10-Contre-torpilleurs (25)

Le Chevalier Paul

Le contre-torpilleur Chevalier Paul

Le contre-torpilleur Chevalier Paul

Par le marché n°5268F du 17 octobre 1929, la construction du contre-torpilleur Da-15 est attribuée aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) de la Seyne sur Mer.

-Le Da-15 baptisé ultérieurement Chevalier Paul est mis sur cale le 28 février 1931 et lancé le 21 mars 1932.

Le marché du 17 octobre 1929 prévoyait une présentation en recette au 1er septembre 1932 mais le 22 mars 1932 un acte additionnel au marché repousse de plus d’un an la présentation en recette du sixième contre-torpilleur de classe Vauquelin car la marine impose aux FCM de céder le train d’engrenages principal de la machine tribord du Chevalier Paul pour réparer celui de l’Aigle.

Or la construction d’engrenages prend énormément de temps et la présentation en recette ne peut décemment avoir lieu avant dix huit mois (un an pour la fabrication de nouveaux engrenages et cinq mois de travaux).

Ce n’est donc que le 20 novembre 1933 que le Chevalier Paul effectue sa première sortie en route libre au large de Toulon. Il quitte La Seyne le 23 novembre pour rallier Lorient son port d’armement.

Il rallie Lorient le 27 novembre, date officielle pour sa présentation en recette, ses essais commençant le 6 décembre 1933 et s’achevant le 6 avril 1934.

Entré en armement définitif le 1er juin 1934, le Chevalier Paul effectue ses sorties de vérification de bon fonctionnement après remontages les 27 et 29 juin.

Il quitte définitivement Lorient le 8 août 1934, se ravitaille à Casablanca où il mouille du 12 au 15 août puis fait escale à Alger du 16 au 20, mouillant le 20 au soir à Bregançon avant de mouiller en petite rade de Toulon le 21 août 1934 en fin d’après midi.

Le 21 août 1934, le contre-torpilleur Chevalier Paul est admis au service actif au sein du groupe des contre-torpilleurs de la 1ère Escadre.

Il est versé en surnombre à la 7ème DL mais ce surnombre est temporaire, le Cassard qui accompagnait jusque là le Tartu et l’Albatros devant être placé en position de complément pour l’année d’instruction 1934-35.

le 1er octobre 1934, les 5ème et 7ème DL permutent leurs numéros et le Chevalier Paul est désormais intégré à la 5ème DL toujours en compagnie du Tartu et de l’Albatros.

L’année d’instruction 1935-36 voit le réarmement du Cassard au sein de la 5ème DL en remplacement de l’Albatros (transféré à la 7ème DL) ce qui permet d’obtenir une division homogène.

Le 15 août 1936, le groupe des contre-torpilleurs de la 1ère Escadre devient la 3ème Escadre Légère et la 5ème DL est désormais composée des contre-torpilleurs Tartu, Vauquelin et Chevalier Paul.

Devenue 5ème DCT le 12 avril 1937, cette division va comme les autres participer aux événements d’Espagne, la marine nationale ayant la lourde de tache d’assurer d’abord l’évacuation des ressortissants étrangers puis d’assurer la liberté de navigation menacée par les marines des deux belligérants ainsi que leurs alliés notamment les allemands et les italiens soutien des nationalistes.

C’est ainsi que de septembre 1936 à avril 1937, les contre-torpilleurs de la 3ème EL vont assurer la protection des navires marchands neutres contre le blocus imposée par les forces navales nationalistes.

D’avril à septembre 1937, les contre-torpilleurs toulonnais vont participer au contrôle naval de la non-intervention qui se révélera une véritable farce et sera ensuite supplantée de septembre 1937 à septembre 1938 par le Dispositif Spécial en Méditerranée (DSM) destiné à protéger la navigation marchande en Méditerranée, notamment contre des navires se rendant dans la zone gouvernementale. Ce dispositif est commandé par le vice-amiral Esteva qui installe son PC à Oran.

Le DSM est suspendue pendant la crise des Sudètes qui semble rendre inévitable un nouveau conflit mais les accords de Munich repoussent cette échéance d’un an et à l’issue de cette période de tension, le DSM est reconstituée mais sous une forme allégée, d’autant plus justifiée que le conflit est sur le point de s’achever. Le 1er mars 1939, la guerre d’Espagne s’achève.

Le 1er juillet 1939 est créée la Flotte de la Méditerranée et la 3ème Escadre Légère est placée sous le commandement de la 3ème Escadre qui engerbe également la 1ère Escadre de Croiseurs.

Quand éclate la guerre de Pologne le 1er septembre 1939, le Chevalier Paul est toujours intégré à la 5ème DCT avec le Tartu et le Vauquelin. La division va assurer jusqu’au mois de décembre des missions d’escorte de convois, de surveillance sans oublier un entrainement de plus en plus intensif pour être prêt en cas d’entrée en guerre de l’Italie.

La 5ème DCT sort pour la première fois de l’année 1940 du 7 au 27 janvier, mouillant aux Salins d’Hyères du 28 janvier au 1er février avant de rentrer le lendemain 2 février 1940 à Toulon.

Le Chevalier-Paul, le Vauquelin et le Tartu subissent une période d’entretien à flot du 3 au 25 février 1940, sortant pour essais du 26 février au 1er mars avant remise en condition du 2 au 21 mars 1940.

La 5ème division de contre-torpilleurs sort ensuite pour un entrainement de division en Méditerranée occidentale qui l’occupe jusqu’au 14 mai, rentrant à Toulon le jour même après avoir fait escale à Calvi, à Ajaccio, à Port-Vendres et à Marseille.

Du 21 mai au 5 juin, le Chevalier Paul participe à un exercice commun avec ses compères de la 5ème DCT.

Le Chevalier Paul et le Tartu sort pour une école à feux du 9 au 17 juin, faisant escale à Nice du 18 au 20 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain 21 juin.

Il est ensuite indisponible du 23 juin au 15 juillet pour entretien courant et permissions de l’équipage, sortant pour essais et remise en condition en compagnie du Vauquelin du16 juillet au 1er août. Le Chevalier Paul et le Vauquelin participent ensuite du 2 au 27 août aux essais et à la remise en condition du Tartu qui avait été indisponible du 13 au 30 juillet.

La 5ème DCT va alors sortit pour son dernier entrainement de division avant un cycle de neuf mois durant lequel la division sera toujours réduite à deux unités, le troisième larron de la division étant en grand carénage. Les trois contre-torpilleurs vont manoeuvrer du 6 septembre au 7 octobre, rentrant le lendemain 8 octobre 1940 à Toulon.

Le Chevalier Paul sortent pour entrainement du 14 octobre au 26 novembre, faisant escale à Sète du 27 au 30 novembre avant de rallier Toulon le 1er décembre 1940.

Les deux contre-torpilleurs sont indisponibles pour permissions de l’équipage jusqu’au 16 décembre quand les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 17 au 20 décembre et remise en condition du 21 décembre 1940 au 4 janvier 1941, date de leur retour à Toulon.

Le Chevalier Paul devenu navire-amiral de la 5ème DCT participe du 19 janvier au 7 février à la remise en condition du Vauquelin qui venait d’achever son grand carénage.

Le Chevalier Paul et le Vauquelin effectuent un entrainement de division du 11 février au 20 mars, rentrant le lendemain à Toulon.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 22 au 30 mars, le Vauquelin et le Chevalier Paul sortent pour une école à feu et ce du 31 mars au 9 avril date de leur retour à Toulon, le premier devant participer à la remise en condition du Tartu et le second subir un grand carénage.

Le 12 avril 1941, le Tartu quitte le bassin n°3 du Missiessy, étant remplacé par le Chevalier Paul dès le lendemain.

Le Chevalier Paul est ainsi immobilisé au bassin du 13 avril au 15 juillet 1941 pour une remise en état complète avec modernisation de sa DCA, une modernisation identique à celle de ses sister-ships. Il sort pour essais du 16 au 19 juillet avant remise en condition menée du 20 juillet au 11 août en compagnie du Vauquelin et du Tartu.

Le Chevalier Paul et le Vauquelin exécutent un entrainement au mouillage de mines pour bloquer la rade de Mers-El-Kébir, un mouillage réussit le 15 août mais le lendemain, ils sont attaqués par l’aviation et «coulés». Après une escale à Ajaccio du 17 au 21 août, ils rentrent à Toulon le lendemain 22 août 1941.

Après une école à feux du 24 au 30 août, le Vauquelin et le Chevalier Paul vont mouiller aux salins d’Hyères le lendemain 31 août où ils sont rejoints par le Tartu. Les trois navires sortent ainsi pour les essais et la remise en condition du Tartu du 1er au 22 septembre 1941, les trois navires rentrant le lendemain à Toulon.

La 5ème DCT sort ensuite pour un important entrainement de division. Les trois contre-torpilleurs quittent Toulon le 27 septembre, font escale à Casablanca pour se ravitailler le 2 octobre puis gagnent Dakar où ils arrivent le 6 octobre 1941. Ils vont manoeuvrer au large de Dakar et de Rufisque du 9 octobre au 30 novembre, quittant Dakar le 1er décembre, ravitaillant à Casablanca le 5 décembre, rentrant à Toulon le 10 décembre 1941 et terminant l’année par une période d’entretien à flot.

Le 1er janvier 1942, la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs entre en vigueur. Le Chevalier Paul est redéployé à Bizerte où il forme une nouvelle 7ème DCT avec ses compères Vauquelin et Tartu.

Le 4 janvier 1942, le Vauquelin, le Chevalier Paul et le Tartu quittent Toulon salués par les canons des forts protégeant la rade. Les trois contre-torpilleurs secoués par le mauvais temps se mettent à l’abri à Ajaccio puis reprennent la mer le 7 janvier pour gagner Bizerte où ils arrivent le 9 janvier 1942.

La 7ème DCT entame son déploiement au sein de la 6ème EL par un entrainement de division. Le Vauquelin appareille le premier le 15 janvier suivit par le Tartu alors que le Chevalier Paul ferme la marche. Les trois contre-torpilleurs vont manoeuvrer du 15 janvier au 20 février, date à laquelle les trois navires rentrent à Bizerte.

Victime d’une avarie de turbine, le Chevalier Paul est indisponible à Bizerte du 22 février au 3 mars 1942, sortant pour essais du 4 au 6 mars avant d’appareiller pour Sfax que le contre-torpilleur touche 7 février, vingt-quatre heures après ses compères de la 7ème DCT. Ainsi reconstituée, la division de contre-torpilleur sort pour remise en condition du Chevalier Paul et ce du 8 au 18 mars, date du retour des trois navires à Bizerte.

La 7ème DCT appareille le 30 mars 1942 pour un nouvel entrainement de division mais cette fois un entrainement prévu dans l’Océan Indien, entrainement réalisé du 11 avril au 2 juin quand la 7ème DCT quitte Djibouti pour revenir en Méditerranée.  Les trois contre-torpilleurs enchainent par une mission de présence au Levant et les trois navires de la 7ème DCT sont à Beyrouth du 9 au 12 juin, à Lattaquié du 13 au 16 juin, à Limassol du 17 au 21 juin avant de rentrer à Bizerte le 25 juin 1942.

Les trois navires de la 7ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 26 juin au 15 juillet 1942, sortant pour essais du 16 au 20 juillet avant un stage de remise en condition du 22 juillet au 14 août en compagnie de la 11ème DCT composée des puissants contre-torpilleurs Mogador et Volta.

Après un mouillage en baie de Gabès du 21 au 28 août 1942, la 7ème DCT sort pour son entrainement de division automnal qui va occuper le Chevalier Paul et ses trois compères du 29 août au 3 novembre 1942, faisant escale à Sfax, La Valette, Tunis et Alger avant de rentrer au bercail.

Décidément inséparables, les trois contre-torpilleurs de la 7ème DCT sont en entretien à flot du 4 au 22 novembre, sortant pour essais du 23 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre au 15 décembre. Ils sortent une dernière fois pour une école à feux du 18 au 27 décembre, rentrant à Bizerte le lendemain 28 décembre 1942.

La 7ème DCT commence l’année 1943 par une école à feux et des lancements de torpilles au large de Bizerte le 5 janvier mais le Tartu victime d’une avarie doit rentrer à Bizerte pour réparations.

Le Chevalier Paul et le Vauquelin continuent l’entrainement par un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 janvier, date à laquelle ils arrivent à Sfax où ils sont rejoints par le Tartu deux jours plus tard. Les trois contre-torpilleurs sortent pour entrainement du 16 au 30 janvier, faisant escale à Tunis du 31 janvier au 4 février avant de rentrer à Bizerte le lendemain 5 février 1943.

Le 12 février 1943, la 7ème DCT appareille pour un entrainement de division au large de la Tunisie avant un exercice prévu avec la marine britannique en Egypte. Le Vauquelin (Al), le Tartu et le Chevalier Paul après un entrainement de division jusqu’au 10 mars, manœuvrent avec des destroyers britanniques du 12 au 17 mars, date de leur arrivée commune à Haïfa. L’escale qui devait s’achever le 20 mars se prolonge jusqu’au 27 mars en raison d’émeutes entre juifs et arabes.

La 7ème DCT est ensuite à Beyrouth du 28 mars au 4 avril, manœuvrant avec l’aviso colonial La Grandière du 5 au 12 avril avant une nouvelle escale à Lattaquié du 13 au 18 avril. Les trois contre-torpilleurs rentrent à Bizerte le 27 avril après une escale à Tunis du 22 au 26 avril 1943.

Les trois contre-torpilleurs mouillés au milieu du lac connaissent une période d’entretien à flot du 28 avril au 15 mai avant de sortir pour essais du 16 au 19 mai avant un entrainement de base au large de Tunis du 20 au 31 mai, les trois contre-torpilleurs relâchant dans la capitale du protectorat du 1er au 5 juin.

Après un ravitaillement à Bizerte le 6 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au mouillage de mines au large de Sfax du 7 au 9 juin, enchainant par une école à feux du 10 au 19 juin puis par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 20 au 30 juin, rentrant à Bizerte le lendemain 1er juillet 1943.

Le Chevalier Paul et le Tartu sortent pour une école à feux du 4 au 14 juillet, faisant escale à Tunis du 17 au 20 juillet, ralliant Bizerte le lendemain. Le Chevalier Paul participe ensuite du 21 juillet au 13 août à la remise en condition du Vauquelin.

Indisponible du 14 au 31 août, il sort pour essais du 1er au 3 septembre avant remise en condition du 4 au 23 septembre en compagnie de ses deux compères de la 7ème DCT.

Les trois contre-torpilleurs vont alors sortir pour le dernier entrainement de division avant un nouveau cycle de grand carénage, grand carénage combinant une remise en état avec une modernisation des capacités militaires.

Cet entrainement de division à lieu du 1er octobre au 2 novembre avant que la 7ème DCT ne participe le 11 novembre 1943 à une revue navale organisée pour commémorer le vingt-cinquième anniversaire de la fin du premier conflit mondial.

Suite à l’immobilisation du Vauquelin pour grand carénage, le Chevalier Paul devient navire-amiral de la 7ème DCT et sort avec le Tartu pour un entrainement commun du 16 novembre au 7 décembre, faisant escale à La Valette du 8 au 12 décembre avant de rentrer à Bizerte le lendemain puis d’être indisponibles pour permissions de l’équipage du  14 décembre 1943 au 3 janvier 1944.

Le 8 janvier 1944, le Tartu quitte Bizerte pour Toulon, embarquant une compagnie de fusiliers marins qu’il débarque pour un entrainement au raid amphibie contre la base aéronavale d’Aspretto ravagée par les destructions.

Rembarquant les fusiliers marins le 10 janvier, le Chevalier Paul les ramène à Toulon le 11 janvier à l’aube. Après un rapide ravitaillement à Toulon, le contre-torpilleur met cap sur Bizerte où il arrive le 13 janvier 1944. Il effectue ensuite une école à feux du 16 au 21 janvier 1944.
Du 23 au 27 janvier, le Chevalier Paul participe aux essais du Vauquelin puis du 30 janvier au 15 février à sa remise en condition. A l’issue de cette remise en condition, le Vauquelin redevient navire-amiral de la 7ème DCT.

Le Chevalier Paul et le Vauquelin sortent pour entrainement du 20 février au 8 mars puis du 11 au 20 mars, date de leur retour à Bizerte.

Le 24 mars, le Tartu quitte le bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah, cédant sa  place au Chevalier Paul qui est donc échoué du 25 mars au 12 juillet 1944 pour des travaux identiques à ceux de ses deux compères de la 7ème DCT.

Le 12 juillet, le Chevalier Paul est remis à flot. Il sort pour essais en solitaire du 15 au 18 juillet avant son stage de remise en condition du 20 juillet au 4 août mené en compagnie de ses deux compères, les trois navires rentrant à Bizerte le 4 août dans la soirée.

Seul contre-torpilleur disponible de la division, le Chevalier Paul sort pour une école à feux du 7 au 12 août puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 13 au 19 août, rentrant à Bizerte le 20 août 1944. Il participe ensuite à la remise en condition de ses deux compères du 22 août au 8 septembre.

Le 12 septembre 1944, la 7ème DCT sort en compagnie du croiseur léger Emile Bertin et de la 11ème DCT (Mogador Volta, le Hoche étant indisponible) pour un exercice de combat antisurface avec lancement de torpilles et école à feux. Cet exercice occupe le croiseur léger et les cinq contre-torpilleurs du 13 septembre au 17 octobre 1944, rentrant à Bizerte le lendemain.

Le Chevalier Paul et ses compères de la 7ème DCT sort ensuite pour un entrainement de division au large de la Tunisie du 23 octobre au 17 décembre, faisant escale à La Valette et Tunis.

Ils terminent l’année par une école à feux commune du 20 au 27 décembre 1944, subissant ensuite une période d’entretien à flot du 28 décembre au 8 janvier, sortant pour essais du 9 au 13 janvier 1945.

Du 21 janvier au 5 février, la 7ème DCT sort en compagnie de la 11ème DCT et de l’Emile Bertin pour un exercice consacré aussi bien à la défense aérienne à la mer, au combat antisurface qu’à l’attaque et à l’escorte de convois. Après une escale à La Valette du 6 au 9 février, le croiseur léger et les contre-torpilleurs rentrent à Bizerte le 10 février 1945.

La 7ème DCT quitte Bizerte le 16 février pour un entrainement de division jusqu’au 1er avril, faisant escale à Tunis avant de rentrer à Bizerte le 8 avril 1945.

Le Chevalier Paul victime d’une avarie est indisponible du 9 au 23 avril, sortant pour essais du 24 au 30 avril avant d’enchainer par un entrainement avec ses deux compères du 1er au 7 mai, les trois contre-torpilleurs enchainant par un entrainement avec l’Emile Bertin le 9 mai puis par un entrainement de division du 10 mai au 27 juin, faisant escale à Tunis du 28 au 30 juin avant de rentrer le lendemain à Bizerte.

Le Chevalier Paul sort pour une école à feux du 8 au 17 juillet, faisant escale à Tunis du 18 au 22 juillet avant de participer du 23 juillet au 12 août à la remise en condition du Vauquelin. Il est ensuite indisponible du 13 août au 2 septembre 1945, sortant  pour essais et remise en condition du 3 au 23 septembre en compagnie de ses deux compères de la 7ème DCT.

La 7ème DCT sort alors pour un entrainement de division au large de Dakar. Quittant Bizerte le 27 septembre,  ils se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 30 septembre, relâchent à Casablanca du 3 au 6 octobre avant de rallier Dakar le 10 octobre. Le Chevalier Paul et ses compères Tartu et Vauquelin vont enchainer les exercices et les entrainements jusqu’au 2 décembre.

Ils quittent Dakar le 3 décembre en compagnie du Sfax qu’ils escortent  jusqu’à Brest où les quatre navires arrivent le 12 décembre 1945.Les trois contre-torpilleurs quittent Brest le 15 décembre, font escale à Lisbonne du 18 au 20 décembre, à Mers-El-Kébir pour se ravitailler le 23 décembre avant de rentrer à Bizerte le 27 décembre 1945 après trois mois loin de son port d’attache.

le Chevalier-Paul, le Vauquelin et le Tartu sont indisponibles pour entretien du 28 décembre au 21 janvier, passant dans un bassin du port de Bizerte pour inspection, le Chevalier Paul étant au sec du 6 au 14 janvier.

La 7ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 26 janvier au 10 février, faisant escale à Tunis du 11 au 15 février avant d’enchainer par un entrainement de division du 16 février au 13 mars, rentrant à Bizerte le 18 après une escale à La Valette du 14 au 17 mars.

Après une école à feux du 21 au 28 mars, les trois contre-torpilleurs se ravitaillent rapidement à Bizerte pour rallier Sfax le 30 mars où ils retrouvent les croiseurs légers La Galissonnière et Jean de Vienne. La 7ème DCT et la 2ème DC vont manoeuvrer ensemble du 1er au 27 avril 1946.

La 7ème DCT enchaine par un entrainement de division qui va occuper les trois contre-torpilleurs du 4 mai au 19 juin, le Chevalier Paul et ses comparses faisant escale à Tunis du 20 au 27 juin avant de rentrer à Bizerte le lendemain.

Le Chevalier Paul et le Vauquelin sortent pour une école à feux doublé d’un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 juillet, faisant escale à Alger du 13 au 15 juillet avant de rentrer à Bizerte le 16 juillet.

Le Chevalier Paul est indisponible du 17 juillet au 8 août 1946, sortant pour essais et remise en condition du 8 août au 2 septembre accompagné par le Tartu. Les deux contre-torpilleurs participent ensuite du 3 au 18 septembre aux essais et à la remise en condition du Vauquelin.

Le 22 septembre 1946, la 7ème DCT quitte Bizerte et retrouve au large, les croiseurs Latouche-Tréville et Gambetta (8ème DC), les contre-torpilleurs Magon Dunois et La Hire (4ème DCT) ainsi que le ravitailleur Tarn, ces six navires de la 4ème Escadre venant de Mers-El-Kébir.

Ce groupe occasionnel va manoeuvrer ensemble du 23 septembre au 27 octobre, les navires faisant escale à Bizerte du 28 au 3 novembre, la 8ème DC, la 4ème DCT et le Tarn quittent la Tunisie pour rentrer en Algérie arrivant à Mers-El-Kébir le 6 novembre 1946.

La 7ème DCT termine l’année par un entrainement de division du 12 novembre au 26 décembre, le dernier avant un nouveau cycle de grand carénage qui va amputer la division d’un navire pendant huit mois.

Le Chevalier Paul et le Tartu sortent pour un entrainement de division du 10 janvier au 27 février, soutenu par le pétrolier Mayenne, les trois navires rentrant à Bizerte le lendemain.

Le Chevalier Paul  sort pour entrainement du 5 mars au 3 avril avant de participer aux essais et à la remise en condition du Vauquelin du 10 avril au 4 mai 1947 avant que le Chevalier Paul et le Vauquelin n’enchainent par  un entrainement de division du 12 mai au 27 juin, faisant escale à Alger du 28 juin au 2 juillet avant de rallier Bizerte deux jours plus tard dans les frimats de l’aube.

Le Chevalier Paul est en grand carénage au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 16 juillet au 16 octobre 1947. Il sort pour essais du 16 au 19 octobre et pour remise en condition du 21 octobre au 2 novembre en compagnie de ses deux compères de la 7ème DCT.

Du 4 au 24 novembre, la 7ème DCT reconstituée participe à un exercice avec le croiseur Emile Bertin, les quatre navires faisant escale à Sfax du 25 au 29 novembre, rentrant à Bizerte le 1er décembre 1947. Le Chevalier Paul et ses compères de la 7ème DCT enchainent par un entrainement avec la 11ème DCT et l’Emile Bertin du 8 au 20 décembre, rentrant à Bizerte le 22 décembre 1947.

Le Chevalier Paul sort en compagnie du Tartu pour  une école à feux du 10 au 17 janvier 1948 avant de gagner Sfax le lendemain 18 janvier. Le 22 janvier, le Vauquelin réparé après une avarie mécanique retrouve ses compères au mouillage. La division ainsi reconstituée sort pour un entrainement de division qui occupe les trois lévriers des mers du 23 janvier au 3 mars, la 7ème DCT rentrant à Bizerte le 5 mars 1948.

Du 6 au 24 avril, la 7ème DCT effectue un nouvel exercice commun avec la 11ème DCT et l’Emile Bertin, rentrant à Bizerte le 26.  Le Chevalier Paul effectue ensuite une mission de surveillance dans le golfe de Syrte du 5 au 17 mai, faisant escale à Sfax du 18 au 23 mai avant d’effectuer une école à feux du 24 mai au 3 juin, rentrant à Bizerte le lendemain 4 juin.

Après une sortie en compagnie du Vauquelin du 12 au 16 juin, le Chevalier Paul participe à un exercice commun avec le Vauquelin et l’Emile Bertin du 18 au 24 juin avant deux escales successives, à Sfax du 24 au 27 juin puis à Tunis du 29 juin au 2 juillet, rentrant le lendemain au port.

Le Chevalier Paul et le Vauquelin sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 3 au 24 juillet 1948, sortant pour essais et remise en condition du 25 juillet au 17 août.

Le 20 août, le Vauquelin et le Chevalier Paul passent à l’effectif de guerre et sort pour une mission de surveillance du 21 au 28 août. Elle devait rentrer à Bizerte mais elle reçoit l’ordre de gagner Sfax où elle charge des mines de guerre qu’elle mouille à la frontière entre la Tunisie et la Libye dans la nuit du 30 août au 1er septembre, couverts par le Tartu avant que les trois navires ne rentrent à Bizerte le 3 septembre.

A partir de cette date, la 7ème DCT maintient un contre-torpilleur chaudières allumées prêt à appareiller, ses deux compères étant en alerte à 6h.

CT Chevalier Paul
Caractéristiques Techniques de la classe Vauquelin

Déplacement : standard 2480 tW pleine charge normale 2634 tonnes surcharge 3120 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 129.30m longueur entre perpendiculaires 122.40m largeur maximum 11.69m (11.70m pour le Chevalier Paul 11.78m pour le Vauquelin) tirant d’eau sous les hélices en charge normale : 4.34m

Propulsion : deux turbines à engrenages Zoelly (Vauquelin) Rateau-Bretagne (Cassard) ou Parsons (Kersaint Tartu Maillé-Brézé Chevalier Paul) alimentées en vapeur Yarrow (sous licence Penhoët) dévellopant 64000ch et entrainant deux hélices tripales de 3.79m de diamètre.

Performances : vitesse maximale en service 36 noeuds (le record est détenu par le Cassard qui lors de l’essai à feux poussées à filé à 42.86 noeuds) distance franchissable moyenne : 3000 miles nautiques à 18 noeuds

Electronique : installation en 1940/1941 d’un Asdic et en 1943/44 de plusieurs radars : un radar de navigation, un radar de veille combinée et deux radars de conduite de tir

Armement :

(configuration d’origine)  5 canons de 138mm modèle 1927 en affûts simples (deux avant et trois arrière), 4 canons de 37mm modèle 1925 en affûts simples puis 4 canons de 37mm en deux affûts doubles modèle 1933, 4 mitrailleuses de 13.2mm en deux affûts doubles; sept tubes lance-torpilles de 550mm en une plate-forme triple axiale et deux plate-formes doubles latérales; deux grenadeurs avec seize grenades; peuvent embarquer jusqu’à 50 mines

(configuration septembre 1948)  5 canons de 130mm modèle 1932 en cinq affûts simples modèle 1941; dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles; sept tubes lance-torpilles de 550mm en une plate-forme triple axiale et deux plate-formes doubles latérales; deux grenadeurs avec une trentaine de grenades; 50 mines peuvent aussi être embarquées

Equipage : 230 officiers et marins

10-Contre-torpilleurs (24)

Le Maillé Brézé

Le contre-torpilleur Maillé-Brézé à la mer

Le contre-torpilleur Maillé-Brézé à la mer

Par le marché n°5268E du 17 octobre 1929, la construction du contre-torpilleur Da-14 est attribuée à la Société des Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire Penhoët.

-Le Da-14 ultérieurement baptisé Maillé-Brézé est mis sur cale le 9 octobre 1930 et lancé le 9 novembre 1931. Après une période d’achèvement à flot, le Maillé-Brézé quitte Saint-Nazaire le 12 septembre 1932 direction Lorient son port d’armement.

Les essais commencés dès la traversée Saint Nazaire-Lorient se déroulent sans réels incidents et le contre-torpilleur entre en phase de démontage dès le 7 novembre 1932.

Les remontages sont terminés le 24 janvier 1933 mais la surcharge des bassins de l’Arsenal retarde sa mise au sec, préalable à sa sortie de vérification qui à lieu à la fin du mois de février. Revenu à Lorient le 7 mars, son départ pour sa traversée longue durée est retardé par une avarie d’hélice. La clôture d’armement est prononcée le 6 avril et il quitte Lorient pour Brest le 11 avril 1933.

Rentré de Brest le 13 avril 1933, il appareille pour sa traversée de longue durée qui se résume à une traversée Lorient-Brest avec une participation aux exercices de la 2ème Escadre. Il rallie le port finisterien le 22 avril 1933.

Le 22 avril 1933, le contre-torpilleur Maillé-Brézé est admis au service actif au sein de la 2ème Escadre à Brest.

A son admission au service actif, le Maillé-Brézé est affecté à la 6ème DL qu’il compose avec le Bison et le Vauban, deux unités plus anciennes de classe Guépard.

Le 15 octobre 1933 est créé au sein de la 2ème Escadre un groupe de contre-torpilleurs, le Maillé-Brézé formant la 6ème DL avec le Lion mais seulement trois mois plus tard, en janvier 1934, cette division est formée par le Maillé-Brézé, le Kersaint et le Léopard.

Le 26 mars 1934, le Kersaint est admis au service actif ce qui permet à la 6ème DL de devenir une division homogène avec le Maillé-Brézé, le Vauquelin et donc le Kersaint.

Le 22 octobre 1934, la 6ème DL quitte définitivement Brest pour Toulon où elle arrive le 31 octobre après une escale à Casablanca du 25 au 29. La 6ème DL est alors rebaptisé 9ème DL et affecté au groupe des contre-torpilleurs de la 1ère Escadre.

Pour l’année d’instruction 1936-37, la composition de la 9ème DL évolue puisque la division est désormais composée du Maillé Brézé (Al), du Kersaint et du Cassard, la division étant intégrée à la 3ème Escadre Légère (nouvelle appellation du groupe des contre-torpilleurs de la 1ère Escadre).

Après une fin d’année 1936 consacrée à un grand carénage (Maillé Brézé et Cassard à Toulon, Kersaint à Bizerte), la 9ème DL est affectée en janvier 1937 aux opérations au large de l’Espagne, la 9ème DL devant faire respecter la liberté de navigation menacée par les deux belligérants et leurs alliés.

Le 12 avril 1937 comme les autres DL armées de contre-torpilleurs, la 9ème DL devient 9ème DCT mais ce changement de nom se traduit par aucun changement de composition de la division qui va rester ainsi composée jusqu’au déclenchement de la guerre de Pologne en septembre 1939.

Durant les deux mois de conflit (septembre-décembre 1939), le Maillé-Brézé va effectuer des escortes de convois, des missions de surveillance sans oublier un entrainement constant et de plus en plus intensif pour être prêt à faire face à une entrée en guerre de l’Italie.

La 9ème DCT est en entretien à flot du 1er au 17 janvier, sortant pour essais du 18 au 21 janvier avant remise en condition du 23 au 17 février 1940. Ils rentrent tous à Toulon le 22 février après une escale à Marseille du 18 au 21 février.

Alors que le Kersaint est indisponible pour avarie, le Cassard et le Maillé-Brézé sortent pour un entrainement au combat antisurface du 25 février au 5 mars, faisant escale en rade de Villefranche du 6 au 10 mars avant d’enchainer une école à feux et des lancements de torpilles du 11 au 17 mars allant mouiller aux salins d’Hyères.

Le 20 mars, le Kersaint réparé retrouve ses compères aux salins d’Hyères, les trois contre-torpilleurs effectuant une école à feux jusqu’au 24 mars, date à laquelle les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon.

La 9ème DCT exécute alors un entrainement de division. Quittant Toulon le 30 mars, les trois contre-torpilleurs commencent cet entrainement par une école à feux du 30 mars au 8 avril puis après un ravitaillement à Toulon le 9 avril par un entrainement au combat antisurface du 10 au 15 avril suivit après un nouveau ravitaillement par un entrainement au mouillage de mines du 17 au 21 avril date à laquelle les trois navires reprennent leur poste au quai Noël.

Alors que le Cassard est indisponible suite à une avarie mécanique, le Maillé-Brézé et le Kersaint sortent pour une école à feux nocturne du 27 avril au 1er mai, date à laquelle ils vont mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 8 mai.

Le lendemain 9 mai, le Cassard les y rejoint pour un entrainement commun (combat antisurface, école à feux) du 9 au 18 mai. Après une escale commune à La Ciotat du 19 au 24 mai, les trois navires rentrent à Toulon le 25 mai 1940.

Le Maillé-Brézé va à partir du 1er juin mouiller en grande rade pour entrainement au mouillage, une sortie à la mer étant prévue le 8 juin 1940.

Le 8 juin 1940 à  9.14, peu après un entrainement au lancement simulé de torpilles, une explosion secoue le Maillé-Brézé.

Une torpille de la plate-forme double bâbord s’est auto-allumée, la gargousse de poudre étant restée en place en dépit des consignes. La torpille chassée fonce droit devant, défonçant les cloisons légères. Le cône explosif qui n’était pas en place semble devoir limiter les dégâts mais le réservoir d’air comprimé sous l’effet de la chaleur explose, ravageant les superstructures et déclenchant un terrible incendie qui oblige le commandant, le CF Glottin à noyer les soutes avant de 138mm.

Plusieurs navires de la DP de Toulon  interviennent rapidement mais l’incendie ravage le navire qui pour ne rien arranger, s’enfonce sous l’effet des paquets d’eau envoyés par les navires de secours et finit par couler droit.

Le Maillé-Brézé sécoué par l'incendie. Au fond la presqu'ile de Saint Mandrier

Le Maillé-Brézé secoué par l’incendie. Au fond la presqu’ile de Saint Mandrier

Au total 34 marins ont été tués que ce soit par l’explosion, l’incendie ou la submersion du bâtiment qui est considéré comme irrécupérable. Le Maillé-Brézé est condamné le 17 octobre 1940 et l’épave relevée en février 1941 puis démantelée. Les obsèques des 17 marins morts à l’intérieur du navire feront l’objet d’un faste à la hauteur de l’émotion suscitée. La mémoire du contre-torpilleur sera perpétuée par un contre-torpilleur de classe Guépratte.

10-Contre-torpilleurs (23)

Le Tartu

Le contre-torpilleur Tartu

Le contre-torpilleur Tartu

La construction du Da-13 est attribuée par le marché n°5268D signé entre la marine nationale et les Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) de Nantes, marché signé comme les cinq autres de la classe Vauquelin le 17 octobre 1929.

-Le Tartu est mis sur cale le 14 septembre 1930 et lancé le 7 décembre 1931. Après la traditionnelle période d’achèvement à flot, il quitte Nantes le 28 juillet 1932 pour Lorient, son port d’armement.

Le programme d’essais est rondement mené du 4 au 26 août, entrant ensuite dans la traditionnelle phase de démontage et de modifications.

Du 24 novembre au 9 décembre, il sort pour les essais de bon fonctionnement après modifications avant d’embarquer munitions et torpilles à Brest et de revenir à Lorient.

La clôture d’armement est prononcée le 31 décembre 1932 et le 26 janvier 1933, le Tartu qui définitivement Lorient pour Toulon où il arrive le 7 février 1933.

Le 8 février 1933, le contre-torpilleur Tartu est admis au service actif au sein de la 1ère escadre

A son admission au service actif, le Tartu est affecté à la 5ème DL en surnombre en compagnie des contre-torpilleurs Gerfaut Aigle et Vautour.  Il est cependant indisponible de la fin du mois d’avril au début du mois de juillet pour démontages et visites de fin de garantie.

Le 14 septembre 1933, le Tartu est affecté à la 7ème DL en remplacement du Guépard, retrouvant dans cette division son sister-ship Cassard et l’Albatros. Le 29 septembre, le contre-amiral Laborde met sa marque sur le Tartu, le «Comte Jean» commandant les 5ème et 7ème DL.

Le 1er octobre 1934, la 7ème DL (Tartu Albatros Chevalier Paul) devient 5ème DL alors que la 5ème DL (Gerfaut Albatros Aigle) devient 7ème DL. Le groupe des contre-torpilleurs de la 1ère Escadre est renforcé par l’arrivée de Brest de la 6ème DL (Maillé-Brézé, Kersaint Vauquelin) qui devient la 9ème DL une fois arrivée à Toulon.

La composition de la 5ème DL évolue pour l’année d’instruction 1935-36, le Tartu étant désormais accompagné par le Chevalier Paul et le Cassard, le Tartu restant navire-amiral du groupe des contre-torpilleurs de la 1ère escadre, portant la marque du contre-amiral Ollive.

Pour l’année 1936-37, la 5ème DL qui est une composante de la 3ème Escadre Légère (nouveau nom du groupe des contre-torpilleurs de la 1ère Escadre) est composée des contre-torpilleurs Tartu Vauquelin et Chevalier Paul.

Le Tartu comme les autres contre-torpilleurs de la 3ème EL va participer aux opérations au large de l’Espagne pour faire respecter la liberté de navigation menacée par les deux camps et leurs alliés.

Le 12 avril 1937, la 5ème DL est rebaptisée 5ème Division de Contre-Torpilleurs (5ème DCT) et sa composition va rester identique jusqu’au déclenchement de la guerre de Pologne en septembre 1939 soit Tartu Chevalier Paul et Vauquelin.

De septembre à décembre 1939, les trois contre-torpilleurs vont effectuer des escortes de convois et des missions de surveillance sans oublier de poursuivre l’entrainement avec écoles à feux, lancement de torpilles, entrainement au combat antisurface.

La 5ème DCT commence l’année 1940 par un entrainement du 7 janvier au 2 février, entrainement marqué par des mouillages aux Salins d’hyères du 16 au 21 et du 28 janvier au 1er février 1940, rentrant le lendemain à Toulon.

Le Tartu, le Vauquelin et le Chevalier Paul subissent une période d’entretien à flot du 3 au 25 février 1940, sortant pour essais du 26 février au 1er mars avant remise en condition du 2 au 21 mars 1940.

La 5ème division de contre-torpilleurs sort ensuite pour un entrainement de division en Méditerranée occidentale du 27 mars au 14 mai, entrainement marqué par des escales à Calvi, Ajaccio, Port-Vendres et Marseille.

Le 21 mai, le Tartu et le Chevalier-Paul appareillent de Toulon quelques heures après le Chevalier Paul pour le poursuivre et l’empêcher d’atteindre Villefranche ce qu’ils échouent à faire, les deux contre-torpilleurs ayant la désagréable surprise de voir le Vauquelin déjà au mouillage le 23 mai.

La 5ème DCT reconstituée sert de but rapide aux sous-marins de la 5ème DSM (Espoir Pégase Monge) du 24 au 27 mai avant d’enchainer par une école à feux de jour comme de nuit du 28 mai au 5 juin, date de leur retour à Toulon.

Le Tartu et le Chevalier Paul sortent pour une école à feux du 9 au 17 juin, faisant escale à Nice du 18 au 20 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain 21 juin. Ils participent ensuite à la remise en condition du Vauquelin du 23 juin au 12 juillet. Le Tartu et le Chevalier Paul sont indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 13 au  30 juillet, sortant pour essais et remise en condition du 2 au 27 juin 1940 en compagnie du Vauquelin.

La 5ème DCT va alors sortir pour son dernier entrainement de division avant un cycle de neuf mois durant lequel la division sera toujours réduite à deux unités, le troisième larron de la division étant en grand carénage. Cet entrainement début à l’aube le 5 septembre et s’achève le 8 octobre quand la division rentre à Toulon.

Alors que le Vauquelin est en grand carénage, le Tartu et le Chevalier Paul quittent Toulon le 14 octobre pour aller mouiller aux salins d’Hyères du 15 au 27 octobre, sortant pour une école à feux du 28 octobre au 4 novembre avant de mouiller en baie d’Ajaccio à proximité de la base aéronavale d’Aspretto du 5 au 13 novembre 1940, anticipant sur l’aménagement d’un bassin pour une station navale.

