Le Conflit (166) Europe Occidentale (131)

Miscellanées sur la bataille de l’Atlantique (2) : aviation et navires de surface

La Bataille de l’Atlantique et son extension en Mer du Nord ne se limite pas aux sous-marins. Des avions, des hydravions et même des navires de surface sont engagés dans les deux camps pour frapper les convois (et les navires isolés) ou pour protéger ces regroupements de navires marchands.

Là encore la géographie va jouer pour les alliés. L’aviation navale allemande va certes se montrer menaçante mais surtout en Mer du Nord et en Océan Glacial Arctique en profitant des bases possédées d’abord en Allemagne puis acquises au Danemark, en Norvège, en Belgique, aux Pays-Bas et même en France. En revanche dans l’Atlantique, les hydravions et les avions allemands vont se montrer assez discrets en raison d’un rayon d’action souvent insuffisant.

En revanche l’aéronavale américaine, l’Aviation Navale française et surtout le Coastal Command de la RAF vont se montrer redoutable. Les avions de patrouille maritime, les avions d’assaut aéromaritime, les hydravions vont assurer la couverture rapprochée et éloignée des convois mais aussi des missions de surveillance générale, de mouillage de mines et d’assaut des ports allemands.

Comme nous l’avons vu plus haut, de nombreux sous-marins allemands vont être victimes de l’aviation. Souvent surpris en surface, ils tentent soit de plonger le plus vite possible pour échapper au futur grenadage. Parfois ils préféraient lutter en ouvrant le feu avec leur Flak ce qui faisait que parfois le chasseur devenait chassé et le chassé un chasseur sachant chassé.

Néanmoins avec le temps les U-Boot préféraient rester en plongée la journée et ne remonter en surface ou à immersion périscopique _snorchel oblige_ que la nuit pour minimiser les risques de destruction.

Là encore les alliés s’adaptent en mettant au point des radars capable de répérer des objets toujours plus petits ce qui en conséquence va pousser les allemands à s’équiper de détecteurs de radar. Et ce n’est pas finit car à la fin de la guerre les alliés posséderont des détecteurs de détecteurs de radar.

Outre les unités aériennes basées ou hydrobasées à terre les alliés vont disposer de porte-avions légers qui vont participer à la couverture des convois et à la traque des sous-marins. Bien que pensée avant guerre cette tactique va mettre du temps à se mettre sérieusement en place.

Certains vont ainsi militer pour la présence du porte-avions au milieu du convoi et ainsi dissuader les sous-marins d’attaquer que ce soit en surface et en plongée alors que pour d’autres c’est un non sens car un porte-avions se doit être manoeuvrier ce qu’est tout sauf un convoi qui est un pesant troupeau naviguant rarement au delà de 9 à 10 nœuds.

C’est cette deuxième école de pensée qui va l’emporter. Des groupes de chasse (Hunter Killer Group) vont ainsi voir le jour avec un porte-avions léger (britannique, français, américain et même canadien) et des escorteurs (généralement des TE ou des destroyers pour la protection rapprochée du pont plat, des corvettes, des sloops, des frégates ou des escorteurs rapides pour la traque des U-Boot).

Si on ajoute à cela une ou plusieurs unités à long rayon d’action on comprend que la U-Bootwaffe à vécu des moments de plus en plus durs dans l’Atlantique puis en Mer du Nord.

L’aviation navale (Aviation Navale française et Coastal Command britannique) vont également participer au soutien de l’opération AVALANCHE notamment pour sécuriser le flanc découvert du dispositif allié.

Un groupement occasionnel baptisé Force ZF assurait deux barrages, un au niveau de l’estuaire de la Seine et un second à l’entrée de la Manche, le premier étant tenu par les britanniques, le second par les français.

L’Aviation Navale avait ainsi mobilisé huit escadrilles, cinq d’hydravions (1T et 3T équipés de Latécoère Laté 299-7, 1R avec des Bréguet Br790, 5E avec des Potez-C.A.M.S 143 et 3E avec des Latécoère Laté 612) et trois avions (1B avec des Bloch MB-175T, 15T avec des Lioré et Olivier Léo 456 et 9E avec des SNCAO CAO-700M).

Le Coastal Command va lui mobiliser cinq squadrons, un squadron d’hydravions (Squadron 204 volant sur Short Sunderland) et quatre d’avions (Squadron 22 volant sur De Havilland Mosquito, Squadron 224 volant sur Bristol Beaumont, Squadron 130 et 612 volant sur Blackburn Buccaneer).

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Depuis 1856 la guerre de course est officiellement interdite mais cela ne va pas empêcher les allemands de l’utiliser dans une stratégie mondiale en vue de provoquer des pertes telles chez alliés que poursuivre la guerre était une totale absurdité. Divulgachâge comme disent nos amis québecois : cela n’à pas fonctionné.

Face aux croiseurs auxiliaires, cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs lourds allemands, les alliés vont d’abord tenter de rendre le passage dans l’Atlantique impossible ou du moins très difficile.

Première décision : barrer le détroit du Pas de Calais avec un barrage de mines comparable à celui esquissé à la fin du premier conflit mondial en Mer du Nord pour y bloquer la Hochseeflot, la Flotte de Haute Mer, l’orgueil de la Kaiserliche Marine.

Plusieurs milliers de mines vont être mouillés par des mouilleurs de mines dédiés et des mouilleurs de mines auxiliaires. A cela s’ajoute le renforcement des batteries côtières.

Si les allemands renoncent à y faire passer leurs grosses unités de surface (sauf pendant la Campagne de France mais le contexte tactique était différent), les sous-marins vont tenter leur chance avec des succès variés mais généralement peu rentables. En clair beaucoup de pertes de sous-marins pour peu de victoires.

Reste donc à contourner les îles britanniques ce qui est tout sauf une partie de plaisir. Non seulement la Home Fleet et la 7ème Escadre rôdent depuis leurs bases de Rosyth, du Loch Ewe, de Scapa Flow ou même de Chatham et de Faslane mais en plus la météo mettait souvent des batons dans les roues des allemands.

Et ce n’était pas fini car les alliés possédaient encore des forces non négligeables déployées à Brest et à Gibraltar.

Il y eut fort peu d’interceptions et de destruction mais leur simple présence rendaient les mouvements allemands bien plus compliqués. En dépit de ses contraintes, plusieurs campagnes de guerre de course vont être menées jusqu’à une date assez tardive de la guerre avec des succès spectaculaires mais dans l’ensemble un bilan mitigé.

Ces forces sont composées de navires de ligne, de croiseurs et parfois de contre-torpilleurs.

Parmi les navires déployés figurent côté français les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg qui bien que déployés en Méditerranée devinrent des habitués de Gibraltar notamment quand un raider était signalé quelquepart dans l’Atlantique. Si le Dunkerque manqua de peu la destruction du Bayern, son sister-ship fit choux blanc.

Ces deux splendides navires étaient relayés par un autre navire de ligne venu de Méditerranée, le cuirassé Bourgogne qui remplaçait les deux croiseurs de bataille quand ces derniers étaient immobilisés pour réparations ou d’autres missions en Méditerranée.

La Royale va aussi déployer le cuirassé Gascogne depuis Brest pout pincer d’éventuels navires allemands débouchant moins de La Manche que du détroit du Danemark après avoir contourné les îles britanniques.

Parmi les navires engagés dans cette mission figurent les «Ugly Sister» les croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau, de rutilants navires de 26000 tonnes disposant initialement de trois tourelles doubles de 280mm (deux avant une arrière) avant de les remplacer par trois tourelles doubles de 280mm.

Ces deux navires vont se glisser dans l’Atlantique quelques heures seulement avant le début du conflit. Ils pénètrent dans la «Mare Atlanticum» le 8 et lancent leurs premières attaques le 12 septembre.

Les alliés réagissent rapidement et vont mobiliser deux cuirassés, le Gascogne français comme on à vu et le HMS Howe britannique.

A cette époque deux convois passent à travers l’Atlantique l’un ralliant les Etats-Unis et le second la France et les îles britanniques. Leur escorte est assurée essentiellement par des corvettes, des frégates et des croiseurs, les grosses unités étant censées former des groupes de chasse et se servir des convois comme appâts.

Le 18 septembre 1948 les Ugly Sisters sont surpris dans l’Atlantique par les deux cuirassés, un duel incertain dans un temps épouvantable est fatale au Gneiseneau qui doit être sabordé (une exploration sous-marine menée dans les années quatre-vingt démontrera que le navire à reçu plus d’une vingtaine d’obus de gros calibres), les deux navires de ligne alliés sérieusement endommagés ne peuvent que laisser le Scharnhorst qui bien qu’en endommagé va parvenir à rallier l’Allemagne (vous avez dit miracle ?).

C’est en effet un miracle et un sacré coup de chance. Contournant les îles britanniques, échappant aux reconnaissances aériennes et aux sous-marins ennemis, le Scharnhorst se ravitaille auprès d’un pétrolier prépositionné avant de rallier très péniblement Wilhelmshaven pour être réparé. C’était digne de l’Anabase de Xenophon….. .

De septembre 1948 à février 1953, le croiseur lourd Colbert va participer à des missions de couverture de convois, de traque des raiders allemands. Le navire va voir du pays puisque des ports comme Halifax, Dakar, Casablanca et même Gibraltar lui devienne aussi familier que Brest ou Lorient.

Là encore aucune interception de grande unités ennemie même si plusieurs ravitailleurs prépositionnés vont se saborder à l’approche du «10000 tonnes» battant pavillon tricolore.

Depuis Fort de France un croiseur montait une garde vigilante dans les Antilles. Il s’agit du croiseur Jeanne d’Arc qui abandonne un temps les missions de formation pour de véritables missions de combat. Outre des patrouilles anti-raiders, le navire va couvrir certains convois notamment dans le Golfe du Mexique. Un travail de l’ombre mais un travail ô combien nécessaire.

Le croiseur léger Dupuy de Lôme mis en service en juillet 1949 est envoyé en Méditerranée, opérant depuis Mers-El-Kébir au sein de la 10ème DC. Régulièrement il est détaché Gibraltar ou à Casablanca pour tenter d’intercepter raiders et autres forceurs de blocus dans l’Atlantique mais sans succès direct comme nous l’avons vu.

Parfois des contre-torpilleurs étaient également engagés comme le Chevalier Paul (classe Vauquelin) qui parfois délaissait les eaux chaudes de la Méditerranée pour celles moins clémentes de l’Atlantique.

Si lui arrivait parfois de courir sus au raider suite à une alerte émise, sa mission était davantage de protéger la navigation notamment le moment ô combien délicat du rassemblement et de la dispersion d’un convoi qu’il relie les îles britanniques ou la France à l’Afrique du Nord et de l’Ouest ou un convoi venant d’Amérique direction la Méditerranée.

Le contre-torpilleur Turenne lui aussi engagé essentiellement en Méditerranée va également opérer dans l’Atlantique essentiellement depuis Casablanca pour lutter contre ces «foutus raiders» qui déclenchaient à certains moments une véritable psychose dans les état-majors alliés.

