Le Conflit (140) Europe Occidentale (105)

Ordre de Bataille allié de l’opération EQUINOXE (2) : forces aériennes

Pour l’opération EQUINOXE, le dispositif allié est allégé et ce pour plusieurs raisons. Comme la Luftwaffe à vu ses crocs sérieusement limés et qu’il faut également alimenter d’autres fronts (Méditerranée, Balkans et Asie du Sud-Est) en vue d’opérations à l’automne 1952 et surtout en 1953. Cette décision est loin de faire l’unanimité, certains craignant que cet affaiblissement des forces aériennes va sérieusement handicaper les alliés.

Plus qu’un allégement c’est aussi une totale réorganisation. C’est ainsi que les ERC sont toutes dissoutes, les moyens regroupés au sein de deux nouvelles escadres de chasse, la 3ème Escadre de Chasse «Lorraine» et la 5ème Escadre de Chasse «Champagne» qui vont être les premières à recevoir l’Arsenal VG-52 Phenix _ultime évolution de l’Arsenal VG-33_ qui vont être accompagnés par des Farman F.275 Frelon.

Ces deux escadres sont cependant encore dans l’enfance quand l’opération EQUINOXE est lancée et conserver en seconde ligne en attendant qu’elles soient totalement opérationnelles.

En ce qui concerne les unités d’attaque, de bombardement et de reconnaissance, il n’y à pas vraiment de changement à part une simplification de l’équipement.

Pour la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT), les batteries qui étaient sur la Seine sont remontées vers le nord même si les avions allemands se font rares.

En ce qui concerne les alliés pas vraiment changement en termes d’unités mais en revanche l’équipement est modifié, des avions plus modernes remplaçant des modèles déclassés.

-Etat-Major Opérationnel

Implanté près du Bourget, il va prendre le relais d’EOLE qui est jugé trop éloigné des combats pour être pleinement efficace. Cet état-major provisoire est logiquement baptisé EOLE II.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Une ligne de protection antiaérienne traverse le territoire en suivant grosso modo le front forcé lors de l’opération ARCHANGE.

Bien entendu sur c’est quasiment 700km il est impossible de placer des canons pour faire une ligne vraiment continue.

On préfère des points de défense antiaérienne pour notamment couvrir des points sensibles. 24 points d’appui vont ainsi être aménagés.

Quelques batteries sont préservées à l’arrière pour couvrir Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres et Nice pour dissuader les aviations espagnoles (sic) et italiennes de mener des opérations de bombardement.

Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant sur Arsenal VG-36 GC IV/2 «Alta Rocca» sur Farman F.275 Frelon.

-3ème Escadre de Chasse «Lorraine» : GC I/3 «Nancy» GC II/3 «Luneville» GC III/3 «Metz» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/3 «Epinal» volant sur Farman F.275 Frelon

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant désormais sur Farman F.275 Frelon

-5ème Escadre de Chasse «Champagne» : GC I/5 «Reims» GC II/5 «Troyes» GC III/5 «Sens» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/4 «St Dizier» volant sur Farman F.275 Frelon.

-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» et GC III/7 «Comtat» volant sur Dewoitine D-551 même si sa transformation sur Arsenal VG-52 Phenix est prévue pour la fin de l’année. Le GC IV/7 «Queyras» est lui transformé sur Bréguet Br700bis qui remplacent les Br700C2.

-La 8ème Escadre de Chasse «Flandre» à été sélectionnée pour être redéployée en Méditerranée afin de participer à de futures opérations. Ces trois groupes de monomoteurs vont remplacer leurs Bloch MB-157 par des Bloch MB-159 tandis que les Bréguet Br700bis pourraient être remplacés par des Bréguet Br700ter.

-9ème Escadre de Chasse «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» volant sur Bloch MB-157 même si le remplacement par l’Arsenal VG-52 Phenix est prévu fin 1952 au plus tard début 1953. le GC IV/9 «Sologne» continue de voler sur Bréguet Br700bis

-La 14ème Escadre de Chasse «Auvergne» à été sélectionnée pour être redéployée en Asie du Sud-Est et participer aux combats contre les japonais. Les trois groupes monomoteurs doivent être transformés sur Arsenal VG-52 Phenix et Bréguet Br700ter avant leur transfert prévu au plus tard pour l’été 1952.

-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» volant sur Arsenal VG-40 GC IV/15 «Bearn» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée de Bréguet Br700bis ou ter.

-Les 16ème et 17ème Escadres de Chasse sont déployées dans le Sud-Est pour combattre les italiens

-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 GC IV/18 «Briançonnais» volant sur Bréguet Br700bis

-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» volant toujours sur Dewoitine D-551 même si le remplacement par des Arsenal VG-52 Phenix est prévu dès que les appareils seront disponibles. Le GC IV/19 «Haguenau» vole sur Bréguet Br700bis.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» volant sur Hanriot NC-600bis

-25ème Escadre de Chasse de Nuit «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» volant sur Hanriot NC-600bis

-26ème Escadre de Chasse de Nuit «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis

NdA Ces trois escadres vont opérer également de jour en raison du manque d’avions allemands dans les cieux de France et du Benelux

-Commandement Supérieur d’Appui Tactique (CSAT)

-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 GBA II/35 et GBA III/35 tous volant désormais sur Bréguet Br697.

-La 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut rallie la Méditerranée pour participer aux différentes opérations contre l’Italie. Elle vole toujours sur Bréguet Br697

-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 volant tous sur Bréguet Br697.

-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 volant sur Loire-Nieuport LN-435

-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 II/42 et III/42 volant sur Loire-Nieuport LN-435

-Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : GB I/32 GB II/32 et GB III/32 : Bloch Guyenne (North American B-25 Mitchell)

-La 33ème Escadre de Bombardement Léger (33ème EBLg) est transférée en Extrême-Orient pour participer aux combats en Birmanie en attendant la Malaisie et l’Indochine

-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/63 volant sur Loire-Nieuport Voltigeur (Martin B-26 Marauder)

-La 12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) est transférée en Méditerranée pour opérer contre l’Italie et dans les Balkans. Ces trois groupes volent sur Lioré et Olivier Léo 458bis avec quelques Léo 458ter

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 GB II/31 et GB III/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter

-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 371 Berry

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : GB I/47 GB II/47 et GB III/47 volant sur Amiot 371 Berry

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : GB I/15 : Consolidated modèle 33F Géant II (Consolidated B-32 Dominator) GB II/15 : Consolidated modèle 32F Géant (Consolidated B-24 Giant) et GB III/15 : Consolidated modèle 32F.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : GB I/17 : Amiot 374 Berry II GB II/17 : Bloch MB-162 GB III/17 : Bloch MB-162 (NdA la transformation sur Amiot 374 Berry II est prévue à l’automne 1952)

-Commandement de Reconnaissance, d’Observation et de Coopération (CROC)

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS)

GR I/14 : 18 Amiot 372 GR II/14 : 12 Bloch MB-178 GR III/14 : 10 Bloch MB-178. Ces deux derniers groupes doivent être transformés sur Amiot 372, version de reconnaissance de l’Amiot 371 Berry.

-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT)

GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours en sommeil GR III/33 Bloch MB-176bis GR IV/33 : Bloch MB-176bis

-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT)

GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : toujours en sommeil

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT)

GR I/39 : toujours en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 : Bloch MB-176bis GR IV/39 : Bloch MB-176bis

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT)

GR I/55 : réactivé avec des Bloch MB-176bis GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis

GR IV/55 : Bloch MB-176bis

-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT)

-GR I/19, IV/19 et VII/19 : Bloch MB-176 pour le premier, Bloch MB-176bis pour les deux autres

-GR II/19 V/19 et VIII/19 : Dewoitine D-720

-GR III/19 VI/19 et IX/19 : ANF-Les Mureaux ANF-123 Criquet

-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT)

-GR I/47 IV/47 et VII/47 : Bloch MB-176bis

-GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720

-GR III/47 VI/47 et IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II

-Commandement de Soutien Logistique (CSL)

En vue de mener une opération aéroportée majeure et pour ne pas laisser les alliés parachuter des troupes françaises, les moyens du CSL ont été renforcés avec une réorganisation des deux escadres pour augmenter leur capacité de «projection».

-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)

-GTM I/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM II/1 : 36 Bloch MB-165bis

-GTM III/1 : 18 Bloch MB-161 et 18 Dewoitine D-720F de transport

-GTM IV/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)

-GTM I/2 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM II/2 : 18 SO-30P, 18 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM III/2 : 36 Bloch MB-165bis

-GTM IV/2 : 36 SO-30P

-Escadre Spéciale de Transport (EST)

Créée en mars 1952 pour assurer le transport de personnalités mais aussi pour soutenir des opérations clandestines.

-GTM I/3 : 8 Bloch MB-164 et 8 Dewoitine D-720F

-GTM II/3 : 24 Dewoitine D-720F

-GTM III/3 : 24 ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II

Le Conflit (131) Europe de l’Ouest (96)

FORCES AERIENNES ALLIEES SITUATION————————- FORCES AERIENNES ALLIEES SITUATION

Les forces aériennes ont joué un rôle clé dans l’avancée alliée. Ils se sont heurtés aux allemands qui certes avaient basculé une bonne partie de leurs moyens sur le front est mais qui possédaient encore de sérieux moyens pour faire face aux chasseurs, aux bombardiers et aux avions de reconnaissance alliés.

Il y à naturellement eu des pertes mais pas si sérieuses que cela. Il à fallu les remplacer par de nouveaux pilotes qu’ils soient novices ou venant d’autres unités (par exemple pour la chasse des ERC voir des pilotes de bombardiers qui voulaient connaître de nouvelles choses).

En ce qui concerne les appareils, les appareils anciens ou en voie d’obsolescence vont être progressivement remplacés. Des unités en sommeil réactivées.

Un nouveau type d’opération va également être mené sous la forme de sauts aéroportés tactiques menés notamment par la 11ème DP, véritable répétition avant l’opération ARCHANGE.

Au moment de la phase d’exploitation quelle est la situation globale de l’Armée de l’Air mais aussi des unités alliées. C’est ce que nous allons voir maintenant.

-Etat-Major Général de l’Armée de l’Air :

Il est implanté près de Tours dans un complexe souterrain appelé EOLE.

-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) :

Le dispositif n’évolue guère car le front est encore trop proche pour l’alléger. On trouve toujours la Brigade Antiaérienne de Paris, le Groupement Anti-Aérien de la Seine et le Groupement Anti-Aérien de Bourgogne.

En ce qui concerne les batteries indépendantes, celles-ci sont déplacées ou dissoutes. C’est ainsi que celles de Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle et Bordeaux disparaissent. En revanche celles de Toulouse, de Pau, de Marseille, de Port-Vendres, de Nice et de Lyon sont toujours là car l’ennemi déclaré ou potentiel est jugé trop proche et trop puissant.

-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Tout comme la DAT, le dispositif des ERC évolue. Certaines ERC ont participé aux opérations liées à AVALANCHE. Alors que la phase d’exploitation va commencer, certaines ERC vont changer de terrain.

-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551. Cette escadrille assure la protection des institutions gouvernementales mais aussi du poste de commandement EOLE.

-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36 protection des institutions gouvernementales belges

-ERC-502 (Cherbourg) : jadis stationnée à Nantes avec douze Dewoitine D-551, elle rallie Cherbourg pour renforcer la protection de l’Arsenal suite à plusieurs incursions de bombardiers et d’avions de reconnaisance allemands.

-ERC-503 (Bourges) : avec ses douze Arsenal VG-39, elle assure la protection d’ATLANTIDE II, le poste de commandement, l’antre du «Général Tornade».

-ERC-504 (Marseille) : avec ses douze Dewoitine D-551 elle assure la protection du grand port méridionale contre les rares incursions venues de Corse, essentiellement des avions de reconnaisance.

-ERC-505 (Paris) : avec ses Douze Arsenal VG-36 (en passe d’être remplacés par des VG-40 plus modernes), elle assure la protection de Paris moins contre des opérations massives de la Luftwaffe que contre des raids isolés de bombardement et de reconnaisance.

-ERC-506 (Lyon) : avec ses douze Dewoitine D-551, il assure la protection de la capitale des Gaules, pas si loin du front même après le début de l’opération AVALANCHE.

-ERC-507 : stationnée un temps à Tours, cette escadrille qui dispose de douze Arsenal VG-36 va retrouver la Région Parisienne pour protéger la capitale d’un éventuel retour offensif de la Luftwaffe. Elle va intercepter quelques avions de reconnaissance mais fort peu de bombardiers.

-ERC-508 : stationnée d’abord à Bordeaux, elle rallie le pays Basque pour remplacer avec ses douze Bloch MB-157 la 9ème Escadre de Chasse qui va se remonter vers le nord.

-ERC-509 : stationnée d’abord à Toulouse, elle va d’abord rallier Bordeaux avant de gagner Marseille pour renforcer l’action de l’ERC-504 avec ses douze Arsenal VG-39. Elle n’aura pas la partie facile, devant intercepter des avions allemands et surtout italiens stationnés sur l’île de Beauté.

ERC-510 (Clermont Ferrand) : douze Bloch MB-157

-Commandement des Forces et de Chasse et d’Appui (CFCA)

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant toujours sur Arsenal VG-36 GC IV/2 «Alta Rocca» volant sur Farman F.275 Frelon.

Après deux semaines de combat, cette escadre est mise au repos et remplacée par la 7ème EC qui depuis le Contentin avait un peu été spectatrice des premiers combats d’Avalanche.

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant sur Lockheed Martin H-322 mais qui doit à terme passer soit sur Frelon soit sur Br700bis/ter.

-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» GC III/7 «Comtat» et GC IV/7 «Queyras», les trois premiers groupes volent sur Dewoitine D-551 et le quatrième sur Bréguet Br700C2 en attendant le Br700bis ou le Br700ter.

-8ème Escadre de Chasse «Flandre» : GC I/8 «Dunkerque» GC II/8 «Lille» GC III/8 «Cassel» volant sur Bloch MB-157 alors que le GC IV/8 «Gravelines» volait sur Lockheed H-322 Eclair.

Après deux semaines de combat, cette escadre est mise au repos et remplacée par la 18ème EC qui pour certains se la coulait douce sur les rives de la Loire.

-9ème Escadre de Chasse «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» et GC IV/9 «Sologne», le premier à troqué ses Bloch MB-157 contre des MB-159, les deux suivants volent toujours sur MB-157 alors que le quatrième groupe dispose des premiers Bréguet Br700bis.

Cette escadre qui montait la garde dans le Sud-Ouest est remontée vers le nord et va relever la 14ème Escadre de Chasse qui est elle aussi mise au repos.

-14ème Escadre de Chasse «Auvergne» : GC I/14 «Aubrac» GC II/14 «Bourdonnais» GC III/14 «Cantal» et GC IV/14 «Allier».

Cette escadre est mise au repos ce qui permet d’unifier son équipement, les trois groupes de monomoteurs volant désormais sur VG-40bis alors que le groupe multimoteur est passé sur Bréguet Br700bis.

-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» et GC IV/15 «Béarn».

Mise au repos et remplacée par la 19ème EC, la 15ème EC voit son équipement se modifier avec des VG-40bis en remplacement des VG-36 et VG-39 tandis que les Br700C2 sont remplacés par Farman F.275 Frelon.

-16ème Escadre de Chasse «Poitou» : GC I/16 «Saintongeais» GC II/16 «Angoumois» GC III/16 «Cognaçais» volant sur Arsenal VG-39 et GC IV/16 «Aunis» volant sur Bréguet Br700bis

-17ème Escadre de Chasse «Occitanie» : GC I/17 «Ariège» GC II/17 «Comminges» GC III/17 «Bigorre» volant sur Bloch MB-159 alors que le GC IV/17 «Lavedan» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée des Br700bis.

-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 alors que le GC IV/18 «Briançonnais» volait sur Bréguet Br700bis

-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» volant sur Dewoitine D-551 GC IV/19 «Haguenau» volant sur Bréguet Br700bis

-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» tous volant sur Hanriot NC-600bis

-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» tous volant sur Hanriot NC-600bis

-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis. Cette escadre est redéployée à l’été 1951 pour couvrir les Alpes suite à plusieurs incursions italiennes.

-Commandement Supérieur d’Appui Tactique (CSAT)

Toutes les EBA ont été engagées. Comme il n’y à aucune EBA en réserve, elles restent en ligne, reçoivent de nouveaux appareils pour remplacer les avions perdus, sont transformées sur de nouveaux modèles d’appareils si besoin.

Si tous les groupes sont là, ils ne sont pas tous à 100% en terme de matériel et d’équipement.

-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 (Bréguet Br697) GBA II/35 (Bréguet Br697) et GBA III/35 (Bréguet Br697 qui ont remplacé les Br695 engagés au début d’Avalanche)

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : GBA I/41 II/41 et III/41 (Bréguet Br697)

-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 tous trois volant sur Bréguet Br697, le dernier groupe ayant ainsi remplacé ses Br695 ou du moins ceux qui ont échappé à la chasse et à la Flak allemande.

-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 tous volant désormais sur Loire-Nieuport LN-435.

-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 GB II/42 et GB III/42 tous volant sur Loire-Nieuport LN-435. Il est d’ailleurs prévu à terme que les LN-435 soient remplacés par des chasseurs-bombardiers, l’Armée de l’Air tardivement ralliée au concept de bombardement en piqué (à la différence de l’Aviation Navale) ayant estimé que son apport était pour le moins limité.

-Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : GB I/32 (Bloch Guyenne) GB II/32 (Bloch Guyenne) et GB III/32 (Bloch Guyenne).

NdA rappelons que le Bloch Guyenne est plus connu sous le nom de North American B-25 Mitchell

-33ème Escadre de Bombardement Léger (33ème EBLg) : GB I/33 : en cours de transformation sur Loire-Nieuport Voltigeur plus connu sous le nom de Martin B-26 Maraudeur et donc provisoirement inactif GB II/33 : Douglas DB-7D GB III/33 : Douglas DB-7D

-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/62 volant tous sur Loire-Nieuport Voltigeur

-11ème Escadre de Bombardement Médian (11ème EBM) : GB I/11 toujours inactif GB II/11 (Lioré et Olivier Léo 458bis) GB III/11 (Lioré et Olivier Léo 458bis)

-12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) : GB I/12 GB II/12 et GB III/12 volant sur Lioré et Olivier Léo 458

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 et GB II/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458. En revanche le GB III/31 est toujours inactif.

-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 : Amiot 371 Berry

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : GB I/47 Amiot 371 GB II/47 Amiot 371 GB III/47 : Amiot 371.

-L’unique GB I/49 volant sur Lioré et Olivier Léo 457 (bombardier pressurisé à haute altitude) à été dissous suite à de lourdes pertes. Le personnel à été dispersé dans les autres unités de bombardement.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : GB I/15 GB II/15 et GB III/15 volant sur Consolidated modèle 32F Géant en attendant l’arrivée du modèle 33F Géant II plus connu sous le nom de Consolidated B-32 Dominator

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : GB I/17 GB II/17 et GB III/17 volant sur Bloch MB-162, appareil qui doit être remplacé par l’Amiot 374, version quadrimoteur de l’Amiot 371 ce qui lui vaut le surnom de Super Berry. Cette transformation est prévue à l’automne 1951, les MB-162 encore en état devant être transformés en avions de transport.

-Commandement de la Reconnaisance de l’Observation et de la Coopération (CROC)

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : GR I/14 (Bloch MB-178) GR II/14 (Bloch MB-178) GR III/14 (Bloch MB-178). La flotte globale à été réduite à 32 appareils plus 6 appareils de réserve soit un total de 38 Bloch MB-178. La Transformation de l’escadre sur Amiot 372 _version de reconnaissance de l’Amiot 371_ est prévue au printemps 1952.

-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) : GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours inactif (mais sa réactivation est prévue à court terme) GR III/33 : Bloch MB-176 (en remplacement des MB-175) GR IV/33 : Bloch MB-176.

-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) : GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 toujours inactif mais sa réactivation est prévue à court terme.

