Le Conflit (92) Europe Occidentale (58)

Ordre de Bataille des forces alliées (2) Forces Aériennes

Les alliés vont naturellement engager leurs unités aériennes, leurs unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance. Il va y avoir les différents GRAVIA plus ou moins entamés mais aussi les unités qui dépendaient directement de l’état-major de l’Armée de l’Air.

GRAVIA-VIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-8ème Escadre de Chasse (8ème EC) : 72 Bloch MB-157 et 20 Lockheed H-322 Eclair 92 appareils

-GBA I/35 et II/35 volant respectivement sur 20 Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693 38 appareils

-GB I/40 : 18 Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBM II/12 : 24 Lioré et Olivier Léo 451 24 appareils

-GR I/35 : 28 Bloch MB-176 28 appareils

-GAO-514 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-517 : 7 Bloch MB-176 7 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-518 : 8 Bloch MB-176, 10 D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 280 appareils

GRAVIA-IA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-2ème Escadre de Chasse : 64 Arsenal VG-33 et 18 Lockheed H-322 82 appareils

-3ème Escadre de Chasse : 64 Dewoitine D-520 et 15 Bréguet Br700C2 79 appareils

-GBA II/35 et II/51 volant respectivement sur 18 Bréguet Br695 et 18 Bréguet Br693 36 appareils

-GBp I/42 et GBp II/42 volant sur Bréguet Br698 (18 et 24 respectivement) 42 appareils

-GBM II/12 : 24 Lioré et Olivier Léo 451 24 appareils

-GR II/35 : volant sur 32 Bloch MB-176 32 appareils

-GAO-502 : Huit Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et douze ANF-Les Mureaux ANF-123 29 appareils

-GAO-520 : Huit Bloch MB-176, Huit Dewoitine D-720 et huit ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-531 : 8 Bloch MB-176 12 Dewoitine D-720 et 15 ANF-Les Mureaux ANF-123 35 appareils

Total : 383 appareils

GRAVIA-IIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 68 Curtiss H-81 et 21 Lockheed H-322 89 appareils

-GBI/32 et GB II/32 volant sur un total de 39 Douglas DB-7D (21 et 18 respectivement) 39 appareils

-GB I/34 volant sur 21 Amiot 351 21 appareils

-GR IV/35 : volant sur 27 Bloch MB-176 27 appareils

-GAO-505 : Six Bloch MB-175, Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-506 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-522 : Huit Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-533 : Sept Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et onze ANF-Les Mureaux ANF-123 27 appareils

Total : 279 appareils

GRAVIA-IXA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-1ère Escadre de Chasse : 72 Arsenal VG-33 et 15 Bréguet Br700C2 87 appareils

-GBp II/40 : 18 Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBA I/51 : volant sur 6 Bréguet Br691 et 15 Br693 21 appareils

-GBM III/12 : volant sur 21 Lioré et Olivier Léo 451 21 appareils

-GR III/35 : volant sur 25 Bloch MB-176 25 appareils

-GAO-503 : 5 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123 21 appareils

-GAO-515 : 6 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 9 ANF-Les Mureaux ANF-123 25 appareils

-GAO-521 : 8 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720, 8 ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-504 : 8 Bloch MB-175 8 Dewoitine D-720 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-532 : Six Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 298 appareils

GRAVIA-IIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 64 Curtiss H-81 et 18 Bréguet Br700C2 82 appareils

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 68 Dewoitine D-52 et 18 Bréguet Br700C2 86 appareils

-GBp III/40 : Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBA III/51 : Bréguet Br695 24 appareils

-GBM II/34 et GBM III/34 : Amiot 351 48 appareils

-GR I/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-523 : 8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-524 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

Total 336 appareils

GRAVIA-IVA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 72 Dewoitine D-520 et 27 Lockheed H-322 Eclair 99 appareils

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 64 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 et 12 Bréguet Br700C2 85 appareils

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : Bréguet Br697 64 appareils

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : 18 Amiot 354 et 48 Amiot 356 66 appareils

-GR II/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-508 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-516 : 6 Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-525 : 8 Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 15 ANF-Les Mureaux ANF-123 33 appareils

Total : 423 appareils

GRAVIA-VIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : 48 Arsenal VG-33 24 Arsenal VG-36 et 21 Bréguet Br700C2 93 appareils

-GB III/32 : Douglas DB-7 18 appareils

-GB I/62 : Glenn-Martin 167F et 187F 18 appareils (respectivement 10 et 8)

-GBM I/11 et II/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458 48 appareils

-GR III/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-509 : Six Bloch MB-175 Dix Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123 25 appareils

-GAO-512 : Six Bloch MB-176 Onze Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 27 appareils

-GAO-528 : Six Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 281 appareils

GRAVIA-VIIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : 48 Arsenal VG-36, 24 Arsenal VG-39 et 18 Bréguet Br700C2 90 appareils

-GBM III/11 : Lioré et Olivier Léo 458. 24 appareils

-GB II et III/62 : 18 Glenn-Martin 167F et 12 187F 30 appareils

-GR IV/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-510 : Huit Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-511 : Six Bloch MB-175, Dix Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-534 : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 35 appareils

Total : 257 appareils

Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Les Escadrilles Régionales de Chasse (ERC) ont longtemps été les parents pauvres de l’Armée de l’Air, récupérant des appareils dépassés pour ne pas dire obsolètes que les unités d’active leur laissait sans regrets. Ce n’est que durant la Pax Armada que les ERC vont être considérées à leur juste valeur, recevant enfin des avions modernes parfois plus modernes que certaines unités d’active.

En septembre 1948 les ERC suivantes sont déployées en Métropole :

-ERC-500 : Région parisienne 12 Dewoitine D-551

-ERC-501 : Le Havre 12 Arsenal VG-36

-ERC-502 : Nantes 12 Dewoitine D-551

-ERC-503 : Strasbourg 12 Arsenal VG-36

-ERC-504 : Marseille 12 Dewoitine D-551

-ERC-505 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36

-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551

-ERC-507 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36

-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157

-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39

-ERC-510 : Région parisienne 12 Bloch MB-157

-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.

Durant la période septembre 1948-mai 1949 les quatre ERC déploés en région parisienne ont perdu quatre Dewoitine D-551 (ERC-500), six Arsenal VG-36 (ERC-505), quatre Arsenal VG-36 (ERC-507) et quatre Bloch MB-157 (ERC-510), appareils rapidement remplacés par des avions issus des immenses stocks accumulés durant la Pax Armada.

L’ERC-503 qui couvrait Strasbourg à perdu six appareils durant les escarmouches contre les bombardiers et avions de reconnaissance allemand.

Ces ERC vont assurer la défense locale permettant aux unités de première ligne de se concentrer sur le front.

Les quatre ERC de la région parisienne vont continuer à couvrir la capitale sauf l’ERC-500 repliée sur Tours pour protéger le gouvernement français qui s’y était installé. Ces trois escadrilles sont cependant déployées au sud de la capitale sur des terrains improvisés.

Les autres ERC restent stationnées dans leur ville d’origine sauf l’ERC-503 dissoute après s’être illustrée au combat et l’ERC-501 repliée au sud de la Seine.

L’équipement lui ne change pas, les appareils étant jugés suffisamment modernes pour cela.

GAO/GIR/GIAR

-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.

Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).

C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.

Si les GRAVIA restent présents ils n’auront plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.


-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.

A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.

-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au milieu un doublon et au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.

Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.

-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.

Commandement Stratégique d’Action (CSA)

Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..

-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.

Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.

Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.

-Les 17ème et 19ème EC restent déployées dans le Sud-Est pour combattre les italiens et les allemands qu’ils soient déployés dans la plaine padane ou sur l’île de Beauté hélas occupée depuis l’opération MERKUR.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.

Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS.

Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcée, radar embarqué…..)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.

Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.

Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64.

NdA les 26ème et 27ème ECN déployées respectivement dans le Sud-Est et en Afrique du Nord ne sont pas concernées par l’opération HUBERTUS.

Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).

-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).

Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité.

NdA la 23ème EBM déployée dans le sud-est n’est pas concernée par l’opération HUBERTUS

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.

Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70.

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.

Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils.

-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés. Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvellée puisque l’appareil n’est plus produit.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.

Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA).

Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)

En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse).

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse.

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.

C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).

Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.

Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.

Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.

En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges une fois.

Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.

Polonais et Tchèques

NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.

A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :

-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.

-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.

-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»

Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.

Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. 81 Supermarine Spitfire Mk IX

-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.

-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.

Commandement du Soutien Logistique (CSL)

-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

Le Conflit (89) Europe Occidentale (55)

Ordre de Bataille des forces alliées (1) Forces Terrestres

Préambule

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, les forces alliées sont entre deux eaux, elles ont un peu récupéré des terribles combats sur la terre de France mais sont encore loin d’être capables de repasser à l’offensive pour libérer les territoires occupés.

Le dispositif allié à l’ouest de Paris mélange unités expérimentées mais éprouvées avec des unités fraiches mais sans réelle expérience du combat.

Dans la mesure du possible, le général Villeneuve à essayé d’associer les deux dans l’espoir que les premières infusent leur expérience aux secondes et que ces dernières apportent leur énergie encore intacte.

Si quelques positions de campagne ont été construites, bien entendu les alliés savent qu’en cas de franchissement de La Seine par des unités allemandes il faudra tenir le plus longtemps possible puis se replier étapes par étapes.

Ce choix d’une défense en profondeur est une leçon des combats à l’ouest. Si une percée durant la première guerre mondiale n’était pas forcément rédhibitoire car les troupes d’exploitation mettait du temps à intervenir, en 1949 avec des unités motomécaniques c’est nettement plus problématique ce qui impose de multiplier les moyens de freinage.

Au delà de la zone des armées (50km au sud de La Seine, des positions de surêté sont aménagées pour contrer un raid motorisé surprise.

Ces positions sont tenus par les régiments territoriaux, par la gendarmerie et par des unités en cours de reconstitution. Une 10ème Armée est créée le 19 septembre 1949 pour commander ce dispositif et soulager les autres armées qui peuvent se concentrer sur les rives de La Seine.

7ème Armée

Passablement éprouvée, cette 7ème armée est un temps menacée d’être rayée des registres mais finalement pour des questions de moral des troupes et de propagande on décide de la maintenir en ligne pour tenir la rive sud de l’Estuaire de La Seine.

Les deux corps d’armée encore présents (14ème et 18ème CA) sont toujours là et vont être renforcés par le 17ème Corps d’Armée (17ème CA) issu de la Réserve Stratégique et qui brûle d’en découdre, frustré d’être rester spectateur des combats depuis le 10 mai 1949.

-Unités dépendant de la 7ème Armée :

-401ème RAAC : n’aligne plus que trois batteries antichars, une batterie de six canons de 75mm et deux batteries de douze canons antichars de 47mm soit un total de trente pièces.

-407ème Régiment de Pionniers (407ème RP) : aménage des positions défensives et sert de sentinelle pour compléter les unités en ligne.

-Groupement des BCC de la 7ème Armée (GBCC-507) : 7ème BCC douze FCM-42 et 32ème BCC seize FCM-42.

-18ème Corps d’Armée (18ème CA) :

618ème Régiment de Pionniers (618ème RP), 18ème GRCA (huit AMX-42 et huit AM modèle 1940P), 101ème RALT (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 27ème GRDI (douze FCM-42 et douze AM modèle 1940P), 21ème DI, 68ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P), 9ème DIM, 91ème GRDI (seize AMX-44 et seize AMP) et 1ère DINA.

-17ème Corps d’Armée (17ème CA) :

617ème Régiment de Pionniers (617ème RP), 17ème GRCA (douze AMX-42 et seize AM modèle 1940P), 143ème RALH (deux groupes de 105mm _canons de 105L modèle 1941T_ et deux groupes de 155mm _canons de 155L modèle 1945S_), 97ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et douze AMD), la 7ème DINA, le 75ème GRDI (seize AMX-42 et douze AMD) et la 5ème DIC.

-14ème Corps d’Armée (14ème CA) :

14ème GRCA (douze Hotchkiss H-39 et seize AM modèle 1940P), 125ème RALT (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 190ème RALT (deux groupes de 220C modèle 1916), 6ème GRDI (douze FCM-42 et huit AM modèle 1940P), 3ème DIM, 28ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AMD), 24ème DI, 18ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et douze AMP) et 23ème Division d’Infanterie (23ème DI).

1ère Armée

-Unités dépendant directement de la 1ère Armée :

-GBCC-501 : 1er BCC (douze Renault R-40), 11ème BCC (trente-deux Renault R-40), 24ème BCC (six FCM-42), 34ème BCC (vingt-quatre FCM-42)

-1er GAAC : une batterie mixte (37 et 75mm)

-402ème RAAC : quatre batteries de douze canons antichars de 47mm et deux batteries de six canons antichars de 75mm soit un total de 60 pièces réparties entre les différents corps d’armée.

-19ème Corps d’Armée (19ème CA) placé en réserve d’armée avec son 619ème RP, son 19ème GRCA (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P), son 106ème RALH (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), un 3ème GRDI (huit AMX-42 et douze AM modèle 1940P), la 15ème DIM, le 80ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P) et la 1ère Division Marocaine.

-4ème Corps de Cavalerie/1er Corps de Cavalerie Polonais : Un groupement antichar et antiaérien disposant de canons de 47mm Puteaux modèle 1937 et de canons de 40mm Bofors, les premiers étant antichars et les seconds antiaériens, Un régiment d’artillerie lourde disposant de trois groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1941T, une 10ème Division Blindée (Humber Armoured Car, Hotchkiss H-39, Renault R-40 et B-1bis) et une 21ème Division Blindée (Humber Armoured Car, Hotchkiss H-39, B-1bis). Ce corps d’Armée est également placé en réserve d’armée mais uniquement pour une contre-attaque offensive ou défensive.

31ème Corps d’Armée (31ème CA) :

631ème Régiment de Pionniers (631ème RP), 31ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (31ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses de découverte, 144ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (144ème RALH), 76ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (76ème GRDI) (Hotchkiss H-39 et AMD) , 6ème Division d’Infanterie Coloniale (6ème DIC), 3ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie Polonais (3ème GRDIPol) disposant d’autos blindées Daimler Dingo et de chars légers AMX-44, 3ème Division d’Infanterie Polonaise (3ème DIP)

-20ème Corps d’Armée (20ème CA) :

620ème RP, 20ème GRCA (douze Hotchkiss H-39 et de douze AM modèle 1940P), 104ème RALT (un groupe de 105mm et d’un groupe de 155mm), 4ème GRDI (douze AMX-42 et de douze AM modèle 1940P), 12ème DIM, 95ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AMD-178B des «Pan Pan » à canon de 47mm) et la 5ème DINA.

-1er Corps d’Armée Polonais (1er CAPol) :

un groupement antichar et antiaérien (canons antichars de 47mm et canons antiaériens de 40mm Bofors), un GRCA disposant de Daimler Armoured Car, un bataillon du génie, une régiment d’artillerie de marche avec deux groupes de 155mm et un groupe de 194mm, le 5ème GRDIPol (12 Daimler Dingo et 8 AMX-42), la 5ème DIP, le 6ème GRDIPol (huit Daimler Dingo et huit AMX-42) et la 1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG).

-2ème Corps d’Armée :

602ème RP, 2ème GRCA (huit AMX-44 et douze AM modèle 1940P), 105ème RALH (un groupe de 155mm et deux groupes de 105mm), 191ème RALT (deux groupes de 220C), 7ème GRDI (dix AMX-44 et douze AM modèle 1940P), 1ère DIM, 92ème GRDI (dix AMX-44 et huit AM modèle 1940P) et la 2ème DINA.

