Le Conflit (220) Balkans (54)

Après l’opération SWORD, les combats avaient continué mais avec une intensité moindre, des attaques locales pour améliorer une position en vue d’une nouvelle offensive majeure, la future SWORD II.

Quand l’année 1954 commence le front suit une ligne qui passe au sud de Belgrade, traverse le nord de la Bosnie et arrive à Zadar qui est encore aux mains des allemands et des croates.

Des navires tentent d’utiliser ce port pour amener des renforts mais très vite la puissance aérienne alliée en fait une annexe de l’enfer en provoquant de nombreux naufrages de navires qui réduisent l’accès à ce port qui c’est certain ne sera plus italien à venir.

Pour ne rien arranger l’artillerie alliée bombarde à satiété les quais, les entrepôts, les grues rendant difficile pour ne pas dire impossible le chargement et le déchargement des navires.

Et comme si cela ne suffisait pas, les dockers croates ne font guère preuve de zèle pour leur travail malgré les menaces et les exécutions sommaires. Certains tenteront d’en faire des actes de résistance mais cela ne pouvait que susciter le scepticisme ou la colère du camp d’en face.

La 1ère Armée Yougoslave attaque à nouveau le 3 janvier et deux jours plus tard la ville de Zadar, l’ancienne Zara italienne tombe aux mains des troupes de Pierre II. La ville est sans surprise ravagée, le port embouteillé par les épaves de navires coulés plus ou moins volontairement. Il faudra près de dix ans aux yougoslaves et à leurs alliés pour reconstruire la ville.

Le 4 janvier 1954 l’armée de l’air yougoslave est endeuillée par la mort du capitaine Ezra Simonovic qui est abattu au dessus de Zagreb à bord de son Arsenal VG-52. La veille il venait de remporter sa trente-deuxième victoire confirmée auxquelles on peut ajouter huit probables.

Le jour de sa mort il venait de bombarder l’aérodrome de Zagreb quand son avion explosa ne lui laissant aucune chance. Encore aujourd’hui on ignore la cause de cette mort tragique. Certains ont même parlé d’un attentat commis par des oustachis infiltrés au sein de l’armée de l’air yougoslave mais sans aucune preuve.

En Bosnie les grecs montrent leur maitrise du combat en montagne et en zone difficile faisant face à des unités croates et hongroises à la motivation vacillante surtout pour les premiers nommés qui se demandent si cela vaut bien la peine de continuer à se battre.

En réalité les croates savent parfaitement qu’ils n’ont aucune pitié à attendre leurs adversaires notamment de la 1ère armée yougoslave (1. jugoslovenske armije), plusieurs exactions étant signalées avec des soldats croates sommairement exécutés et des troupiers yougoslaves abattus après une «tentative d’évasion».

Le gouvernement yougoslave soucieux de l’après guerre tentera bien d’appeler à la modération mais face à un torrent de haine que peuvent peser des mots et des bons sentiments ? Rien ou si peu de choses.

Le 17 janvier 1954 la ville de Belgrade est secouée par une série d’explosions dans les lieux stratégiques de la ville. Des bombes posées sur des ponts, dans des postes de combat occupés par les forces collaborationistes serbes, sur des sites de production d’énergie, sur des aiguillages de chemin de fer explosent.

Les troupes serbes et hongroises sont également assaillies par des petits groupes très mobiles et bien armés qui fixent puis se replient quand l’adversité devient trop forte.

Le pire est cependant à venir pour les unités de l’Axe. Des centaines de corolles kaki apparaissent dans le ciel. Ce sont des parachutistes canadiens qui doivent porter aide et assistance aux maquisards royalistes qui dominent la région.

L’opération minutieusement préparée est une réussite : peu de dispersion, regroupement rapide et très vite un dispositif combinant paras canucks et maquisards.

Les canadiens ne sont pas seuls. Le Bataillon Sacré grec, le 10ème commando interallié et le Corps Franc des Balkans (CFB) sont également de la partie pour couvrir les flancs du dispositif et surtout semer la discorde chez l’ennemi.

Quatre groupes combinés bien soutenus par l’artillerie lourde et par l’aviation alliée encerclent puis pénétrent dans la ville.

Le 1er groupe était composé de maquisards royalistes, de parachutistes canadiens et du Bataillon Sacré, le 2ème groupe était composé de maquisards, de parachutistes canadiens mais aussi des 1er, 3ème, 5ème et 7ème commandos (NdA soit respectivement des britanniques pour les deux premiers, des grecs et des yougoslaves du 10ème commando interallié, le 3ème groupe était composé de maquisards, de parachutistes canadiens et des 2ème, 4ème et 6ème commandos (NdA des français , des polonais et des sud-africains) alors que le 4ème groupe était composé de maquisards, de parachutistes canadiens et du CFB.

Les unités serbes ou plutôt ce qu’il en reste se débandent très vite mais les hongrois tentent de tenir la ville avant de choisir la voie la plus sage à savoir le repli vers le nord.

La capitale yougoslave est officiellement libérée le 19 janvier 1954. Une semaine plus tard le roi Pierre II rentrera triomphalement dans sa capitale près de cinq ans après avoir du l’abandonner sous la poussée des unités hongroises et allemandes.

Tout n’est cependant fini car d’autres villes sont encore sous le contrôle des croates, des allemands et des hongrois. Les combats sont toujours aussi violents mais comme depuis un moment déjà le temps joue en faveur des alliés.

Le 30 janvier 1954 l’opération SWORD II est déclenchée. C’est l’ultime offensive menée sur le font balkanique. Aucun plan compliqué : on perce et on avance vers le nord dans l’espoir de déboucher pourquoi pas en Allemagne. Ce ne sera pas le cas mais l’Autriche c’est pas mal non….. .

Les unités au repos remontent en ligne que ce soit les unités aériennes et terrestres. Les troupes de l’Axe tentent un baroud d’honneur pour qu’on ne puisse pas dire qu’ils se sont rendus aux premiers coups de feu.

Novi Sad la ville de la Voïvodine tombe aux mains des britanniques et des sud-africains le 7 février 1954, les troupes hongroises se repliant sur la frontière laissant le champ libre aux troupes du Commonwealth.

La ville de Banja Luka tombe le 10 février 1954, Rijeka le 18 février, Zagreb le 21 février, Lubjana le 27 février, les dernières troupes de l’Axe qu’elles soient croates ou allemandes capitulent le 4 mars 1954.

Si les soldats allemands sont envoyés dans des camps de prisonniers en attendant que l’on décide de leur sort (quelques mois ou années de détention sauf certains qui convaincus de crimes de guerre seront jugés et pour certains exécutés) pour les croates et les slovènes leur sort est nettement moins enviable.

Travaux exténuants, sévices, exécutions sommaires. Bref des mois et des années de haine recuite qui aboutirent à un certain nombre d’exactions. Pierre II et son gouvernement tenteront bien de calmer la fureur vengeresse de leurs troupes au nom de la nécessité de reconstruire le pays.

Malgré la bonne volonté du fils d’Alexandre 1er, l’impact de ces déclarations sera limité à la fois parce que les soldats voulaient venger leurs camarades et leurs familles mais aussi parce que les unités de combat avaient été renforcés par des maquisards et des partisans qui devenaient des soldats du moins officiellement.

Quand les armes se taisent enfin dans les Balkans, la situation dans ces régions est apocalyptique avec des territoires ravagés, des populations décimées. Les yougoslaves et les grecs l’ont emporté avec le soutien allié mais à quel prix !

Les pays sont divisés entre communistes et royalistes (Yougoslavie), entre communistes, républicains et royalistes (Grèce). Paul 1er et Pierre II sont revenus au pouvoir rien ne semble fait pour maintenir ad vitam aeternam une forme monarchique de gouvernement.

En attendant les troupes alliées qu’elles soient grecques, britanniques ou sud-africaines vont rester sur place jusqu’à l’été voir jusqu’à l’automne.

Il s’agit de nettoyer les territoires de quelques unités isolées et d’un mélange de déserteurs et de bandits de grands chemins.

Il s’agissait également de s’occuper des personnes déplacées, de retrouver les charniers, d’enterrer les corps après identification dans de véritables cimetières. On tenta également de trouver les coupables pour les traduire en justice mais beaucoup de crime restèrent «légalement» impunis.

Il fallut également nettoyer le terrain de ses mines et de ses pièges. Relancer l’agriculture et l’industrie.

Les alliés firent le maximum même si le réaménagement du territoire était orienté vers leurs propres besoins. Néanmoins réaménager des routes, déminer les champs et les forêts, construire des ponts et des dépôts c’était des choses utiles pour la paix.

Quand les dernières troupes alliées quittent la Yougoslavie en octobre 1954 la situation est stabilisée à défaut d’avoir été totalement transformée.

Au moins sur le plan économique et sécuritaire car sur le plan militaire les communistes tout en jouant le jeu politique préparer une offensive pour transformer le royaume en régime communiste.

Quant à la Grèce la guerre civile couve mais le gouvernement royaliste est confiant se sachant soutenus par les alliés (qui lui fournissent des armes) et disposant d’une armée motivée et aguerrie.

Les soldats sous les drapeaux depuis 1948/49 sont rapidement démobilisés. Certains ne vont pas rentrer en Grèce. En effet nombre d’entre-eux ont vu leur famille décimée par la guerre. Voilà pourquoi beaucoup vont rallier la France (où faute de reconversion civile ils s’engageront dans la Légion Etrangère) ou les Etats-Unis pour si possible construire une nouvelle vie.

Pour les plus jeunes, pour ceux voulant continuer dans l’armée il faudra continuer à ferailler parfois contre d’anciens camarades de combat.

Le Conflit (209) Balkans (43)

Une fois en Yougoslavie l’Armée Grecque Libre devient la 1ère Armée Grecque à la fois parce que le territoire grec est entièrement libéré mais aussi pour calmer les craintes du gouvernement yougoslave en exil qu’Athènes ne profite pour s’emparer de territoires appartenant avant guerre à l’ancien royaume des serbes, croates et slovènes.

Il faudra une rencontre entre le roi de Yougoslavie Pierre II et le roi de Grèce Paul 1er pour aplanir officiellement tout malentendu mais on notera que sur le terrain les relations greco-yougoslaves et yougoslavo-grecques ne furent jamais emprunt d’une chaleur intense comme si l’un se méfiait de l’autre.

-Bataillon Sacré

-La 5ème compagnie du 10ème commando interallié était grecque

-Quatre bataillons d’evzones (1er, 4ème, 7ème et 8ème, les 2ème 3ème, 5ème et 6ème sont intégrés à certaines DI pour compenser les pertes de l’opération ANVIL)

-14ème DI (HL) : défense de l’île de Zakynthos

-6ème DLI (HL) : défense du Dodécanèse, de Lesbos et de Chios

-7ème DLI (HL) : défense des institutions grecques en Crète

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-1ère Division d’Infanterie (1ère DI [HL]) (intègre le 2ème bataillon d’evzones)

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI [HL]) (intègre le 3ème bataillon d’evzones)

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI[HL])

-1ère Division Blindée (1ère DB [HL])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI [HL]) (intègre le 5ème bataillon d’evzones)

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI [HL]) (intègre le 6ème bataillon d’evzones)

Une fois en Yougoslavie, les forces aériennes grecques changent à nouveau de nom pour donc devenir la «Nouvelle armée de l’air royale grecque». Elle comprend toujours les mêmes unités et si de nouveaux pilotes sont arrivés le réservoir humain est fort limité.

