Le Conflit (143) Europe Occidentale (108)

De violents combats au sort ineluctable

l’opération EQUINOXE est declenchée officiellement le 5 mars 1952. Naturellement la préparation à commencé quelques jours plus tôt avec des frappes aériennes sur toute la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.

Ces frappes ne sont guère contrées par une Luftwaffe très affaiblie et qui surtout réserve ses forces pour la défense du Vaterland et la future opération CITADELLE à quelques milliers de kilomètres plus à l’est.

Après quatre jours d’opérations aériennes, l’artillerie prend le relais, les pièces lourdes et les lance-roquettes multiples frappant les premières lignes et les arrières immédiats du front.

Alors que l’artillerie alliée allonge son tir, les troupes d’assaut engagent le combat. Les progrès des troupes françaises, belges, néerlandaises et britanniques sont évidents. L’expérience accumulée depuis bientôt deux ans fait son effet.

Les fantassins transportés dans des véhicules chenillés ou tout-chemin sont accompagnés par des canons d’assaut (qui ne sont plus côté français les improvisations du début), des sapeurs de combat, des éclaireurs pour régler les tirs de l’artillerie et de l’aviation.

Ils percent et exploitent très vite. Ils ne perdent pas de temps à tout nettoyer, laissant ce boulot aux vagues suivantes. Les allemands tentent de se rétablir sur une ligne, un front cohérent mais sont bien en peine de le faire

Dans les premiers jours c’est davantage la météo et des problèmes logistiques qui gènent les alliés, les allemands n’opposant qu’une résistance fort limitée ayant conscience qu’ils ne peuvent faire mieux.

Es-ce le début de l’offensive avec un grand O ? Hélas pour les alliés non car la résistance allemande va se raidir en tentant de tenir les villes belges, en faire autant de Festung sur lesquelles les armées alliées vont échouer.

Sans surprise cela ne va remporter qu’un succès très limité et ce pour plusieurs raisons : les limites inhérentes de la fortification, la faiblesse tant quantitative que qualitative des troupes allemandes et la supériorité aérienne et matérielle alliée.

Les canadiens qui ont leur flanc occidental couvert par la mer du Nord sont les premiers à attaquer le 5 mars 1952 et à franchir la frontière belge. Ils sont bien aidés par les marines alliées qui bombardent les côtes et les batteries côtières tout en couvrant des raids commandos pour maintenir la pression et l’incertitude dans les états-majors allemands.

Cela facilite la progression des canucks qui vont s’emparer d’Ostende le 9 mars 1952 après quatre jours de très durs combats, les allemands s’accrochant au terrain, se faisant pour ainsi dire tuer sur place. Ils vont ensuite suivre la côte avec Bruges pour objectif.

Cette ville que certains ont surnommé «La Venise du Nord» tombe aux mains des canadiens le 16 mars 1952. La ville de Ghent est prise après trois tentatives infructueuses le 20 mars 1952.

Ils tentent ensuite un coup de main en direction d’Anvers mais les allemands qui connaissent le poids et l’intérêt stratégique du grand port du nord bloquent des canadiens qui ont besoin de retrouver un deuxième souffle.

Cela pourrait passer par la relève d’unités, la 1ère Armée Canadienne (ex-Armée Canadienne en France) n’ayant comme on l’à vu pas mobilisé toutes ses forces qui ne sont guère extensibles.

Côté allemand, les unités en ligne sont bousculés. Inutile d’espérer trouver une Grande Unité constituée. Il s’agit davantage de Kampfgruppe, des groupes de combat composés de soldats encore capables de combattre autour d’une poignée de chefs charismatiques capables de tirer 150% de soldats épuisés mais qui paradoxalement semblent de plus en plus motivés en sentant le souffle du Vaterland dans leur nuque.

Le 6 mars 1952 ce sont ces «diables de français» qui attaquent sous la forme des unités de la 1ère Armée. Occupant une zone comprise entre la Lys et l’Escaut elle est idéalement placée pour s’emparer de Bruxelles même si politiquement on à fait comprendre à son commandant qu’il serait «élégant» de laisser les belges reprendre «seuls» leur capitale.

Le premier objectif des Furieux est la ville de Tournai de l’autre côté de la frontière. Si la ville en elle même est prise dès le 8 mars 1952, les allemands solidement retranchés à l’extérieur de la ville empêchent toute exploitation rapide. Il faudra un engagement maximum pour que les allemands soient obligés de se replier pour éviter un encerclement problématique et destructeur.

Une semaine plus tard le 15 mars 1952 la 1ère Armée participe à la prise de Mons en liaison avec l’Armée Belge Libre (ABL).

Rien n’empêcherait au final les français de foncer vers Bruxelles mais le politique prend le pas sur le militaire. A cela s’ajoute un nouveau raidissement allemand, l’armée allemande semblant ne pas manquer in fine de ressources pour retarder l’invasion du Vaterland.

Une nouvelle ligne fortifiée barre, balafre le territoire belge, une ligne fortifiée baptisée PARSIFAL reliant les festung d’Anvers, de Bruxelles et de Charleroi avant que le front ne suive quasiment une ligne droite en direction d’un point bien précis celui où les frontières belges françaises et luxembourgeoises se rejoignent.

En réalité les français vont décaler leur axe de progression pour couvrir le flanc de l’ABL surtout rejoindre le plus vite possible les canadiens pour s’emparer du port d’Anvers.

Le 7 mars 1952 l’Armée Belge Libre (ABL) passe à son tour à l’action. Initialement elle devait repasser en réserve mais politiquement il était incompréhensible de libérer le Benelux sans troupes originaires des pays concernés.

Les soldats belges, néerlandais et luxembourgeois sont _on le saurait à moins_ particulièrement motivé. Tout comme jadis les soldats français ils vont combattre à la maison, libérer leurs villes, leurs villages, combattre peut être sous les yeux de leurs proches. Autant de motivations de supplémentaires….. .

Les trois corps d’armée attaquent ensemble, le 1er CA belge attaque au nord, le CA néerlando-belge au centre, le 2ème CA belge attaque au sud. Les objectifs des trois corps d’armée sont Charleroi, Florennes et Philippeville.

Les combats sont très durs, aussi durs que plus au nord. Les belges, les néerlandais se heurtent à des troupes allemandes toujours motivées à l’idée de défendre l’avant-poste de protection du Vaterland.

Charleroi tombe le 19 mars 1952, Florennes le 20 mars et Philippeville le 21 mars. Les allemands peuvent se replier en bon ordre sur une ligne Anvers-Bruxelles-Namur-Dinant-Rochefort-Neuchateau-Arlon-Luxembourg.

Au sud la 1st Army (UK) attaque le 8 mars 1952 toujours dans le but de prendre de vitesse les allemands, de les bousculer, de les empêcher de se rétablir sur une ligne de front cohérente et solide.

Malheureusement les britanniques se hâtent lentement comme dirait l’empereur Auguste et si ils se montrent énergiques et agressifs, cela se double d’une lenteur qui permet aux allemands de se replier sans trop de mal.

Cette lenteur exaspérait le sergent-chef Brown. Celui n’avait pas changé, combattant toujours de manière hétérodoxe avec sa «bande». Multi-médaillé et multi-puni, le sergent Brown est tué le 12 mars 1952 dans la banlieue de Dinan lors d’un raid de reconnaissance.

Il est frappé à mort par un tireur d’élite allemand qui ne lui laisse aucune chance. «ses» hommes vont retrouver le tireur d’élite, vont l’abattre avant de ramener le corps de leur chef dans les lignes alliées. Il sera enterré près de Lille dans le caveau de la famille de sa femme.

Le front va se stabiliser pendant une quinzaine de jours jusqu’au 23 mars quand une nouvelle attaque se poursuit sur tout le front toujours dans le but de tenter de faire craquer le front et de foncer vers l’Allemagne.

La 1ère Armée Canadienne et la 1ère Armée Française passent à l’attaque le 23 mars 1952 avec Anvers pour objectif. L’objectif est moins de s’emparer de la ville que du port.

A terme il y à la volonté d’accélérer le tempo des opérations en livrant directement munitions, carburant, nourriture, pièces détachées de Grande-Bretagne vers la Belgique.

Les allemands savent que la perte d’Anvers sera non seulement symboliquement problématique mais surtout ouvrirait la porte à une offensive aux Pays-Bas.

Le plan allié est très «allemand» puisqu’il s’agit de percer au nord et au sud du périmètre de la Festung Anvers et d’encercler un maximum de troupes en se rabattant à l’est du grand port belge.

Les combats sont violents, les allemands tentent d’user les pointes canadiennes et françaises pour ainsi gagner le temps nécessaire aux troupes bloquées à Anvers d’échapper à l’encerclement.

En réalité cette tactique n’aura qu’un impact limité car les alliés vont bombarder massivement le port belge (peut être en contradiction avec l’objectif de s’en servir de hub logistique) par l’aviation et la marine, rendant les déplacements fort aléatoires.

Après une semaine de rudes combats, canucks et furieux font leur jonction à 15km à l’est d’Anvers mais le kessel (chaudron) est fort peu garni. On trouve surtout des blessés et des hommes des services fort peu d’unités combattantes qui ont réussi à s’échapper du centre-ville mais pour souvent être détruits ou faits prisonniers par les alliés.

Le 24 mars 1952 les troupes belgo-néerlandaises de l’Armée Belge Libre repassent à l’assaut avec un objectif de taille : rien de moins que la capitale belge Bruxelles. Les alliés veulent profiter de l’attaque sur Anvers pour reprendre la ville et si possible mettre le roi Léopold III à l’abri.

Très vite ce dernier objectif politique devient sans objet. La Résistance Flamande informe les alliés que le roi à été enmené de force en Bavière en janvier 1952. Que cette information ne soit pas parvenu aux alliés est étonnante.

On apprendra après guerre que l’agent infiltré dans l’entourage du quatrième roi des belges avait été retourné par les allemands et transmettait des informations erronées aux alliées mais suffisamment crédibles pour que cela ne perturbe pas les SR alliés. Ce fiasco fit tomber quelques têtes au sein des services de renseignement.

Il faudra attendre janvier 1954 pour que le roi des belges soit libéré suite à une audacieuse opération commando menée par les français, les américains et les belges, opération qui fera l’objet d’un film dans les années soixante, un film appelé Quand les Aigles attaquent même si ce film sera polémique en Belgique, les habitants d’Outre-Quievrain trouvant que les français et les américains s’attribuaient le beau rôle alors que les belges ont joué un rôle majeur dans l’opération.

Si l’objectif politique est devenu nul et non avenu, en revanche sur le plan militaire il y à de quoi faire car la prise de la ville permettrait aux alliés d’empêcher les allemands de se replier d’Anvers en cas d’échec de l’encerclement du port belge.

Les troupes belges connaissent cependant des ratés. Un problème de coordination entre aviation, artillerie et troupes au sol provoquent dans certains secteurs plus de tirs amis que de tirs contre l’ennemi. Il faut quelques heures pour régler ces problèmes et permettre aux belgo-néerlandais de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Je n’oublie naturellement pas les luxembourgeois rattachés à la 3ème division d’infanterie belge. Les hommes du GVL (Groupement des Volontaires Luxembourgeois) sont particulièrement motivés, frustrés qu’ils ont été par plusieurs mois à assurer la protection de l’état-major de l’ABL.

L’axe de progression belge surprend les allemands. Alors que l’état-major teuton attendait une attaque directe sur Bruxelles, l’état-major belgo-néerlandais attaque à l’ouest de Namur avec un axe faisant croire à un assaut direct sur Liège ce qui aurait été catastrophique pour l’ensemble du dispositif allemand.

En réalité les belges ne sont pas aussi ambitieux. De plus ils ne veulent pas empiéter dans la zone de responsabilité de la 1ère Armée britannique. Une fois le front percé, ils vont rabattre vers l’ouest pour envelopper la capitale et faire leur jonction avec les français.

Les combats sont rudes, violents, impitoyables. Les allemands rendent coup pour coup mais faiblissent très vite devant la puissance des armées belgo-néerlandaises.

Le 30 mars 1952, la 1ère Armée Française et l’Armée Belge Libre font leur jonction à Louvain à 30km à l’est de Bruxelles emprisonnant près de 17000 soldats allemands mais encore fort peu de troupes combattantes. Il s’agit souvent de blessés, de malades ou d’hommes appartenant à des unités d’appui et de soutien.

En clair les alliés marquent des points mais sont incapables d’infliger un K.O définitif à l’armée allemande. Certes le temps comme depuis longtemps jouait en faveur des alliés mais cette incapacité à porter un coup fatal aux «fridolins» exaspérait le haut commandement allié et le «Général Tornade» n’était pas le moins véhément.

Début avril 1952, le front suit grosso modo une ligne Hassel-Liège-Bastone avant de traverser le duché du Luxembourg, Luxembourgville étant libérée le 30 mars 1952.

Les alliés décident alors de réorganiser totalement leur dispositif ce qui impose une pause opérationnelle majeure, reportant de plusieurs mois la libération des Pays-Bas au grand dam du gouvernement néerlandais en exil. Pour les allemands c’est une «divine surprise» ce qui permet aux plus optimistes de rêver à une improbable contre-attaque voir même à une victoire !

Ce dispositif impose de sérieux transferts de troupes, une option qui est loin de faire l’unanimité tant cela rend les alliés vulnérables à une action allemande. Le général Villeneuve à semble-t-il hésité avant de s’incliner devant des pressions politiques.

Cette réorganisation à également lieu en prévision d’une future Campagne d’Allemagne. En clair les britanniques et les canadiens doivent occuper le nord du front, les français et les belgo-néerlandais le centre, les américains le sud. Les dénominations changent également avec au nord le 21st Army Group regroupant canadiens et britanniques, le Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) regroupant plusieurs armées françaises et l’armée belgo-néerlandaise et enfin au sud le First US Armies Group regroupant les 3ème et 7ème Armées américaines.

Pour éviter que les allemands ne profitent de ces mouvements pour lancer quelques opérations, l’artillerie et l’aviation alliées vont se charger de faire baisser la tête aux troupes teutonnes.

A cela s’ajoute des opérations commandos mais l’idée de mener une grande opération aéroportée comparable à ARCHANGE est abandonnée, le haut-commandement allié préférant conserver ces unités d’élite pour un futur franchissement du Rhin.

En dépit de l’expérience des état-major, déplacer des divisions et leurs éléments associés sur plusieurs centaines de kilomètres ne s’improvise surtout sur un territoire dévasté par les combats et les sabotages. Autant dire que les logisticiens, les tringlots et les sapeurs ne manquent pas de travail.

Il faut remettre en état les routes, les voies ferrées, construire ou reconstruire des ponts, aménager des dépôts, organiser la circulation des troupes pour éviter les embouteillages entre les différentes unités.

Il va falloir plusieurs semaines pour que les alliés parviennent à se réorganiser et être prêts à repasser à l’action.

Les alliés sont prêts à repasser à l’action à la fin du mois d’août. Que vont-ils faire ? Une attaque massive et majeure ? Une série d’assaut localisés pour ébranler le front et profiter de la moindre opportunité ?

Finalement ce sera un peu des deux. En attendant de se lancer dans une offensive majeure pour franchir le Rhin et débouler en Allemagne, le général Villeneuve va multiplier les attaques localisées pour notamment libérer les Pays-Bas ou du moins la partie située à l’ouest du Rhin.

Cette offensive est lancée le 8 septembre 1952. Nom de code MARKET. Les canadiens et les britanniques bousculent des unités allemandes démotivées et n’ont guère envie de mourir pour Rotterdam, Amsterdam ou Utrecht.

Les villes tombent les unes après les autres. Les combats ne sont cependant pas des promenades de santé, certaines unités allemandes contre-attaquent voir se font tuer sur place. Autant dire que si les canadiens et les britanniques pensaient les allemands à l’agonie, ils ont du être durablement affaiblis.

Hélas pour les néerlandais, les alliés sont dans l’incapacité de franchir le Rhin aux Pays-Bas, des villes comme Amsterdam et même Rotterdam sont encore hors de portée mais sont copieusement bombardées par les aviations alliées au grand dam des populations civiles néerlandaises.

Pour ménager une logistique qui n’est pas inépuisable, le général Villeneuve attend le 17 septembre 1952 pour lancer l’opération GARDEN/JARDIN, une opération engageant le Groupe d’Armées Française du Rhin qui aligne quatre des six armées françaises disponibles et actives en l’occurence pour cette opération, la 2ème, la 3ème, la 6ème et la 8ème, laissant l’Armée Belge Libre (ABL) ainsi que les 1ère et 4ème Armées en réserve pour régénération, rééquipement et repos des corps et des esprits.

Ce sont donc les français qui libèrent la ville de Liège qui tombe aux mains des alliés le 19 septembre 1952 même si il faudra attendre trois jours de plus pour que la ville soit pleinement sécurisée, des éléments allemands isolés continuant de tirailler, attaquant moins les unités de première ligne que les services et les unités de soutien logistique.

La Belgique est totalement libérée à la fin du mois de septembre 1952 y compris la région de Maastricht que les allemands évacuent après avoir pratiqué la politique de la terre brûlée.

Quand se termine l’année 1952 la situation des alliés est prometteuse. La Belgique est entièrement libéré tout comme le Luxembourg. En revanche les Pays-Bas ne sont que partiellement libérés.

Des arpents du Vaterland sont occupés par les alliés qui parviennent à border en partie le Rhin, se préparant à un défi de taille : franchir ce fleuve mythique pour les allemands et porter la guerre au cœur du territoire allemand et ainsi ne pas commettre la même erreur qu’en 1918.

Le Conflit (75) Europe Occidentale (41)

Sur le sol de France : des combats violents et sans pitié

Le 18 juin 1949 après cinq semaines de combats éreintants en Belgique les troupes allemandes franchissent la frontière française. Pour les historiens c’est le début d’une phase appelée Bataille aux frontières. Celle-ci va durer près de deux mois puisqu’elle s’achève le 8 août 1949 quand le Groupe d’Armées n°1 se replie en bon ordre sur la Somme.

Es-ce le début de la fin pour les alliés ? Pas vraiment car les allemands sont épuisés mais surtout parce que le rôle des Heeresgruppe A et B est de provisoirement fixer le maximum de troupes alliées pour faciliter la future opération TIGER qui doit être lancée par le Heeresgruppe C (voir ci-après) et dont l’état-major allemand attend beaucoup trop peut être.

Quand l’opération TIGER est déclenchée le 22 juin 1949 les combats reprennent à nouveau sur la frontière. Les allemands vont multiplier les coups de sonde pour fixer les troupes alliées et surtout éviter le transfert de divisions du front nord au front est.

Pour cela ils vont multiplier les attaques locales et surtout laisser l’artillerie lourde (le déploiement de la EisenBahn Artillerie envisagée à été abandonné car logistiquement trop compliquée) et l’aviation mener des frappes d’interdiction contre les ponts, les routes, les ouvrages d’arts, les nœuds ferroviaires. Cela va entrainer une série de combats aériens absolument homériques où les deux camps se rendent coup pour coup. Les premiers héros de cette campagne sont largement mis en avant par la propagande.

Les combats déjà violents en Belgique vont l’être encore plus sur le sol de France. Non seulement les Furieux savent qu’ils défendent leur terre, leur pays, la terre de leurs ancêtres mais en plus parce qu’ils savent qu’ils ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi.

Cette violence va se traduire par des pertes élevées mais aussi hélas par des exactions sur les civils et les prisonniers de guerre. On compte ainsi plusieurs cas de prisonniers sommairement exécutés, de blessés laissés volontairement sans soins ou encore de civils exécutés.

Si l’essentiel de ses exactions sont l’oeuvre de l’envahisseur, les alliés ont eut également leur part dans ces crimes.

Si après guerre les criminels de guerre allemands furent poursuivis par les justices françaises, britanniques et belges, en revanche pour le cas des soldats alliés ayant maltraité des civils et des prisonniers, les poursuites ont été plus que timides.

Quand la bataille de France va commencer en cette fin du mois de juin les alliés alignent au sein du GA n°1 un total de quarante et une Grandes Unités, trente-deux divisions d’infanterie et neuf divisions motomécaniques (deux divisions blindées britanniques, quatre divisions légères mécaniques et trois divisions cuirassées). A cela s’ajoute des divisions au repos ou en reconstitution à savoir onze grandes unités.

En face les Heeresgruppe A et B alignent quarante-six grandes unités dont sept Panzerdivision avec pas moins de quatorze divisions d’infanterie au repos.

Ce nombre important est critiqué au sein du haut commandement allemand mais pour les généraux engagés sur le front de l’ouest il s’agit de ménager un outil qui n’est pas extensible à l’infini d’autant que certaines unités doivent surveiller l’ancien allié soviétique et qu’ils sont au courant au moins dans les grandes lignes qu’une offensive dans les Balkans est prévue moins pour aider l’allié italien embourbé en Grèce que pour sécuriser le flanc méridional de la future opération BARBAROSSA.

En apparence donc les allemands ont une supériorité évidente. En apparence seulement car certaines divisions ont été très entamées par les rudes combats en Belgique, que certaines divisions sont composées de jeunes recrues et que le dispositif allié s’appuie dans certains secteurs sur les troupes de forteresse qui apportent un soutien évident aux troupes de campagne.

C’est surtout le cas pour le Groupe d’Armées n°2 qui couvre la frontière française entre Longwy et la frontière suisse.

C’est là que sont rassemblés les ouvrages les plus puissants de la Ligne Maginot qui en ses heures sombres va devoir prouver que les milliards investis étaient pleinement justifiés et non un gaspillage qui à empêché une motorisation et une mécanisation plus poussée de l’armée française.

De plus le GA n°2 n’à pas été entamé par les combats de mai et possède donc toutes ses capacités de combat.

A cela s’ajoute le fait que les leçons des premiers combats ont été vite transmises sans compter que les divisions de campagne déployées derrière la Ligne Maginot brûlent d’en découdre et les deux divisions polonaises ne sont pas les moins motivées, ayant quelques comptes à régler avec les teutons.

Au moment où l’opération TIGER est déclenchée, les alliés déploient au sein du GA n°2 un total de trente-quatre grandes unités dont six unités motomécaniques (trois DLM et trois Divisions Cuirassées) et donc vingt-huit divisions d’infanterie avec quatre divisions britanniques, deux divisions polonaises, une division tchèque et vingt et une divisions françaises.

En face le Heeresgruppe C ne dispose que de vingt-sept grandes unités dont trois divisions blindées (deux Panzerdivision et une S.S Panzerdivision) plus quatre divisions d’infanterie en réserve d’armée.

Ce qui va faire la différence ce sont les fameuses «Réserves Stratégiques» avec côté allié le fameux dispositif NorBourg (Normandie-Bourgogne) puisque les corps d’armée non intégrés aux armées étaient déployés grosso modo suivant un arc de cercle allant de la Normandie à la Bourgogne.

Suite aux combats en Belgique trois corps d’armée ont été «débloqués» pour soutenir le GA n°1, deux corps d’armée français (14ème et 32ème CA) et le 1er Corps d’Armée polonais. Les autres restent en réserve pour faire face aux prochains combats sur le sol de France.

Cela représente au total dix-huit grandes unités dont deux divisions motomécaniques, deux divisions blindées polonaises. A cela s’ajoute cinq divisions d’infanterie polonaises, quatre divisions d’infanterie coloniale, trois divisions d’infanterie nord-africaine et quatre divisions d’infanterie de ligne.

De leur côté les allemandes possèdent également des réserves stratégiques mais leur rôle est plus ambigu moins clair que pour les réserves stratégiques alliées. Il est probable que leur engagement répondra uniquement à une situation gravissime par exemple une menace d’invasion du Vaterland par les troupes alliées.

