Le Conflit (81) Europe Occidentale (47)

Sur mer !

Si la Campagne de Norvège (1948) avait vu de violents combats navals, la Campagne de France à été plus avare la faute à une géographique particulièrement contraignante. De plus la majorité des grandes unités était immobilisée en mer du Nord et ne pouvaient donc être engagées en Manche.

De toute façon qu’aurait changé le déploiement d’un Bismarck ou d’un Graf Zeppelin pour les allemands ? Probablement peu de chose.

Les alliés eux voulaient fixer en mer du Nord les cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs lourds allemands en mer du Nord pour éviter une dévastatrice guerre de course contre les convois même si l’expérience à montré que cette stratégie excellente sur le papier posait des problèmes insolubles pour une marine ne possédant aucune base outre-mer (et ce en dépit d’un dévellopement précoce du ravitaillement à la mer).

Pour éviter un éventuel forcement du détroit du Pas de Calais par de grosses unités allemandes les alliés prennent la décision dès le mois de novembre de miner le passage séparant La Manche de la Mer du Nord.

Néanmoins en mai 1949 le passage est loin d’être étanche et on verra certains sous-marins passer en Manche pour s’épargner l’éreintant contournement des îles britanniques. En ce qui concerne les unités de surface les allemands ne vont engager que des unités légères notamment des S-Boot qui faire honneur à leur terrible réputation.

Côté allié on hésite à déployer des unités même si avec un combat défensif la couverture des flancs est essentielle. Elle sera assurée essentiellement par les britanniques avec le concours de quelques unités françaises avec son lot de dommages et de destructions.

Plusieurs unités alliées sont endommagées notamment par l’aviation allemande qui va compenser l’absence d’unités majeures de la Kriegsmarine en lançant des raids contre tout ce qui flottait en Manche.

Le contre-torpilleur Ronarc’h mis en service en juin 1949 participe à la Campagne de France en Manche au cours de laquelle il est légèrement endommagé par l’aviation allemande. Le 8 juillet 1949 alors qu’il venait de bombarder des positions allemandes au sud de Dunkerque il est surpris par l’aviation allemande, huit Ju-188 attaquent.

Le contre-torpilleur manœuvre de manière agressive, tire avec toute sa DCA qui perturbe l’attaque, attaque également contrée par la chasse française venue à la rescousse. Une bombe détruit l’affût II de 130mm, deux autres étant des coups à toucher qui provoque quelques voies d’eau et endommage la ligne d’arbre tribord. C’est d’ailleurs sur une jambe que le navire se replie sur Le Havre.

Après des réparations d’urgence, il rallie Brest à la mi-octobre pour une remise en état doublée d’une modernisation. Il est de retour au combat en janvier 1950 mais en Méditerranée, on en reparlera donc plus tard.

D’autres navires français sont engagés, des navires dépendant de l’Escadre Légère du Nord (ELN), du moins ceux qui n’ont pas rallié la 7ème Escadre pour combattre dans les eaux norvégiennes.

Parmi eux figurent trois torpilleurs d’escadre, les Davoult Soult et Massena dérivés des Intrepide. Ils forrmaient la FTN Flottille des Torpilleurs du Nord et vont passer de longues semaines à patrouiller dans le détroit du Pas de Calais pour couvrir le passage des convois sur le continent et la mise en place d’un champ de mines censé empêcher le passage des sous-marins et des navires allemands.

Le Davoult est le seul à succomber au cours de la Bataille de France. Le 12 août 1949 il est surpris par l’aviation allemande alors qu’il venait de bombarder des positions allemandes sur la rive nord de la Somme. Une bombe de 500kg le coupe en deux l’avant s’échouant en zone alliée lui permettant d’évacuer blessés et survivants. La partie arrière va dériver sur plusieurs miles avant de sombrer.

Ses sister-ship Soult et Massena vont survivre à la Bataille de France même si ils sont endommagés à plusieurs reprises plus ou moins sérieusement. Ils vont pouvoir venger leur sister-ship comme on le verra par la suite.

En septembre 1948 la 5ème DT formait une partie de la force de combat de l’ELN. Cette division se composait des torpilleurs Le Normand, Le Parisien, Le Provencal et le Saintongeais. Ces navires vont opérer au large des côtes néerlandaises et belges pour par exemple couvrir plusieurs opérations d’évacuation. Ils échappent à la correctionnelle à plusieurs reprises.

La chance tourne pour Le Normand le 12 juin 1949 quand il est surpris à l’aube par des chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190. Une première attaque à la roquette désempare le navire qui est achevé par une bombe de 250kg. Le navire coule rapidement.

Le Parisien est sérieusement endommagé le 7 juillet 1949. Sa survie tiens même du miracle. Il est remorqué à Cherbourg, reçoit des réparations d’urgence avant de rallier Brest pour une remise en état complète. Il est de retour au combat au printemps 1950.

Le Provencal est légèrement endommagé alors que le Saintongeais ressort indemne des combats ce qui fait dire à un jeune lieutenant venu d’Afrique du Nord que son navire «avait la Baraka».

Dans l’ombre des torpilleurs légers on trouve quatre corvettes type Flower, de pesants navires d’escorte qui forment la 8ème DEO (L’Algéroise L’Aixoise La Quimperoise La Cherbourgeoise).

Ces navires vont participer à la protection des convois traversant La Manche que ce soit dans le sens nord-sud ou ouest-est. Naturellement cette mission attire l’attention de la Luftwaffe. L’Algéroise est coulée le 14 juin 1949 alors qu’elle venait de quitter Dunkerque pour escorter un convoi évacuant des soldats en direction du sud (il s’agissait de trainards et d’isolés qui allaient remplumer des unités en sous-effectifs) par une bombe de 500kg qui ne lui laisse aucune chance.

L’Aixoise est sérieusement endommagée par un bombardement aérien sur Dunkerque le 5 août 1949 alors que la prise de la ville est une question de jour. Devant l’impossibilité de la remorquer en direction de la Grande-Bretagne ou de la France, décision est prise de la saborder pour embouteiller le port. C’est chose faite dans la nuit du 7 au 8 août, quelques jours avant la chute de la cité corsaire, de la ville natale de Jean Bart.

Les corvettes La Quimperoise et La Cherbourgeoise parviennent à échapper aux mines, aux bombes et aux torpilles allemandes.

Aux côtés de navires hauturiers on trouve des navires plus à l’aise dans la bande littorale. Parmi eux on trouve des chasseurs de sous-marins. Si les CH-5 et CH-6 basés à Cherbourg survivent à la Bataille de France en revanche les CH-41 et 42 basés à Dunkerque succombent, le premier le 21 juillet 1949 sous les coups de l’aviation et le second victime le 4 août 1949 d’une batterie côtière allemande qui le foudroye de quatre obus de 88mm qui ne laissent aucune chance à sa coque en bois.

Des vedettes lance-torpilles sont également engagées mais en dépit du courage et de l’audace de leurs équipages elles n’ont pas obtenu l’aura qui entoure les S-Boot et les MAS. Certains esprits taquins y vont vu le fait que ces vedettes étaient d’origine britannique. C’est sûrement très exagéré.

Combattant leurs homologues allemandes nos vedettes vont subir des pertes sensibles. Sur les douze vedettes initialement déployées, huit sont détruites (quatre par l’aviation VTB-35, 50 52 55, trois par leurs homologues à savoir les VTB-36, 51 et 54 et une par accident la VTB-40) ne laissant donc que les VTB-37, 38, 39 et 53 qui vont apprécier l’arrivée en Basse-Normandie de vedettes venues de Lorient où elles étaient pour ainsi dire au chômage technique.

La canonnière L’Yser (classe Aisne) utilisée comme navire de sûreté est immobilisée pour avarie le 30 juillet 1949. Les allemands attirés par cette proie l’envoie par le fond dans le port de Dunkerque, l’épave repose au fond jusqu’en 1957 quand elle est relevée au cours de travaux de dragage.

Le pétrolier-caboteur Blavet survit à la Bataille de France continuant sa mission de ravitaillement des navires au mouillage. En revanche l’aviso-hydrographe Amiral Mouchez saute sur une mine magnétique et sombre le 14 juillet 1949.

La Royal Navy n’échappe naturellement pas aux foudres de l’aviation allemande qui va montrer que l’assaut aéromaritime n’à pas n’à plus de secrets pour elle.

Les pertes vont être plutôt sérieuses mais moins qu’escomptées. Si les unités légères, la «poussière navale» souffre les grandes unités hauturières s’en tirent plutôt à bon compte.

