Les forces aériennes ont joué un rôle clé dans l’avancée alliée. Ils se sont heurtés aux allemands qui certes avaient basculé une bonne partie de leurs moyens sur le front est mais qui possédaient encore de sérieux moyens pour faire face aux chasseurs, aux bombardiers et aux avions de reconnaissance alliés.
Il y à naturellement eu des pertes mais pas si sérieuses que cela. Il à fallu les remplacer par de nouveaux pilotes qu’ils soient novices ou venant d’autres unités (par exemple pour la chasse des ERC voir des pilotes de bombardiers qui voulaient connaître de nouvelles choses).
En ce qui concerne les appareils, les appareils anciens ou en voie d’obsolescence vont être progressivement remplacés. Des unités en sommeil réactivées.
Un nouveau type d’opération va également être mené sous la forme de sauts aéroportés tactiques menés notamment par la 11ème DP, véritable répétition avant l’opération ARCHANGE.
Au moment de la phase d’exploitation quelle est la situation globale de l’Armée de l’Air mais aussi des unités alliées. C’est ce que nous allons voir maintenant.
-Etat-Major Général de l’Armée de l’Air :
Il est implanté près de Tours dans un complexe souterrain appelé EOLE.
-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) :
En dépit de limites de plus en plus criantes, le canon de 75mm CA modèle 1944 va rester en service jusqu’à la fin de la guerre
Le dispositif n’évolue guère car le front est encore trop proche pour l’alléger. On trouve toujours la Brigade Antiaérienne de Paris, le Groupement Anti-Aérien de la Seine et le Groupement Anti-Aérien de Bourgogne.
En ce qui concerne les batteries indépendantes, celles-ci sont déplacées ou dissoutes. C’est ainsi que celles de Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle et Bordeaux disparaissent. En revanche celles de Toulouse, de Pau, de Marseille, de Port-Vendres, de Nice et de Lyon sont toujours là car l’ennemi déclaré ou potentiel est jugé trop proche et trop puissant.
-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)
Tout comme la DAT, le dispositif des ERC évolue. Certaines ERC ont participé aux opérations liées à AVALANCHE. Alors que la phase d’exploitation va commencer, certaines ERC vont changer de terrain.
Dewoitine D-551. Tout juste sortit d’usine sans peinture
-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551. Cette escadrille assure la protection des institutions gouvernementales mais aussi du poste de commandement EOLE.
-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36 protection des institutions gouvernementales belges
-ERC-502 (Cherbourg) : jadis stationnée à Nantes avec douze Dewoitine D-551, elle rallie Cherbourg pour renforcer la protection de l’Arsenal suite à plusieurs incursions de bombardiers et d’avions de reconnaisance allemands.
Arsenal VG-39
-ERC-503 (Bourges) : avec ses douze Arsenal VG-39, elle assure la protection d’ATLANTIDE II, le poste de commandement, l’antre du «Général Tornade».
-ERC-504 (Marseille) : avec ses douze Dewoitine D-551 elle assure la protection du grand port méridionale contre les rares incursions venues de Corse, essentiellement des avions de reconnaisance.
-ERC-505 (Paris) : avec ses Douze Arsenal VG-36 (en passe d’être remplacés par des VG-40 plus modernes), elle assure la protection de Paris moins contre des opérations massives de la Luftwaffe que contre des raids isolés de bombardement et de reconnaisance.
-ERC-506 (Lyon) : avec ses douze Dewoitine D-551, il assure la protection de la capitale des Gaules, pas si loin du front même après le début de l’opération AVALANCHE.
-ERC-507 : stationnée un temps à Tours, cette escadrille qui dispose de douze Arsenal VG-36 va retrouver la Région Parisienne pour protéger la capitale d’un éventuel retour offensif de la Luftwaffe. Elle va intercepter quelques avions de reconnaissance mais fort peu de bombardiers.
-ERC-508 : stationnée d’abord à Bordeaux, elle rallie le pays Basque pour remplacer avec ses douze Bloch MB-157 la 9ème Escadre de Chasse qui va se remonter vers le nord.
-ERC-509 : stationnée d’abord à Toulouse, elle va d’abord rallier Bordeaux avant de gagner Marseille pour renforcer l’action de l’ERC-504 avec ses douze Arsenal VG-39. Elle n’aura pas la partie facile, devant intercepter des avions allemands et surtout italiens stationnés sur l’île de Beauté.
Bloch MB-157
ERC-510 (Clermont Ferrand) : douze Bloch MB-157
-Commandement des Forces et de Chasse et d’Appui (CFCA)
Arsenal VG-36
-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant toujours sur Arsenal VG-36 GC IV/2 «Alta Rocca» volant sur Farman F.275 Frelon.
Après deux semaines de combat, cette escadre est mise au repos et remplacée par la 7ème EC qui depuis le Contentin avait un peu été spectatrice des premiers combats d’Avalanche.
Lockheed P-38 Ligthning de l’USAAF
-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant sur Lockheed Martin H-322 mais qui doit à terme passer soit sur Frelon soit sur Br700bis/ter.
-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» GC III/7 «Comtat» et GC IV/7 «Queyras», les trois premiers groupes volent sur Dewoitine D-551 et le quatrième sur Bréguet Br700C2 en attendant le Br700bis ou le Br700ter.
-8ème Escadre de Chasse «Flandre» : GC I/8 «Dunkerque» GC II/8 «Lille» GC III/8 «Cassel» volant sur Bloch MB-157 alors que le GC IV/8 «Gravelines» volait sur Lockheed H-322 Eclair.
Après deux semaines de combat, cette escadre est mise au repos et remplacée par la 18ème EC qui pour certains se la coulait douce sur les rives de la Loire.
-9ème Escadre de Chasse «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» et GC IV/9 «Sologne», le premier à troqué ses Bloch MB-157 contre des MB-159, les deux suivants volent toujours sur MB-157 alors que le quatrième groupe dispose des premiers Bréguet Br700bis.
Cette escadre qui montait la garde dans le Sud-Ouest est remontée vers le nord et va relever la 14ème Escadre de Chasse qui est elle aussi mise au repos.
-14ème Escadre de Chasse «Auvergne» : GC I/14 «Aubrac» GC II/14 «Bourdonnais» GC III/14 «Cantal» et GC IV/14 «Allier».
Cette escadre est mise au repos ce qui permet d’unifier son équipement, les trois groupes de monomoteurs volant désormais sur VG-40bis alors que le groupe multimoteur est passé sur Bréguet Br700bis.
De Havilland Hornet (plus connu en France sous le nom de Farman F.275 Frelon)
-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» et GC IV/15 «Béarn».
Mise au repos et remplacée par la 19ème EC, la 15ème EC voit son équipement se modifier avec des VG-40bis en remplacement des VG-36 et VG-39 tandis que les Br700C2 sont remplacés par Farman F.275 Frelon.
-16ème Escadre de Chasse «Poitou» : GC I/16 «Saintongeais» GC II/16 «Angoumois» GC III/16 «Cognaçais» volant sur Arsenal VG-39 et GC IV/16 «Aunis» volant sur Bréguet Br700bis
-17ème Escadre de Chasse «Occitanie» : GC I/17 «Ariège» GC II/17 «Comminges» GC III/17 «Bigorre» volant sur Bloch MB-159 alors que le GC IV/17 «Lavedan» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée des Br700bis.
-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 alors que le GC IV/18 «Briançonnais» volait sur Bréguet Br700bis
-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» volant sur Dewoitine D-551 GC IV/19 «Haguenau» volant sur Bréguet Br700bis
-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» tous volant sur Hanriot NC-600bis
-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» tous volant sur Hanriot NC-600bis
-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis. Cette escadre est redéployée à l’été 1951 pour couvrir les Alpes suite à plusieurs incursions italiennes.
-Commandement Supérieur d’Appui Tactique (CSAT)
Toutes les EBA ont été engagées. Comme il n’y à aucune EBA en réserve, elles restent en ligne, reçoivent de nouveaux appareils pour remplacer les avions perdus, sont transformées sur de nouveaux modèles d’appareils si besoin.
Si tous les groupes sont là, ils ne sont pas tous à 100% en terme de matériel et d’équipement.
-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 (Bréguet Br697) GBA II/35 (Bréguet Br697) et GBA III/35 (Bréguet Br697 qui ont remplacé les Br695 engagés au début d’Avalanche)
-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : GBA I/41 II/41 et III/41 (Bréguet Br697)
-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 tous trois volant sur Bréguet Br697, le dernier groupe ayant ainsi remplacé ses Br695 ou du moins ceux qui ont échappé à la chasse et à la Flak allemande.
-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 tous volant désormais sur Loire-Nieuport LN-435.
-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 GB II/42 et GB III/42 tous volant sur Loire-Nieuport LN-435. Il est d’ailleurs prévu à terme que les LN-435 soient remplacés par des chasseurs-bombardiers, l’Armée de l’Air tardivement ralliée au concept de bombardement en piqué (à la différence de l’Aviation Navale) ayant estimé que son apport était pour le moins limité.
NdA rappelons que le Bloch Guyenne est plus connu sous le nom de North American B-25 Mitchell
Martin B-26 Marauder
-33ème Escadre de Bombardement Léger (33ème EBLg) : GB I/33 : en cours de transformation sur Loire-Nieuport Voltigeur plus connu sous le nom de Martin B-26 Maraudeur et donc provisoirement inactif GB II/33 : Douglas DB-7D GB III/33 : Douglas DB-7D
-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/62 volant tous sur Loire-Nieuport Voltigeur
-11ème Escadre de Bombardement Médian (11ème EBM) : GB I/11 toujours inactif GB II/11 (Lioré et Olivier Léo 458bis) GB III/11 (Lioré et Olivier Léo 458bis)
-12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) : GB I/12 GB II/12 et GB III/12 volant sur Lioré et Olivier Léo 458
-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry
-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 et GB II/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458. En revanche le GB III/31 est toujours inactif.
-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 : Amiot 371 Berry
-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis
-L’unique GB I/49 volant sur Lioré et Olivier Léo 457 (bombardier pressurisé à haute altitude) à été dissous suite à de lourdes pertes. Le personnel à été dispersé dans les autres unités de bombardement.
Consolidated B-32 Dominator
-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : GB I/15 GB II/15 et GB III/15 volant sur Consolidated modèle 32F Géant en attendant l’arrivée du modèle 33F Géant II plus connu sous le nom de Consolidated B-32 Dominator
Bloch MB-162
-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : GB I/17 GB II/17 et GB III/17 volant sur Bloch MB-162, appareil qui doit être remplacé par l’Amiot 374, version quadrimoteur de l’Amiot 371 ce qui lui vaut le surnom de Super Berry. Cette transformation est prévue à l’automne 1951, les MB-162 encore en état devant être transformés en avions de transport.
-Commandement de la Reconnaisance de l’Observation et de la Coopération (CROC)
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : GR I/14 (Bloch MB-178) GR II/14 (Bloch MB-178) GR III/14 (Bloch MB-178). La flotte globale à été réduite à 32 appareils plus 6 appareils de réserve soit un total de 38 Bloch MB-178. La Transformation de l’escadre sur Amiot 372 _version de reconnaissance de l’Amiot 371_ est prévue au printemps 1952.
-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) : GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours inactif (mais sa réactivation est prévue à court terme) GR III/33 : Bloch MB-176 (en remplacement des MB-175) GR IV/33 : Bloch MB-176.
-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) : GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 toujours inactif mais sa réactivation est prévue à court terme.
-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : GR I/39 : toujours inactif mais sa réactivation est prévue à court terme GR II/39 Bloch MB-176bis GR III/39 Bloch MB-176 GR IV/39 Bloch MB-176bis
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : GR I/55 : toujours inactif mais sa réactivation est prévue GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 Bloch MB-176bis GR IV/55 : Bloch MB-176bis
Dewoitine D-720
-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) : GR I/19 IV/19 et VII/19 Bloch MB-176 GR II/19 V/19 VII/19 Dewoitine D-720 GR III/19 V/19 IX/19 ANF-Les Mureaux ANF-123
-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT) : GR I/47 GR IV/47 et GR VII/47 : Bloch MB-176 GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720 GR III/47 VI/47 IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123.
-Commandement du Soutien Logistique (CSL)
Bloch MB-161
1ère ETM : GTM I/1 Douglas DC-3 Transporteur GTM II/1 Bloch MB-161 et MB-165 GT III/1 Bloch MB-161 Dewoitine D-720 et Douglas DC-3 Transporteur
-L’Etat-Major de l’Armée de l’Air s’est implanté du côté de Tours d’abord dans un camp attenant à la base aérienne 109 de Tours puis à partir de l’automne 1950 dans des installations similaires à celles aménagées pour ATLANTIDE II. Nom de code de cette base de commandement toujours utilisée aujourd’hui car régulièrement modernisée : EOLE.
Cette installation souterraine comprend des bureaux, des centraux de communication, des lieux de vie, un hôpital, des stocks pour permettre à la base de rester autonome le plus longtemps possible.
Bien entendu il y à de sérieux moyens de défense avec des blockhaus pour la défense terrestre, des patrouilles motorisées et des batteries de DCA. Naturellement la base est soigneusement camouflée même si à plusieurs reprises des bombes tomberont à proximité sans que l’on sache si les allemands avaient localisé cette base ou si il s’agissait d’une simple coïncidence.
-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)
Comme nous l’avons vu plus haut la DAT aurait pu passer sous le contrôle de l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à tenu à conserver la DCA du territoire sous son contrôle et plus précisément sous l’autorité du CFCA. Comme toutes les unités de l’armée de l’air, la DAT connait une totale réorganisation. Cela nous donne le panorama suivant :
-Brigade Anti-Aérienne de la Paris (BAAP) :
Canon de 90mm CA modèle 1939
Cette BAAP couvre la Poche de Paris avec des batteries lourdes et des batteries légères en l’occurrence quatre brigades lourdes disposant chacune de douze canons de 90mm CA modèle 1939 (1ère 3ème 5ème et 7ème batteries) et quatre brigades légères disposant pour deux d’entre-elles de canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938 (4ème et 8ème batteries) et pour les deux autres de canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 (2ème et 6ème batteries).
-Groupement Anti-Aérien de La Seine (GAAS) :
Sous ce commandement on trouve trois brigades qui assurent la défense antiaérienne de la rive sud de La Seine entre l’estuaire et Paris. Ces batteries disposent de batteries lourdes et de batteries légères.
-1er Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 9ème Batterie (ex-Batterie Lourde du Havre) 12 canons de 75mm CA modèle 1944, 10ème Batterie (ex-Batterie légère du Havre) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941, 11ème Batterie (ex-Batterie légère de Rouen) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 et 12ème Batterie (ex-Batterie Lourde de Rouen) 12 canons de 75mm CA modèle 1944.
-2ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 13ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 14ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 15ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 16ème Batterie (seize canons de 37mm CA Schneider modèle 1941), 17ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938) et 18ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938).
-3ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 19ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 20ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944),21ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941) et 22ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)
-Brigade Antiaérienne Autonome de Caen : 23ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 24ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 25ème Batterie (8 canons de 90mm CA modèle 1939).
-Groupement Anti-Aérien de Bourgogne (GAAB) :
Sous ce terme un peu pompeux se trouve trois brigades dont la zone de compétence correspond aux zones de responsabilité des 3ème, 4ème et 6ème Armées ce qui à relancé l’idée de rattacher la DAT à l’Armée de Terre ce à quoi l’armée de l’air à répondu «On vous donnera nos artilleurs antiaériens le jour où vous nous rendrez nos parachutistes».
Canon de 75mm CA modèle 1944
-4ème Brigade Anti-Aérienne (3ème Armée) : 26ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 27ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 28ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 29ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)
-5ème Brigade Anti-Aérienne (4ème Armée) : 30ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 31ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 32ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1944), 33ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)
-6ème Brigade Antiaérienne (6ème Armée) : 34ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 35ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 36ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 37ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)
-Autres Batteries : Les Batteries couvrant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port-Vendres, Nice et Lyon sont toujours là.
-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)
-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551
Arsenal VG-36
-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36
-ERC-502 (Nantes) : douze Dewoitine D-551
-ERC-503 (Bourges) : douze Arsenal VG-39
-ERC-504 (Marseille) : douze Dewoitine D-551
-ERC-505 (Paris) : douze Arsenal VG-36
-ERC-506 (Lyon) : douze Dewoitine D-551
-ERC-507 (Tours) : douze Arsenal VG-36
-ERC-508 (Bordeaux) : douze Bloch MB-157
-ERC-509 (Toulouse) : douze Arsenal VG-39
-ERC-510 (Clermont Ferrand) : douze Bloch MB-157
-Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)
De Havilland Hornet. Farman en tira une version francisée le Farman F.275 Frelon
-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» :
GC I/24 «Arras» (Hanriot NC-600bis), GC II/24 «Lens» (Hanriot NC-600bis) et GC III/24 «Bethune» (Hanriot NC-600. NdA le remplacement par des NC-600bis était en cours quand l’opération AVALANCHE à été déclenchée)
-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» :
GC I/25 «Dijon» (Hanriot NC-600bis), GC II/25 «Beaune» (Hanriot NC-600bis) et GC III/25 «Autun» (Hanriot NC-600. NdA le remplacement par des NC-600bis était en cours quand l’opération AVALANCHE à été déclenchée)
-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» :
Ce Commandement regroupe les escadres de bombardement d’assaut et de bombardement en piqué qui initialement dépendaient du CFCA mais ce dernier s’est recentré sur la chasse, la chasse de nuit et la DAT.
