Le Conflit (137) Europe Occidentale (102)

Phase 3 : opération ARCHANGE (7 décembre 1951) : enfin la percée ?

Quelles opérations aéroportées pour la reconquête ?

Si l’opération ARCHANGE est la première opération aéroportée majeure en Europe, elle aurait pu être précédée d’autres puisque plusieurs projets ont été étudiés dans le cadre d’une manœuvre d’ensemble. Rendons à César ce qui est à César ce sont les français qui ont réalisé la première opération aéroportée alliée en sautant près de Dijon pour couvrir le repli du GA n°2.

Rappelons rapidement que l’Option A ne prévoyait pas d’opération aéroportée stricto sensu mais que la volonté de foncer le plus vite possible en se moquant de la sureté des flancs rendrait possible le déclenchement de sauts tactiques pour déstabiliser, fragmenter le dispositif allemand et favoriser la percée ultérieure.

Même chose pour l’option B qui prévoyait un double percée et un encerclement sur la Somme (NdA tiens tiens) des troupes allemandes. Nul doute qu’un tapis de troupes aéroportées sur cette rivière symbolisant la violence de la guerre aurait pu faciliter une telle opération surtout pour déborder la ligne fortifiée WOLFGANG.

Seule l’option C prévoyait une véritable opération aéroportée au nord de Paris. Il s’agissait de «sauter» la ligne fortifiée ALARIC (voir pour les plus gourmands la ligne ATTILA), de dégager Paris pour éviter une sorte d’«opération kamikaze» contre la capitale pour déstabiliser les alliés.

Comme nous le savons c’est l’option D qui à été retenue, option qui ne prévoit pas d’opération aéroportée majeure, laissant les paras français, britanniques et américains l’arme au pied au grand dam de ces derniers même si il est évident que ce n’était que partie remise….. .

Après la stabilisation du front sur la Somme les alliés sont bien décidé à forcer le destin en allant beaucoup plus vite. La question est de savoir comment et ça c’est tout sauf évident, six mois de durs combats avec une supériorité numérique, tout cela avait rendu les alliés prudents peut être trop.

L’audace est à l’ordre du jour voilà pourquoi au PC ATLANTIDE II cela phosphore sévère parmi les «grosses têtes» de l’état-major. Plusieurs options pour faire sauter le verrou sont envisagées :

-Un débarquement amphibie au nord de la Somme, une tête de pont solide, inexpugnable d’où partiraient des unités motomécaniques en direction du Rhin pendant que le reste du front maintiendrait les troupes allemandes sous pression en les grignotant.

-Une percée sur plusieurs zones du front avant l’introduction d’unités motomécaniques _probablement françaises_ pour que les pinces se referment le plus à l’est possible pour encercler le gros des forces armées allemandes. Ironie de l’histoire c’est un modus operandi très allemand.

-Une opération aéroportée majeure impliquant plusieurs divisions parachutistes pour créer une sorte de tapis sur lequel passeraient des unités motomécaniques puis des unités d’infanterie.

C’est ce dernier scénario qui va être choisit pour enfin engager la 1ère Armée Aéroportée Alliée y compris la 11ème DP qui avait été engagé avec le succès mitigé que l’ont sait.

En réalité seules la 11ème DP, les 82nd et 101st Airborne Division vont être engagées au grand dam des britanniques qui ne vont pas participer à la fête.

Le plan est simple : un largage à 20km au nord de la ligne WOLFGANG, la création de corridors au profit des unités motomécaniques alliées (françaises, britanniques et canadiennes) qui vont être chargées de tronçonner le dispositif allemand sans se préoccuper des flancs, laissant aux unités de ligne le soin de tout nettoyer.

L’objectif est de border non pas la ligne GOTHIC mais la ligne WAGNER qui suit la frontière belge avant de se connecter au Westwall (la ligne Siegfried) en revanche la percée n’est pas envisagée probablement pour éviter la déception d’objectifs trop grand non remplis. En revanche si une opportunité se présente…… .

Archange est déclenchée !

Le 3 décembre 1951 l’aviation alliée lance une série de raids aériens pour bloquer l’arrivée potentielle de renforts.

Les bombardiers, bombardiers en piqué et chasseurs-bombardiers qu’ils soient français, canadiens, belges, néerlandais, britanniques et américains se lancent dans une série de bombardements. Ils s’occupent principalement du front et de ses arrières immédiats.

Les bombardiers bimoteurs et quelques bombardiers quadrimoteurs mènent des opérations sur des cibles de grande taille avec notamment la pratique du carpet bombing dont l’efficacité est largement surestimée par les état-major.

Comme le dira un troupier anonyme «le carpet bombing est plus dangereux pour nous que pour l’ennemi. Faut dire que nos aviateurs et la précision ça fait deux». Les principaux intéressés apprécieront…… .

Les chasseurs-bombardiers eux même plutôt des opérations à la bombe légère et à la roquette. Ils visent des convois automobiles plus ou moins camouflés, des positions d’artillerie, des postes de commandement, des bunkers….. .

Les frappes aériennes sont particulièrement efficaces. Il faut dire que les officiers d’état-major ont bien calculé leur coup, ont tiré les leçons des opérations précédentes. De plus les aviateurs ont bénéficié de l’aide d’éclaireurs avancés voir d’éléments infiltrés derrière les lignes ennemies.

Après deux jours d’intenses opérations (3-4 décembre 1951), les alliés ont clairement pris le dessus et les allemands ne sont guère en mesure de s’opposer à une opération aéroportée d’envergure.

Il faut dire que tous les moyens de transport alliés vont être engagés qu’ils soient français, britanniques, américains ou même canadiens et belges. Toutes les autres opérations de transport sont d’ailleurs mis en sommeil comme les convois transatlantiques avaient été stoppés pour l’opération AVALANCHE.

L’opération aéroportée est d’abord prévue le 5 décembre 1951 à l’aube mais le mauvais temps va clouer les appareils de transport et de combat sur leurs aérodromes.

Pour éviter que les allemands ne relèvent trop la tête l’artillerie lourde alliée est chargée de maintenir les allemands sous pression.

L’opération est reportée de 24 puis de 48h. Elle est finalement déclenchée le 7 décembre 1951 à l’aube. Le largage est nocturne mais se passe dans l’ensemble plutôt bien. Dans la nuit des éclaireurs ont été largués pour installer des balises de guidage.

La première vague est larguée sur les coups de 04.45. La zone de largage ou Drop Zone est située à 20km au nord de la ligne WOLFGANG. Il y à une relative dispersion mais les allemands assommés ne sont pas en mesure de mener une contre-attaque décidée.

Pour qu’il n’y ait pas de jaloux, les différentes divisions sont engagées dans cette première vague, les français sautent en premier suivis des américains.

Selon la légende pour définir l’ordre de largage des différents régiments français, on organisa des combats de boxe anglaise entre les meilleurs puncheurs de chaque régiment. Voilà pourquoi le 3ème RCP va être largué en premier suivit du 4ème RCP, le 1er RCP fermant la marche.

Côté américain, la 82nd Airborne comprend quatre régiments d’infanterie, trois régiments parachutistes (504ème, 505ème et 507ème RIP) et un régiment d’infanterie aérotransporté par planeur (325ème) alors que la 101st Airborne comprend trois régiments d’infanterie aéroportée (501ème, 502ème et 506ème) et un régiment d’infanterie aérotransporté (327ème).

La deuxième vague est larguée à 07.30 alors que le jour commence à pointer le bout de son nez. Il est plus difficile que le premier mais la résistance allemande cesse rapidement.

La troisième vague est larguée à 11.30 avec notamment les armes lourdes. Des planeurs sont chargés de déposer les pièces d’artillerie du 8ème RAP et les chars légers M-24 Chaffee utilisés par les parachutistes français. Bien entendu des planeurs américains font pareil pour déposer des obusiers de 105mm légers et des M-24 Chaffee.

Ce saut aéroporté est considéré comme un modèle du genre : concentration des largages, faible dispersion, faible résistance au sol. «On n’à pas fait mieux jusqu’à l’apparition de l’hélicoptère» dira un officier planificateur.

Le haut-commandement allié ne perd pas de temps. Dès le lendemain 8 décembre, l’artillerie des corps d’armée en ligne ouvre un feu nourri et ciblé. Je vais peut être me répéter mais le temps des barrages interminables comme trente ans plus tôt est révolu. On frappe fort mais c’est bref, brutal et surtout ciblé. «Plutôt qu’anéantir on préférer démanteler, démantibuler» dira un officier d’artillerie anonyme. En dépit des précautions, les parachutistes alliés sont touchés par des «tirs amis».

Les unités en ligne passent à l’assaut mais leur rôle s’arrête à obtenir la percée pour permettre l’introduction des unités motomécaniques. Selon nombre d’historiens contemporains, l’opération ARCHANGE est la seule opération militaire alliée que l’on peut comparer à l’art opératif tel qu’il à été théorisé par les soviétiques.

L’ensemble du front est concerné y compris les unités alliées situées loin de la zone où les divisions aéroportées alliées ont été larguées. Comme toujours il s’agit de maintenir les allemands sous pression.

Sur l’ensemble du secteur couvert par le GA n°1 plusieurs percées sont obtenues, percées dans lesquelles le corps blindé canadien, le corps blindé britannique, les 1er et 2ème CCB vont s’engouffrer sur les arrières de l’ennemi qui est sérieusement bousculé. Les Landser vont cependant parvenir cahin caha à se replier sur la ligne WAGNER.

Une fois l’exploitation acquise, les troupes aéroportées vont être progressivement relevées par les unités en ligne avant de revenir sur leurs bases arrières pour préparer de nouvelles opérations majeures. On parle déjà d’un saut sur le Rhin voir carrément sur Berlin !

Ca c’est pour les grandes lignes. En détail cela va donner les combats suivants qui vont aboutir à la libération de la totalité du territoire français ou peu s’en faut !

Les canadiens tirent les premiers. Longeant les côtes de la Manche, les canucks traversent la Somme et libèrent enfin Abbeville le 10 décembre 1951, une ville détruite à 75%.

L’Armée Canadienne en France (ACF) engage très vite son corps blindé qui perce très vite vers le nord.

Les ordres sont clairs : foncer vers le nord tout droit sans se poser de question et ainsi couper les allemands de la Manche même si les historiens se demandent si cela avait un intérêt de priver les allemands d’un accès à la mer. Ce serait faire peu de cas de l’inconfort que connait tout soldat d’être attaqué sur son flanc.

Les allemands résistent pied à pied, certaines unités se faisant tuer sur place, d’autres résistant de manière plus «intelligente» en optant pour une défense élastique.

Es-ce à dire que les différents ports du nord vont tomber sans coup férir ? Hélas pour les alliés non et les allemands vont tenter de faire des ports de Boulogne sur Mer, de Calais et de Dunkerque des festung, des forteresses sur lesquelles les alliés vont buter. En réalité les canadiens vont se contenter de surveiller ses forteresses, de les noyer dans un torrent de feu au cas où elles se montreraient plus remuantes que prévues.