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : GR I/39 : toujours inactif mais sa réactivation est prévue à court terme GR II/39 Bloch MB-176bis GR III/39 Bloch MB-176 GR IV/39 Bloch MB-176bis

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : GR I/55 : toujours inactif mais sa réactivation est prévue GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 Bloch MB-176bis GR IV/55 : Bloch MB-176bis

-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) : GR I/19 IV/19 et VII/19 Bloch MB-176 GR II/19 V/19 VII/19 Dewoitine D-720 GR III/19 V/19 IX/19 ANF-Les Mureaux ANF-123

-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT) : GR I/47 GR IV/47 et GR VII/47 : Bloch MB-176 GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720 GR III/47 VI/47 IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Commandement du Soutien Logistique (CSL)

1ère ETM : GTM I/1 Douglas DC-3 Transporteur GTM II/1 Bloch MB-161 et MB-165 GT III/1 Bloch MB-161 Dewoitine D-720 et Douglas DC-3 Transporteur

2ème ETM : GTM I/2 Douglas DC-3 Transporteur GTM II/2 SNCASO SO-60P GTM III/2 Bloch MB-165 Dewoitine D-720 et SNCASO SO-30P

Le Conflit (124) Europe Occidentale (89)

Aux côtés des canadiens et des français, les britanniques passent également La Seine avec leur 1st Army (UK). La 1st Infantry Division surnommée The French Division car basée à Lille depuis 1940 attaque la 9.ID mais tape dans le point dur du dispositif allemand. Résultat, la tête de pont est malingre et chétive.

Voilà pourquoi l’engagement de la 52nd Lowland Infantry Division prévu initialement à J+3 est avancé à J+1 et celui de la 4th Infantry Division à J+3 au lieu de J+5.

Néanmoins rien ne va se passer comme prévu avec des ptoblèmes météos, des ordres et contre-ordres. Bref un sacré bordel qui va provoquer son lot de pertes à mon sens évitable.

C’est ainsi que la 1ère division passe entièrement le fleuve seulement le 21 juin, la 4ème division le 23 et la 52ème le 26 juin 1951. Heureusement que les allemands n’avaient pas les moyens d’une offensive de grande style parce que nul doute qu’on aurait pu assister à une scénario périlleux pour les alliés : celui d’une tête de pont solide et indestructible _celle de la 1ère Armée Française_ entourée de zones où les allemands étaient loin d’avoir été vaincus.

La 44th «Home Counties» Division attaque dans le secteur de la 16.ID. Cette dernière est sérieusement bousculée par les britanniques qui engagent plus vite les renforts que dans le secteur de la 1ère division.

En revanche les britanniques reportent au lendemain 19 juin la mise en place des ponts estimant que la situation n’est ni assez sure ni assez stabilisée.

Dans la nuit du 18 au 19 juin, des escarmouches opposent tommies et huns, des patrouilles envoyées par l’un et l’autre camp se tombant dessus pour des combats aussi brefs que violents. Les britanniques en profitent pour élargir leur périmètre. En pleine nuit ils font passer de l’artillerie antichar et antiaérienne.

Le 19 juin les travaux destinés à mettre en place des ponts sont lancés mais la météo retarde la mise en place d’un modèle de pont de conception et de fabrication britannique. En théorie il est plus simple à mettre en place que les PMF et PFL mais en pratique le mauvais temps et quelques raids aériens de la Luftwaffe rendent la mise en place longue et pénible.

Résultat au soir du 19 juin à peine la moitié de la division est sur la rive nord. Le franchissement de la division s’achève le 20 juin au soir. La 50th Northumberland Division passe la Seine du 21 au 23 et la 2ème division d’infanterie du 24 au 27 juin 1951.

Comme en secteur français, les alliés élargissent peu à peu leur tête de pont, nettoie le secteur, réoccupant des positions allemandes pour préparer la phase d’exploitation qui tarde à venir.

La 59.ID est elle assaillie par la 48th «South Middland» Division mais la division allemande attend de pied ferme les Tommies. Les britanniques sont bousculés et même rejetés dans la Seine.

Le haut-commandement britannique prend la décision d’engager très vite la 3rd Infantry Division (UK) pour profiter de la situation incertaine.

C’est un succès et la tête de pont est considérée comme sécurisée le 19 juin à la tombée de la nuit. Il y à bien une ultime contre-attaque allemande dans la nuit du 19 au 20 juin mais il s’agit plus d’un baroud d’honneur qu’autre chose. Les trois divisions du 3ème Corps d’Armée britannique sont ainsi sur la rive nord de la Seine le 25 juin à la nuit tombée.

La couverture, l’éclairage et l’appui des troupes de la 1ère Armée Britannique est assurée par l’Advanced Air Strike Force (AASF).

Si le 18th Fighter Wing est gardé en réserve, le 17th FW est lui pleinement engagé pour obtenir une supériorité aérienne au dessus de l’AOR (Area of Responsability) de la 1st Army (UK). Si les Supermarine Spitfire mènent des missions d’interception et de supériorité aérienne, les De Havilland Hornet sont plus engagés dans des missions de chasse lourde lointaine voir de chasse-bombardement avec bombes et roquettes.

Cette dernière mission se fait en bonne intelligence avec le 9th Tactical Air Wing (9th TAW) qui est en théorie chargée de l’appui-feu au profit des troupes au sol. Disposant de quatre modèles différents d’avions (ce qui ne va pas sans poser des problèmes logistiques), le 9th TAW laisse ses Fury II et Hawker Typhoon mener des missions d’appui à la demande (nom de code Black Cab «Taxi noir») pendant que ses Beaufighter et ses Mosquito sont envoyés plus en profondeur pour des missions d’interdiction en liaison avec les Bristol Beaumont du 11st Medium Bomber Wing (11st MBW).

Les Bristol Beaumont, Martin 187 Baltimore et Vickers Wellington du 9th MBW étant eux engagés pour des missions au dessus de la Manche ce qui va poser des problèmes de coordination avec d’autres unités aériennes et provoquer des tirs amis.

Pour la reconnaissance, une Task Force à été mis sur pied en puisant dans les moyens fournis par les squadrons 2 et 59 équipés de Westland Lysander et le squadron 25 disposant de De Havilland Mosquito, les deux premiers assurant la coopération, la coordination air-sol et le réglage des tirs d’artillerie alors que le troisième mène des missions de reconnaissance dite opérative soit entre 50 et 200km en arrière du front.

Le transport est assuré par les Douglas C-47 Skytrain du squadron 255 qui vont mener des missions de ravitaillement rapide et des largages sur le front.

La 2ème Armée Française est elle aussi de la partie. Son objectif : les unités du 13.AK qui dépend de la 12.Armee.

La 3ème DIM attaque la première. Division du 5ème CA, elle est particulièrement motivée pour faire taire une blague ou plutôt une rumeur qui circule au sein des autres unités : elle est préservée des combats les plus durs car le général Villeneuve y avait servit comme colonel.

La 41.ID fait les frais de la mauvaise humeur des soldats de la division et ne représente très vite plus qu’une menace limitée mais pas résiduelle, quelques contre-attaques locales devant être durement châtiées.

Dans le milieu de l’après midi, les PFL et PMF sont lancés au travers de la Seine non sans que l’artillerie ou l’aviation allemande ne perturbent les travaux des pontonniers français.

L’introduction de la 7ème DINA est prévu à J+2 alors que la 23ème DI doit attendre le début de l’exploitation, le haut-commandement allié voulant éviter un engagement trop précoce pour éviter une thrombose logistique et opérationnelle.

Le franchissement de la 7ème Division Nord-Africaine commence ainsi le 21 juin 1951 et s’achève trois jours plus tard le 24. La 23ème DI est elle transbordée du 27 juin au 1er juillet 1951.

Si les français sont motivés à l’idée de libérer la Terre de France que dire des polonais qui doivent libérer un pays qui n’est pas le leur dans l’espoir de libérer leur propre terre natale. On sait malheureusement ce qu’il en advint……. .

Le 1er CA Polonais est lui engagé contre la 45.ID. C’est la 2ème DIP qui est ouvre le bal mais connait un succès moindre que la 3ème DIM, la tête de pont est tout juste sécurisée ce qui empêche certes son annihilation par les allemands mais empêche également la mise en place de ponts ce qui retarde l’engagement de la 3ème DIP.

Il faudra attendre le 22 juin pour que la 3ème Division d’Infanterie Polonaise puisse passer sur la rive nord de la Seine pour augmenter la tête de pont et nettoyer les quelques positions encore occupées par les allemands et qui représentaient davantage une nuisance qu’une menace.

La 7ème DIP qui dépend elle du 3ème CA polonais attaque dans le secteur de la 357.ID et connait un meilleur succès que son homologue. La tête de pont est sécurisée mais jugée encore trop limitée pour engager la 10ème DB avant deux ou trois jours.

Celle-ci franchit finalement le fleuve le 23 juin, étant on l’oublie trop souvent la première unité motomécanique alliée à passer La Seine. Pourquoi un tel oubli ? Probablement parce qu’elle doit tenir un secteur opérationnel et non s’enfoncer dans la profondeur du dispositif ennemi.

En revanche les unités du 2ème CA Polonais ne sont pas engagées au grand dam on l’imagine des unités qui espéraient en découdre avec le fridolin. Ce choix est encore aujourd’hui entouré de mystère.

Il faudra attendre le 25 juin 1951 pour que les polonais du 2ème CAPol franchissent le fleuve arrosant Paris, un franchissement qui ne sera aucunement géné par des allemands qui n’étaient plus en état de le faire.

Plus précisément la 1ère DGG passe le fleuve du 25 au 27 juin, la 2ème DGG du 28 juin au 1er juillet 1951.

La couverture, l’éclairage et l’appui-feu des unités de la 2ème Armée est assuré par des unités placées sous l’autorité temporaire du GRAVIA-IIA.

La couverture aérienne est assurée par la 4ème Escadre de Chasse «Normandie» qui comme les autres escadres comprend quatre groupes, trois équipés de monomoteurs Bloch MB-159 (GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen») et un groupe équipé de Lockheed H-322 Eclair le GC IV/4 «Cherbourg».

Comme les autres unités de chasse, les «Normands» vont mener des missions de supériorité aérienne et de chasse-bombardement. Les bimoteurs bipoutres aka Lockheed H-322 Eclair vont mener des missions de supériorité aérienne loin dans la profondeur du dispositif ennemi.

Couvrir les troupes au sol c’est bien les appuyer c’est mieux ou c’est tout aussi utile. C’est le rôle de la 40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) qui dispose de trois groupes équipés de Loire-Nieuport LN-430 pour deux d’entre-eux et de LN-435 _version améliorée du précédent_ pour le dernier.

Ces bombardiers en piqué se relayent en permanence au dessus du front sous la forme d’un carrousel. Une paire ou une double paire bombardent les points durs du dispositif ennemi avant de rallier un aérodrome plus ou moins préparé pour être réarmés. Les alliés tenteront ainsi de maintenir une permanence sur le front pour éviter que les allemands ne relèvent la tête.

Pour compléter l’action des «French Stukas» comme le disait les anglais (ce qui avait le don d’agacer un poil nos aviateurs), la 32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) est engagée en soutien de la 2ème Armée avec ses deux groupes (GB I/32 et GB III/32) volant désormais sur North American B-25 Mitchell plus connu sous le nom de Bloch Guyenne.

Ce nom s’explique par le fait que les appareils fabriqués aux Etats-Unis étaient démontés, traversaient l’Atlantique en caisses puis étaient remontés à Mérignac à l’usine Bloch près de Bordeaux soit dans l’ancienne Guyenne britannique. A noter que le GB II/32 était en cours de remontée en puissance mais ne va être engagé que durant la phase d’exploitation.

La 21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) volant sur Amiot 371 Berry est aussi engagée mais de manière épisodique en faveur de la 2ème Armée.

Si la 32ème EBLg opérait sur les arrières immédiats du front, la 21ème EBM ménait davantage des missions d’interdiction loin sur les arrières de l’ennemi. Bien entendu cette distinction n’était pas aussi stricte et rigide.

La 33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) offre ses services à la 3ème comme à la 2ème Armée moins sous la forme des groupes la composant mais de détachements sachant que trois groupes simplement étaint opérationnels, le GR II/33 étant inactif. Ses Bloch MB-175, MB-176 et MB-176bis menant des missions dans un rayon de 100 à 300km en arrière du front.

Ces missions étaient de type «reconnaissance au contact» avec la transmission en phonie d’informations chaudes ou «reconnaissance photographique» de jour et de nuit avec l’utilisation d’appareils photos en soute associés (ou pas) avec des fusées éclairantes.

Il y avait également des missions de «reconnaissance armée» avec deux bombes de 250kg permettant l’attaque de cibles d’opportunité. Ce dernier type de mission était cependant plus courant au sein de l’Aviation Navale qu’au sein de l’Armée de l’Air.

En revanche la 19ème ERT va fournir aux différents EACA (Elements Aériens de Corps d’Armée) des bimoteurs Bloch MB-175 et MB-176, des bimoteurs légers Dewoitine D-720 et des monomoteurs ANF-Les Mureaux ANF-123.

Ces éléments s’adaptaient aux besoins du moment et les EACA ne comportaient pas forcément huit bimoteurs Bloch, douze bimoteurs Dewoitine et quinze ANF-Les Mureaux d’autant qu’il y avait parfois des chasseurs, des bombardiers et des avions d’attaque.

Sur le plan du soutien logistique la 1ère ETM va assurer des missions de transport et de ravitaillement y compris des largages pour les troupes de première ligne.

Si les Douglas DC-3 mènent les largages les autres transports sont menés par les MB-161 et MB-165. Les D-720 se posent sur des terrains improvisés sous le feu ennemi pour évacuer des blessés graves, des missions dangereuses menées selon les pilotes de la 1ère Escadre de Transport Militaire par les plus dingues.

La 3ème Armée Française est engagé au combat contre le 14.AK. Ce dernier corps d’armée ne comprend que deux divisions d’infanterie. La 3ème Armée à en théorie la partie facile ce qui explique l’engagement des 23ème et 24ème CA et non du 7ème CA qui reste en réserve pour faire face à toute éventualité.

Avec le recul on peut s’étonner du nombre d’unités conservées en réserve surtout quand on sait le temps qu’il à fallu pour sécuriser les têtes de pont. Après il semble que l’engagement de davantage d’unités aurait fait plus de mal que de bien en provoquant de véritables thromboses.

C’est la 5ème DIM qui à l’honneur d’être engagée contre la 49.InfanterieDivision (49.ID). La division allemande est sérieusement bousculée. Elle tente plusieurs contre-attaques et est durement châtiée notamment par l’artillerie lourde et l’aviation. Dès le lendemain la 5ème Division d’Infanterie Motorisée élargit sa tête de pont et prend contact avec la 42ème DI (24ème CA) pour former la plus solide des têtes de pont.

Clairement dès le 19 juin, le 14.AK cesse d’être une unité combattante, plutôt un conglomérat d’unités aux capacités hétérogènes.

La 2ème DI franchit la Seine du 21 au 24 juin suivit par la 56ème DI du 26 au 30 juin, les trois divisions du 23ème CA s’installant sur leurs nouvelles positions, préparant sans attendre la phase d’exploitation de l’opération AVALANCHE.

La 3ème Armée Française peut lancer les ponts et préparer le franchissement des unités de ces trois corps d’armée restées sur la rive sud de la Seine. A noter que le 7ème CA va passer par Paris pour relever et soutenir la 8ème Armée qui rencontre des difficultés inattendues. Cela permet aux hommes du 7ème Corps d’Armée de s’offrir un défilé dans les rues de Paris.

Sur le plan aérien, la 8ème Escadre de Chasse «Flandre» est chargée de missions de couverture aérienne, d’interception et secondairement de chasse-bombardement.

Pour cela elle comprend trois groupes de monomoteurs volant sur Bloch MB-157 (GC I/8 «Dunkerque» GC II/8 «Lille» GC III/8 «Cassel») et un groupe de bimoteurs, le GC IV/8 «Gravelines» volant lui sur Lockheed H-322 Eclair.

Les Bloch MB-157 opéraient soit en configuration lisse ou avec des réservoirs supplémentaires pour durer sur zone. Ils pouvaient être utilisés comme chasseurs-bombardiers avec des bombes, des conteneurs à sous-munitions (copiés sur les allemands) et des roquettes.

Les Lockheed H-322 menaient des missions de chasse sur les arrières du front et parfois des missions de chasse-bombardement.

En ce qui concerne l’appui-feu cette mission est assurée principalement par la 35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) qui disposait de trois groupes, deux volant sur Bréguet Br697 et un groupe volant encore sur Bréguet Br695. Ces appareils opéraient en semi-piqué, une leçon des opérations du printemps, de l’été et de l’automne 1949.

Son action est relayée par la 12ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) qui dispose de trois groupes de Lioré et Olivier Léo 458bis, l’avant-dernière évolution du Léo 451.

Ces rutilants bimoteurs vont opérer sur l’arrière du front ou réaliser des bombardements en tapis sur la ligne de contact avec des résultats décevants c’est-à-dire plus psychologiques que militairement prégnants notamment en zone urbaine (pertes civils évitables, destructions qui augmentaient les défenses ennemies).

La reconnaissance tactique était menée par la 35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) disposant de trois groupes volant sur Bloch MB-176 pour le premier et le troisième, Bloch MB-176bis pour le deuxième. Pour l’observation et la coopération, les EACA sont alimentés par la 19ème ERT. La 1ère ETM assure également les missions de transport logistique, de soutien et d’évacuation sanitaire.

Clairement dès le 19 juin au soir, AVALANCHE est une réussite. Et pourtant les alliés vont mettre plus de 15 jours pour sécuriser définitivement la rive nord de la Seine. Maigre consolation, le GA n°2 va connaître des difficultés similaires.

Le Conflit (119) Europe Occidentale (84)

Ordre de Bataille allié (4) : Armée de l’Air

-Un Etat-Major

-L’Etat-Major de l’Armée de l’Air s’est implanté du côté de Tours d’abord dans un camp attenant à la base aérienne 109 de Tours puis à partir de l’automne 1950 dans des installations similaires à celles aménagées pour ATLANTIDE II. Nom de code de cette base de commandement toujours utilisée aujourd’hui car régulièrement modernisée : EOLE.

Cette installation souterraine comprend des bureaux, des centraux de communication, des lieux de vie, un hôpital, des stocks pour permettre à la base de rester autonome le plus longtemps possible.

Bien entendu il y à de sérieux moyens de défense avec des blockhaus pour la défense terrestre, des patrouilles motorisées et des batteries de DCA. Naturellement la base est soigneusement camouflée même si à plusieurs reprises des bombes tomberont à proximité sans que l’on sache si les allemands avaient localisé cette base ou si il s’agissait d’une simple coïncidence.

-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Comme nous l’avons vu plus haut la DAT aurait pu passer sous le contrôle de l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à tenu à conserver la DCA du territoire sous son contrôle et plus précisément sous l’autorité du CFCA. Comme toutes les unités de l’armée de l’air, la DAT connait une totale réorganisation. Cela nous donne le panorama suivant :

-Brigade Anti-Aérienne de la Paris (BAAP) :

Cette BAAP couvre la Poche de Paris avec des batteries lourdes et des batteries légères en l’occurrence quatre brigades lourdes disposant chacune de douze canons de 90mm CA modèle 1939 (1ère 3ème 5ème et 7ème batteries) et quatre brigades légères disposant pour deux d’entre-elles de canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938 (4ème et 8ème batteries) et pour les deux autres de canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 (2ème et 6ème batteries).

-Groupement Anti-Aérien de La Seine (GAAS) :

Sous ce commandement on trouve trois brigades qui assurent la défense antiaérienne de la rive sud de La Seine entre l’estuaire et Paris. Ces batteries disposent de batteries lourdes et de batteries légères.

-1er Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 9ème Batterie (ex-Batterie Lourde du Havre) 12 canons de 75mm CA modèle 1944, 10ème Batterie (ex-Batterie légère du Havre) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941, 11ème Batterie (ex-Batterie légère de Rouen) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 et 12ème Batterie (ex-Batterie Lourde de Rouen) 12 canons de 75mm CA modèle 1944.

-2ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 13ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 14ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 15ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 16ème Batterie (seize canons de 37mm CA Schneider modèle 1941), 17ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938) et 18ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938).

-3ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 19ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 20ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944),21ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941) et 22ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Brigade Antiaérienne Autonome de Caen : 23ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 24ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 25ème Batterie (8 canons de 90mm CA modèle 1939).

-Groupement Anti-Aérien de Bourgogne (GAAB) :

Sous ce terme un peu pompeux se trouve trois brigades dont la zone de compétence correspond aux zones de responsabilité des 3ème, 4ème et 6ème Armées ce qui à relancé l’idée de rattacher la DAT à l’Armée de Terre ce à quoi l’armée de l’air à répondu «On vous donnera nos artilleurs antiaériens le jour où vous nous rendrez nos parachutistes».


