Le Conflit (213) Balkans (47)

Bien qu’affaiblies les unités aériennes allemandes et bulgares représentent toujours une menace non négligeable pour les unités aériennes alliées. Néanmoins le rapport de force est clairement en faveur des alliés et les aviateurs de l’Axe doivent jouer avec le terrain, la météo et leur expérience pour échapper aux avions ennemis.

Rien de nouveau sous le soleil en ce qui concerne la tactique. La chasse doit maitriser l’espace aérien, mener des raids de chasse libre dans la profondeur pendant que les chasseurs-bombardiers doivent appuyer les troupes au sol et que les bombardiers doivent mener des missions d’interdiction loin du front. Les avions de reconnaissance, d’observation et de coopération doivent alimenter les troupes et les état-majors en informations fraiches et fiables.

En fait ce qui retarde la maitrise du ciel balkanique par les alliés ce sont des problèmes logistiques et l’absence de bons terrains, de bons aérodromes. La plupart des plate-formes aéronautiques sont des pistes sommaires avec des installations réduites au strict minimum.

Et quand les rares aérodromes de bonne qualité sont capturés par les alliés ils ont été généralement copieusement bombardés par leurs nouveaux propriétaires. Néanmoins les unités du génie qu’elles soient yougoslaves, grecques ou du Commonwealth vont réaliser des prodiges pour remettre rapidement en état ces installations ô combien vitales.

En mer comme nous le savons les alliés ont une maitrise totale et complète ou peu s’en faut. Les unités navales allemandes et bulgares ont été anéanties, les italiennes sont soient bloquées au port faute de carburant et d’équipages, sabordées dans leurs ports ou ayant rallié les alliés pour être mis en gardiennage alors que nul doute que les équipages auraient aimé reprendre immédiatement la lutte.

Finalement à l’automne 1953 une petite marine italienne réapparaitra aux côtés des anglo-saxons en dépit des protestations grecques, yougoslaves et même françaises qui trouvèrent la pilule un peu dure à avaler.

Leur seule consolation fût que sa taille fût volontairement limitée pour des questions politiques même si les plus cyniques mettaient cette limitation sur le manque de pièces détachées et de munitions adaptées (sans compter la problématique des équipages).

Pour éviter tout problème, ces navires ont opérer en Adriatique mais le long des côtes italiennes mais je doute que cela ait beaucoup réconforté les français et surtout les grecs et les yougoslaves.

Son action sort du cadre de ce volume mais juste pour la mise en bouche voici les navires qui ont rallié les alliés d’abord Malte puis Bizerte. Le lac tunisien étant vite saturé, ils seront dispersés dans différents mouillages nord-africains. Cela donne la situation suivante :

-Cuirassés Roma Caio Duilio Dante Alighieri (ex-Littorio) et Guilio Cesare

-Croiseurs légers Raimondo Montecuccoli Giovanni delle Bande Nere (ex-Emanuele Filiberto Duca d’Aosta) Eugenio di Savoia Giuseppe Garibaldi Gabriele d’Annunzio Giovanni Caboto Iono Adriatico

-Croiseurs-éclaireurs Attilio Regolo Claudio Druso Ulpiano Traiano Vispania Agrippa

-Cacciatorpidiniere Giosué Carducci Artigliere Bersaglière Granatiere Bombardiere Legionario Castelfidardo Curtatone Bittano Ricasoli Giovanni Nicotera

-Torpilleurs Callipso Pallade Calliope Partenope Pleiade Antares Lince Procione Orsa Fionda Alabarda Spada

-Sous-marins Liaspro Turchese Dagabur Macalle Neghelli Francesco Morosini Alabastro Bronzo Vortica Nautilo

Ces restes sont imposants mais seule une infime partie sera remise en service pour des raisons politiques et techniques comme nous le verrons dans le Tome 14.

Les cuirassés alliés faute de congénères à combattre et à envoyer par le fond vont être surtout être utilisés comme canonnières, utilisant leurs puissants canons de 356, de 380 et de 406mm mais aussi de 130 et de 133mm. La DCA pouvait également jouer un rôle important.

C’est par exemple le cas du cuirassé français Alsace avec ses neuf canons de 380mm, ses 24 canons de 130mm et sa DCA légère. Il est endommagé à plusieurs reprises soit de manière accidentelle (échouage en quittant Bizerte le 17 juin 1953) ou sous les coups de l’ennemi (mine italienne le 8 juillet 1953, bombe d’un bombardier allemand le 17 octobre 1953). Voilà pourquoi le cuirassé est très usé en septembre 1954 et va connaître une carrière fort courte puisqu’il sera désarmé dès 1960 puis démoli en 1963.

Le vénérable HMS Valiant continue sa longue carrière. C’est un survivant car sans la perte du HMS Barham victime de mines il aurait été désarmé dès 1952.

On le préserve cependant en limitant son activité au strict nécessaire et malgré des travaux de juin à décembre 1952, le sister-ship du Queen Elizabeth ayant l’âge de ses artères ou plutôt de sa tuyauterie. Il va participer à SLEDGEHAMMER et SWORD. Il sera désarmé le 17 mars 1954 et démoli trois ans plus tard.

Même situation pour le HMS Nelson qui après avoir bombardé Tarente et Bari dans le cadre de l’opération SKYLOCK et des combats qui y sont liés à retrouvé les eaux grecques et l’Adriatique pour appuyer l’avancée des troupes alliées.

En relatif meilleur état que le Valiant il sera néanmoins désarmé dès le 14 octobre 1954 sachant que son activité était depuis quelques mois fort téduite.

Ce sera encore pire pour son sister-ship le HMS Rodney. Après avoir assuré l’appui-feu des troupes au sol lors de l’opération SLEDGEHAMMER, il est désarmé dès le 14 juin 1953. Ancré à Alexandrie, il sert symboliquement de navire-amiral statique pour la Méditerranean Fleet. Ramené en Grande-Bretagne fin 1958 il est finalement démoli à partir de septembre 1960.

Fort heureusement pour l’honneur de la marine britannique, tous ses cuirassés déployés en Méditerranée ne sont pas bons pour la ferraille.

Certains sont encore dignes des meilleurs cuirassés mondiaux comme le HMS Duke of York qui va participer aux différentes opérations amphibies (ANVIL SLEDGEHAMMER SKYLOCK SWORD), la puissance de ses canons de 14 pouces (pardon de 356mm) étant très appréciée tout comme sa DCA quand de rares avions allemands pointaient le bout de leur hélice.

Désarmé à son retour en Grande-Bretagne en en septembre 1956, il sera mis en réserve en 1962 et démoli en 1965.

Son sister-ship Prince of Wales avait été sérieusement endommagé par deux torpilles en mai 1951 ce qui lui avait imposé plus d’un an de réparations de juin 1951 à septembre 1952. Cela avait été l’occasion de moderniser sa DCA et son électronique embarquée.

Considéré comme le «KGV» le plus moderne, il va resté déployé en Méditerranée jusqu’à l’automne 1953 quand son maintien dans la Mare Nostrum ne se justifiant plus il va rallier l’Océan Indien pour participer aux derniers combats contre le Japon.

Il va rester dans la région jusqu’en décembre 1955 quand il rentre en Métropole pour un petit carénage destiné à en faire le navire-amiral de la Home Fleet ce qu’il va être de mai 1956 à septembre 1959 date de sa mise en réserve. Officiellement désarmé en mai 1960 il est vendu à la démolition en 1961 et démantelé.

En ce qui concerne les porte-avions, la France réorganise son dispositif. C’est ainsi que le Commandant Teste quitte la Méditerranée en septembre 1953 après trois mois de travaux à Bizerte pour rallier l’Océan Indien et déclencher le feu de Wotan sur les japonais.

Il reste néanmoins le Guillaume le Conquérant, un porte-avions léger qui va opérer en Adriatique pour couvrir les côtes et traquer la poussière navale ennemie essentiellement croate. Ce porte-avions opérait souvent avec des croiseurs, des destroyers et des escorteurs d’escadre dans des missions où les différents navires s’appuyaient mutuellement.

C’est ainsi que les navires de surface protégeaient le porte-avions pendant que le «pont plat» assurait la protection contre l’aviation avec des chasseurs et assurait le guidage des tirs qu’ils soient contre buts surface ou contre terre.

On vit même parfois les croiseurs et les destroyers tirer contre terre pour dégager des partisans et des maquisards pris dans une embuscade, la présence d’agents de renseignement facilitant une coordination qui ne fût jamais parfaite mais qui ne cessait de s’améliorer.

L’action des porte-avions françaisest relayée par le HMS Ark Royal pour tenter de maintenir une permanence à la mer. Il alterne raids sur les Balkans et l’Italie péninsulaire, mission de reconnaissance et de recherche. Il sera envoyé à l’été 1954 en Asie du Sud-Est mais son apport à la victoire finale dans la région sera pour le moins limité.

Il servira de transport de troupes pour rapatrier en Australie les prisonniers alliés libérés (des camps vont être mis en place pour leur permettre de récupérer physiquement et moralement. Hélas certains succomberont d’une captivité particulièrement dure, éprouvante pour ne pas dire violente), son groupe aérien opérant depuis la terre pour maintenir un certain niveau opérationnel. Rentré en Grande-Bretagne en septembre 1955, en surplus il est désarmé puis démoli en 1959 malgré une tentative pour le préserver comme musée à flot.

En janvier 1953 le porte-avions blindé HMS Illustrious arrive en Méditerranée après avoir combattu en Mer du Nord. Immobilisé pour réparations de février 1950 à mars 1952, il va opérer en Mer du Nord avant de rallier la Mare Nostrum pour participer à SKYLOCK au large de Tarente. Il va ensuite participer à SLEDGEHAMMER et SWORD en couvrant les troupes, feraillant avec les derniers avions allemands, assurant l’appui-feu et l’éclairage des troupes au sol.

Sa carrière va s’achever là car après une refonte entre janvier et mai 1954, il va servir de porte-avions école jusqu’en 1958 avant d’être démoli deux ans plus tard en 1960.

Il va y retrouver son sister-ship Victorious qui avait déjà opéré en Méditerranée mais dans le bassin occidental et ce de mars 1951 à septembre 1952. Après avoir subit un petit carénage à Alexandrie en octobre et novembre 1952, il allait opérer en Méditerranée orientale jusqu’en mars 1954. Dans un état matériel fort dégradé il sera désarmé dès juin 1955 utilisé comme ponton-école jusqu’à sa démolition en 1969.

Le HMS Indomitable croise un temps ses deux ainés mais après un carénage à Alexandrie en avril et mai 1953 il va rallier l’Océan Indien puis l’Asie du Sud-Est où il va opérer jusqu’à la fin du conflit et même bien après car il ne rentrera en métropole qu’en mai 1959 pour une modernisation qui va lui permettre de servir encore vingt ans ! (1979) mais ceci est une autre histoire que votre serviteur racontera peut être un jour.

Depuis le début du conflit le porte-avions lourd HMS Furious alternait entre les bassins occidentaux et orientaux de la Méditerranée. Il ne change pas ses bonnes habitudes, apportant son écot aux opérations liées à ANVIL SKYLOCK et SWORD (au cours de laquelle il est endommagé). En revanche il manque SLEDGEHAMMER car immobilisé pour un petit carénage d’août à novembre 1953.

Jusqu’à la fin du conflit ses avions embarqués vont combattre en Méditerranée et en Adriatique en dépit des réserves de certains officiers de marine sur le déploiement de porte-avions dans cette mer resserée.

Sa carrière d’après guerre se passera également en Méditerranée (janvier 1955-octobre 1960) mais suite à des restrictions budgétaires il ne pourra pas être refondu et sera démoli en 1970 après l’échec d’un projet de conservation comme musée à flot du côté d’Aberdeen.

Le 14 mars 1953 le porte-avions HMS Terrific est surpris au large de Thessalonique par des Junkers Ju-288 allemands. Huit bombardiers passent à l’attaque, quatre sont armés de bombes et quatre armés de torpilles.

Le navire se défend comme un beau diable avec son escorte et sa chasse mais encaisse une bombe et une torpille. Le navire peu ou pas protégé coule rapidement après avoir été ravagé par un terrible incendie.

Les croiseurs lourds, les heavy cruiser sont toujours là. Certains y revenant comme le croiseur français Saint Louis qui avait quitté lé bassin oriental de la Mare Nostrum en octobre 1950 après avoir été sérieusement endommagé.

Réparé il avait combattu en Méditerranée occidentale de mars 1951 à décembre 1952 avant de revenir en Méditerranée orientale pour participer à l’opération SLEDGEHAMMER en attendant l’opération SWORD. Il assure l’appui-feu des troupes au sol et leur couverture antiaérienne. Il guidait parfois l’aviation que ce soit pour des missions de combat ou de secours.

Son sister-ship Charles Martel endommagé lors de l’opération ANVIL est immobilisé pour réparations à Bizerte jusqu’en février 1953. Il revient dans les eaux grecques dès le mois de mars mais pour fort peu de temps, son redéploiement dans l’Océan Indien étant déjà acté pour l’automne de la même année.

En réalité il sera retiré des opérations en juillet pour une remise en état exécutée à Bizerte avant que le dernier croiseur lourd construit par la marine française ne rallie l’Océan Indien puis l’Asie du Sud-Est. Il y restera jusqu’en mars 1955, le navire rentrant ensuite en Métropole pour être transformé en croiseur lance-engins (1957-1960) ce qui lui permis de servir jusqu’en 1972 date de son désarmement et de sa préservation comme musée à flot à Bordeaux.

Le HMS Hawke est lui aussi toujours là. Il participe aux différentes opérations amphibies servant comme de coutume de plate-forme d’appui-feu, de plate-forme antiaérienne ainsi que de navire de commandement. Il est ainsi engagé pour ANVIL, SKYLOCK et SWORD mais manque SLEDGEHAMMER en raison d’un petit carénage qui à été avancé suite à une avarie de machine.

Il va rester jusqu’à la fin de la guerre en Méditerranée et même jusqu’à sa refonte lance-missiles (1959-1961), refonte qui lui permettra de prolonger sa carrière jusqu’en 1971 date de son désarmement (démoli en 1974).

Son sister-ship le HMS Raleigh à lui connu un destin différent, étant immobilisé pour carénage de septembre 1952 à février 1953, un incendie accidentel survenu en décembre 1952 expliquant des travaux anormalement longs en temps de guerre.

Si il manque ANVIL, il est présent pour les deux autres offensives majeures sur le front balkanique à savoir SWORD et SLEDGEHAMMER.

Il va d’ailleurs rester en Méditerranée et en Adriatique jusqu’à la fin de la guerre et même bien après puisqu’il ne rentrera en Grande-Bretagne qu’en 1959 pour poursuivre après refonte (1960-61) une carrière de croiseur porte-hélicoptères, assurant le commandement des opérations amphibies jusqu’à son désarmement survenu en 1977 (il à été démoli en 1980).

Ses sister-ship HMS Marlborough et Blenheim sont entrés dans l’histoire comme étant les derniers croiseurs lourds britanniques.

Le premier nommé avait opéré en Méditerranée occidentale (juin 1951-août 1952) avant de passer dans le bassin oriental pour participer aux nombreuses opérations amphibies menées. Il est de toutes les opérations sauf de mars à octobre 1953 où le navire est immobilisé à Alexandrie pour des réparations et une remise en état suite à l’explosion d’une mine le 4 mars 1953.

Il va opérer dans la région jusqu’en mars 1954 quand le heavy cruiser va rallier l’Océan Indien. Il rentrera en Métropole en 1956, est mis en réserve en 1958 avant d’être démoli en 1964.

Le HMS Blenheim endommagé le 7 juin 1952 est en réparations jusqu’en août 1952, participant à ANVIL puis à SLEDGEHAMMER mais pas à SWORD car après un carénage de juin à septembre 1953 est suivit d’un retour en Mer du Nord pour participer à l’opération BOREALIS.

Il opère en Mer du Nord jusqu’en septembre 1954, est immobilisé pour carénage d’octobre 1954 à mars 1955 avant un nouveau déploiement en Méditerranée. Stationné à Malte, il rentre en Grande-Bretagne en juin 1958. Désarmé, il sera démoli en 1962.

Dans le domaine des croiseurs légers un nouveau venu arrive, le HMCS Québec, un croiseur léger de la marine royale canadienne qui initialement avait commencé sa carrière sous pavillon britannique sous le nom de HMS Tiger.

Il va opérer alternativement entre la Mer Egée et l’Adriatique, le tir de ses canons de 6 pouces étant particulièrement apprécié par les troupes au sol.

A noter que durant tout le mois de septembre, il va opérer au large de Durres pour tenter de neutraliser l’artillerie allemande qui maintenait le port sous son feu. Un duel qui engendra quelques dégâts sur le croiseur léger mais sans conséquences sérieuses.

Son sister-ship le HMCS Ontario (ex-HMS Eagle) arrive en Méditerranée orientale au mois de mai 1953, opérant en Adriatique jusqu’à la fin du conflit, terminant la guerre dans le nord de l’Adriatique en l’occurrence Trieste. Il devait ensuite rallier le Pacifique mais entre le transit vers le Canada puis la remise en état, le Japon avait capitulé quand le croiseur léger canadien était enfin sorti de sa période de travaux.

Le HMS Penelope est aussi un nouveau venu en Méditerranée orientale où il arrive en février 1953 ce qui lui permet de participer à SLEDGEHAMMER et SWORD. Il assure l’appui-feu des troupes au sol, des missions de recherche et de destruction et de défense antiaérienne. Il est endommagé par une bombe le 14 août 1953 mais les dégâts sont limités, le navire reprenant rapidement les combats.

Il reste déployé dans la région jusqu’à la fin du second conflit mondial, revenant en Grande-Bretagne uniquement pour une refonte d’octobre 1954 à février 1955. il retournera ensuite en Méditerranée où il servira jusqu’en juin 1956. Usé, il rentre en Grande-Bretagne où il est aussitôt désarmé.

Le HMS Manchester est de retour en Méditerranée orientale en juin 1953 après huit mois de réparations suite aux dégâts causés lors de l’opération THUNDERBOLT. Il va participer à l’opération SWORD ainsi qu’à tous les combats _fort peu nombreux en réalité_ et ce jusqu’à la fin du conflit. Rentré en Métropole en septembre 1955, il est désarmé en mai 1956 puis démoli en 1959.

Le croiseur léger antiaérien HMS Bonaventure accompagne souvent le porte-avions HMS Ark Royal pour assurer sa protection mais aussi la coordination des opérations aériennes. Il est parfois détaché pour mener des missions en solitaire (notamment quand le porte-avions est indisponible). Il survit au conflit mais sera rapidement désarmé (14 septembre 1955) et démoli.

Son sister-ship le HMS Phoebe à moins de chance le 12 novembre 1953. Alors qu’il couvrait le porte-avions HMS Furious, il est surpris par un bombardier-torpilleur Ju-188 qui touche le CLAA avec une torpille qui explose contre une soute à munitions. L’arrière disparaît dans une formidable explosion, l’avant coulant peu après.

Le HMS Hermione connait la même carrière que son sister-ship Bonaventure, suivant notamment le porte-avions d’escadre HMS Indomitable. Après les dégâts en 1952 il n’est plus endommagé sérieusement et termine le conflit en relatif bon état. Il sera désarmé en 1960 vendu à la marine néo-zélandaise où il servira avec l’ancien Sirius jusqu’en 1975.

En janvier 1954 le HMS Royalist arrive en Méditerranée orientale après une année 1953 blanche suite aux dégâts causés par une mine lors de l’opération SKYLOCK. Il va opérer dans la région jusqu’en septembre 1955. En réserve en décembre 1956 à son retour en Grande-Bretagne, il sera désarmé officiellement en 1957 puis démoli en 1958.

Son sister-ship le HMS Spartan est bien plus actif puisqu’il participe aux trois grandes offensives balkaniques (ANVIL SLEDGEHAMMER SWORD). Il va opérer en Adriatique jusqu’en juin 1954 assurant le blocus des côtes et l’appui-feu des troupes au sol.

Refondu à Alexandrie de juin 1954 à mars 1955 (remise en état complète de son système propulsif, modernisation de la DCA et de l’électronique), il va rester dans la Mare Nostrum jusqu’à son désarmement en juin 1963, le navire étant démoli en 1965 en Grande-Bretagne.

En janvier 1954, le croiseur léger HMS Gambia arrive en Méditerranée orientale après avoir passé la guerre en Mer du Nord puis en Océan Indien. Son activité est limitée à des missions de présence et d’appui-feu. Sa compagnie de débarquement est mise à terre pour sécuriser certains ports du nord de la Croatie.

Rentré en Métropole début 1955, il poursuit sa carrière au sein de la Home Fleet jusqu’au 17 octobre 1958 quand il est désarmé et mis en réserve. Après l’échec d’un projet de préservation à Newcastle et d’une transformation en croiseur lance-missiles, le navire est vendu à la démolition en mars 1961 et démantelé.

