Benelux (19) Pays-Bas (19)

Sous-marins

Onderzeedienst

Avant de parler des différents sous-marins néerlandais, un mot rapide sur l’entité chargé de les mettre en œuvre à savoir le Onderzeedienst soit en français «service sous la mer» ou service sous-marin.

Ce service sous-marin est créé le 21 décembre 1906 par détachement des sous-marins du service des torpilleurs duquel il dépendait initialement. Il à disparu le 15 juillet 2005 quand il fusionne avec le service de guerre des mines.

Toujours en 1906, la Koninklijke Marine met en service son premier sous-marin, le O-1 qui restera en service jusqu’en 1920.

A l’époque de la construction du O-1, le sous-marin ou plutôt le torpilleur submersible suscitait davantage de scepticisme que de certitudes. Il faudra attendre le premier conflit mondiale pour que plus aucune marine n’ait de doutes sur les capacités du sous-marin.

Pays neutre, les Pays-Bas peuvent donc construire des sous-marins en nombre important (tout est relatif).

Entre 1919 et 1935, les Pays-Bas vont bénéficier de l’aide des ingénieurs allemands qui ne pouvant travailler au pays s’étaient réfugiés au Japon, en Finlande, en Suède ou aux Pays-Bas pour faire fructifier leur expérience et surtout ne pas perdre un savoir-faire qui sera précieux le jour où l’Allemagne réarmera.

Hr.Ms. O 8 (1915)

Le sous-marin O-8

Quand éclate la guerre de Pologne, la marine batave dispose de vingt-deux sous-marins, onze type O (O-8 O-9 O-10 O-11 O-12 O-13 O-14 O-15 O-16 O-19 et O-20) et onze type K (K-VIII K-IX K-X K-XI K-XII K-XIII K-XIV K-XV K-XVI K-XVII et K-XVIII).

Si les sous-marins «européens» ont reçu la lettre O suivit d’un chiffre ou d’un nombre, les sous-marins destinés à opérer en Insulinde ont reçu la lettre K suivit d’un chiffre romain. Cette distinction disparaît à la fin des années trente, tous les sous-marins néerlandais recevant la lettre O avec un chiffre ou un nombre.

Cette flotte est assez ancienne avec seulement la moitié des navires mis en service dans les années trente. Elle va cependant être renouvelée durant la Pax Armada.

Quand éclate la guerre de Pologne, sept sous-marins type O-21 sont en construction. Baptisés O-21 à O-27 ils sont mis en service entre 1940 et 1942 ce qui permet le désarmement du O-8 (démoli), des O-9, O-10, O-11 (le premier est coulé comme cible, le second démoli, le troisième sert de sous-marin d’entrainement) ainsi que des K-VIII, K-IX et K-X qui sont coulés comme cibles ou démolis sur place aux Indes Néerlandaises.

Hr.Ms. K X (1923)

Le sous-marin K-X

D’autres sous-marins auraient du être construits mais les budgets n’ont pas suivis tout comme la surcharge des chantiers navals néerlandais. Il semble qu’une construction à l’étranger à été étudiée mais n’à pas débouché sur du concret.

Résultat en septembre 1948, la Koninklijke Marine dispose de seize sous-marins, six déployés en Europe et dix déployés aux Indes Néerlandaises.

C’est donc une diminution du nombre d’unités mais ces unités sont plus modernes donc on espère compenser la quantité par la qualité.

En Europe, on trouve les O-12, O-13,O-14,O-15, O-19 et O-20 tandis qu’outre-mer sont déployés les K-XVI, K-XVII,K-XVIII mais aussi les O-21, O-22,O-23,O-24,O-25,O-26 et O-27.

Sous-marin O-8

Hr.Ms. O 8 (1915)

Ce sous-marin à une histoire mouvementée puisqu’il à été construit pour la Royal Navy dans un chantier naval canadien (Canadian Vickers,Montréal) avant de finir dans la marine néerlandaise.

Un achat de seconde main après un désarmement ? Non messire mais une vente après l’échouage du H-6 sur les côtes néerlandaises. Le sous-marin est vendu le 7 mai 1917, renfloué par leur nouveau propriétaire, remis en état et remis en service.

Modernisé dans les années vingt, l’ex-sous marin de la marine britannique était toujours en service en septembre 1939. Il est désarmé en septembre 1943 alors une ultime avarie et démoli.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 364 tonnes plongée 434 tonnes

Dimensions : longueur 45.8m largeur 4.70m tirant d’eau 3.80m

Propulsion : deux moteurs diesels de 480ch, deux moteurs électriques de 620ch deux hélices

Performances : vitesse maximale 13 nœuds en surface 11 nœuds en plongée, distance franchissable 1600 miles nautiques à 10 nœuds en surface, 24 miles nautiques à 8 nœuds en plongée

Armement (O-8) : 1 canon de 37mm, 1 mitrailleuse de 7.92mm, quatre tubes lance-torpilles de 450mm avec huit projectiles.

Sous-marins classe O-9

Hr.Ms. O 9 (1926)

Le sous-marin néerlandais O-9

Cette classe est composée de trois sous-marins logiquement désignés O-9, O-10 et O-11. Ce sont des sous-marins comparables à nos «600 tonnes» ou aux sous-marins type S que la marine néerlandaise va utiliser durant le second conflit mondial.

-Le HMNLS O-9 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 1er décembre 1923 (d’autres sources donnent 23 septembre 1922) lancé le 7 avril 1925 et mis en service le 18 janvier 1926.

-Le HMNLS O-10 est mis sur cale aux chantiers navals Nederlandische Dok en Scheepsbow Maatschappij le 24 décembre 1923 lancé le 30 juillet 1925 et mis en service le 1er septembre 1926.

-Le HMNLS O-11 est mis sur cale aux chantiers navals Fijenoord de Rotterdam le 24 décembre 1922 lancé le 19 mars 1925 et mis en service le 18 janvier 1926.

Ces sous-marins sont désarmés en 1944, le O-9 en mai, le O-10 en juillet et le O-11 en décembre.

Si le premier est coulé comme cible en mai 1946, le second est démoli en 1947 et le troisième après une courte période de réserve est réarmé en octobre 1947 pour servir de sous-marin d’entrainement et éviter ainsi d’immobiliser un sous-marin opérationnel dans des tâches d’instruction.

En septembre 1948, il aurait du être réarmé comme sous-marin opérationnel mais après inspection son état matériel est trop dégradé, ses capacités insuffisantes pour servir en premier ligne. Définitivement désarmé le 5 octobre 1948, il sera sabordé pour bloquer le port de Flessingue. Renfloué par les allemands, il sera promptement ferraillé.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 526 tonnes plongée 656 tonnes

Dimensions : longueur 54.66m largeur 5.7m tirant d’eau 3.53m

Propulsion : deux moteurs diesels de 450ch, deux moteurs électriques de 250ch

Performances : vitesse maximale 12 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 8 nœuds en surface, 25 miles nautiques à 8 nœuds en plongée

Armement : deux tubes lance-torpilles de 533mm et deux de 450mm à la proue, un tube lance-torpilles de 450mm à la poupe, un canon de 88mm et une mitrailleuse de 12.7mm

Equipage : 29 officiers et marins

Sous-marins classe O-12

Hr.Ms. O 12 (1931)

Cette classe comprend quatre unités logiquement baptisées O-12, O-13,O-14 et O-15. Ce sont des sous-marins semblables aux précédents quoi qu’un peu plus gros et plus longs, ces sous-marins destinés comme leur nom l’indique à opérer en Europe pouvant plonger jusqu’à 60m ce qui constituait au début des années trente de bonnes performances.

-Le O-12 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 20 octobre 1928 lancé le 8 novembre 1930 et mis en service le 20 juillet 1931.

-Le O-13 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 1er décembre 1928 lancé le 18 avril 1931 et mis en service le 1er octobre 1931.

-Le O-14 est mis sur cale aux chantiers navals Koningklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 29 décembre 1928 lancé le 3 octobre 1941 et mis en service le 4 mars 1932.

-Le O-15 est mis sur cale aux chantiers navals Fijenoord de Rotterdam le 3 mars 1930 lancé le 27 mai 1931 et mis en service le 28 juillet 1932.

En dépit de leur âge avancé, ces quatre sous-marins étaient encore en service en septembre 1948 et tous déployés en Europe.

Ils participent à la campagne des Pays-Bas au cours de laquelle le O-12 succombe. Le 12 mai 1949, il surprend un sous-marin allemand en surface. Tels deux chevaliers égarés en pleine second conflit mondial, ils se lancent dans un duel au canon, le sous-marin allemand disposant d’un canon de 88mm, le sous-marin néerlandais un canon de 75mm Bofors. Les deux submersibles sont sévèrement endommagés, l’O-12 finissant par couler sur place alors que le U-Boot coulera alors qu’il était remorqué par l’un de ses congénères.

Les trois autres sous-marins finissent la campagne des Pays-Bas quasiment intacts, ralliant la Nederland Task Force (Royal Navy) opérant principalement en mer du Nord.

Suite au transfert de quatre sous-marins type S en décembre 1950, ces trois sous-marins sont envoyés aux Indes Néerlandaises.

Stationnés initialement à Darwin au sein d’une 1ère flottille de sous-marins, ils vont opérer ensuite depuis Port-Moresby de septembre 1952 à octobre 1953 puis enfin de Cam-Ranh (octobre 1953-septembre 1954).

Le O-13 est coulé le 17 janvier 1953 au large de Manille par un sous-marin japonais qui lui lance deux torpilles. L’une tombe au fond mais la deuxième est suffisante pour détruire le submersible néerlandais qui participait à une mission de reconnaissance en vue des futures opérations amphibies prévues aux Philippines.

Ses deux sister-ship O-14 et O-15 sont désarmés à Batavia le 25 septembre 1954. Ils sont tellement usés qu’on préfère les condamner et les ferrailler sur place, les marins néerlandais craignant que ces sous-marins ne sombrent durant leur long transit retour !