Le 14 novembre, un hydravion torpilleur Latécoère Laté 298 de l’escadrille 3S6 basée à Aspretto envoie sa SOS suite à un problème moteur. L’hydravion amerrit dans le golfe de Sagone. Le Tartu qui était en alerte à deux heures appareille aussitôt pour retrouver l’hydravion le lendemain 15 novembre. Il le prend en remorque pour le ramener à la BAN d’Aspretto où il sera réparé et remis en service.

Reprenant la mer le 17 novembre, le Tartu et le Chevalier Paul effectuent une école à feux du 17 au 26 novembre avant une escale à Sète du 27 au 30 novembre avant de rallier Toulon le 1er décembre 1940.

Les deux contre-torpilleurs sont indisponibles pour permissions de l’équipage jusqu’au 16 décembre quand les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 17 au 20 décembre et remise en condition du 21 décembre 1940 au 4 janvier 1941, date de leur retour à Toulon.

Après une école à feux du 7 au 11 janvier 1941, le Tartu navire-amiral de la 5ème DCT cède son pavillon au Chevalier Paul avant d’être échoué au bassin n°3 du Missiessy le 15 janvier 1941 où il succède au Vauquelin. Ce grand carénage est limité à une remise en état complète, la modernisation des capacités AA et ASM devant attendre le prochain grand carénage prévu en 1943/44.

Le 12 avril 1941, le Tartu quitte le bassin n°3 du Missiessy, étant remplacé par le Chevalier Paul dès le lendemain. Il sort pour essais du 13 au 17 avril avant sa remise en condition assurée par le Vauquelin et ce du 19 avril au 12 mai, date à laquelle le Tartu redevient navire-amiral de la 5ème DCT en remplacement du Vauquelin qui avait temporairement assuré ce rôle depuis le 12 avril 1941.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 17 au 24 mai, les deux contre-torpilleurs sortent pour un entrainement au combat de nuit du 25 au 28 mai avant de faire escale à Sète du 29 mai au 4 juin puis d’enchainer par une école à feux du 5 au 12 juin, les deux navires rentrant à Toulon le 21 juin après une escale à Marseille du 13 au 20 juin 1941.

Alors que le Vauquelin est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Tartu sort pour entrainement, sortant pour une école à feux du 23 au 27 juin puis pour un entraineement au mouillage de mines du 28 juin au 3 juillet.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 5 au 11 juillet, le Tartu sort pour une nouvelle école à feux du 12 au 18 juillet avant de participer du 20 juillet au 11 août 1941 à la remise en condition du Chevalier Paul en compagnie du Vauquelin. Il est ensuite indisponible du 12 au 31 août pour entretien et permissions de l’équipage, recevant une nouvelle DCA (six canons de 37mm en trois affûts doubles et quatre canons de 25mm en affûts simples).

Le 31 août 1941, il  quitte Toulon pour gagner les salins d’Hyères où il retrouve le Vauquelin et le Chevalier Paul. Les trois navires de la 5ème DCT sortent ainsi pour les essais et la remise en condition du Tartu du 1er au 22 septembre 1941, les trois navires rentrant le lendemain à Toulon.

La 5ème DCT sort ensuite pour un important entrainement de division. Les trois contre-torpilleurs quittent Toulon le 27 septembre, font escale à Casablanca pour se ravitailler le 2 octobre puis gagnent Dakar où ils arrivent le 6 octobre 1941. Ils vont s’y entrainer jusqu’au 30 novembre, quittant Dakar le 1er décembre, se ravitaillent à Casablanca le 5 décembre puis rentrent à Toulon le 10 décembre 1941, terminant l’année par une période d’entretien à flot.

Le 1er janvier 1942, la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs entre en vigueur : le Tartu et ses sister-ships Chevalier Paul et Vauquelin forment une nouvelle 7ème DCT, affectée à la 6ème Escadre Légère avec Bizerte comme port d’attache.

Le 4 janvier 1942, le Tartu, le Vauquelin et le Chevalier Paul quittent Toulon salués par les canons des forts protégeant la rade. Les trois contre-torpilleurs secoués par le mauvais temps se mettent à l’abri à Ajaccio puis reprennent la mer le 7 janvier pour gagner Bizerte où ils arrivent le 9 janvier 1942.
La 7ème DCT entame son déploiement au sein de la 6ème EL par un entrainement de division. Le Vauquelin appareille le premier le 15 janvier suivit par le Tartu alors que le Chevalier Paul ferme la marche. Les trois navires de la 7ème Division de Contre-Torpilleurs vont manoeuvrer du 15 janvier au 20 février, date du retour des trois navires à Bizerte.

Le Tartu et le Vauquelin sortent pour entrainement au combat antisurface du 25 février au 5 mars, faisant escale à Sfax à partir du 6 mars. Le lendemain, le Chevalier Paul «guéri» de ses avaries retrouve ses deux compères pour une remise en condition menée du 8 au 18 mars, date du retour des trois navires à Bizerte.

La 7ème DCT appareille le 30 mars 1942 pour un nouvel entrainement de division mais cette fois un entrainement prévu dans l’Océan Indien, entrainement qui à lieu du 13 avril au 2 juin 1942.

La 7ème DCT quitte la Côte Française des Somalis le 2 juin, franchissent le canal de Suez le 6 juin, se ravitaillent à Alexandrie avant d’enchainer par une période de présence au Levant. Les trois contre-torpilleurs sont à Beyrouth du 9 au 12 juin, à Lattaquié du 13 au 16 juin, à Limassol (Chypre) du 17 au 21 juin avant de rentrer à Bizerte le 25 juin 1942.

Les trois navires de la 7ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 26 juin au 15 juillet 1942, sortant pour essais du 16 au 20 juillet avant un stage de remise en condition du 22 juillet au 14 août en compagnie de la 11ème DCT composée des puissants contre-torpilleurs Mogador et Volta (8 canons de 138mm en quatre tourelles doubles).

Après un mouillage en baie de Gabès du 21 au 28 août 1942, la 7ème DCT sort pour son entrainement de division automnal qui l’occupe du 29 août au 31 octobre, rentrant à Bizerte le 3 novembre après avoir fait escale à Sfax, à La Valette, Tunis et Alger.

Décidément inséparables, les trois contre-torpilleurs de la 7ème DCT sont en entretien à flot du 4 au 22 novembre, sortant pour essais du 23 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre au 15 décembre. Ils sortent une dernière fois pour une école à feux du 18 au 27 décembre, rentrant à Bizerte le lendemain 28 décembre 1942.

La 7ème DCT commence l’année 1943 par une école à feux et des lancements de torpilles au large de Bizerte le 5 janvier mais le Tartu victime d’une avarie doit rentrer à Bizerte pour réparations. Le Tartu est ainsi indisponible jusqu’au 13 janvier quand il quitte Bizerte pour rallier Sfax le 15 janvier où il retrouve ses deux compères de la 7ème DCT. Les trois contre-torpilleurs sortent pour entrainement du 16 au 30 janvier, faisant escale à Tunis du 31 janvier au 4 février avant de rentrer à Bizerte le lendemain 5 février 1943.

Le 12 février 1943, la 7ème DCT appareille pour un entrainement de division au large de la Tunisie avant un exercice prévu avec la marine britannique en Egypte. Le Vauquelin (Al), le Tartu et le Chevalier Paul s’entrainent ensemble jusqu’au 1er mars quand les trois navires arrivent à La Valette (Malte).

La division reprend la mer le 5 mars pour un entrainement au combat antisurface qui s’achève le 10 mars, date de leur arrivée à Alexandrie. La 7ème DCT va s’entrainer avec les destroyers britanniques, une joute nautiques de cinq jours du 12 au 17 mars quand les trois contre-torpilleurs et les quatre destroyers font escale à Haïfa.

La 7ème DCT qui devait repartir dès le 20 mars va rester jusqu’au 27 mars le temps que les émeutes s’apaisent. Le haut commissaire Sir Harold MacMichael félicitera les marins français par une lettre au contre-amiral Perrot, commandant de la 6ème EL.
La 7ème DCT est à Beyrouth du 28 mars au 4 avril, manœuvrant avec l’aviso colonial La Grandière du 5 au 12 avril avant une nouvelle escale à Lattaquié du 13 au 18 avril. Les trois contre-torpilleurs rentrent à Bizerte le 27 avril après une escale à Tunis du 22 au 26 avril 1943.

Les trois contre-torpilleurs mouillés au milieu du lac connaissent une période d’entretien à flot du 28 avril au 15 mai avant de sortir pour essais du 16 au 19 mai avant un entrainement de base au large de Tunis du 20 au 31 mai, les trois contre-torpilleurs relâchant dans la capitale du protectorat du 1er au 5 juin.

Après un ravitaillement à Bizerte le 6 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de division du 7 juin au 1er juillet avec au programme mouillage de mines, école à feux et entrainement DAM.

Le Tartu et le Chevalier Paul sortent pour une école à feux du 4 au 14 juillet, faisant escale à Tunis du 17 au 20 juillet, rentrant à Bizerte le lendemain 21 juillet. Le Tartu est indisponible jusqu’au 13 août, sortant pour essais et remise en condition du 14 août au 3 septembre en compagnie du Vauquelin. La 7ème DCT sort au complet pour la remise en condition du Chevalier Paul du 4 au 23 septembre 1943.

Les trois contre-torpilleurs vont alors sortir pour le dernier entrainement de division avant un nouveau cycle de grand carénage, grand carénage combinant une remise en état avec une modernisation des capacités militaires. Cet entrainement de division occupe le Tartu et ses deux compères du 1er octobre au 2 novembre avec des escales à Sfax et à Tunis.

Le 11 novembre 1943 pour le vingt-cinquième anniversaire de l’armistice à lieu une revue navale sur le lac de Bizerte, le résident général de Tunisie, Hugues de Puylaurent passe en revue à bord du croiseur La Galissonnière, les croiseurs légers Jean de Vienne et La Marseille, la 3ème DT, les 7ème et 11ème DCT ainsi que plusieurs sous-marins.

Un défilé militaire à lieu également en ville avec des unités de l’armée de terre et des détachements des navires de la 6ème Escadre Légère y compris l’Emile Bertin alors en grand carénage. L’armée de l’air survole la ville avec les avions basés en Tunisie.

Le Tartu et le Chevalier-Paul sort pour entrainement de division du 16 novembre au 7 décembre, faisant escale à La Valette du 8 au 12 décembre, les deux navires rentrant à Bizerte le 13 décembre. Les deux navires sont indisponibles pour permissions de l’équipage du 14 décembre 1943 au 3 janvier 1944.

Les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 4 au 7 janvier avant un entrainement commun du 8 au 18 janvier, rentrant le lendemain 19 janvier 1944 à Bizerte.

Le 20 janvier 1944, le Vauquelin est remis à flot, quittant le bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah où il est remplacé par le Tartu le 21 janvier. En travaux à sec jusqu’au 24 mars, il subit une remise en état complète et une modernisation de ses capacités.

Sur le plan de l’armement, les canons de 138mm sont remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en cinq  affûts simples sous masque modèle 1941. La DCA est modernisée, les canons de 25mm sont remplacés par d’autres pièces de 37mm portant leur nombre à dix canons Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles. L’armement ASM est renforcée avec de nouvelles grenades légères plus nombreuses rendant le Vauquelin plus apte à des missions de lutte ASM.

Remis à flot le 24 mars 1944, le Tartu cède sa place au Chevalier Paul  Il sort pour essais du 25 au 28 mars et pour remise en condition du 30 mars au 17 avril, à chaque fois en compagnie du Vauquelin. Les deux navires rentrent à Bizerte le 22 avril après une escale à Alger du 18 au 21 avril 1944.

La 7ème DCT sort pour un entrainement au mouillage de mines le 27 avril mais le mauvais temps annule l’exercice et pour ne rien arranger, les deux navires gênés par le mauvais temps entre en collision. Rentrés à Bizerte, ils sont indisponibles pour réparations jusqu’au 12 mai quand ils ressortent pour essais et remise en condition (avec une école à feux) et ce jusqu’au 22 mai date de leur retour à Bizerte.

Le Tartu et le Vauquelin sortent à nouveau pour un entrainement au mouillage qui se déroule cette fois sans incident du 1er au 6 juin, date à laquelle ils rallient le Levant et Beyrouth pour une mission de surveillance des côtes libanaises et syriennes suite à une avarie de l’aviso La Grandière.

Les deux navires vont ainsi se relayer dans cette mission menée en liaison avec les hydravions de surveillance Loire 130 de la 10R et les CAO-700M de la 14B. Le Tartu lui étant en mission de surveillance du 16 au 23 juin et du 2 au 9 juillet, date à laquelle les deux contre-torpilleurs après un ravitaillement regagnent la Tunisie, arrivant à Bizerte le 12 juillet 1944.

Du 20 juillet au 4 août 1944, le Tartu et le Vauquelin participent à la remise à condition du Chevalier Paul qui sortait de grand carénage.

Le Tartu et le Vauquelin sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 21 août avant de sortir pour essais et remise en condition en compagnie du Chevalier Paul du 22 août au 8 septembre 1944.

Le 12 septembre 1944, le Tartu et ses compagnons de la 7ème DCT quittent Bizerte en compagnie des Mogador et du Volta de la 11ème DCT et du croiseur léger Emile Bertin pour un exercice de combat antisurface du 13 au 18 et du 23 au 30 septembre avec une escale à Sfax du 19 au 22 septembre.

Après une escale à Tunis du 1er au 6 octobre et à La Valette du 7 au 11 octobre, les cinq navires s’entrainent à la défense aérienne à la mer du 12 au 17 octobre avant de rentrer à Bizerte le lendemain 18 octobre 1944.

La 7ème DCT sort pour un entrainement de division au large de la Tunisie du 23 octobre au 17 décembre, faisant escale à Sfax, à La Valette et à Tunis avant de rentrer à Bizerte.

Ils terminent l’année par une école à feux commune du 20 au 27 décembre 1944, subissant ensuite une période d’entretien à flot du 28 décembre au 8 janvier, sortant pour essais du 9 au 13 janvier 1945.

Du 21 janvier   au 5 février, le Tartu et ses compères de la 7ème DCT sortent pour un entrainement commun avec la 11ème DCT (Mogador Volta Hoche) et le croiseur léger Emile Bertin. Après une escale à La Valette du 6 au 9 février, le croiseur léger et les contre-torpilleurs rentrent à Bizerte le 10 février 1945.

Le Tartu participe ensuite à un entrainement de division du 16 février au 31 mars, faisant escale à Tunis du 1er au 7 avril avant de rentrer à Bizerte le 8 avril.

Après un entrainement avec les autres navires de sa division du 1er au 7 mai, le Tartu et les deux autres contre-torpilleurs de la 7ème DCT quittent Bizerte pour se positionner entre Sfax et Kerkena pour tenter d’intercepter l’Emile Bertin chargé de mines.

Ils échouent, le croiseur parvenant à mouiller ses mines puis à attaquer les dragueurs de mines sans que les contre-torpilleurs puissent l’intercepter.

Le Tartu s’entraine ensuite avec le Chevalier-Paul et le Vauquelin du 19 mai au 27 juin, faisant escale à Tunis du 28 au 30 juin, avant de rentrer à Bizerte le 1er juillet 1945.

Le Tartu sort pour une école à feux du 8 au 15 juillet, faisant escale à Tunis du 16 au 19 juillet avant de rentrer à Bizerte le lendemain 20 juillet. Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 23 juillet au 12 août, sortant pour essais et remise en condition du 13 au 31 août en compagnie du Vauquelin. Il participe ensuite avec le Vauquelin aux essais et à la remise en condition du Chevalier Paul du 3 au 23 septembre

La 7ème DCT sort alors pour un entrainement de division au large de Dakar. Quittant Bizerte le 27 septembre,  ils se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 30 septembre, relâchent à Casablanca du 3 au 6 octobre avant de rallier Dakar le 10 octobre. La division va manoeuvrer au large des côtes de l’AOF du 12 octobre au 2 décembre, les trois contre-torpilleurs quittant Dakar le 3 décembre en compagnie du Sfax qu’ils escortent jusqu’à Brest où les quatre navires arrivent le 12 décembre 1945.

Les trois contre-torpilleurs quittent Brest le 15 décembre, font escale à Lisbonne du 18 au 20 décembre, à Mers-El-Kébir pour se ravitailler le 23 décembre avant de rentrer à Bizerte le 27 décembre 1945 après trois mois loin de son port d’attache.

Le Vauquelin, le Chevalier Paul et le Tartu sont indisponibles pour entretien du 28 décembre au 21 janvier, passant dans un bassin du port de Bizerte pour inspection, le Tartu l’étant du 15 au 21 janvier). L’état matériel de ces navires est jugé satisfaisant.

La 7ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 26 janvier au 10 février, faisant escale à Tunis du 11 au 15 février avant d’enchainer par un école à feux du 16 au 20 février, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 21 au 28 février et un entrainement au combat antisurface du 2 au 13 mars, faisant une escale à La Valette du 14 au 17 mars avant de rentrer à Bizerte le lendemain 18 mars 1946.

Après une nouvelle école à feux du 21 au 28 mars, les trois contre-torpilleurs se ravitaillent rapidement à Bizerte pour rallier Sfax le 30 mars où ils retrouvent les croiseurs légers La Galissonnière et Jean de Vienne (2ème DC). Les deux divisions vont s’entrainer ensemble du 1er au 25 avril, rentrant à Bizerte le 27.

Le Tartu participe ensuite à un entrainement de division du 4 mai au 19 juin, faisant escale à Tunis du 20 au 27 juin, rentrant à Bizerte le 28 juin 1946.

Indisponible du 29 juin au 16 juillet, il sort pour essais et remise en condition du 17 juillet au 7 août en compagnie Vauquelin. Il participe ensuite aux essais et à la remise en condition du Chevalier Paul du 8 août au 2 septembre. Le Tartu et le Chevalier Paul participent aux essais et à la remise en condition du Vauquelin du 3 au 18 septembre 1946.

Le 23 septembre  1946, la 7ème DCT quitte Bizerte et retrouve en haute mer la 8ème DC (croiseurs légers Latouche-Tréville et Gambetta) et la 4ème DCT (contre-torpilleurs Magon Dunois La Hire), deux unités de la 4ème Escadre venue de Mers-El-Kébir en compagnie du ravitailleur rapide Tarn.
Les deux croiseurs légers et les six contre-torpilleurs s’entrainent ensemble du 23 septembre au 27 octobre. Après une dernière escale à Bizerte du 28 octobre au 3 novembre, la 8ème DC, la 4ème DCT et le Tarn quittent la Tunisie pour rentrer en Algérie arrivant à Mers-El-Kébir le 6 novembre 1946.

La 7ème DCT termine l’année par un entrainement de division, le dernier avant un nouveau cycle de grand carénage qui va amputer la division d’un navire pendant huit mois. Le Tartu, le Vauquelin et le Chevalier Paul vont manoeuvrer ensemble du 12 novembre au 26 décembre, faisant escale à Tunis.

Le Tartu et le Chevalier Paul sortent pour un entrainement de division du 10 janvier au 27 février, rentrant à Bizerte le lendemain 28 février 1947.

Le Tartu en rentrant à Bizerte est victime d’une avarie propulsion qui l’immobilise à l’entrée du lac obligeant un remorqueur à le dégager de l’accès du canal pour le quai des travaux de l’Arsenal de Sidi-Abdallah où il est indisponible du 28 février au 16 mars, sortant pour essais du 17 au 21 mars avant un entrainement en solitaire du 22 mars au 5 avril 1947.

Le 9 avril 1947, le Vauquelin est remis à flot et dès le lendemain le Tartu le remplace dans le bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour des travaux de remise en état achevés le 15 juillet 1947 quand il est remis à flot et mouille au milieu du lac. Le Tartu et le Vauquelin sont à la mer du 16 au 19 juillet pour les essais puis du 21 juillet au 12 août pour la remise en condition.

Le Tartu seul contre-torpilleur disponible de la 7ème DCT sort pour une école à feu du 15 au 22 août, faisant escale à Tunis du 23 au 26 août avant de rentrer à Bizerte le 29 août. Il sort à nouveau pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 11 septembre puis pour un entrainement au mouillage de mines du 15 au 18 septembre, faisant escale à La Valette du 19 au 22 septembre, rentrant le 24 septembre à Bizerte.

Le Tartu et le Vauquelin sort pour entrainement de base du 1er au 12 octobre, rentrant à Bizerte le 13 octobre pour participer aux essais et à la remise en condition du Chevalier Paul. Les trois navires sortent pour les essais du dernier navire nommé du 16 au 19 octobre puis pour sa remise en condition du 21 octobre au 2 novembre 1947.

Du 4 au 24 novembre, la 7ème DCT sort pour entrainement avec le croiseur léger Emile Bertin. Après une escale à Sfax du 25 au 29 novembre, ils rentrent à Bizerte le 1er décembre 1947. La division sort à nouveau avec le croiseur léger Emile Bertin du 8 au 20 décembre, rentrant à Bizerte le 22 décembre.

Le Tartu sort en compagnie du Chevalier Paul pour une école à feux du 10 au 17 janvier 1948 avant de gagner Sfax le lendemain 18 janvier. Le 22 janvier, le Vauquelin réparé après une avarie mécanique retrouve ses compères au mouillage. La division reconstituée sort pour entrainement du 23 janvier au 3 mars, rentrant à Bizerte le 5 mars 1948.

Le Tartu est indisponible suite à un  problème de chaudière du 6 au 17 mars, sortant pour essais et entrainement du 18 au 30 mars, mouillant au milieu du lac de Bizerte le 31 mars à l’aube. Il enchaine ensuite par un entrainement commun à la 7ème, à la 11ème DCT ainsi qu’à l’Emile Bertin du 5 au 24 avril, rentrant à Bizerte le 26 avril 1948.

Après une courte période d’entretien à flot du 27 avril au 9 mai, le Tartu sort pour essais du 10 au 13 mai avant d’enchainer par une école à feux du 14 au 22 mai.  Après un ravitaillement à Bizerte le 23 mai, le Tartu qui joue cavalier seul effectue un entrainement au mouillage de mines du 24 au 28 mai avant une escale à Sfax du 29 mai au 3 juin 1948.

Il reste au mouillage à Bizerte du 4 au 21 juin, sortant pour entrainement du 22 juin au 3 juillet mais connait une nouvelle avarie en rentrant à Bizerte ce qui impose une indisponibilité pour entretien et réparations du 5 au 28 juillet sortant pour essais du 29 juillet au 3 août avant d’effectuer sa remise en condition en compagnie de l’Emile Bertin du 4 au 17 août. Les deux navires mouillent dans le golfe de Gabès du 18 au 25 août avant de rentrer à Bizerte le 27 août 1948.

Comme ses deux sister-ships, le Tartu passe à l’effectif de guerre le 28 août et appareille pour amariner les réservistes. Le 1er septembre 1948, il couvre le retour du Vauquelin et du Chevalier Paul qui venaient de mouiller des mines à la frontière tuniso-libyenne. La 7ème DCT rentre à Bizerte le 3 septembre et à partir de cette date maintien un navire prêt à appareiller et les deux autres en alerte à 6h.

10-Contre-torpilleurs (22)

Le Cassard

Le contre-torpilleur Cassard du temps où il était intégré à la 9ème DL

Le contre-torpilleur Cassard du temps où il était intégré à la 9ème DL

La construction du Da-12 est attribuée par le marché n°5268C signé entre la marine nationale et les Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) de Nantes, marché signé comme les cinq autres de la classe Vauquelin le 17 octobre 1929.

-Le Da12 ultérieurement baptisé Cassard est mis sur cale le 12 novembre 1930, lancé le 8 novembre 1931 puis subissant une période d’achèvement à flot à Nantes.

Le 9 août 1932, il quitte Nantes pour Lorient, le port d’armement des six contre-torpilleurs de classe Vauquelin, arrivant à destination le lendemain.

Le programme d’essais est rondement mené, la clôture d’armement est prononcé  le 15 septembre et dès le 3 octobre, le Cassard rentre en période de démontages.

Malheureusement, lors d’une sortie d’essais le 13 décembre 1932, il est victime d’une avarie ce qui l’oblige à revenir à son chantier constructeur pour des réparations estimées à six mois.

Les réparations terminées, le Cassard rallie Lorient le 8 septembre puis Brest le 13 septembre pour charger ses torpilles avant de réaliser sa traversée de longue durée.

Armé définitivement le 20 septembre 1933, il appareille pour sa traversée de longue durée le 23 septembre, faisant escale à Casablanca et à Alger avant de rallier Toulon le 6 octobre 1933.

Le 7 octobre 1933, le contre-torpilleur Cassard est admis au service actif au sein de la 1ère escadre

A son admission au service actif, le Cassard forme la 7ème Division Légère (7ème DL) en compagnie de son sister-ship Tartu et de l’Albatros.

Il est placé en position de complément durant l’année d’instruction 1934-35 (1er octobre 1934 au 30 septembre 1935) remplacé au sein de la 7ème DL par son sister-ship Chevalier Paul. Cela ne signifie pas qu’il reste à Toulon, sortant régulièrement pour entrainement.

Il est réarmé pour l’année d’instruction 1935-1936, intégrant la 5ème DL qu’il forme avec ses sister-ships Tartu et Chevalier Paul.

Cette appartenance est éphémère car pour l’année d’instruction 1936-37 il intègre la 9ème DL où il retrouve le Maillé-Brézé et le Kersaint, la 9ème DL étant l’une des divisions de la 3ème Escadre Légère.

Comme tous les autres contre-torpilleurs basés à Toulon,  le Cassard participe aux opérations liées à la guerre d’Espagne.

Le 1er octobre 1937, les trois contre-torpilleurs de la 9ème DCT prennent l’effectif de la disponibilité armée, en principe pour la durée de l’année d’instruction 1937-38 (1er octobre 1937 au 30 septembre 1938).

Après quelques sorties à effectifs réduits, les contre-torpilleurs de cette division rentrent en grand carénage. Le Cassard arrive à l’Arsenal de Sidi-Abdallah le 13 janvier 1938 pour presque six mois de travaux, revenant à Toulon à la mi-juin.

La dégradation de la situation internationale (crise des Sudètes) accélère le réarmement de la 9ème DCT qui est réalisé début septembre alors qu’il n’était prévu que le 1er octobre 1938. Les contre-torpilleurs sont armés à effectifs de guerre avant de revenir à l’effectif de temps de paix au début du mois d’octobre.

Le 1er juillet 1939 est créée la Flotte de la Méditerranée. Placée sous le commandement de l’amiral Ollive qui à mis sa marque sur le cuirassé Provence, cette grande entité est organisée en quatre escadres.

La 2ème Escadre basée à Toulon regroupe les vieux cuirassés  Lorraine Bretagne au sein de la 2ème DL accompagnés par les torpilleurs de la 1ère flottille.

La 3ème Escadre basée à Toulon regroupe deux «sous-escadres» avec la 1ère Escadre de Croiseurs composée de la 1ère DC (Algérie Foch Dupleix) et de la 2ème DC (Duquesne Tourville Colbert) et la 3ème Escadre Légère composée de trois divisions de contre-torpilleurs la 5ème DCT, la 7ème DCT et la 9ème DCT ( Maillé Brézé_navire amiral de la 3ème escadre légère_ Kersaint Cassard).

On trouve également la 4ème Escadre basée à Bizerte avec la 3ème DC (La Marseillaise Jean de Vienne et La Galissonnière) la 1ère DCT : contre-torpilleurs Vauban Lion Epervier la 3ème DCT contre-torpilleurs Guépard Valmy Verdun, la 11ème DCT : contre-torpilleurs Milan et Bison plus hors-rang le croiseur léger Emile Bertin et la 6ème Escadre à Oran avec le contre-torpilleur Lion, les torpilleurs Bordelais L’Alcyon et     Trombe et douze sous-marins.

Quand la guerre de Pologne éclate le 1er septembre 1939, la 9ème DCT est toujours composée des même navires, navires qui vont mener des missions de surveillance et d’escorte de convois en dépit du fait qu’ils n’étaient bien équipés pour une la dernière mission nommée.

La 9ème DCT est en entretien à flot du 1er au 17 janvier, sortant pour essais du 18 au 21 janvier avant remise en condition du 23 au 17 février 1940. Ils rentrent tous à Toulon le 22 février après une escale à Marseille du 18 au 21 février.

Alors que le Kersaint est indisponible pour avarie, le Cassard et le Maillé Brézé sortent pour un entrainement au combat antisurface du 25 février au 5 mars, faisant escale en rade de Villefranche du 6 au 10 mars avant d’enchainer une école à feux et des lancements de torpilles du 11 au 17 mars allant mouiller aux salins d’Hyères.

Le 20 mars, le Kersaint réparé retrouve ses compères aux salins d’Hyères, les trois contre-torpilleurs effectuant une école à feux jusqu’au 24 mars quand ils rentrent à Toulon.

La 9ème DCT exécute alors un entrainement de division mené du 30 mars au 21 avril, date à laquelle les  trois navires reprennent leur poste au quai Noël.

Le Cassard est victime d’une avarie mécanique sur sa turbine HP tribord, étant indisponible du 22 avril au 4 mai, sortant pour essais du 5 au 8 mai avant de rallier les salins d’Hyères le 9 mai où le contre-torpilleur retrouve ses compères de la 9ème DCT. Les trois-contre-torpilleurs sortent alors pour un entrainement commun du 9 au 18 mai.  Après une escale commune à La Ciotat du 19 au 24 mai, les trois navires rentrent à Toulon le 25 mai 1940.

Le 8 juin 1940, le Maillé Brézé est détruit accidentellement par une torpille alors qu’il était mouillé en grande rade à Toulon. La 9ème DCT se retrouve donc limitée à deux navires, le Kersaint reprenant le pavillon de navire-amiral de la division.

Le Cassard et le Kersaint sortent pour entrainement du 12 au 20 juin sans leurs tubes lance-torpilles qui ont été débarquées pour inspection et modification. Après un  mouillage aux salins d’Hyères du 21 au 27 juin, les deux contre-torpilleurs s’entrainent jusqu’au 6 juillet, rentrant à Toulon le 10 juillet après une escale à Sète du 7 au 9 juillet.

Les deux contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 10 juillet au 1er août, sortant pour essais du 2 au 5 août et pour remise en condition du 6 au 23 août avec cette fois leurs tubes lance-torpilles. Ils rentrent à Toulon le 24 août 1940.

Le 1er septembre 1940, décision est prise de détacher à Casablanca la 9ème DCT pour renforcer la surveillance des côtes du Maroc. Les deux contre-torpilleurs quittent Toulon le 2 septembre et arrivent à leur nouveau port d’attache Casablanca le 7 septembre. Ils vont être déployés dans la région jusqu’au 10 janvier 1941 quand la décision est prise de redéployer à Toulon la 9ème DCT.

Le Cassard et le Kersaint quittent le Maroc le 11 janvier pour rallier Toulon le 15 janvier. Ils sont indisponibles jusqu’au 2 février, sortant pour essais et remise en condition du 4 au 27 février 1941.

Le Cassard et le Kersaint sortent pour un nouvel entrainement de division du 5 au 27 mars, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Propriano du 28 au 31 mars puis à Port-Bouc du 1er au 6 avril avant de rentrer à Toulon le 8 avril 1941.

Le Cassard est victime d’une avarie qui le rend indisponible pour entretien du 9 au 20 avril, sortant pour essais et remise en condition du 21 avril au 3 mai. Le lendemain, il quitte Toulon, retrouvant au large d’Ajaccio le Kersaint venu d’Alger.

La 9ème DCT ainsi reconstituée manoeuvre du 5 au 12 mai, faisant escale ensuite à Bastia du 13 au 17 mai, à Nice du 18 au 21 mai, mouille aux salins d’Hyères du 22 au 27 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 28 mai 1941.

La 9ème Division de Contre-Torpilleurs va mouiller en rade de Villefranche du 5 au 17 juin avant de sortir pour un entrainement du 18 juin au 10 juillet avec une escale à La Ciotat du 27 juin au 2 juillet, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 11 juillet 1941.

Le Kersaint en grand carénage, le Cassard après une période d’indisponibilité pour les permissions de l’équipage du 11 au 31 juillet sort pour essais du 2 au 5 août et pour remise en condition du 7 au 27 août, rentrant à Toulon le 1er septembre après une escale à Calvi du 28 au 31 août.

Le Cassard effectue une série de missions de présence et de surveillance dans le golfe de Gênes en raison de l’accroissement des mouvements de la Regia Marina. Quittant Toulon le 7 septembre, le contre-torpilleur effectue une première mission de surveillance du 7 au 13 septembre avant une escale à Nice du 14 au 17 septembre.

Une deuxième mission de surveillance à lieu du 18 au 25 septembre avant une escale à Bastia du 26 au 28 septembre, escale qui est suivie par une troisième mission de surveillance du 29 septembre au 5 octobre avant de rentrer à Toulon le lendemain 6 octobre.

Le 8 octobre 1941, le Kersaint quitte le bassin n°3 du Missiessy après presque trois mois de travaux et dès le lendemain 9 octobre, le Cassard lui succède pour des travaux qui vont l’immobiliser jusqu’au 30 décembre. Comme son sister-ship Kersaint, le Cassard subit une remise en état et une modernisation de sa DCA.

Il troque ainsi ses canons de 37mm modèle 1933 (deux affûts doubles) et ses mitrailleuses de 13.2mm (deux affûts doubles) contre trois affûts doubles de 37mm Schneider modèle 1941 et quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40  en affûts simples. Des radars et un Asdic sont installés tout comme un système performant de ravitaillement à la mer.

Le 30 décembre 1941, le Cassard est donc remis à flot après près de trois mois de travaux. Il sort pour essais du 31 décembre au 3 janvier avant remise en condition du 4 au 21 janvier 1942.

Le 1er janvier 1942 dans le cadre de la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs, le Kersaint forme avec le Cassard une nouvelle 8ème DCT, affectée en Manche avec Dunkerque pour port d’attache.

Le 22 janvier 1942, la nouvelle 8ème DCT quitte Toulon, se ravitaille à Casablanca le 26 janvier, relâche à Lisbonne du 28 janvier au 2 février, se ravitaille à Brest le 5 février avant de rallier Cherbourg le 6 février 1942, base provisoire en attendant que les installations de Dunkerque soient prêtes.

Le Cassard et le Kersaint effectuent une école à feux du 9 au 15 février puis après ravitaillement le 16 février rallie Le Havre le 18 février où ils retrouvent la 1ère DCT (Jaguar et Chacal) pour un exercice commun du 19 février au 25 mars, les deux divisions se séparant alors, la 8ème DCT rentrant à Cherbourg le 26 mars 1942..

Le 17 mars 1942, un décret du ministre de la Marine officialise la création de l’Escadre Légère du Nord (ELN) et l’activation de la station navale de Dunkerque qui bénéficie du soutien de la base aéronavale de Calais-Marck. Le Cassard est le navire-amiral de l’ELN en attendant la mise en service (encore assez lointaine) du croiseur léger prévu comme navire-amiral……….. .

La 8ème DCT quitte Cherbourg le 29 mars 1942 et rallie son nouveau port d’attache le lendemain 30 mars. Les deux contre-torpilleurs ressortent dès le lendemain pour un entrainement de base jusqu’au 6 avril quand les deux navires rentrent à Dunkerque.

Après une période d’entretien à flot du 7 au 30 avril, les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 1er au 4 mai avant remise en condition. Ils enchainent par un entrainement du 5 au 23 mai 1942.

Le 1er juin, les deux contre-torpilleurs appareillent de Dunkerque pour effectuer une tournée en mer du Nord. Le Cassard et le Kersaint effectuent une escale à Ostende du 2 au 6 juin, à Zeebruge du 7 au 11 juin, Anvers du 12 au 15 juin, Rotterdam du 17 au 21 juin, Oslo du 23 au 25 juin, Newcastle du 27 au 30 juin, Londres du 2 au 5 juillet, Douvres du 6 au 9 juillet avant de rentrer à Dunkerque le lendemain 10 juillet 1942.

Le Cassard sort pour entrainement du 16 juillet au 3 août avant d’être indisponible du 5 au 29 août 1942, effectuant ses essais et sa remise en condition en compagnie du Kersaint du 30 août au 20 septembre, les deux navires rentrant à Dunkerque le lendemain.

Du 29 septembre au 5 octobre, les deux contre-torpilleurs de la 8ème DCT effectuent un entrainement commun avec le cuirassé Jean Bart et ses torpilleurs d’escorte Opiniâtre et Aventurier, les cinq navires faisant escale à Cherbourg avant de se séparer le 9 octobre, les contre-torpilleurs ralliant Dunkerque le lendemain.

La 8ème DCT quitte Dunkerque le 15 octobre pour un entrainement de division au large de la Belgique. Il était prévu que le Corps Naval Belge participe à cet exercice mais au final sa participation à été annulée pour des raisons de politique intérieure.

Cet entrainement à lieu du 15 octobre au 28 novembre, rentrant à Dunkerque le 5 décembre après une escale à Calais du 29 novembre au 4 décembre, les contre-torpilleurs ayant également relâché à Douvres du 23 au 26 octobre. La 8ème DCT termine l’année par un entrainement du 8 au 21 décembre, rentrant à Dunkerque le lendemain.

Le Cassard commence l’année 1943 par un entrainement de division en compagnie du Kersaint, entrainement qui l’occupe du 7 janvier au 24 février, rentrant à Dunkerque le lendemain après avoir fait escale au Havre (28 janvier au 4 février et du 5 au 8 février).

Le Cassard sort pour un entrainement au combat antisurface du 27 février au 3 mars puis après une escale à Dieppe du 4 au 6 mars enchaine par un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 14 septembre, rentrant à Dunkerque le 15 septembre 1943. Il participe ensuite à la remise en condition du Kersaint du 18 au 25 mars avec notamment une école à feux.

Le 28 mars 1943 dans la soirée, la 8ème DCT accueille au large de Dunkerque les contre-torpilleurs Jaguar Chacal et Léopard de la 1ère DCT venue de Brest. Les deux divisions vont s’entrainer du 31 mars au 27 avril, faisant escale à Dunkerque du 27 au 30 avril avant que les deux divisions se séparent.

La 8ème DCT sort pour un nouveau entrainement de division du 10 mai au 26 juin avec une participation belge du 23 mai au 9 juin, les deux contre-torpilleurs ayant fait escale à Ostende du 17 au 22 mai, Anvers du 28 au 31 mai, Calais du 10 au 12 juin et enfin Le Havre du 27 au 30 juin avant de rentrer le lendemain à Dunkerque.

Le Cassard est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 2 au 25 juillet, sortant pour essais du 26 au 29 juillet avant remise en condition du 31 juillet au 16 août. Il participe ensuite à la remise en condition du Kersaint du 22 août au 4 septembre 1943.

Du 10 septembre au 15 octobre, la 8ème DCT exécute un exercice commun avec la 3ème et la 6ème DCT venues de Brest. Après une école à feu du 22 au 30 octobre, les deux contre-torpilleurs effectuent une escale à Zeebruge du 31 octobre au 2 novembre, rentrant à Dunkerque le lendemain 3 novembre.

Le 8 novembre 1943, les contre-torpilleurs de la 8ème DCT et les torpilleurs légers de la 5ème DT accueillent à Dunkerque la 1ère DCT venue de Brest pour un entrainement commun du 9 novembre au 10 décembre, faisant une escale commune à Dunkerque jusqu’au 15 décembre, les contre-torpilleurs brestois quittant le Nord le lendemain.

Le Cassard et le Kersaint sont ensuite en entretien à flot du 20 décembre 1943 au 4 janvier 1944, sortant pour essais du 5 au 8 janvier avant un stage de remise en condition du 9 au 22 janvier, les deux navires rentrant à Dunkerque le 27 janvier après une escale à  Douvres du 23 au 26 janvier.

Le Cassard et le Kersaint effectuent ensuite un nouvel entrainement de division du 22 février au 26 mars, participant notamment à la remise en condition de deux sous-marins britanniques et faisant escale à Chatham du 13 au 16 mars. Les deux navires sont de retour à Dunkerque le 27.

Le Cassard est indisponible suite à une avarie de turbine du 28 mars au 18 avril, retrouvant le même jour au large de Dunkerque le Kersaint. Alors que le Cassard attend au mouillage, le Kersaint va se ravitailler avant de participer aux essais du 18 au 21 avril puis à sa remise en condition du 23 avril au 8 mai 1944.