C’est le cas notamment d’un porte-avions lourd le HMS Hermes de classe Malta. Déployé en Manche pour augmenter la puissance aérienne alliée dans la région il est naturellement une cible prioritaire pour les bombardiers allemands (essentiellement de la Luftwaffe, les avions du KFK ayant fort à faire en mer du Nord).

Le 14 août 1949 alors que le porte-avions lourd était déployé au large du Havre il est assaillit par quarante-cinq bombardiers allemands essentiellement (18 Ju-188 du I./Kpfg-3 18 He-111 du III./Kpfg-53 et 9 Ju-87 du I./Stkpfg-3), le tout escorté par 18 chasseurs Messerschmitt Me-109F du IV./JG-54 et 9 Focke-Wulf Fw-190 du II./JG-2 soit un total de soixante-douze appareils.

Le porte-avions solidement construit et bien protégé lance ses Seafire immédiatement disponibles et en prépare d’autre. La DCA ouvre le feu mais dans la panique certains chasseurs britanniques seront abattus par des canonniers à la gachette facile !

Plusieurs bombes sont évitées mais une bombe touche le porte-avions à l’arrière tribord, une bombe de 250kg qui ne fait qu’égratigner le pont d’envol (en revanche pour les avions parqués à l’arrière c’est une autre paire de manche).

Un deuxième projectile perforant de 500kg provoque de sérieux dégats en explosant dans le hangar après avoir traversé l’ascenseur avant moins protégé. Aux dégâts de l’explosion s’ajoutent bientôt plusieurs incendies et des fumées toxiques.

Le porte-avions tente de se replier vers la Grande-Bretagne mais il est assaillit par une deuxième attaque qui place deux autres bombes de 500kg l’une explosant dans une cheminée provoquant d’énormes dégâts à la propulsion et l’autre explosant à l’avant qui ressemble bien vite à une boite de conserve ouverte.

C’est un miracle que le porte-avions ait survécu. Radio Berlin annonce sa destruction mais elle est très vite démentie par les alliés. L’infortuné, l’éclopé rejoint Cherbourg pour des réparations d’urgence.

On évacue tout ce qui pourrait poser problème en terme de sécurité, on évacue les blessés (dont certains vont succomber à leurs blessures à l’hôpital militaire de Cherbourg) et les morts (ces derniers sont enterrés dans un carré du cimetière militaire de Cherbourg, certains étant rapatriés après guerre et inhumés en Grande-Bretagne) avant de réaliser des réparations d’urgence.

Le 2 septembre 1949 il quitte Cherbourg pour Faslane afin d’être remis en état. Il ne retrouvera le service actif qu’en mars 1951 !

Des croiseurs légers sont également engagés pour couvrir l’envoi de renforts sur le continent, évacuer des troupes acculées dans les ports de la Manche et bien entendu assurer l’appui-feu, une salve d’obus de 133 et de 152mm pouvant calmer bien des témérités.

Le croiseur léger antiaérien HMS Black Prince est ainsi endommagé le 14 septembre 1949. Après avoir couvert une évacuation depuis le port de Dieppe en bombardant des blindés allemands, le CLAA est attaqué par l’aviation allemande.

Des chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 du III./Kpfg-42 qui effectuent trois attaques successives. Une bombe de 250kg touche le navire qui va être immobilisé pour réparations jusqu’à la fin de l’année.

Le HMS Bermuda un croiseur léger de classe Crown Colony qui participe à la Bataille de France. Le 7 juillet 1949 alors qu’il venait d’appuyer une attaque française il est surpris par des chasseurs-bombardiers allemands de la même unité qui placent trois bombes de 250kg.

La première détruit la tourelle I de 152mm, la deuxième la catapulte à hydravions et la troisième endommageant sérieusement la poupe du navire. Il est ainsi immobilisé pour réparations du 8 juillet 1949 au 14 novembre 1950, date de son retour au combat.

Le HMS Kenya participe lui aussi à la Bataille de France. Il est légèrement endommagé à plusieurs reprises mais reste en ligne, les réparations se faisant au retour au port en Grande-Bretagne. Comme nous le verrons il aura moins de chance au large de la Grèce mais ce sera une autre histoire.

Le HMS Trinidad est endommagé à plusieurs reprises par l’aviation mais aussi par l’artillerie allemande ! La première fois c’est le 14 juin 1949 par l’aviation allemande, une bombe de 250kg le touchant à l’avant.

Réparé il reprend la lutte, tirant contre terre à plusieurs reprises. Le 30 juin 1949 il neutralise une batterie côtière allemande installée sur la frontière belge non sans que le canon de 150mm ne place deux obus.

Le croiseur en est quitte pour deux semaines de réparations avant de reprendre les combats. Il sera endommagé à nouveau à deux reprises (17 juillet et 9 août) mais uniquement par des coups à toucher donc ne provoquant guère de dégâts.

Le HMS Swiftsure est lui aussi endommagé par l’aviation allemande, une bombe de 250kg le touchant à l’avant le 4 août 1949. Réparé il sera endommagé par le mitraillage d’un chasseur à la Baldenkreuze le 2 septembre 1949 mais très légèrement.

Le HMS Vigilant est déployé à Devonport pour participer à la couverture de La Manche, couvrir des convois, assurer l’appui-feu et la défense aérienne à la mer. Il est endommagé lui aussi à plusieurs reprises, la première fois le 2 juillet 1949 par un échouage au large de Dunkerque, la seconde fois par une bombe de 250kg le 25 juillet 1949. Il passe trois semaines en réparations avant de reprendre la lutte.

Le croiseur léger ORP Conrad (ex-HMS Danae) de la marine polonaise libre participe également à la Bataille de France. Il est endommagé à plusieurs reprises par l’aviation allemande mais jamais sérieusement. Il est réparé mais son usure rend son maintien en service problématique.

Son sister-ship ORP Dragon (ex-HMS Dragon) à moins de chance. Endommagé par deux bombes le 23 juin 1949 il survit par miracle. Il est réparé et est de retour au combat début 1950 après six mois de réparations.

Des destroyers participent également à la lutte sur mer contre les (rares) navires allemands et surtout contre l’aviation. C’est ainsi que l’ORP Blyskawica fait détonner une mine allemande qui en récompense lui impose six mois de réparations à Brest soit jusqu’en janvier 1950.


Les deux destroyers type N loués à la marine polonaise libre, les ORP Warsazawa (ex-HMS Noble) et ORP Cracow (ex-HMS Non Pareil) participent eux aussi à la Campagne de France comme escorteur et navire d’appui-feu. Ils sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

Le destroyer britannique HMS Ambuscade à moins de chance. Dans la nuit du 26 au 27 septembre alors qu’il évacuait les ultimes preux des 2ème et 3ème divisions canadiennes, il tombe dans une embuscade nocturne menée par les redoutables S-Boot.

Une première torpille arrache la proue et une seconde coupe le navire en deux, ne lui laissant strictement aucune chance. Le naufrage rapide et les survivants hélas trois fois hélas peu nombreux.

Certains vont parvenir à rejoindre on ne sait trop comment la rive sud de la Seine tandis que d’autres sont récupérés par les allemands puis partent pour de longues années de captivité même si certains parviendront à s’échapper avant leur transfert en Allemagne. Certains recueillis par la population vont servir de cadres à la Résistance.

Les destroyers type A premiers d’une longue série de Fleet Destroyers avaient été désarmés en 1946 au moment de la mise en service des type O plus modernes. Comme souvent ces navires sont mis en réserve dans le Loch Ewe prêts à être réarmés en cas de conflit que l’on pressent imminent.

Il n’est pas vraiment question de les réutiliser comme destroyers d’escadre mais plutôt comme escorteurs voir comme transports rapides. Si la première transformation coule de source, la seconde fait davantage débat.

Au début de la guerre une inspection technique montre que les Codrington, Active et Anthony sont dans un état matériel trop dégradé pour justifier une remise en état à un coût descent même en temps de guerre où les dépenses sont plus relâchées (ces navires sont désarmés défintivement le 4 octobre 1948 puis démolis, l’acier réutilisé pour l’effort de guerre britannique).

Il reste donc les HMS Acasta, Antelope, Ardent, Arrow et Acheron. Que faire de ces navires ? Il est décidé à la mi-octobre de les transformer en escorteurs à long rayon d’action. On supprime une partie de l’appareil évaporatoire pour augmenter le rayon d’action (la place gagnée permet d’augmenter la capacité de mazout), l’armement transformé avec deux canons de 120mm, une DCA légère (canons de 20 et de 40mm), des grenades ASM et un Asdic.