Son sister-ship le HMS Uganda est toujours là en Méditerranée à la fin du conflit mais il est particulièrement usé par différentes avaries de combat et surtout une usure liée à un usage très peut être trop intensif.

Voilà pourquoi il est mis en réserve dès le 17 octobre 1954 à son retour en Grande-Bretagne. Il est brièvement remis en service de mars à décembre 1955 après des travaux mais suite à une nouvelle avarie de chaudière il est définitivement désarmé en janvier 1956 puis démoli deux ans plus tard en 1958.

Le HMS Bellerophon à combattu en Mer du Nord durant quasiment tout le conflit. Après une période de réparations de novembre 1953 à février 1954 il est envoyé en Méditerranée pour une mission de présence, une sorte de service après vente du conflit.

Il va y rester jusqu’en décembre 1955 opérant depuis Malte. Il est désarmé en février 1956 mais sauvé de la démolition en étant transformé en croiseur lance-missiles (NdA il était en meilleur état que le Gambia initialement envisagé). Il va servir dans la marine britannique jusqu’en 1969 date de son désarmement, sa démolition survenant deux ans plus tard (septembre-décembre 1971).

Le Conflit (199) Balkans (33)

Le 4 mars 1952, le cuirassé HMS Barham est engagé dans une mission dans les Cyclades avec le soutien du croiseur lourd Suffren, du croiseur léger Emile Bertin et des escorteurs d’escadre Du Guesclin et Maillé-Brézé. Ils sont également couverts par le porte-avions léger Guillaume le Conquérant.

Le plan est simple : bombarder l’île de Naxos et détruire la navigation présente dans le secteur qu’elle soit italienne, allemande ou bulgare.

La petite escadre arrive sur zone le 7 mars 1952. Tout se passe comme prévu, le cuirassé et le croiseur lourd bombardent l’île pendant que le croiseur léger, les escorteurs d’escadres et les destroyers assurent la couverture de la zone, le porte-avions lui ayant lancé ses avions de reconnaissance pour régler le tir ainsi que ses chasseurs pour intercepter tout avion ennemi.

L’opération se passe bien, les cibles prévues sont bombardées et plusieurs avions allemands sont envoyés au tapis.

C’est alors qu’une violente explosion secoue le vénérable cuirassé. On pense d’abord à un sous-marin et la zone est copieusement grenadée par les navires de surface mais aussi par les avions embarqués.

Une brèche à été ouverte à tribord avant, une brèche de 12 sur 15m avec 3500 tonnes d’eau qui alourdissent le cuirassé. Heureusement les équipes de lutte contre les avaries connaissent leur métier et stabilisent la situation.

Le plus dur est-il passé ? Hélas non puisqu’une deuxième mine détonne cette fois à bâbord arrière et la situation devient désespérée. On ne compte plus les actes de courage et de dévouement (trois Victoria Cross à titre posthume seront décernées ce qui est significatif) pour tenter de sauver le navire.

Le croiseur lourd Suffren parvient à passer une remorque et avance à 4 nœuds, le tout sous la protection des autres navires de l’escadre et de tous les avions alliés disponibles qui vont abattre plusieurs avions de reconnaissance ennemis qui auraient très bien pu guider des bombardiers horizontaux et des bombardiers en piqué.

Un peu comme un mourant qui connait parfois une période de regain, le cuirassé semble retrouver du tonus. Même les plus optimistes savent que si il parvient dans un port, il sera bon pour le désarmement.

Neptune et Eole ne lui en laisseront pas le temps. Le lendemain 8 mars à l’aube alors qu’il se trouvait à 75 miles nautiques au nord-ouest de Chypre, la remorque casse puis le cuirassé prend brusquement une gite de 17° sur tribord bientôt réduite à 12° mais ce répit est mis à profit pour ordonner l’évacuation générale. Magnanime le vieux guerrier laisse le commandant du navire, le capitaine de vaisseau Brenstwick-Wildham quitter le navire avant de chavirer et de sombrer.

Une enquête de commandement sera menée mais ne montrera aucune faute du commandant ou de l’équipage.

Cette perte va faire si je peux utiliser cette expression les affaires de son sister-ship Valiant qui devait être désarmé. Finalement il va subir une refonte de juin à décembre 1952 ce qui lui offrira un sursis de quelques années (NdA il sera désarmé le 17 mars 1954 et démoli en 1957).

D’autres cuirassés britanniques s’en sortent mieux comme le HMS Nelson qui va utiliser à plusieurs reprises ses neuf canons de 406mm pour bombarder les îles grecques aux mains des italiens et des allemands. Il sera endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement, la première fois le 4 janvier 1952 par une batterie côtière et la seconde fois par un Ju-188 allemand le 30 mai 1952 mais l’obus de 150mm comme la bombe de 250kg ne font qu’égratigner la cuirasse du vieux guerrier (22 ans de carrière !)

Son sister-ship le HMS Rodney navigue moins en raison de problèmes mécaniques récurrents et d’une usure prononcée. On le préserve donc à Alexandrie en attendant pourquoi pas une sortie massive de la flotte italienne. Nul doute que ses canons de 16 pouces sont prévus pour de grandes choses. Il sort ainsi à quelques encablures des côtes égyptiennes pour entrainer son équipage et effectuer des écoles à feu. Pas étonnant que certains esprits acerbes aient rebaptisé le cuirassé britannique HMS Retirement (HMS Retraite).

Le HMS Duke of York est nettement plus actif que son ainé pour des missions de présence, de couverture des convois (même si la marine italienne était très affaiblie et sortait de moins en moins de ses ports) et de bombardement naval, ses dix canons de 14 pouces (356mm) donnant souvent de la voix avec parfois les canons de 133mm pour le plus grand plaisir des garnisons ennemies.

Il opérait rarement seul, étant engagé avec ses destroyers d’escorte mais aussi des croiseurs et généralement un porte-avions qu’il soit léger ou lourd.

Cela n’empêche pas tous les dégâts comme le 9 avril 1952 (une bombe italienne) et le 15 mai 1952 (éclats d’une batterie côtière particulièrement efficace et coriace).

Le 7 mars 1952, l’escorteur d’escadre ex-contre-torpilleur Le Malin est victime d’une mine et de l’aviation italienne.

Une mine explose à l’avant du navire au large de Céphalonie après un raid en solitaire contre la navigation ennemie, les alliés comptant sur la vitesse du navire pour échapper à toute riposte. Alors qu’il se traine à 12 nœuds, il est surpris par des bombardiers italiens qui malgré une DCA féroce place une bombe. Le navire est évacué et coule dans la soirée sous les coups de son sister-ship Le Triomphant arrivé à la rescousse qui place une torpille et vingt-quatre obus de 130mm.

Le 14 mars 1952 le pétrolier grec Nymphea explose en pleine mer lors d’une traversée entre Alexandrie et La Crète. On pense dans un premier temps à une explosion accidentelle mais on apprendra en retrouvant l’épave en 1965 qu’il à été torpillé par un sous-marin italien (suite à l’analyse des traces d’explosif retrouvés), sous-marin qui reste à ce jour inconnu, aucun submersible n’ayant revendiqué la victoire. Nul doute qu’un jour un historien motivé trouvera peut être l’identité du bourreau du Nymphea.

Au moment où l’opération ANVIL va être déclenchée, la marine italienne est dans une position du faible au fort, se limitant à harceler les marines ennemies avec ses vedettes lance-torpilles et ses torpilles submersibles, les redoutables Maïales armés par la Decima-MAS.

A plusieurs reprises, des ports sous contrôle allié sont attaqués mais jusqu’ici les résultats étaient décevants.

Tout change le 21 mai 1952. En pleine nuit, six torpilles submersibles sont mis à l’eau par le sous-marin italien Sciré pour attaquer le port de La Sude et notamment le croiseur lourd Suffren.

Ce dernier venait de rentrer d’une mission de couverture de convois et d’appui aux opérations commandos, ses canons de 203mm ayant appuyé un raid mené par le Bataillon Sacré dans les Cyclades.

Une première torpille coule à pic (son équipage parvenu sur la terre ferme sera fait prisonnier le lendemain par une patrouille grecque) et une autre se bloque dans le filet de protection. Les italiens sont chanceux, l’alarme n’ayant toujours pas été donnée.

Il faut dire que depuis plus de six mois le port de La Sude n’à pas été visé donc la vigilance est retombée.

Les quatre dernières torpilles pénètrent dans la rade. Des sentinelles plus attentives repèrent les assaillants, donnant l’alerte. Des projecteurs s’allument et un feu d’enfer est déclenchée mais le tir est imprécis. Si deux torpilles sont détruites, deux autres parviennent à toucher le croiseur lourd qui est sérieusement endommagé, coulant par petits fonds dans la rade. Six opérateurs italiens sont faits prisonniers.

Le lendemain matin, une explosion sort la base de sa torpeur. Pensant à une attaque aérienne, la DCA ouvre le feu avant de cesser son tir, quelques obus retombant sur le sol provoqueront des incendies vite maitrisés. Il s’agit en réalité d’une torpille tombée au fond qui en explosant va avarier un pétrolier qui coulera dans la rade.

Le croiseur lourd Suffren est sérieusement endommagé mais ayant coulé droit certains espèrent pouvoir le réparer et le remettre en service.

Malheureusement pour eux, il devient évident que remettre en service le Suffren était un non-sens militaire et économique.

Le 8 juillet 1952 le Suffren est officiellement désarmé. L’eau à été depuis longtemps évacué, la coque rapidement rafistolée. Les munitions ont été évacuées tout comme les corps de 54 marins tués par l’attaque.

Le navire à été remis à flot puis débarrassé de toute ce qui était récupérable. Les canons ont par exemple été récupérés quand ils possédaient encore un certain potentiel pour équiper les croiseurs lourds français ayant besoin de nouvelles pièces.

Il fût un temps question d’envoyer ces canons de 203mm dans le Péloponnèse comme artillerie longue portée mais ce projet fût abandonné en raison des travaux titanesques pour un résultat limité.

Devenu brise-lames avec des pièces légères de DCA pour protéger La Sude, l’ancien croiseur lourd sera envoyé à la démolition après guerre.

Le 17 juin 1952, le croiseur léger Guichen est gravement endommagé par une mine au large de Corfou. Sa survie tient du miracle, le navire parvenant à La Sude pour des réparations provisoires avant une remise en état complète à Bizerte. Il sera de retour dans les eaux grecques qu’en janvier 1953.

Le 30 juin 1952, le croiseur léger HMS Manchester est endommagé par une batterie côtière défendant l’île de Lemnos. Un obus de 120mm touche le bloc-passerelle, obligeant le croiseur à se replier pour éviter des dégâts plus importants. Rentré à La Sude le lendemain, il passera deux jours en réparations signe que les dégâts étaient des plus limités.

Le 18 juillet 1952, il sera à nouveau endommagé mais par un coup à toucher quand une bombe allemande explosa à 15m du croiseur à tribord. Autant dire des dégâts encore plus limités que le 30 juin dernier.

Le 4 juillet 1952, le porte-avions Ark Royal accompagné de son escorte composée notamment du croiseur lourd Charles Martel mène plusieurs raids contre la navigation allemande dans les Cyclades, les avions embarqués britanniques coulant une demi-douzaine de navires de charge et deux R-Boote. Le croiseur lourd français bombarde également les batteries côtières de l’île de Mykonos qui n’est pas le haut-lieu touristique que l’on connait aujourd’hui.

Sur le chemin du retour, plusieurs bombardiers allemands attaquent la petite escadre. Une bombe égratigne le croiseur et une autre touche le porte-avions lui imposant trois semaines de réparations à Alexandrie.

Cette avarie obligera le HMS Indomitable à retarder un petit carénage qui eut finalement lieu début septembre lui faisant manquer le début de l’opération ANVIL.

Durant l’année 1952, le porte-avions à mené une vingtaine de raids contre la Grèce continentale, Céphalonie, Corfou, étant endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement. Comme le dirait un officier français détaché à bord et originaire d’Afrique du Nord «Il avait la baraka».

Le 15 juillet 1952, le croiseur lourd Charlemagne est endommagé par l’aviation allemande alors qu’il menait une mission recherche et destruction dans les Cyclades.

Deux bombes touchent le navire mais les dégâts sont bien plus faibles qu’en juillet 1951 et le navire est de retour au combat un mois plus tard.

Il est relayé comme jadis par le Charles Martel qui opère seul ou en liaison avec les porte-avions qu’ils soient français ou britanniques comme le 18 juillet 1952 quand il bombarde l’île de Lemnos avec ses canons de203mm avec l’appui et la protection des avions embarqués sur le Guillaume le Conquérant.

Il sort indemne de cette mission mais à moins de chance le 23 juillet quand il est touché par une bombe de 250kg qui détruit un affût double de 100mm heureusement non armé.

Le HMS Furious passa le premier semestre en Méditerranée occidentale, participant par exemple au soutien de l’opération ACOLADE contre Pantelleria et Lampedusa. Il va aussi couvrir l’opération HUSKY contre la Sicile. Après une petite période d’entretien à Bizerte, il va se préparer à l’opération ENCLUME.

Il va donc être engagé dans l’opération ANVIL, appuyant les troupes au sol, les couvrant et les éclairant mais si il est resté dans l’histoire c’est pour son action d’éclat mené le 26 décembre 1952 en compagnie de son compère Commandant Teste puisqu’il coulera à Tarente le cuirassé Marcantonio Colonna dans le cadre des préparations de l’opération SKYLOCK (NdA plus de détails dans le Tome 14)

Entre-temps les opérations navales en Méditerranée orientale sont marquées notamment par le retour au combat du croiseur lourd britannique HMS Hawke qui avait été immobilisé pour réparations de mars à octobre 1951.

Il mène plusieurs raids en solitaire ou en compagnie d’autres navires _escorteurs d’escadre français, croiseurs légers britanniques et français_ pour rendre impossible la vie de l’ennemi.

Quand aucun convoi n’était repéré, les croiseurs, les escorteurs d’escadre et les destroyers n’hésitaient jamais à bombarder les îles occupées par les allemands, les italiens et les bulgares. Il appuyait également des raids commandos destinés à de la destruction ou du recueil de renseignement.

Malgré une puissante DCA et les couvertures de chasse, le croiseur lourd est endommagé à plusieurs reprises par les bombardiers et les chasseurs-bombardiers bien décidés à envoyer ce gêneur par le fond.

Il est endommagé par une bombe de 125kg le 17 février, six roquettes le 8 mai 1952 et une autre bombe de 250kg le 24 août 1952. A chaque fois il rallie La Sude ou Alexandrie pour des réparations rapides.

Il opère parfois avec son sister-ship HMS Raleigh qui avait participé à CATAPULT et à la Bataille du Golfe de Zanthe avant de mener des escortes de convois (notamment des convois transportant des troupes particulièrement sensibles) et des missions d’appui-feu aux profits des différentes unités commandos alliées.

Endommagé par une bombe de 250kg larguée par les allemands, il est immobilisé pour travaux de septembre 1952 à février 1953. Es-ce à dire que les dégâts ont été si importants ? Non car les britanniques ont simplement profité de l’immobilisation pour avancer un carénage prévu au printemps suivant.

Entre-temps, le croiseur lourd s’était illustré le 18 mai 1952 en couvrant un convoi, détruisant douze avions italiens et allemands (vingt-deux revendiqués mais douze validés après guerre par comparaison des rapports alliés et ennemis).

Son sister-ship le HMS Blenheim à moins de chance le 7 juin 1952. Après avoir bombardé la plaine d’Attique, il est surpris par l’aviation allemande qui place deux bombes. Les bombardiers allemands n’achèvent pas leur proie probablement parce qu’il y eut tellement de fumée qu’ils étaient probablement persuadés que le navire allait couler rapidement. En réalité il sera de retour à la fin du mois d’août après deux mois de réparations à Alexandrie.

Son sister-ship HMS Marlborough est arrivé en Méditerranée orientale en août 1952. Il participe à plusieurs escortes de convois mais se spécialise surtout dans le bombardement naval signe qu’il pourrait jouer un rôle majeur dans l’offensive qui s’annonce imminente. En dépit de plusieurs chaleureux comités d’accueils il n’à jamais été touché sérieusement par les allemands, les italiens ou les bulgares.

Le 12 mars 1952, le croiseur léger HMS Newfoundland participe à un raid commando mené par les Royal Marines contre un radar implanté sur l’île d’Eubée. L’infanterie de marine britannique est transportée par des navires amphibies comme si il s’agissait de répéter un futur débarquement de bien plus grande ampleur.

A l’aube, le croiseur léger bombarde la région pour neutraliser les batteries côtières et plus généralement toute possibilité de résistance. Les allemands sont clairement surpris et ne s’opposent pas au débarquement des Royal Marines qui s’emparent du radar et rembarquent au prix de huit morts. Le croiseur léger est légèrement endommagé par une collision au retour à La Sude avec un navire amphibie mais heureusement sans gravité pour les deux navires.

Le 30 avril 1952, le HMS Decoy est sérieusement endommagé par des vedettes lance-torpilles allemandes qui placent deux torpilles au prix de quatre des leurs. Et pourtant le navire peut être pris en remorque par l’escorteur d’escadre Maillé-Brézé.

Alors qu’il approche de la Crète, une nouvelle voie d’eau apparaît, celle de trop. L’escorteur d’escadre doit larguer la remorque et récupérer les marins encore présents sur le destroyer qui vont assister impuissant au naufrage de leur navire.

Le 17 mai 1952 le HMS Griffin est surpris par des chasseurs-bombardiers allemands alors qu’il venait de bombarder l’ile d’Eubée. Deux bombes de 250kg et des roquettes transforment l’unité de type G en une annexe de l’enfer. Le naufrage est rapide et les survivants peu nombreux, la plupart étant faits prisonniers par les allemands.

Le 9 juin 1952, le croiseur léger HMS Uganda est endommagé par une bombe italienne après avoir bombardé Corfou (76 coups de six pouces). Il doit se replier à grande vitesse, échappe à une torpille lancée par un sous-marin inconnu avant de rallier La Sude pour deux semaines de réparations en dépit du fait que ce mouillage ait été visé récemment par les maïales italiennes.

Le 30 juin 1952 l’escorteur d’escadre La Tour d’Auvergne est coulé en Adriatique par le sous-marin italien Tembien alors qu’il venait de bombarder Corfou en tirant 56 obus de 130mm. Deux torpilles sont suffisantes pour envoyer l’ancien contre-torpilleur par le fond. Son bourreau sera coulé le lendemain par un Consolidated Catalina du Coastal Command en maraude.

Le 8 août 1952, le destroyer HMS Laforey bombarde l’île d’Eubée. Il tire vingt-quatre obus de 120mm avant qu’une alerte aérienne ne retentisse. Le navire type L reçoit l’ordre de mettre cap au sud à grande vitesse.

C’est alors qu’une partie de l’appareil propulsif tombe en panne réduisant sérieusement la vitesse. Il devient une cible pour des bombardiers allemands qui placent deux bombes de 250kg.

La première explose dans les grenades ASM avec les dégâts que l’ont peut facilement imaginer. Non vous ne voyez pas ? Eh bien la poupe est arrachée, rendant le navire ingouvernable. Le commandant ordonne l’abandon du navire mais une deuxième bombe touche le bloc-passerelle provoquant des coupes sombres dans les rangs des officiers. C’est le sauf qui peut général et à peine un tiers de l’équipage est récupéré.

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Les italiens connaissent eux aussi de lourdes pertes au sein d’une marine qui n’à plus la flamboyance du début.

C’est ainsi que le croiseur lourd Ravenna est sérieusement endommagé par l’aviation navale grecque le 24 août 1952.

Le navire survit par miracle et rallie Trieste soit un abri tout relatif. Les italiens renoncent très vite à le réparer tant les dégâts sont importants. On se contente de sécuriser le navire pour éviter un naufrage accidentel mais aucune remise en état n’est vraiment envisagée. On verra cependant ses canons tirer à plusieurs reprises dans le vain espoir de repousser les alliés.

Le 14 septembre 1952, le cuirassé Francesco Caracciolo est surpris par des bombardiers lourds français et britanniques alors qu’il se trouvait à Venise pour réparations. Malgré une DCA puissante et l’émission de fumigènes, l’avant-dernier cuirassé construit par l’Italie encaisse six bombes.

Sans réelles équipes de lutte contre les avaries, portes étanches ouvertes, le cuirassé chavire. Il sera relevé après guerre et démoli.

Le 21 septembre 1952 le sous-marin italien Argento est surpris en surface par l’escorteur rapide Orage. Le submersible transalpin plonge en urgence mais c’est pour être mieux grenadé. Un sinistre bouillonnement annonce la perte du sous-marin.