Même situation pour le Dunois qui à plusieurs reprises à renforcé l’escorte d’un convoi venant de l’Atlantique ou à mener des patrouilles de recherche et de destruction en vue d’envoyer par le fond un ou plusieurs raiders allemands.

De septembre 1948 à février 1949 le croiseur lourd KMS Admiral Graf Spee réalise une campagne de courses aussi riche que celle de son prédécesseur mais qui se termine bien mieux puisque le navire après avoir 34500 tonnes de navires parvient à regagner non pas l’Allemagne mais la Norvège sans s’être fait intercepter une seule fois. Il aura moins de chance le 11 décembre 1951 quand il sera coulé par des croiseurs britanniques en Mer du Nord.

De mars à juin 1949 c’est le puissant cuirassé (huit canons de 406mm) KMS Kaiser Wilhem II qui se lance dans un raid solitaire dans l’Atlantique. A la différence de la précédente cette campagne est peu concluante avec peu de victimes, essentiellement des trainards ayant perdu le contact avec les convois. 7500 tonnes de navires simplement sont coulés, le cuirassé type H ayant échappé à plusieurs reprises à une interception. Il sera finalement coulé par le cuirassé HMS Anson le 12 janvier 1953.

De mars à juin 1949 et de mars à juin 1950, le croiseur lourd KMS Admiral Hipper se lance lui aussi dans la guerre de courses. Les victimes sont peu nombreuses, le dispositif de convois étant désormais rodé, les navires et les avions ennemis trop nombreux. Il sera finalement coulé lors de l’opération BOREALIS par les croiseurs légers Montcalm et Sully.

De juin à octobre 1949 et de février à juin 1950, le croiseur de bataille KMS Oldenburg (type O) mènent des campagnes de guerre de course. La première est considérée comme un musée avec 18500 tonnes de navires coulés mais la seconde avec seulemet 9500 tonnes est considérée comme un échec. Il sera coulé lors de la Bataille du Cap Nord le 17 juin 1952.

De juin à septembre 1949, son sister-ship, le croiseur de bataille KMS Bayern se lance à son tour dans la chasse aux navires dans l’Atlantique, les allemands voulant profiter de la Campagne de France pour pousser les alliés à disperser leurs efforts.

Cet objectif ne va être qu’imparfaitement rempli et cette mission aurait pu se terminer de manière saumâtre. En effet le 12 août 1949 le croiseur de bataille est encadré par des gerbes signalant l’arrivée d’une unité majeure.

Cette unité c’est le croiseur de bataille Dunkerque déployé à Gibraltar pour intercepter ces «maudits raiders». Les obus de 330mm encadrent le croiseur de bataille qui est visiblement touché à plusieurs reprises. Es-ce là fin ? Hélas pour les français et heureusement pour les allemands un grain prive le Dunkerque d’une victoire qui lui tendait les bras. Il parvient à rentrer en Allemagne non sans mal. Sa guerre allait s’achever sous les coups des avions du Painlevé le 9 février 1952.

De juin à août 1950 et de janvier à mars 1951, le cuirassé KMS Hidenburg va mener des campagnes de guerre de course avec respectivement 17800 et 12500 tonnes de navires coulés. Au retour de cette dernière campagne, il fait détonner deux mines ce qui entraine son naufrage (17 mars 1951).

En ce qui concerne les croiseurs auxiliaires, les allemands vont en lancer huit essentiellement dans l’Océan Indien et dans le Pacifique. Tous vont être détruits après avoir réalisés quelques exploits dignes de leurs ainés du premier conflit mondial.

NdA Je rentrerai davantage dans les détails dans le Tome consacré à l’Asie-Pacifique. Patience donc….. .

Avec le recul il était évident que les allemands à moins d’éjecter la France de la guerre aurait eu bien du mal à remporter cette bataille de l’Atlantique.

On frissonne à l’idée d’imaginer des U-Boot stationnés à Brest, Lorient, Saint-Nazaire, La Pallice et Bordeaux et dont l’action aurait été relayée par quelques unités majeures _croiseurs, croiseurs de bataille et cuirassés_ et des avions spécialisés. Nul doute que les alliés auraient la partie nettement moins facile qu’historiquement.

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Cette avec cette partie que s’achève ce volume 2 du Tome 13. Je suis pas mécontent d’enfin le terminer et je promet de trouver une solution pour passer moins de temps sur une aire géographique.

Le Tome 13 n’est cependant pas terminé puisqu’il me reste à traiter les combats dans les Balkans.

FIN

Le Conflit (165) Europe Occidentale (130)

Après avoir parlé des sous-marins perdus pendant et après l’opération BOREALIS, je vais aborder de manière la plus synthétique possible la perte des sous-marins avant octobre 1953.

-Le U-29 est victime d’un hydravion Consolidated Catalina au large de l’Irlande le 14 août 1949.

-Le U-31 est victime des charges de profondeur d’un Short Sunderland du Coastal Command le 4 septembre 1949 alors qu’il attaquait un convoi au large de la Cornouailles

-Le U-47 est victime d’une mine britannique alors qu’il tentait de franchit le détroit du Pas de Calais le 18 septembre 1950

-Le U-49 est victime d’un Bloch MB-175T de l’Aviation Navale qui le surprend en surface au large d’Ouessant le 21 octobre 1950.

-Le U-72 à été coulé par des escorteurs britanniques dans l’Atlantique le 14 août 1951 en l’occurrence le HMS Avon (frégate de classe River), le HMS Eglinton (destroyer léger type Hunt) et HMS Lapwing (sloop classe Black Swan). Si la frégate et le sloop grenadent, le destroyer léger va achever un sous-marin remonté en surface au canon.

-Le U-106 à été victime d’une mine en tentant de franchit le détroit du Pas de Calais le 14 mai 1949 en pleine Campagne de France.

-Le croiseur sous-marin U-113 est victime d’un Consolidated Privateer du Coastal Command dans l’Atlantique le 14 septembre 1951.

-Son sister-ship U-114 est capturé par la Royal Navy dans l’Atlantique après que le U-Kreuzer ait été sévèrement grenadé (14 mars 1952). Il est prise en remorque par la frégate HMS Avon (qui l’avait grenadé) mais coule durant le remorquage.

-Le croiseur sous-marin U-115 est coulé par l’aviation le 14 octobre 1952 en l’occurrence deux Consolidated Privateer du Coastal Command.

(Pour rappel le U-112 un autre croiseur sous-marin à été coulé par un Short Sunderland lui aussi du Coastal Command le 28 octobre 1951).

-Le U-128 est capturé à Ostende lors de la chute de la ville le 9 mars 1952. Bien que pris par les canadiens, il est gracieusement cédé à la marine belge. L’ex-U-128 ne deviendra cependant pas le premier sous-marin belge, le submersible servant de générateur électrique pour les travaux de remise en état avant d’être démoli en 1962. (NdA A ma connaissance le Corps Naval Belge n’à jamais envisagé sérieusement de remettre en service le navire)

-Le U-129 est victime d’une mine au large des Orcades le 17 juillet 1949.

-Le U-131 est perdu sous les coups des charges de profondeur d’un Potez-CAMS 143 au large de Brest le 8 mai 1949.

-Le U-152 est perdu dans l’Atlantique sous les coups de l’aviation le 4 mai 1949 en l’occurence un Grumman Avenger embarqué sur le USS Suwannee (CV-51).

Comme les Etats-Unis sont neutres, les allemands se contentent de protestations mezzo voce et acceptent une discrète compensation financière pour les familles de l’équipage. Cette indemnisation ne sera révélée qu’en 1994.

-Le U-157 est capturé au Helder en mauvais état au printemps 1953. Coulant au mouillage, il est relevé et démoli après guerre.

-Les U-161 et U-163 sont victimes de mines dans les eaux britanniques respectivement le 15 et le 30 juillet 1950

-Les U-162 et U-164 sont coulés par l’aviation dans l’Atlantique respectivement le 7 et le 10 juin 1950. Le premier est victime d’un Short Sunderland du Coastal Command et le second par un Martin PBM Mariner de l’US Navy.

-Le U-165 est victime d’escorteurs britanniques au large de l’Irlande le 14 novembre 1949 en l’occurence le destroyer type Hunt IV HMS Asgard et la frégate de classe River HMS Glenarm qui après avoir largué des charges de profondeur achèvent leur victime au canon.

-Le U-178 est victime de l’aviation ennemie le 14 mars 1950, le bourreau étant un Consolidated Privateer du Coastal Command, des appareils américaines décidémment très en forme pour traquer les U-Boot.

-Le U-179 est victime de l’aviation ennemie le 8 août 1951 en l’occurence un Grumman Avenger embarqué sur le USS Estero (CV-61).

-Le U-184 est victime de l’aviation canadienne au large d’Halifax le 8 octobre 1948 en l’occurrence un Consolidated Catalina du Royal Canadian Naval Air Service.

-Le sous-marin ravitailleur U-185 est coulé par l’avation ennemie le 8 août 1952 par le Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions léger USS Charger (CV-54).

-Le sous-marin ravitailleur U-187 est coulé par l’aviation ennemie le 17 septembre 1951 en l’occurence un Consolidated Catalina du Coastal Command.

-Le sous-marin U-211 est coulé le 5 mai 1953 au large des îles des Shetlands. Après avoir torpillé un pétrolier isolé, il est surpris par un Consolidated Catalina du Coastal Command qui largue un tapis de charges de profondeur.

-Le sous-marin U-310 est coulé par l’aviation navale française le 17 septembre 1952 alors qu’il venait de franchir le Pas de Calais en échappant par miracle aux mines du barrage. Alors qu’il naviguait au snorchel pour recharger ses batteries il est attaqué par un Bréguet Br790 qui ne lui laisse aucune chance.

-Le sous-marin U-312 est perdu entre le 3 et le 7 janvier 1953 en Mer du Nord. Comme l’épave n’à jamais été retrouvée on peut imaginer que la perte à été très brutale. La mine est l’hypothèse la plus privilégiée.

-Le sous-marin U-314 est victime le 17 juin 1952 d’escorteurs alliés en Mer du Nord. Un tapis de charges de profondeur l’envoie définitivement chez Neptune. Les deux bourreaux du submersible sont deux corvettes de classe Flower, les HMS Aubretia et Begonia.

-Le sous-marin U-316 est victime d’un sous-marin britannique en Mer du Nord le 4 janvier 1953. Le bourreau du torpilleur submersible est le HMS Talisman qui après avoir coulé le destroyer Z.29 le 21 septembre, le croiseur léger Bremen le 17 octobre 1952 et donc le U-316 va envoyer par le fond le U-307 le 17 novembre 1953.

-Le sous-marin U-318 est perdu après avoir heurté une mine en Mer du Nord le 8 juillet 1952.

-Le sous-marin U-320 est coulé par un Consolidated Privateer du Coastal Command le 30 décembre 1951 en Mer du Nord

-Le sous-marin U-323 est victime de l’Aviation Navale le 31 octobre 1952 à l’entrée du Détroit du Pas de Calais. Un Potez-CAMS 143 repère le sous-marin en surface. Le U-Boot plonge en urgence mais pas assez rapidement pour échapper aux grenades ASM larguées par l’hydravion de patrouille maritime.

