Le Conflit (173) Balkans (7)

Depuis le début du second conflit mondial en septembre 1948, les tensions entre Rome et Athènes ont repris de plus belle avec des incidents de frontière qu’ils soient terrestres, aériens et mêmes navals. Si cela ne dégénère pas en conflit ouvert c’est que les deux pays ne sont pas prêts à se sauter à la gorge.

Le plan italien est simple : une offensive principale en Epire à l’ouest de la chaine du Pinde et une diversion en Macédoine.

Les objectifs finaux de l’armée italienne sont incertains. Rome avait-elle l’ambition de conquérir la Grèce ? C’est peu probable car les moyens engagés sont tout de même limités, que le terrain est difficile et que les franco-britanniques pourraient être tentés de profiter d’un engagement massif des italiens pour par exemple reprendre la Sardaigne, s’emparer de l’ASI voir pire prendre pied en Sicile et en Italie péninsulaire. Crainte justifiée car les alliés mènent la vie dure aux italiens en Méditerranée occidentale en attendant une déclaration de guerre italienne pour passer à la vitesse supérieure.

Non clairement le but de l’opération CAESAR est de donner une bonne leçon aux grecs voir de s’emparer de territoires supplémentaires, un glacis protecteur pour protéger l’Albanie.

Ce qui conforte cette hypothèse c’est les axes de progression : au nord vers Thessalonique et au sud un mouvement envellopant qui doit permettre de longer le Pinde puis de prendre Larissa par le sud.

Les manœuvres italiennes commencent à la fin du mois d’avril. On rassemble troupes, matériel, munitions. On refait des routes, on aménage des aérodromes et des bases supplémentaires.

Tout cela n’échappe ni aux alliés ni aux grecs qui mènent quelques coups de main et disposent d’agents infiltrés en Albanie mais aussi en Italie péninsulaire qui abreuvent Athènes de rapports. Autant dire que pour l’effet de surprise on repassera….. .

Des frappes aériennes sont menées sur des cibles importantes. Cela entraine des combats aériens mais les grecs veulent conserver une partie de leurs moyens pour protéger Athènes, Larissa et Thessalonique. La Regia Aeronautica maitrise le ciel mais les plus lucides savent que c’est une domination trompeuse.

L’artillerie prend le relais à partir du 3 mai 1949 avec des frappes «massives». Massive à l’échelle italienne ce qui est bien peu par rapport aux démonstrations de feu sur le front de l’est avec des milliers de bouches à feu.

En face l’artillerie grecque riposte mais réserve une partie de ses forces pour repousser l’ennemi quand celui-ci attaquera vraiment.

C’est d’autant plus nécessaires que l’on sait l’artillerie grecque faible en terme de quantité, une partie des pièces des RAD (Régiments d’Artillerie Divisionnaire) servant d’artillerie de corps d’armée pour compenser l’absence d’une artillerie lourde en terme de qualité et de quantité.

L’attaque est initialement prévue le 4 mais le temps est tellement mauvais (pluie, vent) que l’assaut est retardé en attendant que la météo soit plus clémente. Certes le mauvais temps pourrait faciliter l’assaut italien mais un trop mauvais temps est tout aussi nocif pour l’attaquant comme pour le défenseur.

Les fante italiens attaquent le 5 mai 1949 à l’aube. Dès le début le troupier italien sent que la promenade militaire promise par la propagande est à jeter à la poubelle.

Les grecs attendent les italiens de pied ferme. Ils connaissent parfaitement le terrain et depuis septembre 1948 de nombreux blockhaus ont été construits, des tranchées creusées, des barbelés installés, des mines posées.

Par endroit des percées sont obtenues mais comme durant le premier conflit mondial, l’exploitation tarde permettant aux grecs de rétablir un front cohérent et continu.

Les corps d’armées italiens possèdent certes des compagnies de chars mais soit des chars sont dispersés en duos au profit de l’infanterie ou sont tellement peu protégés que même une arme antichar improvisée (comme les fameux cocktails molotovs) pour en venir à bout.

Certains officiers italiens vont amèrement regretter que la division blindée Littorio soit déployée si loin du front pour exploiter les percées. A cette hypothèse certains vont répondre qu’engager une division blindée dans un col sans contrôler les hauteurs c’est un non-sens militaire.

Les grecs plient mais ne rompent pas sur le front thessalien. Ils encaissent, encaissent puis contre-attaquent le 9 mai 1949 pour reprendre une partie du territoire perdu. En face les italiens s’accrochent. Les combats sont violents et impitoyables, on se bagarre à courte distance, à l’arme blanche et à la grenade.

Sur le front macédonien qui devait faire office de diversion, la situation est un peu meilleure, les italiens espèrent basculer leur effort de la Thessalie vers la Macédoine mais ils vont très vite déchanter car les grecs contre-attaquent également sur le front.

De plus pour ne rien arranger la logistique ne suit pas rendant difficile par exemple le déplacement d’une division d’un secteur à l’autre et je ne parle même pas de la réaction des grecs notamment l’engagement de leurs unités de bombardement.

Les italiens sont sérieusement bousculés. L’offensive en Thessalie est suspendue le 12 mai 1949 alors qu’à cette époque les italiens sont pratiquement revenus sur leurs positions de départ.