Finalement Boulogne sur Mer va se rendre le 21 décembre 1951, Calais le 4 janvier 1952 et Dunkerque le 12 janvier 1952.

Sur le flanc est des canadiens, on trouve l’Armée Belge Libre (ABL) qui va enfin être engagée après avoir passé des mois en réserve. Autant dire que les belgo-néerlandais sont particulièrement motivés d’autant qu’ils s’approchent de leurs pays d’origine.

En absence de corps blindés néerlando-belge, les trois corps d’armée de l’ABL doivent percer et ouvrir le chemin à un corps motomécanique français en l’occurrence le 1er CCB. Celui parvient à percer loin dans le dispositif ennemi mais plus il s’enfonce et plus il rencontre une résistance acharnée des allemands qui cherchent à se replier sur la ligne WAGNER.

A l’est des belges, on trouve la 2nd Army (UK) qui engage ses trois corps d’armée d’infanterie pour relever progressivement les unités parachutistes qui peuvent se replier vers l’arrière pour être régénérés et préparés à une nouvelle opération.

Ces trois corps vont ouvrir des brèches dans le dispositif allemand pour permettre l’introduction du 1st British Armoured Corps qui va encercler de nombreuses unités allemandes en faisant sa fonction le 15 décembre 1951 avec le 1er CCB.

Les grandes villes du nord sont libérées les unes après les autres : Lens tombe le 12 décembre, Valenciennes le 13 décembre, Lille le 15 décembre.

La 3ème Armée Française n’est pas directement concernée par l’opération ARCHANGE car les troupes aéroportées ont été larguées dans les zones de responsabilité canadiennes, belges et britanniques. Elle maintient les troupes allemandes sous pressions par de vigoureuses attaques pour empêcher tout transfert de troupes d’un secteur à l’autre.

Les allemands sous pression doivent se replier permettant à cette armée de libérer à la fin du mois de décembre les villes de Charleville-Mézières et de Sedan respectivement les 23 et 24 décembre 1951.

Les américains jouent le même rôle que la 3ème Armée Française en fixant les allemands et en profitant du repli allemand pour libérer les grandes villes du nord-est et de l’est.

Longwy tombe le 17 décembre 1951, Verdun le 21 décembre 1951, Thionville le 25 décembre et Metz le 27 décembre 1951.

Les deux armées américaines sont en compétition pour libérer le maximum de villes. Bien que novice la 7ème Armée se montre à la hauteur de la 3ème Armée plus expérimentée.

Couvrant le flanc oriental du dispositif américain, on trouve la 6ème Armée Française puis la 2ème Armée Française, ces deux armées vont d’abord maintenir les allemands sous pression avant de passer à l’assaut pour notamment libérer les grandes villes de l’est de la France, libérer les derniers arpents du territoire national.

Nancy tombe le 28 décembre 1951, Epinal le 30 décembre 1951, Belfort le 2 janvier 1952, Mulhouse le 3 janvier 1952, Colmar le 4 janvier 1952 et Strasbourg le 6 janvier 1952.

Pour la France, la guerre se termine pour ainsi dire le 7 janvier 1952 quand les derniers arpents du territoire national sont libérés. En réalité il faudra encore quelques jours de plus pour que le territoire française soit totalement sécurisé.

C’est le début d’une période tendue avec le déminage du territoire, les débuts de la reconstruction et la nécessité de maintenir l’ordre dans des territoires ou de pseudos-résistants veulent se venger de personnes accusées d’avoir collaboré avec l’ennemi.

Bilan d’une opération majeure (qui en appelera d’autres)

Quel bilan peut-on faire de l’opération ARCHANGE ? Il est plutôt positif car la percée à été obtenue et le territoire français entièrement libéré puisque les allemands se sont repliés sur le frontière belge, sur le Westwall et le Rhin.

En revanche encore une fois les alliés n’ont pu obtenir la «percée décisive» et ebranler suffisamment les allemands pour les empêcher de se rétablir sur un front cohérent et continu.

Les raisons sont encore et toujours la «friction» chère à Clausewitz et selon certains un manque de mordant de certaines unités mais aussi un manque de chance et un manque d’informations.

Les interrogatoires d’officiers allemands menés après guerre réveleront aux alliés qu’ils sont passés à un cheveu d’une victoire bien plus rapide et bien plus brillante.

En effet à plusieurs reprises il y eut une véritable panique au sein de l’état-major de l’Heeresgruppe Frankreich qui ne savait plus où axer son effort défensif.

Avec une morgue intacte, un colonel allemand dira à un capitaine français l’interrogeant «Si vous aviez été plus durs vous auriez été meilleurs» et le capitaine Villemoret de répondre «Dites moi her oberst qui à gagné la guerre vous ou nous ?».

Sur le plan tactique les alliés ont amélioré la coordination air-sol et surtout la tactique opérative chère aux soviétiques.

Sur le plan stratégique, les alliés se fixent comme prochains objectifs de libérer le Benelux d’ici la fin 1952 puis de basculer en Allemagne le plus vite possible pour aller jusqu’au cœur du Vaterland et ainsi éviter une troisième guerre mondiale.

Et côté allemand ? Face à la puissance de l’opération ARCHANGE les allemands ne peuvent qu’échanger de l’espace contre du temps. Ils mènent une politique de terre brulée, détruisant tout ce qu’ils ne pouvaient pas emporter.

Une partie des habitants est déportée, d’autres s’enfuient, certains sont massacrés après s’être rebellés. Des villages détruits ont ainsi été laissés en l’état comme souvenir des crimes allemands, crimes qui furent vengés avant et après guerre et pas toujours en passant par la case tribunal si vous voyez ce que je veux dire….. .

Sur le plan militaire, les divisions allemandes se replient sur la ligne WAGNER. Cette dernière est longtemps resté assez lâche, assez légère mais avec la destruction des lignes la précédant, la ligne W fût renforcée avec des obstacles, des positions supplémentaires, le déploiement de troupes pour couvrir le repli des unités présentes sur WOLFGANG et GOTHIC.

La question est de savoir si il faut défendre le Benelux ou se replier sur le Vaterland. Les deux écoles ont leurs arguments mais comme souvent le haut-commandement allemand décide de ne pas choisir.

En clair la décision est prise de défendre fermement mais pas trop sur la ligne WAGNER (en clair éviter de se consommer sur la frontière franco-belge) mais d’envisager déjà d’abandonner les conquêtes du printemps et de l’été 1949 pour défendre l’Allemagne et le Reich censé durer 1000 ans même si en cette fin 1951 c’est plutôt mal parti

Le Conflit (133) Europe Occidentale (98)

Situation des allemands au début du mois de juillet

Après dix jours de combat, la situation allemande sans être critique est compliquée avec des divisions disposant encore de solides capacités, des divisions très affaiblies faisant de la figuration et des éléments épars regroupés tant bien que mal au sein de Kampfgruppe qui devaient souvent beaucoup au charisme du chef de corps qui pouvait tirer 150% d’hommes épuisés et passablement démotivés.

Face aux opérations de nettoyage menées par les alliés les allemands décident d’échanger de l’espace contre du temps pour se replier en bon ordre sur la ligne ATTILA. Les Kampfgruppe servent à ralentir l’ennemi pendant que les divisions disposant encore de bonnes capacités vont se replier sur une ligne fortifiée où ils sont accueillis par des divisions d’un nouveau type, les VolksGrenadier Division au nombre de quatre qui vont corseter les divisions repliées de la ligne ALARIC.

Les structures de commandement évoluent. Exit les Heeresgruppe D et F et place à un Heeresgruppe Frankreich qui vont regrouper des armées, des corps d’armée et donc des divisions.

Voici l’Ordre de Bataille du Heeresgruppe Frankreich au début du mois de septembre 1951 :

-Un Etat-Major implanté à Amiens

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Unités dépendant directement du Heeresgruppe Frankreich

-1 S.S Fallschirmjäger Division : des Kampfgruppe ont été engagés pour couvrir le repli du dispositif allemand sur la ligne ATTILA. Ils ont subis de lourdes pertes ce qui explique que la division n’à pas été mise en ligne mais placée en réserve de Groupe d’Armées le temps de se régénérer.

-1.Spezielle Waffen Division (1ère division d’armes spéciales)

-1.Heeresgruppe Schwere Artillerie : canons de 105 et de 150mm canons de 240mm, canons de 280mm et lance-roquettes multiples

1.Flak Division

-16.Armee

-Un Etat-Major

-En réserve d’armée :

-PanzerKampfgruppe regroupant ce qu’il reste du 601.StugBataillon et du 220.PzBataillon avec des canons d’assaut Stug IV et des Panzer IV Ausf G

-Un détachement d’artillerie lourde

-1.Pioniere Brigade

-7.ArmeeKorps (7.AK)

-Un Etat-Major

-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)

-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)

-2.PanzerDivision

-15.S.S Grenadier Division (Ungarische n°1)

-1.VolksGrenadier Division

5.ArmeeKorps (5.AK)

-Un Etat-Major

-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)

-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)

-262.InfanterieDivision (262.ID)

-6.InfanterieDivision (6.ID)

-26.InfanterieDivision (26.ID)

9.ArmeeKorps (9.AK)

-Un Etat-Major

-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)

-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)

-9.InfanterieDivision (9.ID) : affaiblie par les combats, remplumée par la 16.InfanterieDivision qui est dissoute

-59.InfanterieDivision

-13.PanzerDivision

-12.Armee

-Un Etat-Major

-En réserve d’armée :

-PanzerKampfgruppe regroupant ce qu’il reste du 602.StugBataillon et du 221.PzBataillon avec des canons d’assaut Stug III et des Panzer IV Ausf G

-Un détachement d’artillerie lourde

-2.Pioniere Brigade

-13.ArmeeKorps (13.AK)

-Un Etat-Major

-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)

-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)

-2.VolksGrenadiere Division

-11.S.S Division Frunsberg

-45.InfanterieDivision (45.ID) : division remplumée en profitant de la dissolution de la 41.ID trop affaiblie pour être régénérée.

14.ArmeeKorps (14.AK)

-Un Etat-Major

-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)

-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)

-357.InfanterieDivision (357.ID)

-49.InfanterieDivsion (49.ID)

-271.InfanterieDivision (271.ID)

-8.Armee

-Un Etat-Major

-En réserve d’armée :

-PanzerKampfgruppe regroupant ce qu’il reste du 603.StugBataillon et du 222.PzBataillon avec des canons d’assaut Stug III et des Panzer IV Ausf G

-Un détachement d’artillerie lourde

-3.Pioniere Brigade

-2.FlakDivision

-5.Fallschirmjäger Division : des Kampfgruppe ont été engagés pour couvrir le repli du dispositif allemand sur la ligne ATTILA. Ils sont subis de lourdes pertes ce qui explique que la division n’à pas été mise en ligne mais placée en réserve de Groupe d’Armées le temps de se régénérer.

