22-Armée de terre : armement et matériel (4)

NdA Suite à un compliment de Schmit Pit qui m’à fait remarqué que j’avais oublié de poster une partie sur l’armement de l’infanterie française je profite de cette « semaine blanche » pour poster cette partie.

Fusils

Préambule

Quand éclate le premier conflit mondial, le fusil standard du poilu est le Lebel modèle 1886 modifié 1893, un fusil tirant la cartouche de 8mm. Le Lebel qualifié par sa longueur de «canne à pèche» devait être rechargé cartouche par cartouche dans un magasin tubulaire alors que le soldat allemand dispose du fusil Mauser qui peut recevoir d’un seul coup cinq cartouches soit une puissance de feu inférieure.

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Allemagne (47) Armée de terre (4)

Pistolets automatiques

Luger P08

Luger P08

Luger P08

-Ce pistolet à la forme reconnaissable entre toutes à été conçu en 1893 par Hugo Borchardt puis perfectionné en 1898 par Georg Luger. Sa production à ensuite été assurée par la Deutsche Waffen-und Munitionsfabriken (DWM) à partir de 1900. Produit d’abord dans une version 7.65x22mm, le pistolet fût ensuite rechambré avec une cartouche plus puissante, la 9x19mm Parabellum.

-Le premier client est l’armée suisse qui l’adopta dès 1900, quatre ans avant la Kaiserliche Marine et huit ans avant l’armée de terre. C’est cette dernière qui imposa le changement de calibre du 7.65 au 9mm.

Outre le pistolet automatique, on trouve un «pistolet d’artillerie», le Lange Pistole 08 qui peut être considéré comme l’ancêtre des Personal Defense Weapon (PDW) avec un canon long, une mire permettant de cibler à 800m, une crosse courte et un chargeur tambour de 32 cartouches qui sera également utilisé par le MP-18.

Cette arme est restée en service au sein de la nouvelle Reichswehr et à été exportée en Bulgarie, en Finlande ainsi qu’aux Etats-Unis pour des tests au début du siècle.
Elle équipe encore les rangs de la Deutsche Heer en septembre 1939 mais peu à peu, cette arme est remplacée par le P38. Non qu’elle est démérité mais que sa fabrication était couteuse et nécessitait trop de matières premières. La production cesse courant 1943 et en septembre 1948, seuls des officiers nostalgiques ont préféré cette arme au Walter P38.

Caractéristiques Techniques du Luger P08

Calibre : 7.65x22mm ou 9x19mm Parabellum Poids : (vide) 871g Longueur 222mm Longueur du canon 103mm Portée effective 50m Capacité du chargeur : 8 coups pour le chargeur droit, 32 pour le chargeur tambour.

Walter P.38

Walter P38

Walter P38

-La firme Walter Waffenfabrick était réputée pour ses armes légères avec notamment ses pistolets PP (Polizei Pistole) et PPK (Polizei Pistole Kurz). Elle est sélectionné en 1938 pour produire un nouveau PA destiné à remplacer le Luger P08.

-Le premier projet baptisé Armee-Pistole (AP) donne naissance au Heeres-Pistole (HP) qui lui même  fût à l’origine du P-38. La version HP fût réservée au marché civil mais la demande ayant été faible, la production l’à été tout autant, les pistolets produits rejoignant les stocks de l’armée.

Cette arme de poing était utilisé par les officiers et principalement par les équipages de véhicules blindés (même si ces derniers disposaient également de pistolets mitrailleurs).

Cette arme était le pistolet standard de l’armée allemande en septembre 1948 et sa production continue durant tout le conflit.

Caractéristiques Techniques du Walter P.38

Calibre : 9x19mm Longueur totale 219mm Longueur du canon 124mm Poids : 0.960kg Capacité du chargeur 8 coups

Walter PP et PPK

Walter PP

Walter PP

Le Walter PP (Police Polizei) apparaît en 1929. C’est une arme compacte car son usage policier en impose. Cette arme est diffusée auprès de nombreuses forces de police en Europe et dans le Monde.

Après 1939, les différentes forces de police liées à l’armée ont adopté le Walter PP et sa variante courte (Walter PPK), pistolet également utilisé par les pilotes de la Luftwaffe en remplacement du Luger P.08 de préférence au Walter P.38 jugé trop  encombrant dans un cockpit.

Si la majorité des modèles tiraient la cartouche 9x19mm Parabellum, d’autres utilisaient le 7.65mm, le 22.LR (5.56mm) ou le 6.35mm.

Cette arme était toujours produite en septembre 1948 pour équiper les forces de police, les forces paramilitaires et des unités militaires, les besoins en pistolet nécessitant de produire toujours plus de pistolets automatiques.

Caractéristiques Techniques du Walter PP

Calibre : 9x19mm principalement Longueur totale 173mm Longueur du canon 99mm Poids : 0.682kg Chargeur de 8 coups

Caractéristiques Techniques du Walter PPK

Calibre : 9x19mm principalement Longueur totale 155mm Longueur du canon 86mm Poids : 0.568kg Chargeur de 7 coups

Les autres modèles de pistolets et de revolvers

-En dépit de la production importante de Walter P.38, PP et PPK, les stocks des forces armées allemandes disposaient de modèles de pistolets plus anciens ou récupérés dans les pays annexés avant guerre (Autriche, Tchécoslovaquie) ou conquis comme la Pologne.

-Ces pistolets servaient essentiellement pour les troupes de l’arrière ou pour l’instruction des recrues mais étaient peu utilisées en première ligne.

-On retrouve dans les stocks en septembre 1948 quelques antiquités comme des révolvers modèle 1878-93 (calibre 10.55mm, longueur 259mm, poids 870g 6 cartouches dans le barillet) mais ces armes ne sont pas réutilisés.

-Le Mauser modèle 1896/12 (calibre 7.63mm longueur 295mm poids 1140g chargeur de 10 cartouches) est produite à 270000 exemplaires. Ce pistolet à aussi été utilisé par la marine italienne et en Asie. Une version raccourcie est produite après guerre sous le nom de Bolo Mauser.

Cette arme est peu à peu supplantée par le Luger P.08 puis par les différentes armes Walter P.38, PP et PPK. Il en reste suffisamment en réserve pour pouvoir armer les unités de réserve et de mobilisation en attendant la disponibilité de pistolets automatiques plus modernes.

-Le pistolet automatique Mauser modèle 1932 (calibre 7.63mm longueur 298mm poids 1225g chargeurs de dix ou vingt cartouches) connu sous le nom de Schnellfeuerpistole (Pistolet à tir rapide) est produit jusqu’en 1938 à 95000 exemplaires avec 70000 exportés en Chine, le reliquat étant utilisé par les forces de sécurité. Il à été peu utilisé par de véritables unités militaires.

-Le pistolet automatique Sauer & Sohn modèle 1938 (calibre 7.65mm longueur 160mm poids 725g Chargeur de 8 cartouches) est produit à 250000 exemplaires au profit de l’armée de terre, de la Luftwafe et de la police.

Une production importante mais bien faible par rapport aux différents pistolets automatiques de la firme Walter dont la production se compte en millions avec 2.5 millions d’exemplaires pour les différents modèles.

-Les pistolets austro-hongrois Mannlicher modèle 1905 (calibre 7.63mm longueur 240mm poids 1000 grammes chargeur de dix cartouches)  et Roth Steyr modèle 1907 (calibre 9mm longueur 215mm poids 945g chargeur de 12 cartouches) sont conservés après guerre par les pays héritiers de la Double Monarchie.

Après l’Anschluss, l’armée autrichienne est «digérée» et ses équipements rejoignent les stocks de la Deutsche Heer et ces pistolets vont équiper certaines unités de seconde ligne.

Steyr modèle 1912

Steyr modèle 1912

-Le pistolet automatique Steyr modèle 1912 (calibre 9mm longueur 215mm poids 945g Chargeur de douze cartouches) utilisé par les armées austro-hongroises (puis autrichiennes et hongroises) sans compter sa vente à la Roumanie est également utilisé en petit nombre par l’armée allemande, certains exemplaires de ce pistolet étant rechambrés pour tirer au 9mm Parabellum en remplacement du 9mm Steyr.

-Le pistolet automatique Dreyse modèle 1907 (calibre 7.65mm longueur 160mm poids 650g chargeur de sept cartouches) est un pistolet de poche utilisé comme arme personnelle par les officiers allemands et après le premier conflit mondial par l’armée tchécoslovaque.

Les «vieux» officiers allemands ont conservé leur arme et des armes anciennement tchèques ont été saisies en 1938 et 1939 et réutilisées lors de la mobilisation.

