Le Conflit (82) Europe Occidentale (48)

Les Alpes s’embrasent ou presque

Si durant la Guerre de Pologne l’Italie est restée neutre, en revanche dès le début du second conflit mondial l’Italie doit s’engager en partie parce que la France et la Grande-Bretagne ont très vite mordu les mollets du Duce.

Es-ce à dire que les alliés voulaient à tout prix ouvrir un deuxième front ? Non probablement pas mais ils voulaient éviter de laisser les italiens en situation de confort.

Après avoir occupé la Sardaigne (octobre 1948-février 1949), les alliés vont se charger de neutraliser l’actuelle Libye à l’été 1949.

Entre-temps la situation sur les Alpes se tend. Durant la Campagne de France (1949), la 5ème Armée dite Armée des Alpes reçoit l’ordre de maintenir la pression sur le dispositif italien, les alliés craignant que comme du temps de la Triplice des divisions italiennes ne soient déployées sur le Rhin. On sait aujourd’hui que les allemands n’ont jamais eu l’intention de demander l’aide de leur «allié» italien mais bien entendu nous nous connaissons la fin de l’histoire.

Les consignes données à l’Armée des Alpes sont donc de maintenir la pression avec les unités d’artillerie lourde qui doivent si besoin est neutraliser leurs homologues italiennes, les Sections d’Eclaireurs Skieurs (SES) qui doivent mener des patrouilles offensives pour titiller les unités de la Guardia Alla Frontera (GAF) et les unités aériennes même si le théâtre d’opérations est contraignant pour les avions de l’époque.

Pourquoi cela n’à pas dégénéré ? Probablement parce que les italiens redoutent un bain de sang pour franchir la Ligne Maginot Alpine et les français parce qu’ils ne cherchent pas encore à envahir l’Italie, ayant déjà fort à faire avec les allemands.

Cela reste donc au niveau de la basse intensité avec des escarmouches, des duels d’artillerie lourde et quelques combats aériens. Dans l’ensemble les français prennent le dessus sans que l’on sache si les italiens y sont vraiment allés à fond.

Rappelons rapidement les unités de la Ligne Maginot Alpine (seules engagées, les unités de campagne restant l’arme au pied si l’on peut dire) :

-Secteur Fortifié de Savoie :

-16ème DBAF (16ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse) avec les 10ème et 11ème Bataillons Alpins de Forteresse (10ème et 11ème BAF) et le 6ème Bataillon de Chasseurs de Montagne (6ème BCM)

-30ème DBAF : 70ème et 71ème BAF 8ème BCM

-les 2ème et 3ème Compagnies du 440ème Régiment de Pionniers (II/440ème RP et III/440ème RP)

-4 groupes du 164ème RAP (deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte disposant de canons antichars de 47 et de 75mm).

-214ème Bataillon du Génie de Forteresse (214ème BGF)

-Secteur Fortifié du Dauphiné :

-75ème DBAF : 72ème, 82ème et 92ème BAF

-157ème DBAF : 73ème, 83ème et 102ème BAF

-4ème et 5ème compagnies du 440ème RP

-154ème RAP (deux groupes de 75mm, un groupe de 105mm et un groupe de 155mm)

-162ème RAP (un groupe d’ouvrages, deux groupes à trois batteries _une batterie de 75mm, une batterie de 105mm et une batterie de 155mm)

-216ème Bataillon du Génie de Forteresse (216ème BGF)

-Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)

-40ème DBAF : 74ème, 75ème et 84ème BAF

-58ème DBAF : 76ème, 86ème et 96ème BAF

-61ème DBAF : 94ème, 95ème et 97ème BAF

-450ème Régiment de Pionniers (450ème RP)

-157ème RAP (un groupe mixte 105/155mm, un groupe de 75mm, un groupe antichar et deux groupes armant les forts)

-158ème RAP (un groupe lourd disposant de canons de 220mm modèle 1917, un groupe de 155mm, deux groupes de 75mm et un groupe antichar)

-167ème RAP (un groupe de 155mm et deux groupes de 75mm)

-251ème Bataillon du Génie de Forteresse (251ème BGF)

Durant l’automne 1948 français et italiens se regardent en chiens de faïence. La guerre à certes éclaté en Méditerranée, la Sardaigne est tombée aux mains de ces «diables de français» mais sur le massif alpin c’est plutôt la veillée d’armes.

Durant l’hiver 1948-49 c’est encore plus calme, la faute cette fois aux conditions météos. Si les SES multiplient les patrouilles pour garder le contrôle du terrain, les italiens eux brillent par leur absence, restant confinés dans leurs bunkers du Valle Alpino l’équivalent italien de la Ligne Maginot.

Avec l’opération MERKUR cela commence clairement à changer. En effet les conditions météos s’améliorent mais surtout les français craignent que les italiens n’attaquent également sur les Alpes soit pour fixer les unités du GA n°3 voir pour envahir le sud de la France en liaison avec une offensive allemande dans le nord-est. Certains jouent même à se faire peur en craignant également une offensive espagnole dans les Pyrenées !

En réalité les italiens n’ont jamais eu l’intention de se lancer dans une offensive générale dans le massif alpin. Tout juste des plans de prise de gage ont été étudiés mais jamais exécutés. Il faut rappeler que si des plans ont été dressés par la France ils n’ont jamais été exécutés sauf en guise de diversion pour une autre opération.

Au printemps 1949 (mars-mai 1949), les escarmouches vont se multiplier, les italiens voulant montrer aux chasseurs alpins qu’ils connaissaient aussi bien la guerre en montagne.

Ces incidents avaient des scenarii différents à chaque fois ou presque. Soit c’était les SES qui venaient provoquer les italiens engageant le combat jusqu’au pied des fortifications italiennes ou c’était les italiens qui venaient quasiment au contact des ouvrages de la Ligne Maginot avant d’être repoussés par les mitrailleuses et les canons des ouvrages voir en étant pourchassés par les SES.

De nombreux incidents ou combats limités ont lieu entre septembre 1948 et juin 1949. Tous les BAF sont concernés. En revanche les unités de campagne ne sont pas concernés directement, le haut-commandement de la 5ème Armée préférant garder ces unités pour repousser une offensive italienne ou attaquer et déboucher dans la plaine du Pô tel un Bonaparte du nouveau siècle.

En face les principaux engagés étaient ceux des GAF (Guardia Alla Frontera Gardes-Frontières) mais il y avait aussi les Alpini (notamment la 4ème Division Alpine «Cuneense») et des unités de ligne.

Comme le dira le lieutenant Roger Frison-Roche du 71ème BAF «En face il y avait du très bon, du médiocre et du très mauvais».

Parfois l’artillerie des différents RAP (Régiments d’Artillerie de Position) est engagée soit pour permettre à une SES de se dégager ou pour repousser une attaque italienne plus intense que les autres. A plusieurs reprises certaines attaques seront si intenses que le haut-commandement français pensera à une offensive italienne de grande ampleur. Ces alertes ne durent cependant pas.

Par exemple le 10ème BAF connait l’engagement les 14 et 24 octobre, le 8 novembre, le 12 décembre 1948, le 15 janvier 1949, les 2 et 18 février mais aussi le 4 mars 1949.

Le 11ème BAF connait davantage d’engagement puisque le JMO de l’unité relève des combats plus ou moins violents, plus ou moins longs les 13, 15 et 27 octobre 1948, les 5, 7,15,16, 21 et 27 novembre, les 5 et 10 décembre 1948, les 8 et 12 janvier 1949, les 2, 10, 17 et 21 février 1949.

Le 6ème BCM ne chôme pas non plus, ses SES et ses unités «régulières» étant engagées les 10,11,21, 24 et 30 octobre 1948, les 4,5,8,10,15 et 21 novembre 1948, les 2 et 10 décembre 1948, le 21 janvier 1949, les 8 et 12 février 1949, les 2 et 17 mars 1949, le 30 avril et le 5 mai 1949.

Le 70ème BAF est engagé les 7 et 12 octobre 1948, les 16 et 21 novembre, les 4,9,13, 21 et 23 décembre, les 4,9 et 16 janvier 1949, les 1,3,10,17 février et enfin le 1er mars 1949. Ensuite le secteur se calme.

Le 71ème BAF est engagé les 21,24 et 28 octobre, les 4, 7, 12,19,23 et 25 novembre, les 3,10,18 et 30 décembre, les 7 et 14 janvier 1949, les 9 et 18 février 1949, le 12 mars, le 4 avril et le 5 mai 1949.

Le 8ème BCM est engagé les 25 et 30 octobre, les 1er, 2,17 et 24 novembre, les 3 et 13 décembre 1948, les 14 et 30 janvier 1949, 11 et 18 février, 30 mars, 7 et 19 avril, 8 et 18 mai, 2 juin 1949.

Si les six BAF du Secteur Fortifié de Savoie sont assez fortement engagés, ceux du Dauphiné ne chôment pas vraiment jugez plutôt :

-Le 72ème BAF connait ainsi des engagements les 19 et 29 octobre, les 3, 12,21 et 30 novembre, les 1et et 11 décembre 1948, les 13 et 23 janvier 1949, les 9 et 19 février, les 1er, 11, 22 et 30 mars, les 12 avril et 1er mai.

