Le Conflit (165) Europe Occidentale (130)

Après avoir parlé des sous-marins perdus pendant et après l’opération BOREALIS, je vais aborder de manière la plus synthétique possible la perte des sous-marins avant octobre 1953.

-Le U-29 est victime d’un hydravion Consolidated Catalina au large de l’Irlande le 14 août 1949.

-Le U-31 est victime des charges de profondeur d’un Short Sunderland du Coastal Command le 4 septembre 1949 alors qu’il attaquait un convoi au large de la Cornouailles

-Le U-47 est victime d’une mine britannique alors qu’il tentait de franchit le détroit du Pas de Calais le 18 septembre 1950

-Le U-49 est victime d’un Bloch MB-175T de l’Aviation Navale qui le surprend en surface au large d’Ouessant le 21 octobre 1950.

-Le U-72 à été coulé par des escorteurs britanniques dans l’Atlantique le 14 août 1951 en l’occurrence le HMS Avon (frégate de classe River), le HMS Eglinton (destroyer léger type Hunt) et HMS Lapwing (sloop classe Black Swan). Si la frégate et le sloop grenadent, le destroyer léger va achever un sous-marin remonté en surface au canon.

-Le U-106 à été victime d’une mine en tentant de franchit le détroit du Pas de Calais le 14 mai 1949 en pleine Campagne de France.

-Le croiseur sous-marin U-113 est victime d’un Consolidated Privateer du Coastal Command dans l’Atlantique le 14 septembre 1951.

-Son sister-ship U-114 est capturé par la Royal Navy dans l’Atlantique après que le U-Kreuzer ait été sévèrement grenadé (14 mars 1952). Il est prise en remorque par la frégate HMS Avon (qui l’avait grenadé) mais coule durant le remorquage.

-Le croiseur sous-marin U-115 est coulé par l’aviation le 14 octobre 1952 en l’occurrence deux Consolidated Privateer du Coastal Command.

(Pour rappel le U-112 un autre croiseur sous-marin à été coulé par un Short Sunderland lui aussi du Coastal Command le 28 octobre 1951).

-Le U-128 est capturé à Ostende lors de la chute de la ville le 9 mars 1952. Bien que pris par les canadiens, il est gracieusement cédé à la marine belge. L’ex-U-128 ne deviendra cependant pas le premier sous-marin belge, le submersible servant de générateur électrique pour les travaux de remise en état avant d’être démoli en 1962. (NdA A ma connaissance le Corps Naval Belge n’à jamais envisagé sérieusement de remettre en service le navire)

-Le U-129 est victime d’une mine au large des Orcades le 17 juillet 1949.

-Le U-131 est perdu sous les coups des charges de profondeur d’un Potez-CAMS 143 au large de Brest le 8 mai 1949.

-Le U-152 est perdu dans l’Atlantique sous les coups de l’aviation le 4 mai 1949 en l’occurence un Grumman Avenger embarqué sur le USS Suwannee (CV-51).

Comme les Etats-Unis sont neutres, les allemands se contentent de protestations mezzo voce et acceptent une discrète compensation financière pour les familles de l’équipage. Cette indemnisation ne sera révélée qu’en 1994.

-Le U-157 est capturé au Helder en mauvais état au printemps 1953. Coulant au mouillage, il est relevé et démoli après guerre.

-Les U-161 et U-163 sont victimes de mines dans les eaux britanniques respectivement le 15 et le 30 juillet 1950

-Les U-162 et U-164 sont coulés par l’aviation dans l’Atlantique respectivement le 7 et le 10 juin 1950. Le premier est victime d’un Short Sunderland du Coastal Command et le second par un Martin PBM Mariner de l’US Navy.

-Le U-165 est victime d’escorteurs britanniques au large de l’Irlande le 14 novembre 1949 en l’occurence le destroyer type Hunt IV HMS Asgard et la frégate de classe River HMS Glenarm qui après avoir largué des charges de profondeur achèvent leur victime au canon.

-Le U-178 est victime de l’aviation ennemie le 14 mars 1950, le bourreau étant un Consolidated Privateer du Coastal Command, des appareils américaines décidémment très en forme pour traquer les U-Boot.

-Le U-179 est victime de l’aviation ennemie le 8 août 1951 en l’occurence un Grumman Avenger embarqué sur le USS Estero (CV-61).

-Le U-184 est victime de l’aviation canadienne au large d’Halifax le 8 octobre 1948 en l’occurrence un Consolidated Catalina du Royal Canadian Naval Air Service.

-Le sous-marin ravitailleur U-185 est coulé par l’avation ennemie le 8 août 1952 par le Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions léger USS Charger (CV-54).

-Le sous-marin ravitailleur U-187 est coulé par l’aviation ennemie le 17 septembre 1951 en l’occurence un Consolidated Catalina du Coastal Command.

-Le sous-marin U-211 est coulé le 5 mai 1953 au large des îles des Shetlands. Après avoir torpillé un pétrolier isolé, il est surpris par un Consolidated Catalina du Coastal Command qui largue un tapis de charges de profondeur.