Mettons de côté les divisions prévues pour l’opération MARITSA visant la Yougoslavie et la Grèce, ces divisions étant au nombre de trois divisions blindées (1. PzD 5.PzD 12.PzD), d’une division d’infanterie de montagne (1. Gebirgsjäger), d’une division parachutiste (3. Fliegerdivision) et de sept divisions d’infanterie (3.ID 9.ID 14.ID 25.ID 31.ID 35.ID 5. Leichte Division) soit un total de douze grandes unités.

Les véritables réserves stratégiques sont placées sous l’autorité de la 2. Armee avec un corps d’armée, le 24.AK qui dispose de trois divisions d’infanterie, les 20. 21. et 24.ID et le 5.Panzerkorps qui regroupe deux divisions blindées en formation les 13. et 14.PzD

En revanche les unités S.S qui ne sont pas engagées à l’ouest ne sont pas placées sous l’autorité de la 2ème armée probablement pour des raisons politiques.

On trouve le bataillon Valkyria, l’équivalent S.S des commandos Brandebourgeois de l’armée, un bataillon dirigé par Otto Skorzeny, bataillon spécialisé dans les coups tordus.

On trouve également une brigade parachutiste S.S, la S.S-Fallschirmjagerbrigade qui est également en cours de montée en puissance, montée en puissance contrariée discrètement mais contrariée tout de même par la Luftwaffe peut désireuse de voir l’Ordre Noir empiéter sur ses plates-bandes.

-De nouvelles divisions S.S sont également mises sur pied en l’occurence une division de montagne S.S la 9. S.S Division «Prinz Eugen» et la 10. S.S Division «Florian Geyer».

Ces unités créées en janvier 1949 sont encore loin d’être opérationnelles quand les allemands attaquent, ces deux divisions devant attendre les suites des opérations dans les Balkans pour connaître leur baptême du feu ce qui sort du cadre de ce tome.

-Parlons également de l’équivalent allemand de la Réserve Générale la Heeres-Artillerie à savoir un regroupement de régiments d’artillerie lourde, des régiment destinés à un rôle plus stratégique que tactique c’est à dire d’obtenir la percée à la travers la «Muraille de France».

En septembre 1948, on trouve ainsi seize régiments d’artillerie lourde, un régiment disposant de canons de 356mm, deux régiments disposant de canons de 240mm, huit régiments disposant de canons de 170mm et cinq régiments disposant de cinq mortiers de 210mm.

A cela s’ajoute deux régiments d’artillerie lourde sur voie ferrée disposant de seize canons de 280mm K5 et de huit canons de 406mm K6.

Ces pièces lourdes vont rallier soit les côtes soit les frontières allemandes en vue par exemple de forcer la Ligne Maginot, d’éviter un débarquement allié ou de dissuader les soviétiques d’attaquer.

Faute de débarquement allié, l’ALVF va se concentrer sur la Ligne Maginot, les fortifications tchèques semblables dans leur conception servant de cobaye pour de nouvelles tactiques et de nouveaux obus à effet renforcé (explosif et de souffle).

Initialement les allemands voulaient noyer les ouvrages Maginot sous une pluie de bombes et d’obus mais cette stratégie qui connu ses heures de gloire au cours du premier conflit mondial avait montré ses limites notamment à Verdun où les allemands avaient été désagréablement surpris de trouver encore des unités françaises en état de combattre.

Il faut donc trouver des tactiques plus subtiles. On envisage des coups de main aéroportés mais les exemples belges ont déçu les allemands sans parler des pertes lors de l’opération MERKUR qui ont refroidit le haut commandement allemand sur l’utilité des opérations aéroportées.

Les allemands vont reprendre la tactique utilisée à la fin du premier conflit mondial, celle des Stosstruppen, de groupes d’assaut armés d’armes automatiques, de grenades, de lance-flammes pour s’emparer des ouvrages le tout couvert par l’artillerie et des canons d’assaut.

Une fois les principaux ouvrages neutralisés et/ou isolés, les allemands espèrent insérer leurs chars pour déboucher en terrain libre et foncer sur Paris en espérant prendre à revers les troupes déployées au nord contre les Heeresgruppe A et B.

Bien entendu et comme souvent ces plans grandioses dessinés sans tenir compte de la friction et de la réaction de l’ennemi sont largement fantasmagoriques.

Et si ces plans là avaient marché ? Si les alliés avaient réagit comme l’OKW l’avait voulu qu’auraient fait les allemands ? Conquérir la totalité de la France ? Se contenter de par exemple border la Loire et la côte Atlantique pour ne laisser qu’un nouveau Royaume de Bourges ? Nul ne le sait faute d’archives qui pour beaucoup ont disparu dans les bombardements.

Comme je l’ai dit à plusieurs reprises les allemands franchissent enfin la frontière franco-belge le 18 juin 1949. Enfin une avancée fulgurante ? Hélas pour eux non puisque les troupes alliées se replient en bon ordre sans panique. Elles sont certes affaiblies mais elles conservent vigueur et combativité bien aidées par l’arrivée de troupes fraiches. Les allemands en connaissaient l’existence mais ne pensaient pas que les alliés allaient les engager si vite.

De toute façon les allemands n’insistent guère, se contentant de titiller le dispositif allié pour le fixer, le maintenir sous pression pour empêcher un éventuel redéploiement pour repousser le plan TIGER.

Ce «Plan Tigre» doit être le coup décisif de l’offensif à l’ouest en forçant la ligne Maginot. Comme souvent dans l’art militaire allemand, le plan est simple avec une double pince pour aboutir à l’encerclement des troupes alliées.

Naturellement ils vont éviter les secteurs les plus puissants pour ceux moins bien protégés moins bien fortifiés. Ils décident d’axer leur effort sur le Secteur Défensif de la Sarre et sur le Secteur Fortifié d’Altkirch.

Es-ce à dire que le reste de la Ligne Maginot est épargnée ? Non bien sur les allemands adoptant la stratégie classique de «fixer et déborder».

Plusieurs assauts vont être menés après une intense préparation d’artillerie, intense non pas par sa durée mais par sa puissance et sa brutalité.

Du canon de 150mm au canon de 406mm en passant par des lance-roquettes multiples l’artillerie allemande tente de broyer les ouvrages pour faciliter le passage des groupes d’assaut. On à même envisager l’emploi de gaz de combat avant d’y renoncer probablement pour éviter une terrible et terrifiante escalade.

Ces derniers ont été mis sur pied avec les meilleurs éléments des InfanterieDivision qui ont bénéficié d’un entrainement spécifique mené par des vétérans des Stosstruppen. Ces derniers leur ont appris à manœuvrer, à utiliser de la manière la plus efficace les grenades, les armes automatiques et les lance-flammes.

Ils sont couvert par des Sturmgeschütz III des canons d’assaut disposant de canons de 75mm long tirant des obus explosifs mais aussi des obus fumigènes.

En face on trouve les unités de forteresse, les équipages d’ouvrages et les troupes d’intervalle soutenues par les troupes de campagne du GA n°2.

Face à cette agressivité allemande les français vont tenter de trouver la parade, la riposte la mieux adaptée.

Ils vont rappeler aux allemands leur maitrise de l’artillerie et surtout exploiter la furia francese en menant des raids pour perturber l’assaut à l’aide des corps francs qui avaient déjà mené une «petite guerre» entre septembre 1948 et mai 1949.

Les allemands vont mener plusieurs assauts les 22, 25, 28, 30 juin et 1er juillet 1949 avec des pertes assez élevées mais les divisions vont rester en ligne faute de pouvoir compter sur un nombre illimité de G.U en réserve. On verra même des recrues à peine instruites envoyées au sein des unités ! Pour faire l’amalgame on à connu mieux.

Plusieurs ouvrages sont pris et totalement neutralisés. Certains sont repris par les «fantassins du béton» qui justifient leur statut d’infanterie d’élite et surtout le lourd investissement consentit depuis la fin des années vingt.

Après quinze jours de très violents combats, les allemands ont obtenu deux têtes de pont l’une au nord et l’autre sud. Ils pourraient en théorie lancer deux pinces pour croquer le GA n°2 mais non seulement les allemands n’ont pas les moyens de leurs ambitions mais surtout le Groupe d’Armées n°2 ne va pas se laisser faire et va entamer un repli méthodique en tentant de tenir le plus longtemps possible les différentes villes. De leur côté les «fantassins du béton» ont pour consigne dans leurs ouvrages de tenir le plus longtemps possible avant d’évacuer ou de se rendre.

Le 7 juillet 1949 le jour même du lancement de l’opération MARITSA contre la Yougoslavie, les allemands relancent leur action sur le front nord. Depuis le 22 juin le front était non pas gélé mais les opérations avaient au ralenti au point que par endroit les alliés ont repris une partie du terrain perdu.

Les combats sont très violents non seulement parce que certaines unités ont des contentieux à régler mais aussi et peut être surtout parce que les Furieux défendent comme les Poilus leur pays, leurs villages, leurs fermes, leurs hameaux.

La violence des combats est telle qu’il semble avéré que le haut-commandement allemand à envisagé l’arrêt de MARITSA pour redéployer des unités sur le front occidental. Il semble que cette hypothèse à été abandonnée pour des raisons logistiques (on ne déplace pas une division sur plusieurs milliers de kilomètres d’un claquement de doigt, élément que les allemands oublieront deux ans plus tard lors de l’opération AVALANCHE) et de propagande (ne pas alimenter le fait que la machine de guerre allemande n’est pas si puissante que cela).

Nda j’entrerai dans les détails de l’opération TIGER dans la partie idoine

Du 9 au 14 juillet à lieu la Bataille de Lille. Elle oppose côté allié trois divisions : la 1st Infantry Division britannique, la 1ère division canadienne/1st Canadian Division et la 3ème Division d’Infanterie Motorisée (3ème DIM) associées à des éléments de forteresse du Secteur Fortifié de Lille, des éléments motomécaniques (14ème GRCA, 6ème GRDI, Un groupement de marche fournit par la 1ère division blindée britannique, la 1ère DLM) et des éléments d’appui avec des unités d’artillerie britanniques, le 125ème RALT, des éléments du génie.

En face les allemands ont engagé trois divisions, deux divisions d’infanterie (55 et 266.ID), une division blindée (1ère division blindée S.S), des éléments de reconnaissance, d’artillerie et du génie.

Surnomée The French (Division), la 1ère division britannique était restée en France après la guerre de Pologne, devenant la première unité étrangère stationnée en France en temps de paix depuis 1815 et la fin des guerres napoléoniennes.

Parfaitement intégrée à la vie lilloise, les soldats britanniques ont fait souche en se mariant avec des filles du cru avec descendance à la clé. De 1940 à 1948 il y eut 450 mariages franco-britanniques et 950 naissances.

Tous ne restaient pas à Lille même si le symbole faisait que les mouvements au sein de la division étaient rares, certains refusant une promotion pour rester à Lille où la vie était plutôt agréable.

Le lance corporal Edgar Brown s’était engagé dans l’armée britannique en septembre 1946 avec l’ambition de rejoindre cette division pas comme les autres. Son père avait combattu sur la Somme en 1916 où il avait été blessé. Une blessure salvatrice puisqu’il rencontra à l’hôpital son épouse et donc la mère d’Edgar Brown.

Arrivé en France en mars 1947, il se fond dans le décor, rencontrant une jeune lilloise Thérèse Ducroux qu’il épouse en mars 1948. En mai 1949 il devient père pour la première fois, son épouse donnant naissance à un fils prénommé Jean. Juste le temps de le saluer et le caporal Brown est partit en Belgique après l’invasion allemande.

Au cours des violents combats, il est blessé et fait prisonnier mais parvient à échapper à la vigilance des soldats allemands pour rejoindre son unité et combattre pour SA ville. Il était d’autant plus motivé qu’il savait sa femme et son fils à l’abri en Bretagne loin des combats.

Pour la postérité il va être connu sous le nom de «Mad Dog» (chien fou) pour son comportement lors de la bataille de Lille. Promu sergent suite aux combats en Belgique, il dirigeait un groupe de combat, une bande plus qu’une unité au point que la hiérarchie s’en ait inquiété.

Il faut dire que Edgar Brown et ses gars n’étaient pas vraiment fan de la discipline militaire et du règlement avec cette maxime «Si c’est pas interdit c’est autorisé, si c’est pas fixé pas surveillé et que tu en as besoin c’est à toi».

Ce qui est certain c’est que les allemands ont appris à redouter le sergent Brown. Celui-ci se spécialisa dans la patrouille offensive, le coup de main qui mit les allemands sur les dents. Encore aujourd’hui les forces spéciales britanniques considèrent le sergent Brown comme l’un de leurs «Pères Fondateurs».

Devenu un héros habilement mis en valeur par la propagande alliée, il à combattu jusqu’à la fin de la Campagne de France mais ne vit pas la fin du conflit, étant tué en Belgique en mars 1952, laissant une femme et deux orphelins, Jean et Marie.

Le premier suivit les traces de son père en s’engageant dans la Légion Etrangère en 1967 («Etant franco-britannique c’était un moyen de ne pas choisir entre Papa et Maman» dira-t-il avec humour) alors que sa sœur devint officier de marine au sein de La Royale, les enfants Brown se sentant plus français que britanniques.

Revenons à la Bataille de Lille. L’objectif des troupes françaises est de tenir le plus longtemps possible pour user l’outil militaire allemand.. il n’est pas forcément prévu de contre-attaquer mais le général Villeneuve n’exclut pas de «lâcher les chevaux» pour renvoyer les allemands d’abord en Belgique puis chez eux.

Si Lille à été fortifiée par Vauban ces fortifications sont davantage muséales qu’efficaces. Certes des travaux ont été menés notamment par les britanniques mais rien qui ne se rapproche de la Ligne Maginot.

Dans un premier temps les allemands ont espéré pouvoir dépasser Lille et la laisser avec une division en surveillance mais très vite le dispositif allié rendait cette solution impossible à choisir.

Non il fallait monter une opération de combat en bonne et due forme. Les combats commencent le 9 juillet soit deux jours après la relance des opérations sur le front nord alors que l’opération TIGER n’à pas obtenue les résultats escomptés et espérés.

Le premier jour les affrontements sont l’apanage des unités motomécaniques alliées comme ennemies, le 6ème GRDI engageant ses chars légers FCM-42, ses automitrailleuses puissantes et ses fusiliers motocyclistes contre leurs homologues allemands. L’artillerie alliée et l’artillerie allemande se lancent dans une série de duels homériques.

Le 10 juillet 1949 à l’aube l’aviation allemande se déchaine, la capitale de la Flandre française est sévèrement endommagée avec plusieurs centaines de morts. Ce raid de terreur ne fait que renforcer la détermination des défenseurs qu’ils soient britanniques, canadiens ou français.

Même des civils sont prêts à prendre les armes ! (Bon soyons honnête il s’agit de la minorité la plus décidée, nombre d’entre-eux ont légitiment préféré fuir ou se terrer dans les abris pour échapper aux affres de l’aviation et de l’artillerie).

Si la 1ère division britannique doit tenir la ville stricto sensu, les deux autres divisions couvrent la ville l’une à l’ouest (3ème DIM) et l’autre à l’est (1ère division canadienne), couverture d’autant plus capitale que comme nous allons le voir la ville de Dunkerque est tombée aux mains des allemands le 9.

Les allemands lancent deux attaques en ce 10 juillet mais elles sont repoussées avec de lourdes pertes des deux côtés. Le 11 le mauvais temps empêche toute action majeure des deux camps qui contentent de «tâter» le dispositif ennemi, prélude à de nouvelles opérations.

Le 12 juillet 1949 à la grande surprise des allemands les alliés lancent leurs unités motomécaniques dans une offensive destinée à alléger la pression allemande. Cette contre-attaque rempli parfaitement ses objectifs mais hélas ce n’est que reculer pour mieux sauter.

Les allemands repassent l’assaut le 13 juillet. Pendant que la division Panzer S.S fixe la 3ème DIM, les deux autres divisions d’infanterie s’occupe de la division britannique et de la division canadienne.

Les ouvrages de la place Vauban sont emportés mais les alliés décident de combattre dans les rues de Lille, aggravant encore les dégâts causés par l’aviation et par l’artillerie allemande.

Les combats sont violents se faisant à courte distance davantage avec le pistolet mitrailleur, le poignard, la grenade que le fusil. Cela ne veut pas dire que les autres armes ne sont pas engagées que ce soit le mortier, le fusil mitrailleur, la mitrailleuse et le fusil antichar utilisé contre toutes les cibles sauf celle pour laquelle il à été conçu.

Le lendemain pour le Bastille Day (14 juillet 1949) les troupes alliées évacuent en bon ordre la ville de Lille mais les allemands usés par de violents combats ne peuvent les poursuivre.

Tout juste l’aviation, l’artillerie et les éléments en pointe de la 1ère division blindée S.S reçoivent l’ordre de maintenir la pression pendant que les 55ème et 266ème DI pardon les 55 et 266.ID sont chargées de nettoyer la ville des éléments alliés isolés encore présent car ne pouvant ou ne voulant évacuer.

Six jours plus tôt donc la ville de Jean Bart Dunkerque était tombée aux mains des allemands. Cela n’était pas une surprise la ville formant une des pointes de feu la Poche d’Ostende où les soldats belges avaient combattu jusqu’à l’extrême limite de leurs forces.

Logiquement, normalement cette ville qui fût successivement espagnole, anglaise puis française aurait du tomber dans la foulée sauf que ce ne fût pas le cas pour deux raisons principales : l’épuisement des allemands et la présence des fortifications de la Station Navale de Dunkerque.

Ces fortifications sont un mélange de forts construits à la fin du 19ème siècle quand on était pas certain de l’attitude britannique et de fortifications construites durant la Pax Armada. Cela doit permettre à Dunkerque de devenir un véritable «hérisson» pour appuyer la manœuvre AUSTERLITZ et servir de «récif» sur lequel pourrait se briser un assaut allemand.

Pour ne pas alourdir inutilement le récit je vais rester dans les grandes lignes avec une première ligne s’appuyant sur les forts de Zuydcoote et du Mardyck et une seconde ligne composée de deux petits forts construits durant la Pax Armada.

Ces forts s’appuient sur d’autres ouvrages construits par l’armée de terre avec naturellement fossés, champs de mines et barbelés.

Si la puissance de feu des ouvrages terrestres reposent essentiellement sur des mitrailleuses et des canons antichars de 47mm, les défenses côtières disposent de pièces plus lourdes de 90, 138 et 194mm toutes modifiées pour tirer contre terre.

A cela s’ajoute une DCA correcte pour l’époque avec à la fois des pièces dépendant des ouvrages (canons de 25mm) mais aussi des pièces dépendant de la marine (1ère Batterie Anti-Aérienne de Marine avec canons de 90mm), de l’armée de terre (une batterie mixte de campagne du 7ème GAAC avec canons de 37mm et canons de 75mm) et de l’armée de l’air (Défense Antiaérienne du Territoire avec deux batteries légères de 25mm et une batterie lourde de 90mm).

Qui dit ouvrages dit garnison avec deux compagnies de fusiliers marins (1ère et 2ème) qui ne vont pas tarder à montrer aux «terriens» qu’un marin peut aussi combattre sur la terre ferme.

En ce qui concerne les troupes terrestres la 25ème DIM (Division d’Infanterie Motorisée) est chargée de défendre la ville en liaison avec le 5ème GRDI et le 43ème BCC. La 21ème DI et le 27ème GRDI sont chargés de couvrir le repli éventuel de la division hors de Dunkerque. A cela s’ajoute des éléments du génie et de l’artillerie avec notamment le 101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT).

Côté allemand on trouve deux divisions d’infanterie (10. et 261.ID), un PanzerGruppe de la 2.PzD ainsi que des unités d’artillerie et de soutien.

Tout comme dans les villes belges et bientôt Lille les allemands espèrent s’emparer sans trop de difficultés de l’ancienne cité corsaire à croire qu’ils ignoraient la présence des fortifications défendant la place forte de Dunkerque. Tout comme à Liège en 1914 ils tentent un coup de main nocturne dans la nuit du 6 au 7 juillet mais sont sèchement repoussés par la garnison et par la 25ème DIM.

Le 7 juillet 1949 le 43ème BCC (30 Renault R-40) et le 5ème GRDI (16 Hotchkiss H-39 et 16 AM modèle 1940P) lancent une contre-attaque, bousculant la 10ème division d’infanterie allemande mais face à l’intervention des Panzer et de l’aviation le groupement motomécanique doit se replier à Dunkerque.

Les allemands attaquent en fin d’après midi pénétrant dans la nuit dans la ville de Jean Bart. Ils rechignent cependant à pénétrer plus en avant préférant attendre le lendemain pour reprendre leur avancée.

Le 8 juillet 1949 les combats reprennent avec une violence digne de la Campagne de Belgique, violence liée intrinséquement aux combats urbains mais aussi à la géographie.

En effet la ville est très compartimentée imposant un combat à une distance particulièrement réduite et augmentant donc encore les pertes et l’impact de la puissance de feu, les deux camps découvrant que l’artillerie et l’aviation rendaient davantage service au défenseur en créant de nouveaux fortins, de nouveaux obstacles. A cela s’ajoute à Dunkerque l’incendie des dépôts pétroliers (par sabotage et par la Luftwaffe). Comme le reconnaît le caporal Desnoler de la 25ème DIM l’atmosphère devenait parfois irrespirable.

«Parfois l’atmosphère était tellement irrespirable qu’on devait mettre notre masque à gaz. On ne voyait pas à dix mètres et parfois ont tombait sur l’ennemi de manière totalement fortuite. Celui qui frappait le plus fort gagnait l’autre mourait. Vraiment la guerre urbaine quelle saloperie à part pour quelques fondus travaillant à la dynamite !».

Dans la nuit du 8 au 9 juillet 1949 les troupes alliées présentes dans la ville reçoivent l’ordre de décrocher. Une poignée de volontaires acceptent de donner le change en faisant croire que la ville était encore solidement tenue et pour cela les Furieux de la 25ème DIM ne manquèrent pas d’imagination.

Quand les allemands hissent leur sinistre drapeau frappé de la svatiska la ville de Jean Bart est détruite à 85%. Aucun quartier n’est épargné, les immeubles encore debout sont rares. Nombre d’habitants ont tenté de fuir vers la Belgique ou d’embarquer à bord de quelques navires évacuant les militaires blessés.

Le port est encombré d’épaves plus ou moins volontaires, les chantiers navals ont été méthodiquement sabotés que ce soit les navires sur cale, les grues, les ateliers une fois vidés de leurs machines quand celles-ci étaient évacuables bien sur.

Les allemands ont espéré relancer l’industrie dunkerquoise mais ils vont très vite déchanter tant cela aurait nécessité d’investissements bien plus utiles ailleurs. Quelques entreprises vont relancer leur production davantage pour permettre aux ouvriers de survivre que par adhésion au nouvel occupant. D’ailleurs le premier fusillé dunkerquois pour faits de résistance est Léon Morel un patron d’une entreprise de BTP le 14 décembre 1949.

En ce qui concerne les unités ayant combattu à Dunkerque côté allié la 25ème DIM est considérée comme détruite mais sera reconstituée sous la forme d’une division…..parachutiste.

Ce choix répond à la volonté de placer sous de glorieux auspices la première division parachutiste de l’armée de terre surtout que comme nous le savons ce transfert à tout sauf été apprécié par les premiers concernés qui voulaient rester sous l’autorité de l’armée de l’air.

Le 5ème GRDI ne sera pas reconstitué directement mais comme la 5ème DIM va être maintenue avec un Groupement de Reconnaissance, ce dernier va prendre en charge les traditions et l’histoire de feu le 5ème GRDI. Le 43ème BCC sera lui aussi reconstitué pour être intégré à la 1ère Division Blindée (ex-1ère Division Cuirassée).

Coté allemand les différentes unités ont certes subit des pertes sensibles mais elles restent en ligne signe que la machine de guerre allemande est bien limitée en terme de Grandes Unités et d’effectifs disponibles.

