Le Conflit (151) Europe Occidentale (116)

Entre Cologne et Sarrebourg se trouve le Groupe des Armées Françaises du Rhin (GAF-R) qui cependant occupe un front plus sinueux. Point de front en ligne droite mais un front biscornu suivant le court du Rhin puis celui de la Moselle avant d’arriver à Trèves puis de suivre le cours de la Sarre.

Le GAF-R comprend quatre armées en ligne (1ère Armée 3ème Armée 4ème Armée 6ème Armée) plus trois en réserve (2ème Armée 8ème Armée Armée Belge Libre). A cela s’ajoute les trois Corps de Cavalerie Blindée déployé pour le premier dans le secteur de la 1ère Armée, pour le second dans le secteur de la 4ème Armée et le dernier dans le secteur de la 6ème Armée.

Les 1ère et 3ème Armées occupent le front entre Cologne et Coblence, la 4ème Armée est déployée entre Coblence et Trèves et la 6ème Armée entre Trèves et Sarrebruck.

Les quatre armées françaises comprennent toutes trois corps d’armée d’infanterie ce qui nous donne le panorama simplifié suivant :

-1ère Armée : 1er CA (68ème, 4ème et 24ème DI), 18ème CA (9ème DIM 1ère DINA 5ème DIC) et 5ème CA (3ème DIM, 23ème DI et 7ème DINA). A cela s’ajoute la 21ème DI en réserve d’armée.

-3ème Armée : 23ème CA (56ème DI et 5ème DIM), 24ème CA (26ème DI 42ème DI) et 34ème CA (28ème DIAlp et 66ème DI) auxquelles il faut ajouter trois divisions en réserve d’armée à savoir les 2ème DI, 2ème DIC et 67ème DI.

-4ème Armée : 26ème CA (4ème DIC 22ème DI) 8ème CA (45ème DI et 2ème DINA) et 16ème CA (6ème DINA et 52ème DI) auxquelles il faut ajouter en réserve d’armée les 53ème DI, 2ème DLIT (Division Légère d’Infanterie Tchécoslovaque) et 8ème DINA.

-6ème Armée : 9ème CA (31ème DIAlp et 32ème DI), 12ème CA (35ème DI et 1ère DLIT) et 28ème CA (43ème et 54ème DI). A cela s’ajoute trois divisions en réserve d’armée : 13ème DI, 40ème DI et 27ème DIAlp.

En ce qui concerne les trois CCB, le 1er CCB comprend les 1ère, 3ème et 5ème DB, le 2ème CCB les 4ème, 6ème et 7ème DB alors que le 3ème CCB comprend les 2ème et 8ème DB.

Le reste du front occupé par les américains suit la frontière française ce qui fait que les allemands possèdent un saillant baptisé «Triangle de Fer» que les allemands ont surfortifié. Ce n’est pas une zone morte _les habitants sont toujours là_ mais clairement la guerre est bien plus présente qu’ailleurs par ses fortins, ses champs de mines, par ses forteresses, par ses obstacles divers et variés.

Depuis plus de cinquante ans les historiens se demandent pourquoi les allemands n’ont pas évacué cette zone. La réponse est simple : c’est un territoire allemand et pour le moral des troupes, la propagande, impossible, improbable, impensable d’abandonner ce territoire sans combattre.

A la différence des anglo-canadiens, les français vont franchir sur un site du côté de Bonn _future capitale de la Confédération du Rhin/Rhénanie l’un des états indépendants allemands_ mais vont ensuite basculer au nord et au sud, le premier axe pour tendre à terme la main aux troupes du 21ème Groupe d’Armées Britannique et le second pour couper le retrait des troupes bloquées dans le «triangle de fer».

Cette manœuvre est censée mais elle va être menée de manière telle que cela va faire pschitt, les allemands qui connaissent par cœur cette stratégie _on perce et on referme le plus loin possible pour piéger le plus de troupes_ ne vont pas tomber dans le panneau.

Plus prosaïquement, les français veulent constituer la plus grande tête de pont possible, la plus large, la plus profonde («idéalement elle doit aller de Coblence à Düsseldorf» dira le général Villeneuve) pour concentrer le plus de troupes possibles et faire de l’axe de progression français un incontournable de la stratégie alliée. Eh oui même entre français, britanniques et américains ont à nos arrière-pensées.

C’est la 1ère Armée qui lance les hostilités ce qui suscite parfois certaines jalousies au sein des autres armées. A cela s’ajoute l’orgueil qui étreint les hommes de «La 1ère» qui se considèrent comme les meilleurs soldats de l’armée française chose que conteste naturellement les soldats des autres armées.

Cette 1ère armée doit donc franchir le Rhin et non pas foncer plein est comme on pourrait s’y attendre et rabattre vers le nord pour tendre la main aux anglo-canadiens. Enfin dans un premier temps il s’agit d’élargir la tête de pont, d’en faire une zone inexpugnable et permettre d’y rassembler le maximum de troupes.

Dans un premier temps c’est le 18ème Corps d’Armée (18ème CA) qui est engagé pendant que les 1er et 5ème CA couvrent les ailes en fixant les allemands même si il est peu probable que les unités allemandes soient en mesure de franchir le Rhin pour combattre à front renversé.

Les trois divisions du 18ème CA sont ainsi engagées dès le premier jour de l’offensive française déclenchée le 18 mars 1953 soit 24h de décalage avec les anglo-canadiens.

Les allemands qui ont parfaitement lu dans le jeu français opposent une résistance acharnée, démentielle qui provoque parfois un certain découragement chez les unités françaises qui se demandent quand les allemands vont craquer.

Ce découragement ne dure pas, les français se savent supérieurs en nombre, en matériel et en puissance de feu. Ce n’était qu’une question de temps avant que le WestKampfer même le plus endurci ne craque.

Une fois le secteur tenu par le 18ème CA solidement aménagé et préparé, les 1er et 5ème CA vont franchir le Rhin en combattant, le 1er CA franchissant le Rhin le 19 et le 5ème CA le 20, toujours ce décalage dans l’espoir d’ébranler le dispositif allemand et aboutir enfin à la percée.

Les troupes de la 1ère Armée vont ensuite tenter de rejoindre les parachutistes de la 11ème DP larguée dès le 18 pour faciliter le franchissement mais aussi la future percée. Là encore les résultats sont décevants.

Si la tête de pont est solide et indestructible par les allemands, elle est moins étendue que celle espérée puisque n’allant que de Cologne à Coblence. De plus les troupes allemandes qui l’encerclent la maintiennent sous pression malgré l’action des parachutistes qui vont tenter d’étendre au maximum la tête de pont. Pour une folle chevauchée jusqu’à Berlin on repassera.

Si les divisions en réserve d’armée restent sur leurs positions de départ, le 1er CCB lui va franchir le fleuve le 24 mars 1953 pour préparer enfin l’exploitation.

Le 21 mars 1953, la 3ème Armée entame son franchissement du Rhin. Cette unité doit une fois dans la tête de pont percer vers le sud dans l’espoir de rejoindre les américains le plus à l’est possible et ainsi priver d’oxygène le «Triangle de Fer» solidement corseté par les 4ème et 6ème Armée Françaises ainsi que par la 7ème Armée américaine (entre Sarrebruck et le Rhin).

Le 23ème CA est le premier à franchir le Rhin, les deux divisions (56ème DI, 5ème DIM) passant le fleuve du 21 au 24 mars, le mauvais temps et quelques interventions de l’agonisante aviation allemande perturbant le passage des hommes, des armes et des véhicules.

Le 24ème CA fait à son tour mouvement entre le 25 et le 27 mars avant que le 34ème CA ne boucle la boucle si je puis dire entre le 28 et le 31 mars avec la 28ème DIAlp et la 66ème DI.

En revanche comme pour la 1ère Armée, les divisions de réserve de la 3ème Armée restent sur la rive gauche du Rhin se tenant prêtes à relever une division en difficulté.

Les résultats anglo-canadiens et français s’étant révélés décevants peut être que les américains vont faire mieux avec leur First United States Armies Group (FUSAG).

Ce Groupe d’Armées comprend deux armées, la 7ème orienté nord-nord est pour à la fois surveiller le triangle de fer et pouvoir passer en Allemagne en liaison avec une 3ème armée qui fixe la rive orientale du Rhin.

Pour rappel les deux armées américaines comprennent les principales unités suivantes :

-7ème Armée/7th US Army : 3ème Corps d’Armée (3rd US Army Corps) (1st Armoured Division 24th et 58th ID), 8ème Corps d’Armée (8th US Army Corps) (1st et 42nd ID) et 12ème Corps d’Armée (12th US Corps) (10th Armoured Division 38th et 52th ID)

-3ème Armée/3rd US Army : 1er Corps d’Armée (1st US Army Corps) (2nd et 6th Armoured Division) 2ème Corps d’Armée (2nd US Army Corps) (4th ID et 9th Armoured Division) 4th Corps d’Armée (4th US Army Corps) (14th Armoured Division et 5th ID) et 5ème Corps d’Armée (5th US Army Corps) (25th et 47th ID)

A cela s’ajoute la participation des deux divisions aéroportées américaines, les 82nd et 101st Airborne, les «All American» et «Screaming Eagle» qui sont largués à 50km en avant du Rhin pour faciliter la progression des troupes américaines et surtout occuper le plus de fridolins durant la phase ô combien délicate du franchissement.

Occupant la zone Sarrebruck-Bale, le 1er Groupe d’Armées Américaines choisit de franchir le Rhin à Offenburg au sud de Strasbourg avant d’orienter son effort dans deux situations diamétralement opposés à savoir vers le nord pour couper le Eisernes Dreieck («triangle de fer») de son hinterland et vers le sud pour empêcher la mise sur pied d’un «réduit bavarois» où les plus fantatiques pourraient résister des mois, des années à une puissance militaire bien supérieure.

Au grand dam des britanniques et surtout des français, la manœuvre américaine s’en sort le mieux des trois axes de progression peut être en raison d’une meilleure coordination entre les troupes au sol et les troupes aéroportées.

Au nord alors que le 3rd US Corps surveille comme le lait sur le feu le triangle de fer en menant bombardements d’artillerie et coups de main, le 8th US Corps lui est comme écartelé devant surveiller le Eisernes Dreieck tout en franchissant le Rhin ! Le 12th US Corps lui n’à pas de problèmes de conscience car il à pour seule et unique mission le franchissement du Rhin.

Les deux corps d’armée américains rencontrent une résistance allemande opiniâtre notamment de la part de la 8.Armee qui dispose encore de deux corps d’armée d’infanterie et surtout d’un Panzerkorps considéré comme le meilleur de l’armée allemande hors front de l’est.

La 7ème Armée peine à rallier les parachutistes de la 82nd Airborne qui sont soumis à une violente contre-attaque de la part moins des troupes régulières que de milices locales qu’on appelle pas encore le Volksturm.

Là encore la propagande joue à plein, la PropagandaStaffel ayant répandu l’idée que tous les paras américaines étaient des repris de justice ayant eut le choix entre une lourde peine de prison et un engagement dans ces unités.

On verra certains paras capturés littéralement lynchés par la foule en colère (certains historiens émettent l’hypothèse qu’ils ont été pris pour des équipages de bombardiers abattus) ce qui entrainera de regrettables exactions contre des civils (viols, tortures, massacres).

Comme souvent à cette époque du conflit c’est le poids numérique et matériel des alliés qui va faire la différence ainsi que la qualité de leurs appuis (aviation et artillerie) ce qui permettra à certains officiers allemands de (très) mauvaise foi de dire que les alliés tant occidentaux que soviétiques ont gagné la guerre par le poids du nombre et nom par la qualité des combattants opposés aux Ost et WestKampfer.

Plus au sud la 3ème Armée américaine est plus à on aise. La résistance allemande est moins forte et surtout les positions de la 101st Airborne plus solides facilitant la progression générale et surtout gênant les mouvements allemands qui doivent se battre avec une menace constante sur leurs arrières, les parachutistes n’étant jamais aussi à l’aise qu’une fois encerclés et dans ce que Clausewitz appelle la «petite guerre» fait d’embuscades et de coups de main.

Pour éviter une thrombose logistique et opérationnelle, les différents corps d’armée ne sont pas engagés en même temps.

Si le 1st US Corps avec ses deux divisions blindées reste en retrait ce n’est pas le cas des 2nd 4th et 5th US Corps qui sont pour les deux premiers des corps mixtes (divisions blindées et divisions d’infanterie) alors que le dernier est «100% infanterie».

Le 2ème Corps d’Armée US est le premier à être engagé bousculant sérieusement les troupes du 15.AK qui soulé de coup ne représente très vite qu’une menace très secondaire. En revanche le 4ème Corps d’Armée à bien du mal à se défaire d’un 16.AK agressif, manœuvrier et accrocheur qui ne s’enferme pas dans une défense frontale, fixe et stérile.

Enfin le 5ème Corps d’Armée affronte le 3.AK et si il connait moins de difficultés que le second, il n’est pas aussi à l’aise que le premier.

Les franco-anglais ont beau jeu de rappeler que les allemands doivent privilégier la protection des ports de la mer du Nord (menacés par les anglo-canadiens) et la route de Berlin (menacée par les français) au détriment de la protection du flanc méridional, les faits sont tétus : les américains ont davantage progressés que leurs compères.

Théoriquement les américains devaient fixer les troupes allemandes les plus proches de la frontière suisse et axer leur effort vers le nord pour aider les français à neutraliser ce que le général Villeneuve appelle en petit comité le furoncle à savoir le Triangle de Fer.

Les américains vont décider de faire le contraire arguant que la menace du Triangle de Fer est exagérée par les européens et que face à un triangle de fer en plaine, un réduit alpin plein de tunnels, blockhaus et autres bases secrètes suréquipées (on verra la réalité plus tard) représente une menace autrement plus importante.

Officiellement le général Villeneuve affirme que c’est lui qui à demandé aux américains de changer leur axe de progression mais officieusement les colères du «Général Tornade» rapportées après guerre par son aide de camp et ses «visiteurs du soir» (des militaires, des civils qu’il recevait selon son bon plaisir) montrent que la situation est probablement différente.

L’opération ECLIPSE est considérée comme terminée le 2 avril 1953 cela ne signifie naturellement pas la fin des combats loin de là mais les alliés sont décidés à passer à autre chose et surtout à repenser une planification opérationnelle totalement bouleversée par le demi-échec ou la semi-réussite de l’opération ECLIPSE.

Côté allemand si pour beaucoup cette résistance est miraculeuse et ne va certainement pas bouleverser le cour de la guerre, certains plus déconnectés voit le début d’une contre-attaque aboutissant à un assaut décisif contre les pays «ploutoucrates».

Le Conflit (147) Europe Occidentale (112)

Réserve Générale d’Artillerie

Evolution Générale

Dans le domaine de l’artillerie, la situation n’évolue pas de manière extraordinaire, les unités qui ont échappé à l’ordalie de la Campagne de France et à la réorganisation qui à suivit sont toujours là.

Sur le plan de l’équipement de nouvelles pièces arrivent comme le 155L modèle 1952 tentative plutôt réussie de synthèse entre le 155L GPF-T et le 155L modèle 1945S pour aboutir à un canon léger long. Si ce canon est encore jugé trop lourd pour être utilisé au niveau divisionnaire, les progrès sont flagrants.

Des canons automoteurs de 155mm apparaissent également pour remplacer une partie des pièces tractées.

En revanche l’artillerie lourde sur voie ferrée ne cesse de perdre du terrain en raison de l’usure des pièces les plus lourdes. On préfère ainsi conserver des pièces plus légères et plus modernes, reléguant les pièces héritées du premier conflit mondial au musée.

Pour l’artillerie antichar, les canons de 47mm sont retirés du front occidental car même si il peut encore traité les Panzer IV il devient insuffisant face aux Panther, au Tigre et au Tigre II sans parler des différents canons d’assaut et des chasseurs de chars dérivés des chars sus-nommés.

Certains régiments d’artillerie antichar vont recevoir des chasseurs de chars en remplacement des pièces tractées mais le conflit s’achevera en Europe avec encore des RAAC tractés.

Les unités de lance-roquettes multiples sont toujours là avec des modèles améliorés et des modèles plus lourds.

Liste des unités de la Réserve Générale

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale (364ème RALC) : 105L modèle 1936S et 155L modèle 1952

-184ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (184ème RALT) : 194L GPF-T

-185ème Régiment d’Artillerie Lourde (185ème RAL) : canons automoteurs G1R Au-155S (châssis renforcé de Renault G-1R avec un canon de 155L modèle 1945S puis à la fin du conflit de 155L modèle 1952).