Ces navires sont remis service début 1949 pour protéger des convois notamment ceux amenant renforts et matériels en France au profit du BEF. Durant la Bataille de France, ces navires vont être également utilisés comme navires d’appui-feu et comme transports rapides.

Deux d’entre-eux sont perdus durant cette bataille homérique. Le HMS Acasta est victime de l’aviation allemande le 18 juillet 1949 au large d’Abbeville (deux bombes) alors que le HMS Acheron saute sur une mine le 17 août 1949 au large de Dieppe. Les trois autres (Antelope, Ardent et Arrow) survivent à la Bataille de France. Ils vont continuer leur carrière d’escorteur jusqu’à l’été 1950 quand usés ils sont désarmés (ils seront démolis après guerre).

Les huit destroyers survivants du type B (le HMS Blanche à été perdu le 13 novembre 1939 suite à l’explosion d’une mine) ont été désarmés en 1946 et stockés à Faslane. Une inspection est menée en septembre 1948 pour envisager une éventuelle remise en service.

Tout comme les type A certains navires sont en trop mauvais état pour être remis rapidement en service. C’est le cas des HMS Keith, Basilik et Beagle qui sont officiellement désarmés le 15 octobre 1948.

Il reste donc les HMS Boadicea, Boreas, Brazen, Brilliant et Bulldog. Ces navires sont modifiés selon les mêmes plans qui ont été appliqués sur le type A. Ils vont participer à plusieurs escortes de convois transatlantiques, le Boadicea étant torpillé par un sous-marin allemand U-51 le 4 mai 1949 (le sous-marin sera coulé le lendemain par un Short Sunderland du Coastal Command).

Le Boreas participe lui à la Bataille de France, appuyant les troupes au sol par un tir précis de ses deux canons de 120mm.

Cela lui attire les hommages de l’aviation allemande qui le coule le 4 septembre 1949 au large de Dieppe, huit bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188 du I./Kpfg-3 ne lui laissant aucune chance en réussissant à place trois bombes non sans que trois de ces véloces bimoteurs ne mordent la poussière ou plutôt les flots.

Le Brazen est endommagé par l’aviation le 19 août 1949 au large de Honfleur mais il est réparé et survit à la Bataille de France. Désarmé en septembre 1950, il est démoli après guerre.

Le Brilliant et le Bulldog servent de navires d’appui-feu et de transport rapide. Survivant à la bataille de France ces deux vétérans sont utilisés comme escorteurs jusqu’en septembre 1950 puis comme navires-école jusqu’en juin 1951 quand leur usure entraine leur désarmement (ils ont été démolis après guerre).

D’autres destroyers britanniques participent à la Bataille de France comme les HMS Echo et Escort qui étaient privés de protégé car le Victorious était en réparations après avoir été endommagé en Norvège.

Si l’Escort sort indemne de cette Bataille de France en revanche l’Echo est victime de l’aviation allemande le 28 août 1949, deux bombes l’envoyant par le fond alors qu’il venait de quitter Le Havre.

Le HMS Foxhound est coulé le 14 août 1949 alors qu’il protégeait le porte-avions lourd Hermes. Si l’unité de classe Malta digère quatre bombes, le destroyer type F à moins de chance puisqu’il est envoyé par le fond par une unique bombe. Le destroyer est coupé en deux, l’avant coulant rapidement mais l’arrière se maintenant suffisamment longtemps à flot pour permettre aux survivants d’évacuer.

Le HMS Afridi est coulé le 17 octobre 1949 lorsque l’aviation allemande lance une série d’attaque pour accompagner l’opération HUBERTUS. Deux bombes de 500kg largués par des chasseurs-bombardiers Me-110 transforment le destroyer en une annexe de l’enfer, coulant rapidement en ne laissant que fort peu de survivants.

Le HMS Jersey est victime d’une mine le 8 septembre 1949. La proue arrachée jusqu’au pied de la passerelle il est pris en remorque mais une voie d’eau s’élargit brusquement entrainant le naufrage du navire.

Deux destroyers de type M succombent également durant la Bataille de France. Le premier est le HMS Matchless victime de l’aviation allemande le 21 août 1949 (deux bombes) et le second le HMS Martin qui tombe dans une embuscade tendue par des S-Boot le 12 octobre 1949, une torpille arrachant la proue et une second la poupe, rendant son naufrage inéluctable.

Les britanniques engagent également leur «poussière navale» en Manche, bénéficiant de bases mieux protégées que les bases françaises géographie plus favorable oblige.

Comme vous le savez chers lecteurs, la marine britannique en septembre 1948 possédaient une imposante flotte d’escorte. Certains durant la Pax Armada y vont un gaspillage de moyens pas forcément illimités. Piètres oracles n’est-il pas….. .

Ces navires formaient des flottilles de sloops, de corvettes et de frégates qui vont assurer la protection des convois amenant des renforts et surtout des munitions, des véhicules et du matériel et en évacuant des prisonniers de guerre (un accord franco-britannique avait acté l’évacuation hors de portée de certains prisonniers sensibles notamment les pilotes de chasse) et les blessés.

D’autres navires légers comme des dragueurs de mines et les vedettes lance-torpilles vont également combattre les allemands et notamment pour ces dernières leurs homologues d’Outre-Rhin.

Naturellement qui dit combats dit pertes et la «british naval dust» va souffrir sous les coups de la poussière navale allemande mais aussi de l’aviation qui semblait être le prédateur naturel de la «poussière navale». Il faut dire que la coque en bois d’une vedette digère assez mal les balles, les bombes et les roquettes.

Ces flottilles dépendaient de trois Coastal Group déployés sur les côtes méridionales de la Grande-Bretagne : Portsmouth, Devonport et Portland. Pour mémoire ces Coastal Group sont ainsi composés (composition au 5 septembre 1948) :

Portsmouth Coastal Group :

-11th Destoyer Flottilla (11th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Atherstone Berkeley Cattistoche Cleveland Eglington Exmoor

-14th Destroyer Flottilla (14th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Mendip Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown

-16th Destroyer Flottilla (16th DF) équipée de destroyers légers type Hunt en l’occurence les HMS Zetland Tetcott Southwold Chiddingfold Cowdray Croome

-2nd Escort Flottilla (2nd EF) équipée de huit frégates de classe River, les HMS Ballinderry Bann Chelmer Dart Exe Derg Ettrick Itchen

-Deux flottilles de vedettes lance-torpilles, les 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et 3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31)

-Est détachée à Harwich, la 3rd Anti-Submarine Flottilla avec des sloops classe Black Swan et Black Swan améliorés en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon

Devonport Coastal Group :

-15th Destroyer Flottilla Six destroyers légers type Hunt, les HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby Avon Vale

-Trois sloops classe Kingfisher, les HMS Kingfisher Mallara Puffin

-1st AntiSubmarine Flottilla équipée de six sloops classe Black Swan, les HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling Lapwing

-7th Minesweeping Flottilla avec six dragueurs de mines classe Algerine en l’occurence les HMS Acute Albacore Antares Aries Brave et Chameleon

-Deux canonnières, deux patrouilleurs ASM, une vedette de sauvetage, deux vedettes ASM et quatre Harbour Defence Motor Launch (HDML).

Portland Coastal Group :

-20th Destroyer Flottilla avec des destroyers légers type Hunt les HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent.

-1st Escort Flottilla avec les Corvettes classe Flower HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus.

-11th Escort Flottilla avec les corvettes classe Flower HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium

Entre le 10 mai et le 1er novembre 1949 date de la fin officielle de l’opération HUBERTUS (NdA certains historiens que cette opération est terminée dès le 24 octobre) la Royal Navy à perdu les navires légers suivants :

Pour des raisons de clarté je vais parler flottille par flottille mais uniquement des pertes directement liées à la Bataille de France, les navires perdus dans ce qu’on à appelé la Bataille de l’Atlantique ne seront pas traités ici.

La 11th Destroyer Flottilla disposait au début de la guerre de six destroyers légers de type Hunt I en l’occurence les HMS Atherstone Berkeley Cattistock Cleveland Eglinton et Exemoor. Il n’en restait plus que cinq après la perte de l’Atherstone victime d’une mine allemande le 18 septembre 1948.

Un autre membre de la onzième flotte est coulé durant la Campagne de France. Il s’agit du HMS Cattistock qui est victime d’un chasseur-bombardier allemand au large de Dunkerque le 8 juillet 1949.

La 14th Destroyer Flottilla disposait lui aussi de six destroyers légers type Hunt. Elle n’est pas engagée en Norvège mais cela ne l’imunise pas contre les pertes, le HMS Mendip étant victime d’une mine le 14 décembre 1948, mine prétendument alllemande mais il n’est pas impossible qu’elle soit britannique ou française.