La 8ème Division de Contre-Torpilleurs sort pour entrainement du 12 mai au 2 juin, faisant escale à Dieppe du 3 au 7 juin avant de rentrer à Dunkerque le 8 juin 1944.

Alors que le Kersaint est en grand carénage, le Cassard sort pour entrainement du 14 au 23 juin, faisant escale à Dieppe du 24 au 27 juin enchainant par une école à feux du 28 juin au 3 juillet, rentrant à Dunkerque le 4 juillet 1944.

Il est indisponible du 5 au 26 juillet pour entretien courant et permissions de l’équipage, sortant pour essais du 27 au 31 juillet avant un stage de remise en condition du 2 au 22 août. Il rentre à Dunkerque le 27 août après une escale à Anvers du 23 au 26 août 1944.

Le Cassard sort pour un entrainement au mouillage de mines du 1er au 5 septembre puis après un ravitaillement à Dunkerque le 6 septembre enchaine par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 7 au 17 septembre et par une école à feux du 19 au 24 septembre, rentrant à Dunkerque le lendemain 25 septembre 1944.

Après une école à feux et des lancements de torpilles du 29 septembre au 2 octobre, le Cassard quitte Dunkerque le 3 octobre pour rallier Cherbourg le lendemain 4 octobre. Mouillant en grande rade, il retrouve le Kersaint remis à flot le même jour, sortant pour essais  du 5 au 8 octobre avant un stage de remise en condition du 10 au 27 octobre.

Le 30 octobre 1944, le Cassard est échoué dans le même bassin que le Kersaint pour des travaux identiques à ceux subit par son compère de la 8ème DCT.  Il est remis à flot le 15 février 1945, retrouvant le Kersaint avec lequel il sort pour essais du 16 au 19 février puis pour remise en condition du 21 février au 13 mars.

Après des travaux à flot du 15 au 27 mars, les deux contre-torpilleurs quittent Brest pour Dakar, faisant escale à Casablanca pour se ravitailler le 31 mars, les deux navires arrivant à destination le 5 avril 1945. Ils vont s’y entrainer jusqu’au 27 mai, faisant escale à Dakar du 28 au 31 mai avant de quitter l’AOF pour escorter les sous-marins jusqu’à Mers-El-Kébir où ils arrivent le 7 juin 1945.

La 8ème DCT quitte l’Algérie le 8 juin, relâche à Casablanca pour ravitaillement du 11 au 13 juin, à Brest du 16 au 18 juin avant de rentrer à  Dunkerque le 19 juin 1945.

Les deux contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien courant et permissions de l’équipage du 20 juin au 13 juillet, sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant un stage de remise en condition du 18 juillet au 7 août 1945.

La 8ème DCT sort pour un entrainement de division en Manche et en mer du Nord du 14 août au 27 septembre, faisant escale à Douvres, à Calais, à Boulogne et à Zeebruge du 28 au 30 septembre avant de rentrer à Dunkerque le 1er octobre

Après un duel antisurface contre le Kersaint le 10 octobre, le Cassard et son compère participent à un entrainement de division du 16 octobre au 20 novembre, rentrant à Dunkerque le lendemain 21 novembre 1945.

Les deux navires subissent une période d’entretien à flot consacrée à l’artillerie et à l’électronique embarquée du 22 novembre au 9 décembre, sortant pour essais du 10 au 13 décembre avant un stage d’entrainement à la mer du 14 au 24 décembre avec notamment une école à feux menée entièrement au radar.

Le 5 janvier 1946, la 8ème DCT entame son premier entrainement de division de l’année. Ce cycle d’entrainement va occuper les deux contre-torpilleurs jusqu’au 17 février, ralliant Dunkerque le lendemain.

Le Cassard sort pour une école à feux du 21 au 27 février puis après une escale à Boulogne du 28 février au 2 mars, enchainent par un entrainement au combat antisurface du 3 au 13 mars, un entrainement au mouillage de mines du 15 au 18 mars et un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 24 mars. Le lendemain 25 mars, il retrouve à la mer le Kersaint pour un stage de remise en condition du 25 mars au 19 avril, date du retour des deux navires au quai Ronar’ch.

Du 27 avril au 7 juin, le Cassard et le Kersaint sortent pour un nouvel entrainement de division marqué par une participation néerlandaise (sous-marins) et britanniques (avions) avec des escales à Anvers et à Chatham.

Le Cassard sort pour entrainement du 13 juin au 2 juillet avec une escale à Zeebruge du 23 au 26 juin avant une période d’indisponibilité pour entretien et permissions d’été de l’équipage du 3 au 25 juillet, sortant pour  essais du 26 au 29 juillet et pour remise en condition du 31 juillet au 19 août, le tout en compagnie du Kersaint. Le Cassard effectue une école à feux du 23 au 27 août avant de rentrer à Dunkerque le lendemain 28 août.

Du 1er au 25 septembre, les deux contre-torpilleurs sortent pour un entrainement de division avant d’accueillir au large de Dunkerque le croiseur Waldeck-Rousseau qui devient navire-amiral de l’ELN en remplacement du Cassard.

Les deux contre-torpilleurs reprennent ensuite la mer pour exécuter la deuxième partie de l’entrainement de division du26 septembre au 15 octobre, date à laquelle les deux navires rentrent à Dunkerque.

Le Cassard et le Kersaint sont à nouveau à la mer du 22 au 29 octobre pour une école à feu qui se double de lancements simulés de torpilles et d’entrainement au bombardement littoral contre les défenses de la région. Les deux navires sont ensuite en escale à Zeebruge du 30 octobre au 3 novembre rentrant le 4 novembre à Dunkerque.

Le 5 novembre 1946, le croiseur léger Waldeck-Rousseau quitte Dunkerque en compagnie de la 8ème DCT pour un entrainement combiné en mer du Nord, entrainement qui s’achève le 18 novembre quand les trois navires rentrent à Dunkerque.

Le Cassard est indisponible suite à une avarie mécanique du 21 au 29 novembre, sortant pour essais du 30 novembre au 2 décembre avant d’entamer un cycle d’entrainement.

Alors que le Kersaint est en grand carénage, le Cassard sort pour un cycle complet d’entrainement jusqu’au 25 décembre avant une période d’indisponibilité pour permissions de l’équipage du 26 décembre 1946 au 19 janvier 1947, sortant pour essais du 20 au 23 janvier avant remise en condition du 24 janvier au 7 février 1947.

Après une école à feux du 10 au 15 février, le Cassard quitte Dunkerque le 16 février pour rallier Cherbourg le 17 février. Il entre ensuite en grand carénage, étant échoué au bassin du 19 février au 21 mai 1947.

Le Cassard va réaliser ses essais du 22 au 25 mai puis sa remise en condition du 27 mai au 17 juin en compagnie du Kersaint, les deux navires rentrant à Dunkerque le 22 juin après une escale au Havre du 18 au 21 juin 1947.

Le Cassard sort pour une école à feux du 25 juin au 3 juillet puis après une escale à Calais du 4 au 6 juillet, effectue un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 14 juillet.

Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juillet au 13 août, sortant pour essais du 13 au 17 août et pour remise en condition du 19 au 31 août, le tout en compagnie du Kersaint.

Du 3 au 13 septembre 1947, le Cassard s’entraine à la lutte ASM contre le sous-marin Brumaire, retrouvant le même jour à Calais son sister-ship Kersaint. Les deux contre-torpilleurs de la 8ème DCT sortent ensemble pour un entrainement au combat antisurface du 13 au 21 septembre, rentrant à Dunkerque le lendemain 22 septembre 1947.

Le 27 septembre 1947, le Waldeck-Rousseau sort avec la 8ème DCT et la 5ème DT pour une importante série de manoeuvres automnales baptisées «Noroit» qui vont occuper les différentes divisions jusqu’au 30 novembre 1947 avec la participation de navires britanniques et de navires néerlandais. Ils font notamment escale à Chatham, Dunkerque et Anvers. Le Cassard et le Kersaint terminent l’année par un nouvel exercice du 3 au 23 décembre.

Le Cassard et le Kersaint subissent une période d’entretien à flot commun du 3 au 17 janvier, sortant pour essais du 18 au 21 janvier puis pour remise en condition du 23 janvier au 15 février, date à laquelle ils rentrent à Dunkerque.

Le 20 février 1948, la 8ème DCT et la 5ème DT accueillent la 6ème DCT venue de Brest pour une importante série de manoeuvres au large de la Normandie jusqu’au 27 mars avec des escales à Boulogne, Le Havre et enfin Cherbourg du 28 mars au 2 avril, les navires rentrant dans leurs ports respectifs, la 8ème DCT rentrant le lendemain à Dunkerque.

Du 8 avril au 31 mai, le Cassard et le Kersaint sortent pour un entrainement de division en mer du Nord avec une escale à Newcastle du 18 au 21 avril.

Les deux contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 22 juin, sortant pour essais du 23 au 26 juin et pour remise en condition du 28 juin au 13 juillet 1948. La 8ème DCT sort pour un entrainement antisurface du 17 au 24 juillet puis pour école à feu du 26 au 31 juillet.

Du 1er au 10 août, la 8ème DCT sort en compagnie du croiseur léger Waldeck-Rousseau, les  trois navires se ravitaillant auprès du Blavet, un pétrolier-caboteur qui les accueille à Boulogne pour une escale du 11 au 14 août. Ils rentrent à Dunkerque le 15 août 1948.

Le 21 août,  les deux contre-torpilleurs de la 8ème DCT passent à l’effectif de guerre. A partir de ce jour, un des deux contre-torpilleurs à une partie de ses chaudières sous pression pour un appareillage en urgence.

Les deux contre-torpilleurs sortent pour une école à feu du 22 au 28 août puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 30 août au 3 septembre.

A l’annonce de l’attaque allemande contre le Danemark et la Norvège le 5 septembre, le Waldeck-Rousseau appareille de Dunkerque en compagnie de la 8ème DCT pour une patrouille dans le détroit du Pas de Calais.

10-Contre-torpilleurs (21)

Le Kersaint

Le contre-torpilleur Kersaint

Le contre-torpilleur Kersaint

La construction du Da-11 est attribuée par le marché n°5268B signé entre la marine nationale et les Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) de Nantes, marché signé comme les cinq autres de la classe Vauquelin le 17 octobre 1929. La construction est sous-traitée aux Chantiers Navals Français sis à Caen.

-Le Da-11 est mis sur cale le 19 septembre 1930 et peu après baptisé Kersaint. Il est lancé le 14 novembre 1931. Après presque un an d’armement à flot, le Kersaint quitte Caen le 1er novembre, relâche à Cherbourg avant de rallier son port d’armement _en l’occurence Lorient_ le 8 novembre 1932.

Les essais officiels qui commencent le 24 novembre 1932 se passent normalement mais le 24 janvier 1933, il est victime d’une avarie qui va l’immobilisé jusqu’au 10 juillet le temps que la pièce défectueuse sois réparée.

Le programme d’essais est achevé le 9 août 1933 et le 16, le Kersaint rentre en démontages et modifications. Le 4 décembre 1933, il est à Brest pour recetter ses torpilles sortant du 7 au 9 décembre en compagnie du Lion.

Armé définitivement le 31 décembre 1933, le Kersaint est admis au service actif le 15 janvier 1934 au sein de la 2ème Escadre basée à Brest.

A son admission au service actif, le Kersaint intègre le groupe des contre-torpilleurs et plus précisément la 6ème DL, division formée également par le Maillé-Brézé et le Léopard.

Le 22 octobre 1934, la 6ème DL composée des contre-torpilleurs Maillé-Brézé Vauquelin et Kersaint quitte Brest pour rallier Toulon, intégrant la 1ère Escadre sous le nouveau nom de 9ème DL.

Au cours de l’année 1936-37, la composition de la 9ème DL évolue, le Vauquelin quittant la division et étant remplacée par le Cassard.

Comme les autres divisions de la 3ème escadre légère, la 9ème DL participe aux opérations liées à la guerre d’Espagne. Au mois d’avril 1937, la 9ème DL devient 9ème DCT avec comme composition à savoir le Maillé-Brézé (Al), le Cassard et le Kersaint.
Quand la guerre de Pologne éclate le 1er septembre 1939, la 9ème DCT est toujours composée des même navires, navires qui vont mener des missions de surveillance et d’escorte de convois en dépit du fait qu’ils n’étaient bien équipés pour une la dernière mission nommée.

La 9ème DCT est en entretien à flot du 1er au 17 janvier, sortant pour essais du 18 au 21 janvier avant remise en condition du 23 au 17 février 1940. Ils rentrent tous à Toulon le 22 février après une escale à Marseille du 18 au 21 février.

Victime d’une avarie, le Kersaint est indisponible du 24 février au 15 mars, sortant pour essais du 16 au 19 mars, retrouvant le lendemain 20 mars aux salins d’Hyères ses sister-ships Cassard et Maillé-Brézé avec lesquels il exécuté une école à feu jusqu’au 24 mars 1940 quand les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon.

La 9ème DCT exécute alors un entrainement de division. Quittant Toulon le 30 mars, les trois contre-torpilleurs commencent cet entrainement par une école à feux du 30 mars au 8 avril puis après un ravitaillement à Toulon le 9 avril par un entrainement au combat antisurface du 10 au 15 avril suivit après un nouveau ravitaillement par un entrainement au mouillage de mines du 17 au 21 avril date à laquelle les trois navires reprennent leur poste au quai Noël.

Alors que le Cassard est indisponible suite à une avarie mécanique, le Maillé-Brézé et le Kersaint sortent pour une école à feux nocturne du 27 avril au 1er mai, date à laquelle ils vont mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 8 mai.

Le lendemain 9 mai, le Cassard les y rejoint pour un entrainement commun (combat antisurface, école à feux) du 9 au 18 mai. Après une escale commune à La Ciotat du 19 au 24 mai, les trois navires rentrent à Toulon le 25 mai 1940.

La 9ème DCT sort pour une école à feux du 30 mai au 5 juin et si le Maillé-Brézé mouille en grande rade, le Kersaint et le Cassard reviennent au quai Noël.

Le 8 juin au matin, le Kersaint et le Cassard devaient appareiller pour rejoindre le Maillé-Brézé, la 9ème DCT devant mener un entrainement de division. A 9.14, peu après un entrainement au lancement simulé de torpilles, une explosion secoue le Maillé-Brézé qui finira par couler.

La 9ème DCT se retrouve donc limitée à deux navires, le Kersaint Reprenant le pavillon de navire-amiral de la division.

Le Kersaint et le Cassard sortent pour entrainement du 12 au 20 juin sans leurs tubes lance-torpilles qui ont été débarquées pour inspection et modification. Il faut en effet se rappeler que le 23 février 1940 à Casablanca, le torpilleur d’escadre La Railleuse avait connu un accident similaire ce qui à accéléré les modifications déjà envisagées pour éviter qu’un tel accident dramatique ne se reproduise.

Après un  mouillage aux salins d’Hyères du 21 au 27 juin, les deux contre-torpilleurs sortent pour une école à feux du 28 juin au 6 juillet, rentrant à Toulon le 10 juillet après une escale à Sète du 7 au 9 juillet.

Les deux contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 10 juillet au 1er août, sortant pour essais du 2 au 5 août et pour remise en condition du 6 au 23 août avec cette fois leurs tubes lance-torpilles. Ils rentrent à Toulon le 24 août 1940.

Le 1er septembre 1940, décision est prise de détacher à Casablanca la 9ème DCT pour renforcer la surveillance des côtes du Maroc. Les deux contre-torpilleurs quittent Toulon le 2 septembre et arrivent à leur nouveau port d’attache Casablanca le 7 septembre.

Le Kersaint appareille pour sa première mission de surveillance du 9 au 15 septembre, mission menée en liaison avec les Bréguet Bizerte de l’escadrille E1 avant de passer le relais au Cassard qui mène sa mission de surveillance du 16 au 24 septembre.

Le Kersaint est à nouveau à la mer du 25 septembre au 1er octobre 1940 puis en entretien à flot du 2 au 10 octobre, date à laquelle il prend le relais du Cassard pour une nouvelle mission de surveillance du 11 au 23 octobre.

Le 24 octobre, la 9ème DCT appareille de Casablanca pour une mission commune jusqu’à Dakar pour pister un cargo suspect, soupçonné de livrer des armes à des tribus insoumises du Sud-marocain. Le navire en question est arraisonné le 28 octobre mais aucune arme n’est trouvée à bord et le navire est autorisé à reprendre sa route.

Les deux contre-torpilleurs font relâche à Dakar du 29 octobre au 5 novembre, date à laquelle ils appareillent pour une école à feux au polygone de Rufisque du 6 au 13 novembre. Après un ravitaillement à Dakar le 14, les deux navires rentrent à Casablanca le 18 novembre.

Le Kersaint mène encore quatre missions de surveillance (20 au 27 novembre, 6 au 13 décembre, 18 au 23 décembre et 29 décembre 1940 au 7 janvier 1941) qui ne sont marquées par aucun événement notoire.

Le 10 janvier 1941, décision est prise de redéployer à Toulon la 9ème DCT qui quitte donc le maroc le 11 janvier pour rallier Toulon où les deux navires arrivent le 15 janvier. Ils sont indisponibles jusqu’au 2 février, sortant pour essais et remise en condition du 4 au 27 février 1941.

Le 5 mars, la 9ème DCT sort pour un entrainement de division au large de Toulon. Après un entrainement au combat antisurface diurne et nocturne du 5 au 12 mars, les deux navires enchainent après ravitaillement par un entrainement au mouillage de mines du 14 au 18 mars puis par une école à feux du 20 au 27 mars, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Propriano du 28 au 31 mars puis à Port-Bouc du 1er au 6 avril avant de rentrer à Toulon le 8 avril 1941.

Le Cassard étant indisponible, le Kersaint sort seul pour une école à feu du 16 au 24 avril avant de faire escale à Oran du 25 au 28 avril puis à Alger du 29 avril au 4 mai. Quittant le port de la ville blanche le 4 mai au matin, il retrouve au large d’Ajaccio le Cassard.

La 9ème DCT ainsi reconstituée manoeuvre du 5 au 12 mai, faisant escale ensuite à Bastia du 13 au 17 mai, à Nice du 18 au 21 mai, mouille aux salins d’Hyères du 22 au 27 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 28 mai 1941.

La 9ème Division de Contre-Torpilleurs va mouiller en rade de Villefranche du 5 au 17 juin avant de sortir pour un entrainement au combat antisurface du 18 au 26 juin. Après une escale à La Ciotat du 27 juin au 2 juillet, les deux contre-torpilleurs effectuent une école à feu du 3 au 10 juillet, rentrant à Toulon le lendemain 11 juillet 1941.

Le Kersaint débarque alors ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin n°3 du Missiessy le 16 juillet pour remise en état et modernisation de sa DCA composée désormais de trois affûts doubles de 37mm Schneider modèlé 1941 et de quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40  en affûts simples. Des radars et un Asdic rudimentaire sont installés tout comme un système performant de ravitaillement à la mer.

Remis à flot le 8 octobre 1941, le Kersaint sort pour essais du 10 au 13 octobre avant un stage de remise en condition réalisé en solitaire du 15 octobre au 5 novembre, date à laquelle il rentre à Toulon.

Le Kersaint sort du 10 au 17 novembre pour un entrainement de défense aérienne à la mer avant une escale à Port-Vendres du 18 au 22 novembre qui est suivit par une école à feux du 23 novembre au 2 décembre. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 3 au 9 décembre, le contre-torpilleur sort pour un entrainement au combat antisurface du 10 au 21 décembre avant de rentrer à Toulon le 22 décembre 1941.

Le 30 décembre 1941, le Cassard est remis à flot après près de trois mois de travaux. Il sort pour essais du 31 décembre au 3 janvier avant remise en condition du 4 au 21 janvier 1942.

Le 1er janvier 1942 dans le cadre de la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs, le Kersaint forme avec le Cassard une nouvelle 8ème DCT, affectée en Manche avec Dunkerque pour port d’attache.

Le 22 janvier 1942, la nouvelle 8ème DCT quitte Toulon, se ravitaille à Casablanca le 26 janvier, relache à Lisbonne du 28 janvier au 2 février, se ravitaille à Brest le 5 février avant de rallier Cherbourg le 6 février 1942.

La base de la future Escadre Légère du Nord (ELN) est Dunkerque mais les installations n’étant pas encore prêtes, la 8ème DCT est rattachée à la préfecture de la 1ère Région Maritime (Cherbourg) et basé dans le port haut-normand.

Le Kersaint et le Cassard effectuent une école à feux du 9 au 15 février puis après ravitaillement le 16 février rallie Le Havre le 18 février où ils retrouvent la 1ère DCT (Jaguar Chacal) pour un exercice commun.

Les deux divisions manœuvrent du 19 février au 2 mars avant de faire escale à Dunkerque du 3 au 10 mars pour entretien, la mer s’étant montré virulente avec les lévriers des mers. Après un nouvel exercice du 11 au 25 mars, les deux divisions se séparent, la 8ème DCT rentrant à Cherbourg le 26 mars 1942.

Le 17 mars 1942, un décret du ministre de la Marine officialise la création de l’Escadre Légère du Nord (ELN) et l’activation de la station navale de Dunkerque qui bénéficie du soutien de la base aéronavale de Calais-Marck.

La 8ème DCT quitte Cherbourg le 29 mars 1942 et rallie son nouveau port d’attache le lendemain 30 mars. Les deux contre-torpilleurs ressortent dès le lendemain pour un entrainement de base jusqu’au 6 avril quand les deux navires rentrent à Dunkerque.

Après une période d’entretien à flot du 7 au 30 avril, les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 1er au 4 mai avant remise en condition. Ils enchainent successivement une école à feux du 5 au 14 mai puis après un ravitaillement à Dunkerque le 15 mai ressortent pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 15 au 23 mai, affrontant les Potez 631 de la marine et les Léo 451 de l’armée de l’air basés respectivement à Calais-Marck et à Lille-Lesquin.

Le 1er juin, les deux contre-torpilleurs appareillent de Dunkerque pour effectuer une tournée en mer du Nord. Le Kersaint et le Cassard effectuent une escale à Ostende du 2 au 6 juin, à Zeebruge du 7 au 11 juin, Anvers du 12 au 15 juin, Rotterdam du 17 au 21 juin, Oslo du 23 au 25 juin, Newcastle du 27 au 30 juin, Londres du 2 au 5 juillet, Douvres du 6 au 9 juillet avant de rentrer à Dunkerque le lendemain 10 juillet 1942.

Le Kersaint est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 11 juillet au 4 août, sortant pour essais du 5 au 8 août avant remise en condition du 9 au 23 août. Il sort ensuite pour les essais et la remise en condition du Cassard du 30 août au 20 septembre, les deux navires  rentrant à Dunkerque le 21 septembre 1942.

Le 28 septembre, le Kersaint et le Cassard quittent Dunkerque pour participer à des manoeuvres avec le cuirassé Jean Bart et ses escorteurs, les torpilleurs d’escadre L’Ôpiniâtre et L’Aventurier. La 8ème DCT retrouve les navires brestois au large de la  Normandie le lendemain 29 septembre.

Le cuirassé, les torpilleurs d’escadre et les contre-torpilleurs manœuvrent ensemble du 29 septembre au 5 octobre, se séparant le 9 octobre après une escale commune à Cherbourg. Les deux contre-torpilleurs rentrent à Dunkerque le lendemain 10 octobre.

La 8ème DCT quitte Dunkerque le 15 octobre pour un entrainement de division au large de la Belgique. Il était prévu que le Corps Naval Belge participe à cet exercice mais au final sa participation à été annulée apparemment pour des raisons de politique intérieure.

Après une école à feux du 15 au 22 octobre, les deux contre-torpilleurs relâchent à Douvres du 23 au 26 octobre avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 octobre au 4 novembre, se ravitaillant à Dunkerque le 5 novembre avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 novembre.

Cet entrainement de division se termine par un entrainement à la lutte ASM contre les sous-marins  Antiope et Amazone de la 16ème DSM du 15 au 22 novembre et par un entrainement au mouillage de mines du 24 au 28 novembre. La 8ème DCT rentre à Dunkerque le 5 décembre après une escale à Calais du 29 novembre au 4 décembre.

La 8ème DCT sort pour un entrainement de lutte antisurface du 8 au 13 décembre puis pour une école à feux du 16 au 21 décembre, rentrant à Dunkerque le 22 décembre et restant au port (quai Ronarch) jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 7 janvier 1943, la 8ème DCT sort pour entrainement de division en Manche. Après un entrainement à la navigation de combat du 7 au 13 janvier, les deux navires effectuent une école à feux du 14 au 21 janvier, faisant ensuite escale au Havre du 22 au 27 janvier avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 janvier au 4 février.

Après une nouvelle escale au Havre du 5 au 8 février, le Kersaint et le Cassard participent à un entrainement au mouillage de mines du 9 au 15 février puis un entrainement à la lutte ASM du 17 au 24 février en compagnie des sous-marins  Orphée et Sibylle de la 16ème DSM. Ils rentrent à Dunkerque le lendemain 25 février  1943.

Le Kersaint est indisponible suite à une avarie mécanique du 26 février au 13 mars, sortant pour essais du 14 au 17 mars avant une sortie de remise en condition du 18 au 25 mars en compagnie du Cassard, les deux navires réalisant notamment une école à feux.

Le 28 mars 1943, les trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT (Jaguar Chacal Léopard) arrivent à Dunkerque pour manoeuvrer avec la 8ème DCT.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 31 mars au 7 avril, les cinq lévriers des mers étant assaillis par les avions de l’aéronavale (Bloch MB-175T de l’escadrille 1B et Hanriot NC-600 de l’escadrille 3C) et de l’armée de l’air (bombardiers Lioré et Olivier Léo 451 et chasseurs Dewoitine D-520). Ils rentrent tous à Dunkerque dans la soirée du 7 avril.

La 1ère DCT quitte Dunkerque le 8 avril pour se positionner dans le sud du détroit du Pas de Calais pour un exercice d’interception, le Kersaint et le Cassard jouant le rôle de croiseurs auxiliaires cherchant à passer dans l’Atlantique.

A l’issue de cet exercice mené du 8 au 17 avril, les cinq navires font escale à Douvres en Angleterre jusqu’au 21 avril quand ils reprennent la mer pour un exercice de synthèse du 22 au 27 avril, les cinq navires regagnant Dunkerque pour une ultime escale du 27 au 30 avril 1943. La 1ère DCT repart le lendemain 1er mai et rentre à Brest le 3 mai 1943.

De son côté la 8ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division à partir du 10 mai quand les deux navires prennent la mer pour une école à feux jusqu’au 17 mai date à laquelle les deux navires arrivent à Ostende pour une escale de cinq jours jusqu’au 22 mai 1943.

Ils effectuent ensuite un entrainement avec le Corps Naval Belge plus précisément les torpilleurs Ostende et Zeebruge avec lesquels ils mènent une série d’affrontements de jour et de nuit du 23 au 27 mai avant une escale commune à Anvers du 28 au 31 mai.

Reprenant la mer le 1er juin, la 8ème DCT subit un entrainement de défense aérienne franco-belge du 1er au 9 juin avec notamment l’assaut d’hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298 dont le «plat pays» avait acheté douze exemplaires.

Après une escale à Calais du 10 au 12 juin, le Kersaint et le Cassard subit un entrainement au mouillage de mines du 13 au 15 juin avant d’enchainer par un entrainement à la lutte ASM du 17 au 26 juin en compagnie des sous-marins Antiope et Sibylle, la division de sous-marins de l’ELN. Après une ultime escale au Havre du 27 au 30 juin, le Kersaint et le Cassard rentrent à Dunkerque le 1er juillet 1943.

Alors que le Cassard est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Kersaint effectue une expérimentation de navire de raid amphibie. L’idée est d’utiliser les lévriers des mers pour renouer avec les «descentes» du temps de la marine à voile.

Le Kersaint subit une courte période de travaux du 2 au 7 juillet avant de gagner Cherbourg le 8 juillet pour embarquer une compagnie de fusiliers marins soit 130 hommes armés de fusils MAS 36, de plusieurs fusils-mitrailleurs Châtellerault modèle 1924/29, de fusils VB, de pistolets mitrailleurs MAS 38, de deux mortiers de 60mm………. .

Le contre-torpilleur profite du mauvais temps pour approcher sans être détecté du port de Dunkerque et notamment de la zone militaire.

Le Kersaint effectue des tirs d’obus éclairants et d’obus fumigènes pour couvrir le débarquement des fusiliers marins qui après avoir débordé une garnison surprise, parvient à s’emparer de la zone militaire qui est ravagée, le Cassard étant symboliquement coulé en dépit de la résistance de l’équipe de gardiennage composée d’une douzaine d’hommes.

Cet exercice est jugé intéressant et porteur de nombreuses leçons notamment pour la sécurisation de la zone militaire.

Le Kersaint sort à nouveau du 12 au 18 juillet pour une école à feu avant une escale à Boulogne du 19 au 23 juillet, rentrant à Dunkerque le 24 juillet 1943.

Le Kersaint est indisponible du 25 juillet au 18 août pour entretien et permissions de l’équipage. Il sort pour essais du 19 au 21 août avant d’effectuer sa remise en condition du 22 août au 4 septembre en compagnie du Cassard.

Le 10 septembre 1943, La 8ème DCT accueillie au large de Dunkerque, les 3ème (Tigre et Panthère) et 6ème DCT (Vautour Milan Epervier) pour un entrainement commun.

Les sept contre-torpilleurs présents vont enchainer quatre exercices : entrainement au combat de surface diurne du 11 au 19 septembre, entrainement à la défense aérienne à la mer du 21 au 28 septembre, entrainement au combat de surface nocturne du 30 septembre au 7 octobre avant un entrainement à la lutte ASM avec la 16ème DSM du 9 au 15 octobre 1943.Les 3ème et 6ème DCT quitte Dunkerque le 16 octobre et rentrent à Brest le 18 octobre 1943.

Après une école à feu du 22 au 30 octobre _école au cours de laquelle le canon de 138mm III tire des obus sous-calibrés_, les deux contre-torpilleurs effectuent une escale à Zeebruge du 31 octobre au 2 novembre, rentrant à Dunkerque le lendemain 3 novembre.

Le 6 novembre 1943, la 8ème DCT et la 5ème DT accueille la 1ère DCT venue de Brest pour un exercice commun aux trois divisions.

Cet exercice commence par un entrainement au combat antisurface du 9 au 15 novembre puis de nuit du 17 au 25 novembre avant une escale de relâche à Dunkerque du 26 au 30 novembre.

Les trois divisions effectuent ensuite un entrainement de défense aérienne à la mer du 1er au 10 décembre avant de regagner Dunkerque pour une escale commune du 11 au 15 décembre 1943. La 1ère DCT quitte Dunkerque le 16 décembre et rentre à Brest le 19 décembre 1943.

Le Kersaint et le Cassard sont ensuite en entretien à flot du 20 décembre 1943 au 4 janvier 1944, sortant pour essais du 5 au 8 janvier avant un stage de remise en condition du 9 au 22 janvier, les deux navires rentrant à Dunkerque le 27 janvier après une escale à  Douvres du 23 au 26 janvier.

Le Kersaint et le Cassard effectue alors un entrainement de division, sortant d’abord du 1er au 8 février pour un école à feux. Après une escale à Dieppe du 9 au 12 février 1944, les deux contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense antiaérienne du 13 au 21 février, ralliant ensuite Dunkerque le 22 février le temps de  se ravitailler et de débarquer deux marins, un pour indiscipline et un deuxième pour maladie.

Les deux navires de la 8ème DCT effectuent un entrainement au combat antisurface du 22 février au 1er mars, enchainant ensuite par un entrainement à la lutte ASM contre deux sous-marins britanniques (qui effectuaient leur retour à la mer après un grand carénage) du 2 au 12 mars, les deux sous-marins et les deux contre-torpilleurs faisant escale à Chatham du 13 au 16 mars avant que les deux navires ne termine leur entrainement de division par un entrainement au mouillage de mines du 17 au 21 mars puis par un entrainement au raid amphibie du 22 au 26 mars, des fusiliers marins venus de Cherbourg attaquant le fort de Zuydcote. Les deux navires rentrent à quai le 27 mars.

Le Cassard victime d’une avarie laisse le Kersaint seul effectuer un entrainement à la surveillance maritime du 2 au 5 avril en  liaison avec des hydravions (deux Potez-CAMS 141 de la 5E venus de Cherbourg-Querqueville) et des avions de la marine (Bloch MB-175T de la 1B), cet entrainement étant suivit d’une école à feux du 6 au 11 avril puis d’une escale à Ostende du 12 au 17 avril.

Le lendemain 18 avril, le contre-torpilleur au mouillage au large du port belge rompt ses amarres et vient heurter violemment un bateau-feux. L’avant du navire est enfoncé mais la structure du navire n’est pas atteinte en profondeur, le navire pouvant continuer ses missions jusqu’à son grand carénage prévu au mois de juin.

Il quitte la Belgique le jour même et retrouve au large de Dunkerque le Cassard réparé après son avarie de turbine. Alors que le Cassard attend au mouillage, le Kersaint va se ravitailler avant de participer aux essais du 18 au 21 avril puis à sa remise en condition du 23 avril au 8 mai 1944.

La 8ème DCT sort pour une école à feu du 12 au 17 mai, faisant escale au Havre du 18 au 22 mai avant un entrainement de division du 23 mai au 2 juin, les deux contre-torpilleurs effectuant une escale à Dieppe du 3 au 7 juin avant de rentrer à Dunkerque le 8 juin 1944.

Le 11 juin 1944, le Kersaint quitte Dunkerque pour Cherbourg afin de subir un grand carénage, une remise en état doublée d’une modernisation. Il débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin le 13 juin pour presque quatre mois de travaux.

Le navire est d’abord  entièrement remis en état : coque grattée, sablée et repeinte, changement des hélices, les chaudières sont retubées, les turbines remise en état tout comme les locaux vie. Un système de RAM plus performant est installé.

L’électronique est modernisée avec de nouveaux radars et l’installation d’un Asdic pour améliorer les capacités ASM du contre-torpilleur.

En ce qui concerne l’armement, les cinq canons de 138mm sont remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en cinq affûts simples modèle 1941. La DCA est modernisée et unifiée avec dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles, le nombre de grenades ASM est augmenté.

Remis à flot le 4 octobre, il retrouve au mouillage dans la grande rade le Cassard avec lequel il sort pour essais du 5 au 8 octobre avant un stage de remise en condition du 10 au 27 octobre, date à laquelle les deux navires se séparent, le Cassard entrant en grand carénage à Cherbourg alors que le Kersaint rentre à Dunkerque le 28 octobre 1944.

Le Kersaint sort pour une école à feu du 5 au 10 novembre, faisant escale à Anvers du 11 au 15 novembre avant de sortir pour exercices avec le Corps Naval Belge du 16 au 21 novembre, le Kersaint et les deux torpilleurs Gand et Bruges faisant escale à Calais du 22 au 27 novembre avant de se séparer, les navires belges rentrant à leur base de Zeebruge alors que le Kersaint rallie Dunkerque le 28 novembre 1944.

Le Kersaint termine l’année par un entrainement au mouillage de mines du 5 au 8 décembre puis par un entrainement à la lutte ASM du 10 au 18 décembre en compagnie de deux sous-marins néerlandais et d’un sous-marin britannique.  Il reste ensuite à quai jusqu’à la fin de l’année.

Le Kersaint quitte Dunkerque le 7 janvier pour une école à feux et lancement de torpilles jusqu’au 15 janvier quand il fait escale à Dieppe et ce jusqu’au 20 janvier. Reprenant alors la mer, le contre-torpilleur gagne Cherbourg pour embarquer une compagnie de fusiliers marins pour un raid amphibie contre la station navale de Dunkerque le 22 janvier 1945.

Le Kersaint sort ensuite pour un entrainement au mouillage de mines du 24 au 27 janvier puis à un entrainement de défense aérienne à la mer du 29 janvier au 9 février avant de rentrer à Dunkerque le lendemain 10 février 1945.

Le 14 février, le Kersaint quitte Dunkerque pour Cherbourg où il arrive dans la soirée. Il mouille en grande rade où le retrouve le Cassard qui est remis à flot le 15 février. Le Kersaint sort avec le Cassard pour les essais de ce dernier du 16 au 19 février.

Le Kersaint participe ensuite à la remise en condition du Cassard, remise en condition menée en Manche et au large de la Bretagne du 21 février au 13 mars, date à laquelle ils arrivent à Brest.

Après des travaux à flot du 15 au 27 mars, les deux contre-torpilleurs quittent Brest pour Dakar, faisant escale à Casablanca pour se ravitailler le 31 mars, les deux navires arrivant à destination le 5 avril 1945.

Le Kersaint et le Cassard sort pour une école à feux du 8 au 16 avril avant une escale de ravitaillement à Dakar le 17 avril. Les deux contre-torpilleurs enchainent par un entrainement antisurface du 18 au 27 avril puis après un nouveau ravitaillement le 28 avril, effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 29 avril au 7 mai.

Après une nouvelle escale à Dakar du 8 au 11 mai, les deux contre-torpilleurs effectuent un entrainement au mouillage de mines du 12 au 15 mai puis un entrainement à la lutte ASM du 17 au 27 mai contre les sous-marins Minerve et Junon de la 12ème DSM.

Après une ultime escale à Dakar du 28 au 31 mai, les deux contre-torpilleurs quittent Dakar pour escorter les sous-marins jusqu’à Mers-El-Kébir, le Kersaint et le Cassard arrivant avec les sous-marins à destination le 7 juin 1945.

La 8ème DCT quitte l’Algérie le 8 juin, relâche à Casablanca pour ravitaillement du 11 au 13 juin, à Brest du 16 au 18 juin avant de rentrer à  Dunkerque le 19 juin 1945.

Les deux contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien courant et permissions de l’équipage du 20 juin au 13 juillet, sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant un stage de remise en condition du 18 juillet au 7 août 1945.

La 8ème DCT sort pour un entrainement de division en Manche et en mer du Nord. Après un entrainement au combat antisurface du 14 au 23 août, les deux contre-torpilleurs font escale à Douvres du 24 au 27 août avant d’enchainer par une école à feux du 28 août au 2 septembre, date à laquelle ils arrivent à Calais où ils font escale du 3 au 7 septembre.

Les exercices s’enchainent, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 18 septembre est suivit par une escale à Boulogne du 19 au 22 septembre avant un entrainement au mouillage de mines du 23 au 27 septembre. Après une escale à Zeebruge du 28 au 30 septembre, les deux navires rentrent à Dunkerque le lendemain 1er octobre 1945.

Le 8 octobre 1945, le Cassard quitte en toute discrétion Dunkerque pour Cherbourg alors que le Kersaint appareille lui aussi pour mouiller au large de Dunkerque.

Le 10 octobre, il est informé d’une menace contre le port de Dunkerque, un raider (joueur par le Cassard) cherchant à réaliser un raid amphibie contre ce grand port. Le Kersaint intercepte le Cassard après que ce dernier eut débarqué sa compagnie de fusiliers marins et le coule ce qui n’empêche pas les fusiliers marins de ravager le port de Dunkerque.

La 8ème DCT sort pour une école à feu du 16 au 22 octobre 1945, faisant ensuite escale au Havre du 23 au 27 octobre avant d’enchainer par un entrainement à la lutte ASM du 28 octobre au 3 novembre contre le sous-marin Sibylle, le dernier survivant de la 16ème DSM qui à d’ailleurs été dissoute après le désarmement de l’Orphée au mois de septembre.

Après un entrainement au mouillage de mines du 6 au 10 novembre, les deux contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 12 au 20 novembre. Ils rentrent à Dunkerque le 21 novembre 1945.

Les deux navires subissent une période d’entretien à flot consacrée à l’artillerie et à l’électronique embarquée du 22 novembre au 9 décembre, sortant pour essais du 10 au 13 décembre avant un stage d’entrainement à la mer du 14 au 24 décembre avec notamment une école à feux mené entièrement au radar.

Le 5 janvier 1946, la 8ème DCT entame son premier entrainement de division de l’année. Ce cycle d’entrainement commence par une école à feux du 5 au 9 janvier avant une escale à Douvres du 10 au 13 janvier et un entrainement au combat antisurface du 14 au 20 janvier.

Après un ravitaillement et quelques menues réparations menées à Dunkerque les 21 et 22 janvier, le Kersaint et le Cassard subissent un entrainement à la lutte ASM du 23 au 30 janvier en compagnie du sous-marin Sibylle qui est désarmé peu après.

