Tout comme les forces terrestres, les forces aériennes sont réorganisées à l’issue de l’échec ou de la demi réussite de l’opération NIBELUNGEN.
Deux Corps Aériens numérotés XV et XVI regroupent des unités de chasse, de chasse lourde, de bombardement, d’attaque, de reconnaissance et de transport, le tout sous l’autorité d’une Flotte Aérienne, la Luftflotte Frankreich.
-53.KampfGeschwader : I./KpfG-53, II./KpfG-53 et III./KpfG-53 (Junkers Ju-288)
-Deux Gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187) et III./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187)
Fieseler Fi-156 Storch
-Un Gruppen de reconnaissance : l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch
-Un Gruppen de transport : le III./TransportGeschwader 3 volant sur une flotte mixte Junkers Ju-52/3m et Ju-90.
-XVI.FliegerKorps
-Quatre gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) II./JG-3 (Messerschmitt Me-109K) III./JG-3 (Messerschmitt Me-109L) et IV./JG-3 (Messerschmitt Me-109L)
Messerschmitt Me-410 Hornisse (Frelon)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-5 et III./ZG-5 volant sur Messerschmitt Me-410A Hornisse
-Quatre gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-42 et IV./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190G)
-Deux gruppen de bombardement en piqué : I./Stkpfg-2 (Ju-187) et II./Stkpfg-2 (Ju-187)
-Un Gruppen de reconnaissance : le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance
Junkers Ju-90
-Un Gruppen de transport : le I./TransportGeschwader 3 disposant de Junkers Ju-90 et de planeurs remorqués par des Do-17.
Ordre de Bataille allemand (3) : Kriegsmarine
En guise d’avant-propos
Avec une géographie aussi contrainte et des moyens limités, la Kriegsmarine ne joue qu’un rôle secondaire dans le dispositif allemand en France en particulier et à l’ouest en général. Seule exception la défense côtière qui est son domaine réservée, les tentatives de la Heer pour prendre le contrôle total ou partiel de cette mission ont été très vite contrecarrés.
Les navires déployés sont donc essentiellement des vedettes lance-torpilles, des patrouilleurs et des escorteurs plus ou moins improvisés. Certains sous-marins parvenant à échapper aux escorteurs alliés pourraient aider à la défense de ce glacis, de ce limes protégeant le Vaterland.
Sous-marin type IX au bassin
La marine de guerre allemande ne se fait donc pas d’illusion sur ses capacités à repousser une offensive alliée décidée. Les alliés eux de leur côté n’ont pas prévu de déployer des moyens navals importants pour la future opération AVALANCHE probablement des croiseurs et des destroyers pour neutraliser les batteries côtières et appuyer l’avancée des troupes amies.
-Hauptquartier der deutschen Seestreitkräfte im Westen (Etat-Major des Forces Navales Allemandes à l’Ouest)
Cet etat-major est implanté à Dieppe dans des blockhaus profondément enterrés, blockhaus abandonnés par les allemands durant le conflit. Ils ont été redécouverts en 1980 quand le bâtiment construit dessus s’est effondré, créant un véritable gouffre.
-Kusten Artillerie Kommando-West (KAK-W)
Dès la fin de la Campagne de France (1949), les allemands se préoccupent de mettre en état de défense les différents ports qu’ils contrôlent sur les côtes de la Manche. Il est peu probable que ces ports puissent servir pour un débarquement en Angleterre.
Non seulement les alliés contrôlent le sud de la Seine et sont trop proches mais en plus les ports ont été tellement ravagés par les combats et les sabotages que leur remise en état demanderait des mois voir même des années.
Ils peuvent néanmoins intéresser les alliés pour l’hinterland (l’arrière pays) qu’ils contrôlent. Voilà pourquoi les premiers blockhaus ne tardent pas à émerger sur les côtes néerlandaises, françaises et belges.
Impossible et peut être inutile de tout fortifier. En revanche certains points sensibles peuvent être autant de Festung sur lesquels peut s’organiser la résistance.
Une partie des fortifications françaises est reprise par les allemands que ce soit à Dunkerque ou à Calais. Ailleurs cependant il faut partir de zéro notamment à Boulogne sur Mer, Fécamp, Dieppe, Abbeville et au Havre.
Les premiers plans sont grandioses avec des batteries lourdes de 406mm mais très vite on fait comprendre à tous le monde que la fortification des côtes occidentales n’est pas prioritaire (le contraire aurait été étonnant).
On va donc faire feu de tout bois (NdA comme dit-on Système D en allemand ?) en récupérant des pièces d’artillerie lourde sur voie ferrée, des canons ennemis capturés sur le champ de bataille avec tous les problèmes en terme de munitions.
Sur le plan de l’organisation, chaque port dispose d’un KustenArtillerieGruppen (KAG) autonome disposant d’un certain nombre de pièces lourdes, médianes et légères. Elles sont disposées sur des emplacements bétonnés avec toutes les installations auxiliaires attendues dans ce genre de cas à savoir poste d’observation et de conduite de tir, blockhaus de commandement, blockhaus de logement, blockhaus-infirmerie, blockhaus pour munitions.
Comme un assaut de type commando n’est pas à exclure, des défenses terrestres sont prévues avec essentiellement des mitrailleuses, des canons antichars et parfois quelques «puits à mortier». Bien entendu les mines, les barbelés, les pièges divers et variés ne sont pas oubliés.
-KustenArtillerieGruppen-Dunkerque
Le KAG-Dunkirk reprend partiellement les installations de feu la Station Navale de Dunkerque plus pour les infrastructures que pour l’artillerie, les combats et les sabotages rendant inutilisables des canons qui en plus étaient d’un calibre rendant difficile leur réutilisation.
Blockhaus allemand
C’est ainsi qu’au final la cité de Jean Bart est défendu côté Mer du Nord par deux canons de 203mm et quatre canons de 150mm montés sur plate-formes rotatives et protégés par une épaisse couche de béton.
Ces canons sont appuyés par des canons de 105mm et de 75mm belges. La défense terrestre des batteries (et non de la ville) est assurée par une demi-douzaine de blockhaus disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm associés à des mortiers de 81mm. La CA pardon la Flak comprend des canons de 20 et de 37mm qui peuvent également tirés contre terre avec les conséquences que l’on imagine sur le personnel à découvert.
-KustenArtillerieGruppen-Calais :
A la différence de Dunkerque, Calais ne possédaient pas de fortifications dignes de ce nom. Il y eut bien quelques emplacements aménagés pendant les combats du printemps 1949 mais rien de bien extraordinaire.
Les allemands doivent donc partir de zéro et aménagent deux ensembles bétonnés abritant chacun deux canons de 150mm associés à des canons de 76.2mm capturés en Europe. Ces positions sont défendues côté terre par une série de six blockhaus d’infanterie avec mitrailleuses de 7.92mm, canons de 37mm et quelques tourelles démontables en l’occurence des tourelles de Panzer II (canon de 20mm et mitrailleuse de 7.92mm).
-KustenArtillerieGruppen-Boulogne sur Mer :
La situation est semblable à celle de Calais. Les allemands aménagent deux ensembles pour empêcher un assaut direct depuis la mer. Ces positions doivent pouvoir combattre même encerclées avec également des défenses tournées vers la terre moins pour repousser un assaut décidé que pour faire face à un coup de main des commandos.
Chaque ensemble comprend deux canons de 170mm et deux canons de 105mm associés à quatre canons de 88mm, le tout associé à quatre blockhaus de défense terrestre disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons de 37mm antichars.
-KustenArtillerieGruppen-Abbeville :
En dépit du fait que ce port soit situé sur l’estuaire de la Somme, Abbeville n’est pas considéré comme un lieu de débarquement propice. Il est néanmoins défendu mais avec plus légèrement qu’ailleurs.
On trouve toujours deux ensembles mais chaque ensemble ne possède que trois canons de 105mm sous bouclier, des canons antiaériens de 20 et de 37mm et quelques blockhaus de défense terrestre armés de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.
-KustenArtillerieGruppen-Dieppe :
Le port de Dieppe est protégé par des défenses plus importantes qu’Abbeville probablement en raison de la présence de plusieurs état-majors dans la ville ou à proximité immédiate.
Le dispositif du KAG-Dieppe comprend trois ensemble pour former un triangle qui englobe une fois n’est pas coutume toute la ville. Chaque ensemble comprend deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm soit une puissance de feu appréciable.
La défense terrestre est assurée classiquement par des blockhaus d’infanterie disposant de mitrailleuses de 7.92mm et de canons antichars de 37mm.
-KustenArtillerieGruppen-Fécamp :
Le dispositif de défense côtière implanté à Fécamp est semblable à celui d’Abbeville avec deux ensembles disposant chacun d’un canon de 150mm et de deux canons de 105mm. Ils disposent également de blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm et canons antichars de 47mm) et de pièces antiaériennes pouvant également être utilisées contre terre.
-KustenArtillerieGruppen-Le Havre :
En dépit du fait que la ville soit un champ de ruine, la cité fondée par François 1er est solidement fortifiée en raison de sa position stratégique sur la rive nord de l’estuaire de La Seine.
Elle comprend un ensemble orienté plein sud pour interdire l’estuaire de La Seine et un ensemble orienté vers l’ouest pour empêcher un assaut direct et un ensemble orienté plein est pour empêcher un mouvement tournant après le franchissement de la Seine. Grosso modo c’est le même dispositif qu’à Dieppe.
Les moyens de chaque groupe comprennent deux canons de 203mm, deux canons de 150mm et deux canons de 105mm, associés à des canons de DCA à double usage antiaérien/antiterre et à des blockhaus d’infanterie (mitrailleuses de 7.92mm, canons antichars de 47mm) mais aussi puits à mortier et tourelles démontables.
-Kriegsmarine FliegerKorps Kommando-West
En dépit des réserves intéressées de la Luftwaffe, l’aéronavale allemande à décidé de déployer en France des unités de patrouille et d’assaut aéromaritime pour lutter contre les navires de surface ennemis mais aussi pour attaquer les convois côtiers ennemis notamment ceux ravitaillant les positions alliées sur la rive sud de l’estuaire de la Seine.
Le 2. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader déployé en temps normal en Frise Orientale s’est redéployé sur les côtes de la Mer du Nord et de la Manche pour couvrir le détroit du Pas de Calais mais aussi les rives de la Manche contrôlées par les allemands.
Aux unités engagées durant la campagne de France vont s’ajouter des unités créées entre décembre 1949 et juin 1951.
-Le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe est déployé aux Pays-Bas avec ses Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier lourd standard de la Luftwaffe. Cette unité opérant en Mer du Nord et parfois en Manche.
-Le 4. KFK-Aufklärungsgruppe disposait au début de la Camapgne de France de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor. Au moment d’Avalanche, l’unité déployée dans le nord de la France disposait de dix-huit Junkers Ju-388, des bimoteurs plus destinés à l’assaut aéromaritime qu’à la patrouille maritime.
Junkers Ju-288
-Le 6.KFK-Kampfgruppe qui disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. Au moment d’Avalanche, cette unité déployée en Normandie dispose de dix-huit Junkers Ju-288.
-Le 8.KFK-Kampfgruppe disposait au début de la Campagne de France de vingt-quatre Junkers Ju-188 en version bombardement-torpillage. En juin 1951 l’unité déployée en Belgique dispose de dix-huit Junkers Ju-288.
Focke-Wulf Fw-190 en version chasse-bombardement
-En septembre 1950, une nouvelle unité de combat (Kampfgruppe) à été créée. Le 23.KFK-Kampfgruppe est une unité de chasse-bombardement disposant de Focke-Wulf Fw-190H qui armés de bombes et de roquettes doit traquer les vedettes lance-torpilles ennemies.
Aux côtés de ses unités d’avions s’ajoutent donc des unités d’hydravions de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine.
Blohm & Voss Bv138
-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée initialement sur l’île de Sylt avec pour équipement initialement de douze Blohm & Voss Bv138. Redéployée aux Pays-Bas, l’unité dispose en juin 1951, les Bv138 ont été remplacés par des Bv138M, une version améliorée du précédent.
-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117. En juin 1951, cette unité est déployée en Belgique avec toujours les mêmes appareils.
-25. Marine Kampf Staffel : unité créée en janvier 1951 pour renforcer les capacités de patrouille maritime en Manche. L’unité est stationnée du côté d’Abbeville avec douze Blohm & Voss Bv-138M.
-Spezialeinheinheit der Westoberfläche (Force Spéciale de Surface-Ouest)
Sous ce nom un poil pompeux voir même grandiloquent sont regroupés tous les moyens navals déployés par la Kriegsmarine à l’ouest. Comme vous allez le voir par la suite, les moyens ne sont pas extraordinaires :
Torpilleur T.11
-Torpilleurs T.11 T.12 et T.33 stationnés à Dieppe
-Torpilleur T.35 détaché à Calais
-Torpilleur T.37 stationné aux Pays-Bas
-Sous-Marins U-203 et U-204 qui ont survécu à plusieurs attaques de convois se sont repliés sur Dieppe pour si besoin s’opposer à une action navale ennemie décidée.
-Patrouilleur Weser basé aux Pays-Bas
-Patrouilleur Elbe basé à Calais
-Dragueurs de Mines M.19 M.58 M.60, le premier déployé aux Pays-Bas et les deux autres à Dieppe.
-Vedettes lance-torpilles S.21 S.25 S.29 S.31 déployés au Havre
-Escorteurs G.6 G.8 G.10 et G.12 stationnés aux Pays-Bas, G.16 et G.18 stationnés en Belgique, G.20 et G.22 stationnés en France, le premier à Abbeville et le second à Calais.
Comme nous l’avons vu plus haut les allemands en excluant l’attaque directe de la ligne Maginot n’ont guère d’autre choix d’attaquer les plaines belges comme en 1914 avec néanmoins deux évolutions majeures : l’invasion des Pays-Bas et surtout une évolution des techniques et des tactiques qui permet aux généraux allemands du IIIème Reich d’espérer réussir là où leurs devanciers du IIème Reich ont échoué.
Plus facile à dire qu’à faire car en face les alliés ne se sont pas tournés les pouces : les différentes armées se sont modernisées, se sont musclées y compris les armées belges et néerlandaises.
Certes il n’y à pas eu d’alliance en temps de paix mais les différentes armées se sont rapprochées par des discussions informelles entre officiers, des tractations «clandestines» entre les différents gouvernements pour savoir quelle attitude adoptée quand les allemands attaqueront (et pas si).
Face aux allemands le général Villeneuve prévoit dès que possible de faire pénétrer en Belgique l’aile marchante du dispositif allié avec un solide pivot dans les Ardennes, pivot consolidé par la décision de Bruxelles de défendre les Ardennes belges en liaison avec des unités françaises qui doivent combattre outre-Quiévrain.
C’est une mise à jour de la manœuvre DYLE-BREDA, une manœuvre codée AUSTERLITZ avec néanmoins une différence de taille : l’absence de liaison avec les néerlandais.