-Le sous-marin U-325 est coulé par un Short Sunderland du Coastal Command le 8 octobre 1951.

-Les sous-marin U-330 et U-331 partagent le privilège peu enviable d’avoir été coulés par l’une de leurs propres torpilles, le premier le 4 juin 1952 en Mer du Nord et le second le 7 octobre 1952 à l’orée de l’Atlantique. Le contexte est cependant différent. Si pour le premier il s’agit visiblement d’une explosion interne, le second à vu une torpille lancée revenir vers le sous-marin et le torpiller !

-Le sous-marin U-332 est perdu le 30 juin 1951 à peine deux semaines après sa mise en service ! Une mine britannique mouillée au large de l’estuaire de la Weser ne lui laissant aucune chance.

-Le sous-marin U-333 mis en service le 4 juillet 1952 est endommagé lors de sa première patrouille mais parvient à revenir à sa base de Wilhelmshaven. Il est réparé mais au cours d’une plongée de vérification le 18 juillet, il sombre en Mer du Nord. Bien que l’épave ait été immédiatement repérée, les causes exactes du naufrage n’ont jamais été identifiées avec exactitude.

-Le sous-marin U-334 est perdu entre le 9 et le 12 novembre 1952 quelquepart en Mer du Nord. L’épave n’ayant jamais été retrouvée, impossible de connaître les causes.

-Le sous-marin U-345 est perdu le 17 janvier 1953. Surpris en surface alors qu’il allait rallier la base d’Heligoland, il est victime des charges de profondeur d’un Short Sunderland du Coastal Command.

-Le sous-marin U-346 est perdu le 8 décembre 1952. Naviguant en surface pour rechercher des convois reliant la côte est de l’Angleterre et le continent, il est surpris par le sous-marin français La Martinique qui lance une gerbe de quatre torpilles. Trois font mouche ce qui ne lui laisse aucune chance.

-Le sous-marin U-349 est perdu entre le 17 et le 20 décembre 1951 visiblement victime d’une mine mouillée au large des côtes de Norvège.

-Le sous-marin U-351 à été perdu suite à l’explosion d’une mine….allemande qui avait rompu son cable (12 janvier 1952).

-Le sous-marin U-353 à été coulé par un Potez-CAMS 143 de l’Aviation Navale le 1er juin 1950 alors qu’il opérait dans l’Atlantique.

-Le sous-marin U-354 est perdu suite à l’explosion d’une mine au large des côtes du Jutland le 1er mars 1952.

-Le sous-marin U-355 est perdu suite à l’explosion de deux mines au large de Trondheim le 4 juillet 1952.

-Le sous-marin U-356 est coulé par un Consolidated Catalina du Coastal Command le 17 janvier 1953.

-Le sous-marin U-367 est victime des escorteurs d’un convoi transatlantique le 17 mars 1952. Il est surpris en surface par la corvette HMCS Browmanville de la marine royale canadienne.

L’unité de classe Castle ouvre le feu avec son canon de 102mm mais le manque. Le sous-marin type XVII plonge le plus vite possible.

La corvette canadienne largue des grenades ASM bientôt appuyé par son sister-ship HMCS Petrolia et par le destroyer d’escorte américain USS Begg Rock (DE-32).

Après plusieurs heures de lutte, une épaisse nappe d’huile montre que le sous-marin à sombrer profondément dans l’Atlantique.

-Le sous-marin U-369 est victime d’une mine le 8 février 1952 quelquepart en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-371 est coulé par un Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions USS Cowpens (CV-31) en Mer du Nord le 17 février 1952.

-Le sous-marin U-373 est victime d’une mine en Mer du Nord le 27 octobre 1952

-Le sous-marin U-375 est victime des charges de profondeur d’un Grumman Avenger du porte-avions USS Block Island (CV-34) en Mer du Nord le 2 janvier 1953.

-Le sous-marin U-377 est victime d’Consolidated Privateer du Coastal Command en Mer du Nord le 13 avril 1952

-Le sous-marin U-379 est coulé par un sous-marin britannique le HMS Unity le 8 février 1953 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-381 est lui victime d’un Bréguet Br790 couvrant un convoi entre Newcastle et Dunkerque (où ce qu’il en reste). Deux charges de profondeur sont suffisantes pour l’envoyer rejoindre directement Neptune.

-Le sous-marin U-385 immobilisé pour avarie à Wesermunde est surpris alors qu’il venait de sortir de son alvéole par des chasseur-bombardiers De Havilland Mosquito de la RAF.

Ces derniers visent plutôt les installations en portuaire en ce 8 octobre 1952 mais l’un des bimoteurs attaquent le U-Boot à la roquette (on apprendra plus tard que le pilote de l’appareil avait perdu un frère timonier dans la marine marchande sous les coups d’un sous-marin allemand). Une floppée de fusées frappe le sous-marin qui chavire dans le port. L’épave sera relevée en 1957 et démolie.

-Le sous-marin U-386 est victime le 8 mars 1953 d’une mine dans l’estuaire de la Weser, une mine à l’origine inconnue (en clair pas certain qu’elle soit américaine, française ou britannique).

-Le sous-marin U-391 est coulé par un Consolidated Catalina du Coastal Command le 8 mars 1953

-Le sous-marin U-392 est victime d’un Potez-CAMS 143 de l’Aviation en Mer du Nord le 14 mars 1953.

-Le sous-marin U-393 est coulé le 14 octobre 1952 par les charges de profondeur d’un Grumman Avenger embarqué sur le porte-avions Block Island.

-Le sous-marin U-398 est coulé par le sous-marin français Guadeloupe le 14 mai 1952 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-399 est coulé par un Short Sunderland du Coastal Command le 7 août 1953 en Mer du Nord.

-Le sous-marin U-400 est coulé par un Consolidated Privateer du Coastal Command le 17 septembre 1953 au large des Orcades.

-Le sous-marin U-401 est victime d’une mine le 8 juin 1953 en Mer du Nord.

-Les sous-marins U-406 à U-413 ont été officiellement mis en service mais n’ont réalisé aucune patrouille opérationnelle en raison de l’apocalypse régnant en Allemagne mais surtout du manque de sous-mariniers qualifiés pour les mettres en œuvre.

Ces sous-marins sont saisis intacts ou peu s’en faut dans les ports allemands. Le U-406, U-408 et U-410 sont saisis par les britanniques, les U-405, U-407 et U-413 par les américains, les U-408, 409, 411 et 412 par les français suite à des accords interalliés.

-Le U-406 est remis en service dans la Royal Navy sous le nom de HMS Excelsior. Il est utilisé comme sous-marin d’essais et d’expérimentation en vue de moderniser les sous-marins britanniques et éviter d’immobiliser un sous-marin opérationnel. Remis en service le 14 septembre 1954, il est désarmé le 18 juillet 1960 et coulé comme cible au cours de manœuvres franco-britanniques en Mer du Nord.

-Le U-408 est remis en service le 8 octobre 1954 dans la Royal Navy sous le nom de HMS Meteor pour tester de nouveaux équipements notamment pour améliorer la survie des sous-mariniers britanniques.

Désarmé le 14 septembre 1959 après une avarie, il est encore utilisé jusqu’en 1961 comme cible sonar. Le sous-marin repose au fond de La Manche au large de Portland et est aujourd’hui un spot apprécié des plongeurs de la région.

-Le U-410 est remis en service le 20 décembre 1954 dans la Royal Navy sous le nom de HMS Starfire là encore comme sous-marin d’essais et d’expérimentation plus précisément dans le domaine des sonars et des télécommunications. Désarmé le 8 mars 1959, il est démoli à Chatham en 1960/61.

-Le U-405 est remis en service dans la marine américaine sous le nom logique mais peu glamour de USS U-405. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué à travers l’Atlantique jusqu’à Groton où il va être stationné pour différentes expérimentations. Désarmé le 17 mars 1958, il est coulé comme cible 14 août 1958.

-Le U-407 est remis en service au sein de l’US Navy sous le nom de USS U-407. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué jusqu’à Groton manquant de sombrer à plusieurs reprises. Après quelques hésitations, les américains remettent le sous-marin en état, l’utilise pour différents essais jusqu’à son désarmement le 17 mars 1959. Il est coulé comme cible le 3 avril 1959.

-Le U-413 est remis en service au sein de l’US Navy sous le nom de USS U-413. Après une remise en état à Chatham, il est remorqué jusqu’à Groton où il est modifié pour être utilisé pour tester de nouvelles armes. Désarmé le 5 juin 1961, il est coulé comme cible le 14 septembre 1961.

-Le U-408 est remis en service dans la Royale le 14 mars 1955 et rebaptisé Le Centaure pour rendre hommage à un sous-marin perdu dans la Campagne de Norvège. Il est utilisé comme sous-marin d’entrainement et d’expérimentation depuis Brest. Désarmé le 8 août 1965, le sous-marin est démantelé dans le bassin n°4 du port de Brest.

-Le U-409 est remis en service dans la marine française le 30 mai 1955. Rebaptisé L’Espoir, il est envoyé à Toulon pour là encore des campagnes d’expérimentation mais aussi des missions d’entrainement au profit de jeunes sous-mariniers afin de soulager une flotte usée par les combats. Désarmé le 4 juin 1962 après une avarie il est coulé comme cible lors de manœuvres de l’Escadre de la Méditerranée le 8 mars 1963.

-Le U-411 est remis en service dans la Royale le 8 juillet 1955. Rebaptisé Ile de France, il est utilisé comme sous-marin école et sous-marin d’essais dans l’Atlantique. Il est désarmé après une avarie le 18 octobre 1964 puis démoli à Lorient.

-Le U-412 est remis en service dans la marine française le 4 septembre 1955. Rebaptisé Fructidor, il sert de sous-marin d’essais notamment pour des équipements destinés à la refonte AMTATE (Améliorations Tactiques et Techniques), l’équivalent du programme Guppy américain. Il est désarmé le 8 mars 1962 et coulé comme cible le 12 juillet 1962 lors des manœuvres estivales de l’Escadre de l’Atlantique.

Le Conflit (163) Europe Occidentale (128)

Miscellanées sur la Bataille de l’Atlantique (1) : sous-marins ô sous-marins !

Dans cette partie je vais dévelloper un peu le long avant-propos. Je vais balayer à grands traits les combats navals entre l’Ancien et le Nouveau Monde. En clair donner de la chair à un squelette.

En septembre 1948 les allemands déclenchent l’opération WESERUBUNG contre la Norvège et le Danemark. Des sous-marins sont déployés en piquets en mer du Nord pour répérer le passage des flottes ennemies.

D’autres torpilleurs submersibles vont rallier l’Atlantique dès la fin du mois d’août pour attaquer le commerce allié. A cette époque les convois sont rares, la plupart des navires naviguant encore isolément.

La plupart vont contourner les îles britanniques mais d’autres vont tenter de prendre un itinéraire autrement plus risqué à savoir le détroit du pas de Calais qui n’est encore qu’Im partiellement sécurisé par les français et les britanniques, le barrage de mines n’existant que sur le papier, les seuls endroits minés étant les périmètres immédiats des bases navales.