Après une escale à Calais du 31 janvier au 4 février, les deux contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 février et après un ravitaillement à Dunkerque le 13 février, enchainent par un exercice de mouillage de mines du 14 au 17 février, exercice qui clos ce cycle d’entrainement, les deux navires rentrant à Dunkerque le lendemain 18 février 1946.

Victime d’une avarie technique, le Kersaint est indisponible du 19 février au 15 mars, sortant pour essais du 16 au 19 mars mais au retour à Dunkerque, il s’échoue sur un banc de sable ce qui retarde sa remise en condition, le contre-torpilleur ne sortant que le 25 mars en compagnie du Cassard pour un stage de remise en condition qui s’achève le 19 avril quand les deux navires s’amarrent à leurs postes quai Ronar’ch.

La 8ème DCT sort le 27 avril pour un nouvel entrainement de division. Après un entrainement au combat antisurface du 27 avril au 4 mai, les deux navires font escale à Anvers du 5 au 8 mai, escale qui est suivit par un entrainement à la lutte ASM avec deux sous-marins néerlandais et ce du 9 au 15 mai avant que les deux navires français ne fassent escale à Chatham du 16 au 20 mai.

Reprenant la mer, les deux «lévriers des mers» s’entrainent à la défense aérienne à la mer, un entrainement franco-anglais puisque le Kersaint et le Cassard sont attaqués du 21 mai au 1er juin aussi bien par des avions français que des avions britanniques.

Après un ravitaillement à Dunkerque le 2 juin, les deux contre-torpilleurs terminent ce cycle d’entrainement par un entrainement au mouillage de mines du 3 au 7 juin, rentrant à Dunkerque le lendemain 8 juin.

Le Kersaint est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 9 juin au 2 juillet, sortant ensuite pour essais du 3 au 6 juillet avant remise en condition du 7 au 25 juillet, date à laquelle le Cassard est à son tour disponible. Il participe ensuite aux essais (26 au 29 juillet) et à la remise en condition (31 juillet au 19 août) du Cassard.

Le 1er septembre 1946, la 8ème DCT quitte Dunkerque pour un nouvel entrainement de division, entrainement qui commence par une école à feux du 1er au 7 septembre et se poursuit après une escale à Calais du 8 au 10 septembre par un entrainement au combat antisurface du 12 au au 21 septembre et un entrainement à la lutte ASM contre le sous-marin Fructidor du 22 au 25 septembre.

Après un rapide ravitaillement, les deux contre-torpilleurs accueillent au large de Dunkerque le croiseur Waldeck-Rousseau qui devient navire-amiral de l’ELN. Les deux contre-torpilleurs reprennent ensuite la mer pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 septembre au 4 octobre avant de successivement réaliser un entrainement au mouillage de mines du 6 au 10 octobre et un entrainement au raid amphibie du 12 au 15 octobre, date à laquelle les deux navires rentrent à Dunkerque.

Le Kersaint et le Cassard sont à nouveau à la mer du 22 au 29 octobre pour une école à feu qui se double de lancements simulés de torpilles et d’entrainement au bombardement littoral contre les défenses côtières de la région. Les deux navires sont ensuite en escale à Zeebruge du 30 octobre au 3 novembre, rentrant le 4 novembre à Dunkerque.

Le 5 novembre 1946, le croiseur léger Waldeck-Rousseau quitte Dunkerque en compagnie de la 8ème DCT pour un entrainement combiné en mer du Nord, entrainement qui s’achève le 18 novembre quand les trois navires rentrent à Dunkerque.

Après une école à feux du 23 au 30 novembre, le Kersaint quitte Dunkerque le 1er décembre direction Cherbourg où il arrive le 2 pour subir un nouveau grand carénage. Il débarque ses munitions, vidange ses soutes puis est échoué au bassin pour une remise en état complète du 3 décembre 1946 au 18 février 1947.

Après avoir réalisé ses essais à la mer du 19 au 22 février, le Kersaint est désigné pour réaliser une expérimentation, celle de l’embarquement d’une catapulte sur un contre-torpilleur. L’idée est d’améliorer les capacités de renseignement de la marine.

Si cet expérimentation réussie, ses partisans pensent pouvoir réarmer le Jaguar, le Chacal et le Léopard qui seraient modifiés en éclaireurs rapides.

Pour réaliser cette expérimentation, le Kersaint perd ses trois canons de 130mm arrière et reçoit en échange une catapulte et une grue pour hydravions. Les essais menés du 25 février au 7 mars donnent raison aux sceptique, ce système apporte plus de soucis qu’autre chose.

L’expérimentation s’arrête là et le Kersaint retrouve sa configuration classique, sortant pour essais du 9 au 11 mars avant remise en condition du 12 au 31 mars, le contre-torpilleur rentrant à Dunkerque le lendemain 1er avril 1947.

Le Kersaint quitte Dunkerque le 8 avril pour une école à feux en Manche, école à feux qui se termine le 15 avril quand le contre-torpilleur fait escale à Rouen et ce jusqu’au 18 avril avant de remonter la Seine pour effectuer un entrainement à la navigation de combat et ce du 19 au 27 avril, date à laquelle il arrive au Havre pour une escale de courtoisie qui s’achève le 4 mai quand le contre-torpilleur quitte le port normand pour rentrer à Dunkerque le 5 mai à l’aube.

Après un nouvel entrainement en solitaire du 10 au 18 mai, le contre-torpilleur quitte Dunkerque le 19 mai pour Cherbourg où il arrive le lendemain 20 mai. Le 21, le Cassard est remis à flot après son grand carénage. Le Kersaint participe aux essais du Cassard du 22 au 25 mai puis à sa remise en condition du 27 mai au 17 juin, les deux navires rentrant à Dunkerque le 22 juin après une escale au Havre du 18 au 21 juin 1947.

Le Kersaint est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 23 juin au 15 juillet, sortant pour essais du 16 au 19 juillet avant un stage de remise en condition du 21 juillet au 12 août.

Il participe ensuite aux essais (13 au 17 août) et à la remise en condition du Cassard après sa période d’indisponibilité (19 au 31 août).

Le Kersaint sort du 5 au 12 septembre pour une école à feux avant de retrouver à Calais le 13 septembre son sister-ship Cassard qui venait de réaliser un entrainement ASM avec le sous-marin Brumaire. Les deux contre-torpilleurs de la 8ème DCT sortent ensemble pour un entrainement au combat antisurface du 13 au 21 septembre, rentrant à Dunkerque le lendemain 22 septembre 1947.

Le 27 septembre 1947, le Waldeck-Rousseau sort avec la 8ème DCT et la 5ème DT pour une importante série de manoeuvres automnales baptisées «Noroit».

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 27 septembre au 7 octobre suivit d’un ravitaillement le 8 octobre auprès du Suroit, ravitaillement mené en condition de guerre avec deux pièces de 130mm prêtes à tirer et la DCA légère totalement armée.

Les sept navires quittent Dunkerque le 9 octobre pour un entrainement au combat de nuit jusqu’au 16 octobre quand ils rentrent à Dunkerque pour ravitaillement mené le 17 octobre. Du 18 au 28 octobre, le Waldeck-Rousseau prend la tête de la 5ème DT pour attaquer la 8ème DCT qui simulaient deux raiders tentant de franchir le détroit du Pas de Calais. L’exercice terminée, les navires français font escale à Chatham du 29 octobre au 3 novembre.

Le 4 novembre, le croiseur léger antiaérien, les quatre torpilleurs légers et les deux contre-torpilleurs quittent la Grande Bretagne en compagnie de quatre destroyers britanniques pour un exercice commun du 5 au 10 novembre avant une escale à Dunkerque du 11 au 15 novembre 1947.

Les navires français et britanniques reprennent la mer pour un exercice avec le croiseur-éclaireur Léopold 1er et les torpilleurs légers Ostende et Zeebruge du Corps Naval Belge. L’escadre multinationale manoeuvre ensemble du 16 au 24 novembre avant une escale commune à Anvers du 25 au 28 novembre, se séparant alors, les navires français rentrant à Dunkerque le 30 novembre 1947.

Le 1er décembre 1947, le Kersaint devient navire-amiral de l’ELN en remplacement du Waldeck-Rousseau parti à Cherbourg subir un petit carénage.

La 8ème DCT sort pour entrainement du 3 au 12 décembre, effectuant des écoles à feu diurnes et nocturnes ainsi que des lancement de torpilles. Après une escale à Calais du 13 au 16 décembre, les deux contre-torpilleurs terminent l’année par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 23 décembre, rentrant dans la foulée à Dunkerque et ne ressortant plus jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Kersaint et le Cassard subissent une période d’entretien à flot commun du 3 au 17 janvier, sortant pour essais du 18 au 21 janvier puis pour remise en condition du 23 janvier au 15 février, date à laquelle ils rentrent à Dunkerque.
Le 20 février 1948, la 8ème DCT et la 5ème DT accueillent au large de Dunkerque la 6ème DCT venue de Brest pour un entrainement commun au large de la Normandie.

Du 22 février au 1er mars, la 8ème DCT et la 6ème DCT s’allient pour affronter les torpilleurs légers de la 5ème DT, les neuf navires faisant ensuite escale à Boulogne du 2 au 5 mars 1948. Ils enchainent par un entrainement de défense aérienne à la mer du 6 au 14 mars, entrainement suivit d’une escale au Havre du 15 au 19 mars.

La 6ème DCT prend alors sous son aile la 5ème DT, les trois contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers cherchant du 20 au 27 mars à intercepter la 8ème DCT qui simulait la tentative de  passage dans l’Atlantique de deux raiders qui sont coulés à la torpille et au canon de 100 et de 130mm.

Après une dernière escale commune à Cherbourg du 28 mars au 2 avril, les navires rentrent dans leurs ports respectives, la 8ème DCT retrouvant le quai Ronar’ch le 3 avril 1948 au soir.

La 8ème DCT quitte à nouveau Dunkerque le 8 avril pour un entrainement de division en mer du Nord en compagnie de la 16ème DSM. Après un affrontement entre navires de surface et sous-marins du 8 au 17 avril, les trois sous-marins et les deux contre-torpilleurs font escale à Newcastle du 18 au 21 avril. Reprenant la mer, les deux contre-torpilleurs escortent les sous-marins jusqu’à Dunkerque où les submersibles arrivent le 23 avril.

Le Kersaint et le Cassard enchainent après un ravitaillement par un entrainement de défense aérienne à la mer du 25 avril au 3 mai puis après un rapide ravitaillement à Dunkerque le 4 mai effectuent une école à feu du 5 au 15 mai, un entrainement au mouillage de mines du 17 au 21 mai et enfin un entrainement au combat antisurface du 23 au 31 mai, date de leur retour à Dunkerque.

Le Kersaint et le Cassard sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 22 juin, sortant pour essais du 23 au 26 juin et pour remise en condition du 28 juin au 13 juillet 1948.

La 8ème DCT sort pour un entrainement antisurface du 17 au 24 juillet puis pour école à feu du 26 au 31 juillet.

La 8ème DCT sort pour un entrainement au combat antisurface du 1er au 10 août en compagnie du Waldeck-Rousseau, les trois navires se ravitaillant auprès du Blavet, un pétrolier-caboteur qui les accueille à Boulogne pour une escale du 11 au 14 août. Ils rentrent à Dunkerque le 15 août 1948.

Le 21 août,  les deux contre-torpilleurs de la 8ème DCT passent à l’effectif de guerre. A partir de ce jour, un des deux contre-torpilleurs à ses chaudières sous pression pour un appareillage en urgence.

Les deux contre-torpilleurs sortent pour une école à feu du 22 au 28 août puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 30 août au 3 septembre.

A l’annonce de l’attaque allemande contre le Danemark et la Norvège le 5 septembre, le Waldeck-Rousseau appareille de Dunkerque en compagnie de la 8ème DCT pour une patrouille dans le détroit du Pas de Calais.

Le Kersaint

La construction du Da-11 est attribuée par le marché n°5268B signé entre la marine nationale et les Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) de Nantes, marché signé comme les cinq autres de la classe Vauquelin le 17 octobre 1929. La construction est sous-traitée aux Chantiers Navals Français sis à Caen.

-Le Da-11 est mis sur cale le 19 septembre 1930 et peu après baptisé Kersaint. Il est lancé le 14 novembre 1931. Après presque un an d’armement à flot, le Kersaint quitte Caen le 1er novembre, relâche à Cherbourg avant de rallier son port d’armement _en l’occurence Lorient_ le 8 novembre 1932.

Les essais officiels qui commencent le 24 novembre 1932 se passent normalement mais le 24 janvier 1933, il est victime d’une avarie qui va l’immobilisé jusqu’au 10 juillet le temps que la pièce défectueuse sois réparée.

Le programme d’essais est achevé le 9 août 1933 et le 16, le Kersaint rentre en démontages et modifications. Le 4 décembre 1933, il est à Brest pour recetter ses torpilles sortant du 7 au 9 décembre en compagnie du Lion.

Armé définitivement le 31 décembre 1933, le Kersaint est admis au service actif le 15 janvier 1934 au sein de la 2ème Escadre basée à Brest.

A son admission au service actif, le Kersaint intègre le groupe des contre-torpilleurs et plus précisément la 6ème DL, division formée également par le Maillé-Brézé et le Léopard.

Le 22 octobre 1934, la 6ème DL composée des contre-torpilleurs Maillé-Brézé Vauquelin et Kersaint quitte Brest pour rallier Toulon, intégrant la 1ère Escadre sous le nouveau nom de 9ème DL.

Au cours de l’année 1936-37, la composition de la 9ème DL évolue, le Vauquelin quittant la division et étant remplacée par le Cassard.

Comme les autres divisions de la 3ème escadre légère, la 9ème DL participe aux opérations liées à la guerre d’Espagne. Au mois d’avril 1937, la 9ème DL devient 9ème DCT avec comme composition à savoir le Maillé-Brézé (Al), le Cassard et le Kersaint.

Quand la guerre de Pologne éclate le 1er septembre 1939, la 9ème DCT est toujours composée des même navires, navires qui vont mener des missions de surveillance et d’escorte de convois en dépit du fait qu’ils n’étaient bien équipés pour une la dernière mission nommée.

La 9ème DCT est en entretien à flot du 1er au 17 janvier, sortant pour essais du 18 au 21 janvier avant remise en condition du 23 au 17 février 1940. Ils rentrent tous à Toulon le 22 février après une escale à Marseille du 18 au 21 février.

Victime d’une avarie, le Kersaint est indisponible du 24 février au 15 mars, sortant pour essais du 16 au 19 mars, retrouvant le lendemain 20 mars aux salins d’Hyères ses sister-ships Cassard et Maillé-Brézé avec lesquels il exécuté une école à feu jusqu’au 24 mars 1940 quand les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon.

La 9ème DCT exécute alors un entrainement de division. Quittant Toulon le 30 mars, les trois contre-torpilleurs commencent cet entrainement par une école à feux du 30 mars au 8 avril puis après un ravitaillement à Toulon le 9 avril par un entrainement au combat antisurface du 10 au 15 avril suivit après un nouveau ravitaillement par un entrainement au mouillage de mines du 17 au 21 avril date à laquelle les trois navires reprennent leur poste au quai Noël.

Alors que le Cassard est indisponible suite à une avarie mécanique, le Maillé Brézé et le Kersaint sortent pour une école à feux nocturne du 27 avril au 1er mai, date à laquelle ils vont mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 8 mai.

Le lendemain 9 mai, le Cassard les y rejoint pour un entrainement commun (combat antisurface, école à feux) du 9 au 18 mai. Après une escale commune à La Ciotat du 19 au 24 mai, les trois navires rentrent à Toulon le 25 mai 1940.

La 9ème DCT sort pour une école à feux du 30 mai au 5 juin et si le Maillé-Brézé mouille en grande rade, le Kersaint et le Cassard reviennent au quai Noël.

Le 8 juin au matin, le Kersaint et le Cassard devaient appareiller pour rejoindre le Maillé Brézé, la 9ème DCT devant mener un entrainement de division.A 9.14, peu après un entrainement au lancement simulé de torpilles, une explosion secoue le Maillé-Brézé qui finira par couler.

La 9ème DCT se retrouve donc limitée à deux navires, le Kersaint Reprenant le pavillon de navire-amiral de la division.

Le Kersaint et le Cassard sortent pour entrainement du 12 au 20 juin sans leurs tubes lance-torpilles qui ont été débarquées pour inspection et modification. Il faut en effet se rappeler que le 23 février 1940 à Casablanca, le torpilleur d’escadre La Railleuse avait connu un accident similaire ce qui à accéléré les modifications déjà envisagées pour éviter qu’un tel accident dramatique ne se reproduise.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 21 au 27 juin, les deux contre-torpilleurs sortent pour une école à feux du 28 juin au 6 juillet, rentrant à Toulon le 10 juillet après une escale à Sète du 7 au 9 juillet.

Les deux contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 10 juillet au 1er août, sortant pour essais du 2 au 5 août et pour remise en condition du 6 au 23 août avec cette fois leurs tubes lance-torpilles. Ils rentrent à Toulon le 24 août 1940.

Le 1er septembre 1940, décision est prise de détacher à Casablanca la 9ème DCT pour renforcer la surveillance des côtes du Maroc. Les deux contre-torpilleurs quittent Toulon le 2 septembre et arrivent à leur nouveau port d’attache Casablanca le 7 septembre.

Le Kersaint appareille pour sa première mission de surveillance du 9 au 15 septembre, mission menée en liaison avec les Bréguet Bizerte de l’escadrille E1 avant de passer le relais au Cassard qui mène sa mission de surveillance du 16 au 24 septembre.

Le Kersaint est à nouveau à la mer du 25 septembre au 1er octobre 1940 puis en entretien à flot du 2 au 10 octobre, date à laquelle il prend le relais du Cassard pour une nouvelle mission de surveillance du 11 au 23 octobre.

Le 24 octobre, la 9ème DCT appareille de Casablanca pour une mission commune jusqu’à Dakar pour pister un cargo suspect, soupçonné de livrer des armes à des tribus insoumises du Sud-marocain. Le navire en question est arraisonné le 28 octobre mais aucune arme n’est trouvée à bord et le navire est autorisé à reprendre sa route.

Les deux contre-torpilleurs font relâche à Dakar du 29 octobre au 5 novembre, date à laquelle ils appareillent pour une école à feux au polygone de Rufisque du 6 au 13 novembre. Après un ravitaillement à Dakar le 14, les deux navires rentrent à Casablanca le 18 novembre.

Le Kersaint mène encore quatre missions de surveillance (20 au 27 novembre, 6 au 13 décembre, 18 au 23 décembre et 29 décembre 1940 au 7 janvier 1941) qui ne sont marquées par aucun événement notoire.

Le 10 janvier 1941, décision est prise de redéployer à Toulon la 9ème DCT qui quitte donc le maroc le 11 janvier pour rallier Toulon où les deux navires arrivent le 15 janvier. Ils sont indisponibles jusqu’au 2 février, sortant pour essais et remise en condition du 4 au 27 février 1941.

Le 5 mars, la 9ème DCT sort pour un entrainement de division au large de Toulon. Après un entrainement au combat antisurface diurne et nocturne du 5 au 12 mars, les deux navires enchainent après ravitaillement par un entrainement au mouillage de mines du 14 au 18 mars puis par une école à feux du 20 au 27 mars, les deux contre-torpilleurs faisant escale à Propriano du 28 au 31 mars puis à Port-Bouc du 1er au 6 avril avant de rentrer à Toulon le 8 avril 1941.

Le Cassard étant indisponible, le Kersaint sort seul pour une école à feu du 16 au 24 avril avant de faire escale à Oran du 25 au 28 avril puis à Alger du 29 avril au 4 mai. Quittant le port de la ville blanche le 4 mai au matin, il retrouve au large d’Ajaccio le Cassard.

La 9ème DCT ainsi reconstituée manoeuvre du 5 au 12 mai, faisant escale ensuite à Bastia du 13 au 17 mai, à Nice du 18 au 21 mai, mouille aux salins d’Hyères du 22 au 27 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 28 mai 1941.

La 9ème Division de Contre-Torpilleurs va mouiller en rade de Villefranche du 5 au 17 juin avant de sortir pour un entrainement au combat antisurface du 18 au 26 juin. Après une escale à La Ciotat du 27 juin au 2 juillet, les deux contre-torpilleurs effectuent une école à feu du 3 au 10 juillet, rentrant à Toulon le lendemain 11 juillet 1941.

Le Kersaint débarque alors ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le bassin n°3 du Missiessy le 16 juillet pour remise en état et modernisation de sa DCA composée désormais de trois affûts doubles de 37mm Schneider modèlé 1941 et de quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples.

Des radars et un Asdic rudiméntaire sont installés tout comme un système performant de ravitaillement à la mer.

Remis à flot le 8 octobre 1941, le Kersaint sort pour essais du 10 au 13 octobre avant un stage de remise en condition réalisé en solitaire du 15 octobre au 5 novembre, date à laquelle il rentre à Toulon.

Le Kersaint sort du 10 au 17 novembre pour un entrainement de défense aérienne à la mer avant une escale à Port-Vendres du 18 au 22 novembre qui est suivit par une école à feux du 23 novembre au 2 décembre. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 3 au 9 décembre, le contre-torpilleur sort pour un entrainement au combat antisurface du 10 au 21 décembre avant de rentrer à Toulon le 22 décembre 1941.

Le 30 décembre 1941, le Cassard est remis à flot après près de trois mois de travaux. Il sort pour essais du 31 décembre au 3 janvier avant remise en condition du 4 au 21 janvier 1942.

Le 1er janvier 1942 dans le cadre de la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs, le Kersaint forme avec le Cassard une nouvelle 8ème DCT, affectée en Manche avec Dunkerque pour port d’attache.

Le 22 janvier 1942, la nouvelle 8ème DCT quitte Toulon, se ravitaille à Casablanca le 26 janvier, relache à Lisbonne du 28 janvier au 2 février, se ravitaille à Brest le 5 février avant de rallier Cherbourg le 6 février 1942.

La base de la future Escadre Légère du Nord (ELN) est Dunkerque mais les installations n’étant pas encore prêtes, la 8ème DCT est rattachée à la préfecture de la 1ère Région Maritime (Cherbourg) et basé dans le port haut-normand.

Le Kersaint et le Cassard effectuent une école à feux du 9 au 15 février puis après ravitaillement le 16 février rallie Le Havre le 18 février où ils retrouvent la 1ère DCT (Jaguar Chacal) pour un exercice commun.

Les deux divisions manoeuvrent du 19 février au 2 mars avant de faire escale à Dunkerque du 3 au 10 mars pour entretien, la mer s’étant montré virulente avec les lévriers des mers. Après un nouvel exercice du 11 au 25 mars, les deux divisions se séparent, la 8ème DCT rentrant à Cherbourg le 26 mars 1942.

Le 17 mars 1942, un décret du ministre de la Marine officialise la création de l’Escadre Légère du Nord (ELN) et l’activation de la station navale de Dunkerque qui bénéficie du soutien de la base aéronavale de Calais-Marck.

La 8ème DCT quitte Cherbourg le 29 mars 1942 et rallie son nouveau port d’attache le lendemain 30 mars. Les deux contre-torpilleurs ressortent dès le lendemain pour un entrainement de base jusqu’au 6 avril quand les deux navires rentrent à Dunkerque.

Après une période d’entretien à flot du 7 au 30 avril, les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 1er au 4 mai avant remise en condition. Ils enchainent successivement une école à feux du 5 au 14 mai puis après un ravitaillement à Dunkerque le 15 mai ressortent pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 15 au 23 mai, affrontant les Potez 631 de la marine et les Léo 451 de l’armée de l’air basés respectivement à Calais-Marck et à Lille-Lesquin.

Le 1er juin, les deux contre-torpilleurs appareillent de Dunkerque pour effectuer une tournée en mer du Nord. Le Kersaint et le Cassard effectuent une escale à Ostende du 2 au 6 juin, à Zeebruge du 7 au 11 juin, Anvers du 12 au 15 juin, Rotterdam du 17 au 21 juin, Oslo du 23 au 25 juin, Newcastle du 27 au 30 juin, Londres du 2 au 5 juillet, Douvres du 6 au 9 juillet avant de rentrer à Dunkerque le lendemain 10 juillet 1942.

Le Kersaint est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 11 juillet au 4 août, sortant pour essais du 5 au 8 août avant remise en condition du 9 au 23 août. Il sort ensuite pour les essais et la remise en condition du Cassard du 30 août au 20 septembre, les deux navires rentrant à Dunkerque le 21 septembre 1942.

Le 28 septembre, le Kersaint et le Cassard quittent Dunkerque pour participer à des manoeuvres avec le cuirassé Jean Bart et ses escorteurs, les torpilleurs d’escadre L’Ôpiniâtre et L’Aventurier. La 8ème DCT retrouve les navires brestois au large de la Normandie le lendemain 29 septembre.

Le cuirassé, les torpilleurs d’escadre et les contre-torpilleurs manoeuvrent ensemble du 29 septembre au 5 octobre, se séparant le 9 octobre après une escale commune à Cherbourg. Les deux contre-torpilleurs rentrent à Dunkerque le lendemain 10 octobre.

La 8ème DCT quitte Dunkerque le 15 octobre pour un entrainement de division au large de la Belgique. Il était prévu que le Corps Naval Belge participe à cet exercice mais au final sa participation à été annulée apparemment pour des raisons de politique intérieure.

Après une école à feux du 15 au 22 octobre, les deux contre-torpilleurs relachent à Douvres du 23 au 26 octobre avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 octobre au 4 novembre, se ravitaillant à Dunkerque le 5 novembre avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 novembre.

Cet entrainement de division se termine par un entrainement à la lutte ASM contre les sous-marins Antiope et Amazone de la 16ème DSM du 15 au 22 novembre et par un entrainement au mouillage de mines du 24 au 28 novembre. La 8ème DCT rentre à Dunkerque le 5 décembre après une escale à Calais du 29 novembre au 4 décembre.

La 8ème DCT sort pour un entrainement de lutte antisurface du 8 au 13 décembre puis pour une école à feux du 16 au 21 décembre, rentrant à Dunkerque le 22 décembre et restant au port (quai Ronarch) jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 7 janvier 1943, la 8ème DCT sort pour entrainement de division en Manche. Après un entrainement à la navigation de combat du 7 au 13 janvier, les deux navires effectuent une école à feux du 14 au 21 janvier, faisant ensuite escale au Havre du 22 au 27 janvier avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 janvier au 4 février.

Après une nouvelle escale au Havre du 5 au 8 février, le Kersaint et le Cassard participent à un entrainement au mouillage de mines du 9 au 15 février puis un entrainement à la lutte ASM du 17 au 24 février en compagnie des sous-marins Orphée et Sibylle de la 16ème DSM. Ils rentrent à Dunkerque le lendemain 25 février 1943.

Le Kersaint est indisponible suite à une avarie mécanique du 26 février au 13 mars, sortant pour essais du 14 au 17 mars avant une sortie de remise en condition du 18 au 25 mars en compagnie du Cassard, les deux navires réalisant notamment une école à feux.

Le 28 mars 1943, les trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT (Jaguar Chacal Léopard) arrivent à Dunkerque pour manoeuvrer avec la 8ème DCT.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 31 mars au 7 avril, les cinq lévriers des mers étant assaillis par les avions de l’aéronavale (Bloch MB-175T de l’escadrille 1B et Hanriot NC-600 de l’escadrille 3C) et de l’armée de l’air (bombardiers Lioré et Olivier Léo 451 et chasseurs Dewoitine D-520). Ils rentrent tous à Dunkerque dans la soirée du 7 avril.

La 1ère DCT quitte Dunkerque le 8 avril pour se positionner dans le sud du détroit du Pas de Calais pour un exercice d’interception, le Kersaint et le Cassard jouant le rôle de croiseurs auxiliaires cherchant à passer dans l’Atlantique.

A l’issue de cet exercice mené du 8 au 17 avril, les cinq navires font escale à Douvres en Angleterre jusqu’au 21 avril quand ils reprennent la mer pour un exercice de synthèse du 22 au 27 avril, les cinq navires regagnant Dunkerque pour une ultime escale du 27 au 30 avril 1943. La 1ère DCT repart le lendemain 1er mai et rentre à Brest le 3 mai 1943.

De son côté la 8ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division à partir du 10 mai quand les deux navires prennent la mer pour une école à feux jusqu’au 17 mai date à laquelle les deux navires arrivent à Ostende pour une escale de cinq jours jusqu’au 22 mai 1943.

Ils effectuent ensuite un entrainement avec le Corps Naval Belge plus précisément les torpilleurs Ostende et Zeebruge avec lesquels ils mènent une série d’affrontements de jour et de nuit du 23 au 27 mai avant une escale commune à Anvers du 28 au 31 mai.

Reprenant la mer le 1er juin, la 8ème DCT subit un entrainement de défense aérienne franco-belge du 1er au 9 juin avec notamment l’assaut d’hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298 dont le «plat pays» avait acheté douze exemplaires.

Après une escale à Calais du 10 au 12 juin, le Kersaint et le Cassard subit un entrainement au mouillage de mines du 13 au 15 juin avant d’enchainer par un entrainement à la lutte ASM du 17 au 26 juin en compagnie des sous-marins Antiope et Sibylle, la division de sous-marins de l’ELN. Après une ultime escale au Havre du 27 au 30 juin, le Kersaint et le Cassard rentrent à Dunkerque le 1er juillet 1943.

Alors que le Cassard est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Kersaint effectue une expérimentation de navire de raid amphibie. L’idée est d’utiliser les lévriers des mers pour renouer avec les «descentes» du temps de la marine à voile.

Le Kersaint subit une courte période de travaux du 2 au 7 juillet avant de gagner Cherbourg le 8 juillet pour embarquer une compagnie de fusiliers marins soit 130 hommes armés de fusils MAS 36, de plusieurs fusils-mitrailleurs Chatelleraut modèle 1924/29, de fusils VB, de pistolets mitrailleurs MAS 38, de deux mortiers de 60mm………. .

Le contre-torpilleur profite du mauvais temps pour approcher sans être détecté du port de Dunkerque et notamment de la zone militaire.

Le Kersaint effectue des tirs d’obus éclairants et d’obus fumigènes pour couvrir le débarquement des fusiliers marins qui après avoir débordé une garnison surprise, parvient à s’emparer de la zone militaire qui est ravagée, le Cassard étant symboliquement coulé en dépit de la résistance de l’équipe de gardiennage composée d’une douzaine d’hommes.

Cet exercice est jugé intéressant et porteur de nombreuses leçons notamment pour la sécurisation de la zone militaire.

Le Kersaint sort à nouveau du 12 au 18 juillet pour une école à feu avant une escale à Boulogne du 19 au 23 juillet, rentrant à Dunkerque le 24 juillet 1943.

Le Kersaint est indisponible du 25 juillet au 18 août pour entretien et permissions de l’équipage. Il sort pour essais du 19 au 21 août avant d’effectuer sa remise en condition du 22 août au 4 septembre en compagnie du Cassard.

Le 10 septembre 1943, La 8ème DCT accueillie au large de Dunkerque, les 3ème (Tigre et Panthère) et 6ème DCT (Vautour Milan Epervier) pour un entrainement commun.

Les sept contre-torpilleurs présents vont enchainer quatre exercices : entrainement au combat de surface diurne du 11 au 19 septembre, entrainement à la défense aérienne à la mer du 21 au 28 septembre, entrainement au combat de surface nocturne du 30 septembre au 7 octobre avant un entrainement à la lutte ASM avec la 16ème DSM du 9 au 15 octobre 1943.Les 3ème et 6ème DCT quitte Dunkerque le 16 octobre et rentrent à Brest le 18 octobre 1943.

Après une école à feu du 22 au 30 octobre _école au cours de laquelle le canon de 138mm III tire des obus sous-calibrés_, les deux contre-torpilleurs effectuent une escale à Zeebruge du 31 octobre au 2 novembre, rentrant à Dunkerque le lendemain 3 novembre.

Le 6 novembre 1943, la 8ème DCT et la 5ème DT accueille la 1ère DCT venue de Brest pour un exercice commun aux trois divisions.

Cet exercice commence par un entrainement au combat antisurface du 9 au 15 novembre puis de nuit du 17 au 25 novembre avant une escale de relâche à Dunkerque du 26 au 30 novembre.

Les trois divisions effectuent ensuite un entrainement de défense aérienne à la mer du 1er au 10 décembre avant de regagner Dunkerque pour une escale commune du 11 au 15 décembre 1943. La 1ère DCT quitte Dunkerque le 16 décembre et rentre à Brest le 19 décembre 1943.

Le Kersaint et le Cassard sont ensuite en entretien à flot du 20 décembre 1943 au 4 janvier 1944, sortant pour essais du 5 au 8 janvier avant un stage de remise en condition du 9 au 22 janvier, les deux navires rentrant à Dunkerque le 27 janvier après une escale à Douvres du 23 au 26 janvier.

Le Kersaint et le Cassard effectue alors un entrainement de division, sortant d’abord du 1er au 8 février pour un école à feux. Après une escale à Dieppe du 9 au 12 février 1944, les deux contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense antiaérienne du 13 au 21 février, ralliant ensuite Dunkerque le 22 février le temps de se ravitailler et de débarquer deux marins, un pour indiscipline et un deuxième pour maladie.

Les deux navires de la 8ème DCT effectuent un entrainement au combat antisurface du 22 février au 1er mars, enchainant ensuite par un entrainement à la lutte ASM contre deux sous-marins britanniques (qui effectuaient leur retour à la mer après un grand carénage) du 2 au 12 mars, les deux sous-marins et les deux contre-torpilleurs faisant escale à Chatham du 13 au 16 mars avant que les deux navires ne termine leur entrainement de division par un entrainement au mouillage de mines du 17 au 21 mars puis par un entrainement au raid amphibie du 22 au 26 mars, des fusiliers marins venus de Cherbourg attaquant le fort de Zuydcote. Les deux navires rentrent à quai le 27 mars.

Le Cassard victime d’une avarie laisse le Kersaint seul effectuer un entrainement à la surveillance maritime du 2 au 5 avril en liaison avec des hydravions (deux Potez-CAMS 141 de la 5E venus de Cherbourg-Querqueville) et des avions de la marine (Bloch MB-175T de la 1B), cet entrainement étant suivit d’une école à feux du 6 au 11 avril puis d’une escale à Ostende du 12 au 17 avril.

Le lendemain 18 avril, le contre-torpilleur au mouillage au large du port belge rompt ses amarres et vient heurter violement un bateau-feux. L’avant du navire est enfoncé mais la structure du navire n’est pas atteinte en profondeur, le navire pouvant continuer ses missions jusqu’à son grand carénage prévu au mois de juin.

Il quitte la Belgique le jour même et retrouve au large de Dunkerque le Cassard réparé après son avarie de turbine. Alors que le Cassard attend au mouillage, le Kersaint va se ravitailler avant de participer aux essais du 18 au 21 avril puis à sa remise en condition du 23 avril au 8 mai 1944.

La 8ème DCT sort pour une école à feu du 12 au 17 mai, faisant escale au Havre du 18 au 22 mai avant un entrainement de division du 23 mai au 2 juin, les deux contre-torpilleurs effectuant une escale à Dieppe du 3 au 7 juin avant de rentrer à Dunkerque le 8 juin 1944.

Le 11 juin 1944, le Kersaint quitte Dunkerque pour Cherbourg afin de subir un grand carénage, une remise en état doublée d’une modernisation. Il débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin le 13 juin pour presque quatre mois de travaux.

Le navire est d’abord entièrement remis en état : coque grattée, sablée et repeinte, changement des hélices, les chaudières sont retubées, les turbines remise en état tout comme les locaux vie. Un système de RAM plus performant est installé.

L’électronique est modernisée avec de nouveaux radars et l’installation d’un Asdic pour améliorer les capacités ASM du contre-torpilleur.

En ce qui concerne l’armement, les cinq canons de 138mm sont remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en cinq affûts simples modèle 1941. La DCA est modernisée et unifiée avec dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles, le nombre de grenades ASM est augmenté.

Remis à flot le 4 octobre, il retrouve au mouillage dans la grande rade le Cassard avec lequel il sort pour essais du 5 au 8 octobre avant un stage de remise en condition du 10 au 27 octobre, date à laquelle les deux navires se séparent, le Cassard entrant en grand carénage à Cherbourg alors que le Kersaint rentre à Dunkerque le 28 octobre 1944.

Le Kersaint sort pour une école à feu du 5 au 10 novembre, faisant escale à Anvers du 11 au 15 novembre avant de sortir pour exercices avec le Corps Naval Belge du 16 au 21 novembre, le Kersaint et les deux torpilleurs Gand et Brugge faisant escale à Calais du 22 au 27 novembre avant de se séparer, les navires belges rentrant à leur base de Zeebruge alors que le Kersaint rallie Dunkerque le 28 novembre 1944.

Le Kersaint termine l’année par un entrainement au mouillage de mines du 5 au 8 décembre puis par un entrainement à la lutte ASM du 10 au 18 décembre en compagnie de deux sous-marins néerlandais et d’un sous-marin britannique. Il reste ensuite à quai jusqu’à la fin de l’année.

Le Kersaint quitte Dunkerque le 7 janvier pour une école à feux et lancement de torpilles jusqu’au 15 janvier quand il fait escale à Dieppe et ce jusqu’au 20 janvier. Reprenant alors la mer, le contre-torpilleur gagne Cherbourg pour embarquer une compagnie de fusiliers marins pour un raid amphibie contre la station navale de Dunkerque le 22 janvier 1945.

Le Kersaint sort ensuite pour un entrainement au mouillage de mines du 24 au 27 janvier puis à un entrainement de défense aérienne à la mer du 29 janvier au 9 février avant de rentrer à Dunkerque le lendemain 10 février 1945.

Le 14 février, le Kersaint quitte Dunkerque pour Cherbourg où il arrive dans la soirée. Il mouille en grande rade où le retrouve le Cassard qui est remis à flot le 15 février. Le Kersaint sort avec le Cassard pour les essais de ce dernier du 16 au 19 février.

Le Kersaint participe ensuite à la remise en condition du Cassard, remise en condition menée en Manche et au large de la Bretagne du 21 février au 13 mars, date à laquelle ils arrivent à Brest.

Après des travaux à flot du 15 au 27 mars, les deux contre-torpilleurs quittent Brest pour Dakar, faisant escale à Casablanca pour se ravitailler le 31 mars, les deux navires arrivant à destination le 5 avril 1945.

Le Kersaint et le Cassard sort pour une école à feux du 8 au 16 avril avant une escale de ravitaillement à Dakar le 17 avril. Les deux contre-torpilleurs enchainent par un entrainement antisurface du 18 au 27 avril puis après un nouveau ravitaillement le 28 avril, effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 29 avril au 7 mai.

Après une nouvelle escale à Dakar du 8 au 11 mai, les deux contre-torpilleurs effectuent un entrainement au mouillage de mines du 12 au 15 mai puis un entrainement à la lutte ASM du 17 au 27 mai contre les sous-marins Minerve et Junon de la 12ème DSM.

Après une ultime escale à Dakar du 28 au 31 mai, les deux contre-torpilleurs quittent Dakar pour escorter les sous-marins jusqu’à Mers-El-Kébir, le Kersaint et le Cassard arrivant avec les sous-marins à destination le 7 juin 1945.

La 8ème DCT quitte l’Algérie le 8 juin, relâche à Casablanca pour ravitaillement du 11 au 13 juin, à Brest du 16 au 18 juin avant de rentrer à Dunkerque le 19 juin 1945.

Les deux contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien courant et permissions de l’équipage du 20 juin au 13 juillet, sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant un stage de remise en condition du 18 juillet au 7 août 1945.

La 8ème DCT sort pour un entrainement de division en Manche et en mer du Nord. Après un entrainement au combat antisurface du 14 au 23 août, les deux contre-torpilleurs font escale à Douvres du 24 au 27 août avant d’enchainer par une école à feux du 28 août au 2 septembre, date à laquelle ils arrivent à Calais où ils font escale du 3 au 7 septembre.

Les exercices s’enchainent, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 18 septembre est suivit par une escale à Boulogne du 19 au 22 septembre avant un entrainement au mouillage de mines du 23 au 27 septembre. Après une escale à Zeebruge du 28 au 30 septembre, les deux navires rentrent à Dunkerque le lendemain 1er octobre 1945.

Le 8 octobre 1945, le Cassard quitte en toute discretion Dunkerque pour Cherbourg alors que le Kersaint appareille lui aussi pour mouiller au large de Dunkerque.