-Le pistolet autrichien Steyr modèle 1934 (calibre 7.65mm longueur 162mm poids 605g chargeur 7 cartouches) conçu par une firme belge et fabriqué sous licence par Steyr sous le nom de Steyr modèle 1909.

Le modèle 1934 en est une version améliorée utilisée d’abord par l’armée autrichienne puis après l’Anschluss par l’armée et la police allemande.

-Le pistolet polonais VIS modèle 1935 (calibre 9mm longueur 205mm poids 1010g chargeur 8 cartouches) inspiré du Browning modèle 1911 est produit à 35000 exemplaires pour l’armée polonaise, la production se poursuit au profit de l’armée allemande en Pologne mais également chez Steyr en Autriche.

Pistolet automatique tchèque CZ vz 27

Pistolet automatique tchèque CZ vz 27

-Les pistolets tchécoslovaques CZ modèle 1927 (calibre 9mm longueur 190mm _362mm avec silencieux_ poids 728g _1038g avec le silencieux_ Chargeur de 8 cartouches) et modèle 1938 _deux armes différentes_ (calibre 9mm court longueur 195mm poids 900g Chargeur de 9 cartouches) sont récupérés par l’armée allemande après les annexions de 1938 et de 1939.

Allemagne (46) Armée de Terre (3)

Armement (1) : les armes individuelles et collectives de l’infanterie

Avant-propos

Fusil Mauser modèle 1898K

Fusil Mauser modèle 1898K

-Quand la guerre de Pologne éclate le 1er septembre 1939, l’armement de l’infanterie allemande est un mélange d’armes anciennes et d’armes développées durant les années trente. Le fusil (Mauser 98K) appartient à cette première catégorie alors que les pistolets mitrailleurs notamment les MP-38 et MP-40 appartenaient à la seconde catégorie.

-On trouvait également des pistolets automatiques comme le Luger P08, le pistolet automatique standard de l’armée de terre qui utilise également des modèles plus anciens mais également des armes de prises qu’elles soient autrichiennes, tchécoslovaques ou polonaises.

Luger P08

Luger P08

En ce qui concerne les mitrailleuses, en septembre 1939, la vénérable Mauser MG-08 est encore présente en compagnie de modèles plus modernes comme la MG08/15, la MG-15 et la MG-34, la première mitrailleuse polyvalente car capable d’être utilisée comme fusil mitrailleur avec son bipied et comme mitrailleuse avec un trépied.

mitrailleuse MG-08

mitrailleuse MG-08

L’infanterie allemande utilise également des fusils antichars mais ces armes atteignent très rapidement leurs limites ce qui réduit leur utilisation à des cibles peu ou pas blindées ce qui est assez paradoxal.

Un domaine où l’armée allemande n’à pas à rougir de la concurrence c’est le domaine des mortiers. Si le mortier de 5cm se caractérise par une complexité qui n’à guère de sens sur le champ de bataille, le mortier de 8cm est une arme de valeur dont l’efficacité n’à rien à envier au mortier Brandt de 81mm équipant la France.

Domaine où l’infanterie allemande se différencie de la France et de la Grande-Bretagne c’est la présence au sein même des régiments d’infanterie de canons d’infanterie, un canon de 75mm et un obusier de 150mm ce qui permettait à un régiment d’infanterie d’être totalement autonome.

-Dans le domaine crucial de la lutte antichar, l’infanterie allemande dispose d’un canon de 37mm vite surclassé et remplacé peu à peu par un canon de 50mm.

-Durant l’entre-deux-guerre, durant la Pax Armada (décembre 1939-septembre 1948), l’armement de l’infanterie allemande évolue peu.

En dépit de plusieurs tentatives, le Mauser modèle 1898 est toujours en service. Il faudra l’apparition sur le champ de bataille des MAS 40 et 44 pour qu’un fusil automatique moderne soit mis en service au sein de l’infanterie allemande.

Les pistolets mitrailleurs sont toujours là, les MP-18 et MP-28 ont quasiment tous disparus, laissant la place aux MP-38 et MP-40.

-En ce qui concerne les pistolets automatiques, là aussi, on à tenté sans réellement parvenir au bout de rationnaliser le parc en éliminant les armes les plus anciennes au profit de pistolets plus modernes, les P08 et P38 étant dominants.

Mortier de 80mm

Mortier de 80mm

Pour les mortiers, le 5cm est en voie de retrait du service, le 8cm étant privilégié, les canons d’infanterie étant toujours en service même si on commence à s’interroger sur l’utilité de canons intégrés aux IR, les contempteurs de ces armes estimant que cela immobilise des effectifs qui seraient utiles dans les unités de combat.

Pour la lutte antichar, le canon de 50mm à remplacé le canon de 37mm qui est incapable de percer le blindage de la majorité des chars ennemis.

Enfin pour les mitrailleuses, la MG-34 est devenue la mitrailleuse d’infanterie standard, mitrailleuse bientôt rejointe par la MG-42. La Maschinegewehr modèle 1942 est une mitrailleuse plus simple à produire et d’un fonctionnement également simplifié par rapport à la Maschinegewehr modèle 1934.

Fusil Mauser modèle 1898

-C’est un fusil à répétition, largement utilisé durant le premier conflit mondial. Il reste en service au sein de la Reichswehr.

-En 1935, sonne crois-t-on l’heure de la retraite avec la mise en service d’une version raccourcie la Karabiner 98K  mais en réalité le Gewehr 1898 va reprendre du service pour équiper les unités de mobilisation, la production d’armes neuves ne parvenant pas à satisfaire la demande.

-Des variantes apparaissent dès le premier conflit mondial notamment une variante pour le tir de précision. A la différence des fusils standards, la variante de précision était toujours en service en septembre 1948.

-Toujours durant le premier conflit mondial, apparaît la variante carabine du Gewehr 1898, la Karabiner 98a, variante qui peut être considérée comme l’équivalent de nos mousquetons. Cette variante est encore en service mais en petit nombre en septembre1948.

-La Karabiner 98b est en réalité un fusil, une version améliorée du Gewehr 1898, une version stockée en septembre 1948.

-La Karabiner 98k est donc l’ultime version de ce fusil et l’arme longue standard de l’infanterie allemande durant la guerre de Pologne mais également durant le second conflit mondial, les essais pour un nouveau fusil n’ayant pas débouchés. Il faudra attendre le douloureux affrontement avec des soldats français armés de MAS-40 et de MAS-44 pour qu’un nouveau fusil équipe enfin l’infanterie allemande.

-Le Mauser Gewehr 1898 à aussi été exporté dans différents pays avec un calibre adapté aux désideratas des clients qu’il s’agisse de la Turquie, de la Chine, de la Belgique, de la Tchécoslovaquie, Espagne,Suède, Serbie,Chili ou du Mexique.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 8x57mm puis 7.92mm Poids : 4.09kg à vide pour le Gewehr 98, 3.50kg pour la Karabiner 98a Longueur : 1250mm pour le Gewehr 98, 1090mm pour la Karabiner 98a Longueur du canon : 740mm (590mm pour la Karabiner 98a) Portée maximale efficace : 500m (800m avec une optique de précision Alimentation : chargeur interne de cinq coups

Pistolets Mitrailleurs

-La guerre fraiche et joyeuse d’août 1914 s’enlise à l’automne avec l’enterrement des belligérants dans un réseau de tranchées courant de la mer du Nord à la frontière suisse sur 700km. Le fusil long conçu pour tirer loin avec précision devient mal-aise quand il s’agit de combattre dans les tranchées.

-Au fusil à répétition on préfère la grenade, le pistolet et l’arme blanche  même si cette dernière est psychologiquement difficile à utiliser.

-Emerge l’idée d’une arme compacte avec un chargement en munitions important pour provoquer une “boule de feu” et faire baisser la tête à l’ennemi. C’est l’acte de naissance du Maschenpistole, le pistolet-mitrailleur appelé également mitraillette, le premier du genre étant le MP-18.

Bergman MP18.1

Bergman MP18.1

-Ce MP-18 pose les canons des premiers pistolets mitrailleurs avec une crosse en bois, un canon recouvert d’un manchon perforé, un chargeur escargot ou tambour de 32 cartouches.

-Cette arme est utilisée en petit nombre à la fin du premier conflit mondial. Elle théoriquement interdite par le traité de Versailles mais dans la pratique cette interdiction est rapidement contournée par différents subterfuges.

