Le Conflit (105) Europe Occidentale (71)

Ordre de Bataille des Forces Alliées (2) : Armée de l’Air Française

En Guise d’avant propos

Quand les allemands attaquent à nouveau, les forces aériennes alliées et notamment françaises sont en pleine réorganisation. Cela aurait pu provoquer une belle pagaille mais fort heureusement les aviateurs tricolores n’ont pas mis tous leurs œufs dans le même panier, gardant suffisamment d’unités opérationnelles pour faire face à un nouveau coup de Jarnac des fridolins.

Cette réorganisation tente de tirer les leçons des combats de la Campagne de France (1949) en adaptant les structures pour tirer la quintessence d’un personnel toujours plus motivé et qui bénéficie d’une expérience chèrement acquise, le combat représentant pour un militaire la plus implacable, la plus redoutable, la plus intransigeante des ordalies.

Cette réorganisation ne se fait pas sans débats et sans crispation notamment sur le fait que certaines unités sont mises en sommeil faute de moyens suffisamment pour les armer toutes.

Cette mise en sommeil est censée être provisoire mais comme nous le savons tous le provisoire peut parfois durer….. .

Pour résumer cette réorganisation voit le regroupement sous l’autorité de l’Armée de l’Air de toutes les unités de combat et de soutien. Désormais l’armée de terre ne contrôlera que temporairement des unités de chasse, de bombardement, d’assaut et de reconnaissance pour une mission précise sous l’autorité des GRAVIA et des EACA.

Ces derniers succèdent aux GAO mais ce n’est pas un simple changement sémantique. En effet sous le contrôle de l’Element Aérien de Corps d’Armée pourront être placés des groupes de chasse, des groupes d’assaut, des groupes de bombardement et bien entendu des groupes de reconnaissance et d’observation.

Les différents commandements (inspirés des commands de la RAF) sont toujours mais leur périmètre et leur nom évolue. Ces commandements regroupent des escadres et parfois des groupes indépendants.

Les escadres notamment de chasse sont réorganisées avec désormais quatre groupes, trois de monomoteurs et un de bimoteurs au lieu de trois groupes disposant de trois escadrilles de monomoteurs et d’une escadrille de bimoteurs. Ce choix à été en partie motivée par des questions logistiques (ravitaillement et entretien).

L’équipement va aussi évoluer les modèles les plus anciens sont progressivement remplacés par des modèles plus moderne qu’il s’agisse d’une évolution de l’avion en service ou d’un nouvel appareil.

Un temps il fût question de transférer la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) à l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à estimé qu’elle devait être de son ressort. Elle est toujours organisée en batteries autonomes pour couvrir les villes de l’arrière avec des groupements pour protéger la zone des armées, laissant le front stricto sensu sous le contrôle des GAAC de l’Armée de Terre. Cette DAT défend du CFCA.

Aux côtés des unités françaises on trouve également l’Advanced Air Strike Force (AASF) britannique, des unités canadiennes (Composante Aérienne Canadienne en France/Canadian Air Component in France), des unités polonaises, tchécoslovaques, belges et néerlandaises en attendant les unités américaines. Certes les Etats-Unis sont entrés en guerre officiellement le 21 mars 1950 mais ils ne sont bien entendus pas en état d’envoyer des moyens aériens et terrestres en France au moment de l’opération NIBELUNGEN (NdA voir naturellement dans la partie idoine).

-Un Etat-Major

-L’Etat-Major de l’Armée de l’Air s’est implanté du côté de Tours d’abord dans un camp attenant à la base aérienne 109 de Tours puis à partir de l’automne 1950 dans des installations similaires à celles aménagées pour ATLANTIDE II. Nom de code de cette base de commandement toujours utilisée aujourd’hui : EOLE.

Cette installation souterraine comprend des bureaux, des centraux de communication, des lieux de vie, un hôpital, des stocks pour permettre à la base de rester autonome le plus longtemps possible.

Bien entendu il y à de sérieux moyens de défense avec des blockhaus pour la défense terrestre, des patrouilles motorisées et des batteries de DCA. Naturellement la base est soigneusement camouflée même si à plusieurs reprises des bombes tomberont à proximité sans que l’on sache si les allemands avaient localisé cette base ou si il s’agissait d’une simple coïncidence.

-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Comme nous l’avons vu plus haut la DAT aurait pu passer sous le contrôle de l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à tenu à conserver la DCA du territoire sous son contrôle et plus précisément sous l’autorité du CFCA. Comme toutes les unités de l’armée de l’air, la DAT connait une totale réorganisation. Cela nous donne le panorama suivant :

-Brigade Anti-Aérienne de la Paris (BAAP) :

Cette BAAP couvre la Poche de Paris avec des batteries lourdes et des batteries légères.

-1ère Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-2ème Batterie : 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941

-3ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-4ème Batterie : 16 canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938

-5ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-6ème Batterie : 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941

-7ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939

-8ème Batterie : 16 canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938

-Groupement Anti-Aérien de La Seine (GAAS) :

Sous ce commandement on trouve trois brigades qui assurent la défense antiaérienne de la rive sud de La Seine entre l’estuaire et Paris. Ces batteries disposent de batteries lourdes et de batteries légères.

-1er Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 9ème Batterie (ex-Batterie Lourde du Havre) 12 canons de 75mm CA modèle 1944, 10ème Batterie (ex-Batterie légère du Havre) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941, 11ème Batterie (ex-Batterie légère de Rouen) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 et 12ème Batterie (ex-Batterie Lourde de Rouen) 12 canons de 75mm CA modèle 1944.

-2ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 13ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 14ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 15ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 16ème Batterie (seize canons de 37mm CA Schneider modèle 1941), 17ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938) et 18ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938).

-3ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 19ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 20ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944),21ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941) et 22ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Brigade Antiaérienne Autonome de Caen :

23ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 24ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 25ème Batterie (8 canons de 90mm CA modèle 1939).

-Groupement Anti-Aérien de Bourgogne (GAAB) :

Sous ce terme un peu pompeux se trouve trois brigades dont la zone de compétence correspond aux zones de responsabilité des 3ème, 4ème et 6ème Armées ce qui à relancé l’idée de rattacher la DAT à l’Armée de Terre ce à quoi l’armée de l’air à répondu «On vous donnera nos artilleurs antiaériens le jour où vous nous rendrez nos parachutistes».

-4ème Brigade Anti-Aérienne (3ème Armée) : 26ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 27ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 28ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 29ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-5ème Brigade Anti-Aérienne (4ème Armée) : 30ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 31ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 32ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1944), 33ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)

-6ème Brigade Antiaérienne (6ème Armée) : 34ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 35ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 36ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 37ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)

-Autres Batteries

-Les Batteries couvrant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port-Vendres, Nice et Lyon sont toujours là.

-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Bien qu’il fût question un temps de les dissoudre pour recompléter les unités de chasse «régulières», les ERC ont finalement été préservées à la fois parce qu’elles soulageaient les unités régulières de missions de défense secondaire et permettre à de jeunes pilotes de se faire les dents avant de combattre en première ligne.

C’était aussi la possibilité pour des pilotes aguerris de souffler un peu. Entre deux tours opérationnels, les pilotes expérimentés soit servaient d’instructeurs ou défendaient les villes de l’arrière où la menace ennemie était résiduelle.

Le dispositif des ERC est également réorganisée, certaines unités étant redéployées, d’autres disparues dans la fureur des combats sont recréées. Cela nous donne le panorama suivant :

-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551

-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36

-ERC-502 (Nantes) : douze Dewoitine D-551

-ERC-503 : cette escadrille est recréée pour défendre Bourges avec douze Arsenal VG-39

-ERC-504 (Marseille) : douze Dewoitine D-551

-ERC-505 (Paris) : douze Arsenal VG-36

-ERC-506 (Lyon) : douze Dewoitine D-551

-ERC-507 : escadrille redéployée à Tours avec douze Arsenal VG-36

-ERC-508 (Bordeaux) : douze Bloch MB-157

-ERC-509 (Toulouse) : douze Arsenal VG-39

-ERC-510 : escadrille redéployée à Clermont Ferrand avec douze Bloch MB-157

-Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)

Ce commandement regroupe les unités de chasse et de chasse de nuit de l’Armée de l’Air, des escadres de chasse désormais organisées en quatre groupes, trois groupes de monomoteurs et un groupe de bimoteurs. Certaines escadres sont comme nous le savons mises en sommeil en attendant une possible/probable/potentielle réactivation.

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : (Arsenal VG-33 en voie de remplacement par des VG-36 et des Farman F.275 Frelon)

-GC I/2 «Balagne» (Arsenal VG-36) GC II/2 «Monte Cito» (Arsenal VG-33) GC III/2 «Cap Corse» (Arsenal VG-36) et GC IV/2 «Alta Rocca» (Farman F.275 Frelon) (NdA : Ce dernier groupe est le premier équipé de cet appareil, version française du De Havilland DH.103 Hornet)

-3ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : (Curtiss H-81 _qui doit à terme être remplacé par des Bloch MB-159_ et Lockheed H-322 Eclair _qui doivent être remplacés à terme par des Bréguet Br700bis_)

-GC I/4 «Le Havre» (Curtiss H-81), GC II/4 «Caen» (Bloch MB-159), GC III/4 «Rouen» (Curtiss H-81) et GC IV/4 «Cherbourg» (Lockheed H-322 Eclair)

-5ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-6ème Escadre de Chasse mise en sommeil

-7ème Escadre de Chasse «Provence» (Dewoitine D-520 en phase de remplacement par le D-551 et des Bréguet Br700C2 par des Br700bis)

-GC I/7 «Luberon» (Dewoitine D-551), GC II/7 «Camargue» (Dewoitine D-520), GC III/7 «Comtat» (Dewoitine D-520) et GC IV/7 «Queyras» (Bréguet Br700C2)

-8ème Escadre de Chasse «Flandre» : (Bloch MB-157 et Lockheed H-322 Eclair)

-GC I/8 «Dunkerque» (Bloch MB-157) GC II/8 «Lille» (Bloch MB-157) GC III/8 «Cassel» (Bloch MB-157) et GC IV/8 «Gravelines» (Lockheed H-322)

-9ème Escadre «Berry» (Bloch MB-157 et Bréguet Br700bis)

-GC I/9 «Bourges» (Bloch MB-157), GC II/9 «Chateauroux» (Bloch MB-157), GC III/9 «Vierzon» (Bloch MB-157) et GC IV/9 «Sologne» (Bréguet Br700bis)

NdA les 10ème, 11ème et 12ème escadres de chasse sont respectivement déployées en Afrique du Nord, au Levant et en Indochine. Le numéro 13 probablement par superstition n’à pas été attribué

-14ème Escadre «Auvergne» (Arsenal VG-33 et VG-36 puis à terme VG-40bis et ter + Bréguet Br700C2)

GC I/14 «Aubrac» (Arsenal VG-40bis) GC II/14 «Bourbonnais» (Arsenal VG-36) GC III/14 «Cantal» (Arsenal VG-33) et GC IV/14 «Allier» (Bréguet Br700C2)

-15ème Escadre «Gascogne» (Arsenal VG-36 VG-39 et Bréguet Br700C2)

GC I/15 «Quercy» (Arsenal VG-36) GC II/15 «Armagnac» (Arsenal VG-36) GC III/15 «Medoc» (Arsenal VG-39) et GC IV/15 «Béarn» (Bréguet Br700C2)

-16ème Escadre «Poitou» (Arsenal VG-39 et Bréguet Br700bis)

GC I/16 «Saintongeais» (Arsenal VG-39 et Bréguet Br700bis), GC II/16 «Angoumois» (Arsenal VG-39), GC III/16 «Cognaçais» (Arsenal VG-39) et GC IV/16 «Aunis» (Bréguet Br700bis)

-17ème Escadre «Occitanie» (Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2)

GC I/17 «Ariège» (Bloch MB-159) GC II/17 «Comminges» (Bloch MB-159) GC III/17 «Bigorre» (Bloch MB-159) et GC IV/17 «Lavedan» (Bréguet Br700C2)

-18ème Escadre «Alpes» (Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2)

GC I/18 «Dauphinois» (Bloch MB-159) GC II/18 «Queyras» (Bloch MB-159) GC III/18 «Verdon» (Bloch MB-159) et GC IV/18 «Briançonnais (Bréguet Br700C2)

-19ème Escadre «Alsace» (Dewoitine D-551 et Bréguet Br700bis en remplacement des H-322 et des Br700C2)

GC I/19 «Strasbourg» (Dewoitine D-551), GC II/19 «Mulhouse» (Dewoitine D-551), GC III/19 «Colmar» (Dewoitine D-551) et GC IV/19 «Haguenau» (Bréguet Br700bis)

-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» :

GC I/24 «Arras» (Hanriot NC-600bis), GC II/24 «Lens» (Hanriot NC-600) et GC III/24 «Bethune» (Hanriot NC-600)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» :

GC I/25 «Dijon» (Hanriot NC-600), GC II/25 «Beaune» (Hanriot NC-600bis) et GC III/25 «Autun» (Hanriot NC-600)

-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» :

-GC I/26 «Valenciennes» (Hanriot NC-600bis) GC II/26 «Maubeuge» (Hanriot NC-600) et GC III/26 «Condé» (Hanriot NC-600)

Le Conflit (96) Europe Occidentale (62)

Et dans les airs : situation des Armées de l’Air alliées à la fin de la Campagne de France

Situation au 1er novembre 1949

A l’issue de l’opération HUBERTUS les forces aériennes alliées sur le front occidental sont affaiblies mais elles n’ont pas laissé leur part au chien en étrillant des unités allemandes qui ont particulièrement souffert au dessus de La Seine.