Le 10 octobre, il est informé d’une menace contre le port de Dunkerque, un raider (joueur par le Cassard) cherchant à réaliser un raid amphibie contre ce grand port. Le Kersaint intercepte le Cassard après que ce dernier eut débarqué sa compagnie de fusiliers marins et le coule ce qui n’empêche pas les fusiliers marins de ravager le port de Dunkerque.

La 8ème DCT sort pour une école à feu du 16 au 22 octobre 1945, faisant ensuite escale au Havre du 23 au 27 octobre avant d’enchainer par un entrainement à la lutte ASM du 28 octobre au 3 novembre contre le sous-marin Sibylle, le dernier survivant de la 16ème DSM qui à d’ailleurs été dissoute après le désarmement de l’Orphée au mois de septembre.

Après un entrainement au mouillage de mines du 6 au 10 novembre, les deux contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 12 au 20 novembre. Ils rentrent à Dunkerque le 21 novembre 1945.

Les deux navires subissent une période d’entretien à flot consacrée à l’artillerie et à l’électronique embarquée du 22 novembre au 9 décembre, sortant pour essais du 10 au 13 décembre avant un stage d’entrainement à la mer du 14 au 24 décembre avec notamment une école à feux mené entièrement au radar.

Le 5 janvier 1946, la 8ème DCT entame son premier entrainement de division de l’année. Ce cycle d’entrainement commence par une école à feux du 5 au 9 janvier avant une escale à Douvres du 10 au 13 janvier et un entrainement au combat antisurface du 14 au 20 janvier.

Après un ravitaillement et quelques menues réparations menées à Dunkerque les 21 et 22 janvier, le Kersaint et le Cassard subissent un entrainement à la lutte ASM du 23 au 30 janvier en compagnie du sous-marin Sibylle qui est désarmé peu après.

Après une escale à Calais du 31 janvier au 4 février, les deux contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 février et après un ravitaillement à Dunkerque le 13 février, enchainent par un exercice de mouillage de mines du 14 au 17 février, exercice qui clos ce cycle d’entrainement, les deux navires rentrant à Dunkerque le lendemain 18 février 1946.

Victime d’une avarie technique, le Kersaint est indisponible du 19 février au 15 mars, sortant pour essais du 16 au 19 mars mais au retour à Dunkerque, il s’échoue sur un banc de sable ce qui retarde sa remise en condition, le contre-torpilleur ne sortant que le 25 mars en compagnie du Cassard pour un stage de remise en condition qui s’achève le 19 avril quand les deux navires s’amarrent à leurs postes quai Ronar’ch.

La 8ème DCT sort le 27 avril pour un nouvel entrainement de division. Après un entrainement au combat antisurface du 27 avril au 4 mai, les deux navires font escale à Anvers du 5 au 8 mai, escale qui est suivit par un entrainement à la lutte ASM avec deux sous-marins néerlandais et ce du 9 au 15 mai avant que les deux navires français ne fassent escale à Chatham du 16 au 20 mai.

Reprenant la mer, les deux «lévriers des mers» s’entrainent à la défense aérienne à la mer, un entrainement franco-anglais puisque le Kersaint et le Cassard sont attaqués du 21 mai au 1er juin aussi bien par des avions français que des avions britanniques.

Après un ravitaillement à Dunkerque le 2 juin, les deux contre-torpilleurs terminent ce cycle d’entrainement par un entrainement au mouillage de mines du 3 au 7 juin, rentrant à Dunkerque le lendemain 8 juin.

Le Kersaint est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 9 juin au 2 juillet, sortant ensuite pour essais du 3 au 6 juillet avant remise en condition du 7 au 25 juillet, date à laquelle le Cassard est à son tour disponible. Il participe ensuite aux essais (26 au 29 juillet) et à la remise en condition (31 juillet au 19 août) du Cassard.

Le 1er septembre 1946, la 8ème DCT quitte Dunkerque pour un nouvel entrainement de division, entrainement qui commence par une école à feux du 1er au 7 septembre et se poursuit après une escale à Calais du 8 au 10 septembre par un entrainement au combat antisurface du 12 au au 21 septembre et un entrainement à la lutte ASM contre le sous-marin Fructidor du 22 au 25 septembre.

Après un rapide ravitaillement, les deux contre-torpilleurs accueillent au large de Dunkerque le croiseur Waldeck-Rousseau qui devient navire-amiral de l’ELN. Les deux contre-torpilleurs reprennent ensuite la mer pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 septembre au 4 octobre avant de successivement réaliser un entrainement au mouillage de mines du 6 au 10 octobre et un entrainement au raid amphibie du 12 au 15 octobre, date à laquelle les deux navires rentrent à Dunkerque.

Le Kersaint et le Cassard sont à nouveau à la mer du 22 au 29 octobre pour une école à feu qui se double de lancements simulés de torpilles et d’entrainement au bombardement littoral contre les défenses côtières de la région. Les deux navires sont ensuite en escale à Zeebruge du 30 octobre au 3 novembre, rentrant le 4 novembre à Dunkerque.

Le 5 novembre 1946, le croiseur léger Waldeck-Rousseau quitte Dunkerque en compagnie de la 8ème DCT pour un entrainement combiné en mer du Nord, entrainement qui s’achève le 18 novembre quand les trois navires rentrent à Dunkerque.

Après une école à feux du 23 au 30 novembre, le Kersaint quitte Dunkerque le 1er décembre direction Cherbourg où il arrive le 2 pour subir un nouveau grand carénage. Il débarque ses munitions, vidange ses soutes puis est échoué au bassin pour une remise en état complète du 3 décembre 1946 au 18 février 1947.

Après avoir réalisé ses essais à la mer du 19 au 22 février, le Kersaint est désigné pour réaliser une expérimentation, celle de l’embarquement d’une catapulte sur un contre-torpilleur. L’idée est d’améliorer les capacités de renseignement de la marine.

Si cet expérimentation réussie, ses partisans pensent pouvoir réarmer le Jaguar, le Chacal et le Léopard qui seraient modifiés en éclaireurs rapides.

Pour réaliser cette expérimentation, le Kersaint perd ses trois canons de 130mm arrière et reçoit en échange une catapulte et une grue pour hydravions. Les essais menés du 25 février au 7 mars donnent raison aux sceptique, ce système apporte plus de soucis qu’autre chose.

L’expérimentation s’arrête là et le Kersaint retrouve sa configuration classique, sortant pour essais du 9 au 11 mars avant remise en condition du 12 au 31 mars, le contre-torpilleur rentrant à Dunkerque le lendemain 1er avril 1947.

Le Kersaint quitte Dunkerque le 8 avril pour une école à feux en Manche, école à feux qui se termine le 15 avril quand le contre-torpilleur fait escale à Rouen et ce jusqu’au 18 avril avant de remonter la Seine pour effectuer un entrainement à la navigation de combat et ce du 19 au 27 avril, date à laquelle il arrive au Havre pour une escale de courtoisie qui s’achève le 4 mai quand le contre-torpilleur quitte le port normand pour rentrer à Dunkerque le 5 mai à l’aube.

Après un nouvel entrainement en solitaire du 10 au 18 mai, le contre-torpilleur quitte Dunkerque le 19 mai pour Cherbourg où il arrive le lendemain 20 mai. Le 21, le Cassard est remis à flot après son grand carénage. Le Kersaint participe aux essais du Cassard du 22 au 25 mai puis à sa remise en condition du 27 mai au 17 juin, les deux navires rentrant à Dunkerque le 22 juin après une escale au Havre du 18 au 21 juin 1947.

Le Kersaint est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 23 juin au 15 juillet, sortant pour essais du 16 au 19 juillet avant un stage de remise en condition du 21 juillet au 12 août.

Il participe ensuite aux essais (13 au 17 août) et à la remise en condition du Cassard après sa période d’indisponibilité (19 au 31 août).

Le Kersaint sort du 5 au 12 septembre pour une école à feux avant de retrouver à Calais le 13 septembre son sister-ship Cassard qui venait de réaliser un entrainement ASM avec le sous-marin Brumaire. Les deux contre-torpilleurs de la 8ème DCT sortent ensemble pour un entrainement au combat antisurface du 13 au 21 septembre, rentrant à Dunkerque le lendemain 22 septembre 1947.

Le 27 septembre 1947, le Waldeck-Rousseau sort avec la 8ème DCT et la 5ème DT pour une importante série de manoeuvres automnales baptisées «Noroit».

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 27 septembre au 7 octobre suivit d’un ravitaillement le 8 octobre auprès du Suroit, ravitaillement mené en condition de guerre avec deux pièces de 130mm prêtes à tirer et la DCA légère totalement armée.

Les sept navires quittent Dunkerque le 9 octobre pour un entrainement au combat de nuit jusqu’au 16 octobre quand ils rentrent à Dunkerque pour ravitaillement mené le 17 octobre. Du 18 au 28 octobre, le Waldeck-Rousseau prend la tête de la 5ème DT pour attaquer la 8ème DCT qui simulaient deux raiders tentant de franchir le détroit du Pas de Calais. L’exercice terminée, les navires français font escale à Chatham du 29 octobre au 3 novembre.

Le 4 novembre, le croiseur léger antiaérien, les quatre torpilleurs légers et les deux contre-torpilleurs quittent la Grande Bretagne en compagnie de quatre destroyers britanniques pour un exercice commun du 5 au 10 novembre avant une escale à Dunkerque du 11 au 15 novembre 1947.

Les navires français et britanniques reprennent la mer pour un exercice avec le croiseur-éclaireur Léopold 1er et les torpilleurs légers Ostende et Zeebruge du Corps Naval Belge. L’escadre multinationale manoeuvre ensemble du 16 au 24 novembre avant une escale commune à Anvers du 25 au 28 novembre, se séparant alors, les navires français rentrant à Dunkerque le 30 novembre 1947.

Le 1er décembre 1947, le Kersaint devient navire-amiral de l’ELN en remplacement du Waldeck-Rousseau parti à Cherbourg subir un petit carénage.

La 8ème DCT sort pour entrainement du 3 au 12 décembre, effectuant des écoles à feu diurnes et nocturnes ainsi que des lancement de torpilles. Après une escale à Calais du 13 au 16 décembre, les deux contre-torpilleurs terminent l’année par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 23 décembre, rentrant dans la foulée à Dunkerque et ne ressortant plus jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Kersaint et le Cassard subissent une période d’entretien à flot commun du 3 au 17 janvier, sortant pour essais du 18 au 21 janvier puis pour remise en condition du 23 janvier au 15 février, date à laquelle ils rentrent à Dunkerque.

Le 20 février 1948, la 8ème DCT et la 5ème DT accueillent au large de Dunkerque la 6ème DCT venue de Brest pour un entrainement commun au large de la Normandie.

Du 22 février au 1er mars, la 8ème DCT et la 6ème DCT s’allient pour affronter les torpilleurs légers de la 5ème DT, les neuf navires faisant ensuite escale à Boulogne du 2 au 5 mars 1948. Ils enchainent par un entrainement de défense aérienne à la mer du 6 au 14 mars, entrainement suivit d’une escale au Havre du 15 au 19 mars.

La 6ème DCT prend alors sous son aile la 5ème DT, les trois contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers cherchant du 20 au 27 mars à intercepter la 8ème DCT qui simulait la tentative de passage dans l’Atlantique de deux raiders qui sont coulés à la torpille et au canon de 100 et de 130mm.

Après une dernière escale commune à Cherbourg du 28 mars au 2 avril, les navires rentrent dans leurs ports respectives, la 8ème DCT retrouvant le quai Ronar’ch le 3 avril 1948 au soir.

La 8ème DCT quitte à nouveau Dunkerque le 8 avril pour un entrainement de division en mer du Nord en compagnie de la 16ème DSM. Après un affrontement entre navires de surface et sous-marins du 8 au 17 avril, les trois sous-marins et les deux contre-torpilleurs font escale à Newcastle du 18 au 21 avril. Reprenant la mer, les deux contre-torpilleurs escortent les sous-marins jusqu’à Dunkerque où les submersibles arrivent le 23 avril.

Le Kersaint et le Cassard enchainent après un ravitaillement par un entrainement de défense aérienne à la mer du 25 avril au 3 mai puis après un rapide ravitaillement à Dunkerque le 4 mai effectuent une école à feu du 5 au 15 mai, un entrainement au mouillage de mines du 17 au 21 mai et enfin un entrainement au combat antisurface du 23 au 31 mai, date de leur retour à Dunkerque.

Le Kersaint et le Cassard sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 22 juin, sortant pour essais du 23 au 26 juin et pour remise en condition du 28 juin au 13 juillet 1948.

La 8ème DCT sort pour un entrainement antisurface du 17 au 24 juillet puis pour école à feu du 26 au 31 juillet.

La 8ème DCT sort pour un entrainement au combat antisurface du 1er au 10 août en compagnie du Waldeck-Rousseau, les trois navires se ravitaillant auprès du Blavet, un pétrolier-caboteur qui les accueille à Boulogne pour une escale du 11 au 14 août. Ils rentrent à Dunkerque le 15 août 1948.

Le 21 août, les deux contre-torpilleurs de la 8ème DCT passent à l’effectif de guerre. A partir de ce jour, un des deux contre-torpilleurs à ses chaudières sous pression pour un appareillage en urgence.

Les deux contre-torpilleurs sortent pour une école à feu du 22 au 28 août puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 30 août au 3 septembre.

A l’annonce de l’attaque allemande contre le Danemark et la Norvège le 5 septembre, le Waldeck-Rousseau appareille de Dunkerque en compagnie de la 8ème DCT pour une patrouille dans le détroit du Pas de Calais.

10-Contre-torpilleurs (20)

E-Contre-torpilleurs classe Vauquelin

Le contre-torpilleur Maillé-Brézé

Le contre-torpilleur Maillé-Brézé

Avant propos

Comme je l’ai déjà mentionné plutôt, la marine nationale est en piteux état à la sortie du premier conflit mondial, frappée par une crise matérielle et morale sans précédent notamment en raison du fait qu’elle à du mener un conflit sans avoir les moyens réellements adaptés et que ses sacrifices ont été éclipsés par ceux de l’armée de terre.

Quand le premier conflit mondial éclate, la Royale était en pleine expansion avec l’ambitieux programme de 1912 mais une France épuisée par quatre ans de conflit ne peux plus se permettre de posséder 28 cuirassés.

De plus le traité de Washington à drastiquement limité les constructions de cuirassés et de croiseurs de bataille, la France se retrouvant à parité avec l’Italie.

La marine nationale aiguillonné par la rivalité franco-italienne va concentrer ses efforts et ses moyens sur les unités légères, les croiseurs et surtout les contre-torpilleurs, ces navires rapides et puissants conçus pour des raids courts et brutaux contre les lignes de communication italiennes notamment entre la péninsule, ses îles et l’Africa Settentrionale Italiana (ASI), la Libye actuelle.

Les premières tentatives sont décevantes qu’il s’agisse des contre-torpilleurs de type Jaguar ou des torpilleurs Bourrasque/L’Adroit mais peu à peu le STCN apprend de ses erreurs pour aboutir à des navires de plus performants connus sous le vocable de «quatre tuyaux» en référence à leurs quatre cheminées qui groupées deux par deux leur donnaient une allure élégante et racée.

Après les six Guépard, les quatre Aigle et les deux Milan, le STCN planche sur un nouveau type de contre-torpilleur.

Sur le plan technique, les futurs contre-torpilleurs de classe Vauquelin sont assez semblables aux Aigle au moins pour leurs spécifications de base par exemple pour ce qui est de l’artillerie principale _5 canons de 138mm en affûts simples sous masque_.

Ils intègrent cependant un certain nombre de différences par exemple en ce qui concerne leur batterie lance-torpilles qui passe de six à sept tubes avec une plate triple axiale installée entre le rouf arrière et le canon de 138mm n°3 et deux plate-formes doubles latérales installées juste en arrière de la cheminée n°2. Les contre-torpilleurs de la tranche 1929 voit aussi l’intégration d’une poupe en cul de poule en lieu et place d’une poupe en sifflet afin de faciliter  le mouillage de mines.

Les plans définitifs sont approuvés par le ministre le 21 novembre 1928.

A l’origine les navires succédant aux Aigle/Milan (deux classes différentes mais votée à la même tranche) devaient être financées à la tranche 1928 mais les parlementaires soulignent que l’Arsenal de Lorient à l’été 1928 n’à pas encore mis sur cale les Milan et Epervier. Aucune construction neuve n’est donc accordée au titre de la tranche 1928, les nouveaux contre-torpilleurs seront financés à la tranche 1929.

Cette dernière votée le 29 mars 1929 finance la construction de six contre-torpilleurs qui porteront tous le nom de grands marins français (Vauquelin Kersaint Cassard Tartu Maillé-Brézé Chevalier Paul) qui en raison de la surcharge de l’Arsenal de Lorient seront tous construits par les chantiers navals privés.

Le Vauquelin

Le Vauquelin à la mer

Le Vauquelin à la mer

Administrativement parlant, la construction d’un bâtiment ne commence par à la date de sa mise sur cale ni même à la date de sa mise en chantier mais dès la notification des marchés. En l’occurence pour le Vauquelin le 17 octobre 1929 quand est signé le marché 5268A entre la marine et les Ateliers et Chantiers de France sis à Dunkerque.

-Le Vauquelin est mis sur cale le 13 mars 1930 aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque. Il est lancé le 29 septembre 1932, cette date tardive s’expliquant par l’habitude prise par les chantiers dunkerquois de lancer des navires pour ainsi dire achever. Lors de sa mise à l’eau, l’ex Da-10 est ainsi achevé à 96% alors que ses sister-ships ne le sont qu’à 63 ou 64%.

Voilà pourquoi dès le 13 décembre 1932, le Vauquelin quitte Dunkerque pour Cherbourg. Il gagne ensuite Lorient, son port d’armement. Les essais se passent normalement sans réelles avaries jusqu’au 16 novembre 1933 quand il est sérieusement endommagé par un échouage alors qu’il rentrait à Lorient. Auparavant la clôture d’armement du Vauquelin avait été prononcée le 3 novembre 1933.

Le contre-torpilleur quitte Lorient le 23 février 1934 pour sa traversée de longue durée qui l’amène en Normandie et dans le sud de la Grande Bretagne avant un retour à Lorient le 3 mars 1934.

A son admission au service actif, le Vauquelin est affecté à une 6ème DL formée avec ses sister-ships Maillé-Brézé et Kersaint. Cette division de la 1ère Escadre quitte Brest le 22 octobre pour Toulon où ils arrivent le 31 octobre 1934, la 6ème DL devenant la 9ème DL avec le Maillé-Brézé comme navire chef de division.

A partir de 1936, le Vauquelin est intégrée à la 5ème DL, une des quatre divisions de contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère, division qu’il forme avec ses sister-ships Tartu et Chevalier Paul.

Comme la quasi-totalité de la marine nationale à l’époque, le Vauquelin va participer aux événements d’Espagne pour tenter d’éviter l’extension du conflit en faisant respecter la liberté de navigation dans le bassin occidental de la Méditerranée.

Le 13 avril 1937, la 5ème DL devient 5ème DCT mais sa composition reste identique tout comme ses missions qui d’ailleurs perturbe significativement l’entrainement des équipages.

Quand éclate la guerre de Pologne le 3 septembre 1939, le Vauquelin appartient toujours à la 5ème DCT avec toujours les même compères à savoir le Tartu (Al) et le Chevalier Paul.

La division reste basée à l’issue du conflit à Toulon au sein de la 3ème Escadre Légère. La tensions est redescendue d’un cran mais cela n’empêche pas les trois contre-torpilleurs d’être toujours aussi actifs. L’entrainement est poussé au maximum pour obtenir un outil militaire aussi affuté que possible.

La 5ème DCT sort pour la première fois de l’année 1940 du 7 au 15 janvier pour un entrainement au combat antisurface avant de mouiller aux Salins d’Hyères du 16 au 21 janvier pour des exercices au mouillage. Ils enchainent par une école à feu du 22 au 27 janvier, mouillant à nouveau aux salins du 28 janvier au 1er février, rentrant le lendemain 2 février 1940 à Toulon.

Le Vauquelin, le Tartu et le Chevalier Paul subissent une période d’entretien à flot du 3 au 25 février 1940, sortant pour essais du 26 février au 1er mars avant remise en condition du 2 au 21 mars 1940.
La 5ème division de contre-torpilleurs sort ensuite pour un entrainement de division en Méditerranée occidentale. Après une école à feux du 27 mars au 3 avril, les trois contre-torpilleurs font escale à Calvi du 4 au 7 avril puis enchainent par un raid amphibie contre le port d’Ajaccio et ce du 8 au 10 avril.

Après une escale dans la ville natale de Napoléon du 11 au 15 avril, le Vauquelin accompagné par le Tartu et le Chevalier Paul effectuent un entrainement au combat de nuit du 16 au 20 avril, faisant alors escale à Port-Vendres.

Reprenant la mer le 25 avril 1940, les trois lévriers des mers effectuent un entrainement au combat antisurface jusqu’au 1er quand ils arrivent à Marseille pour une semaine d’escale jusqu’au 8 mai, reprenant la mer le lendemain pour une école à feux du 9 au 14 mai, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Le 21 mai, le Vauquelin appareille seul de Toulon pour entrainement suivit quelques heures plus tard par ses deux compères de la 5ème DCT, le Tartu et le Chevalier Paul devant retrouver et détruire le Vauquelin avant qu’il n’atteigne Villefranche ce qu’ils échouent à faire, les deux contre-torpilleurs ayant la désagréable surprise de voir le Vauquelin déjà au mouillage le 23 mai.

La division reconstituée sert de but rapide aux sous-marins de la 5ème DSM (Espoir Pégase Monge) du 24 au 27 mai avant d’enchainer par une école à feux de jour comme de nuit du 28 mai au 5 juin, date de leur retour à Toulon.

Le Vauquelin est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 22 juin, sortant pour essais et remise en condition en compagnie du Tartu du 23 juin au 12 juillet.

Alors que le Tartu est indisponible à son tour, le Vauquelin participe aux essais et à la remise en condition du Chevalier Paul qui avait été indisponible 23 juin au 15 juillet, les deux navires sortant du 16 juillet  au 1er août. Ils enchainent par les essais et la remise en condition du Tartu du 2 au 27 août 1940.

La 5ème DCT va alors sortit pour son dernier entrainement de division avant un cycle de neuf mois durant lequel la division sera toujours réduite à deux unités, le troisième navire de la division étant en grand carénage.

Le 5 septembre à l’aube, le Tartu appareille et traverse la rade de Toulon pour gagner la haute mer, suivit par le Chevalier Paul alors que le Vauquelin ferme la marche. Les trois navires vont mouiller aux Salins d’Hyères jusqu’au lendemain 6 septembre quand ils reprennent la mer pour une école à feu du 6 au 13 septembre 1940.

Après une escale à Sète du 14 au 18 septembre, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 19 au 27 septembre, date à laquelle ils arrivent à La Ciotat pour quelques jours d’escale.

Ils reprennent la mer le 1er octobre, effectuent une nouvelle école à feux du 2 au 7 octobre avant de rentrer le lendemain 8 octobre 1940 à Toulon.

Le Vauquelin débarque alors ses munitions et vidange ses soutes puis est échoué au bassin n°3 du Missiessy le 13 octobre, succédant à l’Albatros. Les trois mois de travaux qui s’achèvent le 14 janvier 1941 sont consacrés à une remise en état complète sans modernisation des capacités.

La coque est grattée, sablée et repeinte, les hélices sont changées, les turbines inspectées, les chaudières retubées, les locaux-vie remis en état tout comme l’armement……. .

Le Vauquelin sort pour essais du 15 au 18 janvier 1941 avant sa remise en condition mené du 19 janvier au 7 février 1941 en compagnie du Chevalier Paul qui avait remplacé le Tartu comme navire amiral de la 5ème DCT.

La 5ème DCT sort pour un entrainement de division du 11 au 21 février, les deux navires faisant escale à Alger du 22 au 25 février avant d’effectuer une école à feux qui est suivie par une escale à Tunis du 2 au 9 mars. Après un entrainement au combat antisurface du 10 au 20 mars, les deux navires rentrent à Toulon le 21 mars 1941.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 22 au 30 mars, le Vauquelin et le Chevalier Paul sortent pour une école à feu et ce du 31 mars au 9 avril date de leur retour à Toulon, le premier devant participer à la remise en condition du Tartu et le second subir un grand carénage.

Du 19 avril au 12 mai, le Vauquelin participe à la remise en condition du Tartu qui venait de réaliser ses essais après son grand carénage qui s’était achevé le 12 avril 1941. Le Tartu redevient alors le navire-amiral de la 5ème DCT.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 17 au 24 mai, les deux contre-torpilleurs sortent pour un entrainement au combat de nuit du 25 au 28 mai avant de faire escale à Sète du 29 mai au 4 juin puis d’enchainer par une école à feux du 5 au 12 juin, les deux navires rentrant à Toulon le 21 juin après une escale à Marseille du 13 au 20 juin 1941.

Le Vauquelin est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 21 juin au 10 juillet ce qui lui permet de reprendre la mer pour essais du 10 au 13 juillet avec une DCA modernisée en l’occurence six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles et quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples. Il participe ensuite à la remise en condition du Chevalier Paul en compagnie du Tartu et ce du 20 juillet au 11 août.

Le Tartu est à son tour indisponible du 12 au 31 août pour permissions de l’équipage et entretien (dont modernisation de la DCA) ce qui n’empêche par le Vauquelin et le Chevalier Paul de sortir pour entrainement au mouillage de mines.

En effet, l’une des missions de la 5ème DCT est d’assurer un mouillage de mines rapides. Les deux navires quittent Toulon le 15 août, traversent la Méditerranée du nord au sud en quelques heures pour mouiller leur chargement soit 80 mines d’exercices au large de Mers-El-Kébir.

Ils pensent échapper à la destruction mais un raid de bombardiers-torpilleurs Bloch MB-175 basés à Arzew est fatal au Vauquelin qui est coulé alors que le Chevalier Paul gravement endommagé doit être sabordé par son propre équipage. Bien entendu en réalité, les deux contre-torpilleurs après une escale à Ajaccio du 17 au 21 août rentrent à Toulon le lendemain 22 août 1941.

Après une école à feux du 24 au 30 août, le Vauquelin et le Chevalier Paul vont mouiller aux salins d’Hyères le lendemain 31 août où les retrouvent le Tartu qui sort d’une période d’indisponibilité pour entretien et permissions de l’équipage.

Les trois navires sortent ainsi pour les essais et la remise en condition du Tartu du 1er au 22 septembre 1941, les trois navires rentrant le lendemain à Toulon.

La 5ème DCT sort ensuite pour un important entrainement de division. Les trois contre-torpilleurs quittent Toulon le 27 septembre, font escale à Casablanca pour se ravitailler le 2 octobre puis gagnent Dakar où ils arrivent le 6 octobre 1941.

Après une école à feux du 9 au 16 octobre, les trois navires effectuent un entrainement au raid amphibie du 17 au 30 octobre, soit avec leurs compagnies de débarquement pour s’emparer d’une batterie côtière soit avec des tirailleurs sénégalais embarqués sur les lévriers des mers pour un assaut surprise du port de Dakar.

Après une période d’entretien et de détente pour l’équipage (31 octobre au 7 novembre), les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 8 au 19 novembre avant un entrainement au mouillage de mines du 21 au 30 novembre.

La 5ème DCT quitte Dakar le 1er décembre, se ravitaille à Casablanca le 5 décembre puis rentre à Toulon le 10 décembre 1941, terminant l’année par une période d’entretien à flot.

Le 1er janvier 1942, la 5ème DCT devient 7ème DCT et est redéployée à Bizerte où elle intègre la 6ème Escadre Légère. Le Vauquelin devient le nouveau navire-amiral de cette division.

Le 4 janvier 1942, le Vauquelin, le Chevalier Paul et le Tartu quittent Toulon salués par les canons des forts protégeant la rade. Les trois contre-torpilleurs secoués par le mauvais temps se mettent à l’abri à Ajaccio puis reprennent la mer le 7 janvier pour gagner Bizerte où ils arrivent le 9 janvier 1942.

La 7ème DCT entame son déploiement au sein de la 6ème EL par un entrainement de division. Le Vauquelin appareille le premier le 15 janvier suivit par le Tartu alors que le Chevalier Paul ferme la marche.

Les trois contre-torpilleurs quittent Bizerte avec leur plein chargement de mines d’exercices pour un entrainement au mouillage de mines de jour et de nuit les 15 et 16 janvier, les mines étant ensuite récupérées par les aviso dragueurs Chamois Gazelle Surprise et Rageot de La Touche de la 5ème Division d’Escorte Légère (5ème DEL).

La 7ème DCT enchaine par une école à feux du 17 au 24 janvier avant une escale à La Valette du 25 au 28 janvier 1942 avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 29 janvier au 7 février avant une escale à Tunis du 8 au 11 février, terminant ce cycle d’entrainement par un entrainement de défense aérienne à la mer du 12 au 20 février, date du retour des trois navires à Bizerte.

Alors que le Chevalier Paul est indisponible? le Vauquelin et le Tartu sortent pour un entrainement au combat antisurface avec école à feux du 25 février au 5 mars, faisant escale à Sfax à partir du 6 mars 1942.

Le lendemain 7 mars, le Chevalier Paul retrouve ses deux compères de la 7ème DCT après ses essais à la mer. Ainsi reconstituée, la division de contre-torpilleur sort pour remise en condition du Chevalier Paul, remise en condition effectuée du 8 au 18 mars, date du retour des trois navires à Bizerte.

La 7ème DCT appareille le 30 mars 1942 pour un nouvel entrainement de division mais cette fois un entrainement prévu dans l’Océan Indien. Les trois contre-torpilleurs font escale à Alexandrie pour se ravitailler le 5 avril, franchissent le canal de Suez les 6 et 7 avril et rallient Djibouti le 11 avril 1942.
Après un entrainement de base avec école à feux du 13 au 18 avril, la 7ème DCT manoeuvre du 20 au 30 avril avec l’aviso Savorgnan de Brazza, les quatre navires après un ravitaillement à Aden du 1er au 3 mai, rallient Diego-Suarez le 6 mai 1942.

Les trois contre-torpilleurs et l’aviso colonial de Djibouti vont ensuite manoeuvrer avec l’aviso colonial D’Entrecasteaux stationné à Diego-Suarez du 8 au 17 mai, les cinq navires faisant ensuite escale à La Réunion du 18 au 22 mai.

Le 23 mai, les cinq navires effectuent une spectaculaire école à feux au large de Port des Galets avant de se séparer, le D’Entrecasteaux ralliant Diego-Suarez pendant que la 7ème DCT et le Savorgnan de Brazza rentrent à Djibouti le 30 mai 1942.

La 7ème DCT quitte la Côte Française des Somalis le 2 juin, franchissent le canal de Suez le 6 juin, se ravitaillent à Alexandrie avant d’enchainer par une période de présence au Levant. Les trois contre-torpilleurs sont à Beyrouth du 9 au 12 juin, à Lattaquié du 13 au 16 juin, à Limassol (Chypre) du 17 au 21 juin avant de rentrer à Bizerte le 25 juin 1942.

Les trois navires de la 7ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 26 juin au 15 juillet 1942, sortant pour essais du 16 au 20 juillet avant un stage de remise en condition du 22 juillet au 14 août en compagnie de la 11ème DCT composée des puissants contre-torpilleurs Mogador et Volta.

Après un mouillage en baie de Gabès du 21 au 28 août 1942, la 7ème DCT sort pour son entrainement de division automnal. Après une école à feux du 29 août au 8 septembre, les trois navires se ravitaillent à Sfax le 9 septembre avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 10 au 19 septembre.

Après une escale à La Valette du 20 au 25 septembre, les trois contre-torpilleurs s’entrainent au combat antisurface du 26 septembre au 6 octobre avant une escale à Tunis du 7 au 11 octobre puis à Alger du 12 au 15 octobre, terminant son cycle d’entrainement par un entrainement au mouillage de mines du 16 au 22 octobre puis par un entrainement à la défense aérienne à la mer au large d’Oran du 24 au 31 octobre, rentrant à Bizerte le 3 novembre 1942.

Décidément inséparables, les trois contre-torpilleurs de la 7ème DCT sont en entretien à flot du 4 au 22 novembre, sortant pour essais du 23 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre au 15 décembre. Ils sortent une dernière fois pour une école à feux du 18 au 27 décembre, rentrant à Bizerte le lendemain 28 décembre 1942.

La 7ème DCT commence l’année 1943 par une école à feux et des lancements de torpilles au large de Bizerte le 5 janvier mais le Tartu victime d’une avarie doit rentrer à Bizerte pour réparations.

Le Vauquelin et le Chevalier Paul continue l’entrainement par un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 janvier, date à laquelle ils arrivent à Sfax. Deux jours plus tard, le 15 janvier, le Tartu arrive à Sfax.

Les trois contre-torpilleurs sortent pour entrainement du 16 au 30 janvier, faisant escale à Tunis du 31 janvier au 4 février avant de rentrer à Bizerte le lendemain 5 février 1943.

Le 12 février 1943, la 7ème DCT appareille pour un entrainement de division au large de la Tunisie avant un exercice prévu avec la marine britannique en Égypte. Le Vauquelin (Al), le Tartu et le Chevalier Paul effectuent tout d’abord une école à feux avec lancements de torpilles d’exercices au large de Bizerte et ce jusqu’au 19 février quand ils relâchent à Sfax.
Les trois navires reprennent la mer le 23 février pour un entrainement à la défense aérienne à la mer, devant à la fois déjouer la surveillance aérienne mais également repousser les attaques des hydravions torpilleurs de la marine et des bombardiers de l’armée de l’air.

Cet entrainement s’achève le 1er mars quand les trois navires arrivent à La Valette qui est devenu quasiment un port français tant les escales françaises dans la capitale de la colonie britannique de Malte sont devenues fréquentes.

Le 5 mars 1943 à l’aube, la 7ème DCT reprend la mer pour un exercice de combat antisurface, les trois navires de la division se poursuivant mutuellement jusqu’au 10 mars quand ils arrivent à Alexandrie.

La 7ème DCT va s’entrainer avec les destroyers britanniques, une joute nautiques de cinq jours du 12 au 17 mars quand les trois contre-torpilleurs et les quatre destroyers font escale à Haïfa.

La réalité rattrape alors les navires français et britanniques. De violentes émeutes opposent alors juifs et arabes. Le commandant de la 7ème DCT propose de son propre chef aux autorités britanniques de les aider à réprimer les émeutes.

Les britanniques acceptent mais les trois compagnies de débarquement des contre-torpilleurs soit une soixantaine d’hommes vont se contenter de relever des factionnaires britanniques à l’entrée de la zone militaire du port d’Haïfa. Cette mission statique n’est néanmoins pas sans risque : un matelot est tué par une grenade et un quartier-maitre blessé par une balle perdue.

La 7ème DCT qui devait repartir dès le 20 mars va rester jusqu’au 27 mars le temps que les émeutes s’apaisent. Le haut commissaire Sir Harold MacMichael félicitera les marins français par une lettre au contre-amiral Perrot, commandant de la 6ème EL.

La publication de cette lettre par le journal Le Tunisien déclenchera une virulente campagne de presse anglophobe de la presse d’extrême-droite, campagne qui s’apaisera bien vite cependant tant il y avait peu matière à polémiquer.

La 7ème DCT est à Beyrouth du 28 mars au 4 avril, manœuvrant avec l’aviso colonial La Grandière du 5 au 12 avril avant une nouvelle escale à Lattaquié du 13 au 18 avril. Les trois contre-torpilleurs rentrent à Bizerte le 27 avril après une escale à Tunis du 22 au 26 avril 1943.

Les trois contre-torpilleurs mouillés au milieu du lac connaissent une période d’entretien à flot du 28 avril au 15 mai avant de sortir pour essais du 16 au 19 mai avant un entrainement de base au large de Tunis du 20 au 31 mai, les trois contre-torpilleurs relâchant dans la capitale du protectorat du 1er au 5 juin.

Après un ravitaillement à Bizerte le 6 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au mouillage de mines au large de Sfax du 7 au 9 juin, enchainant par une école à feux du 10 au 19 juin puis par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 20 au 30 juin, rentrant à Bizerte le lendemain 1er juillet 1943.

Le Vauquelin est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 2 au 20 juillet, sortant pour essais et remise en condition en compagnie du Chevalier Paul du 21 juillet au 13 août.

Alors que le Chevalier Paul est indisponible, le Vauquelin sort pour les essais et la remise en condition du Tartu qui avait été indisponible du 21 juillet au 13 août, les deux contre-torpilleurs sortant pour essais et remise en condition du 14 août au 3 septembre.
La 7ème DCT sort au complet pour la remise en condition du Chevalier Paul du 4 au 23 septembre 1943.

Les trois contre-torpilleurs vont alors sortir pour le dernier entrainement de division avant un nouveau cycle de grand carénage, grand carénage combinant une remise en état avec une modernisation des capacités militaires.

Le Vauquelin est le premier le 1er octobre à embouquer le canal reliant le lac de Bizerte à la mer suivit par le Tartu et le Chevalier Paul. La 7ème DCT entame son cycle d’entrainement  par une école à feu jusqu’au 8 octobre, faisant escale à Sfax du 8 au 12 octobre, subissant ensuite un entrainement de la défense aérienne à la mer du 13 au 21 octobre, date à laquelle, les trois contre-torpilleurs arrivent à Tunis.

Reprenant la mer le 24 octobre, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface jusqu’au 2 novembre quand ils rentrent à Bizerte.

Le 11 novembre 1943 pour le vingt-cinquième anniversaire de l’armistice à lieu une revue navale sur le lac de Bizerte, le résident général de Tunisie, Hugues de Puylaurent passe en revue à bord du croiseur La Galissonnière, le Jean de Vienne et La Marseillaise de la 2ème DC, la 3ème DT, les 7ème et 11ème DCT ainsi que plusieurs sous-marins.

Un défilé militaire à lieu également en ville avec des unités de l’armée de terre et des détachements des navires de la 6ème Escadre Légère y compris l’Emile Bertin alors en grand carénage. L’armée de l’air survole la ville avec les avions basés en Tunisie.

Le jour même, le Vauquelin transmet son pavillon de chef de division au Chevalier Paul, débarquant ensuite ses munitions et vidangeant ses soutes avant d’être échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah.

Au sec du 12 novembre 1943 au 20 janvier 1944, le Vauquelin subit une remise en état complète (grattage et peinture de la coque, remplacement des hélices, retubage des chaudières, remise en état des turbines, remise en état des locaux vie) et une modernisation de ses capacités militaires. Il reçoit notamment un nouveau système de ravitaillement à la mer.

Le Vauquelin reçoit de nouveaux radars et un Asdic. Sur le plan de l’armement, les canons de 138mm sont remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en cinq  affûts simples sous masque modèle 1941.

La DCA est modernisée, les canons de 25mm sont remplacés par d’autres pièces de 37mm portant leur nombre à dix canons Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles. L’armement ASM est renforcée avec de nouvelles grenades légères plus nombreuses rendant le Vauquelin plus apte à des missions de lutte ASM.

Remis à flot, il sort pour essais du 23 au 27 janvier en compagnie du Chevalier Paul qui participe à sa remise en condition du 30 janvier au 15 février 1944. A l’issue de cette remise en condition, le Vauquelin redevient navire-amiral de la 7ème DCT.

Alors que le Tartu est immobilisé pour grand carénage, le Vauquelin et le Chevalier Paul poursuivent inlassablement leur entrainement. Après une école à feux du 20 au 27 février, les deux contre-torpilleurs enchainent par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 29 février au 8 mars, date de leur retour à Bizerte.

Les deux navires disponibles de la 7ème DCT sortent à nouveau pour un entrainement au combat antisurface du 11 au 20 mars, rentrant ce dernier jour à Bizerte.

Du 25 au 28 mars, le Vauquelin participe aux essais du Tartu après son grand carénage puis sert de plastron pour sa remise en condition qui à lieu du 30 mars au 17 avril. Les deux navires rentrent à Bizerte le 22 avril après une escale à Alger du 18 au 21 avril 1944.

La 7ème DCT sort pour un entrainement au mouillage de mines le 27 avril mais le mauvais temps annule l’exercice et pour ne rien arranger, les deux navires gênés par le mauvais temps entre en collision. Rentrés à Bizerte, ils sont indisponibles pour réparations jusqu’àu 12 mai quand ils ressortent pour essais et remise en condition jusqu’au 22 mai date de leur retour à Bizerte.

