Mitteleuropa Balkans (219) Slovaquie (13)

Artillerie lourde

15cm HRUBÁ HOUFNICE VZOR.14/16

L’obusier lourd de 15cm modèle 1914/1916 était une création de la firme Skoda pour l’armée austro-hongroise. Après avoir été utilisé par l’armée de la Double-Monarchie, cette pièce va servir au sein de l’armée tchécoslovaque avec 130 exemplaires adoptés par les forces armées de Prague en 1919.

Cet obusier de facture classique va être au final utilisé par l’Autriche-Hongrie, l’Autriche, la Hongrie (pièces modernisées en 1935 ce qui donne des obusiers modèle 1914/35), la Roumanie, l’Italie (ces deux derniers pays utilisant des pièces capturées sur le champ de bataille) et donc la Tchécoslovaquie.

Cet obusier devait être totalement remplacé par le vz.25 mais ce ne fût pas le cas ce qui explique que les allemands ont capturé des pièces de ce type.

Après les avoir utilisés en compagnie de pièces autrichiennes, les allemands ont cédé quelques pièces (douze à dix-huit pièces selon les sources) à la Slovaquie, pièces qui ont été utilisées sur le front russe avant d’être progressivement retirées des unités de première ligne puis envoyées à la ferraille. Aucun obusier de ce type n’était encore en service en avril 1954 quand le conflit se termine.

Le 15cm Hruba houfnice vzor.14/16 était un obusier de conception et de fabrication austro-hongroise de 149.1mm pesant 2930kg en position de tir (5553kg en configuration transport sachant que le remorquage hippomobile se faisait en deux fardeaux) disposant d’un tube de 14 calibres (longueur 2.120m) permettant le tir d’un obus de 42kg à une distance maximale de 8000m à raison de deux coups par minute.

L’équipe de pièce de douze hommes pouvait être protégée par un bouclier de 4.7mm et pouvait ainsi pointer l’obusier en site de -5° à +70° et en azimut sur 8°.

15cm TĚŽKÝ KANON VZOR.15/16

Le canon lourd de 15cm modèle 1915/16 est un canon lourd construit également par la firme Skoda, un canon d’abord utilisé par l’armée austro-hongroise puis par la nouvelle armée tchécoslovaque qui récupère onze pièces en 1919.

C’est un canon dont le mouvement même motorisé impose le transport en deux fardeaux ce qui explique qu’il faut trois heures pour assembler cette pièce et lui permettre d’entrer en action.

Autant le dire tout de suite la guerre de mouvement, l’offensive éclair ce n’est pas pour ce canon plus à l’aise dans la guerre de position et dans la guerre de siège. En 1939 ces pièces sont saisies par les allemands qui vont rétrocéder certaines à l’armée slovaque qui n’en fera guère usage. A part quelques tirs pour la propagande, il semble que ces canons n’ont jamais vu le champ de bataille avant de disparaître dans le tourbillon du second conflit mondial.

Le 15cm Tezky Kanon vzor.15/16 était un canon de conception et de fabrication tchécoslovaque de 152.4mm (15cm) pesant 13260kg en position de batterie (mais 18420kg en configuration transport) et disposant d’un tube de 42 calibres (longueur du tube 6m) permettant le tir d’un obus explosif de 57.2kg à une distance maximale de 20500m à raison d’un coup par minute.

Le bouclier de 4.7mm permet à une partie de l’équipe de pièce (10 hommes) de se protéger des éclats et de la ferraille du champ de bataille et lui permettre de manoeuvrer la pièce en site (-6° à +45°) et en azimut sur 3°.

15cm HRUBÁ HOUFNICE VZOR.25

L’obusier lourd de 15cm modèle 1925 est un obusier lourd de conception et de fabrication tchécoslovaque destiné à remplacer les vieilles pièces austro-hongroises. Pièce hippomobile (deux fardeaux, six chevaux chacun), elle fût produite à 230 exemplaires pour l’armée tchécoslovaque.

Ces pièces furent saisies par les allemands et les slovaques qui vont récupérer respectivement 104 et 126 obusiers.

Tous ces obusiers ne furent pas utilisés par les slovaques qui pour faire durer leur parc mettent sous cocon une partie des pièces. Au fur et à mesure du conflit des pièces furent cannibalisées pour récupérer des éléments qui n’étaient plus produits.

Ces canons furent essentiellement utilisés par un régiment lourd indépendant mais aussi au coup par coup dans des batteries indépendantes. Ces obusiers vont opérer en Pologne mais surtout sur le front russe. Quelques pièces ayant survécu au conflit vont être utilisées par l’armée tchécoslovaque après guerre.

Le 15cm Hruba Houfnice vzor.26 était un obusier lourd de conception et de fabrication tchécoslovaque de 149.1mm pesant 3740kg en position de tir (mais 5990kg en configuration transport) disposant d’un tube de 18 calibres (longueur du tube 2.7m) permettant le tir d’un obus explosif de 42kg à une distance maximale de 11800m à raison de deux coups par minute.

L’équipe de pièce de dix hommes pouvait se protéger derrière un bouclier de 4.7mm, les servants pouvant pointer le canon en site de -5° à +70° et en azimut sur 7°.

15cm HRUBA HOUFNICE VZOR.37

Dans l’immédiat après guerre la firme Skoda reste un manufacturier militaire de premier plan et si jadis elle produisait pour l’armée austro-hongroise désormais elle produit pour l’armée tchécoslovaque.

Après avoir modernisé des pièces datant de la période de la Double-Monarchie, Skoda travaille sur des pièces de conception nouvelle, tirant la quintessence des leçons du premier conflit mondial ainsi que des progrès dans le domaine de l’hydraulique, des pneumatiques mais aussi de la métallurgie.

C’est l’acte de naissance des Skoda Series K, une famille de canons dont le K-4 que l’armée tchécoslovaque va adopter sous la désignation d’obusier lourd de 15cm modèle 1937 (15cm Hruba Houfnice vzor.37). Cet obusier va être exporté en Yougoslavie, en Roumanie et en Turquie.

Quand la région des Sudètes est annexée par les allemands la production venait à peine de commencer pour l’armée tchécoslovaque et pour l’export. Quand la Tchécoslovaquie va disparaître, les allemands qui connaissent parfaitement la qualité des armes tchécoslovaques vont récupérer toutes les pièces possibles et vont continuer à faire tourner les usines à leur profit.

Les slovaques vont récupérer quelques pièces, des canons qui vont faire le coup de feu sur le front russe appuyant les troupes slovaques ou contrebattant l’artillerie soviétique (ou essayant de le faire). A la fin du conflit il restait quelques pièces mais souvent usées elles ont été rapidement envoyées à la ferraille.

Le 15cm Hruba Houfnice vzor.37 était une arme de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 5260kg en position de tir mais 5900kg en ordre de route, disposant d’un tube de 27 calibres (4.036m) lui permettant de tirer un obus de 42kg à une distance maximale de 15100m à raison de trois coups par minute. L’équipe de pièce composée de 11 hommes protégée par un bouclier de 4.7mm pouvait pointer l’obusier en site de -5° à +90° et en azimut sur 45° de part et d’autre de l’axe.

Mitteleuropa Balkans (218) Slovaquie (12)

Artillerie

Artillerie de campagne

8cm LEHKÝ KANON VZOR.17

Le canon léger de 8cm modèle 1917 _traduction littérale de sa désignation tchècoslovaque_ n’est autre que l’ancien 8cm Feldkanone M.17, un canon de 76.5cm construit par la firme Skoda pour l’armée austro-hongroise. Naturellement après l’effondrement de la Double-Monarchie, cette pièce à été réutilisée par les états lui ayant succédé mais aussi d’anciens ennemis comme la Roumanie.

La Tchécoslovaquie arma son artillerie divisionnaire avec ce canon avant de procéder à sa modernisation. Comme naturellement une modernisation ne pouvait être une alternative crédible à une pièce neuve, ce canon à été progressivement remplacé par des canons plus modernes comme le Lehky Kanon vzor.30 mais en 1938 267 pièces étaient encore en service.

Quand la Tchécoslovaquie disparaît en mars 1939 les allemands saisissent des pièces dans leur protectorat de Bohème-Moravie mais n’en font pas grand chose.

En revanche la Slovaquie va l’utiliser dans les premières années de l’existence de la Slovenska Armada avant de la remplacer par des canons plus modernes. Si les soviétiques ont capturé une poignée de ces vénérables pièces d’artillerie il semble qu’il s’agissait de pièces utilisées pour la formation et non de canons opérationnels. Ce qui est certain c’est que tous ces canons survivants ont rapidement rejoint la ferraille.

Le 8cm Lehky Kanon vzor.17 était un canon de conception et de fabrication austro-hongroise pesant 2245kg en configuration transport et 1335kg en batterie. Disposant d’un tube de 30 calibres (longueur 2.29m) il pouvait tirer un obus explosif de 6.64kg (76.5x233R) à une distance maximale de 10500m à raison de huit coups par minute. L’équipe de pièce composée de dix hommes protégée par un bouclier de 4.2mm pouvait pointer en site de -8° à +45° et en azimut sur 8°.

8cm LEHKÝ KANON VZOR.30

Pour remplacer le 8cm Lehky Kanon vzor.17 la firme Skoda proposa d’abord le 8cm Lehky Kanon vzor.28 mais si ce canon fût exporté il ne fût pas utilisé à grande échelle par la Tchécoslovaquie qui préféra un autre modèle le canon léger de 8cm modèle 1930.

Les différences entre les deux modèles sont techniquement assez faibles. La principale différence c’est l’impossibilité pour le canon de pouvoir au moins théoriquement viser des cibles, le vz.28 ayant été conçu comme pièce de campagne, pièce de montagne et canon antiaérien.

Au total 204 pièces ont été produites à partir de 1933 pour l’armée tchécoslovaque. Ces canons utilisés au niveau de la division pouvaient soit être remorqués par six chevaux ou par un camion vz.29.

En mars 1939 les allemands vont saisir l’immense majorité des pièces de ce type pour équiper notamment l’artillerie des premières unités militaires de la S.S. Ultérieurement les slovaques vont récupérer des canons de ce type pour équiper les régiments d’artillerie des deux divisions d’infanterie et de la future division blindée. Cela donnait soixante-douze pièces en ligne plus quelques pièces en réserve.

Ce canon fût engagé en Pologne et surtout sur le front de l’est avec les troupes slovaques engagées dans l’opération BARBAROSSA. Quelques pièces furent capturées par les soviétiques mais elles n’ont pas été réutilisées.

Le 8cm Lehky Kanon vzor.30 était un canon de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 2977kg en configuration transport (2086 en version motorisée) et 1816kg en batterie. Disposant d’un tube de 40 calibres (longueur 3.060m) il pouvait tirer un obus explosif de 8kg (76.5x233R) à une distance maximale de 13500m à raison de dix coups par minute. L’équipe de pièce composée de dix hommes protégée par un bouclier de 4.2mm pouvait pointer en site de -8° à +80° et en azimut sur 8°.

10cm LEHKÁ HOUFNICE VZOR.14/19

A l’origine du 10cm LEHKÁ HOUFNICE VZOR.14/19 figure l’obusier léger de 100mm modèle 1914 une arme conçue par la firme Skoda pour l’armée austro-hongroise.

Outre l’Autriche-Hongrie, cet obusier va être utilisé par l’Autriche, l’Albanie, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne (après l’Anschluss et le démembrement de la Tchécoslovaquie), la Grèce, la Hongrie, la Pologne, la Yougoslavie et donc l’Italie au titre notamment des dommages de guerre.

Cet obusier à été d’abord conçu avec un tube en bronze mais les derniers exemplaires produits disposaient d’un tube en acier.

Initialement cette pièce était hippomobile, six chevaux étant nécessaires pour remorquer l’obusier jusqu’à sa position de tir. Si nécessaire, cet obusier pouvait être divisé en trois fardeaux pour le transport en terrain difficile.

Après le premier conflit mondial certains obusiers furent munis de pneumatiques pour être remorqués par des camions, les sièges montés sur l’affût qui avaient leur raison d’être lors du remorquage hippomobile mais qui étaient inutiles pour le remorquage automobile.

L’obusier de 100mm modèle 1914/19 est une version très améliorée du précédent. 600 exemplaires ont été produits pour l’armée tchécoslovaque plus d’autres exemplaires pour l’exportation (Grèce, Pologne et Yougoslavie), obusier utilisé au niveau divisionnaire au sein du régiment d’artillerie des divisions d’infanterie.

La Slovaquie à récupéré quelques obusiers de ce type qui ont fait le coup de feu en Pologne et sur le front de l’est. Peu de pièces ont survécu au second conflit mondial.

Le 10cm LEHKÁ HOUFNICE VZOR.14/19 était un obusier léger de conception et de fabrication tchécoslovaque remorqué par un attelage de six chevaux pesant 1548kg en position de tir (mais 2937kg en configuration transport), disposant d’un tube de 2.4m (24 calibres) lui permettant de tirer un obus de type séparé (100x132mm) pesant 16kg à une distance maximale de 9800m à raison de six coups par minute. L’équipe de pièce composée de dix hommes protégée par un bouclier de 4.7mm pouvait pointer l’obusier en site de -8° à +50° et en azimut sur 6°.

10cm LEHKÁ HOUFNICE VZOR.30

Le 10cm houfnice vz.30 est un obusier léger de campagne, une variante modifiée de l’houfnice vz.28, il à été mis au point pour remplacer des pièces héritées de l’empire austro-hongrois ce qu’il ne fit que partiellement. A notez qu’il va partager le même affût que le 8cm LK vz.30.

Cette pièce va être utilisée par les allemands (158 exemplaires essentiellement par la S.S), par les slovaques (30 exemplaires) et surtout par la Roumanie qui commanda 720 pièces, 248 auprès de la Tchécoslovaquie et 472 exemplaires auprès des allemands durant la Pax Armada.

A noter que la production de pièces détachées en Roumanie ont permis à l’Armata Regala Romana de faire durer son parc jusqu’à la fin de la guerre.

Les trente obusiers de l’armée slovaque ont été utilisés essentiellement sur le front russe au sein du corps expéditionnaire slovaque pour appuyer les troupes slovaques en phase de défensive comme en phase offensive. Plusieurs exemplaires ont été capturés par les soviétiques et quand les slovaques rentrent au pays il ne reste qu’une poignée de pièces en service (quatre ou dix selon les sources).

Le 10cm Lehka Houfnice vzor.30 était un obusier de conception et de fabrication tchécoslovaque hippo (six chevaux) ou automobile (camion médiant) pesant 1798kg en ordre de tir (3077kg en configuration transport), disposant d’un tube de 25 calibres (longueur du tube 2.5m) lui permettant le tir d’un obus (100x132R) de 16kg à une distance maximale de 10600m à raison de six coups par minute. L’équipe de pièce de dix hommes protégée par un bouclier de 4.2mm pouvait pointer la pièce en site de -8° à +80° et en azimut sur 7.5°.

10.5cm Leichte Feldhaubitze 18

10.5cm Leiche FeldHaubitze 18

Suite à la défaite de 1918 l’Allemagne doit sérieusement réduire la voilure en terme militaire, le traité de Versailles signé sept mois après l’Armistice de Rethondes réduit l’armée de terre à 100000 hommes avec peu d’armes lourdes.

Faisant contre mauvais fortune bon cœur, les allemands étudient avec soin le premier conflit mondial en tirant de nombreuses conclusions comme le fait que le 77mm est jugé comme état un calibre trop faible.

Le 105mm est choisit comme calibre de base pour l’artillerie de campagne (ce qui n’empêchera pas le canon de 77mm d’être encore présent en septembre 1939).

A l’époque la Reichswehr possédait 84 10.5cm Leichte Feldhaubitze 16, un obusier de campagne correct mais qui devait être remplacé par une pièce plus moderne. C’est l’acte de naissance du 10.5cm Leichte Feldhaubitze qui est mis en service à partir de 1935.

La Slovaquie va recevoir cet obusier léger pour équiper son artillerie divisionnaire. Cet obusier va servir dans la Slovenska Armada jusqu’à la fin du conflit. Quelques pièces auraient été utilisées par la nouvelle armée tchécoslovaque mais probablement pour peu de temps.

Le 10.5cm Leichte Feldhaubitze 18 était un obusier léger de campagne de 105mm de conception et de fabrication allemand. Pesant 1985kg en batterie (3490kg en configuration transport), il disposait d »un tube de 28 calibres (2.94m) permettant le titre d’un obus de type séparé (jusqu’à six charges 105x155mmR) de 14.81kg à une distance maximale de 10675m à raison de six à huit coups par minute. L’équipe de pièce permet à l’obusier de pointer en site de -5° à +42° et en azimut sur 56°.

10.5cm HRUBÝ KANON VZOR.35

Le canon lourd de 10.5cm modèle 1935 était probablement la meilleure pièce d’artillerie tchécoslovaque qui aurait probablement rendu de grands service à l’armée du gouvernement de Prague si la guerre avait du éclater contre l’Allemagne. Produit à 106 exemplaires pour l’armée tchécoslovaque, il à également été exporté en Bulgarie et en Yougoslavie.