-Remplacé dans la Heer par le MP-28 et le MP-38, le MP-18 n’est plus en service en septembre 1939 mais il n’est pas impossible que des exemplaires soit encore stockés neuf ans plus tard, prêts à resservir si besoin est.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur Bergman MP 18

Calibre : 9mm Parabellum  Longueur : 820mm longueur du canon 196mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids :  5.9kg (chargé)  Portée pratique : 100m (maximale 200m) Cadence de tir  : 500 coups/minute  

Pistolet-Mitrailleur Bergman MP-28

MP-28

MP-28

-Le MP-18 est une bonne arme mais largement perfectible. Aussi la firme Bergman travaille sur un modèle amélioré baptisé MP-28. Le chargeur droit replace le chargeur escargot, le système de visé est perfectionné, reçoit un système de fixation pour une baïonnette et un sélecteur de tir pour tirer par rafales ou au coup par coup.

-Cette arme équipa d’abord la police puis la Wehrmacht qui l’utilisa en compagnie d’autres armes de ce type. Si les MP-34 et MP-35 équiperont quasi-exclusivement la S.S, les MP-38 et MP-40 complèteront le MP-28 avant de peu à peu le remplacer.

Au sein de la Kriegsmarine, le MP-28 fit de la résistance, équipant encore en septembre 1948 les compagnies de débarquement et les unités chargées de la défense côtière.

Cette arme à également été exportée en Belgique, en Espagne, en Chine, en Bolivie, au Portugal (en 7.65mm) et au Japon, les armes exportées étant principalement fabriquées sous licence en Suisse par la firme SIG de Neuhausen.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur Bergman MP 28

Calibre : 9mm Parabellum  Longueur : 812mm longueur du canon 196mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids :  5.9kg (chargé) 4.01kg (vide)  Portée pratique : 100m (maximale 200m) Cadence de tir  : 500 coups/minute  

Pistolet-Mitrailleur Bergman MP-34 et MP-35

MP-34

MP-34

-Les MP-34 et MP-35 sont assez proches du MP-28 et descendent donc du MP-18. La différence majeure c’est la présence du chargeur à droite au lieu de la gauche, une poignée d’armement fixe pendant le tir et la détente comporte un sélecteur de tir (rafales ou coup par coup).

-Le MP-34 n’est produit qu’à 2000 exemplaires pour équiper les forces de police mais le MP-35 est produit à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires qui vont équiper principalement la S.S mais est également exporté en Bolivie, en Espagne, en Ethiopie, en Suède (où il est produit sous licence sous le nom de M-39) et au Danemark, Copenhague recevant des armes produites en Suède.

-La production du MP-35 se poursuit à bonne cadence jusqu’en 1944 avant de peu à peu décliner, la production étant stoppée en 1949 pour tenter de rationaliser la production d’armement alors qu’une guerre longue se profile.

MP-35

MP-35

Caractéristiques Techniques du pistolet-mitrailleur MP-35

Calibre : 9mm Longueur : 840mm longueur du canon 200mm Poids de l’arme chargée 4.730kg Capacité du chargeur : 24 ou 32 cartouches Cadence de tir : 650 coups/minute

Pistolet-Mitrailleur Erma MP-38 et MP-40

MP-38

MP-38

-Les premiers pistolets mitrailleurs étaient conçus selon les mêmes règles que les armes d’avant à savoir l’utilisation de matières nobles et une finition impeccable.

-La guerre industrielle ne peut se permettre un tel luxe. Les besoins quantitatifs l’emporte sur les besoins qualitatifs ce qui implique de produire vite à bon coût. On remplace donc le bois par le métal et le plastique ce qui n’interdit pas une finition de qualité avec des pièces soigneusement usinées.

-Bien que mis au point en 1936, ce n’est que deux ans plus tard qu’il fût adopté par la Deutsche Heer pour remplacer progressivement les MP-18 et MP-28.

-Lors de la guerre de Pologne, les combats révélèrent un grave défaut de fonctionnement. Le MP-38 fonctionnait avec la culasse ouverte. Si un chargeur était engagé, le seul fait que le pistolet-mitrailleur heurte le sol ou un obstacle et le chargeur pouvait être vidé ce qui provoqua plusieurs accidents.

-Pour résoudre ce problème, le MP-38 fût modifié avec l’installation d’une sécurité qui bloquait la culasse tant que la gâchette n’était pas actionnée. Cette modification donna naissance au MP-38/40.

-La nécessité de simplifier la production entraina le remplacement de l’usinage des pièces par l’estampage et le MP-38 donna naissance au MP-40 qui devint rapidement le pistolet-mitrailleur standard de l’armée allemande, une arme utilisée aussi bien pour le combat rapproché par les Panzergrenadier que par les servants d’armes lourdes ou les services de l’arrière qu’ils soient chargés de la logistique ou de la sécurité.

MP-40

MP-40

Caractéristiques Techniques du Erma MP-40

Calibre : 9mm Longueur avec crosse 833mm sans crosse 630mm Longueur du canon 251mm Poids de l’arme (chargée) 4.7kg Capacité du chargeur 32 cartouches Cadence de tir : 500 coups/minute

Les pistolet-mitrailleurs de prise

Outre les pistolet-mitrailleurs conçus pour elle, l’armée de terre allemande (et plus généralement l’ensemble des unités de la Wehrmacht et de la Waffen S.S) récupéra des armes étrangères, parfois de conception allemande suite aux annexions des années trente.

Ces armes étaient disponibles en petite quantité ce qui pouvait parfois poser des problèmes d’approvisionnement moins en cartouches qu’en chargeurs adaptés. Elles étaient donc le plus souvent utilisés pour l’instruction, l’entrainement ou pour des troupes de réserve en attendant que la production de modèles standards soit suffisamment importante pour les équiper.

Parmi les modèles les plus utilisés citons, le Steyr-Solothurn S-1-100 et le pistolet-mitrailleur tchèque muni d’un bipied (sic), le ZK-383.

22-Armée de terre : armement et matériel (3)

Pistolets-mitrailleurs et mitraillettes

Préambule

C’est à la fin du premier conflit mondial qu’apparait le pistolet mitrailleur/mitraillette. Ce sont les allemands qui introduisent cette arme redoutable à courte portée sur le champ de bataille sous la forme du Bergman Maschinenpistole 18 (MP 18).

Quelques exemplaires capturés permettent aux poilus de mieux connaître cette arme qui donnait une puissante de feu inédite à son porteur avec son efficace cartouche 9mm Parabellum tirée depuis un chargeur tambour de 32 cartouches.  Fort heureusement, cette arme n’apparu que trop tardivement sur le champ de bataille pour permettre à l’Allemagne de renverser la vapeur.

Testé après la fin du conflit, cette arme séduit immédiatement l’état-major français qui place la fourniture d’un pistolet-mitrailleur en deuxième priorité de son programme de 1921 derrière le fusil automatique et devant le pistolet automatique.

L’arme doit ressembler au MP 18, l’arme est considérée comme une arme de défense, une arme pouvant potentiellement succéder à la carabine. Elle doit tirer en rafale, être rustique et bien supporter la boue, une leçon tirée du premier conflit mondial cela va s’en dire.  Quand au calibre choisit, il s’agit du 9mm Parabellum qui doit normalement être le calibre commun au PA et au PM.

Le Service Technique de l’Artillerie (STA) entreprend l’étude d’une version «francisée» du MP 18 qui est présenté à la Commission d’Expérience de Versailles (CEV) qui note un certain nombre de problèmes techniquues qui empêche une adoption pure et simple.

Jusqu’en 1924, ce pistolet mitrailleur est le seul en liste mais la concurrence ne tarde pas à se réveiller, alléchée à l’idée de vendre des milliers de pistolets mitrailleurs à la première armée du monde qui jouï à cette époque d’un prestige considérable.

La firme Bergman propose ainsi une nouvelle version de son MP 18 (via une maison marseillaise), Thompson son modèle 1921 tirant des lourdes balles 11.43mm mais ces deux armes ne seront pas commandés à la différence du PM STA qui est commandé en août 1925 à 8250 exemplaires.

Seulement un millier d’exemplaires seront produits en raison d’une remise en cause du rôle du pistolet mitrailleur, un véritable imbroglio qui fait que le pistolet-mitrailleur deviendra l’arme à fabriquer après la mobilisation, une arme secondaire donc.

Différentes firmes vont participer en proposant des prototypes comme la Manufacture d’Armes de Saint Etienne (MAS) ou encore la Société Alsacienne de Construction Mécanique (SACM) mais ces prototypes en calibre 7.65mm long ou en 9mm mais découragés par l’inertie et les remarques interminables des services officiels abandonneront la partie.

Le déclenchement de la guerre de Pologne montre l’infériorité du poilu face au soldat allemand notamment durant les escarmouches entre corps francs des deux armées.

