Le Conflit (89) Europe Occidentale (55)

Ordre de Bataille des forces alliées (1) Forces Terrestres

Préambule

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, les forces alliées sont entre deux eaux, elles ont un peu récupéré des terribles combats sur la terre de France mais sont encore loin d’être capables de repasser à l’offensive pour libérer les territoires occupés.

Le dispositif allié à l’ouest de Paris mélange unités expérimentées mais éprouvées avec des unités fraiches mais sans réelle expérience du combat.

Dans la mesure du possible, le général Villeneuve à essayé d’associer les deux dans l’espoir que les premières infusent leur expérience aux secondes et que ces dernières apportent leur énergie encore intacte.

Si quelques positions de campagne ont été construites, bien entendu les alliés savent qu’en cas de franchissement de La Seine par des unités allemandes il faudra tenir le plus longtemps possible puis se replier étapes par étapes.

Ce choix d’une défense en profondeur est une leçon des combats à l’ouest. Si une percée durant la première guerre mondiale n’était pas forcément rédhibitoire car les troupes d’exploitation mettait du temps à intervenir, en 1949 avec des unités motomécaniques c’est nettement plus problématique ce qui impose de multiplier les moyens de freinage.

Au delà de la zone des armées (50km au sud de La Seine, des positions de surêté sont aménagées pour contrer un raid motorisé surprise.

Ces positions sont tenus par les régiments territoriaux, par la gendarmerie et par des unités en cours de reconstitution. Une 10ème Armée est créée le 19 septembre 1949 pour commander ce dispositif et soulager les autres armées qui peuvent se concentrer sur les rives de La Seine.

7ème Armée

Passablement éprouvée, cette 7ème armée est un temps menacée d’être rayée des registres mais finalement pour des questions de moral des troupes et de propagande on décide de la maintenir en ligne pour tenir la rive sud de l’Estuaire de La Seine.

Les deux corps d’armée encore présents (14ème et 18ème CA) sont toujours là et vont être renforcés par le 17ème Corps d’Armée (17ème CA) issu de la Réserve Stratégique et qui brûle d’en découdre, frustré d’être rester spectateur des combats depuis le 10 mai 1949.

-Unités dépendant de la 7ème Armée :

-401ème RAAC : n’aligne plus que trois batteries antichars, une batterie de six canons de 75mm et deux batteries de douze canons antichars de 47mm soit un total de trente pièces.

-407ème Régiment de Pionniers (407ème RP) : aménage des positions défensives et sert de sentinelle pour compléter les unités en ligne.

-Groupement des BCC de la 7ème Armée (GBCC-507) : 7ème BCC douze FCM-42 et 32ème BCC seize FCM-42.

-18ème Corps d’Armée (18ème CA) :

618ème Régiment de Pionniers (618ème RP), 18ème GRCA (huit AMX-42 et huit AM modèle 1940P), 101ème RALT (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 27ème GRDI (douze FCM-42 et douze AM modèle 1940P), 21ème DI, 68ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P), 9ème DIM, 91ème GRDI (seize AMX-44 et seize AMP) et 1ère DINA.

-17ème Corps d’Armée (17ème CA) :

617ème Régiment de Pionniers (617ème RP), 17ème GRCA (douze AMX-42 et seize AM modèle 1940P), 143ème RALH (deux groupes de 105mm _canons de 105L modèle 1941T_ et deux groupes de 155mm _canons de 155L modèle 1945S_), 97ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et douze AMD), la 7ème DINA, le 75ème GRDI (seize AMX-42 et douze AMD) et la 5ème DIC.

-14ème Corps d’Armée (14ème CA) :

14ème GRCA (douze Hotchkiss H-39 et seize AM modèle 1940P), 125ème RALT (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 190ème RALT (deux groupes de 220C modèle 1916), 6ème GRDI (douze FCM-42 et huit AM modèle 1940P), 3ème DIM, 28ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AMD), 24ème DI, 18ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et douze AMP) et 23ème Division d’Infanterie (23ème DI).

1ère Armée

-Unités dépendant directement de la 1ère Armée :

-GBCC-501 : 1er BCC (douze Renault R-40), 11ème BCC (trente-deux Renault R-40), 24ème BCC (six FCM-42), 34ème BCC (vingt-quatre FCM-42)

-1er GAAC : une batterie mixte (37 et 75mm)

-402ème RAAC : quatre batteries de douze canons antichars de 47mm et deux batteries de six canons antichars de 75mm soit un total de 60 pièces réparties entre les différents corps d’armée.

-19ème Corps d’Armée (19ème CA) placé en réserve d’armée avec son 619ème RP, son 19ème GRCA (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P), son 106ème RALH (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), un 3ème GRDI (huit AMX-42 et douze AM modèle 1940P), la 15ème DIM, le 80ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P) et la 1ère Division Marocaine.

-4ème Corps de Cavalerie/1er Corps de Cavalerie Polonais : Un groupement antichar et antiaérien disposant de canons de 47mm Puteaux modèle 1937 et de canons de 40mm Bofors, les premiers étant antichars et les seconds antiaériens, Un régiment d’artillerie lourde disposant de trois groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1941T, une 10ème Division Blindée (Humber Armoured Car, Hotchkiss H-39, Renault R-40 et B-1bis) et une 21ème Division Blindée (Humber Armoured Car, Hotchkiss H-39, B-1bis). Ce corps d’Armée est également placé en réserve d’armée mais uniquement pour une contre-attaque offensive ou défensive.

31ème Corps d’Armée (31ème CA) :

631ème Régiment de Pionniers (631ème RP), 31ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (31ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses de découverte, 144ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (144ème RALH), 76ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (76ème GRDI) (Hotchkiss H-39 et AMD) , 6ème Division d’Infanterie Coloniale (6ème DIC), 3ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie Polonais (3ème GRDIPol) disposant d’autos blindées Daimler Dingo et de chars légers AMX-44, 3ème Division d’Infanterie Polonaise (3ème DIP)

-20ème Corps d’Armée (20ème CA) :

620ème RP, 20ème GRCA (douze Hotchkiss H-39 et de douze AM modèle 1940P), 104ème RALT (un groupe de 105mm et d’un groupe de 155mm), 4ème GRDI (douze AMX-42 et de douze AM modèle 1940P), 12ème DIM, 95ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AMD-178B des «Pan Pan » à canon de 47mm) et la 5ème DINA.

-1er Corps d’Armée Polonais (1er CAPol) :

un groupement antichar et antiaérien (canons antichars de 47mm et canons antiaériens de 40mm Bofors), un GRCA disposant de Daimler Armoured Car, un bataillon du génie, une régiment d’artillerie de marche avec deux groupes de 155mm et un groupe de 194mm, le 5ème GRDIPol (12 Daimler Dingo et 8 AMX-42), la 5ème DIP, le 6ème GRDIPol (huit Daimler Dingo et huit AMX-42) et la 1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG).

-2ème Corps d’Armée :

602ème RP, 2ème GRCA (huit AMX-44 et douze AM modèle 1940P), 105ème RALH (un groupe de 155mm et deux groupes de 105mm), 191ème RALT (deux groupes de 220C), 7ème GRDI (dix AMX-44 et douze AM modèle 1940P), 1ère DIM, 92ème GRDI (dix AMX-44 et huit AM modèle 1940P) et la 2ème DINA.

2ème Armée

Unités dépendant directement de la 2ème Armée :

-412ème Régiment de Pionniers (412ème RP)

-2ème GAAC avec deux batteries mixtes de campagne qui se sont repartis les hommes disponibles, les hommes en surnombre ont été évacués vers la Bretagne et le Sud-Ouest pour préparer la mise au point de nouvelles unités.

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 502 (GBCC-502) : 2ème BCC (16 Renault R-40 à son arrivée sur la Seine, nombre qui remonte à vingt avec l’arrivée de chars de réserve), 10ème BCC (16 FCM-42), 18ème BCC (douze FCM-42 à l’arrivée sur la Seine mais seize a moment de l’attaque allemande) et 35ème BCC (vingt FCM-42)

A l’origine on trouvait d’ouest en est, les 5ème, 6ème et 22ème CA. Le 33ème CA issu de la Réserve Stratégique ne va pas relever l’un de ces trois CA mais va s’inserrer entre le 22ème CA et le 3ème CA qui dépend lui de la 9ème Armée, le 3ème Corps d’Armée couvrant le flanc sud-ouest de la Poche de Paris.

-5ème Corps d’Armée (5ème CA) :

605ème Régiment de Pionniers (605ème RP), 5ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (5ème GRCA) (douze FCM-42 et douze AM modèle 1940P), 110ème RALCH (un groupe de 105 et un groupe de 155mm), 194ème RALT (trois groupes de 220C modèle 1916), 93ème GRDI (huit FCM-42 et douze AM modèle 1940P), 3ème DINA, 64ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P) et 55ème DI.

-6ème Corps d’Armée (6ème CA) :

606ème Régiment de Pionniers (606ème RP), 6ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (6ème GRCA) (dix FCM-42 et douze AM modèle 1940P), 118ème RALH (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 71ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P), 1ère DIC, 36ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P) et 41ème DI.

-22ème Corps d’Armée (22ème CA) :

622ème RP, 22ème GRCA (douze FCM-42 et douze AM modèle 1940P), 180ème RALT (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 73ème GRDI (huit AMX-44 et seize AM modèle 1940P), 3ème DIC, 60ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AMD-178B) et 71ème DI.

-33ème Corps d’Armée (33ème CA) :

633ème Régiment de Pionniers (633ème RP), 33ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (33ème GRCA) (seize AMX-42 et seize AM modèle 1940P), 146ème RALH (deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm), 57ème GRDI (seize FCM-42 et vingt-huit AM modèle 1940P), 62ème DI, 56ème GRDI (seize FCM-42 et vingt-huit AM modèle 1940P) et 63ème DI.

9ème Armée

Unités dépendant de l’état-major de la 9ème Armée :

-9ème GAAC : deux batteries mixtes de campagne (canons de 37mm et de 75mm)

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 509 (GBCC-509) : 16ème BCC (seize puis vingt-quatre Renault R-40), 29ème BCC (seize Renault R-40)

-102ème DIF (défense de la Ligne Chauvineau) : 42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux, 148ème RIF, deux groupes du 160ème RAP. Il s’appuie sur le 21ème CA.

