Ordre de Bataille des forces aériennes alliées engagées dans la Bataille de Berlin
Les forces aériennes alliées bénéficient d’une domination aérienne totale. Les rares unités de la Luftwaffe se sont tournées vers l’est pour couvrir les armées combattant les soviétiques.
Pour des raisons logistiques, toutes les unités de chasse, de bombardement, d’attaque et de reconnaissance ne peuvent être engagées. C’est de toute façon inutile et cela pourrait faire plus de mal que de bien. De plus il faut aussi appuyer et couvrir les autres armées.
Le commandement des forces aériennes engagées est assuré par un état-major particulier installé à Leipzig. L’Allied Air force Command in Germany est activé le 14 mars 1954 et cela nous donne l’ordre de bataille suivant :
-Un Etat-Major Tactique
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Groupement Nord (à dominante britannique)
-9th Medium Bomber Wing : Bristol Beaumont
Supermarine Spitfire Mk XIV
-18th Fighter Wing : deux squadrons volant sur Supermarine Spitfire Mk XIV et trois squadrons de Hawker Fury II
-Unités hors rang : squadron 59 (Blackburn Buccaneer) squadron 25 (De Havilland Mosquito) et squadron 2 (Westland Lysander)
-1st TTW (1st Tactical Transport Wing) : un squadron Vickers Valetta, un squadron de Douglas DC-3 et un squadron d’Avro York
-Groupement Sud (à dominante française)
-2ème Escadre de Chasse (2ème EC) «Corse» (Arsenal VG-52 Phenix et Farman F.275 Frelon) : cette escadre couvre la 1ère Armée
-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) «Provence» (Arsenal VG-52 Phenix et Bréguet Br700bis) : cette escadre couvre la 4ème Armée
-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) «Alsace» : Arsenal VG-52 Phenix et Bréguet Br700bis. Cette escadre couvre les 3ème et 6ème Armée déployées à l’est de Berlin pour empêcher les troupes allemandes déployées en Pologne de rallier la capitale pour l’ultime bataille.
-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse polonaise : équipement mixte avec des Supermarine Spitfire Mk XIV et des Arsenal VG-52 Phenix. Elle couvre la 2ème Armée
-La 26ème ECN assure une couverture globale de jour comme de nuit
-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : Bréguet Br697
-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBP) : Bloch MB-159 de chasse-bombardement
-40ème Escadre de Bombardement en Piqué : Arsenal VG-52 Phenix de chasse-bombardement
Martin B-26 Marauder
-62ème Escadre de Bombardement Léger : Martin B-26 Marauder ou plutôt Loire-Nieuport Voltigeur
-34ème Escadre de Bombardement Médian : Amiot 371 Berry
-38ème Escadre de Bombardement Médian : Lioré et Olivier Léo 458bis et ter
-47ème Escadre de Bombardement Médian : Amiot 371 Berry
-50ème Escadre de Bombardement Médian : Amiot 371 Berry
Consolidated B-32 Dominator plus connu en France sous le nom de Consolidated modèle 33F
-15ème Escadre de Bombardement Lourd : va être engagée dans la bataille de Berlin de manière épisodique.
-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Bloch MB-176bis
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Bloch MB-176bis et ter
-GR «Cracovie» et «Poznan» : Bloch MB-176bis et ter
-1ère ETM
-Escadre Spéciale de Transport (EST)
-Groupement Oriental
De Havilland Mosquito
-5th Canadian Fighter Wing (5th CFW) : Hawker Fury II et De Havilland Mosquito
-4th Canadian Bomber Wing (4th CBW) : Amiot 371 Berry
-3rd Canadian Reconnaissance Wing (3rd CRW) : De Havilland Mosquito et Dewoitine D-720C
-2nd Canadian Transport Wing (2nd CTW) : deux squadrons de Douglas C-47 et un squadron de Douglas C-54.
-Les unités de la 9th Air Force qui pourraient être engagées dans la bataille de Berlin dépendront au coup par coup de ce groupement. C’est par exemple le cas du 2nd CBW.
-Unités en Réserve
-3ème Escadre de Chasse (3ème EC) «Lorraine» (Arsenal VG-52 Phenix et Farman F.275 Frelon)
-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) «Champagne» (Arsenal VG-52 Phenix et Farman F.275 Frelon)
-18ème Escadre de Chasse (18ème EC) «Alpes» (Bloch MB-159 et Bréguet Br700bis)
-22ème Escadre de Chasse (22ème EC)/1ère ECT : Supermarine Spitfire
North American B-25 Mitchell
-37ème Escadre de Bombardement Léger : North American B-25 Mitchell
-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) :
-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT) : Bloch MB-176bis, Dewoitine D-720 et ANF-123bis Criquet II (plus quelques ANF-125)
-GR I/51 et GR II/51 : Bloch MB-176bis
-6th Canadian Fighter Wing (6th CFW)
-7th Canadian Fighter Wing (7th CFW)
-Aéronautique Militaire Belge Libre
-1ère Escadre Néerlandaise
-Unités transférées sur un autre front
-La 4ème Escadre de Chasse (4ème EC) «Normandie volant sur Bloch MB-159 et Farman F.275 à été envoyée en Extrême-Orient
-La 9ème Escadre de Chasse (9ème EC) «Berry» à été transférée en Extrême Orient
-La 15ème Escadre de Chasse «Gascogne» avec ses Phenix et ses Br700bis/ter à d’abord été envoyée dans les Balkans (été 1953) puis en Extrême-Orient en février 1954, opérant depuis l’Insulinde puis l’Indochine
-La 24ème ECN à été redéployée en Grande-Bretagne pour participer à l’opération BOREALIS. La Scandinavie est devenue son terrain de chasse mais ses bimoteurs NC-600bis ont aussi réalisé des incursions en Allemagne du Nord
-La 25ème ECN à été envoyée en Extrême-Orient
-Le 17th Fighter Wing (17th FW) de la RAF à été envoyé en Extrême-Orient
-Le 70th Fighter Wing (70th FW) à été envoyé dans le Pacifique à l’été 1953
-La 32ème EBLg à été envoyée dans les Balkans mais doit rapidement faire mouvement vers l’Extrême-Orient
-La 21ème EBM équipée d’Amiot 371 Berry à été envoyée en Extrême-Orient pour participer notamment aux opérations OVERLORD et ZIPPER.
-La 31ème EBM à également été envoyée en Extrême-Orient après avoir participé à l’opération BOREALIS puis après une course incursion au dessus de l’Allemagne (NdA Autant dire une escadre qui aime parcourir le monde n’es-ce pas)
-La 17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) est envoyée en Extrême-Orient pour bombarder la Chine et le Japon.
-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) transférée en Extrême-Orient
-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) : avec ses Bloch MB-176bis cette escadre à été redéployée dans les Balkans
-La 2ème ETM à été envoyée en Extrême-Orient
-Le 3rd TTW à lui aussi été envoyé en Extrême-Orient
Situation des forces terrestres allemandes au moment de l’opération ECLIPSE
Après le repli sur le nord des Pays-Bas (c’est-à-dire au delà du Rhin), sur le Rhin (pour la partie formant la frontière franco-allemande) et sur la rive gauche du Rhin tant recherchée par la France, le dispositif allemand à été à nouveau réorganisé pour tenter de freiner l’avancée alliée.
Si la propagande promet l’enfer, un flot de feu et de sang aux troupes «au service de la ploutocratie judéo-bolchévique» (sic), sur le terrain pas certain que les Westkampfter soient convaincus par toutes les grosses ficèles de la propagande comme les fameuses «armes miracles» censées renverser le cours de la guerre.
Pourquoi se battent-ils encore ? Difficile de formuler une réponse claire. Il y à la peur du régime, la volonté de ne pas décevoir les copains et la famille, une sorte de fatalisme qui peut pousser aux pires excès. N’en jeter plus….. .
Pour protéger le Vaterland, les allemands peuvent compter sur deux groupes d’armées, le Heeresgruppe Nederland et le Heeresgruppe Rhein, des expressions géographiques qui parlent d’elles mêmes.
Le premier regroupe deux armées tout comme le second avec des divisions qui sont pour certaines de véritables Phenix qui semblent renaitre sans arrêt de leurs cendres mais probablement moins performantes à chaque renaissance.
Le Groupe d’Armées Pays-Bas comprend tout d’abord la 16.Armee avec pas moins de quatre corps d’armées, un Panzerkorps à deux divisions blindées, le 1.Panzerkorps (2.PzD 13.PzD) et trois corps d’armées d’infanterie, le 7.AK (262.ID 6.ID 7.VolksgrenadierDivision), le 5.AK (26.ID 9.ID et 91.ID) et le 9.AK (16.ID 59.ID et 92.ID) auxquelles il faut ajouter différentes unités de réserve d’appui comme la 1.S.S Fallschirmjäger Division et la PanzerBrigade 112.
En apparence cette armée est puissante avec onze divisions mais derrière le nombre se cache une réalité moins avouable : des divisions affaiblies, souvent démotivées bien loin des divisions fringantes qui avaient attaqué ces mêmes Pays-Bas trois ans et demi plus tôt.
La 12.Armee comprend notamment en réserve la PanzerBrigade 113 un assemblage hétéroclite de chars, chasseurs de chars et canons d’assaut ce qui ne va pas sans poser des problèmes tactiques et logistiques faciles à deviner.
Cette armée ne comprend que deux corps d’armées qui n’à cessé d’étonner officiers alliés de renseignement et historiens. Le premier est le 13.AK avec la 5.VolksgrenadierDivision, la 45.ID et la 357.ID alors que le second le 14.AK comprend la 49.ID, la 352.ID et la 93.ID.
Le Groupe d’Armées du Rhin comprend lui les 8 et 7.Armee, la première disposant de trois corps d’armées, un corps blindé le 4.Panzerkorps (8.PzD 10.PzD et 131.PanzerBrigade) et deux corps d’infanterie, le 25.AK (6.S.S Division «Valkyrie» et 273.ID) et le 23.AK (64.ID 354.ID et 8.VolksgrenadierDivision).
La seconde dispose également de trois corps d’armée mais trois corps d’armée d’infanterie, le 15.AK (34.ID 36.ID et 17.S.S GrenadierDivision [Galician n°1]), le 16.AK (4.VolksgrenadierDivision, 44.ID et 94.ID) et le 3.AK (3.SchutzenDivision, 273.ID et 275.ID)
A cela s’ajoute différentes unités de réserve pour le «renforcement», l’appui et le soutien des troupes au contact.
Situation des forces aériennes allemandes au moment de l’opération ECLIPSE
Si la situation des forces terrestres allemandes est critique mais encore sous contrôle, la situation de la Luftwaffe est nettement plus problématique.
Clairement les différentes unités aériennes alliées ont pris le dessus et en face même les Experten, ces as aux dizaines voir centaines de victoire mis en valeur par la propagande ne peuvent faire grand chose.
Ils sont certes redoutables, pouvant tirer 150% d’un appareil même en voie de déclassement mais ils ne peuvent que compenser la baisse des effectifs et surtout ne peuvent être partout à la fois.
De plus un fossé s’est creusé entre ces as et de nouveaux venus qui mal formés doivent apprendre leur métier à la dure. La terrible ordalie du combat fait le reste….. .
La priorité est enfin donnée aux unités de chasse, les unités de reconnaissance, de bombardement et d’attaque sont réduites à la portion congrue.
Sur le plan de l’organisation, la Luftflotte NordWest (Flotte Aérienne du Nord-Ouest) est créée pour chapeauter deux Fliegerkorps, le XV.Fliegerkorps déployé aux Pays-Bas et le XVI.Fliegerkorps qui couvre la Rhénanie.