Après la chute de Dunkerque et de Lille, les unités du GA n°1 doivent se replier en tiroir sur la Somme pour ne pas être enveloppés.

Cela va entrainer également le repli du GA n°2 mais par étapes sans panique, chaque ville formant autant de «forteresses» pour éviter la débandade des troupes alliées et pour éviter que les allemands ne prennent les alliés de vitesse.

Comme souvent ce sont les unités montées qui couvrent le repli des unités d’infanterie, repli accéléré par la mobilisation de tout le parc automobile disponible. Ce repli est couvert par l’artillerie française et par l’aviation.

NdA plus de détails dans la partie liée à l’opération TIGER.

Le Conflit (66) Europe Occidentale (32)

Si l’essentiel des combats sont naturellement terrestres, des combats aériens et navals ont lieu même si leur impact n’est pas aussi important que les combats terrestres.

L’Aéronautique Militaire Belge qui dépend de l’armée de terre va disputer le contrôle de l’espace aérien national aux avions à Balkenkreuz jusqu’au 15 mai. Par la suite la présence des avions à la cocarde noir-jaune-rouge se fera épisodique mois faute de volonté que de matériel.

D’ailleurs très vite les pilotes sans montures (qui étaient légion faute de réserve d’appareils) furent évacués vers la Grande-Bretagne, certains intégrant la RAF pour combattre sur des avions britanniques en attendant de voler à nouveau sur des appareils français ou britanniques mais avec des cocardes belges.

Par la suite les rares avions belges encore en vol usaient de tactiques leur évitant une confrontation directe avec la Luftwaffe, en opérant de nuit ou par mauvais temps ce qui augmentait le risque d’accidents et de méprise.

A la fin de la Campagne de Belgique fort peu d’appareils de l’AMB ont survécu mais l’expérience accumulée est inestimable. Les pilotes, les navigateurs et les rampants qui participeront à la renaissance de l’AMB sauront en faire bon usage.

Le 10 mai 1949 vingt-huit Morane-Saulnier MS-410 sont disponibles auxquels il faut ajouter quatre appareils en maintenance profonde. Autant le dire tout de suite ces quatre appareils sont déjà hors course.

Le premier jour de Fall Gelb, neuf appareils sont détruits au sol auxquels il faut ajouter trois appareils tellement endommagés que les belges préfèrent les cannibaliser pour récupérer des pièces ce qui est éloquent et significatif.

Sur les seize appareils survivants, douze sont détruits au combat jusqu’à la capitulation belge, la répartition variant selon les écrits mais la majorité d’entre-eux donnant huit appareils abattus en combat aérien et quatre par la Flak. Les quatre survivants repliés à Caen seront détruits par la Luftwaffe lors du bombardement de l’aérodrome de Caen-Carpiquet lors de l’opération HUBERTUS.

Vingt-quatre Hawker Hurricane Mk IV volent sous les cocardes belges un certain 10 mai 1949. douze sont détruits au sol. Six appareils sont abattus durant la campagne de Belgique, les six derniers réfugiés en Grande-Bretagne participent à la défense locale avant de terminer leur carrière en servant de chasseur d’entrainement à Caen.

Vingt-huit Supermarine Spitfire Mk V sont disponibles le 10 mai 1949 mais la flotte tombe très vite à dix-huit puisque dix appareils sont détruits au sol lors des bombardements préliminaires de la Luftwaffe.

Comme il ne restait que huit appareils à la capitulation belge cela signifie que dix autres ont été détruits (six en combat aérien et quatre par la Flak), laissant huit appareils qui comme les Hurricane vont être utilisés pour la défense locale puis pour l’entrainement.

Si la chasse belge est essentiellement équipée d’avions étrangers elle peut se targuer de posséder un chasseur de conception nationale, le Renard R-36M.

Seize exemplaires sont ainsi en service mai 1949 mais dès le premier jour huit sont perdus (six au sol et deux lors d’une collision suite à un décollage en catastrophe). Les huit appareils restant auraient abattu un Me-109, quatre He-111, deux Ju-52 et deux Do-217.

Aucun appareil n’à survécu à la Campagne de Belgique, cinq étant perdus en combat aérien, un abattu par la DCA belge, un détruit au sol par l’artillerie de campagne allemande et le dernier incendié par son pilote lors de la chute de la poche d’Ostende.

L’aviation militaire belge possède également des chasseurs bimoteurs Bréguet Br700C2. Sur les seize exemplaires disponibles le 10 mai 1949, deux sont détruits au sol par les bombardements préliminaires de la Luftwaffe. Les autres décollent pour combattre l’aviation allemande subissant des pertes sensibles puisqu’il ne reste que six appareils quand les troupes belges capitulent. Cela signifie que huit appareils ont été perdus au combat (quatre abattus par la Flak et quatre par l’aviation allemande).

Le Caproni Ca-313 est un petit bimoteur de conception et de fabrication italienne utilisé pour la reconnaissance, l’observation et l’attaque. Vingt-huit exemplaires sont disponibles quand les allemands déclenchent FALL GELB.

Douze appareils sont détruits au sol par la Luftwaffe. Douze appareils vont être détruits durant la Campagne de Belgique, deux au sol par un bombardement, quatre par la Flak et six par l’aviation allemande.

Le Renard R-40 était un petit monomoteur de conception et de fabrication belge utilisé pour l’attaque (R-40A) et pour la reconnaissance et l’observation (R-40B). Le 10 mai on trouvait douze R-40A et trente R-40B. Après les combats du premier jour la flotte tombe à huit R-40A et vingt-quatre R-40B essentiellement suite aux attaques préliminaires de l’aviation allemande.

Quand la Belgique capitule le 27 juin 1949 il reste quatre R-40A et vingt R-40B mais la majeure partie est capturée par les allemands qui vont les réutiliser pour l’entrainement et pour la lutte anti-guerilla en URSS et dans les Balkans. Ce qui est certain c’est qu’aucun R-40 n’à survécu au second conflit mondial.

Le bombardier en piqué français Loire-Nieuport LN-430 équipe l’Aéronautique Militaire Belge à raison de seize exemplaires en septembre 1948, douze étant disponibles au mois de mai.

Six appareils sont détruits au sol par les bombardements de la Luftwaffe. Six sont donc encore opérationnels, quatre étant perdus durant la Campagne de Belgique (un abattu par la Flak le 12 mai, un autre abattu par la chasse le même jour, deux sont victimes de la chasse allemande les 17 mai et 2 juin) ce qui laisse deux appareils opérationnels mais trop usés pour être réutilisés. Servant de leurres à Caen, ils sont détruits lors de l’opération HUBERTUS.

Dans le domaine du bombardement, la Belgique à acquis seize Douglas DB-7. Douze appareils sont encore là en mai 1949. Après la perte de quatre avions lors de l’assaut des aérodromes. Huit autres appareils sont détruits durant les combats, un au sol, quatre par la Flak et trois par la chasse. Il restait donc deux appareils qui vont être réutilisés par l’entrainement.

Pour compléter ses DB-7 la Belgique à choisit le Lioré et Olivier Léo 451 commandé à quarante-huit exemplaires. 44 avions sont encore là le 10 mai 1949, certains en attaquant les colonnes allemandes sans ordre provoquant selon les mots d’un des pilotes «un beau bordel chez les boches».

Parallèlement douze appareils sont détruits au sol (huit totalement et quatre irréparables ce qui revient au même). Il restait douze appareils quand la Belgique capitule. Huit sont conservés pour entrainement en attendant l’arrivée des Léo 458.

Le Renard R-31B était un avion de reconnaissance de conception et de fabrication belge totalement dépassé en mai 1949. Si certains avaient rejoint le Congo belge d’autres étaient encore déployés en métropole en l’occurrence quinze exemplaires. Cinq appareils sont détruits au sol et huit autres seront perdus au combat (quatre par la Flak et quatre par la chasse), les deux survivants servant en France pour l’entrainement jusqu’en 1951 quand trop usés ils sont ferraillés.

Le Dewoitine D-720 est un «triplace de travail» que la Belgique choisit pour compléter ses propres avions de reconnaissance et d’observation. Trente exemplaires sont disponibles le 10 mai 1949, dix avions étant détruits au sol réduisant la flotte à vingt avions. Le 27 juin 1949, il n’en reste plus que neuf ce qui signifie que onze avions ont été détruits au combat (deux détruits au sol par l’artillerie de la Heer, cinq par la Flak et quatre par la chasse).

Le Bréguet Br694 comme son nom l’indique est un rejeton d’une famille nombreuse celle du «690» à savoir un triplace de reconnaissance. Trente exemplaires sont disponibles le 10 mai 1949 mais dix avions sont détruits au sol, réduisant la flotte à vingt. Douze appareils sont détruits au cours des combats (quatre par la Flak et huit par la chasse).

En ce qui concerne les victoires belges les chiffres sont contestés ou plutôt font l’objet de querelles d’historiens. Mis à part le Renard R-36M dont on connait avec certitude les victoires (un Me-109, quatre He-111, deux Ju-52 et deux Do-217), pour les autres chasseurs les travaux sont plus lacunaires, plus incertains.

A cela il faut ajouter qu’au dessus de la Belgique des chasseurs français et britanniques ont combattu prélevant leur part de chasseurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance et de transport à la Balkenkreuz.

Le plus simple est donc de parler des pertes allemandes au dessus de la Belgique sans faire de différences entre les différentes unités aériennes et de DCA alliées.

Commençons par la XIII.Fliegerkorps appelé également FliegerKorps Nederland (Corps Aérien Pays-Bas). Cela signifie qu’avant de combattre au dessus du territoire belge, le 13ème Corps Aérien à combattu au dessus des Pays-Bas. Qui dit combat dits bien évidemment pertes et aucun type d’ unité n’est épargnée.

Le 10 mai au matin cette unité occasionnelle va engager 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 27 Me-109G, 54 Me-109H et 27 Fw-190G), 72 chasseurs lourds bimoteurs (54 Me-110G et 18 Me-210), 108 bombardiers moyens (27 Do-217 et 81 He-111), 54 bombardiers en piqué Ju-87D, 27 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 54 avions d’appui rapprochés Henschel Hs-129, 27 avions de reconnaissance Ju-188, 27 Ju-52/3m et 18 Me-323 pour le transport soit un total de 549 appareils.

La chasse néerlandaise à abattu six Fw-190 (quatre Fw-190G et deux Fw-190D), huit Me-109 (trois Me-109F, deux Me-109G et trois Me-109H), huit Heinkel He-111, six Dornier Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit un total de 37 appareils.

A cela s’ajoute des pertes causées par la DCA (deux Me-109H, un Fw-190D, un Me-110G, un Me-210G, un Do-217 et deux Ju-52/3m) et par les accidents inévitables surtout en temps de guerre à savoir deux Me-109G, deux Fw-190G, un Ju-188 et un He-111.

Au total le FliegerKorps Nederland à perdu quarante-neuf appareils au dessus des Pays-Bas en attendant les pertes au dessus de la Belgique sont élevées mais pas catastrophiques.

Quand la Belgique capitule, le XIII.Fliegerkorps opère au dessus de la France mais à entre le 1er le 27 juin à perdu huit Me-109 (quatre Me-109G, deux Me-109F et deux Me-109H), quatre Fw-190G, deux Do-217, deux Ju-188, deux He-111 et deux Ju-52/3m soit vingt appareils abattus par la chasse sans compter les pertes causées par la DCA (six Fw-190D, quatre Ju-87D, deux Hs-129, un He-111 deux Do-217 soit quinze appareils) et par les accidents (deux Me-109G, deux Fw-190G, un He-111, un Do-217, un Ju-188 soit sept appareils).

Cela signifie que le 27 juin 1949 le FliegerKorps Nederland à perdu 91 appareils soit 16.58% de pertes même si des appareils neufs ont remplacé une partie des appareils perdus avec parfois aux commandes des pilotes fraichement macaronés.

Le XIV.Fliegerkorps (parfois appelé FliegerKorps Flamisch « Corps Aérien Flamand») dispose le 10 mai 1949 de 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 54 Fw-190E et 54 Fw-190G), de 54 chasseurs lourds bimoteurs (18 Me-110B, 18 Me-110G et 18 Me-210B), de 108 bombardiers médians (54 Dornier Do-217, 27 Ju-188, 27 He-111), 81 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance et d’observation (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 63 avions de transport (27 Ju-90, 12 Fw-200 et 24 Me-323) soit un total de 558 appareils prêts à être engagés.

A la fin de la Campagne de Belgique (1949) le 14ème Corps Aérien à perdu douze Me-109F, neuf Fw-190E, six Fw-190G, six Me-110B, quatre Me-110G, deux Me-210B, six Do-217, quatre Ju-188, huit He-111, huit Ju-87B, dix Ju-87D, quatre Fw-189, dix Fi-156, quatre Ju-90, quatre Fw-200 et six Me-323 soit 103 appareils perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à différents accidents parfois causés par des avaries de combat soit un taux de perte de 18.46% même si comme pour le FliegerKorps Nederland des appareils de remplacement sont arrivés.

Enfin le dernier XV.FliegerKorps (appelé parfois FliegerKorps Belgium) aligne 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport soit un total de 567 appareils de différents types.

Ce corps aérien subit des pertes très élevées car les combats dans le sud de la Belgique et le nord de la France sont violents, les avions à la Balkenkreuz devant faire face aux GRAVIA des armées engagées en Belgique mais aussi aux unités déployées en France qui cherche à protéger la future base de repli.

C’est ainsi que la chasse, la DCA et les accidents rayent des registres 36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m soit un total de 180 appareils et un taux de perte de 39.21% presque 40%, une véritable saignée partiellement compensée par l’arrivée de nouveaux appareils et de nouveaux pilotes même si les écoles de formation peinent à fournir suffisamment de pilotes, de navigateurs, de mitrailleurs, d’opérateurs radios et même de rampants (mécaniciens, armuriers…….).

Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.

Et de l’autre côté comment cela s’est passé ? Plus mal car les français et les britanniques ont subit des pertes importantes. Non seulement parce que les alliés ont perdu mais aussi parce que très vite la Luftwaffe à prit le contrôle du ciel belge, mettant au supplice les unités de chasse et surtout les unités de bombardement, d’attaque et de reconnaissance.

Commençons par l’Armée de l’Air qui comme nous le savons va déployer des GRAVIA (Groupement d’Aviation d’Armée) en soutien de la 7ème (GRAVIA-VIIA), de la 1ère (GRAVIA-IA), de la 9ème (GRAVIA-IXA) et même de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA). Certes cette dernière reste en France pour verrouiller le massif ardennais et la Meuse tout en se préparant à recueillir les unités de la 9ème Armée mais son aviation n’hésite pas à opérer au dessus du Luxembourg qu’il soit belge ou qu’il appartient au Grand-Duché.

Le Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) dispose de 81 chasseurs monomoteurs Bloch MB-157, 27 chasseurs bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 54 avions d’assaut (27 Bréguet Br691 et 27 Br693), 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers médians Lioré et Olivier Léo 451 et 36 bimoteurs de reconnaissance Bloch MB-176 soit un total de 252 appareils auxquels il faut ajouter les avions des deux GAO soit 8 Bloch MB-175, 8 Bloch MB-176, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123.

Cela donne un total de 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123).

Après six semaines de durs combats le GRAVIA-VIIA à perdu toutes causes confondues 18 Bloch MB-157, 6 Lockheed H-322 Eclair, 10 Bréguet Br691, 9 Bréguet Br693, 12 Loire-Nieuport LN-430, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 10 D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 103 appareils sur 322 (32%).

Le Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA) dispose au total de 492 appareils en comptant ceux du GRAVIA (387 appareils) et ceux des trois GAO des corps d’armée de la 1ère Armée (105 appareils).

On trouve 162 chasseurs monomoteurs (81 Arsenal VG-33 et 81 Dewoitine D-520), 54 chasseurs lourds (27 Lockheed H-322 et 27 Bréguet Br700C2), 54 avions d’assaut (27 Bréguet Br695 et 27 Bréguet Br693), 54 bombardiers en piqué Bréguet Br698, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 60 avions de reconnaissance et d’observation (52 Bloch MB-176 et 8 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplans d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.

A l’issue de la Campagne de Belgique, le GRAVIA-IA à perdu toutes causes confondues 16 Arsenal VG-33, 18 Dewoitine D-520, 8 Lockheed H-322, 9 Bréguet Br700C2, 11 Bréguet Br695, 8 Bréguet Br693, 20 Bréguet Br698, 12 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total 160 appareils sur 492 en ligne (32.52%).

Le Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) dispose au total de 330 appareils répartis entre les 225 appareils du groupement d’aviation stricto sensu et les 105 appareils des trois GAO de la 9ème Armée.

Ces 330 avions sont répartis entre 81 chasseurs monomoteurs Arsenal VG-33, 27 chasseurs lourds Bréguet Br700C2, 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 avions d’assaut (neuf Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693), 27 Lioré et Olivier Léo 451, 60 avions de reconnaissance (44 Bloch MB-176 et 16 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.

Il perd 18 Arsenal VG-33, 9 Bréguet Br700C2, 12 Loire-Nieuport LN-430, quatre Bréguet Br691, huit Bréguet Br693, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 9 Bloch MB-176, 6 Bloch MB-175, 12 Dewoitine D-720 et 17 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 105 appareils sur 330 (31.8%).

Le Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) dispose au total de 330 appareils (225 pour le GRAVIA, les autres pour les GAO) répartis entre 81 chasseurs monomoteurs Curtiss H-81, 27 chasseurs lourds Lockheed H-322 Eclair, 81 bombardiers horizontaux (54 Douglas DB-7D et 27 Amiot 351), 60 avions de reconnaissance (52 Bloch MB-176 et 8 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.

Ce groupement va perdre 12 Curtiss H-81, 10 Lockheed H-322 Eclair, 16 Douglas DB-7D, 14 Amiot 351, 8 Bloch MB-176, 2 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 14 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 86 appareils sur 330 avions engagés (26%).

La Royal Air Force (RAF) engage sur le continent et donc en Belgique son Advanced Air Strike Force (AASF) pour soutenir son corps expéditionnaire engagé outre-quiévrain.

Cette force comprend sept squadrons de chasse représentant 140 appareils répartis entre 20 Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Supermarine Spitfire Mk V et 20 Bristol Beaufighter Mk IF mais aussi quatre squadrons de chasse bombardement soit 80 appareils (40 Hawker Typhoon, 20 De Havilland Mosquito et 20 Bristol Beaufighter).

On trouve également 80 bombardiers horizontaux (60 Vickers Wellington et 20 Martin 187 Baltimore), 60 avions de reconnaissance et de coopération (20 De Havilland Mosquito et 40 Westland Lysander), les avions de transport n’étant pas déployés depuis la France mais multipliant les rotations entre la Grande-Bretagne et le continent.

L’AASF comprend au total 360 appareils de combat ce qui correspond grosso modo à un Groupement d’Aviation.

Les britanniques connaissent des pertes puisque 32 Spitfire (20 Mk V et 12 Mk IX), 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 13 Hawker Typhoon, 8 De Havilland Mosquito, 8 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 16 Vickers Wellington, 8 Martin 187 Baltimore, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 18 Westland Lysander soit un total de 119 appareils sur 330 et un taux de perte 33.05% hors avions de transport.

Les combats aériens, les combats terrestres, la Campagne de Belgique c’est aussi des combats navals même si leur ampleur à été très limitée faute de combattants, le Corps Naval Belge (CNB) étant une marine modeste tandis que les allemands n’ont pas engagé d’unités majeures qui restèrent en Norvège ou à proximité immédiate.

Rappelons que la marine belge possédait en mai 1949 un croiseur-éclaireur le Léopold 1er, quatre torpilleurs Genk Liège Bruxelles et Zeebrugge, seize vedettes lance-torpilles (V-1 à V-16), trois patrouilleurs-dragueurs (A-1 A-2 et A-4), un pétrolier (le Wallonie), un cargo le Flaminsch, le transport côtier Yser, des chalutiers réquisitionnés et une flottille aéronavale (quatre Supermarine Walrus et six Latécoère Laté 298).

Le navire-amiral du CNB, la croiseur-éclaireur Léopold 1er est endommagé le 7 juin 1949. Ce jour là il couvrait une évacuation d’Ostende, des civils mais aussi des troupes qui devaient se préparer à reprendre la lutte.

Après avoir stoppé une unité blindée avec ses canons de 133mm il est la cible de l’aviation allemande qui va lancer trois attaques. Si les deux premières ne provoquent que des dégâts limités, la troisième est nettement plus meurtrière, deux bombes touchant le navire, la première détruit la tourelle I de 133mm et la deuxième ravage l’espace compris entre les deux cheminées. Le navire se replie sur la Grande-Bretagne où il sera immobilisé pour réparations jusqu’au mois de novembre 1949.

-Deux torpilleurs légers sont coulés durant la Campagne de Belgique (1949) à savoir le Zeebrugge et le Bruxelles.

Le premier est victime le 21 mai 1949 de l’action de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 qui le surprennent alors qu’il venait de protéger un transport de troupes britanniques d’une attaque de S-Boote.

Douze appareils chacun armé d’une bombe de 250kg foncent sur le navire belge qui s’éloigne à grande vitesse en manœuvrant de manière énergique pour échapper aux avions allemands. Il ouvre le feu de toute sa DCA. Trois avions sont abattus, quatre larguent leurs bombes pendant que les autres mitraillent le navire pour neutraliser la DCA.

Une bombe touche l’affût simple supérieur avant, provoquant de terribles dégâts puisque la passerelle est touchée. Une deuxième bombe explose sur la plage arrière entrainant la détonation des grenades anti-sous-marines.

Le navire n’est plus qu’un corps mort. Les survivants évacuent sous le mitraillage des avions allemands avant que ceux-ci ne s’éloignent pourchassés par des chasseurs français qui avaient entendu l’appel de détresse du torpilleur.

Ces appareils vont rester le plus longtemps possible sur zone pour couvrir l’arrivée des secours et leurs pilotes seront décorés par le roi des belges Léopold III de l’Ordre de Léopold.

Le torpilleur lui finit par chavirer sur tribord et couler au fond de la mer du nord. L’épave redécouverte en 1977 est classée tombe de guerre.

Huit jours plus tard c’est le Bruxelles qui est coulé. Le 29 mai 1949 alors qu’il opérait au large de la Dunkerque, il est surpris au crépuscule par quatre vedettes lance-torpilles S-Boot allemandes.

Une torpille endommage le navire à la proue mais une deuxième explose en plein milieu privant le navire d’énergie et coupant la coque en deux.

Si l’arrière coule rapidement, l’avant flotte pendant près d’une demi-heure permettant aux marins belges d’évacuer sur des bâtiments alliés parvenus à la rescousse.

Les deux parties du torpilleur reposent à environ 150m l’une de l’autre à une profondeur qui le rend en théorie accessible aux plongeurs mais comme l’épave est classé tombe de guerre (war grave) la plongée y est interdite sauf autorisation exceptionnelle.

-Sur les trois patrouilleurs-dragueurs disponibles en mai 1949 (A-1 A-2 A-4) seuls les deux premiers survivent, le patrouilleur-dragueur A-4 est coulé par une mine allemande le 21 mai 1949, mine qu’il tentait de désamorcer.

-Six vedettes lance-torpilles sont coulées durant la Campagne de Belgique, dix navires disponibles se replient sur la Normandie opérant aux côtés des unités canadiennes.

Les V-1 et V-12 sont victimes de l’aviation allemande respectivement les 12 et 18 mai, les V-3 et V-8 sont coulées par des S-Boot (15 et 19 mai), la V-5 est victime d’une méprise d’une batterie côtière belge au large d’Ostende (25 mai) et la V-4 est coulé suite à une collision avec un cargo le 23 mai.