-4ème Brigade Anti-Aérienne (3ème Armée) : 26ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 27ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 28ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 29ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-5ème Brigade Anti-Aérienne (4ème Armée) : 30ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 31ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 32ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1944), 33ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-6ème Brigade Antiaérienne (6ème Armée) : 34ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 35ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 36ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 37ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Autres Batteries : Les Batteries couvrant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port-Vendres, Nice et Lyon sont toujours là.

-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551

-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36

-ERC-502 (Nantes) : douze Dewoitine D-551

-ERC-503 (Bourges) : douze Arsenal VG-39

-ERC-504 (Marseille) : douze Dewoitine D-551

-ERC-505 (Paris) : douze Arsenal VG-36

-ERC-506 (Lyon) : douze Dewoitine D-551

-ERC-507 (Tours) : douze Arsenal VG-36

-ERC-508 (Bordeaux) : douze Bloch MB-157

-ERC-509 (Toulouse) : douze Arsenal VG-39

-ERC-510 (Clermont Ferrand) : douze Bloch MB-157

-Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)

-2ème Escadre de Chasse «Corse» :

-GC I/2 «Balagne» (Arsenal VG-36) GC II/2 «Monte Cito» (Arsenal VG-36) GC III/2 «Cap Corse» (Arsenal VG-36) et GC IV/2 «Alta Rocca» (Farman F.275 Frelon)

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» :

-GC I/4 «Le Havre» (Bloch MB-159), GC II/4 «Caen» (Bloch MB-159), GC III/4 «Rouen» (Bloch MB-159) et GC IV/4 «Cherbourg» (Lockheed H-322 Eclair)

-7ème Escadre de Chasse «Provence» :

-GC I/7 «Luberon» (Dewoitine D-551), GC II/7 «Camargue» (Dewoitine D-551), GC III/7 «Comtat» (Dewoitine D-551) et GC IV/7 «Queyras» (Bréguet Br700C2)

-8ème Escadre de Chasse «Flandre» :

-GC I/8 «Dunkerque» (Bloch MB-157) GC II/8 «Lille» (Bloch MB-157) GC III/8 «Cassel» (Bloch MB-157) et GC IV/8 «Gravelines» (Lockheed H-322)

-9ème Escadre «Berry» :

-GC I/9 «Bourges» (Bloch MB-157), GC II/9 «Chateauroux» (Bloch MB-157), GC III/9 «Vierzon» (Bloch MB-157) et GC IV/9 «Sologne» (Bréguet Br700bis)

-14ème Escadre «Auvergne» :

GC I/14 «Aubrac» (Arsenal VG-40bis) GC II/14 «Bourbonnais» (Arsenal VG-36) GC III/14 «Cantal» (Arsenal VG-36) et GC IV/14 «Allier» (Bréguet Br700C2)

-15ème Escadre «Gascogne» :

GC I/15 «Quercy» (Arsenal VG-36) GC II/15 «Armagnac» (Arsenal VG-36) GC III/15 «Medoc» (Arsenal VG-39) et GC IV/15 «Béarn» (Bréguet Br700C2)

-16ème Escadre «Poitou» :

GC I/16 «Saintongeais» (Arsenal VG-39), GC II/16 «Angoumois» (Arsenal VG-39), GC III/16 «Cognaçais» (Arsenal VG-39) et GC IV/16 «Aunis» (Bréguet Br700bis)

-17ème Escadre «Occitanie» :

GC I/17 «Ariège» (Bloch MB-159) GC II/17 «Comminges» (Bloch MB-159) GC III/17 «Bigorre» (Bloch MB-159) et GC IV/17 «Lavedan» (Bréguet Br700C2)

-18ème Escadre «Alpes» :

GC I/18 «Dauphinois» (Bloch MB-159) GC II/18 «Queyras» (Bloch MB-159) GC III/18 «Verdon» (Bloch MB-159) et GC IV/18 «Briançonnais (Bréguet Br700C2)

-19ème Escadre «Alsace» :

GC I/19 «Strasbourg» (Dewoitine D-551), GC II/19 «Mulhouse» (Dewoitine D-551), GC III/19 «Colmar» (Dewoitine D-551) et GC IV/19 «Haguenau» (Bréguet Br700bis)


-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» :

GC I/24 «Arras» (Hanriot NC-600bis), GC II/24 «Lens» (Hanriot NC-600bis) et GC III/24 «Bethune» (Hanriot NC-600. NdA le remplacement par des NC-600bis était en cours quand l’opération AVALANCHE à été déclenchée)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» :

GC I/25 «Dijon» (Hanriot NC-600bis), GC II/25 «Beaune» (Hanriot NC-600bis) et GC III/25 «Autun» (Hanriot NC-600. NdA le remplacement par des NC-600bis était en cours quand l’opération AVALANCHE à été déclenchée)

-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» :

-GC I/26 «Valenciennes» (Hanriot NC-600bis) GC II/26 «Maubeuge» (Hanriot NC-600) et GC III/26 «Condé» (Hanriot NC-600)

-Commandement Supérieur d’Appui-Tactique (CSAT)

Ce Commandement regroupe les escadres de bombardement d’assaut et de bombardement en piqué qui initialement dépendaient du CFCA mais ce dernier s’est recentré sur la chasse, la chasse de nuit et la DAT.

-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) :

GBA I/35 (Bréguet Br697), GBA II/35 (Bréguet Br697) et GBA III/35 (Bréguet Br695)

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) :

GBA I/41 (Bréguet Br697) GBA II/41 (Bréguet Br697) et GBA III/41 (Bréguet Br697)

-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) :

GBA I/51 (Bréguet Br697) GBA II/51 (Bréguet Br697) et GBA III/51 (Bréguet Br695)

-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) :

GB I/40 (Loire-Nieuport LN-435) GB II/40 (Loire-Nieuport LN-430) et GB III/40 (Loire-Nieuport LN-430)

-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) :

GB I/42 (Loire-Nieuport LN-435), GB II/42 (Loire-Nieuport LN-435) et GB III/43 (Loire-Nieuport LN-435)

-Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

Ce commandement est pour ainsi dire l’équivalent français du Bomber Command avec des escadres de bombardement léger, de bombardement médian et de bombardement lourd. Les escadres sont toutes maintenues (même si certaines sont affaiblies au point que des groupes sont mis en sommeil) mais leur équipement se modifie et tend vers une certaine simplification.

-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) :

GB I/32 : North American B-25 Mitchell GB II/32 : réactivé mais encore en cours de montée en puissance quand AVALANCHE est déclenchée GB III/32 : North American B-25 Mitchell


-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) :

GB I/62 : Martin B-26 Marauder GB II/62 : Martin B-26 Marauder GB III/62 : Martin B-26 Marauder

-11ème Escadre de Bombardement Médian (11ème EBM) :

GB I/11 : toujours en sommeil mais sa réactivation est prévue à terme GB II/11 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/11 : Lioré et Olivier Léo 458bis

-12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) :

GB I/12 : Lioré et Olivier Léo458bis GB II/12 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/12 : Lioré et Olivier Léo 458bis

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) :

GB I/21 : Amiot 371 Berry GB II/21 : Amiot 371 Berry GB III/21 : Amiot 371 Berry

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) :

GB I/31 : Lioré et Olivier Léo 458 GB II/31 : Lioré et Olivier Léo 458 GB III/31 : temporairement mis en sommeil

-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) :

GB I/34 : toujours en sommeil GB II/34 : Amiot 371 Berry Berry GB III/34 : Amiot 371 Berry

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) :

GB I/38 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB II/38 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/38 : Lioré et Olivier Léo 458bis

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) :

GB I/47 : Amiot 371 GB II/47 : Amiot 356 GB III/47 : Amiot 371

-GB I/49 :

Lioré et Olivier Léo 457. Comme ce modèle n’est plus produit ce groupe doit être à terme transformé sur Lioré et Olivier Léo 458ter. En juin 1951, le Léo 457 est toujours en service mais utilisé davantage pour la reconnaisance stratégique que pour le bombardement.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Consolidated modèle 32F Géant

GB I/15 (2) : Consolidated modèle 32F

GB II/15 (2) : Consolidated modèle 32F

GB III/15 : Consolidated modèle 32F

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) :

Bloch MB-162 mais doit être remplacé par l’Amiot 374 Berry II, version quadrimoteur du 371. En juin 1951, l’Amiot 374 est sur le point d’entrer en production.

GB I/17 : Bloch MB-162 GB II/17 : Bloch MB-162 GB III/17 : Bloch MB-162

NdA la 27ème EBL reste déployée en Afrique du Nord avec ses CAO-700, ses Bréguet Br482 et son escadrille d’Amiot 415. A terme les 482 et les 700 doivent être remplacés par le CAO-710. L’Amiot 415 sous utilisé en raison de problèmes techniques insolubles sera retiré du service en mars 1952.

-Commandement de la Reconnaissance, de l’Observation et de la Coopération (CROC)

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) :

-GR I/14 (18 Bloch MB-178) GR II/14 (18 Bloch MB-178) et GR III/14 (18 Bloch MB-178) soit 54 appareils en ligne. Les dix appareils forment une petite réserve d’appareils également utilisé pour l’entrainement et les essais. A terme comme nous le savons le Bloch MB-178 doit être remplacé par des Amiot 372, version de reconnaissance de l’Amiot 371 Berry.

-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) :

-GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 : toujours en sommeil GR III/33 : Bloch MB-175 (NdA remplacement prévu par des MB-176bis) GR IV/33 : Bloch MB-175 (NdA remplacement prévu par des MB-176bis)

-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) :

-GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : toujours en sommeil

39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) :

-GR I/39 : toujours en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 Bloch MB-176 GR IV/39 Bloch MB-176bis

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) :

-GR I/55 : mis en sommeil GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis GR IV/55 : Bloch MB-176bis

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Deux nouvelles escadres sont créées avec de nouveaux groupes pour servir de «réservoir de forces» au profit des EACA. Elles reçoivent les numéros 19 et 47 ce qui donne les 19ème et 47ème Escadres de Reconnaissance Tactique (ERT) même si leur champ opérationnel sera plus vaste avec également la coopération et l’observation.

Chaque GR ne dispose que d’un seul type d’appareil mais regroupe des avions venant de plusieurs GAO pour former une «masse critique».

-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) :

-GR I/19 (Bloch MB-176). Les appareils et les hommes sont issus du GAO-514, du GAO-517 et du GAO-518 soit 24 appareils (certains sont issus des stocks)

-GR II/19 (Dewoitine D-720). Les appareils sont issus des GAO-514, 517 et 518 soit 36 appareils (certains sont issus des stocks)

-GR III/19 (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-514, 517 et 518 soit 45 appareils (certains sont issus des stocks en remplacement d’appareils manquants ou usés)

-GR IV/19 : (Bloch MB-176). Les appareils sont issus des GAO-502, GAO-520 et GAO-531 soit 24 appareils (certains sont issus des stocks)

-GR V/19 : (Dewoitine D-720). Les appareils ont issus des GAO-502, 520 et 531 soit 36 appareils (certains sont issus des stocks en remplacement des appareils manquants ou usés)

-GR VI/19 : (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-505, 506 et 520 soit un total de 45 appareils (certains sont issus des stocks)

-GR VII/19 : (Bloch MB-175). Les appareils sont issus des GAO-522, 503 et 533 soit un total de 24 appareils (certains sont issus des stocks pour remplacer des appareils manquants ou usés)

-GR VIII/19 (Dewoitine D-720). Les appareils sont issus des GAO-522, GAO-503 et 533 soit un total de 36 appareils.

-GR IX/19 (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-503, 522 et 533 soit un total de 45 appareils.

Total : 24 Bloch MB-175, 48 Bloch MB-176, 108 Dewoitine D-720 et 135 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 315 appareils

-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT) :

-GR I/47 (Bloch MB-176) : appareils issus des GAO-503, 504 515, 521 et 532 soit un total de 40 appareils

-GR II/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-503, 504, 515, 521 et 532 soit un total de 60 appareils

-GR III/47 (ANF-Les Mureaux ANF-123) : appareils issus des GAO-503, 504, 515, 521 et 532 soit un total de 75 appareils

-GR IV/47 (Bloch MB-175 et 176) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total un total de 40 appareils

-GR V/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total de 60 appareils

-GR VI/47 (ANF-Les Mureaux ANF-123) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total de 75 appareils

-GR VII/47 (Bloch MB-176) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 40 appareils

-GR VIII/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 60 appareils

-GR IX/47 (ANF-Les Mureaux) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 75 appareils

Total : 8 Bloch MB-175, 112 Bloch MB-176, 180 Dewoitine D-720 et 225 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 525 appareils

-Commandement du Soutien Logistique (CSL)

-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)

Cette escadre comprennait initialement deux groupes à trois escadrilles de neuf appareils soit 54 appareils. Un troisième groupe est créé à l’automne 1949 pour augmenter les capacités de transport rapide. Cela nous donne le dispositif suivant :

-GTM I/1 : trois escadrilles de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils

-GTM II/1 : deux escadrilles de neuf Bloch MB-161 et une escadrille de neuf Bloch MB-165 soit 27 appareils

-GTM III/1 : une escadrille de neuf Bloch MB-161, une escadrille de neuf Dewoitine D-720 et une escadrille de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils

Cette escadre était initialement stationnée à Reims se replie au sud de la Loire, opérant depuis la base aérienne de Chateauroux

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)

-GTM I/2 : trois escadrilles de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils

-GTM II/2 : trois escadrilles de neuf SO-30P soit 27 appareils

-GTM III/2 : une escadrille de neuf Bloch MB-165, une escadrille de neuf Dewoitine D-720 et une escadrille de neuf SO-30P soit 27 appareils.

Cette escadre était initialement stationnée à Orléans mais pour éviter une trop grande concentration d’unités, elle est redéployée plus au sud du côté de Clermont-Ferrand.

Unités d’entrainement

En temps de paix, les unités d’entrainement de l’armée de l’air sont installées sur tout le territoire national même si l’Ecole de l’Air est installée à Salon de Provence (BA 130) avec une part non négligeable de la flotte d’entrainement.

En temps de guerre, la situation évolue, une partie non négligeable des écoles se replie au delà de la Méditerranée pour permettre aux jeunes pilotes d’apprendre loin des bombes allemandes et italiennes et libérer de la place sur les aérodromes pour les unités de combat.

A la fin de la Campagne de France, le dispositif d’écolage est réorganisé avec encore un groupement de formation à Salon de Provence où des pilotes subissent une formation avancée avec comme instructeurs des pilotes entre deux tours opérationnels.

A Salon on s’entraine à la chasse alors que l’entrainement au bombardement se fait toujours à Cazaux et la reconnaissance à Marcilloles près de Lyon.

La formation initiale est concentrée à Meknés avec un terrain principal et des terrains auxiliaires d’abord Meknes I à VI puis I à VIII. C’est là que les futurs pilotes se forment aux bases du vol, de la navigation et du combat aérien.

Ultérieurement durant le conflit d’autres sites d’entrainement seront aménagés en Algérie, en Tunise et en Libye pour réduire le temps de transit entre les sites de formation et les unités opérationnelles.

Même après la contre-offensive générale, les unités-école de l’Armée de l’Air resteront sur les bases décrites plus haut pour éviter toute désorganisation et trop rapprocher les unités d’entrainement de la zone des armées.

Le Conflit (105) Europe Occidentale (71)

Ordre de Bataille des Forces Alliées (2) : Armée de l’Air Française

En Guise d’avant propos

Quand les allemands attaquent à nouveau, les forces aériennes alliées et notamment françaises sont en pleine réorganisation. Cela aurait pu provoquer une belle pagaille mais fort heureusement les aviateurs tricolores n’ont pas mis tous leurs œufs dans le même panier, gardant suffisamment d’unités opérationnelles pour faire face à un nouveau coup de Jarnac des fridolins.

Cette réorganisation tente de tirer les leçons des combats de la Campagne de France (1949) en adaptant les structures pour tirer la quintessence d’un personnel toujours plus motivé et qui bénéficie d’une expérience chèrement acquise, le combat représentant pour un militaire la plus implacable, la plus redoutable, la plus intransigeante des ordalies.

Cette réorganisation ne se fait pas sans débats et sans crispation notamment sur le fait que certaines unités sont mises en sommeil faute de moyens suffisamment pour les armer toutes.

Cette mise en sommeil est censée être provisoire mais comme nous le savons tous le provisoire peut parfois durer….. .

Pour résumer cette réorganisation voit le regroupement sous l’autorité de l’Armée de l’Air de toutes les unités de combat et de soutien. Désormais l’armée de terre ne contrôlera que temporairement des unités de chasse, de bombardement, d’assaut et de reconnaissance pour une mission précise sous l’autorité des GRAVIA et des EACA.

Ces derniers succèdent aux GAO mais ce n’est pas un simple changement sémantique. En effet sous le contrôle de l’Element Aérien de Corps d’Armée pourront être placés des groupes de chasse, des groupes d’assaut, des groupes de bombardement et bien entendu des groupes de reconnaissance et d’observation.

Les différents commandements (inspirés des commands de la RAF) sont toujours mais leur périmètre et leur nom évolue. Ces commandements regroupent des escadres et parfois des groupes indépendants.

Les escadres notamment de chasse sont réorganisées avec désormais quatre groupes, trois de monomoteurs et un de bimoteurs au lieu de trois groupes disposant de trois escadrilles de monomoteurs et d’une escadrille de bimoteurs. Ce choix à été en partie motivée par des questions logistiques (ravitaillement et entretien).

L’équipement va aussi évoluer les modèles les plus anciens sont progressivement remplacés par des modèles plus moderne qu’il s’agisse d’une évolution de l’avion en service ou d’un nouvel appareil.

Un temps il fût question de transférer la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) à l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à estimé qu’elle devait être de son ressort. Elle est toujours organisée en batteries autonomes pour couvrir les villes de l’arrière avec des groupements pour protéger la zone des armées, laissant le front stricto sensu sous le contrôle des GAAC de l’Armée de Terre. Cette DAT défend du CFCA.

Aux côtés des unités françaises on trouve également l’Advanced Air Strike Force (AASF) britannique, des unités canadiennes (Composante Aérienne Canadienne en France/Canadian Air Component in France), des unités polonaises, tchécoslovaques, belges et néerlandaises en attendant les unités américaines. Certes les Etats-Unis sont entrés en guerre officiellement le 21 mars 1950 mais ils ne sont bien entendus pas en état d’envoyer des moyens aériens et terrestres en France au moment de l’opération NIBELUNGEN (NdA voir naturellement dans la partie idoine).

-Un Etat-Major

-L’Etat-Major de l’Armée de l’Air s’est implanté du côté de Tours d’abord dans un camp attenant à la base aérienne 109 de Tours puis à partir de l’automne 1950 dans des installations similaires à celles aménagées pour ATLANTIDE II. Nom de code de cette base de commandement toujours utilisée aujourd’hui : EOLE.

Cette installation souterraine comprend des bureaux, des centraux de communication, des lieux de vie, un hôpital, des stocks pour permettre à la base de rester autonome le plus longtemps possible.

Bien entendu il y à de sérieux moyens de défense avec des blockhaus pour la défense terrestre, des patrouilles motorisées et des batteries de DCA. Naturellement la base est soigneusement camouflée même si à plusieurs reprises des bombes tomberont à proximité sans que l’on sache si les allemands avaient localisé cette base ou si il s’agissait d’une simple coïncidence.

-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Comme nous l’avons vu plus haut la DAT aurait pu passer sous le contrôle de l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à tenu à conserver la DCA du territoire sous son contrôle et plus précisément sous l’autorité du CFCA. Comme toutes les unités de l’armée de l’air, la DAT connait une totale réorganisation. Cela nous donne le panorama suivant :

-Brigade Anti-Aérienne de la Paris (BAAP) :

Cette BAAP couvre la Poche de Paris avec des batteries lourdes et des batteries légères.

-1ère Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-2ème Batterie : 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941

-3ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-4ème Batterie : 16 canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938

-5ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-6ème Batterie : 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941

-7ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-8ème Batterie : 16 canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938

-Groupement Anti-Aérien de La Seine (GAAS) :

Sous ce commandement on trouve trois brigades qui assurent la défense antiaérienne de la rive sud de La Seine entre l’estuaire et Paris. Ces batteries disposent de batteries lourdes et de batteries légères.