2ème Armée

Unités dépendant directement de la 2ème Armée :

-412ème Régiment de Pionniers (412ème RP)

-2ème GAAC avec deux batteries mixtes de campagne qui se sont repartis les hommes disponibles, les hommes en surnombre ont été évacués vers la Bretagne et le Sud-Ouest pour préparer la mise au point de nouvelles unités.

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 502 (GBCC-502) : 2ème BCC (16 Renault R-40 à son arrivée sur la Seine, nombre qui remonte à vingt avec l’arrivée de chars de réserve), 10ème BCC (16 FCM-42), 18ème BCC (douze FCM-42 à l’arrivée sur la Seine mais seize a moment de l’attaque allemande) et 35ème BCC (vingt FCM-42)

A l’origine on trouvait d’ouest en est, les 5ème, 6ème et 22ème CA. Le 33ème CA issu de la Réserve Stratégique ne va pas relever l’un de ces trois CA mais va s’inserrer entre le 22ème CA et le 3ème CA qui dépend lui de la 9ème Armée, le 3ème Corps d’Armée couvrant le flanc sud-ouest de la Poche de Paris.

-5ème Corps d’Armée (5ème CA) :

605ème Régiment de Pionniers (605ème RP), 5ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (5ème GRCA) (douze FCM-42 et douze AM modèle 1940P), 110ème RALCH (un groupe de 105 et un groupe de 155mm), 194ème RALT (trois groupes de 220C modèle 1916), 93ème GRDI (huit FCM-42 et douze AM modèle 1940P), 3ème DINA, 64ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P) et 55ème DI.

-6ème Corps d’Armée (6ème CA) :

606ème Régiment de Pionniers (606ème RP), 6ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (6ème GRCA) (dix FCM-42 et douze AM modèle 1940P), 118ème RALH (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 71ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P), 1ère DIC, 36ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P) et 41ème DI.

-22ème Corps d’Armée (22ème CA) :

622ème RP, 22ème GRCA (douze FCM-42 et douze AM modèle 1940P), 180ème RALT (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 73ème GRDI (huit AMX-44 et seize AM modèle 1940P), 3ème DIC, 60ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AMD-178B) et 71ème DI.

-33ème Corps d’Armée (33ème CA) :

633ème Régiment de Pionniers (633ème RP), 33ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (33ème GRCA) (seize AMX-42 et seize AM modèle 1940P), 146ème RALH (deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm), 57ème GRDI (seize FCM-42 et vingt-huit AM modèle 1940P), 62ème DI, 56ème GRDI (seize FCM-42 et vingt-huit AM modèle 1940P) et 63ème DI.

9ème Armée

Unités dépendant de l’état-major de la 9ème Armée :

-9ème GAAC : deux batteries mixtes de campagne (canons de 37mm et de 75mm)

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 509 (GBCC-509) : 16ème BCC (seize puis vingt-quatre Renault R-40), 29ème BCC (seize Renault R-40)

-102ème DIF (défense de la Ligne Chauvineau) : 42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux, 148ème RIF, deux groupes du 160ème RAP. Il s’appuie sur le 21ème CA.

-3ème Corps d’Armée (3ème CA) : (couvre le flanc sud-ouest de la «Poche de Paris»)

3ème GRCA (12 AMX-44 et 12 AM modèle 1940P), 102ème RALT (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 361ème RALP (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 1er GRDI (huit FCM-42 et douze AMP), 5ème DI, 30ème GRDI (12 FCM-42 et 12 AM modèle 1940P) et 18ème DI.

-15ème Corps d’Armée (15ème CA) : (couvre le flanc nord-ouest de la «Poche de Paris» entre le 3ème CA et le 21ème CA)

615ème RP, 15ème GRCA (seize Hotchkiss H-39 et douze AMD), 141ème RALH (un groupe de 105mm et deux groupes de 155mm), 72ème GRDI (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 2ème DIC, 74ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et douze AMP) et 4ème DIC.

-21ème Corps d’Armée (21ème CA) : (couvre le nord de la «Poche de Paris»)

621ème RP, 21ème GRCA (huit AMX-44 et douze AM modèle 1940P), 109ème RALH (un groupe de 105 et un groupe de 155mm), 66ème GRDI (huit AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 53ème DI, 9ème GRDI (six AMX-42 et six AM modèle 1940P), 61ème DI.

-4ème Corps d’Armée (4ème CA) : (couvre le flanc est de la «Poche de Paris»)

604ème RP, 4ème GRCA (douze AMX-44 et douze AM modèle 1940P), 111ème RALCH (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 356ème RALP (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 94ème GRDI (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 4ème DINA, 24ème GRDI (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P) et 22ème DI.

-32ème Corps d’Armée (32ème CA) :

(sud de la «Poche de Paris» sur La Seine) 632ème RP, 32ème GRCA (douze AMX-42 et douze AMD-178B), 145ème RALH (deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm), 77ème GRDI (douze AMX-44 et douze AMD-178B), 7ème DIC, 4ème GRDIPol (douze AMX-44 et douze Daimler Dingo) 4ème DIP.

Le Conflit (82) Europe Occidentale (48)

Les Alpes s’embrasent ou presque

Si durant la Guerre de Pologne l’Italie est restée neutre, en revanche dès le début du second conflit mondial l’Italie doit s’engager en partie parce que la France et la Grande-Bretagne ont très vite mordu les mollets du Duce.

Es-ce à dire que les alliés voulaient à tout prix ouvrir un deuxième front ? Non probablement pas mais ils voulaient éviter de laisser les italiens en situation de confort.

Après avoir occupé la Sardaigne (octobre 1948-février 1949), les alliés vont se charger de neutraliser l’actuelle Libye à l’été 1949.

Entre-temps la situation sur les Alpes se tend. Durant la Campagne de France (1949), la 5ème Armée dite Armée des Alpes reçoit l’ordre de maintenir la pression sur le dispositif italien, les alliés craignant que comme du temps de la Triplice des divisions italiennes ne soient déployées sur le Rhin. On sait aujourd’hui que les allemands n’ont jamais eu l’intention de demander l’aide de leur «allié» italien mais bien entendu nous nous connaissons la fin de l’histoire.

Les consignes données à l’Armée des Alpes sont donc de maintenir la pression avec les unités d’artillerie lourde qui doivent si besoin est neutraliser leurs homologues italiennes, les Sections d’Eclaireurs Skieurs (SES) qui doivent mener des patrouilles offensives pour titiller les unités de la Guardia Alla Frontera (GAF) et les unités aériennes même si le théâtre d’opérations est contraignant pour les avions de l’époque.

Pourquoi cela n’à pas dégénéré ? Probablement parce que les italiens redoutent un bain de sang pour franchir la Ligne Maginot Alpine et les français parce qu’ils ne cherchent pas encore à envahir l’Italie, ayant déjà fort à faire avec les allemands.

Cela reste donc au niveau de la basse intensité avec des escarmouches, des duels d’artillerie lourde et quelques combats aériens. Dans l’ensemble les français prennent le dessus sans que l’on sache si les italiens y sont vraiment allés à fond.

Rappelons rapidement les unités de la Ligne Maginot Alpine (seules engagées, les unités de campagne restant l’arme au pied si l’on peut dire) :

-Secteur Fortifié de Savoie :

-16ème DBAF (16ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse) avec les 10ème et 11ème Bataillons Alpins de Forteresse (10ème et 11ème BAF) et le 6ème Bataillon de Chasseurs de Montagne (6ème BCM)

-30ème DBAF : 70ème et 71ème BAF 8ème BCM

-les 2ème et 3ème Compagnies du 440ème Régiment de Pionniers (II/440ème RP et III/440ème RP)

-4 groupes du 164ème RAP (deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte disposant de canons antichars de 47 et de 75mm).

-214ème Bataillon du Génie de Forteresse (214ème BGF)

-Secteur Fortifié du Dauphiné :

-75ème DBAF : 72ème, 82ème et 92ème BAF

-157ème DBAF : 73ème, 83ème et 102ème BAF

-4ème et 5ème compagnies du 440ème RP

-154ème RAP (deux groupes de 75mm, un groupe de 105mm et un groupe de 155mm)

-162ème RAP (un groupe d’ouvrages, deux groupes à trois batteries _une batterie de 75mm, une batterie de 105mm et une batterie de 155mm)

-216ème Bataillon du Génie de Forteresse (216ème BGF)

-Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)

-40ème DBAF : 74ème, 75ème et 84ème BAF

-58ème DBAF : 76ème, 86ème et 96ème BAF

-61ème DBAF : 94ème, 95ème et 97ème BAF

-450ème Régiment de Pionniers (450ème RP)

-157ème RAP (un groupe mixte 105/155mm, un groupe de 75mm, un groupe antichar et deux groupes armant les forts)

-158ème RAP (un groupe lourd disposant de canons de 220mm modèle 1917, un groupe de 155mm, deux groupes de 75mm et un groupe antichar)

-167ème RAP (un groupe de 155mm et deux groupes de 75mm)

-251ème Bataillon du Génie de Forteresse (251ème BGF)

Durant l’automne 1948 français et italiens se regardent en chiens de faïence. La guerre à certes éclaté en Méditerranée, la Sardaigne est tombée aux mains de ces «diables de français» mais sur le massif alpin c’est plutôt la veillée d’armes.

Durant l’hiver 1948-49 c’est encore plus calme, la faute cette fois aux conditions météos. Si les SES multiplient les patrouilles pour garder le contrôle du terrain, les italiens eux brillent par leur absence, restant confinés dans leurs bunkers du Valle Alpino l’équivalent italien de la Ligne Maginot.

Avec l’opération MERKUR cela commence clairement à changer. En effet les conditions météos s’améliorent mais surtout les français craignent que les italiens n’attaquent également sur les Alpes soit pour fixer les unités du GA n°3 voir pour envahir le sud de la France en liaison avec une offensive allemande dans le nord-est. Certains jouent même à se faire peur en craignant également une offensive espagnole dans les Pyrenées !

En réalité les italiens n’ont jamais eu l’intention de se lancer dans une offensive générale dans le massif alpin. Tout juste des plans de prise de gage ont été étudiés mais jamais exécutés. Il faut rappeler que si des plans ont été dressés par la France ils n’ont jamais été exécutés sauf en guise de diversion pour une autre opération.

Au printemps 1949 (mars-mai 1949), les escarmouches vont se multiplier, les italiens voulant montrer aux chasseurs alpins qu’ils connaissaient aussi bien la guerre en montagne.

Ces incidents avaient des scenarii différents à chaque fois ou presque. Soit c’était les SES qui venaient provoquer les italiens engageant le combat jusqu’au pied des fortifications italiennes ou c’était les italiens qui venaient quasiment au contact des ouvrages de la Ligne Maginot avant d’être repoussés par les mitrailleuses et les canons des ouvrages voir en étant pourchassés par les SES.

De nombreux incidents ou combats limités ont lieu entre septembre 1948 et juin 1949. Tous les BAF sont concernés. En revanche les unités de campagne ne sont pas concernés directement, le haut-commandement de la 5ème Armée préférant garder ces unités pour repousser une offensive italienne ou attaquer et déboucher dans la plaine du Pô tel un Bonaparte du nouveau siècle.

En face les principaux engagés étaient ceux des GAF (Guardia Alla Frontera Gardes-Frontières) mais il y avait aussi les Alpini (notamment la 4ème Division Alpine «Cuneense») et des unités de ligne.

Comme le dira le lieutenant Roger Frison-Roche du 71ème BAF «En face il y avait du très bon, du médiocre et du très mauvais».

Parfois l’artillerie des différents RAP (Régiments d’Artillerie de Position) est engagée soit pour permettre à une SES de se dégager ou pour repousser une attaque italienne plus intense que les autres. A plusieurs reprises certaines attaques seront si intenses que le haut-commandement français pensera à une offensive italienne de grande ampleur. Ces alertes ne durent cependant pas.

Par exemple le 10ème BAF connait l’engagement les 14 et 24 octobre, le 8 novembre, le 12 décembre 1948, le 15 janvier 1949, les 2 et 18 février mais aussi le 4 mars 1949.

Le 11ème BAF connait davantage d’engagement puisque le JMO de l’unité relève des combats plus ou moins violents, plus ou moins longs les 13, 15 et 27 octobre 1948, les 5, 7,15,16, 21 et 27 novembre, les 5 et 10 décembre 1948, les 8 et 12 janvier 1949, les 2, 10, 17 et 21 février 1949.

Le 6ème BCM ne chôme pas non plus, ses SES et ses unités «régulières» étant engagées les 10,11,21, 24 et 30 octobre 1948, les 4,5,8,10,15 et 21 novembre 1948, les 2 et 10 décembre 1948, le 21 janvier 1949, les 8 et 12 février 1949, les 2 et 17 mars 1949, le 30 avril et le 5 mai 1949.

Le 70ème BAF est engagé les 7 et 12 octobre 1948, les 16 et 21 novembre, les 4,9,13, 21 et 23 décembre, les 4,9 et 16 janvier 1949, les 1,3,10,17 février et enfin le 1er mars 1949. Ensuite le secteur se calme.

Le 71ème BAF est engagé les 21,24 et 28 octobre, les 4, 7, 12,19,23 et 25 novembre, les 3,10,18 et 30 décembre, les 7 et 14 janvier 1949, les 9 et 18 février 1949, le 12 mars, le 4 avril et le 5 mai 1949.

Le 8ème BCM est engagé les 25 et 30 octobre, les 1er, 2,17 et 24 novembre, les 3 et 13 décembre 1948, les 14 et 30 janvier 1949, 11 et 18 février, 30 mars, 7 et 19 avril, 8 et 18 mai, 2 juin 1949.

Si les six BAF du Secteur Fortifié de Savoie sont assez fortement engagés, ceux du Dauphiné ne chôment pas vraiment jugez plutôt :

-Le 72ème BAF connait ainsi des engagements les 19 et 29 octobre, les 3, 12,21 et 30 novembre, les 1et et 11 décembre 1948, les 13 et 23 janvier 1949, les 9 et 19 février, les 1er, 11, 22 et 30 mars, les 12 avril et 1er mai.

-Le 82ème BAF est engagé contre les italiens les 13 et 24 octobre, les 9 et 12 novembre, les 3 et 23 décembre 1948, les 15 et 30 janvier 1949, les 12 et 25 février, les 11 et 15 mars 1949.

-Le 92ème BAF est engagé pour la première fois le 17 octobre 1948 quand une patrouille d’éclaireurs-skieurs échangent des coups de feu contre une patrouille italienne venue tâter le dispositif. Ce premier engagement est suivit par de nombreux autres le 30 octobre, les 7, 15 et 25 novembre, le 9 décembre, les 12 et 23 janvier 1949, les 4 et 14 février, les 7 et 17 mars, le 21 avril, les 5, 15 et 30 mai 1949.

-Le 73ème BAF connait son baptême du feu le 6 octobre 1948 avec là encore un affrontement entre patrouilles, affrontement qui entraine le déclenchement par le 154ème RAP d’un tir de barrage qui calme pour un temps les ardeurs italiennes puisque l’escarmouche suivante à lieu le 11 octobre.

Il connait ensuite l’odeur de la poudre et le stress des combats les 15, 21, 25 et 30 octobre 1948, le 4 novembre, le 21 décembre 1948, les 3, 12 et 30 janvier 1949, les 7, 17 et 27 février, les 9, 13 et 23 mars, les 4, 8,14 et 30 avril ainsi que le 9 mai 1949.

-Le 83ème BAF est engagé les 8, 10,21 et 30 octobre, les 4,14 et 30 novembre, le 12 décembre 1948, les 4 et 14 janvier 1949, le 22 février, les 3, 15 et 20 mars ainsi que le 8 avril.