Ces deux unités ont fort à faire car elles doivent non seulement couvrir, éclairer et appuyer les troupes au sol mais aussi participer à la protection du Vaterland, le 14ème Corps Aérien par exemple devant intercepter les bombardiers américains et britanniques décollant de Grande-Bretagne.
Messerschmitt Me-309
Le XV.Fliegerkorps comprend cinq gruppen de chasse sur monomoteur (trois équipés de Me-309 et deux équipés des dernières version du Me-109), un gruppen de chasse lourde équipé de Me-410 Hornisse, deux gruppen de bombardement et d’attaque (un équipé d’une flotte mixte de Do-317 et de Ju-288 et un autre équipé de Fw-190K), un gruppen de bombardement en piqué volant sur Ju-187 et un gruppen de reconnaissance volant toujours sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch.
Messerschmitt Me-410 Hornisse (Frelon)
Le XVI.Fliegerkorps comprend cinq gruppen de chasse, quatre sur monomoteurs (trois volant sur Me-309, un sur Me-109M) et un gruppen de chasse lourde volant sur Me-410 Hornisse. On trouve également deux gruppen de bombardement et d’attaque (un volant sur Fw-190G et un autre volant sur Do-317) et un gruppen de bombardement en piqué volant sur Ju-187.
Situation des forces aériennes alliées au moment de l’opération ECLIPSE
Avant-propos
Pour l’opération ECLIPSE les alliés vont disposer d’une supériorité aérienne évidente tant sur le plan qualitatif que quantitatif encore que le second l’emporte davantage que le premier.
Messerschmitt Me-309
En effet certains appareils allemands comme le Messerschmitt Me-309 sont intrinséquement ce qui se fait de mieux en matière de chasseur monomoteur à piston.
Heureusement pour les alliés, la production est insuffisante pour remplacer tous les Me-109 en ligne et certains appareils sont produits avec des matériaux de mauvaise qualité et par des ouvriers inexpérimentés ce qui fait que nombre de chasseurs ne peuvent être utilisés qu’avec moultes précautions.
Certains Experten refuseront même de voler à bord d’avions qui apparaissent clairement comme dangereux.
Dans un état totalitaire, une telle rébellion ne peut rester impunie sauf qu’à cette époque de la guerre s’en prendre à un as à plusieurs dizaines voir centaines de victoires c’est impossible pour des questions de moral et de propagande.
Sur le plan quantitatif, les alliés vont opérer avec bien plus d’appareils mais cela pourrait se retourner contre eux avec la tant redoutée «thrombose opérationnelle» qui peut se doubler d’une «thrombose logistique».
En ce qui concerne l’équipement, la France utilise de plus en plus d’Arsenal VG-52 Phenix qui doit devenir le chasseur monomoteur standard même si certaines unités vont conserver d’autres modèles jusqu’à la fin du conflit.
Dans le domaine de la chasse lourde, deux modèles vont cohabiter, le Farman F.275 Frelon et les Bréguet Br700bis/ter (qui ne se différencient qu’à la marge) même si il apparaît évident que le premier va surclasser le second.
C’est dans le domaine de l’attaque que les changements sont les plus importants. Peu à peu les bombardiers en piqué vont être retirés du service et remplacés par des chasseurs-bombardiers.
Si le Bréguet Br698 à été depuis longtemps renvoyé dans les dépôts, le Loire-Nieuport LN-435 fait de la résistance même si c’est un combat d’arrière garde. On trouve encore des bombardiers d’assaut, le Bréguet Br697 ayant remplacé les modèles plus anciens.
Pour le bombardement horizontal, on trouve plusieurs modèles du plus léger au plus lourd. En dépit d’une volonté d’aller vers le concept d’un bombardier unique, il fallait continuer à utiliser plusieurs modèles.
Martin B-26 Marauder
On trouve ainsi des B-25 et des B-26 américains (plus connu sous le nom de Bloch Guyenne et Loire-Nieuport Voltigeur), des Amiot 371 Berry (qui ont finit par remplacer tous les Amiot 351, 354 et 356), des Lioré et Olivier Léo 458ter, des Consolidated modèle 32F et 33F (plus connus sous leurs désignations américains B-24 Giant et B-32 Dominator) et des Amiot 374 Berry II.
Pour la reconnaissance, l’observation et la coopération, même situation avec des Bloch MB-176bis/ter, des Amiot 372 en remplacement des Bloch MB-178 (et qui doit à terme remplacer les MB-176), des Dewoitine D-720 dans des variantes améliorées et enfin des ANF-123bis et ter ainsi que quelques ANF-125 mais qui vont dans leur ensemble arriver trop tard pour opérer en Europe, connaissant davantage les cieux d’insulinde et d’Extrême-Orient que les cieux européens.
Dans le domaine du transport, pas de changements, les appareils en service depuis le début de la guerre sont toujours là. Des projets de «gros porteurs» sont à l’étude mais on sait déjà à cette époque qu’ils ne pourront pas être prêts avant la fin du conflit. Aux côtés des français on trouve également les anglo-saxons, les belges, les néerlandais, les polonais, les tchécoslovaques, les américains qui voient aussi leur équipement évoluer mais dans l’ensemble de manière moins profonde qu’en France.
Forces Aériennes Françaises du Rhin (FAFR)
Sous ce nom un peu barbare figure un commandement destiné à coller au plus près des combats au sol au risque selon certains aviateurs de revenir à une époque où l’armée de l’air devait se placer sous la coupe de l’armée de terre.
Le général Villeneuve doit rassurer les aviateurs en leur disant que ce commandement est strictement temporaire et n’est destiné qu’à gérer au mieux les unités de chasse, d’attaque, de bombardement et de reconnaissance engagées au dessus de l’Allemagne en appui du Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R).
Un état-major est ainsi installé à Metz, certains officiers qui y sont affectés vont retrouver non sans émotions la base où ils avaient débuté la guerre quasiment quatre ans plus tôt.
Il dépend de l’état-major des GAF-R, prend sous son autorité les unités de combat, d’éclairage et de soutien qui pour leur ravitaillement et leur préparation continue de dépendre de l’Etat-Major de l’Armée de l’Air et sa chaine de commandement dite de temps de paix avec les différents commandements qui se récentrent donc sur le soutien logistique et la préparation opérationnelle.
Pour ménager un outil qui attend ses limites, toutes les unités disponibles sur le front occidental ne sont pas en ligne, certaines restant en réserve pour se tenir prêt à des opérations sur une zone différente par exemple en Méditerranée, dans les Balkans ou encore en Extrême-Orient.
Dans la partie qui va suivre je vais d’abord lister les unités qui vont participer aux premiers combats de l’opération ECLIPSE (c’est à dire les opérations préparatoires CREPUSCULE et MAGELLAN) puis celles qui sont si l’on peut dire en réserve.
Chasse et Chasse de Nuit
Quatre escadres de chasse sont déployées en couverture, soutien et appui des troupes au sol, les autres sont en réserve.
-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/2 «Alta Rocca» sur Farman F.275 Frelon.
-3ème Escadre de Chasse «Lorraine» : GC I/3 «Nancy» GC II/3 «Luneville» GC III/3 «Metz» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/3 «Epinal» volant sur Farman F.275 Frelon
-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» et GC III/7 «Comtat» volant sur Arsenal VG-52 Phenix. Le GC IV/7 «Queyras» vole lui sur Bréguet Br700bis.
-9ème Escadre de Chasse : «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» volant sur Arsenal VG-52 Phenix alors que le GC IV/9 «Sologne» vole sur Farman F.275 Frelon
-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» vole sur des Arsenal VG-52 Phenix alors que le GC IV/19 «Haguenau» vole sur Bréguet Br700bis.
Supermarine Spitfire Mk IX en vol
-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie» GC II/21 «Szcezin» GC III/21 «Wilno» et GC IV/21 «Lublin» volant sur Supermarine Spitfire Mk IX (en attendant des Arsenal VG-52 Phenix)
-25ème Escadre de Chasse de Nuit «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» volant sur Hanriot NC-600bis
-26ème Escadre de Chasse de Nuit «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis
Attaque et Bombardement
-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 GBA II/35 et GBA III/35 tous volant désormais sur Bréguet Br697.
-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 volant sur Loire-Nieuport LN-435 pour les deux premiers, sur Arsenal VG-52 Phenix pour le troisième qui devient donc une unité de chasse-bombardement. Les deux autres doivent suivre d’ici l’été 1953 si le tempo des opérations et le rythme des fabrications le permet bien entendu.
-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : GB I/32 GB II/32 et GB III/32 : Bloch Guyenne (North American B-25 Mitchell)
-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/63 volant sur Loire-Nieuport Voltigeur (Martin B-26 Marauder)
Douglas A-20 Havoc
-37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) : GB I/37 «Poméranie» GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant sur Douglas A-20 Havoc
-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry
-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter
-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : GB I/47 GB II/47 et GB III/47 volant sur Amiot 371 Berry
NdA les 15ème et 17ème Escadre de Bombardement Lourd restent sous contrôle direct de l’Etat-Major de l’Armée de l’Air mais détachent parfois des moyens au profit du GAF-R.
Reconnaisance Observation et Transport
En ce qui concerne la reconnaissance, la coopération, l’observation et le transport, les unités suivantes sont engagées au profit du Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) :
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Les trois groupes volent désormais sur Amiot 372, les Bloch MB-178 encore en état sont conservés en réserve au cas ou…. .
-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) : GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours en sommeil GR III/33 Bloch MB-176bis GR IV/33 : Bloch MB-176bis
-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : GR I/39 : toujours en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 : Bloch MB-176bis GR IV/39 : Bloch MB-176bis
-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) :
-GR I/19, IV/19 et VII/19 : Bloch MB-176bis
-GR II/19 V/19 et VIII/19 : Dewoitine D-720
-GR III/19 VI/19 et IX/19 : ANF-Les Mureaux ANF-123 Criquet
-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT)
-GR I/47 IV/47 et VII/47 : Bloch MB-176bis
-GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720
-GR III/47 VI/47 et IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II
-GR Cracovie et GR Poznan volant sur Bloch MB-176
-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)
Douglas C-47 Skytrain
-GTM I/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur
-GTM II/1 : 36 Bloch MB-165bis
-GTM III/1 : 18 Bloch MB-161 et 18 Dewoitine D-720F de transport
-GTM IV/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur
-Escadre Spéciale de Transport (EST)
Créée en mars 1952 pour assurer le transport de personnalités mais aussi pour soutenir des opérations clandestines.
-GTM I/3 : 8 Bloch MB-164 et 8 Dewoitine D-720F
-GTM II/3 : 24 Dewoitine D-720F
-GTM III/3 : 24 ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II
British Tactical Air Force (BTAF)
Sous ce nouveau c’est tout simplement l’ancienne Advanced Air Strike Force (AASF) qui assure l’appui des troupes britanniques. Tout comme les forces françaises, une partie des unités sont mises en réserve (voir ci-après). Pour l’opération ECLIPSE et surtout la phase préliminaire, la BTAF comprend les unités suivantes :
-9th Medium Bomber Wing (9th MBW) :
squadron 9, 57,99 et 215 tous équipés de Bristol Beaumont
-9th Tactical Air Wing (9th TAW) :
De Havilland Mosquito
squadron 35 (Hawker Fury II), squadron 88 (De Havilland Mosquito), squadron 40 (Hawker Fury II) et squadron 616 (Bristol Beaufighter)
Sous ce nom figure l’ancien Canadian Air Component in France (CACF), ce changement s’expliquant par le fait que tout simplement les canucks ne combattent pas plus dans le ciel de France mais dans le ciel de ce qui n’est pas encore le Benelux.