Le général Villeneuve acceptera dans sa variante AUSTERLITZ II mais cette évolution sera trop tardive pour vraiment être intégrée.
La tactique alliée est simple : envoyez en avant des unités motomécaniques (DLM, GRCA et GRDI) pour contrer l’avancée allemande et surtout soutenir des unités belges moins bien équipées motomécaniquement parlant.
Il s’agit de gagner le plus de temps possible pour permettre aux DI motorisées ou de type Nord-Est de prendre position sur la Dyle, une rivière où les belges ont aménagé des positions sur lesquelles les alliées doivent pouvoir tenir puis ensuite contre-attaquer en soutien des belges qui sont confiants dans la capacité de leur fortifications à tenir plusieurs jours voir plusieurs semaines.
Comme souvent les plans minutieusement dessinés avant guerre vont sombrer aux premiers coups de canon.
Les allemands espéraient conquérir les Pays-Bas en deux jours ? Il leur faudra quinze jours (10-25 mai 1949)
Les allemands espéraient conquérir la Belgique en quinze jours ? Il leur faudra six semaines puisque les troupes belges vont capituler le 27 juin 1949 après une sublime et magnifique résistance.
Cette résistance va user les troupes allemandes qui quand elles vont déboucher en France ont clairement perdu de leur superbe.
Certes les alliés y ont laissé des plumes mais ils ont clairement fait payer le prix du sang aux allemands, les unités d’active ayant gagné en expérience, les unités de mobilisées en confiance, se découvrant capable de lutter contre les allemands en terrain libre.
NdA Pour des raisons pratiques je vais parler d’abord des combats aux Pays-Bas puis en Belgique dans une partie suivante.
Vooruit Nederlands ! (En avant néerlandais!)
Carte de la Campagne des Pays-Bas
Bref rappel : ordre de bataille néerlandais (armée de terre et aviation de l’armée de terre)
hussards motocyclistes néerlandais
1er Corps d’Armée (1er CA)
Ce corps d’armée couvre le nord-est du pays et notamment la région de Groninguen
-Unités d’appui et de soutien
-1ère Division d’Infanterie (1ère DI)
-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)
3ème Corps d’Armée (3ème CA)
Ce corps d’armée couvre le sud du pays pour aider les belges et éviter un envellopement du dispositif néerlandais par le sud.
-Unités d’appui et de soutien
-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)
-3ème Division d’Infanterie (3ème DI)
2ème Corps d’Armée (2ème CA)
Avec le 4ème CA il couvre la ligne Eindhoven-Utrecht-Amsterdam, il comprend deux divisions d’infanterie :
-Unités d’appui et de soutien
-5ème Division d’Infanterie (5ème DI)
-6ème Division d’Infanterie (6ème DI)
4ème Corps d’Armée (CA)
-Unités d’appui et de soutien
-7ème Division d’Infanterie (7ème DI)
-8ème Division d’Infanterie (8ème DI)
Réserve Stratégique
Pantserwagen M.38
-1ère Division Légère
-9ème Division d’Infanterie (9ème DI)
-10ème Division d’Infanterie (10ème DI)
-11ème Division d’Infanterie (11ème DI)
-12ème Division d’Infanterie (12ème DI)
Aviation de l’Armée de Terre (Luchtvaartafdeeling)
-Quatre squadrons de chasse : trois équipés de Fokker D.XXIV et un équipé de Curtiss H-75
Fokker G.1
-Deux squadrons de chasse lourde équipés de Fokker G.1
-Deux squadrons de bombardement (un équipé de Fokker T.IX et un volant sur Douglas A-20)
-Un squadron de coopération (Douglas DB-8A-3N, Martin B-10 et Fokker C.X)
-Un squadron de reconnaissance équipé de Lockheed Hudson
-Un squadron de transport équipé de Douglas C-47
-Deux squadrons d’entrainement équipés de Bücker Bu-131 Jungmann, de Focke-Wulf Fw-56 Stosser et de Airspeed AS.10 Oxford.
Bref rappel (2) : 18ème Armée (18. Armee)
1. ArmeeKorps
Panzer II Ausf L
-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) qui dispose d’autos blindées et de chars légers ce qui en fait l’équivalent d’un GRCA.
-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-5. Fliegerdivision issue de la Luftwaffe. Sa mission de s’emparer des aérodromes la rend assez indépendante, son rattachement est donc assez symbolique et assez nominal.
1.PanzerKorps
-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Panzer III Ausf M
-2ème division blindée (2. Panzerdivision) (Panzer III et IV)
-6ème division blindée (6. Panzerdivision) (Panzer V Panther)
-7ème divisions blindée (7. Panzerdivision) (Panzer V Panther)
-Réserve d’armée : 1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 261. et 263 InfanterieDivision.
Ces deux dernières divisions ne doivent pas intervenir dans les premières phases du conflit mais se révéleront utiles en relevant des unités passablement émoussées par les durs combats en Belgique qui suivent ceux déjà compliqués aux Pays-Bas.
Bref Rappel (3) : XIII. FliegerKorps(FliegerKorps Nederland)
Comme son nom l’indique ce 13ème corps aérien (qui terminera la guerre en Scandinavie comme nous le savons mais ceci est une autre histoire) est destiné à opérer au dessus des Pays-Bas pour couvrir, appuyer, éclairer et soutenir les troupes au sol.
Des avions de transport vont également se charger de larguer les Fallschirmjäger de la 5. FliegerDivision sur les aérodromes néerlandais et sur les fortifications belges avec le succès mitigé que l’on connait.
Messerschmitt Me-109G
-On trouve tout d’abord six gruppen de chasse, les I./JG-3 volant sur Messerschmitt Me-109G, les II et III/JG-26 volant sur Messerschmitt Me-109H, le I./JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, le I./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F et le I./JG-77 volant sur Messerschmitt Me-109F.
-Pour compléter les unités de monomoteurs, le 13ème corps aérien engage quatre gruppen de chasse lourde, des gruppen de dix-huit et non de vingt-sept appareils soit soixante-douze bimoteurs.
Me-110 en vol
On trouve les II./ZG-26 et IV./ZG-26 volant sur Messerschmitt Me-110G, le IV./ZG-76 volant lui aussi sur Me-110G et le IV./ZG-4 volant sur Me-210.
-En ce qui concerne les unités d’attaque et de bombardement, le XIII. FliegerKorps dispose de pas moins de huit gruppen :
-I. et III./Kpfg-46 : Henschel Hs-129 d’appui rapproché et de lutte antichar
-I./Kpfg-53 : Heinkel He-111 (la transformation sur Heinkel He-119 tardant en raison d’une mise au point interminable)
-II./Kpfg-76 : Junkers Ju-188 (le Ju-88 à été retiré du service)
-On trouve également des Sturzkampfgruppen, des groupes de bombardement en piqué destinés à appuyer au plus près les troupes au sol. Au sein du 13ème Corps Aérien, on trouve les II./StKpfg-1 et IV./Stkpfg-3 volant sur Junkers Ju-87D.
-Un groupe de transport, le II./TrG-1 équipé de Junkers Ju-52/3m. Ce groupe va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés.
-Un groupe de transport, le I./TrG-2 équipé de Messerschmitt Me-323 Giant
De violents combats
Les néerlandais n’ont pas un relief adapté à la défense. C’est en effet un terrain totalement plat dont une partie gagnée sur la mer.
Il y à des fleuves et des canaux qui peuvent servir de lignes de défense mais nul doute que le haut-commandement néerlandais n’aurait pas pleuré si il y avait eu des montagnes pour assurer une défense ferme face au puissant voisin allemand.
Impossible de défendre la totalité du territoire il faut faire des choix. Les néerlandais décident de couvrir la frontière nord dans la région de Groninguen pour éviter un enveloppement par les allemands, le sud du pays pour éviter une attaque envellopante par le sud et accessoirement tendre la main aux belges et surtout une ligne Amsterdam-Utrecht-Eindhoven pour protéger les «Pays-Bas utiles», deux corps d’armée assurant la défense de cette ligne derrière laquelle on trouvait plusieurs divisions de réserve stratégique qui vont rapidement monter en ligne et pas toujours dans de bonnes conditions.
En effet comme le disait Moltke l’Ancien «A la guerre la première victime c’est le plan». Vous aurez beau faire tout ce que vous voulez même le plan le plus minutieux (ou surtout le plan le plus minutieux) s’effondre au premier coup de canon à cause de la friction et du brouillard de guerre cher à Clausewitz, penseur incontournable de la pensée militaire occidentale et même mondiale.
Les néerlandais comme les allemands vont donc devoir s’adapter quasiment en temps réel, prenant des décisions qui avec le recul nous paraisse absurdes pour la simple et bonne raison que nous connaissons la fin du film à la différence des acteurs de l’époque.
Depuis plusieurs jours les néerlandais s’attendent à une attaque allemande. Les mouvements de troupes se font certes de la manière la plus discrète possible mais il est impossible de les masquer totalement.
Le gouvernement néerlandais hésite alors sur l’attitude à adopter : doit-on anticiper la mobilisation et la fermeture des frontières pour gagner du temps ou doit-on temporiser pour ne pas «provoquer» Berlin.
C’est l’attitude de fermeté qui est adoptée dès le 1er mai 1949. Les unités qui tiennent les fortifications à la frontière reçoivent l’ordre de prendre position, les portes barrant les routes sont fermées.
Les allemands protestent mais les néerlandais pour une fois font la sourde oreille. Les troupes du 1er Corps d’Armée multiplient les patrouilles et se préparent à encaisser le choc de l’assaut allemand.
Le plan d’inondation est déclenchée le 2 mai 1949 mais ne sera pas intégralement mis sur pied pour ne pas gêner les mouvements de troupes signe que La Haye ne désespère remporter non pas une victoire mais de tenir suffisamment longtemps pour que les alliés occidentaux arrivent à la rescousse.
Les allemands voient les néerlandais s’agiter mais ne réagissent pas immédiatement conscients de leur force et de leur puissance. Ils ne changent donc pas la stratégie prévue :
-Des raids aériens massifs pour neutraliser au sol l’aviation néerlandaise
-Le largage de la 5th FliegerDivision pour s’emparer des aérodromes néerlandais (une partie de la division doit aussi s’occuper des fortifications belges sur le canal Albert)
-Une préparation d’artillerie type première guerre mondiale pour permettre aux trois ArmeeKorps de forcer le dispositif frontalier et ainsi ouvrir un passage au 1er corps blindé et ses trois divisions de Panzer.
Les allemands les plus optimistes espèrent vaincre les Pays-Bas en deux jours, les réalistes en quatre mais en réalité les descendants des Bataves vont tenir pendant quinze jours comme unités constituées, certains éléments isolés continuant le combat jusqu’au 1er juin.
Le général Villeneuve le reconnaîtra sans difficultés «les quinze jours de résistance de l’armée néerlandaise nous ont sans aucun doute permis de tenir sur La Seine».
Le 9 mai 1949 il devient évident que l’attaque allemande est imminente au mieux une question de jour au pire une question d’heures. Les mouvements s’accélèrent, les moteurs commencent à tourner.
Les néerlandais auraient ils pu lancer une attaque préventive ? Il est probable que cela n’aurait rien changé et cela aurait en plus affaiblit un dispositif qui n’est pas extensible à l’infini. Il fallait donc attendre l’initiative allemande.
A l’aube en ce dixième jour du mois de mai, les bombardiers allemands décollent de leurs bases de Rhénanie et du nord de l’Allemagne. Ils doivent fondre sur les aérodromes néerlandais pour détruire au sol la petite aviation militaire néerlandaise et préparer l’arriver de soldats d’un nouveau genre : les parachutistes.
Comme souvent pour ce genre d’opérations les résultats sont très décevants pour les allemands qui espéraient rayer d’un très de plume la Luchtvaartafdeeling.
Cet «échec» s’explique pas le mauvais temps, le manque d’appareils engagés, des problèmes de communication et surtout des mesures préventives prises par les néerlandais pour camoufler et disperser notamment leur aviation de chasse (et ce en dépit du fait que le territoire néerlandais est particulièrement contraignant).
Jusqu’au 13 mai la Luchtvaartafdeeling va disputer la maitrise du ciel à la Luftwaffe, les chasseurs néerlandais montrant de quel bois ils se chauffaient aux pilotes allemands qui ont du s’employer pour éviter l’interception des bombardiers à la Balkenkreuze.
En combat aérien les néerlandais étaient certes des novices par rapport aux allemands mais ils étaient bien formés et apprenaient vite, évitant le plus souvent les erreurs de jeunesse en volant trop bas au risque d’être surpris par un staffel de chasse présent en haute altitude ou en restant trop longtemps en vol horizontal.
Des bombardiers furent employés pour l’appui des troupes au sol et pour des missions d’interdiction, missions d’interdiction qui se doublaient de véritables bombardements de terreur sur les villes néerlandaises.
Aucune ville n’échappa à ces bombardements qui seraient aujourd’hui considérés comme des crimes de guerre.
La liste est édifiante : Groningue le 10 mai, Utrecht les 12, 15 et 19 mai, La Haye le 11, le 16 et le 18 mai, Amsterdam les 12, 14 et 19 mai, Rotterdam les 13, 15 et 21 mai, Alkmaar le 12 mai, Eindhoven les 15 et 16 mai. On estime que ces bombardements ont fait entre 3 et 5000 morts.
Les allemands espéraient ainsi briser le moral de la population civile et la pousser à exiger la paix mais ce fût tout le contraire.
La preuve avec le bombardement du 18 mai 1949 sur La Haye la capitale politique du pays qui fait 400 morts, un bombardement que l’aviation néerlandaise virtuellement rayé de la carte ne pouvait intercepter (quant à la DCA son efficacité était forcément limitée).
Ce bombardement mené par quarante-deux bombardiers voit la Luftwaffe perdre six bombardiers Dornier Do-217. Si la plupart des pilotes sont tués, l’un d’eux voit ses trois membres d’équipage être capturés au sol.
Ils sont convoyés à la prison centrale de La Haye pour être mis à l’abri de la fureur de la population civile.
Ses épais murs seront insuffisants pour la protéger de la fureur de la population qui force les portes, sort les trois prisonniers de leurs cellules pour les lyncher.
Les allemands essayeront de retrouver les coupables mais comme le dira un observateur «il aurait fallu pour cela pendre toute la population de La Haye».
La chasse néerlandaise quand elle pouvait essayait de mitrailler les troupes allemandes au sol pour soulager ses propres troupes mais elle avait fort à faire pour intercepter les bombardiers allemands et tenter de protéger les bombardiers néerlandais qui tentaient de freiner les colonnes motorisées allemandes. Certains appareils volaient si bas qu’ils rentraient à leur base avec des feuilles et des fleurs dans les moteurs !
Je vais anticiper ici en parlant des pertes de l’aviation militaire néerlandaise à la fin de la Campagne des Pays-Bas (1949).