Très vite d’ailleurs les allemands ont limité au maximum l’engagement de leurs unités aériennes pour ne pas perdre la substance, la force vive alors que s’annonce la future invasion de l’URSS. Les alliés l’ont ressentit à défaut de le savoir et ont compris qu’ils étaient sur le chemin de la victoire.

-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) :

-8ème Escadre : 54 Bloch MB-157 et 12 Lockheed H-322 Eclair

-GBA I/35 et II/35 : 12 Bréguet Br691 et 12 Bréguet Br693

-GB I/40 : 9 Loire-Nieuport LN-430

-GBM II/12 : 15 Lioré et Olivier Léo 451

-GR I/35 : 21 Bloch MB-176

-GAO-514 : 4 Bloch MB-176 6 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-517 : 5 Bloch MB-176 5 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-518 : 6 Bloch MB-176, 8 D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 197 appareils

-Groupement d’Aviation de la 1ère Armée (GRAVIA-IA) :

-2ème Escadre de Chasse : 40 Arsenal VG-33 et 9 Lockheed H-322

-3ème Escadre de Chasse : 36 Dewoitine D-520 et 9 Bréguet Br700C2

-GBA III/35 : 12 Bréguet Br695

-GBA II/51 : 12 Bréguet Br693

-GBp I/42 et GBp II/42 : 24 Bréguet Br698

-GBM II/12 : 18 Lioré et Olivier Léo 451

-GR II/35 : 24 Bloch MB-176

-GAO-502 : Six Bloch MB-176 Sept Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-520 : Six Bloch MB-176, Six Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-531 : Six Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 253 appareils

-Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) :

-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 42 Curtiss H-81 et 12 Lockheed H-322

-GB I/32 : 12 Douglas DB-7D

-GB II/32 : 10 Douglas DB-7D

-GBM I/34 : 15 Amiot 351

-GR IV/35 : 18 Bloch MB-176

-GAO-505 : Quatre Bloch MB-175, Sept Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-506 : Cinq Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-522 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-533 : Six Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 199 appareils

-Groupement d’Aviattion de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) :

-1ère Escadre de Chasse : 54 Arsenal VG-33 et 10 Bréguet Br700C2

-GBp II/40 : 12 Loire-Nieuport LN-430

-GBA I/51 : 4 Bréguet Br691 et 8 Bréguet Br693

-GBM III/12 : 15 Lioré et Olivier Léo 451

-GR III/35 : 18 Bloch MB-176

-GAO-503 : 5 Bloch MB-175, 7 Dewoitine D-720 et 6 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-515 : 6 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-521 : 7 Bloch MB-175, 6 Dewoitine D-720, 7 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-504 : 7 Bloch MB-175 6 Dewoitine D-720 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-532 : 5 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 209 appareils

-Groupement Aviation de la 3ème Armée (GRAVIA-IIIA) :

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 54 Curtiss H-81 et 14 Bréguet Br700C2

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 60 Dewoitine D-520 et 17 Bréguet Br700C2

-GBp III/40 : 15 Loire-Nieuport LN-430

-GBA III/51 : 18 Bréguet Br695

-GBM II/34 : 21 Amiot 351

-GBM III/34 : 22 Amiot 351

-GR I/33 : 22 Bloch MB-175

-GAO-523 : 6 Bloch MB-175 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-524 : 6 Bloch MB-176 6 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 287 appareils

-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA) :

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 68 Dewoitine D-520 et 24 Lockheed H-322 Eclair

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 60 Dewoitine D-551, 7 Lockheed H-322 et 10 Bréguet Br700C2

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : 60 Bréguet Br697

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : 15 Amiot 354 et 44 Amiot 356

-GR II/33 : 22 Bloch MB-175

-GAO-508 : 5 Bloch MB-176 6 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-516 : 5 Bloch MB-176 9 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-525 : 7 Bloch MB-176 9 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 383 appareils

-Groupement d’Aviation de la 6ème Armée (GRAVIA-VIA)

-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : 39 Arsenal VG-33 18 Arsenal VG-36 et 18 Bréguet Br700C2

-GB III/32 : 15 Douglas DB-7D

-GB I/62 : 8 Glenn-Martin 167F et 6 Glenn-Martin 187F

-GBM I/11 : 21 Lioré et Olivier Léo 458

-GBM II/11 : 22 Lioré et Olivier Léo 458

-GR III/33 : 20 Bloch MB-175

-GAO-509 : Cinq Bloch MB-175 Huit Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-512 : Six Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-528 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 236 appareils

-Groupement d’Aviation de la 8ème Armée (GRAVIA-VIIIA) :

-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : 42 Arsenal VG-36, 20 Arsenal VG-39 et 15 Bréguet Br700C2

-GBM III/11 : 21 Lioré et Olivier Léo 458

-GB II/62 : 15 Glenn-Martin 167F

-GB III/62 : 10 Glenn-Martin 187F

-GR IV/33 : 21 Bloch MB-175

-GAO-510 : Sept Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-511 : Cinq Bloch MB-175, Neuf Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123

-GAO-534 : Six Bloch MB-175, Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 218 appareils

Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

-ERC-500 Tours pour protection du gouvernement français avec douze Dewoitine D-551

-ERC-501 : Caen 9 Arsenal VG-36

-ERC-502 : Nantes 11 Dewoitine D-551

-ERC-504 : Marseille 10 Dewoitine D-551

-ERC-505 : Région parisienne 10 Arsenal VG-36

-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551

-ERC-507 : Région parisienne 10 Arsenal VG-36

-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157

-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39

-ERC-510 : Région parisienne 9 Bloch MB-157

-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.

GAO/GIR/GIAR

-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.

C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.

Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).

Si les GRAVIA restent présents ils n’auront à terme plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.

-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.

A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.

-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au mieux un doublon au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.

Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.

-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.

Commandement Stratégique d’Action (CSA)

Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..

-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.

Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.

Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.

Quand l’opération HUBERTUS se termine l’escadre n’aligne plus que 39 Bloch MB-157 et 8 Bréguet Br700C2 soit un total de 47 appareils. Autant dire qu’un sérieux recomplément va être nécessaire.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.

Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS. Quand cette dernière opération se termine, l’escadre qui à combattu de nuit mais aussi de jour n’aligne plus que 42 appareils.

Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcé, radar embarqué…..)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.

Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.

Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64. Ils ne sont plus que 52 quand l’opération HUBERTUS s’achève.

Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).

-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).

Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité. Début novembre le nombre d’appareils opérationnel est tombé à cinquante-huit mais doit très vite remonter.

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.

Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70. Début novembre il n’en reste plus que 60.

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.

Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils. Ce nombre est tombé à 62 suite aux combats et à des accidents.

-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés.

Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvelé puisque l’appareil n’est plus produit. Le groupe ne possède plus à la fin d’HUBERTUS que vingt appareils.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.

Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques. A la fin d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 68.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA). Au début du mois de novembre, l’escadre aligne encore soixante-douze bombardiers lourds.

Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)

En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse) et quand la dernière offensive allemande se termine, le nombre est tombé à 130.

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse. Un mois plus tard on compte 135 appareils au sein de l’escadre.

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée. Début novembre le nombre d’appareils est tombé à soixante quatre.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.

C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).

Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.

Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.

Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.

En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges.

Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.

Polonais et Tchècoslovaques

NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.

A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :

-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.

-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.

-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»

Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.

Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. Cela represente 81 Supermarine Spitfire Mk IX

-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.

-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.

Commandement du Soutien Logistique (CSL)

-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

Le Conflit (92) Europe Occidentale (58)

Ordre de Bataille des forces alliées (2) Forces Aériennes

Les alliés vont naturellement engager leurs unités aériennes, leurs unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance. Il va y avoir les différents GRAVIA plus ou moins entamés mais aussi les unités qui dépendaient directement de l’état-major de l’Armée de l’Air.

GRAVIA-VIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-8ème Escadre de Chasse (8ème EC) : 72 Bloch MB-157 et 20 Lockheed H-322 Eclair 92 appareils

-GBA I/35 et II/35 volant respectivement sur 20 Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693 38 appareils

-GB I/40 : 18 Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBM II/12 : 24 Lioré et Olivier Léo 451 24 appareils

-GR I/35 : 28 Bloch MB-176 28 appareils

-GAO-514 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-517 : 7 Bloch MB-176 7 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-518 : 8 Bloch MB-176, 10 D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 280 appareils

GRAVIA-IA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-2ème Escadre de Chasse : 64 Arsenal VG-33 et 18 Lockheed H-322 82 appareils

-3ème Escadre de Chasse : 64 Dewoitine D-520 et 15 Bréguet Br700C2 79 appareils

-GBA II/35 et II/51 volant respectivement sur 18 Bréguet Br695 et 18 Bréguet Br693 36 appareils

-GBp I/42 et GBp II/42 volant sur Bréguet Br698 (18 et 24 respectivement) 42 appareils

-GBM II/12 : 24 Lioré et Olivier Léo 451 24 appareils

-GR II/35 : volant sur 32 Bloch MB-176 32 appareils

-GAO-502 : Huit Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et douze ANF-Les Mureaux ANF-123 29 appareils

-GAO-520 : Huit Bloch MB-176, Huit Dewoitine D-720 et huit ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-531 : 8 Bloch MB-176 12 Dewoitine D-720 et 15 ANF-Les Mureaux ANF-123 35 appareils

Total : 383 appareils

GRAVIA-IIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 68 Curtiss H-81 et 21 Lockheed H-322 89 appareils

-GBI/32 et GB II/32 volant sur un total de 39 Douglas DB-7D (21 et 18 respectivement) 39 appareils

-GB I/34 volant sur 21 Amiot 351 21 appareils

-GR IV/35 : volant sur 27 Bloch MB-176 27 appareils

-GAO-505 : Six Bloch MB-175, Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-506 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-522 : Huit Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-533 : Sept Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et onze ANF-Les Mureaux ANF-123 27 appareils

Total : 279 appareils

GRAVIA-IXA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-1ère Escadre de Chasse : 72 Arsenal VG-33 et 15 Bréguet Br700C2 87 appareils

-GBp II/40 : 18 Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBA I/51 : volant sur 6 Bréguet Br691 et 15 Br693 21 appareils

-GBM III/12 : volant sur 21 Lioré et Olivier Léo 451 21 appareils

-GR III/35 : volant sur 25 Bloch MB-176 25 appareils

-GAO-503 : 5 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123 21 appareils

-GAO-515 : 6 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 9 ANF-Les Mureaux ANF-123 25 appareils

-GAO-521 : 8 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720, 8 ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-504 : 8 Bloch MB-175 8 Dewoitine D-720 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-532 : Six Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 298 appareils

GRAVIA-IIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 64 Curtiss H-81 et 18 Bréguet Br700C2 82 appareils

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 68 Dewoitine D-52 et 18 Bréguet Br700C2 86 appareils

-GBp III/40 : Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBA III/51 : Bréguet Br695 24 appareils

-GBM II/34 et GBM III/34 : Amiot 351 48 appareils

-GR I/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-523 : 8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-524 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

Total 336 appareils

GRAVIA-IVA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 72 Dewoitine D-520 et 27 Lockheed H-322 Eclair 99 appareils

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 64 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 et 12 Bréguet Br700C2 85 appareils

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : Bréguet Br697 64 appareils

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : 18 Amiot 354 et 48 Amiot 356 66 appareils

-GR II/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-508 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-516 : 6 Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-525 : 8 Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 15 ANF-Les Mureaux ANF-123 33 appareils

Total : 423 appareils

GRAVIA-VIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : 48 Arsenal VG-33 24 Arsenal VG-36 et 21 Bréguet Br700C2 93 appareils

-GB III/32 : Douglas DB-7 18 appareils

-GB I/62 : Glenn-Martin 167F et 187F 18 appareils (respectivement 10 et 8)

-GBM I/11 et II/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458 48 appareils

-GR III/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-509 : Six Bloch MB-175 Dix Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123 25 appareils

-GAO-512 : Six Bloch MB-176 Onze Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 27 appareils

-GAO-528 : Six Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 281 appareils

GRAVIA-VIIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : 48 Arsenal VG-36, 24 Arsenal VG-39 et 18 Bréguet Br700C2 90 appareils

-GBM III/11 : Lioré et Olivier Léo 458. 24 appareils

-GB II et III/62 : 18 Glenn-Martin 167F et 12 187F 30 appareils

-GR IV/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-510 : Huit Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-511 : Six Bloch MB-175, Dix Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-534 : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 35 appareils

Total : 257 appareils

Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Les Escadrilles Régionales de Chasse (ERC) ont longtemps été les parents pauvres de l’Armée de l’Air, récupérant des appareils dépassés pour ne pas dire obsolètes que les unités d’active leur laissait sans regrets. Ce n’est que durant la Pax Armada que les ERC vont être considérées à leur juste valeur, recevant enfin des avions modernes parfois plus modernes que certaines unités d’active.