Les autres navires de la division (Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown) sont encore là pour la Bataille de France. Ils vont mener des missions d’escorte, de combat et d’appui-feu.

Cela provoque la perte de deux unités, le HMS Meynell victime de l’aviation allemande le 17 juin 1949 au large de Calais et le HMS Southdown victime d’une collision avec un paquebot transmanche réquisitionné le cela ne s’invente pas Londres (4 septembre 1949). Si le destroyer coule, le paquebot transmanche est certes sérieusement endommagé mais il peut rallier la Grande-Bretagne pour une remise en état.

La 15th Destroyer Flottilla (15th DF) n’est pas engagée en Norvège mais perd une unité le 2 octobre 1948. A l’aube le HMS Avon Vale fait détonner une mine mouillée la veille par un avion allemande qui avait effectué une mission hautement risquée à savoir mouiller des mines à l’entrée du port de Southampton.

Les projectiles repérés ont tous été dragués sauf une fatale au destroyer léger qui chavire et coule en quelques minutes. Fort heureusement le temps était clément et la côte proche.La majorité des marins sont sauvés et vont pouvoir très vite reprendre la lutte.

Les autres navires (HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby) sont toujours au moment où les allemands attaquent à l’ouest. Ces navires sont tous endommagés à des degrés divers mais tous survivent à la Campagne de France.

La 16th Destroyer Flottilla (16th DF) à été engagée en Norvège perdant le HMS Croome victime de l’aviation allemande le 14 octobre 1948. Il restait donc les HMS Zetland Tetcott Southwold Chiddingfold Cowdray au moment de la Campagne de France.

Deux unités sont perdus au cours de ces combats, le HMS Cowdray torpillé par un sous-marin allemand en l’occurence le U-83 le 17 juin 1949 et le Zetland victime de l’aviation allemande le 10 août 1949. La 16ème divions est donc réduite à trois unités et se pose la question de sa dissolution qui n’aura finalement pas lieu et comme si le destin était devenu clément, les trois unités survivant à la Campagne de France vont survivre à la guerre.

La 20th Destroyer Flottilla (20th DF) composée de destroyers légers type Hunt (HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent) n’est pas engagée en Norvège ce qui explique qu’elle dispose toujours de ses six navires quand débute la Campagne de France.

Le HMS Blean sera la seule perte de la flottille, le destroyer léger étant victime d’une attaque de S-Boote menée le 14 juillet 1949. Le navire coupé en deux coule rapidement. Les autres navires de la division sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

La 2nd Escort Flottilla (2nd EF) est engagée en Norvège perdant la frégate HMS Ballinderry victime d’un sous-marin allemand le 5 octobre 1948 (NdA le sous-marin allemand n’à jamais pu être identifié avec certitude).

Les autres frégates vont participer à la Campagne de France, la frégate HMS Bann étant coulée par l’aviation le 19 juin 1949 (une bombe de 250kg et des roquettes) alors que la frégate HMS Itchen est victime d’une mine le 5 octobre 1949. La division est donc réduite à cinq navires, les HMS Chelmer Dart Exe Derg et Ettrick.

La 1st Escort Flottilla (1st EF) disposait de corvettes classe Flower en l’occurence les HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus. La corvette Anchusa est coulée le 24 juin 1948 au large d’Ostende par l’aviation allemande (une bombe et une série de mitraillages qui aggravèrent les pertes parmi les survivants de l’attaque) alors que son sister-ship Arbutus est victime d’une mine au large de Calais le 11 août 1949.

La 11th Escort Flottilla (11th EF) qui disposait elle aussi de corvettes de classe Flower (HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium). Si la HMS Crocus est victime d’une collision avec un cargo le 8 juin 1949, le HMS Dahlia est coulé par l’aviation allemande le 12 septembre 1949, des Focke-Wulf Fw-190 l’attaquant à la roquette, le navire désemparé commence à se coucher sur tribord alors que l’équipage évacue tant bien que mal.

Une explosion foudroye alors le navire (probablement celle des grenades ASM) ce qui explique le faible nombre de survivants (pas plus d’une dizaine de marins dont beaucoup gravement blessés seront désormais inaptes au service armé).

A Harwich est détachée la 3rd Anti-Submarine Flottilla qui dépendait du Portsmouth Coastal Group, une flottille composée de sloops de classe Black Swan en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon. L’Actaeon est victime de l’aviation allemande le 24 juin 1949 (une bombe) et le Snipe est victime d’un sous-marin allemand le 1er juillet 1949, le U-87 lui envoyant une torpille mais c’est plus que suffisant.

A Devonport on trouve également trois sloops de classe Kingfisher (HMS Kingfisher Mallara Puffin) et six sloops de classe Black Swan, les HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling et Lapwing qui forment la 1st Anti-Submarine Flottilla. Ces navires ressortent indemnes de la Campagne de France enfin presque, certains sont endommagés mais aucun n’est coulé.

Deux flottilles de vedettes lance-torpilles sont engagées en Manche, la 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et la 3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31). Elles subissent des pertes sensibles puisque neuf d’entre-elles sont détruites.

Les MTB-1,5, 17 et 19 sont victimes de leurs homologues, les MTB-7, 13 et 15 sont victimes de l’aviation, la MTB-17 chavirant dans une tempête. Elles vont être remplacées par des vedettes issues du programme de guerre.

La 7th Minesweeping Flottilla (7th MSF) avec six dragueurs de mines classe Algerine (HMS Acute Albacore Antares Aries Brave et Chameleon) assure la défense des convois contre les mines, nettoyant les accès au port. Aucun navire n’à été coulé durant la Campagne de France mais certains endommagés soit par le souffle d’une mine désamorcée (Chameleon) ou du mitraillage d’un chasseur allemand en maraude (Antares).

Grande-Bretagne (47) Navires légers (3)

Sloops classe Egret
Les trois sloops de classe Egret sont une version élargie des Bittern que nous venons de voir avec un affût double de 4 pouces supplémentaires, annonçant les sloops de classe Black Swan.

HMS Auckland

HMS Auckland

-Le HMS Auckland (ex-Heron) (L61) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny & Brothers de Dumbarton le 16 juin 1937 lancé le 30 juin 1938 et mis en service le 16 novembre 1938.
A l’origine, il était prévu qu’il serve en Nouvelle-Zélande comme navire auxiliaire désarmé mais en raison de la dégradation de la situation internationale, il est achevé en sloop de guerre (sloop-of-war) et déployé à Simonstown durant toute sa carrière qui n’est pas achevée en septembre 1948.
Le 5 de ce mois, il est à quai et appareille le lendemain pour une première patrouille anti-sous-marine et anti-raider.

HMS Egret

HMS Egret

-Le HMS Egret (L75) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White de Cowes le 21 juillet 1937  et mis en service le 11 novembre 1938.
Déployé en mer Rouge à sa mise en service, il participe dans l’Océan Indien à la guerre de Pologne, surveillant la navigation dans la région de Lourenço Marques (Mozambique actuel et à l’époque colonie portugaise) pour pouvoir intercepter des navires allemands tentant de rallier l’Europe.
En novembre 1939, il rallie l’Europe en profitant de l’escorte d’un convoi entre Freetown et Liverpool. La guerre s’achevant le 15 décembre 1939, sa participation européenne à ce conflit est donc limitée.
Il reste déployé dans les eaux métropolitaines jusqu’en juin 1945 quand il rallie la nouvelle India Station pour couvrir la partie orientale de l’Océan Indien et notamment protéger les pétroliers ramenant en Europe le pétrole irakien et iranien.
Le 5 septembre 1948, il était à la mer en compagnie de trois pétroliers ayant quitté l’Irak à destination d’Alexandrie.
-Le HMS Pelican (L86) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft Company de Woolston le 7 septembre 1937 lancé le 12 septembre 1938 et mis en service le 2 mars 1939.
Initialement, il devait être déployé dans les Antilles (West Indies) mais la situation se dégradant en Europe, il reste déployé dans les eaux métropolitaines au sein du Fishery Protection Squadron, mission qu’il va assurer jusqu’en septembre 1948 quand il va mener des missions plus militaires notamment l’escorte de convois contre les sous-marins allemands.