Bréguet Br695
-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) :
GBA I/35 (Bréguet Br697), GBA II/35 (Bréguet Br697) et GBA III/35 (Bréguet Br695)
-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) :
GBA I/41 (Bréguet Br697) GBA II/41 (Bréguet Br697) et GBA III/41 (Bréguet Br697)
-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) :
GBA I/51 (Bréguet Br697) GBA II/51 (Bréguet Br697) et GBA III/51 (Bréguet Br695)
-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) :
Ce commandement est pour ainsi dire l’équivalent français du Bomber Command avec des escadres de bombardement léger, de bombardement médian et de bombardement lourd. Les escadres sont toutes maintenues (même si certaines sont affaiblies au point que des groupes sont mis en sommeil) mais leur équipement se modifie et tend vers une certaine simplification.
North American B-25B Mitchell
-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) :
GB I/32 : North American B-25 Mitchell GB II/32 : réactivé mais encore en cours de montée en puissance quand AVALANCHE est déclenchée GB III/32 : North American B-25 Mitchell
Martin B-26 Marauder
-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) :
GB I/62 : Martin B-26 Marauder GB II/62 : Martin B-26 Marauder GB III/62 : Martin B-26 Marauder
-11ème Escadre de Bombardement Médian (11ème EBM) :
GB I/11 : toujours en sommeil mais sa réactivation est prévue à terme GB II/11 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/11 : Lioré et Olivier Léo 458bis
-12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) :
GB I/12 : Lioré et Olivier Léo458bis GB II/12 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/12 : Lioré et Olivier Léo 458bis
-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) :
Lioré et Olivier Léo 457. Comme ce modèle n’est plus produit ce groupe doit être à terme transformé sur Lioré et Olivier Léo 458ter. En juin 1951, le Léo 457 est toujours en service mais utilisé davantage pour la reconnaisance stratégique que pour le bombardement.
Consolidated B-24 Giant plus connu en France sous le nom de Consolidated modèle 32F Géant
-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) :
Bloch MB-162 mais doit être remplacé par l’Amiot 374 Berry II, version quadrimoteur du 371. En juin 1951, l’Amiot 374 est sur le point d’entrer en production.
NdA la 27ème EBL reste déployée en Afrique du Nord avec ses CAO-700, ses Bréguet Br482 et son escadrille d’Amiot 415. A terme les 482 et les 700 doivent être remplacés par le CAO-710. L’Amiot 415 sous utilisé en raison de problèmes techniques insolubles sera retiré du service en mars 1952.
-Commandement de la Reconnaissance, de l’Observation et de la Coopération (CROC)
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) :
-GR I/14 (18 Bloch MB-178) GR II/14 (18 Bloch MB-178) et GR III/14 (18 Bloch MB-178) soit 54 appareils en ligne. Les dix appareils forment une petite réserve d’appareils également utilisé pour l’entrainement et les essais. A terme comme nous le savons le Bloch MB-178 doit être remplacé par des Amiot 372, version de reconnaissance de l’Amiot 371 Berry.
-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) :
-GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 : toujours en sommeil GR III/33 : Bloch MB-175 (NdA remplacement prévu par des MB-176bis) GR IV/33 : Bloch MB-175 (NdA remplacement prévu par des MB-176bis)
-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) :
-GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : toujours en sommeil
39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) :
-GR I/39 : toujours en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 Bloch MB-176 GR IV/39 Bloch MB-176bis
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) :
-GR I/55 : mis en sommeil GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis GR IV/55 : Bloch MB-176bis
* **
Deux nouvelles escadres sont créées avec de nouveaux groupes pour servir de «réservoir de forces» au profit des EACA. Elles reçoivent les numéros 19 et 47 ce qui donne les 19ème et 47ème Escadres de Reconnaissance Tactique (ERT) même si leur champ opérationnel sera plus vaste avec également la coopération et l’observation.
Chaque GR ne dispose que d’un seul type d’appareil mais regroupe des avions venant de plusieurs GAO pour former une «masse critique».
-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) :
-GR I/19 (Bloch MB-176). Les appareils et les hommes sont issus du GAO-514, du GAO-517 et du GAO-518 soit 24 appareils (certains sont issus des stocks)
Dewoitine D-720
-GR II/19 (Dewoitine D-720). Les appareils sont issus des GAO-514, 517 et 518 soit 36 appareils (certains sont issus des stocks)
-GR III/19 (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-514, 517 et 518 soit 45 appareils (certains sont issus des stocks en remplacement d’appareils manquants ou usés)
-GR IV/19 : (Bloch MB-176). Les appareils sont issus des GAO-502, GAO-520 et GAO-531 soit 24 appareils (certains sont issus des stocks)
-GR V/19 : (Dewoitine D-720). Les appareils ont issus des GAO-502, 520 et 531 soit 36 appareils (certains sont issus des stocks en remplacement des appareils manquants ou usés)
-GR VI/19 : (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-505, 506 et 520 soit un total de 45 appareils (certains sont issus des stocks)
-GR VII/19 : (Bloch MB-175). Les appareils sont issus des GAO-522, 503 et 533 soit un total de 24 appareils (certains sont issus des stocks pour remplacer des appareils manquants ou usés)
-GR VIII/19 (Dewoitine D-720). Les appareils sont issus des GAO-522, GAO-503 et 533 soit un total de 36 appareils.
-GR IX/19 (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-503, 522 et 533 soit un total de 45 appareils.
Total : 24 Bloch MB-175, 48 Bloch MB-176, 108 Dewoitine D-720 et 135 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 315 appareils
-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT) :
-GR I/47 (Bloch MB-176) : appareils issus des GAO-503, 504 515, 521 et 532 soit un total de 40 appareils
-GR II/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-503, 504, 515, 521 et 532 soit un total de 60 appareils
-GR III/47 (ANF-Les Mureaux ANF-123) : appareils issus des GAO-503, 504, 515, 521 et 532 soit un total de 75 appareils
-GR IV/47 (Bloch MB-175 et 176) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total un total de 40 appareils
-GR V/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total de 60 appareils
-GR VI/47 (ANF-Les Mureaux ANF-123) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total de 75 appareils
-GR VII/47 (Bloch MB-176) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 40 appareils
-GR VIII/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 60 appareils
-GR IX/47 (ANF-Les Mureaux) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 75 appareils
Total : 8 Bloch MB-175, 112 Bloch MB-176, 180 Dewoitine D-720 et 225 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 525 appareils
-Commandement du Soutien Logistique (CSL)
Douglas C-47 Skytrain
-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)
Cette escadre comprennait initialement deux groupes à trois escadrilles de neuf appareils soit 54 appareils. Un troisième groupe est créé à l’automne 1949 pour augmenter les capacités de transport rapide. Cela nous donne le dispositif suivant :
-GTM I/1 : trois escadrilles de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils
-GTM II/1 : deux escadrilles de neuf Bloch MB-161 et une escadrille de neuf Bloch MB-165 soit 27 appareils
-GTM III/1 : une escadrille de neuf Bloch MB-161, une escadrille de neuf Dewoitine D-720 et une escadrille de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils
Cette escadre était initialement stationnée à Reims se replie au sud de la Loire, opérant depuis la base aérienne de Chateauroux
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)
-GTM I/2 : trois escadrilles de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils
SNCASO SO-30P « Bretagne »
-GTM II/2 : trois escadrilles de neuf SO-30P soit 27 appareils
-GTM III/2 : une escadrille de neuf Bloch MB-165, une escadrille de neuf Dewoitine D-720 et une escadrille de neuf SO-30P soit 27 appareils.
Cette escadre était initialement stationnée à Orléans mais pour éviter une trop grande concentration d’unités, elle est redéployée plus au sud du côté de Clermont-Ferrand.
Unités d’entrainement
En temps de paix, les unités d’entrainement de l’armée de l’air sont installées sur tout le territoire national même si l’Ecole de l’Air est installée à Salon de Provence (BA 130) avec une part non négligeable de la flotte d’entrainement.
En temps de guerre, la situation évolue, une partie non négligeable des écoles se replie au delà de la Méditerranée pour permettre aux jeunes pilotes d’apprendre loin des bombes allemandes et italiennes et libérer de la place sur les aérodromes pour les unités de combat.
A la fin de la Campagne de France, le dispositif d’écolage est réorganisé avec encore un groupement de formation à Salon de Provence où des pilotes subissent une formation avancée avec comme instructeurs des pilotes entre deux tours opérationnels.
A Salon on s’entraine à la chasse alors que l’entrainement au bombardement se fait toujours à Cazaux et la reconnaissance à Marcilloles près de Lyon.
La formation initiale est concentrée à Meknés avec un terrain principal et des terrains auxiliaires d’abord Meknes I à VI puis I à VIII. C’est là que les futurs pilotes se forment aux bases du vol, de la navigation et du combat aérien.
Ultérieurement durant le conflit d’autres sites d’entrainement seront aménagés en Algérie, en Tunise et en Libye pour réduire le temps de transit entre les sites de formation et les unités opérationnelles.
Même après la contre-offensive générale, les unités-école de l’Armée de l’Air resteront sur les bases décrites plus haut pour éviter toute désorganisation et trop rapprocher les unités d’entrainement de la zone des armées.
Ce Commandement regroupe les escadres de bombardement d’assaut et de bombardement en piqué qui initialement dépendaient du CFCA mais ce dernier s’est recentré sur la chasse, la chasse de nuit et la DAT.
Bréguet Br695
-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) :
GBA I/35 (Bréguet Br697), GBA II/35 (Bréguet Br693) et GBA III/35 (Bréguet Br695)
-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) :
GBA I/41 (Bréguet Br697) GBA II/41 (Bréguet Br697) et GBA III/41 (Bréguet Br697)
-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) :
GBA I/51 (Bréguet Br697) GBA II/51 (Bréguet Br693) et GBA III/51 (Bréguet Br695)
-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) :
Ce commandement est pour ainsi dire l’équivalent français du Bomber Command avec des escadres de bombardement léger, de bombardement médian et de bombardement lourd. Les escadres sont toutes maintenues (même si certaines sont affaiblies au point que des groupes sont mis en sommeil) mais leur équipement se modifie et tend vers une certaine simplification.
Douglas DB-7
-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : Douglas DB-7D et B-25 Mitchell
GB I/32 : Douglas DB-7D GB II/32 : mis en sommeil GB III/32 : North American B-25 Mitchell
Martin B-26 Marauder
-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : Glenn-Martin 167F et Martin B-26 Marauder
GB I/62 : Martin B-26 Marauder GB II/62 : Glenn-Martin 167F GB III/62 : Martin B-26 Marauder
-11ème Escadre de Bombardement Médian (11ème EBM) : Lioré et Olivier Léo 458bis
GB I/11 : mis en sommeil GB II/11 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/11 : Lioré et Olivier Léo 458bis
-12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) : Lioré et Olivier Léo 458bis
GB I/12 : mis en sommeil GB II/12 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/12 : Lioré et Olivier Léo 458bis
Amiot 354
-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : Amiot 371 Berry (en remplacement des Amiot 354 et 356)
-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : Lioré et Olivier Léo 451 et 458
GB I/31 : Lioré et Olivier Léo 458 GB II/31 : Lioré et Olivier Léo 451 GB III/31 : Lioré et Olivier Léo 451
-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : Amiot 351 et Amiot 371 Berry
GB I/34 : mis en sommeil GB II/34 : Amiot 371 Berry GB III/34 : Amiot 351
-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : Lioré et Olivier Léo 451 et Léo 458bis
GB I/38 : Lioré et Olivier Léo 451 GB II/38 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/38 : Lioré et Olivier Léo 458bis
-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Amiot 356 et 357
GB I/47 : unité en cours de recréation sur Amiot 371, le GB I/47 d’origine ayant rallié la Grande-Bretagne au sein de l’Escadre de Bombardement du Nord (EBN) future 56ème EB.
GB II/47 : Amiot 356 GB III/47 : Amiot 357
-GB I/49 :
Lioré et Olivier Léo 457. Comme ce modèle n’est plus produit ce groupe doit être transformé sur Lioré et Olivier Léo 458ter.
NdA la 27ème EBL reste déployée en Afrique du Nord avec ses CAO-700, ses Bréguet Br482 et son escadrille d’Amiot 415. A terme les 482 et les 700 doivent être remplacés par le CAO-710. L’Amiot 415 sous utilisé en raison de problèmes techniques insolubles sera retiré du service en mars 1952.
-Commandement de la Reconnaissance, de l’Observation et de la Coopération (CROC)
Ce commandement est probablement celui qui connait les plus profonds bouleversements avec la création de nouvelles escadres liées au retour dans le giron de l’Armée de l’Air des GAO et des GIR auparavant détachés à l’armée de terre au titre de la coopération.
L’équipement aussi évolue avec la prédominance du MB-176 au détriment des autres appareils comme le Bréguet Br694. Le Bloch MB-178 de reconnaissance stratégique va lui être peu à peu remplacé par l’Amiot 372, adaptation pour les missions de reconnaissance du bombardier Amiot 371.
Les D-720 sont toujours là en attendant le D-720F, une évolution du triplace de travail tout comme l’ANF-123 qui doit céder la place à l’ANF-123bis en attendant un hypothétique ANF-125 qui comme nous le verrons arrivera trop tard pour participer aux combats en Europe et ne participera qu’aux combats en Asie-Pacifique en attendant de passer de la coopération à la lutte anti-guerilla dans les ceux indochinois mais ceci est une autre histoire.
Les escadres de reconnaissance présentes en septembre 1948 sont toujours là mais deux nouvelles escadres ont été crées regroupant des groupes de Bloch MB-175 et 176, des groupes de D-720 et des groupes d’ANF-123.
Ces différents groupes bénéficient de la dissolution des GAO et leur remplacement par un simple état-major appelé Element Aérien de Corps d’Armée (EACA).
Ce système offre plus de souplesses mais nombre de militaires de l’armée de terre et même certains aviateurs vont regretter la dissolution des GAO estimant que cet outil avait ses avantages.
Les GAO renaissent pour la plupart sous la forme de GR avec soit des bimoteurs de reconnaissance tactique (Bloch MB-175 et MB-176), des triplaces de travail (Dewoitine D-720) et des monomoteurs d’observation et de coopération (ANF-123).
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Bloch MB-178
-GR I/14 (18 Bloch MB-178) GR II/14 (18 Bloch MB-178) et GR III/14 (18 Bloch MB-178) soit 54 appareils en ligne. Les dix appareils forment une petite réserve d’appareils également utilisé pour l’entrainement et les essais.
Bloch MB-175
-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT)
-GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 : mis en sommeil GR III/33 : Bloch MB-175 GR IV/33 : Bloch MB-175
-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT)
-GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : mis en sommeil
39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT)
-GR I/39 : mis en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 Bloch MB-176 GR IV/39 Bloch MB-176bis
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT)
-GR I/55 : mis en sommeil GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis GR IV/55 : Bloch MB-176
* **
Deux nouvelles escadres sont créées avec de nouveaux groupes pour servir de «réservoir de forces» au profit des EACA. Elles reçoivent les numéros 19 et 47 ce qui donne les 19ème et 47ème Escadres de Reconnaissance Tactique (ERT) même si leur champ opérationnel sera plus vaste avec également la coopération et l’observation.
Chaque GR ne dispose que d’un seul type d’appareil mais regroupe des avions venant de plusieurs GAO pour former une «masse critique».
-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT)
-GR I/19 (Bloch MB-176). Les appareils et les hommes sont issus du GAO-514, du GAO-517 et du GAO-518 soit 24 appareils (certains sont issus des stocks)
Dewoitine D-720
-GR II/19 (Dewoitine D-720). Les appareils sont issus des GAO-514, 517 et 518 soit 36 appareils (certains sont issus des stocks)
-GR III/19 (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-514, 517 et 518 soit 45 appareils (certains sont issus des stocks en remplacement d’appareils manquants ou usés)
-GR IV/19 : (Bloch MB-176). Les appareils sont issus des GAO-502, GAO-520 et GAO-531 soit 24 appareils (certains sont issus des stocks)
-GR V/19 : (Dewoitine D-720). Les appareils ont issus des GAO-502, 520 et 531 soit 36 appareils (certains sont issus des stocks en remplacement des appareils manquants ou usés)
-GR VI/19 : (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-505, 506 et 520 soit un total de 45 appareils (certains sont issus des stocks)
-GR VII/19 : (Bloch MB-175). Les appareils sont issus des GAO-522, 503 et 533 soit un total de 24 appareils (certains sont issus des stocks pour remplacer des appareils manquants ou usés)
-GR VIII/19 (Dewoitine D-720). Les appareils sont issus des GAO-522, GAO-503 et 533 soit un total de 36 appareils.
-GR IX/19 (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-503, 522 et 533 soit un total de 45 appareils.
Total : 24 Bloch MB-175, 48 Bloch MB-176, 108 Dewoitine D-720 et 135 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 315 appareils
-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT)
-GR I/47 (Bloch MB-176) : appareils issus des GAO-503, 504 515, 521 et 532 soit un total de 40 appareils
-GR II/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-503, 504, 515, 521 et 532 soit un total de 60 appareils
-GR III/47 (ANF-Les Mureaux ANF-123) : appareils issus des GAO-503, 504, 515, 521 et 532 soit un total de 75 appareils
-GR IV/47 (Bloch MB-175 et 176) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total un total de 40 appareils
-GR V/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total de 60 appareils
-GR VI/47 (ANF-Les Mureaux ANF-123) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total de 75 appareils
-GR VII/47 (Bloch MB-176) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 40 appareils
-GR VIII/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 60 appareils
-GR IX/47 (ANF-Les Mureaux) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 75 appareils
Total : 8 Bloch MB-175, 112 Bloch MB-176, 180 Dewoitine D-720 et 225 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 525 appareils
-Commandement du Soutien Logistique (CSL)
A la différence des autres commandements, le CSL ne connait pas de réorganisation majeure. Il faut dire que ses missions de l’ombre n’imposent pas une mise à jour des structures comme on peut l’attendre pour des unités de chasse, de bombardement ou de reconnaissance.