-351ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (351ème RALT) : canons de 105L modèle 1936S

-356ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (356ème RALT) : canons de 105L modèle 1936S

-357ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (357ème RALT) : canons de 105L modèle 1941T

-364ème Régiment d’Artillerie Lourde (364ème RAL) : canons automoteurs G1R Au-155S

-191ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (191ème RALP) : canons de 220L modèle 1950S

-194ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (194ème RALP) : canons de 220L modèle 1950S

-196ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (196ème RALP) : canons de 220L modèle 1950S

-171ème Régiment d’Artillerie Lourde à Portée (171ème RALP) : mortiers de 280mm Schneider TR

-174ème Régiment d’Artillerie Lourde à Portée (174ème RALP) : canons de 220L modèle 1950S

-370ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (370ème RALVF) : régiment de sécurité

-372ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (372ème RALVF) : huit canons de 240mm TAZ modèle 1944

-374ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (374ème RALVF) : huit canons de 240mm TAZ modèle 1944

-102ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (102ème RALT) : canons de 155L GPF-T et de 105L modèle 1936S

-111ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale à Tracteurs (111ème RALCT) : canons de 155L modèle 1945S

-141ème Régiment d’Artillerie Lourde (141ème RAL) : canons automoteurs de G-1R Au-155S

-104ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (104ème RALT) : canons de 155L modèle 1952 et canons de 105L modèle 1936S

-109ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (109ème RALT) : canons de 105L modèle 1936S

-180ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (180ème RALT) : canons de 105L modèle 1941T

-116ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (116ème RALT) : canons de 105L modèle 1936S

-145ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (145ème RALT) : canons de 155L modèle 1952 et canons de 105L modèle 1936S

-402ème Régiment d’Artillerie Anti-Char (402ème RAAC) : chasseurs de chars modèle 1952

-403ème Régiment d’Artillerie Anti-Char (403ème RAAC) : canons de 75mm TAZ modèle 1939

-405ème Régiment d’Artillerie Anti-Char (405ème RAAC) : chasseurs de chars modèle 1952

-406ème Régiment d’Artillerie Anti-Char (406ème RAAC) : canons de 75mm TAZ modèle 1939

-700ème régiment de lance-roquettes multiples : lance-roquettes multiples de 150mm modèle 1950

-701ème régiment de lance-roquettes multiples : lance-roquettes multiples de 240mm modèle 1952

-702ème régiment de lance-roquettes multiples : lance-roquettes multiples de 150mm modèle 1950

-703ème régiment de lance-roquettes multiples : lance-roquettes multiples de 240mm modèle 1952

US Army Artillery Group

La Réserve Générale d’Artillerie Américaine comprend toujours les mêmes moyens que précédement. L’envoi de nouvelles unités d’artillerie à été étudiée mais finalement ne s’est pas produit essentiellement pour des raisons de logistique et d’utilité opérationnelle.

On trouve encore les 16 groupes légers (six équipés de canons de 75mm et dix d’obusiers de 105mm dont six automoteurs) qui vont être détachés aux différents corps d’armée, aux différentes divisions.

On trouve également 34 groupes moyens en l’occurence dix groupes automouvants de 105mm (les groupes de 155mm sont placés sous les ordres des armées et des corps d’armée) et vingt-quatre groupes remorqués (4 groupes de 105mm et 20 obusiers de 105mm).

En ce qui concerne les groupes lourds on n’en trouve plus que huit groupes de 155mm remorqués mais ils vont être rejoints par huit groupes de lance-roquettes multiples.

Génie

Unités françaises

-Le 7ème régiment du génie stationné à Avignon est engagé en Méditerranée jusqu’à la fin du conflit et ne va plus donc être concerné par la Campagne de France.

-Les autres régiments de Réserve Générale sont soient conservés en réserve pour faire masse ou détachés auprès des différentes armées pour renforcer les bataillons divisionnaires du génie.

Cela entraine une profonde réorganisation. Si la 1ère brigade du génie est maintenue, elle regroupe désormais les régiments encore en réserve à savoir les 15ème, 18ème, 3ème,4ème et 6ème RG. Les autres sont mises en sommeil.

Les autres régiments sont placés sous l’autorité des différentes armées en ligne à savoir le 5ème régiment du génie sous l’autorité du 1er CCB, le 8ème régiment du génie sous l’autorité de la 1ère Armée, le 10ème régiment du génie sous le commandement du 2ème CCB, le 1er régiment du génie est placé sous l’autorité de la 3ème Armée, le 2ème régiment du génie sous le commandement de la 4ème Armée, le 28ème régiment du génie sous l’autorité de la 6ème Armée. Enfin le 38ème régiment du génie est rattaché au 3ème Corps de Cavalerie Blindée (3ème CCB)

Unités américaines

Les 6th et 8th Engineer Brigade sont détachés au profit respectivement de la 3ème et de la 7ème Armée ce qui explique le maintien de la structure avec trois bataillons d’aide au franchissement, trois bataillons de minage/déminage et deux bataillons de combat.

Train

France

Les différents Groupement de Transport du Train (GTT) sont toujours là avec un équipement qui évolue notamment des camions plus modernes et surtout disposant d’une capacité supérieure.

La répartition reste la même entre ceux opérant hors zone des armées (8ème, 9ème, 10ème, 11ème, 109ème et 110ème GTT) et ceux opérant à proximité immédiate du front faisant des aller et retour entre les dépôts et les unités en ligne.

Ils sont placés pour emploi auprès des armées et des corps d’armées blindées selon le schéma suivant :

-1er CCB : 1er et 4ème GTT

-2ème CCB : 2ème et 5ème GTT

-3ème CCB : 3ème et 6ème GTT

-1ère Armée : 7 et 13ème GTT

-3ème Armée : 12ème et 14ème GTT

-4ème Armée : 15ème et 16ème GTT

-6ème Armée : 17ème et 101ème GTT

-En Réserve de Groupe d’Armée (GAF-R) : 103ème, 105ème 106ème et 112ème GTT

Etats-Unis

Chaque Armée du First United States Group dispose d’un Groupement de Transport nom de code Red Ball Express et Blue Ball Express, le premier est chargé de soutenir la 3ème Armée, le second est chargé de soutenir la 7ème Armée.

Ces groupements disposent de camions cargos, de camions citernes, de camions porte-chars, de véhicules de dépannage et de véhicules légers pour aider à la circulation et à la sécurité.

Le Conflit (146) Europe Occidentale (111)

First United States Armies Group

-Un Etat-major

-3ème Armée Américaine/3rd US Army

-Un Etat-Major

-Unités du génie et de soutien logistique

-Groupement d’Artillerie Lourde

Quatre groupes d’obusiers de 203mm et quatre groupes de canons de 240mm

-Groupement de Bataillons de Chars

-1st 3rd 5th & 7th Independent Heavy Tank Bataillon disposant de chars lourds M-26 Pershing soit un total 232 chars sachant qu’il y à 58 chars lourds par bataillon indépendant de chars lourds.

-Groupement de chasseurs de chars

Quatre bataillons de chasseurs de chars équipés de M-18 Hellcat et deux bataillons de chasseurs de chars équipés de M-36 Jackson soit un total de 228 chasseurs de chars sachant que chaque bataillon possédait 38 chasseurs de chars (36 plus un pour le commandant et un autre pour son adjoint).

-3rd US Corps/3ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson.

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-1st Armored Division

-24th Infantry Division (US)

-58th Infantry Division (US)

-8th US Corps/8ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-1st Infantry Division (US)

-42nd Infantry Division (US)

-12th US Corps/12ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-36 Jackson et de quatre bataillons de M-18 Hellcat

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-10th Armored Division (US)

-38th Infantry Division (US)

-52th Infantry Division (US)

-7th US Army/7ème Armée Américaine

-Un Etat-Major

-Unités du génie et de soutien logistique

-Groupement d’Artillerie Lourde

Quatre groupes d’obusiers de 203mm et quatre groupes de canons de 240mm

-Groupement de Bataillons de Chars

-2nd 4th 6th & 8th Independent Heavy Tank Bataillon disposant de chars lourds M-26 Pershing soit un total 232 chars sachant qu’il y à 58 chars lourds par bataillon indépendant de chars lourds.

-Groupement de chasseurs de chars

Le groupement de chasseurs de chars de la 7ème Armée dispose de deux bataillons équipés de M-10, quatre bataillons équipés de M-18 Hellcat et deux bataillons équipés de M-36 Jackson. Cela nous donne un total 304 chasseurs de chars (36 plus un pour le commandant et un autre pour son adjoint).

-1st US Corps/1er Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson.

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-2nd Armored Division (US)

-6th Armored Division (US)

-2nd US Corps/2ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-4th Infantry Division (US)

-9th Armored Division (US)

-4th US Corps/4ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-36 Jackson et de quatre bataillons de M-18 Hellcat

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-14th Armored Division (US)

-5th Infantry Division (US)

-5th US Corps/5ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-36 Jackson et de quatre bataillons de M-18 Hellcat

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-25th Infantry Division (US)

-47th Infantry Division (US)

Réserve Stratégique

1ère Armée Aéroportée Alliée

-Un Etat-major

-Un Groupement d’Entrainement et de Soutien Logistique

-4ème Corps d’Armée (France)/1er Corps d’Armée Parachutiste

-Un Etat-Major

-11ème Division Parachutiste (11ème DP)

-25ème Division Parachutiste (25ème DP)

-11th British Corps (Airborne)

-Un Etat-Major

-1st Airborne Division (UK)

-6th Airborne Division (UK)

-XVIII Airborne Corps

-Un Etat-Major

-82nd Airborne Division «All American»

-101st Airborne Division «Screaming Eagle»

Divisions Fantômes

Aucun changement en terme de composition, les projets de réactiver des divisions s’est heurté au manque de moyens en terme de troupes et d’encadrement. Quant à la possibilité de dissoudre une division existante pour réactiver une autre mieux valait ne pas y songer sérieusement.

Les divisions fantômes vont donc jouer leur rôle dans les manœuvres d’intoxication dont l’impact sur les allemands sera limité mais pas négligeable selon le vieil adage de l’uchronie «Et si…..»

C’est ainsi que le 2ème CA est «réactivé» avec les 7ème et 36ème DI pour participer à l’opération MANGROVE, un «projet» de débarquement en Frise Occidentale en liaison avec l’engagement des Groupes d’Armées sur le front.

Des officiers, des sous-officiers et des soldats en permission ou en convalescence sont détachés et envoyés en East Anglia pour rendre crédible les informations complaisement distribuées aux allemands par différents canaux.

On verra le redéploiement de quelques unités, le renforcement des batteries côtières mais l’espoir de voir plusieurs divisions être redéployées pour faciliter la percée s’évanouit assez vite.

Autre engagement d’une «Phantom Division» la 71ème DI qui avec la 7ème DIC sont détachés du 27ème CA (mis en sommeil pour l’occasion) pour un pseudo envoi dans les Balkans et en Adriatique.

Le Conflit (143) Europe Occidentale (108)

De violents combats au sort ineluctable

l’opération EQUINOXE est declenchée officiellement le 5 mars 1952. Naturellement la préparation à commencé quelques jours plus tôt avec des frappes aériennes sur toute la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.

Ces frappes ne sont guère contrées par une Luftwaffe très affaiblie et qui surtout réserve ses forces pour la défense du Vaterland et la future opération CITADELLE à quelques milliers de kilomètres plus à l’est.

Après quatre jours d’opérations aériennes, l’artillerie prend le relais, les pièces lourdes et les lance-roquettes multiples frappant les premières lignes et les arrières immédiats du front.

Alors que l’artillerie alliée allonge son tir, les troupes d’assaut engagent le combat. Les progrès des troupes françaises, belges, néerlandaises et britanniques sont évidents. L’expérience accumulée depuis bientôt deux ans fait son effet.

Les fantassins transportés dans des véhicules chenillés ou tout-chemin sont accompagnés par des canons d’assaut (qui ne sont plus côté français les improvisations du début), des sapeurs de combat, des éclaireurs pour régler les tirs de l’artillerie et de l’aviation.

Ils percent et exploitent très vite. Ils ne perdent pas de temps à tout nettoyer, laissant ce boulot aux vagues suivantes. Les allemands tentent de se rétablir sur une ligne, un front cohérent mais sont bien en peine de le faire

Dans les premiers jours c’est davantage la météo et des problèmes logistiques qui gènent les alliés, les allemands n’opposant qu’une résistance fort limitée ayant conscience qu’ils ne peuvent faire mieux.

Es-ce le début de l’offensive avec un grand O ? Hélas pour les alliés non car la résistance allemande va se raidir en tentant de tenir les villes belges, en faire autant de Festung sur lesquelles les armées alliées vont échouer.

Sans surprise cela ne va remporter qu’un succès très limité et ce pour plusieurs raisons : les limites inhérentes de la fortification, la faiblesse tant quantitative que qualitative des troupes allemandes et la supériorité aérienne et matérielle alliée.

Les canadiens qui ont leur flanc occidental couvert par la mer du Nord sont les premiers à attaquer le 5 mars 1952 et à franchir la frontière belge. Ils sont bien aidés par les marines alliées qui bombardent les côtes et les batteries côtières tout en couvrant des raids commandos pour maintenir la pression et l’incertitude dans les états-majors allemands.

Cela facilite la progression des canucks qui vont s’emparer d’Ostende le 9 mars 1952 après quatre jours de très durs combats, les allemands s’accrochant au terrain, se faisant pour ainsi dire tuer sur place. Ils vont ensuite suivre la côte avec Bruges pour objectif.

Cette ville que certains ont surnommé «La Venise du Nord» tombe aux mains des canadiens le 16 mars 1952. La ville de Ghent est prise après trois tentatives infructueuses le 20 mars 1952.

Ils tentent ensuite un coup de main en direction d’Anvers mais les allemands qui connaissent le poids et l’intérêt stratégique du grand port du nord bloquent des canadiens qui ont besoin de retrouver un deuxième souffle.

Cela pourrait passer par la relève d’unités, la 1ère Armée Canadienne (ex-Armée Canadienne en France) n’ayant comme on l’à vu pas mobilisé toutes ses forces qui ne sont guère extensibles.

Côté allemand, les unités en ligne sont bousculés. Inutile d’espérer trouver une Grande Unité constituée. Il s’agit davantage de Kampfgruppe, des groupes de combat composés de soldats encore capables de combattre autour d’une poignée de chefs charismatiques capables de tirer 150% de soldats épuisés mais qui paradoxalement semblent de plus en plus motivés en sentant le souffle du Vaterland dans leur nuque.

Le 6 mars 1952 ce sont ces «diables de français» qui attaquent sous la forme des unités de la 1ère Armée. Occupant une zone comprise entre la Lys et l’Escaut elle est idéalement placée pour s’emparer de Bruxelles même si politiquement on à fait comprendre à son commandant qu’il serait «élégant» de laisser les belges reprendre «seuls» leur capitale.

Le premier objectif des Furieux est la ville de Tournai de l’autre côté de la frontière. Si la ville en elle même est prise dès le 8 mars 1952, les allemands solidement retranchés à l’extérieur de la ville empêchent toute exploitation rapide. Il faudra un engagement maximum pour que les allemands soient obligés de se replier pour éviter un encerclement problématique et destructeur.

Une semaine plus tard le 15 mars 1952 la 1ère Armée participe à la prise de Mons en liaison avec l’Armée Belge Libre (ABL).

Rien n’empêcherait au final les français de foncer vers Bruxelles mais le politique prend le pas sur le militaire. A cela s’ajoute un nouveau raidissement allemand, l’armée allemande semblant ne pas manquer in fine de ressources pour retarder l’invasion du Vaterland.

Une nouvelle ligne fortifiée barre, balafre le territoire belge, une ligne fortifiée baptisée PARSIFAL reliant les festung d’Anvers, de Bruxelles et de Charleroi avant que le front ne suive quasiment une ligne droite en direction d’un point bien précis celui où les frontières belges françaises et luxembourgeoises se rejoignent.

En réalité les français vont décaler leur axe de progression pour couvrir le flanc de l’ABL surtout rejoindre le plus vite possible les canadiens pour s’emparer du port d’Anvers.

Le 7 mars 1952 l’Armée Belge Libre (ABL) passe à son tour à l’action. Initialement elle devait repasser en réserve mais politiquement il était incompréhensible de libérer le Benelux sans troupes originaires des pays concernés.

Les soldats belges, néerlandais et luxembourgeois sont _on le saurait à moins_ particulièrement motivé. Tout comme jadis les soldats français ils vont combattre à la maison, libérer leurs villes, leurs villages, combattre peut être sous les yeux de leurs proches. Autant de motivations de supplémentaires….. .

Les trois corps d’armée attaquent ensemble, le 1er CA belge attaque au nord, le CA néerlando-belge au centre, le 2ème CA belge attaque au sud. Les objectifs des trois corps d’armée sont Charleroi, Florennes et Philippeville.

