Le Conflit (165) Europe Occidentale (130)

Après avoir parlé des sous-marins perdus pendant et après l’opération BOREALIS, je vais aborder de manière la plus synthétique possible la perte des sous-marins avant octobre 1953.

-Le U-29 est victime d’un hydravion Consolidated Catalina au large de l’Irlande le 14 août 1949.

-Le U-31 est victime des charges de profondeur d’un Short Sunderland du Coastal Command le 4 septembre 1949 alors qu’il attaquait un convoi au large de la Cornouailles

-Le U-47 est victime d’une mine britannique alors qu’il tentait de franchit le détroit du Pas de Calais le 18 septembre 1950

-Le U-49 est victime d’un Bloch MB-175T de l’Aviation Navale qui le surprend en surface au large d’Ouessant le 21 octobre 1950.

-Le U-72 à été coulé par des escorteurs britanniques dans l’Atlantique le 14 août 1951 en l’occurrence le HMS Avon (frégate de classe River), le HMS Eglinton (destroyer léger type Hunt) et HMS Lapwing (sloop classe Black Swan). Si la frégate et le sloop grenadent, le destroyer léger va achever un sous-marin remonté en surface au canon.

-Le U-106 à été victime d’une mine en tentant de franchit le détroit du Pas de Calais le 14 mai 1949 en pleine Campagne de France.

-Le croiseur sous-marin U-113 est victime d’un Consolidated Privateer du Coastal Command dans l’Atlantique le 14 septembre 1951.

-Son sister-ship U-114 est capturé par la Royal Navy dans l’Atlantique après que le U-Kreuzer ait été sévèrement grenadé (14 mars 1952). Il est prise en remorque par la frégate HMS Avon (qui l’avait grenadé) mais coule durant le remorquage.

-Le croiseur sous-marin U-115 est coulé par l’aviation le 14 octobre 1952 en l’occurrence deux Consolidated Privateer du Coastal Command.

(Pour rappel le U-112 un autre croiseur sous-marin à été coulé par un Short Sunderland lui aussi du Coastal Command le 28 octobre 1951).

-Le U-128 est capturé à Ostende lors de la chute de la ville le 9 mars 1952. Bien que pris par les canadiens, il est gracieusement cédé à la marine belge. L’ex-U-128 ne deviendra cependant pas le premier sous-marin belge, le submersible servant de générateur électrique pour les travaux de remise en état avant d’être démoli en 1962. (NdA A ma connaissance le Corps Naval Belge n’à jamais envisagé sérieusement de remettre en service le navire)

-Le U-129 est victime d’une mine au large des Orcades le 17 juillet 1949.

-Le U-131 est perdu sous les coups des charges de profondeur d’un Potez-CAMS 143 au large de Brest le 8 mai 1949.

-Le U-152 est perdu dans l’Atlantique sous les coups de l’aviation le 4 mai 1949 en l’occurence un Grumman Avenger embarqué sur le USS Suwannee (CV-51).

Comme les Etats-Unis sont neutres, les allemands se contentent de protestations mezzo voce et acceptent une discrète compensation financière pour les familles de l’équipage. Cette indemnisation ne sera révélée qu’en 1994.

-Le U-157 est capturé au Helder en mauvais état au printemps 1953. Coulant au mouillage, il est relevé et démoli après guerre.

-Les U-161 et U-163 sont victimes de mines dans les eaux britanniques respectivement le 15 et le 30 juillet 1950

-Les U-162 et U-164 sont coulés par l’aviation dans l’Atlantique respectivement le 7 et le 10 juin 1950. Le premier est victime d’un Short Sunderland du Coastal Command et le second par un Martin PBM Mariner de l’US Navy.

-Le U-165 est victime d’escorteurs britanniques au large de l’Irlande le 14 novembre 1949 en l’occurence le destroyer type Hunt IV HMS Asgard et la frégate de classe River HMS Glenarm qui après avoir largué des charges de profondeur achèvent leur victime au canon.

-Le U-178 est victime de l’aviation ennemie le 14 mars 1950, le bourreau étant un Consolidated Privateer du Coastal Command, des appareils américaines décidémment très en forme pour traquer les U-Boot.

-Le U-179 est victime de l’aviation ennemie le 8 août 1951 en l’occurence un Grumman Avenger embarqué sur le USS Estero (CV-61).

-Le U-184 est victime de l’aviation canadienne au large d’Halifax le 8 octobre 1948 en l’occurrence un Consolidated Catalina du Royal Canadian Naval Air Service.

-Le sous-marin ravitailleur U-185 est coulé par l’avation ennemie le 8 août 1952 par le Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions léger USS Charger (CV-54).

-Le sous-marin ravitailleur U-187 est coulé par l’aviation ennemie le 17 septembre 1951 en l’occurence un Consolidated Catalina du Coastal Command.

-Le sous-marin U-211 est coulé le 5 mai 1953 au large des îles des Shetlands. Après avoir torpillé un pétrolier isolé, il est surpris par un Consolidated Catalina du Coastal Command qui largue un tapis de charges de profondeur.

-Le sous-marin U-310 est coulé par l’aviation navale française le 17 septembre 1952 alors qu’il venait de franchir le Pas de Calais en échappant par miracle aux mines du barrage. Alors qu’il naviguait au snorchel pour recharger ses batteries il est attaqué par un Bréguet Br790 qui ne lui laisse aucune chance.

-Le sous-marin U-312 est perdu entre le 3 et le 7 janvier 1953 en Mer du Nord. Comme l’épave n’à jamais été retrouvée on peut imaginer que la perte à été très brutale. La mine est l’hypothèse la plus privilégiée.

-Le sous-marin U-314 est victime le 17 juin 1952 d’escorteurs alliés en Mer du Nord. Un tapis de charges de profondeur l’envoie définitivement chez Neptune. Les deux bourreaux du submersible sont deux corvettes de classe Flower, les HMS Aubretia et Begonia.

-Le sous-marin U-316 est victime d’un sous-marin britannique en Mer du Nord le 4 janvier 1953. Le bourreau du torpilleur submersible est le HMS Talisman qui après avoir coulé le destroyer Z.29 le 21 septembre, le croiseur léger Bremen le 17 octobre 1952 et donc le U-316 va envoyer par le fond le U-307 le 17 novembre 1953.

-Le sous-marin U-318 est perdu après avoir heurté une mine en Mer du Nord le 8 juillet 1952.

-Le sous-marin U-320 est coulé par un Consolidated Privateer du Coastal Command le 30 décembre 1951 en Mer du Nord

-Le sous-marin U-323 est victime de l’Aviation Navale le 31 octobre 1952 à l’entrée du Détroit du Pas de Calais. Un Potez-CAMS 143 repère le sous-marin en surface. Le U-Boot plonge en urgence mais pas assez rapidement pour échapper aux grenades ASM larguées par l’hydravion de patrouille maritime.

-Le sous-marin U-325 est coulé par un Short Sunderland du Coastal Command le 8 octobre 1951.

-Les sous-marin U-330 et U-331 partagent le privilège peu enviable d’avoir été coulés par l’une de leurs propres torpilles, le premier le 4 juin 1952 en Mer du Nord et le second le 7 octobre 1952 à l’orée de l’Atlantique. Le contexte est cependant différent. Si pour le premier il s’agit visiblement d’une explosion interne, le second à vu une torpille lancée revenir vers le sous-marin et le torpiller !

-Le sous-marin U-332 est perdu le 30 juin 1951 à peine deux semaines après sa mise en service ! Une mine britannique mouillée au large de l’estuaire de la Weser ne lui laissant aucune chance.

-Le sous-marin U-333 mis en service le 4 juillet 1952 est endommagé lors de sa première patrouille mais parvient à revenir à sa base de Wilhelmshaven. Il est réparé mais au cours d’une plongée de vérification le 18 juillet, il sombre en Mer du Nord. Bien que l’épave ait été immédiatement repérée, les causes exactes du naufrage n’ont jamais été identifiées avec exactitude.

-Le sous-marin U-334 est perdu entre le 9 et le 12 novembre 1952 quelquepart en Mer du Nord. L’épave n’ayant jamais été retrouvée, impossible de connaître les causes.

-Le sous-marin U-345 est perdu le 17 janvier 1953. Surpris en surface alors qu’il allait rallier la base d’Heligoland, il est victime des charges de profondeur d’un Short Sunderland du Coastal Command.

-Le sous-marin U-346 est perdu le 8 décembre 1952. Naviguant en surface pour rechercher des convois reliant la côte est de l’Angleterre et le continent, il est surpris par le sous-marin français La Martinique qui lance une gerbe de quatre torpilles. Trois font mouche ce qui ne lui laisse aucune chance.

-Le sous-marin U-349 est perdu entre le 17 et le 20 décembre 1951 visiblement victime d’une mine mouillée au large des côtes de Norvège.

-Le sous-marin U-351 à été perdu suite à l’explosion d’une mine….allemande qui avait rompu son cable (12 janvier 1952).

-Le sous-marin U-353 à été coulé par un Potez-CAMS 143 de l’Aviation Navale le 1er juin 1950 alors qu’il opérait dans l’Atlantique.

-Le sous-marin U-354 est perdu suite à l’explosion d’une mine au large des côtes du Jutland le 1er mars 1952.

-Le sous-marin U-355 est perdu suite à l’explosion de deux mines au large de Trondheim le 4 juillet 1952.

-Le sous-marin U-356 est coulé par un Consolidated Catalina du Coastal Command le 17 janvier 1953.

-Le sous-marin U-367 est victime des escorteurs d’un convoi transatlantique le 17 mars 1952. Il est surpris en surface par la corvette HMCS Browmanville de la marine royale canadienne.

L’unité de classe Castle ouvre le feu avec son canon de 102mm mais le manque. Le sous-marin type XVII plonge le plus vite possible.

La corvette canadienne largue des grenades ASM bientôt appuyé par son sister-ship HMCS Petrolia et par le destroyer d’escorte américain USS Begg Rock (DE-32).

Après plusieurs heures de lutte, une épaisse nappe d’huile montre que le sous-marin à sombrer profondément dans l’Atlantique.

-Le sous-marin U-369 est victime d’une mine le 8 février 1952 quelquepart en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-371 est coulé par un Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions USS Cowpens (CV-31) en Mer du Nord le 17 février 1952.

-Le sous-marin U-373 est victime d’une mine en Mer du Nord le 27 octobre 1952

-Le sous-marin U-375 est victime des charges de profondeur d’un Grumman Avenger du porte-avions USS Block Island (CV-34) en Mer du Nord le 2 janvier 1953.

-Le sous-marin U-377 est victime d’Consolidated Privateer du Coastal Command en Mer du Nord le 13 avril 1952

-Le sous-marin U-379 est coulé par un sous-marin britannique le HMS Unity le 8 février 1953 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-381 est lui victime d’un Bréguet Br790 couvrant un convoi entre Newcastle et Dunkerque (où ce qu’il en reste). Deux charges de profondeur sont suffisantes pour l’envoyer rejoindre directement Neptune.

-Le sous-marin U-385 immobilisé pour avarie à Wesermunde est surpris alors qu’il venait de sortir de son alvéole par des chasseur-bombardiers De Havilland Mosquito de la RAF.

Ces derniers visent plutôt les installations en portuaire en ce 8 octobre 1952 mais l’un des bimoteurs attaquent le U-Boot à la roquette (on apprendra plus tard que le pilote de l’appareil avait perdu un frère timonier dans la marine marchande sous les coups d’un sous-marin allemand). Une floppée de fusées frappe le sous-marin qui chavire dans le port. L’épave sera relevée en 1957 et démolie.

-Le sous-marin U-386 est victime le 8 mars 1953 d’une mine dans l’estuaire de la Weser, une mine à l’origine inconnue (en clair pas certain qu’elle soit américaine, française ou britannique).

-Le sous-marin U-391 est coulé par un Consolidated Catalina du Coastal Command le 8 mars 1953

-Le sous-marin U-392 est victime d’un Potez-CAMS 143 de l’Aviation en Mer du Nord le 14 mars 1953.

-Le sous-marin U-393 est coulé le 14 octobre 1952 par les charges de profondeur d’un Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions Block Island.

-Le sous-marin U-398 est coulé par le sous-marin français Guadeloupe le 14 mai 1952 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-399 est coulé par un Short Sunderland du Coastal Command le 7 août 1953 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-400 est coulé par un Consolidated Privateer du Coastal Command le 17 septembre 1953 au large des Orcades.

-Le sous-marin U-401 est victime d’une mine le 8 juin 1953 en Mer du Nord.

-Les sous-marins U-406 à U-413 ont été officiellement mis en service mais n’ont réalisé aucune patrouille opérationnelle en raison de l’apocalypse régnant en Allemagne mais surtout du manque de sous-mariniers qualifiés pour les mettres en œuvre.

Ces sous-marins sont saisis intacts ou peu s’en faut dans les ports allemands. Le U-406, U-408 et U-410 sont saisis par les britanniques, les U-405, U-407 et U-413 par les américains, les U-408, 409, 411 et 412 par les français suite à des accords interalliés.

-Le U-406 est remis en service dans la Royal Navy sous le nom de HMS Excelsior. Il est utilisé comme sous-marin d’essais et d’expérimentation en vue de moderniser les sous-marins britanniques et éviter d’immobiliser un sous-marin opérationnel. Remis en service le 14 septembre 1954, il est désarmé le 18 juillet 1960 et coulé comme cible au cours de manœuvres franco-britanniques en Mer du Nord.

-Le U-408 est remis en service le 8 octobre 1954 dans la Royal Navy sous le nom de HMS Meteor pour tester de nouveaux équipements notamment pour améliorer la survie des sous-mariniers britanniques.

Désarmé le 14 septembre 1959 après une avarie, il est encore utilisé jusqu’en 1961 comme cible sonar. Le sous-marin repose au fond de La Manche au large de Portland et est aujourd’hui un spot apprécié des plongeurs de la région.

-Le U-410 est remis en service le 20 décembre 1954 dans la Royal Navy sous le nom de HMS Starfire là encore comme sous-marin d’essais et d’expérimentation plus précisément dans le domaine des sonars et des télécommunications. Désarmé le 8 mars 1959, il est démoli à Chatham en 1960/61.

-Le U-405 est remis en service dans la marine américaine sous le nom logique mais peu glamour de USS U-405. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué à travers l’Atlantique jusqu’à Groton où il va être stationné pour différentes expérimentations. Désarmé le 17 mars 1958, il est coulé comme cible 14 août 1958.

-Le U-407 est remis en service au sein de l’US Navy sous le nom de USS U-407. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué jusqu’à Groton manquant de sombrer à plusieurs reprises. Après quelques hésitations, les américains remettent le sous-marin en état, l’utilise pour différents essais jusqu’à son désarmement le 17 mars 1959. Il est coulé comme cible le 3 avril 1959.

-Le U-413 est remis en service au sein de l’US Navy sous le nom de USS U-413. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué jusqu’à Groton où il est modifié pour être utilisé pour tester de nouvelles armes. Désarmé le 5 juin 1961, il est coulé comme cible le 14 septembre 1961.

-Le U-408 est remis en service dans la Royale le 14 mars 1955 et rebaptisé Le Centaure pour rendre hommage à un sous-marin perdu dans la Campagne de Norvège. Il est utilisé comme sous-marin d’entrainement et d’expérimentation depuis Brest. Désarmé le 8 août 1965, le sous-marin est démantelé dans le bassin n°4 du port de Brest.

-Le U-409 est remis en service dans la marine française le 30 mai 1955. Rebaptisé L’Espoir, il est envoyé à Toulon pour là encore des campagnes d’expérimentation mais aussi des missions d’entrainement au profit de jeunes sous-mariniers afin de soulager une flotte usée par les combats. Désarmé le 4 juin 1962 après une avarie il est coulé comme cible lors de manœuvres de l’Escadre de la Méditerranée le 8 mars 1963.

-Le U-411 est remis en service dans la Royale le 8 juillet 1955. Rebaptisé Ile de France, il est utilisé comme sous-marin école et sous-marin d’essais dans l’Atlantique. Il est désarmé après une avarie le 18 octobre 1964 puis démoli à Lorient.

-Le U-412 est remis en service dans la marine française le 4 septembre 1955. Rebaptisé Fructidor, il sert de sous-marin d’essais notamment pour des équipements destinés à la refonte AMTATE (Améliorations Tactiques et Techniques), l’équivalent du programme Guppy américain. Il est désarmé le 8 mars 1962 et coulé comme cible le 12 juillet 1962 lors des manœuvres estivales de l’Escadre de l’Atlantique.

Benelux (50) Belgique (11)

Les navires en service

Croiseur-éclaireur Léopold 1er

HMS Argonaut

Le croiseur léger antiaérien Argonaute. Le Léopold 1er s’est inspiré des Dido britanniques

Quand la décision fût prise de pérenniser la marine belge une fois la guerre de Pologne terminée, se posa immédiatement la question du format.

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Grande-Bretagne (71) Royal Marines

ROYAL MARINES

Historique

Royal Marines en tenue de parade en 1972

Royal Marines en tenue de parade en 1972

Pendant longtemps les batailles navales ressemblaient beaucoup à des combats terrestres. En l’absence d’artillerie, les navires cherchaient à s’aborder pour terminer l’affrontement par un combat entre fantassins, les romains mettant au point le corbeau, une passerelle mobile pour permettre aux légionnaires d’aborder les galères et autres trirèmes ennemies.

Autre mode de combat, la descente. Une flotte mouillait au large d’un port, débarquait des soldats qui détruisaient les dépôts de vivres, de munitions, les navires au mouillage avant que ces ancètres des commandos rembarquaient pour échapper à une éventuelle riposte d’une flotte ennemie.

Le raid sur Cadix de Francis Drake en 1587 retarda de plus d’un an l’envoi de l’Armada au large des côtes britanniques avec le résultat que l’on sait, l’échec de l’Invincible Armada rendant impossible toute restauration catholique en Angleterre.

Ce mode d’action entraina la création d’unités d’infanterie dédiées à ce type de missions comme les Compagnies de la Mer en 1622 pour la France ou le Tercio de Armada pour la marine espagnole.

Quand à la Royal Navy, elle créa une unité spécifique, les Royal Marines qui reçoivent cette apelation seulement en 1802 après plus d’un siècle d’existence.

Le 5 avril 1755, cinquante compagnies sont créées, formant trois divisions (Chatham, Portsmouth, Plymouth) au sein de la force des marines de sa majesté (His Majesty Marine Forces) qui peut cependant faire remonter son existence à 1664 date de la création du Duke of York & Albany Regiment of Foot, un régiment d’infanterie levé par le Lord de l’Amirauté, Jacques Stuart, futur Jacques II d’Angleterre et dernier roi catholique d’Angleterre.

Ces Marines sont embarqués sur des navires pour deux missions : le combat à l’abordage, le tir de précision depuis les matures pour abattre les officiers ennemis et la sécurité des officiers face à un équipage pas toujours composés des éléments sains de la société.

En 1802, la force des Marines obtient le titre Royal de George III, devenant les Royal Marines qui sont rejoints par des artilleurs en 1804, les Royal Marines Artillery, ces derniers se distinguant par un uniforme Bleu d’où leur surnom de Blue Marine aux artilleurs et de Red Marine aux fantassins qui conservaient la tenue rouge classique de l’infanterie britannique.

En 1855, les fantassins des Royal Marines forme le Royal Marines Light Infantry qui devient sept ans plus tard, le Royal Marine Light Infantry. Comme le reste de l’armée britannique, les marines participent à la conquête coloniale.

Quand éclate le premier conflit mondial, les marines sont les premières troupes britanniques déployées sur le continent, les Royal Marines formant une partie de la Naval Division débarquée à Anvers pour protéger ce port d’une occupation allemande mortelle pour Londres.

Les Royal Marines vont participer à toutes les grandes opérations du premier conflit mondial puisqu’ils sont engagés dans les Dardannelles en 1915 mais également sur le front occidental, menant les raids sur Zeebruge en 1916 et 1918.

Quand le premier conflit mondial se termine, les Royal Marines sont 55000 sous les drapeaux mais cet apogée est forcément provisoire puisque le retour de la paix entraine une brutale et brusque déflation des effectifs qui retombent à 15000 hommes en 1922.

Et ce n’est pas fini car en 1923, les deux branches (infanterie et artillerie) fusionnent, entamant une nouvelle baisse des effectifs avec 9500 hommes après que le Trésor eut demandé 6000 hommes voir même une disparition pure et simple !

Perdant son artillerie, les Royal Marines dépendent désormais de la Royal Artillery pour son appui-feu. Le corps serait donc capable de mener des raids limités, une saisie d’objectifs peu défendus mais bien incapables de combattre contre des unités armées et motivées.

En septembre 1939, les Royal Marines sont réduits à quatre bataillons, trois en métropole et un en Egypte.

La mobilisation permet de créer une Royal Marines Naval Brigade destinée à opérer sur le continent ou en Norvège mais comme le conflit se termine rapidement, cette brigade est dissoute en mars 1940.

En septembre 1941, décision est prise d’accroitre et de réorganiser totalement le corps des Royal Marines. Les marines britanniques de l’époque considèrent qu’il s’agit d’une véritable renaissance d’une arme qui va écrire de glorieuses pages dans le second conflit mondial.

Organisation des Royal Marines en septembre 1948

C’est le rapport Taylor-Bowen remis au premier lord de l’Amirauté en mars 1942 qui va piloter la réforme, la réorganisation et l’accroissement des effectifs du Royal Marines Corps (RMC).

Ce rapport distingue clairement désormais les missions de l’infanterie de marine britannique :

-Sécurité des bases navales

-Prise d’objectifs stratégiques

-Participation aux opérations expéditionnaires (on ne parle pas encore d’opérations
amphibies)

Sur le plan de l’organisation, le rapport Taylor-Bowen va créer quatre branches, une organisation simple et claire :

-Royal Marines Security Force (RMSF) : bataillons et compagnies chargées de la protection des bases navales et des dépôts.

-Royal Marines Light Infantry (RMLI) : c’est la force de combat du corps avec des
brigades navales en métropole, Méditerranée et Extrême-Orient.

