Une fois les unités de première ligne sur la rive nord de La Seine, les unités de la Réserve Stratégique vont faire mouvement pour s’installer sur leurs anciennes positions et se tenir prêtes à relever des unités qui bien que victorieuses ont connu des pertes qu’il convient de ne pas négliger.
Aux armées destinées à monter en ligne s’ajoute la 1ère Armée Aéroportée Alliée qui piaffe d’impatience à l’idée d’en découdre avec les fridolins mais aussi des réserves d’artillerie et du génie ou du moins ce qu’il en restait comme nous allons le voir par la suite.
Armée Belge Libre
-Un Etat-Major d’Armée
-Groupement des Volontaires luxembourgeois (GVL)
-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC)
Canon de 75mm Vickers modèle 1931
Fourni par les Pays-Bas, il se compose de deux batteries équipées de canons de 75mm Vickers model 1931 et deux batteries équipées de canons de 40mm Bofors soit un total de quarante pièces antiaériennes.
-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL)
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
Char léger M-24 Chaffee
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee
-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105L modèle 1947 (version améliorée du 105L modèle 1936S) et de deux groupes de 155mm M1A1.
-1ère Division d’Infanterie (BEL)
-2ème Division d’Infanterie (BEL)
-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL)
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
Daimler Armoured Car
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee
-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas
« Long Tom »
-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.
-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm Bofors et de 94mm Vickers
-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres
-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces un autre de 5.5 pouces)
Grenadiers écossais
-51st Highland Division
-58th Northumbrian Division
-49th (West Riding Infantry) Infantry Division
-5th British Corps (5th BC)
Insigne du 5th British Corps
-Un Etat-major de Corps d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers
QF 6 Pounder
-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres
-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)
-55th West Lancashire Infantry Division
-42nd East Lancashire Division
-54th East Anglian Infantry Division
-6th British Corps (6th BC)
-Un Etat-major de Corps d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers
-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres
BL 5.5 Inch Field Gun
-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)
-5th Infantry Division
-38th (Welsh) Infantry Division
-46th «North Middland» Division
-1ère Armée Aéroportée Alliée/First Allied Airborne Army
-Un Etat-major interallié installé à Orléans.
-Un Groupement d’Entrainement et de Soutien Logistique
-4ème Corps d’Armée (4ème CA)/1er Corps d’Armée Parachutiste
-Un Etat-major
Insigne de la 11ème Division Parachutiste
-11ème Division Parachutiste (11ème DP)
25ème Division Parachutiste
-25ème Division Parachutiste (25ème DP)
-11th British Corps (Airborne)
-Un Etat-major
-1st Airborne Division (UK)
-6th Airborne Division (UK)
-XVIII Airborne Corps
-Un Etat-major
-82nd Airborne «All American»
-101st Airborne «Screaming Eagle»
«Divisions fantômes/Phantom Divisions»
Les divisions françaises non reconstituées après la Campagne de France (1949) vont jouer un double rôle : donner un nom symbolique aux divisions chargées d’entrainer les nouvelles recrues et les nouveaux appelés et servir à intoxiquer l’ennemi en rendant crédible une opération de diversion. En revanche les français n’iront pas jusqu’à créer des divisions entièrement fictives.
Jusqu’à NIBELUNGEN, les état-major d’armée, de corps d’armée, les divisions étaient présentes en ordre dispersé. Désormais les armées, les corps d’armée et les divisions sont structurées et hierarchisées. Cela nous donne le panorama suivant :
-7ème Armée
-2ème CA : 7ème DI et 36ème DI
-32ème CA : 41ème DI, 57ème DI et 58ème DI
-9ème Armée
-3ème CA : 62ème DI et 63ème DI
-27ème CA : 71ème DI, 5ème DINA et 7ème DIC
-Autres Corps d’Armée
Après cette réorganisation, il reste sept état-majors de corps d’armée. Si le 4ème CA va engerber les deux divisions parachutistes, les 10ème, 11ème, 15ème, 19ème, 20ème, 21ème et 22ème CA servent d’état-majors fantômes pour diversion et pour préparer de nouvelles opérations.
Phase III : Paris dégagé Paris libéré ! (14 juillet 1951)
Revenons maintenant sur le front de Paris. La diversion à très vite fait pschitt. Les allemands ont échangé de l’espace contre du temps, jouant sur l’art fin et délicat de la défense élastique. Un chef plus énergique à la tête de la 8ème Armée aurait peut être changé les choses mais bien entendu on ne le sera jamais.
Des amateurs d’uchronie ont imaginé un chef énergique et décidé choisissant une tactique plus agressive à la tête de la 8ème Armée mais face à un joueur allemand utilisant les mêmes tactiques les résultats ont été décevants signe que cela n’aurait au final pas changer grand chose.
Alors qu’ailleurs les allemands connaissent des sorts contrastés, sur le front de Paris le 25.AK réalise des prodiges, un miracle même à tel point qu’après sa libération le général Gretcher sera invité par un panel de haut gradés français et alliés pour distiller son expérience en matière de combat défensif en infériorité numérique, scénario qui pourrait se reproduire face à un nouvel adversaire plus oriental.
Hélas pour les allemands et heureusement pour les alliés le temps et le nombre vont avoir raison des hommes du général Gretcher qui tendent un baroud d’honneur dans la nuit du 7 au 8 juillet à une époque où le lancement de la phase d’exploitation ne peut que signifier la fin des exploits du général allemand.
Cette ultime attaque ne surprend pas les alliés qui s’y attendaient par leurs écoutes et par la capture de prisonniers qui se montrent volontiers loquaces et prolixes en informations. L’assaut allemand est ainsi durement châtié par l’artillerie puis par l’aviation.
Le 25.ArmeeKorps (25.AK) cesse clairement d’exister le 8 juillet 1951 au matin. Des débris épars fuient en tout sens comme une volée de moineau, quelques véhicules tentent d’échapper aux chasseurs-bombardiers alliés qui se font plaisir de tout détruire au canon, à la mitrailleuse et à la roquette. Rares seront les hommes qui parviendront à échapper à la mort ou à la captivité.
Le 10 juillet 1951 Paris est considérée comme définitivement dégagée. Il faut dire que non seulement le 25.AK à été détruit mais qu’en plus la phase d’exploitation à enfin commencé rendant totalement illusoire la possibilité pour les allemands de s’emparer de Paris. Et quand bien même ils y seraient parvenus cela ne leur aurait pas servit à grand chose.
Le général Villeneuve aurait pu en profiter pou entrer dans la ville tel un imperator connaissant les joies du triomphe mais il sait que les valeurs et les habitudes de la Troisième République ont encore la vie dure. Voilà pourquoi il propose au président Paul Reynaud d’entrer le premier à Paris.
Le protecteur du «Général Tornade» accepte. Ce triomphe à lieu le 14 juillet 1951. Les deux hommes sont accueillis par le général Moreau, gouverneur militaire de Paris. Les trois hommes traversent la ville selon un circuit allant d’un monument parisien à l’autre.
L’après midi un défilé militaire est organisé avec des unités de la 8ème Armée dont le sort reste encore incertain, sa dissolution un temps envisagé est remise en cause par le bon comportement des unités engagées en dépit d’une victoire longue à se dessiner.
Après une nuit symboliquement passée dans son bunker des Invalides, le général Villeneuve retourne à Bourges dans son PC Atlantide II pour suivre la suite des opérations. Il sera toujours de temps de réinstaller aux Invalides ou à Vincennes comme avant guerre.
Phase 2 : une exploitation facile ? Faut voir !
En guise d’introduction (oui je sais encore)
En dépit d’une supériorité évidente de moyens, les alliés ont eu du mal à franchir la Seine et à déborder la ligne ALARIC qui couvrait la Seine, épousait le périmètre de Paris puis suivait les piémonts du Morvan.
Alors qu’on espérait pouvoir exploiter à J+3, les alliés ont mis deux semaines (18 juin-2 juillet 1951) pour ne serait-ce que sécuriser les têtes de pont et nettoyer les interstices de trainards et de quelques jusqu’aux boutistes bien décidé à mourir pour «la grandeur de l’Allemagne».
Avant de continuer l’avancée, les alliés veulent dégager Paris. A la fois pour des questions bassement militaires mais aussi pour des questions politiques et de propagande.
Comme nous l’avons vu cela à été tout sauf une partie de plaisir, le 25.AK se montrant d’une redoutable efficacité pour fixer un maximum d’unités et ainsi éviter que la retraite allemande sur la ligne ATTILA ne tourne à la déroute. Le dégagement acté le 14 juillet 1951 se fera au prix de l’anéantissement du 25.ArmeeKorps.
Es-ce le début de la folle avancée ? Hélas pour les alliés non. Les allemands montrent que si ils sont habiles dans l’offensive ils ne sont pas des peintres en matière de combat défensif, utilisant très habilement les différentes lignes fortifiées qui permet de libérer des forces pour retrouver une relative force de manœuvre.
Fin 1951 alors que le temps se dégrade, le front se stabilise sur je vous le donne en mille sur la Somme probablement au grand dam des habitants d’Abbeville et d’Amiens. Pas étonnant que certains picards ont surnommé le bassin versant de la Somme «La vallée des larmes et des martyrs».
On ne compte plus le nombre de terrains martyrisés par les combats, les monuments aux morts et les monuments commémoratifs.
Hors de question d’attendre plusieurs années pour percer. Il faut aller vite mais l’hiver 1951/52 empêche toute manœuvre d’ensemble (cet hiver est le plus froid du 20ème siècle en Europe) et il faudra attendre février pour qu’enfin les alliés trouvent la clé du cadenas sous la forme de l’opération ARCHANGE.
Situation des alliés au début du mois de juillet
Somua S-45
Alors que les troupes alliées combattent sur la rive nord de La Seine, les phases suivantes de l’opération AVALANCHE sont enclenchées. Les unités motomécaniques passent le fleuve en à partir du 3 juillet tout d’abord le corps blindé canadien puis le 1er CCB français et le 1st British Armored Corps, le 3ème CCB restant en réserve. A l’est de Paris les deux divisions blindées américaines et le 2ème CCB sont prêtes à foncer vers le Rhin pour qui sait couper la retraite aux allemands.
Parallèlement les unités de la Réserve Stratégique se préparent à relever les unités engagées depuis le 18 juin. Parmi ces unités ont trouve la 2ème Armée Britannique et l’Armée Belge Libre (ABL) qui est en réalité néerlando-belge. Pour cela ces deux armées vont occuper les positions tenues par les armées alliées jusqu’au 17 juin 1951.
Cette réserve stratégique c’est aussi la très symbolique demi-brigade de marche de chasseurs pyrenéens qui à mené des raids sur le littoral (autant dire un véritable contre-emploi) puis à participé à des opérations de nettoyage.
Cette réserve stratégique va aussi intégrer les différents Régiments d’Infanterie de Forteresse (RIF) qui ont tenu la ligne Morice pendant plus d’un an entre l’opération NIBELUNGEN et l’opération AVALANCHE.
Que faire de ces unités ? Si ces hommes ce sont bien battus leur existence ne se justifie plus. La demi-brigade de marche est dissoute le 17 juillet 1951. Les chasseurs pyrenéens retournent pour beaucoup monter la garde sur la frontière espagnole au cas où Franco se montrait d’un seul coup menaçant (divulgachâge : il ne le sera pas) mais beaucoup vont demander leur transfert au sein d’unités combattant au sein du GA n°1 et du GA n°2.
Le haut-commandement va se montrer d’abord réticent craignant une hémorragie mais au final les demandes ne vont pas mettre en péril l’existence des BCPyr.
Mieux même nombre de pyrenéens seront accueillis avec beaucoup de respect et de sympathie. Certains régiments modifieront ainsi leur insignes pour intégrer une marque d’un BCPyr.
Pour les RIF c’est différent. Leur existence ne justifie plus en l’absence de fortifications à tenir mais on ne peut pas les rayer d’un trait de plume. Alors que faire ?
Pour faire passer la pilule de la dissolution, le haut-commandement décide que le drapeau de chaque RIF reconstitué pour garder la Ligne Morice sera confié à une division de première ligne.
87ème RIF
C’est ainsi que le drapeau du 54ème RIF est confié à la 68ème DI, celui du 87ème RIF à la 4ème DI , celui du 155ème RIF à la 21ème DI, celui du 128ème RIF à la 9ème DIM, celui du 167ème RIF à la 1ère DINA. Si le drapeau du 164ème RIF est confié à la garde de la 5ème DIC, celui du 146ème RIF est confié à la 15ème DIM.
Le drapeau du 133ème RIF est confié à la garde de la 3ème DIC, celui du 153ème RIF à la 24ème DI, celui du 165ème RIF à la 3ème DIM, celui du 79ème RIF à la 23ème DI, celui du 172ème RIF à la 7ème DINA, celui du 42ème RIF à la 2ème DI, celui du 10ème RIF à la 56ème DI, celui du 173ème RIF à la 5ème DIM et enfin celui du 12ème RIF à la 26ème DI.
Pour beaucoup de «fantassins du béton» la pilule est tout de même amère à avaler mais passé le brève moment de tristesse et d’humeur la volonté de libérer la Terre de France prend le dessus sur tout le reste. Le haut-commandement veille à ne pas casser les «noyaux essentiels» en acceptant plus qu’à l’accoutumé les mutations collectives. Personne n’aura à se plaindre d’une telle décision au contraire même.
Après cette longue introduction il est de temps de préciser la situation des unités alliées au moment où le volet d’exploitation de l’opération AVALANCHE est lancé.
Des unités de combat ont naturellement souffert notamment en fonction de leurs résultats lors de la délicate étape du franchissement de La Seine mais aucune n’à subit des pertes au point de devoir être immédiatement relevée.
Les alliés se sont évités le casse-tête de devoir demanteler leurs armées de réserve pour y placer une division britannique là, une division belge ici. Certes des divisions américaines supplémentaires arrivent mais il leur faudra du temps pour être pleinement opérationnelles (sans oublier que les américains sont plus que réticents à placer leurs unités sous un commandement étranger).
GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1 GA n°1
Armée Canadienne en France (ACF)
Le dispositif global à évolué, les deux corps d’armée d’infanterie qui étaient mitoyens sur la Seine ont fait une place au 3rd Canadian Army Corps (3rd CANAC) qui composé de deux divisions blindées doit faire office de pointe de diamand pour foncer dans la profondeur du dispositif allié. En revanche la composition interne ne change mais il est quand même bon de la rappeler ici.
Etat-major de l’ACF implanté à Orléans
1st Canadian Army Corps/1er Corps d’Armée Canadien
-Un état-major
-Unités de soutien logistique
Daimler Armoured Car
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)
-Un régiment d’artillerie lourde
-Un bataillon de lance-roquettes multiples
-Un bataillon de pontonniers
-1ère Division Canadienne (1st Canadian (Infantry) Division)
-3ème Division Canadienne (3rd Canadian (Infantry) Division)
3rd Canadian Army Corps/3ème Corps d’Armée Canadien
-Un état-major
-Unités de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)
BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment d’artillerie lourde
-Un bataillon de lance-roquettes multiples
-Un bataillon de pontonniers
Char lourd Churchill
-1ère Division Blindée Canadienne (1st Canadian Armoured Division)
-2ème Division Blindée Canadienne (2nd Canadian Armoured Division)
2nd Canadian Army Corps/2ème Corps d’Armée Canadien
-Un état-major
-Unités de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)
-Un régiment d’artillerie lourde
-Un bataillon de lance-roquettes multiples
-Un bataillon de pontonniers
-2ème Division Canadienne (2nd Canadian (Infantry) Division)
-4ème Division Canadienne (4th Canadian (Infantry) Division)
1ère Armée Française
-Un état-major implanté à Dreux
-Unités dépendant directement de la 1ère Armée
-GRAVIA-IA (Groupement d’Aviation de la 1ère Armée)
Canon de 75mm modèle 1944
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 1ère Armée : six batteries polyvalentes disposant chacune de huit canons de 75mm et de douze canons de 37mm soit un total de 120 pièces permettant soit de réaliser un barrage groupé ou de protéger les installations sensibles des trois corps d’armée.
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 501 :
ARL-44
71ème 73ème et 75ème BCC avec 34 ARL-44 chacun. N’ayant pas été engagés durant la phase de franchissement, ils disposent donc de toutes leurs capacités soit un total de 102 chars lourds. Ce GBCC-501 est rattaché pour emploi au 1er CCB.
-Renforts d’artillerie : 351ème RALT, 191ème RALP et un bataillon du 701ème régiment de lance-roquettes multiples
-1er Corps d’Armée (1er CA)
-Un état-major
-601ème Régiment de Pionniers (601ème RP)
-1er GRCA
Canon de 105mm long modèle 1936S
-101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT) :
-Unités du génie et de soutien
-Element Aérien de Corps d’Armée 501 (EACA-501)
-68ème Division d’Infanterie (68ème DI)
-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)
-21ème Division d’Infanterie (21ème DI) :
-18ème Corps d’Armée (18ème CA)
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-618ème régiment de pionniers
-18ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (18ème GRCA)
-115ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (115ème RALT)
Ordre de Bataille allié (5) : Royal Air Force (RAF) et Royal Canadian Air Force (RCAF)
Advanced Air Strike Force (AASF)
Les unités d’origines sont toujours là mais elles vont être rejointes par des unités venues de Grande-Bretagne, l’impossibilité pour les allemands de débarquer dans les îles britanniques permettant à Londres de renforcer ses moyens aériens sur le continent européen.
-Unités hors rang : squadron 59 (Westland Lysander), squadron 25 (De Havilland Mosquito) et squadron 2 (Westland Lysander)
-1st Tactical Transport Wing : Squadron 254 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 255 (Douglas DC-3) et Squadron 256 (Avro York)
-3rd Tactical Transport Wing : Squadron 257 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 258 (Handley-Page Hasting) et Squadron 259 (Vickers VC-1)
Canadian Air Component in France (CACF)
Si les canadiens ont combattu durant la Campagne de France (1949) ils n’ont pas eu la chance de posséder un appui aérien national, la RCAF tardant à s’installer sur le continent. Ce n’est qu’au printemps 1950 que les premiers squadrons de la Composante Aérienne Canadienne en France (CACF) arrivent sur notre territoire, participant à la riposte alliée lors de l’opération NIBELUNGEN.
Cette dernière terminée, le CACF peut se déployer sereinement en France, occupant de nombreux aérodromes et terrains tactiques de Normandie avec des bases arrières en Bretagne.
-3rd Canadian Reconnaisance Wing (3rd CRW) : squadron 57 (De Havilland Mosquito), squadron 59 (De Havilland Mosquito) et squadron 61 (Dewoitine D-720C)
Douglas C-54 Skymaster
-2nd Canadian Transport Wing (2nd CTW) : squadron 63 (Douglas C-47 Skytrain), squadron 65 (Douglas C-47 Skytrain) et squadron 67 (Douglas C-54 Skymaster)
Ordre de Bataille allié (6) : United States Air Forces in Europe (USAFE)
En guise d’avant-propos
Dès le début les américains prévoient d’envoyer d’importantes forces aériennes pour appuyer leurs troupes au sol mais aussi pour participer à la campagne de bombardements stratégiques contre l’Allemagne.
Les premières unités sont déployées en Grande-Bretagne au sein d’une 8th Air Force qui doit initialement regrouper tous les moyens aériens déployés en Europe mais devant la masse d’unités de chasse, de reconnaissance et de bombardement il faut très vite répartir les unités entre la 8ème Force Aérienne essentiellement tournée vers le bombardement stratégique et la 9th Air Force qui à un objectif, un but tactique en appui direct des forces au sol.
Quand les alliés déclenchent l’opération AVALANCHE le 18 juin 1951, les américains n’ont pas déployé toutes les unités prévues. On estime que 65% des unités prévues sont en Europe, en Grande-Bretagne et sur le continent.
8th Air Force
Cette 8ème Force Aérienne regroupe donc les unités à vocation stratégique. Comme le front français à une solidité incertaine, l’USAAF à décidé de baser ses bombardiers lourds, ses unités de chasse de reconnaissance en Grande-Bretagne, les îles britanniques devenant un gigantesque porte-avions incoulable. En juin 1951, cette grande force dispose des moyens suivants :
-Un Etat-Major
-65th Fighter Wing :
Lockheed P-38 Ligthning de l’USAAF
55th 78th 339th 361th Fighter Group (Lockheed P-38)
439th Troop Carrier Group (Curtiss C-46 Commando) 440th 441st 442nd Troop Carrier Group (Douglas C-47 Skytrain) 360 appareils (288 C-47 et 72 C-46)
Total : 1464 appareils
9th Air Force
Si les forces de la 8th Air Force rallient la Grande-Bretagne pour leur immense majorité, la 9th Air Force doit elle gagner le continent et plus précisément la France ce qui ne va pas sans poser de problèmes avec des aérodromes pour certains saturés ce qui ne peut que poser des problèmes de sécurité.
De nouveaux terrains sont aménagés mais il faudra souvent jongler entre aérodromes en durs et terrains sommairement aménagés. Heureusement à l’époque les appareils ne sont pas trop exigeants et se contentent de peu….. .
Au moment où est declenché AVALANCHE, la 9ème Force Aérienne comprend les unités suivantes :
397th 409th 410th Attack Group (Republic P-47 Thunderbolt) 288 appareils
-98th Combat Attack Wing :
322nd 323rd 349th Attack Group (Republic P-47 Thunderbolt) 288 appareils
Douglas A-26 Invader
-99th Combat Attack Wing :
344th 391st 394th Attack Group (Douglas A-26 Invader) 192 appareils
Total : 2112 appareils
NdA les autres unités vont progressivement arriver mais ce n’est qu’au moment de BOREALIS en octobre 1953 que l’USAFE à atteignera l’apogée de sa puissance.
Ordre de Bataille allié (7) : autres unités aériennes alliées
Aéronautique Militaire Belge Libre (AMBL)
Dès la fin de la Campagne de Belgique et dès la certitude que la capitulation des troupes belges le 27 juin 1949 n’annonçait pas celle du gouvernement s’est posée la question de la reconstitution des forces armées belges, un outil forcément dépendant du bon vouloir allié et limité par le contexte et les circonstances.
Si quelques officiers ont voulu profiter de la situation pour créer une armée de l’air indépendante, la majorité préféra conserver une armée de l’air semi-autonome dépendant de l’armée de terre.
Un temps on pensa appeler cette nouvelle entité Forces Aériennes Belges Libres (FABL) avant de choisir un nom plus consensuel à savoir celui d’Aeronautique Militaire Belge Libre (AMBL).
L’AMBL voit officiellement le jour le 27 février 1950 sur la base aérienne de Caen-Carpiquet, une cérémonie symbolique car la montée en puissance de la force aérienne belge se faisait loin des bombes allemandes sur la base aérienne de Montoir de Bretagne près de Saint-Nazaire.
Cette force aérienne est une grosse escadre avec quatre squadrons de chasse, un squadron de bombardement, un squadron de reconnaissance et un squadron de transport. A cela s’ajoute une unité d’entrainement qui dispose d’abord d’appareils ayant survécu à cette ordalie que fût la Campagne de Belgique.
A noter que ces unités disposaient d’une double désignation, une désignation belge et française et une désignation dite Commonwealth dans la série des 400.
Le général Villeneuve dira ainsi sous forme de boutade à un général belge «Donc maintenant c’est George VI votre roi ?» ce qui parait-il à peu fait rire le général en question et que cela à quasiment déclenché un incident diplomatique. Comme le dira le «Général Tornade» à un journaliste du «Plat pays» : «Visiblement on peut rire de tout mais pas avec tout le monde».
Au moment du déclenchement d’Avalanche, les forces aériennes belges comprennent les unités et les moyens suivants :
Arsenal VG-39
-Escadron de Chasse n°1/N°448 (Belgian) Squadron : Arsenal VG-39
-Escadron de Bombardement n°2/n°449 (Belgian) Squadron : Lioré et Olivier Léo 458ter
-Escadron de Chasse n°3/N°450 (Belgian) Squadron : Arsenal VG-39
-Escadron de Reconnaissance n°4/n°451 (Belgian) Squadron : Bloch MB-176bis
-Escadron de Chasse n°5/n°452 (Belgian) Squadron : Bréguet Br700bis
-Escadron de Transport n°6/N°453 (Belgian) Squadron : Douglas C-47 Skytrain
-Escadron de Chasse-bombardement n°7/N°454 (Belgian) Squadron : Arsenal VG-40.
-Belgian Training Unit (BTU) : deux Bréguet Br694, douze North American T-6 et huit Dewoitine D-720
Pour l’opération AVALANCHE, les alliés mobilisent de nouvelles unités notamment des unités néerlandaises. Ceux-ci ont formé en février 1950 l’Escadre Néerlandaise en Grande-Bretagne ce qui donnait en version originale : Nederlandse Vleugel in Groot-Brittannië.
Une fois sur le continent, elle prend le nom de 1ère Escadre Aérienne Néerlandaise ou 1. Nederlandische luchtvleugel. Elle comprend les unités suivantes :
Hawker Fury II sous les couleurs de la FAA
-N°434 Squadron (NL) : Hawker Fury II
-N°436 Squadron (NL) : Hawker Fury II
-N°438 Squadron (NL) : Hawker Fury II
-N°440 Squadron (NL) : Bristol Beaufighter Mk IVF
-N°435 Squadron (NL) : North American B-25 Mitchell
-N°437 Squadron (NL) : North American B-25 Mitchell
-N°439 Squadron (NL) : De Havilland Mosquito
-N°441 Squadron (NL) : Douglas C-47 Skytrain.
Aviation Polonaise en France (Polskie Siły Powietrzne we Francji)
Comme nous l’avons vu plus haut à l’origine les unités aériennes polonaises en France se composaient de deux escadres de chasse, d’une escadre de bombardement et de deux groupes de reconnaissance indépendants.
Les pertes de la Campagne de France (1949) ont imposé la dissolution d’une escadre de chasse et le transfert de groupes de chasse à l’escadre survivante. Cela nous donne le panorama suivant :
Supermarine Spitfire Mk IX
-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin», quatre groupes alignant au total 108 Supermarine Spitfire Mk IX.
Douglas DB-7 en vol
-37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc. En juin 1951, le 1er et le 2ème groupe ont terminé leur transformation, le 3ème groupe attendant encore.
-GR «Cracovie» : douze Bloch MB-176
-GR «Poznan» : douze Bloch MB-176
Unités aériennes tchécoslovaques
-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» soit 81 Supermarine Spitfire Mk IX
L’élégant Amiot 351
-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 (en attendant les 371)
Par rapport à la situation prévalant au moment de NIBELUNGEN, il n’y à pas d’évolution notable si ce n’est l’arrivée en force d’unités d’artillerie américaine, les britanniques concentrant leur artillerie au niveau des corps d’armée et les alliés canadiens, belges et néerlandais ne disposant que de moyens fort limités les obligeant à faire des choix. La logisitique alliée va aussi bénéficier à fond de la puissance industrielle américaine.
Artillerie lourde
Pour rappel après la Campagne de France, l’artillerie français à décidé de réorganiser ses différents régiments dits de Réserve Générale selon trois types :
-Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (de Corps d’Armée) : trois groupes à trois batteries de quatre ou six pièces soit 36 ou 54 canons ou obusiers de 105, de 155 et de 194mm.
-Régiment d’Artillerie Lourde Portée (RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces soit 24 canons ou obusiers d’un calibre supérieur à 194mm et inférieur ou égal à 280mm.
-Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (RALVF) : deux régiments regroupant des canons de 240mm, de 320mm et de 400mm,les autres pièces étant retirées du service et ferraillées.
Au moment de l’opération AVALANCHE, la Réserve Générale dispose des moyens suivants :
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale (364ème RALC) : deux groupes de canons de 105L modèle 1936S et un groupe de canons de 155mm GPF-T.
-184ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (184ème RALT) : trois groupes de trois batteries de quatre canons de 194 GPF-T (NdA en remplacement des 194 sur affût Rimailho)
-185ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (185ème RALT) : trois groupes à trois batteries de six canons de 155 GPF-T
-351ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (351ème RALT) : trois groupes à trois batteries de six 105L modèle 1936S
-356ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (356ème RALT) : trois groupes à trois batteries de six 105L modèle 1936S
-357ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (357ème RALT) : trois groupes de trois batteries de six canons de 105L modèle 1941T
-364ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (364ème RALT) : trois groupes de trois batteries de six canons de 155L GPF-T.