Les combats sont très durs, aussi durs que plus au nord. Les belges, les néerlandais se heurtent à des troupes allemandes toujours motivées à l’idée de défendre l’avant-poste de protection du Vaterland.

Charleroi tombe le 19 mars 1952, Florennes le 20 mars et Philippeville le 21 mars. Les allemands peuvent se replier en bon ordre sur une ligne Anvers-Bruxelles-Namur-Dinant-Rochefort-Neuchateau-Arlon-Luxembourg.

Au sud la 1st Army (UK) attaque le 8 mars 1952 toujours dans le but de prendre de vitesse les allemands, de les bousculer, de les empêcher de se rétablir sur une ligne de front cohérente et solide.

Malheureusement les britanniques se hâtent lentement comme dirait l’empereur Auguste et si ils se montrent énergiques et agressifs, cela se double d’une lenteur qui permet aux allemands de se replier sans trop de mal.

Cette lenteur exaspérait le sergent-chef Brown. Celui n’avait pas changé, combattant toujours de manière hétérodoxe avec sa «bande». Multi-médaillé et multi-puni, le sergent Brown est tué le 12 mars 1952 dans la banlieue de Dinan lors d’un raid de reconnaissance.

Il est frappé à mort par un tireur d’élite allemand qui ne lui laisse aucune chance. «ses» hommes vont retrouver le tireur d’élite, vont l’abattre avant de ramener le corps de leur chef dans les lignes alliées. Il sera enterré près de Lille dans le caveau de la famille de sa femme.

Le front va se stabiliser pendant une quinzaine de jours jusqu’au 23 mars quand une nouvelle attaque se poursuit sur tout le front toujours dans le but de tenter de faire craquer le front et de foncer vers l’Allemagne.

La 1ère Armée Canadienne et la 1ère Armée Française passent à l’attaque le 23 mars 1952 avec Anvers pour objectif. L’objectif est moins de s’emparer de la ville que du port.

A terme il y à la volonté d’accélérer le tempo des opérations en livrant directement munitions, carburant, nourriture, pièces détachées de Grande-Bretagne vers la Belgique.

Les allemands savent que la perte d’Anvers sera non seulement symboliquement problématique mais surtout ouvrirait la porte à une offensive aux Pays-Bas.

Le plan allié est très «allemand» puisqu’il s’agit de percer au nord et au sud du périmètre de la Festung Anvers et d’encercler un maximum de troupes en se rabattant à l’est du grand port belge.

Les combats sont violents, les allemands tentent d’user les pointes canadiennes et françaises pour ainsi gagner le temps nécessaire aux troupes bloquées à Anvers d’échapper à l’encerclement.

En réalité cette tactique n’aura qu’un impact limité car les alliés vont bombarder massivement le port belge (peut être en contradiction avec l’objectif de s’en servir de hub logistique) par l’aviation et la marine, rendant les déplacements fort aléatoires.

Après une semaine de rudes combats, canucks et furieux font leur jonction à 15km à l’est d’Anvers mais le kessel (chaudron) est fort peu garni. On trouve surtout des blessés et des hommes des services fort peu d’unités combattantes qui ont réussi à s’échapper du centre-ville mais pour souvent être détruits ou faits prisonniers par les alliés.

Le 24 mars 1952 les troupes belgo-néerlandaises de l’Armée Belge Libre repassent à l’assaut avec un objectif de taille : rien de moins que la capitale belge Bruxelles. Les alliés veulent profiter de l’attaque sur Anvers pour reprendre la ville et si possible mettre le roi Léopold III à l’abri.

Très vite ce dernier objectif politique devient sans objet. La Résistance Flamande informe les alliés que le roi à été enmené de force en Bavière en janvier 1952. Que cette information ne soit pas parvenu aux alliés est étonnante.

On apprendra après guerre que l’agent infiltré dans l’entourage du quatrième roi des belges avait été retourné par les allemands et transmettait des informations erronées aux alliées mais suffisamment crédibles pour que cela ne perturbe pas les SR alliés. Ce fiasco fit tomber quelques têtes au sein des services de renseignement.

Il faudra attendre janvier 1954 pour que le roi des belges soit libéré suite à une audacieuse opération commando menée par les français, les américains et les belges, opération qui fera l’objet d’un film dans les années soixante, un film appelé Quand les Aigles attaquent même si ce film sera polémique en Belgique, les habitants d’Outre-Quievrain trouvant que les français et les américains s’attribuaient le beau rôle alors que les belges ont joué un rôle majeur dans l’opération.

Si l’objectif politique est devenu nul et non avenu, en revanche sur le plan militaire il y à de quoi faire car la prise de la ville permettrait aux alliés d’empêcher les allemands de se replier d’Anvers en cas d’échec de l’encerclement du port belge.

Les troupes belges connaissent cependant des ratés. Un problème de coordination entre aviation, artillerie et troupes au sol provoquent dans certains secteurs plus de tirs amis que de tirs contre l’ennemi. Il faut quelques heures pour régler ces problèmes et permettre aux belgo-néerlandais de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Je n’oublie naturellement pas les luxembourgeois rattachés à la 3ème division d’infanterie belge. Les hommes du GVL (Groupement des Volontaires Luxembourgeois) sont particulièrement motivés, frustrés qu’ils ont été par plusieurs mois à assurer la protection de l’état-major de l’ABL.

L’axe de progression belge surprend les allemands. Alors que l’état-major teuton attendait une attaque directe sur Bruxelles, l’état-major belgo-néerlandais attaque à l’ouest de Namur avec un axe faisant croire à un assaut direct sur Liège ce qui aurait été catastrophique pour l’ensemble du dispositif allemand.

En réalité les belges ne sont pas aussi ambitieux. De plus ils ne veulent pas empiéter dans la zone de responsabilité de la 1ère Armée britannique. Une fois le front percé, ils vont rabattre vers l’ouest pour envelopper la capitale et faire leur jonction avec les français.

Les combats sont rudes, violents, impitoyables. Les allemands rendent coup pour coup mais faiblissent très vite devant la puissance des armées belgo-néerlandaises.

Le 30 mars 1952, la 1ère Armée Française et l’Armée Belge Libre font leur jonction à Louvain à 30km à l’est de Bruxelles emprisonnant près de 17000 soldats allemands mais encore fort peu de troupes combattantes. Il s’agit souvent de blessés, de malades ou d’hommes appartenant à des unités d’appui et de soutien.

En clair les alliés marquent des points mais sont incapables d’infliger un K.O définitif à l’armée allemande. Certes le temps comme depuis longtemps jouait en faveur des alliés mais cette incapacité à porter un coup fatal aux «fridolins» exaspérait le haut commandement allié et le «Général Tornade» n’était pas le moins véhément.

Début avril 1952, le front suit grosso modo une ligne Hassel-Liège-Bastone avant de traverser le duché du Luxembourg, Luxembourgville étant libérée le 30 mars 1952.

Les alliés décident alors de réorganiser totalement leur dispositif ce qui impose une pause opérationnelle majeure, reportant de plusieurs mois la libération des Pays-Bas au grand dam du gouvernement néerlandais en exil. Pour les allemands c’est une «divine surprise» ce qui permet aux plus optimistes de rêver à une improbable contre-attaque voir même à une victoire !

Ce dispositif impose de sérieux transferts de troupes, une option qui est loin de faire l’unanimité tant cela rend les alliés vulnérables à une action allemande. Le général Villeneuve à semble-t-il hésité avant de s’incliner devant des pressions politiques.

Cette réorganisation à également lieu en prévision d’une future Campagne d’Allemagne. En clair les britanniques et les canadiens doivent occuper le nord du front, les français et les belgo-néerlandais le centre, les américains le sud. Les dénominations changent également avec au nord le 21st Army Group regroupant canadiens et britanniques, le Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) regroupant plusieurs armées françaises et l’armée belgo-néerlandaise et enfin au sud le First US Armies Group regroupant les 3ème et 7ème Armées américaines.

Pour éviter que les allemands ne profitent de ces mouvements pour lancer quelques opérations, l’artillerie et l’aviation alliées vont se charger de faire baisser la tête aux troupes teutonnes.

A cela s’ajoute des opérations commandos mais l’idée de mener une grande opération aéroportée comparable à ARCHANGE est abandonnée, le haut-commandement allié préférant conserver ces unités d’élite pour un futur franchissement du Rhin.

En dépit de l’expérience des état-major, déplacer des divisions et leurs éléments associés sur plusieurs centaines de kilomètres ne s’improvise surtout sur un territoire dévasté par les combats et les sabotages. Autant dire que les logisticiens, les tringlots et les sapeurs ne manquent pas de travail.

Il faut remettre en état les routes, les voies ferrées, construire ou reconstruire des ponts, aménager des dépôts, organiser la circulation des troupes pour éviter les embouteillages entre les différentes unités.

Il va falloir plusieurs semaines pour que les alliés parviennent à se réorganiser et être prêts à repasser à l’action.

Les alliés sont prêts à repasser à l’action à la fin du mois d’août. Que vont-ils faire ? Une attaque massive et majeure ? Une série d’assaut localisés pour ébranler le front et profiter de la moindre opportunité ?

Finalement ce sera un peu des deux. En attendant de se lancer dans une offensive majeure pour franchir le Rhin et débouler en Allemagne, le général Villeneuve va multiplier les attaques localisées pour notamment libérer les Pays-Bas ou du moins la partie située à l’ouest du Rhin.

Cette offensive est lancée le 8 septembre 1952. Nom de code MARKET. Les canadiens et les britanniques bousculent des unités allemandes démotivées et n’ont guère envie de mourir pour Rotterdam, Amsterdam ou Utrecht.

Les villes tombent les unes après les autres. Les combats ne sont cependant pas des promenades de santé, certaines unités allemandes contre-attaquent voir se font tuer sur place. Autant dire que si les canadiens et les britanniques pensaient les allemands à l’agonie, ils ont du être durablement affaiblis.

Hélas pour les néerlandais, les alliés sont dans l’incapacité de franchir le Rhin aux Pays-Bas, des villes comme Amsterdam et même Rotterdam sont encore hors de portée mais sont copieusement bombardées par les aviations alliées au grand dam des populations civiles néerlandaises.

Pour ménager une logistique qui n’est pas inépuisable, le général Villeneuve attend le 17 septembre 1952 pour lancer l’opération GARDEN/JARDIN, une opération engageant le Groupe d’Armées Française du Rhin qui aligne quatre des six armées françaises disponibles et actives en l’occurence pour cette opération, la 2ème, la 3ème, la 6ème et la 8ème, laissant l’Armée Belge Libre (ABL) ainsi que les 1ère et 4ème Armées en réserve pour régénération, rééquipement et repos des corps et des esprits.

Ce sont donc les français qui libèrent la ville de Liège qui tombe aux mains des alliés le 19 septembre 1952 même si il faudra attendre trois jours de plus pour que la ville soit pleinement sécurisée, des éléments allemands isolés continuant de tirailler, attaquant moins les unités de première ligne que les services et les unités de soutien logistique.

La Belgique est totalement libérée à la fin du mois de septembre 1952 y compris la région de Maastricht que les allemands évacuent après avoir pratiqué la politique de la terre brûlée.

Quand se termine l’année 1952 la situation des alliés est prometteuse. La Belgique est entièrement libéré tout comme le Luxembourg. En revanche les Pays-Bas ne sont que partiellement libérés.

Des arpents du Vaterland sont occupés par les alliés qui parviennent à border en partie le Rhin, se préparant à un défi de taille : franchir ce fleuve mythique pour les allemands et porter la guerre au cœur du territoire allemand et ainsi ne pas commettre la même erreur qu’en 1918.

Le Conflit (137) Europe Occidentale (102)

Phase 3 : opération ARCHANGE (7 décembre 1951) : enfin la percée ?

Quelles opérations aéroportées pour la reconquête ?

Si l’opération ARCHANGE est la première opération aéroportée majeure en Europe, elle aurait pu être précédée d’autres puisque plusieurs projets ont été étudiés dans le cadre d’une manœuvre d’ensemble. Rendons à César ce qui est à César ce sont les français qui ont réalisé la première opération aéroportée alliée en sautant près de Dijon pour couvrir le repli du GA n°2.

Rappelons rapidement que l’Option A ne prévoyait pas d’opération aéroportée stricto sensu mais que la volonté de foncer le plus vite possible en se moquant de la sureté des flancs rendrait possible le déclenchement de sauts tactiques pour déstabiliser, fragmenter le dispositif allemand et favoriser la percée ultérieure.

Même chose pour l’option B qui prévoyait un double percée et un encerclement sur la Somme (NdA tiens tiens) des troupes allemandes. Nul doute qu’un tapis de troupes aéroportées sur cette rivière symbolisant la violence de la guerre aurait pu faciliter une telle opération surtout pour déborder la ligne fortifiée WOLFGANG.

Seule l’option C prévoyait une véritable opération aéroportée au nord de Paris. Il s’agissait de «sauter» la ligne fortifiée ALARIC (voir pour les plus gourmands la ligne ATTILA), de dégager Paris pour éviter une sorte d’«opération kamikaze» contre la capitale pour déstabiliser les alliés.

Comme nous le savons c’est l’option D qui à été retenue, option qui ne prévoit pas d’opération aéroportée majeure, laissant les paras français, britanniques et américains l’arme au pied au grand dam de ces derniers même si il est évident que ce n’était que partie remise….. .

Après la stabilisation du front sur la Somme les alliés sont bien décidé à forcer le destin en allant beaucoup plus vite. La question est de savoir comment et ça c’est tout sauf évident, six mois de durs combats avec une supériorité numérique, tout cela avait rendu les alliés prudents peut être trop.

L’audace est à l’ordre du jour voilà pourquoi au PC ATLANTIDE II cela phosphore sévère parmi les «grosses têtes» de l’état-major. Plusieurs options pour faire sauter le verrou sont envisagées :

-Un débarquement amphibie au nord de la Somme, une tête de pont solide, inexpugnable d’où partiraient des unités motomécaniques en direction du Rhin pendant que le reste du front maintiendrait les troupes allemandes sous pression en les grignotant.

-Une percée sur plusieurs zones du front avant l’introduction d’unités motomécaniques _probablement françaises_ pour que les pinces se referment le plus à l’est possible pour encercler le gros des forces armées allemandes. Ironie de l’histoire c’est un modus operandi très allemand.

-Une opération aéroportée majeure impliquant plusieurs divisions parachutistes pour créer une sorte de tapis sur lequel passeraient des unités motomécaniques puis des unités d’infanterie.

C’est ce dernier scénario qui va être choisit pour enfin engager la 1ère Armée Aéroportée Alliée y compris la 11ème DP qui avait été engagé avec le succès mitigé que l’ont sait.

En réalité seules la 11ème DP, les 82nd et 101st Airborne Division vont être engagées au grand dam des britanniques qui ne vont pas participer à la fête.

Le plan est simple : un largage à 20km au nord de la ligne WOLFGANG, la création de corridors au profit des unités motomécaniques alliées (françaises, britanniques et canadiennes) qui vont être chargées de tronçonner le dispositif allemand sans se préoccuper des flancs, laissant aux unités de ligne le soin de tout nettoyer.

L’objectif est de border non pas la ligne GOTHIC mais la ligne WAGNER qui suit la frontière belge avant de se connecter au Westwall (la ligne Siegfried) en revanche la percée n’est pas envisagée probablement pour éviter la déception d’objectifs trop grand non remplis. En revanche si une opportunité se présente…… .

Archange est déclenchée !

Le 3 décembre 1951 l’aviation alliée lance une série de raids aériens pour bloquer l’arrivée potentielle de renforts.

Les bombardiers, bombardiers en piqué et chasseurs-bombardiers qu’ils soient français, canadiens, belges, néerlandais, britanniques et américains se lancent dans une série de bombardements. Ils s’occupent principalement du front et de ses arrières immédiats.

Les bombardiers bimoteurs et quelques bombardiers quadrimoteurs mènent des opérations sur des cibles de grande taille avec notamment la pratique du carpet bombing dont l’efficacité est largement surestimée par les état-major.

Comme le dira un troupier anonyme «le carpet bombing est plus dangereux pour nous que pour l’ennemi. Faut dire que nos aviateurs et la précision ça fait deux». Les principaux intéressés apprécieront…… .

Les chasseurs-bombardiers eux même plutôt des opérations à la bombe légère et à la roquette. Ils visent des convois automobiles plus ou moins camouflés, des positions d’artillerie, des postes de commandement, des bunkers….. .

Les frappes aériennes sont particulièrement efficaces. Il faut dire que les officiers d’état-major ont bien calculé leur coup, ont tiré les leçons des opérations précédentes. De plus les aviateurs ont bénéficié de l’aide d’éclaireurs avancés voir d’éléments infiltrés derrière les lignes ennemies.

