mars au 5 avril avant une escale à Alger du 6 au 9 avril. Après une exercice de défense aérienne à la mer du 10 au 16 avril, le croiseur léger fait escale à Toulon du 17 au 21 avril, escale au cours de laquelle est signée la charte de parrainage du croiseur par la cité varoise, René Levassor de Latouche-Tréville étant décédé et enterré dans cette ville.

Rentré à Mers-El-Kébir le 23 avril 1946 à l’aube, il reprend la mer trois jours plus tard en compagnie des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg et des contre-torpilleurs Le Triomphant Le Terrible et L’Indomptable.

La petite escadre mouille au large de Tanger du 1er au 4 mai puis est à Casablanca du 6 au 9 mai avant d’entamer un exercice au large des Canaries, exercice suivit avec attention par la marine espagnole, plusieurs sous-marins probablement espagnols étant aperçus à bonne distance de l’escadre.

Cet exercice commence par un combat antisurface du 11 au 23 mai, les deux croiseurs de bataille cherchant à échapper au croiseur et aux contre-torpilleurs. Après une escale de ravitaillement à Casablanca les 24 et 25 mai, le Strasbourg prend la tête des contre-torpilleurs pour affronter le Dunkerque et le Latouche-Tréville du 26 mai au 2 juin.

Ce groupe occasionnel fait escale à Dakar du 3 au 7 juin avant une école à feu à Rufisque du 8 au 24 juin, la petite escadre rentrant à Mers-El-Kébir dans la foulée soit le 3 juillet 1946.

Après une période d’indisponibilité du 4 au 17 juillet, le Latouche-Tréville sort pour essais et entrainement de base du 18 au 25 juillet, rentrant à Mers-El-Kébir le 26 juillet à l’aube.

Le 27 juillet 1946, le croiseur léger Gambetta arrive à Mers-El-Kébir, activant du même coup la 8ème DC formée donc par le Latouche-Tréville (navire-amiral) et le Gambetta. Les deux navires sortant le même jour pour parfaire leurs automatismes, sortie qui s’achève le 13 août quand les deux croiseurs rentrent à leur port d’attache.

Du 18 au 27 août, les deux croiseurs légers manœuvrent au large des côtes nord-africaines avec le croiseur de bataille Dunkerque et ses deux torpilleurs d’escadre, les quatre navires rentrant à Mers-El-Kébir le 29 août 1946 à l’aube.

Le 7 septembre 1946, la 8ème DC quitte Mers-El-Kébir en compagnie du ravitailleur rapide Tarn et de la 4ème DCT (Dunois Magon La Hire) pour un premier exercice de combat antisurface, une série de joutes nautiques entre les deux croiseurs légers et le contre-torpilleurs et ce du 7 au 17 septembre avec un ravitaillement à la mer auprès du Tarn qui fait office d’observateur/arbitre.

Après une escale à Tunis du 18 au 22 septembre, la 8ème DC et la 4ème DCT retrouvent au large de Bizerte la 7ème DCT ( Vauquelin Tartu et Chevalier Paul) pour une nouvelle phase d’exercices.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les différents navires étant du 23 au 30 septembre attaqués soit en escadres soit individuellement par des avions de l’aéronavale et de l’armée de l’air.

Après un ravitaillement à Bizerte les 1er et 2 octobre, les contre-torpilleurs ressortent pour tenter d’intercepter le Tarn et les deux croiseurs légers qui simulent un raider tentant de passer du bassin occidental au bassin oriental de la Méditerranée.

Cet exercice qui à lieu du 3 au 15 octobre est suivit par un exercice de combat antisurface, le Latouche-Tréville prenant la tête de la 7ème DCT et le Gambetta celui de la 4ème DCT et ce du 17 au 27 octobre.

Après une dernière escale à Bizerte du 28 octobre au 3 novembre, la 8ème DC, la 4ème DCT et le Tarn quittent la Tunisie pour rentrer en Algérie arrivant à Mers-El-Kébir le 6 novembre 1946.

Après une période d’entretien à flot du 7 au 17 novembre, le Latouche-Tréville sort pour essais du 18 au 21 novembre avant de reprendre l’entrainement le 22 novembre en entrainant au large d’Oran son détachement aviation et ce du 22 au 28 novembre 1946.

Après une escale à Ajaccio du 29 novembre au 2 décembre, le croiseur léger gagne Toulon _sa ville marraine_ où il fait escale jusqu’au 7 décembre quand il reprend la mer pour un entrainement de défense aérienne à la mer jusqu’au 15 décembre, date à laquelle il cingle en direction de Mers-El-Kébir où il rentre le lendemain 16 décembre. Il termine l’année par une courte sortie d’entrainement du 21 au 27 décembre 1946.

Le 7 janvier 1947, la 8ème DC quitte Mers-El-Kébir, fait escale à Casablanca du 10 au 12 janvier avant de gagner Dakar où les deux croiseurs arrivent le 15 janvier dans la soirée. Ayant connu plusieurs problèmes techniques, le croiseur léger est mis au bassin du 16 au 22 janvier pour régler des problèmes de gouvernails.

Après des essais à la mer satisfaisants du 23 au 26 janvier, le Latouche-Tréville et le Gambetta exécutent une école à feux au polygone de Rufisque du 27 janvier au 12 février, relâchant à nouveau à Dakar du 13 au 16 février avant de quitter la capitale de l’AOF. Ils se ravitaillent à Casablanca le 20 février avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 23 février 1947. Le Latouche-Tréville sort pour entrainement au combat de nuit du 25 février au 1er mars.

Le 3 mars 1947, la 6ème DC (Chateaurenault et Guichen, le De Grasse participant à un exercice franco-anglais au large de Malte) arrive à Mers-El-Kébir pour un exercice commun avec la 8ème DC.

Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble du 7 au 15 mars avant une escale commune à Oran du 18 au 22 mars et à Tunis du 23 au 27 mars, les deux divisions se séparant alors, la 8ème DC rentrant à Mers-El-Kébir le 29 mars 1947.

Le Latouche-Tréville débarque ses munitions et vidange ses soutes pour être échoué sur le dock-flottant afin de subir un petit carénage. Ce dock flottant de 210m et de 17000 tonnes à été commandé aux Etats-Unis et livré en 1943, cette solution ayant été jugée plus économique que la construction d’un bassin de radoub.

Le croiseur léger est ainsi au sec du 2 avril au 22 mai grattage, sablage et peinture de la coque, inspection et nettoyage des hélices, travaux sur les chaudières et les turbines, entretien de la catapulte et de l’artillerie.

Remis à flot le 22 mai, le croiseur léger sort pour essais du 23 au 26 mai avant d’effectuer un stage de remise en condition au large des côtes nord-africaine du 28 mai au 14 juin 1947.

Alors que son sister-ship Gambetta lui à succédé sur le dock-flottant, le Lamotte-Picquet effectue une croisière aux Antilles. Il quitte Mers-El-Kébir le 17 juin, se ravitaille à Casablanca le 20 juin et traverse l’Atlantique à une vitesse soutenue (25 noeuds de moyenne) pour gagner Fort de France où il arrive le 26 juin 1947.

Il quitte la Martinique le 30 juin, fait escale à Pointe à Pitre du 2 au 7 juillet puis à Cayenne en Guyanne du 9 au 15 juillet, la compagnie de débarquement défilant dans les rues de la Généralité de Guyane.

Il reprend la mer le 16 juillet, traversant l’Atlantique direction Dakar où il arrive le 21 juillet pour une école à feux à Rufisque du 22 juillet au 4 août. Le Latouche-Tréville quitte Dakar le 5 août, se ravitaille à Casablanca le 8 août avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 11 août 1947.

Après une période d’indisponibilité du 12 au 30 août, le Latouche-Tréville sort pour essais et remise en condition du 31 août au 12 septembre en compagnie du Gambetta, les deux croiseurs rentrant à Mers-El-Kébir le 13 septembre 1947.

Le 18 septembre 1947, le croiseur léger Condé arrive à Mers-El-Kébir pour intégrer la 8ème DC qui atteint son format définitif à trois croiseurs. La division sort pour entrainement du 19 au 25 septembre 1947.

Du 27 septembre au 2 octobre 1947, la 8ème DC sort en compagnie de la 1ère DL. Les deux divisions vont effectuer un exercice de combat antisurface avant une escale à Ajaccio du 3 au 7 octobre.

Le Strasbourg, le Dunkerque et les trois croiseurs légers reprennent la mer le 8 octobre, retrouvant en mer la 6ème DC au grand complet. Le Strasbourg prend la tête de la 6ème DC (parti Rouge) alors que le Dunkerque devient le chef de la 8ème DC (parti Bleu) pour un exercice à double détente jusqu’au 18 octobre. Après une escale commune à Tunis du 19 au 25 octobre 1947, la 6ème DC rentre à Toulon  alors que la 1ère DL et le 8ème DC rentrent à Mers-El-Kebir le 27 octobre.

La 8ème DC sort pour une importante phase d’entrainement en compagnie du pétrolier-ravitailleur La Baïse. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 29 octobre au 5 novembre, les trois navires se ravitaillent auprès du PRE le 6 novembre, les quatre navires faisant escale à Casablanca du 8 au 12 novembre 1947.

Reprenant la mer, les trois croiseurs se livrent à une série de joutes antisurfaces du 13 au 20 novembre au large des côtes du Maroc et de l’AOF avant de faire escale à Dakar du 21 au 24 novembre.

Les trois croiseurs effectuent une école à feux du 25 novembre au 7 décembre 1947 au polygone de Rufisque avant de faire à nouveau relâche à Dakar du 8 au 11 décembre. Ils repartent le 12 décembre, font escale à Casablanca avec le PRE La Baïse du 16 au 18 décembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 22 décembre 1947.

Après une période d’entretien à flot du 23 décembre 1947 au 8 janvier 1948, le Latouche-Tréville sort pour essais du 9 au 12 janvier avant de gagner sa ville marraine pour une escale de courtoisie du 13 au 18 janvier.

Quittant Toulon le 19 janvier, il effectue un entrainement aviation du 20 au 25 janvier avant une escale à Ajaccio les 26 et 27 janvier. Reprenant la mer, le Latouche-Tréville effectue un entrainement de défense aérienne à la mer du 28 janvier au 4 février, faisant ensuite escale à Tunis du 5 au 10 février avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 13 février 1948.

Du 20 février au 17 mars 1948, la 8ème DC sort au grand complet pour un exercice de division, cycle commençant par un exercice de défense aérienne à la mer du 20 au 27 février et enchainant par un exercice de combat antisurface du 28 février au 5 mars et un exercice de combat de nuit du 7 au 17 mars. Ils rentrent tous à Mers-El-Kébir le 18 mars 1948.

Le Latouche-Tréville sort à nouveau pour un entrainement aviation du 21 au 27 mars avant une sortie d’entrainement du 28 mars au 3 avril, rentrant à Mers-El-Kébir le 4 avril 1948.
Du 8 au 17 avril, le Latouche-Tréville sort pour entrainement au combat de nuit avec le croiseur de bataille Dunkerque avant une escale à Alger du 18 au 23 avril.

Après un exercice de défense aérienne à la mer du 24 avril au 3 mai, le croiseur de bataille et le croiseur léger font escale à Tunis du 4 au 10 mai avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 13 mai 1948.

Victime d’une avarie technique le 19 mai alors qu’il devait sortir pour un entrainement avec ses deux sister-ships et le Dunkerque, le Latouche-Tréville est indisponible jusqu’au 10 juin 1948 quand il entame ses essais à la mer, essais achevés le 14 juin 1948.

Il sort pour remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship du 15 au 27 juin 1948 avant de faire escale à Tunis du 28 juin au 1er juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 3 juillet.

La 8ème DC quitte Mers-El-Kébir le 6 juillet, se ravitaille à Casablanca du 9 au 11 juillet avant d’arriver à Dakar le 15 juillet.

Les trois croiseurs légers effectuent une école à feux à Rufisque du 17 au 30 juillet, faisant escale à Dakar du 31 juillet au 2 août avant de rentrer à Mers-El-Kébir du 10 août après une escale à Casablanca le 6 août 1948.

Le Latouche-Tréville sort pour un entrainement aviation du 14 au 21 août avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 23 au 30 août, rentrant à Mers-El-Kébir le 31 août.

Le croiseur léger sort à nouveau pour un entrainement au combat antisurface du 2 au 6 septembre, restant en alerte à Mers-El-Kébir après son retour le 7 septembre 1948.

9-Croiseurs légers (16)

Le Guichen

Luc Urbain du Bouëxic de Guichen

Luc Urbain du Bouëxic de Guichen

-Le Guichen est mis sur cale aux chantiers navals des Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis installés à Bordeaux le 1er juin 1940 et lancé le 13 juin 1942, lancement mouvementé, le croiseur manquant d’emboutir le quai d’en face comme jadis le cuirassé Languedoc.

Les Ateliers et Chantiers Maritime du Sud-Ouest avec au premier plan le Guichen en achèvement à flot

Les Ateliers et Chantiers Maritime du Sud-Ouest avec au premier plan le Guichen en achèvement à flot

Le troisième croiseur léger de classe De Grasse est armé pour essais le 25 mai 1943. Après des essais statiques du 26 au 28 mai, le Guichen sort pour la première fois en mer au large de Bordeaux du 30 mai au 5 juin, mouillant au Verdon. Le 6 juin, une cérémonie voit le navire transféré de son chantier constructeur à la marine nationale.

Le Guichen quitte le Verdon le 8 juin et gagne Lorient son port d’armement où il arrive le 10 juin à l’aube. Il subit une première période d’essais officiels du 11 au 20 juin.

Rentré à Lorient le 21 juin, il se ravitaille en carburant et gagne Brest où il arrive le lendemain 22 juin. Il est échoué au bassin n°9 pour les premières modifications et ce du 23 juin au 4 juillet, étant remis à flot le 5 juillet 1943.

Il subit une nouvelle période d’essais du 6 au 22 juillet avant de regagner Brest pour charger munitions et carburant avant d’entamer sa mise en condition en mer d’Iroise, dans le Golfe de Gascogne et en Manche et ce du 25 juillet au 24 août 1943. Il repasse au bassin du 25 août au 12 septembre 1943 pour de nouveaux travaux de modifications.

Après une nouvelle phase d’essais du 13 au 20 septembre, il se ravitaille en carburant et en munitions pour effectuer sa traversée de longue durée, le croiseur léger prenant la direction du continent américain et des Antilles.

Il quitte Brest le 25 septembre, traverse l’Atlantique et arrive à Halifax le 30 septembre pour une escale qui s’achève le 2 octobre quand il reprend la mer, direction New York, le croiseur léger étant présent à Manhattan du 6 au 9 octobre.

Reprenant la mer, le Guichen fait escale à Washington du 11 au 14 octobre, à Charleston du 16 au 19 octobre, à Jacksonville en Floride du 22 au 25 octobre et à Fort de France du 28 octobre au 3 novembre.

Il traverse ensuite l’Atlantique direction Dakar où il arrive le 10 novembre 1943 pour profiter des installations du polygone de Rufisque. Il effectue une école à feux du 12 au 27 novembre avant une période d’entretien du 28 novembre au 3 décembre.

Le 5 décembre 1943, le croiseur léger Guichen est officiellement admis au service actif, affecté à  la 2ème Escadre, formant la 6ème DC en compagnie de ses sister-ship De Grasse et Chateaurenault.  

La veille, 4 décembre, le croiseur léger avait quitté Dakar pour rejoindre son nouveau port d’attache _Toulon_ , se ravitaillant à Casablanca le 8 décembre avant de gagner Toulon le 12 décembre 1943.

Il sort du 15 au 24 décembre 1943 dans le Golfe du Lion en compagnie du croiseur léger Primauguet. C’est un véritable passage de témoin car le dernier Duguay-Trouin affecté en métropole va pouvoir être redéployé en outre-mer en l’occurence, les Antilles.

Le Guichen rentré à Toulon le 25 décembre est indisponible pour entretien à flot du 26 décembre au 7 janvier, sortant pour essais du 8 au 12 janvier avant remise en condition du 14 au 30 janvier 1944.

Après une entrainement aviation du 1er au 8 février 1944, il participe à la remise en condition du De Grasse en compagnie de son sister-ship Chateaurenault et ce du 10 février au 4 mars 1944. Les trois croiseurs rentrent à Toulon le 5 mars 1944.

Les trois croiseurs légers quittent Toulon le 12 mars 1944, font escale à Casablanca du 17 au 20 mars avant d’arriver à Dakar le 24 mars 1944. Ils effectuent une école à feux du 27 mars au 16 avril avant une escale de ravitaillement à Dakar le 17 avril 1944.

Le 18 avril 1944, les trois croiseurs quittent le Sénégal pour une longue croisière d’endurance et de présence. Ils effectuent une première escale à Lisbonne du 23 au 28 avril avant de remonter le Golfe de Gascogne, relâchant à Saint-Nazaire du 1er au 3 mai.

Le 2 mai 1944 est signée la charte de parrainage entre le croiseur léger Guichen et la ville de Fougères, ville natale de Luc Urbain du Bouëxic de Guichen. Une délégation de la ville voyage à bord du croiseur entre Saint Nazaire et Brest.

Ils sont à Brest du 4 au 7 mai, manœuvrent au large de Brest avant de cingler en direction de Cherbourg où les trois croiseurs font escale du 11 au 16 mai 1944.

Reprenant la mer, la 6ème DC est au Havre du 17 au 20 mai, à Dunkerque du 21 au 23 mai, à Anvers du 25 au 28 mai, à Newcastle du 30 mai au 2 juin, à Portsmouth du 4 au 7 juin avant d’arriver à Brest le 8 juin 1944.

Appareillant de la cité du Ponnant, la 6ème DC est au Havre du 17 au 20 mai, à Dunkerque du 21 au 23 mai, à Anvers du 25 au 28 mai, à Newcastle du 30 mai au 2 juin, à Portsmouth du 4 au 7 juin avant d’arriver à Brest le 8 juin 1944. De nouveau à la mer le 14 juin, la 6ème DC fait escale au Verdon du 14 au 17 juin, à  Gibraltar du 20 au 23 juin avant de rentrer à Toulon le 27 juin 1944.

Le Guichen est de nouveau à la mer pour un entrainement aviation du 30 juin au 5 juillet avant une escale à Nice du 6 au 13 juillet. Il rentre à Toulon  le lendemain 14 juillet 1944 et ressort à nouveau du 24 juillet au 12 août pour la remise en condition de son sister-ship De Grasse.

Le Guichen est indisponible du 12 août au 2 septembre pour entretien et permissions de l’équipage avant de ressortir à nouveau pour essais du 3 au 8 septembre avant remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship du 10 au 27 septembre 1944.

Le croiseur léger Guichen sort à nouveau pour un entrainement aviation du 1er au 6 octobre avant une escale à Sète du 7 au 10 octobre avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 11 au 21 octobre. Après une escale à Bastia du 22 au 27 octobre, le croiseur léger rentre à Toulon le 29 octobre 1944.

Après un entrainement au combat de nuit du 4 au 12 novembre, le Guichen gagne Nice où il retrouve ses deux sister-ships pour une escale commune du 13 au 17 novembre. La division de croiseurs ainis reconstituée manoeuvre du 18 au 30 novembre. Après une escale à Bastia du 1er au 5 décembre, les trois croiseurs rentrent à Toulon le 7 décembre 1944.

Après une période d’entretien à flot du 8 au 25 décembre,  le Guichen sort pour essais du 26 au 29 décembre avant un stage de remise en condition du 30 décembre au 5 janvier 1945. Il sort pour entrainement aviation du 10 au 19 janvier au profit de ses Dewoitine HD-731 avant de rentrer à Toulon le 20 janvier 1945.

Après un exercice de division du 26 janvier au 5 février, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 22 février avant une escale à Alger du 23 au 27 février avant un entrainement au combat de nuit du 28 février au 10 mars 1945.

La 6ème DC  sort à nouveau du 24 mars au 8 avril en compagnie du Richelieu pour un entrainement combiné dans le Golfe du Lion avec entrainement au combat de nuit et exercice de défense aérienne à la mer avant une escale à Marseille du 9 au 12 avril. Reprennant la mer, elles s’entrainent au combat antisurface du 13 au 22 avril avant de rentrer à Toulon le 27 avril après une escale à Bastia du 23 au 26 avril 1945.

Les trois croiseurs légers de la 6ème DC quittent Toulon le 30 avril, se ravitaillent à Casablanca le 4 mai et arrivent à Dakar le 8 mai 1945 à l’aube. Le De Grasse, le Chateaurenault et le Guichen effectuent une école à feux au polygone de Rufisque du 10 au 27 mai avant une nouvelle escale à Dakar du 28 au 31 mai.

Les trois croiseurs effectuent un deuxième entrainement au large de Dakar, un exercice de raid amphibie. Le De Grasse quitte Dakar le 1er juin avec à bord une compagnie de fusiliers marins et une compagnie d’infanterie coloniale et disparaît aux yeux de ses deux sister-ships chargés de protéger le port.

Le 2 juin 1945, le De Grasse réussit à mettre à terre ses troupes après avoir simulé des tirs contre les défenses côtières du secteur de Dakar. Les 350 hommes embarqués réussissent à s’emparer de la base navale de Dakar même si le De Grasse est coulé par le Guichen et le Chateaurenault au cours d’un duel en haute mer.

Le 3 juin 1945,  un exercice semblable à lieu avec dans le rôle de l’assaillant le Chateaurenault qui débarque ses troupes pour s’emparer de l’aérodrome de Dakar-Bel Air après avoir pilonné les défenses côtières. Pendant ce temps, le De Grasse va étendre un écran de fumée en attaquant le polygone de Rufisque ce qui empêche le Chateaurenault d’intervenir efficacement.

Le 4 juin 1945, les trois croiseurs débarquent près de 900 hommes qui s’emparent du port de Dakar après également des tirs contre les positions adverses.

Après une ultime escale à Dakar du 5 au 8 juin, les trois croiseurs quittent l’Afrique noire, font escale à Casablanca du 11 au 14 juin avant de rentrer à Toulon le 19 juin 1945.

Le Guichen sort pour un entrainement de base du 26 juin au 4 juillet, faisant escale à Alger du 5 au 9 juillet avant de rentrer à  Toulon le lendemain 10 juillet. Il sort à nouveau pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 12 au 20 juillet 1945.

Après une période d’indisponibilité du 21 juillet au 12 août 1945, le Guichen sort en compagnie de ses deux sister-ship pour un entrainement de division du 15 au 30 août, mouillant ensuite en baie des Anges au large de Nice du du 1er au 7 septembre avant de rentrer à Toulon le 9 septembre 1945.

Victime d’une avarie technique, le Guichen est indisponible du 11 au 22 septembre, sortant ensuite pour essais du 23 au 27 septembre pour vérifier l’efficacité des réparations.

Du 30 septembre au 15 octobre, la 6ème DC au complet en compagnie de la 1ère DL (croiseurs de bataille Strasbourg et Dunkerque) et de la 2ème DCT (contre-torpilleurs Bayard Du Guesclin et Turenne)

Alors que le Chateaurenault va s’entrainer avec le Richelieu, les autres navires après une escale à Mers-El-Kébir du 16 au 20 octobre, gagnent Dakar le 25 octobre pour une école à feu à Rufisque du 26 octobre au 12 novembre, rentrant tous à Toulon le 19 novembre 1945.

Le Guichen est indisponible du 21 novembre au 12 décembre pour entretien à flot avant de sortir pour essais du 13 au 16 décembre puis d’effectuer un stage de remise en condition du 18 au 30 décembre 1945.

Le Guichen sort pour entrainement avec ses deux sister-ship de la 6ème DC au large de Toulon et de Nice du 5 au 21 janvier avant de faire escale à Nice du 22 au 25 janvier, rentrant à Toulon le 26 janvier 1946.

Le Guichen sort pour entrainement aviation du 30 janvier au 5 février suivit par un entrainement au combat de nuit du 8 au 18 février et enfin un entrainement de défense aérienne à la mer du 21 au 27 février. Il rentre à Toulon le lendemain 28 février.

Le 3 mars 1946, le Guichen et le Chateaurenault quittent Toulon, font escale à Casablanca du 7 au 10 mars avant d’arriver à Dakar le 14 mars 1946. Les deux croiseurs légers effectuent une école à feux au polygone de Rufisque du 15 mars au 3 avril.

Les deux seuls navires disponibles de la 6ème DC _le De Grasse étant en grand carénage_ quittent Dakar le 6 avril, font escale à Casablanca du 10 au 12 avril avant de rentrer à Toulon le 16 avril 1946.

Le Guichen sort du 23 au 30 avril pour un entrainement au combat antisurface avec une spectaculaire école à feux de nuit au large de Toulon. Il rentre à son port d’attache le 5 mai après une escale à La Ciotat du 1er au 4 mai.

Du 9 au 23 mai 1946, le croiseur léger Guichen participe à la remise en condition du cuirassé Richelieu qui sortait d’une période d’indisponibilité.  Ils rentrent tous les deux (plus les deux torpilleurs d’escadre protégeant le cuirassé) à Toulon le 27 mai après une escale à Nice du 24 au 26 mai 1946.

Le 4 juin 1946,  le Guichen et le Chateaurenault quittent Toulon, se ravitaillent à Casablanca du 8 au 10 juin avant de gagner Dakar le 14 juin. Ils effectuent une école à feux doublé dans un entrainement au bombardement littoral et au combat antisurface du 16 au 30 juin avant de rentrer à Toulon le 10 juillet 1946.

Le Guichen subit alors un petit carénage. Il est échoué au bassin n°3 du Missiessy du 13 juillet au 27 août 1946 pour une remise en état complète avec travaux de renforcement de la coque, travaux de peinture, changement des hélices, retubage des chaudières, travaux sur l’artillerie et l’électronique.

Il subit quelques travaux complémentaires à flot du 28 août au 12 septembre avant de sortir pour essais du 13 au 20 septembre. Il effectue ensuite sa remise en condition dans le Golfe du Lion du 21 septembre au 8 octobre, rentrant à Toulon le 9 octobre pour se ravitailler en vivres, carburant et munitions.

Il quitte Toulon le lendemain 10 octobre, relâche à Casablanca du 14 au 17 octobre avant de gagner Dakar le 21 octobre. Il effectue son école à feux à Rufisque du 23 octobre au 14 novembre, relâchant à nouveau à Dakar du 15 au 18 novembre avant de mettre cap sur Toulon où il arrive le 1er décembre après une escale à Casablanca du 23 au 27 novembre 1946.

Le Guichen sort à nouveau pour entrainement aviation du 8 au 18 décembre puis après une escale à Sète du 19 au 23 décembre effectue un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 au 30 décembre 1946.

Indisponible pour avarie technique du 1er au 12 janvier 1947, le Guichen sort pour essais du 13 au 16 janvier 1947 avant de reprendre un service courant.

La 6ème DC quitte Toulon le 21 janvier 1947 pour un entrainement aviation du 21 janvier au 3 février avant une escale commune à Marseille du 4 au 7 février. Les trois croiseurs légers reprennent la mer et retrouvent en mer les 1ère (Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne) et 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) pour un exercice en commun du 8 au 27 février 1947. Ils rentrent tous à Toulon le 28 février 1947.

Le 2 mars 1947, le Chateaurenault et le Guichen quittent Toulon pour Mers-El-Kébir, arrivant à destination le lendemain 3 mars.

Du 5 au 17 mars, les deux croiseurs de la 6ème DC vont manoeuvrer avec leurs sister-ships de la 8ème DC en l’occurence le Latouche-Tréville et le Gambetta. Après une escale commune à Oran du 18 au 22 mars et à Tunis du 23 au 27 mars, les deux divisons se séparent, la 6ème DC (amputée comme vous l’avez constaté du De Grasse) rentrant à Toulon le 29 mars 1947.

Après une période d’entretien à flot du 30 mars au 21 avril, le Guichen sort pour essais du 22 au 29 avril avant un stage de remise en condition entre Toulon et Nice du 1er au 17 mai.