L’occupation d’une partie du territoire national à cependant entrainé une mutation des lieux d’entrainement et de formation.
Déjà largement replié au sud de la Loire au moment de la déclaration de guerre, le dispositif de formation rallie largement l’Afrique du Nord c’est-à-dire là où les conditions météo sont parfaites et où les jeunes pilotes peuvent être formés à l’abri de toute inférence ennemie.
Unités de transport en métropole
-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)
Cette escadre comprennait initialement deux groupes à trois escadrilles de neuf appareils soit 54 appareils. Un troisième groupe est créé à l’automne 1949 pour augmenter les capacités de transport rapide. Cela nous donne le dispositif suivant :
-GTM I/1 : trois escadrilles de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils
-GTM II/1 : deux escadrilles de neuf Bloch MB-161 et une escadrille de neuf Bloch MB-165 soit 27 appareils
-GTM III/1 : une escadrille de neuf Bloch MB-161, une escadrille de neuf Dewoitine D-720 et une escadrille de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils
Cette escadre était initialement stationnée à Reims se replie au sud de la Loire, opérant depuis la base aérienne de Chateauroux
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)
-GTM I/2 : trois escadrilles de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils
-GTM II/2 : trois escadrilles de neuf SO-30P soit 27 appareils
-GTM III/2 : une escadrille de neuf Bloch MB-165, une escadrille de neuf Dewoitine D-720 et une escadrille de neuf SO-30P soit 27 appareils.
Cette escadre était initialement stationnée à Orléans mais pour éviter une trop grande concentration d’unités, elle est redéployée plus au sud du côté de Clermont-Ferrand.
Unités d’entrainement
En temps de paix, les unités d’entrainement de l’armée de l’air sont installées sur tout le territoire national même si l’Ecole de l’Air est installée à Salon de Provence (BA 130) avec une part non négligeable de la flotte d’entrainement.
En temps de guerre, la situation évolue, une partie non négligeable des écoles se replie au delà de la Méditerranée pour permettre aux jeunes pilotes d’apprendre loin des bombes allemandes et italiennes et libérer de la place sur les aérodromes pour les unités de combat.
A la fin de la Campagne de France, le dispositif d’écolage est réorganisé avec encore un groupement de formation à Salon de Provence où des pilotes subissent une formation avancée avec comme instructeurs des pilotes entre deux tours opérationnels.
A Salon on s’entraine à la chasse alors que l’entrainement au bombardement se fait toujours à Cazaux et la reconnaissance à Marcilloles près de Lyon.
La formation initiale est concentrée à Meknés avec un terrain principal et des terrains auxiliaires d’abord Meknes I à VI puis I à VIII. C’est là que les futurs pilotes se forment aux bases du vol, de la navigation et du combat aérien.
Ultérieurement durant le conflit d’autres sites d’entrainement seront aménagés en Algérie, en Tunise et en Libye pour réduire le temps de transit entre les sites de formation et les unités opérationnelles.
Même après la contre-offensive générale, les unités-école de l’Armée de l’Air resteront sur les bases décrites plus haut pour éviter toute désorganisation et trop rapprocher les unités d’entrainement de la zone des armées.
Ordre de Bataille des Forces Alliées (2) : Armée de l’Air Française
En Guise d’avant propos
Quand les allemands attaquent à nouveau, les forces aériennes alliées et notamment françaises sont en pleine réorganisation. Cela aurait pu provoquer une belle pagaille mais fort heureusement les aviateurs tricolores n’ont pas mis tous leurs œufs dans le même panier, gardant suffisamment d’unités opérationnelles pour faire face à un nouveau coup de Jarnac des fridolins.
Cette réorganisation tente de tirer les leçons des combats de la Campagne de France (1949) en adaptant les structures pour tirer la quintessence d’un personnel toujours plus motivé et qui bénéficie d’une expérience chèrement acquise, le combat représentant pour un militaire la plus implacable, la plus redoutable, la plus intransigeante des ordalies.
Cette réorganisation ne se fait pas sans débats et sans crispation notamment sur le fait que certaines unités sont mises en sommeil faute de moyens suffisamment pour les armer toutes.
Cette mise en sommeil est censée être provisoire mais comme nous le savons tous le provisoire peut parfois durer….. .
Pour résumer cette réorganisation voit le regroupement sous l’autorité de l’Armée de l’Air de toutes les unités de combat et de soutien. Désormais l’armée de terre ne contrôlera que temporairement des unités de chasse, de bombardement, d’assaut et de reconnaissance pour une mission précise sous l’autorité des GRAVIA et des EACA.
Ces derniers succèdent aux GAO mais ce n’est pas un simple changement sémantique. En effet sous le contrôle de l’Element Aérien de Corps d’Armée pourront être placés des groupes de chasse, des groupes d’assaut, des groupes de bombardement et bien entendu des groupes de reconnaissance et d’observation.
Les différents commandements (inspirés des commands de la RAF) sont toujours mais leur périmètre et leur nom évolue. Ces commandements regroupent des escadres et parfois des groupes indépendants.
Les escadres notamment de chasse sont réorganisées avec désormais quatre groupes, trois de monomoteurs et un de bimoteurs au lieu de trois groupes disposant de trois escadrilles de monomoteurs et d’une escadrille de bimoteurs. Ce choix à été en partie motivée par des questions logistiques (ravitaillement et entretien).
L’équipement va aussi évoluer les modèles les plus anciens sont progressivement remplacés par des modèles plus moderne qu’il s’agisse d’une évolution de l’avion en service ou d’un nouvel appareil.
Un temps il fût question de transférer la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) à l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à estimé qu’elle devait être de son ressort. Elle est toujours organisée en batteries autonomes pour couvrir les villes de l’arrière avec des groupements pour protéger la zone des armées, laissant le front stricto sensu sous le contrôle des GAAC de l’Armée de Terre. Cette DAT défend du CFCA.
Aux côtés des unités françaises on trouve également l’Advanced Air Strike Force (AASF) britannique, des unités canadiennes (Composante Aérienne Canadienne en France/Canadian Air Component in France), des unités polonaises, tchécoslovaques, belges et néerlandaises en attendant les unités américaines. Certes les Etats-Unis sont entrés en guerre officiellement le 21 mars 1950 mais ils ne sont bien entendus pas en état d’envoyer des moyens aériens et terrestres en France au moment de l’opération NIBELUNGEN (NdA voir naturellement dans la partie idoine).
-Un Etat-Major
-L’Etat-Major de l’Armée de l’Air s’est implanté du côté de Tours d’abord dans un camp attenant à la base aérienne 109 de Tours puis à partir de l’automne 1950 dans des installations similaires à celles aménagées pour ATLANTIDE II. Nom de code de cette base de commandement toujours utilisée aujourd’hui : EOLE.
Cette installation souterraine comprend des bureaux, des centraux de communication, des lieux de vie, un hôpital, des stocks pour permettre à la base de rester autonome le plus longtemps possible.
Bien entendu il y à de sérieux moyens de défense avec des blockhaus pour la défense terrestre, des patrouilles motorisées et des batteries de DCA. Naturellement la base est soigneusement camouflée même si à plusieurs reprises des bombes tomberont à proximité sans que l’on sache si les allemands avaient localisé cette base ou si il s’agissait d’une simple coïncidence.
-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)
Canon de 90mm CA modèle 1939
Comme nous l’avons vu plus haut la DAT aurait pu passer sous le contrôle de l’armée de terre mais l’Armée de l’Air à tenu à conserver la DCA du territoire sous son contrôle et plus précisément sous l’autorité du CFCA. Comme toutes les unités de l’armée de l’air, la DAT connait une totale réorganisation. Cela nous donne le panorama suivant :
-Brigade Anti-Aérienne de la Paris (BAAP) :
Cette BAAP couvre la Poche de Paris avec des batteries lourdes et des batteries légères.
-1ère Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939
-2ème Batterie : 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941
-3ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939
-4ème Batterie : 16 canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938
-5ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939
-6ème Batterie : 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941
-7ème Batterie : 12 canons de 90mm CA modèle 1939
-8ème Batterie : 16 canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938
-Groupement Anti-Aérien de La Seine (GAAS) :
Canon de 75mm CA modèle 1944
Sous ce commandement on trouve trois brigades qui assurent la défense antiaérienne de la rive sud de La Seine entre l’estuaire et Paris. Ces batteries disposent de batteries lourdes et de batteries légères.
-1er Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 9ème Batterie (ex-Batterie Lourde du Havre) 12 canons de 75mm CA modèle 1944, 10ème Batterie (ex-Batterie légère du Havre) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941, 11ème Batterie (ex-Batterie légère de Rouen) 16 canons de 37mm CA Schneider modèle 1941 et 12ème Batterie (ex-Batterie Lourde de Rouen) 12 canons de 75mm CA modèle 1944.
-2ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 13ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 14ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 15ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 16ème Batterie (seize canons de 37mm CA Schneider modèle 1941), 17ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938) et 18ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938).
-3ème Brigade Anti-Aérienne de La Seine : 19ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944), 20ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944),21ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941) et 22ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)
-Brigade Antiaérienne Autonome de Caen :
23ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 24ème Batterie (douze canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 25ème Batterie (8 canons de 90mm CA modèle 1939).
-Groupement Anti-Aérien de Bourgogne (GAAB) :
Sous ce terme un peu pompeux se trouve trois brigades dont la zone de compétence correspond aux zones de responsabilité des 3ème, 4ème et 6ème Armées ce qui à relancé l’idée de rattacher la DAT à l’Armée de Terre ce à quoi l’armée de l’air à répondu «On vous donnera nos artilleurs antiaériens le jour où vous nous rendrez nos parachutistes».
-4ème Brigade Anti-Aérienne (3ème Armée) : 26ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 27ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 28ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 29ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)
-5ème Brigade Anti-Aérienne (4ème Armée) : 30ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 31ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 32ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1944), 33ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941)
-6ème Brigade Antiaérienne (6ème Armée) : 34ème Batterie (douze canons de 75mm CA modèle 1944) 35ème Batterie (douze canons de 90mm CA modèle 1939), 36ème Batterie (seize canons de 37mm Schneider CA modèle 1941), 37ème Batterie (seize canons de 25mm Hotchkiss CA modèle 1938)
-Autres Batteries
-Les Batteries couvrant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port-Vendres, Nice et Lyon sont toujours là.
-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)
Bien qu’il fût question un temps de les dissoudre pour recompléter les unités de chasse «régulières», les ERC ont finalement été préservées à la fois parce qu’elles soulageaient les unités régulières de missions de défense secondaire et permettre à de jeunes pilotes de se faire les dents avant de combattre en première ligne.
C’était aussi la possibilité pour des pilotes aguerris de souffler un peu. Entre deux tours opérationnels, les pilotes expérimentés soit servaient d’instructeurs ou défendaient les villes de l’arrière où la menace ennemie était résiduelle.
Le dispositif des ERC est également réorganisée, certaines unités étant redéployées, d’autres disparues dans la fureur des combats sont recréées. Cela nous donne le panorama suivant :
-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551
Arsenal VG-36
-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36
-ERC-502 (Nantes) : douze Dewoitine D-551
-ERC-503 : cette escadrille est recréée pour défendre Bourges avec douze Arsenal VG-39
-ERC-504 (Marseille) : douze Dewoitine D-551
-ERC-505 (Paris) : douze Arsenal VG-36
-ERC-506 (Lyon) : douze Dewoitine D-551
-ERC-507 : escadrille redéployée à Tours avec douze Arsenal VG-36
-ERC-508 (Bordeaux) : douze Bloch MB-157
-ERC-509 (Toulouse) : douze Arsenal VG-39
-ERC-510 : escadrille redéployée à Clermont Ferrand avec douze Bloch MB-157
-Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)
Ce commandement regroupe les unités de chasse et de chasse de nuit de l’Armée de l’Air, des escadres de chasse désormais organisées en quatre groupes, trois groupes de monomoteurs et un groupe de bimoteurs. Certaines escadres sont comme nous le savons mises en sommeil en attendant une possible/probable/potentielle réactivation.
-2ème Escadre de Chasse «Corse» : (Arsenal VG-33 en voie de remplacement par des VG-36 et des Farman F.275 Frelon)
-GC I/2 «Balagne» (Arsenal VG-36) GC II/2 «Monte Cito» (Arsenal VG-33) GC III/2 «Cap Corse» (Arsenal VG-36) et GC IV/2 «Alta Rocca» (Farman F.275 Frelon) (NdA : Ce dernier groupe est le premier équipé de cet appareil, version française du De Havilland DH.103 Hornet)
-3ème Escadre de Chasse mise en sommeil
Curtiss P-40
-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : (Curtiss H-81 _qui doit à terme être remplacé par des Bloch MB-159_ et Lockheed H-322 Eclair _qui doivent être remplacés à terme par des Bréguet Br700bis_)
NdA les 10ème, 11ème et 12ème escadres de chasse sont respectivement déployées en Afrique du Nord, au Levant et en Indochine. Le numéro 13 probablement par superstition n’à pas été attribué
Bréguet Br700C2
-14ème Escadre «Auvergne» (Arsenal VG-33 et VG-36 puis à terme VG-40bis et ter + Bréguet Br700C2)
Et dans les airs : situation des Armées de l’Air alliées à la fin de la Campagne de France
Situation au 1er novembre 1949
A l’issue de l’opération HUBERTUS les forces aériennes alliées sur le front occidental sont affaiblies mais elles n’ont pas laissé leur part au chien en étrillant des unités allemandes qui ont particulièrement souffert au dessus de La Seine.
Très vite d’ailleurs les allemands ont limité au maximum l’engagement de leurs unités aériennes pour ne pas perdre la substance, la force vive alors que s’annonce la future invasion de l’URSS. Les alliés l’ont ressentit à défaut de le savoir et ont compris qu’ils étaient sur le chemin de la victoire.
-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) :
-GAO-511 : Cinq Bloch MB-175, Neuf Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123
-GAO-534 : Six Bloch MB-175, Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123
Total : 218 appareils
Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)
Dewoitine D-551
-ERC-500 Tours pour protection du gouvernement français avec douze Dewoitine D-551
-ERC-501 : Caen 9 Arsenal VG-36
-ERC-502 : Nantes 11 Dewoitine D-551
-ERC-504 : Marseille 10 Dewoitine D-551
-ERC-505 : Région parisienne 10 Arsenal VG-36
-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551
-ERC-507 : Région parisienne 10 Arsenal VG-36
-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157
Arsenal VG-39
-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39
-ERC-510 : Région parisienne 9 Bloch MB-157
-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.
GAO/GIR/GIAR
-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.
C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.
Bloch MB-175
Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).
Si les GRAVIA restent présents ils n’auront à terme plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.
-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.
A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.
-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au mieux un doublon au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.
Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.
-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.
Commandement Stratégique d’Action (CSA)
Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..
-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.
Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.
Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.
Bréguet Br700C2, l’un des chasseurs biplaces de l’armée de l’air
Quand l’opération HUBERTUS se termine l’escadre n’aligne plus que 39 Bloch MB-157 et 8 Bréguet Br700C2 soit un total de 47 appareils. Autant dire qu’un sérieux recomplément va être nécessaire.
-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.
Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS. Quand cette dernière opération se termine, l’escadre qui à combattu de nuit mais aussi de jour n’aligne plus que 42 appareils.
L’élégant Hanriot NC-600
Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcé, radar embarqué…..)
-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.
Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.
Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64. Ils ne sont plus que 52 quand l’opération HUBERTUS s’achève.
Commandement des Forces de Bombardement (CFB)
NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).
Lioré et Olivier Léo 451
-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).
Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.
Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité. Début novembre le nombre d’appareils opérationnel est tombé à cinquante-huit mais doit très vite remonter.
-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.
Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70. Début novembre il n’en reste plus que 60.
-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.
Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils. Ce nombre est tombé à 62 suite aux combats et à des accidents.
-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés.
Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvelé puisque l’appareil n’est plus produit. Le groupe ne possède plus à la fin d’HUBERTUS que vingt appareils.
-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.
Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques. A la fin d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 68.
Bloch MB-162
-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA). Au début du mois de novembre, l’escadre aligne encore soixante-douze bombardiers lourds.
Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)
En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.
-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse) et quand la dernière offensive allemande se termine, le nombre est tombé à 130.
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse. Un mois plus tard on compte 135 appareils au sein de l’escadre.
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée. Début novembre le nombre d’appareils est tombé à soixante quatre.
Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)
canon de 90mm en action
La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.
C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).
Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.
Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.
Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.
En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges.
Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.
Polonais et Tchècoslovaques
Bloch MB-700. Faute de carrière sous les couleurs françaises, il fût utilisé par la Pologne et la Tchécoslovaquie
NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.
A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :
-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.
-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.
-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»
Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.
Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :
-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. Cela represente 81 Supermarine Spitfire Mk IX
L’élégant Amiot 351
-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.
-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.
Commandement du Soutien Logistique (CSL)
-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161
Ordre de Bataille des forces alliées (2) Forces Aériennes
Les alliés vont naturellement engager leurs unités aériennes, leurs unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance. Il va y avoir les différents GRAVIA plus ou moins entamés mais aussi les unités qui dépendaient directement de l’état-major de l’Armée de l’Air.