En septembre 1948 les ERC suivantes sont déployées en Métropole :

-ERC-500 : Région parisienne 12 Dewoitine D-551

-ERC-501 : Le Havre 12 Arsenal VG-36

-ERC-502 : Nantes 12 Dewoitine D-551

-ERC-503 : Strasbourg 12 Arsenal VG-36

-ERC-504 : Marseille 12 Dewoitine D-551

-ERC-505 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36

-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551

-ERC-507 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36

-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157

-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39

-ERC-510 : Région parisienne 12 Bloch MB-157

-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.

Durant la période septembre 1948-mai 1949 les quatre ERC déploés en région parisienne ont perdu quatre Dewoitine D-551 (ERC-500), six Arsenal VG-36 (ERC-505), quatre Arsenal VG-36 (ERC-507) et quatre Bloch MB-157 (ERC-510), appareils rapidement remplacés par des avions issus des immenses stocks accumulés durant la Pax Armada.

L’ERC-503 qui couvrait Strasbourg à perdu six appareils durant les escarmouches contre les bombardiers et avions de reconnaissance allemand.

Ces ERC vont assurer la défense locale permettant aux unités de première ligne de se concentrer sur le front.

Les quatre ERC de la région parisienne vont continuer à couvrir la capitale sauf l’ERC-500 repliée sur Tours pour protéger le gouvernement français qui s’y était installé. Ces trois escadrilles sont cependant déployées au sud de la capitale sur des terrains improvisés.

Les autres ERC restent stationnées dans leur ville d’origine sauf l’ERC-503 dissoute après s’être illustrée au combat et l’ERC-501 repliée au sud de la Seine.

L’équipement lui ne change pas, les appareils étant jugés suffisamment modernes pour cela.

GAO/GIR/GIAR

-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.

Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).

C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.

Si les GRAVIA restent présents ils n’auront plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.


-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.

A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.

-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au milieu un doublon et au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.

Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.

-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.

Commandement Stratégique d’Action (CSA)

Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..

-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.

Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.

Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.

-Les 17ème et 19ème EC restent déployées dans le Sud-Est pour combattre les italiens et les allemands qu’ils soient déployés dans la plaine padane ou sur l’île de Beauté hélas occupée depuis l’opération MERKUR.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.

Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS.

Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcée, radar embarqué…..)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.

Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.

Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64.

NdA les 26ème et 27ème ECN déployées respectivement dans le Sud-Est et en Afrique du Nord ne sont pas concernées par l’opération HUBERTUS.

Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).

-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).

Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité.

NdA la 23ème EBM déployée dans le sud-est n’est pas concernée par l’opération HUBERTUS

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.

Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70.

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.

Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils.

-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés. Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvellée puisque l’appareil n’est plus produit.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.

Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA).

Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)

En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse).

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse.

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.

C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).

Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.

Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.

Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.

En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges une fois.

Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.

Polonais et Tchèques

NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.

A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :

-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.

-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.

-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»

Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.

Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. 81 Supermarine Spitfire Mk IX

-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.

-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.

Commandement du Soutien Logistique (CSL)

-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

Le Conflit (57) Europe Occidentale (23)

A l’ouest rien de nouveau ou presque

En guise d’avant-propos

Les deux ennemis vont-ils se sauter dessus immédiatement ? Non une «drôle de guerre» se trame sur le front occidental. En attendant la prochaine offensive majeure qu’elle vienne de l’est ou de l’ouest, des combats ont lieu sur terre mais aussi dans les airs.

Dans les airs les aviations des deux camps vont mener des bombardements pour fragiliser le dispositif ennemi en s’attaquant à son industrie, à ses infrastructures et bientôt à ses villes en espérant pousser les populations à demander la paix avec le succès qu’on connait.

Ces bombardements vont se heurter à la riposte de l’ennemi, riposte passant par la chasse et par la DCA. Les bombardements de jour se doublent très vite de bombardements de nuit imposant de nouvelles techniques et de nouvelles tactiques.

Certes la France possédait des unités de chasse de nuit mais en réalité tout restait à faire notamment la mise en place de radars, de systèmes de communication, la mise en place de tactiques adaptées…… .

Au sol français et allemands se regardent si l’ont peut dire en chien de faïence depuis leurs lignes fortifiées respectives, le Westwall ou Ligne Siegfried côté allemand, la Muraille de France ou Ligne Maginot côté français.

Entre les deux un gigantesque no-man’s land, une zone où les populations civiles ont été évacuées, zone où vont opérer agent de renseignement et surtout des petites unités connues en France sous le nom de Groupes puis de Corps Francs.

Ce sont les prémices d’une glorieuse histoire qui allait aboutir ultérieurement à la création d’unités aussi célèbres que le Corps Franc du Nord (CFN), le Corps Franc des Balkans (CFB), le Corps Franc d’Afrique (CFA) ou encore en Asie le Groupement Mixte Commando (GMC). N’oublions pas bien entendu le Bataillon de Choc.

Des combats sporadiques ont lieu avec parfois des duels d’artillerie mais il s’agit davantage de maintenir la pression que d’aboutir à l’offensive avec un grand O.

De toute façon les deux camps sont très occupés en Scandinavie et l’hiver arrive rapidement, annulant toute possibilité d’une offensive majeure à l’ouest.

Comme jadis les armées vont prendre leurs quartiers d’hiver (heureusement l’hiver 1948/49 va être bien moins rigoureux que l’hiver 1939/40) et attendre le printemps pour s’expliquer.

Et le ciel s’embrasa : combats aériens à l’ouest

Dès la déclaration de guerre les opérations aériennes commencèrent d’abord des missions de reconnaissance puis très vite des opérations plus offensives, des attaques limitées visant côté allemand à perturber la mobilisation générale et côté allié à empêcher les allemands d’attaquer trop rapidement.

Cette attitude offensive des aviations alliées tranchait avec l’attitude prudente pour ne pas dire pusillanime observée durant la guerre de Pologne neuf ans plus tard. Il faut dire qu’en neuf ans beaucoup de choses ont changé.

Ce basculement vers une attitude plus agressive s’explique aussi par le fait qu’en bombardement l’Allemagne les alliées espéraient freiner l’envoi de troupes et de matériel en Norvège et ainsi peu à peu paralyser la machine de guerre allemande.

Les opérations de reconnaissance tentaient de repérer les mouvements de troupes, l’appareillage et le retour des navires dans les ports et les bases navales de mer du Nord mais aussi servaient à alimenter les SR en clichés qui étaient ensuite analysés et interprétés.

Ces bimoteurs de reconnaissance qu’il s’agisse des MB-176 ou des MB-178 devaient jouer au chat et à la souris avec la chasse et la Flak.

Les bombardiers alliés menaient également des frappes sur les ports et les usines en dépit des craintes de voir les allemands en représaille viser les installations sidérurgiques et metallurgiques de Lorraine.

Quand à la chasse, elle aurait pu se contenter de combattre au dessus du territoire national pour le sanctuariser mais très vite des consignes sont données pour qu’autant que faire se peu les chasseurs français qu’ils soient mono ou bimoteurs aillent jouer à l’extérieur.

Dès le 5 septembre 1948 les premiers bombardiers français et anglais se lancèrent dans leurs premières opérations offensives contre l’Allemagne, visant les ports d’où partaient les navires de guerre et les navires de charge qui alimentaient les unités de l’opération WESERÛBUNG.

Le temps étant souvent mauvais, les équipages assez inexpérimentés le résultat fût pour le moins médiocre jamais les ports allemands ne furent empêchés d’envoyer des moyens en direction du Danemark et de la Norvège.

Sur le plan tactique, les bombardiers français devaient opérer à moyenne ou haute altitude mais le temps souvent mauvais au dessus de l’Allemagne et de la Norvège obligeait souvent les équipages à descendre à basse altitude devenant vulnérables à la Flak et à la chasse, double combo en quelques sorte.

La question de l’escorte fût longtemps une question irrésolue. Si la France avait été brièvement influencée par les écrits de Giulio Douhet (débouchant sur le catastrophique concept BCR Bombardement Combat Reconnaissance donnant naissance à des avions bons à rien et mauvais en tout comme le Potez 542 ou le Bloch MB-131) elle s’en était rapidement détourné mais sans pour autant choisir un concept clair d’escorte.

Plusieurs écoles tentèrent d’imposer leurs vues durant la Pax Armada : aucune escorte, escorte rapprochée, bombardiers utilisés comme appâts, emploi de monomoteurs et de bimoteurs…… .

Face aux premières pertes, l’Armée de l’Air tentera de trouver la meilleure solution mais encore une fois il y eu de nombreuses hésitations. Rien ne sera tranché avant la fin de la Campagne de France (1949).

Les pertes furent lourdes parmi les appareils et les équipages mais l’expérience acquise était naturellement irremplaçable.

Entre septembre 1948 et mai 1949 la 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) à perdu douze de ses quatre-vingt un Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant) au dessus de l’Allemagne et de la Norvège.

Huit quadrimoteurs ont été perdus au dessus de l’Allemagne, quatre sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la DCA et deux de manière accidentelle.

Un premier appareil est abattu par un Me-109 dès le 6 septembre 1948 au dessus d’Hambourg suivit d’un second appareil abattu par un Fw-190 le 9 septembre 1948 au dessus de Francfort.

Un troisième quadrimoteur est abattu par la chasse allemande le 11 octobre 1948 lors d’un raid contre le port de Brême. Le quatrième appareil abattu par la chasse l’est le 5 novembre 1948 alors qu’il venait de bombarder une usine près de Cologne.

Deux Géant sont abattus par la Flak, le premier le 4 janvier 1949 au dessus de Augsbourg et le second le 14 avril 1949 au dessus de Kiel.

Deux appareils de la 15ème EBL sont perdus de manière accidentelle, le premier endommagé (chasse ou Flak on l’ignore) s’écrase près de Verdun (six morts et cinq survivants) le 4 mars 1949 alors que le second victime d’un problème de moteur s’écrase à son retour à Evreux le 8 avril 1949.

Les quatre autres Géant sont perdus au dessus de la Norvège (un par la chasse, deux par la DCA et un par accident lié au mauvais temps).

Des bombardiers moyens sont également engagés contre l’Allemagne, des bombardiers destinés à cette mission et non à appuyer le corps de bataille. La 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) perd douze appareils avec une répartition équilibrée : quatre par accident, quatre par la chasse et quatre par la Flak.

Un appareil est abattu par la DCA allemande au dessus de la Norvège le 9 septembre 1948, un appareil abattu alors qu’il bombardait Oslo. Les trois autres sont perdus au dessus de l’Allemagne à savoir le 8 octobre 1948 au dessus de Stuttgart, le 21 octobre 1948 au dessus d’Augsbourg et le 5 février 1949 au dessus de Brême.