-Le 102ème BAF est lui engagé les 21 et 27 octobre, les 8 et 24 novembre, les 1er et 11 décembre 1948, le 4 janvier 1949, le 14 février, le 13 mars, le 8 et le 29 avril 1949.

Les six BAF du Secteur Fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM) sont également engagés dans ces séries d’escarmouches qui laissent morts et blessés de chaque côté et qui sont tout sauf des parties de plaisir.

C’est ainsi que le 74ème BAF est engagé le 14 et le 24 octobre, les 1er, 7 et 13 novembre, les 9 et 18 décembre 1948, le 23 janvier 1949, les 7, 19 et 28 février, les 17, 23 et 27 mars 1949.

Le 75ème BAF connait le combat pour la première fois le 19 octobre 1948. Il est à nouveau sur la brèche les 21 et 24 octobre, les 2, 8 et 19 novembre, le 7 décembre 1948, les 17 et 21 janvier 1949, le 12 février, le 9 mars, les 2 et 21 avril ainsi que le 5 mai 1949.

Le 84ème BAF est engagé les 9 et 27 octobre, les 4 et 11 novembre, le 2 décembre 1948, le 19 janvier 1949, les 7 et 11 février, les 3, 13 et 22 mars, les 9 et 15 avril ainsi que le 1er mai.

Le 76ème BAF est engagé les 7, 12, 24 et 30 octobre, 4 et 14 novembre, 2, 7,9 et 14 décembre 1948, les 7 et 27 janvier 1949, les 7, 9, 13 et 14 février, les 3, 12 et 30 mars,, les 4 et 19 avril, les 4, 14 et 22 mai 1949.

Le 86ème BAF connait son baptême du feu le 11 octobre. Il est engagé à nouveau les 19, 25 et 30 octobre, les 7 et 9 novembre, le 12 décembre 1948, les 5 et 15 janvier 1949, les 5,11,20 et 21 février, les 5 et 11 mars 1949, le 20 avril et le 3 mai 1949.

Le 96ème BAF est engagé les 11, 15 et 22 octobre, les 4 et 7 novembre, les 1er et 30 décembre 1948, le 4 janvier 1949, le 12 février, les 4, 15 et 25 mars ainsi que le 4 avril 1949.

Des duels d’artillerie lourde ont lieu, le Fort du Chaberton perdant deux tourelles de 149mm sous les coups de mortiers de 280mm Schneider du 172ème RALGP (le «cuirassé des nuages» continuera à tirer régulièrement jusqu’à sa neutralisation définitive lors de l’opération ARCOLE déclenchée le 15 août 1951, le fort restant un poste d’observation). D’autres positions sont neutralisées et côté français on signale quelques pertes mais dans l’ensemble la Ligne Maginot Alpine est pour ainsi dire intacte.

Dans le ciel les avions françaises et italiens vont s’affronter. Le GRAVIA-VA et les GAO de la 5ème Armée vont lancer des opérations de reconnaissance et quelques missions de bombardement pour perturber le renforcement du front italien. Cela va entrainer l’intervention de la chasse italienne et quelques combats perrmettant à certains pilotes de devenir des as.

Le Groupement d’Aviation de la 5ème Armée était le plus petit des GRAVIA en raison d’une menace jugée plus faible qu’ailleurs. Il comprend les éléments suivants :

-16ème Escadre de Chasse : trois groupes de chasse avec vingt-sept Arsenal VG-39 et neuf Bréguet Br700C2 chacun soit 108 chasseurs.

-33ème Escadre de Bombardement Léger : trois groupes de bombardement volant sur Douglas DB-7D soit 81 bombardiers légers

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/39 volant sur trente-six Bloch MB-176.

A ces 225 appareils vont s’ajouter les appareils des trois GAO de la 5ème Armée en l’occurrence le GAO-513 (huit Bloch MB-175, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123), le GAO-529 (huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et le GAO-530 (huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) soit un total de 105 appareils.

En face la Regia Aeronautica aligne une division de chasse (la 2ème avec des Macchi C-205, Macchi C-202 et des Savoia-Marchetti SM-91), deux divisions de bombardement (4ème et 6ème avec des Fiat BR-20, des CANT Z-1017 et Z-1018, des CANSA FC-20) et un groupe indépendant de reconnaissance volant sur Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II.

Les combats aériens n’ont rien à voir avec l’intensité de ceux au dessus de la Scandinavie, restant au niveau des escarmouches comme si les deux belligérants se testaient.

Les pertes sont d’ailleurs limitées, l’Italie admettant la perte d’une vingtaine d’appareils (essentiellement des chasseurs) alors que côté français on admet mezzo voce la perte de huit Arsenal VG-39, de quatre Bréguet Br700C2, de six Douglas DB-7D et de neuf Bloch MB-176, appareils vite remplacés par des appareils issus des stocks ce qui peut paraître curieux quand on sait que certaines unités du Nord-Est était en déficit.

Durant la Bataille de France, les Alpes restèrent relativement calmes même si les français restèrent attentifs, craignant que Rome ne profite de la situation pour s’emparer d’une partie du massif alpin ou pour suivre la propagande fasciste «récupérer le duché de Savoie et le Comté de Nice».

Même quand certaines unités vont être redéployées sur La Seine, les italiens n’en profitèrent pas soit parce qu’ils ne le voulaient pas ou parce que tout simplement ils ne pouvaient pas.

Et si l’Espagne s’en mêlait ?

A la fin de la guerre d’Espagne, le Maréchal Pétain avait été nommé ambassadeur de France auprès du nouveau gouvernement espagnol dirigé par le général Franco. Son objectif principal : éviter que l’Espagne ne s’allie avec l’Italie et l’Allemagne pour imposer à Paris une guerre sur trois fronts.

Très vite la France est rassurée. Franco qui connait l’état d’épuisement de son pays, qui est encore peu sur de son pouvoir (la preuve la répression extraordinairement féroce contre les anciens républicains) n’à aucunement l’intention de se lancer dans une nouvelle guerre.

La Guerre de Pologne s’interrompt très vite et ne dégénère pas en guerre mondiale. Tout est réglé ?

Pas vraiment car un autre facteur entre en jeu en l’occurence la volonté des républicains de reprendre le pouvoir à Madrid. La guerilla reprend à partir de mars 1944, des maquis communistes, socialistes et anarchistes multipliant attentats et assassinats.

Comme souvent dans cette situation ils frappent en Espagne avant de se replier en France où ils bénéficient du soutien plus ou moins volontaire de la diaspora espagnole présente dans le Sud-Ouest.

Excédé le Caudillo menace d’accorder à l’armée et à la Guardia Civil un droit de poursuite en clair ignorer la frontière franco-espagnole au risque d’entrainer un nouveau conflit majeur. La France qui n’à aucunement l’intention d’entrer en guerre contre l’Espagne décide de réagir.

Le dispositif militaire est renforcé avec la renaissance des unités de chasseurs pyrénéens qui faute de combat majeur dans leur région d’origine n’ont jamais acquis l’aura des chasseurs alpins. Par la suite une division tchécoslovaque et une division d’infanterie de montagne sont mises sur pied.

Parallèlement la gendarmerie multiplie les enquêtes en liaison avec la Surêté pour géner le soutien aux maquis espagnols menés par la diaspora espagnole. Rassuré, Franco par des canaux parallèles rassure Paris : il n’entrainera pas en guerre à condition que Paris mette le prix.

Alors pourquoi au moment de la mobilisation déployer autant de moyens militaires ? Probablement pour donner le change aux allemands et permettre à Franco de continuer à faire croire à Berlin qu’il pourrait entrer en guerre.

Ces moyens militaires sont regroupés au sein du Détachement d’Armées du Sud-Ouest (DASO) qui succède à l’ancien Détachement d’Armées des Pyrénées (DAP). Ce DASO comprend les moyens suivants :

-Etat-Major à Pau

-Secteur opérationnel de l’Adour

Ce SO doit devenir le 40ème Corps d’Armée (40ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major installé à Bayonne, il comprend la 2ème Division d’Infanterie Tchécoslovaque (2ème DIT), la 1ère Demi-Brigade de Chasseurs Pyréenéens (1ère DBCPyr), le 7ème Régiment de Mitrailleurs, le 1er Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie Légère et le 1er Bataillon du Génie de Montagne

-Secteur opérationnel de Geronne

Ce SO doit devenir le 41ème Corps d’Armée (41ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major installé à Tarbes il comprend la 2ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens (2ème DBCPyr), le 11ème Régiment de Mitrailleurs, le 2ème Bataillon du Génie de Montagne et le 2ème Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie Légère.

-Secteur opérationnel du Roussillon

Ce SO doit devenir le 42ème Corps d’Armée (42ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major à Perpignan, il comprend la 31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp), la 3ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens (3ème DBCPyr), le 10ème Bataillon de Chasseurs Pyrénéens, le 14ème Régiment de Mitrailleurs, le 3ème Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie légère et le 3ème Bataillon du Génie de Montagne.

Quand le second conflit mondial éclate, la France déploie donc des moyens important sur le massif pyrénéen. En face l’armée espagnole déploie des effectifs non négligeables sur la frontière pour à la fois donner le change aux allemands mais aussi parce que les guerillas anarchistes, communistes et socialistes étaient de plus en plus remuantes, probablement persuadées que ce conflit allait favoriser leur cause.

Quelques incidents de frontière sont à signaler mais il s’agissait plus d’erreurs d’orientation, d’incompréhensions, de quiproquos que d’une volonté de provoquer un incident qui aurait entrainé un conflit plus ou moins limité.

Très vite le DASO multiplie des opérations anti-guerilla contre les républicains espagnols. Elle empêche les mouvements de groupes armés et n’hésite pas à désarmer les guerilleros. On menace même certains de les renvoyer en Espagne !

Ces opérations rassurent les espagnols qui vont monayer tellement cher leur soutien à l’Allemagne que Berlin à très vite compris que cela ne servait à rien.

Le gouvernement républicain en exil installé au Mexique annonce officiellement la fin de la lutte armée en mai 1949. Si les socialistes acceptent, les communistes et les anarchistes vont continuer jusqu’au printemps 1952 quand les derniers maquis sont neutralisés dans le Val d’Aran.

Depuis longtemps le DASO à perdu de sa substance, certaines unités ayant rallié La Seine pour renforcer la défense de cette «barrière naturelle».

Néanmoins jusqu’à la fin du conflit la France va rester vigilante sur sa frontière méridionale même si avec le temps une certaine coopération va naitre entre Paris et Madrid pour éviter qu’un incident malheureux n’entraine un conflit.

Le Conflit (80) Europe Occidentale (46)

Dans les airs !

Si les combats au sol sont particulièrement violents et intenses, dans les airs les aviateurs des deux pays ne se tournent pas les pouces. Loin de là même, ils se rendent coup pour coup, les allemands parce qu’ils ont compris que c’était déjà une lutte à mort et les alliés parce qu’ils n’ont pas le choix notamment les français qui défendent leur pays.

La nature des combats est particulièrement variée avec des missions de reconnaissance et d’observation, des missions d’appui-feu et d’interdiction, des missions de bombardement stratégique (même si les alliés mettent en sourdine leur campagne pour privilégier le soutien aux troupes au sol).

Aux aviateurs réticents le général Villeneuve aurait dit avec sa verve habituelle «Dites-moi messieurs les gonfleurs d’hélice vous ferez comment quand les allemands se seront emparés de tous VOS terrains ?» et surtout de chasse, la Luftwaffe, l’Armée de l’Air et la Royal Air Force se disputant le contrôle des airs.

Les aéronavales françaises et britanniques apporteront même leur écot même si l’engagement des porte-avions en Manche est une gageure et qu’il faut surveiller les navires allemands tapis dans les fjords de Norvège.

En ce qui concerne les unités basées à terre de l’Aviation Navale (leurs homologues britanniques dépendant du Coastal Command de la RAF) elles vont pour certaines opérer contre terre une fois que la menace d’une intervention massive de la Kriegsmarine (par exemple une tentative de forcément du détroit pas de Calais par plusieurs unités de ligne) ait été écarté. Les unités d’hydravions vont elles assurer la protection des convois contre des U-Boot particulièrement mordants même si de sérieuses contraintes géographiques _faire le tour des îles britanniques_ limitait leur impact.

Initialement il était prévu que les GRAVIA assurent le soutien direct à leurs armées de rattachement, assurant l’éclairage, la couverture aérienne et l’appui en laissant aux unités dépendant directement de l’armée de l’air une manœuvre indirecte par exemple frapper les arrières de l’ennemi voir l’Allemagne directement, une mission dont l’impact ne pouvait être que difficilement mesurable et ayant un effet à moyen ou à long terme.

Très vite ce schéma va voler en éclat. Les GRAVIA peinent à suivre les demandes de couverture et d’appui-feu et doivent régulièrement changer de terrain suite à l’avancée des troupes allemandes.

La coopération entre aviation et troupes au sol est très bonne dans l’ensemble. Il y à bien des récriminations, des critiques voir des vacheries mais dans l’ensemble tout le monde à conscience d’être dans le même bateau et tire dans le même sens.

On verra par exemple des unités de l’armée de terre tenir jusqu’à l’extrême limite de leurs moyens pour couvrir l’évacuation d’un terrain par les unités de l’Armée de l’Air qui y sont stationnés.

Certes vous me direz que les avions peuvent décoller mais quid des échelons sol ? Si il existe quelques unités de transport elles ne peuvent tout évacuer. Les colonnes doivent prendre la route dans l’espoir de ne pas être surprise par une patrouille motorisée allemande ou pire par l’aviation.

Résultat l’Armée de l’Air va engager tous ces moyens sans distinction. Comme le dira un aviateur anonyme «A certains moments la planification s’effondrait littéralement. Tout ce qui volait était envoyé au combat pour détruire tout ce qui portait le feldgrau ou la Balkenkreuze. On attribuait des cibles aux avions et peu importe qu’un GRAVIA appuie des unités d’une autre armée. En un mot c’était le bordel».

Et en face ? Initialement conçue comme une force d’appui tactique la Luftwaffe donne souvent la leçon aux alliés. La coopération est particulièrement soignée entre troupes au sol et avions avec notamment les fameux Flivo (Fliegerverbindungsoffizer/officier de liaison et d’observation) qui permettaient d’obtenir très vite un appui aérien quand par exemple l’ennemi se montrait trop mordant. Les alliés qui disposaient d’un système moins poussé et moins élaboré sauront s’en souvenir.

Il faut dire que les allemands ont expérimenté la coopération air-sol au cours de la guerre d’Espagne avant de l’utiliser à grande échelle durant la guerre de Pologne. Ils ont donc l’expérience du feu et tout le monde sait qu’un exercice aussi réaliste soit-il ne remplacera jamais totalement l’expérience du combat.

A la différence de la guerre de Pologne la Luftwaffe possède en 1949 des bombardiers lourds. Si les quelques Focke-Wulf Ta-400 sont gardés pour une éventuelle «campagne de bombardement stratégique sur les Etats-Unis» (sic) en revanche les Heinkel He-179 vont être engagés mais pas de manière aussi durable que les alliés auraient pu le craindre par exemple pour écraser les industries et les lignes de communication au sud de La Seine voir de la Loire.

Il y aura bien quelques missions de jour comme de nuit mais aucune campagne durable comme si les allemands s’étaient dotés de bombardiers lourds mais sans avoir imaginé un mode d’emploi, une stratégie globale.

Les premiers raids de ce type ont lieu le 14 juillet 1949 (ce qui est tout sauf un hasard) quand huit Heinkel He-179 du II./Kpfg-47 (II.Gruppen Kampfgeschwader 47/2ème groupe de la 47ème Escadre de Combat) décollent de leur base de Rhénanie direction la région parisienne et notamment les industries implantées qu nord-ouest de Paris.

