I-Canonnières fluviales
Etre présents sur les fleuves
La présence de grands fleuves dans les colonies françaises poussa la marine à se dôter de navires adaptés appelés canonnières. En réalité une seule région vit la France s’en dôter avant guerre de Pologne : le sud-est asiatique pour appuyer l’action de la France en Indochine et en Chine en particulier à Shanghai où se trouvait une légation française. Un total de cinq classes de navires furent construites et mises en service entre 1909 et 1934.
Le programme naval de mai 1941 décida de construire de nouvelles canonnières à la fois pour renouveler les moyens des FNEO mais également pour renforcer nos positions sur le Rhin avec la création d’une nouvelle Flottille du Rhin nettement plus musclée que ces prédecesseurs.
La Doudart de Lagree

La canonnière Doudart de Lagree
Officiellement désignée «chaloupe canonnière» , le Doudart de Lagree à été construite aux Ateliers et Chantiers de Bretagne à Nantes pour servir en Chine à Shanghaï. Elle à été mise en service en 1909 et désarmée en 1941 avant d’être cédée aux chinois.
Son sort final est inconnu. Elle est encore signalée sur le Yangtsé-Kiang en 1945 mais semble avoir disparu après cette date.
Ce navire de 243 tonneaux propulsée par une machine à triple expansion de 800ch était armée d’un canon de 75mm modèle 1897 et de 4 canons de 37mm
La Balny

La canonnière fluviale Balny
Comme son prédécesseur, le Balny est désignée «chaloupe canonnière» et destinée à la Chine et à la flottille du Yang Tsé Kiang.
Sa construction est perturbée par la guerre puisque lancée en juin 1914, elle est aussitôt désarmée pour que ses moteurs servent à armer des patrouilleurs sur le Rhin.
Elle est reconstruite en 1921 et admise au service actif en Chine en 1923 et y servit jusqu’en 1943 date à laquelle la France décide de se retirer de Chine. Laissé à l’abandon à Shanghai, elle est coulée par un bombardement japonais en 1945.
Déplacement : 183 tonneaux
Dimensions : longueur 54.40m largeur 7m tirant d’eau 1.40m
Propulsion : deux machines alternatives développant une puissance totale de 900ch et entrainant 2 hélices sous tunnel.
Performances : vitesse maximale 14 noeuds
Armement : Un canon de 75mm modèle 1897, 2 mitrailleuses de 13.2mm et 2 mortiers
Equipage : 4 officiers et 55 hommes
Canonnières fluviales classe Argus
Après la première guerre mondiale, soucieuse de renforcer son emprise sur le sud de l’Indochine, la marine française décida de construire deux nouvelles canonnières pour patrouiller sur le Mékong.
Ces navires baptisés Argus et Vigilante furent construites à l’Arsenal de Toulon mises sur cale en 1921 lancés en 1922 et transportés en Indochine en pontée sur un cargo où elles sont mises en service en 1923.
Elles vont y servir jusqu’en 1945 date à laquelle elles sont désarmées en raison de moteurs épuisés. Ils seront remplacés par des unités construites à l’arsenal d’Indochine à Saïgon.
Déplacement : standard 218 tonnes pleine charge 260 tonnes
Dimensions : longueur 54m largeur 6m tirant d’eau 0.90m
Propulsion : deux moteurs diesels de 1000ch et entrainant deux hélices
Performances : vitesse maximale 14 noeuds
Armement : deux canons de 75mm deux canons de 37mm et deux mitrailleuses de 8mm
Equipage : 50 hommes
Canonnières fluviales classe My-Tho

La canonnière fluviale My-Tho
Les canonnières My-Tho et Tourane étaient semblables aux précédentes mais de taille plus modeste mais spécialement conçues pour appuyer des troupes dans des missions de contre-guerilla et de présence. Ces navires sont construites en 1933 et 1936 à l’arsenal d’Indochine et encore en service en 1948.
Déplacement : standard 95 tonnes pleine charge 110 tonnes
Dimensions : longueur 40m large 8m tirant d’eau 0.80m
Propulsion : deux moteurs diesels de 800ch et entrainant deux hélices
Performances : vitesse maximale 13 noeuds
Armement : un canon de 75mm un canon de 47mm 2 mitrailleuses de 8mm et un mortier
Equipage : 36 hommes
Le Francis Garnier

La canonnière Francis Garnier
Ce dernier navire construit aux Chantiers Navals de France de Caen (mis sur cale en 1926 et lancée le 7 décembre 1927) fût affecté dès sa mise en service en 1930 à la flottille du Yangtsé Kiang. Ce navire assura la défense des intérêts français en Chine jusqu’en 1943 date du retrait français du pays.
La canonnière encore en relatif bon état fût désormais basée à Saïgon pour des patrouilles sur le Mékong et était toujours en service en septembre 1948
Déplacement : standard 640 tonnes pleine charge 690 tonnes
Dimensions : longueur 50m largeur 8m tirant d’eau 1m
Propulsion : deux moteurs diesels de 1500ch entrainant deux hélices
Performances : vitesse maximale 15 noeuds
Armement : (origine) deux canons de 100mm un canon de 75mm deux canons de 37mm et 4 mitrailleuses de 8mm (septembre 1948) deux canons de 100mm, un canon de 75mm, quatre canons de 37mm modèle 1941 et quatre mitrailleuses de 8mm
Equipage : 59 hommes