Allemagne (58) Armée de terre (15)

Armement (7) : artillerie antiaérienne

Avant-Propos

L’apparition de l’avion eut naturellement pour conséquence l’apparition de moyens de protection, des moyens rudimentaires à la hauteur des performances des « plus lourds que l’air » à savoir des mitrailleuses et des canons de campagne simplement pointés vers le ciel avec un viseur rudimentaire.

Dans la période séparant le premier conflit mondial de la guerre de Pologne, la DCA évolua avec des canons spécifiquement conçus pour ce rôle qu’il s’agisse de pièces légères pour la basse altitude ou de pièces lourdes ayant un rôle plus stratégique, chargé de couvrir les sites stratégiques contre les bombardiers lourds ennemis.

Faisant des Panzerdivisionen la pointe de diamant de leur armée (au détriment parfois du reste de l’armée), les allemands veillèrent à équiper leurs unités d’une puissante DCA pour protéger les chars de l’aviation ennemie même si les divisions blindées devaient opérer avec un soutien constant de la chasse et des bombardiers en piqué de la Luftwafe.

Elle développa également des canons antiaériens lourds de 88mm, de 105mm et de 128mm. Si le premier était déployé sur le front et à l’arrière, les deux derniers modèles étaient destinés à défendre les villes et les industries.

2cm Flak 30/38

2cm Flak 38 en position terrestre

2cm Flak 38 en position terrestre

Pour les pièces de DCA légère, les allemands sélectionnèrent non pas un ni deux mais trois calibres à savoir 20,37 et 50mm même si dernier connu un développement limité.

A l’origine de ces deux canons de 20mm _le second étant une version améliorée du premier_ figure le Flak 28, un canon mis au point à la fin du premier conflit mondial. Mises hors la loi par le traité de Versailles, ces armes furent vendues à la Suisse.

Le Flak 30 à pour origine le Solothurn ST-5, un canon conçu pour la Kriegsmarine qui l’adopta sous le nom de 20mm C/30 avant que Rheinmetall ne produise une version adaptée pour l’armée de terre qui l’adopta sous le nom de 2cm Flak 30.

L’affût était composé de deux roues mais pour le tir, il reposait sur le sol sur une plate-forme qui permettait un tir plus précis car le tir était plus stable.

Seul problème, la cadence de tir _120 coups/minute_ était faible pour une arme de ce calibre. D’où le lancement du modèle Flak 38 qui affichait une cadence quasiment doublée avec 220 coups/minute avec un poids légèrement plus faible (420 au lieu de 450kg). Le Flak 38 est mis en service en 1939 et la Kriegsmarine l’adopte également sous le nom du C/38.

2cm Gebirgsflak, version allégée du 2cm Flak 38

2cm Gebirgsflak, version allégée du 2cm Flak 38

Une version allégée destinée aux troupes de montagne et aux parachutistes baptisée Gebirgsflak 38 (2cm GebFlak 38) est également mise au point par Mauser, les performances étant identiques mais le poids nettement plus faible avec seulement 276kg. Les premières pièces sont produites en 1942.

Ces canons de 20mm sont utilisés en affûts simples, en affûts doubles et en affûts quadruples pour améliorer les performances en concentrant davantage de munitions dans un plus petit périmètre.

Ces affûts étaient montés sur des camions et des semi-chenillés, des prototypes de canons antiaériens chenillés étant mis au point en installant un affût quadruple sur un chassis de Panzer III. Les trains blindés étaient également équipés de ces canons.

Outre l’Allemagne, la Finlande et la Lituanie ont reçu ces canons.

Caractéristiques Techniques du 2cm Flak 30

Poids : 450kg Longueur : 4.08m Longueur du tube : 1.3m (65 calibres) Largeur : 1.81m Hauteur : 1.6m Champ de tir vertical : -12° à +90° Champ de tir horizontal : 360° Cadence de tir maximale : 120 coups/minute en pratique (280 coups théorique) Portée effective : 2200m Alimentation : chargeurs de vingt-coups.

3.7cm Flak 18/36/37/43

3.7cm Flak 43 en version quadruple

3.7cm Flak 43 en version quadruple

Les premières pièces d’artillerie antiaériennes légères allemandes étaient des canons de 20mm, un calibre modeste mais utilisé par d’autres pays. Néanmoins, les allemands estimèrent ce calibre trop faible pour être efficace, imposant un calibre léger plus important.

Comme la France, les allemands sélectionnèrent le calibre 37mm et développèrent plusieurs modèles.

Le premier est le 3.7cm Flak 18, un canon de 57 calibres qui lui offre une portée maximale de 4800m. Ce modèle est produit en faible quantité, la production étant stoppée dès 1936.

Au Flak 18 succède le 3.7cm Flak 36, un canon semblable au précédent mais la cadence de tir augmentée. Dès 1937, un modèle amélioré baptisé Flak 37 lui succède, ces deux variantes étant les canons de 37mm les plus produits.

Le 3.7cm Flak 43 est le dernier modèle de canon de ce calibre, un canon à la cadence de tir améliorée.

Quelque soit le modèle, ces canons étaient utilisés en affûts simples, affûts doubles et en affûts quadruples, certains étant montés sur des semi-chenillés ou des camions.

Caractéristiques Techniques du 3.7cm Flak 43

Calibre : 37mm Poids : 2000kg en configuration transport Poids du projectile 623 à 659 grammes Longueur du tube : 2.109m (57 calibres) Champ de tir vertical : -7°30 à +90° Champ de tir horizontal 360° Cadence de tir : 150 coups en pratique (250 théorique) Portée maximale 6500m mais 4800m en pratique Alimentation : chargeurs de huit coups.

5cm Flak 41

5cm Flak 41

5cm Flak 41

Les canons antiaériens de 20 et de 37mm étaient parfaitement adaptés à la défense antiaérienne à basse altitude notamment pour protéger les Panzer des avions d’assaut. Les canons antiaériens lourds (88mm, 105mm, 128mm) étaient adaptés à la défense de sites fixes.

Il manquait néanmoins un calibre intermédiaire pour combler le fossé entre canons légers et canons lourds.

D’où le lancement d’une étude dès 1936 pour un canon antiaérien médian, le futur Flugabwehrkanone 41 ou Flak 41. Ce projet pas vraiment prioritaire ne débouche qu’en 1940 quand un contrat est signé pour le développement de l’arme, développement confié à la firme Rheinmettall-Borsig.

Cette arme ne se révéla pas une franche réussite et seulement 250 exemplaires furent produits et utilisés jusqu’au début du conflit quand un modèle amélioré, le 5cm Flak 48 entra en service, une arme nettement plus efficace. Les Flak 41 furent ensuite stockés et réemployés au profit des alliés de l’Axe.

Preuve de l’échec de cette arme, aucun affût multiple ou aucun projet d’automoteur antiaérien ne  vit le jour.

Caractéristiques Techniques du 5cm Flak 41

Calibre : 50mm Longueur de la pièce : 4.68m Poids en batterie 3100kg Poids du projectile 2.200kg Champ de tir vertical : -10° à +90° Pointage en direction : 360° Cadence de tir : 180 coups/minute Portée maximale 3050m Alimentation bande-chargeurs de cinq coups

8.8cm Flak 18

8.8cm Flak 18 sur affût Flak 36

8.8cm Flak 18 sur affût Flak 36

Le traité de Versailles imposait de sévères limitations militaires à l’Allemagne reconnue comme la seule coupable de la guerre qui fit près de 10 millions de morts.

Elle ne pouvait ainsi développer de nouvelles armes lourdes notamment en matière d’artillerie, contrainte que la République de Weimar contourna très rapidement en installant des bureaux d’études à l’étranger.

Des ingénieurs de chez Krupp s’installèrent en Suède où ils bénéficièrent de l’aide de la célèbre firme Bofors. Ils travaillèrent d’abord sur un canon antiaérien de 75mm mais la Reichswher ne fût guère satisfaite du résultat.

Le projet repris et devint un canon de 88mm, le futur 8.8cm Flugabwehrkanone 18.

Ce canon fût une vraie réussite et commença à entrer en service en 1933 au moment où les nazis arrivaient au pouvoir.

Toujours en service en septembre 1939, ce canon fût peu à peu remplacé par des modèles plus modernes, les Flak 36 et 37 qui se distinguaient par leur tube démontable en trois éléments pour faciliter la maintenance et la présence sur le second nommé d’un calculateur.
Les Flak 18, 36 et 37 furent utilisés en campagne par la Heer et la S.S, en emplacements statiques par la Luftwafe et la Kriegsmarine.

Outre la guerre de Pologne, il participa à la guerre d’Espagne où on découvrit à cette occasion son efficacité dans la lutte antichar.

Caractéristiques Techniques du 8.8cm Flak 18

Calibre : 8.8cm Poids en ordre de route 6861kg en batterie 5150kg projectile 9.24kg Longueur hors tout 7.62m longueur du tube : 4.93m largeur 2.305m hauteur 2.418m Champ de tir vertical -3° à +85° Champ de tir horizontal : 360° Portée : 8000m

8.8cm Flak 45

Comme nous l’avons vu à propos de la lutte antichar, l’utilisation du 88mm pour détruire des blindés ennemis est issue d’un événement de la guerre d’Espagne, une batterie antiaérienne de la Légion Condor surprise par des T-26 républicains mis ses tubes à la hausse 0° avec le résultat qu’on imagine.

Les obus à haute vitesse initiale d’une force de pénétration unique au monde ou peu s’en faut rendit ce rôle antichar aussi important que le rôle initial.

Dans leur volonté de perfection, les ingénieurs allemands tentèrent de créer l’arme parfaite, l’arme polyvalente, capable de mener aussi bien de la défense contre avions que de la lutte antichar.

Cette volonté se heurta aux limites techniques de l’époque. Le 8.8cm Panzerabwehrkanone théoriquement polyvalent mais d’une telle complexité que son utilisation réclamait des servants parfaitement entrainés.

A rebours des traditions militaires et industrielles allemandes, les ingénieurs de Krupp décidèrent de faire simple, une arme performante mais simple à utiliser, ne nécessitant pas des semaines d’entrainement pour l’utiliser correctement.

Plutôt que de dévelloper une arme polyvalente, ils mirent au point deux modèles, un modèle antichar (Panzerabwehrkanone 45) et un modèle antiaérien (Fliegerabwehrkanone 45) qui partageaient néanmoins un grand nombre de pièces.

Le 8.8cm Flak 45 fût produit en grand série à partir du printemps 1946, la priorité allant à la Flakartillerie de la Luftwafe, l’équivalent de notre DAT.

La Heer fût servie après ce qui généra rancœurs et jalousies au point qu’il y eut des détournements de matériel, des canons destinés à la Luftwafe se retrouvant dans la Heer ou la S.S.

Outre la version tractée, le 8.8cm Flak 45 fût monté sur des semi-chenillés, des camions,  installé sur des positions fixes mais également sur des wagons plats pour assurer la défense du Reich.
Caractéristiques Techniques du 8.8cm Flak 45

Calibre : 88mm Poids en ordre de route : 8790kg en batterie 7500kg Poids du projectile : 9.4kg Longueur hors tout : 8.50m longueur du canon 6.10m largeur 2.40m hauteur 2.30m Champ de tir horizontal : 360° Champ de tir vertical : -3° à +90° Portée maximale : 14700m

10.5cm Flak 38 et 39

Une fois la Norvège conquise, des canons antiaériens de 105mm furent déployés pour la défense côtière

Une fois la Norvège conquise, des canons antiaériens de 105mm furent déployés pour la défense côtière

En 1933 alors que le développement du canon de 88mm était encore en cours, les services officiels allemands demandèrent à Rheinmettal et Krupp de proposer un canon antiaérien plus lourd. Il s’agissait d’anticiper sur l’augmentation des performances des bombardiers ennemis qui nécessitait des canons tirant toujours plus loin, toujours plus haut et toujours plus rapidement.