De Havilland Hornet
-5th Canadian Fighter Wing (5th CFW) :
squadron 32 34 et 36 volant désormais sur Hawker Fury II, squadron 38 volant désormais sur De Havilland Hornet
-7th Canadian Fighter Wing (7th CFW) :
Hawker Typhoon
squadron 48 et 50 (Hawker Typhoon) squadron 52 et 95 (Hawker Tempest)
-4th Canadian Bomber Wing (4th CBW) :
squadron 51 53 et 55 volant désormais sur Amiot 371 Berry
-3rd Canadian Reconnaissance Wing (3rd CRW) :
squadron 57 et 59 volant sur De Havilland Mosquito squadron 61 volant sur Dewoitine D-720C
-2nd Canadian Transport Wing (2nd CTW) :
squadron 63 et 65 volant sur Douglas C-47 Skytrain squadron 67 volant sur Douglas C-54 Skymaster
9th Air Force
Cette 9ème Force Aérienne à pris du muscle depuis les combats précédents. Des unités nouvelles arrivent et des unités issues de la 8th Air Force sont également détachées pour de courtes durées, la 8ème Force Aérienne ayant pour mission principale des bombardements stratégiques sur l’Allemagne, le Danemark, la Norvège et d’autres territoires occupés par la soldatesque nazie.
Néanmoins en dépit de l’augmentation du nombre d’unités toutes ne sont pas en ligne essentiellement pour des questions de logistique.
Pour l’opération ECLIPSE et surtout pour les opérations préparatoires, la 9th Air Force affiche le visage suivant :
-Un Etat-major
Curtiss P-40N
-71st Fighter Wing :
365th 366th 368th 370th Fighter Group (Curtiss P-40 Warhawk)
-84th Fighter Wing :
50th 404th 405th 406th Fighter Group (Bell P-39 Airacobra)
-66th Fighter Wing :
364th 4th 56th 355th Fighter Group (North American P-51 Mustang) Détaché de la 8th Air Force
Northrop P-61 Black Widow
-101th Fighter Wing :
354th 358th 362th 373th Fighter Group (Northrop P-61 Black Widow)
-1st Combat Bombardement Wing (1st CBW) :
91st 381st 398th Combat Bombardement Group (Boeing B-17 Flying Fortress) Détaché de la 8th Air Force
-14th Combat Bombardement Wing :
44th 392th 491th Combat Bombardement Group (North American B-25 Mitchell)
-95th Combat Bombardement Wing :
458th 466th 467th Combat Bombardement Group (Martin B-26 Marauder)
-98th Combat Attack Wing :
322nd 323rd 349th Attack Group (Republic P-47 Thunderbolt) appareils
-99th Combat Attack Wing :
344th 391st 394th Attack Group (Douglas A-26 Invader)
439th Troop Carrier Group (Curtiss C-46 Commando) détaché du 50th Transport Carrier Wing
* **
En ce qui concerne les unités en réserve on trouve toujours la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) dont l’utilité est plus que discutable alors que la Luftwaffe peine déjà à empêcher les alliés à pénétrer sur le Vaterland alors menacer les villes et les usines du territoire ennemi….. .
On aurait pu imaginer une suppression complète comme les ERC mais c’était politiquement impossible. Finalement décision est prise de conserver quelques batteries autour de Paris et de protéger les principales villes frontalières que sont Dunkerque, Lille, Metz, Nancy, Strasbourg et Sedan sans oublier les villes qui par leur position pourraient être menacés par les italiens, les espagnols n’étant plus considérés comme une menace même potentielle.
C’est ainsi que seules les batteries de Marseille, Nice et Port Vendres sont maintenues loin du front.
L’Armée Belge Libre étant en réserve, les unités aériennes belges et néerlandaises le sont aussi même si leur remontée en première ligne est iminente.
Pour ce qui est des unités de chasse, les escadres suivantes sont en réserve :
-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant désormais sur Farman F.275 Frelon
-5ème Escadre de Chasse «Champagne» : GC I/5 «Reims» GC II/5 «Troyes» GC III/5 «Sens» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/4 «St Dizier» volant sur Farman F.275 Frelon.
-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» volant sur Arsenal VG-40 GC IV/15 «Bearn» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée de Bréguet Br700bis ou ter.
-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 GC IV/18 «Briançonnais» volant sur Bréguet Br700bis
-22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque : GC I/22 «Cechy» GC II/22 «Rus» et GC III/22 «Karpathy» volant sur Supermarine Spitfire Mk IX
-24ème Escadre de Chasse de Nuit «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» volant sur Hanriot NC-600bis
En ce qui concerne les unités d’assaut, d’attaque et de bombardement, les escadres suivantes sont en réserve :
-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 volant tous sur Bréguet Br697.
-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 II/42 et III/42 volant sur Loire-Nieuport LN-435. Cette mise en réserve de cette escadre doit permettre la transformation de l’escadre en unité de chasse-bombardement avec non pas des Arsenal VG-52 Phenix mais des Bloch MB-159 parmi les derniers appareils produits. L’unité doit être opérationnelle d’ici l’été ou l’automne
-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 GB II/31 et GB III/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter
-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 371 Berry
-50ème Escadre de Bombardement Médian (50ème EBM)/1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque : -GB I/50 «Praha» (Prague), GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec»
-11th Medium Bomber Wing (11th MBW) (RAF) : squadron 115 148 et 149 tous équipés de Bristol Beaumont
-2nd Canadian Bomber Wing (2nd CBW) : squadron 45 47 et 49 volant désormais sur Amiot 371 Berry
-2nd Combat Bombardement Wing (2nd CBW) (Etats-Unis) : 389th 445th 453th Combat Bombardement Group (North American B-25 Mitchell)
-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) : GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : toujours en sommeil
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : GR I/55 : Bloch MB-176bis GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis et GR IV/55 : Bloch MB-176bis
-GR I/51 et GR II/51 : Bloch MB-176 (tchécoslovaques)
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)
-GTM I/2 : 36 Douglas DC-3 Transporteur
-GTM II/2 : 18 SO-30P, 18 Douglas DC-3 Transporteur
-GTM III/2 : 36 Bloch MB-165bis
-GTM IV/2 : 36 SO-30P
-3rd Tactical Transport Wing (3rd TTW) : squadron 257 (Vickers Valetta), squadron 258 (Handley-Page Hasting) et squadron 259 (Vickers VC-1)
Ordre de Bataille Allemand de l’opération EQUINOXE (1) : forces terrestres
En ce qui concerne les forces terrestres allemandes, le Heeresgruppe Belgie qui succède au Heeresgruppe Frankreich regroupe des divisions et des corps d’armée qui ont survécu aux terribles ordalies de l’opération AVALANCHE et surtout de l’opération ARCHANGE.
Ces divisions ont été remplumées par de jeunes recrues, d’anciens exemptés notamment ceux travaillant dans des usines considérées comme stratégiques.
Pour compenser la baisse des effectifs, on tente d’augmenter la puissance de feu des unités avec le risque de perdre en souplesse et en agilité mais ça c’est autre chose.
-Un Etat-major
Fallschirmjäger en 1941. A l’époque de l’opération EQUINOXE, les parachutistes sont utilisées comme infanterie de choc, infanterie d’élite
Panzer IV Ausf G. A cette époque le char moyen allemand possède encore de beaux restes
-Réserve d’Armée : Un groupement blindé de contre-attaque regroupant des Panzer IV Ausf G des 220. et 221.PzBataillon mais aussi des chasseurs de chars Stug IV du 601.StugBataillon et Stug III du 602.StugBataillon, 1. Pioniere Brigade et 1.Volksgrenadiere Division
-1.Panzerkorps : 2.PzD reconstituée en prélevant des moyens sur la 13.PzD qui est dissoute de facto à défaut d’être de jure. Pour justifier l’existence d’un Panzerkorps, une étonnante 2. VolksPanzerGrenadiereDivision est créée, une division qui est en réalité moins une division blindée qu’une division d’infanterie avec des chars.
-7.AK : un état-major, un groupement de chasseurs de chars (Panzerjäger IV), un Aufklärung Abteilung (bataillon de reconnaissance avec quelques chars légers et des autos blindées) et un bataillon d’artillerie lourde (SchwereArtillerie Abteilung), 262.ID et 6.ID
-5.AK : un état-major, un groupement de chasseurs de chars (Panzerjäger IV), un Aufklärung Abteilung (bataillon de reconnaissance avec quelques chars légers et des autos blindées) et un bataillon d’artillerie lourde (SchwereArtillerie Abteilung), 26.ID et 9.ID
9.AK : un état-major, un groupement de chasseurs de chars (Panzerjäger IV), un Aufklärung Abteilung (bataillon de reconnaissance avec quelques chars légers et des autos blindées) et un bataillon d’artillerie lourde (SchwereArtillerie Abteilung), 16.ID et 59.ID
-12.Armee
-Un Etat-Major
Stug III
-Réserve d’Armée : Un groupement blindé de contre-attaque regroupant des Panzer IV Ausf G des 222. et 225.PzBataillon mais aussi des chasseurs de chars Stug IV du 604.StugBataillon et Stug III du 603.StugBataillon, 5. VolksGrenadiereDivision
13.AK : un état-major, un groupement mixte de reconnaissance et d’appui avec des chars légers de reconnaissance, des autos blindées et des chasseurs de chars Stug IV, un bataillon d’artillerie lourde et un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), 41.ID 45.ID et 357.ID
14.AK : un état-major, un groupement de reconnaissance et d’appui avec chars légers de reconnaissance, des autos blindées, des chasseurs de chars; un bataillon de chars lourds Tigre II, un bataillon d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples, 49.ID et 352.ID
-25.AK : un état-major, un groupement de reconnaissance (autos blindées et quelques chars légers), un groupement mixte de canons d’assaut et de chasseurs de chars (Stug IV et les premiers Jagdtiger combinant châssis de Tigre II et canon de 128mm !), un bataillon d’artillerie lourde, 6.S.S Division «Valkyrie» et 273.ID
Panzer VI Tiger II. La 8.PzD possédait quelques « Tigre Royal »
-4.Panzerkorps : un état-major, un groupement de reconnaissance, un bataillon d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples, 8.PzD et 10.PzD
-23.AK : un état-major, un bataillon de reconnaissance, un bataillon de chars lourds Tigre II, un bataillon d’artillerie lourde, 64.ID et 354.ID
NdA la 7.Armee repliée en Allemagne sur le Rhin n’est pas concernée par les combats de l’opération EQUINOXE
Ordre de Bataille Allemand de l’opération EQUINOXE (2) : forces aériennes
Tout comme les forces terrestres, les forces aériennes allemandes sont très affaiblies. Le temps où les alliés devaient batailler pour imposer leur supériorité aérienne appartient au passé.
Cela ne veut pas dire que les allemands se tournent les pouces mais entre la défense directe du Vaterland, les combats à l’est, au sud et au nord force est de constater qu’il faut faire un choix entre toutes ces urgences qui les mois passant deviennent de plus en plus aïgues.
Sur le plan de l’équipement, des appareils modernes arrivent mais l’augmentation des performances ne compense que très partiellement le déséquilibre quantitatif face aux forces aériennes alliées.
Les forces aériennes allemandes engagées dans l’opération EQUINOXE sont regroupées sous l’autorité de la Luftflotte NordWest (Flotte Aérienne Nord-Ouest).