-Le pétrolier Wallonie survit au conflit mais sera torpillé en mer du Nord par un sous-marin allemand le 4 octobre 1952.

-Le cargo Flamisch est coulé par l’aviation allemande le 15 mai 1949. Le 14 mai, il arrive à Anvers et charge plusieurs centaines de tonnes de munitions afin de les mettre à l’abri des griffes allemandes.

La Luftwaffe ne lui en laisse pas l’occasion. Le lendemain 15 mai, à l’aube, il est attaqué par des bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188. Non escorté (le navire prévu avait été victime d’une avarie qui avait retardé son appareillage), il est une proie facile, sa DCA étant limitée et se retrouve rapidement à court de munitions.

Trois bombes touchent le cargo qui explose en une gigantesque boule de feu, l’explosion étant parait-il entendue jusqu’en Angleterre. Il coule immédiatement en ne laissant aucun survivant.

A ce jour l’épave n’à jamais été retrouvé, certains chercheurs émettant l’hypothèse que le navire à été pulverisé et qu’à défaut de coque on ne trouve que des éléments dispersés au fond de la mer du Nord.

Sur les quatre Walrus en service en mai 1949, trois sont perdus avec deux abattus par la chasse allemande, un autre est détruit à son mouillage par l’artillerie allemande alors que le dernier va survivre au conflit.

Quatre Latécoère Laté 298 sont également perdus sur les six en service, deux étant perdus lors d’une collision en vol, un autre est abattu par la chasse allemande et le quatrième est abattu par la Flak. Les deux derniers réfugiés en France seront finalement ferraillés.

Le Conflit (65) Europe Occidentale (31)

La Campagne de Belgique (4) : D’une ville à l’autre mais jusqu’à quand ?

Le 19 mai 1949 le haut-commandement belge ordonne aux unités encore engagées sur la frontière de se replier sur la ligne KW où les troupes françaises et anglaises les attendent pour affronter des troupes allemandes qui sont déjà passablement fatiguées.

La place Forte de Liège tiens encore et reçoit l’ordre de tenir le plus longtemps possible avant de déposer les armes. On pense que les vieilles forteresses liégeoises vont tenir jusqu’au 21 mais mais en réalité la position va tenir jusqu’au 25 mai ! Pas étonnant que les allemands aient rendu les honneurs militaires aux survivants d’un siège de quinze jours.

Devant réduire la place forte de Liège, les allemands entre le 19 et le 23 mai 1949 se sont montrés assez timides se contentant de tater le dispositif allié avec des reconnaissances, des coups de main, le tout couvert par l’artillerie et l’aviation. De son côté les alliés ripostent avec les mêmes moyens.

Le 23 mai 1949 les allemands décident d’en finir avec Liège. Un ultime assaut est mené le 24 mai par la 47.InfanterieDivision appuyée par l’aviation, l’artillerie et un détachement blindé fournit par la 11.PanzerDivision qui finit par l’emporter. Les belges acceptent de se rendre en échange des honneurs militaires. Les allemands acceptent et donc la place forte de Liège se rend le 25 mai dans la matinée.

Les allemands ont réorganisé leur dispositif pour reprendre leur avancée même si la 18ème Armée est encore bloquée par les ultimes combats de la Campagne des Pays-Bas. 

Les alliés ont fait de même notamment les belges qui ont perdu des effectifs importants, certaines divisions littéralement exsangues étant dissoutes pour remplumer les divisions disposant encore d’une certaine capacité de combat.

Au moment où la phase dite intérieure de la Campagne de Belgique (1949) va commencer il semble capital de rappeler l’organisation du dispositif allié le long de la ligne KW.

Avant de le détailler, il faut rappeler l’état de l’armée belge qui à particulièrement souffert des premiers combats, subissant le choc initial avant que les alliés n’interviennent en force dans les plaines belges.

Sur les vingt-deux divisions disponibles le 10 mai 1949, il ne reste plus le 25 mai 1949 que neuf divisions :

-Les 2ème et 7ème DI ont fusionné pour former une Division Belge de Marche au sein du 1er Corps d’Armée franco-belge.

-12ème DI

-5ème DI 

-6ème DI

-13ème DI

-14ème DI

-18ème DI

-Division de Marche de Cavalerie

-1ère Division de Chasseurs Ardennais.

Comme vous pouvez le constater un certain nombre de divisions belges ont été détruites, d’autres dissoutes pour remplumer des divisions moins entamées.

C’est ainsi que la 3ème DI à été totalement détruite tout comme la 4ème, la 9ème, la 11ème, la 16ème et la 17ème, la 18ème. Les survivants de ces divisions ont été expédiés à l’arrière du front, les plus combatifs étant affectés aux divisions restantes, les autres plus ou moins blessés retrouvant la France avec des recrues pour former les nouvelles divisions avec lesquelles Bruxelles compte bien participer à la future contre-offensive.

D’autres divisions ont été dissoutes pour remplumer les divisions survivantes. C’est par exemple le cas de la 15ème DI dont la dissolution à permis de regonfler les effectifs de la 12ème DI, de la 10ème DI dont la dissolution permet de renforcer la 5ème DI. alors que les chasseurs ardennais repliés en France ont maintenu une seule division, la 1ère division de chasseurs ardennais.

Le dispositif allié devait être à l’origine simple avec les belges au nord, les français et les anglais plus au sud mais pour conserver un front solide le général Villeneuve décide d’insérer les unités belges entre des unités françaises et britanniques. Pour faire passer la pillule d’une éventuelle défiance, les divisions belges restent au sein de corps d’armée belge.

C’est ainsi que la 5ème et la 12ème DI forment un 2ème Corps d’Armée, la 6ème et la 13ème DI forment un 3ème Corps d’Armée, la 14ème et la 18ème DI un 4ème Corps d’Armée, la Division de Marche de Cavalerie étant placée en réserve stratégique (sic).

Quand les allemands repassent à l’offensive, les alliés ont disposé leurs forces de la manière suivante du nord au sud.

NdA pour éviter d’alourdir le récit je vais uniquement parler des unités de première ligne, renvoyant aux passages ci-dessus pour le détail de l’organisation des différentes armées et des différents corps d’armée.

-1er Corps d’Armée franco-belge : couvrant la ville d’Anvers et devant en théorie tendre la main aux ultimes unités néerlandaises qui résistaient encore dans le sud du pays.

Commandé par les belges malgré son nom, Il comprend la 1ère division d’infanterie belge, la Division Belge de Marche issue de la fusion des 2ème et 7ème DI et la 68ème DI française qui à retrouvé son 59ème GRDI qui constitue le «poing blindé» du corps d’armée.

-1er Corps d’Armée (FRA) : placé sous les ordres de la 7ème Armée, il comprend la 25ème DIM et la 4ème DI, la 21ème DI étant placée en réserve d’armée mais son engagement va être probablement très rapide.

-18ème Corps d’Armée (FRA) : lui aussi placé sous les ordres de la 7ème Armée, il comprend la 9ème DIM et la 60ème DI.

-2ème Corps d’Armée (BEL) : 5ème et 12ème DI

-1st British Corps : (1st Infantry Division, 1st Canadian Infantry Division, 44th Home Counties Division)

-2nd British Corps : (2nd Infantry Division 3rd Infantry Division 48th «South Middland»)

-3rd British Corps : (4th Infantry Division 6th Infantry Division 50th Northumberland Division)

-1st British Armoured Corps : (1st Armoured Division [UK] et 2nd British Armoured Division [UK]) placée en réserve stratégique

-2ème Corps d’Armée (FRA) : dépendant de la 1ère Armée il comprend la 1ère DIM et la 2ème DINA

-19ème Corps d’Armée (FRA) : dépendant de la 1ère Armée il comprend la 15ème DIM et la 1ère Division Marocaine)

-20ème Corps d’Armée (FRA) : dépendant de la 1ère armée, il est d’ailleurs placé en réserve d’armée avec la 12ème DIM et la 5ème DINA.

-3ème Corps d’Armée (BEL) : 6ème et 13ème DI

-4ème Corps d’Armée (BEL) : 14ème et 18ème DI

-La Division de Cavalerie de Marche est placée en réserve stratégique

Le dispositif allié se poursuit comme on l’à vu en France avec la 9ème Armée qui à replié ses éléments engagés dans les Ardennes sur la frontière franco-belge, attendant les allemands de pied ferme avec la 2ème Armée.

De leur côté les allemands ont aussi réorganisé leur dispositif en mettant en ligne des divisions levées quelques moins plus tôt et qui sont montés en puissance en attendant de relever les unité ayant mené le premier assaut.

Pour des raisons de compréhension je vais également parler de la 18.Armee engagée aux Pays-Bas et qui ne va pénétrer en Belgique que le 1er juin 1949. Cela nous donne le panorama suivant :

Heeresgruppe A :

18.Armee

-La 18ème armée dispose toujours de la 1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), d’une Flak-Brigade (canons de 20, 37 et 88mm) et d’un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung).

-1. ArmeeKorps : maintenu aux Pays-Bas pour défendre le pays au cas où les alliés débarqueraient au pays. Il comprend un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée (36 pièces de 150mm en théorie, 32 en réalité), un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.

Ce corps d’armée comprend les 1.InfanterieDivision et 32.InfanterieDivision, la 2. InfanterieDivision étant mise au repos et considérée comme non-opérationnelle pour un temps.

-4.ArmeeKorps (4.AK) : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.

Ce corps d’armée comprend la 7. LeichteDivision et la 10.InfanterieDivision associées à la 261.InfanterieDivision qui remplace la 28.InfanterieDivision elle aussi mise au repos.

-5.ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.

Ce corps d’armée comprend la 6.InfanterieDivision, la 26.InfanterieDivision et la 263.InfanterieDivision. La 5. Fliegerdivision est mis au repos pour reconstitution et préparation d’un futur engagement.

-1. PanzerKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.

Les trois divisions blindées sont toujours là ayant moins souffert que les unités d’infanterie toujours en première ligne. Les 2. 6. et 7. Panzerdivisionen se préparent à opérer en Belgique en soutien de leurs homologues déjà engagées depuis le 10 mai.

5.Armee

Réserve d’armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) et la 264. InfanterieDivision

-6. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-12ème division d’infanterie (12.ID InfanterieDivision)

-13ème division d’infanterie (13.ID InfanterieDivision)

-1. S.S Division «Leibstandarte Adolf Hitler»

-7. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-30ème division d’infanterie (30. InfanterieDivision)

-2. S.S Division «Deutschland»

262.InfanterieDivision

-27.InfanterieDivision mise au repos

12.Armee

-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)

1.S.S ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-4. S.S Division «Der Fuhrer»

-1. S.S Panzerdivision

-18. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-51. InfanterieDivision

-53. InfanterieDivision

-55. InfanterieDivision mise au repos remplacée par la 266.ID

-19. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-57.InfanterieDivision

-59. InfanterieDivision

-61. InfanterieDivision mise au repos remplacée par la 268.ID

HeeresGruppe B

4.Armee

-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 265. et 267 InfanterieDivision.

-9. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-15.InfanterieDivision

-17.InfanterieDivision

-19.InfanterieDivision

-11. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-16.InfanterieDivision

-18.InfanterieDivision

-29.InfanterieDivision

-3. Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-4ème division blindée (4. Panzerdivision) (Panzer V Panther + un bataillon de chars Tigre)

-9ème division blindée (9. Panzerdivision) (Panzer III et IV + un bataillon de chars Tigre)

-11ème division blindée (11. Panzerdivision) (Panzer III et IV + bataillon de chars Tigre)

6.Armee

-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 269. et 271 InfanterieDivision.


-12. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-33. InfanterieDivision)

-37. InfanterieDivision mise au repos et remplacée par la 269.ID

-3ème division S.S «Germania»

-13.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-39. InfanterieDivision

-41. InfanterieDivision

-43. InfanterieDivision

-14. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-45. InfanterieDivision)

-47. InfanterieDivision

-49. InfanterieDivision mise au repos et remplacée par la 271.ID

8.Armee

-Réserve d’Armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 270. et 272 InfanterieDivision.

20.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-63. InfanterieDivision

-65. InfanterieDivision

-67. InfanterieDivision mise au repos et remplacée par la 270.ID

21.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-54. InfanterieDivision

-56. InfanterieDivision

-5ème division S.S «Totenkopf» mise au repos et remplacée par la 272.InfanterieDivision

22.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-58. InfanterieDivision

-60. InfanterieDivision

-62. InfanterieDivision

HeeresGruppe C

1.Armee

-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 273. et 275 InfanterieDivision.

-23. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-64. InfanterieDivision

-6ème division S.S «S.S Polizei»

-66. InfanterieDivision

-2.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-68.InfanterieDivision

-11ème division blindée S.S «Hitler Jugend» (11.PanzerDivision S.S «Hitler Jugend») (Panzer IV)

-69. InfanterieDivision

-3.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-7. S.S Division «Das Reich»

-70. InfanterieDivision

-72. InfanterieDivision

7.Armee

-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 274. et 276 InfanterieDivision.

-15.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-34. InfanterieDivision

-36. InfanterieDivision

-38. InfanterieDivision

-16.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-40. InfanterieDivision

-42. InfanterieDivision

-44. InfanterieDivision

-17.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-46. InfanterieDivision

-48. InfanterieDivision

-50. InfanterieDivision

9.Armee

-Réserve d’Armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 277. et 278 InfanterieDivision.

-4.Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-8ème division blindée (8. Panzerdivision) (Panzer V Panther + un bataillon de chars lourds Tigre)

-10ème division blindée (10. Panzerdivision) (Panzer III et IV + deux bataillons de chars lourds Tigre)

-8ème division S.S «Nordland»

-8.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-71. InfanterieDivision

-73. InfanterieDivision

-75. InfanterieDivision

-10.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-72. InfanterieDivision

-74. InfanterieDivision

-76. InfanterieDivision

La chute de Liège libère des troupes et des moyens d’appui permettant aux allemands de jeter tout leur poids dans la balance.

Le 30 mai 1949 la ville de Genk dans le Limbourg tombe après une résistance héroïque qui hélas à laissé moins de traces historiques et historiographiques que la chute de Liège. La ville est détruite à 95 % et la reconstruction prendra dix ans (1954-1964) !

Deux jours plus tard le 1er juin 1949 la 18.Armee libérée par la fin des combats aux Pays-Bas (moins un corps d’armée destiné à occuper et défendre feu les Provinces Unies) est engagée en Belgique avec pour objectif la ville et le port d’Anvers défendu par le 1er Corps d’Armée Franco-Belge.

Les combats sont extrêmement violents entre franco-belges et allemands. La ville est assez endommagée mais le port va être littéralement ravagé par les bombardements et les sabotages.

Les alliés découvrent l’horreur de la guerre en milieu urbain, une guerre appelée ratkrieg (guerre des rats) par les allemands.

Le grand port flamand tombe dans la soirée du 3 juin 1949. Les installations portuaires sont ravagées rendant improbable leur réutilisation à court terme si jamais bien entendu les allemands en avait l’intention. Les troupes alliées parviennent à évacuer vers la Grande-Bretagne même si une bonne partie du matériel motorisé doit être laissé sur place faute de navires capables de les récupérer.

Le lendemain 4 juin 1949 le gouvernement prend la décision de se replier sur Ostende alors que les troupes allemandes s’approchent de la capitale belge. Après quelques hésitations, Léopold III décide de rester à Bruxelles pour partager les souffrances de son peuple.

Bruxelles tombe le 6 juin 1949 après de violents combats, les alliés n’ayant pas laissé leur part aux chiens. Les allemands sont cependant trop nombreux pour permettre aux alliés de tenir. Certes la France aurait pu engager sa réserve stratégique mais le général Villeneuve refuse pour «ne pas mettre ses œufs dans le même panier» ce qui aurait froissé certains politiciens belges qui estimaient que leur pays était sacrifié par son grand voisin méridional.

Informé de ces bruits le «Général Tornade» aurait dit à ses proches «Si ces bons messieurs veulent se battre je peux leur fournir un uniforme, un casque et un fusil et on verra si ils sont meilleurs que nos soldats qui sont morts sur le sol belge».

Ces petites tensions au niveau politico-militaire disparaissent quasiment au niveau opérationnel où une vraie fraternité d’armes est née entre soldats belges, français et britanniques.

Les alliés résistent le plus longtemps possible pour couvrir les destructions destinés à géner les allemands dans leur avancée. Le repli se fait en bon ordre, l’infanterie décrochant couvert par le 2ème Corps de Cavalerie (3ème et 7ème DLM), par le 1er Corps Blindé britannique et par la Division de Marche de Cavalerie belge même les moyens de cette division «pétrole-picotin» sont plus limités que ceux de ses consoeurs alliées.

Après la chute d’Anvers les allemands auraient pu continuer vers le sud, longer la côte, remporter une nouvelle course à la mer et ainsi isoler une partie des forces alliées qui auraient été pris entre deux feux.

Au grand soulagement des alliés les allemands décident de basculer le centre de gravité de leur offensive vers le sud pour sécuriser la frontière et empêcher par exemple les alliés de contre-attaquer depuis le nord de la France.

Cela montre ici les limites de la machine de guerre allemande que la propagande présentait comme implacable : la logistique grande sacrifiée de la pensée militaire d’outre-Rhin est incapable de fournir suffisamment de carburant, d’armes, de munitions, de vivres, est incapable de réparer suffisamment de véhicules, d’évacuer rapidement les blessés pour permettre aux deux Heeresgruppe d’attaquer en même temps.

Il faut dire que les alliés tout en combattant ont saboté avec soin ponts, routes, voies de chemin de fer, transformant certains coins de Belgique en désert. Certes ce n’était pas aussi dévasté que plus tard l’URSS mais c’était quelque chose d’assez ahurissant.

Cela me permet de faire un petit encart sur les tactiques utilisées par les alliés pour freiner et contenir les allemands.

Cela se résume en deux mots «séparer et éliminer». Le dispositif allié est dans la mesure du possible organisé en profondeur pour éviter qu’une percée ne soit trop facilement exploitable par l’ennemi.

Pour cela le terrain est mis à contribution, le moindre village, la moindre ferme devient une mini-forteresse tenue par l’infanterie (généralement par un bataillon mais c’est parfois moins) disposant de mortiers, de mitrailleuses, de canons antichars à profusion avec hélas un manque criant de mines et de pièges explosifs.

Ces herissons sont couverts en arrière par des canons antichars tractés ou portés, l’infanterie devant laisser passer les chars ou les canons d’assaut pour traiter les panzergrenadiers, laissant aux canons antichars et à l’artillerie le soin de détruire tout ce qui roulait.

Les unités motomécaniques se tiennent à l’arrière prêts à contre-attaquer si la percée locale s’entendait jusqu’à menacer la structure du front. Si l’obsession du «front continu» est un peu passée de mode nous ne sommes pas à l’époque du «combat lacunaire» loin de là même sans oublier qu’un soldat sauf rares exceptions n’est pas vraiment à l’aise face à l’idée de combattre avec un ennemi pouvant se trouver devant, derrière et sur ses côtés.

En ce qui concerne l’aviation la chasse tente de couvrir les positions alliées contre les bombardiers allemands alors que les avions d’assaut, les bombardiers horizontaux et les bombardiers en piqué alliés vont tenter de mener des frappes d’interdiction loin du front, laissant à l’artillerie le soin de traiter les premières lignes. Bien entendu comme d’habitude cette séparation n’est pas aussi nette sur le terrain.

Les allemands vont donc avancer mais la note du Boucher va être chaque jour un peu plus lourde au point qu’au pays on va étaler l’annonce des pertes pour ne pas affoler la population. Néanmoins les SR allemands constateront à l’été et à l’automne 1949 un fléchissement du moral devant les pertes et la dureté des combats. Si la censure veillait en Allemagne, certains allemands pouvaient s’informer via notamment l’écoute à leurs risques et périls de radios étrangères voir la lecture de tracts largués sur le Vaterland entre deux bombardements.

Les villes du sud tombent les unes après les autres toujours après de violents combats. Namur tombe le 12 juin, Mons le 14, Charleroi le 16, Tournai le 17, Mouscron le 18 et enfin Gand le 19 juin 1949. Le jour de la prise de Mouscron les allemands ont enfin pénétré en France mais se heurtent à des troupes fatiguées mais motivées, troupes bien aidées par l’arrivée de troupes de la Réserve Stratégique.

Ce n’est donc qu’une question de temps avant que la Belgique ne soit entièrement occupée par les allemands.

Le 25 juin 1949 la ville de Bruges succombe après quelques combats, davantage des combats retardateurs qu’une volonté farouche de défendre la ville, défense assurée par les troupes belges associées à quelques troupes britanniques et quelques troupes françaises en l’occurrence respectivement la 5ème DI belge (ou plutôt ce qu’il en reste), la 4ème DI française et la 48th South Middland Division.

Ces unités parviennent à se replier sur la côte pour être évacuées en direction des îles britanniques avant de repasser rapidement sur le continent pour reprendre le combat du moins sur le papier puisqu’en pratique ces unités vont avoir plusieurs semaines pour être à nouveau opérationnelles.


Le 27 juin 1949 la Poche d’Ostende (triangle Ostende/Dunkerque/Ypres grosso modo) tombe ce qui marque la fin de la Campagne de Belgique mais pas la fin de la guerre pour la Belgique puisqu’un gouvernement en exil va continuer la lutte depuis Caen, menant une restructuration profonde de ses forces armées avant de retourner au combat. Ce sont les prémices de l’Armée Belge Libre (ABL).

Le Conflit (63) Europe Occidentale (29)

La Campagne de Belgique (2) : 1er Corps de Cavalerie contre Panzerkorps

Durant les années trente et la Pax Armada, la France et l’Allemagne ont sérieusement modernisé leurs forces terrestres notamment en créant de nombreuses unités motomécaniques.

En septembre 1948 la France posssède huit DLM et six DCui et sans le déclenchement du conflit il était prévu la mécanisation des brigades de spahis. A cela s’ajoute des divisions motomécaniques en AFN et en Indochine mais cela sort du cadre de ce volume.

Autant dire une sacré puissance de feu, ces divisions cultivant une réputation et une image de soldat d’élite, souvent utilisée pour la propagande et le recrutement.

Leur utilisation peut être aussi bien offensive que défensive. Pour leur premier engagement cette mission est clairement défensive. La mission que confie le général Villeneuve au commandant du 1er Corps de Cavalerie, le général Langlois est clair : gagner le plus de temps possible pour permettre une installation «sereine» des divisions alliées sur la ligne K-W.

Une fois cette mission réalisée, le 1er corps de cavalerie devra se replier en arrière du front pour reconstitution et régénération en vue d’une nouvelle mission pourquoi pas plus offensive. Il n’était pas idiot de penser que le 2ème corps de cavalerie ou le 1er corps d’armée cuirassé soit engagé en relève du 1er C.C.

Sans qu’il y ait de texte officiel il était admis que les Divisions Cuirassées (DCui) soient chargées de percer et les Divisions Légères Mécaniques (DLM) d’exploiter la percée pour destabiliser le front adverse et éviter la reconstitution d’un front fixe.

Revenons à notre Campagne de Belgique. Les allemands ne vont engager leur 3.PanzerKorps (3.PzK) avec ses trois divisions blindées (4. 9. 11.PzD) que le 12 mai 1949 pour éviter que ces précieuses unités ne soient engagées dans des combats d’usure que l’Allemagne n’à pas les moyens de se permettre.

Cela fait les affaires des français qui ont plus de chemin à parcourir pour être en position de combat d’autant que comme nous le savons la DLM est transférée par route et par chemin de fer.

Néanmoins les premiers éléments du 1er Corps de Cavalerie sont en position dans la région de Liège le 11 mai 1949. A cette époque la ville est solidement tenue par les troupes belges mais personne n’imagine que la ville va encore résister deux semaines !