-Royal Marines Artillery (RMA) : trois bataillons d’artillerie destinés à renforcer l’artillerie des Naval Brigade

-Royal Marines Training Force (RMTF) : C’est cette branche qui gère le recrutement,
l’entrainement et le maintien en condition des Marines.

Royal Marines Security Force (RMSF)

Cette première branche est celle concentra la majorité des effectifs puisque que les Naval Brigades n’ont que des effectifs réduits en temps de paix. Il ne s’agit pas d’unités-cadre mais sur les trois bataillons de chaque brigade, un seul est à effectifs plein, le second à 50% alors que le troisième doit être activé à la mobilisation.

La RMSF est subdivisée en brigades, des brigades territoriales, une pour la métropole, une pour la Méditerranée, une pour le Moyen-Orient, une pour l’Extrême-Orient et une pour les colonies.

Les bases majeures disposent d’un bataillon organisé en un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies de sécurité et une compagnie d’appui (mitrailleuses et mortiers). Il s’agit donc de véritables bataillons d’infanterie et non d’une simple force de sécurité.

RMSF-Home Brigade

-1st Battalion RMSF : Rosyth

-3rd Batallion RMSF : Faslane

-5th Batallion RMSF : Chatham

-7th Batallion RMSF : Devonport

-9th Batallion RMSF : Plymouth

-Une compagnie indépendante à Scapa Flow et une autre à Portland

RMSF-Mediterranean Brigade

-2nd Batallion RMSF : Malte

-4th Batallion RMSF : Alexandrie

-Une compagnie indépendante à Gibraltar

RMSF-Middle East

-Un bataillon à trois compagnies de sécurité, une compagnie déployé à Aden avec compagnie de commandement, une compagnie déployée à Bassorah et la troisième compagnie à Bombay. Il reçoit le numéro 6 en 1948 (6th Batallion RMSF).

RMSF-Eastern Fleet

-8th Batallion RMSF : Alor Setar

-10th Batallion RMSF : Singapour

-11th Batallion RMSF : Singapour

-12th Batallion RMSF : Hong-Kong

-Une compagnie indépendante déployée à Kuching

RMSF-Colonial

-Une compagnie déployée aux Bermudes et une autre déployée à Freetown

Royal Marines Light Infantry (RMLI)

Reprenant la désignation historique des unités d’infanterie des Royal Marines, le RMLI se compose de trois brigades organisés en un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, une compagnie de soutien logistique, une compagnie de transmission, trois bataillons d’infanterie (un à pleins effectifs, un à 50% et un activé à la mobilisation), un bataillon d’appui (mortiers lourds, mitrailleuses, canons antichars, éclaireurs).

1st Naval Brigade-RMLI (Grande-Bretagne)

-Etat-Major

-Compagnie de Commandement et de Soutien

-Compagnie de soutien logistique

-Compagnie de transmissions

-1st Batallion-RMLI (bataillon d’active)

-3rd Batallion-RMLI (batailon à 50% d’effectifs)

-5th Batallion-RMLI (bataillon à activer)

Suite aux tensions récurentes et à des informations évanescentes sur une possible invasion allemande de la Norvège, la Royal Navy décide d’activer à 50% le 5th Batallion-RMLI ce qui rendit la brigade plus puissante lors de son engagement en Norvège.

-Un bataillon d’appui avec une compagnie de mortiers lourds (106.7mm), une compagnie de mitrailleuses (Vickers de 7.7mm), une compagnie de canons antichars (canons de 6 livres) et une compagnie d’éclaireurs (les ancètres du SBS).

2nd Naval Brigade-RMLI (Méditerranée)

-Etat-Major

-Compagnie de Commandement et de Soutien

-Compagnie de soutien logistique

-Compagnie de transmissions

-2nd Batallion-RMLI (bataillon d’active) stationné à Gibraltar

-4th Batallion-RMLI (bataillon à 50% d’effectifs) stationné à Malte

-6th Batallion-RMLI (bataillon à activer) doit être stationné en Egypte.

-Bataillon d’appui stationné en Egypte

3rd Naval Brigade-RMLI (Extrême-Orient)

-Etat-Major

-Compagnie de Commandement et de Soutien

-Compagnie de soutien logistique

-Compagnie de transmissions

-7th Batallion-RMLI (bataillon d’active) déployé à Singapour

-8th Batallion-RMLI (bataillon à 50% d’effectifs) déployé à Alor Setar

-9th Batallion-RMLI (bataillon à activer) déployé à Singapour
-Bataillon d’appui

Royal Marines Artillery (RMA)

En 1923 pour de basses raisons budgétaires, les Royal Marines avaient perdu leur artillerie, passant d’une véritable force de combat à une simple force de sécurité.

Le rapport Taylor-Bowen préconise de recréer des unités d’artillerie. Pas moins de huit bataillons sont jugés nécessaires mais en raison d’un manque de budgets seulement quatre bataillon sont créés, deux en métropole, un en Méditerranée et un quatrième en Extrême-Orient.

Chaque bataillon d’artillerie est organisé en un état-major, une batterie de commandement et de soutien, une batterie de soutien logistique, une batterie de conduite de tir et trois batteries de six canons de 25 livres.

Le 1st Batallion-RMA est stationné à Inverness, le 2nd Batallion-RMA est stationné à Alexandrie, le 3rd Batallion-RMA est stationné à Chatham et enfin le 4th Batallion-RMA est déployé à Singapour.

Royal Marines Training Force (RMTF)

Installé à Londres, l’état-major de la RMTF gère l’administration, le recrutement, la formation et l’entrainement des Royal Marines.

L’entrainement initial à lieu à Plymouth Barrack à Devonport avant une spécialisation soit à Salisbury pour l’artillerie ou à Exeter pour l’infanterie.

Une fois formées les recrues sont affectées soit à des unités de combat ou à des unités de sécurité en métropole ou en outre-mer.

Pour anticiper une rupture des communications, des camps d’entrainement sont mis sur pied à Chypre pour la Méditerranée, à Karachi aux Indes et à Kuching en Malaisie. Cela permettra aux réservistes ou aux jeunes britanniques de pouvoir devenir des Royal Marines.

Equipement

L’armement est identique à celui de l’armée de terre à l’exception des pistolets mitrailleurs, les Royal Marines disposant de mitraillettes Lanchester inspirées de la MP-28 allemande.

Outre le fusil Lee-Enfield, les Royal Marines disposent de révolvers Webley, de fusils mitrailleurs Bren, de mitrailleurs Vickers, de mortiers de 2 pouces (51mm), de mortiers de 3 pouces (76.2mm) et de mortiers de 4.2 pouces (106.7mm).

Pour ses éclaireurs (Royal Marines Scouts), le RMC à acquis des fusils antichars Boys et des fusils Springfield modèle 1903 pour le tir de précision.

On trouve également des canons antichars de 6 livres (57mm) utilisés pour la lutte antichar mais également comme canon d’infanterie notamment au moment du débarquement et de la prise d’objectifs stratégiques. Des PIAT sont également disponibles pour permettre aux fantassins de se défendre contre des chars.
En ce qui concerne l’artillerie, le seul canon utilisé est le classique 25 livres, le canon-obusier standard de l’artillerie britannique, arme mise en œuvre par les quatre bataillons de la Royal Marines Artillery (RMA).

Les bataillons de sécurité et d’infanterie disposent de camions et de véhicules légers mais pas de blindés.

Ce n’est qu’au cours du conflit que les Royal Marines disposeront d’autos blindées et même de chars amphibies.

Grande Bretagne (69) Bases navales (2)

Bases de la Mediterranean Fleet

His Majesty Naval Base Malta (HMNB Malta)

La Valette aujourd'hui

La Valette aujourd’hui

La position stratégique de l’île de Malte n’à échappé à personne. Contrôler cet archipel composé de huit îles mais quatre seulement habitées c’était la clé pour contrôler la Méditerranée ou du moins gêner le transit à travers cette mer fermée, cœur du monde jusqu’à la découverte par l’Europe du continent américain.

L’île est successivement phénicienne, carthaginoise, romaine pendant sept siècles (-218 a.C à 395 p.C), vandale, ostrogothes, byzantine, arabe, normande avant de passer de 1529 à 1798 sous souveraineté de l’Ordre de Saint Jean de Jerusalem qui résiste victorieusement aux turcs en 1565.

Occupée par la France en 1798 sur le chemin de l’expédition d’Egypte, l’île passe en 1800 sous domination anglaise, l’île était une colonie et l’était toujours en septembre 1948. A noter qu’en 1802 le traité d’Amiens avait imposé le retour des hospitaliers mais Londres refusa et annexa officiellement l’île en 1816.

Les britanniques vont rester à Malte jusqu’à l’indépendance de l’île accordée seulement en 1968, l’île restant membre du Commonwealth avec la reine Elisabeth II comme chef d’état.

Ce n’est qu’en 1980 que suite à un référendum que Malte devient une république et quitte le Commonwealth of Nations.

Dès leur arrivée au 19ème siècle, les britanniques se préoccupent de faire de l’île une base inexpugnable pour contrôler la Méditerranée.

Avec le détroit de Gibraltar à l’ouest et le canal de Suez à l’est, Malte est l’un des pivots de la politique méditerranéenne de Londres.

Avec l’apparition de l’avion et l’unité italienne, certains s’interrogent sur la possibilité de tenir à Malte sous la menace des bombardiers italiens (voir allemands), d’une puissante flotte de surface stationnée à Tarente.

Dans les années trente, Alexandrie devient la base principale de la Mediterranean Fleet mais Malte continue d’accueillir des unités majeures et si elle ne dispose pas de cuirassés, elle dispose d’un porte-avions.
Pour ce qui est des installations, l’île forteresse dispose de trois formes de radoub, une de 250m, une de 180m et une de 150m, le tout associé à des ateliers de réparation et de fabrication. Des dépôts de ravitaillement sont également présents. En 1947, un dock flottant couvert de 120m arrive pour s’occuper plus spécifiquement des sous-marins.

Les défenses sont modernisées. La DCA est nettement renforcée (au point que les aviateurs italiens surnommeront Malte l’île infernale) et les défenses côtières reçoivent de nouveaux canons qui feront plus que leur office lors de l’opération Merkur montrant l’utilité de défenses côtières intelligemment pensées.

Si les six canons de 15 pouces (381mm provenant des cuirassés type R) installés au nord et au sud de La Valette sont chargées de la défense lointaine, les canons de 6 pouces (152mm) et de 4.7 pouces (120mm) sont chargés de la défense contre un débarquement amphibie ou une descente comme on disait jadis.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Malte

-Porte-avions HMS Ark Royal avec le 2nd Carrier Air Group (2nd CAG)

-Croiseurs légers classe Arethusa HMS Arethusa Galatea Aurora Penelope formant le 3rd Cruiser Squadron (3rd CS)

-Croiseur léger antiaérien classe Dido HMS Royalist théoriquement Destroyer Commander Malta

-Croiseur léger antiaérien classe Dido HMS Bonaventure chargé de la protection antiaérienne rapprochée du HMS Ark Royal.

-Destroyers type G HMS Gallant & Garland chargés de l’escorte du porte-avions Ark Royal

-Six destroyers légers type Hunt (HMS Dulverton Eridge Airedale Albrighton Aldenham Belvoir) formant la 17th Destroyer Flottilla

-4th Submarine Flottilla avec huit sous-marins type U, les HMS Unique Upholder Upright Urchin Urgin Usk Ulmost et Upron

-9th Submarine Flottilla avec huit sous-marins type S, les HMS Salmon Sealion Sterlet Sunfish Satyr Sceptre Sea Dog et Sea Nymph

-Sous-marin mouilleur de mines HMS Porpoise (classe Grampus)

-Sloops HMS Shearwater Guillenot Pintail classe Kingfisher

-Dragueurs de mines classe Bangor HMS Hythe Ifracombe Llanduno Lyme Regis Middlesbrough New Haven Padstow Pohucan formant la 6th Minesweeping Flottilla

-Deux flottilles de vedettes lance-torpilles, les 2nd (MTB-2 4 6 8 10 12 14 16) et 4th MTB (MTB-18 20 22 24 26 28 30 32)

-Deux canonnières, deux patrouileurs ASM et une vedette de sauvetage

-Pétroliers RFA Olwen & Olynthus (type Ol), RFA War Bahadur (type War) RFA Denbydale (type Dale) et RFA Red Ranger (type Ranger)

-Citerne à eau RFA Freshfjord (classe Fresh)

-Cargo rapide RFA Fort Sandusky (classe Fort)

-Navire-atelier HMS Resource (qui doit rejoindre Freetown dès le début du conflit)

-Bâtiment-base de sous-marin HMS Medusa (9th Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Rosario (4th Submarine Flottilla)

-Bâtiment-base de vedettes lance-torpilles HMS Vulcan

His Majesty Naval Base Alexandria (HMNB Alexandria)

Le réseau des bases navales britanniques est ancien et relativement bien équipé. Néanmoins la Méditerranée comme on l’à vu manque d’une base parfaitement outillée capable de réparer un navire sans avoir besoin de revenir en Métropole.

Ce manque est identifié mais les budgets manquent pour un investissement de cette ampleur et si la guerre s’était poursuivie après décembre 1939, la Mediterranean Fleet n’aurait eu d’autres choix que de s’appuyer sur la France et ses arsenaux de Bizerte et de Toulon à condition qu’ils soient accessibles.

La guerre de Pologne terminée, la Royal Navy est bien décidée à obtenir les crédits nécessaires pour doter la Flotte de la Méditerranée d’une base digne de ce nom.

Il faut d’abord trouver un site qui soit facilement aménageable, un site qui ne soit pas trop vulnérable à une action ennemi et un site pouvant accueillir les navires stationnés à Alexandrie mais également des renforts pour une action précise.

Chypre colonie anglaise pourrait être un site intéressant mais il est jugé trop proche de la Turquie dont on ignore les desseins et trop excentré pour opérer contre la marine italienne.

Haïfa en Palestine mandataire est aussi étudié mais l’insécurité du mandat SDN et l’incertitude sur le sort futur du territoire (confédération avec la Transjordanie, colonie britannique, indépendance) refroidit les ardeurs des britanniques.

Finalement, la base va être construit à l’ouest d’Alexandrie, la décision étant prise en 1942.

Les plans sont officiellement 100% britanniques mais il semble que les français aient transmis quelques informations sur leurs bases de Mers-El-Kébir et de Cam-Ranh notamment sur la construction des digues.

Le site est en effet totalement artificiel, trois digues sont construites dessinant un plan d’eau de 7,5km² quasiment aussi grand que celui de Portland (9km²), digues encadrant trois passages, Nord, Centre et Sud, passages fermés par des filets, des blockhaus à mitrailleuses défendant l’accès au site comme le découvriront douloureusement la Decima MAS lors de leur troisième attaque contre Alexandrie.

Etant partis d’une feuille vierge, d’un terrain sans constructions ni aménagements préalables, les ingénieurs ont pu dessiner une base parfaitement fonctionnelle ce que lui reprochèrent certains officiers qui la trouvaient sans âme ce à quoi son auteur répondit que c’était les hommes qui faisaient l’âme d’un lieu non les pierres.

D’ouest en est, on trouvait successivement les installations suivantes :

-L’Arsenal ou Repair Ship Installation avec une forme de 300m, une forme de 250m, deux de 150m et un slipway de 120m, associé à de nombreux moyens de levage et de manutention, des dépôts de pièces détachés, des fonderies, des ateliers de réparation d’armes, des ateliers électricité, des ateliers de radiocommunication.

-Les dépôts de munitions, de pièces détachées, de vivres et de carburant. C’est là que s’amarrent les navires de soutien mais également des navires faisant des escales de quelques heures avant de repartir.

-Ensuite se succèdent une Submarine Base, une Cruiser-Destroyer Base et enfin une Battleship Base où est stationné le Corps de Bataille.

-Les navires en escale s’amarrent au Quai d’Honneur installé devant Governor House, la maison où s’installe le commandant en chef de la Mediterranean Fleet en temps de paix, la guerre le voyant soit sur son navire-amiral (en l’occurence le HMS Duke of York) ou dans une base souterraine à terre.

Les défenses côtières ne sont pas oubliées, deux forts sont construits, l’un à l’est et l’autre à l’ouest, des forts identiques avec quatre canons de six pouces (152mm) sous masque associés à huit canons de 4 pouces (102mm) dual. La défense contre l’infanterie n’est pas oublié avec des créneaux FM et des mortiers de 3 pouces (76.2mm) tout comme la défense antiaérienne composée de huit canons de 20mm Oerlikon.

Côté terre, des blockhaus sont construits en août 1948, blockhaus armés de fusils-mitrailleurs, de mitrailleuses, de mortiers et de canons antichars.

La base est considérée comme opérationnelle le 21 octobre 1947 même si dès 1945 les navires britanniques viennent y faire escale. Le chantier générait une intense poussière associé au sable du désert fit que les navires étant souvent recouvert d’une couche de poussière au point que le port fût surnommé Dust Harbor, Port-Poussière.

Moins d’un an plus tard, la guerre éclate et la base navale d’Alexandrie va devoir faire ses preuves, les navires suivants y étant stationnés :

-Le corps de bataille de la Mediterranean Fleet est entièrement rassemblé à Alexandrie à la fois parce qu’à l’ouest de Malte la flotte française dispose de nombreux cuirassés (dix unités dont huit modernes et deux refondues) et que la présence d’un cuirassé à Malte est jugé non pertinente car l’île vulnérable aux bombardements aériens. Les cuirassés suivants sont basés à Alexandrie :

-Cuirassés classe Nelson HMS Nelson et Rodney

-Cuirassés classe King George V HMS Duke of York et Prince of Wales

-Cuirassés classe Queen Elisabeth HMS Barham et Valiant

-Pour couvrir ses cuirassés, la Mediterranean Fleet dispose de deux porte-avions, un porte-avions médian et un porte-avions lourd, le premier étant le HMS Indomitable de classe Illustrious et le second le HMS Furious, le quatrième porte-avions de classe Malta.

-Les croiseurs ne sont pas oubliés, ces navires devant être le fer de lance de l’assaut britannique sur les lignes de communication italiens entre la péninsule italique et l’actuelle Libye sans oublier les liaisons avec le Dodécannèse.

-1st Cruiser Squadron : croiseurs lourds classe Admiral, les HMS Hawke Raleigh Drake

-13th Cruiser Squadron : croiseurs légers classe Crown Colony HMS Newfoundland et Uganda

-Le croiseur léger antiaérien classe Dido HMS Spartan sert de navire-amiral pour le Destroyer Commander Egypt

-Les croiseurs légers antiaériens classe Dido HMS Hermione et Phoebe assurent la protection des deux porte-avions alexandrins.

-Pour protéger les six cuirassés et les deux porte-avions, il faut des destroyers. Plusieurs flottilles sont déployées à Alexandrie pour cette mission.

-1st Destroyer Flottilla : six destroyers type G, les HMS Glowworm Greyhound Grafton Grenade Griffin et Grenville

-3rd Destroyer Flottilla : neuf destroyers type I, les HMS Icarus Imogen Isis Inglefield Imperial Ilex Intrepid Ivanhoe Impulsive

-21th Destroyer Flottilla : huit destroyers type D, les HMS Duncan Dainty Daring Decoy Defender Deligh Diamond Diana

-Sous-marins type U HMS Umbra Unbending Unbroken Unison United Unrivalled Unruffied formant la 6th Submarine Flottilla

-Dragueurs de mines classe Halcyon HMS Hazard Leda Sharpshooter Brittonait Scoot Speedy et Sphinx formant la 3rd Minesweeping Flottilla

-Sloop classe Grimsby, le HMS Aberdeen ancien navire-amiral de la Mediterranean Fleet chargé désormais de la défense du port d’Alexandrie et de la base navale
-Deux canonnières, une vedette émettrice de fumée, quatre vedettes anti-sous-marines, deux dragueurs de mines légers, quatre Harbor Defence Motor Launch (HDML)

-Pétrolier RFA Pearleaf classe Trinol, RFA Olcades classe Ol, RFA War Sirdar et Patham classe War, RFA Blythswood classe Dale, RFA White Ranger classe Ranger

-Citerne à eau RFA Freshmere et Freshlake classe Fresh

-Transport de produits pétroliers RFA Petrobus

-Cargo rapide RFA Duquesne

-Poseur de filets HMS Protector

-Bâtiment-base de sous-marins HMS Maidstone

-Mouilleur de mines HMS Welshman

Bases de la British Eastern Fleet

Avant-propos

En 1902, l’Angleterre et le Japon signe un traité d’alliance ce qui permet à Londres de concentrer ses forces en Europe. Ce traité qui resta en vigueur jusqu’en 1922 et la signature du traité de Washington n’empêcha pas la Royal Navy de disposer de forces navales en Extrême-Orient.

Qui dit forces dit bases et dès son implantation dans la région, la Royal Navy à aménagé des bases pour permettre à sa flotter d’opérer et surtout de durer.

Dans cette AOR (Area of Responsability) immense allant du Cap de Bon Espérance à Hong Kong, la Royal Navy dispose en septembre 1948 de nombreuses bases plus ou moins bien équipées, plus ou moins aptes à soutenir des escadres.

La base principale est implantée à Singapour à l’extrémité sud de la péninsule malaise à la sortie du Détroit de Malacca. C’est là qu’est installé l’état-major de la British Eastern Fleet qui remplace la China Station en 1947.

Surnomé le “Gibraltar de l’Extrême-Orient”, Singapour est une base solidement fortifiée et après de gros travaux parfaitement outillée pour soutenir les deux porte-avions et les trois cuirassés déployés depuis cette base.

L’action de cette base est relayée au nord par la base d’Alor Setar à l’entrée du détroit de Malacca et par la base de Kuching sur l’île de Borneo, une base qui est plus un dépôt de ravitaillement qu’une véritable base opérationnelle.

La majeure partie des forces britanniques sont stationnées dans ces bases en raison de l’importance de la barrière malaise.

Avec une Thaïlande au comportement incertain, la défense de la Malaisie et de Singapour par des forces navales associées aux Pays Bas (Indes Néerlandaises avec trois croiseurs de bataille et un porte-avions léger) voir plus lointainement la France en Indochine et les Etats-Unis aux Phillipines est capitale pour protéger l’Inde.