De plus il faut remplacer les pilotes tombés au combat. Néanmoins contrairement aux yougoslaves, il n’y aura pas de dissolution d’unités même si certains escadrons seront plus faibles d’autres.

Cette unité opère d’abord depuis la Crète puis passe sur le continent pour l’opération ANVIL, opérant souvent au dessus de l’isthme de Corinthe. Comme les autres unités elle va passer d’un aérodrome à l’autre pour coller au plus près des troupes au sol. Elle va terminer la guerre en Slovénie.

Cette unité avait été recréée sur Arsenal VG-40 avec lesquels l’unité va combattre jusqu’en juin 1952 quand elle est transformée sur VG-52, une transformation facilitée par le fait que le Phenix est une évolution en ligne directe du VG-40.

Cette unité toute comme sa consoeur (33. Mira Vonvardismon) vont opérer sur l’élégant (NdA une fois n’est pas coutume) et rutilant bombardier bimoteur britannique depuis la Crète, le Péloponnèse et l’Epire en attendant la Yougoslavie, la 31ème escadrille terminant la guerre à Split.

Cette unité est opérationnelle à l’été 1951 opère depuis la Crète. Elle passe sur le continent fin 1952, rallie l’Epire au printemps 1953 et termine la guerre du côté de Dubrovnik en Dalmatie.

Cette unité opère d’abord depuis la Crète puis passe sur le continent pour l’opération ANVIL, opérant souvent au dessus de l’isthme de Corinthe. Comme les autres unités elle va passer d’un aérodrome à l’autre pour coller au plus près des troupes au sol. Elle va terminer la guerre en Slovénie.

Cette unité est d’abord basée en Crète pour des missions de chasse lourde et de chasse de nuit et ne passe sur le continent qu’après la libération d’Athènes en décembre 1952.

L’unité va opérer en Grèce puis en Albanie où elle sera transformée en août 1953 sur De Havilland Hornet, une transformation qui d’habitude se fait loin du front ce qui laisse songeur.

Cette unité toute comme sa consoeur (31. Mira Vonvardismon) vont opérer sur le bombardier bimoteur britannique depuis la Crète, le Péloponnèse et l’Epire en attendant la Yougoslavie, la 33ème escadrille terminant la guerre à Zagreb, menant quelques opérations au dessus de l’Allemagne.

Cette escadrille opérationelle en août 1952 est d’abord chargée de nettoyer la mer Egée de toute navigation ennemie, deux B-25G à canon de 75mm étant même prêtés aux grecs mais leur utilisation sera courte.

La 35ème escadrille de bombardement va ensuite rallier l’Epire, ces appareils opérant en Albanie, au Monténégro, terminant la guerre à Banja Luka.

Tout comme sa consoeur de la 41ème, la 43ème escadrille de reconnaissance est opérationnelle à l’été 1951 mais opère depuis le Dodécanèse. Elle passe également sur le continent à la fin 1952, opérant dans la même région que la 41ème, les deux unités n’hésitant pas à mutualiser leurs moyens pour faire souffler appareils et pilotes. La 43ème escadrille termine la guerre à Podgorica.

L’unique unité de transport de l’armée de l’air grecque opère d’abord depuis la Crète puis la Grèce continentale. Elle termine la guerre dans le sud de la Croatie.

-Cuirassé Salamis

-Croiseur cuirassé Georgios Averoff

-Croiseur léger Lemnos

-1. Tagma thalasso opliti (Bataillon des Hoplites de la Mer) organisé en une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies de fusiliers et une compagnie d’armes lourdes (mitrailleuses, mortiers, tireurs de précision et éclaireurs)

-Destroyers classe Kantouriotis : Hydra Spetsai Psara

-Destroyers classe Vasilefs Georgios : Vasilefs Konstantinos Vasilissa Sofia

-Destroyers classe Aetos : Aetos Ierax Leon Panthir Keravnos

Cette flottille était initialement composée de huit vedettes lance-torpilles les MPE-17 19 21 23 25 27 29 et 31 mais quand début l’année 1953 deux navires ont été perdues sous les coups de l’aviation ennemie, les MPE-19 et 31 mais pas encore remplacées.

Cette flottille était initialement composée de huit vedettes lance-torpilles les MPE-18 20 22 24 26 28 30 et 32. Cependant quand l’année 1953 commence il n’en reste plus que cinq, les MPE-18, 24 et 30 ayant été perdus, les deux premières sous les coups de l’aviation et la dernière suite à un incendie accidentel lors d’un ravitaillement en carburant. Leur remplacement est cependant déjà planifié.

NdA certaines vedettes héritées de la Campagne de Grèce sont utilisés pour l’entrainement et la servitude en l’occurrence les MPE-4, 7, 10,13 et 14, les autres sont envoyés à la casse

-Sous-marins Katsonis (ex-Ventôse) et Protefs (ex-Messidor)

-Navire-atelier Hifaistos

-Pétroliers Prometheus et Nymphea

-Un squadron de bombardement-torpillage disposant de seize Bristol Beaumon Mk IIIH, la marine grecque recevant au total vingt-huit appareils pour compenser les pertes.

-Un squadron de chasse-bombardement disposant de seize Hawker Fury II

-Un squadron de patrouille maritime disposant de douze Consolidated PBY-5 Catalina, la Grèce recevant au total douze PBY-5A et huit PBY-6

Le Conflit (208) Balkans (42)

La position des allemands est hautement inconfortable. Non seulement ils se savent sur le reculoir, non seulement ils savent qu’ils ne recevront aucun renfort _le front balkanique est hautement secondaire dans la stratégie allemande_ mais en plus ils savent que leurs flancs sont protégés par des troupes en lesquelles ils n’ont guère confiance que ce soit les italiens (qui plus est démotivés) ou les bulgares. Autant dire qu’à Belgrade à l’état-major du Heeresgruppe E c’est pas vraiment la joie qui règne.

Comment tenir ? En profitant d’une géographie compliquée, de moyens alliés limités et surtout en profitant de ce qu’offre Dame nature pour fortifier et rendre la reconquête aussi indigeste que possible mais aucun officier du Groupe d’Armées E ne se fait d’illusion : comme ailleurs les alliés vont l’emporter. Ce n’est qu’une question de temps.

Bien entendu ce discours est tenu en tout petit comité et si possible à l’abri des oreilles indiscrètes mais cela n’empêche pas certains officiers de disparaître du jour au lendemain.

Officiellement ils sont en permission ou ont obtenu une promotion mais curieusement on les revoie jamais ce qui ne manque d’augmenter encore davantage la peur qui traverse les état-majors qui sont parfois amenés à prendre des décisions aberrantes.

Si le duo Heydrich/Himmler espérait augmenter la motivation de leurs subordonnés pas certains que ce soit la meilleure façon de faire.

Le dispositif terrestre allemand n’évolue qu’à la marge avec toujours une 12ème armée (12.Armee) chargée de la défense de la Yougoslavie et une 15ème armée (15.Armee) jadis chargée de défendre la Grèce et qui désormais doit également défendre l’ancien royaume de Pierre II.

Il fût ainsi question de fusionner les deux armées pour simplifier l’organisation mais comme il restait suffisamment de divisions en ligne on à maintenu ces deux armées également pour une question d’egos et de rivalités personnelles.

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-Réserve d’armée : 4ème division de cavalerie S.S (unité de recrutement hongrois)

-33.ArmeeKorps (33.AK)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-13.division de montagne S.S «Handschar» (Croatische n°1) (division disposant de soldats croates avec un encadrement partiellement allemand)

-1.GebirgjägerDivision

-9.Division S.S de montagne «Prinz Eugen»

-34.ArmeeKorps (34.AK)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-9.InfanterieDivision (9.ID)

-35.InfanterieDivision (35.ID)

-Un Etat-Major d’Armée

-35.PzK

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-1.PanzerDivision (1.PzD)

-5.PanzerDivision (5.PzD)

-18.Gebirgskorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-2.GebirgsjagerDivision

-4.GebirgsjagerDivision

-31.ArmeeKorps (31.AK)

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.InfanterieDivision (3.ID)

-5.Leichte Division

-31.InfanterieDivision (31.ID)

Si les forces terrestres allemandes sont affaiblies mais gardent tout de même une certaine allure on ne peut pas dire autant des forces aériennes qui ont subit une véritable saignée au dessus de la Grèce pour tenter de retarder l’inéluctable.

Les alliés ne vont cependant pas faire l’erreur de sous-estimer les survivants qui sont un mélange détonnant de pilotes confirmés et de «bleus» envoyés après une formation loin d’être aussi poussée que jadis.

A la différence des forces terrestres, les deux Fliegerkorps ont fusionné pour faciliter la coopération avec les italiens, les croates et les bulgares.

-JG-28 (Messerschmitt Me-109M)

-I./JG-29 (Focke-Wulf Fw-190D)

-III./ZG-76 : Messerschmitt Me-410

-I./KpfG-44 : Junkers Ju-188

-IV./KpfG-42 : Focke-Wulf Fw-190D

-III./StkpG-77 : Junkers Ju-187

-III./Aufklärrunggeschwader 31 : gruppen mixte disposant de Dornier Do-217P, de Focke-Wulf Fw-189 et d Fieseler Fi-156

Les troupes bulgares n’ont guère brillé durant la Campagne de Grèce mais doivent s’employer davantage pour affermir leur domination sur la région de Thessalonique et d’Alexandropoulis, sur Lemnos, des territoires que Sofia espère annexer une fois le conflit terminé.

Rien ne va se passer comme prévu. Non seulement le conflit se déroule mal pour l’Axe mais en plus Heraklion à clairement fait comprendre à Sofia qu’elle n’accepterait jamais une annexion d’un territoire grec.

A cela s’ajoute une résistance remuante qui impose plusieurs opérations de ratissage et de nettoyage avec son lot d’exactions diverses et variées.

A la différence des allemands et des italiens, les troupes bulgares sont moins entamées quand commence l’année 1953. Du moins sur le plan numérique, sur le plan du mental et du moral c’est une autre paire de manche.

NdA armée déployée en Macédoine yougoslave

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

-6ème Division d’Infanterie (6ème DI)

-14ème Division d’Infanterie (14ème DI)

-1ère Division de Cavalerie

-1ère brigade de chasseurs (opérations anti-guerilla)

NdA armée repliée sur la frontière greco-bulgare

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-16ème Division d’Infanterie (16ème DI) (remplacement de la 1ère DI)

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI)

-22ème Division d’Infanterie (22ème DI) (remplacement de la 5ème DI)

-8ème Division d’Infanterie (8ème DI)

-2ème Division de Cavalerie _dissoute de facto mais non de jure (ce qui va troubler les SR alliés)_

-11ème Brigade Blindée

-2ème Brigade de Chasseurs

Les unités bulgares ont souffert durant les combats les opposants aux alliés lors de l’opération ANVIL. De plus l’aviation soviétique commence à faire son apparition dans le ciel bulgare imposant un redéploiement d’unités de chasse ce qui se fait au détriment du front balkanique.