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 610 tonnes plongée 754 tonnes

Dimensions : longueur 60.42m largeur 6.83m tirant d’eau 3.6m

Propulsion : deux moteurs diesels de 900ch deux moteurs électriques de 310ch

Performances : vitesse maximale 16 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 8 nœuds en surface 26 miles nautiques à 8 nœuds en plongée

Armement : cinq tubes lance-torpilles de 533mm (quatre à la proue un à la poupe), deux canons de 40mm puis un canon de 75mm et deux mitrailleuses de 12.7mm antiaériennes

Equipage : 29-31 officiers et marins

Sous-marins classe O-19

Hr.Ms. O 19 (1939)

Les deux sous-marins de cette classe sont des sous-marins mouilleurs de mines mis en service peu avant le début de la guerre de Pologne. Initialement conçus pour le service ultra-marin, ils étaient donc connus sous les noms de K-XIX et K-XX.

Comme finalement ils ont financés par le ministère de la Guerre et non celui des Colonies, ils sont devenus les O-19 et O-20. De toute façon à partir de cette époque, la marine néerlandaise à décidé de ne plus distinguer sous-marins européens et coloniaux, tous ses submersibles recevant désormais la lettre O.

Sur le plan technique, ils s’inspirent clairement des Orzel de la marine polonaise et ce sont les premiers à recevoir un schnorkel permettant le rechargement des batteries par les diesels alors que le sous-marin est sous l’eau.

-Le O-19 est mis sur cale aux chantiers navals Wilton-Fijenoord de Rotterdam le 15 juin 1936 lancé le 22 septembre 1938 et mis en service le 3 juillet 1939.

-Le O-20 est mis sur cale aux chantiers navals Wilton-Fijenoord de Rotterdam le 15 juillet 1936 lancé le 31 janvier 1939 et mis en service le 28 août 1939.

Déployés en Europe, ils disparaissent tous les deux durant le second conflit mondial. Le premier à succomber est le O-20 coulé le 17 mai 1949 par les charges de profondeur d’un hydravion Blohm & Voss Bv-138 alors qu’il s’apprêtait à attaquer des Zerstörer allemands en patrouille. Il n’y à aucune survivant comme souvent dans les naufrages de sous-marins.

Blohm & Voss Bv138

Blohm & Voss Bv-138

Son sister-ship O-19 survit à la Campagne des Pays-Bas. Après le transfert de quatre sous-marins type S par la Royal Navy, il rallie le Pacifique pour continuer la guerre et ce jusqu’au 4 février 1954 quand il est coulé par un escorteur japonais au large de l’île d’Haïnan.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 1109 tonnes plongée 1491 tonnes

Dimensions : longueur 80.7m largeur 7.41m tirant d’eau 3.87m

Propulsion : deux moteurs diesels de 2650ch, deux moteurs électriques de 500ch

Performances : vitesse maximale 19.5 nœuds en surface 9 nœuds en plongée distance franchissable 10000 miles nautiques à 12 nœuds 27 miles nautiques à 8.5 nœuds Immersion maximale 100m

Armement : un canon de 75mm Bofors, un canon de 40mm Bofors, huit tubes lance-torpilles de 533mm (quatre proue et quatre poupe), deux tubes de mouillage de mine externe avec 10 mines chacun

Equipage : 40 officiers et marins

Sous-marins Type O-21

Hr.Ms. O 21 (1940) 4

Le ssous-marin O-21

Les sous-marins type O-21 sont les derniers sous-marins construits par les néerlandais avant le second conflit mondial. Ils ont pourtant été mis en service entre 1940 et 1942 et leur construction actée à la fin des années trente. Il y eut bien des projets mais les budgets et les hommes manquèrent pour les concrétiser.

-Le O-21 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde le 20 novembre 1937 lancé le 21 octobre 1939 et mis en service le 21 septembre 1940.

Affecté outre-mer, il s’illustre le 6 avril 1950 en torpillant le destroyer Noshiro au large de Java, le sous-marin lâchant une salve de quatre torpilles, deux étant suffisantes pour envoyer le destroyer par le fond.

Après la fin de la première phase des opérations, le sous-marin est affecté à une 2ème flottille de sous-marins néerlandais, flottille stationnée à Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Il saute sur une mine le 14 mars 1952 au large de Borneo, sombrant rapidement en ne laissant qu’une poignée de survivants.

-Le O-22 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde le 20 novembre 1937 lancé le 20 mai 1940 et mis en service le 8 août 1941.

Affecté outre-mer, il participe aux opérations de la première phase du théâtre d’opérations Asie-Pacifique puis se réfugie à Nouméa au sein d’une 2ème flottille qui opère à Nouméa jusqu’en septembre 1952 quand elle rallie Guadalcanal. Cette 2ème flottille va ensuite opérer depuis Cam-Ranh de décembre 1953 à la fin du conflit.

Survivant au conflit, le sous-marin subit un solide carénage à Cam-Ranh, rentrant aux Pays-Bas en janvier 1955. Il permet la reconstitution de l’OtzeerDienst en compagnie d’autres survivants et des deux Balao transférés par les américains. Il est désarmé le 17 septembre 1963 et démoli.

-Le O-23 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 12 octobre 1937 lancé le 5 décembre 1939 et mis en service le 17 septembre 1941.

Affecté outre-mer, il opère en Asie-Pacifique, d’abord depuis les Indes Néerlandaises puis depuis Nouméa au sein de la 2ème flottille avant d’opérer depuis Guadalcanal et de Cam-Ranh. Il survit au conflit, rentrant en métropole en janvier 1955 et servant dans la marine néerlandaise jusqu’à son désarmement survenu le 21 décembre 1964. Il est démoli en 1970.

-Le O-24 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 12 novembre 1937 lancé le 18 mars 1940 et mis en service le 12 septembre 1941.

Yamakaze

Le Yamakaze fût victime du sous-marin O-24

Lui aussi est affecté outre-mer. Sa guerre est courte puis qu’après avoir coulé le destroyer Yamakaze le 22 décembre 1950 il succombe à un autre destroyer qui le coule au canon après que le O-24 eut fait surface pour recharger ses batteries, son schnorkel étant hors service.

-Le O-25 est mis sur cale aux chantiers navals Fijenoord de Rotterdam le 10 avril 1939 lancé le 1er mai 1940 et mis en service le 4 janvier 1942. Il est affecté outre-mer, opérant depuis les Indes Néerlandaises, Nouméa, Guadalcanal et Cam-Ranh. Rentré en métropole en janvier 1955, il est désarmé le 14 mars 1967 et démoli en 1971.

-Le O-26 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 20 avril 1939 lancé le 23 novembre 1940 et mis en service le 8 octobre 1942.

Affecté aux Indes Néerlandaises, il coule le 8 décembre 1950 le destroyer Makinami, survivant à cette première phase du conflit. Redéployé à Nouméa au sein d’une 2ème flottille, il opère ensuite depuis Guadalcanal.

Participant à l’opération OVERLORD, il est victime d’un hydravion japonais dans ke Golfe de Thaïlande le 8 mai 1953. Son épave retrouvée en 2015 repose à seulement 1500m du croiseur de bataille Nieuw Nederland coulé lors de la bataille du Golfe de Thailande en mars 1950.

-Le O-27 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 3 août 1939 lancé le 14 décembre 1941 et mis en service le 8 décembre 1942.

Affecté outre-mer, il est perdu à une date inconnue au printemps 1950, l’hypothèse étant une destruction par un destroyer japonais alors que le submersible néerlandais avait tenté d’attaquer la flotte japonaise lors de sa phase d’approche pour la bataille du golfe de Thaïlande.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 990 tonnes pleine charge 1205 tonnes

Dimensions : longueur 77.7m largeur 6.8m tirant d’eau 3.95m

Propulsion : deux moteurs diesels Sulzer de 2500ch, deux moteurs électriques de 500ch

Performances : vitesse maximale 19.5 nœuds en surface 9 nœuds en plongée distance franchissable 10000 miles nautiques à 12 nœuds en surface 28 miles nautiques à 8.5 nœuds en plongée Immersion 100m
Armement : un canon de 75mm Bofors, un canon de 40mm Bofors, huit tubes lance-torpilles de 533mm (quatre avant, deux médians et deux arrières)

Equipage : 39 officiers et marins

Sous-marins type K-VIII

Hr.Ms. K IX (1923)

Le sous-marin K-IX

Les sous-marins type K-VIII au nombre de trois sont destinés comme leur nom l’indique à opérer outre-mer. Dérivés des K-V, ils se distinguent par l’absence de tubes lance-torpilles externes pour améliorer leur résistance au grenadage. Ils sont construits par les chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schlede de Vlissingen.

-Le K-VIII est mis sur cale le 31 octobre 1917 lancé le 28 mars 1922 et mis en service le 15 septembre 1922.

-Le K-IX est mis sur cale le 1er mars 1919 lancé le 23 décembre 1922 et mis en service le 21 juin 1923.

-Le K-X est mis sur cale le 1er novembre 1919 lancé le 2 mai 1923 et mis en service le 24 septembre 1923.

Ces navires sont retirés du service respectivement en septembre 1944, mars 1945 et janvier 1946, étant coulés comme cibles lors d’exercices de tir de la marine néerlandaise.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 528 tonnes (592 tonnes à pleine charge) plongée 726 tonnes (823 tonnes à pleine charge)

Dimensions : longueur 64.41m largeur 5.6m tirant d’eau 3.55m

Propulsion : (K-VIII) deux moteurs diesels MAN de 900ch, deux moteurs électriques de 200ch deux hélices (K-IX et X) deux moteurs diesels de 775ch Sulzer deux moteurs électriques de 200ch deux hélices

Performances : (K-VIII) vitesse maximale 16 nœuds en surface 8 nœuds en plongée (K-IX et X) vitesse maximale 15 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 11 nœuds en surface 25 miles nautiques à 8 nœuds en plongée Immersion : 50m

Armement : un canon de 88mm puis de 75mm Bofors, une mitrailleuse de 12.7mm, quatre tubes lance-torpilles de 450mm (deux avant deux arrières) avec dix torpilles type III

Equipage : 31 officiers et marins

Sous-marins type K-XI

Hr.Ms. K XIII (1926) 2

Le sous-marin K-XIII

Les trois sous-marins type K-XI ont été construits dans les années vingt par les chantiers navals Fijenoord sis à Rotterdam.