-Le 82ème BAF est engagé contre les italiens les 13 et 24 octobre, les 9 et 12 novembre, les 3 et 23 décembre 1948, les 15 et 30 janvier 1949, les 12 et 25 février, les 11 et 15 mars 1949.

-Le 92ème BAF est engagé pour la première fois le 17 octobre 1948 quand une patrouille d’éclaireurs-skieurs échangent des coups de feu contre une patrouille italienne venue tâter le dispositif. Ce premier engagement est suivit par de nombreux autres le 30 octobre, les 7, 15 et 25 novembre, le 9 décembre, les 12 et 23 janvier 1949, les 4 et 14 février, les 7 et 17 mars, le 21 avril, les 5, 15 et 30 mai 1949.

-Le 73ème BAF connait son baptême du feu le 6 octobre 1948 avec là encore un affrontement entre patrouilles, affrontement qui entraine le déclenchement par le 154ème RAP d’un tir de barrage qui calme pour un temps les ardeurs italiennes puisque l’escarmouche suivante à lieu le 11 octobre.

Il connait ensuite l’odeur de la poudre et le stress des combats les 15, 21, 25 et 30 octobre 1948, le 4 novembre, le 21 décembre 1948, les 3, 12 et 30 janvier 1949, les 7, 17 et 27 février, les 9, 13 et 23 mars, les 4, 8,14 et 30 avril ainsi que le 9 mai 1949.

-Le 83ème BAF est engagé les 8, 10,21 et 30 octobre, les 4,14 et 30 novembre, le 12 décembre 1948, les 4 et 14 janvier 1949, le 22 février, les 3, 15 et 20 mars ainsi que le 8 avril.

-Le 102ème BAF est lui engagé les 21 et 27 octobre, les 8 et 24 novembre, les 1er et 11 décembre 1948, le 4 janvier 1949, le 14 février, le 13 mars, le 8 et le 29 avril 1949.

Les six BAF du Secteur Fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM) sont également engagés dans ces séries d’escarmouches qui laissent morts et blessés de chaque côté et qui sont tout sauf des parties de plaisir.

C’est ainsi que le 74ème BAF est engagé le 14 et le 24 octobre, les 1er, 7 et 13 novembre, les 9 et 18 décembre 1948, le 23 janvier 1949, les 7, 19 et 28 février, les 17, 23 et 27 mars 1949.

Le 75ème BAF connait le combat pour la première fois le 19 octobre 1948. Il est à nouveau sur la brèche les 21 et 24 octobre, les 2, 8 et 19 novembre, le 7 décembre 1948, les 17 et 21 janvier 1949, le 12 février, le 9 mars, les 2 et 21 avril ainsi que le 5 mai 1949.

Le 84ème BAF est engagé les 9 et 27 octobre, les 4 et 11 novembre, le 2 décembre 1948, le 19 janvier 1949, les 7 et 11 février, les 3, 13 et 22 mars, les 9 et 15 avril ainsi que le 1er mai.

Le 76ème BAF est engagé les 7, 12, 24 et 30 octobre, 4 et 14 novembre, 2, 7,9 et 14 décembre 1948, les 7 et 27 janvier 1949, les 7, 9, 13 et 14 février, les 3, 12 et 30 mars,, les 4 et 19 avril, les 4, 14 et 22 mai 1949.

Le 86ème BAF connait son baptême du feu le 11 octobre. Il est engagé à nouveau les 19, 25 et 30 octobre, les 7 et 9 novembre, le 12 décembre 1948, les 5 et 15 janvier 1949, les 5,11,20 et 21 février, les 5 et 11 mars 1949, le 20 avril et le 3 mai 1949.

Le 96ème BAF est engagé les 11, 15 et 22 octobre, les 4 et 7 novembre, les 1er et 30 décembre 1948, le 4 janvier 1949, le 12 février, les 4, 15 et 25 mars ainsi que le 4 avril 1949.

Des duels d’artillerie lourde ont lieu, le Fort du Chaberton perdant deux tourelles de 149mm sous les coups de mortiers de 280mm Schneider du 172ème RALGP (le «cuirassé des nuages» continuera à tirer régulièrement jusqu’à sa neutralisation définitive lors de l’opération ARCOLE déclenchée le 15 août 1951, le fort restant un poste d’observation). D’autres positions sont neutralisées et côté français on signale quelques pertes mais dans l’ensemble la Ligne Maginot Alpine est pour ainsi dire intacte.

Dans le ciel les avions françaises et italiens vont s’affronter. Le GRAVIA-VA et les GAO de la 5ème Armée vont lancer des opérations de reconnaissance et quelques missions de bombardement pour perturber le renforcement du front italien. Cela va entrainer l’intervention de la chasse italienne et quelques combats perrmettant à certains pilotes de devenir des as.

Le Groupement d’Aviation de la 5ème Armée était le plus petit des GRAVIA en raison d’une menace jugée plus faible qu’ailleurs. Il comprend les éléments suivants :

-16ème Escadre de Chasse : trois groupes de chasse avec vingt-sept Arsenal VG-39 et neuf Bréguet Br700C2 chacun soit 108 chasseurs.

-33ème Escadre de Bombardement Léger : trois groupes de bombardement volant sur Douglas DB-7D soit 81 bombardiers légers

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/39 volant sur trente-six Bloch MB-176.

A ces 225 appareils vont s’ajouter les appareils des trois GAO de la 5ème Armée en l’occurrence le GAO-513 (huit Bloch MB-175, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123), le GAO-529 (huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et le GAO-530 (huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) soit un total de 105 appareils.

En face la Regia Aeronautica aligne une division de chasse (la 2ème avec des Macchi C-205, Macchi C-202 et des Savoia-Marchetti SM-91), deux divisions de bombardement (4ème et 6ème avec des Fiat BR-20, des CANT Z-1017 et Z-1018, des CANSA FC-20) et un groupe indépendant de reconnaissance volant sur Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II.

Les combats aériens n’ont rien à voir avec l’intensité de ceux au dessus de la Scandinavie, restant au niveau des escarmouches comme si les deux belligérants se testaient.

Les pertes sont d’ailleurs limitées, l’Italie admettant la perte d’une vingtaine d’appareils (essentiellement des chasseurs) alors que côté français on admet mezzo voce la perte de huit Arsenal VG-39, de quatre Bréguet Br700C2, de six Douglas DB-7D et de neuf Bloch MB-176, appareils vite remplacés par des appareils issus des stocks ce qui peut paraître curieux quand on sait que certaines unités du Nord-Est était en déficit.

Durant la Bataille de France, les Alpes restèrent relativement calmes même si les français restèrent attentifs, craignant que Rome ne profite de la situation pour s’emparer d’une partie du massif alpin ou pour suivre la propagande fasciste «récupérer le duché de Savoie et le Comté de Nice».

Même quand certaines unités vont être redéployées sur La Seine, les italiens n’en profitèrent pas soit parce qu’ils ne le voulaient pas ou parce que tout simplement ils ne pouvaient pas.

Et si l’Espagne s’en mêlait ?

A la fin de la guerre d’Espagne, le Maréchal Pétain avait été nommé ambassadeur de France auprès du nouveau gouvernement espagnol dirigé par le général Franco. Son objectif principal : éviter que l’Espagne ne s’allie avec l’Italie et l’Allemagne pour imposer à Paris une guerre sur trois fronts.

Très vite la France est rassurée. Franco qui connait l’état d’épuisement de son pays, qui est encore peu sur de son pouvoir (la preuve la répression extraordinairement féroce contre les anciens républicains) n’à aucunement l’intention de se lancer dans une nouvelle guerre.

La Guerre de Pologne s’interrompt très vite et ne dégénère pas en guerre mondiale. Tout est réglé ?

Pas vraiment car un autre facteur entre en jeu en l’occurence la volonté des républicains de reprendre le pouvoir à Madrid. La guerilla reprend à partir de mars 1944, des maquis communistes, socialistes et anarchistes multipliant attentats et assassinats.

Comme souvent dans cette situation ils frappent en Espagne avant de se replier en France où ils bénéficient du soutien plus ou moins volontaire de la diaspora espagnole présente dans le Sud-Ouest.

Excédé le Caudillo menace d’accorder à l’armée et à la Guardia Civil un droit de poursuite en clair ignorer la frontière franco-espagnole au risque d’entrainer un nouveau conflit majeur. La France qui n’à aucunement l’intention d’entrer en guerre contre l’Espagne décide de réagir.

Le dispositif militaire est renforcé avec la renaissance des unités de chasseurs pyrénéens qui faute de combat majeur dans leur région d’origine n’ont jamais acquis l’aura des chasseurs alpins. Par la suite une division tchécoslovaque et une division d’infanterie de montagne sont mises sur pied.

Parallèlement la gendarmerie multiplie les enquêtes en liaison avec la Surêté pour géner le soutien aux maquis espagnols menés par la diaspora espagnole. Rassuré, Franco par des canaux parallèles rassure Paris : il n’entrainera pas en guerre à condition que Paris mette le prix.

Alors pourquoi au moment de la mobilisation déployer autant de moyens militaires ? Probablement pour donner le change aux allemands et permettre à Franco de continuer à faire croire à Berlin qu’il pourrait entrer en guerre.