-4.PanzerKorps

-Un Etat-Major

-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)

-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)

-8.PzD

-10.PzD

-23.ArmeeKorps (23.AK)

-Un Etat-Major

-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)

-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)

-64.InfanterieDivision (64.ID)

-3.VolksGrenadier Division

-354.InfanterieDivision (354.ID)

3.ArmeeKorps (3.AK)

-Un Etat-Major

-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)

-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)

-3. Schutzen Division

-275.InfanterieDivision (275.ID)

-7.Armee

-Un Etat-Major

-En réserve d’armée :

-PanzerKampfgruppe regroupant ce qu’il reste du 604.StugBataillon et du 225.PzBataillon avec des canons d’assaut Stug III et des Panzer IV Ausf G

-Un détachement d’artillerie lourde

-4.Pioniere Brigade

15.ArmeeKorps (15.AK)

-Un Etat-Major

-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)

-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)

-34.InfanterieDivision (34.ID)

-36.InfanterieDivision (36.ID)

-17 S.S GrenadierDivision (Galician)

16.ArmeeKorps (16.AK)

-Un Etat-Major

-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)

-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)

-4.VolksGrenadierDivision

-44.InfanterieDivision (44.ID) : très affaiblie par les combats mais remplumée par le démantèlement des 40.ID et des 50.ID.

*
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Maintenant que nous avons vu les unités terrestres parlons des unités aériennes, de la Luftwaffe qui à été très affaiblie par les combats et par la destruction des infrastructures qui empêchait les unités aériennes survivantes d’opérer de manière sereine. Les structures de commandement n’évoluent pas avec toujours une Luftflotte Frankreich et deux FliegerKorps, les XV et XVI. FliegerKorps.

-Luftflotte Frankreich

-XV. FliegerKorps

-Un Etat-Major

-Quatre Gruppen de Chasse :

I./JG-27 (Messerschmitt Me-109L), III./JG-27 (Messerschmitt Me-109K), I./JG-77 (Messerschmitt Me-109K)et II./JG-77 (Messerschmitt Me-109L)

Un Gruppen de chasse lourde, le II./ZG-2 volant sur Messerschmitt Me-410 Hornisse

-Quatre Gruppen d’attaque et de bombardement :

-I./KpfG-2 volant sur Dornier Do-317

-III./KpfG-41 volant sur Focke-Wulf Fw-190H

-IV./KpfG-41 volant sur Henschel Hs-129

-III./KpfG-53 volant sur Junkers Ju-288

-Un Gruppen de Bombardement en Piqué : le I./Stkpfg-1 volant sur Junkers Ju-187 en attendant un potentiel Ju-287.

-Un Gruppen de reconnaissance : l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch

-Un Gruppen de transport : le III./TransportGeschwader 3 volant sur une flotte mixte Junkers Ju-52/3m et Ju-90.

-XVI.FliegerKorps

-Deux Gruppen de chasse : le I./JG-3 volant sur Messerschmitt Me-109L et le IV./JG-3 volant également sur Messerschmitt Me-109L.

-Un Gruppen de chasse lourde : le I./ZG-5 volant sur Messerschmitt Me-410A Hornisse

-Deux gruppen de bombardement et d’attaque : le II./Kpfg-4 volant désormais sur Dornier Do-317 et le IV./Kpfg-42 volant sur Focke-Wulf Fw-190G.

-Un gruppen de bombardement en piqué, le I./Stkpfg-2 volant sur Ju-187.

-Un Gruppen de reconnaissance : le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance

-Un Gruppen de transport : le I./TransportGeschwader 3 disposant de Junkers Ju-90 et de planeurs remorqués par des Do-17.

Le Conflit (113) Europe Occidentale (79)

Ordre de Bataille allemand (2) : Luftwaffe

En guise d’avant propos

Tout comme les forces terrestres, les forces aériennes sont réorganisées à l’issue de l’échec ou de la demi réussite de l’opération NIBELUNGEN.

Deux Corps Aériens numérotés XV et XVI regroupent des unités de chasse, de chasse lourde, de bombardement, d’attaque, de reconnaissance et de transport, le tout sous l’autorité d’une Flotte Aérienne, la Luftflotte Frankreich.

-Luftflotte Frankreich

-XV. FliegerKorps

-Un Etat-Major

-Six Gruppen de Chasse : I./JG-27 (Messerschmitt Me-109G) II./JG-27 (Messerschmitt Me-109H), III./JG-27 (Messerschmitt Me-109K), IV./JG-77 (Messerschmitt Me-109L), I./JG-77 (Messerschmitt Me-109K), II./JG-77 (Messerschmitt Me-109L)

-Deux Gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 (Messerschmitt Me-210B) et III./ZG-2 (Messerschmitt Me-410 Hornisse)

-Sept Gruppen d’attaque et de bombardement :

-2.Kampfgeschwader : I./KpfG-2, II./Kpfg-2 et III./KpfG-2 volant sur Dornier Do-317

-41.Kampfgeschwader : I./KpfG-41, II./KpfG-41, III./KpfG-41 (Focke-Wulf Fw-190H) et IV./KpfG-41 (Henschel Hs-129)

-53.KampfGeschwader : I./KpfG-53, II./KpfG-53 et III./KpfG-53 (Junkers Ju-288)

-Deux Gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187) et III./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187)

-Un Gruppen de reconnaissance : l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch

-Un Gruppen de transport : le III./TransportGeschwader 3 volant sur une flotte mixte Junkers Ju-52/3m et Ju-90.

-XVI.FliegerKorps

-Quatre gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) II./JG-3 (Messerschmitt Me-109K) III./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) et IV./JG-3 (Messerschmitt Me-109L)

-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-5 et III./ZG-5 volant sur Messerschmitt Me-410A Hornisse

-Quatre gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-42 et IV./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190G)

-Deux gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-2 (Ju-187) et II./Stkpfg-2 (Ju-187)

-Un Gruppen de reconnaissance : le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance

-Un Gruppen de transport : le I./TransportGeschwader 3 disposant de Junkers Ju-90 et de planeurs remorqués par des Do-17.

Ordre de Bataille allemand (3) : Kriegsmarine

En guise d’avant-propos

Avec une géographie aussi contrainte et des moyens limités, la Kriegsmarine ne joue qu’un rôle secondaire dans le dispositif allemand en France en particulier et à l’ouest en général. Seule exception la défense côtière qui est son domaine réservée, les tentatives de la Heer pour prendre le contrôle total ou partiel de cette mission ont été très vite contrecarrés.

Les navires déployés sont donc essentiellement des vedettes lance-torpilles, des patrouilleurs et des escorteurs plus ou moins improvisés. Certains sous-marins parvenant à échapper aux escorteurs alliés pourraient aider à la défense de ce glacis, de ce limes protégeant le Vaterland.

La marine de guerre allemande ne se fait donc pas d’illusion sur ses capacités à repousser une offensive alliée décidée. Les alliés eux de leur côté n’ont pas prévu de déployer des moyens navals importants pour la future opération AVALANCHE probablement des croiseurs et des destroyers pour neutraliser les batteries côtières et appuyer l’avancée des troupes amies.

-Hauptquartier der deutschen Seestreitkräfte im Westen (Etat-Major des Forces Navales Allemandes à l’Ouest)

Cet etat-major est implanté à Dieppe dans des blockhaus profondément enterrés, blockhaus abandonnés par les allemands durant le conflit. Ils ont été redécouverts en 1980 quand le bâtiment construit dessus s’est effondré, créant un véritable gouffre.

-Kusten Artillerie Kommando-West (KAK-W)

Dès la fin de la Campagne de France (1949), les allemands se préoccupent de mettre en état de défense les différents ports qu’ils contrôlent sur les côtes de la Manche. Il est peu probable que ces ports puissent servir pour un débarquement en Angleterre.

Non seulement les alliés contrôlent le sud de la Seine et sont trop proches mais en plus les ports ont été tellement ravagés par les combats et les sabotages que leur remise en état demanderait des mois voir même des années.

Ils peuvent néanmoins intéresser les alliés pour l’hinterland (l’arrière pays) qu’ils contrôlent. Voilà pourquoi les premiers blockhaus ne tardent pas à émerger sur les côtes néerlandaises, françaises et belges.

Impossible et peut être inutile de tout fortifier. En revanche certains points sensibles peuvent être autant de Festung sur lesquels peut s’organiser la résistance.

Une partie des fortifications françaises est reprise par les allemands que ce soit à Dunkerque ou à Calais. Ailleurs cependant il faut partir de zéro notamment à Boulogne sur Mer, Fécamp, Dieppe, Abbeville et au Havre.

Les premiers plans sont grandioses avec des batteries lourdes de 406mm mais très vite on fait comprendre à tous le monde que la fortification des côtes occidentales n’est pas prioritaire (le contraire aurait été étonnant).

On va donc faire feu de tout bois (NdA comme dit-on Système D en allemand ?) en récupérant des pièces d’artillerie lourde sur voie ferrée, des canons ennemis capturés sur le champ de bataille avec tous les problèmes en terme de munitions.

Sur le plan de l’organisation, chaque port dispose d’un KustenArtillerieGruppen (KAG) autonome disposant d’un certain nombre de pièces lourdes, médianes et légères. Elles sont disposées sur des emplacements bétonnés avec toutes les installations auxiliaires attendues dans ce genre de cas à savoir poste d’observation et de conduite de tir, blockhaus de commandement, blockhaus de logement, blockhaus-infirmerie, blockhaus pour munitions.

Comme un assaut de type commando n’est pas à exclure, des défenses terrestres sont prévues avec essentiellement des mitrailleuses, des canons antichars et parfois quelques «puits à mortier». Bien entendu les mines, les barbelés, les pièges divers et variés ne sont pas oubliés.

-KustenArtillerieGruppen-Dunkerque

Le KAG-Dunkirk reprend partiellement les installations de feu la Station Navale de Dunkerque plus pour les infrastructures que pour l’artillerie, les combats et les sabotages rendant inutilisables des canons qui en plus étaient d’un calibre rendant difficile leur réutilisation.

C’est ainsi qu’au final la cité de Jean Bart est défendu côté Mer du Nord par deux canons de 203mm et quatre canons de 150mm montés sur plate-formes rotatives et protégés par une épaisse couche de béton.

Ces canons sont appuyés par des canons de 105mm et de 75mm belges. La défense terrestre des batteries (et non de la ville) est assurée par une demi-douzaine de blockhaus disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm associés à des mortiers de 81mm. La CA pardon la Flak comprend des canons de 20 et de 37mm qui peuvent également tirés contre terre avec les conséquences que l’on imagine sur le personnel à découvert.

-KustenArtillerieGruppen-Calais :

A la différence de Dunkerque, Calais ne possédaient pas de fortifications dignes de ce nom. Il y eut bien quelques emplacements aménagés pendant les combats du printemps 1949 mais rien de bien extraordinaire.

Les allemands doivent donc partir de zéro et aménagent deux ensembles bétonnés abritant chacun deux canons de 150mm associés à des canons de 76.2mm capturés en Europe. Ces positions sont défendues côté terre par une série de six blockhaus d’infanterie avec mitrailleuses de 7.92mm, canons de 37mm et quelques tourelles démontables en l’occurence des tourelles de Panzer II (canon de 20mm et mitrailleuse de 7.92mm).