-1er Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 9ème Batterie (ex-Batterie Lourde du Havre) 12 canons de 75mm CA modèle 1944, 10ème Batterie (ex-Batterie légère du Havre) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941, 11ème Batterie (ex-Batterie légère de Rouen) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 et 12ème Batterie (ex-Batterie Lourde de Rouen) 12 canons de 75mm CA modèle 1944.

-2ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 13ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 14ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 15ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 16ème Batterie (seize canons de 37mm CA Schneider modèle 1941), 17ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938) et 18ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938).

-3ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 19ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 20ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944),21ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941) et 22ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Brigade Antiaérienne Autonome de Caen :

23ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 24ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 25ème Batterie (8 canons de 90mm CA modèle 1939).

-Groupement Anti-Aérien de Bourgogne (GAAB) :

Sous ce terme un peu pompeux se trouve trois brigades dont la zone de compétence correspond aux zones de responsabilité des 3ème, 4ème et 6ème Armées ce qui à relancé l’idée de rattacher la DAT à l’Armée de Terre ce à quoi l’armée de l’air à répondu «On vous donnera nos artilleurs antiaériens le jour où vous nous rendrez nos parachutistes».

-4ème Brigade Anti-Aérienne (3ème Armée) : 26ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 27ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 28ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 29ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-5ème Brigade Anti-Aérienne (4ème Armée) : 30ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 31ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 32ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1944), 33ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-6ème Brigade Antiaérienne (6ème Armée) : 34ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 35ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 36ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 37ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Autres Batteries

-Les Batteries couvrant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port-Vendres, Nice et Lyon sont toujours là.

-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Bien qu’il fût question un temps de les dissoudre pour recompléter les unités de chasse «régulières», les ERC ont finalement été préservées à la fois parce qu’elles soulageaient les unités régulières de missions de défense secondaire et permettre à de jeunes pilotes de se faire les dents avant de combattre en première ligne.

C’était aussi la possibilité pour des pilotes aguerris de souffler un peu. Entre deux tours opérationnels, les pilotes expérimentés soit servaient d’instructeurs ou défendaient les villes de l’arrière où la menace ennemie était résiduelle.

Le dispositif des ERC est également réorganisée, certaines unités étant redéployées, d’autres disparues dans la fureur des combats sont recréées. Cela nous donne le panorama suivant :

-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551

-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36

-ERC-502 (Nantes) : douze Dewoitine D-551

-ERC-503 : cette escadrille est recréée pour défendre Bourges avec douze Arsenal VG-39

-ERC-504 (Marseille) : douze Dewoitine D-551

-ERC-505 (Paris) : douze Arsenal VG-36

-ERC-506 (Lyon) : douze Dewoitine D-551

-ERC-507 : escadrille redéployée à Tours avec douze Arsenal VG-36

-ERC-508 (Bordeaux) : douze Bloch MB-157

-ERC-509 (Toulouse) : douze Arsenal VG-39

-ERC-510 : escadrille redéployée à Clermont Ferrand avec douze Bloch MB-157

-Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)

Ce commandement regroupe les unités de chasse et de chasse de nuit de l’Armée de l’Air, des escadres de chasse désormais organisées en quatre groupes, trois groupes de monomoteurs et un groupe de bimoteurs. Certaines escadres sont comme nous le savons mises en sommeil en attendant une possible/probable/potentielle réactivation.

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : (Arsenal VG-33 en voie de remplacement par des VG-36 et des Farman F.275 Frelon)

-GC I/2 «Balagne» (Arsenal VG-36) GC II/2 «Monte Cito» (Arsenal VG-33) GC III/2 «Cap Corse» (Arsenal VG-36) et GC IV/2 «Alta Rocca» (Farman F.275 Frelon) (NdA : Ce dernier groupe est le premier équipé de cet appareil, version française du De Havilland DH.103 Hornet)

-3ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : (Curtiss H-81 _qui doit à terme être remplacé par des Bloch MB-159_ et Lockheed H-322 Eclair _qui doivent être remplacés à terme par des Bréguet Br700bis_)

-GC I/4 «Le Havre» (Curtiss H-81), GC II/4 «Caen» (Bloch MB-159), GC III/4 «Rouen» (Curtiss H-81) et GC IV/4 «Cherbourg» (Lockheed H-322 Eclair)

-5ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-6ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-7ème Escadre de Chasse «Provence» (Dewoitine D-520 en phase de remplacement par le D-551 et des Bréguet Br700C2 par des Br700bis)

-GC I/7 «Luberon» (Dewoitine D-551), GC II/7 «Camargue» (Dewoitine D-520), GC III/7 «Comtat» (Dewoitine D-520) et GC IV/7 «Queyras» (Bréguet Br700C2)

-8ème Escadre de Chasse «Flandre» : (Bloch MB-157 et Lockheed H-322 Eclair)

-GC I/8 «Dunkerque» (Bloch MB-157) GC II/8 «Lille» (Bloch MB-157) GC III/8 «Cassel» (Bloch MB-157) et GC IV/8 «Gravelines» (Lockheed H-322)

-9ème Escadre «Berry» (Bloch MB-157 et Bréguet Br700bis)

-GC I/9 «Bourges» (Bloch MB-157), GC II/9 «Chateauroux» (Bloch MB-157), GC III/9 «Vierzon» (Bloch MB-157) et GC IV/9 «Sologne» (Bréguet Br700bis)

NdA les 10ème, 11ème et 12ème escadres de chasse sont respectivement déployées en Afrique du Nord, au Levant et en Indochine. Le numéro 13 probablement par superstition n’à pas été attribué

-14ème Escadre «Auvergne» (Arsenal VG-33 et VG-36 puis à terme VG-40bis et ter + Bréguet Br700C2)

GC I/14 «Aubrac» (Arsenal VG-40bis) GC II/14 «Bourbonnais» (Arsenal VG-36) GC III/14 «Cantal» (Arsenal VG-33) et GC IV/14 «Allier» (Bréguet Br700C2)

-15ème Escadre «Gascogne» (Arsenal VG-36 VG-39 et Bréguet Br700C2)

GC I/15 «Quercy» (Arsenal VG-36) GC II/15 «Armagnac» (Arsenal VG-36) GC III/15 «Medoc» (Arsenal VG-39) et GC IV/15 «Béarn» (Bréguet Br700C2)

-16ème Escadre «Poitou» (Arsenal VG-39 et Bréguet Br700bis)

GC I/16 «Saintongeais» (Arsenal VG-39 et Bréguet Br700bis), GC II/16 «Angoumois» (Arsenal VG-39), GC III/16 «Cognaçais» (Arsenal VG-39) et GC IV/16 «Aunis» (Bréguet Br700bis)

-17ème Escadre «Occitanie» (Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2)

GC I/17 «Ariège» (Bloch MB-159) GC II/17 «Comminges» (Bloch MB-159) GC III/17 «Bigorre» (Bloch MB-159) et GC IV/17 «Lavedan» (Bréguet Br700C2)

-18ème Escadre «Alpes» (Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2)

GC I/18 «Dauphinois» (Bloch MB-159) GC II/18 «Queyras» (Bloch MB-159) GC III/18 «Verdon» (Bloch MB-159) et GC IV/18 «Briançonnais (Bréguet Br700C2)

-19ème Escadre «Alsace» (Dewoitine D-551 et Bréguet Br700bis en remplacement des H-322 et des Br700C2)

GC I/19 «Strasbourg» (Dewoitine D-551), GC II/19 «Mulhouse» (Dewoitine D-551), GC III/19 «Colmar» (Dewoitine D-551) et GC IV/19 «Haguenau» (Bréguet Br700bis)

-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» :

GC I/24 «Arras» (Hanriot NC-600bis), GC II/24 «Lens» (Hanriot NC-600) et GC III/24 «Bethune» (Hanriot NC-600)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» :

GC I/25 «Dijon» (Hanriot NC-600), GC II/25 «Beaune» (Hanriot NC-600bis) et GC III/25 «Autun» (Hanriot NC-600)

-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» :

-GC I/26 «Valenciennes» (Hanriot NC-600bis) GC II/26 «Maubeuge» (Hanriot NC-600) et GC III/26 «Condé» (Hanriot NC-600)

Le Conflit (96) Europe Occidentale (62)

Et dans les airs : situation des Armées de l’Air alliées à la fin de la Campagne de France

Situation au 1er novembre 1949

A l’issue de l’opération HUBERTUS les forces aériennes alliées sur le front occidental sont affaiblies mais elles n’ont pas laissé leur part au chien en étrillant des unités allemandes qui ont particulièrement souffert au dessus de La Seine.

Très vite d’ailleurs les allemands ont limité au maximum l’engagement de leurs unités aériennes pour ne pas perdre la substance, la force vive alors que s’annonce la future invasion de l’URSS. Les alliés l’ont ressentit à défaut de le savoir et ont compris qu’ils étaient sur le chemin de la victoire.

-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) :

-8ème Escadre : 54 Bloch MB-157 et 12 Lockheed H-322 Eclair

-GBA I/35 et II/35 : 12 Bréguet Br691 et 12 Bréguet Br693

-GB I/40 : 9 Loire-Nieuport LN-430

-GBM II/12 : 15 Lioré et Olivier Léo 451

-GR I/35 : 21 Bloch MB-176

-GAO-514 : 4 Bloch MB-176 6 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-517 : 5 Bloch MB-176 5 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-518 : 6 Bloch MB-176, 8 D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 197 appareils

-Groupement d’Aviation de la 1ère Armée (GRAVIA-IA) :

-2ème Escadre de Chasse : 40 Arsenal VG-33 et 9 Lockheed H-322

-3ème Escadre de Chasse : 36 Dewoitine D-520 et 9 Bréguet Br700C2

-GBA III/35 : 12 Bréguet Br695

-GBA II/51 : 12 Bréguet Br693

-GBp I/42 et GBp II/42 : 24 Bréguet Br698

-GBM II/12 : 18 Lioré et Olivier Léo 451

-GR II/35 : 24 Bloch MB-176

-GAO-502 : Six Bloch MB-176 Sept Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-520 : Six Bloch MB-176, Six Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-531 : Six Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 253 appareils

-Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) :

-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 42 Curtiss H-81 et 12 Lockheed H-322

-GB I/32 : 12 Douglas DB-7D

-GB II/32 : 10 Douglas DB-7D

-GBM I/34 : 15 Amiot 351

-GR IV/35 : 18 Bloch MB-176

-GAO-505 : Quatre Bloch MB-175, Sept Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-506 : Cinq Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-522 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-533 : Six Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 199 appareils

-Groupement d’Aviattion de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) :

-1ère Escadre de Chasse : 54 Arsenal VG-33 et 10 Bréguet Br700C2

-GBp II/40 : 12 Loire-Nieuport LN-430

-GBA I/51 : 4 Bréguet Br691 et 8 Bréguet Br693

-GBM III/12 : 15 Lioré et Olivier Léo 451

-GR III/35 : 18 Bloch MB-176

-GAO-503 : 5 Bloch MB-175, 7 Dewoitine D-720 et 6 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-515 : 6 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-521 : 7 Bloch MB-175, 6 Dewoitine D-720, 7 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-504 : 7 Bloch MB-175 6 Dewoitine D-720 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-532 : 5 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 209 appareils

-Groupement Aviation de la 3ème Armée (GRAVIA-IIIA) :

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 54 Curtiss H-81 et 14 Bréguet Br700C2

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 60 Dewoitine D-520 et 17 Bréguet Br700C2

-GBp III/40 : 15 Loire-Nieuport LN-430

-GBA III/51 : 18 Bréguet Br695

-GBM II/34 : 21 Amiot 351

-GBM III/34 : 22 Amiot 351

-GR I/33 : 22 Bloch MB-175

-GAO-523 : 6 Bloch MB-175 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-524 : 6 Bloch MB-176 6 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 287 appareils

-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA) :

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 68 Dewoitine D-520 et 24 Lockheed H-322 Eclair

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 60 Dewoitine D-551, 7 Lockheed H-322 et 10 Bréguet Br700C2

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : 60 Bréguet Br697

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : 15 Amiot 354 et 44 Amiot 356

-GR II/33 : 22 Bloch MB-175

-GAO-508 : 5 Bloch MB-176 6 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-516 : 5 Bloch MB-176 9 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-525 : 7 Bloch MB-176 9 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 383 appareils

-Groupement d’Aviation de la 6ème Armée (GRAVIA-VIA)

-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : 39 Arsenal VG-33 18 Arsenal VG-36 et 18 Bréguet Br700C2

-GB III/32 : 15 Douglas DB-7D

-GB I/62 : 8 Glenn-Martin 167F et 6 Glenn-Martin 187F

-GBM I/11 : 21 Lioré et Olivier Léo 458

-GBM II/11 : 22 Lioré et Olivier Léo 458

-GR III/33 : 20 Bloch MB-175

-GAO-509 : Cinq Bloch MB-175 Huit Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-512 : Six Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-528 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 236 appareils

-Groupement d’Aviation de la 8ème Armée (GRAVIA-VIIIA) :

-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : 42 Arsenal VG-36, 20 Arsenal VG-39 et 15 Bréguet Br700C2

-GBM III/11 : 21 Lioré et Olivier Léo 458

-GB II/62 : 15 Glenn-Martin 167F

-GB III/62 : 10 Glenn-Martin 187F

-GR IV/33 : 21 Bloch MB-175

-GAO-510 : Sept Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-511 : Cinq Bloch MB-175, Neuf Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-534 : Six Bloch MB-175, Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 218 appareils

Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

-ERC-500 Tours pour protection du gouvernement français avec douze Dewoitine D-551

-ERC-501 : Caen 9 Arsenal VG-36

-ERC-502 : Nantes 11 Dewoitine D-551

-ERC-504 : Marseille 10 Dewoitine D-551

-ERC-505 : Région parisienne 10 Arsenal VG-36

-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551

-ERC-507 : Région parisienne 10 Arsenal VG-36

-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157

-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39

-ERC-510 : Région parisienne 9 Bloch MB-157

-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.

GAO/GIR/GIAR

-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.

C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.

Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).

Si les GRAVIA restent présents ils n’auront à terme plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.

-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.

A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.

-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au mieux un doublon au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.

Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.

-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.

Commandement Stratégique d’Action (CSA)

Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..

-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.

Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.

Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.

Quand l’opération HUBERTUS se termine l’escadre n’aligne plus que 39 Bloch MB-157 et 8 Bréguet Br700C2 soit un total de 47 appareils. Autant dire qu’un sérieux recomplément va être nécessaire.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.

Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS. Quand cette dernière opération se termine, l’escadre qui à combattu de nuit mais aussi de jour n’aligne plus que 42 appareils.

Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcé, radar embarqué…..)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.

Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.

Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64. Ils ne sont plus que 52 quand l’opération HUBERTUS s’achève.

Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).

-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).

Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité. Début novembre le nombre d’appareils opérationnel est tombé à cinquante-huit mais doit très vite remonter.

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.

Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70. Début novembre il n’en reste plus que 60.

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.

Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils. Ce nombre est tombé à 62 suite aux combats et à des accidents.

-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés.

Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvelé puisque l’appareil n’est plus produit. Le groupe ne possède plus à la fin d’HUBERTUS que vingt appareils.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.

Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques. A la fin d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 68.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA). Au début du mois de novembre, l’escadre aligne encore soixante-douze bombardiers lourds.

Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)

En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse) et quand la dernière offensive allemande se termine, le nombre est tombé à 130.

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse. Un mois plus tard on compte 135 appareils au sein de l’escadre.

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée. Début novembre le nombre d’appareils est tombé à soixante quatre.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.

C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).

Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.

Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.

Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.

En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges.

Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.

Polonais et Tchècoslovaques

NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.

A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :

-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.

-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.

-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»

Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.

Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. Cela represente 81 Supermarine Spitfire Mk IX

-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.

-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.

Commandement du Soutien Logistique (CSL)

-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

Le Conflit (94) Europe Occidentale (60)

A L’HEURE DE LA GLACIATION

Et le front se figea

La Seine comme nouveau Limes

Généralités

Comme nous l’avons vu plus haut, La Seine devient un fleuve frontière, un fleuve qui se couvre de part et d’autre de solides fortifications de campagne. Ce n’est certes pas la Ligne Maginot mais ce ne sont pas, ce ne sont plus les abris et les tranchées du premier conflit mondial.

En fait cette Ligne Morice ressemble beaucoup à la Ligne Doumer qui couvre le nord de l’Indochine avec des ouvrages bétonnés garnis de mitrailleuses et de canons antichars, des tourelles démontables, des puits de mortier (que les servants ont rebaptisé «pots de chambre» car à chaque coup on allait se faire ch…. dessus), des tranchées, des obstacles antichars et antipersonnels, des barbelés et des mines.

Ces travaux sont menés par des unités du génie et des unités de travailleurs. Ils ne sont guère interrompus par les allemands même si parfois il y à quelques duels d’artillerie et quelques attaques aériennes qui provoquent la destruction de certains chantiers et la mort d’ouvriers du génie ou de travailleurs.

Pour tenir ces ouvrages le haut-commandement décide confier leur garde à des RIF, des Régiments d’Infanterie de Forteresse (RIF).

Si les CEO (Compagnies d’Equipages d’Ouvrages) ont été pour la plus tard détruites (la majorité de ces «preux du béton» ont tués ou faits prisonniers, seule une minorité à pu rejoindre non sans mal les territoires sous contrôle allié), les troupes d’intervalles et les unités de mitrailleurs sont parvenus à rallier un territoire allié.

Après avoir envisagé de transférer ses hommes dans des unités de campagne, le général Villeneuve soucieux du moral des troupes et voulant rendre hommage aux «preux du béton» décide de recréer plusieurs régiments d’infanterie de forteresse.

Le rôle de ces nouveaux régiments est différent. Il ne s’agit pas de tenir fermement et d’opposer une résistance farouche mais davantage de servir de sonnette pour contrer une nouvelle tentative de franchissement allemande. Ce dispositif se révélera précieux lors de NIBELUNGEN.

Bien entendu le choix des régiments recréés ne va pas sans querelles et déceptions. Pour montrer que symboliquement tous les RIF ont «bien mérité de la patrie» comme on disait jadis, on choisit un régiment par secteur fortifié ou secteur défensif.

C’est ainsi qu’ouest en est (hors place de Paris malgré le projet de créer un Régiment d’Infanterie de Forteresse de Paris) les régiments suivants sont déployés : 54ème RIF, 87ème RIF, 155ème RIF, 128ème RIF, 167ème RIF, 164ème RIF, 146ème RIF, 133ème RIF, 153ème RIF, 165ème RIF, 79ème RIF, 172ème RIF, 42ème RIF, 10ème RIF, 173ème RIF et 12ème RIF..

Ces régiments sont reconstitués selon un format allégé avec deux bataillons, un en position sur le fleuve ou sur le plateau du Morvan et un autre en réserve prêt à monter en ligne en cas de besoin même si nous le savons leur rôle n’était pas la défense ferme mais l’alerte et la surveillance.

Le haut-commandement ne fait d’ailleurs pas mystère de ces attentions : une fois la contre-offensive engagée, ces régiments seront soit dissous ou réintégrés aux unités de campagne pour participer à la libération du territoire national.

Ouvrages, Points d’Appui, la Ligne…. en détails (ou presque)

Comment donc s’organise la Ligne Morice. C’est clairement une ligne de fortifications de campagne, à mi-chemin entre les tranchées du premier conflit mondial et les ouvrages de la défunte «Muraille de France».

Elle est naturellement construire en profondeur sur plusieurs kilomètres pour encaisser l’énergie cinétique d’une offensive aussi décidée que l’opération HUBERTUS. Les plans n’ont pas été dressés avant guerre _on ne pouvait pas imaginer une France coupée en deux sur La Seine_ mais elle à bénéficié des travaux des Lignes Chauvineau et Doumer mais aussi du retour d’expérience des récents combats de la Campagne de France.

Elle commence les pieds dans l’eau avec des mines et des pieux enfoncés dans la vase, des pieux inclinés à 60° pour qu’une embarcation ne s’empale dessus avec les conséquences que l’on imagine surtout si ces pieux sont garnis de différents pièges explosifs.

Ce niveau «aquatique» ne concerne naturellement pas la partie à l’est de Paris où La Seine se fait plus discrète. A la place des dits obstacles on trouve plutôt un immense fossé antichar.

La rive était couverte de mines, d’obstacles antichars et antipersonnels avant une première tranchée avec des avant-postes bétonnés, des avant-postes disposant d’armes automatiques (mitrailleuses et fusils mitrailleurs).