Caractéristiques Techniques des sloops de classe Egret

Déplacement : standard 1200 tons

Dimensions : longueur 84m largeur : nc tirant d’eau : nc

Propulsion : deux turbines à engrenages chaudières à vapeur dévellopant 3600ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 19.25 noeuds

Armement : huit canons de 102mm (4 pouces) en quatre affûts doubles, un affût quadruple de 12.7mm Vickers et des grenades ASM

En septembre 1948, il se compose de huit canons de 102mm en quatre affûts doubles (deux avant deux arrières), huit canons de 20mm Oerlikon et trente-six grenades ASM.Equipage : 188 officiers et marins

Sloops classe Black Swan et Improved Black Swan

Avant-propos

Les vingt-quatre sloops de classe Black Swan symbolisent à eux seuls le sloop-of-war, le sloop de guerre, le serviteur de l’ombre, protecteur des convois en compagnie des corvettes et des frégates contre les meutes de sous-marins mais également contre les avions et les vedettes lance-torpilles.

Si les corvettes et les frégates sont davantage tournées vers la lutte anti-sous-marine, les sloops de classe Black Swan ont un armement antiaérien particulièrement développé avec notamment six canons de 4 pouces en affûts doubles.

Huit navires sont commandés dans le cadre du programme de 1937, formant la classe Black Swan stricto sensu. Seize autres navires formant la classe Improved Black Swan sont commandés en mars 1941 et mis en service en 1943/44.

Outre la Royal Navy, la Royal Indian Navy va commander quatre Black Swan qui furent suivis de deux Improved Black Swan.

En septembre 1948, la Royal Navy aligne vingt-quatre Black Swan répartis en quatre Anti-Submarine Flottilla stationnée au sein de la Home Fleet tandis que les six Black Swan de la marine indienne sont déployés dans l’Océan Indien.

Carrière opérationnelle (1) Black Swan de la Royal Navy

HMS Flamingo

HMS Flamingo

-Le HMS Flamingo (L18/U18) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 26 mai 1938 lancé le 18 avril 1939 et mis en service le 3 novembre 1939.

Affecté à la 1st Anti-Submarine Flottilla, il est stationné à Devonport pour couvrir les Western Approaches en compagnie de cinq de ses sister-ship (qu’ils s’agissent de Black Swan ou d’Improved Black Swan).

Victime d’un incendie à Devonport le 14 août 1948 (trois morts), le navire est immobilisé pour réparations quand éclate le second conflit mondial.

HMS Black Swan

HMS Black Swan

-Le HMS Black Swan (L57/U57) est mis sur cale le 20 juin 1938 lancé le 7 juillet 1939 et mis en service le 14 mars 1940.

Affecté à la 2nd Anti-Submarine Flottilla, il est stationné à Faslane en compagnie de six autres sloops et le 5 septembre 1948, il est à la mer pour couvrir un convoi venu de Freetown.

-Le HMS Erne (U03) est mis sur cale aux chantiers navals Furness Shipbuiding de Haverton Hill-on-Tees le 22 septembre 1939 lancé le 5 août 1940 et mis en service le 26 avril 1941.

Affecté à la 1st Anti-Submarine Flottilla, l’Erne était le 5 septembre 1948 à la mer pour entrainement. A l’annonce du déclenchement de l’opération Weserübung, l’entrainement est annulé et le sloop rallie Devonport pour se ravitailler en carburants, vivres et munitions et se tenir prêt à appareiller le plus rapidement possible pour une escorte ou une patrouille de surveillance.

HMS Ibis

HMS Ibis

-Le HMS Ibis (U99) est mis sur cale aux chantiers navals Furness Shipbuiding de Haverton Hill-on-Tees le 22 septembre 1939 lancé le 28 novembre 1940 et mis en service le 30 août 1941.

Affecté à la 2nd Anti-Submarine Flottilla de Faslane, le quatrième sloop de classe Black Swan était le 5 septembre 1948 immobilisé pour un grand carénage qui ne devait normalement s’achever que le 27 octobre 1948 mais avec le conflit, les travaux sont être accélérés pour permettre au navire d’être disponible le plus rapidement possible.

-Le HMS Whimbrel (U29) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 31 octobre 1941 lancé le 15 septembre 1942 et mis en service le 4 mars 1943.

Affecté à la 3rd Anti-Submarine Flottilla stationnée à Harwich, le cinquième sloop de classe Black Swan était à quai le 5 septembre 1948.

-Le HMS Wild Goose (U45) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 28 janvier 1942 lancé le 21 octobre 1942 et mis en service le 25 mars 1943.

Affecté à la 4th Anti-Submarine Flottilla stationnée à Devonport, le sixième Black Swan était à la mer pour un entrainement, entrainement interrompu le 5 septembre 1948 pour permettre au navire de se ravitailler en munitions et en carburant.

-Le HMS Woodpecker (U08) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny Shipbuilding de Dunbarton le 23 février 1941 lancé le 29 juin 1942 et mis en service le 14 décembre 1942.

Affecté à la 3rd Anti-Submarine Flottilla, le septième sloop était immobilisé pour un petit carénage, ne devant être disponible qu’à la mi-septembre.

HMS Wren

HMS Wren

-Le HMS Wren (U28) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny Shipbuilding de Dunbarton le 27 février 1941 lancé le 11 août 1942 et mis en service le 4 mars 1943.

Affecté à la 4th Anti-Submarine Flottilla, le huitième et dernier sloop de classe Black Swan était à quai quand éclate le second conflit mondial.

Carrière opérationnelle (2) : Royal Indian Navy

Pour équiper la marine royale indienne, deux sloops de classe Black Swan sont commandés dans le cadre du programme de 1939 suivis de deux autres dans le programme 1940 et des deux derniers dans le cadre du programme 1941 qui furent finalement construits selon le modèle Improved Black Swan.

-Le HMIS Sutlej (U95) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny Shipbuilding de Dunbarton le 4 janvier 1940 lancé le 1Er octobre 1940 et mis en service le 7 mai 1941.

HMIS Jumma

HMIS Jumma

-Le HMIS Jumma (U21) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny Shipbuilding de Dunbarton le 28 février 1940 lancé le 4 décembre 1940 et mis en service le 2 juin 1941.

-Le HMIS Narbada (U40) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft de Woolston le 30 août 1941 lancé le 21 novembre 1942 et mis en service le 15 mai 1943.

-Le HMIS Godavari (U52) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft de Woolston le 30 octobre 1941 lancé le 21 janvier 1943 et mis en service le 12 juillet 1943.

En compagnie des deux Improved Black Swan (voir ci-après) , les quatre Black Swan de la marine royale indienne sont basés à Bombay pour protéger l’Océan Indien.

Carrière opérationnelle (3) : Improved Black Swan Royal Navy

En janvier 1941, seize nouveaux sloops sont commandés. Tirant la leçon des premiers essais, les nouveaux navires sont allongés et élargis pour améliorer la stabilité du navire et permettre si nécessaire d’augmenter la DCA légère ou d’embarquer des radars supplémentaires.

Huit autres navires auraient du être commandés en 1945 mais ce projet à été abandonné au profit de la commande de nouvelles frégates de classe River.

Ces seize navires vont compléter les 1st 2nd 3rd et 4th Anti-Submarine Flottilla déployés au sein de la Home Fleet.

HMS Chanticleer

HMS Chanticleer

-Le HMS Chanticleer (U05) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny Shipbuilding de Dunbarton le 6 juin 1941 lancé le 24 septembre 1942 et mis en service le 29 mars 1943.

Affecté à la 1st Anti-Submarine Flottilla de Devonport, il était le 5 septembre 1948 à quai attendant la suite des événements.

-Le HMS Crane (U23) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny Shipbuilding de Dunbarton le 13 juin 1941 lancé le 9 novembre 1942 et mis en service le 5 juin 1943.

Affecté à la 2nd Anti-Submarine Flottilla de Devonport, il est à la mer le 5 septembre 1948 pour couvrir un convoi venu de Freetown et se dirigeant vers Liverpool.

HMS Cygnet

HMS Cygnet

-Le HMS Cygnet (U38) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 30 août 1941 lancé le 28 juillet 1942 et mis en service le 15 décembre 1942.

Affecté à la 3rd Anti-Submarine Flottilla, le sloop était à quai le 5 septembre 1948.
-Le HMS Kitte (U87) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 25 septembre 1941 lancé le 5 novembre 1942 et mis en service le 12 avril 1943.

Affecté à la 4th Anti-Submarine Flottilla, le Kitte était le 5 septembre 1948 immobilisé pour entretien à flot de ses chaudières, de son artillerie principale et de ses radars.

HMS Lapwing

HMS Lapwing

-Le HMS Lapwing (U62) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 17 décembre 1941 lancé le 16 juillet 1943 et mis en service le 21 mars 1944.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer pour entrainement. Cet entrainement est annulé, le navire ralliant son port d’attache pour se ravitailler.