Ces moyens militaires sont regroupés au sein du Détachement d’Armées du Sud-Ouest (DASO) qui succède à l’ancien Détachement d’Armées des Pyrénées (DAP). Ce DASO comprend les moyens suivants :

-Etat-Major à Pau

-Secteur opérationnel de l’Adour

Ce SO doit devenir le 40ème Corps d’Armée (40ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major installé à Bayonne, il comprend la 2ème Division d’Infanterie Tchécoslovaque (2ème DIT), la 1ère Demi-Brigade de Chasseurs Pyréenéens (1ère DBCPyr), le 7ème Régiment de Mitrailleurs, le 1er Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie Légère et le 1er Bataillon du Génie de Montagne

-Secteur opérationnel de Geronne

Ce SO doit devenir le 41ème Corps d’Armée (41ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major installé à Tarbes il comprend la 2ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens (2ème DBCPyr), le 11ème Régiment de Mitrailleurs, le 2ème Bataillon du Génie de Montagne et le 2ème Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie Légère.

-Secteur opérationnel du Roussillon

Ce SO doit devenir le 42ème Corps d’Armée (42ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major à Perpignan, il comprend la 31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp), la 3ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens (3ème DBCPyr), le 10ème Bataillon de Chasseurs Pyrénéens, le 14ème Régiment de Mitrailleurs, le 3ème Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie légère et le 3ème Bataillon du Génie de Montagne.

Quand le second conflit mondial éclate, la France déploie donc des moyens important sur le massif pyrénéen. En face l’armée espagnole déploie des effectifs non négligeables sur la frontière pour à la fois donner le change aux allemands mais aussi parce que les guerillas anarchistes, communistes et socialistes étaient de plus en plus remuantes, probablement persuadées que ce conflit allait favoriser leur cause.

Quelques incidents de frontière sont à signaler mais il s’agissait plus d’erreurs d’orientation, d’incompréhensions, de quiproquos que d’une volonté de provoquer un incident qui aurait entrainé un conflit plus ou moins limité.

Très vite le DASO multiplie des opérations anti-guerilla contre les républicains espagnols. Elle empêche les mouvements de groupes armés et n’hésite pas à désarmer les guerilleros. On menace même certains de les renvoyer en Espagne !

Ces opérations rassurent les espagnols qui vont monayer tellement cher leur soutien à l’Allemagne que Berlin à très vite compris que cela ne servait à rien.

Le gouvernement républicain en exil installé au Mexique annonce officiellement la fin de la lutte armée en mai 1949. Si les socialistes acceptent, les communistes et les anarchistes vont continuer jusqu’au printemps 1952 quand les derniers maquis sont neutralisés dans le Val d’Aran.

Depuis longtemps le DASO à perdu de sa substance, certaines unités ayant rallié La Seine pour renforcer la défense de cette «barrière naturelle».

Néanmoins jusqu’à la fin du conflit la France va rester vigilante sur sa frontière méridionale même si avec le temps une certaine coopération va naitre entre Paris et Madrid pour éviter qu’un incident malheureux n’entraine un conflit.

Le Conflit (72) Europe Occidentale (38)

Réserve Générale

Artillerie

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale (364ème RALC) disposant de deux groupes de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de canons de 155L GPF-T.

Ce régiment est déployé en soutien du 1er Corps d’Armée (1er CA) participe à la défense de Dunkerque. Les hommes seront évacués in extremis avant la chute de la cité de Jean Bart mais les pièces devront être sabotées (certaines seront remises en état par les allemands).

-17ème Régiment Léger d’Artillerie (17ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939. Ce régiment à été déployé en Corse où il perdu l’essentiel de son matériel. Il est donc en cours de reconstitution dans le sud de la France.

-34ème Régiment Léger d’Artillerie (34ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939. Ce régiment était toujours en réserve à la fin du mois de juin.

-43ème Régiment Léger d’Artillerie (43ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939. Suite à l’attaque allemande de l’opération TIGER, le régiment reçoit l’ordre de se déployer à Verdun et de tenir cette ville hautement symbolique.

-184ème régiment d’artillerie lourde tractée (184ème RALT) : trois groupes de deux batteries de 194GPF montés sur affût chenillé Rimailho. Affecté à la 3ème Armée et plus précisément au 24ème CA.

-185ème régiment d’artillerie lourde tractée (185ème RALT) qui dispose de quatre groupes de canons de 155 GPF/GPF-T. Conservé en Réserve Générale.

-188ème régiment d’artillerie lourde tractée (188ème RALT) : quatre groupes de canons de 155 GPF, ce régiment étant affecté à la 4ème Armée plus précisément au 25ème Corps d’Armée (25ème CA)

-Le 190ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée (190ème RALT) est équipé de 4 groupes de 220C16 et est affecté à la 7ème Armée plus précisément au 18ème CA.

-Le 191ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée (191ème RALT) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est affecté à la 1ère Armée plus précisément le 2ème CA.

-Le 192ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée (192ème RALT) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 194ème Régiment d’Artillerie Lourde (194ème RAL) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est affecté à la 2ème Armée plus précisément au 5ème CA.

-Le 195ème Régiment d’Artillerie Lourde (195ème RAL) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est affecté à la 6ème Armée plus précisément au 28ème CA.

-196ème régiment d’artillerie lourde tractée (196ème RALT) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 197ème Régiment d’Artillerie Lourde (197ème RAL) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16 et est conservé en Réserve Générale.

-Le 171ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (171ème RALGP) dispose de deux groupes équipés de mortiers de 280mm Schneider TR. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 172ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (172ème RALGP) dispose de deux groupes équipés de mortiers de 280mm Schneider TR. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 173ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (173ème RALGP) dispose de trois groupes à deux batteries de quatre canons de 220L modèle 1917. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 174ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (174ème RALGP) dispose de trois groupes à deux batteries de quatre canons de 220L modèle 1917. Il est conservé en Réserve Générale.

-351ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (351ème RALP) dispose de trois groupes de canons de 105L modèle 1936S. Il est affecté à la 8ème Armée plus précisément au 10ème CA.

-355ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (355ème RALP) disposant de trois groupes de trois batteries de quatre canons de 105L modèle 1941T. Il est conservé en Réserve Générale.

-356ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (356ème RALP) disposant de deux groupes de canons de 105L modèle 1941T et un groupe de 155 Grande Puissance Filloux-Touzard. Ce régiment est affecté à la 9ème Armée plus précisément au 4ème Corps d’Armée.

-357ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (357ème RALP) disposant de trois groupes de canons de 105L modèle 1941T. Il est conservé en Réserve Générale.

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (364ème RALP) disposant de trois groupes de canons de 155 Grande Puissance Filloux-Touzard.Il est conservé en Réserve Générale.

-370ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (370ème RAVLF) : entretien et aménagement des voies nécessaires au déploiement. Cette unité s’est divisée en détachements rattachés à chaque régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée.

-371ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée : 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915 en deux batteries de quatre pièces, 2ème groupe disposant de huit canons de 340mm modèle 1912 en deux batteries de quatre pièces et un 3ème groupe avec huit canons de 320mm répartis en deux batteries de quatre pièces. Ce régiment est affecté à la 3ème Armée.

-372ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (372ème RALVF) : 1er groupe équipé de huit obusiers de 400mm modèle 1915 répartis en deux batteries, 2ème groupe équipé de sept canons de 340mm modèle 1912 répartis en deux batteries de deux pièces et une batterie de trois pièces, 3ème groupe avec huit canons de 320mm répartis en deux batteries de quatre pièces. Ce régiment est affecté à la 6ème Armée.

-373ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (373ème RALVF) : deux groupes de trois batteries de deux canons de 240mm modèle 1944. Ce régiment est conservé en Réserve Générale pour une future offensive contre l’Allemagne.

-374ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (374ème RALVF) : deux groupes de trois batteries de deux canons de 240mm modèle 1944. Ce régiment est affecté au GA n°3 pour couvrir la Ligne Maginot Alpine et empêcher les italiens de forcer les Alpes.

-401ème Régiment Autonome Antichar (401ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est affecté à la 7ème Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire masse.

-402ème Régiment Autonome Antichar (402ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est affecté à la 1ère Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire masse.

-403ème Régiment Autonome Antichar (403ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Ce régiment est affecté à la 3ème Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire masse.

-404ème Régiment Autonome Antichar (404ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Ce régiment est affecté à la 6ème Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire massee.

-405ème Régiment Autonome Antichar (405ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est conservé en Réserve Générale.

-406ème Régiment Autonome Antichar (406ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est conservé en Réserve Générale.

Bataillons de chars de Quartier Général

La Réserve Générale comprend également huit bataillons de chars de combat équipés de B-1ter, ultime évolution de la famille B-1 même si l’ARL-44 doit beaucoup aux différentes déclinaisons du B-1.

Ces bataillons ont été créé pour offrir au commandant en chef de l’armée de terre, une réserve de puissance utilisable selon sa seule volonté pour par exemple soutenir une division d’infanterie en phase défensive, renforcer une DLM ou obtenir la percée tant recherchée durant le premier conflit mondial.

Le 70ème BCC est créé en juin 1941, le 71ème BCC en septembre 1941, le 72ème BCC en janvier 1942, le 73ème BCC en avril 1942, le 74ème BCC en juillet 1942, le 75ème BCC en octobre 1942, le 76ème BCC en janvier 1943 et le 77ème BCC en juin 1943.

Ces bataillons vont chacun disposer de 34 B1ter, répartis selon le même modèle que les BCC équipés de chars lourds. On arrive un total de 272 chars en ligne auxquels s’ajoutent 136 chars de réserve dont certains seront ultérieurement détourellés pour remplacer des B1Bis utilisés sans tourelle pour le dépannage.