C’est le projet Gerät 38 de Rheinmettal qui est choisit et adopté sous le nom de 10.5cm Flak 38 mais assez rapidement, un modèle amélioré, le Flak 39 le remplaça.

Ce canon se révéla décevant. Il était complexe à fabriquer et ses performances n’étaient guère meilleures que le 88mm.

Sa production fût donc assez limitée, se poursuivant à un train de sénateur pour équiper uniquement des emplacements fixes ou sur des wagons plats, son poids le rendant peu voir pas du tout utilisable sur le champ de bataille.

Caractéristiques Techniques du 10.5cm Flak 39

Calibre : 105mm Poids en ordre de route : 14600kg en batterie 10240kg Poids du projectile : 15.1kg Longueur hors tout : 10.31m longueur du canon 6.648m (5.531m pour le tube) largeur 2.45m hauteur 2.90m Champ de tir horizontal : 360° Champ de tir vertical : -3° à +85° Portée maximale : 12800m

12.8cm Flak 40

12.8cm Flak 40

12.8cm Flak 40

C’est en 1936 que l’idée d’un canon antiaérien de 128mm émerge. C’est encore la firme Rheinmettal qui est sélectionné pour développer ce canon connu à l’origine sous le nom de Gerät 40 qui une fois adopté deviens le 12.8cm Flak 40.

Ce canon performant était si lourd que l’idée d’une version mobile pour protéger l’armée en campagne fût abandonné après la production de six exemplaires. Tous les autres produits le furent uniquement pour une installation sur une plate-forme bétonnée ou sur un wagon plat de chemin de fer.

Un projet de version double baptisé Flakzwilling ne dépassa pas le stade du prototype tout comme des canons de 150 et de 210mm.

Caractéristiques Techniques du 12.8cm Flak 40

Calibre : 128mm Poids en ordre de route : 27000kg en batterie 17000kg (13000kg pour la version statique) Poids du projectile : 26kg Longueur hors tout : 15m longueur du canon 7.835m (6.478m pour le tube)  hauteur 3,965m Champ de tir horizontal : 360° Champ de tir vertical : -3° à +87° Portée maximale : 14800m

Allemagne (57) Armée de terre (14)

Armement (6) : canons automoteurs

Avant-Propos

La mise en œuvre et le transport de pièces d’artillerie et jadis des armes de siège posa toujours de redoutables problèmes aux planificateurs. Il y avait bien la traction animale mais cela nécessitait de nombreux animaux qu’il fallait entrainer et nourrir.

En dépit de ces inconvénients, la traction hippomobile resta le moyen de déplacement privilégié des pièces d’artillerie ce qui nécessitait pour les plus grosses de les diviser en plusieurs fardeaux.

L’invention du moteur à explosion puis de la chenille permis la mise au point de tracteurs d’artillerie qui permettait le remorquage des pièces les plus lourdes de façon plus efficace que la traction hippomobile même si pour les mastodontes de siège, il fallait toujours diviser la pièce en un ou deux fardeaux.

L’utilisation de tracteurs chenillés Baby Holt ou Caterpillar pour tracter les pièces donna des idées à certains, l’idée de monter le canon sur un châssis chenillé pour pouvoir suivre l’infanterie et les chars dans la profondeur du dispositif ennemi.

A part la France aucun pays ne développa une artillerie d’exploitation et surtout pas l’Allemagne qui ne crut même pas dans le char de combat, l’A7V étant un mastodonte maladroite, une réponse aux tanks anglais mais pas un véhicule issue d’une véritable réflexion.

La guerre terminée, l’artillerie se désintéressa d’une artillerie automotrice. Il fallut attendre la fin des années trente pour qu’une artillerie autonome revoit le jour dans le but d’appuyer les chars de combat.

Plusieurs réponses furent apportées à la problématique de l’appui des chars dans la profondeur et si les Stukas de la Luftwafe furent conçus en partie pour soutenir les chars et anéantir les points de résistance ennemis, la Heer ne resta pas les bras croisés en mettant au point des canons automoteurs en combinant des châssis de chars en voie de déclassement et des pièces d’artillerie mis au point à l’origine pour l’artillerie de campagne.

Elle développa également un modèle de canon d’assaut, le Stug destiné à l’origine au soutien rapproché de l’infanterie mais qui devint également un succédané de canon automoteur.

Automoteur Wespe

Automoteur Wespe en batterie au cours d'un exercice. Au combat, ils étaient davantage dispersés et souvent camouflés

Automoteur Wespe en batterie au cours d’un exercice. Au combat, ils étaient davantage dispersés et souvent camouflés

Pour appuyer les chars, l’artillerie allemande ne disposait à l’origine que de pièces tractées qui seraient bien incapables de suivre les chars dans la profondeur et en cas de mauvais temps, l’aviation ne pourrait pas prendre le relais.

Il fallait donc une pièce d’artillerie automotrice aussi rapide et mobile que le char. La solution la plus simple était installé une pièce d’artillerie de campagne sur un châssis de char, permettant aux Panzer de toujours disposer d’un appui-feu.

En 1939 si le Panzer III et le Panzer IV sont les chars principaux des Panzerdivisionen, il reste encore en service des Panzer I et II totalement dépassés ou en passe de l’être.
Ces châssis sont disponibles pour une reconversion. Si le Panzer I équipé d’un canon de 150mm SiG-33 ne dépasse pas le stade du prototype, le Panzer II va connaitre une deuxième jeunesse comme canon automoteur, les chassis utilisés étant soit d’anciens chars transformés ou des châssis neufs tout juste sortis d’usine.

C’est l’acte de naissance du FH 18/2 auf Fgst Kpfw II (Sf) SdKfz 142 Wespe plus connu sous le nom de Wespe. Il combinait un châssis de Panzerkampfwagen II Ausf F avec un canon de 105mm FH 18, une superstructure remplaçant la tourelle.

Au sein des régiments d’artillerie des Panzerdivisionen, il équipait trois des cinq groupes d’artillerie   soit un total de vingt-quatre Wespe par régiment et de 288 pour l’ensemble des Panzerdivisionen.

La production continua pour constituer un volant de fonctionnement et anticiper la mise sur pied de nouvelles divisions blindées voir d’unités de chars plus petites.

Caractéristiques Techniques du Sdkfz 142 Wespe

Type : canon de campagne automoteur

Poids : 11 tonnes  Longueur : 4.81m largeur : 2.28m hauteur : 2.30m

Moteur : Maybach à essence de 140ch

Performances : vitesse maximale sur route 40km/h autonomie maximale 220km

Armement : un canon de 105mm FH 18 et une mitrailleuse de 7.92mm MG-34.

Equipage : cinq hommes

Automoteur Hummel

automoteur Hummel

automoteur Hummel

Le canon de 105mm monté sur le Wespe était un excellent canon mais pour augmenter la puissance de feu des PzD, il fallait un canon de plus gros calibre. Si la combinaison canon de 105mm/châssis de Panzer II était efficace, pourquoi ne pas imaginer un châssis plus gros et un canon plus lourd.

C’est l’acte de naissance du 15cm Panzerfeldhaubitze 18M auf GW III/IV SdKfz 165 Hummel plus connu sous le simple nom de Hummel (bourdon).

Il combinait un châssis reprenant à la fois des éléments de celui du Panzer III et du Panzer IV et appelé Geschützwagen III/IV avec un obusier de campagne, le 15cm Feldhaubitze 18.

Les premiers prototypes sont réalisés en 1941 mais la priorité donnée au Wespe et les perturbations liées à la guerre civile font qu’il faut attendre 1944 pour que le Hummel commence à équiper deux des cinq groupes du régiment d’artillerie des Panzerdivisionen soit un total de seize Hummel.

Les premiers exemplaires étaient équipés d’un frein de bouche mais à l’usage, il se révéla peu utile et à partir du 51ème exemplaire de série, le frein de bouche fût supprimé.
La production du Hummel, comme celle du Wespe se poursuivit après la livraison des véhicules destinés aux divisions pour anticiper sur les pertes et faciliter la constitution de nouvelles unités à base de chars.

Caractéristiques Techniques du Sdkfz 165 Hummel

Type : canon de campagne

Poids : 24 tonnes Longueur : 4.81m largeur : 2.28m hauteur : 2.30m

Moteur : Maybach à essence de 265ch

Performances : vitesse maximale sur route 42 km/h autonomie maximale 220km

Armement : un obusier de 150mm FH18 et une mitrailleuse de 7.92mm MG-34

Equipage : cinq hommes

Sturmgeschütz III

canon d'assaut Stug III Ausf E à canon long de 75mm

canon d’assaut Stug III Ausf E à canon long de 75mm

Comme vous le savez, le char d’assaut, le tank à été inventé pour percer le front, franchir barbelés et tranchées, permettant à l’infanterie d’occuper le terrain même si le sol bouleversé par les obus, rempli de boue et d’eau n’était pas le plus facile pour les fantassins.

Émergea au délà du char le besoin d’un véhicule d’appui pour l’infanterie qui pouvait suivre les fantassins sur le terrain pour détruire les obstacles, les blockhaus. C’est l’acte de naissance du canon d’assaut.

C’est en 1936 que ce projet est lancé. Sur un châssis de Panzer III, on installait un canon court de 75mm tirant des obus explosifs, installé en superstructure ce qui le rendait plus simple à produire et le rendait plus discret car sa hauteur ne devait pas dépasser celle d’une hauteur d’homme.

Les premiers Sturmgeschütz III (Ausf A à D) étaient armés de ce canon court et une mitrailleuse de 7.92mm, intégrés à un bataillon de quarante-huit véhicules au sein de chaque Panzerdivisionen.

En septembre 1944 apparait la version Ausf E équipé d’un canon long de 75mm _identique à celui des dernières versions du Panzer IV_ tirant des obus explosifs et des obus perforants, faisant du canon d’assaut un chasseur de chars.

En raison d’une priorité donné au réarmement des Panzer IV à canon court, les premiers Sturmgeschütz III Ausf E n’arrivent en unité qu’au printemps 1946 et en septembre 1948, seules six des douze Panzerdivisionen ont reçut des Ausf E.

Schéma d'un Stug III Ausf A à canon court de 75mm

Schéma d’un Stug III Ausf A à canon court de 75mm

Caractéristiques Techniques du Stug III Ausf E

Type : canon d’assaut

Poids : 23.9 tonnes

Moteur à essence Maybach de 265ch

Longueur : 6.77m largeur 2.95m hauteur 2.16m

Vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie sur route 165km

Armement : un canon long de 75mm et deux mitrailleuses de 7.92mm

Equipage : 4 hommes

Les chasseurs de chars

prototype de Panzerjäger I

prototype de Panzerjäger I

Comme nous l’avons vu à propos du Sturmgeschütz III, le canon d’assaut d’infanterie avec son canon court et ses obus explosifs évolua en un véhicule plus polyvalent avec un canon de 75mm long et tirant à la fois des obus explosifs mais également des obus perforants, le rendant apte à la lutte antichar.

Cette évolution eut un impact sur les projets de chasseurs de chars (Panzerjäger) qui ne dépassèrent le statut de l’étude ou du prototype.

A l’instar de la France, l’Allemagne prépara des prototypes de chasseurs de chars pour pouvoir les produire plus rapidement que les chars de combat.

Elle réutilisa des châssis de chars déclassés pour ses projets en l’occurrence les Panzer I et II ainsi que les chars tchèques Pzkpw 35 et 38 (t).

Parmis les projets, on trouvait le Panzerjäger I qui combinait un châssis de Panzer I avec un canon Skoda de 47mm sous bouclier, le Marder I qui combinait un châssis de Panzer II avec un canon de 50mm Pak 38, le Marder II qui combinait un châssis de Panzer II avec un canon antichar de 75mm alors que le Marder III installait le même canon sur un châssis de char tchèque déclassé.

Les projets

Dans le domaine des canons automoteurs, plusieurs projets ne dépassèrent pas le stade du prototype. Citons le SIG 33 auf Geschützwagen qui voyait l’installation d’un canon de 150mm SIG-33 sur un châssis de Panzer I ou le SdKfz 138 connu sous le nom de Bison qui installait le même canon sur le châssis du Pzkpw 38 (t).