Les pertes sont majoritairement subies par le Comando Navale Grecia qui possédaient déjà des moyens forts limités qui de plus ne pouvaient pas être renouvelés et renforcés.

Le 17 mars 1952, le Giulio Gerrmanico est surpris en mer par le croiseur léger Emile Bertin. Ce dernier devait mener une mission de mouillage de mines au large de Corfou. Il repère au radar le croiseur léger italien et malgré la présence des mines ouvre le feu.

L’unité de classe Capitani Romani est vite encadrée et ne peut riposter. Transformée en une annexe de l’enfer, le croiseur-éclaireur chavire et coule rapidement.

Sans perdre de temps l’Emile Bertin largue des radeaux pour d’éventuels survivants italiens puis rallie la zone où il devait larguer ses mines. Il rentre ensuite à grande vitesse, le sentiment du devoir accompli.

Le même jour les forces navales italiennes connaissent une nouvelle désillusion quand le Pogoritsa accompagné des destroyers britanniques HMS Icarus et Intrepide anéantit un convoi entre l’Attique et les Cyclades. Quatre cargos, deux pétroliers escortés par quelques patrouilleurs et escorteurs de fortune sont envoyés par le fond provoquant un tremblement de terre au sein des hautes sphères de la marine italienne.

L’autre croiseur présent, le croiseur léger antiaérien Vesuvio est endommagé le 4 juillet 1952 mais échappe à la destruction grâce à un grain providentiel qui le cache des bombardiers britanniques qui voulaient lui faire un sort.

Le 30 avril 1952, le cacciatorpinidiere Freccia est coulé par l’aviation embarquée britannique, les Blackburn Firebrand du HMS Ark Royal surprenant le destroyer italien au large de l’île de Zanthe que le navire transalpin avait bombardé. Deux bombes de 250kg et le mitraillage des Seafire provoquent le naufrage du navire.

Le 5 mai 1952, le cacciatorpinidiere Palestro est coulé par le sous-marin britannique HMS Ulmost au large du Golfe de Patras. Trois torpilles foudroient littéralement le navire italien qui disparaît dans une immense gerbe de feu ne laissant que fort peu de survivants.

Le 4 juin 1952, le torpilleur léger Angelo Bassini est sérieusement endommagé par une mine italienne qui avait rompu ses attaches. Le torpilleur se replie cahin caha vers Corfou mais il n’y parviendra jamais, un bombardier bimoteur Bristol Beaumont grec du 31.Mira Vonvardismon achevant le navire avec une bombe de 500kg.

Le 12 juin 1952, le torpilleur léger Giuseppe Sirtori est surpris en haute mer par l’escorteur d’escadre Duperré et l’escorteur rapide Orage.

Le torpilleur léger qui se sait en infériorité décide d’affronter courageusement les deux navires français qui ne perdent pas de temps et prennent aucun risque.

Le torpilleur italien encaisse huit obus de 130mm, une torpille et douze obus de 100mm ! Avec un tel traitement pas étonnant que le naufrage à été rapide. Quelques marins italiens sont récupérés mais beaucoup gravement blessés succomberont à leurs blessures. Les survivants seront traités avec beaucoup d’égard et le commandant en second qui avait survécu sera décoré de la Médaille Militaire.

Au moment du déclenchement de l’opération ANVIL, il restait seulement huit vedettes lance-torpilles italiennes sur la côte orientale, quatre stationnées à Corfou, deux sur l’île de Céphalonie et deux à Ingoumenista.

Deux ont été perdues suite à une collision au large de Corfou le 8 janvier 1952, quatre ont été victimes de l’aviation (12 février, 4 mars, 9 avril et 15 mai) et deux ont été victimes de navires de surface, l’ER Orage détruisant une vedette le 6 juin et une vedette lance-torpilles grecque une vedette italienne le 7 juillet 1952.

En ce qui concerne les sous marins de poche , ceux-ci sont préservés pour s’opposer à un possible débarquement sur la côte orientale, les italiens craignant un débarquement au nord du Golfe de Patras pour prendre à revers les troupes italiennes.

En dépit des mesures de précaution prises, un des quatre sous-marins de poche est perdu. Le 4 juin 1952 alors qu’il venait de sortir pour un exercice en mer, le CM-1 est surpris par des bombardiers Bristol Beaumont grecs qui attaquaient le port de Corfou.

Le sous-marin de poche n’est pas précisément visé mais une bombe provoque son naufrage. L’épave sera relevé par les alliés puis démolie.

Dans le domaine des navires de soutien plusieurs navires sont coulés avant ANVIL. Citons par exemple le pétrolier Cocito qui est coulé le 28 juin 1952 par des Bristol Beaufighter du Coastal Command alors qu’il venait de livrer du mazout à Corfou. Touché par deux bombes et une flopée de roquettes, il sombre en mer Adriatique.

Le cargo réquisitionné Principessa Olga est victime du sous-marin fançais Le Glorieux le 24 avril 1952 qui l’exécute de deux torpilles en mer Adriatique.

Il restait donc fort peu de navires au moment où les alliés vont lancer leur opération majeure sur le front Balkanique. C’est le cas des italiens comme nous venons de le voir mais aussi en mer Egée où les marines grecques, yougoslaves et australiens vont mener la vie dure aux deux petites flottilles qui doivent tenter de protéger les côtes et les îles sous contrôle allemand et bulgares.

Le navire-amiral de la Flottille Allemande de la Mer Egée était un navire de transport et de commandement le Gothland. Il avait échappé à plusieurs attaques aériennes et navales mais la chance lui fait défaut le 4 août 1952. Ancré dans le port du Pirée, il est touché par trois bombes de 250kg lancés par des Bristol Beaumont grecs.

Le navire incendié chavire dans le port et va l’embouteiller ce qui favorisa in fine les allemands puisque cela les mettaient à l’abri d’un assaut direct contre la porte d’entrée de la la capitale grecque.

Nul doute que les allemands auraient été moins satisfaits si ils avaient su que les alliés n’avaient jamais sérieusement envisagé une telle opération !

Sur les huit GkT d’origine, il ne restait au moment d’ANVIL que quatre navires, les GkT-2, 4, 6 et 8, le GkT n°5 ayant été coulé par l’aéronavale yougoslave le 17 mars 1952 et le n°7 ayant été victime d’une mine mouillée par un sous-marin britannique.

Sur les seize S-Boot déployées en Grèce, il en restait dix début 1952 et seulement six au moment de la grande offensive alliée, les SG-1, 9, 11 et 16 ayant été perdues lors d’affrontements contre leurs homologues grecs et yougoslaves non sans provoquer des pertes tant dans les unités grecques que dans les unités yougoslaves.

En ce qui concerne les R-Boote, il restait huit navires de ce type, les véritables bonnes à tout faire de la Kriegsmarine. Les R-2, 6, 10 et 12 ont ainsi été coulés, le premier par des chasseurs-bombardiers britanniques, le second par une vedette lance-torpilles grecque, le troisième par une batterie côtière suite à une tragique méprise et le quatrième par le souffle d’une bombe de 500kg qui toucha un hangar bourré de munitions au Pirée.

En ce qui concerne les Hilfspatrouillenboot, il n’en restait plus que neuf, les HpB-1, 9 et 10 ayant été coulés le premier par l’ER Orage, le second par un chasseurs-bombardier yougoslave et le troisième par une mine.

Il restait trois mouilleurs de mines auxiliaires (Hilfsminenleger) au moment d’ANVIL, le HmL-1 ayant victime le 30 juin 1952 de l’explosion de ses propres mines avec des conséquences faciles à imaginer.

Et côté bulgare ? La situation n’est guère reluisante. Il reste seulement deux torpilleurs, les T-2 et 4, le T-1 ayant été nous l’avons vu coulé par les avions embarqués du porte-avions Commandant Teste le 7 janvier 1951 au port en compagnie du P-5, le Pridruzhisteli n°7 ayant été perdu lors d’une attaque menée par des chasseurs-bombardiers britanniques du Coastal Command. Quand au T-3, il à sauté sur une mine qui n’était pas forcément ennemie.

Il restait quatre Spomagatelni Patrulni Kateri (patrouilleurs auxiliaires), les SPK-2, 5,7 et 8 étant toujours là à la différence des SPK-1, 3,4 et 6 qui ont été victime pour les deux premiers de l’aviation, d’une mine pour le troisième et d’une vedette lance-torpilles australienne pour le quatrième.

En ce qui concerne les Minochistachi (dragueurs de mines), il en restait trois, les M-1, M-3 et M-6, le M-5 ayant été victime d’une mine qu’il tentait de neutraliser près de Lemnos.

En ce qui concerne les cargos légers ou Lekotovarni Korabi, il restait au moment d’ANVIL que six sur douze, les LK-1, 4, 8,10,11 et 12 sachant que début 1952 il n’en restait déjà plus que huit, les LK-3 et 9 ayant été victimes de l’aviation.

Sur les six chalutiers armés (des chalutiers réquisitionnés tardivement), il en restait que quatre, les VT-1 et 6 ayant été victimes de l’aviation.

En Adriatique, le mouilleur de mines Orao est coulé le 7 mars 1952 par des bombardiers français, une bombe de 250kg étant suffisante pour l’envoyer par le fond.

Trois mois plus tard le 17 juin 1952, le monitor Drava est coulé dans le Danube par des Bristol Beaumont de l’Armée de l’Air Royale Libre Yougoslave qui attaquaient depuis le Peloponnèse Belgrade. Deux bombes de 250kg et des passes de mitraillage envoient le navire fluvial par le fond.

Le Conflit (197) Balkans (31)

Comme nous l’avons vu plus haut, les moyens navals français en Méditerranée orientale sont conséquents avec des cuirassés, des porte-avions, des croiseurs, des contre-torpilleurs, des torpilleurs d’escadre et des sous-marins.

On trouve par exemple le cuirassé Languedoc qui va par exemple participer à l’opération ANVIL où ses canons de 406mm seront fort appréciés des alliés et moins de l’ennemi. En revanche son sister-ship Moselle n’était plus là.

En ce qui concerne les porte-avions, le Commandant Teste et le Guillaume le Conquérant sont toujours là renforçant la supériorité déjà écrasante des alliés dans ce domaine.

La marine nationale continue de déployer des croiseurs lourds comme le Suffren un vétéran qui du haut de ses vingt-deux ans en avait vu des combats. Il est accompagné par les rutilants Charlemagne et Charles Martel.

En ce qui concerne le croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau à quitté la Méditerranée en avril 1952 pour retourner en Mer du Nord. Le croiseur léger De Grasse gravement endommagé en octobre 1951 est en réparations jusqu’en avril 1952 mais une fois opérationnel, le navire va être engagé en Méditerranée occidentale, ne retrouvant le bassin oriental qu’en septembre 1953.

Le Gambetta endommagé en décembre 1951 est de retour au combat en mai 1952. Il opère parfois avec l’Emile Bertin qui réalise enfin la mission pour laquelle il à été conçu à savoir le mouillage de mines.

En ce qui concerne les navires de combat on trouve des escorteurs d’escadre, un nouveau nom qui à remplacé ceux plus glamours de contre-torpilleur et de torpilleurs d’escadre.

On trouve par exemple des navires neufs, les EE Duperré et Kersaint mais aussi des navires blanchis sous le harnois comme le Tartu qui avait déjà participé aux opérations MERKUR BAYARD et CATAPULT.

On trouve également le Chevalier Paul qui va rester dans les eaux est-méditerranéennes jusqu’en septembre 1952, subissant des travaux avant de basculer dans dans le bassin occidental.
Il ne retournera dans la région en l’occurence en Adriatique qu’en février 1954 pour terminer la guerre.

L’escorteur d’escadre Le Fantasque va rester dans les eaux grecques jusqu’en mai 1952, basculant dans le bassin occidental pour participer à différentes opérations amphibies. Il ne reviendra jamais dans le bassin oriental avant la fin de la guerre.

Son sister-ship L’Audacieux est immobilisé pour réparations de juillet 1951 à février 1952, opérant dans le bassin occidental jusqu’en juin 1953 quand il va opérer dans l’Adriatique de juillet 1953 à septembre 1954.

L’escorteur d’escadre ex-contre-torpilleur Volta est toujours là, orphelin de son sister-ship Mogador.

Son demi-frère Marceau va opérer dans le bassin oriental de la Méditerranée jusqu’à la fin du printemps avant de passer dans le bassin occidental pour participer à HUSKY et SKYLOCK avant de rallier l’Océan Indien mais ceci est une autre histoire.

Le Du Guesclin et ses huit canons de 130mm est toujours là pour défendre les lignes de communications alliées, attaquer celles de l’ennemi, assurer l’également l’appui des opérations commandos. Il va rester en Méditerranée jusqu’à la fin du conflit en Europe avant de terminer dans l’Océan Indien et en Indochine.

Le Maillé-Brézé va rester en Méditerranée orientale jusqu’en mai 1953 avant de passer après travaux en Mer du Nord.

Aux côtés des escorteurs d’escadre, on trouve les escorteurs rapides notamment ceux de la 1ère DER les ER Bourrasque Fougueux Frondeur et Orage.

Dans le domaine des sous-marins, deux nouvelles unités arrivent sur zone, le Doris en juin 1952 et le Pasteur en août 1952.

En ce qui concerne l’Aviation Navale, les unités déployées depuis 1950 sont toujours là, la France voulant capitaliser sur l’expérience acquise par les équipages dans des eaux si particulières. Il y avait bien des transferts venant d’Atlantique et de Mer du Nord mais ils étaient volontairement limités.

-L’Escadrille 6T volant sur hydravions Latécoère Laté 299-7 est déployé dans le Peloponnèse avec un mouillage avancé sur l’île de Zanthe pour couvrir le canal d’Otrante, protéger les convois et mener des missions de patrouille anti-sous-marine.

-L’Escadrille 23E vole sur Bréguet Br790 pour des missions de surveillance maritime depuis l’île de Zanthe.

-L’Escadrille 24C volant sur Dewoitine D-551 est déployée dans le Péloponnèse, couvrant les hydravions en patrouille ou luttaient contre les appareils de patrouille maritime italiens. A plusieurs reprises les D-551 portant beau l’ancre ont feraillé contre des avions allemands.

-L’Escadrille 4B déployée depuis l’Afrique du Nord est répartie en partie pour Port-Lyautey pour aider à la lutte contre les forceurs de blocus, corsaires et autres sous-marins.

Les Bloch MB-481 ont été remplacés par des MB-483 plus modernes (moteurs plus puissants, structure renforcée, armement plus puissant, un radar)

-Le Det.Escadrille 8T (Détachement de la 8ème escadrille de torpillage) est devenue en janvier 1952 une escadrille à part entière, la 25T avec douze bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier 456ter qui opèrent depuis la Crète, devenant une menace importante pour la navigation ennemie en mer Egée non sans subir des pertes sensibles.

-Le Det.Escadrille 22E (Détachement de la 22ème escadrille d’exploration) est devenue en décembre 1951 une unité à part entière, la 25E avec douze SNCAO CAO-710M, version patrouille maritime du bombardier lourd quadrimoteur CAO-710.

Les appareils étaient basés à Benghazi où la France avait installé une base aéronavale. Les quadrimoteurs faisaient aussi des escales de ravitaillement en Crète et dans le Dodécanèse.

-Le Det.Escadrille 14R devient en décembre 1951 l’escadrille 17R avec douze Consolidated Catalina qui vont opérer depuis le Dodécanèse pour surveiller la navigation ennemie.

-Le Det.Escadrille 10B devient en octobre 1951 l’escadrille 19B avec huit Bloch MB-176T, version bombardement-torpillage du MB-176.

Les unités du CLAN (Commandement du Levant de l’Aviation Navale) qui avaient participé à l’opération CATAPULT continuent à opérer dans le bassin orientale, utilisant toujours leur base de Tripoli-du-Liban mais pouvant utiliser les mouillages et les bases situées dans le Dodécanèse et en Crète.

-L’Escadrille 10R dispose toujours de Bréguet Br790 (huit exemplaires)

-L’Escadrille 14T vole désormais sur des hydravions de torpillage Latécoère Laté 299-7 qui ont remplacé les Laté 298 qui n’avaient pas démérités mais qui étaient non seulement usés mais aussi dépassés.

-L’Escadrille 14B possède toujours ses CAO-700M (même si les CAO-710M doivent arriver au printemps 1953) et ses Lioré et Olivier Léo 456.

-L’Escadrille 10C volant désormais sur Dewoitine D-551 sont déployés à Rhodes pour protéger le Dodécanèse mais aussi pour porter le feu dans les Cyclades avec force bombes et roquettes même si le 551 ne se montra jamais à l’aise dans cette mission.

L’Aviation Navale c’est aussi des groupes aériens embarqués à bord du Commandant Teste et du Guillaume le Conquérant.

Le premier embarquait la 10ème Flottille d’Aviation Navale (10ème FAN) avec les escadrilles suivantes :

-Escadrille 16R : six SNCAO CAO-610

-Escadrille 18R : six SNCAO CAO-610

-Escadrille 16C : Bloch MB-159M

-Escadrille 18C : Bloch MB-159M

-Escadrille 22C : Bloch MB-159M

-Escadrille 18T : Latécoère Laté 299-5

-Escadrille 20T : Latécoère Laté 299-5

-Escadrille 18B : Loire-Nieuport LN-425

-Escadrille 20B : Loire-Nieuport LN-425

-Section de servitude et d’entrainement basée à terre avec huit Morane-Saulnier MS-474, version embarquée du MS-472, deux D-720M et deux SO-30, seuls les deux premiers peuvent apponter sur le porte-avions.

La seconde est d’un format différent de celui d’origine puisqu’après la destruction du Joffre, elle équipe désormais le porte-avions léger Guillaume le Conquérant. Elle comprend les unités suivantes :

-Escadrille 6C : huit Dewoitine D-795

-Escadrille 8C : huit Dewoitine D-795

-Escadrille 16B : huit Loire-Nieuport LN-425

-Escadrille 2T : huit Latécoère Laté 299-5

Le Conflit (190) Balkans (24)

Si le front grec est stabilisé cela ne signifie pas qu’il sombre dans la glaciation. Les combats aériens et navals vont continuer pour maintenir l’ennemi sous pression.

Sur le plan aérien les unités britanniques, canadiennes, australiennes et sud-africaines (en attendant l’arrivée d’unités grecques et yougoslaves après leur reconstitution) doivent mener différentes missions :

-Contrôle de l’espace aérien

-Renseignement : cartographie, mise à jour du dispositif ennemi, préparation de la future contre-offensive

-Appui-feu en cas d’offensive même locale

-Ravitaillement des maquis et infiltration d’agents de renseignement et de commandos.

Les chasseurs, chasseurs-bombardiers, bombardiers, avions de reconnaissance et de transport opèrent depuis le Péloponnèse mais aussi depuis l’île de Zante et de la Crète.

Dans un premier temps les alliés donnent clairement le la mais très vite l’Axe malgré une position défensive et une diminution de ses moyens opérationnels en raison du déclenchement de l’opération BARBAROSSA va montrer le bout de son nez et si ses coups de griffe ne changent pas grand chose à la situation géostratégique, cela force les alliés à faire preuve de plus prudence et de modestie.

Les chasseurs allemands montrent qu’ils sont maitres dans le domaine de la chasse libre (freie jagd), quelques chasseurs monomoteurs munis de réservoirs supplémentaires (quand bien entendu il y à de quoi les remplir) envoyés en enfants perdus pour mitrailler tout ce qui n’était pas bien camouflé.

Les chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 et Messerschmitt Me-109 (même si ce dernier était moins à l’aise dans cette mission que le premier nomé) utilisaient également des bombes légères très efficaces contre les cibles peu protégées et le personnel surpris à découvert.

Quelques raids sont menés sur les aérodromes, sur des dépôts et des casernes, provoquant quelques dégâts mais surtout un profond agacement des alliés qui étaient visiblement plus impactés psychologiquement que physiquement.

Il y eut également quelques raids de bombardiers bimoteurs notamment quand un convoi venait d’amener du matériel, des véhicules et des renforts.

Il y eut également des missions de reconnaissance pour surveiller la remontée en puissance des alliés et anticiper une contre-offensive.

En face les alliés vont tenter d’interdire le Péloponnèse aux avions italiens et allemands mais le succès ne sera pas totalement au rendez-vous. Avec le temps les infiltrations aériennes allemandes se feront plus rares et irrégulières mais ne cesseront jamais totalement.

Sur le plan tactique les alliés vont utiliser des chasseurs monomoteurs et des chasseurs bimoteurs pour deux types de mission.

Les monomoteurs décollaient davantage sur alerte quand un avion ennemi était signalé soit par radar ou par des guetteurs implantés sur l’ensemble de la presqu’île alors que les bimoteurs devaient plus «emmerder» les italiens et les allemands en opérant loin derrière la ligne de front notamment en «maraudant» à proximité des aérodromes pour intercepter les bombardiers et les avions de reconnaissance dès le décollage.