-191ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (191ème RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces de 220L modèle 1950S
-Le 194ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (194ème RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces de 220L modèle 1950S
-196ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (196ème RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces de 220L modèle 1950S
Mortier de 280C modèle 1914
-Le 171ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (171ème RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces soit 24 mortiers de 280mm Schneider TR
-Le 174ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (174ème RALP) : trois groupes à deux batteries de quatre pièces de 220L modèle 1950S
-370ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (370ème RAVLF) : entretien et aménagement des voies nécessaires.
Canons de 320mm sur voie ferrée
-372ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (372ème RALVF) : 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915, 2ème groupe avec huit canons de 320mm et 3ème groupe avec huit canons de 240mm TAZ modèle 1944.
-374ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (374ème RALVF) : 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915, 2ème groupe avec huit canons de 320mm et 3ème groupe avec huit canons de 240mm TAZ modèle 1944.
Ces différents régiments vont d’abord servir à «attendrir le fridolin» comme le dira le général Villeneuve avant d’être placés pour certains régiments en soutien direct des unités de combat quand la résistance allemande se faisait trop forte.
Artillerie antichar
La création des Régiments Autonomes Antichars (RAAC) avait suscité avant guerre un certain scepticisme. Ce scepticisme qui cachait souvent mal des querelles de personne (en clair certains officiers dénigraient cette décision par antipathie envers le «General Tornade») à clairement disparu, les troupes de mêlée saluant la présence des PDAC ou Positions de Défense Antichar de Campagne qui ont su à plusieurs reprises stopper une avancée blindée ennemie.
En juin 1951 il reste quatre régiments qui continuent à mettre en œuvre des canons de 47mm et de 75mm en dépit du fait que le premier nommé commençait à souffrir face aux chars allemands les plus récents.
Canon de 47mm APX modèle 1937
-402ème Régiment Autonome Antichar (402ème RAAC) : trois groupes à trois batteries (deux de huit canons de 47mm et une de six 75mm) soit un total de 66 canons antichars
-403ème Régiment Autonome Antichar (403ème RAAC) : trois groupes à trois batteries (deux de huit canons de 47mm et une de six 75mm) soit un total de 66 canons antichars
-405ème Régiment Autonome Antichar (405ème RAAC) : trois groupes à trois batteries (deux de huit canons de 47mm et une de six 75mm) soit un total de 66 canons antichars
-406ème Régiment Autonome Antichar (406ème RAAC) : trois groupes à trois batteries (deux de huit canons de 47mm et une de six 75mm) soit un total de 66 canons antichars
Autres unités d’artillerie
Aux régiments d’artillerie lourde et d’artillerie antichar que je viens de présenter s’ajoutent des régiments venant de corps d’armée dissous. Certains ont été reconstitués ou préserver pour renforcer la RG, d’autres dissous.
Quant aux RAD des divisions dissoutes, ils n’ont pas été reconstitués, le personnel transféré aux régiments préservés non sans que cela provoque des tiraillements et des mouvements d’humeur que le haut-commandement tentait de préserver en accédant peut être plus facilement aux demandes des artilleurs concernés qui comme beaucoup de soldats voulaient «rester avec les copains».
Au moment de l’opération AVALANCHE, cette partie de la Réserve Générale comprend les régiments suivants :
-102ème RALT (3ème CA) : trois groupes de trois batteries de six pièces (un groupe de 155 GPF-T et deux groupes de 105L modèle 1936S)
-111ème RALCT (111ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial à Tracteur) (ex-111ème RALCH) (4ème CA) : trois groupes de trois batteries de six 155L modèle 1945S
-141ème RALH (15ème CA) : doit être à terme transformé en RALT avec deux groupes de trois batteries de six 105L modèle 1941T et un groupe de trois batteries de six 155L modèle 1945S (NdA transformation toujours pas réalisée au 18 juin 1951)
-104ème RALT (20ème CA) : trois groupes de trois batteries de six pièces (deux groupes de 155L GPF-T et un groupe de 105L modèle 1936S)
-109ème RALH (21ème CA) : doit être à terme transformé en RALT avec trois groupes de trois batteries de six 105L modèle 1936S (NdA même remarque que pour le 141ème RALH)
-180ème RALT (22ème CA) : trois groupes à trois batteries de six 105L modèle 1941T
-116ème RALT (ex-116ème RALH) (27ème CA) : Trois groupes à trois batteries de six 105L modèle 1936S
-145ème RALT (ex-145ème RALH) (32ème CA) : Trois groupes à trois batteries de six pièces (deux groupes de 105L modèle 1941T et un groupe de 155L modèle 1945S).
A ces habitués s’ajoutent bientôt de nouveaux venus, des unités lance-fusées très vite rebaptisées
Unités de Lance-Roquettes Multiples.
Initialement on trouvait quatre puis huit bataillon indépendants mais au moment de l’opération AVALANCHE, on trouvera quatre régiments à quatre groupes de trois batteries de six lanceurs soit une force 288 lanceurs. Une force modeste mais qui va peu à peu augmenter au détriment de certaines unités notamment l’ALVF.
Ces bataillons reçoivent des numéros très élevés probablement pour faire croire à l’ennemi que de nombreuses autres unités existaient mais il est peu probable que cela ait dupé les allemands. Il existe bien les 700, 701,702,703,704,705,706 et 707ème bataillons de lance-roquettes multiples mais on serait bien en peine de trouver un 500ème, un 227ème ou un 115ème bataillon….. .
Le 18 juin 1951 la Force d’Artillerie Spéciale (FAS) affiche le visage suivant :
-700ème régiment de lance-roquettes multiple
-701ème régiment de lance-roquettes multiples
-702ème régiment de lance-roquettes multiples
-703ème régiment de lance-roquettes multiples
les 704ème, 705ème et 706ème et 707ème ne sont pas officiellement dissous mais sont maintenus dans les organigrammes pour des rôles de déception et d’intoxication avec toujours les limites de ce type de tactique.
Réserve Générale d’Artillerie Américaine
Après avoir envisagé de regrouper l’artillerie américaine sous l’autorité française, le général Villeneuve bien conscient du poids politique et économique américain y à renoncé. Les américains ont néanmoins accepté que leur artillerie de réserve soit placé au sein d’une unité interalliée à la fois pour (re)apprendre et pour le symbole politique.
Canon de 240mm américain
L’artillerie américaine à mis sur pied 270 groupes d’artillerie pour ses Grandes Unités (GU) et 395 groupes non endivisionnés, des groupes légers (124) équipés de canons de 75mm (pour les divisions aéroportées et la division de montagne) et de 105mm, des groupes moyens au nombre de 140 équipés de canons de 105 et de 155mm et enfin 120 groupes lourds équipés de canons de 155mm, d’obusiers de 203mm et de canons de 240mm.
Sur les 124 groupes légers, on trouve 43 groupes équipés de canons de 75mm et 81 équipés de canons ou plutôt d’obusiers de 105mm. Parmi ses 81 groupes, 16 sont automoteurs
Sur les 140 groupes moyens, 108 sont tractés et 32 sont automoteurs/automouvants (20 équipés de canons de 105mm automoteurs et 12 équipés de canons de 155mm automouvants).
Sur les 120 groupes lourds, 48 sont équipés de canons de 155mm, 48 équipés de canons et d’obusiers de 203mm (à parts égales) et 24 d’obusiers de 240mm, tous en version tractée, les versions automotrices ne voyant le jour qu’après guerre.
A ce chiffre de 384 groupes s’ajoutent des groupes de lance-roquettes au nombre de soixante-douze, des groupes affectés aux corps d’armées ou aux divisions en fonction des besoins.
Cette augmentation remarquable des effectifs et des moyens s’explique par la déflation de l’artillerie côtière et la réduction des unités de DCA non-endivisionnées (qui passent de 120 groupes à 72 à la fin du conflit) mais les problèmes de production de canons et de munitions ne seront jamais complètement réglés. Même l’industrie américaine à ses limites……. .
Naturellement tous ces groupes ne vont pas rallier l’Europe, certains devant opérer dans le Pacifique, d’autres en Méditerranée. De plus le nombre maximal 384 ne va être atteint qu’en septembre 1953, un an avant la fin du conflit.
Pour l’opération AVALANCHE, la 3ème Armée Américaine en particulier et les unités alliées en général vont bénéficier du soutien de 16 groupes légers (6 équipés de canons de 75mm et 10 équipés d’obusiers de 105mm _6 automoteurs_), 48 groupes moyens (16 automoteurs/automouvants _6 équipés de canons de 155mm et 10 équipés d’obusiers de 105mm_ et 32 remorqués _12 équipés de canons de 155mm et 20 équipés d’obusiers de 105mm_) et 24 groupes lourds (8 équipés de canons de 155mm, 8 équipés d’obusiers de 203mm et 8 équipés de canons de 240mm) soit un total de 88 groupes.
Si les pièces lourdes sont détachés auprès de la 3ème Armée, les unités plus légères restent pour le moment en réserve du moins pour une partie.
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Génie
La Réserve Générale comprend également des unités du génie, d’abord deux brigades spécialisées (Brigade des Chemins de Fer et Brigade des Télégraphistes) et sept régiments de réserve générale.
Ces unités ont largement combattu durant la Campagne de France subissant des pertes non négligeables. Ils n’ont donc ménagé ni leur peine, ni leur sang ni leur sueur pour aménager et détruire, creuser et combler.
A l’issue de la Campagne de France (1949) le génie doit réorganiser ces moyens en vue de la future contre-offensive générale.
Après des hésitations, des débats et des querelles décision est prise de mettre sur pied quatre Brigades du Génie, des brigades polyvalentes pouvant s’occuper de tout le spectre des missions du génie. Seule exception le 7ème régiment du génie reste à Avignon pour aider soit l’Armée des Alpes ou le DASO.
En ce qui concerne les ressources humaines, les régiments du génie sont remplumés par les bataillons du génie issus là encore des divisions dissoutes.
-La 1ère Brigade du Génie comprend le 5ème régiment du génie, le 8ème régiment du génie et le 10ème régiment du génie.
-La 2ème Brigade du Génie comprend le 1er, le 15ème et le 18ème régiment du génie
-La 3ème Brigade du Génie comprend les 2ème, 3ème et 28ème régiment du génie
-La 4ème Brigade du Génie comprend les 4ème, 6ème et 38ème régiment du génie
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Après la mobilisation des Groupements de Transport du Train (GTT) ont été chargés de transporter troupes et matériel entre l’arrière et le front à l’aide de camions routiers et de camions tout-chemin.
Ils sont au nombre de trente-quatre, les dix-sept d’origine et ceux issus du dédoublement des premiers nommés. Ces nouveaux groupes portent le numéro de leur région d’origine augmenté de cent. Cela nous donne la situation suivante :
-La 1ère région militaire correspond à la Province d’Ile de France (Paris) et met sur pied les 1er et 101ème groupements de transport du train
-La 2ème région militaire correspond à la Province de Flandre-Picardie (Lille) et met sur pied les 2ème et 102ème groupements de transport du train
-La 3ème région militaire correspond à la Province de Normandie (Rouen) et met sur pied les 3ème et 103ème groupements de transport du train
-La 4ème région militaire correspond à la Province de Bretagne (Nantes) et met sur pied les 4ème et 104ème groupements de transport du train
-La 5ème région militaire correspond à la Province du Poitou (Poitiers) et met sur pied les 5ème et 105ème groupements de transport du train
-La 6ème région militaire correspond à la Province d’Aquitaine (Bordeaux) et met sur pied les 6ème et 106ème groupements de transport du train
-La 7ème région militaire correspond à la Province d’Occitanie (Toulouse) et met sur pied les 7ème et 107ème groupements de transport du train
-La 8ème région militaire correspond à la Province du Languedoc (Montpelier) et met sur pied les 8ème et 108ème groupements de transport du train
-La 9ème région militaire correspond à la Province de Provence (Marseille) et met sur pied les 9ème et 109ème groupements de transport du train
-La 10ème région militaire correspond à la Province Alpine (Grenoble) et met sur pied les 10ème et 110ème groupements de transport du train
-La 11ème région militaire correspond à la Province du Val de Rhône (Lyon) et met sur pied les 11ème et 111ème groupements de transport du train
-La 12ème région militaire correspond à la Province de Bourgogne (Dijon) et met sur pied les 12ème et 112ème groupements de transport du train
-La 13ème région militaire correspond à la Province d’Auvergne (Clermont-Ferrand) et met sur pied les 13ème et 113ème groupements de transport du train
-La 14ème région militaire correspond à la Province du Val de Loire (Tours) et met sur pied les 14ème et 114ème groupements de transport du train
-La 15ème région militaire correspond à la Province de Champagne (Chalons en Champagne) et met sur pied les 15ème et 115ème groupements de transport du train
-La 16ème région militaire correspond à la Province d’Alsace (Strasbourg) et met sur pied les 16ème et 116ème groupements de transport du train
-La 17ème région militaire correspond à la Province de Lorraine (Metz) et met sur pied les 17ème et 117ème groupements de transport du train
Tous les groupes ne peuvent être préservés faute de moyens matériels et de moyens humains. De plus certains groupes sont renvoyés vers l’arrière pour soutenir les unités défendant les frontières alpines et méridionales.
Ces nouveaux GTT sont organisés de la façon suivante :
-Un Etat-Major
-Un groupe de protection
-Un groupe de soutien logistique
-Quatre groupes de transport.
A l’issue de ce nouveau big-bang organisationnel, l’organisation des GTT est la suivante :
-Groupements de Transport du Train affectés au front : 1er,2ème, 3ème,4ème, 5ème,6ème, 7ème,12ème, 13ème, 14ème, 15ème, 16ème, 17ème, 101ème, 103ème, 105ème, 106ème, et 112ème GTT.
-Groupements de Transport du Train affectés hors zone des armées : 8ème, 9ème, 10ème, 11ème, 109ème et 110ème GTT.