-Le K-XI est mis sur cale le 9 décembre 1922 lancé le 24 avril 1924 et mis en service le 24 mars 1925.

-Le K-XII est mis sur cale le 9 janvier 1923 lancé le 15 juillet 1924 et mis en service le 19 mai 1925

-Le K-XIII est mis sur cale le 15 octobre 1923 lancé le 23 décembre 1924 et mis en service le 29 mars 1926.

Ces sous-marins employés outre-mer sont désarmés respectivement en mars 1946, septembre 1946 et novembre 1946. Ils sont mouillés à Soerabaja.

En janvier 1950, on les inspecte dans l’espoir de les remettre en service mais leur état matériel est tel qu’on décide de les utiliser comme blockships pour protéger le port de Batavia contre un raid de sous-marins de poche nippons.

Ils jouent parfaitement leur rôle, étant même encore en position quand la future Djakarta est reprise dans le cadre de l’opération ZIPPER. Ils sont relevés en mars 1955 et rassemblés en attendant la démolition.

Ils font parler d’eux le 4 septembre 1957 quand des nationalistes indonésiens hissent le drapeau national sur le K-XI en faisant symboliquement le premier navire de la Tentara Nasional Indonésia Angkatan Lauf. Les Korps Mariniers donnent l’assaut, tuant sept des neuf nationalistes pour la mort de deux marines néerlandais.

Les trois submersibles sont finalement démantelés sur place au printemps 1958, son acier refondu pour construire de nouveaux sous-marins et de nouveaux navires militaires.

Caracteristiques Techniques

Déplacement : surface 688 tonnes plongée 828 tonnes

Dimensions : longueur 66.7m largeur 6.15m tirant d’eau 3.78m

Propulsion : deux moteurs diesels de 1200ch, deux moteurs électriques de 327ch

Performances : vitesse maximale 17 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 8 nœuds en surface 25 miles nautiquees à 8 nœuds en plongée

Armement : un canon de 88mm puis de 75mm Bofors, deux tubes de 533mm et deux tubes de 450mm à la proue, deux tubes lance-torpilles de 450mm à la poupe

Equipage : 31 officiers et marins

Sous-marins type X-XIV

Hr.Ms. K IV (1921)

Le sous-marin K-XIV

Le type K-XIV est le dernier type de sous-marins pleinement conçus pour l’outre-mer. Il est composé de cinq navires dérivés des K-XI, des navires plus lourds car construit dans un acier plus lourd.

Les K-XIV à K-XVI sont construits par les chantiers RDM (Rotterdamsche Droogdok Maatschappij) et les deux derniers par les chantiers navals Wilton-Fijenoord, ces deux chantiers étant implantés à Rotterdam.

-Le K-XIV est mis sur cale le 31 mai 1930 lancé le 11 juillet 1931 et mis en service le 6 juillet 1933. Il est désarmé le 8 octobre 1944 après une avarie de moteur qui rend les réparations trop coûteuses.

Mouillé à Soerabaja, il est sabordé en mai 1950 pour ne pas tomber aux mains des japonais qui se contentent de le renflouer pour libérer le port. Mouillé sans que ses nouveaux propriétaires ne s’en occupent, il est coulé par l’aviation néerlandaise lors de l’opération ZIPPER. Définitivement renfloué en mars 1955, il est démoli sur place.

-Le K-XV est mis sur cale le 31 mai 1930 lancé le 10 décembre 1933 et mis en service le 30 décembre 1933.

Désarmé le 12 mars 1944 et mis en réserve, son réarmement est étudié à l’automne 1948 mais abandonné en raison d’un mauvais état général. En mars 1950, il est remorqué à Batavia pour servir de blockship. Alors qu’il allait être mouillé, il sombre dans le port. Les néerlandais le relèvent puis l’échouent sur une plage, le laissant sur place, le K-XV étant dépecé sur place par les japonais qui réutilisent l’acier.

-Le K-XVI est mis sur cale le 31 mai 1930 lancé le 8 avril 1933 et mis sur cale le 30 janvier 1934. Il est toujours en service en septembre 1948. Il est coulé à une date inconnue au printemps 1950 probablement durant la bataille du golfe de Thaïlande sans qu’on n’en sache la raison car l’épave n’à toujours pas été retrouvée.

-Le K-XVII est mis sur cale le 1er juin 1931 lancé le 26 juillet 1937 et mis en service le 19 décembre 1933.

Survivant aux premiers combats, le sous-marin intègre la 1ère flottille stationnée à Darwin, flottille également composée du K-XVIII, des O-13,O-14,O-15 et O-19). Il est coulé le 8 mars 1952 par un hydravion japonais alors que le submersible néerlandais venait de déposer des armes et des munitions pour des commandos australiens.

-Le K-XVIII est mis sur cale le 10 juin 1931 lancé le 27 septembre 1932 et mis en service le 23 mars 1934.

Toujours en service en septembre 1948, le sous-marin est toujours «vivant» après la première phase des combats. Intégrant la 1ère flottille, il est donc stationné à Darwin jusqu’en septembre 1952 puis à Port-Moresby (septembre 1952-octobre 1953) et enfin depuis Cam-Ranh d’octobre 1953 à septembre 1954.

En très mauvais état général, il est finalement ramené à Batavia où il est désarmé en février 1955 après plus de vingt ans de carrière. Il est vendu à la démolition en mars 1956 et démoli sur place pour des raisons de sécurité.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 865 tonnes plongée 1045 tonnes

Dimensions : longueur 73.64m largeur 6.51m tirant d’eau 3.94m

Propulsion : deux moteurs diesels de 1600ch, deux moteurs électriques de 430ch

Performances : vitesse maximale 17 nœuds en surface 9 nœuds en plongée distance franchissable 10000 miles nautiques à 12 nœuds en surface 26 miles nautiques à 9.5 nœuds en plongée

Armement : un canon de 88mm puis de 100mm (K-XVI à K-XVIII uniquement), deux canons de 40mm, huit tubes lance-torpilles de 533mm (quatre avant, deux milieux et deux arrières)

Equipage : 38 officiers et marins

Sous-marins type S

HMS Sturgeon (S-73)

Le HMS Sturgeon (S-73), l’un des quatre type S transféré à la marine royale néerlandaise

Les sous-marins type S forment en septembre 1948 la colonne vertébrale de la flotte sous-marine britannique en compagnie des type U. Issus des type O, ces petits sous-marins comparables à nos sous-marins de 2ème classe étaient de conception ancienne (1928) mais suffisamment réussie pour qu’en septembre 1948 ils fassent mieux que se défendrent.

Douze sous-marins sont en service en septembre 1948 (quatre Swordfish et quatre Shark), cinq étant commandés en septembre 1939 suivis de sept un an plus tard. Vingt-quatre sous-marins sont en service en septembre 1948, le dernier type S étant mis en service en septembre 1945.

Ces submersibles forment alors trois flottilles de huit navires, la 7th Submarine Flottilla déployée à Rosyth,la 9th Submarine Flottilla à La Valette (Malte) et la 11th Submarine Flottilla à Chatham.

Seize nouveaux type S sont commandés en septembre 1948 mais seulement huit seront achevés, les huit derniers étant achevés comme des type V, un sous-marin médian qui devait succéder aux type S et aux type U, la Royal Navy ayant décidé de rationaliser sa flotte sous-marine en construisant des sous-marins de grande patrouille de classe Amphion (seize) et des sous-marins médians type V.

Les néerlandais vont récupérer quatre des sous-marins type S en service en septembre 1948. La Haye aurait préféré récupérer des nouveaux type S mais la Royal Navy à refusé. La potion était dure à avaler mais les néerlandais savaient que c’était soit ça soit pas de sous-marins du tout.

Le transfert est acté le 17 décembre 1950 mais les navires sont officiellement mis en service dans la Koninklijke Marine le 2 février 1951, le temps d’entraîner les équipages. C’est ainsi que le HMS Sturgeon devient le O-12, le Syrtis devient le O-20, le Sahib devient le O-24 et enfin le Scythian devient le O-27.

Ces sous-marins vont opérer en mer du Nord notamment au large des côtes norvégiennes pour des missions de renseignement, de surveillance, d’attaque des navires ennemis, de soutien à la Résistance norvégienne.

Le O-20 est coulé par un chasseur de sous-marins allemand au large de Bergen le 14 juin 1951 et le O-27 le 1er octobre 1952 quand il saute sur une mine au large du port de Narvik. Les deux autres navires sont désarmés en mars 1956, rendus aux britanniques qui les envoient immédiatement à la démolition.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : surface 730 tonnes (768 tonnes pour le groupe II) plongée respectivement 927 et 960 tonnes

Dimensions : longueur 61.7m (63.6m pour le groupe II) largeur 7.3m tirant d’eau : nc

Propulsion : deux diesels de 1550ch deux moteurs électriques de 1300ch

Performances : vitesse maximale 13.5 nœuds en surface 10 nœuds en plongée distance franchissable 3700 miles nautiques à 10 nœuds (3800 miles pour le groupe II) en surface

Armement : un canon de 76.2mm à l’avant et un canon de 20mm Oerlikon (installé à partir de 1944) six tubes lance-torpilles de 533mm avant avec six recharges ou douze mines

Equipage : 38 officiers et marins

Etats Unis (58) sous-marins (1)

SOUS-MARINS

Avant-Propos

USS Holland (SS-1) 12

Le USS Holland (SS-1)

Quand éclate la guerre de Sécession en avril 1861, l’affrontement entre le Nord et le Sud ressemble au duel entre David et Goliath. Le Sud ne possède guère d’industrie et doit sa survie à l’exportation de l’or blanc (le coton) et à l’importation d’armes et de munitions.