Quatre Lioré et Olivier Léo 451 de la «31» sont abattus par la chasse allemande, un bimoteur au dessus de Bergen le 17 septembre 1948 les trois autres au dessus de l’Allemagne le 5 décembre 1948 au dessus de Munich, le 21 janvier 1949 au dessus d’Augsbourg et le 4 mars 1949 au dessus de Cologne.

Quatre autres appareils sont perdus de manière accidentelle. Le premier est perdu le 10 septembre 1948 au dessus de la Norvège. Forcé à voler à très basse altitude, il heurte les flots et se désintègre ne laissant aucune chance à son équipage.

Un appareil s’écrase en Allemagne dans la région de Nuremberg le 4 novembre 1948, l’appareil endommagé par la DCA s’écrase en tentant de rallier la France pour échapper à une longue et douloureuse captivité. Sur les quatre membres d’équipage deux sont tués et deux blessés sont faits prisonniers.

Les deux derniers Léo 451 perdus par accident le sont en France, le premier le 14 mars 1949 au décollage de sa base de Coulommiers-Voisin en région parisien suite à un problème moteur (un mort et trois blessés) et le second à l’atterrissage le 8 mai 1949 suite à une mission de bombardement au dessus de Cologne.

La 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) à perdu huit appareils tous au dessus de l’Allemagne. Deux appareils sont abattus par la chasse allemande, le premier le 14 septembre 1948 au dessus d’Hanovre et le second le 30 janvier 1949 au dessus de Francfort, à chaque fois l’équipage est tué.

Pas moins de cinq Lioré et Olivier Léo 451 sont abattus par la DCA allemande, la Flak. Le premier est abattu le 8 septembre 1948 au dessus de la Frise Orientale, le second le 12 octobre 1948 au dessus de Stuttgart, le troisième le 24 novembre 1948 au dessus de Padeborn, le quatrième le 4 janvier 1949 au dessus de Hambourg et le cinquième le 9….mai 1949 au dessus de Duisbourg.

Un huitième appareil de l’escadre est considéré comme ayant été perdu par un accident, un Léo 451 endommagé par la chasse lors d’un raid au dessus de Cologne et qui s’écrasa à l’atterrissage tuant trois des quatre membres d’équipage, seul le pilote survivant au crash.

-La 47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) qui volait sur Amiot 356 et 357 à perdu quatre Amiot 356 trois victimes de la chasse et un victime de la DCA. Les trois appareils victimes de la chasse sont perdus le 17 septembre 1948 au dessus de Francfort, le 4 décembre 1948 au dessus de Munich et le 7 mars 1949 au dessus de Nuremberg alors qu’il venait symboliquement de bombarder le lieu où se tenaient les grandes messes du parti nazi. Le 4 février 1949 un Amiot 356 attaquant un pont près de Cologne est abattu par la Flak et s’écrase dans le Rhin.

Le GB I/49 était un groupe indépendant disposant de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 457, des bombardiers pressurisés attaquant à haute altitude. Ces appareils sont censés frapper en dehors de la chasse et de la DCA.

Les résultats vont être initialement décevants et il faudra du temps pour que cet investissement soit considéré comme rentable. Aucun appareil n’à été perdu avant le 10 mai 1949.

Si les différentes escadres de bombardement ont été engagées pleinement au dessus de l’Allemagne, les unités de bombardement des GRAVIA ont été engagés dans ces opérations non sans que l’armée de terre ne s’inquiète de perdre une partie de ses appuis au moment de l’offensive terrestre.

Certains un poil parano y ont même vu une vengeance mesquine des aviateurs frustrés de ne pas contrôler tout ce qui volait !

Naturellement les premiers GRAVIA engagés sont ceux du Groupe d’Armées n°2, ceux du GA n°1 étant préservés pour la future offensive dans les plaines belges.

Les pertes des GRAVIA furent au grand soulagement des terriens limités, les appareils souvent des bimoteurs légers n’étant engagés qu’à faible distance de la frontière allemande.

Le Groupement d’Aviation de la 3ème Armée engage ses deux groupes de bombardement moyen, les GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 351 soit cinquante-quatre rutilants bombardiers moyens rapides qui visent essentiellement les villes de Rhénanie.

Au 10 mai sur les cinquante-quatre appareils disponibles au 5 septembre 1948 il restait quarante-huit appareils, six bimoteurs ayant été perdus répartis à égalité entre les deux groupes, le 1er groupe ayant perdu un appareil sous les coups de la DCA le 17 octobre 1948, un autre abattu par la chasse le 21 janvier 1949 et un autre s’écrasant lors d’un vol d’entrainement le 7 février 1949.

Le 2ème groupe à lui perdu ses trois appareils au combat, un premier appareil abattu le 30 novembre 1948 par la chasse au dessus du Rhin, le second victime de la DCA le 4 janvier 1949 au dessus de la Sarre et le troisième abattu par un chasseur allemand au dessus de la Forêt Noire le 14 avril 1949.

A noter qu’il existait des appareils de réserve stockés en France mais avant l’attaque allemande peut de GB ont reçu de nouveaux appareils.

Le Groupement d’Aviation de la 4ème Armée mobilise son escadre de bombardement moyen, la 21ème EBM qui dispose de 27 Amiot 354 et 54 Amiot 356. Cette escadre perd deux Amiot 354 abattus par la chasse (7 octobre 1948 et 21 décembre 1948), un Amiot 354 victime d’un accident lors d’un vol d’entrainement le 4 février 1949 et deux Amiot 356 perdus sous les coups de la Flak au dessus de Mannheim les 2 et 7 février 1949 respectivement. L’escadre ne dispose plus que de soixante-seize appareils au 10 mai 1949.

Le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée engage ses deux Groupes de Bombardement Median, les GB I/11 et II/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458. Sur les cinquante-quatre appareils disponibles le 5 septembre 1948, dix sont perdus jusqu’en au 10 mai 1949.

Deux endommagés par la Flak doivent être rayés des cadres, les appareils étaient cannibalisés pour récupérer toutes les pièces afin d’abord de soutenir les appareils en service et économiser les stocks de pièces de rechange pour une guerre que l’on savait longue.

Quatre sont abattus par la chasse allemande respectivement les 17 septembre, 4 octobre, 21 octobre et 4 novembre 1948. Quatre sont victimes de la Flak au dessus du territoire allemande les 21 septembre, 7 octobre, 4 décembre et 17 janvier 1949.

Les deux groupes sont respectivement tombés début février vingt et un (GB I/11) et vingt-trois (GB II/11). Ce nombre va remonter respectivement à vingt-quatre et vingt-sept appareils soit 51 bombardiers Lioré et Olivier Léo 458 prêts à déclencher le feu de Wotan en soutien de la 6ème Armée qui rappelons le couvrait la frontière entre Colmar et Montbéliard soit les secteurs fortifiés de Colmar, de Mulhouse et d’Altkirch.

Le Groupement d’Aviation de la 8ème Armée utilise son unique groupe de bombardement médian le GB III/11 qui vole sur Lioré et Olivier Léo 458.

Sur les vingt-sept appareils disponibles le 5 septembre 1948, quatre sont perdus deux sous les coups de la DCA le 7 octobre et 30 novembre 1948 et deux sous les coups de la chasse le 14 janvier et le 21 février 1949. Ces appareils sont remplacés.

En ce qui concerne la reconnaissance tactique, les GRAVIA sont de la partie se penchant surtout sur le renseignement tactique pour alimenter les SR alliés en informations sur les troupes, les unités, l’évolution des fortifications, les exercices indiquant un axe ou un type de progression…… .

En revanche les avions de reconnaissance des Escadres de Reconnaissance s’interessaient surtout au renseignement stratégique et opératif.

Commençons d’abord par les unités de reconnaissance rattachés aux GRAVIA.

Le Groupement d’Aviation de la 3ème Armée disposait d’un groupe de reconnaissance tactique, le GR I/33 qui volait sur de rutilants bimoteurs, des Bloch MB-175. Ces derniers sont au nombre de trente-six. Au 10 mai 1949 ils ne sont plus que 32, deux appareils ayant été abattus par la chasse, un troisième par la DCA et un quatrième victime d’une panne moteur au décollage.

Le Groupement d’Aviation de la 4ème Armée disposait lui aussi d’un groupe de reconnaissance tactique, le GR II/33 qui comme le GR I/33 volait sur Bloch MB-175. Ce groupe perd quatre appareils durant la «drôle de guerre», un bimoteur abattu par la chasse, deux abattus par la Flak et un quatrième victime d’un accident.

Le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée disposait du GR III/33 qui je vous le donne en mille volait sur Bloch MB-175. Sur les trente-six appareils disponibles au 5 septembre 1948, six ont été perdus (trois victimes de la chasse, deux victimes de la DCA et un dernier victime d’un accident lors d’un vol d’entrainement).

Le Groupement d’Aviation de la 8ème Armée disposait du GR IV/33 qui disposait de trente-six Bloch MB-175. Au 10 mai 1949 le groupe ne possède plus que vingt-huit des appareils d’origine ayant du rayer deux appareils victimes d’une collision en vol lors d’un vol d’entrainement, quatre abattus par la DCA et deux victimes de la chasse. L’unité à reçu quatre appareils de remplacement.

Deux Escadres de Reconnaissance _une Tactique et une Stratégique_ vont combattre au dessus de l’Allemagne.

La 55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) stationnée dans l’ouest de la France ne tardent pas à rallier l’est du pays pour savoir ce qui se passe de l’autre côté du terrain.

Sur ces 144 appareils, douze ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 trois de manière accidentelle lors de vols d’entrainement, deux dans un incendie suspect d’un hangar de maintenance (un ressortissant espagnol Juan Pedro Alcaraz reconnu coupable sera fusillé avant qu’on se rende compte qu’il n’était pas là lors de l’incendie. Il à cependant fallu attendre 1979 pour que la France reconnaissent son tort et indemnise les descendants d’Alcaraz) et sept au dessus de l’Allemagne (trois sous les coups de la DCA et quatre sous les coups de la chasse).

La 14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) disposait de soixante-douze Bloch MB-178 répartis en trois groupes de vingt-quatre.

Ces appareils initialement conçus comme bombardiers à haute altitude furent utilisés pour la reconnaissance stratégique. Ils volaient vite à très haute altitude essayant de prendre les meilleurs clichés possibles en échappant à la chasse allemande.

Quand les allemands attaquent le 10 mai 1949 l’escadre à perdu quatre appareils un de manière accidentelle lors d’un vol d’entrainement, un autre abattu par la DCA au dessus de Linz et deux victimes de la chasse au dessus de Munich et de Francfort respectivement.

En ce qui concerne la chasse, l’Armée de l’Air à adopté le principe d’une défense des zones stratégiques notamment les industries stratégiques concentrées dans le nord et dans l’est en dépit d’un effort mené depuis 1940 pour déplacer vers le sud, l’ouest et le sud-ouest des industries sensibles.

Cela passait par l’engagement d’escadres de chasse, d’escadres de chasse de nuit, d’escadrilles régionales de chasse et de batteries antiaériennes.

On comptait également quelques radars pardon quelques détecteurs électromagnétiques mais les projets imaginés par certains de lignes continues n’avaient pas dépassé le stade du projet à la fois par manque de moyens et par un scepticisme dans ce drôle d’engin.

Certains officiers pas vraiment clairvoyants parlant même de gadget voulant faire davantage confiance aux guetteurs (sic) et aux détecteurs sonores (re-sic).

Au tout début du conflit des patrouilles permanentes sont mises en place mais le système est énergivore et surtout jugé rapidement surdimensionnés les incursions allemandes étaient assez limitées. On remplace assez rapidement ce système par des décollages sur alerte pour intercepter avions de reconnaissance et bombardiers.

C’est ainsi que du 5 septembre 1948 au 10 mai 1949 122 avions allemands de tout type (chasseurs, bombardiers, avions de reconnaissance) sont abattus par la chasse et par la DCA.

En ce qui concerne les unités de chasse on voit l’engagement des unités rattachées aux groupements d’aviation (avec toujours les mêmes réserves que pour l’engagement des unités de bombardement), les escadres conservées par l’armée de l’air, l’escadrille régionale de chasse et la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT).