Unités de Soutien Américaines
Génie
En septembre 1950, l’US Army décide de créer huit Engineer Brigade, huit brigades du génie organisées en un état-major, une compagnie d’état-major, une compagnie de transmission, un squadron de reconnaissance (autos blindées) et huit bataillons spécialisés.
Sur les soixante-quatre Engineer Batallion de Réserve Générale, vingt-quatre étaient consacrés au franchissement, vingt-quatre au minage et déminage et enfin seize pour le combat.
Trois brigades sont envoyées dans le Pacifique (1st 3rd 5th Engineer Brigade), deux en Méditerranée, (2nd et 4th Engineer Brigade), une reste aux Etats-Unis (7th Engineer Brigade) et deux sont envoyées en Europe Occidentale en l’occurence les 6th et 8th Engineer Brigade.
La 6ème brigade du génie comprend trois bataillons de franchissement, trois bataillons de minage/déminage et deux bataillons de combat.
La 8ème brigade du génie comprend trois bataillons de franchissement, trois bataillons de minage/déminage et deux bataillons de combat.
Il est en théorie possible que des bataillons passent d’une brigade à l’autre pour spécialiser davantage une brigade.
Transmissions
Deux compagnies de transmission stratégiques sont envoyées en Europe pour offrir une autonomie en terme de communications.
Soutien Logistique
Un Groupement Général de Soutien Logistique est la première entitée américaine à arriver en Europe dès le mois de juin pour préparer l’arrivée des troupes américaines.
Des antennes sont implantées à Brest, Lorient, Saint-Nazaire, Nantes, La Pallice et le Verdon (le port de Bordeaux) pour organiser l’arrivée des navires de leur chargement. Ces antennes sont composées de logisticiens et de marins.
Des dépôts poussent très vite comme des champignons permettant aux soldats américains de ne manquer de rien après leur rude et éprouvante traversée de l’Atlantique.
Outre les groupements logistiques attachés aux unités de combat, on trouve un Groupement de l’Arrière qui fait la liaison entre les dépôts de l’arrière et les dépôts à l’immédiat du front.
Cette Réserve Stratégique Interalliée comprend au moment d’Avalanche, l’Armée Belge Libre, la 2ème Armée Britannique, la 1ère Armée Aéroportée Alliée, une Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens et des unités du génie, d’artillerie et du train.
Armée Belge Libre
Cette Armée Belge Libre (ABL) regroupe sous ce nom des unités belges et néerlandaises avec une participation symbolique du Luxembourg.
-Un Etat-Major d’Armée
-Groupement des Volontaires luxembourgeois (GVL)
Les luxembourgeois découvrent les véhicules blindés avec quatorze Panhard françaises
Le GVL est une entité de la taille d’un bataillon avec un état-major, une compagnie d’autos blindées (quatorze AMD-178), une compagnie d’infanterie motorisée (un état-major, une section de commandement et de soutien, trois sections de combat et une section d’appui) et une batterie d’artillerie de campagne (six canons de 75mm TAZ modèle 1939). Ce GVL assure la protection de l’état-major de l’ABL en attendant mieux.
-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) :
Canon de 75mm Vickers modèle 1931
Il est fourni par les Pays-Bas avec deux batteries équipées de canons de 75mm Vickers model 1931 et deux batteries équipées de canons de 40mm Bofors.
-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL)
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
Daimler Armoured Car
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee
-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105L modèle 1947 (version améliorée du 105L modèle 1936S) et de deux groupes de 155mm M1A1.
-1ère Division d’Infanterie (BEL)
-2ème Division d’Infanterie (BEL)
-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL)
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
M-24 Chaffee
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee
-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas
-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.
-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm Bofors et de 94mm Vickers
QF 6 Pounder
-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres
-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces un autre de 5.5 pouces)
-51st Highland Division
-58th Northumbrian Division
-49th (West Riding Infantry) Infantry Division
-5th British Corps (5th BC)
-Un Etat-major de Corps d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers
-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres
BL 4.5 Inch Field Gun
-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)
-55th West Lancashire Infantry Division
-42nd East Lancashire Division
-54th East Anglian Infantry Division
-6th British Corps (6th BC)
-Un Etat-major de Corps d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers
-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres
-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)
-5th Infantry Division
-38th (Welsh) Infantry Division
-46th «North Middland» Division
-1ère Armée Aéroportée Alliée
Suite à la décision de mettre sur pied une réserve aéroportée, les français, les britanniques et les américains ont décidé de placer au sein de la Réserve Stratégique Interalliée les différentes divisions parachutistes plutôt que de les conserver sous commandement national.
C’est l’acte de naissance le 17 février 1951 de la 1ère Armée Aéroportée Alliée (1ère AAA) ou en anglais First Allied Airborne Army (1st AAA).
Elle va comprendre les deux divisions parachutistes françaises, les deux divisions aéroportées américaines et deux divisions aéroportées britanniques. Elle est organisée de la façon suivante :
-Un Etat-major interallié installé à Orléans.
Le premier commandant est un général américain, Maxwell Taylor assisté par un général britannique et par un général français.
-Un Groupement d’Entrainement et de Soutien Logistique
Formation des nouveaux parachutistes que ce soit des recrues fraichements émoulues des divisions fantômes françaises, des camps britanniques et américains ou des soldats aguerris choisissant de donner un nouveau souffle à leur carrière militaire.
Entretien du matériel spécifique
Gestion des stocks de munitions, de carburant et des véhicules
Soutien sanitaire
-4ème Corps d’Armée (4ème CA)/1er Corps d’Armée Parachutiste
-Un Etat-major
-11ème Division Parachutiste (11ème DP)
-25ème Division Parachutiste (25ème DP)
-11th British Corps (Airborne)
-Un Etat-major
-1st Airborne Division (UK)
-6th Airborne Division (UK)
-XVIII Airborne Corps
-Un Etat-major
-82nd Airborne «All American»
-101st Airborne «Screaming Eagle»
Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens
2ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens
Pour des questions symboliques, le DASO (Détachement d’Armées du Sud-Ouest) est sollicité pour fournir de nouvelles unités. Ce dernier est d’abord réticent mais finit par accepter de fournir plusieurs bataillons de chasseurs pyrénéens et d’unités de mitrailleurs au sein d’une Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens. Inutile de préciser qu’il y aura plus de volontaires que de places disponibles.
Cette DBCPyr placé en Réserve Stratégique doit être engagée dès que possible se compose de trois bataillons de chasseurs pyrénéens en l’occurrence les 3ème, 7ème et 9ème Bataillons de Chasseurs Pyrénéens et trois bataillons de mitrailleurs, les I/7ème RM, II/11ème RM et III/14ème RM qui forment un Régiment de Mitrailleurs des Pyrénées.
«Divisions fantômes/Phantom Divisions»
Les divisions françaises non reconstituées après la Campagne de France (1949) vont jouer un double rôle : donner un nom symbolique aux divisions chargées d’entrainer les nouvelles recrues et les nouveaux appelés et servir à intoxiquer l’ennemi en rendant crédible une opération de diversion. En revanche les français n’iront pas jusqu’à créer des divisions entièrement fictives.
Jusqu’à NIBELUNGEN, les état-major d’armée, de corps d’armée, les divisions étaient présentes en ordre dispersé. Désormais les armées, les corps d’armée et les divisions sont structurées et hierarchisées. Cela nous donne le panorama suivant :
-7ème Armée
-2ème CA : 7ème DI et 36ème DI
-32ème CA : 41ème DI, 57ème DI et 58ème DI
-9ème Armée
-3ème CA : 62ème DI et 63ème DI
-27ème CA : 71ème DI, 5ème DINA et 7ème DIC
-Autres Corps d’Armée
Après cette réorganisation, il reste sept état-majors de corps d’armée. Si le 4ème CA va engerber les deux divisions parachutistes, les 10ème, 11ème, 15ème, 19ème, 20ème, 21ème et 22ème CA servent d’état-majors fantômes pour diversion et pour préparer de nouvelles opérations.
Ce Groupe d’Armées n°2 était initialement tendu par trois armées françaises à savoir les 3ème, 4ème et 6ème Armées. Durant l’opération NIBELUNGEN elles ont multiplié les attaques locales courtes et brutales pour fixer le maximum de troupes ennemies et éviter leur transfert vers la Seine.
Une fois l’ultime offensive stratégique allemande à l’ouest terminée, ce groupe d’armées n°2 est profondément transformé par l’arrivée de la 3ème Armée US qui va remplacer la 3ème Armée qui après un temps en réserve va prendre un créneau capital sur le front puisque couvrant notamment la Ville Lumière.
Après le déclenchement d’AVALANCHE, de nouvelles divisions blindées et d’infanterie vont arriver en France permettant la création d’une 7ème Armée US ce qui par corollaire entrainera la création du 1st USAG (First United States Armies Group) mais ceci est une autre histoire qu’il sera utile de raconter en temps voulu.
-3ème Armée US
-Un Etat-Major
-Unités du génie et de soutien logistique
-Groupement d’Artillerie Lourde
Canon de 240mm
Huit groupes d’obusiers de 203mm et huit groupes de canons de 240mm
-Groupement de Bataillons de Chars
M-26 Pershing
-1st 3rd 5th & 7th Independent Heavy Tank Bataillon disposant de chars lourds M-26 Pershing
-Groupement de chasseurs de chars
chasseur de chars M-18 Hellcat en action
Quatre bataillons de chasseurs de chars équipés de M-18 Hellcat et deux bataillons de chasseurs de chars équipés de M-36 Jackson
-3rd US Corps
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
M-1 Long Tom
-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»
-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson.
-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17
-1st Armored Division
-24th Infantry Division (US)
-58th Infantry Division (US)
-8th US Corps
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»
M-36 Jackson
-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson
-Un Bataillon de reconnaissance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17
« The Big Red One
-1st Infantry Division (US)
-42nd Infantry Division (US)
-12th US Corps
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»
-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-36 Jackson et de quatre bataillons de M-18 Hellcat
M-24 Chaffee
-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17
-10th Armored Division (US)
-38th Infantry Division (US)
-52th Infantry Division (US)
4ème Armée Française
-Un Etat-Major d’Armée
-Unités dépendant directement de la 4ème Armée
-Groupement Anti-Aérien de Campagne de la 4ème Armée (GAAC-IV) :
Après l’opération NIBELUNGEN, il est réorganisé sur le même modèle que les GAAC du GA n°1 à savoir des batteries polyvalentes regroupant pièces lourdes et pièces légères pour tenter de créer un barrage aux avions ennemis.
Canon de 90mm CA modèle 1939
Initialement il y avait huit batteries, quatre lourdes (deux de 75mm et deux de 90mm) et quatre légères disposant de canons de 37mm. Comme désormais il n’y aura plus que trois corps d’armée en ligne au lieu de quatre, le nombre de batteries va donc tomber à trois au lieu de quatre initialement prévues, deux batteries disposant de 75mm et de 37mm, une disposant de canons de 90mm et de 37mm, les pièces et les artilleurs en surnombre étant transférées vers d’autres unités.
-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA)
-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 504 :
74ème, 76ème et 77ème BCC disposant chacun de trente-quatre chars lourds ARL-44 à canon de 90mm soit un total de 102 chars.
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-25ème Corps d’Armée
Ce Corps d’Armée est en réserve d’armée au moment du déclenchement de l’opération AVALANCHE et ne doit monter en ligne qu’une fois le front fermement stabilisé au nord de Paris mais bien entendu tout se passe rarement comme les planificateurs l’ont prévu. Ce corps d’armée comprend les moyens suivants :
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-625ème RP
-25ème GRCA : seize AMX-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-181ème RALT : deux groupes de 105mm équipés de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T
-EACA 525
-1ère DIM
-47ème DI
-61ème DI
-26ème Corps d’Armée (26ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-626ème Régiment de Pionniers (626ème RP)
-26ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (26ème GRCA) : seize chars légers AMX-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-182ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (182ème RALT) : deux groupes de 105mm 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T
-Unités du génie et de soutien
-Elément Aérien de Corps d’Armée 526 (EACA-526)
-4ème Division d’Infanterie Coloniale (4ème DIC)
-22ème Division d’Infanterie (22ème DI)
-53ème Division d’Infanterie (53ème DI)
-8ème Corps d’Armée (8ème CA)
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-608ème Régiment de Pionniers
-8ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (8ème GRCA) : seize chars légers AMX-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes.
-108ème Régiment d’Artilerie Lourde à Tracteurs (108ème RALT) : deux groupes de 105mm 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T
-16ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (16ème GRCA) : seize chars légers AMX-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-142ème RALT (ex-142ème RALH) : deux groupes de 105mm 105L modèle 1941T et deux groupes de 155mm équipés de 155L modèle 1945S
-Groupement Anti-Aérien de Campagne de la 6ème Armée (GAAC-VIA) :
Canon de 75mm CA modèle 1944
Réorganisé selon un modèle proche de celui de la 4ème Armée, le 6ème GAAC est organisé désormais en un état-major et trois batteries polyvalentes disposant chacune de canons de 75mm et de canons de 37mm pour protéger les trois corps d’armée en ligne, le quatrième étant mis en réserve d’armée pour ménager une ressource humaine que l’on sait difficilement extensible.
-Groupement d’Aviation de la 6ème Armée (GRAVIA-VIA)
-Unités du génie et de soutien logistique
-34ème Corps d’Armée
Ce Corps d’Armée est placé en réserve d’armée pour faire face à une nouvelle attaque allemande ou plutôt pour relever un CA en ligne pour préserver un réservoir humain qu’il convient déjà de ménager. Il comprend les éléments suivants :
-Un Etat-major de corps d’armée
-634ème RP
-34ème GRCA : douze chars légers AMX-42, douze automitrailleuses AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-147ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (147ème RALT) : deux groupes de 105mm 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T.
-EACA-534
-Unités du génie et de soutien
chasseurs alpins
-28ème Division d’Infanterie Alpine (28ème DIAlp)
-66ème Division d’Infanterie (66ème DI)
-67ème Division d’Infanterie (67ème DI)
-9ème Corps d’Armée (9ème CA)
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-609ème Régiment de Pionniers
-9ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (9ème GRCA) : seize AMX-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-121ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (121ème RALT) : deux groupes de 105mm équipés de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de 155L modèle 1945S
-Elément Aérien de Corps d’Armée 509 (EACA-509)
-Unités du génie et de soutien
-31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp)
-32ème Division d’Infanterie (32ème DI)
-13ème Division d’Infanterie (13ème DI)
-12ème Corps d’Armée (12ème CA)
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-612ème Régiment de Pionniers (612ème RP)
-12ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (12ème GRCA) : douze chars légers AMX-44, douze AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-112ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (ex-122ème RALH) : deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm
-28ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (28ème GRCA) : douze chars légers AMX-42, douze AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-120ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (120ème RALT) : deux groupes de 105 équipés de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T.