Des missions de bombardement sont également menées, les bimoteurs visant davantage les arrières immédiats du front hors de portée de l’artillerie même lourde alors que les lourds quadrimoteurs avaient des missions plus stratégiques.

En dépit des réserves des gouvernements yougoslaves et grecs, les villes furent également visées en promettant d’éviter autant que faire se peut les victimes civiles. Hélas cette promesse se révélera très vite être une promesse d’ivrogne.

Les principales cibles étaient moins les usines _peu nombreuses_ que les infrastructures de transport que ce soit les ponts, les routes, les gares de triages.

Il s’agissait d’éviter un renforcement trop important des forces de l’Axe qui cherchaient à compenser leur infériorité numérique par une série de positions fortifiées avec toutes les limites d’une stratégie où le statique domine le mobile.

Athènes est bombardé dès le 14 mars 1950 par des bombardiers bimoteurs français. Pas moins de cinquante-six raids vont avoir lieu jusqu’au 31 décembre 1951 sur la capitale grecque.

D’autres villes grecques sont visées comme Thessalonique (36 raids entre mars 1950 et décembre 1951), Larissa (18 raids), Corfou (8 raids) souvent en liaison avec l’aviation embarquée.

Nous sommes cependant loin des raids massifs menés à la même époque sur l’Allemagne ou même les villes italiennes. C’est facile à expliquer : trop de bombardiers et pas assez de cibles….. .

En ce qui concerne la reconnaissance, on trouvait d’abord de petits monomoteurs utilisés comme mouchards juste au dessus du front. Il s’agissait de repérer d’éventuels changements annonçant une potentielle invasion.

Ces appareils opéraient également de nuit pour mener des missions de harcèlement militairement peu impactantes mais psychologiquement très irritantes car cela empêchait les hommes de dormir.

Les appareils de reconnaissance tactique opéraient dans la profondeur du dispositif ennemi pour répérer des travaux annonçant une prochaine offensive (dépôts supplémentaires de munitions, nouveaux parcs à véhicule, hôpitaux de campagne….).

Toutes ces informations étaient recoupées avec les écoutes des communications ennemies, la capture de prisonniers et les informations recueillies par les différents mouvements de résistance.

Régulièrement les officiers de renseignement mettaient à jour les cartes en tentant de repérer les nouvelles divisions, les nouvelles armes en évitant de se faire tromper par le camouflage et l’intoxication.

Le transport était également de la partie. Balbutiant au début du conflit, il devient essentiel pour l’effort des armées alliées. Certes la majorité du transport se fait par voie maritime (pour des simples questions de capacité) mais l’avion devient indispensable pour les transports urgents ainsi que les évacuations sanitaires.

L’avion de transport c’est aussi un rôle plus militaire par le parachutage de commandos et d’agents de renseignement en territoire ennemi. Si en Europe occidentale, on pouvait utiliser des avions légers pour se poser sur des terrains sommaires, dans les Balkans c’était nettement plus difficile ce qui explique le recours privilégié au parachutage par rapport au posé d’assaut.

Comme nous l’avons vu plus haut, les opérations navales ont connu une singulièrement décrue après la titanesque Bataille du Golfe de Zant(h)e qui vérifia cet adage qu’on pouvait perdre la guerre en une après midi.

Les deux flottes sont usées et ont besoin de retrouver un second souffle. Il faut remettre en état les navires encore là, préparer l’intégration des unités issues surtout côté allié des programmes de guerre et coordonner l’action de marines aux capacités et aux cultures différentes.

De plus politiquement il faut côté allié donner un rôle plus important à la marine grecque qui écartée de la «grande bagarre» s’est sentie délaissée voir pour certains insultée.

Les alliés ont eu beau lui dire qu’avec l’Australian Mediterranean Squadron (AMS) ils tenaient la mer Egée et notamment les îles occupées par les germano-bulgares, Athènes pardon Heraklion n’avait guère apprécié ce rôle de second ordre.

Durant la phase de convalescence de la marine de surface, les sous-marins ont joué un rôle capital en menant des missions de surveillance et de combat, attaquant plusieurs convois reliant l’Italie aux îles grecques mais aussi du nord de la Grèce au Cyclades.

Pour faire face à cette offensive l’Axe est dramatiquement démunie, la marine italienne fait ce qu’elle peut tandis que les moyens déployés par les bulgares et les allemands vont être symboliques et bien incapables de faire face à une offensive navale alliée.

En clair la puissance navale alliée ne va désormais être réellement contestée que par l’aviation notamment allemande.

Une fois sa convalescence terminée, la flotte de surface va reprendre la lutte en menant plusieurs missions de recherche et de destruction.

Généralement un croiseur et plusieurs destroyers ratissaient une zone précise avec l’appui de l’aviation basée à terre. Quand un convoi était répéré, il était attaqué en liaison avec l’aviation et les sous-marins.

Quand aucun convoi n’était répéré dans une zone, les navires exécutaient des bombardements sur les îles pour détruire des positions précises ou maintenir l’ennemi sous pression.

Les porte-avions assuraient la maitrise de l’espace aérien, des raids contre les îles et la couverture anti-sous-marine pendant que les cuirassés attendaient depuis La Crète ou Alexandrie une nouvelle occasion d’en découdre avec la flotte italienne.

Avec le temps on maintenait un cuirassé en Crète pour intervenir en premier pendant que les autres étaient à Alexandrie prêts à appareiller en cas de sortie de la flotte italienne même si avec le temps cette hypothèse prit de plus en plus de plomb dans l’aile.

Des missions de mouillage de mines sont également réalisées, des champs de mines défensifs sont ainsi installés pour protéger les accès aux ports sous contrôle allié et des bouchons de mines seront mis en place pour perturber la navigation ennemie.

Le mouillage sera effectuée par des navires de surface, des sous-marins spécialisés et par des avions dans des zones où les deux premiers ne pouvaient accéder.

Dans cette partie je vais balayer à grands traits les combats navals qui vont marquer les eaux grecques en mer Egée, en mer Ionienne et dans les atterrages immédiats, des combats qui provoquèrent son lot de pertes.

Le 14 mai 1950, le porte-avions HMS Furious lance ses avions contre l’île de Céphalonie, n’améliorant pas le confort des soldats italiens qui avaient peut être espéré un service plus tranquille que sur le continent. A cela s’ajoute plusieurs salves de 133mm tirées par le HMS Phoebe qui aggravent les dégâts.

Le 27 mai 1950, le destroyer Dardo est surpris par des chasseurs-bombardiers Bristol Beaufighter alors qu’il menait une mission en solitaire au large du Péloponnèse.

Les bimoteurs britanniques devaient attaquer des positions italiennes au nord du Golfe de Patras mais en voyant le destroyer italien ils passent à l’attaque. Un bimoteur est abattu mais deux autres larguent deux bombes que le cacciatorpidiniere ne peut digérer. Résultat, cassé en deux il coule rapidement.

Le 14 juillet 1950, le croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin est endommagé par l’aviation italienne, une bombe détruisant un affût double de 90mm. La raison du courou italien ? Un nouveau bombardement de l’île de Céphalonie qui avait encaissé 104 obus de 152mm. L’Emile Bertin est bon pour quinze jours de réparations à La Sude.

Le 18 juillet 1950 le porte-avions HMS Ark Royal est de retour au combat après deux mois de travaux à Alexandrie.

Le premier porte-avions moderne de la Royal Navy sortait généralement avec deux destroyers, un croiseur léger antiaérien et plusieurs croiseurs comme ici le Charles Martel.

Parfois un cuirassé était là si on estimait plausible la sortie d’une partie de la flotte italienne. C’est le cas ici avec le HMS Barham.

Le porte-avions pouvait soit opérer de manière autonome ou alors en liaison avec des groupes de chasse (croiseurs et contre-torpilleurs) voir avec des avions basés à terre.

Ce jour là il vise l’île de Corfou. Les bombardiers en piqué Douglas Dauntless protégés par les Supermarine Seafire attaquent l’aérodrome de l’île, le port, les batteries côtières, deux appareils étant abattus par la DCA.

Parallèlement le cuirassé et le croiseur lourd tirent contre terre, le Barham tirant 45 obus de 381mm (pardon de quinze pouces) et le Charles Martel 24 obus de 203mm.

Devait-on craindre une intervention de la flotte italienne ? Il aurait fallu pour cela appareiller au milieu des bombes, les bombardiers britanniques venus de Malte et français venus de Tunisie attaquant Tarente et Brindisi en espérant détruire des navires au port.

Les dégâts sont très importants, plusieurs navires coulés, des batteries côtères neutralisées, les infrastructures dégradées. Cela dissuadera le commandement italien de faire de Corfou une base d’action pour sa flotte.

Le 8 août 1950, le HMS Furious bombarde à son tour Corfou décidément fort prisée par l’aviation embarquée alliée.

Le 4 septembre 1950, le croiseur léger De Grasse quitte La Sude pour une mission de recherche et de destruction.

Cela commence mal car il s’échoue à l’entrée de la baie, ayant heurté un banc de sable sous-marin qui avait bougé lors d’une récente tempête.

La mission est annulée le temps d’inspecter le navire. Les dégâts étant limités, le croiseur léger reprendra la mer deux jours plus tard pour trois jours de patrouille et de combat (6 au 9 septembre 1950), trois jours à opérer en solitaire, échappant à plusieurs attaques aériennes, à une attaque sous-marine en échange de plusieurs bombardements littoraux faute de navires à couler.

Le 7 septembre 1950, le porte-avions HMS Furious opère en mer Egée, attaquant la navigation ennemie dans les Cyclades mais les cibles sont rares.

Résultat les avions embarqués vont plutôt frapper des cibles à terre et les chasseurs vont devoir repousser plusieurs avions de reconnaissance et plusieurs chasseurs allemands, des pertes des deux côtés sont à signaler.

Le croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau s’illustre le 8 septembre 1950 quand il surprend dans le petit port de Naxos des embarcations chargées de matériel et de munitions. Les 76 obus de 130mm provoquent de sacrés dégâts. Profitant de la confusion, il se replie à grande vitesse, échappant à plusieurs attaques aériennes.

Le 14 septembre 1950 le HMS Furious remet ça mais là les allemands l’attende de pied ferme. Plusieurs attaques aériennes sont signalées avec des dégâts non négligeables ce qui entraine l’annulation des opérations prévues ou plutôt leur remplacement par le Commandant Teste qui était plutôt déployé dans la partie occidentale de la Méditerranée depuis la bataille du Golfe de Zanthe.

Le porte-avions blindé rallie d’abord la Crète pour inspection et réparations sommaires avant de rallier Alexandrie pour réparations.

Celles-ci devaient durer jusqu’en décembre 1950 mais on profite pour avancer un carénage pour moderniser le navire et renouveler l’équipement du groupe aérien avec des appareils neufs et ou plus modernes.

Les Seafire Mk VII remplacent les Mk V, les Douglas Dauntless et les Fairey Barracuda sont remplacés par des Blackburn Firebrand, de nouveaux Blackburn Buccaneer remplacent les appareils les plus usés.

Il est de retour au combat en février 1951 permettant au porte-avions français de partir en carénage à Bizerte.

Le 21 septembre 1950, le porte-avions d’escadre Commandant Teste attaque le port de Thessalonique. Il remettra ça le 4 octobre 1950, échappant à chaque fois à la riposte ennemie, les allemands disant que «les pilotes bulgares manqueraient un éléphant dans un tonneau». Ambiance…… .

A cette occasion il fût accompagné du croiseur lourd HMS Raleigh qui tout en assurant la couverture aérienne du porte-avions va tirer plusieurs salves avec son artillerie principale. Il est encadré par une batterie côtière bulgare qui endommage légèrement le croiseur lourd, des éclats d’obus arrachant plusieurs apparaux de mouillage autant dire des dégâts fort limités.

Le 30 septembre 1950, le croiseur léger HMS Manchester arrive à Alexandrie pour renforcer le dispositif naval allié dans le bassin oriental de la Méditerranée.

Sur le plan technique, il est parfaitement prêt mais avant tout engagement, on décide de lui offrir un petit rafraichissement tactique avec des navires habitués aux eaux grecques.

Le nouveau venu appareille d’Alexandrie pour une mission de chasse en solitaire dans les Cyclades le 7 octobre 1950.

Cette mission est infructueuse à la différence de celle du 14 octobre 1950 qui voit le Manchester bombarder l’île de Naxos pour couvrir un raid commando mené par le Bataillon Sacré dont c’est le baptême du feu.

Le croiseur ouvre le feu avec ses douze canons de 152mm pour couvrir l’infiltration des commandos grecs sur des vedettes rapides. Les batteries côtières, un poste de commandement et un radar sont détruites au prix de quatre soldats grecs tués.

Le Bataillon Sacré se replie en bon ordre, le Manchester lachant une ultime bordée pour saluer les allemands à sa façon. Se repliant vers le sud, il descend un avion de reconnaissance qui eut le temps de prévenir le haut-commandement.

Malheureusement pour les allemands et heureusement pour les alliés, le croiseur était sous l’ombrelle protectrice de la chasse alliée basée en Crète quand une poignée de bombardiers surgit pour tenter de punir le malotru mais face aux chasseurs alliés, les bombardiers ne pourront toucher le croiseur léger qui se ravitaille à La Sude avant de rallier Alexandrie pour quelques travaux, la turbine haute pression tribord ayant fait des siennes.

Le 21 octobre 1950 la marine grecque perd l’un de ses croiseurs légers, l’Elli victime de trois torpilles lancées par le sous-marin Beilul.

Deux jours plus tôt un groupe occasionnel avait appareillé de la Crète. C’était un groupe multinational puisqu’il se composait du contre-torpilleur Ronar’ch, du croiseur léger grec et des destroyers britanniques HMS Defender et Diana.

Après une journée du 20 octobre calme, un message d’un hydravion français électrise les navires et surtout les équipages : un convoi avait été répéré.

Ce convoi était composé de trois cargos-caboteurs, d’un pétrolier, de quatre barges remorquées escorté par quatre R-Boot et deux escorteurs bulgares. Parti du Pirée, ce convoi devait rallier les Cyclades.

Face à un croiseur, un contre-torpilleur et deux destroyers, les escorteurs allemands et bulgares ne pouvaient rien faire. Deux R-Boote et un escorteur bulgare sont détruits ainsi qu’un cargo alors que le pétrolier incendié finira par survivre.

Initialement la petite escadre devait bombarder les Cyclades mais craignant la panne sèche voir une intervention aérienne, le contre-amiral Somostis, commandant de l’escadre décide de rallier la Crète pour se ravitailler.

Dans la soirée, à 30 miles nautiques de La Sude, l’Elli est foudroyé par trois torpilles. Il coule rapidement.

Le sous-marin italien s’échappe mais pour quelques heures seulement. A l’aube, alors qu’il venait de faire surface pour recharger ses batteries, il est surpris par un Bréguet Br790 qui largue aussitôt ses charges de profondeur. Il plonge en urgence mais trop tard pour échapper à son bourreau.

Le 25 octobre 1950 c’est le port du Pirée qui est attaqué par le groupe aérien du HMS Furious qui subit des pertes assez sensibles en raison d’une réaction aérienne allemande vigoureuse.

Le 14 novembre 1950, le porte-avions mène un dernier raid dans les eaux grecques contre l’île de Scyros avec un impact limité en raison du mauvais temps.

Le 18 décembre 1950, le destroyer Baleno est victime d’un bombardement aérien sur Tarente. Ce navire avait clairement joué de malchance. Endommagé lors d’un affrontement antisurface contre le contre-torpilleur Tartu dans une ambiance météorologique dantesque (vent, pluie….) le 14 décembre, il s’était réfugié à Corfou pour de rapides réparations avant de rallier Tarente pour une remise en état.

Les travaux avaient à peine commencé quand l’alerte aérienne retentit. Des bombardiers rapides français Amiot 354 passent à l’attaque. Ces derniers ne visent pas spécifiquement le destroyer mais une bombe touche le destroyer qui chavire dans le port. L’épave n’étant pas gênante, elle restera au fond du port jusqu’en 1959 quand elle est enfin relevée pour être démolie.

Le Conflit (184) Balkans (18) 1ère partie

La Bataille du Golfe de Zant(h)e est une bataille qui porte un nom qui n’existe pas ! En effet si il existe le Golfe de Patras ou l’île de Zant(h)e, en revanche point de Golfe. Ce nom qui fait consensus semble avoir pour origine une erreur de transcription dans le rapport de bataille, erreur qui à été recopiée de livre en livre, d’article en article.

Si un temps certains historiens ont voulu imposer un nom plus crédible ces tentatives pas toujours dénuées d’arrières-pensées ont échoué et la Bataille du Golfe de Zanthe est devenu un nom admis par tous et toutes.

A l’origine de cette bataille figure une fois n’est pas coutume la volonté de la marine italienne de provoquer une secousse en engageant des moyens importants et surtout de manière agressive pour provoquer une sorte «Jutland Méditerranéen» en espérant que l’impact soit plus important que la bataille de 1916.

Les officiers planificateurs italiens espèrent provoquer une «saignée» dans les forces navales alliées pour permettre une nouvelle offensive à travers le Golfe de Patras ou via un débarquement sur la côte occidentale pour s’emparer enfin du Peloponnèse.

Problème on apprendra plus tard que l’armée de terre italienne n’était pas prête à un nouvel effort que ce soit pour des raisons avouables (manque de troupes et de matériel) ou inavouables (jalousie interarmées, peur de voir la marine récolter les lauriers de la victoire).

Le plan italien est simple : déployer des sous-marins pour tendre des embuscades aux grosses unités alliées qui vont se jeter sur les grandes unités italiennes dont l’appareillage ne pouvait échapper aux alliés.

Ensuite il s’agira de détruire le plus de navires possible sachant parfaitement que les italiens n’auront pas cinquante occasions de le faire, les navires étant difficiles à remplacer pour tout le monde et surtout pour les italiens dont l’industrie est plus faible que celles de leurs ennemis.

Ce plan simple en apparence va être torpillé dès le début par les alliés qui sont très vite au courant qu’un «gros truc» se prépare.

Plusieurs sous-marins italiens sont détruits alors qu’ils étaient à la recherche de renseignement sur les mouvements navals alliés.

C’est ainsi que l’Acciaoio est coulé le 12 mars 1950 par un Bloch MB-481 français qui largua trois charges de profondeur d’un nouveau modèle qui était en pleine évaluation opérationnelle ! Autant dire que l’on pouvait considérer l’évaluation comme réussie.

Le Ondino est victime du sous-marin français Messidor qui lance trois torpilles qui ne laissent aucune chance au submersible transalpin (11 mars 1950).

Le Volframo est victime du torpilleur léger Le Fier le 11 mars 1950. Après avoir largué des grenades ASM, le torpilleur de 1010 tonnes achève le sous-marin au canon de 100mm qui avait fait surface et avait tenté d’éperonner son bourreau

Des reconnaissances aériennes menées depuis la Tunisie et Malte signalent des travaux auprès des grosses unités ainsi qu’un regroupement dans les ports de l’Adriatique et du sud de l’Italie.

Avant même l’appareillage, des bombardements sont exécutés sur Tarente, Brindisi et Ancone qui vont endommager certains navires et surtout vont perturber la minutieuse planification imaginée à Rome.

Ces bombardements sont menés par les aviations françaises et britanniques venant là encore soit de Malte ou de Tunisie.

Parmi les unités engagées on trouve côté britannique le squadron 285 volant encore sur Short Stirling (même si sa transformation sur Halifax est prévue), le squadron 45 volant sur Bristol Blenheim (même si il à commencé sa transformation sur Bristol Beaumont) et le squadron 166 détaché du front grec avec ses Handley-Page Halifax.

Coté français on engage la 25ème EBM volant sur Amiot 354, la 46ème EBM volant sur Lioré et Olivier Léo 458 et enfin les bombardiers lourds de la 27ème EBL (Bréguet Br482, CAO-700, CAO-710 et Amiot 415).

On s’interroge sur l’utilité de déclencher l’opération MERAVIGLIA/MERVEILLE mais finalement l’opération est maintenue. Des sous-marins appareillent dès le 12 mars 1950, les croiseurs et les destroyers suivent le lendemain, les grosses unités _croiseurs lourds et cuirassés_ suivant le 14 mars 1950.

Ces mouvements n’ont pas échappé aux alliés, les rapports des sous-marins et des avions, ceux des agents infiltrés permettent de déclencher l’alerte générale.

Tout ce qui flotte ou presque est mis en alerte, de nombreuses unités vont appareiller des différents ports pour faire face à cette mobilisation majeure de la marine italienne.