On décide de vider les stocks de pistolets mitrailleurs venant des productions limitées du début des années vingt ainsi que les pistolets mitrailleurs saisis sur les soldats républicains lors de la Retirada qui vit des soldats républicains et leurs familles se réfugier en France. On trouvera notamment 3250 pistolets mitrailleurs Erma Vollmer avec seulement 1540 chargeurs ce qui posera des problèmes d’approvisionnement.

Si l’équipement des corps francs peut se contenter d’armes d’origine étrangère disponibles en faible quantité, l’équipement du corps de troupe nécessite des armes disponibles en plus grand nombre.

Outre l’adoption du pistolet-mitrailleur de la MAS après des années d’indécision et d’atermoiements, on passe commande d’armes à l’étranger comme 3000 mitraillettes Thomson en calibre 11.43mm et  1000 MP 28 en calibre 9mm aux établissements Piper en Belgique, le projet de commander une copie suisse du pistolet mitrailleur Erma Vollmer n’aboutira pas mais des chargeurs supplémentaires seront commandés.

Ces armes vont servir au sein des corps francs mais également des GRDI, des GRCA ainsi que pour certains gradés. Elle deviendra également l’arme d’autodéfense des porteurs et tireurs d’armes lourdes en remplacement du mousqueton même si l’importance des besoins fera que le mousqueton fera plus que résister.

Au milieu des années quarante, le calibre 7.65mm est clairement en perte de vitesse au profit du 9mm Parabellum. Peu à peu, les PM en calibre 7.65mm long vont servir d’armes d’autodéfense pour les équipages de véhicules de blindés, pour la prévoté, les unités de première ligne étant davantage équipés d’armes en 9 voit en 11.43mm.

Manufacture d’Armes de Saint Etienne (MAS) modèle 1938

Pistolet mitrailleur MAS 38

Pistolet mitrailleur MAS 38

C’est dès le début des années vingt que la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne entama le développement d’un pistolet mitrailleur utilisant la cartouche 7.65mm long. Le choix de ce calibre est loin de faire l’unanimité ce qui explique un temps de dévellopement excessivement long.

Alors que l’Allemagne est à la fin des années trente, largement dotée en pistolets mitrailleurs, la France ne dispose toujours pas d’une arme de ce type. Il faut ainsi attendre l’adoption le 13 mai 1940 du S.E modèle 1935 adopté sous le nom de pistolet-mitrailleur modèle 1938 pour que cette lacune commence à être sérieusement comblée.

Je dis sérieusement car la retraite en France des débris de l’armée républicaine espagnole avait permis à l’armée française de récupérer un petit nombre de pistolets mitrailleurs de plusieurs types avec tout ce que cela comporte comme difficultés de pièces de rechange notamment de chargeurs adaptés.

Performant, le MAS 38 l’était assurément mais il était très long et difficile à construire ce qui était acceptable en temps de paix mais beaucoup moins en temps de guerre où il fallait aller vite.

Résultat, en septembre 1942, la production du MAS 38 fût stoppée au profit du MAT 42 inspiré du MP-40 allemand. Nettement plus facile à construire, il remplaça son ainé dans les unités de première ligne, le MAS 38 continuant à équiper notamment la gendarmerie et les équipages de véhicules blindés.

Caractéristiques Techniques du pistolet-mitrailleur MAS modèle 1938

Calibre : 7.65mm long  Longueur : 630mm longueur du canon 220mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids : 2.9kg (à vide) 3.450kg (chargé)  Portée pratique : 100m (maximale 200m) Cadence de tir pratique : 200 à 300 coups/minute  

Manufacture d’Armes de Tulle (MAT) modèle 1942

Pistolet mitrailleur MAT 42

Pistolet mitrailleur MAT 42

Comme nous venons le voir, le MAS-38 était une bonne arme, fiable mais difficile à produire en masse en temps de guerre. Parallèlement, quelques MP-40  capturés au cours d’une descente contre un entrepôt clandestin d’armes en Alsace furent étudiés avec intérêt par l’armée française.

La Manufacture d’Armes de Tulle fût chargée de développer un pistolet-mitrailleur similaire en calibre 9mm, un pistolet-mitrailleur robuste et simple à construire.

Les premiers prototypes apparurent en septembre 1941 et testés intensément notamment par le 65ème RI de Nantes ou le 601ème GIA qui notèrent un certain nombre de problèmes vites réglés pour lancer dès le mois de septembre 1942 la production en série pour notamment remplacer dans les unités de première ligne le MAS-38.

Il va principalement équiper le chef de section des compagnies d’infanterie, les corps francs _unités créées uniquement en temps de guerre avec les meilleurs éléments du régiment_, les GRDI, chaque régiment d’infanterie recevant à la mobilisation un stock à utiliser selon le bon vouloir du chef de corps.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur MAT modèle 1942

Calibre : 9mm  Longueur : 630mm longueur du canon 220mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids : 3.5kg (à vide) 4kg (chargé)  Portée pratique : 100m (maximale 200m) Cadence de tir  : 600coups/minute  

Les autres pistolets mitrailleurs en service ou en projet

D’autres modèles de pistolets-mitrailleurs existaient en 1939 et étaient encore présents en petit nombre en septembre 1948, stockés pour un usage éventuel si la production du MAT 42 ne parvenait pas à satisfaire les besoins colossaux, le pistolet-mitrailleur vu comme un possible gouffre à munitions redevenant une arme à la mode suite au retour d’expérience de la guerre de Pologne.

-Le pistolet mitrailleur STA modèle 1924 aurait du devenir le pistolet mitrailleur standard de l’armée française mais comme nous l’avons vu sa production à été limitée à un millier d’exemplaires qui furent distribués notamment à l’infanterie de l’air qui le préféra largement au MAT-42.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur STA modèle 1924

Calibre : 9mm Parabellum  Longueur : 834mm longueur du canon 226mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids : 3.5kg (à vide) 4kg (chargé)  Portée pratique : 100m (maximale 200m) Cadence de tir  : 380 coups/minute  

-Un nombre réduit de MP 18 furent également utilisé durant la guerre de Pologne mais pas durant le second conflit mondial (ou du moins leur présence n’est pas attestée). Il s’agissait à la fois d’armes saisies en 1918 mais également d’armes importées en France par les établissements Seytres de Marseille.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur Bergman MP 18

Calibre : 9mm Parabellum  Longueur : 820mm longueur du canon 196mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids :  5.9kg (chargé)  Portée pratique : 100m (maximale 200m) Cadence de tir  : 500 coups/minute
-Le pistolet mitrailleur ETVS (Établissement technique de Versailles) n’à pas dépassé le stade du prototype. Il n’à donc pas été utilisé durant la guerre de Pologne ni durant le second conflit mondial.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur ETVS

Calibre : 7.65mm long  Longueur arme dépliée : 670mm longueur de l’arme repliée : 420mm longueur du canon 210mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids : 2.700kg  (chargé)  Portée pratique : non connue Cadence de tir  : non connue

-Le pistolet mitrailleur de la SACM (dit «pistolet mitrailleur Petter» du nom de l’ingénieur qui l’à conçu) adopté sous le nom de pistolet mitrailleur modèle 1939A n’est pas produit par son concepteur en raison d’une surcharge de son usine de Cholet.

Il aurait pu rester à l’état de splendide prototype mais finalement est produit en petite série entre septembre 1940 et juin 1941 par la Manufacture d’Armes de Tulle (MAT), un total de 3000 armes étant produites et distribuées en particulier aux équipages de véhicules blindés pour se défendre  en cas de destruction de leur véhicule ou d’attente du véhicule de dépannage.

Un projet d’arme en 9mm ne dépassa pas le stade de la planche à dessin mais suite à un accord entre la SACM et la MAT, il servit de base au MAT modèle 1942.

Caractéristiques Techniques du pistolet mitrailleur modèle 1939A

Calibre : 7.65mm long  Longueur arme dépliée : 645mm longueur de l’arme repliée : 388mm longueur du canon 200mm Contenance du chargeur :  36 cartouches Poids : 2.900kg  (chargé)  Portée pratique : non connue Cadence de tir  : non connue  

Mitraillette Thompson dont les allemands apprirent à redouter sa puissance de feu

Mitraillette Thompson dont les allemands apprirent à redouter sa puissance de feu

-Trois mille exemplaires de la «mitraillette» Thompson furent commandés à la fin de 1939 et livrés au printemps suivant.

En dépit d’un calibre hétérodoxe (11.43mm), cette arme qui aurait pu être adoptée au milieu des années vingt dans un calibre plus commun (9mm Parabellum) fût très appréciée par les soldats qui la testèrent, l’arme ayant été livrée après la fin de la guerre de Pologne.