Les allemands eux sont encore loin de pouvoir attaquer les unités motomécaniques françaises puisque ce n’est que le 12 qu’enfin les trois divisions blindées sont engagées. Négligeant Liège, le corps blindé allemand reçoit pour mission de franchir la Meuse pour empêcher les alliés de s’installer sur la ligne KW.

Les 12 et 13 mai 1949 le 1er Corps de Cavalerie se regroupe. Il va être renforcé par deux des groupements occasionnels envoyés en avant des divisions d’infanterie, les Groupements Montanier et Dutilieux.

Alors que les combats terrestres n’ont pas encore commencé dans les ciels les combats font rage entre bombardiers allemands et chasseurs français pardon alliés, entre bombardiers alliés et chasseurs allemands. De ça les fantassins et les cavaliers n’en profite guère car les opérations ont lieu à moyenne altitude.

En dépit de certaines craintes de combattre dos à la Meuse le général Langlois obtient l’autorisation de franchir la Meuse pour combattre au sud ou au nord et ainsi soulager la place de Liège qui souffrait sous les coups allemands.

Avant de parler des combats proprements dits rappelons les moyens engagés par les deux belligérants :

Côté français on trouve tout d’abord le 1er Corps de Cavalerie (1er C.C) qui comprend deux DLM et différentes unités d’appui. Cela nous donne le panorama suivant :

-635ème régiment de pionniers : travaux d’aménagement et protection

-35ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (35ème GRCA) : douze chars légers AMX-42, seize Panhard AMD-178 et un escadron de fusiliers motocyclistes avec un peloton d’armes lourdes (mitrailleuses, trois mortiers de 81mm et quatre canons de 25mm) et trois pelotons motocyclistes

-329ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (329ème RATTT) disposant de trois groupes de canons de 105L modèle 1936S.

-1ère Division Légère Mécanique (1ère DLM) : un état-major de division, des unités du génie et de soutien, un régiment de découverte, deux brigades légères mécaniques et un régiment d’artillerie de DLM.

Le régiment de découverte le 6ème Régiment de Cuirassiers qui était organisé en un état-major, un peloton de commandant, un escadron hors-rang pour le soutien logistique, deux groupes d’escadrons avec un escadron d’automitrailleuses AM modèle 1940P et un escadron motocycliste.

-1ère brigade légère mécanique avec un régiment de chars, le 4ème régiment de cuirassiers (4ème RCui) disposant de Somua S-45 et un régiment de dragons portés, le 15ème Régiment de Dragons Portés (15ème RDP) disposant de VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers FCM-44 associés au 1er groupe de canons d’assaut (douze Somua SAu-40), au 1er escadron antichar porté (douze Laffly W15 TCC), au 1er escadron antiaérien porté (vingt-quatre Laffly W15 avec un bitube de 25mm) et au 1er groupe de reconnaissance disposant de de trois pelotons de quatre FCM-44.

-2ème brigade légère mécanique avec un régiment de chars, le 18ème Régiment de Dragons (18ème RD) disposant de Somua S-45 et un Régiment de Dragons Portés le 14ème Régiment de Dragons Portés (14ème RDP) disposant de VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers FCM-44 associés au 2ème groupe de canons d’assaut (douze Somua SAu-40), au 2ème escadron antichar porté (douze Laffly W15 TCC), au 2ème escadron antiaérien porté (vingt-quatre Laffly W15 avec un bitube de 25mm ) et au 2ème groupe de reconnaissance disposant lui aussi de FCM-44 en l’occurence trois pelotons de quatre véhicules.

-74ème régiment d’artillerie de division légère mécanique (74ème RADLM) disposant de vingt-quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de douze obusiers de 105C modèle 1935B soit trente-six pièces.

-5ème Division Légère Mécanique (5ème DLM) : un état-major de division, des unités du génie et de soutien, un régiment de découverte, deux brigades légères mécaniques et un régiment d’artillerie de DLM.

Le régiment de découverte, le 11ème régiment de cuirassiers qui était organisé en un état-major, un peloton de commandant, un escadron hors-rang pour le soutien logistique, deux groupes d’escadrons avec un escadron d’automitrailleuses et un escadron motocycliste.

-9ème brigade légère mécanique avec un état-major de brigade, un régiment de chars le 6ème Régiment de Dragons (6ème RD) disposant de Somua S-45 et un régiment de dragons portés, le 2ème Régiment de Dragons Portés (2ème RDP) disposant VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers de FCM-44.
Ces deux régiments sont associés au 9ème groupe de canons d’assaut (douze Somua Sau-40 répartis en trois pelotons de quatre véhicules), au 9ème escadron antichar porté (douze Laffly W15 TCC), au 9ème escadron antiaérien porté (vingt-quatre Laffly W15 avec bitube de 25mm) et au 9ème groupe de reconnaissance équipé d’un peloton de commandement et de trois pelotons de quatre FCM-44.

-10ème brigade légère mécanique avec un état-major de brigade, un régiment de chars le 4ème Régiment de Hussards (4ème RH) disposant de Somua S-45 et un Régiment de Dragons Portés, le 8ème Régiment de Dragons Portés (8ème RDP) qui dispose de Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers FCM-44.

Ils sont associés au 10ème groupe de canons d’assaut (douze Somua Sau-40 répartis en trois pelotons de quatre), au 10ème escadron antichar porté (douze Laffly W15TCC) au 10ème escadron antiaérien porté (vingt-quatre Laffly W15 avec bitube de 25mm) et au 10ème groupe de reconnaissance organisé en un peloton de commandement et de trois pelotons de quatre FCM-44.

-Un régiment d’artillerie, le 72ème Régiment d’Artillerie de Division Légère Mécanique (72ème RADLM) disposant comme les autres de vingt-quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939 (deux groupes) et douze obusiers de 105C modèle 1935B (un groupe).

-Le Groupement Montanier porte le nom du commandant du 19ème GRCA chargé d’éclairer le 19ème Corps d’Armée (FRA) avec des chars légers AMX-42, des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes.

Il bénéficie de l’aide et de l’appui du 80ème GRDI (chars légers Hotchkiss H-39 et AM modèle 1940P) et du 4ème GRDI (FCM-42 et AM modèle 1940P).

-Le Groupement Dutilleux comprend le 20ème GRCA (Hotchkiss H-39 et AM modèle 1940P ainsi que fusiliers motocyclistes), le 3ème GRDI (AMX-42, AM modèle 1940P, fusiliers motocyclistes) et le 95ème GRDI (Hotchkiss H-39 et automitrailleuses de découverte AMD-178B).

Des moyens aériens sont également déployés pour éclairer et pour appuyer les chars pardon les automitrailleuses de combat (AMC).

Les GAO engagés en soutien des deux groupements (GAO-519 et GAO-520) vont être mis à la disposition du Corps de Cavalerie, choisissant une tactique très offensive puisque les appareils opéraient le plus souvent armés de bombes. C’est logique pour les MB-175 qui pouvaient emporter deux bombes de 250kg mais plus inhabituel pour les D-720 et les ANF-123 qui emportaient des bombes légères de 50kg.

A cela s’ajoute la 3ème Escadre de Chasse (3ème EC) au grand complet qui va engager ses 81 Dewoitine D-520 et ses 27 Bréguet Br700C2 pour protéger les Somua S-45 de toute interférence aérienne allemande. D’autres unités de chasse françaises vont également être engagées mais de manière plus épisodique.

Cette Bataille de Pepinster est aussi l’occasion pour les unités d’assaut, de bombardement en piqué et de bombardement d’être enfin engagés après plusieurs jours durant lesquels ils sont restés sous-employés moins à cause de représailles allemandes sur les villes françaises que le temps d’y voir plus clair.

Parmi les unités engagées figure une unité particulière, le 1er GIAR (1er Groupe Indépendant d’Appui Rapproché), un groupe composé de trois escadrilles de neuf Potez 640, un bimoteur comparable au Henschel Hs129 et destiné à assurer l’appui des DLM et des DC.

Pas forcément ultra-rapide mais bien protégé et disposant d’une longue allonge, le «640» disposait dans une nacelle ventrale (semi-encastrée dans le fuselage pour réduire la trainée) d’un canon de 25mm à très haute vitesse initiale qui pouvait en théorie percer tous les chars en service dans la Panzerwaffe. Il pouvait également emporter des bombes en attendant des roquettes dont la mise au point était interminable.

A cette unité bien particulière va s’ajoute trois groupes détachés des différents GRAVIA en l’occurence le GBA II/35 volant sur Bréguet 693, le GBp II/42 volant sur Bréguet Br698 et le GBM III/12 volant sur Lioré et Olivier Léo 451.

Côté allemand on trouve donc le 3. PanzerKorps (3.PzK) qui comprend trois divisions blindées issus d’autres Panzerkorps ! Ce 3ème corps blindé comprend les éléments et les moyens suivants :

-Unités d’appui et de soutien :

-Un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée (Heeres-Artillerie Schweren ArtillerieRegiment) qui dispose d’un état-major, d’une batterie hors-rang pour le soutien logistique et de trois bataillons d’artillerie lourde à trois batteries de quatre pièces soit 36 canons de 150mm tractés.

-Un bataillon du génie : une compagnie de commandement, une compagnie de sapeurs-démineurs, une compagnie de franchissement et deux compagnies de sapeurs de combat

-Un bataillon de soutien logistique : une compagnie de commandement et de transmission, une compagnie de dépannage, une compagnie de ravitaillement, une compagnie de maintenance et une compagnie sanitaire

-Un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) : une compagnie de commandement et de transmission, une compagnie de chars légers de reconnaissance (Panzer II Luchs à canon de 50mm) et deux compagnies d’autos blindées 6×6 ou 8×8.

-4ème division blindée (4. Panzerdivision) :

-Un Etat-major Divisionnaire (EMD)

-Un groupement logistique autonome

-Un groupe de reconnaissance motorisé : une compagnie motocycliste, une compagnie d’autos blindées 6×6, une compagnie de chars légers Panzer II Luchs et une compagnie d’appui antichar et antiaérienne (canons antichars de 50mm remorqués et canons antiaériens de 37mm remorqués)

-Une brigade de chars : un état-major, deux régiments de chars Panzer V Panther, un bataillon de canons d’assaut Stug III, un bataillon de Panzergrenadiers, une compagnie antichar remorquée et une compagnie antiaérienne remorquée.

-Une brigade de grenadiers : un état-major, deux régiments de grenadiers, une compagnie motocycliste, une compagnie antiaérienne et une compagnie antichar

-Un régiment d’artillerie autopropulsé : un état-major, une batterie hors rang (soutien logistique), une batterie de reconnaissance et de conduite de tir, trois bataillons à trois batteries de quatre Wespe et Hummel (deux bataillons de Wespe et un bataillon de Hummel) soit un total de trente-six pièces.

-Un bataillon du génie : une compagnie de commandement, une compagnie de sapeurs-démineurs, une compagnie de franchissement et deux compagnies de sapeurs de combat

-Un détachement de transmissions

Pour l’opération Fall Gelb, la division reçoit un Schwere Panzer Abteilung (bataillon de chars lourds) équipé de Panzer VI Tigre.

-9ème division blindée (9. Panzerdivision) :

-Un Etat-major Divisionnaire (EMD)

-Un groupement logistique autonome

-Un groupe de reconnaissance motorisé : une compagnie motocycliste, une compagnie d’autos blindées 6×6, une compagnie de chars légers Panzer II Luchs et une compagnie d’appui antichar et antiaérienne (canons antichars de 50mm remorqués et canons antiaériens de 37mm remorqués)

-Une brigade de chars : un état-major, deux régiments de chars équipés de Panzer III et de Panzer IV, un bataillon de canons d’assaut Stug III, un bataillon de Panzergrenadiers, une compagnie antichar remorquée et une compagnie antiaérienne remorquée.

-Une brigade de grenadiers : un état-major, deux régiments de grenadiers, une compagnie motocycliste, une compagnie antiaérienne et une compagnie antichar

-Un régiment d’artillerie autopropulsé : un état-major, une batterie hors rang (soutien logistique), une batterie de reconnaissance et de conduite de tir, trois bataillons à trois batteries de quatre Wespe et Hummel (deux bataillons de Wespe et un bataillon de Hummel) soit un total de trente-six pièces.

-Un bataillon du génie : une compagnie de commandement, une compagnie de sapeurs-démineurs, une compagnie de franchissement et deux compagnies de sapeurs de combat

-Un détachement de transmissions

Pour l’opération Fall Gelb, la division reçoit un Schwere Panzer Abteilung (bataillon de chars lourds) équipé de Panzer VI Tigre.

-11ème division blindée (11. Panzerdivision) :

-Un Etat-major Divisionnaire (EMD)

-Un groupement logistique autonome

-Un groupe de reconnaissance motorisé : une compagnie motocycliste, une compagnie d’autos blindées 6×6, une compagnie de chars légers Panzer II Luchs et une compagnie d’appui antichar et antiaérienne (canons antichars de 50mm remorqués et canons antiaériens de 37mm remorqués)

-Une brigade de chars : un état-major, deux régiments de chars équipés de Panzer III et de Panzer IV, un bataillon de canons d’assaut Stug III, un bataillon de Panzergrenadiers, une compagnie antichar remorquée et une compagnie antiaérienne remorquée.

-Une brigade de grenadiers : un état-major, deux régiments de grenadiers, une compagnie motocycliste, une compagnie antiaérienne et une compagnie antichar.

-Un régiment d’artillerie autopropulsé : un état-major, une batterie hors rang (soutien logistique), une batterie de reconnaissance et de conduite de tir, trois bataillons à trois batteries de quatre Wespe et Hummel (deux bataillons de Wespe et un bataillon de Hummel) soit un total de trente-six pièces.

-Un bataillon du génie : une compagnie de commandement, une compagnie de sapeurs-démineurs, une compagnie de franchissement et deux compagnies de sapeurs de combat

-Un détachement de transmissions

Pour l’opération Fall Gelb, la division reçoit un Schwere Panzer Abteilung (bataillon de chars lourds) équipé de Panzer VI Tigre.

Ce Panzerkorps va bénéficier lui aussi d’une couverture aérienne fournit par le XIV. FliegerKorps qui va détacher des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance en l’occurence les unités suivantes :

-Deux gruppen de chasse, le I./JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G et le IV./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F

-Un gruppen de chasse lourde, le I./ZG-3 volant sur Messerschmitt Me-210B

-Un gruppen de bombardement, le -I./Kpfg-3 volant sur Junkers Ju-188

-Un gruppen de chasse-bombardement, le I./Kpfg-45 volant sur Focke-Wulf Fw-190D

-Un gruppen de bombardement en piqué, le I./Stkpfg-3 volant sur Junkers Ju-87D

-Un détachement de reconnaissance issu de l’Aufklarunggruppe 32  avec des bimoteurs de reconnaissance tactique Focke-Wulf Fw-189 et d’avions légers Fieseler Fi-156.

La première bataille de chars du second conflit mondial commence le 14 mai 1949 par un affrontement entre les unités d’éclairage des deux camps. Contrairement à Fontenoy ce sont les français qui tirent les premiers.

C’est le groupement Montanier qui est le premier à faire parler la poudre en surprenant le bataillon d’éclairage du Panzerkorps qui souffre sous les coups des AMX-42, des Hotchkisss H-39 et des AM modèle 1940P, les fusiliers motocyclistes prenant position dans les villages pour dresser un «barrage antichar».

Pendant ce temps le Groupement Dutilleux qui dispose d’AMX-42, de FCM-42, de Hotchkiss H-39, d’automitrailleuses puissantes, d’automitrailleuses de découverte et de fusiliers motocyclistes reste en retrait pour éviter de se faire surprendre par un surgissement des allemands.

Ces groupements bénéficient du soutien aérien des Potez 640 qui par leur action espéraient faire taire les sceptiques sur un programme jugé comme superflu. Ils souffrent sous les coups de la chasse et de la Flak allemande. La chasse alliée (essentiellement française mais avec l’intervention de quelques chasseurs britanniques et belges) limite cependant les pertes des avions alliés.

Le groupement Montanier et le groupement Dutilleux bénéficient également du soutien du 329ème RATTT qui avec ses canons de 105L modèle 1936S avait montré aux allemands que les français n’avaient rien oublié du «noble art de l’artillerie».

Les groupements occasionnels français restent sur le terrain mais l’engagement des unités d’éclairage des trois Panzerdivisionen rend leur position précaire. Fort heureusement les deux DLM sont en position pour combattre.

Les groupements Montanier et Dutilleux se replient derrière la ligne de contact pour ravitaillement et maintenance en vue d’un nouvel engagement soit en soutien des DLM ou en soutien des DI qui doivent se déployer sur la ligne KW.

Le 35ème GRCA est engagé le 15 mai 1949 à l’aube avec l’appui du 329ème RATTT pour préparer l’engagement des 1ère et 5ème DLM. Cette action musclée et agressive des français surprend les allemands persuadés que les français sont déjà à bout de force. Cela va rendre les allemands plus circonspects.

Le 15 mai 1949 la 1ère DLM engage la 4.Panzerdivision avec ses Somua S-45 (à canon de 75mm) couverts par les dragons portés qui ont de la peine à suivre les chars à bord de leurs Laffly (ce qui poussera la France à généraliser les véhicules chenillés dans les unités motomécaniques).

Les dragons portés bénéficient néanmoins du soutien de véhicules chenillés que ce soit les FCM-44 du régiment et ceux du groupe de reconnaissance, les canons d’assaut Somua Sau-40 alors que les Laffly antichar et antiaériens restent en arrière pour tenir et encager le terrain en compagnie du 74ème RADLM.

C’est l’épreuve de vérité pour les différents chars. On imagine qu’en France comme en Allemagne nombre d’ingénieurs ont du se demander si ils avaient offert à leurs soldats le meilleur char possible en tenant compte des contraintes techniques, tactiques et politiques.

Les premiers retours d’expérience montre que le Somua S-45 et le Panther se valent, la différence se faisant comme souvent avec le niveau de formation et d’entrainement des équipages. Les Tigre n’ont en revanche aucun opposant crédible au sein des DLM, les équipages français découvrant la peur ressentie par le fait d’être détruits sans pouvoir riposter efficacement.

En revanche les semi-chenillés semblent plus adaptés que les véhicules à roues pour coller aux chars.

Les canons d’assaut se valent même si le canon long du Stug III offre davantage d’allonge que le Somua Sau-40, un modèle de toute façon amené normalement à être remplacé par un autre type de véhicule plus proche du canon automoteur que du canon d’assaut (Divulgachâge ce ne sera pas le cas).

Les français ont une supériorité en terme antichar et antiaérien avec des pièces mobiles pouvant être facilement déplacées en tout cas plus facilement que les pièces tractées allemandes. C’est l’inverse pour l’artillerie puisque les DLM ont des pièces tractées alors que les Panzerdivisionen ont des pièces autoportées.

Si la 1ère DLM engage la 4.PzD, la 5ème DLM engage elle la 9.PzD qui est sérieusement secouée, subissant des pertes bien plus lourdes que sa consoeur. La 11.PzD elle reste en réserve pour soit renforcer l’assaut d’une des deux PzD ou pour faire face au surgissement d’une nouvelle unité motomécanique française ou alliée.

A la tombée de la nuit les deux camps pansent leurs plaies et se prépare à de nouveaux combats pour le 16 mai. Dans la nuit quelques escarmouches ont lieu entre dragons portés et panzergrenadiers, quelques duels d’artillerie également mais rien d’extraordinaire. Nul doute que peu d’hommes ont réussi à trouver le sommeil.

Le 16 mai 1949 les combats reprennent alors que l’aube est naissante. Cela commence par un duel d’artillerie entre le 329ème RATTT et le régiment d’artillerie lourde rattachée au Panzerkorps.

Les dragons portés d’un côté et les panzergrenadiers de l’autre tentent par des coups de main de s’emparer d’une position qui pourrait faire la différence.

C’est ensuite l’engagement des chars et comme la veille si le duel Somua S-45 vs Panzer V Panther est équilibré, le Panzer VI Tigre pose d’insolubles problèmes aux français qui décident de faire donner l’aviation pour tenter de détruire ces monstres d’acier. Hélas si plusieurs sont neutralisés notamment par les Potez 640 aucun n’est «perte totale».

En effet la plupart des Tiger ont perdu leur chenilles ce qui certes les immobilisent mais comme les allemands vont rester maitres du champ de bataille aucun ne sera par exemple capturé par les alliés qui auraient de toute façon eut bien du mal à l’évacuer hors de portée des allemands.

Le déploiement des Tiger était connu et il est étonnant de voir qu’aucun ARL-44 ou aucun B-1ter des BCC de quartie général n’à été déployé en soutien du 1er Corps de Cavalerie.

Ce deuxième jour se termine encore par une situation incertaine mais les deux belligérants fatiguent les alliés plus que les allemands. Chose étonnante la 11.PzD n’est toujours pas engagée alors que nul doute que son engagement le 16 aurait fait la différence.

Cette prudence allemande est difficile à expliquer et reste d’ailleurs inexplicable à ce jour. Certains y ont vu une conséquence de l’agressivité française qui à rendu les allemands prudents voir même pusillanimes.

Le 17 mai 1949 enfin la 11.PzD est engagée face à des DLM emoussées et fatiguées. De crainte de perdre des unités motomécaniques difficilement reconstituables être réduites le 1er Corps de Cavalerie reçoit l’ordre de se replier.

Il faut dire qu’à l’époque les unités du GA n°1 sont en cours d’installation sur la ligne KW et sont donc prêts à accueillir chaleureusement les unités allemandes.

Ce repli ne peut cependant pas se faire n’importe comment. Il doit avoir lieu en bon ordre pour éviter que le repli ne tourne à la déroute.

Dans la nuit du 17 au 18 mai les premières unités se replient, les dragons portés couvrant le repli des unités de soutien et d’artillerie en créant de petits môles de résistance avec les chasseurs de chars Laffly et les véhicules antiaériens du même constructeur.

Quelques attaques allemandes sont brisées par les tirs mortellement précis des canons de 47mm et surtout des bitubes de 25mm qui hélas pour les Landser se montrent aussi efficaces en tir antiaérien qu’en tir sol-sol.

Les dragons portés se replient ensuite couverts par les Somua S-45, les FCM-44 et les canons d’assaut.

Les combats sont violents mais les unités du 1er Corps de Cavalerie (1er C.C) conservent leur cohésion. Côté allemand l’épée est émoussée et le 3. Panzerkorps ne peut pas vraiment s’opposer au repli français.

L’artillerie et surtout l’aviation allemande tentent de s’opposer au repli à l’ouest de la Meuse. Cela obligera certains cavaliers français à devoir saborder leurs véhicules avant de repasser le fleuve pour retrouver leurs camarades.

Le 1er C.C et les groupements Montanier et Dutillieux sont repliés à l’ouest de Bruxelles pour régénération et rééquipement. Finalement le général Villeneuve envoie le 2ème C.C qui relève le 1er C.C qui rejoint la France pour réorganisation et rééquipement. Pour lui la Campagne de Belgique est terminée.

Le Conflit (62) Europe Occidentale (28)

La Campagne de Belgique (1) : batailles aux frontières

La première phase de la Campagne de Belgique (1949) est une phase de combats à la frontière belgo-allemande, frontière couverte par des fortifications, la Position Fortifiée de Liège (PFL), des fortifications plus ou moins anciennes, modernisées durant l’entre-deux-guerre avec la construction de nouveaux ouvrages comme l’imposant fort d’Eben-Emael. Cette PFL est couverte au sud par la Position Fortifiée de Namur et au nord par la Position Fortifiée d’Anvers.

Initialement les belges ne voulaient pas défendre les Ardennes, les chasseurs ardennais devant couvrir des destructions pour gêner les mouvements allemands avant de se replier mais l’insistance des français et peut être des doutes sur une telle stratégie _rappelons qu’un obstacle ou une destruction non battue par les feux ne sert à rien_ ont provoqué un changement majeur : désormais les Ardennes seront défendues avec l’aide d’unités françaises placées sous commandement belge.