Ce sont les véritables sonnettes de la Ligne Morice, les hommes présents ici ne doivent pas opposer une résistance acharnée mais doivent vite se replier vers l’arrière quand bien entendu ils le peuvent.

Ces avant-postes sont tenus par les RIF reconstitués tout comme la ligne de contact qui comprend des blockhaus type STG amélioré avec canons antichars de 47mm et mitrailleuses de 7.5mm, fusils mitrailleurs (7.5mm), des cloches d’observation et de tir, le tout accompagné par des puits à mortiers et des tourelles démontables (qui existaient en plusieurs modèles : mitrailleuse de 7.5mm, de 13.2mm, canon de 25mm et de 47mm).

La Ligne Principale de Résistance (LPR) était elle tenue par des unités de campagne. Elle disposait d’ouvrages similaires à ceux de la ligne de contact même si le temps avait permis de soigner davantage la construction.

Aux blockaus de combat s’ajoutaient des abris pour la troupe, des postes de commandement et d’observation, le tout relié entre eux par des tranchées dont une partie était souterraine.

Encore en arrière on trouve des positions d’artillerie pour l’artillerie lourde (105 et 155mm au niveau du corps d’armée mais aussi des pièces plus lourdes). Les positions sont bien aménagées et solidement camouflées, certaines étant des positions factices qui recevaient parfois les hommages de l’artillerie ou de l’aviation allemande.

Pour l’anecdote on verra certains artilleurs chambreurs placer des panneaux rédigés en allemand «Bravo vous avez détruit des canons en bois et des mannequins en mousse. Ne vous découragez pas vous y arriverez la prochaine fois». Si cette blague faisait beaucoup rire les français, elle provoquait plutôt chez allemands de l’énervement et de l’agacement.

En arrière des positions d’artillerie on trouve les zones de regroupement des unités motomécaniques, divisions légères mécaniques et divisions cuirassées.

On passe ensuite dans l’arrière du front avec des routes, des voies ferrées, des aérodromes, des dépôts, des hôpitaux et naturellement toute l’infrastructure de commandement. On trouvait aussi des camps pour les unités qui n’étaient pas en ligne.

Le tout est couvert par de nombreuses batteries de DCA qui saluaient à leur façon l’aviation allemande. Ces batteries d’abord constituées de positions de sac de sable vont se durcir notamment après l’opération NIBELUNGEN.

Si le canon est à l’air libre, les soutes à munitions et les casernements sont souterrains. On trouve également des postes d’observation, des stations radars, des postes de commandement.

Quant aux pièces utilisées on trouve des canons français de 25, 37, 75 et 90mm, des canons britanniques de 20, de 40, de 76.2 et de 94mm en attendant des pièces venues d’Outre-Atlantique.

Renaissance du pays

A l’automne 1949 le quart nord-est du territoire métropolitain est occupé par les allemands. Le territoire à été ravagé par les combats, les populations déplacées ne sont pas encore rentrées chez elles. L’hiver 1949/50 qui va se révéler assez froid va entrainer une disette, une quasi-famine.

En zone non-occupée, le gouvernement de la République Française s’est installé à Tours plutôt qu’à Bordeaux. Le gouvernement polonais s’est installé à Nantes, le gouvernement belge à Caen. Le haut commandement s’installe à Bourges dans un poste de commandement souterrain baptisé ATLANTIDE II.

Tout en réorganisant les institutions (dont le jeu est naturellement mis sous l’éteignoir conflit oblige), le gouvernement français doit également remettre sur pied une économie passablement perturbée par l’occupation d’une grande partie du territoire national.

Certes durant la Pax Armada le gouvernement à mené une politique de déconcentration industrielle en éloignant des frontières des industries sensibles. Certes durant la Campagne les usines ont été peu à peu déménagées au sud de la Loire voir sur la Loire elle même mais il va falloir du temps pour remettre la machine en route.

Des mesures dirigistes sont mises en place ce qui fait dire à certains que la France du PSF est devenue un régime communiste !

En réalité il y à certes une planification mais on laisse suffisamment de latitude aux industriels pour s’adapter.

C’est du pur pragmatisme. La capacité industrielle à été réduite ? Eh bien on va simplifier l’équipement en réduisant le nombre de modèles d’armes, de canons, de chars et d’avions à produire.

Si on prend les armes de l’infanterie, on décide de produire un seul modèle d’arme de poing (MAB modèle 1950 en 9mm), un seul modèle de pistolet mitrailleur (le MAT-49), un seul modèle de fusil en l’occurrence le MAS-40, le MAS-44 étant jugé trop cher à produire et n’apportant finalement qu’une plus-value limitée par rapport au fusil MAS modèle 1940. Naturellement les MAS-36 et 44 restent en dotation dans les unités équipées jusqu’à ce que les combats et leur impact ne nécessite un rééquipement majeur.

Dans le domaine des armes automatiques, le Chatelleraut continue à être produit en grande quantité pour équiper la France mais aussi ses alliés comme la Belgique avec un calibre particulier le 7.65mm. Même chose pour les mortiers (60, 81 et 120mm), les armes antichars (Lance-Roquettes Portables ou LRP).

Dans le domaine de l’artillerie, les pièces les plus anciennes et/ou les plus lourdes sont retirées du service et ferraillées sauf si les stocks de munitions sont encore importants et quand les stocks sont insuffisants mais pas insignifiants eh bien on s’en débarasse sur les allemands pour le plus grand «bonheur» de ces derniers.

Dans le domaine de l’artillerie de campagne et de l’artillerie de corps d’armée aucun nouveau modèle ne sont mis en service, l’artillerie française étant assez moderne dans ce domaine quand éclate le second conflit mondial.

Néanmoins le canon de 75mm TAZ modèle 1939 devient quasi exclusivement un canon antichar, laissant à l’artillerie divisionnaire l’obusier de 105C modèle 1935B et le canon de 155C modèle 1946, évolution du 155C modèle 1917S. De nouveaux modèles sont certes étudiés mais ne seront mis en service qu’après la guerre.

Dans le domaine de l’artillerie lourde, l’artillerie hippomobile devait totalement disparaître suite à la décision du 1er octobre 1948 de ne mettre sur pied que des régiments à tracteurs mais il y à toujours un fossé entre la théorie et la pratique et jusqu’à la fin du conflit il y aura quelques régiments hippomobiles mais dont le nombre sans cesse décroissant montrait que la volonté de motoriser entièrement l’artillerie lourde était toujours là.

Sur le plan des modèles on fait le ménage en conservant en production uniquement le 105L modèle 1936S, le 105L modèle 1941T (Tarbes) restant en service mais dans les nefs de la cité gascone désormais le modèle concurrent est monté.

En ce qui concerne les canons de 155mm, le GPF-T est privilégié par rapport au 155L modèle 1945S même si la production des deux modèles va continuer jusqu’en septembre 1952 quand le 155L modèle 1952 est mis en production, ce canon devant devenir après guerre le canon de 155mm standard de l’armée de terre.

Cela ne veut naturellement pas dire que les 155 plus anciens sont retirés du service, les trois modèles cohabitant jusqu’à la fin du conflit quand le dernier arrivé met à la retraite les anciens dont certains vont connaître une nouvelle carrière pour assurer la défense côtière.

En ce qui concerne l’artillerie automotrice, le Renault R-40 AU-105B reste l’obusier automoteur standars des divisions motomécaniques et de certaines divisions d’infanterie. Il va être complété par un nouvel automoteur de 155mm, le Renault G1R Au-155S qui comme son nom l’indique combine un châssis renforcé du Renault G1R avec un canon de 155L modèle 1945S.

Néanmoins contrairement à ce qui se passe aujourd’hui ce dernier automoteur sera mis en œuvre par l’artillerie de corps d’armée et par la Réserve Générale.

Pour l’artillerie plus lourde, la production du 194mm GPF est stoppée au profit d’un nouveau canon de 220mm, la production du 240mm TAZ modèle 1944 se poursuit à faible cadence mais les modèles plus gros ne sont plus produits. L’ALVF réduit également la voilure en ne concernant que fort peu de modèle (canon de 320mm et obusier de 400mm).

Dans le domaine antichar, le canon de 47mm est toujours là pouvant détruire la majorité des chars allemands, seul le Tigre échappant à sa puissance pour être mieux traité par le canon de 75mm. En revanche le canon de 25mm est peu à peu retiré du service et n’est plus utilisé que dans les fortifications.

Pour l’artillerie antiaérienne, il avait été initialement décidé de ne plus produire que des canons de 37 et des canons de 90mm mais là encore des problèmes industriels ont entrainé la poursuite de la production du canon de 25mm alors que pour les canons de 75mm on se contente d’alimenter un stock abondant de pièces détachées pour maintenir les pièces en service jusqu’à usure complète du tube et/ou épuisement des stocks des munitions.

Dans le domaine des chars et des véhicules blindés il est évidemment impossible de produire un modèle encore que l’idée d’un char de combat unique commence à émerger. L’ARL-44 continue à être produit tandis qu’un modèle amélioré est à l’étude mais la production peine à être lancée (elle le sera d’ailleurs après guerre).

Le char moyen modèle 1943R est toujours produit mais le G1R (son nom usuel) doit être progressivement remplacé par le G2R. En revanche la production du Somua S-45 est stoppée au grand dam de leurs utilisateurs qui le préférait au G1R «On va remplacer notre pur-sang par un percheron» dira un utilisateur du Somua dont l’histoire à oublié le nom.

Pour les chars légers il est impossible de continuer à produire l’AMX-42, l’AMX-44, le FCM-42, le FCM-44. Si le Hotchkiss H-39 à été vite éliminé, les autorités militaires ont longtemps hésité sur le modèle à maintenir en production. Finalement c’est l’AMX-44 qui va continuer à être produit au détriment des autres.

Cela signifie naturellement pas que les autres modèles ont été immédiatement retirés du service, les AMX-42, FCM-42 et 44 sont utilisés jusqu’à leur usure totale ou leur destruction sans parler des imposants stocks. Résultat encore en avril 1954 on trouvera des FCM-42 et 44 en service en petit nombre aux côtés de l’AMX-44 alors que l’AMX-42 n’était plus en service, certains ayant été transformés en chasseurs de chars et en canons d’assaut.

Pour les automitrailleuses, les stocks sont toujours importants malgré les pertes au combat. La production de l’AM modèle 1940P se poursuit dans un modèle amélioré baptisé AM modèle 1950P mais pour des raisons industrielles il est décidé de stopper la production des variantes. Aucune modèle 1950P n’est encore en service au moment de NIBELUNGEN. Des projets sont étudiés au cas où….. .

Les «Pan Pan» devaient être toutes retirées du service mais au final elles vont rester en ligne. A noter qu’il n’est pas exclu qu’une nouvelle AMD plus facile à produire que l’AMP ne soit finalement produite mais rien n’à encore été tranché à l’époque.

En ce qui concerne les canons d’assaut, il était prévu initialement de remplacer les ARL-39V et les Somua Sau-40 par des canons automoteurs mais le retour d’expérience à entrainé un revirement avec le maintien des canons d’assaut en service et le maintien d’une production limitée.

C’est ainsi que les divisions blindées vont conserver les canons d’assaut d’avant guerre, le Somua Sau-40 supplantant peu à peu l’ARL V-39.

En ce qui concerne l’infanterie, les différentes divisions vont recevoir de nouveaux canons d’assaut combinant un châssis de char déclassé (Hotchkiss H-39, Renault R-40 mais aussi AMX-42 et FCM-42) avec une caisse redessinée pour abriter un canon de 75mm ou un obusier de 105mm, les projets de canons d’assaut de 90 et 105mm n’aboutissant qu’après guerre.

En ce qui concerne les chasseurs de chars, toutes les divisions qu’elles soient d’infanterie ou motomécaniques vont recevoir des véhicules inspirés des GPM (Giens Projet Militaire) avec toujours un châssis de chars existant (essentiellement des chars issus des dépôts après revision mais il y eut également de plus en plus des châssis neufs de produits ).

Le chasseur de chars standard de l’armée français est le Chasseur de Chars modèle 1950 combinant un châssis de Somua S-40 renforcé avec un moteur suralimenté pour supporter le poids de la superstructure qui abrite un canon de 90mm modèle 1950, une adaptation antichar du canon antiaérien modèle 1939.

La caisse frustre sur les premiers modèles produits en urgence sera régulièrement améliorée ce qui permet aux spécialistes de distinguer huit lots de production avant qu’en décembre 1952 la production cesse au profit d’un chasseur de chars nettement plus efficient, le Chasseur de chars modèle 1953, un véhicule de conception entièrement nouvelle.

Ce premier modèle est efficace mais jugé perfectible et très vite apparaît un modèle 1951 combinant un châssis de G1R ou de Somua S-45 (en profitant du fait que peu à peu le G2R va supplanter le G1R) avec une superstructure soigneusement dessinée pour abriter un canon antichar de 90mm. Si les véhicules à châssis G1R sont les modèle 1951A, ceux à châssis Somua S-45 sont les modèle 1951B. La production de ce modèle cesse en même temps que celle du modèle 1950.

En ce qui concerne le transport de l’infanterie, la réduction du format de l’armée doit en théorie permettre d’obtenir une infanterie 100% motorisée. Certains rêvent d’une armée de terre disposant uniquement de DIM mais en réalité ce projet ne verra le jour qu’après guerre.

Si pour le transport de l’infanterie, des camions vont être utilisés pour le transport des chasseurs et des dragons portés, la question se pose : roues, chenilles ou semi-chenillés. Le semi-chenillé qui semble unir les inconvénients des deux modes de déplacement est rapidement abandonné.

En revanche la roue et la chenille ont chacun leurs partisans et leurs détracteurs. Finalement le regroupement des DLM et des Divisions Cuirassées sous une même dénomination à savoir la Division Blindée fait triompher la chenille même si on continue d’étudier des véhicules de transport à roues tout chemin toujours utile par exemple pour les missions de police coloniale.

En septembre 1948, deux modèles de véhicules chenillés de transport de troupes existent, le Renault VBCP-40 et le Lorraine 39L. Après le repli industriel, le haut-commandement veut choisir un seul modèle.

Pour se partager le gâteau, Renault et Lorraine propose un modèle commun, le Véhicule Blindé d’Infanterie (VBI) qui reprend les meilleurs éléments des deux constructeurs auxquels il faut ajouter des améliorations liées notamment au retour d’exérience.

Disposant d’une caisse entièrement fermée, d’une tourelle monoplace avec une mitrailleuse de 7.5mm, le VBI modèle 1950 peut embarquer un pilote, un mitrailleur et jusqu’à douze combattants équipés.

Très vite des variantes forment une véritable famille, Renault et Lorraine étant à l’écoute des demandes des opérationnels, multipliant les projets au point que le Ministère de l’Armement doit très vite rappeler les deux industriels à leurs priorités.

Certaines variantes resteront à l’état de projet, de prototype ou ne serront produites qu’après guerre.

Le VBI modèle 1950 très en avance pour son époque va inspirer des créations américaines, britanniques et même soviétique mais ceci se passe après guerre et cela sort du cadre de notre récit.

On assiste également à un effort de standardisation des modèles de camions, de véhicules légers et de motos, toujours pour compenser la perte de potentiel industriel et augmenter les capacités des usines encore disponibles.

Dans le domaine aéronautique, la volonté est identique même si le rêve de «un chasseur, un chasseur lourd, un avion d’assaut, un bombardier médian, un bombardier lourd, un avion de reconnaissance» ne pourra se réaliser pour des raisons de disponibilité, de planification industrielles et de rivalités entre constructeurs.

En ce qui concerne la chasse c’est l’Arsenal VG-52 Phenix qui est choisit pour devenir à terme le chasseur monomoteur standard (NdA il effectuera son premier vol le 17 janvier 1952, à l’époque son nom n’est pas connu).

La production du Dewoitine D-551 et du Bloch MB-159 est progressivement ralentie mais comme Emile Dewoitine et Marcel Bloch ont obtenu de poursuivre la production de pièces détachées, les unités équipées vont pouvoir retarder le rééquipement de leurs unités avec l’ultime évolution du VG-33. Résultat à la fin de la guerre, il y aura toujours des unités équipées de D-551, de Bloch MB-157 et 159.

Dans le domaine de la chasse lourde en dépit de ses performances, le Lockheed H-322 Eclair est peu à peu remplacé par le Farman F.275 qui ne rééquipera pas toutes les unités car le Bréguet Br700C2 va évoluer sous la forme de Br700bis et ter (il y eut bien un projet de Br696 mais le projet ne dépassa pas le stade prototypal, les améliorations n’apportant pas le gain de performances espéré). Même chose pour la chasse de nuit, le Hanriot NC-600 étant décliné en NC-600bis et NC-600ter.

Dans le domaine de l’attaque, le Potez 640 d’appui rapproché est retiré du service car n’ayant pas donné satisfaction tant sur le plan tactique que sur le plan technique. Même chose pour le Bréguet Brr698 de bombardement en piqué, les unités de ce type étant rééquipées de monomoteurs LN-435, ultime déclinaison du LN-420 (qui donna également naissance au LN-430 terrestre ainsi qu’au LN-425 embarqué). Le Bréguet Br697 va lui remplacer les Bréguet Br691 693 et 695 encore en service.

La question du remplacement des bombardiers légers Douglas DB-7 et Glenn-Martin 167F et 187F à été un temps débattue. Certains estimaient que les avions d’assaut faisaient double emploi et qu’il n’était pas nécessaire d’acquérir un nouveau modèle de bombardier léger.

Finalement la France qui avait mis des options sur le B-25 et le B-26 transforme ces options en commandes fermes avec 240 B-25 (120 B-25D, 80 B-25E et 40 B-25F) et surtout 1200 B-26 (400 B-26B, 600 B-26C, 100 B-26D et BB-26E).

Dans le domaine du bombardement médian sont conservés, le Léo 458 dans ses déclinaisons bis et ter mais aussi l’Amiot 371 plus connu sous sa désignation canadienne de Amiot Berry.

Dans le domaine du bombardement lourd, l’armée de l’air conserve ses Géant (B-24 Giant) commandés à 480 exemplaires en attendant ses 160 Géant II (B-32 Dominator) qui ne firent que compléter les précédents.

En ce qui concerne les bombardiers lourds, le Bloch MB-162 doit être remplacé par l’Amiot 374, une version quadrimoteur de l’Amiot 371 plus connu sous le nom de l’Amiot Berry. En ce qui concerne le Bréguet Br482 il fût un temps question d’un Br482bis voir d’un Br482ter mais finalement la décision est prise de remplacer le Br482 et le CAO-700 par le CAO-710, évolution du dernier nommé.

En ce qui concerne l’Amiot 415, cet élégant hexamoteur réponse au Ta-400 basé en Tunisie fût sous utilisé en raison de problèmes techniques récurrents pour ne pas dire constants. Après une ultime tentative, décision est prise de le retirer du service en mars 1952.

Dans le domaine de la reconnaissance, le MB-176 est maintenu notamment dans ses versions évoluées bis et ter. Il est complété par des évolutions du D-720 (D-720F) et de l’ANF-123 (ANF-123bis). L’Amiot 372 de reconnaissance un temps menacé va finalement remplacer le Bloch MB-178 comme avion de reconnaissance à haute altitude en profitant d’un équipage concentré dans un capsule pressurisée à l’avant.

Bien que la situation militaire soit difficile, le gouvernement prépare l’avenir en s’intéressant à la propulsion à réaction. Un accord trilateral anglo-américano-français rationnalise les projets de chasseur et de bombardier disposant d’un nouveau mode de propulsion, le moteur à piston ayant atteint les limites de son dévellopement technologique.

Cet accord signé dès le mois d’octobre 1948 va aboutir à la mise au point d’appareils aussi célèbres que le Gloster Meteor, le Bloch Ouragan, le Bell P-64 Airacomet, le Lockheed P-65 Shooting Star ou encore le Bréguet Vautour.

Ces appareils vont apparaître à la fin du conflit, menant quelques missions mais à une époque où la Luftwaffe était clairement affaiblie. Autant dire que l’impact des avions à réaction sur les opérations à été pour le moins limité. Il va néanmoins préparer le passage dans une nouvelle ère des différentes armées de l’air.

En ce qui concerne la construction navale, la perte des chantiers au nord de la Seine est durement ressentie. La construction des grandes unités est un temps remise en question au profit des unités légères.