Allemagne (56) Armée de terre (13)

Armement (5) : lance-roquettes

Avant-Propos

La roquette d’artillerie apparait dès le début du 19ème siècle mais très imprécise et peu efficace, elle ne fait pas école.

Il faut attendre les années vingt et trente pour voir la roquette réapparaitre. A l’époque, on craint que le conflit futur ne voit la destruction des cités par des armadas de bombardiers lourds invulnérables.

Pour contrer cette terrible menace, le canon antiaérien semble dépassé. On redécouvre l’avantage de la fusée, de la roquette, bien plus rapide que l’obus et pouvant être tirée en masse contre des objectifs massifs.

Ce mode d’utilisation se révélant un échec,la roquette aurait du rejoindre définitivement le musée des inventions sans usage militaire si on n’eut pas l’idée notamment en Allemagne et en URSS de l’utiliser contre des objectifs terrestre pour contrer une attaque massive ou saturer l’objectif de sa propre offensive.

Bon marché mais imprécise, utilisable en masse, la roquette fit largement école chez les deux pays précités. La France et la Grande-Bretagne restèrent plus circonspects et ce n’est qu’après l’effet des roquettes sur leurs troupes en Norvège que Paris et Londres se préoccupèrent de développer leurs propres lance-roquettes.

Ces armes équipaient douze Wurfgranate Abteilung organisés en une batterie de commandement et de soutien, une batterie hors rang et trois batteries de douze lanceurs remorqués ou motorisés.

15cm Wurfgranate 41

15cm Wurfgranate 41

15cm Wurfgranate 41

C’est à la fin des années trente que commença le développement des roquettes d’artillerie destinées à équiper les unités Nebelwerfer, littéralement les “faiseurs de fumée” car créées à l’origine pour émettre des écrans fumigènes destinés à protéger le franchissement d’un fleuve ou une offensive en terrain découvert.

Les obus pouvaient très bien être à fumigène mais la cadence des canons était limitée ce qui rendait difficile la constitution rapide d’un écran durable. La roquette apporta la solution et puisqu’on pouvait lancer aussi des explosifs, les bataillons Nebelwerfer se retrouvèrent à lancer également des explosifs.

Les roquettes 15cm Wurfgranate 41 apparurent en 1941 étaient disponibles en version fumigènes (Nebel) et explosives (Spreng) mises en œuvre depuis un lanceur remorqué à six tubes _tubes montés sur un affût de canon de 37mm modifié_, lanceur parfois installé sur un camion ou un semi-chenillé (Panzerwerfer 42) pour permettre de changer rapidement de position et éviter le tir de contre-batterie.

En 1947 apparu un lanceur à dix tubes mais il était peu répandu quand éclate le second conflit mondiale en septembre 1948, conflit qui voit l’engagement de lance-roquettes remorqués.

Caractéristiques Techniques

Calibre exact : 158mm Longueur : 979mm (1.02m pour la fumigène) Poids total : 31.800kg (Spreng) 35.900kg (Nebel)  Charge propulsive : 6.350kg Charge explosive 2.500kg (Spreng) ou 3.860kg (Nebel) Portée maximale : 6900m

21cm Wurfgranate 42

21cm Wurfgranate 42

21cm Wurfgranate 42

Suite au succès de la roquette de 15cm, les allemands décidèrent de développer une roquette d’un calibre supérieur soit 210mm. C’est l’acte de naissance de la Wurfgranate 42 en raison de son apparition en 1942.
Néanmoins avec des problème de mise au point, de fabrication et de stabilité du lanceur (qui imposa de réduire le nombre de tubes à cinq) sans oublier l’impact de la guerre civile, ce n’est qu’en 1945 que les livraisons devinrent réellement importants, le Wurfgranate 42 étant lui aussi utilisé par des batteries de douze lanceurs soit soixante-tubes et six-cents kilos d’explosif en une seule salve.

A la différence du Nebelwerfer 41, aucune version automotrice utilisant la roquette de 210mm n’à été mise au point.

Caractéristiques Techniques

Calibre exact : 210mm Longueur de la roquette : 1.25m Poids total : 109.550kg charge propulsive 18.270kg Charge explosive : 10.170kg Portée : environ 7850m

28cm et 32cm Wurfköper

28cm Wurfköper

28cm Wurfköper

Assez paradoxalement, les premières roquettes d’artillerie à entrer en service dans l’armée allemande étaient les plus grosses, peut être également parce qu’elles étaient d’une conception plus frustres.

Elles manquaient de précision mais cette inconvénient _commun à toutes les roquettes mais plus prononcé encore ici_ était compensé par une utilisation massive et parla puissance de leur charge explosive (entre 40 et 50kg d’explosifs).

Le lancement n’était pas assuré depuis un lanceur comme les roquettes citées plus haut mais depuis des cadres en bois disposés dans des tranchées creusées. Ce mode de lancement les limitaient à une utilisation dans le cadre d’une préparation d’artillerie.

Cet inconvénient fût compensé d’abord par la mise au point d’un lanceur appelé Nebelwerfer 41  28/32 avec deux rangées de trois cadres en bois installées sur une simple remorque. Un projet de lanceur motorisé déboucha sur l’installation de six cadres de lancement (trois de chaque côté) sur un semi-chenillé ce qui lui valu le surnom de “Stuka-zu-fuss” (Stuka sur roues) ou plus poétique de “vache hurlante”.

A la différence des unités équipées de lanceurs de 150 et de 210mm, les unités équipées de roquettes de 280 et de 320mm restèrent en Allemagne, les objectifs rencontrés ne nécessitant pas (pour l’instant ?) de roquettes aussi puissantes.

Caractéristiques Techniques de la Wurfkörper Spreng de 28cm

Calibre : 280mm Longueur : 1.19m Poids total : 82.200kg Charge propulsive : 6.600kg Charge utile : 49.900kg Portée environ 2138m

Caractéristiques Techniques de la Wurfkörper M F1 50 de 32cm

Calibre : 320mm Longueur : 1.28m Poids total 79kg Charge propulsive : 6.600kg Charge utile : 39.800kg Portée environ 2028m

Allemagne (55) Armée de terre (12)

Armement (4) : artillerie lourde sur voie ferrée

15cm et 17cm K (E) (Eisenbahn)

15cm Kanone (Eisenbahn)

15cm Kanone (Eisenbahn)

Ces pièces sur voie ferrées sont issues du Sofort-Programm lancé en 1936 et destiné à fournir à la Deutsche Heer une artillerie sur voie ferrée le plus rapidement possible.

Pour se faire, la firme Krupp installa sur de nouveaux affûts d’anciennes pièces de marine récupérées dans les stocks constitués après la démolition des cuirassés et des croiseurs de bataille.

Quatre 15cm K (E) et six 17cm K (E) vont être construits et mis en oeuvre par deux régiments d’artillerie sur voie ferrée. Ce faible nombre s’explique par un prix trop élevé au regard des services attendus et rendus.
Ils furent retirés du service en juin 1944 à une époque où des modèles plus lourds les ont remplacés.

Les pièces usées sont feraillées mais les affûts-trucks sont réutilisés pour former des trains de DCA équipés de canons de 88 et de 128mm chargés de protéger les grandes villes allemandes.

Caractéristiques Techniques du 15cm K (E)

Calibre : 150mm Longueur du tube : 5.571m Poids total : 74000kg Poids des obus : 43 ou 52kg Portée maximale : 22500m

17cm Kanone (E)

17cm Kanone (E)

Caractéristiques Techniques du 17cm K (E)

Calibre : 170mm Longueur du tube : 6.90m Poids total : 80000kg Poids de l’obus : 62.800kg Portée maximale 26100m

21cm Kanone 21 (E)

21cm Kanone (E)

21cm Kanone (E)

Durant le premier conflit mondial, l’artillerie lourde allemande s’illustra avec le Paris Kanone , un super canon qui frappa la capitale française, provoquant la psychose de la population en dépit de pertes faibles.

Ce canon improprement appelé “Gross Bertha” laissa une trace mythique chez les artilleurs allemands qui considéraient comme utile d’avoir une pièce d’artillerie à très longue portée.

Longtemps les études furent théoriques et il fallut attendre plusieurs années avant que le “super-canon” ne voit le jour, un canon de 210mm, un calibre standard pour l’artillerie allemande mais la comparaison avec les Mörser 16 et 18 s’arrêtait là.

Un affût-spécial recevait un canon long de 33m (158 calibres), si long qu’il fallait un système de tendeurs et d’entretoises pour éviter qu’il ne s’effondre sous son propre poids.

Véritable arme d’ingénieur, ce canon produit à deux exemplaires eut un rapport coût/efficacité très faible. Les artilleurs allemands ne sachant qu’en faire, ces canons sont mis en réserve, planqués durant la guerre civile dans les Alpes Bavaroises.

Ressorties régulièrement pour la propagande, les deux pièces furent remises réellement en service en septembre 1948 pour tirer à longue portée en direction de l’ouest.

Caractéristiques Techniques du 21cm Kanone 12 (E)

Calibre : 211mm Longueur du tube : 33.34m Poids total : 309 tonnes Poids de l’obus : 107.500kg Portée maximale estimée : 115km

28cm Kanone 5 (E)

28cm Kanone 5 (E) en action

28cm Kanone 5 (E) en action

Comme nous l’avons vu, les premiers canons sur voie ferrée allemands sont des canons “d’occasion” avec des affûts neufs sur lesquels étaient installés des canons de marine récupérés dans les stocks.
Cette mesure d’urgence qui se révéla décevante (coût trop élevé pour le résultat) devait céder la place à la production de canons sur voie ferrée neufs.

Si le 305mm était le calibre standard pour les cuirassés type prédreadnought, les allemands préféraient le 280mm. Comme souvent les pièces d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée étaient d’anciens pièces de marine, il était logique de retrouver ce calibre dans l’ALVF allemande.

Le projet qui allait aboutir aux 28cm Kanone 5 (E) est lancé en 1934 par la firme Krupp, les premières pièces entrant en service en 1936.

Ce fût une vrai réussite. Le tube à été soigneusement conçu et l’affût à été dessiné pour supporter le canon, encaisser le recul et éviter de perdre les réglages.

Un régiment regroupe vingt-quatre canons de 280mm K5 bien que dans la pratique, seulement seize canons soient opérationnels, les autres étant utilisés pour l’instruction, les essais ou en entretien après une campagne de tir en Baltique.

La production se poursuivit jusqu’en septembre 1948 à cadence réduite même si la production d’une telle pièce n’était pas aussi facile et rapide qu’un obusier de campagne.

Quand le conflit éclate, des canons de 280mm retrouvent des pièces lourdes sur le front occidental et sur le front oriental, se préparant à appuyer une offensive ou à attaquer les arrières d’un ennemi mordant.

Caractéristiques Techniques du 28cm Kanone 5 (E)

Calibre : 280mm Longueur du tube : 21.538m Poids total : 21800kg Poids de l’obus : 255kg Portée maximale : 62400m

28cm Kurze et Lange Bruno

28cm Kurze Bruno

28cm Kurze Bruno

Ces canons étaient issus du Sofort-Programm destiné à fournir une artillerie lourde sur voie ferrée le plus rapidement possible. Comme pour les canons de 150 et de 170mm, ils combinaient un ancien canon de marine modifié avec un nouvel affût.

Au total ce sont huit kurze Bruno et trois lange bruno qui furent produits en 1937/38, une étape avant la mise au point des 28cm Kanone 5 (E) avec lesquels ils cohabitèrent un temps avant d’être relégués à l’instruction ou à l’expérimentation.

En septembre 1948, il ne restait plus que quatre kurze bruno et deux lange bruno en service, ces canons ralliant les côtes allemandes pour renforcer la défense côtière et repousser une potentielle tentative de blocus d’une escadre franco-britannique.