Ces unités comme nous le verrons par la suite seront la 18ème Division d’Infanterie (18ème DI), la 3ème Brigade de Spahis, le 3ème GRCA (chars légers Hotchkiss H-39, d’automitrailleuses puissantes modèle 1940P et de fusiliers motocyclistes) et la 16ème BCC (quarante-cinq chars légers Renault R-40), les autres unités du 3ème Corps d’Armée (3ème CA) restant en France prêts à pénétrer en Belgique (Nda récit des combats dans la partie (3)).

Tout comme en 1914 la défense de la Belgique repose sur des lignes fortifiées qui offrent un «triangle de fer» Liège-Anvers-Namur. La plupart de ces ouvrages étaient déjà là en 1914 et avaient offert une magnifique résistance aux troupes du Kaiser.

Si certains ouvrages avaient été modernisés a minima d’autres trop endommagés par les combats ou jugés inutiles n’avaient pas été remis en état et/ou modernisés.

Quelques ouvrages modernes avaient vu le jour dont le splendide fort d’Eben-Emael qui dominait de toute sa masse le canal Albert.

Les lignes fortifiées belges ont un rôle crucial dans la stratégie générale de Bruxelles : bloquer le plus longtemps possible les troupes allemandes pour donner le temps aux alliés d’arriver dans de bonnes conditions mais aussi appuyer les unités de manœuvres par leurs feux (sans oublier naturellement le soutien moral).

Je ne vais pas ici me lancer dans un panorama exhaustif des fortifications frontalières belges mais il semble quand même important d’effectuer une présentation a minima.

-Position Fortifiée de Liège (PFL) : construite entre 1888 et 1891 elle se compose initialement de douze forts en béton armé situé à 7km du centre-ville de l’ancienne capitale de la principauté épiscopale de Liège. A cette occasion la citadelle de Liège et le fort de la Chartreuse sont déclassés mais intégrés dans le schéma général.

Ces forts sont ceux de Barchon, d’Evegnée, du Fleron, de Chaudfontaine, d’Embourg, de Boncelles, de Flemalle, d’Hollogne, de Lancin, de Lantin, de Liers et du Pontice.

Tous sont attaqués par les allemands en août 1914, le fort d’Hollogne étant d’ailleurs tellement endommagé qu’il ne sera pas concerné par les travaux de modernisation décidés dans les années trente.

En effet durant la période 1919-39 des travaux importants sont menés pour moderniser ces forts avec le remplacement de l’armement obsolète, l’amélioration des locaux vie, le renforcement de la protection des zones sensibles…… .

Moderniser ne suffisant pas des forts neufs sont construits à l’écart de cette première ligne fortifiée comme le fort d’Eben-Emael pour couvrir le canal Albert et empêcher une nouvelle invasion allemande par ce qu’on appelle «la trouée du Limbourg», le fort d’Aubin-Neufchâteau, le fort de Battice ou le fort de Tancremont (appelé également fort Pepinster).

Ces nouveaux forts reprennent grosso modo le schéma des forts du XIXème siècle ce qui est un choix très conservateur par rapport à celui fait par exemple en France pour la ligne Maginot.

A noter que deux autres forts devaient être construits mais n’ont jamais vu le jour : le fort des Waides et le fort de Sougé-Remouchamps.

Durant la Pax Armada des travaux complémentaires ont été entrepris pour renforcer notamment la défense rapprochée de certains forts pour éviter une attaque surprise de type coup de main. Ces travaux ont été menés en liaison avec la construction de P.O à la frontière et d’une ligne antichar, la ligne KW (voir ci-après)

-Position Fortifiée de Namur (PFN) : Cette position est contemporaine de celle de Liège à savoir la fin du 19ème siècle (1888-1891). Elle se compose de neuf forts situés soit sur la rive gauche (Fort de Cognelée, Fort de Marchavelette, Fort de St Heribert, Fort de Malonne, Fort de Suarlée, Fort de l’Emires) ou sur la rive droite de la Meuse (Fort de Maizeret, Fort d’Andoy, Fort de Dave).

Ces forts ont été attaqués durant le premier conflit mondial avec la douloureuse chance que la chute de Liège avait libéré des moyens côté allemand et que les troupes du Kaiser avaient appris de leurs échecs.

Durant les années trente certains ouvrages ont été modernisés (les forts de Cognelée et de l’Empires sont restés si l’on peut dire dans leur jus), les travaux étant semblables à ceux menés à Liège avec le remplacement de l’armement obsolète par un armement moderne, l’amélioration des locaux-vie, l’augmentation de la protection.

Durant la Pax Armada des travaux sont menés mais les projets de construire de nouveaux forts comme au nord à Liège n’aboutissent pas.

De septembre 1948 à mai 1949 de nouveaux travaux sont menés avec le renforcement de la protection antiaérienne et antichar et la construction de petits ouvrages pour entraver les mouvements de l’infanterie allemande et rendre plus difficile et plus sanglante l’approche.

-Ligne Fortifiée d’Anvers : Les forts ont été construits entre 1859 et 1914, deux lignes de forts représentant 95km de circonférence. C’était la théorie du réduit national où le gouvernement belge espérait résister le temps qu’arrive l’aide alliée aka britannique.

En 1914 les allemands ont attaqué les forts avec les pièces les plus lourdes de leur arsenal (305 et 420mm), ces canons tirant des obus qui ne laissaient aucune chance aux forts anversois qui révélèrent les limites de la fortification. Néanmoins ce siège retint 150000 hommes loin de la Marne.

Après guerre les fortifications sont pour beaucoup déclassées mais certaines sont modernisées moins pour refaire d’Anvers une place-forte inexpugnable que pour permettre à l’armée en campagne d’y trouver un appui et une protection.

Comme pour les autres forts belges, les forts d’Anvers sont pour certains rénovés avec une protection améliorée, des locaux-vie plus moderne, un armement régénéré par le remplacement des armes obsolètes par des armes modernes. Signe qui traduit un changement de rôle : les pièces longue portée sont remplacés par des armes ayant une plus courte portée mais étant mieux adaptées à l’appui de l’infanterie.

Durant la période comprise entre septembre 1948 et mai 1949 de petits ouvrages supplémentaires ont été construits, un fossé antichar inondable aménagé….. .

-Ligne KW et postes d’alerte :

La Ligne KW est aménagée en 1939 et surtout en 1948/49 suivant le cours de la Dyle allant globalement d’Anvers à la frontière française en passant par Namur. Elle comprend plus de 400 bunkers.

Plus précisément elle part du fort de Koningshooikt (position fortifiée d’Anvers), passe par Lierre,Louvain, Wavre, Gembloux et Rhisnes où elle fait sa jonction avec la position fortifiée de Namur.

Elle était comparable à notre ligne Doumer ou la ligne Chauvineau avec des blockhaus tactiques couvrant un fossé antichar, des obstacles antichars (tétraedres) et antipersonnelles (barrières Cointet).

C’est sur cette ligne que les troupes alliées devaient se déployer pour soutenir les troupes belges à un délai de huit à dix jours.

Cette ligne KW est le cœur de la stratégie de défense belge en septembre 1948 avec également des éléments avancés sur la frontière même. Il s’agissait de prévenir le franchissement de la frontière plus que pour résister fermement même si certains «observateurs» ne se sont pas contentés de signaler l’invasion allemande.

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Le plan général de l’offensive à l’ouest est donc grosso modo une redite du plan Schlieffen à savoir une offensive en Belgique, un mouvement tournant pour prendre à revers les troupes alliées qui n’hésiteront pas à pénétrer en Belgique comme en 1914.

Plusieurs plans vont être envisagés donc prévoyant le largage sur la ligne Liège-Namur-Charleroi de trois divisions parachutistes pour déstabiliser le dispositif belge et faciliter l’avancée du corps de bataille que ce soit des divisions d’infanterie ou des divisions blindées.

Ce plan est rejeté car jugé trop audacieux. Les Fallschirmjäger vont être engagés mais uniquement dans un assaut contre le fort d’Eben-Emael sous la forme d’un Kampfgruppe Granit issu de la 5. Fliegerdivision engagée aux Pays-Bas.

Une fois ce fort neutralisé les allemands espèrent déborder le dispositif belge et foncer dans la profondeur du territoire belge avant l’arrivée des alliés qui ont besoin selon des calculs d’avant-guerre de huit à dix jours pour être sereinement en place et ne pas avoir à combattre pour se mettre en position sur la ligne KW.

Cela ne va pas se passer comme ça puisque le raid sur Eben-Emael est un semi-échec ou une demi réussite. Les troupes belges mises en alerte vont résister pied à pied en dépit d’une infériorité manifeste en terme de puissance de feu.

Les raisons de cette résistance sont multiples : volonté d’imiter les ainés de 1914, discours galvanisant de Léopold III mais aussi comme nous le savons les premières exactions allemandes qui rendent fou de rage les soldats et civils belges. Il y à aussi la promesse de l’intervention alliée, les premières unités françaises et britanniques recevant un accueil délirant sur les routes du plat-pays.

Pour frapper la Belgique, l’Allemagne va engager pas moins de cinq armées, douze corps d’armées (dont un S.S) et un Panzerkorps soit un total de trente-cinq divisions d’infanterie et quatre divisions blindées dont une S.S.

En face les moyens belges sont nettement moins importants ce qui aurait du rendre la campagne facile mais bien entendu à la guerre ce n’est jamais aussi simple que cela. De plus toutes les divisions ne sont pas engagées en même temps pour à la fois ménager un outil militaire pas extensible à l’infini et parce que la logistique allemande fonctionne toujours à flux tendu et connait de nombreux goulots d’étranglements.

La bataille des frontières commence aux premières heures du 10 mai 1949 quand des planeurs DFS-230 remorqués par des Heinkel He-111 s’approchent du fort d’Eben-Emael pour se poser sur le toit du fort qui domine de toute sa puissance le canal Albert et trois ponts vitaux pour la future offensive allemande.

L’approche des planeurs est bien signalée mais dans un premier temps comme sidérés les belges ne réagissent pas. Ils se reprennent assez rapidement et si douze planeurs se posent sur le toit de la forteresse, quatre sont abattus par la DCA belge même si lucides les artilleurs antiaériens d’outre-quievrain reconnaitront qu’il s’agissait davantage de chance que d’autre chose.

Les parachutistes allemandes neutralisent plusieurs coupoles amoindrissant la capacité de résistance du fort mais ne parviennent pas à le neutraliser complètement. Se repliant sur le toit ils en sont chassés par le tir de l’artillerie du 7ème Corps d’Armée puis par une contre-attaque de la 5ème DI.

Les paras allemands doivent se replier sur les ponts du canal Albert, deux d’entre-eux sautent (Kane Vroenhoven) mais un est capturé intact (Weldwezelt) ce qui permettra aux allemands de franchir la voie d’eau mais de manière moins confortable que si ils avaient pu neutraliser totalement la forteresse et si ils avaient pu s’emparer des trois ponts intacts.

Plus au sud des parachutistes allemands sont largués sur Aubin-Neufchauteau, Battice et Tancremont mais ils sont dispersés et sont quasiment tous anéantis par de vigoureuses contre-attaques des garnisons et des troupes de couverture.

Clairement l’assaut aéroporté est un échec. Si certains l’attribue au manque de moyens engagés d’autres estiment que les parachutistes seuls ne peuvent faire basculer le sort d’une campagne à eux seuls.

Dans la foulée de ces largages de parachutistes les bombardiers allemands escortés par la chasse se lancent dans une série de raids sur les aérodromes belges mais aussi français dans l’espoir de neutraliser au sol les aviations ennemis ou du moins de provoquer une telle pagaille que leur intervention serait aussi tardive qu’inefficace.

Là encore les résultats sont decevants surtout à la hauteur des moyens et des espoirs engagés. Non seulement les pertes d’avions au sol sont assez faibles mais en plus des avions sont en vol ou décollent et surprennent bombardiers et chasseurs allemands, en abattant certains.

Après l’aviation le «dieu de la guerre» entre en action en l’occurence l’artillerie sous la forme de pièces lourdes qui tentent de neutraliser les postes d’observation frontaliers, les lignes fortifiées de campagne, de couper les lignes de communication, de frapper les infrastructures routières et ferroviaires pour géner au maximum les mouvements des troupes belges.

L’artillerie en question est celle de la Heeres-Artillerie qu’il s’agisse de canons de 150mm, de 170mm, de 210mm mais aussi de lance-roquettes multiples (Nebelwerfer) et de pièces lourdes sur voie ferrée (280mm).

Cette préparation d’artillerie ressemble à celle du premier conflit mondial même si à la différence de celle qui ne fût pas la Der des ders la préparation d’artillerie est plus ciblée en visant des cibles particulières plutôt que tout vouloir écraser sous un déluge de feu.

Les troupes belges sont soumises à un déluge de feu qui provoquent des dégâts qu’ils soient physiques ou psychologiques. Certains craquent mais d’autres tiennent bon.

Comme le dira le caporal Edouard Demorel «J’ai tellement eu peur sous ce bombardement d’artillerie ! Mon dieu ! J’ai cru mourir un nombre incalculable de fois ! Quand le bombardement à cessé j’ai vu que j’étais encore en vie. Cela m’à vacciné contre le désespoir et contre toute tentative téméraire. Je n’avais qu’une hâte ! Que les allemands arrivent pour que je règle quelques contentieux familiaux avec eux».

Très vite les allemands passent à l’assaut. Pas une offensive massive mais des coups de sonde pour neutraliser les postes d’observation et les postes d’alerte situés sur la frontière.

A la différence de la France il n’y à pas vraiment de maisons fortes avec des moyens non-négligeables mais plutôt de simples bunkers, de simples blockhaus qui à part donner l’alerte ne permettent pas de faire grand chose. On trouve également des tourelles monoplaces dans des encuvements avec des mitrailleuses.

Selon les endroits de la frontière le comportement de ces unités frontalières et variables. Certains se rendent immédiatement sans la moindre résistance, d’autres préviennent le haut-commandement, tiraille avant de se replier (certains vont piéger l’accès à leur poste provoquant un certain nombre de pertes) alors que certains décident de combattre jusqu’à la mort, les allemands devant neutraliser certains blockhaus et certaines tourelles démontables au lance-roquettes, au lance-flammes ou au canon antichar.

La réaction des allemands sera également variable. Certaines brutes ne vont pas hésiter à exécuter sommairement un prisonnier de guerre alors que d’autres plus «chevaleresques» rendront les honneurs militaires à des prisonniers ou même à des corps de braves.

Cette résistance était tout simplement symbolique mais le symbole en temps de guerre est capital que ce soit pour le moral des troupes, le moral de l’arrière ou pour des questions de politique (confere le Luxembourg qui veilla à ne pas rééditer l’erreur de 1914 où les troupes allemandes ne connurent aucune opposition).

Les premiers combats majeurs de la Campagne de Belgique (1949) ont lieu dans le nord du pays opposant les 5ème et 7ème Corps d’Armée belges aux deux corps d’armée de la 5ème Armée allemande (6.AK 12.ID 13.ID 1.S.S Division Leibstandarte Adolf Hitler et 7.AK _27.ID 30.ID et 2. S.S Division Deutschland) soit quatre divisions belges contre six divisions allemandes.

En apparence les allemands doivent l’emporter facilement mais rien ne va se passer comme prévu, les belges se montrant bien plus mordants qu’espéré et côté allemand toute les divisions ne s’illustrent pas notamment les divisions S.S. Comme le dira un combattant de la Division Deutschland «Heureusement que nous avions un bon service de propagande pour masquer nos déficiences».

Comme expliquer un tel écart ? Les raisons sont multiples mais il y à un manque de motivation pour le combat, un niveau général médiocre, la Heer ne faisant rien pour aider ces divisions à devenir meilleures.

Avec le temps la sélection naturelle fera son œuvre et les divisions S.S verront leur niveau global s’améliorer.

Le 4ème Corps d’Armée belge est engagé à la marge pour épauler le 6ème CA et surtout éviter que les allemands ne prennent à revers le dispositif belge avec les conséquences que l’on imagine, aucun soldat n’aimant combattre en sachant que l’ennemi est devant et derrière.

Les combats sont âpres et violents, on ne se fait aucun cadeau notamment lors des combats rapprochés, les duels à l’arme blanche et à la grenade sont légions. On signale ainsi plusieurs charges belges à la baïonnette et plusieurs échanges de grenades d’un camp à l’autre !

Très vite le haut-commandement belge prend la décision de déployer la 1ère Division d’Infanterie (BEL) pour couvrir Anvers en vue d’une éventuelle évacuation ou pour éviter un effondrement trop rapide de la partie septentrionale du dispositif.

Cette division va bénéficier très vite du soutien de la 68ème Division d’Infanterie (FRA) qui va rallier Anvers par la mer (NdA dans le plan Dyle-Breda cette division devait rallier Breda), ces deux divisions vont donner du fil à retorde aux unités allemandes mais nous y reviendront.

La division française quitte Dunkerque à bord de ferrys transmanches réquisitionnés escortés par l’Escadre Légère du Nord (ELN) le 11 mai 1949 et parvient à Anvers le lendemain 12 mai. Son arrivée sera saluée par les allemands qui bombardent le port mais fort heureusement les pertes parmi les fantassins français sont limités. Ces deux division vont former le 1er Corps d’Armée Belgo-Français (1er CABF) à l’existence éphémère.

De son côté la 12ème Armée allemande bouscule le 3ème Corps d’Armée qui bénéficie très vite du renfort de la 14ème Division d’Infanterie (BEL) issue de la Réserve Stratégique.

Les belges parviennent à transférer leurs divisions jusqu’au front avec relativement peu de pertes ce qui est une véritable gageure quand on sait que très vite la Luftwaffe à dominé le ciel belge (hors zone où étaient déployées les unités franco-anglaises) et qui à provoqué une série de limogeage parmi les hautes sphères de l’armée de l’air allemande toujours pas en odeur de sainteté auprès du duo Himmler/Heydrich guerre civile passée oblige.

Plus au sud le 8ème Corps d’Armée Belge est engagé par les 9. et 11.ArmeeKorps (4ème Armée allemande) et sérieusement bousculé ce qui oblige le haut-commandement belge à engager le 1er Corps de Cavalerie (BEL) qui doit néanmoins se partager entre les 3ème et 8ème CA.

Il restait alors au haut-commandement belge deux divisions mais celles-ci se déploient dès le 12 mai pour couvrir Bruxelles (16ème et 18ème DI).

En clair dès cette époque la Belgique n’à plus aucune réserve opérationnelle disponible. Certes des jeunes conscrits sont mobilisés, certes des vétérans de l’armée reprennent du service mais il faudrait plusieurs semaines pour que ces unités soient opérationnelles avec un résultat pour le moins incertains.

Très vite d’ailleurs le gouvernement belge avec l’accord du roi Léopold III et du gouvernement français prend la décision de transférer les recrues en France pour anticiper une reconstitution d’une armée belge moins sur le territoire national qu’en France.

Voilà pourquoi les belges attendent avec impatience l’arrivée des alliés, des français et des britanniques.

Dès le premier jour le gouvernement belge solicite l’aide des alliés. Signe qui ne trompe pas, la demande belge transmise à 06.15 est acceptée à 07.30 par le président du conseil, le ministre de la Guerre et le général Villeneuve.

Ce dernier préssentait que l’offensive allemande était imminente, les informations recueillies allaient toutes dans le même sens.

Le «Général Tornade» qui devait se rendre aux Etats-Unis pour discuter avec des officiels américains avaient ainsi obtenu le report de ce voyage «Tant pis dira-t-il à sa femme Agnès nous prendront le Normandie une autre fois».

Il avait donc fait préciser les ordres de marche, avaient demandé à toutes les unités d’être capables de «décaler» le plus vite possible «Dans la journée de l’offensive allemande si cela était possible».

Les différentes unités firent des prodiges pour accéder aux demandes du généralissime. On vit même des permissionnaires renoncer à deux jours de perm pour être là «avec les copains». Inutile de préciser que jamais le prédécesseur de Villeneuve n’aurait obtenu un tel dévouement.

Si aujourd’hui on déploie très vite une division d’infanterie, à l’époque c’est plus compliqué, il faut plusieurs jours pour la transporter à bord de camions et surtout à bord de trains. Outre le temps incompressible, il faut compter sur la possibilité que les infrastructures soient bombardées par l’aviation.

Il faut donc gagner du temps et pour cela envoyer en avant des unités conçues pour aller le plus vite possible : des unités motomécaniques.

Pas surprenant que les premières unités alliées à franchir la frontière belge sont côté français les GRCA (Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée) et les GRDI (Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie) en attendant les Divisions Légères Mécaniques (DLM), des unités qui n’ont rien à envier aux Panzerdivisionen qu’aligne le camp adverse.

Les GRCA et les GRDI disposaient de chars légers, d’automitrailleuses puissantes (AMP) et de fusiliers motocyclistes.

Ces unités devaient éclairer et flanquer, ouvrir la voie aux Grandes Unités mais en théorie ne devaient pas combattre en l’absence des DI ou des DLM. Bien entendu ça c’est dans la théorie parce que dans la pratique ce sera différent.

En théorie les unités motomécaniques françaises et britanniques doivent rallier en trois ou quatre jours maximum la ligne KW pour soutenir les unités belges et freiner les unités allemandes toujours dans l’optique de gagner du temps pour permettre aux DI et aux DIM de s’installer sans avoir à combattre en même temps.

Ces mouvements vont se faire sous une solide couverture aérienne, les unités de la Luftwaffe persuadés de faire de jolis cartons sur les chars, les véhicules de dragons portés et autres automitrailleuses puissantes vont avoir la désagréable surprise de tomber sur une aviation alliée mordante.

A cela s’ajoute une DCA qui si elle ne possède pas l’aura historique de la Flak est tout sauf à prendre à la légère.

Selon un processus imaginé avant-guerre et rodé par différentes exercices sur carte, les différentes unités du GA n°1 vont «décaler». Certaines unités vont cependant rester initialement en France au grand dam des principaux concernés qui regrettaient de ne pas participer à la «grande bagarre».

Les différents GRCA et GRDI vont former des groupements occasionnels prenant le nom du commandant du GRCA.

C’est ainsi que les unités du 1er Corps d’Armée (FRA) vont former le Groupement Marchand du nom du commandant du 1er GRCA. Ce dernier comprenait douze chars légers AMX-42, seize automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes.

A cela s’ajoute les 5ème et 27ème GRDI qui disposent pour le premier de chars légers Hotchkisss H-39 et des automitrailleuses puissantes et pour le second de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses puissantes. En revanche le 12ème GRDI reste en «réserve».

Ce groupement occasionnel bénéficie de l’aide du GAO-501 qui comprend comme les autres Groupements Aériens d’Observation des bimoteurs de reconnaissance tactique (en l’occurrence ici huit Bloch MB-175), des triplaces de travaille Dewoitine D-720 (douze appareils) et quinze petits monomoteurs à aile haute et train fixe ANF-Les Mureaux ANF-123.

Les Bloch MB-175 décollent en premier pour ouvrir la voie et repérer les grandes axes de progression, les Dewoitine D-720 doivent eux assurer davantage la coordination air-sol alors que les ANF-123 sont mis à la disposition du groupement Marchand pour lui permettre d’avoir un coup d’avance en repérant par exemple précocement l’ennemi.

La couverture aérienne est assurée par les Bloch MB-157 et les Lockheed H-322 Eclair de la 8ème Escadre de Chasse (8ème EC). En revanche les unités de bombardement et d’assaut sont conservées à l’écart, le haut-commandement allié voulant en savoir plus avant de lancer des attaques aériennes.