GRAVIA-VIIA
Nda : chiffres des appareils au 1er octobre
Bloch MB-157
-8ème Escadre de Chasse (8ème EC) : 72 Bloch MB-157 et 20 Lockheed H-322 Eclair 92 appareils
-GBA I/35 et II/35 volant respectivement sur 20 Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693 38 appareils
Les Escadrilles Régionales de Chasse (ERC) ont longtemps été les parents pauvres de l’Armée de l’Air, récupérant des appareils dépassés pour ne pas dire obsolètes que les unités d’active leur laissait sans regrets. Ce n’est que durant la Pax Armada que les ERC vont être considérées à leur juste valeur, recevant enfin des avions modernes parfois plus modernes que certaines unités d’active.
En septembre 1948 les ERC suivantes sont déployées en Métropole :
-ERC-500 : Région parisienne 12 Dewoitine D-551
Arsenal VG-36
-ERC-501 : Le Havre 12 Arsenal VG-36
-ERC-502 : Nantes 12 Dewoitine D-551
-ERC-503 : Strasbourg 12 Arsenal VG-36
-ERC-504 : Marseille 12 Dewoitine D-551
-ERC-505 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36
-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551
-ERC-507 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36
-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157
-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39
-ERC-510 : Région parisienne 12 Bloch MB-157
-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.
Durant la période septembre 1948-mai 1949 les quatre ERC déploés en région parisienne ont perdu quatre Dewoitine D-551 (ERC-500), six Arsenal VG-36 (ERC-505), quatre Arsenal VG-36 (ERC-507) et quatre Bloch MB-157 (ERC-510), appareils rapidement remplacés par des avions issus des immenses stocks accumulés durant la Pax Armada.
L’ERC-503 qui couvrait Strasbourg à perdu six appareils durant les escarmouches contre les bombardiers et avions de reconnaissance allemand.
Ces ERC vont assurer la défense locale permettant aux unités de première ligne de se concentrer sur le front.
Les quatre ERC de la région parisienne vont continuer à couvrir la capitale sauf l’ERC-500 repliée sur Tours pour protéger le gouvernement français qui s’y était installé. Ces trois escadrilles sont cependant déployées au sud de la capitale sur des terrains improvisés.
Les autres ERC restent stationnées dans leur ville d’origine sauf l’ERC-503 dissoute après s’être illustrée au combat et l’ERC-501 repliée au sud de la Seine.
L’équipement lui ne change pas, les appareils étant jugés suffisamment modernes pour cela.
GAO/GIR/GIAR
-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.
Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).
C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.
Si les GRAVIA restent présents ils n’auront plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.
Bréguet Br694 sous couleurs suédoises
-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.
A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.
-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au milieu un doublon et au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.
Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.
-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.
Commandement Stratégique d’Action (CSA)
Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..
-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.
Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.
Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.
-Les 17ème et 19ème EC restent déployées dans le Sud-Est pour combattre les italiens et les allemands qu’ils soient déployés dans la plaine padane ou sur l’île de Beauté hélas occupée depuis l’opération MERKUR.
L’élégant Hanriot NC-600
-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.
Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS.
Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcée, radar embarqué…..)
-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.
Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.
Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64.
NdA les 26ème et 27ème ECN déployées respectivement dans le Sud-Est et en Afrique du Nord ne sont pas concernées par l’opération HUBERTUS.
Commandement des Forces de Bombardement (CFB)
NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).
Des Léo 451 en vol
-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).
Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.
Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité.
NdA la 23ème EBM déployée dans le sud-est n’est pas concernée par l’opération HUBERTUS
-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.
Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70.
Amiot 356
-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.
Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils.
-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés. Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvellée puisque l’appareil n’est plus produit.
-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.
Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques.
Bloch MB-162
-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA).
Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)
En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.
-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse).
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse.
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée.
Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)
La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.
C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).
Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.
Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.
Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.
En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges une fois.
Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.
Polonais et Tchèques
NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.
Bloch MB-700. Faute de carrière sous les couleurs françaises, il fût utilisé par la Pologne et la Tchécoslovaquie
A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :
-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.
-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.
-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»
Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.
Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :
Supermarine Spitfire Mk IX
-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. 81 Supermarine Spitfire Mk IX
-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.
-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.
Commandement du Soutien Logistique (CSL)
-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161 -2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161
Comme nous l’avons vu plus haut, ces groupements d’aviation d’armée sont détachés par l’Armée de l’Air au profit des différentes armées.
Pour les partisans de l’Air intégral c’est une hérésie mais il fallait également contenter les partisans d’une conception plus traditionnelle de l’usage des forces aériennes qui pour certains avaient probablement encore du mal à accepter une Armée de l’Air indépendante !
Chaque armée possède donc des unités de chasse (une ou deux escadres), des groupes de bombardement, des groupes d’assaut et un groupe de reconnaissance.
Ces GRAVIA peuvent également prendre sous leurs ailes les différents GAO même si l’usage voudrait qu’ils restent sous le contrôle du corps d’armée dont ils portent le numéro augmenté de 500.
Cela nous donne au 10 mai 1949 le panorama suivant :
-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA)
Bloch MB-157
-8ème Escadre de Chasse : 81 Bloch MB-157 et 27 Lockheed H-322 Eclair
-Deux groupes de bombardement d’assaut, les GBA I/35 et II/35 volant respectivement sur Bréguet Br691 et Bréguet Br693 (27 appareils par groupe).
-Un Groupe de Bombardement en Piqué, le GB I/40 volant sur 27 Loire-Nieuport LN-430
Lioré et Olivier Léo 451
-Un Groupe de Bombardement Median, le GB II/12 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 451
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/35 volant sur 36 Bloch MB-176
Total : 252 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451 et 36 Bloch MB-176).
En ajoutant les appareils des deux GAO, le total est porté à 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123).
-Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA)
Arsenal VG-33
-2ème Escadre de Chasse : 81 Arsenal VG-33 et 27 Lockheed H-322 répartis en trois groupes de trente-six appareils
-3ème Escadre de Chasse : 81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2 répartis en trois groupes de trente-six appareils
Avion d’assaut Bréguet Br693
-Deux groupes de bombardement d’assaut, les GBA II/35 et II/51 volant respectivement sur 27 Bréguet Br695 et 27 Bréguet Br693
-Deux groupes de bombardement en piqué, les GB I/42 et GB II/42 volant sur un total de 54 Bréguet Br698
-Un groupe de bombardement moyen, le GB II/12 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 451
-Un Groupe de reconnaissance, le GR II/35 volant sur 36 Bloch MB-176
Total : 387 appareils (81 Arsenal VG-33, 81 Dewoitine D-520, 27 Lockheed H-322, 27 Bréguet Br700C2, 27 Bréguet Br693, 27 Bréguet Br695, 54 Bréguet Br698, 27 Lioré et Olivier Léo 451 et 36 Bloch MB-176)
En ajoutant les appareils des trois GAO le nombre d’appareils est porté à 492 appareils (81 Arsenal VG-33, 81 Dewoitine D-520, 27 Lockheed H-322, 27 Bréguet Br700C2, 27 Bréguet Br693, 27 Bréguet Br695, 54 Bréguet Br698, 27 Lioré et Olivier Léo 451, 52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)
-Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA)
Bréguet Br700C2, l’un des chasseurs biplaces de l’armée de l’air
-1ère Escadre de Chasse : 81 Arsenal VG-33 et 27 Bréguet Br700C2 répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs)
-Un groupe de bombardement en piqué, le GB II/40 volant sur 27 Loire-Nieuport LN-430
-Un groupe de bombardement d’assaut, le GBA I/51 volant sur 9 Bréguet Br691 et 18 Br693
-Un groupe de bombardement médian, le GB III/12 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 451
-Un groupe de reconnaissance, le GR III/35 volant sur 36 Bloch MB-176
Total : 225 appareils (81 Arsenal VG-33, 27 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 18 Bréguet Br693, 27 Lioré et Olivier Léo 451 et 36 Bloch MB-176).
En ajoutant les appareils des groupes aériens d’observation, le total est porté à 330 appareils (81 Arsenal VG-33, 27 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 18 Bréguet Br693, 27 Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176, 16 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)
-Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA)
Curtiss H-81 (P-40E)
-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 81 Curtiss H-81 et 27 Lockheed H-322 soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six chasseurs (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs)
Douglas DB-7
-Deux groupes de bombardement léger, les GB I/32 et GB II/32 volant sur un total de 54 Douglas DB-7D
-Un groupe de bombardement médian, le GB I/34 volant sur 27 Amiot 351
-Un groupe de reconnaissance, le GR IV/35 volant sur 36 Bloch MB-176
Total 225 appareils (81 Curtiss H-81, 27 Lockheed H-322, 54 Douglas DB-7D, 27 Amiot 351 et 36 Bloch MB-176).
En ajoutant les appareils des trois GAO rattachés à la 2ème armée, le total passe à 330 appareils (81 Curtiss H-81, 27 Lockheed H-322, 54 Douglas DB-7D, 27 Amiot 351 52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123).
-Groupement d’Aviation de la 3ème Armée (GRAVIA-IIIA)
-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 81 Curtiss H-81 et 27 Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de vingt-sept monomoteurs et de neuf bimoteurs.
Dewoitine D-520 en vol
-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de vingt-sept monomoteurs et de neuf bimoteurs.
-Un Groupe de Bombardement en Piqué, le GB III/40 volant sur 27 Loire-Nieuport LN-430
-Un Groupe de Bombardement d’Assaut, le GBA III/51 volant sur 27 Bréguet Br695
L’élégant Amiot 351
-Deux Groupes de Bombardement Médian, les GB II/34 et GB III/34 volant sur 54 Amiot 351
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/33 volant sur 36 Bloch MB-175
En ajoutant les appareils des trois GAO rattachés à la 3ème armée, le total passe à 465 appareils (81 Curtiss H-81, 81 Dewoitine D-520, 54 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 27 Bréguet Br695, 54 Amiot 351, 44 Bloch MB-176, 16 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)
-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA)
-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 81 Dewoitine D-520 et 27 Lockheed H-322 Eclair soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).
Dewoitine D-551
-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 81 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 Eclair et 18 Bréguet Br700C2
-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) volant sur 81 Bréguet Br696
-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) volant sur 27 Amiot 354 et 54 Amiot 356.
Bloch MB-175
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR II/33 volant sur 36 Bloch MB-175
En ajoutant les trois GAO rattachés à la 4ème Armée, le nombre d’appareils passe à 519 appareils (81 Dewoitine D-520, 81 Dewoitine D-551, 36 Lockheed H-322 Eclair, 18 Bréguet Br700C2, 81 Bréguet Br696, 81 Amiot 354, 36 Bloch MB-175, 24 Bloch MB-176, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)
-Groupement d’Aviation de la 6ème Armée (GRAVIA-VIA)
Arsenal VG-36
-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : cinquante-quatre Arsenal VG-33, vingt-sept VG-36 et vingt-sept Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).
-Un Groupe de Bombardement léger, le GB III/32 volant sur 27 Douglas DB-7
Glenn-Martin 167F
-Un Groupe de Bombardement léger, le GB I/62 volant sur 18 Glenn-Martin 167F et 9 Glenn-Martin 187F
-Deux Groupes de Bombardement Median, les GB I/11 et III/11 volant sur un total de 54 Lioré et Olivier Léo 458
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR III/33 volant sur 36 Bloch MB-175
Total : 252 appareils (54 Arsenal VG-33 27 Arsenal VG-36, 27 Bréguet Br700C2, 27 Douglas DB-7, 18 Glenn-Martin 167F, 9 Glenn-Martin 187F, 54 Lioré et Olivier Léo 458 et 36 Bloch MB-175)
En ajoutant les appareils des trois GAO rattachés à la 6ème armée, le nombre d’appareils passe à 357 (54 Arsenal VG-33 27 Arsenal VG-36, 27 Bréguet Br700C2, 27 Douglas DB-7, 18 Glenn-Martin 167F, 9 Glenn-Martin 187F, 54 Lioré et Olivier Léo 458, 44 Bloch MB-175, 16 Bloch MB-176, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)
-Groupement d’Aviation de la 8ème Armée (GRAVIA-VIIIA)
-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : deux groupes volant sur Arsenal VG-36 et Bréguet Br700C2, un troisième groupe volant sur Arsenal VG-39 et Bréguet Br700C2 soit un total de 54 Arsenal VG-36, 27 Arsenal VG-39 et 27 Bréguet Br700C2.
-Un Groupe de Bombardement Médian, le GB III/11 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 458
-Deux Groupes de Bombardements légers, les GB II et III/62 volant sur un total de 54 Glenn-Martin 167F et 187F (respectivement 36 187F et 18 167F)
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR IV/33 volant sur 36 Bloch MB-175
Total : 225 appareils (54 Arsenal VG-36, 27 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 27 Lioré et Olivier Léo 458, 18 Glenn-Martin 167F, 36 Glenn-Martin 187F et 36 Bloch MB-175)
Triplace de travail Dewoitine D-720
En ajoutant les appareils des GAO de la 8ème Armée, le nombre d’appareils passe à 330 appareils (54 Arsenal VG-36, 27 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 27 Lioré et Olivier Léo 458, 18 Glenn-Martin 167F, 36 Glenn-Martin 187F 44 Bloch MB-175, 16 Bloch MB-176, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)
-Groupement Aviation de la 5ème Armée (GRAVIA-VA)
-16ème Escadre de Chasse : trois groupes de chasse avec vingt-sept Arsenal VG-39 et neuf Bréguet Br700C2 chacuns soit un total de 81 Arsenal VG-39 et vingt-sept Bréguet Br700C2
-33ème Escadre de Bombardement Léger : trois groupes de bombardement volant sur Douglas DB-7D soit un total de 81 appareils
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/39 volant sur 36 Bloch MB-176
Total : 225 appareils (81 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 81 Douglas DB-7D et 36 Bloch MB-176).
Si on ajoute les avions des GAO de l’Armée des Alpes, le nombre d’appareils passe à 330 avions (81 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 81 Douglas DB-7D, 52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123).
Groupes Aériens d’Observation (GAO)
Chaque corps d’armée dispose d’un Groupe Aérien d’Observation (GAO) composé de huit bimoteurs de reconnaissance tactique (Bloch MB-175 ou 176), de douze Dewoitine D-720 d’observation et de quinze ANF-Les Mureaux AN-123 des petits monomoteurs qui servent à renseigner les unités de première ligne notamment en phase offensive.
Groupes Aériens d’Observations rattachés à des Corps d’Armée en Ligne
GAO rattachés aux corps d’armées de la réserve stratégique
-Groupe Aérien d’Observation n°514 (GAO-514) disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.
-Groupe Aérien d’Observation 515 (GAO n°515) disposant de huit Bloch MB-175, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.
-Groupe Aérien d’Observation 516 (GAO n°516) disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.
-Groupe Aérien d’Observation 517 (GAO-517) disposant de huit Bloch MB-176, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.
-Groupe Aérien d’Observation 531 (GAO-531) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.
-Groupe Aérien d’Observation 532 (GAO-532) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux.
-Groupe Aérien d’Observation 533 (GAO-533) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123
-Groupe Aérien d’Observation 534 (GAO-534) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.
-Grroupe Aérien d’Observation 538 (GAO-538) (ex-Groupement e Reconnaissance et d’Observation de Corse) : huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123
Total : 1225 appareils (192 Bloch MB-176, 88 Bloch MB-175, 420 Dewoitine D-720 et 625 ANF-Les Mureaux ANF-123)
Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR)
Bréguet Br694 avec des cocardes suédoises
A la mobilisation les quatre groupes indépendants de reconnaissance destinés à éclairer les deux Corps d’Armées Cuirassés (CAC) sont regroupés au sein d’une 22ème Escadre de Reconnaissance (22ème ER) même si cette escadre aura une existence essentiellement administrative.
Le 1er groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948, le GR I/22
Le 2ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR II/22
Le 3ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR III/22
Le 4ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR IV/22
Ces quatre groupes disposent tous de quatre escadrilles de neuf Bréguet Br694, un triplace de reconnaissance issue d’une demande étrangère (Suède et Belgique), triplace issu du Bréguet Br690 qui finira par équiper une Armée de l’Air qui l’avait dans un premier temps boudé préférant le duo Bloch MB-175/176.
Total : 144 appareils
Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR)
Les quatre GIAR sont équipés de Potez 640, un bimoteur blindé lourdement armé destiné à assurer un rôle équivalent à celui du Henschel Hs-129 au sein de la Luftwaffe.
-1er Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (1er GIAR)
-2ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (2ème GIAR)
-3ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (3ème GIAR)
-4ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (4ème GIAR)
Chaque groupe dispose de vingt-sept appareils répartis en trois escadrilles de neuf appareils.
Total : 108 appareils
Unités dépendants directement de l’armée de l’air
Dans cette partie je vais parler des unités qui restent sous le contrôle direct et exclusif de l’Armée de l’Air pour un usage «stratégique».
Ces unités sont regroupés au sein d’un Commandement Stratégique d’Action (CSA) qui regroupe des unités de chasse de jour, de chasse de nuit, de bombardement médian et de bombardement lourd mais aussi de reconnaissance.
Chasse de jour
-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Avec ses trois groupes de chasse (GC I/9 II/9 et III/9) volant sur Bloch MB-157 et Bréguet Br700C2, elle assure la couverture du Sud-Ouest du territoire mais va très vite s’employer ailleurs à partir d’un certain 10 mai 1949.
-17ème Escadre de Chasse (17ème EC) : Avec ses trois groupes de chasse (GC I/17 II/17 III/17) volant sur Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2, elle assure la couverture du Sud-Est contre une potentielle/probable/possible action italienne sur les Alpes, la Provence et la Corse.