-Le sous-marin U-310 est coulé par l’aviation navale française le 17 septembre 1952 alors qu’il venait de franchir le Pas de Calais en échappant par miracle aux mines du barrage. Alors qu’il naviguait au snorchel pour recharger ses batteries il est attaqué par un Bréguet Br790 qui ne lui laisse aucune chance.

-Le sous-marin U-312 est perdu entre le 3 et le 7 janvier 1953 en Mer du Nord. Comme l’épave n’à jamais été retrouvée on peut imaginer que la perte à été très brutale. La mine est l’hypothèse la plus privilégiée.

-Le sous-marin U-314 est victime le 17 juin 1952 d’escorteurs alliés en Mer du Nord. Un tapis de charges de profondeur l’envoie définitivement chez Neptune. Les deux bourreaux du submersible sont deux corvettes de classe Flower, les HMS Aubretia et Begonia.

-Le sous-marin U-316 est victime d’un sous-marin britannique en Mer du Nord le 4 janvier 1953. Le bourreau du torpilleur submersible est le HMS Talisman qui après avoir coulé le destroyer Z.29 le 21 septembre, le croiseur léger Bremen le 17 octobre 1952 et donc le U-316 va envoyer par le fond le U-307 le 17 novembre 1953.

-Le sous-marin U-318 est perdu après avoir heurté une mine en Mer du Nord le 8 juillet 1952.

-Le sous-marin U-320 est coulé par un Consolidated Privateer du Coastal Command le 30 décembre 1951 en Mer du Nord

-Le sous-marin U-323 est victime de l’Aviation Navale le 31 octobre 1952 à l’entrée du Détroit du Pas de Calais. Un Potez-CAMS 143 repère le sous-marin en surface. Le U-Boot plonge en urgence mais pas assez rapidement pour échapper aux grenades ASM larguées par l’hydravion de patrouille maritime.

-Le sous-marin U-325 est coulé par un Short Sunderland du Coastal Command le 8 octobre 1951.

-Les sous-marin U-330 et U-331 partagent le privilège peu enviable d’avoir été coulés par l’une de leurs propres torpilles, le premier le 4 juin 1952 en Mer du Nord et le second le 7 octobre 1952 à l’orée de l’Atlantique. Le contexte est cependant différent. Si pour le premier il s’agit visiblement d’une explosion interne, le second à vu une torpille lancée revenir vers le sous-marin et le torpiller !

-Le sous-marin U-332 est perdu le 30 juin 1951 à peine deux semaines après sa mise en service ! Une mine britannique mouillée au large de l’estuaire de la Weser ne lui laissant aucune chance.

-Le sous-marin U-333 mis en service le 4 juillet 1952 est endommagé lors de sa première patrouille mais parvient à revenir à sa base de Wilhelmshaven. Il est réparé mais au cours d’une plongée de vérification le 18 juillet, il sombre en Mer du Nord. Bien que l’épave ait été immédiatement repérée, les causes exactes du naufrage n’ont jamais été identifiées avec exactitude.

-Le sous-marin U-334 est perdu entre le 9 et le 12 novembre 1952 quelquepart en Mer du Nord. L’épave n’ayant jamais été retrouvée, impossible de connaître les causes.

-Le sous-marin U-345 est perdu le 17 janvier 1953. Surpris en surface alors qu’il allait rallier la base d’Heligoland, il est victime des charges de profondeur d’un Short Sunderland du Coastal Command.

-Le sous-marin U-346 est perdu le 8 décembre 1952. Naviguant en surface pour rechercher des convois reliant la côte est de l’Angleterre et le continent, il est surpris par le sous-marin français La Martinique qui lance une gerbe de quatre torpilles. Trois font mouche ce qui ne lui laisse aucune chance.

-Le sous-marin U-349 est perdu entre le 17 et le 20 décembre 1951 visiblement victime d’une mine mouillée au large des côtes de Norvège.

-Le sous-marin U-351 à été perdu suite à l’explosion d’une mine….allemande qui avait rompu son cable (12 janvier 1952).

-Le sous-marin U-353 à été coulé par un Potez-CAMS 143 de l’Aviation Navale le 1er juin 1950 alors qu’il opérait dans l’Atlantique.

-Le sous-marin U-354 est perdu suite à l’explosion d’une mine au large des côtes du Jutland le 1er mars 1952.

-Le sous-marin U-355 est perdu suite à l’explosion de deux mines au large de Trondheim le 4 juillet 1952.

-Le sous-marin U-356 est coulé par un Consolidated Catalina du Coastal Command le 17 janvier 1953.

-Le sous-marin U-367 est victime des escorteurs d’un convoi transatlantique le 17 mars 1952. Il est surpris en surface par la corvette HMCS Browmanville de la marine royale canadienne.

L’unité de classe Castle ouvre le feu avec son canon de 102mm mais le manque. Le sous-marin type XVII plonge le plus vite possible.

La corvette canadienne largue des grenades ASM bientôt appuyé par son sister-ship HMCS Petrolia et par le destroyer d’escorte américain USS Begg Rock (DE-32).

Après plusieurs heures de lutte, une épaisse nappe d’huile montre que le sous-marin à sombrer profondément dans l’Atlantique.

-Le sous-marin U-369 est victime d’une mine le 8 février 1952 quelquepart en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-371 est coulé par un Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions USS Cowpens (CV-31) en Mer du Nord le 17 février 1952.