Au moment où commence l’année 1953 le 4.Orlyak comprend les unités suivantes :

-Deux yatos de chasse volant sur Messerschmitt Me-109G et un troisième yato volant sur Messerschmitt Me-109K

-Un yato de bombardement (Avia B.71)

-Un yato de reconnaissance (Focke-Wulf Fw-189)

Le 2.Orlyak lui couvre la Macédoine yougoslave (même si pour les bulgares c’est un territoire….bulgare)

-Deux yatos de chasse (un volant sur Messerschmitt Me-109K et un autre volant sur Messerschmitt Me-109G)

-Un yato de bombardement (Dornier Do-17)

-Un yato de reconnaissance (Reggiane Re-2003A)

En novembre 1952, la Garde Nationale et l’Armée Nationale fusionnent pour former les Hrvatske oruzane snage (Forces Armées Croates). Elle se compose des unités suivantes :

-Trois Divisions d’Infanterie (trois bataillons d’infanterie, un bataillon d’artillerie, un escadron de cavalerie, une compagnie antichar, une compagnie antiaérienne et des unités de soutien)

-Une brigade motorisée (un état-major, deux bataillons d’infanterie, un bataillon de chars légers et un bataillon d’artillerie)

-Deux brigades de montagne

-Un bataillon de chasseurs

-Un régiment de cavalerie

-Quatre bataillons du génie

-Six bataillons d’artillerie

En août 1952 les croates ont mis à une situation aussi ubuesque qu’absurde : deux armées de l’air distinctes et concurrentes, l’une opérant en Croatie et la seconde opérant sur le front russe, la première étant baptisée Zrakorplovstvo Nezavisme Drzave Hravtske (ZNDH) et la seconde la Légion Aérienne Croate (Hrvatska Zrakoplovvna Legija). La ZNDH est alors organisée de la façon suivante :

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon parachutiste (une compagnie de commandement, de transmission et de soutien, trois compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes)

-Huit groupes de chasse, six monomoteurs volant sur Messerschmitt Me-109K et deux bimoteurs volant sur Messerschmitt Me-110E/F

-Quatre groupes de bombardement volant sur Junkers Ju-288

-Deux groupes de lutte anti-guerilla volant sur Fieseler Fi-167, Henschel Hs-123 et Henschel Hs-126

-Deux groupes de reconnaissance volant sur Junkers Ju-188R

-Un groupe de transport et de liaison disposant de Junkers Ju-52/3m et Fieseler Fi-156 Storch

Pour protéger les côtes sous leur contrôle, les croates disposent d’une petite marine qui ne se révélera pas d’une grande efficacité pour de multiples raisons. A noter que certains navires ex-yougoslaves capturés par les italiens en 1949 et qui avaient survécu à presque quatre années de combat vont rallier les rangs de la légion navale croate. J’en parlerai en temps voulu.

Elle comprend début 1953 les navires suivants :

-Destroyers Osijek et Slavonija (ex-Lubjana)

-Mouilleurs de mines Jastreb

-Dragueurs de mines D-2 et D-4

-Monitors Sava

-Des chalutiers réquisitionnés utilisés comme patrouilleurs

-Batteries côtières et champs de mines

-Création d’une aéronavale rendue impossible en raison du manque de pilotes et des pressions des deux armées de l’air croates.

Les troupes hongroises ont participé à la Campagne de Yougoslavie (1949) mais n’ont pas participé à la Campagne de Grèce non par manque d’envie mais parce que les bulgares ne voulaient pas d’un nouveau renard dans leur poulailler.

De toute façon les hongrois avaient déjà fort à faire en Voïvodine où leur grand désarroi la population magyarophone n’était pas franchement emballée de les voir.

Très rapidement ces serbes parlant hongrois ont vu les unités de la 3ème Armée comme des occupants et non comme des libérateurs.

Pour ne rien arranger, des opérations de sécurisation et de nettoyage ont généré leur lot de «dérapages» euphémisme couvrant une réalité qui était bien plus atroce : femmes violées, enfants et vieillards massacrés, villages incendiés…… .

Pas étonnant que les premiers actes de résistance ont eu lieu dès l’automne 1949 dans cette zone et que les hongrois ont tout de suite compris que ce serait certes moins dur qu’en Grèce ou en URSS mais que ce n’était pas la sinécure espérée, escomptée.

-Un état-major

-1er régiment d’artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-1er bataillon antichar et antiaérien

-1er bataillon du génie

-1er escadron d’autos blindées

-1er escadron cycliste

-16ème DI

-21ème DI

-25ème DI

-Un état-major

-2ème régiment d’artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-2ème bataillon antichar et antiaérien

-2ème bataillon du génie

-2ème escadron d’autos blindées

-2ème escadron cycliste

-17ème DI

-22ème DI

-26ème DI

-Un Etat-Major

-3ème régiment d’artillerie (un bataillon lourd et un bataillon léger)

-3ème bataillon antichar et antiaérien

-3ème bataillon du génie

-3ème escadron d’autos blindées

-3ème escadron de canons d’assaut

-18ème DI

-24ème DI

-27ème DI

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Un groupement antiaérien

-Un squadron de chasse (Messerschmitt Me-109G),

-Un squadron de chasse-bombardement (Messerschmitt Me-110)

-Un squadron de bombardement (Junkers Ju-188)

-Un squadron de reconnaissance et de coopération (Caproni Ca-135 et de Fieseler Fi-156 Storch)

-Un squadron de lutte anti-guerilla (Fiat CR-42).

Le Conflit (207) Balkans (41)

Quand débute l’année 1953 il devient évident pour tout le monde que la guerre est sur le point d’être gagné par les alliés même si tout le monde reste prudent que ce soit en Europe, en Méditerranée ou dans le Pacifique.

Sur le front occidental, le Rhin est sur le point d’être franchit pour permettre aux alliés de foncer jusqu’au cœur du Vaterland. La résistance acharnée des allemands en France et au Benelux à vacciné les derniers naïfs pensant que la future Campagne d’Allemagne (1953/54) serait une promenade militaire.

En Scandinavie la pression alliée augmente pour forcer les allemands à y maintenir des forces importantes qui feront forcément défaut sur le front allemand. Ca c’est attendant d’y reprendre pied (opération BOREALIS).

En Méditerranée, l’Italie est à l’agonie. Mal secondée par l’Allemagne qui à bien d’autres chats à fouetter, elle à perdu la Corse, la Sardaigne, la Sicile, les îles de Pantelleria et de Lampedusa. La prochaine étape : l’Italie péninsulaire.

En Asie-Pacifique le Japon connait des moments de plus en plus compliqués. La Birmanie est libérée, des troupes alliées ont été débarquées à Rabaul et en Nouvelle-Guinée en attendant de nouvelles opérations majeures en direction de l’Insulinde, de l’Indochine, des Phillipines.

L’armée italienne dans les Balkans est sortie durablement affaiblie de l’opération ANVIL ayant encaissé la majorité de l’énergie cinétique de l’offensive alliée.

A cela s’ajoutait une profonde démotivation en raison des informations dramatiques venues d’Italie qui tel un lépreux perdait peu à peu toutes ses possessions : la Corse considérée comme une terre irrédente, quelques cols dans les Alpes, la Sardaigne, la Sicile et horreur ultime, l’Italie péninsulaire envahie en janvier 1953.

La question n’est pas de savoir si l’Italie va perdre la guerre mais quand. De plus des rumeurs de paix séparée se font de plus en plus insistants ce qui ne peut que dégrader davantage les relations avec les allemands qui n’ont depuis longtemps plus aucune confiance vis à vis des troupes transalpines si tant est qu’ils en ont eu un jour.

Pour en revenir au dispositif militaire, les italiens se concentrent sur l’Albanie qu’ils veulent défendre à tout prix. Les allemands fort occupés en Macédoine n’insistent pas pour que les italiens envoient d’éventuels renforts ce qui est significatif.

Pour ne rien arranger au sein des divisions italiennes des fissures apparaissent entre fascistes de stricte obédience et monarchistes ce qui ne peut qu’obérer les capacités militaires déjà affaiblies des divisions transalpines.

NdA couvre la partie de la Yougoslavie occupée par les italiens

Réserve d’armée : 2ème division de cavalerie « Emanuele Filiberto Teste di Fero»

5ème Corps d’Armée (5ème CA)

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-3ème Division Alpine «Julia»

-17ème DI «Pavia»

7ème Corps d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-14ème DI «Isonzo»

-1ère Division Alpine «Taurinense»

NdA : défend la frontière albano-grecque

Réserve d’Armée : un «groupement mécanisé» avec deux bataillons de chars P-26 et deux bataillons de canons d’assaut Semovente. Il remplace _tout est relatif_ la division blindée Littorio repliée dans le nord de l’Italie officiellement pour recomplément.

9ème Corps d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-23ème DI «Ferrara»

-28ème DI «Aosta»

11ème Corps d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-29ème DI «Piemonte»

-48ème DI «Taro»

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Forces Aériennes

Sans surprise elles sont très affaiblies entre les pertes au combat et le transfert d’unités en Italie péninsulaire pour défendre le «sol sacré de l’Italie contre la souillure étrangère». Que vaut donc quelques arpents de mauvaise terre grecque ou albanaise face à elle. Rien ou si peu de chose.

-Un Etat-Major

-7ème division mixte : un groupe de chasse (Macchi C-202), un groupe de bombardement (CANT Z-1018), un groupe de reconnaissance (Reggiane Re-2003) et un groupe de lutte anti-guerilla (Fiat CR-42).

-20ème division mixte : Un groupe de chasse volant sur Reggiane Re-2005, un groupe anti-guerilla volant sur Reggiane Re-2003, un groupe d’attaque légère volant sur Caproni Ca-310.

Aux moyens déployés en Albanie s’ajoute ceux couvrant la Yougoslavie aux mains des italiens qui sont les suivants :

A noter que les divisions présentes jadis ont été dissoutes ce que certains critiquent estimant que cela perturbe la fluidité du commandement.

-Deux groupes de chasse : un volant sur Macchi C-202 et un autre volant sur Macchi C-205.

-Un groupement de bombardement volant sur Savoia-Marchetti SM-79

-Un groupe d’attaque au sol volant sur CANSA FC-20

-Un groupe de reconnaissance et de coopération disposant d’une flotte mixte (Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II et Reggiane Re-2003)

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Forces navales

Les moyens aériens de feu Comando Navale Grecia se sont repliés sur l’Albanie mais sans changement de nom probablement parce que cela ne changerait pas grand chose au final. Ce commandement dispose de moyens suivants :

-Croiseur léger Vesuvio

-Torpilleur léger Nicola Fabrizi et Giovanni Acerbi

-Quatre dragueurs de mines type RD

-Douze vedettes lance-torpilles

L’aéronavale italienne (qui dépend de la Regia Aeronautica) déploie encore quelques hydravions CANT Z-506 et quelques bombardiers CANT Z-1018 Leone.

En ce qui concerne la défense côtière, quelques batteries défendent les ports de Valona et de Durres en liaison avec des champs de mines.

Le Conflit (200) Balkans (34)

Dès la fin de la Campagne de Grèce (1949/50) on réfléchit à la future contre-offensive même si à cette époque on ignore quand elle sera déclenchée et même si elle sera déclenchée car le front occidental est bien plus important en terme stratégique.

Certains vont rappeler l’exemple de la première guerre mondiale où l’offensive du Vardar va provoquer par ricochet la défaite de l’Allemagne mais comparaison n’est pas raison.

L’état-major du Groupe d’Arrmées Alliées des Balkans/Allied Balkanic Armies Group (GAAB/ABAG) va réfléchir à une offensive majeure dès l’été 1950 non sans être saisis de vertige devant les difficiultés en terme de terrain, d’appui et de logistique.