Cette première opération surprend la chasse et la DCA alliée qui ne réagit avec vigueur qu’une fois le bombardement terminé, bombardement qui visant notamment la ville de Levallois fait 137 morts parmi la population civile. Deux bombardiers sont abattus et un troisième gravement endommagé va s’écraser à son retour en Allemagne. Les résultats de ce bombardement sont très décevants ce qui rend les allemands plus prudents et plus circonspects.

Le rythme de ces opérations sera d’ailleurs très irrégulier en raison de problèmes récurrents de disponibilité de l’appareil.

Certes le He-179 n’est pas comme son devancier le He-177 le «briquet de la Luftwaffe» (Luftwaffenfeuerzeug) mais il connait des problèmes récurrents qui impose un entretien soigné difficilement réalisable en temps de guerre. Clairement ce bombardier lourd est la «bête à chagrin» des mécanos de l’armée de l’air allemande.

Curieusement donc les hexamoteurs Focke-Wulf Ta-400 ne sont pas engagés pour des opérations de bombardement. Il faut dire que ces appareils ne sont que douze et que les allemands savent parfaitement qu’ils ne peuvent en construire d’autres ou alors au détriment de productions plus urgentes.

On signale néanmoins deux missions de reconnaissance à très long rayon d’action mené par le même appareil.

Appelé Parsifal (tous les Ta-400 portent des noms de personnages de la mythologie nordique et plus généralement des opéras wagnériens _son identité exacte sera bien entendu connu uniquement après guerre_) le troisième appareil de la série effectue une première mission le 17 août 1949 survolant la Belgique, la Manche, survolant Cherbourg et Brest avant de revenir en Allemagne sans être intercepté !

Un véritable prodige qui se reproduit un mois plus tard le 24 septembre 1949 avec une mission de reconnaissance qui le conduit jusqu’à Saint-Nazaire. Il est endommagé par un chasseur français au dessus de Dijon mais alors qu’il allait l’achever le chasseur connait une surchauffe qui l’oblige à se replier. Cette «demi-interception» poussa les allemands à suspendre ce type d’opération jusqu’à nouvel ordre.

Comment un tel appareil à pu échapper aux alliés ? Si la première opération à été une vraie surprise par la suite les français ont mis en place un dispositif d’interception pour faire un mauvais sort à cet appareil.

Comme cet appareil se faisait désirer (quelques Ta-400 ont volé jusqu’en Norvège et jusqu’à Scapa Flow mais ont délaissé l’Europe de l’Ouest) la vigilance de tout le monde s’est relâchée et c’est souvent dans ces moments là que l’ennemi frappe à nouveau.

De toute façon les alliés n’auront plus l’honneur d’affronter le Ta-400 puisque l’OKL (OberKommando der Luftwaffe) décida de conserver ces précieux appareils pour de futures frappes au dessus de l’URSS.

Les combats aériens ont également lieu de nuit. L’Armée de l’Air à investit massivement dans des unités de chasse de nuit mais un temps elles restent l’arme au pied. Mieux même elles sont engagées de jour il est vrai à une période où la France joue sa survie et qu’il ne faut pas (trop) regarder à la dépendance.

Ce n’est qu’à la fin de la Campagne de France que les unités de chasse de nuit auront leur utilité quand les bombardiers allemands lassés d’être interceptés par la chasse alliée tenteront de profiter de l’obscurité de la nuit pour frapper les troupes alliées qui se déplaçaient de plus en plus de nuit.

Comme les opérations nocturnes sont récentes c’est pour ainsi dire «l’imagination au pouvoir» on essaye, on évalue, on applique ou on abandonne.

Après des opérations très défensives de contrôle de zone (une unité défend une zone, abattant tout ce qui y pénètre) on verra les chasseurs de nuit roder à proximité des terrains allemands (souvent d’anciens aérodromes français) pour abattre les bombardiers au décollage.

Cela poussera les allemands à protéger leurs terrains contre ces intrus, entrainant les premiers combats entre unités de chasse de nuit. Cela aura l’avantage d’alléger la pression aérienne allemande puisque les moyens allemands n’étant pas extensible à l’infini il faudra bien chercher des avions quelquepart.

Maintenant qu’on à vu les généralités quid des moyens déployés par les alliés et par les allemands pour cette Bataille de France (qui fera l’objet en 1974 d’un film franco-américano-britannique, film que les anciens de l’Armée de l’Air critiqueront avec véhémence en disant qu’il faisait la part trop belle à la RAF au détriment de l’aviation militaire française qui à pourtant supporté le gros des combats).

Les pertes au dessus des Pays-Bas et de la Belgique ont été lourdes mais heureusement les pertes matérielles ne sont pas aussi élevées sur le plan humain, nombre de pilotes blessés parvenant à revenir au sein de leur unité après une période de convalescence plus ou moins longue.

Quant à ceux tombés en territoire ennemi il n’y pas bien entendu tout le dispositif actuel de recherche et de sauvetage au combat avec ses hélicoptères, ses forces spéciales. Ceux ayant échappé aux patrouilles ennemies peuvent espérer retrouver un territoire ami pour reprendre la lutte le plus vite possible.

Certains civils aideront au péril de leur vie des pilotes abattus quand bien sur il y eut de tragiques méprises, certains pilotes français pris pour des allemands étant abattus voir même lynchés par des civils furieux et bien souvent le «mais je suis français» accentuait davantage la fureur de la populace.

Les pertes matérielles ont été compensées en puisant dans les immenses stocks d’appareils accumulés durant la Pax Armada. Ces stocks avaient été vus comme nous le savons par certains comme du gaspillage.

Certes il y eut des appareils qui furent réformés sans avoir jamais volé pour des défauts de construction ou une usure liée à un mauvais stockage mais dans l’ensemble cette volonté d’accumuler des appareils (liée également au souvenir des pénuries du début de la première guerre mondiale trente-quatre ans plus tôt) fût au final une bénédiction qui fit taire les derniers sceptiques.

Il y eut également des appareils neufs qui à peine sortis d’usines étaient envoyés en unités, convoyés par les auxiliaires féminines de l’air et par de jeunes pilotes qui achevaient leur formation (certains ont remporté leur première victoire en surprenant un chasseur, un bombardier ou un avion de reconnaissance allemand, les appareils en dépit de réticences de certains officiers obsédés par la menace communiste étaient désormais armés en usine).

Naturellement les Groupement d’Aviation d’Armée (GRAVIA) ont été les plus entamés. Tous sont en déficit d’appareils mais le déficit est limité, circonscrit en moyenne une cinquantaine d’appareils en moins par rapport à l’équipement en début de campagne. Cela s’explique soit par un manque d’appareils immédiatement disponible ou tout simplement par manque de pilotes et de navigants.

Le GRAVIA-VIIA dispose ainsi au début de la campagne de France de 274 avions sur les 322 disponibles à l’origine (75 Bloch MB-157, 24 Lockheed H-322, 20 Bréguet Br691, 24 Bréguet Br693, 24 Loire-Nieuport LN-430, 21 Lioré et Olivier Léo 451, 36 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123).

Le GRAVIA-IA dispose lui de 407 appareils sur les 492 initialement attribués (72 Arsenal VG-33, 70 Dewoitine D-520, 24 Lockheed H-322, 24 Bréguet Br700C2, 18 Bréguet Br695, 24 Bréguet Br693, 42 Bréguet Br698, 21 Lioré et Olivier Léo 451, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720, 32 ANF-Les Mureaux ANF-123).

Le GRAVIA-IXA dispose lui de 281 appareils sur les 330 initialement alignés. On trouve ainsi 72 Arsenal VG-33, 24 Bréguet Br700C2, 18 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 12 Bréguet Br693, 24 Lioré et Olivier Léo 451, 42 Bloch MB-176, 12 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123.

Le GRAVIA-IIA dispose lui de 287 appareils sur 330 initialement alignés. On trouve ainsi 76 Curtiss H-81, 21 Lockheed H-322, 45 Douglas DB-7D, 21 Amiot 351, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Le GRAVIA-IIIA disposait à l’origine de 216 chasseurs (81 Curtiss H-81, 81 Dewoitine D-520 et 54 Bréguet Br700C2), de vingt-sept Loire-Nieuport LN-430, de vingt-sept Bréguet Br695, de 54 Amiot 351 et de 36 Bloch MB-175.

Au moment de la Bataille de France, la 5ème EC (Curtiss H-81 + Bréguet Br700C2) avait déjà perdu quatre Bréguet et huit Curtiss mais seulement deux Br700C2 et quatre Curtiss H-81 étaient arrivés soit un déficit de 6 appareils. La 7ème EC (D-520 et Br700C2) à perdu deux Bréguet et six Dewoitine mais contrairement à sa consoeur les appareils perdus ont tous été remplacés.

Si la flotte de LN-430 et de Br695 n’à souffert d’aucune perte en revanche six Amiot 351 ont été perdus et non remplacés alors qu’il ne reste plus que trente-deux MB-175 sur trente-six.

Le GRAVIA-IVA disposait à l’origine de 81 Dewoitine D-520, de 81 Dewoitine D-551, de trente-six Lockheed H-322, de dix-huit Bréguet Br700C2, de 81 Bréguet Br697, de 81 Amiot 354 et 356 et de 36 Bloch MB-175.

Au début de la Bataille de France il restait 77 Dewoitine D-520, 79 Dewoitine D-551, 30 Lockheed H-322, 76 Amiot 354 et 356 ainsi que 32 Bloch MB-175.

Le GRAVIA-VIA disposait à l’origine de cinquante-quatre Arsenal VG-33, de vingt-sept Arsenal VG-36, de vingt-sept Bréguet Br700C2, de vingt-sept Douglas DB-7, de dix-huit Glenn-Martin 167F, de neuf Glenn-Martin 187F, de cinquante-quatre Lioré et Olivier Léo 458 et de trente-six Bloch MB-175.

Au moment de la Bataille de France, le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée disposait de cinquante VG-33, de vingt-cinq VG-36, de vingt-trois Bréguet Br700C2, de vingt-sept DB-7, de dix-huit 167F, de neuf 187F, de cinquante et un Léo 458 et de trente Bloch MB-175.

Le GRAVIA-VIIIA disposait à l’origine de cinquante-quatre Arsenal VG-36, de vingt-sept Arsenal VG-39, de vingt-sept Bréguet Br700C2, de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 458, de 36 Glenn-Martin 167F, de dix-huit Glenn-Martin 187F et de trente-six Bloch MB-175.

Au moment de la Bataille de France ce groupement dispose de cinquante-deux Arsenal VG-36, de vingt-sept VG-39, de vingt-cinq Bréguet Br700C2, de vingt-sept Léo 458 (quatre pertes remplacées), de trente-six Glenn-Martin 167F, de dix-huit Glenn-Martin 187F et de trente-six Bloch MB-175 (quatre appareils perdus remplacés).

Les unités dépendant directement de l’Armée de l’Air vont également participer à la Bataille de France y compris des unités qui initialement ne devaient pas forcément être engagées.

C’est par exemple le cas de la 9ème Escadre de Chasse (9ème EC) qui avec ses Bloch MB-157 et ses Bréguet Br700C2 assurait la couverture du Sud-Ouest contre une potentielle/possible/probable attaque espagnole au cas où Franco aurait voulu rembourser sa dette auprès des allemands.

Longtemps réticence à déshabiller Paul pour habiller Pierre l’Armée de l’Air finit par comprendre que dans cette lutte à mort il faut engager tous ces moyens.

Voilà pourquoi à la mi-juillet, deux des trois groupes vont remonter vers le Nord pour couvrir la Normandie, laissant l’unique GC I/9 sur la frontière franco-espagnole.

C’est donc 72 des 108 appareils de l’escadre qui vont remonter vers le nord. En ce qui concerne les pilotes il est prévu une rotation pour ménager les corps et les esprits.

Les trois Escadres de Chasse de Nuit déployées en Métropole (24ème, 25ème et 26ème ECN) n’ont subit avant la Bataille de France que des pertes limitées avec respectivement trois, six et huit Hanriot NC-600 perdus. Ces appareils sont remplacés en puisant dans les stocks accumulés avant guerre.

En ce qui concerne les ERC les seules initialement engagées sont celles défendant Strasbourg et la région parisienne. C’est ainsi que l’ERC-503 basée à Strasbourg-Entzizheim à perdu six Arsenal VG-36 mais ces appareils ont été promptement remplacés.

En ce qui concerne la région parisienne, pas moins de quatre ERC assure la défense d’une zone vitale pour la défense nationale avec la présence du pouvoir politique et surtout une industrie d’armement puissante.

Entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 les ERC-500, 505 507 et 510 ont perdus respectivement quatre Dewoitine D-551, six Arsenal VG-36, quatre Arsenal VG-36 et quatre Bloch MB-157, appareils qui ont été eux aussi remplacés.

D’autres ERC vont être engagées à partir du mois de mai 1949 notamment l’ERC-501 basée au Havre avec ses douze Arsenal VG-36 et l’ERC-502 basée à Nantes avec ses douze Dewoitine D-551, ces deux unités devant d’abord intercepter des avions de reconnaissance puis très vite des bombardiers.

La 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) disposait à la fin du mois de juin de 77 Consolidated modèle 32F Géant, la 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) disposait elle 75 Lioré et Olivier Léo 451, la 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) de 78 Lioré et Olivier Léo 451, la 47ème Escadre de Bombardement Moyen (47ème EBM) de soixante-douze appareils Amiot 356 et 357 alors que le GB I/49 un groupe de bombardement à haute altitude alignait vingt-cinq Lioré et Olivier Léo 457.

La 39ème ERT aligne toujours 144 appareils mais tout simplement parce que les 22 appareils perdus depuis septembre 1948 ont été remplacés. Même chose pour la 55ème ERT qui à remplacé ses seize appareils rayés des registres. En revanche la 14ème ERS n’aligne plus que soixante-huit Bloch MB-178 sur les soixante-douze initialement alignés.

En ce qui concerne les unités alliées les polonais n’ont pas démérité notamment les pilotes de la 1ère Escadre Polonaise de Chasse/21ème EC qui volait sur 108 Bloch MB-700P, un appareil en passe d’être obsolète.

Pas moins de dix-huit appareils ont été perdus entre le 5 septembre et le 22 juin 1949. Faute de stocks les appareils ne sont pas remplacés mais cela n’est pas un problème car l’escadre doit être transformée sur un nouvel appareil.

La 2ème Escadre Polonaise de Chasse/23ème EC volait elle sur 108 Supermarine Spitfire Mk V nettement plus moderne. Cela n’à pas empêché l’unité de perdre pour causes diverses vingt-sept «cracheurs de feu», appareils remplacés par des chasseurs issus des stocks britanniques.

La 1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque/22ème EC volait sur 108 Bloch MB-700CS et à perdu seize appareils qui là encore ne sont pas remplacés à la fois parce que l’appareil est sur l’autoroute de l’obsolescence mais aussi par manque de pilotes, le réservoir tchécoslovaque étant particulièrement contraint.

La 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) disposait de 81 appareils, les quatre appareils perdus ayant été promptement remplacés et ce d’autant plus facilement que le Douglas DB-7D doit être remplacé car en voie de déclassement pour ne pas dire plus.

La 1ère Escadre de Bombardement Tchèque/50ème EBM à perdu onze Amiot 351 qui sont progressivement remplacés par des appareils issus des stocks mais il y à toujours un déficit de quatre ou cinq appareils.

Les deux Groupes de Reconnaissance polonais qui alignaient trente-deux Bloch MB-175 ont perdu douze appareils mais tous ces bimoteurs ont été remplacés. Même chose pour le GR tchèque qui à perdu neuf Bloch MB-176 mais qui à reçu des appareils de remplacement.