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13-Sous-marins (40) sous-marins classe Phenix (4)

Le Pluviose

-Le Pluviose est  mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (ACSM) du Trait le 5 septembre 1942 lancé le 12 décembre 1944 et mis en service le 12 septembre 1946.

Il rallie Dunkerque le lendemain et intègre la 16ème DSM dont il est l’un des trois éléments, les deux autres étant le Fructidor et le Brumaire.

Du 7 au 20 janvier 1948, les sous-marins Pluviose et Fructidor participent à l’entrainement du porte-avions Painlevé et de son escorteur, le cuirassé Lorraine.

La 16ème DSM quitte à nouveau Dunkerque le 8 avril pour un entrainement en mer du Nord en compagnie de la 8ème DCT.

Après un affrontement entre navires de surface et sous-marins du 8 au 17 avril, les trois sous-marins et les deux contre-torpilleurs font escale à Newcastle du 18 au 21 avril.

Reprenant la mer, les deux contre-torpilleurs escortent les sous-marins jusqu’à Dunkerque où les submersibles arrivent le 23 avril 1948.

Quand éclate la deuxième guerre mondiale le 5 septembre 1948, le sous-marin Pluviose est à la mer au large des Pays Bas. A l’annonce des bombardements allemands sur le Danemark, il reçoit l’ordre de patrouiller au large du Jutland.

Le Brumaire

-Le  Brumaire est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand le 7 septembre 1942 lancé le 21 juin 1944 et mis en service le 5 mai 1946.

Il rallie Dunkerque le lendemain et sa mise en service permet la réactivation de la 16ème DSM qui atteint son format définitif avec la mise en service du Pluviose.

Du 3 au 13 septembre 1947, le sous-marin Brumaire participe à un entrainement ASM au profit du contre-torpilleur Cassard de la 8ème DCT.

La 16ème DSM quitte à nouveau Dunkerque le 8 avril pour un entrainement en mer du Nord en compagnie de la 8ème DCT.

Après un affrontement entre navires de surface et sous-marins du 8 au 17 avril, les trois sous-marins et les deux contre-torpilleurs font escale à Newcastle du 18 au 21 avril.

Reprenant la mer, les deux contre-torpilleurs escortent les sous-marins jusqu’à Dunkerque où les submersibles arrivent le 23 avril 1948.

Le 5 septembre 1948, le Brumaire est à quai entre deux patrouilles. Ne devrant reprendre la mer que le 12 septembre, il accélère néanmoins sa remise en condition et peut appareiller dès le 7 septembre 1948 au matin.

Le Germinal

-Le Germinal est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine-Maritime (ACSM) du Trait le 20 septembre 1942 lancé le 12 janvier 1945 et mis en service le 4 juillet 1946.

Le Germinal est provisoirement rattaché à la 5ème Escadre, ralliant Brest le 5 juillet 1946 en compagnie du ravitailleur Lassigny. Ils sont rejoints le 16 février 1947 par le Thermidor ce qui permet l’activation de la 23ème DSM.

Le 19 février 1947, la 23ème DSM et le Lassigny quittent Brest pour rallier Haïphong en Indochine, leur nouveau port d’attache. Ils font escale à Fort de France du 26 au 28 février, à Kingston le 3 mars, franchissent le canal de Panama les 7 et 8 mars avant de basculer dans le Pacifique.

Ils font ensuite escale à Pearl Harbor du 17 au 21 mars, à Wake le 26 mars, à Guam le 29 mars, à Cavite en baie de Manille 5 avril avant de rallier Haïphong le 11 avril après presque deux mois de mer.

Ils passent au bassin à Cam-Ranh du 13 avril au 2 mai 1947 pour inspection et travaux rendus nécessaires par une si longue traversée. Ils sortent pour essais le 3 mai puis effectuent une brève remise en condition du 5 au 12 mai date de leur retour à Haïphong.

Du 25 octobre au 2 novembre 1947, les deux sous-marins de la 23ème DSM effectuent un entrainement commun avec les torpilleurs légers Le Savoyard Le Niçois Le Béarnais et Le Catalan de la 7ème DT. Un entrainement similaire à lieu du 8 au 13 février 1948.

Quand la guerre éclate à nouveau en Europe en septembre 1948, la 23ème DSM en est informée et reçoit des consignes de vigilance, le Japon pouvant profiter de l’occasion pour attaquer l’Indochine mais l’Extrême-Orient reste calme.
Le Thermidor

-Le Thermidor est  mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon le 12 janvier 1943 lancé le 1er décembre 1945 et mis en service le 15 février 1947 à Cherbourg.

Il rallie Brest le lendemain 15 février 1947 et le 19 février, appareille en compagnie du Germinal et du Lassigny pour l’Indochine et plus particulièrement Haïphong où il arrive le 11 avril 1947.

Le Thermidor et le Germinal passent au bassin à Cam-Ranh du 13 avril au 2 mai 1947 pour inspection et travaux rendus nécessaires par une si longue traversée. Ils sortent pour essais le 3 mai puis effectuent une brève remise en condition du 5 au 12 mai date de leur retour à Haïphong.

Du 25 octobre au 2 novembre 1947, les deux sous-marins de la 23ème DSM effectuent un entrainement commun avec les torpilleurs légers Le Savoyard Le Niçois Le Béarnais et Le Catalan de la 7ème DT. Un entrainement similaire à lieu du 8 au 13 février 1948.

Quand la guerre éclate à nouveau en Europe en septembre 1948, la 23ème DSM en est informée et reçoit des consignes de vigilance, le Japon pouvant profiter de l’occasion pour attaquer l’Indochine mais l’Extrême-Orient reste calme.

Caractéristiques Techniques de la classe Phenix

Déplacement : surface 925 tonnes plongée 1202 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 74.9m largeur 6.5m tirant d’eau 4m

Propulsion : deux moteurs diesels Sulzer ou Schneider de 1500ch et deux moteurs électriques de 635ch entrainant deux lignes d’arbre

Performances : vitesse maximale en surface 16.5 noeuds en plongée 9 noeuds Rayon d’action en surface 3300 miles nautiques à 10 noeuds en plongée 70 miles nautiques à 5 noeuds Immersion maximale 100m

Armement : un canon de 100mm modèle 1934, un affût double de 25mm pour la défense antiaérienne et dix tubes lance-torpilles de 550mm (quatre tubes à l’étrave, deux à l’arrière et deux tourelles mobiles derrière le kiosque)

Equipage : 46 hommes (4 officiers, 9 officiers mariniers et 33 quartiers maitres et matelots).

13-sous-marins (39) sous-marins classe Phenix (3)

Le Nivôse

-Le Nivôse est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 5 février 1942 lancé le 12 novembre 1943 et mis en service le 7 juin 1945.

Il quitte Cherbourg le 8 juin 1945 en compagnie de l’aviso Arras venu de Brest (qui à la différence de l’Amiens ne ferra qu’une courte incursion dans la Mare Nostrum), ravitaille avec son protecteur à Casablanca le 15 juin avant de rallier Bizerte et la 28ème DSM le 21 juin 1945.

Désormais intégré à la 17ème DSM (rénumérotation de la 28ème DSM), le Nivôse avec son compère Floréal ainsi qu’avec les sous-marins Ile de Brehat et Ile d’Aix à l’exercice «Cordial Agreement», le pendant méditerranéen des exercices Entente Cordiale menés depuis 1944 entre la Home Fleet et la Flotte de l’Atlatnique.

Du 1er novembre au 15 décembre 1947, il est échoué sur le dock-flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 2 janvier 1948, sortant pour essais du 3 au 5 janvier puis pour remise en condition du 7 au 21 janvier, effectuant sa première patrouille post-carénage du 29 janvier au 17 février 1948.

Quand le second conflit mondial éclate, le Nivôse est à quai à Bizerte. Il est mis en alerte mais ne sort pas immédiatement en mer, la marine préférant conserver quelques sous-marins à quai au cas où…… .

Le Messidor  

-Le Messidor  est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 2 mars 1942 lancé le 23 février 1944 et mis en service le 11 septembre 1945.

Il quitte Cherbourg le 12 septembre 1945 en compagnie de l’aviso Calais (qui sert à Brest de ravitailleur d’hydravions), fait escale avec son escorteur à Casablanca du 19 au 22 septembre avant de rallier BIzerte le 28 septembre 1945 à l’aube.

Du 19 au 26 septembre 1946, il participe avec son compère Vendémiaire à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Vauquelin Tartu et Chevalier Paul de la 7ème DCT. Six mois plus tard, en mars 1947, la 28ème DSM devient 17ème DSM.

Du  23 janvier au 8 mars 1948, le Messidor est échoué sur le dock-flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 20 mars, effectuant ses essais officiels du 21 au 23 mars puis sa remise en condition du 25 mars au 8 avril 1948. Sa première patrouille post-carénage à lieu du 15 avril au 8 mai 1948.
Quand les premières bombes tombent sur Copenhague et Oslo le 5 septembre 1948, le sous-marin Messidor était à la mer pour une patrouille au large de l’Albanie italienne. Il reçoit l’ordre de renforcer sa surveillance notamment du port de Bari mais également de Durrès.

Le Fructidor

-Le Fructidor est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 17 juin 1942 lancé le 20 mai 1944 et mis en service le 5 janvier 1946.

Il rallie seul Dunkerque son nouveau port d’attache et intègre hors rang l’Escadre Légère du Nord (ELN). Ce n’est qu’en mai 1946 que la mise en service du Brumaire permet la réactivation de la 16ème DSM qui deviendra complète avec la mise en service du Pluviose en septembre 1946.

Du 22 au 25 septembre 1946, le sous-marin Fructidor sert de plastron pour l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Kersaint et Cassard de la 8ème DCT.

Du 7 au 20 janvier 1948, les sous-marins Fructidor et Pluviose participent à l’entrainement du porte-avions Painlevé et de son escorteur, le cuirassé Lorraine.