Caractéristiques Techniques du 28 cm Kurze Bruno K (E)

Calibre : 280mm Longueur du fût : 11.20m Poids total : 130000kg Poids de l’obus 240kg Portée maximale : 29500m

Caractéristiques Techniques du 28cm Lange Bruno K (E)

Calibre : 280mm Longueur du fût : 12.735m Poids total : 123000kg Poids de l’obus : 302kg Portée maximale 28500m

40cm Kanone 6 (E)

Le calibre dominant de l’artillerie sur voie ferrée allemande était le 280mm. Des calibres plus importants étant mis en œuvre par les pays ennemis _France et Grande-Bretagne_ , l’Allemagne voulut suivre.

Après avoir étudié des canons de 380mm, de 520mm et même de 800mm (!), l’artillerie sur voie ferrée allemande décida d’adapter à un usage terrestre, le canon de 406mm qui armait les cuirassés type H.

La priorité donné à la marine et la guerre civile provoqua un important retard et sur les seize pièces initialement prévues, seulement huit étaient opérationnelles en septembre 1948 et quatre en construction chez Hanomag à Hanovre, pièces dont l’achèvement est d’ailleurs suspendu, les canons prévus pour les affûts étant remis à la marine pour permettre le remplacement éventuel de canons usés.

Les pièces opérationnelles vont comme leurs homologues de 280mm vont se déployer le long de la frontière occidentale de l’Allemagne.

Caractéristiques Techniques du 40cm Kanone 6 (E)

Calibre : 406mm Longueur du tube : 21.5m Poids total : 145 000kg Poids de l’obus : 255kg Portée maximale : 44550m  

Obusiers automoteurs Karl

Mörser Gerät 040

Mörser Gerät 040

Pour protéger la frontière nord-est d’une invasion allemande, la France avait construit l’une des plus formidables ligne fortifiée de l’histoire, la Ligne Maginot, un ensemble homogène de casemates, d’ouvrages et de blockhaus, formant une barrière quasi-impénétrable jusqu’aux Ardennes même si ça et là, les dépassements de budget obligèrent les français à sacrifier certains ouvrages.

Bien que les premiers plans d’attaque à l’ouest prévoyaient un passage par la Belgique, il fallait envisager le pire des scénarios à savoir une attaque frontale contre la Ligne Maginot ce qui nécessitait le développement d’une « super-artillerie » pour neutraliser les ouvrages dessinés par la CORF.

D’où la mise au point d’obusiers automoteurs, les Mörser Gerät 040  plus connus sous le nom de Karl. Ces obusiers automoteurs de 600mm étaient en réalité peu mobiles, les manœuvres étaient strictement locales, le transport sur de longues distances se faisant par train ou en démontant l’obusier en deux pour les transporter sur des remorques spéciales.

Sept obusiers furent construits mais en septembre 1948, il n’en restait plus que cinq, deux avant été réformés suite à une usure prononcée rendant dangereux le tir .
Caractéristiques Techniques

Calibre : 600mm Poids : 137 tonnes Poids de l’obus : 2170kg Longueur : 11.15m Longueur du tube 4.2m Largeur 3.16m Hauteur : 4.38m Champ de tir horizontal : 8° Champ de vertical : 55° à 70° Cadence de tir : un coup toutes les dix minutes Moteur diesel de 580h Vitesse : 6 à 10 km/h Distance franchissable : 42 à 60km

Trains blindés

Déplacer rapidement des troupes sur de longues distances paru longtemps une gageure. En l’absence de moyens de transports performants, le seul moyen de transport s’était les jambes des soldats ce qui impose de sévères limites en terme de distances parcourues.

L’apparition du chemin de fer permis d’envisager de transporter vite et loin des troupes qui arrivaient sur le champ de bataille fraiches et dispos. Ce moyen de communication reposait sur des infrastructures imposantes et vulnérables qui fallait protéger.

D’où l’apparition rapide de trains blindés pour protéger les voies de communication des coups de l’ennemi.

L’Allemagne n’échappe pas à la règle et dispose de quarante-huit trains blindés en septembre 1939, des trains composés d’une locomotive _souvent précédée d’un tender pour faire exploser les obstacles ou les mines_, de wagons blindés armés de canons et de mitrailleuses, de wagons de marchandise pour le transport de troupes…… . On trouve également des wagons plats pouvant porter un char qui pouvait descendre du train pour opérer à proximité.

On trouve également des trains de commandement à destination des grands chefs de l’armée, leur permettant de commander au plus près du front. Ils sont protégés comme les trains blindés mais les locaux-vie et les locaux de travail sont nettement plus luxueux.

Enfin ajoutons les Panzerdraisine, de petits véhicules ferroviaires chargées de patrouiller sur les voies pour les protéger des sabotages et des coups de main.

Différents modèles existent, certains armés d’une simple mitrailleuse (notamment pour ces véhicules récupérés en Pologne et en Tchécoslovaquie) mais d’autres plus lourdement armées, les plus puissantes disposant d’une tourelle de Panzer IV avec un canon de 75mm long et une mitrailleuse de 7.92mm.

Allemagne (54) Armée de terre (11)

Armement (3) : Artillerie lourde

17cm Kanone 18  

17cm Kanone 18

17cm Kanone 18

La mise en œuvre de pièces d’artillerie lourde rencontrait plusieurs écueils dont le principal était le recul. Sans frein, la pièce bougeait ce qui nécessitait de la remettre en place entre chaque tir, réduisant la cadence (déjà réduite en raison du poids des obus qui étaient souvent en deux charges) et obligeant les servants à refaire leurs calculs.

Entre la première guerre mondiale et la guerre de Pologne, la firme Krupp développa un nouvel affût destiné à mettre en œuvre de façon efficace des pièces lourdes. Outre le frein classique, le recul était absorbé par un système de rail intégré au train de roulement. Une plate-forme de tir pivotante facilitait le pointage.

Cet affût allait être utilisé par deux armes, un canon de 17cm que nous allons voir maintenant et un mortier de 21cm que nous verrons ultérieurement.

La priorité ayant été donné au mortier de 21cm (entré en service en 1939), ce n’est qu’en 1942 que le 17cm Kanone 18 entre en service dans l’artillerie allemande. Il va équiper neuf des treize régiments d’artillerie lourde et va rapidement supplanter le mortier de 21cm en raison d’une portée supérieure.

La production se poursuit après le début du second conflit mondial, le 17cm Kanone 18 devant à terme remplacer le 21cm Mörser 18 dont le rapport coût/performance à été jugé décevant.

Caractéristiques Techniques du 17cm Kanone 18 (K18)

Calibre : 172.5mm Longueur de la pièce : 8.52m Poids en ordre de route 23275kg Poids en batterie 17520kg Poids de l’obus (HE) 68kg Champ de tir vertical 0° à +50° Champ de tir horizontal 16° sur l’affût mais 360° sur plate-forme Cadence de tir : nc Portée maximale 29600m

21cm Mörser 16

21cm Mörser 16

21cm Mörser 16

Bien que désigné comme mortier, cette pièce d’artillerie lourde est un obusier. Mis en service au sein de l’armée impériale en 1916, il est issu d’une arme plus ancienne, le 21cm Mörser 10, la différence la plus visible étant un tube plus long.

Utilisé jusqu’à la fin du conflit, ce “mortier” fût également vendu à la Suède qui en céda quatre à la Finlande lors de la Guerre d’Hiver (novembre 1939-février 1940) mais ces canons ne furent d’aucune utilité car il n’y avait pas de véhicules assez puissants pour remorquer les pièces ! On peut toutefois admettre que leur intervention n’aurait pas changé grand chose.

Côté allemand, le 21cm Mörser 16 resta en service jusqu’en 1940 quand il fût définitivement remplacé par le 21cm Mörser 18. Les canons retirés du service furent alors utilisés pour l’instruction, l’expérimentation de nouveaux projectiles et stockés au cas où même si l’usure des tubes et des affûts rendait peu rentable une remise en service qui ne saurait être que provisoire.

Caractéristiques Techniques du 21cm Mörser 16

Calibre : 210mm Longueur du tube : 2.67m (14.5 calibres) Poids : 6680kg Poids de l’obus : 113kg pour l’obus explosif 121kg pour l’obus perforant Champ de tir horizontal 4° Champ de tir vertical -6° à +70° Cadence de tir : 1 à 2 coups/minute Portée maximale 11100m

21cm Mörser 18

21cm Mörser 18

21cm Mörser 18

L’obusier de 21cm Mörser 16 était une arme tout à fait convenable mais il vieillissait et devait être remplacé par une arme plus moderne.  C’est la firme Krupp d’Essen qui étudia un nouveau mortier (Mörser) de 210mm. Le 21cm Mörser entre en production en septembre 1939 pour équiper quatre régiments d’artillerie lourde regroupés dans l’équivalent de notre Réserve Générale.

Ce canon était efficace mais ses performances se révélèrent décevantes notamment par comparaison avec le 17cm K18 qui rappelons-le utilisait le même affût.

Aussi sa production finit par s’interrompre au profit du K18 qui devait à terme le remplacer (après l’abandon du calibre de 210mm jugé selon les usages trop léger ou trop lourd) même si cela n’avait pas commencé quand le second conflit mondial éclata.

Au cours du conflit, les Mörser 18 allaient être peu à peu relégués à la défense côtière ou le renforcement des places fortes à la manière de notre Artillerie Mobile de Forteresse, couvrant aussi bien le Westwall ou Ligne Siegfried voir le Neue Ostwall construit sur la nouvelle frontière germano-soviétique.

Caractéristiques Techniques du 21cm Mörser 18

Calibre : 210.9mm Longueur de la pièce : 6.51m Poids en ordre de route 22700kg en batterie 16700kg Poids de l’obus 121kg Champ de tir vertical : -0° à +50° Champ de tir horizontal : 16° sur l’affût 360° sur la plate-forme Portée maximale : 16700m

21cm Kanone 38 et 39

21cm Kanone 39

21cm Kanone 39

L’obusier de 210mm utilisant le même affût que le K18 s’était révélé  décevant ce qui n’empêcha pas l’Allemagne de continuer à développer des pièces de ce calibre.

Le premier baptisé Kanone 38 était étroitement dérivé du Mörser 18. Les différences étaient minimes et la production limitée à seize exemplaires quand la Heer préféra poursuivre la construction d’un canon d’origine tchèque. Ces canons étaient toujours en service en septembre 1948 mais dans un rôle d’artillerie de forteresse et d’artillerie côtière.

Ce canon à été exporté au Japon (quatre exemplaires) plus huit produits sous licence, ces pièces devant être utilisées pour neutraliser les puissantes forteresses américaines aux Philippines.

Caractéristiques Techniques du 21cm Kanone 38

Calibre : 210.9mm Poids : 25300kg Poids de l’obus : 121kg (projectile et gargousse séparées) Longueur du tube : 11.62m Champ de tir vertical : 0° à +50° Champ de tir horizontal : 17° sur l’affût, 360° sur la plate-forme Cadence de tir : un coup/minute Portée maximale : 33900m

Le 21cm Kanone 39 était à l’origine une pièce tchèque de la firme Skoda destinée à la Turquie et baptisée K52. Deux exemplaires seulement avaient été livrés quand la Tchécoslovaquie fût dépecée et absorbée par l’Allemagne.

Le contrat avec Ankara fût honorée (seize canons) et la production se poursuivit à cadence réduite pour l’Allemagne avec trente-deux pièces produites jusqu’en juin 1944 quand la production est suspendue.

Ces canons furent mis en oeuvre par des bataillons indépendants appelés en cas d’offensive à l’ouest à détruire les fortifications françaises voir à assurer des missions de défense côtière. Huit de ces canons furent cédés à la Suède pour servir à la défense côtière, réduisant le parc à vingt-quatre canons.

