Le Conflit (148) Europe Occidentale (113)

Situation des forces aériennes alliées au moment de l’opération ECLIPSE

Avant-propos

Pour l’opération ECLIPSE les alliés vont disposer d’une supériorité aérienne évidente tant sur le plan qualitatif que quantitatif encore que le second l’emporte davantage que le premier.

En effet certains appareils allemands comme le Messerschmitt Me-309 sont intrinséquement ce qui se fait de mieux en matière de chasseur monomoteur à piston.

Heureusement pour les alliés, la production est insuffisante pour remplacer tous les Me-109 en ligne et certains appareils sont produits avec des matériaux de mauvaise qualité et par des ouvriers inexpérimentés ce qui fait que nombre de chasseurs ne peuvent être utilisés qu’avec moultes précautions.

Certains Experten refuseront même de voler à bord d’avions qui apparaissent clairement comme dangereux.

Dans un état totalitaire, une telle rébellion ne peut rester impunie sauf qu’à cette époque de la guerre s’en prendre à un as à plusieurs dizaines voir centaines de victoires c’est impossible pour des questions de moral et de propagande.

Sur le plan quantitatif, les alliés vont opérer avec bien plus d’appareils mais cela pourrait se retourner contre eux avec la tant redoutée «thrombose opérationnelle» qui peut se doubler d’une «thrombose logistique».

En ce qui concerne l’équipement, la France utilise de plus en plus d’Arsenal VG-52 Phenix qui doit devenir le chasseur monomoteur standard même si certaines unités vont conserver d’autres modèles jusqu’à la fin du conflit.

Dans le domaine de la chasse lourde, deux modèles vont cohabiter, le Farman F.275 Frelon et les Bréguet Br700bis/ter (qui ne se différencient qu’à la marge) même si il apparaît évident que le premier va surclasser le second.

C’est dans le domaine de l’attaque que les changements sont les plus importants. Peu à peu les bombardiers en piqué vont être retirés du service et remplacés par des chasseurs-bombardiers.

Si le Bréguet Br698 à été depuis longtemps renvoyé dans les dépôts, le Loire-Nieuport LN-435 fait de la résistance même si c’est un combat d’arrière garde. On trouve encore des bombardiers d’assaut, le Bréguet Br697 ayant remplacé les modèles plus anciens.

Pour le bombardement horizontal, on trouve plusieurs modèles du plus léger au plus lourd. En dépit d’une volonté d’aller vers le concept d’un bombardier unique, il fallait continuer à utiliser plusieurs modèles.

On trouve ainsi des B-25 et des B-26 américains (plus connu sous le nom de Bloch Guyenne et Loire-Nieuport Voltigeur), des Amiot 371 Berry (qui ont finit par remplacer tous les Amiot 351, 354 et 356), des Lioré et Olivier Léo 458ter, des Consolidated modèle 32F et 33F (plus connus sous leurs désignations américains B-24 Giant et B-32 Dominator) et des Amiot 374 Berry II.

Pour la reconnaissance, l’observation et la coopération, même situation avec des Bloch MB-176bis/ter, des Amiot 372 en remplacement des Bloch MB-178 (et qui doit à terme remplacer les MB-176), des Dewoitine D-720 dans des variantes améliorées et enfin des ANF-123bis et ter ainsi que quelques ANF-125 mais qui vont dans leur ensemble arriver trop tard pour opérer en Europe, connaissant davantage les cieux d’insulinde et d’Extrême-Orient que les cieux européens.

Dans le domaine du transport, pas de changements, les appareils en service depuis le début de la guerre sont toujours là. Des projets de «gros porteurs» sont à l’étude mais on sait déjà à cette époque qu’ils ne pourront pas être prêts avant la fin du conflit.
Aux côtés des français on trouve également les anglo-saxons, les belges, les néerlandais, les polonais, les tchécoslovaques, les américains qui voient aussi leur équipement évoluer mais dans l’ensemble de manière moins profonde qu’en France.

Forces Aériennes Françaises du Rhin (FAFR)

Sous ce nom un peu barbare figure un commandement destiné à coller au plus près des combats au sol au risque selon certains aviateurs de revenir à une époque où l’armée de l’air devait se placer sous la coupe de l’armée de terre.

Le général Villeneuve doit rassurer les aviateurs en leur disant que ce commandement est strictement temporaire et n’est destiné qu’à gérer au mieux les unités de chasse, d’attaque, de bombardement et de reconnaissance engagées au dessus de l’Allemagne en appui du Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R).

Un état-major est ainsi installé à Metz, certains officiers qui y sont affectés vont retrouver non sans émotions la base où ils avaient débuté la guerre quasiment quatre ans plus tôt.

Il dépend de l’état-major des GAF-R, prend sous son autorité les unités de combat, d’éclairage et de soutien qui pour leur ravitaillement et leur préparation continue de dépendre de l’Etat-Major de l’Armée de l’Air et sa chaine de commandement dite de temps de paix avec les différents commandements qui se récentrent donc sur le soutien logistique et la préparation opérationnelle.

Pour ménager un outil qui attend ses limites, toutes les unités disponibles sur le front occidental ne sont pas en ligne, certaines restant en réserve pour se tenir prêt à des opérations sur une zone différente par exemple en Méditerranée, dans les Balkans ou encore en Extrême-Orient.

Dans la partie qui va suivre je vais d’abord lister les unités qui vont participer aux premiers combats de l’opération ECLIPSE (c’est à dire les opérations préparatoires CREPUSCULE et MAGELLAN) puis celles qui sont si l’on peut dire en réserve.

Chasse et Chasse de Nuit

Quatre escadres de chasse sont déployées en couverture, soutien et appui des troupes au sol, les autres sont en réserve.

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/2 «Alta Rocca» sur Farman F.275 Frelon.

-3ème Escadre de Chasse «Lorraine» : GC I/3 «Nancy» GC II/3 «Luneville» GC III/3 «Metz» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/3 «Epinal» volant sur Farman F.275 Frelon

-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» et GC III/7 «Comtat» volant sur Arsenal VG-52 Phenix. Le GC IV/7 «Queyras» vole lui sur Bréguet Br700bis.

-9ème Escadre de Chasse : «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» volant sur Arsenal VG-52 Phenix alors que le GC IV/9 «Sologne» vole sur Farman F.275 Frelon

-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» vole sur des Arsenal VG-52 Phenix alors que le GC IV/19 «Haguenau» vole sur Bréguet Br700bis.

-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie» GC II/21 «Szcezin» GC III/21 «Wilno» et GC IV/21 «Lublin» volant sur Supermarine Spitfire Mk IX (en attendant des Arsenal VG-52 Phenix)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» volant sur Hanriot NC-600bis

-26ème Escadre de Chasse de Nuit «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis

Attaque et Bombardement

-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 GBA II/35 et GBA III/35 tous volant désormais sur Bréguet Br697.

-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 volant sur Loire-Nieuport LN-435 pour les deux premiers, sur Arsenal VG-52 Phenix pour le troisième qui devient donc une unité de chasse-bombardement. Les deux autres doivent suivre d’ici l’été 1953 si le tempo des opérations et le rythme des fabrications le permet bien entendu.

-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : GB I/32 GB II/32 et GB III/32 : Bloch Guyenne (North American B-25 Mitchell)

-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/63 volant sur Loire-Nieuport Voltigeur (Martin B-26 Marauder)

-37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) : GB I/37 «Poméranie» GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant sur Douglas A-20 Havoc

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : GB I/47 GB II/47 et GB III/47 volant sur Amiot 371 Berry

NdA les 15ème et 17ème Escadre de Bombardement Lourd restent sous contrôle direct de l’Etat-Major de l’Armée de l’Air mais détachent parfois des moyens au profit du GAF-R.

Reconnaisance Observation et Transport

En ce qui concerne la reconnaissance, la coopération, l’observation et le transport, les unités suivantes sont engagées au profit du Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) :

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Les trois groupes volent désormais sur Amiot 372, les Bloch MB-178 encore en état sont conservés en réserve au cas ou…. .

-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) : GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours en sommeil GR III/33 Bloch MB-176bis GR IV/33 : Bloch MB-176bis

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : GR I/39 : toujours en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 : Bloch MB-176bis GR IV/39 : Bloch MB-176bis

-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) :

-GR I/19, IV/19 et VII/19 : Bloch MB-176bis

-GR II/19 V/19 et VIII/19 : Dewoitine D-720

-GR III/19 VI/19 et IX/19 : ANF-Les Mureaux ANF-123 Criquet

-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT)

-GR I/47 IV/47 et VII/47 : Bloch MB-176bis

-GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720

-GR III/47 VI/47 et IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II

-GR Cracovie et GR Poznan volant sur Bloch MB-176

-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)

-GTM I/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM II/1 : 36 Bloch MB-165bis

-GTM III/1 : 18 Bloch MB-161 et 18 Dewoitine D-720F de transport

-GTM IV/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-Escadre Spéciale de Transport (EST)

Créée en mars 1952 pour assurer le transport de personnalités mais aussi pour soutenir des opérations clandestines.

-GTM I/3 : 8 Bloch MB-164 et 8 Dewoitine D-720F

-GTM II/3 : 24 Dewoitine D-720F

-GTM III/3 : 24 ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II

British Tactical Air Force (BTAF)

Sous ce nouveau c’est tout simplement l’ancienne Advanced Air Strike Force (AASF) qui assure l’appui des troupes britanniques. Tout comme les forces françaises, une partie des unités sont mises en réserve (voir ci-après). Pour l’opération ECLIPSE et surtout la phase préliminaire, la BTAF comprend les unités suivantes :

-9th Medium Bomber Wing (9th MBW) :

squadron 9, 57,99 et 215 tous équipés de Bristol Beaumont

-9th Tactical Air Wing (9th TAW) :

squadron 35 (Hawker Fury II), squadron 88 (De Havilland Mosquito), squadron 40 (Hawker Fury II) et squadron 616 (Bristol Beaufighter)

-18th Fighter Wing (18th FW) :

squadron 146 (Supermarine Spitfire Mk XIV), squadron 213 (Supermarine Spitfire Mk XIV), squadron 79 (Hawker Fury II), squadron 41 (Hawker Fury II), squadron 602 (Hawker Fury II)

-Unités hors rang :

squadron 59 (Bristol Buccaneer), squadron 25 (De Havilland Mosquito) et squadron 2 (Westland Lysander)

-1st Tactical Transport Wing (1st TTW) :

squadron 254 (Vickers Valetta) squadron 255 (Douglas DC-3), squadron 256 (Avro York)

Canadian Air Force in Europe (CAFE)

Sous ce nom figure l’ancien Canadian Air Component in France (CACF), ce changement s’expliquant par le fait que tout simplement les canucks ne combattent pas plus dans le ciel de France mais dans le ciel de ce qui n’est pas encore le Benelux.

-5th Canadian Fighter Wing (5th CFW) :

squadron 32 34 et 36 volant désormais sur Hawker Fury II, squadron 38 volant désormais sur De Havilland Hornet

-7th Canadian Fighter Wing (7th CFW) :

squadron 48 et 50 (Hawker Typhoon) squadron 52 et 95 (Hawker Tempest)

-4th Canadian Bomber Wing (4th CBW) :

squadron 51 53 et 55 volant désormais sur Amiot 371 Berry

-3rd Canadian Reconnaissance Wing (3rd CRW) :

squadron 57 et 59 volant sur De Havilland Mosquito squadron 61 volant sur Dewoitine D-720C

-2nd Canadian Transport Wing (2nd CTW) :

squadron 63 et 65 volant sur Douglas C-47 Skytrain squadron 67 volant sur Douglas C-54 Skymaster

9th Air Force

Cette 9ème Force Aérienne à pris du muscle depuis les combats précédents. Des unités nouvelles arrivent et des unités issues de la 8th Air Force sont également détachées pour de courtes durées, la 8ème Force Aérienne ayant pour mission principale des bombardements stratégiques sur l’Allemagne, le Danemark, la Norvège et d’autres territoires occupés par la soldatesque nazie.

Néanmoins en dépit de l’augmentation du nombre d’unités toutes ne sont pas en ligne essentiellement pour des questions de logistique.

Pour l’opération ECLIPSE et surtout pour les opérations préparatoires, la 9th Air Force affiche le visage suivant :

-Un Etat-major

-71st Fighter Wing :

365th 366th 368th 370th Fighter Group (Curtiss P-40 Warhawk)

-84th Fighter Wing :

50th 404th 405th 406th Fighter Group (Bell P-39 Airacobra)

-66th Fighter Wing :

364th 4th 56th 355th Fighter Group (North American P-51 Mustang) Détaché de la 8th Air Force

-101th Fighter Wing :

354th 358th 362th 373th Fighter Group (Northrop P-61 Black Widow)

-1st Combat Bombardement Wing (1st CBW) :

91st 381st 398th Combat Bombardement Group (Boeing B-17 Flying Fortress) Détaché de la 8th Air Force

-14th Combat Bombardement Wing :

44th 392th 491th Combat Bombardement Group (North American B-25 Mitchell)

-95th Combat Bombardement Wing :

458th 466th 467th Combat Bombardement Group (Martin B-26 Marauder)

-98th Combat Attack Wing :

322nd 323rd 349th Attack Group (Republic P-47 Thunderbolt) appareils

-99th Combat Attack Wing :

344th 391st 394th Attack Group (Douglas A-26 Invader)

439th Troop Carrier Group (Curtiss C-46 Commando) détaché du 50th Transport Carrier Wing

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En ce qui concerne les unités en réserve on trouve toujours la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) dont l’utilité est plus que discutable alors que la Luftwaffe peine déjà à empêcher les alliés à pénétrer sur le Vaterland alors menacer les villes et les usines du territoire ennemi….. .