-3ème Corps d’Armée (3ème CA) : (couvre le flanc sud-ouest de la «Poche de Paris»)

3ème GRCA (12 AMX-44 et 12 AM modèle 1940P), 102ème RALT (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 361ème RALP (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 1er GRDI (huit FCM-42 et douze AMP), 5ème DI, 30ème GRDI (12 FCM-42 et 12 AM modèle 1940P) et 18ème DI.

-15ème Corps d’Armée (15ème CA) : (couvre le flanc nord-ouest de la «Poche de Paris» entre le 3ème CA et le 21ème CA)

615ème RP, 15ème GRCA (seize Hotchkiss H-39 et douze AMD), 141ème RALH (un groupe de 105mm et deux groupes de 155mm), 72ème GRDI (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 2ème DIC, 74ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et douze AMP) et 4ème DIC.

-21ème Corps d’Armée (21ème CA) : (couvre le nord de la «Poche de Paris»)

621ème RP, 21ème GRCA (huit AMX-44 et douze AM modèle 1940P), 109ème RALH (un groupe de 105 et un groupe de 155mm), 66ème GRDI (huit AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 53ème DI, 9ème GRDI (six AMX-42 et six AM modèle 1940P), 61ème DI.

-4ème Corps d’Armée (4ème CA) : (couvre le flanc est de la «Poche de Paris»)

604ème RP, 4ème GRCA (douze AMX-44 et douze AM modèle 1940P), 111ème RALCH (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), 356ème RALP (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), 94ème GRDI (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P), 4ème DINA, 24ème GRDI (douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P) et 22ème DI.

-32ème Corps d’Armée (32ème CA) :

(sud de la «Poche de Paris» sur La Seine) 632ème RP, 32ème GRCA (douze AMX-42 et douze AMD-178B), 145ème RALH (deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm), 77ème GRDI (douze AMX-44 et douze AMD-178B), 7ème DIC, 4ème GRDIPol (douze AMX-44 et douze Daimler Dingo) 4ème DIP.

Le Conflit (87) Europe Occidentale (53)

La Marche à la Seine

Les allemands reprennent leur avancée le 4 septembre 1949 mais privilégient l’avance à l’ouest de Paris. De plus les unités du Heeresgruppe C bien qu’engagées plus tardivement que celles du Heeresgruppe A et B ont souffert. Elles doivent récupérer du matériel, intégrer des blessés de retour de convalescence et de nouvelles recrues.

Côté français, les différents corps d’armée en ligne se replient étape par étape. Pour couvrir ce repli et éviter que par exemple la retraite se transforme en déroute, le général Villeneuve fait monter en ligne le 34ème Corps d’Armée qui déployé dans le Morvan au nord de Dijon doit servir de socle pour les autres unités. Il va bénéficier du soutien direct de deux bataillons de chars de corps d’armée, les 73ème et 74ème BCC, d’unités d’artillerie issues de la Réserve Générale (188ème RALT et ses quatre groupes de 155 GPF-T, 190ème RALT et ses quatre groupes de 220C16 et 351ème RALP avec ses trois groupes de 105L modèle 1936S) et du soutien indirect du 603ème GIA.

Celui-ci est largué à dix kilomètres nord de Dijon le 8 septembre 1949 pour couvrir le repli des dernières unités de la 8ème Armée durement accrochées par les allemands.

L’arrivée de ces paras surprend les allemands et les désarçonne. Agressifs et accrocheurs, motivés, enthousiastes jusqu’à la témérité, les fantassins de l’air font définitivement taire ceux qui doutaient de l’utilité d’une telle unité.

Certes il y à eu l’engagement du 602ème GIA dans l’opération BAYARD mais c’était contre les italiens donc on estimait assez injustement que cela ne valait pas grand chose (d’autant que durant MERKUR les paras transalpins ont montré qu’ils avaient le niveau des meilleures unités aéroportées). Ce raid augmente aussi le moral de troupes françaises passablement démotivées par une retraite qui ne semble jamais devoir se terminer.

Avant d’intégrer la 25ème DP, le 603ème GIA (futur 1er régiment de chasseurs-parachutistes) va donc s’illustrer en bousculant unités de reconnaissance et d’infanterie allemande. Il va subir des pertes sensibles mais sa mission terminée va parvenir à rallier un territoire sous contrôle allié pour apprendre son transfert à l’armée de terre qui ne fait pas que des heureux.

Certains vont même envisager une protestation officielle mais très vite ce mouvement d’humeur cesse car on pourrait penser à une mutinerie et on sait ce qui arrive aux mutins en temps de guerre.

L’armée de terre fera cependant les choses bien en ménageant les susceptibilités, en évitant une intégration trop brutale. Avec le temps les fantassins de l’air vont être amalgamés avec les premiers parachutistes de l’armée de terre pour donner naissance à des unités d’élite, l’amalgame se faisant comme souvent au combat.

Rappelons que le 34ème Corps d’Armée est composée des unités suivantes :

-634ème Régiment de Pionniers (634ème RP) qui dès sa mise en ligne multiplie les travaux de fortification pour améliorer la zone de déploiement.

-34ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (34ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.

Ce groupement motomécanique va former le Groupement Metallier (du nom du commandant du 34ème GRCA) avec les deux BCC de QG (73ème 74ème BCC) pour former une sorte de «poing blindé» pour contrer par exemple une percée allemande.

-147ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (147ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1941T et de deux groupes de 155mm disposant de canons de 155L modèle 1945S. Ces pièces sont déployées pour pouvoir couvrir Dijon qui semble avoir été d’emblée sacrifiée au grand dam de ces habitants.

Des unités du génie, du train, des transmissions, de l’intendance et du service de santé

-Groupe Aérien d’Observation 534 (GAO-534) : Huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-53ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (53ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte AMD-178B.

-66ème Division d’Infanterie (66ème DI)

-52ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (52ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte AMD-178B.

-67ème Division d’Infanterie (67ème DI)

Ce 34ème Corps d’Armée est en ligne le 12 septembre 1949. Le lendemain il entre en contact avec le 603ème GIA qui est placé sous le commandement du 34ème CA comme corps franc, les fantassins de l’air servant de pompier pour récupérer des soldats isolés ou pour calmer la témérité de certaines unités allemandes. Néanmoins dès le 17 pour préserver une ressource précieuse, le 603ème GIA est renvoyé à l’arrière. A l’époque ils ne savent pas qu’ils vont bientôt rejoindre l’armée de terre.

L’ultime Corps d’Armée de la Réserve Stratégique à monter en ligne va combattre avec ardeur et agressivité au point que certains prisonniers de guerre allemand confieront leur écœurement à croire que les alliés possédaient encore des dizaines, des centaines d’unités en réserve.

C’est dire si les soldats français ne ménageaient ni leur sang ni leur sueur pour repousser le Hun comme les appellent les britanniques.

Les pertes ne sont pas très importantes mais ne sont pas négligeables non plus. Il peut mener à bien sa mission à savoir servir de socle pour permettre le repli en bon ordre des autres corps d’armée de la 8ème Armée (sous laquelle est placé le 34ème CA), de la 3ème, de la 4ème et de la 6ème Armée.

A partir du 18 septembre 1949 les combats baissent clairement d’intensité. Les alliés parce que leur repli est quasiment terminé et les allemands parce qu’ils préparent une nouvelle offensive majeure censée être décisive à savoir l’opération HUBERTUS.

Dijon tombe le 24 septembre 1949 après quelques combats retardateurs menés par les unités de la 6ème Armée et Besançon le 25 septembre, les unités de la 8ème Armée notamment le 27ème CA se contentant de gagner du temps avant de se replier pour empêcher les allemands de déboucher au sud de la cité fortifiée par Vauban.

Le Conflit (83) Europe Occidentale (49)

Combats à l’ouest (3) : Et la ligne Maginot céda : l’opération TIGER

Percer, déborder, envelopper

Plus haut j’ai parlé sommairement de l’opération TIGER dans le cadre de la manœuvre générale. Il est temps de rentrer plus dans les détails de cette opération que les allemands auraient bien aimé ne pas avoir à mener.

L’opération TIGER est lancée le 22 juin 1949. Comme pour l’opération FALL GELB, les allemands lancent à l’aube (04.45) des attaques aériennes massives. Menées par le XVI.Fliegerkorps dont c’est le baptême du feu elle obtient les mêmes résultats que celle menée le 10 mai 1949 à savoir des résultats très décevants.

Non seulement les unités aériennes alliées sont loin d’avoir été rayées du ciel mais certains lancent des attaques sur les aérodromes allemands, surprenant au sol des bombardiers parés au décollage provoquant un véritable massacre. Hélas cela se fait au prix des pertes extraordinairement lourdes, certaines unités de l’Armée de l’Air étant rayées de la carte (NdA voir plus haut).

Sur les coups de 07.00 du matin, le Heeresgruppe C lance le volet terrestre de l’opération TIGER. Elle commence par une préparation d’artillerie.

Toutes les unités d’artillerie du Groupe d’Armées C plus des unités d’artillerie issues de la Réserve d’Artillerie (Heeres-Artillerie dans la langue de Goethe) vont ouvrir le feu sur la Muraille de France, des canons d’un calibre allant de 150 à 406mm en passant par des lance-roquettes multiples.

Les «fantassins du béton» connaissent ce que leurs ainés ont connu à Douaumont, à Vaux, un déluge de feu avec l’impact de lourds obus sur le béton et les ouvrages métalliques, le bruit, la fumée, la sensation d’être coupés du monde.

Les allemands ont choisit ensuite d’attaquer avec des groupes d’assaut, des Stosstruppen en référence aux unités d’élité de l’armée allemande du premier conflit mondial (qui vidèrent l’armée impériale de sa substance, accélérant son déclin mais c’est un autre sujet).

Ces unités sont créées ex-nihilo au sein des unités avec les meilleurs éléments et/ou les plus motivés/préparés/entrainés.