L’unique ERC concernée est l’Escadrille Régionale de Chasse 503 qui depuis la base aérienne 244 de Strasbourg-Entzheim couvrait la capitale alsacienne avec douze Arsenal VG-36. Très vite engagée, elle fait taire les sarcasmes sur les « pilotes du dimanche» mais au prix de pertes sensibles.

En effet ce sont pas moins de six appareils qui sont perdus et quatre pilotes tués ou gravement blessés entre septembre 1948 et mai 1949. Fort heureusement l’unité reçoit de nouveaux avions et de jeunes pilotes très vite surnommés les «Marie-Louise» en référence à la deuxième épouse de Napoléon 1er et surtout aux jeunes soldats de la campagne de 1814, inexpérimentés mais plein d’ardeur.

Le Groupement d’Aviation de la 3ème Armée disposait de deux escadres de chasse pour couvrir les unités sous sa responsabilité et accessoirement défendre le territoire national.

On trouvait tout d’abord la 5ème Escadre de Chasse (5ème EC) qui comprenait trois groupes de trente-six appareils soit 108 chasseurs en l’occurrence 81 Curtiss H-81 (plus connu sous le nom de Curtiss P-40 Warhawk) et 27 Bréguet Br700C2, un chasseur lourd bimoteur issu de la prolifique famille du Bréguet Br690.

Cette escadre va mener une bataille acharnée au dessus de la terre de France contre les bombardiers, les chasseurs et les avions de reconnaissance allemands mais aussi au dessus du territoire allemand, titillant la chasse allemande ou tentant de protéger du mieux qu’elle pouvait les bombardiers français.

Sur les 108 appareils disponibles en septembre 1948, douze ont été perdus jusqu’en mars 1948 en l’occurrence quatre Bréguet Br700C2 (deux par la chasse et deux par la DCA) et huit Curtiss H-81 (un accident au décollage, trois sous les coups de la DCA et quatre sous les coups de la chasse).

Aux côtés de la 5ème EC, on trouve la 7ème Escadre de Chasse (7ème EC) qui comprend 81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2 répartis en trois groupes, chaque groupe disposant de quatre escadrilles trois de monomoteurs et une de bimoteurs .

Cette escadre va perdre durant la drôle de guerre huit appareils, deux Bréguet Br700C2 (abattus par la chasse) et six Dewoitine D-520 (deux abattus par la DCA et quatre par la chasse).

Ces unités ont retrouvé une partie du potentiel perdu. Quand les allemands attaquent, la 5ème escadre qui était tombée à 96 appareils est remontée à 102 appareils (déficit de deux Br700C2 et de quatre Curtiss H-81). La 7ème escadre tombée à 100 appareils est remontée à 108 en récupérant des appareils stockés sur tout le territoire.

Le Groupement d’Aviation de la 4ème Armée comprend lui aussi deux escadres de chasse soit 216 chasseurs (162 monomoteurs et 54 bimoteurs).

La 6ème Escadre de Chasse (6ème EC) dispose de 81 Dewoitine D-520 et de 27 Lockheed H-322 Eclair répartis comme dans les autres escadres en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).

Entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949, l’escadre à perdu seize appareils mais heureusement pas autant de pilote.

Dix Dewoitine D-520 ont été perdus de manière accidentelle (deux), sous les coups de la chasse (quatre) et sous les coups d’une Flak particulièrement hargneuse (quatre). Ces appareils ont été partiellement remplacés puis six «520» sont arrivés soit un déficit de quatre appareils.

Six Lockheed H-322 Eclair ont également été perdus en raison d’accidents (deux), sous les coups de la chasse (deux) et enfin sous les coups de la DCA (deux). Ces appareils n’ont pas été remplacés réduisant donc l’efficacité des escadrilles de multimoteurs des trois groupes de chasse de l’escadre.

La 19ème Escadre de Chasse (19ème EC) comprend 81 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 Eclair et 18 Bréguet Br700C2 soit 108 appareils. Cette escadre perd douze appareils, six Dewoitine D-551 victimes d’accidents (deux), de la Flak (trois) et de la chasse (un), trois Lockheed H-322 Eclair (tous victimes de la Flak) et trois Bréguet Br700C2 (un par accident et deux par la chasse).

Cette escadre est en partie rééquipée recevant quatre D-551 pour six pertes, trois Lockheed H-322 Eclair et trois Bréguet Br700C2 soit 106 appareils en ligne.

Le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée dispose d’une seule escadre de chasse, la 14ème Escadre de Chasse (14ème EC) qui dispose de cinquante-quatre Arsenal VG-33, de vingt-sept Arsenal VG-36 et de vingt-sept Bréguet Br700C2 soit un total de 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).

En l’espace de huit mois l’escadre moins exposée que les autres à tout de même perdu dix appareils à savoir quatre VG-33 (deux par la chasse et deux par la Flak), deux VG-36 (deux abattus par la chasse allemande) et quatre Bréguet Br700C2 (un perdu par accident, deux perdus sous les coups de la chasse et un par la Flak). Les appareils perdus n’ont pas été remplacés avant l’attaque allemande.

Le Groupement d’Aviation de la 8ème Armée dispose d’une seule escadre de chasse en l’occurrence la 15ème Escadre de Chasse (15ème EC) qui dispose de cinquante-quatre Arsenal VG-36, vingt-sept Arsenal VG-39 et vingt-sept Bréguet Br700C2.

Cette escadre perd entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 quatre Arsenal VG-36 (deux sous les coups de la Flak et deux sous les coups de la chasse), deux Arsenal VG-39 (un par accident et un autre lors d’un duel contre la chasse allemande) et deux Bréguet Br700C2 victimes d’une collision en plein vol soit un perte totale de huit appareils qui sont partiellement remplacés (deux Arsenal VG-36 et deux VG-39 pas de Br700C2).

En septembre 1948 l’Armée de l’Air dispose de quatre Escadres de Chasse de Nuit (ECN) pour défendre la Métropole et l’Empire. Une seule est vraiment concernée par la drôle de guerre en l’occurrence la 25ème ECN qui est basée en temps de paix à Metz-Chambières.

Disposant le 5 septembre 1948 de 81 Hanriot NC-600, l’escadre opère finalement de jour comme de nuit perdant quatre appareils deux de manière accidentelle et deux victimes de la chasse allemande. Ces appareils n’ont pas encore été remplacés le 10 mai 1949.

Aux unités de chasse vont s’ajouter des batteries antiaériennes de la DAT la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT). Pour la zone qui nous concerne on trouve des unités déployées à Strasbourg, Metz et Nancy.

La capitale alsacienne est protégée par une batterie antiaérienne lourde (huit canons de 75mm modèle 1936) et deux batteries antiaériennes légères (une disposant de douze canons de 25mm et une seconde de douze canons de 37mm). Ces pièces protègent essentiellement la base aérienne de Strasbourg-Entzheim.

La ville de Metz est protégée par une batterie lourde de 75mm et deux batteries antiaériennes légères de 37mm tout comme sa voisine la ville de Nancy.

Le Conflit (49) Europe Occidentale (15)

Ordre de Bataille (3) : France Armée de l’Air

Les Groupements d’Aviation (GRAVIA)

Comme nous l’avons vu plus haut, ces groupements d’aviation d’armée sont détachés par l’Armée de l’Air au profit des différentes armées.

Pour les partisans de l’Air intégral c’est une hérésie mais il fallait également contenter les partisans d’une conception plus traditionnelle de l’usage des forces aériennes qui pour certains avaient probablement encore du mal à accepter une Armée de l’Air indépendante !

Chaque armée possède donc des unités de chasse (une ou deux escadres), des groupes de bombardement, des groupes d’assaut et un groupe de reconnaissance.

Ces GRAVIA peuvent également prendre sous leurs ailes les différents GAO même si l’usage voudrait qu’ils restent sous le contrôle du corps d’armée dont ils portent le numéro augmenté de 500.

Cela nous donne au 10 mai 1949 le panorama suivant :

-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA)

-8ème Escadre de Chasse : 81 Bloch MB-157 et 27 Lockheed H-322 Eclair

-Deux groupes de bombardement d’assaut, les GBA I/35 et II/35 volant respectivement sur Bréguet Br691 et Bréguet Br693 (27 appareils par groupe).

-Un Groupe de Bombardement en Piqué, le GB I/40 volant sur 27 Loire-Nieuport LN-430

-Un Groupe de Bombardement Median, le GB II/12 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 451

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/35 volant sur 36 Bloch MB-176

Total : 252 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451 et 36 Bloch MB-176).

En ajoutant les appareils des deux GAO, le total est porté à 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123).

-Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA)

-2ème Escadre de Chasse : 81 Arsenal VG-33 et 27 Lockheed H-322 répartis en trois groupes de trente-six appareils

-3ème Escadre de Chasse : 81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2 répartis en trois groupes de trente-six appareils

-Deux groupes de bombardement d’assaut, les GBA II/35 et II/51 volant respectivement sur 27 Bréguet Br695 et 27 Bréguet Br693

-Deux groupes de bombardement en piqué, les GB I/42 et GB II/42 volant sur un total de 54 Bréguet Br698

-Un groupe de bombardement moyen, le GB II/12 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 451

-Un Groupe de reconnaissance, le GR II/35 volant sur 36 Bloch MB-176

Total : 387 appareils (81 Arsenal VG-33, 81 Dewoitine D-520, 27 Lockheed H-322, 27 Bréguet Br700C2, 27 Bréguet Br693, 27 Bréguet Br695, 54 Bréguet Br698, 27 Lioré et Olivier Léo 451 et 36 Bloch MB-176)

En ajoutant les appareils des trois GAO le nombre d’appareils est porté à 492 appareils (81 Arsenal VG-33, 81 Dewoitine D-520, 27 Lockheed H-322, 27 Bréguet Br700C2, 27 Bréguet Br693, 27 Bréguet Br695, 54 Bréguet Br698, 27 Lioré et Olivier Léo 451, 52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA)

-1ère Escadre de Chasse : 81 Arsenal VG-33 et 27 Bréguet Br700C2 répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs)

-Un groupe de bombardement en piqué, le GB II/40 volant sur 27 Loire-Nieuport LN-430

-Un groupe de bombardement d’assaut, le GBA I/51 volant sur 9 Bréguet Br691 et 18 Br693

-Un groupe de bombardement médian, le GB III/12 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 451

-Un groupe de reconnaissance, le GR III/35 volant sur 36 Bloch MB-176

Total : 225 appareils (81 Arsenal VG-33, 27 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 18 Bréguet Br693, 27 Lioré et Olivier Léo 451 et 36 Bloch MB-176).

En ajoutant les appareils des groupes aériens d’observation, le total est porté à 330 appareils (81 Arsenal VG-33, 27 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 18 Bréguet Br693, 27 Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176, 16 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA)

-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 81 Curtiss H-81 et 27 Lockheed H-322 soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six chasseurs (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs)

-Deux groupes de bombardement léger, les GB I/32 et GB II/32 volant sur un total de 54 Douglas DB-7D

-Un groupe de bombardement médian, le GB I/34 volant sur 27 Amiot 351

-Un groupe de reconnaissance, le GR IV/35 volant sur 36 Bloch MB-176

Total 225 appareils (81 Curtiss H-81, 27 Lockheed H-322, 54 Douglas DB-7D, 27 Amiot 351 et 36 Bloch MB-176).

En ajoutant les appareils des trois GAO rattachés à la 2ème armée, le total passe à 330 appareils (81 Curtiss H-81, 27 Lockheed H-322, 54 Douglas DB-7D, 27 Amiot 351 52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123).

-Groupement d’Aviation de la 3ème Armée (GRAVIA-IIIA)

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 81 Curtiss H-81 et 27 Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de vingt-sept monomoteurs et de neuf bimoteurs.

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de vingt-sept monomoteurs et de neuf bimoteurs.

-Un Groupe de Bombardement en Piqué, le GB III/40 volant sur 27 Loire-Nieuport LN-430

-Un Groupe de Bombardement d’Assaut, le GBA III/51 volant sur 27 Bréguet Br695

-Deux Groupes de Bombardement Médian, les GB II/34 et GB III/34 volant sur 54 Amiot 351

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/33 volant sur 36 Bloch MB-175

Total : 360 appareils (81 Curtiss H-81, 81 Dewoitine D-520, 54 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 27 Bréguet Br695, 54 Amiot 351 et 36 Bloch MB-176)

En ajoutant les appareils des trois GAO rattachés à la 3ème armée, le total passe à 465 appareils (81 Curtiss H-81, 81 Dewoitine D-520, 54 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 27 Bréguet Br695, 54 Amiot 351, 44 Bloch MB-176, 16 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA)

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 81 Dewoitine D-520 et 27 Lockheed H-322 Eclair soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 81 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 Eclair et 18 Bréguet Br700C2

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) volant sur 81 Bréguet Br696

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) volant sur 27 Amiot 354 et 54 Amiot 356.