Les armes stockées furent distribuées à la mobilisation aux corps francs mis sur pied par chaque régiment pour des patrouilles offensives dans le no-man’s land séparant les deux lignes de front notamment en Alsace et en Lorraine. Cette arme fût aussi fournie à l’infanterie de l’air.

Caractéristiques Techniques de la mitraillette Thompson

Calibre : 11.43mm  Longueur arme dépliée : 858mm longueur du canon 266mm Contenance du chargeur :  20 cartouches en chargeur droit, 50 cartouches en chargeur circulaire Poids : 5000kg  (chargé)  Portée pratique : non connue Cadence de tir  : non connue

-Le Pistolet-mitrailleur Erma-Vollmer récupéré auprès des troupes républicaines en retraite fût un temps le principal pistolet mitrailleur français jusqu’à ce que le MAS 38 et le MAT 42 ne le remplace.

Sur les 3250 exemplaires récupérés en 1939, 2800 exemplaires étant encore en état de servir en septembre 1948. Ils équipèrent des unités de mobilisation en attendant que suffisamment de MAT 42 soit disponible. Une fois remplacés, ils retournèrent dans les stocks dans lesquels on piocha en fonction des besoins.
Caractéristiques Techniques du pistolet-mitrailleur Erma-Vollmer

Calibre : 9mm Parabellum  Longueur 890mm longueur du canon 250mm Contenance du chargeur :  32 cartouches Poids :4.300kg  (vide)  Portée pratique : non connue Cadence de tir  : non connue

22-Armée de terre : armement et matériel (2)

A-Armement de l’infanterie (1) : armement individuel

Pistolets et revolvers

Préambule

En 1920, deux ans après la fin du premier conflit mondial, l’armée de terre fait le bilan de ses stocks d’armement, stocks conséquents l’ont s’en doute bien avec notamment 588000 révolvers et pistolets automatiques de différents modèles qu’il s’agisse du vénérable révolver  Chamelot-Devigne modèle 1873 et 1874 de 11mm, du révolver modèle 1892 ou sa copie espagnole en 8mm, des pistolets espagnols Ruby et Star tirant la cartouche 7.65mm Browning.

En 1921, un programme général de remplacement est programmé, l’état-major jugeant l’ensemble du parc démodé. La question du remplacement de ce parc hétéroclite par une arme unique figure en troisième position après le fusil automatique et le pistolet mitrailleur.

Abondance de biens de nuit pas a-t-on tendance à dire mais là c’est le contraire qui va se passer, les stocks immenses hérités du premier conflit mondial vont avoir tendance à freiner la mise au point d’armes neuves et surtout d’armes plus modernes.

Outre des budgets d’après guerre anémiques, on s’interroge sur plusieurs conceptions, plusieurs écoles de pensée. Pour ce qui est des armes courtes, des armes d’autodéfense, on hésite entre le pistolet automatique à longue portée et le pistolet mitrailleur, la seconde école ayant finalement triomphé mais un triomphe difficile.

Dans l’immédiat après guerre, la cartouche 9mm Parabellum semble devoir s’imposer en France comme ailleurs dans de nombreux pays mais en 1924, l’Inspection des études et expériences techniques de l’Artillerie décide d’expérimenter la cartouche .30 Pedersen qui en système métrique devient le calibre de 7.65mm long qui va être choisit comme calibre standard pour les pistolets et les pistolets mitrailleurs.

Il va falloir attendre plus de vingt ans pour que cette erreur soit réparée car si la cartouche de 7.65mm était précise et de grandes capacités de pénétration, elle manquait de puissance d’arrêt. D’où la mise au point d’armes en calibre 9mm qui vont peu à peu remplacer les armes en calibre 7.65mm sans que toutes les armes en 7.65mm aient quitté le service actif.

Les pistolets et revolvers anciens encore en service en 1939

Dans cette catégorie, je vais parler des revolvers et des pistolets anciens ou plus récents encore présents dans les rangs de l’armée française en 1939-40 mais qui vont peu à peu rejoindre les musées.

Revolver Chamelot-Devigne modèle 1873

Revolver Chamelot-Devigne modèle 1873

On trouve ainsi le revolver Chamelot-Devigne modèle 1873 supplanté par le modèle 1892, un revolver de calibre 11mm, le calibre du fusil Gras. Le revolver mesure 242mm avec un canon de 114mm, pesant à vide 1.195kg. Il dispose d’un barillet de six cartouches permettant un tir pratique jusqu’à 25m

Ce revolver à donné naissance à une variante destiné à la marine (modèle 1873M) et une variante plus spécifiquement destinée aux officiers (modèle 1874).

On trouve également les «espagnols», des copies de revolvers Smith & Wesson et Colt ainsi que des pistolets Browning modèle 1910, Ruby et Star de 7.65mm, très présents en 1939/40 mais ayant quasiment disparus en 1948, quelques exemplaires étant sûrement présents dans les stocks prêts à être ressortis en cas de besoin.

Revolver MAS modèle 1892

Revolver MAS modèle 1892

Revolver MAS modèle 1892

Jusqu’en 1944, ce vénérable révolver est l’arme standard de l’armée de terre, cohabitant avec de nombreux autres modèles plus anciens ou plus récents notamment les «espagnols», ces armes commandées outre-pyrenées durant le premier conflit mondial. Elle était principalement utilisée par les officiers mais également par les gendarmes.

Remplacé peu à peu par le pistolet automatique SACM modèle 1935, le modèle 1892 étant encore présent à quelques exemplaires notamment dans la réserve et dans la gendarmerie. Certains officiers nostalgiques le conservant comme arme personnelle, ne sortant le SACM modèle 1935 que lors des parades et manifestations publiques.

Cette arme mesure 240mm de long dont 117mm pour le canon, pesant 0.840kg à vide et 0.915kg chargé avec son barillet de six cartouches de 8mm lui permettant de tirer jusqu’à 25m (portée pratique) à une cadence de douze coups par minute.

Pistolet de 9mm type armée

En 1930, l’armée de terre lança un nouvel appel d’offres pour un pistolet destiné à remplacer le vénérable modèle 1892. La Manufacture d’Armes de Saint Etienne proposa ainsi un pistolet calibre 9mm, utilisant des cartouches 9mm Browning long qui bien qu’il apportait un certain nombre de progrès ne convainquit pas suffisamment l’armée pour être adopté en masse. Une poignée d’exemplaires (les chiffres mal connus varie entre 250 et 480) ont été produits et utilisés par quelques officiers et par des unités appréciant les qualités de cette arme.

Pistolet SACM (Société Alsacienne de Construction Mécanique) modèle 1935A

Pistolet automatique SACM modèle 1935

Pistolet automatique SACM modèle 1935

Au milieu des années trente, le remplacement des MAS modèle 1892 commença à devenir urgent en raison notamment d’une cartouche 8mm périmée. En 1935, l’armée testa un pistolet mis au point par le suisse Charles Petter et l’adopta officiellement en 1937 sous le nom de  pistolet automatique de 7,65 mm long modèle 1935 A.

Produite par la SACM installée à………..Cholet, cette arme robuste et fiable mis du temps à guérir ses défauts de jeunesse et il fallut du temps pour régler des défauts de fabrication. Une fois ceux-ci réglés, la production s’accéléra, la commande initiale de 10700 exemplaires fût suivit par des commandes régulières permettant de remplacer la majorité des vieux revolvers modèle 1892, près de 150000 pistolets ayant été produits jusqu’en septembre 1948, la production se poursuivant durant le conflit.

Caractéristiques Techniques du pistolet SACM modèle 1935A

Calibre : 7.65mm long Longueur : 195mm Longueur du canon : 110mm Contenance du chargeur : 8 cartouches Poids : 670g (à vide) Portée pratique : 50m Cadence de tir pratique : 18 coups/minute Fonctionnement : répétition automatique par recul du canon, culasse calée

Pistolet Manufacture d’Armes de Saint Etienne (MAS) modèle 1935S

Adopté la même année que le pistolet étudié ci-dessus, le MAS modèle 1935S est semblable au modèle 1935A mais ne partage aucune pièce en commun même le chargeur ! La production est lancée tardivement et la MAS fort occupée avec d’autres armes ne donna jamais la priorité à cette arme produite à un peu moins de 15000 exemplaires.