Paradoxalement le joyau de l’Empire britannique n’abrite que peu de forces navales et aucune base navale comparable à Singapour. Les moyens d’entretien et de ravitaillement présents à Calcutta et Bombay sont limitées.

Ce n’est pas le cas de Triconmalee sur l’île de Ceylan où les capacités de ravitaillement et d’entretien sont importantes, cette base étant une réplique de la base de Singapour, une façon de limiter les conséquences d’une chute de cette base en cas d’invasion de la Malaisie.

Certes en septembre 1948 personne ne pense sérieusement que les japonais pourront envahir et conquérir la Malaisie mais le pouvoir politique britannique préfère se réserver une solution de repli au cas où.

Les autres bases de la British Eastern Fleet sont des bases à l’importance “secondaire” avec Hong Kong qui en dépit de ce statut dispose de cinq croiseurs légers.

Les installations d’entretien sont très limitées, les grands carénages ne pouvant se faire qu’à Singapour même si suite à un accord qui ne sera jamais appliqué faute de temps, l’utilisation de Cavite et de Subic Bay (Phillipines) ainsi que de Cam-Ranh en Indochine était possible.

Aden dispose de moyens d’entretien limitées, rendant peu probable le déploiement d’une escadre importante mais ils sont suffisants pour permettre le déploiement de croiseurs et d’un porte-avions léger chargés de couvrir le passage des convois allant ou venant d’Océanie et d’Extrême-Orient et de traquer les raiders allemands.

La base navale de Simonstown située en Afrique du Sud est considérée comme une base de la British Eastern Fleet même si sa situation excentrée la rend au final peu efficiente.

His Majesty Naval Base Singapour (HMNB Singapore)

Le QG de la British Eastern Fleet à Singapour

Le QG de la British Eastern Fleet à Singapour

“La ville aux lions” (bien qu’il n’ait jamais eu de lions sur l’île) est occupée par les anglais au moment des guerres napoléoniennes quand les néerlandais perdirent leur indépendance, Napoléon Bonaparte lassé de la volonté d’indépendance de son frère Louis finissant par annexer les Pays-Bas.

Napoléon vaincu, le traité de Paris partage la région entre les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, cette dernière recevant la Malaisie et Singapour.

Officiellement l’île appartient au sultan de Johore et ce n’est qu’en 1819 que l’île est acheté par Londres au Sultan. La ville de Singapour est fondé par Thomas Straffles le 29 janvier 1819 et devient rapidement une base stratégique pour la Royal Navy.

La colonie de Singapour se compose de l’île de Pujau Ulong et de dépendances soit une superficie globale de 581 km².

La base navale aurait pu être installée au sud de l’île mais en réalité elle est installée sur la rive nord, en face de Johor, séparé de Singapour par le détroit du même nom même si depuis 1924 une chaussée relie l’île à la péninsule malaise.

Les travaux commencent en 1923, sont menés avec lenteur jusqu’en 1931 mais sont peu à peu accélérés et considérés comme achevés en 1939.

Cette base dispose à cette époque du plus grand bassin de radoub du monde et du troisième plus grand dock-flottant. Les dépôts de carburants ont suffisamment de stocks pour soutenir la totalité de la Royal Navy pour six mois !

Les défenses sont particulièrement soignées avec cinq canons de 15 pouces (381mm) installés à Changi pour trois d’entre-eux et deux à Buena Vista, couvrant la côte ouest de l’île de Singapour.

Des canons d’un calibre plus faible (9.2 pouces soit 234mm, 8 pouces soit 203mm et 6 pouces soit 152mm) sont installés au sud et à l’est pour une défense à 360°, ces canons à la différence des canons de 15 pouces étaient orientables à 360°.

La défense rapprochée de la base navale contre un assaut d’infanterie est assurée par des blockhaus munis de canons antichars de 6 pouces, de mitrailleuses de 7.7mm, de fusils-mitrailleurs et de mortiers de 3 pouces.

La DCA est composée de six batteries, deux lourdes équipées de canons de 94mm et quatre légères équipées de canons Oerlikon de 20mm et Bofors de 40mm.

Les installations de la base sont agrandies entre 1943 et 1948 pour permettre l’accueil permanent de trois cuirassés et de deux porte-avions médians.

Aussi quand la guerre éclate en Europe, la HMNB Singapore dispose des installations suivantes :

Le RMS Queen Mary en 1949. Réquisitionné en septembre 1948, il est transformé en transport de troupes et envoyé en Extrême-Orient pour transférer au Moyen-Orient des unités australiennes et néo-zélandaises

Le RMS Queen Mary en 1949. Réquisitionné en septembre 1948, il est transformé en transport de troupes et envoyé en Extrême-Orient pour transférer au Moyen-Orient des unités australiennes et néo-zélandaises. Il est photographié ici dans un bassin de Singapour

-Une forme de radoub de 400m de long pouvant être divisée en deux ou trois formes indépendantes

-Un dock-flottant de 250m

-Deux formes de radoub de 250m

-Un slipway de 150m

-Des ateliers, des dépôts de carburant, de munitions, de vivres…. .

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Singapour :

-Cuirassés Queen Elizabeth Malaya Warspite formant le 3th Battle Squadron

-Porte-avions HMS Implacable et Indefatigable

-Croiseurs légers HMS Dido et HMS Cleopatra chargés de la protection antiaérienne des porte-avions
-2nd Destroyer Flottilla : neuf sous-marins type H, les HMS Hunter Hostile Hero Hasty Hardy Hereward Hyperion Hotspur Havock

-4th Destroyer Flottilla : destroyers classe Tribal mais seuls les HMS Afridi Gurkha Mohawk Sikh sont stationnés à Singapour, les quatre autres (HMS Cossack Maori Nubian Zulu) sont détachés à Hong Kong.

-2nd Minesweeping Flottilla équipée de dragueurs de mines classe Halcyon, les HMS Skipjack Niger Gleaner Jason Seagull Bramble

-Sous-marins classe River HMS Thames Severn Clyde hors rang

-5th Submarine Flottilla avec des sous-marins type T ou classe Triton les HMS Tribune Taku Tigris Tuna Torbay Thraser Trusty et Trespasser

-5th MotorTorpedoBoat Flottilla (5th MTB Flottilla) avec les vedettes MTB 33 35 37 39 41 43 45 47

-7th MotorTorpedoBoat Flottilla (7th MTB Flottilla) avec les vedettes MTB 48 49 50 51 52 53 54 et 55

-Deux canonnières et une vedette émettrice de fumée

-Pétrolier RFA Plumleaf classe Trinol RFA Oleander classe Ol RFA War Methar et le War Nawab classe War RFA Dewdale classe Dale

-Transports de produits pétroliers RFA Petronel

-Ponton pétrolier RFA Ruthenia

-Cargo rapide RFA Fort Rosalie

-Bâtiment-dépôt de sous-marin HMS Titania soutien de la 5th Submarine Flottilla

-Mouilleur de mines HMS Manxman

Alor Setar (His Majesty Naval Base Alor Setar)

Singapour était la base principale de la British Eastern Fleet (BEF) au débouché du détroit de Malacca, un immense corridor long de 800km orienté SE/NW et d’une largeur variable entre 2.8km au sud jusqu’à 320km dans sa partie la plus large.

Singapour ayant déjà fort à faire vers l’est et la menace japonaise, germa rapidement l’idée d’une base au nord du détroit pour pouvoir verouiller son accès depuis le Golfe du Bengale.

Le site d’Alor Setar situé à proximité de la frontière avec le royaume de Thaïlande fût choisit en 1941 dans le cadre plus global d’un renforcement des positions de l’armée britannique dans la région, une importante base aérienne pouvant accueillir des bombardiers lourds fût aménagée ainsi qu’une ligne fortifiée pour se prémunir d’une invasion thaï (peu probable) et surtout d’un passage des troupes japonaises.
Il ne faudrait pas croire qu’il s’agit d’une copie de la base navale de Singapour, la base d’Alor Setar dispose d’infrastructures nettement moins développées que ce soit sur le plan de l’entretien ou au niveau des défenses côtières.

Les travaux sont menés entre 1943 et 1948 avec la construction d’un bassin obtenu par une digue artificielle. Ce bassin sert de zone de mouillage pour les navires attendant de traverser en convoi le détroit de Malacca ou attendant de décharger.

Les navires déployés en permanence à Alor Setar dispose d’une zone comparable au quai des Flottilles à Brest.

La base dispose de dépôts de carburant, de vivres, de munitions et de pièces détachées ainsi qu’un arsenal capable de mener des travaux relativement importants.

Outre les ateliers et les moyens de levage, on trouve un bassin de radoub de 250m de long, un dock flottant de 170m de long et un slipway de 100m, le premier était davantage destiné aux navires de surface, le second couvert étant plus destiné à des sous-marins (même si aucun sous-marin n’est stationné à demeure) et le dernier pour les unités légères.

Quand la seconde guerre mondiale éclate en septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Alor Setar :

-5th Cruiser Squadron avec les croiseurs lourds London Dorsetshire Norfolk

-Deux canonnières et une vedette de sauvetage

-Citerne à eau RFA Freshbrook classe Fresh

-Pétrolier RFA War Afridi classe War

Dépôt logistique de Kuching

Kuching est la principale ville du Sultanat de Sarawak placé sous le protectorat britannique à partir de 1946.

Cette ville est choisit pour servir de dépôt logistique à la British Eastern Fleet. Il ne s’agit pas à proprement parlé d’une base mais d’un dépot logistique avec un mouillage protégé pour une escadre.

Quelques fortifications protègent le dépôt d’un assaut côté mer et côté terre. Une base de la RAF permet d’assurer la couverture aérienne du dépôt sans oublier que des avions du Coastal Command pourront ainsi surveiller la South China Sea (Mer de Chine Méridionale).

Aucun navire n’est stationné à demeure à Kuching mais au moment où commence le second conflit mondial en septembre 1948, deux chalutiers sont réquisitionnés et transformés en patrouilleurs de surêté.

Ce n’est qu’au printemps suivant qu’un cargo apportera des vedettes de sécurité pour protéger les accès au dépôt.
Hong Kong

Avant la British Eastern Fleet, il y avait la China Station chargée de défendre les intérêts britanniques en Extrême-Orient. Hong-Kong port en eau profonde était le lieu tout désigné pour accueillir des moyens navals importants.

Longtemps il n’y eut pas de véritable base navale mais des travaux sont menés entre 1945 et 1947 pour aménager en zone militaire une partie du port de commerce pour pouvoir des navires importants type croiseur, l’accueil de cuirassés ou de porte-avions semblant difficile.

La capacité des dépôts est augmenté tout comme les capacités d’entretien. Hong-Kong ne permet pas de réaliser des travaux très poussés mais avec son bassin de 210m et un dock flottant de 150m, le port de la colonie britannique peut assurer l’entretien courant et les réparations après avaries.

Les défenses côtières sont également renforcées même si leur efficacité en cas d’attaque japonaise ne peut être que limitée.

En septembre 1948, les forces navales stationnées à Hong Kong étaient regroupées au sein du China Squadron. Elles n’étaient pas négligeables comme vous pouvez le constater :

-6th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Neptune Ajax et Orion

-15th Cruiser Ssquadron avec les croiseurs légers Mauritius et Ceylon

-Destroyers classe Tribal HMS Cossack Maori Nubian Zulu détachés de la 4th Destroyer Flottilla de Singapour

-Sloop classe Grimsby HMS Lowestoft

-6th Motor TorpedoBoat Flottilla (6th MTB) avec les vedettes lance-torpilles MTB 34 36 3840 42 44 46 et 48

-Deux canonnières

-8th Submarine Flottilla avec les sous-marins type U HMS Unruly Unseen Ultor Unshaken Unsparing Usurper Universal et Untaned

-Pétroliers RFA Serbol classe Belgol et RFA Orange Ranger classe Ranger

-Ravitailleur de sous-marins HMS Pactolus

Triconmalee

L’île de Ceylan colonie britannique depuis 1815 à une position stratégique, une sorte d’avant-poste du sous-continent indien.

Contrôler cette île c’était le plus sur moyen de contrôler l’Océan Indien. Pour utiliser au mieux cette île, il faut une base, cette base étant Triconmalee située à l’est de l’île.
Les britanniques occupent la région en 1795 chassant les néerlandais, le territoire étant absorbé par la colonie de Ceylan en 1815

Magnifique port naturel, accessible par tous les temps et par toutes les embarcations, Triconmalee était tout indiquée pour recevoir une véritable base navale.

Malheureusement les budgets limités ne permirent pas avant la fin des années trente de construire cette base navale.

Même après le début des années quarante les budgets ne permirent pas d’aboutir au rêve des planificateurs britanniques de faire de Triconmalee le miroir de Singapour.

Néanmoins en septembre 1948, les installation sont nettement plus dévellopées que neuf ans plus tôt.

Des dépôts supplémentaires de carburant, de vivres, de munitions et de pièces détachées sont construits, des dépôts enterrés pour réduire leur vulnérabilité à une frappe aérienne.

Un Arsenal la Ceylon Ship Repair Base est construite avec deux formes de 300m, une forme de 150m,un dock-flottant de 150m et un slipway de 100m.

Les défenses côtières sont renforcées et les installations d’accueil des navires sont améliorées, le site étant profondément dragué pour pouvoir accueillir des navires au tirant d’eau plus important.

Comme à Kuching, une base aérienne est construite à proximité pour couvrir le Golfe du Bengale.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Triconmalee :

-Sloop HMS Grimsby classe Grimsby

-Pétrolier RFA War Sudra classe War

D’autres navires rejoindront la base quand le conflit éclatera en Europe pour renforcer la protection de cette base stratégique car couvrant l’Océan Indien.

Aden

Situé dans l’actuel Yemen, la ville d’Aden est situé au débouché de la mer Rouge au delà du détroit de Bab-el-Mandeb à une situation stratégique qui n’à échappé à personne et surtout pas aux britanniques.

Ces derniers qui ont décidé de faire l’Inde le joyau de leur Empire sont exaspérés par les attaques de piraterie contre les navires allant et venant de cette possession gérée jusqu’en 1858 par l’East India Company.

Ils occupent la région dès 1838 et peu à peu le territoire d’origine s’étend, la dernière extension datant de 1915.

En 1937, la colonie d’Aden quitte le giron indien et devient une colonie royale ou Crown Colony.
Sur le plan maritime et naval, Aden devient une station de ravitaillement en eau et en charbon pour les navires marchands permettant à la ville une formidable croissance, le retour d’une période de prospérité que la ville avait connu jadis.

La Royal Navy s’installe également dans la région, des moyens navals importants pour couvrir l’Océan Indien.

Il s’agit de traquer les raiders allemands et de couvrir le passage au Moyen-Orient les troupes venues des Dominions, l’Australie et la Nouvelle-Zélande devant envoyer dans la région plusieurs divisions pour participer à la défense de l’Egypte ainsi qu’à la conquête de l’Africa Septentrionale Italiana (ASI) _future Libye_ .

Une véritable base navale aurait été utile mais les budgets ne sont pas extensibles et les investissements importants consentis pour Singapour, Kuching et Triconmalee ont absorbé les fonds nécessaires.

Quelques travaux sont réalisés mais ils sont bien insuffisants. Une forme de 250m permet de radouber un croiseur mais ni un cuirassé ni un porte-avions lourd. Les ateliers permettent des réparations d’urgence mais pour un grand carénage il fallait se rendre à Singapour ou à Alexandrie.

Les dépôts de carburant, de munitions, de vivres et de pièces détachées sont cependant importants.

Les défenses côtières sont modestes mais la menace est faible.

En septembre 1948, les navires suivants sont déployés depuis Aden :

-Porte-avions léger HMS Glory

-9th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Durban Dauntless Delhi (classe Danae ou type D)

-14th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Fiji et Jamaica (classe Crown Colony)

-5th Destroyer Flottilla 1st Division avec quatre destroyers type K, les HMS Kelly Kingston Kandahar et Kashmir

-3rd Submarine Flottilla avec les sous-marins de classe Triton (type T), les HMS Thetis Triumph Thistie Tetrach Thorn Trooper Tutankhamen

-Deux canonnières et une vitesse de sauvetage

-Pétrolier RFA Easdale (classe Dale) et Yellow Ranger (classe Ranger)

-Citerne à eau RFA Freshener classe Fresh

-Ravitailleur de sous-marins HMS Adaman

Dès le début du conflit une partie des moyens vont quitter la zone calme pour rallier des zones jugées plus importantes. C’est le cas de la flottille de sous-marins qui va rallier l’Atlantique.
Bombay et Calcutta

Depuis 1867, l’Inde est un Empire, le roi ou la reine de Grande-Bretagne et d’Irlande (puis d’Irlande du Nord) est également empereur/impératrice ds Indes.

Les Indes britanniques sont le joyau de l’Empire britannique mais curieusement aucune base navale majeure n’est installé dans le pays, les ports de Bombay et de Calcutta accueillant des navires de la Royal Navy et de la Royal Indian Navy mais sans base royale ni arsenal digne de ce nom.

Les navires de l’India Station (qui à également autorité sur les navires stationnés à Aden et Triconmalee) stationnés en Inde sont donc tributaires des ports de commerce avec les limites que cela implique.

Aucun projet de base navale n’à semble-t-il été réellement étudié pour une raison que nous ignorons encore aujourd’hui.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés en Inde :

-A Bombay sur la côte occidentale de l’Inde, la Royal Navy est en réalité absente puisque les seuls navires qui y sont stationnés sont des navires de la Royal Fleet Auxiliary (RFA) en l’occurence les pétroliers RFA Olna et Dingledale ainsi que la citerne à eau RFA Freshburn. Ils sont accompagnés par six sloops de la marine indienne, quatre Black Swan (HMIS Sutlej Jumma Narbada Godavari) et deux Improved Black Swan (HMIS Kistna et Cauvery).

-A Calcutta, le sloop HMIS Hindustan est stationné pour couvrir le Golfe du Bengale en liaison avec les navires stationnés à Alor Setar.

A noter qu’un sloop, le HMS Deptford (classe Grimsby) est stationné à Oman pour patrouiller dans le Golfe Persique et surveiller les menées du Shah d’Iran dont les sympathies pro-allemandes et itaiennes sont connues.

Grande Bretagne (68) Bases Navales (1)

BASES NAVALES

Avant-Propos

C’est le théoricien américain Alfred Mahan qui rappela l’importance des bases dans une stratégie navale cohérente.

Durant l’Antiquité, les besoins sont modestes et les trirèmes grecques sont souvent tirées au sec sur la plage pour la nuit. Peut-on parler de base navale ? Probablement que non.

Rome dispose de bases navales mais là encore on peut difficilement les comparer à nos bases et arsenaux modernes.

Il faut en réalité attendre le Moyen-Age pour que les premières bases navales au sens modernes du nom voit le jour. En France, Saint Louis fait construire le port d’Aigues-Mortes pour ses croisades et en Manche, le Clos-des-Gallées à Rouen permet la constitution d’une première flotte française dirigée par Jean de Vienne qui ravage les côtes anglaises. Ailleurs c’est l’Arsenal de Venise, probablement le premier site industriel de construction navale.

L'entrée de l'Arsenal de Venise

L’entrée de l’Arsenal de Venise

A l’époque moderne, des bases modernes voient le jour à Brest et à Toulon pour la France, à Portsmouth et à Devonport pour la Grande-Bretagne. L’absence de port abrité sur les côtes de La Manche explique en partie l’absence de résultats probants de la marine Royale française en Manche.

Les servitudes techniques déjà importantes du temps de la marine à voile (il faut calfater les coques, fournir les gréements, les vivres pour les marins, la poudre et les projectiles) augmentent encore avec la vapeur.

Désormais une marine sans base était impossible à concevoir, des bases spécifiques avec des ateliers, des dépôts, des formes de radoub le tout protéger par des défenses côtières plus ou moins importantes en fonction des menaces.

Pour le cas particulier de la Royal Navy, les bases historiques sont situées en Manche face à la France (Devonport, Portsmouth). Ce n’est que plus tard que la mer du Nord reçut des bases équipées (Chatham, Rosyth).

En septembre 1948, la Royal Navy dispose en Métropole d’un mouillage protégé à Scapa Flow ainsi que de bases à Rosyth, Chatham, Portsmouth, Devonport, Portland et Faslane.

Marine aux responsabilités mondiales, la Royal Navy dispose d’un réseau inégalé de bases navales sur tous les océans du globe.

En Méditerranée, l’île de Malte est stratégiquement positionnée pour couper les communications italiennes entre la péninsule et la Libye mais également couvrir le passage de convois entre les Colonnes d’Hercules (Détroit de Gibraltar) et le canal de Suez, la nouvelle base navale d’Alexandrie ayant un double rôle : agir en Méditerranée orientale et protéger le canal de Suez. Chypre et Haïfa peuvent accueillir des navires en escale mais il n’y à pas de véritables bases navales.

L’autre zone d’importance c’est la zone de responsabilité (Area of Responsability AoR) de la British Eastern Fleet zone allant du canal de Suez à Hong Kong avec des sous-commandements régionaux très autonomes.

La base principale c’est Singapour, le “Gibraltar d’Extrême-Orient”, base parfaitement outillée suite à des travaux importants menés entre 1942 et 1948 pour améliorer ses défenses et ses capacités de radoub et d’entretien.

Elle est relayée par la base d’Alor Setar à l’entrée du détroit de Malacca, base dont la mission principale est de surveiller le Golfe du Bengale.

A ces deux bases équipées en installations d’entretien figurent des bases tactiques moins bien équipées comme Kuching sur l’île de Bornéo, une base de ravitaillement pour opérer dans le Golfe de Thaïlande sans oublier Hong Kong qui ne dispose pas d’une véritable base, la colonie étant jugée trop menacée par le Japon pour recevoir d’importantes installations navales.

Des bases tactiques sont également installées à Aden et à Bombay pour couvrir la mer d’Arabie et notamment le passage des convois allant ou venant en direction de l’Extrême-Orient et l’Océanie, des convois transportant du matériel et des troupes.

Ailleurs les bases sont moins bien équipées et ont un rôle moins important qu’il s’agisse de Simonstown (Afrique du Sud), de Freetown (Sierra Leone) et aux Bermudes.