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR II/33 volant sur 36 Bloch MB-175

Total : 414 appareils (81 Dewoitine D-520, 81 Dewoitine D-551, 36 Lockheed H-322 Eclair, 18 Bréguet Br700C2, 81 Bréguet Br696, 81 Amiot 354 et 36 Bloch MB-175).

En ajoutant les trois GAO rattachés à la 4ème Armée, le nombre d’appareils passe à 519 appareils (81 Dewoitine D-520, 81 Dewoitine D-551, 36 Lockheed H-322 Eclair, 18 Bréguet Br700C2, 81 Bréguet Br696, 81 Amiot 354, 36 Bloch MB-175, 24 Bloch MB-176, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 6ème Armée (GRAVIA-VIA)

-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : cinquante-quatre Arsenal VG-33, vingt-sept VG-36 et vingt-sept Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).

-Un Groupe de Bombardement léger, le GB III/32 volant sur 27 Douglas DB-7

-Un Groupe de Bombardement léger, le GB I/62 volant sur 18 Glenn-Martin 167F et 9 Glenn-Martin 187F

-Deux Groupes de Bombardement Median, les GB I/11 et III/11 volant sur un total de 54 Lioré et Olivier Léo 458

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR III/33 volant sur 36 Bloch MB-175

Total : 252 appareils (54 Arsenal VG-33 27 Arsenal VG-36, 27 Bréguet Br700C2, 27 Douglas DB-7, 18 Glenn-Martin 167F, 9 Glenn-Martin 187F, 54 Lioré et Olivier Léo 458 et 36 Bloch MB-175)

En ajoutant les appareils des trois GAO rattachés à la 6ème armée, le nombre d’appareils passe à 357 (54 Arsenal VG-33 27 Arsenal VG-36, 27 Bréguet Br700C2, 27 Douglas DB-7, 18 Glenn-Martin 167F, 9 Glenn-Martin 187F, 54 Lioré et Olivier Léo 458, 44 Bloch MB-175, 16 Bloch MB-176, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 8ème Armée (GRAVIA-VIIIA)

-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : deux groupes volant sur Arsenal VG-36 et Bréguet Br700C2, un troisième groupe volant sur Arsenal VG-39 et Bréguet Br700C2 soit un total de 54 Arsenal VG-36, 27 Arsenal VG-39 et 27 Bréguet Br700C2.

-Un Groupe de Bombardement Médian, le GB III/11 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 458

-Deux Groupes de Bombardements légers, les GB II et III/62 volant sur un total de 54 Glenn-Martin 167F et 187F (respectivement 36 187F et 18 167F)

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR IV/33 volant sur 36 Bloch MB-175

Total : 225 appareils (54 Arsenal VG-36, 27 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 27 Lioré et Olivier Léo 458, 18 Glenn-Martin 167F, 36 Glenn-Martin 187F et 36 Bloch MB-175)

En ajoutant les appareils des GAO de la 8ème Armée, le nombre d’appareils passe à 330 appareils (54 Arsenal VG-36, 27 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 27 Lioré et Olivier Léo 458, 18 Glenn-Martin 167F, 36 Glenn-Martin 187F 44 Bloch MB-175, 16 Bloch MB-176, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement Aviation de la 5ème Armée (GRAVIA-VA)

-16ème Escadre de Chasse : trois groupes de chasse avec vingt-sept Arsenal VG-39 et neuf Bréguet Br700C2 chacuns soit un total de 81 Arsenal VG-39 et vingt-sept Bréguet Br700C2

-33ème Escadre de Bombardement Léger : trois groupes de bombardement volant sur Douglas DB-7D soit un total de 81 appareils

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/39 volant sur 36 Bloch MB-176

Total : 225 appareils (81 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 81 Douglas DB-7D et 36 Bloch MB-176).

Si on ajoute les avions des GAO de l’Armée des Alpes, le nombre d’appareils passe à 330 avions (81 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 81 Douglas DB-7D, 52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123).

Groupes Aériens d’Observation (GAO)

Chaque corps d’armée dispose d’un Groupe Aérien d’Observation (GAO) composé de huit bimoteurs de reconnaissance tactique (Bloch MB-175 ou 176), de douze Dewoitine D-720 d’observation et de quinze ANF-Les Mureaux AN-123 des petits monomoteurs qui servent à renseigner les unités de première ligne notamment en phase offensive.

Groupes Aériens d’Observations rattachés à des Corps d’Armée en Ligne

-Groupe Aérien d’Observation n°501 (GAO n°501) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°518 : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°502 (GAO-502) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°519 (GAO-519) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°520 (GAO-520) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 503 (GAO-504) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 504 (GAO-504) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 521 (GAO-521) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°505 (GAO-505) : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°506 (GAO-506) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°522 (GAO-522) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°507 (GAO-507) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation n°523 (GAO-523) : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 524 (GAO-524) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°508 (GAO-508) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°525 (GAO-525) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et de Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°526 (GAO-526) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°509 (GAO-509) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 512 (GAO n°512) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°528 (GAO-528) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°510 (GAO-510) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°511 (GAO-511) : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°527 (GAO-527) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°513 (GAO-513) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°529 (GAO-529) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°530 (GAO-530) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

GAO rattachés aux corps d’armées de la réserve stratégique

-Groupe Aérien d’Observation n°514 (GAO-514) disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation 515 (GAO n°515) disposant de huit Bloch MB-175, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation 516 (GAO n°516) disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation 517 (GAO-517) disposant de huit Bloch MB-176, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation 531 (GAO-531) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation 532 (GAO-532) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux.

-Groupe Aérien d’Observation 533 (GAO-533) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 534 (GAO-534) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Grroupe Aérien d’Observation 538 (GAO-538) (ex-Groupement e Reconnaissance et d’Observation de Corse) : huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 1225 appareils (192 Bloch MB-176, 88 Bloch MB-175, 420 Dewoitine D-720 et 625 ANF-Les Mureaux ANF-123)

Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR)

A la mobilisation les quatre groupes indépendants de reconnaissance destinés à éclairer les deux Corps d’Armées Cuirassés (CAC) sont regroupés au sein d’une 22ème Escadre de Reconnaissance (22ème ER) même si cette escadre aura une existence essentiellement administrative.

Le 1er groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948, le GR I/22

Le 2ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR II/22

Le 3ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR III/22

Le 4ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR IV/22

Ces quatre groupes disposent tous de quatre escadrilles de neuf Bréguet Br694, un triplace de reconnaissance issue d’une demande étrangère (Suède et Belgique), triplace issu du Bréguet Br690 qui finira par équiper une Armée de l’Air qui l’avait dans un premier temps boudé préférant le duo Bloch MB-175/176.

Total : 144 appareils

Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR)

Les quatre GIAR sont équipés de Potez 640, un bimoteur blindé lourdement armé destiné à assurer un rôle équivalent à celui du Henschel Hs-129 au sein de la Luftwaffe.

-1er Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (1er GIAR)

-2ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (2ème GIAR)

-3ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (3ème GIAR)

-4ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (4ème GIAR)

Chaque groupe dispose de vingt-sept appareils répartis en trois escadrilles de neuf appareils.

Total : 108 appareils

Unités dépendants directement de l’armée de l’air

Dans cette partie je vais parler des unités qui restent sous le contrôle direct et exclusif de l’Armée de l’Air pour un usage «stratégique».

Ces unités sont regroupés au sein d’un Commandement Stratégique d’Action (CSA) qui regroupe des unités de chasse de jour, de chasse de nuit, de bombardement médian et de bombardement lourd mais aussi de reconnaissance.

Chasse de jour

-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Avec ses trois groupes de chasse (GC I/9 II/9 et III/9) volant sur Bloch MB-157 et Bréguet Br700C2, elle assure la couverture du Sud-Ouest du territoire mais va très vite s’employer ailleurs à partir d’un certain 10 mai 1949.

-17ème Escadre de Chasse (17ème EC) : Avec ses trois groupes de chasse (GC I/17 II/17 III/17) volant sur Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2, elle assure la couverture du Sud-Est contre une potentielle/probable/possible action italienne sur les Alpes, la Provence et la Corse.

-18ème Escadre de Chasse (18ème EC) : Avec ses trois groupes de chasse (GC I/18 GC II/18 GC III/18) volant sur Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2 cette escadre assure la couverture du Sud-Est contre une potentielle/probable/possible action italienne sur les Alpes, la Provence et la Corse.

Total : 324 appareils (81 Bloch MB-157, 162 Bloch MB-159 et 81 Bréguet Br700C2)

Chasse de Nuit

Quatre Escadre de Chasse de Nuit (ECN) assurent la couverture du territoire national et de l’Afrique du Nord. Leur équipement est uniforme avec de rutilants bimoteurs Hanriot NC-600.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) : couvre le nord-ouest du pays et la région parisienne depuis sa base de Melun-Villaroche.

-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) : couvre l’est du pays depuis sa base de Metz-Chambières

-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) : couvre le sud du pays depuis sa base d’Istres

NdA la 27ème ECN couvrant l’Afrique du Nord je ne la cite que pour information car elle n’est pas concernée par la Campagne de France

Total : 243 appareils

Bombardement Médian

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : 81 bombardiers bimoteurs Lioré et Olivier Léo 451 répartis en trois groupes de vingt-sept appareils.

-23ème Escadre de Bombardement Médian (23ème EBM) : 81 bombardiers bimoteurs Lioré et Olivier Léo 451 répartis en trois groupes de vingt-sept appareils.

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : 81 bombardiers bimoteurs Lioré et Olivier Léo 451 répartis en trois groupes de vingt-sept appareils.

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : 54 bombardiers bimoteurs Amiot 356 et 27 Amiot 357

-GB I/49 : groupe aérien indépendant de bombardement volant sur Lioré et Olivier Léo 457, version bombardement haute-altitude du «451» (27 appareils)

Total : 351 appareils (243 Lioré et Olivier Léo 451, 27 Lioré et Olivier Léo 457, 54 Amiot 356, 27 Amiot 357)

Bombardement Lourd

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : trois groupes de vingt-sept bombardiers lourds Consolidated modèle 32F Géant soit un total de 81 appareils

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : trois groupes équipés de vingt-sept bombardiers lourds Bloch MB-162 soit un total de 81 appareils

NdA : la 27ème EBL stationnée en Afrique du Nord n’est pas concernée par la Campagne de France, je ne la cite que pour information.

Total : 162 appareils (81 Consolidated modèle 32F Géant et 81 Bloch MB-162)

Reconnaissance

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : stationnée essentiellement au sud de la Loire, elle est organisée en quatre groupes de trente-six Bloch MB-176 soit 144 appareils

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : stationnée dans l’ouest de la France, cette escadre volant également sur Bloch MB-176 doit gagner la région parisienne et l’est de la France pour opérer au dessus de l’Allemagne. Elle est organisée en quatre groupes de trente-six Bloch MB-176 soit 144 appareils

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : cette escadre stationnée en temps à Reims dispose de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit un total de soixante-douze appareils.

-36ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (36ème ERS) : cette escadre stationnée en temps de paix à Orange dispose de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit un total de soixante-douze appareils.

Total : 432 appareils (288 Bloch MB-176 et 144 Bloch MB-178)

Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

NdA je ne vais parler ici que des ERC stationnées en métropole

-Quatre ERC sont déployées pour couvrir la région parisienne, les ERC-500 505 507 et 510 disposant chacune de douze appareils respectivement des Dewoitine D-551 pour la première, des Arsenal VG-36 pour les deux suivantes et du Bloch MB-157 pour la dernière.

-ERC-501 : avec ses douze Arsenal VG-36 cette escadrille couvre le port du Havre, ses raffineries, des chantiers navals et quelques usines de la défense nationale.

-ERC-502 : avec ses douze Dewoitine D-551, elle assure la défense de la région de Nantes, vitale pour la défense nationale avec ses usines aéronautiques, ses chantiers navals et des unités de matériel terrestre notamment dans le nord de la ville au lieu-dit les Batignolles.