Finalement la construction des unités majeures reprend avec les deux derniers cuirassés construits par la France et trois porte-avions d’un nouveau type plus gros, plus rapides et plus modernes.

Le Conflit (92) Europe Occidentale (58)

Ordre de Bataille des forces alliées (2) Forces Aériennes

Les alliés vont naturellement engager leurs unités aériennes, leurs unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance. Il va y avoir les différents GRAVIA plus ou moins entamés mais aussi les unités qui dépendaient directement de l’état-major de l’Armée de l’Air.

GRAVIA-VIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-8ème Escadre de Chasse (8ème EC) : 72 Bloch MB-157 et 20 Lockheed H-322 Eclair 92 appareils

-GBA I/35 et II/35 volant respectivement sur 20 Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693 38 appareils

-GB I/40 : 18 Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBM II/12 : 24 Lioré et Olivier Léo 451 24 appareils

-GR I/35 : 28 Bloch MB-176 28 appareils

-GAO-514 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-517 : 7 Bloch MB-176 7 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-518 : 8 Bloch MB-176, 10 D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 280 appareils

GRAVIA-IA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-2ème Escadre de Chasse : 64 Arsenal VG-33 et 18 Lockheed H-322 82 appareils

-3ème Escadre de Chasse : 64 Dewoitine D-520 et 15 Bréguet Br700C2 79 appareils

-GBA II/35 et II/51 volant respectivement sur 18 Bréguet Br695 et 18 Bréguet Br693 36 appareils

-GBp I/42 et GBp II/42 volant sur Bréguet Br698 (18 et 24 respectivement) 42 appareils

-GBM II/12 : 24 Lioré et Olivier Léo 451 24 appareils

-GR II/35 : volant sur 32 Bloch MB-176 32 appareils

-GAO-502 : Huit Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et douze ANF-Les Mureaux ANF-123 29 appareils

-GAO-520 : Huit Bloch MB-176, Huit Dewoitine D-720 et huit ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-531 : 8 Bloch MB-176 12 Dewoitine D-720 et 15 ANF-Les Mureaux ANF-123 35 appareils

Total : 383 appareils

GRAVIA-IIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 68 Curtiss H-81 et 21 Lockheed H-322 89 appareils

-GBI/32 et GB II/32 volant sur un total de 39 Douglas DB-7D (21 et 18 respectivement) 39 appareils

-GB I/34 volant sur 21 Amiot 351 21 appareils

-GR IV/35 : volant sur 27 Bloch MB-176 27 appareils

-GAO-505 : Six Bloch MB-175, Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-506 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-522 : Huit Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-533 : Sept Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et onze ANF-Les Mureaux ANF-123 27 appareils

Total : 279 appareils

GRAVIA-IXA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-1ère Escadre de Chasse : 72 Arsenal VG-33 et 15 Bréguet Br700C2 87 appareils

-GBp II/40 : 18 Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBA I/51 : volant sur 6 Bréguet Br691 et 15 Br693 21 appareils

-GBM III/12 : volant sur 21 Lioré et Olivier Léo 451 21 appareils

-GR III/35 : volant sur 25 Bloch MB-176 25 appareils

-GAO-503 : 5 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123 21 appareils

-GAO-515 : 6 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 9 ANF-Les Mureaux ANF-123 25 appareils

-GAO-521 : 8 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720, 8 ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-504 : 8 Bloch MB-175 8 Dewoitine D-720 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-532 : Six Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 298 appareils

GRAVIA-IIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 64 Curtiss H-81 et 18 Bréguet Br700C2 82 appareils

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 68 Dewoitine D-52 et 18 Bréguet Br700C2 86 appareils

-GBp III/40 : Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBA III/51 : Bréguet Br695 24 appareils

-GBM II/34 et GBM III/34 : Amiot 351 48 appareils

-GR I/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-523 : 8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-524 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

Total 336 appareils

GRAVIA-IVA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 72 Dewoitine D-520 et 27 Lockheed H-322 Eclair 99 appareils

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 64 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 et 12 Bréguet Br700C2 85 appareils

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : Bréguet Br697 64 appareils

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : 18 Amiot 354 et 48 Amiot 356 66 appareils

-GR II/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-508 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-516 : 6 Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-525 : 8 Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 15 ANF-Les Mureaux ANF-123 33 appareils

Total : 423 appareils

GRAVIA-VIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : 48 Arsenal VG-33 24 Arsenal VG-36 et 21 Bréguet Br700C2 93 appareils

-GB III/32 : Douglas DB-7 18 appareils

-GB I/62 : Glenn-Martin 167F et 187F 18 appareils (respectivement 10 et 8)

-GBM I/11 et II/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458 48 appareils

-GR III/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-509 : Six Bloch MB-175 Dix Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123 25 appareils

-GAO-512 : Six Bloch MB-176 Onze Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 27 appareils

-GAO-528 : Six Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 281 appareils

GRAVIA-VIIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : 48 Arsenal VG-36, 24 Arsenal VG-39 et 18 Bréguet Br700C2 90 appareils

-GBM III/11 : Lioré et Olivier Léo 458. 24 appareils

-GB II et III/62 : 18 Glenn-Martin 167F et 12 187F 30 appareils

-GR IV/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-510 : Huit Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-511 : Six Bloch MB-175, Dix Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-534 : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 35 appareils

Total : 257 appareils

Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Les Escadrilles Régionales de Chasse (ERC) ont longtemps été les parents pauvres de l’Armée de l’Air, récupérant des appareils dépassés pour ne pas dire obsolètes que les unités d’active leur laissait sans regrets. Ce n’est que durant la Pax Armada que les ERC vont être considérées à leur juste valeur, recevant enfin des avions modernes parfois plus modernes que certaines unités d’active.

En septembre 1948 les ERC suivantes sont déployées en Métropole :

-ERC-500 : Région parisienne 12 Dewoitine D-551

-ERC-501 : Le Havre 12 Arsenal VG-36

-ERC-502 : Nantes 12 Dewoitine D-551

-ERC-503 : Strasbourg 12 Arsenal VG-36

-ERC-504 : Marseille 12 Dewoitine D-551

-ERC-505 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36

-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551

-ERC-507 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36

-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157

-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39

-ERC-510 : Région parisienne 12 Bloch MB-157

-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.

Durant la période septembre 1948-mai 1949 les quatre ERC déploés en région parisienne ont perdu quatre Dewoitine D-551 (ERC-500), six Arsenal VG-36 (ERC-505), quatre Arsenal VG-36 (ERC-507) et quatre Bloch MB-157 (ERC-510), appareils rapidement remplacés par des avions issus des immenses stocks accumulés durant la Pax Armada.

L’ERC-503 qui couvrait Strasbourg à perdu six appareils durant les escarmouches contre les bombardiers et avions de reconnaissance allemand.

Ces ERC vont assurer la défense locale permettant aux unités de première ligne de se concentrer sur le front.

Les quatre ERC de la région parisienne vont continuer à couvrir la capitale sauf l’ERC-500 repliée sur Tours pour protéger le gouvernement français qui s’y était installé. Ces trois escadrilles sont cependant déployées au sud de la capitale sur des terrains improvisés.

Les autres ERC restent stationnées dans leur ville d’origine sauf l’ERC-503 dissoute après s’être illustrée au combat et l’ERC-501 repliée au sud de la Seine.

L’équipement lui ne change pas, les appareils étant jugés suffisamment modernes pour cela.

GAO/GIR/GIAR

-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.

Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).

C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.

Si les GRAVIA restent présents ils n’auront plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.


-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.

A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.

-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au milieu un doublon et au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.

Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.

-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.

Commandement Stratégique d’Action (CSA)

Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..

-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.

Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.

Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.

-Les 17ème et 19ème EC restent déployées dans le Sud-Est pour combattre les italiens et les allemands qu’ils soient déployés dans la plaine padane ou sur l’île de Beauté hélas occupée depuis l’opération MERKUR.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.

Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS.

Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcée, radar embarqué…..)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.

Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.

Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64.

NdA les 26ème et 27ème ECN déployées respectivement dans le Sud-Est et en Afrique du Nord ne sont pas concernées par l’opération HUBERTUS.

Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).

-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).

Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité.

NdA la 23ème EBM déployée dans le sud-est n’est pas concernée par l’opération HUBERTUS

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.

Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70.

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.

Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils.

-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés. Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvellée puisque l’appareil n’est plus produit.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.

Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA).

Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)

En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse).

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse.

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.

C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).

Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.

Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.

Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.

En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges une fois.

Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.

Polonais et Tchèques

NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.

A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :

-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.

-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.

-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»

Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.

Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. 81 Supermarine Spitfire Mk IX

-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.

-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.

Commandement du Soutien Logistique (CSL)

-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

Le Conflit (80) Europe Occidentale (46)

Dans les airs !

Si les combats au sol sont particulièrement violents et intenses, dans les airs les aviateurs des deux pays ne se tournent pas les pouces. Loin de là même, ils se rendent coup pour coup, les allemands parce qu’ils ont compris que c’était déjà une lutte à mort et les alliés parce qu’ils n’ont pas le choix notamment les français qui défendent leur pays.

La nature des combats est particulièrement variée avec des missions de reconnaissance et d’observation, des missions d’appui-feu et d’interdiction, des missions de bombardement stratégique (même si les alliés mettent en sourdine leur campagne pour privilégier le soutien aux troupes au sol).

Aux aviateurs réticents le général Villeneuve aurait dit avec sa verve habituelle «Dites-moi messieurs les gonfleurs d’hélice vous ferez comment quand les allemands se seront emparés de tous VOS terrains ?» et surtout de chasse, la Luftwaffe, l’Armée de l’Air et la Royal Air Force se disputant le contrôle des airs.

Les aéronavales françaises et britanniques apporteront même leur écot même si l’engagement des porte-avions en Manche est une gageure et qu’il faut surveiller les navires allemands tapis dans les fjords de Norvège.

En ce qui concerne les unités basées à terre de l’Aviation Navale (leurs homologues britanniques dépendant du Coastal Command de la RAF) elles vont pour certaines opérer contre terre une fois que la menace d’une intervention massive de la Kriegsmarine (par exemple une tentative de forcément du détroit pas de Calais par plusieurs unités de ligne) ait été écarté. Les unités d’hydravions vont elles assurer la protection des convois contre des U-Boot particulièrement mordants même si de sérieuses contraintes géographiques _faire le tour des îles britanniques_ limitait leur impact.

Initialement il était prévu que les GRAVIA assurent le soutien direct à leurs armées de rattachement, assurant l’éclairage, la couverture aérienne et l’appui en laissant aux unités dépendant directement de l’armée de l’air une manœuvre indirecte par exemple frapper les arrières de l’ennemi voir l’Allemagne directement, une mission dont l’impact ne pouvait être que difficilement mesurable et ayant un effet à moyen ou à long terme.

Très vite ce schéma va voler en éclat. Les GRAVIA peinent à suivre les demandes de couverture et d’appui-feu et doivent régulièrement changer de terrain suite à l’avancée des troupes allemandes.

La coopération entre aviation et troupes au sol est très bonne dans l’ensemble. Il y à bien des récriminations, des critiques voir des vacheries mais dans l’ensemble tout le monde à conscience d’être dans le même bateau et tire dans le même sens.

On verra par exemple des unités de l’armée de terre tenir jusqu’à l’extrême limite de leurs moyens pour couvrir l’évacuation d’un terrain par les unités de l’Armée de l’Air qui y sont stationnés.

Certes vous me direz que les avions peuvent décoller mais quid des échelons sol ? Si il existe quelques unités de transport elles ne peuvent tout évacuer. Les colonnes doivent prendre la route dans l’espoir de ne pas être surprise par une patrouille motorisée allemande ou pire par l’aviation.

Résultat l’Armée de l’Air va engager tous ces moyens sans distinction. Comme le dira un aviateur anonyme «A certains moments la planification s’effondrait littéralement. Tout ce qui volait était envoyé au combat pour détruire tout ce qui portait le feldgrau ou la Balkenkreuze. On attribuait des cibles aux avions et peu importe qu’un GRAVIA appuie des unités d’une autre armée. En un mot c’était le bordel».

Et en face ? Initialement conçue comme une force d’appui tactique la Luftwaffe donne souvent la leçon aux alliés. La coopération est particulièrement soignée entre troupes au sol et avions avec notamment les fameux Flivo (Fliegerverbindungsoffizer/officier de liaison et d’observation) qui permettaient d’obtenir très vite un appui aérien quand par exemple l’ennemi se montrait trop mordant. Les alliés qui disposaient d’un système moins poussé et moins élaboré sauront s’en souvenir.

Il faut dire que les allemands ont expérimenté la coopération air-sol au cours de la guerre d’Espagne avant de l’utiliser à grande échelle durant la guerre de Pologne. Ils ont donc l’expérience du feu et tout le monde sait qu’un exercice aussi réaliste soit-il ne remplacera jamais totalement l’expérience du combat.

A la différence de la guerre de Pologne la Luftwaffe possède en 1949 des bombardiers lourds. Si les quelques Focke-Wulf Ta-400 sont gardés pour une éventuelle «campagne de bombardement stratégique sur les Etats-Unis» (sic) en revanche les Heinkel He-179 vont être engagés mais pas de manière aussi durable que les alliés auraient pu le craindre par exemple pour écraser les industries et les lignes de communication au sud de La Seine voir de la Loire.

Il y aura bien quelques missions de jour comme de nuit mais aucune campagne durable comme si les allemands s’étaient dotés de bombardiers lourds mais sans avoir imaginé un mode d’emploi, une stratégie globale.

Les premiers raids de ce type ont lieu le 14 juillet 1949 (ce qui est tout sauf un hasard) quand huit Heinkel He-179 du II./Kpfg-47 (II.Gruppen Kampfgeschwader 47/2ème groupe de la 47ème Escadre de Combat) décollent de leur base de Rhénanie direction la région parisienne et notamment les industries implantées qu nord-ouest de Paris.

Cette première opération surprend la chasse et la DCA alliée qui ne réagit avec vigueur qu’une fois le bombardement terminé, bombardement qui visant notamment la ville de Levallois fait 137 morts parmi la population civile. Deux bombardiers sont abattus et un troisième gravement endommagé va s’écraser à son retour en Allemagne. Les résultats de ce bombardement sont très décevants ce qui rend les allemands plus prudents et plus circonspects.

Le rythme de ces opérations sera d’ailleurs très irrégulier en raison de problèmes récurrents de disponibilité de l’appareil.

Certes le He-179 n’est pas comme son devancier le He-177 le «briquet de la Luftwaffe» (Luftwaffenfeuerzeug) mais il connait des problèmes récurrents qui impose un entretien soigné difficilement réalisable en temps de guerre. Clairement ce bombardier lourd est la «bête à chagrin» des mécanos de l’armée de l’air allemande.

Curieusement donc les hexamoteurs Focke-Wulf Ta-400 ne sont pas engagés pour des opérations de bombardement. Il faut dire que ces appareils ne sont que douze et que les allemands savent parfaitement qu’ils ne peuvent en construire d’autres ou alors au détriment de productions plus urgentes.

On signale néanmoins deux missions de reconnaissance à très long rayon d’action mené par le même appareil.

Appelé Parsifal (tous les Ta-400 portent des noms de personnages de la mythologie nordique et plus généralement des opéras wagnériens _son identité exacte sera bien entendu connu uniquement après guerre_) le troisième appareil de la série effectue une première mission le 17 août 1949 survolant la Belgique, la Manche, survolant Cherbourg et Brest avant de revenir en Allemagne sans être intercepté !

Un véritable prodige qui se reproduit un mois plus tard le 24 septembre 1949 avec une mission de reconnaissance qui le conduit jusqu’à Saint-Nazaire. Il est endommagé par un chasseur français au dessus de Dijon mais alors qu’il allait l’achever le chasseur connait une surchauffe qui l’oblige à se replier. Cette «demi-interception» poussa les allemands à suspendre ce type d’opération jusqu’à nouvel ordre.

Comment un tel appareil à pu échapper aux alliés ? Si la première opération à été une vraie surprise par la suite les français ont mis en place un dispositif d’interception pour faire un mauvais sort à cet appareil.

Comme cet appareil se faisait désirer (quelques Ta-400 ont volé jusqu’en Norvège et jusqu’à Scapa Flow mais ont délaissé l’Europe de l’Ouest) la vigilance de tout le monde s’est relâchée et c’est souvent dans ces moments là que l’ennemi frappe à nouveau.

De toute façon les alliés n’auront plus l’honneur d’affronter le Ta-400 puisque l’OKL (OberKommando der Luftwaffe) décida de conserver ces précieux appareils pour de futures frappes au dessus de l’URSS.

Les combats aériens ont également lieu de nuit. L’Armée de l’Air à investit massivement dans des unités de chasse de nuit mais un temps elles restent l’arme au pied. Mieux même elles sont engagées de jour il est vrai à une période où la France joue sa survie et qu’il ne faut pas (trop) regarder à la dépendance.

Ce n’est qu’à la fin de la Campagne de France que les unités de chasse de nuit auront leur utilité quand les bombardiers allemands lassés d’être interceptés par la chasse alliée tenteront de profiter de l’obscurité de la nuit pour frapper les troupes alliées qui se déplaçaient de plus en plus de nuit.

Comme les opérations nocturnes sont récentes c’est pour ainsi dire «l’imagination au pouvoir» on essaye, on évalue, on applique ou on abandonne.

Après des opérations très défensives de contrôle de zone (une unité défend une zone, abattant tout ce qui y pénètre) on verra les chasseurs de nuit roder à proximité des terrains allemands (souvent d’anciens aérodromes français) pour abattre les bombardiers au décollage.

Cela poussera les allemands à protéger leurs terrains contre ces intrus, entrainant les premiers combats entre unités de chasse de nuit. Cela aura l’avantage d’alléger la pression aérienne allemande puisque les moyens allemands n’étant pas extensible à l’infini il faudra bien chercher des avions quelquepart.

Maintenant qu’on à vu les généralités quid des moyens déployés par les alliés et par les allemands pour cette Bataille de France (qui fera l’objet en 1974 d’un film franco-américano-britannique, film que les anciens de l’Armée de l’Air critiqueront avec véhémence en disant qu’il faisait la part trop belle à la RAF au détriment de l’aviation militaire française qui à pourtant supporté le gros des combats).

Les pertes au dessus des Pays-Bas et de la Belgique ont été lourdes mais heureusement les pertes matérielles ne sont pas aussi élevées sur le plan humain, nombre de pilotes blessés parvenant à revenir au sein de leur unité après une période de convalescence plus ou moins longue.

Quant à ceux tombés en territoire ennemi il n’y pas bien entendu tout le dispositif actuel de recherche et de sauvetage au combat avec ses hélicoptères, ses forces spéciales. Ceux ayant échappé aux patrouilles ennemies peuvent espérer retrouver un territoire ami pour reprendre la lutte le plus vite possible.

Certains civils aideront au péril de leur vie des pilotes abattus quand bien sur il y eut de tragiques méprises, certains pilotes français pris pour des allemands étant abattus voir même lynchés par des civils furieux et bien souvent le «mais je suis français» accentuait davantage la fureur de la populace.

Les pertes matérielles ont été compensées en puisant dans les immenses stocks d’appareils accumulés durant la Pax Armada. Ces stocks avaient été vus comme nous le savons par certains comme du gaspillage.

Certes il y eut des appareils qui furent réformés sans avoir jamais volé pour des défauts de construction ou une usure liée à un mauvais stockage mais dans l’ensemble cette volonté d’accumuler des appareils (liée également au souvenir des pénuries du début de la première guerre mondiale trente-quatre ans plus tôt) fût au final une bénédiction qui fit taire les derniers sceptiques.

Il y eut également des appareils neufs qui à peine sortis d’usines étaient envoyés en unités, convoyés par les auxiliaires féminines de l’air et par de jeunes pilotes qui achevaient leur formation (certains ont remporté leur première victoire en surprenant un chasseur, un bombardier ou un avion de reconnaissance allemand, les appareils en dépit de réticences de certains officiers obsédés par la menace communiste étaient désormais armés en usine).

Naturellement les Groupement d’Aviation d’Armée (GRAVIA) ont été les plus entamés. Tous sont en déficit d’appareils mais le déficit est limité, circonscrit en moyenne une cinquantaine d’appareils en moins par rapport à l’équipement en début de campagne. Cela s’explique soit par un manque d’appareils immédiatement disponible ou tout simplement par manque de pilotes et de navigants.