Elles sont entrainées par des vétérans des troupes d’assaut du premier conflit mondial qui leur enseigne des tactiques d’assaut imprégnées également d’essais menés contre les ouvrages tchécoslovaques qui ressemblaient beaucoup aux ouvrages du type Maginot (sans pour autant être de simples copies).

Ces groupes d’assaut reçoivent des armes automatiques (pistolets mitrailleurs, fusils mitrailleurs, mitrailleuses légères) et des grenades supplémentaires, des charges creuses, des lance-flammes et des armes blanches.

Ils sont appuyés par des Sturmgeschütz III qui doivent réaliser des tirs directs contre les ouvrages au risque néanmoins d’être chaudement accueillis par les canons antichars de 37 et de 47mm des ouvrages et des intervalles. Un certain nombre de Stug III seront d’ailleurs détruits, entrainant l’apparition de nouveaux obstacles rendant le terrain encore plus hostile pour les allemands.

En face les français vont engager l’artillerie des Corps d’Armée des 3ème, 4ème et 6ème Armée (même si les unités en question avaient tendance à ménager leurs pièces en attendant d’appuyer les unités de combat des CA au moment où ces derniers allaient entrer au contact des unités du Heeresgruppe C), l’artillerie des ouvrages et surtout l’artillerie des Régiments d’Artillerie de Position (RAP) (mais aussi les Régiments d’Artillerie Mobile de Forteresse [RAMF] et les Régiments d’Artillerie de Région Fortifiée [RARF]), des pièces souvent anciennes mais qui peuvent encore faire mal.

Face aux Stosstrupen, les français vont d’abord fait le dos rond en utilisant mitrailleuses, fusils mitrailleurs et mortiers pour repousser les assauts avant de montrer que l’audace n’était pas une qualité militaire spécifique à l’Allemagne.

Les corps francs des RIF et des régiments de ligne vont ainsi mener des raids en profiter des hésitations et des atermoiements de certaines unités allemandes, histoire de faire baisser la pression et rendre les allemands encore plus prudents.

Très vite néanmoins la puissance de l’assaut allemande va rendre ces corps francs moins à l’aise et après de lourdes pertes le haut commandement français réduira drastiquement les sorties et les opérations coups de poing. Cela changera naturellement au moment du repli du GA n°2 laissant les ouvrages seuls sans troupes d’intervalles, leur donnant donc une précieuse mais précaire autonomie.

Comme souvent les allemands ont choisit un plan en tenaille : on perce, on encercle et on nettoie la poche. Un système efficace mais qui prend du temps et qui entraine de sérieuses dépenses en carburant et munitions (sans oublier les pertes bien entendu).

Le plan TIGER prévoit une pince nord passant par le Secteur Fortifié de la Sarre et une pince sud par le Secteur Fortifié d’Altkirch qui doivent se retrouver le plus loin possible à l’ouest pour encercler le maximum de troupes alliées.

Ensuite les allemands espèrent foncer vers le sud, franchir La Seine et pourquoi pas prendre à revers un GA n°1 mis sous pression par les Heeresgruppen A et B. Toujours cette obsession de la Entscheidungsschlacht (Bataille décisive) tellement peu adaptée à une guerre moderne et industrielle comme l’ont montré des penseurs soviétiques comme Svietchine ou Triantafilos.

L’opération TIGER est donc lancée le 22 juin 1949. Tous les secteurs de la Ligne Maginot sont concernés mais naturellement les deux secteurs concernés par les Schwerpunkt sont davantage assaillis, les autres SF étant maintenus sous pression par l’artillerie, l’aviation et quelques coups de main pour maintenir le doute au sein du haut-commandement (et éviter les transferts d’unités d’un secteur à l’autre). Comme souvent ce genre de diversions fait rapidement pschitt.

Le Secteur Défensif de la Sarre est un «secteur faible» de la Ligne Maginot pour la simple et bonne raison que jusqu’en 1935 le statut de la Sarre était incertain : indépendance ? annexion par la France ? Annexion par l’Allemagne ? Comme nous le savons le plébiscite de 1935 organise le retour de la province à l’Allemagne nazie.

Cette évolution géopolitique est une catastrophe pour la France qui voit s’ouvrir une nouvelle voie d’invasion, voie défendue par des…..inondations.

En 1935 l’ère des grands ouvrages est révolue et même si le CEZF effectua quelques travaux on ne peut pas dire que le SD de la Sarre soit capable de stopper une attaque allemande décidée. On trouve quelques rares ouvrages CORF et surtout des ouvrages type MOM (Main d’Oeuvre Militaire) et STG (Service Technique du Génie).

Ce Secteur Fortifié est tenu par plusieurs régiments, un régiment d’infanterie de forteresse (133ème RIF), trois régiments de mitrailleurs d’infanterie de forteresse (69ème 82ème 174ème RMIF) , deux régiments de mitrailleurs d’infanterie coloniale (41ème 51ème RMIC), deux régiments d’artillerie (166ème RAP et 49ème RAMRF) et un bataillon du génie (208ème BGF).

A cela s’ajoute le 24ème Corps d’Armée (24ème CA) qui comprend un régiment de pionniers (624ème RP), un groupement de reconnaissance de corps d’armée (24ème GRCA), un régiment d’artillerie lourde à tracteurs (103ème RALT), un groupe aérien d’observation (GAO-524), le 14ème GRDI, la 26ème DI, le 37ème GRDI et la 42ème DI.

A cela peut s’ajouter des moyens de la 3ème Armée ou de la Réserve Générale. Le 24ème CA va ainsi bénéficier du soutien du 403ème Régiment de Pionniers et de deux bataillons de chars de combat, les 13ème et 36ème BCC équipés respectivement de 45 Hotchkiss H-39 et de 45 AMX-44.

Très vite d’autres moyens vont être déployés à savoir le 184ème RALT (trois groupes de 194GPF sur affûts chenillés Rimailho), le 371ème RALVF ( 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915 en deux batteries de quatre pièces, 2ème groupe disposant de huit canons de 340mm en deux batteries de quatre pièces et un 3ème groupe avec huit canons de 320mm répartis en deux batteries de quatre pièces) et le 403ème RAAC (Régiment Antichar avec des canons de 47 et de 75mm).

Face au 24ème Corps d’Armée (24ème CA), les allemands alignent la 1.Armee qui comprend trois corps d’armée (23.AK 2.AK et 3.AK) mais cela ne veut pas dire que trois corps d’armée vont attaquer un corps d’armée français puisque les deux corps d’armée doivent également surveiller les autres CA de la 3ème Armée.

C’est essentiellement le 3.AK qui va donner l’assaut au SF de la Sarre, un corps d’armée composée de deux divisions, la 7ème division S.S et la 70.InfanterieDivision sans oublier un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique et un bataillon de reconnaissance de corps d’armée.

Plus au sud le Secteur Fortifié d’Altkirch est défendu par deux régiments d’infanterie de forteresse (171ème et 173ème RIF), deux groupes d’artillerie (III et IV./159ème RAP) disposant de canons de 75mm, de 155mm ainsi que de canons antichars de 47mm et le 208ème Bataillon du Génie de Forteresse (208ème BGF).

A cela s’ajoute les unités de campagne déployées dans le secteur fortifié, unités regroupées sous l’autorité du 28ème Corps d’Armée (28ème CA) avec le 628ème Régiment de Pionniers, le 28ème GRCA, le 120ème RALT, le 32ème GRDI, la 43ème DI, le 20ème GRDI et la 27ème DIAlp.

Le 28ème CA bénéficie également de moyens issus de la 6ème Armée (406ème régiment de pionniers, 6ème et 40ème BCC équipés respectivement de Renault R-40 et d’AMX-44). Si le 195ème RAL (quatre groupes de 220C16) est placé sous le commandement du 28ème CA, le 372ème RALVF et le 404ème RAAC dépendent de la 6ème Armée et non d’un corps d’armée stricto sensu.

En face les allemands vont mobiliser les 8. et 10.AK de la 9ème Armée (9.Armee) soit six divisions d’infanterie (71. 73. 75. 72. 74. et 76.InfanterieDivision) plus des moyens d’appui en attendant l’engagement possible/potentiel/probable du 4.Panzerkorps.

Curieusement les allemands semblent attendre davantage de la flèche sud que de la flèche nord mais c’est toujours difficile de faire ce genre de suppositions.

La première attaque lancée le 22 juin 1949. Les combats sont tout de suite très violents malgré la débauche de moyens. Les allemands persuadés que leurs tactiques vont l’emporter sont très vite déçus.

Si certains ouvrages sont neutralisés, d’autres résistent même une fois encerclés par les allemands qui parfois se concentent de couper l’ouvrage des autres pour le laisser «mourir». D’autres ouvrages sont brièvement repris dans une sorte du jeu du chat et de la souris.

Très vite néanmoins ces deux secteurs plient sous le poids de l’attaque allemande. En dépit de l’appui de l’aviation et de l’artillerie, les troupes françaises doivent se replier en laissant le champ libre aux allemands qui peuvent se tailler deux solides têtes de pont.

Il faudra néanmoins pour cela quatre autres assauts menés les 25 juin, 28 juin, 30 juin et 1er juillet 1949. Le 6 juillet 1949 les deux têtes de pont sont considérées comme impossibles à réduire.

Les 24ème et 28ème CA après neuf jours de violents de combat sont considérés comme en très mauvaise posture. Certes les unités sont encore en ligne mais elles ne peuvent que défendre et seraient bien incapables de passer à l’attaque pour rejeter les allemands sur leur base de départ.

De leur côté les allemands ont subit des pertes sensibles ce qui impose la relève de la 7ème division S.S par la 273.InfanterieDivision et de la 71.InfanterieDivision par la 277.InfanterieDivision, les divisions relevées étant mises au repos en Allemagne pour repos et reconstitution.

Dans les autres secteurs les combats sont moins violents pour la simple et bonne raison que les allemands ne voulaient que fixer les troupes de ligne et les troupes de forteresse pour empêcher que des éléments ne passent sur les secteurs attaqués.