Ici pas de plaines pour des offensives massives mais des montagnes, des plateaux et pour ne rien arranger un Golfe à franchir avec tous les risques que comporte une opération amphibie.

Fort heureusement entre l’été 1950 et le déclenchement de l’opération ANVIL, il y aura l’opération AVALANCHE et le franchissement de La Seine ce qui sera riche de leçons à intégrer à la planification de l’opération ENCLUME.

Comme on ne fait pour le moment que réfléchir, on ne s’interdit rien y compris des manœuvres de grand style comme un débarquement près de Thessalonique, une offensive dans l’isthme de Corinthe et même un débarquement sur la côte albanaise ! Pas étonnant que cette offensive ait été officieusement baptisée TRIDENT par ses concepteurs.

Très vite cependant des plans plus modestes et plus raisonables vont être imaginés, le plus évident _attaque dans l’isthme de Corinthe et franchissement du Golfe de Corinthe_ sera vite privilégié.

Pas moins de quinze avant-projets vont être étudiés. Comme nous l’avons vu plus haut, on ne se refuse rien y compris l’arrivée de divisions et de moyens supplémentaires. Ces différents plans ont pour nom de code une lettre de l’alphabet grec en l’occurence Alpha, Gamma, Delta, Epsilon, Zeta, Theta, Kappa, Omicron, Pi, Rho, Sigma, Upsilon, Phi, Khi et Omega.

Sur ces quinze avant projets, neuf (Alpha, Epsilon, Omicron, Rho, Sigma, Upsilon, Phi, Khi et Omega) prévoyaient un affrontement dans l’isthme de Corinthe et dans le Golfe de Corinthe selon des modalités différentes imposant plutôt un axe ou un autre de progression.

C’est ainsi que ALPHA OMICRON SIGMA et OMEGA prévoyaient une offensive frontale menée par les britanniques et les sud-africains dans l’isthme de Corinthe pendant que les grecs mèneraient des raids de diversion dans les Golfes de Patras et de Corinthe.

Les autres (EPSILON RHO UPSILON PHI KHI) prévoyaient en revanche un franchissement en force du Golfe de Corinthe avec une diversion, un maintien sous pression des troupes italiennes défendant l’isthme de Corinthe.

Les six autres sont plus hétérodoxes. Le projet GAMMA («Trident») prévoyait un débarquement à Thessalonique, une offensive dans l’isthme de Corinthe à J+1 et un débarquement sur la côte albanaise à J+2. Ensuite il sera toujours de décider quel axe privilégier.

Ce projet bien que très séduisant fût rapidement abandonné en raison des craintes concernant la coordination des offensives mais aussi la nécessité d’amener plusieurs divisions supplémentaires sur un front secondaire.

Le projet DELTA prévoyait un débarquement au nord d’Athènes avec un mouvement tournant vers l’Albanie pour couper de leurs arrières les troupes de l’Axe déployées en Grèce.

Ici c’est la crainte d’une résistance germano-italienne acharnée avec des pertes trop importantes au risque de déstabiliser tout le dispositif allié. Même si le Heeresgruppe E est affaiblit, on craint même la perte du Péloponnèse voir de la Crète (ce qui est à mon sens hautement exagéré)

Le projet ZETA prévoyait qu’une force amphibie débarque dans le Golfe de Corinthe pour s’emparer tout de suite à J+2/3 d’Athènes et faire s’effondrer le front italo-allemand. Pendant ce temps, sur le front de Corinthe, les troupes alliées seront chargées de faire pression pour empêcher le repli des troupes sur Athènes.

Ce projet à été rejeté car il aurait fallu que les italiens fassent une haie d’honneur aux troupes alliées. De plus les deux Golfes sont assez étroits et probablement largement minés. Il est donc peu intelligent d’y faire pénétrer des navires de haute mer.

Le projet THETA prévoyait un débarquement sur la rive nord du Golfe de Patras pour foncer vers le nord pendant qu’un autre débarquement aurait lieu dans le Golfe de Saronique à l’ouest d’Athènes, les deux axes devant se retrouver dans le nord de la Grèce à la frontière albanaise. Un plan que n’auraient pas renié les allemands…… . Là c’est la crainte qu’une pince soit entravée qui à provoqué le rejet du plan malgré ses avantages évidents.

Le projet KAPPA prévoyait un débarquement à l’est de Thessalonique et un autre dans le sud de l’Albanie pendant que des coups de main seraient menés dans le Golfe de Patras, l’isthme de Corinthe et différentes îles de la mer Egée. Là son rejet à été motivé par la dispersion des forces et la crainte que trop faibles elles ne puissent ni percer ni avancer.

Le projet PI prévoyait un franchissement en force du Golfe de Patras et de l’isthme de Corinthe avec un assaut aéroporté pour créer un tapis pour faciliter la progression des troupes terrestres. Ce projet manqua de peu d’aboutir avant qu’on abandonne le projet de «tapis aéroporté» qui aurait donné une sorte d’opération PHENIX avant l’heure.

Un conseil interallié est organisé au Caire le 17 mars 1952 avec des répresentants gouvernementaux des différents pays avec également l’état-major du GAAB. Le fait que ni le premier ministre britannique ni le président du conseil français n’aient fait le déplacement sera fort mal perçu tant par les grecs que par les yougoslaves.

Il s’agit de décider quand et où attaquer. Pour calmer la blessure d’amour propre des grecs, on confirme leur rôle central dans la future opération ANVIL, les troupes du Commonwealth n’étant là qu’en appui et en soutien.

Le plan définitif est enteriné durant ce conseil interallié. Un axe majeur à travers les Golfes de Patras et de Corinthe avec un axe secondaire à travers l’isthme de Corinthe et un coup de main sur l’île d’Eubée. Le nom de code est choisit : ANVIL de préférence à SNOW ou à HELLRAISER.

La priorité sera donnée à la libération d’Athènes mais en revanche la suite reste floue, rien n’est encore acté entre une progression en direction de la Macédoine ou une autre en direction de l’Albanie. Nul doute que les futures opérations enclenchées contre l’Italie (DRAGON HUSKY en attendant SKYLOCK) auront un impact sur la progression dans les Balkans.

Des diversions sont envisagées en direction de Corfou, de Lemnos et de Thessalonique mais comme nous le verrons elles ferons rapidement pschitt….. .

Le Conflit (194) Balkans (28)

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-Réserve d’armée : 1.PanzerDivision et 4ème division de cavalerie S.S (unité de recrutement hongrois)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-13.division de montagne S.S «Handschar» (Croatische n°1) (division disposant de soldats croates avec un encadrement partiellement allemand)

-1.GebirgjägerDivision

-9.Division S.S de montagne «Prinz Eugen»

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.InfanterieDivision (3.ID)

-9.InfanterieDivision (9.ID)

-35.InfanterieDivision (35.ID)

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-5.PanzerDivision (5.PzD)

-5.Leichte Division

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-2.GebirgsjagerDivision

-4.GebirgsjagerDivision

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.FallschirmjägerDivision

-31.InfanterieDivision (31.ID)

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-72.InfanterieDivision (72.ID)

-77.InfanterieDivision (77.ID)

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NdA couvre la Yougoslavie

-I./JG-4 (Messerschmitt Me-109M)

-I. et II./JG-28 (Messerschmitt Me-109M)

-III./ZG-76 : Messerschmitt Me-110G

-I./KpfG-44 : Junkers Ju-188

-IV./StkpG-77 : Junkers Ju-187

NdA couvre la Grèce occupée

-III et IV/JG-28 (Messerschmitt Me-109M)

-II et III./JG-29 (Focke-Wulf Fw-190D)

-I./JG-29 (Focke-Wulf Fw-190D)

-III./ZG-3 : Messerschmitt Me-210B

-IV./KpfG-42 : gruppen de chasse-bombardement volant sur Focke-Wulf Fw-190D

-II. et III./KpfG-44 : Junkers Ju-188

-III./StkpG-77 : Junkers Ju-187

-III./Aufklärrunggeschwader 31 : gruppen mixte disposant de Dornier Do-217P, de Focke-Wulf Fw-189 et d Fieseler Fi-156

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Une Flottille Allemande de la mer Egée (Deutsche Ägäis-Flottille)

-Un navire de transport et de commandement, le Gothland

-Six navires de transport côtier (GkT-2/4/5/6/7/8)

-Dix S-Boot (SG-1/3/4/7/9/11/12/14/15/16)

-Huit R-Boote (RG-1/2/4/6/9/10/11/12)

-Sept patrouilleurs auxiliaires (HpB-1/3/5/7/9/10/12)

-Deux mouilleurs de mines auxiliaires (HmL-1 et 4)

-Des batteries côtières couvrent Le Pirée et certaines îles des Cyclades. Les canons sont souvent issus d’unités grecques capturées ou même de pièces d’artillerie terrestres capturées sous réserve de stocks suffisants de munitions.

-Les champs de mines sont composés de mines allemandes, italiennes mais aussi de mines grecques capturées !

En novembre 1952, la Garde Nationale et l’Armée Nationale fusionnent pour former les Hrvatske oruzane snage (Forces Armées Croates). Elle se compose des unités suivantes :

-Trois Divisions d’Infanterie (trois bataillons d’infanterie, un bataillon d’artillerie, un escadron de cavalerie, une compagnie antichar, une compagnie antiaérienne et des unités de soutien)

-Une brigade motorisée (un état-major, deux bataillons d’infanterie, un bataillon de chars légers et un bataillon d’artillerie)

-Deux brigades de montagne

-Un bataillon de chasseurs

-Un régiment de cavalerie

-Quatre bataillons du génie

-Six bataillons d’artillerie

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En dépit de moyens humains, matériels et financiers limités, les croates vont créer deux armées de l’air distinctes et concurrentes, l’une opérant en Croatie et la seconde opérant sur le front russe, la première étant baptisée Zrakorplovstvo Nezavisme Drzave Hravtske (ZNDH) et la seconde la Légion Aérienne Croate (Hrvatska Zrakoplovvna Legija).

En août 1952 les unités croates sont rapatriées en Croatie qu’il s’agisse des unités terrestres ou des unités aériennes qui vont enfin fusionner pour mettre fin à cette dichotomie absurde.

Cette unité va combattre en Russie jusqu’en août 1952 quand elle rentre en Croatie pour être fusionnée avec la ZNDH, suivant en cela le même processus que les forces terrestres.

A la même époque des appareils modernes sont enfin livrés sous la forme de chasseurs Me-109K et Me-110E/F, de bombardiers bimoteurs Junkers Ju-288, d’avions de reconnaissance tactique Junkers Ju-188R ainsi que des avions destinés à la lutte anti-guerilla (Fieseler Fi-167, Henschel Hs-123 et 126) pour remplacer les antiques Potez 25 et Bréguet 19.

Les unités sont réorganisées en essayant de méler pilotes de la ZNDH et de la HZL mais ce mélange censer infuser l’expérience opérationnelle de la Légion Aérienne Croate va donner des fruits amers puisque la Légion trouvait Pavelic trop mou ! Cela nous donne le panorama opérationnel suivant :

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon parachutiste (une compagnie de commandement, de transmission et de soutien, trois compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes)

-Huit groupes de chasse, six monomoteurs volant sur Messerschmitt Me-109K et deux bimoteurs volant sur Messerschmitt Me-110E/F

-Quatre groupes de bombardement volant sur Junkers Ju-288

-Deux groupes de lutte anti-guerilla volant sur Fieseler Fi-167, Henschel Hs-123 et Henschel Hs-126

-Deux groupes de reconnaissance volant sur Junkers Ju-188R

-Un groupe de transport et de liaison disposant de Junkers Ju-52/3m et Fieseler Fi-156 Storch

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Une Légion Navale Croate est mise sur pied en décembre 1949 avec des navires hérités de la marine yougoslave quand bien entendu les italiens et les allemands ne les détournaient pas à leur profit.