On aurait pu imaginer une suppression complète comme les ERC mais c’était politiquement impossible. Finalement décision est prise de conserver quelques batteries autour de Paris et de protéger les principales villes frontalières que sont Dunkerque, Lille, Metz, Nancy, Strasbourg et Sedan sans oublier les villes qui par leur position pourraient être menacés par les italiens, les espagnols n’étant plus considérés comme une menace même potentielle.

C’est ainsi que seules les batteries de Marseille, Nice et Port Vendres sont maintenues loin du front.

L’Armée Belge Libre étant en réserve, les unités aériennes belges et néerlandaises le sont aussi même si leur remontée en première ligne est iminente.

Pour ce qui est des unités de chasse, les escadres suivantes sont en réserve :

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant désormais sur Farman F.275 Frelon

-5ème Escadre de Chasse «Champagne» : GC I/5 «Reims» GC II/5 «Troyes» GC III/5 «Sens» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/4 «St Dizier» volant sur Farman F.275 Frelon.

-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» volant sur Arsenal VG-40 GC IV/15 «Bearn» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée de Bréguet Br700bis ou ter.

-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 GC IV/18 «Briançonnais» volant sur Bréguet Br700bis

-22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque : GC I/22 «Cechy» GC II/22 «Rus» et GC III/22 «Karpathy» volant sur Supermarine Spitfire Mk IX

-24ème Escadre de Chasse de Nuit «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» volant sur Hanriot NC-600bis

-17th Fighter Wing (17th FW) (RAF) : squadron 1 (Supermarine Spitfire Mk XIV), squadron 23 (De Havilland Hornet), squadron 67 (Supermarine Spitfire Mk XIV) squadron 85 (Supermarine Spitfire Mk XII)

-6th Canadian Fighter Wing (6th CFW) : squadron 40 42 et 44 volant sur Hawker Fury II, squadron 46 volant sur De Havilland Hornet.

-70th Fighter Wing : 48th 367th 371th 474th Fighter Group (Republic P-47 Thunderbolt) 384 appareils

En ce qui concerne les unités d’assaut, d’attaque et de bombardement, les escadres suivantes sont en réserve :

-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 volant tous sur Bréguet Br697.

-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 II/42 et III/42 volant sur Loire-Nieuport LN-435. Cette mise en réserve de cette escadre doit permettre la transformation de l’escadre en unité de chasse-bombardement avec non pas des Arsenal VG-52 Phenix mais des Bloch MB-159 parmi les derniers appareils produits. L’unité doit être opérationnelle d’ici l’été ou l’automne

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 GB II/31 et GB III/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter

-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 371 Berry

-50ème Escadre de Bombardement Médian (50ème EBM)/1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque : -GB I/50 «Praha» (Prague), GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec»

-11th Medium Bomber Wing (11th MBW) (RAF) : squadron 115 148 et 149 tous équipés de Bristol Beaumont

-2nd Canadian Bomber Wing (2nd CBW) : squadron 45 47 et 49 volant désormais sur Amiot 371 Berry

-2nd Combat Bombardement Wing (2nd CBW) (Etats-Unis) : 389th 445th 453th Combat Bombardement Group (North American B-25 Mitchell)

-20th Combat Bombardement Wing : 93th 446th 448th Combat Bombardement Group (Martin B-26 Marauder)

-97th Combat Attack Wing : 397th 409th 410th Attack Group (Republic P-47 Thunderbolt)

-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) : GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : toujours en sommeil

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : GR I/55 : Bloch MB-176bis GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis et GR IV/55 : Bloch MB-176bis

-GR I/51 et GR II/51 : Bloch MB-176 (tchécoslovaques)

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)

-GTM I/2 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM II/2 : 18 SO-30P, 18 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM III/2 : 36 Bloch MB-165bis

-GTM IV/2 : 36 SO-30P

-3rd Tactical Transport Wing (3rd TTW) : squadron 257 (Vickers Valetta), squadron 258 (Handley-Page Hasting) et squadron 259 (Vickers VC-1)

Le Conflit (140) Europe Occidentale (105)

Ordre de Bataille allié de l’opération EQUINOXE (2) : forces aériennes

Pour l’opération EQUINOXE, le dispositif allié est allégé et ce pour plusieurs raisons. Comme la Luftwaffe à vu ses crocs sérieusement limés et qu’il faut également alimenter d’autres fronts (Méditerranée, Balkans et Asie du Sud-Est) en vue d’opérations à l’automne 1952 et surtout en 1953. Cette décision est loin de faire l’unanimité, certains craignant que cet affaiblissement des forces aériennes va sérieusement handicaper les alliés.

Plus qu’un allégement c’est aussi une totale réorganisation. C’est ainsi que les ERC sont toutes dissoutes, les moyens regroupés au sein de deux nouvelles escadres de chasse, la 3ème Escadre de Chasse «Lorraine» et la 5ème Escadre de Chasse «Champagne» qui vont être les premières à recevoir l’Arsenal VG-52 Phenix _ultime évolution de l’Arsenal VG-33_ qui vont être accompagnés par des Farman F.275 Frelon.

Ces deux escadres sont cependant encore dans l’enfance quand l’opération EQUINOXE est lancée et conserver en seconde ligne en attendant qu’elles soient totalement opérationnelles.

En ce qui concerne les unités d’attaque, de bombardement et de reconnaissance, il n’y à pas vraiment de changement à part une simplification de l’équipement.

Pour la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT), les batteries qui étaient sur la Seine sont remontées vers le nord même si les avions allemands se font rares.

En ce qui concerne les alliés pas vraiment changement en termes d’unités mais en revanche l’équipement est modifié, des avions plus modernes remplaçant des modèles déclassés.

-Etat-Major Opérationnel

Implanté près du Bourget, il va prendre le relais d’EOLE qui est jugé trop éloigné des combats pour être pleinement efficace. Cet état-major provisoire est logiquement baptisé EOLE II.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Une ligne de protection antiaérienne traverse le territoire en suivant grosso modo le front forcé lors de l’opération ARCHANGE.

Bien entendu sur c’est quasiment 700km il est impossible de placer des canons pour faire une ligne vraiment continue.

On préfère des points de défense antiaérienne pour notamment couvrir des points sensibles. 24 points d’appui vont ainsi être aménagés.

Quelques batteries sont préservées à l’arrière pour couvrir Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres et Nice pour dissuader les aviations espagnoles (sic) et italiennes de mener des opérations de bombardement.

Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant sur Arsenal VG-36 GC IV/2 «Alta Rocca» sur Farman F.275 Frelon.

-3ème Escadre de Chasse «Lorraine» : GC I/3 «Nancy» GC II/3 «Luneville» GC III/3 «Metz» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/3 «Epinal» volant sur Farman F.275 Frelon

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant désormais sur Farman F.275 Frelon

-5ème Escadre de Chasse «Champagne» : GC I/5 «Reims» GC II/5 «Troyes» GC III/5 «Sens» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/4 «St Dizier» volant sur Farman F.275 Frelon.

-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» et GC III/7 «Comtat» volant sur Dewoitine D-551 même si sa transformation sur Arsenal VG-52 Phenix est prévue pour la fin de l’année. Le GC IV/7 «Queyras» est lui transformé sur Bréguet Br700bis qui remplacent les Br700C2.

-La 8ème Escadre de Chasse «Flandre» à été sélectionnée pour être redéployée en Méditerranée afin de participer à de futures opérations. Ces trois groupes de monomoteurs vont remplacer leurs Bloch MB-157 par des Bloch MB-159 tandis que les Bréguet Br700bis pourraient être remplacés par des Bréguet Br700ter.

-9ème Escadre de Chasse «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» volant sur Bloch MB-157 même si le remplacement par l’Arsenal VG-52 Phenix est prévu fin 1952 au plus tard début 1953. le GC IV/9 «Sologne» continue de voler sur Bréguet Br700bis

-La 14ème Escadre de Chasse «Auvergne» à été sélectionnée pour être redéployée en Asie du Sud-Est et participer aux combats contre les japonais. Les trois groupes monomoteurs doivent être transformés sur Arsenal VG-52 Phenix et Bréguet Br700ter avant leur transfert prévu au plus tard pour l’été 1952.

-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» volant sur Arsenal VG-40 GC IV/15 «Bearn» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée de Bréguet Br700bis ou ter.

-Les 16ème et 17ème Escadres de Chasse sont déployées dans le Sud-Est pour combattre les italiens

-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 GC IV/18 «Briançonnais» volant sur Bréguet Br700bis

-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» volant toujours sur Dewoitine D-551 même si le remplacement par des Arsenal VG-52 Phenix est prévu dès que les appareils seront disponibles. Le GC IV/19 «Haguenau» vole sur Bréguet Br700bis.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» volant sur Hanriot NC-600bis

-25ème Escadre de Chasse de Nuit «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» volant sur Hanriot NC-600bis

-26ème Escadre de Chasse de Nuit «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis

NdA Ces trois escadres vont opérer également de jour en raison du manque d’avions allemands dans les cieux de France et du Benelux

-Commandement Supérieur d’Appui Tactique (CSAT)

-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 GBA II/35 et GBA III/35 tous volant désormais sur Bréguet Br697.

-La 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut rallie la Méditerranée pour participer aux différentes opérations contre l’Italie. Elle vole toujours sur Bréguet Br697

-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 volant tous sur Bréguet Br697.

-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 volant sur Loire-Nieuport LN-435

-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 II/42 et III/42 volant sur Loire-Nieuport LN-435

-Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : GB I/32 GB II/32 et GB III/32 : Bloch Guyenne (North American B-25 Mitchell)

-La 33ème Escadre de Bombardement Léger (33ème EBLg) est transférée en Extrême-Orient pour participer aux combats en Birmanie en attendant la Malaisie et l’Indochine

-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/63 volant sur Loire-Nieuport Voltigeur (Martin B-26 Marauder)

-La 12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) est transférée en Méditerranée pour opérer contre l’Italie et dans les Balkans. Ces trois groupes volent sur Lioré et Olivier Léo 458bis avec quelques Léo 458ter

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 GB II/31 et GB III/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter

-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 371 Berry

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : GB I/47 GB II/47 et GB III/47 volant sur Amiot 371 Berry

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : GB I/15 : Consolidated modèle 33F Géant II (Consolidated B-32 Dominator) GB II/15 : Consolidated modèle 32F Géant (Consolidated B-24 Giant) et GB III/15 : Consolidated modèle 32F.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : GB I/17 : Amiot 374 Berry II GB II/17 : Bloch MB-162 GB III/17 : Bloch MB-162 (NdA la transformation sur Amiot 374 Berry II est prévue à l’automne 1952)

-Commandement de Reconnaissance, d’Observation et de Coopération (CROC)

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS)

GR I/14 : 18 Amiot 372 GR II/14 : 12 Bloch MB-178 GR III/14 : 10 Bloch MB-178. Ces deux derniers groupes doivent être transformés sur Amiot 372, version de reconnaissance de l’Amiot 371 Berry.

-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT)

GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours en sommeil GR III/33 Bloch MB-176bis GR IV/33 : Bloch MB-176bis

-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT)

GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : toujours en sommeil

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT)

GR I/39 : toujours en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 : Bloch MB-176bis GR IV/39 : Bloch MB-176bis

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT)

GR I/55 : réactivé avec des Bloch MB-176bis GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis

GR IV/55 : Bloch MB-176bis

-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT)

-GR I/19, IV/19 et VII/19 : Bloch MB-176 pour le premier, Bloch MB-176bis pour les deux autres

-GR II/19 V/19 et VIII/19 : Dewoitine D-720

-GR III/19 VI/19 et IX/19 : ANF-Les Mureaux ANF-123 Criquet

-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT)

-GR I/47 IV/47 et VII/47 : Bloch MB-176bis

-GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720

-GR III/47 VI/47 et IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II

-Commandement de Soutien Logistique (CSL)

En vue de mener une opération aéroportée majeure et pour ne pas laisser les alliés parachuter des troupes françaises, les moyens du CSL ont été renforcés avec une réorganisation des deux escadres pour augmenter leur capacité de «projection».