Le Vauquelin et le Tartu sortent à nouveau pour un entrainement au mouillage qui se déroule cette fois sans incident du 1er au 6 juin, date à laquelle ils rallient le Levant et Beyrouth pour une mission de surveillance des côtes libanaises et syriennes suite à une avarie de l’aviso La Grandière.

Les deux navires vont ainsi se relayer dans cette mission menée en liaison avec les hydravions de surveillance Loire 130 de la 10R et les CAO-700M de la 14B. Le Vauquelin est à la mer du 9 au 15 juin et du 24 juin au 1er juillet;  le Tartu lui étant en mission de surveillance du 16 au 23 juin et du 2 au 9 juillet, date à laquelle les deux contre-torpilleurs après un ravitaillement regagnent la Tunisie, arrivant à Bizerte le 12 juillet 1944.

Le 12 juillet, le Chevalier Paul est remis à flot. Il sort pour essais en solitaire du 15 au 18 juillet avant son stage de remise en condition en compagnie du Vauquelin et du Tartu du 20 juillet au 4 août quand les trois navires rentrent à Bizerte.

Le Vauquelin et le Tartu sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 21 août avant de sortir pour essais et remise en condition en compagnie du Chevalier Paul du 22 août au 8 septembre 1944.

Le 12 septembre 1944, la 7ème DCT quitte Bizerte en compagnie de la 11ème DCT amputée du Hoche et du croiseur léger Emile Bertin pour un exercice de combat antisurface

Du 13 au 18 septembre, le croiseur léger et les cinq contre-torpilleurs s’entrainent au combat de nuit avant une escale à Sfax du 19 au 22 septembre puis un exercice de combat antisurface de jour du 23 au 30 septembre, les contre-torpilleurs cherchant à intercepter l’Emile Bertin qui joue admirablement bien le raider ou le mouilleur de mines rapide, échappant aux interceptions des contre-torpilleurs sauf à deux reprises où il est considéré comme coulé.

Après une escale à Tunis du 1er au 6 octobre et à La Valette du 7 au 11 octobre, les cinq navires s’entrainent à la défense aérienne à la mer du 12 au 17 octobre avant de rentrer à Bizerte le lendemain 18 octobre 1944.

La 7ème DCT sort pour un entrainement de division au large de la Tunisie à partir du 23 octobre, entamant un imposant cycle d’entrainement par une école à feux du 23 au 30 octobre avant une escale à Sfax du 31 octobre au 3 novembre.

Le Vauquelin, le Chevalier Paul et le Tartu enchainent par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 12 novembre, faisant escale à La Valette du 13 au 17 novembre avant un entrainement à  la lutte ASM avec les sous-marins L’Atalante et La Vestale du 18 au 27 novembre. Après une autre escale à Tunis du 28 novembre au 2 décembre, la 7ème DCT effectue un entrainement au combat antisurface du 3 au 17 décembre, date de leur retour à Bizerte.
Ils terminent l’année par une école à feux commune du 20 au 27 décembre 1944, subissant ensuite une période d’entretien à flot du 28 décembre au 8 janvier, sortant pour essais du 9 au 13 janvier 1945.

Du 21 janvier au 5 février 1945, la 7ème DCT sort en compagnie du croiseur léger Emile Bertin et de la 11ème DCT. Cet entrainement qui occupe ces sept navires du 21 janvier au 5 février est consacré aussi bien à la défense aérienne à la mer, au combat antisurface qu’à l’attaque et à l’escorte de convois. Après une escale à La Valette du 6 au 9 février, le croiseur léger et les contre-torpilleurs rentrent à Bizerte le 10 février 1945.

La 7ème DCT quitte Bizerte le 16 février pour un entrainement de division. Après un entrainement au mouillage de mines du 16 au 18 février, les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Gabès avant d’enchainer par une école à feux contre terre dans le désert tunisien du 20 au 27 février avant une escale à Sfax du 28 février au 2 mars.

Le Vauquelin et ses deux sister-ships enchainent par un entrainement au combat antisurface du 3 au 10 mars, un entrainement à la lutte ASM contre des sous-marins Turquoise et Nautilus du 12 au 21 mars et un entrainement de défense aérienne à la mer du 23 au 31 mars, la division faisant escale à Tunis du 1er au 7 avril avant de rentrer à Bizerte le 8 avril.

Le Vauquelin est indisponible suite à une avarie mécanique du 9 au 20 avril, sortant pour essais et entrainement du 21 au 30 avril.

Après un entrainement avec les autres navires de sa division du 1er au 7 mai, les trois contre-torpilleurs quittent Bizerte pour se positionner entre Sfax et Kerkena pour tenter d’intercepter l’Emile Bertin chargé de mines.

Les contre-torpilleurs échouent à intercepter le 9 mai l’Emile Bertin qui parvient non seulement à mouiller son champ de mines puis à attaquer les dragueurs de mines sans que les contre-torpilleurs puissent l’intercepter.

Après une escale à Sfax du 12 au 18 mai, la 7ème DCT effectue un entrainement au combat antisurface du 19 au 27 mai, faisant escale à La Valette du 28 au 31 mai avant d’enchainer par une école à feux du 1er au 8 juin. Après une nouvelle escale à Sfax du 9 au 13 juin, la division effectue un entrainement de défense aérienne à la mer du 14 au 27 juin, faisant escale à Tunis du 28 au 30 juin, avant de rentrer à Bizerte le 1er juillet 1945.

Le Vauquelin est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 2 au 22 juillet, sortant pour essais et remise en condition en compagnie du Chevalier Paul du 23 juillet au 12 août 1945. Le Vauquelin participe ensuite à la remise en condition du Tartu du 13 août au 2 septembre avant de participer en compagnie du Tartu aux essais et à la remise en condition du Chevalier Paul du 3 au 23 septembre.

La 7ème DCT sort pour un entrainement de division au large de Dakar. Quittant Bizerte le 27 septembre,  ils se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 30 septembre, relâchent à Casablanca du 3 au 6 octobre avant de rallier Dakar le 10 octobre.

Successivement, les trois navires vont effectuer une école à feux du 12 au 20 octobre,  un entrainement de défense aérienne à la mer du 22 au 30 octobre, un entrainement au combat antisurface du 31 octobre au 8 novembre avant de relâcher à Dakar du 9 au 13 novembre.

Les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement ASM avec le sous-marin Sfax venu de Brest et ce du 14 au 21 novembre. Après une école à feux de jour et de nuit du 23 novembre au 2 décembre, les trois contre-torpilleurs quittent Dakar le 3 décembre en compagnie du Sfax qu’ils escortent jusqu’à Brest où les quatre navires arrivent le 12 décembre 1945.

Les trois contre-torpilleurs quittent Brest le 15 décembre, font escale à Lisbonne du 18 au 20 décembre, à Mers-El-Kébir pour se ravitailler le 23 décembre avant de rentrer à Bizerte le 27 décembre 1945 après trois mois loin de son port d’attache.

Le Vauquelin, le Chevalier Paul et le Tartu sont indisponibles pour entretien du 28 décembre au 21 janvier, passant dans un bassin du port de Bizerte pour inspection, le Vauquelin étant au sec du 28 décembre au 5 janvier.

La 7ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 26 janvier au 10 février, faisant escale à Tunis du 11 au 15 février avant d’enchainer par un école à feux du 16 au 20 février, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 21 au 28 février et un entrainement au combat antisurface du 2 au 13 mars, faisant une escale à La Valette du 14 au 17 mars avant de rentrer à Bizerte le lendemain 18 mars 1946.

Après une école à feux du 21 au 28 mars, les trois contre-torpilleurs se ravitaillent rapidement à Bizerte pour rallier Sfax le 30 mars où ils retrouvent les croiseurs légers La Galissonnière et Jean de Vienne. Tout commence par un affrontement entre les deux divisions du 1er au 7 avril avant un ravitaillement au dépôt pétrolier de Gabès (8 et 9 avril).

Du 10 au 16 avril 1946, La Galissonnière prend la tête de la 7ème DCT pour tenter d’intercepter le Jean de Vienne qui simulait un raider cherchant à intercepter des navires marchands et du 18 au 25 avril, c’est La Galissonnière qui devient le «méchant» poursuivit par le Jean de Vienne et les contre-torpilleurs. La 2ème DC et la 7ème DCT rentrent à Bizerte le 27 avril 1946.

La 7ème DCT enchaine par un entrainement de division. Les trois contre-torpilleurs vont ainsi manoeuvrer ensemble pendant plus d’un mois au large de la Tunisie. Après une école à feux du 4 au 8 mai, les trois navires se ravitaillent au dépôt pétrolier de Gabès avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 10 au 18 mai.

Après une escale à Sfax du 19 au 24 mai, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la lutte ASM contre les deux sous-marins restant de la 17ème DSM en l’occurence la Vestale et la Sultane (du 25 mai au 2 juin).

Après un nouveau ravitaillement au dépôt pétrolier de Gabès le 3 juin, les trois navires s’entrainent au combat antisurface du 4 au 11 juin suivit du 13 au 19 juin par un entrainement au mouillage de mines. Après une escale à Tunis du 20 au 27 juin, les trois navires rentrent à Bizerte le 28 juin 1946.

Le Vauquelin et le Chevalier Paul sortent pour une école à feux doublé d’un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 juillet, faisant escale à Alger du 13 au 15 juillet avant de rentrer à Bizerte le 16 juillet.

Le Vauquelin participe aux essais et à la remise en condition du Tartu du 17 juillet au 7 août avant d’être indisponible du 8 au 31 août pour entretien et permissions d’été de l’équipage. Il sort pour essais et remise en condition du 3 au 18 septembre 1946 en compagnie du Tartu et du Chevalier Paul.

Le 23 septembre 1946, la 7ème DCT embouque le canal reliant le lac de Bizerte à la haute mer pour exercice avec des unités de la 4ème Escadre basée à Mers-el-Kébir.

En haute mer, les contre-torpilleurs Vauquelin, Chevalier Paul et Tartu retrouvent ainsi les croiseurs légers Latouche-Tréville et Gambetta (8ème DC) et les contre-torpilleurs Dunois Magon La Hire de la 4ème DCT sans oublier le ravitailleur rapide Tarn.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les différents navires étant du 23 au 30 septembre attaqués soit en escadres soit individuellement par des avions de l’aéronavale et de l’armée de l’air.

Après un ravitaillement à Bizerte les 1er et 2 octobre, les contre-torpilleurs ressortent pour tenter d’intercepter le Tarn et les deux croiseurs légers qui simulent un raider tentant de passer du bassin occidental au bassin oriental de la Méditerranée.

Cet exercice qui à lieu du 3 au 15 octobre est suivit par un exercice de combat antisurface, le Latouche-Tréville prenant la tête de la 7ème DCT et le Gambetta celui de la 4ème DCT et ce du 17 au 27 octobre. La 7ème DCT mouille à Bizerte en compagnie de la 8ème DC et de la 4ème DCT du 28 octobre au 3 novembre, date à laquelle les navires «oranais» rentrent à leur port d’attache

La 7ème DCT termine l’année par un entrainement de division, le dernier avant un nouveau cycle de grand carénage qui va amputer la division d’un navire pendant neuf mois.

Le Vauquelin, le Tartu et le Chevalier Paul quittent Bizerte le 12 novembre, effectuent une école à feux du 12 au 20 novembre avant une escale à Tunis du 21 au 25 novembre. Les trois navires enchainent par un entrainement au combat antisurface du 26 novembre au 4 décembre puis par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 6 au 12 décembre, ce cycle d’entrainement étant terminé par un entrainement au mouillage de mines du 14 au 17 décembre et par un entrainement ASM avec les sous-marins Vendémiaire et Messidor du 19 au 26 décembre, date à laquelle les trois contre-torpilleurs rentre à Bizerte.

Le 2 janvier 1947, le Vauquelin transmet son pavillon de navire-amiral au Chevalier Paul avant de décharger ses munitions et de vidanger ses soutes. Le 4 janvier 1947, il est échoué dans le bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour une remise en état complète, sans modernisation des capacités militaires.

Le Vauquelin est remis à flot le 9 avril 1947, sortant pour essais et remise en condition en compagnie du Chevalier Paul du 10 avril au 4 mai, date à laquelle le Vauquelin redevient navire-amiral de la 7ème DCT.

Le Vauquelin et le Chevalier Paul sortent pour une école à feux du 12 au 21 mai, faisant escale à La Valette du 22 au 26 mai avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 mai au 8 juin.

Après une nouvelle escale à Oran du 9 au 13 juin, les deux contre-torpilleurs s’entrainent au mouillage de mines du 14 au 17 juin avant d’enchainer par un entrainement à la lutte ASM contre les sous-marins Minerve et Junon  du 19 au 27 juin. Après une escale à Alger du 28 juin au 2 juillet, les deux contre-torpilleurs rentrent à Bizerte le 4 juillet 1947 à l’aube.

Après une sortie d’entrainement au large de Bizerte du 7 au 12 juillet, le Vauquelin va participer aux essais et à la remise en condition du Tartu qui est remis à flot après son grand carénage le 15 juillet 1947. Le Vauquelin et le Tartu sont ainsi à la mer du 16 au 19 juillet pour les essais puis du 21 juillet au 12 août pour la remise en condition.

Le Vauquelin est indisponible pour les permissions de l’équipage du 13 août au 9 septembre, sortant pour essais du 10 au 13 septembre et remise en condition du 14 au 25 septembre, rentrant à Bizerte le 26 septembre.

Le Vauquelin et le Tartu sort pour entrainement de base du 1er au 12 octobre, rentrant à Bizerte le 13 octobre pour participer aux essais et à la remise en condition du Chevalier Paul. Les trois navires sortent pour les essais du dernier navire nommé du 16 au 19 octobre puis pour sa remise en condition du 21 octobre au 2 novembre 1947.

Du 4 au 24 novembre, la 7ème DCT sort en compagnie de l’Emile Bertin pour un entrainement commun qui est suivi par une escale à Sfax du 25 au 29 novembre avant un retour à Bizerte le 1er décembre.

Du 8 au 20 décembre, la 7ème DCT sort en compagnie de la 11ème DCT et de l’Emile Bertin pour une série d’exercices. Les sept navires rentrent à Bizerte le 22 décembre 1947 et restent au port jusqu’à la fin de l’année.

Le Vauquelin commence l’année 1948 par une sortie d’entrainement en solitaire le 7 janvier mais victime d’une avarie, il doit rentrer dès le 8 janvier pour réparations, étant indisponible jusqu’au 17 janvier quand ils sort pour essais du 18 au 21 janvier.

Le 22 janvier, le Vauquelin appareille de Bizerte pour Sfax où il retrouve ses deux compères de la 7ème DCT. La division ainsi reconstituée sort pour une école à feux du 23 au 30 janvier puis après un ravitaillement à Gabès le 31 enchaine par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 1er au 10 février avant une escale à Sousse du 11 au 14 février.

L’entrainement se poursuit à un rythme soutenu, les trois contre-torpilleurs effectuant un entrainement au combat antisurface du 15 au 22 février avant une nouvelle escale à Tunis du 23 au 27 février où outre le ravitaillement en carburant, ils chargent des mines d’exercices au mouillage, loin du port, une leçon tirée de la perte du Pluton (bien que les mines d’exercices soient dépourvues d’explosif). Après un entrainement au mouillage de mines du 28 février au 3 mars, la 7ème DCT rentre à Bizerte le 5 mars 1948.

La 7ème DCT sort pour école à feux du 12 au 21 mars puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 23 au 31 mars, date de leur retour à Bizerte.

Le 5 avril 1948, le Vauquelin et ses compères de la 7ème DCT appareillent de Bizerte pour un entrainement commun avec la 11ème DCT et l’Emile Bertin. Dans un premier temps (6 au 11 avril), le croiseur doit échapper à la meute des contre-torpilleurs lancé à sa poursuite et après un ravitaillement à la mer auprès du Mékong le 12 avril, le croiseur doit intercepter la 7ème DCT en compagnie de la 11ème DCT avant que les rôles ne s’inversent (13 au 24 avril). La petite escadre rentre à Bizerte le 26 avril 1948.

Le Vauquelin est indisponible pour entretien à flot du 27 avril au 23 mai, sortant pour essais du 24 au 27 mai avant une sortie d’entrainement du 28 mai au 9 juin, date de son retour à Bizerte.

Après une sortie d’entrainement avec le Chevalier Paul du 12 au 16 juin, le Vauquelin participe toujours avec le Chevalier Paul à un entrainement avec le croiseur léger Emile Bertin  du 18 au 24 juin 1948 avant une escale à Sfax du 24 au 27 juin puis à Tunis du 29 juin au 2 juillet avant de rentrer le lendemain au port.

Le Vauquelin et le Chevalier Paul sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 3 au 24 juillet 1948, sortant pour essais et remise en condition du 25 juillet au 17 août.

Le 20 août, le Vauquelin et le Chevalier Paul passent à l’effectif de guerre et sort pour une mission de surveillance du 21 au 28 août. Elle devait rentrer à Bizerte mais elle reçoit l’ordre de gagner Sfax où elle charge des mines de guerre qu’elle mouille à la frontière entre la Tunisie et la Libye dans la nuit du 30 août au 1er septembre avant de rentrer à Bizerte le 3 septembre, couvert par le Tartu.

A partir de cette date, un navire reste en alerte chaudières allumées et les deux autres en alerte à 6h, feux bas.

10-Contre-torpilleurs (19)

L’Épervier

Le contre-torpilleur Epervier

Le contre-torpilleur Epervier

-L’Épervier est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient en décembre 1930, lancé le 14 août 1931, armé pour essais en août 1932 et mis en service en avril 1934.

Il est d’abord affecté à Brest, formant au sein de la 2ème Escadre la 4ème DL avec le Valmy et son sister-ship le Milan mais quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, il forme la 11ème DCT  en compagnie du Milan, de l’Aigle qui remplace le Bison en réparations à Lorient après son abordage par le croiseur léger Georges Leygues dans la nuit du 7 au 8 février 1939.

L’Aigle à nouveau disponible le 9 octobre va intégrer la 11ème DCT qu’il va former désormais avec le Bison et le Milan, l’Epervier étant désormais affecté à la 1ère DCT, division formée également par le Vauban et le Lion.

La 1ère DCT est ainsi formée du Lion, du Vauban et de l’Epervier en attendant la disponibilité de l’Aigle, le contre-torpilleur désigné pour compléter cette division. La 1ère DCT est cependant privée du Lion de décembre 1939 à mai 1940 pour cause de grand carénage à Bizerte.

L’Épervier et le Vauban sortent pour un entrainement en commun du 4 au 12 décembre 1939, entrainement mêlant écoles à feux et lancement de torpilles, les deux navires rentrant à Bizerte le 21 décembre après une longue escale à Malte du 13 au 19 décembre.

La première sortie de l’année à lieu du 15 au 30 janvier après une période d’entretien à flot du 23 décembre au 12 janvier. La 1ère DCT rentre à  Bizerte le 2 février 1940. Le Vauban et l’Epervier sont à nouveau à la mer pour entrainement du 7 au 17 février, du 22 au 27 février et du 2 au 12 mars avant une nouvelle période d’entretien à flot du 13 mars au 3 avril, période suivie par des essais du 4 au 7 avril et une remise en condition du 8 au 22 avril 1940.

La 1ère DCT toujours limitée au Vauban (Al) et l’Epervier sort pour un entrainement du 30 avril au 7 mai, rentrant à Bizerte après une escale à Tunis. Elle est à nouveau à l’entrainement du 20 au 31 mai, rentrant à Bizerte le 6 juin après une escale à Tunis du 1er au 5 juin.

La 1ère DCT sort pour un entrainement de division du 17 juin au 2 juillet, une succession d’exercices de combat antisurface et d’écoles à feux. Ils rentrent à Bizerte le 8 juillet 1940 après une escale à Tunis du 3 au 7 juillet.

Les trois contre-torpilleurs de la 1ère DCT subissent une période d’entretien à flot du 9 au 21 juillet, sortant ensuite pour essais du 22 au 25 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 16 août, les trois navires de la 1ère DCT rentrant à Bizerte le 21 août 1940 après une escale à Tunis du 17 au 20 août.

Le 2 septembre 1940, la 1ère DCT quitte Bizerte pour un entrainement de division jusqu’au 17 septembre quand les trois contre-torpilleurs rentrent à leur port d’attache. La division sort à nouveau pour un entrainement de division du 25 septembre au 8 octobre, les trois navires faisant escale à Sfax du 9 au 13 octobre avant de rentrer à Bizerte le 14 octobre 1940.

L’Epervier et le Lion (Al) sortent pour entrainement du 22 octobre au 3 novembre, faisant escale à Malte du 4 au 7 novembre pour ravitailler avant de traverser la Méditerranée, direction Lattaquié où ils relâchent du 10 au 15 novembre avant de rentrer à Bizerte le 21 novembre.

L’Epervier sort pour une école à feux du 27 novembre au 4 décembre avant de rentrer à Bizerte pour subir un grand carénage. Il est pour cela échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 9 décembre au 13 février 1941. Il sort ensuite pour essais du 14 au 19 février puis pour remise en condition du 22 février au 12 mars 1941 en compagnie du Vauban et du Lion.

L’Epervier sort pour un entrainement en solitaire du 19 au 31 mars au large de la Tunisie, mouillant en baie de Gabès du 1er au 8 avril avant de rallier Bizerte le lendemain. Il est immobilisé pour avarie du 13 au 20 avril, sortant pour essais du 21 au 23 avril puis pour une courte remise en condition jusqu’au 30 avril.

Du 2 au 12 mai, l’Epervier et la 1ère DCT participent avec l’Emile Bertin et la 3ème DCT à un exercice de protection et d’attaque de convois. Après une escale à La Valette du 13 au 20 mai, le groupe occasionnel exécute un exercice DAM du 21 mai au 2 juin avant de rallier Bizerte le lendemain.

Du 3 au 17 juin,  les trois contre-torpilleurs subissent une période d’entretien à flot (ce qui permet à une partie de l’équipage de prendre ses permissions) au cours de laquelle la DCA des trois navires est modernisée.

La division sort pour essais du 18 au 20 juin avant un entrainement de division du 21 juin au 13 juillet, les trois contre-torpilleurs effectuant ensuite une escale à Alger du 15 au 20 juillet, à Ajaccio du 21 au 25 juillet avant de rentrer à Bizerte le 27 juillet à l’aube.

La 1ère DCT effectue un nouvel entrainement divisionnaire du 7 au 21 août, entrainement consacré essentiellement au combat antisurface mais également à la défense aérienne à la mer. Après une escale à Tunis du 22 au 25 août et à La Valette du 27 au 31 août, la 1ère DCT rentre à Bizerte le 2 septembre 1941. L’Epervier et ses compères de la 1ère DCT participent ensuite à un entrainement au combat antisurface contre l’Emile Bertin chargé de mouiller un champ de mines et ce du 8 au 11 septembre.

L’Epervier participe ensuite au sein de la 1ère DCT aux manoeuvres de la 6ème Escadre Légère du 15 au 30 octobre, du 16 au 21 novembre (avec la marine britannique) puis du 3 au 12 décembre, faisant escale à La Valette du 1er au 7 novembre, à Alexandrie du 10 au 15 novembre, à Lattaquié du 23 au 27 novembre et à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre, rentrant à Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs rentre en vigueur. L’Epervier va désormais former à Brest une 6ème DCT avec le Milan (Al) et le Vautour.

L’Epervier et le Milan quittent Bizerte le 10 janvier 1942, se ravitaillant à Casablanca le 14 janvier avant de rallier Brest où ils retrouvent le Vautour le 18 janvier.

La 6ème DCT ainsi reconstituée est en entretien à flot du 18 janvier au 4 février 1942, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 5 au 9 février avant remise en condition du 11 février au 3 mars, les trois navires rentrant à Brest le 9 mars après une escale à Bordeaux du 4 au 8 mars 1942.

La 6ème DCT effectue son premier entrainement de division à la mi-mars. Le 15 mars 1942 à l’aube, le Milan (Al) suivit par l’Epervier et le Vautour franchissent le Goulet qui sépare la rade Brest de la haute mer.

Après un mouillage en baie de Douarnenez jusqu’au 18 mars, l’Epervier et ses deux compères prennent la mer pour s’entrainer jusqu’au 4 mai, faisant escale à Lorient, à Saint-Nazaire et à Nantes, rentrant à Brest le lendemain 5 mai 1942.

Après un entrainement en mer du 13 mai au 2 juin, les trois contre-torpilleurs rentrés à Brest le lendemain 3 juin sortent pour mouiller en baie de Douarnenez du 7 au 12 juin et du 17 au 21 juin, deux périodes entrecoupés d’exercices en mer d’Iroise.

Après un nouveau mouillage dans la baie du 24 au 30 juin, la 6ème DCT effectue une spectaculaire école à feux de nuit le 1er juillet 1942, allant ensuite mouiller en baie de Douarnenez jusqu’au 5 juillet quand ils rentrent à Brest.

La division au complet est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 27 juillet, les trois navires sortant pour essais du 28 au 31 juillet avant un stage de remise en condition du 1Er au 20 août, les trois contre-torpilleurs mouillant en baie de Douarnenez du 21 au 30 août avant de rentrer le lendemain à Brest.

Du 8 septembre au 17 octobre, l’Epervier sort en compagnie de ses compères de la 6ème DCT pour un nouvel entrainement de division entrecoupé d’escales à Lorient, à La Pallice et à Rochefort.

L’Epervier et le Milan vont devenir inséparable durant les deux derniers mois de l’année 1942. Ils effectuent ainsi deux écoles à feux au large du Cotentin du 24 octobre au 4 novembre et du 8 au 18 novembre, écoles à feux entrecoupées d’une escale à Cherbourg pour ravitaillement, réparations (les norias des pièces III et V connaissent plusieurs avaries) et détente de l’équipage.

Rentrés à Brest le 20 novembre 1942, ils sortent à nouveau pour un entrainement en commun jusqu’au 2 décembre date à laquelle ils rentrent à Brest. Après un mouillage aux abord de l’île Longue du 3 au 10 décembre, les deux contre-torpilleurs servent de plastron aux défenses du secteur de Brest jusqu’au 21 décembre, date à laquelle ils regagnent le quai des flottilles pour ne plus le quitter jusqu’à la fin de l’année civile.

Du 19 au 30 janvier, l’Epervier et le Milan sortent pour entrainement commun avant d’enchainer par une école à feux du 7 au 14 et du 20 au 27 février 1943. Ils enchainent ensuite du 11 au 31 mars par la remise en condition du Vautour.

L’Epervier et le Vautour sortent pour entrainement du 5 avril au 12 mai, faisant escale à Saint-Malo et à Cherbourg avant de rentrer à Brest.

Après quelques heures à Brest, la 6ème DCT quitte Brest pour aller mouiller en baie de Douarnenez du 13 au 18 mai avant de sortir pour un exercice de nuit du 19 au 23 mai, manquant d’emboutir un cargo américain arrivant pour décharger du blé à Brest.

Cette frayeur passée, le Vautour et l’Epervier retournent mouiller en baie de Douarnenez du 24 au 30 mai avant une nouvelle école à feu du 31 mai au 6 juin 1943. Les deux navires sont de retour à Brest le lendemain 7 juin.

Du 15 juin au 2 septembre 1943, l’Epervier est échoué dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Brest pour un grand carénage qui associe remise en état et modernisation. Il sort ensuite pour essais du 3 au 5 septembre.

Le 7 septembre, l’Epervier et ses compères de la 6ème DCT quittent Brest en compagnie de la 3ème DCT pour rallier Brest afin de s’entrainer avec la 8ème DCT. Cet exercice se déroule du 10 septembre au 15 octobre, les 3ème et 6ème DCT quittant Brest le 16 octobre pour rentrer à Brest le 18 octobre 1943.

L’Epervier et le Milan sortent pour une école à feux du 23 au 28 octobre, faisant escale à Saint Malo du 29 octobre au 3 novembre, mouillant en baie de Douarnenez du 4 au 9 novembre avant de rentrer à Brest le lendemain 10 novembre. Il participe ensuite avec le Milan à la remise en condition du Vautour du 12 au 25 novembre 1943.

La 6ème DCT sort à nouveau entrainement du 26 novembre au 20 décembre, mouillant en baie de Douarnenez du 26 au 30 novembre et du 6 au 12 décembre.

Du 4 au 22 janvier, la 6ème et la 3ème DCT sortent pour entrainement dans le Golfe de Gascogne, rentrant à Brest en fin de journée.  

La 6ème DCT sort pour entrainement de division, un entrainement délocalisé aux Antilles pour permettre aux équipages de sortir de la routine de la mer d’Iroise et du Golfe de Gascogne. La division appareille en compagnie du pétrolier Var avec lequel ils arrivent à Fort de France le 9 février, y retrouvant l’aviso colonial Bougainville et le pétrolier Loing.

Les six navires de cette petite mais puissante escadre (18 canons de 130 et 138mm) s’entrainent ensemble du 11 février au 4 mars. Le lendemain, la 6ème DCT et le Var quittent les Antilles pour rallier la Guyane où ils arrivent le 9 mars pour un exercice commun avec l’aviso colonial Lapérouse du 10 au 17 mars.

Après une nouvelle escale à Cayenne du 18 au 21 mars, les quatre navires venus de Brest traversent l’Atlantique direction Dakar où ils arrivent le 27 mars pour une école à feu à Rufisque du 29 mars au 7 avril. Ils quittent Dakar le 8 avril, font escale à Lisbonne du 12 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 18 avril 1944.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 avril au 15 mai 1944, sortant pour essais du 18 au 22 mai avant un stage de remise en condition du 25 mai au 15 juin, la division rentrant à Brest le 20 juin après une escale à Portsmouth du 16 au 19 juin 1944.

L’Epervier, le Milan et le Vautour sortent pour un nouvel entrainement au combat antisurface du 27 juin au 23 juillet avant que les deux premiers nommés soient indisponibles pour permissions de l’équipage du 24 juillet au 7 août. L’Epervier et le Milan sortent pour essais (8 au 10 août) et pour remise en condition (15 au 27 août) du Vautour qui avait connu une période d’indisponibilité accidentelle.

L’Epervier participe ensuite à un nouvel entrainement de division du 2 au 27 septembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 28 septembre au 2 octobre, ralliant Brest le lendemain.

Après un entrainement de base du 7 au 15 octobre, la 6ème DCT participe du 23 octobre au 4 novembre à un exercice de combat de nuit en compagnie du cuirassé Jean Bart et de ses deux torpilleurs d’escorte. Les six navires rentrent à Brest le 4 novembre 1944.

Après une période d’entretien à flot du 5 au 23 novembre, la 6ème DCT sort pour essais du 24 au 28 novembre avant un entrainement de base du 30 novembre au 17 décembre, rentrant à Brest le 18 décembre et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 5 janvier 1945, la 6ème DCT quitte Brest pour un nouvel entrainement de division. Elle est accompagnée par deux sous-marins Agosta et Bévéziers, le ravitailleur Jules Verne et le pétrolier La Seine.

La petite escadre s’entrainent du 6 au 31 janvier, faisant escale à Casablanca le 13 janvier et à Bordeaux du 1er au 7 février avant de rentrer à Brest le lendemain 8 février.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 15 au 23 février 1945, la 6ème DCT sort en mer pour entrainement du 24 février au 5 avril moins une escale à Saint-Nazaire du 19 au 21 mars.

L’Epervier effectue un entrainement de défense aérienne à la mer du 8 au 13 avril, rentrant à Brest pour se préparer à un exercice franco-anglais en Ecosse.

C’est ainsi que le 16 avril 1945, la 6ème DCT quitte Brest en compagnie des cuirassés Alsace et Gascogne, du porte-avions Painlevé, de six  torpilleurs d’escadre (Durandal Dague Arquebuse Cimeterre Forbin Basque), (Ajax et Pasteur bientôt rejoint par l’Antiope et la Sibylle venus de Dunkerque) et du PRE La Seine.

Ces navires formant la force N font escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai  où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins pour un entrainement commun de haute intensité.

Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 mai au 21 juin 1945, sortant pour essais du 22 au 27 juin avant un stage de remise en condition du 30 juin au 17 juillet, faisant escale à La Pallice du 18 au 21 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 22 juillet 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 27 juillet au 5 août 1945, la 6ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division qui l’occupe du 6 août au 30 septembre, rentrant à Brest le lendemain après des escales à Quiberon, Saint-Nazaire et à La Pallice.

L’Epervier et le Milan sortent pour entrainement du 5 au 30 octobre avant de participer à la remise en condition du Vautour du 1er au 15 novembre, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 16 au 19 novembre avant de rentrer le lendemain 20 novembre 1945 à Brest.

La 6ème DCT termine l’année par un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui l’occupe jusqu’au 23 décembre, ralliant Brest le lendemain soit à la veille de Noël.

L’Epervier sort pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 3 au 8 janvier, rentrant à Brest le lendemain 9 janvier 1946.

La 6ème DCT sort au complet pour la première fois le 17 janvier pour entrainement jusqu’au 30, les trois contre-torpilleurs faisant escales à Saint-Nazaire du 31 janvier au 2 février et à Nantes du 3 au 7 février. Ils rentent à Brest le 9 février 1946 au matin.

L’Epervier et le Vautour sortent pour entrainement du 12 février au 2 mars, enchainant par les essais (6 au 9 mars) et la remise en condition (11 au 31 mars), les trois navires rentrant à Brest le 4 avril après une escale à Lorient du 1er au 3 avril.

Le 8 avril 1946 arrive à Brest une escadre britannique destinée à l’exercice «Entente Cordiale 1946», escadre composée du cuirassé Howe, du croiseur lourd Kent, des croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, de six destroyers et de trois sous-marins.

La Flotte de l’Atlantique engage elle le porte-avions Painlevé, le cuirassé Gascogne, le croiseur lourd Foch, la 6ème DCT (Vautour Milan Epervier), les torpilleurs d’escadre Intrépide Téméraire Durandal Dague Arquebuse et Cimeterre ainsi que les sous-marins Rolland Morillot, Ile de France, Kerguelen et Guadeloupe.

Les deux escadres manœuvrent ensemble au large de Brest du 10 au 15 avril avant d’appareiller pour Dakar après ravitaillement. Arrivés à Dakar le 22 avril, les navires français et anglais s’y entrainent du 23 avril au 31 mai, quittant Dakar le 2 juin avant de se séparer au large de Brest le 7 juin 1946.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 8 juin au 7 juillet 1946, sortant pour essais du 8 au 11 juillet avant un stage de remise en condition du 12 au 29 juillet 1946.

Après un ravitaillement à Brest le 30 juillet, la 6ème DCT reprend la mer pour de nouveaux entrainements combiné avec une tournée estivale des ports de la côte Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord.

Après une école à feux du 30 juillet au 4 août, les trois contre-torpilleurs font escale à Saint-Nazaire les 5 et 6 août, à La Rochelle les 7 et 8 août, à Bordeaux du 9 au 11 août, à Biaritz du 12 au 14 août, à Royan les 15 et 16 août, à Lorient les 17 et 18 août, à Saint-Malo du 19 au 21 août, à Dieppe du 22 au 24 août, à Boulogne du 25 au 28 août, à Calais du 29 au 31 août, à Dunkerque les 1er et 2 septembre, Le Havre les 3 et 4 septembre avant de rentrer à Brest le 10 septembre après une école à feux.

Le 15 septembre 1946, l’Epervier et ses deux compères de la 6ème DCT quittent Brest en compagnie de la 3ème DCT et de la 4ème DC soit trois croiseurs légers, six contre-torpilleurs, 27 canons de 152mm et 39 canons de 130mm sans oublier les torpilles………. .

Les trois divisions vont s’entrainer dans le Golfe de Gascogne du 16 septembre au 21 novembre, faisant escale à Lorient (25 au 30 septembre), à Royan (28 octobre au 3 novembre) et de nouveau à Lorient (11 au 15 novembre), rentrant à Brest le 22 novembre 1946.

La 6ème DCT va alors cesser d’être au complet pour prêt d’un an, les trois contre-torpilleurs devant successivement entrer en grand carénage. Ce grand carénage ne comporte pas de modernisation des capacités militaires mais une grande remise en état pour permettre aux navires de tenir jusqu’en 1949, année prévue pour leur désarmement après leur remplacement par les Guépratte.

L’Epervier et le Milan de la 6ème DCT sortent pour entrainement DAM du 28 novembre au 4 décembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 5 au 9 décembre, rentrant le lendemain à Brest. La 6ème DCT termine l’année par un combat antisurface avec école à feu du 16 au 23 décembre 1946, rentrant à Brest le 24 décembre et y restant jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Milan et l’Epervier commencent l’année 1947 par un entrainement dans l’Atlantique et la Manche du 5 janvier au 16 février, faisant escale à Cherbourg du 18 au 21 janvier et mouillant en baie de Douarnenez du 10 au 15 février.

L’Epervier participe à la remise en condition du Vautour du 23 février au 15 mars 1947. Après un mouillage en baie de Douarnenez du 20 au 25 mars, la 6ème DCT sort pour une école à feux en mer d’Iroise du 26 au 29 mars, vidant leurs soutes d’obus à 130mm avant de recompléter leurs stocks à Brest le 30 mars 1947.

La 6ème DCT sort pour entrainement du 2 avril au 12 mai, rentrant à Brest le lendemain après avoir fait escale à Lorient du 14 au 18 avril et à La Pallice du 28 avril au 2 mai.

L’Epervier est immobilisé en grand carénage du 24 mai au 4 septembre 1947. Il sort pour essais du 5 au 8 septembre mais une avarie technique l’oblige à de nouvelles réparations jusqu’au 21 septembre. Il sort pour ses essais du 22 au 25 septembre et pour remise en condition du 26 septembre au 21 octobre en compagnie de ses deux compères de la 6ème DCT.

Le 30 octobre 1947, la 6ème DCT appareille au grand complet pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui va l’occuper jusqu’au 13 décembre. Ils font également escale à Lorient du 5 au 7 novembre, à Saint-Nazaire les 13 et 14 novembre, à Bordeaux du 22 au 24 novembre et à Biaritz du 1er au 5 décembre. Ils sont de retour à Brest le 14 décembre 1947 et reste au port jusqu’à la fin de l’année.

Après une période d’entretien à flot commune du 1er au 21 janvier, les trois navires de la 6ème DCT sortent pour essais du 22 au 25 janvier avant un stage de remise en condition en mer d’Iroise du 27 janvier au 14 février 1948.

Après un ravitaillement rapide à Brest le 15 février, les trois navires quittent le Finistère, font escale à Cherbourg du 16 au 19 février avant de gagner Dunkerque le 20 février 1948.

La 6ème DCT y retrouve la 8ème DCT (Kersaint Cassard) et la 5ème DT ( Le Normand Le Parisien Le Provençal et Le Saintongeais) pour une importante série de manoeuvres au large de la Normandie du 22 février 27 mars, le petit groupe faisant escale à Cherbourg du 28 mars au 2 avril avant que la 6ème DCT ne rentre à Brest le lendemain dans la soirée.

Après un entrainement au combat antisurface du 8 au 19 avril, l’Epervier et le Milan font escale du 20 au 23 avril à Saint-Nazaire avant de retrouver le 24 avril le Vautour au mouillage en baie de Douarnenez. La 6ème DCT sort alors au grand complet pour un  nouvel entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui l’occupe du 25 avril au 12 juin, rentrant à Brest le lendemain 13 juin 1948.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 14 juin au 2 juillet, la division sortant pour essais du 3 au 6 juillet avant un stage de remise en condition du 8 au 24 juillet 1948.

Le Vautour, le Milan et l’Epervier enchaine par un entrainement de divission du 1er au 23 août, étant placé à l’effectif de guerre dès le 24 août, sortant pour entrainement du 25 août au 1er septembre 1948, se tenant ensuite prêt à appareiller avec jusqu’au 5 septembre, un contre-torpilleur machines sous pression pour un éventuel appareil d’urgence.