Après deux jours d’intenses opérations (3-4 décembre 1951), les alliés ont clairement pris le dessus et les allemands ne sont guère en mesure de s’opposer à une opération aéroportée d’envergure.

Il faut dire que tous les moyens de transport alliés vont être engagés qu’ils soient français, britanniques, américains ou même canadiens et belges. Toutes les autres opérations de transport sont d’ailleurs mis en sommeil comme les convois transatlantiques avaient été stoppés pour l’opération AVALANCHE.

L’opération aéroportée est d’abord prévue le 5 décembre 1951 à l’aube mais le mauvais temps va clouer les appareils de transport et de combat sur leurs aérodromes.

Pour éviter que les allemands ne relèvent trop la tête l’artillerie lourde alliée est chargée de maintenir les allemands sous pression.

L’opération est reportée de 24 puis de 48h. Elle est finalement déclenchée le 7 décembre 1951 à l’aube. Le largage est nocturne mais se passe dans l’ensemble plutôt bien. Dans la nuit des éclaireurs ont été largués pour installer des balises de guidage.

La première vague est larguée sur les coups de 04.45. La zone de largage ou Drop Zone est située à 20km au nord de la ligne WOLFGANG. Il y à une relative dispersion mais les allemands assommés ne sont pas en mesure de mener une contre-attaque décidée.

Pour qu’il n’y ait pas de jaloux, les différentes divisions sont engagées dans cette première vague, les français sautent en premier suivis des américains.

Selon la légende pour définir l’ordre de largage des différents régiments français, on organisa des combats de boxe anglaise entre les meilleurs puncheurs de chaque régiment. Voilà pourquoi le 3ème RCP va être largué en premier suivit du 4ème RCP, le 1er RCP fermant la marche.

Côté américain, la 82nd Airborne comprend quatre régiments d’infanterie, trois régiments parachutistes (504ème, 505ème et 507ème RIP) et un régiment d’infanterie aérotransporté par planeur (325ème) alors que la 101st Airborne comprend trois régiments d’infanterie aéroportée (501ème, 502ème et 506ème) et un régiment d’infanterie aérotransporté (327ème).

La deuxième vague est larguée à 07.30 alors que le jour commence à pointer le bout de son nez. Il est plus difficile que le premier mais la résistance allemande cesse rapidement.

La troisième vague est larguée à 11.30 avec notamment les armes lourdes. Des planeurs sont chargés de déposer les pièces d’artillerie du 8ème RAP et les chars légers M-24 Chaffee utilisés par les parachutistes français. Bien entendu des planeurs américains font pareil pour déposer des obusiers de 105mm légers et des M-24 Chaffee.

Ce saut aéroporté est considéré comme un modèle du genre : concentration des largages, faible dispersion, faible résistance au sol. «On n’à pas fait mieux jusqu’à l’apparition de l’hélicoptère» dira un officier planificateur.

Le haut-commandement allié ne perd pas de temps. Dès le lendemain 8 décembre, l’artillerie des corps d’armée en ligne ouvre un feu nourri et ciblé. Je vais peut être me répéter mais le temps des barrages interminables comme trente ans plus tôt est révolu. On frappe fort mais c’est bref, brutal et surtout ciblé. «Plutôt qu’anéantir on préférer démanteler, démantibuler» dira un officier d’artillerie anonyme. En dépit des précautions, les parachutistes alliés sont touchés par des «tirs amis».

Les unités en ligne passent à l’assaut mais leur rôle s’arrête à obtenir la percée pour permettre l’introduction des unités motomécaniques. Selon nombre d’historiens contemporains, l’opération ARCHANGE est la seule opération militaire alliée que l’on peut comparer à l’art opératif tel qu’il à été théorisé par les soviétiques.

L’ensemble du front est concerné y compris les unités alliées situées loin de la zone où les divisions aéroportées alliées ont été larguées. Comme toujours il s’agit de maintenir les allemands sous pression.

Sur l’ensemble du secteur couvert par le GA n°1 plusieurs percées sont obtenues, percées dans lesquelles le corps blindé canadien, le corps blindé britannique, les 1er et 2ème CCB vont s’engouffrer sur les arrières de l’ennemi qui est sérieusement bousculé. Les Landser vont cependant parvenir cahin caha à se replier sur la ligne WAGNER.

Une fois l’exploitation acquise, les troupes aéroportées vont être progressivement relevées par les unités en ligne avant de revenir sur leurs bases arrières pour préparer de nouvelles opérations majeures. On parle déjà d’un saut sur le Rhin voir carrément sur Berlin !

Ca c’est pour les grandes lignes. En détail cela va donner les combats suivants qui vont aboutir à la libération de la totalité du territoire français ou peu s’en faut !

Les canadiens tirent les premiers. Longeant les côtes de la Manche, les canucks traversent la Somme et libèrent enfin Abbeville le 10 décembre 1951, une ville détruite à 75%.

L’Armée Canadienne en France (ACF) engage très vite son corps blindé qui perce très vite vers le nord.

Les ordres sont clairs : foncer vers le nord tout droit sans se poser de question et ainsi couper les allemands de la Manche même si les historiens se demandent si cela avait un intérêt de priver les allemands d’un accès à la mer. Ce serait faire peu de cas de l’inconfort que connait tout soldat d’être attaqué sur son flanc.

Les allemands résistent pied à pied, certaines unités se faisant tuer sur place, d’autres résistant de manière plus «intelligente» en optant pour une défense élastique.

Es-ce à dire que les différents ports du nord vont tomber sans coup férir ? Hélas pour les alliés non et les allemands vont tenter de faire des ports de Boulogne sur Mer, de Calais et de Dunkerque des festung, des forteresses sur lesquelles les alliés vont buter. En réalité les canadiens vont se contenter de surveiller ses forteresses, de les noyer dans un torrent de feu au cas où elles se montreraient plus remuantes que prévues.

Finalement Boulogne sur Mer va se rendre le 21 décembre 1951, Calais le 4 janvier 1952 et Dunkerque le 12 janvier 1952.

Sur le flanc est des canadiens, on trouve l’Armée Belge Libre (ABL) qui va enfin être engagée après avoir passé des mois en réserve. Autant dire que les belgo-néerlandais sont particulièrement motivés d’autant qu’ils s’approchent de leurs pays d’origine.

En absence de corps blindés néerlando-belge, les trois corps d’armée de l’ABL doivent percer et ouvrir le chemin à un corps motomécanique français en l’occurrence le 1er CCB. Celui parvient à percer loin dans le dispositif ennemi mais plus il s’enfonce et plus il rencontre une résistance acharnée des allemands qui cherchent à se replier sur la ligne WAGNER.

A l’est des belges, on trouve la 2nd Army (UK) qui engage ses trois corps d’armée d’infanterie pour relever progressivement les unités parachutistes qui peuvent se replier vers l’arrière pour être régénérés et préparés à une nouvelle opération.

Ces trois corps vont ouvrir des brèches dans le dispositif allemand pour permettre l’introduction du 1st British Armoured Corps qui va encercler de nombreuses unités allemandes en faisant sa fonction le 15 décembre 1951 avec le 1er CCB.

Les grandes villes du nord sont libérées les unes après les autres : Lens tombe le 12 décembre, Valenciennes le 13 décembre, Lille le 15 décembre.

La 3ème Armée Française n’est pas directement concernée par l’opération ARCHANGE car les troupes aéroportées ont été larguées dans les zones de responsabilité canadiennes, belges et britanniques. Elle maintient les troupes allemandes sous pressions par de vigoureuses attaques pour empêcher tout transfert de troupes d’un secteur à l’autre.

Les allemands sous pression doivent se replier permettant à cette armée de libérer à la fin du mois de décembre les villes de Charleville-Mézières et de Sedan respectivement les 23 et 24 décembre 1951.

Les américains jouent le même rôle que la 3ème Armée Française en fixant les allemands et en profitant du repli allemand pour libérer les grandes villes du nord-est et de l’est.

Longwy tombe le 17 décembre 1951, Verdun le 21 décembre 1951, Thionville le 25 décembre et Metz le 27 décembre 1951.

Les deux armées américaines sont en compétition pour libérer le maximum de villes. Bien que novice la 7ème Armée se montre à la hauteur de la 3ème Armée plus expérimentée.

Couvrant le flanc oriental du dispositif américain, on trouve la 6ème Armée Française puis la 2ème Armée Française, ces deux armées vont d’abord maintenir les allemands sous pression avant de passer à l’assaut pour notamment libérer les grandes villes de l’est de la France, libérer les derniers arpents du territoire national.

Nancy tombe le 28 décembre 1951, Epinal le 30 décembre 1951, Belfort le 2 janvier 1952, Mulhouse le 3 janvier 1952, Colmar le 4 janvier 1952 et Strasbourg le 6 janvier 1952.

Pour la France, la guerre se termine pour ainsi dire le 7 janvier 1952 quand les derniers arpents du territoire national sont libérés. En réalité il faudra encore quelques jours de plus pour que le territoire française soit totalement sécurisé.

C’est le début d’une période tendue avec le déminage du territoire, les débuts de la reconstruction et la nécessité de maintenir l’ordre dans des territoires ou de pseudos-résistants veulent se venger de personnes accusées d’avoir collaboré avec l’ennemi.

Bilan d’une opération majeure (qui en appelera d’autres)

Quel bilan peut-on faire de l’opération ARCHANGE ? Il est plutôt positif car la percée à été obtenue et le territoire français entièrement libéré puisque les allemands se sont repliés sur le frontière belge, sur le Westwall et le Rhin.

En revanche encore une fois les alliés n’ont pu obtenir la «percée décisive» et ebranler suffisamment les allemands pour les empêcher de se rétablir sur un front cohérent et continu.

Les raisons sont encore et toujours la «friction» chère à Clausewitz et selon certains un manque de mordant de certaines unités mais aussi un manque de chance et un manque d’informations.

Les interrogatoires d’officiers allemands menés après guerre réveleront aux alliés qu’ils sont passés à un cheveu d’une victoire bien plus rapide et bien plus brillante.

En effet à plusieurs reprises il y eut une véritable panique au sein de l’état-major de l’Heeresgruppe Frankreich qui ne savait plus où axer son effort défensif.

Avec une morgue intacte, un colonel allemand dira à un capitaine français l’interrogeant «Si vous aviez été plus durs vous auriez été meilleurs» et le capitaine Villemoret de répondre «Dites moi her oberst qui à gagné la guerre vous ou nous ?».

Sur le plan tactique les alliés ont amélioré la coordination air-sol et surtout la tactique opérative chère aux soviétiques.

Sur le plan stratégique, les alliés se fixent comme prochains objectifs de libérer le Benelux d’ici la fin 1952 puis de basculer en Allemagne le plus vite possible pour aller jusqu’au cœur du Vaterland et ainsi éviter une troisième guerre mondiale.

Et côté allemand ? Face à la puissance de l’opération ARCHANGE les allemands ne peuvent qu’échanger de l’espace contre du temps. Ils mènent une politique de terre brulée, détruisant tout ce qu’ils ne pouvaient pas emporter.

Une partie des habitants est déportée, d’autres s’enfuient, certains sont massacrés après s’être rebellés. Des villages détruits ont ainsi été laissés en l’état comme souvenir des crimes allemands, crimes qui furent vengés avant et après guerre et pas toujours en passant par la case tribunal si vous voyez ce que je veux dire….. .

Sur le plan militaire, les divisions allemandes se replient sur la ligne WAGNER. Cette dernière est longtemps resté assez lâche, assez légère mais avec la destruction des lignes la précédant, la ligne W fût renforcée avec des obstacles, des positions supplémentaires, le déploiement de troupes pour couvrir le repli des unités présentes sur WOLFGANG et GOTHIC.

La question est de savoir si il faut défendre le Benelux ou se replier sur le Vaterland. Les deux écoles ont leurs arguments mais comme souvent le haut-commandement allemand décide de ne pas choisir.

En clair la décision est prise de défendre fermement mais pas trop sur la ligne WAGNER (en clair éviter de se consommer sur la frontière franco-belge) mais d’envisager déjà d’abandonner les conquêtes du printemps et de l’été 1949 pour défendre l’Allemagne et le Reich censé durer 1000 ans même si en cette fin 1951 c’est plutôt mal parti

Le Conflit (136) Europe Occidentale (101)

-First US Army Group (FUSAG)

-3ème Armée Américaine/3rd US Army

-Un Etat-Major

-Unités du génie et de soutien logistique

-Groupement d’Artillerie Lourde

Quatre groupes d’obusiers de 203mm et quatre groupes de canons de 240mm

-Groupement de Bataillons de Chars

-1st 3rd 5th & 7th Independent Heavy Tank Bataillon disposant de chars lourds M-26 Pershing soit un total 232 chars sachant qu’il y à 58 chars lourds par bataillon indépendant de chars lourds.

-Groupement de chasseurs de chars (Tank Destroyer Group)

Quatre bataillons de chasseurs de chars équipés de M-18 Hellcat et deux bataillons de chasseurs de chars équipés de M-36 Jackson soit un total de 228 chasseurs de chars sachant que chaque bataillon possèdait 38 chasseurs de chars (36 plus un pour le commandant et un autre pour son adjoint.

-3rd US Corps/3ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson.

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-1st Armored Division

-24th Infantry Division (US)

-58th Infantry Division (US)

-8th US Corps/8ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-1st Infantry Division (US)

-42nd Infantry Division (US)

-12th US Corps/12ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-36 Jackson et de quatre bataillons de M-18 Hellcat

-Un Bataillon de reconnaissance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-10th Armored Division (US)

-38th Infantry Division (US)

-52th Infantry Division (US)

-7ème Armée Américaine/7th US Army

Cette 7th US Army à été créée à l’été 1951 pour regrouper les divisions d »infanterie et les divisions blindées arrivées entre fin 1950 et le printemps 1951. Ces unités n’ont pas été engagées dans l’opération AVALANCHE pour des raisons de logistique et tactiques, nombre d’entre-elles ayant été tout juste formées et entrainées avant leur grande traversée à travers l’Atlantique.

Un temps il fût envisagé de les placer sous commandement britannique et français pour les aguerrir mais les américains ont vite fait comprendre qu’ils voulaient disposer le plus vite possible d’un groupe d’armées autonome.

-Un Etat-Major

-Unités du génie et de soutien logistique

-Groupement d’Artillerie Lourde

Quatre groupes d’obusiers de 203mm et quatre groupes de canons de 240mm

-Groupement de Bataillons de Chars

-2nd 4th 6th & 8th Independent Heavy Tank Bataillon disposant de chars lourds M-26 Pershing soit un total 232 chars sachant qu’il y à 58 chars lourds par bataillon indépendant de chars lourds.

-Groupement de chasseurs de chars

Le groupement de chasseurs de chars de la 7ème Armée dispose de deux bataillons équipés de M-10, quatre bataillons équipés de M-18 Hellcat et deux bataillons équipés de M-36 Jackson. Cela nous donne un total 304 chasseurs de chars (36 plus un pour le commandant et un autre pour son adjoint).

-1st US Corps/1er Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson.

-Un Bataillon de reconnaissance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-2nd Armored Division (US)

-6th Armored Division (US)

-2nd US Corps/2ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-4th Infantry Division (US)

-9th Armored Division (US)

-4th US Corps/4ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-36 Jackson et de quatre bataillons de M-18 Hellcat

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-14th Armored Division (US)

-5th Infantry Division (US)

-5th US Corps/5ème Corps d’Armée Américain

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-36 Jackson et de quatre bataillons de M-18 Hellcat

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-25th Infantry Division (US)

-47th Infantry Division (US)

-Groupe d’Armées n°2 (GA n°2)

-6ème Armée Française

-Un Etat-Major d’Armée

Unités dépendant de la 6ème Armée

-6ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (6ème GAAC) :

-Groupement d’Aviation de la 6ème Armée (GRAVIA-VIA)

-Unités du génie et de soutien logistique

-9ème Corps d’Armée (9ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-609ème Régiment de Pionniers (609ème RP)

-9ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (9ème GRCA)

-121ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (121ème RALT)

-Element Aérien de Corps d’Armée 509 (EACA-509)

-Unités du génie et de soutien

-31ème DIAlp

-32ème DI

-13ème DI

-12ème Corps d’Armée (12ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-612ème Régiment de Pionniers (612ème RP)

-12ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (12ème GRCA)

-112ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (112ème RALT)

-Element Aérien de Corps d’Armée 512 (EACA-512)

-Unités du génie et de soutien

-35ème DI

-40ème DI

-1ère DIT

-28ème Corps d’Armée (28ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-628ème Régiment de Pionniers (628ème RP)

-28ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (28ème GRCA)

-120ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (120ème RALT) :

-Element Aérien de Corps d’Armée 528 (EACA-528)

-Unités du génie et de soutien

-43ème DI

-27ème DIAlp

-54ème DI

-2ème Armée Française

-Un état-major

-Unités dépendant directement de la 2ème Armée

-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)

-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 2ème Armée (GAAC-IIA) :

-Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 502 (GBCC-502) : 70ème et 72ème BCC disposant chacun de trente-quatre chars lourds ARL-44 à canon de 90mm soit un total de 68 chars lourds.