-Le sous-marin U-373 est victime d’une mine en Mer du Nord le 27 octobre 1952

-Le sous-marin U-375 est victime des charges de profondeur d’un Grumman Avenger du porte-avions USS Block Island (CV-34) en Mer du Nord le 2 janvier 1953.

-Le sous-marin U-377 est victime d’Consolidated Privateer du Coastal Command en Mer du Nord le 13 avril 1952

-Le sous-marin U-379 est coulé par un sous-marin britannique le HMS Unity le 8 février 1953 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-381 est lui victime d’un Bréguet Br790 couvrant un convoi entre Newcastle et Dunkerque (où ce qu’il en reste). Deux charges de profondeur sont suffisantes pour l’envoyer rejoindre directement Neptune.

-Le sous-marin U-385 immobilisé pour avarie à Wesermunde est surpris alors qu’il venait de sortir de son alvéole par des chasseur-bombardiers De Havilland Mosquito de la RAF.

Ces derniers visent plutôt les installations en portuaire en ce 8 octobre 1952 mais l’un des bimoteurs attaquent le U-Boot à la roquette (on apprendra plus tard que le pilote de l’appareil avait perdu un frère timonier dans la marine marchande sous les coups d’un sous-marin allemand). Une floppée de fusées frappe le sous-marin qui chavire dans le port. L’épave sera relevée en 1957 et démolie.

-Le sous-marin U-386 est victime le 8 mars 1953 d’une mine dans l’estuaire de la Weser, une mine à l’origine inconnue (en clair pas certain qu’elle soit américaine, française ou britannique).

-Le sous-marin U-391 est coulé par un Consolidated Catalina du Coastal Command le 8 mars 1953

-Le sous-marin U-392 est victime d’un Potez-CAMS 143 de l’Aviation en Mer du Nord le 14 mars 1953.

-Le sous-marin U-393 est coulé le 14 octobre 1952 par les charges de profondeur d’un Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions Block Island.

-Le sous-marin U-398 est coulé par le sous-marin français Guadeloupe le 14 mai 1952 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-399 est coulé par un Short Sunderland du Coastal Command le 7 août 1953 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-400 est coulé par un Consolidated Privateer du Coastal Command le 17 septembre 1953 au large des Orcades.

-Le sous-marin U-401 est victime d’une mine le 8 juin 1953 en Mer du Nord.

-Les sous-marins U-406 à U-413 ont été officiellement mis en service mais n’ont réalisé aucune patrouille opérationnelle en raison de l’apocalypse régnant en Allemagne mais surtout du manque de sous-mariniers qualifiés pour les mettres en œuvre.

Ces sous-marins sont saisis intacts ou peu s’en faut dans les ports allemands. Le U-406, U-408 et U-410 sont saisis par les britanniques, les U-405, U-407 et U-413 par les américains, les U-408, 409, 411 et 412 par les français suite à des accords interalliés.

-Le U-406 est remis en service dans la Royal Navy sous le nom de HMS Excelsior. Il est utilisé comme sous-marin d’essais et d’expérimentation en vue de moderniser les sous-marins britanniques et éviter d’immobiliser un sous-marin opérationnel. Remis en service le 14 septembre 1954, il est désarmé le 18 juillet 1960 et coulé comme cible au cours de manœuvres franco-britanniques en Mer du Nord.

-Le U-408 est remis en service le 8 octobre 1954 dans la Royal Navy sous le nom de HMS Meteor pour tester de nouveaux équipements notamment pour améliorer la survie des sous-mariniers britanniques.

Désarmé le 14 septembre 1959 après une avarie, il est encore utilisé jusqu’en 1961 comme cible sonar. Le sous-marin repose au fond de La Manche au large de Portland et est aujourd’hui un spot apprécié des plongeurs de la région.

-Le U-410 est remis en service le 20 décembre 1954 dans la Royal Navy sous le nom de HMS Starfire là encore comme sous-marin d’essais et d’expérimentation plus précisément dans le domaine des sonars et des télécommunications. Désarmé le 8 mars 1959, il est démoli à Chatham en 1960/61.

-Le U-405 est remis en service dans la marine américaine sous le nom logique mais peu glamour de USS U-405. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué à travers l’Atlantique jusqu’à Groton où il va être stationné pour différentes expérimentations. Désarmé le 17 mars 1958, il est coulé comme cible 14 août 1958.

-Le U-407 est remis en service au sein de l’US Navy sous le nom de USS U-407. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué jusqu’à Groton manquant de sombrer à plusieurs reprises. Après quelques hésitations, les américains remettent le sous-marin en état, l’utilise pour différents essais jusqu’à son désarmement le 17 mars 1959. Il est coulé comme cible le 3 avril 1959.

-Le U-413 est remis en service au sein de l’US Navy sous le nom de USS U-413. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué jusqu’à Groton où il est modifié pour être utilisé pour tester de nouvelles armes. Désarmé le 5 juin 1961, il est coulé comme cible le 14 septembre 1961.