Il ressort à nouveau pour un croisière en Manche et mer du Nord. Il quitte Toulon le 19 mai, se ravitaille à Casablanca le 24 mai, fait escale à Lisbonne du 27 au 30 mai, à Saint-Nazaire du 2 au 5 juin, à Brest du 6 au 10 juin _où embarque une délégation de la ville de Fougères marraine du bâtiment_, à Cherbourg du 11 au 15 juin -où débarquent ses passagers_, au Havre du 16 au 20 juin, à Dunkerque du 21 au 25 juin, à  Rotterdam du 27 au 30 juin avant d’entamer le chemin du retour vers Toulon.

Quittant les Pays-Bas le 1er juillet  à l’aube, le croiseur se ravitaille à Brest le 4 juillet 1947, fait escale à Casablanca du 7 au 9 juillet avant de gagner Dakar le 13 juillet. Il effectue une école à feux à Rufisque du 15 juillet au 2 août.

Après une nouvelle escale à Dakar du 3 au 7 août, le croiseur léger reprend la mer, se ravitaille à Casablanca le 11 août avant de rentrer à Toulon le 15 août. Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 août au 7 septembre 1947.

Le Guichen sort pour essais du 8 au 12 septembre avant d’effectuer le traditionnel stage de remise en condition du 14 au 30 septembre, rentrant à Toulon le 4 octobre après une escale à Marseille du 1er au 3 octobre.

Le 7 octobre dans la nuit, la 6ème DC au grand complet (De Grasse Chateaurenault Guichen) quitte Toulon et retrouve le lendemain 8 octobre au large d’Ajaccio la 1ère DL (croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg), leurs torpilleurs d’escadre et la 8ème DC (croiseurs légers Latouche-Tréville, Gambetta et Condé).
Le Strasbourg prend la tête de la 6ème DC (parti Rouge) alors que le Dunkerque devient le chef de la 8ème DC (parti Bleu) pour un exercice à double détente jusqu’au 18 octobre avant une escale commune à Tunis du 19 au 25 octobre 1947. La 6ème DC rentre ensuite à Toulon  alors que la 1ère DL et le 8ème DC rentrent à Mers-El-Kebir le 27 octobre 1947.

Rentrée à Toulon le 28 octobre 1947, la 6ème DC sort à nouveau pour un entrainement de division dans le golfe du Lion du 1er au 10 novembre, faisant escale à Sète du 11 au 15 novembre avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 16 au 30 novembre, les trois croiseurs rentrant à Toulon le 2 décembre 1947.

Après une période d’entretien à flot du 3 au 15 décembre, le Guichen sort pour essais du 16 au 18 décembre avant un stage de remise en condition du 20 au 30 décembre 1947 au large de Toulon et des îles du Levant.

Alors que leur sister-ship De Grasse est en entretien à flot, le Chateaurenault et le Guichen quittent Toulon le 8 janvier, font escale à Casablanca du 13 au 17 janvier avant de gagner Dakar le 21 janvier 1948.

Les deux croiseurs légers effectuent une intense école à feu à Rufisque du 23 janvier au 12 février, faisant ensuite à nouveau escale à Dakar du 13 au 17 février. Ils reprennent la mer le lendemain 18 février 1948, se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 24 février avant de retrouver à Toulon le 26 février 1948 à l’aube.

Le Richelieu sort à nouveau le 2 mars 1948 en compagnie de la 6ème DC (croiseurs légers De Grasse Chateaurenault Guichen), de la 9ème DCT composé des contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin et du pétrolier Elorn.

La petite mais puissante escadre commence par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 12 mars avant une escale à Nice du 13 au 17 mars.

Le Richelieu appareille le premier dans la nuit du 17 au 18 mars avec pour mission de rallier Alger en échappant aux croiseurs légers et aux contre-torpilleurs (L’Elorn lui gagne Mers-El-Kébir pour recompléter ses soutes et servir de base mobile de ravitaillement).

Au cours de six joutes successives (18-21 mars, 23-26 mars, 28-30 mars, 1er au 4 avril, 6 au 9 avril et 11 au 15 avril), le Richelieu est intercepté à trois reprises mais coulé une fois sous les coups des torpilles et des obus des croiseurs et contre-torpilleurs.

Après une escale de ravitaillement auprès de l’Elorn à Mers-El-Kébir du 17 au 22 avril, le cuirassé accompagné des contre-torpilleurs appareille pour un exercice à double détente contre les croiseurs légers qui devaient rallier Bizerte.

L’exercice qui à lieu du 24 avril au 4 mai et se termine par une escale à Bizerte du 5 au 12 mai 1948. Tous les navires rentrent à Toulon le 15 mai 1948.

Le lendemain 16 mai 1948, le Guichen est échoué au bassin n°3 du Missiessy après avoir vidangé ses soutes et débarqué ses munitions. A noter qu’une barge chargée d’une vingtaine d’obus de 100mm fit naufrage dans le port obligeant à une acrobatique opération de récupération d’obus bons de guerre.

Les travaux censés s’achever début novembre sont prestement accéléré par le début de la seconde guerre mondiale. C’est ainsi que le Guichen est remis à flot dès le 7 septembre, subissant des travaux à flot du 8 au 17 septembre et sortant pour essais et remise en condition du 18 au 30 septembre, étant de nouveau disponible le 1er octobre 1948.

9-Croiseurs légers (15)

Le Chateaurenault

Chateaurenault

Le marquis de Chateaurenault

-Le Chateaurenault est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) sis à la Seyne sur Mer le 2 juin 1940 (cale n°1) et lancé le 21 juin 1942.

Les travaux d’achèvement sont menés avec célérité ce qui  permet au deuxième croiseur léger de classe De Grasse d’être armé pour essais le 15 juin 1943.

Il effectue une batterie d’essais statiques du 16 au 19 juin avant de sortir en mer pour les essais de validation constructeur du 22 au 25 juin avant d’être officiellement cédé à la marine nationale, traversant le cours bras de mer séparant la Seyne sur Mer de Toulon.

Il effectue une première série d’essais du 27 juin au 9 juillet 1943 avant de passer au bassin (bassin n°3 du Missiessy) du 10 au 17 juillet pour démontages et modifications. Il effectue une nouvelle campagne d’essais du 18 au 31 juillet avant un deuxième et dernier passage au bassin du 1er au 10 août

Il charge munitions et carburant et quitte Toulon le 12 août pour un stage de mise en condition en Méditerranée occidentale du 12 au 23 août, date de son arrivée à Casablanca.

Il quitte le Maroc le 26 août direction Dakar où il arrive le 30 août, entamant aussitôt sa première école à feux soit du 31 août au 12 septembre.

Il quitte Dakar pour effectuer sa traversée de longue durée, une boucle en direction de l’Amérique du Sud. Il fait ainsi escale à Buenos Aires du 16 au 18 septembre, à Montevideo du 18 au 20 septembre et enfin Rio de Janeiro du 23 au 26 septembre. Il traverse l’Atlantique, relâche à Dakar le 2 octobre et rentre à Toulon le 10 octobre 1943.

Le 11 octobre 1943, le croiseur léger Chateaurenault est admis au service actif au sein de la 2ème escadre de la Flotte de la Méditerranée, Toulon étant son port d’attache

Il effectue sa première sortie du 10 au 19 octobre en compagnie du Lamotte-Picquet qu’il va numériquement remplacer au sein de l’escadre, permettant au vétéran d’être redéployé outre-mer en l’occurence l’Océan Indien.

Le 19 octobre, la 6ème DC (croiseurs légers Lamotte-Picquet et Primauguet) est dissoute mais reconstituée dès le lendemain 20 octobre avec les rutilants De Grasse et Chateaurenault.

La 6ème DC sort du 25 octobre au 8 novembre pour un entrainement combiné dans le golfe du Lion avant une escale à Sète du 9 au 13 novembre. Reprenant la mer, la division subit un entrainement de défense aérienne à la mer du 14 au 21 novembre puis après un ravitaillement à Ajaccio le 22 novembre, les deux croiseurs effectuent un entrainement aviation du 23 novembre au 2 décembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 3 décembre 1943.

Le Chateaurenault est en entretien à flot du 4 au 16 décembre, sortant pour essais les 17 et 18 décembre avant d’effectuer un entrainement aviation du 19 au 24 décembre. Le lendemain,  il retrouve son sister-ship De Grasse pour des manoeuvres en commun du 25 décembre au 5 janvier, les deux croiseurs légers rentrant à Toulon le lendemain 6 janvier 1944.

Le 12 janvier 1944, le Chateaurenault quitte Toulon pour un entrainement anti-sous-marin, le croiseur léger servant de plastron aux sous-marins L’Astrée et La Favorite, le croiseur se défendant avec ses hydravions Dewoitin HD-731. Il rentre à Toulon le 20 janvier 1944.

Du 25 janvier au 3 février 1944, le Chateaurenault sort pour un entrainement de défense aérienne à la mer, faisant escale à La Ciotat du 4 au 7 février avant de rentrer à Toulon le lendemain 8 février 1944. Il enchaine par la remise en condition du croiseur léger De Grasse menée en compagnie du Guichen et ce du 10 février au 4 mars, avant de rentrer à Toulon le 5 mars 1944.

Les trois croiseurs légers quittent Toulon le 12 mars 1944, font escale à Casablanca du 17 au 20 mars avant d’arriver à Dakar le 24 mars 1944. Ils effectuent une école à feux du 27 mars au 16 avril avant une escale de ravitaillement à Dakar le 17 avril 1944.

Le 18 avril 1944, les trois croiseurs quittent le Sénégal pour une longue croisière d’endurance et de présence. Ils effectuent une première escale à Lisbonne du 23 au 28 avril avant de remonter le Golfe de Gascogne, relâchant à Saint-Nazaire du 1er au 3 mai, à Brest du 4 au 7 mai, manoeuvre au large de Brest avant de cingler en direction de Cherbourg où les trois croiseurs font escale du 11 au 16 mai 1944.

Reprenant la mer, la 6ème DC est au Havre du 17 au 20 mai, à Dunkerque du 21 au 23 mai, à Anvers du 25 au 28 mai, à Newcastle du 30 mai au 2 juin, à Portsmouth du 4 au 7 juin avant d’arriver à Brest le 8 juin 1944. Lors de l’escale dans le grand port du Ponnant du 8 au 13 juin, est signée la charte de parrainage du Chateaurenault avec la ville de Château-Renault.

Reprenant la mer, la 6ème DC est au Havre du 17 au 20 mai, à Dunkerque du 21 au 23 mai, à Anvers du 25 au 28 mai, à Newcastle du 30 mai au 2 juin, à Portsmouth du 4 au 7 juin avant d’arriver à Brest le 8 juin 1944.

Reprenant la mer le 14 juin, la 6ème DC fait escale au Verdon du 14 au 17 juin, à  Gibraltar du 20 au 23 juin avant de rentrer à Toulon le 27 juin 1944.

Le Chateaurenault sort pour un entrainement de base du 28 juin au 4 juillet, mouillant à Cannes du 5 au 8 juillet avant d’enchainer par un entrainement aviation du 9 au 16 juillet 1944. Il est ensuite indisponible du  17 juillet au 12 août pour entretien et permissions de l’équipage. Il sort pour essais du 13 au 18 août avant de sortir pour remise en condition en compagnie du De Grasse du 19 au 30 août 1944.

Après une sortie d’entrainement du 4 au 9 septembre, le Chateaurenault participe à la remise en condition du Guichen en compagnie du De Grasse et ce du 10 au 27 septembre 1944.

Après une indisponibilité accidentelle du 30 septembre au 7 octobre (problème de chaudière), le Chateaurenault sort pour essais du 8 au 10 octobre avant de sortir au large de Toulon pour un entrainement de base du 12 au 20 octobre. Il rentre à Toulon le 25 octobre après une escale à La Ciotat du 21 au 24 octobre.

Le 28 octobre, il quitte Toulon et retrouve au large de Cannes son sister-ship De Grasse qui venait de faire escale dans cette ville du 23 au 27 octobre 1944.  Les deux croiseurs vont réaliser un exercice à double détente du 28 octobre au 12 novembre, se poursuivant mutuellement soutenus par l’aviation.

Les deux croiseurs font escale à Nice du 13 au 17 novembre 1944 où le De Grasse et le Chateaurenault retrouvent le Guichen. La division ainsi reconstituée manoeuvre entre Nice et Bastia du 18 au 30 novembre. Après une escale à Bastia du 1er au 5 décembre, les trois croiseurs rentrent à Toulon le 7 décembre 1944.

Le Chateaurenault est en entretien à flot du 8 au 20 décembre, entretien qui concerne principalement son armement, sa catapulte et son électronique embarquée. Il sort pour essais du 22 au 27 décembre mais attends la nouvelle année pour reprendre l’entrainement.

Il sort pour un entrainement de base du 2 au 9 janvier, un entrainement aviation du 11 au 15 janvier et un entrainement de défense aérienne à la mer du 17 au 24 janvier avant de rentrer à Toulon le lendemain 25 janvier. Il retrouve ensuite ses deux sister-ship pour une importante séquence d’entrainement.

Après un exercice de division du 26 janvier au 5 février, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 22 février avant une escale à Alger du 23 au 27 février avant un entrainement au combat de nuit du 28 février au 10 mars 1945.

La 6ème DC  sort à nouveau du 24 mars au 8 avril en compagnie du Richelieu pour un entrainement combiné dans le Golfe du Lion avec entrainement au combat de nuit et exercice de défense aérienne à la mer avant une escale à Marseille du 9 au 12 avril. Reprennant la mer, elles s’entrainent au combat antisurface du 13 au 22 avril avant de rentrer à Toulon le 27 avril après une escale à Bastia du 23 au 26 avril 1945.

Les trois croiseurs légers de la 6ème DC quittent Toulon le 30 avril, se ravitaillent à Casablanca le 4 mai et arrivent à Dakar le 8 mai 1945 à l’aube. Le De Grasse, le Chateaurenault et le Guichen effectuent une école à feux au polygone de Rufisque du 10 au 27 mai avant une nouvelle escale à Dakar du 28 au 31 mai.

Les trois croiseurs effectuent un deuxième entrainement au large de Dakar, un exercice de raid amphibie. Le De Grasse quitte Dakar le 1er juin avec à bord une compagnie de fusiliers marins et une compagnie d’infanterie coloniale et disparaît aux yeux de ses deux sister-ships chargés de protéger le port.

Le 2 juin 1945, le De Grasse réussit à mettre à terre ses troupes après avoir simulé des tirs contre les défenses côtières du secteur de Dakar. Les 350 hommes embarqués réussissent à s’emparer de la base navale de Dakar même si le De Grasse est coulé par le Guichen et le Chateaurenault au cours d’un duel en haute mer.

Le 3 juin 1945,  un exercice semblable à lieu avec dans le rôle de l’assaillant le Chateaurenault qui débarque ses troupes pour s’emparer de l’aérodrome de Dakar-Bel Air après avoir pilonné les défenses côtières. Pendant ce temps, le De Grasse va étendre un écran de fumée en attaquant le polygone de Rufisque ce qui empêche le Chateaurenault d’intervenir efficacement.

Le 4 juin 1945, les trois croiseurs débarquent près de 900 hommes qui s’emparent du port de Dakar après également des tirs contre les positions adverses.

Après une ultime escale à Dakar du 5 au 8 juin, les trois croiseurs quittent l’Afrique noire, font escale à Casablanca du 11 au 14 juin avant de rentrer à Toulon le 19 juin 1945.

Le Chateaurenault sort à nouveau pour un entrainement au combat de nuit du 25 au 30 juin, faisant escale à Sète du 1er au 4 juillet, rentrant à Toulon  le lendemain 5 juillet. Il est ensuite indisponible (entretien et permissions de l’équipage) jusqu’au 21 juillet.

Il sort pour essais du 22 au 27 juillet puis après une escale à Ajaccio du 28 au 31 juillet, subit un stage de remise en condition du 1er au 7 août, ne rentrant à Toulon que le 11 août après une escale à Calvi du 8 au 10 août.

Le 15 août 1945, les trois croiseurs légers de la 6ème DC _qui avaient été indisponibles à tour de rôle pour entretien et permissions de l’équipage_ sortent pour entrainement de division jusqu’au 30 août quand les trois croiseurs mouillent en baie des Anges au large de Nice du 1er au 7 septembre avant de rentrer à Toulon le 9 septembre 1945.

Le Chateaurenault sort à nouveau pour un entrainement aviation du 12 au 20 septembre, faisant escale à Marseille du 21 au 24 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 25 septembre 1945.

Du 30 septembre au 15 octobre 1945, le croiseur de bataille Strasbourg s’entraine avec son sister-ship Dunkerque, la 6ème DC (De Grasse Chateaurenault et Guichen) et de la 2ème DCT composé des modernes et puissants Bayard Du Guesclin Turenne.

Les deux croiseurs de bataille, leurs deux torpilleurs d’escadre d’escorte, les trois croiseurs légers et les trois contre-torpilleurs enchainent les exercices de combat antisurface de jour comme de nuit, les exercices de défense aérienne à la mer et de bombardement littoral.

Alors que ces autres compagnons d’exercices gagnent Mers-El-Kébir, le Chateaurenault rentre à Toulon pour se ravitailler en quelques heures avant d’enchainer par un nouvel exercice en compagnie du cuirassé Richelieu, de ses deux torpilleurs d’escadre et des contre-torpilleurs de la 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut).

Tout commence par un entrainement DAM (Défense Aérienne à la Mer) jusqu’au 21 octobre, le cuirassé, le croiseur léger et les contre-torpilleurs étant assaillis par l’aviation basée à terre. Après un ravitaillement à Ajaccio-Aspretto les 22 et 23 octobre, les cinq navires effectuent un entrainement au combat de nuit du 24 au 30 octobre avant une escale à Marseille du 31 octobre au 2 novembre.

Reprenant la mer, ils s’entrainent à la lutte ASM, les contre-torpilleurs assurant un ratissage au large du cap Corse contre  les  sous-marins Venus Iris et Pallas qui tentaient du 3 au 10 novembre une embuscade contre le cuirassé et le croiseur léger qui participent à la traque en utilisant leurs hydravions. Après une escale à Nice du 11 au 15 novembre, le Richelieu, le Chateaurenault et la 5ème DCT rentrent à Toulon le 17 novembre 1945.

Le Chateaurenault subit ensuite un petit carénage, étant échoué au bassin n°3 du Missiessy du 20 novembre au 15 décembre pour des travaux de remise en état et de peinture. Remis à l’eau, il subit une période de travaux complémentaires à flot du 16 au 27 décembre suivis d’essais à la mer du 28 décembre 1945 au 2 janvier 1946.

Le De Grasse sort pour entrainement avec ses deux sister-ship de la 6ème DC au large de Toulon et de Nice du 5 au 21 janvier avant de faire escale à Nice du 22 au 25 janvier, rentrant à Toulon le 26 janvier 1946.

Après une indisponibilité accidentelle du 28 janvier au 15 février 1946, le Chateaurenault sort pour essais du 16 au 20 février avant un stage de remise en condition du 21 février au 2 mars.

Le lendemain 3 mars 1946, le Chateaurenault et le Guichen quittent Toulon, font escale à Casablanca du 7 au 10 mars avant d’arriver à Dakar le 14 mars 1946. Les deux croiseurs légers effectuent une école à feux au polygone de Rufisque du 15 mars au 3 avril.

Les deux seuls navires disponibles de la 6ème DC _le De Grasse étant en grand carénage_ quittent Dakar le 6 avril, font escale à Casablanca du 10 au 12 avril avant de rentrer à Toulon le 16 avril 1946.

Le Chateaurenault sort pour entrainement aviation du 23 au 30 avril avant de faire escale à Monaco du 1er au 5 mai, le prince Louis II visitant le navire qui quitte la principauté le 6 mai pour un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 14 mai, rentrant à Toulon le lendemain 15 mai 1946.

Il ressort ensuite du 18 au 25 mai pour un entrainement au combat de nuit, faisant escale à Nice du 26 au 29 mai. Il rentre à Toulon le 31 mai 1946.

Le 4 juin 1946, le Chateaurenault et le Guichen quittent Toulon, se ravitaillent à Casablanca du 8 au 10 juin avant de gagner Dakar le 14 juin. Ils effectuent une école à feux doublé dans un entrainement au bombardement littoral et au combat antisurface du 16 au 30 juin avant de rentrer à Toulon le 10 juillet 1946.Le Chateaurenault est indisponible pour permissions de l’équipage du 11 au 23 juillet

Après des travaux destinés à préparer une mission de représentation du 23 au 30 juillet, le Chateaurenault effectue une sortie pour essais du 1er au 5 août. Il quitte Toulon le 17 août 1946 au matin en compagnie du croiseur lourd Suffren pour retrouver le Strasbourg, ses deux torpilleurs d’escadre et le pétrolier-ravitailleur La Baïse pour une mission de représentation dans les Caraïbes.

La jonction se fait le 19 août au large de l’Espagne, la petite escadre manœuvrant ensemble avant de faire une première escale à Casablanca le 24 août avant de traverser d’une traite l’Atlantique, arrivant à Fort de France le 2 septembre 1946.

Ils font escale à Pointe à Pitre du 7 au 12 septembre, Kingston (Jamaïque) du 14 au 17 septembre, Veracruz (Mexique) du 19 au 22 septembre, La Nouvelle Orléans du 25 au 28 septembre, Miami du 30 septembre au 3 octobre 1946 avant de traverser l’Atlantique faisant escale à Dakar le 7 octobre 1946 où ils se séparent, le croiseur de bataille et ses torpilleurs d’escadre rentrant directement à Mers-El-Kebir.

Le Suffren et le Chateaurenault appuyés par la Baïse vont prolonger cette croisière par un déploiement dans le Golfe de Guinée. Il quitte Dakar le 11 octobre, fait escale à Abidjan du 13 au 17 octobre, à Bioko (île de la Guinée Equatoriale alors colonie espagnole) du 19 au 21 octobre, à Libreville du 22 au 25 octobre, Abidjan à nouveau du 28 octobre au 2 novembre, Dakar du 4 au 8 novembre, à Casablanca du 11 au 14 novembre avant de rentrer à Toulon le 18 novembre après plus de trois mois loin de son port d’attache, Le PRE La Baïse rentrant lui à Mers-El-Kébir.

Après une période d’indisponibilité pour entretien à flot du 19 novembre au 2 décembre, le Chateaurenault sort pour essais du 3 au 11 décembre avant d’effectuer un stage de remise en condition entre Nice et Toulon du 13 au 30 décembre, rentrant à Toulon le lendemain 31 décembre 1946.

La première sortie de l’année 1947 commence le 3 janvier mais le Chateaurenault doit rentrer précipitamment au port pour une avarie le 4 janvier. Il subit des réparations du 5 au 9 janvier, sortant pour essais du 10 au 13 janvier avant d’effectuer un entrainement de base du 14 au 18 janvier et de retrouver Toulon le lendemain 19 janvier.

La 6ème DC quitte Toulon le 21 janvier 1947 pour un entrainement aviation du 21 janvier au 3 février avant une escale commune à Marseille du 4 au 7 février. Les trois croiseurs légers reprennent la mer et retrouvent en mer les 1ère (Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne) et 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) pour un exercice en commun du 8 au 27 février 1947. Ils rentrent tous à Toulon le 28 février 1947.

Le 2 mars 1947, le Chateaurenault et le Guichen quittent Toulon pour Mers-El-Kébir, arrivant à destination le lendemain 3 mars. Du 5 au 17 mars, les deux croiseurs de la 6ème DC vont manoeuvrer avec leurs sister-ships de la 8ème DC en l’occurence le Latouche-Tréville et le Gambetta. Après une escale commune à Oran du 18 au 22 mars et à Tunis du 23 au 27 mars, les deux divisons se séparent, la 6ème DC (amputée comme vous l’avez constaté du De Grasse) rentrant à Toulon le 29 mars.

Après une sortie pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 9 avril, le Chateaurenault participe du 12 au 30 avril à la remise en condition du cuirassé Richelieu. Si  le cuirassé ne rentre qu’à Toulon que le 6 mai après une escale à Nice, le croiseur léger rentre à Toulon dès le 1er mai pour subir son premier grand carénage.

Débarquant ses munitions et vidangeant ses soutes, le Chateaurenault est échoué dans le bassin n°2 du Missiessy le 2 mai 1947 pour quatre mois travaux. Étant un navire récent, ces travaux concernent surtout une remise en état complète et assez peu de modifications techniques.

Remis à l’eau le 4 septembre 1947, il subit une semaine de travaux à flot jusqu’au 11 septembre avant des essais à la mer rondement menés du 12 au 18 septembre avant une sortie pour remise en condition au large des îles du Levant du 19 au 30 septembre 1947.

Le 7 octobre dans la nuit, la 6ème DC au grand complet (De Grasse Chateaurenault Guichen) quitte Toulon et retrouve le lendemain 8 octobre au large d’Ajaccio la 1ère DL (croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg), leurs torpilleurs d’escadre et la 8ème DC (croiseurs légers Latouche-Tréville, Gambetta et Condé).

Le Strasbourg prend la tête de la 6ème DC (parti Rouge) alors que le Dunkerque devient le chef de la 8ème DC (parti Bleu) pour un exercice à double détente jusqu’au 18 octobre avant une escale commune à Tunis du 19 au 25 octobre 1947. La 6ème DC rentre ensuite à Toulon  alors que la 1ère DL et le 8ème DC rentrent à Mers-El-Kebir le 27 octobre 1947.

Rentrée à Toulon le 28 octobre 1947, la 6ème DC sort à nouveau pour un entrainement de division dans le golfe du Lion du 1er au 10 novembre, faisant escale à Sète du 11 au 15 novembre avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 16 au 30 novembre, les trois croiseurs rentrant à Toulon le 2 décembre 1947.

Le Chateaurenault sort encore du 7 au 12 décembre et du 15 au 23 décembre avant de passer la fin de l’année à quai à Toulon.

Alors que leur sister-ship De Grasse est en entretien à flot, le Chateaurenault et le Guichen quittent Toulon le 8 janvier, font escale à Casablanca du 13 au 17 janvier avant de gagner Dakar le 21 janvier 1948.

Les deux croiseurs légers effectuent une intense école à feu à Rufisque du 23 janvier au 12 février, faisant ensuite à nouveau escale à Dakar du 13 au 17 février. Ils reprennent la mer le lendemain 18 février 1948, se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 24 février avant de retrouver à Toulon le 26 février 1948 à l’aube.

Le 2 mars 1948, un impressionnant groupe de combat quitte Toulon. Le Richelieu ouvre la marche suivit par ses deux torpilleurs d’escadre Corsaire et Flibustier, le pétrolier Elorn, les contre-torpilleurs de la 9ème DCT (Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin) et les trois croiseurs légers de la 6ème DC.

Le Richelieu sort à nouveau le 2 mars 1948 en compagnie de la 6ème DC (croiseurs légers De Grasse Chateaurenault Guichen), de la 9ème DCT composé des contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin et du pétrolier Elorn.

La petite mais puissante escadre commence par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 12 mars avant une escale à Nice du 13 au 17 mars. Le Richelieu appareille le premier dans la nuit du 17 au 18 mars avec pour mission de rallier Alger en échappant aux croiseurs légers et aux contre-torpilleurs (L’Elorn lui gagne Mers-El-Kébir pour recompléter ses soutes et servir de base mobile de ravitaillement).

Au cours de six joutes successives (18-21 mars, 23-26 mars, 28-30 mars, 1er au 4 avril, 6 au 9 avril et 11 au 15 avril), le Richelieu est intercepté à trois reprises mais coulé une fois sous les coups des torpilles et des obus des croiseurs et contre-torpilleurs.

Après une escale de ravitaillement auprès de l’Elorn à Mers-El-Kébir du 17 au 22 avril, le cuirassé accompagné des contre-torpilleurs appareille pour un exercice à double détente contre les croiseurs légers qui devaient rallier Bizerte.

L’exercice qui à lieu du 24 avril au 4 mai et se termine par une escale à Bizerte du 5 au 12 mai 1948. Tous les navires rentrent à Toulon le 15 mai 1948.