-Un Etat-Major implanté à Bruxelles
-XV. FliegerKorps
-Un Etat-Major
Messerschmitt Me-309
-Quatre Gruppen de Chasse : I./JG-27 (Messerschmitt Me-309) II./JG-27 (Messerschmitt Me-109L), III./JG-27 (Messerschmitt Me-309), IV./JG-77 (Messerschmitt Me-109L)
-Deux Gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 (Messerschmitt Me-410) et III./ZG-2 (Messerschmitt Me-410 Hornisse)
Dornier Do317, descendant du Do17 et du Do217
Quatre Gruppen d’attaque et de bombardement : I./KpfG-2 (Dornier Do-317), I./KpfG-41 (Focke-Wulf Fw-190K) IV./KpfG-41 (Henschel Hs-129) et III./KpfG-53 (Junkers Ju-288)
-Un Gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187)
-Un Gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch -XVI.FliegerKorps
-Quatre gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-309) II./JG-3 (Messerschmitt Me-109K) III./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) et IV./JG-3 (Messerschmitt Me-109L)
-Un gruppen de chasse lourde, le I./ZG-5 (Messerschmitt Me-410A Hornisse)
-Quatre gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-4 (Dornier Do-317), II./Kpfg-4 (Dornier Do-317), II./Kpfg-42 et IV./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190G)
-Un Gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-2 (Ju-187)
-Un Gruppen de reconnaissance : le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance
Ordre de Bataille allié de l’opération EQUINOXE (2) : forces aériennes
Pour l’opération EQUINOXE, le dispositif allié est allégé et ce pour plusieurs raisons. Comme la Luftwaffe à vu ses crocs sérieusement limés et qu’il faut également alimenter d’autres fronts (Méditerranée, Balkans et Asie du Sud-Est) en vue d’opérations à l’automne 1952 et surtout en 1953. Cette décision est loin de faire l’unanimité, certains craignant que cet affaiblissement des forces aériennes va sérieusement handicaper les alliés.
Plus qu’un allégement c’est aussi une totale réorganisation. C’est ainsi que les ERC sont toutes dissoutes, les moyens regroupés au sein de deux nouvelles escadres de chasse, la 3ème Escadre de Chasse «Lorraine» et la 5ème Escadre de Chasse «Champagne» qui vont être les premières à recevoir l’Arsenal VG-52 Phenix _ultime évolution de l’Arsenal VG-33_ qui vont être accompagnés par des Farman F.275 Frelon.
Ces deux escadres sont cependant encore dans l’enfance quand l’opération EQUINOXE est lancée et conserver en seconde ligne en attendant qu’elles soient totalement opérationnelles.
En ce qui concerne les unités d’attaque, de bombardement et de reconnaissance, il n’y à pas vraiment de changement à part une simplification de l’équipement.
Pour la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT), les batteries qui étaient sur la Seine sont remontées vers le nord même si les avions allemands se font rares.
En ce qui concerne les alliés pas vraiment changement en termes d’unités mais en revanche l’équipement est modifié, des avions plus modernes remplaçant des modèles déclassés.
-Etat-Major Opérationnel
Implanté près du Bourget, il va prendre le relais d’EOLE qui est jugé trop éloigné des combats pour être pleinement efficace. Cet état-major provisoire est logiquement baptisé EOLE II.
Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)
Canon de 90mm CA modèle 1939 très utilisé par la DAT
Une ligne de protection antiaérienne traverse le territoire en suivant grosso modo le front forcé lors de l’opération ARCHANGE.
Bien entendu sur c’est quasiment 700km il est impossible de placer des canons pour faire une ligne vraiment continue.
On préfère des points de défense antiaérienne pour notamment couvrir des points sensibles. 24 points d’appui vont ainsi être aménagés.
Quelques batteries sont préservées à l’arrière pour couvrir Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres et Nice pour dissuader les aviations espagnoles (sic) et italiennes de mener des opérations de bombardement.
Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)
Arsenal VG-36
-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant sur Arsenal VG-36 GC IV/2 «Alta Rocca» sur Farman F.275 Frelon.
-3ème Escadre de Chasse «Lorraine» : GC I/3 «Nancy» GC II/3 «Luneville» GC III/3 «Metz» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/3 «Epinal» volant sur Farman F.275 Frelon
-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant désormais sur Farman F.275 Frelon
-5ème Escadre de Chasse «Champagne» : GC I/5 «Reims» GC II/5 «Troyes» GC III/5 «Sens» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/4 «St Dizier» volant sur Farman F.275 Frelon.
-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» et GC III/7 «Comtat» volant sur Dewoitine D-551 même si sa transformation sur Arsenal VG-52 Phenix est prévue pour la fin de l’année. Le GC IV/7 «Queyras» est lui transformé sur Bréguet Br700bis qui remplacent les Br700C2.
-La 8ème Escadre de Chasse «Flandre» à été sélectionnée pour être redéployée en Méditerranée afin de participer à de futures opérations. Ces trois groupes de monomoteurs vont remplacer leurs Bloch MB-157 par des Bloch MB-159 tandis que les Bréguet Br700bis pourraient être remplacés par des Bréguet Br700ter.
-9ème Escadre de Chasse «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» volant sur Bloch MB-157 même si le remplacement par l’Arsenal VG-52 Phenix est prévu fin 1952 au plus tard début 1953. le GC IV/9 «Sologne» continue de voler sur Bréguet Br700bis
-La 14ème Escadre de Chasse «Auvergne» à été sélectionnée pour être redéployée en Asie du Sud-Est et participer aux combats contre les japonais. Les trois groupes monomoteurs doivent être transformés sur Arsenal VG-52 Phenix et Bréguet Br700ter avant leur transfert prévu au plus tard pour l’été 1952.
-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» volant sur Arsenal VG-40 GC IV/15 «Bearn» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée de Bréguet Br700bis ou ter.
-Les 16ème et 17ème Escadres de Chasse sont déployées dans le Sud-Est pour combattre les italiens
-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 GC IV/18 «Briançonnais» volant sur Bréguet Br700bis
-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» volant toujours sur Dewoitine D-551 même si le remplacement par des Arsenal VG-52 Phenix est prévu dès que les appareils seront disponibles. Le GC IV/19 «Haguenau» vole sur Bréguet Br700bis.
-24ème Escadre de Chasse de Nuit «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» volant sur Hanriot NC-600bis
-25ème Escadre de Chasse de Nuit «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» volant sur Hanriot NC-600bis
-26ème Escadre de Chasse de Nuit «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis
NdA Ces trois escadres vont opérer également de jour en raison du manque d’avions allemands dans les cieux de France et du Benelux
-Commandement Supérieur d’Appui Tactique (CSAT)
-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 GBA II/35 et GBA III/35 tous volant désormais sur Bréguet Br697.
-La 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut rallie la Méditerranée pour participer aux différentes opérations contre l’Italie. Elle vole toujours sur Bréguet Br697
-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 volant tous sur Bréguet Br697.
-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 volant sur Loire-Nieuport LN-435
-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 II/42 et III/42 volant sur Loire-Nieuport LN-435
-Commandement des Forces de Bombardement (CFB)
North American B-25 Mitchell
-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : GB I/32 GB II/32 et GB III/32 : Bloch Guyenne (North American B-25 Mitchell)
-La 33ème Escadre de Bombardement Léger (33ème EBLg) est transférée en Extrême-Orient pour participer aux combats en Birmanie en attendant la Malaisie et l’Indochine
Martin B-26 Marauder
-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/63 volant sur Loire-Nieuport Voltigeur (Martin B-26 Marauder)
-La 12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) est transférée en Méditerranée pour opérer contre l’Italie et dans les Balkans. Ces trois groupes volent sur Lioré et Olivier Léo 458bis avec quelques Léo 458ter
-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry
-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 GB II/31 et GB III/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter
-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 371 Berry
-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter
-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : GB I/47 GB II/47 et GB III/47 volant sur Amiot 371 Berry
-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : GB I/17 : Amiot 374 Berry II GB II/17 : Bloch MB-162 GB III/17 : Bloch MB-162 (NdA la transformation sur Amiot 374 Berry II est prévue à l’automne 1952)
-Commandement de Reconnaissance, d’Observation et de Coopération (CROC)
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS)
GR I/14 : 18 Amiot 372 GR II/14 : 12 Bloch MB-178 GR III/14 : 10 Bloch MB-178. Ces deux derniers groupes doivent être transformés sur Amiot 372, version de reconnaissance de l’Amiot 371 Berry.
-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT)
GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours en sommeil GR III/33 Bloch MB-176bis GR IV/33 : Bloch MB-176bis
-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT)
GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : toujours en sommeil
-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT)
GR I/39 : toujours en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 : Bloch MB-176bis GR IV/39 : Bloch MB-176bis
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT)
GR I/55 : réactivé avec des Bloch MB-176bis GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis
GR IV/55 : Bloch MB-176bis
-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT)
-GR I/19, IV/19 et VII/19 : Bloch MB-176 pour le premier, Bloch MB-176bis pour les deux autres
-GR II/19 V/19 et VIII/19 : Dewoitine D-720
-GR III/19 VI/19 et IX/19 : ANF-Les Mureaux ANF-123 Criquet
-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT)
-GR I/47 IV/47 et VII/47 : Bloch MB-176bis
Dewoitine D-720
-GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720
-GR III/47 VI/47 et IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II
-Commandement de Soutien Logistique (CSL)
En vue de mener une opération aéroportée majeure et pour ne pas laisser les alliés parachuter des troupes françaises, les moyens du CSL ont été renforcés avec une réorganisation des deux escadres pour augmenter leur capacité de «projection».
-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)
Douglas C-47 Skytrain
-GTM I/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur
-GTM II/1 : 36 Bloch MB-165bis
-GTM III/1 : 18 Bloch MB-161 et 18 Dewoitine D-720F de transport
-GTM IV/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)
-GTM I/2 : 36 Douglas DC-3 Transporteur
-GTM II/2 : 18 SO-30P, 18 Douglas DC-3 Transporteur
-GTM III/2 : 36 Bloch MB-165bis
-GTM IV/2 : 36 SO-30P
-Escadre Spéciale de Transport (EST)
Créée en mars 1952 pour assurer le transport de personnalités mais aussi pour soutenir des opérations clandestines.
-GTM I/3 : 8 Bloch MB-164 et 8 Dewoitine D-720F
-GTM II/3 : 24 Dewoitine D-720F
-GTM III/3 : 24 ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II
Situation des allemands au début du mois de juillet
Après dix jours de combat, la situation allemande sans être critique est compliquée avec des divisions disposant encore de solides capacités, des divisions très affaiblies faisant de la figuration et des éléments épars regroupés tant bien que mal au sein de Kampfgruppe qui devaient souvent beaucoup au charisme du chef de corps qui pouvait tirer 150% d’hommes épuisés et passablement démotivés.
Face aux opérations de nettoyage menées par les alliés les allemands décident d’échanger de l’espace contre du temps pour se replier en bon ordre sur la ligne ATTILA. Les Kampfgruppe servent à ralentir l’ennemi pendant que les divisions disposant encore de bonnes capacités vont se replier sur une ligne fortifiée où ils sont accueillis par des divisions d’un nouveau type, les VolksGrenadier Division au nombre de quatre qui vont corseter les divisions repliées de la ligne ALARIC.
Les structures de commandement évoluent. Exit les Heeresgruppe D et F et place à un Heeresgruppe Frankreich qui vont regrouper des armées, des corps d’armée et donc des divisions.