-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)

-GTM I/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM II/1 : 36 Bloch MB-165bis

-GTM III/1 : 18 Bloch MB-161 et 18 Dewoitine D-720F de transport

-GTM IV/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)

-GTM I/2 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM II/2 : 18 SO-30P, 18 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM III/2 : 36 Bloch MB-165bis

-GTM IV/2 : 36 SO-30P

-Escadre Spéciale de Transport (EST)

Créée en mars 1952 pour assurer le transport de personnalités mais aussi pour soutenir des opérations clandestines.

-GTM I/3 : 8 Bloch MB-164 et 8 Dewoitine D-720F

-GTM II/3 : 24 Dewoitine D-720F

-GTM III/3 : 24 ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II

Le Conflit (131) Europe de l’Ouest (96)

FORCES AERIENNES ALLIEES SITUATION————————- FORCES AERIENNES ALLIEES SITUATION

Les forces aériennes ont joué un rôle clé dans l’avancée alliée. Ils se sont heurtés aux allemands qui certes avaient basculé une bonne partie de leurs moyens sur le front est mais qui possédaient encore de sérieux moyens pour faire face aux chasseurs, aux bombardiers et aux avions de reconnaissance alliés.

Il y à naturellement eu des pertes mais pas si sérieuses que cela. Il à fallu les remplacer par de nouveaux pilotes qu’ils soient novices ou venant d’autres unités (par exemple pour la chasse des ERC voir des pilotes de bombardiers qui voulaient connaître de nouvelles choses).

En ce qui concerne les appareils, les appareils anciens ou en voie d’obsolescence vont être progressivement remplacés. Des unités en sommeil réactivées.

Un nouveau type d’opération va également être mené sous la forme de sauts aéroportés tactiques menés notamment par la 11ème DP, véritable répétition avant l’opération ARCHANGE.

Au moment de la phase d’exploitation quelle est la situation globale de l’Armée de l’Air mais aussi des unités alliées. C’est ce que nous allons voir maintenant.

-Etat-Major Général de l’Armée de l’Air :

Il est implanté près de Tours dans un complexe souterrain appelé EOLE.

-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) :

Le dispositif n’évolue guère car le front est encore trop proche pour l’alléger. On trouve toujours la Brigade Antiaérienne de Paris, le Groupement Anti-Aérien de la Seine et le Groupement Anti-Aérien de Bourgogne.

En ce qui concerne les batteries indépendantes, celles-ci sont déplacées ou dissoutes. C’est ainsi que celles de Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle et Bordeaux disparaissent. En revanche celles de Toulouse, de Pau, de Marseille, de Port-Vendres, de Nice et de Lyon sont toujours là car l’ennemi déclaré ou potentiel est jugé trop proche et trop puissant.

-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Tout comme la DAT, le dispositif des ERC évolue. Certaines ERC ont participé aux opérations liées à AVALANCHE. Alors que la phase d’exploitation va commencer, certaines ERC vont changer de terrain.

-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551. Cette escadrille assure la protection des institutions gouvernementales mais aussi du poste de commandement EOLE.

-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36 protection des institutions gouvernementales belges

-ERC-502 (Cherbourg) : jadis stationnée à Nantes avec douze Dewoitine D-551, elle rallie Cherbourg pour renforcer la protection de l’Arsenal suite à plusieurs incursions de bombardiers et d’avions de reconnaisance allemands.

-ERC-503 (Bourges) : avec ses douze Arsenal VG-39, elle assure la protection d’ATLANTIDE II, le poste de commandement, l’antre du «Général Tornade».

-ERC-504 (Marseille) : avec ses douze Dewoitine D-551 elle assure la protection du grand port méridionale contre les rares incursions venues de Corse, essentiellement des avions de reconnaisance.

-ERC-505 (Paris) : avec ses Douze Arsenal VG-36 (en passe d’être remplacés par des VG-40 plus modernes), elle assure la protection de Paris moins contre des opérations massives de la Luftwaffe que contre des raids isolés de bombardement et de reconnaisance.

-ERC-506 (Lyon) : avec ses douze Dewoitine D-551, il assure la protection de la capitale des Gaules, pas si loin du front même après le début de l’opération AVALANCHE.

-ERC-507 : stationnée un temps à Tours, cette escadrille qui dispose de douze Arsenal VG-36 va retrouver la Région Parisienne pour protéger la capitale d’un éventuel retour offensif de la Luftwaffe. Elle va intercepter quelques avions de reconnaissance mais fort peu de bombardiers.

-ERC-508 : stationnée d’abord à Bordeaux, elle rallie le pays Basque pour remplacer avec ses douze Bloch MB-157 la 9ème Escadre de Chasse qui va se remonter vers le nord.

-ERC-509 : stationnée d’abord à Toulouse, elle va d’abord rallier Bordeaux avant de gagner Marseille pour renforcer l’action de l’ERC-504 avec ses douze Arsenal VG-39. Elle n’aura pas la partie facile, devant intercepter des avions allemands et surtout italiens stationnés sur l’île de Beauté.

ERC-510 (Clermont Ferrand) : douze Bloch MB-157

-Commandement des Forces et de Chasse et d’Appui (CFCA)

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant toujours sur Arsenal VG-36 GC IV/2 «Alta Rocca» volant sur Farman F.275 Frelon.

Après deux semaines de combat, cette escadre est mise au repos et remplacée par la 7ème EC qui depuis le Contentin avait un peu été spectatrice des premiers combats d’Avalanche.

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant sur Lockheed Martin H-322 mais qui doit à terme passer soit sur Frelon soit sur Br700bis/ter.

-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» GC III/7 «Comtat» et GC IV/7 «Queyras», les trois premiers groupes volent sur Dewoitine D-551 et le quatrième sur Bréguet Br700C2 en attendant le Br700bis ou le Br700ter.

-8ème Escadre de Chasse «Flandre» : GC I/8 «Dunkerque» GC II/8 «Lille» GC III/8 «Cassel» volant sur Bloch MB-157 alors que le GC IV/8 «Gravelines» volait sur Lockheed H-322 Eclair.

Après deux semaines de combat, cette escadre est mise au repos et remplacée par la 18ème EC qui pour certains se la coulait douce sur les rives de la Loire.

-9ème Escadre de Chasse «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» et GC IV/9 «Sologne», le premier à troqué ses Bloch MB-157 contre des MB-159, les deux suivants volent toujours sur MB-157 alors que le quatrième groupe dispose des premiers Bréguet Br700bis.

Cette escadre qui montait la garde dans le Sud-Ouest est remontée vers le nord et va relever la 14ème Escadre de Chasse qui est elle aussi mise au repos.

-14ème Escadre de Chasse «Auvergne» : GC I/14 «Aubrac» GC II/14 «Bourdonnais» GC III/14 «Cantal» et GC IV/14 «Allier».

Cette escadre est mise au repos ce qui permet d’unifier son équipement, les trois groupes de monomoteurs volant désormais sur VG-40bis alors que le groupe multimoteur est passé sur Bréguet Br700bis.

-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» et GC IV/15 «Béarn».

Mise au repos et remplacée par la 19ème EC, la 15ème EC voit son équipement se modifier avec des VG-40bis en remplacement des VG-36 et VG-39 tandis que les Br700C2 sont remplacés par Farman F.275 Frelon.

-16ème Escadre de Chasse «Poitou» : GC I/16 «Saintongeais» GC II/16 «Angoumois» GC III/16 «Cognaçais» volant sur Arsenal VG-39 et GC IV/16 «Aunis» volant sur Bréguet Br700bis

-17ème Escadre de Chasse «Occitanie» : GC I/17 «Ariège» GC II/17 «Comminges» GC III/17 «Bigorre» volant sur Bloch MB-159 alors que le GC IV/17 «Lavedan» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée des Br700bis.

-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 alors que le GC IV/18 «Briançonnais» volait sur Bréguet Br700bis

-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» volant sur Dewoitine D-551 GC IV/19 «Haguenau» volant sur Bréguet Br700bis

-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» tous volant sur Hanriot NC-600bis

-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» tous volant sur Hanriot NC-600bis

-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis. Cette escadre est redéployée à l’été 1951 pour couvrir les Alpes suite à plusieurs incursions italiennes.

-Commandement Supérieur d’Appui Tactique (CSAT)

Toutes les EBA ont été engagées. Comme il n’y à aucune EBA en réserve, elles restent en ligne, reçoivent de nouveaux appareils pour remplacer les avions perdus, sont transformées sur de nouveaux modèles d’appareils si besoin.

Si tous les groupes sont là, ils ne sont pas tous à 100% en terme de matériel et d’équipement.

-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 (Bréguet Br697) GBA II/35 (Bréguet Br697) et GBA III/35 (Bréguet Br697 qui ont remplacé les Br695 engagés au début d’Avalanche)

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : GBA I/41 II/41 et III/41 (Bréguet Br697)

-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 tous trois volant sur Bréguet Br697, le dernier groupe ayant ainsi remplacé ses Br695 ou du moins ceux qui ont échappé à la chasse et à la Flak allemande.

-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 tous volant désormais sur Loire-Nieuport LN-435.

-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 GB II/42 et GB III/42 tous volant sur Loire-Nieuport LN-435. Il est d’ailleurs prévu à terme que les LN-435 soient remplacés par des chasseurs-bombardiers, l’Armée de l’Air tardivement ralliée au concept de bombardement en piqué (à la différence de l’Aviation Navale) ayant estimé que son apport était pour le moins limité.

-Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : GB I/32 (Bloch Guyenne) GB II/32 (Bloch Guyenne) et GB III/32 (Bloch Guyenne).

NdA rappelons que le Bloch Guyenne est plus connu sous le nom de North American B-25 Mitchell

-33ème Escadre de Bombardement Léger (33ème EBLg) : GB I/33 : en cours de transformation sur Loire-Nieuport Voltigeur plus connu sous le nom de Martin B-26 Maraudeur et donc provisoirement inactif GB II/33 : Douglas DB-7D GB III/33 : Douglas DB-7D

-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/62 volant tous sur Loire-Nieuport Voltigeur

-11ème Escadre de Bombardement Médian (11ème EBM) : GB I/11 toujours inactif GB II/11 (Lioré et Olivier Léo 458bis) GB III/11 (Lioré et Olivier Léo 458bis)

-12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) : GB I/12 GB II/12 et GB III/12 volant sur Lioré et Olivier Léo 458

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 et GB II/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458. En revanche le GB III/31 est toujours inactif.

-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 : Amiot 371 Berry

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : GB I/47 Amiot 371 GB II/47 Amiot 371 GB III/47 : Amiot 371.

-L’unique GB I/49 volant sur Lioré et Olivier Léo 457 (bombardier pressurisé à haute altitude) à été dissous suite à de lourdes pertes. Le personnel à été dispersé dans les autres unités de bombardement.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : GB I/15 GB II/15 et GB III/15 volant sur Consolidated modèle 32F Géant en attendant l’arrivée du modèle 33F Géant II plus connu sous le nom de Consolidated B-32 Dominator

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : GB I/17 GB II/17 et GB III/17 volant sur Bloch MB-162, appareil qui doit être remplacé par l’Amiot 374, version quadrimoteur de l’Amiot 371 ce qui lui vaut le surnom de Super Berry. Cette transformation est prévue à l’automne 1951, les MB-162 encore en état devant être transformés en avions de transport.

-Commandement de la Reconnaisance de l’Observation et de la Coopération (CROC)

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : GR I/14 (Bloch MB-178) GR II/14 (Bloch MB-178) GR III/14 (Bloch MB-178). La flotte globale à été réduite à 32 appareils plus 6 appareils de réserve soit un total de 38 Bloch MB-178. La Transformation de l’escadre sur Amiot 372 _version de reconnaissance de l’Amiot 371_ est prévue au printemps 1952.

-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) : GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours inactif (mais sa réactivation est prévue à court terme) GR III/33 : Bloch MB-176 (en remplacement des MB-175) GR IV/33 : Bloch MB-176.

-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) : GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 toujours inactif mais sa réactivation est prévue à court terme.

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : GR I/39 : toujours inactif mais sa réactivation est prévue à court terme GR II/39 Bloch MB-176bis GR III/39 Bloch MB-176 GR IV/39 Bloch MB-176bis

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : GR I/55 : toujours inactif mais sa réactivation est prévue GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 Bloch MB-176bis GR IV/55 : Bloch MB-176bis

-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) : GR I/19 IV/19 et VII/19 Bloch MB-176 GR II/19 V/19 VII/19 Dewoitine D-720 GR III/19 V/19 IX/19 ANF-Les Mureaux ANF-123

-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT) : GR I/47 GR IV/47 et GR VII/47 : Bloch MB-176 GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720 GR III/47 VI/47 IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Commandement du Soutien Logistique (CSL)

1ère ETM : GTM I/1 Douglas DC-3 Transporteur GTM II/1 Bloch MB-161 et MB-165 GT III/1 Bloch MB-161 Dewoitine D-720 et Douglas DC-3 Transporteur

2ème ETM : GTM I/2 Douglas DC-3 Transporteur GTM II/2 SNCASO SO-60P GTM III/2 Bloch MB-165 Dewoitine D-720 et SNCASO SO-30P

Le Conflit (119) Europe Occidentale (84)

Ordre de Bataille allié (4) : Armée de l’Air

-Un Etat-Major

-L’Etat-Major de l’Armée de l’Air s’est implanté du côté de Tours d’abord dans un camp attenant à la base aérienne 109 de Tours puis à partir de l’automne 1950 dans des installations similaires à celles aménagées pour ATLANTIDE II. Nom de code de cette base de commandement toujours utilisée aujourd’hui car régulièrement modernisée : EOLE.