Du 20 mai au 5 juin 1948, les croiseurs De Grasse et Chateaurenault sortent pour un entrainement de division avant une escale à Tunis du 6 au 10 juin 1948. Ils reprennent la mer pour un exercice de défense aérienne à la mer du 11 au 21 juin avant une escale à Ajaccio du 22 au 25 juin. Ils rentrent tous les deux à Toulon le 26 juin 1948.

Après une période d’indisponibilité du 27 juin au 15 juillet 1948 pour entretien et permissions de l’équipage, le Chateaurenault sort pour essais du 16 au 20 juillet avant un stage de remise en condition au large de la Corse du 22 juillet au 6 août 1948.

La guerre semblant chaque jour plus proche, le Chateaurenault passe à l’effectif de guerre dès le 12 août, effectuant deux transports de troupes entre le continent et la Corse, la première rotation ayant lieu du 15 au 18 août entre Toulon et Bastia (250 soldats) et la seconde du 21 au 24 août entre Toulon et Ajaccio (200 hommes ).

Il sort ensuite pour entrainement du 27 août au 3 septembre, rentrant à Toulon le 4 septembre dans la soirée.

9-Croiseurs légers (14)

E-Croiseurs légers classe De Grasse

Schéma originel des navires de classe De Grasse

Schéma originel des navires de classe De Grasse

Avant-propos

Suite à la construction des six croiseurs légers de classe La Galissonnière, les ingénieurs maritimes français étudièrent leurs successeurs afin d’accroitre notre flotte de croiseurs inférieure au moins numériquement parlant à la flotte de croiseurs de la Regia Marina.

Les 7600 tonnes ayant donné satisfaction, ils servirent de base technique aux nouveaux croiseurs qui devaient se révéler plus grands et plus gros pour essentiellement des questions de stabilité.

Un autre changement concerne la poupe. Les Galissonnière, Jean de Vienne, La Marseillaise, Gloire, Montcalm et Georges Leygues se distinguaient des navires contemporains par une poupe carrée ce qui leur donna le surnom de «culs carrés».

Cette poupe carrée avait été rendue nécessaire par l’intégration d’un tapis d’amerrissage destiné à la récupération de l’hydravion mais ce système s’étant révélé aussi bon théoriquement que mauvais en pratique, on l’abandonna et avec lui la poupe carrée.

Sur le plan des superstructures, elles sont assez semblables même si pour les installations d’hydraviation, il y à une différence majeure. La catapulte installée sur la tourelle III s’étant révélée une fausse bonne idée (vibrations et gêne pour le service de l’artillerie), elle est installée en arrière duc bloc-passerelle entre les deux cheminées, la catapulte étant encadrée par deux hangars.

Au niveau de l’armement si l’artillerie principale reste identique (trois tourelles triples de 152mm) tout comme sa répartition (deux à l’avant et une à l’arrière), l’artillerie secondaire troque les canons de 90mm contre des canons de 100mm, huit pièces groupés en quatre affûts doubles.

Quand à la DCA légère, elle se compose de quatre affûts doubles ACAD modèle 1935 de 37mm soit huit canons qui furent complétés par douze canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 groupés en six affûts doubles, canons qui remplacèrent les mitrailleuses de 13.2mm initialement prévues alors que deux plate-formes lance-torpilles triples remplaçaient les doubles.

Le premier croiseur de ce nouveau modèle dit de «8000 tonnes» est financé à la tranche 1937 (loi du 31 décembre 1936). Baptisé De Grasse, sa construction est attribuée à l’Arsenal de Lorient.

La tranche 1938 (loi du 31 décembre 1937) finance la construction d’un deuxième croiseur léger de classe De Grasse. Baptisé Chateaurenault, sa construction est attribuée aux Forges et Chantiers de la Méditerranée sis à La Seyne sur Mer.

La tranche 1938bis décidée par le décret-loi le 2 mai 1938 finance la construction d’un troisième croiseur léger de classe De Grasse. Baptisé Guichen, sa construction est attribuée à la Société des Ateliers et Chantiers de la Gironde sis à Bordeaux.

A la suite de ces trois croiseurs, la marine nationale hésita sur l’avenir de sa flotte de croiseurs. La tranche 1941 du programme naval finança la construction d’un croiseur léger antiaérien destiné à servir en premier lieu de navire-amiral au profit de l’Escadre Légère du Nord.

Le développement de notre force aéronavale poussa l’Amirauté à s’interroger sur les mesures à prendre pour protéger des avions ces précieuses unités. Dans les discussions préliminaires du programme naval, on vit une proposition pour trois croiseurs légers antiaériens destinés à protéger les porte-avions.
Au final, le programme naval intégra la construction de trois autres De Grasse. La tranche 1941 finance la construction d’un quatrième De Grasse. Baptisé Latouche-Tréville, sa construction est attribuée aux Ateliers et Chantiers de Provence de Port de Bouc.

A la tranche 1942 est financé la construction du cinquième De Grasse. Baptisé Gambetta, il doit être construit à la Société Provençale de Construction Navale dont les chantiers étaient installés à La Ciotat.

Enfin la tranche 1943 finance la construction d’un sixième et dernier croiseur léger de classe De Grasse qui baptisé Condé doit être construits aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH).

Le De Grasse

Le Comte De Grasse

Le Comte De Grasse

-Le De Grasse est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient dans la Forme de Lanester le 28 août 1939, sa construction n’avançant que lentement jusqu’au printemps 1940 quand la construction s’accélère pour aboutir le 8 juillet 1941 à la mise à flot, la coque étant sortie par deux remorqueurs de la Direction du Port de Lorient puis remorquée au quai d’armement pour recevoir tout ce qui transformera une coque en un navire opérationnel.

Les travaux sont menés avec célérité par l’Arsenal de Lorient à l’époque fort occupé avec la construction du croiseur lourd Saint Louis et des aviso-dragueurs coloniaux de classe Chamois L’Ambitieuse, La Sérieuse et La Malicieuse.

Le croiseur léger est armé pour essais le 12 juillet et après deux jours d’essais au point fixe (13 et 14 juillet), il sort pour la première fois à la mer du 15 au 22 juillet, mouillant au pied de la citadelle de Quiberon, assistant de loin aux travaux destinés à relever l’épave du cuirassé France coulé en 1922.

Il reprend la mer pour une nouvelle phase d’essais du 24 juillet au 3 août avant de rentrer à Lorient le lendemain 4 août 1942. Il est mis au bassin pour démontages et modifications jusqu’au 14 août quand remis à flot, il mouille dans le Scorff.

Il effectue une nouvelle phase d’essais du 15 au 30 août, mouillant dans le Golfe du Morbihan jusqu’au 2 septembre avant une nouvelle série d’essais du 3 au 15 septembre, rentrant à  Lorient le 17 septembre 1942.

Après avoir gagné Brest pour charger des munitions et recompléter ses soutes le 18 septembre 1942, le De Grasse quitte la Bretagne pour sa mise en condition opérationnelle. Il fait une première escale à  Bordeaux du 25 au 28 septembre avant de traverser l’Atlantique, direction l’Amérique du Sud, le croiseur arrivant à Trinidad le 5 octobre.

Il reprend la mer le 7 octobre, direction Cayenne où il mouille du 9 au 12 octobre. L’escale suivante à lieu à Fortaleza au Brésil du 14 au 17 octobre puis à Rio de Janeiro du 19 au 23 octobre, à Montevideo du 27 au 30 octobre puis à Buenos Aires du 31 octobre au 4 novembre 1942.

Après un exercice avec la marine argentine du 5 au 9 novembre, le croiseur léger De Grasse traverse l’Atlantique en direction de Dakar où il arrive le 14 novembre 1942. Sans transition, le croiseur léger effectue une très intense Ecole à feu au polygone de Rufisque jusqu’au 30 novembre tirant 172 obus de 152mm et près de 300 obus de 100mm sans parler de la DCA légère.

Il est mis au bassin du 1er au 8 décembre pour permettre de réaliser des modifications sans attendre l’arrivée à Toulon. Après une escale à Port-Etienne du 9 au 12 décembre, il appareille pour gagner Toulon où il arrive le 17 décembre 1942.
Du 18 au 24 décembre 1942, il s’entraine avec le croiseur léger Duguay-Trouin pour permettre au nouveau croiseur de prendre ses marques en Méditerranée qu’il n’à (et pour cause) jamais fréquenté.

Le 24 décembre 1942, le croiseur léger De Grasse est admis au service actif au sein de la 2ème Escadre de la Flotte de la Méditerranée. Il est basé à Toulon.

En attendant l’admission au service actif des ses sister-ship Chateaurenault et Guichen, le De Grasse est placé hors rang.

Le nouveau croiseur léger effectue une première sortie d’entrainement du 5 au 12 janvier 1943 avant une escale à Marseille du 13 au 18 janvier. Il reprend la mer le 19 janvier pour participer aux manoeuvres de la flotte de la Méditerranée en compagnie notamment du croiseur de bataille Dunkerque et ce jusqu’au 2 mars quand il rentre à Toulon.

Le croiseur léger De Grasse sort pour un entrainement aviation du 7 au 17 mars, lançant et récupérant ses deux Dewoitine HD-731 qui vont mener des raids contre Saint Mandrier à l’aide de bombes d’exercices mais également un entrainement à la patrouille ASM. Il rentre à Toulon le 18 mars 1943.

Il ressort à nouveau pour un exercice de défense aérienne à la mer du 21 au 30 mars, rentrant à Toulon le lendemain 31 mars 1943.

Le De Grasse quitte Toulon le 4 avril 1943  en compagnie du croiseur de bataille Dunkerque. Il font escale à Oran le 10 avril où est débarqué un officier-marinier victime d’une crise d’appendicite, à Casablanca du 13 au 15 avril, Brest du 20 au 22 avril avant de filer directement à Dunkerque où ils arrivent le 2 mai 1943.

Ils passent une semaine à quai, étant ouverts au public, recevant le maire de Dunkerque, le préfet du département…… . Le succès public est au rendez-vous, les dunkerquois étant particulièrement fiers d’avoir un navire de ligne portant le nom de leur ville (on le serait à moins) et le croiseur léger est un navire flambant neuf.

Ils quittent Dunkerque le 10 mai, direction la Grande Bretagne, faisant escale à Newcastle du 15 au 18  mai, à Inverness du 19 au 22 mai, à Glasgow du 24 au 27 mai, Liverpool du 29 mai au 2 juin, Brest du 4 au 7 juin, Lisbonne du 10 au 15 juin, Casablanca du 17 au 23 juin et enfin Toulon où ils rentrent le 28 juin après plus de deux mois loin de leur port d’attache. Après une période d’indisponibilité du 29 juin au 12 juillet, le croiseur léger De Grasse sort pour essais du 13 au 18 juillet.

Le 20 juillet 1943, le croiseur léger quitte Toulon pour Cannes où il arrive le lendemain 21 juillet 1943. Ce jour là est signée la charte de parrainage du croiseur par la ville de Grasse, une délégation municipale avec des écoliers sortant avec le croiseur du 22 au 25 juillet,  le croiseur revenant à Cannes le 26 juillet pour débarquer ses invités.

Reprenant la mer, il effectue un stage de remise en condition du 27 juillet au 12 août, faisant escale à Nice du 13 au 18 août avant de rentrer à Toulon le lendemain 19 août 1943. Il sort à nouveau pour entrainement de défense aérienne du 21 au 27 août avant de regagner Toulon pour un ravitaillement en carburant et munitions le 28 août.

Le lendemain 29 août, le croiseur léger quitte Toulon, fait escale à Casablanca du 3 au 6 septembre avant d’arriver à Dakar le 10 septembre 1943.
Il effectue une école à feux au polygone de Rufisque du 13 au 30 septembre, quittant Dakar le 1er octobre, relâchant à Casablanca du 5 au 7 octobre avant de rentrer à Toulon le 11 octobre 1943.

Le 10 octobre 1943, le croiseur léger Chateaurenault était arrivé à Toulon. Deuxième croiseur léger de classe De Grasse, il revenait d’une croisière en Amérique du Sud et d’une école à feu à Rufisque.

Après un entrainement avec le Lamotte-Picquet du 10 au 19 octobre,  le Chateaurenault construit à la Seyne sur Mer va constituer le 20 octobre une nouvelle 6ème DC avec le De Grasse. Cette division n’atteindra cependant son format définitif avec l’admission au service actif du Guichen prévue pour la fin de l’année.

La 6ème DC sort du 25 octobre au 8 novembre pour un entrainement combiné dans le golfe du Lion avant une escale à Sète du 9 au 13 novembre. Reprenant la mer, la division subit un entrainement de défense aérienne à la mer du 14 au 21 novembre puis après un ravitaillement à Ajaccio le 22 novembre, les deux croiseurs effectuent un entrainement aviation du 23 novembre au 2 décembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 3 décembre 1943.

Le 12 décembre 1943, le Guichen arrive à Toulon pour retrouver ses deux sister-ship et permettre à la 6ème DC d’atteindre son format définitif à trois croiseurs légers.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 15 au 24 décembre, le De Grasse retrouve le Chateaurenault (qui venait d’effectuer un entrainement aviation) en mer pour un exercice du 25 décembre 1943 au 5 janvier 1944 avant de rentrer à Toulon le lendemain 6 janvier 1944.

Après une période d’indisponibilité du 7 janvier au 2 février 1944, le De Grasse sort pour essais du 3 au 8 février avant remise en condition en compagnie de ses deux sister-ships, Chateaurenault et Guichen et ce du 10 février au 4 mars 1944.  Les trois croiseurs rentrent à Toulon le 5 mars 1944.

Les trois croiseurs légers quittent Toulon le 12 mars 1944, font escale à Casablanca du 17 au 20 mars avant d’arriver à Dakar le 24 mars 1944. Ils effectuent une école à feux du 27 mars au 16 avril avant une escale de ravitaillement à Dakar le 17 avril 1944.

Le 18 avril 1944, les trois croiseurs quittent le Sénégal pour une longue croisière d’endurance et de présence. Ils effectuent une première escale à Lisbonne du 23 au 28 avril avant de remonter le Golfe de Gascogne, relâchant à Saint-Nazaire du 1er au 3 mai, à Brest du 4 au 7 mai, manoeuvre au large de Brest avant de cingler en direction de Cherbourg où les trois croiseurs font escale du 11 au 16 mai 1944.

Reprenant la mer, la 6ème DC est au Havre du 17 au 20 mai, à Dunkerque du 21 au 23 mai, à Anvers du 25 au 28 mai, à Newcastle du 30 mai au 2 juin, à Portsmouth du 4 au 7 juin avant d’arriver à Brest le 8 juin 1944.

Reprenant la mer le 14 juin, la 6ème DC fait escale au Verdon du 14 au 17 juin, à  Gibraltar du 20 au 23 juin avant de rentrer à Toulon le 27 juin 1944. Le De Grasse est indisponible du 28 juin au 17 juillet, sortant pour essais du 18 au 22 juillet avant remise en condition en compagnie du Guichen du 24 juillet au 12 août 1944.

Le Chateaurenault indisponible du 17 juillet au 12 août sort pour essais du 13 au 18 août avant de sortir pour remise en condition en compagnie du De Grasse du 19 au 30 août 1944. Le 2 septembre  1944, le Guichen est de nouveau disponible et sort pour essais du 3 au 8 septembre avant remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship du 10 au 27 septembre 1944. Les trois croiseurs légers rentrent à Toulon le lendemain 28 septembre 1944.
Le croiseur léger De Grasse sort pour entrainement au combat de nuit du 5 au  10 octobre avant une escale à Sète du 11 au 14 octobre. Reprenant la mer, il subit un entrainement à la défense aérienne à la mer du 15 au 22 octobre avant une escale à Cannes du 23 au 27 octobre.

Le lendemain 28 octobre 1944, il retrouve le Chateaurenault à la mer pour un exercice à double détente du 28 octobre au 12 novembre, les deux croiseurs se poursuivant mutuellement soutenus par l’aviation.

Les deux croiseurs font escale à Nice du 13 au 17 novembre 1944 où le De Grasse et le Chateaurenault retrouvent le Guichen. La division ainsi reconstituée manoeuvre entre Nice et Bastia du 18 au 30 novembre. Après une escale à Bastia du 1er au 5 décembre, les trois croiseurs rentrent à Toulon le 7 décembre 1944. Le De Grasse sort pour entrainement aviation du 10 au 17 décembre puis pour un entrainement au combat de nuit du 19 au 27 décembre 1944.

Après une période d’entretien à flot du 7 au 24 janvier 1945, le De Grasse sort avec ses deux sister-ships pour une série d’exercices intensifs.

Après un exercice de division du 26 janvier au 5 février, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 22 février avant une escale à Alger du 23 au 27 février avant un entrainement au combat de nuit du 28 février au 10 mars 1945.

La 6ème DC  sort à nouveau du 24 mars au 8 avril en compagnie du Richelieu pour un entrainement combiné dans le Golfe du Lion avec entrainement au combat de nuit et exercice de défense aérienne à la mer avant une escale à Marseille du 9 au 12 avril. Reprenant la mer, elles s’entrainent au combat antisurface du 13 au 22 avril avant de rentrer à Toulon le 27 avril après une escale à Bastia du 23 au 26 avril 1945.

Les trois croiseurs légers de la 6ème DC quittent Toulon le 30 avril, se ravitaillent à Casablanca le 4 mai et arrivent à Dakar le 8 mai 1945 à l’aube. Le De Grasse, le Chateaurenault et le Guichen effectuent une école à feux au polygone de Rufisque du 10 au 27 mai avant une nouvelle escale à Dakar du 28 au 31 mai.

Les trois croiseurs effectuent un deuxième entrainement au large de Dakar, un exercice de raid amphibie. Le De Grasse quitte Dakar le 1er juin avec à bord une compagnie de fusiliers marins et une compagnie d’infanterie coloniale et disparaît aux yeux de ses deux sister-ships chargés de protéger le port.

Le 2 juin 1945, le De Grasse réussit à mettre à terre ses troupes après avoir simulé des tirs contre les défenses côtières du secteur de Dakar. Les 350 hommes embarqués réussissent à s’emparer de la base navale de Dakar même si le De Grasse est coulé par le Guichen et le Chateaurenault au cours d’un duel en haute mer.

Le 3 juin 1945,  un exercice semblable à lieu avec dans le rôle de l’assaillant le Chateaurenault qui débarque ses troupes pour s’emparer de l’aérodrome de Dakar-Bel Air après avoir pilonné les défenses côtières. Pendant ce temps, le De Grasse va étendre un écran de fumée en attaquant le polygone de Rufisque ce qui empêche le Chateaurenault d’intervenir efficacement.

Le 4 juin 1945, les trois croiseurs débarquent près de 900 hommes qui s’emparent du port de Dakar après également des tirs contre les positions adverses.

Après une ultime escale à Dakar du 5 au 8 juin, les trois croiseurs quittent l’Afrique noire, font escale à Casablanca du 11 au 14 juin avant de rentrer à Toulon le 19 juin 1945.

Après une période d’indisponibilité du 20 juin au 5 juillet 1945, le De Grasse sort pour essais du 6 au 11 juillet avant de faire escale à Cannes du 12 au 17 juillet. Reprenant la mer le 18 juillet, le De Grasse se ravitaille auprès du pétrolier Sèvre avant d’effectuer une série d’entrainement.

Il enchaine par un entrainement aviation du 19 au 24 juillet, un entrainement défense aérienne à la mer du 26 juillet au 3 août et un entrainement au combat de nuit du 5 au 11 août avant de rentrer à Toulon le 12 août 1945.

Le 15 août 1945, les trois croiseurs légers de la 6ème DC _qui avaient été indisponibles à tour de rôle pour entretien et permissions de l’équipage_ sortent pour entrainement de division jusqu’au 30 août quand les trois croiseurs mouillent en baie des Anges au large de Nice du 1er au 7 septembre avant de rentrer à Toulon le 9 septembre 1945.

Le De Grasse sort en mer pour un entrainement au combat de nuit du 12 au 17 septembre, rentrant à Toulon le 22 septembre après une escale à La Ciotat du 18 au 21 septembre 1945.

Du 30 septembre au 15 octobre 1945, le croiseur de bataille Strasbourg s’entraine avec la 6ème DC (De Grasse Chateaurenault Guichen) et de la 2ème DCT composé des modernes et puissants Bayard Du Guesclin Turenne.

Après une escale à Mers-El-Kébir du 16 au 20 octobre, le croiseur de bataille, les  croiseurs De Grasse et Guichen et les trois contre-torpilleurs gagnent Dakar le 25 octobre pour une école à feu à Rufisque du 26 octobre au 12 novembre, rentrant tous à Toulon le 19 novembre 1945.

Le De Grasse sort pour un entrainement aviation du 22 au 30 novembre, rentrant à Toulon le lendemain 1er décembre pour se ravitailler en carburant.

Le lendemain 2 décembre, il ressort en compagnie du cuirassé Richelieu pour participer à l’exercice «Austerlitz». Le cuirassé et le croiseur s’entrainent d’abord au combat de nuit du 2 au 9 décembre puis après ravitaillement auprès du pétrolier Sèvre, les deux navires vont manoeuvrer au large du Maroc, de part et d’autre des Colonnes d’Hercule et ce du 13 au 21 décembre. Après une escale à Casablanca du 22 au 25 décembre, les deux navires rentrent à Toulon le 27 décembre 1945.

Le De Grasse sort pour entrainement avec ses deux sister-ship de la 6ème DC au large de Toulon et de Nice du 5 au 21 janvier avant de faire escale à Nice du 22 au 25 janvier, rentrant à Toulon le 26 janvier 1946.

Le Strasbourg sort à nouveau du 2 au 10 février 1946 en compagnie du croiseur léger De Grasse pour un exercice commun de défense aérienne à la mer, les deux navires faisant ensuite escale à Marseille du 12 au 19 février avant un nouvel exercice de combat antisurface du 20 au 27 février.

Après une escale à Bastia du 28 février au 2 mars, les deux navires rentrent à Toulon le lendemain, 3 mars, le De Grasse devant rentrer en grand carénage.

Le croiseur léger De Grasse débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin n°1 du Missiessy pour son premier grand carénage le 8 mars.

Durant les travaux, le croiseur léger subit une profonde remise en état. La coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices changées. Les chaudières sont retubées, les turbines démontées inspectées et réinstallées. Les locaux-vie sont remis en état.

La catapulte est démontée, inspectée, réparée et réinstallée (à la sortie du bassin), les tourelles de 152mm et les affûts de 100mm sont remis en état, les pièces de DCA légère sont changées. Plusieurs radars sont également installés ce qui nécessite des modifications du mat principal installé contre le bloc-passerelle.

Remis à flot le 2 octobre 1946, le croiseur léger passe encore trois semaines pour des travaux complémentaires à quai soit jusqu’au 23 octobre quand il est armé pour essais. Les essais de validation des travaux ont lieu du 25 octobre au 4 novembre avant un retour à Toulon le 5 novembre 1946.

Après de nouveaux travaux à flot du 6 au 21 novembre, le croiseur léger effectue de nouveaux essais du 22 au 27 novembre avant de se ravitailler à Toulon en carburant, vivres et munitions le 28 novembre 1946.

Le 30 novembre, le croiseur léger quitte Toulon pour remise en condition au large de l’Afrique Noire. Il se ravitaille à Casablanca du 5 au 7 décembre, arrivant à Dakar le 11 décembre. Il effectue sa remise en condition du 12 au 30 décembre, quittant Dakar le 31 décembre et rentrant à Toulon le 11 janvier 1947 après une escale de ravitaillement à Casablanca le 5 janvier 1947.

La 6ème DC quitte Toulon le 21 janvier 1947 pour un entrainement aviation du 21 janvier au 3 février avant une escale commune à Marseille du 4 au 7 février. Les trois croiseurs légers reprennent la mer et retrouvent en mer les 1ère (Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne) et 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) pour un exercice en commun du 8 au 27 février 1947. Ils rentrent tous à Toulon le 28 février 1947.

Du 3 au 10 mars 1947, le croiseur léger De Grasse s’entraine avec le porte-avions Joffre, le cuirassé Alsace, le croiseur lourd Henri IV, le croiseur léger Jean de Vienne, les contre-torpilleurs de la 12ème DCT (Desaix Kléber Marceau), quatre torpilleurs d’escadre, trois sous-marins et les pétroliers Elorn et Liamone en vue d’un exercice franco-anglais.

Tous ces navires appareillent de Toulon le 12 mars 1947 et arrivent à La Valette sur l’île de Malte le 15 mars.

Cette escadre baptisée Force T va participer à des exercices avec la Mediterranean Fleet sur le modèle des exercices Entente Cordiale qui engage la Flotte de l’Atlantique et la Home Fleet. Cet exercice est baptisé «Cordial Agreement» en guise de clin d’oeil

Pour cette première, la flotte britannique de la Méditerranée à mobilisé les cuirassés Nelson et Rodney, le porte-avions Indomitable, les croiseurs légers Belfast et Newcastle, six destroyers et quatre sous-marins.

L’exercice commence par un exercice à terre le 16 mars pour s’accorder sur les règles lors des exercices et faire travailler la théorique. Les choses sérieuses commence le lendemain 17 mars par un exercice de lutte ASM.

Les sous-marins anglais et français vont ainsi tenter des attaques contre les navires français anglais selon plusieurs scénarios : soit des attaques contre des navires naviguant seuls ou des groupes occasionnels par exemple celui formé par les porte-avions Joffre et Indomitable, le cuirassé Alsace, les croiseurs légers De Grasse Jean Vienne et Belfast et plusieurs destroyers.

Le 18 mars, c’est un exercice de défense aérienne à la mer avec le matin, les deux groupes nationaux attaqués par des chasseurs bombardiers Supermarine Spitfire et des bombardiers torpilleurs Bristol Beaufort basés à Malte mais l’après midi, la force navale britannique attaque avec des bombardiers en piqué Douglas Dauntless et des avions torpilleurs Fairey Albacore les navires français.

Les 19 et 20 mars, c’est un combat d’escadre qui oppose la force T à son homologue britannique, à tour de rôle les deux forces cherchant à défendre Malte d’un raid amphibie. Le 21 mars, les deux escadres gagnent la Tunisie, des îlots désertiques de la côte tunisienne servant de cible aux canons de 406,380, 203,152,130 et 120mm dans un bruyant concert sans parler des avions embarqués.

Les trois cuirassés, les deux porte-avions, les quatre croiseurs légers, le croiseur lourd, les neuf destroyers, les pétroliers et les sous-marins font ensuite escale à Bizerte où ils sont passés en revue par le résident général en Tunisie avant de se séparer le lendemain 22 mars, les navires français rentrant à Toulon le 24 mars 1947 au matin  sauf le Jean de Vienne resté à Bizerte son port d’attache.

Après une période d’indisponibilité du 25 mars au 12 avril, le croiseur léger De Grasse sort pour essais du 13 au 17 avril avant un stage de remise en condition du 20 avril au 5 mai. Il se ravitaille à Toulon le 6 mai et quitte le Var pour Dakar le 7 mai.

Il fait escale à Casablanca du 11 au 13 mai avant de cingler en direction de Dakar où il arrive le 18 mai 1947 à l’aube. Il effectue une école à feux à Rufisque du 20 mai au 12 mai avant une escale à Dakar du 13 au 16 mai. Reprenant la mer, il effectue une nouvelle école à feux du 17 au 30 mai.

Après une escale de maintenance et de ravitaillement à Dakar du 1er au 10 juin, le croiseur léger quitte l’AOF pour rentrer à Toulon, faisant escale à Casablanca du 16 au 20 juin avant de rentrer à  Toulon le 25 juin 1947.

Après une indisponibilité accidentelle du 27 juin au 13 juillet, le De Grasse sort pour essais du 15 au 21 juillet avant une remise en condition du 23 juillet au 7 août. Il rentre à Toulon le 8 août 1947.

Le De Grasse sort pour un entrainement aviation du 11 au 17 août puis pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 19 au 27 août avant une escale à Bastia du 28 août au 2 septembre. Il est de retour à Toulon le 4 septembre 1947.

Du 7 au 27 septembre, le De Grasse et le Guichen sortent pour un entrainement de division, orphelin du Chateaurenault alors en grand carénage. Ils rentrent à Toulon le 28 septembre 1947.

