Allemagne (84) Armée de l’Air (17)

Les unités parachutistes

Historique

Fallschirmjäger

De tous temps les généraux ont rêvé de surprendre l’adversaire et de lui infliger des pertes décisives. L’apparition de l’avion et du parachute donna l’idée de projeter par voie aérienne des troupes qui seraient déposés sous parachute à proximité de l’objectif. Ces troupes devant combattre en infériorité numérique, elles devaient être supérieurement entrainées et bien équipées.

C’est l’acte de naissance des troupes aéroportées apparues d’abord en URSS avant de faire école en Allemagne. Si la majorité des pays ont confié la mise sur pied de ces troupes par leur armée de terre, l’Allemagne comme la France préféra laisser leur armée de l’air se charger de cette besogne.

Pour l’Allemagne, ces troupes sont baptisées d’un nom composé de Fallschirm _parachute_ et de Jäger _chasseur_ qui désignait les troupes d’élite de l’armée prussienne, les paras allemands sont donc des chasseurs parachutistes.

En 1933, Herman Goering ordonne la mise sur pied d’unités aéroportées au sein de la police bavaroise (il était alors ministre de l’Intérieur de Bavière), ces unités étant l’ancêtre du régiment General Göring.

Ce régiment parachutiste considéré comme la garde prétorienne du « Gros Herman » sera dissous en septembre 1944 après avoir été incorporé à la Luftwafe le 1er octobre 1935. En janvier 1936, une école de parachutiste est établie à Stendal à 96km à l’ouest de Berlin.

Fallschirmjäger insigne

Insigne des Fallschirmjäger

Aux bataillons succédèrent les régiments puis enfin une division, la 7th Fliegerdivision composé de trois régiments de Fallschirmjäger. Une deuxième division, la 5th Fliegerdivision est mise sur pied en 1943 juste avant le début de la guerre civile suivit d’une troisième, la 3rd FliegerDivision créée en 1946. Ces trois divisions sont regroupées dans un FallschirmjägerKorps (FjK).

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, les parachutistes allemands dans le cadre de l’opération Weserübung vont être parachutés sur le Danemark et la Norvège pour s’emparer des points stratégiques.

Organisation

Les trois divisions de parachutistes sont organisées de la façon suivante :

-Un Etat-Major

-Un groupement logistique

-Trois régiments de Fallschirmjager à trois bataillons, chaque bataillon disposant d’une compagnie de commandement, de trois compagnies de combat et d’une compagnie d’appui

-Un régiment d’artillerie parachutiste

-Une unité antichar

-Une unité antiaérienne

-Une unité spéciale de transmissions

Tactiques et opérations projetées

-L’engagement des trois divisions au complet est impossible. A la fois parce que la formation d’un parachutiste prend plus de temps qu’un soldat lambda (et donc que sa perte est plus préjudiciable à l’effort de guerre) mais parce que la Luftwafe n’à pas assez d’avions de transports pour envoyer sur un objectif ses trois divisions.

-Il est probable que les Fallschirmjäger vont être engagés sous la forme de compagnies ou de bataillons pour saisir des objectifs stratégiques comme les aérodromes et permettre l’arrivée de renforts par voie aérienne.

L’opération Weserübung prévoit des opérations aéroportées contre les aérodromes danois et norvégiens qui une fois sous contrôle permettront l’arrivée de renforts par voie aérienne.

Nettement plus ambitieux sont les projets en direction de l’Europe Occidentale, de la France et de la Grande Bretagne notamment.

Le général Kurt Student

Le général Kurt Student

Le général Student, chef des paras allemands envisage de larguer sur la Belgique ses trois divisions, de faire un tapis de troupes aéroportées pour faciliter la progression des divisions de Panzer dans une redite du plan Schlieffen.

Des projets d’assaut sur la Grande-Bretagne sont étudiés mais sans la maitrise des aérodromes belges, néerlandais ainsi que la neutralisation des aérodromes du nord de la France, ces opérations sont impossibles.

Plus tangible est le projet d’assaut contre la Corse et Malte pour couper la Méditerranée en deux et protéger la péninsule italienne voir de projeter un assaut sur l’Afrique du Nord, véritable base arrière économique et militaire de la France.

En ce qui concerne l’URSS, aucune opération majeure n’est planifiée en raison probablement de l’immensité du pays. Il n’est pas cependant pas impossible que des opérations tactiques sur des objectifs bien ciblés soient planifiés.

Armements et équipements spécifiques

Si la majorité des équipements sont semblables à l’armée de terre, les parachutistes disposent de certains équipements spécifiques.

Casque modèle 1938 adapté aux contraintes du saut

Casque modèle 1938 adapté aux contraintes du saut

Le casque n’est ainsi pas identique, c’est le modèle 1938 qui se distingue par une forme différente et des équipements de fixation renforcés pour permettre de mieux protéger le Fallschirmjäger lors de la descente vers le sol.