-18ème Escadre de Chasse (18ème EC) : Avec ses trois groupes de chasse (GC I/18 GC II/18 GC III/18) volant sur Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2 cette escadre assure la couverture du Sud-Est contre une potentielle/probable/possible action italienne sur les Alpes, la Provence et la Corse.
Total : 324 appareils (81 Bloch MB-157, 162 Bloch MB-159 et 81 Bréguet Br700C2)
Chasse de Nuit
L’élégant Hanriot NC-600
Quatre Escadre de Chasse de Nuit (ECN) assurent la couverture du territoire national et de l’Afrique du Nord. Leur équipement est uniforme avec de rutilants bimoteurs Hanriot NC-600.
-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) : couvre le nord-ouest du pays et la région parisienne depuis sa base de Melun-Villaroche.
-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) : couvre l’est du pays depuis sa base de Metz-Chambières
-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) : couvre le sud du pays depuis sa base d’Istres
NdA la 27ème ECN couvrant l’Afrique du Nord je ne la cite que pour information car elle n’est pas concernée par la Campagne de France
Total : 243 appareils
Bombardement Médian
-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : 81 bombardiers bimoteurs Lioré et Olivier Léo 451 répartis en trois groupes de vingt-sept appareils.
-23ème Escadre de Bombardement Médian (23ème EBM) : 81 bombardiers bimoteurs Lioré et Olivier Léo 451 répartis en trois groupes de vingt-sept appareils.
-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : 81 bombardiers bimoteurs Lioré et Olivier Léo 451 répartis en trois groupes de vingt-sept appareils.
Différentes photos de l’Amiot 356
-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : 54 bombardiers bimoteurs Amiot 356 et 27 Amiot 357
-GB I/49 : groupe aérien indépendant de bombardement volant sur Lioré et Olivier Léo 457, version bombardement haute-altitude du «451» (27 appareils)
Total : 351 appareils (243 Lioré et Olivier Léo 451, 27 Lioré et Olivier Léo 457, 54 Amiot 356, 27 Amiot 357)
Bombardement Lourd
-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : trois groupes de vingt-sept bombardiers lourds Consolidated modèle 32F Géant soit un total de 81 appareils
Bloch MB-162
-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : trois groupes équipés de vingt-sept bombardiers lourds Bloch MB-162 soit un total de 81 appareils
NdA : la 27ème EBL stationnée en Afrique du Nord n’est pas concernée par la Campagne de France, je ne la cite que pour information.
Total : 162 appareils (81 Consolidated modèle 32F Géant et 81 Bloch MB-162)
Reconnaissance
-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : stationnée essentiellement au sud de la Loire, elle est organisée en quatre groupes de trente-six Bloch MB-176 soit 144 appareils
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : stationnée dans l’ouest de la France, cette escadre volant également sur Bloch MB-176 doit gagner la région parisienne et l’est de la France pour opérer au dessus de l’Allemagne. Elle est organisée en quatre groupes de trente-six Bloch MB-176 soit 144 appareils
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : cette escadre stationnée en temps à Reims dispose de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit un total de soixante-douze appareils.
-36ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (36ème ERS) : cette escadre stationnée en temps de paix à Orange dispose de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit un total de soixante-douze appareils.
Total : 432 appareils (288 Bloch MB-176 et 144 Bloch MB-178)
Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)
NdA je ne vais parler ici que des ERC stationnées en métropole
-Quatre ERC sont déployées pour couvrir la région parisienne, les ERC-500 505 507 et 510 disposant chacune de douze appareils respectivement des Dewoitine D-551 pour la première, des Arsenal VG-36 pour les deux suivantes et du Bloch MB-157 pour la dernière.
-ERC-501 : avec ses douze Arsenal VG-36 cette escadrille couvre le port du Havre, ses raffineries, des chantiers navals et quelques usines de la défense nationale.
-ERC-502 : avec ses douze Dewoitine D-551, elle assure la défense de la région de Nantes, vitale pour la défense nationale avec ses usines aéronautiques, ses chantiers navals et des unités de matériel terrestre notamment dans le nord de la ville au lieu-dit les Batignolles.
-ERC-503 : avec ses douze Arsenal VG-36 l’escadrille couvre la ville de Strasbourg
-ERC-504 : avec ses douze Dewoitine D-551 l’escadrille couvre la ville de Marseille
-ERC-506 : avec ses douze Dewoitine D-551 l’escadrille couvre la ville de Lyon
-ERC-508 : avec ses douze Bloch MB-157, elle couvre la ville de Bordeaux, ses usines aéronautiques et ses chantiers navals implantés dans la capitale girondine
-ERC-509 : avec ses douze Arsenal VG-39 elle couvre la ville de Toulouse, haut-lieu de la production aéronautique française
-ERC-511 : avec ses douze Arsenal VG-36 elle couvre la ville de Montpellier
-Groupe Régional de Chasse de Corse (GRCC) : trente-six Dewoitine D-520
Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)
Le territoire métropolitain est couvert par de nombreuses batteries légères et lourdes au sein d’un dispositif qui comprend des guetteurs et les premiers radars français.
Ces batteries sont destinées à contrer une offensive de bombardement stratégique allemande, offensive qui n’aura pas lieu.
Avec l’offensive allemande de mai 1949, des batteries vont être redéployées et certaines vont être engagées dans les combats contre l’aviation allemande mais aussi et ce n’était pas vraiment prévu dans les combats terrestres.
Avec la glaciation du front sur La Seine et l’évolution des menaces, des batteries vont être redéployées que ce soit des batteries qui se sont repliés du nord et de l’est ou des batteries rapatriées du sud où leur présence n’était pas ou plus nécessaire.
Canon de 90mm CA modèle 1939
-Paris et région parisienne : dix batteries légères (six de 40mm, quatre de 37mm, quatre de 25mm) et cinq batteries lourdes (cinq de 90mm)
-Le Havre : deux batteries antiaériennes légères de 37mm et une batterie lourde de 75mm
-Rouen : une batterie de six canons de 40mm Bofors pour protéger le port à pétrole et une batterie lourde de 75mm
-Dunkerque : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et une batterie lourde de 90mm
-Lille : quatre batteries antiaériennes légères de 25mm et une batterie lourde de 90mm
-Caen : deux batteries antiaériennes légères de 37mm
-Rennes : deux batteries antiaériennes légères de 37mm
-Nantes : quatre batteries antiaériennes légères de 37mm et deux batteries lourdes de 90mm
-Saint-Nazaire : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et une batterie lourde de 75mm
-La Rochelle : deux batteries antiaériennes légères de 25mm
-Bordeaux : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et deux batteries lourdes de 75mm
-Toulouse : deux batteries antiaériennes légères de 37mm
-Pau : une batterie antiaérienne légère de 25mm
-Marseille : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et deux batteries lourdes de 90mm
-Port-Vendres : une batterie antiaérienne de 37mm et une batterie lourde de 75mm
-Ajaccio : une batterie antiaérienne de 37mm et une batterie lourde de 75mm
-Bastia : une batterie antiaérienne de 37mm et une batterie lourde de 75mm
-Nice : deux batteries antiaériennes de 25mm et une batterie lourde de 75mm
-Lyon : deux batteries antiaériennes de 25mm et une batterie lourde de 90mm
-Strasbourg : deux batteries antiaériennes légères (une de 25mm et une de 37mm) et une batterie lourde de 75mm
-Metz : deux batteries antiaériennes légères de 37mm et une batterie lourde de 75mm
-Nancy : deux batteries antiaériennes légères de 37mm et une batterie lourde de 75mm
La Défense Aérienne du Territoire (DAT) comprend au total 24 batteries lourdes et 51 batteries légères.
Infanterie de l’Air
Fantassins de l’air sur les Champs Elysées pour le défié du 14 juillet 1937
En septembre 1948 comme en septembre 1939 l’Armée de l’Air possède deux unités parachutistes, deux Groupes d’Infanterie de l’Air (GIA) qui vont être ultérieurement transférés à l’Armée de Terre ce qui suscitera bien des remous et bien des critiques.
Ces deux GIA sont organisés en deux compagnies d’infanterie, chaque compagnie étant organisée en un groupe de commandement, une section d’engins avec mitrailleuses et mortiers et trois sections voltigeurs.
A la mobilisation d’août 1948, le G.I.A n°601 rallie la base aéronavale de Calais-Marck soutenus par des Douglas Transporteur de la 1ère ETM pour un saut éventuel sur les bouches de l’Escaut ou l’embouchure du Rhin dans le cadre de la manœuvre d’ensemble.
Quand au G.I.A n°602, il rallie la base aérienne de Tunis pour mener une opération aéroportée contre la Libye italienne à moins que l’île de Lampedusa puisse être l’occasion d’un raid de ce qu’on appelle par encore les commandos.
Contrairement à 1939, le Centre d’Instruction Parachutiste (C.I.P) d’Avignon-Pujaut reste ouvert pour former de nouveaux parachutistes, l’armée de l’air ayant obtenu de pouvoir former deux nouveaux G.I.A d’un nouveau type.
Le 603ème G.I.A dont la base définitive doit être Reims (pour pouvoir opérer en Rhénanie) est organisé en une section de commandement, une compagnie d’engins (section de mitrailleuses de 7.5mm, section de mortiers de 81mm et section antichar équipée de canons de 25mm) et deux compagnies de combat.
Le 604ème G.I.A dont la base définitive doit être Calvi en Corse pour pouvoir opérer contre des objectifs italiens est organisé comme le 603ème G.I.A.
Ces deux Groupes d’Infanterie de l’Air ne seront néanmoins pas opérationnels avant la fin de l’année 1948.
Le 601ème GIA ne sautera finalement pas sur les Pays-Bas à la différence du 602ème GIA qui va participer à l’opération BAYARD. Le 603ème GIA lui ne sera engagé qu’à la fin de la Campagne de France pour couvrir le repli du GA n°2 alors qu’ironie de l’histoire le 604ème GIA basé à Calvi participera à la défense de la Corse comme infanterie de choc lors de l’opération MERKUR.
Début 1950 l’infanterie de l’air sera transférée à l’armée de terre marquant le début du Commandement des Troupes Légères et Parachutistes avec deux divisions, les 11ème et 25ème DP, la première reprenant le numéro de la 11ème DLI à l’éphémère existence alors que la seconde à repris le numéro de la 25ème DIM.
La première division comprendra un 3ème Régiment de Chasseurs Parachutistes (3ème RCP) (ex-602ème GIA), le 4ème RCP (ex-604ème GIA) et le 1er Régiment Parachutiste Colonial (ex-1er Régiment d’Infanterie Parachutiste Coloniale) alors que la 25ème DP disposera au final du 1er RCP (ex-603ème GIA), du 2ème RCP (601ème GIA) et du 1er BEP (Bataillon Etranger Parachutiste) qui va très vite devenir le 1er REP.
Autres unités
Polonais
-1ère Escadre Polonaise de Chasse (21ème Escadre de chasse)
Bloch MB-700. Faute de carrière sous les couleurs françaises, il fût utilisé par la Pologne et la Tchécoslovaquie
-GC I/21 «Varsovie» Bloch MB-700P
-GC II/21 «Cracovie» Bloch MB-700P
-GC III/21 «Poznan» Bloch MB-700P
-GC IV/21 «Lublin» Bloch MB-700P
Total : 108 appareils
-2ème Escadre Polonaise de Chasse (23ème Escadre de chasse)
Supermarine Spitfire Mk V
-GC I/23 «Gdansk» Supermarine Spitfire Mk V
-GC II/23 «Szczecin» Supermarine Spitfire Mk V
-GC III/23 «Wroclaw» Supermarine Spitfire Mk V
-GC IV/23 «Wilno» Supermarine Spitfire Mk V
Total : 108 appareils
-Escadre polonaise de bombardement (37ème Escadre de Bombardement Léger)
-GB I/37 «Poméranie» : Douglas DB-7
-GB II/37 «Silésie» : Douglas DB-7
-GB III/37 «Haute Pologne» : Douglas DB-7
Total : 81 appareils
-Groupes de reconnaissance polonais
-GR polonais n°1 puis GR «Cracovie» : 27 Bloch MB-175
-GR polonais n°2 puis GR «Poznan» : 27 Bloch MB-175
Total : 54 appareils
Tchècoslovaques
-La 1ère Escadre de Chasse Tchèque (22ème Escadre de Chasse)
-Deux groupes indépendants de Reconnaissance (GIR)
Ces deux groupes disposent chacun de douze Bloch MB-176
Commandement de Soutien et de Logistique (CSL)
Unités de transport en métropole
Douglas C-47 Skytrain
-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM) stationnée sur la BA 112 de Reims
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) stationnée à Orléans sur la BA 123
Ces deux escadres disposent chacune de deux groupes de trois escadrilles de neuf appareils soit un total de 108 appareils en l’occurence 36 Douglas DC-3 Transporteur, 36 Bloch MB-161 et 36 Bloch MB-165.
Unités d’entrainement
En temps de paix, les unités d’entrainement de l’armée de l’air sont installées sur tout le territoire national même si l’Ecole de l’Air est installée à Salon de Provence (BA 130) avec une part non négligeable de la flotte d’entrainement.
En temps de guerre, la situation évolue, une partie non négligeable des écoles se replie au delà de la Méditerranée pour permettre aux jeunes pilotes d’apprendre loin des bombes allemandes et italiennes et libérer de la place sur les aérodromes pour les unités de combat.
Avant la mobilisation de septembre 1948, le panorama de la formation des pilotes de l’armée de l’air était le suivant :
-Ecole de l’Air à Salon de Provence chargée de la formation initiale de tous les pilotes quelque soit le cursus choisit grâce au GEI ou Groupement d’Entrainement Initial (GEI).
A partir de 1944, neuf Groupements Régionaux d’Entrainement (GRE) sont créés pour décentraliser la formation, six en métropole et trois en Afrique du Nord.
-Les GRE de métropole sont implantés à Le Havre-Octeville (BA 147), Rochefort (BA 113), Romorantin (BA 114), Chateaudun (BA 120) Chartres (BA 122) et Marcilloles (BA 188) alors que ceux d’Afrique du Nord sont implantés à Marrakech (BA 207), Guelmine (BA 208) et sur la base aérienne 201 de Blida.
-Le Groupe d’Entrainement à la Chasse (GEC) dispose de quatre bases : Salon de Provence, Etampes (BA 110), Lyon-Bron (BA 105) et Meknès où est implantée la BA 206.
Comme son nom l’indique, il forme les pilotes des chasseurs monomoteurs et des chasseurs bimoteurs, les pilotes de ces derniers effectuant en sus un passage préliminaire au Groupe d’Entrainement sur Multimoteurs.
-Le Groupe d’Entrainement sur Multimoteurs ou GEM assure la formation des pilotes de chasseurs bimoteurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance et de transport. Il est installé à Saint Cyr l’Ecole sur la base aérienne 116.
En août 1948 alors que le conflit semble imminent, décision est prise de décentraliser encore davantage la formation et les GEC/GEM rallient la base aérienne de Meknès au Maroc pour bénéficier de conditions d’entrainement encore plus favorables qu’en Provence.
La base marocaine se révélant vite saturée, des terrains annexes sont aménagés pour la désengorger, terrains baptisés Meknès I à VI.
Les GRE restent eux installés en métropole même si leur activité est sensiblement réduite notamment pour ceux situés au nord de la Loire. Leur activité cesse avec le début du conflit.
NdA : couvre la frontière entre Colmar et Montbéliard soit les secteurs fortifiés de Colmar, de Mulhouse et d’Altkirch
-406ème, 416ème, 426ème et 436ème régiments de pionniers
-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°506 (GBCC n°506)
-6ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40
-20ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40
Un Hotchkiss H-39 sous la neige
-31ème BCC : bataillon de mobilisation disposant d’abord de seize Hotchkiss H-39 en attendant l’arrivée de quarante-cinq AMX-44
-40ème BCC : bataillon de mobilisation disposant d’abord de vingt Hotchkiss H-39 en attendant l’arrivée de quarante-cinq AMX-44
-6ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (6ème GAAC)
-Un Etat-major
-Une Batterie Hors Rang
-Deux batteries de canons de 75mm équipés de canons de 75mm contre-avions modèle 1944
-Deux batteries de canons de 37mm équipés de canons de 37mm contre-avions Schneider modèle 1941
Unités du génie et de soutien
-Dans le domaine du soutien, on trouve des unités dépendant de l’artillerie (parc de réparations d’artillerie n°6, parc de réparation des équipages et des ferrures n°6, le parc de réparation automobile n°6, le parc d’essence et ingrédients d’armée n°6 et le parc de munitions d’armée n°6).
-Le génie aligne diverses unités de sapeurs mineurs et de sapeurs routiers, une compagnie d’électro-mécaniciens et un parc de génie d’armée.
-En ce qui concerne les transmissions, on trouve le 806me bataillon de sapeurs télégraphistes d’armée, le 820ème parc de transmissions d’armée et diverses unités associées.
-Le train soutien la sixième armée avec sept compagnies hippomobiles et six compagnies automobiles dont deux sanitaires ainsi qu’une compagnie citerne.
-L’intendance, le service de santé, le service vétérinaire, le service des remontes dispose également d’unités intervenant en soutien de la 6ème Armée.
-La gendarmerie déploie pour maintenir l’ordre sur l’arrière et gérer les prisonniers un commandement de la gendarmerie et forces prévôtales de la 6ème armée.
-Groupement d’Aviation de la 6ème Armée (GRAVIA-VIA)
Arsenal VG-33
-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : cinquante-quatre Arsenal VG-33, vingt-sept VG-36 et vingt-sept Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).