Cette installation souterraine comprend des bureaux, des centraux de communication, des lieux de vie, un hôpital, des stocks pour permettre à la base de rester autonome le plus longtemps possible.

Bien entendu il y à de sérieux moyens de défense avec des blockhaus pour la défense terrestre, des patrouilles motorisées et des batteries de DCA. Naturellement la base est soigneusement camouflée même si à plusieurs reprises des bombes tomberont à proximité sans que l’on sache si les allemands avaient localisé cette base ou si il s’agissait d’une simple coïncidence.

-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Comme nous l’avons vu plus haut la DAT aurait pu passer sous le contrôle de l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à tenu à conserver la DCA du territoire sous son contrôle et plus précisément sous l’autorité du CFCA. Comme toutes les unités de l’armée de l’air, la DAT connait une totale réorganisation. Cela nous donne le panorama suivant :

-Brigade Anti-Aérienne de la Paris (BAAP) :

Cette BAAP couvre la Poche de Paris avec des batteries lourdes et des batteries légères en l’occurrence quatre brigades lourdes disposant chacune de douze canons de 90mm CA modèle 1939 (1ère 3ème 5ème et 7ème batteries) et quatre brigades légères disposant pour deux d’entre-elles de canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938 (4ème et 8ème batteries) et pour les deux autres de canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 (2ème et 6ème batteries).

-Groupement Anti-Aérien de La Seine (GAAS) :

Sous ce commandement on trouve trois brigades qui assurent la défense antiaérienne de la rive sud de La Seine entre l’estuaire et Paris. Ces batteries disposent de batteries lourdes et de batteries légères.

-1er Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 9ème Batterie (ex-Batterie Lourde du Havre) 12 canons de 75mm CA modèle 1944, 10ème Batterie (ex-Batterie légère du Havre) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941, 11ème Batterie (ex-Batterie légère de Rouen) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 et 12ème Batterie (ex-Batterie Lourde de Rouen) 12 canons de 75mm CA modèle 1944.

-2ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 13ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 14ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 15ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 16ème Batterie (seize canons de 37mm CA Schneider modèle 1941), 17ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938) et 18ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938).

-3ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 19ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 20ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944),21ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941) et 22ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Brigade Antiaérienne Autonome de Caen : 23ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 24ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 25ème Batterie (8 canons de 90mm CA modèle 1939).

-Groupement Anti-Aérien de Bourgogne (GAAB) :

Sous ce terme un peu pompeux se trouve trois brigades dont la zone de compétence correspond aux zones de responsabilité des 3ème, 4ème et 6ème Armées ce qui à relancé l’idée de rattacher la DAT à l’Armée de Terre ce à quoi l’armée de l’air à répondu «On vous donnera nos artilleurs antiaériens le jour où vous nous rendrez nos parachutistes».


-4ème Brigade Anti-Aérienne (3ème Armée) : 26ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 27ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 28ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 29ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-5ème Brigade Anti-Aérienne (4ème Armée) : 30ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 31ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 32ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1944), 33ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-6ème Brigade Antiaérienne (6ème Armée) : 34ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 35ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 36ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 37ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Autres Batteries : Les Batteries couvrant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port-Vendres, Nice et Lyon sont toujours là.

-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551

-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36

-ERC-502 (Nantes) : douze Dewoitine D-551

-ERC-503 (Bourges) : douze Arsenal VG-39

-ERC-504 (Marseille) : douze Dewoitine D-551

-ERC-505 (Paris) : douze Arsenal VG-36

-ERC-506 (Lyon) : douze Dewoitine D-551

-ERC-507 (Tours) : douze Arsenal VG-36

-ERC-508 (Bordeaux) : douze Bloch MB-157

-ERC-509 (Toulouse) : douze Arsenal VG-39

-ERC-510 (Clermont Ferrand) : douze Bloch MB-157

-Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)

-2ème Escadre de Chasse «Corse» :

-GC I/2 «Balagne» (Arsenal VG-36) GC II/2 «Monte Cito» (Arsenal VG-36) GC III/2 «Cap Corse» (Arsenal VG-36) et GC IV/2 «Alta Rocca» (Farman F.275 Frelon)

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» :

-GC I/4 «Le Havre» (Bloch MB-159), GC II/4 «Caen» (Bloch MB-159), GC III/4 «Rouen» (Bloch MB-159) et GC IV/4 «Cherbourg» (Lockheed H-322 Eclair)

-7ème Escadre de Chasse «Provence» :

-GC I/7 «Luberon» (Dewoitine D-551), GC II/7 «Camargue» (Dewoitine D-551), GC III/7 «Comtat» (Dewoitine D-551) et GC IV/7 «Queyras» (Bréguet Br700C2)

-8ème Escadre de Chasse «Flandre» :

-GC I/8 «Dunkerque» (Bloch MB-157) GC II/8 «Lille» (Bloch MB-157) GC III/8 «Cassel» (Bloch MB-157) et GC IV/8 «Gravelines» (Lockheed H-322)

-9ème Escadre «Berry» :

-GC I/9 «Bourges» (Bloch MB-157), GC II/9 «Chateauroux» (Bloch MB-157), GC III/9 «Vierzon» (Bloch MB-157) et GC IV/9 «Sologne» (Bréguet Br700bis)

-14ème Escadre «Auvergne» :

GC I/14 «Aubrac» (Arsenal VG-40bis) GC II/14 «Bourbonnais» (Arsenal VG-36) GC III/14 «Cantal» (Arsenal VG-36) et GC IV/14 «Allier» (Bréguet Br700C2)

-15ème Escadre «Gascogne» :

GC I/15 «Quercy» (Arsenal VG-36) GC II/15 «Armagnac» (Arsenal VG-36) GC III/15 «Medoc» (Arsenal VG-39) et GC IV/15 «Béarn» (Bréguet Br700C2)

-16ème Escadre «Poitou» :

GC I/16 «Saintongeais» (Arsenal VG-39), GC II/16 «Angoumois» (Arsenal VG-39), GC III/16 «Cognaçais» (Arsenal VG-39) et GC IV/16 «Aunis» (Bréguet Br700bis)

-17ème Escadre «Occitanie» :

GC I/17 «Ariège» (Bloch MB-159) GC II/17 «Comminges» (Bloch MB-159) GC III/17 «Bigorre» (Bloch MB-159) et GC IV/17 «Lavedan» (Bréguet Br700C2)

-18ème Escadre «Alpes» :

GC I/18 «Dauphinois» (Bloch MB-159) GC II/18 «Queyras» (Bloch MB-159) GC III/18 «Verdon» (Bloch MB-159) et GC IV/18 «Briançonnais (Bréguet Br700C2)

-19ème Escadre «Alsace» :

GC I/19 «Strasbourg» (Dewoitine D-551), GC II/19 «Mulhouse» (Dewoitine D-551), GC III/19 «Colmar» (Dewoitine D-551) et GC IV/19 «Haguenau» (Bréguet Br700bis)


-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» :

GC I/24 «Arras» (Hanriot NC-600bis), GC II/24 «Lens» (Hanriot NC-600bis) et GC III/24 «Bethune» (Hanriot NC-600. NdA le remplacement par des NC-600bis était en cours quand l’opération AVALANCHE à été déclenchée)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» :

GC I/25 «Dijon» (Hanriot NC-600bis), GC II/25 «Beaune» (Hanriot NC-600bis) et GC III/25 «Autun» (Hanriot NC-600. NdA le remplacement par des NC-600bis était en cours quand l’opération AVALANCHE à été déclenchée)

-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» :

-GC I/26 «Valenciennes» (Hanriot NC-600bis) GC II/26 «Maubeuge» (Hanriot NC-600) et GC III/26 «Condé» (Hanriot NC-600)

-Commandement Supérieur d’Appui-Tactique (CSAT)

Ce Commandement regroupe les escadres de bombardement d’assaut et de bombardement en piqué qui initialement dépendaient du CFCA mais ce dernier s’est recentré sur la chasse, la chasse de nuit et la DAT.

-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) :

GBA I/35 (Bréguet Br697), GBA II/35 (Bréguet Br697) et GBA III/35 (Bréguet Br695)

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) :

GBA I/41 (Bréguet Br697) GBA II/41 (Bréguet Br697) et GBA III/41 (Bréguet Br697)

-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) :

GBA I/51 (Bréguet Br697) GBA II/51 (Bréguet Br697) et GBA III/51 (Bréguet Br695)

-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) :

GB I/40 (Loire-Nieuport LN-435) GB II/40 (Loire-Nieuport LN-430) et GB III/40 (Loire-Nieuport LN-430)

-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) :

GB I/42 (Loire-Nieuport LN-435), GB II/42 (Loire-Nieuport LN-435) et GB III/43 (Loire-Nieuport LN-435)

-Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

Ce commandement est pour ainsi dire l’équivalent français du Bomber Command avec des escadres de bombardement léger, de bombardement médian et de bombardement lourd. Les escadres sont toutes maintenues (même si certaines sont affaiblies au point que des groupes sont mis en sommeil) mais leur équipement se modifie et tend vers une certaine simplification.

-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) :

GB I/32 : North American B-25 Mitchell GB II/32 : réactivé mais encore en cours de montée en puissance quand AVALANCHE est déclenchée GB III/32 : North American B-25 Mitchell


-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) :

GB I/62 : Martin B-26 Marauder GB II/62 : Martin B-26 Marauder GB III/62 : Martin B-26 Marauder

-11ème Escadre de Bombardement Médian (11ème EBM) :

GB I/11 : toujours en sommeil mais sa réactivation est prévue à terme GB II/11 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/11 : Lioré et Olivier Léo 458bis

-12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) :

GB I/12 : Lioré et Olivier Léo458bis GB II/12 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/12 : Lioré et Olivier Léo 458bis

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) :

GB I/21 : Amiot 371 Berry GB II/21 : Amiot 371 Berry GB III/21 : Amiot 371 Berry

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) :

GB I/31 : Lioré et Olivier Léo 458 GB II/31 : Lioré et Olivier Léo 458 GB III/31 : temporairement mis en sommeil

-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) :

GB I/34 : toujours en sommeil GB II/34 : Amiot 371 Berry Berry GB III/34 : Amiot 371 Berry

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) :

GB I/38 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB II/38 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/38 : Lioré et Olivier Léo 458bis

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) :

GB I/47 : Amiot 371 GB II/47 : Amiot 356 GB III/47 : Amiot 371

-GB I/49 :

Lioré et Olivier Léo 457. Comme ce modèle n’est plus produit ce groupe doit être à terme transformé sur Lioré et Olivier Léo 458ter. En juin 1951, le Léo 457 est toujours en service mais utilisé davantage pour la reconnaisance stratégique que pour le bombardement.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Consolidated modèle 32F Géant

GB I/15 (2) : Consolidated modèle 32F

GB II/15 (2) : Consolidated modèle 32F

GB III/15 : Consolidated modèle 32F

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) :

Bloch MB-162 mais doit être remplacé par l’Amiot 374 Berry II, version quadrimoteur du 371. En juin 1951, l’Amiot 374 est sur le point d’entrer en production.

GB I/17 : Bloch MB-162 GB II/17 : Bloch MB-162 GB III/17 : Bloch MB-162

NdA la 27ème EBL reste déployée en Afrique du Nord avec ses CAO-700, ses Bréguet Br482 et son escadrille d’Amiot 415. A terme les 482 et les 700 doivent être remplacés par le CAO-710. L’Amiot 415 sous utilisé en raison de problèmes techniques insolubles sera retiré du service en mars 1952.

-Commandement de la Reconnaissance, de l’Observation et de la Coopération (CROC)

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) :

-GR I/14 (18 Bloch MB-178) GR II/14 (18 Bloch MB-178) et GR III/14 (18 Bloch MB-178) soit 54 appareils en ligne. Les dix appareils forment une petite réserve d’appareils également utilisé pour l’entrainement et les essais. A terme comme nous le savons le Bloch MB-178 doit être remplacé par des Amiot 372, version de reconnaissance de l’Amiot 371 Berry.

-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) :

-GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 : toujours en sommeil GR III/33 : Bloch MB-175 (NdA remplacement prévu par des MB-176bis) GR IV/33 : Bloch MB-175 (NdA remplacement prévu par des MB-176bis)

-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) :

-GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : toujours en sommeil

39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) :

-GR I/39 : toujours en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 Bloch MB-176 GR IV/39 Bloch MB-176bis

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) :

-GR I/55 : mis en sommeil GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis GR IV/55 : Bloch MB-176bis

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Deux nouvelles escadres sont créées avec de nouveaux groupes pour servir de «réservoir de forces» au profit des EACA. Elles reçoivent les numéros 19 et 47 ce qui donne les 19ème et 47ème Escadres de Reconnaissance Tactique (ERT) même si leur champ opérationnel sera plus vaste avec également la coopération et l’observation.