Voici l’Ordre de Bataille du Heeresgruppe Frankreich au début du mois de septembre 1951 :
-Un Etat-Major implanté à Amiens
-Un Groupement de Soutien Logistique
-Unités dépendant directement du Heeresgruppe Frankreich
-1 S.S Fallschirmjäger Division : des Kampfgruppe ont été engagés pour couvrir le repli du dispositif allemand sur la ligne ATTILA. Ils ont subis de lourdes pertes ce qui explique que la division n’à pas été mise en ligne mais placée en réserve de Groupe d’Armées le temps de se régénérer.
-1.Heeresgruppe Schwere Artillerie : canons de 105 et de 150mm canons de 240mm, canons de 280mm et lance-roquettes multiples
1.Flak Division
-16.Armee
-Un Etat-Major
-En réserve d’armée :
Panzer IV Ausf G
-PanzerKampfgruppe regroupant ce qu’il reste du 601.StugBataillon et du 220.PzBataillon avec des canons d’assaut Stug IV et des Panzer IV Ausf G
-Un détachement d’artillerie lourde
-1.Pioniere Brigade
-7.ArmeeKorps (7.AK)
-Un Etat-Major
-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)
-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)
Panzer VI Tiger
-2.PanzerDivision
-15.S.S Grenadier Division (Ungarische n°1)
-1.VolksGrenadier Division
5.ArmeeKorps (5.AK)
-Un Etat-Major
-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)
-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)
-262.InfanterieDivision (262.ID)
-6.InfanterieDivision (6.ID)
-26.InfanterieDivision (26.ID)
9.ArmeeKorps (9.AK)
-Un Etat-Major
-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)
-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)
-9.InfanterieDivision (9.ID) : affaiblie par les combats, remplumée par la 16.InfanterieDivision qui est dissoute
-59.InfanterieDivision
Panzer V Panther dans un camouflage tardif
-13.PanzerDivision
-12.Armee
-Un Etat-Major
-En réserve d’armée :
Stug III
-PanzerKampfgruppe regroupant ce qu’il reste du 602.StugBataillon et du 221.PzBataillon avec des canons d’assaut Stug III et des Panzer IV Ausf G
-Un détachement d’artillerie lourde
-2.Pioniere Brigade
-13.ArmeeKorps (13.AK)
-Un Etat-Major
-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)
15cm Schwere Feldhaubitze 18
-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)
-2.VolksGrenadiere Division
-11.S.S Division Frunsberg
-45.InfanterieDivision (45.ID) : division remplumée en profitant de la dissolution de la 41.ID trop affaiblie pour être régénérée.
14.ArmeeKorps (14.AK)
-Un Etat-Major
-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)
-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)
-357.InfanterieDivision (357.ID)
-49.InfanterieDivsion (49.ID)
-271.InfanterieDivision (271.ID)
-8.Armee
-Un Etat-Major
-En réserve d’armée :
-PanzerKampfgruppe regroupant ce qu’il reste du 603.StugBataillon et du 222.PzBataillon avec des canons d’assaut Stug III et des Panzer IV Ausf G
-Un détachement d’artillerie lourde
-3.Pioniere Brigade
-2.FlakDivision
Fallschirmjäger
-5.Fallschirmjäger Division : des Kampfgruppe ont été engagés pour couvrir le repli du dispositif allemand sur la ligne ATTILA. Ils sont subis de lourdes pertes ce qui explique que la division n’à pas été mise en ligne mais placée en réserve de Groupe d’Armées le temps de se régénérer.
-4.PanzerKorps
-Un Etat-Major
-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)
-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)
-8.PzD
-10.PzD
-23.ArmeeKorps (23.AK)
-Un Etat-Major
-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)
-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)
-64.InfanterieDivision (64.ID)
-3.VolksGrenadier Division
-354.InfanterieDivision (354.ID)
3.ArmeeKorps (3.AK)
-Un Etat-Major
Schwerer Panzerspähwagen Sdkfz 234 (8 rad)
-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)
-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)
-3. Schutzen Division
-275.InfanterieDivision (275.ID)
-7.Armee
-Un Etat-Major
-En réserve d’armée :
-PanzerKampfgruppe regroupant ce qu’il reste du 604.StugBataillon et du 225.PzBataillon avec des canons d’assaut Stug III et des Panzer IV Ausf G
-Un détachement d’artillerie lourde
-4.Pioniere Brigade
15.ArmeeKorps (15.AK)
-Un Etat-Major
-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)
-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)
-34.InfanterieDivision (34.ID)
-36.InfanterieDivision (36.ID)
-17 S.S GrenadierDivision (Galician)
16.ArmeeKorps (16.AK)
-Un Etat-Major
-Un Aufklarung Abteilung (bataillon de reconnaissance)
-Un Schwere Artillerie Abteilung (canons de 105 et de 150mm)
-4.VolksGrenadierDivision
-44.InfanterieDivision (44.ID) : très affaiblie par les combats mais remplumée par le démantèlement des 40.ID et des 50.ID.
* **
Maintenant que nous avons vu les unités terrestres parlons des unités aériennes, de la Luftwaffe qui à été très affaiblie par les combats et par la destruction des infrastructures qui empêchait les unités aériennes survivantes d’opérer de manière sereine. Les structures de commandement n’évoluent pas avec toujours une Luftflotte Frankreich et deux FliegerKorps, les XV et XVI. FliegerKorps.
La Composante Aérienne Canadienne en France (Canadian Air Component in France) est toujours là avec les mêmes unités et le même équipement même si l’arrivée d’appareils plus modernes est prévue et planifiée notamment le remplacement des Spitfire par des Fury II, des Bollingbroke et des Wellington par des B-25 et des Amiot 371 Berry.
5th Canadian Fighter Wing (5th CFW)
Squadron 32 : Supermarine Spitfire
Squadron 34 : Supermarine Spitfire
Squadron 36 : Supermarine Spitfire
Bristol Beaufighter
Squadron 38 : Bristol Beaufighter
6th Canadian Fighter Wing (6th CFW)
Squadron 40 : Supermarine Spitfire
Squadron 42 : Supermarine Spitfire
Squadron 44 : Supermarine Spitfire
Squadron 46 : Bristol Beaufighter
7th Canadian Fighter Wing (7th CFW)
Squadron 48 : Hawker Typhoon
Squadron 50 : Hawker Typhoon
Hawker Tempest
Squadron 52 : Hawker Tempest
Squadron 95 : Hawker Tempest
2nd Canadian Bombardment Wing (2nd CBW)
Vickers Wellington
Squadron 45 : Vickers Wellington
Squadron 47 : Bristol Bollingbroke
Squadron 49 : Vickers Wellington
4th Canadian Bombardment Wing (4th CBW)
Bristol Bollingbroke
Squadron 51 : Bristol Bollingbroke
Squadron 53 : Vickers Wellington
Squadron 55 : Vickers Wellington
3rd Canadian Reconnaissance Wing (3rd CRW)
De Havilland Mosquito
Squadron 57 : De Havilland Mosquito
Squadron 59 : De Havilland Mosquito
Squadron 61 : Dewoitine D-720C
2nd Canadian Transport Wing (2nd CTW)
Squadron 63 : Douglas C-47 Skytrain
Squadron 65 : Douglas C-47 Skytrain
Douglas C-54 Skymaster
Squadron 67 : Douglas C-54 Skymaster
* **
La 9th Air Force (9th AF) est naturellement toujours là avec ses deux wings de chasse, ses deux wings de bombardement et ses trois wings d’attaque.
-Un Etat-Major
-70th Fighter Wing (70th FW) :
48th 367th 371st 474th Fighter Group (Republic P-47 Thunderbolt)
Bell P-39 Airacobra
-84th Fighter Wing (84th FW) :
50th 404th 405th 406th Fighter Group (Bell P-39 Airacobra)
-2nd Combat Bombardment Wing (2nd CBW) :
389th 445th 453th Combat Bombardement Group (North American B-25 Mitchell)
-20th Combat Bombardment Wing (20th CBW) :
93rd 446th 448th Combat Bombardment Group (Martin B-26 Marauder)
-97th Combat Attack Wing (97th CAW) :
397th 409th 410th Attack Group (Republic P-47 Thunderbolt)
-98th Combat Attack Wing (98th CAW) :
322nd 323rd 349th Attack Group (Republic P-47 Thunderbolt)
-99th Combat Attack Wing (99th CAW) :
344th 391st 394th Attack Group (Douglas A-26 Invader)
* **
L’Aéronautique Militaire Belge Libre (AMBL) n’à pas participé à l’opération AVALANCHE car l’Armée Belge Libre (ABL) est restée en réserve. Elle à pu peaufiner sa préparation opérationnelle en attendant d’en découdre avec les allemands.
Arsenal VG-39
-Escadron de Chasse n°1/N°448 Belgian Squadron : Arsenal VG-39
-Escadron de Bombardement n°2/N°449 Belgian Squadron : Lioré et Olivier Léo 458ter
-Escadron de Chasse n°3/N°450 Belgian Squadron : Arsenal VG-39
-Escadron de Reconnaissance n°4/N°451 Belgian Squadron : Bloch MB-176bis
-Escadron de Chasse n°5/N°452 Belgian Squadron : Bréguet Br700bis
-Escadron de Transport n°6/N°453 Belgian Squadron : Douglas C-47 Skytrain
-Escadron de Chasse-Bombardement n°7/N°454 Belgian Squadron : Arsenal VG-40
-Belgian Training Unit (BTU) : deux Bréguet Br694, douze North American T-6 et huit Dewoitine D-720
La 1ère Escadre Aérienne Néerlandaise est comme pour l’AMBL restée en réserve au moment de l’opération AVALANCHE.
-N°434 Squadron (NL) : Hawker Fury II
-N°436 Squadron (NL) : Hawker Fury II
-N°438 Squadron (NL) : Hawker Fury II
-N°440 Squadron (NL) : Bristol Beaufighter Mk IVF
North American B-25 Mitchell
-N°435 Squadron (NL) : North American B-25 Mitchell
-N°437 Squadron (NL) : North American B-25 Mitchell
-N°439 Squadron (NL) : De Havilland Mosquito
-N°441 Squadron (NL) : Douglas C-47 Skytrain
Les unités aériennes alliées se sont également des unités polonaises et tchécoslovaques qui entretiennent une saine rivalité pour montrer aux allemands de quel bois ils se chauffent.
Supermarine Spitfire Mk IX
-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie» GC II/21 «Szcezin» GC III/21 «Wilno» et GC IV/21 «Lublin» volant tous sur Supermarine Spitfire Mk IX
-22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque : GC I/22 «Cechy» GC II/22 «Rus» et GC III/22 «Karpathy» volant eux aussi Supermarine Spitfire Mk IX
-37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) : GB I/37 «Poméranie» GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant sur Douglas A-20 Havoc pour les deux premiers, sur Douglas DB-7 pour le troisième.
L’élégant Amiot 351
-50ème Escadre de Bombardement Médian (50ème EBM)/1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» volant sur Amiot 351 en attendant la disponiblité d’Amiot 371 Berry
NdA l’organisation est la même que celle au moment de l’opération NIBELUNGEN à la différence que la 3ème Armée Française après sa relève par les troupes américaines est passé sous le commandement du GA n°1.