Douglas DB-7
-Un Groupe de Bombardement léger, le GB III/32 volant sur Douglas DB-7
-Un Groupe de Bombardement léger, le GB I/62 volant sur Glenn-Martin 167F et 187F
-Deux Groupes de Bombardement Median, les GB I/11 et III/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR III/33 volant sur Bloch MB-175
-9ème Corps d’Armée (9ème CA)
-Etat-major mis sur pied par la 9ème Région Militaire de Marseille
NdA couvre le secteur fortifié de Colmar
-609ème régiment de pionniers
-9ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (9ème GRCA) équipé dès la mobilisation de chars légers AMX-42 et d’Automitrailleuses de Découverte (AMD) en attendant les AM modèle 1940P. En revanche les fusiliers motocyclistes sont toujours là.
-121ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (121ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm disposant de canons de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155mm disposant de canons de 155L modèle 1945S
-17ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (17ème GRDI) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P
Je pense que tout le monde connait cette planche….. .
-13ème Division d’Infanterie (13ème DI) : Cette division dispose de deux régiments d’infanterie de ligne (21ème et 60ème RI), d’un régiment de tirailleurs marocains (8ème RTM); de deux régiments d’artillerie (28ème RAD et 228ème RALD); de la 613ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 613ème bataillon de défense antiaérienne, du 25ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.
-38ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (38ème GRDI) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P
-32ème Division d’Infanterie (32ème DI) : Cette division dispose de trois régiments d’infanterie de ligne (7ème, 122ème et 143ème RI); de deux régiments d’artillerie (3ème RAD et 203ème RALD); de la 632ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 632ème bataillon de défense antiaérienne, du 84ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.
12ème Corps d’Armée (12ème CA)
-Etat-major mis sur pied par la 12ème Région Militaire de Dijon
NdA couvre le secteur fortifié de Mulhouse
-612ème régiment de pionniers
-12ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (12ème GRCA) disposant à la mobilisation de fusiliers motocyclistes, de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte en attendant la disponibilité des chars légers AMX-44 et des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P. Au 10 mai 1949, le rééquipement à été réalisé.
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-112ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (112ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155L modèle 1917 puis modèle 1945S.
-29ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (29ème GRDI) disposant de chars légers Renault R-40 et d’automitrailleuses de découverte en attendant la disponibilité des chars légers FCM-42 et des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P. Au 10 mai 1949, les FCM sont là mais pas les AMP toujours dans les dépôts au 10 mai 1949.
Legio Patria Nostra
-35ème Division d’Infanterie (35ème DI) : Cette division dispose de de trois régiments d’infanterie avec deux régiments de ligne (11ème et 123ème RI) et un régiment de la Légion Etrangère (8ème REI); deux régiments d’artillerie (14ème et 214ème RALD), la 635ème Batterie Divisionnaire Antichar, le 635ème Bataillon Antiaérien, un bataillon du génie et diverses unités de soutien.
-43ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (43ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’Automitrailleuses de Découverte (AMD) en attendant les AMP qui ne sont toujours pas là le 10 mai 1949.
-40ème Division d’Infanterie (40ème DI) : Cette division dispose de trois demi-brigades de chasseurs à pied avec la 6ème (43ème, 47ème et 51ème BCP), la 7ème (44ème, 48ème et 52ème BCP) et la 8ème demi-brigade de chasseurs à pied (53ème, 54ème et 55ème BCP).
L’appui-feu est assuré par deux régiments d’artillerie (79ème RAD et 279ème RALD), de la 640ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 640ème bataillon de défense antiaérienne, du 86ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.
28ème Corps d’Armée (28ème CA)
NdA : Ce corps couvre le secteur Fortifié d’Altkirch
-Etat-Major mis sur pied par la 11ème Région Militaire de Lyon
-628ème Régiment de Pionniers (628ème RP)
-28ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (28ème GRCA) qui dispose de fusiliers motocyclistes, de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses de découverte en attendant la disponibilité des automitrailleuses puissantes qui vont arriver à la fin du mois d’avril au point que le commandant de l’unité décidera de conserver par devers lui une flotte mixte.
-120ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (120ème RALT) qui dispose de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155mm GPF-T.
-32ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (32ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
-43ème Division d’Infanterie (43ème DI) : Elle dispose d’un régiment d’infanterie de ligne (le 158ème RI), d’une demi-brigade de chasseurs à pied (la 4ème DBCP) et d’un régiment de tirailleurs (le 3ème Régiment de Tirailleurs Marocains); de deux régiments d’artillerie (12ème RAD et 212ème RALD), de la 643ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 643ème bataillon de défense antiaérienne, d’un bataillon du génie et de diverses unités de soutien.
-20ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (20ème GRDI) disposant de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses de découverte en attendant la disponibilité des automitrailleuses puissantes. Au 10 mai 1949 les AM modèle 1940P se font encore désirer.
-27ème Division d’Infanterie Alpine (27ème DIAlp) : Elle dispose de la 53ème brigade d’infanterie alpine (99ème RIA et 5ème demi-brigade de chasseurs alpins) et de la 54ème brigade d’infanterie alpine (159ème RIA et 7ème demi-brigade de chasseurs alpins) ; de deux régiments d’artillerie (93ème Régiment d’Artillerie de Montagne et 293ème Régiment d’Artillerie Lourde de Montagne); de la 627ème Batterie Divisionnaire Antichar; du 627ème Bataillon de défense antiaérienne, du 32ème bataillon du génie et d’unités de soutien.
8ème Armée
NdA cette armée couvre les secteurs fortifiés de Montbéliard et du Jura
-408ème, 418ème, 428ème, 438ème régiments de pionniers
-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°508 (GBCC n°508)
-48ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40 (M)
-8ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (8ème GAAC)
-Un Etat-major
-Une Batterie Hors Rang
-Deux batteries de canons de 75mm équipées de canons de 75mm contre-avions modèle 1944
-Deux batteries de canons de 37mm équipées de canons de 37mm contre-avions Schneider modèle 1941.
-Unités du génie et de soutien
-Dans le domaine du soutien, on trouve des unités dépendant de l’artillerie (parc de réparations d’artillerie n°8, parc de réparation des équipages et des ferrures n°8, le parc de réparation automobile n°8, le parc d’essence et ingrédients d’armée n°8 et le parc de munitions d’armée n°8).
-Le génie aligne diverses unités de sapeurs mineurs et de sapeurs routiers, une compagnie d’électro-mécaniciens et un parc de génie d’armée.
-En ce qui concerne les transmissions, on trouve le 808me bataillon de sapeurs télégraphistes d’armée, le 821ème parc de transmissions d’armée et diverses unités associées.
-Le train soutien la deuxième armée avec sept compagnies hippomobiles et six compagnies automobiles dont deux sanitaires ainsi qu’une compagnie citerne.
-L’intendance, le service de santé, le service vétérinaire, le service des remontes dispose également d’unités intervenant en soutien de la 6ème Armée.
-La gendarmerie déploie pour maintenir l’ordre sur l’arrière et gérer les prisonniers un commandement de la gendarmerie et forces prévôtales de la 8ème armée.
-Groupement d’Aviation de la 8ème Armée (GRAVIA-VIIIA)
Arsenal VG-36
-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : deux groupes volant sur Arsenal VG-36 et Bréguet Br700C2, un troisième groupe volant sur Arsenal VG-39 et Bréguet Br700C2
Bréguet Br700C2, l’un des chasseurs biplaces de l’armée de l’air
-Un Groupe de Bombardement Médian, le GB III/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458
-Deux Groupes de Bombardements légers, les GB II et III/62 volant sur Glenn-Martin 167F et 187F
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR IV/33 volant sur Bloch MB-175
-10ème Corps d’Armée (10ème CA)
NdA couvre le Secteur Fortifié de Montbéliard
-Etat-major mis sur pied par la 10ème Région Militaire (Grenoble)
-610ème Régiment de Pionniers (610ème RP)
-10ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (10ème GRCA) disposant de fusiliers motocyclistes, de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
Canon de 155mm long Schneider modèle 1917
-113ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (113ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155L modèle 1917.
-61ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (61ème GRDI) disposant de chars légers AMX-44 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P qui ont remplacé les véhicules utilisés à la mobilisation retournés au dépôt (Hotchkiss H-39 et AMD).
-58ème Division d’Infanterie (58ème DI) : Elle dispose de trois régiments d’infanterie de ligne (204ème, 227ème et 334ème RI); de deux régiments d’artillerie (48ème et 248ème RALD), de la 658ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 658ème Bataillon de défense antiaérienne, du 87ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.
-1er Groupe de cavalerie tchèque : unité montée qui doit être motorisée mais ce n’est pas encore le cas en mai 1949 en raison de problèmes d’approvisionnement et de la priorité donnée aux unités françaises.
-1ère Division d’Infanterie Tchèque (1ère DIT) : Elle dispose de trois régiments d’infanterie (1er régiment tchèque, 2ème régiment tchèque et 3ème régiment tchèque), de deux régiments d’artillerie (1er régiment d’artillerie tchèque et 2ème régiment d’artillerie tchèque, le 1er étant l’équivalent d’un RAD et le second l’équivalent d’un RALD), la 1ère Batterie Divisionnaire Antichar tchèque, le 1er Bataillon de défense antiaérienne tchèque, le 88ème bataillon du génie et diverses unités de soutien.
11ème Corps d’Armée (11ème CA)
NdA couvre le Secteur Fortifié du Jura
-Etat-major mis sur pied par la 11ème Région Militaire (Lyon)
-611ème Régiment de Pionniers (611ème RP)
-11ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (11ème GRCA) disposant de chars légers FCM-42 (qui ont remplacé les H-39), de fusiliers motocyclistes et d’automitrailleuses de découverte en attendant les automitrailleuses puissantes même si le terrain est un atout pour les AMD plus légères que les AMP.
-114ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (114ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm disposant de canons de 155L modèle 1917.
44ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (44ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte en attendant la disponibilité d’automitrailleuses puissantes.
-54ème Division d’Infanterie (54ème DI) : Cette division dispose de trois régiments d’infanterie de ligne (302ème, 317ème et 330ème RI), de deux régiments d’artillerie (44ème RAD et 244ème RALD), la 654ème Batterie Divisionnaire Antichar, le 654ème Bataillon de défense antiaérienne, un bataillon du génie et diverses unités de soutien.
-62ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (62ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte en attendant la disponibilité d’automitrailleuses puissantes.
-57ème Division d’Infanterie (57ème DI) : Cette division dispose de deux régiments d’infanterie de ligne (235ème et 261ème RI), d’un régiment d’infanterie alpine (96ème RIA); de deux régiments d’artillerie (47ème RAD et 247ème RALD), de la 657ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 657ème Bataillon de défense antiaérienne, du 89ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.
27ème Corps d’Armée (27ème CA)
NdA : en réserve locale pour par exemple aider la Suisse à faire face à une agression allemande
-Etat-major mis sur pied par la 10ème Région Militaire de Grenoble
-627ème Régiment de Pionniers (627ème RP)
-27ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (27ème GRCA) disposant de chars légers Hotchkiss H-39, de fusiliers motocyclistes et d’automitrailleuses de découverte en attendant les automitrailleuses puissantes qui ne sont toujours pas là au 10 mai 1949.
-116ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (116ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm disposant de canons de 155L modèle 1917.
-40ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (40ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte en attendant les automitrailleuses puissantes qui ne sont toujours pas là au 10 mai 1949.
-7ème Division d’Infanterie (7ème DI) : Cette division dispose de trois régiments d’infanterie de ligne (93ème, 102ème et 130ème RI), de deux régiments d’artillerie (31ème RAD et 231ème RALD), de la 607ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 607ème Bataillon de défense antiaérienne, du 90ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.
-45ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (45ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses puissantes qui ont remplacé les automitrailleuses de découverte utilisées pour mettre sur pied l’unité lors de la mobilisation générale.
-28ème Division d’Infanterie Alpine (28ème DIAlp) : Cette division dispose de trois régiments d’infanterie alpine (97ème, 140ème et 203ème RIA), de deux régiments d’artillerie (2ème RAM et 202ème RALM), de la 28ème Batterie Divisionnaire Antichar, du 28ème Bataillon de défense antiaérienne, du 91ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.
3ème Corps de Cavalerie
-637ème régiments de pionniers (637ème RP)
-37ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (37ème GRCA) : chars légers AMX-42 associés à des Automitrailleuses de Découverte (AMD) en attendant des Automitrailleuses Puissantes (AMP), ces dernières arrivant en mars 1949. On trouve aussi des fusiliers motocyclistes.
-339ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteur (339ème RATTT)
-Trois groupes de 105mm équipés d’obusiers de 105mm en l’occurence des canons de 105L modèle 1936S
-2ème Division Légère Mécanique (2ème DLM)
-Un état-major de division
-Des unités de génie et de soutien : le 12ème escadron de réparation divisionnaire rattaché administrativement au 29ème régiment de dragons, quatre compagnies du génie formant bataillon, le 2ème bataillon du génie, deux compagnies de transmission, deux compagnies du train (compagnie automobile du QG et compagnie automobile de transport), un bataillon sanitaire divisionnaire et un groupe d’exploitation divisionnaire
-Un régiment de découverte, le 8ème régiment de cuirassiers équipé d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
Canon d’assaut Somua Sau40
-3ème brigade légère mécanique avec un état-major de brigade, un régiment de chars, le 13ème Régiment de Dragons (13ème RD) disposant de Somua S-45 et un régiment de dragons portés, le 1er Régiment de Dragons Portés (1er RDP) disposant de VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers AMX-42, le tout accompagné et appuyé par le 3ème groupe de canons d’assaut (Somua Sau-40), le 3ème escadron antichar (Laffly W15TCC), le 3ème escadron antiaérien porté (Laffly W15 associé à un bitube de 25mm sous masque) et le 3ème groupe de reconnaissance disposant de chars légers AMX-42.
-4ème brigade légère mécanique avec un état-major de brigade, un régiment de chars, le 29ème Régiment de Dragons (29ème RD) disposant de Somua S-45 et un régiment de dragons portés, le 6ème Régiment de Dragons Portés (6ème RDP) disposant comme les autres de VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers AMX-42, le tout accompagné et appuyé par le 4ème groupe de canons d’assaut (Somua SAu-40), le 4ème escadron antichar porté (Laffly W15 TCC), le 4ème escadron antiaérien porté (Laffly W15 + bitube de 25mm sous masque) et le 4ème groupe de reconnaissance disposant de chars légers AMX-42.
105C modèle 1935B
-Un régiment d’artillerie tractée tout terrain, le 71ème régiment d’artillerie de division légère mécanique (71ème RADLM) disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B
-4ème Division Légère Mécanique (4ème DLM)
-Un état-major de division
-Des unités de génie et de soutien : le 14ème escadron de réparation divisionnaire rattaché administrativement au 8ème régiment de dragons, quatre compagnies du génie formant bataillon à savoir le 4ème bataillon du génie (trois compagnies de sapeur mineur et une compagnie d’ouvriers de pont), deux compagnies de transmission, deux compagnies du train (compagnie automobile du QG et compagnie automobile de transport), un bataillon sanitaire divisionnaire et un groupe d’exploitation divisionnaire
-Un régiment de découverte, le 5ème régiment de cuirassiers disposant d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P
-7ème brigade légère mécanique avec un état-major de brigade, un régiment de chars le 8ème Régiment de Dragons (8ème RD) disposant de Somua S-45 et un régiment de dragons portés, le 3ème Régiment de Dragons Portés (3ème RDP) disposant de VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers AMX-42, le tout accompagné et appuyé par le 7ème groupe de canons d’assaut (Somua Sau-40), le 7ème escadron antichar porté (Laffly W15 TCC), le 7ème escadron antiaérien porté (Laffly W15 + bitube de 25mm sous masque) et le 7ème groupe de reconnaissance disposant de chars légers AMX-42.
-8ème brigade légère mécanique avec un état-major de brigade, un régiment de chars le 18ème Régiment de Chasseurs à Cheval (18ème Rch) disposant de Somua S-45 et un régiment de dragons portés, le 7ème Régiment de Dragons Portés (7ème RDP) disposant comme les autres RDP de motos side-cars, de VDP Laffly S20T et de chars légers AMX-42, le tout accompagné et appuyé par le 8ème groupe de canons d’assaut (Somua Sau-40), le 8ème escadron antichar porté (Laffly W15TCC), le 8ème escadron antiaérien porté (Laffly W15 + bitube de 25mm) et le 8ème groupe de reconnaissance équipé de chars légers AMX-42.
-Un Régiment d’Artillerie, le 73ème régiment d’artillerie de division légère mécanique (73ème RADLM) disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B.
-8ème Division Légère Mécanique (8ème DLM)
-Un état-major de division
-Unités du génie et de soutien : Un bataillon du génie, le 8ème BG (trois compagnies de sapeurs-mineurs et une compagnie d’ouvriers de pont), une compagnie télégraphique et une compagnie radio, deux compagnies du train (compagnie automobile de quartier général et compagnie automobile de transport, un bataillon sanitaire divisionnaire, un groupe d’exploitation divisionnaire et le 19ème escadron de réparations divisionnaire rattaché administrativement au 2ème hussards
-Un régiment de découverte, le 3ème régiment de cuirassiers disposant d’AM modèle 1940P
Somua S-40
-15ème brigade légère mécanique avec un état-major de brigade, un régiment de chars, le 2ème Régiment de Hussards (2ème RH) disposant encore de Somua S-40 et un régiment de dragons portés, le 13ème Régiment de Dragons Portés (13ème RDP) qui disposait de motos side-cars, de Laffly S20T et de chars légers AMX-44 accompagnés et appuyés par le 15ème groupe de canons d’assaut (Somua Sau-40), le 15ème escadron antichar porté (Laffly W15 TCC), le 15ème escadron antiaérien porté (Laffly W15 avec bitube de 25mm) et le 15ème groupe de reconnaissance qui disposait lui aussi de chars légers AMX-44.