En mai 1949 le principal chasseur néerlandais est le Fokker D.XXIV une évolution du D.XXI mise au point suite à l’échec de l’hétérodoxe D.XXIII (monoplace à fuselage bipoutre avec un moteur à l’avant et un moteur à l’arrière) avec 70 appareils disponibles sur les 90 livrés à la Luchtvaartafdeeling.
Les pertes sont abominablement lourdes puisque le 15 mai 1949 il ne reste plus que seize exemples de disponible, le dernier appareil étant perdu en France le 14 septembre 1949. A noter que les allemands ont récupéré douze appareils qui furent utilisés en Allemagne pour entrainement à la chasse et essais divers, tous ces appareils disparaissant dans la fournaise du second conflit mondial.
Les cinquante-huit appareils perdus l’ont été au sol (24 dont 12 le 10 mai 1949), en combat aérien (18), sous les coups de la Flak (12) et de manière accidentelle (4).
Les vingt-quatre Curtiss H-75 déployés en métropole (le reste l’est aux Indes Néerlandaises) sont tous détruits au combat avec six appareils détruits au sol dès le premier jour des opérations, trois autres chasseurs étant abattus en combat aérien avant que ne se termine la première journée des combats.
Les quinze autres appareils sont perdus entre le 11 et le 24 mai avec huit appareils perdus en combat aérien, cinq sous les coups de la Flak et deux victimes d’accidents.
Les monomoteurs sont complétés par vingt bimoteurs Fokker G.1 Jachtkruiser, douze autres étant mis à l’abri et deux en réserve sur le territoire néerlandais. Dès le premier jour, six appareils sont détruits au sol et deux autres tellement endommagés qu’ils sont inutilisables même comme réserve de pièces détachées.
Il restait donc douze appareils à l’issue du premier jour. Huit autres appareils vont être perdus (quatre sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la DCA) laissant quatre avions qui vont rallier la Grande-Bretagne aux côtés des douze mis à l’abri. Les deux en réserve aux Pays-Bas sont capturés par les allemands mais non réutilisés par ces derniers.
En échange les chasseurs néerlandais ont abattu six Fw-190, huit Me-109, huit He-111, six Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit trente-sept appareils. Cela aurait pu être mieux mais les néerlandais n’ont pas eu à rougir.
Les bombardiers et les avions de reconnaissance néerlandais ont également souffert sous les coups de la chasse et de la DCA sans compter les différents accidents.
Sur les huit Fokker C.X disponibles au 10 mai 1949 aucun ne survit à la Campagne des Pays-Bas, trois étant détruits au sol lors des bombardements préliminaires, quatre par la chasse et un dernier par la Flak.
Douglas A-20 Havoc
En ce qui concerne les Douglas A-20 Havoc vingt exemplaires étaient opérationnels le 10 mai 1949 auxquels il faut ajouter seize exemplaires en réserve. Dix exemplaires sont encore là le 13 mai 1949 ce qui représente une véritable gageure, les six exemplaires ayant été détruits par la chasse (deux) et par la Flak (quatre).
Huit appareils issus de la réserve sont aussitôt mobilisés mais les huit autres vont rallier la Grande-Bretagne pour préserver l’avenir.
Au final seulement quatre exemplaires vont survivre aux combats, quatre appareils capturés par les allemands, ces derniers les utilisant pour l’entrainement et des expérimentations (tous ces apparreils ont été perdus durant le conflit).
Les douze Douglas DB-8A-3N sont tous détruits, six sont détruits au sol lors des bombardements préliminaires, quatre sont abattus par la Flak lors des premières tentatives néerlandaises de repousser les allmands et les deux derniers sont victimes de la chasse allemande le 12 mai 1949 lors d’un raid contre une colonne allemande au sud de Groninguen.
Seuls quatre Martin B-10 étant présents en Métropole le 10 mai 1949, ces appareils dépassés sont tous détruits (un au sol le 10 mai, un autre au sol le 15 mai et les deux derniers abattus par la Flak le 17 mai ).
Au 10 mai 1949 trente-deux Fokker T.IX étaient présents en Métropole répartis entre les appareils en ligne (vingt) et les appareils en réserve (douze). Dix appareils de la réserve se réfugient rapidement en France mais deux exemplaires en révision seront capturés par les allemands avec six appareils en service. Le reliquat (quatorze exemplaires) est donc détruit par la chasse (six), la DCA (cinq) et des bombardements au sol (trois).
Seize Lockheed Hudson sur vingt-cinq étaient disponibles le 10 mai 1949. Huit appareils sont détruits au sol, les dix-sept appareils restant sont tous utilisés, onze étant encore là quand les Pays-Bas capitulent mais tous ne pourront pas quitter les anciennes Provinces-Unies, certains devant être sabotés car ne pouvant décoller. Seulement quatre appareils vont rallier la France pour des missions secondaires.
Les douze Douglas C-47 Skytrain étaient présents à Arnhem quand les allemands attaquent. Huit appareils sont détruits au sol, quatre autres survivant pour évacuer des blessés vers la Belgique. Le lendemain un nouveau bombardement aérien détruit trois appareils sur quatre !
Le survivant est replié sur la France avec des autorités qui se replient sur notre pays pour continuer la lutte.
Deux appareils sont capturés par les allemands, des appareils en grande révision que les allemands remettent en service mais vont utiliser à l’arrière dans l’espoir d’éviter les tirs fratricides. Peine perdue puisque malgré la présence des Baldenkreuze imposantes ils seront abattus par des Focke-Wulf Fw-190.
Après cette incursion dans les cieux revenons sur terre en abordant le cœur de la Campagne des Pays-Bas (1949) à savoir les combats au sol.
La propagande allemande avait mis en valeur les Panzerdivisionen et les unités de bombardement en piqué mais les premiers combats n’auraient pas décontenancé un vétéran du premier conflit mondial.
Nebelwerfer
En effet les allemands entament une vigoureuse préparation d’artillerie avec leur artillerie lourde de corps d’armée, des pièces issues de la Heeres-Artillerie (l’équivalent allemand de la Réserve Générale), des Nebelwerfer….. .
Encore que les premiers soldats allemands à combattre au sol sont les Fallschirmjäger qui sont largués sur les différents aérodromes du pays avec des résultats contrastés.
Si les aérodromes d’Utrecht et d’Eindhoven sont pris les parachutistes allemands ne peuvent déboucher et sont contenus par les troupes néerlandaises qui ne sont pas surpris par ces drôles de soldats. En revanche à La Haye, Amsterdam et Rotterdam les paras sont repoussés, pourchassés, certains se cachant pour attendre l’arrivée des unités de la 18. Armee.
Dans l’ensemble c’est donc un échec et les allemands déjà douchés par les pertes apocalyptiques de l’opération MERKUR vont renoncer aux opérations aéroportées massives.
Le 1. ArmeeKorps (1.AK) est le premier engagé dans le nord du pays avec pour objectif la ville de Groninguen. Il va affronter la 1er Corps d’Armée néerlandais composé des 1er et 4ème DI.
En dépit d’une solide préparation d’artillerie, les divisions de corps d’armée (1ère, 2ème et 32ème DI) se heurtent à une résistance inattendue des fantassins néerlandais. Mieux même les néerlandais contre-attaquent et certains soldats apprendront bien des années après qu’ils ont franchit la frontière allemande !
Les allemands ont visiblement craint pour la globalité de l’offensive mais en réalité ces deux divisions vont très vite être hors d’état de combattre de manière durable. Ils sont cependant bien décidés à ne pas laisser tomber les autres unités de l’armée de terre, sachant parfaitement qu’ils attirent à eux des unités qui ne seront pas redéployées ailleurs.
La ville de Groninguen tombe d’ailleurs dès le 11 mai dans la soirée avec des combats menés essentiellement par la 1ère division d’infanterie couverte par la 4ème division d’infanterie. La 1ère division ne cherche pas à mener des combats urbains mais à tenir le plus longtemps possible.
Les deux divisions néerlandaises ont été saignées à blanc par de virulents, de vigoureux combats mais jusqu’à leur évacuation vers la Grande-Bretagne le 15 mai 1949 les deux grandes unités ont conservé leur combativité et leur cohérence.
Le 1. ArmeeKorps une fois la ville de Groninguen sécurisée continue sa progression jusqu’à la côté qui est atteinte le 15 mai 1949 tentant d’empêcher l’évacuation des troupes néerlandaises vers la Grande-Bretagne mais sans succès, les seuls prisonniers faits étant des blessés intransportables.
Une fois le nord du pays sécurisé, le corps d’armée allemand met cap au sud en espérant déstabiliser le dispositif néerlandais mais le haut-commandement qui sent le coup venir engage la 9ème Division d’Infanterie qui bouscule la 1.ID qui avait tenté de franchir l’Ijssel. Elle tente de contre-attaquer mais à part des des attaques locales la division ne peut faire grand chose.
Les autres divisions du corps d’armée sont engagées dans des opérations de nettoyage (2.ID) et dans la couverture du flanc du 4. ArmeeKorps (4.AK).
Ce dernier à un rôle clé car il doit préparer l’introduction du 1. Panzerkorps. Il ne possède pourtant qu’une division d’infanterie légère (7. LeichteDivision) et deux divisions d’infanterie de ligne (10.InfanterieDivision 28.InfanterieDivision) et est donc en théorie moins puissant que le 1er Corps d’Armée.
Peut être conscient de cette menace les néerlandais décident de jouer leur tout pour le tout en faisant monter les 2ème et 4ème Corps d’Armée pour une périlleuse bataille de rencontre.
Es-ce à dire que les néerlandais font all in comme on dit au poker. Non bien sur ils engagent leur 1ère division légère en avant pour permettre une mise en place dans de meilleures conditions, la défense d’Amsterdam, d’Utrecht et d’Eindhoven étant désormais assurée par les 10ème, 11ème et 12ème divisions d’infanterie même si cette montée en puissance va se faire sous le feu de l’aviation allemande ce qui est tout sauf idéal.
La 7. Leichte Division est la première à être engagée en franchissant la frontière le 10 mai 1949. Les unités néerlandaises déployées à la frontière vont tenir toute la journée et quelques heures le 11, couvrant la destruction des ponts et des routes par les sapeurs.
Quelques ouvrages sont incomplètement détruits à tel point qu’on à parlé de sabotage ou de cinquième colonne mais il semble que cela est simplement du à des erreurs involontaires.
Cette résistance est bientôt renforcée par l’arrivée dans l’après midi du 11 de la 1ère division légère, la seule unité de cavalerie de l’armée néerlandaise, une unité disposant d’autos blindées, d’unités montées, de chars légers et d’unités cyclistes.
Certes elle n’à pas la puissance d’une Panzerdivision ou d’une DLM mais elle peut faire plus que se défendre surtout face à des divisions d’infanterie. La 7. LeichteDivision est d’ailleurs sérieusement bousculée par cette unité qui va gagner de précieuses heures pour permettre l’arrivée des 2ème (5ème et 6ème DI) et 4ème Corps d’Armée (7ème et 8ème DI) non pas sur la frontière mais à quelques kilomètres.
Les allemands ne s’alarment pas se sachant parfaitement capable de repousser les unités néerlandaises qui ne peuvent pas bénéficier de l’arrivée d’autres unités. Certes les alliés pourraient leur donner un coup de main mais Berlin est persuadé que Paris comme Londres veilleront surtout à combattre en Belgique.
Néanmoins malgré ces renforts la ville de Nimègue tombe le 11 mai 1949. il faut dire qu’elle se situait sur la frontière et était donc quasiment indéfendable. La prise de cette ville est l’œuvre de la 10. InfanterieDivision (10.ID).
Les allemands au courant des mouvements néerlandais se dépêchent de sécuriser la ville de Nimégue pour repousser une possible/probable/potentielle attaque néerlandaise. En réalité les troupes néerlandaises ne vont pas oser prendre l’initiative des opérations.
Le 4.ArmeeKorps (4.AK) est en position dès le 12 mai 1949 et passe aussitôt à l’attaque pour préparer l’engagement du 1er corps blindé allemand. Les combats sont rudes et violents, les soldats néerlandais ne se laissant pas faire mais doivent plier sous le poids du nombre et de la puissance de feu supérieure de leur adversaire.
Le 14 mai 1949 la ville d’Utrecht tombe après de rudes combats, les allemands et les néerlandais découvrant l’horreur des combats de rue qui font également des victimes parmi les civils pris entre deux feux même si des soldats des deux camps ont vu des civils prendre les armes pour aider les soldats avec le risque d’être exécutés sommairement car pris pour des franc-tireurs.
Le lendemain le 1. PanzerKorps est enfin engagé. Es-ce la fin pour les néerlandais ? Non car en dépit de leur infériorité en matière d’armes antichars, les soldats de La Haye combattent durement surprenant des soldats allemands qui étaient persuadés que cette campagne allait tourner très vite à la promenade militaire.
Le 16 mai 1949 les deux bataillons d’infanterie de marine sont enfin engagées au combat. Comme frustrés ils se jettent comme des fous furieux sur des troupes allemandes un temps décontenancées par une telle agressivité, les Mariniers n’hésitaient à attaquer à la baïonnette et à la grenade.
Cette agressivité provoque certes des pertes sensibles mais l’intervention de ces soldats évite un effondrement de certaines unités bataves qui se sentent obligées de hausser leur niveau de combativité, d’oublier la peur, la fatigue, l’épuisement, le stress du combat.
Ces «Diables Noirs» vont opérer jusqu’à la fin de la Campagne des Pays-Bas, combattant même ensuite en Belgique et en France, refusant d’évacuer jusqu’à un ordre personnel de la reine Wilhelhmine. Ces preux accueillis avec les honneurs militaires en Grande-Bretagne vont servir de cadre et de colonne vertébrale à deux nouveaux bataillons mais ceci est une autre histoire.
Le 4ème Corps d’Armée allemand et le 1er Corps Blindé mettent ensuite cap au nord direction Amsterdam pour s’emparer de la capitale néerlandaise (même si le gouvernement était à La Haye) qui tombe le 20 mai 1949.
Le lendemain c’est Alkmaar qui tombe sous la férule allemande, la ville de Den Helder qui abritait la 1ère escadre de la marine royale néerlandaise tombe le lendemain 22 mai. Le 23 mai La Haye tombe à son tour.
Un troisième corps d’armée participe à cette offensive allemande aux Pays-Bas en l’occurence le 5. ArmeeKorps (5.AK) qui comprend deux divisions d’infanterie (6. et 26. InfanterieDivision), la 5. FliegerDivision en dépendant mais sur le papier. A noter qu’après le largage du 10 mai, la majorité des paras vont continuer le combat, menant des opérations de ratissage et nettoyage. Ils vont donc participer à la manœuvre générale.
Le 5ème Corps d’Armée allemand franchit la Meuse le 10 mai 1949 dans la journée non sans subir des attaques aériennes néerlandaises, belges, britanniques et françaises.