Voilà pourquoi les allemands après s’être emparé d’une majorité des pièces tchécoslovaques (les sources les plus fiables donnent 76 pièces pour les allemands et 24 pour les slovaques, le sort des six pièces restantes étant incertain) vont s’emparer de quelques pièces yougoslaves, pièces essentiellement utilisées pour la défense côtière.

Les slovaques vont les utiliser au sein des régiments d’artillerie lourde, la Slovenska Armada disposant de deux régiments à trente-six pièces pièces soit soixante-douze canons lourds en ligne.

Les 24 10.5cm Hruby Kanon vzor.35 vont équiper le premier régiment et vont combattre essentiellement en Russie où nombre de pièces seront perdues lors des contre-attaques soviétiques.

A la fin du conflit les slovaques ne possédaient que quatre pièces toutes en mauvais état et qui ont été vite envoyées à la ferraille par les nouvelles autorités tchécoslovaques.

Le 10.5cm Hruby Kanon vzor.35 était un canon lourd de campagne de 105mm de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 4200kg en batterie (mais 4600kg en configuration transport, le remorquage se faisant au sein de l’armée tchécoslovaque par un camion Tatra vz.29) disposant d’un tube de 42 calibres (longueur 4.4m) lui permettant de tirer un obus de 18kg à une distance maximale de 18100m à raison de 8 coups par minute.

L’équipe de pièce composée de neuf hommes protégé par un bouclier de 4.7mm peut pointer le canon en site de -6° à +42° et en azimut sur 50° de part et d’autre de l’axe.

Autre canons de campagne

Les divisions d’infanterie de l’armée tchécoslovaque en exil dépendant de la France, il était logique que l’équipement soit 100% français.

C’est ainsi que l’artillerie divisionnaire disposait de canons de 75mm TAZ modèle 1939, d’obusiers d’obusiers de 105C modèle 1935B et de canons de 155mm modèle 1946S.

Mitteleuropa Balkans (193) Grèce (37)

Artillerie lourde

Canon de 105mm modèle 1925/27 Schneider

Ce canon de campagne lourd à été acquis en 1926 en même temps que le canon de 85mm que nous avons vu plus haut. 48 canons ont été livrés pour équiper l’artillerie de corps d’armée. Toujours en service en septembre 1948 il à participe aux opérations du printemps 1949 contre l’Italie puis les opérations de l’été contre l’Allemagne et la Bulgarie.

Si quelques pièces sont parvenues jusqu’au Péloponnèse, la majorité à été détruite ou capturé par l’ennemi. Si les italiens et les bulgares n’ont pas réutilisé les canons capturés (respectivement quatre et six), les allemands ont réutilisés huit d’entre-eux pour la défense côtière. Aucun canon n’à survécu au second conflit mondial.

Le canon de 105mm modèle 1925/27 Schneider était un canon de campagne lourd de conception et de fabrication française pensant 3260kg en position de tir mais 3820kg en configuration transport, la pièce pouvant être auto ou hippomobile.

Avec son tube de 30.8 calibres (longueur 3.24m), il pouvait envoyer un obus explosif de 15.66kg à une distance maximale de 155500m à raison de six coups par minute. L’équipe de pièce composée de huit hommes pouvait pointer le canon en site de -3° à +60° et en azimut sur 360°.

Canon de 105mm modèle 1936S

Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider

Ayant acquis ses lettres de noblesse durant le premier conflit mondial, l’artillerie française va vivre sur ses acquis durant toutes les années vingt. Le pacifisme ambiant, les budgets réduits ne permettent pas de renouveler les matériels du premier conflit mondial.

Au début des années trente pourtant, l’usure du matériel et sa quasi-peremption pousse l’armée française à lancer de nouveaux programmes d’artillerie.

Parmi les matériels à remplacer figure le 105L modèle 1913S comme pièce d’artillerie de corps d’armée, une pièce qui avait de beaux restes mais dont la portée devenait bien insuffisante. C’est ce que constate un rapport du 5 mars 1934 qui réclame une pièce de CA d’une portée de 15 à 20km.

Le programme est officiellement lancé le 21 juin 1935 dans le cadre d’un programme d’armement plus global. Schneider propose deux matériels : un de 5 tonnes portant à 20km et un pesant 3.5 tonnes portant à 17km.

L’urgence du besoin et les qualités du matériel propose permettent l’adoption du matériel proposé par l’industriel du Creusot en l’occurence celui de 3.5 tonnes qui est l’évolution d’un matériel mis au point à l’origine pour la Roumanie, le matériel roumain se distinguant par un bouclier et par un frein de bouche.

Adopté sous le nom de canon de 105L modèle 1936, il va donc équiper les Régiments d’Artillerie Lourde Hippomobile (RALH) et les Régiments d’Artillerie Lourde Automobile/A Tracteurs (RALA/T).

Ce canon va équiper l’Armée Grecque de Libération (AGL) et plus précisément les trois régiments d’artillerie de corps d’armée composée de deux groupes de tir à trois batteries de quatre pièces soit un total de vingt-quatre pièces par régiment. L(AGL va recevoir soixante-douze canons plus huit pour des essais divers et variés. Ces canons lourds de 105mm vont être remplacés par des canons de 155mm au milieu des années soixante.

Le canon de 105L modèle 1936S pesait 3540kg en ordre de combat (4090kg en configuration de transport), mesurait 6.385m en batterie, tirant un obus de 15.770kg à une distance maximale de 17000m à raison de cinq coups par minute, la pièce étant servie par six hommes. L’affût permet au canon de pointer en site de 0° à +43° et en azimut sur 50° de part et d’autre de l’axe.

Obusier de 149mm modèle 1937

Comme nous le savons l’Italie à pu récupérer de nombreuses exemplaires de l’obusier austro-hongrois de 149mm modèle 1914. Cet obusier était encore en service en septembre 1939 au moment du déclenchement de la guerre de Pologne.

Son successeur est l’Obice da 149/19 modello 37ou en français l’obusier de 149mm modèle 1937, un obusier moderne et puissant. Les ingénieurs italiens sont partis de l’obusier autrichien et l’ont amélioré avec un tube plus long, une culasse plus moderne, un affût adapté à la traction automobile.

1392 pièces sont commandées en 1939 mais la production est tellement lente qu’en septembre 1948 seulement 675 pièces sont sorties des usines en trois modèles qui ne différaient que par des points de détail à savoir 325 modèle 1937, 250 modèle 1941 et 100 modèle 1944.

La production va se poursuivre jusqu’en mars 1953. Sont alors sortis 325 modèle 1937, 250 modèle 1941 et 340 modèle 1944 soit un total de 915 pièces, bien loin de la commande initiale.

Comme l’usine fabriquant l’obusier se trouvait en Vénétie, la production va poursuivre pour les allemands et leurs alliés italiens. Au final ce sont 1098 obusiers de 149mm modèle 1937 et suivants qui ont été produits.

Au combat ces canons se sont montrés efficaces même si ils souffraient de tares communes au canons italiens notamment une usure rapide du tube.

Après la fin du second conflit mondial si l’Italie ne le maintien pas en service (elle récupère à vil prix des M-1 de 155mm), la Yougoslavie, la Grèce et la Roumanie vont l’utiliser, les deux premiers ayant capturé des pièces italiennes sur le champ de bataille alors que la Roumanie à bénéficié de pièces italiennes capturées par les soviétiques et remises à son nouvel allié en attendant la livraison ultérieure de canons soviétiques.

La Grèce à récupéré 24 canons de ce type avec un stock appréciable d’obus. Ils ont été réutilisés pendant la Campagne de Grèce jusqu’à l’épuisement des stocks de munitions capturés ce qui à entrainé un retrait des pièces. Les dix pièces stockées sont redécouvertes en 1974, quatre ont été restaurées pour exposition, les autres sacrifiées sur les polygones de tir de l’armée grecque, servant de cible pour l’entrainement des observateurs d’artillerie.

L’obusier de 149mm modèle 1937 était un obusier de conception et de fabrication italienne pesant 5500kg disposant d’un tube de 20.4 calibres (longueur du tube 3.034m) pour permettre le tir d’un projectile de 42.55kg à une distance maximale de 14250m. Le champ de tir vertical est de +5° à +60° et en azimut sur 50°.

150mm M.1936

Sous l’empire austro-hongrois, la firme tchèque Skoda était déjà réputée pour la qualité de ses productions dans le domaine de l’artillerie.

Cette réputation se poursuivit sous la Tchécoslovaquie indépendante qui exportait des canons et des obusiers légers et lourds avec le même succès qu’auparavant.

Après avoir exploité l’expérience accumulée au cours du premier conflit mondial, Skoda commença à dévelloper des armes vraiment nouvelles dont le K1, un obusier de 149.1mm.

Cet obusier fût modifié et amélioré pour aboutir au K4 qui fût adopté par l’armée tchécoslovaque sous le nom de 15cm hruba houfnize vzor 37 (obusier lourd de 15cm modèle 1937).

Alors que la production commença à peine, les Sudètes furent annexées par les allemands privant Prague de ses fortifcations, la mettant à la merci d’une invasion allemande qui eut lieu au printemps suivant.

Connaissant la qualité des armes tchèques, les allemands firent tourner les usines d’armement à leur profit. Après avoir récupéré les K4 tchèques, ils continuèrent la production de ce modèle pour leur profit. Ces obusiers étaient naturellement toujours en service en septembre 1948.

La Yougoslavie va acquérir un premier lot de 48 pièces avant le démantèlement de la Tchécoslovaquie avant de commander de nouvelles pièces auprès des allemands qui vont être réticents à livrer des canons à un pays dont ils ne sont pas surs.

Finalement Belgrade va recevoir 248 pièces de ce type et obtenir suffisamment de documents pour produire des pièces afin de faire durer les canons.

Quand la Yougoslavie est attaquée, il reste 216 obusiers de ce type en service. Des pièces sont évacuées vers la Crète pour préserver l’avenir.

On estime que 132 obusiers tchèques ont été préservés en Yougoslavie pour combattre sans esprit de recul. Nombre de pièces ont été sabotées car on ne pouvait les replier suffisamment rapidement tandis que d’autres ont été détruites par l’artillerie ennemie ou par l’aviation.

Quelques canons parviennent à être évacuées sur la Grèce (où certaines seront cédés à l’armée grecque) et même sur l’Egypte ce qui explique le maintien en service de cet obusier.

Se pose la question des munitions. Le gouvernement yougoslave parvient à installer en Crète une pyrotechnie et une usine d’obus de 150mm pour 100 obusiers maintenus en service pour équiper les deux régiments d’artillerie lourde de la première armée, chaque régiment disposant deux groupes à trois batteries de quatre pièces soit 24 canons ou obusiers.

Cela signifie que 48 canons sont en ligne plus 52 en réserve. Il était prévu la création d’un troisième régiment mais le temps comme les hommes à manqué. Ces obusiers sont restés en service dans l’armée yougoslave jusqu’en 1965.

En ce qui concerne les obusiers cédés à la Grèce, leur utilisation à été brève avec peu de munitions sans compter la volonté de standardiser l’équipement des trois régiments d’artillerie lourde de corps d’armée avec des canons de 105L modèle 1936S.

L’obusier 150mm M.1936 était une arme de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 5260kg en position de tir mais 5900kg en ordre de route, disposant d’un tube de 27 calibres (4.036m) lui permettant de tirer un obus de 42kg à une distance maximale de 15100m à raison de trois coups par minute. L’équipe de pièce composée de 11 hommes protégée par un bouclier de 4.7mm pouvait pointer l’obusier en site de -5° à +90° et en azimut sur 45° de part et d’autre de l’axe.

Canon de 155C modèle 1917S

Canon de 155C Schneider modèle 1917

A l’origine du Canon de 155mm court modèle 1917 Schneider figure un constat : le «75» aussi merveilleux soit-il ne peut pas tout faire.

Cela confina à l’irationnel et à ajouter à cela une ethique de l’offensive à outrance on comprend le manque d’artillerie lourde dont souffrait l’armée française en août 1914.

De nombreux projets sont lancés notamment un obusier de 155mm qui fût estimé comme trop lourd pour le tir antipersonnel contre des troupes en campagne et trop léger pour la guerre de siège.

L’échec de la guerre de mouvement de l’été 1914 et la stabilisation du front à l’automne prouve l’inanité de ses conceptions. La guerre des tranchées outre une dépense absolument colossale de munitions nécessite des matériels nouveaux notamment des obusiers pour tirer à contre-pente.

Saint Chamond est le premier à dégainer avec son modèle de 155mm modèle 1915 commandé dès 1914 à 400 exemplaires mais Schneider ne va pas tarder à refaire son retard en présentant un nouvel obusier de 155mm commandé dès le mois de septembre 1915 à 112 exemplaires.

L’obusier de Schneider est une vrai réussite qu’il s’agisse du modèle 1915 ou du modèle 1917, le premier tirant avec des douilles, le second avec des gargousses.

Pas moins de 1600 canons de ce modèle vont être produits ce qui explique qu’il est encore en service dans l’armée française quand éclate la guerre de Pologne. Il est même encore en service en septembre 1948 mais plus dans les unités d’artillerie divisionnaire où il à été remplacé par un dérivé modernisé, le 155C modèle 1946S.

Cet obusier fût également utilisé par de nombreux pays étrangers qu’ils aient été équipés durant le premier conflit mondial ou après. On trouve l’Argentine, la Belgique, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Pologne, les Phillipines, le Portugal, la Pologne, la Russie, l’Espagne, les Etats-Unis, la Roumanie et donc la Yougoslavie.

La Grèce reçu 96 pièces de ce type pour équiper l’artillerie de corps d’armée au sein de bataillons alors que c’était plutôt un canon de division. Seulement 16 pièces vont survivre à la Campagne de Grèce, étant bientôt releguées à l’entrainement.

Le canon de 155C modèle 1917S était un…..obusier de 155mm de conception et de fabrication française pesant 3750kg en position de tir, disposant d’un tube de 15 calibres (2.33m) tirant des projectiles de 40.6 ou 43kg à une distance maximale variant entre 9900m et 11900m à raison de 10 coups par tranche de cinq minutes. l »équipe de pièce pouvait pointer le canon en site de 0° à +42° et en azimut sur 6°.

Mitteleuropa Balkans (192) Grèce (36)

Artillerie de montagne

Canon de 65mm modèle 1906

Canon de 65mm modèle 1906

Le canon de montagne de 65mm modèle 1906 est un canon de montagne de conception et de fabrication française, une autre création de la maison Schneider. Canon à court recul, il pouvait être démonté en quatre fardeaux pour permettre le transport sur des animaux de bât.

Quand éclate la guerre de Pologne cette arme est en service en France (en très petit nombre en voie de retrait) et en Grèce comme canon d’appui d’infanterie avec deux pièces par régiment. Ce canon dont 110 exemplaires ont servit sous les couleurs grecques va être utilisé durant la guerre contre les italiens puis durant l’opération MARITSA. Quelques pièces ont capturées par les allemands mais leur réutilisation est incertaine. Ce canon à également été utilisé par la Pologne et l’Albanie.

Le canon de montagne de 65mm modèle 1906 était un canon de montagne de conception et de fabrication française pesant 400kg en batterie (450kg en transport), disposant d’un tube de 20.5 calibres (longueur du tube 1.3m) permettant le tir d’un obus encartouché QF 65x167mm de 4.4kg (type canister) ou de 3.8kg (explosif) à une distance maximale de 6500m à raison de 18 coups par minute. L’équipe de pièce composée de 5 hommes pouvait pointer le canon en site de -9° à +32° et en azimut sur 6°.

Canon de montagne de 75mm Krupp M1904

Le canon de 75mm Krupp modèle 1904 était une pièce d’artillerie de montagne de conception et de fabrication allemande. Ce canon n’à pas été utilisé par l’armée allemande mais à été vendu à la Chine, la Turquie et la Bulgarie.

La Chine à reçu quelques pièces et à réalisé une copie (pirate ?), le Type 12 (Model 1923) qui aurait été produit à 494 exemplaires de 1907 à 1928. Son utilisation ultérieure m’est in connue.

La Turquie à commandé 138 canons de ce type en 1905, les livraisons ayant été toutes honorées en 1908. Seize exemplaires ont été produits sous licence à l’Arsenal impérial ( Top Hâne i Âmire) d’Istanbul.

La Bulgarie à commandé 54 canons en 1904, des canons connus sous le nom de modèle 1905. En 1911 deux canons supplémentaires sont commandés pour permettre de passer de neuf batteries à six pièces à 14 batteries de quatre soit 56 canons en ligne. 11 canons ottomans capturés furent promptement mis en ligne par l’armée bulgare qui les utilisa durant les deux conflits mondiaux.

La Grèce à capturé un certain nombre de pièces lors de la première guerre balkanique. Le nombre exact m’est inconnu mais ce qui est sur c’est que 22 canons de ce type étaient encore en service en septembre 1939.

En septembre 1948 le nombre était tombé à seize. Aucune pièce n’à survécu à la Campagne de Grèce. Elles ont été toutes détruites puisqu’aucun canon n’à été capturé par l’ennemi.