L’armement est similaire mais on note la présence d’une arme automatique révolutionnaire pour l’époque, la FG-42. Cette arme après une mise au point compliquée donne un punch certain et un certain punch à des troupes qui doivent combattre en nombre inférieur.

fusil automatique FG-42

fusil automatique FG-42

24-Armée de l’air (6)

C-Les avions de l’armée de l’air (1) : les chasseurs monomoteurs

Préambule

Quand la France entre en guerre en septembre 1939, la chasse française se compose d’appareils assez anciens, le plus récent étant le Morane-Saulnier MS-406 qui avait forte impression lors de son apparition mais qui comme beaucoup d’avions de l’époque (et pas seulement français) avait été vite dépassé par une technologie qui brûlait les étapes de l’évolution technique à une vitesse folle.

Des appareils modernes étaient dans les tuyaux et à divers stades du dévellopement (Dewoitine D-520, Arsenal VG-33 et dérivés) mais leur arrivée en ligne était encore loin d’être acquise ce qui fait dire à un pilote anonyme que si «nous avions du nous battre contre les allemands avec ces avions c’est comme si un boxeur avait du affronter Marcel Cerdan avec une main attachée dans le dos».

Fort heureusement, la guerre de Pologne s’est terminée avant que les allemands n’attaquent à l’ouest ce qui permis à la chasse française de croître en quantité et en qualité avec des appareils dont la modernité et la qualité n’avait rien à envier à leurs homologues allemands.

Curtiss H-75 en vol

Curtiss H-75 en vol

Au printemps 1940, la chasse française aligne en métropole et en Afrique du Nord vingt-sept groupes de chasse équipés de Curtiss H-75 pour quatre d’entre-eux, de Bloch MB-152 pour huit d’entre-eux, de Dewoitine D-520 pour deux groupes et enfin de Morane-Saulnier MS-406 pour les treize autres.

Huit ans et demi plus tard, la situation est sans commune mesure, c’est le jour et la nuit. Non seulement le nombre de groupes de chasse est passé de vingt-sept à quarante-huit mais les appareils en service sont le nec plus ultra de la technologie française de l’époque :

Curtiss H-81

Curtiss H-81

-Six groupes équipés de Curtiss H-81, successeur du Curtiss H-75 et plus connu sous son nom américain de P-40 Warhawk répartis entre les 4ème et 5ème Escadre de chasse

-Neuf groupes équipés de Dewoitine D-520 répartis entre les 3ème, 6ème et 7ème Escadre

Arsenal VG-33

Arsenal VG-33

-Huit groupes équipés d’Arsenal VG-33 répartis entre les 1ère et 2ème Escadre pour six d’entre-eux, les deux autres équipant une nouvelle escadre la 14ème Escadre de Chasse avec un troisième groupe équipé de VG-36

-Trois groupes équipés d’Arsenal VG-36 répartis entre la 14ème Escadre (un groupe) et la 15ème Escadre (deux groupes en compagnie d’un groupe équipé de VG-39)

-Sept groupes équipés de VG-39 répartis entre la 10ème Escadre (trois groupes), la 15ème Escadre (un groupe) la 16ème Escadre de Chasse (trois groupes)

Dewoitine D-551 encore non peint

Dewoitine D-551 encore non peint

-Trois groupes équipés de Dewoitine D-551 équipant la 19ème Escadre de Chasse

-Six groupes équipés de Bloch MB-157 répartis entre les 8ème et 9ème Escadres de Chasse

-Six groupes équipé de Bloch MB-159 répartis entre les 17ème et 18ème Escadres de Chasse

A ces Groupes de Chasse s’ajoute également seize Escadrilles Régionales de Chasse longtemps équipées d’appareils anciens mais qui en septembre 1948 disposent d’Arsenal VG-36 pour six d’entre-elles, de Dewoitine D-551 pour trois et de Bloch MB-157 pour trois autres, l’Arsenal VG-39 équipant les quatre ERC stationnées en Afrique du Nord (deux au Maroc et deux en Algérie).

Le Groupe Régional de Chasse (GRC) de Corse dispose de trente-six chasseurs Dewoitine D-520 répartis en quatre escadrilles de neuf appareils.

On doit également ajouter un Groupe de Chasse Indépendant équipé de l’intercepteur/escorteur lourd Dewoitine D-555 et des unités de chasse de l’Empire. Quand le second conflit mondial, la «chasse coloniale» affiche le visage suivant :

-Au Levant, dans les mandats du Liban et de Syrie, on trouve deux groupes de chasse équipés de Curtiss H-81 qui ont remplacés les H-75 précédemment en service.

-Dans l’Afrique Equatoriale Française (AEF), nous trouvons un Groupe de Chasse équipé de vingt-sept Bloch MB-155.