-16ème brigade légère mécanique avec un état-major de brigade, un régiment de chars le 3ème Régiment de Chasseurs à cheval (3ème Rch) disposant de Somua S-40 et un régiment de dragons portés le 14ème Régiment de Dragons Portés (14ème RDP) qui comme les autres RDP disposait de Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers AMX-44, le tout appuyé et protégé par le 16ème groupe de canons d’assaut (Somua SAu-40), le 16ème escadron antichar porté (Laffly W15 TCC), le 16ème escadron antiaérien porté (Laffly W15 + bitube de 25mm) et le 16ème groupe de reconnaissance équipé d’AMX-44.
-Un Régiment d’Artillerie, Le 77ème Régiment d’Artillerie de DLM (77ème RADLM) disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B
C’est le 30 octobre 1918 que le Ceskoslovenske vojenské letectvo ou en français Force Aérienne de l’Armée [de terre] tchécoslovaque voit le jour sous le nom du Corps d’Aviation ou Letecky sbor. En revanche j’ignore quand le nom à été changé.
A la différence de la RAF ou de la Regia Aeronautica voir la Luftwaffe, la CVL n’est pas indépendante, dépendant de l’armée de terre. Sur le plan administratif, il dépend du Département Aviation du Ministère de la Défense Nationale.
Les escadrons et les escadrilles devaient en temps de guerre être rattachés aux différents corps d’armées et divisions. Clairement l’armée de l’air tchécoslovaque était une armée destinée à soutenir l’armée de terre sans vocation stratégique.
En 1918 face à des voisins hostiles, Prague voit dans l’aviation le moyen de se protéger. De l’Autriche-Hongrie, elle n’hérite que de trois aérodromes et d’avions Hansa-Brandeburg qui ne sont pas de première jeunesse.
Hansa-Brandeburg B.I
Tout est donc à faire. Le gouvernement tchécoslovaque va effectuer un énorme travail en vue de créer une industrie aéronautique nationale. Cela commence par une production d’appareils et de moteurs étrangers sous licence avant de passer à des modèles nationaux qui vont remporter un certain succès à l’export.
Si les motoristes sont CKD, Walter et Skoda, les manufacturiers aéronautiques sont Aero, Avia, Benes-Mraz, Letov, Praga, Tatra et Zlin.
En 1938 l’aviation tchécoslovaque est équipée d’appareils anciens voir obsolètes mais le personnel est de bonne qualité. Même le Reichmarshall Goering avare en compliments le reconnaît ce qui est tout de même significatif.
Au moment de la crise des Sudètes, la Ceskoslovenske vojenské letectvo aligne plus de 1300 avions dont 650 de première ligne qui peuvent bénéficier de plus de 100 aérodromes.
Après le démantèlement de la Tchécoslovaquie en mars 1939 tous les appareils sont saisis par la Luftwaffe. Les usines d’avions et de moteurs sont reprises en main et vont produire naturellement des moteurs et des appareils allemands.
La Luftwaffe tente de recruter des pilotes, des navigants et des rampants mais sans grand succès.
Parallèlement les allemands interdisent aux anciens pilotes de quitter le pays. Certains parviennent à le faire avec l’aide des services de renseignement français qui mettent en place de véritables filières d’évasion. L’expérience acquise sera précieuse pour organiser la Résistance en France occupée durant le second conflit mondial.
D’autres pilotes de leur propre chef vont participer à la guerre de Pologne aux côtés des polonais au sein de l’escadron de reconnaissance tchécoslovaque équipé de Potez 25, de RWD-8 et de PWS-26.
Les survivants de cet escadron vont pour certains se retrouver dans des camps de prisonniers soviétiques craignant en permanence d’être livrés aux allemands mais beaucoup vont se retrouver au sein de l’armée de l’air tchécoslovaque en exil.
L’armée de l’air tchécoslovaque en exil
Tout comme l’armée de terre tchécoslovaque organisée en France, cette armée de l’air tchécoslovaque n’à qu’une existence symbolique puisque les unités mises sur pied avec des pilotes tchèques, slovaques et ruthènes sont placées sous l’autorité de l’Armée de l’Air.
Mises sur pied à l’été 1940 ces unités reçoivent à la place de la cocarde tricolore violet-rouge-blanc selon le modèle utilisé avant 1938 non sans discussions, certains ayant proposé de copier les polonais avec quatre carrés (deux violets et deux rouges) entourées de blanc.
Initialement les projets sont très ambitieux, le gouvernement tchécoslovaque en exil à Londres (avec une délégation à Lyon) voulant créer une armée de l’air autonome.
Manquant de personnel de commandement compétent, le gouvernement tchécoslovaque en exil doit accepter que les unités tchécoslovaques soient placées sous commandement de l’armée de l’air.
Seule consolation les unités forment des escadres autonomes et ne sont pas dispersées dans des escadres françaises comme visiblement cela avait été envisagé initialement.
La première unité à été mise sur pied est une escadre de chasse, la 22ème Escadre de Chasse ou 1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque.
Stationnée sur la base de Toul-Croix de Metz, elle comprend trois groupes de quatre escadrilles de neuf appareils soit 108 chasseurs plus 54 chasseurs de réserve.
Bloch MB-700. Faute de carrière sous les couleurs françaises, il fût utilisé par la Pologne et la Tchécoslovaquie
L’appareil choisit est le Bloch MB-700CS Blesk (foudre), un chasseur monomoteur léger non sélectionné par la France et qui allait combattre sous les couleurs polonaises et tchécoslovaques. Par rapport aux MB-700P, les MB-700CS disposent de points d’attache sous les ailes pour servir de chasseur-bombardiers.
Le premier groupe opérationnel en décembre 1943 est le GC I/22 «Cechy» (Bohème), le GC II/22 «Rus» (Ruthénie) est opérationnel en janvier 1944, le troisième groupe GC III/22 «Karpathy» en mars 1944 et le quatrième groupe GC IV/22 «Tatras» en septembre 1944.
A cette époque l’appareil est en voie de déclassement. Le processus de remplacement est lancé au printemps 1946 mais rien n’à été décidé quand le second conflit mondial éclate.
C’est donc avec ce chasseur que les pilotes tchécoslovaques vont combattre durant la Campagne de France subissant des pertes sensibles mais se faisant rapidement respecter par les pilotes allemands. 32 pilotes tchécoslovaques ont été tués et 24 sont devenus des as, le meilleur d’entre-eux Vladislav Vantichek terminant le second conflit mondial avec 36 victoires homologuées mais 54 revendiquées.
A la fin de la campagne de France, l’escadre à besoin d’être profondément régénérée avec de nouveaux pilotes. Le manque de pilotes et de rampants impose la dissolution du GC IV/22 et la réduction de l’Escadre à trois groupes de trois escadrilles de neuf appareils soit un total 81 chasseurs en ligne.
Après avoir évalué l’Arsenal VG-40, le Dewoitine D-551, le Bloch MB-157 et le Supermarine Spitfire, les tchécoslovaques sélectionnent le «cracheur de feu» qui vont rééquiper les unités à l’automne 1949 et à l’hiver 1949/50.
Le Supermarine Spitfire à remplacé le Bloch MB-700.
Les trois groupes de chasse tchécoslovaques vont opérer au dessus de la France, du Benelux et de l’Allemagne, terminant le conflit en Bohème-Moravie. Le contrôle effectif de ces unités repasse au gouvernement tchécoslovaque le 17 juillet 1954, ces trois groupes formant le cœur de la nouvelle Ceskoslovenske Letectvo, la nouvelle armée de l’air tchécoslovaque cette fois totalement indépendante.
Aux côtés des chasseurs les tchécoslovaques vont mettre sur pied une escadre de bombardement, la 50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) appelée également Escadre de Bombardement Tchècoslovaque (EBT).
L’élégant Amiot 351
C’est en octobre 1943 que le gouvernement tchécoslovaque en exil passe commande de 81 bombardiers bimoteurs Amiot 351, un appareil choisit de préférence au Lioré et Olivier Léo 451. Les appareils sont livrés en février et octobre 1944.
Le GB I/50 «Praha» (Prague) est opérationnel en juillet 1944, le GB II/50 «Bracislava» (Bratislava) est opérationnel en janvier 1945 et le GB III/50 «Liberec» en mai 1945. L’Escadre est stationnée sur la base aérienne de Wez-Thuizy.
Ces bombardiers vont opérer au dessus de l’Allemagne pour des missions opératives à mi-chemin entre la tactique et la stratégie puis en appui des troupes au sol, pratiquant le carpet bombing _le bombardement en tapis_ efficace à défaut d’être totalement précis.
Les pertes ne sont pas négligeables mais les trois groupes sont maintenus. L’Amiot 351 est remplacé courant 1951 par des Amiot 371, un bimoteur issu d’un appareil de record, le Amiot 370 qui était une adaptation de l’Amiot 351. La boucle est bouclée en quelque sorte. Ces appareils sont encore en service à la fin du conflit et vont servir pendant encore quelques années dans l’armée de l’air tchécoslovaque.
Potez 63-11
Ultérieurement deux Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) ont été mis sur pied avec pour chacun douze Potez 63.11 de seconde main, des appareils remplacés ultérieurement par des Bloch MB-176 qui comme pour les chasseurs et les bombardiers vont opérer au dessus de l’Allemagne à la fois pour des missions de reconnaissance générale pour renseignement et mise à jour du dispositif ennemi mais aussi pour des missions de reconnaissance tactique pour éclairer l’avancée des troupes au sol.
Histoire de l’armée de l’air slovaque
Peu après son indépendance, l’Etat slovaque met sur pied la Slovenske vzdusné zhrane (SVZ) avec d’abord des avions tchécoslovaques puis des avions allemands. A l’époque son ordre de bataille est le suivant :
Avia B-534
-45ème escadrille : dix chasseurs Avia B-534
-49ème escadrille : dix chasseurs Avia B-534
Letov S.328
-12ème escadrille : dix avions de reconnaissance Letov S.328 et Aero AP-32
-13ème escadrille : dix avions de reconnaissance Letov S.328 et Aero AP-32
Aero AP-32
A peine créée elle va combattre les hongrois dans le cadre de la guerre hungaro-slovaque puis au dessus de la Pologne durant la guerre du même nom.
Durant la Pax Armada l’armée de l’air slovaque va être réorganisée et rééquipée. Il faut dire que les appareils utilisés en 1939 étaient davantage des antiquités volantes qu’autre chose. Forcément Bratislava ne peut se tourner que vers l’Allemagne pour équiper son armée de l’air.
Messerschmitt Me-109F
En ce qui concerne la chasse, c’est le Messerschmitt Me-109 dans ses versions Emile et Friedrich qui sont choisis. La Slovaquie ayant obtenu la création des 46ème et 47ème escadrilles de chasse, la SVZ va mettre en ligne vingt Me-109E et vingt Me-109F.
Messerschmitt Me-110E
Ultérieurement la 48ème escadrille est créée avec dix Messerschmitt Me-110E de chasse-bombardement.
Heinkel He-111
Aux côtés de ces cinquante chasseurs on trouve une escadrille de douze bombardiers, la 14ème escadrille qui va voler sur Heinkel He-111 jusqu’à la fin du conflit en dépit du fait que le bombardier était à l’époque totalement dépassé. Bratislava à bien demandé la livraison de bombardiers modernes mais Berlin n’avait plus confiance dans ces unités qui connaissaient un taux de désertion très important.
Focke-Wulf Fw-189 en Finlande
En ce qui concerne la reconnaissance, la 12ème escadrille va recevoir dix rutilants Focke-Wulf Fw-189 alors que la 13ème escadrille volait désormais sur Fieseler Fi-156.
Fieseler Fi-156 Storch
Cette petite armée de l’air va opérer au dessus de la Russie, appuyant le corps expéditionnaire slovaque en URSS. Dans un premier temps les différentes escadrilles concernées (deux de chasse, l’escadrille de bombardement et une escadrille de marche de reconnaissance avec Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156) vont se montrer à la hauteur, motivées à l’idée d’en découdre dans l’espoir d’obtenir davantage de moyens et davantage de libertés.
Très vite l’enthousiasme cède la place aux doutes et à la certitude que l’Allemagne ne va pas pouvoir gagner la guerre. Des désertions ont lieu avec parfois des appareils qui filent vers l’est pour se poser sur des aérodromes soviétiques ce qui permettra la mise sur pied au sein des VVS d’une escadrille slovaque utilisée davantage pour la propagande que pour les opérations réelles.
Le nombre d’unités va peu à peu se réduire et en juillet 1953 la Slovaquie n’aligne plus qu’une escadrille de douze Messerschmitt Me-109G, une escadrille de huit Me-110, une escadrille de huit Heinkel He-111 et une escadrille de reconnaissance avec quatre Fieseler Fi-156 et deux Focke-Wulf Fw-189. Autant dire une misère.
Les ultimes combats menés par la Slovaquie à l’hiver 1953/54 voit la disparition de la SVZ, les derniers appareils étant détruits par l’aviation soviétique au cours du mois de février 1954.
En ce qui concerne les pilotes certains vont être faits prisonniers par les soviétiques d’autres vont rallier les autorités de Prague qui mettront du temps à leur faire confiance.
Comme l’armée tchécoslovaque n’à pas combattu avant la disparition du pays en mars 1939 il est difficile de se faire une idée précise de son niveau exact. Si elle disposait d’armes d’excellentes qualité, elle souffrait également de nombreuses carences notamment son caractère multinational ce qui faisait craindre au gouvernement de Prague des problèmes lors de la mobilisation et lors des combats contre notamment l’Allemagne.
En septembre 1938 au moment des accords de Munich elle possède 42 divisions ce qui en fait au moins sur le papier la sixième armée d’Europe et la huitième armée du monde.
Entre 1936 et 1938 Prague investit 24 milliards de couronnes pour sa défense soit la moitié du budget national. A cela s’ajoute 2.6 milliards de couronnes pour les fortifications et également un usage important de l’emprunt.
En octobre 1933 la Tchécoslovaquie avait créé le Nejvyssi rada Obrany statu ou conseil supérieur de défense national, une entité aux pouvoirs élargis en temps de guerre ce qui fait dire à certain qu’en cas de conflit la Tchécoslovaquie rare démocratie en Europe centrale et orientale serait devenu une véritable dictature.
En 1934 le service militaire passe de 18 mois à deux ans mais ultérieurement la France et la Grande-Bretagne refuse qu’il passe à trois ans. En 1936 une loi sur la défense nationale est votée.
Au moment de la crise des Sudètes l’armée tchécoslovaque aligne 42 divisions dont 33 sur la frontière tchéco-allemande, 2250 pièces d’artilerie, 418 chars et 600 avions.
Si les canons et les chars sont de bonne qualité les avions sont dans leur ensemble dépassés voir obsolètes. La motorisation est insuffisante, la DCA et la défense antichar idem.
Le 13 septembre 1938 les réservistes sont convoqués, la mobilisation étant assurée depuis un état-major installé à Klanovice près de Prague puis à Vyskov près de Brno.
Le 23 septembre 1938 le gouvernement de Prague décrète la mobilisation générale. Cela doit permettre la mise sur pied de 22 divisions d’infanterie dont une motorisée, 12 divisions de troupes de couverture et quatre divisions rapides (divisions qui disposent d’une brigade blindée, d’une brigade de cavalerie et d’unités d’artillerie motorisée). Cela donne au total 34 divisions d’infanterie, 4 divisions rapides, trois formations spéciales (deux de taille de la division et un de la taille des brigades).
8cm PL vz.37
On trouve également des régiments antiaériens médium au niveau de l’armée (NdA ou du corps d’armée ?) avec des canons 7.5cm PL vz.37 et de 8cm PL vz.37, des régiments d’artillerie lourde au niveau de l’armée ou du corps d’armée.
Le plan de mobilisation prévoit 970000 hommes sous les drapeaux dont 720000 slaves, presque 200000 allemands et 62000 hongrois. On compte 43500 officiers mais 37575 slaves, 140 allemands et 579 hongrois.
Pour les officiers d’active c’est encore pire avec 11820 officiers dont seulement 422 slovaques. Sur 8333 sous-officiers pas plus de 421 dont slovaques. Pour une centaine de généraux tchèques on trouve un général slovaque et un général allemand. On se pose la question du comportement des soldats germanophones face à l’Allemagne et des mesures sont prévues pour isoler d’éventuels mutins.
Soldats tchécoslovaques déployés dans la région des Sudètes au moment de la Crise du même nom
La mobilisation est achevée mais pour rien en raison des Accords de Munich. L’ordre de démobilisation arrive le 6 octobre 1938.
A partir de 1935 un système de fortification inspiré des ouvrages Maginot est construite dans les Monts Métallifères pour couvrir la frontière avec l’Allemagne.
Ouvrage d’infanterie avec un affût double de mitrailleuses et un canon de 47mm
En août 1934 une délégation tchécoslovaque se rend en France pour visiter les ouvrages de la ligne Maginot construits ou en cours de construction dans le Nord, l’Alsace, le Rhin et les Alpes.
En mai 1935 la France organise pour des officiers tchécoslovaques un stage à Strasbourg, une formation théorique doublée de la visite des ouvrages Maginot de Schiesseck et de Simserhof.
Le premier est situé dans le sous-secteur de Bitche (37ème RIF) dans le secteur fortifié de Rorbach, un secteur fortifié qui s’étend de l’ouest de Singling à l’est de l’ouvrage du Grand-Hohékirkel.