Cette tactique manque de peu de se retourner contre les allemands car le 8 juillet 1949 les français engagent le 27ème Corps d’Armée (27ème CA) dans une vigoureuse contre-attaque dans l’espoir de reconquérir la région d’Altkirch.

Ce corps d’armée on s’en souvient avait été conservé pour éventuellement donner la main à la Confédération Helvétique en cas d’agression allemande.

Comme cette dernière hypothèse à beaucoup perdu de sa superbe, le haut-commandement allié décidé d’engager de corps d’armée dans une contre-attaque.

Es-ce le début de la fin pour l’opération TIGER ? Hélas non car après trois jours de violents combats entre le 10.ArmeeKorps (10.AK) et le 27ème CA (composé essentiellement de la 7ème DI et de la 28ème DIAlp), ce dernier doit se replier mais ce repli n’est pas contesté par les allemands (11 juillet 1949).

En dépit du fait que les deux têtes de pont soit solidement arrimées, les allemands peinent à avancer car harcelés à l’est et à l’ouest.

Les alliés fatiguent peu à peu et de toute façon sur le front nord le repli sur La Somme risque de provoquer un possible envellopement du GA n°2.

Décision est prise à la fin du mois de juillet de se replier vers l’ouest et de laisser les équipages d’ouvrage seuls face aux allemands avec la consigne de tenir le plus longtemps possible avant d’évacuer ou de se rendre.

A la mi-août la majorité des ouvrages est neutralisée, certains sont totalement détruits d’autres vont pouvoir être récupérés par les allemands pour une réutilisation ultérieure comme abri antiaérien, poste de commandement et au moment de la défense du Vaterland comme blockhaus avec des armes allemandes ou françaises quand les munitions étaient disponibles.

Certains ouvrages ne sont neutralisés qu’à la fin du mois d’août et les derniers ouvrages ne vont se rendre qu’au début du mois de septembre !

Les hommes de ces derniers, digne des preux du commandant Raynal (commandant du fort de Vaux pendant la Bataille de Verdun) recevront les honneurs militaires et pourront gagner les camps de prisonniers allemands en défilant tout en conservant leurs armes. Rare exemple de respect quasiment chevaleresque dans un conflit où hélas les crimes de guerre ont été nombreux.

Comme par le passé, les replis sont assurés par les groupements de transport du train et quelques trains (malgré le fait que les gares étaient naturellement visées par les bombardiers allemands) couverts par les unités motomécaniques (GRCA, GRDI, DLM et DCui) souvent organisées en groupements occasionnels pour une mission particulière.

Le Conflit (78) Europe Occidentale (44)

Le BEF (British Expeditionnary Force) à rapidement fait taire les soupçons de certains concernant leur volonté de combattre en France notamment en les accusant de rester à proximité des ports pour fuir vers la mer patrie.

Ces soupçons revienne en force quand le BEF se décalant vers l’ouest prend la place de la 7ème Armée. Le général Villeneuve à beau vitupérer contre ces racontars il ne peut éradiquer cette rumeur qui s’éteint définitivement après les violents combats pour Rouen et Le Havre.

Clairement les différentes unités britanniques n’ont pas démérité mais ont besoin de temps pour souffler et pour retrouver tonus et cohérence opérationnelle. Il faut aussi regrouper les hommes dispersés certains parvenant à franchir La Seine alors que d’autres ont été évacués vers l’Angleterre.

Le général Villeneuve place le Corps Expéditionnaire Britannique en Réserve d’Armée en espérant que les allemands laisse le temps aux alliés de faire remonter une nouvelle armée britannique fraiche et dispo. Comme nous le savons cela ne va vraiment se passer ainsi….. .

C’est ainsi que la brigade antiaérienne à été virtuellement éliminée. Si nombre d’hommes ont pu être évacués en revanche la quasi-totalité des pièces à été perdue au combat ou par sabotage.

Le régiment antichar de marche à combattu jusqu’au bout, les dernières pièces sabotées, les artilleurs britanniques vont rallier la Grande-Bretagne où après un temps de repos vont mettre sur pied de nouvelles unités bien décidées à casser du blindé allemand.

Le régiment de cavalerie à pu lui franchir la Seine avec une partie de ses véhicules mais il n’est plus considéré comme opérationnel. Ces hommes vont rester en France et vont recevoir directement leurs nouveaux véhicules ce qui suscite la réprobation dans les rangs, nombre d’entre-eux ayant espéré un crochet par l’Angleterre pour revoir ne serait-ce qu’un jour ou deux femmes, enfants et proches.

En ce qui concerne les unités de mêlée, elles ont connu des destins divers et variés. La 44th «Home Counties Division» par exemple à conservé jusqu’au bout sa cohésion opérationnelle. Elle à pu franchir La Seine en combattant avant d’être repliée dans le Contentin. Des hommes obtiennent des permissions tandis que d’autres préparent la remontée en puissance de la division qui pourrait si besoin est être engagée avec un court préavis.

Ce n’est pas le cas de la 1st Canadian Division de quasiment tous les combats depuis le 10 mai et qui doit à terme intégrer une armée canadienne en France. Cette division reste sur le continent à la différence des 2nd and 3rd Canadian Division.

Plus malmenées que leur consœur, elles ont besoin de temps pour être à nouveau considérées comme opérationnelles. Elles ne seront d’ailleurs de retour sur le continent qu’au début de l’année 1950 soit bien après la fin de la première campagne de France.

Les deux divisions du 2nd British Corps (2nd et 3rd Infantry Division) avaient mises en réserve d’armée au sud de La Somme pour récupérer des violents combats. Après quelques jours de repos, les deux divisions sont remontées en ligne, combattant jusqu’à La Seine, traversant le fleuve non sans mal pour rejoindre la zone de regroupement et ainsi se préparer à reprendre la lutte.

Le 3rd British Corps (3rd BC) à lui souffert des combats puisque la 50th Northumberland Division s’est littéralement désintégrée en combattant à Rouen et au Havre.

La division est virtuellement dissoute et à cette époque se pose clairement la question de savoir si elle doit être reconstituée. La 6th Infantry Division à combattu jusqu’au bout avant de franchir le fleuve dans la nuit du 26 au 27 septembre, quelques volontaires acceptant de se sacrifier pour donner le change aux allemands qui réagissent férocement mais trop tardivement pour empêcher le dit franchissement. La 46th North Middland Division qui avait bénéficié d’une période de repos au sud de La Somme est à nouveau engagée mais parvient à combattre en ordre jusqu’à ce que les nécessités de l’évacuation impose une séparation des hommes.

Enfin le 1st British Armoured Corps (1st BAC) à subit des pertes sensibles notamment en ce qui concerne la 1st Armoured Division (UK) qui à laissé beaucoup de plumes, des gros plumes puisqu’il s’il s’agissait essentiellement de chars Cromwell et Churchill difficilement évacuables.

Dans la mesure du possible les véhicules étaient soigneusement sabotés mais ce n’était pas toujours possible et si les films de propagande allemands ont montré un certain nombre de ces chars paradant en Allemagne, peu ont été revus par la suite avec la Balkenkreuze.

Comme à chaque fois dans ces moments là, les hommes sont prioritaires sur les véhicules mais on verra tout de même quelques chars être évacués sur la rive sud de La Seine. La plupart nécessitant une sérieuse remise en état ils seront soit réformés pour être utilisés comme réservoir de pièces détachées ou seront utilisés pour l’entrainement, cédant la place à des véhicules neufs.

La 1ère Armée à combattu entre La Somme et La Seine devant étendre sa zone opérationnelle pour permettre au BEF de se décaller vers l’ouest.

Le 401ème RP à subit de lourdes pertes et doit être dissous une fois La Seine atteinte. Il sera ultérieurement reconstitué à la différence de nombre de régiments de pionniers.

Le 1er BCC mis en réserve avec huit Renault R-40 reçoit de nouveaux chars, le nombre de R-40 remontant à vingt-quatre exemplaires. Quand le bataillon repasse La Seine, le nombre est tombé à douze.

Le 11ème BCC qui disposait sur la Somme de 45 Renault R-40 n’en aligne plus que trente-deux sur La Seine mais ce chiffre ne doit pas être trompeur puisque de nouveaux chars ont été livrés tant bien que mal par les services de l’arrière.

Le 24ème BCC qui disposait de 18 FCM-42 n’en à plus que 6 quand il parvient à passer La Seine. L’unité est dissoute de facto à défaut de l’être de jure du moins pour le moment.

Le 34ème BCC qui disposait de 28 FCM-42 n’en possède plus que seize véhicules sur La Seine. L’unité reste en ligne, remontant à vingt-quatre chars légers au moment du lancement de l’offensive allemande.

Le 1er GAAC qui possédait deux batteries mixtes de campagne (canons de 75 et de 37mm) n’en possède plus qu’une sur La Seine, les pièces couvrant le fleuve contre l’aviation allemande (et parfois contre les troupes au sol).

Le 402ème RAAC qui disposait sur la Somme de six batteries de 47mm et de six batteries de 75mm ne possède plus sur la Seine que quatre batteries de 47mm et deux batteries de 75mm, les servants sans pièces étant rapidement évacués vers l’arrière pour ne pas perdre un personnel précieux.

A la fin du mois de juin le 2ème Corps d’Armée (2ème CA) avait été mis au repos après avoir été relevé par le 1er Corps d’Armée polonais. Il remonte en ligne début septembre pour remplacer le 19ème CA qui est à son tour mis au repos en réserve d’armée.

Le 2ème CA parvient à franchir la Seine en bon ordre avec son 602ème RP, un 2ème GRCA réduit à huit AMX-44 et douze AM modèle 1940P, le 105ème RALH (un groupe de 155mm et deux groupes de 105mm), le 191ème RALT (deux groupes de 220C), le 7ème GRDI (dix AMX-44 et douze AM modèle 1940P), la 1ère DIM, le 92ème GRDI (10 AMX-44 et huit AM modèle 1940P) et la 2ème DINA.