Les divisions d’infanterie de ce corps (25ème DIM et 21ème DI) suivent, la première par la route grâce à une motorisation totale et la seconde par la route et par la voie ferrée ce qui peut entrainer un découplage relançant l’idée de créer avant-guerre des corps d’armée entièrement motorisés vus par ces partisans comme le prolongement des Corps de Cavalerie et des Corps Cuirassés mais ceci est une autre histoire.

Au même moment le 18ème Corps d’Armée (FRA) franchit la frontière belge, le 18ème GRCA formant le Groupement Terrachini avec les 2ème, 68ème et 59ème GRDI qui doivent couvrir respectivement les 9ème Division d’Infanterie Motorisées, 60ème DI et 68ème DI, cette dernière comme on l’à vu ralliant Anvers par bateau mais son GRDI probablement pour des raisons logistiques prenant le chemin de la Belgique par la route sans qu’il soit question du moins pour l’instant de l’envoyer dans le grand port belge.

L’équipement de ce groupement est hétéroclite avec des AMX-42 (18ème GRCA), des Hotchkisss H-39 (2ème et 68ème GRDI) et des AMX-44 (59ème GRDI) mais uniquement des AM modèle 1940P sans oublier les différents modèles de motos side-cars utilisés par les fusiliers motocyclistes sans compter les véhicules légers pour remorquer les armes lourdes.

Le groupement Terrachini bénéficie lui aussi de «jumelles aéroportées» avec le GAO-518 qui dispose de huit Bloch MB-176, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123. Ces trente-cinq appareils vont être utilisés de manière nettement plus offensive puisque leur commandant le commandant Vatrillier va mener des missions de reconnaissance armée sur tout ce qui était allemand.

En ce qui concerne les divisions d’infanterie là encore risque élevé de découplage puisqu’on trouve une division d’infanterie motorisée (la 9ème DIM) et une division de type Nord-Est (60ème DI).

Le BEF engage lui aussi ses unités motorisées pour gagner le plus de temps possible et permettre aux divisions d’infanterie de se déployer le plus sereinement possible. Ces unités motorisées en question étant deux régiments de cavalerie qui ont depuis très longtemps abandonné le cheval pour des autos blindées, des canons portés et de l’infanterie portée, ces deux régiments ressemblant aux GRDI français.

Le 2ème GRCA forme le cœur du Groupement Pellosi avec ces douze AMX-44, ses seize AM modèle 1940P et ses fusiliers motocyclistes. Ce groupement intègre également les 7ème et 92ème GRDI qui disposant du même équipement permet au colonel Pellosi de disposer un équipement homogène.

Les deux divisions de ce corps d’armée ne tardent pas à se mettre en route, deux solides divisions d’actives, la 1ère DIM et la 2ème DINA (Division d’Infanterie Nord-Africaine).

Sur le plan aérien le groupement Pellosi bénéficie du soutien du GAO-502 (huit Bloch MB-175, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et des chasseurs Arsenal VG-33 de la 2ème EC.

Le Groupement Montanier porte le nom du commandant du 19ème GRCA chargé d’éclairer le 19ème Corps d’Armée (FRA) avec des chars légers AMX-42, des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes.

Il bénéficie de l’aide et de l’appui du 80ème GRDI (chars légers Hotchkiss H-39 et AM modèle 1940P) et du 4ème GRDI (FCM-42 et AM modèle 1940P), ces deux groupements assurant normalement l’éclairage de la 1ère Division Marocaine et de la 15ème Division d’Infanterie Motorisée (15ème DIM).

Pour voir plus loin le groupement Montanier peut compter sur le GAO-520 (Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et comme une intervention de la Luftwaffe est toujours possible sur celle de la 2ème Escadre de Chasse et de ses Arsenal VG-33 (sans oublier le Lockheed H-322).

Le 20ème Corps d’Armée (20ème CA) n’est pas immédiatement engagé pour éviter de surcharger et d’engorger le réseau routier et ferroviaire belge. Il va ainsi se mettre en mouvement que le 13 mai 1949 (J+3) pour être en place le 21 mai 1949.

Une fois engagé il va former le Groupement Dutilleux avec le 20ème GRCA (Hotchkiss H-39 et AM modèle 1940P ainsi que fusiliers motocyclistes), le 3ème GRDI (AMX-42, AM modèle 1940P, fusiliers motocyclistes) et le 95ème GRDI (Hotchkiss H-39 et automitrailleuses de découverte AMD-178B), ces deux dernières entités assurant en temps normal l’éclairage de la 12ème DIM et de la 5ème DINA.

Ce groupement va être couvert par le GAO-520 (Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et par les Dewoitine D-520 de la 3ème Escadre de Chasse enfin engagée après plusieurs jours en retrait.

Le 3ème GRCA est lui engagée dans les Ardennes et placé sous commandement belge, ses Hotchkiss H-39 et ses AM modèle 1940P étant très appréciés des chasseurs ardennais qui ne sont pas aussi bien équipés en chars.

Ce groupement de reconnaissance de corps d’armée s’engage dans les sous-bois ardennais avec la 3ème brigade de spahis (qui se déplace à cheval mais combat à pied tels les dragons d’autrefois), le 30ème GRDI (chars légers FCM-42 et AM modèle 1940) et la 18ème DI. On trouve également le 16ème BCC (16ème Bataillon de Chars de Combat) qui dispose de quarante-cinq Renault R-40. Les autres unités du 3ème Corps reste en France.

Le GAO-503 est engagé au dessus des Ardennes avec ses huit Bloch MB-175, ses douze Dewoitine D-720 et ses quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 tout comme la 1ère Escadre de Chasse avec ses Arsenal VG-33 et ses Bréguet Br700C2.

Le 4ème GRCA est lui aussi engagé en Belgique mais reste sous commandement français. Cette unité d’éclairage du 4ème Corps d’Armée (FRA) forme le cœur du Groupement Moustier avec ses H-39 (qui remplacent les AMX-44 qui se font attendre), ses AM modèle 1940P et ses fusiliers motocyclistes.

Son action est relayée et renforcée par le 24ème GRDI (AMX-42 et AM modèle 1940P) et le 94ème GRDI (AMX-42 et AM modèle 1940P) qui normalement doit flanquer et éclairer respectivement la 22ème DI et la 4ème DINA.

Il bénéficie du soutien du GAO-504 (Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et de la 1ère Escadre de Chasse (1ère EC) (Arsenal VG-33 et Bréguet Br700C2).

A la base du Groupement Degravier figure le 21ème GRCA qui dispose encore de son matériel de mobilisation (H-39 et AMD-178B) à défaut du matériel prévu (AMX-44 et AM modèle 1940P). Ce groupement intègre également les 9ème et 66ème GRDI qui disposent pour le premier de H-39 et de AMD-178 alors que le second dispose d’AMX-42 et d’AM modèle 1940P. Ces deux GRDI doivent couvrir l’engagement des 61ème et 53ème DI.

Le Groupement Degravier est couvert par le GAO-521 (Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et par la 1ère Escadre de Chasse (1ère EC) (Arsenal VG-33 et Bréguet Br700C2).

Dans la foulée des différents groupements le 1er Corps de Cavalerie (1er C.C) décale pour atteindre le plus vite possible la Dyle voir la Meuse et ainsi affronter les allemands le plus loin possible de la ligne KW où doivent se déployer les troupes alliées.

La première unité à prendre la route est le 35ème GRCA qui dispose de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses de découverte AMD-178B et de fusiliers motocyclistes. Il est suivit par le 329ème RATTT qui avec ses canons de 105L modèle 1936S doit couvrir l’engagement des deux DLM et si besoin appuyer les troupes belges en repli.

En dépit des progrès techniques, l’envoi de chars par la route est impossible sur d’aussi grandes distances. Si les chars et les canons d’assaut vont prendre place sur des wagons spéciaux, les véhicules à roues vont logiquement prendre la route.

La 1ère DLM répartit ses moyens sur trois colonnes mêlant automitrailleuses puissantes du 6ème Régiment de Cuirassiers, Voitures de Dragons Portés (VDP), véhicules antiaériens et antichars (des Laffly W15 disposant soit d’un canon antichar de 47mm ou d’un bitube de 25mm)

La 5ème DLM va faire pareille que son ainée, les chars et les canons d’assaut sur des wagons spéciaux, les véhicules à roues (VDP, chasseurs de chars, VDAA _Véhicules de Défense Anti-Aérienne_ , automitrailleuses puissantes du 11ème Régiment de Cuirassiers) prenant la route sous la forme de trois colonnes.

Le haut-commandement allié craint un embouteillage sur les routes belges voir des attaques aériennes et va donc veiller à protéger ces mouvements du mieux possible. On déploie des unités de DCA, des unités de chasse et surtout on donne de strictes consignes de camouflage et de dispersion pour échapper aux avions de reconnaissance et de bombardement à la Balkenkreuz.

Cette crainte explique probablement pourquoi le 2ème Corps de Cavalerie et le 1er Corps d’Armée Cuirassé sont préservés dans le nord de la France et pas engagés en Belgique.

Les mouvements des divisions d’infanterie vont se faire par la route et par voie ferrée. On étudiera même l’utilisation des voies fluviales avant d’y renoncer probablement pour des raisons techniques.

Si les DIM disposant de leurs propres moyens de transport pouvaient rallier plus vite le front, les DI type Nord-Est devaient être véhicules par les groupements du train de Corps d’Armée et par la voie ferrée.
Pour ne pas alourdir inutilement le récit je ne vais pas détailler le mouvement de chaque division mais en général les régiments d’infanterie partaient séparément, chaque régiment de la division (ou demi-brigade quand il s’agissait de chasseurs à pied) partant sur une colonne, l’artillerie étant également séparée.

Si les organes de commandement se trouvaient au milieu, les unités de soutien fermaient la marche avec généralement un détachement d’infanterie ad hoc pour protéger des éléments aussi précieux pour la résilience de la division.

Des mouvements aussi amples ne peuvent échapper aux allemands qui vont tenter de les contrer en engageant leur aviation contre les gares, les gares de triage, les aiguillages. Ils vont également tenter d’attaquer les colonnes en mouvement.

Ces opérations d’interdiction vont rencontrer quelques succès mais dans l’ensemble cette phase critique du mouvement allié s’est passé presque comme les planificateurs de Vincennes l’avait prévu.

C’est ainsi que des divisions d’infanterie parties de leurs garnisons et/ou de leurs bases avancées le 11 mai 1949 vont être en position dès le 17 mai soit à J+6 ce qui constitue un prodige.

Les alliés annoncent au gouvernement belge le 17 au soir qu’une solide position de repli peut accueillir les troupes belges mais à condition que les unités soient en mesure de combattre, le général Villeneuve refusant que ces hommes accueille des trainards et des fuyards qui font souvent plus de mal que de bien.

Voilà pourquoi les soldats belges isolés sont regroupés à l’arrière du front et fonction de leur état seront soit intégrés à des unités qui manquaient d’hommes ou évacués vers la France et la Grande-Bretagne en vue de préparer la reconstitution et la régénération d’une armée belge qui à passablement souffert des premiers combats.

Alors que le Corps de Cavalerie et certains groupements occasionnels vont combattre le Panzerkorps et d’autres unités allemandes les DI et les DIM vont pouvoir s’installer et préparer un solide comité d’accueil aux allemands qui vont apprendre que la conquête de la Belgique ne sera pas une partie de plaisir (NdA la suite dans la partie «d’une ville à l’autre mais jusqu’à quand)

Mitteleuropa Balkans (187) Grèce (31)

Armes de l’infanterie

Pistolets et Revolvers

Nagant modèle 1895

Le revolver Nagant modèle 1895 est une arme de conception belge destinée à l’armée impériale russe mais qui en septembre 1939 était l’arme de poing standard de la RKKA (l’Armée Rouge des Ouvriers et Paysans ou Rabochny Krest’yanskaya Krasnaya Armiya).

Arme fonctionnant à l’emprunt de gaz, il est l’oeuvre de Léon Nagant qui avec son frère Emile avait participé à la mise au point du célèbre fusil Mosin-Nagant modèle 1891.

La production de ce puissant revolver commença à Liège mais dès 1898 l’Arsenal de Tula prit le relais, produisant 20000 exemplaires par an.

Jusqu’en 1918 le revolver fût produit en deux versions : une version à double action pour les officiers et une à simple action pour les hommes du rang.

La production continua après le changement de régime. La datation des armes est facile puisque les armes produites sous la période soviétique ont une étoile gravée dans la crosse, symbole que ne possèdent bien entendu pas les armes produites sous les Romanov.

A partir de 1933, le pistolet semi-automatique Tokarev commence à remplacer le vénérable revolver dont la production cesse en 1945 après la sortie de 2 millions d’exemplaires.

Si les Nagant russes utilisaient le 7.62mm, d’autres armes furent produites dans des calibres différents, certains en calibre .32, d’autres en 7.5mm pour la Suède.

L’arme à été utilisée par la Russie et l’URSS, la Suède, la Norvège, la Pologne, la Grèce, l’Afghanistan, la Belgique, le Canada (armes capturées sur des bolchéviques lors de la guerre civile russe), la Géorgie, la Biélorussie, l’Iran, le Japon (armes capturées lors de la guerre russo-japonaise et de l’intervention en Sibérie), le Laos, la Lettonie, la Lituanie, la Mongolie, l’Allemagne (armes capturées durant les deux conflits mondiaux), la Corée, la Pologne, la Roumanie, la Serbie, l’Espagne, le Vietnam, la Yougoslavie.

La Grèce à récupéré cette arme durant le premier conflit mondial et surtout après quand la liquidation des surplus du conflit qui venait de s’achever offrait la possibilité de récupérer à bas prix des armes en grande quantité. L’autre possibilité fût l’intervention grecque en Crimée.

Comme souvent à l’époque cette arme étant quasi-exclusivement utilisée par les officiers pour mener leurs troupes à l’assaut voir pour faire cesser un début de panique.

En dépit de son âge cette arme était toujours en service en septembre 1948. Employée dans l’opération MARITSA mais aussi durant la guerre gréco-italienne, elle ne fût pas employée dans la nouvelle armée grecque remplacée par des armes plus modernes.

Le revolver Nagant modèle 1895 était un revolver à barillet de 7.62mm, pesant 0.8kg à vide, mesurant 235mm de long dont 114mm pour le tube, tirant la cartouche russe standard de 7.62x38mmR (barillet de sept cartouches) à une distance maximale de 46m pour une cadence de tir de 14 à 21 coups par minute.

FN modèle 1910 et modèle 1922

En juillet 1949 au moment de l’opération MARITSA, le principal pistolet de l’armée grecque est le FN M.1922 plus connu sous le nom de Pistolet Automatique FN modèle 1922. Il est issu du FN modèle 1910, une autre création de l’armurier prolifique que fût John Browning.

D’abord produite aux Etats-Unis par la Colt Firearms, elle est ensuite produite en Europe, le Vieux Continent devenant la seule zone de production de cette arme au fonctionnement semblable à celui des Walter PPK et Makarov.

Après le modèle 1910 est apparu un modèle 1910/22 puis le modèle 1922. Outre la Belgique pays producteur, le pistolet automatique allait être utilisé par la Yougoslavie, les Pays-Bas, la Grèce, la Turquie, la Roumanie, la France, la Finlande, le Danemark, le Japon, le Pérou et le Venezuela ainsi qu’après guerre les Nouveaux Pays Allemands.

L’armée grecque disposait en septembre 1948 de 9980 pistolets de ce type. C’était la principale arme de poing des officiers de l’armée de terre. Il semble que si un pistolet plus moderne avait été acquis, ce modèle aurait été rétrocédé aux servants d’armes lourdes.

Le FN modèle 1922 était un pistolet automatique pesant 700g à vide, mesurant 178mm (114mm pour le canon) et tirant la cartouche 9x17mm Browning, l’alimentation se faisant par des chargeurs de 6 à 9 coups selon les modèles et les calibres. La portée maximale effective est de 40m et la cadence de tir pratique est de 18 coups par minute.

Pistolet Ruby

-Le pistolet Ruby était un pistolet de poche originellement acquis par la France via l’Espagne. En effet au début du premier conflit mondial l’armée française fait feu de tout bois pour s’équiper en armes, la guerre courte (nombre de soldats espéraient être rentrés pour les moissons voir au pire pour Noël) se transformant en une abominable guerre d’usure qui allait marquer les acteurs mais aussi leurs descendants.

Paris se tourne vers des pays encore neutres comme les Etats-Unis (au point d’acheter des carabines Winchester !) et l’Espagne, Madrid fournissant une quantité colossale de pistolets et de revolvers.

A la fin du premier conflit mondial l’armée française possédait encore 580000 pistolets automatiques de 7.65mm genre Ruby.

Ce pistolet apparu en 1905 s’inspirait d’un pistolet compact inventé par le prolifique John Browning. Avec une telle production inutile de préciser que la qualité n’était pas toujours au rendez-vous avec notamment des problèmes au niveau des chargeurs (impossibilité d’insérer un autre chargeur, chargeur se détachant en plein combat, finition extérieure médiocre).

Le Ruby à aussi été utilisé par la Belgique, l’Allemagne, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie, la Yougoslavie, la Finlande et l’Espagne. Le nombre acquis par la Grèce est inconnu et si quelques officiers l’ont conservé lors de la création de l’AGL c’était plus par coquetterie et snobisme qu’autre chose.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 7.65mm Projectile : 7.65x17mm (.32ACP) Poids : 0.850kg Longueur 170 à 210mm selon les versions (80 à 120mm pour le canon) Portée maximale : nc Cadence de tir : nc Alimentation : chargeur détachable de 9 cartouches

Pistolets mitrailleurs

MP-34

Le Maschinenpistole 34 (pistolet mitrailleur modèle 1934) est un pistolet mitrailleur de conception allemande, essentiellement fabriqué par la société d’armes Steyr (Waffenfabrik Steyr) sous la désignation initiale de Steyr-Solothurn S1-100 en raison des restrictions imposées à l’Allemagne par le traité de Versailles.

Cette arme initialement utilisée par la gendarmerie autrichienne va connaître une longue carrière dans différents pays que ce soit l’Allemagne, la Bolivie (dans la guerre du Chaco), le Chili, la Chine, la Grèce (police et gendarmerie), le Salvador, l’Ethiopie, la Hongrie, le Japon, le Pérou, le Portugal, la Suède, l’Uruguay, le Venezuela, l’Etat indépendant de Croatie et les différents mouvements de résistance yougoslave.

Ce pistolet mitrailleur solidement construit ressemblant davantage à un fusil à répétition qu’à un pistolet mitrailleur moderne à été utilisé en Grèce par le gendarmerie qui fit le coup de feu contre les unités de l’Axe, la gendarmerie grecque étant une unité militaire avant d’être une force de police.

Un certain nombre d’armes à été capturé par les allemands mais il n’est pas certain que ces derniers les aient réutilisées. Il est plus vraisemblable que les armes grecques ont été démontées pour alimenter le stock de pièces détachées.

Le MP-34 pesait 4.25kg à vide (et 4.48kg chargé), mesurait 850mm de long (dont 200m pour le canon) et tirait la cartouche de 9x19mm Luger à une distance maximale de 150 à 200m à raison de 600 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des chargeurs de 20 à 32 cartouches.

MP-40

MP-40

Jusqu’à une période relativement récente les armes à feu étaient produites en masse mais tout en respectant un cahier des charges imposant l’utilisation de matériaux de première ordre et une faible tolérance.

Cela donnait des armes parfaitement construites, très robustes mais avec pour inconvénient d’en renchérir sérieusement le coût.

Déjà durant le premier conflit mondial on assista à l’utilisation de techniques de fabrication favorisant la simplicité et la rapidité au détriment de la finition ce qui donnait des armes dont l’esthétisme n’était pas la qualité première. Cela avait tendance à faire sursauter d’horreur les amoureux des belles armes même si cela virait parfois à un snobisme de mauvais aloi.

Le MP-40 faisait partie de cette catégorie d’arme, une arme utilisant la tole et l’emboutissage ce qui permettait de produire rapidement une arme solide, robuste et mine de rien pas si moche que cela.

Comme tous les pistolets mitrailleurs de l’époque, cette arme à été initialement conçue pour être utilisée par les sous-officiers, les servants d’armes lourdes ainsi que les équipages de blindés. Très vite les fantassins vont l’utiliser en combat rapproché et dans le combat urbain. L’évolution du MP-40 au sein de l’armée roumaine est assez similaire.

Cette arme fût utilisée également par la Chine, la Croatie, Chypre, la Tchécoslovaquie (après guerre), la France (armes capturées), la Grèce, le Guatemala (ex-Tchécoslovaquie), la Hongrie, l’Indonésie, le Japon, la Norvège, la Pologne, la Roumanie, l’URSS, l’Espagne (copie pirate et quelques exemplaires fournis par l’Allemagne), le Vietnam, la Corée, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis (armes capturées).

Les grecs ont reçu un petit lot de ces armes courant 1941 avant d’en récupérer davantage notamment durant la campagne de Grèce. Certaines de ces armes sont parvenues jusqu’en Egypte mais n’ont pas connu une grande carrière puisque l’AGL avait choisit comme pistolet mitrailleur la Sten Mk III.

Le Maschinenpistole 40 (MP-40) était un pistolet de conception et de fabrication allemande pesant 3.97kg à vide mesurant 833mm de long (630mm crosse repliée) dont 251mm pour le canon. Tirant la cartouche 9x19mm Parabellum, l’arme pouvait toucher sa cible à 200m (portée effective) à raison de 500 à 550 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des chargeurs de 32 ou 64 cartouches.

Sten Mk III

Sten et Thompson

La Sten est issue d’une demande de l’armée de terre britannique pour une arme facile à produire et à utiliser, la British Army choisissant une autre position que celle de la Royal Navy et de la Royal Air Force (RAF) qui avait préféré demander à la firme Sterling une copie de la MP-28, la Lanchester, une bonne arme sans aucune doute mais qui demandait beaucoup de temps pour être produite. Ce choix s’explique probablement par le fait que la marine comme l’armée de l’air n’avaient pas des besoins gigantesques à satisfaire.

C’est l’acte de naissance de la Sten Mk I, ce nom venant des initiales des concepteurs (Shepperd Turpin) avec les deux premières lettres de la manufacture d’Enfield.

C’est une arme usinée, de facture moderne _laide dirons certains à l’époque_ rappelant le MP-40 allemand dont les premiers exemplaires sont livrés au printemps 1941, la manufacture d’arme d’Enfield ayant d’autres productions plus urgentes à exécuter.

Avant le déclenchement du conflit, plusieurs modèles furent produits (Mk II, Mk III et IV) mais en septembre 1948,un Mk V était en cours de production avec la possibilité de fixer une baïonnette ou un silencieux ainsi que de changer la crosse pleine introduite avec le Mk III par une crosse repliable.

Cette arme à également été vendue aux Dominions (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud), à l’armée indienne, à l’Irlande, à la Grèce, à la Force Publique du Congo Belge et au Danemark.

Comme souvent à l’époque cette arme fût d’abord destinée aux servants d’armes lourdes et aux opérateurs radios qui ne pouvaient s’encombrer d’un fusil avant de voir son champ d’utilisation élargie en direction des fantassins pour le combat rapproché.

Après avoir évalué la M-1 (évolution de la Thompson dont quelques exemplaires équipait la police grecque avant guerre) et le MAT-49, la Grèce choisit la Sten. Les premiers hommes équipés sont ceux du Bataillon Sacré avant que les evzones, les servants d’armes lourdes, les opérateurs radios, les conducteurs et les officiers ne suivent.

Le nombre exact d’arme livré à l’Armée Grecque de Libération (AGL) est incertain mais selon les différentes sources ont tournerait entre 7500 et 11250 armes.

La Sten Mk III pèse à vide 3.16kg (3.86kg chargé), est d’un calibre de 9mm, mesure 762mm de long dont 196 pour le canon, peut toucher une cible à 50m avec une cadence de tir maximale de 550 coups par minute sachant que le chargeur peut contenir au maximum 32 cartouches.