5ème Corps d’Armée (5ème CA)

-Un Etat-Major

-605ème Régiment de Pionniers

-5ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (5ème GRCA)

-110ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (110ème RALT)

-Element Aérien de Corps d’Armée 502 (EACA-502)

-3ème Division d’Infanterie Motorisée (3ème DIM)

-23ème Division d’Infanterie (23ème DI)

-7ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (7ème DINA)

-1er Corps d’Armée Polonais (1er CAPol)

-Un état-major de corps d’armée

-Un groupement de soutien logistique

-Un groupement antichar

-Un groupement antiaérien

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA)

-1er Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (1er RALPol)

-2ème Division d’Infanterie Polonaise (2ème DIP)

-3ème Division d’Infanterie Polonaise (3ème DIP)

-3ème Corps d’Armée Polonais (3ème CAPol)

-Un état-major de corps d’armée

-Un groupement de soutien logistique

-Un groupement antichar

-Un groupement antiaérien

-3ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (3ème RALPol)

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA)

-10ème Division Blindée (10ème DB)

-7ème Division d’Infanterie Polonaise (7ème DIP).

-2ème Corps d’Armée Polonais (2ème CAPol)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement Antichar

-Un Groupement Antiaérien

-2ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée Polonais (2ème GRCA Pol)

-2ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (2ème RALPol)

-1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG)

-2ème Division de Grenadiers de la Garde (2ème DGG)

En Réserve pour régénération

-1ère Armée Française

-1st Army (UK)

-4ème Armée Française

-8ème Armée Française

Réserve Stratégique

-1ère Armée Aéroportée Alliée

-1er CCB

-2ème CCB

-3ème CCB

-Réserve Générale d’Artillerie : celle-ci est reconstituée avec le retour sous un commandement centralisé des régiments détachés aux différents corps d’armée. Il s’agit de faire un effet de masse pour une future opération majeure.

-Génie et Soutien Logistique

-Réserve d’Artillerie Américaine

-Unités du Génie et de Soutien Logistique

Cette relève bien que menée de manière la plus discrète possible n’échappe pas aux allemands mais ces derniers seraient bien en peine de s’y opposer vraiment.

On note quelques bombardements d’artillerie vite contre-battus par l’artillerie alliée et des incursions aériennes menées par des chasseurs-bombardiers dont les coups sont plus des piqures d’épingle qu’autre chose.

Les allemands savent de toute façon qu’une relève implique une chose : quelque chose de grand, de fort se préparait. Autant dire qu’avec des moyens de plus en plus limités, autant dire qu’avec la menace soviétique à l’est (malgré l’échec des contre-offensives multiples lancées à l’été) il faut éviter de jouer au poker. La question qui taraude les allemands du Landser au Feldmarshall est la suivante : quand les alliés vont-ils attaquer ? La réponse va arriver un certain 7 décembre 1951.

Le Conflit (134) Europe Occidentale (99)

Fixer, Percer et Manoeuvrer…..pour mieux se retrouver bloqués

Une fois la ligne ALARIC totalement nettoyée de toute présence allemande, les alliés s’installent «confortablement» en vue de l’exploitation qui doit être menée par les unités motomécaniques françaises, canadiennes, britanniques et américaines.

Le 3 juillet le 3rd Canadian Army Corps franchit enfin La Seine. Ce corps d’armée est un corps motomécanique composé notamment de deux divisions blindées, les 1st & 2nd Canadian Armoured Division.

Ce corps va s’installer entre les deux corps d’armée canadiens déjà sur la rive nord de la Seine pour foncer le plus au nord possible, l’objectif étant si possible de libérer la Picardie et les Flandres Françaises puis de basculer en Belgique voir aux Pays-Bas.

Ce transfert se passe sans autres problèmes que les pannes mécaniques et les ruptures de pont, l’aviation alliée montant une garde vigilante face à une Luftwaffe qui telle une bête plessée léche ses plaies en attendant de pouvoir griffer et mordre à nouveau tout en sachant que ces crocs ne sont plus si aiguisés que deux ans plus tôt.

Ce transfert qui s’est achevé le 6 juillet est concomitant du passage au nord de la Seine du 1er Corps de Cavalerie Blindée (1er CCB), une unité motomécanique française qui passe La Seine du 4 au 7 juillet 1951.

Tel un Bolero les mouvements alliés s’accelèrent. Les allemands qui ont laissé quelques sonnettes en avant de la ligne ATTILA ne se sont aucune illusion : les alliés vont bientôt lâcher les chiens et cela va faire très mal.

Après les unités motomécaniques canadiennes et françaises ce sont les britanniques du 1st British Armored Corps (1st BAC) qui passent La Seine du 8 au 11 juillet 1951. Si dans un premier temps le 3ème CCB reste en réserve, à l’est de Paris les deux divisions blindées américaines sont engagées tandis que le 2ème CCB s’insère dans le secteur de la 4ème Armée en vue d’une chevauchée que l’on espère glorieuse et mémorable. Tout ce petit monde est en place le 12 juillet 1951.

Une semaine plus tard, le 19 juillet 1951 l’opération TEMPÊTE est lancée. Les unités motomécaniques doivent forcer le passage en étant aidées par les différentes armées qui doivent également préparer leur relève par des unités fraiches ! Autant dire que les officiers d’état-major ne manquent ni de travail ni de stress.

L’objectif de cette opération TEMPÊTE est de forcer la ligne ATTILA et surtout d’éviter que les allemands se replient en bon ordre sur les lignes fortifiées successives qui sont du sud au nord LOTHAR WOLFGANG (qui suit le cours de la Somme), GOTHIC et enfin WAGNER qui suite la frontière franco-belge avant de se connecter au WESTWALL qui va devoir être profondément régénéré et réarmé.

La tactique, le mode opératoire est classique : frappes aériennes ciblées avec quelques exemple de carpet bombing pour assomer les allemands avant que l’artillerie lourde ne prenne le relais.

La percée doit être réalisée par les unités en ligne (Armée Canadienne en France, 1ère Armée Française, 1ère Armée Britannique, 2ème et 3ème Armée Française mais aussi 3ème Armée Américaine, 4ème et 6ème Armée Française) avant que les unités motomécaniques ne s’enfoncent dans un dispositif ennemi fracassé et fragmenté.

L’objectif final est la Somme. La légende veut que certains officiers originaires de la région aurait dit avec un humour noir «Mais bon sang qu’es-ce qu’on vous à fait pour que tout le monde veuille s’étriper chez nous ?»

Les canadiens sont les premiers à être engagés. Les canucks ont la pression. Décevants lors de l’opération AVALANCHE ils se savent attendus au tournant. Es-ce pour cela qu’ils vont se montrer particulièrement virulents ? C’est pas impossible, les allemands sont bousculés, culbutés, fort peu de prisonniers sont faits.

Les combats sont si rapprochés que l’artillerie comme l’aviation doivent retenir leurs coups de peur de toucher des troupes amies. On assiste à des combats à mains nues, de féroces charges à la baïonette, bref un combat rappelant davantage le premier que le second conflit mondial.

La 1.VolksGrenadierDivision résiste bien, galvanisée par un chef de corps qui n’hésite pas à monter en première ligne en dépit des problèmes de coordination que cela pose même si l’état-major peut gérer la majeure partie des opérations surtout dans une armée qui valorise l’initiative individuelle.

Malheureusement à sa gauche la 15.S.S GrenadierDivision (Ungarische n°1) se liquéfie très vite. Il faut dire que ces hommes se demandent bien ce qu’ils font là à combattre en France pour un allié dont le mépris est de notoriété publique puisque les alliés (qu’ils soient hongrois, bulgares, italiens ou roumains) sont pour la caste militaire allemande un bouc émissaire commode.

Le 7.AK aurait pu être totalement détruit sans l’action de la 2.PanzerDivision. Considérée comme la meilleure panzerdivision du front occidental, elle mène de vigoureuses contre-attaques pour soutenir l’infanterie. Cela stablise la situation mais seulement pour un temps.

En effet dès le lendemain 20 juillet, le 3rd Canadian Army Corps est engagé dans les brèches créées par les deux autres corps d’armée canadiens. Les chars à l’érable foncent dans les plaines de Picardie, forcent la ligne LOTHAR le 24 juillet et atteignent la Somme le 2 août 1951.

Le 7.ArmeeKorps lui est considéré comme détruit, seulement des éléments épars parviennent à franchir la Somme dans une ambiance apocalyptique, sous le feu de l’artillerie de l’aviation qui empêche surtout le franchissement des chars et des véhicules. Les fantassins peuvent eux franchir à la nage (même si c’est une gageure nous sommes d’accord) ou sur de petites embarcations.

En fait ce qui sauve les allemands c’est aussi que les alliés manquent d’énergie pour continuer sans s’arrêter. Comme le dira le général Villeneuve en petit comité «Les canadiens ont fait mieux sous la tempête que dans une avalanche mais je pense qu’ils auraient pu mieux faire».

Ces propos vont arriver aux oreilles des canadiens qui ne le prendront pas mal à la fois par un constat lucide mais aussi parce qu’ils connaissaient parfaitement le généralissime des forces alliées.

Es-ce le début d’une période dorée pour les forces armées alliées ? Hélas non car les allemands se sont ressaisis en s’installant sur la ligne WOLFGANG pour une partie de leurs unités, celles faisant face à l’Armée Canadienne en France (ACF), unités passablement fatiguées, passablement démotivées mais tiennent encore pour des raisons multiples et qui ne sont pas uniquement de l’ordre du coercitif contrairement à ce qu’on à longtemps cru.

La 1ère Armée Française passe à l’attaque le même jour que l’armée canadienne en France mais à moins de succès que l’ACF puisqu’elle ne peut forcer la ligne LOTHAR créant donc un saillant menacé à l’ouest par la 1ère Armée et à l’est par la 1ère Armée britannique. Il faut dire que le 1er CCB à tapé dans le point dur du dispositif allemand et va subir de lourdes pertes.

Le 5.ArmeeKorps (5.AK) va résister pied à pied. Bien que ne disposant pas d’unités blindées contrairement au 9.AK, le corps d’armée dispose de trois solides divisions d’infanterie (262.ID 6.ID 26.ID) qui connaissent parfaitement le terrain et vont imposer une guerre d’usure aux 1er et 17ème CA, le 18ème CA restant en réserve pour faire face à toute éventualité, décision qui sera beaucoup reprochée au commandant de la 1ère Armée.

En dépit d’une situation incertaine, de brèches non colmatées mais corsetées par les allemands, le 1er CCB est engagé. Les premiers combats sont prometteurs mais très vite la défense allemande se raidit, les pertes en chars sont lourdes, l’infanterie portée peinant à neutraliser les positions antichars, les sapeurs du génie en nombre insuffisant peinant à la fois à déminer les axes de progression et à aménager le terrain. Heureusement l’artillerie tient son rang et éviter bien des déconvenues aux cavaliers motomécaniques français.

Résultat malgré les efforts des troupes françaises, malgré l’engagement du 18ème CA, la 1ère Armée française ne parvient pas à forcer la ligne LOTHAR créant un saillant séparant l’ACF de la 1ère Armée britannique.

Cette situation parait-il aurait discrètement rejouit certains officiers britanniques qui malgré la fraternité d’armes franco-britannique n’avaient oublié ni Crecy, ni Azincourt, ni Trafalgar et encore moins Waterloo.

La 1st Army (UK) parvient elle à percer la ligne ATTILA, à déborder la ligne LOTHAR non sans mal et après de violents combats, elle parvient à border la ligne WOLFGANG.

Comme la première armée française, la 1ère armée britannique n’engage que deux corps d’armée d’infanterie, les 1st et 3rd BC, laissant le 2nd BC en réserve pour faire face à toute éventualité. Quand au 1st British Armoured Corps, il doit être engagé pour l’exploitation que l’on espère rapide.

Les allemands du 9.ArmeeKorps tentent de résister pied à pied mais sont très vite débordés malgré les efforts de la 13.PanzerDivision qui par d’incessants coups de sonde, par l’utilisation habile du terrain tente de freiner l’avancée britannique et surtout retarder l’engagement du 1st BAC.

La 9.ID assaillit par le 1st BC doit très vite décrocher même si elle laisse quelques «enfants perdus» pour rendre la poursuite difficile, pénible et sanglante.

La 59.ID elle doit encaisser le choc du 3rd BC, choc plutôt bien digéré en partie grâce aux efforts de la 13.PzD qui montre que Panther et Tigre bien menés sont supérieurs aux Churchill et Cromwell du Royal Tank Corps. Malheureusement pour les allemands et heureusement pour les britanniques, la 13ème division blindée allemande n’est pas la meilleure du Panzerkorps.

Après cinq jours de féroces combats, les britanniques débordent la ligne LOTHAR et fonce vers la Somme qu’ils tentent de border mais ils sont gênés par une 1ère Armée Française coincée sur la ligne qu’ils venaient de déborder. Ils doivent donc faire pivoter leur axe de progression de 90° vers la gauche pour éviter une attaque de flanc allemande.

En réalité ce saillant n’est un cadeau ni pour les alliés qui ne parviennent pas à obtenir un front homogène et pour les allemands qui doivent étaler des forces affaiblies et qui sont en plus à la merci d’un double enveloppement venu de l’est et de l’ouest. Affaire à suivre comme on dit

La 2ème Armée Française passe à l’attaque le 20 juillet seulement pour des questions d’ordre logistique et pour maintenir les allemands sous pression.

A la différence de la 1ère Armée, les quatre corps d’armée sont successivement engagés, certains disant que c’était pour éviter une mutinerie chez les polonais.

Le 5ème CA bouscule la 2.VolksgrenadierDivision qui très vite ne représente plus qu’une nuisance à défaut d’une vrai menace. Elle est cependant surveillée par le corps d’armée français comme on surveille le lait sur le feu.

Le 1er CA polonais attaque lui la 11.S.S Division «Frunsberg». Les combats sont violents, impitoyables on ne se fait aucun cadeau. C’est bien simple les blessés préfèrent se faire sauter à la grenade plutôt que se rendre. La division S.S est rapidement débordée mais parvient à se replier en bon ordre.

Le 2ème CA polonais attaque lui le secteur de la 45.ID qui resiste bien mieux que prévu. Le 2ème CAPol doit même demander de l’aide au 3ème Corps d’Armée polonais pour venir à bout de cette division particulièrement dure à casser.

La 2ème Armée française perce donc très vite la ligne ATTILA et alors que les allemands s’attendent à une pause foncent vers la ligne LOTHAR surprenant les troupes allemandes en pleine retraite. C’est une course entre les unités de ligne et le 3ème CCB qui d’abord en réserve va être rapidement engagé.

Les allemands sont bousculés culbutés par des troupes françaises littéralement enragées. Un officier de liaison italien parlant de la célèbre furia francese apparue durant les guerres d’Italie.

A la différence du 1er CCB qui avait eu toutes les peines du monde à forcer le passage, le 3ème CCB joue sur du velours et empêche les allemands de se rétablir avant la ligne WOLFGANG.

En ce qui concerne les troupes allemandes, le 14.ArmeeKorps (14.AK) souffre sous les coups de notre deuxième armée.

Si la 357.ID parvient à se replier en bon ordre, la 49.ID est littéralement pulverisée alors que la 271.ID parvient à se replier en bon ordre tout en étant sérieusement affaiblie.

La 3ème Armée Française attaque en même temps que la 2ème pour maintenir les allemands sous pression. De toute façon les allemands étaient tellement bousculés que je ne suis pas certain qu’une 3ème Armée française restant l’arme au pied aurait changé quoi que ce soit.

A l’origine elle ne disposait pas d’unités motomécaniques type corps d’armée blindée ou corps de cavalerie blindée mais pour cette opération TEMPÊTE le GBCC-502 à été transféré à la 3ème Armée devenant donc le GBCC-503, les ARL-44 accompagnant les unités d’infanterie non pas en appui direct mais en formant des groupements occasionnels avec les canons d’assaut et les chasseurs de chars pour empêcher les allemands de se rétablir sur une position dure.

Au combat, les ARL-44 maintenaient les chars allemands plus légers à distance avec l’allonge et la puissance de son canon de 90mm pendant que les canons d’assaut collaient aux unités d’infanterie, les chasseurs de chars créant des écrans ou flanquant les unités d’infanterie qui avaient reçut l’ordre de foncer sans se préoccuper d’éventuelles poches de résistance qui seraient nettoyées plus tard.