La 16ème DSM quitte à nouveau Dunkerque le 8 avril pour un entrainement en mer du Nord en compagnie de la 8ème DCT. Après un affrontement entre navires de surface et sous-marins du 8 au 17 avril, les trois sous-marins et les deux contre-torpilleurs font escale à Newcastle du 18 au 21 avril. Reprennant la mer, les deux contre-torpilleurs escortent les sous-marins jusqu’à Dunkerque où les submersibles arrivent le 23 avril 1948.

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, le Fructidor est à quai pour entretien courant de sa propulsion, de ses optiques et de son armement. Il accélère ses travaux pour pouvoir appareiller le plus vite possible.

13-Sous-marins (38) sous-marins classe Phenix (2)

Le  Frimaire

-Le  Frimaire est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 15 octobre 1941 lancé le 29 juin 1943 et mis en service le 12 mars 1945

Accompagné de ses compères Ventôse et Prairial, il quitte Cherbourg le 13 mars en compagnie du mouilleur de mines Pollux.

Les quatre navires font escale à Casablanca du 20 au 22 mars avant de rallier Bizerte le 27 mars 1945. Les trois sous-marins sus-nommés et le Phenix forment alors la 9ème DSM, l’une des divisions de la 3ème FSM, composante sous-marine de la 6ème Escadre Légère.

Du 5 au 12 février 1947, les sous-marins Frimaire et Phenix de la 9ème DSM effectuent un entrainement anti-sous-marin avec les contre-torpilleurs Magon Dunois et La Hire de la 4ème DCT.

Le Frimaire participe ensuite à l’entrainement ASM des torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque et ce du 26 avril au 5 mai 1947.

Du 1er mai au 20 juin 1948, le Frimaire est échoué sur le dock-flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 4 juillet 1948, exécutant ses essais officiels du 5 au 7 juillet puis sa remise en condition du 9 au 23 juillet 1948.

Il effectue sa première patrouille post-carénage du 1er au 25 août, date de son retour à Bizerte et achevait sa remise en condition quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948. Il appareille le 6 septembre au matin pour surveiller les mouvements de la flotte italienne.

Le Prairial

-Le Prairial est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes en novembre 1941 lancé en décembre 1943 et mis en service le 12 mars 1945.

Accompagné de ses compères Frimaire et Ventôse, il quitte Cherbourg le 13 mars en compagnie du mouilleur de mines Pollux.

Les quatre navires font escale à Casablanca du 20 au 22 mars avant de rallier Bizerte le 27 mars 1945. Les trois sous-marins sus-nommés et le Phenix forment alors la 9ème DSM, l’une des divisions de la 3ème FSM, composante sous-marine de la 6ème Escadre Légère.

Du 21 juin au 1er août 1948, le Prairial est échoué sur le dock-flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 12 août, exécutant ses essais officiels du 13 au 15 août puis sa remise en condition du 17 au 30 août, appareillant pour sa première patrouille le 4 septembre.

Le  Floréal

-Le  Floréal est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine Maritime (ACSM) du Trait le 12 novembre 1941 lancé le 4 janvier 1944 et mis en service le 10 juillet 1945.

Le 11 juillet 1945, le sous-marin Floréal quitte Cherbourg en compagnie de l’aviso Amiens qui profite de cette escorte pour aller tester des équipements en Méditerranée. Les deux navires se ravitaillent à Casablanca le 19 juillet et rallient Bizerte le 25 juillet 1945 dans la matinée.

Le Floréal intègre alors la 28ème DSM, division de la 3ème flottille de sous-marins qui devient 17ème DSM en mars 1947 sans changer de flottille d’appartenance.

Du 3 au 21 mai 1947, il participe avec son compère Nivôse ainsi qu’avec les sous-marins Ile de Brehat et Ile d’Aix à l’exercice «Cordial Agreement», le pendant méditerranéen des exercices Entente Cordiale menés depuis 1944 entre la Home Fleet et la Flotte de l’Atlatnique.

Du 16 décembre 1947 au 22 janvier 1948, le Floréal est échoué sur le bassin de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 5 février 1948, effectuant ses essais officiels du 6 au 8 février puis sa remise en condition du 10 au 24 février. Il effectue sa première patrouille du 1er au 31 mars 1948.

Le 5 septembre 1948, il est à la mer en patrouille depuis cinq jours quand il apprend que le second conflit mondial viens de commencer.

13-Sous-marins (37) sous-marins classe Phenix (1)

N-Sous-marins de moyenne patrouille classe Phenix (type Y4)

Schéma de la classe Phenix

Schéma de la classe Phenix

En guise d’avant propos

Le 15 juin 1939, le sous-marin Phenix (classe Pascal) disparaît accidentellement au large de Cam-Ranh en Indochine.

Dès le 24 juin 1939, un décret-loi autorise la commande d’un sous-marin pour le remplacer numériquement et décision est prise de développer une version «tropicalisée» des Aurore ce qui implique une augmentation de poids dont on profite pour ajouter deux tubes lance-torpilles portant leur nombre à dix tubes, tous de calibre 550mm.

Au Phenix s’ajoutent douze sous-marins de moyenne patrouille dont la construction est décidée par le décret-loi du 29 décembre 1939. Ces sous-marins sont baptisés du nom des mois du calendrier révolutionnaire.

Le Phenix

-Le Phenix est mis sur cale à l’Arsenal de Toulon le 7 novembre 1940 lancé le 14 janvier 1943 et mis en service le 15 juillet 1944.

Il quitte Toulon le 16 juillet 1944 en compagnie de l’Engageante avec laquelle il rallie Bizerte le 19 juillet 1944. Il est placé hors rang au sein de la 3ème flottille de sous-marins, composante sous-marine de la 6ème Escadre Légère. La mise en service simultanée le 12 mars 1945 des Ventôse Frimaire et Prairial permet la réactivation de la 9ème DSM.

Du 5 au 12 février 1947, le sous-marin Phenix accompagné de son sister-ship Frimaire participe à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Magon Dunois et La Hire de la 4ème DCT.

Du 22 au 30 mai, le Phenix sert de plastron pour l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Mogador et Hoche de la 11ème DCT.

Du 5 août au 20 septembre 1947, Le Phenix est échoué sur le dock-flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 4 octobre 1947.

Ses essais réglementaires ont lieu du 5 au 7 octobre et sa remise en condition est réalisée du 9 au 24 octobre. Sa première patrouille post-carénage est réalisé du 1er au 23 novembre en Méditerranée orientale.

Quand le second conflit mondial éclate, le Phenix est à la mer en patrouille quelque part en Méditerranée orientale.

-Le Vendémiaire

-Le Vendémiaire est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 4 avril 1941 lancé le 12 juin 1943 et mis en service à Cherbourg le 7 mai 1945.

Il quitte Cherbourg le 8 mai 1945 en compagnie de l’Engageante, les deux navires faisant escale à Casablanca du 15 au 17 mai avant de rallier Bizerte le 23 mai 1945 à l’aube. Il est placé hors rang au sein de la 3ème FSM en attendant que la mise en service du Nivôse en juin 1945 n’active la 28ème DSM qui sera ensuite complétée par le Floréal et le Messidor.
Du 19 au 26 décembre 1946, les sous-marins Vendémiaire et Messidor participent à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs de la 7ème DCT Vauquelin Tartu et Chevalier Paul.

Trois mois plus tard, en mars 1947, la 28ème DSM est renumérotée 17ème DSM, la précédente DSM à portée ce numéro ayant été dissoute en septembre 1946.

Du 21 septembre au 30 octobre 1947, le Vendémiaire est échoué sur le dock flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 15 novembre 1947.

Les essais officiels ont lieu du 16 au 18 novembre et sa remise en condition du 20 novembre au 3 décembre 1947. Il effectue sa première patrouille post-carénage du 10 décembre 1947 au 2 janvier 1948.

Quand le second conflit mondial éclate le 5 septembre 1948, le Vendémiaire venait de rentrer d’une patrouille au cours duquel il avait connu plusieurs problèmes techniques. Il est donc indisponible et ne peut appareiller même après une remise en condition accélérée (il appareilla finalement le 17 septembre).

-Le Ventôse

-Le Ventôse est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine-Maritime (ACSM) du Trait le 22 septembre 1941 lancé le 4 novembre 1943 et mis en service le 12 mars 1945.

Accompagné de ses compères Frimaire et Prairial, il quitte Cherbourg le 13 mars en compagnie du mouilleur de mines Pollux.

Les quatre navires font escale à Casablanca du 20 au 22 mars avant de rallier Bizerte le 27 mars 1945. Les trois sous-marins sus-nommés et le Phenix forment alors la 9ème DSM, l’une des divisions de la 3ème FSM, composante sous-marine de la 6ème Escadre Légère.

Du 10 mars au 30 avril 1948, le Ventôse est échoué sur le dock flottant où il subit son premier grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 12 avril 1948. Il réalise ses essais officiels du 13 au 15 avril puis sa remise en condition du 17 au 30 avril. Sa première patrouille post-carénage à lieu du 7 au 24 mai 1948.

Quand la seconde guerre mondiale éclate, le Ventôse est en escale à Beyrouth après une patrouille orientée dans la surveillance du Dodécannèse alors possession italienne. Il se ravitaille en vivres et en carburant et reprend la mer pour surveiller notamment le canal d’Otrante.

13-Sous-marins (36) sous-marins classe Aurore (4)

La Clorinde

-Le Clorinde est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 30 mars 1940 lancé le 17 février 1942 et mis en service le 15 novembre 1943.

Le Clorinde et L’Andromède quittent Cherbourg le 16 novembre en compagnie de l’aviso-mouilleur de mines Les Eparges, font escale à Casablanca du 23 au 26 novembre avant de rallier Mers-El-Kébir le 30 novembre 1943. Leur arrivée permet la reconstitution de la 14ème DSM.