La priorité des alliés est de couvrir les approches du Peloponnèse au cas où ce mouvement annoncerait un débarquement destiné à prendre à revers les troupes alliées qui défendaient la presqu’île.

Les sous-marins alliés reçoivent l’ordre de pister les grandes unités et de les attaquer si ils en ont la possibilité. On tente de mener des opérations communes avec l’aviation mais la coopération laissant à désirer plus pour des raisons techniques que pour des raisons de rivalité interarmées.

Les croiseurs et les destroyers doivent mener des opérations balayage dans une immense zone soit en toute modestie les côtes de Calabre, l’île de Corfou et l’île de Zant(h)e, une immense zone de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Ils sont répartis en un Groupe Ouest, un Groupe Centre et un Groupe Est (NdA : W = Groupe ouest C= Central O = Est).

Ils doivent rabattre les grosses unités vers la zone d’engagement des porte-avions français et britanniques ainsi que les cuirassés qui sont encore vus comme les «dieux de la guerre».

-Cuirassés Impero Littorio Francesco Caracciolo et Caio Duilio

-Porte-avions Italia et Don Juan de Austria

-Croiseurs lourds Gorizia (W) Bolzano (O) Ragusa (C) Napoli (C)

-Croiseurs légers Etna, Vesuvio (ces deux premières unités protègent les porte-avions) Luigi di Savoia duca Degli Abruzzi (C), Luigi Cadorna (W), Gabriele d’Annunzio (O),Armando Diaz (W), Tireno (O), Paulo Emilio (W), Scipione Africano(C)

-Cacciatorpidiniere Lampo Baleno (recherche et destruction) (W) Ascari Lanciere (escorte du Francesco Caracciolo) Calafini et Francesco Crispi (escorte de l’Impero) Alvise da Mosto et Nicolo Zeno (escorte du Littorio) Bittano Ricasoli et Giovanni Nicotera (escorte du Caio Duilio) Castelfidardo et Quintino Sella (escorte du Don Juan de Austria) Libeccio et Grecale (escorte de l’Italia)

-Sous-marin : Volfranio Perla Onice Acciaoio Volframo Ondino Capitano Tarantini

-Cuirassés HMS Barham Valiant Nelson Prince of Wales

-Porte-avions HMS Ark Royal Indomitable

Qui dit porte-avions dit groupe aérien, le 2nd CAG pour le premier nommé (squadrons 848 et 850 avec Seafire Mk V, squadrons 849 et 851 avec des Fairey Barracuda Mk III, squadron 852 avec des Blackburn Buccaneer et squadron 853 avec des Douglas Dauntless) et le 4th CAG pour le deuxième nommé (squadron 854 et 856 avec Seafire Mk V, squadron 855 et 857 volant sur Fairey Barracuda Mk III, squadrons 859 et 861 avec des Douglas Dauntless)

-Croiseurs lourds HMS Hawke Raleigh

-Croiseurs légers HMS Bonaventure Hermione Uganda Newfoundland

-Destroyers HMS Imogen Isis Inglefield Imperial Glowworm Greyhound Grenade Griffin Gallant Garland Ivanhoe Impulsive

-Sous-marin HMS Unbending Unison Unrivalled Upholder Upright Ulmost Salmon Sea Dog Porpoise

-Cuirassés Flandre Bourgogne Bretagne et Provence

-Porte-Avions Joffre et Commandant Teste

Qui dit porte-avions dit naturellement groupe aérien. Celui de notre premier porte-avions est la 6ème Flottille d’Aviation Navale (6ème FAN) qui comprend l’escadrille 12R (neuf SNCAO CAO-610), les escadrilles 6C et 8C (seize Dewoitine D-790), l’escadrille 16B (neuf Loire-Nieuport LN-420), l’escadrille 2T (six Latécoère Laté 299-5) et une Section d’Entrainement et de Servitude (SES).

La 10ème Flottille d’Aviation Navale (10ème FAN) comprend elle les escadrilles 16R et 18R (douze CAO-610), les escadrilles 16C, 18C et 22C (vingt-sept Bloch MB-159M), les escadrilles 18T et 20T (seize Latécoère Laté 299-5), les escadrilles 18B et 20B (dix-huit Loire-Nieuport LN-420) et une SES.

-Croiseurs lourds Suffren Saint Louis Charles Martel

-Croiseurs légers Jean de Vienne De Grasse Guichen Gambetta

-Contre-Torpilleurs Albatros Gerfaut Chevalier Paul Le Fantasque L’Audacieux Volta Maillé-Brezé

-Torpilleurs d’escadre : Voltigeur et Goumier (escorte du cuirassé Flandre), Lannes et Augereau (escorte du cuirassé Bourgogne), L’Inconstant et Lancier (escorte du porte-avions Joffre) Hussard et Spahi (escorte du porte-avions Commandant Teste), Mameluk et Casque (escorte du Provence), L’Eveillé et L’Alerte (escorte du Bretagne)

-Sous-Marins : Le Glorieux Le Tonnant Ile d’If Aurore Messidor Porquerolles Tromelin Vendémiaire

Le Conflit (169) Balkans (3)

Quand débute la 49ème année du siècle, le second conflit mondial entre dans son cinquième mois soit deux de plus que la Guerre de Pologne neuf ans plus tôt.

Seule l’Europe est pour le moment concernée par les combats même si le reste du monde est touché par le conflit.

La Scandinavie est occupée par les allemands après le succès de l’opération WESERÜBUNG au Danemark et en Norvège. Ces deux pays sont immédiatement fortifiés et transformés en forteresses pour projeter de la puissance en Mer du Nord voir dans l’Atlantique.

En Méditerranée, la Sardaigne à été occupée par la France (opération SCIPION) et les marines franco-britanniques se montrent particulièrement agressives contre une Regia Marina qui hésite à relever le gant tant elle sait que son industrie ne pourrait remplacer les navires perdus.

L’année 1949 s’ouvre donc sur une sorte de match nul, victoire de l’Axe en Scandinavie et victoire alliée en Méditerranée en attendant de futures opérations (opération MERKUR en Méditerranée et opération FALL GELB sur le front ouest)

Cette armée est venue de Vénétie et doit foncer vers le sud pour s’emparer le plus vite possible de l’Istrie et de la Dalmatie quitte à priver les oustachis de tout accès à l’Adriatique.

quatre bataillons de chars moyens (deux de M-14/41 et deux de M-15/42)

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-3ème Division d’Infanterie Alpine «Julia»

-5ème Division d’Infanterie «Cosseria»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-14ème DI «Isonzo»

-17ème DI «Pavia»

47ème DI «Taro» et 48ème Division d’Infanterie «Bari»

Ce Gruppi Armati de Albania regroupe deux armées, la 3ème Armée déjà présente en Albanie et la 8ème venue d’Italie à travers l’Adriatique non sans mal car l’aviation et les sous-marins alliés ont pu lancer plusieurs attaques, entrainant la perte de plusieurs navires de charge avec les fantassins embarqués, les fournitures et le ravitaillement. A cela s’ajoute l’impact sur la psychologie et le moral des survivants.

la 49ème DI «Parma» doit assurer la défense de l’Albanie et la Division Blindée «Littorio» doit exploiter la percée acquise par les unités des 3ème et 8ème Armée.

-Groupement de Bataillons de Chars : trois bataillons de chars (un de M-13/40, un de M-14/41 et un de M-15/42)

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de chars équipés de M-15/42

-15ème DI «Bergamo» et 18ème DI «Messina»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de chars équipés de M-15/42

-20ème DI «Friuli» et 1ère Division d’Infanterie Alpine «Taurinense»

-Groupement de bataillons de chars : trois bataillons de chars (deux équipés de M-15/42 et un équipé de M-14/41)

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de chars légers équipés de M-14/41

-23ème DI «Ferrara» et 28ème DI «Aosta»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de chars légers équipés de M-13/40

-29ème DI «Piemonte» et 30ème DI «Sabaudo»

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Naturellement la Regia Aeronautica déploie des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance pour appuyer les troupes au sol.

Les unités destinées à l’appui et la protection de l’opération CAESAR sont d’abord fournies par le Comando Aero Albania ou Commandement Aérien Albanie qui comprend les éléments suivants (sachant que tous ne sont pas engagés dans l’opération puisqu’il faut également assurer la protection du territoire envahit et annexé en avril 1939) :

-7ème Division Mixte :

-Une escadre de bombardement et d’attaque au sol disposant d’un groupe de Savoia-Marchetti SM-89 Lupo I et deux groupes CANSA FC-20. Quand l’opération CAESAR sera déclenchée, un groupe de CANSA FC-20 sera conservé en Albanie pour faire face à toute éventualité.

-Une escadre de chasse disposant d’un groupe de Macchi C-202 et un groupe de Reggiane Re-2002

-Groupe Indépendant de Reconnaissance (GIR) : Reggiane Re-2003

Impossible donc de mener une opération digne de ce nom contre la Grèce avec ces moyens en dépit du fait que la menace aérienne grecque est limitée et qu’il est probable que nombre d’unités hellènes seront amenées à défendre Athènes et Thessalonique, la première parce que capitale, la seconde parce que port et ville industrielle grecque majeure.

Des renforts vont donc être fournis par les unités de la 4ème Région Aérienne dont l’état-major est implanté à Bari. Elle comprend les unités suivantes :

-12ème Division Mixte

-Une escadre de bombardement volant sur Savoia-Marchetti SM-79

-Une escadre de bombardement volant sur Savoia-Marchetti SM-89 Lupo I

-Une escadre de chasse disposant de deux groupes de Macchi C-202 et un groupe de Reggiane Re-2001

-Groupe Indépendant de Bombardement (GIB) : Piaggio P-108B

-Groupe Indépendant de Reconnaissance (GIR) : Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II

Sur toutes ces unités seule une partie passe en Albanie _les avions en vol, les échelons sols par bateau avec comme on dit de la perte en ligne liée aux avions et aux sous-marins ennemis_ en l’occurrence les éléments suivants :

-Deux groupes de Savoia-Marchetti SM-79

-Un groupe de Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II

-Un groupe de Macchi C-202 et un groupe de Reggianre Re-2001

-Le groupe de Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II

A cela s’ajoute des moyens fournis par l’Aviazione Navale Operativa per la Regia Marina plus précisément les unités de la Divisione Egeo qui dispose de deux squadriglia, les 147. et 185. qui disposent d’hydravions CANT Z-511.

Eventuellement des unités de la Divisione Iono basée dans la région de Tarente même si la pression alliée dans la région rend cette possibilité peu évidente de prime abord.

Ces moyens sont relativement importants mais ne sont pas non plus écrasants ce qui rend les grecs optimistes dans la possibilité de disputer durablement le ciel national aux avions italiens.

—*-

Les unités engagées pour l’opération MARITSA sont essentiellement fournies par la 1ère Région Aérienne dont l’état-major est installé à Milan. Un état-major spécifique est installé à Venise pour coopérer au mieux avec la 2ème Armée.

Toutes les unités présentes en septembre 1948 ne sont pas engagées, la Regia Aeronautica devant également protéger le «triangle d’or» Milan-Turin-Gênes où se trouvent nombre d’industries stratégiques.

C’est ainsi que la 2ème division de chasse disposait de deux escadres à quatre groupes de Macchi C-205, une escadre à trois groupes de Macchi C-202 et un groupe de bimoteurs Savoia-Marchetti SM-91 soit douze groupes de chasse et un total de 232 chasseurs (160 Macchi C-205, 60 Macchi C-202 et 12 Savoia-Marchetti SM-91).

Sur ces 232 chasseurs, sur ces douze groupes sont engagés au dessus de la Yougoslavie quatre groupes de Macchi C-205 et deux groupes de Macchi C-202 soit un total de 120 chasseurs.

C’est ainsi que la 4ème division de bombardement disposait d’une escadre de trois groupes de Fiat BR-20 (54 exemplaires), d’une escadre de trois groupes de CANT Z-1017 (54 exemplaires) et d’une escadre de CANT Z-1018 (54 exemplaires) soit 162 bombardiers.

Initialement un groupe de Fiat BR-20 est engagé contre la Yougoslavie aux côtés d’un groupe de Z-1017 et d’un groupe de Z-1018, les autres groupes vont rester en «réserve stratégique» ou vont mener des raids sur la France avec des résultats décevants.

La 6ème division de bombardement comprend une escadre de trois groupes de Fiat BR-20 (54 exemplaires), une escadre de trois groupes de CANSA FC-20 (54 exemplaires) et une escadre de CANT Z-1018 Leone (54 exemplaires) soit un total de 162 bombardiers et d’avions d’assaut.

Un groupe de Fiat BR-20 mène des frappes «en profondeur» en Yougoslavie, un groupe de CANSA FC-20 va assurer l’appui des troupes au sol et un groupe de CANT Z-1018 Leone vont mener des missions d’interdiction pour géner la montée en ligne des renforts yougoslaves.

Le Groupe Indépendant de Reconnaissance disposant de Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II va mener des missions de reconnaissance et d’observation au dessus de l’ancien Royaume des Serbes, Croates et Slovènes.

Des unités de la 3ème Région Aérienne (Rome) sont également engagées notamment le groupe des Piaggio P-108B de la 5ème division de bombardement et un groupe de chasse lourde volant sur Savoia-Marchetti SM-91, un groupe issus de la 8ème division de chasse.

On trouve également une Brigata aerea de Cooperazione (Brigade Aérienne de Coopération) disposant de trois groupes de quatre escadrilles soit douze escadrilles (quatre volant sur Ro-37, deux volant sur Ca-313, deux volant sur Ca-311 et quatre volant sur Re-2003).

Des unités aéronavales sont également utilisées, des unités de l’Aviazione Navale Operativa per la Regia Marina.

On trouve tout d’abord le 2ème Groupe Aérien Embarqué du porte-avions Don Juan de Austria soit deux squadriglie de chasse (14 et 16) volant sur Reggiane Re-2005M, deux squadriglie de reconnaissance et de torpillage (17 et 19) volant sur Reggiane Re-2003B et un squadriglie de bombardement en piqué (21) volant sur Junkers Ju-87C.

On trouve également les hydravions embarqués sur les croiseurs et les cuirassés (Reggiane Re-2003C) et des hydravions et des bombardiers-torpilleurs de la Divisione Adriatico en l’occurence le 142 Squadriglia Ricognizione volant sur CANT Z-506 et le 41 Squadriglia Aerosiluranti volant sur CANT Z-1018 Leone.

*
**

Pour assurer le succès de l’opération CAESAR, la Regia Marina va déployer des moyens importants pour déjà couvrir le passage des troupes de l’Italie péninsulaire à l’Albanie puis assurer la couverture du flanc occidental du dispositif contre une intervention soit de la marine grecque ou des marines alliées.

-Porte-avions Don Juan de Austria

-Cuirassés Giulio Cesare et Roma

-Croiseurs lourds Gorizia Bolzano Ragusa

-Croiseurs légers Muzzio Atendolo et Eugenio di Savoia

-Croiseur léger antiaérien Etna

-Croiseurs éclaireurs Giulio Germanico et Claudio Druso

Cacciatorpidiniere Castelfidardo Quintino Sella (escorte du Don Juan de Austria) Freccia Dardo (escorte du Giulio Cesare) Confienza Monzanbano (escorte du Roma) Artigliere Geniere (missions recherche et destruction)

-Sous-marins Acciaoio Ondino Corridoni

-Vedettes lance-torpilles de la 3a Flottiglia MAS

-Torpilleurs légers Angelo Barssini Enrico Cosenz et Nicola Fabrezi

-Navires de soutien : pétrolier Cocito transport d’eau/navire amphibie Garigliano Transport Cherso

-Mouilleur de mines Gallipoli

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La Regia Marina va déployer des forces non négligeables pour assurer la protection, l’appui et le soutien des forces envahissant la Yougoslavie. Elle craint moins la marine yougoslave qu’une intervention décidée des marines françaises et britanniques en Adriatique. Certains navires ont participé également à l’opération CAESAR.

-Porte-avions Don Juan de Austria

-Cuirassés Francesco Caracciolo Giulio Cesare et Impero

-Croiseurs lourds Gorizia Bolzano Napoli

-Croiseurs légers Muzzio Atendolo Emanuele Filiberto Duca d’Aosta et Eugenio di Savoia

-Croiseurs éclaireurs Scipione Africano et Attilio Regolo

-Des destroyers chargés principalement de la protection du porte-avions et des cuirassés contre les sous-marins, l’aviation et leurs homologues ennemis qu’ils soient yougoslaves, français ou britanniques.

On trouve au total dix cacciatorpidiniere. Si les Lampo et Baleno sont destinés à des missions «recherche et destruction», les autres assurent la protection des grandes unités déployées par la marine royale italienne en l’occurence les Freccia et Dardo (cuirassé Giulio Cesare), les Ascari et Lanciere (cuirassé Francesco Caracciolo), les Calafini et Francesco Crispi (cuirassé Impero), les Castelfidardo et Quintino Sella (porte-avions Don Juan de Austria).

-Des sous-marins sont également déployés, des sous-marins issus du 4° Grupo Sommergibili déployé à Tarente. Ces sous-marins doivent empêcher l’intervention des flottes franco-britanniques dans l’Adriatique, mener des missions de surveillance voir d’attaque contre la marine royale yougoslave.

Sont ainsi engagés les sous-marins Acciaoio, Argento, Reginaldo Giuliani, Brin, Bronzo, Ondino et Corridoni soit un total de huit sous-marins immédiatement déployés, d’autres «torpilleurs submersibles» se tenant prêts à prendre la mer pour remplacer ou renforcer leurs congénères.

-Des navires légers de combat sont également déployées pour protéger des navires de transport, des navires de soutien et lutter contre les vedettes lance-torpilles yougoslaves.

On trouve ainsi les torpilleurs Ariete et Stella Polare, les torpilleurs légers Impetuoso et Impavido

-Huit vedettes lance-torpilles venues de Tarente

-Des transports et des pétroliers qui vont suivre la progression des troupes au sol. On trouve le ravitailleur d’hydravions Giuseppe Miraglia, le pétrolier Isonzo, le ravitailleur de sous-marins Paccinotti et quatre cargos réquisitionnés aux côtés de deux transports de troupes.

Le Conflit (121) Europe Occidentale (86)

Ordre de Bataille allié (8) Forces navales alliées

En guise d’avant-propos

Une chose ne change pas avec l’opération AVALANCHE : la géographie est toujours aussi contraignante pour les marines alliées. Seule consolation : c’est encore pire pour les allemands qui d’ailleurs n’ont pas déployé des forces navales importantes sur les côtes françaises pour des raisons qu’il est inutile de répéter ici.

En dépit du fait que les forces navales allemandes soient très limitées il est impossible de laisser le flanc occidental du dispositif allié sans couverture navale. Si le déploiement de cuirassés est surdimensioné, en revanche quelques croiseurs, quelques destroyers et autres escorteurs d’escadre (NdA nouveau nom regroupant contre-torpilleurs et torpilleurs d’avant guerre) sont plus qu’utiles pour empêcher l’intervention des S-Boote et pour bombarder les positions ennemies et ainsi faciliter l’avancée des forces terrestres que l’on espère foudroyante.

De plus ces unités légères accompagnées par des représentantes de la «poussière navale» pourraient se livrer à des démonstrations destinées à divertir l’ennemi de l’axe réel de progression des forces alliées.

Pour se donner le maximum de chances, les alliés décident de suspendre les convois transatlantiques le temps de l’opération AVALANCHE. Cette décision est loin de faire l’unanimité en dépit du fait que les stocks sont abondants. Les opposants à cette décision craignent que cela mette la puce à l’oreille des allemands.

Effectivement les U-Boot détecteront à partir du début du mois de juin une raréfaction des cibles mais si cette information sera remontée jusqu’au haut-commandement de la Kriegsmarine cela ne peut guère aider les allemands. Certes une opération majeure s’annonce mais l’arrêt des convois ne donne ni la date ni l’heure et encore moins le lieu de l’offensive.

Sur le plan organisationnel, les moyens français dépendaient de l’Escadre Légère du Nord (ELN) dont l’état-major s’est replié à Cherbourg. Rebaptisée 9ème Escadre en septembre 1950, elle opère en coordination avec la Home Fleet qui à créé un état-major spécifique baptisé Channel Command.

Pour coordonner l’action de ces deux entités, une Force Navale Combinée/Combined Naval Force est mise sur pied à Cherbourg. C’est un état-major franco-britannique dirigé par l’amiral Jones avec comme adjoint le contre-amiral Joybert.

La FNC/CNF ne possède aucun moyen en propre mais prend sous son aile des navires, des sous-marins et même des unités aériennes pour mener la mission d’appui et de couverture de l’opération AVALANCHE.

Elle dispose cependant de sous-ensembles de commandement baptisés ZA à ZF dirigés soit par un officier de marine britannique (ZA ZC ZE ZG) ou français (ZB ZD ZF) avec un adjoint de chaque pays, les officiers d’état-major étant français britanniques mais aussi polonais.