-L’ouvrage du Schiesseck est un ouvrage d’artillerie à neuf blocs et deux entrées. Si le Bloc 1 est armé d’une tourelle de 81mm, d’une cloche M et d’une cloche GFM, le Bloc 2 est une casemate d’infanterie flanquant vers l’ouest disposant d’uncréneau JM/AC 47, d’un créneau JM, de deux cloches M, d’une cloche GFM sans oublier un observatoire avec une cloche obs./VDP.
Le Bloc 3 est une casemate d’infanterie disposant de deux cloches M et d’une cloche GFM alors que le Bloc 4 combine une casemate de 81mm, deux créneaux de 81 en sous-sol, une cloche M et une cloche GFM. Le Bloc 5 est une casemate d’infanterie armée d’une cloche M et de deux cloches GFM alors que le Bloc 6 est armée d’une tourelle de mitrailleuses et d’une cloche GFM.
Les Bloc 7 et 8 sont des ouvrages d’artillerie, le premier disposant d’une tourelle de 75mm modèle 1932R, d’une cloche GFM et d’une cloche LG alors que le second dispose d’une tourelle de 135mm, une cloche GFM et une cloche obs./VDP. Le Bloc 9 est un bloc observatoire avec une cloche obs/VDP et une cloche GFM.
L’Entrée des Hommes en puit est défendue par un créneau JM/AC 47 et deux cloches GFM alors que l’Entrée des Munitions de type B de plain pied défendue par deux créneaux JM/AC 47 et deux cloches GFM.
-L’ouvrage du Simserhof est situé dans le sous-secteur du Légeret (153ème RIF) dans le même secteur fortifié que le précédent.
C‘est un ouvrage d’artillerie à huit blocs et deux entrées. Le Bloc 1 est un bloc mixte combinant une chambre de tir d’artillerie avec un créneau de 135, une chambre de tir infanterie avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM flanquant vers l’ouest, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM.
Le Bloc 2 est également un bloc mixte à une chambre de tir d’infanterie(un créneau JM/AC 47 et un créneau JM), une tourelle de 81mm, une cloche GFM et un observatoire avec une cloche obs./VDP tout comme le Bloc 3 qui combine une casemate d’infanterie armée d’un créneau JM/AC 37 et d’un créneau JM flanquant vers l’ouest, une tourelle de 81mm et deux cloches GFM.
Le Bloc 4 est un bloc mixte à une chambre de tir d’artillerie (un créneau de 135mm), une chambre de tir d’infanterie ( un créneau JM/AC 37 et d’un créneau JM) flanquant vers l’est, une tourelle de mitrailleuses et une cloche GFM.
Le Bloc 5 est une casemate d’infanterie flanquant vers l’ouest avec trois matériels de 75mm modèle 1932, deux cloches GFM, une cloche LG et une cloche obs./VDP alors que le Bloc 6 est une casemate d’infanterie flanquant vers l’est avec trois matériels de 75mm modèle 1932, deux cloches GFM, une cloche LG et une cloche obs./VDP.
Le Bloc 7 dispose d’une tourelle de 135mm et deux cloches GFM alors que le Bloc 8 est armée d’une tourelle de 75mm modèle 1933 et deux cloches GFM.
L’Entrée des Hommes en puit est défendue par deux créneaux JM/AC 47, deux cloches GFM et une cloche LG alors que l’Entrée des munitions type A de plain-pied est défendue par un créneau JM/AC 47 et deux cloches GFM.
Le 20 mars 1935 est créé la Reditelstvi opevnovacich proci (ROP)soit en français la direction des travaux de fortification. Pour la conseiller une mission militaire française permanente est envoyée en Bohème pour la conseiller.
Il est prévu qu’entre 1936 et 1941 on construise des fronts fortifiés puissants au nord face à l’Allemagne (Elbe et Oder) et au sud face à la Hongrie s’y ajoute également des défenses sur le Danube.
Entre 1941 et 1945, le système doit être étendu avec des fortifications plus allégée en Slovaquie du Sud et à l’ouest en Bohème. En 1946 les fortifications doivent voir le jour sur la frontière austro-tchécoslovaque. Les plus optimistes estiment que tout ne pourra être achevé qu’au début des années cinquante. On connait la suite………… .
La France conseille mais ne fournit aucun plan et aucun équipement qui sont 100% tchécoslovaques, des équipements souvent plus modernes que leurs équivalents français car les tchécoslovaques pouvaient tirer les leçons de l’utilisation par la France de ses ouvrages.
Au deuxième semestre 1938, 20% des ouvrages et des casemates sont réalisés tout comme 70% des fortifications légères.
Après l’annexion des Sudètes, les allemands récupèrent 227 casemates (sur les 539 projetées), deux observatoires, plus de10000 blocs légers réalisés plus cinq ouvrages sur les quatorze planifiés (gros œuvre terminé, armement non encore installé). En mars 1939 la proclamation du Protectorat de Bohême-Moravie permet aux allemands de récupérer l’armement évacué lors de la crise des Sudètes.
Les allemands vont démanteler les ouvrages, récupérant du matériel, des équipements, des armes pour leur Westwall et ainsi accélérer les travaux. Les ouvrages sont également utilisés pour tester des tactiques et des techniques de lutte anti-fortification, les allemands répétant des tactiques d’assaut qui se montrèrent efficaces contre les ouvrages belges et français.
Quand le cours de la guerre devint défavorable aux allemands certains ouvrages encore en relatif bon état vont être remisen ordre de marche pour offrir une barrière face à l’avancée soviétique mais comme la RKKA s’arrêta à la frontière tchécoslovaque ils furent utilisés ni contre les soviétiques ni contre les occidentaux.
Durant la guerre froide des ouvrages furent transformés en abris anti-atomique pour les autorités communistes tchécoslovaques et depuis l’an 2000 des ouvrages ont été restaurés et transformés comme musées.
La Légion tchécoslovaque en Pologne
La Legion Czechoslowacki est créée en 1939 par des tchécoslovaques qui souhaitent combattre les allemands aux côtés des polonais en dépit du fait Varsovie se joint à la curée après les désastreux accords de Munich.
C’est donc davantage par haine des allemands que par sympathie pour les polonais que des tchèques et des slovaques choisissent de passer en Pologne. Nul doute que le précédent des légions tchécoslovaques en Italie, en Russie et en France à également joué.
Des civils et des militaires tchécoslovaques trouvent refuge à l’ambassade de Tchécoslovaquie à Varsovie et au consulat à Cracovie. Les militaires de l’ancienne arrmée tchécoslovaque sont les seuls à vraiment vouloir rester en Pologne. De son côté le gouvernement polonais se montre réticent.
Plus de 4000 tchèques et slovaques quittent la Pologne via six transports du 22 mai au 21 août 1939 pour rejoindre la Légion Etrangère.
1000 décident de rester ce qui représente 700 fantassins et 200 aviateurs. Si les premiers tardent à être équipés, les seconds vont former un escadron de reconnaissance.
Quand les allemands attaquent le 1er septembre 1939, la Légion Tchécoslovaque n’est pas encore opérationnelle, la Legion Czechow i Slowakow devenant réalité si on peut dire le 3 septembre 1939 soit le jour où la France et la Grande-Bretagne déclare la guerre à l’Allemagne.
Elle ne dispose pas d’uniformes et manque d’armes. Elle n’est pas engagée au combat. En revanche les aviateurs combattent à bord de Potez 25, de RWD-8 et de PWS-26.
Les fantassins sont évacués de Bronowice (près de Cracovie) vers l’est. Plusieurs sont tués par des bombardements aériens. Si certains sont internés par les soviétiques le 19 septembre 1939, d’autres parviennent à franchir la frontière polono-roumaine avant d’être internés en Roumanie.
Leur situation est délicate car ils peuvent être considérés comme des traitres. Nombre d’entre-eux s’évadent de crainte d’être livrés aux allemands. Ils vont rallier la France soit seuls ou dans les bagages des soldats polonais évacués vers la France par la marine marchande roumaine.
Le 2 octobre 1939 l’Armée Tchécoslovaque en France est créée mais son existence réelle sera limitée puisque les divisions seront placées sous commandement français. En janvier 1940 les tchécoslovaques internés en URSS sont libérés et peuvent rallier l’ouest sauf les communistes qui demandent à rester en URSS.
L’Armée Tchécoslovaque en France
Si la mise sur pied d’une Armée polonaise en France ne fait guère de débat en revanche la mise sur pied d’une Armée Tchécoslovaque en France à été plus difficile, plus douloureuse. De nombreuses négociations politiques ont été nécessaires pour permettre la mise sur pied d’unités de combat tchécoslovaques.
Les premiers militaires tchèques et slovaques arrivent à l’automne 1939 et faute d’unités doivent s’engager dans la Légion Etrangère. Ils sont envoyés en Algérie où ils sont soumis à des vexations venant notamment de sous-officiers allemands.
La guerre de Pologne ne permet pas la mise sur pied de grandes unités mais le gouvernement tchécoslovaque en exil à Londres avec une antenne à Lyon veut préserver l’avenir et après de longues et douloureuses négociations un accord est signé en septembre 1940 pour mettre sur pied des unités du temps de paix dont les effectifs doivent être augmentés avec la mobilisation de tchèques, de slovaques, de ruthènes vivant en France mais aussi de volontaires venus de la diaspora vivant notamment aux Etats-Unis.
Une infrastructure est nécessaire. Un premier camp est aménagé à Agde suivit d’un deuxième à Nimes, d’un troisième à Avignon et d’un quatrième à Chalons sur Saone, des camps cohabitant souvent avec des installations de l’armée française ce qui favorisait les synergies pour utiliser un terme moderne.
Dès l’été 1948 plusieurs grandes unités aériennes et terrestres vont être mises sur pied. Cette mise sur pied est délicate en raison de relations parfois houleuses entre les tchèques et les slovaques. Il faudra des pressions, une habile propagande et des sanctions pour que le gouvernement français et le général Villeneuve estime les unités tchécoslovaques capables de combattre.
On trouve d’abord la 1ère Division d’Infanterie Tchécoslovaque (1ère DIT) qui va intégrer le 10ème Corps d’Armée qui lui même dépendait de la 8ème Armée (Groupe d’Armées n°2) qui couvrait le secteur compris entre le Montbéliard et le lac Léman.
Cette division est organisée sur le modèle français avec trois régiments d’infanterie (1er régiment tchèque, 2ème régiment tchèque et 3ème régiment tchèque), deux régiments d’artillerie (1er et 2ème régiment d’artillerie tchèque, le 1er étant l’équivalent d’un RAD et le second l’équivalent d’un RALD), la 1ère Batterie Divisionnaire Antichar tchèque, le 1er Bataillon de défense antiaérienne tchèque, le 88ème bataillon du génie et diverses unités de soutien.
Un GRDI monté, le 1er groupe de cavalerie tchèque complète le dispositif, sa motorisation prévue n’à pas été réalisée avant septembre 1948.
La 2ème Division d’Infanterie Tchécoslovaque (2ème DIT) dépend du Détachement d’Armées du Sud-Ouest (DASO) _successeur du Détachement d’Armées des Pyrénées (DAP)_ et plus précisément du Secteur Opérationnel de l’Adour.
Cette division comprend trois régiments d’infanterie tchèques (4ème, 5ème et 6ème régiments tchèques), deux régiments d’artillerie (3ème et 4ème régiments d’artillerie tchèques _le premier étant un RAD et le second un RALD_), la 2ème Batterie Divisionnaire Antichar tchèque, le 2ème Bataillon de défense antiaérienne tchèque, du 96ème bataillon du génie et diverses unités de soutien. Un GRDI est prévu mais n’à pas le temps et/ou les moyens de voir le jour.
A la mobilisation, deux divisions de travailleurs sont levées, des divisions destinées à des travaux de fortification complémentaires et d’aménagement au Havre pour protéger ce port pétrolier mais également à Paris pour compléter la ligne Chauvineau.
Plan de la ligne Chauvineau
Ces travaux terminés, ces deux divisions sont transformées en 3ème et 4ème Divisions d’Infanterie Tchèque (3ème et 4ème DIT), divisions organisées sur le modèle des D.L.I avec un équipement français.
Concrètement elles comprennent deux régiments d’infanterie au lieu de trois, un régiment d’artillerie divisionnaire, une batterie divisionnaire antichar, une batterie de défense antiaérienne, un bataillon du génie et des unités de soutien.
La 3ème D.I.T est envoyée au Levant en novembre 1948 et la 4ème D.I.T sera envoyée dans le sud de la France comme réserve pour un renforcement des défenses de la Corse.
La 1ère DIT va participer à la Campagne de France notamment quand les allemands lancent l’opération TIGER, le franchissement en force du Rhin. Ils vont se montrer à la hauteur de leurs grands anciens du premier conflit mondial, la division se repliant en bon ordre sur la Seine mais est passablement affaiblie.
Elle est retirée du front une fois le front stabilisé. La 2ème DIT est transférée sur la Seine toujours sous commandement français.
Après avoir envisagé de fusionner les deux divisions, décision est prise de réorganiser les deux divisions sous la forme de DLI. Ces deux divisions légères vont combattre en France puis en Allemagne.
En septembre 1953 la 2ème DLIT (Division Légère d’Infanterie Tchécoslovaque) est dissoute pour compléter les effectifs de la 1ère qui va terminer la guerre en Bavière et ne va pas tarder à rentrer en Bohème-Moravie. Elle va participer après guerre à la reconstitution d’une armée tchécoslovaque digne de ce nom.
La 3ème DIT est envoyée au Levant en novembre 1948 pour défendre les mandats. Elle mène des missions de police coloniale puis rallie l’Afrique du Nord pour assurer le «service après vente» de l’opération BAYARD.
En février 1949 l’opération MERKUR est lancée par les germano-italiens contre la Corse qui est conquise, la Sardaigne qui est reconquise mais Malte est préservée. La division tchèque est transférée à Malte et va combattre les parachutistes italiens. Elle s’illustre et voit son moral remonter en flèche.
De son côté la 4ème DIT va défendre la Corse où elle subit de lourdes pertes à tel point qu’elle est évacuée rapidement pour reconstitution en Algérie. Pour cela la 3ème DIT quitte Malte pour rallier également l’Algérie.
Pour ne fâcher personne, les deux divisions sont fusionnées pour devenir la 7ème Division Légère d’Infanterie Tchécoslovaque, la division à nouveau opérationnelle en décembre 1949 va participer à la libération de la Corse lors de l’opération MARIGNAN (août 1951).
La division reste déployée en Corse jusqu’en juin 1953 quand elle passe en Italie participant notamment à l’opération AURORE (11 janvier 1954), terminant la guerre dans le sud de l’Autriche.
Elle va rallier la Tchécoslovaquie dès le mois d’octobre 1954, la 7ème DLIT servant de creuser à une nouvelle division de la nouvelle armée tchécoslovaque.
Les forces armées du protectorat de Bohème-Moravie
Peloton d’honneur de la Vladni vojsko
Le 25 juillet 1939 est créée la Vladni vojsko ou armée gouvernementale. C’est le bras armé du protectorat de Bohème-Moravie. Sa création répond à trois critères principaux :
-Eviter une trop forte augmentation du chomage en raison de la dissolution de l’Armée Tchécoslovaque
-Légitimer leur occupation en faisant croire aux crédules et aux naïfs que rien n’avait vraiment changé
-Protéger le président Hacha, un «président fainéant» au sens où les historiens l’entendait pour les derniers mérovingiens (c’est les maires du palais comme Charles Martel qui possédaient la réalité du pouvoir).
Les allemands qui connaissaient les avantages d’une armée réduite avaient fixé à 7000 hommes les effectifs maximum de l’armée gouvernementale. En septembre 1948 les effectifs ont péniblement atteint les 6500 hommes répartis en douze bataillons avec un armement léger mais tout de même 40 généraux !
Le 1er bataillon était destiné à protéger le président Hacha, son gouvernement et garder avec des troupes allemandes le château de Prague. Ces bataillons dépendaient de trois inspections générales : Prague, Brno et Hradec-Kralove.
Dans un premier temps les soldats, sous-officiers et officiers venaient de la défunte armée tchécoslovaque mais pour des raisons politiques ils sont peu à peu remplacées par de nouvelles recrues.
Elles étaient recrutées chez les tchèques âgés de 18 à 24 ans, d’ethnie aryenne, 1.65m comme taille minimum, en bonne santé et sans casier judiciaire.
Les allemands n’ont jamais vraiment eu confiance dans cette arme ce qui explique les sérieuses limites en matière d’armement. Ces limites sont levées à partir de septembre 1948 avec quelques pièces d’artillerie, des véhicules blindés mais les demandes pour l’acquisition de chars seront retoquées par les allemands.
Au printemps 1949 les douze bataillons sont fusionnés en six régiments répartis en trois brigades avec un peu d’artillerie et quelques unités de soutien.
Le projet de créer des unités montées se heurta au manque de chevaux et seule la première brigade recevra une compagnie montée qui lors de son engagement contre la résistance tchèque passa avec armes et bagages à l’ennemi !
Même chose pour le projet de créer une unité S.S. La Compagnie de St Wenceslas créée en juillet 1953 ne fût jamais engagée au combat faute de moyens humains et matériels.
Cette armée gouvernementale va se dissoudre au printemps 1954, des hommes ralliant les allemands d’autres la résistance, combattant notamment à Prague et accueillant les troupes de la RKKA lui servant de guide.
A la différence de la Garde Hlinka cette force armée ne fût pas considérée comme une force armée collaborationiste et leurs chefs ne furent pas inquiétés par le gouvernement Benes une fois ce dernier revenu au pays.