Suite à des accords formels et informels, les navires britanniques pourront utiliser des bases françaises, néerlandaises et américaines.

Bases de la Home Fleet

Rosyth His Majesty Naval Base (Rosyth HMNB)

Bassins de la base navale de Rosyth durant le second conflit mondial

Bassins de la base navale de Rosyth durant le second conflit mondial

Cette base est installée dans l’estuaire du Firth of Forth dans la ville de Rosyth, une ville du comté de Fife.

Cette base à été implantée au début du vingtième siècle, l’Arsenal (Rosyth His Majesty Dockyard) voyant le jour en 1909, l’implantation de cette base répondant à la montée en puissance de la Kaiserliche Marine qui menace la domination britannique de la mer du Nord.

C’est la principale base de la Home Fleet en raison de la présence du corps de bataille de la flotte métropolitaine.

Comme toutes les bases britanniques, elle est modernisée pour faire face aux nouveaux besoins de la Royal Navy notamment l’augmentation de la taille des navires. Les formes de raddoub sont agrandies et approfondies pour suivre cette croissance.

Les ateliers sont modernisés, les dépôts augmentés tout comme sont accrus les moyens de levage et de manutention.

Les défenses côtières sont également modernisés pour sécuriser l’accès au Firth of Forth même si l’hypothèse d’un débarquement allemand est peu probable.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Rosyth :

-Cuirassés HMS Lion Conqueror Temeraire Thunderer (classe Lion)

-Cuirassés HMS King George V Anson Howe (classe King George V)

-Cuirassés HMS Vanguard Iron Duke Royal Oak Centurion (classe Vanguard)

-Porte-avions HMS Illustrious Formidable Victorious (classe Illustrious)

-Croiseurs légers HMS Birmingham Southampton Glasgow Belfast (classe Town)

-Croiseurs légers HMS Bermuda Gambia Kenya (classe Crown Colony)

-Croiseurs légers HMS Bellona Black Prince Diadem Sirius Naïad Euryalus (classe Dido)

-Les destroyers d’escadre déployés à Rosyth appartiennent à quatre flottilles ou plutôt à deux flottilles complètes et deux flottilles qui se partagent entre Rosyth et son pendant occidental de Faslane.

-8th Destroyer Flottilla sept destroyers type F (HMS Fearless Forester Fame Fortune Firedrake Foresight Faulknor, les Fury Foxhound sont détachés à Faslane mais font sur le papier toujours partie de la 8th DF).

-12th Destroyer Flottilla cinq destroyers type E (HMS Escapade Electra Esk Echo Escort, les Eclipse Excounter Express Exmouth sont détachés à Faslane)

-18th Destroyer Flottilla huit destroyers type O (HMS Onslow Offa Onslaught Oribi Obdurate Obedient Opportune Orwell)

-19th Destroyer Flottilla : huit destroyers type P (HMS Pakenham Paladin Panther Partridge Pathinder Penn Petard Porcupine).

Les sous-marins sont également présents en nombre à Rosyth :

1st Submarine Flottilla : sous-marins type T HMS Triton Trident Tarpoon Triad Talisman Tempest Traveller Turbulent

7th Submarine Flottilla : sous-marins type S HMS Swordfish Sturgeon Seawolf Shark Syrtis Safari Scorcher Scotsman

-2nd Submarine Flottilla : sous-marins type U HMS Undine Unity Ursula Umpire Una Unbeaten Undaunted Union

-Chalutiers armés classe Tree : six navires groupés autour d’une 12th Escort Flottilla (Ensay Fara Fetlar Filla Flotta Foulness)

-La 1st Minesweeping Flottilla stationnée à Rosyth dispose des Halcyon Harrier Speedwell Salamander (machines verticales) Franklin Gossamer Hebe (turbines).

-Pour ce qui est des unités légères, si on trouve pas de vedettes lance-torpilles, on trouve pour assurer la protection rapprochée de la base deux canonnières, deux patrouileurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage, une vedette émettrice de fumée et quatre HDML (Harbour Defence Motor Launch).

-Des navires de soutien de la Royal Navy sont également stationnés à Rosyth

-Poseur de filets HMS Guardian

-Bâtiment-base de sous-marins HMS Forth (soutien de la 7th Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Hazard (soutien de la 1st Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Shearwater (soutien de la 2nd Submarine Flottilla)

-Mouilleur de mines HMS Latona

-La RFA utilise également la base navale de Rosyth pour abriter certains de ces navires auxiliaires :

-Deux pétroliers classe Trinol, les RFA Appeleaf et Brambleleaf

-Deux pétroliers classe War, les RFA War Brahmin et War Sepoy

-Un pétrolier classe Dale, le RFA Cairndale

-Un pétrolier côtier (Harbour Tanker) le RFA Black Ranger

-Citerne à eau classe Fresh, la RFA Freshpond

-Transport de produits pétroliers RFA Petrella

-Ravitailleur (Coastal Stores Carrier) RFA Bacchus

-Cargo rapide RFA Fort Beauharnais

Dès le début du conflit et pour désengortger la base, une partie des navires notamment plusieurs cuirassés vont rejoindre Scapa Flow, d’autres Inverness à 144 miles plus au nord, le tout être plus réactif et surtout diminuer la vulnérabilité de la flotte britannique.

Chatham Royal Naval Base /His Majesty Dockyard

Implanté sur l’estuaire de la rivière Medway, la base navale de Chatham fût longtemps la seule base de la marine britannique en mer du Nord jusqu’à la construction de la base navale de Rosyth, mieux à même d’abriter la Home Fleet/Grand Fleet.

Le Chatham His/Her Majesty Dockyard voit le jour en 1570, la dégradation des relations avec les puissances continentales imposant de nouvelles mesures de défense.

A son apogée, cet arsenal fermé en 1984 car disposant d’infrastructures obsolètes occupait 1.6km² (1600 hectares) et faisait travailler 10000 personnes, civils et militaires.

A noter qu’en 1622, l’Arsenal de Chatham déménage pour un site mieux adapté à ses besoins, l’envasement de la rivière Medway gênant son activité.

D’importants travaux sont menés entre 1862 et 1885 pour adapter les infrastructures aux besoins imposés par la marine à vapeur, nettement plus exigeante que la marine à voile. Trois bassins à flots sont creusés ainsi que quatre formes de radoub.

La fermeture de Woolwich et de Depford en 1869 permet à Chatham de devenir jusqu’à l’ouverture de Rosyth juste avant le premier conflit mondial le principal arsenal de la Royal Navy avec Portsmouth.

Les infrastructures évoluent ensuite peu jusqu’au premier conflit mondial. Les installations sont modernisés, les bâtiments réaffectés à d’autres usages que ceux initialement envisagés mais il n’y à pas de nouveaux travaux.

Il faut attendre 1940 pour que de nouveaux travaux soient menés. Il s’agit d’augmenter la capacité d’entretien de l’Arsenal et d’améliorer l’efficacité d’infrastructures vieillissantes.

C’est ainsi que sur St Mary’s Island est installé une nouvelle zone d’entretien, un bassin à flot accessible par une écluse depuis la rivière Medway avec un bassin de radoub couvert de 250m et un bassin de 250m non couvert, le premier étant plus destiné aux sous-marins.
En aval du Chatham Dockyard une base de ravitaillement est implanté avec dépôt de munitions, dépôts de carburants, dépôts de vivres. C’est là que les navires en escale s’amarraient plutôt que dans les bassins à flot où la place était limitée.

En septembre 1948, les navires suivants étaient stationnés en permanence à Chatham :

-Aucun cuirassé ni porte-avions n’est stationné à Chatham, les plus gros navires sont des croiseurs :

-10th Cruiser Squadron : croiseurs lourds Cornwallis Blake Albermale (classe Admiral)

-12th Cruiser Squadron : croiseurs légers HMS Nigeria et Trinidad (classe Crown Colony)

-11th Submarine Flottilla : sous-marins type S HMS Seahorse Starfish Snapper Sahib Saracen Scythian Sea Devil

-Sous-marins mouilleurs de mines hMS Grampus Narwhal Rorqual Seal

-8th Minesweeping Flottilla avec les HMS Alarm Algerine Arcturus Bramble Cadmus Cheerful (classe Algerine)

-Deux canonnières, deux partrouilleurs ASM et une vedette de sauvetage

-Pétroliers RFA Rapidol (classe Belgol) RFA Cedardale (classe Dale)

-Pétrolier côtier Green Ranger (classe Ranger)

-Navire-hôpital RFA Maine

-Navire-dépôt de sous-marin HMS Medway

-Mouilleur de mines HMS Abdiel

Portsmouth His Majesty Dockyard

La base navale de Portsmouth en 2015

La base navale de Portsmouth en 2015

Avant la construction du port militaire de Cherbourg, la France ne disposait pas de port en eau profonde naturel sur les côtes de la Manche ce qui l’handicapait sérieusement dans sa lutte contre la Royal Navy qui elle disposait d’une géographie favorable.

Très tôt (dès le 16ème siècle quand l’Angleterre fait le choix du grand large après la perte de Calais voir même avant), elle fait construire plusieurs arsenaux sur les côtes du Channel. Parmi ces établissements on trouve le Portsmouth His Majesty Dockyard.

Les premières installations du Portsmouth His Majesty Dockyard et de la base navale (His Majesty Naval Base) voient le jour dès 1495. Il fait partie des arsenaux historiques avec Chatham, Woolwich et Devport.

A la fin du 17ème siècle de nombreux travaux sont menés, augmentant la capacité d’accueil de la base avec deux bassins à flot et cinq formes de radoub.
Des travaux sont régulièrement menés pour permettre à la base d’accueillir des navires, de les ravitailler, de les réparer. Des navires sont également construits.

En septembre 1948, le Portsmouth His Majesty Dockyard dispose de trois bassins à flot, de huit formes de radoub (deux de 250m, une de 300m, deux de 170m, deux de 180m et une de 150m) et de quatre cales de 250m.

Ces importantes installations sont cependant sous utilisées, aucun cuirassé ni porte-avions n’était stationné, la base navale de Portsmouth ayant perdu de son importance stratégique surtout depuis que la France n’est plus considérée comme un ennemi potentiel.

Aussi quand éclate le second conflit mondial éclate, les navires suivants sont stationnés :

-Deux croiseurs légers de la Marine Libre Polonaise (Free Polish Navy), les ORP Piorun (ex- HMS Danae) et ORP Dragon (ex-HMS Dragon)

-11th Destoyer Flottilla (11th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Atherstone Berkeley Cattistok Cleveland Eglington Exmoor

-16th Destroyer Flottilla (16th DF) équipée de destroyers légers type Hunt en l’occurence les HMS Zetland Tetcoot Southwold Chiddingfold Cowdray Croome

-14th Destroyer Flottilla (14th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Mendip Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown

-2nd Escort Flottilla (2nd EF) équipée de huit frégates de classe River, les HMS Ballinderry
Bann Chelmer Dart Exe Derg Ettrick Itchen

-Deux flottilles de vedettes lance-torpilles, les 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et
3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31)

-Deux pétroliers classe Dale, les RFA Bishopdale et Boardale

-Training Squadron avec le porte-avions HMS Commander Edward Dunning (ex-Hermes),
les croiseurs HMS Vindictive et Emerald, les destroyers HMS Amazone et Ambuscade.

Peu de navires sont donc stationés en temps normal à Portsmouth mais avec le déclenchement du conflit, il est probable que la situation va changer

Devonport His Majesty Dockyard/Royal Naval Base

La base navale de Devonport en 1909

La base navale de Devonport en 1909

Situé à l’ouest de la ville de Plymouth, la base navale de Devonport est l’autre base majeure de la marine britannique sur les côtes de la Manche.

En 1588 pour affronter l’Invincible Armada, la flotte britannique commandée notamment par Francis Drake appareille de l’estuaire de la rivière Plym ce qui marque la première utilisation militaire du site.

Il faut cependant attendre un siècle pour voir la construction d’un premier arsenal au sud de l’emplacement, du coeur actuel du Devonport His Majesty Dockyard. C’est à Devonport qu’est construit le premier bassin de radoub en pierre, remplaçant avantageusement le bois jusque là utilisé.

Une ville voit le jour autour site, une ville appelée Plymouth Dock jusqu’en 1823 quand ses habitants obtiennent de rebaptiser la ville Devonport.

Le South Yard qui est la partie la plus ancienne de l’Arsenal de Devonport à souffert des bombardements allemands durant le second conflit mondial. Une partie à été laissée à l’abandon puis rasée. Seul le bâtiment abritant les officiers de l’Arsenal existe encore aujourd’hui.

Les installations de production et de réparations se composaient de quatre cales ou slipeways et de quatre bassins. Deux des quatre cales ont disparu et seule la n°1 à été préservée sous son état initial avec son toit en bois.

Sur les quatre bassins, deux ont été comblés en 1960 pour accueillir des ateliers de maintenance, un à été désaffecté et le dernier accueille un sous-marin de type U accessible au public.

Le South Yard à cessé d’être utilisé comme Arsenal actif en 1974, les réductions de la flotte britannique rendant les besoins de maintenance moins importants et la tentative de créer une industrie de réparation et de démolition navale à échoué.

Trente ans après l’installation de l’Arsenal à lieu une première extension, au nord du site d’origine, un site d’approvisionnement appelé Morice Yard, ce site remplaçant les installations implantées à Plymouth même et trop exiguës. Si ce site à connu quelques dégâts liés aux bombardements allemands, bien plus de bâtiments d’origine ont été préservés.

Ce site à été utilisé jusqu’en 1985 quand un site plus moderne à été batit au nord de l’Arsenal, la raison était l’usure des bâtiments, des bâtiments trop exigus et des raisons de sécurité.

L’étape suivante de l’extension eut lieu au 19ème siècle au moment où le bois et la voile, le calfat et les cordages cédèrent la place à l’acier et à la vapeur.

Un nouveau site est construit à Keyham, le North Yard implanté au nord du Morice Yard, un tunnel reliant les deux arsenaux. Deux bassins sont construits, le bassin n°2 donnant accès à trois formes de radoub alors que le n°3 baignait les ateliers.

En 1895, décision est prise d’agrandir le North Yard avec deux nouveaux bassins (n°4 et n°5) reliés par un dock-écluse (type forme Joubert). Trois nouveaux bassins de radoub sont construits, bassins capables d’accueillir les plus gros navires de l’époque.

D’autres travaux sont menés entre 1939 et 1948 avec un nouveau bassin (n°6) accueillant trois nouvelles formes de radoub dont une couverte. Cela porte le total à neuf formes de radoub de différentes tailles.

Les moyens de levage sont également accrus, les défenses modernisées. De nouveaux logements sont construits pour pouvoir accueillir les équipages en escale.

Quand éclate le second conflit mondial, les navires suivants sont stationnés à Devonport :

-Trois croiseurs légers de classe Town, les HMS Newcastle Sheffield Edimbourg (18th Cruiser Squadron)

-Huit destroyers type J (HMS Jervis Jackal Juno Janus Javelin Jersey Jupiter Jaguar) formant la 7th Destroyer Flottilla

-Huit destroyers type M (HMS Milne Mahratta Muskeeter Myrmidon Matchless Meteor
Marne Martin) formant la 10th Destroyer Flottilla

-Six destroyers légers type Hunt (HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby Avon Vale) formant la 15th Destroyer Flottilla

-Trois sloops classe Kingfisher, les HMS Kingfisher Mallara Puffin

-HMS Pelican (classe Egret) du Fishery Protection Squadron

-Six sloops classe Black Swan (HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling Lapwing)

-Six dragueurs de mines classe Algerine (HMS Acute Albacore Antares Aries Brave Chameleon)

-La défense rapprochée est assurée par deux canonnières, deux patrouilleurs ASM, une vedette de sauvetage, deux vedettes ASM et quatre Harbour Defence Motor Launch (HDML).

-Deux pétroliers classe Belgol, les RFA Francol Montenol

-Un pétrolier classe War, le RFA War Hindoo

-Un pétrolier classe Dale, le RFA Emmerdale

-Un pétrolier “portuaire” de classe Ranger, le RFA Gold Ranger

-Un ponton pétrolier, le RFA Red Dragon

Portland Naval Base

La base navale de Portland en 1937

La base navale de Portland en 1937

Dans le comté du Dorset se trouve l’île de Portland reliée par une chaussée submersible au continent et à la ville de Weymouth.

Cette particularité géographique offrit dès le 15ème siècle un port naturel à la Royal Navy qui l’utilisa régulièrement.

Ce n’est qu’à partir du milieu du 19ème siècle que des brise-lames furent construits pour former un port en eaux profondes, un port de 9km² où d’importantes escadres pouvaient être rassemblées.

Il n’y avait cependant pas de formes de radoub en septembre 1939 et le projet d’en creuser une se heurtant à de nombreux problèmes au point qu’on préféra faire construire à Devonport un dock-flottant de 250m de long pour pouvoir caréner des navires si le besoin s’en faisait sentir.

Il s’agit plus là de réparer un navire trop endommagé pour rallier Devonport ou Portsmouth que pour réaliser un entretien, un carénage prévu de longue date.

La base qui à été fermée en 1995 sert aujourd’hui de cimetière marin pour la Royal Navy, l’équivalent grand-breton de Landevennec.

En dépit de cette limite, des moyens non négligeables étaient stationnés à Portland quand éclate le second conflit mondial :

-Croiseurs légers classe Town HMS Gloucester Liverpool Manchester formant le 4th Cruiser Squadron

-Destroyers type Hunt HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent formant la 20th Destroyer Flottilla

-Corvettes classe Flower HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus formant la 1st Escort Flottilla.

-Corvettes classe Flower HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium

Faslane His Majesty Dockyard Royal Naval Base

La base navale de Rosyth se révélant saturée et exposée à de potentiels (voir plus que probables) bombardements allemands, la Royal Navy décide d’aménager une nouvelle base sur la côte orientale de l’Ecosse.

Greenock était déjà utilisée par le passé mais la Royal Navy préfère s’implanter plus en aval en l’occurence à 25 miles (50km) de Glasgow. Le choix de l’estuaire de la Clyde est tout sauf innocent, c’est là que se concentre une part non négligeable de l’industrie navale britannique avec notamment le chantier naval John Brown.

Les travaux commencent en 1940 et vont s’achever en 1947 mais dès 1944 la base est considérée comme opérationnelle, permettant d’accueillir des navires importants notamment des porte-avions de classe Malta.

Pour ce qui est des installations d’entretien, trois formes de radoub sont creusées, une de 300m, une seconde de 250m et une troisième de 170m. Des ateliers sont également construits ainsi que des dépôts de ravitaillement qui pour des raisons de sécurité sont situées un peu à l’écart de la base.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Faslane :

-Porte-avions classe Malta, les HMS Malta Gibraltar Hermes

-Croiseurs légers classe Minotaur, les HMS Minotaur Swiftsure Superb Vigilant formant le 16th Cruiser Squadron

-Croiseurs légers classe Dido, les HMS Charybdis Scylla Argonaut qui assurent la protection des porte-avions Malta Gibraltar Hermes

-Destroyers classe Tribal HMS Matabele Ashanti Mashona Somali Punjabi Tartar Bedouin Eskimo formant la 6th Destroyer Flottilla

-Destroyers type F, les HMS Fury & Foxhound de la 8th Destroyer Flottilla

-Destroyers type E, les HMS Eclipse Excounter Express Exmouth de la 12th Destroyer Flottilla

-Faslane étant située sur la côte occidentale des îles britanniques, la base dispose de nombreux navires d’escorte, des sloops, des corvettes et des frégates.

-Trois sloops de classe Kingfisher, les HMS Kittawake Sheldrake Widgeon formant le Faslane Group ayant pour mission la lutte anti-sous-marine côtière

-Six sloops classe Black Swan, les HMS Black Swan Ibis Crane Lark Redpole Woodcock formant la 2nd Anti-Submarine Flottilla

-Seize corvettes classe Flower formant la 7th (HMS Bryonyt Buttercup Camellia Campion Carnation Chrysanthemum Clematis Coltsfoot) et la 9th Escort Flottilla (Burdock Calendula Campanula Candytuft Celandine Clarkia Clover Columbine)

-Huit frégates classe River formant la 4th Escort Flottilla (HMS Jed Kale Ness Nith Ribble Rother Spey Swale)

-Dragueurs de mines classe Bangor, les HMS Bangor Blackpool Bridlington Bridport Ardrossan Beaumaris Bootle Boston de la 4th Minesweeping Flottilla

-Bâtiment-base de destroyers HMS Woolwitch

-Navire de maintenance aéronautique HMS Unicorn

-Pétroliers classe Leaf RFA Cherryleaf & Orangeleaf

-Pétroliers classe War RFA War Diwan & War Pindari

-Pétroliers classe Dale RFA Arnsdale Aldersdale Echodale

-Ravitailleur rapide RFA Charlotte

-La défense de la base est assurée par deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage, une vedette émettrice de fumée et quatre HDML

Ports civils et mouillage

Outre les bases navales identifiées comme telles, certains ports comme Douvres (Dover) accueillent des navires, généralement des navires d’escorte et de patrouille.

Situé sur le détroit du Pas de Calais, ce port de commerce accueille la 5th Escort Flottilla et quelques navires de soutien.

La 5th Escort Flottilla est composée de huit corvettes de classe Flower, les HMS Armeria Arrowhead Aubretia Auricula Begonia Bellwort Bluebell et Borage

Sont également stationnées à Dover, quatre Harbour Defence Motor Launch et le pétrolier-caboteur RFA Gray Ranger.

A Harwich est stationnée la 3rd Anti-Submarine Flottilla avec des sloops classe Black Swan et Black Swan améliorés en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon.

Scapa Flow n’est pas à proprement parlé une base mais un mouillage protégé situé dans les Orcades au nord de l’Ecosse. Ce mouillage à été utilisé durant le premier conflit mondial par la Grand Fleet, afin d’être plus apte à intercepter une sortie de la Hochseeflot.

En septembre 1939, une partie de la flotte y avait déjà été déployée mais après la destruction du Royal Oak par le U-47 et en attendant la sécurisation du site, la flotte avait été dispersée dans différentes bases et mouillage.