Le 7.5cm Gebirgskanone M.1904 était un canon de conception et de fabrication allemande pesant 446kg en position de tir. Avec son tube de 14 calibres (longueur 1.050m) il tirait un obus de 5.1kg à une distance maximale de 5000m (4500m pour l’obus à shrapnels). L’équipe de pièce pouvait pointer en site de -10° à +25° et sur 4° en azimut.

Canon de 75mm Schneider-Danglis 06/09

Le combat en milieu montagneux à toujours été complexe et toujours redouté par les différents état-majors.

Ici la résistance aux éléments et un relief particulièrement escarpé rendait la manœuvre particulièrement difficile ce qui en faisait un lieu idéal pour la défense, défense qui voyait l’emploi de troupes spécialisées qui n’ont pourtant pour la plupart vu le jour qu’à la fin du XIXème siècle.

En dépit de progrès en matière de route et de chemins carrossables il était impossible d’utiliser les pièces d’artillerie standards. Il fallait des canons ou des obusiers de petite taille, facile à utiliser et pouvant être démontés en plusieurs fardeaux pour par exemple être portés sur des animaux de bât.

En 1891 le major Lykoudis de l’armée grecque proposa un modèle de canon de montagne de sa conception mais ne remporta pas plus de succès que le major Danglis en 1893. Ces deux design étaient pourtant novateurs avec notamment un tube démontable en deux parties, un tube rayé, un manchon solidaire de la culasse.

Les deux majors devinrent des rivaux acharnés et comme la Grèce ne donna pas suite ils s’allièrent avec des partenaires étrangers, Lyjoudis avec Krupp et Danglis avec Schneider (NdA prononcer Schneidre).

A l’issue de tests, l’armée grecque sélectionna le projet Danglis donnant naissance au canon de montagne de 75mm M06/09 Schneider-Danglis qui sera utilisé par la Grèce mais aussi par la Finlande durant la Guerre d’Hiver.

D’autres pays ont utilisé ce canon à savoir la Bulgarie, le Monténégro, le Maroc (armée du Sultan), la Roumanie (version calibre 76.2mm) et la Serbie dans une version améliorée le canon de 75mm modèle 1908/10.

Le canon de 75mm M06/09 Schneider-Danglis est un canon de conception franco-grecque pesant 627kg en position de tir et 1225kg en configuration de transport. Grâce à un tube de 16.67 calibres (longueur du tube 1.25m) il peut tirer un obus encartouché de 6.5kg à une distance maximale de 5800m. L’équipe de pièce peut pointer en site de -10° à +20° et en azimut sur 4°.

Canon de 75mm de montagne modèle 1919

Le canon de 75mm de montagne modèle 1919 est une autre pièce d’artillerie destinée au combat en montagne et une autre pièce issue du bureau d’études de la firme française Schneider. Mis au point pour remplacer le canon de 65mm modèle 1906 il fut utilisé par la France, le Brésil, le Paraguay et la Grèce qui l’utilisa non comme canon de montagne mais comme pièce d’artillerie de campagne, chaque division grecque comprenant au moins sur le papier un régiment avec seize canons de 75mm et huit de 105mm. 192 exemplaires furent ainsi acquis par la Grèce.

Ce canon va appuyer les troupes héllènes dans leur farouche résistance contre les italiens puis contre les allemands et les bulgares. Il assurait la classique mission d’appui-feu et parfois la lutte antichar car même si le canon ne possédait pas d’obus perforant, un obus de 75mm explosif faisait du dégât même sur un char moyen.

Quelques pièces ont survécu à la Campagne de Grèce mais ont vite été reléguées à l’entrainement, les nouvelles divisions grecques possédant des canons de 75mm TAZ modèle 1939. Deux canons ont été préservés au musée de la guerre à Athènes.

Le canon de 75mm de montagne modèle 1919 était un canon de montagne de conception et de fabrication française pesant 660kg en position de tir mais 721kg en configuration transport. Avec son tube de 19 calibres (longueur 1.405m), il pouvait tirer un obus encartouché type QF 75x190R de 6.33kg à une distance maximale de 9000m à raison de 28 coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 4mm d’épaisseur pouvait pointer le canon en site de -10° à +40° et en azimut sur 10°

Obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916

L’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916 est une pièce d’artillerie mise au point pour l’armée austro-hongroise mais qui va connaître une très longue carrière dans de nombreux pays.

Outre son pays d’origine il à été utilisé par l’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, la Roumanie, la Yougoslavie et la Turquie, cette dernière dans une variante en calibre 105mm.

Cet obusier fût utilisé par l’artillerie de campagne mais aussi par l’artillerie de montagne. Il à ffait le coup de feu contre les italiens, les allemands et les bulgares, les deux premiers cités réutilisant les pièces capturées à la différence du troisième probablement parce que les pièces étaient en mauvais état ou manquaient de munitions. Aucune pièce n’à survécu à la Campagne de Grèce.

L’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916 était une pièce de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1235kg en position de tir disposant d’un tube de 1.9m (19 calibres) permettant le tir d’un obus explosif de 14kg (100x132R) à une distance maximale de 8490m à raison de cinq coups par minute. L’équipe de pièce composée de 11 hommes était protégée par un bouclier de 4.2mm et pouvait pointer en site de -8° à +70° et en azimut sur 5°.

Canon de montagne de 105mm Schneider modèle 1919/24

Pour compléter ces canons de 75mm modèle 1919, la Grèce va commander et recevoir 120 Canon Court de 105M modèle 1919 Schneider. Comme toutes les pièces de montagne, ce canon pouvait être démonté en huit lots, le tube en deux. Il y eut ensuite deux versions améliorées le modèle 1924 puis le modèle 1928.

Outre la France et la Grèce ce canon va être utilisé par la Chine, l’Allemagne (pièces françaises capturées), l’Italie, le Japon (production d’une copie de pièces chinoises capturées) et l’Espagne (production sous licence). Certaines sources citent également la Yougoslavie comme utilisateur.

Ce canon va participer sous les couleurs héllènes à la guerre italo-grecque puis à la Campagne de Grèce, appuyant l’infanterie grecque temps à l’offensive (attaques locales uniquement) et la défensive.

Des canons ont survécu à la Campagne de Grèce, devenant des pièces de forteresse en étant enterrées sur la Ligne Leonidas le nom non-officiel de la ligne de front entre les alliés et l’Axe. Ces canons vont servir jusqu’à la fin de la guerre, étant utilisés en positions fixes. Ils participèrent également à la guerre civile grecque en servant depuis des positions d’appui-feu. Un canon à été préservé à Athènes.

Le Canon de montagne de 105mm Schneider modèle 1919/24 était un canon de montagne de conception et de fabrication française pesant 730kg en batterie (mais 750kg en transport) qui avait un tube de 12.4 calibres (longueur du tube 1.26m) permettant le tir d’un obus (105x183R) de 12kg à une distance maximale de 8000m à raison de huit coups par minute. Protégé par un bouclier de 3.5mm, l’équipe de pièces de sept hommes pouvait pointer la pièce de 0° à +60° en site et sur 5° en azimut.

Mitteleuropa Balkans (191) Grèce (35)

Artillerie

Artillerie de campagne

8cm Feldkanone C/80

Le 8cm Feldkanone C/80 était un canon de conception et de fabrication allemande mis au point par Krupp à la fin du XIXème siècle (1880).

Cette arme à été utilisée par l’armée allemande mais aussi es pays étrangers à savoir l’Albanie, la Bulgarie, le Brésil, le Chili, la Grèce, le Monténégro, l’Etat libre d’Orange, l’empire ottoman, la Roumanie et la Serbie. Au total 1880 pièces ont été produites pour l’Allemagne et pour l’export.

L’armée de terre grecque à utilisé ce canon au cours de la désastreuse guerre gréco-ottomane de 1897, durant les deux guerres balkaniques, durant le premier conflit mondial et durant la guerre gréco-turque de 1919 à 1922, le canon étant retiré du service au cours des années vingt puis envoyé à la casse, aucun canon n’ayant fait le coup de feu durant le second conflit mondial.

Le 8cm Feldkanone C/80 était une pièce d’artillerie de campagne de conception et de fabrication allemande de 75mm pesant 850kg et disposant d’un tube de 27 calibres (longueur du tube 2m) permettant le tir d’un obus de type séparé de 4.3 (standard ou shrapnel) ou 4.9kg (canister) à une distance maximale de 6000m à raison de dix coups par minute. L’équipe de pièce peut pointer le canon en site de -8° à +24° (la pièce est fixé en azimut).

Canon de 75mm Krupp modèle 1904/10

Ce canon de conception et de fabrication allemande à été acquis en 1910 par l’armée grecque à raison de 128 exemplaires. Elle va connaître le feu durant les deux guerres balkaniques, le premier conflit mondial, la guerre gréco-turque et même le second conflit mondial en dépit de son obsolescence pour une grande partie du parc.

En effet une partie du parc à été modernisée avec des pneumatiques pour permettre le remorquage par véhicule, un nouveau bouclier, de nouveaux viseurs mais à part deux prototypes, le tube d’origine fût conservé. Sur les 128 pièces livrées en 1910 moins de quarante canons ont ainsi été modernisés.

Quelques canons ont survécu à l’ouragan de la Campagne de Grèce. Elles ont été installées en position fixe pour défendre le front du Péloponnèse. Elles ont été retirées du service au cours du printemps 1952 après le quasi-épuisement des munitions. Un canon à été préservé et les autres envoyés à la casse.

Le Canon de 75mm Krupp modèle 1904/10 était un canon de conception et de fabrication allemande pesant 1070kg en position de tir mais 1770kg en configuration transport (traction hippomobile).

Avec son tube de 30 calibres (longueur 2.25m) ce canon tirait des obus de 6.35kg à une distance maximale de 8000m à raison de huit coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 4mm d’épaisseur pouvait pointer en site de -5° à +15° en site et sur 6° en azimut.

Canon de 75mm Schneider modèle 1908

Ce canon de campagne de conception et de fabrication française à été acquis par l’armée grecquee comme son nom l’indique en 1908. Cinquante-six exemplaires qui ont été utilisés durant les deux guerres balkaniques, la première guerre mondiale et la guerre gréco-turque.

Toujours en service en septembre 1948 mais à l’époque totalement obsolète ce canon va participer à la Campagne de Grèce, servant aussi bien de canon de campagne que de canon antichar improvisé en dépit d’une inadaptation totale à ce rôle. Quelques pièces sont parvenues jusque dans le Péloponnèse mais elles étaient tellement usées qu’elles ont été rapidement envoyées à la casse.

Le canon de 75mm Schneider modèle 1908 était un canon léger de campagne hippomobile de conception et de fabrication française pesant 1040kg en position de tir mais 1798kg en configuration transport. Avec son tube de 31.4 calibres (longueur 2.350m), il pouvait tirer un obus explosif (75x280R) de 6.5kg à une distance maximale de 7300m à raison de douze coups par minute. Protégée par un bouclier de 4mm d’épaisseur, l’équipe de pièce de sept hommes pouvait pointer le canon en site de -8° à +16° et en azimut sur 6°.

Canon de 75mm modèle 1917

Le 75mm M1917 est un canon intérimaire destiné à l’armée américaine après l’entrée en guerre des Etats-Unis dans le premier conflit mondial. L’équipement reposant sur les alliés et notamment la France, le canon de campagne standard de l’American Expeditionnary Force doit être notre célébrissime «75».

Comme l’industrie française en dépit de prodiges peinait à fournir suffisamment de canons, les américains voulurent produire le modèle 1897 outre-Atlantique. Cela se heurta à de nombreux problèmes : plans incomplets et inadaptés, problèmes liés à l’utilisation du système métrique alors que l’industrie américaine utilisait le système impérial.

A l’époque les Etats-Unis avaient produit 851 canons QF-18 pounder pour l’armée britannique et devant les difficultés citées plus haut les américains réagirent de façon très pragmatique en décidant de rechambrer les QF 18 pounder pour pouvoir utiliser les munitions françaises. Il se distinguait extérieurement par un tube plus court et naturellement plus étroit.

Ironie de l’histoire le canon arriva trop tard pour participer au premier conflit mondial. L’US Army l’utilisa donc en temps de paix jusqu’à son remplacement par des canons plus modernes et d’un calibre plus élevé, les américains privilégiant le canon de 105mm pour l’artillerie divisionnaire.

La Grèce acheta 74 canons de ce type aux Etats-Unis et les utilisa durant la seconde guerre mondiale notamment durant l’invasion du pays par les italiens (opération CAESAR 5 mai 1949) puis lors de l’invasion allemande destinée à sécuriser le flanc sud de la future opération BARBAROSSA et accessoirement secourir une armée italienne dans la panade (opération MARITSA 7 juillet 1949).

Aucun canon n’à survécu à la campagne de Grèce qui s’achève en avril 1950 avec l’occupation d’une bonne partie du pays.

Le 75mm M1917 était un canon de 75mm de conception et de fabrication américaine pesant 1310kg (dont 450kg pour le seul canon) tirant via un tube de 28 calibres (2.24m) un obus QF 75x350mm de 7.3kg (shrapnel) ou de 5.6kg (explosif) à une distance maximale de 5938m (shrapnel) 7400m (explosif fusée courte) ou 6810m (fusée courte) à raison de 4 à 20 coups par minute. L’affût permet au canon de pointer en site de -5° à +16° et en azimut sur 4.5°.

Canon de 75mm modèle 1897

Pour renouveler son parc d’artillerie, la Grèce à choisit une nouvelle pièce d’artillerie française, le canon de 75mm TAZ (Tous Azimut) modèle 1939 mais en attendant que les pièces soient livrées, la France accepte de céder des canons de 75mm modèle 1897 de seconde main qui ont été reconditionnés par Schneider avant livraison à un bon client.

Le canon de 75mm modèle 1897 est une légende à tel point que l’on parle du «75» pour le désigner, une pièce qui à fait l’objet d’un véritable culte au point d’empêcher l’acquisition en masse de pièces lourdes ce que la France allait amèrement regretter en 1914.

Ce canon utilisé comme pièce de campagne, pièce antichar, pièce antiaérienne et pièce navale reste en service après 1918, une partie du parc est modernisée et adaptée à la traction automobile. La pièce reste capable de combattre même si elle est clairement en voie de déclassement.

Outre la France, ce canon va être utilisé par la Chine, les Etats-Unis, la Pologne, la Belgique, la Serbie, la Roumanie, l’Allemagne (pièces capturées), la Finlande, le Portugal, l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Mexique et bien entendu la Grèce.

La Grèce va recevoir 92 canons de 75mm reconditionnés ainsi qu’un stock appréciable d’obus. Elles sont utilisées en compagnie d’autres pièces plus anciennes. Elles vont cohabiter avec leur successeur, Athènes n’ayant pas le luxe de se priver de canons même déclassés ou en voie de l’être.

Le «75» va être utilisé sous les couleurs grecques durant le second conflit mondial contre les italiens puis contre les allemands et les bulgares. Les italiens vont capturer huit pièces, les allemands six et les bulgares quatre soit un total de dix-huit canons capturés. Leur réutilisation est incertaine mais ce qui est certain c’est que ces pièces ont toutes disparu dans la fournaise du second conflit mondial.

Le canon de 75mm modèle 1897 était un canon de conception et de fabrication française pesant 1140kg en position de tir mais 1970kg en ordre de route. Avec un tube de 36 calibres (longueur 2.69m), il peut tirer un obus de 6.195kg à une distance maximale de 11100m à raison de vingt coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes peut pointer la pièce en site de -11° à +18° et en azimut sur 6°

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

Ce canon Tous Azimut est le successeur du célébrissime «75», le canon de 75mm modèle 1897, une pièce moderne et polyvalente car capable de servir à la fois de pièce d’artillerie de campagne mais aussi de canon antichar.

En effet il disposait d’une capacité de pointage en azimut sur 360° ce qui était une qualité indéniable pour la lutte antichar où il faut passer rapidement d’une cible à une autre.

Les premières pièces sortent d’usine en avril 1940 et intensivement testées durant le printemps et l’été à la fois pour le tir antipersonnel et pour le tir antichar.

La production en série commence à l’automne 1940 et au printemps 1941, les premières pièces commencent à remplacer les canons de 75mm au sein des DLM et des DC qui conservent des pièces tractées en plus des canons d’assaut.

Ils remplacent ensuite les canons de 75mm modèle 1897 au sein des RAD des DI, des DIM, des DIC et des DINA à raison de trois groupes à trois batteries de quatre pièces soit un total 36 pièces par régiment.

En juillet 1948, on trouve un total de 2860 canons de 75mm TAZ modèle 1939 répartis entre les Régiments d’Artillerie Divisionnaire (960 exemplaires), les Régiments d’Artillerie Coloniale (528 exemplaires), les Régiments d’Artillerie Nord-Africain (372 exemplaires), les Régiments Légers d’Artillerie (216 exemplaires), les Régiments d’Artillerie Tractée Tout-Terrain (240 exemplaires), les Régiments d’Artillerie Mobile de Forteresse (288 exemplaires) et les Régiments d’Artillerie de Position (256 exemplaires).

La Grèce à commandé 48 pièces en septembre 1944, pièces livrées entre janvier et juin 1946. Une deuxième commande est passée en juin 1947 pour 32 pièces qui sont livrées entre septembre 1947 et avril 1948.