-Le U-408 est remis en service dans la Royale le 14 mars 1955 et rebaptisé Le Centaure pour rendre hommage à un sous-marin perdu dans la Campagne de Norvège. Il est utilisé comme sous-marin d’entrainement et d’expérimentation depuis Brest. Désarmé le 8 août 1965, le sous-marin est démantelé dans le bassin n°4 du port de Brest.

-Le U-409 est remis en service dans la marine française le 30 mai 1955. Rebaptisé L’Espoir, il est envoyé à Toulon pour là encore des campagnes d’expérimentation mais aussi des missions d’entrainement au profit de jeunes sous-mariniers afin de soulager une flotte usée par les combats. Désarmé le 4 juin 1962 après une avarie il est coulé comme cible lors de manœuvres de l’Escadre de la Méditerranée le 8 mars 1963.

-Le U-411 est remis en service dans la Royale le 8 juillet 1955. Rebaptisé Ile de France, il est utilisé comme sous-marin école et sous-marin d’essais dans l’Atlantique. Il est désarmé après une avarie le 18 octobre 1964 puis démoli à Lorient.

-Le U-412 est remis en service dans la marine française le 4 septembre 1955. Rebaptisé Fructidor, il sert de sous-marin d’essais notamment pour des équipements destinés à la refonte AMTATE (Améliorations Tactiques et Techniques), l’équivalent du programme Guppy américain. Il est désarmé le 8 mars 1962 et coulé comme cible le 12 juillet 1962 lors des manœuvres estivales de l’Escadre de l’Atlantique.

Le Conflit (122) Europe Occidentale (87)

Opération AVALANCHE (18 juin 1951) : les combats

Phase 1 : franchissement et sécurisation ça cogne fort !

Préparatifs et diversion

Un mois avant le jour J, les alliés préparent vraiment l’opération AVALANCHE, les troupes commencent leurs mouvements (quasi exclusivement de nuit), les dépôts sont établis, les chemins sont préparés, la batelerie et les pontons rassemblés le plus discrètement possible en espérant que les allemands regardent ailleurs.

Les travaux sont herculéens, on ne compte plus les kilomètres de voie ferrée, de route, les ponts doublés, triplés ou renforcés, les dépôts aménagés. Les pièces d’artillerie rallient leurs positions aux côtés de pièces leurres.

Au 30 mai 1951 l’essentiel des troupes prévues pour cette opération majeure est en place. Les unités de Réserve Stratégique rallient les zones d’attente sauf celles qui sont appelées à jouer un rôle majeur dans la phase 1 de l’opération AVALANCHE.

C’est ensuite la phase de préparation avec l’engagement d’unités aériennes et d’unités d’artillerie lourde pour comme dit le général Villeneuve en privé «attendrir le fridolin».

Les premières frappes aériennes liées directement à l’opération AVALANCHE ont lieu dans la nuit du 3 au 4 juin 1951. Il s’agit d’isoler les troupes allemandes de leur hinterland.

On espère ainsi faciliter le franchissement de La Seine, la sécurisation des têtes de pont et surtout l’exploitation qui doit être menée par deux corps blindés français et un corps blindé britannique.

Sont visées les ponts, les routes, les voies de chemin de fer, les gares de triages, les gares de voyageur, les casernes….. .

Les opérations sont menées de jour et de nuit. Les résultats sont médiocres en dépit des efforts de planification et bien entendu du courage des pilotes. Il faut aussi ajouter que la Luftwaffe bien que très engagée à l’est conservait des moyens non négligeables à l’ouest ne serais-ce pour protéger le glacis qui lui même protégeait le Vaterland.

Néanmoins l’impact des attaques aériennes fait l’effet d’un acide à effet lent. Je m’explique, la destruction des infrastructures rendait difficile le ravitaillement des unités de première ligne mais aussi l’envoi rapide de renforts.

Plus que jamais la guerre moderne est une question de vitesse, plus vous allez vite et plus l’ennemi sera dans l’incapacité de rétablir un front ou du moins un dispositif cohérent.

Du 3 au 10 juin 1951, les frappes sont régulières mais leur intensité ne surprend pas les allemands qui se demandent alors si ils ne se sont pas trompés et si les alliés (les allemands ont fait prisonnier des pilotes canadiens, français et britanniques) n’ont mené qu’une opération aérienne de longue durée pour user le Heeresgruppe D en vue d’une opération qui ne serait déclenchée qu’à moyen terme.

Dès le 11 juin ils se rendent compte de leur erreur. Les opérations aériennes sont nettement plus intenses et certaines unités de bombardement venues de Grande-Bretagne abandonnent un temps la destruction de l’industrie et des villes allemandes au profit de bombardement sur le sol de France. Si on ignore la réaction des pilotes britanniques et du Commonwealth, nul doute que les pilotes français n’ont pas décollé de gaïeté de ccoeur en sachant qu’ils allaient bombarder des villes de France.

A cela s’ajoute à partir du 12 des tirs d’artillerie qui ressemblent d’abord à des tirs de réglage avant d’être des tirs nettement plus soutenus sans pour autant être aussi puissants et vigoureux qu’à l’aube d’une attaque massive.

Si dans les état-majors on se perd en conjectures, sur le front les Westkampfer («combattants de l’ouest») les plus expérimentés sont convaincus que la Grande Explication est pour bientôt.