La Regia Aeronautica mène une offensive massive dans l’espoir de casser les reins ennemis mais elle se heurte à un surprenant effort de l’armée de l’air grecque qui délaisse un temps la protection d’Athènes et de Thessalonique.

La Regia Marina fait preuve d’une grande timidité. Au lieu d’engager ses forces massivement pour casser le dispositif grec, elle se contente de quelques timides bombardements des côtes, de quelques frappes aériennes depuis son porte-avions. Encore aujourd’hui cette attitude reste incompréhensible pour les historiens et devrait le rester sauf découverte de nouveaux documents.

Le 17 mai 1949 les italiens relancent leur attaque en Macédoine. Plusieurs percées sont obtenues mais encore une fois l’exploitation tarde et les grecs peuvent reprendre le terrain perdu.

L’opération CAESAR est officiellement terminée le 21 mai 1949. C’est clairement un échec italien et une victoire grecque.

Non seulement les italiens n’ont gagné aucun territoire mais sans une compréhensible prudence des généraux grecs ils auraient pu perdre une partie de l’Albanie italienne !

Cela à également pour conséquence de décrédibiliser aux yeux des allemands l’armée italienne en particulier et l’Italie en général.

Il va falloir que les allemands s’emploient pour neutraliser la Yougoslavie et la Grèce avant que les alliés ne déploient des troupes pour rendre la neutralisation de la Yougoslavie et de la Grèce trop difficile.

Les alliés décident d’ailleurs d’envoyer des troupes au début du mois de juin. Jusqu’ici ils n’avaient envoyé que des armes, des munitions et des «conseillers» pour remonter le niveau des unités grecques.

Cette aide est appréciée par Athènes tout comme les frappes aériennes, les démonstrations de force navales et des opérations commandos pour titiller le dispositif italien mais elle n’est pas aussi concrète que l’envoi de plusieurs divisions.

Il semble que Paris et Londres aient eu des doutes sur la capacité des grecs à tenir. Les victoires contre les italiens finissent de convaincre de l’utilitée d’envoyer plusieurs divisions pour permettre aux grecs de tenir voir de tendre la main aux yougoslaves dont l’attitude est toujours ambiguë géographie complexe oblige.

Les premiers éléments arrivent à la mi-juin et à la fin du mois plusieurs divisions français, britanniques et une brigade polonaise sont là prêts à repousser une nouvelle offensive italienne ou plus vraisemblablement une offensive combinée germano-italienne.

Les grecs sont plus ambitieux. Ils proposent aux alliés de contre-attaquer en direction de l’Albanie pour rattacher à la mère-patrie l’Epire du Nord mais l’opération Maritsa déclenchée le 7 juillet 1949 va bouleverser les plans grecs.

Cela ne veut pas dire que les grecs vont se tourner les pouces et attendre passivement l’arrivée des italiens et des allemands.

Ils réorganisent leurs unités, remplument des unités affaiblies, entrainent des soldats trop jeunes en mai 1949. Ils tentent de remettre en état fortifications, routes, ponts…… .

Ils maintiennent les italiens sous pressions avec quelques attaques aériennes et surtout des bombardements d’artillerie.

Quelques coups de main sont menés ce qui fait que les avant-postes italiens sont régulièrement assaillis mais les grecs ne se maintiennent pas préférant tout détruire. Parallèlement les alliés mènent des opérations commandos en liaison avec les grecs.

Après deux mois de combat la Yougoslavie finit par succomber. Sans le dire vraiment Belgrade n’à pas apprécié que les alliés comme les grecs aient refusé de déployer des troupes sur leur territoire.

On peut cependant se poser la question si Belgrade aurait accepté la présence de soldats grecs en Macédoine, des régions où on pouvait trouver des populations hellénophones…… .

Le 25 septembre 1949 les dernières unités yougoslaves quittent leur territoire pour se replier sur la Grèce. La Campagne de Yougoslavie se termine, la Campagne de Grèce débute mais avant d’en parler il faut revenir quelques mois en arrière….. .

L’opération CAESAR ce sont aussi des combats sur mer. Le 12 mai 1949 le sous-marin Katsonis est victime des charges de profondeur d’un hydravion italien en mer Egée. Comme c’est souvent le cas avec les sous-marins, il n’y à aucun survivant.

Les combats navals vont se poursuivre puisque le Protefs est perdu après le 7 juin 1949. La cause exacte est inconnue car l’épave n’à toujours pas été retrouvée malgré plusieurs campagnes de recherche.

En surface, les deux marines restent étrangement prudentes. Cela peut se comprendre pour les grecs qui n’ont que des moyens limités et impossible à remplacer rapidement mais pour les italiens s’est moins admissible. Il faut peut être y voir la crainte de devoir combattre les marines grecques, britanniques et françaises.