Chaque GR ne dispose que d’un seul type d’appareil mais regroupe des avions venant de plusieurs GAO pour former une «masse critique».

-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) :

-GR I/19 (Bloch MB-176). Les appareils et les hommes sont issus du GAO-514, du GAO-517 et du GAO-518 soit 24 appareils (certains sont issus des stocks)

-GR II/19 (Dewoitine D-720). Les appareils sont issus des GAO-514, 517 et 518 soit 36 appareils (certains sont issus des stocks)

-GR III/19 (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-514, 517 et 518 soit 45 appareils (certains sont issus des stocks en remplacement d’appareils manquants ou usés)

-GR IV/19 : (Bloch MB-176). Les appareils sont issus des GAO-502, GAO-520 et GAO-531 soit 24 appareils (certains sont issus des stocks)

-GR V/19 : (Dewoitine D-720). Les appareils ont issus des GAO-502, 520 et 531 soit 36 appareils (certains sont issus des stocks en remplacement des appareils manquants ou usés)

-GR VI/19 : (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-505, 506 et 520 soit un total de 45 appareils (certains sont issus des stocks)

-GR VII/19 : (Bloch MB-175). Les appareils sont issus des GAO-522, 503 et 533 soit un total de 24 appareils (certains sont issus des stocks pour remplacer des appareils manquants ou usés)

-GR VIII/19 (Dewoitine D-720). Les appareils sont issus des GAO-522, GAO-503 et 533 soit un total de 36 appareils.

-GR IX/19 (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-503, 522 et 533 soit un total de 45 appareils.

Total : 24 Bloch MB-175, 48 Bloch MB-176, 108 Dewoitine D-720 et 135 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 315 appareils

-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT) :

-GR I/47 (Bloch MB-176) : appareils issus des GAO-503, 504 515, 521 et 532 soit un total de 40 appareils

-GR II/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-503, 504, 515, 521 et 532 soit un total de 60 appareils

-GR III/47 (ANF-Les Mureaux ANF-123) : appareils issus des GAO-503, 504, 515, 521 et 532 soit un total de 75 appareils

-GR IV/47 (Bloch MB-175 et 176) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total un total de 40 appareils

-GR V/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total de 60 appareils

-GR VI/47 (ANF-Les Mureaux ANF-123) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total de 75 appareils

-GR VII/47 (Bloch MB-176) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 40 appareils

-GR VIII/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 60 appareils

-GR IX/47 (ANF-Les Mureaux) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 75 appareils

Total : 8 Bloch MB-175, 112 Bloch MB-176, 180 Dewoitine D-720 et 225 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 525 appareils

-Commandement du Soutien Logistique (CSL)

-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)

Cette escadre comprennait initialement deux groupes à trois escadrilles de neuf appareils soit 54 appareils. Un troisième groupe est créé à l’automne 1949 pour augmenter les capacités de transport rapide. Cela nous donne le dispositif suivant :

-GTM I/1 : trois escadrilles de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils

-GTM II/1 : deux escadrilles de neuf Bloch MB-161 et une escadrille de neuf Bloch MB-165 soit 27 appareils

-GTM III/1 : une escadrille de neuf Bloch MB-161, une escadrille de neuf Dewoitine D-720 et une escadrille de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils

Cette escadre était initialement stationnée à Reims se replie au sud de la Loire, opérant depuis la base aérienne de Chateauroux

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)

-GTM I/2 : trois escadrilles de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils

-GTM II/2 : trois escadrilles de neuf SO-30P soit 27 appareils

-GTM III/2 : une escadrille de neuf Bloch MB-165, une escadrille de neuf Dewoitine D-720 et une escadrille de neuf SO-30P soit 27 appareils.

Cette escadre était initialement stationnée à Orléans mais pour éviter une trop grande concentration d’unités, elle est redéployée plus au sud du côté de Clermont-Ferrand.

Unités d’entrainement

En temps de paix, les unités d’entrainement de l’armée de l’air sont installées sur tout le territoire national même si l’Ecole de l’Air est installée à Salon de Provence (BA 130) avec une part non négligeable de la flotte d’entrainement.

En temps de guerre, la situation évolue, une partie non négligeable des écoles se replie au delà de la Méditerranée pour permettre aux jeunes pilotes d’apprendre loin des bombes allemandes et italiennes et libérer de la place sur les aérodromes pour les unités de combat.

A la fin de la Campagne de France, le dispositif d’écolage est réorganisé avec encore un groupement de formation à Salon de Provence où des pilotes subissent une formation avancée avec comme instructeurs des pilotes entre deux tours opérationnels.

A Salon on s’entraine à la chasse alors que l’entrainement au bombardement se fait toujours à Cazaux et la reconnaissance à Marcilloles près de Lyon.

La formation initiale est concentrée à Meknés avec un terrain principal et des terrains auxiliaires d’abord Meknes I à VI puis I à VIII. C’est là que les futurs pilotes se forment aux bases du vol, de la navigation et du combat aérien.

Ultérieurement durant le conflit d’autres sites d’entrainement seront aménagés en Algérie, en Tunise et en Libye pour réduire le temps de transit entre les sites de formation et les unités opérationnelles.

Même après la contre-offensive générale, les unités-école de l’Armée de l’Air resteront sur les bases décrites plus haut pour éviter toute désorganisation et trop rapprocher les unités d’entrainement de la zone des armées.

Le Conflit (105) Europe Occidentale (71)

Ordre de Bataille des Forces Alliées (2) : Armée de l’Air Française

En Guise d’avant propos

Quand les allemands attaquent à nouveau, les forces aériennes alliées et notamment françaises sont en pleine réorganisation. Cela aurait pu provoquer une belle pagaille mais fort heureusement les aviateurs tricolores n’ont pas mis tous leurs œufs dans le même panier, gardant suffisamment d’unités opérationnelles pour faire face à un nouveau coup de Jarnac des fridolins.

Cette réorganisation tente de tirer les leçons des combats de la Campagne de France (1949) en adaptant les structures pour tirer la quintessence d’un personnel toujours plus motivé et qui bénéficie d’une expérience chèrement acquise, le combat représentant pour un militaire la plus implacable, la plus redoutable, la plus intransigeante des ordalies.

Cette réorganisation ne se fait pas sans débats et sans crispation notamment sur le fait que certaines unités sont mises en sommeil faute de moyens suffisamment pour les armer toutes.

Cette mise en sommeil est censée être provisoire mais comme nous le savons tous le provisoire peut parfois durer….. .

Pour résumer cette réorganisation voit le regroupement sous l’autorité de l’Armée de l’Air de toutes les unités de combat et de soutien. Désormais l’armée de terre ne contrôlera que temporairement des unités de chasse, de bombardement, d’assaut et de reconnaissance pour une mission précise sous l’autorité des GRAVIA et des EACA.

Ces derniers succèdent aux GAO mais ce n’est pas un simple changement sémantique. En effet sous le contrôle de l’Element Aérien de Corps d’Armée pourront être placés des groupes de chasse, des groupes d’assaut, des groupes de bombardement et bien entendu des groupes de reconnaissance et d’observation.

Les différents commandements (inspirés des commands de la RAF) sont toujours mais leur périmètre et leur nom évolue. Ces commandements regroupent des escadres et parfois des groupes indépendants.

Les escadres notamment de chasse sont réorganisées avec désormais quatre groupes, trois de monomoteurs et un de bimoteurs au lieu de trois groupes disposant de trois escadrilles de monomoteurs et d’une escadrille de bimoteurs. Ce choix à été en partie motivée par des questions logistiques (ravitaillement et entretien).

L’équipement va aussi évoluer les modèles les plus anciens sont progressivement remplacés par des modèles plus moderne qu’il s’agisse d’une évolution de l’avion en service ou d’un nouvel appareil.

Un temps il fût question de transférer la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) à l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à estimé qu’elle devait être de son ressort. Elle est toujours organisée en batteries autonomes pour couvrir les villes de l’arrière avec des groupements pour protéger la zone des armées, laissant le front stricto sensu sous le contrôle des GAAC de l’Armée de Terre. Cette DAT défend du CFCA.

Aux côtés des unités françaises on trouve également l’Advanced Air Strike Force (AASF) britannique, des unités canadiennes (Composante Aérienne Canadienne en France/Canadian Air Component in France), des unités polonaises, tchécoslovaques, belges et néerlandaises en attendant les unités américaines. Certes les Etats-Unis sont entrés en guerre officiellement le 21 mars 1950 mais ils ne sont bien entendus pas en état d’envoyer des moyens aériens et terrestres en France au moment de l’opération NIBELUNGEN (NdA voir naturellement dans la partie idoine).

-Un Etat-Major

-L’Etat-Major de l’Armée de l’Air s’est implanté du côté de Tours d’abord dans un camp attenant à la base aérienne 109 de Tours puis à partir de l’automne 1950 dans des installations similaires à celles aménagées pour ATLANTIDE II. Nom de code de cette base de commandement toujours utilisée aujourd’hui : EOLE.

Cette installation souterraine comprend des bureaux, des centraux de communication, des lieux de vie, un hôpital, des stocks pour permettre à la base de rester autonome le plus longtemps possible.

Bien entendu il y à de sérieux moyens de défense avec des blockhaus pour la défense terrestre, des patrouilles motorisées et des batteries de DCA. Naturellement la base est soigneusement camouflée même si à plusieurs reprises des bombes tomberont à proximité sans que l’on sache si les allemands avaient localisé cette base ou si il s’agissait d’une simple coïncidence.

-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Comme nous l’avons vu plus haut la DAT aurait pu passer sous le contrôle de l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à tenu à conserver la DCA du territoire sous son contrôle et plus précisément sous l’autorité du CFCA. Comme toutes les unités de l’armée de l’air, la DAT connait une totale réorganisation. Cela nous donne le panorama suivant :

-Brigade Anti-Aérienne de la Paris (BAAP) :

Cette BAAP couvre la Poche de Paris avec des batteries lourdes et des batteries légères.

-1ère Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-2ème Batterie : 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941

-3ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-4ème Batterie : 16 canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938

-5ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-6ème Batterie : 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941

-7ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-8ème Batterie : 16 canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938

-Groupement Anti-Aérien de La Seine (GAAS) :

Sous ce commandement on trouve trois brigades qui assurent la défense antiaérienne de la rive sud de La Seine entre l’estuaire et Paris. Ces batteries disposent de batteries lourdes et de batteries légères.

-1er Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 9ème Batterie (ex-Batterie Lourde du Havre) 12 canons de 75mm CA modèle 1944, 10ème Batterie (ex-Batterie légère du Havre) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941, 11ème Batterie (ex-Batterie légère de Rouen) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 et 12ème Batterie (ex-Batterie Lourde de Rouen) 12 canons de 75mm CA modèle 1944.

-2ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 13ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 14ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 15ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 16ème Batterie (seize canons de 37mm CA Schneider modèle 1941), 17ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938) et 18ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938).

-3ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 19ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 20ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944),21ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941) et 22ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Brigade Antiaérienne Autonome de Caen :

23ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 24ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 25ème Batterie (8 canons de 90mm CA modèle 1939).

-Groupement Anti-Aérien de Bourgogne (GAAB) :

Sous ce terme un peu pompeux se trouve trois brigades dont la zone de compétence correspond aux zones de responsabilité des 3ème, 4ème et 6ème Armées ce qui à relancé l’idée de rattacher la DAT à l’Armée de Terre ce à quoi l’armée de l’air à répondu «On vous donnera nos artilleurs antiaériens le jour où vous nous rendrez nos parachutistes».

-4ème Brigade Anti-Aérienne (3ème Armée) : 26ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 27ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 28ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 29ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-5ème Brigade Anti-Aérienne (4ème Armée) : 30ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 31ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 32ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1944), 33ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-6ème Brigade Antiaérienne (6ème Armée) : 34ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 35ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 36ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 37ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Autres Batteries

-Les Batteries couvrant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port-Vendres, Nice et Lyon sont toujours là.

-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Bien qu’il fût question un temps de les dissoudre pour recompléter les unités de chasse «régulières», les ERC ont finalement été préservées à la fois parce qu’elles soulageaient les unités régulières de missions de défense secondaire et permettre à de jeunes pilotes de se faire les dents avant de combattre en première ligne.

C’était aussi la possibilité pour des pilotes aguerris de souffler un peu. Entre deux tours opérationnels, les pilotes expérimentés soit servaient d’instructeurs ou défendaient les villes de l’arrière où la menace ennemie était résiduelle.

