11-Torpilleurs d’escadre (21)

Le Boulonnais

Le torpilleur d'escadre Le Boulonnais à la mer

Le torpilleur d’escadre Le Boulonnais à la mer

-Le Boulonnais est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) sis à Caen le 4 mai 1926 lancé le 1er juin 1927 et admis au service actif  le 13 août 1929.

A son admission au service actif, il est affecté en Méditerranée à la 1ère division de torpilleur. Il connait des débuts difficiles puisqu’il s’échoue une première fois le 25 septembre 1929 sur la plage des Bormettes puis aborde son sister-ship Brestois pour éviter un nouvel échouage.

Le 1er octobre 1930 est mise sur pied la 9ème division de torpilleurs composée du Foudroyant, du Brestois, du Forbin et du Boulonnais mais le 1er septembre 1932, les divisions de torpilleurs sont réduites à trois navires. Le Boulonnais rejoint ensuite la 7ème DT le 15 août 1933 puis la 3ème DT formée également avec le Brestois et Le Fortuné à partir du 1er novembre 1935.

Le déclenchement de la guerre d’Espagne et les servitudes imposées à la marine nationale entraine une nouvelle réorganisation des unités de torpilleurs.

C’est ainsi que le 15 août 1936, le Boulonnais quitte Toulon en compagnie du Brestois pour former une 5ème DT à Brest en compagnie du Foudroyant déjà sur place.

Le 21 septembre 1937, la 5ème DT quitte Brest pour Casablanca où elle restera déployée trois mois, effectuant des rotations sur Tanger, renforçant ainsi l’action de L’Adroit et de La Railleuse. Le Boulonnais rentre à Brest en janvier 1938, continuant néanmoins ses missions de présence au large de l’Espagne.

La 5ème DT revient à Brest au printemps 1938 mais va donc rester engagée dans la guerre d’Espagne jusqu’à la victoire nationaliste au printemps 1939.

Quand éclate la guerre de Pologne le 3 septembre 1939, le Boulonnais appartient toujours à la 5ème DT en compagnie du Brestois (Al) et du Foudroyant. Comme les autres navires de la 2ème flottille de torpilleurs, les unités de la 5ème DT vont passer les trois mois de ce conflit à escorter les convois.

La 5ème DT commence l’année 1940 par un entrainement de division qui occupe la division du 7 au 30 janvier avant une série d’escales à Cherbourg, au Havre et à Dunkerque suivit d’un nouvel entrainement du 16 février au 5 mars, le Boulonnais et ses deux compères rentrant à Brest le 7 mars 1940 à l’aube.

La 5ème DT est à nouveau à la mer pour entrainement du 15 mars au 5 avril, faisant ensuite escale à Saint Nazaire du 6 au 10 avril, à Nantes du 11 au 15 avril, à Royan du 17 au 21 avril, à Hendaye du 22 au 27 avril avant de rentrer à Brest le 29 avril 1940.

Le 10 mai 1940, la 5ème DT quitte Brest pour Lorient où la division arrive dans la soirée pour participer à un exercice en compagnie de la 14ème DT jusqu’au 2 juin, la division ralliant Brest le lendemain.

Alors que le Brestois est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage, le Boulonnais et le Foudroyant sortent pour une école à feux du 10 au 18 juin, se ravitaillant à Lorient le 19 juin avant un nouvel entrainement du 20 au 23 juin, date du retour des deux torpilleurs à Brest.

Le Boulonnais participe ensuite aux essais (25 au 28 juin) et à la remise en condition (30 juin au 15 juillet) du Brestois.

Il est ensuite indisponible à son tour du 16 juillet au 6 août, sortant pour essais du 7 au 9 août puis pour remise en condition du 11 au 26 août, à chaque fois en compagnie du Brestois et du Foudroyant, les trois torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 27 au 30 août, au Havre du 1er au 5 septembre, à Boulogne du 7 au 11 septembre, à Anvers du 13 au 17 septembre, à Saint Malo du 19 au 23 septembre avant de rentrer à Brest le 24 septembre 1940.

Du 1er au 31 octobre, la 5ème DT effectue un exercice commun avec la 3ème DEL, exercice marqués par deux escales à La Pallice et à Lorient, les sept navires rentrant à Brest le lendemain.

C’est ensuite le dernier entrainement de division de l’année qui voit les torpilleurs Boulonnais, Brestois et Foudroyant sortir du 8 novembre au 16 décembre, exercice marqué par des escales à Cherbourg, au Havre et à Boulogne.

Le 7 janvier 1941, la 5ème DT sort pour son premier entrainement de division de l’année qui  à lieu du 7 janvier au 4 février, en compagnie notamment de la 11ème DT du 24 janvier au 4 février, les deux divisions faisant escale à Rouen du 5 au 8 février, à Calais du 9 au 13 février, à Douvres du 14 au 20 février avant de se séparer à la hauteur de Cherbourg le 21 février, la 5ème DT rentrant le 22 février 1941 à Brest.

La 5ème DT sort à nouveau pour entrainement mais cette fois au large d’Ouessant et ce du 28 février au 10 mars, faisant escale à Lorient du 11 au 15 mars avant de rentrer le lendemain à Brest.

Du 20 mars au 5 avril, le Boulonnais participe à un entrainement de flottille en compagnie des 2ème et 4ème DT et du Mistral de la 6ème DT.

Le 12 avril 1941, la 5ème DT sort pour un nouvel entrainement de division, entrainement réalisé dans le Golfe de Gascogne jusqu’au 7 mai, les trois navires de la 5ème DT étant ensuite à Saint-Nazaire du 8 au 12 mai, à Royan du 13 au 17 mai avant de rentrer le lendemain 18 mai 1941 à Brest.

Le 19 mai, le Boulonnais devient navire-amiral de la 5ème DTE en remplacement du Brestois qui entre en grand carénage. Le nouveau «chef» de la division sort en compagnie du Foudroyant pour une école à feux du 24 mai au 1er juin, faisant escale à Lorient du 2 au 5 juin avant un entrainement au combat antisurface du 6 au 13 juin, rentrant le lendemain  à Brest.

Alors que le Foudroyant à remplacé le Brestois dans le bassin Tourville, le Boulonnais participe du 20 au 23 juin aux essais post-carénage du Brestois puis du 25 juin au 9 juillet à sa remise en condition, le Brestois redevenant alors navire-amiral de la 5ème DTE.

Le Boulonnais et le Brestois sortent pour une école à feux du 12 au 17 juillet, rentrant à Brest dans la journée, l’un pour participer aux essais et à la remise en condition du Foudroyant (Brestois) et l’autre pour un grand carénage (Boulonnais).

Le 18 juillet 1941, le Boulonnais débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué le lendemain au bassin Tourville. Au sec jusqu’au 22 août, il subit une remise en état complète de la coque, de l’appareil propulsif, des locaux-vie mais également une modernisation de ses capacités militaires.

Il reçoit ainsi un Asdic, un radar de navigation et un radar de veille combinée et surtout une DCA digne de ce nom avec quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples, remplaçant avantageusement les pièces plus anciennes.

Armé pour essais le 25 août, il est à la mer pour les essais post-carénage du 25 au 28 août en compagnie de ses compères Brestois et Foudroyant qui participent également du 30 août au 15 septembre, les trois navires de la 5ème DT rentrant à Brest le lendemain 16 septembre 1941.

Après un entrainement de division du 23 septembre au 17 octobre (escale à Saint-Nazaire du 13 au 17 octobre, retour à Brest le 18), le Boulonnais participe avec ses deux compères de la 5ème DTE à un entrainement commun avec la 6ème DTE et ce du 22 octobre au 27 novembre, les six torpilleurs d’escadre faisant escale à Lorient du 28 novembre au 1er décembre, rentrant à Brest le lendemain 2 décembre 1941.