Caractéristiques Techniques du pistolet MAS modèle 1935S

Calibre : 7.65mm long Longueur : 190mm Longueur du canon : 106mm Contenance du chargeur : 8 cartouches Poids : 725g (à vide) Portée pratique : 50m Cadence de tir pratique : 18 coups/minute Fonctionnement : répétition automatique par recul du canon, culasse calée

Pistolet automatique MAC modèle 1948

Ce pistolet était une évolution du modèle 1935S en calibre 9mm Parabellum. Les tests menés à l’été 1948 étaient prometteurs mais la production en série fût suspendue en septembre 1948 pour ne pas perturber la mobilisation de l’industrie et ce n’est qu’en 1950 que le pistolet modèle 1948 devenu donc le MAC modèle 1950 fût mis en production et distribué aux unités de première ligne même si en 1954, il était loin d’avoir remplacé les modèle 1935A et S dont le pouvoir d’arrêt avait été jugé trop faible.

Caractéristiques Techniques du pistolet MAC modèle 1950

Calibre : 9mm Longueur : 195m longueur du canon 111mm Contenance du chargeur : 9 cartouches Poids (à vide) 0.860kg (chargé) 1.047kg Portée pratique : 50m Cadence de tir pratique : 18 coups  à la minute Fonctionnement : répétition automatique par recul du canon, culasse calée

22-Armée de terre : armement et matériel (1)

22)° Armée de terre : l’armement et le matériel

Préambule

Dans cette partie, je vais donner un peu plus de chair à ma description de l’armée de terre en abordant non plus les structures et les unités mais l’armement et l’équipement de nos soldats qui en 1948 n’à rien à envier à son adversaire allemand. Mieux même, il le surpasse dans certains domaines comme les Fritz ne tarderont pas à s’en rendre  compte.

Je vais d’abord aborder l’armement de la «reine des batailles», l’infanterie sur laquelle porte l’effort principal de la bataille. Comme le dira un lieutenant anonyme excédé par les prétentions des unités de l’Arme Blindée-Cavalerie «C’est bien beau les chars mais après pour occuper le terrain ils auront besoin de nous !».

Sur le plan de l’armement, l’une des évolutions majeures est un changement de calibre. Le 8mm apparu à la fin du 19ème siècle avec le fusil Lebel disparaît au profit du 7.5mm inspiré de la cartouche allemande de 7.92mm.

Du moins en métropole, dans l’Empire où le besoin d’une cartouche moderne se fait moins sentir, le 8mm est encore assez présent.

Ce changement de calibre s’explique par l’inadaptation de la cartouche à bourellet pour le tir automatique, le lamentable Chauchat étant encore dans toutes les mémoires……. .

Le nouveau fusil standard de l'armée de terre, le MAS 36

Le nouveau fusil standard de l’armée de terre, le MAS 36

Qui dit changement de calibre dit nouvelles armes. Le MAS 36 de 7.5mm devient le fusil standard de l’infanterie française, étant également décliné en une version à crosse repliable pour l’infanterie de l’air, une version courte (équivalent d’un mousqueton utile pour la cavalerie et l’artillerie), en version tireur de précision.

Le MAS modèle 1940 est un fusil semi-automatique qui n'à rien à envier au Garand américain

Le MAS modèle 1940 est un fusil semi-automatique qui n’à rien à envier au Garand américain

On trouve également un fusil semi-automatique, le MAS-40 avec un chargeur à dix coups et le MAS 44 avec un chargeur à vingt-cinq coups, l’ancêtre du fusil d’assaut.

Ces deux armes furent d’abord réservées aux dragons portés des DLM et chasseurs portés des DC avant d’équiper les meilleures divisions d’infanterie recevant ultérieurement le MAS 40 qui aurait totalement remplacé le MAS 36 sans le déclenchement de la guerre qui comme partout à bouleversé bien des plannings.

Pour ce qui est des armes de poings _pistolets et pistolets mitrailleurs_, le 8mm cède la place au 7.65mm mais il est rapidement concurrencé par un calibre jugé meilleur en l’occurence le 9mm qui équipe pistolets et pistolets mitrailleurs. On trouve également du 11.43mm pour les mitraillettes Thompson livrées par les Etats-Unis au printemps 1940.

Mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914

Mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914

Les armes automatiques lourdes type fusil-mitrailleur et mitrailleuses utilisent principalement le 7.5mm mais on trouve encore du 8mm pour les inusables Hotchkiss modèle 1914 présentes dans l’Empire et du 13.2mm utilisées pour l’armement de certains ouvrages de la ligne Maginot et certains véhicules, le 9mm pour la mitrailleuse MAC 37 n’ayant pas été produite, l’arme étant restée à l’état de prototype.

Pour ce qui est des armes plus lourdes, on trouve des canons antichars de 25 et de 47mm. Si le premier canon est de moins en moins apte à détruire les chars allemands, il fait plus que bonne figure face aux chars italiens et même japonais.

Il y à bien entendu le canon antichar de 75mm TAZ modèle 1939 mais ce dernier appartient à l’artillerie tout comme un canon antichar de 90mm _adaptation du canon antiaérien modèle 1939_ connait une production limitée.

On trouve également des armes singulières comme plusieurs modèles de fusils antichars, des PIAT ainsi qu’un lance-fusée Brandt de 50mm et une série de grenades antichars Brandt qui allaient déboucher sur une toute autre arme une fois le conflit déclenché.

Pour ce qui est des mortiers, les mortiers de 60mm sont toujours là mais le 81mm à cédé la place au moins en Métropole à une arme nettement plus redoutable de 120mm soit une puissance de feu supplémentaire pour l’infanterie française. Seule l’infanterie soviétique avec son mortier de 120mm modèle 1938 pour supporter la comparaison.

Après l’infanterie, nous nous intéresseront au cas de l’artillerie qui à connu entre 1940 et 1948 une modernisation spectaculaire.

Certes des pièces antiques sont encore présents (notamment dans les colonies et au sein des RAP/RAMF) mais l’artillerie de campagne aligne des pièces modernes de 75mm (le TAZ modèle 1939 plus ses cousins de l’artillerie légère et de montagne), de 105mm (obusiers modèle 1934S et modèle 1935B, canons de 105mm modèle 1936S et modèle 1941T) ou de 155mm (Schneider modèle 1946, GPF et GPFT). On trouve également des canons d’assaut et des canons automoteurs pour accompagner au plus près les chars.

Pour l’artillerie lourde, la situation est plus contrastée mais les canons de 194, 220 et 280mm restent malgré leur âge redoutable tout comme les pièces d’artillerie sur voie ferrée appelées à appuyer la Ligne Maginot en attendant de matraquer la ligne Siegfried.

Nous aborderons la question des uniformes. Si les chasseurs alpins et à pieds restent en bleu nuit, les autres unités adoptent au milieu des années trente le kaki moins voyant que le bleu horizon.

Quand à la silhouette du soldat, elle ressemble fortement à celle de son ainé de 14-18 jusqu’à l’arrivée du général Villeneuve à la tête de l’armée qui souhaite une armée jeune et sportive.

C’est ainsi que progressivement, l’équipement individuel du soldat va être allégé. Les dragons et les chasseurs portés sont ainsi en pointe dans ce domaine et par capillarité, les nouveaux équipements, de nouvelles «modes» vont irriguer l’armée de terre.

Une nouvelle tenue apparaît en 1947 mais est loin d’avoir remplacé la tenue modèle 1935. Cette nouvelle tenue garde le pantalon bouffant ou pantalon de golfe mais la veste est repensée et les bandes molletières sont remplacées par l’ensemble chaussures montantes (comparables à nos actuelles chaussures de randonnée) et guêtres en cuir. Un ceinturon d’un nouveau type et un sac mieux pensé complète le tout. Le béret remplace dans toutes les unités le calot comme coiffure standard.

En ce qui concerne les véhicules, l’évolution entre la guerre de Pologne et le début du second conflit mondial est spectaculaire.

Quand la guerre de Pologne éclate en septembre 1939, les chars et véhicules blindés français sont repartis grosso modo en deux catégories : les véhicules de cavalerie généralement rapides pour la percée et les missions traditionnelles de la cavalerie et les chars d’accompagnement de l’infanterie lents et bien protégés, censés accompagnés au plus près les fantassins.

Cette répartition simpliste va être bouleversée par la «révolution villeneuvienne» qui renoue avec les mannes du général Estienne en adoptant une attitude résolument offensive, symbolisée par une motorisation à outrance et par les fameux Corps d’Armée Cuirassés, placé sous les ordres directs du CEMAT et censé être les poings blindés pour percer le front et aboutir avec le soutien des Corps de Cavalerie et des groupes d’armées à la percée décisive tant cherchée et tant souhaitée durant le premier conflit mondial.