Les huit bataillons de quartier général étaient encore équipés de B1ter en septembre 1948 bien que leur rééquipement en ARL-44 avait été sérieusement envisagé puis repoussé ultérieurement jusqu’à ce que la guerre paralyse provisoirement tout rééquipement majeur sauf après engagement au combat.

En juin 1949 cette masse reste encore sous les ordres du commandant en chef de l’armée de terre sous la forme de deux groupements blindés, le 1er groupement disposant des 70ème, 72ème, 74ème et 76ème, le 2ème groupement disposant des 71ème, 73ème, 75ème et 77ème BCC.

Après le déclenchement de l’offensive allemande, ces groupements vont être déployés en soutien du GA n°1 et du GA n°2.

Génie

-La Brigade des chemins de fer de Versailles dispose du 5ème régiment de sapeurs de chemin de fer de Versailles et le 15ème régiment de sapeurs de chemin de fer de Toul. Le premier va entretenir le réseau attribué au GA n°1 et le second au réseau attribué au GA n°2.

-La Brigade des télégraphistes de Paris dispose du 8ème régiment de sapeurs-télégraphistes à Versailles, le 18ème à Nancy, le 28ème à Montpellier et le 38ème à Montargis.

On trouve également sept régiments de réserve générale, des régiments de sapeurs-mineurs, le 1er stationné à Strasbourg, le 2ème à Metz, le 3ème à Arras, le 4ème à Grenoble, le 6ème à Angers, le 7ème à Avignon et le 10ème à Besançon. Ces régiments vont être en première ligne pour aménager des lignes de défense, construire des ponts, réaliser des coupures et des destructions.

Ces différents régiments vont être chargés de travaux d’infrastructures pour maintenir ou remettre en état routes, ponts, voies de chemins de fer mais vont aussi être chargés de maintenir en état les réseaux de communication et de saboter tout ce qui pouvait être saboté pour ralentir l’ennemi.

Avec les régiments de pionniers, ils vont également aménager de nombreuses positions fortifiées de campagne souvent aidés par des civils qui ne voulaient ou ne pouvaient évacuer.

Train

En ce qui concerne les unités de soutien outre les unités endivisionnées on trouve dans chaque région militaire (au nombre de 17) un groupement de transport du train pouvant en quatre ou cinq rotations transporter une DI à l’aide camions routiers et de camions tout-chemin. Ces groupements qui portent le numéro de leur région militaire se dédoublent à la mobilisation, les nouveaux groupes créés portant le numéro de leur corps d’origine augmenté de cent.

Cela nous donne la situation suivante :

-La 1ère région militaire correspond à la Province d’Ile de France (Paris) et met sur pied les 1er et 101ème groupements de transport du train

-La 2ème région militaire correspond à la Province de Flandre-Picardie (Lille) et met sur pied les 2ème et 102ème groupements de transport du train

-La 3ème région militaire correspond à la Province de Normandie (Rouen) et met sur pied les 3ème et 103ème groupements de transport du train

-La 4ème région militaire correspond à la Province de Bretagne (Nantes) et met sur pied les 4ème et 104ème groupements de transport du train

-La 5ème région militaire correspond à la Province du Poitou (Poitiers) et met sur pied les 5ème et 105ème groupements de transport du train

-La 6ème région militaire correspond à la Province d’Aquitaine (Bordeaux) et met sur pied les 6ème et 106ème groupements de transport du train

-La 7ème région militaire correspond à la Province d’Occitanie (Toulouse) et met sur pied les 7ème et 107ème groupements de transport du train

-La 8ème région militaire correspond à la Province du Languedoc (Montpelier) et met sur pied les 8ème et 108ème groupements de transport du train

-La 9ème région militaire correspond à la Province de Provence (Marseille) et met sur pied les 9ème et 109ème groupements de transport du train

-La 10ème région militaire correspond à la Province Alpine (Grenoble) et met sur pied les 10ème et 110ème groupements de transport du train

-La 11ème région militaire correspond à la Province du Val de Rhône (Lyon) et met sur pied les 11ème et 111ème groupements de transport du train

-La 12ème région militaire correspond à la Province de Bourgogne (Dijon) et met sur pied les 12ème et 112ème groupements de transport du train

-La 13ème région militaire correspond à la Province d’Auvergne (Clermont-Ferrand) et met sur pied les 13ème et 113ème groupements de transport du train

-La 14ème région militaire correspond à la Province du Val de Loire (Tours) et met sur pied les 14ème et 114ème groupements de transport du train

-La 15ème région militaire correspond à la Province de Champagne (Chalons en Champagne) et met sur pied les 15ème et 115ème groupements de transport du train

-La 16ème région militaire correspond à la Province d’Alsace (Strasbourg) et met sur pied les 16ème et 116ème groupements de transport du train

-La 17ème région militaire correspond à la Province de Lorraine (Metz) et met sur pied les 17ème et 117ème groupements de transport du train

Le Conflit (47) Europe Occidentale (13)

Réserve Générale

Dans cette partie je vais parler des régiments d’artillerie et des unités du génie qui ne sont pas affectés à des corps d’armée mais à la disposition du général Ganelon, chef d’état-major de l’armée de terre et vu par certains comme une simple «créature» du général Villeneuve.

Ces régiments forment donc une «réserve de feu» destinée soit à renforcer les unités d’artillerie de corps d’armée (Artillerie Lourde de Corps d’Armée ALCA) ou de former le poing d’une offensive majeure contre l’Allemagne ou l’Italie (voir scénario catastrophe l’Espagne).

Après la mobilisation, la Réserve Générale comprend les régiments suivants :

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale (364ème RALC) disposant de deux groupes de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de canons de 155mm GPF-T.

-17ème Régiment Léger d’Artillerie (17ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939

-34ème Régiment Léger d’Artillerie (34ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939

-43ème Régiment Léger d’Artillerie (43ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939

-184ème régiment d’artillerie lourde tractée : il dispose de trois groupes de deux batteries de 194GPF montés sur affût chenillé Rimailho.

-185ème régiment d’artillerie lourde tractée : quatre groupes de canons de 155 GPF/GPF-T

-188ème régiment d’artillerie lourde tractée : quatre groupes de canons de 155 GPF.

-190ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée : quatre groupes de 220C modèle 1916

-191ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée : quatre groupes de 220C modèle 16

-Le 192ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée : quatre groupes de 220C modèle 1916

-Le 194ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée : quatre groupes de 220C modèle 1916

-Le 195ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée : quatre groupes de 220C modèle 1916

-196ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée : quatre groupes de 220C modèle 1916

-Le 197ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée : quatre groupes de 220C modèle 1916

-Le 171ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance : deux groupes équipés de mortiers de 280mm Schneider TR.

-Le 172ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance : deux groupes équipés de mortiers de 280mm Schneider TR.

-Le 173ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance : trois groupes à deux batteries de quatre canons de 220L modèle 1917

-Le 174ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance : trois groupes à deux batteries de quatre canons de 220L modèle 1917

-351ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (351ème RALP) :trois groupes équipés de canons de 105L modèle 1936S

-355ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (355ème RALP) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 105L modèle 1941T

-356ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (356ème RALP) : deux groupes de canons de 105L modèle 1941T et un groupe de 155 Grande Puissance Filloux-Touzard

-357ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (357ème RALP) : trois groupes de canons de 105L modèle 1941T

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (364ème RALP) : trois groupes de canons de 155 Grande Puissance Filloux-Touzard.

-370ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (370ème RAVLF) : entretien et aménagement des voies nécessaires.

-371ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (371ème RALVF : 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915 en deux batteries de quatre pièces, 2ème groupe disposant de huit canons de 340mm modèle 1912 en deux batteries de quatre pièces et un 3ème groupe avec huit canons de 320mm répartis en deux batteries de quatre pièces.

-372ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (372ème RALVF) : 1er groupe équipé de huit obusiers de 400mm modèle 1915 répartis en deux batteries, 2ème groupe équipé de sept canons de 340mm modèle 1912 répartis en deux batteries de deux pièces et une batterie de trois pièces, 3ème groupe avec huit canons de 320mm répartis en deux batteries de quatre pièces.

-373ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (373ème RALVF) : deux groupes de trois batteries de deux canons de 240mm modèle 1944

-374ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (374ème RALVF) : deux groupes de trois batteries de deux canons de 240mm modèle 1944

-401ème Régiment Autonome Antichar (401ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm)

-402ème Régiment Autonome Antichar (402ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm)

-403ème Régiment Autonome Antichar (403ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm)

-404ème Régiment Autonome Antichar (404ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm)

-405ème Régiment Autonome Antichar (405ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm)

-406ème Régiment Autonome Antichar (406ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm)

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La Réserve Générale comprend également huit bataillons de chars de combat équipés de B-1ter, ultime évolution de la famille B-1.

Ces bataillons ont été créé pour offrir au commandant en chef de l’armée de terre, une réserve de puissance utilisable selon sa seule volonté pour par exemple soutenir une division d’infanterie en phase défensive, renforcer une DLM ou obtenir la percée tant recherchée durant le premier conflit mondial.

Le 70ème BCC est créé en juin 1941, le 71ème BCC en septembre 1941, le 72ème BCC en janvier 1942, le 73ème BCC en avril 1942, le 74ème BCC en juillet 1942, le 75ème BCC en octobre 1942, le 76ème BCC en janvier 1943 et le 77ème BCC en juin 1943.