Certains estimaient que cela allait à l’encontre du bon sens militaire ce à quoi le général Villeneuve répondit que ces hommes fatigués, blessés, démotivés seraient incapables de combattre longtemps , une chose que les soviétiques ont théorisé dans leur art opératif en montrant qu’en cassant le dispositif ennemi tu rend les choses plus compliquées puisque les isolés, les trainards posaient d’avantage de problèmes à l’ennemi qu’à tes propres forces.

Le 23.AK encaisse l’énergie cinétique de la 3ème Armée. La 3.VolksgrenadierDivision est pulverisée, anéantie mais les deux autres divisions sont certes affaiblies mais parviennent à se replier en bon ordre pour éviter l’encerclement et la submersion par les troupes alliées.

Sans surprise les trois corps d’armée français s’installent sur la rive sud de la Somme, couvrant le flanc gauche de la 8ème Armée qui à été finalement maintenue alors qu’on envisageait sérieusement de la dissoudre surtout après une performance médiocre lors de l’opération AVALANCHE.

Cette fois seulement deux corps d’armée sont engagés, les 7ème et 31ème CA, le 6ème CA restant en réserve pour profiter la moindre opportunité. Comme à chaque fois certaines estiment qu’un engagement des trois corps d’armée aurait permis d’obtenir de meilleurs résultats mais c’est oublier un peu vite les questions logistiques et la réaction de l’ennemi.

Le 3.AK doit donc affronter deux corps d’armée français. Elle s’en tire avec les honneurs mais peut se replier en bon ordre bien couvert par le 4.Panzerkorps qui réalise de véritables prodiges pour soutenir le 3ème corps d’armée mais aussi les unités assaillies par la 3ème armée américaine.

La 3rd US Army passe à l’attaque le 20 juillet 1951. Dans un premier temps cela se passe très bien. La ligne ATTILA est facilement percée, perforée, l’artillerie et l’aviation ayant provoqué de terribles pertes aux allemands qui tentent avec plusieurs contre-attaques de freiner l’avancée des américains qui sont sur le point de déborder la ligne LOTHAR mais les allemands bloquent la percée américaine.

Résultat les allemands vont obtenir un saillant qui avec celui séparant l’ACF et la 2ème Armée Française pourrait permettre aux allemands d’encercler les 2ème et 3ème Armée. Seulement voilà les allemands n’ont ni le temps ni les moyens de percer pour provoquer une terrible défaite aux alliés et retarder l’ineluctable : l’invasion du Vaterland.

Les trois corps d’armée américains ont été engagés avec des résultats contrastés. Si le 3rd Army Corps à rempli sa part du boulot ce n’est pas vraiment le cas du 8th et du 12th CA qui ont plus de mal.

Côté allemand, le 15.AK encaisse le choc de la 3ème Armée américaine. Si la 34.ID s’en sort comme on dit avec les honneurs en revanche la 36.ID est très affaiblie. Elle doit sa survie à l’action décidée de la 17.S.S GrenadierDivision (Galician n°1) qui littéralement se sacrifie pour empêcher les américains de déborder totalement le 15ème Corps d’Armée allemands. Ce dernier peut se replier en bon ordre au nord de la ligne LOTHAR ce qui est tout sauf une bonne position.

La 4ème Armée Française s’élance en même temps que l’armée américaine. Les débuts sont prometteurs mais très vite la résistance allemande ferme et intelligente se raidit. Résultat si la ligne LOTHAR est rapidement percée (après guerre les allemands réécriront l’histoire en affirmant que cette ligne n’était pas destinée à être solidement tenue ce dont on peut très légitimement douter), la ligne WOLFGANG va rester hors de portée.

Pour éviter une thrombose logistique, décision est prise de n’engager que les 25ème et 16ème CA en laissant les 26ème et 8ème en réserve mais toujours dans l’optique de profiter de la moindre opportunité.

Le 16.ArmeeKorps (16.AK) encaisse l’assaut de la 4ème Armée française mais réagit avec maitrise et intelligence, échangeant (un peu) de terrain contre beaucoup _tout est relatif_ de temps.

La 4.VolksgrenadierDivision résiste mieux que la 44.ID qui se désintègre. Certaines unités abandonnent rapidement le combat mais d’autres se font tuer sur place.

La 6ème Armée Française passe à l’attaque le 21 juillet dans l’espoir de profiter d’un certain desarroi, d’un certain flottement côté allemand. Hélas les fridolins attendent les français de pied ferme.

En effet outre l’engagement de la 5.Fallsschirmjäger Division une nouvelle division allemande est engagée, une 5.VolksGrenadierDivision tout juste créée. Ses capacités sont limitées mais les allemands n’ont pas vraiment le choix.

En dépit de moyens limités qui rélèvent souvent du bricolage, ces deux unités résistent pied à pied aux français passablement déconcertés par une telle résistance. Il faut dire que seules les 9ème et 28ème CA sont engagés, le 12ème CA restant en réserve.

Les combats sont durs, violents, impitoyables même. On ne compte plus les exactions contre les prisonniers qui sont d’ailleurs de moins en moins de nombreux et de plus en plus mal en point.

Le taux de mortalité dans les camps provisoires est effroyable et l’Allemagne à pu dire que les alliés laissent leurs prisonniers sans soins ce qui est faux mais à la guerre la première victime c’est la vérité.

La ligne ATTILA est forcée le 24 juillet et la ligne LOTHAR est atteinte une semaine plus tard le 31 juillet 1951. Elle est percée à plusieurs endroits mais malgré les efforts des unités de la 6ème Armée, la ligne WOLFGANG ne peut être atteinte, laissant les allemands se replier tant bien que mal en ne laissant derrière que des ruines, des larmes et du sang.

Dans les airs les combats se font moins violents, les alliés sans disposer d’une maitrise absolue de l’espace aérien peuvent se permettre des choses qui auraient été impossibles sous un ciel disputé.

Les rares avions portant la Balkenkreuze qui osent décoller sont impitoyablement pourchassés et envoyés au sol. Les allemands sont réduits à opérer de nuit avec toutes les limites qui sied à ce genre d’opérations en des temps où il est illusoire de vouloir voler par tous les temps. De plus les alliés disposent d’unités de chasse de nuit bien équipées, expérimentées et entrainées.

En ce qui concerne le bombardement et l’attaque, les français et leurs alliés vont combattre soit en soutien des troupes au sol ou selon un agenda qui leur est propre pour casser les infrastructures et l’industrie allemande dans l’espoir d’accélérer la chute de l’Allemagne.

Les différentes villes françaises sont libérées. De nombreuses villes sont ruinées mais moins que celles situées sur la ligne de front à savoir Le Havre et Rouen. Parmi les principales villes libérées citons Fecamp le 4 juillet, Dieppe le 10 juillet et Beauvais pour ce que les anglo-saxons appellent Bastille Day (14 juillet 1951).

A chaque fois ce sont les mêmes scènes, la joie délirante puis les règlements de compte entre de pseudos résistants et ceux accusés d’avoir collaboré avec les allemands. Heureusement derrière les armées, les forces de gendarmerie vont rapidement mettre au pas de pseudos justiciers. Cela laisse songeur si l’état français s’était effondré et n’avait pas disposé de forces de police suffisantes pour maintenir l’ordre après la libération des territoires par les forces militaires.

Le front se stabilise en septembre 1951. Cela ne veut pas dire que les combats sont terminés mais il s’agit d’avantage de combats locaux, d’escarmouches que d’offensives grande style.

Il suit à nouveau le cours de la Somme (mais Amiens comme Abbeville restent aux mains des allemands), coupe l’Oise au sud de Saint Quentin, remonte un peu vers le nord puis redescend vers le sud pour suivre une partie du cours de la Marne, coupe la Saone aux prémices de son bassin versant avant de longer l’extrême sud de la frontière allemande et se terminer au niveau du lac Leman.

Si le rythme des combats ralentit c’est à la fois pour des questions logistiques mais aussi parce que la météo n’aide guère les combattants. La pluie tombe en abondance détrempant les sols, rendant pénible la tenue du front. Les températures sont heureusement clémentes pour ce début d’automne.

Comme je l’ai écris plus haut les alliés étaient dans une situation inconfortable : devoir avancer tout en préparant l’engagement de leurs unités en réserve pour permettre aux unités combattant en première ligne de souffler une semaine, quinze jours voir plus et ainsi pouvoir reprendre la lutte après avoir soigné les corps et les esprits.

Craignant une réaction allemande plus vive qu’escomptée, le général Villeneuve étudie une opération de diversion ou une opération de couverture. Finalement décision est prise d’engager la 11ème Division Parachutiste (11ème DP) sous la forme de sauts tactiques pour tenter d’éliminer les deux saillants allemands.

Cette décision est loin de faire l’unanimité. Certains estiment qu’il faudrait engager davantage de troupes aéroportées voir mener une opération motomécanique pour éliminer ces saillants tout en couvrant la relève des troupes en ligne.

L’opération GIBOULEE est finalement lancée le 4 octobre 1951 après plusieurs reports en raison de problèmes météorologiques.

La division parachutiste française est larguée en ordre dispersé. Très vite malgré leur agressivité et leur bravoure les héritiers de l’infanterie de l’air se heurtent à de sérieuses difficultés montrant les avantages et surtout les limites des troupes aéroportées notamment face à un ennemi retranché.

Après seulement trois jours de combat force est de constater que l’opération GIBOULEE est un échec. Les saillants n’ont pas été éliminés et les paras français ont subit des pertes non négligeables.

Seul point positif, les allemands ont décidé d’évacuer les deux saillants pour raccourcir le front mais il le font en menant la politique de la terre brulée en dévastant tout sur leur passage. Ils vont se replier sur la ligne WOLFGANG pour une partie de leurs forces mais les unités faisant face aux 4ème et 6ème Armées françaises reçoivent l’ordre de tenir leur position vraisemblablement pour ralentir encore un peu la chevauchée alliée vers l’Allemagne qui semble ne jamais avoir été aussi proche.

Pendant ce temps les premières relèves ont eu lieu. Si l’Armée Canadienne en France (ACF) reste en ligne, la 1ère Armée Française est relevée par l’Armée Belge Libre (ABL), la 2ème Armée Britannique relève la 1st Army (UK) mais les deux autres armées française, les 2ème et 3ème Armée restent en ligne à la différence de la 8ème Armée qui passe en réserve.

La 7th US Army monte en ligne formant le First US Army Group (FUSAG) avec la 3rd US Army permettant aux armées américaines d’opérer sous un commandement national. Si la 6ème Armée Française reste en ligne en revanche la 4ème Armée Française passe en réserve pour régénération.

Le Conflit (130) Europe Occidentale (95)

Réserve Générale : Artillerie, Génie et Train

Comme nous l’avons vu plus haut, de nombreuses unités d’artillerie, du génie et du train ont été détachées auprès des unités du GA n°1 et du GA n°2. Certaines n’ont pas été engagées pour ménager un outil militaire certes puissant mais qui ne disposait pas de ressources inépuisables.

Artillerie lourde

-370ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (370ème RAVLF) : entretien et aménagement des voies nécessaires. A cela s’ajoute la sécurité rapprochée des pièces après plusieurs raids des Brandebourgeois destinées à neutraliser les pièces de l’ALVF plus pour le symbole que pour l’efficacité militaire qui était certes réelle mais pas plus que d’autres unités d’artillerie ou l’aviation.

-372ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (372ème RALVF) : 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915, 2ème groupe avec huit canons de 320mm et 3ème groupe avec huit canons de 240mm TAZ modèle 1944.

Ce régiment est resté sous le contrôle de la Réserve Générale mais ses pièces ont tiré au profit des unités du GA n°1.

-374ème Régiment d’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (374ème RALVF) : 1er groupe avec huit obusiers de 400mm modèle 1915, 2ème groupe avec huit canons de 320mm et 3ème groupe avec huit canons de 240mm TAZ modèle 1944.

Ce régiment est resté sous le contrôle de la Réserve Générale mais ses pièces ont tiré au profit des unités du GA n°2

A ces trois régiments (dont deux de feu) de l’ALVF s’ajoutent des régiments d’artillerie issus de corps d’armée dissous ou mis en sommeil.

-111ème RALCT (111ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial à Tracteur) (ex-111ème RALCH) : trois groupes de trois batteries de six 155L modèle 1945S

-141ème RALH : doit être à terme transformé en RALT avec deux groupes de trois batteries de six 105L modèle 1941T et un groupe de trois batteries de six 155L modèle 1945S (NdA transformation toujours pas réalisée au 18 juin 1951)

-104ème RALT : trois groupes de trois batteries de six pièces (deux groupes de 155L GPF-T et un groupe de 105L modèle 1936S)

-109ème RALH : doit être à terme transformé en RALT avec trois groupes de trois batteries de six 105L modèle 1936S (NdA même remarque que pour le 141ème RALH)

-180ème RALT : trois groupes à trois batteries de six 105L modèle 1941T

Artillerie antichar

Les quatre régiments antichars (402ème 403ème 405ème 406ème RAAC) n’ont pas été engagé dans la phase initiale de l’opération AVALANCHE. Ils ne vont être engagés qu’à partir de la phase d’exploitation pour sécuriser le front en cas de percée blindée allemande.

Leur composition n’évolue pas avec trois groupes à trois batteries (deux batteries de huit canons de 47mm et une batterie de six canons de 75mm) soit un total de 66 pièces par régiment et une puissance globale 264 canons antichars. Les pièces restent tractées même si leur remplacement par des chasseurs de chars chenillés ou à roues à été étudié mais n’à pas (encore ?) aboutit.

Le 402ème RAAC est déployé dans le secteur de la 1ère Armée, le 403ème dans le secteur de la 3ème Armée, le 405ème RAAC dans le secteur de la 8ème Armée alors que le 406ème RAAC est déployé dans le secteur de la 4ème Armée.

Unités de Lance-Roquettes Multiples.

-701ème régiment de lance-roquettes multiples : 2ème bataillon

-703ème régiment de lance-roquettes multiples

Ces trois bataillons de lance-roquettes multiples restent en réserve d’armée pour faire face à tout éventualité ce qui on s’en doute frustre énormément ses membres.

Une fois l’exploitation entamée, ces bataillons vont être placés respectivement sous l’autorité de la 8ème, de la 4ème et de la 6ème Armée.

Réserve Générale d’Artillerie Américaine

L’artillerie américaine à mis sur pied 270 groupes d’artillerie pour ses Grandes Unités (GU) et 395 groupes non endivisionnés, des groupes légers (124) équipés de canons de 75mm (pour les divisions aéroportées et la division de montagne) et de 105mm, des groupes moyens au nombre de 140 équipés de canons de 105 et de 155mm et enfin 120 groupes lourds équipés de canons de 155mm, d’obusiers de 203mm et de canons de 240mm.

Sur les 124 groupes légers, on trouve 43 groupes équipés de canons de 75mm et 81 équipés de canons ou plutôt d’obusiers de 105mm. Parmi ses 81 groupes, 16 sont automoteurs

Sur les 140 groupes moyens, 108 sont tractés et 32 sont automoteurs/automouvants (20 équipés de canons de 105mm automoteurs et 12 équipés de canons de 155mm automouvants).

Sur les 120 groupes lourds, 48 sont équipés de canons de 155mm, 48 équipés de canons et d’obusiers de 203mm (à parts égales) et 24 d’obusiers de 240mm, tous en version tractée, les versions automotrices ne voyant le jour qu’après guerre.

A ce chiffre de 384 groupes s’ajoutent des groupes de lance-roquettes au nombre de soixante-douze, des groupes affectés aux corps d’armées ou aux divisions en fonction des besoins.

Cette augmentation remarquable des effectifs et des moyens s’explique par la déflation de l’artillerie côtière et la réduction des unités de DCA non-endivisionnées (qui passent de 120 groupes à 72 à la fin du conflit) mais les problèmes de production de canons et de munitions ne seront jamais complètement réglés. Même l’industrie américaine à ses limites……. .

Naturellement tous ces groupes ne vont pas rallier l’Europe, certains devant opérer dans le Pacifique, d’autres en Méditerranée. De plus le nombre maximal 384 ne va être atteint qu’en septembre 1953, un an avant la fin du conflit.

Pour l’opération AVALANCHE, la 3ème Armée Américaine en particulier et les unités alliées en général vont bénéficier du soutien de 16 groupes légers (6 équipés de canons de 75mm et 10 équipés d’obusiers de 105mm _6 automoteurs_), 48 groupes moyens (16 automoteurs/automouvants _6 équipés de canons de 155mm et 10 équipés d’obusiers de 105mm_ et 32 remorqués _12 équipés de canons de 155mm et 20 équipés d’obusiers de 105mm_) et 24 groupes lourds (8 équipés de canons de 155mm, 8 équipés d’obusiers de 203mm et 8 équipés de canons de 240mm) soit un total de 88 groupes.