Caractéristiques Techniques du 21cm Kanone 39

Calibre : 210mm Poids : 39.800kg Poids de l’obus : 135kg Longueur du tube : 9.53m Champ de tir vertical : -4° à +45° Champ de tir horizontal : 360° Cadence de tir : 3 coups en deux minutes portée maximale 33000m

24cm Kanone 3 et 4

24cm Kanone 3

24cm Kanone 3

Ces deux modèles de canons de 240mm furent conçus respectivement par Rheinmetall et par Krupp.

Détail savoureux, le K3 conçu par Rheinmetall fût produit par Krupp suite à une erreur dans la planification. N’étant pas impressionnés par les performances du K3, les ingénieurs de la firme d’Essen produisirent leur propre canon qui en dépit d’un calibre identique ne partageait pas de pièces en commun !

Les premières pièces sortent d’usine en 1938 et quatre canons sont en service quand éclate la guerre de Pologne. Varsovie n’offrant guère de forteresses puissantes, les K3 restent déployés à l’ouest où ils auraient inévitablement participés à l’offensive à l’ouest en matraquant les fortifications néerlandaises, belges et surtout françaises.

Au final ce sont quatorze pièces type K3 et K4 (les sources divergent sur la répartition entre les deux modèles) qui vont être produites. Ils vont équiper un régiment d’artillerie avec quatre batteries de trois pièces, deux canons étant généralement conservés en réserve et utilisés soit pour l’instruction ou l’expérimentation de projectiles spéciaux (stabilisés ou super-lourds).

Ces canons sont toujours en service en septembre 1948. Ils sont déployés à l’ouest pour couvrir le Westwall plus connu côté allié sous le nom de Ligne Siegfried.

Caractéristiques Techniques du 24cm Kanone 3

Calibre : 238mm Poids en ordre de route (six chargements) 84636kg Poids en batterie 54000kg Poids de l’obus 152.3kg Longueur de la pièce : 13.10m Champ de tir horizontal 6° sur l’affût 360° sur la plate-forme de tir Cadence de tir : un coup toutes les cinq minutes Portée maxumale 37500m

24cm Haubitze 39 (24cm Houfnice vz39)

Le 24cm Haubitze 39 est lui aussi une arme d’origine tchèque conçue à l’origine pour la Turquie qui n’en reçut que deux exemplaires, annulant la livraison de six autres canons.

La production de cet obusier au fonctionnement semblable à son petit frère de 210mm continua pour l’Allemagne et équipa un régiment de la “Réserve Générale” allemande avec une mission de contre-batterie mais surtout de destruction des points fortifiés ennemis.

Il équipa ce régiment en compagnie de pièces plus anciennes, des 24cm Kanone M.16 qui furent remplacés par des Haubitze 39/40, une version améliorée du précédent.

Au total ce sont douze Haubitze 39 et huit Haubitze 39/40 qui furent produits soit un total de vingt pièces.

Caractéristiques Techniques du 24cm Haubitze 39

Calibre : 240mm Poids : 27000kg Poids du projectile 166kg Longueur totale : 6.765m Champ de tir vertical : -4° à +70° Champ de tir horizontal : 360° Cadence de tir : 1 coups toutes les deux minutes Portée maximale : 18000m

24cm Kanone M.16

24cm Skoda M16

24cm Skoda M16

L’histoire de ce canon résume à lui tout seul l’évolution de l’Europe Centrale entre le premier conflit mondial et la guerre de Pologne.

En 1916, l’armée austro-hongroise passe commande à la firme Skoda d’un nouveau mortier de siège d’une portée supérieure au canon de 420mm qu’elle utilisait sur le front italien.

Neuf canons furent commandés mais seulement deux furent achevés et mis en service avant l’armistice qui provoqua la disparition de la Double-Monarchie.
Quatre autres canons étaient encore en fabrication et l’armée tchécoslovaque prit la décision de les acheter, Skoda ayant prit l’initiative des les achever.

Ces canons furent rachetés par les allemands après les accords de Munich, devenant des 24cm Kanone (t), équipant un régiment d’artillerie lourde en compagnie d’autres canons tchèques de même calibre.

Ces canons restèrent en service jusqu’en septembre 1941 quand ils furent remplacés par des Haubitze 39/40 plus modernes.

Caractéristiques Techniques du 24cm Kanone 16

Calibre : 240mm Poids total : 86000kg Poids du projectile : 198kg Longueur du tube : 9.6m (40 calibres) Champ de tir vertical : -10° à +41.30° Champ de tir horizontal : 360° Cadence de tir : un coup par minute Portée maximale 26300m

35.5cm Haubitze M.1

35.5cm Haubitze M.1

35.5cm Haubitze M.1

En 1935, l’armée allemande demanda à Rheinmetall de développer un nouvel obusier de siège d’une puissance plus importante que le 24cm K3. La firme de Dusseldörf dessina un puissant obusier de 355mm reprenant les technologies de la pièce de 240mm.

Huit obusiers seulement furent construits pour équiper un unique régiment qui aurait été engagé contre la Ligne Maginot en cas d’attaque frontale à l’ouest.

Ces obusiers sont encore en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du 35.5cm Haubitze M.1

Calibre : 355mm Poids : 75000kg pouds du projectile : 575kg  Longueur du tube : 8.05m  Champ de tir  vertical : +45° à +75° Champ de tir horizontal 6° sur l’affût 360° sur la plate-forme Cadence de tir : un coup toutes les quatre minutes Portée maximale : 20850m

Allemagne (53) Armée de terre (10)

15cm Schwere Feldhaubitze 13

15cm Schwere Feldhaubtize 13 (obusier lourd de 150mm)

15cm Schwere Feldhaubtize 13 (obusier lourd de 150mm)

En septembre 1939, la Deutsche Heer dispose encore de quelques obusiers lourds de 150mm modèle 1913. Cet obusier apparu en 1913 à été produit à plus de 3400 exemplaires, un obusier très efficace qui causa des pertes sérieuses aux alliés.

Suite au traité de Versailles, cet obusier exporté en Turquie est livré à la Belgique et aux Pays-Bas au titre des réparations et conservé par la Reichswehr en petit nombre.

Remplacé par le Schwere Feldhaubitze 18, le Sfh13 n’est plus en service en septembre 1948 mais quelques pièces ont probablement été stockés.

Caractéristiques Techniques du 15cm Schwere Feldhaubitze

Calibre : 150mm Poids : 2250kg Poids de l’obus 42kg  Longueur : 2.54m Longueur du tube :2.096m Champ de tir vertical -4° à +45° Champ de tir horizontal : 9° Cadence de tir : 3 coups/minute Portée maximale 8600m

15cm Schwere Feldhaubitze 18

15cm Schwere Feldhaubitze 18

15cm Schwere Feldhaubitze 18

C’est à la fin des années vingt que la firme Krupp lança l’étude d’un remplaçant pour le 15cm Schwere Feldhaubitze. Comme souvent, les études partirent de la pièce existante pour l’améliorer. Parallèlement son concurrent Rheinmetall se lança dans une étude similaire.

Les projets des deux constructeurs n’étant pas totalement satisfaisants mais également pour ménager les susceptibilités, l’armée allemande décida de combiner le canon Rheinmetall sur l’affût Krupp.  Le canon entre en service en mai 1935 et quatre ans plus tard en septembre 1939, plus de 1300 canons sont en service, la production continuant durant la  Pax Armada pour remplacer définitivement les obusiers de 150mm plus anciens décrits plus hauts.

Bonne arme mais assez lourde, plusieurs projets d’allègement furent étudiées. La plus prometteuse voyait l’utilisation d’alliages légers mais ces derniers étant très demandés autre-part ce projet n’alla pas plus loin que le projet. Une version à canon allongée plus lourde que la version d’origine ne connu pas non plus la production en série.

Un nouveau modèle d’obusier, le 15cm Schwere FeldHaubitze 47 devait entrer en production en septembre 1948 mais la guerre reporte cette mise en production.

Avant même le début du second conflit mondial, le 15cm Schwere Feldhaubitze à connu son baptême du feu en étant employé par la Chine nationaliste dans sa guerre contre le Japon.  Ce canon à également été exporté en Amérique du Sud (Argentine et Chili), au Portugal et en Finlande.

Caractéristiques Techniques du 15cm Schwere Feldhaubitze 18

Calibre : 150mm Poids : 5530kg Poids de l’obus 43.5kg Longueur du tube : 4.5m Champ de tir horizontal -3° à +45° Champ de tir horizontal 64° Cadence de tir 4 coups/minute  Portée maximale 13250m.

15cm Schwere Feldhaubitze 37(t) (Skoda vz37 [K4] )

15cm Schwere Feldhaubitze 37 (t) en action

15cm Schwere Feldhaubitze 37 (t) en action

Sous l’empire austro-hongrois, la firme tchèque Skoda était déjà réputée pour la qualité de ses productions dans le domaine de l’artillerie. Cette réputation se poursuivit sous la Tchécoslovaquie indépendante qui exportait des canons et des obusiers légers et lourds avec le même succès qu’auparavant.

Après avoir exploité l’expérience accumulé au cours du premier conflit mondial, Skoda commença à dévelloper des armes vraiment nouvelles dont le K1, un obusier de 149.1mm. Cet obusier fût modifié et amélioré pour aboutir au K4 qui fût adopté par l’armée tchécoslovaque sous le nom de 15cm hruba houfnize vzor 37.

Alors que la production commençait à peine, les Sudètes furent annexées par les allemands privant Prague de ses fortifcations, la mettant à la merci d’une invasion allemande qui eut lieu au printemps suivant.

Connaissant la qualité des armes tchèques, les allemands firent tourner les usines d’armement à leur profit et la production du hbruba houfnice vzor 37 se poursuivit.

Ces obusiers étaient naturellement toujours en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du 15cm Schwere Feldhaubitze 37(t)

Calibre : 149.1mm Longueur de la pièce : 3.60m Poids en ordre de route 5730kg en batterie 5200kg Poids de l’obus : 42kg Champ de tir horizontal : 45° Champ de tir vertical : -5° à +70° Cadence de tir : nc Portée maximale : 15100m  

15cm Kanone 16

Peu à peu le 15cm Kanone 16 fût relégué à la défense côtière et à l'artillerie de position

Peu à peu le 15cm Kanone 16 fût relégué à la défense côtière et à l’artillerie de position

Quand le premier conflit mondial éclate, l’Allemagne est mieux équipée que la France en termine d’artillerie lourde. Néanmoins, le tableau de l’artillerie lourde de l’armée impériale n’était pas idyllique.

Comme pour la France mais pour d’autres raisons, certaines pièces d’artillerie lourde allemandes étaient d’anciennes pièces de marine reconverties en canons terrestres ce qui n’était pas une solution idéale.

Rheinmetall et Krupp dévellopèrent tous les deux un canon de 150mm, le K-16. Les deux pièces furent construites mais le modèle de Krupp le fût davantage.

Capable d’une longue portée (22000m), ces canons se révélèrent des pièces redoutables pour la contre-batterie.

Le premier conflit mondial terminé, un grand nombre de canons est livré à des pays étrangers notamment la Belgique mais quelques pièces sont conservées par la Reichswehr.

Ces canons sont encore en service en septembre 1939 mais sont peu à peu remplacés par des K18 plus modernes. Les pièces ne sont pas ferraillés mais stockées, armant des unités de mobilisation et servant pour l’instruction.
Caractéristiques Techniques du 15cm Kanone 16

Calibre : 150mm Longueur du canon : 6.41m Poids en batterie 10870kg Poids de l’obus : 51.4kg  Champ de tir vertical -3° à +42° Champ de tir horizontal : 8° Portée maximale 22000m

15cm Kanone 18

15cm Kanone 18

15cm Kanone 18

Le 15cm Kanone 16 était une belle pièce d’artillerie bien construite mais qui inévitablement vieillissait. Son remplacement s’avérant nécessaire, Rheinmetall lança en 1933 l’étude d’un nouveau canon de 150mm (en réalité 149.1mm) en recherchant une plus grande portée.

Cette pièce mise en service en 1938 se révéla très réussie mais cette réussite se paya par un poids conséquent et une complexité peut être inutile. Il devait ainsi être scindé en deux fardeaux pour le remorquage sur de longues distances.