Le De Grasse effectue une petite sortie d’entrainement du 29 septembre au 3 octobre, rentrant à Toulon le 4 octobre pour préparer un exercice avec des unités de la 4ème Escadre.

Le 8 octobre 1947, la 6ème DC au grand complet retrouve à la mer la 1ère DL (croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg) et la 8ème DC (croiseurs légers Latouche-Tréville, Gambetta et Condé).

Le Strasbourg prend la tête de la 6ème DC (parti Rouge) alors que le Dunkerque devient le chef de la 8ème DC (parti Bleu) pour un exercice à double détente jusqu’au 18 octobre avant une escale commune à Tunis du 19 au 25 octobre 1947. La 6ème DC rentre ensuite à Toulon  alors que la 1ère DL et le 8ème DC rentrent à Mers-El-Kebir le 27 octobre 1947.

Rentré à Toulon le 28 octobre 1947, la 6ème DC sort à nouveau pour un entrainement de division dans le golfe du Lion du 1er au 10 novembre, faisant escale à Sète du 11 au 15 novembre avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 16 au 30 novembre, les trois croiseurs rentrant à Toulon le 2 décembre 1947.

Le De Grasse termine l’année par une série de sorties en mer au large de Toulon du 7 au 12 décembre et du 16 au 23 décembre, restant à quai à Toulon jusqu’à la fin de l’année.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 17 janvier 1948, le De Grasse sort pour essais du 18 au 22 janvier avant de reprendre l’entrainement effectuant successivement un entrainement aviation (25 janvier au 2 février), un entrainement de défense aérienne à la mer (4 au 11 février), un entrainement au combat de nuit (13 au 20 février) et un entrainement au bombardement littoral (22 au 27 février).

Le Richelieu sort à nouveau le 2 mars 1948 en compagnie de la 6ème DC (croiseurs légers De Grasse Chateaurenault Guichen), de la 9ème DCT composé des contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin et du pétrolier Elorn.

La petite mais puissante escadre commence par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 12 mars avant une escale à Nice du 13 au 17 mars. Le Richelieu appareille le premier dans la nuit du 17 au 18 mars avec pour mission de rallier Alger en échappant aux croiseurs légers et aux contre-torpilleurs (L’Elorn lui gagne Mers-El-Kébir pour recompléter ses soutes et servir de base mobile de ravitaillement).

Au cours de six joutes successives (18-21 mars, 23-26 mars, 28-30 mars, 1er au 4 avril, 6 au 9 avril et 11 au 15 avril), le Richelieu est intercepté à trois reprises mais coulé une fois sous les coups des torpilles et des obus des croiseurs et contre-torpilleurs.

Après une escale de ravitaillement auprès de l’Elorn à Mers-El-Kébir du 17 au 22 avril, le cuirassé accompagné des contre-torpilleurs appareille pour un exercice à double détente contre les croiseurs légers qui devaient rallier Bizerte.

L’exercice qui à lieu du 24 avril au 4 mai et se termine par une escale à Bizerte du 5 au 12 mai 1948. Tous les navires rentrent à Toulon le 15 mai 1948.

Du 20 mai au 5 juin 1948, les croiseurs De Grasse et Chateaurenault sortent pour un entrainement de division avant une escale à Tunis du 6 au 10 juin 1948. Ils reprennent la mer pour un exercice de défense aérienne à la mer du 11 au 21 juin avant une escale à Ajaccio du 22 au 25 juin. Ils rentrent tous les deux à Toulon le 26 juin 1948.

Le De Grasse subit un petit carénage à Bizerte, en étant au bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 2 juillet au 12 août. Remis à flot le 13 août, il subit des essais à la mer du 16 au 19 août avant remise en condition du 20 août au 2 septembre, le croiseur léger rentrant à Toulon le 3 septembre 1948.

9-Croiseurs légers (13)

Le Georges Leygues

Le croiseur léger Georges Leygues en 1937

Le croiseur léger Georges Leygues en 1937

Le sixième et dernier croiseur léger de classe La Galissonnière à été à l’origine baptisé Chateaurenault mais alors qu’il n’est pas encore sur cale, le ministre de la Marine Georges Leygues meurt le 6 septembre 1933.

Georges Leygues

Georges Leygues

En hommage à l’artisan de la renaissance de la Royale, son successeur, Albert Sarraut décide de rebaptiser le nouveau croiseur Georges Leygues le 13 septembre 1933. Le nom de Chateaurenault sera attribué au deuxième De Grasse.

-Le Georges Leygues est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët le 21 septembre 1933 lancé le 24 mars 1936 en présence du ministre de la Marine François Pietri, son épouse étant la marraine du bâtiment.

Il est armé pour essais le 1er janvier 1937 présenté en recette à la mi-avril et livré par le chantier à la marine nationale le 22 avril 1937. Il quitte son port constructeur le même jour et arrive à Brest le lendemain 23 avril, le transit étant l’occasion des premiers essais à la mer.

Les essais officiels en route libre commencent le 27 mai et s’achèvent le 21 juin quand commence la période de démontage et de modifications après essais et se termine le 31 octobre, l’armement définitif étant prononcé le 15 août 1937.
La clôture de l’armement du croiseur est prononcée le 1er novembre et le croiseur est admis au service actif le 4 décembre 1937 quinze jours après son affectation à la 4ème DC le 20 novembre.

A peine constituée, la 4ème Division de Croiseurs est envoyée en Extrême Orient pour montrer le pavillon et tester le matériel, une véritable croisière d’endurance pour les trois derniers croiseurs de 7600 tonnes.

La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937.

Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu’au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938.

La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d’Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l’aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron.

Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu’au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l’Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour.

La division se rend ensuite dans l’archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s’arrête à Suez du 28 au 31 mars, s’arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938.

La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. Le Georges Leygues est indisponible du 19 avril au 15 juin 1938 pour les visites de garantie.

En juin 1938, le Georges Leygues comme les autres croiseurs de la 4ème DC est affecté à l’Escadre de l’Atlantique(vice amiral de Laborde sur le cuirassé Provence).

Intégré à la Force de Raid en septembre 1939, le croiseur léger Gloire tout comme le reste de la 4ème DC est de nouveau affecté dans l’Atlantique, la grande réorganisation de septembre 1940 l’affectant à Brest au sein de la 3ème Escadre Légère.

Arrivé à  Brest le 15 septembre 1940 avec ses deux congénères, le croiseur léger Georges Leygues,  sort avec ses deux compagnons de division du 25 septembre au 7 octobre et du 10 au 20 octobre pour une série d’exercices destinés à permettre aux croiseurs de prendre leurs marques dans la région.

Du 20 novembre au 4 décembre, il participe à la remise en condition du Gloire en compagnie du Georges Leygues. Du 9 au 16 décembre, le Georges Leygues et le Montcalm sortent pour exercices en mer d’Iroise avant un mouillage prolongé en baie de Quiberon du 17 au 23 décembre, les deux croiseurs légers rentrant à Brest le 24 décembre, permettant à leurs équipages respectifs de passer les fêtes de fin d’année à Brest ou dans leur famille.

Le 16 janvier 1941, la 2ème DC retrouve la 4ème DC. Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble et avec une partie des contre-torpilleurs basés à Brest en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) et une partie seulement des 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et 10ème DCT (Le Fantasque seul disponible, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle).

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, La 8ème DCT et le 10ème DCT ne s’allie aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février).

La 2ème DC mouille en rade de Brest jusqu’au 16 février ce qui permet aux amoureux de notre marine d’admirer le spectacle rare des six unités d’une même classe rassemblés au même endroit et au même moment.

Le 20 février 1941, la 4ème DC appareille pour des manoeuvres au large de l’Afrique occidentale notamment au large de Dakar où les trois croiseurs légers arrivent le 25 février. Ils s’entrainent du 27 février au 7 mars avant une Ecole à feu à Rufisque du 9 au 12 mars quand les trois croiseurs mettent cap sur Brest où ils arrivent le 19 mars 1941.

Le croiseur léger Gloire navire-amiral de la 4ème DC sort en solitaire du 25 mars au 4 avril pour entrainement avant de transférer son pavillon de navire-amiral au Georges Leygues pour entrer  en carénage.

Le Georges Leygues est indisponible pour avarie du 12 avril au 2 mai avant de sortir pour essais du 3 au 10 mai puis remise en condition du 11 au 31 mai.

Il quitte Brest le 5 juin, fait escale à Saint-Nazaire du 7 au 11 juin, à Bordeaux du 12 au 17 juin, à Lisbonne du 20 au 25 juin, à Cadix du 27 au 30 juin, à Gibraltar du 2 au 7 juillet avant d’arriver à Casablanca le 9 juillet 1941.

Dans le grand port marocain, il participe à la répression de violentes émeutes qui ont secoué la casbah avec la mise à terre de la compagnie de débarquement. Le croiseur léger ressort le 15 juillet pour une mission de surveillance, les autorités français craignant que ces émeutes ne soient coordonnés avec un soulèvement dans le sud marocain.

La situation s’étant stabilisée, le croiseur léger revient à Casablanca le 27 juillet et reste à quai jusqu’au 2 août quand il reprend la mer pour rentrer à Brest le 5 août. Il est indisponible (permissions de l’équipage) du 10 au 31 août 1941. Il sort pour essais du 3 au 7 septembre puis remise en condition du 9 au 23 septembre 1941.

Le Georges Leygues sort le 2 octobre pour un exercice dans l’Atlantique. Après un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 10 octobre, le croiseur léger fait escale à Lorient pour ravitaillement et résoudre plusieurs problèmes techniques (11 au 21 octobre).

Il sort pour essais du 22 au 25 octobre avant de reprendre son entrainement avec un exercice de combat antisurface du 26 octobre au 6 novembre suivit d’une escale à La Rochelle. Il quitte le port charentais le 12 novembre 1941 pour un exercice de lancement de torpilles jusqu’au 16 novembre avant que le croiseur léger ne rentre à Brest le 18 novembre 1941.

Le jour de son retour à Brest, il croise le croiseur léger Gloire qui sort pour essais après son grand carénage (jusqu’au 30 novembre). Le Georges Leygues après une sortie pour entrainement du 25 au 30 novembre retrouve La Gloire et le Montcalm pour remise en condition du croiseur léger du 3 au 17 décembre. Le 18 décembre 1941, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la 4ème DC.

Le Georges Leygues effectue ensuite une dernière sortie d’entrainement du 26 décembre 1941 au 4 janvier 1942 avant une escale à Cherbourg jusqu’au 8 janvier quand il reprend la mer pour un nouvel exercice de combat antisurface jusqu’au 15 janvier quand il rentre à Brest pour s’amarrer au quai des Flottilles.

Le 21  janvier 1942, la ville de Villeneuve sur Lot, ville natale de Georges Leygues devient la marraine du bâtiment.

Le 27 janvier 1942, les trois croiseurs sortent pour des manoeuvres en Manche du 28 janvier au 12 février avant une escale à Cherbourg du 13 au 18 février avant de rentrer à Brest le 19 février.

Alors que le Montcalm va subir un grand carénage (bassin n°3 du 1er mars au 4 août 1942), la Gloire et le Georges Leygues subissent des travaux à flot pour moderniser leur DCA et ce du 21 février au 2 mars. Le Georges Leygues reçoit trois affûts doubles de 25mm Hotchkiss et huit canons de 37mm Schneider en affûts simples.

La Gloire et le Georges Leygues appareillent le 4 mars 1942 pour un exercice en compagnie de la 3ème DCT (Panthère Lynx Tigre) en Manche, la 4ème DC et la 3ème DCT cherchant à s’intercepter mutuellement (5 au 17 mars).

Les deux croiseurs et les trois contre-torpilleurs font escale à Cherbourg du 18 au 22 mars, au Havre du 23 au 27 mars, à Dunkerque du 29 mars au 4 avril, sur l’île de Wight du 6 au 11 avril avant de rentrer à Brest le 15 avril après un nouvel exercice du 12 au 14 avril.

Le Georges Leygues sort pour un entrainement aviation en solitaire du 20 avril au 2 mai. Comme pour les autres exercices de ce genre, le Georges Leygues va lancer à de nombreuses reprises ses deux Loire 130 pour entrainer son détachement aviation et former de nouveaux pilotes sans oublier la phase délicate de la récupération.

Des actions de combat sont également menés avec des lancement de bombes (cet hydravion pouvait lancer deux bombes de 75kg) et des mitraillages sur des cibles fixes ou remorquées par le croiseur ou une embarcation du croiseur.

Après une escale à Quiberon du 3 au 12 mai, le croiseur léger effectue un exercice de lancement de torpilles du 13 au 17 mai avant de rentrer le lendemain, 18 mai à Brest.

Le 25 mai 1942, les croiseurs légers Georges Leygues et Gloire quittent Brest pour une série d’exercices : défense aérienne à la mer du 25 mai au 3 juin, ravitaillement à Lorient le 4 juin, combat de nuit du 5 au 9 juin, bombardement littoral au large de Quiberon du 11 au 27 juin et escorte/attaque de convois du 28 juin au 7 juillet.

Indisponible du 8 juillet au 2 août, le Georges Leygues sort pour essais du 3 au 7 août avant remise en condition entre Brest et Lorient du 9 au 21 août. De retour à Brest le 22  août, il ressort pour un entrainement au combat de nuit du 27 août au 5 septembre, le croiseur léger rentrant à Brest le 9 septembre après une escale à Lorient du 6 au 8 septembre.

Le 16 septembre 1942, Le Georges Leygues sort pour un exercice de combat jusqu’au 21 septembre quand il met cap sur Saint Nazaire où il retrouve ses deux sister-ship pour une escale commune du 22 au 26 septembre. Les trois croiseurs manoeuvrent ensemble du 27 septembre au 4 octobre avant de rentrer à Brest le 6 octobre à l’aube.

La 4ème DC quitte Brest le 12 octobre pour un exercice dans l’Atlantique accompagnés par le pétrolier-ravitailleur Var qui ravitailla à la mer successivement les trois «7600 tonnes», exercice qui s’acheva par une escale à Bordeaux du 30 octobre au 3 novembre avant de reprendre la mer pour un exercice de combat de nuit du 4 au 9 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 12 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 19 novembre 1942.

Le Georges Leygues sort du 22 au 27 novembre pour un entrainement au profit d’officiers et d’officiers mariniers de réserve, le croiseur faisant escale à Dublin du 28 novembre au 2 décembre puis après un exercice de combat du 3 au 10 décembre, il rentre à Brest le lendemain 11 décembre 1942. Il sort ensuite pour exercice avec ses deux sister-ship du 13 au 20 décembre 1942.

Il débarque alors ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin n°3 pour un grand carénage bien mérité.

Durant ses travaux au bassin jusqu’au 2 avril 1943, sa coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont changées, les chaudières retubées, les turbines visitées et remises en état. La catapulte est mise à terre pour inspection et modification, les canons de 152 et de 90mm sont retubées et la DCA légère modifiée avec l’embarquement de trois affûts doubles de 25mm supplémentaires (portant leur nombre à six) et de quatre canons de 37mm supplémentaires, canons embarqués en six affûts doubles.

Remis à flot le 2 avril 1943, il subit une période de travaux à quai jusqu’au 12 avril avant des essais à la mer du 14 au 24 avril. Sa remise en condition à lieu jusqu’au 12 mai en compagnie de ses deux sister-ship. La 4ème DC faisant escale à Cherbourg du 13 au 17 mai, au Havre du 18 au 21 mai, à Dunkerque du 22 au 27 mai avant de rentrer à Brest le 30 mai 1943.

Le Georges Leygues quitte Brest le 7 juin pour Dakar où  il arrive le 13 juin. Il effectue une Ecole à feu à Rufisque du 15 juin  au 2 juillet avant une nouvelle escale à Dakar jusqu’au 5 juillet, date de son départ de l’Afrique Occidentale pour rentrer à Brest le 10 juillet 1943.

Le 14 juillet 1943, la 4ème DC effectue une mini revue navale au large de Saint Malo en compagnie du pétrolier Var avant que les quatre navires ne se rendent au Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercice menés de jour pour permettre au public d’admirer les capacités de notre marine.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 22 au 27 juillet, les trois croiseurs protégeant le pétrolier contre la menace d’hydravions torpilleurs et de bimoteurs d’assaut (Bloch MB-175T et Lioré et Olivier Léo 456).

Après un ravitaillement à la mer le 28 juillet, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement au combat antisurface, à chaque fois un des trois croiseurs étant la proie et les deux autres les chasseurs du 29 juillet au 5 août avant une nouvelle escale au Havre du 6 au 10 août. La 4ème DC et le pétrolier rentrent à Brest le 12 août 1943.

Après une période d’indisponibilité du 13 août au 3 septembre (entretien et permissions de l’équipage), le Georges Leygues sort pour essais du 4 au 8 septembre avant une remise en condition opérationnelle du 9 au 24 septembre.

Le 1er octobre, les Georges Leygues et Montcalm sortent de Brest et retrouvent leur sister-ship ainsi que les contre-torpilleurs. Du 1er au 12 octobre, la 4ème DC affronte la 1ère DCT ( Jaguar Léopard Chacal) au cours d’une série de joutes diurnes et nocturnes avec tirs réels et lancement simulés ou non de torpilles.

Après ravitaillement et entretien en baie de Douarnenez du 13 au 15 octobre, les contre-torpilleurs appareillent en pleine nuit pour disparaître aux yeux des croiseurs qui vont tenter de l’interception, interception effective le 19 octobre entre Cherbourg et Le Havre. Les deux divisions font escale au Havre du 21 au 25 octobre avant de rentrer à Brest le 27 octobre 1943.

Le Georges Leygues sort pour un entrainement aviation du 4 au 12 novembre, entrainement destiné à roder les deux Dewoitine HD-731 qui viennent de remplacer les deux Loire 130 précédemment embarqués.

Après une escale à Saint-Nazaire du 13 au 17 novembre, il sort pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 18 au 27 novembre avant une escale à Bordeaux au quai des Chartrons.

A noter qu’une délégation de la ville de Villeneuve sur Lot _ville natale de Georges Leygues_ est à bord pour l’escale du 28 novembre au 2 décembre avant une sortie à la mer du 3 au 9 décembre, la délégation officielle (douze personnes) débarquant à La Rochelle où le croiseur est en escale du 10 au 15 décembre. Il rentre à Brest le 21 décembre après un passage à Lorient du 16 au 20 décembre 1943.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 21 janvier, il sort pour essais du 24 au 31 janvier avant remise en condition au large de Brest et en Manche du 3 au 15 février 1944.

Après un mouillage à Landevennec, amarré à proximité l’ancien porte-avions Béarn du 20 février au 3 mars 1944, le croiseur léger franchit le goulet pour un entrainement au combat du 6 au 15 mars avant une escale à Saint Malo du 16 au 20 mars. Après un entrainement aviation du 21 au 27 mars 1944, le croiseur léger rentre à Brest le lendemain 28 mars.

Le 4 avril 1944, le cuirassé Jean Bart appareille de Brest direction Portsmouth la grande base britannique. Il n’est pas seul puisque l’accompagne le croiseur léger Georges Leygues, trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT ( Jaguar Chacal et Léopard) et les torpilleurs d’escadre L’Opiniâtre et L’Aventurier.

La petite force navale appelée force Y arrive dans la grande base navale britannique le lendemain 5 avril pour une opération publique d’une semaine où les navires français (et dit-on leurs équipages) ont connu un grand succès.

La force repart le 13 avril, fait escale à Douvres du 15 au 17 puis à Newcastle du 22 au 25 avril, escale improvisée en raison de problèmes mécaniques sur plusieurs navires de la force Y.

Les réparations assurées par l’équipage et les ouvriers de plusieurs chantiers de la Tyne terminées, les navires français font escale à Rosyth pour ravitaillement avant de cingler direction Scapa Flow où ils arrivent le 30 avril 1944.

La force Y retrouve alors une partie de la Home Fleet en l’occurence le porte-avions HMS Illustrious, le cuirassé HMS Lion, le croiseur lourd HMS London et huit destroyers, formant la force X.

Les force X et Y reprennent la mer le 3 mai 1944 pour quinze jours d’exercices intensifs en mer du Nord et plus précisément au large de l’Ecosse.

Les navires de la Royale et de la Royal Navy vont ainsi simuler un classique combat d’escadre, répéter les procédures de défense aérienne à la mer et de défense anti-sous-marine avant plusieurs écoles à feu sur des ilôts désertiques de la côte écossaise. Après une escale à Greenock dans l’estuaire de la Clyde du 21 au 26 mai, la force Y reprend la mer pour rentrer à Brest le 30 mai 1944.

Après une période d’entretien à flot du 31 mai au 9 juin, il sort pour essais du 10 au 14 juin avant un entrainement en mer d’Iroise du 17 au 24 juin avant de rentrer dans la soirée du 24 à Brest.

Le 28 juin 1944, la 4ème DC sort au complet pour exercices en mer d’Iroise jusqu’au 9 juillet quand les trois croiseurs font escale à Cherbourg jusqu’au 15 juillet, les compagnies de débarquement des trois croiseurs défilant avec les fusiliers-marins de la base aéronavale de Cherbourg-Chantereyne dans les rues de Cherbourg pour le 14 juillet.

Reprenant la mer le 16 juillet, les trois croiseurs servent de plastron aux défenses du secteur de Cherbourg du 17 au 22 juillet avant que les trois croiseurs ne rentrent à Brest le 24 juillet 1944.

Indisponible du 25 juillet au 12 août pour entretien courant et permissions de l’équipage, le croiseur léger Georges Leygues sort pour essais du 13 au 18 août et pour entrainement du 20 au 29 août 1944.

Après une sortie avec ses deux sister-ship du 7 au 17 septembre 1944, le croiseur Georges Leygues et ses deux sister-ship participent aux manoeuvres «Prométhée» en compagnie notamment du cuirassé Gascogne et du porte-avions Painlevé du 20 septembre au 15 octobre avec des raids de l’aéronavale contre les bases aériennes de la région, des raids de l’armée de l’air contre la flotte sans oublier des exercices ASM avec le concours des hydravions basés à terre et les sous-marins Pasteur et Ajax de la 5ème Escadre.

Rentré à Brest le 17 octobre, le Georges Leygues va participer avec La Gloire à une croisière en Amérique du Nord, appareillant le 22 octobre pour le Nouveau Monde.

Après une traversée de l’Atlantique à bonne vitesse, les deux croiseurs font escale à Terre Neuve du 27 octobre au 3 novembre, mouille à Saint Pierre et Miquelon du 4 au 5 novembre, à Halifax du 6 au 9 novembre, à Québec du 10 au 13 novembre et enfin à Montreal du 15 au 18 novembre où l’accueil des québecois est plus que chaleureux.

Remontant le Saint Laurent, il fait ensuite escale à Boston du 25 au 28 novembre et à New York du 30 novembre au 3 décembre avant de retraverser l’Atlantique pour rentrer à Brest le 8 décembre 1944.

Le Georges Leygues sort pour entrainement au combat de nuit du 13 au 18 décembre puis après un bref retour à Brest pour se ravitailler effectue un entrainement DAM (Défense Aérienne à la Mer) du 20 au 27 décembre 1944.

Le Georges Leygues commence l’année 1945 par un entrainement aviation du 7 au 15 janvier suivant d’une Ecole à feu avec lancements de torpilles du 17 au 24 janvier. Les deux croiseurs légers Gloire et Georges Leygues sortent ensemble pour exercice de défense aérienne à la mer du 30 janvier au 7 février puis pour un exercice de combat de nuit du 9 au 13 février avant de rentrer à Brest le 15 février 1945.

Le 26 février, le Georges Leygues franchit le Goulet séparant la Rade de Brest de la haute mer et cingle vers Cherbourg où il arrive le 28 février pour une escale jusqu’au 4 mars.

Il sert ensuite de plastron aux défenses de l’Arsenal du 5 au 10 mars avant de cingler en direction du Havre où il fait escale du 11 au 17 mars, étant ouvert au public dans le cadre d’une grande opération de relations publiques ou de propagande selon les points de vue. Il reprend la mer pour un exercice de défense aérienne à la mer en Manche du 18 au 23 mars avant de faire escale à Calais du 24 au 30 mars 1945.

Cette escale calaisienne est suivit d’un entrainement à la navigation et au combat de nuit du 31 mars au 5 avril, le croiseur relâchant à Dunkerque du 6 au 17 avril pour régler plusieurs problèmes techniques, les ouvriers des ACF apportant leur concours à l’équipage.

Le Georges Leygues reprend la mer le 18 avril direction l’Angleterre où il fait escale à Douvres du 19 au 24 avril puis à Chatham du 25 au 30 avril avant de rentrer à Brest le 5 mai, faisant une deuxième escale à Cherbourg du 1er au 3 mai.

Après une période d’entretien courant à flot du 6 au 25 mai, le croiseur léger sort pour entrainement au combat de nuit du 1er au 8 juin suivit d’un entrainement aviation du 12 au 20 juin avant de rentrer à Brest le lendemain 21 juin 1945.

Il ressort pour entrainement au combat du 26 juin au 7 juillet avant de gagner Lorient pour ravitaillement le 8 juillet. Il cingle de là en direction de Dakar pour entrainement au polygone de tir de Rufisque.

Arrivé à destination le 11 juillet 1945, il entraine ses canonniers (et par conséquence ses manœuvriers et ses «bouchons gras») du 12 au 24 juillet, rentrant à Brest le 30 juillet 1945.

La 4ème DC sort au complet pour entrainement du 7 au 21 août en compagnie de la 1ère DCT (Guépard Lion Bison) pour exercice de défense aérienne à la mer, combat antisurface et attaque/protection de convois avant de rentrer à Brest le 25 août après une escale à Cherbourg du 22 au 24 août.

Le Georges Leygues sort à nouveau pour une école à feux du 2 au 10 septembre puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 12 au 20 septembre, mouillant en baie de Douarnenez du 21 au 30 septembre avant de rallier Brest le lendemain 1er octobre 1945.

Le Georges Leygues débarque alors ses munitions et est échoué au bassin n°3 pour un grand carénage à partir du 5 octobre 1945. Les travaux concernent surtout une remise en état complète qu’il s’agisse de la coque (grattée et repeinte), des hélices (changement), de l’appareil propulsif (retubage des chaudières, inspection des turbines), de la catapulte (remplacée par une neuve) et l’armement (retubage des canons de 152 et de 90mm notamment).
Il est remis à flot le 14 avril 1946 et remorqué à quai dans la Penfeld pour des travaux complémentaires ne nécessitant pas de passage au bassin. Le 4 mai 1946, il est armé pour essais sortant du 4 au 9 mai avant un retour au port pour des modifications à flot du 10 au 16 mai.

Le 17 mai 1946, la 4ème division de croiseurs au grand complet sort pour entrainement et remise en condition du Georges Leygues jusqu’au 2 juin quand les trois croiseurs reviennent à Brest pour se ravitailler en carburant.

Reprenant la mer le 3 juin, ils gagnent le Sénégal pour une Ecole à feu de division. Les trois croiseurs font escale à Dakar du 7 au 12 juin avant de s’entrainer au tir et au combat antisurface du 13 juin au 4 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 4 au 8 juillet, la 4ème division rentre à Brest le 14 juillet 1946.

Il sort à nouveau pour entrainement au combat de nuit du 20 au 27 juillet puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 31 juillet au 7 août, rentrant à Brest le 12 août après une escale à Saint Malo du 8 au 11 août 1946.

Le Georges Leygues est indisponible du 13 au 30 août (permissions de l’équipage) avant de reprendre la mer pour essais et entrainement du 31 août au 8 septembre 1946.

Le 15 septembre 1946, la 4ème DC appareille de Brest en compagnie des 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) pour une importante phase d’exercice dans le Golfe de Gascogne.

Du 16 au 24 septembre, la 4ème DC affrontent les deux divisions de contre-torpilleurs dans une série de joutes nautiques avant que les trois divisions ne fassent escale à Lorient, «embouteillant» la rade du 25 au 30 septembre.