Le 20ème Corps d’Armée (20ème CA) arrive sur La Seine avec un 620ème RP disposant de bonnes capacités opérationnelles, un 20ème GRCA disposant encore de douze Hotchkiss H-39 et de douze AM modèle 1940P, d’un 104ème RALT disposant d’un groupe de 105mm et d’un groupe de 155mm, un 3ème GRDI disposant de douze AMX-42 et de douze AM modèle 1940P, la 12ème DIM, le 95ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AMD-178B _des «Pan Pan » à canon de 47mm_) et la 5ème DINA. Ce corps d’armée va participer à la défense de La Seine lors de l’opération HUBERTUS.

Le 1er Corps d’Armée Polonais (1er CAPol) parvient lui aussi sur la Seine avec un groupement antichar et antiaérien, un GRCA disposant de Daimler Armoured Car, un bataillon du génie, une régiment d’artillerie de marche avec deux groupes de 155mm et un groupe de 194mm, le 5ème GRDIPol (12 Daimler Dingo et 8 AMX-42), la 5ème DIP, le 6ème GRDIPol (huit Daimler Dingo et huit AMX-42) et la 1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG).

Le 19ème Corps d’Armée (19ème CA) à été mis en réserve d’armée après le repli sur La Somme. Il se régénère peu à peu et va pouvoir remonter en ligne. On trouve sur la Seine un 619ème RP très affaiblit, un 19ème GRCA remonté à douze AMX-42 et douze AM modèle 1940P, un 106ème RALH disposant d’un groupe de 105mm et un groupe de 155mm,un 4ème GRDI disposant de huit FCM-42 et de douze AM modèle 1940P, la 15ème DIM, le 80ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P) et la 1ère Division Marocaine. Ce Corps d’armée est placé en réserve d’armée en compagnie du 4ème Corps d’Armée Polonais qui est en réalité un corps de cavalerie.

La 2ème Armée couvre le flanc oriental de la 1ère Armée et le flanc occidental de la 9ème Armée qui couvre la capitale. Elle comprend encore ses trois corps d’armée plus des unités dépendant directement d’elle.

On trouve le 412ème RP qui disposait encore de bonnes capacités utilisées pour aménager le terrain et sécuriser certains passages pour soulager les troupes de première ligne. Le 2ème GAAC n’aligne plus que deux batteries mixtes sur les trois d’origine.

Les différents Bataillons de Chars de Combat de la 2ème Armée ont également souffert. Le 2ème BCC ne possède plus sur la Seine que seize chars sur les trente-deux R-40 présents sur la Somme, le 10ème BCC n’alignait plus que seize FCM-42, le 18ème BCC ne disposait plus que douze FCM-42 alors que le 35ème BCC n’alignait plus que vingt chars (Certes il y en avait 28 sur la Somme mais des chars neufs ou reconditionnés ont été livrés).

D’ouest en est on trouvait le 5ème, le 6ème et le 22ème CA qui disposent encore de solides capacités opérationnelles malgré la dureté des combats sur la terre de France.

Le 5ème Corps d’Armée (5ème CA) disposait encore d’un 605ème RP affaiblit, d’un 5ème GRCA disposant encore de douze FCM-42 et de douze AM modèle 1940P, du 110ème RALCH qui aligne encore d’un groupe de 105 et d’un groupe de 155mm, du 194ème RALT disposant encore de trois groupes de 220C, du 93ème GRDI (huit FCM-42 et de douze AM modèle 1940P), de la 3ème DINA, du 64ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P) et du 55ème DI.

Le 6ème Corps d’Armée (6ème CA) alignait un 606ème RP très affaiblit, d’un 6ème GRCA disposant enccore de dix FCM-42 et de douze AM modèle 1940P, d’un 118ème RALH disposant encore de deux groupes de 105mm et d’un groupe de 155mm, du 71ème GRDI (huit Hotchkiss H-39 et douze AM modèle 1940P), de la 1ère DIC, du 36ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et de douze AM modèle 1940P) et de la 41ème DI.

Le 22ème Corps d’Armée (22ème CA) alignait le 622ème RP, le 22ème GRCA (douze FCM-42 et douze AM modèle 1940P), le 180ème RALT (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), le 73ème GRDI (huit AMX-44 et seize AM modèle 1940P), la 3ème DIC, le 60ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et douze AMD-178B) et la 71ème DI.

La 9ème Armée à un rôle clé car elle couvre Paris, une partie de ses forces formant la Garnison de la Place de Paris (GPP) qui s’appuie sur la Ligne Chauvineau censée interdire la prise de Paris même si il est peu probable qu’elle aurait résister à une offensive allemande d’ampleur.

Les combats menés depuis le bassin versant de la Somme ont été rudes. Le 418ème Régiment de Pionniers est tellement affaiblit qu’il doit être dissous.

Le 5ème BCC qui disposait sur la Somme de douze Renault R-35 avait été placé en réserve d’armée mais il à du être engagé et est donc rayé des registres, le bataillon dissous n’étant d’ailleurs pas reconstitué au grand dam des survivants.

Le 16ème BCC en meilleur état alignait encore trente-six Renault R-40. Ce bataillon va appuyer l’infanterie dans ces missions offensives comme défensives. Quand le bataillon parvient sur Paris, il ne dispose plus que de seize chars qui vont traverser la ville dans un défilé symbolique pour renforcer la détermination des défenseurs.

Le 29ème BCC ne disposait plus sur la Somme que de dix-huit Renault R-40 mais bénéficie de l’arrivée de chars issus du stock, portant le nombre à vingt-huit mais sur la Seine le nombre est tombé à seize. Il va être détaché auprès de la GPP.

La 102ème DIF s’est repliée tant bien que mal sur Paris. Comme il est décidé de défendre la ville, cette «division» va tenir la Ligne Chauvineau avec une partie de ses moyens à savoir la 42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux, le 148ème RIF et deux groupes du 160ème RAP. Ils vont bénéficier du «soutien» d’un 21ème Corps d’Armée (21ème CA) affaiblit (voir ci-après).

Le 9ème GAAC disposait lui encore de deux batteries mixtes (37 et de 75mm) qui vont couvrir Paris contre les raids aériens.

Le 3ème Corps d’Armée (3ème CA) à été mis au repos après le repli général sur La Somme et relevé par le 15ème CA. Il va remonter en ligne après trois semaines de repos et va combattre jusqu’à son rempli sur la Seine, couvrant le flanc sud-ouest de la «poche de Paris».

Il comprend à cette date le 3ème GRCA (12 AMX-44 et 12 AMP), le 102ème RALT (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), le 361ème RALP (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), le 1er GRDI (huit FCM-42 et douze AMP), la 5ème DI, le 30ème GRDI (12 FCM-42 et 12 AMP) et la 18ème DI.

Le 15ème Corps d’Armée (15ème CA) avait relevé le 3ème CA. Il va combattre jusqu’au bout se repliant sur Paris pour couvrir le nord-ouest à l’ouest du 21ème CA qui couvrait le nord de Paris.

Ce corps d’armée dispose encore de l’essentiel de ces moyens avec le 615ème RP, le 15ème GRCA (seize Hotchkiss H-39 et douze AMD), le 141ème RALH (un groupe de 105mm et deux groupes de 155mm), le 71ème GRDI (douze AMX-42 et douze AMP), la 2ème DIC, le 74ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et douze AMP) et la 4ème DIC.

Le 4ème Corps d’Armée (4ème CA) occupait le flanc sud-est de la «poche de Paris» avec le 21ème CA sur son flanc occidental. Il comprend alors le 604ème RP (assez affaiblit), le 4ème GRCA (douze AMX-44 et douze AMP), le 111ème RALCH (un groupe de 105mm et un groupe de 155mm), le 356ème RALP (deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm), le 94ème GRDI (douze AMX-42 et douze AMP), la 4ème DINA, le 24ème GRDI (douze AMX-42 et douze AMP) et la 22ème DI.

Le 21ème Corps d’Armée (21ème CA) disposait lui d’un 621ème RP très affaiblit, d’un 21ème GRCA réduit à huit AMX-44 et douze AMP, d’un 109ème RALH disposant d’un groupe de 105 et d’un groupe de 155mm, du 66ème GRDI (huit AMX-42 et douze AMP), de la 53ème DI, du 9ème GRDI (six AMX-42 et six AMP) et de la 61ème DI.

Le 32ème Corps d’Armée (32ème CA) est déployé au sud de Paris pour fermer la poche et éviter qu’une attaque brusquée des allemands n’entraine par exemple le franchissement rapide du fleuve.

Il comprend à l’époque le 632ème RP, le 32ème GRCA (douze AMX-42 et douze AMD-178B), le 145ème RALH (deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm), le 77ème GRDI (douze AMX-44 et douze AMD-178B), la 7ème DIC, le 4ème GRDIPol (douze AMX-44 et douze Daimler Dingo) et la 4ème DIP.

Le Conflit (77) Europe Occidentale (43)

La 9ème Armée à été moins exposée par les combats en Belgique ce qui explique des pertes moins élevées. Les hommes et le matériel ont néanmoins été éprouvés par des combats aussi violents que durant le première conflit mondial.

C’est ainsi que le 481ème régiment de pionniers voit ses effectifs complétés par ceux du 402ème qui est dissous à cette occasion.

En ce qui concerne les bataillons de chars le 5ème BCC n’alignait plus que trente-deux Renault R-35 le 22 juin 1949. Au début août il est tombé à douze chars et est donc placé en réserve d’armée.

Le 16ème BCC qui disposait de quarante-cinq Renault R-40 le 22 juin 1949 n’aligne plus que trente-six au début du mois d’août.

Le 29ème BCC lui disposait de quarante chars à la fin du mois de juin, nombre tombé début août à trente-deux avec des chars réparés et des chars issus des stocks. Le 39ème BCC qui disposait de trente-deux chars à la fin du mois de juin n’en à plus que dix-huit début août même si le nombre va très vite remonter avec le retour des blessés et l’arrivée de nouveaux chars.

La 102ème DIF qui est l’équivalent d’un corps d’armée à combattu pour tenir le secteur de frontière dont elle assurait la défense. Elle à subit des pertes sensibles et doit être placée en réserve pour reconsitution si reconsitution il y à ce qui n’est pas certain à 100%.