Les trois torpilleurs de la 5ème DTE subissent une période d’entretien à flot du 3 au 17 décembre, le Boulonnais et ses deux compères sortent alors pour essais du 18 au 21 décembre puis pour remise en condition du 23 décembre 1941 au 3 janvier 1942.

L’année 1942 commence pour le Boulonnais par un entrainement de division, la 5ème DTE sortant du 12 janvier au 22 février 1942, date de son retour à Brest. Les trois torpilleurs de la 5ème DTE enchainent ensuite par un entrainement de flottille du 26 février au 31 mars 1942.

Le Boulonnais reprend la mer le 8 avril 1942 quand la 5ème DTE quitte Brest pour un nouvel entrainement de division, entrainement ayant le Golfe de Gascogne pour cadre et ce du 8 avril au 4 juin 1942 avec des escales à Lorient, La Pallice et à Biaritz.

Le Boulonnais sortant pour une école à feux du 11 au 21 juin, faisant escale à Lorient du 22 au 25 juin avant de rentrer le lendemain à Brest. Il est ensuite indisponible du 27 juin au 17 juillet, sortant pour essais du 18 au 21 juillet et pour remise en condition du 23 juillet au 7 août en compagnie du Brestois, les deux torpilleurs participant ensuite aux essais (9 au 12 août) et à la remise en condition (14 au 29 août) du Foudroyant.

Les trois torpilleurs effectuent ensuite une véritable croisière dans les ports du littoral Atlantique-Manche. La 5ème DTE fait ainsi escale à Biaritz du 31 août au 3 septembre, La Pallice du 4 au 7 septembre, Lorient 8 au 12 septembre, Cherbourg du 13 au 17 septembre, Dieppe du 18 au 22 septembre, au Havre du 23 au 27 septembre, à Boulogne du 28 au 30 septembre, à Dunkerque du 1er au 4 octobre, à Rouen du 6 au 10 octobre, à Saint-Malo du 12 au 15 octobre avant de rentrer à Brest le 16 octobre 1942.

Le 25 octobre 1942, la 5ème DTE quitte Brest et rallie Lorient le 26 octobre pour un entrainement commun avec la 14ème DT et ce du 25 octobre au 24 novembre, la 5ème DTE rentrant à Brest le lendemain.

Alors que le Brestois victime d’une avarie mécanique est indisponible, le Boulonnais et le Foudroyant sortent pour entrainement du 3 au 13 décembre, faisant escale à Cherbourg du 14 au 19 décembre avant une école à feux du 20 au 27 décembre, les deux torpilleurs faisant escale à Saint-Malo du 28 décembre au 2 janvier, rentrant à Brest le 4 janvier 1943 au matin.

Le 12 janvier 1943, la 5ème DTE quitte Brest pour le premier entrainement de division de l’année qui occupe le Boulonnais et ses deux compères du 12 janvier au 27 février, les trois torpilleurs d’escadre, rentrant à Brest le 3 mars après une escale à Saint-Malo du 28 février au 2 mars.

Le 12 mars 1943, les 2ème et 5ème DTE quittent Brest, ces deux divisions qui sont les deux dernières encore active au sein de la 2ème flottille vont manoeuvrer ensemble jusqu’au 2 mai, date de leur retour à Brest.

Le 10 mai 1943, la 5ème DTE sort pour un nouvel entrainement de division, entrainement qui l’occupe du 10 mai au 3 juillet, date à laquelle le Boulonnais, le Foudroyant et le Brestois rentrent à Brest.

Le Boulonnais sort seul pour entrainement du 10 au 19 juillet, rentrant à Brest le lendemain 20 juillet. Il participe ensuite aux essais (27 au 30 juillet) et à la remise en condition (1er au 16 août) du Brestois.

Le Boulonnais est ensuite indisponible du 18 août au 8 septembre 1943, sortant pour essais du 9 au 12 septembre et pour remise en condition du 14 au 31 septembre en compagnie du Brestois et du Foudroyant, les trois torpilleurs rentrant à Brest le 5 octobre 1943 après une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre.

Du 12 octobre au 3 décembre 1943, les torpilleurs d’escadre Boulonnais, Brestois et Foudroyant sortent pour un entrainement de division, le dernier de l’année. Rentrés à Brest, les trois torpilleurs de la 5ème DTE subissent une période d’entretien à flot du 4 au 21 décembre 1943, sortant pour essais du 22 au 26 décembre et pour remise en condition du 28 décembre 1943 au 8 janvier 1944.

Le 15 janvier 1944, la 5ème DTE sort pour son dernier entrainement de division dans sa configuration actuelle, entrainement qui l’occupe du 16 janvier au 12 février, la division rentrant à son port d’attache le lendemain.

Le 17 février 1944, le Brestois transmet son pavillon de navire-amiral de la 5ème DTE au Boulonnais et est mis en position de complément, mouillé au fond de la Penfeld.

Le 24 février 1944, la 5ème DTE (réduite aux seuls Boulonnais et Foudroyant) quittent Brest pour un entrainement de division. Après une école à feux du 25 février au 3 mars, les deux torpilleurs font escale à Lorient du 4 au 8 mars, les deux torpilleurs d’escadre effectuant ensuite un entrainement au combat antisurface du 9 au 21 mars.

Après une escale à La Pallice du 22 au 27 mars, les deux torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 mars au 4 avril, se ravitaillant à Lorient le 5 avril avant un grand exercice de synthèse jusqu’au 19 avril date à laquelle les deux torpilleurs rentrent à Brest.

Le 1er mai 1944, le Boulonnais et le Foudroyant reprennent la mer pour un nouvel entrainement de division en Manche. Ils réalisent une école à feux du 1er au 10 mai, font escale à Cherbourg du 11 au 15 mai avant un entrainement au combat antisurface du 16 au 27 mai. Après une escale au Havre du 28 mai au 1er juin et à Calais du 2 au 7 juin, les deux torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 15 juin, rentrant le lendemain 16 juin à Brest.

Le Boulonnais est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 17 juin au 8 juillet, sortant pour essais du 9 au 12 juillet puis pour remise en condition du 14 au 29 juillet. Il participe ensuite aux essais (31 juillet au 2 août) et à la remise en condition (4 au 20 août) du Foudroyant, les deux torpilleurs rentrant à Brest le 21.

Le 28 août 1944, le Boulonnais et le Foudroyant quittent pour le dernier entrainement de division du premier nommé. Après une école à feux du 28 août au 3 septembre, les deux torpilleurs se ravitaillent à Lorient le 4 septembre avant un entrainement au combat antisurface du 5 au 13 septembre, faisant escale à La Pallice du 14 au 18 septembre, le Boulonnais et le Foudroyant effectuant un entrainement de défense aérienne à la mer du 19 au 27 septembre, rentrant à Brest le lendemain 28 septembre 1944.

Le 30 septembre 1944, le Boulonnais est mis en position de complément ce qui entraine la dissolution de la 5ème DTE, laissant le Foudroyant hors-rang (son désarmement est prévu pour fin 1945).

Mouillé dans la Penfeld à proximité de la cale du Point du Jour, le torpilleur attend que son sort définitif soit décidé. Soit un désarmement immédiat soit un réarmement comme torpilleur, navire-école ou navire-auxiliaire.

Le torpilleur d’escadre Boulonnais est officiellement désarmé le 15 décembre 1944.

Il passe au bassin Tourville du 27 décembre 1944 au 7 janvier 1945 puis est condamné sous le numéro Q-18. Il est ensuite remorqué à Landevennec où il est mouillé à partir du 10 janvier 1945.

Il y est toujours en septembre 1948.