En profitant de la grande autonomie laissée aux officiers subalternes et aux sous-officiers, l’armée allemande permet aux unités qui le souhaite de prendre des mesures de précaution comme par exemple évacuer rapidement les avant-poste sur le front pour se replier sur la deuxième ligne dans l’espoir que l’artillerie ennemie se concentre sur les AP en oubliant l’arrière.

Es-ce efficace comme tactique ? Probablement pas autant qu’espéré pour la simple et bonne raison que les alliés se sont déjà retrouvés dans la situation d’attendre l’assaut ennemi.

L’intensité des tirs d’artillerie est très variable. Tant que la préparation est limitée à quelques salves de pièces lourdes et super lourdes les allemands ne s’inquiètent pas mais quand les canons de 105 et de 155mm des corps d’armée français, les canons de 4.5 et de 5.5 pouces des corps d’armée britanniques et du Commonwealth ouvrent le feu l’inquiétude monte d’un cran.

L’inquiétude atteint un tel niveau que les unités de première ligne réclament un tir de contre-préparation mais le haut-commandement refuse de dilapider une ressource d’autant plus limitée que le ravitaillement est difficile et que les usines situées en Allemagne si elles tournent à plein régime doivent d’abord alimenter un front de l’est très gourmand en munitions.

Dans la nuit du 16 au 17 juin 1951 quelques infiltrations d’éléments ennemis sont signalées côté allemand. Officiellement selon la propagande du Reich, les unités ennemies ont été repoussées avec de lourdes pertes de leur côté.

Qu’en est-il réellement ? Outre l’infiltration de commandos pour semer la discorde chez l’ennemi, des sapeurs du génie ont franchit La Seine pour tenter de supprimer des pièges et de préparer quelques passages qu’il sera toujours temps d’élargir.

Ces opérations rencontrent un succès variable en fonction des secteurs. A cela s’ajoute le fait que certains secteurs sont marqués comme faussement déminés pour tromper l’ennemi mais hélas trois hélas cela provoquera de terribles confusions.

La journée du 17 juin 1951 est marqué par de violentes attaques aériennes alliées et quelques attaques aériennes allemandes même si les raids sur les aérodromes ont provoqué des pertes et surtout une belle confusion. On signale également quelques duels d’artillerie dans le secteur du GA n°1 mais aussi du GA n°2 pour maintenir les allemands dans un total état d’incertitude.

Comme à chaque fois ces diversions remportent un succès médiocre. Les allemands ont repéré les barges plus ou moins camouflées, des pontons motorisés, des éléments de ponts pour franchir la Seine. Ils sont convaincus que l’effort principal allié sera mené entre Paris et la Manche et non entre Paris et le lac Léman.

La nuit du 17 au 18 juin 1951 c’est clairement une veillée d’arme. Peu de soldats dorment cette nuit là. Il faut dire que les premières opérations vont commencer à l’aube en profitant d’un soleil qui se lève très tôt (05h09).

Dès minuit, les hommes se préparent au combat. Le matériel est vérifié et vérifié à nouveau. Des hommes prient, d’autres écrivent une dernière lettre confiée au vaguemestre.

Les derniers ordres sont également donnés, les consignes en cas d’imprévus même si on sait qu’à la guerre la première victime est le plan…. .

A 00.30, les premières salves d’artillerie partent du camp allié en direction du camp allemand. Ce sont les canons lourds sur voie ferrée qui font les basses avant d’être relayé par des canons plus légers venant de la Réserve Stratégique, les canons de l’artillerie de corps d’armée préservant leurs tubes et leurs munitions pour une autre phase de la préparation celle précédant l’engagement des fantassins.

La préparation à été orchestrée comme une symphonie, chaque batterie ayant une liste de cibles à traiter à une période donnée. Ordre est donnée de ménager les pièces et rares sont les batteries qui font tirer en même temps toutes leurs pièces.

De toute façon en cas de besoin des pièces de réserve ont été accumulées à l’arrière du front pour remplacer des pièces usées et/ou détruites.

Les obus tirés sont à la fois des explosifs mais aussi des fumigènes et des éclairants pour provoquer une belle pagaille chez les allemands qui se terrent dans leurs abris en attendant de pouvoir riposter.

Et l’artillerie allemande dans tout ça ? Elle tente de riposter et contrebattre l’artillerie alliée avec des résultats décevants, les artilleurs allemands manquant d’informations sur l’origine des tirs (les radars de contrebatterie n’existent pas encore et la destruction des transmissions gênent l’afflux des informations).

Pour ne rien arranger côté allemand l’aviation alliée va relayer l’action des artilleurs en prolongeant leur action. Les infrastructures sont systématiquement matraquées, les ponts, les routes, les voies ferrées sont visées pour «encager» les unités allemandes et empêcher l’arrivée des renforts allemands qui vont devoir faire mouvement sous un ciel disputé.

L’artillerie alliée ouvrent le feu de manière continue ou peu s’en faut de 00.30 à 02.30 avant une pause jusqu’à 03.30 quand l’artillerie et l’aviation combinent leur puissance de feu pour faire baisser la tête aux allemands et couvrir l’engagement des premières unités alliées et contrairement à ce qu’on pouvait penser ne sont pas engagées sur la Seine….. .