Un bon char est un savant compromis _compromis souvent imparfait_ entre vitesse, protection et armement. Le second paramètre était souvent mis en avant pour les chars d’infanterie alors que les automitrailleuses de combat de la cavalerie devaient être surtout rapides. On assiste à un rapprochement de ces trois facteurs dans les différentes catégories qu’il s’agisse des chars de bataille, des chars de combat et des chars légers ou chars d’accompagnement.

En septembre 1939, les chars/automitrailleuses de combat français sont globalement supérieurs à ceux alignés par l’Allemagne. En effet, les chars français étaient généralement plus rapides, mieux protégés et mieux armés.

Si le Renault R-35 était bien plus lent qu’un Panzer I ou II, il était nettement mieux protégé et nettement mieux armé (canon de 37mm face à deux mitrailleuses de 7.92mm ou un canon de 20mm et une mitrailleuse de 7.92mm).

L'Automitrailleuse de Combat (AMC) modèle 1935S dit Somua S-35

L’Automitrailleuse de Combat (AMC) modèle 1935S dit Somua S-35

Le Somua S-35 était aussi rapide, mieux protégé et mieux armé que le Panzer III. Seul le Panzer IV était mieux armé que les chars légers et médians français mais son canon de 75mm court était plus adapté à l’appui de l’infanterie et de plus il était disponible en faible nombre.

Le B1bis lui était insurpassable, son blindage le mettait l’abri de la plupart des canons allemands (à l’exception du 88mm) et son armement mixte (canon de 47 en tourelle et de 75mm en casemate) lui donnait une puissance de feu sans équivalent.

Tout n’était cependant pas rose dans le domaine des chars/automitrailleuses de combat. Plusieurs carences auraient pu avoir des conséquences dramatiques si les allemands avaient attaqué à l’ouest qu’il s’agisse de la configuration monoplace de la tourelle (chars légers biplaces ou chars moyens triplaces) ce qui obligeait le chef de char à être pointeur et tireur en même temps, d’un canon de 37mm SA18 dépassé (il équipait notamment le R-35 et le FCM-36) et de l’absence de radio qui empêchait les unités de chars à pouvoir manoeuvrer rapidement et exploiter la moindre opportunité.

Fort heureusement, les huit années de paix armée vont permettre de résoudre ces carences même si seule l’expérience du feu pouvait valider ou pas les modifications effectuées.

Sur le plan des modèles de véhicules, un grand nombre d’entre-eux en service en septembre 1939 sont encore en service en septembre 1948.

Si les Renault FT, D-2 et les B1bis ont tous été retirés du service (ou peu s’en faut pour le FT qui assurent quelques missions secondaires notamment la défense des aérodromes), on trouve encore des Renault R-35, des Hotchkiss H-39 (neufs ou H-35 modifiés), des Somua S-35, des FCM-36.

De nouveaux modèles sont également mis en service qu’il s’agisse de dérivés de véhicules existants comme le Renault R-40 dérivé du R-35, le FCM-42 issu du FCM-36 ou le Somua S-40 dérivé du S-35 ou de véhicules de conception nouvelle comme l’ARL-44 remplaçant des B1bis ou le Renault G1 qui va remplacer les Hotchkiss H-39 au sein des DC.

Le Somua S-45 en dépit d’une dénomination qui laisserai apparaître un lien de parenté avec le S-35 et le S-40 est un char différent, l’équivalent du G1 pour les DLM. Il est mis en service en février 1945 et en septembre 1948 équipe cinq des huit DLM.

On trouve également l’AMX-42 et l’AMX-44, derniers nés de la famille des chars légers qui allaient devoir se concentrer sur les missions de reconnaissance faute de pouvoir réellement peser dans un combat de char à char. A l’autre bout du spectre, on trouve une poignée de chars de forteresse FCM F1 qui remplacent les antédiluviens FCM-2C issus du premier conflit mondial.

Les chars (automitrailleuses de combat pour la cavalerie) ne sont pas les seuls véhicules en service, on trouve également des canons d’assaut type Somua SAu40 ou ARL V-39, des automitrailleuses de reconnaissance AMR-33 et 35, des automitrailleuses de reconnaissance à roues AMD-178 et AM modèle 1940 P.

Parallèlement, aux véhicules de combat, les DC et les DLM vont disposer de véhicules spécialisés qu’il s’agisse de dérivés de chars et de véhicules de combat ou d’engins spécialement conçus pour le soutien notamment logistique. Dans cette catégorie figurent également les transports destinés aux armes lourdes et aux fantassins, les dragons et les chasseurs portés notamment.

On trouve par exemple des chars de commandement, de tout type. Ils sont soient dépourvus de canon ou alors pourvu d’une radio si encombrante (technologie de l’époque) que la dotation en munitions est généralement réduite de 10%.

Les véhicules de dépannage sont généralement des chars de première série auxquels on à enlevé la tourelle pour le remplacer par une petite superstructure avec des moyens de levage et de remorquage.

Dans cette catégorie, nous trouvons également des véhicules de liaison, des véhicules chenillés comme les AMR-33 présentées plus haut ou des véhicules à roues comme la Panhard 178L (Liaison) qui sera ultérieurement complété par des Daimler Dingo livrés par la Grande-Bretagne.

Pour ce qui est du transport de troupes, on trouve des véhicules toutes roues motrices (hélas non blindés) et vrai nouveauté, des chenillés spécialement conçus pour le transport d’hommes en armes, les Lorraine 39L et les Renault DAJ-1.

Nous enchaineront ensuite par l’ordre de bataille de l’armée de terre en septembre 1948 avec en métropole, trois groupes d’armées, un détachement sur les Pyrénées, deux CAC, trois Corps de Cavalerie et une DLM indépendante. Quand aux troupes déployées dans l’Empire, elles sont nettement plus nombreuses, mieux entrainées et mieux armées.

Enfin, la dernière partie sera consacrée aux plans de défense et d’attaque mis au point par le généralissime Villeneuve qui reprend à son compte la manoeuvre Dyle-Breda imaginée par son prédécesseur tout en ayant mis au point des plans offensifs contre l’Allemagne avec une attaque par la Belgique, le Luxembourg, par le Rhin….. .

Une hypothèse suisse est envisagée tout comme des plans pour contre l’Italie par une attaque dans les Alpes voir par une opération amphibie en Sardaigne et en Sicile voir directement contre la Péninsule.

Les autres fronts ne sont pas oubliés. Face à l’Espagne, il est prévu une posture de défense ferme avec les bataillons de chasseurs pyrénéens chargés de tenir les cols appuyés par la 31ème DIAlp de Montpelier.
En cas d’agression espagnole, les troupes stationnées au Maroc ont pour mission d’occuper le Maroc espagnol. Sur le front Tunisien, il est prévu une défense ferme mais une conquête de l’ASI n’est pas exclue pour sécuriser le flanc sud du dispositif allié et servir de base opérationnelle pour une poussée dans les Balkans.

En Scandinavie et dans les Balkans, des interventions en soutien des gouvernements légitimes sont possibles et planifiées.

Quand à l’Asie du Sud-Est, c’est la défensive qui prévaut, une défense ferme pour rendre le plus indigeste possible une probable offensive japonaise en direction des colonies européennes du Sud-Est asiatique pour s’y emparer des ressources naturelles.

21-Armée de terre (3)

Évolution générale de l’armement et des équipements

Le fusil Manufacture d'Armes de Saint-Etienne modèle 1936 dit MAS 36, fusil standard de l'armée de terre en 1948

Le fusil Manufacture d’Armes de Saint-Étienne modèle 1936 dit MAS 36, fusil standard de l’armée de terre en 1948

L’une des évolutions majeures est un changement de calibre. Le 8mm apparu à la fin du 19ème siècle avec le fusil Lebel disparaît au profit du 7.5mm inspiré de la cartouche allemande de 7.92mm. Du moins en Métropole, dans l’Empire où le besoin d’une cartouche moderne se fait moins sentir, le 8mm est encore assez présent.

Pour ce qui est des armes de poings _pistolets et pistolets mitrailleurs_, le 8mm cède la place au 7.65mm. Le 9mm est présent de façon marginale pour équiper certains pistolets mitrailleurs de prise ou certaines armes héritées du premier conflit mondial. On trouve également du 11.43mm pour les mitraillettes Thompson livrées par les Etats-Unis au printemps 1940.

Le fusil mitrailleur Manufacture d'Armes de Chatellerault modèle 1924 modifié 29 dit FM modèle 1924/29

Le fusil mitrailleur Manufacture d’Armes de Châtellerault (MAC) modèle 1924 modifié 29 dit FM modèle 1924/29

Les armes automatiques lourdes type fusil-mitrailleur et mitrailleuses utilisent principalement le 7.5mm mais on trouve encore du 8mm pour les inusables Hotchkiss modèle 1914 présentes dans l’Empire et le 13.2mm utilisées pour l’armement de certains ouvrages de la ligne Maginot et de certains véhicules.