Le dispositif naval allié pour l’opération AVALANCHE est le suivant :

-Etat-Major de la Force Navale Combinée/Combined Naval Force (EM-FNC/CNF)

-Croiseur lourd HMS Albemarle détaché de Mer du Nord pour l’opération AVALANCHE, navire-amiral de la FNC/CNF

-Force ZA : navires de surface

-Croiseur léger (Al) HMS Southampton

-Croiseurs légers HMS Black Prince Diadem Minotaur Tiger

-Croiseur lourd Colbert

-Croiseur léger Lamotte-Picquet

-Contre-torpilleur/Escorteur d’Escadre Dupetit-Thouars

-Torpilleurs d’escadre Massena et Soult

-Croiseurs légers USS Philadelphia (CL-41) et Denver (CL-51)

-Croiseurs légers ORP Conrad et Dragon

-Destroyers ORP Warszawa et Cracow

-Force ZB : sous-marins

Si nombre de sous-marins français et britanniques sont déployés en mer du Nord certains vont opérer au nord de la Seine pour surveiller les côtes et détruire d’éventuels navires allemands par exemple ceux tentant d’évacuer des ports encerclés ou amenant des renforts pour éviter la voie terrestre.

-Sous-marins français déployés : Rolland Morillot La Praya Ile de Re Guadeloupe

-Sous-marins britanniques déployés : Undine Union Seawolf Shark Saracen Sea Devil

-Force ZC : navires légers de combat et d’escorte

-5ème DT : torpilleurs légers classe Le Fier Parisien Provençal Saintongeais


-6ème DT : torpilleurs légers classe Kabyle L’Algerien Le Sénégalais L’Arabe Le Marocain

-1ère DEO : corvettes classe Flower La Malouine La Dieppoise La Remoise et La Versaillaise

-8ème DEO : corvettes classe Flower La Quimperoise et la Cherbourgeoise

-Patrouilleur ASM L’Atlantique (P-33)

-Patrouilleurs de 700 tonnes Moustique Coléoptère Criquet Sauterelle (navires également utilisés pour le dragage de mines)

-Vedettes lance-torpilles VTB-11 12 16 18 20 22 37 38 39 53

-Destroyers légers classe Hunt : HMS Exemoor et Berkeley (11th DF), HMS Quorn (14th DF), HMS Tynedale (15th DF), HMS Chiddingfold (16th DF) et HMS Derwent (20th DF)

-Sloop classe Kingfisher HMS Puffin

-Sloop cclasse Black Swan HMS Flamingo Woodpecker Cygnet

-Corvettes classe Flower HMS Arabis Arbutus (1st EF), HMS Aconite Balsam (3rd EF) HMS Arrowhead Aubretia (5th EF) HMS Crocus Dahlia (11th EF)

-Frégates classe River HMS Dart Derg (2nd EF) HMS Jed Ness (4th EF)

-Vedettes lance-torpilles : MTB-11 15 MTB 23 27 31 56 58 60

-Force ZD : navires de guerre des mines

-Chalutiers armés L’Algeroise (II) et L’Oranie

-3ème DEL : aviso-dragueurs L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse et La Boudeuse

-4th Minesweeping Flottilla : HMS Bangor Beaumaris Androssan

-7th Minesweeping Flottilla : HMS Aries Brave Chameleon

-Force ZE : navires de soutien

-Pétrolier-caboteur Blavet

-Ravitailleur d’hydravions Sans Souci

-Mouilleur de mines HMS Abdiel utilisé comme transport et comme ravitailleur

-Pétroliers Francol War Hinddoo et Bishopdale

-Force ZF : unités aériennes

Les moyens aériens destinés aux opérations navales sont fournies par l’Aviation Navale française et par le Coastal Command britannique. Les missions principales sont la défense ASM pour empêcher les U-Boot de menacer les convois de ravitaillement venus de la Bretagne et venus de Grande-Bretagne.

Deux barrages sont dressés, un au niveau de l’estuaire de la Seine et un second à l’entrée de la Manche, le premier étant tenu par les britanniques, le second par les français. Les unités suivantes sont déployées :

Aviation Navale

-Escadrille 1T : Latécoère Laté 299-7

-Escadrille 3T : Latécoère Laté 299-7

-Escadrille 1R : Bréguet Br790

-Escadrille 5E : Potez-C.A.M.S 143

-Escadrille 1B : Bloch MB-175T

-Escadrille 15T : Lioré et Olivier Léo 456

-Escadrille 3E : Latécoère Laté 612

-Escadrille 9E : CAO-700M

Coastal Command

-Squadron 22 : De Havilland Mosquito

-Squadron 130 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 204 : Short Sunderland

-Squadron 224 : Bristol Beaumont

-Squadron 612 : Blackburn Buccaneer

-Force ZG : navires amphibies

Pour mener des descentes qu’elles soient simulées ou non il faut des navires amphibies mais le nombre prévu du moins pour les premières opérations ne permettrait guère de grandes manœuvres puisque la marine française va déployer quatorze navires amphibies (quatre BDC six BDM et quatre BDI) et la Royal Navy dix navires amphibies (quatre LST, quatre LSM et deux LCI).

Finalement cela ne posera pas de problèmes car en dépit des difficultés rencontrées par les alliés, il n’y aura pas de grands de débarquements sur les côtes de la Manche comme nous en verrons en Norvège, en Méditerranée et dans le Pacifique. Seuls les commandos français, britanniques et d’autres pays mèneront des raids qui sèmeront la discorde et l’incertitude chez l’ennemi sans pour autant avoir un impact stratégique démentiel.

Le Conflit (113) Europe Occidentale (79)

Ordre de Bataille allemand (2) : Luftwaffe

En guise d’avant propos

Tout comme les forces terrestres, les forces aériennes sont réorganisées à l’issue de l’échec ou de la demi réussite de l’opération NIBELUNGEN.

Deux Corps Aériens numérotés XV et XVI regroupent des unités de chasse, de chasse lourde, de bombardement, d’attaque, de reconnaissance et de transport, le tout sous l’autorité d’une Flotte Aérienne, la Luftflotte Frankreich.

-Luftflotte Frankreich

-XV. FliegerKorps

-Un Etat-Major

-Six Gruppen de Chasse : I./JG-27 (Messerschmitt Me-109G) II./JG-27 (Messerschmitt Me-109H), III./JG-27 (Messerschmitt Me-109K), IV./JG-77 (Messerschmitt Me-109L), I./JG-77 (Messerschmitt Me-109K), II./JG-77 (Messerschmitt Me-109L)

-Deux Gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 (Messerschmitt Me-210B) et III./ZG-2 (Messerschmitt Me-410 Hornisse)

-Sept Gruppen d’attaque et de bombardement :

-2.Kampfgeschwader : I./KpfG-2, II./Kpfg-2 et III./KpfG-2 volant sur Dornier Do-317

-41.Kampfgeschwader : I./KpfG-41, II./KpfG-41, III./KpfG-41 (Focke-Wulf Fw-190H) et IV./KpfG-41 (Henschel Hs-129)

-53.KampfGeschwader : I./KpfG-53, II./KpfG-53 et III./KpfG-53 (Junkers Ju-288)

-Deux Gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187) et III./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187)

-Un Gruppen de reconnaissance : l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch

-Un Gruppen de transport : le III./TransportGeschwader 3 volant sur une flotte mixte Junkers Ju-52/3m et Ju-90.

-XVI.FliegerKorps

-Quatre gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) II./JG-3 (Messerschmitt Me-109K) III./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) et IV./JG-3 (Messerschmitt Me-109L)

-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-5 et III./ZG-5 volant sur Messerschmitt Me-410A Hornisse

-Quatre gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-42 et IV./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190G)

-Deux gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-2 (Ju-187) et II./Stkpfg-2 (Ju-187)

-Un Gruppen de reconnaissance : le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance

-Un Gruppen de transport : le I./TransportGeschwader 3 disposant de Junkers Ju-90 et de planeurs remorqués par des Do-17.

Ordre de Bataille allemand (3) : Kriegsmarine

En guise d’avant-propos

Avec une géographie aussi contrainte et des moyens limités, la Kriegsmarine ne joue qu’un rôle secondaire dans le dispositif allemand en France en particulier et à l’ouest en général. Seule exception la défense côtière qui est son domaine réservée, les tentatives de la Heer pour prendre le contrôle total ou partiel de cette mission ont été très vite contrecarrés.

Les navires déployés sont donc essentiellement des vedettes lance-torpilles, des patrouilleurs et des escorteurs plus ou moins improvisés. Certains sous-marins parvenant à échapper aux escorteurs alliés pourraient aider à la défense de ce glacis, de ce limes protégeant le Vaterland.

La marine de guerre allemande ne se fait donc pas d’illusion sur ses capacités à repousser une offensive alliée décidée. Les alliés eux de leur côté n’ont pas prévu de déployer des moyens navals importants pour la future opération AVALANCHE probablement des croiseurs et des destroyers pour neutraliser les batteries côtières et appuyer l’avancée des troupes amies.

-Hauptquartier der deutschen Seestreitkräfte im Westen (Etat-Major des Forces Navales Allemandes à l’Ouest)

Cet etat-major est implanté à Dieppe dans des blockhaus profondément enterrés, blockhaus abandonnés par les allemands durant le conflit. Ils ont été redécouverts en 1980 quand le bâtiment construit dessus s’est effondré, créant un véritable gouffre.

-Kusten Artillerie Kommando-West (KAK-W)

Dès la fin de la Campagne de France (1949), les allemands se préoccupent de mettre en état de défense les différents ports qu’ils contrôlent sur les côtes de la Manche. Il est peu probable que ces ports puissent servir pour un débarquement en Angleterre.

Non seulement les alliés contrôlent le sud de la Seine et sont trop proches mais en plus les ports ont été tellement ravagés par les combats et les sabotages que leur remise en état demanderait des mois voir même des années.

Ils peuvent néanmoins intéresser les alliés pour l’hinterland (l’arrière pays) qu’ils contrôlent. Voilà pourquoi les premiers blockhaus ne tardent pas à émerger sur les côtes néerlandaises, françaises et belges.

Impossible et peut être inutile de tout fortifier. En revanche certains points sensibles peuvent être autant de Festung sur lesquels peut s’organiser la résistance.

Une partie des fortifications françaises est reprise par les allemands que ce soit à Dunkerque ou à Calais. Ailleurs cependant il faut partir de zéro notamment à Boulogne sur Mer, Fécamp, Dieppe, Abbeville et au Havre.

Les premiers plans sont grandioses avec des batteries lourdes de 406mm mais très vite on fait comprendre à tous le monde que la fortification des côtes occidentales n’est pas prioritaire (le contraire aurait été étonnant).

On va donc faire feu de tout bois (NdA comme dit-on Système D en allemand ?) en récupérant des pièces d’artillerie lourde sur voie ferrée, des canons ennemis capturés sur le champ de bataille avec tous les problèmes en terme de munitions.

Sur le plan de l’organisation, chaque port dispose d’un KustenArtillerieGruppen (KAG) autonome disposant d’un certain nombre de pièces lourdes, médianes et légères. Elles sont disposées sur des emplacements bétonnés avec toutes les installations auxiliaires attendues dans ce genre de cas à savoir poste d’observation et de conduite de tir, blockhaus de commandement, blockhaus de logement, blockhaus-infirmerie, blockhaus pour munitions.

Comme un assaut de type commando n’est pas à exclure, des défenses terrestres sont prévues avec essentiellement des mitrailleuses, des canons antichars et parfois quelques «puits à mortier». Bien entendu les mines, les barbelés, les pièges divers et variés ne sont pas oubliés.

-KustenArtillerieGruppen-Dunkerque

Le KAG-Dunkirk reprend partiellement les installations de feu la Station Navale de Dunkerque plus pour les infrastructures que pour l’artillerie, les combats et les sabotages rendant inutilisables des canons qui en plus étaient d’un calibre rendant difficile leur réutilisation.

C’est ainsi qu’au final la cité de Jean Bart est défendu côté Mer du Nord par deux canons de 203mm et quatre canons de 150mm montés sur plate-formes rotatives et protégés par une épaisse couche de béton.

Ces canons sont appuyés par des canons de 105mm et de 75mm belges. La défense terrestre des batteries (et non de la ville) est assurée par une demi-douzaine de blockhaus disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm associés à des mortiers de 81mm. La CA pardon la Flak comprend des canons de 20 et de 37mm qui peuvent également tirés contre terre avec les conséquences que l’on imagine sur le personnel à découvert.

-KustenArtillerieGruppen-Calais :

A la différence de Dunkerque, Calais ne possédaient pas de fortifications dignes de ce nom. Il y eut bien quelques emplacements aménagés pendant les combats du printemps 1949 mais rien de bien extraordinaire.

Les allemands doivent donc partir de zéro et aménagent deux ensembles bétonnés abritant chacun deux canons de 150mm associés à des canons de 76.2mm capturés en Europe. Ces positions sont défendues côté terre par une série de six blockhaus d’infanterie avec mitrailleuses de 7.92mm, canons de 37mm et quelques tourelles démontables en l’occurence des tourelles de Panzer II (canon de 20mm et mitrailleuse de 7.92mm).

-KustenArtillerieGruppen-Boulogne sur Mer :

La situation est semblable à celle de Calais. Les allemands aménagent deux ensembles pour empêcher un assaut direct depuis la mer. Ces positions doivent pouvoir combattre même encerclées avec également des défenses tournées vers la terre moins pour repousser un assaut décidé que pour faire face à un coup de main des commandos.

Chaque ensemble comprend deux canons de 170mm et deux canons de 105mm associés à quatre canons de 88mm, le tout associé à quatre blockhaus de défense terrestre disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons de 37mm antichars.

-KustenArtillerieGruppen-Abbeville :

En dépit du fait que ce port soit situé sur l’estuaire de la Somme, Abbeville n’est pas considéré comme un lieu de débarquement propice. Il est néanmoins défendu mais avec plus légèrement qu’ailleurs.

On trouve toujours deux ensembles mais chaque ensemble ne possède que trois canons de 105mm sous bouclier, des canons antiaériens de 20 et de 37mm et quelques blockhaus de défense terrestre armés de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.

-KustenArtillerieGruppen-Dieppe :

Le port de Dieppe est protégé par des défenses plus importantes qu’Abbeville probablement en raison de la présence de plusieurs état-majors dans la ville ou à proximité immédiate.

Le dispositif du KAG-Dieppe comprend trois ensemble pour former un triangle qui englobe une fois n’est pas coutume toute la ville. Chaque ensemble comprend deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm soit une puissance de feu appréciable.

La défense terrestre est assurée classiquement par des blockhaus d’infanterie disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.

-KustenArtillerieGruppen-Fécamp :

Le dispositif de défense côtière implanté à Fécamp est semblable à celui d’Abbeville avec deux ensembles disposant chacun d’un canon de 150mm et de deux canons de 105mm. Ils disposent également de blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm et canons antichars de 47mm) et de pièces antiaériennes pouvant également être utilisées contre terre.

-KustenArtillerieGruppen-Le Havre :

En dépit du fait que la ville soit un champ de ruine, la cité fondée par François 1er est solidement fortifiée en raison de sa position stratégique sur la rive nord de l’estuaire de La Seine.

Elle comprend un ensemble orienté plein sud pour interdire l’estuaire de La Seine et un ensemble orienté vers l’ouest pour empêcher un assaut direct et un ensemble orienté plein est pour empêcher un mouvement tournant après le franchissement de la Seine. Grosso modo c’est le même dispositif qu’à Dieppe.

Les moyens de chaque groupe comprennent deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm, associés à des canons de DCA à double usage antiaérien/antiterre et à des blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm, canons antichars de 47mm) mais aussi puits à mortier et tourelles démontables.

-Kriegsmarine FliegerKorps Kommando-West

En dépit des réserves intéressées de la Luftwaffe, l’aéronavale allemande à décidé de déployer en France des unités de patrouille et d’assaut aéromaritime pour lutter contre les navires de surface ennemis mais aussi pour attaquer les convois côtiers ennemis notamment ceux ravitaillant les positions alliées sur la rive sud de l’estuaire de la Seine.

Le 2. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader déployé en temps normal en Frise Orientale s’est redéployé sur les côtes de la Mer du Nord et de la Manche pour couvrir le détroit du Pas de Calais mais aussi les rives de la Manche contrôlées par les allemands.

Aux unités engagées durant la campagne de France vont s’ajouter des unités créées entre décembre 1949 et juin 1951.

-Le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe est déployé aux Pays-Bas avec ses Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier lourd standard de la Luftwaffe. Cette unité opérant en Mer du Nord et parfois en Manche.

-Le 4. KFK-Aufklärungsgruppe disposait au début de la Camapgne de France de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor. Au moment d’Avalanche, l’unité déployée dans le nord de la France disposait de dix-huit Junkers Ju-388, des bimoteurs plus destinés à l’assaut aéromaritime qu’à la patrouille maritime.

-Le 6.KFK-Kampfgruppe qui disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. Au moment d’Avalanche, cette unité déployée en Normandie dispose de dix-huit Junkers Ju-288.

-Le 8.KFK-Kampfgruppe disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. En juin 1951 l’unité déployée en Belgique dispose de dix-huit Junkers Ju-288.

-En septembre 1950, une nouvelle unité de combat (Kampfgruppe) à été créée. Le 23.KFK-Kampfgruppe est une unité de chasse-bombardement disposant de Focke-Wulf Fw-190H qui armés de bombes et de roquettes doit traquer les vedettes lance-torpilles ennemies.

Aux côtés de ses unités d’avions s’ajoutent donc des unités d’hydravions de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine.

-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée initialement sur l’île de Sylt avec pour équipement initialement de douze Blohm & Voss Bv138. Redéployée aux Pays-Bas, l’unité dispose en juin 1951, les Bv138 ont été remplacés par des Bv138M, une version améliorée du précédent.

-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117. En juin 1951, cette unité est déployée en Belgique avec toujours les mêmes appareils.

-25. Marine Kampf Staffel : unité créée en janvier 1951 pour renforcer les capacités de patrouille maritime en Manche. L’unité est stationnée du côté d’Abbeville avec douze Blohm & Voss Bv-138M.

-Spezialeinheinheit der Westoberfläche (Force Spéciale de Surface-Ouest)

Sous ce nom un poil pompeux voir même grandiloquent sont regroupés tous les moyens navals déployés par la Kriegsmarine à l’ouest. Comme vous allez le voir par la suite, les moyens ne sont pas extraordinaires :

-Torpilleurs T.11 T.12 et T.33 stationnés à Dieppe

-Torpilleur T.35 détaché à Calais

-Torpilleur T.37 stationné aux Pays-Bas

-Sous-Marins U-203 et U-204 qui ont survécu à plusieurs attaques de convois se sont repliés sur Dieppe pour si besoin s’opposer à une action navale ennemie décidée.

-Patrouilleur Weser basé aux Pays-Bas

-Patrouilleur Elbe basé à Calais

-Dragueurs de Mines M.19 M.58 M.60, le premier déployé aux Pays-Bas et les deux autres à Dieppe.

-Vedettes lance-torpilles S.21 S.25 S.29 S.31 déployés au Havre

-Escorteurs G.6 G.8 G.10 et G.12 stationnés aux Pays-Bas, G.16 et G.18 stationnés en Belgique, G.20 et G.22 stationnés en France, le premier à Abbeville et le second à Calais.

Le Conflit (81) Europe Occidentale (47)

Sur mer !

Si la Campagne de Norvège (1948) avait vu de violents combats navals, la Campagne de France à été plus avare la faute à une géographique particulièrement contraignante. De plus la majorité des grandes unités était immobilisée en mer du Nord et ne pouvaient donc être engagées en Manche.

De toute façon qu’aurait changé le déploiement d’un Bismarck ou d’un Graf Zeppelin pour les allemands ? Probablement peu de chose.

Les alliés eux voulaient fixer en mer du Nord les cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs lourds allemands en mer du Nord pour éviter une dévastatrice guerre de course contre les convois même si l’expérience à montré que cette stratégie excellente sur le papier posait des problèmes insolubles pour une marine ne possédant aucune base outre-mer (et ce en dépit d’un dévellopement précoce du ravitaillement à la mer).

Pour éviter un éventuel forcement du détroit du Pas de Calais par de grosses unités allemandes les alliés prennent la décision dès le mois de novembre de miner le passage séparant La Manche de la Mer du Nord.

Néanmoins en mai 1949 le passage est loin d’être étanche et on verra certains sous-marins passer en Manche pour s’épargner l’éreintant contournement des îles britanniques. En ce qui concerne les unités de surface les allemands ne vont engager que des unités légères notamment des S-Boot qui faire honneur à leur terrible réputation.