11-Torpilleurs d’escadre (20)

Le Brestois

Le torpilleur d'escadre Le Brestois en pleine évolution

Le torpilleur d’escadre Le Brestois en pleine évolution

-Le Brestois est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon installés à Nantes le 17 mai 1926 lancé le 18 mai 1927 et admis au service actif le 9 décembre 1928.

A son admission au service actif, il est affecté brièvement à la 1ère DT avant de participer en novembre-décembre 1929 à la croisière d’instruction du croiseur cuirassé Edgar Quinet en compagnie du Bourrasque.

A partir du 1er octobre 1930, le Brestois est affecté à la 9ème division de Torpilleurs au sein de la 1ère escadrille en compagnie du Foudroyant, du Forbin et du Boulonnais.

Le 1er septembre 1932, les divisions de torpilleurs sont réduites à trois navires, la 9ème DT perdant ainsi le Boulonnais. Le Brestois lui reste dans la division jusqu’au 15 août 1933 quand il est remplacé par le Basque et placé dans le groupe de complément.

Le 1er octobre 1934, la 9ème DT est dissoute. Le Brestois qui appartenait au groupe de complément est réaffecté à la 1ère DT composée également de La Palme, de la Railleuse et du Forbin.

Le Brestois ne restera pas longtemps dans cette division puisque le 1er novembre 1935 il rejoint la 3ème DT formée également du Le Fortuné et du Boulonnais.

Le déclenchement de la guerre d’Espagne et les servitudes imposées à la marine nationale entraine une nouvelle réorganisation des unités de torpilleurs. C’est ainsi que le 15 août 1936, le Brestois quitte Toulon en compagnie du Boulonnais pour former une 5ème DT à Brest en compagnie du Foudroyant déjà sur place.

Le 21 septembre 1937, la 5ème DT quitte Brest pour Casablanca où elle resterera déployée trois mois, effectuant des rotations sur Tanger, renforçant ainsi l’action de L’Adroit et de La Railleuse. Le Brestois rentre à Brest en janvier 1938, continuant néanmoins ses missions de présence au large de l’Espagne.

En septembre 1939, le Brestois est toujours affecté à la 5ème DT en compagnie du Foudroyant et du Boulonnais. Comme les autres divisions de la 2ème flottille, la 5ème DT est placée sous l’autorité d’Amiral-Ouest dès le 28 août pour les missions d’escorte et de patrouilles à mener dès le début du conflit. Il va assurer ces missions jusqu’à la fin du conflit le 15 décembre 1939.

La 5ème DT commence l’année 1940 par un entrainement de division en quittant Brest le 7 janvier, les deux trois torpilleurs effectuant une école à feux du 7 au 15 janvier, une escale à Saint-Malo du 15 au 20 janvier, un entrainement au combat antisurface du 21 au 30 janvier, une escale à Cherbourg du 31 janvier au 4 février, au Havre du 5 au 10 février et à Dunkerque du 11 au 15 février, effectuant un nouvel entrainement du 16 février au 5 mars, rentrant le 7 mars à Brest.

Le 15 mars 1940, la 5ème DT sort pour un nouvel entrainement de division, le Brestois effectue avec le Foudroyant et le Boulonnais une école à feux du 15 au 22 mars, fait escale à Lorient du 23 au 27 mars avant un entrainement au combat antisurface du 28 mars au 5 avril, faisant escale à Saint-Nazaire du 6 au 10 avril, à Nantes du 11 au 15 avril, à Royan du 17 au 21 avril, à Hendaye du 22 au 27 avril avant de rentrer à Brest le 29 avril 1940.

Le 10 mai 1940, la 5ème DT quitte Brest pour Lorient où la division arrive dans la soirée pour participer à un exercice en compagnie de la 14ème DT. Après une école à feux commune du 11 au 18 mai, les six torpilleurs font escale à Quiberon du 19 au 22 mai avant un entrainement au combat antisurface du 23 mai au 2 juin, la 5ème DT rentrant le lendemain 3 juin 1940 à Brest.

Le Brestois est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 3 au 24 juin, sortant pour essais du 25 au 28 juin et pour remise en condition du 30 juin au 15 juillet à chaque fois en compagnie du Boulonnais.

Le Brestois participe ensuite aux essais (16 au 19 juillet) et à la remise en condition (21 juin au 5 août) du Foudroyant, le Brestois et le Foudroyant participant aux essais (7 au 9 août) et à la remise en condition (11 au 26 août) du Boulonnais, les trois torpilleurs faisant escale à Cherbourg du 27 au 30 août, au Havre du 1er au 5 septembre, à Boulogne du 7 au 11 septembre, à Anvers du 13 au 17 septembre, à Saint-Malo du 19 au 23 septembre avant de rentrer à Brest le 24 septembre 1940.

Le 1er octobre 1940, la 5ème DT quitte Brest en compagnie de la 3ème DEL (Division d’Escorteurs Légers), cette dernière est composée des aviso-dragueurs L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse et La Boudeuse de classe Elan. Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble du 1er au 10 octobre, font escale à La Pallice du 11 au 15 octobre avant un nouveau cycle d’entrainement du 16 au 24 octobre, faisant escale à Lorient du 25 au 31 octobre avant de rentrer à Brest le lendemain.

Le 8 novembre 1940, le Brestois sort en compagnie de ses compères Foudroyant et Boulonnais pour le dernier entrainement de division de l’année, effectuant une école à feux du 8 au 15 novembre, faisant escale à Cherbourg du 16 au 21 novembre, un entrainement au combat antisurface en Manche du 22 novembre au 2 décembre, une escale au Havre du 3 au 8 décembre, à Boulogne du 9 au 15 décembre avant de rentrer à Brest le 16 décembre et de rester au port jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 7 janvier 1941, la 5ème DT sort pour son premier entrainement de division de l’année qui commence par une école à feux réalisée du 7 au 17 janvier. Après une escale à Cherbourg du 18 au 23 janvier, les trois torpilleurs s’entrainent au combat antisurface du 24 janvier au 4 février en compagnie de la 11ème DT.

Les deux divisions font ensuite escale à Rouen du 5 au 8 février, à Calais du 9 au 13 février, à Douvres du 14 au 20 février avant de se séparer à la hauteur de Cherbourg le 21 février, la 5ème DT rentrant le 22 février 1941 à Brest.

La 5ème DT sort à nouveau pour entrainement mais cette fois au large d’Ouessant du 28 février au 10 mars, faisant escale à Lorient du 11 au 15 mars avant de rentrer le lendemain 16 mars à Brest.

Le 20 mars 1941, la 2ème Flottille de torpilleurs quitte Brest pour un entrainement de grande ampleur qui occupe les torpilleurs disponibles en mer d’Iroise du 20 mars au 4 avril, les navires de la 2ème FT ralliant Brest le lendemain.

Le 12 avril 1941, la 5ème DT sort pour un nouvel entrainement de division, entrainement réalisé dans le Golfe de Gascogne. Après une école à feux du 12 au 20 avril, les trois torpilleurs font escale à  Lorient du 21 au 25 avril avant un entrainement au combat antisurface du 26 avril au 7 mai, les trois navires de la 5ème DT étant ensuite à Saint-Nazaire du 8 au 12 mai, à Royan du 13 au 17 mai avant de rentrer le lendemain  à Brest.

Le 19 mai 1941, le Brestois cède au Boulonnais le pavillon de navire-amiral de la 5ème DTE afin de subir un grand carénage. Il est échoué au bassin n°1 (dit bassin Tourville) du 23 mai au 15 juin 1941, subissant une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires.

Il reçoit ainsi un Asdic, un radar de navigation et un radar de veille combinée et surtout une DCA digne de ce nom avec quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples, remplaçant avantageusement les pièces plus anciennes.

Armé pour essais le 20 juin, il sort pour essais du 20 au 23 juin puis pour remise en condition du 25 juin au 9 juillet, à chaque fois en compagnie du Boulonnais qui à l’issue de sa remise en condition lui rétrocède le pavillon de navire-amiral de la 5ème DTE.