Pour le schéma voici la légende : GR = Groupe de reconnaissance P = Pionniers AL = Artillerie Lourde EACA = Elément Aérien de Corps d’Armée, LRM = Lance-Roquettes Multiples G = Génie GRAVIA = Groupement d’Aviation d’Armée GAAC = Groupement Antiaérien de Campagne GBCC = Groupement des Bataillons de Chars de Combat ATK = Artillerie Antichar AA= Artillerie Antiaérienne
Armée Canadienne en France (ACF)
En dépit de la volonté britannique de placer sous le commandement de Londres toutes les troupes de Commonwealth, les canadiens encouragés par les français ont accepté la proposition du général Villeneuve de tenir une portion sensible du front à savoir l’estuaire de la Seine. La composition de l’ACF/CAF (Canadian Army in France) est la même qu’un an plus tôt :
-Un état-major implanté d’abord à Salisbury puis à Orléans
-1er Corps d’Armée Canadien (1er CACAN) :
-Un état-major
-Unités du génie et de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers Tetrach II et autos blindées Daimler Armoured Car)
-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un bataillon de lance-roquettes multiples équipé de lance-roquettes multiples Land Matress
-Un bataillon de pontonniers
-1ère Division Canadienne (1st Canadian (Infantry) Division)
-3ème Division Canadienne (3rd Canadian (Infantry) Division)
-2ème Corps d’Armée Canadien (2ème CACAN)
-Un état-major
-Unités du génie et de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers Tetrach II et autos blindées Daimler Armoured Car)
-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun
-Un bataillon de lance-roquettes multiples Land Matress
-Un bataillon de pontonniers
-2ème Division Canadienne (2nd Canadian (Infantry) Division)
-4ème Division Canadienne (4th Canadian (Infantry) Division)
-3ème Corps d’Armée Canadien (3ème CACAN)
-Un état-major
-Unités du génie et de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers Tetrach II et autos blindées Daimler Dingo)
-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et de BL 5.5 Inch Medium Gun
-Un bataillon de lance-roquettes multiples Land Matress
-Un bataillon de pontonniers
Char lourd Churchill avec canon de 75mm en tourelle et mitrailleuse de caisse
-1ère Division Blindée Canadienne (1st Canadian Armoured Division) disposant de chars moyens M-4 Sherman et de chars lourds Churchill
-2ème Division Blindée Canadienne (2nd Canadian Armoured Division) disposant de chars moyens M-4 Sherman et de chars lourds Churchill.
1ère Armée Française
Cette 1ère Armée couvre donc le flanc oriental de l’ACF/CAF et doit jouer un rôle capital soit en cas de nouvelle tentative allemande de franchissement ou lorsque l’offensive avec un grand O sera lancée. Elle à donc bénéficié de la priorité pour l’arrivée de renforts et de matériels modernes.
-Un état-major implanté à Dreux
-Unités dépendant directement de la 1ère Armée
-GRAVIA-IA (Groupement d’Aviation de la 1ère Armée) :
Etat-major chargé comme nous le savons de prendre sous son contrôle les unités de chasse, de chasse lourde, d’attaque, de bombardement en piqué, de bombardement et de reconnaissance destinées à la couverture, à l’éclairage et à l’appui de la 1ère Armée. A l’usage on essayera dans la mesure du possible de confier aux mêmes unités aériennes le soutien des unités terrestres pour créer des automatismes entre appuyant et appuyés.
Canon de 75mm modèle 1944
-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 1ère Armée (GAAC-IA) :
Ce Groupement six batteries polyvalentes avec pour chacune d’entre-elles huit canons de 75mm modèle 1944 et douze canons de 37mm modèle 1950 soit un total de cent vingt pièces pour l’ensemble du GAAC.
-Groupement de Soutien Logistique d’Armée
-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 501 :
ARL-44
71ème, 73ème et 75ème BCC disposant chacun de trente-quatre ARL-44 soit un total de 102 chars lourds.
-1er Corps d’Armée (1er CA)
-Un état-major
-601ème Régiment de Pionniers (601ème RP)
-1er GRCA : seize chars légers AMX-44, seize automitrailleuses AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes.
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT) : deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipé de canons de 155 GPF-T (Grande Puissance Filloux-Touzard)
-Unités du génie et de soutien
-Element Aérien de Corps d’Armée 501 (EACA-501): remplace le GAO-501 mais comme le GRAVIA-IA il est un simple état-major qui prend son autorité des avions essentiellement de reconnaissance et d’observation mais on verra des chasseurs et des avions d’attaque passer sous son contrôle.
-68ème Division d’Infanterie (68ème DI)
-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)
-21ème Division d’Infanterie (21ème DI) :
-18ème Corps d’Armée (18ème CA)
-Un Etat-Major de Corps d’Armée
-618ème régiment de pionniers
-18ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (18ème GRCA) : douze chars légers AMX-44, douze AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes.
-115ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (115ème RALT) deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T
-17ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (17ème GRCA) : douze AMX-44, douze AM modèle 19940P et un escadron de fusiliers motocyclistes
-143ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (143ème RALT) (ex-143ème RALH) avec deux groupes de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155L modèle 1945S (NdA pièce initialement hippomobile mais devenue ensuite automobile)
-Des unités du génie, du train, des transmissions, de l’intendance et du service de santé
Tout comme les forces terrestres, les forces aériennes sont réorganisées à l’issue de l’échec ou de la demi réussite de l’opération NIBELUNGEN.
Deux Corps Aériens numérotés XV et XVI regroupent des unités de chasse, de chasse lourde, de bombardement, d’attaque, de reconnaissance et de transport, le tout sous l’autorité d’une Flotte Aérienne, la Luftflotte Frankreich.
-53.KampfGeschwader : I./KpfG-53, II./KpfG-53 et III./KpfG-53 (Junkers Ju-288)
-Deux Gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187) et III./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187)
Fieseler Fi-156 Storch
-Un Gruppen de reconnaissance : l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch
-Un Gruppen de transport : le III./TransportGeschwader 3 volant sur une flotte mixte Junkers Ju-52/3m et Ju-90.
-XVI.FliegerKorps
-Quatre gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) II./JG-3 (Messerschmitt Me-109K) III./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) et IV./JG-3 (Messerschmitt Me-109L)
Messerschmitt Me-410 Hornisse (Frelon)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-5 et III./ZG-5 volant sur Messerschmitt Me-410A Hornisse
-Quatre gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-42 et IV./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190G)
-Deux gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-2 (Ju-187) et II./Stkpfg-2 (Ju-187)
-Un Gruppen de reconnaissance : le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance
Junkers Ju-90
-Un Gruppen de transport : le I./TransportGeschwader 3 disposant de Junkers Ju-90 et de planeurs remorqués par des Do-17.
Ordre de Bataille allemand (3) : Kriegsmarine
En guise d’avant-propos
Avec une géographie aussi contrainte et des moyens limités, la Kriegsmarine ne joue qu’un rôle secondaire dans le dispositif allemand en France en particulier et à l’ouest en général. Seule exception la défense côtière qui est son domaine réservée, les tentatives de la Heer pour prendre le contrôle total ou partiel de cette mission ont été très vite contrecarrés.
Les navires déployés sont donc essentiellement des vedettes lance-torpilles, des patrouilleurs et des escorteurs plus ou moins improvisés. Certains sous-marins parvenant à échapper aux escorteurs alliés pourraient aider à la défense de ce glacis, de ce limes protégeant le Vaterland.
Sous-marin type IX au bassin
La marine de guerre allemande ne se fait donc pas d’illusion sur ses capacités à repousser une offensive alliée décidée. Les alliés eux de leur côté n’ont pas prévu de déployer des moyens navals importants pour la future opération AVALANCHE probablement des croiseurs et des destroyers pour neutraliser les batteries côtières et appuyer l’avancée des troupes amies.
-Hauptquartier der deutschen Seestreitkräfte im Westen (Etat-Major des Forces Navales Allemandes à l’Ouest)
Cet etat-major est implanté à Dieppe dans des blockhaus profondément enterrés, blockhaus abandonnés par les allemands durant le conflit. Ils ont été redécouverts en 1980 quand le bâtiment construit dessus s’est effondré, créant un véritable gouffre.
-Kusten Artillerie Kommando-West (KAK-W)
Dès la fin de la Campagne de France (1949), les allemands se préoccupent de mettre en état de défense les différents ports qu’ils contrôlent sur les côtes de la Manche. Il est peu probable que ces ports puissent servir pour un débarquement en Angleterre.
Non seulement les alliés contrôlent le sud de la Seine et sont trop proches mais en plus les ports ont été tellement ravagés par les combats et les sabotages que leur remise en état demanderait des mois voir même des années.
Ils peuvent néanmoins intéresser les alliés pour l’hinterland (l’arrière pays) qu’ils contrôlent. Voilà pourquoi les premiers blockhaus ne tardent pas à émerger sur les côtes néerlandaises, françaises et belges.
Impossible et peut être inutile de tout fortifier. En revanche certains points sensibles peuvent être autant de Festung sur lesquels peut s’organiser la résistance.
Une partie des fortifications françaises est reprise par les allemands que ce soit à Dunkerque ou à Calais. Ailleurs cependant il faut partir de zéro notamment à Boulogne sur Mer, Fécamp, Dieppe, Abbeville et au Havre.
Les premiers plans sont grandioses avec des batteries lourdes de 406mm mais très vite on fait comprendre à tous le monde que la fortification des côtes occidentales n’est pas prioritaire (le contraire aurait été étonnant).
On va donc faire feu de tout bois (NdA comme dit-on Système D en allemand ?) en récupérant des pièces d’artillerie lourde sur voie ferrée, des canons ennemis capturés sur le champ de bataille avec tous les problèmes en terme de munitions.
Sur le plan de l’organisation, chaque port dispose d’un KustenArtillerieGruppen (KAG) autonome disposant d’un certain nombre de pièces lourdes, médianes et légères. Elles sont disposées sur des emplacements bétonnés avec toutes les installations auxiliaires attendues dans ce genre de cas à savoir poste d’observation et de conduite de tir, blockhaus de commandement, blockhaus de logement, blockhaus-infirmerie, blockhaus pour munitions.
Comme un assaut de type commando n’est pas à exclure, des défenses terrestres sont prévues avec essentiellement des mitrailleuses, des canons antichars et parfois quelques «puits à mortier». Bien entendu les mines, les barbelés, les pièges divers et variés ne sont pas oubliés.
-KustenArtillerieGruppen-Dunkerque
Le KAG-Dunkirk reprend partiellement les installations de feu la Station Navale de Dunkerque plus pour les infrastructures que pour l’artillerie, les combats et les sabotages rendant inutilisables des canons qui en plus étaient d’un calibre rendant difficile leur réutilisation.
Blockhaus allemand
C’est ainsi qu’au final la cité de Jean Bart est défendu côté Mer du Nord par deux canons de 203mm et quatre canons de 150mm montés sur plate-formes rotatives et protégés par une épaisse couche de béton.
Ces canons sont appuyés par des canons de 105mm et de 75mm belges. La défense terrestre des batteries (et non de la ville) est assurée par une demi-douzaine de blockhaus disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm associés à des mortiers de 81mm. La CA pardon la Flak comprend des canons de 20 et de 37mm qui peuvent également tirés contre terre avec les conséquences que l’on imagine sur le personnel à découvert.
-KustenArtillerieGruppen-Calais :
A la différence de Dunkerque, Calais ne possédaient pas de fortifications dignes de ce nom. Il y eut bien quelques emplacements aménagés pendant les combats du printemps 1949 mais rien de bien extraordinaire.
Les allemands doivent donc partir de zéro et aménagent deux ensembles bétonnés abritant chacun deux canons de 150mm associés à des canons de 76.2mm capturés en Europe. Ces positions sont défendues côté terre par une série de six blockhaus d’infanterie avec mitrailleuses de 7.92mm, canons de 37mm et quelques tourelles démontables en l’occurence des tourelles de Panzer II (canon de 20mm et mitrailleuse de 7.92mm).