Le 9ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (9ème GAAC) n’aligne plus que deux batteries mixtes de campagne tirant aussi bien contre-avions que contre-terre.

Eprouvé par les combats en Belgique et dans le nord de la France, le 3ème Corps d’Armée (3ème CA) est mis au repos et remplacé en première ligne par le 15ème CA issu de la Réserve Stratégique.

Le 3ème GRCA avait connu une relative période de repos après son aventure en Belgique. Il avait néanmoins repris rapidement le combat avec de nouveaux chars (des AMX-44) et des nouvelles automitrailleuses puissantes.

Le 102ème RALT voit ses moyens réduits faute de matériel à un groupe de 105mm et un groupe de 155mm. Sa remontée en puissance est prévue mais va dépendre moins du matériel que du retour et/ou de l’arrivée de nouveaux artilleurs. Même chose pour le 361ème RALP qui ne comprend plus qu’un groupe de 105L et un groupe de 155L.

Le 1er GRDI voit ses moyens être réduits à six FCM-42 et huit AM modèle 1940P alors que le 30ème GRDI qui à bénéficié d’un premier recomplément dispose encore de huit FCM-42 et de douze automitrailleuses puissantes.

Si la 5ème DIM est restée sous l’autorité de son corps d’armée, la 1ère division de chasseurs ardennais à été placée en réserve d’armée le 27 juin 1949 pour éviter les complications politiques suite à la capitulation des troupes belges à Ostende. Elle est relevée par la 18ème DI qui à eu le temps de récupérer de ses durs combats dans les Ardennes Belges.

Après accord du gouvernement belge en exil cette division va rallier le sud de La Seine comme «réserve stratégique». Comme nous le verrons par la suite, cette division sera finalement dissoute pour permettre de faire renaitre une armée belge digne de ce nom.

Le 15ème Corps d’Armée (15ème CA) qui remplace le 3ème CA est donc en pleine possession de ses moyens. Il comprend le 615ème RP, le 15ème GRCA (vingt Hotchkiss H-39 et vingt-quatre automitrailleuses de découverte), le 141ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155L modèle 1945S), le 72ème GRDI (chars légers AMX-42 et automitrailleuses puissantes), la 2ème Division d’Infanterie Coloniale (2ème DIC), le 74ème GRDI (chars légers Hotchkiss H-39 et automitrailleuses puissantes) et la 4ème Division d’Infanterie Coloniale (4ème DIC).

Le 4ème Corps d’Armée (4ème CA) est toujours là avec un 604ème RP affaiblit mais qui à conservé toute sa cohésion opérationnelle. Même chose pour le 4ème GRCA qui aligne seize AMX-44 et seize automitrailleuses puissantes pour éclairer, couvrir et flanquer. En revanche le 111ème RALCH à perdu un peu de sa superbe avec seulement deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm.

Ce corps d’armée dispose également du 356ème RALP issu de la réserve générale avec deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm de quoi compenser les pertes en bouches à feu.

Le 94ème GRDI qui assure l’éclairage de la 4ème DINA aligne encore douze AMX-42 et douze automitrailleuses puissantes. Même chose pour le 24ème GRDI rattaché à la 22ème DI.

Le 21ème Corps d’Armée (21ème CA) dispose d’un 621ème RP très affaiblit (au point que sa dissolution à été évoquée), d’un 21ème GRCA qui possède seize AMX-44 et seize automitrailleuses puissantes, d’un 109ème RALH qui possède encore ses quatre groupes (deux de 105mm et deux de 155mm), du 66ème GRDI qui assure l’éclairage de la 53ème DI avec ses douze chars légers AMX-42 et ses seize automitrailleuses puissantes. Même mission pour le 9ème GRDI qui avec douze AMX-42 et douze automitrailleuses puissantes assure l’éclairage de la 61ème DI.

Le 32ème Corps d’Armée (32ème CA) est moins entamé que les autres car issu de la Réserve Stratégique et déployé uniquement après le repli sur la France des éléments de la 9ème Armée engagés outre-quiévrain.

Il comprend toujours le 632ème RP, le 32ème GRCA (qui dispose de seize AMX-42 et de seize AMD-178B), du 145ème RALH (deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm), du 77ème GRDI (seize AMX-42 et seize automitrailleuses de découverte), de la 7ème DIC, du 4ème GRDI Pol (seize AMX-44 et seize Daimler Dingo) et de la 4ème DIP.

La 2ème Armée chargée de couvrir les Ardennes depuis le sol français à été peu entamée par les combats en Belgique, un peu plus par les combats sur la terre de France.

Elle assure la défense de Sedan, Montmedy et Rethel, la 2ème Armée s’arquant vers le sud pour couvrir le flanc nord de la 3ème Armée chargée notamment de la défense de Reims où les preux polonais vont s’illustrer.

Quand elle se replie vers le sud elle dispose encore des moyens suivants :

-Le 412ème Régiment de Pionniers est toujours là et peu entamé. Il continue son travail de l’ombre à construire des obstacles et à sécuriser des zones, déchargeant les unités d’active de missions secondaires.

-Au 10 mai 1949 le GBCC (Groupement des Bataillons de Chars de Combat) de la 2ème Armée disposait de quatre bataillons de chars légers soit 180 chars. Début août le nombre est tombé à seulement 126 mais cela s’explique par la réparation rapide de chars endommagés et surtout l’arrivée de chars issus des stocks.

C’est ainsi que le 2ème BCC disposait encore de 32 Renault R-40, le 10ème BCC de 36 FCM-42, le 18ème BCC de 30 FCM-42 et le 35ème BCC de 28 Renault R-40.

-Le 2ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (2ème GAAC) est toujours là. Il à adopté l’organisation de campagne avec trois batteries mixtes en remplacement des deux batteries légères et des deux batteries lourdes du temps de paix. Comme les autres GAAC il va à la fois tirer contre-avions et contre-terre.

Le 5ème Corps d’Armée (5ème CA) dispose encore du 605ème Régiment de Pionniers (quasiment intact), du 5ème GRCA (seize FCM-42 et seize AM modèle 1940P), du 110ème RALCH (deux groupes de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155L modèle 1917), du 194ème RALT issu de la Réserve Générale (quatre groupes de 220C), du 93ème GRDI (seize FCM-42 et seize AM modèle 1940P), de la 3ème DINA, du 64ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et vingt-quatre automitrailleuses puissantes) et de la 55ème DI.

Le 6ème Corps d’Armée (6ème CA) dispose encore du 606ème Régiment de Pionniers, du 6ème GRCA (seize FCM-42 et seize AM modèle 1940P), du 118ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1917), du 71ème GRDI (douze Hotchkiss H-39 et dix-huit AM modèle 1940P), de la 1ère DIC, du 36ème GRDI (composition identique du 71ème GRDI) et de la 41ème DI.

Le 22ème Corps d’Armée (22ème CA) comprend encore le 622ème Régiment de Pionniers (622ème RP), du 22ème GRCA (seize FCM-42 et seize AM modèle 1940P), du 180ème RALT (deux groupes de 105L modèle 1941T et deux groupes disposant de canons de 155 GPF-T), d’unités du génie et de soutien, du 73ème GRDI (douze AMX-44 et vingt AM modèle 1940P), de la 3ème DIC, du 60ème GRDI (seize Hotchkiss H-39 et seize AMD-178B) et de la 71ème DI.

Les 1er et 2ème Corps de Cavalerie placés sous l’autorité du GA n°1 ont mené des raids, des coups de sonde pour couvrir le repli des unités de mêlée et surtout user les pointes avant des unités allemandes. Ces opérations appelées après guerre «opérations-éclairs» étaient menés en liaison avec l’artillerie et l’aviation.

Pour éviter que ce repli ne soit trop rapidement suivit d’un second, le général Villeneuve décide d’engager enfin le 1er Corps d’Armée Cuirassé (1er CAC) et ses trois divisions (1ère, 3ème et 5ème DCui) face aux unités allemandes notamment le 1. Panzerkorps qui fait face à une opposition nettement plus musclée que celle des troupes néerlandaises.

Cet engagement va se faire dans le secteur de la 9ème Armée qui est la première armée à ne pas bénéficier du cours de la Somme comme «barrière naturelle» même si comme le dira le général Villeneuve «une barrière naturelle comme des obstacles cela n’à d’utilité que si c’est battu par les feux pour empêcher sapeurs et pontonniers de travailler».

Es-ce le seul objectif ? On peut en douter car le 12ème GRDI et la 4ème DI sont associés à cet assaut comme si le général Villeneuve avait une autre idée derrière la tête. Comme les mémoires du «Général Tornade» et les archives sont muettes à ce sujet cela restera une énigme de l’histoire militaire.

Les français tirent les premiers le 9 août 1949 et surprennent les allemands. L’assaut se fait sans préparation d’artillerie ni attaques aériennes, l’arrivée des ARL-44 et autres Renault G1R surprend l’infanterie allemande.

D’un seul coup l’artillerie se déchaine selon un ballet bien plus savant que le simple matraquage du premier conflit mondial. Des frappes rapides et brutales suivit d’un tir de barrage, un ballet savant orchestré de main de maitre par les artilleurs du 1er CAC et du reste de la 9ème Armée qui déclenchent le feu de Wotan.

Dans certains cas on assiste à des moments de panique digne de ceux qu’avaient connu les soldats allemands confrontés aux premiers chars.

Es-ce le renversement tant attendu ? Hélas non car les allemands se ressaisissent très vite en faisant donner l’aviation et l’artillerie pour bloquer l’avancée de la 1ère Division Cuirassée alors que la 3ème avance toujours. De son côté la 5ème se tiens prêts à soutenir l’une des deux divisions. Même chose pour la 4ème DI et le 12ème GRDI.

Les combats sont violents, les pertes terribles dans les deux camps. Nombre de blindés sont abandonnés sur le champ de bataille, certains chars changeant de camp de manière plus ou moins définitive.

Si les français vont dominer du 9 au 13 août avec l’engagement de tous les moyens à partir du 14 août 1949 les allemands reprennent la maitrise des opérations même si les français vont tenir encore trois jours jusqu’au 17 août 1949 quand le 1er Corps d’Armée Cuirassé passablement affaiblit se repli non sans lancer une ultime charge pour calmer les ardeurs des envahisseurs venus d’outre-Rhin.