Pas moins de vingt-cinq U-Boot vont être déployés dans l’Atlantique pour tenter de divertir les alliés en les obligeant à disperser leurs efforts et ainsi rétablir un certain équilibre en mer du Nord. Les sous-marins suivants sont ainsi déployés :

-Sous-marins type VIIA : U-28 U-33 U-34

-Sous-marins type VIIB : U-54 U-85 U-102

-Sous-marins type VIIC : U-78 U-79 U-88 U-90 U-92

-Sous-marins type IXB : U-64 U-65 U-108 U-110

-Sous-marins type IXC : U-68 U-105 U-125 U-150 U-155 U-156 U-159 U-166 U-183

-Sous-marin type IXD : U-145

Ces sous-marins doivent attaquer les navires français, britanniques et polonais mais les navires américains doivent être préservés à la fois parce que Washington est neutre et peut être en raison des souvenirs saumâtres du premier conflit mondial.

De toute façon les américains vont mettre en place les Neutrality Patrol (Patrouilles de Neutralité) et ont prévénu les différents belligérants : ne venez pas vous battre chez nous ou vous en subirez les conséquences.

Très vite la neutralité américaine va devenir plus favorable aux alliés, l’US Navy protégeant des navires de commerce isolés au nom de la «liberté sur les mers». Berlin va protester pour la forme tout en sachant parfaitement que c’est illusoire d’espérer un changement de politique du côté du Capitole et de la Maison Blanche.

Ces sous-marins vont être déployés pendant plusieurs semaines mais très vite se posent la question du soutien logistique. Il y à bien des sous-marins ravitailleurs mais eux mêmes ont leurs limites.

Des ravitailleurs de surface sont prépositionnés pour ravitailler les corsaires de surface mais peuvent parfois alimenter les sous-marins notamment en carburant et en vivres mais pas forcément en torpilles.

Il y eut également des escales discrètes au Portugal, en Espagne voir même au Brésil. Les alliés qui avaient également besoin de ces pays neutres fermaient les yeux mais rappelaient par des canaux discrets que Lisbonne, Madrid et Rio ne devaient pas dépasser certaines limites. Message reçu cinq sur cinq.

Quand aux sous-marins déployés initialement dans l’Atlantique que deviennent-ils ? Quel est leur sort final. Tous ne sont pas coulés durant la Campagne de Norvège (1948), certains survivant assez longtemps pour voir l’U-Bootwaffe perdre peu à peu de sa substance.

-Le U-28 va opérer dans plusieurs missions contre les convois transatlantiques jusqu’à sa destruction le 9 septembre 1951 par un Consolidated Privateer du Coastal Command en mer d’Irlande.

-Le U-33 est coulé le 5 octobre 1948 dans l’Atlantique suite à un grenadage mené par la corvette française La Malouine

-Le U-34 lui va être un survivant, un dur à cuire qui à survécu à plusieurs ordalies, participant à des opérations dans l’Atlantique, en mer du Nord et même dans l’Océan Glacial Arctique.

Il est peut être protégé par une force immanente mais le 11 octobre 1953 le jour de l’opération BOREALIS son protecteur était visiblement en vacances puisqu’il est coulé par un hydravion Consolidated Catalina au large du Danemark.

-Le U-54 aura une carrière plus courte car il est coulé dès le 8 mai 1949. Après avoir torpillé un pétrolier suédois affrété par les britanniques, il est surpris en surface par un Short Sunderland du Coastal Command. Le U-Boote type VIIB plonge en urgence mais cela est insuffisant pour le protéger des charges de profondeur.

-Le U-85 va survivre au conflit. Stationné à Wesermunde, il est endommagé par un bombardement allié. Il est sabordé par petit fonds. Relevé, le navire sert un temps de centrale électrique pour permettre la remise en état du port de Brême après la prise de la ville le 27 septembre 1953. L’ancien sous-marin est finalement démoli à l’été 1954.

-Le U-102 après trois campagnes dans l’Atlantique tente de rentrer en Allemagne en passant par le détroit du Pas de Calais autant dire une gageure. Ce pari se révèle perdant. Le 4 juillet 1949 alors qu’il naviguait en surface pour recharger plus rapidement ses batteries via ses diésels, il est repéré par un Blackburn Buccaneer qui passe à l’attaque mais avant même de larguer des grenades ASM, le sous-marin type VIIB fait détonner une mine qui entraine un naufrage rapide.

-Le U-78 va opérer essentiellement dans l’Atlantique. Il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement. Il est perdu le 4 mars 1952 après avoir fait détonner une mine mouillé dans les Orcades alors qu’il tentait de rallier l’Atlantique.

-Le U-79 est sérieusement endommagé par le grenadage du sloop britannique HMS Kingfisher au large de l’Irlande du Sud le 8 juin 1950. Il fait surface. Après le tir de plusieurs obus à des fins de semonce, les marins britanniques s’emparent du bâtiment à l’abordage, tentent de passer une remorque pour le ramener en Grande-Bretagne mais il coule en chemin.

-Le U-88 opère dans l’Atlantique, en Mer du Nord et dans l’Océan Glacial Arctique. Il est coulé au large de l’Islande par un Martin PBM Mariner américain le 15 octobre 1951.

-Le U-90 va connaître une carrière plus longue que le précédent puisqu’il est coulé le 21 octobre 1952 dans l’Atlantique. Endommagé par un hydravion, il parvient à plonger mais ne remontera jamais à la surface.

-Le U-92 est perdu le 11 mai 1949 en mer d’Iroise, victime d’un Bréguet Br790 français qui largue quatre grenades ASM qui ne lui laissent aucune chance.

-Le U-64 va être de tous les combats, de toutes les opérations ou presque. Opérant essentiellement dans l’Atlantique et en mer du Nord avec deux incursions dans l’Océan Glacial Arctique il est victime le 4 novembre 1953 d’une mine britannique au large d’Heligoland.

-Le U-65 va lui connaître une carrière bien plus courte puisqu’il est victime dans l’Atlantique d’un avion de patrouille maritime britannique, un Consolidated Privateer larguant trois charges de profondeur qui ne lui laissent aucune chance (8 septembre 1949).

-Le U-108 est victime au large d’Ouessant des charges de profondeur d’un Potez-CAMS 143 le 14 juin 1952 alors que cet hydravion couvrait l’arrivée d’un convoi dee transport de troupes à Brest.

-Le U-110 après six campagnes dans l’Atlantique est coulé le 7 décembre 1949 par une mine alors que visiblement il tentait de revenir en Allemagne en passant par La Manche.

-Le U-68 est coulé par un escorteur britannique lors de la couverture d’un convoi entre Halifax et Casablanca alors qu’on amenait en Afrique du Nord les moyens destinés à la future opération HUSKY en juillet 1952 (17 mai 1952).

-Le U-105 est coulé le 8 juin 1951 par un Short Sunderland dans l’Atlantique. Deux charges de profondeur l’envoie chez Neptune.

-Le U-125 est coulé le 18 octobre 1949. Alors qu’il venait de torpiller un pétrolier canadien, il est éperonné par la corvette française La Versaillaise qui sérieusement endommagée va passer plusieurs mois en réparations. Le sous-marin vacille, oscille avant de sombrer avec une bonne partie de son équipage.

-Le U-150 est coulé le 31 décembre 1948 par les charges de profondeur d’une frégate canadienne de classe River, la HMCS Capilano.

-Le U-155 va connaître une bien plus longue carrière puisqu’il est coulé par l’aviation navale française le 8 mars 1953. Le sous-marin venait de quitter Trondheim pour tenter une mission recherche et destruction en mer du Nord. Il coule après avoir encaissé deux charges de profondeur.

-Le U-156 à été coulé dans l’Atlantique le 1er mars 1949 par des escorteurs canadiens protégeant le regroupement au large d’Halifax des cargos d’un convoi, les bourreaux du sous-marin étant la HMCS Beacon Hill (classe River) et la HMCS Barrie (classe Flower).

-Le U-159 succombe aux grenades ASM des frégates canadiennes HMCS Ettrick et Fort Erie au large d’Halifax le 5 mars 1950.

-Le U-166 est victime au large de Brest d’une mine protégeant les approches de l’île d’Ouessant le 14 septembre 1949.

-Le U-183 est coulé le 10 mai 1949 au large d’Anvers par un hydravion Latécoère Laté 298 du Corps Naval Belge qui largue une bombe de 125kg. Celle-ci détruit le kiosque entrainant une voie d’eau telle que le naufrage était inévitable.

-Le U-145 à été perdu sous les coups de l’aviation alliée le 14 février 1953 en l’occurrence un Consolidated Privateer du Coastal Command qui largue quatre charges de profondeur que le torpilleur submersibles ne peut digérer facilement.

Le Conflit (14) Norvège (14)

En octobre 1948 le croiseur lourd classe Admiral HMS Cornwallis à été sérieusement endommagé ce qui explique qu’il n’à été remis en service qu’en novembre 1949 le temps de réparer, de modifier et de réentrainer l’équipage.

Pleinement disponible en janvier 1950 il retourne en mer du Nord pour plus de deux ans puisqu’en mars 1952 il rallie l’Océan Indien en couvrant un convoi en direction du Cap. Il reste déployé dans l’Océan Indien depuis la base de Triconmalee jusqu’à la fin du conflit participant à GYMNAST, VAMPYR, OVERLORD et ZIPPER.

Rentré en métropole en juillet 1955, il est mis en réserve en 1958, désarmé et utilisé comme ponton-école de 1960 à 1980. Coulé à Chatham lors d’une tempête, le ponton-école anciennement croiseur lourd est finalement renfloué puis démoli en 1985 après plusieurs années d’hésitation.

Le HMS Albemarle sort indemne de la Campagne de Norvège et peut donc très vite continuer son activité opérationnelle faite de patrouilles, d’escorte de convois, de raids antisurface, de soutien aux opérations de l’aviation embarquée.

Il participe à la célèbre Bataille du Cap Nord (17 juin 1952) au cours de laquelle il est sérieusement endommagé encaissant notamment un obus de 380mm de l’Oldenburg, quatre obus de 203mm du Prinz Eugen et d’autres obus de moindre calibre.

Il est ainsi immobilisé jusqu’en janvier 1953 quand il peut reprendre missions de patrouilles et d’escorte mais aussi d’appui-feu aux opérations terrestres notamment dans le cadre de l’opération BOREALIS au cours de laquelle il est à nouveau endommagé ce qui impose plusieurs mois de réparations.

Déployé en mer du Nord puis en Méditerranée de juin 1955 à septembre 1956 il est transformé en croiseur lance-missiles (octobre 1956-septembre 1957), escortant les porte-avions britanniques jusqu’à son désarmement en mars 1970 puis sa démolition (1971/72).

En septembre 1948 deux croiseurs lourds de classe Admiral étaient en achèvement à flot. Malgré l’entrée en guerre les travaux continuent car la mise en service est proche. Au final le Marlborough est mis en service le 17 mars 1949 et le Blenheim le 4 juin 1949.