L’Advanced Air Strike Force (AASF) alignait à l’origine 140 chasseurs (vingt Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Spitfire Mk V et vingt Bristol Beaufighter Mk IF) mais à perdu vingt Mk V, douze Mk IX et huit Beaufighter. Ces appareils perdus ont été remplacés par vingt-quatre Supermarine Spitfire Mk IX et huit Bristol Beaufighter soit un déficit de huit appareils.

L’AASF disposait également de quatre-vingt chasseurs-bombardiers, quarante Hawker Typhoon, vingt De Havilland Mosquito et vingt Bristol Beaufighter.

Treize Typhoon, huit Mosquito et huit Beaufighter ont été rayés des listes remplacés par huit Typhoon, six Mosquito et six Beaufighter soit un déficit de neuf appareils.

Dans le domaine du bombardement horizontal, on trouve soixante Vickers Wellington et vingt Martin 187 Baltimore. Seize Wellington et huit Baltimore ont été perdus remplacés par douze Wellington soit un déficit de douze appareils.

Dans le domaine de la reconnaissance et de la coopération on trouve vingt De Havilland Mosquito et quarante Westland Lysander. Huit «moustiques» et dix-huit Lysander ont été perdus remplacés nombre pour nombre.

Cela signifie que l’AASF à un déficit de vingt-neuf appareils puisque seulement 90 appareils en ont remplacés 119.

Et côté allemand ? Du 5 septembre 1948 au 10 mai 1949 ce sont pas moins de 122 chasseurs, bombardiers et avions de reconnaissance qui ont été perdus au combat ou lors d’accident.

Cela peut paraître beaucoup mais cela ne fait «que» treize appareils par mois. Pour la saignée on repassera….. . Naturellement tout change quand les allemands engagent les opérations au dessus du Benelux et du nord de la France.

Au début des opérations à l’ouest, le XIII. FliegerKorps alignait 549 appareils. Après avoir subit des pertes sévères, le corps aérien bénéficie de renforts en hommes et en matériel ce qui permet tout de même au 13ème Corps Aérien d’aligner 444 appareils répartis entre 132 chasseurs monoplaces (48 Messerschmitt Me-109F, 18 Me-109G, 48 Me-109H et 18 Fw-190G), 68 chasseurs lourds (50 Me-110G et 18 Me-210B), 84 bombardiers moyens (12 Do-217 et 72 He-111), 132 chasseurs-bombardiers et avions d’assaut (48 bombardiers en piqué Ju-87D, 18 Focke-Wulf Fw-190D, 48 Henschel Hs-129 et 18 Junkers Ju-188) et 28 avions de transport (16 Ju-52/3m et 12 Me-323).

Le XIV. Fliegerkorps disposait de 558 appareils le 10 mai 1949. Un mois plus tard, le nombre d’appareils est tombé à 491 avec 150 chasseurs monoplaces (48 Messerschmitt Me-109F, 48 Focke-Wulf Fw-190E et 54 Focke-Wulf Fw-190G), 48 chasseurs lourds (12 Messerschmitt Me-110B, 14 Messerschmitt Me-110G et 16 Messerschmitt Me-210B), 97 bombardiers médians (54 Do-217, 24 Ju-188 et 19 He-111), 117 avions d’assaut et de chasse-bombardement (81 Fw-190D et 36 Ju-87), 30 avions de reconnaissance et de coopération (12 Fw-189 et 18 Fi-156) et 49 avions de transport (23 Junkers Ju-90, 8 Focke-Wulf Fw-200 et dix-huit Me-323) soit un total 491 appareils au lieu de 558.

Le XV. Fliegerkorps disposait à l’origine de 567 appareils de différents types en l’occurrence 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport.

Les combats au dessus de la Belgique ayant entrainé la perte de 180 appareils (36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m) le nombre tombe donc à 387 pour très vite remonter avec la livraison de 24 Me-109F, 12 Fw-190D pour remplacer les Fw-190A, 12 Me-110D, 8 He-111, 12 Do-217, 12 Fw-190D pour la chasse-bombardement, 6 Hs-129, 2 He-179, 16 Ju-87 et 4 Ju-187 de pré-série pour remplacer les Ju-87, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 8 Ju-52/3m soit 130 appareils livrés pour remplacer 180 appareils détruits. Le nombre d’appareils du Fliegerkorps Belgium remonte donc à 517.

Le XVI.Fliegerkorps à été peu engagé mais à tout de même souffert de quelques pertes lors d’affrontements notamment avec les GRAVIA du Groupe d’Armées n°2. On trouvait en septembre 1948 135 chasseurs monomoteurs (81 Me-109F, 27 Me-109G et 27 Fw-190G), 54 chasseurs lourds Messerschmitt Me-410A, 135 bombardiers et avions d’attaque (18 Dornier Do-217E, 18 Heinkel He-111, 18 Heinkel He-179, 81 Focke-Wulf Fw-190 de chasse-bombardement), 81 bombardiers en piqué (54 Ju-87D et 27 Ju-87B), 27 avions de recconnaissance (9 Focke-Wulf Fw-189 et 16 Fieseler Fi-156) et un grupen de transport (18 Junkers Ju-90) soit un total de 450 appareils.

Ce corps aérien à subit quelques pertes depuis septembre 1948 et surtout depuis mai mais elles sont négligeables par rapport aux autres Fliegerkorps et vite compensées.

Ce corps à perdu 12 chasseurs, 8 avions d’attaque et de bombardement et 6 avions de reconnaissance soit 26 appareils.

Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.

La conquête des Pays-Bas et de la Belgique à permis à l’Allemagne de disposer de nouveaux aérodromes. La plupart ont été très endommagés par les combats et le sabotage mais très vite les allemands peuvent les réutiliser pour mener de nouvelles opérations que nous allons voir maintenant.

Au moment du lancement de l’opération TIGER (22 juin 1949) les allemands vont tenter de réussir là où ils avaient échoué le 10 mai 1949 : anéantir les forces aériennes alliées au sol par une frappe de décapitation à croire que le RETEX est une chose inconnue Outre-Rhin.

Disposant de radars et de guetteurs, informés par des agents infiltrés en Allemagne, les alliés savent qu’un truc se prépare. Ils sont donc particulièrement vigilants sur la sécurisation des terrains (qu’ils soient pérennes ou temporaires), sur le camouflage et la dispersion des installations au sol.

Résultat les attaques aériennes allemandes ne rencontrent qu’un succès d’estime. Pire les bombardiers et les avions d’assaut allemands sont interceptés par une chasse ennemie mordante, agressive, décidée. En face les pilotes du XVI. FliegerKorps sont pour la plupart des novices qui vont devoir apprendre leur métier à la dure. La sélection naturelle va faire le reste…… .

Plus que des destructions ces raids perturbent les liaisons entre les unités de première ligne et les organes de commandement, diminuant la réactivité de la riposte.

Cela n’empêche pas certains unités d’assaut alliées d’attaquer dans l’après midi du 22 juin les terrains d’où avaient décollé les bombardiers allemands.

Ils surprennent ainsi au sol des bombardiers parés au décollage. Les pertes sont lourdes, certaines unités alliées sont pour ainsi dire rayées des cadres comme le GBA III/51 qui perd dès le premier jour douze de ses vingt-sept Bréguet Br695, certains appareils étant perdus aux combats mais d’autres après être rentrés à la base sont réformés car incapables de voler à nouveau.

Autre unité très impactée, la 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut volant sur Bréguet Br697 l’ultime déclinaison d’une prolifique famille d’appareils de chasse, de bombardement d’assaut et de reconnaisance. Cette escadre qui possédait 81 appareils au début de la guerre n’en possédait plus que 47 à la mi-août même si l’arrivée d’appareils de renforts et de nouveaux équipages vont permettre à l’unité de posséder 64 appareils au 1er octobre ce qui est naturellement un moindre mal pour nos forces.

D’autres unités souffrent comme le GB III/32 qui perd dix de ses vingt-sept Douglas DB-7 (six au combat et quatre réformés suite au retour sur leur base de départ) ou le GB III/62 qui perd neuf de ses vingt-sept Glenn-Martin 187F (sept au combat et deux réformés car trop endommagés)

L’impact est terrible tant sur le plan matériel (de nombreux bombardiers sont totalement détruits par l’explosion des bombes transportées, impossible donc de les réutiliser même comme réserve de pièces détachées) que sur le plan psychologique (les alliés peuvent riposter et surtout de nombreux pilotes ont été tués ce qui accroit la tension sur les «ressources humaines» ).

Après l’échec de cette première journée de frappe, la Luftwaffe va se concentrer sur la couverture aérienne des troupes au sol par une lutte acharnée contre la chasse française (et secondairement polonaise et tchécoslovaque) et par des missions de reconnaissance pour repérer l’arrivée éventuelle de renforts.

Les unités d’attaque et d’assaut ne restent pas l’arme au pied mais vont réorienter leur action moins vers l’appui-feu des troupes au sol que dans des missions d’interdiction contre les infrastructures routières et ferroviaires, les usines, les aérodromes, l’appui-feu des troupes lancées à l’assaut de la Ligne Maginot étant assurée essentiellement par l’artillerie et les canons d’assaut jugés plus précis et plus souples d’emploi.

Les allemands devant la résistance alliée vont envisager l’emploi de gaz de combats avant d’y renoncer pour éviter une mortelle escalade puisqu’il était évident que les alliés n’allaient pas hésiter à riposter y compris en larguant des gaz de combats sur les villes.

Faute de bombardements au gaz les allemands vont lancer des bombardements de terreur dans l’espoir de faire craquer la population civile et entrainer la fin des combats.

C’est ainsi que Metz est bombardée le 24 juin, Nancy le 26, Strasbourg le 28 juin, Epinal le 2 juillet, Mulhouse le 4 juillet pour ne citer que les principaux bombardements de terreur qui vont entrainer une riposte alliée sur les villes allemandes.

Comme les alliés vont s’en rendre compte aussi ce genre de bombardements aura plutôt l’effet inverse à savoir de raffermir la volonté de se battre et sur le plan pratique d’offrir des défenses supplémentaires en cas de combat urbain, la tant rebutante et tant redoutée ratkrieg.

Paradoxalement le rythme des combats aériens va vite décroitre. Les alliés replient rapidement leurs unités hors de portée d’un raid motorisé surprise et les allemands parce que non seulement ils doivent opérer depuis l’Allemagne _les aérodromes français sont très sérieusement endommagés par les combats et/ou sabotés par leurs premiers occupants_ mais surtout la Luftwaffe manque de pilotes, de navigateurs, de rampants, les écoles peinant à compenser les pertes. Même la livraison des appareils de remplacement prend beaucoup trop de temps au goût des opérationnels.

A la mi-août la Luftwaffe domine le ciel de France mais cette domination est loin d’être totale, les aviations françaises et britanniques continuant à mordre les mollets des allemands, des chasseurs français continuant d’intercepter des bombardiers et des avions de reconnaissance allemands, des bombardiers français continuant à attaquer les positions allemandes même si peu à peu le rythme des missions décroit, le général Villeneuve ayant demandé à l’Armée de l’Air de replier le gros de ses forces au sud de la Seine pour réorganiser et régénérer le dispositif.

Une façon comme une autre de préparer la future contre-offensive même si bien entendu nombre d’opérationnels ont du mal à le comprendre et à l’admettre, ayant l’impression de déserter le champ de bataille.

Les différents belligérants vont tirer les leçons des combats. La coopération air-sol est capitale, vitale et les alliés mal préparés doivent très vite corriger le tir.

Ils vont s’inspirer des allemands en installant à tous les échelons de commandement des officiers de liaison pour réduire ce qu’on appelle aujourd’hui la boucle DADA (Détection Analyse Décision Action).

Sur le plan de l’équipement certains appareils doivent clairement être remplacés. Côté allié par exemple le D-520 est clairement en fin de carrière.

Les bombardiers en piqué ont clairement déçu par rapport aux attentes au point que l’Armée de l’Air aurait envisagé de remplacer les bombardiers en piqué par des appareils d’assaut ou des chasseurs-bombardiers ! Finalement elle y renonce pour des raisons logistiques.

Autre déception l’avion d’appui rapproché Potez 640. Ce dernier n’à pas apporté la plu-value espérée et surtout nécessite une logistique importante en terme de carburant et de munitions.

De toute façon la France qui à perdu une partie de son industrie aéronautique notamment en région parisienne et en Normandie ne plus se permettre de disposer de plusieurs modèles de chasseurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance. Ca naturellement c’est en théorie et en pratique ce sera plus compliqué comme nous le verrons dans la partie idoine.

Le Conflit (79) Europe Occidentale (45)

Sur le front de l’est l’opération TIGER à permis aux allemands de s’emparer de deux solides têtes de pont au nord et au sud non sans mal, non sans pertes. Les alliés veulent tenir le plus longtemps possible pour éviter un «coup de faux» soit mené depuis la tête de pont en direction soit de la Suisse voir de La Manche si les allemands voulaient tenter une nouvelle «course à la mer».

Après avoir contenu le plus possible les allemands, les alliés se replient vers l’ouest couverts par les différentes unités motomécaniques. «On accroche et on tient puis on se replie» comme le dira un caporal français anonyme d’un GRDI.

Ce repli laisse les troupes de forteresse seules dans leurs blockhaus avec aucune troupe d’intervalles ce qui rappelle à certains soldats issus des troupes coloniales les postes isolés dans l’Empire.

Vont-ils rester ainsi isolés en espérant se faire oublier par l’ennemi ? Que nenni les «fantassins du béton» vont opérer toutes proportions gardées comme les forces spéciales d’aujourd’hui à savoir d’effectuer des opérations rudes et brutales, des sorties pour attaquer la logistique et des éléments ennemis isolés.

On verra même certains ouvrages simuler leur neutralisation pour tromper l’ennemi pour mieux les attaquer le moment venu. Cela rendra les allemands à la fois plus prudents mais aussi moins chevaleresques si vous voyez ce que je veux dire……. .

Mi-août la majorité des ouvrages ont été pris, neutralisés ou évacués par leurs garnisons. Des ouvrages isolés vont continuer la lutte jusqu’à la fin du mois d’août voir même début septembre. Ils vont se rendre, recevront les honneurs militaires avant de rallier oflags et stalags sur le territoire allemand.

Les villes de l’est vont tomber successivement avec Luneville le 2 août, Nancy le 8 août, Verdun le 8 août également (malgré l’intervention du 3ème Corps de Cavalerie), Bar le Duc le 12 août, St Dizier le 13 août, Vitry le François le 14 août,

Troyes occupée par les allemands le 15 août est repris le lendemain par les troupes françaises du 12ème CA qui tentent de pousser vers Chaumont mais les allemands sont trop forts. Troyes sera finalement reprise par la Heer le 20 après trois attaques.

Le 18 août 1949 les allemands parviennent à percer en Champagne et menacent de disloquer le dispositif allié en séparant les deux Groupes d’Armées, le GA n°1 d’un côté et le GA n°2 de l’autre.

Les combats sont violents, acharnés, impitoyables, on se rend coup pour coup à l’arme à feu, à l’arme blanche, à la grenade.

Une bataille symbolise cette violence, la Bataille de Reims (20-24 août 1949) où la 1ère DIP (1ère Division d’Infanterie Polonaise) va s’illustrer. Mieux que ça elle va entrer dans la légende.

Encore aujourd’hui ses faits d’armes sont pieusement préservés en France mais aussi en Pologne. Même sous le régime communiste cette bataille de Reims était citée comme un fait d’arme majeur de l’histoire polonaise même si on taisait le caractère iminement religieux de la lutte.

Cette bataille est en effet considérée comme une véritable croisade, l’archevêque de Reims ayant accordé le statut de croisé aux soldats polonais.