-Le HMS Lark (U11) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuilding & Engineering Company de Greenock le 5 mai 1942 lancé le 17 septembre 1943 et mis en service le 2 mai 1944.

Affecté à la 2nd Anti-Submarine Flottilla, le Lark était le 5 septembre 1948 à quain attendant comme on dit la suite des événements.

HMS Magpie

HMS Magpie

-Le HMS Magpie (U82) est mis sur cale aux chantiers navals Thornycroft de Woolston le 30 décembre 1941 lancé le 12 avril 1943 et mis en service le 21 septembre 1943.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer pour entrainement. Ayant encore des réserves en carburant et en munitions, le sloop reste à la mer, prêt à mener une opération de combat.

-Le HMS Peacock (U96) est mis sur cale aux chantiers navals Thornycroft de Woolston le 29 novembre 1942 lancé le 21 décembre 1943 et mis en service le 6 juin 1944.

Affecté à la 4th Anti-Submarine Flottilla, il était le 5 septembre 1948 à la mer pour la protection d’un convoi transmanche.

HMS Pheasant

HMS Pheasant

-Le HMS Pheasant (U49) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 17 mars 1942 lancé le 4 janvier 1943 et mis en service le 7 juillet 1943.

Le 5 septembre 1948, le sloop était à quai à Devonport, mis en alerte pour renforcer une escorte pour mener une patrouille de chasse contre les U-Botte, l’Amirauté disposant de nombreux escorteurs et pouvant s’appuyer sur la Royale ayant décidé de se montrer bien plus agressive que neuf ans plus tôt où l’état des forces d’escorte n’était pas aussi bon qu’en septembre 1948.

-Le HMS Redpole (U69) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 18 mai 1942 lancé le 5 avril 1943 et mis en service le 14 octobre 1943.

Affecté à la 2nd Anti-Submarine Flottilla, le sloop était à quai le 5 septembre 1948.

-Le HMS Snipe (U20) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny de Dumbarton le 18 juin 1942 lancé le 4 septembre 1943 et mis en service le 14 juin 1944.

Affecté à la 3rd Anti-Submarine Flottilla, le Snipe était à quai quand éclate le second conflit mondial mais suite à la destruction d’un cargo naviguant isolément (c’était un cargo rapide _20 noeuds_ que l’on dispensa du convoi), il appareille dans l’après midi du 5 pour retrouver l’auteur de ce forfait qui avait causé la mort de 15 marins sur les 48 du cargo.

HMS Sparrow

HMS Sparrow

-Le HMS Sparrow (U71) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny de Dumbarton le 25 juin 1942 lancé le 7 septembre 1943 et mis en service le 15 juin 1944.

Affecté à la 4th Anti-Submarine Flottilla, le Sparrow était à la mer pour protéger un convoi transmanche en compagnie de son sister-ship Peacock.

-Le HMS Starling (U66) est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuiding & Engineering de Govan le 21 octobre 1941 lancé le 14 octobre 1942 et mis en service le 17 juillet 1943.

Affecté à la 1st Anti-Submarine Flottilla, le Starling est engagé à partir du 5 septembre 1948 dans des patrouilles anti-sous-marines en Manche en liaison avec les avions et les hydravions de patrouille maritime du Coastal Command.

-Le HMS Woodcock (U90) est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuiding & Engineering de Govan le 21 octobre 1941 lancé le 26 novembre 1942 et mis en service le 7 août 1943.

Affecté à la 2nd Anti-Submarine Flottilla, le Woodcock était en entretien à flot quand éclate le second conflit mondial.

HMS Actaeon

HMS Actaeon

-Le HMS Actaeon (U07) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft de Woolston le 5 juillet 1942 lancé le 7 septembre 1943 et mis en service le 8 octobre 1944.

Affecté à la 3rd Anti-Submarine Flottilla, l’avant-dernier sloop de classe Black Swan était à quai le 5 septembre 1945. Il ne tarde pas à appareiller pour patrouiller au large des côtes irlandaises.

-Le HMS Amethyst (U16) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephen de Linthouse le 25 mars 1942 lancé le 7 mai 1943 et mis en service le 8 juillet 1944.

Affecté à la 4th Anti-Submarine Flottilla, il était immobilisé pour une avarie de propulsion quand éclate le second conflit mondial.

Carrière opérationnelle (4) : Improved Black Swan Royal Indian Navy

En plus des quatre Black Swan, la Royal Indian Navy va mettre en oeuvre deux Improved Black Swan basés à Bombay comme les autres Black Swan.

-Le HMIS Kistna (U46) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 14 juillet 1942 lancé le 22 juin 1943 et mis en service le 7 février 1944.

-Le HMIS Cauvery (U10) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 24 juillet 1942 lancé le 27 juin 1943 et mis en service le 17 février 1944.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1250 tons (1350 tons pour les Improved Black Swan)

Dimensions : longueur 91.29m (94m pour les Improved) largeur 11.43m (11.73m pour les Improved) tirant d’eau 3.4m

Propulsion : turbines à engrenages alimentées en vapeur par des chaudières dévellopant 3600ch (4300ch pour les Modified) entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 19 noeuds (20 noeuds pour les Improved) distance franchissable 7500 miles nautiques à 12 noeuds

Armement : six canons de 102mm (4 pouces) en trois affûts doubles (deux avant “A” et “B” et un arrière “X”), un Pom-Pom quadruple, un affût quadruple de 12.7mm Vickers, douze canons de 20mm Oerlikon et des charges de profondeur (40 pour les Black Swan 110 pour les Improved Black Swan)

Equipage : 180 officiers et marins (192 officiers et marins pour les Improved Black Swan)

Grande-Bretagne (46) Navires légers (2)

Sloops classe Shoreham

Les huit sloops de classe Shoreham sont un développement des sloops de classe Hastings avec une coque plus longue. Ils sont construits dans les Arsenaux royaux de Chatham et de Devonport.

HMS Shoreham

HMS Shoreham

-Le HMS Shoreham (L32) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 19 décembre 1929 lancé le 22 novembre 1930 et mis en service le 2 novembre 1931.
Il sert dans le Golfe Persique et la mer Rouge de 1932 à son désarmement et sa mise en réserve à Aden (où il était stationné) survenu le 14 mai 1947 même si son bon état matériel en fait un candidat idéal pour un réarmement.

HMS Fowey

HMS Fowey

-Le HMS Fowey (L15) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 24 mars 1930 lancé le 4 novembre 1930 et mis en service le 11 septembre 1931.
Déployé au Moyen Orient, ce sloop stationné à Bombay aurait du être envoyé en Méditerranée en septembre 1939 mais l’Italie étant restée neutre, sa présence ne s’avérait plus nécessaire.
Il est mis en réserve le 15 septembre 1946 et mouillé à Aden où il atteint un hypothétique réarmement pourquoi pas sous les couleurs de la Royan Indian Navy.
-Le HMS Bideford (L43) est mis sur cale au His Majesty Devonport Dockyard le 10 juin 1930 lancé le 1er avril 1931 et mis en service le 27 novembre 1931.
Déployé dans l’Océan Indien de 1932 à 1938, il est ensuite affecté à la China Station où il opère jusqu’à sa mise en réserve le 4 octobre 1946,attendant comme ses sept sister-ships un hypothétique réarmement.

HMS Rochester

HMS Rochester

-Le HMS Rochester (L50) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Chatham le 24 novembre 1930 lancé le 16 juillet 1931 et mis en service le 24 mars 1932. Il est d’abord basé en Afrique du Sud à Simonstown avant d’être redéployé en Métropole pour des patrouilles et des escortes.
La guerre de Pologne terminée, il subit un grand carénage dans son chantier constructeur de janvier à septembre 1940 avant d’être redéployé à Aden où il achève sa carrière le 14 janvier 1948 date de sa mise en réserve.

-Le HMS Falmouth (L34) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 31 août 1931 lancé le 19 avril 1932 et mis en service le 27 octobre 1937. Il effectue toute sa carrière en Extrême-Orient, étant déployé à Hong-Kong puis à Singapour où il est mis en réserve le 17 octobre 1947.

HMS Milford

HMS Milford

-Le HMS Milford (L51) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 14 septembre 1931 lancé le 11 juin 1932 et mis en service le 22 décembre 1932.

Il opère d’abord dans l’Atlantique Sud jusqu’en 1937 avant un passage à Portsmouth pour des travaux jusqu’en 1939 quand il retourne dans l’Atlantique Sud, étant stationné à Freetown jusqu’à sa mise en réserve en janvier 1946.