Le Brestois et le Boulonnais sortent pour une école à feux du 12 au 17 juillet, rentrant à Brest dans la journée, l’un pour participer aux essais et à la remise en condition du Foudroyant (Brestois) et l’autre pour un grand carénage (Boulonnais).

Le Brestois participe aux essais et à la remise en condition du Foudroyant respectivement du 23 au 26 juillet et du 28 juillet au 14 août, rentrant le lendemain 15 août à Brest.

Le Brestois et le Foudroyant vont ensuite participer aux essais et à la remise en condition du Boulonnais, les trois torpilleurs sortant pour essais du 25 au 28 août et pour remise en condition du 30 août au 15 septembre, les trois navires de la 5ème DT rentrant à Brest le lendemain.
Les trois torpilleurs de la 5ème DTE sortent à nouveau pour entrainement, effectuant une école à feux du 23 au 30 septembre, faisant escale à Lorient du 1er au 4 octobre avant un entrainement au combat antisurface du 5 au 12 octobre, faisant escale à Saint Nazaire du 13 au 17 octobre, rentrant à Brest le 18 octobre.

Le 22 octobre 1941, la 5ème DTE quittent Brest pour un entrainement commun avec la 6ème DTE  dans le Golfe de Gascogne.

Après une école à feux commune du 22 au 30 octobre, les six torpilleurs d’escadre se ravitaillent à Lorient le 1er novembre avant un entrainement au combat antisurface du 2 au 12 novembre, la 5ème DTE affrontant la 6ème DTE avec tirs et lancements simulés.

Après une escale à La Pallice du 13 au 18 novembre, les deux divisions subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 19 au 27 novembre, les six torpilleurs d’escadre faisant escale à Lorient du 28 novembre au 1er décembre, rentrant à Brest le lendemain 2 décembre 1941.

Les trois torpilleurs de la 5ème DTE subissent une période d’entretien à flot du 3 au 17 décembre, le Brestois et ses deux compères sortent alors pour essais du 18 au 21 décembre puis pour remise en condition du 23 décembre 1941 au 3 janvier 1942.

Le 12 janvier 1942, le Brestois, le Boulonnais et le Foudroyant quittent Brest pour le premier entrainement de division de l’année, les trois torpilleurs de la 5ème DTE effectuant une école à feux du 12 au 19 janvier, fait une escale à Cherbourg du 20 au 23 janvier avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 24 janvier au 1er février, les trois torpilleurs se ravitaillant à Brest le 2 février avant un exercice de combat antisurface du 3 au 10 février puis un exercice de synthèse du 12 au 21 février, rentrant à Brest le 22 février 1942.

Le 26 février 1942, la 2ème flottille de torpilleurs appareille pour un important exercice dans l’Atlantique soit dix torpilleurs d’escadre qui vont manoeuvrer ensemble du 26 février au 30 mars, rentrant le lendemain à Brest après avoir fait escale à Cherbourg, au Havre et à Boulogne.

Le 8 avril 1942, la 5ème DTE quitte Brest pour un nouvel entrainement de division. Après une école à feux du 8 au 15 avril, les trois torpilleurs font escale à Lorient du 16 au 19 avril avant un entrainement au combat antisurface du 20 au 28 avril puis une escale à La Pallice du 29 avril au 2 mai.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 3 au 10 mai, le Brestois et ses compères Foudroyant et Boulonnais effectuent une escale à Biaritz du 11 au 15 mai avant un entrainement ASM avec les sous-marins Casabianca et Persée du 16 au 24 mai puis après un ravitaillement à Lorient le 25 mai, les trois torpilleurs effectuent un exercice de synthèse du 26 mai au 4 juin 1942 avant de rallier Brest.

Le Brestois est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 26 juin 1942, sortant pour essais du 27 au 30 juin et pour remise en condition du 2 au 16 juillet, à chaque fois en compagnie du Foudroyant.

Le Brestois participe ensuite aux essais (18 au 21 juillet) et à la remise en condition (23 juillet au 7 août) du Boulonnais, les deux torpilleurs participant ensuite aux essais (9 au 12 août) et à la remise en condition (14 au 29 août) du Foudroyant.

Les trois torpilleurs effectuent ensuite une véritable croisière dans les ports du littoral Atlantique-Manche. La 5ème DTE fait escale à Biaritz du 31 août au 3 septembre, La Pallice du 4 au 7 septembre, Lorient 8 au 12 septembre, Cherbourg du 13 au 17 septembre, Dieppe du 18 au 22 septembre, au Havre du 23 au 27 septembre, à Boulogne du 28 au 30 septembre, à Dunkerque du 1er au 4 octobre, à Rouen du 6 au 10 octobre, à Saint-Malo du 12 au 15 octobre avant de rentrer à Brest le 16 octobre 1942.

Le 25 octobre 1942, la 5ème DTE quitte Brest et rallie Lorient le 26 octobre pour un entrainement commun avec la 14ème DT.

Les six torpilleurs effectuent une école à feux du 25 au 31 octobre avant une escale à Saint-Nazaire du 1er au 3 novembre avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 11 novembre, faisant une nouvelle escale à Lorient du 12 au 15 novembre avant un exercice de combat antisurface du 16 au 24 novembre, les deux divisions se séparant alors, la 5ème DTE rentrant à Brest le lendemain 25 novembre.

Le Brestois victime d’une avarie mécanique est indisponible du 1er au 17 décembre 1942, sortant pour essais du 18 au 22 décembre puis pour remise en condition du 24 décembre 1942 au 4 janvier 1943.

Le 12 janvier 1943, la 5ème DTE quitte Brest pour le premier entrainement de division de l’année, les trois torpilleurs effectuant une école à feux du 12 au 19 janvier avant une escale à Lorient du 20 au 23 janvier puis un entrainement au combat antisurface du 24 au 31 janvier, faisant ensuite une nouvelle escale à Nantes du 1er au 5 février.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 6 au 13 février, les trois torpilleurs se ravitaillent à Lorient le 14 février avant un exercice de synthèse du 15 au 27 février, rentrant à Brest le 3 mars après une escale à Saint-Malo du 28 février au 2 mars.

Le 12 mars 1943, les 5ème et 2ème DTE quittent Brest. Ces deux divisions sont les deux dernières encore active au sein de la 2ème flottille. Après une école à feux commune du 12 au 19 mars, les six torpilleurs d’escadre (L’Adroit Fougueux Frondeur Brestois Foudroyant et Boulonais) font escale à Lorient du 20 au 23 mars avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 24 mars au 2 avril, la 2ème DTE affrontant la 5ème DTE.

Après une autre escale à Royan du 3 au 7 avril 1943, les 2ème et 5ème DTE subissent un entrainement DAM du 8 au 15 avril puis après une nouvelle escale à La Pallice du 16 au 20 avril effectuent un exercice de synthèse du 21 avril au 2 mai, date du retour des deux divisions à Brest.

Le 10 mai 1943, la 5ème DTE sort pour un nouvel entrainement de division, effectuant d’abord une école à feux du 10 au 17 mai, faisant escale à Lorient du 18 au 21 mai avant un entrainement au combat antisurface du 22 mai au 2 juin, faisant escale à Royan du 3 au 7 juin avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 8 au 18 juin  puis après une escale à Bordeaux du 19 au 22 juin, effectue un exercice de synthèse du 23 juin au 3 juillet, rentrant à Brest le 4 juillet 1943.

Le Brestois est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 26 juillet, sortant pour essais du 27 au 30 juillet puis pour remise en condition du 1er au 16 juillet en compagnie du Boulonnais.