En septembre 1948, le mouillage est nettement plus sécurisé et les britanniques bien plus vigilant sur l’intrusion de sous-marins

Quand éclate le second conflit mondial, les navires suivants sont présents à Scapa Flow :

-L’ex-cuirassé HMS Resolution sert de ponton où il à remplacé l’ancien cuirassé Iron Duke

-Deux cuirassés, les HMS Royal Oak et Centurion (5th Battleship Division) accompagnés de leurs destroyers d’escorte type F HMS Fame Fortune Firedrake Foresight

-La 2nd Submarine Flottilla et son navire de soutien HMS Shearwater doivent rejoindre le mouillage dès le début du conflit

-1st Polish Minesweeping Flottilla avec les dragueurs de mines M.1 à M.8, d’anciens Hunt transférés à la Free Polish Navy

-Quatre HDML

-Pétroliers RFA Celerol (classe Belgol) RFA War Chrisna (classe War) et RFA Blue Ranger (classe Ranger)

-Bâtiment-base de destroyers HMS Woolwitch

-Ravitailleurs d’hydravions HMS Pegasus et Dumana

Grande Bretagne (62) Fleet Air Arm (2)

Organisation de la Fleet Air Arm

Etat-Major (RNAS Yeovilton)

Home Command (RNAS Culdrose)

Ce commandement dispose sous son autorité de deux groupements d’hydraviation (un ouest stationné à Faslane et un est stationné à Rosyth), un groupement de soutien et de servitude regroupant des unités de servitude, de soutien et d’entrainement et surtout six groupes aériens (1st 3rd 5th 7th 9th et 11th Carrier Air Group).

-1st Carrier Air Group (1st CAG)

Ce 1er groupe aérien est celui affecté en temps de paix au porte-avions blindé HMS Illustrious et composé de 44 appareils de chasse, de reconnaissance, de bombardement en piqué et de torpillage.

Supermarine SeaFire sur le pont d'un porte-avions de Sa Majesté

Supermarine SeaFire sur le pont d’un porte-avions de Sa Majesté

-Squadron 800 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 801 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 802 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

Fairey Barracuda "Ugly but effective"

Fairey Barracuda « Ugly but effective »

-Squadron 803 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 804 : squadron fantôme destiné à prendre sous son autorité des avions de reconnaissance

-Squadron 805 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 807 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I
-3rd Carrier Air Group (3rd CAG)

Ce groupe aérien est en théorie embarqué sur le porte-avions HMS Formidable et est donc identique à celui de l’Illustrious.

-Squadron 806 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 809 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 808 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 811 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 810 : squadron fantôme destiné à prendre sous son autorité des avions de reconnaissance

Douglas Dauntless

Douglas Dauntless de l’US Navy

-Squadron 813 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 815 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

5th Carrier Air Group (5th CAG)

Le HMS Victorious

Le HMS Victorious

Ce groupe aérien est embarqué en théorie sur le HMS Victorious, le troisième de porte-avions de classe Illustrious déployé au sein de la Home Fleet (le quatrième, l’Indomitable est déployé en Méditerranée).

-Squadron 812 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 817 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 814 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 819 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 816 : squadron fantôme destiné à prendre sous son autorité des avions de reconnaissance

-Squadron 821 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 823 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

7th Carrier Air Group (7th CAG)

Ecorché sommaire de la classe Malta

Ecorché sommaire de la classe Malta

Ce groupe aérien est embarqué sur le porte-avions HMS Malta un porte-avions lourd disposant d’un groupe aérien comparable à celui du porte-avions français Commandant Teste. Il dispose des squadrons suivants :

-Squadron 818 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 820 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 822 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 824 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 825 : huit Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 826 : huit Blackburn Buccaneer de reconnaissance

-Squadron 827 : huit Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 829 : huit Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 831 : huit Douglas Dauntless Mk I

9th Carrier Air Group (9th CAG)

Ce groupe aérien est en théorie embarqué sur le HMS Gibraltar, sister-ship du HMS Malta

-Squadron 828 : Huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 830 : Huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 832 : Huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 833 : Huit Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 834 : Huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 835 : Huit Fairey Barracuda Mk III

Le Blackburn Buccaneer n'est autre qu'une copie du SNCAO CAO-600 même si les britanniques prétendent toujours le contraire 70 ans après

Le Blackburn Buccaneer n’est autre qu’une copie du SNCAO CAO-600 même si les britanniques prétendent toujours le contraire 70 ans après

-Squadron 836 : huit Blackburn Buccaneer de reconnaissance

-Squadron 837 : huit Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 839 : huit Douglas Dauntless Mk I
11th Carrier Air Group (11th CAG)

Le 11ème groupe aérien de la FAA est le sixième et dernier groupe aérien de la Home Fleet et donc plus précisément du Home Command. Il embarque à bord du HMS Hermes, un porte-avions de classe Malta.

-Squadron 838 : huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 840 : huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 841 : huit Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 842 : huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 843 : huit Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 844 : huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 845 : huit Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 846 : huit Blackburn Buccaneer

-Squadron 847 : huit Douglas Dauntless Mk I

1st Seaplane Group

Supermarine Walrus hissé à bord du HMS Warspite

Supermarine Walrus hissé à bord du HMS Warspite

Appelé également West Seaplane Group (Groupe d’hydravions ouest), ce groupement équipé de Supermarine Walrus est destiné à embarquer sur les navires stationnés à Faslane, Devonport et Portland. Vingt Supermarine Walrus sont disponibles au sein de ce groupement. Ils sont répartis entre le squadron 700 (Faslane), 701 (Devonport) et 702 (Portland)

3rd Seaplane Group

Appelé également East Seaplane Group (Groupe d’hydravions est), ce groupement équipé de Supermarine Walrus regroupe les hydravions des navires stationnés à Rosyth et Chatham soit un total de quarante-huit Supermarine Walrus répartis entre squadron 703 et 704 (Walrus des cuirassés), 705 706 707 (Walrus des croiseurs).

Unités de soutien et de servitude

Miles Master de la RAF

Miles Master de la RAF

-Squadron 900 : unité d’entrainement élémentaire pour la Fleet Air Arm équipée de Miles M.9

-Squadron 901 : unité d’entrainement à la chasse équipée de Miles M.19, une version du M.9 armée de mitrailleuses et de bombes d’entrainement

Vickers Valetta

Vickers Valetta

-Squadron 903 : unité de servitude équipée d’avions de liaison et de transport en l’occurence huit Vickers Valetta et quatre Lockheed Hudson, les premiers assurant les missions de transport, les seconds les liaisons et les EVASAN

-Squadron 905 : unité de servitude équipée d’hydravions de transport et d’EVASAN en l’occurence quatre Saro Lerwick et huit Supermarine Stranaer ex-RAF

-Squadron 907 : unité d’essais et d’expérimentation. C’est entre ses mains expertes que passent tous les prototypes d’avions et d’hydravions destinés à la FAA.

-Squadron 919 : unité d’entrainement multimoteurs équipés de douze Avro Anson

Grande-Bretagne (48) Navires légers (4)

Corvettes classe Flower

Avant-Propos

Les sloops étaient des navires d’escorte acceptables mais c’était encore des navires militaires, relativement complexes et coûteux à fabriquer. Sans compter que les chantiers navals spécialisés dans les constructions militaires devaient aussi construire des cuirassés, des croiseurs, des porte-avions, des destroyers…. .

L’escorte impliquant plus d’endurance que de performances, germa l’idée d’un navire simple à construire, quasi-consommable avec un armement limité au strict nécessaire : un canon médian pour affronter un sous-marin surpris en surface, des pièces antiaériennes légères, des mitrailleuses pour la défense rapprochée et bien entendu un lot conséquent de grenades ASM.

Les britanniques reprirent le design d’un baleinier pour dessiner un nouveau navire. A nouveau navire, nouvelle désignation, c’est le terme corvette qui est choisit, ressuscitant un terme de la marine à voile, disparu avec la vapeur, terme désignant un petit navire entre la frégate et le sloop-of-war.

C’est l’acte de naissance des corvettes de classe Flower. Ce programme anglo-français va aboutir à la construction de trente-deux corvettes pour la Marine Nationale et soixante-quatre pour la Royal Navy.

Ces soixante-quatre navires sont mis sur cale entre 1939 et 1945, lancées entre 1940 et 1947 et mises en service entre 1940 et 1948.

Quarante-huit seulement seront au final mises en oeuvre par la Royal Navy, huit rejoignant la marine canadienne et huit autres la marine australienne. Si les premières vont participer à l’escorte des convois transatlantiques, les huit Australian Flower vont protéger la navigation aux antipodes.

Les quarante-huit Flower vont être répartis en six Escort Flottilla déployées au sein de la Home Fleet, des flottilles numérotées 1, 3,5, 7,9 et 11 soit six flotilles de huit navires (les numéros pairs vont être attribuées aux Escort Flottilla équipées de frégates de type River)

Comme les sloops la construction des corvettes n’est pas poursuivie quand est lancé le programme de guerre, la Royal Navy préférant construire des frégates de classe River, des navires aux capacités supérieures et au potentiel d’évolution plus important puisque la guerre verra la naissance de nouvelles classes de frégates, les Loch et les Bay.

Carrière opérationnelle

NdA : seules les corvettes de la Royal Navy seront abordées ici. Pour les Flower de la marine nationale, de la Royal Canadian Navy et de la Royal Australian Navy, je renvoie aux tomes consacrés à ces pays.

1st Escort Flottilla Portland

Cette 1ère flottille d’escorte basée sur l’île de Portland couvre les Western Approaches et joue un rôle capital dans les escortes de convois transatlantiques qui partent d’Halifax au Canada. Comme les autres EF elle dispose de huit navires avec en théorie quatre navires disponibles, deux en entretien/carénage et deux disponibles en renfort.

HMS Abelia

HMS Abella

-La HMS Abella (K184) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolf de Belfast le 19 août 1940 lancé le 24 janvier 1941 et mise en service le 7 avril 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisée pour carénage

-Le HMS Acanthus (K01) est mise sur cale aux chantiers navals Ailsa Shipbuilding Company Ltd de Troon le 21 décembre 1939 lancé le 14 mai 1940 et mis en service le 2 septembre 1940.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette était à la mer pour entrainement

-La HMS Alyssum (K100) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Co. de Greenock le 24 juin 1940 lancé le 16 février 1941 et mise en service le 2 août 1941.

Au 5 septembre 1948, la corvette était à la mer pour entrainement

-La HMS Amaranthus (K17) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson Ltd. De Paisleu le 4 mai 1940 lancé le 17 octobre 1940 et mise en service le 27 mars 1941.
Au 5 septembre 1948, la corvette était immobilisé pour carénage.

Les quatre dernières corvettes de la 1ère flottille d’escorte étaient à la mer pour assurer la protection d’un convoi amenant en Europe deux divisions canadiennes.

HMS Acanthus (K-01)

HMS Acanthus (K-01)

-L’HMS Anchusa (K186) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolf de Belfast le 17 septembre 1940 lancé le 15 janvier 1941 et mise en service le 15 mars 1941.

-La HMS Anemone (K48) est mise sur cale aux chantiers navals Blyth Shipbuilding & Drydock Co. Ltd de Blyth le 26 octobre 1939 lancée le 22 avril 1940 et mise en service le 15 septembre 1940

-La HMS Arabis (K73) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 30 octobre 1939 lancée le 24 février 1940 et mise en service le 2 mai 1940.

HMS Arbutus (K-403)

HMS Arbutus (K-403)

-L’HMS Arbutus (K86) est mis sur cale aux chantiers navals Blyth Shipbuilding & Drydock Co. Ltd de Blyth le 30 novembre 1939 lancée le 5 juin 1940 et mise en service le 7 décembre 1940.

3rd Escort Flottilla

Cette flottille stationnée à Chatham sur les rives de la mer du Nord est chargée de missions d’escorte en Manche, en mer du Nord et si besoin est dans l’Atlantique.

Dans le cas d’un déploiement en Norvège en riposte ou nom d’une attaque allemande, les huit corvettes de la Third Escort Flottilla auront un rôle majeur dans l’escorte des cargos et des pétroliers à destination du pays scandinave pour y soutenir un corps expéditionnaire destiné à soutenir la petite armée norvégienne (6000 hommes en temps de paix, 10 à 12000 en temps de guerre).

HMS Aconite

HMS Aconite

-La HMS Aconite (K58) est mis sur cale aux chantiers navals Ailsa Shipbuiding Comapny Ltd de Troon le 25 mars 1940 lancé le 31 mars 1941 et mise en service le 8 septembre 1941.

Sept ans plus tard, la corvette patrouillait au large de Chatham pour empêcher les sous-marins allemands de prendre position à proximité de l’estuaire de la Tamise.

-La HMS Alisma (K185) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 19 août 1940 lancé le 12 février 1941 et mise en service le 2 août de la même année.

Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisé depuis la mi-juillet pour un grand carénage qui ne doit s’achever que début octobre même si avec le début du conflit, il est probable que les travaux seront accélérés.

-Le HMS Asphodel (K56) est mis sur cale aux chantiers navals George Brown de Greenock le 20 octobre 1939 lancé le 25 mai 1940 et mis en service le 4 décembre 1940.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette est à l’entrainement en mer du Nord. L’exercice est immédiatement interrompu et le navire rallie Chatham pour se ravitailler en carburant et en munitions.

-Le HMS Aster (K188) est mis sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 15 octobre 1940 lancé le 4 avril 1941 et mis en service le 1er septembre 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai dans sa base de Chatham.

-Le HMS Azalea (K25) est mis sur cale aux chantiers navals Cook Welton & Gemmell de Beverley le 15 novembre 1939 lancé le 8 juillet 1940 et mis en service le 12 janvier 1941.
Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai dans sa base de Chatham.

HMS Balsam

HMS Balsam

-Le HMS Balsam (K72) est mis sur cale aux chantiers navals George Brown & Company de Greenock le 16 avril 1941 lancé le 30 mai 1942 et mis en service le 12 décembre 1942.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette est elle aussi immobilisé pour grand carénage, sa disponibilité étant prévue pour le 12 septembre 1948.

-La HMS Bergamot (K189) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 15 octobre 1940 lancé le 12 mai 1941 et mis en service le 2 novembre 1941.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette est à l’entrainement en mer du Nord. L’exercice est immédiatement interrompu et le navire rallie Chatham pour se ravitailler en carburant et en munitions.

HMS Bittersweet

HMS Bittersweet

-La HMS Bittersweet (K182) est mis sur cale aux chantiers navals Marine Industries Ltd de Sorel-Tracy le 17 avril 1940 lancé le 2 décembre 1940 et mis en service le 14 juillet 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai dans sa base de Chatham.

5th Escort Flottilla

Stationnée à Douvres, la mission principale de cette 5ème flottille d’escorte est de couvrir le passage des convois en Manche ainsi qu’au cours des premières semaines du conflit, le transfert sur le Continent du Corps Expéditionnaire Britannique composé de douze divisions (dix d’infanterie et deux blindées) sans compter les quatre divisions appelées à être placées sous commandement français au sein de la 3ème et de la 4ème Armée.

HMS Armeria

HMS Armeria

-La corvette HMS Armeria (K187) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolf de Belfast le 17 septembre 1941 lancé le 12 mai 1942 et mise en service le 2 décembre 1942.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à Douvres en compagnie de ses sister-ship Aubretia Auricula et Begonia prêts à couvrir le passage sur le continent du BEF.

-La corvette HMS Arrowhead (K145) est mise sur cale aux chantiers navals Marine Industries Ltd de Sorel-Tracy le 11 avril 1941 lancé le 2 décembre 1941 et mise en service le 23 juin 1942.

Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisée depuis une semaine pour carénage. Elle ne devrait être disponible qu’au début du mois d’octobre.

HMS Aubretia

HMS Aubretia

-La corvette HMS Aubretia (K96) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Company de Greenock le 27 octobre 1939 lancé le 17 septembre 1940 et mise en service le 14 juin 1941.

Quand le second conflit mondial éclate, la corvette est amarrée à Douvres, prête à couvrir le passage en France du Corps Expéditionnaire Britannique (BEF).

-La corvette HMS Auricula (K12) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Co de Greenock le 25 novembre 1939 lancé le 14 novembre 1940 et mise en service le 17 mai 1941.
Quand le second conflit mondial éclate, la corvette est amarrée à Douvres, prête à couvrir le passage en France du Corps Expéditionnaire Britannique (BEF), probablement en escorte directe des cargos, paquebots et ferrys réquisitionnés.

-La HMS Begonia (K66) est mis sur cale aux chantiers navals Cook Welton & Gemmell de Beverley le 14 juin 1941 lancé le 7 mai 1942 et mise en service le 14 janvier 1943.

Quand le second conflit mondial éclate, la corvette est amarrée à Douvres, prête à couvrir le passage en France du Corps Expéditionnaire Britannique (BEF).

HMS Bellwort

HMS Bellwort

-La corvette HMS Bellwort (K114) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Company de Greenock le 14 janvier 1942 lancée le 12 février 1943 et mise en service le 8 novembre 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisée pour grand carénage depuis la mi-août, les travaux sont accélérés pour permettre au navire d’être disponible le plus rapidement possible.

-La corvette HMS Bluebell (K80) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson Ltd de Paisley le 25 octobre 1939 lancé le 2 juin 1940 et mise en service le 12 janvier 1941, un incendie survenu le 14 octobre 1940 ayant retardé sa mise en service.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette était à la mer pour entrainement en compagnie du Borage

-La corvette HMS Borage (K120) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Co de Greenock le 12 mars 1942 lancé le 8 juillet 1943 et mise en service le 14 janvier 1944.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette était à la mer pour entrainement en compagnie du Bluebell

7th Escort Flottilla

Cette flottille est stationnée à Faslane dans l’estuaire de la Clyde. La mission principale de cette flottille est de lutter contre les sous-marins en mer d’Irlande et de couvrir les convois.

A la fois les convois transatlantiques depuis le Canada voir les convois en direction de la Norvège ou de l’URSS si celle-ci bascule du côté des alliés.

HMS Bryony

HMS Bryony

-La corvette HMS Bryony (K192) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 12 février 1942 lancé le 2 janvier 1943 et mise en service le 17 novembre 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette était en patrouille anti-sous-marine dans l’Atlantique.

-La corvette HMS Buttercup (K193) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 12 juin 1942 lancé le 2 mai 1943 et mise en service le 17 février 1944.
Quand éclate le second conflit mondial, la corvette est immobilisée pour un grand carénage.

HMS Camellia

HMS Camellia

-La corvette HMS Camellia (K31) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 14 novembre 1939 lancé le 17 juillet 1940 et mise en service le 2 février 1941.
Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisée par un grand carénage, sa disponibilité n’est pas prévue avant le début du mois d’octobre.

-La corvette HMS Campion (K108) est mis sur cale aux chantiers navals John Crown & Sons Limited de Sunderland le 15 mars 1942 lancé le 2 décembre 1942 et mis en service le 14 juin 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à l’entrainement au large des Hebrides. Elle reçoit des consignes de vigilance, un entrainement tactique poussé en quelque sorte.

-La corvette HMS Carnation (K00) est mise sur cale aux chantiers navals Grangemouth Dry Docking Co. de Grangemouth le 26 février 1941 lancé le 14 janvier 1942 et mis en service le 8 août 1942.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à quai à Faslane.

-La corvette HMS Chrysanthemum (K195) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 17 janvier 1942 lancé le 8 novembre 1942 et mise en service le 16 mars 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à quai à Faslane.

HMS Clematis

HMS Clematis

-La corvette HMS Clematis (K36) est mise sur cale aux chantiers navals Charles Hill & Sons Limited de Bristol le 11 octobre 1939 lancé le 22 avril 1940 et mise en service le 12 octobre 1940.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à la mer pour entrainement. Elle rentre à Faslane pour faire le plein de carburant et de munitions.

-La corvette HMS Coltsfoot (K140) est mise sur cale aux chantiers navals Alexander Hall & Company d’Aberdeen le 15 février 1942 lancé le 12 novembre 1942 et mise en service le 8 mai 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à la mer pour entrainement. Elle rentre à Faslane pour faire le plein de carburant et de munitions.

9th Escort Flottilla

La 9ème flottille d’escorte étant également stationnée à Faslane, ses missions sont similaires pour ne pas dire identiques à celles de la précédente.

-La corvette HMS Burdock (K126) est mise sur cale aux chantiers navals John Crown Sond Limited de Sunderland le 14 septembre 1941 lancée le 22 avril 1942 et mise en service le 1er décembre 1942.

Le 5 septembre 1948 la corvette est immobilisée pour un grand carénage qui doit s’achever à la mi-septembre.

-La corvette HMS Calendula (K28) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 30 octobre 1939 lancé le 2 juillet 1940 et mise en service le 4 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à la mer pour exercice. Les soutes étant quasiment à sec, la corvette rentre à Faslane pour faire le plein de carburant, de vivres et de munitions pour participer à ses premières opérations de guerre.

HMS Campanula

HMS Campanula

-La corvette HMS Campanula (K18) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson Limited de Paisley le 26 octobre 1939 lancé le 12 août 1940 et mise en service le 4 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était elle aussi immobilisée pour un grand carénage.

-La corvette HMS Candytuft (K09) est mise sur cale aux chantiers navals Grangemouth Dry Dock Company de Grangemouth le 31 octobre 1939, lancé le 12 août 1940 et lancée le 2 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à la mer pour exercice. La corvette reste en mer mais reçoit des consignes de vigilance.

-La corvette HMS Celandine (K75) est mise sur cale aux chantiers navals Grangemouth Dry Docking Company de Grangemouth le 14 février 1942 lancé le 2 décembre 1942 et mise en service le 6 juin 1943.

Quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung, la corvette est à quai après avoir effectué un entrainement de deux jours en mer d’Irlande. La corvette est mise en alerte.

HMS Clarkia

HMS Clarkia

-La corvette HMS Clarkia (K88) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff Ltd de Belfast le 30 octobre 1939 lancé le 8 septembre 1940 et mise en service le 12 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à quai, prête à toute éventualité.

-La corvette HMS Clover (K134) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson Ltd de Paisley le 14 mars 1942 lancé le 8 février 1943 et mise en service le 12 novembre 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à quai, prête à toute éventualité.