-Le HMS Weston (L72) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 7 septembre 1931 lancé le 23 juillet 1932 et mis en service le 23 février 1933.

Il à passé toute sa carrière dans l’Atlantique Sud et en mer Rouge qu’il s’agisse de la guerre de Pologne ou de la Pax Armada.
Il est mis en réserve le 14 mars 1947 à Freetown où il avait été redéployé depuis septembre 1945.

HMS Dundee

HMS Dundee

-Le HMS Dundee (L84) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Chatham le 1er décembre 1931 lancé le 20 septembre 1932 et mis en service le 31 mars 1933, servant dans les Antilles depuis la base britannique implantée dans les Bermudes. C’est dans cette même base qu’il est mis en réserve le 14 janvier 1948.
CaractéristiquesTechniques des sloops classe Shoreham

Déplacement : standard 1123 tonnes

Dimensions : longueur 86m largeur 11m tirant d’eau 2.51m

Propulsion : turbines à engrenages alimentées en vapeur par des chaudières dévellopant 2000ch

Performances : vitesse maximale 16 noeuds

Armement : deux canons de 102mm (4 pouces), un affût quadruple de 12.7mm antiaérien (un deuxième embarqué ultérieurement) et des grenades ASM.

Equipage : 95 hommes

Sloops classe Grimsby

Avant-propos

Le remplacement des sloops du premier conflit mondial avait été assuré par les Bridgewater, les Hastings et les Shoreham, des navires destinés à la fois aux missions d’escorte mais également à des missions de dragage de mines.
Rapidement, la Royal Navy s’est rendu compte que ces deux missions n’étaient pas compatibles sur un navire de taille réduite comme un sloop et qu’il fallait des dragueurs de mines spécialisés tout comme des escorteurs dédiés.
Les nouveaux sloops étaient donc destinés à l’escorte, le dragage de mines ne pouvant être qu’une vrai mission secondaire en renfort de navires spécialisés.
C’est l’acte de naissance de la classe Grimsby qui se distinguait des sloops antérieurs par un armement plus puissant, deux canons de 4.7 pouces (120mm) remplaçant les deux canons de 4 pouces et comme ces canons n’étaient pas antiaériens, un canon de 3 pouces (76mm) fût également embarqué.
Huit navires furent commandés par la Royal Navy avec les deux derniers disposant d’un armement différent. La Royal Australian Navy commanda quatre autres navires et la marine royale indienne un navire portant le total à treize unités.

Carrière opérationnelle

NdA les sloops de type Grimsby de la Royal Australian Navy seront étudiés dans le tome consacré à ce dominion

HMS Grimsby

HMS Grimsby

-Le HMS Grimsby (U16) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 23 janvier 1933 lancé le 19 juillet 1933 et mis en service le 17 mai 1934.
Affecté jusqu’en 1939 à la China Station et basé à Hong Kong, il subit des entretiens périodiques à Hong Kong mais également à Singapour.
Son redéploiement en Europe n’à pas le temps de se faire avant la fin de la guerre de Pologne, il reste déployé depuis Hong Kong jusqu’en juin 1945 quand il est redéployé à Ceylan depuis la base de Triconmalee pour des patrouilles dans l’Océan Indien.
Toujours en service en septembre 1948, il va être chargé de missions de patrouille anti-raider dans l’Océan Indien, une mission ingrate, solitaire et dangereuse, les croiseurs auxiliaires allemands ou les raiders _de véritables navires de guerre_ n’étant pas des proies faciles.

HMS Leith

HMS Leith

-Le HMS Leith (U36) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 6 février 1933 lancé le 9 septembre 1933 et mis en service le 12 juillet 1934.
Il est affecté à la New Zealand Station et donc déployé dans le Pacifique pour des missions de présence dans une région où cohabitent colonies et dominions. Il est redéployé à partir de septembre 1939 à Singapour pour des missions de lutte contre la contrebande, mission qu’il poursuit jusqu’en juin 1945 quand il est redéployé à Hong Kong, remplaçant son sister-ship Grimsby.
En septembre 1948, le sloop était immobilisé pour un entretien à flot de ses chaudières, de son armement ainsi qu’une remise en état de ses locaux-vie.

Sa disponibilité n’est pas prévu avant la mi-septembre même si la guerre en Europe et la crainte qu’elle n’éclate en Asie va faire accélérer les travaux.

-Le HMS Lowestoft (U59) est mis sur cale au HM Dockyard Devonport le 21 août 1933 lancé le 11 avril 1934 et mis en service le 22 novembre 1934.

Déployé à China Station, il aurait du revenir en Europe mais le conflit s’étant terminé avant, il reste stationnaire à Hong-Kong jusqu’en septembre 1948. Le 5 de ce mois, il était à la mer pour une opération de lutte antipiraterie.

HMS Wellington

HMS Wellington

-Le HMS Wellington (U65) est mis sur cale au HM Dockyard Devonport le 25 septembre 1933 lancé le 29 mai 1934 et mis en service le 24 janvier 1935.
Déployé à China Station et à New Zealand Station avant la guerre de Pologne, le HMS Wellington est redéployé aux Bermudes en juin 1944. Il y était toujours déployé en septembre 1948 même si à l’époque, il était immobilisé pour un grand carénage.
-Le HMS Londonderry (U76) est mis sur cale au His Majesty Dockyard Devonport le 11 juin 1934 lancé le 16 janvier 1935 et mis en service le 20 septembre 1935.
De 1935 à 1938 il est déployé en mer Rouge avant d’être affecté à la South African Station avec Simonstown pour base.
Durant la guerre de Pologne, il est détaché à Freetown pour des missions de patrouille anti-raider et d’escorte de convois. Ce détachement se prolonge jusqu’en septembre 1941 quand il retrouve sa base sud-africaine où il était toujours déployé en septembre 1948.

HMS Deptford

HMS Deptford

-Le HMS Deptford (U53) est mis sur cale au HM Dockyard Chatham le 30 avril 1934 lancé le 5 février 1935 et mis en service le 20 août 1935.
D’abord déployé dans le Golfe Persique, le HMS Bedford est de retour en Grande-Bretagne quand éclate la guerre de Pologne. Durant ce court conflit, il effectue des missions d’escorte de convois en Manche et en mer du Nord.
Après un grand carénage de septembre 1940 à juin 1941, le sloop retourne dans le Golfe Persique où stationné à Oman, il surveille notamment l’Iran, les sympathies du Shah d’Iran pour l’Italie et l’Allemagne étant connues.
Le 5 septembre 1948, il était à la mer dans le détroit d’Ormuz.

HMS Aberdeen

HMS Aberdeen

-Le HMS Aberdeen (U97) est mis sur cale au HM Dockyard Devonport le 12 juin 1935 lancé le 22 janvier 1936 et mis en service le 17 septembre 1936.
Déployé en Méditerranée, il sert avant la guerre de Pologne de navire-amiral pour le commandant en chef de la Mediterranean Fleet pour des missions de représentation dans tout le bassin méditerranéen.
Durant la guerre de Pologne, il assure l’escorte de convois en Manche avant de retourner à Alexandrie où il était toujours déployé en septembre 1948.
Il cesse d’être le navire-amiral de la Flotte de la Méditerranée, étant remplacé par le cuirassé HMS Duke of York. Il va désormais servir de navire de défense de la base d’Alexandrie.

HMS Fleetwood

HMS Fleetwood

-Le HMS Fleetwood (U47) est mis sur cale au HM Dockyard Devonport le 14 août 1935 lancé le 24 mars 1936 et mis en service le 19 novembre 1936.
Après avoir servit de navire de test pour un nouvel affût de 4 pouces, le Fleetwood est redéployé en mer Rouge de novembre 1937 à septembre 1939, retrouvant les eaux métropolitaines pour la guerre de Pologne.
Ce court conflit terminé, il est renvoyé en mer Rouge dès le mois de mars 1940 et y était toujours déployé en septembre 1948. Le 5, une avarie de machine l’immobilisait depuis quinze jours et la date de sa disponibilité n’était toujours pas connue.
La Royan Indian Navy à également mis en oeuvre un navire

HMIS Indus

HMIS Indus

-Le HMIS (His Majesty Indian Ship) Indus est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 8 décembre 1933 lancé le 24 août 1934 et mis en service le 15 mars 1935.
Déployé en Inde, il était toujours en service en septembre 1948, ayant pour mission de patrouiller dans le Golfe du Bengale.
Caracteristiques Techniques

Déplacement : standard 1006 tonnes pleine charge 1504 à 1534 tonnes

Dimensions : longueur 81.15m largeur 11m tirant d’eau 3.02m

Propulsion : turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté dévellopant 2000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 16.5 noeuds

Armement : deux canons de 4.7 pouces en affûts simples, un canon de 3 pouces antiaérien, quatre canons de salut et des grenades ASM.