Le Brestois participe ensuite aux essais (18 au 21 août) et à la remise en condition (23 août au 7 septembre), les deux torpilleurs participant ensuite aux essais (9 au 12 septembre) et à la remise en condition (14 au 31 septembre) du Boulonnais, les trois torpilleurs rentrant à Brest le 5 octobre 1943 après une escale à Cherbourg du 1er au 4 octobre.

Le 12 octobre 1943, le Brestois le Boulonnais et le Foudroyant quittent Brest pour un nouvel entrainement de division. Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 12 au 20 octobre, les trois torpilleurs font escale à Lorient du 21 au 25 octobre avant un entrainement au combat antisurface du 26 octobre au 2 novembre, faisant escale à La Pallice du 3 au 7 novembre avant une école à feux du 8 au 15 novembre. Après une escale à Bordeaux du 16 au 20 novembre, la 5ème DTE effectue un exercice de synthèse du 21 novembre au 2 décembre, rentrant à Brest le lendemain 3 décembre 1943.

Les trois torpilleurs de la 5ème DTE subissent une période d’entretien à flot du 4 au 21 décembre 1943, sortant pour essais du 22 au 26 décembre et pour remise en condition du 28 décembre 1943 au 8 janvier 1944.

Le 15 janvier 1944, la 5ème DTE sort pour son dernier entrainement de division dans sa configuration actuelle. Après une école à feux du 16 au 23 janvier, les trois torpilleurs se ravitaillent à Lorient le 24 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 25 janvier au 2 février puis un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 12 février, les trois torpilleurs rentrant à Brest le lendemain 13 février 1944.

Le 17 février 1944, le Brestois transmet son pavillon de navire-amiral de la 5ème DTE au Boulonnais et est mis en position de complément, mouillé au fond de la Penfeld.

Le torpilleur d’escadre le Brestois est officiellement désarmé le 31 mars 1944.

Il passe au bassin Tourville du 1er au 10 avril 1944 puis est officiellement condamné le 15 avril 1944 sous le numéro Q-17.

Il est remorqué au cimetière naval de Landevennec le 18 avril 1944 où il reste jusqu’au 17 juin 1947 quand il est vendu à la démolition à un chantier lorientais. Arrivé dans le port morbihanais le 25 juin, il y est démantelé jusqu’au début du mois d’octobre.

11-Torpilleurs d’escadre (19)

L’Alcyon

Le torpilleur d'escadre L'Alcyon

Le torpilleur d’escadre L’Alcyon

-L’Alcyon est mis sur cale à Harfleur en mai 1925 et lancé le 26 juin 1926. Ce chantier mit en place en 1917 venant de fermer, son achèvement sera assuré par la maison-mère à Bordeaux. Il est donc remorqué par l’Abeille IV jusqu’en Gironde. L’Alcyon est admis au service actif le 17 décembre 1929.

A son admission au service, il est affecté à la 1ère escadre en Méditerranée plus précisément au sein de la 1ère DT du 1er avril au 1er juillet 1930 puis à la 3ème DT.

Le 1er octobre 1930, l’Alcyon forme la 11ème division de torpilleurs en compagnie de ses sister-ships Bordelais, Fougueux et Frondeur jusqu’au 1er octobre 1934 quand elle est dissoute, l’Alcyon rejoignant le groupement de complément de la 1ère flottille en Méditerranée

Les flottilles sont réorganisées lors-qu’éclate la guerre d’Espagne. Les groupes de compléments disparaissent et l’Alcyon reforme une 7ème division de torpilleurs en compagnie du Typhon et du Tornade. Il participe aux opérations liées à la guerre d’Espagne dans le Golfe de Gascogne.
Au moment où la France entre en guerre en septembre 1939, l’Alcyon à rejoint la 8ème DT formée également du Bordelais et de La Trombe. Cette division rejoint la 6ème escadre qui est chargée de missions de sécurité dans le secteur d’Oran. Durant toute la guerre de Pologne, la 8ème DT va participer à des missions d’escorte de convois.

L’Alcyon commence l’année 1940 par un entrainement de division au large des côtes nord-africaines du 7 au 30 janvier,  faisant escale à Alger du 31 janvier au 4 février, à Tunis du 5 au 10 février avant de rentrer à Oran le 12 février 1940.

Le 21 février 1940, la 8ème DT quitte Oran, franchit le détroit de Gibraltar et retrouve à  Casablanca la 9ème DT composée du Forbin et du Basque. Les deux divisions s’entrainent du 22 février du 21 mars, faisant une nouvelle escale à Casablanca du 22 au 27 mars avant que la 8ème DT ne mette cap sur Oran _siège de la 6ème Escadre_ où elle arrive le 30 mars au matin.

Ils enchainent par un nouvel entrainement de division du 8 avril au 6 mai, faisant escale à Tunis du 7 au 13 mai, rentrant à Mers-El-Kébir le 15 mai à l’aube. Ils enchainent par un nouvel entrainement du 22 mai au 25 juin, rentrant le lendemain  à Oran.

L’Alcyon sort pour école à feux du 1er au 10 juillet, rentrant à Oran le 11 juillet. Il est indisponible du 12 au 27 juillet, sortant pour essais (28 au 31 juillet) et pour remise en condition (2 au 11 août), à chaque fois en compagnie de La Trombe, les deux torpilleurs de la 8ème DT participant aux essais (13 au 16 août) et à la remise en condition (18 au 30 août) du Bordelai.

Le 4 septembre 1940, la 8ème DT quitte Oran pour rallier le port de Mers-El-Kébir, son nouveau port d’attache au sein de la 4ème Escadre.

Le 12 septembre 1940, la 3ème flottille de torpilleurs quitte Mers-El-Kébir pour un entrainement de division en Méditerranée. Les cinq torpilleurs de la 3ème FT (La Trombe L’Alcyon Bordelais Forbin et Basque) vont manoeuvrer ensemble du 12 septembre au 13 octobre, faisant escale à Bizerte du 14 au 17 octobre avant de rallier Mers-El-Kébir le 19 octobre.

Après une période d’entretien à flot du 20 octobre au 5 novembre, les trois torpilleurs de la 8ème DT sortent pour essais du 6 au 9 novembre puis pour remise en condition du 12 au 30 novembre, faisant escale à Alger du 1er au 5 décembre et à Tunis du 6 au 10 décembre, rentrant à Mers-El-Kébir le 12 décembre 1940.

Le 5 janvier 1941, la 8ème DT sort pour entrainement de division, L’Alcyon, le Bordelais (Al) et   l’Alcyon étant en mer du 5 au 21 janvier. Après une escale à Bône du 22 au 25 janvier 1941, la 8ème DT effectue un entrainement commun avec la 12ème DT venue de Bizerte du 26 janvier au 6 février, les deux divisions faisant escale à Tunis du 7 au 10 février avant de se séparer et de rentrer dans leurs ports respectifs, l’Alcyon et ses deux compères de la 8ème DT rentrant à Mers-El-Kébir le 12 février à l’aube.

L’Alcyon et le Bordelais sortent pour entrainement du 22 février au 2 mars, faisant escale à Tanger du 3 au 8 mars avant un nouvel entrainement (défense aérienne à la mer) du 9 au 21 mars, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 22 mars 1941.

Il participe en compagnie du Bordelais aux essais (28 au 31 mars) et à la remise en condition (2 au 16 avril) du Trombe qui sortait d’une période d’indisponibilité accidentelle.

Le 24 avril 1941, la 3ème Flottille de Torpilleurs quitte Mers-El-Kébir pour un entrainement de flottille au large des côtes de l’Afrique du Nord et ce du 24 avril au 28 mai, date à laquelle les cinq torpilleurs des 8ème et 9ème DT rentrent à Mers-El-Kébir.

Le 7 juin 1941, l’Alcyon accompagnés de ses deux compères de la 8ème DT sortent pour un nouvel entrainement de division et ce du 7 juin au 8 juillet 1941.