-KustenArtillerieGruppen-Boulogne sur Mer :
La situation est semblable à celle de Calais. Les allemands aménagent deux ensembles pour empêcher un assaut direct depuis la mer. Ces positions doivent pouvoir combattre même encerclées avec également des défenses tournées vers la terre moins pour repousser un assaut décidé que pour faire face à un coup de main des commandos.
Chaque ensemble comprend deux canons de 170mm et deux canons de 105mm associés à quatre canons de 88mm, le tout associé à quatre blockhaus de défense terrestre disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons de 37mm antichars.
-KustenArtillerieGruppen-Abbeville :
En dépit du fait que ce port soit situé sur l’estuaire de la Somme, Abbeville n’est pas considéré comme un lieu de débarquement propice. Il est néanmoins défendu mais avec plus légèrement qu’ailleurs.
On trouve toujours deux ensembles mais chaque ensemble ne possède que trois canons de 105mm sous bouclier, des canons antiaériens de 20 et de 37mm et quelques blockhaus de défense terrestre armés de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.
-KustenArtillerieGruppen-Dieppe :
Le port de Dieppe est protégé par des défenses plus importantes qu’Abbeville probablement en raison de la présence de plusieurs état-majors dans la ville ou à proximité immédiate.
Le dispositif du KAG-Dieppe comprend trois ensemble pour former un triangle qui englobe une fois n’est pas coutume toute la ville. Chaque ensemble comprend deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm soit une puissance de feu appréciable.
La défense terrestre est assurée classiquement par des blockhaus d’infanterie disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.
-KustenArtillerieGruppen-Fécamp :
Le dispositif de défense côtière implanté à Fécamp est semblable à celui d’Abbeville avec deux ensembles disposant chacun d’un canon de 150mm et de deux canons de 105mm. Ils disposent également de blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm et canons antichars de 47mm) et de pièces antiaériennes pouvant également être utilisées contre terre.
-KustenArtillerieGruppen-Le Havre :
En dépit du fait que la ville soit un champ de ruine, la cité fondée par François 1er est solidement fortifiée en raison de sa position stratégique sur la rive nord de l’estuaire de La Seine.
Elle comprend un ensemble orienté plein sud pour interdire l’estuaire de La Seine et un ensemble orienté vers l’ouest pour empêcher un assaut direct et un ensemble orienté plein est pour empêcher un mouvement tournant après le franchissement de la Seine. Grosso modo c’est le même dispositif qu’à Dieppe.
Les moyens de chaque groupe comprennent deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm, associés à des canons de DCA à double usage antiaérien/antiterre et à des blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm, canons antichars de 47mm) mais aussi puits à mortier et tourelles démontables.
-Kriegsmarine FliegerKorps Kommando-West
En dépit des réserves intéressées de la Luftwaffe, l’aéronavale allemande à décidé de déployer en France des unités de patrouille et d’assaut aéromaritime pour lutter contre les navires de surface ennemis mais aussi pour attaquer les convois côtiers ennemis notamment ceux ravitaillant les positions alliées sur la rive sud de l’estuaire de la Seine.
Le 2. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader déployé en temps normal en Frise Orientale s’est redéployé sur les côtes de la Mer du Nord et de la Manche pour couvrir le détroit du Pas de Calais mais aussi les rives de la Manche contrôlées par les allemands.
Aux unités engagées durant la campagne de France vont s’ajouter des unités créées entre décembre 1949 et juin 1951.
-Le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe est déployé aux Pays-Bas avec ses Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier lourd standard de la Luftwaffe. Cette unité opérant en Mer du Nord et parfois en Manche.
-Le 4. KFK-Aufklärungsgruppe disposait au début de la Camapgne de France de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor. Au moment d’Avalanche, l’unité déployée dans le nord de la France disposait de dix-huit Junkers Ju-388, des bimoteurs plus destinés à l’assaut aéromaritime qu’à la patrouille maritime.
Junkers Ju-288
-Le 6.KFK-Kampfgruppe qui disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. Au moment d’Avalanche, cette unité déployée en Normandie dispose de dix-huit Junkers Ju-288.
-Le 8.KFK-Kampfgruppe disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. En juin 1951 l’unité déployée en Belgique dispose de dix-huit Junkers Ju-288.
Focke-Wulf Fw-190 en version chasse-bombardement
-En septembre 1950, une nouvelle unité de combat (Kampfgruppe) à été créée. Le 23.KFK-Kampfgruppe est une unité de chasse-bombardement disposant de Focke-Wulf Fw-190H qui armés de bombes et de roquettes doit traquer les vedettes lance-torpilles ennemies.
Aux côtés de ses unités d’avions s’ajoutent donc des unités d’hydravions de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine.
Blohm & Voss Bv138
-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée initialement sur l’île de Sylt avec pour équipement initialement de douze Blohm & Voss Bv138. Redéployée aux Pays-Bas, l’unité dispose en juin 1951, les Bv138 ont été remplacés par des Bv138M, une version améliorée du précédent.
-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117. En juin 1951, cette unité est déployée en Belgique avec toujours les mêmes appareils.
-25. Marine Kampf Staffel : unité créée en janvier 1951 pour renforcer les capacités de patrouille maritime en Manche. L’unité est stationnée du côté d’Abbeville avec douze Blohm & Voss Bv-138M.
-Spezialeinheinheit der Westoberfläche (Force Spéciale de Surface-Ouest)
Sous ce nom un poil pompeux voir même grandiloquent sont regroupés tous les moyens navals déployés par la Kriegsmarine à l’ouest. Comme vous allez le voir par la suite, les moyens ne sont pas extraordinaires :
Torpilleur T.11
-Torpilleurs T.11 T.12 et T.33 stationnés à Dieppe
-Torpilleur T.35 détaché à Calais
-Torpilleur T.37 stationné aux Pays-Bas
-Sous-Marins U-203 et U-204 qui ont survécu à plusieurs attaques de convois se sont repliés sur Dieppe pour si besoin s’opposer à une action navale ennemie décidée.
-Patrouilleur Weser basé aux Pays-Bas
-Patrouilleur Elbe basé à Calais
-Dragueurs de Mines M.19 M.58 M.60, le premier déployé aux Pays-Bas et les deux autres à Dieppe.
-Vedettes lance-torpilles S.21 S.25 S.29 S.31 déployés au Havre
-Escorteurs G.6 G.8 G.10 et G.12 stationnés aux Pays-Bas, G.16 et G.18 stationnés en Belgique, G.20 et G.22 stationnés en France, le premier à Abbeville et le second à Calais.
Combats à l’ouest (4) Et les allemands furent définitivement stoppés
Une illustre inconnue : l’opération HUBERTUS
Courant septembre le front se stabilise sur La Seine, contourne Paris avec une poche (ou une hernie selon les points de vue) avant de s’appuyer sur le plateau du Morvan. Es-ce que les allemands vont s’arrêter là et permettre aux alliés de souffler et de préparer une future contre-offensive générale ?
Le haut-commandement allié le croit d’abord puisqu’en dehors de duels d’artillerie, de quelques combats aériens et d’affrontements entre patrouilles, le front occidental cesse d’être ce monde plein de bruits et de fureur.
En réalité les allemands sont bien décidés à aller plus loin. En effet si à l’époque la décision d’attaquer l’URSS à été prise l’OKW souhaite rendre la tâche de reconquête de la France longue, pénible et sanglante. Voilà pourquoi il faut éloigner le front le plus possible des frontières du Vaterland.
L’objectif est modeste : la Loire et la Bretagne. La première parce que les allemands doutent de leurs capacités à atteindre la Méditerranée, la seconde pour obtenir des bases pour les sous-marins et ainsi semer la mort et la destruction dans l’Atlantique.
C’est l’acte de naissance de l’opération HUBERTUS qui encore aujourd’hui reste nimbée de mystères notamment sur ses objectifs exacts. Les archives ayant été détruites et les mémoires des acteurs confuses et contradictoires les historiens se perdent en conjoncture.
Deux grandes écoles s’affrontent : la première essentiellement anglo-saxonne défend la grande solution à savoir une offensive aussi imposante que celle du 10 mai 1949 pour remporter la bataille décisive ( Entscheidungsschlacht) chère à la pensée militaire allemande afin d’avoir les mains libre pour régler la «question judéo-bolchévique» et la deuxième essentiellement française qui en analysant de nombreux rapports, en comparant les mémoires des acteurs défend plutôt l’idée d’une opération limitée pour mettre hors jeu les alliés pour un an/un an et demi afin d’avoir le temps de régler son compte à l’URSS. Une vraie partie de Poker en somme.
En clair les deux écoles ne se disputent que sur l’ampleur des moyens allouées à cette opération qui s’annonce ardue car il faut franchir un fleuve sous le feu ennemi, une véritable opération amphibie et on ne va pas se mentir c’est pas l’opération où l’Allemagne excelle.
Encore aujourd’hui on se demande pourquoi les allemands n’ont pas plutôt attaqué à l’est de Paris en fixant à l’ouest.
Probablement parce que les troupes du Heeresgruppe C sont trop affaiblies pour attaquer de suite mais bien entendu sauf redécouverte d’archives disparues on ne le saura jamais.
Qui nous dit que les allemands n’avaient pas comme idée sous-jacente de détruire le GA n°1 puis au moment où des unités du GA n°2 auraient du coulisser vers l’ouest pour contrer la percée allemande attaquer entre Paris et le lac Leman pour soit foncer tout droit plein sud où imaginer un aussi gigantesque qu’improbable coup de faux en direction de l’estuaire de la Loire ?
Si ce scénario n’à pas été confirmé ou infirmé par des archives en revanche nombre d’uchronistes ou de créateurs de jeux vidéos ou pratiquant de wargames ont imaginé ce fabuleux plan avec divulgachage des résultats fort contrastés notamment pour les allemands.
Pour cette opération les allemands vont tenter un bluff, une intoxication en engageant la 3.Armee pour faire croire aux alliés qu’une nouvelle entité fraiche est engagée pour cette opération. Es-ce à dire que les alliés sont tombés dans le panneau ? C’est peu probable.
De toute façon quand les obus explosent et les balles sifflent l’appartenance de telle unité à tel corps d’armée ou telle armée importe peu.
Comme le dira le lieutenant Beauregard du 7 ème RTM «Moi je me moquai de l’appartenance à telle ou telle unité. Mon but c’était d’empiler le plus de cadavres de fridolins sur le plus petit espace possible et foutre la verte au reste de l’armée boche». Pas étonnant que la guerre terminée le sieur Beauregard soit devenu un éminent dialoguiste qui fit les grandes heures du cinéma français (notamment les films de gangster) mais ceci est une autre histoire.
Ordre de Bataille de l’opération HUBERTUS (1) : Heer
Schéma général de l’opération HUBERTUS; Les corps d’armée cerclés de violets sont ceux engagés directement dans l’opération.
Les allemands décident d’engager les moyens concentrés entre La Manche et Paris, donnant l’ordre au Heeresgruppe C de tenir fermement le front entre l’est de Paris et la frontière suisse pour éviter que les alliés n’attaquent dans une sorte de lutte à front renversé (les allemands ignorent naturellement que les alliés sont incapables d’une offensive de cette ampleur).
L’assaut va être mené par le Heeresgruppe A, le Heeresgruppe B regroupant les divisions placées en réserve d’armée, des unités trop diminuées pour être immédiatement engagées et nécessitant une sérieuse remise à niveau en terme humain, moral et matériel.