Ces canons vont équiper les régiments d’artillerie des divisions d’active. Ils vont être utilisés comme pièce de campagne et comme canon antichar pour compenser le manque de canons antichars au sein de l’armée grecque.

Sur les 80 pièces livrées avant guerre, 36 ont survécu à la guerre italo-grecque puis à la Campagne de Grèce. Elles restent en ligne au sein des unités grecques défendant le Péloponnèse et l’isthme de Corinthe, livrant un duel intense avec l’artillerie italienne.

Pour reconstituer l’artillerie divisionnaire des cinq DI la Grèce à acquis de nouveaux canons dans un modèle amélioré qui intégrait les leçons des premières opérations du second conflit mondial mais aussi un certain nombre de solutions techniques pour accélérer la production, accélération d’autant plus nécessaire que la France par l’invasion de son territoire avait perdu une partie de son tissu industriel et seulement une partie puisque dès avant guerre un plan de déménagement des «usines stratégiques» devait préserver l’essentiel.

L’AGL à reçu 164 pièces de ce type sachant que chaque régiment d’artillerie divisionnaire disposait de vingt-quatre pièces. Cela faisait un total de 128 pièces en ligne sachant que les cinq DI et les trois DLI disposaient de seize pièces pour leur RAD. Si les trois DLI (6ème et 7ème DLI, 14ème DI) ne possédaient que des canons de 75mm, les cinq DI disposaient au sein de leur RAD de deux groupes de 75mm (quatre batteries de quatre pièces) et d’un groupe de 105mm (deux batteries de quatre pièces).

Comme durant la Campagne de Grèce (1949-1950) ce canon va appuyer les fantassins héllènes pour la libération de leur territoire. Assurant leur appui-feu, neutralisant des points durcis et coulant même des navires légers (certains canons placés sur la côte détruisant de la «poussière navale» qui cherchait soit à harceler les troupes au sol ou à évacuer des soldats isolés). Ces canons ont également servit de pièces antichars en dépit d’un armement plus fourni qu’en 1949/50.

A la fin du conflit il devient clair que le 75mm est un calibre trop faible même pour l’artillerie divisionnaire. Ces canons vont ainsi être remplacés au cours des années soixante par des canons de 105mm américains. Quatre canons de 75mm ce type sont toujours utilisés à Athènes comme canons de salut et deux pièces ont été préservés dans le musée de la guerre à Athènes.

Le canon de 75mm TAZ modèle 1939 est un canon de 40 calibres (longueur du tube 2.995m), pesant 2000kg en batterie, tirant des obus de 7.250kg à une distance maximale de 12500m à raison de vingt coups par minute (une cadence théorique, en pratique c’était plus faible et surtout il fallait se mettre à l’abri de la contre-batterie ennemie).

Son affût permettait un pointage en site de -11° à +25° et en azimut sur 360° sur la plate-forme prévue était adaptée. Si cette plate-forme n’était pas utilisée, le pointage en azimut était limitée à 15° de part et d’autre de l’axe.

Canon de 85(mm) modèle 1927 Schneider

Exhibit at the War Museum in Athens, Greece.

Ce canon de campagne d’un calibre assez inhabituel est un autre produit issu des bureaux d’études de la firme Schneider. Utilisé uniquement par l’armée grecque, il aurait été évalué par le Japon pour permettre la mise au point du canon de 75mm type 90 mis en service en 1931.

Les grecs vont utiliser ces 48 canons au niveau de leurs corps d’armée durant le second conflit mondial contre les italiens, les bulgares et les allemands qui capturèrent un certain nombre de pièces mais visiblement ces canons n’ont pas été réutilisés.

Quelques pièces (douze exemplaires au total) ont survécu à la terrible ordalie que constitua la Campagne de Grèce, servant depuis des positions fixes dans l’isthme de Corinthe. Ces canons livrèrent des duels avec l’artillerie italienne jusqu’à ce que le manque de munitions entraine leur retrait du service actif et leur envoi à la ferraille (septembre 1951).

Le canon de 85 modèle 1927 Schneider était un canon de conception et de fabrication française pesant 1985kg en configuration de tir et 2330kg en configuration transport (hippomobile avec huit chevaux ou motorisé avec un tracteur Somua MCG-5). Avec son tube de 34.8 calibres (longueur 2.96m) il pouvait tirer un obus de 8.8 ou de 10kg à une distance maximale de 15150m à raison de six coups par minute. L’équipe de pièce de sept hommes protégée par un bouclier de 3.5mm d’épaisseur peut pointer le canon en site de -6° à 65° et en azimut sur 54°.

Obusier léger de 100mm modèle 1914

Die gro

L’obusier léger de 100mm modèle 1914 est une arme conçue par la firme Skoda pour l’armée austro-hongroise.

Outre l’Autriche-Hongrie, cet obusier va être utilisé par l’Autriche, l’Albanie, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne (après l’Anschluss et le démenbrement de la Tchécoslovaquie), la Hongrie, la Pologne, la Yougoslavie, l’Italie et la Grèce.

Cet obusier à été d’abord conçu avec un tube en bronze mais les derniers exemplaires produits disposaient d’un tube en acier.

Initialement cette pièce était hippomobile, six chevaux étant nécessaires pour remorquer l’obusier jusqu’à sa position de tir. Si nécessaire, cet obusier pouvait être divisé en trois fardeaux pour le transport en terrain difficile.

Après le premier conflit mondial certains obusiers furent munis de pneumatiques pour être remorqués par des camions, les sièges montés sur l’affût qui avaient leur raison d’être lors du remorquage hippomobile mais qui étaient inutiles pour le remorquage automobile furent alors démontés.

Dans l’immédiat après la firme Skoda devenue tchécoslovaque mit au point une version très améliorée, le modèle 1914/19 (10cm houfnice vz. 14/19) qui va être exportée en Pologne, en Grèce et en Yougoslavie.

L’armée grecque disposait d’un nombre inconnu de ces obusiers quand les italiens attaquent en mai 1949. Ce n’était pas leur baptême du feu puisqu’entre septembre 1948 et mai 1949 au cours de violents incidents de frontière ces obusiers légers ont participé à des duels d’artillerie avec des pièces italiennes et peut être des cousines.

Ces obusiers vont participer également à la Campagne de Grèce, certaines pièces parvenant jusqu’en territoire grec libre mais le manque de munitions et l’usure des obusiers déjà anciens rendit leur utilisation limitée et surtout problématique.

Après la livraison d’obusiers de 105mm américains, les quelques survivants ont rejoint la ferraille sans passer par les écoles d’artillerie.

Le 10cm Leichte Feldhaubitze mod.14 était un obusier de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1350kg en position de tir, disposant d’un tube de 19 calibres (1.93m) lui permettant de tirer un obus de type séparé (100x183mm) pesant 14kg à une distance maximale de 8400m à raison de six à huit coups par minute. L’équipe de pièce composée de six hommes pouvait pointer l’obusier en site de -8° à +50° et en azimut sur 6°.

105mm Howitzer M-2A1

En dépit d’une puissante industrie, l’armée américaine fût largement équipée d’armes françaises après son entrée dans le premier conflit mondial. C’est ainsi que les DIUS disposaient de canons de 155mm Schneider.

Dans les années vingt après analyse de l’utilisation de l’artillerie dans le premier conflit mondial, l’armée américaine estime avoir besoin au niveau divisionnaire d’un obusier de 105mm.

Comme souvent dans cette période, les commandes de matériel modernes sont remis à des jours meilleurs et l’US Army continue d’utiliser des armes issues du premier conflit mondial soit des canons français et britanniques.

Il faut attendre le début des années quarante pour voir enfin l’artillerie divisionnaire américaine être régénérée par la mise au point de nouveaux canons et de nouveaux obusiers. Parmi ces armes figurent le 105mm Howitzer M2A1.

Il fait suite au M2 testé à Fort Still en 1932 et construit à moins d’une centaine d’exemplaires. Le M2A1 qui lui succède est fort proche de son ainé mais montre un certain nombre de différences notamment une élévation verticale accrue et un affût renforcé pour permettre un remorquage automobile à plus grande vitesse.

Les premières commandes sont passées à l’automne 1940. Elles augmentent significativement à partir de l’automne 1945 avant de littéralement explosées après septembre 1948 pour permettre d’équiper les groupes divisionnaires mais également les groupes de la Réserve Générale.

Au final ce sont 9750 obusiers de 105mm HM2 qui sont produits avant la fin du conflit, 8536 pour les forces armées américaines et 1214 pour les alliés.

La Grèce à reçu des obusiers de ce type pour équiper les RAD de ces cinq divisions d’infanterie à raison de huit pièces par régiment soit quarante obusiers auxquels il faut ajouter seize pièces pour les tests et l’entrainement.

Ces obusiers vont opérer en appui des troupes grecques soit en préparant le terrain pour l’assaut ou pour contrer une offensive ennemie en déclenchant un tir de barrage ou un contre-barrage.

Ces obusiers sont restés en service jusqu’en 1977 quand ils sont remplacés par des obusiers légers de 155mm.

Le 105mm Howitzer M-2A1 est un obusier de conception et de fabrication américaine pesant 2260kg en configuration de tir. Disposant d’un tube de 22 calibres (longueur 2.310m), il tirait un obus explosif de 19kg à une distance maximale de 11720m à raison de deux à quatre coups par minute. L’équipe de pièce peut pointer l’obusier en site de -5° à +66° et en azimut sur 46°.

Mitteleuropa Balkans (141) Yougoslavie (29)

Artillerie lourde

150mm M.1914/16

15cm Schwere Feldhaubitzer M.14

Cet obusier de 150mm (149.1mm pour être précis) est une arme de conception et de fabrication austro-hongroise plus précisément tchécoslovaque puisque conçue et produit par la firme Skoda.

L’arme est ainsi initialement connue sous la désignation de 15cm Schwere Feldhaubitze M.14 (obusier de campagne lourd de 15cm modèle 1914) va donc participer à la première guerre mondiale sous les couleurs de la Double-Monarchie.

Outre l’armée austro-hongroise, cet obusier à été utilisé par la république d’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie, la Yougoslavie et l’Italie qui récupéra un nombre appréciable d’obusiers au titre des dommages de guerre.

Ce canon est d’une facture classique avec deux sièges sur le bouclier pour deux servants, la possibilité d’être démonté en deux fardeaux pour faciliter le transport.

Après le modèle 1914, une variante améliorée baptisée modèle 1914/16 est mise au point, une variante guère différente de la variante d’origine.

Une fois le premier conflit mondial terminé certaines pièces furent transformées pour la traction automobile avec notamment l’installation de pneumatiques.

Les yougoslaves vont en récupérer pas moins de 230 exemplaires, un nombre appréciable de ces puissants canons qui vont être utilisés par les unités d’artillerie d’armée. Ces puissants obusiers sont clairement dépassés en juillet 1949 mais la Yougoslavie ne peut s’en passer en dépit du fait que des pièces lourdes plus modernes ont été acquises.

Durant la Campagne de Yougoslavie, les obusiers yougoslaves vont tenter de contrebattre l’artillerie allemande ou tenter de perturber les derniers préparatifs des offensives ennemies.

Avec un poids important et des tracteurs pas toujours disponible, il était évident qu’évacuer ce type de pièce relevait de la gageure pour l’armée yougoslave qui devait souvent se résoudre à saboter les pièces quand la sortie de batterie était impossible.

Quelques obusiers de ce type ont été récupérées par l’ennemi mais à part les italiens qui possédaient des obusiers de ce type, les autres n’en ont pas fait grand chose soit parce qu’ils possédaient des pièces plus modernes (allemands) ou parce qu’ils manquaient de personnel compétent (croates).

Le 15cm Schwere Feldhaubitze M.14 était un obusier de conception et de fabrication austro-hongroise (tchécoslovaque) de 149.1mm pesant 2930kg en batterie (et 5553kg en configuration transport) disposant d’un tube de 14 calibres (longueur 2.120m) lui permettant de tirer un projectile de type séparé de 40kg à une distance maximale de 8760m à raison de un ou deux coups par minute. L’équipe de pièce composée de 10 hommes et pouvant bénéficier de la protection d’un bouclier de 4.7mm peut pointer l’obusier de -5° à +70° en site et sur 6° en azimut.

150mm M.1928

Ce canon lourd d’un calibre réel de 149.1mm de conception et de fabrication tchécoslovaque à été conçu comme pièce d’artillerie lourde et comme pièce de défense côtière. La Yougoslavie à acquis vingt pièces, seize étant encore en service en juillet 1949.

Sur ce total, huit furent détruites au combat, deux sabotées et six capturées par les allemands qui les utilisèrent essentiellement pour l’entrainement et la formation de leurs nouveaux artilleurs. Aucune pièce n’à survécu au conflit.

Le canon de 150mm modèle 1928 était un canon de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 15000kg en batterie, disposant d’un tube de 49 calibres (7.272m) lui permettant le tir d’un puissant obus explosif de 56kg à une distance maximale de 23800m à raison d’un coup par minute. L’équipe de pièce était composée de dix hommes et pouvait pointer le canon en site de -4° à +45° et en azimut sur 360° grâce à une plate-forme rotative.

150mm M.1936

Sous l’empire austro-hongrois, la firme tchèque Skoda était déjà réputée pour la qualité de ses productions dans le domaine de l’artillerie.

Cette réputation se poursuivit sous la Tchécoslovaquie indépendante qui exportait des canons et des obusiers légers et lourds avec le même succès qu’auparavant.

Après avoir exploité l’expérience accumulée au cours du premier conflit mondial, Skoda commença à dévelloper des armes vraiment nouvelles dont le K1, un obusier de 149.1mm.

Cet obusier fût modifié et amélioré pour aboutir au K4 qui fût adopté par l’armée tchécoslovaque sous le nom de 15cm hruba houfnize vzor 37 (obusier lourd de 15cm modèle 1937).

Alors que la production commença à peine, les Sudètes furent annexées par les allemands privant Prague de ses fortifcations, la mettant à la merci d’une invasion allemande qui eut lieu au printemps suivant.

Connaissant la qualité des armes tchèques, les allemands firent tourner les usines d’armement à leur profit. Après avoir récupéré les K4 tchèques, ils continuèrent la production de ce modèle pour leur profit. Ces obusiers étaient naturellement toujours en service en septembre 1948.

La Yougoslavie va acquérir un premier lot de 48 pièces avant le démantèlement de la Tchécoslovaquie avant de commander de nouvelles pièces auprès des allemands qui vont être réticents à livrer des canons à un pays dont ils ne sont pas surs.

Finalement Belgrade va recevoir 248 pièces de ce type et obtenir suffisamment de documents pour produire des pièces afin de faire durer les canons.

Quand la Yougoslavie est attaquée, il reste 216 obusiers de ce type en service. Des pièces sont évacuées vers la Crète pour préserver l’avenir.

On estime que 132 obusiers tchèques ont été préservés en Yougoslavie pour combattre sans esprit de recul. Nombre de pièces ont été sabotées car on ne pouvait les replier suffisamment rapidement tandis que d’autres ont été détruites par l’artillerie ennemie ou par l’aviation.

Quelques canons parviennent à être évacuées sur la Grèce (où certaines seront cédés à l’armée grecque) et même sur l’Egypte ce qui explique le maintien en service de cet obusier.

Se pose la question des munitions. Le gouvernement yougoslave parvient à installer en Crète une pyrothechnie et une usine d’obus de 150mm pour 100 obusiers maintenus en service pour équiper les deux régiments d’artillerie lourde de la première armée, chaque régiment disposant deux groupes à trois batteries de quatre pièces soit 24 canons ou obusiers.

Cela signifie que 48 canons sont en ligne plus 52 en réserve. Il était prévu la création d’un troisième régiment mais le temps comme les hommes à manqué. Ces obusiers sont restés en service dans l’armée yougoslave jusqu’en 1965.

L’obusier 150mm M.1936 était une arme de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 5260kg en position de tir mais 5900kg en ordre de route, disposant d’un tube de 27 calibres (4.036m) lui permettant de tirer un obus de 42kg à une distance maximale de 15100m à raison de trois coups par minute. L’équipe de pièce composée de 11 hommes protégée par un bouclier de 4.7mm pouvait pointer l’obusier en site de -5° à +90° et en azimut sur 45° de part et d’autre de l’axe.

Canon de 155C modèle 1917S

Canon de 155C Schneider modèle 1917

A l’origine du Canon de 155mm court modèle 1917 Schneider figure un constat : le «75» aussi merveilleux soit-il ne peut pas tout faire.

Cela confina à l’irationnel et à ajouter à cela une ethique de l’offensive à outrance on comprend le manque d’artillerie lourde dont souffrait l’armée française en août 1914.

De nombreux projets sont lancés notamment un obusier de 155mm qui fût estimé comme trop lourd pour le tir antipersonnel contre des troupes en campagne et trop léger pour la guerre de siège.

L’échec de la guerre de mouvement de l’été 1914 et la stablisation du front à l’automne prouve l’inanité de ses conceptions. La guerre des tranchées outre une dépense absolument colossale de munitions nécessite des matériels nouveaux notamment des obusiers pour tirer à contre-pente.