A l’issue de cette bataille les allemands restent maitres du champ de bataille mais leur affaiblissement est tel que les allemands ne peuvent reprendre aussitôt leur avancée. Il leur faut regrouper leurs unités, évacuer leurs chars endommagés pour les réparer, évacuer les chars ennemis. Certaines épaves seront encore là à la fin de l’année !

Sans l’intervention des «gros frères» du 1er CAC les alliés auraient du probablement se replier bien plus vite sur la Seine avec le risque que la retraite ne tourne à la déroute.

Finalement les allemands ne vont reprendre leur avancée sur La Somme qu’à partir du 18 août en tenant à trois reprises de franchir un fleuve qui n’est pourtant ni le Nil, ni la Volga et encore moins l’Amazone. Seulement voilà ce fleuve qui arrose Amiens et Abbeville est solidement tenu par des unités expérimentés et surtout motivés.

Ce n’est donc qu’au quatrième assaut le 22 août que le fleuve est franchit, les alliés réculant méthodiquement sans panique. Même l’arrivée des chars ou des unités motocyclistes ne troublent plus les troupes alliées. Même les réservistes sur lesquels certains émettaient des doutes sur leurs capacités font face aux troupes allemandes avec vigueur et motivation.

A cette époque la décision à été prise de se replier sur La Seine aussi la mission des corps d’armée présents sur La Somme c’est de se replier progressivement sur le grand fleuve en infligeant le plus de pertes possibles aux allemands .

Comme ailleurs, les villes sont autant de points d’appui sur lesquels peut s’appuyer la résistance alliée mais les populations sont là moins favorables aux combats urbains. On assiste à quelques mouvements d’humeur de la population civile et des autorités locales (vite rappelées à l’ordre par le gouvernement) mais aussi à des bagarres entre soldats et civils ! Si ce dernier phénomène n’est pas la norme cela tempère l’image d’une France unie et combattant les allemands comme un seul homme.

En dépit du fait qu’il y à très peu de fortifications (tout juste quelques blockhaus de campagne, quelques positions sommairement aménagées), les villes de la région vont tenir longtemps. C’est ainsi que le port de Dieppe ne tombe que le 5 septembre 1949 après dix jours d’une folle résistance qui stupéfie la France et le monde. Bon cela se paye au prix fort puisque la ville est détruite à 95%.

C’est le 18ème Corps d’Armée (18ème CA) qui à donné de sa personne et autant dire qu’il n’à pas laissé sa part aux chiens comme le dit la sagesse populaire. Son affaiblissement est pattant mais son commandant le général Galnier-Denis refuse d’être évacué annonçant qu’ils combattront jusqu’au bout et qu’il est pour eux hors de question de quitter «La sainte terre de France».

Devant une telle détermination le général Villeneuve dont le général Galnier-Denis est l’un des protégés ordonne que le 18ème CA couvre la côte puis franchisse La Seine pour tenir le fleuve en soutien des autres unités alliés et des Corps d’Armée de la Réserve Stratégique qui n’ont pas encore été engagés. En fait c’est toute la 7ème Armée qui va passer le fleuve en laissant le BEF tenir la rive nord et les villes de Rouen et du Havre.

Le 18ème CA va également défendre le port de Fécamp qui tombe le 12 septembre 1949. Il est clairement réduit à peu de choses mais est encore plein de vigueur comme le reconnaît son chef qui blessé à trois reprises refuse d’être évacué.

Quand il franchit La Seine le 19 septembre, le 18ème CA n’aligne plus qu’un 618ème RP réduit à peu de chose, d’un 18ème GRCA qui possède encore une poignée de véhicules, d’un groupe de 105mm et un groupe de 155mm au sein du 101ème RALT, d’un 27ème GRDI très affaiblit, d’une 21ème DI réduite à 60% de ses effectifs, d’un 68ème GRDI qui dispose encore de bonnes capacités opérationnelles alors que la 9ème DIM possède encore 75% de ses effectifs et de ses moyens opérationnels.

Le 14ème CA franchit La Seine le lendemain après avoir été relevé par des troupes britanniques non sans que la Luftwaffe ne vienne saluer ce repli par quelques menus bombardements et mitraillages ce qui occassionne quelques pertes malgré l’intervention vigoureuse de la chasse et de la DCA.

La Seine devient pour les pilotes allemands «L’allée de la mort» (Todeselle) tant les alliés ont déployé de pièces de DCA lourdes et légères pour couvrir le passage de leurs troupes sur la rive sud de La Seine. A cela s’ajoute la chasse mais aussi des générateurs de fumée, des ballons de barrage et un savant camouflage.

Le 14ème Corps d’Armée à moins souffert que le 18ème CA mais à naturellement laissé des plumes dans des combats bien plus violents qu’entre 1914 et 1918, la puissance de feu décuplée, l’omniprésence de l’aviation et des facteurs politico-idéologiques à mon sens bien plus prononcés que trente ans plus tôt.

Si le 614ème RP détruit sur La Somme n’à pas été reconstitué, le 14ème GRCA très affaiblit à retrouvé des couleurs en recevant de nouveaux Hotchkiss H-39 et de nouvelles AM modèle 1940P en l’occurrence douze et seize véhicules. Les vétérans cohabitent avec de jeunes conscrits frais émoulus des centres d’entrainement.

Le 125ème RALT est parvenu à sauver l’essentiel de ses moyens avec deux groupes de 105mm et un groupe de 155mm mais le 190ème RALT à perdu de nombreux canons de 220C modèle 1916, réduisant sa puissance de feu à deux groupes seulement ce qui est toujours mieux que rien.

Le 6ème GRDI à perdu une partie de ses moyens mais reste une unité d’un bon niveau opérationnel tout comme la 3ème DIM. En revanche le 28ème GRDI est clairement affaiblit tout comme la 24ème DI.

A ces deux corps d’armées s’ajoutent des unités dépendant directement de la 7ème Armée comme le 401ème Régiment d’Artillerie Anti-Char qui après avoir combattu sur la Somme et sur les côtes de la Manche parvient à faire passer quelques pièces sur la rive sud tout en laissant quelques canons de 75mm aux canadiens avec des artilleurs volontaires pour les servir.

Le 407ème Régiment de Pionniers (407ème RP) qui à bénéficié de la dissolution du 417ème RP à continué son travail de l’ombre, aménageant positions défensives, créant des obstacles en liaison avec les sapeurs du génie pour ralentir les allemands. Ils faisaient parfois le coup de feu et si au début certains fantassins les prenaient de haut très vite ils se faisaient accepter comme des combattants à part entière.

Le 7ème BCC qui ne disposait plus que de douze FCM-42 avait été mis en réserve d’armée une fois la 7ème Armée passée sur la rive sud de la Somme. Le repit accordé par les allemands ont permis le retour des blessés, l’arrivée de nouveaux membres d’équipage et surtout de nouveaux chars légers permettant de faire remonter le nombre de chars à trente-six. Ils vont combattre jusqu’au passage de la 7ème Armée au sud de La Seine. Il ne lui restait alors que douze FCM-42.

Le 17ème BCC dissous suite au passage de La Somme sans chars n’est pas reconstitué avant la fin de la Campagne de France. Le 32ème BCC disposait encore de seize FCM-42 qui vont recevoir le renfort de douze engins. Une fois le bataillon sur la rive sud de La Seine, il ne lui restait que seize chars en plus ou moins bon état.

Le 7ème GAAC qui avait été dissous avant le passage de la Somme (son personnel à été évacué vers la Grande-Bretagne) n’à pas été reconstitué, le personnel ralliant la France pour armer d’autres unités de DCA.

A noter que la 4ème DI et le 12ème GRDI qui ont combattu aux côtés du 1er CAC retrouvent le commandement de la 7ème Armée mais sont placés en réserve d’armée pour repos et recomplément des moyens et des effectifs.

Pour faire face à l’affaiblissement de la 7ème Armée, décision est prise non sans débats et hésitation de transférer des divisions de la 5ème Armée qui monte la garde sur les Alpes contre une probable/possible/potentielle/hypothétique attaque italienne (rayez les mentions inutiles).

Deux divisions vont rallier l’estuaire de La Seine, la 23ème DI placée sous le commandement du 14ème CA et la 1ère DINA placée sous le commandement du 18ème CA.

Le Conflit (72) Europe Occidentale (38)

Réserve Générale

Artillerie

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale (364ème RALC) disposant de deux groupes de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de canons de 155L GPF-T.

Ce régiment est déployé en soutien du 1er Corps d’Armée (1er CA) participe à la défense de Dunkerque. Les hommes seront évacués in extremis avant la chute de la cité de Jean Bart mais les pièces devront être sabotées (certaines seront remises en état par les allemands).

-17ème Régiment Léger d’Artillerie (17ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939. Ce régiment à été déployé en Corse où il perdu l’essentiel de son matériel. Il est donc en cours de reconstitution dans le sud de la France.

-34ème Régiment Léger d’Artillerie (34ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939. Ce régiment était toujours en réserve à la fin du mois de juin.

-43ème Régiment Léger d’Artillerie (43ème RLA) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939. Suite à l’attaque allemande de l’opération TIGER, le régiment reçoit l’ordre de se déployer à Verdun et de tenir cette ville hautement symbolique.

-184ème régiment d’artillerie lourde tractée (184ème RALT) : trois groupes de deux batteries de 194GPF montés sur affût chenillé Rimailho. Affecté à la 3ème Armée et plus précisément au 24ème CA.

-185ème régiment d’artillerie lourde tractée (185ème RALT) qui dispose de quatre groupes de canons de 155 GPF/GPF-T. Conservé en Réserve Générale.

-188ème régiment d’artillerie lourde tractée (188ème RALT) : quatre groupes de canons de 155 GPF, ce régiment étant affecté à la 4ème Armée plus précisément au 25ème Corps d’Armée (25ème CA)

-Le 190ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée (190ème RALT) est équipé de 4 groupes de 220C16 et est affecté à la 7ème Armée plus précisément au 18ème CA.