Les Landser se heurtent aux troupes néerlandaises du 3ème Corps d’Armée (2ème et 3ème Division d’Infanterie) qui ploient mais ne rompent pas, luttant pied à pied pour éviter d’être coupés des belges qui combattent au sud et pour éviter que leurs camarades combattant plus au nord soient débordés.
La situation est d’abord sous contrôle mais très vite la 2. Panzerdivision détachée du 1. Panzerkorps pour prendre le dessus. Résultat le 18 mai après cinq jours de rudes combats la ville d’Eindhoven tombe aux mains des allemands.
Les unités néerlandaises sont battues mais n’ont jamais perdu leur cohésion en dépit de la pression de l’artillerie et de l’aviation ennemie. Voilà pourquoi la ville de Tillburg ne tombe que le 22 suivit de Breda le 23.
L’armée néerlandaise est clairement à bout de souffle, à bout de tout mais les soldats bataves peuvent être fiers car ils ont fait payer aux allemands le prix du sang.
Le 25 mai 1949 la ville et le port de Rotterdam tombent aux mains des allemands. C’était la dernière grande ville encore sous contrôle néerlandais. En fin d’après midi les troupes néerlandaises capitulent.
Les allemands font 7500 prisonniers mais beaucoup d’entre-eux au nom de la «solidarité aryenne» seront rapidement libérés. Si certains rejoindront l’Angleterre pour reprendre la lutte au sein de l’armée néerlandaise libre, d’autres vont rallier la Résistance tandis que d’autres vont s’engager soit dans les unités d’auxiliaires à l’occupation allemande voir dans la Waffen S.S.
Des combats résiduels ont lieu jusqu’à la fin du mois de mai et même dans les premiers jours de juin mais comme pour la campagne de Norvège il s’agit davantage d’éléments isolés qui attaquaient des éléments allemands isolés pour s’emparer de nourriture, d’armes et de munitions pour entamer une sorte de «guérilla» ou tentant de rejoindre le camp allié qu’il se trouve en Angleterre, en Belgique ou en France.
A la fin de la Campagne des Pays-Bas (1949), les allemands vont réorganiser leur dispositif pour la suite des opérations. Ils vont laisser les Pays-Bas sous la garde du 1.ArmeeKorps, les deux autres corps d’armée devant être engagés ensuite en Belgique en soutien des autres armées allemandes.
Des transferts d’unités ont lieu pour faire souffler certaines unités malmenées mais aussi pour s’adapter au nouveau contexte opérationnel. Au 1er juin 1949 cela nous donne le panorama suivant :
obusier de 150mm
-1. ArmeeKorps (1.AK) : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L. Ce corps d’armée comprend les 1.InfanterieDivision et 32.InfanterieDivision, la 2. InfanterieDivision étant mise au repos et considérée comme non-opérationnelle pour un temps.
-4.ArmeeKorps (4.AK) : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Ce corps d’armée comprend la 7. LeichteDivision et la 10.InfanterieDivision associées à la 261.InfanterieDivision qui remplace la 28.InfanterieDivision elle aussi mise au repos.
-5.ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Ce corps d’armée comprend la 6.InfanterieDivision, la 26.InfanterieDivision et la 263.InfanterieDivision. La 5. Fliegerdivision est mis au repos pour reconstitution et préparation d’un futur engagement.
-1. PanzerKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Les trois divisions blindées sont toujours là ayant moins souffert que les unités d’infanterie toujours en première ligne. Les 2. 6. et 7. Panzerdivisionen se préparent à opérer en Belgique en soutien de leurs homologues déjà engagées depuis le 10 mai.
-La 18ème armée dispose toujours de la 1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), d’une Flak-Brigade (canons de 20, 37 et 88mm), un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung).
La Campagne des Pays-Bas va aussi se dérouler sur et sous la mer même si cela ressemblera davantage à des escarmouches qu’à des batailles grand style.
En effet les allemands vont engager uniquement des unités légères, les grandes unités cuirassés, porte-avions essentiellement étant déployées dans le nord de la mer du Nord.
De toute façon si des cuirassés allemands s’étaient déployés au large des Pays-Bas nul doute que les marines alliées auraient délaissé la garde des côtes britanniques pour venir faire un mauvais sort aux fleurons de la Kriegsmarine.
La marine néerlandaise déployait une partie de ses moyens au sein d’une 1ère escadre (Eerste Vleugel) qui va tenter d’apporter sa part à la défense du pays.
Elle va faire des prodiges pour protéger les côtes, pour ravitailler des troupes isolées, pour évacuer ces dernières quand la situation devenait intenable. Elle à également tiré contre terre freinant l’avancée allemande pendant plusieurs heures, contribuant sans nul doute à la combativité des fantassins et des cavaliers néerlandais.
Les pertes de la marine néerlandaise ne sont pas négligeables mais ne sont pas non plus catastrophiques. Elles commencent dès le 10 mai 1949 avec la perte du torpilleur léger HMNLS Wolf qui est victime de l’aviation allemande.
Alors que le navire appareillait, il est attaqué par la Luftwaffe encaissant une bombe. Devenant ingouvernable, il s’échoue sur un banc de sable et explose, endommageant un cargo qui manqua de bloquer les accès à la base navale de Den Helder.
HMNLS Tromp
Le même jour le croiseur léger HMNLS Tromp associé aux destroyers HMNLS Isaac Swers et Philips von Almonde vont bombarder les colonnes motorisées allemandes qui sont stoppées par un déluge de feu, les obus de 120 et de 152mm calmant bien des témérités. La Luftwaffe intervient mais seul l’Isaac Swers est légèrement endommagé par des éclats.
La chance de ce dernier tourne le 15 mai 1949. Alors qu’il venait de couvrir le rembarquement de troupes néerlandaises, il est surpris par huit bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188. Ces derniers placent deux bombes qui transforment le destroyer en une annexe de l’enfer. Le navire se casse en deux coule en quelques minutes, ne laissant hélas que fort peu de survivants.
Le deuxième destroyer à succomber est le HMNLS Van Galen victime dans la nuit du 19 au 20 mai d’une attaque de vedettes lance-torpilles alors qu’il patrouillait à proximité de Flessingue en cours d’évacuation. Une torpille frappe le navire à l’avant ce qui ne l’empêche pas de riposter et de disperser les S-Boot persuadés d’avoir coulé le destroyer.
Son sister-ship Van Ness le prend en remorque pour tenter de l’amener en Grande-Bretagne mais à l’aube une alerte aérienne l’oblige à rompre la remorque à abandonner le Van Galen à son sort.
On ignore tout de sa fin puisqu’aucun des vingt-quatre marins restés à bord n’à survécu. Plusieurs hypothèses ont été émises : torpillage par un sous-marin, destruction par une bombe ou naufrage en raison d’une mer déchainée.
Des destroyers en construction sont également victimes des allemands. Si les destroyers Limburg et Overijssel inachevés peuvent être évacués vers la Grande-Bretagne et le port de Chatham (ils seront achevés et mis en service au printemps 1950), les Drenthe et Utrecht ne peuvent être évacués.
Pour le second c’est impossible car il est encore sur cale. Les éléments sont sabotés sur cale et seront évacués par les allemands. Le Drenthe lancé est encore une coque sans propulsion et est donc sabordé.
Le navire sera relevé par les allemands et achevé sous le nom de ZH-1 (Zerstörer Hollandische Eins/destroyer hollandais n°1), étant coulé dans la nuit du 12 au 13 septembre 1952 par des vedettes lance-torpilles…..néerlandaises.
En ce qui concerne les torpilleurs légers, outre le Wolf, la marine néerlandaise déplore la perte du HMNLS Fret qui saute sur une mine le 23 mai 1949 (ironie de l’histoire la mine avait été larguée par un bombardier abattu par le torpilleur quelques minutes auparavant) ainsi que le HMNLS Lynx qui est victime de l’aviation allemande le jour de la capitulation néerlandaise le 25 mai 1940, deux bombes l’envoyant par le fond alors qu’il tentait de rallier la Grande-Bretagne pour continuer la lutte.
Deux sous-marins sont également perdus durant la Campagne des Pays-Bas (1949). Passons rapidement sur le O-11, un vénérable sous-marin utilisé pour l’entrainement depuis octobre 1947. Il est désarmé le 5 octobre 1948 avant d’être sabordé pour embouteiller le port de Flessingue, l’épave étant relevée par les allemands et démolie.
O-12
Le O-12 est coulé le 12 mai 1949. Ce jour là il surprend en surface le U-32. Tels deux chevaliers égarés en pleine second conflit mondial, ils se lancent dans un duel au canon, le sous-marin allemand disposant d’un canon de 88mm, le sous-marin néerlandais un canon de 75mm Bofors.
Si le U-Boot est touché par trois obus de 75mm, le sous-marin néerlandais encaisse cinq obus de 88mm qui entrainent son naufrage. Le U-32 est pris en remorque par le U-29 mais doit vite rompre la remorque en raison d’un naufrage qui devient inévitable.
U-32
Le O-20 est coulé le 17 mai 1949 par les charges de profondeur d’un hydravion Blohm & Voss Bv-138 alors qu’il tentait d’attaquer le KMS Z.21. Deux charges de profondeur explosent entrainant le naufrage du submersible batave ne laissant as usual aucun survivant.
Des unités légères sont également victimes des allemands. La canonnière HMNLS Friso est coulée le 10 mai 1949. Patrouillant à la frontière néerlando-allemande, elle est victime de trois bombes larguées par des Junkers Ju-87 qui ne laissent aucune chance au petit navire.
La canonnière HMNLS Brinio est coulée à Rotterdam le 13 mai 1949. Alors que des bombardiers allemands attaquent le port, le petit navire tente d’aider la DCA du port. Cela attire l’attention de chasseurs bombardiers Focke-Wulf Fw-190 qui attaquent le navire à coup de bombes et de roquettes. Le navire coule dans le port (l’épave sera relevée et démolie en 1965 lors de travaux d’extension du port).
La canonnière HMNLS Gruno est sévèrement endommagée dans le port de Flessingue le 24 mai 1949, étant sabordée. Relevée par les allemands et remise en état, l’ancienne Gruno est remise en service en mars 1950, étant coulée par des vedettes lance-torpilles britanniques le 14 mars 1952.
Le sloop HMNLS Van Kinsbergen est endommagé par l’aviation allemande mais parvient à survivre à la Campagne des Pays-Bas.
La corvette HMNLS Balder (K-1) à moins de chance car elle est coulée le 23 mai 1949 lors d’un affrontement avec des S-Boote, encaissant deux torpilles plus une floppée d’obus de petits calibres.
En ce qui concerne les chasseurs de sous-marins (Onderzeeër Jager) sur les six en service en mai 1949, quatre sont coulés, l’OJ-1 tout comme les OJ-3, OJ-5 et OJ-6 sont victimes de l’aviation qui n’à aucun mal à détruire ces petits navires à coque en bois sans protection.
Le mouilleur de mines Hydra est coulé par l’aviation allemande le 15 mai 1949, son sister-ship Medusa étant victime de l’une de ses propres mines le 4 juin 1949.
Le mouilleur de mines Douwe Aukes est lui sabordé dans le port d’Amsterdam pour l’embouteiller et géner les mouvements allemands. En revanche le Willem van der Zaan est endommagé à deux reprises par l’aviation mais survit à cette campagne pour continuer la lutte.
Les dragueurs de mines sont également victimes de la fureur des combats. Passons rapidement sur les vieux dragueurs de mines M-1/M-2/M-3/M-4 qui désarmés en 1943/44 sont sabordés dans les ports néerlandais (respectivement Flessingue, Amsterdam, Rotterdam et Amsterdam) pour embouteiller le port et empêcher leur utilisation par les allemands.
Le Jacob van Amstel est coulé au large de Flessingue le 13 mai 1949, un bimoteur Ju-188 de la Luftwaffe plaçant deux bombes au but ce qui ne laisse aucune chance au petit navire. Son sister-ship Pieter de Bitter est coulé dans la nuit du 15 au 16 mai 1949 par des S-Boot.
En septembre 1948 la Koninklijke Marine possédait douze dragueurs de mines légers, des Mijnenveger legger qui ne portaient pas de noms mais des immatriculations en l’occurrence MVL-I à MVL-XII.
Le MVL-I est victime d’une mine qu’il tentait de désamorcer (11 mai 1949), le MVL-IV est coulé par l’aviation allemande le 14 mai 1949, le MVL-X est coulé par un torpilleur allemand le 25 mai 1949 en l’occurrence le T.35 qui le coule au canon, la torpille étant ici jugée comme surdimensionnée pour un navire de cette taille. Même chose pour le MVL-XI qui est coulé le 25 mai 1949 au canon de 20mm par des S-Boote.
Les autres navires se replient sur la Belgique puis sur la France, la flotte étant encore amputée du MVL-IX (chasseurs bombardiers allemands au large de la Belgique le 4 juin 1949) et du MVL-XII victime d’un canon antichar de 50mm installé sur la côté et qui sera surement le seul canon antichar allemand à affiché comme silhouette de victoire celle d’un navire.
Enfin dernier navire de guerre des mines victime de cette campagne, le dragueur de mines auxiliaire Alor est sérieusement endommagé par l’aviation allemande le 14 mai 1949 et sabordé dans le port de Rotterdam.
La Eerste Vleugel (1ère escadre) disposait également de deux flottilles de vedettes lance-torpilles, des vedettes type TM-51.
La 3ème flottille regroupe les TM-51/53/55/57/59/61/63/65 et la 4ème flottille regroupe les TM-52/54/56/58/60/62/64/66.
Les TM-51 et 53 sont coulées par l’aviation allemande, la TM-62 saute sur une mine et la TM-64 à été détruite par une S-Boote. Deux autres sont coulées ultérieurement dans la Campagne de France (TM-55 et 66) et deux autres après octobre 1949 (TM-52 et 57).
En ce qui concerne les navires de soutien, le pétrolier HMNLS Maas est coulé par un sous-marin allemand le U-29 alors qu’il évacuait le carburant de la station navale de Dunkerque.
L’aéronavale néerlandaise est également engagée moins contre la Kriegsmarine que contre la Heer et la Luftwaffe.
Elle possédait par exemple 23 Bloch MB-175NL quand les allemands attaquent le 10 mai 1949. Si quatre appareils sont détruits au sol par les bombardements préliminaires, il n’en restait plus que huit à la fin de la Campagne des Pays-Bas, les onze appareils détruits l’ayant été par la chasse (sept), par la DCA (trois) et par accident (un).
Aux côtés des rutilants bimoteurs français on trouvait également seize Fokker T.XI (plus seize appareils de réserve). La flotte tombe très vite à huit avions mais remonte par le déstockage de huit appareils de réserve, laissant huit avions en stock. A la fin des combats aux Pays-Bas, il restait neuf appareils sur trente-deux et six fin 1949.