Le dispositif des ERC est également réorganisée, certaines unités étant redéployées, d’autres disparues dans la fureur des combats sont recréées. Cela nous donne le panorama suivant :

-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551

-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36

-ERC-502 (Nantes) : douze Dewoitine D-551

-ERC-503 : cette escadrille est recréée pour défendre Bourges avec douze Arsenal VG-39

-ERC-504 (Marseille) : douze Dewoitine D-551

-ERC-505 (Paris) : douze Arsenal VG-36

-ERC-506 (Lyon) : douze Dewoitine D-551

-ERC-507 : escadrille redéployée à Tours avec douze Arsenal VG-36

-ERC-508 (Bordeaux) : douze Bloch MB-157

-ERC-509 (Toulouse) : douze Arsenal VG-39

-ERC-510 : escadrille redéployée à Clermont Ferrand avec douze Bloch MB-157

-Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)

Ce commandement regroupe les unités de chasse et de chasse de nuit de l’Armée de l’Air, des escadres de chasse désormais organisées en quatre groupes, trois groupes de monomoteurs et un groupe de bimoteurs. Certaines escadres sont comme nous le savons mises en sommeil en attendant une possible/probable/potentielle réactivation.

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : (Arsenal VG-33 en voie de remplacement par des VG-36 et des Farman F.275 Frelon)

-GC I/2 «Balagne» (Arsenal VG-36) GC II/2 «Monte Cito» (Arsenal VG-33) GC III/2 «Cap Corse» (Arsenal VG-36) et GC IV/2 «Alta Rocca» (Farman F.275 Frelon) (NdA : Ce dernier groupe est le premier équipé de cet appareil, version française du De Havilland DH.103 Hornet)

-3ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : (Curtiss H-81 _qui doit à terme être remplacé par des Bloch MB-159_ et Lockheed H-322 Eclair _qui doivent être remplacés à terme par des Bréguet Br700bis_)

-GC I/4 «Le Havre» (Curtiss H-81), GC II/4 «Caen» (Bloch MB-159), GC III/4 «Rouen» (Curtiss H-81) et GC IV/4 «Cherbourg» (Lockheed H-322 Eclair)

-5ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-6ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-7ème Escadre de Chasse «Provence» (Dewoitine D-520 en phase de remplacement par le D-551 et des Bréguet Br700C2 par des Br700bis)

-GC I/7 «Luberon» (Dewoitine D-551), GC II/7 «Camargue» (Dewoitine D-520), GC III/7 «Comtat» (Dewoitine D-520) et GC IV/7 «Queyras» (Bréguet Br700C2)

-8ème Escadre de Chasse «Flandre» : (Bloch MB-157 et Lockheed H-322 Eclair)

-GC I/8 «Dunkerque» (Bloch MB-157) GC II/8 «Lille» (Bloch MB-157) GC III/8 «Cassel» (Bloch MB-157) et GC IV/8 «Gravelines» (Lockheed H-322)

-9ème Escadre «Berry» (Bloch MB-157 et Bréguet Br700bis)

-GC I/9 «Bourges» (Bloch MB-157), GC II/9 «Chateauroux» (Bloch MB-157), GC III/9 «Vierzon» (Bloch MB-157) et GC IV/9 «Sologne» (Bréguet Br700bis)

NdA les 10ème, 11ème et 12ème escadres de chasse sont respectivement déployées en Afrique du Nord, au Levant et en Indochine. Le numéro 13 probablement par superstition n’à pas été attribué

-14ème Escadre «Auvergne» (Arsenal VG-33 et VG-36 puis à terme VG-40bis et ter + Bréguet Br700C2)

GC I/14 «Aubrac» (Arsenal VG-40bis) GC II/14 «Bourbonnais» (Arsenal VG-36) GC III/14 «Cantal» (Arsenal VG-33) et GC IV/14 «Allier» (Bréguet Br700C2)

-15ème Escadre «Gascogne» (Arsenal VG-36 VG-39 et Bréguet Br700C2)

GC I/15 «Quercy» (Arsenal VG-36) GC II/15 «Armagnac» (Arsenal VG-36) GC III/15 «Medoc» (Arsenal VG-39) et GC IV/15 «Béarn» (Bréguet Br700C2)

-16ème Escadre «Poitou» (Arsenal VG-39 et Bréguet Br700bis)

GC I/16 «Saintongeais» (Arsenal VG-39 et Bréguet Br700bis), GC II/16 «Angoumois» (Arsenal VG-39), GC III/16 «Cognaçais» (Arsenal VG-39) et GC IV/16 «Aunis» (Bréguet Br700bis)

-17ème Escadre «Occitanie» (Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2)

GC I/17 «Ariège» (Bloch MB-159) GC II/17 «Comminges» (Bloch MB-159) GC III/17 «Bigorre» (Bloch MB-159) et GC IV/17 «Lavedan» (Bréguet Br700C2)

-18ème Escadre «Alpes» (Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2)

GC I/18 «Dauphinois» (Bloch MB-159) GC II/18 «Queyras» (Bloch MB-159) GC III/18 «Verdon» (Bloch MB-159) et GC IV/18 «Briançonnais (Bréguet Br700C2)

-19ème Escadre «Alsace» (Dewoitine D-551 et Bréguet Br700bis en remplacement des H-322 et des Br700C2)

GC I/19 «Strasbourg» (Dewoitine D-551), GC II/19 «Mulhouse» (Dewoitine D-551), GC III/19 «Colmar» (Dewoitine D-551) et GC IV/19 «Haguenau» (Bréguet Br700bis)

-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» :

GC I/24 «Arras» (Hanriot NC-600bis), GC II/24 «Lens» (Hanriot NC-600) et GC III/24 «Bethune» (Hanriot NC-600)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» :

GC I/25 «Dijon» (Hanriot NC-600), GC II/25 «Beaune» (Hanriot NC-600bis) et GC III/25 «Autun» (Hanriot NC-600)

-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» :

-GC I/26 «Valenciennes» (Hanriot NC-600bis) GC II/26 «Maubeuge» (Hanriot NC-600) et GC III/26 «Condé» (Hanriot NC-600)

Le Conflit (96) Europe Occidentale (62)

Et dans les airs : situation des Armées de l’Air alliées à la fin de la Campagne de France

Situation au 1er novembre 1949

A l’issue de l’opération HUBERTUS les forces aériennes alliées sur le front occidental sont affaiblies mais elles n’ont pas laissé leur part au chien en étrillant des unités allemandes qui ont particulièrement souffert au dessus de La Seine.

Très vite d’ailleurs les allemands ont limité au maximum l’engagement de leurs unités aériennes pour ne pas perdre la substance, la force vive alors que s’annonce la future invasion de l’URSS. Les alliés l’ont ressentit à défaut de le savoir et ont compris qu’ils étaient sur le chemin de la victoire.

-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) :

-8ème Escadre : 54 Bloch MB-157 et 12 Lockheed H-322 Eclair

-GBA I/35 et II/35 : 12 Bréguet Br691 et 12 Bréguet Br693

-GB I/40 : 9 Loire-Nieuport LN-430

-GBM II/12 : 15 Lioré et Olivier Léo 451

-GR I/35 : 21 Bloch MB-176

-GAO-514 : 4 Bloch MB-176 6 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-517 : 5 Bloch MB-176 5 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-518 : 6 Bloch MB-176, 8 D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 197 appareils

-Groupement d’Aviation de la 1ère Armée (GRAVIA-IA) :

-2ème Escadre de Chasse : 40 Arsenal VG-33 et 9 Lockheed H-322

-3ème Escadre de Chasse : 36 Dewoitine D-520 et 9 Bréguet Br700C2

-GBA III/35 : 12 Bréguet Br695

-GBA II/51 : 12 Bréguet Br693

-GBp I/42 et GBp II/42 : 24 Bréguet Br698

-GBM II/12 : 18 Lioré et Olivier Léo 451

-GR II/35 : 24 Bloch MB-176

-GAO-502 : Six Bloch MB-176 Sept Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-520 : Six Bloch MB-176, Six Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-531 : Six Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 253 appareils

-Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) :

-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 42 Curtiss H-81 et 12 Lockheed H-322

-GB I/32 : 12 Douglas DB-7D

-GB II/32 : 10 Douglas DB-7D

-GBM I/34 : 15 Amiot 351

-GR IV/35 : 18 Bloch MB-176

-GAO-505 : Quatre Bloch MB-175, Sept Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-506 : Cinq Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-522 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-533 : Six Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 199 appareils

-Groupement d’Aviattion de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) :

-1ère Escadre de Chasse : 54 Arsenal VG-33 et 10 Bréguet Br700C2

-GBp II/40 : 12 Loire-Nieuport LN-430

-GBA I/51 : 4 Bréguet Br691 et 8 Bréguet Br693

-GBM III/12 : 15 Lioré et Olivier Léo 451

-GR III/35 : 18 Bloch MB-176

-GAO-503 : 5 Bloch MB-175, 7 Dewoitine D-720 et 6 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-515 : 6 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-521 : 7 Bloch MB-175, 6 Dewoitine D-720, 7 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-504 : 7 Bloch MB-175 6 Dewoitine D-720 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-532 : 5 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 209 appareils

-Groupement Aviation de la 3ème Armée (GRAVIA-IIIA) :

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 54 Curtiss H-81 et 14 Bréguet Br700C2

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 60 Dewoitine D-520 et 17 Bréguet Br700C2

-GBp III/40 : 15 Loire-Nieuport LN-430

-GBA III/51 : 18 Bréguet Br695

-GBM II/34 : 21 Amiot 351

-GBM III/34 : 22 Amiot 351

-GR I/33 : 22 Bloch MB-175

-GAO-523 : 6 Bloch MB-175 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-524 : 6 Bloch MB-176 6 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 287 appareils

-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA) :

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 68 Dewoitine D-520 et 24 Lockheed H-322 Eclair

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 60 Dewoitine D-551, 7 Lockheed H-322 et 10 Bréguet Br700C2

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : 60 Bréguet Br697

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : 15 Amiot 354 et 44 Amiot 356

-GR II/33 : 22 Bloch MB-175

-GAO-508 : 5 Bloch MB-176 6 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-516 : 5 Bloch MB-176 9 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-525 : 7 Bloch MB-176 9 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 383 appareils

-Groupement d’Aviation de la 6ème Armée (GRAVIA-VIA)

-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : 39 Arsenal VG-33 18 Arsenal VG-36 et 18 Bréguet Br700C2

-GB III/32 : 15 Douglas DB-7D

-GB I/62 : 8 Glenn-Martin 167F et 6 Glenn-Martin 187F

-GBM I/11 : 21 Lioré et Olivier Léo 458

-GBM II/11 : 22 Lioré et Olivier Léo 458

-GR III/33 : 20 Bloch MB-175

-GAO-509 : Cinq Bloch MB-175 Huit Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-512 : Six Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-528 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 236 appareils

-Groupement d’Aviation de la 8ème Armée (GRAVIA-VIIIA) :

-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : 42 Arsenal VG-36, 20 Arsenal VG-39 et 15 Bréguet Br700C2

-GBM III/11 : 21 Lioré et Olivier Léo 458

-GB II/62 : 15 Glenn-Martin 167F

-GB III/62 : 10 Glenn-Martin 187F

-GR IV/33 : 21 Bloch MB-175

-GAO-510 : Sept Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-511 : Cinq Bloch MB-175, Neuf Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-534 : Six Bloch MB-175, Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 218 appareils

Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

-ERC-500 Tours pour protection du gouvernement français avec douze Dewoitine D-551

-ERC-501 : Caen 9 Arsenal VG-36

-ERC-502 : Nantes 11 Dewoitine D-551

-ERC-504 : Marseille 10 Dewoitine D-551

-ERC-505 : Région parisienne 10 Arsenal VG-36

-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551

-ERC-507 : Région parisienne 10 Arsenal VG-36

-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157

-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39

-ERC-510 : Région parisienne 9 Bloch MB-157

-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.

GAO/GIR/GIAR

-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.

C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.

Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).

Si les GRAVIA restent présents ils n’auront à terme plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.

-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.

A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.

-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au mieux un doublon au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.

Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.

-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.

Commandement Stratégique d’Action (CSA)

Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..

-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.

Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.

Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.

Quand l’opération HUBERTUS se termine l’escadre n’aligne plus que 39 Bloch MB-157 et 8 Bréguet Br700C2 soit un total de 47 appareils. Autant dire qu’un sérieux recomplément va être nécessaire.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.

Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS. Quand cette dernière opération se termine, l’escadre qui à combattu de nuit mais aussi de jour n’aligne plus que 42 appareils.

Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcé, radar embarqué…..)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.

Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.

Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64. Ils ne sont plus que 52 quand l’opération HUBERTUS s’achève.

Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).

-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).

Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité. Début novembre le nombre d’appareils opérationnel est tombé à cinquante-huit mais doit très vite remonter.

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.

Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70. Début novembre il n’en reste plus que 60.

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.

Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils. Ce nombre est tombé à 62 suite aux combats et à des accidents.

-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés.

Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvelé puisque l’appareil n’est plus produit. Le groupe ne possède plus à la fin d’HUBERTUS que vingt appareils.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.

Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques. A la fin d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 68.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA). Au début du mois de novembre, l’escadre aligne encore soixante-douze bombardiers lourds.

Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)

En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse) et quand la dernière offensive allemande se termine, le nombre est tombé à 130.

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse. Un mois plus tard on compte 135 appareils au sein de l’escadre.

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée. Début novembre le nombre d’appareils est tombé à soixante quatre.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.

C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).

Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.

Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.

Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.

En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges.

Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.

Polonais et Tchècoslovaques

NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.

A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :

-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.

-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.

-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»

Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.

Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. Cela represente 81 Supermarine Spitfire Mk IX

-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.

-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.

Commandement du Soutien Logistique (CSL)

-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

Le Conflit (94) Europe Occidentale (60)

A L’HEURE DE LA GLACIATION

Et le front se figea

La Seine comme nouveau Limes

Généralités

Comme nous l’avons vu plus haut, La Seine devient un fleuve frontière, un fleuve qui se couvre de part et d’autre de solides fortifications de campagne. Ce n’est certes pas la Ligne Maginot mais ce ne sont pas, ce ne sont plus les abris et les tranchées du premier conflit mondial.

En fait cette Ligne Morice ressemble beaucoup à la Ligne Doumer qui couvre le nord de l’Indochine avec des ouvrages bétonnés garnis de mitrailleuses et de canons antichars, des tourelles démontables, des puits de mortier (que les servants ont rebaptisé «pots de chambre» car à chaque coup on allait se faire ch…. dessus), des tranchées, des obstacles antichars et antipersonnels, des barbelés et des mines.

Ces travaux sont menés par des unités du génie et des unités de travailleurs. Ils ne sont guère interrompus par les allemands même si parfois il y à quelques duels d’artillerie et quelques attaques aériennes qui provoquent la destruction de certains chantiers et la mort d’ouvriers du génie ou de travailleurs.

Pour tenir ces ouvrages le haut-commandement décide confier leur garde à des RIF, des Régiments d’Infanterie de Forteresse (RIF).

Si les CEO (Compagnies d’Equipages d’Ouvrages) ont été pour la plus tard détruites (la majorité de ces «preux du béton» ont tués ou faits prisonniers, seule une minorité à pu rejoindre non sans mal les territoires sous contrôle allié), les troupes d’intervalles et les unités de mitrailleurs sont parvenus à rallier un territoire allié.

Après avoir envisagé de transférer ses hommes dans des unités de campagne, le général Villeneuve soucieux du moral des troupes et voulant rendre hommage aux «preux du béton» décide de recréer plusieurs régiments d’infanterie de forteresse.

Le rôle de ces nouveaux régiments est différent. Il ne s’agit pas de tenir fermement et d’opposer une résistance farouche mais davantage de servir de sonnette pour contrer une nouvelle tentative de franchissement allemande. Ce dispositif se révélera précieux lors de NIBELUNGEN.

Bien entendu le choix des régiments recréés ne va pas sans querelles et déceptions. Pour montrer que symboliquement tous les RIF ont «bien mérité de la patrie» comme on disait jadis, on choisit un régiment par secteur fortifié ou secteur défensif.

C’est ainsi qu’ouest en est (hors place de Paris malgré le projet de créer un Régiment d’Infanterie de Forteresse de Paris) les régiments suivants sont déployés : 54ème RIF, 87ème RIF, 155ème RIF, 128ème RIF, 167ème RIF, 164ème RIF, 146ème RIF, 133ème RIF, 153ème RIF, 165ème RIF, 79ème RIF, 172ème RIF, 42ème RIF, 10ème RIF, 173ème RIF et 12ème RIF..

Ces régiments sont reconstitués selon un format allégé avec deux bataillons, un en position sur le fleuve ou sur le plateau du Morvan et un autre en réserve prêt à monter en ligne en cas de besoin même si nous le savons leur rôle n’était pas la défense ferme mais l’alerte et la surveillance.

Le haut-commandement ne fait d’ailleurs pas mystère de ces attentions : une fois la contre-offensive engagée, ces régiments seront soit dissous ou réintégrés aux unités de campagne pour participer à la libération du territoire national.

Ouvrages, Points d’Appui, la Ligne…. en détails (ou presque)

Comment donc s’organise la Ligne Morice. C’est clairement une ligne de fortifications de campagne, à mi-chemin entre les tranchées du premier conflit mondial et les ouvrages de la défunte «Muraille de France».

Elle est naturellement construire en profondeur sur plusieurs kilomètres pour encaisser l’énergie cinétique d’une offensive aussi décidée que l’opération HUBERTUS. Les plans n’ont pas été dressés avant guerre _on ne pouvait pas imaginer une France coupée en deux sur La Seine_ mais elle à bénéficié des travaux des Lignes Chauvineau et Doumer mais aussi du retour d’expérience des récents combats de la Campagne de France.

Elle commence les pieds dans l’eau avec des mines et des pieux enfoncés dans la vase, des pieux inclinés à 60° pour qu’une embarcation ne s’empale dessus avec les conséquences que l’on imagine surtout si ces pieux sont garnis de différents pièges explosifs.

Ce niveau «aquatique» ne concerne naturellement pas la partie à l’est de Paris où La Seine se fait plus discrète. A la place des dits obstacles on trouve plutôt un immense fossé antichar.

La rive était couverte de mines, d’obstacles antichars et antipersonnels avant une première tranchée avec des avant-postes bétonnés, des avant-postes disposant d’armes automatiques (mitrailleuses et fusils mitrailleurs).

Ce sont les véritables sonnettes de la Ligne Morice, les hommes présents ici ne doivent pas opposer une résistance acharnée mais doivent vite se replier vers l’arrière quand bien entendu ils le peuvent.

Ces avant-postes sont tenus par les RIF reconstitués tout comme la ligne de contact qui comprend des blockhaus type STG amélioré avec canons antichars de 47mm et mitrailleuses de 7.5mm, fusils mitrailleurs (7.5mm), des cloches d’observation et de tir, le tout accompagné par des puits à mortiers et des tourelles démontables (qui existaient en plusieurs modèles : mitrailleuse de 7.5mm, de 13.2mm, canon de 25mm et de 47mm).

La Ligne Principale de Résistance (LPR) était elle tenue par des unités de campagne. Elle disposait d’ouvrages similaires à ceux de la ligne de contact même si le temps avait permis de soigner davantage la construction.

Aux blockaus de combat s’ajoutaient des abris pour la troupe, des postes de commandement et d’observation, le tout relié entre eux par des tranchées dont une partie était souterraine.

Encore en arrière on trouve des positions d’artillerie pour l’artillerie lourde (105 et 155mm au niveau du corps d’armée mais aussi des pièces plus lourdes). Les positions sont bien aménagées et solidement camouflées, certaines étant des positions factices qui recevaient parfois les hommages de l’artillerie ou de l’aviation allemande.

Pour l’anecdote on verra certains artilleurs chambreurs placer des panneaux rédigés en allemand «Bravo vous avez détruit des canons en bois et des mannequins en mousse. Ne vous découragez pas vous y arriverez la prochaine fois». Si cette blague faisait beaucoup rire les français, elle provoquait plutôt chez allemands de l’énervement et de l’agacement.

En arrière des positions d’artillerie on trouve les zones de regroupement des unités motomécaniques, divisions légères mécaniques et divisions cuirassées.

On passe ensuite dans l’arrière du front avec des routes, des voies ferrées, des aérodromes, des dépôts, des hôpitaux et naturellement toute l’infrastructure de commandement. On trouvait aussi des camps pour les unités qui n’étaient pas en ligne.

Le tout est couvert par de nombreuses batteries de DCA qui saluaient à leur façon l’aviation allemande. Ces batteries d’abord constituées de positions de sac de sable vont se durcir notamment après l’opération NIBELUNGEN.

Si le canon est à l’air libre, les soutes à munitions et les casernements sont souterrains. On trouve également des postes d’observation, des stations radars, des postes de commandement.

Quant aux pièces utilisées on trouve des canons français de 25, 37, 75 et 90mm, des canons britanniques de 20, de 40, de 76.2 et de 94mm en attendant des pièces venues d’Outre-Atlantique.

Renaissance du pays

A l’automne 1949 le quart nord-est du territoire métropolitain est occupé par les allemands. Le territoire à été ravagé par les combats, les populations déplacées ne sont pas encore rentrées chez elles. L’hiver 1949/50 qui va se révéler assez froid va entrainer une disette, une quasi-famine.

En zone non-occupée, le gouvernement de la République Française s’est installé à Tours plutôt qu’à Bordeaux. Le gouvernement polonais s’est installé à Nantes, le gouvernement belge à Caen. Le haut commandement s’installe à Bourges dans un poste de commandement souterrain baptisé ATLANTIDE II.

Tout en réorganisant les institutions (dont le jeu est naturellement mis sous l’éteignoir conflit oblige), le gouvernement français doit également remettre sur pied une économie passablement perturbée par l’occupation d’une grande partie du territoire national.

Certes durant la Pax Armada le gouvernement à mené une politique de déconcentration industrielle en éloignant des frontières des industries sensibles. Certes durant la Campagne les usines ont été peu à peu déménagées au sud de la Loire voir sur la Loire elle même mais il va falloir du temps pour remettre la machine en route.

Des mesures dirigistes sont mises en place ce qui fait dire à certains que la France du PSF est devenue un régime communiste !

En réalité il y à certes une planification mais on laisse suffisamment de latitude aux industriels pour s’adapter.

C’est du pur pragmatisme. La capacité industrielle à été réduite ? Eh bien on va simplifier l’équipement en réduisant le nombre de modèles d’armes, de canons, de chars et d’avions à produire.

Si on prend les armes de l’infanterie, on décide de produire un seul modèle d’arme de poing (MAB modèle 1950 en 9mm), un seul modèle de pistolet mitrailleur (le MAT-49), un seul modèle de fusil en l’occurrence le MAS-40, le MAS-44 étant jugé trop cher à produire et n’apportant finalement qu’une plus-value limitée par rapport au fusil MAS modèle 1940. Naturellement les MAS-36 et 44 restent en dotation dans les unités équipées jusqu’à ce que les combats et leur impact ne nécessite un rééquipement majeur.

Dans le domaine des armes automatiques, le Chatelleraut continue à être produit en grande quantité pour équiper la France mais aussi ses alliés comme la Belgique avec un calibre particulier le 7.65mm. Même chose pour les mortiers (60, 81 et 120mm), les armes antichars (Lance-Roquettes Portables ou LRP).

Dans le domaine de l’artillerie, les pièces les plus anciennes et/ou les plus lourdes sont retirées du service et ferraillées sauf si les stocks de munitions sont encore importants et quand les stocks sont insuffisants mais pas insignifiants eh bien on s’en débarasse sur les allemands pour le plus grand «bonheur» de ces derniers.

Dans le domaine de l’artillerie de campagne et de l’artillerie de corps d’armée aucun nouveau modèle ne sont mis en service, l’artillerie française étant assez moderne dans ce domaine quand éclate le second conflit mondial.

Néanmoins le canon de 75mm TAZ modèle 1939 devient quasi exclusivement un canon antichar, laissant à l’artillerie divisionnaire l’obusier de 105C modèle 1935B et le canon de 155C modèle 1946, évolution du 155C modèle 1917S. De nouveaux modèles sont certes étudiés mais ne seront mis en service qu’après la guerre.

Dans le domaine de l’artillerie lourde, l’artillerie hippomobile devait totalement disparaître suite à la décision du 1er octobre 1948 de ne mettre sur pied que des régiments à tracteurs mais il y à toujours un fossé entre la théorie et la pratique et jusqu’à la fin du conflit il y aura quelques régiments hippomobiles mais dont le nombre sans cesse décroissant montrait que la volonté de motoriser entièrement l’artillerie lourde était toujours là.

Sur le plan des modèles on fait le ménage en conservant en production uniquement le 105L modèle 1936S, le 105L modèle 1941T (Tarbes) restant en service mais dans les nefs de la cité gascone désormais le modèle concurrent est monté.

En ce qui concerne les canons de 155mm, le GPF-T est privilégié par rapport au 155L modèle 1945S même si la production des deux modèles va continuer jusqu’en septembre 1952 quand le 155L modèle 1952 est mis en production, ce canon devant devenir après guerre le canon de 155mm standard de l’armée de terre.

Cela ne veut naturellement pas dire que les 155 plus anciens sont retirés du service, les trois modèles cohabitant jusqu’à la fin du conflit quand le dernier arrivé met à la retraite les anciens dont certains vont connaître une nouvelle carrière pour assurer la défense côtière.

En ce qui concerne l’artillerie automotrice, le Renault R-40 AU-105B reste l’obusier automoteur standars des divisions motomécaniques et de certaines divisions d’infanterie. Il va être complété par un nouvel automoteur de 155mm, le Renault G1R Au-155S qui comme son nom l’indique combine un châssis renforcé du Renault G1R avec un canon de 155L modèle 1945S.

Néanmoins contrairement à ce qui se passe aujourd’hui ce dernier automoteur sera mis en œuvre par l’artillerie de corps d’armée et par la Réserve Générale.