Le Conflit (172) Balkans (6)

NdA : ordre de bataille de l’armée de terre au 1er janvier 1949

-1ère Division de Cavalerie

-1er Bataillon de chars légers (Hotchkiss H-39)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un régiment d’artillerie antiaérienne

-Un état-major

-Un bataillon de cavalerie

-Deux escadrons d’artillerie issus des RAD (Régiments d’Artillerie Divisionnaires)

-Une compagnie de transport

-1er DI (HL)

-4ème DI (HL)

-Un état-major

-Un bataillon de cavalerie

-Deux escadrons d’artillerie issus des RAD

-Une compagnie de transport

-2ème DI (HL)

-5ème DI (HL)

-Un état-major

-Un bataillon de cavalerie

-Deux escadrons d’artillerie issus des RAD

-Une compagnie de transport

-6ème DI (HL)

-8ème DI (HL)

-2ème Division de Cavalerie

-2ème et 3ème bataillons de chars légers (Hotchkiss H-39)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un régiment d’artillerie antiaérien

-Un état-major

-Un bataillon de cavalerie

-Deux escadrons d’artillerie issus des RAD

-Une compagnie de transport

-3ème DI (HL)

-9ème DI (HL)

-Un état-major

-Un bataillon de cavalerie

-Deux escadrons d’artillerie issus des RAD

-Une compagnie de transport

-7ème DI (HL)

-10ème DI (HL)

-11ème DI

-12ème DI

-13ème DI

-14ème DI

-15ème DI

-16ème DI

-17ème DI

-18ème DI

-Groupement d’Appui-Feu avec le 3ème escadron des RAD des 11ème, 12ème, 15ème, 17ème et 18ème DI, les autres RAD étant des «régiments-papiers».

-Brigade l’Archipel

-Régiment des volontaires du Dodécanèse (NdA à l’époque possession italienne)

-Régiment des volontaires de la Diaspora

-Garde Nationale

-Gendarmerie Hellenique

-Unités de défense passive

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-21.Mira Dioxes : Grumman G-36A

-22.Mira Dioxes : Grumman G-36A

-23.Mira Dioxes : Curtiss H-81

-24.Mira Dioxes : Bloch MB-151

-25.Mira Dioxes : Hawker Hurricane Mk II

-26.Mira Dioxes : Curtiss H-81

-27.Mira Dioxes : Hawker Hurricane Mk II

-31.Mira Vomvardismon : douze Potez 633 et quatre Potez 637

-32.Mira Vomvardismon : douze Bristol Blenheim

-33.Mira Vomvardismon : douze Lioré et Olivier Léo 451

-34.Mira Vomvardismon : douze Potez 633 et quatre Potez 637

-35.Mira Vomvardismon : douze Lioré et Olivier Léo 451

-41. Mira Stratiokis Synergassias : 16 Henschel Hs-126K6

-42. Mira Stratiokis Synergassias : 16 Henschel Hs-126K6

-43. Mira Stratiokis Synergassias : 16 Henschel Hs-126K6

-44. Mira Stratiokis Synergassias : 16 Henschel Hs-126K6

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-Cuirassé Salamis

-Croiseurs légers Elli et Lemnos

-1ère flottille de destroyers : destroyers de classe Kontouriotis

-2ème flottille de destroyers : destroyers de classe Vasilefs Georgios

-3ème flottille de destroyers : destroyers de classe Aetos

-4ème flottille : vedettes lance-torpilles

-5ème flottille : vedettes lance-torpilles

-Bataillon d’hoplites de la mer

-Six sous-marins placés hors rang

-Navire-atelier Hifaistos

-Ravitailleur de sous-marins Amphitriti

-Pétrolier Prometheus

-Citerne Avia

-Remorqueurs

-voilier-école Arès

-Deux escadrilles d’hydravions de patrouille maritime (une de Supermarine Walrus et une volant sur Arado Ar198)

-Deux escadrilles d’hydravions torpilleurs (une volant sur Bloch MB-481 et une seconde sur Heinkel He-115)

-Une escadrille mixte d’avions disposant de douze Avro Anson Mk I, de huit Bristol Beaufort et de six Grumman G-36A.

-Batteries côtières lourdes disposant de canons de 120 et de 152mm

-Batteries côtières de 75 et de 100mm

Le Conflit (118) Europe Occidentale (83)

Réserve Générale : Artillerie, Génie et Train

Par rapport à la situation prévalant au moment de NIBELUNGEN, il n’y à pas d’évolution notable si ce n’est l’arrivée en force d’unités d’artillerie américaine, les britanniques concentrant leur artillerie au niveau des corps d’armée et les alliés canadiens, belges et néerlandais ne disposant que de moyens fort limités les obligeant à faire des choix. La logisitique alliée va aussi bénéficier à fond de la puissance industrielle américaine.

Artillerie lourde

Pour rappel après la Campagne de France, l’artillerie français à décidé de réorganiser ses différents régiments dits de Réserve Générale selon trois types :

-Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (de Corps d’Armée) : trois groupes à trois batteries de quatre ou six pièces soit 36 ou 54 canons ou obusiers de 105, de 155 et de 194mm.

-Régiment d’Artillerie Lourde Portée (RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces soit 24 canons ou obusiers d’un calibre supérieur à 194mm et inférieur ou égal à 280mm.

-Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (RALVF) : deux régiments regroupant des canons de 240mm, de 320mm et de 400mm,les autres pièces étant retirées du service et ferraillées.

Au moment de l’opération AVALANCHE, la Réserve Générale dispose des moyens suivants :

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale (364ème RALC) : deux groupes de canons de 105L modèle 1936S et un groupe de canons de 155mm GPF-T.