L’Alcyon et le Bordelais sortent pour entrainement du 15 au 22 juillet, faisant escale à Alger du 23 au 27 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 28 juillet. L’Alcyon est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 31 juillet au 20 août, sortant pour essais (21 au 24 août) et pour remise en condition (26 août au 9 septembre), à chaque fois en compagnie du Trombe.

La Trombe est indisponible pour permissions de l’équipage du 9 au 30 juillet, sortant pour essais du 31 juillet au 2 août puis pour remise en condition du 4 au 18 août, date à laquelle il rentre à Mers-El-Kébir. Il sort ensuite pour les essais (21 au 24 août) et pour la remise en condition (26 août au 9 septembre) de son compère L’Alcyon.

Alors que le Bordelais est en grand carénage à Toulon, la Trombe et l’Alcyon _devenu navire-amiral de la 8ème DT_ sortent pour entrainement du 15 au 30 septembre, entrainement entrecoupé d’une escale à Bône (23 au 26 septembre).

L’Alcyon sort pour une école à feux du 7 au 18 octobre, faisant escale à Alger du 19 au 24 octobre avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 25 octobre au 2 novembre, faisant une nouvelle escale à Bône du 3 au 7 novembre, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain.

Le 12 novembre 1941, L’Alcyon quitte Mers-El-Kébir pour Toulon le 13 novembre où il doit subir un grand carénage. Arrivé dans le Var, il vidange ses soutes et débarque ses munitions (obus de 130mm, obus de 37mm et de 13.2mm, torpilles, grenades……….).

Il est échoué au bassin Vauban n°6 le 16 novembre pour un mois de travaux, essentiellement la remise en état. Il reçoit cependant un Asdic, des radars (un de navigation et un de veille combinée) en plus des travaux sur la coque et l’appareil propulsif.

Amarré à quai le long du bassin où il voisine avec La Tempête (alors en phase de désarmement), il reçoit une DCA moderne avec quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40.

Armé pour essais le 31 décembre, il sort du 1er au 3 janvier, rejoignant aux salins d’Hyères le 4 janvier ses compères La Trombe et Bordelais. Les trois torpilleurs de la 8ème DT sortent pour la remise en condition de l’Alcyon du 5 au 20 janvier, faisant escale à Propriano du 21 au 24 janvier avant de rallier Mers-El-Kébir le 25 janvier 1942 dans la soirée.

L’Alcyon et ses deux compères de la 8ème DTE sortent pour une école à feux du 30 janvier au 7 février, rentrant à Mers-El-Kébir le 8 février.

Le 10 février 1942, la 7ème DTE (Tornade Tramontane Typhon) arrivent à Mers-El-Kébir pour un entrainement commun avec les 8ème et 9ème DTE. Quand la 7ème DTE arrive en Algérie, si la 8ème DTE est au complet, la 9ème DTE est réduite au seul Basque, son compère le Le Forbin étant en grand carénage à Toulon.

La 8ème DTE effectue un premier exercice commun avec la 7ème DTE et le TE Basque du 12 au 22 février. A l’issue de ce premier exercice, le Basque se ravitaille à Mers-El-Kébir puis rallie Toulon pour subir son grand carénage.

Pendant ce temps, les 8ème et 7ème DTE effectue une école à feux commune du 24 février au 2 mars, faisant ensuite à Alger du 3 au 8 mars, jour où le Forbin les rejoint après avoir réalisé ses essais à la mer. Les torpilleurs d’escadre des 7ème et 8ème DTE vont ainsi participer à la remise en condition du Forbin en sortant du 9 au 21 mars, date à laquelle les sept torpilleurs reviennent à Mers-El-Kébir.

Après quelques jours de relâche, l’Alcyon et les six autres autres torpilleurs reprennent l’entrainement et ce du 26 mars au 21 avril. Le 22 avril, le torpilleur Basque est de retour à Mers-El-Kébir après avoir réalisé ses essais à la mer suite à son grand carénage.

L’Alcyon,la Tornade, le Typhon, la Tramontane, le Bordelais, la Trombe et le Forbin vont participer à sa remise en condition du 23 avril au 8 mai, les huit torpilleurs faisant escale à Tunis du 9 au 14 mai puis à Ajaccio du 16 au 21 mai, effectuant le 22 mai 1942 une parade navale avant de se séparer, la 7ème DTE rentrant à Toulon, les 8ème et 9ème DTE à Mers-El-Kébir et ce le 24 mai à l’aube.

L’Alcyon sort pour entrainement en compagnie du Bordelais et de la Trombe du 27 mai au 8 juin, faisant escale à Alger du 9 au 14 juin avant de rentrer le lendemain à Mers-El-Kébir le 15 juin 1942.

L’Alcyon sort pour entrainement du 23 juin au 2 juillet, faisant escale à Bône du 3 au 6 juillet avant de rentrer le lendemain à Mers-El-Kébir. Il participe ensuite aux essais (8 au 11 juillet) et à la remise en condition (13 au 28 juillet) de la Trombe.
L’Alcyon est à son tour indisponible du 30 juillet au 19 août 1942, sortant pour essais du 20 au 23 août avant de gagner le lendemain les Salins d’Hyères où ils retrouvent ses deux compères de la 8ème DTE, les trois torpilleurs d’escadre sortant pour la remise en condition de l’Alcyon du 25 août au 8 septembre, faisant escale à Sète du 9 au 13 septembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 15 septembre à l’aube.

Le 22 septembre 1942, l’Alcyon quitte Mers-El-Kébir en compagnie de ses sister-ships La Trombe et Bordelais pour un entrainement de division du 22 septembre au 20 octobre avant d’arriver à Tunis le lendemain.

Le lendemain 22 octobre 1942, les torpilleurs Basque et Forbin de la 9ème DTE arrivent dans la capitale du protectorat où ils retrouvent donc la 8ème DTE pour un exercice commun et ce du 23 octobre au  10 novembre. Après une ultime escale à Tunis du 11 au 15 novembre 1942, les cinq torpilleurs rentrent à Mers-El-Kébir le 17 novembre 1942.

Les trois torpilleurs de la 8ème DTE effectuent une période d’entretien à flot du 18 novembre au 5 décembre 1942 (artillerie, électronique, chaudières, peinture……….), l’Alcyon et ses deux compères sortant pour essais du 6 au 9 décembre puis pour remise en condition du 11 au 22 décembre, restant au port jusqu’à la fin de l’année.

Le 7 janvier 1943, l’Alcyon quitte Mers-El-Kébir en compagnie de la Trombe et du Bordelais pour un entrainement de division qui les occupent du 7 au 23 janvier, faisant escale à Alger du 24 au 28 janvier avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 29 janvier 1943.

Le 9 février 1943, les 7ème et 1ère DTE plus le Fortuné _hors rang_ arrivent à Mers-El-Kébir pour un entrainement commun avec les 8ème et 9ème DTE et ce du 10 février au 3 mars,  faisant une escale commune en baie d’Ajaccio du 4 au 7 mars avant de rentrer dans leurs ports respectifs le 8 mars 1943.

Le 15 mars 1943, La Trombe est placé en position de complément ce qui réduit la division à deux unités.

L’Alcyon et le Bordelais sortent pour entrainement de division du 22 mars au 9 mai, faisant escale à Sète, à Port-Vendres et Bonifacio. L’Alcyon et le Bordelais rentrent à Mers-El-Kébir le 11 mai 1943 à l’aube.

Le 20 mai, la 8ème DTE quitte Mers-El-Kébir pour un entrainement commun avec la 9ème DTE (Forbin et Basque) qui occupe les deux divisions du 20 mai au 24 juin, les deux divisions de torpilleurs d’escadre rentrant à Mers-El-Kébir le 25 juin 1943.