Ces bataillons vont chacun disposer de 34 B1ter, répartis selon le même modèle que les BCC équipés de chars lourds. On arrive un total de 272 chars en ligne auxquels s’ajoutent 136 chars de réserve dont certains seront ultérieurement détourellés pour remplacer des B1bis utilisés sans tourelle pour le dépannage.

Les huit bataillons de quartier général étaient encore équipés de B1ter en septembre 1948 bien que leur rééquipement en ARL-44 avait été sérieusement envisagé puis repoussé ultérieurement jusqu’à ce que la guerre paralyse provisoirement tout rééquipement majeur sauf après engagement au combat.

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La Réserve Générale comprend également des unités du génie, des unités qui complètent les unités endivisionnées :

-La Brigade des chemins de fer de Versailles dispose du 5ème régiment de sapeurs de chemin de fer de Versailles et le 15ème régiment de sapeurs de chemin de fer de Toul.

-La Brigade des télégraphistes de Paris dispose du 8ème régiment de sapeurs-télégraphistes à Versailles, le 18ème à Nancy, le 28ème à Montpellier et le 38ème à Montargis.

On trouve également sept régiments de réserve générale, des régiments de sapeurs-mineurs, le 1er stationné à Strasbourg, le 2ème à Metz, le 3ème à Arras, le 4ème à Grenoble, le 6ème à Angers, le 7ème à Avignon et le 10ème à Besançon.

En ce qui concerne les unités de soutien outre les unités endivisionnées on trouve dans chaque région militaire (au nombre de 17) un groupement de transport du train pouvant en quatre ou cinq rotations transporter une DI à l’aide camions routiers et de camions tout-chemin. Ces groupements qui portent le numéro de leur région militaire se dédoublent à la mobilisation, les nouveaux groupes créés portant le numéro de leur corps d’origine augmenté de cent.

Cela nous donne la situation suivante :

-La 1ère région militaire correspond à la Province d’Ile de France (Paris) et met sur pied les 1er et 101ème groupements de transport du train

-La 2ème région militaire correspond à la Province de Flandre-Picardie (Lille) et met sur pied les 2ème et 102ème groupements de transport du train

-La 3ème région militaire correspond à la Province de Normandie (Rouen) et met sur pied les 3ème et 103ème groupements de transport du train

-La 4ème région militaire correspond à la Province de Bretagne (Nantes) et met sur pied les 4ème et 104ème groupements de transport du train

-La 5ème région militaire correspond à la Province du Poitou (Poitiers) et met sur pied les 5ème et 105ème groupements de transport du train

-La 6ème région militaire correspond à la Province d’Aquitaine (Bordeaux) et met sur pied les 6ème et 106ème groupements de transport du train

-La 7ème région militaire correspond à la Province d’Occitanie (Toulouse) et met sur pied les 7ème et 107ème groupements de transport du train

-La 8ème région militaire correspond à la Province du Languedoc (Montpelier) et met sur pied les 8ème et 108ème groupements de transport du train

-La 9ème région militaire correspond à la Province de Provence (Marseille) et met sur pied les 9ème et 109ème groupements de transport du train

-La 10ème région militaire correspond à la Province Alpine (Grenoble) et met sur pied les 10ème et 110ème groupements de transport du train

-La 11ème région militaire correspond à la Province du Val de Rhône (Lyon) et met sur pied les 11ème et 111ème groupements de transport du train

-La 12ème région militaire correspond à la Province de Bourgogne (Dijon) et met sur pied les 12ème et 112ème groupements de transport du train

-La 13ème région militaire correspond à la Province d’Auvergne (Clermont-Ferrand) et met sur pied les 13ème et 113ème groupements de transport du train

-La 14ème région militaire correspond à la Province du Val de Loire (Tours) et met sur pied les 14ème et 114ème groupements de transport du train

-La 15ème région militaire correspond à la Province de Champagne (Chalons en Champagne) et met sur pied les 15ème et 115ème groupements de transport du train

-La 16ème région militaire correspond à la Province d’Alsace (Strasbourg) et met sur pied les 16ème et 116ème groupements de transport du train

-La 17ème région militaire correspond à la Province de Lorraine (Metz) et met sur pied les 17ème et 117ème groupements de transport du train

22-Armée de terre : armement et matériel (16)

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Le canon de 240mm long modèle 1884 est à l’origine une pièce destinée à la défense des côtes ce qui explique outre son calibre, un encombrement et un poids qui rend improbable son utilisation à terre contre des cibles terrestres.

Seulement voilà, l’artillerie allemande dispose de pièces tirant fort et loin contre l’arrière du front, les places fortes, les plots logistiques nécessitant une riposte qui passe par l’utilisation de pièces de côte une fois la crainte d’un action de la Hochseeflot sur les côtes françaises évanouie.

Le canon de 240mm fait partie de ses matériels sortis de leurs forteresses pour servir sur le front européen, la pièce recevant un affût conçu à cet fin, un total de dix-huit pièces étant utilisées à partir de juin 1915, deux canons faisant même une courte apparition aux Dardanelles.

Cette solution de fortune s’étant révélée efficace, soixante autres canons sont sortis de leur forteresse pour servir au front sur un affût nettement plus élaboré et surtout plus mobile, deux fardeaux pesant au total 45 tonnes permettant d’offrir au canon une certaine mobilité. Sur ces soixante, cinquante et un seront utilisés par la France, six par les américains et trois resteront en réserve à Mailly.

Ce canon va longuement s’illustrer durant le premier conflit mondial et va poursuivre sa carrière après guerre mais quand éclate la guerre de Pologne, il n’en reste plus que dix pièces au sein des régiments d’artillerie de position en l’occurence deux au 151ème et quatre aux 153ème et 159ème RAP. Ils sont toujours en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du canon de 240L modèle 1884

Calibre : 240mm Poids du tube : 14000kg Poids total : 25000kg pour la version à échantignolles et 31000kg pour la version à tracteurs Poids de l’obus (acier modèle 1916) : 140kg  Longueur du tube : 6.70m (7m pour la modèle 1917) Pointage en ste : 0° à +38° Pointage en azimut : 10° Portée maximale : 17300m Cadence de tir : inconnue  

Mortier de 280C modèle 1914 Schneider

Mortier de 280C modèle 1914

Mortier de 280C modèle 1914

A la fin du 19ème siècle, la pièce de siège standard de l’artillerie française est le mortier de 270mm modèle 1885 type De Bange. Ce mortier est supérieur à tout ce dont dispose l’Allemagne qui n’adoptera un mortier de 305mm qu’en 1898.

La guerre russo-japonaise montre que les fortifications sont en passe de l’emporter sur l’artillerie ce qui nécessite une réaction rapide. La défaite russe provoque dans l’armée tsariste un véritable électrochoc et une volonté de modernisation des moyens notamment de l’artillerie.

L’artillerie russe réclame ainsi un nouveau canon apte à la défense des côtes et à la guerre de siège ce qui entraine le dévellopement par la firme Schneider d’un mortier TR (Tir Rapide) de 280mm.

Dès le mois de janvier 1913, l’armée française s’intéresse à ce puissant mortier qui est commandé le 8 novembre 1913 à dix-huit exemplaires qui doivent être livrés entre novembre 1915 et décembre 1916, sans se presser donc……………. .

Quand la guerre éclate en août 1914, l’usinage des pièces russes est bien avancée mais celle des mortiers français est à peine entamée.

La guerre accélérant les choses, la production est mutualisée, les sept premiers mortiers quelque soit leur origine devant être confiés à la France, les suivants à la Russie avant que la production des mortiers français ne permettent à la Russie de récupérer son du.

Suite à l’échec des offensives de Champagne et d’Artois, l’artillerie française à pour l’artillerie lourde les yeux de Chimène et multiplie les commandes. Il est ainsi prévu pas moins de 112 mortiers de 280mm pour l’artillerie française, à l’Armistice 97 pièces étant aux armées, 72 en ligne, 25 en parc et le reste à la disposition du ministère des Armées.

A ces chiffres, il faut ajouter 25 mortiers de 280mm sur chenilles commandés le 2 mars 1918 mais livrés seulement en 1919.

Quand éclate la guerre de Pologne, ces mortiers de 280mm sont toujours en service au sein des RALT.

Le 184ème RALT de Valence dispose ainsi d’un 4ème groupe disposant de mortiers de 280mm qui donne naissance au 193ème RALT (ou RALPA) avec trois groupes de mortiers de 280mm à chenilles, régiment affecté à la Réserve Générale.

Ce régiment dissous à l’été 1940 est réactivé en septembre 1948 avec ses même mortiers.

Pour ce qui est des mortiers de 280mm TR, ils sont mis en œuvre par deux régiments, les 171ème et 172ème Régiments d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (RALGP) , régiments mis sur pied à la mobilisation avec quatre groupes à deux batteries de quatre pièces soit un total de 32 mortiers en ligne.

Suite à la démobilisation, seul le 172ème RALGP  est maintenu en ligne. Sa structure du temps de paix post-guerre de Pologne est modifiée avec quatre groupes, deux équipés de 280TR et deux équipés de 220L17.

A la mobilisation d’août/septembre 1948, le 172ème RALGP se détriple pour reformer les 171ème, 173ème et 174ème RALGP avec le même équipement qu’en 1939.