En septembre 1948, l’armement est composé de deux canons de 4.7 pouces, de huit canons antiaériens de 20mm Oerlikon, de deux affûts quadruples de 12.7mm et de quarante-deux grenades ASM (quinze à l’origine)

Equipage : 100 officiers et marins

Sloops classe Kingfisher

Avant-propos

Dans le cadre du traité de Washington, la construction de navires de moins de 600 tons (630 tonnes métriques) n’était pas limitée, un pays signataire pouvait construire autant de navires de 630 tonnes qu’il le souhaitait.
Si la France construisit les Melpomène, les britanniques décidèrent de construire des sloops amenés à opérer dans les eaux littorales en Manche et en Mer du Nord.
C’est l’acte de naissance de la classe Kingfisher, une classe de neuf navires qui ne se révélèrent guère réussis, la faute à un design trop contraint.
Ils étaient pourtant toujours en service en septembre 1948.

Carrière opérationnelle
-Le HMS Kingfisher (L70) est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company implanté à Govan le 1er juin 1934 lancé le 14 février 1935 et mis en service le 18 juin 1935.
Déployé à Devonport (Devonport Group), ce navire est chargé de couvrir la Manche et en septembre 1948, le sloop va participer à la couverture des convois transportant en France le Corps Expéditionnaire Britannique.
-Le HMS Mallara (L42) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephens & Sons implantés à Linthouse le 12 juin 1935 lancé le 26 mars 1936 et mis en service le 15 juillet 1936.
Déployé lui aussi à Devonport, le Mallara est immobilisé en septembre 1948 pour un grand carénage destiné à assurer une remise en état complète mais également à renforcer son armement notamment en matière de DCA.

HMS Puffin

HMS Puffin

-Le HMS Puffin (L52) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephens & Sons implantés à Linthouse le 12 juin 1935 lancé le 5 mai 1936 et mis en service le 26 août 1936.
Basé à Devonport, le Puffin était à la mer en patrouille le 5 septembre 1948 prêt à attaquer le moindre sous-marin allemand en Manche.
-Le HMS Kittawake (L30) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft & Company de Woolston le 7 avril 1936 lancé le 30 novembre 1936 et mis en service le 29 avril 1937.
Déployé à Faslane (Faslane Group), il doit assurer des missions de lutte anti-sous-marine en mer d’Irlande afin de protéger les liaisons entre l’Angleterre, l’Ecosse et l’Ulster.

-Le HMS Sheldrake (L06) est mis sur cale aux chantiers navals John I. Thornycroft & Company de Woolston le 21 avril 1936 lancé le 28 janvier 1937 et mis en service le 1er juillet 1937. Déployé à Faslane, le sloop était immobilisé pour un grand carénage quand éclate le second conflit mondial.
-Le HMS Widgeon (L62) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow & Company de Scotsoun le 8 mars 1937 lancé le 2 février 1938 et mis en service le 16 juin 1938.
Déployé à Faslane, le Widgeon était à la mer le 5 septembre 1948 pour un entrainement qui se transforme en patrouille de surveillance.
-Le HMS Shearwater (L39) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White & Company de Cowes le 15 août 1938 lancé le 18 avril 1939 et mis en service le 7 septembre 1939.
Après avoir été déployé depuis Douvres durant la guerre de Pologne, le septième sloop de classe Kingfisher est déployé en Méditerranée avec Malte pour port d’attache, sa mission étant d’assurer la lutte anti-sous-marine littorale.
-Le HMS Guillemot (L89) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White & Company de Cowes le 22 août 1938 lancé le 6 juillet 1939 et mis en service le 28 octobre 1939.
Après une participation symbolique à la guerre de Pologne, le huitième et avant-dernier sloop de classe Kingfisher rallie Malte pour en assurer la sécurisation.
Le 5 septembre 1948, il était immobilisé pour un grand carénage.
-Le HMS Pintail (L21) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White & Company de Cowes le 22 août 1938 lancé le 18 août 1939 et mis en service le 28 novembre 1939.
Déployé à Malte, il y était toujours le 5 septembre 1948, étant à quai quand les premières bombes allemandes tombent sur la Norvège et le Danemark.
Caracteristiques Techniques

Déplacement : standard 518 tonnes (539 pour les Kittawake Sheldrake Widgeon, 589 tonnes pour les Shearwater Guillemot Pintail) pleine charge respectivement 691, 711 et 762 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 74.14m largeur 8.08m tirant d’eau respectivement 1.8, 1.91 et 1.98m

Propulsion : turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté dévellopant 3600ch et entrainant deux hélices

Vitesse maximale 20 noeuds

Armement : un canon de 102mm (4 pouces) et des charges de profondeur bientôt renforcé avec un affût quadruple de 12.7mm puis remplacés par huit canons de 20mm Oerlikon tandis que le nombre de grenades ASM est porté à 48 exemplaires.

Equipage : 60 officiers et marins

Sloops classe Bittern

Avant-propos

Succédant aux Kingfisher, les trois sloops de classe Bittern sont les ancêtres immédiats des Egret et des Black Swan mais avec des capacités antiaériennes limitées.
Si le Bittern et le Stork furent achevés comme de véritables navires de guerre, l’Enchantress fût achevé comme un “yacht armé” un navire de représentation destinées aux plus hautes autorités de la Royal Navy.
Son armement était donc plus léger même si en septembre 1948, il fût renforcé pour lui permettre de mener de véritables missions de combat en l’occurence le commandement de la mise à terre des troupes alliées en Norvège.
Carrière opérationnelle
-Le HMS Bittern (L07) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White Company de Cowes le 27 août 1935 lancé le 14 juillet 1937 et mis en service le 15 mars 1938.
Affecté à la 1st Anti-submarine Flottilla, le sloop est toujours en service en septembre 1948, ayant pour stationnement Chatham. Affecté au Chatham Group en compagnie de ses deux sister-ships, ils sont chargés de protéger les accès à la Tamise.
Le 5 septembre 1948, le navire était immobilisé pour carénage. Outre des travaux classiques de remise en état, le Bittern devait recevoir des radars ainsi qu’une DCA plus puissante.
-Le HMS Enchantress est mis sur cale aux chantiers navals John Brown sis à Clydebank le 9 mars 1934 lancé le 21 octobre 1934 sous le nom de Bittern mais il est rebaptisé pour servir de “yacht armé” au profit des autorités, un navire de représentation qui nécessite tout de même un certain armement.
Il est mis en service le 8 avril 1935, participant au Jubilé d’Argent, les vingt-cinq ans de règne de George V.
Il est affecté à la 1st Antisubmarine Flottilla puis quand les Black Swan plus performants ont commencé à être mis en service, il à rejoint le Chatham Group pour assurer la sécurisation de l’estuaire de la Tamise.
En septembre 1948, il est décidé de le transformer en navire de commandement pour les opérations de débarquement en Norvège. Il reçoit des équipements radios supplémentaires tandis que sa DCA est renforcée pour lui permettre de faire face à la Luftwafe et à au Kriegsmarine FliegerKorps.

HMS Stork

HMS Stork

-Le HMS Stork (L81) est mis sur cale aux chantiers navals William Denny de Dumbarton le 19 juin 1935 lancé le 21 avril 1936 et mis en service le 10 septembre 1936.
Utilisé d’abord comme auxiliaire à Singapour, il rejoint la Grande-Bretagne au moment de la guerre de Pologne, recevant l’armement nécessaire pour des missions d’escorte au sein de la 1st Antisubmarine Flottilla puis du Chatham Group où il était toujours affecté en septembre 1948, le projet de le renvoyer en Extrême-Orient ne s’étant pas concrétisé.
Caractéristiques Techniques

Déplacement : 1190 tons

Dimensions : longueur 81m largeur 11m tirant d’eau : nc

Propulsion, : turbines à engrenages, chaudières à vapeur dévellopant 3300ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 18.75 noeuds

Armement : six canons de 102mm (4 pouces) en affûts doubles (deux avant un arrière), un affût quadruple de 12.7mm Vickers et des grenades ASM

L’Enchantress ne disposait que de quatre canons de 102mm en affûts simples et un affût quadruple de 12.7mm
En septembre 1948, l’armement se compose de six canons de 102mm (quatre pour l’Enchantress), huit canons de 20mm Oerlikon en affûts simples et vingt-huit grenades ASM

Equipage : 125 officiers et marins