On trouve le destroyer Osijek, le destroyer Lubjana, les mouilleurs de mines Orao Jastreb Mayan Mlpet, les dragueurs de mines D-2 et D-4 ainsi que les monitors Sava et Drava.

En gros pas grand chose surtout quand on connait l’étendu du littoral croate. Des chalutiers seront réquisitionnés pour servir de patrouilleurs improvisés. On peut ajouter quelques petits navires construits pour des missions de transport et de soutien.

Il y eut une tentative de création d’une aéronavale mais faute de pilotes et en raison des pressions des deux armées de l’air croates, ce projet ne vit jamais le jour.

Quelques batteries côtières sont également mises sur pied pour protéger les accès des ports.

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

-6ème Division d’Infanterie (6ème DI)

-11ème Division d’Infanterie (11ème DI)

-1ère Division de Cavalerie

-1ère brigade de chasseurs (opérations anti-guerilla)

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-1ère Division d’Infanterie (1ère DI)

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI)

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI)

-8ème Division d’Infanterie (8ème DI)

-2ème Division de Cavalerie

-11ème Brigade Blindée

-2ème Brigade de Chasseurs

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Pour couvrir le dispositif terrestre déployé en Grèce, les troupes aériennes royales bulgares dépendent du 4.Orlyak (quatrième escadre) qui comprend les éléments suivants :

-Deux yatos de chasse (un volant sur Messerschmitt Me-109E et un autre volant sur Messerschmitt Me-109G)

-Un yato de bombardement (Avia B.71)

-Un yato de reconnaissance (Focke-Wulf Fw-189)

-Un yato de Fiat RS.16 de surveillance maritime

Le 4.Orlyak peut aussi bénéficier de la Réserve Stratégique qui comprend les moyens suivants au début de la guerre :

-Six yatos de chasse : quatre de Messerschmitt Me-109K, un de Messerschmitt Me-109G et un dernier volant sur Messerschmitt Me-110.

-Quatre yatos de bombardement : un volant sur Avia B-71, trois volant sur Junkers Ju-88

-Deux yatos de reconnaissance (un volant sur Focke-Wulf Fw-189 et un volant sur Fieseler Fi-156 Storch)

-Un yato de transportant volant sur Junkers Ju-52/3m

Ce yato peut aussi opérer en soutien des unités aériennes déployées en Macédoine, unités qui forment le 2.Orlyak :

-Deux yatos de chasse (un volant sur Messerschmitt Me-109K et un autre volant sur Messerschmitt Me-109G)

-Un yato de bombardement (Dornier Do-17)

-Un yato de reconnaissance (Reggiane Re-2003A)

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Les moyens navals bulgares sont regroupés sous l’autorité d’une «flottille spéciale» soit en version originale специална флотилия (spetsialna flotiliya) avec un assemblage baroque de navires militaires et de navires civils militarisés. Certains navires sont mêmes construits en Bulgarie, démontés puis remontés en Grèce !

Au 1er janvier 1952, la flottille spéciale dispose des moyens suivants :

-Trois torpilleurs (T-2/3/4)

-Deux escorteurs (P-6 et P-8)

-Sept patrouilleurs auxiliaires (SPK-1/3/4/5/6/7/8)

-Quatre dragueurs de mines (M-1 M-3 M-5 M-6)

-Huit petits caboteurs de transport (Lekotovarni Korabi LK-1/3/4/8/9/10/11/12)

-Six chalutiers armés (Vuoruzheni Trauleri VT-1/2/3/4/5/6)

Le Conflit (176) Balkans (10)

1.PanzerDivision et 4ème division de cavalerie S.S (unité de recrutement hongroise)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-13.division de montagne S.S «Handschar» (Croatische n°1) (division disposant de soldats croates avec un encadrement partiellement allemand)

-1.GebirgjägerDivision

-9.Division S.S de montagne «Prinz Eugen»

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.InfanterieDivision (3.ID)

-9.InfanterieDivision (9.ID)

-35.InfanterieDivision (35.ID)

Cette 15.Armee est chargée d’envahir et de conquérir la Grèce ce qui semble un poil présomptueux avec seulement neuf divisions. Cela s’explique aussi par la présence d’unités italiennes et bulgares mais aussi par la faiblesse d’une armée grecque que Berlin pense avoir été saignée à blanc par les italiens et que le renfort de quelques divisions alliées ne suffira pas à renforcer sérieusement.

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-5.PanzerDivision (5.PzD)

-5.Leichte Division

-12.PanzerDivision (12.PzD)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-2.GebirgsjagerDivision

-4.GebirgsjagerDivision

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.FallschirmjägerDivision (utilisée comme division d’infanterie classique)

-31.InfanterieDivision (31.ID)

-32.ArmeeKorps (32.AK)

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-72.InfanterieDivision (72.ID)

-77.InfanterieDivision (77.ID)

Dès la déclaration d’indépendance, la Croatie cherche à se dôter d’une armée et plus généralement de forces de sécurité pour moins défendre le pays que pour lutter contre les prémices d’une résistance qu’elle soit royaliste ou communiste.

La Hrvatsko Domobranstvo (Garde Nationale Croate) est créée le 1er septembre 1949 avec initialement le format suivant :

-Seize bataillons d’infanterie

-Deux escadrons de cavalerie

-Deux compagnies de chars légers

-Quatre bataillons du génie

-Dix bataillons d’artillerie

-Un régiment de cavalerie qui absorbe les deux escadrons d’origine

Ultérieurement cette force est réorganisée avec quatre commandements divisionnaires (au lieu de cinq initialement) regroupant douze RI, quatre brigades de montagne à trois bataillons de chasseurs et un bataillon d’artillerie, un bataillon de chars légers regroupant les deux compagnies indépendantes, quatre bataillons du génie, six bataillons d’artillerie (les quatre autres ont intégré les brigades de montagne) et un régiment de cavalerie.

J’anticipe et en 1951 une gendarmerie est créée tout comme deux bataillons de chasseurs pour traquer les maquisards et les partisans.

La Hrvatska nacionalna vojska (Armée Nationale Croate) est créée le 17 janvier 1950. Seul le régiment d’infanterie déployé sur le front russe sera considéré comme une unité de bon niveau, le reste étant fort médiocre.

A son apogée, l’armée nationale croate disposait deux divisions d’infanterie, une brigade motorisée (infanterie portée, autos blindées, chars et canons d’assaut), un régiment de cavalerie, un régiment d’artillerie, deux bataillons du génie et une compagnie de chasseurs.

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Le régime oustachi va également créé deux forces aériennes, l’armée de l’air croate ou Zrakorplovstvo Nezavisme Drzave Hravtske (ZNDH) et la Légion Aérienne Croate (Hrvatska Zrakoplovvna Legija).

La différence ? la première va opérer au dessus de la Croate pour des missions de défense aérienne et de lutte anti-guerilla, la seconde va combattre sur le front où va s’illustrer notamment le capitaine Marko Dukovac crédite de 47 victoires confirmés et de 15 probables ce qui le place parmi les meilleurs pilotes du conflit.

A noter que cette légion aérienne était politiquement et idéologiquement très marquée, leurs membres trouvant Pavelic «trop mou».

La ZNDH est créée dès le 24 juillet 1949 avec des pilotes croates ayant fait défection. Elle comprendra à son apogée quatre groupes de chasse, deux groupes de bombardement et deux groupes de reconnaissance. Les premiers appareils sont naturellement ex-yougoslaves avant d’être remplacés par des appareils allemands.

La HZL va comprend deux groupes de chasse équipés de Messerschmitt Me-109G, de deux groupes de bombardement volant sur Dornier Do-17 puis Do-217, d’un groupe de reconnaissance volant sur Junkers Ju-188R et d’un groupe de transport disposant de Ju-52/3m et de Ju-90.

Cette unité va combattre en Russie jusqu’en août 1952 quand elle rentre en Croatie pour être fusionnée avec la ZNDH, suivant en cela le même processus que les forces terrestres.

La ZNDH comprend initialement des Bréguet 19 et Potez 25 utilisés pour la lutte anti-guerilla, des Me-109 et Rogorzarski IK-3, des Dornier Do-17, des Caproni Ca-313, des ANF-Les Mureaux ANF-123 et des Fieseler Fi-156.

Le 21 janvier 1950 est créée la Priva Laka Padobranska Satnija ou 1ère compagnie légère d’infanterie parachutiste. Devenu bataillon à l’été 1952 (une compagnie de commandement, de transmission et de soutien, trois compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes).

Cette unité très efficace dans les missions anti-guerilla s’attire le respect des allemands mais aussi des alliés qui avaient tendance à méprise les autres unités croates.

A l’été 1952, des appareils modernes sont enfin livrés avec des Me-109K, des Me-110E et F, des Junkers Ju-288, des Ju-188R, des Fieseler Fi-167 et des Henschel Hs-123 et 126 (utilisés pour la lutte anti-guerilla en remplacement des Potez 25 et Bréguet 19).

Peu après les deux armées de l’air croates sont fusionnées et début 1953 la ZNDH comprend huit groupes de chasse, quatre groupes de bombardement, deux de lutte anti-guerilla, deux de reconnaissance et un groupe de transport et de liaison.

A l’époque les croates en ont bien besoins, les combattants affrontés ne sont plus de simples maquisards mal armés mais des unités régulières d’un tout autre niveau.

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Une Légion Navale Croate est mise sur pied en décembre 1949 avec des navires hérités de la marine yougoslave quand bien entendu les italiens et les allemands ne les détournaient pas à leur profit.

On trouve le destroyer Osijek, le destroyer Lubjana, les mouilleurs de mines Orao Jastreb Mayan Mlpet, les dragueurs de mines D-2 et D-4 ainsi que les monitors Sava et Drava.

En gros pas grand chose surtout quand on connait l’étendu du littoral croate. Des chalutiers seront réquisitionnés pour servir de patrouilleurs improvisés. On peut ajouter quelques petits navires construits pour des missions de transport et de soutien.

Il y eut une tentative de création d’une aéronavale mais faute de pilotes et en raison des pressions des deux armées de l’air croates, ce projet ne vit jamais le jour.

Composée à l’origine de 43 compagnies d’autodéfense, son efficacité est très limitée. Comme pour la partie précédente, je vais avancer dans le temps.

En juin 1952, elle est réorganisée avec vingt compagnies locales, les autres étant dissoutes pour dégager les effectifs nécessaires aux six bataillons d’intervention (intervencijski bataljon). On trouve également deux compagnies d’autos blindées, un bataillon du génie, quatre bataillons d’artillerie, une compagnie ferroviaire avec cinq trains blindés.

En juillet 1953 un Corps de Police Militarisé est créée, unité qui va davantage s’illustrer dans ses exactions que dans sa résilience au combat.

-Quelques milices musulmanes sont mises sur pied mais leur efficacité est proche du néant car davantage des bandes regroupées autour d’un chef charismatique que des unités militaires efficaces.