Ces deux navires vont d’abord opérer en mer du Nord jusqu’en juin 1951 avant de passer en Méditerranée pour là aussi deux ans d’opérations jusqu’en septembre 1953, le Marlborough étant sérieusement endommagé le 4 mars 1953 par une mine en Méditerranée. Réparé à Alexandrie, il ne retrouvera le service opérationnel qu’en octobre 1953. Le Blenheim lui ressort indemne et peut revenir en mer du Nord pour participer à BOREALIS.

Le Marlborough et le Blenheim vont terminer la guerre en mer du Nord, restant affectés à la Home Fleet jusqu’à leur désarmement survenu respectivement en 1964 et 1966. Un temps leur transformation en croiseur lance-missiles est étudiée mais finalement le projet est abandonné et les deux navires sont envoyés à la démolition.

Naturellement des croiseurs légers sont également déployés en mer du Nord, les premiers RETEX du conflit montrant que l’efficacité d’un obus de six pouces (152mm) était proche de celle d’un obus de 8 pouces (203mm).

Le HMS Southampton

Parmi les croiseurs légers concernés figure des unités de classe Town ou classe Southampton. Le HMS Southampton justement est déployé en mer du Nord à partir de la mi-octobre après avoir achevé son grand carénage.

Il mène des raids antisurface, escorte des convois, appui des opérations commandos….. . Le 7 mars 1949 il est sérieusement endommagé par une mine magnétique larguée quelques heures plus tôt.

Réparé il est de retour au combat en mai…..1951. Il est redéployé dans les Western Approaches jusqu’en juin 1952 pour escorter des convois et empêcher le passage dans l’Atlantique des corsaires allemands.

Redéployé en mer du Nord en juillet 1952, le croiseur léger participe à de nombreuses opérations notamment l’opération BOREALIS en octobre 1953. Immobilisé pour un grand carénage de janvier à octobre 1954, le Southampton est réaffecté à la Home Fleet jusqu’en mai 1957 quand il est désarmé puis mis en réserve. Il est finalement démoli en septembre 1958.

Le HMS Newcastle

Le HMS Newcastle ne participe pas à la Campagne de Norvège stricto sensu car il mène des patrouilles anti-raiders. Il traque notamment le Scharnhorst et le Gneiseneau mais ne parvient pas à les retrouver avant l’affrontement majeur contre le Howe et le Gascogne. Il fût proche d’achever le Scharnhorst gravement endommagé mais n’y parvient finalement pas.

En juin 1950 il passe six semaines en travaux à Devonport avant un détachement en Méditerranée jusqu’en septembre 1952 lui permettant de participer à plusieurs opérations contre l’Italie notamment l’opération HUSKY, le débarquement allié en Sicile.

Après une nouvelle période de travaux, le croiseur léger est envoyé en mer du Nord où il va rester jusqu’en juin 1954, participant notamment à BOREALIS.

Il est déployé dans l’Océan Indien de juillet 1954 à juillet 1957. Rentré le 14 août à Devonport, il est mis en réserve. Ponton-école en 1959 il est démoli trois ans plus tard en 1962.

Le HMS Sheffield

Le HMS Sheffield est disponible seulement au début du mois de novembre 1948. Il manque donc la Campagne de Norvège. Il est déployé dans la région pour des patrouilles, des escortes de convois et des missions d’appui aux raids commandos. Il est coulé par l’aviation allemande le 8 mai 1952 encaissant trois torpilles et deux bombes. En clair l’aéronavale allemande ne lui à laissé aucune chance.

Le HMS Birmingham

Le HMS Birmingham avait participé à la Campagne de Norvège. Le 30 septembre 1948, il est endommagé par une torpille lancée par une S-Boote.

L’anguille arrache une partie de la proue ce qui lui impose un retour en Grande-Bretagne pour une remise en état complète qui va l’immobiliser jusqu’en juin 1949 en raison de dégâts provoqués par un bombardement allemand sur Rosyth ce qui impose des travaux initialement non prévus.

Il est déployé en mer du Nord de juillet 1949 à juillet 1951 avant un grand carénage d’août 1951 à février 1952. Il participe le 17 juin 1952 à la Bataille du Cap Nord au cours de laquelle il est endommagé par deux obus.

Rapidement revenu au combat, il opère toujours en mer du Nord jusqu’à la fin du conflit, participant notamment à BOREALIS.

Il est endommagé par un échouage le 17 mai 1954 et va être immobilisé pour réparations jusqu’à la fin de l’année moins parce que les travaux étaient lourds mais parce qu’il n’y avait pas urgence au point que son désarmement anticipé à été envisagé puis abandonné.

Remis en service en janvier 1955 il va opérer au sein de la Home Fleet jusqu’en octobre 1958 quand il est désarmé puis démoli en juin 1961.

Le HMS Gloucester

Le HMS Gloucester participe à la Campagne de Norvège dont il ressort indemne. Il mène ensuite des patrouilles et des escortes de convois jusqu’à sa destruction par l’aviation allemande le 21 septembre 1950.

Le HMS Belfast

Le HMS Belfast participe à la Campagne de Norvège au cours de laquelle il est endommagé le 30 septembre 1948 par une batterie côtière allemande, des canons de 150mm installés du côté de Trondheim sur d’anciennes installations de la marine norvégienne, une prémice des fortifications qui vont protéger la Norvège d’une invasion alliée.

Deux obus de 150mm touchent le navire, le premier met hors service la tourelle I de 152mm et le second touche le navire au niveau de la cheminée avant. Le navire doit se replier pour des réparations rapides avant de reprendre le combat.

Après la fin de la Campagne de Norvège le croiseur léger reste déployé en mer du Nord pour assurer notamment des escortes de convois. Après une période de travaux il est déployé en Méditerranée de mars 1952 à février 1953.

Endommagé à plusieurs reprises il passe six mois en travaux en Grande-Bretagne (mars à septembre 1953), participant ensuite à l’opération BOREALIS. Il reste déployé en mer du Nord jusqu’à la fin de la guerre en Europe. Il subit un nouveau carénage de mai à novembre 1954.

Toujours affecté à la Home Fleet, il est désarmé en septembre 1959. Il est sauvé de la démolition et est depuis ancré dans la Tamise comme musée à flot.

Le HMS Edinburgh en juillet 1939

Le HMS Edinburgh participe à la campagne de Norvège. Il est légèrement endommagé le 5 octobre 1948 dans un échange de tirs confus par un obus de 127mm mais le navire peut continuer le combat, l’obus en question ayant traversé un rouf vide. Il va être déployé en mer du Nord jusqu’à son torpillage par un sous-marin allemand le 8 mai 1953, le coupable étant le U-153.

Aux côtés des croiseurs légers à canons de 152mm on trouve des croiseurs légers antiaériens à canons de 133mm.

Le HMS Naïad

Parmi eux on trouve le HMS Naiad chargé notamment de la protection du porte-avions blindé HMS Formidable. Il peut aussi mener des missions différentes comme ce fût le cas le 20 octobre 1948.

Ce jour là le croiseur léger antiaérien est légèrement endommagé par l’aviation allemande alors qu’il venait de bombarder des cibles à terre, une mission pas vraiment prévue pour un CLAA.

Alors qu’il se repli il est attaqué par des chasseurs-bombardiers allemands qui l’endommage légèrement en plaçant une bombe de 125kg à la poupe et une demi-douzaine de roquettes. Les dégâts sont limités, le croiseur reprenant le combat une semaine plus tard, retrouvant son protégé.

Après réparations il va suivre le porte-avions comme son ombre sauf quand les périodes de travaux et d’entretien ne correspondaient pas. Il est coulé par un sous-marin allemand le 4 mai 1952 en mer du Nord, le coupable étant le U-77.

Le HMS Euryalus à Malte

Le HMS Euryalus participe à la Campagne de Norvège d’abord seul puis avec son protégé le porte-avions d’escadre Victorious. Le 5 octobre 1948 le sister-ship de l’Illustrious est sérieusement endommagé, son protégé recevant une bombe ce qui impose également un passage par la case chantier.

Après des opérations en solitaire avec d’autres navires il va retrouver son protégé pour assurer sa protection antiaérienne mais aussi la coordination des opérations aériennes qu’elles soient offensives ou défensives. Il est torpillé en Méditerranée le 14 avril 1952 par un sous-marin italien.

Le HMS Sirius

Son sister-ship le HMS Sirius accompagne l’Illustrious. Il survit à la guerre même si il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement. Désarmé en septembre 1955 il aurait du être démoli en 1960 il est choisit par la Royal New Zealand Navy (RNZN) pour connaître une nouvelle carrière aux antipodes. Il va ainsi servir au pays du long nuage blanc jusqu’en octobre 1977 quand il est désarmé et démoli.

HMS Argonaut

Le HMS Argonaut est le bodyguard, le protecteur du porte-avions lourd HMS Hermes. Il est sérieusement endommagé le 27 mars 1949 par une mine alors qu’il rentrait à Rosyth. Il va être immobilisé jusqu’en juin 1950 date à laquelle il est à nouveau disponible.

Il retrouve l’Hermes en mars 1951, le suivant jusqu’à la fin de la guerre sauf exceptions. Il est désarmé en mars 1956 et démoli.

Le HMS Scylla

Le HMS Scylla n’est disponible qu’à la mi-septembre après la réparation de l’avarie qui l’avait immobilisé. Il accompagne le porte-avions lourd Gibraltar comme son ombre. Le HMS Gibraltar est coulé le 27 octobre 1951 et le croiseur léger encaisse une torpille qui lui arrache la proue, «anguille» lancée par le croiseur sous-marin U-112 qui sera coulé le lendemain par un Short Sunderland du Coastal Command.

Il rallie la Grande-Bretagne pour de très longues réparations puisqu’elles vont durer d’octobre 1951 à février 1953. A nouveau opérationnel en mars, il opère désormais comme un croiseur léger classique.

Il opère souvent en appui des opérations commandos ou comme conducteur de flottille au profit des destroyers dans des groupes de recherche et de destruction. Il participe en octobre 1953 à l’opération BOREALIS au cours de laquelle il est légèrement endommagé par une batterie côtière qu’il matte avec l’aide d’autres unités.

Servant en mer du Nord jusqu’à la fin du conflit, il est finalement désormais en octobre 1957. Il est proposé à des pays étrangers mais aucun client ne se manifeste. Il est finalement démoli en 1963.

Le HMS Charybdis

Le HMS Charybdis accompagnait lui le porte-avions Malta. Il opère aussi bien en mer du Nord que dans l’Océan Indien. Alors que le porte-avions était immobilise pour refonte, le croiseur léger va opérer en baie d’Heligoland.

Le 7 janvier 1954 il fait détonner une mine. Une large brèche de 25m sur 7m entraine le naufrage du croiseur mais heureusement la majeure partie de l’équipage fût récupérée par d’autres navires qui n’hésitèrent pas à foncer vers le lieu du torpillage au risque de provoquer l’explosion d’une nouvelle mine.

Le HMS Black Prince dans la Clyde en 1944

Le HMS Black Prince opérait comme croiseur léger standard en compagnie des autres unités du 17th Cruiser Squadron à savoir les HMS Diadem et Bellona (coulé durant la Campagne de Norvège). Il est endommagé par l’aviation allemande le 1er novembre 1948, deux bombes provoquant de sérieux dégâts.