Le GRAVIA-VIIA dispose ainsi au début de la campagne de France de 274 avions sur les 322 disponibles à l’origine (75 Bloch MB-157, 24 Lockheed H-322, 20 Bréguet Br691, 24 Bréguet Br693, 24 Loire-Nieuport LN-430, 21 Lioré et Olivier Léo 451, 36 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123).

Le GRAVIA-IA dispose lui de 407 appareils sur les 492 initialement attribués (72 Arsenal VG-33, 70 Dewoitine D-520, 24 Lockheed H-322, 24 Bréguet Br700C2, 18 Bréguet Br695, 24 Bréguet Br693, 42 Bréguet Br698, 21 Lioré et Olivier Léo 451, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720, 32 ANF-Les Mureaux ANF-123).

Le GRAVIA-IXA dispose lui de 281 appareils sur les 330 initialement alignés. On trouve ainsi 72 Arsenal VG-33, 24 Bréguet Br700C2, 18 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 12 Bréguet Br693, 24 Lioré et Olivier Léo 451, 42 Bloch MB-176, 12 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123.

Le GRAVIA-IIA dispose lui de 287 appareils sur 330 initialement alignés. On trouve ainsi 76 Curtiss H-81, 21 Lockheed H-322, 45 Douglas DB-7D, 21 Amiot 351, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Le GRAVIA-IIIA disposait à l’origine de 216 chasseurs (81 Curtiss H-81, 81 Dewoitine D-520 et 54 Bréguet Br700C2), de vingt-sept Loire-Nieuport LN-430, de vingt-sept Bréguet Br695, de 54 Amiot 351 et de 36 Bloch MB-175.

Au moment de la Bataille de France, la 5ème EC (Curtiss H-81 + Bréguet Br700C2) avait déjà perdu quatre Bréguet et huit Curtiss mais seulement deux Br700C2 et quatre Curtiss H-81 étaient arrivés soit un déficit de 6 appareils. La 7ème EC (D-520 et Br700C2) à perdu deux Bréguet et six Dewoitine mais contrairement à sa consoeur les appareils perdus ont tous été remplacés.

Si la flotte de LN-430 et de Br695 n’à souffert d’aucune perte en revanche six Amiot 351 ont été perdus et non remplacés alors qu’il ne reste plus que trente-deux MB-175 sur trente-six.

Le GRAVIA-IVA disposait à l’origine de 81 Dewoitine D-520, de 81 Dewoitine D-551, de trente-six Lockheed H-322, de dix-huit Bréguet Br700C2, de 81 Bréguet Br697, de 81 Amiot 354 et 356 et de 36 Bloch MB-175.

Au début de la Bataille de France il restait 77 Dewoitine D-520, 79 Dewoitine D-551, 30 Lockheed H-322, 76 Amiot 354 et 356 ainsi que 32 Bloch MB-175.

Le GRAVIA-VIA disposait à l’origine de cinquante-quatre Arsenal VG-33, de vingt-sept Arsenal VG-36, de vingt-sept Bréguet Br700C2, de vingt-sept Douglas DB-7, de dix-huit Glenn-Martin 167F, de neuf Glenn-Martin 187F, de cinquante-quatre Lioré et Olivier Léo 458 et de trente-six Bloch MB-175.

Au moment de la Bataille de France, le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée disposait de cinquante VG-33, de vingt-cinq VG-36, de vingt-trois Bréguet Br700C2, de vingt-sept DB-7, de dix-huit 167F, de neuf 187F, de cinquante et un Léo 458 et de trente Bloch MB-175.

Le GRAVIA-VIIIA disposait à l’origine de cinquante-quatre Arsenal VG-36, de vingt-sept Arsenal VG-39, de vingt-sept Bréguet Br700C2, de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 458, de 36 Glenn-Martin 167F, de dix-huit Glenn-Martin 187F et de trente-six Bloch MB-175.

Au moment de la Bataille de France ce groupement dispose de cinquante-deux Arsenal VG-36, de vingt-sept VG-39, de vingt-cinq Bréguet Br700C2, de vingt-sept Léo 458 (quatre pertes remplacées), de trente-six Glenn-Martin 167F, de dix-huit Glenn-Martin 187F et de trente-six Bloch MB-175 (quatre appareils perdus remplacés).

Les unités dépendant directement de l’Armée de l’Air vont également participer à la Bataille de France y compris des unités qui initialement ne devaient pas forcément être engagées.

C’est par exemple le cas de la 9ème Escadre de Chasse (9ème EC) qui avec ses Bloch MB-157 et ses Bréguet Br700C2 assurait la couverture du Sud-Ouest contre une potentielle/possible/probable attaque espagnole au cas où Franco aurait voulu rembourser sa dette auprès des allemands.

Longtemps réticence à déshabiller Paul pour habiller Pierre l’Armée de l’Air finit par comprendre que dans cette lutte à mort il faut engager tous ces moyens.

Voilà pourquoi à la mi-juillet, deux des trois groupes vont remonter vers le Nord pour couvrir la Normandie, laissant l’unique GC I/9 sur la frontière franco-espagnole.

C’est donc 72 des 108 appareils de l’escadre qui vont remonter vers le nord. En ce qui concerne les pilotes il est prévu une rotation pour ménager les corps et les esprits.

Les trois Escadres de Chasse de Nuit déployées en Métropole (24ème, 25ème et 26ème ECN) n’ont subit avant la Bataille de France que des pertes limitées avec respectivement trois, six et huit Hanriot NC-600 perdus. Ces appareils sont remplacés en puisant dans les stocks accumulés avant guerre.

En ce qui concerne les ERC les seules initialement engagées sont celles défendant Strasbourg et la région parisienne. C’est ainsi que l’ERC-503 basée à Strasbourg-Entzizheim à perdu six Arsenal VG-36 mais ces appareils ont été promptement remplacés.

En ce qui concerne la région parisienne, pas moins de quatre ERC assure la défense d’une zone vitale pour la défense nationale avec la présence du pouvoir politique et surtout une industrie d’armement puissante.

Entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 les ERC-500, 505 507 et 510 ont perdus respectivement quatre Dewoitine D-551, six Arsenal VG-36, quatre Arsenal VG-36 et quatre Bloch MB-157, appareils qui ont été eux aussi remplacés.

D’autres ERC vont être engagées à partir du mois de mai 1949 notamment l’ERC-501 basée au Havre avec ses douze Arsenal VG-36 et l’ERC-502 basée à Nantes avec ses douze Dewoitine D-551, ces deux unités devant d’abord intercepter des avions de reconnaissance puis très vite des bombardiers.

La 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) disposait à la fin du mois de juin de 77 Consolidated modèle 32F Géant, la 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) disposait elle 75 Lioré et Olivier Léo 451, la 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) de 78 Lioré et Olivier Léo 451, la 47ème Escadre de Bombardement Moyen (47ème EBM) de soixante-douze appareils Amiot 356 et 357 alors que le GB I/49 un groupe de bombardement à haute altitude alignait vingt-cinq Lioré et Olivier Léo 457.

La 39ème ERT aligne toujours 144 appareils mais tout simplement parce que les 22 appareils perdus depuis septembre 1948 ont été remplacés. Même chose pour la 55ème ERT qui à remplacé ses seize appareils rayés des registres. En revanche la 14ème ERS n’aligne plus que soixante-huit Bloch MB-178 sur les soixante-douze initialement alignés.

En ce qui concerne les unités alliées les polonais n’ont pas démérité notamment les pilotes de la 1ère Escadre Polonaise de Chasse/21ème EC qui volait sur 108 Bloch MB-700P, un appareil en passe d’être obsolète.

Pas moins de dix-huit appareils ont été perdus entre le 5 septembre et le 22 juin 1949. Faute de stocks les appareils ne sont pas remplacés mais cela n’est pas un problème car l’escadre doit être transformée sur un nouvel appareil.

La 2ème Escadre Polonaise de Chasse/23ème EC volait elle sur 108 Supermarine Spitfire Mk V nettement plus moderne. Cela n’à pas empêché l’unité de perdre pour causes diverses vingt-sept «cracheurs de feu», appareils remplacés par des chasseurs issus des stocks britanniques.

La 1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque/22ème EC volait sur 108 Bloch MB-700CS et à perdu seize appareils qui là encore ne sont pas remplacés à la fois parce que l’appareil est sur l’autoroute de l’obsolescence mais aussi par manque de pilotes, le réservoir tchécoslovaque étant particulièrement contraint.

La 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) disposait de 81 appareils, les quatre appareils perdus ayant été promptement remplacés et ce d’autant plus facilement que le Douglas DB-7D doit être remplacé car en voie de déclassement pour ne pas dire plus.

La 1ère Escadre de Bombardement Tchèque/50ème EBM à perdu onze Amiot 351 qui sont progressivement remplacés par des appareils issus des stocks mais il y à toujours un déficit de quatre ou cinq appareils.

Les deux Groupes de Reconnaissance polonais qui alignaient trente-deux Bloch MB-175 ont perdu douze appareils mais tous ces bimoteurs ont été remplacés. Même chose pour le GR tchèque qui à perdu neuf Bloch MB-176 mais qui à reçu des appareils de remplacement.

L’Advanced Air Strike Force (AASF) alignait à l’origine 140 chasseurs (vingt Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Spitfire Mk V et vingt Bristol Beaufighter Mk IF) mais à perdu vingt Mk V, douze Mk IX et huit Beaufighter. Ces appareils perdus ont été remplacés par vingt-quatre Supermarine Spitfire Mk IX et huit Bristol Beaufighter soit un déficit de huit appareils.

L’AASF disposait également de quatre-vingt chasseurs-bombardiers, quarante Hawker Typhoon, vingt De Havilland Mosquito et vingt Bristol Beaufighter.

Treize Typhoon, huit Mosquito et huit Beaufighter ont été rayés des listes remplacés par huit Typhoon, six Mosquito et six Beaufighter soit un déficit de neuf appareils.

Dans le domaine du bombardement horizontal, on trouve soixante Vickers Wellington et vingt Martin 187 Baltimore. Seize Wellington et huit Baltimore ont été perdus remplacés par douze Wellington soit un déficit de douze appareils.

Dans le domaine de la reconnaissance et de la coopération on trouve vingt De Havilland Mosquito et quarante Westland Lysander. Huit «moustiques» et dix-huit Lysander ont été perdus remplacés nombre pour nombre.

Cela signifie que l’AASF à un déficit de vingt-neuf appareils puisque seulement 90 appareils en ont remplacés 119.

Et côté allemand ? Du 5 septembre 1948 au 10 mai 1949 ce sont pas moins de 122 chasseurs, bombardiers et avions de reconnaissance qui ont été perdus au combat ou lors d’accident.

Cela peut paraître beaucoup mais cela ne fait «que» treize appareils par mois. Pour la saignée on repassera….. . Naturellement tout change quand les allemands engagent les opérations au dessus du Benelux et du nord de la France.

Au début des opérations à l’ouest, le XIII. FliegerKorps alignait 549 appareils. Après avoir subit des pertes sévères, le corps aérien bénéficie de renforts en hommes et en matériel ce qui permet tout de même au 13ème Corps Aérien d’aligner 444 appareils répartis entre 132 chasseurs monoplaces (48 Messerschmitt Me-109F, 18 Me-109G, 48 Me-109H et 18 Fw-190G), 68 chasseurs lourds (50 Me-110G et 18 Me-210B), 84 bombardiers moyens (12 Do-217 et 72 He-111), 132 chasseurs-bombardiers et avions d’assaut (48 bombardiers en piqué Ju-87D, 18 Focke-Wulf Fw-190D, 48 Henschel Hs-129 et 18 Junkers Ju-188) et 28 avions de transport (16 Ju-52/3m et 12 Me-323).

Le XIV. Fliegerkorps disposait de 558 appareils le 10 mai 1949. Un mois plus tard, le nombre d’appareils est tombé à 491 avec 150 chasseurs monoplaces (48 Messerschmitt Me-109F, 48 Focke-Wulf Fw-190E et 54 Focke-Wulf Fw-190G), 48 chasseurs lourds (12 Messerschmitt Me-110B, 14 Messerschmitt Me-110G et 16 Messerschmitt Me-210B), 97 bombardiers médians (54 Do-217, 24 Ju-188 et 19 He-111), 117 avions d’assaut et de chasse-bombardement (81 Fw-190D et 36 Ju-87), 30 avions de reconnaissance et de coopération (12 Fw-189 et 18 Fi-156) et 49 avions de transport (23 Junkers Ju-90, 8 Focke-Wulf Fw-200 et dix-huit Me-323) soit un total 491 appareils au lieu de 558.

Le XV. Fliegerkorps disposait à l’origine de 567 appareils de différents types en l’occurrence 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport.

Les combats au dessus de la Belgique ayant entrainé la perte de 180 appareils (36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m) le nombre tombe donc à 387 pour très vite remonter avec la livraison de 24 Me-109F, 12 Fw-190D pour remplacer les Fw-190A, 12 Me-110D, 8 He-111, 12 Do-217, 12 Fw-190D pour la chasse-bombardement, 6 Hs-129, 2 He-179, 16 Ju-87 et 4 Ju-187 de pré-série pour remplacer les Ju-87, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 8 Ju-52/3m soit 130 appareils livrés pour remplacer 180 appareils détruits. Le nombre d’appareils du Fliegerkorps Belgium remonte donc à 517.

Le XVI.Fliegerkorps à été peu engagé mais à tout de même souffert de quelques pertes lors d’affrontements notamment avec les GRAVIA du Groupe d’Armées n°2. On trouvait en septembre 1948 135 chasseurs monomoteurs (81 Me-109F, 27 Me-109G et 27 Fw-190G), 54 chasseurs lourds Messerschmitt Me-410A, 135 bombardiers et avions d’attaque (18 Dornier Do-217E, 18 Heinkel He-111, 18 Heinkel He-179, 81 Focke-Wulf Fw-190 de chasse-bombardement), 81 bombardiers en piqué (54 Ju-87D et 27 Ju-87B), 27 avions de recconnaissance (9 Focke-Wulf Fw-189 et 16 Fieseler Fi-156) et un grupen de transport (18 Junkers Ju-90) soit un total de 450 appareils.

Ce corps aérien à subit quelques pertes depuis septembre 1948 et surtout depuis mai mais elles sont négligeables par rapport aux autres Fliegerkorps et vite compensées.

Ce corps à perdu 12 chasseurs, 8 avions d’attaque et de bombardement et 6 avions de reconnaissance soit 26 appareils.

Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.

La conquête des Pays-Bas et de la Belgique à permis à l’Allemagne de disposer de nouveaux aérodromes. La plupart ont été très endommagés par les combats et le sabotage mais très vite les allemands peuvent les réutiliser pour mener de nouvelles opérations que nous allons voir maintenant.

Au moment du lancement de l’opération TIGER (22 juin 1949) les allemands vont tenter de réussir là où ils avaient échoué le 10 mai 1949 : anéantir les forces aériennes alliées au sol par une frappe de décapitation à croire que le RETEX est une chose inconnue Outre-Rhin.

Disposant de radars et de guetteurs, informés par des agents infiltrés en Allemagne, les alliés savent qu’un truc se prépare. Ils sont donc particulièrement vigilants sur la sécurisation des terrains (qu’ils soient pérennes ou temporaires), sur le camouflage et la dispersion des installations au sol.

Résultat les attaques aériennes allemandes ne rencontrent qu’un succès d’estime. Pire les bombardiers et les avions d’assaut allemands sont interceptés par une chasse ennemie mordante, agressive, décidée. En face les pilotes du XVI. FliegerKorps sont pour la plupart des novices qui vont devoir apprendre leur métier à la dure. La sélection naturelle va faire le reste…… .

Plus que des destructions ces raids perturbent les liaisons entre les unités de première ligne et les organes de commandement, diminuant la réactivité de la riposte.

Cela n’empêche pas certains unités d’assaut alliées d’attaquer dans l’après midi du 22 juin les terrains d’où avaient décollé les bombardiers allemands.

Ils surprennent ainsi au sol des bombardiers parés au décollage. Les pertes sont lourdes, certaines unités alliées sont pour ainsi dire rayées des cadres comme le GBA III/51 qui perd dès le premier jour douze de ses vingt-sept Bréguet Br695, certains appareils étant perdus aux combats mais d’autres après être rentrés à la base sont réformés car incapables de voler à nouveau.

Autre unité très impactée, la 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut volant sur Bréguet Br697 l’ultime déclinaison d’une prolifique famille d’appareils de chasse, de bombardement d’assaut et de reconnaisance. Cette escadre qui possédait 81 appareils au début de la guerre n’en possédait plus que 47 à la mi-août même si l’arrivée d’appareils de renforts et de nouveaux équipages vont permettre à l’unité de posséder 64 appareils au 1er octobre ce qui est naturellement un moindre mal pour nos forces.

D’autres unités souffrent comme le GB III/32 qui perd dix de ses vingt-sept Douglas DB-7 (six au combat et quatre réformés suite au retour sur leur base de départ) ou le GB III/62 qui perd neuf de ses vingt-sept Glenn-Martin 187F (sept au combat et deux réformés car trop endommagés)

L’impact est terrible tant sur le plan matériel (de nombreux bombardiers sont totalement détruits par l’explosion des bombes transportées, impossible donc de les réutiliser même comme réserve de pièces détachées) que sur le plan psychologique (les alliés peuvent riposter et surtout de nombreux pilotes ont été tués ce qui accroit la tension sur les «ressources humaines» ).

Après l’échec de cette première journée de frappe, la Luftwaffe va se concentrer sur la couverture aérienne des troupes au sol par une lutte acharnée contre la chasse française (et secondairement polonaise et tchécoslovaque) et par des missions de reconnaissance pour repérer l’arrivée éventuelle de renforts.

Les unités d’attaque et d’assaut ne restent pas l’arme au pied mais vont réorienter leur action moins vers l’appui-feu des troupes au sol que dans des missions d’interdiction contre les infrastructures routières et ferroviaires, les usines, les aérodromes, l’appui-feu des troupes lancées à l’assaut de la Ligne Maginot étant assurée essentiellement par l’artillerie et les canons d’assaut jugés plus précis et plus souples d’emploi.

Les allemands devant la résistance alliée vont envisager l’emploi de gaz de combats avant d’y renoncer pour éviter une mortelle escalade puisqu’il était évident que les alliés n’allaient pas hésiter à riposter y compris en larguant des gaz de combats sur les villes.

Faute de bombardements au gaz les allemands vont lancer des bombardements de terreur dans l’espoir de faire craquer la population civile et entrainer la fin des combats.

C’est ainsi que Metz est bombardée le 24 juin, Nancy le 26, Strasbourg le 28 juin, Epinal le 2 juillet, Mulhouse le 4 juillet pour ne citer que les principaux bombardements de terreur qui vont entrainer une riposte alliée sur les villes allemandes.

Comme les alliés vont s’en rendre compte aussi ce genre de bombardements aura plutôt l’effet inverse à savoir de raffermir la volonté de se battre et sur le plan pratique d’offrir des défenses supplémentaires en cas de combat urbain, la tant rebutante et tant redoutée ratkrieg.

Paradoxalement le rythme des combats aériens va vite décroitre. Les alliés replient rapidement leurs unités hors de portée d’un raid motorisé surprise et les allemands parce que non seulement ils doivent opérer depuis l’Allemagne _les aérodromes français sont très sérieusement endommagés par les combats et/ou sabotés par leurs premiers occupants_ mais surtout la Luftwaffe manque de pilotes, de navigateurs, de rampants, les écoles peinant à compenser les pertes. Même la livraison des appareils de remplacement prend beaucoup trop de temps au goût des opérationnels.

A la mi-août la Luftwaffe domine le ciel de France mais cette domination est loin d’être totale, les aviations françaises et britanniques continuant à mordre les mollets des allemands, des chasseurs français continuant d’intercepter des bombardiers et des avions de reconnaissance allemands, des bombardiers français continuant à attaquer les positions allemandes même si peu à peu le rythme des missions décroit, le général Villeneuve ayant demandé à l’Armée de l’Air de replier le gros de ses forces au sud de la Seine pour réorganiser et régénérer le dispositif.

Une façon comme une autre de préparer la future contre-offensive même si bien entendu nombre d’opérationnels ont du mal à le comprendre et à l’admettre, ayant l’impression de déserter le champ de bataille.