La Crnogorska Narodna Vojska (Armée Nationale Monténégrine) est créée par les italiens en février 1953 et dissoute en décembre 1953 par les allemands sans avoir été vraiment opérationnelle !

Ce corps à été levé en Serbie par les allemands au sein des russes Blancs ou plutôt de leurs descendants.

Cette entité militaire se compose de quatre régiments d’infanterie, d’un régiment de cavalerie (appelé Régiment des Cosaques de Serbie), des unités d’artillerie et du génie.

Cette force est recrutée parmi les serbes nationalistes, des gens qui estimaient que les Karageorjevic avaient trahit la Serbie en adoptant l’idée yougoslave.

Créée en septembre 1950 à partir de deux régiments de la gendarmerie yougoslave, elle dépend du général Nedic d’où leur surnom de nedici.

On trouve également un corps rural, un corps de police urbaine, un corps de garde-frontières et un corps mobile.

Composé initialement de cinq bataillons d’infanterie légère à trois compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes. A cela s’ajoute des unités d’artillerie, du génie, de soutien, des autos blindées.

En octobre 1952 cette unité intègre la Waffen S.S et change de nom pour devenir le Serbische Schutzkorps (Corps de Protection Serbe). Il y eut alors le projet de mettre sur pied une véritable division mais faute de temps et de moyens ce projet ne dépassa pas le stade de l’étude théorique.

A son apogée cette entité comprenait quatre régiments à deux bataillons d’infanterie, un bataillon d’artillerie et d’armes lourdes, un bataillon du génie, une compagnie de chars légers Hotchkiss H-39 ex-yougoslaves, une compagnie d’autos blindées et une compagnie de transmission.

Le Conflit (170) Balkans (4)

Les allemands engagent deux armées, les 12ème et 15ème Armée. Comme Berlin anticipe déjà les choses, il est prévu que la première reste déployée en Yougoslavie pour nettoyer et sécuriser alors que la seconde doit être engagée en Grèce. Cela nous donne le panorama suivant :

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-14.InfanterieDivision (14.ID)

-25.InfanterieDivision (25.ID)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-1.PanzerDivision

-12.PanzerDivision (NdA doit ensuite être transférée à la 15ème Armée pour opérer en Grèce)

-1.GebirgjägerDivision

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.InfanterieDivision (3.ID)

-9.InfanterieDivision (9.ID)

-35.InfanterieDivision (35.ID)

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-5.PanzerDivision (5.PzD)

-5.Leichte Division

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-2.GebirgsjagerDivision

-4.GebirgsjagerDivision

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.FallschirmjägerDivision (utilisée comme division d’infanterie classique)

-31.InfanterieDivision (31.ID)

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-72.InfanterieDivision (72.ID)

-77.InfanterieDivision (77.ID)

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La Luftwaffe déploie des moyens importants regroupés sous l’autorité d’un XVII.Fliegerkorps (les 10 et 11 sont déployés en Scandinavie, le 12 en Méditerranée occidentale où il à notamment participé à l’opération MERKUR, les 13,14,15 et 16 sur le front occidental).

-I./JG-4 (Messerschmitt Me-109F)

-Jagdgeschwader 28 : quatre gruppen volant tous sur Messerschmitt Me-109F

-Jagdgeschwader 29 : quatre gruppen volant tous sur Focke-Wulf Fw-190D

-III./ZG-3 : gruppen de chasse lourde volant sur Messerschmitt Me-210B

-III./ZG-76 : gruppen de chasse lourde volant sur Messerschmitt Me-110G

-IV./KpfG-42 : gruppen de chasse-bombardement volant sur Focke-Wulf Fw-190D

-KampfGeschawader 44 : trois gruppen volant sur Ju-188 (quelques Ju-88 sont encore là mais ne sont pas censés mener des opérations de combat)

-III. & IV./StkpG-77 : deux gruppen de bombardement en piqué volant sur Junkers Ju-87R

-III./Aufklärrunggeschwader 31 : gruppen de Dornier Do-217P pour la reconnaissance tactique et stratégique. Des Fieseler Fi-156 intègrent temporairement l’unité.

La mobilisation générale décrétée le 14 janvier 1949 par le tsar Boris III est terminée le 2 février 1949 ce qui permet à l’armée de terre bulgare d’afficher le visage global suivant :

-Douze Divisions d’Infanterie

-Une Division de Cavalerie

-Deux Brigades Blindées

-Une Brigade du Génie

-Une Brigade d’Artillerie

-Troupes Aériennes Royales

La 1ère Armée est déployée en Dobroudja du Sud pour faire face à une possible tentative roumaine, les 2ème et 3ème Armées font face à la Yougoslavie et la 4ème Armée se prépare à une éventuelle action contre la Grèce. A noter que la Division de Cavalerie, les deux Brigades Blindées, la Brigade du Génie et la Brigade d’Artillerie forment une Réserve Stratégique.

Pour l’opération Maritsa, l’armée magyare va engager la 3ème Armée composée de neuf divisions d’infanterie en trois Corps d’Armée, le Corps Rapide l’équivalent magyar d’un Panzerkorps restant en réserve au cas où…. .

-Un Etat-Major

-1er Régiment d’Artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-1er Bataillon antichar et antiaérien

-1er Bataillon du Génie

-1er Escadron d’autos blindées

-1er Escadron cycliste

-16ème DI

-21ème DI

-25ème DI

-Un Etat-Major

-2ème Régiment d’Artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-2ème Bataillon antichar et antiaérien

-2ème Bataillon du Génie

-2ème Escadron d’autos blindées

-2ème Escadron cycliste

-17ème DI

-22ème DI

-26ème DI

-Un Etat-Major

-3ème Régiment d’Artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-3ème Bataillon antichar et antiaérien

-3ème Bataillon du Génie

-3ème Escadron d’autos blindées

-3ème Escadron de canons d’assaut

-18ème DI

-24ème DI

-27ème DI

-Un Etat-Major

-Un Groupement Logistique

-Un Bataillon d’artillerie moyenne

-Deux brigades blindées

-Une brigade de cavalerie

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La Magyar Királyi Honvéd Légierő (MKHL) va déployer des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance pour appuyer les troupes de la 3ème Armée.

La 1ère Brigade Aérienne est activée le 17 mars 1949 et comprend deux squadrons de Messerschmitt Me-109, un squadron de Messerschmitt Me-110, un squadron de Focke-Wulf Fw-190, un squadron de Junkers Ju-188, un squadron de Dornier Do-17, un squadron de Junkers Ju-86, un squadron de Junkers Ju-87, un squadron de Focke-Wulf Fw-189, un squadron de Fiat BR-20 et un squadron de Fieseler Fi-156 Storch.

Cette brigade est jugée trop lourde pour être utilisable et les moyens vont être répartis entre une 1ère et une 2ème Brigade Aérienne.

La 1ère brigade aérienne va comprendre un squadron de chasse volant sur Messerschmitt Me-109F, un squadron de chasse volant sur Focke-Wulf Fw-190D, un squadron de reconnaissance équipé de Junkers Ju-86, un squadron de bombardement en piqué volant sur Junkers Ju-87A/B et un squadron de bombardement volant sur Fiat BR-20.

La 2ème brigade aérienne comprend elle un squadron de chasse équipé de Messerschmitt Me-109G, un squadron de chasse lourde volant sur Messerschmitt Me-110, un squadron de bombardement volant sur Junkers Ju-188, un squadron de bombardement volant sur Dornier Do-17, un squadron de reconnaissance volant sur Focke-Wulf Fw-189 et un squadron de coopération volant sur Fieseler Fi-156 Storch.

Le Conflit (168) Balkans (2)

Carte topographique de la péninsule balkanique

-L’Italie considère la péninsule balkanique comme sa chasse gardée au delà même de la question des terres irrédentes qui ont entrainé l’Italie dans la première guerre mondiale contre l’Autriche-Hongrie.

-Les différents états issus de l’implosion de la Double-Monarchie, la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce se querellent, la question des frontières reste brûlante tout comme celle des minorités qui sont autant de leviers d’influence que de déstabilisation.

Ante Pavelic, le leader des oustachis.

-En effet il existe également des tensions internes entre minorités et majorités. L’Italie est ainsi le protecteur du mouvement Oustachi, le mouvement nationaliste croate même si les relations entre Mussolini et Ante Pavelic sont devenues orageuses (notamment suite à l’accord avec la Yougoslavie en date du 25 mars 1937), le futur Povglanik saura s’en souvenir en temps utiles.

A Belgrade, le roi Alexandre 1er jusqu’à son assasinat en 1934 à Marseille mène une politique de «yougoslavisation» en s’attaquant aux nationalismes slovènes, croates, bosniaques et même serbe en dépit du fait qu’il soit lui même serbe.

Les tensions sont telles qu’on craint une implosion du pays. Son fils Pierre II et son oncle, le prince Paul sont plus libéraux. Les plus extrémistes sont vent debout mais les «personnes de bonne volonté» sont prêtes à donner sa chance au jeune roi.

Sur le plan militaire, on essaye d’ouvrir l’accès aux plus hauts grades aux autres nationalités ce qui fait qu’en septembre 1948 sur les 175 généraux de l’armée royale on compte 124 serbes, 32 croates et 19 slovènes.

-Longtemps les différents pays s’inquiètent davantage d’un «revanchisme hongrois» ce qui explique les différents accords formant la Petite Entente.

Un premier accord est signé entre la Tchécoslovaquie, la Roumanie et la Yougoslavie dès le 14 août 1920 suivis d’accords bilatéraux entre la Roumanie et la Tchécoslovaquie (23 avril 1921), entre la Roumanie et la Yougoslavie (7 juin 1921) et entre la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie (31 août 1921).

-La France accorde son «parrainage» en signant une alliance militaire avec la Tchécoslovaquie (16 octobre 1925), la Roumanie (10 juin 1926) et la Yougoslavie (novembre 1926).

-Cette Petite Entente s’effondre à la fin des années trente au cours des différents crises (Anschluss, Sudètes….), l’alliance française est totalement démonétisée. Autant dire que durant la Pax Armada les diplomates françaises vont avoir du boulot et vont faire preuve de patience et d’humilité.

Le 22 août 1938 les Accords de Bled sont signés entre la Hongrie et la Petite Entente (Tchécoslovaquie, Roumanie et Yougoslavie) pour apaiser la situation. C’est un pacte de non-agression et surtout cela valide le réarmement clandestin de Budapest qui depuis longtemps ne respectait plus les clauses militaires du traité de Trianon.

Entre 1938 et 1941 la Hongrie augmente sérieusement son territoire grâce au démantèlement de la Tchécoslovaquie et aux deux accords de Vienne.

Le 7 septembre 1940, la Bulgarie récupère au détriment de la Roumanie la Dobroudja du Sud. En 1941, Sofia adhère au Pacte Tripartite.

-En 1940, la Roumanie perd à nouveau des territoires cette fois au détriment de l’URSS qui récupère la Bessarabie et la Bucovine du Nord. Autant dire que l’alliance allemande laisse un arrière-goût amer à Bucarest. «Tout ça pour ça» dirons nombre de roumains…… . Seuls ceux fascinés par le fascisme et le nazisme n’y trouvent rien à redire mais là on est au niveau de l’aveuglement pur et simple.

-Entre Rome et Athènes, les relations sont tendues et houleuses. Ce n’est qu’une question de temps avant que le conflit n’éclate.