HMS Columbine

HMS Columbine

-La corvette HMS Columbine (K94) est mise sur cale aux chantiers navals Charles Hill & Sons Ltd de Bristol le 2 novembre 1939 lancée le 13 août 1940 et mise en service le 14 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à quai, prête à toute éventualité.

11th Escort Flottilla

Stationnée à Portland à proximité de Devonport, cette flottille à pour mission la protection des convois transmanches mais également des convois venus d’outre-Atlantique.

-La corvette HMS Convolvulus (K45) est mise sur cale aux chantiers navals Charles Hill & Sons Ltd. De Bristol le 14 juin 1942 lancée le 2 mars 1943 et mise en service le 23 août 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette était en mer pour entrainement. Elle rentre à la base dès que sont connus les bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège.

-La corvette HMS Coreopis (K32) est mise sur cale aux chantiers navals A. & J. Inglis de Glasgow le 19 septembre 1939 lancée le 22 août 1940 et mise en service le 1er mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisé pour un grand carénage depuis la mi-juin. Sa disponibilité était prévue pour début octobre mais avec le début du conflit, les travaux et surtout la remise en condition vont être promptements accélérés.

-La corvette HMS Coriander (K183) est mise sur cale aux chantiers navals Hall Russel & Company d’Aberdeen le 14 mars 1941 lancé le 4 janvier 1942 et mise en service le 1er juillet 1942.

Le 5 septembre, la corvette de la 11ème flottille d’escorte était à l’entrainement au large de l’Irlande. Elle reçoit l’ordre de rallier sa base pour se ravitailler et se tenir prête à toute éventualité.

HMS Cowslip

HMS Cowslip

-La corvette HMS Cowslip (K196) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 17 mars 1942 lancée le 8 décembre 1942 et mise en service le 27 mars 1943.

Le 5 septembre 1948, quand éclate le second conflit mondial, la corvette était immobilisée depuis début août pour un grand carénage et sa disponibilité même en accélérant les travaux n’est pas prévu avant plusieurs semaines.

-La corvette HMS Crocus (K49) est mise sur cale aux chantiers navals A. & J. Inglis de Glasgow le 26 octobre 1939 lancée le 1er juillet 1940 et mise en service le 8 février 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était en mer pour entrainement. Elle rentre à la base dès que sont connus les bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège. L’entrainement n’ayant début que depuis quelques heures, la corvette reste à la mer et si l’entrainement se poursuit, la tension à bord est nettement plus forte qu’à l’accoutumé.

HMS Cyclamen

HMS Cyclamen

-La corvette HMS Cyclamen (K83) est mise sur cale aux chantiers navals J. Lewis & Sons d’Aberdeen le 30 novembre 1939 lancée le 3 septembre 1940 et mise en service le 17 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai. Elle devait appareiller pour entrainement mais devant le déclenchement du conflit, l’entrainement est annulé et la corvette se prépare pour une éventuelle sortie de guerre.

-La corvette HMS Dahlia (K59) est mise sur cale aux chantiers navals J. Lewis & Sons d’Aberdeen le 14 juin 1941 lancée le 20 mars 1942 et mise en service le 1er octobre 1942.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai, attendant comme on dit la suite des événements.

-La corvette HMS Delphinium (K77) est mise sur cale aux chantiers navals Henry Robb Limited de Leith le 31 octobre 1939 lancée le 20 juillet 1940 et mise en service le 5 janvier 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai, attendant comme on dit la suite des événements.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 940 tonnes pleine charge 1160 tonnes

Dimensions : longueur 62.50m largeur 10.10m tirant d’eau 3.50m

Propulsion : machine à vapeur à triple détente de 4 cylindres et deux chaudières développant 2750ch et entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 16 noeuds distance franchissable 3456 miles nautiques à 12 noeuds

Electronique : un radar de navigation, un radar de veille combinée et un Asdic

 

Armement : un canon de 4 pouces (102mm) BL Mark IX à l’avant, un Pom-Pom quadruple de deux pouces, des mitrailleuses Lewis ou Vickers et 40 grenades ASM.

En septembre 1948 l’armement se compose toujours d’un canon de 4 pouces, d’un Pom-Pom quadruple, de deux canons de 20mm Oerlikon, de deux mitrailleuses de 7.7mm et de quarante huit grenades ASM

Equipage : 85 officiers et marins

Grande Bretagne (40) destroyers (3)

Destroyers type E

Avant-propos

En compagnie des type F (construit au titre du programme naval de 1931 ou 1931 Naval Estimates), les type E (construit au titre du programme naval de 1932 ou 1932 Naval Estimates) ne marquent pas vraiment une révolution en matière de conception des destroyers (il faudra attendre les Tribal pour cela). Tout juste peut-on remarquer le retour à un leader de flottille plus long de 4m pour pouvoir embarquer les facilités nécessaires au captain et à son état-major. Cet allongement permet d’embarquer un cinquième canon de 4.7 pouces entre les cheminées.

Autre différence, les leaders de flottille ne sont pas équipés pour le mouillage ou le dragage de mines.

Carrière opérationnelle

Le HMS  Exmouth (flottilla leader) à Bilbao en 1936

Le HMS Exmouth (flottilla leader) à Bilbao en 1936

-Le HMS Exmouth (H.02) est mis sur cale au Portsmouth Royal Dockyard le 15 mai 1933 lancé le 7 février 1934 et mis en service le 9 novembre 1934.

-Le HMS Echo (H.23) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny & Brothers de Dumbarton le 20 mars 1933 lancé le 16 février 1934 et mis en service le 22 octobre 1934.

-Le HMS Eclipse (H.08) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny & Brothers de Dumbarton le 22 mars 1933 lancé le 12 avril 1934 et mis en service le 29 novembre 1934.

Le HMS Electra

Le HMS Electra

-Le HMS Electra (H.27) est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 15 mars 1933 lancé l 15 février 1934 et mis en service le 13 septembre 1934.

-Le HMS Encounter (H.10) est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 15 mars 1933 lancé le 29 mars 1934 et mis en service le 2 novembre 1934.

-Le HMS Escapade (H.17) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 30 mars 1933 lancé le 30 janvier 1934 et mis en service le 30 août 1934.

-Le HMS Escort (H.66) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 30 mars 1933 lancé le 29 mars 1934 et mis en service le 30 octobre 1934.

-Le HMS Esk (H.15) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Wallsend le 24 mars 1933 lancé le 19 mars 1934 et mis en service le 28 septembre 1934.

Le HMS Express

Le HMS Express

-Le HMS Express (H.61) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Wallsend le 24 mars 1933 lancé le 29 mai 1934 et mis en service le 2 novembre 1934.

Ces neuf destroyers appartiennent à la 12th Destroyer Flottilla basée à Rosyth même si un temps une partie des navires ont été déployés à Portsmouth pour servir au mouillage des mines. Le reste de la flottille à participé à la guerre de Pologne depuis Portland.

Suite à la réorganisation de la marine britannique, la flottille est regroupée et redéployée à Rosyth, recevant pour mission principale l’escorte des cuirassés et des porte-avions de la Home Fleet.

Le développement de la «flotte métropolitaine» entraine le développement de la base navale de Faslane qui reçoit notamment des porte-avions, la Royal Navy voulant éviter de mettre tous ces œufs dans le même panier.

Théoriquement, l’Escapade assure la protection de l’Illustrious avec le Faulknor, l’Electra et l’Esk protègent le Formidable, l’Echo et l’Escort protègent le Victorious _tous ces navires sont stationnés à Rosyth_. L’Eclipse et Excounter protègent le Malta, l’Express et l’Exmouth protègent le Gibraltar, ces quatre étant déployés à Faslane dans l’estuaire de la Clyde.

Quand les premières bombes allemandes tombent sur la Norvège, la situation opérationnelle des destroyers type E est la suivante :

-L’Illustrious étant depuis mars 1948 en carénage, ses escorteurs Escapade et Faulknor sont immobilisés eux aussi pour carénage dans un bassin voisin du Rosyth Royal Dockyard.

-Les Electra et Esk sont à la mer pour protéger et assister le Formidable (notamment en récupérant les pilotes ayant manqué leur appontage ou leur catapultage)

-Le Victorious subissant un entretien à flot, l’Echo est immobilisé pour un carénage avancé suite à une avarie de turbine survenue le 1er septembre. L’Escort est lui opérationnel.

-Les Eclipse et Encounter sont eux à la mer en compagnie du Malta

-Le Gibraltar étant lui aussi en entretien à flot, seul l’Express est opérationnel, son sister-ship Exmmouth subissant lui aussi un entretien à flot concernant son artillerie et ses senseurs.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1428 tonnes pleine charge 1970 tonnes

Dimensions : longueur 100.3m (104m pour l’Exmouth) largeur 10.13m tirant d’eau 3.81m

Propulsion : deux groupes de turbines Parsons alimentées en vapeur par trois chaudières Amirauté dévellopant 36000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 35.5 nœuds (31.5 nœuds en charge) distance franchissable 6350 miles nautiques à 15 nœuds 1275 miles nautiques à 35.5 nœuds

Armement : quatre canons de 120mm (4.7 pouces) en affûts simples sous masque («A» «B» «X» et «Y»), le leader de flottille disposant d’un cinquième canon («Q») installé entre les deux cheminées, deux affûts quadruples de 12.7mm antiaériens, huit tubes lance-torpilles en deux plate-formes quadruples et vingt grenades ASM.

L’Esk et l’Express utilisés comme mouilleurs de mines durant la guerre de Pologne avaient temporairement perdu leurs canons de 4.7 pouces «X» et «Y» au profit de soixante mines Mark XVI.

Quand le second conflit mondial éclate, les destroyers type E ont perdu leurs mitrailleuses de 12.7mm remplacés par huit canons de 20mm Oerlikon en affûts simples. Le projet de remplacer une plate-forme lance-torpilles par un affût quadruples Pom-Pom ou de 40mm Bofors n’est pas mené à bien de crainte de trop réduire leur puissance de feu antisurface.

Equipage : 145 officiers et marins

Destroyers type F

Carrière opérationnelle

Le HMS Faulknor

Le HMS Faulknor

-Le HMS Faulknor (H.62) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow & Company à Scotsoun le 31 juillet 1933 lancé le 12 juin 1934 et mis en service le 24 mai 1935.

-Le HMS Fame (H.78) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness (contrat attribué à Parsons Marine Steam Turbine Company Wallsend,coque sous-traité au premier chantier cité) le 5 juin 1933 lancé le 28 juin 1934 et mis en service le 26 avril 1935.

-Le HMS Fearless (H.67) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird & Company de Birkenhead le 17 mars 1933 lancé le 12 mai 1934 et mis en service le 22 décembre 1934.

Le HMS Firedrake

Le HMS Firedrake

-Le HMS Firedrake (H.79) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness (contrat attribué à Parsons Marine Steam Turbine Company Wallsend,coque sous-traité au premier chantier cité) le 5 juillet 1933 lancé le 28 juin 1934 et mis en service le 30 mai 1935.

-Le HMS Foresight (H.68) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird & Company le 21 juillet 1933 lancé le 29 juin 1934 et mis en service le 15 mai 1935.

-Le HMS Forester (H.74) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White & Company sis à Cowes le 15 mai 1933 lancé le 28 juin 1934 et mis en service le 29 mars 1935.

-Le HMS Fortune (H.70) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company de Clydebank le 25 juillet 1933 lancé le 29 août 1934 et mis en service le 27 avril 1935.

Le HMS Foxhound

Le HMS Foxhound

-Le HMS Foxhound (H.69) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company de Clydebank le 21 août 1933 lancé le 12 octobre 1934 et mis en service le 6 juin 1935.

-Le HMS Fury (H.76) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White & Company de Cowes le 19 mai 1933 lancé le 10 septembre 1934 et mis en service le 18 mai 1935.

Formant la 8th Destroyer Flottilla, les neuf destroyers type F survivent à la guerre de Pologne et sont toujours en service en septembre 1948, étant intégrés à la Home Fleet avec Rosyth comme port d’attache.

Théoriquement en septembre 1948, Le Fearless et le Forester protègent l’Iron Duke, les Fame et Fortune assurent l’escorte du Royal Oak, les Firedrake et Foresight protègent le Centurion, le Fury et le Foxhound protègent à Faslane le porte-avions Hermes, le Faulknor (FL) assurant la protection de l’Illustrious avec un destroyer type E, l’Escapade.

Quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung, la situation opérationnelle de la 8ème flottille de destroyers est la suivante :

-Le Faulknor est immobilisé pour un grand carénage, sa remise en service n’était pas prévu avant le printemps mais avec le conflit, il est probable que les travaux vont être accélérés.

-Les Fearless et Forester sont à la mer avec le cuirassé HMS Iron Duke

-Les Fame et Fortune sont au mouillage à Scapa Flow en compagnie du cuirassé HMS Royal Oak

-Les Firedrake et Foresight sont au mouillage à Scapa Flow en compagnie de leur protégé, le cuirassé HMS Centurion

-Les Fury et Foxhound sont détachés à Faslane pour protéger le porte-avions lourd Hermes sont à quai le 5 septembre 1948.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1428 tonnes pleine charge 1970 tonnes

Dimensions : longueur 100.3m (104m pour le Faulknor) largeur 10.13m tirant d’eau 3.81m

Propulsion : deux groupes de turbines Parsons alimentées en vapeur par trois chaudières Amirauté dévellopant 36000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 35.5 nœuds (31.5 nœuds en charge) distance franchissable 6350 miles nautiques à 15 nœuds 1275 miles nautiques à 35.5 nœuds

Armement : quatre canons de 120mm (4.7 pouces) en affûts simples sous masque («A» «B» «X» et «Y»), le leader de flottille disposant d’un cinquième canon («Q») installé entre les deux cheminées, deux affûts quadruples de 12.7mm antiaériens, huit tubes lance-torpilles en deux plate-formes quadruples et vingt grenades ASM.

Quand le second conflit mondial éclate, les destroyers type F ont perdu leurs mitrailleuses de 12.7mm remplacés par huit canons de 20mm Oerlikon en affûts simples. Le projet de remplacer une plate-forme lance-torpilles par un affût quadruples Pom-Pom ou de 40mm Bofors n’est pas mené à bien de crainte de trop réduire leur puissance de feu antisurface.

Equipage : 145 officiers et marins

Destroyers classe G

Avant-propos

Dans le cadre des 1933 Naval Estimates (programme naval de 1933), une nouvelle flottille de destroyers est commandée, le type G avec comme d’habitude huit destroyers et un leader de flottille portant un cinquième canon.

Ils sont similaires aux type F mais un appareil propulsif plus compact permet une légère réduction des dimensions. Les canons de 4.7 pouces qui peuvent pointer à 40° en site positif sont plus efficaces pour la lutte contre-avions. Le Glowworm marque l’introduction d’une plate-forme lance-torpilles quintuple mais ses sister-ships vont conserver les affûts quadruples.

Ce modèle à connu un vrai succès à l’exportation, sept navires formant la classe Buenos Aires ont été vendus à la marine argentine alors que quatre ont été construits en Grèce avec un armement d’origine allemande.

Carrière opérationnelle

Le HMS Grenville

Le HMS Grenville

-Le HMS Grenville (H03) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow & Company de Scotsoun le 29 septembre 1934 lancé le 15 août 1935 et mis en service le 1er juillet 1936.

-Le HMS Gallant (H.59) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephen & Sons de Linthouse le 15 septembre 1934 lancé le 26 septembre 1935 et mis en service le 23 février 1936.

-Le HMS Garland (H37) est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company le 22 août 1934 lancé le 24 octobre 1935 et mis en service le 3 mars 1936.
-Le HMS Gipsy (H63) est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield de Govan le 4 septembre 1934 lancé le 7 novembre 1935 et mis en service le 22 février 1936. Il est coulé par une mine au large d’Harwich le 21 novembre 1939.

Le HMS Glowworm

Le HMS Glowworm

-Le HMS Glowworm (H92) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft & Company sis à Woolston le 15 août 1934 lancé le 22 juillet 1935 et mis en service le 22 janvier 1936.

-Le HMS Grafton (H89) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft & Company sis à Woolston le 30 août 1934 lancé le 18 septembre 1935 et mis en service le 20 mars 1936.

-Le HMS Grenade (H86) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephen & Sons de Linthouse le 3 octobre 1934 lancé le 12 novembre 1935 et mis en service le 28 mars 1936.

-Le HMS Greyhound (H05) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 20 septembre 1934 lancé le 15 août 1935 et mis en service le 1er février 1936.

Le HMS Griffin

Le HMS Griffin

-Le HMS Griffin (H31) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 20 septembre 1934 lancé le 15 août 1935 et mis een service le 6 mars 1936.

En septembre 1939, les type G forment la 1st Destroyer Flottilla stationnée à Harwich pour des missions d’escorte de convois. Durant le conflit, le Gipsy est coulé par une mine, réduisant la flottille à seulement huit navires.

Cette flottille est transférée en juin 1944 en Méditeranée pour participer à l’escorte des cuirassés et des porte-avions, la flottille étant stationnée à Alexandrie moins les Gallant et Garland déployés à Malte pour couvrir l’Ark Royal.

En septembre 1948, les destroyers type G assuraient les missions suivantes :

-Gallant et Garland détachés à Malte pour protéger le porte-avions Ark Royal

-Glowworm et Greyhound assurant la protection du cuirassé Nelson mais le 5 septembre, le premier nommé est immobilisé pour carénage

-Le Grafton qui assure avec le Dainty la protection du Rodney était immobilisé pour un carénage.

-Les Grenade et Griffin qui protègent des torpilleurs, des sous-marins et des avions le HMS Prince of Wales sont tous les deux opérationnels.

-Le Grenville qui assure avec l’Icarus la protection du Duke of York était lui aussi disponible quand les premières bombes tombent sur la Norvège et le Danemark.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1370 tonnes (Grenville 1488 tonnes) pleine charge 1913 tonnes (Grenville 2085 tonnes)

Dimensions : longueur 98.5m (Grenville 100m) largeur 10.1m (Grenville 10.5m) tirant d’eau 3.8m (3.89m)

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Parson alimentées en vapeur par trois chaudières Amirauté dévellopant 34000ch (38000ch pour le Grenville qui dispose de chaudières Yarrow) et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 36 nœuds distance franchissable 5530 miles nautiques à 15 nœuds

Armement : quatre canons de 120mm (4.7 pouces) en affût simples sous masque (deux avant et deux arrières), le chef de flottille, le HMS Grenville disposant d’un cinquième canon entre les deux cheminées. Deux affûts quadruples de 12.7mm ultérieurement remplacés par huit canons de 20mm Oerlikon, deux plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm et vingt grenades ASM avec un grenadeur axial et deux projecteurs.

Equipage : 137 officiers et marins (146 en temps de guerre) 175 officiers et marins pour le Grenville.

Grande Bretagne (35) croiseurs légers (5)

Croiseurs légers classe Arethusa

A la recherche du croiseur économique

Tout comme son ancêtre la frégate, le croiseur avait parmi ses missions de défendre les lignes de communication et le commerce face aux attaques ennemies de surface, la menace était principalement matérialisée par le raider soit un navire marchand armé (croiseur auxiliaire ou Armed Merchant Cruiser) ou un véritable navire de guerre.

Face à d’immenses besoins, la Royal Navy cherchait le croiseur économique, un navire efficace mais suffisamment économique pour être construit en grand nombre.

Alors que la crise économique frappait durement la Grande-Bretagne l’heure n’était pas aux dépenses militaires somptuaires mais comment faire plus avec toujours moyens.
Les nouveaux croiseurs allaient être des versions réduites des Leander avec seulement six canons de 152mm en trois tourelles doubles.

Six croiseurs furent initialement prévus mais seuls quatre furent construits, les deux derniers baptisés Polyphemus et Minotaur étant transformés en Southampton et Newcastle, les deux premiers croiseurs de type Town, des navires destinés à répondre aux Mogami japonais.

Carrière opérationnelle

Le HMS Arethusa

Le HMS Arethusa

-Le HMS Arethusa est mis sur cale au Chatham Dockyard le 25 janvier 1933 lancé le 6 mars 1934 et admis au service actif le 23 mai 1935.

Il est d’abord affecté en Méditerranée au sein du 3rd Cruiser Squadron. Cette division de croiseurs basée à La Valette était composée de l’Arethusa, du Penelope et du Coventry, un croiseur de type C.

Sa participation à la guerre de Pologne est inexistante, son déploiement dans l’Atlantique Sud n’ayant pu avoir lieu avant la fin de cette guerre.

Suite à la réorganisation de la Royal Navy, les croiseurs sont regroupés dans des divisions homogènes. Pour les Arethusa (Arethusa Penelope Galatea Aurora), c’est le 3rd Cruiser Squadron toujours stationné à Malte.

Le 5 septembre 1948, l’Arethusa était en entretien à flot dans le port de La Valette. Son appareillage n’était pas possible dès le début du second conflit mondial.

Le HMS Galatea

Le HMS Galatea

-Le HMS Galatea est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company installés à Greenock sur la Clyde le 2 juin 1933 lancé le 9 août 1934 et admis au service actif le 14 août 1935.

A son admission au service actif, le nouveau croiseur léger de Sa Majesté fût affecté à la Mediterranean Fleet comme navire-amiral au profit du contre-amiral commandant les destroyers de cette flotte. Lors de la guerre d’Espagne, il effectua quelques patrouilles de neutralité en compagnie ironie de l’histoire de navires allemands et italiens.

Quand la guerre de Pologne éclate, le croiseur léger Galatea était toujours le navire-amiral de la force de destroyers déployée à Malte.

Remplacé dans ce rôle par le HMS Royalist (classe Dido), le Galatea intègre avec l’Aurora le 3rd Cruiser Squadron où se trouvaient déjà ses sister-ship Arethusa et Penelope.

Le 5 septembre 1948, le navire était disponible pour des missions d’interdiction et d’attaque des lignes de communication italiennes notamment entre la péninsule et la Sicile, la péninsule et l’Afrique du Nord.

HMS Penelope

HMS Penelope

-Le HMS Penelope est mis sur cale aux chantiers Harland & Wolff de Belfast (Irlande du Nord) le 30 mai 1934 lancé le 15 octobre 1935 et admise au service actif le 13 novembre 1936.