La 4ème DC reprend la mer le 1er octobre pour un exercice d’attaque de convois contre les contre-torpilleurs simulant un convoi rapide entre Lorient et Biarritz où les navires font escale (au mouillage faute de place) du 9 au 15 octobre avant que les croiseurs les contre-torpilleurs reprennent la mer en trinômes.

Le Georges Leygues est avec le Du Chayla et l’Epervier, la Gloire forme ainsi un groupe avec le Bugeaud et le Vautour, alors que le Dupetit-Thouars et le Milan sont accompagnés du Montcalm.

Les trois groupes vont s’affronter dans des combats antisurface du 16 au 27 octobre, étant ravitaillé par le pétrolier Var venu de Brest recomplétant ses soutes au nouveau port pétrolier du Verdon à l’entrée de l’estuaire de la Garonne.

Après une escale à Royan du 28 octobre au 3 novembre, les croiseurs et les contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre avant une escale à Lorient du 11 au 15 novembre suivit d’un entrainement au combat de nuit du 16 au 21 novembre avant un retour à Brest le 22 novembre 1946.

Le Georges Leygues est indisponible du 23 novembre au 20 décembre (problème de chaudière) avant de sortir pour essais du 22 au 27 décembre suivit d’une remise en condition en mer d’Iroise du 28 décembre 1946 au  15 janvier 1947, rentrant à Brest le lendemain, 16 janvier 1947.

Il ressort pour un entrainement aviation du 27 janvier au 2 février avant une escale à Cherbourg du 3 au 7 février. Reprennant la mer, il subit un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 14 février avant une escale à  Dieppe du 15 au 21 février. Après un exercice de combat de nuit du 22 au 27 février, le croiseur léger fait escale au Havre du 28 février au 2 mars avant un exercice de combat avec lancement de torpilles de guerre du 3 au 12 mars. Il est de retour à Brest le 14 mars 1947.

Il sort à nouveau pour un exercice en compagnie de l’aviso-colonial Beautemps Beaupré gréé en temps de paix comme navire hydrographique. Du 15 au 27 mars, les deux navires se livrent à une série de joutes, l’aviso jouant soit un cargo rapide à protéger ou un raider à protéger. Les deux navires font escale à Saint Malo du 28 mars au 2 avril avant un nouvel exercice avec Ecole à feu du 3 au 12 avril, les deux navires rentrant à Brest le 14 avril 1947.

Après une période d’entretien à flot du 15 avril au 7 mai, le Georges Leygues sort pour essais du 8 au 12 mai avant remise en condition du 15 mai au 5 juin, le croiseur léger s’amarrant au quai des flottilles le 7 juin 1947.

Il sort à nouveau pour entrainement combiné du 12 au 30 juin 1947 avant une escale à Lorient du 1er au 5 juillet, rentrant à Brest le 6 juillet 1947.

Après une période d’indisponibilité du 7 au 25 juillet, le Georges Leygues sort pour essais du 26 au 29 juillet avant remise en condition du 30 juillet au 6 août 1947.

Après un exercice aviation du 9 au 16 août 1947, il participe à la remise en condition du croiseur léger La Gloire du du 21 août au 17 septembre en mer d’Iroise et dans le Golfe de Gascogne avant que les deux croiseurs ne rentrent le lendemain, 18 septembre 1947 à Brest.

Alors que le Montcalm est en grand carénage, les deux croiseurs légers de la 4ème DC disponibles quittent Brest le 25 septembre pour Dakar où les deux croiseurs arrivent le 1er octobre.

Après une escale jusqu’au 5 octobre, les deux croiseurs manœuvrent dans la région jusqu’au 27 octobre, effectuant des tirs au polygone de Rufisque, des entrainement à la navigation de combat, des lancement de torpilles. Après une nouvelle escale à Dakar du 28 octobre au 4 novembre, les deux croiseurs quittent l’AOF, font escale à Casablanca du 7 au 12 novembre avant de rentrer à Brest le 16 novembre 1947.

Le Georges Leygues sort à nouveau pour entrainement du 21 novembre au 4 décembre, enchainant un exercice aviation (21 au 25 novembre), un exercice de défense aérienne à la mer (26 au 30 novembre) et un exercice de combat de nuit (1er au 4 décembre) avant de rentrer à Brest le lendemain 4 décembre 1947.

Du 15 au 22 décembre, Le Montcalm sort pour essais en compagnie de ses deux sister-ship avant remise en condition du 23 décembre 1947 au 12 janvier 1948. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 18 janvier, à Plymouth du 19 au 24 janvier, à Saint Malo du 25 au 30 janvier avant que la division rentre au complet à Brest le 2 février 1948 au matin.

Le 12 février 1948, le porte-avions Henriette de France franchit le Goulet qui ferme la rade de Brest. Il ouvre la route à ses deux torpilleurs d’escadre puis aux croiseurs de la Flotte de l’Atlantique c’est-à-dire le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers  Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Cette sortie marque le début de l’exercice «Centaure» avec une première journée consacrée à un exercice de défense aérienne à la mer, l’armée de l’air attaquant le porte-avions et les croiseurs qui se défendent avec leur DCA mais également avec les chasseurs Dewoitine D-795 du porte-avions

Il est suivit le lendemain 13 février par un exercice d’escorte et de protection de convois, alternativement le groupe Foch (croiseur lourd Foch et croiseur léger Georges Leygues) et le groupe Gloire (croiseurs légers  Gloire et Montcalm) défendaient et attaquaient un convoi composé de pétroliers et de cargos civils dont leurs armateurs ont accepté de jouer le jeu. Les croiseurs vont manoeuvrer encore jusqu’au 18 février (combat antisurface) avant de rentrer à Brest le 20 février.

Le Georges Leygues subit alors un grand carénage. Il est échoué dans le bassin n°3 du 5 mars au 12 août 1948 pour une remise en état et une modernisation notamment au niveau de son électronique.

Remis à flot, il subit une courte période de travaux à quai avant d’être armé pour essais. Il sort ainsi du 22 au 25 août 1948 avec son sister-ship La Gloire puis après un ravitaillement rapide le 26 août, sortent de nouveau pour remise en condition du 27 août au 4 septembre en compagnie également du Montcalm remis des conséquences de son incendie.

Rentré à Brest le 5 septembre, le croiseur léger apprend le début de la seconde guerre mondiale quand il reçoit sur les ondes de la BBC écoutés par quelques officiers anglophiles et anglophones que la Norvège et le Danemark étaient soumis à de violents bombardements aériens allemands.

Caractéristiques de la classe Galissonnière

Classe La Galissonniere 2

Déplacement :  Les six croiseurs légers de classe La Galissonnière sont connus comme des croiseurs de 7600 tonnes mais ce déplacement est le déplacement Washington qui traduit en tonnes métriques donne 7720 tonnes. Le déplacement varie naturellement d’une unité à l’autre mais à l’entrée en guerre, les croiseurs déplacent 9400 tonnes lège et 10000 tonnes en charge.

Dimensions : Longueur entre perpendiculaires : 172m Longueur hors tout : 179.5m Largeur à la flottaison : 17.480m Tirant d’eau : 5.280m

Appareil Propulsif  : deux groupes de turbines alimentées en vapeur par quatre chaudières Indret à petits tubes développant 84000ch et entrainant deux hélices tripales.

Performances : La puissance nominale (84000ch ou 61814 kW) doit permettre d’atteindre 31 noeuds mais comme souvent les performances sont bien meilleures notamment aux essais, le meilleur étant le croiseur léger La Gloire qui avec un déplacement de 8008 tonnes développe une puissance de 116174ch pour une vitesse de 36.8 noeuds. Pour la distance franchissable, la distance franchissable moyenne est de 7000 miles nautiques à 12 noeuds

Protection : La cuirasse de ceinture est épaisse de 105mm à comparer avec celle de l’Algérie, le croiseur lourd français le mieux protégé à une ceinture de 110mm. La ceinture des croiseurs légers se termine par une cloison de 60mm, une cloison longitudinale interne fait 20mm, le pont principal fait 38mm. Les tourelles triples de 152mm sont protégées à 100mm à l’avant, 50mm sur les côtés, 40mm à l’arrière et 45mm pour le toit. Le blockhaus bénéficie de 95mm de blindage sur les faces et 50mm sur le dessus.

Détection et conduite de tir : Ils reçoivent à leur mise en service 3 télémètres stéréoscopiques de 8m doubles OPL installés sur la tourelle de télépointage des 152mm, sur la tourelle II de 152mm et sur la tourelle III de 152mm; 2 télémètres stéréoscopiques de 4m OPL sur les tourelles de télépointage de 90mm. Ils disposent également d’un télémètre à coïncidence de 3m sur le blockaus, 4 télémètres à stéréoscopiques de 1m et deux télémètres à coïncidence de 0.80m.

Ils reçoivent également plusieurs radars entre 1941 et 1948, plus précisément un radar de navigation, un radar de veille air, un radar de veille surface et deux radars de conduite de tir

Armement :  9 canons de 152mm (6 pouces) modèle 1930 en trois tourelles triples modèle 1930 (deux avant et une arrière) 8 canons de 90mm modèle 1926 de longueur de 50 calibres répartis en quatre affûts doubles et 8 mitrailleuses de 13.2mm Hotchkiss modèle 1929 en quatre affûts doubles remplacées par des canons de 25mm Hotchkiss et de 37mm Schneider. Deux affûts lance-torpilles doubles de 550mm et douze grenades ASM.

Aviation : Une catapulte à air comprimé installée sur la tourelle de 152mm arrière et un Hangar pour deux hydravions installés juste derrière la tourelle III de 152mm. Les hydravions sont donc des Loire 130 puis des Dewoitine HD-731

Equipage : Les aménagements prévus pour les marchés imposent des logements pour un équipage de 557 hommes alors que les croiseurs légers ayant le statut de navire amiral voit leur effectif total porté à 577 hommes. L’effectif en temps de guerre doit être porté à 636 hommes (sans officier général à bord). En 1948, les effectifs théoriques sont de 674 hommes dont 32 officiers porté en temps de guerre à 764 hommes dont 32 officiers.

9-Croiseurs légers (12)

Le Montcalm

Le croiseur léger Montcalm en 1940

Le croiseur léger Montcalm en 1940

-Le Montcalm est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée de la Seyne sur Mer le 15 novembre 1933 lancé le 26 octobre 1935 en présence de M.Pietri, ministre de la Marine. Son achèvement est perturbé par les grèves du printemps 1936 et un sabotage lié à la guerre d’Espagne.

Armé pour essais le 1er septembre 1936, il est mis sur rade le 4 janvier 1937 et effectue sa première sortie à la mer le 7 janvier 1937. Il quitte son chantier constructeur le 19 janvier soit avec près de trois mois de retard sur le calendrier initial qui prévoyait un départ pour Lorient le 15 octobre 1936.

Arrivé dans le Morbihan le 23 janvier, il entame aussitôt ses essais officiels  jusqu’à la fin du mois de mars, les démontages après essais ayant lieu du 24 mars au 3 août 1937. L’armement définitif est prononcé le 20 mai , la clôture d’armement prononcée le 1er novembre.

Il quitte Lorient le 12 novembre pour arriver à Brest le lendemain 13 novembre. Incorporé dans la 4ème DC nouvellement créée le 20 novembre 1937, le Montcalm est admis au service actif le 4 décembre 1937.

La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937.

Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu’au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938.

La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d’Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l’aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron.

Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu’au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l’Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour.

La division se rend ensuite dans l’archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s’arrête à Suez du 28 au 31 mars, s’arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938.

La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. La Gloire repart le lendemain pour Brest, étant indisponible du 15 avril au 15 mai avant une disponibilité à douze jours jusqu’au 15 juin.

Intégré à la Force de Raid en septembre 1939, le croiseur léger Gloire tout comme le reste de la 4ème DC est de nouveau affecté dans l’Atlantique, la grande réorganisation de septembre 1940 l’affectant à Brest au sein de la 3ème Escadre Légère.

De retour à Brest le 15 septembre 1940, le Montcalm est indisponible pour entretien à flot (travaux concernant les chaudières, l’artillerie et la catapulte aviation) du 18 septembre au 7 octobre avant de sortir pour essais du 9 au 13 octobre puis remise en condition du 15 au 27 octobre. Il est de retour à Brest le 29 octobre 1940.

Du 7 au 10 novembre, le Montcalm sort pour essais de nouvelles torpilles au large de Brest avant d’enchainer par un transport rapide entre Brest et Lorient le 12 novembre. Victime d’une avarie technique, le croiseur léger est immobilisé à Lorient du 13 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 18 novembre.

Du 20 novembre au 4 décembre, il participe à la remise en condition du Gloire en compagnie du Georges Leygues avant d’enchainer par un entrainement d’aviation pour roder ses deux Loire 130 flambants neufs du 6 au 8 décembre.

Le croiseur effectue une quarantaine de lancement de jour et de nuit, par temps clair et couvert, l’hydravion une fois lancé allant mouiller au Poulmic ou étant récupéré par le croiseur non pas avec son tapis d’amerrissage (qui est débarqué au cours des travaux du mois de septembre) mais à la grue. Les deux hydravions effectuent aussi des simulations de mitraillage et de lancement de bombes sur cibles.

Du 9 au 16 décembre, le Georges Leygues et le Montcalm sortent pour exercices en mer d’Iroise avant un mouillage prolongé en baie de Quiberon du 17 au 23 décembre, les deux croiseurs légers rentrant à Brest le 24 décembre, permettant à leurs équipages respectifs de passer les fêtes de fin d’année à Brest ou dans leur famille.

Le Montcalm sort pour la première fois en 1941 du 3 au 8 janvier pour un exercice combinant défense aérienne à la mer et simulation de bombardement littoral contre les défenses du secteur de Brest. Il est de retour à Brest le 9 janvier.

Le 16 janvier 1941, la 4ème DC s’est parée de ses plus beaux atours pour une réunion de famille puisque les brestois accueillant les bizertins de la 2ème DC pour des manoeuvres communes auxquelles participent également des contre-torpilleurs de la Flotte de l’Atlantique en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) et une partie seulement des 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et 10ème DCT (Le Fantasque seul disponible, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle).

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, La 8ème DCT et le 10ème DCT ne s’allie aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février). Après un mouillage en rade de Brest jusqu’au 16 février, la 2ème DC quitte la Bretagne pour rentrer en Tunisie.

Le 20 février 1941, la 4ème DC appareille pour des manoeuvres au large de l’Afrique occidentale notamment au large de Dakar où les trois croiseurs légers arrivent le 25 février. Ils s’entrainent du 27 février au 7 mars avant une Ecole à feu à Rufisque du 9 au 12 mars quand les trois croiseurs mettent cap sur Brest où ils arrivent le 19 mars 1941.

Alors que La Gloire s’apprête à entre en grand carénage, le Montcalm et le Georges Leygues (navire-amiral de la 4ème DC) sortent pour exercice du 22 au 31 mars en mer d’Iroise puis du 2 au 15 avril dans le Golfe de Gascogne.

Après une période d’indisponibilité du 16 avril au 4 mai, le croiseur léger Montcalm sort pour essais du 5 au 9 mai avant remise en condition en compagnie de son sister-ship Georges Leygues du 12 au 27 mai 1941.

Le Montcalm effectue ensuite une série de missions de transport entre Brest et Dunkerque, la grande ville du nord et surtout nouvelle station navale pour l’Escadre Légère du Nord.

Le croiseur léger effectue quatre rotations (2 au 7 juin, 10 au 15 juin, 19 au 24 juin et 30 juin au 4 juillet) pour transporter du matériel et tester le temps nécessaire pour transporter des renforts entre Brest et Dunkerque.

Rentré à Brest le 4 juillet,  il sort pour entrainement à la défense aérienne du 7 au 13 juillet avant de faire défiler sa compagnie de débarquement dans les rues de Brest le 14 juillet.

Le 14 juillet 1941 est signée la charte de parrainage faisant de Nimes, la ville marraine du croiseur léger, le marquis de Montcalm étant né au château de Candiac près de Nimes en 1712.

Du 15 au 22 juillet 1941, il est en travaux à flot pour modernisation de sa DCA avec le remplacement des huit mitrailleuses de 13.2mm en quatre affûts doubles par huit canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en quatre affûts doubles en attendant la disponibilité de canons de 37mm Schneider fort demandés par l’armée de l’air, l’armée de terre et donc la marine pour ses navires mais également pour la protection de ses bases à terre.

Il reprend la mer pour entrainement du 27 juillet au 7 août en solitaire avant une escale à Cherbourg du 8 au 13 août. Reprenant la mer le lendemain 14 août, il retrouve au large du Cotentin son sister-ship Georges Leygues pour une série d’exercice jusqu’au 2 septembre, rentrant à Brest le 7 septembre après une escale à Saint Malo du 3 au 6 septembre 1941.

Le Montcalm sort pour un entrainement en solitaire du 10 au 17 septembre (combat antisurface) suivit d’un duel avec les batteries côtières du secteur de Brest les 19 et 20 novembre. Rentré à sa base, il refait le plein de carburant et reprend l’entrainement, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 22 au 27 novembre et des lancement de torpilles du 29 novembre au 2 décembre 1941.

Revenu à son port, il se ravitaille rapidement et sort dès le lendemain, 3 décembre en compagnie du Georges Leygues pour assurer jusqu’au 17 décembre la remise en condition du croiseur léger Gloire qui  à leur retour à Brest le lendemain 18 décembre, retrouve son pavillon de navire-amiral de la 4ème Division de Croiseurs.

Le Montcalm sort à nouveau du 21 au 25 décembre  pour entrainement au combat de nuit avant de passer la fin de l’année au quai des flottilles.

La Gloire sort avec le Montcalm pour entrainement à la défense aérienne du 7 au 12 janvier puis entrainement au combat de nuit du 14 au 22 janvier avant de rentrer à Brest le 23 janvier 1942.
Le 27 janvier 1942, les trois croiseurs de la 4ème DC sortent pour des manoeuvres en Manche du 28 janvier au 12 février avant une escale à Cherbourg du 13 au 18 février, rentrant à Brest le 19 février.

Après une ultime sortie du 22 au 26 février, le Montcalm débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin n°3 le 1er mars 1942 pour cinq mois de travaux.

La coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices changées, les chaudières retubées, les turbines subissent une grande vitesse. La catapulte est débarquée, démontée en atelier, remontée, testée à terre et sera réinstallée sur le croiseur après sa sortie du bassin.

Les canons de 152mm et de 90mm sont retubés et la DCA est renforcée. Aux huit canons de 25mm Hotchkiss en quatre affûts doubles s’ajoutent douze canons de 37mm Schneider modèle 1941 en six affûts doubles donnant enfin au croiseur français une DCA digne de ce nom.

Un radar de navigation et un radar de veille surface sont également installés mais leur mise au point et l’élimination des interférences prendra du temps.

Remis à flot le 4 août 1942, le croiseur léger subit une période de travaux complémentaires à quai du 5 au 27 août avant les essais à la mer menés du 28 août au 2 septembre. Le temps de charger ses munitions et de recompléter ses soutes, le Montcalm sort en compagnie de son sister-ship Gloire pour sa remise en condition du 3 au 15 septembre 1942.

Les deux croiseurs font escale à Saint-Nazaire du 16 au 21 septembre, retrouvant ensuite à La Rochelle son sister-ship Georges Leygues pour une escale commune du 22 au 26 septembre. Les trois croiseurs manœuvrent ensemble du 27 septembre au 4 octobre avant de rentrer à Brest le 6 octobre à l’aube.

La 4ème DC quitte Brest le 12 octobre pour un exercice dans l’Atlantique accompagnés par le pétrolier-ravitailleur Var qui ravitailla à la mer successivement les trois «7600 tonnes», exercice qui s’acheva par une escale à Bordeaux du 30 octobre au 3 novembre avant un exercice de combat de nuit du 4 au 9 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 12 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 19 novembre 1942.

Le Montcalm sort pour entrainement en solitaire du 26 novembre au 4 décembre avant une escale à La Rochelle du 5 au 8 décembre, rentrant à Brest le 10 décembre. Le 12 décembre, le Montcalm appareille de Brest en compagnie du Georges Leygues, retrouvant le lendemain au large du Cotentin le croiseur léger Gloire. Les trois croiseurs manœuvrent ensemble jusqu’au 20 décembre avant de rentrer ensemble dans la soirée.

Alors que le Georges Leygues entre en carénage jusqu’au mois de mai, le Montcalm sort pour un entrainement au combat du 26 au 30 décembre avant de rentrer à Brest le 31 décembre pour passer la Saint Sylvestre au quai des flottilles.

Le 12 janvier 1943, le croiseur léger Montcalm quitte Brest, franchit le goulet dans un épais brouillard avant de retrouver en haute mer son sister-ship Gloire pour une croisière en mer du Nord.

Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 14 au 17 janvier, à Dunkerque du 18 au 21 janvier, à Douvres du 22 au 25 janvier, à Newcastle du 28 au 31 janvier, à Aberdeen du 2 au 5 février, à Chatham du 8 au 11 février, à Cherbourg à nouveau du 13 au 17 février avant de rentrer à Brest le 18 février 1943.

Après une période d’entretien à flot du 19 février au 5 mars, le croiseur léger Montcalm sort pour essais du 6 au 12 mars avant remise en condition du 14 au 24 mars suivit par un entrainement aviation du 27 mars au 4 avril. Il rentre à Brest le lendemain 5 avril 1943.

Après une courte sortie en mer d’Iroise au profit d’officiers de réserve du 7 au 17 avril, le Montcalm participe du 24 avril au 12 mai à la remise en condition du Georges Leygues en compagnie du navire amiral de la 4ème DC, le croiseur léger Gloire. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 17 mai, au Havre du 18 au 21 mai, à Dunkerque du 22 au 27 mai avant de rentrer à Brest le 30 mai 1943.

Le 4 juin 1943, le Montcalm quitte Brest pour Dakar afin d’effectuer une école à feu un peu particulière puisqu’il à été choisit pour tester de nouveaux obus. Après une escale à Casablanca du 8 au 11 juin, il arrive à Dakar le 14 juin pour une intensive campagne de tir menée du 15 au 20 juin.

Après un école à feu plus classique menée du 22 au 27 juin et des lancement de torpilles du 28 juin au 2 juillet, le croiseur léger rentre à Brest le 9 juillet.

Le 13 juillet, le croiseur léger Montcalm quitte Brest pour Saint Malo où il participe le lendemain à une mini revue navale en compagnie de ses deux sister-ship et du pétrolier Var  avant que les quatre navires ne se rendent au Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercice menés de jour pour permettre au public d’admirer les capacités de notre marine.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 22 au 27 juillet, les trois croiseurs protégeant le pétrolier contre la menace d’hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298, de bimoteurs d’assaut Bloch MB-175T et de bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456.

Après un ravitaillement à la mer le 28 juillet, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement au combat antisurface, à chaque fois un des trois croiseurs étant la proie et les deux autres les chasseurs du 29 juillet au 5 août. Après une nouvelle escale au Havre du 6 au 10 août, la 4ème DC et le pétrolier rentrent à Brest le 12 août 1943.

Après une période d’indisponibilité (entretien courant et permissions de l’équipage) du 13 août au 12 septembre, le Montcalm sort pour essais du 13 au 15 septembre avant remise en condition dans le Golfe de Gascogne du 17 au 27 septembre. Il est de retour à Brest le 28 septembre dans la soirée.

Le 1er octobre 1943, le Montcalm et le Georges Leygues quittent le quai des Flottilles, traversent la rade de Brest et franchissent le goulet pour retrouver la haute mer mais également leur sister-ship Gloire et la 1ère DCT composée des vétérans Jaguar Chacal et Léopard dont le désarmement est prévu pour 1944 quand entrerons les très modernes et très puissants Bayard Du Guesclin et Turenne.

La Gloire et les trois contre-torpilleurs étaient en mer depuis le 24 septembre pour exercices, se ravitaillant à la mer le 30 septembre auprès du pétrolier Var.Du 1er au 12 octobre, la 4ème DC affronte la 1ère DCT au cours d’une série de joutes diurnes et nocturnes avec tirs réels et lancement simulés ou non de torpilles.

Après ravitaillement et entretien en baie de Douarnenez du 13 au 15 octobre, les contre-torpilleurs appareillent en pleine nuit pour disparaître aux yeux des croiseurs qui vont tenter de l’interception, interception effective le 19 octobre entre Cherbourg et Le Havre. Les deux divisions font escale au Havre du 21 au 25 octobre avant de rentrer à Brest le 27 octobre 1943.

Du 4 au 10 novembre, le Montcalm sort pour un entrainement en mer d’Iroise, retrouvant le lendemain 11 novembre son sister-ship en baie de Douarnenez. Les deux croiseurs appareillent ensemble le lendemain 12 novembre, subissant l’assaut des formations de l’aéronavale basée à terre pour un exercice de défense aérienne à la mer du 13 au 23 novembre, les deux croiseurs rentrant à Brest sous couverture de l’aviation le 24 novembre 1943.

Le Montcalm sort à nouveau pour entrainement du 1er au 7 décembre, entrainement dédié à la navigation de combat et au combat de nuit. Après un rapide ravitaillement à Brest le 8 décembre, il ressort du 9 au 17 décembre pour un entrainement commun avec le Georges Leygues avant que les deux croiseurs ne rentrent à Brest le 21 décembre après une escale à Lorient du 18 au 20 décembre 1943.

La première sortie de l’année 1944 est particulièrement mouvementée. Quittant Brest le 12 janvier, le croiseur léger manoeuvre en solitaire du 13 au 21 janvier.

Alors qu’il se rendait à Bordeaux pour une escale de cinq jours, il est prit dans une violente tempête qui provoque un grand nombre de dégâts aux superstructures et plusieurs voies d’eau. La catapulte est arrachée et perdue en mer avec l’hydravion présent à poste, la grue aviation est tordue et une partie des pièces de DCA à rejoint Neptune.

Le croiseur se réfugie dans l’estuaire de la Loire le 24 janvier. Mis au bassin dans la forme n°1 du port de commerce, il est remis en état au cours de travaux menés jusqu’au 13 février. A noter que ni la catapulte ni la grue sont remplacées, un grand carénage étant prévu à l’automne.

Le croiseur sort pour essais au large de Saint-Nazaire du 14 au 18 février avant une escale à Bordeaux du 19 au 26 février. Le croiseur léger rentre ensuite à Brest le 28 février 1944.

Le croiseur léger, toujours navire-amiral de la 4ème DC sort pour entrainement au combat de nuit du 5 au 10 mars avant un exercice de défense aérienne à la mer du 13 au 17 mars. Alors qu’il s’apprête à franchir le goulet, il reçoit le SOS du cargo Artésien (Compagnie des Bâteaux à Vapeur du Nord) (3152 tjb).

Ce dernier était parti de Liverpool avec un chargement de charbon à destination d’Anvers afin de pallier une grève dans les charbonnages d’Outre-Quiévrain. Victime d’une avarie totale de propulsion au large des Côtes du Nord (Auj. Côtes d’Armor), il lance un SOS dans la soirée du 19 mars.

Le croiseur léger se déroute et file à 30 noeuds pour retrouver le cargo en fâcheuse posture. Il tente de passer une remorque mais celle-ci casse. Alors qu’il effectue une deuxième tentative, le cargo commence à s’enfoncer par l’arrière, entrainant l’évacuation de 54 hommes d’équipage, récupérés par le croiseur qui assiste au naufrage d’un cargo construit en 1921.

Les marins du cargo à bord, le croiseur rentre à Brest le 22 mars 1944 pour débarquer ses passagers et se ravitailler en carburant. Il reprend la mer le 24 mars, mouille en baie de Douarnenez du 25 mars au 2 avril avant de sortir en mer d’Iroise pour un exercice de combat en solitaire du 3 au 12 avril avant de rentrer à Brest le lendemain 13 avril.

Après un entrainement au combat de nuit du 19 au 24 avril et un entrainement à  la défense aérienne à la mer du 26 avril au 2 mai, le croiseur léger Montcalm participe à la remise en condition de son sister-ship Gloire.

C’est d’abord un entrainement en mer d’Iroise du 8 au 21 mai avant d’enchainer par une Ecole à feu à Rufisque, les deux croiseurs arrivant à Dakar le 25 mai.