-KustenArtillerieGruppen-Boulogne sur Mer :

La situation est semblable à celle de Calais. Les allemands aménagent deux ensembles pour empêcher un assaut direct depuis la mer. Ces positions doivent pouvoir combattre même encerclées avec également des défenses tournées vers la terre moins pour repousser un assaut décidé que pour faire face à un coup de main des commandos.

Chaque ensemble comprend deux canons de 170mm et deux canons de 105mm associés à quatre canons de 88mm, le tout associé à quatre blockhaus de défense terrestre disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons de 37mm antichars.

-KustenArtillerieGruppen-Abbeville :

En dépit du fait que ce port soit situé sur l’estuaire de la Somme, Abbeville n’est pas considéré comme un lieu de débarquement propice. Il est néanmoins défendu mais avec plus légèrement qu’ailleurs.

On trouve toujours deux ensembles mais chaque ensemble ne possède que trois canons de 105mm sous bouclier, des canons antiaériens de 20 et de 37mm et quelques blockhaus de défense terrestre armés de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.

-KustenArtillerieGruppen-Dieppe :

Le port de Dieppe est protégé par des défenses plus importantes qu’Abbeville probablement en raison de la présence de plusieurs état-majors dans la ville ou à proximité immédiate.

Le dispositif du KAG-Dieppe comprend trois ensemble pour former un triangle qui englobe une fois n’est pas coutume toute la ville. Chaque ensemble comprend deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm soit une puissance de feu appréciable.

La défense terrestre est assurée classiquement par des blockhaus d’infanterie disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.

-KustenArtillerieGruppen-Fécamp :

Le dispositif de défense côtière implanté à Fécamp est semblable à celui d’Abbeville avec deux ensembles disposant chacun d’un canon de 150mm et de deux canons de 105mm. Ils disposent également de blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm et canons antichars de 47mm) et de pièces antiaériennes pouvant également être utilisées contre terre.

-KustenArtillerieGruppen-Le Havre :

En dépit du fait que la ville soit un champ de ruine, la cité fondée par François 1er est solidement fortifiée en raison de sa position stratégique sur la rive nord de l’estuaire de La Seine.

Elle comprend un ensemble orienté plein sud pour interdire l’estuaire de La Seine et un ensemble orienté vers l’ouest pour empêcher un assaut direct et un ensemble orienté plein est pour empêcher un mouvement tournant après le franchissement de la Seine. Grosso modo c’est le même dispositif qu’à Dieppe.

Les moyens de chaque groupe comprennent deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm, associés à des canons de DCA à double usage antiaérien/antiterre et à des blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm, canons antichars de 47mm) mais aussi puits à mortier et tourelles démontables.

-Kriegsmarine FliegerKorps Kommando-West

En dépit des réserves intéressées de la Luftwaffe, l’aéronavale allemande à décidé de déployer en France des unités de patrouille et d’assaut aéromaritime pour lutter contre les navires de surface ennemis mais aussi pour attaquer les convois côtiers ennemis notamment ceux ravitaillant les positions alliées sur la rive sud de l’estuaire de la Seine.

Le 2. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader déployé en temps normal en Frise Orientale s’est redéployé sur les côtes de la Mer du Nord et de la Manche pour couvrir le détroit du Pas de Calais mais aussi les rives de la Manche contrôlées par les allemands.

Aux unités engagées durant la campagne de France vont s’ajouter des unités créées entre décembre 1949 et juin 1951.

-Le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe est déployé aux Pays-Bas avec ses Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier lourd standard de la Luftwaffe. Cette unité opérant en Mer du Nord et parfois en Manche.

-Le 4. KFK-Aufklärungsgruppe disposait au début de la Camapgne de France de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor. Au moment d’Avalanche, l’unité déployée dans le nord de la France disposait de dix-huit Junkers Ju-388, des bimoteurs plus destinés à l’assaut aéromaritime qu’à la patrouille maritime.

-Le 6.KFK-Kampfgruppe qui disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. Au moment d’Avalanche, cette unité déployée en Normandie dispose de dix-huit Junkers Ju-288.

-Le 8.KFK-Kampfgruppe disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. En juin 1951 l’unité déployée en Belgique dispose de dix-huit Junkers Ju-288.

-En septembre 1950, une nouvelle unité de combat (Kampfgruppe) à été créée. Le 23.KFK-Kampfgruppe est une unité de chasse-bombardement disposant de Focke-Wulf Fw-190H qui armés de bombes et de roquettes doit traquer les vedettes lance-torpilles ennemies.

Aux côtés de ses unités d’avions s’ajoutent donc des unités d’hydravions de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine.

-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée initialement sur l’île de Sylt avec pour équipement initialement de douze Blohm & Voss Bv138. Redéployée aux Pays-Bas, l’unité dispose en juin 1951, les Bv138 ont été remplacés par des Bv138M, une version améliorée du précédent.

-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117. En juin 1951, cette unité est déployée en Belgique avec toujours les mêmes appareils.

-25. Marine Kampf Staffel : unité créée en janvier 1951 pour renforcer les capacités de patrouille maritime en Manche. L’unité est stationnée du côté d’Abbeville avec douze Blohm & Voss Bv-138M.

-Spezialeinheinheit der Westoberfläche (Force Spéciale de Surface-Ouest)

Sous ce nom un poil pompeux voir même grandiloquent sont regroupés tous les moyens navals déployés par la Kriegsmarine à l’ouest. Comme vous allez le voir par la suite, les moyens ne sont pas extraordinaires :

-Torpilleurs T.11 T.12 et T.33 stationnés à Dieppe

-Torpilleur T.35 détaché à Calais

-Torpilleur T.37 stationné aux Pays-Bas

-Sous-Marins U-203 et U-204 qui ont survécu à plusieurs attaques de convois se sont repliés sur Dieppe pour si besoin s’opposer à une action navale ennemie décidée.

-Patrouilleur Weser basé aux Pays-Bas

-Patrouilleur Elbe basé à Calais

-Dragueurs de Mines M.19 M.58 M.60, le premier déployé aux Pays-Bas et les deux autres à Dieppe.

-Vedettes lance-torpilles S.21 S.25 S.29 S.31 déployés au Havre

-Escorteurs G.6 G.8 G.10 et G.12 stationnés aux Pays-Bas, G.16 et G.18 stationnés en Belgique, G.20 et G.22 stationnés en France, le premier à Abbeville et le second à Calais.

Le Conflit (109) Europe Occidentale (75)

Ordre de Bataille des Forces Allemandes (2) : Forces Aériennes

En guise d’introduction

Le dispositif aérien allemand est lui aussi réorganisé à la fois pour durer mais aussi et probablement surtout parce que l’aviation allemande va devoir s’employer au dessus de l’URSS sans compter que les combats dans les Balkans imposent un engagement plus important que prévu.

Comme nous l’avons vu plus haut après les combats en Norvège, les allemands ont maintenu les FliegerKorps regroupés au sein d’une Luftflotte Norge. En clair les Corps Aériens censés être temporaires ont été pérennisés. Le même schéma va se reproduire sur le front occidental avec néanmoins de légères différences.

C’est ainsi que le XIII.FliegerKorps (FliegerKorps Nederland) reste indépendant tout comme le XIV.FliegerKorps (FliegerKorps Belgium) même si leurs moyens sont réduits en terme qualitatif et quantitatif toujours pour privilégier l’opération BARBAROSSA.

Les XV et XVI.FliegerKorps sont ceux regroupés au sein d’une Luftflotte Frankreich qui dépend en théorie de l’OberKommando-West mais comme pour les Heeresgruppe Normandie et Burgund cette soumission est très théorique le commandant des forces aériennes allemandes en France ayant davantage tendance à prendre ses ordres auprès de l’OKL (OberKommando der Luftwaffe). Là encore ce sont les relations entre hommes qui vont faire la différence plus que les règles les plus élémentaires de la soumission hierarchique.

A la différence des deux FliegerKorps plus haut les moyens des 15ème et 16ème ne sont pas fondamentalement réduits en raison de la pression aérienne alliée qui se maintient de façon constante. On peut plutôt dire que les moyens sont redirigés et réadaptés.

En ce qui concerne les unités, certaines sont toujours là, d’autres sont parties sur d’autres cieux plus à l’est, d’autres ont changé de nom. Pour des questions pratiques, la Luftwaffe à tenté de déployer à l’ouest des Geschwader homogènes pour favoriser l’esprit de corps.

L’équipement évolue, les Me-109E à G sont peu à peu retirés du service au profit de modèles plus modernes en attendant le Messerschmitt Me-309, le nouveau chasseur monomoteur imaginé par Willy Messerschmitt.

En ce qui concerne le Fw-190 même situation, les A et D sont retirés du service au profit du Fw-190G et d’un nouveau modèle, le Fw-190H.

En ce qui concerne la chasse lourde, le Me-110 est peu à peu remplacé par le Me-210 et le Me-410, évolution du précédent.

En ce qui concerne le bombardement, l’équipement évolue également avec le retrait du Heinkel He-111 au profit non pas du He-119 à la mise au point interminable mais à de nouvelles versions du Do-217 et du Ju-188. Le Do-317 fait même son apparition, ultime évolution du Do-17.

Dans le domaine de l’assaut et du bombardement en piqué, le Henschel Hs-129 en dépit de résultats décevants est toujours en service alors que les Ju-87 ont été remplacés par des Ju-187 plus modernes. A noter qu’un Ju-287 est dans les cartons.

Dans le domaine de la reconnaissance les Fw-189 et les Fi-156 sont toujours là même si le premier pourrait être remplacé par le Me-410B, version de reconnaissance du Hornisse. Même chose pour le transport avec toujours la «Tante Ju», le Ju-90 et le Me-323.

-XIII.FliegerKorps (FliegerKorps Nederland)

NdA je cite de mémoire ce corps aérien qui couvre les Pays-Bas contre les bombardements britanniques qu’ils soient directs ou qu’ils soient liés aux bombardements en Allemagne. Cela me permet de parler de l’évolution de Corps Aérien qui à perdu des unités redeployées à l’est pour ce que vous savez.

-Un Etat-Major

-Quatre Gruppen de chasse :

I./JG-4 (Messerschmitt Me-109H) II./JG-4 (Messerschmitt Me-109H), III./JG-4 (Messerschmitt Me-109H) et IV./JG-4 (Messerschmitt Me-109H)

-Deux Gruppen de chasse lourde :

I./ZG-4 (Messerschmitt Me-110G) et II./ZG-4 (Messerschmitt Me-210)

-Trois Gruppen de bombardement :

I./Kpfg-27 (Dornier Do-217), II./Kpfg-27 (Dornier Do-217 en remplacement des He-111), III.Kpfg-27 (Dornier Do-217)

-Les deux Sturzkampfgruppen (groupes de bombardement en piqué) ont été rééquipés avec Junkers Ju-187 et redéployés à l’est, la présence de telles unités d’appui-rapproché ne se justifiant pas sur cette zone.