Saint Chamond est le premier à dégainer avec son modèle de 155mm modèle 1915 commandé dès 1914 à 400 exemplaires mais Schneider ne va pas tarder à refaire son retard en présentant un nouvel obusier de 155mm commandé dès le mois de septembre 1915 à 112 exemplaires.

L’obusier de Schneider est une vrai réussite qu’il s’agisse du modèle 1915 ou du modèle 1917, le premier tirant avec des douilles, le second avec des gargousses. Pas moins de 1600 canons de ce modèle vont être produits ce qui explique qu’il est encore en service dans l’armée française quand éclate la guerre de Pologne. Il est même encore en service en septembre 1948 mais plus dans les unités d’artillerie divisionnaire où il à été remplacé par un dérivé modernisé, le 155C modèle 1946S.

Cet obusier fût également utilisé par de nombreux pays étrangers qu’ils aient été équipés durant le premier conflit mondial ou après. On trouve l’Argentine, la Belgique, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Pologne, les Phillipines, le Portugal, la Pologne, la Russie, l’Espagne, les Etats-Unis, la Roumanie et donc la Yougoslavie.

Belgrade à reçu cette arme au moment de la reconstitution de l’armée serbe en 1916 puis dans l’immédiat après guerre en profitant des surplus français. Au total ce sont trente-six pièces qui ont été livrées plus un certain nombre de tubes et de pièces détachées par des circuits pas toujours officiels.

Vingt-quatre canons ou plutôt obusiers étaient encore en service en juillet 1949 et vont donc participer à l’opération MARITSA en appuyant l’infanterie yougoslave ce qui était toujours apprécié par les premiers concernés (sauf bien sur en cas de tir trop court au point qu’on pouvait se demander si l’officier responsable sortait d’une école de tir ou d’une camisole de force à Charenton).

Quelques canons ont suivit la lente et méthodique retraite de l’armée yougoslave à travers les montagnes. Elle se fit dans des conditions difficiles mais un officier général qui avait connu comme jeune soldat la retraite de 1915/1916 la compara à une aimable garden party.

Quatre canons furent évacués en Crète mais furent laissés sur place, l’artillerie yougoslave devant être entièrement rééquipée par les britanniques avec notamment des canons-obusiers de 25 livres (voir plus haut).

Le canon de 155C modèle 1917S était un…..obusier de 155mm de conception et de fabrication française pesant 3750kg en position de tir, disposant d’un tube de 15 calibres (2.33m) tirant des projectiles de 40.6 ou 43kg à une distance maximale variant entre 9900m et 11900m à raison de 10 coups par tranche de cinq minutes. l »équipe de pièce pouvait pointer le canon en site de 0° à +42° et en azimut sur 6°.

220mm M.1928

L’obusier de 220mm modèle 1928 était une autre pièce d’artillerie de conception et de fabrication tchèque en service dans l’armée royale yougoslave.

Elle à été conçu après guerre et tentait de tirer les leçons de ce qui aurait du être la Der des Ders à savoir disposer d’une pièce d’artillerie lourde capable de détruire les fortifications mais étant plus facile à déplacer que les leviathans utilisés durant le premier conflit mondial.

C’est ainsi que cet obusier lourd partageait nombre d’équipements avec le canon de 150mm modèle 1928. Il y avait cependant des impondérables et l’installation de la pièce réclamait trois heures ce qui rendait son utilisation problématique en cas de guerre de mouvement même si nous sommes d’accord son utilisation répondait à d’autres critères que la percée et la manœuvre.

Utilisant un système hydropneumatique d’absorption du recul, l’obusier disposait d’un système de chargement manuel avec un obus de type séparé, le projectile chargé et d’explosif et un système de charge modulaire, neuf sacs permettant de faire varier la portée. Pour le transport, l’obusier était démonté en trois fardeaux, chaque fardeau étant remorqué par un tracteur de huit tonnes à une vitesse maximale de 30km/h.

L’armée yougoslave fût le premier client en signant un contrat en 1928 pour douze exemplaires. En octobre 1929 une délégation polonaise évolua cet obusier, évaluation positive puisque 27 exemplaires furent commandés en 1933, les livraisons étant réalisées en 1934/35.

Quatorze pièces sont capturées par les allemands lors de la guerre de Pologne et remis en service dans l’armée allemande, la production de munitions et de pièces détachées continuant pour leurs nouveaux utilisateurs.

La Yougoslavie va utiliser ses obusiers Skoda de 220mm contre les allemands et les italiens mais avec un impact limité sur les opérations en raison d’un tempo trop élevé. Nombre de pièces sont sabotées ou capturées par les allemands.

Un inventaire mené en mars 1950 révèle que quatre obusiers ont été capturés par les italiens et six par les allemands soit dix pièces, les deux dernières ayant disparu sans laisser de traces. Les italiens ont réutilisé leurs pièces comme obusiers de défense côtière, les allemands qui ont remis en service quatre des six obusiers les utilisant sur le front de l’est contre les fortifications soviétiques.

A la fin du conflit les italiens avaient perdu toutes leurs pièces alors que les allemands possédaient tout modèle confondu quatre obusiers qui ont été envoyés à la casse.

Les soviétiques ont capturé sept pièces polonaises puis utilisées contre la Finlande. Manquant de pièces détachées et de munitions, ces obusiers ont été vite retirés du service et probablement envoyés à la casse durant le conflit.

L’obusier de 220mm modèle 1928 était un obusier lourd de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 14700kg en position de tir mais 22700 tonnes en configuration de voyage, disposant d’un tube de 20 calibres (4.15m) permettant le tir d’un obus de type séparé de 128kg à une distance maximale de 14200m à raison de 1 coup par minute. L’équipe de pièce de 17 hommes pouvait pointer l’obusier en site de +4° à +75° et en azimut sur 360°.

Obusier de siège Skoda de 305mm modèle 1911

En 1911, l’armée austro-hongroise met en service un nouvel obusier de siège, une nouvelle création de la célèbre firme Skoda, le Skoda 30.5cm Mörser M.11.

Cette arme va participer au premier conflit mondial côté austro-hongrois mais aussi côté allemand, huit mortiers de 305mm servant à démolir les forteresses belges en compagnie de mortiers Krupp de 420mm.

Le premier conflit mondial terminé des armes ce de type vont être utilisées par la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Yougoslavie et l’Italie. 89 pièces sont sorties des usines tchèques.

Cette arme à été développée à partir de 1906 pour pouvoir détruire les nouvelles forteresses belges et italiennes. Le développement continue jusqu’en 1909 et les premières campagnes de tir ont lieu en Hongrie en 1910, le tout dans le plus grand secret.

Une première commande de 24 exemplaires est passée en 1911 par le ministère de la guerre. Cette pièce était démontable en trois fardeaux pour être déplacée. 50 minutes sont nécessaires pour le montage et la préparation au tir.

A partir de 1916 on trouve une deuxième variante, le modèle 1911/16 puis rapidement une troisième le modèle 1916.

C’est ainsi que le modèle 1911/16 disposait d’une plate-forme permettant un tir à 360° alors que le modèle 1916 avait en plus un tube plus long (12 calibres soit 3.660m) et donc une portée maximale augmentée (12300m).

A la fin du conflit, les 89 exemplaires furent répartis entre la Yougoslavie (quatre modèle 1911 et six modèle 1916), la Tchécoslovaquie (17 modèles 1916), la Hongrie (trois modèles 1911 et deux modèles 1916), l’Autriche (deux exemplaires non opérationnels) et l’Italie (vingt-trois modèle 1911, 16 modèle 1911/16 et 16 modèle 1916).

L’Allemagne à récupéré des pièces tchèques et remis en service un obusier autrichien. Ces obusiers participèrent au second conflit mondial aux côtés de pièces italiennes, hongroises et yougoslaves.

Les pièces italiennes devaient être engagées en Tunisie dans le cadre d’une offensive contre la ligne Mareth mais avant même l’envoi de ces puissants obusiers en ASI, la Libye italienne à été occupée par les alliés. D’autres tirèrent sur les ouvrages de la ligne Maginot Alpine et d’autres servirent à la défense côtière.

Les pièces hongroises n’ont pas été très actives. Conservées au pays, elles n’ont été employées qu’à des fins d’essais et de propagande jusqu’à l’invasion soviétique du pays où l’armée magyare fit feu de tout bois avec le succès que l’on sait.

Résultat à la fin du conflit il ne restait plus qu’un modèle 1911 et un modèle 1916, pièces rapidement envoyés à la ferraille par l’occupant soviétique qui n’avait que faire d’obusiers aussi anciens et aussi usés.

Les pièces yougoslaves n’eurent pas le temps d’être engagées et furent sabotées pour ne pas être utilisées par l’ennemi. Ce fût peine perdue car certains obusiers furent remis en service par les allemands.

L’obusier de siège de 305mm modèle 1911 pesait 20380kg et disposait d’un tube de 10 calibres (3.05m) lui permettant de lancer un obus de 287kg (384kg dans une version lourde) à une distance maximale de 11300m (9600m effectif) à raison de 10 coups par heure. L’équipe de pièce se compose de quinze ou de dix-sept hommes et peut pointer cette pièce de siège de +40° à +70° en site et sur 120° en azimut.

Mitteleuropa Balkans (140) Yougoslavie (28)

Artillerie

Artillerie de campagne

7.5cm M.1912

Le 7.5cm M.1912 était le canon de 75mm Schneider modèle 1912, un canon léger destiné à la cavalerie, une pièce livrée à la Serbie avant le premier conflit mondial, pièce également utilisée par la France et la Pologne.

La Yougoslavie à reçu au total 100 exemplaires de cette pièce pour équiper l’artillerie de sa puis de ses divisions de cavalerie. Une partie du parc fût modernisée ce qui explique que des canons de ce type ont fait le coup de feu contre les allemands et les italiens lors de l’opération MARITSA.

Aucun canon de ce type n’à été évacué vers la Grèce ou l’Egypte. Les allemands ont capturé douze pièces qu’ils ont rétrocédé à l’Etat indépendant de Croatie, les hongrois six et les italiens vingt, Budapest ne les réutilisant visiblement pas faute de munitions alors que les italliens les ont utilisé depuis des positions fixes. Aucun canon de ce type n’à survécu au second conflit mondial.

Le 7.5cm M.1912 était un canon de conception et de fabrication française pesant 960kg en batterie et 1550kg en configuration transportant, disposant d’un tube de 1.905m soit 25.4 calibres tirant un projectile explosif de 5.5kg (75x350R) à une distance maximale de 7500m à raison de 15 coups par minute. Protégé par un bouclier de 3.5mm d’épaisseur, l’équipe de pièce de sept hommes peut pointer le canon en site de -8° à +17° et en azimut sur 9°.

7.5cm Gebirgskanone M.15

Connu en version originale sous le nom de Skoda 7.5cm Gebirgskanone M.15, le canon de 75mm Skoda modèle 1915 est comme son nom l’indique un canon de montagne dont le caractère démontable entraina un fragilité préjudiciable lors des remorquages en terrain difficile.

Utilisé durant le premier conflit mondial par les austro-hongrois et par les allemands (ces derniers comme canon d’infanterie), il à été utilisé une fois le conflit terminé par l’Italie qui à reçu ces canons au titre des dommages de guerre.

Il à été naturellement utilisé par les pays ayant succédé à la Double-Monarchie à savoir l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Pologne et la Yougoslavie mais aussi la Bulgarie, la Roumanie et la Turquie.

La mise au point de ce ce canon à été longue en raison des incertitudes des services techniques qui hésitaient entre un canon démontable en multiples fardeaux ou un canon démontable en ensembles plus gros.

Voilà pourquoi ce canon dont l’étude à été lancé en 1911 n’à été mis en service qu’en avril 1915 soit un an de retard sur le planning initial. Après guerre une version améliorée baptisée modèle 1928 à été mise au point.

Ce canon était toujours en service dans l’armée yougoslave en juillet 1949, étant utilisé principalement par l’artillerie de montagne mais aussi par certaines unités de campagne. Ces canons furent appréciés pour leur discrétion et leur maniabilité ce qui à permis également leur évacuation vers l’Egypte où leur utilisation ne dépassa pas le stade de l’entrainement. Certaines pièces furent réutilisés par les croates ou par les résistants yougoslaves.

Le 7.5cm Gebirgskanone M.15 était un canon de conception et de fabrication austro-hongroise (tchèque) pesant 614kg en position de tir et tirant avec son tube de 15.4 calibres (longueur du tube 1.15m) un projectile de 6.35kg (75x129R) à une distance maximale de 8250m à raison 6 à 8 coups par minute. L’équipe de pièce de six hommes peut pointer le canon en site de -10° à +50° et en azimut sur 7°.

Canon de 75mm Skoda modèle 1928

Le canon de 75mm Skoda modèle 1928 est comme son nom l’indique un canon de conception et de fabrication tchécoslovaque. C’est un canon principalement destiné aux troupes de montagne mais également utilisable comme pièce d’artillerie de campagne légère.

Cette pièce à été utilisée par la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, l’Allemagne, l’Etat indépendant de Croatie, la Roumanie et la Colombie.

La Yougoslavie à reçut 250 pièces suite à une première commande suivit de 450 autres au milieu des années trente soit un total de 700 canons.

Ces pièces furent utilisées par l’artillerie de montagne et par l’artillerie de campagne. Occasionellement durant l’opération MARITSA certains canons furent utilisés pour la lutte antichar.

Quelques canons furent évacués vers la Crète puis vers l’Egypte, canons utilisés pour l’entrainement pour former de nouveaux artilleurs en attendant la livraison de nouveaux canons par les britanniques chargés du rééquipement des yougoslaves dans le domaine de l’artillerie et du génie.

Quelques pièces ont été récupérées par les italiens, les allemands et les croates, pièces souvent utilisées depuis des positions fixes au sein de bases d’appui-feu. Les maquisards et les partisans même si ils préféraient être légers et furtifs ont parfois utilisé ce canon. Quelques pièces ont été préservées après guerre comme canon de salut.

Le Canon de 75mm Skoda modèle 1928 était un canon de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1816kg en batterie (2977kg en transport en configuration hippomobile, 2086kg en configuration automobile), disposant d’un tube de 40 calibres (3.060m) lui permettant de tirer un obus explosif de 8kg (75x174R) à une distance maximale de 13500m à raison de douze coups par minute. L’équipe de pièce de six hommes protégée par un bouclier de 4.2mm peut pointer en site de -8° à +80° et en azimut sur 8°.

8cm M.05/08

Le 8cm Feldkanone M.5 est un canon de campagne (Feldkanone) mis en service en 1907/08 au sein de l’armée austro-hongroise. Si son aspect extérieur est conventionnel, le tube n’est pas en acier mais en bronze.

Ce choix anachronique s’explique par le fait que l’Autriche-Hongrie peinait à fournir suffisamment d’acier de bonne qualité. La mise au point à été longue ce qui explique que bien que le canon soit de modèle 1905 il à en fait été mis en service en 1907/08. Peu après un modèle amélioré baptisé M.05/08 à été mis en service avec un tube en acier.

Outre l’Autriche-Hongrie, ce canon à été utilisé par l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, l’Italie et la Yougoslavie. Outre le premier et le second conflit mondial, le canon de 76.5mm à été utilisé par les italiens lors de la guerre italo-abyssinienne (1935/36).

Outre les rôles d’artillerie de campagne et d’artillerie de montagne ce canon à été utilisé pour la défense antiaérienne, le canon étant installé sur une plate-forme permettant au canon de pointer sur 360°. Les canons ainsi modifiés étaient baptisés 8 cm Luftfahrzeugabwehr-Kanone M 5/8 MP dans l’armée austro-hongroise et Cannone da 77/28 CA (contraereo) dans l’armée italienne.

L’armée royale yougoslave à reçu 270 exemplaires de cette arme, un canon déjà déclassé dans les années vingt.

Ce canon était encore en service en septembre 1948 à une époque où il était totalement obsolète et le canon ne fût pas d’une grande utilité face à l’offensive germano-italo-hongroise.

Le 8cm Feldkanone M.5 est un canon pesant 1816kg (2977kg en configuration transport) disposant d’un tube de 2.285m (30 calibres) permettant le tir d’un obus encartouché QF 76.5x283mm pesant 8.31kg à une distance maximale de 13500m à raison de 12 coups par minute. L’équipe de pièce qui sert ce canon se compose de sept hommes protégés par un bouclier de 3.5mm et peut pointer en site de -5° à +23° et en azimut sur 8°.

QF-25 Pounder (canon-obusier de 25 livres)

Dès la fin de la Campagne de Yougoslavie, le gouvernement yougoslave en exil s’empressa de soliciter les alliés pour permettre la remise sur pied d’une armée digne de ce nom. Plus facile à dire qu’à faire.

Non seulement les troupes yougoslaves étaient dispersées en Grèce mais en plus les alliés étaient divisés sur la question. Il fallut un peu de temps pour que tout le monde accorde ses violons.

Finalement la remise sur pied de quatre divisions d’infanterie et d’une division blindée est décidée, l’équipement devant être assurée par la France (infanterie), la Grande-Bretagne (artillerie et génie) et les Etats-Unis (blindés).

Chaque division d’infanterie yougoslave devant disposer d’un régiment d’artillerie à vingt-quatre pièces Londres accepta de fournir l’équipement nécessaire sous la forme du canon-obusier de 25 livres ou en version originale, le QF 25 Pounder.