Néanmoins comme l’appareil propulsif est intact, le Black Prince peut se replier sur la Grande-Bretagne pour des réparations assez longues puisqu’il ne va reprendre le combat qu’en mars 1949.

Il participe à la Campagne de France (1949) au cours de laquelle il est à nouveau endommagé par une bombe qui entraine une nouvelle période de travaux, le croiseur léger endommagé le 14 septembre 1949 est immobilisé pour réparations jusqu’à la fin de l’année.

Il va opérer en mer du Nord jusqu’en septembre 1952 quand il est transféré à la marine polonaise libre. Rebaptisé ORP Dragon, il va participer à des raids contre le trafic maritime allemand, le soutien aux opérations commandos…… .

Il participe à l’opération BOREALIS dans la région de Trondheim. Endommagé par une mine le 14 janvier 1954 il était toujours en réparations quand l’Allemagne capitule le 30 avril.

Il est opérationnel le 18 mai 1954, servant en Baltique et en mer du Nord. Rendu à la Grande-Bretagne le 14 septembre 1957 et retrouvant son nom d’origine il est finalement désarmé le 14 mars 1958 et démoli deux ans plus tard.

Le HMS Diadem

Le HMS Diadem participe à la Campagne de Norvège au cours de laquelle il est sérieusement endommagé par l’aviation allemande le 25 octobre 1948. Ayant encaissé deux bombes de 500kg, il est immobilisé pour réparations jusqu’en février 1949.

Il opère en mer du Nord pour des raids contre la navigation allemande, l’appui-feu aux opérations commandos, des missions d’escorte. Le 8 juin 1949 il encaisse une torpille lancée le U-148 qui lui arrache la proue.

Il est de retour au combat en janvier 1950. Si on calcule depuis septembre 1948, le Diadem à passé dix mois en réparations, dix mois sur seize !

Fort heureusement c’est la fin des gros dégâts. Il sera endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement notamment lors de la Bataille du Cap Nord et de l’opération BOREALIS.

Usé par un service intensif et par les avaries, il est mis en réserve dès le mois de juin 1955. Jamais réarmé, il est finalement rayé et démoli en 1967.

Tout en construisant des croiseurs légers antiaériens à canon de 133mm la Royal Navy continue de construire des croiseurs légers à canons de 152mm. Parmi ces navires figurent les unités de la classe Crown Colony.

Le HMS Bermuda

Le HMS Bermuda était indisponible le 5 septembre 1948 quand le second conflit mondial éclate. Il est disponible seulement le 1er octobre 1948 avec tout de même 17 jours d’avance sur le calendrier initial sans que l’on sache si il s’agit d’une performance des ouvriers du chantier ou l’abandon de certains travaux.

Il est endommagé le 22 octobre 1948 par un chasseur-bombardier Messerschmitt Me-109 qui place une bombe de 250kg. En dépit des dégâts (tourelle II détruite) le croiseur reste en ligne ne ralliant un chantier qu’au début du mois de novembre.

Il participe à la Campagne de France au cours de laquelle il est plus sérieusement endommagé par l’aviation allemande, étant immobilisé pour réparations du 8 juillet 1949 au 14 novembre 1950.

Il est déployé en Méditerranée de décembre 1950 à juillet 1952 participant à différentes opérations contre l’Italie notamment les premiers combats de l’opération HUSKY, l’invasion de la Sicile.

Après un carénage d’août à novembre 1952 il retourne en mer du Nord où il va rester jusqu’en janvier 1954, participant notamment à BOREALIS.

Il rallie ensuite l’Océan Indien où il est déployé de mars 1954 à septembre 1955. Il est désarmé à son retour en métropole et mis en réserve. Jamais réarmé il est finalement démoli en 1967.

Le HMS Kenya

Le HMS Kenya ne participe que très indirectement à la Campagne de Norvège car il participe à des opérations anti-raiders. Il participera ensuite à la Campagne de France puis en Méditerranée à la Campagne de Grèce au cours de laquelle il est coulé.

Le HMS Nigeria

Le HMS Nigeria avait été sérieusement endommagé par la torpille du U-76 le 7 octobre 1948. Il revient miraculeusement en Grande-Bretagne. Les travaux vont durer jusqu’en septembre 1949 !

Après avoir mené des patrouilles anti-raiders dans les Western Approaches de décembre 1949 à octobre 1950, il est immobilisé pour carénage de novembre 1950 à février 1951.

Après deux ans en Mer du Nord (mars 1951 à mars 1953) il subit une longue période de travaux d’avril à décembre 1953. Il termine la guerre dans l’Océan Indien où il est déployé de janvier 1954 à juillet 1955. Rentré en Métropole, il reste en service jusqu’en mars 1959 quand il est désarmé et mis en réserve. Il est finalement démoli après l’abandon d’un projet de transformation en croiseur porte-hélicoptères en 1962.

Le HMS Trinidad

Le HMS Trinidad est disponible début octobre à la fin de son carénage. Il assure l’escorte de convois particulièrement sensibles les TC (Troop Convoy/Convois de Transport de Troupes) et ce jusqu’en mai 1949.

Endommagé durant la Campagne de France, il est ensuite redéployé en mer du Nord où il va opérer d’octobre 1949 à septembre 1951 et de mai 1952 à octobre 1953, les deux périodes étant séparées par un carénage plus long que prévu en raison d’un bombardement allemand et de travaux initialement non prévus.

Après avoir participé à BOREALIS le croiseur léger est immobilisé pour travaux de novembre 1953 à février 1954. Il termine le conflit en mer du Nord.

Il reste en service dans l’immédiat après guerre au sein de la Home Fleet jusqu’en septembre 1958 puis en Méditerranée jusqu’en septembre 1961. Rentré en Métropole, il est mis en réserve en mars 1962, désarmé puis démoli en 1966.

HMS Gambia

Le HMS Gambia participe à la Campagne de Norvège au cours de laquelle il n’est pas endommagé. Il mène ensuite des escortes de convois, des raids antisurface et des opérations de soutien aux raids commandos.

Il est sérieusement endommagé le 17 mars 1951 par l’aviation allemande (deux bombes de 250kg et une de 125kg) et va être immobilisé pour réparations jusqu’en octobre 1951. Il opère en mer du Nord jusqu’en octobre 1952 mais manque la Bataille du Cap Nord.

Après une nouvelle phase de travaux en octobre et novembre 1952, il est déployé dans l’Océan Indien pour participer aux opérations OVERLORD et ZIPPER. Il rallie la Méditerranée en janvier 1954, restant dans la Mare Nostrum jusqu’en septembre 1954. Rentré en Métropole, il reste en service jusqu’en octobre 1964 quand il est désarmé. Il est démoli trois ans plus tard en 1967.

Le HMS Minotaur

Le 5 septembre 1948 le croiseur léger HMS Minotaur escortait un convoi de transport de troupes canadiens. Sa mission de protection terminée, il rallie la mer du Nord à la mi-septembre pour des missions d’escorte et d’appui-feu, le Minotaur coulant plusieurs navires de charge allemands.

Endommagé il est en réparations du 30 octobre au 12 décembre 1948. Il opère en mer du Nord de janvier 1949 à juin 1950. Endommagé par l’aviation allemande au large de Spitzberg le 9 juin 1950, il est à nouveau immobiliser pour réparations du 10 juin au 24 octobre 1950.

A nouveau déployé en mer du Nord d’octobre 1950 à octobre 1952, il est immobilisé pour un petit carénage de novembre 1952 à janvier 1953. Il mène ensuite à nouveau des escortes de convois et un appui-feu aux opérations commandos. Il participe également à l’opération BOREALIS.

Il reste en Europe jusqu’en septembre 1954. Il poursuit une carrière au sein de la Home Fleet jusqu’à son désarmement survenu en janvier 1961. En réserve il est finalement démoli en 1965.

Le HMS Swiftsure

Le HMS Swiftsure mène des missions anti-raiders et des escortes de convois durant la Campagne de Norvège. Il est endommagé au cours de la Campagne de France.

Après réparations il est redéployé en mer du Nord. Il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement. Il participe à l’opération BOREALIS puis termine la guerre en baie d’Heligoland, couvrant notamment le déminage de la zone.

Le second conflit mondial terminé il rallie Singapour pour un détachement au sein de la British Eastern Fleet, détachement qui s’achève en octobre 1956.

Désarmé en janvier 1957, il est transformé en croiseur porte-hélicoptères et remis en service en mars 1960. Il est désarmé en 1975 et démoli deux ans plus tard.

Le HMS Superb

Le HMS Superb participe lui aussi à la Campagne de Norvège, menant des escortes de convois et assurant l’appui-feu des troupes au sol, ses canons de six pouces étant d’un précieux réconfort pour les fantassins alliés quand l’infanterie allemande se faisait un peu trop mordante.

Cette campagne terminée, il reste déployé en mer du Nord menant des raids anti-surface et des escortes de convois notamment à destination de l’URSS. Il couvre et appui différents raids commandos en Norvège.

Il est sérieusement endommagé par l’aviation allemande le 14 octobre 1951 (deux bombes de 500kg) ce qui nécessite près de huit d’immobilisation entre les réparations, les essais et la remise en condition du navire qui ne peut reprendre la lutte qu’avant juin 1952.

Il est redéployé en Méditerranée pour quinze mois d’intense activité opérationnelle entre raids antisurface, escorte de convois (convois locaux et transméditerranéens), affrontements de surface avec ce qui restait de la Regia Marina et appui aux opérations amphibies.

Immobilisé à Devonport pour un grand carénage d’octobre 1953 à février 1954 il termine la guerre en Mer du Nord.

Maintenu en service après guerre, il est un temps menacé de désarmement avant d’être transformé en croiseur lance-missiles en 1961 pour une carrière qui ne va s’achever qu’en 1977. Après l’échec d’un projet de conservation à Liverpool,le Superb est finalement démoli en 1980.

Le HMS Vigilant participe à la Campagne de Norvège au cours de laquelle il évite d’être endommagé. Au moment de la Campagne de France il est détaché à Devonport pour couvrir La Manche, une mission qui initialement n’avait guère de sens mais qui avec l’invasion du territoire français devenait vitale. Il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

Une fois le front français stabilisé sur La Seine, le croiseur léger de classe Minotaur est envoyé en Méditerranée en juin 1950 opérant dans la Mare Nostrum jusqu’en octobre 1951.

Après un petit carénage à Alexandrie, le croiseur léger est envoyé en janvier 1952 dans l’Océan Indien pour sécuriser la zone puis pour participer à différentes opérations dans la zone que ce soit GYMNAST et VAMPYR à propos de la Birmanie, OVERLORD en Thaïlande et Cochinchine mais pas ZIPPER déclenchée en novembre 1953 car à cette époque le croiseur était en Méditerranée où il reste jusqu’à la fin des combats en Europe.

Rentré en Métropole en mai 1954, il y sert jusqu’en octobre 1957 quand il est désarmé et mis en réserve. Il est transformé en croiseur lance-missiles en 1959 ce qui lui permet de prolonger sa carrière de quelques années. Désarmé en mars 1974 il est démoli en 1977 à Ostende.