-Un Gruppen de transport :

le II./TrG-1 équipé de Junkers Ju-52/3m. Ce groupe va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés.

-XIV.FliegerKorps (FliegerKorps Belgium)

Ce 14ème Corps Aérien après avoir opéré au dessus de la Belgique et de la France est désormais chargé de défendre l’espace aérien belge contre les incursions britanniques que ce soit pour des missions d’attaque ou de reconnaissance. Comme pour son homologue chargé de la défense des Pays-Bas ces moyens sont réduits et adaptés.

-Un Etat-Major

-Quatre Gruppen de Chasse :

II./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G), I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190H en remplacement des Fw-190E), III./JG-52 et IV./Jg-52 (Focke-Wulf Fw-190H)

-Un Gruppen de chasse lourde :

le I./ZG-3 volant sur Messerschmitt Me-210B, les deux autres unités étant redéployées en Allemagne. Si le I./ZG-76 conserve pour le moment ses Me-110G en revanche le I./ZG-2 reçoit des Me-410

-Trois Gruppen de bombardement et d’attaque :

I., II et III./KpfG-1 volant sur Dornier Do-317

-Les deux groupes de bombardement en piqué ont été redéployés à l’est et rééquipés avec des Ju-187 plus modernes

-Un Gruppen de Reconnaissance :

l’Aufklarunggruppe 32 avec des Focke-Wulf Fw-189 et des Fieseler Fi-156.

-Un Gruppen de Transport :

le III./TrG-1 volant sur Junkers Ju-90.

-XV. FliegerKorps (dépend de la Luftflotte Frankreich)

-Un Etat-Major

-Six Gruppen de Chasse :

I./JG-27 (Messerschmitt Me-109G) II./JG-27 (Messerschmitt Me-109H), III./JG-27 (Messerschmitt Me-109K), III./JG-53 (Focke-Wulf Fw-190H), I./JG-77 (Messerschmitt Me-109K), II./JG-77 (Messerschmitt Me-109L)

-Deux Gruppen de chasse lourde :

II./ZG-2 (Messerschmitt Me-210B) et III./ZG-2 (Messerschmitt Me-410 Hornisse)

-Sept Gruppen d’attaque et de bombardement :

II./Kpfg-2 : ( Dornier Do-217), III./Kpfg-2 : ( Dornier Do-217), II./Kpfg-53 : (Ju-188), I./Kpfg-4 : (Dornier Do-217), IV./Kpfg-41 : (24 Focke-Wulf Fw-190G), I./Kpfg-42 : (18 Focke-Wulf Fw-190G), II./Kpfg-46 : (Henschel Hs-129)

-Deux Gruppen de bombardement en piqué :

IV./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187) et IV./Stkpfg-2 (Junkers Ju-187)

-Un Gruppen de reconnaissance :

l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch

-Un Gruppen de transport :

le III./TransportGeschwader 3 volant sur une flotte mixte Junkers Ju-52/3m et Ju-90.

-XVI.FliegerKorps (dépend de la Luftflotte Frankreich) :

-Quatre gruppen de chasse :

III./JG-3 (Messerschmitt Me-109G) II./JG-4 (Messerschmitt Me-109K) I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G) et IV./JG-77 (Messerschmitt Me-109L)

-Deux gruppen de chasse lourde :

les I./ZG-5 et III./ZG-5 volant sur Messerschmitt Me-410A Hornisse

-Quatre gruppen de bombardement et d’attaque :

III./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-27 (Dornier Do-217), II./Kpfg-42 et IV./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190G)

-Deux gruppen de bombardement en piqué :

III./Stkpfg-1 (Ju-187) et III./Stkpfg-2 (Ju-187)

-Un Gruppen de reconnaissance

le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance

-Un Gruppen de transport :

le I./TransportGeschwader 3 disposant de Junkers Ju-90 et de planeurs remorqués par des Do-17.

Combats et opérations aériennes

Si les opérations terrestres connaissent une longue pause entre le 1er novembre 1949 et le 4 mai 1950 en revanche pour les combats aériens c’est une toute autre histoire.

Certes le mauvais temps va bloquer nombre de jours les chasseurs et les bombardiers des deux camps sur leurs bases mais dès que le temps s’améliore le ciel de France était strié de trainées de condensation.

Outre le contrôle de l’espace aérien au dessus de front les deux belligérants se livraient à une guerre du renseignement mais aussi à des opérations d’affaiblissement par des frappes d’interdiction mais aussi par des missions d’infiltration.

Bien que la Seine soit particulièrement bien surveillée (postes de guêt, radars…..) il était toujours possible pour un petit avion (généralement un Fieseler Fi-156 Storch pour les allemands, un ANF-123 Criquet ou un Westland Lysander pour les alliés) de se glisser dans le camp ennemi pour y déposer des saboteurs ou des agents de renseignement.

Ces opérations moins glamours mais pas moins dangereuses que les bombardements massifs vont entrainer une véritable psychose dans les deux camps, relançant le mythe (ou pas) de la «cinquième colonne».

Quand un agent ou un saboteur était capturé la convention de Genève n’était pas appliquée. Il ne bénéficiait d’aucune protection ce qui pouvait entrainer tous les sévices que l’on pouvait imaginer et qui hélas se produisirent dans les deux camps.

Certains agents étaient des agents dormants devant rester immobiles jusqu’au moment où on aurait besoin d’eux pour une mission particulière. D’autres devaient mettre sur pied un réseau de renseignement ou d’évacuation de pilotes abattus.

Ces agents bénéficiaient que ce soit au nord ou au sud de la Seine de complicités locales, complicités aux origines multiples et qui n’étaient pas toujours louables et désintéressées. En clair de l’argent bien utilisé pouvait délier bien des volontés et pouvait faire taire les cris assourdissants d’une conscience trop présente.

Pour revenir aux opérations aériennes conventionnelles la chasse alliée après un temps à se contenter de couvrir son camp commença à s’infiltrer au dessus du territoire occupé par les allemands pour mener des missions connues chez les allemands sous le nom de Jagdfrei (chasse libre) pour titiller l’ennemi et l’empêcher de se reposer sur ses lauriers.

Des monomoteurs et des bimoteurs furent employés, parfois avec des bombardiers bimoteurs comme appâts. Des combats violents ont lieu permettant à certains pilotes alliés de devenir des as et à des pilotes allemands de devenir des Experten.

Des missions de bombardement sont également menées contre les infrastructures alliées, des opérations menées par les français de jour sous escorte (les rares missions de bombardement diurnes sans escorte s’étant révélées aussi sanglantes que coûteuses) et de nuit par les britanniques avec des quadrimoteurs mais aussi des bimoteurs. Le territoire déjà ravagé par les combats devient un véritable no man’s land.

Des missions de reconnaissance sont également menés pour surveiller les mouvements de l’ennemi mais aussi pour mettre à jour le dispositif ennemi sans oublier la rédaction de carte, prémices à la création de l’IGN.

En ce qui concerne les unités de transport, elles sont utilisées à l’arrière pour des missions de transport rapide et d’évacuation sanitaire en attendant peut être de nouvelles opérations aéroportées.

Raids commandos et opérations spéciales

Après le repli allié au sud de la Seine, sur Paris et sur le Morvan, des soldats sont restés bloqués au nord du fleuve arrosant Paris. Certains étaient blessés, d’autre étaient démoralisés, d’autres n’avaient pas envie de mourir pour la Gueuse.

Le général Villeneuve qui sait ses moyens humains limités souhaite récupérer le maximum d’hommes en récupérant les isolés et les égarés mais aussi en favorisant l’évasion des prisonniers qui sont regroupés dans des camps provisoires en France en attendant leur transfert en Allemagne dans des stalag et des oflag.

Problème comment faire ? Impossible de mener des attaques directes. Il faut donc mener des opérations discrètes avec une poignée d’hommes décidé profitant du mauvais temps pour se glisser derrière les lignes ennemies.

Ces hommes étaient issus des Corps Francs, des corps francs issus des unités régulières et qui en plusieurs mois de combat avaient affiné leurs techniques et leurs tactiques de combat.

Profitant de complicités locales, ces hommes parfois en civil (ce qui pose d’évidents problèmes juridiques) vont franchir la Seine ou les lignes ennemies pour retrouver des groupes plus ou moins importants de soldats voulant reprendre la lutte sous l’uniforme.

C’est l’opération EXODE qui va permettre à plusieurs milliers de soldats français, britanniques mais aussi belges de reprendre le combat au sein d’unités régulières.

A noter que certains vont refuser cette évacuation, préférant la lutte clandestine ce qui était tout sauf une évidence tant la France n’avait pas vraiment de tradition bien établie de guérilla. Cette action clandestine aura une certaine efficacité moins dans le domaine des destructions pures que dans le domaine du renseignement, de la propagande et de l’évacuation des pilotes abattus.

Après le déclenchement de l’opération AVALANCHE, les hommes qui avaient opéré en clandestinité intégreront les services de renseignement encore que certains ayant pris goût à la clandestinité et à l’illégalité basculeront du mauvais côté en continuant vols, braquages et racket comme du temps de l’occupation allemande.

Outre l’opération EXODE, la France va mener au delà de la Seine de véritables raids commandos sur des cibles à haute valeur ajoutée comme un poste de commandement, un gare de triage (dont la destruction par voie aérienne aurait été trop coûteuse par un bombardement aérien), des ponts….. .

Le 8 septembre 1949 est créé à Cercottes dans le Loiret un Bataillon Spécial de Chasseur rapidement rebaptisé Bataillon de Choc. Il s’agit de dôter le haut-commandement de l’armée de terre d’une unité de raid sur le modèle des Corps Francs du Nord, des Balkans, d’Afrique en attendant le Groupement Mixte Commando en Asie.

Ce bataillon de choc organisé en une compagnie de commandement et de transmissions, de trois compagnies de choc et une compagnie d’armes lourdes.

A noter que ces cinq compagnies portent les noms de batailles où les diables bleus se sont illustrés à savoir SIDI BRAHIM pour la CCT, ISLY SEBASTOPOL et SOLFERINO pour les trois compagnies de choc et enfin REICHSHOFFEN pour la compagnie d’armes lourdes.

Opérationnel en novembre 1949, ce bataillon va d’abord mener des missions de reconnaissance dans la profondeur pour connaître le mieux possible sa zone d’engagement. Elle est modeste : jusqu’à 150km derrière les lignes ennemies !

Entre deux opérations de reconnaissance dans la profondeur, les chasseurs continuent à s’entrainer étant bien conscients qu’ils sont encore novices dans le domaine des opérations commandos.

Cet entrainement est non seulement pratique mais aussi théorique. On compulse les rapports, les études sur les combats depuis le début de la guerre, les mémoires sur des idées tactiques et techniques.

Une Ecole Commando est ainsi créée au printemps 1950 du côté de Perpignan, école qui va former tous les commandos de l’armée de terre ce qui ne va pas sans créer certaines jalousies entre unités.

Durant le conflit, l’Ecole Commando devient le Centre National d’Entrainement Commando (CNEC) absborbant au passage les structures du 10ème Bataillon de chasseurs pyrénéens qui assurait la formation et l’entrainement de l’équivalent méridional des chasseurs alpins.