-Elément Aérien de Corps d’Armée 528 (EACA-528)
-Unités du génie et de soutien
-43ème Division d’Infanterie (43ème DI)
-27ème Division d’Infanterie Alpine (27ème DIAlp)
-54ème Division d’Infanterie (54ème DI)
2ème Corps de Combat Blindé (2ème CCB)
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-Un groupement de soutien logistique
-638ème Régiment de Pionniers
-2ème Groupement de Reconnaissance de Combat Blindé (2ème GRCB) :
fusiliers motocyclistes armés d’un fusil MAS 36 et d’un fusil mitrailleur modèle 1924/29
seize chars légers AMX-44, seize automitrailleuses puissantes, un escadron motocycliste et le 15ème Bataillon de Chasseurs Portés (15ème BCP)
-119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (119ème RALT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T
NdA : par rapport au dispositif en place lors de l’opération NIBELUNGEN, le corps blindé est placé en arrière pour contre-attaquer, obligeant les trois corps d’armée d’infanterie à augmenter leur zone de responsabilité (AOR)
-Un Etat-Major d’Armée
-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée
1st British Corps (1st BC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
BL 4.5 Inch Medium Field Gun
-Deux régiments d’artillerie lourde, un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
-1st Infantry Division (1st ID)
-4th Infantry Division (4th ID)
-52nd Lowland Infantry Division
-2nd British Corps (2nd BC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde, un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
Canon de 17 livres en action
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
-44th «Home Counties» Division
-50th Northumberland Division
-2nd Infantry Division (2nd ID)
-3rd British Corps
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et du soutien logistique
-Deux régiments d’artillerie lourde un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
Humber Armoured Car
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
-3rd Infantry Division (3rd ID)
-48th «South Middland» Division
-6th Infantry Division (6th ID)
-1st British Armoured Corps (1st BAC)
-Un Etat-Major
-Des unités du génie et de soutien logistique
-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)
-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)
-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car
Char Cromwell
-1st Armoured Division (UK)
-2nd Armoured Division (UK)
2ème Armée Française (dite également «Armée Franco-Polonaise» mais uniquement de manière officieuse)
NdA : Située à l’est de la 1ère Armée britannique, elle perd le contrôle du corps d’armée qui couvre Paris qui passe sous l’autorité de la 3ème Armée.
-Un état-major
-Unités dépendant directement de la 2ème Armée
-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)
Canon de 37mm Schneider modèle 1941
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 2ème Armée (GAAC-IIA) : six batteries avec huit canons de 75mm et douze canons de 37mm soit un total de 120 pièces.
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 502 :
ARL-44
70ème et 72ème BCC disposant chacun de trente-quatre chars lourds ARL-44 à canon de 90mm soit un total de 68 chars lourds.
-5ème Corps d’Armée (5ème CA)
-Un Etat-Major
-605ème Régiment de Pionniers
FCM-42
-5ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (5ème GRCA) : seize chars légers FCM-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-110ème RALT (ex-110ème RALCH) : deux groupes de 105mm (un groupe de 105L modèle 1941T, un groupe de 105L modèle 1936S) et deux groupes de 155mm (155L modèle 1945S).
-Un groupement antichar disposant de seize canons de 47mm Puteaux modèle 1937 et de douze canons de 75mm TAZ modèle 1939
-Un groupement antiaérien disposant de vingt-quatre canons de 40mm Bofors
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA), le 1er GRCA polonais disposant de douze AMX-44, de douze autos blindées Daimler Armoured Car et de fusiliers motocyclistes.
-1er Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (1er RALPol) disposant de deux groupes de 155L GPF-T et de deux groupes de 194 GPF-T.
-2ème Division d’Infanterie Polonaise (2ème DIP)
-3ème Division d’Infanterie Polonaise (3ème DIP)
-3ème Corps d’Armée Polonais (3ème CAPol) :
-Un état-major de corps d’armée
-Un groupement de soutien logistique
Canon de 47mm Puteaux modèle 1937
-Un groupement antichar disposant de seize canons de 47mm Puteaux modèle 1937 et de douze canons de 75mm TAZ modèle 1939
-Un groupement antiaérien disposant de vingt-quatre canons de 40mm Bofors
-3ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (deux groupes de 155L et deux groupes de 194L)
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA) le 3ème GRCA Polonais disposant de douze AMX-44, de douze autos blindées Daimler Armoured Car et de fusiliers motocyclistes.
-10ème Division Blindée (10ème DB)
-7ème Division d’Infanterie Polonaise (7ème DIP).
-2ème Corps d’Armée Polonais (2ème CAPol)
-Un Etat-Major
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Un Groupement Antichar avec des chasseurs de chars Laffly W17TCC (6×6 à canon de 75mm)
Canon de 40mm Bofors
-Un Groupement Antiaérien avec des canons de 40mm Bofors remorqués en attendant l’arrivée potentielle de canons antiaériens automoteurs
-2ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée Polonais (2ème GRCA Pol) disposant de douze chars légers AMX-44 et de douze Humber Armoured Car.
-2ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (2ème RALPol) deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T et deux groupes de 194mm équipés de 194 GPF-T.
-1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG)
-2ème Division de Grenadiers de la Garde (2ème DGG)
3ème Armée Française
Initialement déployée à l’est de Paris, cette armée après avoir été relevée par les troupes américaines passe un temps en Réserve Stratégique avant de monter au front et de s’insérer entre la 2ème Armée et la ville de Paris, prenant sous son autorité le corps d’armée couvrant Paris défendu par une garnison.
-Un état-major
-Unités dépendant directement de la 3ème Armée
-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 3ème Armée :
Canon de 75mm CA modèle 1944
six batteries disposant chacune de huit canons de 75mm et de douze canons de 37mm soit un total de 120 pièces.
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-23ème Corps d’Armée (23ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-623ème Régiment de Pionniers
-23ème Groupement de Reconnaissance Corps d’Armée (23ème GRCA) (seize AMX-42, seize AM modèle 1940P, fusiliers motocyclistes)
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-11ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial à Tracteur (11ème RALCT) : deux groupes de 105mm (105L modèle 1936S) et deux groupes de 155mm (155L GPF-T)
-Elément Aérien de Corps d’Armée 523 (ex-GAO-523)
-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)
-56ème Division d’Infanterie (56ème DI)
-5ème Division d’Infanterie Motorisée (5ème DIM)
-24ème Corps d’Armée (24ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-624ème Régiment de Pionniers
-24ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (24ème GRCA) : douze AMX-44, douze AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-103ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (103ème RALT) : deux groupes de 105mm (105L modèle 1936S) et deux groupes de 155mm (155L GPF-T)
-26ème Division d’Infanterie (26ème DI)
-42ème Division d’Infanterie (42ème DI)
infanterie coloniale et tirailleurs sénégalais
-2ème Division d’Infanterie Coloniale (2ème DIC)
-7ème Corps d’Armée (7ème CA)
-Etat-Major de Corps d’Armée
-607ème Régiment de Pionniers
-7ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (7ème GRCA) : douze AMX-44, douze AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-107ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (107ème RALT) : deux groupes de 105mm (105L modèle 1941T) et deux groupes de 155mm (155L GPF-T)
NdA couvre Paris et sa garnison. Doit jouer un rôle important dans l’opération AVALANCHE.
-606ème Régiment de Pionniers (606ème RP)
fusiliers motocyclistes
-6ème Groupement de Reconnaisance de Corps d’Armée (6ème GRCA) : seize FCM-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes.
-118ème Régiment d’Artilerie Lourde à Tracteur (118ème RALT) (ex-118ème RALH) reconstitué avec deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1945S
Si le 6ème Corps d’Armée (6ème CA) couvre les approches de Paris, les alliés sont bien décidés à tenir la ville avec une garnison qui constitue une unité spécifique. C’est aussi un habile jeu de propagande puisque cela signifie que la ville est toujours sous contrôle allié.
-Un Etat-Major fournit par le 31ème CA (NdA ce qui signifie qu’en cas d’engagement des forces, la Garnison de Paris pourrait fournir un 31ème CA)
-Un groupement de soutien logistique
-42ème Demi-Brigade de Mitrailleurs Coloniaux (42ème DBMC)
-148ème RIF
-160ème RAP : deux groupes de 155L modèle 1946S
-31ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (31ème GRCA) : douze chars légers AMX-42 (NdA qui n’ont finalement pas été remplacés par des canons d’assaut), douze AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes.
-144ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (144ème RALT) (ex-144ème RALH) avec deux groupes de 105L modèle 1941T et un groupe de 155L modèle 1945S.
-1er Régiment de Paris : régiment fournit par la Garde Républicaine et qui assure le maintien de l’ordre à Paris.
NdA ces deux divisions ont été réorganisées selon le nouveau modèle issu du RETEX de la Campagne de France.
1er Corps de Combat Blindé (1er CCB)
Initialement les CCB devaient dépendre de la Réserve Stratégique Interalliée mais après mure réflexion, décision est prise de répartir les trois CCB entre les deux Groupes d’Armées, les 1er et 3ème CCB sous l’autorité du GA n°1, le 2ème CCB sous l’autorité du GA n°2.
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-Un groupement de soutien logistique
-635ème Régiment de Pionniers
-1ème Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (1er GRCB) :
seize chars légers AMX-44, seize AM modèle 1940P, un escadron de fusiliers motocyclistes et le 13ème Bataillon de Chasseurs Portés (13ème BCP).
-329ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (329ème RATTT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T
Maquette du Renault G1R dans sa configuration initiale
-3ème Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (3ème GRCB) :
seize chars légers AMX-44, seize automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P, un escadron de fusiliers motocyclistes et le 20ème Bataillon de Chasseurs Portés (20ème BCP).
-122ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (122ème RALT) :
deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T.
NdA l’organisation est la même que celle au moment de l’opération NIBELUNGEN à la différence que la 3ème Armée Française après sa relève par les troupes américaines est passé sous le commandement du GA n°1.
Pour le schéma voici la légende : GR = Groupe de reconnaissance P = Pionniers AL = Artillerie Lourde EACA = Elément Aérien de Corps d’Armée, LRM = Lance-Roquettes Multiples G = Génie GRAVIA = Groupement d’Aviation d’Armée GAAC = Groupement Antiaérien de Campagne GBCC = Groupement des Bataillons de Chars de Combat ATK = Artillerie Antichar AA= Artillerie Antiaérienne
Armée Canadienne en France (ACF)
En dépit de la volonté britannique de placer sous le commandement de Londres toutes les troupes de Commonwealth, les canadiens encouragés par les français ont accepté la proposition du général Villeneuve de tenir une portion sensible du front à savoir l’estuaire de la Seine. La composition de l’ACF/CAF (Canadian Army in France) est la même qu’un an plus tôt :
-Un état-major implanté d’abord à Salisbury puis à Orléans
-1er Corps d’Armée Canadien (1er CACAN) :
-Un état-major
-Unités du génie et de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers Tetrach II et autos blindées Daimler Armoured Car)
-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un bataillon de lance-roquettes multiples équipé de lance-roquettes multiples Land Matress
-Un bataillon de pontonniers
-1ère Division Canadienne (1st Canadian (Infantry) Division)
-3ème Division Canadienne (3rd Canadian (Infantry) Division)
-2ème Corps d’Armée Canadien (2ème CACAN)
-Un état-major
-Unités du génie et de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers Tetrach II et autos blindées Daimler Armoured Car)
-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun
-Un bataillon de lance-roquettes multiples Land Matress
-Un bataillon de pontonniers
-2ème Division Canadienne (2nd Canadian (Infantry) Division)
-4ème Division Canadienne (4th Canadian (Infantry) Division)
-3ème Corps d’Armée Canadien (3ème CACAN)
-Un état-major
-Unités du génie et de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers Tetrach II et autos blindées Daimler Dingo)
-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un bataillon de lance-roquettes multiples Land Matress
-Un bataillon de pontonniers
Char lourd Churchill avec canon de 75mm en tourelle et mitrailleuse de caisse
-1ère Division Blindée Canadienne (1st Canadian Armoured Division) disposant de chars moyens M-4 Sherman et de chars lourds Churchill
-2ème Division Blindée Canadienne (2nd Canadian Armoured Division) disposant de chars moyens M-4 Sherman et de chars lourds Churchill.
1ère Armée Française
Cette 1ère Armée couvre donc le flanc oriental de l’ACF/CAF et doit jouer un rôle capital soit en cas de nouvelle tentative allemande de franchissement ou lorsque l’offensive avec un grand O sera lancée. Elle à donc bénéficié de la priorité pour l’arrivée de renforts et de matériels modernes.
-Un état-major implanté à Dreux
-Unités dépendant directement de la 1ère Armée
-GRAVIA-IA (Groupement d’Aviation de la 1ère Armée) :
Etat-major chargé comme nous le savons de prendre sous son contrôle les unités de chasse, de chasse lourde, d’attaque, de bombardement en piqué, de bombardement et de reconnaissance destinées à la couverture, à l’éclairage et à l’appui de la 1ère Armée. A l’usage on essayera dans la mesure du possible de confier aux mêmes unités aériennes le soutien des unités terrestres pour créer des automatismes entre appuyant et appuyés.
Canon de 75mm modèle 1944
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 1ère Armée (GAAC-IA) :
Ce Groupement six batteries polyvalentes avec pour chacune d’entre-elles huit canons de 75mm modèle 1944 et douze canons de 37mm modèle 1950 soit un total de cent vingt pièces pour l’ensemble du GAAC.
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 501 :
ARL-44
71ème, 73ème et 75ème BCC disposant chacun de trente-quatre ARL-44 soit un total de 102 chars lourds.
-1er Corps d’Armée (1er CA)
-Un état-major
-601ème Régiment de Pionniers (601ème RP)
-1er GRCA : seize chars légers AMX-44, seize automitrailleuses AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes.