Cette arme remarquable qui n’à rien à envier avec le canon de 75mm TAZ modèle 1939 est un canon-obusier puisque si il à été conçu comme obusier (canon court, angle d’élévation important) il fût davantage utilisé comme canon voir même comme canon antichar en attendant l’arrivée massive d’un canon de 17 livres spécifiquement dédié à la destruction des blindés ennemis (encore que ce canon pouvait également être utilisé en artillerie sol-sol).

Les premiers canons-obusiers de 25 livres mis en service en 1940 reprennaient l’affût du QF 18 Pounder Mk IV avec tout de même une différence majeure à savoir une plate-forme permettant de pivoter sur 360° ce qui facilitait le passage d’une cible à l’autre.

Au printemps 1942 le Mk II entre en production avec un nouvel affût qui ne devait rien au canon de 18 livres. En 1945 le Mk III remplace le Mk II sur les chaines de montage alors qu’en Australie le Mk IV ou Mk I Short était une version allégée et démontable en plusieurs fardeaux produite uniquement en Australie pour permettre son emploi en terrain difficile comme la jungle.

Outre l’Australie (qui disposait également de Mk I et II), le canon-obusier à été exporté au Canada (qui à ensuite décidé de le produire sous licence), en Afrique du Sud, en Irlande, au Portugal, en Norvège au Danemark et en Yougoslavie.

96 QF 25 Pounder Mk III sont livrés pour équiper les régiments d’artillerie plus 16 QF 25 Pounder Mk II de seconde main pour permettre l’entrainement des artilleurs yougoslaves.

Ces canons vont accompagner les troupes yougoslaves dans la reconquête des Balkans et la libération du royaume de Yougoslavie. Ils vont rester en service jusqu’au milieu des années soixante, étant remplacé par des obusiers D-30 de 122mm.

Le Ordnance QF 25 pounder était un canon de 25 livres (87.6mm) tirant via un tube de 31 calibres (2.715m) un obus de 11.340kg (qu’il soit explosif, fumigène, éclairant ou chimique) à une distance maximale de 12253m à raison de six à huit coups par minute. L’équipe de pièce se compose de six hommes (même si en cas d’urgence quatre personnes peuvent le mettre en œuvre) et peut grâce à l’affût pointer en azimut sur 360° (8° en n’utilisant que l’affût) et en site de -5° à +40°.

10cm Leichte Feldhaubitze M.14

L’obusier léger de 100mm modèle 1914 est une arme conçue par la firme Skoda pour l’armée austro-hongroise.

Outre l’Autriche-Hongrie, cet obusier va être utilisé par l’Autriche, l’Albanie, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne (après l’Anschluss et le démembrement de la Tchécoslovaquie), la Grèce, la Hongrie, la Pologne, la Yougoslavie et donc l’Italie au titre notamment des dommages de guerre.

Cet obusier à été d’abord conçu avec un tube en bronze mais les derniers exemplaires produits disposaient d’un tube en acier.

Initialement cette pièce était hippomobile, six chevaux étant nécessaires pour remorquer l’obusier jusqu’à sa position de tir. Si nécessaire, cet obusier pouvait être divisé en trois fardeaux pour le transport en terrain difficile.

Après le premier conflit mondial certains obusiers furent munis de pneumatiques pour être remorqués par des camions, les sièges montés sur l’affût qui avaient leur raison d’être lors du remorquage hippomobile mais qui étaient inutiles pour le remorquage automobile.

A noter que la Tchécoslovaquie à mis au point une version très améliorée, le modèle 1914/19 (10cm houfnice vz. 14/19) qui va être exportée en Pologne, en Grèce et en Yougoslavie.

L’armée royale yougoslave à utilisé cet obusier principalement au sein de son artillerie divisionnaire mais aussi au sein de son artillerie d’armée. Cet obusier bien qu’ancien était toujours bon pied bon œil et joua son rôle pour appuyer les fantassins yougoslaves ou repousser les troupes ennemies.

Aucun obusier n’à été évacué en direction de la Grèce ou de l’Egypte mais les allemands, les italiens et les croates ont récupéré des obusiers de ce type pour être réutilisés notamment au combat contre les partisans, les maquisards mais aussi contre les troupes régulières alliées.

Le 10cm Leichte Feldhaubitze était un obusier de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1350kg en position de tir, disposant d’un tube de 1.93m (19 calibres) lui permettant de tirer un obus de type séparé (100x183mm) pesant 14kg à une distance maximale de 8400m à raison de six à huit coups par minute. L’équipe de pièce composée de six hommes pouvait pointer l’obusier en site de -8° à +50° et en azimut sur 6°.

Obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916

L’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916 est une pièce d’artillerie mise au point pour l’armée austro-hongroise mais qui va connaître une très longue carrière dans de nombreux pays.

Outre son pays d’origine il à été utilisé par l’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, la Roumanie, la Yougoslavie et la Turquie, cette dernière dans une variante en calibre 105mm.

Cet obusier fût utilisé par l’artillerie de campagne mais aussi par l’artillerie de montagne. Quelques pièces ont été évacuées vers la Grèce mais n’ont pas été réutilisées par l’armée yougoslave reconstituée faute de munitions adaptées. Les pièces stockées dans le Péloponnèse ont été ferraillées après guerre.

L’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916 était une pièce de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 1235kg en position de tir disposant d’un tube de 1.9m (19 calibres) permettant le tir d’un obus explosif de 14kg (100x132R) à une distance maximale de 8490m à raison de cinq coups par minute. L’équipe de pièce composée de 11 hommes était protégée par un bouclier de 4.2mm et pouvait pointer en site de -8° à +70° et en azimut sur 5°.

10cm M.1928

L’obusier de 100mm modèle 1928 était une arme de conception et de fabrication tchécoslovaque, une autre réalisation de la célèbre firme Skoda. Vingt exemplaires ont été commandés et livrés à la Yougoslavie.

L’objectif était de créer une arme combinant les qualités d’un obusier et d’un canon de montagne sur une seule arme. Au premier il empruntait une grande élévation en site et au second la légèreté et une capacité à être démontée en trois fardeaux. Si l’armée tchécoslovaque ne le commanda pas, elle prit livraison d’un grand nombre de son successeur, le modèle 1930.

Cet obusier va participer à l’opération MARITSA appuyant l’infanterie yougoslave en phase offensive comme en phase défensive. Quelques pièces se retrouvèrent en Grèce, étant mises en œuvre par leurs servants en soutien des troupes grecques. Malheureusement quand il fallu évacuer la Grèce continentale en direction du Péloponnèse on décida de saboter les pièces.

Quelques pièces (bis) ont été capturées par les allemands qui les ont remis en état avant de les céder à leurs alliés croates qui bénéficièrent de pièces neuves issus des stocks de l’armée tchécoslovaque et un temps utilisé par les allemands.

Le 10cm M.1928 était un obusier de campagne léger de conception et de fabrication tchécoslovaque de 100m pesant 1798kg en position de tir (3077kg en configuration transport) et disposant d’un tube de 25 calibres (longueur 2.5m) ce qui lui permet de tirer un projectile de type séparé de 16kg (100x132R) à une distance maximale de 10600m à raison de huit coups par minute. L’équipe de pièce de dix hommes protégée par un bouclier de 4.2mm peut pointer l’obusier en site de -8° à +80° et en azimut sur 8°.

10.5cm M.1913

Canon de 105mm modèle 1913S dans un musée finlandais

Le 10.5cm M.1913 est tout simplement le canon de 105L modèle 1913S, un produit de la maison Schneider qui devait beaucoup à un canon de 107mm de la firme Putilov où la maison Schneider avait beaucoup investit avant guerre.

Ce canon fût utilisé par la France mais aussi par ses alliés comme la Belgique et l’Italie. Après guerre la Pologne et la Yougoslavie ont récupéré des canons pour équiper leur armée.

C’est ainsi que l’armée royale yougoslave va récupérer 60 canons de ce type, des canons d’abord à traction hippomobile puis utilisés via une traction automobile. Ces canons étaient utilisés au niveau de l’armée, l’équivalent yougoslave de notre ALCA (Artillerie Lourde de Corps d’Armée).

Aucune pièce n’à pu être évacuée vers la Grèce mais les italiens ont récupéré douze pièces qu’ils vont réutiliser au profit de leurs troupes déployées dans les Balkans. Aucune des soixante pièces n’à survécu au second conflit mondial.

Le 10.5cm M.1913 était un canon lourd de conception et de fabrication française pesant 2350kg en position de tir mais 2750kg en configuration de tir. Avec son tube de 28.5 calibres (soit 2.987m) il pouvait tirer un obus explosif de 15.74kg à une distance maximale de 12000m à raison de 6 coups par minute. L’équipe de pièce composée de huit hommes pouvait derrière son bouclier de 4.5mm d’épaisseur pointer le canon en site de -5° à +37° et en azimut sur 6°.

10.5cm M.1936

Le 10.5cm M.1936 est la désignation yougoslave d’un autre canon tchèque, le 10.5cm hruby kanon vz.35 (canon de 105mm lourd modèle 1935). Sa carrière dans l’armée tchécoslovaque est courte mais elle va continuer au sein des armées allemandes, slovaques et yougoslaves.

Bien que désigné modèle 1936 il à été en réalité mis en service en 1937 dans l’armée royale yougoslave qui après avoir acquis 120 canons directement auprès de Prague se lança dans une production sans licence, la production chaotique et difficile s’achevant en septembre 1946 après la sortie de 160 pièces supplémentaires pour équiper essentiellement l’artillerie d’armée (équivalent en Yougoslavie de notre Artillerie Lourde de Corps d’Armée).

Ces canons furent surtout utilisés pour des missions de contrebatterie et pour gêner les derniers préparatifs des attaques et des offensives alliées.

En raison d’un poids important, son évacuation et sa sortie de batterie fût délicate pour ne pas dire impossible ce qui explique le grand nombre de pièces sabotées par leurs servants quand il fallait échapper à l’ennemi. Certains de ces canons furent volontairement (?) mal sabotés et réutilisés ultérieurement par les allemands essentiellement pour la défense côtière.

Une poignée de canons à pu être évacué par les yougoslaves en direction de la Crète où ils furent utilisés pour défendre le port de La Sude contre un éventuel débarquement amphibie ennemi. Son utilisation à cessé au printemps 1953 en raison de l’épuisement des stocks de munitions.

Le 10.5cm M.1936 était un canon lourd de campagne de 105mm de conception et de fabrication tchécoslovaque pesant 4200kg en batterie (mais 4600kg en configuration transport) disposant d’un tube de 42 calibres (longueur 4.4m) lui permettant de tirer un obus de 18kg à une distance maximale de 18100m à raison de 8 coups par minute. L’équipe de pièce composée de huit hommes protégé par un bouclier de 4.7mm peut pointer le canon en site de -6° à +42° et en azimut sur 50° de part et d’autre de l’axe.

Mitteleuropa Balkans (98) Roumanie (28)

Artillerie lourde

NdA Comme pour les autres volumes j’ai décidé de classer comme pièce d’artillerie lourde tout canon ou tout obusier d’un calibre supérieur à 105mm et ce quelque soit son usage (artillerie divisionnaire ou artillerie de corps d’armée).

OBUZIERUL 15cm Mod. 1934

Sous l’empire austro-hongrois, la firme tchèque Skoda était déjà réputée pour la qualité de ses productions dans le domaine de l’artillerie. Cette réputation se poursuivit sous la Tchécoslovaquie indépendante qui exportait des canons et des obusiers légers et lourds avec le même succès qu’auparavant.

Après avoir exploité l’expérience accumulée au cours du premier conflit mondial, Skoda commença à dévelloper des armes vraiment nouvelles dont le K1, un obusier de 149.1mm. Cet obusier fût modifié et amélioré pour aboutir au K4 qui fût adopté par l’armée tchécoslovaque sous le nom de 15cm hruba houfnize vzor 37.

Alors que la production commença à peine, les Sudètes furent annexées par les allemands privant Prague de ses fortifcations, la mettant à la merci d’une invasion allemande qui eut lieu au printemps suivant.

Connaissant la qualité des armes tchèques, les allemands firent tourner les usines d’armement à leur profit. Après avoir récupéré les K4 tchèques, ils continuèrent la production de ce modèle pour leur profit. Ces obusiers étaient naturellement toujours en service en septembre 1948.

La Roumanie à acheté 184 pièces entre 1936 et 1939. Si elle ne put produire l’obusier sous licence elle pu fabriquer de nouveaux tubes et quelques pièces ce qui permettait à la pièce de durer à défaut de remplacer les canons hors d’usage par des pièces neuves.

Avec le canon de 105L Schneider modèle 1936 cet obusier forma le cœur de l’artillerie de corps d’armée roumaine, assurant l’appui-feu des grandes unités mais aussi des tirs de contrebatterie pour faire taire l’artillerie ennemie.

Sur les 184 pièces acquises il en restait 48 en service en avril 1954, pièces qui furent utilisées pour l’entrainement avant d’être stockées pour équiper des unités en cas de mobilisation générale. Les dernières pièces de ce type n’ont été envoyées à la ferraillé qu’en 2005 ! Deux obusiers ont été préservés en Roumanie et une pièce à été rachetée par la France pour être exposée au musée de l’Artillerie de Draguignan.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 149.1mm Poids en ordre de route 5900kg en batterie 5260kg Poids de l’obus : 42kg Longueur du tube : 4.036m (27 calibres) Champ de tir horizontal : 45° Champ de tir vertical : -5° à +70° Portée maximale : 15100m Cadence de tir : 3 coups par minute Equipe de pièce : 11 hommes protégés par un bouclier de 4.7mm d’épaisseur

Obusier de 120mm modèle 1915TR

L’obusier de 120mm modèle 1915 à Tir Rapide (TR) était un obusier de conception et de fabrication française, un modèle mis au point par la firme Schneider.

Le modèle 1915TR est issu du modèle 1909, un obusier très mobile et très stable au tir ce qui était un plus évident pour augmenter la cadence de tir.

Exporté en Russie le modèle 1909 donna naissance à l’obusier de 122mm M1910. Le modèle 1909 fût également exporté en Serbie et en Bulgarie, une partie de la commande bulgare bloquée en France par le déclenchement de la première guerre mondiale fût finalement utilisée par l’artillerie française entrée en guerre avec de sérieuses lacunes en matière d’artillerie lourde.

Après guerre la Belgique et la Roumanie vont utiliser des pièces de seconde main pour renouveler leur parc d’artillerie à moindres frais. Quelques pièces ont encore en service en septembre 1948 mais leur carrière sera très limitée. Ce qui est sur c’est qu’aucune pièce n’à survécu au conflit.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 120mm (120x142R) Poids 2228kg en configuration transport 1416kg en position de tir 21kg (obus type séparé) Longueur du tube 1.74m (13 calibres) Champ de tir horizontal 5° Champ de tir vertical -3° à +43° Cadence de tir 10 coups par minute Portée maximale 8300m

Obusier de 149mm modèle 1914 (Obice da 149/12 modello 14)

15cm Schwere Feldhaubitze M.14

Cet obusier de 150mm (149.1mm pour être précis) est une arme de conception et de fabrication austro-hongroise plus précisément tchécoslovaque puisque conçue et produit par la firme Skoda.

L’arme est ainsi initialement connue sous la désignation de 15cm Schwere Feldhaubitze M.14 (obusier de campagne lourd de 15cm modèle 1914) va donc participer à la première guerre mondiale sous les couleurs de la Double-Monarchie.

Outre l’armée austro-hongroise, cet obusier à été utilisé par la république d’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie et donc l’Italie qui récupéra un nombre appréciable d’obusiers au titre des dommages de guerre.

Ce canon est d’une facture classique avec deux sièges sur le bouclier pour deux servants, la possibilité d’être démonté en deux fardeaux pour faciliter le transport.

Après le modèle 1914, une variante améliorée baptisée modèle 1914/16 est mise au point, une variante guère différente de la variante d’origine.

Une fois le premier conflit mondial terminé certaines pièces furent transformées pour la traction automobile avec notamment l’installation de pneumatiques.

La Roumanie à récupéré des obusiers de ce type à la fin du premier conflit mondial au titre des dommages de guerre. Elles les à modernisées pour les conserver le plus longtemps possible même si clairement en septembre 1948 l’arme était déclassée. Ne pouvant pas s’en passer les roumains vont la réutiliser jusqu’à la fin du conflit sur le front. Fort peu de pièces ont survécu à la guerre.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 149.1mm Poids en batterie : 2765kg Poids du projectile 41kg Longueur du tube : 2.09m (14 calibres) Champ de tir horizontal 6° Champ de tir vertical -5° à +70° Cadence de tir : 1 ou 2 coups par minute Portée maximale 8760m

Canon-obusier de 152mm M1937 (ML-20)

Le canon-obusier de 152mm modèle 1937 (ML-20) est considéré comme le meilleur canon soviétique du conflit. Il à été mis au point par le même bureau d’étude qui à procédé à la modernisation de l’obusier M1910 qui devint à cette occasion, le M1910/34.