Diversion vous avez dit diversion

Dans le domaine de la diversion/déception les maitres sont clairement les russes avec le concept de déception appelé maskirovka que l’ont peut traduire par déception et tromperie. Il s’agit de camoufler les préparatifs à l’ennemi mais aussi lui montrer ce qu’on veut qu’il sache. Reste à savoir si l’ennemi va mordre à l’hameçon.

Dès le début de la planification des diversions sont prévues. Moultes opérations sont envisagées, étudiées et pour beaucoup abandonnées.

Finalement deux diversions vont être menées : des raids courts et brutaux sur les côtes du Nord et de la Picardie et surtout une offensive baptisée GLACIATION menée depuis la Poche de Paris avec les unités défendant la capitale et le 6ème Corps d’Armée qui couvre la capitale face au 25.AK allemand.

Plusieurs raids amphibies vont être menés par les Royal Marines britanniques, les fusiliers marins commandos français et plus étonnant la Demi-Brigade de Marche des Chasseurs Pyrenéens, des montagnards qui débarquent sur les plages de la Manche pour des raids cours et brutaux.

A l’aube du 18 juin 1951, des navires français et britanniques approchent de l’estuaire de la Somme.

Sous l’autorité du croiseur léger HMS Southampton nous trouvons le contre-torpilleur pardon l’escorteur d’escadre Dupetit-Thouars, le destroyer polonais ORP Warszawa, les torpilleurs légers Le Parisien et Le Provencal, les destroyers légers HMS Exemoor et Derwent qui couvrent le mouilleur de mines HMS Abdiel et des navires amphibies transportant les troupes d’assaut.

Le tout est accompagné par les sous-marins La Praya et Ile de Ré chargé de faire écran vers le nord pour le premier et vers le sud pour le second mais aussi par un dispositif aérien composé des hydravions Bréguet Br790 de l’escadrille 1R, des hydravions Potez-CAMS 143 de la 5E, des avions Bloch MB-175T de l’escadrille 1B ainsi que des chasseurs Arsenal VG-36 et Farman F.275 Frelon de la 2ème Escadre de Chasse.

Le croiseur léger, l’escorteur d’escadre et le destroyer polonais mènent un bombardement court et violent mélant obus explosifs et fumigènes.

Profitant de la confusion créé par le bombardement, l’Abdiel met à l’eau les troupes d’assaut dans des chalands de débarquement pendant que d’autres navires amphibies au tirant d’eau plus faible avancent dans l’estuaire du fleuve picard.

De petits groupes de combat débarquent à Abbeville pour semer la discorde chez l’ennemi. Ces groupes sont composés de Royal Marines Commandos, de fusiliers-marins commandos et plus étonnant de chasseurs pyrénéens qui trouvent enfin l’occasion d’en découdre eux qui se morfondaient dans leurs belles montagnes.

En dépit des consignes données aux abbevillois de rester chez eux (ce n’est qu’un raid pas la libération attendue depuis presque deux ans), des civils accueillent chaleureusement soldats français et britanniques. Certains tommies vont ainsi repartir au pays avec du maroilles, des bouteilles d’alcool local que certains soldats britanniques ont trouvé plus fait pour récurer les cuivres que pour soulager des gosiers assoiffés.

Sur le plan militaire, les soldats français et britanniques ont pour mission de neutraliser le port et les défenses côtières mais aussi toutes les unités allemandes présentes sur les côtes, des unités généralement de seconde zone, loin des meilleures logiquement déployées sur le front.

Après une journée de combat, les soldats français et britanniques rembarquent direction Douvres où ils parviennent sans encombre dans la soirée.

Deux autres opérations sont menées dans la phase I de l’opération AVALANCHE, un raid sur Dieppe le 20 juin 1951 et un autre contre Boulogne le 23 juin 1951.

Le premier voit le port normand être sérieusement endommagé mais au prix de pertes sérieuses pour les unités d’assaut. Plusieurs navires sont légèrement endommagés mais cela aurait pu être pire, l’aviation britannique déployée dans le sud du pays se mettant en quatre pour empêcher la Luftwaffe de faire un sort aux navires d’assaut (les mêmes que pour le raid sur Abbeville) et aux troupes embarqués.

Le raid sur Boulogne est lui un raid réduit mené uniquement par les Royal Marines Commandos qui déposés par des vedettes lance-torpilles (débarrassées de leurs anguilles) vont tenter de saboter des navires allemands. Attendus de pied ferme, ils sont violement repoussés ce qui poussera le haut-commandement allié à abandonner des raids plus ambitieux contre Zeebruge ou le Helder au grand dam des belges et des néerlandais qui espéraient y participer avec leurs forces aériennes, navales et terrestres.

En dépit de la bravoure des soldats alliés ces opérations n’ont donc pas eu un impact démentiel sur le cours des combats menés depuis le 18 juin 1951. De l’utilité et des limites des diversions…… .

Alors que les fusiliers marins commandos, les Royal Marines et les chasseurs pyrenéens opèrent sur les côtes de la Manche, des soldats français sont engagés depuis la Poche de Paris.