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT) : deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipé de canons de 155 GPF-T (Grande Puissance Filloux-Touzard)
-Unités du génie et de soutien
-Element Aérien de Corps d’Armée 501 (EACA-501): remplace le GAO-501 mais comme le GRAVIA-IA il est un simple état-major qui prend son autorité des avions essentiellement de reconnaissance et d’observation mais on verra des chasseurs et des avions d’attaque passer sous son contrôle.
-68ème Division d’Infanterie (68ème DI)
-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)
-21ème Division d’Infanterie (21ème DI) :
-18ème Corps d’Armée (18ème CA)
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-618ème régiment de pionniers
-18ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (18ème GRCA) : douze chars légers AMX-44, douze AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes.
-115ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (115ème RALT) deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T
-17ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (17ème GRCA) : douze AMX-44, douze AM modèle 19940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-143ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (143ème RALT) (ex-143ème RALH) avec deux groupes de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155L modèle 1945S (NdA pièce initialement hippomobile mais devenue ensuite automobile)
-Des unités du génie, du train, des transmissions, de l’intendance et du service de santé
Tout comme les forces terrestres, les forces aériennes sont réorganisées à l’issue de l’échec ou de la demi réussite de l’opération NIBELUNGEN.
Deux Corps Aériens numérotés XV et XVI regroupent des unités de chasse, de chasse lourde, de bombardement, d’attaque, de reconnaissance et de transport, le tout sous l’autorité d’une Flotte Aérienne, la Luftflotte Frankreich.
-53.KampfGeschwader : I./KpfG-53, II./KpfG-53 et III./KpfG-53 (Junkers Ju-288)
-Deux Gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187) et III./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187)
Fieseler Fi-156 Storch
-Un Gruppen de reconnaissance : l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch
-Un Gruppen de transport : le III./TransportGeschwader 3 volant sur une flotte mixte Junkers Ju-52/3m et Ju-90.
-XVI.FliegerKorps
-Quatre gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) II./JG-3 (Messerschmitt Me-109K) III./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) et IV./JG-3 (Messerschmitt Me-109L)
Messerschmitt Me-410 Hornisse (Frelon)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-5 et III./ZG-5 volant sur Messerschmitt Me-410A Hornisse
-Quatre gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-42 et IV./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190G)
-Deux gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-2 (Ju-187) et II./Stkpfg-2 (Ju-187)
-Un Gruppen de reconnaissance : le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance
Junkers Ju-90
-Un Gruppen de transport : le I./TransportGeschwader 3 disposant de Junkers Ju-90 et de planeurs remorqués par des Do-17.
Ordre de Bataille allemand (3) : Kriegsmarine
En guise d’avant-propos
Avec une géographie aussi contrainte et des moyens limités, la Kriegsmarine ne joue qu’un rôle secondaire dans le dispositif allemand en France en particulier et à l’ouest en général. Seule exception la défense côtière qui est son domaine réservée, les tentatives de la Heer pour prendre le contrôle total ou partiel de cette mission ont été très vite contrecarrés.
Les navires déployés sont donc essentiellement des vedettes lance-torpilles, des patrouilleurs et des escorteurs plus ou moins improvisés. Certains sous-marins parvenant à échapper aux escorteurs alliés pourraient aider à la défense de ce glacis, de ce limes protégeant le Vaterland.
Sous-marin type IX au bassin
La marine de guerre allemande ne se fait donc pas d’illusion sur ses capacités à repousser une offensive alliée décidée. Les alliés eux de leur côté n’ont pas prévu de déployer des moyens navals importants pour la future opération AVALANCHE probablement des croiseurs et des destroyers pour neutraliser les batteries côtières et appuyer l’avancée des troupes amies.
-Hauptquartier der deutschen Seestreitkräfte im Westen (Etat-Major des Forces Navales Allemandes à l’Ouest)
Cet etat-major est implanté à Dieppe dans des blockhaus profondément enterrés, blockhaus abandonnés par les allemands durant le conflit. Ils ont été redécouverts en 1980 quand le bâtiment construit dessus s’est effondré, créant un véritable gouffre.
-Kusten Artillerie Kommando-West (KAK-W)
Dès la fin de la Campagne de France (1949), les allemands se préoccupent de mettre en état de défense les différents ports qu’ils contrôlent sur les côtes de la Manche. Il est peu probable que ces ports puissent servir pour un débarquement en Angleterre.
Non seulement les alliés contrôlent le sud de la Seine et sont trop proches mais en plus les ports ont été tellement ravagés par les combats et les sabotages que leur remise en état demanderait des mois voir même des années.
Ils peuvent néanmoins intéresser les alliés pour l’hinterland (l’arrière pays) qu’ils contrôlent. Voilà pourquoi les premiers blockhaus ne tardent pas à émerger sur les côtes néerlandaises, françaises et belges.
Impossible et peut être inutile de tout fortifier. En revanche certains points sensibles peuvent être autant de Festung sur lesquels peut s’organiser la résistance.
Une partie des fortifications françaises est reprise par les allemands que ce soit à Dunkerque ou à Calais. Ailleurs cependant il faut partir de zéro notamment à Boulogne sur Mer, Fécamp, Dieppe, Abbeville et au Havre.
Les premiers plans sont grandioses avec des batteries lourdes de 406mm mais très vite on fait comprendre à tous le monde que la fortification des côtes occidentales n’est pas prioritaire (le contraire aurait été étonnant).
On va donc faire feu de tout bois (NdA comme dit-on Système D en allemand ?) en récupérant des pièces d’artillerie lourde sur voie ferrée, des canons ennemis capturés sur le champ de bataille avec tous les problèmes en terme de munitions.
Sur le plan de l’organisation, chaque port dispose d’un KustenArtillerieGruppen (KAG) autonome disposant d’un certain nombre de pièces lourdes, médianes et légères. Elles sont disposées sur des emplacements bétonnés avec toutes les installations auxiliaires attendues dans ce genre de cas à savoir poste d’observation et de conduite de tir, blockhaus de commandement, blockhaus de logement, blockhaus-infirmerie, blockhaus pour munitions.
Comme un assaut de type commando n’est pas à exclure, des défenses terrestres sont prévues avec essentiellement des mitrailleuses, des canons antichars et parfois quelques «puits à mortier». Bien entendu les mines, les barbelés, les pièges divers et variés ne sont pas oubliés.
-KustenArtillerieGruppen-Dunkerque
Le KAG-Dunkirk reprend partiellement les installations de feu la Station Navale de Dunkerque plus pour les infrastructures que pour l’artillerie, les combats et les sabotages rendant inutilisables des canons qui en plus étaient d’un calibre rendant difficile leur réutilisation.
Blockhaus allemand
C’est ainsi qu’au final la cité de Jean Bart est défendu côté Mer du Nord par deux canons de 203mm et quatre canons de 150mm montés sur plate-formes rotatives et protégés par une épaisse couche de béton.
Ces canons sont appuyés par des canons de 105mm et de 75mm belges. La défense terrestre des batteries (et non de la ville) est assurée par une demi-douzaine de blockhaus disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm associés à des mortiers de 81mm. La CA pardon la Flak comprend des canons de 20 et de 37mm qui peuvent également tirés contre terre avec les conséquences que l’on imagine sur le personnel à découvert.
-KustenArtillerieGruppen-Calais :
A la différence de Dunkerque, Calais ne possédaient pas de fortifications dignes de ce nom. Il y eut bien quelques emplacements aménagés pendant les combats du printemps 1949 mais rien de bien extraordinaire.
Les allemands doivent donc partir de zéro et aménagent deux ensembles bétonnés abritant chacun deux canons de 150mm associés à des canons de 76.2mm capturés en Europe. Ces positions sont défendues côté terre par une série de six blockhaus d’infanterie avec mitrailleuses de 7.92mm, canons de 37mm et quelques tourelles démontables en l’occurence des tourelles de Panzer II (canon de 20mm et mitrailleuse de 7.92mm).
-KustenArtillerieGruppen-Boulogne sur Mer :
La situation est semblable à celle de Calais. Les allemands aménagent deux ensembles pour empêcher un assaut direct depuis la mer. Ces positions doivent pouvoir combattre même encerclées avec également des défenses tournées vers la terre moins pour repousser un assaut décidé que pour faire face à un coup de main des commandos.
Chaque ensemble comprend deux canons de 170mm et deux canons de 105mm associés à quatre canons de 88mm, le tout associé à quatre blockhaus de défense terrestre disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons de 37mm antichars.
-KustenArtillerieGruppen-Abbeville :
En dépit du fait que ce port soit situé sur l’estuaire de la Somme, Abbeville n’est pas considéré comme un lieu de débarquement propice. Il est néanmoins défendu mais avec plus légèrement qu’ailleurs.
On trouve toujours deux ensembles mais chaque ensemble ne possède que trois canons de 105mm sous bouclier, des canons antiaériens de 20 et de 37mm et quelques blockhaus de défense terrestre armés de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.
-KustenArtillerieGruppen-Dieppe :
Le port de Dieppe est protégé par des défenses plus importantes qu’Abbeville probablement en raison de la présence de plusieurs état-majors dans la ville ou à proximité immédiate.
Le dispositif du KAG-Dieppe comprend trois ensemble pour former un triangle qui englobe une fois n’est pas coutume toute la ville. Chaque ensemble comprend deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm soit une puissance de feu appréciable.
La défense terrestre est assurée classiquement par des blockhaus d’infanterie disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.
-KustenArtillerieGruppen-Fécamp :
Le dispositif de défense côtière implanté à Fécamp est semblable à celui d’Abbeville avec deux ensembles disposant chacun d’un canon de 150mm et de deux canons de 105mm. Ils disposent également de blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm et canons antichars de 47mm) et de pièces antiaériennes pouvant également être utilisées contre terre.
-KustenArtillerieGruppen-Le Havre :
En dépit du fait que la ville soit un champ de ruine, la cité fondée par François 1er est solidement fortifiée en raison de sa position stratégique sur la rive nord de l’estuaire de La Seine.
Elle comprend un ensemble orienté plein sud pour interdire l’estuaire de La Seine et un ensemble orienté vers l’ouest pour empêcher un assaut direct et un ensemble orienté plein est pour empêcher un mouvement tournant après le franchissement de la Seine. Grosso modo c’est le même dispositif qu’à Dieppe.
Les moyens de chaque groupe comprennent deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm, associés à des canons de DCA à double usage antiaérien/antiterre et à des blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm, canons antichars de 47mm) mais aussi puits à mortier et tourelles démontables.
-Kriegsmarine FliegerKorps Kommando-West
En dépit des réserves intéressées de la Luftwaffe, l’aéronavale allemande à décidé de déployer en France des unités de patrouille et d’assaut aéromaritime pour lutter contre les navires de surface ennemis mais aussi pour attaquer les convois côtiers ennemis notamment ceux ravitaillant les positions alliées sur la rive sud de l’estuaire de la Seine.
Le 2. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader déployé en temps normal en Frise Orientale s’est redéployé sur les côtes de la Mer du Nord et de la Manche pour couvrir le détroit du Pas de Calais mais aussi les rives de la Manche contrôlées par les allemands.
Aux unités engagées durant la campagne de France vont s’ajouter des unités créées entre décembre 1949 et juin 1951.
-Le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe est déployé aux Pays-Bas avec ses Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier lourd standard de la Luftwaffe. Cette unité opérant en Mer du Nord et parfois en Manche.
-Le 4. KFK-Aufklärungsgruppe disposait au début de la Camapgne de France de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor. Au moment d’Avalanche, l’unité déployée dans le nord de la France disposait de dix-huit Junkers Ju-388, des bimoteurs plus destinés à l’assaut aéromaritime qu’à la patrouille maritime.
Junkers Ju-288
-Le 6.KFK-Kampfgruppe qui disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. Au moment d’Avalanche, cette unité déployée en Normandie dispose de dix-huit Junkers Ju-288.
-Le 8.KFK-Kampfgruppe disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. En juin 1951 l’unité déployée en Belgique dispose de dix-huit Junkers Ju-288.
Focke-Wulf Fw-190 en version chasse-bombardement
-En septembre 1950, une nouvelle unité de combat (Kampfgruppe) à été créée. Le 23.KFK-Kampfgruppe est une unité de chasse-bombardement disposant de Focke-Wulf Fw-190H qui armés de bombes et de roquettes doit traquer les vedettes lance-torpilles ennemies.
Aux côtés de ses unités d’avions s’ajoutent donc des unités d’hydravions de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine.
Blohm & Voss Bv138
-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée initialement sur l’île de Sylt avec pour équipement initialement de douze Blohm & Voss Bv138. Redéployée aux Pays-Bas, l’unité dispose en juin 1951, les Bv138 ont été remplacés par des Bv138M, une version améliorée du précédent.
-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117. En juin 1951, cette unité est déployée en Belgique avec toujours les mêmes appareils.
-25. Marine Kampf Staffel : unité créée en janvier 1951 pour renforcer les capacités de patrouille maritime en Manche. L’unité est stationnée du côté d’Abbeville avec douze Blohm & Voss Bv-138M.
-Spezialeinheinheit der Westoberfläche (Force Spéciale de Surface-Ouest)
Sous ce nom un poil pompeux voir même grandiloquent sont regroupés tous les moyens navals déployés par la Kriegsmarine à l’ouest. Comme vous allez le voir par la suite, les moyens ne sont pas extraordinaires :
Torpilleur T.11
-Torpilleurs T.11 T.12 et T.33 stationnés à Dieppe
-Torpilleur T.35 détaché à Calais
-Torpilleur T.37 stationné aux Pays-Bas
-Sous-Marins U-203 et U-204 qui ont survécu à plusieurs attaques de convois se sont repliés sur Dieppe pour si besoin s’opposer à une action navale ennemie décidée.
-Patrouilleur Weser basé aux Pays-Bas
-Patrouilleur Elbe basé à Calais
-Dragueurs de Mines M.19 M.58 M.60, le premier déployé aux Pays-Bas et les deux autres à Dieppe.