CT Epervier 1941

Caractéristiques techniques de la classe Milan

Déplacement standard : 2441 tW (2660 tonnes en charge normale 3141 tonnes en charge maximale)

Dimensions : longueur hors tout 129.30m longueur entre perpendiculaires 122.40m largeur maximum de la coque : 11.84m tirant d’eau moyen : 4.23m

Propulsion : deux turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par quatre chaudières Yarrow-Penhoët dévellopant 68000ch et entrainant deux hélices de 3.79m de diamètre

Performances : vitesse maximale en service courant 36 noeuds distance franchissable 3000 miles nautiques à 18 noeuds

Electronique : installation dans les années quarante d’un radar de navigation, d’un radar de veille combinée et de deux radars de conduite de tir pour l’artillerie principale sans oublier un Asdic
Armement :

(origine) 5 canons de 138mm modèle 1927 en affûts simples (deux avant deux arrières et une derrière la cheminée n°4), deux affûts doubles de 37mm modèle 1933 et deux affûts doubles de 13.2mm, sept tubes lance-torpilles de 550mm (un affût triple et deux affûts doubles), 4 mortiers Thornycroft (rapidement débarqués) et deux grenadeurs de sillage avec seize grenades.

(septembre 1948) 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941 au même emplacement que les pièces de 138mm; 10 canons de 37mm modèle 1941 en cinq affûts doubles ; sept  tubes lance-torpilles de 550mm en une plate-forme triple et deux plate-formes doubles et deux grenadeurs de sillage avec 40 grenades.

Equipage : 220 officiers et matelots

10-Contre-torpilleurs (18)

D-Contre-torpilleurs spéciaux Milan et Epervier

Avant propos

Les contre-torpilleurs Milan et Epervier financés à la tranche 1927 comme leurs prédécesseurs de classe Aigle sont parfois considérés comme les cinquième et sixième contre-torpilleurs de cette classe Aigle.

Ils affichent cependant de nombreuses différences qui font que la majorité des auteurs les considèrent comme formant une classe à part qui reprend des éléments éprouvés des classes précédentes (Guépard et Aigle) mais également des éléments qui annoncent la classe suivante, celle des Vauquelin.

Le Milan

Le contre-torpilleur Milan

Le contre-torpilleur Milan

-Le Milan est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient en décembre 1930, lancé le 13 octobre 1931, armé pour essais en juin 1932 et enfin admis au service actif en avril 1934.

Il est d’abord affecté à Brest, formant au sein de la 2ème Escadre la 4ème DL avec le Valmy et son sister-ship l’Epervier mais quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, il forme la 11ème DCT en compagnie de l’Epervier mais également de l’Aigle qui remplace le Bison en réparations à Lorient après son abordage par le croiseur léger Georges Leygues dans la nuit du 7 au 8 février 1939.

L’Aigle à nouveau disponible le 9 octobre va intégrer la 11ème DCT qu’il va former désormais avec le Bison et le Milan, l’Epervier étant  affecté à la 1ère DCT.

Le Bison arrive à Bizerte le 4 janvier 1940 et devient aussitôt navire-amiral de la 11ème DCT en compagnie donc de l’Aigle (classe Aigle) et du Milan. La division sort pour entrainement du 10 au 31 janvier, rentrant à Bizerte le 7 février 1940 après escale à Tunis du 1er au 6 février.

La 11ème DCT va devenir la division la plus active de la 4ème escadre, sortant très régulièrement pour entrainement. Elle est ainsi à la mer pour un entrainement au combat de nuit du 12 au 19 février puis un entrainement au combat de jour du 21 au 27 février, faisant escale à La Valette du 28 février au 2 mars avant de rentrer à Bizerte le 4 mars 1940 à l’aube.

Le 15 mars 1940, le Mékong ravitaille à la mer le contre-torpilleur Milan ce qui constitue une première pour la marine nationale.

La 11ème DCT quitte Bizerte le 10 avril en compagnie de la 12ème DT  pour un exercice commun qui les occupent du 10 avril au 10 mai, rentrant à Bizerte le 15 mai 1940 après une escale à Tunis du 11 au 14 mai.

Le Milan et le Bison sortent pour entrainement du 18 au 28 mai avant de retrouver en mer l’Aigle que sa période d’entretien terminé retrouve ses compères en mer pour effectuer sa remise en condition du 30 mai au 12 juin.

Après un ravitaillement à Bizerte le 13 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de division du 14 au 21 juin, se ravitaillant à Malte le 22 juin avant de traverser la Méditerranée, faisant escale à Beyrouth du 23 au 27 juin puis à Haïfa du 29 juin au 3 juillet avant de rentrer à Bizerte le 8 juillet 1940.

Le Milan sort pour une école à feu du 12 au 17 juillet avant une escale à Sfax du 18 au 22 juillet, le contre-torpilleur ralliant Bizerte le lendemain. Il est ensuite indisponible du 25 juillet au 9 août,  pour l’entretien courant et les permissions d’été de l’équipage.

Le Milan sort pour essais du 10 au 13 août avant d’enchainer par un stage de remise en condition en solitaire du 14 au 28 août. Il enchaine ensuite par la remise en condition de l’Aigle, mission assurée du 3 au 12 septembre en compagnie du Bison.

Le 21 septembre 1940, la 11ème DCT sort pour son dernier entrainement de division avant un cycle de grand carénage. Cet entrainement va occuper la division jusqu’au 6 octobre, les trois contre-torpilleurs de la division appartenant à trois classes différentes faisant escale à Tunis du 7 au 12 octobre, ne rentrant à Bizerte que le lendemain.

Le Milan est immobilisé dans le bassin n°4 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah du 15 octobre 1940 au 13 janvier 1941 pour une remise en état complète. Il sort pour essais du 14 au 17 janvier 1940 puis pour remise en condition en compagnie du Bison du 19 janvier au 2 février 1941.

Le Milan et le Bison sortent pour un entrainement de division au large de la Tunisie du 7 au 17 février. Après une escale à La Valette du 18 au 22 février, la 11ème DCT traverse la Méditerranée, faisant escale à Heraklion du 25 au 27 février, au Pirée du 28 février au 2 mars, à Izmir du 4 au 7 mars, à Beyrouth du 9 au 12 mars avant de rentrer à  Bizerte le 16 mars 1941.

Le 9 avril 1941, le Bison devient navire-amiral de la 11ème DCT en remplacement du Bison qui subit à son tour son grand carénage. Il participe du 17 au 30 avril à la remise en condition de l’Aigle.

Le Milan et l’Aigle sortent pour un entrainement de division du 7 mai au 4 juin, rentrant à Bizerte le 10 juin après une escale à Tunis du 5 au 9 juin 1941. Après une période d’entretien à flot du 11 au 30 juin, le Milan et l’Aigle sortent pour essais et remise en condition du 1er au 11 juillet 1941.

Après une école à feux du 13 au 19 juillet, le Milan participe avec l’Aigle à la remise en condition du Bison du 24 juillet au 12 août, les trois navires rentrant à Bizerte le 17 août après une escale à Tunis du 13 au 16 août. A l’issue de ce stage de remise en condition, le Bison redevient navire-amiral de la 11ème DCT.

Le Milan participe ensuite à un entrainement de division du 24 août au 27 septembre, la 11ème DCT faisant escale à La Valette du 28 septembre au 3 octobre 1941 avant de rentrer à Bizerte le 5.

Du 15 au 30 octobre,  le Milan et ses compères de la 11ème DCT participe à un exercice commun à la 6ème Escadre Légère. Cette dernière fait escale à La Valette du 1er au 7 novembre puis à Alexandrie du 10 au 15 novembre avant un exercice avec la marine britannique jusqu’au 21 novembre quand les navires des deux marines se séparent.

La 6ème Escadre Légère est à Lattaquié du 23 au 27 novembre puis à Beyrouth du 28 novembre au 2 décembre. La 11ème DCT manoeuvre au large du Liban jusqu’au 12 décembre, ralliant Bizerte le 16 décembre 1941.

Le 1er janvier 1942, la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs entre en application. Le Milan quitte la 11ème DCT et Bizerte pour rallier Brest où il va former une nouvelle 6ème DCT en compagnie du Vautour et de l’Epervier. Le Milan devient navire-amiral de la division.  

Le Milan et l’Epervier quittent Bizerte le 10 janvier 1942, se ravitaillant à Casablanca le 14 janvier avant de rallier Brest où ils retrouvent le Vautour le 18 janvier. La 6ème DCT ainsi reconstituée est en entretien à flot du 18 janvier au 4 février 1942, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 5 au 9 février avant remise en condition du 11 février au 3 mars, les trois navires rentrant à Brest le 9 mars après une escale à Bordeaux du 4 au 8 mars 1942.

La 6ème DCT effectue son premier entrainement de division à la mi-mars. Le 15 mars 1942 à l’aube, le Milan (Al) suivit par l’Epervier et le Vautour franchissent le Goulet qui sépare la rade Brest de la haute mer.

Le temps se dégradant, les trois navires se réfugient en baie de Douarnenez le temps que la tempête se calme. Les trois navires reprennent la mer le 18 mars et entament leur entrainement divisionnaire  qui s’achève le 4 mai, le Milan et ses compères rentrant à Brest le lendemain après avoir fait escale à Lorient, Saint-Nazaire et Nantes. La 6ème DCT sort à nouveau pour entrainement du 13 mai au 2 juin, rentrant à son port d’attache le lendemain.

La 6ème DCT mouille en baie de Douarnenez du 7 au 12 juin, manoeuvre en mer d’Iroise du 13 au 16 juin avant de jeter l’ancre à nouveau du 17 au 21 juin puis de s’entrainer au large de la presqu’ile de Crozon jusqu’au 23.

Après un nouveau mouillage dans la baie du 24 au 30 juin, la 6ème DCT effectue une spectaculaire école à feux de nuit le 1er juillet 1942, allant ensuite mouiller en baie de Douarnenez jusqu’au 5 juillet quand ils rentrent à Brest.

La division au complet est indisponible pour entretien et permissions d’été de l’équipage du 6 au 27 juillet, les trois navires sortant pour essais du 28 au 31 juillet avant un stage de remise en condition du 1er  au 20 août, les trois contre-torpilleurs mouillant en baie de Douarnenez du 21 au 30 août avant de rentrer le lendemain à Brest.

Du 8 septembre au 17 octobre 1942, le Milan effectue un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne avant de s’entrainer avec l’Epervier du 24 octobre au 18 novembre, les deux navires faisant escale à Cherbourg du 5 au 7 novembre.

Rentrés à Brest le 20 novembre 1942, le Milan et l’Epervier sortent à nouveau pour un entrainement en commun jusqu’au 2 décembre date à laquelle ils rentrent à Brest. Après un mouillage aux abords de l’île Longue du 3 au 10 décembre, les deux contre-torpilleurs servent de plastron aux défenses du secteur de Brest jusqu’au 21 décembre, date à laquelle ils regagnent le quai des flottilles pour ne plus le quitter jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Milan et l’Epervier commencent l’année 1943 par un entrainement commun du 7 au 30 janvier avant deux écoles à feux du 7 au 14 et  20 au 27 février 1943. Il participe ensuite avec l’Epervier à la remise en condition du Vautour (11 au 31 mars).

Le Milan transmet alors son pavillon de chef de division à l’Epervier pour à son tour subir un grand carénage doublé d’une modernisation. Échoué au bassin n°4 de l’Arsenal de Brest le 3 avril, il va subir plus de trois mois de travaux jusqu’au 14 juin.

Sa coque est grattée, sablée et repeinte, ses hélices sont remplacées, les chaudières remise à neuf, les turbines inspectées. Les locaux-vie sont également remis en état. De nouveaux radars et de nouveaux télémètres sont installés. Il reçoit également un système RAM plus performant que celui installé à la va-vite en 1941.

Pour améliorer ses capacités anti-sous-marines, le Milan reçoit un Asdic et voit son parc à grenades augmenté significativement passant de 24 à 40 engins, des engins plus légers mais pas moins efficaces.

La DCA est renforcée, les canons de 25mm sont remplacés par deux affûts doubles de 37mm supplémentaires uniformisant la DCA désormais composée de dix canons de 37mm.

Le changement majeur est cependant le débarquement des cinq canons de 138mm modèle 1927 remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples sous masque modèle 1941 dans le but d’uniformiser l’armement des torpilleurs d’escadre et des contre-torpilleurs avec le même calibre à défaut du même modèle.

Remis à flot le 14 juin, le Milan sort pour essais en compagnie du Vautour du 15 au 18 juin, enchainant toujours avec le Vautour par sa remise en condition opérationnelle du 20 juin au 7 juillet, les deux navires rentrant à Brest le lendemain 8 juillet, jour où le Milan reprend son du à savoir le pavillon de navire-amiral de la 6ème DCT.

Le Milan et l’Epervier effectuent ensuite une tournée estivale des ports de la façade atlantique, des côtes de la Manche et de la mer du Nord, étant à Saint-Malo du 16 au 18 juillet, à Cherbourg du 19 au 21 juillet, au Havre du 22 au 25 juillet, à Rouen du 26 au 28 juillet et enfin à Boulogne du 29 au 31 juillet. La tournée se poursuit par une escale à Saint-Nazaire du 2 au 4 août, à Nantes du 5 au 8 août, à La Pallice du 9 au 11 août et à Bordeaux du 12 au 15 août avant de rentrer à Brest le 16 août 1943 pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions.

Le 7 septembre 1943, la 6ème DCT quitte Brest en compagnie de la 3ème DCT pour rallier Dunkerque où les deux divisions arrivent le 10 septembre pour s’entrainer avec la 8ème DCT et permettre à l’Epervier de se remettre en condition après son grand carénage.

Les sept contre-torpilleurs présents vont enchainer quatre exercices jusqu’au 15 octobre, la 6ème et la 3ème DCT quittant le grand port du nord le 16 octobre pour rentrer à Brest deux jours plus tard.

Le Milan et l’Epervier sortent pour une école à feux du 23 au 28 octobre, faisant escale à Saint-Malo du 29 octobre au 3 novembre, mouillant en baie de Douarnenez du 4 au 9 novembre avant de rentrer à Brest le lendemain 10 novembre. Il participe ensuite avec l’Epervier à la remise en condition du Vautour du 12 au 25 novembre 1943.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 26 au 30 novembre, la 6ème DCT sort pour école à feux en mer d’Iroise du 1er au 5 décembre puis après un nouveau mouillage dans la baie du 6 au 12 décembre, la 6ème DCT termine l’année 1943 par un entrainement de défense aérienne à la mer du 13 au 20 décembre, les trois navires rentrant dans la foulée à Brest et y restant jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 4 janvier 1944, la 6ème DCT quitte Brest en compagnie de la 3ème DCT pour manoeuvrer dans le Golfe de Gascogne. Les six contre-torpilleurs vont manoeuvrer du 4 au 22 janvier 1944.

La 6ème DCT sort pour entrainement de division, un entrainement délocalisé aux Antilles pour permettre aux équipages de sortir de la routine de la mer d’Iroise et du Golfe de Gascogne. Ils appareillent le 1er février en compagnie du pétrolier Var, les quatre navires arrivant à Fort de France le 9 février 1944 où ils retrouvent l’aviso colonial Bougainville et le pétrolier Loing le 9 février 1944.

La 6ème Division de Contre-Torpilleurs va manoeuvrer aux Antilles jusqu’au 4 mars, quittant Fort de France le lendemain pour Cayenne où ils arrivent le 9 mars, les trois contre-torpilleurs et lé pétrolier s’entrainant avec l’aviso colonial Lapérouse du 10 au 17 mars.

Après une nouvelle escale à Cayenne du 18 au 21 mars, les quatre navires venus de Brest traversent l’Atlantique direction Dakar où ils arrivent le 27 mars pour une école à feu à Rufisque du 29 mars au 7 avril. Ils quittent Dakar le 8 avril, font escale à Lisbonne du 12 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 18 avril 1944.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 avril au 15 mai 1944, sortant pour essais du 18 au 22 mai avant un stage de remise en condition du 25 mai au 15 juin, la division rentrant à Brest le 20 juin après une escale à Portsmouth du 16 au 19 juin 1944.

Le Milan sort pour entrainement de division du 27 juin au 22 juillet, rentrant avec ses compères de la 6ème DCT le lendemain.

Le Milan et l’Epervier sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 24 juillet au 7 août. Ironie de l’histoire, le Vautour censé être le seul contre-torpilleur disponible de la division est victime d’une avarie mécanique. Le Milan et l’Epervier sortent pour essais du 8 au 10 août avant de participer du 15 au 27 août 1944 à la remise en condition du Vautour.

Le Milan, l’Epervier et le Vautour sortent pour entrainement de division dans l’Atlantique du 2 au 27 septembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 28 septembre au 2 octobre, ralliant Brest le lendemain 3 octobre 1944.

Après un entrainement de base du 7 au 15 octobre, la 6ème DCT participe du 23 octobre au 4 novembre à un exercice de combat de nuit en compagnie du cuirassé Jean Bart et de ses deux torpilleurs d’escorte. Les six navires rentrent à Brest le 4 novembre 1944.

Après une période d’entretien à flot du 5 au 23 novembre, la 6ème DCT sort pour essais du 24 au 28 novembre avant un nouvel entrainement de base du 30 novembre au 17 décembre, rentrant à Brest le 18 décembre et restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 5 janvier 1945, la 6ème DCT quitte Brest pour un nouvel entrainement de division. Elle est accompagnée par deux sous-marins de la 8ème DSM (Agosta et Bévéziers), le ravitailleur Jules Verne et le pétrolier La Seine.

Alors que les sous-marins et le ravitailleur vont mouiller dans l’estuaire de la Loire, les trois contre-torpilleurs vont assurer l’escorte du PRE qui simule un convoi entre Brest et Casablanca. Du 6 au 11 janvier, les deux sous-marins vont tenter d’intercepter le convoi, pourchassé par deux contre-torpilleurs, le troisième assurant l’escorte rapproché du pétrolier qui parvient à arriver avec ses contre-torpilleurs à Casablanca le 13 janvier 1945.

Du 14 au 23 janvier 1945, les trois contre-torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer au large de Casablanca avant d’enchainer par une école à feux du 24 au 31 janvier dans le Golfe de Gascogne.

Après une escale à Bordeaux du 1er au 7 février en compagnie du PRE La Seine, du Jules Verne et des sous-marins Agosta et Bévéziers, la 6ème DCT rentre à Brest avec les autres navires le 8 février 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 15 au 23 février 1945, la 6ème DCT effectue une école à feux du 24 février au 2 mars avant une escale à Lorient du 3 au 6 mars.

Reprenant la mer, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 18 mars avant une escale à Saint-Nazaire du 19 au 21 mars. Après un entrainement de défense anti-sous-marine du 22 mars au 4 avril avec les sous-marins Sfax et Casabianca, la 6ème DCT rentre à Brest le 5 avril 1945.

Le Milan est indisponible pour entretien à flot du 6 au 12 avril, travaux concernant essentiellement l’artillerie principale de 130mm. Il sort pour essais les 13 et 14 avril avant d’enchainer par un exercice.

Le 16 avril 1945, la 6ème DCT appareille de Brest en compagnie des cuirassés Gascogne et Alsace,  , du porte-avions Painlevé, de six torpilleurs d’escadre (Durandal Dague Arquebuse Cimeterre Forbin Basque), des sous-marins Ajax et Pasteur (puis venus de Brest par les sous-marins Sibylle et Orion) et du pétrolier ravitailleur La Seine.

La force N fait escale à Liverpool du 25 au 28 avril puis à Greenock du 30 avril au 3 mai où il retrouve la force M composée du porte-avions Victorious, du cuirassé Anson, des croiseurs légers Dido et Southampton, de quatre destroyers et de quatre sous-marins.

Les deux escadres vont s’entrainer ensemble du 5 au 15 mai. Les deux escadres se séparent le 17 mai 1945 après une revue navale à Rosyth. Les navires français font ensuite escale à Dunkerque du 19 au 22 mai, Cherbourg du 24 au 26 mai avant de rentrer à Brest le 27 mai dans la soirée.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 mai au 21 juin 1945, sortant pour essais du 22 au 27 juin avant un stage de remise en condition du 30 juin au 17 juillet, faisant escale à La Pallice du 18 au 21 juillet avant de rentrer à Brest le lendemain 22 juillet 1945.

Après un mouillage en baie de Douarnenez du 27 juillet au 5 août 1945, la 6ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division jusqu’au 30 septembre, rentrant à Brest le lendemain 1er octobre avec des escales à Quiberon, Saint-Nazaire, La Pallice et Lorient.

Le Milan et l’Epervier sortent pour entrainement du 5 au 30 octobre avant d’enchainer par la remise en condition du Vautour du 1er au 15 novembre, les trois navires faisant escale à Saint-Nazaire du 16 au 19 novembre avant de rentrer le lendemain 20 novembre 1945 à Brest.

La 6ème DCT termine l’année par un nouvel entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui occupe le Milan, l’Epervier et le Vautour jusqu’au 23 décembre, rentrant le lendemain à Brest.

Alors que le Vautour est en réparations suite à son abordage avec le ponton Garonne à Lorient, le Milan sort seul du 3 au 9 janvier pour une école à feux, rentrant à Brest le lendemain 10 janvier, préparant une sortie de la division.

La 6ème DCT sort au complet pour la première fois le 17 janvier pour un entrainement de base en mer d’Iroise jusqu’au 24 janvier quand les trois navires rentrent pour ravitaillement à Brest.

Ils reprennent la mer quelques heures plus tard pour un entrainement au combat de nuit jusqu’au 26 janvier quand ils vont mouiller au pied de la citadelle de Quiberon et ce jusqu’au 30 janvier quand ils reprennent la mer pour deux escales : Saint-Nazaire du 31 janvier au 2 février et Nantes du 3 au 7 février. Ils rentent à Brest le 9 février 1946 au matin.
Victime d’une avarie de chaudière, le Milan est indisponible du 11 février au 5 mars 1946, sortant pour essais du 6 au 9 mars en compagnie du Vautour et de l’Epervier, puis à sa remise en condition du 11 au 31 mars 1946, les trois navires rentrant à Brest le 4 avril après une escale à Lorient du 1er au 3 avril.

Le 8 avril 1946, débute à Brest l’exercice «Entente Cordiale 46» engageant une escadre britannique commandée par l’amiral Kenton (cuirassé Howe, croiseur lourd Kent, croiseurs légers antiaériens Dido et Bellona, six destroyers et trois sous-marins) et un groupe occasionnel de la Flotte de l’Atlantique avec le  porte-avions Painlevé, le cuirassé Gascogne, le croiseur lourd Foch, les contre-torpilleurs Vautour Milan Epervier, quatre torpilleurs d’escadre et quatre sous-marins.

L’exercice commence le 10 avril 1946 par un exercice de lutte ASM suivit d’un exercice aéronavale le 12 puis d’une démonstration navale le 13 avril contre les défenses côtières du secteur de Brest.

Les 14 et 15 avril, les deux escadres réunies participent à un exercice de défense aérienne à la mer avant d’appareiller pour le polygone de Rufisque.
Arrivés à Dakar le 22 avril, les navires français et anglais s’y entrainent du 23 avril au 31 mai, quittant Dakar le 2 juin avant de se séparer au large de Brest le 7 juin 1946.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 8 juin au 7 juillet 1946, sortant pour essais du 8 au 11 juillet avant un stage de remise en condition du 12 au 29 juillet 1946.

Après un ravitaillement à Brest le 30 juillet, la 6ème DCT reprend la mer pour de nouveaux entrainements combiné avec une tournée estivale des ports de la côte Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord.

Après une école à feux du 30 juillet au 4 août, les trois contre-torpilleurs font escale à Saint-Nazaire les 5 et 6 août, à La Rochelle les 7 et 8 août, à Bordeaux du 9 au 11 août, à Biaritz du 12 au 14 août, à Royan les 15 et 16 août, à Lorient les 17 et 18 août, à Saint-Malo du 19 au 21 août, à Dieppe du 22 au 24 août, à Boulogne du 25 au 28 août, à Calais du 29 au 31 août, à Dunkerque les 1er et 2 septembre, Le Havre les 3 et 4 septembre avant de rentrer à Brest le 10 septembre après une école à feux.

Le 15 septembre 1946, le Milan et les deux navires de la 6ème DCT appareillent en compagnie de la 3ème DCT et de la 4ème DC pour une importante phase d’exercices dans le Golfe de Gascogne jusqu’au 21 novembre, rentrant le lendemain à Brest.

La 6ème DCT va alors cesser d’être au complet pour prêt d’un an, les trois contre-torpilleurs devant successivement entrer en grand carénage. Ce grand carénage ne comporte pas de modernisation des capacités militaires mais une grande remise en état pour permettre aux navires de tenir jusqu’en 1949, année prévue pour leur désarmement et leur remplacement par les contre-torpilleurs de la tranche 1947 (classe Guépratte).

Le Milan et l’Epervier appareillent pour entrainement du 28 novembre au 4 décembre avant une escale à Saint-Nazaire du 5 au 9 décembre avant de rallier son port d’attache le 10 décembre 1946.

La 6ème DCT termine l’année par un combat antisurface avec école à feu du 16 au 23 décembre 1946, rentrant à Brest le 24 décembre et y restant jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Milan et l’Epervier sortent pour une école à feux du 5 au 17 janvier avant de faire escale à Cherbourg du 18 au 21 janvier avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 22 au 30 janvier avant un entrainement à la lutte ASM du 1er au 9 février avec le sous-marin Bévéziers, rentrant à Brest le 16 février après un mouillage en baie de Douarnenez du 10 au 15 février 1947.

Du 19 février au 21 mai, le Milan est échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Brest pour un grand carénage. Il sort pour essais du 22 au 25 mai en compagnie du Vautour qui à repris à l’Epervier le pavillon de navire-amiral de la 6ème DCT. A l’issue de la remise en condition du Milan (27 mai au 17 juin), ce dernier redevient navire-amiral de la division, amputée de l’Epervier entré en grand carénage.

La 6ème DCT réduite à deux navires sort pour entrainement du 21 juin au 17 juillet moins une escale à Saint-Nazaire du 29 juin au 4 juillet. Ils rentrent à Brest le 18. La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 juillet au 7 août 1947, sortant pour essais du 8 au 12 août avant remise en condition du 14 au 31 août 1947.

Le Milan et le Vautour sortent pour entrainement du 9 au 18 septembre avant de participer aux essais (22 au 25) et à la remise en condition (26 septembre au 21 octobre 1947) de l’Epervier qui aurait du être disponible le 8 septembre mais une avarie technique impose de nouvelles réparations jusqu’au 21 septembre.

Le 30 octobre 1947, la 6ème DCT appareille au grand complet pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne qui va l’occuper jusqu’au 13 décembre, faisant également escale à Lorient du 5 au 7 novembre, à Saint-Nazaire les 13 et 14 novembre, à Bordeaux du 22 au 24 novembre et à Biaritz du 1er au 5 décembre. Ils sont de retour à Brest le 14 décembre 1947 et reste au port jusqu’à la fin de l’année.

Après une période d’entretien à flot commune du 1er au 21 janvier, les trois navires de la 6ème DCT sortent pour essais du 22 au 25 janvier avant un stage de remise en condition en mer d’Iroise du 27 janvier au 14 février 1948.

Après un ravitaillement rapide à Brest le 15 février, les trois navires quittent le Finistère, font escale à Cherbourg du 16 au 19 février avant de gagner Dunkerque le 20 février 1948.

La 6ème DCT y retrouve la 8ème DCT (Kersaint Cassard) et la 5ème DT ( Le Normand Le Parisien Le Provençal et Le Saintongeais) pour une importante série de manoeuvres au large de la Normandie qui vont l’occuper jusqu’au 27 mars.  Après une dernière escale commune à Cherbourg du 28 mars au 2 avril, les navires rentrent dans leurs ports respectives, la 6ème DCT retrouvant le quai des flottilles le 3 avril 1948 au soir.

Après un entrainement au combat antisurface du 8 au 19 avril, le Milan et l’Epervier font escale du 20 au 23 avril à Saint-Nazaire avant de retrouver le 24 avril le Vautour au mouillage en baie de Douarnenez.

La 6ème DCT sort ensuite au grand complet pour un  nouvel entrainement de division dans le Golfe de Gascogne et ce jusqu’au 12 juin, les contre-torpilleurs et les deux sous-marins rentrant à Brest le lendemain 13 juin 1948.

La 6ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 14 juin au 2 juillet, la division sortant pour essais du 3 au 6 juillet avant un stage de remise en condition du 8 au 24 juillet 1948.
Le Milan, le Vautour et l’Epervier enchaine par un entrainement de division du 1er au 23 août, étant placé à l’effectif de guerre dès le 24 août, sortant pour entrainement du 25 août au 1er septembre 1948, se tenant ensuite prêt à appareiller avec jusqu’au 5 septembre, un contre-torpilleur machines sous pression pour un éventuel appareil d’urgence et les autres en alerte à six heures.

10-Contre-torpilleurs (17)

Le Gerfaut

Le Gerfaut à la mer probablement durant ses essais à la mer

Le Gerfaut à la mer probablement durant ses essais à la mer

-Le Gerfaut est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) à Nantes en mai 1929 lancé le 14 juin 1930, armé pour essais en janvier 1931 et admis au service actif en janvier 1932.

A son admission au service actif, le Gerfaut quitte la Bretagne pour la Méditerranée, étant affecté à la 1ère Escadre, plus précisément au sein de la 5ème DL composée à partir d’octobre 1933 du Gerfaut, de l’Aigle et du Vautour.

La 5ème DL devient la 7ème DL le 1er octobre 1934 puis en avril 1937, la 7ème DCT alors qu’elle participe aux opérations liées à la guerre d’Espagne.

A partir du 1er juillet 1939,  le Gerfaut et la 7ème DCT intègre la 3ème Escadre Légère, l’une des composantes de la 3ème Escadre, cette dernière composée également de la 1ère Escadre de croiseurs étant basée à Toulon.

Durant la guerre de Pologne, le Gerfaut va participer à des missions d’escorte (bien qu’il ne soit pas le mieux armé pour cette mission) et de surveillance notamment des atterrages immédiats de Toulon.

Le Gerfaut et l’Albatros sortent pour une école à feux du 16 au 22 décembre, faisant escale à La Ciotat du 23 au 26 décembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 27 décembre 1939.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 14 janvier, le Gerfaut et l’Albatros sortent pour entrainement du 15 janvier au 8 février, date de leur retour à Toulon. Les deux contre-torpilleurs sont à nouveau pour entrainement du 15 au 22 février, faisant escale à Nice du 23  au 27 février avant de rentrer le lendemain à Toulon.

Le Gerfaut est immobilisé dans le bassin n°5 du Castigneau du 5 mars au 6 juin 1940 pour une remise en état complète. Il sort pour essais du 7 au 10 juin puis pour remise en condition en compagnie du Vautour du 12 au 30 juin et du 6 au 14 juillet, remise en condition entrecoupée d’une escale à Marseille. Les deux contre-torpilleurs sont de retour à Toulon le 15 juillet.

Le Gerfaut sort seul pour une école à feux du 20 au 27 juillet, mouillant aux Salins du 28 juillet au 2 août, rentrant à Toulon le lendemain 3 août. Il est indisponible pour les permissions de l’équipage du 8 au 22 août, sortant pour essais et remise en condition du 23 août au 3 septembre 1940.

La 7ème DCT _toujours réduite à deux unités, le Gerfaut et l’Aigle_ sort pour entrainement du 4 septembre au 8 octobre avec des escales à Nice du 9 au 13 septembre et à Bastia du 23 au 26 septembre.

Après un mouillage aux Salins du 10 au 17 octobre, le Gerfaut participe à la remise en condition de l’Albatros en compagnie de l’Aigle et ce du 20 octobre au 4 novembre 1940, date à laquelle l’Albatros redevient navire-amiral de la 7ème DCT.

Le 12 novembre, la 7ème DCT quitte Toulon pour mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 16 novembre, date à laquelle débute un entrainement de division dans le Golfe du Lion jusqu’au 30 novembre. Après une escale à Sète du 1er au 5 décembre 1940, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feu du 6 au 21 décembre, date de leur retour à Toulon.

Après une période d’entretien à flot commune avec ses deux compères du 22 décembre 1940 au 7 janvier 1941, le Gerfaut  sort le 8 janvier pour entrainement jusqu’au 21 janvier 1941. En compagnie de l’Albatros, ils mouillent aux salins d’Hyères où ils sont rejoints par le Vautour le 23 pour des exercices au mouillage jusqu’au 9 février 1941.

La 7ème DCT sort alors au complet pour entrainement du 10 février au 4 mars, les trois contre-torpilleurs faisant néanmoins escale à Propriano du 22 au 26 février.

Le Gerfaut et l’Albatros effectuent une école à feux de nuit le 7 mars avant de mouiller aux Salins d’Hyères du 8 au 13 mars puis de mener un entrainement au raid amphibie contre l’hydrobase de Saint Mandrier du 14 au 17 mars.

Les deux navires disponibles de la division s’entrainent au combat antisurface du 20 au 28 mars,  faisant escale à Calvi du 29 mars au 2 avril, rentrant à Toulon le 4 avril 1941. Du 11 au 30 avril 1941, le Gerfaut participe à la remise en condition du Vautour en compagnie de l’Albatros. La division au complet  mouillant aux Salins du 1er au 9 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 10 mai 1941.

La 7ème DCT est de nouveau à la mer pour entrainement du 17 au 30 mai, entrainement composé d’écoles à feux et  de combat antisurface de jour comme de nuit. Rentrée à Toulon le 1er juin, la 7ème DCT reprend la mer pour un entrainement d’officiers de marine de réserve du 8 au 15 juin, rentrant à Toulon le lendemain.

Du 20 juin au 2 juillet, le Gerfaut et ses deux compères de la 7ème DCT participe à un entrainement  commun avec la 4ème DCT et les croiseurs légers Primauguet et Lamotte-Picquet (6ème DC), rentrant à Toulon le 13 juillet après une escale à Nice du 3 au 10.

La 7ème DCT est indisponible pour entretien à flot et permissions de l’équipage du 15 juillet au 12 août 1941. Cette immobilisation est mise à profit pour moderniser une DCA dépassée depuis bien trop longtemps.

Les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 13 au 17 août avant une remise en condition intensive du 18 au 31 août, les trois navires mouillant aux Salins d’Hyères du 1er au 12 septembre 1941, date de leur retour à Toulon.

Le 15 septembre 1941, la 7ème DCT quitte Toulon en compagnie du pétrolier Elorn chargé de les ravitailler en carburant et de participer aux exercices prévus par cet entrainement divisionnaire. Les quatre navires font escale à Casablanca du 19 au 22 septembre avant de gagner Dakar le 26 septembre 1941. La division s’entraine dans l’Atlantique jusqu’au 22 octobre, faisant escale à Dakar du 23 au 27 octobre, à Casablanca du 1er au 3 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1941.

Après une période d’entretien à flot du 8 au 20 novembre 1941, les trois contre-torpilleurs de la 7ème DCT sortent pour essais du 21 au 26 novembre avant un stage de remise en condition du 28 novembre au 15 décembre, les trois navires mouillant aux salins d’Hyères du 16 au 23 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Suite à la réorganisation des Divisions de Contre-Torpilleurs entrant en vigueur le 1er janvier 1942, le Gerfaut forme une nouvelle 5ème DCT en compagnie de l’Albatros et de l’Aigle qui venu de Bizerte en devient le chef de division.

Le 4 janvier 1942, l’Albatros et le Gerfaut quittent Toulon, accompagnant le Vautour qui rallie Brest (pour former une nouvelle 6ème DCT en compagnie du Milan et de l’Epervier). A 30 miles de Toulon, le Vautour quitte ses deux anciens compères, ces derniers faisant leur jonctions avec l’Aigle venu de Bizerte.

Les trois contre-torpilleurs subissent ensuite une période d’entretien à flot du 4 au 21 janvier, la 5ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 27 janvier au 12 février 1942. La division de contre-torpilleurs sort ensuite pour son premier entrainement de division du 15 février au 3 mars 1942.

Du 12 mars au 15 avril, la 5ème DCT manoeuvre avec la 2ème DCT dans une série d’exercices qui conduisent les deux divisions jusqu’à Bizerte où elles se ravitaillent le 6 avril. Elles sont de retour à Toulon le 15 après un entrainement DAM de huit jours.

Le Gerfaut et l’Albatros sortent pour entrainement du 20 avril au 17 mai, rentrant à Toulon le lendemain. Ils vont mouiller aux salins d’Hyères du 21 mai au 2 juin, date de son retour au quai Noël.

Le 8 juin 1942, la 5ème DCT au complet appareille pour un entrainement dans l’Atlantique au large de Dakar. Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Casablanca le 13 juin et arrivent à Dakar le 17 juin. Ils vont y manoeuvrer jusqu’au 21 juillet, quittant Dakar le 29 juillet, se ravitaillant à Casablanca le 4 août avant de rentrer à Toulon le 9 août 1942.

Les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’au 30 août 1942 quand ils sortent pour essais jusqu’au 4 septembre, enchainant par un stage de remise en condition du 6 au 15 septembre 1942.

La 5ème DCT sort le 22 septembre pour un entrainement commun avec la 1ère DT, le pétrolier Elorn et la 1ère DSM. Cet entrainement se déroule pour la phase I du 22 septembre au 2 octobre, est suivi par une escale à Alger, une phase II du 7 au 17 octobre, une escale à Tunis du 18 au 23 octobre et enfin une phase III du 24 octobre au 5 novembre, tous les navires engagés rentrant le 6 novembre 1942.

Le Gerfaut est indisponible pour avarie du 7 au 13 novembre sortant pour essais du 14 au 17 novembre avant remise en condition du 18 au 27 novembre. Il participe ensuite avec l’Albatros à la remise en condition de l’Aigle et ce du 2 au 15 décembre 1942, rentrant à Toulon le 21 décembre après une escale à La Ciotat du 16 au 20 décembre.

Le 5 janvier 1943, la 5ème DCT quitte Toulon pour entrainement de division, entrainement qui occupe les trois contre-torpilleurs du 5 janvier au 19 février, ralliant Toulon le lendemain.

Le Gerfaut connait ensuite une longue période d’indisponibilité suite à une série d’avaries techniques qui fit croire pour les plus superstitieux à la présence à bord d’un chat noir. Il est ainsi immobilisé du 20 février au 31 mars 1943, sortant pour essais du 1er au 4 avril avant un stage de remise en condition du 5 au 19 avril, le contre-torpilleur rentrant à Toulon le lendemain 20 avril 1943.

La 5ème et la 2ème DCT quittent ensemble Toulon pour une série d’exercices en Méditerranée occidentale, les deux divisions s’entrainant du 22 avril au 25 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 26 mai.

Le Gerfaut et l’Albatros s’entrainent ensemble du 2 au 27 juin, ralliant Toulon le 2 juillet après une escale à La Ciotat du 28 juin au 1er juillet.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 3 au 31 juillet, sortant pour essais du 1er au 5 août avant remise en condition du 6 au 17 août, rentrant à Toulon le 24 août après un mouillage aux salins d’Hyères du 18 au 23 août.

Après une école à feux du 27 août au 5 septembre 1943, le Gerfaut participe avec l’Albatros à la remise en condition de l’Aigle du 9 au 23 septembre, les trois contre-torpilleurs faisant escale à Sète du 24 au 30 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 1er octobre 1943. Le même jour, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT qui sort pour un nouvel entrainement du 5 au 17 octobre en compagnie du Marceau.

Du 21 au 31 octobre, le Gerfaut participe avec ses compagnons de division à un exercice commun engageant la 2ème DCT, le Marceau et le croiseur léger Primauguet. Il enchaine par un nouvel entrainement engageant cette fois les cuirassés Richelieu et Clemenceau, la 5ème DCT, le Marceau et le ravitailleur rapide L’Adour et ce du 2 novembre au 4 décembre, faisant escale dans différents ports de Corse du 5 au 11 décembre avant de rentrer à Toulon le 13 décembre 1943.

La 5ème DCT termine l’année 1943 par une école à feu du 18 au 26 décembre, mouillant jusqu’au 5 janvier aux salins d’Hyères. La division se sépare alors, l’Aigle et l’Albatros sortant pour exercices alors que le Gerfaut rentre à Toulon pour subir un grand carénage.

Il est ainsi échoué au bassin n°5 du Castigneau le 8 janvier 1944 pour remise en état complète et modernisation qui s’achève le 4 mars quand il est remis à flot. Il sort pour essais du 5 au 9 mars avant remise en condition en compagnie de ses sister-ships de la 5ème DCT et ce du 12 au 31 mars, rentrant à Toulon le lendemain 1er avril 1944.