Le HMS Bellerophon est mis en service en juillet 1949. Il opère en mer du Nord pour des raids antisurface, des escortes de convois et le traditionnel appui-feu aux opérations commandos. Il est endommagé le 17 juin 1952 lors de la Bataille du Cap Nord.

Après trois mois de réparations jusqu’en septembre 1952, le croiseur léger reprend la lutte toujours en mer du Nord et ce jusqu’en novembre 1953, le croiseur léger engagé dans l’opération BOREALIS étant endommagé dans les combats qui suivent le jour J (11 octobre).

A nouveau opérationnel en février 1954, il est envoyé en Méditerranée de mars 1954 à décembre 1955 avant de retourner dans les eaux métropolitaines. Il est désarmé en février 1956 pour être transformé en croiseur lance-missiles. Remis en service en septembre 1957 il sert essentiellement à protéger les porte-avions britanniques qu’ils soient neufs ou refondus. Désarmé le 14 juin 1969 il est démoli en 1971.

Le HMS Eagle (ex-Mars) est mis en service dans la marine britannique le 21 juin 1949. Opérant en mer du Nord sous l’autorité de la Home Fleet, il assure des couvertures de convois jusqu’en septembre 1950 quand il est endommagé dans une collision avec un cargo victime d’une avarie de barre.

Après réparations il est redéployé en Méditerranée où il va opérer jusqu’en mars 1952, ralliant Devonport pour un grand carénage. Durant ce déploiement de plus d’un an (janvier 1951 à mars 1952), il participe à l’opération MARIGNAN (libération de la Corse août 1951), protégeant les convois de débarquement mais aussi assurant l’appui-feu et la couverture antiaérienne de la tête de pont.

Il enchaine par des opérations de recherche et de destruction en mer Tyrrhénienne, étant stationné à Bastia. Il est d’ailleurs endommagé par un bombardement aérien italo-allemand en décembre 1951.

Il termine son déploiement par l’opération ACOLADE (débarquement à Lampedusa et Pantelleria).

Les travaux sont durer d’avril à juillet 1952. Après essais et modifications diverses, le croiseur est transféré le 7 septembre 1952 à la marine canadienne devenant le HMCS Ontario. Il va opérer en Méditerranée en soutien des combats en Sicile puis en Italie avec l’opération SKYLOCK.

Il subit un petit carénage à l’Arsenal de Sidi-Abdallah entre février et avril 1953 avant de rallier l’Adriatique et la mer Egée. Il termine la guerre à Trieste dans le nord de l’Italie.

Il quitte l’Adriatique en mai 1954 pour rallier Halifax où il doit être remis en état en vue de combattre dans le Pacifique. La capitulation japonaise le surprend au bassin.

Déployé à Vancouver, navire-amiral de la RCN , il est transformé en croiseur lance-missiles de juin 1962 à septembre 1964. Redéployé dans l’Atlantique en 1970, il est désarmé en décembre 1977 et après avoir été un temps menacé de démolition il est finalement transformé en musée et depuis 1980 il est musée à flot à Vancouver.

Le HMS Defence est mis en service en juin 1950. Il opère en mer du Nord pendant deux ans plus précisément jusqu’au 8 juin 1952 quand il est sérieusement endommagé par l’aviation allemande au large des Lofoten, le croiseur léger encaissant pas moins de trois bombes.

Il est immobilisé pour réparations du 9 juin 1952 au 17 février 1953. Il opère en Mer du Nord jusqu’à la fin de la guerre, participant notamment à l’opération BOREALIS.

Détaché en Méditerranée de septembre 1954 à mars 1957 il est à son retour en Métropole mis en réserve. Il est vendu à la démolition en 1961 après l’abandon d’un projet de transformation en croiseur lance-missiles.

Le HMS Tiger est mis en service le 8 décembre 1949. Il opère en Mer du Nord au sein de la Home Fleet depuis Rosyth puis Harwich, bombardant à plusieurs reprises les ports néerlandais et belges occupés par les allemands.

Endommagé par une mine le 14 mars 1950, il est immobilisé pour réparations jusqu’en juin avant d’escorter des convois dans l’Atlantique jusqu’en janvier 1951. Après un grand carénage à Devonport de janvier à mai 1951 il escorte des convois entre Liverpool et Freetown avec des escortes fréquentes à Casablanca et Dakar. En juin 1951 il participe aux combats de l’opération AVALANCHE en Manche.

De février à mai 1952 il subit de nouveaux travaux à Devonport en vue d’être transféré à la marine canadienne. Le 4 août 1952 le transfert est officialisé, le Tiger devenant le HMCS Quebec. Il rallie la Méditerranée pour soutenir les opérations liées à l’opération HUSKY (débarquement et conquête de la Sicile).

Il va opérer en Méditerranée jusqu’à la fin du conflit, participant notamment à l’opération SKYLOCK, terminant la guerre à Venise, sa compagnie de débarquement défilant sur la place St Marc.

Rentré au Canada en mai 1954, il est en travaux et remis en service en octobre, opérant dans l’Atlantique jusqu’au 27 septembre 1955 date à laquelle il est mis en réserve à Halifax. Rayé des registres le 7 janvier 1965, il est vendu à la démolition et démantelé.

Dans le cadre du programme de guerre pas moins de huit croiseurs légers sont commandés, quatre Minotaur modifiés (Conquest Calliope Cambrian Centaur) et quatre croiseurs provisoirement baptisés Canterbury Caledon Calypso et Ceres.

Pourquoi provisoirement ? Tout simplement parce qu’au moment de la commande la marine britannique ignorait si elle allait construire de nouvelles unités type Monitaur ou choisir un nouveau modèle, le type F. Finalement non seulement le type F sera abandonné mais les quatre croiseurs légers en option ne seront jamais achevés ! Tout ça pour ça serions nous tentés de dire.

Le HMS Conquest est mis en service le 6 juin 1952, le HMS Calliope le 7 juillet 1953, le HMS Cambrian le 8 août 1952 et le HMS Centaur le 2 février 1955 soit après le conflit.

Le Canterbury mis sur cale le 3 février 1953 ne sera jamais mis en service. Il était encore sur cale quand sa construction est abandonnée le 30 avril 1954. La coque est lancée puis remorquée à l’écart en attendant qu’on décide quoi faire. Plusieurs projets sont étudiés mais finalement la coque est envoyée à la démolition en 1958.

Le Caledon mis sur cale le 14 mars 1953 voit sa construction stoppée dès le 15 mars 1954. On étudie sa reprise après guerre mais finalement on se contente de sécuriser la coque pour permettre le lancement en toute sécurité aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend.

Las ! Le 14 juillet 1954 quand la coque est lancée un problème technique entraine le naufrage de la coque qui coule comme une pierre. La coque est relevée et promptement ferraillée.

La construction des Calypso et Ceres à été abandonnée dès le 30 septembre 1952 à la fois pour des problèmes industriels mais aussi en raison de la pénurie de main d’oeuvre dont souffrait la Royal Navy.

Les trois Minotaur modifiés sont envoyés dès leur mise en service en Méditerranée. Ils vont y opérer jusqu’à la fin du conflit en Europe avant de passer en Asie du Sud-Est. Ils sont maintenus en service après guerre étant désarmés en 1964 (Conquest), en 1965 (Calliope), en 1968 (Cambrian) et en 1970 (Centaur).

Pologne et Pays Neutres (108) Pologne (20)

Navires en service

Croiseurs

ORP Conrad ex-HMS Danae

-En 1944 deux croiseurs type D sont transférés à la marine polonaise libre, les HMS Danae et HMS Dragon. Si le second conserve son nom d’origine le premier devient l’ORP Conrad.

En dépit du fait qu’ils soient en passe d’être obsolètes, ces navires sont toujours stationnés en Europe, le gouvernement polonais en exil étant réticent à l’idée de déployer ailleurs des moyens navals somme toute limités.

En septembre 1948 les deux croiseurs sont déployés à Chatham en mer du Nord, couvrant le passage sur le continent des divisions britanniques du corps expéditionnaire destiné à combattre aux côtés des unités du GA n°1.

L’ORP Conrad est endommagé le 17 décembre 1948 par un échouage alors qu’il rentrait à Chatham mais les dégâts limités sont vite réparés.

Il participe ensuite à la Campagne de France opérant en Manche et en mer du Nord protégeant des navires de transport amenant des renforts (et évacuant des blessés), luttant contre l’aviation allemande, bombardant les troupes ennemies, assurant l’appui-feu lors des contre-attaques, le général Villeneuve commandant en chef des troupes alliées en Europe ayant fait passer le mot «On ne lâche rien et on leur prend tout !» (la légende prétend que le «Général Tornade» aurait utilisé un langage moins châtié mais impossible à reproduire ici car faisant explicitement référence à une partie de l’anatomie masculine).

Il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement à croire qu’il à un ange gardien. Cet ange gardien l’abandonne le 24 juin 1950 lors de l’opération Avalanche. A l’aube alors qu’il bombardait des positions allemandes il repère au radar des échos rapides.

L’alarme aux vedettes est déclenchée, la DCA légère déclenche un déluge de feu sur les huit (certaines sources disent douze) S-Boot attaquant le croiseur. Opérant à la japonaise, les vedettes larguent toutes leurs torpilles (dont le nombre exact est inconnu) qui filent dans le jour naissant.

Le croiseur se bat comme un beau diable, évitant trois, quatre peut être cinq torpilles. D’autres anguilles se perdent mais deux frappent le vieux croiseur qui coupé en deux coule rapidement ne laissant que peu de survivants qui parviennent à rallier la terre puis rejoindre les troupes alliées.

L’épave repose à faible profondeur au large de Dieppe mais son statut de tombe de guerre interdit toute plongée hors commémorations, chaque 24 juin une équipe de plongeur franco-polonaise se chargeant de remplacer le pavillon polonais et de déposer une couronne mortuaire.

ORP Dragon

Son sister-ship l’ORP Dragon ne participe pas aux premières opérations du second conflit puisqu’il est immobilisé jusqu’au mois de novembre 1948 par un carénage. Remis en service, il est détaché à Halifax sous commandement canadien pour couvrir les convois et traquer croiseurs auxiliaires et autres raiders allemands.

De retour en Grande-Bretagne en mars 1949 il participe à la Campagne de France au cours de laquelle il est endommagé par deux bombes allemandes ce qui lui impose six mois de réparations de juin à décembre 1949, ces réparations étant l’occasion d’une modernisation, modernisation limitée par l’état du navire et notamment son ancienneté.

Voilà pourquoi le 17 juin 1952 l’ORP Dragon est désarmé après une nouvelle avarie. Cette avarie aurait pu être réparée mais l’ancienneté du navire la rend peu pertinente. Les polonais ne perdent pas au change puisqu’il est remplacé par un croiseur léger de classe Dido, le HMS Black Prince qui devient l’ORP Conrad en hommage au premier du nom.

Le HMS Black Prince

A noter qu’initialement les polonais voulaient le rebaptiser ORP Czarny Ksiaze qui signifie tout simplement Prince Noir en polonais mais les britanniques ont poliment décliné en disant que cela poserait des problèmes au niveau des transmissions.