Il faut aussi défendre les territoires occupés même si les allemands ne croient pas les alliés capables de par exemple débarquer en Belgique et aux Pays-Bas pour foncer en direction de l’Allemagne et affronter les quelques unités qui défendent le Vaterland.
C’est ainsi que la 18.Armee est chargée de la défense des Pays-Bas et de la Belgique (et accessoirement du nord de la France) avec le 1.AK, le 4.AK et la 2.PzD détachée du 1.PanzerKorps.
D’ouest en est les unités allemandes suivantes sont engagées pour l’opération HUBERTUS :
3.Armee
L’état-major de la 3ème Armée (Allemagne) prend le relais de la 5.Armee dont l’état-major rallie l’est de l’Allemagne pour préparer une opération provisoirement baptisée Nebel (Brouillard) qui est entrée dans l’histoire sous le nom de BARBAROSSA.
-7.ArmeeKorps (7.AK) :
2.S.S Division «Deutschland» et 262.ID
-6.ArmeeKorps (6.AK) :
13.ID et 1.S.S Division «Leibstandardate Adolf Hitler»
-5.ArmeeKorps (5.AK) :
6.ID et 26.ID
-Réserve d’Armée :
263.ID et 264.ID
12.Armee
-1.PanzerKorps
(1.PzK) : 6.PzD et 7.PzD
-1.S.S Korps :
4.S.S Division «Der Fuhrer» et 1.S.S PzDivision
-18.AK :
53.ID et 55.ID
-19.AK :
61.ID et 268.ID
-Réserve d’Armée :
59.ID et 266.ID
4.Armee
-9.AK :
15.ID 17.ID et 19.ID
-11.AK :
16.ID 18.ID et 29.ID
-12.AK :
37.ID et 3. S.S Division «Germania»
-4.PanzerKorps :
8.PzD 10.PzD et 8.S.S Division «Nordland»
-Réserve d’Armée :
265.ID 267.ID et 269.ID
NdA le 3.PanzerKorps à été transféré sous l’autorité du Heeresgruppe C pour faire face à une éventuelle offensive française.
Le Heeresgruppe B regroupe donc sous son autorité des divisions soit en cours de recomplément et de reconstitution. Elles pourraient faire face à une offensive mais en second rideau par exemple si le groupe d’armées A était sérieusement bousculé par les franco-britanniques.
6.Armee
-13.AK :
39.ID et 41.ID
-14.AK :
45.ID 47.ID et 49.ID
-Réserve d’Armées :
43.ID et 271.ID
8.Armee
-20.AK :
63.ID 65.ID et 67.ID
-21.AK :
54.ID 56.ID et 5.Division S.S «Totenkopf»
-22.AK :
58.ID et 60.ID
-Réserve d’Armée :
62.ID 270.ID et 272.ID
Le Heeresgruppe C ne va pas être engagé dans l’opération HUBERTUS mais doit fixer les armées françaises pour éviter un transfert de troupes sur le front le plus menacé. Bien entendu si une faiblesse est repérée au sein des Armées du GA n°2 le Groupe d’Armées C pourrait en profiter et peut être changer le cours de l’histoire. Il va aussi s’occuper de surveiller Paris avec un 25.AK dépendant de la 1.Armee.
1.Armee
-23.AK :
64 et 66.ID
-2.AK :
68 et 69.ID
-3.AK :
7. S.S Division et 72.ID
-25.AK :
6 S.S Division et 273.ID
-Réserve d’Armée :
11. S.S PanzerDivision et 275.ID
7.Armee
-15.AK :
34 et 36.ID
-16.AK :
40 et 44.ID
-17.AK :
46 et 50.ID
-Réserve d’Armée :
38.ID 42.ID 48.ID 274 et 276.ID
9.Armee
-3.PanzerKorps :
4.PzD 9.PzD et 11.PzD
-8.AK :
71.ID 73.ID et 75.ID
-10.AK :
72.ID 74.ID et 76.ID
-Réserve d’Armée :
277 et 278.ID
Ordre de Bataille de l’opération HUBERTUS (2) : Luftwaffe
En guise d’avant-propos
En ce qui concerne la Luftwaffe, deux Fliegerkorps vont être engagés dans l’opération HUBERTUS, les XIV et XV.Fliegerkorps, le XIII.Fliegerkorps étant chargé de couvrir les Pays-Bas et la Belgique alors que le XVI.Fliegerkorps doit couvrir et appuyer le Heeresgruppe C qui monte la garde contre les troupes alliées déployées à l’est de Paris.
Les mêmes unités sont engagées mais de jeunes pilotes sont arrivés pour remplacer les pilotes tués, blessés ou simplement épuisés par des combats extraordinairement violents, bien plus qu’au dessus de la Scandinavie.
De nouveaux appareils sont également arrivés. La logistique qui n’à jamais été le point fort des allemands fonctionne ici relativement bien même si la mission des logisticiens allemands n’est pas simple avec la destruction des infrastructures et la menace des avions alliés qui parfois surgissaient au dessus des territoires occupés par les allemands.
Les grands axes sont réaménagés, quelques ponts réparés (certains sont très vite détruits par l’action de «francs-tireurs») pour permettre l’arrivée sur des aérodromes sommairement remis en état de nouveaux appareils (en vol) mais surtout de matériels d’entretien, de munitions, de carburant et de pièces détachées.
Ces terrains sont si l’on peut dire durcis avec la construction d’abris pour appareils et la (re)construction de hangars pour entretenir les appareils.
D’autres terrains sont sommairement aménagés et méticuleusement camouflés pour échapper aux yeux indiscrets de l’aviation alliée.
Si certains terrains ne vont jamais être repérés par les alliés ou uniquement lors des combats d’AVALANCHE par les unités terrestres, certains vite repérés seront bombardés par l’aviation voir par l’artillerie.
De nombreuses batteries de DCA vont être déployées pour tenter dans la mesure du possible d’interdire le ciel à l’aviation alliée sachant qu’à terme le gros des unités aériennes allemandes sera envoyé à l’Est pour comme le disait les allemands à l’époque «régler définitivement la question judéo-bolchevique».
XIV.FliegerKorps
Focke-Wulf Fw-190 en version chasse-bombardement
-Six grupen de chasse : les I. et II/JG-52 volant sur un total de 50 Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur 48 Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur 54 Messerschmitt Me-109F soit un total de 152 chasseurs (162 en théorie)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-76 (18 Me-110G), I./ZG-2 (12 Me-110D) et I./ZG-3 (16 Me-210B) soit un total de 46 chasseurs lourds (54 en théorie)
Dornier Do-217 en vol
-Sept gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-1 (24 Dornier Do-217), I./Kpfg-2 (24 Dornier Do-217), I./Kpfg-3 (21 Junkers Ju-188) III./Kpfg-53 : (24 Heinkel He-111) III./Kpfg-41 : (24 Focke-Wulf Fw-190D), III./Kpfg-42 (24 Focke-Wulf Fw-190D) et I./Kpfg-45 (27 Focke-Wulf Fw-190D) soit un total de 168 appareils (189 en théorie)
-Deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant sur un total de 18 Ju-87D pour le premier et 18 Ju-87D pour le second soit un total de 36 appareils.
-Un gruppen de reconnaissance le Aufklarunggruppe 32 : 12 Focke-Wulf Fw-189 et 18 Fieseler Fi-156 soit 30 appareils (36 en théorie)
-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur 27 Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de 16 Messerschmitt Me-323 Giant et de 8 Focke-Wulf Fw-200 Condor soit un total de 51 appareils (63 en théorie)
Le 14ème Corps Aérien comprend au total 468 appareils prêts à fondre sur la Normandie et la Bretagne en attendant mieux.
XV.Fliegerkorps
-Six gruppen de chasse : I. II. III./JG-27 (77 Messerschmitt Me-109F sur les 81 prévus en théorie), IV./JG-53 (24 Focke-Wulf Fw-190A sur les 27 prévus en théorie) et I. et II./JG-77 : (48 Messerschmitt Me-109F sur les 54 prévus en théorie) soit un total de 149 chasseurs monomoteurs (162 en théorie)
Messerschmitt Me-110
-Trois gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 : (16 Me-110D), III./ZG-2 : (18 Me-110D) et IV./ZG-2 : (12 Me-110D) soit un total de 46 chasseurs lourds sur un chiffre théorique de 54.
-Neuf gruppen d’attaque et de bombardement : II./Kpfg-2 : (25 Dornier Do-217), II./Kpfg-2 : (24 Dornier Do-217), II./Kpfg-53 : (27 Heinkel He-111), I./Kpfg-4 : (27 Dornier Do-217), IV./Kpfg-41 : (24 Focke-Wulf Fw-190D), I./Kpfg-42 : (18 Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-45 : (21 Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-46 : (25 Henschel Hs-129) et II./Kpfg-47 : (14 Heinkel He-179) soit un total de 205 appareils alors que le chiffre théorique est de 234.
Junkers Ju-87D
-Deux groupes de bombardement en piqué : IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur 27 Ju-87D et pour le second sur 12 Ju-87D et 4 Ju-187 qui sont en phase d’expérimentation avant une adoption ou pas.
-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : 12 Focke-Wulf Fw-189 et 24 Fieseler Fi-156
-Un gruppen de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur 23 Junkers Ju-52/3m
Le 15ème Corps Aérien allemand dispose au total de 502 appareils.
XVI.Fliegerkorps
Comme le Heeresgruppe C, le 16ème Corps Aérien à pour mission de protéger les troupes au sol et de surveiller le GA n°2 au cas où les alliés voudraient attaquer à front renversé. Ces derniers n’attaquant pas on pourrait croire que le XVI.Fliegerkorps reste l’arme au pied.
Ce ne sera pas le cas puisqu’il mènera quelques opérations de reconnaissance et de bombardement avec toujours des unités de chasse veillant au grain. Toujours cette même optique de fixer l’ennemi pour empêcher que des unités passent d’un GA à un autre.
Messerschmitt Me-109G
-Cinq gruppen de chasse : III./JG-3 (24 Messerschmitt Me-109G) II. Et III./JG-4 (18 Messerschmitt Me-109F) I./JG-52 (27 Focke-Wulf Fw-190G) et IV./JG-77 (24 Messerschmitt Me-109F) soit un total de 93 chasseurs (66 Me-109 et 27 Fw-190)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-5, III./ZG-5 et IV./JG-5 volant tous sur Me-410A soit un total de 48 Messerschmitt Me-410, les trois groupes étant tombés à seize appareils chacun.
-Six gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-4 (12 Dornier Do-217E), II./Kpfg-27 (18 Heinkel He-111), II./Kpfg-42 IV./Kpfg-42 et III./Kpfg-45 (respectivement 27, 24 et 16 Focke-Wulf Fw-190D soit un total de 77 appareils), II./Kpfg-47 : (15 Heinkel He-179) soit un total de 122 avions de bombardement et d’attaque.
-Trois gruppen de bombardement en piqué : III./Stkpfg-1 (24 Ju-87D), III./Stkpfg-2 (18 Ju-87D) et II./Stkpfg-3 (18 Ju-87D) soit un total de 60 bombardiers en piqué
Focke-Wulf Fw-189
-Un gruppen de reconnaissance, le Aufklarunggruppe 123 volant sur 12 Focke-Wulf Fw-189 et 24 Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance
-Un groupe de transport, le I./TransportGeschwader 3 volant sur 18 Junkers Ju-90 qui va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés (Do-17 notamment)
Le XV.Fliegerkorps dispose de 377 appareils au moment où l’opération HUBERTUS va être déclenchée.