-184ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (184ème RALT) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 194 GPF-T (NdA en remplacement des 194 sur affût Rimailho)

-185ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (185ème RALT) : trois groupes à trois batteries de six canons de 155 GPF-T

-351ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (351ème RALT) : trois groupes à trois batteries de six 105L modèle 1936S

-356ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (356ème RALT) : trois groupes à trois batteries de six 105L modèle 1936S

-357ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (357ème RALT) : trois groupes de trois batteries de six canons de 105L modèle 1941T

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (364ème RALT) : trois groupes de trois batteries de six canons de 155L GPF-T.

-191ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (191ème RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces de 220L modèle 1950S

-Le 194ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (194ème RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces de 220L modèle 1950S

-196ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (196ème RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces de 220L modèle 1950S

-Le 171ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (171ème RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces soit 24 mortiers de 280mm Schneider TR

-Le 174ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (174ème RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces de 220L modèle 1950S

-370ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (370ème RAVLF) : entretien et aménagement des voies nécessaires.

-372ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (372ème RALVF) : 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915, 2ème groupe avec huit canons de 320mm et 3ème groupe avec huit canons de 240mm TAZ modèle 1944.

-374ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (374ème RALVF) : 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915, 2ème groupe avec huit canons de 320mm et 3ème groupe avec huit canons de 240mm TAZ modèle 1944.

Ces différents régiments vont d’abord servir à «attendrir le fridolin» comme le dira le général Villeneuve avant d’être placés pour certains régiments en soutien direct des unités de combat quand la résistance allemande se faisait trop forte.

Artillerie antichar

La création des Régiments Autonomes Antichars (RAAC) avait suscité avant guerre un certain scepticisme. Ce scepticisme qui cachait souvent mal des querelles de personne (en clair certains officiers dénigraient cette décision par antipathie envers le «General Tornade») à clairement disparu, les troupes de mêlée saluant la présence des PDAC ou Positions de Défense Antichar de Campagne qui ont su à plusieurs reprises stopper une avancée blindée ennemie.

En juin 1951 il reste quatre régiments qui continuent à mettre en œuvre des canons de 47mm et de 75mm en dépit du fait que le premier nommé commençait à souffrir face aux chars allemands les plus récents.

-402ème Régiment Autonome Antichar (402ème RAAC) : trois groupes à trois batteries (deux de huit canons de 47mm et une de six 75mm) soit un total de 66 canons antichars

-403ème Régiment Autonome Antichar (403ème RAAC) : trois groupes à trois batteries (deux de huit canons de 47mm et une de six 75mm) soit un total de 66 canons antichars

-405ème Régiment Autonome Antichar (405ème RAAC) : trois groupes à trois batteries (deux de huit canons de 47mm et une de six 75mm) soit un total de 66 canons antichars

-406ème Régiment Autonome Antichar (406ème RAAC) : trois groupes à trois batteries (deux de huit canons de 47mm et une de six 75mm) soit un total de 66 canons antichars

Autres unités d’artillerie

Aux régiments d’artillerie lourde et d’artillerie antichar que je viens de présenter s’ajoutent des régiments venant de corps d’armée dissous. Certains ont été reconstitués ou préserver pour renforcer la RG, d’autres dissous.

Quant aux RAD des divisions dissoutes, ils n’ont pas été reconstitués, le personnel transféré aux régiments préservés non sans que cela provoque des tiraillements et des mouvements d’humeur que le haut-commandement tentait de préserver en accédant peut être plus facilement aux demandes des artilleurs concernés qui comme beaucoup de soldats voulaient «rester avec les copains».

Au moment de l’opération AVALANCHE, cette partie de la Réserve Générale comprend les régiments suivants :

-102ème RALT (3ème CA) : trois groupes de trois batteries de six pièces (un groupe de 155 GPF-T et deux groupes de 105L modèle 1936S)

-111ème RALCT (111ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial à Tracteur) (ex-111ème RALCH) (4ème CA) : trois groupes de trois batteries de six 155L modèle 1945S

-141ème RALH (15ème CA) : doit être à terme transformé en RALT avec deux groupes de trois batteries de six 105L modèle 1941T et un groupe de trois batteries de six 155L modèle 1945S (NdA transformation toujours pas réalisée au 18 juin 1951)

-104ème RALT (20ème CA) : trois groupes de trois batteries de six pièces (deux groupes de 155L GPF-T et un groupe de 105L modèle 1936S)

-109ème RALH (21ème CA) : doit être à terme transformé en RALT avec trois groupes de trois batteries de six 105L modèle 1936S (NdA même remarque que pour le 141ème RALH)

-180ème RALT (22ème CA) : trois groupes à trois batteries de six 105L modèle 1941T

-116ème RALT (ex-116ème RALH) (27ème CA) : Trois groupes à trois batteries de six 105L modèle 1936S

-145ème RALT (ex-145ème RALH) (32ème CA) : Trois groupes à trois batteries de six pièces (deux groupes de 105L modèle 1941T et un groupe de 155L modèle 1945S).

A ces habitués s’ajoutent bientôt de nouveaux venus, des unités lance-fusées très vite rebaptisées

Unités de Lance-Roquettes Multiples.

Initialement on trouvait quatre puis huit bataillon indépendants mais au moment de l’opération AVALANCHE, on trouvera quatre régiments à quatre groupes de trois batteries de six lanceurs soit une force 288 lanceurs. Une force modeste mais qui va peu à peu augmenter au détriment de certaines unités notamment l’ALVF.