Remis en service officiellement le 4 septembre 1952, il est loué pour cinq ans renouvelable à la marine polonaise qui va l’engager en mer du Nord, le croiseur polonais participant à des raids contre le trafic maritime allemande, couvrant des raids commandos……. .

Il participe à l’opération BOREALIS en octobre 1953, assurant la Défense Aérienne à la Mer (DAM) de la tête de pont de Trondheim où débarquent la 26ème DI américaine, la 10ème Division de Montagne américaine et la 4ème brigade norvégienne. Il assure une mission d’appui-feu ainsi que la coordination entre l’aviation et les troupes au sol.

Endommagé par une mine le 14 janvier 1954, le croiseur léger polonais était immobilisé pour réparations quand l’Allemagne capitule le 30 avril 1954. A nouveau opérationnel le 18 mai 1954, il se rend en mer Baltique où sa présence n’est guère goûtée par les soviétiques. Il rallie vite la mer du Nord et va opérer sous contrôle polonais à partir du 14 septembre 1954.

Un temps la Pologne envisage de l’acheter mais la Grande-Bretagne comme l’URSS n’ont pas intérêt pour des raisons différentes qu’un tel navire rejoigne la Baltique. Le 14 septembre 1957 il est rendu à la Grande-Bretagne, reprend son nom d’origine pour mieux être désarmé dès le 14 mars 1958 avant d’être vendu à la démolition deux ans plus tard en 1960.

Destroyers

Classe Wicher

Les deux unités de classe Wicher sont des torpilleurs d’escadre type Bourrasque modifiés, l’ORP Wicher (grand vent) étant mis en service en juillet 1930 alors que son sister-ship l’ORP Burza (tempête) était mis en service en mars 1932.

ORP Burza

Ces deux navires connaissent des sorts différents, le premier étant coulé le 3 septembre 1939 par l’aviation allemande (quatre bombes _trois au but et un coup à toucher_), l’épave relevée en novembre 1939 n’étant pas remis en service.

Le second est exfiltré vers la Grande-Bretagne suite à l’opération PEKING. Il est utilisé comme navire opérationnel et comme navire d’entrainement jusqu’à ce que son usure entraine sa mise en réserve en juin 1944.

Remis en service en septembre 1952 il est utilisé davantage comme transport rapide que comme destroyer. Rentré en Pologne en mai 1955, il est utilisé comme navire-école jusqu’en mars 1963 quand il est désarmé. Il sert de navire musée jusqu’en 1977 quand il est remplacé par le Blyskawica puis démoli.

Ces deux navire déplaçaient 1540 tonnes, mesuraient 106.9m de long pour 10.5m de large et 3.5m de tirant d’eau, pouvaient filer à 33.8 nœuds, étaient armés de quatre canons de 130mm, de deux canons de 40mm wz.40 (remplacés ensuite par quatre canons de 40mm Bofors et six canons de 20mm Oerlikon), de deux affûts triples lance-torpilles de 533mm, de quatre grenadeurs et pouvaient embarquer jusqu’à soixante mines, l’équipage se composant de 162 officiers et marins.

Classe Grom

ORP Grom et Blyskawica

Cette classe de destroyers est composée de deux unités de conception et de fabrication britannique, l’ORP Grom (tonnerre) et ORP Blyskawica (éclair) mis en service respectivement le 11 mai et le 25 novembre 1937. Deux autres unités baptisées Huragan et Orkan _ouragan et vent tempêtueux_ devaient être construits en Pologne mais aucun navire n’était encore sur cale quand les allemands ont envahit le pays.

Le Grom et le Blyskawica s’échappent du pays dans le cadre du plan Peking et rallient la Grande-Bretagne pour intégrer la marine polonaise libre et continuer la lutte même si il faudra pour cela attendre septembre 1948.

Stationnés à Devonport, les deux destroyers sont engagés au large de la Norvège au cours ils sont endommagés, le Grom plus sévèrement que son sister-ship. Si le Blyskawica participe à la campagne de France, le Grom endommagé sérieusement le 7 octobre 1948 par deux bombes n’est de retour au combat qu’en juillet 1949. ironie de l’histoire il revient au moment son sister-ship est endommagé par une mine allemande lui imposant six mois de réparations à Brest (juillet 1949-janvier 1950).

Ces navires sont redéployés en mer du Nord en juin 1950 pour maintenir la pression sur la Norvège, les destroyers polonais assurant notamment la protection de cuirassés et de porte-avions français et britanniques menant des raids contre la Norvège.

En mars 1952 ils rallient Chatham et vont davantage appuyer les troupes alliés progressant en Belgique puis aux Pays-Bas. Ils couvrent également le déminage du port d’Anvers.

Endommagés à plusieurs reprises jusqu’à la fin du conflit ils rentrent en Pologne en septembre 1955 dans un contexte de guerre fratricide entre le gouvernement polonais installé désormais à Londres et le gouvernement pro-soviétique dit comité de Lublin.

La marine polonaise comme les autres armées se déchirent entre pro-occidentaux et pro-soviétiques, ces derniers finissant par l’emporter.

Ces deux navires vont rester en Pologne et former le cœur de la nouvelle marine polonaise jusqu’à leur désarmement en septembre 1965 et juin 1966 respectivement. Si le Grom est démoli, le Blyskawica après un temps d’abandon est remis en état et transformé en musée flottant à Gdansk.

Ces navires déplaçaient 2144 tonnes (2560 tonnes en charge), mesuraient 114m de long pour 11.3m de large et 3.3m de tirant d’eau, une puissance propulsive de 54000ch produite par des turbines à engrenages alimentées en vapeur par trois chaudières ce qui leur permettait d’atteindre la vitesse maximale de 39 nœuds.

L’armement se composait de sept canons de 120mm (un affût simple en position «A», trois affûts doubles en position «B», «X» et «Y»), deux affûts doubles de 40mm (puis quatre affûts doubles), quatre affûts doubles de 13.2mm puis six canons de 20mm Oerlikon, six tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples et des grenades ASM, l’équipage se composait de 192 officiers et marins.

Type N

-L’arrêt brutal de la guerre de Pologne met la marine britannique dans l’embarras, la Royal Navy qui s’était inscrite dans une guerre longue se retrouve avec de nombreux navires en construction dont elle ne sait que faire.

Voilà pourquoi les type N ne vont jamais combattre sous pavillon britannique mais sous pavillon australien (six) et polonais (deux) où ils remplacent un destroyer type Bourrasque usé par un usage intensif.

HMS Noble futur ORP Warsawa

C’est ainsi que le Noble (G-84) est mis en service le 2 juin 1942 sous le nom de ORP Warsazwa alors que le NonPareil (G-16) est lui mis en service le 30 octobre 1942 sous le nom d’ORP Kracow.

HMS Nonpareil futur ORP Krakow

Ces deux navires sont stationnés à Devonport et forment avec le HMS Amazon et des chalutiers armés un groupe de combat destiné à des missions de patrouille et d’escorte. En temps de paix ils assurent de nombreux exercices avec l’Escadre Légère du Nord (ELN) et d’autres unités de la marine britannique.

En temps ils doivent protéger les convois et les navires auxiliaires en Manche contre l’ennemi qu’il soit aérien, de surface ou sous-marin. L’ORP Warszawa participe par exemple à la Campagne de France au cours de laquelle il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

Il à moins de chance le 17 septembre 1953. Menant une mission de recherche et de destruction au large des côtes allemandes, il est surpris par des chasseur-bombardiers allemands qui en dépit d’une DCA féroce placent deux bombes sur le destroyer qui coule rapidement ne laissant que fort peu de survivants.

Son sister-ship l’ORP Krakow participe lui aussi à la Campagne de France puis à la reconquête du nord-est de la France et du Benelux avant le franchissement du Rhin et la conquête de l’Allemagne. Survivant au second conflit mondial, il est vendu à la Pologne en mai 1955, utilisé jusqu’en 1970 puis démoli.

Les destroyers type N étaient des navires déplaçant 1717 tonnes (2367 tonnes à pleine charge), mesurant 108.7m de long pour 10.90m de large et 3.8m de tirant d’eau.

Propulsés par deux groupes de turbines à engrenages Parson alimentées en vapeur par deux groupes de chaudières Amirauté développant 40000ch et entrainant deux hélices, ils pouvaient atteindre la vitesse maximale de 36 nœuds (32 à pleine charge), et franchir 5500 nautiques à 15 nœuds et 1500 à 32 nœuds.

L’armement se composait de six canons de 120mm en trois affûts doubles (deux avant “A” et “B” et un arrière “X”), d’un Pom-Pom quadruple et de deux affûts quadruples de 12.7mm, ces deux derniers étant remplacés ultérieurement par six canons de 20mm Oerlikon, de deux plate-formes quintuples lance-torpilles de 533mm, d’un grenadeur axial et de deux projecteurs latéraux. L’équipage se composait de 163 officiers et marins (218 avec un état-major).

Dominions (35) Canada (35)

Avions de transport et d’entrainement

Douglas C-47 Skytrain

Douglas C-47

Douglas C-47 Skytrain

Le Douglas C-47 Skytrain (plus connu sous le surnom de Dakota attribué par les britanniques) est la version militaire du Douglas DC-3. C’est un bimoteur à ailes baisses utilisé pour le transport de passagers, la liaison, le transport de fret et le largage de parachutistes.

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Dominions (30) Canada (30)

La Royal Canadian Air Force (RCAF) au combat : Europe occidentale

Le Canada effectue de gros efforts sur le front français, le European Occidental Front dans la terminologie et la littérature historique anglo-saxonne. La RCAF regroupe les moyens aériens en France sous le nom de Composante Aérienne Canadienne en France (CACF) ou dans la langue de Shakespeare Canadian Air Componment in France.

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Dominions (26) Canada (26)

Artillerie

Artillerie de campagne

L’artillerie canadienne était équipée à l’anglaise. Elle disposait uniquement au début du conflit de canons anglais. Ce n’est que durant le second conflit mondial que des pièces américaines seront mises en service. A plusieurs reprises on verra les unités canadiennes utiliser des canons français mais il s’agissait d’une utilisation strictement temporaire et strictement locale.

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Dominions (23) Canada (23)

La (Royal) Canadian Army dans le second conflit mondial

La Canadian Army en Europe : de la Norvège aux plaines d’Europe occidentale

Le 5 septembre 1948, les allemands déclenchent l’opération WESERUBUNG, l’invasion du Danemark et de la Norvège. Il s’agit de verrouiller les accès à la Baltique et d’offrir aux forces navales et aériennes des tremplins pour opérer en mer du Nord voir dans l’Atlantique.

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Dominions (21) Canada (21)

Raids Fenians et guerre des Boers : l’armée de terre canadienne jusqu’au premier conflit mondial

A peine sur pied donc la milice canadienne va devoir contrer une menace extérieure. Non pas celle des Etats-Unis (plus préoccupés par la reconstruction du Sud après la terrible guerre de Sécession) mais celle des fenians, un groupe de radicaux irlandais.

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