«Fils de Pologne ! Enfants du Christ ! Soyez digne de vos ancêtres ! Luttez contre ces païens qui menacent notre civilisation chrétienne ! Combattez et vous prendrez place à la droite de notre Seigneur Jesus-Christ».

Ce discours impressionna naturellement les polonais mais aussi les français qu’ils soient croyants ou non. On verra même certains soldats libre-penseurs se faire baptiser dans la foulée de cette bataille après avoir connu une illumination digne de St Paul sur le chemin de Damas.

Cela explique la violence des combats. La gare de Reims est prise et reprise à douze reprises ! Les combats se font au corps à corps au couteau, à la baïonnette et à la grenade. La cathédrale de Reims déjà endommagée pendant le premier conflit mondial l’est à nouveau.

Cependant à la différence du premier conflit mondial la cathédrale va être détruite par des bombardements aériens, des tirs d’artillerie et des combats d’infanterie !

Les polonais sont particulièrement motivés à l’idée de défendre la cathédrale où étaient sacrés les rois de France (à l’exception d’Henri IV _sacré à Chartres_ et de Louis XVIII _jamais sacré_). Comme le dira le lieutenant Jaczonek de la 1ère DIP «L’un de vos rois à été roi de Pologne et ça ça compte !».

C’est alors qu’on passe de l’histoire à la légende voir au surnaturel. Des flots de sang vont maculer le sol de la cathédrale martyre. Malgré le nettoyage effectué par des reimois réquisitionnés par l’occupant allemand, du sang à coulé dans la crypte.

On parle de phénomènes étranges, de fantômes, de soldats allemands foudroyés alors qu’ils visitent l’édifice mais surtout de miracles dignes de ceux survenus à Lourdes.

En dépit des menaces allemandes nombre de chrétiens viendront y chercher dans ces ruines en ces temps difficiles un précieux réconfort. Des miracles ont été recensés par le Vatican. Encore aujourd’hui Reims est un haut lieu de pèlerinage qu’il soit chrétien ou militaire.

Chaque 24 août (qui est aussi la date de la Saint Barthelemy) un détachement franco-polonais effectue une marche au flambeau dans les rues de Reims.

Une vasque du souvenir est rallumé à la nuit tombée sur le parvis de la cathédrale. Six soldats _ trois polonais et trois français_ montent la garde durant la nuit avant d’éteindre la flamme à l’aube.

Cette vasque à été inaugurée en 1959 pour les dix ans de cette bataille. Sur un support en granit rose de 80cm de haut, une vasque faite avec le bronze des cloches de la cathédrale. Devant cette vasque une plaque en pophyre noir avec le discours de l’archevêque.

La Cathédrale sera reconstruite après guerre, les travaux entamés en 1956 ne s’achevant qu’en 1980 !

Face à la pression allemande, le général Villeneuve ordonne au 2ème Corps d’Armée Cuirassé (2ème CAC) et au 3ème Corps de Cavalerie (3ème C.C) de lancer une grande offensive pour préparer le repli sur La Seine.

Cette bataille à lieu du 25 au 30 août 1949 contre les 1. et 4. Panzerkorps soit cinq divisions blindées et une division S.S contre six divisions motomécaniques. Les unités environnantes qu’elles soient allemandes ou alliées fixent leurs homologues pour «encager» le champ de bataille.

Certes les grandes batailles de chars qui ont marqué l’imaginaire collectif ont eu lieu sur le front de l’est mais cette Bataille de Mourmelon à été particulièrement intense.

Les deux adversaires se rendent coup pour coup, des manœuvres tactiques de génie impressionnent alliés comme ennemis.

Les pertes en chars et en véhicules sont lourdes même si les allemands parviennent à récupérer davantage de véhicules endommagés que les alliés qui souvent doivent se résoudre à incendier et/ou à saboter des véhicules qui en théorie étaient récupérables et réparables dans des délais plus ou moins longs.

Le général Villeneuve demandera une étude sur cette récupération impossible et des réformes permettront d’accélérer le retour en ligne des chars endommagés.

A l’issue de cette bataille les allemands restent maitre du terrain pour la simple et bonne raison que cette bataille était destinée à permettre un repli général sur La Seine et le Morvan.

Cette hypothèse était loin de faire l’unanimité pour la simple et bonne raison que nombre de politiques et de généraux craignaient un découragement de la troupe.

Certes celle-ci avaient conscience d’avoir infligé de lourdes pertes à l’ennemi mais ne comprennait pas toujours ce repli permanent depuis plusieurs semaines. Quelques «mouvements d’humeur» sont signalés ici et là.

Le conseil militaire interallié organisé à Tours le 20 août 1949 prend la décision de faire de La Seine une véritable ligne d’arrêt et la base d’une contre-offensive générale à moyen terme. Cette décision dont la troupe à conscience même de manière implicite fait remonter le moral en flèche même si certains sceptiques restent dubitatifs.

Le général Villeneuve n’à pas attendu les décisions politiques pour prendre des mesures. Dès le 19 août il fait repasser La Seine aux corps d’armée de la Réserve Stratégique qui n’ont pas été encore engagés mais aussi toutes les unités au repos et ou en reconstitution même si ces dernières se trouvaient surtout en Bretagne ou dans le Sud-Ouest.

En ce qui concerne les Corps de la Réserve Stratégique deux autres sont montés en ligne, le 16ème CA pour contrer la percée allemande en Champagne et le 34ème CA pour couvrir le repli des unités du GA n°2 sur le Morvan avec une question cruciale : doit-on tenir ou non Dijon ?

Ces deux corps d’armée vont contenir l’avancée allemande mais ne vont pas connaître des combats aussi violents que ces devanciers.

Cela signifie que les 17ème CA, les 31ème, 33ème CA, les 2ème, 3ème et 4ème CA armée polonais (ce dernier est un Corps de Cavalerie) vont repasser La Seine sans connaître le feu au grand dam des principaux intéressés qui ont eu l’impression d’être des soldats de «deuxième classe».

Autant dire que quand ils auront l’occasion de combattre ils le feront avec vigueur, agressivité voir même témérité, générant des pertes qui auraient peut être pu être évitées.

Surtout il fait transformer La Seine en corridor fortifié avec des fortifications de campagne sur la rive sud mais aussi sur la rive nord. Il prépare des ponts, rassemble tout ce qui peut flotter pour faire passer un fleuve qui n’est pas toujours bon compagnon, l’accueil de civils fuyant les combats avec l’aide de la Croix Rouge, fait accélérer la production des usines de l’arrière….. .

Debout 20h par jour, dormant peu mais usant et abusant de café (au point qu’un célèbre bar de Londres donnera le nom de Villeneuve à un produit de sa carte à savoir un café servit avec une crème fouettée au cidre de Normandie), il impressionne tout le monde par son énergie, sa vitalité. Il sait se faire bonhomme et pince sans rire, rangeant sa panoplie de chef colérique et tonitruant. Comme il le raconte dans ses mémoires :

«Je ne vais pas vous mentir, il y avait une part de bluff et de théâtre dans mes démonstrations de colère, je surjouai, cela plaisait à mes subordonnés, aux journalistes et cela faisait peur aux politiques. Avec l’invasion du territoire j’ai compris qu’il fallait rassurer, montrer une façade optimiste. Je pourrai toujours me remettre en colère plus tard».

Pour tenir ces positions il fait appel aux régiments territoriaux composés de soldats trop âgés pour servir pour en première ligne, de jeunes recrues à l’instruction.

Cela doit permettre aux unités qui combattent pour certaines quasiment non-stop depuis le 10 mai de souffler, de recevoir un nouvel armement, d’intégrer de jeunes recrues ou des blessés de retour de convalescence.

Son épouse Agnès de Villeneuve prend une nouvelle dimension. Elle ne peut naturellement pas combattre en première ligne mais peu offrir son réconfort aux blessés et encourager toutes les femmes de France à aider les soldats en envoyant lettres et colis, le système des Marraines de Guerre étant à nouveau à l’œuvre pour que les Furieux se sentent pleinement soutenus.

L’ordre de repli est transmis aux organes de commandement le 21 août pour une exécution prévue dans un délai maximal de 10 jours. Comme d’habitude les unités motomécaniques doivent couvrir le repli des unités d’infanterie. Les unités motomécaniques vont de plus en plus combattre en groupements de circonstance plutôt qu’en unités constituées.

A l’époque (mi-août) le front soit (très) grossièrement une ligne Abbeville-Amiens-Soisson-Reims-Troyes-Chaumont-Mulhouse. Cela ne va hélas pas durer….. .

Les allemands ont bien conscience de ce répli car si les alliés prennent le maximum de précautions il est impossible de tout masquer de tout camoufler. Ils vont donc tenter de prendre les alliés de vitesse.

Si atteindre La Seine et bloquer le repli allié est de l’ordre du fantasme et de l’irréalisme en revanche gagner des têtes de pont pour empêcher de franchir aisement le fleuve c’est du domaine du possible.

Plusieurs unités allemandes parviennent à atteindre La Seine mais ne peuvent se maintenir étant violement combattus par l’artillerie stationnée sur la rive sud, l’aviation mais aussi quelques unités motomécaniques détachées du front. Pour certains historiens c’est le premier exemple d’un combat lacunaire sans front fixe (pour d’autres c’est la guerre civile russe).

Paris est un temps menacée par les allemands. On craint à plusieurs reprises un raid motorisé surprenant les défenseurs de la place de Paris (qui dépendaient de la 9ème Armée). Il y à certes la Ligne Chauvineau mais malgré des travaux constants ce n’est qu’un ersatz de la Ligne Maginot.

En théorie rien n’aurait pu empêcher les allemands de s’emparer de la capitale mais jamais la svatiska ne flottera sur Paris moins à cause de la résistance française que du refus allemand de s’engager dans une nouvelle guerre urbaine. Au final une poche se forme le 26 septembre 1949.

Il faut dire que le 27 septembre 1949 la ville du Havre est tombée aux mains des allemands après des combats dantesques contre les troupes canadiennes.

La logique aurait voulu que ce soit la 7ème armée qui assure la défense du Havre mais cette armée est passablement affaiblie et le général Villeneuve décide de lui faire passer la Seine pour couvrir les canadiens qui devront assurer la défense de la ville fondée par François 1er. En revanche les autres armées du GA n°1 vont combattre jusqu’au bout sur la rive nord de La Seine.

La ville à été bombardée par l’aviation et la marine, les installations du port et des chantiers navals sont méthodiquement sabotées. Deux jours plus tôt le 25 septembre c’est Rouen la ville du martyre de Sainte Jeanne d’Arc qui est tombée aux mains des allemands.

Les combats pour Rouen ont été moins violents, le BEF se concentrant sur Le Havre, donnant l’ordre à la 50th Northumberland Division de tenir le temps que tout ce qui peut et doit être saboté soit détruit que ce soit le pont transbordeur, les installations portuaires, des usines….. . Elle devra ensuite soit se replier sur Le Havre ou franchir la Seine.

Elle n’aura le temps de faire ni l’un ni l’autre car elle de désintègre et ce sont des éléments isolés et épars qui pour certains vont aider les canadiens au Havre de Grâce et pour d’autres vont être évacués au sud de La Seine avant de rejoindre des unités en cours de reconstitution. L’évacuation se faisant de manière acrobatique avec tout ce qui pouvait flotter pour passer La Seine.

Cette nouvelle expérience de ratkrieg dissuade les allemands de s’emparer de Paris plus qu’une secrète admiration des officiers allemands envers les monuments parisiens qu’ils ne voulaient pas détruire (NdA toujours se méfier des mémoires écrites après guerre où il faut se montrer sous son meilleur jour surtout quand on appartient au camp des vaincus).

A l’époque le général Villeneuve s’est installé à Paris dans un lieu tenu secret (on apprendra après guerre qu’un blockhaus de commandement avait été aménagé dans le jardin de l’Hôtel des Invalides, bunker transformé en musée dans les années quatre-vingt après des années d’abandon) estimant que le rôle d’un chef est d’être en première ligne même si la guerre moderne rend plus délicate une telle exposition.

Si le «Général Tornade» à la confiance du politique, certains n’hésitent pas à prononcer mezzo voce l’idée d’une paix avec l’Allemagne. Certains tentent de remplacer le général Villeneuve rendu responsable de la situation militaire. Ces deux manœuvres échouent lamentablement. Certains responsables seront placés en résidence surveillée jusqu’à la fin du conflit.

A la fin du mois de septembre la majeure partie des troupes alliées à franchit La Seine avant de se retrancher sur la rive sud après avoir relevé les régiments territoriaux. Cela est facilité par le fait que les allemands ont privilégié la progression à l’est avec la prise de Dijon le 24 septembre et Besançon le 25.

Pour faciliter la transition, chaque régiment territorial avait été adossé à un régiment d’active, permettant par exemple aux jeunes recrues entrainées par les territoriaux de mieux intégrer les régiments d’active.

C’est à cette période que le général Villeneuve reçoit l’ordre IMPERATIF d’évacuer à Paris. Dans la nuit du 29 au 30 septembre 1949 avec son aide de camp et quatre «garde du corps» il repasse La Seine et rallie par la route la ville de Bourges où il va s’installer dans un nouveau PC souterrain comparable à l’ancien PC ATLANTIDE devenu un tas de ruines fumantes.

Vingt minutes après son passage, le lieu d’embarquement est bombardé par l’artillerie allemande (sans que l’on sache si les artilleurs teutons étaient au courant qu’ils auraient pu porter un coup mortel à l’effort de guerre allié). Vous avez dit baraka ?

Le repli des dernières unités au sud de La Seine est épique, digne de l’Anabase de Xénophon. Le fleuve qui arrose Paris est franchit sous le feu ennemi façon opération amphibie. Des ponts de bateaux sont détruits et reconstruits sans arrêt, les pontonniers français et britanniques se montrant digne de ceux du général Elbée à la Berezina.

Très vite la priorité est donnée aux hommes au détriment du matériel. Si les canons sauf les pièces les plus lourdes et/ou les plus anciennes sont évacués en revanche pour les chars c’est moins évident notamment pour les plus lourds comme l’ARL-44 Estienne ou le B-1ter.

Ces derniers sont plus ou moins cachés, plus ou moins sabotés. Si certains seront récupérés par les allemands, d’autres seront retrouvés par les alliés au moment de l’opération AVALANCHE.

Es-ce la fin de la Campagne/Bataille de France ? Les alliés l’espère pour enfin souffler et préparer la future contre-offensive. Reste à savoir si les allemands sont du même avis…… .

Le Conflit (76) Europe Occidentale (42)

La 7ème Armée qui avait son flanc occidental couvert par la Mer du Nord est la première à se replier mais un repli en combattant. Ce n’est pas le 601ème Régiment de Pionniers (601ème RP) qui dira le contraire.

Les pionniers étaient dans l’armée française des unités de travailleurs armés, pour certain une infanterie de seconde zone à laquelle on ne pouvait pas confier des missions trop compliquées.

«A part la sécurité d’un dépôt et creuser des trous les pionniers sont des incapables» dira un officier français anonyme.

Le 601ème RP reçoit pour mission avec le 1er GRCA de couvrir le port de Calais pour évacuer ce qui est évacuable puis pour couvrir les sabotages des fortifications et des installations portuaires.

Les pionniers vont tenir la ville du 17 au 21 juillet, se faisant tuer sur place même si les allemands vont éviter un combat urbain préférant utiliser l’artillerie et l’aviation pour anéantir la ville et ses défenseurs. Le 1er GRCA mène quelques contre-attaque pour alléger la pression. Ces deux unités sont anéanties mais seront après moultes hésitations reconstituées au sein d’un nouveau 1er CA.