Ce canon continua d’être fabriqué jusqu’en septembre 1947 quand la production fût stoppée, les besoins étant couverts.

Comme le besoin d’un canon à longue portée était toujours présent, la firme Krupp imposa un nouveau canon, le 15cm Kanone 45 (voir ci-après).

Caractéristiques Techniques du 15cm Kanone 18

Calibre : 150mm Poids au combat : 12460kg Poids de l’obus 43kg Longueur totale : 8.6m Longueur du tube : 8.195m Champ de tir horizontal : 10° (360° sur la plate-forme rotative) Champ de tir vertical : -2° à +43° Cadence de tir : 2 coups/minute Portée maximale : 24500m

15cm Kanone 45

Le 15cm Kanone 18 était un excellent canon, précis mais son poids la rendait peu mobile. Il était même jugé comme excessif à comparer avec le poids de l’obus qu’il envoyait sur son objectif.

Si sa production continua c’est qu’il n’y avait pas d’autre canon longue portée disponible chez les manufacturiers allemands. Krupp produisait bien le K39 pour la Turquie mais son poids n’était pas moindre. Il devait même être transporté en trois fardeaux ce qui ne posait pas de problèmes chez son client car ce canon devait être utilisé pour la défense côtière.

En 1944 cependant la firme d’Essen décida de travailler sur un nouveau canon de 150mm à longue portée, un canon relativement simple à produire avec un poids le plus bas possible. C’est l’acte de naissance du 15cm Kanone 45 qui est le condensé du savoir faire de la firme rhénane.

Pesant 15 tonnes en batterie et 16 tonnes en ordre de route, ce canon disposait d’un tube long, d’un affût à flèches ouvrantes mais pour des raisons de poids on avait renoncé à une plate-forme rotative.

Les premières armes sortirent des usines en mars 1946 mais en raison d’autres priorités et de la présence significative de K18, la production fût d’abord réduite avant d’augmenter suite à l’arrêt de la fabrication du K18.

Quand le second conflit mondial éclate, ce canon commence à remplacer le K18 peu à peu redéployé à la défense côtière ou dans un rôle semblable à notre Artillerie de Position ou Artillerie Mobile de Forteresse.

Caractéristiques Techniques du 15cm Kanone 45

Calibre : 150mm Poids en batterie 15050kg Poids en ordre de route 16089kg Poids de l’obus 44kg Longueur de la pièce 7.40m Champ de tir horizontal 10° Champ de tir vertical -3° à +40° Cadence de tir : deux coups/minute Portée maximale 21500m

Allemagne (52) Armée de terre (9)

 Armement (2) : l’Artillerie de campagne

Canons de 77mm

7.7cm Feldkanone 96 (canon de campagne de 77mm)

7.7cm Feldkanone 96 (canon de campagne de 77mm)

-Quand l’Allemagne prépare le futur conflit contre les puissances occidentales, elle choisit un calibre inhabituel pour son artillerie de campagne, le 77mm. Ce choix est tout sauf innocent. Il s’agit de pouvoir réutiliser les “75” français et les 76.2 russes en réalésant les tubes pour accéder les  obus allemands ce qui est impossible dans l’autre sens.

-Largement employé pendant le premier conflit mondial, Ce canon baptisé Feldkanone 96 n/A(Neue Art nouveau modèle) se révèle inférieur au 75mm sans pour autant démérité. Au cours du conflit, une version améliorée baptisée Feldkanone 16 commença à le remplacer.
-Ce canon est maintenu en service après guerre dans la Reicswehr et remplacé à partir de 1934 par un canon de 75mm, le Feldkanone 16 n/A qui combinait l’ancien affût avec un tube de 75mm.

-Expédient provisoire, ce canon n’effectue pas une grande carrière et est remplacé par des canons de 105mm.

-Les pièces sont cependant stockées et il est probable que des canons de 75 et de 77mm n’aient été utilisés pour l’instruction voir l’équipement d’unités de mobilisation en attendant la production de pièces modernes.

Caractéristiques Techniques du Feldkanone 16

Calibre : 77mm Longueur du tube : 2.70m (35 calibres) Poids en batterie 1422kg en ordre de route 2286kg Poids de l’obus : 5.900kg Champ de tir vertical : -9.5° à +38° Champ de tir horizontal : 8° Portée maximale 10300m

7.5cm Gebirgskanone 15

7.5cm Gebirgskanone 15 utilisé ici en octobre 1918 pour l'appui de l'infanterie

7.5cm Gebirgskanone 15 utilisé ici en octobre 1918 pour l’appui de l’infanterie

Ce canon de montagne est une pièce de conception et de fabrication tchèque acquise par la Reichswehr naissante. C’est le principal canon des régiments d’artillerie de montagne des trois divisions de ce type au sein de la Heer.

Il est peu à peu remplacé par le 7.5cm Gebirgskanone 36 qui est la pièce de montagne standard de l’armée allemande quand le second conflit mondial éclate.

Caractéristiques Techniques du 7.5cm Gebirgskanone 15

Calibre : 75mm Longueur du tube : nc Poids en batterie : 630kg Portée comprise entre 3900 et 6600m Champ de tir vertical -9° à +50° Champ de tir horizontal 7°  

7.5cm Gebirgsgeschütz 36

7.5cm Gebirgsgeschütz 36

7.5cm Gebirgsgeschütz 36

Le 7.5cm Gebirgskanone 15 n’était autre qu’une pièce austro-hongroise produite par la firme Skoda, utilisée en petit nombre par l’armée allemande durant le premier conflit mondial et dont des exemplaires supplémentaires ont été commandés par la Reichswehr pour servir de canon de montagne (alors que les pièces commandées avaient été davantage utilisées pour le soutien rapproché de l’infanterie).

Ce canon déjà ancien devait être remplacé par une pièce plus moderne. Après avoir évalué des canons Bofors de 75mm (pièces exportées en Belgique et aux Pays-Bas) sous le nom de Gebirgseschütz 34, les allemands mirent au point leur propre canon, le 7.5cm Gebirgseschütz 36.

Mis au point par Rheinmettall, ce canon entra en service à partir de 1938 mais la production fût assez lente ce qui explique qu’il fallut attendre 1943 pour que les derniers Gebirgskanone 15 soient remplacés et relégués à l’instruction.

Ce canon était naturellement toujours en service en septembre 1948 et n’allait pas tardé à faire parler la poudre en Norvège en appui des troupes de montagne allemandes.

Caractéristiques Techniques du Gebirgseschütz 36

Calibre : 75mm Poids :750kg Poids de l’obus 5.75kg Longueur 1.45m Champ de tir horizontal 40° Champ de tir vertical -2° à +70° Cadence de tir : six à huit coups par minute Portée maximale 9250m Equipe de pièce : 5 hommes

10.5cm Gebirghaubitze 40

10.5cm Gebirghaubitze 40

10.5cm Gebirghaubitze 40

Le combat en montagne impose de sérieuses contraintes en terme de poids. Voilà pourquoi l’artillerie doit s’adapter en déployant dans les massifs montagneux des pièces légères, compactes et généralement démontables en plusieurs fardeaux pour permettre le transport par des animaux de bat comme les mulets.

Néanmoins, l’appui-feu à aussi ses contraintes, nécessitant des pièces d’un certain calibre. A côté des canons d’un calibre voisin de 75mm, on trouve également des pièces plus lourdes de 100 ou 105mm, des pièces néanmoins plus légères que leurs homologues appelés à combattre en plaine.

L’Allemagne n’échappe pas à la règle avec son 10.5cm Gebirghaubitze 40 en français, obusier de montagne modèle 1940.

Deux constructeurs proposèrent des projets, Rheinmetall et Böhler. C’est la firme anciennement autrichienne et connue pour son canon antichar de 47mm qui remporta le marché.

Le projet bien que datant de 1940 connait une production délicate, perturbée par différents problèmes de fabrication avant que la guerre civile n’y ajoute son grain de sel.

Ce n’est donc qu’en 1945 que les obusiers de montagne de 105mm sont mis en service au sein des régiments d’artillerie de montagne. En compagnie des Gebirgseschütz 36, ils vont tirer les premiers obus de la guerre en Norvège.

Caractéristiques Techniques du 10.5cm Gebirghaubitze 40
Calibre : 105mm Poids total 1660kg Poids de l’obus 14.52kg Longueur du canon 2.87m (27 calibres) Champ de tir vertical :-4°30′ à +71° Champ de tir horizontal 51° Cadence de tir : 4.6 coups/minute Portée maximale 12625m

Obusier léger de 105mm modèle 16 (10.5cm Leichte Feldhaubitze 16)

10.5cm Leichte Feldhaubitze 16

10.5cm Leichte Feldhaubitze 16

Cet obusier léger (qui mérite vraiment son nom avec seulement 1450kg en batterie) et de conception  plus ancienne que le LeFH 18 est destiné aux unités hippomobiles essentiellement en raison de son poids inférieur qui rend son remorquage par les chevaux moins éprouvant.

Un temps il équipe également les groupes automobiles mais quand la guerre éclate en septembre 1948, les versions à train rouleur pour permettre le remorquage par camion, tracteur d’artillerie ou semi-chenillé ne sont plus en service, remplacés par des LeFH18.

Cet obusier est toujours en service en septembre 1948, les différentes tentatives pour le remplaer n’ayant pas aboutit.

Caractéristiques Techniques du 10.5cm Leichte Feldhaubitze 16

Calibre : 105mm Poids en batterie : 1450kg Poids en ordre de route : 3300kg Portée : 3400 à 9200m champ de tir vertical : -4° à +40° Champ de tir horizontal : 4°

Obusier léger de 105mm modèle 18 (10.5cm Leichte FeldHaubitze 18)

10.5cm Leiche FeldHaubitze 18

10.5cm Leiche FeldHaubitze 18

-En 1914, le canon de base de l’artillerie de campagne allemande est le 77mm, ce calibre ayant été choisit pour éventuellement réutiliser les canons français de 75mm et russes de 76.2mm en les réalésant.

-Aux côtés du 77mm se trouvait des obusiers de 105mm qui complétaient l’action des canons de campagne.

-La première guerre mondiale terminée, l’Allemagne décide “d’abandonner” le 77mm et de faire du 105mm le canon de base de leur artillerie de campagne notamment au sein des divisions.  Il faut néanmoins rappeler que le 77mm était encore en service en septembre 1939. Neuf ans plus tard, rares sont les canons de 77mm à être encore en service.

-L’étude démarra chez Rheinmetall en 1928-29 et les travaux des ingénieurs allemands aboutirent en 1935 à un obusier qui allait progressivement remplacé le LeFH 16 plus ancien au sein des unités d’artillerie à traction automobile. Bon obusier mais sans traits remarquables, son poids était cependant assez élevé ce qui posait des problèmes pour la traction hippomobile.

-Ce canon connu un certain nombre d’améliorations. Les artilleurs réclamant une augmentation de la portée, il fallut augmenter la puissance de la charge ce qui imposa un frein de bouche pour limiter les efforts imposés au tube.

-Les obusiers ainsi modifiés furent désignés LeFH 18 (M), le M signifiant Mundungbremse ou frein de bouche, frein de bouche qui fût modifié pour permettre le tir d’un projectile à sabot sous calibré.
-Le poids de cet obusier resta un problème insoluble car aucune solution viable ne fût trouvée.

Résultat quand le conflit éclate en septembre 1948, cet obusier est toujours en service au sein des unités régimentaires de l’artillerie allemande.

Caractéristiques Techniques du 10.5cm Leichte Feldhaubitze 18

Calibre : 105mm Longueur de la pièce : 3.310cm Poids en ordre de route et en batterie : 1955kg Poids de l’obus : 14.810kg Pointage en hauteur : -5° à +42° Pointage en direction : 60° Portée : 12325m

10cm Leiche Feldhaubitze 14/19 (t) (10cm Skoda Houfnice vz 14/19)

10cm Skoda Houfnice vz 14/19 utilisé après le premier conflit mondial par la Grèce

10cm Skoda Houfnice vz 14/19 utilisé après le premier conflit mondial par la Grèce

Skoda était le grand manufacturier d’armement de l’empire austro-hongrois. Ses usines installées à Pilsen produisaient pour l’armée de la Double-Monarchie mais également pour l’export, ses productions étaient aussi réputées que celles de Krupp ou de Schneider.