Ces bataillons reçoivent des numéros très élevés probablement pour faire croire à l’ennemi que de nombreuses autres unités existaient mais il est peu probable que cela ait dupé les allemands. Il existe bien les 700, 701,702,703,704,705,706 et 707ème bataillons de lance-roquettes multiples mais on serait bien en peine de trouver un 500ème, un 227ème ou un 115ème bataillon….. .

Le 18 juin 1951 la Force d’Artillerie Spéciale (FAS) affiche le visage suivant :

-700ème régiment de lance-roquettes multiple

-701ème régiment de lance-roquettes multiples

-702ème régiment de lance-roquettes multiples

-703ème régiment de lance-roquettes multiples

les 704ème, 705ème et 706ème et 707ème ne sont pas officiellement dissous mais sont maintenus dans les organigrammes pour des rôles de déception et d’intoxication avec toujours les limites de ce type de tactique.

Réserve Générale d’Artillerie Américaine

Après avoir envisagé de regrouper l’artillerie américaine sous l’autorité française, le général Villeneuve bien conscient du poids politique et économique américain y à renoncé. Les américains ont néanmoins accepté que leur artillerie de réserve soit placé au sein d’une unité interalliée à la fois pour (re)apprendre et pour le symbole politique.

L’artillerie américaine à mis sur pied 270 groupes d’artillerie pour ses Grandes Unités (GU) et 395 groupes non endivisionnés, des groupes légers (124) équipés de canons de 75mm (pour les divisions aéroportées et la division de montagne) et de 105mm, des groupes moyens au nombre de 140 équipés de canons de 105 et de 155mm et enfin 120 groupes lourds équipés de canons de 155mm, d’obusiers de 203mm et de canons de 240mm.

Sur les 124 groupes légers, on trouve 43 groupes équipés de canons de 75mm et 81 équipés de canons ou plutôt d’obusiers de 105mm. Parmi ses 81 groupes, 16 sont automoteurs

Sur les 140 groupes moyens, 108 sont tractés et 32 sont automoteurs/automouvants (20 équipés de canons de 105mm automoteurs et 12 équipés de canons de 155mm automouvants).

Sur les 120 groupes lourds, 48 sont équipés de canons de 155mm, 48 équipés de canons et d’obusiers de 203mm (à parts égales) et 24 d’obusiers de 240mm, tous en version tractée, les versions automotrices ne voyant le jour qu’après guerre.

A ce chiffre de 384 groupes s’ajoutent des groupes de lance-roquettes au nombre de soixante-douze, des groupes affectés aux corps d’armées ou aux divisions en fonction des besoins.

Cette augmentation remarquable des effectifs et des moyens s’explique par la déflation de l’artillerie côtière et la réduction des unités de DCA non-endivisionnées (qui passent de 120 groupes à 72 à la fin du conflit) mais les problèmes de production de canons et de munitions ne seront jamais complètement réglés. Même l’industrie américaine à ses limites……. .

Naturellement tous ces groupes ne vont pas rallier l’Europe, certains devant opérer dans le Pacifique, d’autres en Méditerranée. De plus le nombre maximal 384 ne va être atteint qu’en septembre 1953, un an avant la fin du conflit.

Pour l’opération AVALANCHE, la 3ème Armée Américaine en particulier et les unités alliées en général vont bénéficier du soutien de 16 groupes légers (6 équipés de canons de 75mm et 10 équipés d’obusiers de 105mm _6 automoteurs_), 48 groupes moyens (16 automoteurs/automouvants _6 équipés de canons de 155mm et 10 équipés d’obusiers de 105mm_ et 32 remorqués _12 équipés de canons de 155mm et 20 équipés d’obusiers de 105mm_) et 24 groupes lourds (8 équipés de canons de 155mm, 8 équipés d’obusiers de 203mm et 8 équipés de canons de 240mm) soit un total de 88 groupes.

Si les pièces lourdes sont détachés auprès de la 3ème Armée, les unités plus légères restent pour le moment en réserve du moins pour une partie.

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Génie

La Réserve Générale comprend également des unités du génie, d’abord deux brigades spécialisées (Brigade des Chemins de Fer et Brigade des Télégraphistes) et sept régiments de réserve générale.

Ces unités ont largement combattu durant la Campagne de France subissant des pertes non négligeables. Ils n’ont donc ménagé ni leur peine, ni leur sang ni leur sueur pour aménager et détruire, creuser et combler.

A l’issue de la Campagne de France (1949) le génie doit réorganiser ces moyens en vue de la future contre-offensive générale.

Après des hésitations, des débats et des querelles décision est prise de mettre sur pied quatre Brigades du Génie, des brigades polyvalentes pouvant s’occuper de tout le spectre des missions du génie. Seule exception le 7ème régiment du génie reste à Avignon pour aider soit l’Armée des Alpes ou le DASO.

En ce qui concerne les ressources humaines, les régiments du génie sont remplumés par les bataillons du génie issus là encore des divisions dissoutes.

-La 1ère Brigade du Génie comprend le 5ème régiment du génie, le 8ème régiment du génie et le 10ème régiment du génie.

-La 2ème Brigade du Génie comprend le 1er, le 15ème et le 18ème régiment du génie

-La 3ème Brigade du Génie comprend les 2ème, 3ème et 28ème régiment du génie

-La 4ème Brigade du Génie comprend les 4ème, 6ème et 38ème régiment du génie

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Après la mobilisation des Groupements de Transport du Train (GTT) ont été chargés de transporter troupes et matériel entre l’arrière et le front à l’aide de camions routiers et de camions tout-chemin.