Du 28 février au 8 mars 1945, les sous-marins Clorinde et Andromède participent à l’entrainement anti-sous-marin de la 4ème DCT. Du 10 au 18 octobre 1945, il participe à un nouvel entrainement anti-sous-marin de la 4ème DCT mais cette fois en compagnie de son compère L’Hermione.

Du 10 décembre 1946 au 20 janvier 1947, le Clorinde est échoué sur le dock flottant de la base de Mers-El-Kébir pour son premir grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 2 février 1947, effectuant ses essais réglementaires du 3 au 5 février et sa remise en condition du 7 au 21 février. Il effectue sa première patrouille post-carénage du 2 au 24 mars 1947.

Du 12 au 25 mai 1948, les sous-marins Clorinde et L’Andromède participent à l’entrainement anti-sous-marin des trois contre-torpilleurs de la 4ème DCT (Magon Dunois La Hire).

Quand la seconde guerre mondiale éclate le 5 septembre 1948, il est en entretien à quai. Il accélère les travaux pour pouvoir appareiller le plus rapidement possible.

Le Cornélie

-Le Cornélie est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 15 mai 1940 lancé le 3 juin 1942 et mis en service le 12 mars 1944 en compagnie de l’Artemis.

Les sous-marins Cornélie et Artemis quittent Cherbourg le 13 mars 1944 en compagnie de l’aviso-dragueur Commandant Rivière, les trois navires faisant escale à Casablanca du 20 au 23 mars 1944 avant de rallier Mers-El-Kébir le 27 mars 1944, formant la 27ème DSM. Ils seront rejoints ultérieurement par l’Andromaque et l’Amirde.

Du 21 au 28 avril 1945, les sous-marins Cornélie et Andromaque participent à l’entrainement ASM des contre-torpilleurs Vauban et Verdun de la 4ème DCT.

En octobre 1945, la 27ème DSM est renuméroté 18ème DSM.

Le 2 février 1946, la 11ème DCT quitte Bizerte en compagnie du pétrolier La Mayenne. Lors du transit au large de l’Algérie, les sous-marins Cornélie et Artémis attaquent la petite escadre qui se rendait à Dakar.

Du  7 avril au 21 mai 1947, le sous-marin Cornélie est échoué sur le dock-flottant de Mers-El-Kébir pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 2 juin 1947.

Les essais réglementaires ont lieu du 3 au 5 juin et la remise en condition du 7 au 21 juin, effectuant sa première patrouille post-carénage du 1er au 23 juillet 1947.

Du 29 novembre au 4 décembre 1947, les sous-marins Cornélie et Artemis participent à l’entrainement anti-sous-marin de la 4ème DCT.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin Cornélie venait de revenir d’une patrouille de trois semaines en Méditerranée. Il est dans l’impossibilité d’appareiller immédiatement mais les travaux menés habituellement après une patrouille vont être accélérés.

L’Andromède

-L’Andromède est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 31 janvier 1941 lancé le 20 décembre 1942 et mis en service le 15 novembre 1943.

L’Andromède et Le Clorinde quittent Cherbourg le 16 novembre en compagnie de l’aviso-mouilleur de mines Les Eparges, font escale à Casablanca du 23 au 26 novembre avant de rallier Mers-El-Kébir le 30 novembre 1943. Leur arrivée permet la réactivation de la 14ème DSM avec leur sister-ship L’Hermione.

Du 12 au 21 juin 1944, le sous-marin L’Andromède participe à l’entrainement ASM du contre-torpilleur Verdun de la 4ème DCT. Il participe un an plus tard du 28 février au 8 mars 1945 à l’entrainement ASM de la 4ème DCT en compagnie de son compère Clorinde.

Du 21 janvier au 2 mars 1947, l’Andromède est échoué sur le dock flottant de Mers-El-Kébir pour un grand carénage, le premier de sa carrière. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 12 mars 1947.

Les essais réglementaires ont lieu du 13 au 15 mars et sa remise en condition du 17 au 31 mars, le sous-marin Andromède effectuant sa première patrouille post-carénage du 7 au 27 avril 1947.

Du 12 au 25 mai 1948, les sous-marins L’Andromède et Clorinde participent à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Magon Dunois et La Hire de la 4ème DCT.

Le 5 septembre 1948, l’Andromède est à quai à Mers-El-Kébir. Mis en alerte, il se prépare à appareiller le plus rapidement possible.

Caractéristiques Techniques de la classe Aurore

Déplacement : en surface 893 tW en plongée 1170 tW

Dimensions : longueur 73.50m largeur 6.50m tirant d’eau 3.9m

Propulsion : deux moteurs diesels Sulzer de 1500ch chacun et deux moteurs électriques de 700ch chacun entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 15 noeuds en surface 9 noeuds en plongée Rayon d’action en surface 2250 miles nautiques à 15 noeuds en plongée de 80 miles nautiques à 5 noeuds Immersion maximale : 100m

Armement : un canon de 100mm modèle 1934 sur la plage avant, un affût double de 13.2mm puis de 25mm; 8 tubes lance-torpilles de 550mm (quatre tubes à l’avant, deux tubes à l’arrière et une plate-forme double orientable derrière le kiosque)

Equipage : 44 officiers et marins

13-Sous-marins (35) sous-marins classe Aurore (3)

L’Astrée

-L’Astrée est mise sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 30 novembre 1939 lancé le 12 octobre 1941 et mis en service à Cherbourg le 17 mars 1943.

Le 18 mars 1943, il quitte Cherbourg en compagnie de l’aviso Somme pour rallier Toulon. Les deux navires font escale à Casablanca du 25 au 28 mars avant de rallier Toulon le 2 avril 1943.

Il est placé hors rang au sein de la 5ème escadrille de la 1ère flottille de sous-marins jusqu’au mois d’août 1943 quand est réactivée la 19ème DSM avec les sous-marins La Favorite et La Gorgone avant d’être rejoint par leur sister-ship L’Africaine.

Du 24 août au 2 septembre 1943, le sous-marin L’Astrée participe comme plastron à l’entrainement anti-sous-marin du contre-torpilleur Lion.

Du 12 au 20 janvier 1944, il participe avec La Favorite à l’entrainement ASM du croiseur léger Chateaurenault et notamment de son détachement aviation composé de deux Dewoitine HD-731.

Du 13 au 21 mars 1945, L’Astrée et La Favorite participent à un entrainement ASM avec les contre-torpilleurs Bayard Turenne et Du Guesclin.

Du 5 au 15 janvier 1946, il participe toujours avec son compère La Favorite à un entrainement ASM en compagnie du cuirassé Alsace et de ses deux torpilleurs d’escadre.

Du 1er avril au 25 mai 1946, L’Astrée est échoué sur le dock flottant de l’arsenal de Sidi-Abdallah pour grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 10 juin 1946.

Les essais officiels ont lieu du 11 au 13 juin 1946 et la remise en condition du 15 au 30 juin, l’Astrée ralliant Toulon le 4 juillet 1946. La première patrouille à lieu du 12 juillet au 4 août 1946.

Du 28 janvier au 8 février 1948, L’Astrée participe avec La Gorgone à un entrainement ASM en compagnie des contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin de la 9ème DCT.

Le 5 septembre 1948, il est entretien à flot à quai à Toulon et reçoit l’ordre d’accélérer sa remise en condition opérationnelle pour appareiller le plus rapidement possible pour sa première patrouille de guerre.

L’Artemis

-L’Artemis est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 12 janvier 1940 lancé le 5 août 1942 et mis en service le 12 mars 1944 en compagnie du Cornélie.

Les sous-marins Artemis et Cornélie quittent Cherbourg le 13 mars 1944 en compagnie de l’aviso-dragueur Commandant Rivière, les trois navires faisant escale à Casablanca du 20 au 23 mars 1944 avant de rallier Mers-El-Kébir le 27, formant la 27ème DSM. Ils seront rejoints ultérieurement par l’Andromaque et l’Amirde.

Du 12 au 28 septembre 1944, les sous-marins Artemis et Amirde ainsi que les submersibles L’Arethuse et La Sultane participent à un exercice commun avec les croiseurs lourds Algérie Dupleix et Henri IV.

Un an plus tard, en octobre 1945, la 27ème DSM est renumérotée 18ème Division de Sous-Marins (18ème DSM).

Le 2 février 1946, la 11ème DCT quitte Bizerte en compagnie du pétrolier La Mayenne. Lors du transit au large de l’Algérie, les sous-marins Artémis et Cornélie attaquent la petite escadre qui se rendait à Dakar.

Du 7 avril au 21 mai 1947, l’Artemis est échoué sur le dock flottant de Mers-El-Kébir pour le premier grand carénage de sa carrière.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 3 juin, effectuant ses essais réglementaires du 4 au 6 juin puis sa remise en condition du 8 au 22 juin 1947.  Sa première patrouille post-carénage à lieu du 2 au 25 juillet 1947.

Du 29 novembre au 4 décembre, les sous-marins Artémis et Cornélie participent à l’entrainement ASM des contre-torpilleurs Magon Dunois La Hire de la 4ème DCT.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948, le sous-marin Artemis était en entretien à flot. Il est donc dans l’impossibilité d’appareiller immédiatement pour une patrouille de guerre.

L’Hermione

-L’Hermione est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 9 février 1940 lancé le 10 octobre 1941 et mis en service le 7 juillet 1943.

Le 8 juillet 1943, le sous-marin L’Hermione quitte Cherbourg en compagnie de l’aviso-mouilleur de mines Les Eparges pour rallier Mers-El-Kébir. Ils font escale à Casablanca du 15 au 18 juillet avant d’arriver à Mers-El-Kébir le 22 juillet 1943.

Placé hors rang au sein de la 2ème FSM, il est rejoint au mois de novembre 1943 par ses sister-ships  Clorinde et Andromède ce qui permet l’activation de la 14ème DSM.

Du 1er au 8 mars 1944, L’Hermione et son compère Clorinde participent à l’entrainement anti-sous-marin de la 4ème DCT en l’occurence les contre-torpilleurs Valmy Vauban et Verdun.