L’Alcyon est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 26 juin au  17 juillet, sortant pour essais du 18 au 21 juillet avant remise en condition du 23 juillet au 7 août, rentrant à Mers-El-Kébir le 8 août. Il participe ensuite aux essais (9 au 12 août) et à  la remise en condition (14 août au 2 septembre) du Bordelais.

Le 10 septembre 1943, les torpilleurs d’escadre L’Alcyon et le Bordelais sortent pour un entrainement de division exécuté du 10 septembre au 30 octobre, rentrant le lendemain à leur port d’attache.

Le 7 novembre 1943, les 8ème et 9ème DTE sortent pour un entrainement commun au large des côtes d’Afrique du Nord et ce jusqu’au 14 décembre, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain.

Le 17 décembre 1943, L’Alcyon quitte Mers-El-Kébir pour Toulon où il va subir un grand carénage, son dernier grand carénage avant son désarmement prévu pour 1945. Arrivé à Toulon le 18 décembre, il vidange ses soutes et débarque ses munitions avant d’être échoué au bassin Vauban dit bassin n°6 pour une remise en état complète jusqu’au 15 janvier 1944 quand il est remis à flot,  laissant la place au Bordelais.

Après des travaux complémentaires à flot du 16 au 27 janvier 1944, L’Alcyon effectue ses essais réglementaires du 28 au 31 janvier, se ravitaille à Toulon le 1er février avant d’effectuer sa remise en condition du 2 au 12 février, ralliant Mers-El-Kébir le 13 février 1944.

Le 17 février 1944, L’Alcyon sort pour un entrainement commun en compagnie du Forbin de la 9ème DTE, les deux torpilleurs effectuant une école à feux du 17 au 24 février, faisant escale à Alger du 25 au 27 février avant de rallier Toulon le 28 février pour participer aux essais (29 février au 2 mars) et à la remise en condition (4 au 14 mars) du Bordelais, les trois torpilleurs rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 15 mars 1944.

Le 22 mars 1944, les torpilleurs d’escadre L’Alcyon et Bordelais sortent pour entrainement de division qui les occupent du 22 mars au 7 mai, les deux torpilleurs ralliant Toulon le lendemain.

Les deux torpilleurs de la 8ème DTE y retrouvent alors Le Basque et le Forbin pour les essais et la remise en condition du dernier nommé, les quatre torpilleurs sortant pour essais du 9 au 12 mai avant un stage de remise en condition du 14 au 31 mai, les quatre torpilleurs faisant escale à Propriano du 1er au 5 juin avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 6 juin 1944.

L’Alcyon est indisponible du 7 au 28 juin, sortant pour essais du 29 juin au 1er juillet puis sortant pour essais du 3 au 18 juillet. Il participe ensuite aux essais (20 au 23 juillet) et à la remise en condition (25 juillet au 8 août) de son compère le Bordelais.

Le 15 août 1944, L’Alcyon et le Bordelais sortent pour un entrainement de division qui les occupent du 15 août au 15 octobre, les deux torpilleurs rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain. L’Alcyon et le Bordelais enchainent par un entrainement commun avec la 9ème DTE e ce du 24 octobre au 25 décembre, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain.

L’Alcyon et le Bordelais quittent Mers-El-Kébir pour entrainement du 5 au 12 janvier 1945, effectuant des écoles à feux et des lancements de torpilles, faisant escale à Alger du 13 au 17 janvier avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 18 janvier.

L’Alcyon est mis en position de complément le 19 janvier 1945 ce qui entraine la dissolution de la 8ème DTE.

Le 21 janvier 1945, il quitte Mers-El-Kébir pour Toulon où il arrive le lendemain 22 janvier, étant mouillé dans la Darse Vieille.

Le torpilleur d’escadre L’Alcyon est officiellement désarmé le 31 janvier 1945.

L’Alcyon passe au bassin Vauban (n°6) du 1er au 10 février 1945 puis est officiellement condamné le 11 février 1945 sous le numéro de Q-19.

Mouillé au cimetière naval du Bregaillon, il est vendu à la démolition le 18 mars 1946 et remorqué à un chantier de démolition installé à La Ciotat, Borsellini Frères. Le torpilleur arrivé sur place le 23 mars est démantelé entre le 25 mars et le 12 avril 1946.

11-Torpilleurs d’escadre (18)

Le Mars

Le torpilleur d'escadre Le Mars dans sa configuration originale

Le torpilleur d’escadre Le Mars dans sa configuration originale

-Le Mars est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) sis à Caen le 8 juillet 1925 lancé le 28 août 1926 et admis au service actif le 20 avril 1928.

A son admission au service actif, le cinquième torpilleur de type L’Adroit intègre la 7ème escadrille qui se compose également de ses sister-ships Le Fortuné La Railleuse et La Palme, 7ème ET qui devient le 1er mars 1929 7ème DT.

La 7ème DT est dissoute le 1er octobre 1934, Le Mars formant une nouvelle 1ère DT au sein de la 1ère flottille de la 1ère Escadre (Méditerranée) avec le Forbin et La Palme.à partir du 1er novembre 1935.

Comme les autres torpilleurs de la 1ère flottille, il participe au contrôle naval lié à la guerre d’Espagne en Méditerranée d’avril à septembre 1937. Le dévellopement de la guerre des mines entraine la mise en place des précautions particulières. Le Mars équipé pour le dragage avec une drague en paravane P1 est affecté à la 4ème DCT (Tigre Lynx Panthère).

Quand la guerre de Pologne éclate le 3 septembre 1939, Le Mars appartient toujours à la 1ère DT en compagnie de La Palme et de La Tempête, intégré à la 2ème escadre. Durant les trois mois de conflit, Le Mars va effectuer de nombreuses escortes de convois sans oublier l’entrainement pour parfaire sa condition opérationnelle.

L’année 1940 commence pour Le Mars par un entrainement de division du 8 janvier au 7 février en compagnie de ses compères Tempête et Palme. Ils enchainent ensuite par un entrainement en compagnie du cuirassé Provence et ce du 15 février au 7 mars 1940 puis par un autre entrainement de division du 16 mars au 5 avril, rentrant à Toulon le lendemain.

Si du 15 février au 7 mars, la 1ère DT s’était entrainée avec le Provence, du 15 avril au 8 mai elle s’entraine avec son sister-ship Lorraine, rentrant à Toulon le 15 mai 1940 après une escale à Nice du 9 au 14 mai.

Après un entrainement de division du 20 au 27 mai, la 1ère DT fait escale à Port-Vendres du 28 mai au 2 juin,  les trois torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain.

Le Mars sort pour entrainement du 10 au 20 juin avec écoles à feux et lancement de torpilles, rentrant à Toulon le 21 juin. Il participe ensuite aux essais (26 au 29 juin) et à la remise en condition (1er au 16 juillet) du torpilleur Tempête.

Le Mars est indisponible du 17 juillet au 8 août  1940 pour entretien et permissions de l’équipage, sortant pour essais (9 au 11 août) et remise en condition (13 août au 3 septembre) en compagnie de ses compères La Palme et La Tempête,  les trois torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 4 au 8 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

La grande réorganisation de septembre 1940 affecte la 1ère DT (comme les autres divisions de la 1ère FT) au groupement de ligne de la 2ème Escadre avec toujours Toulon comme port-base.

Le Mars sort en compagnie de ses compères La Tempête et La Palme pour un entrainement de division du 12 septembre au 4 octobre avec écoles à feux, lancements simulés, entrainement au combat antisurface…….. .

Ils vont ensuite mouiller aux salins d’Hyères du 5 au 12 octobre, se ravitaillent à Toulon le 13 octobre avant une nouvelle phase d’entrainement du 14 au 22 octobre, date du retour de la division à Toulon.