Ils sont au nombre de trente-quatre, les dix-sept d’origine et ceux issus du dédoublement des premiers nommés. Ces nouveaux groupes portent le numéro de leur région d’origine augmenté de cent. Cela nous donne la situation suivante :

-La 1ère région militaire correspond à la Province d’Ile de France (Paris) et met sur pied les 1er et 101ème groupements de transport du train

-La 2ème région militaire correspond à la Province de Flandre-Picardie (Lille) et met sur pied les 2ème et 102ème groupements de transport du train

-La 3ème région militaire correspond à la Province de Normandie (Rouen) et met sur pied les 3ème et 103ème groupements de transport du train

-La 4ème région militaire correspond à la Province de Bretagne (Nantes) et met sur pied les 4ème et 104ème groupements de transport du train

-La 5ème région militaire correspond à la Province du Poitou (Poitiers) et met sur pied les 5ème et 105ème groupements de transport du train

-La 6ème région militaire correspond à la Province d’Aquitaine (Bordeaux) et met sur pied les 6ème et 106ème groupements de transport du train

-La 7ème région militaire correspond à la Province d’Occitanie (Toulouse) et met sur pied les 7ème et 107ème groupements de transport du train

-La 8ème région militaire correspond à la Province du Languedoc (Montpelier) et met sur pied les 8ème et 108ème groupements de transport du train

-La 9ème région militaire correspond à la Province de Provence (Marseille) et met sur pied les 9ème et 109ème groupements de transport du train

-La 10ème région militaire correspond à la Province Alpine (Grenoble) et met sur pied les 10ème et 110ème groupements de transport du train

-La 11ème région militaire correspond à la Province du Val de Rhône (Lyon) et met sur pied les 11ème et 111ème groupements de transport du train

-La 12ème région militaire correspond à la Province de Bourgogne (Dijon) et met sur pied les 12ème et 112ème groupements de transport du train

-La 13ème région militaire correspond à la Province d’Auvergne (Clermont-Ferrand) et met sur pied les 13ème et 113ème groupements de transport du train

-La 14ème région militaire correspond à la Province du Val de Loire (Tours) et met sur pied les 14ème et 114ème groupements de transport du train

-La 15ème région militaire correspond à la Province de Champagne (Chalons en Champagne) et met sur pied les 15ème et 115ème groupements de transport du train

-La 16ème région militaire correspond à la Province d’Alsace (Strasbourg) et met sur pied les 16ème et 116ème groupements de transport du train

-La 17ème région militaire correspond à la Province de Lorraine (Metz) et met sur pied les 17ème et 117ème groupements de transport du train

Tous les groupes ne peuvent être préservés faute de moyens matériels et de moyens humains. De plus certains groupes sont renvoyés vers l’arrière pour soutenir les unités défendant les frontières alpines et méridionales.

Ces nouveaux GTT sont organisés de la façon suivante :

-Un Etat-Major

-Un groupe de protection

-Un groupe de soutien logistique

-Quatre groupes de transport.

A l’issue de ce nouveau big-bang organisationnel, l’organisation des GTT est la suivante :

-Groupements de Transport du Train affectés au front : 1er,2ème, 3ème,4ème, 5ème,6ème, 7ème,12ème, 13ème, 14ème, 15ème, 16ème, 17ème, 101ème, 103ème, 105ème, 106ème, et 112ème GTT.

-Groupements de Transport du Train affectés hors zone des armées : 8ème, 9ème, 10ème, 11ème, 109ème et 110ème GTT.

Unités de Soutien Américaines

Génie

En septembre 1950, l’US Army décide de créer huit Engineer Brigade, huit brigades du génie organisées en un état-major, une compagnie d’état-major, une compagnie de transmission, un squadron de reconnaissance (autos blindées) et huit bataillons spécialisés.

Sur les soixante-quatre Engineer Batallion de Réserve Générale, vingt-quatre étaient consacrés au franchissement, vingt-quatre au minage et déminage et enfin seize pour le combat.

Trois brigades sont envoyées dans le Pacifique (1st 3rd 5th Engineer Brigade), deux en Méditerranée, (2nd et 4th Engineer Brigade), une reste aux Etats-Unis (7th Engineer Brigade) et deux sont envoyées en Europe Occidentale en l’occurence les 6th et 8th Engineer Brigade.

La 6ème brigade du génie comprend trois bataillons de franchissement, trois bataillons de minage/déminage et deux bataillons de combat.

La 8ème brigade du génie comprend trois bataillons de franchissement, trois bataillons de minage/déminage et deux bataillons de combat.

Il est en théorie possible que des bataillons passent d’une brigade à l’autre pour spécialiser davantage une brigade.

Transmissions

Deux compagnies de transmission stratégiques sont envoyées en Europe pour offrir une autonomie en terme de communications.

Soutien Logistique

Un Groupement Général de Soutien Logistique est la première entitée américaine à arriver en Europe dès le mois de juin pour préparer l’arrivée des troupes américaines.

Des antennes sont implantées à Brest, Lorient, Saint-Nazaire, Nantes, La Pallice et le Verdon (le port de Bordeaux) pour organiser l’arrivée des navires de leur chargement. Ces antennes sont composées de logisticiens et de marins.