Deux corps d’armée sont engagés, les 6ème et 31ème CA (ex-Garnison de Paris) regroupés sous l’autorité de la 8ème Armée réactivée pour l’occasion, une réactivation normalement temporaire et éphémère.

Cette 8ème armée nouvelle version comprend les éléments suivants :

-6ème Corps d’Armée (6ème CA) :

606ème régiment de pionniers, 6ème GRCA (FCM-42, AM modèle 1940P et fusiliers motocyclistes), 118ème RALT (deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm équipés respectivement 105L modèle 1936S et 155L modèle 1945S), EACA-506, 1ère DIC, 3ème DINA, 55ème DI. Ce corps d’armée reçoit les renforts du 346ème RALC (24 canons de 105mm et 12 canons de 155mm) et du 184ème RALT (36 canons de 194L GPF-T).

-31ème Corps d’Armée (31ème CA) :

42ème Demi-Brigade de Mitrailleurs Coloniaux (42ème DBMC), 148ème RIF, 160ème RAP, 31ème GRCA (AMX-42, AM modèle 1940P et fusiliers motocyclistes), 144ème RALT (deux groupes de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155L modèle 1945S), 6ème DIC et 12ème DIM.

Ces deux corps d’armée doivent fixer puis déborder le 25.ArmeeKorps (25.AK) et faciliter la progression tant du GA n°1 et du GA n°2. Ensuite il sera toujours temps d’envisager une autre opération probablement sous le contrôle de l’un des GA.

Comme nous le savons rien ne va se passer comme prévu. En dépit d’une supériorité écrasante, les deux corps d’armée vont faire preuve d’une prudence telle que le général Villeneuve envisagera de relever ses commandants avant d’y renoncer probablement pour des raisons de moral et de propagande.

Avec un art consommé du combat défensif, les troupes du général Grecht commandant le 25.AK et les troupes qui lui sont rattachés pour l’occasion vont empêcher tout débouché allié depuis Paris et éviter le scénario catastrophe de deux Groupes d’Armées séparées et ne pouvant se soutenir mutuellement en cas de besoin.

Nul doute qu’un tel scénario aurait changé le cours de la guerre. Certains pensent que la guerre aurait pu être racccourcie de plusieurs mois mais ce ne sont que des hypothèses qui ne prennent pas en compte nombre de paramètres.

De toute façon il devient évident que le sort de la guerre ne va pas se jouer depuis la Poche de Paris mais depuis la Seine voir depuis le Morvan mais là encore tout ne va pas se passer comme prévu.

Le Conflit (53) Europe Occidentale (19)

Ordre de Bataille (6) : Pays-Bas

Armée de Terre

1er Corps d’Armée (1er CA)

Ce corps d’armée couvre le nord-est du pays et notamment la région de Groninguen

-Unités d’appui et de soutien

-1ère Division d’Infanterie (1ère DI)

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

3ème Corps d’Armée (3ème CA)

Ce corps d’armée à une double mission : couvrir le sud du pays et soutenir les belges déployés dans le nord de leur pays.

-Unités d’appui et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI)

2ème Corps d’Armée (2ème CA)

Avec le 4ème CA il couvre la ligne Eindhoven-Utrecht-Amsterdam, il comprend deux divisions d’infanterie :

-Unités d’appui et de soutien

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI)

-6ème Division d’Infanterie (6ème DI)

4ème Corps d’Armée (CA)

-Unités d’appui et de soutien

-7ème Division d’Infanterie (7ème DI)

-8ème Division d’Infanterie (8ème DI)

Réserve Stratégique

-1ère Division Légère

-9ème Division d’Infanterie (9ème DI)

-10ème Division d’Infanterie (10ème DI)

-11ème Division d’Infanterie (11ème DI)

-12ème Division d’Infanterie (12ème DI)

Aviation de l’Armée de Terre (Luchtvaartafdeeling)

-Quatre squadrons de chasse : trois équipés de Fokker D.XXIV et un équipé de Curtiss H-75

-Deux squadrons de chasse lourde équipés de Fokker G.1

-Deux squadrons de bombardement (un équipé de Fokker T.IX et un volant sur Douglas A-20)

-Un squadron de coopération (Douglas DB-8A-3N, Martin B-10 et Fokker C.X)

-Un squadron de reconnaissance équipé de Lockheed Hudson

-Un squadron de transport équipé de Douglas C-47

-Deux squadrons d’entrainement équipés de Bücker Bu-131 Jungmann, de Focke-Wulf Fw-56 Stosser et de Airspeed AS.10 Oxford.