Parmi les unités évacuées depuis Calais on trouve l’état-major du 1er CA en direction de l’Angleterre, état-major qui va participer à la renaissance de l’armée française.

Le 101ème RALT parvient à se replier vers la Somme non sans mal, certaines pièces surprises par l’aviation en plein jour étant détruites les servants tués. Cela vaudra à son chef de corps une mémorable algarade du général Villeneuve «Depuis quand Monsieur on déplace ses pièces de jour quand le ciel est dominé par l’ennemi ! Ressaisissez-vous ou je vous renvoie à l’Ecole d’Artillerie pour réapprendre les bases de votre métier !». Par la suite la consigne est passée de déplacer de tels convois de nuit pour limiter leur vulnérabilité (ce qui va poser d’autres problèmes entre tirs fratricides et difficultés à se mouvoir une fois le soleil couché).

Comme nous l’avons vu la 21ème DI avait été placée en couverture de la 25ème DIM défendant Dunkerque. Quand la cité de Jean Bart tombe la 21ème Division d’Infanterie couvre le repli des éléments de la 25ème DIM créant des groupement occasionnels adaptés aux besoins du moment.

La division parvient avec son 27ème GRDI à se replier sur la Somme. Avec le 101ème RALT ils vont se placer sous l’autorité du 18ème CA qui à conservé son 618ème RP qui va effectuer un travail de romain pour fortifier les rives de la Somme en compagnie d’autres unités du génie et des unités de travailleurs (au sein desquelles on parlait beaucoup la langue de Cervantès).

Le 18ème GRCA à couvert le repli des unités du 18ème Corps d’Armée (18ème CA) mais n’à pu éviter la destruction du 115ème RALH dont les survivants sont renvoyés dans le Sud-Ouest hors de portée des combats pour être reconstitué sous la forme d’un RALT suivant la décision du 1er octobre 1948 de ne créer que des régiments d’artillerie automobile.

La 9ème Division d’Infanterie Motorisée (9ème DIM) et le 68ème GRDI sont toujours là sur la Somme mais le 2ème GRDI et la 60ème DI très affaiblis sont retirés du front pour être reconstitués en Bretagne.

Cela veut dire que le 18ème CA va comprendre sur La Somme le 618ème RP, le 18ème GRCA, le 101ème RALT, le 27ème GRDI, la 21ème DI, le 68ème GRDI, la 9ème DIM.

Le 14ème Corps d’Armée (14ème CA) à souffert mais parvient à conserver l’essentiel de ses moyens de combat et peur se replier en bon ordre sur la Somme. Néanmoins le 614ème RP est détruit et le 14ème GRCA sérieusement affaiblit par les combats pour Abbeville qui tombe le 6 août 1949 jour où les troupes alliées sont en plein repli sur la Somme, repli effectif et complet deux jours plus tard.

Le 125ème RALT parvient lui à se replier en bon ordre, ses pièces de 105mm (105L modèle 1941T) et de 155mm ( 155 GPF-T) et qui depuis la rive sud de la Somme vont empêcher les allemands de border trop vite cette rivière qui décidément symbolise la violence de la guerre avec deux batailles homériques en l’espace de trente ans. Ce régiment va recevoir le renfort du 190ème RALT qui dispose de quatre groupes de 220mm court modèle 1916.

Le 6ème GRDI est mené avec l’allant qui sied à la cavalerie, avec une témérité que n’aurait pas renier un Murat ou un Lassale aux temps glorieux de la Grande Armée. Voilà pourquoi il ne possède plus que 60% de ses capacités ce qui en fait certes une unité affaiblie mais si il ne fait guère de doutes que l’expérience accumulée compense au moins en partie les pertes matérielles et humaines.

La 3ème Division d’Infanterie Motorisée (3ème DIM) dispose encore de sérieuses capacités, certaines mauvaises langues estimant que cette unité au sein de laquelle avait servit le colonel Villeneuve n’à pas été engagée dans les secteurs les plus chauds. Inutile de préciser qu’une telle remarque adressée aux soldats de l’unité concernée déclenchait une bagarre homérique au grand dam des tenanciers de bars et de l’unité de gendarmerie du coin.

Le 28ème GRDI à été engagé pour éclairer/flanquer/couvrir la 24ème DI. Ces deux unités conservent néanmoins l’essentiel de leurs capacités et peuvent s’installer sur La Somme sans trop de problèmes, attendant la soldatesque allemande de pied ferme.

D’autres unités dépendaient de la 7ème Armée, des unités qui pour beaucoup avaient combattu en Belgique ce qui nécessitait un rééquipement et une régénération avant un éventuel réengagement en première ligne.

Le 12ème GRDI qui éclairait la 4ème DI sont maintenus au sud de la Somme et ne participent donc pas aux premiers combats sur la terre de France. Ces unités vont avoir l’occasion de se rattraper sous l’autorité du 1er CAC lors de la bataille qui à rendu célèbre ce Corps Cuirassé.

En revanche le 59ème GRDI et la 68ème DI très affaiblis voir pour ainsi dire détruits par les combats en Belgique sont en cours de reconstitution dans le Sud-Ouest et vont intégrer le futur 1er CA de la 1ère Armée quand les alliés vont tenir fermement la rive méridionale de La Seine c’est-à-dire après l’opération HUBERTUS.

Suite à la décision d’intégrer les GRDI aux DI, le 59ème GRDI devient le 68ème GRC (68ème Groupement de Reconnaissance au Contact) au sein de la 68ème DI.

Le 364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale (364ème RALC) issu de la Réserve Générale à été placé sous l’autorité du 1er CA pour renforcer sa puissance de feu et couvrir Calais et Dunkerque notamment.

Les hommes sont évacués vers l’Angleterre mais toutes les pièces (105L modèle 1936S et 155 GPF-T) doivent être sabotées. Certaines pièces incomplètement sabotées seront récupérées par les allemands, remises en état et réutilisées notamment pour la défense côtière.

Le 401ème Régiment d’Artillerie Anti-Char (401ème RAAC) débloqué de la Réserve Générale est déployé en soutien de la 7ème Armée pour créer des «kill zone» pour détruire le plus de chars possibles.

Ce régiment parvient à se replier vers la Somme en conservant toutes ses pièces ! Si ça ce n’est pas une gageure je ne sais pas ce que sait hein….. . De nouvelles Positions Anti-Chars de Campagne (PACC) sont aménagées sur la rive sud de La Somme pour accueillir les allemands avec chaleur.

Que deviennent les autres unités dépendant de la 7ème Armée ? Comme pour celles des Corps d’Armée certaines sont totalement détruites, d’autres sont affaiblies et d’autres conservent l’essentiel de leurs capacités et peuvent continuer à combattre notamment sur la Somme.

Les deux régiments de pionniers (407ème et 417ème) s’illustrent moins que le 614ème RP mais ne déméritent pas. Comme toute unité de l’ombre, ces deux régiments sont rarement mis en valeur par les communiqués du quartier général.

Ce qui est certain c’est que les pertes imposent la dissolution du 417ème pour recompléter les forces du 407ème régiment de pionniers qui sur la Somme va creuser encore et toujours pour permettre aux troupes de première ligne de s’installer au mieux. Il leur fallut parfois faire le coup de feu qui entrainera le renforcement de leur armement avec plus d’armes automatiques, quelques mortiers et même des LRP (Lance-Roquettes Portables).

En ce qui concerne les bataillons de chars nous avons vu que le 43ème BCC à été virtuellement éliminé par les combats pour la défense de Dunkerque. Les autres s’en sortent un peu mieux que ce soit le 7ème, le 17ème et le 32ème BCC.

Le 7ème BCC disposait le 22 juin 1949 de trente-deux FCM-42. Quand il se replie sur la Somme il n’y à plus que douze chars légers ce qui entraine sa mise en réserve d’armée.

Le 17ème BCC lui disposait de vingt-quatre Renault R-40 au 22 juin 1949. Après de durs combats, l’unité est virtuellement dissoute puisqu’aucun char de l’unité ne parvient à passer La Somme. En revanche la plupart des hommes de l’unité peuvent rallier une zone sous contrôle allié pour reprendre ultérieurement le combat.

Le 32ème BCC disposait le 22 juin 1949 de 28 FCM-42. Seuls douze chars peuvent repasser la Somme, les autres ayant été détruits ou sabotés même si certains véhicules ont été récupérés par les allemands (ces derniers vont les utiliser pour le maintien de l’ordre et la lutte anti-partisans). Le bataillon reste en ligne avec seize chars.

En ce qui concerne le 7ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (7ème GAAC) les pertes en matériel ont été lourdes. Si le personnel à pu être évacué vers l’Angleterre depuis Calais et Dunkerque l’essentiel des canons à été laissé sur place plus ou moins bien sabotés. Le 7ème GAAC est virtuellement dissous, le personnel renvoyé en France devant intégrer de nouvelles unités de DCA.

Couvrant le flanc oriental de la 7ème Armée nous trouvons nos amis britanniques (NdA pourquoi ça rigole dans le fond ?) qui eux aussi ont souffert des combats menés sur le sol de France.

Si certains ont pu penser que les britanniques ne voulaient pas s’éloigner des ports pour pouvoir se carapater dès que possible très vite les autorités militaires britanniques ont fait preuve de fermeté en montrant qu’il était hors de question d’abandonner un allié qui joue sa survie. Bon on est pas obligés de les croire sur parole hein……… .

Les Tommies vont combattre avec une vigueur et une énergie comparable à leurs ainés du premier conflit mondial. Malgré cette vigueur les villes qui devaient être défendues par les britanniques tombent les unes après les autres.

C’est ainsi que Valenciennes tombe dès le 15 juillet 1949 mais les allemands ne peuvent immédiatement déboucher. Voilà pourquoi Lens et ses mines, Lens et ses corons vont tenir jusqu’au 18 juillet 1949. Cela laissera le temps aux alliés de préparer quelques sympathiques comités d’accueils pour l’armée allemande.

Le 19 le 1st British Armoured Corps lance une contre-offensive mais mal coordonnée avec l’aviation, l’artillerie et plus important avec les français elle échoue dans son objectif de reprendre la ville de Lens. On raconte que les échanges téléphoniques entre le général Villeneuve et le général Brooke ont été particulièrement tendus (alors que les deux hommes ont une estime réciproque).

Encore aujourd’hui on se demande pourquoi une telle action si mal conçue. Faute de preuve les historiens en sont réduits aux conjectures.

Cela surprend néanmoins les allemands qui doivent stopper leur avance pour réorganiser leur dispositif. Voilà pourquoi Douai va tenir jusqu’au 21 et Arras jusqu’au 23 juillet 1949.

Comme la nouvelle ligne d’arrêt est la Somme les britanniques ont pour mission de tenir Amiens le plus longtemps possible. Au général Villeneuve, le général Hancock commandant du BEF lui promet de tenir une semaine. En réalité le BEF va tenir jusqu’au 8 août quand il reçoit l’ordre de se replier au sud de la Somme. Reste encore à savoir si les allemands ont mis le paquet pour détruire le corps expéditionnaire britannique.

Dans le domaine des unités d’appui, le BEF perd un régiment d’artillerie légère virtuellement anéantit (cela veut dire que le matériel à été perdu mais comme les hommes ont pour leur majorité pu rejoindre les zones sous contrôle allié la perte est minime).

En revanche le régiment d’artillerie de campagne et le régiment d’artillerie lourde ne sont qu’affaiblis, ayant pu évacuer quelques pièces qui par un feu précis va couvrir le repli des troupes de mêlée et dissuader les allemands ne se montrés trop pressants.

La brigade antiaérienne est elle aussi affaiblie mais parvient à sauver une partie de ses pièces (qui vont parfois tirer contre terre) et surtout son personnel qui ne tarde pas à recevoir de nouveaux canons pour reprendre le combat.

C’est plus compliqué pour les deux régiments antichars qui ayant subit de lourdes pertes doivent fusionner en un régiment de marche, une mesure provisoire en attendant que le temps et les moyens permettent la reconstitution de deux régiments à effectifs pleins.

Le régiment de cavalerie est toujours là, à subit des pertes mais à montré sa valeur ce qui est d’autant plus important dans une armée où l’arme montée n’à pas la même aura que l’infanterie (avant la première guerre mondiale les meilleurs officiers sortis de Sandhurst choisissait l’infanterie et non la cavalerie à la différence par exemple de la France).

En ce qui concerne les unités de mêlée, le 1st British Corps est toujours là mais la 44th «Home Counties» Division à relevé la 1st Infantry Division affaiblie par les durs combats pour la défense de Lille. En revanche la 1st Canadian Division est toujours là, ayant montré aux allemands que les jeunes canucks étaient dignes de leurs ainés de Vimy et de Passchendaele.

Si le 2nd British Corps (2nd et 3rd Infantry Division) est toujours en réserve (mais pouvant être engagé à court préavis), le 1er Corps d’Armée Canadien est toujours là avec ses 2ème et 3ème divisions canadiennes.

Le 3rd British Corps est toujours en ligne mais sa composition évolue avec la 6th Infantry Division et la 46th «North Middland» Division, la 50th Northumberland Division étant placée en repos. Le 1st British Armoured Corps est toujours là avec ses deux divisions blindées et leurs unités d’appui, deux divisions ayant souffert des combats mais surtout sur le plan matériel.

Que deviens la 1ère Armée après les rudes combats de la première phase de la Bataille de France ? (notamment ceux pour la ville de Saint Quentin).

Le 401ème Régiment de Pionniers est toujours là mais est clairement affaiblit. Cet affaiblissement est «compensé» par la récupération de soldats isolés, de permissionnaires ne parvenant pas à rejoindre leur unité. Cette situation va perdurer jusqu’à l’automne 1949 quand la situation sera normalisée.

Le 1er BCC (Bataillon de Chars de Combat) ne possédait plus que dix-huit Renault R-40 le 22 juin 1949 (date de lancement de l’opération TIGER). Après de rudes combats le nombre de chars est tombé à huit ce qui explique que le bataillon est placé en réserve d’armée en attendant de recevoir de nouveaux chars et surtout de permettre aux hommes de récupérer de la dureté des combats.

Le 11ème BCC placé en réserve d’armée à la mi-juin est en cours de transformation sur R-40. Il va pouvoir être réengagé sur la Somme au début du mois d’août.

Le 24ème BCC possédait trente-deux FCM-42 le 22 juin 1949 mais sur la Somme il n’en restera plus que dix-huit véhicules.

Le 34ème BCC alignait lui quarante FCM-42 après l’arrivée de chars issus des immenses stocks accumulés durant la Pax Armada. Quand il se replie sur la Somme, le bataillon ne possèdait plus que vingt-huit chars légers.

Le 1er Groupement Anti-Aérien de Campagne (1er GAAC) est toujours là mais avec désormais deux batteries mixtes de campagne qui avec leurs canons de 37 et de 75mm vont tirer contre-avions mais aussi contre-terre le 37mm contre l’infanterie et les véhicules légers, le 75mm contre les chars peu de Panzer résistants à un obus de ce calibre.

Le 402ème Régiment d’Artillerie Anti-Char (402ème RAAC) est affecté à la 1ère Armée et va dispatcher ses moyens entre les différents corps d’armée sachant que le régiment disposait de douze batteries (six de 47mm et six de 75mm).

Le 2ème Corps d’Armée (2ème CA) qui avait été placé au repos à la fin du mois de juin après avoir été relevé par le 1er Corps d’Armée polonais relève le 19ème CA. Les effectifs et les équipements ont été dans la mesure du possible recomplétés.