-Le 191ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée (191ème RALT) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est affecté à la 1ère Armée plus précisément le 2ème CA.

-Le 192ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée (192ème RALT) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 194ème Régiment d’Artillerie Lourde (194ème RAL) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est affecté à la 2ème Armée plus précisément au 5ème CA.

-Le 195ème Régiment d’Artillerie Lourde (195ème RAL) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est affecté à la 6ème Armée plus précisément au 28ème CA.

-196ème régiment d’artillerie lourde tractée (196ème RALT) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 197ème Régiment d’Artillerie Lourde (197ème RAL) dispose lui aussi de 4 groupes de 220C16 et est conservé en Réserve Générale.

-Le 171ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (171ème RALGP) dispose de deux groupes équipés de mortiers de 280mm Schneider TR. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 172ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (172ème RALGP) dispose de deux groupes équipés de mortiers de 280mm Schneider TR. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 173ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (173ème RALGP) dispose de trois groupes à deux batteries de quatre canons de 220L modèle 1917. Il est conservé en Réserve Générale.

-Le 174ème Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance (174ème RALGP) dispose de trois groupes à deux batteries de quatre canons de 220L modèle 1917. Il est conservé en Réserve Générale.

-351ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (351ème RALP) dispose de trois groupes de canons de 105L modèle 1936S. Il est affecté à la 8ème Armée plus précisément au 10ème CA.

-355ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (355ème RALP) disposant de trois groupes de trois batteries de quatre canons de 105L modèle 1941T. Il est conservé en Réserve Générale.

-356ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (356ème RALP) disposant de deux groupes de canons de 105L modèle 1941T et un groupe de 155 Grande Puissance Filloux-Touzard. Ce régiment est affecté à la 9ème Armée plus précisément au 4ème Corps d’Armée.

-357ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (357ème RALP) disposant de trois groupes de canons de 105L modèle 1941T. Il est conservé en Réserve Générale.

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (364ème RALP) disposant de trois groupes de canons de 155 Grande Puissance Filloux-Touzard.Il est conservé en Réserve Générale.

-370ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (370ème RAVLF) : entretien et aménagement des voies nécessaires au déploiement. Cette unité s’est divisée en détachements rattachés à chaque régiment d’artillerie lourde sur voie ferrée.

-371ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée : 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915 en deux batteries de quatre pièces, 2ème groupe disposant de huit canons de 340mm modèle 1912 en deux batteries de quatre pièces et un 3ème groupe avec huit canons de 320mm répartis en deux batteries de quatre pièces. Ce régiment est affecté à la 3ème Armée.

-372ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (372ème RALVF) : 1er groupe équipé de huit obusiers de 400mm modèle 1915 répartis en deux batteries, 2ème groupe équipé de sept canons de 340mm modèle 1912 répartis en deux batteries de deux pièces et une batterie de trois pièces, 3ème groupe avec huit canons de 320mm répartis en deux batteries de quatre pièces. Ce régiment est affecté à la 6ème Armée.

-373ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (373ème RALVF) : deux groupes de trois batteries de deux canons de 240mm modèle 1944. Ce régiment est conservé en Réserve Générale pour une future offensive contre l’Allemagne.

-374ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (374ème RALVF) : deux groupes de trois batteries de deux canons de 240mm modèle 1944. Ce régiment est affecté au GA n°3 pour couvrir la Ligne Maginot Alpine et empêcher les italiens de forcer les Alpes.

-401ème Régiment Autonome Antichar (401ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est affecté à la 7ème Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire masse.

-402ème Régiment Autonome Antichar (402ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est affecté à la 1ère Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire masse.

-403ème Régiment Autonome Antichar (403ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Ce régiment est affecté à la 3ème Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire masse.

-404ème Régiment Autonome Antichar (404ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Ce régiment est affecté à la 6ème Armée et non détaché aux différents corps d’armée pour faire massee.

-405ème Régiment Autonome Antichar (405ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est conservé en Réserve Générale.

-406ème Régiment Autonome Antichar (406ème RAAC) : trois groupes à quatre batteries (deux de 47mm et deux de 75mm). Il est conservé en Réserve Générale.

Bataillons de chars de Quartier Général

La Réserve Générale comprend également huit bataillons de chars de combat équipés de B-1ter, ultime évolution de la famille B-1 même si l’ARL-44 doit beaucoup aux différentes déclinaisons du B-1.

Ces bataillons ont été créé pour offrir au commandant en chef de l’armée de terre, une réserve de puissance utilisable selon sa seule volonté pour par exemple soutenir une division d’infanterie en phase défensive, renforcer une DLM ou obtenir la percée tant recherchée durant le premier conflit mondial.

Le 70ème BCC est créé en juin 1941, le 71ème BCC en septembre 1941, le 72ème BCC en janvier 1942, le 73ème BCC en avril 1942, le 74ème BCC en juillet 1942, le 75ème BCC en octobre 1942, le 76ème BCC en janvier 1943 et le 77ème BCC en juin 1943.

Ces bataillons vont chacun disposer de 34 B1ter, répartis selon le même modèle que les BCC équipés de chars lourds. On arrive un total de 272 chars en ligne auxquels s’ajoutent 136 chars de réserve dont certains seront ultérieurement détourellés pour remplacer des B1Bis utilisés sans tourelle pour le dépannage.

Les huit bataillons de quartier général étaient encore équipés de B1ter en septembre 1948 bien que leur rééquipement en ARL-44 avait été sérieusement envisagé puis repoussé ultérieurement jusqu’à ce que la guerre paralyse provisoirement tout rééquipement majeur sauf après engagement au combat.

En juin 1949 cette masse reste encore sous les ordres du commandant en chef de l’armée de terre sous la forme de deux groupements blindés, le 1er groupement disposant des 70ème, 72ème, 74ème et 76ème, le 2ème groupement disposant des 71ème, 73ème, 75ème et 77ème BCC.

Après le déclenchement de l’offensive allemande, ces groupements vont être déployés en soutien du GA n°1 et du GA n°2.

Génie

-La Brigade des chemins de fer de Versailles dispose du 5ème régiment de sapeurs de chemin de fer de Versailles et le 15ème régiment de sapeurs de chemin de fer de Toul. Le premier va entretenir le réseau attribué au GA n°1 et le second au réseau attribué au GA n°2.

-La Brigade des télégraphistes de Paris dispose du 8ème régiment de sapeurs-télégraphistes à Versailles, le 18ème à Nancy, le 28ème à Montpellier et le 38ème à Montargis.

On trouve également sept régiments de réserve générale, des régiments de sapeurs-mineurs, le 1er stationné à Strasbourg, le 2ème à Metz, le 3ème à Arras, le 4ème à Grenoble, le 6ème à Angers, le 7ème à Avignon et le 10ème à Besançon. Ces régiments vont être en première ligne pour aménager des lignes de défense, construire des ponts, réaliser des coupures et des destructions.

Ces différents régiments vont être chargés de travaux d’infrastructures pour maintenir ou remettre en état routes, ponts, voies de chemins de fer mais vont aussi être chargés de maintenir en état les réseaux de communication et de saboter tout ce qui pouvait être saboté pour ralentir l’ennemi.

Avec les régiments de pionniers, ils vont également aménager de nombreuses positions fortifiées de campagne souvent aidés par des civils qui ne voulaient ou ne pouvaient évacuer.

Train

En ce qui concerne les unités de soutien outre les unités endivisionnées on trouve dans chaque région militaire (au nombre de 17) un groupement de transport du train pouvant en quatre ou cinq rotations transporter une DI à l’aide camions routiers et de camions tout-chemin. Ces groupements qui portent le numéro de leur région militaire se dédoublent à la mobilisation, les nouveaux groupes créés portant le numéro de leur corps d’origine augmenté de cent.

Cela nous donne la situation suivante :

-La 1ère région militaire correspond à la Province d’Ile de France (Paris) et met sur pied les 1er et 101ème groupements de transport du train

-La 2ème région militaire correspond à la Province de Flandre-Picardie (Lille) et met sur pied les 2ème et 102ème groupements de transport du train

-La 3ème région militaire correspond à la Province de Normandie (Rouen) et met sur pied les 3ème et 103ème groupements de transport du train

-La 4ème région militaire correspond à la Province de Bretagne (Nantes) et met sur pied les 4ème et 104ème groupements de transport du train

-La 5ème région militaire correspond à la Province du Poitou (Poitiers) et met sur pied les 5ème et 105ème groupements de transport du train

-La 6ème région militaire correspond à la Province d’Aquitaine (Bordeaux) et met sur pied les 6ème et 106ème groupements de transport du train

-La 7ème région militaire correspond à la Province d’Occitanie (Toulouse) et met sur pied les 7ème et 107ème groupements de transport du train

-La 8ème région militaire correspond à la Province du Languedoc (Montpelier) et met sur pied les 8ème et 108ème groupements de transport du train

-La 9ème région militaire correspond à la Province de Provence (Marseille) et met sur pied les 9ème et 109ème groupements de transport du train

-La 10ème région militaire correspond à la Province Alpine (Grenoble) et met sur pied les 10ème et 110ème groupements de transport du train

-La 11ème région militaire correspond à la Province du Val de Rhône (Lyon) et met sur pied les 11ème et 111ème groupements de transport du train

-La 12ème région militaire correspond à la Province de Bourgogne (Dijon) et met sur pied les 12ème et 112ème groupements de transport du train

-La 13ème région militaire correspond à la Province d’Auvergne (Clermont-Ferrand) et met sur pied les 13ème et 113ème groupements de transport du train

-La 14ème région militaire correspond à la Province du Val de Loire (Tours) et met sur pied les 14ème et 114ème groupements de transport du train

-La 15ème région militaire correspond à la Province de Champagne (Chalons en Champagne) et met sur pied les 15ème et 115ème groupements de transport du train

-La 16ème région militaire correspond à la Province d’Alsace (Strasbourg) et met sur pied les 16ème et 116ème groupements de transport du train

-La 17ème région militaire correspond à la Province de Lorraine (Metz) et met sur pied les 17ème et 117ème groupements de transport du train