L’École à feu à lieu du 29 mai au 17 juin avant une nouvelle escale à Dakar jusqu’au 20 juin quand les deux croiseurs appareillent pour rentrer à Brest le 24 juin 1944. Le lendemain 25 juin, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la division en remplacement du Montcalm qui l’avait donc suppléé durant son immobilisation.

Le 28 juin 1944, la 4ème DC sort au complet pour exercices en mer d’Iroise jusqu’au 9 juillet quand les trois croiseurs font escale à Cherbourg jusqu’au 15 juillet, les compagnies de débarquement des trois croiseurs défilant avec les fusiliers-marins de la base aéronavale de Cherbourg-Chantereyne dans les rues de Cherbourg pour le 14 juillet.

Reprenant la mer le 16 juillet, les trois croiseurs servent de plastron aux défenses du secteur de Cherbourg du 17 au 22 juillet avant que les trois croiseurs ne rentrent à Brest le 24 juillet 1944.

Le Montcalm est indisponible du 25 juillet au 10 août pour entretien courant et permissions de l’équipage. Il reprend la mer pour essais du 11 au 15 août avant remise en condition dans le Golfe de Gascogne du 18 au 30 août 1944.

Du 7 au 17 septembre, le Montcalm sort pour un entrainement de division en compagnie de ses deux sister-ship de la 4ème DC. Il enchaine ensuite par l’exercice Prométhée mené lui aussi dans le Golfe de Gascogne.

La 4ème DC opère en compagnie notamment du cuirassé Gascogne et du porte-avions Painlevé du 20 septembre au 15 octobre avec des raids de l’aéronavale contre les bases aériennes de la région, des raids de l’armée de l’air contre la flotte sans oublier des exercices ASM avec les sous-marins de la 5ème escadre.

Rentré à Brest le 16 octobre 1944, le croiseur léger débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué le 20 octobre au bassin n°3 pour un nouveau carénage.

Outre les travaux d’entretien courant notamment concernant les œuvres vives inaccessibles à la mer, le croiseur voit son électronique modifiée, sa DCA légère modifiée avec seize canons de 25mm en quatre affûts quadruples et douze canons de 37mm Schneider toujours en affûts doubles. Une nouvelle catapulte et une nouvelle grue aviation sont également embarquées.

Remis à flot le 12 mars 1945, le Montcalm subit une période de travaux à quai, amarré dans la Penfeld et ce jusqu’au 14 avril 1945 quand il est armé pour essais. Il sort pour se tester du 15 au 21 avril, mouillant en baie de Douarnenez où il retrouve le croiseur léger Gloire pour sa remise en condition du 22 avril au 4 mai avant une escale à Lorient du 5 au 8 mai pour entretien et ravitaillement.

Les deux croiseurs légers quittent le sud de la Bretagne pour le rituel passage par le polygone de Rufisque, arrivant à Dakar le 13 mai. L’École à feu à lieu du 14 au 31 mai, rodant l’artillerie du Montcalm et entrainant celle de la Gloire. Les deux croiseurs légers quittent Dakar le 2 juin, font escale à Casablanca du 5 au 9 juin, à Gibraltar pour une escale de courtoisie du 10 au 13 juin avant de rentrer à  Brest le 17 juin 1945.

Le Montcalm sort de nouveau pour entrainement du 21 au 30 juin, entrainement en mer d’Iroise suivit par une escale à Liverpool du 1er au 5 juillet puis à Belfast du 7 au 12 juillet, rentrant à Brest le 14 juillet 1945.
Le croiseur léger est à nouveau à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 17 au 21 juillet puis un entrainement aviation pour roder son nouveau détachement équipé de deux Dewoitine HD-731 du 23 au 30 juillet. Il rentre à Brest le lendemain 1er août.

La 4ème DC sort au complet pour entrainement du 7 au 21 août 1945 en compagnie de la 1ère DCT (composée alors des vétérans Guépard Lion Bison) pour exercice de défense aérienne à la mer, combat antisurface et attaque/protection de convois avant un retour à Brest le 25 août qui succède à une escale à Cherbourg du 22 au 24 août.

Alors que le Georges Leygues est entré en grand carénage (avec passage au bassin n°3 du 5 septembre 1945 au 14 avril 1946), les croiseurs légers Gloire et Montcalm sortent pour entrainement du 6 au 17 septembre puis du 21 au 26 septembre avant une escale à Lorient du 27 au 30 septembre, suivit d’un retour à Brest le 1er octobre 1945.

Le Montcalm est indisponible (problème de chaudière) du 2 au 14 octobre, sortant pour essais du 15 au 18 octobre. Déclaré bon pour le service, il retrouve au large de Brest le 22 octobre son sister-ship La Gloire pour des manoeuvres communes avec des sous-marins de la 5ème escadre du 23 octobre au 2 novembre.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 3 au 6 novembre, les deux croiseurs sortent pour un nouvel exercice commun du 7 au 13 novembre, rentrant ensemble à Brest le 14 novembre 1945.

Après un exercice aviation du 17 au 21 novembre, le Montcalm manoeuvre avec son sister-ship La Gloire du 26 au 30 novembre (exercice de combat de nuit) avant d’enchainer par un exercice de défense aérienne à la mer du 1er au 8 décembre suivi d’un retour à Brest le 9 décembre 1945.

Après une indisponibilité accidentelle du 13 au 18 décembre (problème électrique), le Montcalm sort pour essais les 19 et 20 décembre avant un entrainement au large de Brest du 21 au 24 décembre quand il rentre dans ses pénates pour ne plus en bouger jusqu’au passage à la nouvelle année.

La première sortie de l’année 1946 à lieu pour le Montcalm du 5 au 15 janvier quand il simule un croiseur corsaire cherchant à forcer l’entrée du Goulet pour ravager les installations du port de Brest. Il entraine ainsi aussi bien l’aviation chargée de le retrouver que les batteries côtières du secteur de Brest qui peuvent ainsi régler leurs armes.

Rentré à Brest le lendemain 16 janvier, il ressort le 20 janvier pour entrainement en compagnie de son sister-ship La Gloire.

Après une première phase d’exercice du 21 au 31 janvier, les deux croiseurs font escale à Liverpool du 1er au 4 février avant de nouveaux exercices en mer d’Irlande, un exercice de défense aérienne à la mer du 5 au 9 février, les deux croiseurs étant attaqués par des avions du Coastal Command qu’il s’agisse d’avions torpilleurs Bristol Beaufort _anciens mais encore efficaces_ ou de son successeur, le Beaumont sans parler des chasseurs bombardiers De Havilland Mosquito. Les deux croiseurs font ensuite escale à Glasgow du 10 au 15 février, à Belfast du 17 au 22 février avant de rentrer à Brest le 24 février 1946 à l’aube.

Après une sortie au profit d’ouvriers de l’Arsenal et de leurs familles les 27 et 28 février, le Montcalm reprend l’entrainement par une sortie de cinq jours en mer d’Iroise et ce du 3 au 8 mars avant de rentrer à Brest le 9 mars.

Après une période d’entretien à flot du 10 au 15 mars, le croiseur léger quitte Brest le 17 mars pour Dakar où il arrive le 22. Il effectue une Ecole à feu du 23 mars au 4 avril, se ravitaille au mouillage à Dakar le 5 avril avant de rentrer directement à Brest le 12 avril 1946.

Dès le lendemain, 13 avril 1946, le Montcalm quitte Brest en compagnie de son sister-ship La Gloire. Les deux croiseurs manœuvrent ensemble du 13 au 21 avril avec entrainement à la défense aérienne à la mer, au combat antisurface, à l’escorte et à l’attaque de convois, les deux croiseurs étant en alternance l’escorteur et l’escorté. Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 22 au 27 avril avant de rentrer à Brest le 28 avril 1946.

Le 4 mai 1946, le croiseur léger Georges Leygues est armé pour essais après huit mois passés au bassin n°3 (jusqu’au 14 avril) avant un passage à quai pour des travaux complémentaires. Le Georges Leygues sort pour essais du 4 au 9 mai avant un retour au port pour des modifications à flot du 10 au 16 mai.

Le 17 mai 1946, la 4ème division de croiseurs au grand complet sort pour entrainement et remise en condition du Georges Leygues jusqu’au 2 juin quand les trois croiseurs reviennent à Brest pour se ravitailler en carburant.

Reprenant la mer le 3 juin, ils gagnent le Sénégal pour une Ecole à feu de division. Les trois croiseurs font escale à Dakar du 7 au 12 juin avant de s’entrainer au tir et au combat antisurface du 13 juin au 4 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 4 au 8 juillet, la 4ème division rentre à Brest le 14 juillet 1946.

Le Montcalm est indisponible du 15 juillet au 12 août pour entretien courant et permissions de l’équipage. Il sort pour essais du 13 au 18 août avant de reprendre l’entrainement en solitaire du 21 août au 7 septembre 1946, rentrant à Brest le 10 après une escale à Belle-Ile du 7 au 9 septembre.

Le 15 septembre 1946, la 4ème DC appareille de Brest en compagnie des 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) pour une importante phase d’exercice dans le Golfe de Gascogne.

Du 16 au 24 septembre, la 4ème DC affrontent les deux divisions de contre-torpilleurs dans une série de joutes nautiques avant que les trois divisions ne fassent escale à Lorient, «embouteillant» la rade du 25 au 30 septembre.

La 4ème DC reprend la mer le 1er octobre pour un exercice d’attaque de convois contre les contre-torpilleurs simulant un convoi rapide entre Lorient et Biarritz où les navires font escale (au mouillage faute de place et en raison de la taille limitée du port basque) du 9 au 15 octobre avant que les croiseurs les contre-torpilleurs reprennent la mer en trinômes.

La Gloire forme ainsi un groupe occasionnel avec le Bugeaud et le Vautour, le Georges Leygues est avec le Du Chayla et l’Epervier alors que le Dupetit-Thouars et le Milan sont accompagnés du Montcalm.

Les trois groupes vont s’affronter dans des combats antisurface du 16 au 27 octobre, étant ravitaillé par le pétrolier Var venu de Brest recomplétant ses soutes au nouveau port pétrolier du Verdon à l’entrée de l’estuaire de la Garonne, port alimenté par le pétrole texan et vénézuélien.

Après une escale à Royan du 28 octobre au 3 novembre, les croiseurs et les contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre avant une escale à Lorient du 11 au 15 novembre suivit d’un entrainement au combat de nuit du 16 au 21 novembre rentrant à Brest le 22 novembre 1946.

Après une période d’entretien à flot (électronique, catapulte et tourelle III de 152mm) du 25 novembre au 4 décembre, le Montcalm sort pour essais du 5 au 9 décembre suivit d’un nouvel entrainement en compagnie du Georges Leygues et ce du 11 au 18 décembre. Après une escale à Lorient du 19 au 23 décembre, les deux croiseurs sont de retour à Brest le 24 décembre au matin.

Alors que La Gloire est entré en carénage le 2 janvier, le Montcalm (navire-amiral de la 4ème DC) et le Georges Leygues sortent pour un premier entrainement en mer d’Iroise du 7 au 15 janvier suivit d’une escale à Cherbourg du 16 au 20 janvier.

Reprenant la mer, les deux croiseurs manœuvrent du 21 au 31 janvier avant de faire escale à Portsmouth du 1er au 5 février où dit-on, les jeunes marins français ont eu un sacré succès auprès des jolies anglaises au grand dam leurs parents et de leurs soupirants anglais.

Du 6 au 13 février, les deux croiseurs légers subissent les assauts de bombardiers anglais et d’avions torpilleurs français dans un exercice de défense aérien commun qui est suivit d’une escale au Havre du 14 au 17 février. Après un ultime exercice de combat antisurface du 18 au 22 février, les deux croiseurs rentrent à Brest le 24 février au matin.

Le Montcalm reprend la mer le 2 mars pour un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 12 mars quand il retrouve à Cherbourg son sister-ship Georges Leygues. Les deux croiseurs manœuvrent au large du Cotentin du 17 au 27 mars avec notamment un entrainement à l’observation de pilotes de l’aéronavale et l’entrainement des défenses du secteur de Cherbourg.

Rentré à  Brest le 28 mars, le Montcalm subit une évaluation technique du 29 mars au 4 avril avant une courte sortie en mer au large de Brest du 5 au 9 avril. Il est de retour au quai des flottilles le lendemain 10 avril 1947.

Le 17 avril 1947, le croiseur léger Gloire est armé pour essais. Il sort pour tester ses nouveaux équipements et ses nouvelles installations du 18 au 23 avril avant sa remise en condition opérationnelle effectuée du 25 avril au 3 mai effectuée en compagnie du Montcalm. Le lendemain, 4 mai, La Gloire redevient navire-amiral de la 4ème DC.

Le 10 mai 1947, les croiseurs légers Montcalm et Georges Leygues appareillent pour exercices dans le Golfe de Gascogne. Le programme réalisé est particulièrement copieux : défense aérienne à la mer, entrainement aviation, combat antisurface de jour et de nuit, raids amphibies.

Du 11 au 17 mai, des avions-torpilleurs et des bombardiers de l’armée de l’air comme de la marine attaquent les croiseurs avec beaucoup de réalisme. Trop parfois que ce soit le 12 mai quand une torpille d’exercice heurte l’arrière du Montcalm sans provoquer d’autre dégâts qu’une légère déformation et une timide voie d’eau ou plus dramatique le 13 mai quand un Bloch MB-175T s’écrase en mer après avoir décroché.

Après ravitaillement à Lorient le 18 mai, les deux croiseurs entrainent leurs détachement aviation composé de deux Dewoitine HD-731 chacun et ce du 19 au 31 mai avec comme à chaque fois des lancements avec ou sans armes, des récupération à la grue de jour mais également de nuit.

Après un nouveau ravitaillement cette fois à Saint Nazaire le 1er juin, les deux croiseurs vont se livrer à une série de joutes nautiques, de jour comme de nuit du 2 au 17 juin avec tirs simulés et réels de canons de 152mm et de 90mm sans parler de plusieurs lancement de torpilles d’exercices.

Ravitaillé à la mer par le pétrolier Var le 18 juin, les deux croiseurs embarquent à Lorient une compagnie du 65ème RI de Nantes pour un raid amphibie sur l’île d’Ouessant. Les deux croiseurs simulent un bombardement de l’île finisteriennes le 20 juin avant de débarquer leurs compagnies de débarquement qui s’emparent du port pour permettre l’arrivée des fantassins nantais. Les deux croiseurs rentrent ensuite à Brest le 25 juin 1947.

Après deux courtes sorties du 2 au 7 juillet et du 9 au 13 juillet, le croiseur léger Montcalm débarque ses munitions et vidange ses soutes pour subir un nouveau carénage. Il est échoué dans le bassin n°3 du 15 juillet au 2 décembre 1947 pour une remise en état complète mais pas à proprement parler de modernisation.  Sorti du bassin le 2 décembre donc, il est en travaux à quai jusqu’au 14 décembre 1947. il est armé pour essais le 15 décembre.

Du 15 au 22 décembre, il sort pour essais en compagnie de ses deux sister-ship avant remise en condition du 23 décembre 1947 au 12 janvier 1948. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 18 janvier, à Plymouth du 19 au 24 janvier, à Saint Malo du 25 au 30 janvier avant que la division rentre au complet à Brest le 2 février 1948 au matin.

Le 12 février 1948, le porte-avions Henriette de France franchit le Goulet qui ferme la rade de Brest. Il ouvre la route à ses deux torpilleurs d’escadre puis aux croiseurs de la Flotte de l’Atlantique c’est-à-dire le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers  Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Cette sortie marque le début de l’exercice «Centaure» avec une première journée consacrée à un exercice de défense aérienne à la mer, l’armée de l’air attaquant le porte-avions et les croiseurs qui se défendent avec leur DCA mais également avec les chasseurs Dewoitine D-795 du porte-avions

Il est suivit le lendemain 13 février par un exercice d’escorte et de protection de convois, alternativement le groupe Foch (croiseur lourd Foch et croiseur léger Georges Leygues) et le groupe Gloire (croiseurs légers  Gloire et Montcalm) défendaient et attaquaient un convoi composé de pétroliers et de cargos civils dont leurs armateurs ont accepté de jouer le jeu. Les croiseurs vont manoeuvrer encore jusqu’au 18 février (combat antisurface) avant de rentrer à Brest le 20 février 1948.

Alors que le Georges Leygues va entrer en carénage, les croiseurs légers Montcalm et Gloire quittent Brest pour les Antilles pour une série d’exercices et une anticipation sur le possible déploiement de plusieurs croiseurs dans cette région stratégique.

Les deux croiseurs de 7600 tonnes franchissent le goulet fermant la rade de Brest le 24 février, franchissent l’Atlantique à bonne vitesse et arrivent à Fort de France le 2 mars 1948.

Après une escale pour repos et entretien jusqu’au 8 mars, les deux croiseurs reprennent la mer pour exercices de surveillance, de manoeuvre aviation, de bombardement littoral et d’escorte/attaque de convois en compagnie de l’aviso-colonial Bougainville qui joue alternativement le rôle d’un cargo rapide à  protéger ou d’un croiseur auxiliaire à intercepter.

Après une escale à Fort de France du 24 au 27 mars 1948, les deux croiseurs sont à Pointe à Pitre du 28 mars au 2 avril puis  après un exercice de combat de nuit du 3 au 7 avril, les deux croiseurs ravitaillés par le pétrolier Le Loing mettent cap sur la Guyane, arrivant à Cayenne le 11 avril pour cinq jours d’escale.

Quittant le seul territoire français d’Amérique du Sud le 16 avril, les deux croiseurs effectuent un dernier exercice avec l’aviso colonial Lapérouse du 17 au 22 avril avant de gagner Brest directement le 29 avril 1948.

Après une période d’entretien à flot du 30 avril au 12 mai, le Montcalm sort pour essais du 13 au 18 mai avant remise en condition du 19 au 31 mai, revenant à Brest le 2 juin.

Après une sortie pour entrainement au combat de nuit du 5 au 12 juin, il fait escale à Bordeaux du 13 au 17 juin avant de gagner Dakar pour une Ecole à feu à Rufisque. Arrivé à Dakar le 22 juin, il effectue une Ecole à feu  du 23 juin au 2 juillet avant de rentrer à Brest le 7 juillet 1948.

Le lendemain, 8 juillet, le croiseur léger est au mouillage dans la rade-abri, devant appareiller pour un exercice dans le Golfe de Gascogne. Un incendie se déclare dans le hangar aviation, détruisant un Dewoitine HD-731.

L’incendie s’étend et nécessite le noyage des soutes à munitions de 90mm et de la tourelle II de 152mm. L’intervention rapide d’autres navires sur rade et de deux remorqueurs de la Direction du Port sauve le croiseur.

Mis à sec au bassin n°2 le 10 juillet 1948, il est réparé en quinze jours, les dégâts jugés importants au premier abord (on parla même «à chaud» d’un désarmement) sont moins sérieux qu’imaginé et dès le 4 août 1948, il est remis à flot pour essais.

Après des essais à la mer du 4 au 9 août, il ressort pour remise en condition du 10 au 20 août avant de participer à la remise en condition du Georges Leygues du 27 août au 4 septembre 1948.

9-Croiseurs légers (11)

La Gloire

Le croiseur léger La Gloire en 1937

Le croiseur léger La Gloire en 1937

-La Gloire est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde à Bordeaux le 13 novembre 1933 et lancé le 28 septembre 1935. Armé pour essais le 1er janvier 1937, la Gloire quitte Bordeaux le 23 mars, mouille au Verdon pour la nuit du 23 au 24 mars avant d’arriver à Lorient, son port d’armement le 25 mars 1937.

Les essais officiels ont lieu du 13 avril au 23 mai, les démontages commençant le 24 mai. L’armement définitif est prononcé le 15 juillet et les démontages s’achèvent le 13 septembre. La clôture d’armement est du 15 novembre 1937. Le croiseur quitte Lorient le 17 novembre 1937 et arrive à Brest le lendemain, 18 novembre.

Le Montcalm arrive à Brest le 13 novembre et la Gloire le 18 novembre donc, retrouvant le Georges Leygues arrivé dès le 23 avril 1937.

Les trois croiseurs sont admis au service actif le 4 décembre 1937, formant la 4ème division de croiseurs sous le commandement du contre-amiral Godfroy.

A peine constituée, la 4ème Division de Croiseurs est envoyée en Extrême Orient pour montrer le pavillon et tester le matériel, une véritable croisière d’endurance pour les trois derniers croiseurs de 7600 tonnes.

La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937.

Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu’au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938.

La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d’Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l’aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron.

Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu’au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l’Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour.

La division se rend ensuite dans l’archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s’arrête à Suez du 28 au 31 mars, s’arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938.

La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. La Gloire repart le lendemain pour Brest, étant indisponible du 15 avril au 15 mai avant une disponibilité à douze jours jusqu’au 15 juin.

Affecté officiellement à l’Escadre de l’Atlantique et à la 4ème DC, le croiseur léger Gloire va accompagner le croiseur de bataille Dunkerque pour un transport d’or au Canada en décembre 1939 peu avant la fin de la guerre de Pologne.

Intégré à la Force de Raid en septembre 1939, le croiseur léger Gloire tout comme le reste de la 4ème DC est de nouveau affecté dans l’Atlantique, la grande réorganisation de septembre 1940 l’affectant à Brest au sein de la 3ème Escadre Légère.

Arrivé à  Brest le 15 septembre 1940 avec ses deux congénères, le croiseur léger Gloire, navire-amiral de la division sort avec ses deux compagnons de division du 25 septembre au 7 octobre et du 10 au 20 octobre pour une série d’exercices destinés à permettre aux croiseurs de prendre leurs marques dans la région.

Indisponible du 21 octobre au 12 novembre, La Gloire sort pour essais du 13 au 18 novembre avant remise en condition en compagnie de ses deux congénères du 20 novembre au 4 décembre. La Gloire termine l’année par deux petites sorties locales du 8 au 12 décembre et du 15 au 22 décembre 1940 en solitaire.

Le 16 janvier 1941, la 2ème DC retrouve la 4ème DC. Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble et avec une partie des contre-torpilleurs basés à Brest en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) et une partie seulement des 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et 10ème DCT (Le Fantasque seul disponible, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle).

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, La 8ème DCT et le 10ème DCT ne s’allie aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février).

La 2ème DC mouille en rade de Brest jusqu’au 16 février ce qui permet aux amoureux de notre marine d’admirer le spectacle rare des six unités d’une même classe rassemblés au même endroit et au même moment.

Le 20 février 1941, la 4ème DC appareille pour des manoeuvres au large de l’Afrique occidentale notamment au large de Dakar où les trois croiseurs légers arrivent le 25 février.

Ils s’entrainent du 27 février au 7 mars avant une École à feu à Rufisque du 9 au 12 mars quand les trois croiseurs mettent cap sur Brest où ils arrivent le 19 mars 1941. Le 21 mars 1941, la ville d’Angers devient ville-marraine du croiseur léger

Le croiseur léger Gloire navire-amiral de la 4ème DC sort en solitaire du 25 mars au 4 avril pour entrainement avant de transférer son pavillon de navire-amiral au Georges Leygues pour entrer  en carénage.

Munitions débarquées et soutes vidangées, le croiseur léger est échoué au bassin n°3 de l’Arsenal de Brest le 22 avril 1941 pour une profonde remise en état et un début de modernisation avec le remplacement des huit mitrailleuses de 13.2mm en quatre  affûts doubles par six canons de 25mm Hotchkiss en trois affûts doubles en attendant la disponibilité des canons de 37mm Schneider.

La coque est grattée, sablée et repeinte; les hélices changées, les chaudières retubées, les turbines visitées. Les locaux-vie sont remis en état tout comme la catapulte.

Remis à flot le 25 octobre 1941, il est amarré à quai à proximité du bassin n°2 où le Bretagne était en pleine refonte. Les travaux achevés, le croiseur léger est armé pour essais le 17 novembre, sortant du 18 au 30 novembre avant remise en condition en compagnie de ses deux sister-ship dans le Golfe du Gascogne du 3 au 17 décembre 1941.

Le 18 décembre, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la 4ème DC et sort du 19 au 25 décembre pour un entrainement en solitaire, rentrant au port le 26 décembre à l’aube en ayant souffert de quelques dégâts provoqués par un océan déchainé.

Indisponible du 27 décembre 1941 au 6 janvier 1942 pour réparations à flot, La Gloire sort avec le Montcalm pour entrainement à la défense aérienne du 7 au 12 janvier puis entrainement au combat de nuit du 14 au 22 janvier avant de rentrer à Brest le 23 janvier 1942.

Le 27 janvier 1942, les trois croiseurs sortent pour des manoeuvres en Manche du 28 janvier au 12 février avant une escale à Cherbourg du 13 au 18 février avant de rentrer à Brest le 19 février.

Alors que le Montcalm va subir un grand carénage (bassin n°3 du 1er mars au 4 août 1942), la Gloire et le Georges Leygues subissent des travaux à flot pour moderniser leur DCA et ce du 21 février au 2 mars.

Le croiseur léger Gloire qui disposait déjà de six canons de 25mm en trois affûts doubles va recevoir trois autres affûts doubles de 25mm et huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles.

La Gloire et le Georges Leygues appareillent le 4 mars 1942 pour un exercice en compagnie de la 3ème DCT (Panthère Lynx Tigre) en Manche, la 4ème DC et la 3ème DCT cherchant à s’intercepter mutuellement (5 au 17 mars).

Les deux croiseurs et les trois contre-torpilleurs font escale à Cherbourg du 18 au 22 mars, au Havre du 23 au 27 mars, à Dunkerque du 29 mars au 4 avril, sur l’île de Wight du 6 au 11 avril avant de rentrer à Brest le 15 avril après un nouvel exercice du 12 au 14 avril.

La Gloire sort pour entrainement du 22 avril au 3 mai en mer d’Iroise, un entrainement combiné avant un entrainement aviation du 6 au 14 mai pour amariner les deux Dewoitine HD-731 qui remplaçaient les Loire 130 auparavant utilisés. Il rentre à Brest le 16 mai 1942.
Le 25 mai 1942, les croiseurs légers Gloire et Georges Leygues quittent Brest pour une série d’exercices : défense aérienne à la mer du 25 mai au 3 juin, ravitaillement à Lorient le 4 juin, combat de nuit du 5 au 9 juin, bombardement littoral au large de Quiberon du 11 au 27 juin et escorte/attaque de convois du 28 juin au 7 juillet.

Rentré à Brest le 8 juillet, le croiseur léger Gloire est indisponible jusqu’au 21 juillet  1942 quand il sort pour essais jusqu’au 26 juillet avant remise en condition du 28 juillet au 12 août 1942.

Il sort pour entrainement du 16 au 24 août en solitaire puis participe à la remise en condition du Montcalm en sortant du 3 au 15 septembre 1942. Les deux croiseurs font escale à Saint-Nazaire du 16 au 21 septembre, retrouvant ensuite à La Rochelle son sister-ship Georges Leygues pour une escale commune du 22 au 26 septembre. Les trois croiseurs manœuvrent ensemble du 27 septembre au 4 octobre avant de rentrer à Brest le 6 octobre à l’aube.

La 4ème DC quitte Brest le 12 octobre pour un exercice dans l’Atlantique accompagnés par le pétrolier-ravitailleur Var qui ravitailla à la mer successivement les trois «7600 tonnes», exercice qui s’acheva par une escale à Bordeaux du 30 octobre au 3 novembre avant de reprendre la mer pour un exercice de combat de nuit du 4 au 9 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 12 au 17 novembre avant de rentrer à Brest le 19 novembre 1942.

La Gloire quitte Brest le 25 novembre pour un exercice en solitaire jusqu’au 9 décembre quand il fait escale à Cherbourg jusqu’au 12 décembre. Reprenant la mer, le croiseur léger retrouve ses deux sister-ships pour un exercice commune du 13 au 20 décembre quand les trois croiseurs rentrent à Brest, le Georges Leygues devant subir un grand carénage (22 décembre 1942 au 12 avril 1943 au bassin n°3).

La première sortie de l’année 1943 à lieu pour le croiseur Gloire du 4 au 8 janvier pour un exercice de manoeuvre avant un mouillage en baie de Douarnenez jusqu’au 12 janvier quand il reprend la mer pour retrouver son sister-ship Montcalm pour une croisière en mer du Nord.

Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 14 au 17 janvier, à Dunkerque du 18 au 21 janvier, à Douvres du 22 au 25 janvier, à Newcastle du 28 au 31 janvier, à Aberdeen du 2 au 5 février, à Chatham du 8 au 11 février, à Cherbourg à nouveau du 13 au 17 février avant de rentrer à Brest le 18 février 1943.

Le croiseur léger Gloire quitte Brest le 25 février, fait escale à Lisbonne du 28 février au 2 mars avant d’arriver à Dakar le 5 mars. Après une escale à Dakar jusqu’au 8 mars, il effectue une Ecole à feu du 9 au 22 mars avant une nouvelle escale à Dakar du 23 au 27 mars avant de traverser l’Atlantique pour gagner Cayenne où il fait escale du 1er au 5 avril avant de gagner Fort de France où il fait escale du 8 au 12 avril. Il rentre à Brest le 18 avril 1943.

Les croiseurs légers Gloire et Montcalm participent à la remise en condition du Georges Leygues du 24 avril au 12 mai, la 4ème DC faisant escale à Cherbourg du 13 au 17 mai, au Havre du 18 au 21 mai, à Dunkerque du 22 au 27 mai avant de rentrer à Brest le 30 mai 1943.

Après une période d’indisponibilité du 1er au 20 juin, le croiseur léger Gloire sort pour essais du 21 au 27 juin avant remise en condition du 29 juin au 12 juillet 1943.

Le 14 juillet 1943, la 4ème DC effectue une mini revue navale au large de Saint Malo en compagnie du pétrolier Var avant que les quatre navires ne se rendent au Havre pour une escale du 16 au 21 juillet avant une série d’exercice menés de jour pour permettre au public d’admirer les capacités de notre marine.

Le pétrolier Var

Le pétrolier Var

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 22 au 27 juillet, les trois croiseurs protégeant le pétrolier contre la menace d’hydravions torpilleurs et de bimoteurs d’assaut (Bloch MB-175T et Lioré et Olivier Léo 456).

Après un ravitaillement à la mer le 28 juillet, les trois croiseurs légers effectuent un entrainement au combat antisurface, à chaque fois un des trois croiseurs étant la proie et les deux autres les chasseurs du 29 juillet au 5 août avant une nouvelle escale au Havre du 6 au 10 août. La 4ème DC et le pétrolier rentrent à Brest le 12 août 1943.

Le croiseur léger Gloire sort pour entrainement du 20 au 27 août avant une escale à Lorient du 28 août au 1er septembre avant un nouvel entrainement du 2 au 12 septembre marqué par un ravitaillement avec le pétrolier Var avec qui le croiseur léger rentre à Brest le 17 septembre après une escale à Saint-Nazaire du 13 au 16 septembre 1943.

Le navire-amiral de la 4ème DC quitte à nouveau Brest le 24 septembre 1943 pour un exercice en mer d’Iroise en compagnie de la 1ère DCT (Jaguar Léopard Chacal) jusqu’au 30 septembre quand les quatre navires se ravitaillent auprès du Var.

Le lendemain 1er octobre, les Georges Leygues et Montcalm sortent de Brest et retrouvent leur sister-ship ainsi que les contre-torpilleurs. Du 1er au 12 octobre, la 4ème DC affronte la 1ère DCT au cours d’une série de joutes diurnes et nocturnes avec tirs réels et lancement simulés ou non de torpilles.

Après ravitaillement et entretien en baie de Douarnenez du 13 au 15 octobre, les contre-torpilleurs appareillent en pleine nuit pour disparaître aux yeux des croiseurs qui vont tenter de l’interception, interception effective le 19 octobre entre Cherbourg et Le Havre. Les deux divisions font escale au Havre du 21 au 25 octobre avant de rentrer à Brest le 27 octobre 1943.

Le croiseur Gloire sort pour entrainement au combat de nuit du 1er au 5 novembre puis pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 14 novembre.

Le 20 novembre 1943, le croiseur léger débarque ses munitions et vidange ses soutes pour subir un nouveau grand carénage. Il est échoué le lendemain dans le bassin n°3 au Laninon, ayant pour voisin le cuirassé Provence en pleine refonte/reconstruction pour le transformer en escorteur de porte-avions.

La coque est grattée, sablée et repeinte _certains éléments sont remplacés car corrodés_ , les hélices sont démontées et remises en état. Au niveau de l’armement, les canons de 152mm et de 90mm voient leurs tubes changés (les précédents étaient d’origine) et les pièces légères sont remplacées.  La catapulte est changée tout comme les Dewoitine HD-731. Des radars sont installés et les locaux-vie sont refondus.

Le croiseur léger quitte le bassin n°3 le 7 avril 1944 pour des travaux complémentaires à quai jusqu’au 25 avril quand il est armé pour essais. Il sort pour essais de certification et de validation du 26 avril au 6 mai avant de rentrer à Brest pour charger ses munitions et recompléter ses soutes.

Il sort en compagnie du croiseur léger Montcalm pour remise en condition d’abord en mer d’Iroise du 8 au 21 mai avant une Ecole à feu à Rufisque, les deux croiseurs arrivant à Dakar le 25 mai pour trois jours d’escale.

L’Ecole à feu à lieu du 29 mai au 17 juin avant une nouvelle escale à Dakar jusqu’au 20 juin quand les deux croiseurs appareillent pour rentrer à Brest le 24 juin 1944.  Le lendemain 25 juin, le croiseur léger Gloire redevient navire-amiral de la division en remplacement du Montcalm qui l’avait suppléé durant son immobilisation.

Le 28 juin 1944, la 4ème DC sort au complet pour exercices en mer d’Iroise jusqu’au 9 juillet quand les trois croiseurs font escale à Cherbourg jusqu’au 15 juillet, les compagnies de débarquement des trois croiseurs défilant avec les fusiliers-marins de la base aéronavale de Cherbourg-Chantereyne dans les rues de Cherbourg pour le 14 juillet.

Reprenant la mer le 16 juillet, les trois croiseurs servent de plastron aux défenses du secteur de Cherbourg du 17 au 22 juillet avant que les trois croiseurs ne rentrent à Brest le 24 juillet 1944.  Après une période d’indisponibilité du 25 juillet au 12 août, le croiseur léger Gloire sort pour essais du 13 au 18 août avant remise en condition du 19 août au 2 septembre date à laquelle il est de nouveau pleinement opérationnel.

Après une sortie avec ses deux sister-ship du 7 au 17 septembre, le croiseur Gloire et ses deux sister-ship participe aux manoeuvres Prométhée en compagnie notamment du cuirassé Gascogne et du porte-avions Painlevé du 20 septembre au 15 octobre avec des raids de l’aéronavale contre les bases aériennes de la région, des raids de l’armée de l’air contre la flotte sans oublier des exercices ASM.

Alors que le Montcalm entre en grand carénage (bassin n°3 du 20 octobre 1944 au 12 mars 1945, disponibilité prévue mi-avril), les croiseurs légers Gloire et Georges Leygues quittent Brest le 22 octobre pour une croisière en Amérique du Nord.

Après une traversée de l’Atlantique à bonne vitesse, les deux croiseurs font escale à Terre Neuve du 27 octobre au 3 novembre, mouille à Saint Pierre et Miquelon du 4 au 5 novembre, à Halifax du 6 au 9 novembre, à Québec du 10 au 13 novembre et enfin à Montréal du 15 au 18 novembre où l’accueil des québecois est plus que chaleureux.

Remontant le Saint Laurent, il fait ensuite escale à Boston du 25 au 28 novembre et à New York du 30 novembre au 3 décembre avant de retraverser l’Atlantique pour rentrer à Brest le 8 décembre 1944. Le croiseur léger Gloire sort encore pour entrainement en mer d’Iroise du 12 au 16 décembre et du 20 au 24 décembre, passant la fin de l’année 1944 à quai.

La première sortie de l’année pour le croiseur Gloire à  lieu du 7 au 20 janvier avant une escale à Saint Malo du 21 au 24 janvier avant un retour à Brest le 25 janvier 1945. Les deux croiseurs légers Gloire et Georges Leygues sortent ensemble pour exercice de défense aérienne à la mer du 30 janvier au 7 février puis pour exercice de combat de nuit du 9 au 13 février avant de rentrer à Brest le 15 février 1945.

Après une période d’entretien à flot du 16 février au 2 mars, le croiseur léger Gloire sort pour essais du 3 au 7 mars avant remise en condition du 8 au 20 mars, jour où le Montcalm sort de bassin  où il était échoué depuis le mois d’octobre.

En attendant de participer aux essais et à la remise en condition de son sister-ship, le croiseur léger Gloire sort pour entrainement au combat antisurface du 25 au 31 mars puis pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 avril 1945 avant de rentrer à Brest le lendemain 13 avril.

Le 14 avril 1945, le croiseur léger Montcalm est armé pour essais et sort pour se tester du 15 au 21 avril, mouillant en baie de Douarnenez où il retrouve le croiseur léger Gloire pour sa remise en condition du 22 avril au 4 mai avant une escale à Lorient du 5 au 8 mai pour entretien et ravitaillement.

Les deux croiseurs légers quittent le sud de la Bretagne pour le rituel passage par le polygone de Rufisque, arrivant à Dakar le 13 mai. L’École à feu à lieu du 14 au 31 mai, rodant l’artillerie du Montcalm et entrainant celle de la Gloire.

Les deux croiseurs légers quittent Dakar le 2 juin, font escale à Casablanca du 5 au 9 juin, à Gibraltar pour une escale de courtoisie du 10 au 13 juin avant de rentrer à  Brest le 17 juin 1945.

Après une période d’indisponibilité du 18 juin au 4 juillet (entretien courant et permissions de l’équipage), le croiseur léger Gloire sort pour essais du 5 au 12 juillet avant reprise de l’entrainement du 15 juillet au 5 août, le tout en solitaire.

La 4ème DC sort au complet pour entrainement du 7 au 21 août 1945 en compagnie de la 1ère DCT (Guépard Lion Bison) pour exercice de défense aérienne à la mer, combat antisurface et attaque/protection de convois avant de rentrer à Brest le 25 août après une escale à Cherbourg du 22 au 24 août.

Alors que le Georges Leygues est entré en grand carénage (avec passage au bassin n°3 du 5 septembre 1945 au 14 avril 1946), les croiseurs légers Gloire et Montcalm sortent pour entrainement du 6 au 17 septembre puis du 21 au 26 septembre avant une escale à Lorient du 27 au 30 septembre, suivit d’un retour à Brest le 1er octobre 1945.

La Gloire sort pour entrainement aviation du 5 au 10 octobre avant une escale à Cherbourg du 11 au 14 octobre. Quittant le port normand, le croiseur léger subit un entrainement à la défense aérienne à la mer du 15 au 22 octobre avant de retrouver au large de Brest son sister-ship Montcalm pour des manoeuvres communes avec des sous-marins de la 5ème escadre du 23 octobre au 2 novembre.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 3 au 6 novembre, les deux croiseurs sortent pour un nouvel exercice commun du 7 au 13 novembre, rentrant ensemble à Brest le 14 novembre 1945.

Le croiseur léger Gloire quitte Brest le 15 novembre,  manoeuvre seul jusqu’au 25 novembre avant de retrouver le Montcalm pour un exercice de combat de nuit du 26 au 30 novembre puis un exercice de défense aérienne à la mer du 1er au 8 décembre avant de rentrer à Brest le 9 décembre 1945. Après un ultime exercice de combat antisurface du 14 au 25 décembre, le croiseur léger Gloire rentre à Brest le 26 décembre et reste au port jusqu’à la fin de l’année.

Après une période d’indisponibilité du 27 décembre 1945 au 12 janvier 1946, le croiseur léger Gloire sort pour essais du 13 au 18 janvier avant de reprendre l’entrainement en compagnie du Montcalm à partir du 20 janvier quand les deux croiseurs quittent Brest, embouquent le Goulet pour gagner la haute mer.
Après une première phase d’exercice du 21 au 31 janvier, les deux croiseurs font escale à Liverpool du 1er au 4 février avant de nouveaux exercices en mer d’Irlande, un exercice de défense aérienne à la mer du 5 au 9 février, les deux croiseurs étant attaqués par des avions du Coastal Command. Les deux croiseurs font escale à Glasgow du 10 au 15 février, à Belfast du 17 au 22 février avant de rentrer à Brest le 24 février 1946 à l’aube.

Le croiseur léger Gloire sort pour un entrainement aviation du du 1er au 8 mars avant une escale à Lorient du 9 au 14 mars. Après un exercice de défense aérienne à la mer du 15 au 21 mars, le croiseur léger fait escale à Bordeaux du 23 au 28 mars, date à laquelle il reprend la mer pour un exercice de lancement de torpilles du 29 mars au 4 avril avant une nouvelle escale à La Pallice du 5 au 9 avril 1946.

Le croiseur léger gagne Lorient le 10 avril, charge du  matériel pour l’Arsenal de Brest et rentre dans le grand port du Ponnant où il arrive le lendemain 11 avril. Le matériel débarqué, il se ravitaille et reprend la mer pour un entrainement en compagnie de son sister-ship Montcalm revenu d’une Ecole à feu à Rufisque.

Les deux croiseurs manœuvrent ensemble du 13 au 21 avril avec entrainement à la défense aérienne à la mer, au combat antisurface, à l’escorte et à l’attaque de convois, les deux croiseurs étant en alternance l’escorteur et l’escorté. Les deux croiseurs font escale à Cherbourg du 22 au 27 avril avant de rentrer à Brest le 28 avril 1946.

Le 4 mai 1946, le croiseur léger Georges Leygues est armé pour essais après huit mois passés au bassin n°3 (jusqu’au 14 avril) avant un passage à quai pour des travaux complémentaires. Le Georges Leygues sort pour essais du 4 au 9 mai avant un retour au port pour des modifications à flot du 10 au 16 mai.

Le 17 mai 1946, la 4ème division au grand complet sort pour entrainement et remise en condition du Georges Leygues jusqu’au 2 juin quand les trois croiseurs reviennent à Brest pour se ravitailler en carburant.

Reprenant la mer le 3 juin, ils gagnent le Sénégal pour une Ecole à feu de division. Les trois croiseurs font escale à Dakar du 7 au 12 juin avant de s’entrainer au tir et au combat antisurface du 13 juin au 4 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 4 au 8 juillet, la 4ème division rentre à Brest le 14 juillet 1946.

Après une période d’indisponibilité (entretien courant et permissions de l’équipage) du 20 juillet au 15 août, le croiseur léger Gloire sort pour essais du 16 au 21 août avant remise en condition du 23 août au 7 septembre 1946.

Le 15 septembre 1946, la 4ème DC appareille de Brest en compagnie des 3ème DCT (Bugeaud du Chayla Dupetit-Thouars) et 6ème DCT (Vautour Epervier Milan) pour une importante phase d’exercice dans le Golfe de Gascogne. Du 16 au 24 septembre, la 4ème DC affrontent les deux divisions de contre-torpilleurs dans une série de joutes nautiques avant que les trois divisions ne fassent escale à Lorient, «embouteillant» la rade du 25 au 30 septembre.

La 4ème DC reprend la mer le 1er octobre pour un exercice d’attaque de convois contre les contre-torpilleurs simulant un convoi rapide entre Lorient et Biarritz où les navires font escale (au mouillage faute de place) du 9 au 15 octobre avant que les croiseurs les contre-torpilleurs reprennent la mer en trinômes.

La Gloire forme ainsi un groupe avec le Bugeaud et le Vautour, le Georges Leygues est avec le Du Chayla et l’Epervier alors que le Dupetit-Thouars et le Milan sont accompagnés du Montcalm.

Les trois groupes vont s’affronter dans des combats antisurface du 16 au 27 octobre, étant ravitaillé par le pétrolier Var venu de Brest recomplètant ses soutes au nouveau port pétrolier du Verdon à l’entrée de l’estuaire de la Garonne.

Après une escale à Royan du 28 octobre au 3 novembre, les croiseurs et les contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 10 novembre avant une escale à Lorient du 11 au 15 novembre suivit d’un entrainement au combat de nuit du 16 au 21 novembre avant un retour à Brest le 22 novembre 1946.

Le croiseur léger Gloire sort pour un nouvel entrainement avec Ecole à feu du 2 au 12 décembre avant de rentrer à Brest le 15 décembre après une escale à Lorient du 12 au 14 décembre.

Il entre ensuite en grand carénage, débarquant ses munitions et vidangeant ses soutes avant d’être échoué au bassin n°3 le 20 décembre 1946. La coque est grattée, sablée et repeinte; les hélices sont changées.  Au niveau de l’armement, les canons de 152mm sont retubés tout comme ceux de 90mm, les tubes lance-torpilles défectueux lors des récents exercices sont changés.

La DCA légère est renforcée, passant de six affûts doubles de 25mm et quatre affûts doubles de 37mm à huit affûts doubles de 25mm, deux affûts quadruples et deux affûts doubles de 37mm soit un total de seize canons de 25mm et douze canons de 37mm contre respectivement douze et huit pièces avant refonte.  L’électronique est modernisée, la catapulte est changée sans oublier des travaux moins visibles concernant la propulsion et les locaux-vie.

Remis à flot le 4 avril 1947, le croiseur léger Gloire subit une période de travaux à quai jusqu’au 17 avril 1947 quand il est armé pour essais, sortant du 18 au 23 avril pour roder ses nouveaux équipements avant d’entrainer son équipage du 25 avril au 3 mai en compagnie du Montcalm qui l’avait remplacé comme navire-amiral de la 4ème DC durant son immobilisation, reprenant son du le 4 mai 1947.

Le croiseur léger La Gloire appareille le 15 mai 1947 en compagnie des cuirassés Jean Bart et Normandie, du croiseur lourd Foch, des trois contre-torpilleurs de la 3ème DCT (Bugeaud Du Chayla Dupetit-Thouars), de trois sous-marins et du PRE La Seine direction Greenock où la division occasionnelle baptisée Force G arrive le 21 mai.

Elle reprend la mer le 24 mai 1947 et arrive à Scapa Flow le 28 mai où elle retrouve les cuirassés King George V et Vanguard (classe Hood, des Lion améliorés), le porte-avions lourd Malta, les croiseurs légers Southampton et Gloucester (classe Town) et six destroyers.

Les deux escadres s’entrainent du 1er au 21 juin avec des attaques escadres contre escadres, des exercices de lutte ASM en liaison avec le Coastal Command, de défense aérienne à la mer avec le concours des bombardiers du Bomber Command, de raids amphibies (mise à terre des compagnies de débarquement, transport de Royal Marines), de tir contre la terre…………. .

Les deux groupes font escale ensemble à Aberdeen du 23 au 27 juin puis à Newcastle du 29 juin au 1er juillet, Douvres du 4 au 7 juillet, Cherbourg du 10 au 13 juillet et Brest du 17 au 22 juillet 1947, date à laquelle les navires anglais rentrent au pays.

Le croiseur léger Gloire est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 23 juillet au 12 août avant essais à la mer du 13 au 17 août avant remise en condition en compagnie de son sister-ship Georges Leygues du 21 août au 17 septembre en mer d’Iroise et dans le Golfe de Gascogne avant que les deux croiseurs ne rentrent le lendemain, 18 septembre 1947 à Brest.

Alors que le Montcalm est en grand carénage, les deux croiseurs légers de la 4ème DC disponibles quittent Brest le 25 septembre pour Dakar où les deux croiseurs arrivent le 1er octobre. Après une escale jusqu’au 5 octobre, les deux croiseurs manœuvrent dans la région jusqu’au 27 octobre, effectuant des tirs au polygone de Rufisque, des entrainement à la navigation de combat, des lancement de torpilles.

Après une nouvelle escale à Dakar du 28 octobre au 4 novembre, les deux croiseurs quittent l’AOF, font escale à Casablanca du 7 au 12 novembre avant de rentrer à Brest le 16 novembre 1947.

La Gloire sort pour entrainement en solitaire du 24 novembre au 4 décembre avant de mouiller en baie de Douarnenez jusqu’au 7 décembre quand il rentre à Brest.

Le 2 décembre, le croiseur léger Montcalm est sorti du bassin n°3 où il avait été échoué le 15 juillet précédent pour son grand carénage. Après une période de travaux à quai du 2 au 14 décembre, il est armé pour essais le 15 décembre.

Du 15 au 22 décembre, il sort pour essais en compagnie de ses deux sister-ship avant remise en condition du 23 décembre 1947 au 12 janvier 1948. La 4ème DC fait escale à Cherbourg du 13 au 18 janvier, à Plymouth du 19 au 24 janvier, à Saint Malo du 25 au 30 janvier avant que la division rentre au complet à Brest le 2 février 1948 au matin.

Le 12 février 1948, le porte-avions Henriette de France franchit le Goulet qui ferme la rade de Brest. Il ouvre la route à ses deux torpilleurs d’escadre puis aux croiseurs de la Flotte de l’Atlantique c’est-à-dire le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers  Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Cette sortie marque le début de l’exercice «Centaure» avec une première journée consacrée à un exercice de défense aérienne à la mer, l’armée de l’air attaquant le porte-avions et les croiseurs qui se défendent avec leur DCA mais également avec les chasseurs Dewoitine D-795 du porte-avions

Il est suivit le lendemain 13 février par un exercice d’escorte et de protection de convois, alternativement le groupe Foch (croiseur lourd Foch et croiseur léger Georges Leygues) et le groupe Gloire (croiseurs légers  Gloire et Montcalm) défendaient et attaquaient un convoi composé de pétroliers et de cargos civils dont leurs armateurs ont accepté de jouer le jeu. Les croiseurs vont manoeuvrer encore jusqu’au 18 février (combat antisurface) avant de rentrer à Brest le 20 février 1948.

Alors que le Georges Leygues va entrer en carénage, les croiseurs légers Gloire et Montcalm quittent Brest pour les Antilles pour une série d’exercices et une anticipation sur le possible déploiement de plusieurs croiseurs dans cette région stratégique.

Les deux croiseurs de 7600 tonnes franchissent le goulet fermant la rade de Brest le 24 février, franchissent l’Atlantique et arrivent à Fort de France le 2 mars 1948.

Après une escale pour repos et entretien jusqu’au 8 mars, les deux croiseurs reprennent la mer pour exercices de surveillance, de manoeuvre aviation, de bombardement littoral et d’escorte/attaque de convois en compagnie de l’aviso-colonial Bougainville qui joue alternativement le rôle d’un cargo rapide à  protéger ou d’un croiseur auxiliaire.
Après une escale à Fort de France du 24 au 27 mars 1948, les deux croiseurs font escale à Pointe à Pitre du 28 mars au 2 avril puis  après un exercice de combat de nuit du 3 au 7 avril, les deux croiseurs ravitaillés par le pétrolier Le Loing mettent cap sur la Guyane, arrivant à Cayenne le 11 avril pour cinq jours d’escale.

Quittant le seul territoire français d’Amérique du Sud le 16 avril, les deux croiseurs effectuent un dernier exercice avec l’aviso colonial Lapérouse du 17 au 22 avril avant de gagner Brest directement le 29 avril.

Après une période d’indisponibilité du 1er mai au 4 juin, le croiseur léger Gloire reprend la mer pour essais du 5 au 9 juin avant remise en condition du 12 au 27 juin en mer d’Iroise et dans le Golfe de Gascogne. Il rentre à Brest le 3 juillet après une escale à Saint-Nazaire du 30 juin au 2 juillet.

Le croiseur léger de la 4ème DC alors seul disponible (Georges Leygues au bassin et Montcalm en entretien à flot après incendie dans les superstructures) sort pour entrainement du 7 au 27 juillet avec au menu un exercice de défense aérienne à la mer (7 au 13 juillet), un ravitaillement à Lorient le 14 juillet, un entrainement au combat de nuit du 15 au 19 juillet et un entrainement au combat antisurface du 20 au 26 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 27 juillet.

Après une courte sortie pour évaluer les capacités des défenses du secteur de Brest du 1er au 12 août 1948, le croiseur léger va participer aux essais et à la remise en condition de son sister-ship le Georges Leygues.

Les deux croiseurs légers sortent ainsi de Brest du 22 au 25 août pour essais puis après un ravitaillement rapide le 26 août, sortent de nouveau pour remise en condition du 27 août au 4 septembre en compagnie également du Montcalm remis des conséquences de son incendie.

Rentré à Brest le 5 septembre, le croiseur léger apprend le début de la seconde guerre mondiale quand il reçoit sur les ondes de la BBC écoutés par quelques officiers anglophiles et anglophones que la Norvège et le Danemark étaient soumis à de violents bombardements aériens allemands.

9-Croiseurs légers (10)

La Marseillaise

Lancement du croiseur La Marseillaise

Lancement du croiseur La Marseillaise

-La Marseillaise est mise sur cale aux chantiers navals de la Société Anonyme des Ateliers et Chantiers de la Loire sis à Saint Nazaire le 23 octobre 1933 lancé le 17 juillet 1935 en présence du Monsieur François Piétri, Ministre de la Marine.

Le croiseur est armé pour essais le 1er juin 1935 avant d’être mis au bassin le 8 juin pour recevoir hélices et gouvernail. La première sortie à la mer à lieu le 8 décembre 1935.

L’armement définitif est prononcé le 15 juillet 1937. La clôture d’armement est prononcée le 11 octobre, le croiseur effectuant sa traversée de longue durée durant son transit en direction de Toulon où il arrive le 26 octobre, jour de son admission au service actif après des escales à Casablanca du 17 au 21 et à Tanger du 22 au 24 octobre. Il est affecté à la 3ème DC qui comprend depuis le 2 novembre 1937 La Marseillaise le Jean de Vienne et La Galissonniere.

La Marseillaise en 1937 avec les bandes tricolores adoptées à cause du conflit espagnol

La Marseillaise en 1937 avec les bandes tricolores adoptées à cause du conflit espagnol

A l’été 1939, la 3ème DC quitte Toulon pour Bizerte afin de faire pression sur les italiens dont on ignore à l’époque les desseins. Le 1er juillet 1939 est formée la 4ème escadre composée de la 3ème DC et de contre-torpilleurs. Au printemps 1940, la 3ème DC devient 2ème DC en raison du choix de donner des numéros pairs aux divisions de croiseurs légers et des numéros impairs aux divisions de croiseurs lourds

Suite à d’importants mouvements de la Regia Marina au printemps 1940 avec notamment quatre convois fortement escortés en direction de la Libye, un dispositif de surveillance des côtes tunisiennes est mise en place avec l’aide d’avions et d’hydravions basés à terre, de poste de guets alors qu’au large les unités de la 6ème Escadre Légère sont chargés de la surveillance hauturière.

Ce dispositif lourd et contraignant, inspiré de celui mis en place durant la Guerre d’Espagne voit la 2ème DC patrouiller dans un triangle Malte-Tunisie-frontière libyenne, les trois croiseurs se relayant jusqu’au 25 septembre 1940 quand ce dispositif est allégé puis supprimé le 31 décembre 1940.

La Marseillaise effectue ainsi une première mission de surveillance du 27 mai au 17 juin quand il passe le relais à son sister-ship Jean de Vienne. Indisponible du 17 au 27 juin, La Marseillaise sort pour essais du 28 juin au 2 juillet puis assure une nouvelle mission de surveillance du  3 au 14 juillet avant de rester au mouillage à Bizerte jusqu’au 21 juillet 1940 quand il sort pour un exercice de combat de nuit jusqu’au 27 juillet.

Le croiseur léger La Marseillaise effectue une troisième mission de surveillance du 5 au 24 août puis une quatrième mission de ce genre du 7 septembre au 7 octobre avec des rapides ravitaillement à Sfax ou à Gabès.

Rentré à Bizerte le 10 octobre 1940, il est en entretien à flot du 12 octobre au 2 novembre avant des essais à la mer du 3 au 7 novembre suivit d’une nouvelle mission de surveillance du 15 novembre au 31 décembre, se ravitaillant le 23 novembre, les 2, 9, 17 et 25 décembre, rentrant à l’aube du 1er janvier 1941 à Bizerte.