Si les pièces lourdes sont détachés auprès de la 3ème Armée, les unités plus légères restent pour le moment en réserve. Une fois la phase 1 de l’opération AVALANCHE terminée les unités d’artillerie de réserve américaines vont monter en ligne pour écraser sous un déluge de feu les unités allemandes en espérant obtenir un succès décisif. Cela n’à pas marché durant la première guerre mondiale, peut être que pour la seconde……. .

Pour la phase d’exploitation, les différents groupes sont engagés sous l’autorité de la 3ème Armée américaine. Tous ne sont pas en ligne moins pour ménager un outil qui est très extensible mais pour éviter la thrombose logistique.

C’est ainsi que sur les 16 groupes légers disponibles on va trouver en ligne quatre groupes de 75mm et quatre groupes d’obusiers de 155mm _deux tractés et deux automoteurs_), 24 groupes moyens sur 48 (3 groupes de 155mm et 5 groupes de 105mm tous automouvants mais aussi 8 groupes de 155mm tractés et 8 groupes de 105mm tractés) et 12 groupes lourds (6 groupes de 155mm, 3 groupes de 203mm et 3 groupes de 240mm).

Génie

-La 1ère Brigade du Génie comprend le 5ème régiment du génie, le 8ème régiment du génie et le 10ème régiment du génie. Elle est détachée auprès du GA n°1 et plus précisément auprès de la 1ère Armée Française.

-La 2ème Brigade du Génie comprend le 1er, le 15ème et le 18ème régiment du génie. Elle est détachée auprès de la 3ème Armée Française.

-La 3ème Brigade du Génie comprend les 2ème, 3ème et 28ème régiment du génie. Elle est détachée auprès de la 4ème Armée Française.

-La 4ème Brigade du Génie comprend les 4ème, 6ème et 38ème régiment du génie. Non engagée mais prête à toute éventualité. Cette éventualité va arriver avec l’exploitation et la brigade est lacée sous l’autorité de la 6ème Armée confrontée à de sérieux obstacles (mines, pièges divers et variés)

Groupements de Transport du Train (GTT)

Après la mobilisation des Groupements de Transport du Train (GTT) ont été chargés de transporter troupes et matériel entre l’arrière et le front à l’aide de camions routiers et de camions tout-chemin.

Ils sont au nombre de trente-quatre, les dix-sept d’origine et ceux issus du dédoublement des premiers nommés. Ces nouveaux groupes portent le numéro de leur région d’origine augmenté de cent. Cela nous donne la situation suivante :

Tous les groupes ne peuvent être préservés faute de moyens matériels et de moyens humains. De plus certains groupes sont renvoyés vers l’arrière pour soutenir les unités défendant les frontières alpines et méridionales.

Ces nouveaux GTT sont organisés de la façon suivante :

-Un Etat-Major

-Un groupe de protection

-Un groupe de soutien logistique

-Quatre groupes de transport.

A l’issue de ce nouveau big-bang organisationnel, l’organisation des GTT est la suivante :

-Groupements de Transport du Train affectés au front : 1er,2ème, 3ème,4ème, 5ème,6ème, 7ème,12ème, 13ème, 14ème, 15ème, 16ème, 17ème, 101ème, 103ème, 105ème, 106ème, et 112ème GTT.

-Groupements de Transport du Train affectés hors zone des armées : 8ème, 9ème, 10ème, 11ème, 109ème et 110ème GTT.

Concrètement les 1er, 2ème et 4ème GTT sont engagées en soutien de la 1ère Armée Française, les 3ème et 5ème GTT pour la 2ème Armée, le 6ème et le 12ème GTT pour la 3ème Armée, les 7ème et 13ème GTT pour la 4ème Armée, les 14ème et 16ème GTT pour la 6ème Armée.

Les 15ème et 17ème GTT vont soutenir l’Armée Canadienne en France (ACF), les 101ème 103ème, 105ème, 106ème et 112ème GTT vont aider à la montée en ligne de l’ABL.

Unités de Soutien Américaines

Génie

En septembre 1950, l’US Army décide de créer huit Engineer Brigade, huit brigades du génie organisées en un état-major, une compagnie d’état-major, une compagnie de transmission, un squadron de reconnaissance (autos blindées) et huit bataillons spécialisés.

Sur les soixante-quatre Engineer Batallion de Réserve Générale, vingt-quatre étaient consacrés au franchissement, vingt-quatre au minage et déminage et enfin seize pour le combat.

Trois brigades sont envoyées dans le Pacifique (1st 3rd 5th Engineer Brigade), deux en Méditerranée, (2nd et 4th Engineer Brigade), une reste aux Etats-Unis (7th Engineer Brigade) et deux sont envoyées en Europe Occidentale en l’occurrence les 6th et 8th Engineer Brigade.

La 6ème brigade du génie comprend trois bataillons de franchissement, trois bataillons de minage/déminage et deux bataillons de combat.

La 8ème brigade du génie comprend trois bataillons de franchissement, trois bataillons de minage/déminage et deux bataillons de combat.

Il est en théorie possible que des bataillons passent d’une brigade à l’autre pour spécialiser davantage une brigade.

Pour l’opération AVALANCHE seule la 6th Engineer Brigade est engagée, la 8th Engineer Brigade est préservée pour de futures opérations. Elle sera placée sous l’autorité de la 7th US Army.

Transmissions

Deux compagnies de transmission stratégiques sont envoyées en Europe pour offrir une autonomie en terme de communications.

Soutien Logistique

Un Groupement Général de Soutien Logistique est la première entité américaine à arriver en Europe dès le mois de juin pour préparer l’arrivée des troupes américaines. Des antennes sont implantées à Brest, Lorient, Saint-Nazaire, Nantes, La Pallice et le Verdon (le port de Bordeaux) pour organiser l’arrivée des navires de leur chargement. Ces antennes sont composées de logisticiens et de marins.

Des dépôts poussent très vite comme des champignons permettant aux soldats américains de ne manquer de rien après leur rude et éprouvante traversée de l’Atlantique.

Outre les groupements logistiques attachés aux unités de combat, on trouve un Groupement de l’Arrière qui fait la liaison entre les dépôts de l’arrière et les dépôts à l’immédiat du front.

Le Conflit (116) Europe Occidentale (81)

Ordre de Bataille allié (2) : Groupe d’Armées n°2

En guise d’avant-propos

Ce Groupe d’Armées n°2 était initialement tendu par trois armées françaises à savoir les 3ème, 4ème et 6ème Armées. Durant l’opération NIBELUNGEN elles ont multiplié les attaques locales courtes et brutales pour fixer le maximum de troupes ennemies et éviter leur transfert vers la Seine.

Une fois l’ultime offensive stratégique allemande à l’ouest terminée, ce groupe d’armées n°2 est profondément transformé par l’arrivée de la 3ème Armée US qui va remplacer la 3ème Armée qui après un temps en réserve va prendre un créneau capital sur le front puisque couvrant notamment la Ville Lumière.

Après le déclenchement d’AVALANCHE, de nouvelles divisions blindées et d’infanterie vont arriver en France permettant la création d’une 7ème Armée US ce qui par corollaire entrainera la création du 1st USAG (First United States Armies Group) mais ceci est une autre histoire qu’il sera utile de raconter en temps voulu.

-3ème Armée US

-Un Etat-Major

-Unités du génie et de soutien logistique

-Groupement d’Artillerie Lourde

Huit groupes d’obusiers de 203mm et huit groupes de canons de 240mm

-Groupement de Bataillons de Chars

-1st 3rd 5th & 7th Independent Heavy Tank Bataillon disposant de chars lourds M-26 Pershing

-Groupement de chasseurs de chars

Quatre bataillons de chasseurs de chars équipés de M-18 Hellcat et deux bataillons de chasseurs de chars équipés de M-36 Jackson

-3rd US Corps

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson.

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-1st Armored Division

-24th Infantry Division (US)

-58th Infantry Division (US)

-8th US Corps

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-18 Hellcat et de deux bataillons de M-36 Jackson

-Un Bataillon de reconnaissance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-1st Infantry Division (US)

-42nd Infantry Division (US)

-12th US Corps

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de canons de 155mm M-1 155mm Gun on Carriage M1 «Long Tom»

-Un Groupement de chasseurs de chars disposant de deux bataillons de M-36 Jackson et de quatre bataillons de M-18 Hellcat

-Un Bataillon de reconnaisance disposant de chars légers M-24 Chaffee et d’autos blindées M-17

-10th Armored Division (US)

-38th Infantry Division (US)

-52th Infantry Division (US)

4ème Armée Française

-Un Etat-Major d’Armée

-Unités dépendant directement de la 4ème Armée

-Groupement Anti-Aérien de Campagne de la 4ème Armée (GAAC-IV) :

Après l’opération NIBELUNGEN, il est réorganisé sur le même modèle que les GAAC du GA n°1 à savoir des batteries polyvalentes regroupant pièces lourdes et pièces légères pour tenter de créer un barrage aux avions ennemis.

Initialement il y avait huit batteries, quatre lourdes (deux de 75mm et deux de 90mm) et quatre légères disposant de canons de 37mm. Comme désormais il n’y aura plus que trois corps d’armée en ligne au lieu de quatre, le nombre de batteries va donc tomber à trois au lieu de quatre initialement prévues, deux batteries disposant de 75mm et de 37mm, une disposant de canons de 90mm et de 37mm, les pièces et les artilleurs en surnombre étant transférées vers d’autres unités.

-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA)

-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 504 :

74ème, 76ème et 77ème BCC disposant chacun de trente-quatre chars lourds ARL-44 à canon de 90mm soit un total de 102 chars.

-Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-25ème Corps d’Armée

Ce Corps d’Armée est en réserve d’armée au moment du déclenchement de l’opération AVALANCHE et ne doit monter en ligne qu’une fois le front fermement stabilisé au nord de Paris mais bien entendu tout se passe rarement comme les planificateurs l’ont prévu. Ce corps d’armée comprend les moyens suivants :

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-625ème RP

-25ème GRCA : seize AMX-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes

-181ème RALT : deux groupes de 105mm équipés de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T

-EACA 525

-1ère DIM

-47ème DI

-61ème DI

-26ème Corps d’Armée (26ème CA)

-Etat-Major de Corps d’Armée

-626ème Régiment de Pionniers (626ème RP)

-26ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (26ème GRCA) : seize chars légers AMX-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes

-182ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (182ème RALT) : deux groupes de 105mm 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T

-Unités du génie et de soutien

-Elément Aérien de Corps d’Armée 526 (EACA-526)

-4ème Division d’Infanterie Coloniale (4ème DIC)

-22ème Division d’Infanterie (22ème DI)

-53ème Division d’Infanterie (53ème DI)

-8ème Corps d’Armée (8ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-608ème Régiment de Pionniers

-8ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (8ème GRCA) : seize chars légers AMX-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes.

-108ème Régiment d’Artilerie Lourde à Tracteurs (108ème RALT) : deux groupes de 105mm 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T

-Unité de Génie et de Soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 508 (EACA-508)

-45ème Division d’Infanterie (45ème DI)

-2ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (2ème DINA)

-2ème Division d’Infanterie Tchécoslovaque (2ème DIT)

-16ème Corps d’Armée (16ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-616ème Régiment de Pionniers

-16ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (16ème GRCA) : seize chars légers AMX-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes

-142ème RALT (ex-142ème RALH) : deux groupes de 105mm 105L modèle 1941T et deux groupes de 155mm équipés de 155L modèle 1945S

-Unités du génie et de soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 516 (EACA-516)

-6ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (6ème DINA)

-8ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (8ème DINA)

-52ème Division d’Infanterie (52ème DI)

6ème Armée Française

-Un Etat-Major d’Armée

Unités dépendant de la 6ème Armée

-Groupement Anti-Aérien de Campagne de la 6ème Armée (GAAC-VIA) :

Réorganisé selon un modèle proche de celui de la 4ème Armée, le 6ème GAAC est organisé désormais en un état-major et trois batteries polyvalentes disposant chacune de canons de 75mm et de canons de 37mm pour protéger les trois corps d’armée en ligne, le quatrième étant mis en réserve d’armée pour ménager une ressource humaine que l’on sait difficilement extensible.

-Groupement d’Aviation de la 6ème Armée (GRAVIA-VIA)

-Unités du génie et de soutien logistique

-34ème Corps d’Armée

Ce Corps d’Armée est placé en réserve d’armée pour faire face à une nouvelle attaque allemande ou plutôt pour relever un CA en ligne pour préserver un réservoir humain qu’il convient déjà de ménager. Il comprend les éléments suivants :

-Un Etat-major de corps d’armée

-634ème RP

-34ème GRCA : douze chars légers AMX-42, douze automitrailleuses AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes

-147ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (147ème RALT) : deux groupes de 105mm 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T.

-EACA-534

-Unités du génie et de soutien

-28ème Division d’Infanterie Alpine (28ème DIAlp)

-66ème Division d’Infanterie (66ème DI)

-67ème Division d’Infanterie (67ème DI)

-9ème Corps d’Armée (9ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-609ème Régiment de Pionniers

-9ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (9ème GRCA) : seize AMX-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes

-121ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (121ème RALT) : deux groupes de 105mm équipés de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de 155L modèle 1945S

-Elément Aérien de Corps d’Armée 509 (EACA-509)

-Unités du génie et de soutien

-31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp)

-32ème Division d’Infanterie (32ème DI)

-13ème Division d’Infanterie (13ème DI)

-12ème Corps d’Armée (12ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-612ème Régiment de Pionniers (612ème RP)

-12ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (12ème GRCA) : douze chars légers AMX-44, douze AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes

-112ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (ex-122ème RALH) : deux groupes de 105mm et deux groupes de 155mm

-Elément Aérien de Corps d’Armée 512 (EACA-512)

-Unités du génie et de soutien

-35ème Division d’Infanterie (35ème DI)

-40ème Division d’Infanterie (40ème DI)

-1ère Division d’Infanterie Tchécoslovaque (1ère DIT)

-28ème Corps d’Armée (28ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-628ème Régiment de Pionniers (628ème RP)

-28ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (28ème GRCA) : douze chars légers AMX-42, douze AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes

-120ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (120ème RALT) : deux groupes de 105 équipés de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155mm équipés de 155L GPF-T.

-Elément Aérien de Corps d’Armée 528 (EACA-528)

-Unités du génie et de soutien

-43ème Division d’Infanterie (43ème DI)

-27ème Division d’Infanterie Alpine (27ème DIAlp)

-54ème Division d’Infanterie (54ème DI)

2ème Corps de Combat Blindé (2ème CCB)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Un groupement de soutien logistique

-638ème Régiment de Pionniers

-2ème Groupement de Reconnaissance de Combat Blindé (2ème GRCB) :

seize chars légers AMX-44, seize automitrailleuses puissantes, un escadron motocycliste et le 15ème Bataillon de Chasseurs Portés (15ème BCP)

-119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (119ème RALT) :

deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T

-4ème Division Blindée (ex-4ème Division Cuirassée)

-6ème Division Blindée (ex-3ème DLM)

-7ème Division Blindée (ex-5ème DLM)

Le Conflit (110) Europe Occidentale (76)

Opération NIBELUNGEN (4 mai 1950) les allemands remettent ça !

En guise d’avant-propos

Le 4 mai 1950 les allemands passent à nouveau à l’action. Une redite de l’opération HUBERTUS ? Humm pas vraiment car les moyens sont nettement plus limités.

Si pour l’opération HUBERTUS il y à débat sur son étendue pour l’opération NIBELUNGEN, il s’agit clairement d’une opération tactique pour repousser la contre-offensive alliée.

Cette opération menée par deux ArmeeKorps (AK) soit six divisions d’infanterie et deux divisions blindées à pour objectif Avranches pour couper le Cotentin du reste du territoire allié et surtout épuisée les moyens alliés (en cours de renforcement par l’arrivée des américains).

A cela s’ajoutait des attaques locales pour fixer des troupes ailleurs sur le front et éviter tout transfert.

Cette opération va réaliser une partie de ses objectifs. Si Avranches reste hors de portée des allemands, en revanche cet assaut va gravement perturber les plans alliés.

L’opération OURAGAN qui devait être engagée quelques jours plus tard va être torpillée et les alliés vont remettre le métier sur l’ouvrage. Exit OURAGAN et place à AVALANCHE qui sera déclenchée comme nous le savons le 18 juin 1951.

En réalité je simplifie. L’opération OURAGAN n’était pas la contre-offensive avec un grand C. C’était davantage une opération à vocation opérative si l’on reprend le jargon soviétique. Il fallait dégager Paris et surtout conquérir de solides têtes de ponts en attendant le lancement d’une offensive majeure.