Déployé en Méditerranée au sein du 3rd Cruiser Squadron, le troisième croiseur léger de classe Arethusa était stationné à Malte. Son activité fût réduite durant la guerre de Pologne en raison de la neutralité italienne.

En septembre 1948, le croiseur léger était à la mer pour entrainement.

Le HMS Aurora

Le HMS Aurora

-Le HMS Aurora est mis sur cale au Portsmouth Dockyard le 27 juillet 1935 lancé le 20 août 1936 et admis au service actif le 12 novembre 1937.

A son admission au service actif, le croiseur est admis au service actif au sein de la Home Fleet, passant les années d’avant guerre à manoeuvrer en mer du Nord, dans la Manche et dans l’Atlantique. Alternant entre Portland et Rosyth, le croiseur gagne Scapa Flow en août 1939 alors que la guerre est iminente.

Quand la guerre éclate, il devient le navire-amiral de la force des destroyers de la Home Fleet, menant des missions de chasse en mer du nord et après la destruction du cuirassé Royal Oak, le croiseur léger Aurora quitte Scapa Flow pour le Loch Ewe.

Suite à la réorganisation des divisions de croiseurs, l’Aurora est transféré en Méditerranée et affecté à Malte au 3rd Cruiser Squadron.

En septembre 1948, il était à Gibraltar pour un grand carénage et ne pourra être disponible avant plusieurs semaines même en accélérant les travaux.

Classe-Arethusa_1

Caractéristiques Techniques

Déplacement : Standard 5354 tonnes Pleine Charge : 6771 tonnes (Arethusa Galatea) 6822 tonnes (Penelope Aurora)

Dimensions : longueur hors tout : 154.22m longueur entre perpendiculaires 146.3m largeur 15.54m tirant d’eau 5.03m

Propulsion : 4 groupes de turbines à engrenages Parson alimentées en vapeur par quatre chaudières Amirauté développant 64000ch et entrainant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 32.25 noeuds distance franchissable 5300 miles nautiques à 13 noeuds

Protection : soutes à munitions : 1 à 3 pouces (26 à 76mm) ceinture 2.25 pouces (57mm) tourelles ponts et bulkheads 26mm

Electronique : un radar de veille aérienne type 279, un radar de veille combinée type 286, un radar de conduite de tir type 284 (canons de 152mm), un radar de conduite de tir type 285 pour les canons de 102mm, un radar de conduite de tir type 282 pour l’artillerie légère.

Armement : 6 canons de 152mm (6 pouces) BL Mark XXIII groupés en trois tourelles doubles Mark XXI (deux avant et une arrière), 4 canons de 102mm (Arethusa et Galatea) et 8 pour les Aurora et Penelope, 8 mitrailleuses de 12.7mm en deux affûts quadruples remplacées ultérieurement par huit canons de 40mm Bofors et douze canons de 20mm Oerlikon, les premiers en affûts doubles, les seconds en affûts simples, six tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples.

Aviation : une catapulte et un hydravion Supermarine Walrus sauf pour l’Aurora qui ne l’embarqua jamais.

Equipage : 500 officiers et marins en temps de paix

Croiseurs légers classe Town

Répondre aux Mogami avec ses moyens

Durant le premier conflit mondial, alors que le Japon est peu et les Etats-Unis pas du tout engagés dans ce qui aurait du être la der des Ders, les deux pays s’engagent dans une course aux armements rappelant à l’échelle réduite la concurrence anglo-allemande avant le début de la première guerre mondiale.
Tokyo et Washington multiplient les mises sur cale de cuirassés, de croiseurs de bataille _seize chacuns_ sans compter tout l’environnement nécessaire avec les destroyers et les croiseurs.
Ce programme très coûteux menace d’épuiser les forces des deux concurrents notamment du Japon dont l’industrie n’est pas aussi développée que celle des américains.
Dans l’après guerre marqué par la crise économique et le pacifisme, une telle débauche pour l’armement choque, obligeant les gouvernements à se restreindre au travers du traité de Washington.
Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, ce dernier donne naissance au croiseur lourd dit croiseur type Washington, un navire de 8 à 10000 tonnes armés d’un nombre variable de canons de 203mm de six pour les Exeter britanniques à dix pour les Salt Lake City américains.
Chaque pays reçoit un quota à ne pas dépasser même si mis à part les britanniques, le respect des limitations des poids n’était pas toujours des plus scrupuleux.
Problème le Japon atteint rapidement les limites du contingent attribué en février 1922 et décide de contourner un traité que Tokyo n’à accepté que contraint et forcé, traité que le gouvernement japonais sera le premier à dénoncer fin 1934 peu avant la France.
Elle met sur cale des navires présentés comme des croiseurs légers, les Mogami armés non pas de huit, de neuf ou de douze canons de 155mm mais de quinze pièces en cinq tourelles triples, la place étant prévue pour remplacer ces cinq tourelles triples par cinq tourelles doubles de 200mm et transformer ces croiseurs légers en croiseurs lourds, transformation effectuée entre 1942 et 1946.
Face à ces constructions, les anglo-saxons doivent réagir. Les américains construisent les sept Brooklyn et les deux Saint Louis, des navires armés de quinze canons de 152mm en cinq tourelles triples.
Les britanniques qui n’ont pas les moyens de leur ancienne colonie doivent se contenter de navires plus “modestes” mais qui doivent être capables de faire bonne figure en cas de combat contre les Mogami.
Reprendre le design des Arethusa était impensable, ces navires étaient bien trop légers aussi les ingénieurs navals britanniques repartirent pour ainsi dire de zéro, dessinant un modèle de croiseur destiné non pas à la protection des convois et des lignes de communication contre les raiders et les croiseurs auxiliaires mais destinés à combattre au sein de l’Escadre.

Ils dessinèrent des navires bien plus longs que les Arethusa, mieux protégés, plus rapides et mieux armés avec douze canons de 152mm en quatre tourelles triples (deux avant et deux arrières).

L’apparition du Mogami bouscula les prévisions des autorités britanniques qui avaient envisagé pour les Naval Estimates 1933-34 un Leander modifié et trois Arethusa. La demande fût ensuite modifiée avec deux Leander modifié et deux Arethusa puis avec trois de ces nouveaux croiseurs.

Au final, le budget 1933-34 finança la construction du quatrième et dernier Arethusa baptisé Aurora et la construction de deux nouveaux croiseurs, un temps connu sous les noms de Polyphemus et Minotaur avant d’être rebaptisé Southampton et Newcastle.

Au total, dix croiseurs furent construits, dix navires pouvant être repartis en trois sous-classes. Le type I ou classe Southampton (Southampton Newcastle Birmingham Glasgow et Sheffield), le type II ou classe Liverpool (Liverpool Manchester Gloucester) et le type III ou classe Belfast (Belfast Edinburgh). Si les deux premières classes étaient semblables, le type Belfast se distinguait par une coque plus longue de sept mètres.

Carrière opérationnelle

Le HMS Southampton

Le HMS Southampton

-Le HMS Southampton est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 21 novembre 1934 lancé le 10 mars 1936 et admis au service actif le 6 mars 1937.

Affecté à sa mise en service au 2nd Cruiser Squadron en compagnie de son sister-ship Glasgow, le croiseur léger intègre au moment de la guerre de Pologne la Humber Force, un groupement occasionnel destiné depuis l’estuaire formé par l’Ouse et la Trent à empêcher les navires allemands de bombarder la côte orientale de l’Angleterre.

Suite à la réorganisation de la Home Fleet, la Humber Force est dissoute en juin 1944 et le 2nd Cruiser Squadron renforcé un an plus tard du Belfast rejoint le Light Squadron, l’Escadre Légère de la Home Fleet avec pour base Rosyth 584km plus au nord.

Quand le second conflit mondial éclate, le Southampton est immobilisé pour un grand carénage et même en accélérant les travaux, le croiseur léger ne sera pas disponible avant plusieurs semaines.

Le HMS Newcastle

Le HMS Newcastle

-Le HMS Newcastle est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 4 octobre 1934 sous le nom de Minotaur, lancé sous un nouveau nom le 23 janvier 1936 et admis au service actif le 5 mars 1937.

Il manque le début de la guerre de Pologne car achevant un grand carénage à Devonport. Ce n’est que le 7 septembre qu’il rejoint à Scapa Flow le 18th Cruiser Squadron composé également de ses sister-ship Sheffield Edimburg et Belfast.

Suite à la réorganisation de la Home Fleet, il intègre le Light Squadron toujours au sein du 18th CS qui perd le Belfast en 1945, le HMS Belfast rejoignant le 2nd Cruiser Squadron.

En septembre 1948, le Newcastle est opérationnel. Mis en alerte, il prend la mer le 6,quittant sa base de Devonport pour une première patrouille contre les croiseurs auxiliaires et autres raiders.

Le HMS Sheffield

Le HMS Sheffield

-Le HMS Sheffield est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Armstrong de Newcastle-upon-Tyne le 31 janvier 1935 lancé le 23 juillet 1936 et admis au service actif le 25 août 1937 au sein de la 2ème division de croiseurs, Home Fleet.

Quand éclate la guerre de Pologne, le troisième croiseur de classe Town appartient au 18th Cruiser Squadron de la Home Fleet, sa mission principale étant la traque des raiders allemands.

A noter qu’après la destruction du Royal Oak, toute la Home Fleet se redéploie dans le Loch Ewe et jusqu’en mars 1940, le temps que le mouillage soit à nouveau sécurisé.
Le 5 septembre 1948, le Sheffield achève un grand carénage et ne peut donc prendre immédiatement la mer.

Le HMS Glasgow

Le HMS Glasgow

-Le HMS Glasgow est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 16 avril 1935 lancé le 20 juin 1936 et admis au service actif le 9 novembre 1937.

En mai 1939, le croiseur léger escorte le paquebot Empress of Australia qui enmène au Canada le roi George VI.

Quand éclate la guerre de Pologne, le croiseur appartient à la 2ème division de croiseurs en compagnie de son sister-ship Southampton, division renforcée en 1945 par le Belfast, cette division à la dissolution de la Humber Force (juin 1944) ralliant la base navale de Rosyth au sein du Light Squadron (Escadre Légère) de la Home Fleet.

Neuf ans plus tard, en septembre 1948, le croiseur léger est à la mer pour un exercice afin de parfaire sa mise en condition. A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège, il met cap au large pour tenter d’intercepter les convois allemands et ce en compagnie de son sister-ship Belfast qui appareille de Rosyth dès le 5 septembre à 10h.

Le HMS Birmingham

Le HMS Birmingham

-Le HMS Birmingham est mis sur cale à l’Arsenal de Devonport le 18 juillet 1935 lancé le 1er septembre 1936 et admis au service actif le 18 novembre 1937.

En septembre 1939, le Birmingham est affecté en Extrême-Orient au sein de la China Station, le croiseur léger formant le 5th Cruiser Squadron en compagnie des croiseurs lourds Kent Cornwall et Dorsetshire.

En septembre 1943, il rentre à Devonport, son berceau pour subir jusqu’en octobre 1944 une refonte avec une remise en état complète, une inspection de la propulsion (avec les réparations nécessaires), l’embarquement de radar et le renforcement de la DCA. On envisage un temps de débarquer la tourelle X (supérieure arrière) mais on y renonce de peur d’affaiblir la puissance de feu du croiseur.

Une fois remis en service, il est réaffecté hors rang au sein du Light Squadron, servant pour des missions spéciales. En septembre 1948, le croiseur léger est à quai à Rosyth. Il va être chargé d’escorter les convois transportant les troupes françaises, britanniques et polonaises en Norvège.

Le HMS Liverpool

Le HMS Liverpool

-Le HMS Liverpool est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan en Ecosse le 17 février 1936 lancé le 24 mars 1937 et admis au service actif le 2 novembre 1938.

Quand la Grande Bretagne entre en guerre le 3 septembre 1939, le Liverpool est déployé au Moyen Orient au sein du 4th Cruiser Squadron qu’il forme avec ses sister-ship Gloucester et Manchester. Il est basé à Aden pour intercepter les forceurs de blocus et les raiders allemands.

Le 14 novembre, décision est prise de le transférer à la China Station avec Hong Kong pour port d’attache. Le Liverpool arrive à destination le 10 décembre et commence sa mission à partir du 14 décembre 1939 et jusqu’au mois d’avril 1940 alors que le conflit est terminé depuis presque cinq mois.

Suite à la réorganisation de la marine britannique, le Liverpool et les deux autres croiseurs du 4th CS sont redéployés au sein de la Home Fleet avec Portland (sud de l’Angleterre) comme pour d’attache.

Disponible le 5 septembre 1948, le Liverpool appareille dès le lendemain pour traquer dans l’Atlantique les raiders allemands notamment ceux voulant s’attaquer aux convois transatlantiques au départ d’Halifax.

Le HMS Manchester

Le HMS Manchester

-Le HMS Manchester est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie de Hebburn (sur la rivière Tyne) le 28 mars 1936 lancé le 12 avril 1937 et admis au service actif le 4 août 1938.

A son admission au service actif, le Manchester est affecté à la 4ème division de croiseurs en Inde, division qu’il forme avec ses sister-ship Gloucester et Liverpool.

Il ne participe qu’au premier mois de la guerre de Pologne, rentrant fin novembre à Portsmouth pour subir un petit carénage. Initialement, il devait être affecté au 18th Cruiser Squadron de la Home Fleet mais au final il va retourner au Moyen-Orient avec ses sister-ships.

Ce n’est qu’en 1944 que le Manchester est réaffecté à la Home Fleet, toujours au sein du 4th Cruiser Squadron qui est cette fois basé à Portland dans le sud de l’Angleterre même si le 5 septembre 1948, le croiseur léger est immobilisé pour carénage, ne devant être opérationnel qu’à la fin du mois d’octobre.

Le HMS Gloucester

Le HMS Gloucester

-Le HMS Gloucester est mis sur cale à l’Arsenal de Devonport le 22 septembre 1936 lancé le 19 octobre 1937 et admis au service actif le 19 janvier 1939.

A sa mise en service, il est donc déployé à Aden au sein du 4th Cruiser Squadron dans une mission de protection du trafic commercial, une mission défensive qui se double d’une mission offensive à savoir la destruction des raiders allemands qu’il s’agisse de navires de guerre comme les cuirassés de poche ou des navires marchands armés comme les croiseurs auxiliaires.

Mis à part un carénage à Simonstown (Afrique du Sud) entre juin 1941 et septembre 1942, le croiseur léger reste déployé dans l’Océan Indien jusqu’en juin 1944 quand il rejoint avec ses sister-ships Liverpool et Manchester la base navale de Portland et la Home Fleet.

Le HMS Belfast

Le HMS Belfast

-Le HMS Belfast est mis sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 10 décembre 1936 lancé le 17 mars 1938 et admis au service actif le 5 août 1939.

Quand la guerre de Pologne éclate, le HMS Belfast fait partie de la 18th Cruiser Squadron en compagnie de ses sister-ship Newcastle, Sheffield et Edinburgh.

Comme tous les croiseurs de la Royal Navy, le Belfast va assurer des missions de protection du trafic commercial et des patrouilles d’interceptions des navires allemands tentant de rentrer au pays et les raiders.

Le 9 septembre 1939, il capture le paquebot allemand Cap Norte (13000 CRT) qui sera le plus gros navire marchand allemand capturé durant le conflit. Il l’escorte jusqu’aux Shetlands puis reprend sa patrouille après que le croiseur Delhi eut repris son rôle de chien de garde. Le paquebot sera interné à Devonport jusqu’en janvier 1940 quand il sera rendu à son légitime propriétaire.

Le 21 novembre 1939, il est gravement endommagé par une mine magnétique allemande. Il fallut pas moins de dix-huit mois de réparations avant que le navire soit à nouveau opérationnel toujours au sein du 18th CS (mai 1941).

En juin 1945, le Belfast quitte le 18th CS et Devonport pour rallier Rosyth et le 2nd dont il dépend désormais.

En septembre 1948, le croiseur était opérationnel. Le 5 de ce mois, il était amarré à Rosyth et est mis en alerte à l’annonce des premiers bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark.

Le HMS Edinburgh en juillet 1939

Le HMS Edinburgh en juillet 1939

-Le HMS Edinburgh est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Newcastle-Upon-Tyne le 30 décembre 1936 lancé le 31 mars 1938 et admis au service actif le 31 juillet 1939.

Quand la guerre de Pologne éclate, le HMS Edinburgh appartient à la 18ème division de croiseurs qu’il forme avec ses sister-ships Newcastle Sheffield et Belfast.

Depuis Scapa Flow, il mène des patrouilles d’interception et des escortes de convois pour les protéger des raiders allemands. Le 26 septembre, il participe à l’opération de récupération du sous-marin Spearfish échoué sur le Horns Reef.

Le conflit terminé, le croiseur reprend ses missions habituelles, ses patrouilles de surveillance entrecoupées d’exercices et de périodes d’entretien, un grand carénage doublé de travaux de renforcement structurel ayant lieu de mars 1940 à janvier 1941. Un nouveau grand carénage à lieu de mars à septembre 1944 puis de mai à novembre 1947, le dernier avant l’éclatement du conflit.

Suite à la réorganisation de la Royal Navy en 1944, le 18th CS à été redéployé à Devonport sur la côte sud de l’Angleterre.

Le 5 septembre 1948, l’Edinburgh est en exercice pour amariner les nouveaux marins embarqués.

HMS Gloucester 1940 (3)
Caractéristiques Techniques

Déplacement : (Southampton) standard 9100 tonnes pleine charge 11730 tonnes (Liverpool) standard 9300 tonnes pleine charge 12120 tonnes (Edinburgh) standard 10000 tonnes pleine charge 13386 tonnes

Dimensions : longueur hors tout (Southampton et Liverpool) 180.320m (Edinburgh) 187.025m largeur (Southampton) 18.99m (Liverpool et Edinburgh) 19.78m tirant d’eau : (Southampton) 6.1m (Liverpool) 6.28m (Edinburgh) 6.89m

Propulsion : quatre groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par quatre chaudières Amirauté à trois tubes dévellopant 75000ch (82500ch pour les Liverpool et Edinburgh) et entrainant quatre hélices.

Performances : vitesse maximale 32 noeuds distance franchissable 5300 miles nautiques à 13 noeuds capacité carburant 12020 tonnes de mazout.

Protection : ceinture 114mm pont blindé 51mm tourelles 25 à 63.5mm bloc-passerelle 102mm

Electronique : Après plusieurs périodes où l’équipement radar était différent, les différents croiseurs sont tous équipés de la même suite radar pour des raisons d’efficacité et de gestion de la ressource humaine.

Les croiseurs légers type Town disposent d’un radar de veille aérienne type 279, d’un radar de veille combinée type 290, d’un radar d’acquisition de cibles type 273, d’un radar de conduite de tir type 285 (artillerie secondaire), un radar de conduite de tir type 282 pour l’artillerie légère et d’un radar de conduite de tir type 284 pour l’artillerie principale.

Armement :

-12 canons de 152mm (6 pouces) Mak XXIII en quatre tourelles triples XXII (Southampton et Liverpool) ou XXIII (Edinburgh) (deux avant et deux arrières).

-Huit (douze sur les Edinburgh) canons de 102mm en quatre ou six affûts doubles

-Deux affûts quadruples Pom-Pom Mark VIII et 8 mitrailleuses de 12.7mm Vickers en deux affûts quadruples pour les Southampton et les Liverpool, deux affûts octuples Pom-Pom Mark VIII et 8 mitrailleuses de 12.7mm Vickers en deux affûts quadruples pour les Edinburgh.

En septembre 1948, la DCA légère se compose de seize canons de 40mm Bofors en deux affûts quadruples et quatre affûts doubles ainsi que douze canons de 20mm Oerlikon en affûts simples.

-6 tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples.

Aviation : une catapulte et deux hydravions Supermarine Walrus

Equipage : 850 officiers et matelots

Grande Bretagne (33) Croiseurs légers (2)

Croiseurs légers type C

Avant-propos

Ces croiseurs légers construits à vingt-huit exemplaires succèdent aux Arethusa considérés comme les premiers vrais croiseurs légers même si les type C furent commandés à partir de 1913 comme des croiseurs cuirassés légers (Light armoured cruiser).
Construits en temps de guerre, ils peuvent être classés en sept sous-séries se différenciant essentiellement par l’armement, les contraintes de temps expliquant certains choix et peut être un retour d’expérience même si il parait peu probable qu’en quelques mois les leçons du premier conflit mondial aient pu être digérées.
Treize navires seulement sont encore en service en septembre 1939 et certains vont être transformés en croiseurs légers antiaériens, participant à la maturation du projet Dido qui combinait croiseur antiaérien et chef de flottille.
Carrière opérationnelle
Type Caroline

Les six croiseurs de classe Caroline furent financés au programme 1913. Ils étaient armés de deux canons de 152mm, 8 canons de 102mm, deux canons de 6 livres et trois canons antiaériens de 3 livres.

Le HMS Caroline

Le HMS Caroline

Le HMS Caroline est le seul croiseur de cette classe à avoir été préservé, en Irlande du Nord où il à longtemps servit de navire-école de réserve puis depuis 2010 à Chatham en compagnie du HMS Hood. Sa carrière d’active à duré dix ans, de décembre 1914 à avril 1924.

Le HMS Carysfort à servit dans la marine britannique de juin 1915 à août 1931, date de sa vente à la démolition tut comme son sister-ship Cleopatra alors que le Conus à été utilisé de janvier 1915 à juillet 1934. Si le Conquest à servit quinze ans de juin 1915 à août 1930, le Cordelia n’à existé qu’une décenie (janvier 1913 à juillet 1923)

Type Calliope

Les deux navires de cette sous-classe est également financée au titre du programme 1913 qui prevoyait huit croiseurs légers. Ils se distinguent des Caroline en étant les premiers croiseurs britanniques équipés de turbines.

Le HMS Champion

Le HMS Champion

Le HMS Calliope à servit dans la Royal Navy de juin 1915 à sa vente à la démolition en août 1931, son sister-ship Champion ayant une carrière plus longue (décembre 1915-juillet 1934)

Type Cambrian

Le HMS Canterbury

Le HMS Canterbury

Les quatre croiseurs de cette sous-classe ont été financés au titre du programme 1914-1915. Ils se distinguent des Caroline par la présence de deux cheminées comme sur les Calliope avec lesquels il partage l’armement soit quatre canons de 152mm en affûts simples et huit canons de 102mm.