Dans un premier temps le Bataillon de Choc privilégie l’infiltration par voie terrestre ou fluviale, délaissant le parachute ou le planeur. Choix délibéré ? Hummm pas vraiment car dans un premier temps l’infanterie de l’air refuse de former les chasseurs à l’art délicat du parachutisme. C’est finalement le transfert de l’infanterie de l’air à l’armée de terre qui va résoudre les problèmes.

La première opération majeure du Bataillon de Choc à lieu le 2 décembre 1949. Ce jour là le Bataillon de Choc mène un raid contre un aérodrome du côté de Dieppe.

Douze planeurs remorqués par des Bloch MB-131 déposent la compagnie SOLFERINO à proximité d’un aérodrome allemand. Les résultats sont contrastés mais l’expérience acquise est précieuse.

22 ou 27 appareils selon les sources sont détruits ainsi que certaines infrastructures techniques et logistiques. Hélas deux commandos capturés sont torturés et exécutés et des civils fusillés pour avoir aidé le bataillon de choc.

Cette première opération sera suivit d’opérations plus ou moins importantes durant l’hiver avec des infiltrations terrestres, fluviales et aériennes (par planeur mais aussi par parachute). Deux opérations nom de code PHOSPHORE et TUNGSTENE engagent le bataillon au complet.

La première vise un aérodrome du côté de Rouen avec la compagnie ISLY engagée par voie fluviale, la compagnie SOLFERINO engagée par infiltration aérienne via des planeurs, la compagnie SIDI-BRAHIM étant engagée par parachute. C’est une demi réussite ou un demi-échec à la différence de la seconde.

L’opération TUNGSTENE lancée sur Besançon est une vraie réussite surprennant les allemands. Le bataillon est parachuté au nord de la ville, tend plusieurs embuscades à des convois logistiques allemands, offrant en ce 17 mars 1950 un feu d’artifice digne d’un 14 juillet.

Les allemands sont sur les dents et s’attendent à une attaque majeure sur le front, incertitude alimentée par la 6ème Armée qui multiplie tirs d’artillerie et coups de main pour faire croire à une offensive prochaine. Cela génère quiproquos mais aussi «tirs amis» entre unités allemandes.

Bref comme l’avait dit un célèbre général français le Bataillon de Choc à semé la discorde chez l’ennemi.

Après quatre jours d’embuscade et de coups de main, après quatre jours de raids, le Bataillon de Choc qui à tout de même perdu 17 hommes tués (12 blessés ont été cachés par la Résistance) se replie derrière les lignes amies en s’infiltrant par voie terrestre, devant parfois forcer le passage.

Après cette opération le Bataillon de Choc est mis au repos pour d’autres opérations. Il rejoint donc sa base de Cercottes pour repos et reconditionnement. Les vétérans vont ainsi voir arriver de nouvelles recrues venues d’unités régulières via l’Ecole Commando récemment créée du côté de Perpignan.

Le Conflit (74) Europe Occidentale (40)

Ordre de Bataille des forces allemandes pour la Campagne de France

Heeresgruppe A

18.Armee

-La 18ème armée dispose toujours de la 1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), d’une Flak-Brigade (canons de 20, 37 et 88mm) et d’un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung).

-1. ArmeeKorps : maintenu aux Pays-Bas avec un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée (36 pièces de 150mm), un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L. Il dispose de la 1.ID et de la 32.ID mais la 2.ID va être transférée au 4.AK

-4.ArmeeKorps (4.AK) : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.

La puissance du corps d’armée s’appuie sur la 2.ID, la 10.ID et la 261.ID, la 7. LeichteDivision étant mise au repos.

-5.ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.

Ce corps d’armée comprend la 6.ID, la 26.ID et la 263.ID. La 5. Fliegerdivision est à nouveau opérationnelle à la fin du mois de juin sans que l’on sache si cette division va être utilisée comme unité parachutiste ou comme unité d’infanterie.

-1. PanzerKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.

Les 2. 6. et 7. Panzerdivisionen forment le cœur de la puissance du 1er corps blindé. Pour des raisons logistiques les trois ne pourront pas être engagées simultanément.

5.Armee

Réserve d’armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) et la 12. ID mise au repos

-6. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

Les trois unités de combat de ce corps d’armée sont la 264.ID la 13.ID et la 1. S.S Division « Leibstandarte Adolf Hitler»

-7. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-30. InfanterieDivision mise au repos

-2. S.S Division «Deutschland»

262.InfanterieDivision

-27.InfanterieDivision mise au repos

12.Armee

-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)

-1.S.S ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-4. S.S Division «Der Fuhrer»

-1. S.S Panzerdivision

-18. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-51. InfanterieDivision mise au repos

-53. InfanterieDivision

-55. InfanterieDivision

-266.InfanterieDivision

-19. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-57.InfanterieDivision mise au repos

-59. InfanterieDivision

-61. InfanterieDivision

-268.InfanterieDivision

HeeresGruppe B

4.Armee

-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) ;

-9. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-15.InfanterieDivision mise au repos

-17.InfanterieDivision

-19.InfanterieDivision

-265.InfanterieDivision

-11. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-16.InfanterieDivision mise au repos

-18.InfanterieDivision

-29.InfanterieDivision

-267.InfanterieDivision

-3. Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-4. Panzerdivision (Panzer V Panther + un bataillon de chars Tigre)

-9. Panzerdivision (Panzer III et IV + un bataillon de chars Tigre)

-11. Panzerdivision (Panzer III et IV + bataillon de chars Tigre)

6.Armee

-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)

-12. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-33. InfanterieDivision mise au repos

-37. InfanterieDivision

-269.InfanterieDivision

-3ème division S.S «Germania»

-13.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-39. InfanterieDivision mise au repos

-41. InfanterieDivision

-43. InfanterieDivision

-14. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-45. InfanterieDivision mise au repos

-47. InfanterieDivision

-49. InfanterieDivision

-271.InfanterieDivision

8.Armee

-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)

-20.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-63. InfanterieDivision mise au repos

-65. InfanterieDivision

-67. InfanterieDivision

-270.InfanterieDivision

-21.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-54. InfanterieDivision mise au repos

-56. InfanterieDivision mise au repos

-5ème division S.S «Totenkopf»

-272.InfanterieDivision

-22.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-58. InfanterieDivision

-60. InfanterieDivision

-62. InfanterieDivision

HeeresGruppe C

Unités spéciales

Devant forcer la Ligne Maginot, le groupe d’armées C va recevoir des unités spéciales, des unités du génie mais aussi de l’artillerie notamment de l’artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF). La quasi-totalité des pièces lourdes et super-lourdes vont être rassemblées pour permettre de forcer la «Muraille de France».

1.Armee

-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) 273. et 275.InfanterieDivision

-23. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-64. InfanterieDivision

-6ème division S.S «S.S Polizei»

-66. InfanterieDivision

-2.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-68.InfanterieDivision

-11.PanzerDivision S.S «Hitler Jugend» (Panzer IV)

-69. InfanterieDivision

-3.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-7. S.S Division «Das Reich»

-70. InfanterieDivision

-72. InfanterieDivision

7.Armee

-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 274. et 276 InfanterieDivision.

-15.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-34. InfanterieDivision

-36. InfanterieDivision

-38. InfanterieDivision

-16.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-40. InfanterieDivision

-42. InfanterieDivision

-44. InfanterieDivision

-17.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-46. InfanterieDivision

-48. InfanterieDivision

-50. InfanterieDivision

9.Armee

-Réserve d’Armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 277. et 278 InfanterieDivision.

-4.Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-8. Panzerdivision : (Panzer V Panther + un bataillon de chars lourds Tigre)

-10. Panzerdivision : (Panzer III et IV + deux bataillons de chars lourds Tigre)

-8ème division S.S «Nordland»

-8.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-71. InfanterieDivision

-73. InfanterieDivision

-75. InfanterieDivision

-10.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-72. InfanterieDivision

-74. InfanterieDivision

-76. InfanterieDivision

Ordre de Bataille des forces aériennes allemandes pour la Campagne de France

XIII.Fliegerkorps (Fliegerkorps Nederland)

Bien qu’officiellement appelé Fliegerkorps Nederland, le 13ème Corps Aérien va opérer au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et même de la France. Une fois le front stabilise il va retrouver les Pays-Bas pour sécuriser les anciennes Provinces Unies.

Le 10 mai au matin cette unité occasionnelle va engager 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 27 Me-109G, 54 Me-109H et 27 Fw-190G), 72 chasseurs lourds bimoteurs (54 Me-110G et 18 Me-210), 108 bombardiers moyens (27 Do-217 et 81 He-111), 54 bombardiers en piqué Ju-87D, 27 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 54 avions d’appui rapprochés Henschel Hs-129, 27 avions de reconnaissance Ju-188, 27 Ju-52/3m et 18 Me-323 pour le transport soit un total de 549 appareils.

Ces moyens sont répartis au sein des unités suivantes :

-Six gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-109G), les II et III/JG-26 (Messerschmitt Me-109H), le I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G), le I./JG-54 et le I./JG-77 (Messerschmitt Me-109F)

-Quatre gruppen de chasse lourde : II./ZG-26 IV./ZG-26 et IV./ZG-76 (Messerschmitt Me-110G) et le IV./ZG-4 (Messerschmitt Me-210)

-Huit gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-1 (Dornier Do-217), I. et III./Kpfg-27 I./Kpfg-53 (Heinkel He-111), I./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D (chasse-bombardement), I. et III./Kpfg-46 : (Henschel Hs-129) et II./Kpfg-76 (Junkers Ju-188)

-Deux gruppen de bombardement en piqué, les II./StKpfg-1 et IV./Stkpfg-3 (Junkers Ju-87D)

-Deux gruppen de transport, les II./TrG-1 (Junkers Ju-52/3m et planeurs) et I./TrG-2 ( Messerschmitt Me-323 Giant)

La chasse néerlandaise à abattu six Fw-190 (quatre Fw-190G et deux Fw-190D), huit Me-109 (trois Me-109F, deux Me-109G et trois Me-109H), huit Heinkel He-111, six Dornier Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit un total de 37 appareils.

A cela s’ajoute des pertes causées par la DCA (deux Me-109H, un Fw-190D, un Me-110G, un Me-210G, un Do-217 et deux Ju-52/3m) et par les accidents inévitables surtout en temps de guerre à savoir deux Me-109G, deux Fw-190G, un Ju-188 et un He-111.

Au total le FliegerKorps Nederland à perdu quarante-neuf appareils au dessus des Pays-Bas en attendant les pertes au dessus de la Belgique sont élevées mais pas catastrophiques.

Quand la Belgique capitule, le XIII.Fliegerkorps opère au dessus de la France mais à entre le 1er le 27 juin à perdu huit Me-109 (quatre Me-109G, deux Me-109F et deux Me-109H), quatre Fw-190G, deux Do-217, deux Ju-188, deux He-111 et deux Ju-52/3m soit vingt appareils abattus par la chasse sans compter les pertes causées par la DCA (six Fw-190D, quatre Ju-87D, deux Hs-129, un He-111 deux Do-217 soit quinze appareils) et par les accidents (deux Me-109G, deux Fw-190G, un He-111, un Do-217, un Ju-188 soit sept appareils).