Du 10 au 18 octobre 1945, L’Hermione participe avec le Clorinde à l’entrainement ASM des contre-torpilleurs Valmy Vauban et Verdun de la 4ème DCT.
Du 5 août au 15 septembre 1946, l’Hermione est échoué sur le dock-flottant de la base de Mers-El-Kébir pour subir son premier grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 27 septembre 1946, effectuant ses essais réglementaires du 28 au 30 septembre et sa remise en condition du 2 au 16 octobre 1946. Sa première patrouille post-carénage à lieu du 23 octobre au 8 novembre 1946.

Le 5 septembre 1948, L’Hermione est à la mer pour une patrouille au large des côtes espagnoles. Il reçoit un ordre de vigilance.

Le Gorgone

-Le Gorgone est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand le 11 mars 1940 lancé le 20 janvier 1942 et mis en service le 12 août 1943.

Il quitte Cherbourg le 13 août 1943 en compagnie de La Favorite et de l’aviso-dragueur Commandant Dominé pour rallier Toulon. Les trois navires font escale à Casablanca du 18 au 21 août avant de rallier Toulon le 25 août 1943.

L’arrivée de ces deux sous-marins à Toulon permet la réactivation de la 19ème DSM composée donc des sous-marins La Favorite Gorgone et L’Astrée en attendant l’arrivée de L’Africaine prévue à l’automne prochain.

Du 4 au 12 janvier 1944, La Gorgone participe à l’entrainement anti-sous-marin du contre-torpilleur Bison.

Du 29 juin au 2 juillet 1945, il participe avec les sous-marins Venus et L’Africaine à un entrainement commun avec le croiseur lourd Algérie ainsi que deux divisions de contre-torpilleurs, la 2ème  (Bayard du Guesclin Turenne classe Bayard) et la 9ème DCT (Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin classe Le Fantasque).

Du 22 avril au 2 mai 1946, les sous-marins La Gorgone et L’Africaine participent à l’entrainement ASM des contre-torpilleurs de la 2ème DCT.

Du 26 mai au 5 juillet 1946, La Gorgone est échoué sur le dock flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 15 juillet 1946.

Les essais réglementaires ont lieu du 16 au 18 juillet et la remise en condition du 20 juillet au 3 août, date du retour du sous-marin à Mers-El-Kébir. Il effectue sa première patrouille post-carénage du 10 août au 2 septembre 1946.

Du 28 janvier au 8 février 1948, les sous-marins L’Astrée et La Gorgone participent à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs de la 9ème DCT.

Le 5 septembre 1948, il à quai à Toulon. Il reçoit l’ordre d’appareiller le plus rapidement possible pour prendre en position au large des ports italiens. L’appareillage est effectif en début de soirée.

13-Sous-marins (34) sous-marins classe Aurore (2)

L’Africaine

-L’Africaine mis sur cale aux aux Ateliers et Chantiers de Seine-Maritime du Trait le 1er septembre 1938 lancé le 2 novembre 1941 et mis en service le 7 octobre 1943 à Cherbourg.

Il quitte la Normandie le 8 octobre 1943 en compagnie du mouilleur de mines Castor, les deux navires faisant escale à Casablanca du 15 au 18 octobre avant de rallier Toulon le 24 octobre 1943.

Son arrivée permet à la 19ème DSM d’atteindre son format définitif à quatre submersibles avec les Astrée Favorite Gorgone et Africaine.

Du 29 juin au 2 juillet 1945, le sous-marin L’Africaine participe avec son compère La Gorgone et le  Venus à un exercice commun avec le croiseur lourd Algérie, la 2ème et la 9ème DCT. Du 22 avril au 2 mai 1946, l’Africaine et La Gorgone participe à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Bayard Du Guesclin et Turenne.

Du 21 octobre au 2 décembre 1946, il est échoué sur le dock flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Armé pour essais le 17 décembre, il réalise ses officiels du 18 au 20 décembre puis sa remise en condition du 22 décembre 1946 au 5 janvier 1947, ralliant Toulon le 8 janvier pour préparer une nouvelle patrouille (15 au 30 janvier 1947).

Le 5 septembre 1948, le sous-marin L’Africaine est à la mer au large de Bastia, entamant son douzième jour de patrouille. Ayant consommé une bonne partie de son carburant et de ses vivres, il rallie Toulon pour recompléter ses stocks et après une escale de 6h, reprend la mer pour une première patrouille de guerre.

L’Andromaque

-L’Andromaque est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine-Maritime du Trait le 10 juillet 1939 lancé le 12 septembre 1942 et mis en service le 23 septembre 1944.

Il quitte Cherbourg le 24 septembre 1944 en compagnie du pétrolier-caboteur Durance, faisant escale à Casablanca du 1er au 4 octobre 1944 avant de rallier Mers-El-Kébir le 7 octobre 1944 à l’aube.

Il rejoint la 27ème DSM où il retrouve ses sister-ships Artemis Cornélie et Amirde, division affectée à la 2ème flottille de sous-marins, la composante sous-marine de la 4ème Escadre.

Du 21 au 28 avril 1945, il participe avec son compère Cornélie à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Vauban et Verdun (4ème DCT).

En octobre 1945, la 27ème DSM est renumérotée 18ème DSM sans que sa composition évolue.

Du 15 octobre au 30 novembre 1947, l’Andromaque est échoué sur le dock flottant de la base de Mers-El-Kébir pour son premier grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 12 décembre 1947, sortant pour essais du 13 au 15 décembre puis pour remise en condition du 17 au 31 décembre 1947. Il effectue sa première patrouille post-carénage du 10 janvier au 1er février 1948.

Le 5 septembre 1948,  il est à la mer au large de Cagliari. Il reçoit l’ordre de surveiller les mouvements de la flotte italienne, prêt à torpiller tout navire italien en cas d’hostilités manifestes.

L’Antigone

-L’Antigone est mis sur cale aux chantiers Schneider de Chalons sur Saône le 1er août 1939 lancé le 5 septembre 1941 et mis en service le 15 janvier 1943.

Présent à Toulon _port d’armement_, il permet à la 26ème DSM d’atteindre son format définitif, l’Antigone retrouvant ses sister-ships Aurore Créole et La Bayadère. Cette division est renuméroté 13ème DSM en juillet 1943.

Du 29 septembre au 6 octobre 1943, les sous-marins L’Antigone et La Bayadère participent à l’entrainement ASM des contre-torpilleurs Guépard Lion Bison de la 2ème DCT.

L’Antigone participe du 1er au 13 juillet 1945 à l’exercice «Némo» en compagnie des sous-marins L’Antigone Le Glorieux Le Tonnant La Réunion et Le Crozet.

Du 15 février au 25 mars 1946, L’Antigone est échoué au bassin n°4 du Castigneau pour un grand carénage, le premier de sa carrière. Après des travaux complémentaires, il est armé pour essais le 8 avril, effectuant ses essais du 9 au 11 avril et sa remise en condition du 13 au 27 avril 1946. Sa première patrouille post-carénage à lieu du 5 au 20 mai 1946.

Du 27 octobre au 4 novembre 1946, L’Antigone et l’Aurore participent à un entrainement ASM en compagnie des contre-torpilleurs Marceau et Kléber de la 12ème DCT.

Le 5 septembre 1948, l’Antigone était à quai, étant rentré la veille d’une patrouille. Il est entretien et remise en condition et ne peut appareiller immédiatement même si le contexte accélère les travaux.

L’Amirde

-L’Amirde est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine-Maritime du Trait e le 1er novembre 1939 lancé le 15 août 1942 et mis en service le 8 juillet 1944.

Le 9 juillet 1944, le sous-marin quitte Cherbourg en compagnie du transport-caboteur Coucy qui avait rallié Cherbourg pour charger des torpilles et des pièces détachées pour la base de Mers-El-Kébir. Les deux navires se ravitaillent à Casablanca le 14 juillet 1944 puis rallient Mers-El-Kébir le 17 juillet dans la soirée, intégrant la 27ème DSM.

Du 12 au 28 septembre 1944, le sous-marin Amirde participe à un entrainement commun avec ses compères Artemis Arethuse Sultane et les croiseurs lourds Algérie Dupleix et Henri IV.

La 27ème Division de Sous-Marins (27ème DSM) est renumérotée 18ème DSM en octobre 1945.

Du 21 au 28 avril 1946, l’Amirde participe à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Vauban et Verdun de la 4ème DCT.

Du 1er décembre 1947 au 15 janvier 1948, l’Amirde est échoué sur le dock-flottant de Mers-El-Kébir pour son premier grand carénage. Armé pour essais le 25 janvier, il sort pour essais du 26 au 28 janvier et pour remise en condition du 30 janvier au 13 février 1948.

Du 15 mai au 20 juin 1948, il participe avec les sous-marins Cornélie Minerve et Junon à un entrainement de grande ampleur avec le porte-avions Commandant Teste, le cuirassé Bretagne, le croiseur de bataille Strasbourg, six torpilleurs d’escadre et les contre-torpilleurs Mogador Volta Hoche de la 11ème DCT.

Le 5 septembre 1948, l’Amirde est à quai à Mers-El-Kébir. Il appareille en début d’après midi pour se positionner au large du port sicilien de Syracuse.

13-Sous-marins (33) sous-marins classe Aurore (1)

M-Sous-marins de moyenne patrouille classe Aurore

De nouveaux sous-marins pour la marine nationale (bis)

Pour renouveler une flotte sous-marine qui vieillissait rapidement, l’amirauté décide de poursuivre sur le modèle choisit après le premier conflit mondial à savoir des sous-marins de grande patrouille plus proches désormais des 2000 que des 1000 tonnes et des sous-marins de moyenne patrouille qui de 600 passaient à 800 tonnes.