Caractéristiques Techniques du mortier de 280TR Schneider

Calibre : 279.4mm Poids du tube : 3940kg Poids total en batterie 16218kg Poids de l’obus (acier modèle 1914) : 205kg  Longueur du tube : 3.360m Pointage en site : +10° à +65° Pointage en azimut : 19° Portée maximale : 10950m Cadence de tir : deux coups en cinq minutes

Mortier de 370mm Filloux

Mortier de 370mm Filloux

Mortier de 370mm Filloux

Ce monstrueux mortier est une autre création du chef d’escadron Louis Filloux. A l’origine de cette pièce d’artillerie d’un calibre que nous qualifierons de «respectable» se trouve le besoin pour une nouvelle pièce de siège, besoin identifié dès 1909.

Paradoxalement, alors que les tensions internationales vont crescendo, les budgets militaires français sont réduits ce qui repousse le nouveau mortier de siège dont les crédits ne sont validés que le 13 juillet…….1914, quelques jours avant le début du conflit.

Les premiers essais n’ont été menés ainsi qu’en septembre 1913 mais les premiers tirs réels ne sont menés qu’à l’été 1914.

L’échec de la guerre de mouvement à l’été 1914 et la «glacification» du front à l’automne nécessite nettement plus d’artillerie lourde ce qui relance le projet de mortier dont dix exemplaires sont commandés le 8 novembre 1914, 8000 projectiles étant commandés le 16 décembre suivant.

Ce matériel étant imposant, il est improbable de le voir transporter en un seul tenant. Il faut ainsi trois fardeaux pour le déplacer : le tube, l’affût et la plate-forme, le tout installé dans une excavation pour encaisser le recul formidable.

Pour gagner du temps, certains mortiers sont construits à partir de canons de marine de 340mm modèle 1912, chaque tube permettant de produire deux mortiers de 370mm. Le premier mortier complet est livré par les FAMH le 8 juin 1915, six sont achevés en juillet et les trois derniers en août, une performance remarquable quand on connait la complexité de ce matériel.

Il connait son baptême du feu en septembre 1915 lors du début des offensives en Artois et en Champagne. Trois autres tubes seront ultérieurement construits portant le total des tubes produits à treize même si le nombre sera réduit à onze.

Au cours de la guerre de Pologne, quatre pièces sont mobilisés au sein du 165ème RAP. A la démobilisation, ces pièces sont feraillées, seuls deux sont préservés comme reliques d’un passé révolu.

Caractéristiques Techniques du mortier de 370mm Filloux

Calibre : 370mm Poids du tube : 9275kg Poids total en batterie 28600kg Poids de l’obus (acier modèle 1914) : 500kg  Longueur du tube : 2.590m Pointage en site : -6° à +65° Pointage en azimut : 8° Portée maximale : 8150m Cadence de tir : un coup toutes les deux minutes. 

22-Armée de terre : armement et matériel (15)

D-Artillerie lourde

Canons de 194GPF (Grande Puissance Filloux)

Canon de 194mm sur affût chenillé.

Canon de 194mm sur affût chenillé.

Dès que le front s’est stabilisé, l’obsession des deux camps est d’obtenir la percée au travers d’une bataille décisive qui réglera définitivement la question.

A plusieurs reprises en 1915 et 1917, les alliés au prix de lourdes pertes ont obtenu la percée mais ont été incapables de l’exploiter, la faute à une artillerie incapable de suivre l’infanterie dans un sol bouleversé par ses obus………. .

L’idée est donc de créer une artillerie capable de suivre l’infanterie dans un sol difficile et là seule la chenille peut être utilisée. Deux types de matériels vont être conçus : des matériels de grosse destruction ou GD et des pièces courtes sur affût chenillé.

La première pièce à être montée sur un affût chenillé est le 120L de Rimailho sur un affût unique mais cela ne va pas plus loin que le prototype tandis que l’installation d’un canon de 155GPF sur un affût chenillé type Caterpillar ne dépasse pas le prototype, la fabrication de 130 exemplaires étant annulée par l’Armistice.

C’est finalement son grand frère de 194mm qui va voir le jour, un canon qui dans sa version tractée (non produite en série à cause de l’Armistice) partage le même affût va être produit en série sous la forme de deux chassis chenillés, un avant-train transportant les munitions et produisant l’électricité nécessaire pour remorquer l’affût arrière qui porte le canon, les deux chassis pouvant être séparés lors de la mise en batterie.

Soixante-quinze matériels chenillés d’exploitation sont commandés en 1918 répartis entre 25 mortiers de 280mm et 50 canons de 194GPF. L’armistice aurait pu lui porter un coup fatal mais la production est trop avancée pour l’annuler et les soixante-quinze matériels seront livrés et utilisés durant toute l’entre-deux-guerre.

Avant la mobilisation d’août/septembre 1939, cet automoteur est mis en œuvre par le 184ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (RALT) de Valence au sein du troisième groupe.

A la mobilisation, le 184ème RALT donne naissance à trois régiments dont le 184ème RALT (ou Régiment d’Artillerie Lourde Portée Automotrice) qui met en œuvre ses canons avec trois groupes à deux batteries de quatre pièces soit vingt-quatre canons en ligne. Deux canons sont en service dans un RAP du sud-Est.

Ces canons seront toujours en service en septembre 1948, le 184ème RALT étant intégré à la Réserve Générale, ces automoteurs lents et peu mobiles ne devant plus servir d’artillerie d’exploitation mais d’artillerie de corps d’armée ou d’armée.

A l’origine, le 194GPF était donc une pièce tractée. Dix canons de ce type ont été produits en 1919 mais stockés sans que leur mise en service ait été envisagée.

Il semblait donc dit que le 194 GPF n’allait être qu’une pièce automotrice mais c’était sans compter l’obstination du général Villeneuve qui décida de relancer la production de cette pièce dans une version modernisée avec l’affût Touzard qui équipait déjà le 155 GPF modernisé.

C’était tout sauf une aberration car les deux canons partageaient le même affût, il n’y avait donc aucun travail supplémentaire à faire pour modifier l’affût et lui permettre de recevoir un canon tirant de respectables obus de 78 ou 84kg.

C’est en 1944 que la décision est prise de reprendre la production de ce canon pour équiper à la mobilisation deux régiments d’artillerie lourde de grande puissance, les 175ème et 176ème RALGP qui doivent disposer chacun de 36 canons répartis en trois groupes de trois batteries de quatre pièces soit 72 canons en ligne et 34 canons stockés (les 10 produits en 1919 et les 24 de la nouvelle production).

Ces canons sont livrés entre janvier 1946 et mars 1947 et stockés sont donc mis en service en septembre 1948 avec deux régiments de mobilisation qui intègrent la réserve générale.

Ce canon va également équiper les 302ème RALPol et 304ème RALPol à raison de trois groupes chacun soit un total de soixante-douze pièces.

Caractéristiques du 194 GPF version automotrice

Calibre : 194mm Poids en batterie 29600kg Poids de l’obus : (modèle 1921) 78.83kg (modèle 1920) 84.88kg  Longueur de la pièce : 6.499m  Portée maximale : 20800m  Pointage en site : 0° à +40° Pointage en azimut : 360°  Cadence de tir : 1 coup /minute pour la version automotrice Equipe de pièce : inconnue
Caractéristiques Techniques du 194GPF

Calibre : 194mm Poids en batterie 16000kg Poids en transport 18500kg (transport en deux voitures,une pour l’affût de 10500kg et l’autre pour le canon de 8000kg)  Poids de l’obus (modèle 1916) 83.5kg (modèle 1946) 82kg  Longueur de la pièce : 6.499m  Portée maximale : 20800m  Pointage en site : 0° à +40° Pointage en azimut : 30° de chaque côté  Cadence de tir : 2 coups /minute pour la version automotrice Equipe de pièce : inconnue.

Mortier de 220TR Schneider

Après l’échec allemand sur la Marne et la conclusion infructueuse de la course à la mer, le front se stabilise sur 700km de la mer du Nord à la frontière suisse. Les premières tranchées assez sommaires deviennent ensuite de véritables complexes de mieux en mieux protégés contre l’artillerie qui ne cesse de se renforcer notamment côté français où le manque de pièces lourdes avait été un handicap certain.

Fin 1914, le calibre le plus important de l’artillerie du champ de bataille est le 155mm en l’occurence l’obusier de Rimailho, l’un des grands ingénieurs artilleurs français, l’égal d’un De Bange, d’un Filloux ou plus ancien d’un Baquet ou d’un Gribeauval. Ce canon devient incapable de détruire les abris renforcés construits par les allemands, nécessitant un calibre plus important.

La firme Schneider du Creusot propose un mortier TR (Tir Rapide) inspiré là encore d’une arme produit pour la Russie (qui reconstruit totalement son artillerie après l’humiliation de la guerre russo-japonaise) de calibre 228.6mm (9 pouces), une arme dite de siège parfaitement adaptée à la nouvelle forme de guerre qui peut être assimilée à un gigantesque siège linéaire.

L’artillerie française avait bien des pièces anciennes de 220mm, une pièce type De Bange mais ce matériel déployé à 190 exemplaires au maximum était ancien et lent. On s’orienta rapidement vers la mise au point d’une pièce nouvelle, le Schneider 220TR modèle 1916.