Mitteleuropa Balkans (135) Yougoslavie (23)

Armes de l’infanterie

Armes de poing

Nagant modèle 1895

Le revolver Nagant modèle 1895 est une arme de conception belge destinée à l’armée impériale russe mais qui en septembre 1939 était l’arme de poing standard de la RKKA (l’Armée Rouge des Ouvriers et Paysans ou Rabochny Krest’yanskaya Krasnaya Armiya).

Arme fonctionnant à l’emprunt de gaz, il est l’oeuvre de Léon Nagant qui avec son frère Emile avait participé à la mise au point du célèbre fusil Mosin-Nagant modèle 1891.

La production de ce puissant revolver commença à Liège mais dès 1898 l’Arsenal de Tula prit le relias, produisant 20000 exemplaires par an.

Jusqu’en 1918 le revolver fût produit en deux versions : une version à double action pour les officiers et une à simple action pour les hommes du rang.

La production continua après le changement de régime. La datation des armes est facile puisque les armes produites sous la période soviétique ont une étoile gravée dans la crosse, symbole que ne possèdent bien entendu as les armes produites sous les Romanov.

A partir de 1933, le pistolet semi-automatique Tokarev commence à remplacer le vénérable revolver dont la production cesse en 1945 après la sortie de 2 millions d’exemplaires.

Si les Nagant russes utilisaient le 7.62mm, d’autres armes furent produites dans des calibres différents, certains en calibre .32, d’autres en 7.5mm pour la Suède.

L’arme à été utilisée par la Russie et l’URSS, la Suède, la Norvège, la Pologne, la Grèce, l’Afghanistan, la Belgique, le Canada (armes capturées sur des bolchéviques lors de la guerre civile russe), la Géorgie, la Biélorussie, l’Iran, le Japon (armes capturées lors de la guerre russo-japonaise et de l’intervention en Sibérie), le Laos, la Lettonie, la Lituanie, la Mongolie, l’Allemagne (armes capturées durant les deux conflits mondiaux), la Corée, la Pologne, la Roumanie, la Serbie, l’Espagne, le Vietnam, la Yougoslavie.

La Yougoslavie à acquis cette arme via l’armée austro-hongroise qui avait capturé des exemplaires pendant le premier conflit mondial mais aussi via la police quand cette dernière saisissait des armes lors de descentes de police dans les milieux communistes.

En raison d’un calibre peu courant, cette arme ne devint jamais une arme standard ou de diffusion importante. Elle fût réservée aux officiers généraux qui avaient peu de chance de l’utiliser pour se défendre.

Quelques exemplaires ont survécu à l’opération MARITSA et quand la Yougoslavie bascula dans le camp communiste, quelques vénérables Nagant furent pieusement ressortis par les nouveaux maitres du pays des Slaves du Sud.

Le revolver Nagant modèle 1895 était un revolver à barillet de 7.62mm, pesant 0.8kg à vide, mesurant 235mm de long dont 114mm pour le tube, tirant la cartouche russe standard de 7.62x38mmR (barillet de sept cartouches) à une distance maximale de 46m pour une cadence de tir de 14 à 21 coups par minute.

Roth-Steyr M1907

Le Roth-Steyr M1907 était un pistolet automatique de conception et de fabrication austro-hongroise même si son inventeur était l’ingénieur tchèque Karel Krnka. Destinée initialement à la cavalerie, cette arme était le premier pistolet semi-automatique dévellopé en Europe.

La production est assurée par la Österreichische Waffenfabriksgesellschaft (OEWG) à Steyr et par la FEG à Budapest.

De 1908 à 1914 environ 99000 armes furent produites. Suite à la disparition de l’Autriche-Hongrie l’arme fût réutilisée par les pays successeurs comme l’Autriche, la Hongrie, la Tchécoslovaquie ou encore la Pologne et la Yougoslavie. L’Italie à également reçut des exemplaires au titre des dommages de guerre.

L’armée yougoslave à donc récupéré cette arme de feu l’armée austro-hongroise. Il n’à pas été longtemps l’arme de poing standard car très vite remplacée par des FN modèle 1910 et modèle 1922. Il à cependant été conservé par certains officiers qui le préférait au Nagant voir au Browning.

Le Roth-Steyr M1907 était un pistolet semi-automatique d’un calibre de 8mm pesant 1.03kg chargé et mesurant 230mm (130mm pour le canon). D’une portée maximale oscillant entre 50 et 100m, il pouvait tirer 10 à 20 coups par minute via un chargeur de 10 coups.

FN modèle 1910 et modèle 1922

En juillet 1949 au moment de l’opération MARITSA, le principal pistolet de l’armée yougoslave est le FN M.1922 plus connu sous le nom de Pistolet Automatique FN modèle 1922. Il est issu du FN modèle 1910, une autre création de l’armurier prolifique que fût John Browning.

D’abord produite aux Etats-Unis par la Colt Firearms, elle est ensuite produite en Europe, le Vieux Continent devenant la seule zone de production de cette arme au fonctionnement semblable à celui des Walter PPK et Makarov.

Après le modèle 1910 est apparu un modèle 1910/22 puis le modèle 1922. Outre la Belgique pays producteur, le pistolet automatique allait être utilisé par la Yougoslavie, les Pays-Bas, la Grèce, la Turquie, la Roumanie, la France, la Finlande, le Danemark, le Japon, le Pérou et le Venezuela ainsi qu’après guerre les Nouveaux Pays Allemands.

La Yougoslavie à acquis 60000 exemplaires de cette arme (principalement des modèle 1922 mais aussi des modèle 1910 qui était utilisé principalement par les officiers et par les servants d’armes lourdes.

Certains officiers ont conservé cette arme au moment de la reconstitution de l’armée yougoslave en Egypte mais plus par snobisme qu’autre chose.

Le FN modèle 1922 était un pistolet automatique pesant 700g à vide, mesurant 178mm et tirant la cartouche 9x17mm Browning, l’alimentation se faisant par des chargeurs de 6 à 9 coups selon les modèles et les calibres. La portée maximale effective est de 50m et la cadence de tir pratique est de 18 coups par minute.

Beretta M1923

Ce pistolet automatique à été utilisé par l’armée de terre italienne de 1923 à 1954. C’est une version améliorée du Beretta M-1915. Sa production à cependant cessée en 1945. Outre l’Italie le pistolet à été utilisé par l’Allemagne, l’Espagne et la Yougoslavie. Il à principalement remplacé le Beretta M-1915.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 9mm (9mm Gisenti) Poids : 800g Longueur total 177mm longueur du tube 87mm Portée maximale effective 50mm

MAC modèle 1950

Comme nous l’avons vu plus haut les alliés se partagent les rôles pour reconstituer une armée yougoslave digne de ce nom. La France reçoit comme principale tâche de reconstituer des unités d’infanterie en l’occurence quatre divisions.

Qui dit divisions dit armements. La première arme à laquelle on pense quand on parle des fantassins peut être le fusil mais on peut aussi penser au pistolet automatique et au revolver.

Les besoins yougoslaves sont importants puisque désormais il s’agit de doter chaque fantassin qu’il soit fusilier, grenadier, porteur d’armes lourdes d’un pistolet. Après évaluation le choix yougoslave se porte sur le MAC (Manufacture d’Armes de Chatelleraut) modèle 1950.

Ce pistolet est une évolution du MAS modèle 1935S, un pistolet automatique caibre 7.65mm long qui allait compléter le SACM modèle 1935A avec un peu de moins de 15000 exemplaires produits en raison de la surcharge de la Manufacture d’Armes de Saint Etienne (MAS).

Le MAC modèle 1950 se distingue par son calibre, la France ayant abandonné le 7.65mm au profit du 9mm plus puissant. Les premières armes sortent début 1950, les belges étant les premiers servis avant même les français, les yougoslaves suivant peu après les premières unités françaises.

Arme fiable et robuste, elle était très appréciée par le troupier yougoslave qui aimait savoir qu’en cas de perte du fusil il pouvait toujours compter sur un pistolet qui ne lâcherait pas au moment voulu.

Ce pistolet est resté en service en Yougoslavie jusqu’au début des années soixante quand le basculement dans le camp communiste entraina son remplacement par une arme plus compatible avec la nouvelle orientation idéologique du pouvoir en place à Belgrade.

Le MAC modèle 1950 est un pistolet automatique de 9mm mesurant 195mm de long (dont 111mm pour le canon), un poids à vide de 0.860kg (et 1.047kg chargé), un chargeur droit de 9 cartouches, une cadence pratique de 18 coups par minute et une portée pratique de 50m.

Pistolets mitrailleurs

Beretta Modèle 1938

Appelé également MAB 38 (Moschetto Automatico Beretta Modello 1938), le Beretta modèle 1938 est un élégant pistolet mitrailleur mis en service comme son nom l’indique en 1938 au sein des forces armées italiennes.

L’arme fût très appréciée tant de ses utilisateurs que de ses ennemis qui n’hésitèrent pas à retourner les modello 1938 contre leurs anciens propriétaires. Outre l’Italie, l’arme à été utilisée de manière officielle par la Roumanie, l’Argentine et l’Allemagne.

Après une première variante appelée modèle 1938, des variantes simplifiées furent produites comme le modèle 1938/42 mis en service comme son nom l’indique en 1942 et le modèle 1938/49 mis en service au printemps 1949.

Cette arme fût distribuée en prioritée aux Paracadutisti, aux Alpini et aux bersaglieri des divisioni corazzate où ils servaient comme infanterie portée. Le bataillon «San Marco» fût également équipé tout comme certaines unités de Chemises Noires ou mêmes certaines unités d’infanterie de ligne.

En dépit d’une production importante, les usines Beretta furent dans l’incapacité de produire suffisamment d’armes pour les forces armées italiennes.

Voilà pourquoi des projets d’armes beaucoup plus simples furent lancés, projets aboutissant après le basculement italien dans le camp allié au profit du Nouvel Etat Fasciste. Quand au Beretta modèle 1938/49, la production se poursuivit pour les forces allemandes déployées en Italie qui recevaient de moins en moins d’armes d’Allemagne.

A la fin du conflit la production de cette arme fût brièvement interrompue mais reprit dès le printemps 1955 pour équiper la nouvelle armée italienne qui préférait le MAB 38 à des pistolets mitrailleurs qui pour les plus esthètes ressemblaient davantage à des outils de garagiste qu’à de véritables armes.

Outre l’Italie, le MAB 38 à été utilisé par l’Albanie, le Costa Rica, la République Dominicaine, le Japon (petit nombre pour tests), l’Ethiopie, l’Allemagne, le Maroc (surplus italiens dans les années soixante), Roumanie, Yougoslavie, Yemen et Syrie, ces deux états utilisant des armes de troisième main puisqu’il s’agissait d’armes italiennes capturées par les yougoslaves et livrées à des guerilla via d’obscurs intermédiaires.

Les yougoslaves ont en effet utilisé ce pistolet mitrailleur en le capturant sur le champ de bataille durant l’opération MARITSA. Le nombre n’est pas connu avec certitude mais le recoupement de différents témoignages fait état d’un bon millier d’armes ce qui énorme surtout pour un pays attaqué et qui résistait à grand peine à l’assaut germano-italo-hongrois.

Avec des munitions en quantité suffisante (via notamment la capture de convois logistiques), les yougoslaves purent utiliser ces armes contre l’ennemi et même un temps après la reconstitution des forces armées le temps que les français fournissent suffisamment de pistolets mitrailleurs.

Le Beretta modèle 1938 était un pistolet mitrailleur pesant 4.2kg à vide et 5kg chargé d’un calibre de 9mm, mesurant 946mm de long dont 315mm pour le canon, tirant la cartouche aujourd’hui standard 9x19mm Parabellum à une distance maximale effective de 200m, la cadence de tir atteignant 600 coups par minute via des chargeurs de dix, vingt, trente ou quarante coups.

TZ-45

Le pistolet mitrailleur TZ-45 est apparu dès 1945 mais sa production n’à été lancée en masse qu’à partir de 1950 quand il devint évident que Beretta ne pourrait fournir suffisamment de MAB modèle 1938.

Produite entre 1950 et 1954 à 8000 exemplaires, cette arme à été utilisée par l’Italie, l’Allemagne, la Yougoslavie, la Hongrie, la Roumanie et après guerre par la Birmanie et la Thaïlande.

Le pistolet mitrailleur TZ-45 à aussi été utilisé de manière détournée par les yougoslaves qui capturèrent des exemplaires sur le champ de bataille. Son utilisation est cependant moins documentée que celle du Beretta. Son utilisation cessa à la fin de la Campagne de Yougoslavie.

Le pistolet mitrailleur TZ-45 était un pistolet mitrailleur de 3.2kg d’un calibre de 9mm (9mm Parabellum ou Fiocchi) mesurant 845mm (crosse déployée) et 550mm (crosse repliée), disposant d’un canon de 230mm, tirant les quarante cartouches de son chargeur à une distance maximale effective de 150m pour une cadence de tir de 800 coups par minute.

Manufacture d’Armes de Tulle (MAT) modèle 1942

Le pistolet mitrailleur MAT 42

Contrairement à ce qu’on lit parfois l’armée française avait parfaitement cerné les potentialités du pistolet mitrailleur mais une volonté absurde de perfectionnisme avait conduit au fait qu’en septembre 1939 aucun PM n’était en service dans les rangs français, le MAS-38 ayant vu sa production tout juste lancé et pour faire face au conflit qui venait de débuter on commanda des Thompson aux américains et on récupéra les armes laissées par les républicains espagnols qui s’étaient réfugiés en France lors de la Gran Retirada (La Grande Retraite).

Cela va changer durant la Pax Armada. Le MAS-38 était une arme fiable mais difficile à produire en masse en temps de guerre. De plus des doutes sur la puissance de la cartouche de 7.65mm s’était fait jour. Parallèlement, quelques MP-40 capturés au cours d’une descente contre un entrepôt clandestin d’armes en Alsace furent étudiés avec intérêt par l’armée française.

Tout ces facteurs allaient concourir à la naissance d’un pistolet mitrailleur fiable et facile à produire, le principal reproche qu’on pourrait lui faire étant un esthétisme qui tranchait avec les armes antérieures.

C’est la Manufacture d’Armes de Tulle (MAT) qui est chargée de mettre au point une arme destinée surtout aux sous-officiers et aux servants d’armes lourdes, les MAS-38 devant être rétrocédés à la Gendarmerie pour des tâches de sécurité.

Les premiers prototypes sont présentés en septembre 1941. Les tests officiels sont concluants mais une véritable ordalie attend la nouvelle arme qui va être littéralement maltraitée par les hommes du 65ème RI de Nantes et du 601ème GIA.

Cette fois pas de simples tests au champ de tir mais des tests en condition réelle lors de manœuvres où la consigne est claire : ne pas ménager les armes. Quelques problèmes sont relevés mais aucun qui menace l’avenir de l’arme.

La production en série est lancée en septembre 1942, les premières armes étant livrées avant la fin de l’année.

Le nouveau pistolet mitrailleur est baptisé MAT modèle 1942 rapidement simplifié en MAT-42. Il va principalement équiper le chef de section des compagnies d’infanterie, les corps francs _unités créées uniquement en temps de guerre avec les meilleurs éléments du régiment_, et les GRDI. De plus chaque régiment d’infanterie recevait à la mobilisation un stock à utiliser selon le bon vouloir du chef de corps.

Les yougoslaves vont recevoir des MAT-42 quand leur armée est reconstituée en Afrique du Nord en 1950. Les troupes de Belgrade ne vont pas faire preuve d’innovation dans l’utilisation de cette arme puisqu’elle va équiper les sous-officiers, les porteurs d’armes lourdes, des unités de choc comme l’infanterie portée. Toujours en service à la fin du conflit ce pistolet mitrailleur à été remplacé en 1960 par des armes de conception soviétique.

Le MAT-42 était un pistolet de conception et de fabrication française pesant 3.5kg à vide mais 4kg chargé, mesurant 630mm de long 220mm pour le canon. Tirant la cartouche 9x19mm Parabellum, cette arme pouvait toucher une cible à 200m (100m en pratique) à raison de 600 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des chargeurs de trente-deux cartouches.

Mitteleuropa Balkans (91) Roumanie (21)

Armement

Armes de l’infanterie (1) : armes de poing

Revoler Nagant modèle 1895

Revolver Nagant modèle 1895

Le revolver Nagant est l’arme de poing standard de la RKKA en septembre 1939 et même si le pistolet automatique Tokarev TT-33 avait commencé à le remplacer dès les années trente et durant la décennie suivante.

Ce revolver à barillet est une création d’un industriel belge Léon Nagant qui produisit un revolver à emprunt de gaz _système peu courant pour une arme de poing_ pour l’armée tsariste, une arme tirant la cartouche 7.62x38mmR. Les frères Nagant (Léon et Emile) étaient connus à la cour des Romanov pour avoir participé à la mise au point du fusil russe standard , le célèbre Mosin-Nagant modèle 1891.

Outre l’armée, la police russe fût équipée de ce puissant mais encombrant revolver. La production commença d’abord à Liège mais dès 1898, Saint-Petersbourg acheta la licence de production qui continua à l’Arsenal de Tula avec 20000 exemplaires produits par an.

Jusqu’en 1918 le revolver fût produit en deux versions : une version à double action pour les officiers et une à simple action pour les hommes du rang.

La production continua après le changement de régime. La datation des armes est facile puisque les armes produites sous la période soviétique ont une étoile gravée dans la crosse, symbole que ne possèdent pas les armes produites sous les Romanov.

A partir de 1933, le pistolet semi-automatique Tokarev commence à remplacer le vénérable revolver dont la production cesse en 1945 après la sortie de 2 millions d’exemplaires.

Si les Nagant russes utilisaient le 7.62mm, d’autres armes furent produites dans des calibres différents, certains en calibre .32, d’autres en 7.5mm pour la Suède.

L’arme à été utilisée par la Russie et l’URSS, la Suède, la Norvège, la Pologne, la Grèce, l’Afghanistan, la Belgique, le Canada (armes capturées sur des bolchéviques lors de la guerre civile russe), la Géorgie, la Biélorussie, l’Iran, le Japon (armes capturées lors de la guerre russo-japonaise et de l’intervention en Sibérie), le Laos, la Lettonie, la Lituanie, la Mongolie, l’Allemagne (armes capturées durant les deux conflits mondiaux), la Corée, la Pologne, la Roumanie, la Serbie, l’Espagne, le Vietnam, la Yougoslavie.

Cette arme à été acquise par la Roumanie en profitant des surplus d’après guerre mais aussi de l’occupation d’une partie de la Russie ce qui à permis à l’armée roumaine de récupérer de nombreuses armes qui pour beaucoup ont été stockées et souvent réutilisées dans les années trente et les années quarante.

Pour beaucoup il s’agissait d’armes acquises par des officiers roumains préférant le revolver au pistolet automatique ce qui dans certains pays ressemblait à une forme de snobisme.

Caractéristiques Techniques

Calibre 7.62mm (cartouche 7.62x38mmR) Poids à vide 0.8kg Longueur 23.5cm longueur du tube 11.4cm Cadence de tir 14 à 21 coups Portée maximale 46m Alimentation barillet de sept cartouches

Steyr modèle 1912

-Le Steyr modèle 1912 était un pistolet automatique datant du début du XXème siècle est également une arme mise au point et produite initialement pour l’armée austro-hongroise.

Outre les armées de la Double-Monarchie et les pays ayant succédé, le pistolet à été utilisé par l’Allemagne, la Pologne, la Chine, le Chili, la Roumanie.

Cette arme dévellopée à partir de 1911 utilise comme base technique le mécanisme du Roth-Steyr M1907. Comme son nom le suggère il à été adopté par son utilisateur principal en 1912.

Arme solide, elle pouvait fonctionner dans des conditions difficiles et dieu que dans les tranchées les armes souffraient de la pluie, de la boue, du froid…… .

L’armée roumaine à récupéré pas moins de 50000 exemplaires de cette arme produite à plus de 300000 exemplaires ce qui représente une part non négligeable. Pistolet automatique standard de l’armée roumaine durant le premier conflit mondial, cette arme était toujours en service en septembre 1948 bien que des pistolets plus modernes soient arrivés. En revanche cette arme n’à pas été conservée dans la nouvelle armée roumaine communiste

Caractéristiques Techniques

Calibre : 9mm (9mm Steyr et Luger) Poids : 1.2kg Longueur totale 216mm longueur du tube 128mm Portée maximale effectiva 50m Alimentation : chargeur de 8 cartouches

Beretta M-1934

Le Beretta M-1934 était un pistolet semi-automatique compact, arme standard de l’armée de terre italienne. C’est une nouvelle production de la célèbre firme Beretta dont la qualité des produits n’est généralement pas à prouver.

A l’origine de ce pistolet figure un intérêt de l’armée italienne pour le Walter PP, un pistolet allemand. Pour éviter de perdre un gros contrat, la firme Beretta proposa son M-1934, modèle accepté en 1937 par le Regio Esercito Italiano.

Cette arme efficace va être utilisée principalement par le Regio Esercito Italiano mais également par la Regia Marina et la Regia Aeronautica sans oublier les Chemises Noires.

L’arme va aussi être exportée en Espagne, au Portugal, en Roumanie, en Allemagne et après leur indépendance et/ou leur libération par la Libye, l’Ethiopie, la Somalie et l’Erythrée.

Cette arme va être produite jusqu’en 1992, le total étant de 1.2 million d’exemplaires. La datation est facile puisque les armes produites sous la période fasciste possède leur date de production en chiffres arabe et en chiffres romains.

La Roumanie à reçu plus de 50000 exemplaires (chiffre exact inconnu) qui va peu à peu remplacer le Steyr modèle 1912 sans totalement le supplanter. Si aujourd’hui l’arme de poing peut être employée par tout le monde à l’époque le pistolet automatique n’armait que les officiers et les servants d’armes lourdes. Cette arme à été retirée du service à la fin des années cinquante.

Caractéristiques Techniques

Calibre : .380 ACP (9mm Corto) Poids à vide 660g Longueur 152mm longueur du canon 94mm Alimentation : sept cartouches

FN modèle 1910 et modèle 1910/22

Cette arme (et son évolution) est une autre création de John Browning produite aux Etats-Unis par Colt Firearms et en Europe par la Fabrique Nationale d’armes implantée à Herstal en Belgique.

Rapidement la firme Colt stoppa la production et le pistolet américain fût produit uniquement en Europe. Son mode de fonctionnement est semblable à celui des Walter PPK et Makarov.

Outre la Belgique et l’Allemagne, ce pistolet automatique à été utilisé par la Yougoslavie, les Pays-Bas, la Grèce, la Turquie, la Roumanie, la France, la Finlande, le Danemark, le Japon, le Pérou et le Venezuela ainsi qu’après guerre les Nouveaux Pays Allemands.

Pour l’anecdote ce revolver à été utilisé pour trois assassinats politiques : l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo en 1914, le président français Paul Doumer en 1932 et le gouverneur de Louisiane Huey Long en 1935.

La Roumanie à acquis cette arme dans l’immédiat après guerre pour compléter ces Steyr modèle 1912. Ils étaient encore en service en septembre 1948.

Le FN modèle 1910 pèse 590 grammes à vide (700 pour le modèle 1922), mesurant 153mm de long (178mm pour le modèle 1922), disponible principalement en deux calibres : 9x17mm Browning et 7.65x17mm, l’alimentation se faisant par des chargeurs de 6 à 9 coups selon les modèles et les calibres.

Scandinavie (78) Finlande (16)

Armes

Avant-propos

Comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, l’armée finlandaise était une armée pauvrement équipée avec un manque cruel d’armes modernes, une pénurie permanente des armements nécessaires à une guerre de haute intensité.

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