Dornier Do-24
Les seize Dornier Do-24 (qui ont remplacé les Do-18 entre septembre 1948 et mars 1949) subissent aussi des pertes avec deux appareils détruits au sol, un abattu par la Flak et un autre par la chasse, les appareils survivants se repliant en Grande-Bretagne.
L’aéronavale néerlandaise c’est aussi quatre Fokker C.VIII-W qui sont détruits dès le premier jour à leur mouillage du Helder. Même chose pour les deux Fokker T.VIII qui remplissent parfaitement leur rôle de leurre.
Les dix-sept Fokker T.VIII W/G subissent aussi des pertes avec seulement huit appareils qui parviennent à se replier sur Zeebrugge. A la fin de la Campagne de France, il ne restera plus que trois appareils opérationnels mais leur carrière va très vite s’arrêter là.
Si les combats navals de la Campagne des Pays-Bas sont rares cela n’empêche pas la Kriegsmarine d’y laisser quelques plumes.
Les deux croiseurs légers les KMS Postdam et Magdeburg ressortent quasiment indemnes des combats dans les eaux néerlandaises, le premier nommé étant endommagé non pas par l’ennemi mais par un banc de sable où il tort une hélice. Une voie d’eau est vite maitrise, le croiseur rentrant quelques jours au port (14-18 mai 1949) pour réparations et retour au combat.
Aucun des sept destroyers n’est coulé mais certains souffrent de dégâts comme le Z.21 lors d’une collision avec une balise qui avait rompu ses amarres et le Z.28 qui est touché par une batterie côtière, un obus de 120mm l’endommageant légèrement, le navire restant opérationnel sans retour par la case chantier naval.
Les torpilleurs eux souffrent davantage sous les coups de l’ennemi. C’est ainsi que le torpilleur T.44 est coulé par un sous-marin britannique le 18 mai 1949, sous-marin qui reste non-identifié à ce jour, plusieurs submersibles se disputant la victoire sans qu’il soit possible de trancher définitivement.
En revanche le T.45 à bien été détruit par une mine néerlandaise dont il déclenche l’explosion le 21 mai 1949 au large d’Amsterdam. Une brève de 5m de long sur 3m de haut entraine son naufrage.
Trois autres torpilleurs seront ensuite coulés mais ce sera durant la Campagne de France proprement dit en l’occurrence tout d’abord les T.26 et T.31 qui sont détruits respectivement par l’Armée de l’Air le 8 juillet 1949 et par le Coastal Command le 15 août 1949. A cela s’ajoute le T.38 victime d’une mine le 25 juin 1949 (NdA il sera toujours temps d’en reparler plus tard ou pas).
Des sous-marins sont également engagés mais aucun n’est coulé durant la Campagne des Pays-Bas.
Les patrouilleurs Weser et Elbe sont endommagés, le premier le 12 mai 1949 par une batterie côtière néerlandaise et le second par un échouage le 17 mai 1949 mais ces deux navires survivent et vont pouvoir reprendre le combat après quelques jours de réparations.
Six dragueurs de mines (M-Boote) sont également engagés, trois d’entre-eux étant coulés en l’occurrence le M.13 victime d’une mine qu’il essayait de désamorcer, le M.1 coulé par une batterie côtière néerlandaise et le M.8 qui après échouage sera détruit par un bombardier britannique en maraude. Les trois autres survivent à la Campagne des Pays-Bas en l’occurence les M.19 M.58 et M.60.
En ce qui concerne les S-Boot, celles-ci tout en remportant quelques succès subissent logiquement des pertes avec trois vedettes détruites sur huit en l’occurrence la S.17 détruite par le mitraillage d’un Fokker D.XXIV néerlandais le 12 mai 1949, la S.23 victime de ses congénères néerlandaises le 14 mai 1949 et enfin la S.81 détruite par l’explosion d’une torpille défectueuse qui explosa peu après son largage (18 mai 1949). Les autres vedettes (S.19/21/25/29/31) survivent à la Campagne des Pays-Bas.
Sur les six R-Boote engagés, deux sont perdus, les R.14 et R.24 victimes de vedettes lance-torpilles britanniques. Les quatre autres navires engagés eux survivent (R.16/18/20/22).
En ce qui concerne les Geleitboote (escorteurs), deux sont également détruits, le G.2 victime d’un chasseur-bombardier Bristol Beaufighter britannique et le G.24 qui sauta sur une mine vraisemblablement allemande le 14 mai 1949, trois jours après la destruction du premier Geleitboote. Les autres navires survivent à cette campagne (G.4/6/8/10/12/14/16/18/20/22).
Le Kriegsmarine FliegerKorps (KFK) est naturellement engagé avec le 2. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader qui basé à Nordenay en Frise Orientale est si l’on peut dire aux premières loges.
Cette escadre comprend plusieurs unités comme une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier Heinkel He179, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.
Ces lourds quadrimoteurs vont surveiller la mer du Nord et vont guider sur les cibles navales des unités d’assaut aéromaritimes.
Cette unité ne sort pas indemne de ces combats même si elle est souvent engagée assez loin des principales zones de combat.
Elle perd quatre appareils, deux abattus par la chasse, un par la DCA de la marine britannique et le dernier victime d’un problème moteur et qui s’écrasera à son retour à Nordenay.
Son action est relayée par celle du 4. KFK-Aufklärungsgruppe, une unité disposant de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor. Cette unité va perdre huit appareils, quatre sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la DCA et deux autres victimes d’accidents.
A ces deux unités de patrouille maritime s’ajoute deux unités de bombardement-torpillage, les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe qui regroupent quarante-huit Junkers Ju-188. Plus exposées ces deux unités vont perdre seize appareils (six abattus par la chasse, six par la DCA et quatre victimes d’accidents).
Blohm & Voss Bv138
En ce qui concerne les hydravions la 12. Marine Aufklärung Staffel qui disposait de douze Blohm & Voss Bv-138 va perdre trois appareils (deux victimes de la chasse ennemie et un victime d’un accident) alors que la 18. Marine Kampf Staffel va perdre quatre de ses seize Heinkel He-117 (deux victimes de la chasse et deux de la DCA).
Pour cette première opération du second conflit mondial la marine de guerre allemande, l’héritière de la Kaiserliche Marine effectue un immense effort, un effort concernant aussi bien l’Atlantique (envoie de grandes unités pour détourner l’attention des alliés en menant une guerre de course), la Baltique (surveillance d’une marine soviétique au comportement incertain) et bien entendu la mer du Nord pour transporter, protéger et appuyer le corps expéditionnaire envoyé à la conquête de la Norvège et du Danemark.
Même si cette partie concerne la Campagne de Norvège (1948) je vais citer pour information les navires engagés dans l’Atlantique et en mer Baltique (pour le détail de leurs opérations j’en parlerai ultérieurement plus précisément dans le volume 2).
En mer Baltique les grosses unités sont chargées comme on dirait aujourd’hui de monitorer les mouvements de la Flotte de la Baltique et dissuader Moscou de profiter de l’engagement allemand en Norvège pour avancer ses pions voir pire.
Dans l’Atlantique les capital ships de la Kriegsmarine doivent détruire le trafic commercial ennemi en attaquant les convois qui commencent déjà à traverser cette immense étendue d’eau.
Les alliés se doutent bien que les allemands vont lancer quelques grosses unités en enfants perdus dans l’Atlantique et vont mettre en place des groupes de chasse pour tenter de contrer cette menace.
Le cuirassé de poche KMS Deutschland en 1936
Parmi les unités engagées dans l’Atlantique nous trouvons le cuirassé de poche Deutschland mais aussi les croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau. Ces deux inséparables ont reçu des surnoms évocateurs. Ce sont les Ugly Sisters pour les britanniques et les Soeurs Papin pour les français.
Si le premier avec ses six canons de 280mm peut difficilement s’opposer à plus qu’aux croiseurs lourds, les seconds avec leurs six canons de 380mm représentent une menace bien supérieure pour le trafic commercial allié.
Le passage des deux croiseurs de bataille dans l’Atlantique est couvert par quatre Zerstorer, les Z.21 Wilhelm Heidkamp K.22 Anton Schmitt Z.27 et Z.28. Cette mission terminée ces quatre navires de combat médian vont rallier la force B devant Kristiansand.
Le croiseur lourd Admiral Graf Spee est également envoyé dans l’Atlantique comme pour venger son ainé disparu en décembre 1939.
Le KMS Tirpitz peu après sa mise en service
En mer Baltique la Kriegsmarine déploie le cuirassé de poche Admiral Scheer, le cuirassé Friedrich der Gross, le croiseur bataille Bayern le croiseur de bataille Saschen (qui lui ne va pas tarder à rallier la mer du Nord). On trouve également le cuirassé Tirpitz, le porte-avions Peter Strasser (avec à son bord le Tragergruppe 188 composé de vingt-quatre Focke-Wulf Fw-195, de douze Fieseler Fi-167 et seize Junkers Ju-87C) accompagnés comme pour chaque grosse unité de leurs destroyers pardon de leurs Zerstörer d’escorte.
KMS Hans Lody (Z-10)
On trouve par exemple les KMS Z.10 Hans Lody et Z.11 Bernd vont Armin qui protègent le sister-ship du Bismarck aka Tirpitz alors que les Z.29 et Z.30 assurent la protection antisurface, antiaérienne et anti-sous-marine du cuirassé Friedrich der Gross, les Z.37 et Z.38 protègent le porte-avions Peter Strasser. Les Z.43 et Z.44 assurent la protection rapprochée du croiseur de bataille Bayern alors que les Z.45 et Z.46 sont les garde du corps du Sachsen.
Les Z.47 et Z.48 opèrent en Baltique pour mener une mission de présence et se tenir prêts à attaquer les lignes de communication ennemies au canon et à la torpille. Même chose pour les KMS Z.49, Z.50, Z.51 et Z.52.
Même si tous ces navires ne sont pas disponibles en même temps nul doute que ce dispositif à éteindre les dernières velléités soviétiques si velléités il y eu.
A cela s’ajoute naturellement des sous-marins envoyés en éclaireurs, les «premiers de cordée» étant les U-93/U-136/U-144/U-146 (type VII) et le duo U-168/U-173 (type III), sous-marins régulièrement relevés pour maintenir dans la mesure du possible un dispositif permanent de surveillance. Ce dispositif sera allégé à la mi-octobre, la marine soviétique ne bougeant pas.
La Kriegsmarine engage donc le gros de ses moyens dans l’appui, l’escorte et la protection des opérations menées contre le Danemark et la Norvège.
Il s’agit moins de combattre les marines danoises et norvégiennes que les marines alliées qui ne tarderont pas à intervenir.
Force A (Bergen)
Messerschmitt Me-109T
-Porte-avions léger Bautzen disposant d’un groupe aérien (Tragergruppe 189) composé de 18 Messerchmit Me-109T, six Junkers Ju-87C et huit Fieseler Fi-169.
-Cuirassé Bismarck
-Croiseur lourd Admiral Reuter
-Croiseur léger Dantzig
-Destroyers Z.8 Bruno Heinemann et Z.9 Wolfgang Zenker (escorte rapprochée du Bismarck) Z.12 Erich Giese Z.19 Hermann Kühne (protection rapprochée des navires de transport d’assaut) Z.35 et Z.36 (escorte rapprochée du porte-avions Bautzen)
KMS Z.36
-Six transports, un pétrolier, un transport d’eau et un navire-hôpital escortés par les torpilleurs T.22, T.24, T.26 et T.30
Force B (Kristiansand)
KMS Karlsruhe
-Croiseurs légers Karlsruhe Köln Leipzig
-Quatre transports, un pétrolier, un transport d’eau escortés par les T.23, T.25 et T.27
Force C (Trondheim)
-Cuirassé Hidenburg
-Porte-avions Graf Zeppelin dispsosant d’un groupe aérien (Tragergruppe 186) composé de vingt-quatre Focke-Wulf Fw-195, douze Fieseler Fi-167 et seize Junkers Ju-87C.
-Croiseur lourd Tegetthoff
-Croiseur léger Hamburg
-Zerstörer KMS Z.1 Leberecht Maas Z.2 Georg Thiel (escorte rapprochée du Graf Zeppelin), Z.5 Paul JacobiZ.6 Theodor Riedel Z.7 Heinan Schoemann Z.20 Karl Gaster (escorte rapprochée du cuirassé Hidenburg)
Un torpilleur allemand, le T.35 semblable aux T.29 et T.31.
-Huit transports, deux pétroliers, un transport d’eau, un navire-hôpital escortés par les torpilleurs T.29 et T.31
Force D (Bodo et îles Lofoten)
-Porte-avions légers Lutzen disposant d’un groupe aérien (Tragergruppe 187) composé de 18 Messerchmit Me-109T, six Junkers Ju-87C et huit Fieseler Fi-169.
Junkers Ju-87C
-Croiseur léger Frankfurt am Main et Magdeburg
-Zerstörer Z.33 et Z.34 (escorte rapprochée du porte-avions Lutzen)
-Deux transports et un pétrolier escortés par les torpilleurs T.2, T.4 et T.9
Force E (Narvik)
-Cuirassés Von der Tann et Derfflinger
-Croiseurs de bataille Oldenburg et Nassau
Kreuzer « Blücher »
-Croiseur lourd Blücher
-Zerstörer Z.25 et Z.26 (escorte du croiseur de bataille Oldenbourg), Z.31 et Z.32 (escorte du croiseur de bataille Nassau), Z.39 et Z.40 (escorte du Von der Tann) Z.41 et Z.42 (escorte du Derfflinger)
-Huit transports, un pétrolier et un navire-hôpital escortés par les torpilleurs T.5, T.6, T.7 et T.8
Force F (couverture des détroits danois)
-Cuirassés les KMSKaiser Wilhem II et Ludendorff
-Zerstörer Z.17 Diether von Roeder Z.18 Hans Ludemann (escorte rapprochée du cuirassée Ludendorff) Z.23 et Z.24 (escorte rapprochée du cuirassé Kaiser Wilhelm II)
Force G (Copenhague)
-Croiseur lourd Seydlitz
–Croiseur léger Koeningsberg
-Destroyers KMS Z.3 Max Schultz et Z.15 Erich Steinbrick.
-Quatre transports escortés par les T.32 et T.34
Force H (couverture côte occidentale du Danemark)
Croiseur lourd Alexander von Humbolt
-Croiseur léger Dresden
Force L (soutien logistique)
-Quatre pétroliers, quatre cargos, un navire-hôpital protégés par les torpilleurs T.33, T.35 et T.36.
Ecran sous-marin
Pour éviter les mauvaises surprises, la marine allemande va déployer des sous-marins comme piquets d’alerte (on ne parle pas encore de piquet radar) pour alerter rapidement les navires allemands en cas d’arrivée des flottes alliées, la Home Fleet mais aussi la Royale.
Les moyens ne sont pas illimités car certains U-Boot ont été envoyés dans l’Atlantique pour tenter d’attaquer la navigation alliée.