Le Cambrian et le Canterbury ont eu la même durée de vie (mai 1916 à juillet 1934) alors que le Castor à servit de novembre 1915 à juillet 1936, le Constance servant de septembre 1915 à juin 1936.

Type Centaur

Le HMS Centaur

Le HMS Centaur

Ces deux navires commandés en décembre 1914 furent construits avec des matériaux accumulés pour la construction de deux croiseurs éclaireurs commandés par la Turquie. Propulsés par turbines, ces navires à deux cheminées étaient armés de cinq canons de 152mm et de huit canons de 102mm.

Le Centaur est en service d’août 1916 à février 1934, son sister-ship Concord servant de décembre 1916 à août 1935.

Type Caledon

Les quatre croiseurs type Caledon furent tous commandés en décembre 1915. Pourvus de deux cheminées, ils avaient un armement composé de cinq canons de 152mm et de six canons de 76mm dont quatre antiaériens.

Le HMS Caledon

Le HMS Caledon

-Le HMS Caledon est mis sur cale aux chantiers Cammell Laird le 17 mars 1916 lancé le 22 novembre 1916 et admis au service actif en mars 1917.

Quand éclate la guerre de Pologne, il servait au sein de la Home Fleet au sein du 7th Cruiser Squadron en compagnie de son sister-ship Calypso et de deux croiseurs type D, les Diomede et Dragon.

Il est désarmé le 14 mars 1943. Un projet de le transformer en ponton d’entrainement n’à pas le temps de voir le jour, l’ex-Caledon coulant au mouillage le 4 septembre 1944 à Rosyth. L’épave est relevée, sommairement réparée et utilisée comme cible de tir au large de la grande base navale britannique.

-Le HMS Calypso est mis sur cale aux chantiers Hawthorn Leslie le 7 février 1916 lancé le 24 janvier 1916 et admis au service actif en juin 1917.

Il participe à la guerre de Pologne en 1939 au sein du 7th Cruiser Squadron de la Home Fleet jusqu’en septembre 1942 quand il est désarmé. Mouillé comme brise-lame pour protéger la base navale.

-Le HMS Cassandra est mis sur cale aux chantiers Vickers de Barrow-In-Furness en mars 1916 lancé le 25 novembre 1916 et admis au service actif en juin 1917. Il est coulé par une mine en Baltique le 5 décembre 1918.

-Le HMS Caradoc est mis sur cale aux chantiers Scott(s Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 21 février 1916, lancé le 23 décembre 1916 et admis au service actif en juin 1917.

Servant au sein de la Channel Force depuis la base de Portland, le Caradoc est mis en réserve en septembre 1940. Débarassé de son armement, il devient auxiliaire portuaire (transporteur de rade) en mars 1943 avant d’être démoli trois ans plus tard.

Déplacement : standard 3790 tonnes pleine charge 4491 tonnes Dimensions : longueur 137.2m largeur 13.11m tirant d’eau 4.27m Propulsion : deux turbines à engrenages Parson alimentées en vapeur par six chaudières dévellopant 40000ch et entrainant deux hélices.

Performances : vitesse maximale 29 noeuds distance franchissable 5900 miles nautiques à 10 noeuds

Armement : 5 canons de 152mm, 6 canons de 76mm dont 4 antiaériens et 8 tubes lance-torpilles de 533mm en quatre plate-formes doubles

Equipage : 334 officiers et marins.

Type Ceres

Les cinq croiseurs légers type Ceres sont commandés en mars et avril étaient semblables pour ne pas dire identiques aux précédents.

Le HMS Cardiff

Le HMS Cardiff

-Le HMS Cardiff est mis sur cale aux chantiers Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 22 juillet 1916 lancé le 12 avril 1917 et admis au service actif en juin 1917.

Sans le déclenchement de la guerre de Pologne, ce croiseur du 12th Cruiser Squadron (Home Fleet) aurait été transformé en croiseur léger antiaérien tout comme trois de ses quatre sister-ship (le Ceres est dans le même cas). Il est désarmé le 8 juin 1941 et vendu à la démolition en septembre 1942.

-Le HMS Ceres est mis sur cale aux chantiers John Brown le 11 juillet 1916 lancé le 24 mars 1917 et admis au service actif en juin 1917. Après avoir servit dans la Channel Force durant la guerre de Pologne, ce croiseur de type C est désarmé en janvier 1942. Condamné en juin, il est transformé en brise-lame pour protéger la base de Portland.

-Le HMS Coventry est mis sur cale aux chantiers Swan Hunter de Wallsend le 4 août 1916 lancé le 6 juillet 1917 et admis au service actif en février 1918. Transformé en croiseur antiaérien en 1937, il participe à la guerre de Pologne au sein 3rd Cruiser Squadron en Méditerranée, participation limitée car l’Italie reste neutre. Il est désarmé en mars 1946.

Le HMS Curacoa transformé en CLAA

Le HMS Curacoa transformé en CLAA

-Le HMS Curacoa est mis sur cale au Pembroke Dockyard en juillet 1916 lancé le 5 mai 1917 et admis au service actif en février 1918. Transformé en croiseur antiaérien en 1939, il coule le 17 juin 1942 après une collision avec un cargo suédois en mer du Nord (75 morts et 259 survivants).

-Le HMS Curlew est mis sur cale aux chantiers Vickers de Barrow-In-Furness le 21 aout 1916 lancé le 5 juillet 1917 et admis au service actif en décembre 1917. Transformé en croiseur antiaérien en 1938, il est désarmé le 4 juin 1944. Un projet de transfert à la marine polonaise libre échouant, il est vendu à la démolition en septembre et promptement démoli.

Déplacement : standard 3892 tonnes pleine charge 4786 tonnes Dimensions : longueur 137.2m largeur 13.11m tirant d’eau 4.27m Propulsion : deux turbines à engrenages Brown-Curtis alimentées en vapeur par six chaudières dévellopant 40000ch et entrainant deux hélices.

Performances : vitesse maximale 29.5 noeuds distance franchissable 5900 miles nautiques

Armement : (origine) 5 canons de 152mm en affûts simples et 2 canons de 76.2mm, 8 tubes lance-torpilles de 533mm en quatre plate-formes doubles (Coventry Curlew croiseurs AA) 10 canons de 102mm en affûts simples, deux affûts octuples 2 pounders (Curacoa croiseur AA) 8 canons de 102mm en quatre tourelles doubles et un affût quadruples 2 pounders

Type Carlisle

Ces cinq navires ont été financés dans le cadre du War Emergency Programm de juin/juillet 1917.

Le HMS Cairo

Le HMS Cairo

-Le HMS Cairo est mis sur cale aux chantiers Cammell Laird de Birkenhead le 28 novembre 1917 lancé le 19 novembre 1918 et admis au service actif le 23 septembre 1919. Transformé en croiseur antiaérien en 1939, il sert dans la Channel Force jusqu’à son désarmement en juillet 1942. Il est vendu à la démolition et démantelé six mois plus tard.

-Le HMS Calcutta est mis sur cale aux chantiers Vickers de Barrow-In-Furness le 18 octobre 1917 lancé le 9 juillet 1918 et admis au service actif en août 1919. Transformé en croiseur antiaérien en 1939, il est désarmé en août 1942. Vendu à la démolition à un chantier d’Ostende, il coule en remorque le 14 février 1943.

-Le HMS Capetown est mis sur cale aux chantiers Cammell Laird de Birkenhead le 23 février 1918 lancé le 28 juin 1919 puis achevé au Pembroke Dockyard etant admis au service actif en avril 1922.

Après avoir servit à Gibraltar au sein du North Atlantic Command , il est désarmé en août 1943 avant d’être vendu à la démolition le 5 avril 1946.

-Le HMS Carlisle (ex-Cawnpore) est mis sur cale aux chantiers Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 2 octobre 1917 lancé le 9 juillet 1918 et admis au service actif en novembre 1918. Transformé en croiseur antiaérien en 1939, il devient bâtiment-base en 1944 à Faslane et y était toujours en septembre 1948.

-Le HMS Colombo est mis sur cale aux chantiers Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 8 décembre 1917 lancé le 18 décembre 1918 et admis au service actif en juillet 1919. Transformé en croiseur antiaérien en 1943, il est désarmé en juin 1943 puis vendu à la démolition le 22 janvier 1948. Il devait être démantelé en Espagne mais il coule en remorque au cours de son transfert vers Valence.

Déplacement : standard 4200 tonnes pleine charge 5300 tonnes Dimensions : longueur 137.2m largeur 13.11m tirant d’eau 4.27m Propulsion : deux turbines à engrenages Brown-Curtis alimentées en vapeur par six chaudières dévellopant 40000ch et entrainant deux hélices.

Performances : vitesse maximale 29.5 noeuds distance franchissable 5900 miles nautiques

Armement : (origine) 5 canons de 152mm en affûts simples et 2 canons de 76.2mm, 8 tubes lance-torpilles de 533mm en quatre plate-formes doubles (Cairo Carlisle Calcutta) 8 canons de 102mm en quatre tourelles doubles, un affût quadruple 2pounder

Croiseurs légers classe Danae (type D)

Britanniques puis néo-zélandais puis polonais

Cette classe succède immédiatement à la classe C avec une coque allongée pour permettre l’emport d’un sixième canon de 152mm et d’améliorer la tenue à la mer. Les plate-formes doubles de tubes lance-torpilles furent remplacées par des triples ce qui portait le nombre de tubes à douze. La coque et le système propulsif étaient identiques au type Ceres.
Trois navires furent commandés en septembre 1916 au titre du War Emergency Programm, trois autres en juillet 1917 et six en mars 1918 mais sur ce total de douze, la construction de quatre d’entre-eux fût abandonné en raison de la fin de la guerre.
Ces navires connurent ensuite une très longue carrière. Ils étaient présents en septembre 1939, cinq au sein de la marine britannique et trois au sein de la New Zealand Division of the Royal Navy (division néo-zélandaise de la Royal Navy) qui devint en 1944 la Royal New Zealand Navy, les navires de cette marine étant précédé du préfixe HMNZS (His Majesty New Zealand Ship).
La même année, deux croiseurs de classe Danae sont transférés à la marine polonaise libre, ne laissant que trois navires à la Royal Navy.
Si les croiseurs polonais sont déployés au sein de la Home Fleet, les autres sont déployés outre-mer pour chasser raiders et autres croiseurs auxiliaires allemands. Ils doivent aussi assurer des escortes de convois notamment les vulnérables TC (Troop Convoy), les convois amenant des troupes en Europe et au Moyen-Orient.
Carrière opérationnelle

Le HMS Danae

Le HMS Danae

-Le HMS Danae est mis sur cale aux chantiers navals Armstrong-Whitworth & Company de High Walker le 11 décembre 1916 lancé le 26 janvier 1918 et admis au service actif le 18 juillet 1918.

Quand éclate la guerre de Pologne, il est déployé au sein du South Atlantic Command au sein du 9th Cruiser Squadron.

Basée à Freetown, cette division était composée des croiseurs Despatch Dauntless et Durban en plus du Danae soit une division homogène.

Après avoir subit une refonte en 1942/43, le Danae est transféré à la marine polonaise libre en mai 1944 et redéployé dans la Home Fleet, le gouvernement polonais en exil à Nantes répugnant à déployer hors d’Europe ses navires bien que ceci ne soient plus de première jeunesse. A cette occasion, il est rebaptisé ORP Conrad.

En septembre 1948, le navire est amarré à Portsmouth. Il appareille dès le 5 au soir pour participer aux premières opérations du conflit.

Le HMS Dauntless

Le HMS Dauntless

-Le HMS Dauntless est mis sur cale aux chantiers navals de la Palmers Shipbuilding & Iron Company de Yarrow le 3 janvier 1917 lancé le 10 avril 1918 et admis au service actif le 2 décembre 1918.

Déployé au sein du 9th CS basé à Freetown, le deuxième croiseur type D est toujours en service en septembre 1948 au sein de la Royal Navy mais il à quitté avec le Durban et le Delhi pour Aden où il va traquer les croiseurs auxiliaires et autres raiders allemands

Le HMS Dragon

Le HMS Dragon

-Le HMS Dragon est mis sur cale aux chantiers navals de la Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 24 janvier 1917 lancé le 29 décembre 1917 et admis au service actif le 16 août 1918.
En septembre 1939, le Dragon est déployé au sein de la Home Fleet, plus précisément au sein du 7th Cruiser Squadron qu’il forme avec le Diomede (New Zealand Division of the Royal Navy), le Calypso et le Calderon, ces deux derniers étant des type C.

En septembre 1944, il est transféré à la marine polonaise libre et rebaptisé ORP Dragon. Il reste déployé au sein de la Home Fleet avec pour base Portsmouth qui devint l’une des villes les plus polonaises de la Grande-Bretagne.

Quatre plus tard quand le conflit éclate, le croiseur était en entretien au Chatham Royal Dockyard et donc dans l’impossibilité de prendre la mer immédiatement.

Le HMS Delhi

Le HMS Delhi

-Le HMS Delhi est mis sur cale aux chantiers navals Armstrong-Whitworth & Company de High Walker le 29 octobre 1917 lancé le 23 août 1918 et admis au service actif le 7 juin 1919.

En septembre 1939, il appartient au 12th Cruiser Squadron composé du croiseur lourd HMS Effingham (classe Hawkins), des HMS Emerald Enterprise (type E) du HMS Cardiff (type C) et de son sister-ship Dunedin qui appartient à la New Zealand Division of the Royal Navy.

Il est refondu en 1943/44 puis redéployé au sein du 9th Cruiser Squadron avec ses sister-ship Durban et Dauntless, ces trois Danae étant les seuls à encore porter la White Ensign.

Basés à Aden, ils doivent couvrir l’Océan Indien dans une mission offensive (rechercher et détruire les croiseurs auxiliaires allemands ainsi que les navires de soutien) et défensive à savoir l’escorte des convois notamment ceux transportant les troupes sud-africaines, australiennes et néo-zélandaises au Moyen-Orient et en Europe.

Le HMS Dunedin

Le HMS Dunedin

-Le HMS Dunedin est mis sur cale aux chantiers navals Armstrong-Whitworth & Company de High Walker le 5 novembre 1917 lancé le 19 novembre 1918 et admis au service actif en octobre 1919.

Il est transféré à la marine néo-zélandaise en 1925 ou plutôt la division néo-zélandaise de la Royal Navy et en septembre 1939, il appartient au 12th Cruiser Squadron déployé au sein de la Home Fleet.

En juin 1944 la Royal New Zealand Navy est créée, trente-trois ans après la Royal Australian Navy et en conséquence, les croiseurs et autres navires néo-zélandais rallient leur pays.

En septembre 1948, le Dunedin et le Despatch quittent leur base de Wellington pour rallier en escorte d’un convoi transport une division australienne et une brigade néo-zélandaise (destination : le Moyen-Orient). Relevés par des unités de la Royal Navy venus de Méditerranée par le canal de Suez, ils rallient Aden qui va devenir leur base opérationnelle.

D’abord hors-rang au sein de l’India Station, ils forment ultérieurement un New-Zealand Cruiser Squadron.

Le HMS Durban

Le HMS Durban

-Le HMS Durban est mis cale aux chantiers navals de la Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 22 juin 1918 lancé le 29 mai 1919 et admis au service actif le 1er septembre 1921.

En septembre 1939, il est déployé au sein du 9th Cruiser Squadron déployé dans l’Atlantique depuis sa base de Freetown. Après une modernisation en 1943, il reste intégré à cette unité en compagnie du Dauntless et du Delhi mais le 9th CS est redéployé à Aden pour couvrir l’Océan Indien.

Le HMS Despatch

Le HMS Despatch

-Le HMS Despatch est mis sur cale aux chantiers navals de la Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 8 juillet 1918 lancé le 24 septembre 1919 et admis au service actif le 2 juin 1922.

Il est transféré à la marine néo-zélandaise en 1925 et en septembre 1939,il appartient lui aussi au 9th Cruiser Squadron.

A la création de la marine néo-zélandaise, il rejoint le pays au long nuage blanc (Aoetera en langue maorie) et va y rester jusqu’en septembre 1948 quand profitant d’une escorte d’un convois transportant des troupes australiennes et néo-zélandaises au Moyen-Orient, il se redéploie en compagnie du Dunedin à Aden.

Le HMS Diomede et le HMS Dunedin à Wellington en 1924 lors de la croisière impériale

Le HMS Diomede et le HMS Dunedin à Wellington en 1924 lors de la croisière impériale

-Le HMS Diomede est mis sur cale aux chantiers navals Vickers Ltd de Barrow-In-Furness le 3 juillet 1918 lancé le 29 avril 1919 et admis au service actif le 24 février 1922.

Transféré à la marine néo-zélandaise en 1925, il appartient au 7th Cruiser Squadron (Home Fleet) de septembre 1939 à juin 1944 quand il rejoint la Nouvelle-Zélande. En septembre 1948, il reste déployé aux antipodes, assurant une mission de patrouille, de surveillance mais également de formation des nouveaux marins.

La construction des croiseurs Daedalus Daring Desperate et Dryad est abandonnée le 26 novembre 1918.

Caracteristiques Techniques de la classe Danae

Déplacement : standard 4850 tonnes pleine charge 5925 tonnes

Dimensions : longueur 142m largeur 14.32m tirant d’eau 4.42m

Propulsion : deux turbines à engrenages Parsons (Brown-Curtis pour les Dauntless et Diomede) alimentées en vapeur par six chaudières Yarrow dévellopant 40000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 29 noeuds distance franchissable 2300 miles nautiques à 27 noeuds

Protection : ceinture d’une épaisseur maximale de 76mm pont supérieur 20mm au dessus de l’appareil propulsif, pont principal de 20mm au dessus de l’appareil à gouverner bouclier 20mm

Armement : 6 canons de 152mm en affûts simples, 2 canons antiaériens de 76mm, 2 canons de 2 pounders antiaériens et quatre plate-formes triples de 533mm
Aviation : aucune

Les croiseurs type D disposaient en septembre 1948 de leurs six canons de six pouces et de quatre plate-formes triples lance-torpilles mais le reste de l’armement à cédé la place à deux affûts quadruples Pom-Pom et huit canons de 20mm Oerlikon en affûts simples

Equipage : 450 à 469 hommes

Croiseurs légers classe Emerald

Avant-propos
La construction d’un nouveau type de navire répondait à deux problématiques. Le premier était un besoin particulier à sa marine et le second était une réponse à l’apparition chez une marine rivale ou ennemie d’un nouveau type de navire ou d’une nouvelle classe qui ringardisait ou déclassait les navires existants.
Aussi quand la Royal Navy eut vent de la construction de croiseurs légers mouilleurs de mines rapides par la Kaiserliche Marine, elle décida de construire trois nouveaux croiseurs dérivés des type D mais où la vitesse fût le facteur primodial qui dominait tous les autres.
Sur ces trois navires, seuls les deux premiers baptisés Emerald et Enterprise furent construits, le troisième baptisé Euphrates ne dépassa les stades préliminaires de la construction.
Carrière opérationnelle

Le HMS Emerald

Le HMS Emerald

-Le HMS Emerald est mis sur cale aux chantiers navals de l’Armstrong Whitworth & Company à Elswick le 23 septembre 1918 lancé le 19 mai 1920 et admis au service actif en janvier 1926.

En septembre 1939, il appartient au 12th Cruiser Squadron en compagnie du Effingham (classe Hawkins), de son sister-ship Enterprise, du Cardiff (type C), du Delhi et du Dunedin (type D), cette division de croiseurs appartenant à la Home Fleet.

Avec la mise en service de nouveaux croiseurs, l’Emerald est peu à peu déclassé jusqu’à devenir au printemps 1944 croiseur-école, formant officiers, marins, marins de la Royal Naval Reserve.

Il forme le Training Squadron en compagnie du HMS Vindictive et du porte-avions léger HMS Commander Edward Dunning (ex-HMS Hermes)

Quand éclate le second conflit mondial, l’Emerald est engagé aux Antilles pour traquer les raiders allemands dans cette région stratégiques.

Le HMS Enterprise

Le HMS Enterprise

-Le HMS Enterprise est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company de Clydebank le 28 juin 1918 lancé le 23 décembre 1919 et admis au service actif en avril 1926.

En septembre 1939, il appartient au 12th Cruiser Squadron en compagnie notamment de son sister-ship Emerald.

Devenu lui aussi navire-école, il effectue des croisières régulières dans l’Empire. Le 14 mars 1945, il appareille de Bathurst (actuelle Gambie). Victime d’une panne de propulsion, il s’échoue sur un banc de sable.

En essayant de se dégager seul (après remise en état sommaire de la propulsion), il endommage gravement sa coque avec une hélice tordue. Remorqué à Freetown puis à Gibraltar, mis au bassin, l’inspection révèle des dégâts très importants.

L’Enterprise est désarmé officiellement le 7 mai 1945. La coque est remorqué à Portsmouth et sert un temps de ponton avant d’être vendu à la démolition en janvier 1947.
Caracteristiques Techniques

Déplacement : standard 6876 tonnes pleine charge 8559 tonnes

Dimensions : longueur 173.7m largeur 16.6m tirant d’eau 5.03m

Propulsion : quatre turbines Brown-Curtis alimentées en vapeur par huit chaudières Yarrow dévellopant 80000ch et entrainant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 33 noeuds distance franchissable 1350 miles nautiques à 32 noeuds 8000 miles nautiques à 15 noeuds

Armement (origine) 7 canons de 152mm 3 canons de 102mm antiaériens, deux Pom-Pom, 9 mitrailleuses antiaériennes et quatre plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm

(Enterprise) une tourelle double de 152mm (essais pour les Leander) 5 canons de 152mm 3 canons de 102mm antiaériens, deux Pom-Pom, 9 mitrailleuses antiaériennes et quatre plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm

En septembre 1948, l’Emerald dispose de sept canons de 152mm, de trois canons de 102mm antiaériens, huit canons de 40mm et douze canons de 20mm, quatre plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm.

Equipage : 572 officiers et marins.