Cela signifie que le 27 juin 1949 le FliegerKorps Nederland à perdu 91 appareils soit 16.58% de pertes même si des appareils neufs ont remplacé une partie des appareils perdus avec parfois aux commandes des pilotes fraichement macaronés. Cela compense d’autant moins les pertes que des appareils sont perdus par accident hors de la zone de combat ou doivent subir des périodes d’entretien lourdes.

C’est ainsi que pour la campagne de France le 13ème corps aérien dispose de 48 Messerschmitt Me-109F, 18 Me-109G, 48 Me-109H et 18 Fw-190G soit un total de 132 chasseurs monoplaces, 50 Me-110G et 18 Me-210G soit 68 chasseurs lourds, 84 bombardiers moyens (12 Do-217 et 72 He-111), 48 bombardiers en piqué Ju-87D, 18 Focke-Wulf Fw-190D, 48 Henschel Hs-129, 18 Junkers Ju-188, 16 Ju-52/3m et 12 Me-323 soit 444 appareils en ligne sur 549 appareils au 10 mai 1949.

XIV.Fliegerkorps

Le XIV.Fliegerkorps (parfois appelé FliegerKorps Flamisch « Corps Aérien Flamand») dispose le 10 mai 1949 de 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 54 Fw-190E et 54 Fw-190G), de 54 chasseurs lourds bimoteurs (18 Me-110B, 18 Me-110G et 18 Me-210B), de 108 bombardiers médians (54 Dornier Do-217, 27 Ju-188, 27 He-111), 81 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance et d’observation (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 63 avions de transport (27 Ju-90, 12 Fw-200 et 24 Me-323) soit un total de 558 appareils prêts à être engagés.

Ces moyens aériens sont répartis de la façon suivante :

-Six grupen de chasse : les I. et II/JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F.

-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-76 (Me-110G), I./ZG-2 (Me-110D) et I./ZG-3 (Me-210B).

-Sept gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-1 (Dornier Do-217), I./Kpfg-2 (Dornier Do-217), I./Kpfg-3 (Junkers Ju-188) III./Kpfg-53 : (Heinkel He-111) III./Kpfg-41 : (Focke-Wulf Fw-190D), III./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190D) et I./Kpfg-45 (Focke-Wulf Fw-190D)

-Deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant respectivement sur Ju-87B et Ju-87D.

-Un gruppen de reconnaissance le Aufklarunggruppe 32 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156

-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de Messerschmitt Me-323 Giant et de Focke-Wulf Fw-200 Condor

A la fin de la Campagne de Belgique (1949) le 14ème Corps Aérien à perdu douze Me-109F, neuf Fw-190E, six Fw-190G, six Me-110B, quatre Me-110G, deux Me-210B, six Do-217, quatre Ju-188, huit He-111, huit Ju-87B, dix Ju-87D, quatre Fw-189, dix Fi-156, quatre Ju-90, quatre Fw-200 et six Me-323 soit 103 appareils perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à différents accidents parfois causés par des avaries de combat soit un taux de perte de 18.46% même si comme pour le FliegerKorps Nederland des appareils de remplacement sont arrivés.

C’est ainsi que le nombre de Me-109F est remonté à 48, le nombre de Fw-190E est remonté à 48,
les Fw-190G sont de nouveau au complet soit 54 appareils. En revanche le nombre de chasseurs lourds tombé à 48 ne bouge pas faute d’appareils immédiatement disponible.

Les bombardiers médians passés de 108 à 90 est remonté avec 54 Do-217, 24 Ju-188 et 19 He-111 soit 97 appareils au lieu de 108. On trouve également 81 Fw-190D, 36 Ju-87, 12 Fw-189, 18 Fi-156, 23 Junkers Ju-90, 8 Focke-Wulf Fw-200 et dix-huit Me-323 soit un total 491 appareils au lieu de 558.

XV. FliegerKorps

Le XV.FliegerKorps (appelé parfois FliegerKorps Belgium) aligne 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport soit un total de 567 appareils de différents types.

-Six gruppen de chasse : I. II. III./JG-27 (Messerschmitt Me-109F), IV./JG-53 (Focke-Wulf Fw-190A) et
I. et II./JG-77 : (Messerschmitt Me-109F)

-Trois gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 : (Me-110D), III./ZG-2 : (Me-110D) et IV./ZG-2 : (Me-110D)

-Neuf gruppen d’attaque et de bombardement : II./Kpfg-2 : (Dornier Do-217), II./Kpfg-2 : (Dornier Do-217), II./Kpfg-53 : (Heinkel He-111), I./Kpfg-4 : (Dornier Do-217), IV./Kpfg-41 : (Focke-Wulf Fw-190D), I./Kpfg-42 : (Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-45 : (Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-46 : (Henschel Hs-129) et II./Kpfg-47 : (Heinkel He-179).

-Deux groupes de bombardement en piqué : IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur Ju-87D et Ju-87B.

-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156

-Un gruppen de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-52/3m

Ce corps aérien subit des pertes très élevées car les combats dans le sud de la Belgique et le nord de la France sont violents, les avions à la Balkenkreuze devant faire face aux GRAVIA des armées engagées en Belgique mais aussi aux unités déployées en France qui cherche à protéger la future base de repli.

C’est ainsi que la chasse, la DCA et les accidents rayent des registres 36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m soit un total de 180 appareils et un taux de perte de 39.21% presque 40%, une véritable saignée partiellement compensée par l’arrivée de nouveaux appareils et de nouveaux pilotes même si les écoles de formation peinent à fournir suffisant de pilotes, de navigateurs, de mitrailleurs, d’opérateurs radios et même de rampants (mécaniciens, armuriers…….).

Les services de l’arrière vont livrer néanmoins 24 Me-109F, 12 Fw-190D pour remplacer les Fw-190A, 12 Me-110D, 8 He-111, 12 Do-217, 12 Fw-190D pour la chasse-bombardement, 6 Hs-129, 2 He-179, 16 Ju-87 et 4 Ju-187 de pré-série pour remplacer les Ju-87, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 8 Ju-52/3m soit 130 appareils livrés pour remplacer 180 appareils détruits.

XVI.Fliegerkorps

-Cinq gruppen de chasse : III./JG-3 (Messerschmitt Me-109G) II. Et III./JG-4 (Messerschmitt Me-109F) I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G) et IV./JG-77 (Messerschmitt Me-109F)

-Trois gruppen de chasse lourde, les I./ZG-5, III./ZG-5 et IV./JG-5 volant tous sur Me-410A, le dernier né des chasseurs lourds allemands.

-Six gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-4  (Dornier Do-217E), II./Kpfg-27 (Heinkel He-111), II./Kpfg-42  IV./Kpfg-42  et III./Kpfg-45 (Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-47 : (Heinkel He-179)

-Trois gruppen de bombardement en piqué : III./Stkpfg-1 (Ju-87D), III./Stkpfg-2 (Ju-87B) et II./Stkpfg-3 (Ju-87D)

-Un gruppen de reconnaissance, le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156

-Un groupe de transport, le I./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-90 qui va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés (Do-17 notamment)

Ce corps aérien à subit quelques pertes depuis septembre 1948 et surtout depuis mai mais elles sont négligeables par rapport aux autres Fliegerkorps.

Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.

URSS (94) Armée de l’Air (11)

Les avions militaires soviétiques (4) : entrainement et transport

Avant-propos

Les premiers pilotes étant souvent des autodidactes ou de riches passionnés, le besoin d’avions d’entrainement n’arriva que relativement tardivement.

Dans les années trente certains pays comme l’URSS et la France mirent en place une aviation qu’on pourrait qualifier de prémilitaire qu’il s’agisse de l’Osoviakim en URSS ou de l’Aviation Populaire en France, deux mesures aux effets limités.

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Etats Unis (136) Armée de l’Air (10)

Les avions de l’USAAF (5) : avions de transport

Avant-propos

Après la glaciation du front à l’automne 1914, les alliés comme les allemands cherchent d’obtenir la percée avec un grand P pour mettre fin à un conflit qui de frais et joyeux devient violent, sanglant et meurtrier.

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Allemagne (82) Armée de l’Air (15)

Junkers Ju-90

Junkers Ju-90

Junkers Ju-90

A l’origine du Junkers Ju-90 figure le Junkers Ju-89, un bombardier lourd quadrimoteur construit à deux exemplaires dans le cadre du programme “Ural-Bomber” (bombardier de l’Oural) en compagnie du Dornier Do-19.

Le Junkers Ju-89 ne dépassa pas le stade du prototype

Le Junkers Ju-89 ne dépassa pas le stade du prototype

Ces appareils auraient du équiper la Luftwafe pour pouvoir frapper les industries lourdes implantées dans la chaine qui traditionnellement sépare l’Europe de l’Asie. Ce programme est touché à mort par le décès le 3 juin 1936 du général Wever qui retarde considérablement le développement des unités de bombardement lourd allemandes, le programme Ural Bomber étant abandonné en avril 1937.

Les travaux sur le Ju-89 ne sont pas perdus, la firme Junkers réutilisa certains éléments pour un appareil de transport lourd sur une demande de la Luftwafe et de la Lufthansa qui cherchait un avion de transport commercial à long rayon d’action.

Le troisième prototype du Junkers Ju-89 était partiellement construit quand le programme est abandonné. Cet avion est modifié en Junkers Ju-90 et effectue son premier vol le 28 août 1937 mais est perdu au cours d’essais le 6 février 1938.
Le second prototype qui décolle pour la première fois en mai 1938 est perdu en Gambie en novembre 1938.

Cela n’empêche pas la Lufthansa de passer commande de l’appareil, seize avions étant mis en œuvre par la compagnie nationale allemande, appareils livrés jusqu’en décembre 1940. Huit furent exportés en Afrique du Sud et ironie de l’histoire, participèrent au conflit sous les couleurs de la Royal South African Air Force (RSAF).

En avril 1939, le RLM demanda à Junkers une version militarisée de son Junkers Ju-90, les cinquième et sixième prototypes servant d’appareils de développement. Cette version se caractérise par une nouvelle aile, un train d’atterrissage renforcé, les fenêtres remplacés par des hublots.

Le premier vol du Ju-90V5 à lieu le 5 décembre 1939, deux prototypes supplémentaires (V7 et V8) sont finalement utilisés pour le développement du Ju-290.

Le développement de l’appareil se passe bien, la commande de série est passée en mai 1942 mais en raison d’autres priorités puis de la guerre civile, les retards s’accumulent.

Résultat, le Junkers Ju-52 qui devait être retiré du service est toujours présent en septembre 1948, le Ju-90 n’équipant respectivement que 2/3 ( 72 avions) et la moitié (54 avions) des deux escadres de transport.

La production se poursuit même si à terme le Ju-290 déjà produit en version PATMAR (Patrouille Maritime) doit prendre le relais sans parler d’un Ju-390 encore dans les limbes quand l’opération Weserubung est lancée.