Pas moins de vingt-cinq torpilleurs submersibles sont envoyés dans l’Atlantique dès la fin du mois d’août mais tous ne sont pas aptes à l’attaque quand l’opération Weserubung est déclenchée. Ce sont les unités suivantes :
Les sous-marins utilisés en écran pour «exercice Weser» sont les suivants :
-Type VIIB : U-48, U-53, U-75, U-76, U-100
-Type VIIC : U-82
-Type IXA : U-44
-Type IXB : U-109
-Type IXC : U-129, U-163, U-180
A noter que paradoxalement les quatre croiseurs-sous marins prévus pour la guerre de course n’appareillent pas à temps pour attaquer les premiers convois alliés.
A ces groupes occasionnels s’ajoute l’engagement en Baltique et en Mer du Nord des navires légers destinés à la sécurisation des côtes et l’engagement des unités du Kriegsmarine Fliegerkorps stationnées sur les côtes allemandes :
Pour couvrir les rivages de la mer du Nord, l’aéronavale allemande dispose des moyens suivants regroupés au sein du Kriegsmarine FliegerKorps NordSee Kommando :
Le 2. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Nordenay en Frise Orientale. Il dispose des unités suivantes :
Le Condor en vol
-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Focke-Wulf Fw200 Condor puis d’Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier Heinkel He179, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.
-Une unité de reconnaissance et d’observation maritime la 4. KFK-Aufklärungsgruppe équipée de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor, ce groupe disposant de trois staffel de neuf appareils .
Junkers Ju-188
-Deux unités de bombardement-torpillage les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe disposant chacune de vingt-quatre Junkers Ju-188 répartis en deux staffel de douze appareils.
-Une unité de chasse, le 10. KFK-Jagdgruppe composé de trois staffel de neuf Messerchmit Me-109F.
Au déclenchement du second conflit, le 10 KFK-Jagdgruppe rejoint l’île d’Heligoland pour en renforcer la défense aérienne contre de probables raids aériens britanniques. Deux staffel fournis par les 6. et 8. Kampfgruppe se joignent à ce déploiement avancé.
Le 4. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné à Hambourg et dispose des unités suivantes :
-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime, les 10. et 12. KFK-Aufklärungsgruppe regroupant un total de cinquante-quatre Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor.
-Deux unités de bombardement-torpillage baptisées 11. et 13. KFK-Kampfgruppe regroupant un total de quatre-vingt seize Junkers Ju-188.
Le 6. Kriegsmarine Fliegerkorps Geschwader est stationné sur l’île de Sylt sur la base aéronavale de List. Il dispose des unités suivantes :
-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 14. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.
-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime baptisées 15. et 17. KFK-Aufklärungsgruppe regroupant un total de cinquante-quatre Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor.
-Deux unités de bombardement-torpillage baptisées 16. et 18. KFK-Kampfgruppe regroupant un total de soixante-douze Junkers Ju-188.
-Une unité de mouillage de mines rapides, le 19. SchnellMinenKampf Gruppe équipé de seize Junkers Ju-290M, ces appareils répartis en deux staffel de huit appareils peuvent également être utilisés pour la patrouille maritime.
Messerschmitt Me-109G
-Une unité de chasse, le 20. KFK-Jagdgruppe disposant de vingt-quatre Messerchmit Me-109G répartis en trois staffel de neuf appareils.
Arado Ar196
A ces 418 avions basés à terre s’ajoutent des hydravions embarqués (32 Arado Ar198 et 20 Ar196) et des hydravions basés à terre si l’on peut dire, hydravions regroupés au sein du NWG (NordSee Wasserflugzeug Geschwader)-Kustenfliegergruppe :
Blohm & Voss Bv138
-12. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138.
-14. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Nordenay avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138
-16. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Nordenay avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138
-18. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée sur l’île de Sylt avec pour équipement seize Heinkel He-117
-20. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Wilhelhmshaven avec pour équipement seize Heinkel He-117.
-22. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Wesermunde avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission
Le Kustenfliegergruppe dispose au total de six staffel et de 80 hydravions.
Pour couvrir les côtes de la mer Baltique, l’aéronavale allemande dispose des moyens regroupées au sein du Kriegsmarine FliegerKorps OstSee Kommando avec comme en mer du Nord des avions basés à terre et des hydravions basés à terre.
Le 1. Marineflieger Geschwader (puis KriegsmarineFliegerKorps-Geschwader ou KFK-Geschwader) est stationné sur la base aéronavale de Dantzig, une base aménagée entre 1941 et 1943. Cette unité dispose des unités suivantes :
-Une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 1. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M,
-Deux unités de reconnaissance et d’observation maritime les 3. et 5. KFK-Aufklärungsgruppe regroupant un total de cinquante-quatre Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor.
-Deux unités de bombardement-torpillage les 7. et 9. KFK-Kampfgruppe équipées chacune de quarante-huit Junkers Ju-188.
Le 1. KFK-Geschwader dispose donc de cinq gruppe et dix-sept staffel ainsi que de 174 appareils.
La base aéronavale de Dantzig se révélant saturée, une partie des moyens sont déployés à Rugen (7. KFK-Kampfgruppe) et à Memel (5. KFK-Aufklärungsgruppe), les autres unités restant à Dantzig.
L’OstSee Wasserflugzeug Geschwader (OWG) regroupe les hydravions embarqués et les hydravions basés à terre. Les hydravions embarqués sont au nombre de 48 (40 Arado Ar196 et 8 Arado Ar198) tandis que les hydravions basés à terre si l’on peut dire sont regroupés au sein des unités suivantes :
-11. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Rugen avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138
-13. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Memel avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138
-15. Marine Aufklärung Staffel : unité de surveillance maritime stationnée à Dievenow avec pour équipement douze Blohm & Voss Bv138
-17. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Dievenow en Poméranie avec pour équipement seize Heinkel He-117
Heinkel He-115
-19. Marine Kampf Staffel : unité de bombardement-torpillage stationnée à Rugen avec pour équipement seize Heinkel He-115.
-21. Marine Kampf Staffel : unité de lutte anti-sous-marine stationnée à Memel avec pour équipement de douze Blohm & Voss Bv138 adaptés à cette mission
L’OWG-Kustenflieggergruppe dispose au total de quatre-vingt hydravions chargés en temps de guerre de surveiller la Baltique, d’éclairer la flotte, d’attaquer la flotte ennemie, de mener des missions de mouillage de mines.
Luftwaffe
L’armée de l’air allemande à un rôle important à jouer. Même si le projet d’une opération aéroportée massive à été abandonnée au profit d’un assaut amphibie, la Luftwaffe doit engager d’importants moyens pour s’emparer de la maitrise de l’espace aérien et rendre la vie impossible aux troupes, aux aviations et aux marines ennemies.
Des bombardiers médians et lourds vont se lancer à l’assaut des aérodromes, des fortifications, des gardes de triage, des usines, des casernes, des postes de commandement le tout couvert par des chasseurs monomoteurs et bimoteurs, certains servant de chasseurs-bombardiers.
Des avions de reconnaissance sont rapidement déployés pour localiser l’arrivée des flottes alliées. Cette mission empiète sur les plates-bandes du KFK mais à part quelques récriminations et quelques critiques voilées, la coopération entre les deux rivaux est étonnamment bonne. Heureusement pour les alliés cela ne va pas durer.
Les moyens engagés sont issus des Luftflotte 1 (Berlin) et Luftflotte 2 (Braunschweig) qui s’occupent du nord et de l’est du Reich avec des escadres (Geschwader) de chasse, de bombardement et de reconnaissance, escadres regroupant un certain nombre de Gruppen eux mêmes divisés en Staffel (escadrilles).
Comme en septembre 1948 les Geschwader de chasse sont homogènes pour des raisons logistiques décision est prise d’engager en Norvège et au Danemark des Geschwader provisoires composés de gruppen venant des geschwader existants.
Cela avait certes l’avantage de créer des escadres sur mesure mais cela avait l’inconvénient de faire cohabiter des unités n’ayant pas l’habitude de combattre ensemble.
Visiblement ce choix controversé répondait surtout à la volonté d’offrir à un maximum de gruppen l’expérience du combat pour diffuser celle-ci à l’intérieur d’une armée de l’air jeune qui après une formidable expansion dans les années trente avait connu une sorte de glaciation liée à la Pax Armada et à la guerre civile allemande qui avait entrainé une série de purges au sein de la Luftwaffe.
Néanmoins décision sera prise à l’issue de la Campagne de Norvège (1948) de pérenniser ces Geschwader hétérogènes ce qui entrainera la dissolution de certains Geschwader ou leur réaffectation à d’autres missions.
L’échelon du Fliegerkorps sera également pérennisé, le «corps aérien» étant souvent activé pour une opération précise (par exemple pour l’opération MERKUR contre la Corse, les allemands déploieront un Fliegerkorps Korsika).
Avec le temps certains Fliegerkorps vont devenir permanents mais ceci est une autre histoire qui dépasse le cadre de ce tome.
Pour coordonner les opérations au dessus du Danemark et de la Norvège il était impossible de passer des geschwader aux Luftflotte. Voilà pourquoi dès le mois d’août dans le plus grand secret sont créés deux Corps Aériens ou Fliegerkorps, un pour les opérations au dessus du Danemark (X Fliegerkorps) et un autre pour les opérations au dessus de la Norvège (XI Fliegerkorps)
Ces corps aériens disposent d’une très large autonomie d’action pour mener leurs missions. Il y eut une tentative de placer sous leurs ordres les unités du KFK mais la marine allemande à refusé estimant que cela ferait trop pour les aviateurs.
Focke-Wulf Fw-190D
Le X Fliegerkorps comprend un Geschwader de chasse à trois Gruppen (un équipé de Messerschmitt Me-109, un équipé de Focke-Wulf Fw-190 et un équipé de Messerschmitt Me-110), un Geschwader de bombardement à trois Gruppen (deux équipés de Dornier Do-217 et un équipé de Junkers Ju-188) et un Kampfgruppen comprenant un Gruppen de reconnaissance (Focke-Wulf Fw-189) et un Gruppen de transport (Junkers Ju-52/3m).
Focke-Wulf Fw-189 en Finlande
Le XI Fliegerkorps comprend lui deux Geschwader de chasse à trois Gruppen chacun regroupant au total six Gruppen de chasse (trois de Messerschmitt Me-109, deux de Focke-Wulf Fw-190 et un de Me-110), un Geschwader de bombardement à trois Gruppen (trois Gruppen de Junkers Ju-188), un Geschwader de bombardement en piqué à trois Gruppen (trois Gruppen de Ju-87) et un Kampfgruppe disposant d’un groupe de reconnaissance volant sur Focke-Wulf Fw-189, un groupe d’observation sur Fieseler Fi-156 et un groupe de transport volant sur Junkers Ju-52.
Cela nous donne l’ordre de bataille suivant :
X Fliegerkorps (Fliegerkorps Danmark)
–Jagdgeschwader 10 : I.Gruppe/Jdg-3 (1er groupe du JG-3) volant sur Messerschmitt Me-109, II.Gruppe/Jdg-51 (2ème groupe du JG-51) volant sur Focke-Wulf Fw-190 et IV.Gruppe/ZG-3 (4ème groupe de la 3ème escadrille de Zerstörer) volant sur Messerschmitt Me-110.
Messerschmitt Me-110
Kampfgeschwader 10 : I.Gruppe/KpfG-1 (1er groupe de la 1ère escadre de bombardement) volant sur Dornier Do-217, II.Gruppe/KpfG-4 (2ème groupe de la 4ème escadre de bombardement) volant également sur Dornier Do-217 et III.Gruppe/KpfG-76 (3ème groupe de la 76ème escadre de bombardement) volant sur Junkers Ju-188.
–Kampfgruppen 10 : groupement temporaire regroupant sous son autorité l’Aufklärungruppe 132 disposant de Focke-Wulf Fw-189 et de Fieseler Fi-156 Storch et du 1er groupe de la 1ère escadre de transport (I.Gruppe/1.TransportGeschwader) volant sur Junkers Ju-52/3m.
XI Fliegerkorps (Fliegerkorps Norge)
–Jagdgeschwader 11 : I.Gruppe/ZG-26 volant sur Messerschmitt Me-110, I.Gruppe/JdG-26 volant sur Messerschmitt Me-109 et I.Gruppe/JdG-27 volant lui aussi sur Messerschmitt Me-109
–Jagdgeschwader 110 : III.Gruppe/JdG-54 volant sur Messerschmitt Me-109, I.Gruppe/JdG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190 et I.Gruppe/JdG-53 volant sur Focke-Wulf Fw-190
–Kampfgeschwader 11 : I.Gruppe/KpfG-76 (Ju-188), II.Gruppe et II.Gruppe du Kampfgeschwader 3 (Junkers Ju-188)
–Sturzkampfgeschwader 11 : I.Gruppe/SkpfG-1, II.Gruppe/SkpfG-2 et III.Gruppe/SkpfG-3 volant tous sur Junkers Ju-87.
–Kampfgruppen11 : Aufklärunggruppe 121 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Aufklärunggruppe-123 volant sur Fieseler Fi-156, 2ème groupe de la 2ème escadre de transport (II.Gruppe/II.TransportGeschwader) volant sur Junkers Ju-52/3m.
Naturellement tous ces moyens ne sont pas immédiatement engagés notamment en raison de leur rayon d’action mais le contrôle rapidement des principaux aérodromes danois et norvégiens facilite grandement la tâche de la Luftwaffe.
Heer
Le corps expéditionnaire allemand envoyé pour l’opération WESERÜBUNG comprend cinq divisions d’infanterie, deux divisions d’infanterie de montagne, un groupement parachutiste de la 3. Fliegerdivision, un groupement blindé fournit par les 1. et 5. Panzerdivision. Des éléments d’artillerie et du génie sont également envoyées.
Ces moyens sont divisés en différentes forces portant des lettres de l’alphabet. Concernant la Norvège ce sont les moyens suivants qui sont engagés :
Panzer III Ausf G à canon de 50mm
La Force A est chargée de débarquer à Bergen. Elle comprend deux divisions d’infanterie (163 et 181.ID), deux bataillons de chars (un bataillon équipé de Panzer III à canon de 50mm et un bataillon équipé de Panzer IV à canon de 75mm fournis respectivement par les 1. et 5. Panzerdivision), une batterie antiaérienne équipée de canons de 20mm et une batterie antiaérienne équipée de canons de 37mm.
Panzer IV à canon de 75mm long
La Force B chargée de débarquer à Kristiansand comprend deux régiments d’infanterie de la 169.ID, un bataillon de Panzer III à canons de 50mm de la 1. PzD, une batterie de canons de 105mm, une batterie antichar équipée de canons de 50mm, une batterie antiaérienne équipée de canons de 20mm. A noter que le reste de la division d’infanterie est en alerte en Allemagne.
La Force C chargée de débarquer à Trondheim comprend une division d’infanterie la 196.ID, un régiment de montagne fournit par la 3. Gebirgsdivision, un bataillon de Panzer III à canons de 50mm de la 5. Panzerdivision et un bataillon de parachutistes fournit par la 3. Fliegerdivision.