Sa production lancée en 1937 s’est poursuivie jusqu’en 1957 avec parfois des interruptions. Sa qualité n’échappa ni aux allemands, ni aux finlandais, ni aux hongrois ni aux roumains qui s’empressèrent de les retourner contre leurs anciens propriétaires. Aux pièces tractées s’ajoutent l’armement de canons d’assauts et autres chasseurs de chars.

La dénomination de canon-obusier correspond à l’emprunt aux deux types d’arme de leurs meilleurs caractéristiques. C’est ainsi que le ML-20 disposait du long tube d’un canon mais d’un angle de pointage et d’instruments de visée qui en aurait fait un excellent obusier.

Le tube était selon les versions monobloc ou en deux parties, un frein de bouche permettait d’attenuer le recul qui était absorbé par un frein hydraulique et un récupérateur hydropneumatiques.

L’affût était bi-flèches avec un bouclier pour protéger les servants, des pneumatiques permettant la traction automobile. En configuration de transport, le tube était retracté sur son affût mais pour des courtes distances et à une vitesse limitée (4 à 5 km/h contre 20 km/h), on pouvait le remorquer avec le canon en position de tir. Il fallait 8 à 10 minutes pour mettre le canon-obusier en position de tir. A noter que cet affut était également utilisé pour le canon de 122mm modèle 1931/37 (A-19).

Le dévellopement de cette remarquable pièce d’artillerie commença en 1935/36 quand il devint évident que la modernisation des canons de siège hérités du tsar ne suffirait pas (mais qui pouvait sérieusement en douter ?).

Deux modèles furent proposés au directorat général de l’artillerie, le ML-15 et le ML-20. Le premier modèle fût testé en avril 1936, le second en décembre. C’est le second modèle qui fût sélectionné. Il est officiellement adopté le 22 septembre 1937.

Les raisons de ce choix ne vont pas clairs car le ML-15 était plus léger et plus mobile mais il semble que le ML-20 était plus proche du M1910/34 donc nécessitant moins de modifications des chaines de fabrication.

La production commença en 1937, prenant sa vitesse de croisière courant 1939. Elle s’interrompu brièvement entre juin et décembre 1950 en raison du déménagement des usines pour échapper à l’invasion allemande. Elle reprend début 1951 pour ne s’achever qu’en mars 1957.

Outre la sortie de 10450 ML-20 complet s’ajoutent environ 5200 ML-20S, des canons destinés à armer à la fois les canons d’assaut SU-152 et les canons automoteurs ISU-152.

Au sein de l’armée soviétique il à été remplacé par le D-20 dont les performances étaient semblables mais l’affût plus moderne avec notamment un petit moteur électrique pour faciliter les déplacements sur de très courtes distances.

Sur le plan de l’organisation, le canon-obusier M1937 était une pièce de corps d’armée et de la réserve générale.

Chaque corps d’armée disposant de deux régiments, des régiments homogènes ou mixtes selon les besoins et les disponibilités du moment. On trouvait aussi des régiments de réserve générale et des divisions de rupture qui concentraient une redoutable puissance de feu.

Le canon-obusier de 152mm M1937 connait son baptême du feu lors de la bataille de Khalkhin Gol contre les japonais avant d’être engagé contre la ligne Mannerheim lors de la guerre d’Hiver contre les finlandais.

Ce canon-obusier à donc été également utilisé durant le second conflit mondial par les allemands, les finlandais, les hongrois et les roumains.

Les chiffres exacts des pièces capturées sont incertaines mais selon des sources concordantes, les allemands auraient capturé 150 ML-20, les finlandais 48, les hongrois 16 et les roumains 8.

Le second conflit mondial terminé, le canon-obusier M1937 (ML-20) fût largement exporté pour équiper les armées des «démocraties populaires» mais aussi différents pays du tiers-monde.

Le canon-obusier s’est donc retrouvé en Afghanistan, en Algérie (après son indépendance), en Chine, à Cuba, en Egypte, en Irak, en Libye, en Mongolie, en Namibie, en Somalie et en Syrie.

Naturellement les républiques indépendantes ayant émergé après l’implosion de l’URSS ont continué à utiliser cette puissance pièce, le D-20 ne l’ayant pas totalement remplacé. Le ML-20 est encore en service dans certains pays.

La Roumanie n’à donc récupéré que huit pièces qui ont été utilisés en Crimée comme pièce de forteresse pour défendre l’est de la presqu’île contre un possible débarquement amphibie soviétique qui se produisit en septembre 1953 lors de l’opération PIOTR VELIKY. Il restait alors quatre pièces opérationnelles qui vont être sabotées par leurs servants une fois les obus épuisés.

Comme un pied de nez de l’histoire, l’armée roumaine allait réutiliser ce canon-obusier après la livraison de nombreux exemplaires par l’URSS, pièces utilisées jusqu’au début des années soixante-dix quand le D-20 l’à remplacé.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 152mm (réel : 152.4mm) Poids en configuration route 7930kg en ordre de combat 7270kg
Poids du projectile : 43.56kg Longueur du tube : 4.24m (27.9 calibres) Champ de tir vertical -2° à +65° Champ de tir horizontal 58° Portée maximale effective 17230m Cadence de tir 3 à 4 coups par minute

TUNUL DE CAMP 15.5cm Mod. 1917

Canon de 155C Schneider modèle 1917

Sous cette désignation se cache l’obusier de 155C modèle 1917S, un obusier de campagne créé par la firme Schneider pour concurrencer la firme Saint-Chamond et donner à l’artillerie française une pièce lourde de campagne capable de tir à contre-pente ce qui était capital dans un conflit où la guerre de mouvement avait cédé la place à la guerre de mouvement.

Cet obusier fût également utilisé par de nombreux pays étrangers qu’ils aient été équipés durant le premier conflit mondial ou après. On trouve l’Argentine, la Belgique, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Pologne, les Phillipines, le Portugal, la Pologne, la Russie, l’Espagne, les Etats-Unis, la Yougoslavie et donc la Roumanie.

Cette dernière à d’abord reçu douze exemplaires en 1917 puis d’autres canons par la suite sans que le chiffre exact des obusiers livrés ne soit connu. Toujours en service en septembre 1948 cet obusier va opérer sur le front russe au sein de batteries motorisées qui dépendaient théoriquement du corps d’armée mais qui étaient souvent détachées auprès des divisions. Aucune pièce de ce type n’à survécu au second conflit mondial.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 155mm Poids en configuration transport 9900kg en batterie 8956kg projectile 44.85kg Longueur du tube 4.686m (31.9 calibres) Champ de tir horizontal 5° Champ de tir vertical -0° à +42° Portée maximale 15900m Cadence de tir 3 coups par minute Equipe de pièce : onze hommes protégés par un bouclier de 4mm d’épaisseur

Mitteleuropa Balkans (97) Roumanie (27)

Artillerie de montagne

TUNUL DE MUNTE 76.2cm Mod. 1909

Le combat en milieu montagneux à toujours été complexe et toujours redouté par les différents état-majors. Ici la résistance aux éléments et un relief particulièrement escarpé rendait la manœuvre particulièrement difficile ce qui en faisait un lieu idéal pour la défense, défense qui voyait l’emploi de troupes spécialisées qui n’ont pour la plupart vu le jour qu’à la fin du XIXème siècle.

En dépit de progrès en matière de route et de chemins carossables il était impossible d’utiliser les pièces d’artillerie standards. Il fallait des canons ou des obusiers de petite taille, facile à utiliser et pouvant être démontés en plusieurs fardeaux pour par exemple être portés sur des animaux de bât.

Le canon de 76mm modèle 1909 est un canon français de la compagnie Schneider. Il est issu d’un canon de 75mm, le 75mm Schneider-Danglis 06/09, un canon mis au point par le colonel Danglis, un officier grec.

Ce canon par un étrange concours termina sa carrière en Finlande, quarante pièces étant vendues en 1939 à Helsinki par Athènes.

Ce canon intéressa les russes qui demandèrent une version compatible avec les calibres qu’ils utilisaient à savoir le 76.2mm. Il s’agissait de remplacer le canon de montagne de 3 pouces modèle 1909.

Ce canon mis en service comme son nom l’indique en 1909 va donner naissance à une variante de forteresse en 1910 et une variante à canon court en 1913. 2108 canons ont été produits dont 48 directement par Schneider et les autres sous licence par la Russie.

Remplacé par un canon de même calibre à partir de 1938, il n’était en théorie plus en service en juin 1950. Et pourtant quelques exemplaires ont été capturés par les allemands.

Les archives étant muettes sur l’origine de ces canons, l’hypothèse la plus célèbre est la capture par les troupes allemandes dans la région de Leningrad de canons de forteresse et non de pièces de montagne. On ignore également ce que les allemands ont fait des antédiluviennes pièces d’artillerie.

La Roumanie à acquis cette pièce auprès de la Russie un peu avant le début du premier conflit mondial mais aussi après guerre en profitant des années turbulentes qui permettaient d’acquérir rapidement des armes en raison des immenses surplus.

Ce canon bien qu’ancien était encore en service en septembre 1948 et va donc faire le coup de feu en soutien des vanatori de munte au combat sur le front russe. Aucune pièce n’à survécu au conflit.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 76.2mm (76.2x191mmR) Poids en configuration de route 1225kg en configuration de combat 627kg Poids du projectile 6.23kg Longueur du tube : 1.25m (16.5 calibres) Champ de tir vertical -6° à +28° Champ de tir horizontal 50° Portée maximale effective 8550m Cadence de tir dix coups par minute Equipe de pièce : six hommes (protégés par un bouclier de 3.5mm)

TUNUL DE MUNTE 7.5cm Mod. 1915

7.5cm Gebirgskanone 15 utilisé ici en octobre 1918 pour l’appui de l’infanterie

Connu en version originale sous le nom de Skoda 7.5cm Gebirgskanone M.15, le canon de 75mm Skoda modèle 1915 est comme son nom l’indique un canon de montagne dont le caractère démontable entraina un fragilité préjudiciable lors des remorquages en terrain difficile.

Utilisé durant le premier conflit mondial par les austro-hongrois et par les allemands (ces derniers comme canon d’infanterie), il à été utilisé une fois le conflit terminé par l’Italie qui à reçu ces canons au titre des dommages de guerre.

Il à été naturellement utilisé par les pays ayant succédé à la Double-Monarchie à savoir l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Pologne et la Yougoslavie mais aussi la Bulgarie, la Roumanie et la Turquie.

La mise au point de ce ce canon à été longue en raison des incertitudes des services techniques qui hésitaient entre un canon démontable en multiples fardeaux ou un canon démontable en ensembles plus gros.

Voilà pourquoi ce canon dont l’étude à été lancé en 1911 n’à été mis en service qu’en avril 1915 soit un an de retard sur le planning initial. Après guerre une version améliorée baptisée modèle 1928 à été mise au point.

La Roumanie à récupéré quelques canons durant le conflit et d’autres en profitant de dommages de guerre et de surplus. Sa carrière à duré jusqu’au milieu des années quarante, l’ancienne pièce de montagne austro-hongroise étant retirée du service en 1945. Visiblement aucune pièce n’à repris du service durant le second conflit mondial.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 75mm (75x129R) Poids 620kg (transport) 614kg (batterie) 6.35kg (projectile) Longueur du tube 1.15m (15.4 calibres) Champ de tir horizontal 7° Champ de tir vertical -10° à +50° Portée maximale 8250m Cadence de tir 6 à 8 coups par minute Equipe de pièce : cinq ou six hommes (protégés par un bouclier 4.2mm)

TUNUL DE MUNTE 7.5cm Mod. 1939

Ce canon de 75mm de montagne est une autre pièce de conception et de fabrication tchèque conçue pour l’export qui allait être vendue en Roumanie mais aussi à l’Iran.

Comme toute pièce de montagne il pouvait être démonté en huit élements pour permettre le transport sur des animaux de bât.

La Roumanie à acquis suffisamment de pièces pour équiper deux bataillons d’artillerie de montagne qui vont faire le coup de feu en Russie mais pas vraiment en zone montagneuse sauf peut être en Crimée. Les troupes de montagne roumaines ont aussi combattu dans les Carpathes aux côtés des soviétiques après le basculement ce qui n’empêcha pas Moscou d’ordonner la dissolution des troupes de montagne roumaine. Les quelques pièces ayant survécu au second conflit mondial ont été envoyées à la ferraille peu après.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 75mm (75x212R) Poids en batterie 613kg Poids du projectile 6.38kg Longueur du tube 1.57m (21 calibres) Champ de tir horizontal 7° Champ de tir vertical -30° à +70° Portée maximale 8250m Cadence de tir 12 coups par minute Equipe de pièce : 6 hommes (protégés par un bouclier de 4mm).

TUNUL DE MUNTE 10cm Mod. 1916

Sous cette désignation nous trouvons l’obusier de montagne de 100mm Skoda modèle 1916, une pièce d’artillerie mise au point pour l’armée austro-hongroise mais qui va connaître une très longue carrière dans de nombreux pays.

Outre son pays d’origine il à été utilisé par l’Autriche, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, la Roumanie, la Yougoslavie et la Turquie, cette dernière dans une variante en calibre 105mm.

Au sein de l’armée roumaine il équipait les bataillons d’obusiers de montagne qui complétaient les unités d’artillerie de montagne utilisant des canons de 75mm. Comme souvent au combat l’obusier de montagne de 100mm à connu un dépassement de fonction en servant également comme pièce de campagne en dépit des limites inhérentes à sa conception.

A la fin du conflit il restait encore quelques pièces en service dans l’armée roumaine mais il ne semble pas que la nouvelle armée populaire roumaines les aient réutilisés. Leur sort final est inconnu mais il ne sera guère surprenant d’apprendre qu’ils ont succombé sous les coups des chalumeaux des ferrailleurs.

La Roumanie à également utilisé la variante améliorée baptisée Tunul de Munte 10cm Mod.1916/19 et ce au sein des mêmes unités et dans le même cadre opérationnel.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 100mm (100x132R) Poids en position de tir 1235kg (1280kg pour le modèle 1916/19) Poids du projectile explosif 14kg (16kg pour le modèle 1916/19) Longueur du tube 1.9m (19 calibres) (2.4m soit 24 calibres pour le modèle 1916/19) Champ de tir vertical -8° à +70° (-7° à +70° pour le modèle 1916/19) Champ de tir horizontal 5° Portée maximale 8490m (9800m pour le modèle 1916/19) Cadence de tir 5 coups par minute Equipe de pièce 11 hommes protégés par un bouclier de 4.2mm d’épaisseur.

TUNUL DE MUNTE 10.5cm Mod. 1939

Le canon de montagne de 105mm modèle 1939 était également une pièce de montagne de conception et de fabrication tchécoslovaque utilisée par l’armée roumaine en complément des canons de 75mm.

Cette pièce n’à pas été directement livrée par les tchécoslovaques mais par les allemands qui après le démantèlement du pays ont fait main basse sur l’industrie militaire tchécoslovaque et ses stocks.

La Roumanie à pu récupérer près de 300 pièces de ce type qui vont partiellement relever les pièces plus anciennes (modèle 1916 et modèle 1916/19). Elles vont opérer sur le front russe mais aussi dans les Carpathes aussi bien côté soviétique après le basculement de septembre 1953 que côté allemand, des unités de montagne ayant choisit de continuer le combat aux côtés des allemands.

Quelques pièces ont survécu au conflit. Elles ont été utilisées jusqu’au milieu des années soixante pour l’entrainement avant d’être envoyées à la casse.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 105mm Poids en batterie 1400kg Poids du projectile 15kg Longueur du tube : 2.51m (24 calibres) Champ de tir horizontal 6° Champ de tir vertical -7° à +70° Portée maximale 11000m Cadence de tir 5 coups à la minute Equipe de pièce : 11 hommes protégés par un bouclier de 4.2mm d’épaisseur

Mitteleuropa Balkans (96) Roumanie (26)

Artillerie de campagne

TUNUL DE CAMP 7.5cm Mod. 1902/36

Le canon de 75mm modèle 1902/36 était un canon d’origine russe (Putilov) utilisé par la Russie durant la première guerre mondiale et la guerre civile russe. Acquis par la Roumanie après 1918, il àété modernisé à la fin des années trente par l’industrie roumaine. Outre une modernisation le processus s’accompagne d’un rechambrage, le calibre passant du 76.2 au 75mm.

Ce canon qui était hippomobile (six chevaux) était utilisé par l’artillerie divisionnaire roumaine. Peu à peu remplacé par des pièces plus modernes, il était encore en service en septembre 1948 en petit nombre essentiellement dans des unités de seconde ligne.

Il fit le coup de feu en septembre 1953 lors de l’invasion de la Roumanie par l’URSS mais face à la puissance de l’artillerie soviétique ces vétérans furent impitoyablement chatiés ce qui explique qu’aucune pièce n’à survécu au second conflit mondial.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 75mm Poids 2380kg (configuration transport) 1092kg (position de tir) 7.45kg (projectile) Longueur du tube : 2.25m (30 calibres) Portée maximale 11000m Cadence de tir 15 coups par minute Champ de tir horizontal 3° Champ de tir vertical -6° à +17° Equipe de pièce : 6 hommes (protégés par un bouclier de 7mm).