En compagnie des “Tante Ju”, les Ju-90 vont participer aux largages de parachutistes ainsi qu’au ravitaillement des têtes de pont conquises au Danemark et en Norvège.

Caractéristiques Techniques du Junkers Ju-90

Type : avion de transport quadrimoteur

Masse : à vide 19225kg en charge 33680kg

Dimensions : longueur 26.30m envergure 35.02m hauteur 7.5m

Motorisation : quatre moteurs radiaux BMW-132 de 820ch chacun

Performances : vitese maximale 350 km/h vitesse de croisière 320 km/h Distance franchissable 1247km Plafond opérationnel 5750m

Equipage : 4 hommes, 40 passagers ou 32 parachutistes

Messerschmitt Me-323

Messerschmitt Me-323

Messerschmitt Me-323

Durant le développement des troupes aéroportées, les plus réalistes estimèrent non sans raisons que ces hommes venus du ciel,légèrement armés pourraient se retrouver en face d’ennemis nettement mieux armés selon le vieil adage militaire qui dit que la première victime de la guerre c’est le plan.

Pour renforcer l’action des troupes aéroportées, il faut du matériel lourd, de l’artillerie et des chars mais comment faire en l’absence d’avion gros porteur.

Les allemands mettent au point en 1942 un planeur géant, le Messerschmitt Me-321 capable de transporter un Panzer III. Un tel monstre nécessitant un tracteur particulier, les allemands mirent au point le Heinkel He-111 Zwilling (jumeaux), deux Heinkel He-111 reliés par un élément d’aile qui supportait un cinquième moteur.

Heinkel He-111Z remorquant un planeur géant Me-321

Heinkel He-111Z remorquant un planeur géant Me-321

Il pouvait transporter 23 tonnes de chargement où jusqu’à 130 hommes équipés. Le premier prototype du planeur effectue son premier vol le 25 février 1941. Seulement douze planeurs furent construits, les allemands préférant développer une version motorisée, le Messerschmitt Me-323 Giant.

Le développement de l’appareil fût lancé officiellement en septembre 1943, développement perturbé par la guerre civile. Deux prototypes furent construits, le premier décollant en octobre 1944, le second en janvier 1945.

Le premier prototype s’écrase en Baltique le 14 mars 1945, le second est modifié avec des moteurs plus puissants et va devenir l’appareil de série. Vingt-quatre appareils sont commandés en septembre 1945 et livrés entre janvier et juin 1946.

Il va équiper une escadre de transport spéciale en compagnie de Focke-Wulf Fw-200 chargés essentiellement du transport de VIP. Ces appareils ne sont pas engagés dans la phase initiale de l’opération Weserubung.

Caracteristiques Techniques du Messerschmitt Me-323 Giant

Type : avion de transport hexamoteur

Masse : à vide 27300kg maximale au décollage 43000kg

Dimensions : longueur 28.15m envergure 55m hauteur 8.30m

Motorisation : six moteurs radiaux BMW de 1000ch chacun

Performances : vitesse maximale au niveau de la mer 270 km/h distance franchissable 1200km

Armement : quinze mitrailleuses MG-34 de 7.92mm, cinq dans le nez et l’avant, dix répartis latéralement sur le fuselage

Equipage : cinq hommes et jusqu’à 200 soldats ou 130 paras équipés

Planeurs : des petits et des géants

Comme les autres pays, l’Allemagne va développer plusieurs modèles de planeurs de différentes tailles :

-Le DFS-230 est le planeur de base destiné aux Fallschirmjäger. C’est un planeur pesant 860kg à vide et 2100kg à pleine charge, mesurant 11.24m de long sur 2.74m de haut pour une envergure de 20.87m. Il était mis en oeuvre par deux hommes et embarquant huit hommes équipés.

-Le Gotha Go-242 appartient à la classe supérieure. Pesant 5100kg à vide et 7800kg en charge, il mesure 15.80m de long sur une hauteur de 4.70m et une envergure de 24.50m. Il était mis en oeuvre par deux hommes et pouvait emporter 21 hommes. Une version motorisée ne dépassa pas le stade du projet.

-Le Messerschmitt Me-321 est le plus gros planeur du monde en service en septembre 1948. Il n’est produit qu’en nombre réduit en raison d’une mise en oeuvre délicate. Il pèse 12400kg à vide avec un poids en charge de 34400kg.

Il mesure 28.15m de long sur 55m d’envergure pour une hauteur de 10.15m. Il peut donc embarquer 130 parachutistes et jusqu’à 200 soldats. L’armement se compose de quatre mitrailleuses de 7.92mm MG-15.

Allemagne (81) Armée de l’Air (14)

Les avions en service (5) : avions de transport et planeurs

Avant-Propos

Les premiers avions de transport commerciaux apparaissent juste après le premier conflit mondial avec généralement des bombardiers convertis comme le Farman Goliath, le Caudron G.III ou le Vickers Vimy.

Dans le domaine militaire, les premières expérimentations de transport aérien militaires eurent lieu dans les colonies notamment britanniques, la Royal Air Force (RAF) ravitaillant ses colonnes menant des missions de police coloniale en limitant leur vulnérabilité en supprimant les trains de mulet.

Pour surprendre l’ennemi, on eut l’idée de projeter à l’arrière des troupes pour frapper les arrières de l’ennemi. Venant du ciel ,ils devaient surprendre les état-majors et saboter les infrastructures.

L’URSS est le premier pays à mettre sur pied des troupes aéroportées suivit par l’Allemagne et la France.

Qui dit parachutistes dit avions de transport et la Luftwafe met sur pied des unités spécialisées équipées de Junkers Ju-52, le fameux “Tante-Ju”, un avion conçu comme bombardier mais rapidement utilisé pour le transport, une poignée d’appareils réalisant un premier pont aérien au début de la guerre d’Espagne.

Quelques opérations aéroportées ont lieu au début de la guerre de Pologne mais leur apport à la conduite du conflit reste modeste.

Junkers Ju-90

Junkers Ju-90

Durant la période de Pax Armada, de nouveaux appareils sont mis en service comme le Junkers Ju-90 ou le monstrueux Messerschmitt Me-323, version motorisée du planeur Me-321. Nous évoquerons également les différents modèles de planeurs.

Junkers Ju-52/3m

Junkers Ju-52/3m

Junkers Ju-52/3m

Le trimoteur Junkers Ju-52 fût conçu au début des années trente comme un appareil commercial, une évolution du Junkers W33. C’est dans cette configuration qu’il fût produit jusqu’en 1935 avant que des versions militaires ne prenne le relais.

Le Junkers Ju-52 est issu du W33

Le Junkers Ju-52 est issu du W33

Si sa carrière de bombardier fût fort courte en raison de performance médiocres dans ce domaine, sa carrière de transporteur militaire fût fort longue puisqu’il était encore en service en septembre 1948.

Sa célébrité fût également accentué par le transport de VIP, “Tante Ju” ayant été l’appareil personnel d’Hitler jusqu’à sa mort ainsi que celui du leader nationaliste chinois Tchang Kai Chek.

Au sein de la Luftwafe, il équipait deux escadres de transport en compagnie du Junkers Ju-90 plus moderne, appareil qui aurait du le remplacer mais en raison de goulots d’étranglement dans la production, les Tante Ju alias Iron Annie étaient encore en service quand l’opération Weserübung est déclenchée, les Ju-52 étant en première ligne pour les opérations aéroportées lancées contre le Danemark et la Norvège.

L’appareil connu un grand succès à l’export, étant vendu au Portugal, en Espagne, en Suisse, en Argentine, en Autriche, en Bolivie, en Bulgarie, en Colombie, en Equateur, en Grèce, en Norvège, au Perou, en Roumanie et en Suède.

Caracteristiques Techniques du Junkers Ju-52/3m

Type : avion de transport et de bombardement trimoteur

Masse : à vide 5970kg maximale au décollage 9210kg

Dimensions : longueur 18.90m envergure 29.25m hauteur 6.10m

Motorisation : trois moteurs BMW Hornet de 525ch chacun

Performances : vitesse maximale 271 km/h à 900m vitesse de croisière 222 km/h Distance franchissable 950km Plafond opérationnel 5200m

Armement : deux mitrailleuses MG-15 de 7.92mm (dorsale et ventrale) et 500kg de bombes en configuration bombardier

Equipage : deux pilotes et jusqu’à 17 passagers ou 12 parachutistes équipés.

Focke-Wulf Fw-200

Le Condor en vol

Le Condor en vol

Durant les années vingt et trente, l’aviation commerciale se dévellope même si l’aviation civile de masse n’est pas encore née en raison du prix des billets prohibitifs. Le marché est suffisamment porteur pour que les constructeurs aéronautiques européens et américains se lancent dans le développement d’avions commerciaux.

A l’origine du Focke-Wulf Fw-200 Condor figure une proposition de Kurt Tank _le chef du bureau d’études de la firme Focke-Wulf_ à la Lufthansa pour un appareil commercial capable de franchir l’Atlantique et de rallier les Etats-Unis.

La compagnie aérienne allemande lança officiellement le projet en juin 1936 et le premier prototype décolla pour la première fois le 27 juillet 1937. Deux autres prototypes sont construits avec cette fois des moteurs allemands au lieu de moteurs américains.

Le Japon à la recherche d’un appareil de patrouille maritime à très long rayon d’action demanda une version militarisée du Condor. Tokyo ne donna pas suite _préférant développer son propre appareil_ mais cette demande déclencha l’intérêt de la Luftwafe qui décida de commander cet appareil pour des missions de bombardement et de patrouille maritime.

La version militarisée du Condor entre en service au printemps 1940, étant utilisé pour la patrouille maritime mais également pour le transport.

Pour ce dernier domaine, le Focke-Wulf Fw-200 va équiper une escadre spéciale de transport en compagnie de Messerschmitt Me-323 Giant.

Les Condor utilisés par la Luftwafe furent utilisés pour le transport d’autorités mais parfois pour le transport de troupes notamment un pont aérien en direction de Memel en octobre 1945 suite à des mouvements de troupes soviétiques à proximité de cette ville-libre annexée par la Lituanie puis par l’Allemagne. Les appareils sont toujours en service en septembre 1948, leur remplacement par un nouvel appareil, le Fw-300 n’ayant pas (encore ?) abouti.

Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-200 Condor

Type : quadrimoteur de patrouille maritime et de bombardement

Poids à vide 17005kg maximal au décollage 24250kg

Dimensions : longueur 23.45m envergure 32.85m hauteur 6.30m

Motorisation : quatre moteurs radiaux BMW/Bramo 323R-2 de 1200ch chacun

Performances : vitesse maximale 360 km/h à 4800m vitesse de croisière 335 km/h distance franchissable 3560km endurange 14 heures plafond opérationnel 6000m

Armement : un canon de 20mm MG-151 à l’avant de la gondole ventrale et quatre mitrailleuses de 13mm MG-131 2100kg de bombes

Equipage : cinq hommes et jusqu’à trente soldats équipés en configuration transport.