Quand Vienne entre en guerre en 1914, son artillerie est équipée d’obusiers de 100mm dont le caractère compact s’explique par son utilisation en milieu montagneux. Il pouvait se démonter en plusieurs fardeaux pour favoriser son transport par animaux de bat.

Le conflit terminé, les 10cm Skoda Houfnice vz14 furent partagés entre les nouveaux pays issus de la Double-Monarchie (Yougoslavie, Hongrie, Autriche, Tchécoslovaquie) mais également en Italie et en Grèce.

Quand la Tchécoslovaquie devint indépendante, les usines Skoda reprirent la production au profit du jeune état. Le vz14 était un bon canon mais il commençait à vieillir. Aussi un modèle modernisé avec un tube plus long (24 calibres au lieu de 19 calibres) baptisé vz14/19 fût produit.

Il connu un succès immédiat à l’exportation, étant commandé par la Grèce, la Hongrie, la Pologne, la Yougoslavie et l’Italie se procura des pièces détachées pour moderniser ses vz14 devenues dans la langue de Goethe Obice da 100/17 modello 14.

Ce canon toujours en service à la fin des années trente fût récupéré par l’Allemagne lors de l’annexion des Sudètes et du détricotement de la Tchécoslovaquie mais également lors de l’invasion de la Pologne, les pièces récupérées après la défaite de Varsovie étant désignées 10cm Leiche Feldhaubitze 14/19 (p).

Ces obusiers équipèrent quelques unités de mobilisation mais furent ensuite stockées et reléguées à l’instruction. Les pièces exportées étaient toujours en service dans les autres pays en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du 10cm Leiche Feldhaubitze 14/19 (t)

Calibre : 100mm Longueur de la pièce : 2.400m Poids en ordre de route : 2025kg Poids en batterie 1505kg Poids de l’obus 14kg Champ de tir horizontal : 5.5° Champ de tir vertical : -7.5° à +48° Cadence de tir : nc Portée maximale 9970m

10cm Leiche Feldhaubtize 30 (t) (100mm Houfnice vz30)

100mm Houfnice vz30

100mm Houfnice vz30

Dans l’immédiat d’après guerre, les surplus du premier conflit mondial ne laissèrent guère l’opportunité aux manufacturiers de vendre leurs nouveaux modèles. Skoda n’échappait pas à la règle mais eut l’idée de proposer un modèle original pour se démarquer de la concurrence.

Elle produisit un canon de 76.5mm et un obusier de 100mm capable de pointer à +80° ce qui en faisait une arme polyvalente pouvant servir de canon de campagne mais également de pièce antiaérienne voir de canon de montagne.

Cet obusier fût utilisé par l’armée tchécoslovaque puis par l’Allemagne, la Roumanie et la Slovaquie indépendante, véritable protectorat allemand.

La production continua pour l’Allemagne et les obusiers Skoda équipèrent essentiellement les unités de la Waffen S.S qui utilisèrent également le 8cm kanone vz30.

Caractéristiques Techniques du 10cm Leiche Feldhaubitze 30(t)

Calibre : 100mm Poids en ordre de route 3077 en batterie 1766kg Poids de l’obus 16kg Longueur du tube : 2.5m Champ de tir horizontal 8° Champ de tir vertical : -8° à +80° Cadence de tir : 6 à 8 coups/minute Portée maximale 10600m

10cm Kanone 17

10cm Kanone 17

10cm Kanone 17

Ce canon de 10cm (calibre réel : 105mm) est un héritage du premier conflit mondial. La Reichswehr ayant été autorisée à en conserver quelques exemplaires (sans parler de quelques pièces dissimulées aux contrôleurs alliés), ce canon est toujours en service dans l’artillerie de campagne allemande. Avec sa portée de 14000m, c’est une arme capable de mener des tirs de contre-batterie.

Il est peu à peu remplacé par le Schwere 10cm Kanone 18 mais il n’est pas impossible que des pièces aient été conservées stockées et ressorties pour équiper les unités de réserve et ou de mobilisation.

Caractéristiques Techniques du 10cm Kanone 7

Calibre : 10cm (105mm) Poids en batterie : 3300kg (en configuration route, un tracteur d’artillerie peut le faire d’un seul tenant mais pour la traction hippomobile, il faut séparer le canon de l’affût) Champ de tir vertical : 6cm Champ de tir horizontal : 45° Portée maximale : 14000m

Schwere 10cm Kanone 18

Schwere 10cm Kanone 18

Schwere 10cm Kanone 18

Ce canon de 105mm ou de 10cm si l’ont suit son appellation officielle est le successeur du précédent. Il est développé à parti du milieu des années vingt pour remplacer le 10cm Kanone 17.

Mis en service au milieu des années trente, il est toujours en service en septembre 1948, étant le principal canon lourd de 105mm des divisions. Il équipait également des unités non-endivisionnés.

Sur le plan pratique pour ne pas mécontenter Rheinmetall ou Krupp, l’armée opta pour un compromis, le canon Rheinmetall étant installé sur l’affût Krupp.

Arme de qualité, elle ne subit que peut d’améliorations jusqu’en septembre 1948 et ne tarda pas à faire parler la poudre.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 105mm Poids total 5.642kg Poids de l’obus 16kg Longueur du tube : 52 calibres (5.46m) Pointage en site 0° à +48° Pointage en azimut sur 64° Cadence de tir : 6 coups/minute Portée maximale effective 19075m

23-Armée de terre Ligne Maginot (43)

Secteur Fortifié d’Altkirch

-171ème régiment d’infanterie de forteresse (171ème RIF)

-173ème régiment d’infanterie de forteresse (173ème RIF) créé à partir de la compagnie de gardiennage du 171ème RIF qui gardait le secteur délaissé par le 12ème RIF.

-3ème et 4ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) équipés de canons de 75mm et de 155mm plus un groupe antichar de 47mm

-205ème bataillon du génie de forteresse

Secteur Fortifié de Montbeliard

-12ème régiment d’infanterie de forteresse (12ème RIF)

-7ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) disposant de canons de 75mm et de 155mm

-différentes unités de soutien

Région Fortifié de Belfort

-371ème régiment d’infanterie

-5ème groupe du 159ème RAP équipés de canons de 75mm et de 155mm

108ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié du Jura)

-81ème bataillon alpin de forteresse

-91ème bataillon alpin de forteresse

-6ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position avec des canons de 75mm et de 155mm

Secteur Défensif du Rhône

-230ème demi-brigade alpine de forteresse (230ème DBAF) avec comme en 1939-40, les 179ème et 189ème BAF ainsi que le 199ème Bataillon de Chasseurs de Haute Montagne et la 2ème compagnie du 440ème régiment de pionniers pour des travaux de renforcement et d’entretien.

-1ère batterie du 164ème régiment d’artillerie de position avec six canons de 105mm et trois canons de 155mm

-Deux sections du génie

Secteur Fortifié de Savoie

-16ème demi-brigade alpine de forteresse (16ème DBAF) disposant de trois bataillons d’infanterie (101ème 111ème BAF 6ème BCM) créés à la mobilisation avec des éléments issus de la 30ème demi-brigade alpine de forteresse

-30ème demi-brigade alpine de forteresse (30ème DBAF disposant de trois bataillons d’infanterie
(70ème 71ème BAF et 8ème BCM)

-2ème et 3ème compagnie du 440ème régiment de pionniers

-Quatre groupes du 164ème RAP avec deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte (75 et 47mm).

-214ème bataillon de sapeurs mineurs

Secteur Fortifié du Dauphiné

-75ème demi-brigade alpine de forteresse avec les 72ème, 82ème et 92ème BAF

-157ème demi-brigade alpine de forteresse avec les 73ème, 83ème et 102ème BAF

-4ème et 5ème compagnies du 440ème régiment de pionniers

-154ème régiment d’artillerie de position (154ème RAP) avec deux groupes de 75mm, un groupe de 105mm et un groupe de 155mm

-162ème régiment d’artillerie de position (162ème RAP) disposant d’un groupe d’ouvrages et de deux groupes à trois batteries (une de 75mm, une de 105 et une de 155mm).

-216ème bataillon de génie de forteresse

Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)

-40ème demi-brigade alpine de forteresse (40ème DBAF) avec les 74ème, 75ème et 84ème BAF

-58ème demi-brigade alpine de forteresse (58ème DBAF) avec les 76ème, 86ème et 96ème BAF

-61ème demi-brigade alpine de forteresse (61ème DBAF) avec les 94ème, 95ème et 97ème BAF

-450ème régiment de pionniers

-157ème régiment d’artillerie de position (157ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 105 et de 155mm, un groupe de 75mm, un groupe antichar équipé de canons de 47mm et deux groupes armant les forts

-158ème régiment d’artillerie de position (158ème RAP) réactivé à partir du précédent avec un groupe lourd (canons de 220mm), un groupe de 155mm, deux groupes de 75mm et un groupe antichar de 47mm

-Le 167ème régiment d’artillerie de position (167ème RAP) disposant d’un groupe de 155mm et deux groupes de 75mm

-251ème bataillon du génie de forteresse

Corse

Secteur Nord : 373ème régiment d’infanterie alpine avec trois compagnies + le 3ème régiment de mitrailleurs

Secteur Sud : 173ème régiment d’infanterie alpine («le régiment de Corse» avec trois compagnies

En cas de besoin, les 173ème et 373ème RIA pourraient devenir des demi-brigade nettement plus musclées

-30ème bataillon de chars de combat équipé de Renault R-40

-Groupement Motorisé de Corse (une unité type GRDI) équipé de Hotchkiss H-39

-92ème régiment d’artillerie de montagne avec deux groupes de 75mm (1er à Bastia et 2ème à Bonifaccio) et deux équipés de canons de 155C (3ème à Ajaccio et 4ème à Porto-Vecchio)

Tunisie

-5ème régiment de tirailleurs sénégalais à trois bataillons

-32ème régiment de tirailleurs tunisiens

-274ème régiment de travailleurs

-441ème régiment de pionniers

-380ème régiment d’artillerie d’Afrique avec deux groupes de 75mm et un groupe de 155C

 

23-Armée de terre Ligne Maginot (42)

Secteur Fortifié du Boulay

-160ème régiment d’infanterie de forteresse

-161ème régiment d’infanterie de forteresse

-162ème régiment d’infanterie de forteresse

-164ème régiment d’infanterie de forteresse

-23ème régiment d’artillerie mobile de forteresse équipé de deux groupes de 75mm d’un groupe de 155C et d’un groupe antichar équipé d’une batterie de 75mm et d’une batterie de 47mm

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

-153ème régiment d’artillerie de position disposant de deux groupes de 75mm, deux groupes de 105mm et un groupe équipé de pièces lourdes en l’occurence quatre canons de 240L et 4 canons de 155L.

-202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Secteur Fortifié de Faulquemont

-146ème régiment d’infanterie de forteresse

-156ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé le 2 septembre 1948 avec un noyau fournit par le 146ème RIF.

-163ème régiment d’artillerie de position disposant en septembre 1948 de deux groupes de 75mm, un groupe de 155C Saint Chamond et un groupe d’artillerie lourrde équipé de canons de 155L.

-39ème régiment d’artillerie mobile de forteresse disposant en septembre 1948 de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C auquel s’ajoute rapidement un groupe antichar équipé de canons de 47mm.