Fallschirmjäger
La Force D chargée de prendre Bodo comprend un régiment de la 3ème division de montagne et un détachement motorisé comparable à un GRDI. Un régiment de la 5. LeichteDivision doit s’emparer des îles Lofoten.
La Force E chargée de s’emparer du port stratégique de Narvik comprend deux divisions d’infanterie (214.ID et 2. Gebirgsdivision), un bataillon de Panzer III à canons de 50mm et une compagnie de parachutistes de la 3. Fliegerdivision.
Ultérieurement d’autres unités vont être engagées, traversant le Danemark avant d’être transbordé par voie maritime en Norvège.
Outre le reliquat des unités déjà citées les allemands vont engager en Norvège deux divisions d’infanterie supplémentaires (25.ID 32.ID), des éléments d’artillerie et du génie. En ce qui concerne les Panzerdivisionen, si la 1. PzD conserve des éléments en Allemagne, la 5. PzD est entièrement engagée en Norvège.
Le Danemark justement l’Allemagne va engager le 31. ArmeeKorps (31ème Corps d’Armée) composé des unités terrestres suivantes :
-Deux divisions d’infanterie (4.ID et 8.ID)
-Un groupement blindé, le PanzerKampfGruppe Danmark fournit par la 3. Panzerdivision
-Un groupement parachutiste fournit par la 3. Fliegerdivision
C’est en 1934 que le développement du Dornier Do-18 est lancé par la firme. Il s’agit de remplacer le Do J Wal (baleine) pour des rôles aussi bien civils que militaires.
Comme son prédécesseur c’est un hydravion à coque à ailes basses avec deux stabilisateurs latéraux, les moteurs étant installés dans une nacelle unique, l’un entraînant une hélice propulsive et l’autre une hélice tractive.
Avant de parler des différents sous-marins néerlandais, un mot rapide sur l’entité chargé de les mettre en œuvre à savoir le Onderzeedienst soit en français «service sous la mer» ou service sous-marin.
Ce service sous-marin est créé le 21 décembre 1906 par détachement des sous-marins du service des torpilleurs duquel il dépendait initialement. Il à disparu le 15 juillet 2005 quand il fusionne avec le service de guerre des mines.
Toujours en 1906, la Koninklijke Marine met en service son premier sous-marin, le O-1 qui restera en service jusqu’en 1920.
A l’époque de la construction du O-1, le sous-marin ou plutôt le torpilleur submersible suscitait davantage de scepticisme que de certitudes. Il faudra attendre le premier conflit mondiale pour que plus aucune marine n’ait de doutes sur les capacités du sous-marin.
Pays neutre, les Pays-Bas peuvent donc construire des sous-marins en nombre important (tout est relatif).
Entre 1919 et 1935, les Pays-Bas vont bénéficier de l’aide des ingénieurs allemands qui ne pouvant travailler au pays s’étaient réfugiés au Japon, en Finlande, en Suède ou aux Pays-Bas pour faire fructifier leur expérience et surtout ne pas perdre un savoir-faire qui sera précieux le jour où l’Allemagne réarmera.
Le sous-marin O-8
Quand éclate la guerre de Pologne, la marine batave dispose de vingt-deux sous-marins, onze type O (O-8 O-9 O-10 O-11 O-12 O-13 O-14 O-15 O-16 O-19 et O-20) et onze type K (K-VIII K-IX K-X K-XI K-XII K-XIII K-XIV K-XV K-XVI K-XVII et K-XVIII).
Si les sous-marins «européens» ont reçu la lettre O suivit d’un chiffre ou d’un nombre, les sous-marins destinés à opérer en Insulinde ont reçu la lettre K suivit d’un chiffre romain. Cette distinction disparaît à la fin des années trente, tous les sous-marins néerlandais recevant la lettre O avec un chiffre ou un nombre.
Cette flotte est assez ancienne avec seulement la moitié des navires mis en service dans les années trente. Elle va cependant être renouvelée durant la Pax Armada.
Quand éclate la guerre de Pologne, sept sous-marins type O-21 sont en construction. Baptisés O-21 à O-27 ils sont mis en service entre 1940 et 1942 ce qui permet le désarmement du O-8 (démoli), des O-9, O-10, O-11 (le premier est coulé comme cible, le second démoli, le troisième sert de sous-marin d’entrainement) ainsi que des K-VIII, K-IX et K-X qui sont coulés comme cibles ou démolis sur place aux Indes Néerlandaises.
Le sous-marin K-X
D’autres sous-marins auraient du être construits mais les budgets n’ont pas suivis tout comme la surcharge des chantiers navals néerlandais. Il semble qu’une construction à l’étranger à été étudiée mais n’à pas débouché sur du concret.
Résultat en septembre 1948, la Koninklijke Marine dispose de seize sous-marins, six déployés en Europe et dix déployés aux Indes Néerlandaises.
C’est donc une diminution du nombre d’unités mais ces unités sont plus modernes donc on espère compenser la quantité par la qualité.
En Europe, on trouve les O-12, O-13,O-14,O-15, O-19 et O-20 tandis qu’outre-mer sont déployés les K-XVI, K-XVII,K-XVIII mais aussi les O-21, O-22,O-23,O-24,O-25,O-26 et O-27.
Sous-marin O-8
Ce sous-marin à une histoire mouvementée puisqu’il à été construit pour la Royal Navy dans un chantier naval canadien (Canadian Vickers,Montréal) avant de finir dans la marine néerlandaise.
Un achat de seconde main après un désarmement ? Non messire mais une vente après l’échouage du H-6 sur les côtes néerlandaises. Le sous-marin est vendu le 7 mai 1917, renfloué par leur nouveau propriétaire, remis en état et remis en service.
Modernisé dans les années vingt, l’ex-sous marin de la marine britannique était toujours en service en septembre 1939. Il est désarmé en septembre 1943 alors une ultime avarie et démoli.
Propulsion : deux moteurs diesels de 480ch, deux moteurs électriques de 620ch deux hélices
Performances : vitesse maximale 13 nœuds en surface 11 nœuds en plongée, distance franchissable 1600 miles nautiques à 10 nœuds en surface, 24 miles nautiques à 8 nœuds en plongée
Armement (O-8) : 1 canon de 37mm, 1 mitrailleuse de 7.92mm, quatre tubes lance-torpilles de 450mm avec huit projectiles.
Sous-marins classe O-9
Le sous-marin néerlandais O-9
Cette classe est composée de trois sous-marins logiquement désignés O-9, O-10 et O-11. Ce sont des sous-marins comparables à nos «600 tonnes» ou aux sous-marins type S que la marine néerlandaise va utiliser durant le second conflit mondial.
-Le HMNLS O-9 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 1er décembre 1923 (d’autres sources donnent 23 septembre 1922) lancé le 7 avril 1925 et mis en service le 18 janvier 1926.
-Le HMNLS O-10 est mis sur cale aux chantiers navals Nederlandische Dok en Scheepsbow Maatschappij le 24 décembre 1923 lancé le 30 juillet 1925 et mis en service le 1er septembre 1926.
-Le HMNLS O-11 est mis sur cale aux chantiers navals Fijenoord de Rotterdam le 24 décembre 1922 lancé le 19 mars 1925 et mis en service le 18 janvier 1926.
Ces sous-marins sont désarmés en 1944, le O-9 en mai, le O-10 en juillet et le O-11 en décembre.
Si le premier est coulé comme cible en mai 1946, le second est démoli en 1947 et le troisième après une courte période de réserve est réarmé en octobre 1947 pour servir de sous-marin d’entrainement et éviter ainsi d’immobiliser un sous-marin opérationnel dans des tâches d’instruction.
En septembre 1948, il aurait du être réarmé comme sous-marin opérationnel mais après inspection son état matériel est trop dégradé, ses capacités insuffisantes pour servir en premier ligne. Définitivement désarmé le 5 octobre 1948, il sera sabordé pour bloquer le port de Flessingue. Renfloué par les allemands, il sera promptement ferraillé.
Propulsion : deux moteurs diesels de 450ch, deux moteurs électriques de 250ch
Performances : vitesse maximale 12 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 8 nœuds en surface, 25 miles nautiques à 8 nœuds en plongée
Armement : deux tubes lance-torpilles de 533mm et deux de 450mm à la proue, un tube lance-torpilles de 450mm à la poupe, un canon de 88mm et une mitrailleuse de 12.7mm
Equipage : 29 officiers et marins
Sous-marins classe O-12
Cette classe comprend quatre unités logiquement baptisées O-12, O-13,O-14 et O-15. Ce sont des sous-marins semblables aux précédents quoi qu’un peu plus gros et plus longs, ces sous-marins destinés comme leur nom l’indique à opérer en Europe pouvant plonger jusqu’à 60m ce qui constituait au début des années trente de bonnes performances.
-Le O-12 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 20 octobre 1928 lancé le 8 novembre 1930 et mis en service le 20 juillet 1931.
-Le O-13 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 1er décembre 1928 lancé le 18 avril 1931 et mis en service le 1er octobre 1931.
-Le O-14 est mis sur cale aux chantiers navals Koningklijke Maatschappij De Schelde de Vlissingen le 29 décembre 1928 lancé le 3 octobre 1941 et mis en service le 4 mars 1932.
-Le O-15 est mis sur cale aux chantiers navals Fijenoord de Rotterdam le 3 mars 1930 lancé le 27 mai 1931 et mis en service le 28 juillet 1932.
En dépit de leur âge avancé, ces quatre sous-marins étaient encore en service en septembre 1948 et tous déployés en Europe.
Ils participent à la campagne des Pays-Bas au cours de laquelle le O-12 succombe. Le 12 mai 1949, il surprend un sous-marin allemand en surface. Tels deux chevaliers égarés en pleine second conflit mondial, ils se lancent dans un duel au canon, le sous-marin allemand disposant d’un canon de 88mm, le sous-marin néerlandais un canon de 75mm Bofors. Les deux submersibles sont sévèrement endommagés, l’O-12 finissant par couler sur place alors que le U-Boot coulera alors qu’il était remorqué par l’un de ses congénères.
Les trois autres sous-marins finissent la campagne des Pays-Bas quasiment intacts, ralliant la Nederland Task Force (Royal Navy) opérant principalement en mer du Nord.
Suite au transfert de quatre sous-marins type S en décembre 1950, ces trois sous-marins sont envoyés aux Indes Néerlandaises.
Stationnés initialement à Darwin au sein d’une 1ère flottille de sous-marins, ils vont opérer ensuite depuis Port-Moresby de septembre 1952 à octobre 1953 puis enfin de Cam-Ranh (octobre 1953-septembre 1954).
Le O-13 est coulé le 17 janvier 1953 au large de Manille par un sous-marin japonais qui lui lance deux torpilles. L’une tombe au fond mais la deuxième est suffisante pour détruire le submersible néerlandais qui participait à une mission de reconnaissance en vue des futures opérations amphibies prévues aux Philippines.
Ses deux sister-ship O-14 et O-15 sont désarmés à Batavia le 25 septembre 1954. Ils sont tellement usés qu’on préfère les condamner et les ferrailler sur place, les marins néerlandais craignant que ces sous-marins ne sombrent durant leur long transit retour !
Propulsion : deux moteurs diesels de 900ch deux moteurs électriques de 310ch
Performances : vitesse maximale 16 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 8 nœuds en surface 26 miles nautiques à 8 nœuds en plongée
Armement : cinq tubes lance-torpilles de 533mm (quatre à la proue un à la poupe), deux canons de 40mm puis un canon de 75mm et deux mitrailleuses de 12.7mm antiaériennes
Equipage : 29-31 officiers et marins
Sous-marins classe O-19
Les deux sous-marins de cette classe sont des sous-marins mouilleurs de mines mis en service peu avant le début de la guerre de Pologne. Initialement conçus pour le service ultra-marin, ils étaient donc connus sous les noms de K-XIX et K-XX.
Comme finalement ils ont financés par le ministère de la Guerre et non celui des Colonies, ils sont devenus les O-19 et O-20. De toute façon à partir de cette époque, la marine néerlandaise à décidé de ne plus distinguer sous-marins européens et coloniaux, tous ses submersibles recevant désormais la lettre O.
Sur le plan technique, ils s’inspirent clairement des Orzel de la marine polonaise et ce sont les premiers à recevoir un schnorkel permettant le rechargement des batteries par les diesels alors que le sous-marin est sous l’eau.
-Le O-19 est mis sur cale aux chantiers navals Wilton-Fijenoord de Rotterdam le 15 juin 1936 lancé le 22 septembre 1938 et mis en service le 3 juillet 1939.
-Le O-20 est mis sur cale aux chantiers navals Wilton-Fijenoord de Rotterdam le 15 juillet 1936 lancé le 31 janvier 1939 et mis en service le 28 août 1939.
Déployés en Europe, ils disparaissent tous les deux durant le second conflit mondial. Le premier à succomber est le O-20 coulé le 17 mai 1949 par les charges de profondeur d’un hydravion Blohm & Voss Bv-138 alors qu’il s’apprêtait à attaquer des Zerstörer allemands en patrouille. Il n’y à aucune survivant comme souvent dans les naufrages de sous-marins.
Blohm & Voss Bv-138
Son sister-ship O-19 survit à la Campagne des Pays-Bas. Après le transfert de quatre sous-marins type S par la Royal Navy, il rallie le Pacifique pour continuer la guerre et ce jusqu’au 4 février 1954 quand il est coulé par un escorteur japonais au large de l’île d’Haïnan.
Propulsion : deux moteurs diesels de 2650ch, deux moteurs électriques de 500ch
Performances : vitesse maximale 19.5 nœuds en surface 9 nœuds en plongée distance franchissable 10000 miles nautiques à 12 nœuds 27 miles nautiques à 8.5 nœuds Immersion maximale 100m
Armement : un canon de 75mm Bofors, un canon de 40mm Bofors, huit tubes lance-torpilles de 533mm (quatre proue et quatre poupe), deux tubes de mouillage de mine externe avec 10 mines chacun
Equipage : 40 officiers et marins
Sous-marins Type O-21
Le ssous-marin O-21
Les sous-marins type O-21 sont les derniers sous-marins construits par les néerlandais avant le second conflit mondial. Ils ont pourtant été mis en service entre 1940 et 1942 et leur construction actée à la fin des années trente. Il y eut bien des projets mais les budgets et les hommes manquèrent pour les concrétiser.
-Le O-21 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde le 20 novembre 1937 lancé le 21 octobre 1939 et mis en service le 21 septembre 1940.
Affecté outre-mer, il s’illustre le 6 avril 1950 en torpillant le destroyer Noshiro au large de Java, le sous-marin lâchant une salve de quatre torpilles, deux étant suffisantes pour envoyer le destroyer par le fond.