Côté allié on hésite à déployer des unités même si avec un combat défensif la couverture des flancs est essentielle. Elle sera assurée essentiellement par les britanniques avec le concours de quelques unités françaises avec son lot de dommages et de destructions.

Plusieurs unités alliées sont endommagées notamment par l’aviation allemande qui va compenser l’absence d’unités majeures de la Kriegsmarine en lançant des raids contre tout ce qui flottait en Manche.

Le contre-torpilleur Ronarc’h mis en service en juin 1949 participe à la Campagne de France en Manche au cours de laquelle il est légèrement endommagé par l’aviation allemande. Le 8 juillet 1949 alors qu’il venait de bombarder des positions allemandes au sud de Dunkerque il est surpris par l’aviation allemande, huit Ju-188 attaquent.

Le contre-torpilleur manœuvre de manière agressive, tire avec toute sa DCA qui perturbe l’attaque, attaque également contrée par la chasse française venue à la rescousse. Une bombe détruit l’affût II de 130mm, deux autres étant des coups à toucher qui provoque quelques voies d’eau et endommage la ligne d’arbre tribord. C’est d’ailleurs sur une jambe que le navire se replie sur Le Havre.

Après des réparations d’urgence, il rallie Brest à la mi-octobre pour une remise en état doublée d’une modernisation. Il est de retour au combat en janvier 1950 mais en Méditerranée, on en reparlera donc plus tard.

D’autres navires français sont engagés, des navires dépendant de l’Escadre Légère du Nord (ELN), du moins ceux qui n’ont pas rallié la 7ème Escadre pour combattre dans les eaux norvégiennes.

Parmi eux figurent trois torpilleurs d’escadre, les Davoult Soult et Massena dérivés des Intrepide. Ils forrmaient la FTN Flottille des Torpilleurs du Nord et vont passer de longues semaines à patrouiller dans le détroit du Pas de Calais pour couvrir le passage des convois sur le continent et la mise en place d’un champ de mines censé empêcher le passage des sous-marins et des navires allemands.

Le Davoult est le seul à succomber au cours de la Bataille de France. Le 12 août 1949 il est surpris par l’aviation allemande alors qu’il venait de bombarder des positions allemandes sur la rive nord de la Somme. Une bombe de 500kg le coupe en deux l’avant s’échouant en zone alliée lui permettant d’évacuer blessés et survivants. La partie arrière va dériver sur plusieurs miles avant de sombrer.

Ses sister-ship Soult et Massena vont survivre à la Bataille de France même si ils sont endommagés à plusieurs reprises plus ou moins sérieusement. Ils vont pouvoir venger leur sister-ship comme on le verra par la suite.

En septembre 1948 la 5ème DT formait une partie de la force de combat de l’ELN. Cette division se composait des torpilleurs Le Normand, Le Parisien, Le Provencal et le Saintongeais. Ces navires vont opérer au large des côtes néerlandaises et belges pour par exemple couvrir plusieurs opérations d’évacuation. Ils échappent à la correctionnelle à plusieurs reprises.

La chance tourne pour Le Normand le 12 juin 1949 quand il est surpris à l’aube par des chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190. Une première attaque à la roquette désempare le navire qui est achevé par une bombe de 250kg. Le navire coule rapidement.

Le Parisien est sérieusement endommagé le 7 juillet 1949. Sa survie tiens même du miracle. Il est remorqué à Cherbourg, reçoit des réparations d’urgence avant de rallier Brest pour une remise en état complète. Il est de retour au combat au printemps 1950.

Le Provencal est légèrement endommagé alors que le Saintongeais ressort indemne des combats ce qui fait dire à un jeune lieutenant venu d’Afrique du Nord que son navire «avait la Baraka».

Dans l’ombre des torpilleurs légers on trouve quatre corvettes type Flower, de pesants navires d’escorte qui forment la 8ème DEO (L’Algéroise L’Aixoise La Quimperoise La Cherbourgeoise).

Ces navires vont participer à la protection des convois traversant La Manche que ce soit dans le sens nord-sud ou ouest-est. Naturellement cette mission attire l’attention de la Luftwaffe. L’Algéroise est coulée le 14 juin 1949 alors qu’elle venait de quitter Dunkerque pour escorter un convoi évacuant des soldats en direction du sud (il s’agissait de trainards et d’isolés qui allaient remplumer des unités en sous-effectifs) par une bombe de 500kg qui ne lui laisse aucune chance.

L’Aixoise est sérieusement endommagée par un bombardement aérien sur Dunkerque le 5 août 1949 alors que la prise de la ville est une question de jour. Devant l’impossibilité de la remorquer en direction de la Grande-Bretagne ou de la France, décision est prise de la saborder pour embouteiller le port. C’est chose faite dans la nuit du 7 au 8 août, quelques jours avant la chute de la cité corsaire, de la ville natale de Jean Bart.

Les corvettes La Quimperoise et La Cherbourgeoise parviennent à échapper aux mines, aux bombes et aux torpilles allemandes.

Aux côtés de navires hauturiers on trouve des navires plus à l’aise dans la bande littorale. Parmi eux on trouve des chasseurs de sous-marins. Si les CH-5 et CH-6 basés à Cherbourg survivent à la Bataille de France en revanche les CH-41 et 42 basés à Dunkerque succombent, le premier le 21 juillet 1949 sous les coups de l’aviation et le second victime le 4 août 1949 d’une batterie côtière allemande qui le foudroye de quatre obus de 88mm qui ne laissent aucune chance à sa coque en bois.

Des vedettes lance-torpilles sont également engagées mais en dépit du courage et de l’audace de leurs équipages elles n’ont pas obtenu l’aura qui entoure les S-Boot et les MAS. Certains esprits taquins y vont vu le fait que ces vedettes étaient d’origine britannique. C’est sûrement très exagéré.

Combattant leurs homologues allemandes nos vedettes vont subir des pertes sensibles. Sur les douze vedettes initialement déployées, huit sont détruites (quatre par l’aviation VTB-35, 50 52 55, trois par leurs homologues à savoir les VTB-36, 51 et 54 et une par accident la VTB-40) ne laissant donc que les VTB-37, 38, 39 et 53 qui vont apprécier l’arrivée en Basse-Normandie de vedettes venues de Lorient où elles étaient pour ainsi dire au chômage technique.

La canonnière L’Yser (classe Aisne) utilisée comme navire de sûreté est immobilisée pour avarie le 30 juillet 1949. Les allemands attirés par cette proie l’envoie par le fond dans le port de Dunkerque, l’épave repose au fond jusqu’en 1957 quand elle est relevée au cours de travaux de dragage.

Le pétrolier-caboteur Blavet survit à la Bataille de France continuant sa mission de ravitaillement des navires au mouillage. En revanche l’aviso-hydrographe Amiral Mouchez saute sur une mine magnétique et sombre le 14 juillet 1949.

La Royal Navy n’échappe naturellement pas aux foudres de l’aviation allemande qui va montrer que l’assaut aéromaritime n’à pas n’à plus de secrets pour elle.

Les pertes vont être plutôt sérieuses mais moins qu’escomptées. Si les unités légères, la «poussière navale» souffre les grandes unités hauturières s’en tirent plutôt à bon compte.

C’est le cas notamment d’un porte-avions lourd le HMS Hermes de classe Malta. Déployé en Manche pour augmenter la puissance aérienne alliée dans la région il est naturellement une cible prioritaire pour les bombardiers allemands (essentiellement de la Luftwaffe, les avions du KFK ayant fort à faire en mer du Nord).

Le 14 août 1949 alors que le porte-avions lourd était déployé au large du Havre il est assaillit par quarante-cinq bombardiers allemands essentiellement (18 Ju-188 du I./Kpfg-3 18 He-111 du III./Kpfg-53 et 9 Ju-87 du I./Stkpfg-3), le tout escorté par 18 chasseurs Messerschmitt Me-109F du IV./JG-54 et 9 Focke-Wulf Fw-190 du II./JG-2 soit un total de soixante-douze appareils.

Le porte-avions solidement construit et bien protégé lance ses Seafire immédiatement disponibles et en prépare d’autre. La DCA ouvre le feu mais dans la panique certains chasseurs britanniques seront abattus par des canonniers à la gachette facile !

Plusieurs bombes sont évitées mais une bombe touche le porte-avions à l’arrière tribord, une bombe de 250kg qui ne fait qu’égratigner le pont d’envol (en revanche pour les avions parqués à l’arrière c’est une autre paire de manche).

Un deuxième projectile perforant de 500kg provoque de sérieux dégats en explosant dans le hangar après avoir traversé l’ascenseur avant moins protégé. Aux dégâts de l’explosion s’ajoutent bientôt plusieurs incendies et des fumées toxiques.

Le porte-avions tente de se replier vers la Grande-Bretagne mais il est assaillit par une deuxième attaque qui place deux autres bombes de 500kg l’une explosant dans une cheminée provoquant d’énormes dégâts à la propulsion et l’autre explosant à l’avant qui ressemble bien vite à une boite de conserve ouverte.

C’est un miracle que le porte-avions ait survécu. Radio Berlin annonce sa destruction mais elle est très vite démentie par les alliés. L’infortuné, l’éclopé rejoint Cherbourg pour des réparations d’urgence.

On évacue tout ce qui pourrait poser problème en terme de sécurité, on évacue les blessés (dont certains vont succomber à leurs blessures à l’hôpital militaire de Cherbourg) et les morts (ces derniers sont enterrés dans un carré du cimetière militaire de Cherbourg, certains étant rapatriés après guerre et inhumés en Grande-Bretagne) avant de réaliser des réparations d’urgence.

Le 2 septembre 1949 il quitte Cherbourg pour Faslane afin d’être remis en état. Il ne retrouvera le service actif qu’en mars 1951 !

Des croiseurs légers sont également engagés pour couvrir l’envoi de renforts sur le continent, évacuer des troupes acculées dans les ports de la Manche et bien entendu assurer l’appui-feu, une salve d’obus de 133 et de 152mm pouvant calmer bien des témérités.

Le croiseur léger antiaérien HMS Black Prince est ainsi endommagé le 14 septembre 1949. Après avoir couvert une évacuation depuis le port de Dieppe en bombardant des blindés allemands, le CLAA est attaqué par l’aviation allemande.

Des chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 du III./Kpfg-42 qui effectuent trois attaques successives. Une bombe de 250kg touche le navire qui va être immobilisé pour réparations jusqu’à la fin de l’année.

Le HMS Bermuda un croiseur léger de classe Crown Colony qui participe à la Bataille de France. Le 7 juillet 1949 alors qu’il venait d’appuyer une attaque française il est surpris par des chasseurs-bombardiers allemands de la même unité qui placent trois bombes de 250kg.

La première détruit la tourelle I de 152mm, la deuxième la catapulte à hydravions et la troisième endommageant sérieusement la poupe du navire. Il est ainsi immobilisé pour réparations du 8 juillet 1949 au 14 novembre 1950, date de son retour au combat.

Le HMS Kenya participe lui aussi à la Bataille de France. Il est légèrement endommagé à plusieurs reprises mais reste en ligne, les réparations se faisant au retour au port en Grande-Bretagne. Comme nous le verrons il aura moins de chance au large de la Grèce mais ce sera une autre histoire.

Le HMS Trinidad est endommagé à plusieurs reprises par l’aviation mais aussi par l’artillerie allemande ! La première fois c’est le 14 juin 1949 par l’aviation allemande, une bombe de 250kg le touchant à l’avant.

Réparé il reprend la lutte, tirant contre terre à plusieurs reprises. Le 30 juin 1949 il neutralise une batterie côtière allemande installée sur la frontière belge non sans que le canon de 150mm ne place deux obus.

Le croiseur en est quitte pour deux semaines de réparations avant de reprendre les combats. Il sera endommagé à nouveau à deux reprises (17 juillet et 9 août) mais uniquement par des coups à toucher donc ne provoquant guère de dégâts.

Le HMS Swiftsure est lui aussi endommagé par l’aviation allemande, une bombe de 250kg le touchant à l’avant le 4 août 1949. Réparé il sera endommagé par le mitraillage d’un chasseur à la Baldenkreuze le 2 septembre 1949 mais très légèrement.

Le HMS Vigilant est déployé à Devonport pour participer à la couverture de La Manche, couvrir des convois, assurer l’appui-feu et la défense aérienne à la mer. Il est endommagé lui aussi à plusieurs reprises, la première fois le 2 juillet 1949 par un échouage au large de Dunkerque, la seconde fois par une bombe de 250kg le 25 juillet 1949. Il passe trois semaines en réparations avant de reprendre la lutte.

Le croiseur léger ORP Conrad (ex-HMS Danae) de la marine polonaise libre participe également à la Bataille de France. Il est endommagé à plusieurs reprises par l’aviation allemande mais jamais sérieusement. Il est réparé mais son usure rend son maintien en service problématique.

Son sister-ship ORP Dragon (ex-HMS Dragon) à moins de chance. Endommagé par deux bombes le 23 juin 1949 il survit par miracle. Il est réparé et est de retour au combat début 1950 après six mois de réparations.

Des destroyers participent également à la lutte sur mer contre les (rares) navires allemands et surtout contre l’aviation. C’est ainsi que l’ORP Blyskawica fait détonner une mine allemande qui en récompense lui impose six mois de réparations à Brest soit jusqu’en janvier 1950.


Les deux destroyers type N loués à la marine polonaise libre, les ORP Warsazawa (ex-HMS Noble) et ORP Cracow (ex-HMS Non Pareil) participent eux aussi à la Campagne de France comme escorteur et navire d’appui-feu. Ils sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

Le destroyer britannique HMS Ambuscade à moins de chance. Dans la nuit du 26 au 27 septembre alors qu’il évacuait les ultimes preux des 2ème et 3ème divisions canadiennes, il tombe dans une embuscade nocturne menée par les redoutables S-Boot.

Une première torpille arrache la proue et une seconde coupe le navire en deux, ne lui laissant strictement aucune chance. Le naufrage rapide et les survivants hélas trois fois hélas peu nombreux.

Certains vont parvenir à rejoindre on ne sait trop comment la rive sud de la Seine tandis que d’autres sont récupérés par les allemands puis partent pour de longues années de captivité même si certains parviendront à s’échapper avant leur transfert en Allemagne. Certains recueillis par la population vont servir de cadres à la Résistance.

Les destroyers type A premiers d’une longue série de Fleet Destroyers avaient été désarmés en 1946 au moment de la mise en service des type O plus modernes. Comme souvent ces navires sont mis en réserve dans le Loch Ewe prêts à être réarmés en cas de conflit que l’on pressent imminent.

Il n’est pas vraiment question de les réutiliser comme destroyers d’escadre mais plutôt comme escorteurs voir comme transports rapides. Si la première transformation coule de source, la seconde fait davantage débat.

Au début de la guerre une inspection technique montre que les Codrington, Active et Anthony sont dans un état matériel trop dégradé pour justifier une remise en état à un coût descent même en temps de guerre où les dépenses sont plus relâchées (ces navires sont désarmés défintivement le 4 octobre 1948 puis démolis, l’acier réutilisé pour l’effort de guerre britannique).

Il reste donc les HMS Acasta, Antelope, Ardent, Arrow et Acheron. Que faire de ces navires ? Il est décidé à la mi-octobre de les transformer en escorteurs à long rayon d’action. On supprime une partie de l’appareil évaporatoire pour augmenter le rayon d’action (la place gagnée permet d’augmenter la capacité de mazout), l’armement transformé avec deux canons de 120mm, une DCA légère (canons de 20 et de 40mm), des grenades ASM et un Asdic.

Ces navires sont remis service début 1949 pour protéger des convois notamment ceux amenant renforts et matériels en France au profit du BEF. Durant la Bataille de France, ces navires vont être également utilisés comme navires d’appui-feu et comme transports rapides.

Deux d’entre-eux sont perdus durant cette bataille homérique. Le HMS Acasta est victime de l’aviation allemande le 18 juillet 1949 au large d’Abbeville (deux bombes) alors que le HMS Acheron saute sur une mine le 17 août 1949 au large de Dieppe. Les trois autres (Antelope, Ardent et Arrow) survivent à la Bataille de France. Ils vont continuer leur carrière d’escorteur jusqu’à l’été 1950 quand usés ils sont désarmés (ils seront démolis après guerre).

Les huit destroyers survivants du type B (le HMS Blanche à été perdu le 13 novembre 1939 suite à l’explosion d’une mine) ont été désarmés en 1946 et stockés à Faslane. Une inspection est menée en septembre 1948 pour envisager une éventuelle remise en service.

Tout comme les type A certains navires sont en trop mauvais état pour être remis rapidement en service. C’est le cas des HMS Keith, Basilik et Beagle qui sont officiellement désarmés le 15 octobre 1948.

Il reste donc les HMS Boadicea, Boreas, Brazen, Brilliant et Bulldog. Ces navires sont modifiés selon les mêmes plans qui ont été appliqués sur le type A. Ils vont participer à plusieurs escortes de convois transatlantiques, le Boadicea étant torpillé par un sous-marin allemand U-51 le 4 mai 1949 (le sous-marin sera coulé le lendemain par un Short Sunderland du Coastal Command).

Le Boreas participe lui à la Bataille de France, appuyant les troupes au sol par un tir précis de ses deux canons de 120mm.

Cela lui attire les hommages de l’aviation allemande qui le coule le 4 septembre 1949 au large de Dieppe, huit bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188 du I./Kpfg-3 ne lui laissant aucune chance en réussissant à place trois bombes non sans que trois de ces véloces bimoteurs ne mordent la poussière ou plutôt les flots.

Le Brazen est endommagé par l’aviation le 19 août 1949 au large de Honfleur mais il est réparé et survit à la Bataille de France. Désarmé en septembre 1950, il est démoli après guerre.

Le Brilliant et le Bulldog servent de navires d’appui-feu et de transport rapide. Survivant à la bataille de France ces deux vétérans sont utilisés comme escorteurs jusqu’en septembre 1950 puis comme navires-école jusqu’en juin 1951 quand leur usure entraine leur désarmement (ils ont été démolis après guerre).

D’autres destroyers britanniques participent à la Bataille de France comme les HMS Echo et Escort qui étaient privés de protégé car le Victorious était en réparations après avoir été endommagé en Norvège.

Si l’Escort sort indemne de cette Bataille de France en revanche l’Echo est victime de l’aviation allemande le 28 août 1949, deux bombes l’envoyant par le fond alors qu’il venait de quitter Le Havre.

Le HMS Foxhound est coulé le 14 août 1949 alors qu’il protégeait le porte-avions lourd Hermes. Si l’unité de classe Malta digère quatre bombes, le destroyer type F à moins de chance puisqu’il est envoyé par le fond par une unique bombe. Le destroyer est coupé en deux, l’avant coulant rapidement mais l’arrière se maintenant suffisamment longtemps à flot pour permettre aux survivants d’évacuer.

Le HMS Afridi est coulé le 17 octobre 1949 lorsque l’aviation allemande lance une série d’attaque pour accompagner l’opération HUBERTUS. Deux bombes de 500kg largués par des chasseurs-bombardiers Me-110 transforment le destroyer en une annexe de l’enfer, coulant rapidement en ne laissant que fort peu de survivants.

Le HMS Jersey est victime d’une mine le 8 septembre 1949. La proue arrachée jusqu’au pied de la passerelle il est pris en remorque mais une voie d’eau s’élargit brusquement entrainant le naufrage du navire.

Deux destroyers de type M succombent également durant la Bataille de France. Le premier est le HMS Matchless victime de l’aviation allemande le 21 août 1949 (deux bombes) et le second le HMS Martin qui tombe dans une embuscade tendue par des S-Boot le 12 octobre 1949, une torpille arrachant la proue et une second la poupe, rendant son naufrage inéluctable.

Les britanniques engagent également leur «poussière navale» en Manche, bénéficiant de bases mieux protégées que les bases françaises géographie plus favorable oblige.

Comme vous le savez chers lecteurs, la marine britannique en septembre 1948 possédaient une imposante flotte d’escorte. Certains durant la Pax Armada y vont un gaspillage de moyens pas forcément illimités. Piètres oracles n’est-il pas….. .

Ces navires formaient des flottilles de sloops, de corvettes et de frégates qui vont assurer la protection des convois amenant des renforts et surtout des munitions, des véhicules et du matériel et en évacuant des prisonniers de guerre (un accord franco-britannique avait acté l’évacuation hors de portée de certains prisonniers sensibles notamment les pilotes de chasse) et les blessés.

D’autres navires légers comme des dragueurs de mines et les vedettes lance-torpilles vont également combattre les allemands et notamment pour ces dernières leurs homologues d’Outre-Rhin.

Naturellement qui dit combats dit pertes et la «british naval dust» va souffrir sous les coups de la poussière navale allemande mais aussi de l’aviation qui semblait être le prédateur naturel de la «poussière navale». Il faut dire que la coque en bois d’une vedette digère assez mal les balles, les bombes et les roquettes.