Les canons antichars sont de trois calibres : 25, 47 et 75mm. Si le premier semble largement dépassé face aux chars allemands les plus lourds, de nouvelles munitions lui donnent un punch bienvenue face aux blindés légers qu’il pourrait rencontrer. Le 47mm reste encore redoutable et ne parlons pas du 75mm TAZ modèle 1939, une pièce que la Panzerwafe allait apprendre à redouter.

A noter qu’un projet de canon antichar de 90mm inspiré du canon de 90mm modèle 1939 fût étudié mais ne se concrétisa pas totalement . Toutefois les essais furent suffisamment poussés pour que la production en grande série soit rapidement lancée si le besoin s’en faisait sentir.
On trouve également des armes singulières comme des fusils antichars qui n’allaient pas tarder à être utilisés pour un tout autre usage que celui d’origine, un lance-fusée Brandt de 50mm et des grenades à fusils du même constructeur.

Pour ce qui est des mortiers, les mortiers de 60mm sont toujours là mais le 81mm à cédé la place à une arme nettement plus redoutable de 120mm soit une puissance de feu supplémentaire pour l’infanterie française.

Pour ce qui est de la défense antiaérienne, on trouve deux canons de moyen calibre, le Hotchkiss modèle 1939-40 de 25mm et le Schneider modèle 1941, certaines pièces étant tractées mais d’autres étaient montées sur camions, sur semi-chenillées voir même sur des châssis de chars déclassés.

L’artillerie de campagne connait également une profonde modernisation avec l’arrivée de nouveaux canons comme le canon de 75mm TAZ (Tous Azimut) modèle 1939  utilisable aussi bien pour le tir sol-sol que pour le tir antichar ou encore le canon de 155mm court Schneider modèle 1946, une variante remise au goût du jour du modèle 1917. De nombreuses pièces anciennes restent en service notamment dans les RAMF et les RAP chargés de soutenir les ouvrages de la ligne Maginot.

Pour ce qui est de l’ALVF (Artillerie Lourde sur Voie Ferrée), aucune pièce moderne n’est mise en service, seules les pièces les moins usées du premier conflit mondial sont maintenues en service au cas où il aurait fallut percer la ligne Siegfried ou les fortifications alpines défendant l’Italie.

Évolution générale des véhicules

char léger modèle 1935R dit Renault R-35

char léger modèle 1935R dit Renault R-35

Quand la guerre de Pologne éclate en septembre 1939, les chars et véhicules blindés français sont repartis grosso modo en deux catégories : les véhicules de cavalerie généralement rapides pour la percée et les missions traditionnelles de la cavalerie et les chars d’accompagnement de l’infanterie lents et bien protégés, censés accompagnés au plus près les fantassins.

Cette répartition simpliste va être bouleversée par la «révolution villeneuvienne» qui renoue avec les mannes du général Estienne en adoptant une attitude résolument offensive, symbolisée par une motorisation à outrance et par les fameux Corps d’Armée Cuirassés, placé sous les ordres directs du CEMAT et censé être les poings blindés pour percer le front et aboutir avec le soutien des groupes d’armées à la percée décisive tant cherchée et tant souhaitée durant le premier conflit mondial.

Un bon char est un savant compromis _compromis souvent imparfait_ entre vitesse, protection et armement. Le second paramètre était souvent mis en avant pour les chars d’infanterie alors que les automitrailleuses de combat de la cavalerie devaient être surtout rapides. On assiste à un rapprochement de ces trois facteurs dans les différentes catégories qu’il s’agisse des chars de bataille, des chars de combat et des chars légers ou chars d’accompagnement.

Quand éclate la guerre de Pologne le 1er septembre 1939, les chars/automitrailleuses de combat français sont globalement supérieurs à ceux alignés par l’Allemagne. En effet, les chars français étaient généralement plus rapides, mieux protégés et mieux armés.

Si le Renault R-35 était bien plus lent qu’un Panzer I ou II, il était nettement mieux protégé et nettement mieux armé. Le Somua S-35 était aussi rapide, mieux protégé et mieux armé que le Panzer III. Seul le Panzer IV était mieux armé que les chars légers et médians français mais son canon de 75mm court était plus adapté à l’appui de l’infanterie et de plus il était disponible en faible nombre.

L'Automitrailleuse de Combat (AMC) modèle 1935S dit Somua S-35

L’Automitrailleuse de Combat (AMC) modèle 1935S dit Somua S-35

Le B1bis lui était insurpassable, son blindage le mettait l’abri de la plupart des canons allemands (à l’exception du 88mm) et son armement mixte (canon de 47 en tourelle et de 75mm en casemate) lui donnait une puissance de feu sans équivalent.

Tout n’était cependant pas rose dans le domaine des chars/automitrailleuses de combat. Plusieurs carences auraient pu avoir des conséquences dramatiques si les allemands avaient attaqué à l’ouest qu’il s’agisse de la configuration monoplace de la tourelle (chars légers biplaces ou chars moyens triplaces) ce qui obligeait le chef de char à être pointeur et tireur en même temps, d’un canon de 37mm SA18 dépassé (il équipait notamment le R-35 et le FCM-36) et de l’absence de radio qui empêchait les unités de chars à pouvoir manoeuvrer rapidement et exploiter la moindre opportunité.

Fort heureusement, les huit années de paix armée vont permettre de résoudre ces carences même si seule l’expérience du feu pouvait valider ou pas les modifications effectuées.

Sur le plan des modèles de véhicules, un grand nombre d’entre-eux en service en septembre 1939 sont encore en service en septembre 1948.

Si les Renault FT, D-2 et les B1bis ont tous été retirés du service (ou peu s’en faut pour le FT qui assure quelques missions secondaires), on trouve encore des Renault R-35, des Hotchkiss H-39 (neufs ou H-35 modifiés), des Somua S-35, des FCM-36.

De nouveaux modèles sont également mis en service qu’il s’agisse de dérivés de véhicules existants comme le Renault R-40 dérivé du R-35, le FCM-42 issu du FCM-36 ou le Somua S-40 dérivé du S-35 ou de véhicules de conception nouvelle comme l’ARL-44 remplaçant des B1bis ou le Renault G1 qui va remplacer les Hotchkiss H-39 au sein des DC.

Le Somua S-45 en dépit d’une dénomination qui laisserai apparaître un lien de parenté avec le S-35 et le S-40 est un char différent, l’équivalent du G1 pour les DLM. Il est mis en service en juin 1946 et en septembre 1948 équipe cinq des huit DLM.

On trouve également l’AMX-42 et l’AMX-44, derniers nés de la famille des chars légers qui allaient devoir se concenter sur les missions de reconnaissance faute de pouvoir réellement peser dans un combat de char à char. A l’autre bout du spectre, on trouve une poignée de chars de forteresse FCM F1 qui remplacent les antédiluviens FCM-2C issus du premier conflit mondial.

Les chars (automitrailleuses de combat pour la cavalerie) ne sont pas les seuls véhicules en service, on trouve également des canons d’assaut type Somua SAu40 ou ARL V-39, des automitrailleuses de reconnaissance AMR-33 et 35, des automitrailleuses de reconnaissance à roues AMD-178 et AM Panhard modèle 1940.

Parallèlement, aux véhicules de combat, les DC et les DLM vont disposer de véhicules spécialisés qu’il s’agisse de dérivés de chars et de véhicules de combat ou d’engins spécialement conçus pour le soutien notamment logistique. Dans cette catégorie figurent également les transports destinés aux armes lourdes et aux fantassins, les dragons et les chasseurs portés notamment.

On trouve par exemple des chars de commandement, de tout type. Ils sont soient dépourvus de canon ou alors pourvu d’une radio si encombrante (technologie de l’époque) que la dotation en munitions est généralement réduite de 10%.

Les véhicules de dépannage sont généralement des chars de première série auxquels on à enlevé la tourelle pour le remplacer par une petite superstructure avec des moyens de levage et de remorquage.
Dans cette catégorie, nous trouvons également des véhicules de liaison, des véhicules chenillés comme les AMR-33 présentées plus haut ou des véhicules à roues comme la Panhard 178L (Liaison) qui sera ultérieurement complété par des Daimler Dingo livrés par la Grande-Bretagne.

Pour ce qui est du transport de troupes, on trouve des véhicules toutes roues motrices (hélas non blindées) et vrai nouveauté, des chenillés spécialement conçus pour le transport d’hommes en armes, les Lorraine 39L et les Renault DAJ-1.