-Vedettes lance-torpilles S.21 S.25 S.29 S.31 déployés au Havre
-Escorteurs G.6 G.8 G.10 et G.12 stationnés aux Pays-Bas, G.16 et G.18 stationnés en Belgique, G.20 et G.22 stationnés en France, le premier à Abbeville et le second à Calais.
L’échec prévisible (?) de NIEBELUNGEN est un tournant de la guerre à l’ouest. Côté allié il devient évident que les allemands qui ont massé la majeure partie de leurs moyens à l’est ne sont plus en mesure de prendre un avantage décisif sur les alliés qui vont être renforcés par les américains à court et surtout à moyen terme.
Côté allemand si officiellement l’opération est présentée comme une «magnifique victoire» (sic) officieusement les généraux allemands sont inquiets. Pour ceux qui estimaient dans leur for intérieur qu’attaquer l’URSS sans avoir neutralisé les alliés était une folie, l’échec de la dernière offensive stratégique allemande renforce leur inquiétude.
En clair si le «problème judéo-bolchévique» n’est pas réglé en six mois un an maximum l’Allemagne se retrouvera dans une situation pire que trente ans plus tôt quand elle devait déjà combattre sur deux fronts.
L’été 1950 passe, l’automne et l’hiver 1950-1951 également sans que les alliés n’attaquent. Outre le fait que les plans ont été comme nous l’avons vu bousculés par NIBELUNGEN, il faut choisir un plan d’attaque, répartir les missions et les postes.
Une offensive stratégique comme AVALANCHE ne s’improvise pas si on veut qu’elle produise les fruits désirés, escomptés, espérés.
Autant dire que du côté d’ATLANTIDE II près de Bourges cela phosphore sévère. Sous l’impulsion du général Juin chargé par le général Villeneuve de la planification stratégique, les meilleurs officiers, les meilleurs cerveaux du monde libre (NdA je laisse à chacun le soit d’apprécier cette expression à cette juste valeur) multiplie les mémos, les textes, les brouillons.
Toutes les hypothèses sont étudiées même celles qui paraissent totalement iréelles. Faut-il franchir la Seine de jour ou de nuit ? Par beau ou mauvais temps ? Peut-on lancer une offensive aéroportée majeure au nord de Paris ? Un débarquement en baie de Somme ou dans les bouches de l’Escaut ?
Cela génère une masse incroyable de papiers et de documents tous précieusement conservés dans le PC. Plus ou moins bien classés, tous ces documents sont restés classés secret défense jusqu’en 1985 quand des historiens habilités ont pu commencer à trier cette masse qui représente 17km de rayonnage ! Oui 17 km vous avez bien lu !
Comment expliquer une telle masse ? Outre la compétition intellectuelle entre officiers et civils, cela traduisait les hésitations liées aux enjeux du moment.
On l’à oublié aujourd’hui mais le général Villeneuve était très contesté moins par l’opinion publique que par ses pairs et par les politiques qui se méfiaient de plus en plus de lui, la. A sa femme Agnès il dira un jour «En déclenchant l’opération AVALANCHE je mettais ma tête sur le billot. Un échec et le bourreau aurait fait son oeuvre».
Le «Général Tornade» ne veut rien laisser au hasard. Il voudrait tout prévoir. Nul doute qu’il aurait été fasciné par les récents progrès de l’intelligence artificielle.
Le tri à été achevé en 1992 et les premiers ouvrages vraiment détaillés sur la conception de l’opération AVALANCHE ont pu être publié à partir de 1993 en français d’abord puis en anglais mais aussi en allemande et plus étonnant en russe.
L’auteur de référence sur le sujet est le colonel Remy Walzer. Né en 1950 dans une famille de marins, il choisit pourtant l’armée de terre mais comme on n’échappe pas totalement à ses attaches familiales, il choisit l’infanterie de marine à sa sortie de Saint Cyr en 1973 (Promotion n°158 «Capitaine Danjou» le héros de Camerone).
Officier compétent et apprécié de ses subordonnés il l’est moins par ses supérieurs en raison d’un franc-parler et d’une répartie acide qui à tendance à faire mouche et à blesser bien de vaniteux orgueils.
De 1973 à 1988, il participe à de nombreuses opérations extérieures notamment en Afrique où la France tente tant bien que mal de maintenir un pré-carré où se mèle volonté de puissance, paternalisme, affairisme et coups tordus.
Gravement blessé lors d’une intervention française au Tchad, il doit abandonner la carrière active des armes. Refusant les différents placards dorés proposés, il finit par quitter l’armée en 1990.
Après avoir publié ses souvenirs en 1995 («Et au Nom de Dieu Vive la Coloniale !»), il s’intéresse à ceux des derniers survivants du second conflit mondial. Dans son livre «Paroles de Furieux» publié en 2005, il à recueillit les témoignages de 75 vétérans français du second conflit mondial.
Ce livre lui ouvre de nombreuses portes et d’archives personnelles. En les compulsant il découvre bien des anecdotes sur l’opération AVALANCHE.
Cette opération était à l’époque bien connue mais dans ses grandes lignes uniquement, de nombreuses questions restaient à trancher.
Le colonel Walzer se lance dès 2006 dans la rédaction d’un livre sur la question non sans connaître des moments de découragement. Comme il le dira lui même dans un entretien télévisé en 2020 «Dès que je fermai une porte et que je pensai pouvoir passer à autre chose je découvrais un nouveau carton qui remettait en cause ce que je venai d’écrire. C’était à la fois stimulant et épuisant.»
La masse de données devient telle qu’il décide de rédiger plusieurs volumes. Le premier baptisé Avalanche sur Seine concernant la gestation de l’opération, les plans étudiés et abandonnés, les plans choisis, les tiraillements politiques et militaires est publié en 2010.
Il fait d’office ouvrage de référence mais génère aussi un certain nombre de débats pas toujours innocents, certains historiens professionnels accusant le colonel Walzer de minorer certains problèmes pour garder intacte la réputation de l’armée française. Bon on va être honnête, certaines critiques dissimulaient mal une jalousie corporatiste.
Le deuxième volume baptisé Avalanche : embrasement sur Seine est publié en 2012 et concerne les combats. Le récit est détaillé mais n’est pas aussi étouffant que certains ouvrages qui par la volonté de tout dire n’arrivent pas à entrainer le lecteur par une plume alerte (NdA les lecteurs qui ont essayé de lire le Louis XV de Michel Antoine savent de quoi je parle).
Au contraire une plume alerte et vivante rend la lecture particulièrement agréable même pour le nom initié. A cela s’ajoute de nombreuses cartes et des tableaux didactiques pour comprendre la chose militaire.
Passée la promo médiatique, le colonel Walzer donnera plusieurs conférences et enregistrera plusieurs vidéos pour présenter ses livrés et compléter ses propos, «Achille» (son nom de code radio) recevant régulièrement des lettres et de nouveaux documents.
Enfin en 2015 un troisième et dernier volume est publié. Baptisé Avalanche : Mémoires et Débats il revient sur la mémoire de l’opération, ce que l’opinion publique en à gardé, ce que les politiques et militaires ont gardé. Il effectue un véritable parcours mémoriel sur les lieux des combats en parlant des monuments au morts, des mémoriaux, des champs de bataille dont certains ont été en partie préservés non sans débats.
Il parle avec franchise des débats historiographiques sur l’opération notamment la question principale de savoir si les alliés auraient pu l’emporter sans les américians. Pour les historiens anglo-saxons c’était évident que non. Pour les historiens français et certains historiens européens c’était possible.
Le colonel Walzer qu’on ne peut soupçonner d’être un centriste ou un normand (puisqu’il est issu d’une famille alsacienne) choisit une fois n’est pas coutume une voie médiane en estimant que les français, les britanniques, les canadiens, les belges et les néerlandais auraient pu libérer seuls l’Europe mais cela aurait pris bien plus de temps que prévu et que les soviétiques ne se seraient probablement pas arrêtés sur les rives de l’Oder et de la Neisse avec des conséquences diplomatiques et politiques facile à imaginer.
Ces trois volumes sont le couronement d’une carrière ce qui permet au colonel Walzer d’intégrer l’Académie Française en 2017.
Toujours alerte malgré ses soixante-douze printemps, il continue de publier des ouvrages militaires notamment consacrés à l’infanterie de marine et notamment au 21ème RIMA, le régiment qu’il dirigea de 1986 à 1988. Son prochain ouvrage qui sortira au printemps 2023 sera consacré aux grandes batailles des unités coloniales qu’il s’agisse des marsouins ou des bigors (artilleurs de marine)
Après cette longue parenthèse historiographique il est temps de revenir à la génèse de l’opération AVALANCHE.
Un premier plan baptisé Option A est présenté en comité restreint le 17 septembre 1950. Il prévoit un franchissement de la Seine mais aussi une offensive à l’est de Paris. Une prise en tenaille ? Non pas vraiment car la branche ouest devait continuer vers le nord direction la Picardie, les Flandres puis le Benelux en attendant de basculer en Allemagne. La branche est devait foncer vers le Rhin et le franchir sans se préoccuper de ses flancs, les planificateurs alliés estimant que cela ne représenterait qu’une menace résiduelle.
Ce plan est séduisant mais il est jugé trop risqué et trop aléatoire sans compter que les troupes américaines pourraient vite déboucher en Allemagne et se tailler le beau rôle dans la conquête de l’Allemagne ce que les anglais et surtout les français ne peuvent pas admettre (et surtout les français).
Les planificateurs sont donc invités à retravailler leur copie. Une Option B présentée le 8 octobre reprend les bases de la A mais avec une prise en tenaille sur la Somme ce qui crééerai un immense Kessel qu’il faudrait réduire.
Si les allemands sont encerclés comme prévu, la phase 2 de cette option prévoit une opération de nettoyage pour ne laisser aucune unité allemande capable de combattre voir même de s’évader.
Une fois un front cohérent parfaitement _tout est relatif_ rétablit sur la Somme et sur la Moselle, il sera toujours temps d’avancer à travers le Benelux, de border puis de franchir le Rhin.
Une Option C présentée le 21 octobre 1950 prévoit une opération aéroportée majeure au nord de Paris pour déstabiliser le dispositif allemand.
Ce serait ensuite une offensive généralisée sur tout le front selon le principe de l’art opératif pour empêcher les allemands de mobiliser rapidement leurs réserves vers le point menacé.
Une fois le front stabilisé sur une ligne Somme-Moselle grosso modo, les forces alliées vont border le Rhin, libérer le Benelux avant de basculer en Allemagne pour foncer en direction de Berlin dans l’espoir de prendre Ivan de vitesse.
C’est finalement l’Option D présentée le 4 décembre 1950 qui est choisit comme plan général. Une diversion sera lancée depuis Paris pour fixer un maximum de troupes allemandes.
Parallèlement le Groupe d’Armées n°1 franchira la Seine en profitant de diversions, de coups de mains de descente sur les côtes.
Avec un décalage de quelques jours le GA n°2 passera à l’offensive dans le Morvan pour forcer les allemands à se replier le plus vite possible vers l’est voir meilleur scénario affaiblir cette partie du front pour renforcer l’aile marchante du dispositif allié. Il s’agira ensuite de foncer vers le Rhin puis de basculer en Allemagne, les autorités militaires et politiques alliées étant déterminées à ne pas reproduire l’erreur de 1918 en s’abstenant à combattre sur le sol allemand.
Le plan est validé officiellement le 17 décembre 1950. Aussitôt commence la répartition des rôles et des postes. Quelle division doit mener quelle mission ? Quelle tactique employées ? Plus important encore, on cherche le maximum d’informations sur le dispositif allemand ses forces et surtout ses faiblesses.
Après plusieurs semaines de travail (autant dire que les fêtes de fin d’année sont passées à la trappe pour nombre d’officiers planificateurs), les plans définitifs sont validés le 24 janvier 1951 pour une exécution d’abord fixée au 17 février puis au 7 mars 1951.
Le 1er mars 1951 de nouvelles informations sur une prochaine offensive allemande à l’est (l’opération FRIEDRICH) pousse le général Villeneuve à repousser l’offensive au 15 mars 1951.
Es-ce la fin du suspens ? Non puisque l’opération est reportée encore trois fois en raison d’une météo absolument épouvantable (le printemps 1951 est le plus froid et le plus humide depuis trente ans). C’est ainsi que le jour J est reporté d’abord au 30 mars puis au 7 avril puis au 2 mai avant d’être fixé au 18 juin 1951.
Le général Villeneuve en apprennant de la part de ses officiers d’état-major que c’était le 136ème anniversaire de la bataille de Waterloo aurait lâché un «Et merde !» explicite.
Es-ce le prémice d’un nouveau report ? Non l’opération sera bien déclenchée le 18 juin 1951 en ce qui concerne les opérations principales, la préparation par l’artillerie, l’aviation et les commandos commençant bien en amont. Personne ne sait à l’époque qu’il faudra vingt mois pour atteindre le Rhin et le franchir avec des pertes absolument terrifiantes des deux côtés.
Des combats tout de même
Si les état-majors alliés sont en pleine éffervescence pour dessiner les plans de la contre-offensive cela ne signifie pas qu’en première ligne on se la coule douce.
Outre des travaux continus de fortification et d’aménagement du terrain (essentiellement pour empêcher l’ennemi de repasser à l’attaque), on multiplie les coups de main, les raids de reconnaissance pour alimenter en informations fraiches les SR qui tentent ensuite d’analyser la situation pour permettre aux états-majors d’affiner leur plan de bataille.
A cela s’ajoute de véritables duels d’artillerie notamment de nuit pour empêcher les unités ennemies de dormir. Cela était d’autant plus épuisant que les secteurs, les heures, les cibles changeaient en permanence. Impossible de savoir si cette nuit hors de vos périodes de garde vous alliez pouvoir dormir.
Certains bombardements de harcèlement étaient parfois menés pour couvrir le retour dans les lignes amies de corps francs et de groupes d’assaut ayant mené des missions loin derrière les lignes ennemies.
Certains bombardements furent si intense qu’on aurait pu croire qu’il s’agissait des prémices de l’offensive décisive tant attendue tant côté allié que côté allemand.
Des écoutes menées par les français ont montré une certaine agitation après ce genre de bombardement qui était souvent accompagné d’infiltration nocturnes de bimoteurs de combat pour perturber toute la structure opérationnelle allemande qu’elle soit de combat ou de soutien.