Le mortier est présenté courant 1915 et une première commande de quarante exemplaires est passée le 20 octobre 1915, les premiers exemplaires étant recettés en octobre 1916. Ces matériels sont connus sous le nom de modèle 1915 suivit d’une version améliorée, le modèle 1916 produit à 326 exemplaires, portant le total à 376 pièces même si seulement 272 étaient en ligne.

Durant l’entre-deux-guerre, seul le 196ème régiment d’artillerie lourde à tracteurs met en œuvre ce mortier avec quatre groupes à trois batteries de quatre pièces soit un total de 48 mortiers en ligne, les autres étant stockés.

A l’origine, ce canon était transporté en deux voitures, une voiture mortier (4380kg ou 4970kg) et une voiture affût (semblable au 155C) pesant 5195kg ou 5712kg soit un total de 9575 et 10682kg.

La mise en service de tracteurs lourds Latil permet de remorquer le mortier en un seul bloc ce qui réduit considérablement le délai de mise en batterie.

A la mobilisation de septembre 1939, le 196ème RALT participe avec différents CMA à la mise sur pied de nouveaux régiments équipé de ce mortier puissant tout à fait capable de faire bonne figure dans ce conflit :

-Le 190ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 1. Equipé de 4 groupes de 220C16, il est mis à la disposition de la Réserve Générale.

-Le 191ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 1. Equipé de 4 groupes de 220C16, il est mis à la disposition de la Réserve Générale.

-Le 192ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée est mis sur pied par le CMA 314. Equipé de 4 groupes de 220C16, il est mis à la disposition de la Réserve Générale.

-Le 194ème Régiment d’Artillerie Lourde est mis sur pied par le CMA 15. Disposant de quatre groupes de 220C16, il est affecté à la Réserve Générale.
-Le 195ème Régiment d’Artillerie Lourde est mis sur pied par le CMA 15. Disposant de quatre groupes de 220C16, il est affecté à la Réserve Générale.

-196ème régiment d’artillerie lourde tractée (de guerre) : stationné à Bordeaux, il dispose de quatre groupes équipés de canons de 220C. Il est affecté à la Réserve Générale.

-Le 197ème Régiment d’Artillerie Lourde est mis sur pied par le CMA 318. Disposant de quatre groupes de 220C16, il est affecté à la Réserve Générale.

Soit un total de vingt-huit groupes à douze canons soit un total de 336 mortiers en ligne au sein du RALT auxquels s’ajoutent douze mortiers au 165ème RAP soit 348 mortiers en ligne

A l’issue de la démobilisation, trois régiments sont préservés, le 196ème RALT ainsi que deux régiments de mobilisation, les 190ème et 192ème RALT soit un total de douze groupes à trois batteries de quatre pièces soit 144 mortiers en ligne.

En août 1948, les quatre régiments dissous à l’été 1940 sont réactivés, rétablissant le nombre de mortiers en ligne soit 336 pièces, les régiments étant affectés à la Réserve Générale et mis à la disposition des armées voir des corps d’armée notamment pour une future offensive contre l’Allemagne prévue à l’été ou l’automne 1949.

Caractéristiques du mortier de 220TR Schneider

Calibre : 220mm Poids en batterie : 7455kg pour le modèle 1915 7792kg pour le modèle 1916 Poids de l’obus : (modèle 1915) 100.5kg Longueur de la pièce : 2.266m Portée maximale : 10800m Pointage en azimut : 6° Pointage en hauteur : +10° à +65° Cadence de tir : 2 coups en trois minutes Mise en batterie : 2 heures

Canon de 220L Schneider modèle 1917
Le 220L modèle 1917 est un matériel long destiné à l’action lointaine. Mis au point à la fin du premier conflit mondial, il n’à été produit qu’à fort peu d’exemplaires, 56 en l’occurence mis en œuvre au moment de la guerre de Pologne par les 173ème et 174ème RALGP, chaque régiment disposant de trois groupes à deux batteries de quatre pièces soit 36 canons en ligne auxquels s’ajoutent deux canons au 151ème RAP et deux autres au 166ème soit un total de 40 canons en ligne.

Suite à la démobilisation, les deux régiments d’artillerie lourde tractée équipés de cette pièce sont mis en sommeil et les canons confiés aux bons soins du 172ème RALGP avec deux groupes à trois batteries de quatre pièces soit vingt-quatre canons en ligne.

A la mobilisation d’août/septembre 1948, les 173ème et 174ème RALGP sont réactivés avec trois groupes à deux batteries de quatre pièces soit  un total de 48 canons en ligne plus les canons mis en œuvre par les deux RAP.
Caractéristiques du mortier de 220L Schneider modèle 1917

Calibre : 220mm Poids en batterie : 25880kg (remorquage en deux colis) Poids de l’obus :  104.75kg Longueur du tube : 7.67m (34.9 calibres) Portée maximale : 22800m Pointage en azimut : 20° Pointage en hauteur : 0° à +37° Cadence de tir : 2 coups en trois minutes Mise en batterie : 6 heures

21-Armée de terre (70)

Régiments d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (RALGP)

Comme leur nom l’indique, les RALGP regroupent les pièces les plus puissantes de l’artillerie française en dehors bien entendu de l’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée. En temps de paix, les pièces sont stockées.

Dès le déclenchement du processus de mobilisation générale, quatre régiments sont mis sur pied par deux centre mobilisateurs d’artillerie avec des pièces d’un calibre respectable : 220 et 280mm.

Le Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance est organisé en  un état-major, une batterie hors rang et trois groupes de deux batteries de quatre pièces, chaque groupe disposant d’un état-major, d’une colonne de ravitaillement et donc de deux batteries de tirs.

-Le 171ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance est mis sur pied par le CMA 25 de Bourges avec pour équipement, le canon de 280mm Schneider TR.

-Le 172ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance est mis sur pied par le CMA 25 de Bourges avec pour équipement, le canon de 280mm Schneider TR.

-Le 173ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance est mis sur pied par le CMA 15 de Nimes avec pour équipement, le canon de 220L 17 Schneider.

-Le 174ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance est mis sur pied par le CMA 15 de Nimes avec pour équipement, le canon de 220L 17 Schneider.

Ces quatre régiments sont affectés à la Réserve Générale. Lors du processus de démobilisation, seul le 172ème RALGP est maintenu en ligne. Sa structure du temps de paix post-guerre de Pologne est modifiée avec quatre groupes, deux équipés de 280TR et deux équipés de 220L17.

A la mobilisation d’août/septembre 1948, le 172ème RALGP se détriple pour reformer les 171ème, 173ème et 174ème RALGP avec le même équipement qu’en 1939.

Deux autres régiments d’artillerie lourde à grande puissance sont mis sur pied en septembre 1948, le 175ème et le 176ème RALGP équipés de trois groupes à trois batteries de quatre 194GPF tractés, un véritable revenant.

Ce canon conçu comme pièce tractée et comme pièce chenilée (équipant le 184ème RALT) n’avait été mise en service que comme pièce chenilée en 1919 en raison de l’armistice. En 1944, le général Villeneuve décide de relancer sa fabrication pour pouvoir équiper deux RALGP en temps de guerre soit un total de 96 pièces produites (72 en ligne et 24 en réserve).

Régiments d’Artillerie Lourde Portée (RALP)

Dans l’artillerie française de 1939, on trouve également des Régiments d’Artillerie Lourde Portée (RALP). Ces régiments sont organisés en un état-major, une batterie hors-rang et trois groupes à trois batteries de quatre pièces.

-Le 351ème Régiment d’Artillerie Lourde Puissante est mis sur pied par le CMA 11 de Vannes avec pour équipement le canon de 105L13. Il est affecté à la réserve générale.

-Le 352ème Régiment d’Artillerie Lourde Puissante est mis sur pied en mai 1940 à partir de deux groupes (numérotés X et XI) du 143ème RALH avec pour équipement des 105 de montagne.

-Le 355ème Régiment d’Artillerie Lourde Puissante est un régiment d’active lui aussi équipé de canons de 105L13. Il est affecté à la Réserve Générale.

-Le 361ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale Portée est mis sur pied par le CMA 26 de Châlons sur Marne. Il est équipé de trois groupes de 155C17. Il est affecté comme les autres régiments à la Réserve Générale.

-Le 363ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale Portée est un régiment d’active. Il est équipé de deux groupes de 155C17. Il est affecté comme les autres régiments à la Réserve Générale.

-Le 364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale Portée est mis sur pied par le CMA 16 de Castres. Il est équipé de trois groupes de 155C17. Il est affecté comme les autres régiments à la Réserve Générale.

A l’issue de la démobilisation, seuls les deux régiments d’active sont maintenus en ligne, le 355ème RALP de Nantes et le 363ème de Draguignan. Leur équipement évolue entre 1940 et 1948, les 105L13 du 355ème RALP sont remplacés par des 105L41 de Tarbes tandis que les 155C17 du 363ème RALP sont remplacés par des 155GPFT.

A la mobilisation d’août/septembre 1948, les 355ème et 363ème participent à la réactivation des régiments mobilisés en 1939 à l’exception du 352ème RALP qui n’est pas reconstitué dans sa base levantine.

-Le 351ème Régiment d’Artillerie Lourde Puissante est remis sur pied avec trois groupes de 105mm équipés de 105L36 Schneider.