Ce corps d’armée comprend le 602ème RP (602ème Régiment de Pionniers), le 2ème GRCA (16 AMX-44 et 16 AM modèle 1940P), le 105ème RALH (qui doit à terme devenir un régiment d’artillerie lourde à tracteurs), le 191ème RALT (issu de la Réserve Générale avec quatre groupes de 220C), le 7ème GRDI (16 AMX-44 et 16 AM modèle 1940P), la 1ère DIM, le 92ème GRDI (16 AMX-44 et 16 AM modèle 1940P) et la 2ème DINA.

Le 20ème Corps d’Armée (20ème CA) est toujours là avec le 620ème Régiment de Pionniers, le 20ème GRCA (seize Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P), le 104ème RALT (deux groupes de 105L et un groupe de 155L), le 3ème GRDI (seize AMX-42 et dix-huit AM modèle 1940P), la 12ème DIM, le 95ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et dix-huit AMD-178D) et la 5ème DINA.

Le 1er Corps d’Armée Polonais (1er CAPol) à combattu durement sur la terre de France même si les combats n’ont pas été aussi médiatisés que ceux pour Reims. Qui dit violents combats dit pertes.

Les deux groupements _antichars et antiaériens_ doivent être regroupés en un groupement de marche. En revanche le Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA) est toujours là avec des autos blindées Daimler Armoured Car en attendant potentiellement des chars légers.

Le 1er Bataillon du 1er Régiment du Génie Polonais est toujours là pour aménager et détruire.

Le 301ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonaise est toujours là avec deux groupes de 155mm et le groupe de 194mm fournit par le 302ème RALPol.

En ce qui concerne les unités de mêlée on trouve le 5ème GRDI Pol avec douze Daimler Dingo et huit AMX-42 qui flanquent/éclairent/appui la 5ème Division d’Infanterie Polonaise (5ème DIP) mais aussi le 6ème GRDI Pol avec le même équipement qui flanque/éclaire/appui la 1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG).

En revanche le 19ème Corps d’Armée (19ème CA) est placé en repos. Oh ce n’est pas les vacances mais au moins les soldats éprouvés par les combats au nord de la Somme ne sont pas en première ligne.

On trouve un 619ème RP très affaiblit, un 19ème GRCA lui aussi très affaiblit avec seulement huit AMX-42, dix AM modèle 1940P et un escadron de motocycliste, le 106ème RALH (qui ne possède plus qu’un groupe de 105L et un groupe de 155L modèle 1945S), le 4ème GRDI (dix FCM-42 et huit AM modèle 1940P), la 15ème DIM, le 80ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P) et la 1ère Division Marocaine (1ère DM).

Dominions (23) Canada (23)

La (Royal) Canadian Army dans le second conflit mondial

La Canadian Army en Europe : de la Norvège aux plaines d’Europe occidentale

Le 5 septembre 1948, les allemands déclenchent l’opération WESERUBUNG, l’invasion du Danemark et de la Norvège. Il s’agit de verrouiller les accès à la Baltique et d’offrir aux forces navales et aériennes des tremplins pour opérer en mer du Nord voir dans l’Atlantique.

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24-Armée de l’air (45)

Commandement Stratégique d’Action (CSA)

Le Commandement Stratégique d’Action (CSA) regroupe sous son autorité les unités non placées sous l’autorité opérationnelle de l’armée de terre. Les unités de chasse couvrent le territoire, traquent les avions de reconnaissance et les bombardiers ennemis alors que les unités de bombardement sont chargées de matraquer les cibles allemandes et italiennes.

Le CSA aligne au total sept escadres de chasse (trois de jour et quatre de chasse de nuit), quatre escadres de bombardiers moyens, deux escadres de bombardement lourd, quatre groupes indépendants d’appui rapproché et onze groupes groupes de reconnaissance (sept GR et quatre GIR).

Chasse

La majorité des unités de chasse sont déployées au sein des Groupement d’Aviation des armées pour protéger les troupes au sol mais le CSA dispose encore d’un certain nombre d’unités pour mener à bien ses missions :

-Trois escadres de chasse de jour :

Bloch MB-157

Bloch MB-157

-La 9ème Escadre de Chasse chargée de couvrir le Sud-Ouest dispose de trois groupes déployés pour deux d’entre-eux sur la BA 106 de Bordeaux-Merignac ( GCI/9 et GC II/9) et pour le troisième à Toulouse-Perignon sur la BA 153 (GC III/9), cette unité disposant de Bloch MB-157 et de Bréguet Br700C2

-La 17ème Escadre de Chasse chargée de couvrir le Sud-Est est stationnée sur la BA-164 de Cannes-Mandelieu, ses trois groupes étant équipés de Bloch MB-159, version améliorée du précédent et probablement le meilleur chasseur français disponible en 1948. Elle dispose également de chasseurs bimoteurs biplaces Bréguet Br700C2.

-La 18ème Escadre de Chasse chargée elle aussi de couvrir le Sud-Est est stationnée sur la BA 166 implantée à Avignon, ses trois groupes étant équipés comme la 17ème EC de Bloch MB-159 et de Bréguet Br700C2.

-Quatre Escadres de Chasse de Nuit

L'élégant Hanriot NC-600

L’élégant Hanriot NC-600

Sur les quatre ECN existantes en septembre 1948, seules trois sont déployées en Métropole, la quatrième étant stationnée en Afrique du Nord.

-La 24ème Escadre de Chasse stationnée à Melun-Villaroche (BA 137) est issue de l’ECN 1/13 et comme les autres unités de chasse de nuit dispose de trois groupes de trois escadrilles de neuf Hanriot NC-600 soit un total de 81 chasseurs.

-La 25ème Escadre de Chasse stationnée à Metz-Chambières est issue de l’ECN 2/13 et elle aussi dispose de 81 Hanriot NC-600.

-La 26ème Escadre de Chasse de Nuit est stationnée à Istres (BA 125) pour couvrir le Sud-Est avec ses 81 Hanriot NC-600. Elle est issue de l’ECN 3/13

-La 27ème Escadre de Chasse de Nuit issue de l’ECN 4/14 assure la couverture de l’Afrique depuis sa base d’Oran (BA 202)  même si à partir d’août 1948, un groupe est déployée à Tunis pour couvrir la Tunisie contre de possibles raids aériens italiens.

-Un groupement indépendant, le GC I/20 équipé de Dewoitine D-555 de chasse lourde, ce groupe est stationné sur la Base Aérienne 119 de Nanterre

Bombardement Moyen

L'élégant Lioré et Olivier Léo 451

 Lioré et Olivier Léo 451

En retirant les groupes affectés aux armées, le CSA conserve en métropole quatre escadres de bombardement moyens dont la mission est de détraquer la machine de guerre allemande en s’en prenant à ses industries et à ses voies de communication.

-La 31ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Coulommiers-Voisin

-La 38ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Laon-Chambry sur la base aérienne 148.

-La 23ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationné à Marignane (BA 108). Un groupe est régulièrement déployé à Calvi-Sainte Catherine sur la base aérienne 167

-La 47ème Escadre de Bombardement Moyen équipée d’Amiot 356 (deux groupes) et d’Amiot 357 (un groupe) est stationnée à Troyes-Barberey sur la BA 152.

-Le GB I/49 équipé de Lioré et Olivier Léo 457 de bombardement à haute altitude est stationné à Persan-Beaumont (BA 139)

24-Armée de l’air (3)

Les commandements opérationnels

Les commandements opérationnels sont inspirés des Command de la Royal Air Force (R.A.F), l’armée de l’air britannique.

Ces commandements sont chargés de préparer opérationnellement parlant les différentes unités en l’occurence des escadres regroupant trois ou quatre groupes de quatre escadrilles soit un total de 108 ou 144 appareils par escadre.

Commandement de la Défense Aérienne du Territoire (CDAT)

Ce commandement regroupe les unités de chasse diurne et nocturne ainsi que la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT), des batteries légères et lourdes;

Pour la chasse, le CDAT dispose de quatre unités différentes :

-Pour la couverture des unités de combat, l’escorte des bombardiers et la destruction des bombardiers ennemies, l’armée de l’air dispose en septembre 1948 de quarante-huit groupes de chasse à quatre escadrilles (trois monomoteurs et un de bimoteurs) répartis en seize escadres, concentrées essentiellement dans le Nord-Est et l’Est du territoire (onze escadres soit 1188 chasseurs), trois escadres couvrant le Sud-Est (324 appareils), une dans le Sud-Ouest (108 appareils) et une dernière pour couvrir l’Afrique du Nord (108 appareils).

Le bombardier hexamoteur Focke-Wulf Ta-400, une débauche de moyens pour des résultats médiocres

Le bombardier hexamoteur Focke-Wulf Ta-400, une débauche de moyens pour des résultats médiocres

Les quarante-huit groupes de chasse alignent un total de 1728 chasseurs. A cela s’ajoute un groupe d’interception équipé de vingt-sept Dewoitine D-555, un intercepteur-escorteur lourd pour contrer les bombardiers hexamoteurs allemands Focke-Wulf Ta-400.

-Ce commandement dispose également d’unités de chasse de nuit pour assurer la défense nocturne du territoire est assurée par quatre escadres de chasse nocturne à trois groupes de trois escadrilles de 9 appareils soit un total de 324 appareils, deux escadres étant stationnées dans le nord-est, une troisième dans le sud-est et une quatrième en Afrique du Nord.

-La défense locale est assurée par des Escadrilles Régionales de Chasse soit douze escadrilles régionales de chasse équipées de douze appareils soit un total de 144 appareils en métropole plus deux autres au Maroc et deux autres en Algérie soit un total de 192 avions.
-Enfin, dans les colonies et assimilés, nous trouvons des Groupes Régionaux/Coloniaux de Chasse (GRC ou GCC) voir d’escadrilles pour les territoires les plus modestes et où les menaces ennemies sont très limitées.

La Corse dispose d’un GRC (Groupe Régional de Chasse) à quatre escadrilles de neuf appareils soit 36 chasseurs monomoteurs répartis entre Solenzara avec deux escadrilles et Campo del Oro près d’Ajaccio avec deux autres escadrilles. Les mandats du Liban et de Syrie disposent d’un GCC à quatre escadrilles de neuf appareils soit 36 chasseurs.

L’AOF (Afrique Occidentale Française) dispose d’un GCC à quatre escadrilles de neuf appareils soit un total de 36 chasseurs. L’AEF (Afrique Equatoriale Française) dispose d’un GCC à trois escadrilles de neuf appareils soit un total de 27 chasseurs.

Madagascar dispose d’une escadrille indépendante de chasse basée à Antannarive équipée de douze appareils. La Martinique, la Guadeloupe et la Guyane disposent chacun d’une escadrille de douze appareils.

Pour l’AOF, l’AEF, Madagascar les Antilles, ces unités ont un rôle de souveraineté plus qu’autre chose et si les zones restent calmes, ces unités pourraient être redéployées dans des zones plus conflictuelles.

L’Indochine dispose à l’origine d’un groupe de chasse colonial (GCC) à quatre escadrilles de neuf appareils, dispersé entre Saïgon (deux), Hanoï (une) et Haïphong (une) soit 36 appareils, le nombre augmentera sensiblement entre 1945 et 1948 à tel point que quand le conflit éclatera en Europe, l’Indochine disposera de trois GCC, un couvrant la conurbation Hanoï-Haïphong, un second couvrant la région de Cam-Ranh et une troisième couvrant Saïgon. Un GCC de nuit est créé en septembre 1947 à Than-Son-Nut avec 27 appareils type Hanriot NC-600.

Quand la France entre en guerre, l’armée de l’air dispose de 2541 chasseurs dont une majorité stationnée en métropole sans oublier les apports tchèques et polonais que nous étudierons dans l’ordre de bataille de l’armée de l’air.

-La Défense Antiaérienne du Territoire (D.A.T) est organisée en Zones de Défense Antiaérienne dont le tracé est calqué sur celui des ZAM. Au niveau de chaque province, un district de défense antiaérienne regroupe les moyens avec des batteries fixes et mobiles.

Les batteries fixes sont déployées autour de Paris, autour des grands ports (Le Havre, Dunkerque, Nantes et Saint-Nazaire, Bordeaux, Marseille….) et pour protéger certaines installations industrielles sensibles. On trouve également plusieurs batteries mobiles avec pièces tractées.

Des projets de trains antiaériens envisagés n’ont finalement pas vus le jour même si les études ont été menées suffisamment loin pour qu’en quelques jours ou quelques semaines, des trains antiaériens puissent voir le jour.

Commandement des Forces Aériennes Tactiques (CFAT)

Ce commandement regroupe l’aviation d’assaut et les unités de bombardement léger et moyens pour assurer l’appui-feu des troupes au sol, l’appui-tactique par la destruction des arrières immédiats (plots logistiques, postes de commandement……) et le bombardement de l’industrie et des axes de communication (routes, ponts, voies ferrées). Pour cela ce commandement regroupe les moyens suivants :

Avion d'assaut Bréguet Br693

Avion d’assaut Bréguet Br693

-Cinq escadres de bombardement d’assaut soit quinze groupes et quarante-cinq escadrilles soit un total de 405 appareils type Bréguet 693/695/696, la majorité de ces groupes étant stationnés en Métropole, une escadre soit trois groupes étant stationnée en Tunisie et une escadre soit trois groupes en Indochine, laissant neuf groupes et vingt-sept escadrilles soit 243 appareils en métropole.

-Deux escadres de bombardement en piqué soit huit groupes et ving-quatre escadrilles soit un total de 216 appareils répartis à égalité entre les monomoteurs LN-430 (108 appareils) et bimoteurs Bréguet Br698 (108 appareils), toutes stationnées en Métropole jusqu’en juin 1948.

En juillet 1948, deux groupes sont retirés de Métropole soit six escadrilles et 54 appareils sont envoyés en Indochine, un groupe étant équipé de Bréguet 698 et un groupe étant équipé de Loire-Nieuport LN-430. La mobilisation devant normalement permettre de reconstituer ces groupes en métropole.

-Quatre groupes indépendants d’appui rapproché soit un total de 108 bimoteurs Potez 640, tous étant stationnés en Métropole.

-Sept escadres de bombardement léger soit vingt et un groupes et soixante-trois escadrilles soit un total de 567 appareils américains type Douglas DB-7/Martin 167/Martin 187. Trois escadres sont stationnées en métropole, une au Maroc, une en Algérie, une en Tunisie et une au Levant.

Bombardier moyen Amiot 351

Bombardier moyen Amiot 351

-Douze escadres de bombardement moyen soit trente-six groupes et cent-huit escadrilles soit un total de 972 bombardiers type Lioré et Olivier Léo 451 et Amiot 351 ainsi que tous leurs dérivés. Huit escadres sont déployées en Métropole, deux en Tunisie, une au Levant et une en Indochine.

On compte également un groupe indépendant de bombardement à haute altitude,une escadrille indépendante en Guyane (huit puis douze appareils), une en Martinique (douze appareils) et à Djibouti (un groupe de vingt-sept appareils).

Commandement du Bombardement Lourd (CBL)

Ce commandement est l’homologue du Bomber Command et regroupe les unités de bombardiers lourds chargés de frappes stratégiques contre l’Allemagne, l’Italie voir l’Espagne, le Portugal et le Japon (même si avant septembre 1948, aucun bombardier lourd n’était stationné sur un territoire mettant le Japon à portée).

Le CBL chargé du bombardement stratégique et du bombardement lourd dispose trois escadres de 81 appareils chacuns répartis en trois groupes à trois escadrilles de neuf appareils soit un total en ligne de 243 appareils de différents types, la première escadre étant basée dans le nord-est, la deuxième dans le sud-est et la troisième en Tunisie.

L’armée de l’air aligne en septembre 1948, un total de 2454 bombardiers d’assaut, en piqué, avions d’appui rapproché, bombardiers légers, moyens et lourds.