Après la fin de la première phase des opérations, le sous-marin est affecté à une 2ème flottille de sous-marins néerlandais, flottille stationnée à Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Il saute sur une mine le 14 mars 1952 au large de Borneo, sombrant rapidement en ne laissant qu’une poignée de survivants.
-Le O-22 est mis sur cale aux chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schelde le 20 novembre 1937 lancé le 20 mai 1940 et mis en service le 8 août 1941.
Affecté outre-mer, il participe aux opérations de la première phase du théâtre d’opérations Asie-Pacifique puis se réfugie à Nouméa au sein d’une 2ème flottille qui opère à Nouméa jusqu’en septembre 1952 quand elle rallie Guadalcanal. Cette 2ème flottille va ensuite opérer depuis Cam-Ranh de décembre 1953 à la fin du conflit.
Survivant au conflit, le sous-marin subit un solide carénage à Cam-Ranh, rentrant aux Pays-Bas en janvier 1955. Il permet la reconstitution de l’OtzeerDienst en compagnie d’autres survivants et des deux Balao transférés par les américains. Il est désarmé le 17 septembre 1963 et démoli.
-Le O-23 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 12 octobre 1937 lancé le 5 décembre 1939 et mis en service le 17 septembre 1941.
Affecté outre-mer, il opère en Asie-Pacifique, d’abord depuis les Indes Néerlandaises puis depuis Nouméa au sein de la 2ème flottille avant d’opérer depuis Guadalcanal et de Cam-Ranh. Il survit au conflit, rentrant en métropole en janvier 1955 et servant dans la marine néerlandaise jusqu’à son désarmement survenu le 21 décembre 1964. Il est démoli en 1970.
-Le O-24 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 12 novembre 1937 lancé le 18 mars 1940 et mis en service le 12 septembre 1941.
Le Yamakaze fût victime du sous-marin O-24
Lui aussi est affecté outre-mer. Sa guerre est courte puis qu’après avoir coulé le destroyer Yamakaze le 22 décembre 1950 il succombe à un autre destroyer qui le coule au canon après que le O-24 eut fait surface pour recharger ses batteries, son schnorkel étant hors service.
-Le O-25 est mis sur cale aux chantiers navals Fijenoord de Rotterdam le 10 avril 1939 lancé le 1er mai 1940 et mis en service le 4 janvier 1942. Il est affecté outre-mer, opérant depuis les Indes Néerlandaises, Nouméa, Guadalcanal et Cam-Ranh. Rentré en métropole en janvier 1955, il est désarmé le 14 mars 1967 et démoli en 1971.
-Le O-26 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 20 avril 1939 lancé le 23 novembre 1940 et mis en service le 8 octobre 1942.
Affecté aux Indes Néerlandaises, il coule le 8 décembre 1950 le destroyer Makinami, survivant à cette première phase du conflit. Redéployé à Nouméa au sein d’une 2ème flottille, il opère ensuite depuis Guadalcanal.
Participant à l’opération OVERLORD, il est victime d’un hydravion japonais dans ke Golfe de Thaïlande le 8 mai 1953. Son épave retrouvée en 2015 repose à seulement 1500m du croiseur de bataille Nieuw Nederland coulé lors de la bataille du Golfe de Thailande en mars 1950.
-Le O-27 est mis sur cale aux chantiers navals RDM de Rotterdam le 3 août 1939 lancé le 14 décembre 1941 et mis en service le 8 décembre 1942.
Affecté outre-mer, il est perdu à une date inconnue au printemps 1950, l’hypothèse étant une destruction par un destroyer japonais alors que le submersible néerlandais avait tenté d’attaquer la flotte japonaise lors de sa phase d’approche pour la bataille du golfe de Thaïlande.
Propulsion : deux moteurs diesels Sulzer de 2500ch, deux moteurs électriques de 500ch
Performances : vitesse maximale 19.5 nœuds en surface 9 nœuds en plongée distance franchissable 10000 miles nautiques à 12 nœuds en surface 28 miles nautiques à 8.5 nœuds en plongée Immersion 100m Armement : un canon de 75mm Bofors, un canon de 40mm Bofors, huit tubes lance-torpilles de 533mm (quatre avant, deux médians et deux arrières)
Equipage : 39 officiers et marins
Sous-marins type K-VIII
Le sous-marin K-IX
Les sous-marins type K-VIII au nombre de trois sont destinés comme leur nom l’indique à opérer outre-mer. Dérivés des K-V, ils se distinguent par l’absence de tubes lance-torpilles externes pour améliorer leur résistance au grenadage. Ils sont construits par les chantiers navals Koninklijke Maatschappij De Schlede de Vlissingen.
-Le K-VIII est mis sur cale le 31 octobre 1917 lancé le 28 mars 1922 et mis en service le 15 septembre 1922.
-Le K-IX est mis sur cale le 1er mars 1919 lancé le 23 décembre 1922 et mis en service le 21 juin 1923.
-Le K-X est mis sur cale le 1er novembre 1919 lancé le 2 mai 1923 et mis en service le 24 septembre 1923.
Ces navires sont retirés du service respectivement en septembre 1944, mars 1945 et janvier 1946, étant coulés comme cibles lors d’exercices de tir de la marine néerlandaise.
Caractéristiques Techniques
Déplacement : surface 528 tonnes (592 tonnes à pleine charge) plongée 726 tonnes (823 tonnes à pleine charge)
Propulsion : (K-VIII) deux moteurs diesels MAN de 900ch, deux moteurs électriques de 200ch deux hélices (K-IX et X) deux moteurs diesels de 775ch Sulzer deux moteurs électriques de 200ch deux hélices
Performances : (K-VIII) vitesse maximale 16 nœuds en surface 8 nœuds en plongée (K-IX et X) vitesse maximale 15 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 11 nœuds en surface 25 miles nautiques à 8 nœuds en plongée Immersion : 50m
Armement : un canon de 88mm puis de 75mm Bofors, une mitrailleuse de 12.7mm, quatre tubes lance-torpilles de 450mm (deux avant deux arrières) avec dix torpilles type III
Equipage : 31 officiers et marins
Sous-marins type K-XI
Le sous-marin K-XIII
Les trois sous-marins type K-XI ont été construits dans les années vingt par les chantiers navals Fijenoord sis à Rotterdam.
-Le K-XI est mis sur cale le 9 décembre 1922 lancé le 24 avril 1924 et mis en service le 24 mars 1925.
-Le K-XII est mis sur cale le 9 janvier 1923 lancé le 15 juillet 1924 et mis en service le 19 mai 1925
-Le K-XIII est mis sur cale le 15 octobre 1923 lancé le 23 décembre 1924 et mis en service le 29 mars 1926.
Ces sous-marins employés outre-mer sont désarmés respectivement en mars 1946, septembre 1946 et novembre 1946. Ils sont mouillés à Soerabaja.
En janvier 1950, on les inspecte dans l’espoir de les remettre en service mais leur état matériel est tel qu’on décide de les utiliser comme blockships pour protéger le port de Batavia contre un raid de sous-marins de poche nippons.
Ils jouent parfaitement leur rôle, étant même encore en position quand la future Djakarta est reprise dans le cadre de l’opération ZIPPER. Ils sont relevés en mars 1955 et rassemblés en attendant la démolition.
Ils font parler d’eux le 4 septembre 1957 quand des nationalistes indonésiens hissent le drapeau national sur le K-XI en faisant symboliquement le premier navire de la Tentara Nasional Indonésia Angkatan Lauf. Les Korps Mariniers donnent l’assaut, tuant sept des neuf nationalistes pour la mort de deux marines néerlandais.
Les trois submersibles sont finalement démantelés sur place au printemps 1958, son acier refondu pour construire de nouveaux sous-marins et de nouveaux navires militaires.
Propulsion : deux moteurs diesels de 1200ch, deux moteurs électriques de 327ch
Performances : vitesse maximale 17 nœuds en surface 8 nœuds en plongée distance franchissable 3500 miles nautiques à 8 nœuds en surface 25 miles nautiquees à 8 nœuds en plongée
Armement : un canon de 88mm puis de 75mm Bofors, deux tubes de 533mm et deux tubes de 450mm à la proue, deux tubes lance-torpilles de 450mm à la poupe
Equipage : 31 officiers et marins
Sous-marins type X-XIV
Le sous-marin K-XIV
Le type K-XIV est le dernier type de sous-marins pleinement conçus pour l’outre-mer. Il est composé de cinq navires dérivés des K-XI, des navires plus lourds car construit dans un acier plus lourd.
Les K-XIV à K-XVI sont construits par les chantiers RDM (Rotterdamsche Droogdok Maatschappij) et les deux derniers par les chantiers navals Wilton-Fijenoord, ces deux chantiers étant implantés à Rotterdam.
-Le K-XIV est mis sur cale le 31 mai 1930 lancé le 11 juillet 1931 et mis en service le 6 juillet 1933. Il est désarmé le 8 octobre 1944 après une avarie de moteur qui rend les réparations trop coûteuses.
Mouillé à Soerabaja, il est sabordé en mai 1950 pour ne pas tomber aux mains des japonais qui se contentent de le renflouer pour libérer le port. Mouillé sans que ses nouveaux propriétaires ne s’en occupent, il est coulé par l’aviation néerlandaise lors de l’opération ZIPPER. Définitivement renfloué en mars 1955, il est démoli sur place.
-Le K-XV est mis sur cale le 31 mai 1930 lancé le 10 décembre 1933 et mis en service le 30 décembre 1933.
Désarmé le 12 mars 1944 et mis en réserve, son réarmement est étudié à l’automne 1948 mais abandonné en raison d’un mauvais état général. En mars 1950, il est remorqué à Batavia pour servir de blockship. Alors qu’il allait être mouillé, il sombre dans le port. Les néerlandais le relèvent puis l’échouent sur une plage, le laissant sur place, le K-XV étant dépecé sur place par les japonais qui réutilisent l’acier.
-Le K-XVI est mis sur cale le 31 mai 1930 lancé le 8 avril 1933 et mis sur cale le 30 janvier 1934. Il est toujours en service en septembre 1948. Il est coulé à une date inconnue au printemps 1950 probablement durant la bataille du golfe de Thaïlande sans qu’on n’en sache la raison car l’épave n’à toujours pas été retrouvée.
-Le K-XVII est mis sur cale le 1er juin 1931 lancé le 26 juillet 1937 et mis en service le 19 décembre 1933.
Survivant aux premiers combats, le sous-marin intègre la 1ère flottille stationnée à Darwin, flottille également composée du K-XVIII, des O-13,O-14,O-15 et O-19). Il est coulé le 8 mars 1952 par un hydravion japonais alors que le submersible néerlandais venait de déposer des armes et des munitions pour des commandos australiens.
-Le K-XVIII est mis sur cale le 10 juin 1931 lancé le 27 septembre 1932 et mis en service le 23 mars 1934.
Toujours en service en septembre 1948, le sous-marin est toujours «vivant» après la première phase des combats. Intégrant la 1ère flottille, il est donc stationné à Darwin jusqu’en septembre 1952 puis à Port-Moresby (septembre 1952-octobre 1953) et enfin depuis Cam-Ranh d’octobre 1953 à septembre 1954.
En très mauvais état général, il est finalement ramené à Batavia où il est désarmé en février 1955 après plus de vingt ans de carrière. Il est vendu à la démolition en mars 1956 et démoli sur place pour des raisons de sécurité.
Propulsion : deux moteurs diesels de 1600ch, deux moteurs électriques de 430ch
Performances : vitesse maximale 17 nœuds en surface 9 nœuds en plongée distance franchissable 10000 miles nautiques à 12 nœuds en surface 26 miles nautiques à 9.5 nœuds en plongée
Armement : un canon de 88mm puis de 100mm (K-XVI à K-XVIII uniquement), deux canons de 40mm, huit tubes lance-torpilles de 533mm (quatre avant, deux milieux et deux arrières)
Equipage : 38 officiers et marins
Sous-marins type S
Le HMS Sturgeon (S-73), l’un des quatre type S transféré à la marine royale néerlandaise
Les sous-marins type S forment en septembre 1948 la colonne vertébrale de la flotte sous-marine britannique en compagnie des type U. Issus des type O, ces petits sous-marins comparables à nos sous-marins de 2ème classe étaient de conception ancienne (1928) mais suffisamment réussie pour qu’en septembre 1948 ils fassent mieux que se défendrent.
Douze sous-marins sont en service en septembre 1948 (quatre Swordfish et quatre Shark), cinq étant commandés en septembre 1939 suivis de sept un an plus tard. Vingt-quatre sous-marins sont en service en septembre 1948, le dernier type S étant mis en service en septembre 1945.
Ces submersibles forment alors trois flottilles de huit navires, la 7th Submarine Flottilla déployée à Rosyth,la 9th Submarine Flottilla à La Valette (Malte) et la 11th Submarine Flottilla à Chatham.
Seize nouveaux type S sont commandés en septembre 1948 mais seulement huit seront achevés, les huit derniers étant achevés comme des type V, un sous-marin médian qui devait succéder aux type S et aux type U, la Royal Navy ayant décidé de rationaliser sa flotte sous-marine en construisant des sous-marins de grande patrouille de classe Amphion (seize) et des sous-marins médians type V.
Les néerlandais vont récupérer quatre des sous-marins type S en service en septembre 1948. La Haye aurait préféré récupérer des nouveaux type S mais la Royal Navy à refusé. La potion était dure à avaler mais les néerlandais savaient que c’était soit ça soit pas de sous-marins du tout.
Le transfert est acté le 17 décembre 1950 mais les navires sont officiellement mis en service dans la Koninklijke Marine le 2 février 1951, le temps d’entraîner les équipages. C’est ainsi que le HMS Sturgeon devient le O-12, le Syrtis devient le O-20, le Sahib devient le O-24 et enfin le Scythian devient le O-27.
Ces sous-marins vont opérer en mer du Nord notamment au large des côtes norvégiennes pour des missions de renseignement, de surveillance, d’attaque des navires ennemis, de soutien à la Résistance norvégienne.
Le O-20 est coulé par un chasseur de sous-marins allemand au large de Bergen le 14 juin 1951 et le O-27 le 1er octobre 1952 quand il saute sur une mine au large du port de Narvik. Les deux autres navires sont désarmés en mars 1956, rendus aux britanniques qui les envoient immédiatement à la démolition.
Caractéristiques Techniques
Déplacement : surface 730 tonnes (768 tonnes pour le groupe II) plongée respectivement 927 et 960 tonnes
Dimensions : longueur 61.7m (63.6m pour le groupe II) largeur 7.3m tirant d’eau : nc
Propulsion : deux diesels de 1550ch deux moteurs électriques de 1300ch
Performances : vitesse maximale 13.5 nœuds en surface 10 nœuds en plongée distance franchissable 3700 miles nautiques à 10 nœuds (3800 miles pour le groupe II) en surface
Armement : un canon de 76.2mm à l’avant et un canon de 20mm Oerlikon (installé à partir de 1944) six tubes lance-torpilles de 533mm avant avec six recharges ou douze mines