-Le 361ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale Porté est remis sur pied avec trois groupes, deux groupes de 105 équipés de 105L41 de l’Etablissement de Tarbes et un groupe équipé de 155GPFT.

-Le 364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale Porté est réactivé avec trois groupes de 155mm équipés de GPFT.

Courant octobre, prévoyant une guerre longue, le généralissime Villeneuve ordonne la mise sur pied de deux nouveaux RALP, le 356ème équipé de deux groupes de 105L41 et un groupe de 155 GPFT et le 357ème équipé de trois groupes de 105L41.

21-Armée de terre (57)

Régiments d’Artillerie de Région Fortifiée/Mobile de Forteresse

-23ème régiment d’artillerie mobile de forteresse

-39ème régiment d’artillerie de région fortifiée de Metz

-46ème régiment d’artillerie de région fortifiée de Thionville

-59ème régiment d’artillerie de région fortifiée de Sarrebourg

-60ème régiment d’artillerie mobile de forteresse

-Le 69ème régiment d’artillerie mobile de forteresse

-Le 99ème régiment d’artillerie mobile de forteresse hippomobile

Régiments d’Artillerie de Position

-151ème régiment d’artillerie de position

-154ème régiment d’artillerie de position

-155ème régiment d’artillerie de position

-156ème régiment d’artillerie de position

-157ème régiment d’artillerie de position

-159ème régiment d’artillerie de position

-160ème régiment d’artillerie de position

-161ème régiment d’artillerie de position

-163ème régiment d’artillerie de position

-164ème régiment d’artillerie de position

-166ème régiment d’artillerie de position

-168ème régiment d’artillerie de position

-170ème régiment d’artillerie de position

Régiments non endivisionnés

– 6ème régiment d’artillerie nord-africain de Lyon

-10ème régiment d’artillerie coloniale tractée tout-terrain de Rueil

– 11ème régiment d’artillerie lourde coloniale hippomobile de Lorient

Réserve générale

Comme leur nom l’indique, ces régiments sont placés en réserve pour renforcer les unités en cas de besoin. Rapidement des régiments sont rattachés aux corps d’armée. Une fois la guerre de Pologne terminée et la démobilisation achevée, les régiments existants et quelques régiments de mobilisation sont maintenus.

-2ème régiment d’artillerie de montagne de Grenoble

-17ème régiment d’artillerie légère de Sedan

-34ème régiment d’artillerie légère de Rouen

-36ème régiment d’artillerie légère d’Issoire

-43ème régiment d’artillerie légère de Caen

-103ème régiment d’artillerie lourde tractée de Rouen

-107ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Belfort

-108ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Dijon

-180ème régiment d’artillerie lourde tractée maintenu après démobilisation.

-182ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Commercy

-183ème régiment d’artillerie lourde tractée

-184ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Valence

-185ème régiment d’artillerie lourde tractée

-188ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Belfort

-190ème régiment d’artillerie lourde tractée

-192ème régiment d’artillerie lourde tractée

-196ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Bordeaux

-197ème régiment d’artillerie lourde tractée

-172ème régiment d’artillerie lourde à grande puissance

-105ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Bourges

-106ème régiment d’artillerie lourde hippomobile du Mans

-109ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Châteaudun

-112ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Limoges

-113ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Nimes

-115ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Castres

-117ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Toulouse

-355ème régiment d’artillerie lourde portée de Nantes

-363ème  régiment d’artillerie lourde portée de Draguignan

-364ème régiment d’artillerie lourde coloniale portée

-370ème régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée : régiment de service sans aucun canons

-371ème  régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée

-372ème régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée de Châlons sur Marne

Régiments antiaériens

-401ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (401ème RADCA) intégré à la 31ème brigade de défense contre-avions.

-402ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (402ème RADCA) intégré à la 32ème brigade de défense contre-avions

-403ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (403ème RADCA) intégré à la 32ème brigade de défense contre-avions

-404ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (404me RADCA) intégré à la 31ème brigade de défense contre-avions.

-405ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (405ème RADCA) intégré à la 32ème brigade de défense contre-avions

-406ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (406ème RADCA) intégré à la 31ème brigade de défense contre-avions.

21-Armée de terre (54)

Régiments non endivisionnés

– 6ème régiment d’artillerie nord-africain de Lyon

– 10ème régiment d’artillerie coloniale tractée tout-terrain de Rueil

– 11ème régiment d’artillerie lourde coloniale hippomobile de Lorient

-détachement autonome d’artillerie coloniale de Corse de Bastia fourni par le 2ème RAC

Réserve générale

Comme leur nom l’indique, ces régiments sont placés en réserve pour renforcer les unités en cas de besoin. Rapidement des régiments sont rattachés aux corps d’armée.

-2ème régiment d’artillerie de montagne de Grenoble

-17ème régiment d’artillerie légère de Sedan

-34ème régiment d’artillerie légère de Rouen

-36ème régiment d’artillerie légère d’Issoire

-43ème régiment d’artillerie légère de Caen

-103ème régiment d’artillerie lourde tractée de Rouen ultérieurement affecté au 6ème Corps d’Armée

-107ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Belfort ultérieurement affecté au 7ème Corps d’Armée

-108ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Dijon ultérieurement affecté au 8ème Corps d’Armée
-180ème régiment d’artillerie lourde tractée

-181ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 341 de Fontainebleau

-182ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Commercy

-183ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 341 de Fontainebleau

-184ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Valence

-185ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 313 de Clermont-Ferrand

-186ème régiment d’artillerie lourde tractée

-187ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 8 de Dijon

-188ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Belfort

-189ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 7

-190ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 1 de Douai

-191ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 1 de Douai

-192ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 314 de Valence

-193ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 314 de Valence

-194ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 15 de Nîmes

-195ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 15 de Nîmes

-196ème  régiment d’artillerie lourde tractée de Bordeaux

-197ème régiment d’artillerie lourde tractée mis sur pied par le CMA 318

-171ème régiment d’artillerie lourde à grande puissance mis sur pied par le CMA 25 de Bourges

-172ème régiment d’artillerie lourde à grande puissance mis sur pied par le CMA 25 de Bourges

-173ème régiment d’artillerie lourde à grande puissance mis sur pied par le CMA 15 de Nimes

-174ème régiment d’artillerie lourde à grande puissance mis sur pied par le CMA 15 de Nîmes

-105ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Bourges ultérieurement affecté au 3ème Corps d’Armée

-106ème régiment d’artillerie lourde hippomobile du Mans ultérieurement affecté au 4ème Corps d’Armée

-109ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Châteaudun ultérieurement affecté au 21ème Corps d’Armée
-112ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Limoges affecté ultérieurement au 12ème Corps d’Armée

-113ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Nîmes affecté ultérieurement au 15ème Corps d’Armée

-115ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Castres affecté ultérieurement au 16ème Corps d’Armée

-117ème régiment d’artillerie lourde hippomobile de Toulouse affecté ultérieurement au 17ème Corps d’Armée

-305ème régiment d’artillerie tractée tout terrain de Besançon ultérieurement intégrée à la 1ère DCr

-309ème régiment d’artillerie tractée tout terrain de Strasbourg ultérieurement intégrée à la 2ème Dcr

-351ème régiment d’artillerie lourde portée mis sur pied par le CMA 11 de Vannes

-352ème régiment d’artillerie lourde portée mis sur pied à partir des Xème et XIème groupes du 149ème RALH et déployé au Levant.

-355ème régiment d’artillerie lourde portée de Nantes

-361ème régiment d’artillerie lourde coloniale portée mis sur pied par le CMA 26 de Chalons sur Marne

-363ème  régiment d’artillerie lourde portée de Draguignan

-364ème régiment d’artillerie lourde coloniale portée mis sur pied par le CMA 26 de Chalons sur Marne

-165ème régiment d’artillerie de position est mis sur pied par le CMA 46 de Metz

-301ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 302 de La Fère

-302ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 302 de La Fère

-303ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 4 du Mans

-304ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 303 du Vernon

-306ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 341 de Fontainebleau

-307ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 11 de Vannes

-308ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 29 d’Angoulême

-310ème régiment d’artillerie coloniale portée mis sur pied par le CMA 321

-311ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 24  de Rennes

-313ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 5 d’Orléans

-314ème  régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 5 d’Orléans

-315ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 7

-316ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 16 de Castres

-317ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 17 de Toulouse

-318ème régiment d’artillerie de position mis sur pied par le CMA 11 de Vannes

-320ème régiment d’artillerie coloniale de position mis sur pied par le CMA 321

-370ème régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée : régiment de service sans aucun canon

-371ème  régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée mis sur pied par le CMA 209 de Chalons sur Marne

-372ème régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée de Chalons sur Marne

-373ème régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée de Saint Eulien

-374ème régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée mis sur par le CMA 209 de Chalons sur Marne

Régiments antiaériens

-401ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (401ème RADCA) intégré à la 31ème brigade de défense contre-avions.

-402ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (402ème RADCA) intégré à la 32ème brigade de défense contre-avions

-403ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (403ème RADCA) intégré à la 32ème brigade de défense contre-avions

-404ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (404me RADCA) intégré à la 31ème brigade de défense contre-avions.

-405ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (405ème RADCA) intégré à la 32ème brigade de défense contre-avions

-406ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (406ème RADCA) intégré à la 31ème brigade de défense contre-avions.

-407ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (407ème RADCA)

-408ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (408ème RADCA)

-409ème régiment d’artillerie de défense contre-avions (409ème RADCA)