-L’Afrique Occidentale Française (AOF) dispose d’un Groupe de Chasse équipé de trente-six Morane-Saulnier MS-410 version améliorée du MS-406

-Les escadrilles indépendantes de Martinique, de Guadeloupe, de Guyane et de Madagascar disposent chacune de douze appareils en l’occurrence des Morane-Saulnier MS-410, version améliorée du MS-406.

-Les trois Groupes Coloniaux de Chasse déployés en Indochine sont équipés de Dewoitine D-520.

24-Armée de l’air (1)

24°) Armée de l’air

Avant-Propos

A l’origine, l’Aéronautique Militaire

C’est en 1909 qu’est officiellement créée l’Aéronautique Militaire, une branche de l’armée de terre regroupant des plus lourds que l’air (les avions) mais également les plus légers que l’air (ballons et aérostats).

Les ballons et les avions ont alors une unique et une seule mission : l’observation et le réglage des tirs de l’artillerie.

Comme souvent quand une nouvelle arme apparaît, on assiste à une effervescence technique avec de nombreux projets et de nombreux prototypes.

Quand le conflit éclate, l’Aéronautique Militaire française est en plein dévellopement et après quelques semaines de conflit, apparaissent les premiers chasseurs et leurs pilotes d’élite, de vrais chevaliers des airs qui deviennent des as en combattant leurs homologues allemands.

C’est ainsi qu’au dessus de Verdun en 1916, le commandant de Rose prend la tête de la première force aérienne indépendante chargée de chasser les allemands du ciel («De Rose balayez-moi le ciel j’y vois plus rien !»).

C’est ainsi qu’avant même qu’elle ne soit théorisée, l’Aéronautique Militaire française montre que la domination du ciel est un préalable indispensable aux opérations au sol.

C’est ainsi que début 1918 est créée la 1ère Division Aérienne du colonel Duval, une unité regroupant chasseurs et bombardiers, opérant en étroite coopération avec les troupes au sol, permettant à la France de déstabiliser définitivement le front allemand, empêchant l’armée impériale de rétablir un front continu, la poussant à l’Armistice.

Cette Division Aérienne (371 chasseurs et 230 bombardiers) préfigure les armées de l’air indépendantes à la différence des allemands qui conservent des unités dépendant du corps d’armée, une solution tactiquement plus souple mais stratégiquement moins efficiente.

Quand le premier conflit mondial se termine, la France dispoe d’un outil remarquable qui n’avait qu’à être préservé une fois la paix revenue.

Malheureuseument, le conflit terminé, toutes les leçons tactiques patiement apprises vont être perdues.

La 1ère Division Aérienne est ainsi dissoute et les avions répartis en …..régiments plus précisément 3 Régiments aériens de chasse à 9 escadrilles, 3 Régiments aériens de bombardement à 12 escadrilles, 7 Régiments aériens d’observation à 8 escadrilles, Le Régiment aérien du Maroc (7 escadrilles) et Le Régiment aérien d’Algérie et de Tunisie (7 escadrilles), une solution peu pratique pour cette arme nouvelle. De plus, pour ne rien arranger, les régiments sont rattachés aux corps d’Armée terrestre.

Pourquoi un tel gâchis qui fit perdre de nombreuses années à l’aviation française ? Comment expliquer qu’un remarquable outil ait été jeté aux orties une fois la paix revenue ?

On peut mettre ça sur le compte de l’absence du concept de retour d’expérience _une notion qui n’apparaitra que bien plus tard dans la pensée militaire occidentale_ et sur un lobbying handicapé par l’absence de figures incontestables, la plupart des grands héros de l’aéronautique militaire ayant été tués durant le conflit.

Les «terriens» ont donc triomphé sur les «aviateurs», estimant que ce qui marchait en temps de guerre ne pouvait être maintenu une fois la paix revenue.

Les aviateurs français vont donc échouer là où les anglais ont réussi dès 1918 (naissance de la RAF par fusion du Royal Flying Corps et du Royal Naval Air Service) et les italiens en 1923 avec la création de la Régia Aeronautica.

En 1922, l’aviation militaire devient autonome, un ministère de l’Air voyant le jour en septembre 1928. A l’époque, l’aviation militaire est appelée «Forces Aériennes de Terre» ce qui démontre sa soumission aux missions et aux besoins des forces terrestres.

Et naquit l’armée de l’air

En 1933, Pierre Cot est nomé ministre de l’Air. Sous son patronage sont créés la compagnie nationale Air France mais également l’Armée de l’air qui voit officiellement le jour le 1er avril 1933 et reçoit les bases de son organisation par un autre décret en date du 2 juillet 1934.