-ERC-503 : avec ses douze Arsenal VG-36 l’escadrille couvre la ville de Strasbourg

-ERC-504 : avec ses douze Dewoitine D-551 l’escadrille couvre la ville de Marseille

-ERC-506 : avec ses douze Dewoitine D-551 l’escadrille couvre la ville de Lyon

-ERC-508 : avec ses douze Bloch MB-157, elle couvre la ville de Bordeaux, ses usines aéronautiques et ses chantiers navals implantés dans la capitale girondine

-ERC-509 : avec ses douze Arsenal VG-39 elle couvre la ville de Toulouse, haut-lieu de la production aéronautique française

-ERC-511 : avec ses douze Arsenal VG-36 elle couvre la ville de Montpellier

-Groupe Régional de Chasse de Corse (GRCC) : trente-six Dewoitine D-520

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Le territoire métropolitain est couvert par de nombreuses batteries légères et lourdes au sein d’un dispositif qui comprend des guetteurs et les premiers radars français.

Ces batteries sont destinées à contrer une offensive de bombardement stratégique allemande, offensive qui n’aura pas lieu.

Avec l’offensive allemande de mai 1949, des batteries vont être redéployées et certaines vont être engagées dans les combats contre l’aviation allemande mais aussi et ce n’était pas vraiment prévu dans les combats terrestres.

Avec la glaciation du front sur La Seine et l’évolution des menaces, des batteries vont être redéployées que ce soit des batteries qui se sont repliés du nord et de l’est ou des batteries rapatriées du sud où leur présence n’était pas ou plus nécessaire.

-Paris et région parisienne : dix batteries légères (six de 40mm, quatre de 37mm, quatre de 25mm) et cinq batteries lourdes (cinq de 90mm)

-Le Havre : deux batteries antiaériennes légères de 37mm et une batterie lourde de 75mm

-Rouen : une batterie de six canons de 40mm Bofors pour protéger le port à pétrole et une batterie lourde de 75mm

-Dunkerque : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et une batterie lourde de 90mm

-Lille : quatre batteries antiaériennes légères de 25mm et une batterie lourde de 90mm

-Caen : deux batteries antiaériennes légères de 37mm

-Rennes : deux batteries antiaériennes légères de 37mm

-Nantes : quatre batteries antiaériennes légères de 37mm et deux batteries lourdes de 90mm

-Saint-Nazaire : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et une batterie lourde de 75mm

-La Rochelle : deux batteries antiaériennes légères de 25mm

-Bordeaux : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et deux batteries lourdes de 75mm

-Toulouse : deux batteries antiaériennes légères de 37mm

-Pau : une batterie antiaérienne légère de 25mm

-Marseille : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et deux batteries lourdes de 90mm

-Port-Vendres : une batterie antiaérienne de 37mm et une batterie lourde de 75mm

-Ajaccio : une batterie antiaérienne de 37mm et une batterie lourde de 75mm

-Bastia : une batterie antiaérienne de 37mm et une batterie lourde de 75mm

-Nice : deux batteries antiaériennes de 25mm et une batterie lourde de 75mm

-Lyon : deux batteries antiaériennes de 25mm et une batterie lourde de 90mm

-Strasbourg : deux batteries antiaériennes légères (une de 25mm et une de 37mm) et une batterie lourde de 75mm

-Metz : deux batteries antiaériennes légères de 37mm et une batterie lourde de 75mm

-Nancy : deux batteries antiaériennes légères de 37mm et une batterie lourde de 75mm

La Défense Aérienne du Territoire (DAT) comprend au total 24 batteries lourdes et 51 batteries légères.

Infanterie de l’Air

En septembre 1948 comme en septembre 1939 l’Armée de l’Air possède deux unités parachutistes, deux Groupes d’Infanterie de l’Air (GIA) qui vont être ultérieurement transférés à l’Armée de Terre ce qui suscitera bien des remous et bien des critiques.

Ces deux GIA sont organisés en deux compagnies d’infanterie, chaque compagnie étant organisée en un groupe de commandement, une section d’engins avec mitrailleuses et mortiers et trois sections voltigeurs.

A la mobilisation d’août 1948, le G.I.A n°601 rallie la base aéronavale de Calais-Marck soutenus par des Douglas Transporteur de la 1ère ETM pour un saut éventuel sur les bouches de l’Escaut ou l’embouchure du Rhin dans le cadre de la manœuvre d’ensemble.

Quand au G.I.A n°602, il rallie la base aérienne de Tunis pour mener une opération aéroportée contre la Libye italienne à moins que l’île de Lampedusa puisse être l’occasion d’un raid de ce qu’on appelle par encore les commandos.

Contrairement à 1939, le Centre d’Instruction Parachutiste (C.I.P) d’Avignon-Pujaut reste ouvert pour former de nouveaux parachutistes, l’armée de l’air ayant obtenu de pouvoir former deux nouveaux G.I.A d’un nouveau type.

Le 603ème G.I.A dont la base définitive doit être Reims (pour pouvoir opérer en Rhénanie) est organisé en une section de commandement, une compagnie d’engins (section de mitrailleuses de 7.5mm, section de mortiers de 81mm et section antichar équipée de canons de 25mm) et deux compagnies de combat.

Le 604ème G.I.A dont la base définitive doit être Calvi en Corse pour pouvoir opérer contre des objectifs italiens est organisé comme le 603ème G.I.A.

Ces deux Groupes d’Infanterie de l’Air ne seront néanmoins pas opérationnels avant la fin de l’année 1948.

Le 601ème GIA ne sautera finalement pas sur les Pays-Bas à la différence du 602ème GIA qui va participer à l’opération BAYARD. Le 603ème GIA lui ne sera engagé qu’à la fin de la Campagne de France pour couvrir le repli du GA n°2 alors qu’ironie de l’histoire le 604ème GIA basé à Calvi participera à la défense de la Corse comme infanterie de choc lors de l’opération MERKUR.

Début 1950 l’infanterie de l’air sera transférée à l’armée de terre marquant le début du Commandement des Troupes Légères et Parachutistes avec deux divisions, les 11ème et 25ème DP, la première reprenant le numéro de la 11ème DLI à l’éphémère existence alors que la seconde à repris le numéro de la 25ème DIM.

La première division comprendra un 3ème Régiment de Chasseurs Parachutistes (3ème RCP) (ex-602ème GIA), le 4ème RCP (ex-604ème GIA) et le 1er Régiment Parachutiste Colonial (ex-1er Régiment d’Infanterie Parachutiste Coloniale) alors que la 25ème DP disposera au final du 1er RCP (ex-603ème GIA), du 2ème RCP (601ème GIA) et du 1er BEP (Bataillon Etranger Parachutiste) qui va très vite devenir le 1er REP.

Autres unités

Polonais

-1ère Escadre Polonaise de Chasse (21ème Escadre de chasse)

-GC I/21 «Varsovie» Bloch MB-700P

-GC II/21 «Cracovie» Bloch MB-700P

-GC III/21 «Poznan» Bloch MB-700P

-GC IV/21 «Lublin» Bloch MB-700P

Total : 108 appareils

-2ème Escadre Polonaise de Chasse (23ème Escadre de chasse)

-GC I/23 «Gdansk» Supermarine Spitfire Mk V

-GC II/23 «Szczecin» Supermarine Spitfire Mk V

-GC III/23 «Wroclaw» Supermarine Spitfire Mk V

-GC IV/23 «Wilno» Supermarine Spitfire Mk V

Total : 108 appareils

-Escadre polonaise de bombardement (37ème Escadre de Bombardement Léger)

-GB I/37 «Poméranie» : Douglas DB-7

-GB II/37 «Silésie» : Douglas DB-7

-GB III/37 «Haute Pologne» : Douglas DB-7

Total : 81 appareils

-Groupes de reconnaissance polonais

-GR polonais n°1 puis GR «Cracovie» : 27 Bloch MB-175

-GR polonais n°2 puis GR «Poznan» : 27 Bloch MB-175

Total : 54 appareils

Tchècoslovaques

-La 1ère Escadre de Chasse Tchèque (22ème Escadre de Chasse)

-GC «Cechy» (Bohème) (GC I/22) : Bloch MB-700CS Blesk

-GC «Rus» (Ruthènie) (GC II/22) : Bloch MB-700CS Blesk

-GC «Karpathy» (Carpathes) (GC III/22) : Bloch MB-700CS Blesk

-GC «Tatras» (GC IV/22)] : Bloch MB-700CS Blesk

Total : 81 appareils

-1ère Escadre de Bombardement Tchèque (50ème Escadre de Bombardement de Moyen)

-GB I/50 «Praha» (Prague) : 27 Amiot 351

-GB II/50 «Bracislava» (Bratislava) : 27 Amiot 351

-GB III/50 «Liberec»] : 27 Amiot 351.

Total : 81 Amiot 351

-Deux groupes indépendants de Reconnaissance (GIR)

Ces deux groupes disposent chacun de douze Bloch MB-176

Commandement de Soutien et de Logistique (CSL)

Unités de transport en métropole

-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM) stationnée sur la BA 112 de Reims

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) stationnée à Orléans sur la BA 123

Ces deux escadres disposent chacune de deux groupes de trois escadrilles de neuf appareils soit un total de 108 appareils en l’occurence 36 Douglas DC-3 Transporteur, 36 Bloch MB-161 et 36 Bloch MB-165.

Unités d’entrainement

En temps de paix, les unités d’entrainement de l’armée de l’air sont installées sur tout le territoire national même si l’Ecole de l’Air est installée à Salon de Provence (BA 130) avec une part non négligeable de la flotte d’entrainement.

En temps de guerre, la situation évolue, une partie non négligeable des écoles se replie au delà de la Méditerranée pour permettre aux jeunes pilotes d’apprendre loin des bombes allemandes et italiennes et libérer de la place sur les aérodromes pour les unités de combat.

Avant la mobilisation de septembre 1948, le panorama de la formation des pilotes de l’armée de l’air était le suivant :

-Ecole de l’Air à Salon de Provence chargée de la formation initiale de tous les pilotes quelque soit le cursus choisit grâce au GEI ou Groupement d’Entrainement Initial (GEI).

A partir de 1944, neuf Groupements Régionaux d’Entrainement (GRE) sont créés pour décentraliser la formation, six en métropole et trois en Afrique du Nord.

-Les GRE de métropole sont implantés à Le Havre-Octeville (BA 147), Rochefort (BA 113), Romorantin (BA 114), Chateaudun (BA 120) Chartres (BA 122) et Marcilloles (BA 188) alors que ceux d’Afrique du Nord sont implantés à Marrakech (BA 207), Guelmine (BA 208) et sur la base aérienne 201 de Blida.

-Le Groupe d’Entrainement à la Chasse (GEC) dispose de quatre bases : Salon de Provence, Etampes (BA 110), Lyon-Bron (BA 105) et Meknès où est implantée la BA 206.

Comme son nom l’indique, il forme les pilotes des chasseurs monomoteurs et des chasseurs bimoteurs, les pilotes de ces derniers effectuant en sus un passage préliminaire au Groupe d’Entrainement sur Multimoteurs.

-Le Groupe d’Entrainement sur Multimoteurs ou GEM assure la formation des pilotes de chasseurs bimoteurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance et de transport. Il est installé à Saint Cyr l’Ecole sur la base aérienne 116.

En août 1948 alors que le conflit semble imminent, décision est prise de décentraliser encore davantage la formation et les GEC/GEM rallient la base aérienne de Meknès au Maroc pour bénéficier de conditions d’entrainement encore plus favorables qu’en Provence.

La base marocaine se révélant vite saturée, des terrains annexes sont aménagés pour la désengorger, terrains baptisés Meknès I à VI.

Les GRE restent eux installés en métropole même si leur activité est sensiblement réduite notamment pour ceux situés au nord de la Loire. Leur activité cesse avec le début du conflit.

24-Armée de l’air (15)

Bréguet Br700C2

Bréguet Br700C2, l'un des chasseurs biplaces de l'armée de l'air

Bréguet Br700C2, l’un des chasseurs biplaces de l’armée de l’air

En 1934, l’armée de l’air avait lancé un programme pour un «multiplace de défense» programme pour lequel le Potez 630 avait été sélectionné et décliné en différentes variantes. Face à la création de l’entreprise de Meaulte, d’autres constructeurs avaient fait choux blanc comme Romano avec son Romano 110, Loire-Nieuport avec son Loire-Nieuport 20, Hanriot avec son H-220 et enfin le Bréguet Br690.