-Cela n’empêche pas les différents pays de signer des accords de défense et d’assistance mutuelle mais ces accords sont pleins de sous-entendus.

-La Guerre de Pologne est un électrochoc pour la France qui cesse sa politique de renoncement pour retrouver une politique nettement plus musclée. La France est de retour dans le concert des nations.

-Elle cherche à retrouver une alliance de revers contre une Allemagne toujours menaçante. Elle mène une offensive de séduction en direction de la Hongrie, de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Yougoslavie et de la Grèce.

C’est un échec vis à vis de Budapest et de Bucarest (malgré une certaine francophilie des élites roumaines), une déception vis à vis de Sofia. En revanche, la France remporte la tombola en signant des accords de défense avec la Yougoslavie et la Grèce, le premier étant signé le 14 septembre 1945 et le second le 8 octobre 1946.

Le général Gamelin, ancien commandant en chef des armées alliées durant la Guerre de Pologne et commandant de la MMFY

Des missions militaires (MMFY dirigée par le général Gamelin et MMFG dirigée par le général Georges) sont mises en places et envoyées sur place pour réformer, réentraîner et proposer des équipements français aux différentes armées avec un succès inégal.

Côté hongrois, un pacte d’assistance militaire mutuelle est signé entre Budapest et Berlin pour le meilleur et surtout pour le pire (8 octobre 1947).

-En 1948, on trouve des pays pro-alliés sans excès (Yougoslavie et Grèce), des pays clairement pro-allemands (Hongrie Slovaquie et Roumanie). La Bulgarie est courtisée par les deux camps et essaye de ne pas se mettre à dos la Russie qui bien que communiste est toujours vue comme la Troisième Rome, la protectrice des slaves.

-La France envisage d’intervenir dans les Balkans en soutien de la Yougoslavie et de la Grèce mais entre des plans et des moyens il y à un gouffre. Certes en juin 1948 est créée la 11ème DLI pour intervenir dans la péninsule balkanique mais cette division ne sera jamais opérationnelle, le déclenchement de la seconde guerre mondiale entrainera la création d’une DLI de Marche en combinant moyens de la 1ère DLI et de la 11ème DLI.

-Des plans sont étudiés mais aucun n’est vraiment confirmé. On se heurte à la fois à des problèmes logistiques, des problèmes de réactivité et une méfiance chez les grecs et les yougoslaves.

-Le plan le plus aboutit même si il restait au niveau du document de travail prévoyait dé débarquer une ou plusieurs divisions à Corfou et Céphalonie pour bloquer le canal d’Otrante via l’action de la marine et de l’aviation. Les divisions seraient ensuite envoyées en Epire pour une offensive commune en direction de l’Albanie.

-En revanche en ce qui concerne la Yougoslavie, la MMFY avait proposé de créer un «réduit national» dans le Vardar macédonien avec trois divisions françaises (voir des divisions alliées) mais cette volonté se heurtait aux réticences grecques de laisser passer des divisions françaises pour aller combattre aux côtés des yougoslaves.

-Côté yougoslave, on craint une attaque surprise menée par l’Italie en liaison avec un soulèvement mené par le mouvement Oustachi. On renforce la protection des frontières par une série de lignes fortifiées tout en surveillant les mouvements nationalistes croates.

-Côté grec, la menace principale est italienne, Athènes craignant une offensive depuis l’Albanie occupée et annexée depuis avril 1939. On craint également des «descentes» sur les îles grecques notamment depuis le Dodécanèse qui est occupé par les italiens depuis 1912.

-Côté bulgare, on craint davantage un «coup de Jarnac» des roumains plutôt qu’une invasion yougoslave ou grecque. Ambiance…… .

-Dès le 30 août 1948, la Yougoslavie décrète la mobilisation générale, craignant de ne pas être prête à faire face à une attaque italienne surprise et brusquée. La mobilisation sera achevée le 5 octobre 1948.

-Le 5 septembre 1948, Athènes se déclare en état de non-belligérance, un statut plus souple que celui de la neutralité. La Grèce ne va décréter la mobilisation générale que le 30 octobre 1948, une mobilisation chaotique puisqu’elle ne va s’achever que deux mois plus tard !

-Entre septembre 1948 et mai 1949, les Balkans sont secoués par des escarmouches frontalières entre pays rivaux mais parfois entre pays censés être alliés !

C’est notamment le cas entre la Hongrie et la Roumanie. Le 10 septembre 1948, une patrouille de soldats roumains pénètre _officiellement par erreur_ sur le territoire hongrois pour retrouver des déserteurs. Des gardes-frontières hongrois ouvrent le feu. Les soldats roumains se replient et donnent l’alerte.

Es-ce le début d’un conflit hungaro-roumain ? Des mouvements de troupe sont signalés, des échanges d’artillerie voir des combats aériens ont lieu mais très vite la désescalade est enclenchée notamment grâce à l’Allemagne qui n’à aucun intérêt à voir ses alliés se déchirer.

Une bande démilitarisée de 500m est tracée de part et d’autre de la frontière où seuls les gardes-frontières hongrois d’un côté et les douaniers roumains de l’autre peuvent rentrer.

Il n’y aura pas d’incidents majeurs durant le reste du conflit mais une profonde méfiance au point que les allemands veilleront à ne pas installer côte à côté des troupes magyares et roumaines.

La Hongrie mobilise son armée et va mettre sur pied vingt-sept divisions d’infanterie et un corps rapide.

-La région est traversée par de multiples tensions au point qu’en septembre 1948 la Bulgarie maintien les conscrits libérables et rappel des réservistes. En revanche elle se garde bien de décréter la mobilisation générale (ce sera le cas le 14 janvier 1949 via un décret royal de Boris III).

-Les incidents sont également aériens. L’armée de l’air bulgare enregistre par exemple 14 incidents en septembre, 27 en octobre, 32 en novembre et 56 en décembre ! Il s’agit généralement d’avions de reconnaissance cherchant à en savoir davantage sur le dispositif militaire bulgare.

Un appareil yougoslave est perdu (abattu) le 7 novembre 1948, un appareil turc le 15 novembre 1948. Fort heureusement la plupart du temps les chasseurs bulgares se contentent de tirs de semonce et de raccompagner les avions «égarés» vers leur pays d’origine.

Pour éviter qu’un incident ne dégénère en conflit ouvert, les différents pays s’engagent à informer les autres des vols d’entrainement pour éviter tout quiproquo. Cela n’empêche pas de nouveaux vols de reconnaissance mais le nombre d’incidents diminue considérablement, la Bulgarie relevant seulement 12 incidents en janvier et 8 en février.

-De nombreux incidents ont lieu entre la Grèce et l’Italie. Il s’agit essentiellement d’incidents terrestres entre patrouilles qui se montrent régulièrement sur la frontière. Des combats brutaux qui font des victimes des deux côtés. Parfois l’artillerie s’en mêle et si cela ne dégénère pas en conflit ouvert c’est que les deux pays n’y ont pas intérêt, pas encore du moins.

On signale quelques combats aériens et quelques escarmouches navales avec des échanges de tir entre navires italiens «égarés» dans les eaux grecques et batteries côtières mais sans pertes des deux côtés, un officier grec confirmera après guerre que les consignes étaient d’encadrer les navires et non de les toucher….. . Cela confirme que si Athènes et Rome voulaient trancher le nœud gordien ils ne voulaient pas le faire maintenant et surtout pas n’importe comment.

Le Conflit (166) Europe Occidentale (131)

Miscellanées sur la bataille de l’Atlantique (2) : aviation et navires de surface

La Bataille de l’Atlantique et son extension en Mer du Nord ne se limite pas aux sous-marins. Des avions, des hydravions et même des navires de surface sont engagés dans les deux camps pour frapper les convois (et les navires isolés) ou pour protéger ces regroupements de navires marchands.

Là encore la géographie va jouer pour les alliés. L’aviation navale allemande va certes se montrer menaçante mais surtout en Mer du Nord et en Océan Glacial Arctique en profitant des bases possédées d’abord en Allemagne puis acquises au Danemark, en Norvège, en Belgique, aux Pays-Bas et même en France. En revanche dans l’Atlantique, les hydravions et les avions allemands vont se montrer assez discrets en raison d’un rayon d’action souvent insuffisant.

En revanche l’aéronavale américaine, l’Aviation Navale française et surtout le Coastal Command de la RAF vont se montrer redoutable. Les avions de patrouille maritime, les avions d’assaut aéromaritime, les hydravions vont assurer la couverture rapprochée et éloignée des convois mais aussi des missions de surveillance générale, de mouillage de mines et d’assaut des ports allemands.

Comme nous l’avons vu plus haut, de nombreux sous-marins allemands vont être victimes de l’aviation. Souvent surpris en surface, ils tentent soit de plonger le plus vite possible pour échapper au futur grenadage. Parfois ils préféraient lutter en ouvrant le feu avec leur Flak ce qui faisait que parfois le chasseur devenait chassé et le chassé un chasseur sachant chassé.

Néanmoins avec le temps les U-Boot préféraient rester en plongée la journée et ne remonter en surface ou à immersion périscopique _snorchel oblige_ que la nuit pour minimiser les risques de destruction.

Là encore les alliés s’adaptent en mettant au point des radars capable de répérer des objets toujours plus petits ce qui en conséquence va pousser les allemands à s’équiper de détecteurs de radar. Et ce n’est pas finit car à la fin de la guerre les alliés posséderont des détecteurs de détecteurs de radar.

Outre les unités aériennes basées ou hydrobasées à terre les alliés vont disposer de porte-avions légers qui vont participer à la couverture des convois et à la traque des sous-marins. Bien que pensée avant guerre cette tactique va mettre du temps à se mettre sérieusement en place.

Certains vont ainsi militer pour la présence du porte-avions au milieu du convoi et ainsi dissuader les sous-marins d’attaquer que ce soit en surface et en plongée alors que pour d’autres c’est un non sens car un porte-avions se doit être manoeuvrier ce qu’est tout sauf un convoi qui est un pesant troupeau naviguant rarement au delà de 9 à 10 nœuds.

C’est cette deuxième école de pensée qui va l’emporter. Des groupes de chasse (Hunter Killer Group) vont ainsi voir le jour avec un porte-avions léger (britannique, français, américain et même canadien) et des escorteurs (généralement des TE ou des destroyers pour la protection rapprochée du pont plat, des corvettes, des sloops, des frégates ou des escorteurs rapides pour la traque des U-Boot).

Si on ajoute à cela une ou plusieurs unités à long rayon d’action on comprend que la U-Bootwaffe à vécu des moments de plus en plus durs dans l’Atlantique puis en Mer du Nord.

L’aviation navale (Aviation Navale française et Coastal Command britannique) vont également participer au soutien de l’opération AVALANCHE notamment pour sécuriser le flanc découvert du dispositif allié.

Un groupement occasionnel baptisé Force ZF assurait deux barrages, un au niveau de l’estuaire de la Seine et un second à l’entrée de la Manche, le premier étant tenu par les britanniques, le second par les français.

L’Aviation Navale avait ainsi mobilisé huit escadrilles, cinq d’hydravions (1T et 3T équipés de Latécoère Laté 299-7, 1R avec des Bréguet Br790, 5E avec des Potez-C.A.M.S 143 et 3E avec des Latécoère Laté 612) et trois avions (1B avec des Bloch MB-175T, 15T avec des Lioré et Olivier Léo 456 et 9E avec des SNCAO CAO-700M).