Pour l’artillerie plus lourde, la production du 194mm GPF est stoppée au profit d’un nouveau canon de 220mm, la production du 240mm TAZ modèle 1944 se poursuit à faible cadence mais les modèles plus gros ne sont plus produits. L’ALVF réduit également la voilure en ne concernant que fort peu de modèle (canon de 320mm et obusier de 400mm).

Dans le domaine antichar, le canon de 47mm est toujours là pouvant détruire la majorité des chars allemands, seul le Tigre échappant à sa puissance pour être mieux traité par le canon de 75mm. En revanche le canon de 25mm est peu à peu retiré du service et n’est plus utilisé que dans les fortifications.

Pour l’artillerie antiaérienne, il avait été initialement décidé de ne plus produire que des canons de 37 et des canons de 90mm mais là encore des problèmes industriels ont entrainé la poursuite de la production du canon de 25mm alors que pour les canons de 75mm on se contente d’alimenter un stock abondant de pièces détachées pour maintenir les pièces en service jusqu’à usure complète du tube et/ou épuisement des stocks des munitions.

Dans le domaine des chars et des véhicules blindés il est évidemment impossible de produire un modèle encore que l’idée d’un char de combat unique commence à émerger. L’ARL-44 continue à être produit tandis qu’un modèle amélioré est à l’étude mais la production peine à être lancée (elle le sera d’ailleurs après guerre).

Le char moyen modèle 1943R est toujours produit mais le G1R (son nom usuel) doit être progressivement remplacé par le G2R. En revanche la production du Somua S-45 est stoppée au grand dam de leurs utilisateurs qui le préférait au G1R «On va remplacer notre pur-sang par un percheron» dira un utilisateur du Somua dont l’histoire à oublié le nom.

Pour les chars légers il est impossible de continuer à produire l’AMX-42, l’AMX-44, le FCM-42, le FCM-44. Si le Hotchkiss H-39 à été vite éliminé, les autorités militaires ont longtemps hésité sur le modèle à maintenir en production. Finalement c’est l’AMX-44 qui va continuer à être produit au détriment des autres.

Cela signifie naturellement pas que les autres modèles ont été immédiatement retirés du service, les AMX-42, FCM-42 et 44 sont utilisés jusqu’à leur usure totale ou leur destruction sans parler des imposants stocks. Résultat encore en avril 1954 on trouvera des FCM-42 et 44 en service en petit nombre aux côtés de l’AMX-44 alors que l’AMX-42 n’était plus en service, certains ayant été transformés en chasseurs de chars et en canons d’assaut.

Pour les automitrailleuses, les stocks sont toujours importants malgré les pertes au combat. La production de l’AM modèle 1940P se poursuit dans un modèle amélioré baptisé AM modèle 1950P mais pour des raisons industrielles il est décidé de stopper la production des variantes. Aucune modèle 1950P n’est encore en service au moment de NIBELUNGEN. Des projets sont étudiés au cas où….. .

Les «Pan Pan» devaient être toutes retirées du service mais au final elles vont rester en ligne. A noter qu’il n’est pas exclu qu’une nouvelle AMD plus facile à produire que l’AMP ne soit finalement produite mais rien n’à encore été tranché à l’époque.

En ce qui concerne les canons d’assaut, il était prévu initialement de remplacer les ARL-39V et les Somua Sau-40 par des canons automoteurs mais le retour d’expérience à entrainé un revirement avec le maintien des canons d’assaut en service et le maintien d’une production limitée.

C’est ainsi que les divisions blindées vont conserver les canons d’assaut d’avant guerre, le Somua Sau-40 supplantant peu à peu l’ARL V-39.

En ce qui concerne l’infanterie, les différentes divisions vont recevoir de nouveaux canons d’assaut combinant un châssis de char déclassé (Hotchkiss H-39, Renault R-40 mais aussi AMX-42 et FCM-42) avec une caisse redessinée pour abriter un canon de 75mm ou un obusier de 105mm, les projets de canons d’assaut de 90 et 105mm n’aboutissant qu’après guerre.

En ce qui concerne les chasseurs de chars, toutes les divisions qu’elles soient d’infanterie ou motomécaniques vont recevoir des véhicules inspirés des GPM (Giens Projet Militaire) avec toujours un châssis de chars existant (essentiellement des chars issus des dépôts après revision mais il y eut également de plus en plus des châssis neufs de produits ).

Le chasseur de chars standard de l’armée français est le Chasseur de Chars modèle 1950 combinant un châssis de Somua S-40 renforcé avec un moteur suralimenté pour supporter le poids de la superstructure qui abrite un canon de 90mm modèle 1950, une adaptation antichar du canon antiaérien modèle 1939.

La caisse frustre sur les premiers modèles produits en urgence sera régulièrement améliorée ce qui permet aux spécialistes de distinguer huit lots de production avant qu’en décembre 1952 la production cesse au profit d’un chasseur de chars nettement plus efficient, le Chasseur de chars modèle 1953, un véhicule de conception entièrement nouvelle.

Ce premier modèle est efficace mais jugé perfectible et très vite apparaît un modèle 1951 combinant un châssis de G1R ou de Somua S-45 (en profitant du fait que peu à peu le G2R va supplanter le G1R) avec une superstructure soigneusement dessinée pour abriter un canon antichar de 90mm. Si les véhicules à châssis G1R sont les modèle 1951A, ceux à châssis Somua S-45 sont les modèle 1951B. La production de ce modèle cesse en même temps que celle du modèle 1950.

En ce qui concerne le transport de l’infanterie, la réduction du format de l’armée doit en théorie permettre d’obtenir une infanterie 100% motorisée. Certains rêvent d’une armée de terre disposant uniquement de DIM mais en réalité ce projet ne verra le jour qu’après guerre.

Si pour le transport de l’infanterie, des camions vont être utilisés pour le transport des chasseurs et des dragons portés, la question se pose : roues, chenilles ou semi-chenillés. Le semi-chenillé qui semble unir les inconvénients des deux modes de déplacement est rapidement abandonné.

En revanche la roue et la chenille ont chacun leurs partisans et leurs détracteurs. Finalement le regroupement des DLM et des Divisions Cuirassées sous une même dénomination à savoir la Division Blindée fait triompher la chenille même si on continue d’étudier des véhicules de transport à roues tout chemin toujours utile par exemple pour les missions de police coloniale.

En septembre 1948, deux modèles de véhicules chenillés de transport de troupes existent, le Renault VBCP-40 et le Lorraine 39L. Après le repli industriel, le haut-commandement veut choisir un seul modèle.

Pour se partager le gâteau, Renault et Lorraine propose un modèle commun, le Véhicule Blindé d’Infanterie (VBI) qui reprend les meilleurs éléments des deux constructeurs auxquels il faut ajouter des améliorations liées notamment au retour d’exérience.

Disposant d’une caisse entièrement fermée, d’une tourelle monoplace avec une mitrailleuse de 7.5mm, le VBI modèle 1950 peut embarquer un pilote, un mitrailleur et jusqu’à douze combattants équipés.

Très vite des variantes forment une véritable famille, Renault et Lorraine étant à l’écoute des demandes des opérationnels, multipliant les projets au point que le Ministère de l’Armement doit très vite rappeler les deux industriels à leurs priorités.

Certaines variantes resteront à l’état de projet, de prototype ou ne serront produites qu’après guerre.

Le VBI modèle 1950 très en avance pour son époque va inspirer des créations américaines, britanniques et même soviétique mais ceci se passe après guerre et cela sort du cadre de notre récit.

On assiste également à un effort de standardisation des modèles de camions, de véhicules légers et de motos, toujours pour compenser la perte de potentiel industriel et augmenter les capacités des usines encore disponibles.

Dans le domaine aéronautique, la volonté est identique même si le rêve de «un chasseur, un chasseur lourd, un avion d’assaut, un bombardier médian, un bombardier lourd, un avion de reconnaissance» ne pourra se réaliser pour des raisons de disponibilité, de planification industrielles et de rivalités entre constructeurs.

En ce qui concerne la chasse c’est l’Arsenal VG-52 Phenix qui est choisit pour devenir à terme le chasseur monomoteur standard (NdA il effectuera son premier vol le 17 janvier 1952, à l’époque son nom n’est pas connu).

La production du Dewoitine D-551 et du Bloch MB-159 est progressivement ralentie mais comme Emile Dewoitine et Marcel Bloch ont obtenu de poursuivre la production de pièces détachées, les unités équipées vont pouvoir retarder le rééquipement de leurs unités avec l’ultime évolution du VG-33. Résultat à la fin de la guerre, il y aura toujours des unités équipées de D-551, de Bloch MB-157 et 159.

Dans le domaine de la chasse lourde en dépit de ses performances, le Lockheed H-322 Eclair est peu à peu remplacé par le Farman F.275 qui ne rééquipera pas toutes les unités car le Bréguet Br700C2 va évoluer sous la forme de Br700bis et ter (il y eut bien un projet de Br696 mais le projet ne dépassa pas le stade prototypal, les améliorations n’apportant pas le gain de performances espéré). Même chose pour la chasse de nuit, le Hanriot NC-600 étant décliné en NC-600bis et NC-600ter.

Dans le domaine de l’attaque, le Potez 640 d’appui rapproché est retiré du service car n’ayant pas donné satisfaction tant sur le plan tactique que sur le plan technique. Même chose pour le Bréguet Brr698 de bombardement en piqué, les unités de ce type étant rééquipées de monomoteurs LN-435, ultime déclinaison du LN-420 (qui donna également naissance au LN-430 terrestre ainsi qu’au LN-425 embarqué). Le Bréguet Br697 va lui remplacer les Bréguet Br691 693 et 695 encore en service.

La question du remplacement des bombardiers légers Douglas DB-7 et Glenn-Martin 167F et 187F à été un temps débattue. Certains estimaient que les avions d’assaut faisaient double emploi et qu’il n’était pas nécessaire d’acquérir un nouveau modèle de bombardier léger.

Finalement la France qui avait mis des options sur le B-25 et le B-26 transforme ces options en commandes fermes avec 240 B-25 (120 B-25D, 80 B-25E et 40 B-25F) et surtout 1200 B-26 (400 B-26B, 600 B-26C, 100 B-26D et BB-26E).

Dans le domaine du bombardement médian sont conservés, le Léo 458 dans ses déclinaisons bis et ter mais aussi l’Amiot 371 plus connu sous sa désignation canadienne de Amiot Berry.

Dans le domaine du bombardement lourd, l’armée de l’air conserve ses Géant (B-24 Giant) commandés à 480 exemplaires en attendant ses 160 Géant II (B-32 Dominator) qui ne firent que compléter les précédents.

En ce qui concerne les bombardiers lourds, le Bloch MB-162 doit être remplacé par l’Amiot 374, une version quadrimoteur de l’Amiot 371 plus connu sous le nom de l’Amiot Berry. En ce qui concerne le Bréguet Br482 il fût un temps question d’un Br482bis voir d’un Br482ter mais finalement la décision est prise de remplacer le Br482 et le CAO-700 par le CAO-710, évolution du dernier nommé.

En ce qui concerne l’Amiot 415, cet élégant hexamoteur réponse au Ta-400 basé en Tunisie fût sous utilisé en raison de problèmes techniques récurrents pour ne pas dire constants. Après une ultime tentative, décision est prise de le retirer du service en mars 1952.

Dans le domaine de la reconnaissance, le MB-176 est maintenu notamment dans ses versions évoluées bis et ter. Il est complété par des évolutions du D-720 (D-720F) et de l’ANF-123 (ANF-123bis). L’Amiot 372 de reconnaissance un temps menacé va finalement remplacer le Bloch MB-178 comme avion de reconnaissance à haute altitude en profitant d’un équipage concentré dans un capsule pressurisée à l’avant.

Bien que la situation militaire soit difficile, le gouvernement prépare l’avenir en s’intéressant à la propulsion à réaction. Un accord trilateral anglo-américano-français rationnalise les projets de chasseur et de bombardier disposant d’un nouveau mode de propulsion, le moteur à piston ayant atteint les limites de son dévellopement technologique.

Cet accord signé dès le mois d’octobre 1948 va aboutir à la mise au point d’appareils aussi célèbres que le Gloster Meteor, le Bloch Ouragan, le Bell P-64 Airacomet, le Lockheed P-65 Shooting Star ou encore le Bréguet Vautour.

Ces appareils vont apparaître à la fin du conflit, menant quelques missions mais à une époque où la Luftwaffe était clairement affaiblie. Autant dire que l’impact des avions à réaction sur les opérations à été pour le moins limité. Il va néanmoins préparer le passage dans une nouvelle ère des différentes armées de l’air.

En ce qui concerne la construction navale, la perte des chantiers au nord de la Seine est durement ressentie. La construction des grandes unités est un temps remise en question au profit des unités légères.

Finalement la construction des unités majeures reprend avec les deux derniers cuirassés construits par la France et trois porte-avions d’un nouveau type plus gros, plus rapides et plus modernes.