Des dépôts poussent très vite comme des champignons permettant aux soldats américains de ne manquer de rien après leur rude et éprouvante traversée de l’Atlantique.

Outre les groupements logistiques attachés aux unités de combat, on trouve un Groupement de l’Arrière qui fait la liaison entre les dépôts de l’arrière et les dépôts à l’immédiat du front.

Le Conflit (95) Europe Occidentale (61)

Renaissance d’une armée

Très vite se pose la question de la reconstitution de l’armée de terre sur laquelle va reposer le poids non seulement de la libération du territoire national mais aussi de la défaite complète et définitive de l’Allemagne.

Hors de question de faire la même erreur (même si on ne le savait pas à l’époque) de s’arrêter à la frontière allemande. Comme le dira le général Villeneuve en privé «Je n’ai pas aimé ce film Dolchlosslegend et je n’ai pas envie d’en voir la suite».

Les pertes non négligeables imposent une réduction du format, le nombre de divisions d’infanterie devant être sérieusement réduit (on parle d’une trentaine de GU d’infanterie) auxquelles il faut ajouter deux divisions parachutistes, des unités motomécaniques mais aussi des unités d’appui et de soutien (artillerie, génie, transmissions, train, soutien logistique…..).

Les structures internes vont changer mais nous sommes loin de la révolution envisagée. Par exemple la DI reste une division ternaire avec trois régiments d’infanterie (ou trois demi-brigades pour les chasseurs alpins et les chasseurs à pied) mais le régiment d’artillerie redevient unitaire en raison de l’objectif de ne conserver que des pièces de 105 et de 155mm, le canon de 75mm ne devant être utilisé que pour la lutte antichar.

Les divisions d’infanterie conserve des unités du génie, de soutien logistique, de défense antichar, de défense antiaérienne, d’appui avec des canons d’assaut et d’éclairage, les GRDI étant intégrés aux DI, portant désormais le numéro de leur division. Cela nous donne l’organisation suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)

-Un groupement de reconnaissance au contact qui porte donc le numéro de sa division avec comme pour les anciens GRDI des chars légers, des automitrailleuses et des fusiliers motocyclistes.

-Un Bataillon Divisionnaire Antichar (BDAC)

-Un Bataillon Antiaérien Divisionnaire (BAAD)

-Un régiment d’artillerie divisionnaire (RAD)

-Trois régiments d’infanterie (ou demi-brigades pour les chasseurs à pied et les chasseurs alpins)

-Un bataillon de canons d’assaut

-Un bataillon de chasseurs de chars

A noter que les divisions d’infanterie coloniale et nord-africaine disposent d’un bataillon mixte de chasseurs de chars et de canons d’assaut.

Les divisions motomécaniques sont également reconstituées mais en nombre plus réduit. En septembre 1948, sur le front Nord-Est on trouvait sept DLM et six divisions cuirassées plus une 6ème DLM déployée dans les Alpes.

Après le processus de reconstitution, les DLM et Divisions Cuirassées devenues des Divisions Blindées ne vont être plus que huit avec une organisation différente et un équipement qui va être rationalisé même si cela va prendre du temps.

La 1ère Division Cuirassée devient la 1ère Division Blindée, la 2ème DLM devient la 2ème Division Blindée, la 1ère Division Légère Mécanique devient la 3ème Division Blindée, la 2ème Division Cuirassée est réorganisée sous le nom de 5ème Division Blindée.

La 4ème Division Cuirassée devient la 4ème Division Blindée, la 3ème Division Légère Mécanique devient la 6ème Division Blindée, la 5ème DLM devient la 7ème Division Blindée, la 6ème DLM devient la 8ème Division Blindée

En revanche des unités sont dissoutes, la 3ème Division Cuirassée, la 4ème DLM, les 5 et 6ème Divisions Cuirassées, les 7ème et 8ème DLM soit un total de six unités motomécaniques dissoutes ce qui ne se fait pas sans critiques et animosité mais aussi rancoeurs et déceptions.

Sur le plan des structures la Division Blindée type 1950 tente de réaliser une synthèse délicate entre les structures d’avant guerre des DLM et des Divisions Cuirassées et les leçons de la Campagne de France.

Finalement la Division Blindée type 1950 est organisée de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique

-Une compagnie de transmissions

-Un bataillon antiaérien Divisionnaire (BAAD)

-Un Bataillon Divisionnaire Antichar (BDAC)

-Un régiment de découverte (chars légers et automitrailleuses puissantes)

-Un régiment d’artillerie automotrice

-Trois Bataillons de Chars de Combat médians

-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds

-Trois Bataillons de Chasseurs ou de Dragons Portés qui intègrent des canons d’assaut et des chasseurs de chars ce qui en réalité en fait des régiments.

Cette organisation est donc simple, basique mais au combat les français tentent d’appliquer le concept allemand du Kampfgruppe mais avec moins de réussite. Certes les idées neuves avaient le vent en poupe mais comme toujours face aux évolutions il y avait des freins, des réticences voir des oppositions.

Cela dépendra donc de la personnalité des commandants des Divisions Blindées, certains seront très audacieux d’autres plus prudents, plus «réglément-réglement». Cela dépendra également des officiers subalternes et des sous-officiers.