Néanmoins en dépit de cette «indépendance», l’armée de l’air est loin d’être majeure, elle reste une arme mineure, une grande partie de ses forces est intégrée directement à l’armée de terre sous le nom d’unités de coopération, ne laissant qu’une partie sous le nom de forces réservées.

On se trouve donc dans une situation paradoxale d’une armée de l’air devant entretenir des avions sur laquelle elle n’à même pas un minimum d’autorité.

Sur le plan de l’équipement, la situation n’est guère plus brillante et pourtant la volonté n’est pas absente.

En effet dès juillet 1933, un premier plan d’équipement, de modernisation et d’expansion de l’armée de l’air est lancé. Baptisé plan I (plan Un), il prévoit l’acquisition de plus de 1000 avions pour le 1er janvier 1936.

Hélas, l’industrie aéronautique française de l’époque encore largement marquée par l’artisanat des débuts est incapable de fournir les appareils dans ce délai et à la fin 1935, seulement 500 des 1300 appareils prévus ont été livrés.

Pour ne rien arranger, ce retard périme des appareils tout juste modernes au moment de la commande et dépassés au moment de leur livraison. De plus, certains appareils ont été conçu sur des principes théoriquement séduisants mais qui se révèlent très décevant une fois en service.

Tel est le cas du concept BCR (Bombardement Combat et Renseignement), une application française des théories du général italien Giulio Douhet, partisan de «l’air intégral», les appareils issus de ce courant de pensée (Potez 540, Amiot 143 et Bloch MB-131) répondant à l’adage «Bon en rien et mauvais en tout»…… .

Amiot 143, un concept inadapté donna un appareil inadapté aux missions de guerre. Heureusement il n'eut pas à participer à un conflit

Amiot 143, un concept inadapté donna un appareil inadapté aux missions de guerre. Heureusement il n’eut pas à participer à un conflit

Un nouveau plan quiquennal est lancé à l’été 1936. Baptisé Plan II ou «Plan des 1500 avions», il privilégie l’aviation de bombardement dans un état tout simplement lamentable. Il intègre les avions du plan I, des avions dépassés que l’industrie va être incapable de fournir.
Outre les mouvements sociaux de mai-juin 1936 s’ajoute les nationalisation qui doivent permettre la montée en puissance de l’industrie mais il faut du temps entre la nationalisation et le moment où l’industrie va pouvoir sortir massivement les appareils.

Les plan III (qui privilégiait le renforcement de la défense antiaérienne et envisageait le dévellopement de la chasse) et IV (qui mettait l’accent sur l’aviation de renseignement) furent abandonnés avant même d’être mis en oeuvre.

Il faut en réalité attendre mars 1938 et l’adoption du plan V pour qu’enfin le réarmement de l’armée de l’air soit lancé sur de bons rails. Néanmoins, les retards furent encore conséquents avec seulement 527 avions livrés sur les 1878 appareils prévus pour la première tranche d’un programme qui prévoyait 4739 appareils puis 8000 appareils en juin 1939, donnant naissance au plan V renforcé.

Devant la menace de guerre et la nécessité pour l’armée de l’air de disposer rapidement d’appareils modernes, la France du se tourner vers l’étranger, essentiellement vers les Etats Unis, les apports néerlandais et italiens étant anecdotiques.

Lorsque la guerre de Pologne éclate en septembre 1939, le plan V fait à peine sentir ses effets avec seulement 1400 appareils «modernes» dont 500 capables d’intervenir immédiatement, bien loin des 1730 envisagés par le plan V.

Fort heureusement pour l’armée de l’air, la guerre de Pologne s’acheva avant qu’une attaque à l’ouest ne mette à l’épreuve l’armée de l’air qui bénéficia de huit années pour parfaire son rééquipement et mettre sur pied un outil parfaitement affuté.

Ainsi en septembre 1948, l’armée de l’air dispose de près de 9000 appareils en première ligne et des stocks importants sont constitués pour combler les pertes à venir.

Sur le plan des structures, une réforme de mars 1944 réorganise l’armée de l’air sur le modèle anglais avec des commandements par spécialités chargés de préparer les forces en vue du conflit en liaison avec une organisation territoriale, les Zones Aériennes Militaires (ZAM) chargées de la gestion des bases et la gestion administrative des personnels et du matériel.

Sur le plan opérationnel, en temps de guerre, une partie des unités du CDAT, les unités de la CFAT et du CRC sont mises à la disposition pour emploi des Groupes d’Armées ou des différentes armées, étant théoriquement prévu un groupement occassionnel d’environ 200 appareils par Groupe d’Armées. Le CBL reste sous le commandement du CEMAA tout comme le CFE et le CoTAM.

Nous allons étudier successivement l’organisation de l’armée de l’air en septembre 1948, les tactiques de combat et la stratégie générale, les avions en service, les équipements auxiliaires et enfin l’ordre de bataille de l’armée de l’air quand éclate le second conflit mondial.