Ces flottilles dépendaient de trois Coastal Group déployés sur les côtes méridionales de la Grande-Bretagne : Portsmouth, Devonport et Portland. Pour mémoire ces Coastal Group sont ainsi composés (composition au 5 septembre 1948) :

Portsmouth Coastal Group :

-11th Destoyer Flottilla (11th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Atherstone Berkeley Cattistoche Cleveland Eglington Exmoor

-14th Destroyer Flottilla (14th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Mendip Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown

-16th Destroyer Flottilla (16th DF) équipée de destroyers légers type Hunt en l’occurence les HMS Zetland Tetcott Southwold Chiddingfold Cowdray Croome

-2nd Escort Flottilla (2nd EF) équipée de huit frégates de classe River, les HMS Ballinderry Bann Chelmer Dart Exe Derg Ettrick Itchen

-Deux flottilles de vedettes lance-torpilles, les 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et 3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31)

-Est détachée à Harwich, la 3rd Anti-Submarine Flottilla avec des sloops classe Black Swan et Black Swan améliorés en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon

Devonport Coastal Group :

-15th Destroyer Flottilla Six destroyers légers type Hunt, les HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby Avon Vale

-Trois sloops classe Kingfisher, les HMS Kingfisher Mallara Puffin

-1st AntiSubmarine Flottilla équipée de six sloops classe Black Swan, les HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling Lapwing

-7th Minesweeping Flottilla avec six dragueurs de mines classe Algerine en l’occurence les HMS Acute Albacore Antares Aries Brave et Chameleon

-Deux canonnières, deux patrouilleurs ASM, une vedette de sauvetage, deux vedettes ASM et quatre Harbour Defence Motor Launch (HDML).

Portland Coastal Group :

-20th Destroyer Flottilla avec des destroyers légers type Hunt les HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent.

-1st Escort Flottilla avec les Corvettes classe Flower HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus.

-11th Escort Flottilla avec les corvettes classe Flower HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium

Entre le 10 mai et le 1er novembre 1949 date de la fin officielle de l’opération HUBERTUS (NdA certains historiens que cette opération est terminée dès le 24 octobre) la Royal Navy à perdu les navires légers suivants :

Pour des raisons de clarté je vais parler flottille par flottille mais uniquement des pertes directement liées à la Bataille de France, les navires perdus dans ce qu’on à appelé la Bataille de l’Atlantique ne seront pas traités ici.

La 11th Destroyer Flottilla disposait au début de la guerre de six destroyers légers de type Hunt I en l’occurence les HMS Atherstone Berkeley Cattistock Cleveland Eglinton et Exemoor. Il n’en restait plus que cinq après la perte de l’Atherstone victime d’une mine allemande le 18 septembre 1948.

Un autre membre de la onzième flotte est coulé durant la Campagne de France. Il s’agit du HMS Cattistock qui est victime d’un chasseur-bombardier allemand au large de Dunkerque le 8 juillet 1949.

La 14th Destroyer Flottilla disposait lui aussi de six destroyers légers type Hunt. Elle n’est pas engagée en Norvège mais cela ne l’imunise pas contre les pertes, le HMS Mendip étant victime d’une mine le 14 décembre 1948, mine prétendument alllemande mais il n’est pas impossible qu’elle soit britannique ou française.

Les autres navires de la division (Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown) sont encore là pour la Bataille de France. Ils vont mener des missions d’escorte, de combat et d’appui-feu.

Cela provoque la perte de deux unités, le HMS Meynell victime de l’aviation allemande le 17 juin 1949 au large de Calais et le HMS Southdown victime d’une collision avec un paquebot transmanche réquisitionné le cela ne s’invente pas Londres (4 septembre 1949). Si le destroyer coule, le paquebot transmanche est certes sérieusement endommagé mais il peut rallier la Grande-Bretagne pour une remise en état.

La 15th Destroyer Flottilla (15th DF) n’est pas engagée en Norvège mais perd une unité le 2 octobre 1948. A l’aube le HMS Avon Vale fait détonner une mine mouillée la veille par un avion allemande qui avait effectué une mission hautement risquée à savoir mouiller des mines à l’entrée du port de Southampton.

Les projectiles repérés ont tous été dragués sauf une fatale au destroyer léger qui chavire et coule en quelques minutes. Fort heureusement le temps était clément et la côte proche.La majorité des marins sont sauvés et vont pouvoir très vite reprendre la lutte.

Les autres navires (HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby) sont toujours au moment où les allemands attaquent à l’ouest. Ces navires sont tous endommagés à des degrés divers mais tous survivent à la Campagne de France.

La 16th Destroyer Flottilla (16th DF) à été engagée en Norvège perdant le HMS Croome victime de l’aviation allemande le 14 octobre 1948. Il restait donc les HMS Zetland Tetcott Southwold Chiddingfold Cowdray au moment de la Campagne de France.

Deux unités sont perdus au cours de ces combats, le HMS Cowdray torpillé par un sous-marin allemand en l’occurence le U-83 le 17 juin 1949 et le Zetland victime de l’aviation allemande le 10 août 1949. La 16ème divions est donc réduite à trois unités et se pose la question de sa dissolution qui n’aura finalement pas lieu et comme si le destin était devenu clément, les trois unités survivant à la Campagne de France vont survivre à la guerre.

La 20th Destroyer Flottilla (20th DF) composée de destroyers légers type Hunt (HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent) n’est pas engagée en Norvège ce qui explique qu’elle dispose toujours de ses six navires quand débute la Campagne de France.

Le HMS Blean sera la seule perte de la flottille, le destroyer léger étant victime d’une attaque de S-Boote menée le 14 juillet 1949. Le navire coupé en deux coule rapidement. Les autres navires de la division sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

La 2nd Escort Flottilla (2nd EF) est engagée en Norvège perdant la frégate HMS Ballinderry victime d’un sous-marin allemand le 5 octobre 1948 (NdA le sous-marin allemand n’à jamais pu être identifié avec certitude).

Les autres frégates vont participer à la Campagne de France, la frégate HMS Bann étant coulée par l’aviation le 19 juin 1949 (une bombe de 250kg et des roquettes) alors que la frégate HMS Itchen est victime d’une mine le 5 octobre 1949. La division est donc réduite à cinq navires, les HMS Chelmer Dart Exe Derg et Ettrick.

La 1st Escort Flottilla (1st EF) disposait de corvettes classe Flower en l’occurence les HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus. La corvette Anchusa est coulée le 24 juin 1948 au large d’Ostende par l’aviation allemande (une bombe et une série de mitraillages qui aggravèrent les pertes parmi les survivants de l’attaque) alors que son sister-ship Arbutus est victime d’une mine au large de Calais le 11 août 1949.

La 11th Escort Flottilla (11th EF) qui disposait elle aussi de corvettes de classe Flower (HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium). Si la HMS Crocus est victime d’une collision avec un cargo le 8 juin 1949, le HMS Dahlia est coulé par l’aviation allemande le 12 septembre 1949, des Focke-Wulf Fw-190 l’attaquant à la roquette, le navire désemparé commence à se coucher sur tribord alors que l’équipage évacue tant bien que mal.

Une explosion foudroye alors le navire (probablement celle des grenades ASM) ce qui explique le faible nombre de survivants (pas plus d’une dizaine de marins dont beaucoup gravement blessés seront désormais inaptes au service armé).

A Harwich est détachée la 3rd Anti-Submarine Flottilla qui dépendait du Portsmouth Coastal Group, une flottille composée de sloops de classe Black Swan en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon. L’Actaeon est victime de l’aviation allemande le 24 juin 1949 (une bombe) et le Snipe est victime d’un sous-marin allemand le 1er juillet 1949, le U-87 lui envoyant une torpille mais c’est plus que suffisant.

A Devonport on trouve également trois sloops de classe Kingfisher (HMS Kingfisher Mallara Puffin) et six sloops de classe Black Swan, les HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling et Lapwing qui forment la 1st Anti-Submarine Flottilla. Ces navires ressortent indemnes de la Campagne de France enfin presque, certains sont endommagés mais aucun n’est coulé.

Deux flottilles de vedettes lance-torpilles sont engagées en Manche, la 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et la 3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31). Elles subissent des pertes sensibles puisque neuf d’entre-elles sont détruites.

Les MTB-1,5, 17 et 19 sont victimes de leurs homologues, les MTB-7, 13 et 15 sont victimes de l’aviation, la MTB-17 chavirant dans une tempête. Elles vont être remplacées par des vedettes issues du programme de guerre.

La 7th Minesweeping Flottilla (7th MSF) avec six dragueurs de mines classe Algerine (HMS Acute Albacore Antares Aries Brave et Chameleon) assure la défense des convois contre les mines, nettoyant les accès au port. Aucun navire n’à été coulé durant la Campagne de France mais certains endommagés soit par le souffle d’une mine désamorcée (Chameleon) ou du mitraillage d’un chasseur allemand en maraude (Antares).

Le Conflit (26) Norvège (26)

Ordre de Bataille Allemand

De solides fortifications

Un exemple de fortification allemande en Norvège remis en état et faisant le bonheur des touristes du monde entier

Dès la conquête de la Norvège les allemands se sont lancés dans d’imposants travaux de fortifications, travaux qui en dépit de l’action de la résistance norvégienne et des commandos alliés vont transformer le pays en une véritable forteresse, la Festung Norge.

Le pays se transforme en un véritable chantier à ciel ouvert. Face à ce déploiement le gouvernement en exil norvégien est partagé. Ils n’ont aucune envie de favoriser la défense du pays mais ces chantiers offre du travail aux norvégiens qui ne peuvent ou ne veulent quitter leur pays.

Finalement Haakon VII et son gouvernement ordonnera «de ne pas s’y opposer et de ne pas les favoriser». Des sabotages ont lieu mais c’est surtout une grève du zèle qui est menée ce qui poussera les allemands à mobiliser prisonniers de guerre et travailleurs forcés raflés dans toute l’Europe.

La priorité est de sécuriser et de fortifier les ports norvégiens pour permettre de protéger les unités appelées à être stationnées en Norvège pour empêcher un retour offensif des alliés, Berlin craignant une contre-offensive alliée immédiate.

Des batteries côtières de campagne sont aménagées. Dès la prise des quelques batteries côtières norvégiennes, les allemands les aménagent sommairement et installent des pièces médianes (150mm le plus souvent) pour repousser les unités légères alliées voir couler des transports et autres navires de charge.

La Campagne de Norvège (1948) terminée les allemands veulent mettre sur pied une véritable muraille pour rendre inexpugnable la Norvège.

Si les allemands avaient su que les alliés ne voulaient pas intervenir immédiatement en Norvège ils auraient peut être investit l’acier, le béton, les armes et les hommes ailleurs………ou pas.

Canon de 406mm utilisé pour défendre les côtes contre une intervention alliée

Après la sécurisation des ports avec des batteries légères, médianes et lourdes (des canons de 406mm destinés initialement aux cuirassés de type H sont ainsi convoyés en Norvège) complétées par des postes d’observation, des abris, des blockhaus d’infanterie, les allemands aménagent de nombreux aérodromes pour augmenter les moyens aériens déployés en permanence en Norvège.

Contrairement à ce que certains pilotes ont écrit après guerre, cette zone n’à pas été négligé et la légende d’unités sous-équipées et sous-entrainées doit être définitivement battue en brèche.

Quand il devient évident que les alliés voulaient débarquer en Norvège, les allemands décident de transformer le pays en forteresse, de faire de la Norvège le tombeau de la soldatesque alliée.

Des lignes fortifiées vont entourer Kristiansand et Oslo, le Telemark va devenir un véritable gruyère de galeries et de blockhaus. Encore aujourd’hui on redécouvre régulièrement des abris et des tranchées oubliées.

Ce n’est pas une Ligne Maginot nordique mais ce n’est pas une simple ligne de tranchées de campagne. Autant dire que les alliés n’allaient pas traverser le Telemark sans payer le prix du sang.

Comme le contrôle de la totalité du territoire était impossible, les allemands ont aussi pratiqué une sorte de terre brûlée en multipliant tranchées, abattis minés, maisons piégées (ce qui entrainera la mort d’un certain nombre de commandos alliés à la recherche d’un abri) pour rendre encore plus pénible l’avancée des troupes au sol.

Avec un tel dispositif les allemands espèrent tenir le plus longtemps possible, certains enthousiastes espérant faire de la Norvège une zone de repli pour préparer la contre-offensive décisive qui avec les armes miracles devra libérer le Vaterland. On connait la suite……. .

Kriegsmarine

Croiseurs et destroyers

Croiseur lourd Admiral Hipper

-Croiseurs lourds Admiral Hipper et Admiral Reuter, le premier est stationné à Trondheim, le second à Bergen

KMS Z.9 Wolfgang Zenker

-Zerstörer : Z.9 Wolfgang Zenker Z.14 Friedrich Ihn Z.15 Erich Steinbrick Z.19 Z.58 Z.60 Z.62 Z.66 Z.69 Z.71 Z.72.

Ils sont stationnés dans les différents ports, les Z.9 Wolfgang Zenker et Z.14 Friedrich Ihn sont stationnés à Narvik, le Z.15 Erich Steinbrick est stationné à Aalborg, le Z.19 est stationné à Bergen en compagnie du Z.58. Les Z.60 et Z.69 sont stationnés à Oslo, le Z.62 est stationné à Trondheim, le Z.66 est stationné à Namsos en compagnie du Z.71, le Z.72 à Kristiansand.

Torpilleurs et escorteurs

-Unités légères : torpilleurs T.43 T.51 T.52 T.53 T.54 Neue Geleitboote G.27 G.29 G.36 G.39 G.42 G.43 G.49.

Le T.43 est stationné à Trondheim en compagnie du T.51, le T.52 est stationné à Aalborg, le T.53 est stationné à Narvik, le T.54 est stationné à Bergen.

Le G.27 est stationné à Copenhague, le G.29 est stationné à Bergen le G.36 est stationné à Namsos, le G.39 est stationné à Oslo, le G.42 est stationné à Trondheim en compagnie du G.43 alors que le G.49 est stationné à Kristiansand.

Vedettes et «poussière navale»

Chargement d’une torpille G7 à bord d’une S-Boote

-Vedettes lance-torpilles : 10. Schnellboatflottille S.86/88/90/92/94/96/98/100 12. Schnellboatflottille S.102/104/106/108/110/112/114/116, la première flottille est stationnée à Bergen, la seconde à Namsos.

-R-Boote : 10. R-Flottille : R-50/52/54/56/58/60 12. R-Flottille : R-72/74/76/78/80/82 17. R-Flottille R.86/88/90/92/94/96, la première est stationnée à Narvik, la seconde à Trondheim et la dernière se partage entre Aalborg et Copenhague.

-M-Boote : M.63/66/67/68/69/70/71/72/74/76/78/80/82/84/97/99/101/103/105/107. Ces navires sont dispatchés dans les ports de Norvège et de Danemark selon le schéma suivant :

-Copenhague : M.63 M.66 M.107

-Aalborg : M.67 M.68

-Oslo : M.69 M.70 M.105

-Kristiansand : M.71

-Trondheim : M.72 M.74

-Namsos : M.76 M.78 M.103

-Bergen : M.80 M.82 M.99

-Narvik : M.84 M.97 M.101

Sous-marins

Type VII

Les moyens sous-marins sont sur le papier encore non négligeables mais tous les submersibles ne sont pas disponibles et surtout tous ne sont pas menés par des équipages expérimentés. La menace existe mais elle n’est pas aussi importante que jadis. De toute façon les alliés ont engagé de sérieux moyens d’escorte et de lutte anti-sous-marine.

33. U-Flottille stationnée à Trondheim : U-212 U-213 U-214 U-215 U-228 U-247 U-283 U-285

35. U-Flottille stationnée à Bergen : U-217 U-219 U-221 U-223 U-225 U-227 U-284 U-286

37. U-Flottille stationnée à Bodo : U-241 U-242 U-243 U-244 U-245 U-246 U-287 U-288

1. U-Flottile stationnée à Aalborg (depuis septembre 1950 pour désengorger Wilhelmshaven) : U-32 U-34, U-48, U-248 U-250 U-252 U-289 U-290

A ces trois flottilles stationnées en Norvège et à cette flottille stationnée au Danemark vont s’ajouter des sous-marins stationnés dans les bases allemandes encore sous contrôle de la Kriegsmarine notamment sur l’île d’Heligoland mais aussi à Wesermunde, l’estuaire de la Weser et la ville de Brême devenue une véritable Festung.

Sur l’île jadis possession britannique (Londres l’échangea contre Zanzibar en 1890), on trouvait trois flottilles, les 11. U-Flottile 13. U-Flottile et 29. U-Flottile.

La première alignait en septembre 1948 les U-80, U-81,U-82,U-88,U-89,U-90,U-91 et U-92 alors que la seconde alignait les U-37, U-38,U-41 U-110 U-189 et U-190.

Naturellement en octobre 1953, la situation à sacrément évolué puisque nombre de ces loups gris ont fini au fond de la mer du Nord voir au fond de l’Atlantique. Résultat quand les alliés déclenchent l’opération BOREALIS les tois flottilles alignent les moyens suivants :

11. U-Flottile : U-218 U-220 U-222 U-226 U-289 U-290 U-291 U-293 U.296 U.322

13. U-Flottile : U.41 U.189 U.229 U.230 U.231 U.232 U.290 U.292 U.294 U.324

29. U-Flottile : U-193 U-195 U-196 U-198 U-233 U-234 U.297 U.298 U.299 U.300

A Wesermunde, trois flottilles de sous-marins étant encore stationnées même si les alliés bombardaient régulièrement la zone au point que les U-Boat qui ne pouvaient s’abriter dans les U-Bunker plongeaient la journée pour échapper aux attaques aériennes.

7. U-Flottile : U-83,U-85,U-87,U-249 U-251 U-253 U.301 U.302

15. U-Flottile : U-64 U-124 U-254 U-255 U-256 U-257 U-258 U-259

31. U-Flottile : U-203 U-204 U-263 U-264 U-265 U-266 U.303 U.304

A Wilhelmshaven on trouve encore deux flottilles de sous-marins, les 5. et 17. U-Flottile

5. U-Flottile : U-267 U-268 U-269 U-270 U-271 U-272 U-273 U-274 U.305 U.306 U.307 U.308

17. U-Flottile : U-275 U-276 U-277 U-278 U-279 U-280 U-281 U-282

Miscellanées

-MarineInfanterieSchift (MIS) : MIS-1/3/4/5/6/7/8/12. Les MIS-1 et 3 sont stationnés à Narvik, le MIS-4 à Namsos, le MIS-5 à Trondheim, le MIS-6 à Copenhague, le MIS-7 à Aalborg, les MIS-8 et 12 à Bergen.

-Des patrouilleurs auxiliaires de différents types souvent des remorqueurs ou des chalutiers réquisitionnés

-Flak Panzerschip Nymphe (ex-Peter Tordenskjold) stationné à Oslo pour protéger la capitale norvégienne avec un armement composé de quatre tourelles doubles de 127mm, seize canons de 105mm sous masque, des pièces légères (24 canons de 20mm en douze affûts doubles et de 36 canons de 37mm avec vingt-quatre et trente-six .

-Quatre transports armés et deux forceurs de blocus

Aéronavale

Naturellement le Kriegsmarine FliegerKorps n’est pas oublié, déployant plusieurs unités de patrouille maritime, de lutte anti-sous-marine, d’assaut aéromaritime mais aussi de chasse. La principale unité est la 6. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader qui après avoir été stationnée sur l’île de Sylt sur la base aéronavale de List à rejoint la Norvège et le Danemark pour opérer en Mer du Nord. Cette escadre comprend les unités suivantes :

-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 14. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.

-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime baptisées 15. et 17. KFK-Aufklärungsgruppe regroupant un total de cinquante-quatre Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor.

Junkers Ju-288

-Deux unités de bombardement-torpillage baptisées 16. et 18. KFK-Kampfgruppe regroupant un total de soixante-douze Junkers Ju-288.

Messerschmitt Me-109

-Une unité de chasse, le 20. KFK-Jagdgruppe disposant de vingt-quatre Messerschmit Me-109L répartis en trois staffel de huit appareils. Ils couvrent les bases navales norvégiennes de la Kriegsmarine.

A côté de cette escadre on trouve trois unités indépendantes dispersées sur le territoire norvégien mais aussi sur le territoire danoise :

Blohm & Voss Bv138

12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée au Danemark avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138M destinés à la patrouille maritime et à la lutte anti-sous-marine au large notamment des côtes du Jutland.

18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage avec pour équipement seize Heinkel He-117, l’évolution du He-115. Cette unité est stationnée dans les Lofoten

24. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Narvik avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138M