Prennons un exemple : l’opération VAUTOUR lancée dans la nuit du 12 au 13 mars 1951. Elle visait la «ville» du Havre ou du moins ce qu’il en reste. L’objectif est de vérifier la présence ou non d’une nouvelle division allemande, la 352.ID.
C’est le Bataillon de Choc qui est choisit pour cette mission. A cette époque l’ancien bataillon de chasseur spécial avait acquis une solide expérience. Il avait opéré jusqu’au printemps 1950 sur le front occidental puis avait effectué plusieurs missions en Méditerranée à l’été 1950 notamment du côté de la Corse et de l’Ile d’Elbe.
Revenu à Cercottes à la fin de 1950, il continue ses missions de reconnaissance, d’infiltration et de coup de main durant tout l’hiver 1950/51.
L’opération VAUTOUR voit la compagnie SOLFERINO s’infiltrer en pleine nuit sur des vedettes rapides qui vont déposer l’unité au nord du Havre. Les hommes du lieutenant Davieux s’approchent de la ville puis s’enterrent pour passer la journée à l’abri des regards indiscrets.
C’est à partir de cette occasion que le Bataillon de Choc va apprendre l’art délicat de la cache, du point d’observation clandestin. Cela sera utile dans un tout autre contexte géopolitique.
Ils observent le lieu de déploiement de la 352.ID et peuvent confirmer sa présence. Son exfiltration est prévue la nuit suivante soit celle du 13 au 14 mars 1951.
Elle se fait par la Seine grâce à des embarcations motorisées mais pour couvrir la dite évacuation, l’artillerie va ouvrir le feu et la chasse de nuit va multiplier les coups de sonde pour rendre fous d’incertitudes les allemands.
Mis à part un affrontement fortuit avec une patrouille de Feldgendarmes (qui n’insista guère devant la détermination des Assomeurs _surnom des hommes du Bataillon de Choc issu de leur devise «Cours aussi vite que tu assomme»_), les hommes du Bataillon de Choc parviennent à regagner les lignes amies puis leur base de Cercottes.
Tout en confirmant la présence de la division allemande, ils ont pu ramener d’autres précieuses informations qui vont permettre aux etat-majors d’affiner la future opération AVALANCHE dont le déclenchement est imminent.
Durant cette période il y eut donc également des combats aériens importants de jour mais aussi de nuit. La journée des patrouilles de chasse décollaient à intervalle régulier dans les deux camps (même si les allemands avaient tendance à ménager leurs moyens plus contingentés que ceux de leurs adversaires) ce qui entrainaient un certain nombre de combats qui dessinaient d’élégantes arabesques dans le ciel normand ou bourguignon ou franc-comtois.
Les combats aériens ayant essentiellement lieu à moyenne altitude les terriens n’en profitaient guère au point qu’ils étaient persuadés que les aviateurs n’étaient jamais là où il fallait.
Parfois certains combats avaient lieu à basse altitude ce qui permettait aux fantassins, cavaliers, artilleurs et autres sapeurs d’assister à l’interception de chasseurs par d’autres chasseurs, de bombardiers ou d’avions de reconnaissance.
Quand les avions étaient abattus au dessus du territoire contrôlé par les alliés, les troupes au sol avaient pour mission de s’emparer du pilote. Des primes furent même promises à ceux parvenant à capturer les meilleurs pilotes allemands mais de l’avis même de nombre de soldats ses primes étaient aussi réelles que les licornes et le dahut.
Une fois capturé, le pilote était d’abord pris en charge par un médecin puis si il était en état, il était confié à la gendarmerie qui le conduisait dans un camp de transit à l’arrière avant un transfert en Afrique du Nord ce qui signifiait que la capture équivalait à la fin du conflit.
Même chose pour les pilotes alliés qui en plus devaient subir l’accueil véhément de la population allemande bombardée nuit et jour (il semble néanmoins que les histoires de pilotes lynchés par une foule hystérique sont des légendes plus que des faits avérés).
Côté allié les opérations aériens comprennait de nombreuses missions de reconnaissance, des missions de bombardement et d’interdiction. Ces opérations étaient donc menées de jour mais aussi de nuit pour réduire les risques d’interdiction.
L’élégant Hanriot NC-600
Il y avait aussi des missions d’infiltration, un bimoteur lourdement armé généralement un Mosquito ou un Hanriot NC-600 franchissait la Seine ou le plateau du Morvan pour voler le plus loin possible et mener des bombardements de harcèlement.
Ces opérations avaient un impact militaire direct limité mais psychologiquement c’était dévastateur car les allemands qui espéraient un peu de sérénité devaient rester sur les gardes ce qui était nerveusement épuisant.
En revanche sur le plan naval rien de bien croustillant. Et pour cause la géographie ne le permettait pas et de plus les alliés avaient tissé au travers du Pas de Calais un imposant champ de mines.
Associé à des batteries côtières et des avions de patrouille maritime, il rendait le passage du Détroit du Pas de Calais particulèrement aléatoire.
Si les grandes unités de surface lancées dans les opérations de guerre de course (aux résultats inversement proportionnels aux investissements engagés) ne se risquaient pas dans le Channel en revanche les sous-marins pour s’épargner l’interminable contournement des îles britanniques tentaient parfois leur chance. Quelques submersibles réussirent à franchir le champ de mines mais très peu parvinrent à rallier effectivement l’Atlantique pour attaquer les convois ennemis.
S-Boote en mer
En revanche les unités légères pouvaient opérer notamment depuis le port du Havre ou du moins ce qu’il en restait. Des S-Boot et des R-Boote sont ainsi parvenus à rallier la ville fondée par François 1er pour mener une sorte de «guerilla navale» contre les alliés avec des résultats mine de rien non négligeables.
Les alliés vont s’opposer aux allemands en utilisant les mêmes armes qu’eux à savoir les vedettes lance-torpilles qu’elles soient françaises, britanniques ou canadiennes. A ces opérations de nuit brutales et spectaculaires vont s’ajouter de jour à des opérations «anti-vedettes» menées par les chasseurs-bombardiers alliés.
Ces opérations n’ont eu qu’un succès limité, les S-Boote et les R-Boote étant soigneusement camouflées avant de sortir de leurs tanières une fois la nuit tombée.
Ces bases étaient d’abord de simples bassins recouverts de toiles de camouflage avant que des installations en dur soient construites, prémices à une base fortifiée qui ne sera jamais construite faute de temps.
Outre les navires de charge coulés durant un long transit entre Cherbourg et l’estuaire de la Seine, outre les mouilleurs de mines auxiliaires victimes de torpilles avec les conséquences que l’on imagine, des navires de combat vont être endommagés et coulés par ces terribles navires.
Le croiseur léger Montcalm en 1940
Le croiseur léger Montcalm après avoir combattu en Norvège où il avait été endommagé participe à la Campagne de France. Endommagé une première fois le 17 août 1949 par l’aviation allemande (une bombe), il est rapidement réparé pour repartir au combat.
Il assure des escortes de convois et surtout des missions d’appui-feu, ses canons de 152mm étant particulièrement appréciés par les alliés et particulièrement détestés par les allemands qui sont bien décidés à faire disparaître ce géneur.
Endommagé par une batterie côtière le 4 mars 1950 (deux obus de 150mm mais un seul provoque vraiment des dégâts), il l’est nettement plus sérieusement le 8 mars 1951. Après avoir bombardé des cibles au nord de Dieppe (frappant sans le savoir le bunker de communication de l’état-major du Heeresgruppe Normandie), il se replie pour échapper aux vedettes lance-torpilles allemandes.
Il encaisse deux torpilles et si il échappe à la destruction c’est probablement parce que les allemands étaient persuadés de l’avoir coulé. Ramené cahin caha à Cherbourg, il subit des réparations d’urgence avant une remise en état complète à Brest. Il est de retour au combat en janvier 1952, ralliant ensuite la Mer du Nord au détriment de la Manche.
Le contre-torpilleur Bugeaud à participé lui aussi à la Campagne de Norvège au cours de laquelle il est sérieusement endommagé ce qui lui impose plusieurs mois de réparations (septembre 1948-février 1949).
Il est à nouveau endommagé durant la Campagne de France, il est immobilisé pour réparations de novembre 1949 à février 1951 ! De retour au combat en Manche, il est à nouveau endommagé par des vedettes lance-torpilles après une mission d’escorte de convois. Il est ainsi en réparations à nouveau de mai à juillet 1951 manquant donc les premiers combats de l’opération AVALANCHE.
Son sister-ship Dupetit-Thouars participe lui aussi à des opérations en Manche quand bien entendu il n’escorte pas des convois dans l’Atlantique. Il est endommagé le 4 septembre 1950 quand une torpille arrache une partie de sa proue. Les réparations sont heureusement rapides, le navire étant de retour au combat deux semaines plus tard.
Le contre-torpilleur Du Chayla à moins de chance que ses sister-ship. Après avoir participé à la Campagne de Norvège au cours de laquelle il coule Z-25, il est engagé dans la Campagne de France menant des missions d’escorte et d’appui-feu.
Endommagé légèrement à plusieurs reprises il est coulé le 18 mars 1951. Après avoir bombardé au crépuscule des positions allemandes dans la région de Fécamp il se replie mais tombe dans une embuscade de S-Boote.
Le contre-torpilleur se défend comme un beau diable, détruisant plusieurs de ces embarcations mais encaisse deux torpilles. Le navire pourtant est toujours à flot ! Encore une fois les allemands ont surestimé leurs résultats en estimant avoir coulé ce navire.
Après des heures d’effort, la proue en partie arrachée et une large brèche au milieu, le navire peut se trainer à huit puis six nœuds. Un remorqueur de haute-mer venu de Cherbourg le Sanglier tente de le prendre en remorque mais une alerte aérienne retentit.
En dépit de l’intervention de la chasse française, les bombardiers allemands ne loupent pas l’occasion d’achever le travail des vedettes lance-torpilles. Une bombe suffit pour envoyer le contre-torpilleur par le fond. Sa mémoire sera célébrée en rebaptisant un contre-torpilleur de classe Surcouf, le La Bourdonnais.
Des navires britanniques sont également coulés en Manche alors qu’ils escortaient des convois où génaient les mouvements des troupes allemandes par voie cotière ou par voie terrestre.
-Le HMS Boadicea un destroyer type B réarmé comme escorteur est coulé le 17 février 1951 après avoir accompagné un convoi entre Portsmouth et le mouillage protégé de Honfleur.
Apprenant à la radio que des vedettes lance-torpilles ont été repérées, il appareille prêt à courir sus à l’ennemi et en dépit des ordres du commandement lui interdisant de le faire. Il ouvre le feu avec son canon de 120mm avant en direction des vedettes provoquant une brutale dispersion.
Pari gagné ? Hummm pas vraiment car les vedettes se ressaississent et lancent leurs torpilles. Une seule suffit à couler le vénérable navire (vingt ans de service). Ce sacrifice à néanmoins éviter la destruction de plusieurs navires de charge, les S-Boote renonçant à une nouvelle attaque.
Le 8 mars 1951 le HMS Muskeeter est engagé dans une mission de bombardement dans la région d’Abbeville. En liaison avec des opérations commandos et des bombardements aériens ciblés il s’agit de faire croire aux allemands que les alliés ne vont pas franchir la Seine mais vont prendre pied dans l’estuaire de la Somme pour couper les unités allemandes du Vaterland et provoquer un beau bazzar.
Entre 22.30 et 22.47, il tire 132 coups de 120mm sur des batteries côtières, des postes d’observation, des postes de commandement, un dépôt de munitions saute même. La joie est de courte durée, le destroyer doit se replier en urgence après avoir détecté une nuée de contacts surface rapides.
Tout en se repliant dare dare il ouvre le feu avec son artillerie légère, détruisant plusieurs vedettes qui disparaissent dans de sublimes boules de feu mais d’autres parviennent à lancer.
La chance et l’habileté de ses manoeuvriers lui permettent d’éviter deux peut être trois torpilles mais deux anguilles touchent le destroyer qui est coupé en deux.
L’avant coule rapidement mais l’arrière dérive avant s’échouer en zone alliée après plusieurs heures de dérive (!). Les marins finissent par évacuer l’épave qui sera achevée le lendemain par un chasseur bombardier allemand.
Le HMS Somali, un destroyer de type Tribal basé normalement à Chatham est lui aussi détaché en Manche pour renforcer la protection de convois capitaux en vue de la future opération AVALANCHE.
A son corps défendant il justifie le bien fondé de ce détachement en étant coulé le 8 mai 1951 par une combinaison mortelle : des chasseurs bombardiers Focke-Wulf Fw-190G et ces maudites SchnellBoote.
Après avoir protégé un convoi de munitions et de carburant _convoi ô combien sensible et ô combien vulnérable_ le destroyer reçoit l’ordre de patrouiller dans l’estuaire de la Seine pour couvrir des dragueurs de mines.
Alors que la nuit commence tout doucement à tomber, une alerte aérienne retentit, surgissant des nuages, quatre Phoques-Loup (déformation française du nom du constructeur) attaquent à la roquette. Si deux appareils sont abattus, tous parviennent à lancer leurs roquettes provoquant de sérieux dégâts mais surtout une terrible confusion.
Alors que le destroyer tente de se replier vers le sud pour se mettre à l’abri, une nouvelle alarme retentit cette fois concernant des contacts rapides en surface. Le destroyer éclopé ouvre le feu avec son artillerie principale (seules les tourelles II et IV sont opérationnelles) et ce qu’il reste de son artillerie légère.
Cela est suffisant pour couler deux vedettes mais hélas trois fois hélas, le navire encaisse deux torpilles. Il chavire et coule rapidement ne laissant que fort peu de survivants.
Une semaine plus tard, un autre destroyer détaché est victime de l’aviation et de ses foutues S-Boot.
Il s’agit du HMS Juno coulé le 14 mai 1951. Après avoir couvert un raid commando, le destroyer est attaqué par un Ju-288 qui place une bombe de 250kg qui endommage sérieusement le navire.
Ce dernier n’à pas le temps de souffler puisqu’il va encaisser deux torpilles lancées par des vedettes venues attirées par l’odeur du sang. Le navire se casse en deux et coule rapidement, laissant fort peu de survivants.