Le Coastal Command va lui mobiliser cinq squadrons, un squadron d’hydravions (Squadron 204 volant sur Short Sunderland) et quatre d’avions (Squadron 22 volant sur De Havilland Mosquito, Squadron 224 volant sur Bristol Beaumont, Squadron 130 et 612 volant sur Blackburn Buccaneer).

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Depuis 1856 la guerre de course est officiellement interdite mais cela ne va pas empêcher les allemands de l’utiliser dans une stratégie mondiale en vue de provoquer des pertes telles chez alliés que poursuivre la guerre était une totale absurdité. Divulgachâge comme disent nos amis québecois : cela n’à pas fonctionné.

Face aux croiseurs auxiliaires, cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs lourds allemands, les alliés vont d’abord tenter de rendre le passage dans l’Atlantique impossible ou du moins très difficile.

Première décision : barrer le détroit du Pas de Calais avec un barrage de mines comparable à celui esquissé à la fin du premier conflit mondial en Mer du Nord pour y bloquer la Hochseeflot, la Flotte de Haute Mer, l’orgueil de la Kaiserliche Marine.

Plusieurs milliers de mines vont être mouillés par des mouilleurs de mines dédiés et des mouilleurs de mines auxiliaires. A cela s’ajoute le renforcement des batteries côtières.

Si les allemands renoncent à y faire passer leurs grosses unités de surface (sauf pendant la Campagne de France mais le contexte tactique était différent), les sous-marins vont tenter leur chance avec des succès variés mais généralement peu rentables. En clair beaucoup de pertes de sous-marins pour peu de victoires.

Reste donc à contourner les îles britanniques ce qui est tout sauf une partie de plaisir. Non seulement la Home Fleet et la 7ème Escadre rôdent depuis leurs bases de Rosyth, du Loch Ewe, de Scapa Flow ou même de Chatham et de Faslane mais en plus la météo mettait souvent des batons dans les roues des allemands.

Et ce n’était pas fini car les alliés possédaient encore des forces non négligeables déployées à Brest et à Gibraltar.

Il y eut fort peu d’interceptions et de destruction mais leur simple présence rendaient les mouvements allemands bien plus compliqués. En dépit de ses contraintes, plusieurs campagnes de guerre de course vont être menées jusqu’à une date assez tardive de la guerre avec des succès spectaculaires mais dans l’ensemble un bilan mitigé.

Ces forces sont composées de navires de ligne, de croiseurs et parfois de contre-torpilleurs.

Parmi les navires déployés figurent côté français les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg qui bien que déployés en Méditerranée devinrent des habitués de Gibraltar notamment quand un raider était signalé quelquepart dans l’Atlantique. Si le Dunkerque manqua de peu la destruction du Bayern, son sister-ship fit choux blanc.

Ces deux splendides navires étaient relayés par un autre navire de ligne venu de Méditerranée, le cuirassé Bourgogne qui remplaçait les deux croiseurs de bataille quand ces derniers étaient immobilisés pour réparations ou d’autres missions en Méditerranée.

La Royale va aussi déployer le cuirassé Gascogne depuis Brest pout pincer d’éventuels navires allemands débouchant moins de La Manche que du détroit du Danemark après avoir contourné les îles britanniques.

Parmi les navires engagés dans cette mission figurent les «Ugly Sister» les croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau, de rutilants navires de 26000 tonnes disposant initialement de trois tourelles doubles de 280mm (deux avant une arrière) avant de les remplacer par trois tourelles doubles de 280mm.

Ces deux navires vont se glisser dans l’Atlantique quelques heures seulement avant le début du conflit. Ils pénètrent dans la «Mare Atlanticum» le 8 et lancent leurs premières attaques le 12 septembre.

Les alliés réagissent rapidement et vont mobiliser deux cuirassés, le Gascogne français comme on à vu et le HMS Howe britannique.

A cette époque deux convois passent à travers l’Atlantique l’un ralliant les Etats-Unis et le second la France et les îles britanniques. Leur escorte est assurée essentiellement par des corvettes, des frégates et des croiseurs, les grosses unités étant censées former des groupes de chasse et se servir des convois comme appâts.

Le 18 septembre 1948 les Ugly Sisters sont surpris dans l’Atlantique par les deux cuirassés, un duel incertain dans un temps épouvantable est fatale au Gneiseneau qui doit être sabordé (une exploration sous-marine menée dans les années quatre-vingt démontrera que le navire à reçu plus d’une vingtaine d’obus de gros calibres), les deux navires de ligne alliés sérieusement endommagés ne peuvent que laisser le Scharnhorst qui bien qu’en endommagé va parvenir à rallier l’Allemagne (vous avez dit miracle ?).

C’est en effet un miracle et un sacré coup de chance. Contournant les îles britanniques, échappant aux reconnaissances aériennes et aux sous-marins ennemis, le Scharnhorst se ravitaille auprès d’un pétrolier prépositionné avant de rallier très péniblement Wilhelmshaven pour être réparé. C’était digne de l’Anabase de Xenophon….. .

De septembre 1948 à février 1953, le croiseur lourd Colbert va participer à des missions de couverture de convois, de traque des raiders allemands. Le navire va voir du pays puisque des ports comme Halifax, Dakar, Casablanca et même Gibraltar lui devienne aussi familier que Brest ou Lorient.

Là encore aucune interception de grande unités ennemie même si plusieurs ravitailleurs prépositionnés vont se saborder à l’approche du «10000 tonnes» battant pavillon tricolore.

Depuis Fort de France un croiseur montait une garde vigilante dans les Antilles. Il s’agit du croiseur Jeanne d’Arc qui abandonne un temps les missions de formation pour de véritables missions de combat. Outre des patrouilles anti-raiders, le navire va couvrir certains convois notamment dans le Golfe du Mexique. Un travail de l’ombre mais un travail ô combien nécessaire.

Le croiseur léger Dupuy de Lôme mis en service en juillet 1949 est envoyé en Méditerranée, opérant depuis Mers-El-Kébir au sein de la 10ème DC. Régulièrement il est détaché Gibraltar ou à Casablanca pour tenter d’intercepter raiders et autres forceurs de blocus dans l’Atlantique mais sans succès direct comme nous l’avons vu.

Parfois des contre-torpilleurs étaient également engagés comme le Chevalier Paul (classe Vauquelin) qui parfois délaissait les eaux chaudes de la Méditerranée pour celles moins clémentes de l’Atlantique.

Si lui arrivait parfois de courir sus au raider suite à une alerte émise, sa mission était davantage de protéger la navigation notamment le moment ô combien délicat du rassemblement et de la dispersion d’un convoi qu’il relie les îles britanniques ou la France à l’Afrique du Nord et de l’Ouest ou un convoi venant d’Amérique direction la Méditerranée.

Le contre-torpilleur Turenne lui aussi engagé essentiellement en Méditerranée va également opérer dans l’Atlantique essentiellement depuis Casablanca pour lutter contre ces «foutus raiders» qui déclenchaient à certains moments une véritable psychose dans les état-majors alliés.

Même situation pour le Dunois qui à plusieurs reprises à renforcé l’escorte d’un convoi venant de l’Atlantique ou à mener des patrouilles de recherche et de destruction en vue d’envoyer par le fond un ou plusieurs raiders allemands.

De septembre 1948 à février 1949 le croiseur lourd KMS Admiral Graf Spee réalise une campagne de courses aussi riche que celle de son prédécesseur mais qui se termine bien mieux puisque le navire après avoir 34500 tonnes de navires parvient à regagner non pas l’Allemagne mais la Norvège sans s’être fait intercepter une seule fois. Il aura moins de chance le 11 décembre 1951 quand il sera coulé par des croiseurs britanniques en Mer du Nord.

De mars à juin 1949 c’est le puissant cuirassé (huit canons de 406mm) KMS Kaiser Wilhem II qui se lance dans un raid solitaire dans l’Atlantique. A la différence de la précédente cette campagne est peu concluante avec peu de victimes, essentiellement des trainards ayant perdu le contact avec les convois. 7500 tonnes de navires simplement sont coulés, le cuirassé type H ayant échappé à plusieurs reprises à une interception. Il sera finalement coulé par le cuirassé HMS Anson le 12 janvier 1953.

De mars à juin 1949 et de mars à juin 1950, le croiseur lourd KMS Admiral Hipper se lance lui aussi dans la guerre de courses. Les victimes sont peu nombreuses, le dispositif de convois étant désormais rodé, les navires et les avions ennemis trop nombreux. Il sera finalement coulé lors de l’opération BOREALIS par les croiseurs légers Montcalm et Sully.

De juin à octobre 1949 et de février à juin 1950, le croiseur de bataille KMS Oldenburg (type O) mènent des campagnes de guerre de course. La première est considérée comme un musée avec 18500 tonnes de navires coulés mais la seconde avec seulemet 9500 tonnes est considérée comme un échec. Il sera coulé lors de la Bataille du Cap Nord le 17 juin 1952.

De juin à septembre 1949, son sister-ship, le croiseur de bataille KMS Bayern se lance à son tour dans la chasse aux navires dans l’Atlantique, les allemands voulant profiter de la Campagne de France pour pousser les alliés à disperser leurs efforts.

Cet objectif ne va être qu’imparfaitement rempli et cette mission aurait pu se terminer de manière saumâtre. En effet le 12 août 1949 le croiseur de bataille est encadré par des gerbes signalant l’arrivée d’une unité majeure.

Cette unité c’est le croiseur de bataille Dunkerque déployé à Gibraltar pour intercepter ces «maudits raiders». Les obus de 330mm encadrent le croiseur de bataille qui est visiblement touché à plusieurs reprises. Es-ce là fin ? Hélas pour les français et heureusement pour les allemands un grain prive le Dunkerque d’une victoire qui lui tendait les bras. Il parvient à rentrer en Allemagne non sans mal. Sa guerre allait s’achever sous les coups des avions du Painlevé le 9 février 1952.

De juin à août 1950 et de janvier à mars 1951, le cuirassé KMS Hidenburg va mener des campagnes de guerre de course avec respectivement 17800 et 12500 tonnes de navires coulés. Au retour de cette dernière campagne, il fait détonner deux mines ce qui entraine son naufrage (17 mars 1951).

En ce qui concerne les croiseurs auxiliaires, les allemands vont en lancer huit essentiellement dans l’Océan Indien et dans le Pacifique. Tous vont être détruits après avoir réalisés quelques exploits dignes de leurs ainés du premier conflit mondial.

NdA Je rentrerai davantage dans les détails dans le Tome consacré à l’Asie-Pacifique. Patience donc….. .

Avec le recul il était évident que les allemands à moins d’éjecter la France de la guerre aurait eu bien du mal à remporter cette bataille de l’Atlantique.

On frissonne à l’idée d’imaginer des U-Boot stationnés à Brest, Lorient, Saint-Nazaire, La Pallice et Bordeaux et dont l’action aurait été relayée par quelques unités majeures _croiseurs, croiseurs de bataille et cuirassés_ et des avions spécialisés. Nul doute que les alliés auraient la partie nettement moins facile qu’historiquement.

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Cette avec cette partie que s’achève ce volume 2 du Tome 13. Je suis pas mécontent d’enfin le terminer et je promet de trouver une solution pour passer moins de temps sur une aire géographique.

Le Tome 13 n’est cependant pas terminé puisqu’il me reste à traiter les combats dans les Balkans.

FIN