Aux côtés des divisions d’infanterie et des divisions blindées on trouve deux divisions parachutistes, des divisions créées non pas ex-nihilo mais en profitant du transfert des quatre GIA (Groupes d’Infanterie de l’Air) à l’armée de terre en échange du retour sous le contrôle exclusif de l’Armée de l’Air des unités de reconnaissance.

Ces deux divisions sont officiellement créés le 29 septembre 1949 jour qui n’à pas été choisit au hasard car il s’agit de la Saint Michel que les fantassins de l’air ont choisit comme saint patron.

Ces deux divisions portent les numéros 11 et 25, le 11 faisant référence à la 11ème DLI à l’existence éphémère et le 25 à la 25ème DIM qui s’était illustrée à Dunkerque. Cela entrainera par ricochet la fusion de la 1ère et de la 11ème DIM sous le nom de 1ère DIM

Ces deux divisions d’un nouveau genre sont organisées de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique

-Une compagnie d’éclaireurs parachutistes soit l’équivalent des Pathfinders anglo-saxons

-Trois régiments parachutistes : 3ème RCP (ex-602ème GIA), 4ème RCP (ex-604ème GIA) et 1er RPC (ex-1er RIPC) pour la 11ème DP, 1er RCP (ex-603ème GIA), 2ème RCP (ex-601ème GIA) et 1er BEP pour la 25ème DP.

-Un régiment d’artillerie parachutiste dont les numéros sont ceux des défuntes 11ème DIM et 25ème DIM soit respectivement 8ème et 16ème Régiment d’Artillerie Parachutiste.

-Un régiment du génie parachutiste, le 17ème RGP

-Un bataillon de chars légers équipé de M-24 Chaffee américains, le 11ème BCC pour la 11ème DP et le 25ème BCC pour la 25ème DP.

A côté de ces divisions déployées en Métropole (dans l’Empire et sur les autres théâtres d’opération les structures évoluent peu) on trouve également des brigades, des régiments et des bataillons indépendants notamment en ce qui concerne les unités d’appui.

Parmi les brigades on trouvait trois brigades de spahis, les dernières unités montées de la cavalerie française en métropole. Ces unités étaient d’ailleurs en voie de motorisation quand le conflit à éclaté.

Seule la 3ème brigade de spahis à été maintenue en Métropole, les autres combattant au Levant, en Méditerranée et dans les Balkans où une unité montée pouvait avoir une utilité. En revanche en Métropole c’est plus discutable.

Que faire donc de la 3ème brigade de spahis ? Décision est prise de motoriser ses régiments et de l’envoyer en Afrique du Nord pour intégrer la 1ère Division Légère de Cavalerie (1ère DLC) qui s’est illustrée lors de l’opération BAYARD en ASI. Après une intervention avortée dans la première campagne de Grèce, elle va se préparer à porter le fer et le feu quelque part en Méditerranée.

Quatre brigades du génie sont reconstituées avec l’aide de régiments existants et de spécialistes issus par exemple du génie de forteresse.

Ces brigades une fois opérationnelles vont être placées sous le commandement d’une arme pour une manœuvre que les soviétiques appeleraient «opérative» c’est-à-dire à mi-chemin entre la tactique et la stratégie.

En ce qui concerne les BCC jadis intégrés aux GBCC des différentes armées ils sont dissous, les moyens répartis entre d’autres bataillons motomécaniques que ce soit de nouveaux BCC pour les Divisions Blindées ou des bataillons de canons d’assaut et de chasseurs de chars au sein des Divisions d’Infanterie.

Finalement les seuls BCC indépendants préservés seront les huit BCC de quartier général qui vont être dispersés entre la 1ère Armée (trois BCC 71ème, 73ème et 75ème), la 2ème Armée (deux BCC 70ème et 72ème) et la 3ème Armée (trois BCC 74ème 76ème 77ème), ces bataillons perdant les B-1ter contre des ARL-44 nettement plus modernes.

En ce qui concerne l’artillerie, la Réserve Générale est réorganisée, des régiments dissous, d’autres recréés. On trouve encore quelques unités d’artillerie lourde sur voie ferrée, des unités d’artillerie lourde à tracteur mais aussi nouveauté des lance-roquettes multiples inspirés des Wurfgranate allemands. (Voir dans l’ordre de bataille ci-après)

Enfin pour terminer ce panorama on trouve des unités de type commando que les français ont appelé pour beaucoup Corps Franc. A la différence des unités précédentes ce sont des unités créées ex nihilo.

On trouve le Bataillon de Choc, on trouve le Corps Franc du Nord (CFN) qui va opérer en Scandinavie, le Corps Franc des Balkans (CFB) pour opérer dans les Balkans (aux côtés de la Compagnie de la Garde intégrée au 10ème commando interallié), le Corps Franc d’Afrique (CFA) qui va combattre moins en Afrique qu’en Méditerranée. On trouve également en Asie le Groupement Mixte Commando (GMC).

Scandinavie (86) Finlande (24)

Artillerie lourde

Canon de 107mm M1910

107-mm gun M1910

Ce canon de 107mm apparu en 1910 est une co-création de l’usine Putilov et de l’usine Schneider qui au début du vingtième siècle devint un investisseur important dans l’entreprise russe. Les cerveaux russes et français permirent le développement d’un canon de 107mm destiné à remplacer les canons de 107 et de 152mm les plus anciens.

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