Les différents belligérants vont tirer les leçons des combats. La coopération air-sol est capitale, vitale et les alliés mal préparés doivent très vite corriger le tir.

Ils vont s’inspirer des allemands en installant à tous les échelons de commandement des officiers de liaison pour réduire ce qu’on appelle aujourd’hui la boucle DADA (Détection Analyse Décision Action).

Sur le plan de l’équipement certains appareils doivent clairement être remplacés. Côté allié par exemple le D-520 est clairement en fin de carrière.

Les bombardiers en piqué ont clairement déçu par rapport aux attentes au point que l’Armée de l’Air aurait envisagé de remplacer les bombardiers en piqué par des appareils d’assaut ou des chasseurs-bombardiers ! Finalement elle y renonce pour des raisons logistiques.

Autre déception l’avion d’appui rapproché Potez 640. Ce dernier n’à pas apporté la plu-value espérée et surtout nécessite une logistique importante en terme de carburant et de munitions.

De toute façon la France qui à perdu une partie de son industrie aéronautique notamment en région parisienne et en Normandie ne plus se permettre de disposer de plusieurs modèles de chasseurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance. Ca naturellement c’est en théorie et en pratique ce sera plus compliqué comme nous le verrons dans la partie idoine.

Le Conflit (73) Europe Occidentale (39)

Détachement d’Armées du Sud-Ouest (DASO)

Le DASO va assurer la sécurisation des Pyrenées contre une potentielle action espagnole en soutien de l’Allemagne. Très vite cependant il devient évident que Franco n’avait aucunement l’intention de se lancer dans une reconquête du Roussillon. Le DASO va donc rapidement servir de réservoir de troupes pour renforcer le front notamment quand le front français va se stabiliser sur La Seine.

-Etat-Major à Pau

-Secteur opérationnel de l’Adour

NdA en cas de guerre il doit devenir le 40ème Corps d’Armée (40ème CA)

-Etat-major à Bayonne

-2ème Division d’Infanterie Tchécoslovaque (2ème DIT) 

-1ère Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens

-7ème régiment de mitrailleurs

-Le 36ème régiment d’artillerie légère d’Issoire est transféré dans les Pyrénées, déployant un groupe de 75mm dans chaque secteur (ici en l’occurence le 1er groupe).

-Le génie déploie un bataillon de génie de montagne, le 1er bataillon du génie de montagne dans ce secteur.

-On trouve également des unités de transmission, d’intendance et du train.

-La cavalerie ne déploie pas d’unités dans ce secteur montagnard.

-Secteur opérationnel de Geronne

NdA en cas guerre il doit devenir le 41ème Corps d’Armée (41ème CA)

-Etat-major à Tarbes

-2ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens

-11ème régiment de mitrailleurs

-2ème Bataillon du Génie de Montagne

-2ème groupe du 36ème régiment d’artillerie légère

-Secteur opérationnel du Roussillon

NdA en cas de guerre il doit devenir le 42ème Corps d’Armée (42ème CA)

-Etat-Major à Perpignan

-23ème GRDI

-31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp)

-3ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens

-10ème Bataillon de Chasseurs Pyrénéens : unité d’instruction pour l’ensemble des bataillons de chasseurs pyrénéens pouvant servir d’unité de combat par exemple pour défendre sa ville de garnison à savoir Perpignan.

-14ème régiment de mitrailleurs

-3ème groupe du 36ème régiment d’artillerie légère

-3ème Bataillon du Génie de Montagne

Ordre de Bataille des forces alliées pour la Campagne de France (5) : Forces aériennes

Dans cette partie je vais rappeler l’état des forces aériennes françaises et britanniques au moment où la Campagne de France va commencer, au moment où les troupes allemandes vont envahir l’Hexagone.

Je vais d’abord parler des unités intégrés aux GRAVIA mais aussi les unités dépendant encore du commandant de l’armée de l’air.

Le Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) et les éléments rapportés (deux GAO) c’était un total de 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123) soit 108 chasseurs, 108 avions d’attaque et de bombardement plus 106 avions de reconnaissance et d’observation.

Après six semaines de durs combats le GRAVIA-VIIA à perdu toutes causes confondues 18 Bloch MB-157, 6 Lockheed H-322 Eclair, 10 Bréguet Br691, 9 Bréguet Br693, 12 Loire-Nieuport LN-430, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 10 D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 103 appareils sur 322 (32%).

Fort heureusement les pertes en pilotes et en navigants ne sont pas aussi lourdes ce qui permet de remplumer des unités avec des appareils neufs convoyés essentiellement par des jeunes pilotes ou par des auxiliaires féminines.

C’est ainsi que ce GRAVIA-VIIA remonte à 75 Bloch MB-157, à 24 Lockheed H-322 Eclair, à 20 Bréguet Br691, à 24 Bréguet Br693, à 24 Loire-Nieuport LN-430, à 21 Lioré et Olivier Léo 451, à 36 Bloch MB-176, à 8 Bloch MB-175, à 18 Dewoitine D-720 et à 24 ANF-Les Mureaux soit un total de 274 appareils sur 322 initialement disponibles (85% des effectifs prévus).

Le Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA) dispose au total de 492 appareils en comptant ceux du GRAVIA (387 appareils) et ceux des trois GAO des corps d’armée de la 1ère Armée (105 appareils).

On trouve 216 chasseurs monomoteurs (81 Arsenal VG-33 et 81 Dewoitine D-520, 27 Lockheed H-322 et 27 Bréguet Br700C2), 135 avions d’attaque et de bombardement (27 Bréguet Br695, 27 Bréguet Br693, 54 bombardiers en piqué Bréguet Br698 et 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451), 141 avions de reconnaissance et d’observation (52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplans d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123).

A l’issue de la Campagne de Belgique, le GRAVIA-IA à perdu toutes causes confondues 16 Arsenal VG-33, 18 Dewoitine D-520, 8 Lockheed H-322, 9 Bréguet Br700C2, 11 Bréguet Br695, 8 Bréguet Br693, 20 Bréguet Br698, 12 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total 160 appareils sur 492 en ligne (32.52%).

Avec la mobilisation des imposants stocks accumulés durant la Pax Armada («J’aurais aimé voir la tête de ceux qui me reprochait de produire trop d’avions» aurait dit le ministre de l’Air Laurent Hennchlinger à un de ses collaborateurs) le Groupement d’Aviation de la 1ère Armée retrouve des couleurs.

C’est ainsi qu’au moment où les vrais combats de la Campagne de France commence le GRAVIA-IA dispose de 72 Arsenal VG-33, de 70 Dewoitine D-520, de 24 Lockheed H-322, de 24 Bréguet Br700C2, de 18 Bréguet Br695, de 24 Bréguet Br693, de 42 Bréguet Br698, de 21 Lioré et Olivier Léo 451, de 48 Blocch MB-176, de 8 Bloch MB-175, de 24 Dewoitine D-720 et de 32 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 407 appareils sur 492 au début des combats en Belgique.

Le Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) dispose au total de 330 appareils répartis entre les 225 appareils du groupement d’aviation stricto sensu et les 105 appareils des trois GAO de la 9ème Armée.

Ces appareils se répartissent entre 108 chasseurs (81 Arsenal VG-33 et 27 Bréguet Br700C2), 81 avions d’attaque (27 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 18 Bréguet Br693, 27 Lioré et Olivier 451) et 141 avions de reconnaissance, d’observation et de coopération (44 Bloch MB-176, 16 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux 123)

Il perd 18 Arsenal VG-33, 9 Bréguet Br700C2, 12 Loire-Nieuport LN-430, quatre Bréguet Br691, huit Bréguet Br693, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 9 Bloch MB-176, 6 Bloch MB-175, 12 Dewoitine D-720 et 17 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 105 appareils sur 330 (31.8%).

Avec l’arrivée d’appareils venus des stocks le nombre d’avions en ligne remonte à 72 Arsenal VG-33, à 24 Bréguet Br700C2, 18 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 12 Bréguet Br693, 24 Lioré et Olivier Léo 451, 42 Bloch MB-176, 12 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 281 appareils sur 330.


Le Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) dispose au total de 330 appareils (225 pour le GRAVIA, les autres pour les GAO) répartis entre 108 chasseurs (81 Curtiss H-81 et 27 Lockheed H-322 Eclair), 81 bombardiers horizontaux (54 Douglas DB-7D et 27 Amiot 351), 141 avions de reconnaissance, de coopération et d’observation (52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123).

Ce groupement va perdre 12 Curtiss H-81, 10 Lockheed H-322 Eclair, 16 Douglas DB-7D, 14 Amiot 351, 8 Bloch MB-176, 2 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 14 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 86 appareils sur 330 avions engagés (26%).

Le nombre d’appareils en ligne remonte avec 76 Curtiss H-81, 21 Lockheed H-322 Eclair, 45 Douglas DB-7D, 21 Amiot 351, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 287 appareils sur 330 avions à l’origine.

NdA pour ce qui concerne les GRAVIA des GA n°2 et GA n°3 je renvoie aux OdB au moment de la bataille de France.

En ce qui concerne les unités dépendant encore du commandant de l’armée de l’air, les pertes ont été sensibles mais pas catastrophiques.

Elles ont d’abord eut pour origine la campagne de bombardement lancée par les alliés contre l’industrie, l’infrastructure de transport et secondairement les villes dans l’espoir de décourager les allemands de continuer la guerre avec le succès que l’on sait.

Pour rendre crédible le DASO l’Armée de l’Air à déployé une escadre complète de chasse la 9ème Escadre de Chasse (9ème EC), une escadre équipée de l’un si ce n’est le meilleur chasseur français en service en septembre 1948 à savoir le Bloch MB-157 accompagnés de bimoteurs Bréguet Br700C2.

Cette escadre va d’abord rester l’arme au pied puisque l’armée de l’air espagnole ne cherche et pour cause l’affrontement. Très vite cette escadre va remonter vers le nord pour participer à la «grande bagarre» ne laissant que quelques éléments pour protéger la frontière franco-espagnole. Aucune perte n’est à déplorée avant son engagement à l’été 1949 dans la Bataille de France.

La 17ème Escadre de Chasse (17ème EC) avec ses Bloch MB-159 et ses Bréguet Br700C2 assurait la couverture du Sud-Est à savoir les Alpes, la Provence et la Corse tout comme sa consoeur la 18ème EC qui disposait des mêmes moyens. Ces deux escadres ont subit des pertes sensibles lors de l’opération MERKUR.

Au total sur les 162 Bloch MB-159 et 54 Bréguet Br700C2 ce sont 48 chasseurs monomoteurs et 32 chasseurs bimoteurs qui ont été perdus au cours des combats ou lors d’accidents. 36 MB-159 et 24 Br700C2 sont arrivés pour remplacer les appareils détruits, le déficit s’expliquant en partie par un manque de pilotes.

Trois ECN (Escadre de Chasse de Nuit) couvre la Métropole contre des bombardements nocturnes allemands ou italiens même si à l’époque les doctrines d’emploi sont dans l’enfance.

Il y à quelques combats, quelques escarmouches mais dans l’ensemble les ECN vont longtemps être en sous-activité avec tout de même des pertes, la 24ème ECN stationnée à Melun-Villaroche va ainsi perde trois NC-600, la 25ème ECN stationnée à Metz-Chambières six appareils et la 26ème ECN stationnée à Istres huit appareils (trois par accident et cinq au combat).

En ce qui concerne les Escadres de Bombardement les pertes vont s’accroitre avec la Campagne de France s’ajoutant ainsi aux appareils perdus entre septembre 1948 et mai 1949.

Entre septembre 1948 et mai 1949 la 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) à perdu douze de ses quatre-vingt un Consolidated modèle 32F Géant au dessus de l’Allemagne et de la Norvège.

Huit quadrimoteurs ont été perdus au dessus de l’Allemagne, quatre sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la DCA et deux de manière accidentelle. Les quatre autres Géant sont perdus au dessus de la Norvège (un par la chasse, deux par la DCA et un par accident lié au mauvais temps).

Ces pertes sont partiellement compensée avec huit appareils issus des stocks qui sont assez limités ce qui fait que l’escadre à un déficit de quatre appareils ou pas puisque quatre autres appareils ont été perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949, tous au dessus de l’Allemagne avec deux appareils abattus par la chasse (15 et 27 mai) et deux autres victimes de la Flak (5 et 12 juin 1949).

La 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) perd entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 douze appareils avec une répartition équilibrée : quatre par accident, quatre par la chasse et quatre par la Flak. Cela fait tomber sa flotte à 69 bombardiers mais avec l’utilisation des appareils stockés le nombre remonte à 81. Enfin en théorie puisqu’entre le début de l’offensive allemande et le déclenchement de l’opération TIGER, l’escadre va perdre six appareils (deux par la chasse et quatre par la DCA), appareils provisoirement non-remplacés faisant donc retomber l’escadre à 75 Léo 451.

La 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) à perdu huit appareils tous au dessus de l’Allemagne entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 faisant tomber sa flotte à 73 appareils mais le nombre remonte à 81 avec l’arrivée d’appareils de réserve. Du 10 mai au 22 juin 1949 six appareils sont perdus (deux par la chasse, deux par la Flak et deux par accident). La flotte retombe donc à 75 appareils mais remonte à 78 avec l’arrivée d’appareils de réserve.

-La 47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) qui volait sur Amiot 356 et 357 à perdu quatre Amiot 356 trois victimes de la chasse et un victime de la DCA. A ces pertes survenues entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 vont s’ajouter quatre autres appareils perdus sous les coups de la chasse (deux appareils les 15 et 22 mai) et de la Flak (deux appareils abattus les 5 et 9 juin).

Le GB I/49 était un groupe indépendant disposant de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 457, des bombardiers pressurisés attaquant à haute altitude. Ces appareils sont censés frapper en dehors de la chasse et de la DCA. Les résultats vont être initialement décevants et il faudra du temps pour que cet investissement soit considéré comme rentable. Aucun appareil n’à été perdu avant le 10 mai 1949 mais deux appareils ont été perdus les 7 et 12 juin 1949.

En ce qui concerne les unités de reconnaissance, des pertes sont également à noter :

Sa consœur, la 55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) stationnée dans l’ouest de la France, cette escadre volant également sur Bloch MB-176 doit gagner la région parisienne et l’est de la France pour opérer au dessus de l’Allemagne. Elle est organisée en quatre groupes de trente-six Bloch MB-176 soit 144 appareils. Au 22 juin 1949 16 appareils ont été perdus (huit sous les coups de la chasse, quatre par la Flak et quatre par accident), appareils progressivement remplacés dès que des pilotes étaient disponibles.

-La 14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS)  stationnée en temps à Reims dispose de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit un total de soixante-douze appareils. Cette escadre à perdu quatre appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949, appareils non remplacés pour le moment

En ce qui concerne les ERC, les quatre ERC de la région parisienne (ERC-500/505/507/510) ont perdu entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 un total de quatre Dewoitine D-551, six Arsenal VG-36 pour la seconde, quatre VG-36 par la troisième et quatre Bloch MB-157 pour la dernière soit un total de dix-huit appareils sur quarante-huit, appareils remplacés par des avions issus des stocks et les pilotes blessés ou tués par des «Marie-Louise».

L’ERC-503 couvrant Strasbourg perd six de ses douze Arsenal VG-36 de la dotation initiale, appareils remplacés par des appareils issus des stocks.

-Le Groupe Régional de Chasse de Corse (GRCC) qui alignait trente-six Dewoitine D-520 à été éliminé lors de l’opération MERKUR. Trente des trente-six appareils de la dotation initiale ont été détruite, six autres («The Lucky Six» pour la presse anglo-saxonne) survivant à cette campagne.

En ce qui concerne les unités alliées elles souffrent également de pertes que ce soit les unités polonaises ou tchécoslovaques.

La 1ère Escadre Polonaise de Chasse appelée également 21ème Escadre de Chasse (21ème EC) dispose de quatre groupes de chasse équipés de Bloch MB-700P soit 108 appareils.

Ces chasseurs sont en passe d’être déclassés mais les pilotes polonais font preuve d’habileté, de virtuosité pour compenser ce déclassement. Néanmoins l’escadre ne perd que 18 chasseurs (six par la chasse, huit par la Flak et quatre par accident). Les pertes vont sérieusement augmenter à partir de l’opération TIGER.

La 23ème Escadre de Chasse appelée également 2ème Escadre Polonaise de Chasse disposait elle aussi de quatre groupes soit 108 Supermarine Spitfire Mk V des chasseurs nettement plus modernes que les Bloch MB-700P. Cette escadre à perdu vingt-sept chasseurs avec douze abattus par la chasse, huit victimes de la Flak et sept par accident. Les appareils ont été remplacés par des appareils issus des stocks britanniques.

La 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) disposait de trois groupes de vingt-sept Douglas DB-7 soit 81 appareils. Ces appareils ont été peu engagés dans des opérations au dessus de l’Allemagne car devant appuyer le «corps de bataille» en phase offensive ou en phase défensive.

Deux bombardiers ont été victimes d’accident et deux autres abattus par la Flak lors de missions à la frontière franco-allemande. Ces appareils ont été remplacés par des stocks d’autant plus facilement écoulable que cet appareil est appelé à être remplacé après les premiers engagement quand le tempo des opérations le permettra.

En ce qui concerne les deux groupes de reconnaissance soit trente-deux Bloch MB-175, douze appareils sont perdus : quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre sous les coups de la Flak que ce soit celle défendant le territoire national ou celle protégeant une base aérienne de la Luftwaffe.

La 1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque appelée également 22ème Escadre de Chasse disposait elle aussi de 108 Bloch MB-700. Ces appareils ont été moins engagés que leurs homologues polonais mais ont également souffert avec la perte de seize appareils : six au cours d’accident, quatre victimes de la chasse et six victimes de la Flak.

La 1ère Escadre de Bombardement Tchèque appelée également 50ème EBM disposait de 81 Amiot 351 répartis en trois groupes. Ces appareils mènent des opérations contre l’industrie et les infrastructures allemandes et subissent donc des pertes avec quatre appareils victimes de la chasse, trois victimes d’accident et quatre abattus par la Flak. Ces appareils sont peu à peu remplacés.

Les deux GIR soit vingt-quatre Bloch MB-176 volant sous les couleurs tchécoslovaques ont perdu neuf appareils (quatre victimes de la chasse, trois victimes de la Flak et deux victimes d’accidents), appareils remplacés en puisant dans les stocks français.

Dans le domaine du transport l’Armée de l’Air disposait en septembre 1948 de trente-six Douglas Transporteur, trente-six Bloch MB-161 et trente-six Bloch MB-165. Ces appareils ont subit des pertes en Méditerranée lors de l’opération BAYARD avec quatre DC-3 perdus sous les coups de la DCA italienne. En Europe, un MB-161, deux MB-165 et deux DC-3 ont été perdus lors de missions de transport.

La Royal Air Force (RAF) engage sur le continent et donc en Belgique son Advanced Air Strike Force (AASF) pour soutenir son corps expéditionnaire engagé outre-quiévrain.

Cette force comprend sept squadrons de chasse représentant 140 appareils répartis entre 20 Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Supermarine Spitfire Mk V et 20 Bristol Beaufighter Mk IF mais aussi quatre squadrons de chasse bombardement soit 80 appareils (40 Hawker Typhoon, 20 De Havilland Mosquito et 20 Bristol Beaufighter).

On trouve également 80 bombardiers horizontaux (60 Vickers Wellington et 20 Martin 187 Baltimore), 60 avions de reconnaissance et de coopération (20 De Havilland Mosquito et 40 Westland Lysander), les avions de transport n’étant pas déployés depuis la France mais multipliant les rotations entre la Grande-Bretagne et le continent.

L’AASF comprend au total 360 appareils de combat ce qui correspond grosso modo à un Groupement d’Aviation.

Les britanniques connaissent des pertes puisque 32 Spitfire (20 Mk V et 12 Mk IX), 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 13 Hawker Typhoon, 8 De Havilland Mosquito, 8 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 16 Vickers Wellington, 8 Martin 187 Baltimore, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 18 Westland Lysander soit un total de 119 appareils sur 330 et un taux de perte 33.05% hors avions de transport.

Là aussi des appareils de réserve arrive pour compenser les pertes à savoir 24 Spitfire Mk IX, 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 8 Hawker Typhoon, 6 De Havilland Mosquito, 6 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 12 Vickers Wellington, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 12 Westland Lysander soit un total de 84 appareils livrés pour 119 pertes.