Cette action allemande va pousser les alliés à changer leur fusil d’épaule. Si la possibilité d’attaquer à l’est de Paris est vite écartée, en revanche pour le franchissement de La Seine on hésite longtemps entre un franchissement majeur et une exploitation directe ou des offensives limitées pour obtenir trois ou quatre têtes de pont pour ensuite reconquérir la France, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas en attendant de mettre pied dans le Vaterland.

Ordre de Combat de l’opération NIBELUNGEN (1) : Allemagne

NdA Dans cette partie je vais parler uniquement des unités allemandes engagées directement dans l’opération.

-7.ArmeeKorps (2.AK) : 2.S.S Division «Deutschland», 262.InfanterieDivision et 6.InfanterieDivision + des moyens d’appui et de soutien

-5.ArmeeKorps (5.AK) : 26.InfanterieDivision, 61.InfanterieDivision et 268.InfanterieDivision + des moyens d’appui et de soutien

-1.PanzerKorps (1.PzK) : 2.PanzerDivision, 13.PanzerDivision + des moyens d’appui et de soutien

Ces trois corps d’armée bénéficient de l’appui d’unités dépendant du Heeresgruppe Normandie mais aussi de renforts venus d’Allemagne en dépit du fait que la priorité était donnée à la future opération BARBAROSSA.

Ces appuis sont essentiellement des unités du génie avec une 7.PioniereBrigade (7ème brigade de pionniers) et des unités d’artillerie avec un régiment de marche regroupant des canons de 280 et de 406mm sur voie ferrée, un déploiement qui n’à pas échappé aux SR alliés qui ont déclenché des frappes aériennes pour tenter de neutraliser ces monstres mais hélas sans succès.

Outre les attaques menées par ces trois corps d’armée, l’opérateur NIBELUNGEN implique des attaques locales, des attaques de diversion menées par des divisions sous l’autorité du Heeresgruppe Burgund qui couvre le front occidental de Paris à la frontière suisse.

Quatre divisions d’infanterie sont engagées en l’occurence les 64. 72. 46. 50.InfanterieDivision, les deux premières divisions disposant du soutien de Kampfgruppe fournis respectivement par les 8 et 10.Panzerdivision.

Sur le plan aérien c’est le XV.Fliegerkorps qui assure le soutien de l’attaque principale pendant que le XVI.Fliegerkorps assure la couverture et l’appui-feu des opérations de diversion.

Ordre de Combat de l’opération NIBELUNGEN (2) : Alliés

En face les alliés attendent les allemands de pied ferme. Même si ils savent les allemands massés aux frontières de l’URSS ils craignent un «Coup de Jarnac» pour perturber leur remontée en puissance en vue de l’opération OURAGAN qui mort-née n’à guère laissée de traces dans les livres d’histoire.

Les troupes de première ligne ont reçu la priorité en terme d’armes, de véhicules, de fournitures diverses et surtout la Ligne Morice ne cesse de gagner en épaisseur. Les franco-britanniques sont donc confiants dans leur capacité à repousser une nouvelle tentative allemande.

Comme pour l’Allemagne je ne vais pas rappeler l’ensemble du dispositif allié mais simplement je vais spoiler, divulgâcher en parlant des unités qui vont devoir combattre cette nouvelle offensive allemande.

Le 7.ArmeeKorps va ainsi attaquer dans le secteur du 2ème Corps d’Armée Canadien qui comprend deux divisions d’infanterie, les 2nd et 4th Canadian (Infantry) Division.

Le 5.ArmeeKorps va lui attaquer le 1er Corps d’Armée Français qui comprend comme GU (Grandes Unités) trois divisions d’infanterie, les 68ème, 4ème et 21ème DI.

Le 1.Panzerkorps lui ne doit être engagé que pour l’exploitation en profitant de la tête de pont la plus intéressante.

A l’est de Paris, la 64.ID et le Kampfgruppe Werner vont attaquer dans le secteur du 2ème Corps d’Armée Polonais et plus précisement celui tenu par la 1er Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG)

la 72.ID et le Kampfgruppe Ostfrank vont attaquer le secteur tenu par la 2ème DI (23ème CA) que l’Abwehr considère comme la plus faible de son corps d’armée (NdA si les hommes de la division avaient su ça avant l’assaut nul doute que leur motivation aurait été décuplée).

La 46.ID va lui attaquer le secteur de la 26ème DI (qui dépend du 24ème CA) alors que la 50.ID va attaquer la 4ème DIC (qui dépend du 26ème CA). Ces deux divisions ne vont pas disposer d’un groupement blindé signe que leur mission est plus encore que les autres une diversion/fixation plus qu’une attaque qui pourrait aboutir à une percée.

En ce qui concerne les forces aériennes, les alliés vont engager des moyens importants, ces moyens qui dépendent soit de l’AASF britannique ou des différents GRAVIA qui sont devenus de simples états-majors piochant dans les unités de l’Armée de l’Air pour mettre sur pied des groupements de circonstance pour une mission précise. A cela s’ajoute les EACA (Elements Aériens de Corps d’Armée) qui ont succédé aux GAO.

NIBELUNGEN oui mais encore

Le 4 mai 1950 le temps est frais et humide, printanier dirions les poètes. La météo les combattants présents sur les deux rives de la Seine, sur les contreforts du Morvan s’en moquent un peu. Ils savent qu’ils sont à la veille d’un combat avec un grand C.

A l’aube l’artillerie allemande ouvre le feu, un matraquage digne de la Campagne de France (1949) un an plus tôt. C’est comme si toute l’artillerie allemande rassemblée en France avait ouvert le feu de concert.

Les pièces de l’artillerie divisionnaire, de l’artillerie de corps d’armée, de l’artillerie de réserve, les canons, les obusiers, les lance-fusées ouvrent le feu contre les positions alliées.

En face ce Grand Matraquage surprend les troupes alliées. Certes depuis quelques jours les troupes allemandes étaient plus agitées que d’habitude, les différents RIF avaient remonté de nombreuses informations mais les alliés sont surpris par la violence de la préparation d’artillerie qui font suite à plusieurs duels d’artillerie depuis une quinzaine de jours.

La préparation d’artillerie qui laisse sonnées les troupes alliées s’accompagne bien vite de frappes aériennes pour bloquer l’arrivée de renforts notamment les unités motomécaniques qui pourraient perturber l’offensive allemande.

S’ajoutant à la fumée et au brouillard naturel, les allemands émettent un brouillard artificiel qui fait d’abord craindre une attaque au gaz ce qui ajoute à la panique et à la confusion du moment.

Comme souvent dans ces moments là certaines unités tiennent le choc, d’autres flanchent pour des raisons qui tiennent aussi bien de l’inexpérience, d’une peur physique incontrolable mais aussi d’un encadrement moins ferme que dans d’autres unités.

Je vais encore une fois me répéter mais un soldat bien encadré, ayant confiance dans ses supérieurs ce sera toujours meilleur au combat qu’un soldat individuellement mieux entrainé mais qui n’à aucune confiance dans les capacités de ses cadres qu’ils soient officiers ou sous-officiers.

Les allemands ne perdent pas de temps et alors que les obus, les roquettes, les bombes pleuvent encore les premiers soldats se lancent dans un périlleux franchissement de la Seine à l’aide d’embarcations motorisées pour gagner du temps.

Ces premiers combattants sont des fantassins ayant bénéficié d’une formation de Stosstrupen et des sapeurs pour éliminer le maximum d’obstacles. Selon les secteurs les allemands prennent fermement pied ou alors sont rapidement culbutés dans La Seine.

Néanmoins dans l’ensemble les allemands ont surpris les alliés qui après plusieurs semaines de vigilance étaient moins attentifs à une possible attaque allemande.

D’autant que quelques heures après l’assaut sur La Seine des attaques sont signalées dans le Morvan. Certes très vite on comprend qu’il s’agit d’avantage d’attaque de diversion, de fixation mais on peut penser que du côté de Bourges on à passé quelques jours et quelques nuits compliquées.

Deux solides têtes de pont sont créées par les allemands, têtes de pont très vite contre-attaquées par les alliés qui mobilisent très vite leurs unités motomécaniques qui néanmoins souffrent sous les coups d’armes antichars allemandes, les Panzerschreck et les Panzerfaust provoquant des trainées sanglantes au sein des Divisions Blindées ou des Armoured Division.

La situation devient telle que le général Villeneuve ordonne aux unités de chars de ne plus attaquer directement sans le concours de l’infanterie, certains «lévriers» et «gros frères» ayant tendance à foncer dans le tas sans trop se préoccuper d’être couverts par l’infanterie, l’artillerie et le génie.

Les allemands ont l’impression d’avoir gagné. Le lendemain 5 mai 1950 les premiers ponts lourds sont mis à l’eau pour permettre aux chars de passer sur la rive sud.

Ces constructions ne sont pas des parties de plaisir, l’artillerie française, britannique et canadienne se reprend tandis que l’aviation alliée dispute aux allemands le contrôle de l’espace aérien, les unités de chasse se rendant coup pour coup.

Les allemands parviennent à franchir la Seine en force en fin d’après midi le 5 mai et surtout le 6 mai 1950. Les deux têtes de pont sont solidement corsetées par les unités alliées mais sont en passe de se rejoindre ce qui serait une véritable catastrophe.

Cette fois le généralissime Villeneuve n’à pas le choix IL FAUT LÂCHER LES CHIENS ! Les deux Corps de Cavalerie Blindée (CCB) sont engagés. Les ordres sont clairs pour les unités motomécaniques françaises bientôt rejointes par le corps blindé britannique et le corps blindé canadien : écraser les allemands.

Le 7 mai 1950 débute la Bataille de Lisieux, la ville normande étant le point le plus extrême de l’avancée allemande en France. Elle oppose les deux corps d’armée ayant franchit La Seine plus le 1.Panzerkorps mais ce dernier à été passablement affaiblit par le franchissement (certains chars ont sombré dans la Seine quand les ponts étaient détruits) ou par la phase d’approche.

Les allemands n’ont pas le temps de préparer leur engagement qu’ils sont agressés par les troupes canadiennes et ceux de la 1ère Armée Française qui vont préparer l’engagement des unités motomécaniques alliées.

Les combats sont d’une violence inouïe. Les combats rapprochés se faisant à la grenade et à l’arme blanche. Les allemands sont ultra-motivés car ils ont le sentiment d’être à un point de bascule alors que les alliés en général et les français en particulier car ils défendent leur pays ce qui est une motivation particulièrement forte vous en conviendrez.

Il faut aussi rappeler que depuis un mois et demi les américains sont enfin rentrés en guerre et si ils sont fort occupés avec les japonais nul doute qu’ils ne tarderont pas à envoyer des troupes en Europe pour aider leurs alliés.

De plus l’opération BARBAROSSA approche et tout affaiblissement des alliés est bon à prendre pour les allemands.

Les enjeux ne manquent et certains historiens se demandent pourquoi ne pas avoir engagé des moyens plus importants pour NIBELUNGEN. Probablement ne le pouvait-il pas eux qui étaient lourdement engagés dans les Balkans et qui devaient également occuper et défendre la Scandinavie contre un possible retour en force des alliés notamment des britanniques.

En milieu d’après midi les chars sont engagés des deux côtés, une gigantesque mêlée où les règles tactiques disparaissent très vite au profit de bagarres de chiffonniers, certains chars se tirent dessus presque à bout portant ! On trouvera ainsi plusieurs épaves calcinées où il était impossible de séparer le char allemand du char allié !

Après une nuit plus calme que la journée, les combats reprennent le lendemain 8 mai 1950. Les alliés prennent le dessus sur les allemands qui comprennent que sauf miracle ils n’iront pas plus loin que Lisieux.

Décision est prise de se replier sur la Seine et de repasser tant bien que mal le fleuve. Il s’agit de ne pas perdre un personnel et un matériel précieux.

Pour couvrir le repli l’aviation allemande se lance à corps perdu en multipliant les opérations d’interdiction, des chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190G armés de bombes et de roquettes tentent de stopper les unités motomécaniques alliées pendant que parallèlement les chasseurs tentent d’obtenir la supériorité aérienne pour permettre aux bombardiers Ju-188 et Do-217 de frapper sans être trop facilement interceptés.

Cette opération d’interdiction aérienne porte ses fruits, les allemands vont pouvoir se replier sans être trop pressés par les alliés qui sont comme un peu sonnés, considérant qu’ils sont passés à deux doigts de la catastrophe.

La Bataille de Lisieux se termine le 10 mai 1950 même si quelques combats résiduels sont encore signalés le 11. Les allemands se replient sans trop de casse, parvennant à franchir le fleuve au moment où les alliés se resaisissent enfin.

L’opération NIBELUNGEN se termine le 13 mai 1950 quand les dernières unités allemandes constituées repassent la Seine. Ils s’en doutent peut être mais c’est la dernière fois. Des opérations de nettoyage ont lieu encore jusqu’au 16 date à laquelle les alliés considèrent que la menace allemande est définitivement derrière eux.

De toute façon à cette époque les allemands regardent vers l’est, les alliés vers l’ouest….. .

Vla les américains !

Dès l’entrée en guerre des Etats-Unis, le président Linbergh (élu en 1944, réelu en 1948 et qui est donc en plein deuxième et dernier mandat) à assuré les alliés de leur soutien tant politique que militaire. Cela passe par des escortes de convois, par l’envoi d’unités aériennes et surtout d’unités terrestres en vue de la contre-offensive alliée prévue pour le printemps ou l’été 1951 au plus tard.

Les américains n’ont pas attendu le printemps 1950 pour débarquer en France. Dès septembre 1948 des officiers américains se sont rendus discrètement en France pour inspecter les ports, les routes, les ponts, les bases en vue d’une future participation.

A la différence du premier conflit mondial les américains voient qu’ils n’auront pas à construire d’imposantes infrastructures, la France ayant massivement investit durant la Pax Armada. Les travaux vont se limiter si l’on peut dire à aménager des casernements et des camps d’entrainement.

Dès le mois de juin alors que les ruines de l’opération NIBELUNGEN sont encore fumantes les premiers officiers américains arrivent auprès des état-majors alliés. Si certains se montrent présomptueux et arrogants, beaucoup ne demandent qu’à apprendre.

Côté français, britannique et canadien, les réactions sont contrastées, certains ont peur que les américains ne s’arrogent les lauriers d’une future victoire, d’autres estiment ces «yankees» trop arrogants, trop bien équipés, trop tout quoi. La majorité cependant fait bon accueil aux officiers américains qui après tout ne demandent qu’à apporter leur écot à la victoire finale.

Des travaux importants vont être nécessaires pour construire les bases et les camps nécessaires à accueillir les dizaines de milliers de soldats, de tankistes, d’artilleurs et de sapeurs américains.

L’opération BOLERO est déclenchée le 6 juillet 1950. Les premiers convois arrivent à Brest, à Saint-Nazaire, à La Rochelle et à Bordeaux dès la mi-juillet.

Les dockers français aidés de collègues belges et néerlandais repliés en France (d’autres avaient ralliés la Grande-Bretagne) vont débarquer les hommes, les véhicules, les armes, les munitions, le carburant dans des quantités croissantes. Malgré les sous-marins et les corsaires allemands, la montée en puissance des troupes américaines est rapide.

L’accueil de la population civile est dans l’ensemble aussi enthousiaste qu’en 1917. Bon il y à des personnes inquiets de l’influence sur les «femmes et filles de France», des ronchons mais comme on dit on ne peut pas plaire à tout le monde.

Dans un premier temps les américains vont envoyer deux divisions blindées et six divisions d’infanterie soit huit Grandes Unités auxquelles il faut ajouter des unités d’appui et de soutien. On trouve également deux divisions aéroportées.

Rapidement des divisions supplémentaires sont envoyées portant le total à six divisions blindées et dix divisions d’infanterie (NdA en gras et italique les divisions participant à Avalanche).

Ces divisions sont les 1st, 2nd, 6th, 9th, 10th et 14th Armoured Division mais aussi les 1st, 4th, 5th, 24th, 25th, 38th 42nd, 47th, 52nd et 58th Infantry Division.

Ces seize divisions vont former deux armées, la 3ème Armée US qui va relever la 3ème Armée Française au sein du GA n°2 et la 7ème Armée qui après son arrivée permettra la création d’un Groupe d’Armées US (même si cette création ne sera effective qu’après la première phase de l’opération AVALANCHE).

On trouvera également donc deux divisions aéroportées, les 82nd et 101st Airborne Division, les «All American» et les «Screaming Eagle» n’allant pas tarder à entrer dans la légende. Ces deux divisions dépendent de la Réserve Stratégique Interalliée.