Le 7 janvier 1941, la 2ème DC sort au grand complet, le Jean de Vienne navire-amiral de la 6ème EL étant le premier navire à embouquer le canal reliant le lac de Bizerte à la mer suivit par son sister-ship La Galissonnière _navire-amiral de la division_ , La Marseillaise fermant la marche.

Les trois croiseurs font escale à Mers-El-Kebir pour se ravitailler du 10 au 12 janvier, franchissent le détroit de Gibraltar le 13 janvier puis gagne Brest où la division arrive le 16 janvier 1941. La 2ème DC retrouve la 4ème DC composée des trois autres de type La Galissonnière en l’occurence les croiseurs légers Gloire (navire-amiral de la division), Montcalm et Georges Leygues.

Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble et avec une partie des contre-torpilleurs basés à Brest en l’occurence la 2ème DCT au complet (Jaguar Chacal et Léopard) deux des trois navires de la 8ème DCT (Le Triomphant et Le Malin, l’Indomptable étant indisponible pour grand carénage) et le seul Le Fantasque comme représentant de la 10ème DCT, le Le Terrible étant en travaux à flot et L’Audacieux subissant une indisponibilité accidentelle.

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner à La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, Le Triomphant, Le Malin et Le Fantasque ne s’allient aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février).

Après un mouillage en rade de Brest jusqu’au 16 février, la 2ème DC quitte la Bretagne, fait escale à Lorient du 18 au 21 février, à Saint Nazaire du 22 au 25 février, à Hendaye du 27 février au 1er mars, à Lisbonne du 3 au 7 mars, à Casablanca du 9 au 12 mars, franchit le détroit de Gibraltar le 14 mars avant de rentrer à Bizerte le 18 mars 1941.

Du 5 au 21 avril le Jean de Vienne et La Marseillaise sortent pour entrainement, faisant escale à La Valette du 22 au 27 avril, à Nicosie du 30 avril au 2 mai, à Lattaquié du 3 au 7 mai et à Beyrouth du 8 au 12 mai. Après un entrainement avec le Duguay-Trouin du 13 au 30 mai 1941, les deux croiseurs légers font escale à Alexandrie du 31 mai au 4 juin avant de rentrer à  Bizerte le 7 juin 1941.

Indisponible du 8 juin au 15 juillet, le croiseur léger La Marseillaise parrainé par la ville d’Aix en Provence depuis le 17 juillet effectue de petites sorties en solitaires du 21 au 27 juillet et du 31 juillet au 5 août.

La Marseillaise et le Jean de Vienne sortent pour un entrainement combiné du 12 août au 7 septembre 1941, les deux navires ne passant que quelques heures dans le port de Sfax pour se ravitailler.

Ils enchainent ainsi successivement un entrainement au combat de nuit (12 au 20 août), un entrainement à la défense aérienne à la mer (22 au 28 août) et un entrainement au bombardement littoral suivi de la mise à terre des compagnies de débarquement pour la prise d’un ilôt désertique au large de Djerba (30 août au 7 septembre). Les deux navires sont de retour à Bizerte le 15 septembre après une escale à La Valette du 8 au 12 septembre 1941.

Le croiseur léger La Marseillaise sort pour entrainement au combat de nuit du 20 au 27 septembre avant de rentrer à Bizerte le 3 octobre après une escale à La Valette du 29 septembre au 1er octobre.
Du 4 au 21 octobre, les croiseurs légers La Marseillaise et Jean de Vienne sortent ensemble pour une série d’exercices avec tirs réels de 152mm contre terre et en mer sans oublier des lancement de torpilles contre un vieux cargo saisi par les Douanes. Ils sont de retour à Bizerte le 23 octobre 1941.

Du 21 novembre au 12 décembre, La Marseillaise participe à la remise en condition de son sister-ship Jean de Vienne, les deux croiseurs se ravitaillant dès que le besoin s’en fait sentir à Sfax. Les deux croiseurs rentrent à Bizerte le 15 décembre 1941. La Marseillaise sort à nouveau du 18 au 23 décembre pour un entrainement combiné. Il reste à Bizerte jusqu’à  la fin de l’année.

La Marseillaise sort pour entrainement du 9 au 21 janvier, subissant les foudres des défenses côtières du secteur de Bizerte avec des tirs simulés et des tirs à charge réduite contre des cibles installées sur le croiseur (9 au 15 janvier) puis après un ravitaillement à Bizerte le 16 janvier, il subit un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 21 janvier avant de rentrer à Bizerte le 27 janvier après une escale à La Valette du 22 au 25 janvier.

Après une période d’indisponibilité du 27 janvier au 10 février, il sort pour essais du 11 au 15 février avant remise en condition du 16 au 27 février, rentrant à Bizerte le 1er mars 1942.

La Marseillaise sort pour entrainement aviation du 7 au 14 mars, rodant ses deux Dewoitine HD-731 qui remplacent les Loire 130. Après une escale à Tunis du 15 au 20 mars, le croiseur léger reprend la mer pour un entrainement au tir du 21 au 28 mars avant de rentrer à Bizerte le 30 mars 1942.

Le 7 avril 1942, la 2ème DC amputée du Jean de Vienne alors en croisière en Amérique du Sud  sort en compagnie de l’Emile Bertin pour une série d’exercices : défense aérienne à la mer (7 au 18 avril), combat de nuit (21 au  27 avril), attaque et escorte de convois (30 avril au 7 mai) et surveillance maritime (12 au 22 mai), les trois croiseurs rentrant ensemble à Bizerte le 25 mai 1942.

Les croiseurs La Marseillaise et La Galissonnière sortent ensemble du 7 au 17 juin 1942 pour un exercice de combat de nuit dans le Golfe de Gabès, haut lieu d’entrainement pour la 6ème escadre légère.

Après une escale à Sfax du 18 au 23 juin, les deux croiseurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 juin au 2 juillet avant de gagner le Levant pour une mission de présence, une façon de répondre à l’escale d’un croiseur léger italien,  le Raimundo Monteccucoli et de deux destroyers à Rhodes quelques jours auparavant.

Les deux croiseurs légers font escale à Lattaquié du 6 au 12 juillet, à Beyrouth du 13 au 17 juillet avant de manoeuvrer avec le croiseur léger Duguay Trouin, navire-amiral de la DNL du 18 au 27 juillet 1942 avant une escale à Haïfa du 28 juillet au 2 août, à Alexandrie du 4 au 7 août avant de rentrer à Bizerte le 14 août 1942.

Après une période d’indisponibilité du 15 août au 5 septembre (entretien et permissions de l’équipage), le croiseur léger La Marseillaise sort pour essais du 6 au 10 septembre avant un stage de remise en condition exécuté du 12 au 27 septembre. Il rentre à Bizerte le 2 octobre après une escale à Tunis du 28 septembre au 1er octobre 1942. Du 5 au 7 octobre, La Marseillaise sort pour entrainement à la navigation de nuit à proximité des côtes.

Le 12 octobre 1942, La Marseillaise sort pour un entrainement au combat de nuit avec La Galissonnière, entrainement qui à lieu jusqu’au 17 octobre avant une escale à Sfax du 18 au 25 octobre.

Les deux croiseurs quittent le port du sud tunisien le 26 octobre à  l’aube pour un entrainement en compagnie de la 3ème DT qui tente de les intercepter du 27 octobre au 4 novembre 1942 mais apparemment sans succès. Après une escale commune à La Valette du 5 au 10 novembre, les deux croiseurs et les quatre torpilleurs rentrent à Bizerte le 12 novembre 1942.

Le 14 novembre, alors que l’Emile Bertin est immobilisé suite à un incendie (heureusement sans gravité), la 2ème DC toujours réduite à La Galissonnière et à La Marseillaise embouque le canal  de Bizerte pour gagner la mer Méditerranée.

Il ne sont pas seuls puisque suivent la 11ème DCT (contre-torpilleurs Mogador et Volta) et la 3ème DT au complet avec les torpilleurs légers  L’Alsacien Le Breton Le Corse et Le Tunisien (classe Le Fier).

Le premier exercice est un affrontement entre deux groupes  occasionnels. Du 15 au 23 novembre, le groupe Marseillaise (croiseur léger La Marseillaise et 11ème DCT) affronte le groupe Galissonnière (croiseur léger La Galissonnière et 3ème DT), chaque groupe étant à tour de rôle une escadre ennemie cherchant à forcer les accès au  golfe de Gabès ou à bombarder Sfax.

Après un ravitaillement à Sfax auprès de deux pétroliers civils réquisitionnés (le Mékong était à l’époque indisponible) du 24 au 27 novembre, les deux groupes s’entrainent avec l’aide de l’aéronavale et de l’armée de l’air à la défense aérienne à la mer et ce du 28 novembre au 8 décembre 1942.

Après un nouveau ravitaillement à Sfax du 9 au 11 décembre, les deux croiseurs légers, les deux contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers effectuent un exercice de bombardement littoral dans le Golfe de Gabès du 12 au  20 décembre avant de rentrer à Bizerte le 22 décembre et d’y passer le reste de l’année 1942 à quai.

Le croiseur léger La Marseillaise subit un grand carénage, étant échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 26 décembre 1942 au 5 juin 1943.  La coque est grattée et repeinte, les hélices sont changées. La catapulte un temps menacée est finalement conservée.

Un premier radar de veille surface est installé tandis que la DCA est modernisée : les 8 mitrailleuses de 13.2mm en quatre affûts doubles sont remplacés par huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles et douze canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en six affûts doubles.

Remis à flot, il subit une période de travaux à quai jusqu’au 20 juin, enchainant par une semaine d’essais à la mer jusqu’au 27 juin avant un stage de remise en condition en compagnie de La Galissonnière du 30 juin au 15 juillet 1943, date à laquelle il est déclaré disponible.

Du 17 au 30 août, la 2ème DC sort pour entrainement avec notamment un spectaculaire tir de nuit dans le golfe de Gabès des 27 canons de 152mm de la division qui tirent un total de 270 obus de 152mm et des obus de 90mm. La 2ème DC rentre à Bizerte le 3 septembre 1943.

Le croiseur léger La Marseillaise quitte Bizerte le 13 septembre pour une mission de transport rapide, débarquant du matériel à Aspretto le 16 septembre avant un passage par Toulon du 17 au 20 septembre pour une inspection technique avant de rentrer à Bizerte le 27 septembre après une escale à Nice du 21 au 24 septembre 1943.

Du 4 au 12 octobre, les croiseurs légers La Marseillaise et La Galissonnière sortent pour entrainement en compagnie de la 3ème DT.

Les deux croiseurs et les quatre torpilleurs sont ensuite rejoints le 14 octobre par le Jean de Vienne pour une escale commune à Sfax jusqu’au 18 octobre quand la 2ème DC et la 3ème DT appareillent pour une série d’exercice : défense aérienne à la mer du 18 au 22 octobre, ravitaillement à la mer le 23 octobre, combat de nuit du 24 au 27 octobre, escorte et attaque de convois du 29 octobre au 5 novembre. Ils rentrent tous à Bizerte le 9 novembre.

Le 11 novembre 1943 pour le vingt-cinquième anniversaire de l’armistice à lieu une revue navale sur le lac de Bizerte, le résident général de Tunisie, Hugues de Puylaurent passe en revue à bord du croiseur La Galissonnière, le reste de la 2ème DC, la 3ème DT, les 7ème et 11ème DCT ainsi que plusieurs sous-marins.

Un défilé militaire à lieu également en ville avec des unités de l’armée de terre et des détachements des navires de la 6ème Escadre Légère y compris l’Emile Bertin alors en grand carénage. L’armée de l’air survole la ville avec les avions basés en Tunisie.

La première sortie de l’année 1944 à lieu du 7 au 15 janvier quand la 2ème DC au complet sort pour un entrainement suivit d’une escale à La Valette du 16 au 24 janvier puis d’un déploiement dans les mandats libanais et syriens. La division est à Lattaquié en Syrie du 27 au 30 janvier puis à Beyrouth au Liban du 2 au 7 février avant de rentrer à Bizerte le 10 février 1944.

Du 14 février au 2  mars, les croiseurs de la 2ème DC participe par roulement à la remise en condition de l’Emile Bertin après son grand carénage. La Galissonnière sert de nounou du 14 au 21 février avant que le Jean de Vienne ne prenne sa place du 22 au 28 février avant que La Marseillaise ne boucle la boucle du 29 février au 2 mars.

Ce même jour, l’Emile Bertin redevient navire-amiral de la 6ème Escadre Légère et La Marseillaise devient navire-amiral de la 2ème DC en remplacement du croiseur léger La Galissonnière qui va entrer en grand carénage.

La Marseillaise auréolée de son nouveau statut sort pour une mission de représentation, quittant Bizerte le 4 mars pour la Grèce, faisant escale à Patras du 7 au 11 mars, au Pirée du 14 au 18 mars puis à Thessalonique du 20 au 23 mars, à Izmir du 26 au 30 mars avant de rentrer à Bizerte le 3 avril 1944.

Le croiseur léger sort pour un entrainement au combat de nuit du 10 au 17 avril puis à la défense aérienne à la mer du 19 au 25 avril, faisant ensuite escale à Sfax du 26 avril au 2 mai, rentrant à Bizerte le 4 mai à l’aube.

Le 12 mai 1944 débutent les manoeuvres Harmattan destinés à répondre à des manoeuvres italiennes en Libye voisine1. La 6ème Escadre Légère va y participer tout comme des unités des Forces Armées de Tunisie (FAT) et des unités de l’armée de l’air basés dans le protectorat.

Durant ces vingt-quatre jours d’exercices intensifs simulant une attaque de la ligne Mareth puis un raid sur les côtes tunisiennes, La Marseillaise et le Jean de Vienne vont aussi bien participer à des exercices de bombardement littoral en appui de troupes au sol, des exercices de combat de nuit, d’escorte et d’attaque de convois, de défense aérienne à la mer et même de mouillage de mines en protection de l’Emile Bertin. Les deux croiseurs rentrent à Bizerte le 10 juin après une escale à La Valette en compagnie de l’Emile Bertin.

Après une période d’entretien à flot du 11 juin au 4 juillet 1944, le croiseur léger La Marseillaise sort pour essais du 5 au 12 juillet avant un entrainement combiné du 15 juillet au 5 août, le croiseur léger ne revenant à Bizerte que pour de brefs ravitaillement (4 à 6 heures tout au plus). Il rentre à Bizerte le 7 août 1944.

Le 12 août 1944, le navire-amiral de la 2ème DC quitte Bizerte pour un entrainement au tir à Rufisque. Se ravitaillant à Mers-El-Kébir le 16 août, il franchit le détroit de Gibraltar le 18 août et arrive à Dakar le 21 août.

L’entrainement des canonniers et plus généralement de tout le navire (les tirs se faisant au point fixe et en mouvement) à lieu du 24 août au 15 septembre avant une nouvelle escale à Dakar du 16 au 21 septembre.

Il reprend la mer le lendemain 22 septembre, fait escale à Mers-El-Kébir du 27 au 29 septembre avant de rentrer à Bizerte le 3 octobre. Il est indisponible jusqu’à la fin du mois pour entretien courant. Reprenant la mer le 2 novembre, le croiseur léger La Marseillaise est en essais jusqu’au 6 novembre avant remise en condition du 8 au 17 novembre.

Après une escale à Sfax du 18 au 22 novembre, le croiseur léger enchaine par un entrainement au lancement de torpilles du 23 au 26 novembre suivit d’un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 novembre au 5 décembre avant de rentrer à Bizerte le 7 décembre 1942.

Le croiseur léger La Marseillaise sort pour entrainement au combat de nuit du 10 au 17 décembre avant de rentrer à Bizerte le 19 décembre 1944. Le 24 décembre 1944, Le croiseur La Galissonnière redevient navire-amiral de la 2ème DC en remplacement du croiseur La Marseillaise.

La première sortie de l’année 1945 à lieu du 5 au 17 janvier pour une série de manoeuvres en compagnie de ses deux sister-ships. Les trois croiseurs vont s’entrainer au combat de nuit, au lancement de torpilles, à l’utilisation de leur hydraviation, à la défense aérienne à la mer. La division fait ensuite escale à Sfax du 18 au 23 janvier puis à Alexandrie du 25 janvier au 1er février 1945.

Les trois croiseurs légers vont manoeuvrer avec des unités de la Mediterranean Fleet basés au pays des Pharaon du 2 au 12 février avant une nouvelle escale à Alexandrie du 13 au 18 février. La 2ème DC fait ensuite escale à Beyrouth du 20 au 25 février avant de rentrer à Bizerte le 28 février.

Le 12 mars 1945, le croiseur léger La Marseillaise quitte son appontement, franchit le canal et va mouiller à son entrée. Le lendemain 13 mars, il gagne la haute mer, retrouvant au large du Cap Bon son sister-ship La Galissonnière pour un entrainement en commun jusqu’au 21 mars. Les deux croiseurs font escale à La Valette du 22 au 28 mars avant de rentrer à Bizerte le 1er avril 1945.

La Marseillaise est victime d’une avarie technique qui le rend indisponible du 10 avril au 7 mai 1945. Il sort pour essai du 8 au 17 mai avant un entrainement en solitaire du 19 au 26 mai et du 2 au 7 juin. Il reste ensuite au mouillage jusqu’au 24 juin quand il ressort pour entrainement en compagnie de son sister-ship La Galissonnière jusqu’au 1er juillet, les deux croiseurs mouillant en baie de Gabès à l’issue de l’exercice.

Ils sortent très tôt le 2 juillet sur alerte, un hydravion ayant signalé un navire suspect qui est en réalité le pétrolier Mékong qui jouait le rôle d’un croiseur auxiliaire ennemi. Le croiseur auxiliaire échappe dans un premier temps aux deux croiseurs avant d’être intercepté le 4 juillet au large de Bizerte où il est «coulé». Les trois navires rentrent à Bizerte le même jour après un ravitaillement à la mer mené par le pétrolier au profit des deux croiseurs.

Après une période d’indisponibilité du 5 au 27 juillet (permissions de l’équipage et entretien courant), le croiseur léger sort pour essais du 28 juillet au 3 août avant un entrainement combiné les 4 et 5 août 1945.

Du 6 au 24 août 1945, le croiseur léger La Marseillaise sort pour la remise en condition de son sister-ship La Galissonnière, tache qu’il partage avec le contre-torpilleur Mogador.

Du 29 septembre au 15 octobre 1945, les croiseurs légers La Marseillaise et La Galissonnière participent à la remise à condition du Jean de Vienne qui sortait de grand carénage. La 2ème DC rentre au complet à Bizerte le 21 octobre après une escale à La Valette du 16 au 19 octobre 1945.

Le croiseur léger La Marseillaise sort pour entrainement du 2 au 9 novembre, du 14 au 23 novembre et du 27 novembre au 4 décembre 1945 et ce dans les atterrages immédiats de Bizerte, de Tunis et du cap Bon.

Du 7 au 15 décembre, la 2ème DC sort au complet pour un exercice de combat antisurface suivit d’une escale à Sfax du 16 au 22 décembre avant de rentrer à Bizerte le 24 décembre et de rester au port jusqu’à la fin de l’année 1945.

le croiseur léger La Galissonnière sort pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 21 janvier avant de retrouver le lendemain à Sfax son sister-ship La Marseillaise.

Après trois jours d’escale (22 au 25 janvier), les deux croiseurs manœuvrent ensemble du 26 janvier au 4 février avant un ravitaillement à Gabès le 5 février suivit d’une mission de présence au large du Levant du 7 au 27 février (escales à Lattaquié du 12 au 15 février et à Beyrouth du 20 au 22 février) avant de rentrer à Bizerte le 2 mars 1946.

Du 12 mars au 17 septembre 1946, le croiseur léger La Marseillaise subit un grand carénage en étant échoué durant ce laps de temps dans le bassin n°3 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah. Il s’agit essentiellement de travaux de maintenance avec grattage et peinture de la coque, changement des hélices, retubage des chaudières, remplacement de plusieurs diesels-alternateurs.

Les canons de 152mm et de 90mm sont retubés, les pièces légères de DCA sont changées et des radars plus modernes installés. Un temps, on envisagea de débarquer la catapulte mais au final elle fût conservée. Après une période de travaux à quai jusqu’au 2 octobre, le croiseur léger sort pour essais du 3 au 10 octobre avant d’entamer sa remise en condition.

Les croiseurs légers La Galissonnière et Jean de Vienne après un exercice de combat du 27 septembre au 3 octobre 1946 retrouvent leur congénère à la mer le lendemain 4 octobre pour douze jours d’entrainement intensif jusqu’au 16 octobre. Après un ravitaillement en baie de Gabès le 17 octobre, la division s’entraine jusqu’au 5 novembre avant de rentrer à Bizerte le 8 novembre 1946.

La 2ème division de croiseurs sort au complet du 12 au 25 novembre avant une nouvelle croisière en direction du Levant, toujours dans le but de maintenir la pression sur l’Italie qui occupait le Dodécanèse.

Quittant Bizerte le 27 novembre, les trois croiseurs embouquent le canal de Bizerte (dans l’ordre : Jean de Vienne, La Galissonnière et La Marseillaise), contournent le cap Bon puis traversent le bassin oriental de la Méditerranée à grande vitesse jusqu’à Lattaquié où ils font escale du 2 au 8 décembre.

Ils sont ensuite à Beyrouth du 9 au 15 décembre, à Haïfa du 16 au 19 décembre, à Alexandrie du 21 au 26 décembre avant de rentrer à Bizerte le 30 décembre 1946.

Le croiseur léger La Marseillaise sort pour un entrainement en solitaire du 5 au 17 janvier 1946 avant de mouiller à l’entrée du canal jusqu’au 23 janvier quand il prend la mer pour retrouver ses deux sister-ships.

Les croiseurs légers La Galissonnière et Jean de Vienne sortent pour entrainement du 5 au 17 janvier avant une escale à Sfax du 18 au 23 janvier. Retrouvant à la mer le croiseur léger La Marseillaise le 24 janvier, la division au complet manoeuvre au large de la Tunisie jusqu’au 10 février, rentrant à Bizerte le 13 février 1947.

Après une période d’entretien à flot du 14 février au 12 mars, le croiseur léger La Marseillaise sort pour essais du 13 au 18 mars puis pour remise en condition du 19 mars au 4 avril.

Le 8 avril 1947, le croiseur léger quitte Bizerte en toute discrétion pour Toulon où il arrive le lendemain 9 avril. Il y embarque huit spécialistes de la défense côtière, cette commission devant évaluer capacités des principales fortifications de la marine en Afrique du Nord et au Levant qui ont été ou vont être modernisées.

La Marseillaise quitte le Var le 10 avril pour le Maroc, arrivant à Casablanca le 13 avril pour quatre jours d’inspection jusqu’au 17 avril quand il reprend la mer direction Alger dont le grand port de commerce est protégé par quelques discrètes batteries soigneusement camouflées.

L’étape algéroise terminée (20 au 25 avril), le croiseur léger s’amarre au poste extérieure de la base de Mers-El-Kébir. La commission effectue sa visite des défenses de Mers-El-Kébir et d’Oran à terre du 27 au 30 avril suivit d’une vision littorale depuis le croiseur le 1er mai.

Le croiseur léger cingle ensuite direction Tunis pour deux jours d’inspection du 3 au 5 mai avant une étude minutieuse des défenses du secteur de Bizerte du 6 au 10 mai. Le croiseur mouille ensuite à Gabès du 12 au 15 mai pour permettre aux ingénieurs du Génie Maritime d’étudier les défenses de guerre du dépôt pétrolier de Gabès, cible de choix pour une éventuelle action ennemie.

Reprenant la mer, le croiseur léger La Marseillaise traverse le bassin oriental de la Méditerranée, direction le Liban et la Syrie. Il participe à l’inspection des défenses de Beyrouth les 21 et 22 mai puis celles de Lattaquié du 24 au 27 mai.

Traversant à nouveau le bassin oriental de la Mare Nostrum, La Marseillaise mouille à Aspretto du 2 au 7 juin pour sa mission d’inspection mais également pour repos et entretien. Reprenant la mer, il débarque les huit ingénieurs le 9 juin à Toulon avant de mettre cap sur Bizerte où il arrive le 11 juin à l’aube.

Après une période d’indisponibilité (entretien et permissions de l’équipage) du 12 juin au 23 juillet, le croiseur léger sort pour essais du 24 au 28 juillet suivit de sa remise en condition du 29 juillet au 7 août.

La Marseillaise sort pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 16 au 23 août avant une escale à Sfax du 24 au 28 août. Il reprend la mer pour un exercice de bombardement littoral du 29 août au 5 septembre puis après ravitaillement à Gabès, effectue des essais de lancement d’hydravions et de lancement de torpilles du 7 au 15 septembre quand il met cap sur Bizerte qu’il atteint le 17 septembre dans la soirée.

Après un entrainement au combat de nuit du 21 au 24 septembre, le croiseur léger se rend à Rufisque pour entrainement au tir. Il quitte Bizerte le 26 septembre, se ravitaille à Mers-El-Kébir le 30 septembre et s’amarre à la base navale de Dakar le 4 octobre 1947. L’entrainement au tir à lieu du 7 au 27 octobre avant une nouvelle escale à Dakar et ce jusqu’au 5 novembre.

Reprenant alors la mer, il fait escale à Casablanca du 8 au 12 novembre _sa compagnie de débarquement défilant le 11 novembre_ avant de reprendre la mer pour Bizerte où il arrive le 18 novembre 1947.

Après avoir subit une période d’entretien à flot du 19 novembre au 2 décembre, le croiseur léger La Marseillaise sort pour essais du 3 au 7 décembre avant une remise en condition opérationnelle du 8 au 15 décembre. Il reste ensuite au port jusqu’à la fin de l’année.

La première sortie de la 2ème DC au complet à lieu du 5 au 15 janvier 1948 quand les trois croiseurs légers s’entrainent dans le sud tunisien en compagnie de plusieurs sous-marins et de l’armée de l’air qui tente de couler les trois croiseurs qui font mieux que se défendre.

Après une escale à Sfax du 16 au 19 janvier, les trois croiseurs légers retrouvent à la mer les torpilleurs légers de la 3ème DT mais également de la 1ère DT ( Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche) venue de Toulon pour un entrainement du 20 janvier au 2 février avant un mouillage dans le Golfe de Gabès pour ravitaillement et repos jusqu’au 9 février 1948.

Les trois croiseurs et les huit torpilleurs légers vont ensuite s’entrainer au combat de nuit du 10 au 15 février avant de gagner le Levant pour une escale à Lattaquié (18 au 21 février), à Tartous (22 au 25 février) , à Beyrouth (26 février au 2 mars), Haïfa (4 au 7 mars) avant de rentrer à Bizerte le 11 mars 1948.

Alors que le Jean de Vienne entre en grand carénage (bassin n°3 15 mars au 8 août 1948), le croiseur léger La Marseillaise reste lui toujours aussi actif, sortant avec son sister-ship La Galissonnière du 21 mars au 4 avril suivit par une série d’escales à l’étranger : La Valette du 5 au 9 avril, Le Pirée en Grèce du 12 au 15 avril, Thessalonique du 17 au 21 avril, à Istanbul du 23 au 26 avril, à Beyrouth du 29 avril au 3 mai avant un retour à Bizerte le 7 mai 1948.

La Marseillaise sort pour entrainement du 10 au 21 mai et du 27 mai au 4 juin avant une escale à Oran du 7 au 12 juin. Après un exercice d’entrainement au bombardement littoral (permettant également aux défenses du secteur de régler la mire) du 13 au 17 juin, le croiseur léger va faire escale à Alger du 18 au 25 juin avant de rentrer à Bizerte le 28 juin.

Après une période d’indisponibilité du 29 juin au 17 juillet, le croiseur léger est armé aux effectifs de guerre à partir du 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 26 juillet avant un entrainement intensif du 28 juillet au 17 août, le croiseur ne rentrant au port que pour ravitailler.

Après un mouillage au milieu du lac du 18 au 24 août, le croiseur léger quitte Bizerte pour Sfax où il demeure du 26 août au 2 septembre avant de rentrer à Bizerte un certain 4 septembre 1948