La 5ème DCT au grand complet sort pour un entrainement de division du 4 au 17 avril, entrainement consacré aussi bien à la défense aérienne à la mer qu’au combat antisurface, la division rentrant à Toulon le lendemain 18 avril 1944. La division enchaine ensuite par un exercice avec la 2ème DCT et la 1ère DC (croiseurs lourds Suffren et Dupleix) du 25 avril au 8 mai 1944 avant de faire escale à Alger du 9 au 12 mai et à Ajaccio du 13 au 17 mai, les deux croiseurs rentrant à Toulon le 18 mai 1944.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 22 mai au 27 juin, rentrant le lendemain 28 juin pour la période d’indisponibilité annuelle pour entretien et permissions de l’équipage. La division au complet est ainsi immobilisée du 29 juin au 13 juillet,  sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant remise en condition du 18 au 31 juillet 1944.

Du 10 au 23 août 1944, le Gerfaut, l’Aigle et l’Albatros manoeuvre avec le croiseur léger Emile Bertin venu de Bizerte. Réduite à deux unités (Albatros en grand carénage), la 5ème DCT effectue un entrainement de division allégé du 4 au 26 septembre.

Après un ravitaillement de quelques heures, les deux contre-torpilleurs effectuent une école à feux du 27 septembre au 7 octobre avant un entrainement de division du 15 octobre au 14 novembre, rentrant le lendemain à Toulon après avoir fait escale durant l’entrainement à Sète et à La Ciotat.

Après une période d’indisponibilité pour entretien du 16 au 29 novembre 1944, les deux contre-torpilleurs sortent pour essais du 30 novembre au 4 décembre. Après un rapide ravitaillement, l’Aigle et le Gerfaut participent aux essais à la mer de l’Albatros du 5 au 10 décembre avant la remise en condition du 12 au 30 décembre 1944.

A noter qu’avec la sortie de l’Albatros de son grand carénage, la 5ème DCT redevient homogène avec trois contre-torpilleurs armés de 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941.

La 5ème DCT ressort pour la première fois en 1945 le 7 janvier pour un entrainement de division très intense qui l’occupe jusqu’au 22 février, la division rentrant à Toulon le lendemain.

Alors que l’Aigle est de nouveau indisponible pour avarie, le Gerfaut et l’Albatros sortent pour une nouvelle phase d’entrainement du 27 février au 21 mars, date de leur retour à Toulon. Ils ressortent dès le lendemain pour une école à feux qui les occupent jusqu’au 30 mars avant que le Gerfaut et l’Albatros ne participent du 4 au 23 avril à la remise en condition de l’Aigle.

La 5ème DCT quitte Toulon le 28 avril, se ravitaille à Casablanca le 3 mai et gagne Dakar le 7 mai 1945. Après une escale pour le repos des hommes et des machines, le Gerfaut et ses deux compères s’entrainent intensivement du 11 mai au 27 juin en compagnie de la 8ème DSM.

Après une nouvelle escale  à Dakar du 28 juin au 2 juillet, les contre-torpilleurs quittent Dakar en compagnie des quatre sous-marins le 3 juillet. La petite escadre se ravitaille le 8 juillet à Casablanca avant de gagner Brest le 12 juillet 1945. Après un ravitaillement à Brest, les trois contre-torpilleurs quittent la Bretagne le 13 juillet, font escale à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Toulon le 24 juillet 1945.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 18 août 1945, sortant pour essais du 19 au 22 août avant un stage de remise en condition intensif du 23 août au 12 septembre 1945.

Le Gerfaut, l’Aigle et l’Albatros effectuent une nouvelle phase d’entrainement du 17 septembre au 7 octobre, moins une escale à Calvi du 28 septembre au 2 octobre. La division est de retour à Toulon le 8.

Du 15 octobre au 10 novembre, le Gerfaut et ses compères de la 5ème DCT effectuent un entrainement commun avec le croiseur léger Chateaurenault, le cuirassé Richelieu et ses torpilleurs d’escadre. La petite escadre fait escale à Marseille du 31 octobre au 2 novembre et à Nice du 11 au 15 novembre avant de rentrer à Toulon le 17 novembre.

Après une période d »entretien à flot consacrée notamment à l’artillerie du 18 au 30 novembre, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sortent pour essais du 1er au 5 décembre et pour entrainement de base avec école à feux du 7 au 20 décembre. Ils rentrent à Toulon le 25 décembre 1945  après escale à Nice du 21 au 24.
Alors que l’Aigle teste de nouveaux obus explosifs de 130mm, l’Albatros et le Gerfaut effectuent un entrainement au combat antisurface du 5 au 11 janvier 1946 avant de gagner Villefranche où ils mouillent, retrouvant le 13 janvier leur compère l’Aigle.

Après des entrainements au mouillage du 14 au 21 janvier, les trois contre-torpilleurs sortent pour un entrainement de division du 22 janvier au 12 février, rentrant à Toulon le lendemain 13 février 1946.

La 5ème Division de Contre-Torpilleurs quitte à nouveau Toulon le 17 février en compagnie de la 1ère DT et du ravitailleur rapide Adour pour un entrainement en Méditerranée occidentale du 17 au 23 février puis après une escale à Bizerte  du 24 au 27 février en Méditerranée orientale du 5 mars au 5 avril avec la participation de la 17ème DSM et de l’aviso colonial La Grandière. Les contre-torpilleurs font notamment escale à Lattaquié du 13 au 16 mars et à Beyrouth du 6 au 10 avril avant de rentrer à Toulon le 17 avril.

Après une période d’entretien à flot du 18 au 30 avril 1946, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT effectuent une sortie d’essais du 1er au 4 mai mais le Gerfaut victime d’une avarie doit rentrer au port pour réparations.

Le contre-torpilleur construit à Nantes est ainsi immobilisé jusqu’au 15 mai 1946, date à laquelle il gagne les Salins d’Hyères, y retrouvant quelques heures après son arrivée, ses compères de la 5ème DCT rentrant d’une sortie d’entrainement. La 5ème DCT ainsi reconstituée sort pour entrainement de division du 16 mai au 27 juin, rentrant à Toulon le lendemain 28 juin 1946.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 26 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 12 août. Après un ravitaillement à Toulon le 13 août, ils vont mouiller aux salins d’Hyères, simulant une division mouillant dans une baie non préparée.

A tour de rôle, l’un des contre-torpilleurs est sous pression prêt à appareiller alors que ses compères auraient besoin de 6h pour obtenir suffisamment de pression pour prendre la mer. Le 19 août, l’Aigle en alerte prit la mer en urgence pour assister un cargo norvégien en feu pendant que l’Albatros et le Gerfaut montaient en pression mais le cargo ayant sombré, leur intervention devient inutile et ils mettent bas les feux.

La 5ème DCT revenue au quai Noël le 25 août, sort pour le dernier entrainement de division avec un cycle de grand carénage à partir du 28 août et jusqu’au 27 septembre, les trois lévriers des mers ralliant Toulon le lendemain.

Le Gerfaut et l’Albatros sortent pour entrainement du 4 octobre au 2 novembre, rentrant à Toulon le 11 novembre après une escale à Sète du 3 au 9 novembre 1946.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 15 au 21 novembre, le Gerfaut et l’Albatros sortent à nouveau pour entrainement et ce du 22 novembre au 7 décembre, rentrant à Toulon le lendemain 8 décembre 1946. Du 18 au 30 décembre, le Gerfaut et l’Albatros participent à la remise en condition de l’Aigle après son grand carénage.

Lui succède dans le bassin n°5 du Castigneau le Gerfaut qui est au sec du 2 janvier au 15 mars 1947. Il sort pour essais du 16 au 20 mars puis rallie se aux Salins le lendemain. Il mène sa remise en condition en compagnie de l’Aigle du 22 mars au 13 avril, les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le 19 avril après une escale à Marseille du 14 au 18 avril 1947.

L’Aigle et l’Albatros sortent pour entrainement du 26 avril au 4 juin (escales à Villefranche, Nice et Menton) avant une escale à Bastia du 5 au 8 juin, les deux contre-torpilleurs ralliant Toulon le lendemain.

Du 13 au 21 juin, l’Aigle et le Gerfaut effectuent une école à feux avant de gagner le 22 juin les Salins d’Hyères. Ils sont rejoint le 25 juin par l’Albatros. La 5ème DCT reconstituée sort ainsi pour remise en condition de l’Albatros du 26 juin au 15 juillet 1947.

Le Gerfaut est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 au 27 juillet 1947, sortant pour essais du 28 juillet au 2 août avant un stage de remise en condition au large d’Ajaccio du 4 au 17 août. Rentré à Toulon le 18 août, il enchaine par un exercice de lutte ASM du 21 au 27 août puis par une escale à Bastia du 28 août au 2 septembre, rentrant à Toulon le 3 septembre à l’aube.

Le 8 septembre 1947, la 5ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au large du Levant. Ils sont accompagnés par la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et le pétrolier-ravitailleur Liamone. Les six contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée sans escale Toulon-Beyrouth, étant ravitaillés deux fois par le PRE avant d’arriver à destination le 16 septembre 1947.

L’entrainement proprement dit qui voit la participation de l’aviso colonial La Grandière et du pétrolier-caboteur Ardèche de la DNL à lieu du 19 septembre au 20 octobre, la petite escadre faisant escale à Beyrouth du 20 au 24 octobre, quittant le Levant le lendemain pour rallier Toulon le 7 novembre après une escale à Bizerte du 30 octobre au 4 novembre.

La 5ème DCT subit une période d’entretien à flot du 8 au 23 novembre, sortant pour essais du 24 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre  au 15 décembre, les trois contre-torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères jusqu’au 27 décembre avant de rentrer le jour même à Toulon.

Du 10 au 20 janvier 1948, le Gerfaut et ses compères de la 5ème DCT exécutent un entrainement antisurface en compagnie de la 2ème DCT et des croiseurs lourds de la 5ème DC. Les croiseurs font ensuite escale à Bastia, la 2ème DCT à l’Ile Rousse et la 5ème DCT à Calvi du 21 au 27 janvier avant de rallier Toulon le lendemain.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 2 au 13 février, la 5ème DCT sort le 14 février pour un nouvel entrainement de division cette fois entre le Golfe du Lion et la Corse qui l’occupe du 14 février au 24 mars soit dix jours de moins de prévu, le réalisme des exercices provoquant son lot d’avaries qui pousse à l’annulation du reste de l’exercice.

Rentrés à Toulon le 25 mars, les trois «quatre tuyaux» de la 5ème DCT sont indisponibles jusqu’au 14 avril 1948 quand ils ressortent pour essais jusqu’au 17 avril. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 18 au 22 avril, les trois contre-torpilleurs effectuent un stage de remise en condition du 23 avril au 12 mai, faisant escale à Port-Vendres du 13 au 17 mai puis à Marseille du 18 au 22 mai avant de rentrer à Toulon le 23 mai 1948.

La 5ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division le 1er juin. Les officiers et les marins de l’Aigle, du Gerfaut et de l’Albatros en longeant la presqu’ile de Saint Mandrier puis en gagnant la haute-mer ignorent bien entendu qu’il s’agit du dernier exercice de ce type avant le début du second conflit mondial.

Cet exercice mené avec la 3ème DSM occupe le Gerfaut et ses compères jusqu’au 27 juillet quand la division rallie Sète pour une escale de six jours du 28 juillet au 2 août, la division ralliant Toulon le lendemain.

Ils auraient du être indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’à la fin du mois mais dès le 15 août, les permissions sont suspendues, les permissionnaires et les réservistes rappelés, les contre-torpilleurs passant à l’effectif de guerre soit 220 hommes contre 201 en temps normal.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 16 au 26 août puis va mouiller en rade de Villefranche selon la même procédure que celle observée aux Salins d’Hyères : un navire sous pression prêt à appareiller et deux autres en alerte à 6h.

Elle y est toujours le 5 septembre 1948 quand à l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, la 5ème DCT appareille pour contrer une possible attaque italienne sur la frontière.

Caractéristiques techniques de la classe Aigle

Déplacement standard : 2441 tW (2660 tonnes en charge normale 3141 tonnes en charge maximale)

Dimensions : longueur hors tout 128.50m longueur entre perpendiculaires 122.40m largeur maximum de la coque : 11.84m tirant d’eau moyen : 4.23m

Propulsion : deux turbines à engrenages Parsons ou Rateau alimentées en vapeur par quatre chaudières Yarrow-Penhoët dévellopant 64000ch et entrainant deux hélices de 3.79m de diamètre

Performances : vitesse maximale en service courant 36 noeuds distance franchissable 3000 miles nautiques à 18 noeuds

Electronique : installation dans les années quarante d’un radar de navigation, d’un radar de veille combinée et de deux radars de conduite de tir pour l’artillerie principale sans oublier un Asdic

Armement :

(origine)

-Cinq canons de 138mm modèle 1927 en affûts simples (deux avant deux arrières et une derrière la cheminée n°4)

-Deux affûts doubles de 37mm modèle 1933 et deux affûts doubles de 13.2mm

-Deux affûts triples lance-torpillles de 550mm

-Quatre mortiers Thornycroft (rapidement débarqués) et deux grenadeurs de sillage avec seize grenades.

(septembre 1948)

-Cinq canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941 au même emplacement que les pièces de 138mm

-Six canons de 37mm modèle 1941 en trois affûts doubles et quatre canons de 25mm modèle 1939-40 en deux affûts doubles (5ème DCT) Dix canons de 37mm modèle 1941 en cinq affûts doubles (6ème DCT)

-Six tubes lance-torpilles de 550mm en deux plate-formes triples et deux grenadeurs de sillage avec 36 grenades.

Equipage : 220 officiers et matelots

10-Contre-torpilleurs (16)

L’Albatros

Le contre-torpilleur Albatros en mer

Le contre-torpilleur Albatros en mer

-L’Albatros est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) sur leur site de Saint-Nazaire en janvier 1929 lancé le 27 juin 1930 et mis en service en décembre 1931.

A son admission au service actif,  l’Albatros est affecté en Méditerranée au sein de la 7ème Division Légère jusqu’au 1er octobre 1934 quand la 7ème DL devient la 5ème DL. Il est placé en position de complément durant l’année d’instruction 1936-37 avant de participer aux opérations de la guerre d’Espagne.

Durant la guerre de Pologne, il est intégré à la 7ème DCT (ex-7ème DL) en compagnie de ses sister-ship Gerfaut et Vautour avec toujours Toulon comme port d’attache.

Le 15 décembre 1939, le Vautour navire-amiral de la 7ème DCT entre en grand carénage et transmet son rôle de chef de division à l’Albatros.

L’Albatros sort en compagnie du Gerfaut pour une école à feux du 16 au 22 décembre, faisant escale à La Ciotat du 23 au 26 décembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 27 décembre 1939.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 14 janvier, l’Albatros et le Gerfaut sortent pour une école à feux du 15 au 22 janvier avant de mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 27 janvier quand ils reprennent la mer pour un entrainement au combat antisurface jusqu’au 8 février quand ils rentrent à Toulon.

La 7ème DCT sort pour entrainement avec école à feux du 15 au 22 février, faisant escale à Nice du 23  au 27 février avant de rentrer le lendemain à Toulon.

Du 10 au 27 mars, l’Albatros participe à la remise en condition du Vautour après son grand carénage, les deux navires  rentrant à Toulon le 2 avril après une escale à La Ciotat du 28 mars au 1er avril 1940.

Alors que le Gerfaut est immobilisé pour son grand carénage, le Vautour et l’Albatros sortent pour entrainement en commun du 7 au 17 avril, mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 25 avril avant d’enchainer par un nouvel entrainement commun du 26 avril au 7 mai, date du retour des deux navires à Toulon.

Victime d’une avarie mécanique, l’Albatros est indisponible du 8 au 19 mai sortant pour essais du 20 au 23 mai. Devant prochainement entrer en grand carénage, il va mouiller aux salins d’Hyères du 24 au 31 mai, rentrant à Toulon le 1er juin.

Le 6 juin, le Gerfaut achève son grand carénage et le lendemain, l’Albatros _qui à transmis son pavillon de navire-amiral au Vautour_ est à son tour échoué dans le bassin n°3 du Missiessy. Les travaux qui durent jusqu’au 12 octobre consistent en une remise en état sans modernisation.

Après les essais réglementaires du 14 au 18 octobre, le contre-torpilleur effectue sa remise en condition en compagnie de ses deux compères de la 7ème DCT et ce du 20 octobre au 4 novembre, date à laquelle l’Albatros redevient navire-amiral de la division.

Le 12 novembre, la 7ème DCT quitte Toulon pour mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 16 novembre quand débute un entrainement de division dans le Golfe du Lion qui s’achève le 30 novembre.

Après une escale à Sète du 1er au 5 décembre 1940, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feu du 6 au 21 décembre, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Après une période d’entretien à flot commune avec ses deux compères du 22 décembre 1940 au 7 janvier 1941, l’Albatros sort pour entrainement avec les deux autres navires de la 7ème DCT le 8 janvier mais le Vautour victime d’une avarie de barre doit rentrer à Toulon.

L’Albatros et le Gerfaut poursuivent l’entrainement en duo avec écoles à feux et combat antisurface avant de mouiller aux salins d’Hyères le 21 janvier. L’Albatros et le Gerfaut retrouvent le 23 janvier leur compère Vautour pour des exercices au mouillage jusqu’au 9 février 1941.

La 7ème DCT sort alors pour une école à feux et ce du 10 au 21 février avant de faire escale à Propriano du 22 au 26 février. Reprenant la mer le lendemain 27 février, la division effectue un entrainement au combat antisurface jusqu’au 4 mars quand la division au complet rentre à Toulon.

L’Albatros et le Gerfaut sortent pour une école à feux de nuit le 7 mars avant de mouiller aux salins d’Hyères du 8 au 13 mars. Reprenant la mer, ils effectuent un entrainement au raid amphibie contre Saint Mandrier et ce du 14 au 17 mars.

Les deux contre-torpilleurs profitant de la nuit ouvrent le feu contre l’hydrobase avant de mettre leurs compagnies de débarquement à terre, compagnies qui ravagent les installations avant de rembarquer et d’échapper à la contre-attaque des batteries côtières qui encadrent cependant les deux raiders.

La 7ème DCT sort pour entrainement au combat antisurface du 20 au 28 mars, faisant escale à Calvi du 29 mars au 2 avril, rentrant à Toulon le 4 avril 1941. Du 11 au 30 avril 1941, l’Albatros participe à la remise en condition du Vautour en compagnie du Gerfaut,  la division au complet mouillant aux Salins du 1er au 9 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 10 mai 1941.

La 7ème DCT est de nouveau à la mer pour entrainement du 17 au 30 mai, entrainement composé d’écoles à feux et  de combat antisurface de jour comme de nuit. Rentrée à Toulon le 1er juin, la 7ème DCT reprend la mer pour un entrainement d’officiers de marine de réserve du 8 au 15 juin, rentrant le lendemain.  Du 20 juin au 2 juillet, la 7ème DCT manoeuvre avec la 4ème DCT et les croiseurs légers Primauguet et Lamotte-Picquet, les huit navires font escale à Nice du 3 au 10 juillet avant de rentrer à Toulon le 13 juillet 1941.

La 7ème DCT est indisponible pour entretien à flot et permissions de l’équipage du 15 juillet au 12 août 1941. Cette immobilisation est mise à profit pour moderniser la DCA qui est désormais composée de six canons de 37mm modèle 1941 en trois affuts doubles et quatre canons de 25mm modèle 1939/40 en affûts simples.

Les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 13 au 17 août avant une remise en condition intensive du 18 au 31 août, les trois navires mouillant aux Salins d’Hyères du 1er au 12 septembre 1941, date de leur retour à Toulon.

Le 15 septembre 1941, la 7ème DCT quitte Toulon en compagnie du pétrolier Elorn chargé de les ravitailler en carburant et de participer aux exercices prévus par cet entrainement divisionnaire. Les quatre navires font escale à Casablanca du 19 au 22 septembre avant de gagner Dakar le 26 septembre 1941.

La 7ème DCT effectue d’abord une école à feu du 27 au 30 septembre, enchainant après un ravitaillement le 1er octobre par un entrainement de défense aérienne à la mer du 2 au 9 octobre avant une escale de ravitaillement, de repos et de maintenance à Dakar du 10 au 13 octobre 1941.

Du 14 au 22 octobre, les trois contre-torpilleurs vont s’entrainer à l’escorte et l’attaque de convois, convoi symbolisé par le pétrolier Elorn et deux cargos des Messageries Maritimes qui venaient de livrer du matériel à Dakar.

Après une ultime escale à Dakar du 23 au 27 octobre, la 7ème DCT et l’Elorn quittent la capitale de l’AOF le 28 octobre, relâchent à Casablanca du 1er au 3 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1941.

Après une période d’entretien à flot du 8 au 20 novembre 1941, les trois contre-torpilleurs de la 7ème DCT sortent pour essais du 21 au 26 novembre avant un stage de remise en condition du 28 novembre au 15 décembre, les trois navires mouillant aux salins d’Hyères du 16 au 23 décembre, rentrant le lendemain à Toulon.

Suite à la réorganisation du 1er janvier 1942, l’Albatros quitte la 7ème DCT pour former une nouvelle 5ème DCT en compagnie de l’Aigle et du Gerfaut. Cette division reste basée à Toulon.

Le 4 janvier 1942, l’Albatros et le Gerfaut quittent Toulon, accompagnant le Vautour qui rallie Brest (pour former une nouvelle 6ème DCT en compagnie du Milan et de l’Epervier). A 30 miles de Toulon, le Vautour quitte ses deux anciens compères, ces derniers faisant leur jonctions avec l’Aigle venu de Bizerte.

Après une période d’entretien à flot du 4 au 21 janvier 1942, la 5ème DCT sort pour essais du 22 au 25 janvier avant remise en condition du 27 janvier au 12 février 1942. La division de contre-torpilleurs sort pour entrainement de division du 15 février au 3 mars 1942.

L’Albatros enchaine ensuite par un entrainement commun aux 2ème et 5ème DCT jusqu’au 15 avril, rentrant à Toulon le même jour après une escale à Ajaccio du 21 au 24 mars, à Tunis du 1er au 5 avril et à Bizerte le 6 avril 1942.

Alors que l’Aigle est indisponible suite à une avarie mécanique, l’Albatros et le Gerfaut sortent pour entrainement du 20 avril au 2 mai, faisant escale à Alger du 3 au 7 mai avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne du 8 au 17 mai avant de rentrer le lendemain à Toulon. Ils vont mouiller aux salins d’Hyères du 21 mai au 2 juin, date de son retour au quai Noël.

Le 8 juin 1942, la 5ème DCT au complet appareille pour un entrainement dans l’Atlantique au large de Dakar. Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Casablanca le 13 juin et arrivent à Dakar le 17 juin. Ils vont manoeuvrer au large de la capitale de l’AOF du 21 juin au 21 juillet. Après une nouvelle escale à Dakar du 22 au 29 juillet, les trois contre-torpilleurs quittent la capitale de l’AOF le 30 juillet, se ravitaillent à Casablanca le 4 août avant de rentrer à Toulon le 9 août 1942.

Les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’au 30 août 1942 quand ils sortent pour essais jusqu’au 4 septembre, enchainant par un stage de remise en condition du 6 au 15 septembre 1942.

La 5ème DCT sort le 22 septembre pour un entrainement commun avec la 1ère DT, le pétrolier Elorn et la 1ère DSM. Après un entrainement DAM du 22 septembre au 2 octobre, les navires de ce groupe occasionnel font escale à Alger du 3 au 6 octobre 1942.

C’est ensuite l’affrontement de la 5ème DCT et de la 1ère DT du 7 au 17 octobre avant une escale à Tunis du 18 au 23 octobre et un entrainement ASM du 24 octobre au 5 novembre.  Ils rentrent à tous à Toulon le lendemain 6 novembre 1942.

L’Albatros va mouiller aux salins d’Hyères du 10 au 15 novembre, sortant pour une école à feux du 16 au 23 novembre avant de rentrer à Toulon le 24 novembre, mouillant en grande rade. Le 25 novembre 1942, il sort en urgence pour prendre en remorque un hydravion torpilleur Latécoère Laté 298 qui avait fait un poser d’urgence suite à une panne moteur. Il remorque l’hydravion jusqu’à Saint Mandrier où il sera réparé.

Du 2 au 15 décembre, l’Albatros participe avec le Gerfaut à la remise en condition de l’Aigle qui sortait d’une période d’entretien à flot, rentrant à Toulon le 21 décembre après une escale à La Ciotat du 16 au 20 décembre.

Le 5 janvier 1943, la 5ème DCT quitte Toulon pour entrainement de division qui voit l’entrainement se dérouler jusqu’au 20 février avec des escales à Nice du 16 au 21 janvier et Calvi du 1er au 6 février.

Alors que le Gerfaut est indisponible,  l’Albatros et l’Aigle sortent pour entrainement du 27 février au 28 mars avec des escales à Ajaccio du 5 au 8 mars et à Marseille du 23 au 27 mars. effectue une spectaculaire école à feux de nuit au large de Toulon et ce du 27 février au 4 mars. L’Albatros est à son tour indisponible jusqu’au 13 avril 1943, sortant pour essais du 14 au 20 avril, date de son retour à Toulon.

L’Albatros participe ensuite au sein de la 5ème DCT à un exercice commun avec la 2ème DCT et ce du 22 avril au 25 mai, les deux divisions rentrant à Toulon le 26 après des escales à Ajaccio du 30 avril au 3 mai et à Mers-El-Kébir du 13 au 16 mai.

Le 27 mai 1943, l’Albatros devient navire-amiral de la 5ème DCT en remplacement de l’Aigle entré en grand carénage.

L’Albatros et le Gerfaut sortent pour école à feux du 2 au 12 juin, faisant escale à Marseille du 13 au 18 juin avant de reprendre la mer pour un exercice de défense aérienne à la mer du 19 au 27 juin. Après une escale à La Ciotat du 28 juin au 1er juillet, les deux contre-torpilleurs rentrent à Toulon le 2 juillet 1943.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 3 au 31 juillet, sortant pour essais du 1er au 5 août avant remise en condition du 6 au 17 août, rentrant à Toulon le 24 août après un mouillage aux salins d’Hyères du 18 au 23 août.

Les deux contre-torpilleurs de la 5ème DCT sortent pour une école à feux du 27 août au 4 septembre, rentrant à Toulon le 5 septembre avant de participer à la remise en condition de l’Aigle du 9 au 23 septembre, les trois contre-torpilleurs faisant escale à Sète du 24 au 30 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 1er octobre 1943. Le même jour, l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT qui sort pour un nouvel entrainement du 5 au 17 octobre en compagnie du Marceau.

Du 21 au 31 octobre 1943, la 5ème DCT sort en compagnie de la 2ème DCT, du Marceau et du croiseur léger Primauguet pour un exercice antisurface avant pour thème la chasse au croiseur auxiliaire. Les navires rentrent à Toulon dans la soirée du 31.

Le 2 novembre 1943, une escadre imposante quitte Toulon avec outre la 5ème DCT, le contre-torpilleur Marceau, les cuirassés Richelieu et Clemenceau, leurs torpilleurs d’escorte et le ravitailleur rapide L’Adour.

Après une première phase d’exercice dans le Golfe du Lion jusqu’au 12 novembre, la petite escadre fait escale à Marseille du 13 au 18 novembre. Les exercices reprennent avec une nouvelle phase du 19 novembre au 4 décembre suivit d’une escale du 5 au 11 décembre (les cuirassés à Ajaccio, le ravitailleur à Calvi et les contre-torpilleurs à l’Ile-Rousse). Ils rentrent tous à Toulon le 13 décembre 1943. La 5ème DCT termine l’année 1943 par une école à feu du 18 au 26 décembre, mouillant jusqu’au 5 janvier aux salins d’Hyères.

L’Albatros et l’Aigle sortent pour entrainement du 5 janvier au 2 février 1944 avec des escales à l’Ile Rousse du 14 au 20 janvier et à Sète du 4 au 8 février, les deux contre-torpilleurs ralliant Toulon le 9 février 1944.

Les deux unités disponibles de la 5ème DCT effectuent un entrainement de division réduit du 15 au 23 février, faisant escale à La Ciotat du 24 au 27 février avant de rentrer à Toulon le 28 février 1944.

Du 12 au 31 mars, l’Albatros et l’Aigle participent à la remise en condition du Gerfaut après son grand carénage, rentrant à Toulon le 1er avril 1944. L’Albatros participe ensuite à un entrainement de division du 4 au 17 avril, rentrant à Toulon le lendemain.

Du 25 avril au 8 mai, l’Albatros participe au sein de la 5ème DCT à un exercice commun avec la 2ème DCT et les croiseurs Suffren et Dupleix (1ère DC), un exercice anti-raider qui se termine par des escales à  Alger du 9 au 12 mai et à Ajaccio du 13 au 17 mai, les navires engagés rentrant à Toulon le 18 mai 1944.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 22 mai au 27 juin, faisant escale à Villefranche sur mer du 1er au 7 juin, les trois contre-torpilleurs rentrant à Toulon le 28.

L’Albatros comme ses deux compères de la 5ème DCT sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juin au 13 juillet, sortant pour essais du 14 au 17 juillet avant remise en condition du 18 au 31 juillet 1944.

Du 10 au 23 août, la 5ème DCT s’entraine avec le croiseur léger Emile Bertin qui rentre ensuite en Tunisie avec à bord les tirailleurs tunisiens amenés à Canjuers pour entrainement.

Du 4 septembre au 3 décembre 1944, l’Albatros est échoué au bassin n°5 du Castigneau pour un grand carénage (remise en état et modernisation). Il sort pour essais du 5 au 10 décembre puis pour remise en condition du 12 au 30 décembre en compagnie de l’Aigle et du Gerfaut.

A noter qu’avec la sortie de l’Albatros de son grand carénage, la 5ème DCT redevient homogène avec trois contre-torpilleurs armés de 5 canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941.

La 5ème DCT ressort pour la première fois en 1945 le 7 janvier pour un entrainement de division très intense jusqu’au 22 février, la division ralliant Toulon le lendemain 23 février 1945.

L’Albatros et le Gerfaut sortent pour entrainement du 27 février au 21 mars (avec un mouillage aux salins d’Hyères du 6 au 9 mars). Les deux navires sortent à nouveau pour une école à feux du 25 mars au 2 avril avant d’effectuer la remise en condition de l’Aigle du 4 au 23 avril 1945.

La 5ème DCT quitte Toulon le 28 avril, se ravitaille à Casablanca le 3 mai et gagne Dakar le 7 mai 1945 pour un cycle d’entrainement complet jusqu’au 27 juin, les contre-torpilleurs accompagnés des sous-marins Agosta Bévéziers Ouessant et Sidi-Ferruch de la 8ème DSM quittant Dakar le 3 juillet 1945, se ravitaillant à Casablanca le 8 avant d’arriver à Brest le 12 juillet 1945. Les contre-torpilleurs quittent la Bretagne le 13 juillet, font escale à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Toulon le 24 juillet 1945.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 18 août 1945, sortant pour essais du 19 au 22 août avant un stage de remise en condition intensif du 23 août au 12 septembre 1945.

C’est ensuite une école à feux au large du Cap Corse du 18 au 27 septembre, un mouillage au pied de la citadelle de Calvi du 28 septembre au 2 octobre, un exercice de combat de nuit du 3 au 7 octobre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le 15 octobre 1945, la 5ème DCT largue les amarres qui la retienne au Quai Noël pour effectuer un entrainement en Méditerranée occidentale en compagnie du cuirassé Richelieu, du croiseur léger Chateaurenault et de deux torpilleurs d’escadre.

Ces navires vont manoeuvrer ensemble du 15 octobre au 10 novembre (escales à Ajaccio les 22 et 23 octobre, Marseille du 31 octobre au 2 novembre), faisant ensuite escale à Nice du 11 au 15 novembre avant de rentrer à Toulon le 17.

Après une période d »entretien à flot consacrée notamment à l’artillerie du 18 au 30 novembre, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT sortent pour essais du 1er au 5 décembre et pour entrainement de base avec école à feux du 7 au 20 décembre. Ils rentrent à Toulon le 25 décembre après escale à Nice du 21 au 24.

Alors que l’Aigle teste de nouveaux obus explosifs de 130mm, l’Albatros et le Gerfaut effectuent un entrainement au combat antisurface du 5 au 11 janvier 1946 avant de gagner Villefranche où ils mouillent, retrouvant le 13 janvier leur compère l’Aigle. La 5ème DCT réunie enchaine les exercices au large de Nice jusqu’au 13 février 1946 date de leur retour à Toulon.

Quatre jours plus tard, l’Albatros et ses deux compères de la 5ème DCT quitte Toulon en compagnie de la 1ère DT et du ravitailleur rapide L’Adour pour un entrainement en Méditerranée occidentale et orientale jusqu’au 5 avril en compagnie notamment de l’aviso colonial La Grandière et la 17ème DSM à partir du 29 mars. Après une ultime escale à Beyrouth du 6 au 10 avril 1946, les huit navires reprennent la mer, rentrant à Toulon sans escale le 17 avril en étant ravitaillés à tour de rôle par l’Adour.

Après une période d’entretien à flot du 18 au 30 avril 1946, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT effectuent une sortie d’essais du 1er au 4 mai mais le Gerfaut victime d’une avarie doit rentrer au port pour réparations (jusqu’au 15 mai).

Ses deux compères de la 5ème DCT vont mouiller aux salins du 5 au 12 mai, effectuant une petite sortie de deux jours les 13 et 14 mai avant de retourner mouiller aux Salins où les deux navires retrouvent le Gerfaut fraichement réparé. La 5ème DCT sort pour essais du Gerfaut et entrainement commun du 16 au 30 mai avant une escale à Nice du 31 mai au 3 juin. La division reconstituée participe à un entrainement du 4  au 27 juin, rentrant à Toulon le lendemain.

La 5ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 21 juillet, sortant pour essais du 22 au 26 juillet avant remise en condition du 27 juillet au 12 août.

Après un ravitaillement à Toulon le 13 août, ils vont mouiller aux salins d’Hyères, simulant une division mouillant dans une baie non préparée. A tour de rôle, l’un des contre-torpilleurs est sous pression prêt à appareiller alors que ses compères auraient besoin de 6h pour obtenir suffisamment de pression pour prendre la mer.

Le 19 août 1946, la 5ème DCT reçoit le SOS d’un cargo norvégien en feu, l’Aigle appareille pour assister le TK Bremen et ses deux sister-ships mettent leurs chaudières sous pression pour lui prêter main forte mais le cargo ayant sombré, l’intervention de l’Albatros et du Gerfaut n’est plus nécessaire et les deux navires mettent bas les feux.

La 5ème DCT revenue au quai Noël le 25 août, sort pour le dernier entrainement de division avec un cycle de grand carénage du 28 août au 18 septembre, date du retour de la division à Toulon. .

Le 29 septembre 1946, l’Albatros devient navire-amiral de la 5ème DCT durant l’immobilisation de l’Aigle pour grand carénage. Les deux navires disponibles sortent pour entrainement du 4 octobre au 2 novembre, faisant escale à Sète du 3 au 9 novembre avant de rentrer à Toulon le 11.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 15 au 21 novembre, l’Albatros et le Gerfaut sortent pour une école à feu du 22 novembre au 2 décembre puis pour un entrainement au combat de nuit du 4 au 7 décembre, rentrant à Toulon le lendemain 8 décembre 1946. Ils participent ensuite à la remise en condition de l’Aigle du 18 au 30 décembre 1946, date à laquelle l’Aigle redevient navire-amiral de la 5ème DCT.

Le 5 janvier 1947, l’Albatros et l’Aigle vont mouiller aux Salins d’Hyères  où ils sont rejoint le 8 janvier par le transport-caboteur Golo et les cargos rapides (17 noeuds) Tlemcen et Sidi-Bel-Abbès.

Après un entrainement à la protection de convois contre les assauts de la 1ère DT du 9 au 21 janvier, la petite force navale quitte Toulon le 22 janvier pour rallier Bizerte le 28 janvier. Les cargos déchargent leur chargement pendant que les autres navires mouillent au centre du lac. Le groupe occasionnel quitte la Tunisie le 30 janvier pour rentrer à Toulon le 2 février 1947.

Du 3 au 13 février, l’Aigle et l’Albatros subissent une période d’entretien à flot mais comble de malchance, l’Albatros est victime d’une avarie et indisponible du 14 au 25 février. Il retrouve le même jour l’Aigle  aux salins d’Hyères.

L’Albatros et l’Aigle participent aux essais du premier nommé du 26 février au 1er mars avant une sortie d’entrainement du 2 au 9 mars,  les deux contre-torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 10 mars,l’Albatros pour subir un grand carénage et l’Aigle pour participer à la remise en condition du Gerfaut.

L’Albatros est échoué du 17 mars au 20 juin 1947 au bassin n°5 du Castigneau pour remise en état et modernisation de ses capacités militaires (renforcement de la DCA notamment).

Remis à flot le 20 juin  1947, il sort pour essais du  21 au 24 juin, retrouvant ses deux sister-ships aux Salins le 25 juin, ces derniers venant de réaliser une école à feux (13 au 21 juin) et mouillant là bas depuis le 22. La 5ème DCT reconstituée sort ainsi pour remise en condition de l’Albatros du 26 juin au 15 juillet 1947.

L’Albatros sort pour une école à feux du 22 juillet au 2 août avant une escale à l’Ile Rousse du 3 au 7 août avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 19 août avant une nouvelle escale à Nice du 20 au 24 août, rentrant à Toulon le 2 septembre après un mouillage aux salins d’Hyères du 25 août au 1er septembre 1947.

Le 8 septembre 1947, la 5ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au large du Levant. Ils sont accompagnés par la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et le pétrolier-ravitailleur Liamone.

Arrivés à Beyrouth le 16 septembre, les deux divisions commencent leur entrainement le 19 septembre et l’achève le 20 octobre. La 2ème et la 5ème DCT accompagnés du PRE quittent le Levant le 25 octobre, relâchent à Bizerte du 30 octobre au 4 novembre avant de rentrer à Toulon le 7 novembre 1947 au matin.

La 5ème DCT subit une période d’entretien à flot du 8 au 23 novembre, sortant pour essais du 24 au 27 novembre avant remise en condition du 30 novembre  au 15 décembre, les trois contre-torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères jusqu’au 27 décembre avant de rentrer le jour même à Toulon.

Le 10 janvier 1948, l’Albatros accompagné de ses compères de la 5ème DCT quitte Toulon pour un exercice commun avec les contre-torpilleurs Du Guesclin et Turenne de la 2ème DCT et les croiseurs lourds de la 5ème DC. Cet exercice se déroule jusqu’au 20 janvier avant une escale à  Bastia pour les croiseurs, à Calvi pour la 5ème DCT et à l’Ile Rousse pour la 2ème DCT). Les huit navires sont de retour à Toulon le 28 janvier 1948.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 2 au 13 février, la 5ème DCT sort le 14 février pour un nouvel entrainement de division cette fois entre le Golfe du Lion et la Corse, entrainement qui occupe la division jusqu’au 24 mars, le réalisme des exercices obligeant les contre-torpilleurs à interrompre l’exercice alors qu’il restait dix jours de prévu.

Rentrés à Toulon le 25 mars, les trois «quatre tuyaux» de la 5ème DCT sont indisponibles jusqu’au 14 avril 1948 quand ils ressortent pour essais jusqu’au 17 avril. Après un mouillage aux Salins d’Hyères du 18 au 22 avril, les trois contre-torpilleurs effectuent un stage de remise en condition du 23 avril au 12 mai, faisant escale à Port-Vendres du 13 au 17 mai puis à Marseille du 18 au 22 mai avant de rentrer à Toulon le 23 mai 1948.

La 5ème DCT effectue un nouvel entrainement de division du 1er juin au 27 juillet, avec des escales à Tunis du 10 au 13 juin et à Alger du 6 au 14 juillet, rentrant à Toulon le 28 juillet après un ultime exercice de défense aérienne à la mer exécuté du 15 au 27 juillet.

Ils auraient du être indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’à la fin du mois d’août mais dès le 15, les permissions sont suspendues et les réservistes rappelés, les contre-torpilleurs passant à l’effectif de guerre soit 220 hommes contre 201 en temps normal.

La 5ème DCT sort pour entrainement du 16 au 26 août puis va mouiller en rade de Villefranche selon la même procédure que celle observée aux Salins d’Hyères : un navire sous pression prêt à appareiller et deux autres en alerte à 6h.

Elle y est toujours le 5 septembre 1948 quand à l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, la 5ème DCT appareille pour contrer une possible attaque italienne sur la frontière.