TUNUL DE CAMP 7.5cm Mod. 1897

Certaines armes deviennent des mythes. Tel est le cas de l’arme qui nous intéresse maintenant avec le canon de 75mm modèle 1897, une pièce d’artillerie de conception et de fabrication française entourée d’une telle aura qu’il devint simplement le «75».

Mythe avant même le conflit il stérilisa quasiment tout dévellopement en matière d’artillerie car vu comme l’arme miracle capable de tout faire. On connait la suite…… . Durant le conflit cette remarquable pièce d’artillerie fût utilisée comme pièce de campagne, canon antichar et même canon antiaérien. Il fût même utilisé comme pièce de forteresse et même comme pièce de marine.

Il resta en service dans l’armée française longtemps après la fin du conflit et ne fût que tardivement remplacé par le canon de 75mm TAZ modèle 1939 plus moderne. C’est ainsi que l’artillerie divisionnaire fût entièrement rééquipée en 1944 mais des unités de mobilisation ont retrouvé le vénérable «75» en attendant la disponibilité de pièces modernes.

Ce canon à naturellement été utilisé par de nombreux alliés de la France, Paris équipant et rééquipant de nombreuses unités étrangères combattant du côté de l’Entente.

La Roumanie à reçu un grand nombre de canons de 75mm modèle 1897 dont 80 connurent une nouvelle modernisation dans les années trente avec un nouveau canon en acier doublé de chrome et de nickel. L’affût fût également modifié ce qui permettait d’augmenter la portée de 8.5 à 11.2km avec une cadence de tir pratique de 20 coups par minute.

Ce canon était encore en service en septembre 1948 et fit le coup de feu sur le front de l’est comme pièce de campagne et comme canon antichar. Aucune pièce n’à survécu au second conflit mondial.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 75mm (75x350R) Poids 1938kg (configuration route) 1190kg (batterie) 5.55kg (obus explosif) Longueur du tube 2.720m (36 calibres) Champ de tir horizontal 6° Champ de tir vertical -11° à +18° Portée maximale 11200m Cadence de tir maximale 28 coups par minute (20 en pratique) Equipe de pièce : six hommes protégés par un bouclier de 8mm.

TUNUL DE CAMP 7.5cm Mod. 1928

Sous cette désignation figure un canon de conception et de fabrication tchécoslovaque, le canon de 75mm modèle 1928, un canon destiné principalement aux troupes de montagne mais utilisable également comme pièce d’artillerie de campagne légère.

Cette pièce à été utilisée par la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, l’Allemagne, l’Etat indépendant de Croatie, la Roumanie et la Colombie.

La Roumanie à principalement uitlisé cette pièce dans ses unités de montagne mais quelques unités d’artillerie divisionnaire ont reçu ce canon souvent à titre provisoire. Quelques pièces étaient encore en service en avril 1954. Deux d’entre-elles ont été conservées à titre patrimonial.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 75mm (75x174R) Poids : 2977kg (transport configuration hippomobile) 2086kg (transport configuration automobile) 1816kg (en batterie) 8kg (projectile explosif) Longueur du tube 3.060m (40 calibres) Champ de tir horizontal 8° Champ de tir vertical -8° à +80° Portée maximale 13500m Cadence de tir 12 coups par minute Equipe de pièce : 6 hommes (protégés par un bouclier 4.2mm).

Canon de 76.2mm divisionnaire M1939 F-22 (USV)

Ce canon de 76.2mm (3 pouces pour nos amis anglo-saxons) est mis en service comme son nom l’indique en 1939 pour remplacer les canons plus anciens des modèle 1902 et 1902/30. Il équipait la division de fusiliers et plus précisémment l’unique ou les deux régiments d’artillerie.

Ce canon disposait d’un affût à double flèche pour faciliter le pointage, un bouclier et un tube de 42 calibres. Signe des temps il dispose de pneumatiques et non de roues en bois ce qui signifie qu’il est prévu dès l’origine pour la traction automobile.

La culasse est à ouverture verticale avec un mécanisme d’absorbtion du recul à fonctionnement hydraulique. Les systèmes de visée et les mécanismes de pointage sont placés de part et d’autre du tube.

Le dévellopement de ce canon commence en 1937 pour remplacer le modèle 1902/30 mais aussi le 76.2mm modèle 1936 (F-22) pourtant tout récent mais qui ne donnait visiblement pas satisfaction.

La RKKA émet une spécification en mars 1937 pour un canon capable d’atteindre une élévation de 45° avec un poids limité à 1500kg. Les munitions doivent être celles des canons précédents pour conserver une communauté logistique.

Trois bureaux d’étude (Kirovskiy, bureau de l’usine n°92 et le bureau AKB-43) se lancent dans le projet. C’est le bureau n°92 sous la direction de V.G. Grabin qui l’emporte. Bien que le canon soit désigné F-22 (USV), il s’agissait d’un canon d’une conception entièrement neuve.

La production est lancée en 1939 avec cette année là la production de 140 canons et 1010 en 1940, la production se poursuivant en 1941 (1500), 1942 (2000) et 1943 (2500). La production cesse donc après la sortie de 7150 canons.

Cet arrêt s’explique par la volonté pour la RKKA de passer au 107mm pour l’artillerie divisionnaire (un peu comme l’Allemagne abandonna rapidement le 77mm au profit du 105mm) mais ce plan n’était pas totalement achevé en juin 1950.

Voilà pourquoi nombre de divisions de fusiliers utilisaient aussi bien des canons de 76, de 107mm ou de 122mm au sein de leurs régiments d’artillerie ce qui se révéla une bonne solution.

Voilà pourquoi durant le conflit la production de canons de 76mm se poursuivit, ces canons équipés d’obus explosifs et d’obus perforants permettant de se servir de ces canons aussi bien pour l’appui-feu que pour la lutte antichar.

Selon l’organisation de 1939 chaque division de fusiliers disposait de deux régiments d’artillerie, un régiment léger avec un bataillon à trois batteries de quatre canons de 76mm et deux bataillons mixtes (une batterie de 76mm et deux batteries de 122mm) et un régiment d »obusiers avec 20 obusiers de 122 et de 152mm.

En mars 1942, les divisions de fusiliers virent leur composante artillerie totalement réorganisée avec deux régiments mixtes, un régiment disposant d’un bataillon de 76mm (trois batteries de quatre pièces) et de deux bataillons mixtes (une batterie de quatre canons de 76mm et deux batteries d’obusiers de 122mm), un deuxième régiment étant équipé de trois bataillons de trois batteries de quatre pièces, deux batteries de quatre canons de 107mm et une batterie de quatre obusiers de 152mm.

Attention néanmoins à ne pas prendre cette description au pied de la lettre, il y avait parfois des exceptions en raison d’un problème d’approvisionement de tel ou tel modèle de canon.

Le canon de 76mm modèle 1939 (F-22 USV) était aussi utilisé par l’artillerie de réserve au sein des divisions d’artillerie et des unités antichars.

Produit à 12700 exemplaires, ce canon à été aussi utilisé par les allemands, les finlandais, les hongrois et les roumains.

Si les premiers pour des raisons de communauté logistique préférait l’utiliser sur des positions fixes (bien que certains furent utilisés sur des chasseurs de chars et des canons d’assaut improvisés), les trois autres l’utilisaient au combat dès qu’il y avait suffisamment de munitions.

Ce canon à été retiré du service actif courant 1957, les soviétiques décidant d’unifier leur artillerie divisionnaire avec des canons de 107mm même si au final des obusiers de 122mm allaient équiper les divisions d’infanterie de l’armée soviétique.

La Roumanie à capturé pas moins de 750 exemplaires de ce canon qui finit par devenir pour ainsi dire le canon standard de l’artillerie divisionnaire roumaine. Ce canon à été utilisé aussi bien pour le tir sol-sol comme pour la lutte antichar notamment contre les chars soviétiques les plus lourds.

Ce canon était encore en service en avril 1954 mais n’à pas connu une très longue carrière en raison de son usure.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 76.2mm (76.2x385mm R) Poids en configuration de voyage 2500kg Poids en position de combat 1470kg Poids de l’obus 6.2kg (explosif) 5.28kg (perforant) Longueur du tube 3.2m (42 calibres) Champ de tir vertical : -6° à +45° Champ de tir horizontal 60° (30° de par et d’autre de l’axe) Portée maximale effective 13290m Cadence de tir : 15 coups par minute Equipe de pièce : 5 hommes

Canon de 76.2mm modèle 1942 (Zis-3)

Le canon de 76.2mm modèle 1939 (F-22 USV) était un bon canon mais les soviétiques n’étaient pas totalement satisfaits.

Un nouveau modèle ou plutôt une évolution du F-22 est lancée au printemps 1940 avec un nouvel affût inspiré de celui du canon antichar de 57mm Zis-2. Cet affût supportait une nouvelle évolution du F-22 avec un tube muni d’un frein de bouche pour réduire l’impact du recul.

Signe des temps la facilité de fabrication fût prise en compte pour produire toujours plus vite toujours plus d’armes. Les allemands ne prirent ce facteur en compte que trop tard pour renverser la vapeur même si cela n’aurait pas changé grand chose.

La production commence fin 1942 d’abord aux côtés du F-22 USV puis seul. 750 canons sont produits en 1942/43, 1200 en 1944, 1500 en 1945, 800 en en 1946, 1000 en 1947, 750 en 1948, 1200 en 1949 et 450 jusqu’en juin 1950 soit un total de 7650 canons.

La production se poursuit pendant le conflit pour équiper l’artillerie divisionnaire, les divisions d’artillerie, les unités antichars et ce n’est qu’une partie de l’utilisation puisque des canons Zis-3 furent utilisés à bord de canons d’assaut notamment le SU-76.

La production va littéralement exploser. Si en 1950 seulement 950 pièces ont été produites en raison du déménagement des usines, la production devient massive en 1951 avec la sortie de 18500 pièces, 25000 pièces en 1952, 17500 en 1953 et 12000 en 1954, la production ne cessant qu’en 1956 avec la sortie de 85750 canons.

Ce canon était très apprécié par les soldats soviétiques par sa fiabilité, sa robustesse et sa facilité d’utilisation même par des servants inexpérimentés. Comme les autres canons, le Zis-3 était utilisé au sein de batterie de quatre canons, un bataillon comprennant trois batteries, trois bataillons pouvant former un régiment.

Ce canon va aussi être utilisé par les allemands sur des positions fixes mais aussi sur des chasseurs de chars (Panzerjäger), les finlandais pour l’appui-feu de l’infanterie, les roumains l’utilisant comme canon antichar d’abord en pièce tractée puis en chasseur de char, montant sur le chassis du char R-2 et un Zis-3 en superstructure.

Un prototype de canon d’assaut utilisant ce même canon ne dépassant pas le stade du prototype suite au basculement roumain du côté soviétique, la RKKA livrant à son nouvel allié des canons d’assaut SU-76 déjà en voie de déclassement.

Le nombre de canons récupéré par l’armée de Bucarest est incertain. Il est supérieur à la centaine mais le chiffre exact faute d’archives reste nimbé de mystères.

Après le second conflit mondial ce canon équipa les armées des «Démocraties Populaires» (Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Albanie en attendant la Yougoslavie), la Chine et différents pays africains ayant adopté le modèle soviétique. Certains pays pauvres continuant d’utiliser ce canon en 2020.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 76.2mm (76.2x385mm R) Poids en configuration de voyage : 2150kg Poids en ordre de combat : 1116kg Longueur du tube : 3.4m (42.6 calibres) Champ de tir vertical : -5° à +37° Champ de tir horizontal 54° Portée maximale 13290m Cadence de tir : supérieure à 25 coups par minute Equipe de pièce : sept hommes

OBUZIERUL 10cm Mod. 1934

100mm Houfnice vz30

L’obuzierul 10cm Mod.1934 est un obusier de campagne tchécoslovaque connu sous le nom de 10cm houfnice vz.30. Variante modifiée de l’houfnice vz.28, il à été mis au point pour remplacer des pièces héritées de l’empire austro-hongrois.

Cette pièce va être utilisée par les allemands (158 exemplaires essentiellement par la S.S), par les slovaques (30 exemplaires) et surtout par la Roumanie qui commanda 720 pièces, 248 auprès de la Tchécoslovaquie et 472 exemplaires auprès des allemands durant la Pax Armada.

A noter que la production de pièces détachées en Roumanie ont permis à l’Armata Regala Romana de faire durer son parc jusqu’à la fin de la guerre.

Cette arme va naturellement combattre sur le front russe, assurant l’appui-feu des troupes roumaines aussi bien dans l’offensive que dans la défensive. Il y eut visiblement des tentatives d’emploi comme arme antichar mais avec la trajectoire courbe des projectiles cela était une gageure de toucher un char sauf coup heureux.

En mai 1954 il restait 250 pièces dont certaines furent conservées en ligne avant d’être remplacées par des pièces soviétiques. Les pièces encore en état vont être conservées en réserve en cas de besoin avant d’être envoyée à la ferraille durant les années soixante.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 100mm (100x241R) Poids : 3077kg (configuration transport) 1766kg (en batterie) 16kg (projectile) Longueur du tube : 2.5m (25 calibres) Champ de tir horizontal 8° Champ de tir vertical -8° à +80° Portée maximale 10600m Cadence de tir 6 à 8 coups par minute Equipe de pièce : onze hommes (protégés par un bouclier de 4.7mm)

TUNUL LUNG 10.5cm Mod. 1913

Canon de 105L modèle 1913S

Sous ce nom figure une arme que nous connaissons mieux sous la désignation de canon de 105L modèle 1913S, un canon de 105mm mis au point par la firme Schneider mais qui devait beaucoup au canon de 107mm Putilov ce qui s’explique par le fait que la firme française avait investit dans la firme russe avant le premier conflit mondial.

Ce canon à été utilisé par la France mais aussi après guerre par la Belgique, l’Italie, la Pologne, la Yougoslavie et la Roumanie qui à reçu 45 exemplaires qui étaient utilisés au niveau corps d’armée au sein de bataillons d’artillerie hippomobile. Ces canons étaient encore en service en septembre 1948 en petit nombre pour compléter les pièces plus modernes. Quatre canons étaient encore en service en avril 1954 mais envoyés à la ferraille à la fin des années cinquante.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 105mm (105x390R) Poids en configuration transport 2650kg Poids en batterie 2300kg Poids du projectile 16kg Longueur du tube : 2.987m (28.5 calibres) Champ de tir horizontal 6° Champ de tir vertical -5° à +37° Portée maximale 12700m Cadence de tir 4 coups par minute Equie de pièce : sept hommes (protégés par un bouclier de 4mm d’épaisseur).

TUNUL LUNG 10.5cm Mod. 1936

Le Tunul Lung 10.5cm Mod.1936 (canon long de 105mm modèle 1936) est le successeur du canon précédent. Il à été mis au point pour remplacer le 105L modèle 1913S.

Ce dernier avait certes été modernisé (avec notamment des pneumatiques en remplacement des roues en bois pour la traction automobile) mais sa portée était devenue insuffisante pour faire face aux nouvelles pièces d’artillerie de corps d’armée.

La Roumanie va passer commande de 180 canons de ce type qui vont équiper dans une version différente (pas de frein de bouche ni de bouclier) l’artillerie française qui elle aussi avait constaté l’usure et le déclassement de ses modèle 1936S.

En septembre 1939 la Roumanie n’à reçut que 132 exemplaires. Le reliquat ne sera livré qu’au cours de l’année 1940 soit après la fin de la guerre de la Pologne, la France priorisant l’équipement de son armée ne laissant que la portion congrue à l’exportation ce qui est hautement compréhensible.

La Roumanie à envisagé une commande supplémentaire durant la Pax Armada sans donner suite soit par manque de fonds soit parce qu’elle ne pensait pas obtenir gain de cause auprès d’une France qui avait compris la nouvelle orientation de la politique extérieure roumaine.

En septembre 1948 il restait 172 pièces en service, des pièces utilisées au sein des régiments d’artillerie de corps d’armée, des régiments motorisés qui devaient assurer l’appui-feu des troupes au sol mais aussi assurer la contrebatterie.

Engagés sur le front russe ces canons vont accompagner les troupes roumaines dans les plaines ukrainiennes, en Crimée, dans la steppe et jusqu’aux contreforts caucasiens.

Quelques pièces sont perdues durant la contre-offensive soviétique de la fin 1950 mais les soviétiques ne les ont visiblement pas réutilisés probablement en raison d’un manque de munitions ou parce qu’ils n’en voyaient pas l’utilité.

Le canon français va appuyer les troupes roumaines jusqu’à la fin de la guerre. Selon un inventaire effectué en mars 1955 il ne restait plus que trente-deux pièces en service. En dépit d’un calibre hétérodoxe, vingt-quatre d’entre-eux vont rester en service après modernisation jusqu’en 1967 date à laquelle ils ont été envoyés à la casse sauf deux préservés à titre patrimonial.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 105mm (105x390R) Poids en batterie 3920kg Poids du projectile 15.7kg Longueur du tube 3.905m (37.6 calibres) Champ de tir horizontal 49° Champ de tir vertical 0° à +43° Portée maximale 16000m Cadence de tir 4 coups par minute Equipe de pièce : 7 hommes protégés par un bouclier de 4mm d’épaisseur.