Ce dernier était plus lourd que ces concurrents (1.5 tonnes de plus) en raison d’un choix audacieux de la maison Bréguet à savoir un triplace de chasse pouvant être décliné en versions spécialisées répondant au concept BCR (Bombardement Combat Reconnaissance) avec la maniabilité d’un chasseur.

Cet élégant bimoteur à aile médiane et double dérive officiellement commandé le 26 mars 1937 effectua son premier vol le 23 mars 1938 en raison d’une pénurie de moteurs et de la priorité donné aux Potez.

Le Bréguet Br690 ne fût pas commandé en série mais il donna naissance à une famille de complète d’avions d’assaut, de bombardement en piqué, de reconnaissance tactique (sans parler de projets non aboutis) et de chasse lourde sous la forme du Bréguet Br697.

Le prototype de ce chasseur biplace effectua son premier vol le 19 octobre 1939 mais il n’était pas prévu de leur produire tel quel, il s’agissait plus d’un démonstrateur de technologies produit à partir du 17ème exemplaire de série du Bréguet Br691.

Le prototype du Bréguet Br700C2 effectua son premier vol le 4 mars 1940. Par rapport au Br697, le Br700C2 avait des ailes agrandies, des moteurs plus puissants et un armement qui l’était tout autant.

Les essais se poursuivirent avec les deux prototypes (le Br700C2 n°2 avait décollé pour la première fois le 8 juin 1940) jusqu’en septembre 1940 quand il est décidé de le produire en série à l’usine Bréguet du Havre, l’objectif étant d’équiper trente-deux escadrilles soit 288 appareils en ligne plus 144 en réserve d’attrition ce qui donne un total de 432 appareils.

La première commande officielle est passée en mars 1941 pour 36 appareils de quoi équiper quatre escadrilles de chasse multiplace de jour. Les appareils sont livrés entre août et décembre 1941.

La deuxième commande est adressée à SNCAN _dont dépendait l’usine havraise de Bréguet_ en mars 1942 pour 36 appareils qui sont livrés entre mai et septembre 1942.

La troisième commande est passée entre l’armée de l’air et la SNCAN en septembre 1942 pour 36 appareils qui sont livrés entre octobre 1942 et avril 1943.

La quatrième commande est passée en mars 1943 et les 36 appareils commandés sont livrés entre avril et septembre 1943.

La cinquième commande passée en juillet 1943 pour 36 appareils est honorée entre août 1943 et janvier 1944 alors que la sixième commandée passée en décembre 1943 pour 36 appareils l’est entre février et juin 1944.

A noter qu’à partir de cette sixième commande, l’usine Bréguet de Bourges assiste celle du Havre pour accélérer la production de ce remarquable bimoteur de chasse

La septième commande passée en mai 1944 est la dernière pour équiper les unités en ligne avec 72 Bréguet Br700C2 qui sont livrés entre juillet 1944 et mai 1945.

La huitième commande passée en avril 1945 est destinée à la réserve d’attrition, quarante-huit appareils qui sont livrés entre juin 1945 et février 1946.

La neuvième commande passée en janvier 1946 permet la fourniture à l’armée de l’air de quarante-huit appareils qui sont livrés entre mars 1946 et janvier 1947.

Une ultime commande de réserve est passée en septembre 1947 pour quarante-huit appareils qui sont livrés entre novembre 1947 et juillet 1948.

Sur le plan de l’organisation, le Bréguet Br700C2 équipe 32 escadrilles multiplaces de chasse de jour à raison d’une escadrille par Groupe de Chasse en l’occurence les Groupes de Chasse de la 1ère, de la 3ème, de la 5ème, de la 7ème, de la 9ème, de la 14ème, de la 15ème, de la 16ème, de la 17ème et de la 18ème Escadre de Chasse, la 19ème disposant de deux escadrilles de Bréguet Br700C2 (GC I/19 et III/19) et une escadrille de Lockeed H-322 Eclair (GC II/19).

En septembre 1948, sur les 432 Bréguet Br700C2 construit, on n’en trouve plus que 420 appareils, 12 ayant été perdus par accident dont 4 mortels.

Alors que la guerre commençait, une version améliorée du Bréguet Br700 allait entrer en production, version se caractérisant par des moteurs plus puissants, un fuselage redessiné et un armement renforcé avec dans le nez deux canons de 30mm et quatre mitrailleuses de 7.5mm, deux armes de même calibre dans le poste arrière et une mitrailleuse en poste arrière inférieure dirigée par le pilote à l’aide d’une pédale.

Citons également le Bréguet Br750, une version monoplace du Br700C2 destiné à répondre à une demande de l’armée de l’air pour un chasseur bimoteur monoplace (Confère la partie prototypes).

Caractéristiques Techniques du Bréguet Br700C2

Type : bimoteur de chasse biplace

Poids : à vide 3000kg en charge 4700kg

Dimensions : Envergure 15.45m Longueur 9.44m Hauteur 3.20m

Motorisation : deux Gnôme-Rhône 14N de 1200ch entrainant des hélices tripales Ratier

Performances : vitesse maximale 595 km/h à 6000m distance franchissable1350km Plafond maximal 8500m

Armement : deux canons de 20mm Hispano-Suiza HS-404 alimenté à 90 coups chacun et deux mitrailleuses de 7.5mm MAC 34 modifié 39 alimentée chacune à 900 cartouches le tout concentré dans le nez et deux mitrailleuses de 7.5mm MAC 34 modifié 39 dans le poste arrière avec un total de 1500 cartouches.

Equipage : un pilote et un mitrailleur

Lockheed H-322 Eclair

Lockheed H-322 Eclair

Lockheed H-322 Eclair

Comme tous les pays, les américains furent préoccupés dans les années trente par la menace des bombardiers ennemis même si la géographie rendait peu probable une attaque aérienne contre New York ou Los Angeles.

Cela n’empêcha pas l’USAAC (United Stades Army Air Corps) de dévelloper un intercepteur pouvant intervenir à haute altitude contre les bombardiers ennemis. Si beaucoup d’avions se ressemblent, le Lockheed P-38 à une vrai «gueule» avec un fuselage bipoutre, une double dérive _prolongement direct des nacelles moteurs et un fuselage extrêmement court.

Effectuant son premier vol le 27 janvier 1939, le XP-38 répondait à la demande X-608 de l’USAAC publiée en février 1937 réclamant un intercepteur pouvant opérer à haute altitude. La firme de Burbanks fût la seule en liste, le Vultee XP-105 ne dépassa pas le stade de la planche à dessin.

Si le prototype fût perdu peu après, l’USAAC fût suffisamment impressionné pour commander treize appareils de pré-série connus sous le nom de YP-38 (27 avril 1939), appareils qui ne furent près qu’à l’automne 1940 en raison d’une surcharge de Lockeed.

Dès l’apparition de cet insolite chasseur, l’armée de l’air se montra intéressée et décida de passer une commande commune avec la Grande-Bretagne. 800 appareils pourraient être commandés dont 417 pour la France.

La France ayant également choisit le Bréguet Br700C2, cette commande fût finalement réduite à 230 exemplaires, officiellement commandée en septembre 1940.

Les appareils étaient fabriqués à Lawrence en Californie, rejoignaient en vol Halifax au Canada où ils étaient pris en charge par des pilotes français qui les testaient avant qu’ils ne soient démontés, mis en caisse pour traverser l’Atlantique en cargo.

Arrivés au Havre, les caisses étaient transférés à l’aérodrome de Caen-Carpiquet où ils sont remontés par des ouvriers de la SNCAN aidés d’une équipe d’ingénieurs américains de son constructeur.

Les premiers appareils arrivent en France en mars 1941 et pris en main par l’armée de l’air en mai 1941. La cadence est d’abord faible avec quatre appareils livrés de juillet à octobre 1941 soit douze appareils en service.

Elle augmente progressivement avec six appareils livrés entre novembre 1941 à juin 1942 soit soixante appareils livrés en quinze mois.

La cadence va se stabiliser à huit appareils par mois ce qui explique que la commande va être honorée en avril 1944.

Le Lockeed H-322 Eclair va équiper un total de seize escadrilles multimoteurs de chasse de jour et rapidement, fera taire les sceptiques sur un chasseur bimoteur monoplace. Aux 144 appareils en ligne, s’ajoute 72 stockés comme volant de fonctionnement et 14 utilisés pour des tests techniques et tactiques pouvant être mobilisés comme appareils actifs.

Sur le plan opérationnel, il va équiper les ECMJ des Groupes de Chasse des 2ème, 4ème, 6ème, 8ème et 10ème Escadres ainsi qu’une escadrille du GC II/19 intégré donc à la 19ème Escadre de Chasse.

Caractéristiques Techniques du Lockeed H-322 Eclair

Type : bimoteur de chasse monoplace

Poids à vide : 5806kg à pleine charge 9798kg

Dimensions : Envergure : 15.86m Longueur : 11.53m Hauteur : 3.9m

Motorisation : deux moteurs en ligne Allison V-1710 de 1600ch chacun

Performances : Vitesse maximale 650 km/h Plafond opérationnel 12000m Rayon d’action : 725 à 4185km en fonction de la configuration

Armement : deux canons de 20mm Hispano-Suiza alimentées à 80 coups chacun et quatre mitrailleuses de 7.5mm MAC modèle 1934 M.39 alimentées à 650 cartouches chacune. 500Kg de charge militaire sous les ailes.

Les prototypes de chasseurs bimoteurs

Comme pour la catégorie des chasseurs monomoteurs, on trouve des avions qui ne dépassèrent pas le stade du prototype avec un appareil unique ou un duo d’avions isolés sans parler des projets n’ayant pas dépassé le stade de l’intention :

-Dans le cadre du programme ayant donné naissance au Potez 630 et 631, on trouve les infortunés Romano 110, Loire-Nieuport LN-20 et Bréguet 690 bien que ce dernier soit à l’origine d’une prolifique famille.

-Le Potez 630 décliné en de nombreuses versions à eu certains projets qui ne se sont pas concrétisés comme le biplace de chasse de nuit Potez 632 (désignation attribuée à une version biplace de bombardement limité au seul prototype), le Potez 635 un biplace de chasse de nuit jamais construit, un biplace de chasse, le Potez 636 qui aurait pu être construit sous licence en Tchecoslovaquie et enfin le Potez 63-12, un triplace de chasse propulsé par des moteurs Pratt & Whitney.

-L’utilisation du bimoteur monoplace Lockeed H-322 et surtout są réussite poussa l’armée de l’air à préparer l’avenir en choisissant cette configuration pour le remplacement des NC-600 et Br700C2 même si ce remplacement n’était pas une priorité absolue.

Un appel à projet est lancé en novembre 1945 et en mai 1946, cinq projets sont présentés : le Hanriot NC-675, le Dewoitine D-775, le Bloch MB-740, le Bréguet Br750 et le Farman F-275 Frelon.

De Havilland Hornet. Farman en tira une version francisée

De Havilland Hornet. Farman en tira une version francisée

Ce dernier n’était autre qu’une version francisée du De Havilland Hornet dont Farman avait obtenu la licence de fabrication et en avait assuré la ”francisation” (armement, instruments de navigation).

Chaque constructeur reçoit l’ordre de livrer quatre prototypes pour une évaluation approfondie et logiquement Farman est le premier constructeur à livrer ses quatre prototypes en septembre 1946, Hanriot suivant avec un dérivé monoplace du NC-600 en octobre, Dewoitine livrant un bimoteur à configuration bipoutre en décembre 1946, Bloch livrant ses appareils en février 1947 et Bréguet en juillet 1947.

Un groupe d’évaluation est créé en septembre 1947 et les évaluations débouchèrent en mars 1948 sur la préselection du Dewoitine D-775, du Bloch MB-740 et du Farman F-275. Les évaluations se poursuivirent mais en septembre 1948, aucune décision ferme avait été prise même si le F-275 avait semble-t-il les faveurs de l’armée de l’air.

Quand la guerre éclata, les différents prototypes furent regroupés dans une escadrille spéciale appelée à mener des opérations réelles pour un test grandeur nature.