Marine (Eerste Vleugel/1ère Escadre)

Stationnée au Helder, elle comprend des moyens limités (surtout comparés aux Indes Néerlandaises) mais qui ne sont pas négligeables :

-Deux croiseurs légers les HMNLS Tromp et Jacob Van Hermersck

-Six destroyers : quatre de classe Admiralen les HMNLS Van Galen Witte de With Banckert et Van Ness et deux de classe Gerard Callenburgh les HMNLS Isaac Sweers et Philips von Almonde

-Six torpilleurs légers classe Wolf formant la Flottielje van lichte torpedoboten (flottille des torpilleurs légers) les HMNLS Wolf, Fret Bulhond Jakhals Hermelyn et Lynx

-Six sous-marins O-12,O-13,O-14,O-15,O-19 et O-20

-Sloop HMNLS Van Kinsbergen

-Canonnières HMNLS Balder (K-1) Bulgia (K-3) Thor (K-7) Vidar (K-9)

-Chasseurs de sous-marins (Onderzeer Jager) OJ-1 à OJ-6

-Mouilleurs de mines : deux unités de classe Hydra (Hydra Medusa), deux unités classe Douwe Haukes (Douwe Haukes Var Meerlant), le HMNLS Nautilus, le HMNLS Jan Van Braker et le HMNLS Willem van der Zaan

-Dragueurs de mines A B C D

-Dragueurs de mines classe Jan Van Amstel (HMNLS Jan Van Amstel, Pieter de Bitter, Abraham Crjinssen, Elan Dubois, Willem Van Ejwick (II), Jan Van der Elder , Pieterr Florisz et Abraham von der Hulst).

-Dragueurs de mines légers (Mijnenvegger legger) : MVL-I à MVL-XII

-Dragueurs de mines auxiliaires : Alor Aroe Bantam Bogor

-Vedettes lance-torpilles type TM-51 réparties entre les 3ème (TM-51/53/55/57/59/61/63/65) et 4ème flottilles (TM-52/54/56/58/60/62/64/66)

-Pétrolier HMNLS Maas

-Deux bataillons d’infanterie de marine

-Aéronavale (Marineluchtvaartdienst MLD) : deux squadrons de douze Bloch MB-175NL, un squadron de seize Fokker T.XI, un squadron de seize Dornier Do-18, un squadron de seize Dornier Do-24 et un squadron de dix-sept Fokker T.VIII W/G.

Benelux (35) Pays-Bas (35)

«ARMEES DE L’AIR»

Historique

Avant-propos

Certains pourraient s’étonner de la présence de guillemets autour du titre. Je peux l’expliquer très facilement.

La première raison c’est qu’il n’existe pas à proprement parler d’armée de l’air autonome puisque comme le Japon, l’aviation militaire néerlandaise est encore rattachée à l’armée de terre, la Luchtvaartafdeling étant semi-indépendante, l’armée de l’air indépendante ne voyant le jour que sous la forme d’une Koninklijke Luchtmacht qu’en 1955.

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Benelux (24) Pays-Bas (24)

Défenses côtières et Korps Mariniers

Défenses côtières

Coastal Fortress Maasmond

Tourelle de la forteresse côtière de Maasmond

En septembre 1939, les défenses côtières néerlandaises sont comme partout en Europe antédiluviennes. Logique pour un pays qui investissait peu dans ses forces armées, logique pour un pays qui n’avait plus participé à un conflit militaire majeur depuis 1832.

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Benelux (18) Pays-Bas (18)

Destroyers et Torpilleurs

Destroyers classe Admiralen

Hr.Ms. Kortenaer (1928) 2

Vue aérienne du HMNLS Korteaner

Les huit destroyers de classe Admiralen ont été mis en service entre 1928 et 1931 dans la marine royale néerlandaise. Leur construction à été menée avec l’assistance technique des chantiers navals Yarrow et sont donc semblable aux deux démonstrateurs de technologie construits pour la marine britannique, les HMS Amazone et Ambuscade.

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Benelux (16) Pays-Bas (16)

Les navires de la Koningklijke Marine

Porte-avions

Le HMNLS Wilhem van Oranje

HMS Colossus (R-15)

Le HMS  Colossus

Le Guillaume d’Orange est un porte-avions de classe Colossus construit aux Pays-Bas par les chantiers navals RDM (Rotterdamsche Droogdok Maatschappij) de Rotterdam.

La marine néerlandaise suit donc la France et la Grande-Bretagne qui décident de s’équiper de «porte-avions économiques» pour des missions secondaires pour les grandes marines alors que la marine néerlandaise va utiliser ce porte-avions économique pour des missions de combat la couverture des unités de surface, l’appui et l’éclairage.

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Benelux (14) Pays-Bas (14)

La Koningklijke Marine dans le second conflit mondial

Situation en septembre 1948

Le 5 septembre 1948, la Pax Armada prend brutalement fin quand les premières bombes allemandes tombent sur Copenhague, Oslo, Bergen…… .

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Benelux (12) Pays-Bas (12)

La marine néerlandaise sous la Révolution et l’Empire

Bien entendu, la marine néerlandaise ne va pas échapper à la tornade de la Révolution Française et de l’Empire. Elle est même aux premières loges et sa marine va être mise à contribution par la France dans une vaine tentative de rétablir l’équilibre avec la Royal Navy.

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Benelux (7) Pays-Bas (7)

De la république batave à Waterloo : Revolution et Empire français pour les Pays-Bas

Avant-propos

A partir de 1789 le Royaume de France est secoué par une série d’événements que l’histoire à retenu sous le nom de Révolution Française. Après une période modérée, «bourgeoise», la Révolution se radicalise, dévorant ses enfants, de grands leaders s’entre-tuant jusqu’à ce qu’émerge la figure controversée _adulée par les uns haïs par les autres_ de Maximilien de Robespierre.

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