Partant des Argonaute, l’ingénieur du Génie Maritime Paoli dessina des submersibles de 800 tonnes qui par rapport à leurs devanciers affichaient les améliorations suivantes :

-Immersion opérationnelle plus importante passant de 80 à 100m

-Armement offensif plus important (canon de 100mm et 9 tubes lance-torpilles)

-Appareil d’écoute et optiques améliorées.

Un premier sous-marin baptisé Aurore est financé à la tranche 1934. Il est suivi par quatre autres submersibles financés à la tranche 1937 (La Créole La Bayadère La Favorite L’Africaine), quatre autres submersibles sont financés à la tranche 1938 (L’Astrée L’Andromède L’Antigone L’Andromaque).

Deux submersibles sont financés par la tranche 1938bis (L’Artemis L’Armirde) et ces deux sous-marins sont suivis par quatre autres sous-marins financés à la tranche 1938ter (Hermione Gorgone Clorinde Cornelie)

Le 24 juin 1939, un décret autorise la construction d’un sous-marins pour remplacer le Phenix perdu en Indochine. Le modèle choisit est le Y4, une version tropicalisée du Y3. Il reprend le nom du sous-marin perdu au large de Cam-Ranh Le 29 décembre 1939, un nouveau décret finance la construction de douze submersibles qui seront du type Y4.

L’Aurore

L'Aurore

L’Aurore

-L’Aurore est mis sur cale à l’Arsenal de Toulon le 1er septembre 1936 lancé le 26 juillet 1939 et mis en service le 20 juin 1940.

Il est d’abord affecté hors rang au sein de la 5ème escadrille qui regroupe tous les sous-marins de moyenne patrouille de la 1ère flottille de sous-marins (1ère FSM).

La mise en service du sous-marin Créole en mars 1942 permet l’activation de la 26ème DSM qui est bientôt rejointe par La Bayadère (mai 1942) et  L’Antigone (janvier 1943).

Le 12 juillet 1943, la 26ème DSM est renuméroté 13ème DSM.

Du 7 juillet au 24 août 1943, le sous-marin L’Aurore est échoué au bassin n°4 du Castigneau pour son premier grand carénage, le premier «800 tonnes» subissant une remise en état complète.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 7 septembre 1943, exécutant ses essais réglémentaires du 8 au 10  puis sa remise en condition du 12 au 26 septembre 1943.

Du 1er au 13 juillet 1945, l’Aurore participe à l’exercice «Némo» en compagnie de son compère L’Antigone mais également des sous-marins Le Glorieux et Le Tonnant (1ère DSM) La Réunion et Crozet (3ème DSM).

Du 18 au 23 février 1946, l’amiral Ollive, grand-amiral de la Flotte et commandant chef de la marine nationale passe une inspection des capacités du cuirassé Richelieu et du porte-avions Joffre, les sous-marins L’Aurore et La Bayadère servant de plastron pour l’entrainement ASM des torpilleurs d’escadre et du porte-avions.

Du 15 août au 1er octobre 1946, le sous-marin Aurore subit son deuxième grand carénage sur le slipway du Mourillon. Armé pour essais le 8 octobre, il exécute ses essais réglementaires les 9 et 10 octobre avant sa remise en condition du 12 au 22 octobre. Il participe ensuite avec l’Antigone à un entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Marceau et Kléber (12ème DCT).

Du 3 au 12 octobre 1947, le sous-marin Aurore sert de plastron aux torpilleurs d’escadre Rapière et Hallebarde, les trois navires ralliant Toulon le lendemain 13 octobre 1947. Il enchaine ensuite par un entrainement ASM au profit des contre-torpilleurs Marceau Desaix et Kléber de la 12ème DCT.

Quand éclate le second conflit mondial, l’Aurore est à la mer depuis une semaine pour une patrouille. Informé des bombardements allemands, il reçoit l’ordre de se tenir prêt à attaquer les lignes de communications italiennes.

La Favorite
-La Favorite est mise sur cale aux Ateliers et Chantiers de Seine-Maritime du Trait le 29 juillet 1938 lancé le 3 septembre 1941 et mis en service le 12 août 1943 à Cherbourg.

Il quitte Cherbourg le 13 août 1943 en compagnie de La Gorgone et de l’aviso-dragueur Commandant Dominé pour rallier Toulon. Les trois navires font escale à Casablanca du 18 au 21 août avant de rallier Toulon le 25 août 1943.

L’arrivée de ces deux sous-marins permet l’activation de la 19ème DSM qu’ils forment avec leur sister-ship L’Astrée. Cette division est complétée en octobre 1943 par la mise en service du sous-marin L’Africaine.

Du 12 au 20 janvier 1944, le sous-marin La Favorite accompagné de L’Astrée participe à l’entrainement anti-sous-marin du croiseur léger Chateaurenault et notamment de ses hydravions Dewoitine HD-731.

Du 13 au 21 mars 1945, les sous-marins La Favorite et L’Astrée participent à l’entrainement anti-sous-marine des contre-torpilleurs Turenne et Du Guesclin.

Du 5 au 15 janvier 1946, il participe toujours avec l’Astrée à l’entrainement anti-sous-marin du cuirassé Alsace et de ses deux torpilleurs d’escadre.

Du 5 septembre au 20 octobre 1946, le sous-marin La Favorite est échoué sur le dock-flottant de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage destiné à lui offrir une remise en état complète.

Armé pour essais le 2 novembre 1946, il sort pour essais du 3 au 5 novembre et pour remise en condition du 7 au 21 novembre, ralliant Toulon le 24 novembre 1946. Il effectue sa première patrouille post-carénage du 1er au 20 décembre 1946.

Du 1er au 9 juillet 1948, il participe à un exercice ASM avec le cuirassé Bourgogne et ses torpilleurs d’escadre.

Le 5 septembre 1948, le sous-marin est à la mer pour une patrouille au large de la côte orientale de la Corse et reçoit l’ordre de pister les navires de la Regia Marina.

La Créole
-La Créole est mis sur cale aux chantiers Auguste Normand du Havre le 29 août 1938 lancée le 8 juin 1940 et mise en service le 5 mars 1942 à Cherbourg.

Il quitte le port bas-normand le 6 mars 1942 en compagnie de l’aviso Somme, les deux navires faisant escale à Casablanca du 13 au 18 mars 1942 avant de rallier Toulon le 22 mars dans la soirée.

Son arrivée permet l’activation de la 26ème DSM qu’il forme avec son sister-ship L’Aurore en attendant l’arrivée de L’Antigone et de la Bayadère. Le 12 juillet 1943, la 26ème DSM est renumérotée 13ème DSM alors qu’elle à atteint son format définitif à quatre submersibles.
Du 8 au 15 septembre 1943, le sous-marin La Créole participe à l’entrainement du croiseur lourd Suffren et plus précisément de ses hydravions embarqués.

Du 10 avril au 30 mai 1945, le sous-marin La Créole est échoué dans le bassin n°4 du Castigneau pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 12 juin, sortant pour essais du 13 au 15 juin puis pour remise en condition du 17 au 30 juin 1945.

Du 14 au 21 mai 1947, il participe à l’entrainement ASM des contre-torpilleurs Marceau Desaix et Kléber de la 12ème DCT en compagnie de son compère La Bayadère mais également d’avions et d’hydravions basés à terre.

Du 21 au 21 août 1947, il participe à l’entrainement anti-sous-marin du contre-torpilleur Gerfaut servant de plastron indocile alors que le contre-torpilleur servait de cible rapide aux torpilleurs du sous-marin.

Du 1er juin au 15 août 1948, le sous-marin La Créole est échoué au bassin Vauban n°6 pour son deuxième grand carénage. Armé pour essais le 20 août, il exécute ses essais officiels les 21 et 22 août puis sa remise en condition du 24 août au 4 septembre.

A peine rentré à Toulon, il se ravitaille aussitôt en carburant, vivres et munitions pour pouvoir appareiller pour sa première patrouille de guerre ce qu’il fait dans la nuit du 5 au 6 septembre 1948.

La Bayadère

-La Bayadère est mise sur cale aux chantiers Auguste Normand le 29 août 1938 lancée le 4 juillet 1940 et mise en service le 10 mai 1942.

Affecté à la 26ème DSM, il quitte Cherbourg le 11 mai 1942 en compagnie de l’aviso-dragueur Commandant Dominé pour rallier Toulon, les deux navires faisant escale à Casablanca du 18 au 21 mai avant d’arriver dans le Var le 25 mai 1942.

La Bayadère désormais sous-marin de la 13ème DSM sort en compagnie de l’Antigone du 29 septembre au 6 octobre 1943 pour l’entrainement ASM des contre-torpilleurs Guépard Lion et Bison de la 2ème DCT.

Du 1er juin au 17 juillet 1945, le sous-marin La Bayadère est échoué au bassin n°4 du Castigneau pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 27 juillet, effectuant ses essais officiels du 28 au 30 juillet puis sa remise en condition du 1er au 15 août 1945.

Du 7 au 11 octobre 1945, La Bayadère relaie le croiseur lourd Henri IV dans une mission de surveillance des Baléares où la présence de nombreux navires italiens laissait craindre la possible installation d’une base navale italienne.

Du 18 au 23 février 1946, l’amiral Ollive, grand-amiral de la Flotte et commandant chef de la marine nationale passe une inspection des capacités du cuirassé Richelieu et du porte-avions Joffre, les sous-marins L’Aurore et La Bayadère servant de plastron pour l’entrainement ASM des torpilleurs d’escadre et du porte-avions.

Du 14 au 21 mai 1947, il participe à l’entrainement ASM des contre-torpilleurs Marceau Desaix et Kléber de la 12ème DCT en compagnie de son compère L’Aurore mais également d’avions et d’hydravions basés à terre.
Le 16 août 1948, La Bayadère est échoué au bassin Vauban n°6 pour le deuxième grand carénage de sa carrière. Ce grand carénage censé duré jusqu’au 7 octobre est accéléré par le déclenchement du second conflit mondial. Armé pour essais le 8 octobre, il effectue essais et remise en condition jusqu’au 17 octobre date à laquelle il est déclaré disponible.