-201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Secteur Fortifié de la Sarre

-133ème régiment d’infanterie de forteresse

-69ème régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse

-82ème régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse

-174ème régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse

-41ème régiment de mitrailleurs de l’infanterie coloniale

-51ème régiment de mitrailleurs de l’infanterie coloniale

Mortier de 280C modèle 1914

Mortier de 280C modèle 1914

-166ème régiment d’artillerie de position qui comme durant la guerre de Pologne dispose d’un groupe équipé de canons de 75mm et de canons de 155C Saint Chamond, d’un groupe équipé de canons de 75mm et de canons de 155L et un groupe équipé de canons de 120, de 220 et de 280mm.

-49ème Régiment d’Artillerie Mobile de Région Fortifiée créé à partir du précédent en août 1948 dispose de deux groupes de 75mm et d’un groupe de 155C.

-208ème bataillon du génie de forteresse

Secteur Fortifié de Rorbach

-37ème régiment d’infanterie de forteresse

-153ème régiment d’infanterie de forteresse

-7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers : entretien des ouvrages, travaux de renforcement……. .

-59ème régiment d’artillerie mobile de forteresse équipé de deux groupes de 75mm, un groupe de 155C et un groupe antichar équipé de canons de 75mm.

-150ème régiment d’artillerie de position qui dispose d’un groupe armés de canons de 155L et de 145L et un groupe équipé de 155L, 155C et 105C en remplacement des 120L De Bange.

-207ème bataillon du génie de forteresse

104ème division d’infanterie de forteresse (104ème DIF) (ex-Secteur Fortifié des Vosges)

Après avoir été durant la guerre de Pologne le 43ème CAF, le Secteur Fortifié des Vosges devient la 104ème DIF qui jadis avait remplacé le SF de Colmar. Cette division dispose des unités suivantes :

-154ème régiment d’infanterie de forteresse (154ème RIF)

-165ème régiment d’infanterie de forteresse (165ème RIF) créé à partir du précédent avec un noyau d’actif, des réservistes, des rappelés et des jeunes recrues.

-5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers : entretien des ouvrages, travaux de renforcement……. .

-168ème régiment d’artillerie de position (168ème RAP) avec un groupe à trois batteries équipées de canons de 75mm, un groupe à trois batteries équipées de canons de 155mm, un groupe antichar indépendant équipé de canons de 47mm.

-143ème bataillon du génie de forteresse (143ème BGF)

Secteur Fortifié d’Haguenau :

-22ème régiment d’infanterie de forteresse (22ème RIF)

-23ème régiment d’infanterie de forteresse (23ème RIF) réactivé à partir du précédent

-68ème régiment d’infanterie de forteresse (68ème RIF)

-79ème régiment d’infanterie de forteresse (79ème RIF) réactivé à partir du précédent

-6ème compagnie du 400ème régiment de pionniers

-156ème régiment d’artillerie de position (156ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 155mm, un groupe équipé de canons de 75mm et un groupe antichar équipé de canons de 47mm
-206ème bataillon du génie de forteresse

105ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié du Bas-Rhin)

-70ème régiment d’infanterie de forteresse

-172ème régiment d’infanterie de forteresse

-34ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé et remplaçant le 226ème RR

-226ème régiment d’infanterie de secteur fortifié défendant la place de Strasbourg.

-155ème régiment d’artillerie de position (155ème RAP) disposant d’un groupe de 75mm, deux groupes équipés de canons de 75mm, de 155mm, de mortiers de tranchées de 150T, d’un groupe armant les forteresses ex-allemandes du secteur et un groupe antichar équipé de canons de 47mm.

-228ème bataillon du génie de forteresse

106ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié de Colmar)

-28ème régiment d’infanterie de forteresse (28ème RIF)

-42ème régiment d’infanterie de forteresse (42ème RIF)

-242ème régiment d’infanterie de secteur fortifié à deux bataillons

-1er groupe du 170ème régiment d’artillerie de position (170ème RAP) disposant d’une batterie de 75mm et d’une batterie de 155mm

-229ème bataillon du génie de forteresse

107ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié de Mulhouse)

-10ème régiment d’infanterie de forteresse

-371ème régiment d’infanterie de secteur fortifié démobilisé en septembre 1940 et remobilisé fin août 1948

-2ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) avec un groupe de 75mm et de 155mm, une batterie de canons de 47mm (de marine puis antichar modèle 1937) et une batterie de mortiers de tranchée 150T

-230ème bataillon de génie de forteresse

23-Armée de terre Ligne Maginot (41)

Ordre de bataille de la ligne Maginot et des fortifications de Corse et de Tunisie

De septembre 1940 à l’été 1948, la Ligne Maginot ressemble à un géant assoupi, prêt à mordre et à griffer. Régulièrement et comme avant la guerre de Pologne, des exercices sont régulièrement menés (généralement une fois par mois voir une fois tous les quinze jours) pour améliorer le délai de réaction pour armer les ouvrages qui doivent couvrir la mobilisation générale d’une attaque surprise allemande.

Voilà pourquoi dès la mi-août 1948, le géant commence à s’étirer à s’éveiller. Les ouvrages retrouvent l’animation qu’était la leur durant la guerre de Pologne.

Nous sommes loin de la mobilisation générale mais dès le 22 août, le haut commandement estime possible de repousser une attaque surprise allemande entre les Ardennes et la frontière suisse sans parler d’une attaque italienne sur le front alpin.

Les tensions ne faisant que s’accroitre, de nouvelles classes de réservistes sont rappelés à partir du 27 août, des régiments d’infanterie et d’artillerie de forteresse sont réactivés pour pouvoir occuper les ouvrages.

Comme durant la guerre de pologne, les gardes frontaliers et les gardes mobiles frontaliers vont se livrer à des escarmouches en compagnie des corps francs des RIF, des escarmouches maintenues à un niveau suffisamment bas pour que les morts provoqués par des combats ne dégénèrent pas, pas maintenant en tout cas en un conflit ouvert.

Dès le 3 septembre 1948, les ouvrages de la ligne Maginot sont en ordre de bataille, près à repousser une attaque allemande et à couvrir les prémices de la mobilisation générale officiellement décrétée le 5 septembre 1948.

Comme de septembre 1939 à septembre 1940, des Secteurs Défensifs et les Secteurs Fortifiés deviennent des Division d’Infanterie de Forteresse (DIF) chargés d’une véritable mission de défense en soutien des Grandes Unités de combat.

Pour ce qui est des ouvrages de campagne, sans troupes attitrées, ils sont entretenus et gardés par des régiments de travailleurs qui par rapport à septembre 1939 sont devenus de quasi-régiments d’infanterie, aptes à mener des combats défensifs bien que la tenue de ses ouvrages est confiée aux troupes de campagne du secteur.

Secteur Fortifié des Flandres (SFF)

-221ème régiment de travailleurs à cinq compagnies de 200 hommes chargés de l’entretien et de la garde des ouvrages en attendant le déploiement des unités de campagne. Ce régiment ex-221ème régiment régional de travailleur à intégré les 9ème et 15ème compagnies de travailleurs espagnols ainsi que la 253ème compagnie française de travailleurs

-10ème et 11ème batteries du 161ème Régiment d’Artillerie de Position. La 10ème batterie reste équipée de canons de 75mm modèle 1897 alors que la 11ème à reçu des canons de 75mm TAZ modèle 1939.

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

-174ème bataillon de sapeurs mineurs

Secteur Fortifié de Lille

-16ème régiment de travailleurs

Secteur Fortifié de l’Escaut

-54ème régiment d’infanterie de forteresse

-17ème régiment de travailleurs

-1er groupe du 161ème RAP équipé de 16 canon de 75mm modèle 1897 en deux batteries et une batterie équipée de huit canons de 105L modèle 1913S, eux aussi montés sur un train de roulement moderne.

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

-1ère compagnie du 212ème bataillon de Sapeurs-Mineurs

101ème Division d’Infanterie de Forteresse

La 101ème DIF remplace le 12 septembre 1948 le Secteur Fortifié de Maubeuge, la mission de cette grande unité est de tenir le front telle une unité statique. Elle dispose des unités suivantes :

-84ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (84ème RIF)

-87ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (87ème RIF) réactivé le 1er septembre 1948 à partir du régiment précédent.

-1er bataillon de mitrailleurs devenu en septembre 1947, 1er régiment de mitrailleurs

-18ème régiment de travailleurs

-2ème groupe du 161ème RAP équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 (deux batteries) et 8 canons de 105mm modèle 1913S en une batterie. Les autres pièces restent stockées.

-226ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs mineurs, 81ème et 82ème compagnies de transmission et le 21ème parc du génie).

102ème Division d’Infanterie de Forteresse (ex-Secteur Fortifié des Ardennes)

Comme pour la 101ème DIF, la 102ème DIF est chargée de tenir le terrain au profit des unités de campagne notamment les unités chargées de pénétrer en Belgique et au Luxembourg en cas d’agression allemande pour freiner voir stopper l’avance ennemie. Cette division dispose des unités suivantes :

-42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux

-52ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux officiellement réactivée à la fin du mois d’août

-148ème régiment d’infanterie de forteresse

Canon de 155mm Saint Chamond modèle 1915

Canon de 155mm Saint Chamond modèle 1915

-160ème régiment d’artillerie de position : 2ème groupe avec les 4ème et 6ème batteries disposant de canons de 75mm modèle 1897 et 3ème groupe (7ème 8ème et 9ème batteries) équipées de canons de 155C Saint Chamond modèle 1915 et de canons de 155L modèle 1877.

-141ème bataillon de génie de forteresse avec une compagnie de sapeurs mineurs, les 81ème et 82ème compagnies de transmission et du 83ème détachement colombophile.

-227ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs-mineurs, la 81ème compagnie de télégraphiste et la 82ème compagnie radio).

103ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié de Montmedy)

Cette division retrouve l’aspect qu’avait le SFM entre septembre 1939 et septembre 1940 avec les unités suivantes :

-132ème régiment d’infanterie de forteresse

-136ème régiment d’infanterie de forteresse

-147ème régiment d’infanterie de forteresse

-155ème régiment d’infanterie de forteresse

Maintenu en ligne après la démobilisation, le 169ème RAP est réorganisé en 1942 avec deux groupes, un premier groupe équipé d’une batterie de 155mm et deux batteries de 105mm et un deuxième groupe avec deux batteries d’ouvrages, une pour les forts de Verdun et un autre pour les casemates du SF Montmedy et une batterie de 105mm.

Canon de 47mm modèle 1937

Canon de 47mm modèle 1937

 

A la mobilisation d’août 1948, une batterie de douze canons de 47mm modèle 1937 est intégrée au régiment pour renforcer la défense antichar du secteur.

-211ème bataillon de sapeurs mineurs avec la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio

Secteur Fortifié de Crusnes

Ce secteur fortifié qui ne devient pas une division retrouve en septembre 1948 l’aspect qu’il avait connu durant la guerre de Pologne. Il aligne donc les unités suivantes :

-128ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé dès le 21 août 1948

-139ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé le 30 août 1948

-149ème régiment d’infanterie de forteresse

-46ème régiment d’artillerie mobile de forteresse (46ème RAMF) disposant de deux groupes de 75mm appuyant respectivement les 128ème et 139ème RIF et d’un groupe de 155C appuyant le 149ème RIF.

-152ème régiment d’artillerie de position disposant de deux batteries de 155C et deux batteries de 155mm modèle 1877

-142ème bataillon du génie de forteresse (deux compagnies de génie, 81ème compagnie télégraphiste, 82ème compagnie radio et 83ème détachement colombophile)

Secteur Fortifié de Thionville

Le Secteur Fortifié de Thionville dispose à la suite de la mobilisation d’août-septembre 1948 des unités suivantes :

-167ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (167ème RIF)

-168ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (168ème RIF)

-169ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (169ème RIF) mobilisé à partir du 168ème RIF comme en septembre 1939.

-151ème Régiment d’Artillerie de Position (151ème RAP) à cinq groupes répartis en deux groupes de 155L, deux pièces de 240, deux pièces de 220L, des batteries d’ouvrages et l’artillerie d’anciens forts allemands.

-70ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (70ème RAMF) avec deux groupes de 75mm (ayant appartenu de septembre 1940 à août 1948 au 151ème RAP) et un groupe de 155C

-203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.