La 1ère DT sort ensuite pour entrainement en compagnie du cuirassé Provence du 1er au 17 novembre. Le cuirassé et les trois torpilleurs font escale à Nice du 18 au  21 novembre, à Bastia du 22 au 26 novembre avant de rentrer à Toulon le 28 novembre.

Le Mars sort pour entrainement en compagnie de La Palme du 5 au 20 décembre, faisant escale à Bastia du 21 au 26 décembre et à Ajaccio du 27 décembre 1940 au 2 janvier 1941, rentrant à Toulon le lendemain.

Du 10 janvier au 1er février1941, la 1ère DT sort pour un entrainement de division, Le Mars participant ensuite aux essais (7 au 9 février) et à la remise en condition (11 au 18 février) du Tempête qui redevient le navire-amiral de la 1ère DT.

Le 22 février 1941, les torpilleurs de la 1ère FT quittent Toulon sauf La Palme en grand carénage soit un total de sept torpilleurs en l’occurence ceux de la 1ère DT, de la 3ème DT et ceux de la 7ème Division de Torpilleurs pour un exercice commun avec les cuirassés de la 5ème DL, les vénérables Provence et Lorraine. Cet exercice se déroule jusqu’au 8 mars avec des écoles à feux, des lancements de torpilles, des manoeuvres anti-surfaces.

Le torpilleur d’escadre Le Mars débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué dans le basssin Vauban n°6 du 16 mars au 25 avril 1941 pour une remise en état complète. Armé pour essais le 30 avril, il rejoint ses compères La Palme et La Tempête aux salins d’Hyères pour ses essais à la mer et sa remise en condition, les trois torpilleurs étant ainsi à la mer pour essais (1er au 4 mai) et pour remise en condition (6 au 25 mai), les trois torpilleurs d’escadre rentrant à Toulon le lendemain 26 mai 1941.

Le Mars et La Palme sortent pour une école à feux commune du 2 au 12 juin, rentrant à Toulon le lendemain 13 juin 1941. Le Mars participe ensuite aux essais (18 au 20 juin) et à la remise en condition (22 juin au 8 juillet) de La Tempête.

Le Mars est indisponible pour entretien, modernisation de la DCA (4 canons de 37mm modèle 1925 et 4 mitrailleuses de 13.2mm remplacés par 4 canons de 37mm Schneider modèle 1941 et 2 canons de 25mm modèle 1939-40) et permissions de l’équipage du 10 au 31 juillet.

Après ses essais à la mer du 1er au 3 août, il retrouve ses deux compères de la 1ère DTE aux salins d’Hyères le 4 août, les  trois torpilleurs sortant du 5 au 22 août, faisant escale à Sète du 23 au 27 août avant de rentrer à Toulon le lendemain 28 août 1941.

Le 7 septembre 1941, la 1ère DTE quitte Toulon pour entrainement de division au large de la Corse plus précisément entre Calvi et Propriano, entrainement qui occupe la division après une escale à Calvi du 8 au 11 septembre, du 12 septembre au 22 octobre 1941.

Le 8 novembre 1941, la 1ère flottille de torpilleurs appareille pour un entrainement commun dans le Golfe du Lion en compagnie de la 5ème DL (cuirassés Provence et Lorraine), entrainement composé d’écoles à feux, de lancements de torpilles, d’entrainement à la défense aérienne à la mer, de combat antisurface. Les huit torpilleurs et les deux cuirassés rentrent à Toulon le 24 novembre.

Du 30 novembre au 5 décembre, Le Mars et La Palme effectuent une sortie d’entrainement, la dernière de La Tempête avant le désarmement du torpilleur de type Bourrasque. Le lendemain, le torpilleur d’escadre La Tempête transmet le pavillon de navire-amiral de la 1ère DTE à La Palme.

La 1ère DTE va être ainsi réduite à deux navires et sort ainsi pour son premier entrainement de division du 13 au 30 décembre, mouillant aux salins d’Hyères du 31 décembre au 5 janvier, rentrant le lendemain 6 janvier 1942 à Toulon.

Après une période d’entretien à flot du 7 au 22 janvier, Le Mars et La Palme sortent pour essais du 23 au 26 janvier puis pour remise en condition du 28 janvier au 11 février 1942, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Le 21 février 1942, les deux torpilleurs de la 1ère DTE quittent Toulon pour un entrainement de division qui occupe Le Mars et La Palme du 21 février au 12 avril 1942, date à laquelle les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Toulon.

Du 22 avril au 27 mai, les torpilleurs Le Mars et  La Palme appareillent de Toulon pour un exercice commun avec le cuirassé Lorraine accompagné de ses deux torpilleurs d’escadre à savoir L’Intrépide et Le Téméraire. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 28 mai au 5 juin, la petite escadre rentre à Toulon.

Le Mars sort pour une école à feux du 12 au 21 juin, faisant escale à Sète du 22 au 25 juin avant de rentrer à Toulon le 26 juin 1942.

Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 juin au 18 juillet, sortant pour essais du 19 au 22 juillet et pour remise en condition du 24 juillet au 8 août en compagnie de la Palme, les deux torpilleurs mouillant alors aux salins d’Hyères et ne rentrant à Toulon que le 16 août 1942 au matin.

Le Mars sort pour entrainement du 23 août au 15 septembre, ralliant Toulon le 16 septembre. Il participe ensuite aux essais (24 au 27 mars) et pour remise en condition (29 septembre au 12 octobre) de La Palme qui revenait d’une période d’indisponibilité suite à avarie.

Le 20 octobre 1942, la 1ère DTE quitte Toulon pour un entrainement de division qui occupe les deux torpilleurs du 20 octobre au 7 décembre, date du retour de la division à Toulon. Le Mars et La Palme sortent à nouveau pour une école à feux du 15 au 22 décembre 1942, terminant l’année aux salins d’Hyères et rentrant à Toulon le 31 décembre 1942.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 20 janvier, les deux torpilleurs d’escadre sortent pour essais les 21 et 22 janvier et pour remise en condition du 24 janvier au 4 février, rentrant à Toulon le lendemain 5 février 1943.

Du 10 février au 3 mars, la 1ère DTE rallie Mers-El-Kébir pour un entrainement commun avec les 7ème, 8ème et 9ème DTE. Après une escale commune à Ajaccio du 4 au 7 mars, les divisions rentrent le lendemain dans leurs ports respectifs.

Le Mars et La Palme sortent pour un entrainement de division à partir du 14 mars 1943 et jusqu’au 12 avril, les deux navires rentrant à Toulon le lendemain 13 avril 1943. Le 18 avril 1943, le torpilleur d’escadre La Palme est mise en position de complément ce qui entraine la dissolution de la 1ère DTE.

Le Mars sort pour une école à feux du 25 avril au 4 mai, faisant escale à Menton du 5 au 8 mai avant un entrainement au combat antisurface et au combat antiaérien du 9 au 17 mai, mouillant aux salins d’Hyères du 18 au 25 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le Mars est placé en position de complément le 27 mai 1943 et mouillé dans la Darse Vieille le lendemain 28 mai où il retrouve le Fortuné, prenant la place de La Palme

Le torpilleur d’escadre Le Mars est désarmé le 11 juillet 1943

Il passe au bassin n°6 du 12 au 22 juillet puis est condamné le 23 juillet 1943 sous le numéro Q-16 puis remorqué au cimetière naval de Bregaillon jusqu’en septembre 1945 quand il est coulé comme cible au large de Toulon.

11-Torpilleurs d’escadre (17)

Le Fortuné

Le torpilleur d'escadre Le Fortuné à la mer

Le torpilleur d’escadre Le Fortuné à la mer

-Le Fortuné est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) sis à Caen le 11 septembre 1925 lancé le 15 novembre 1926 et admis au service actif le 20 avril 1928.

A son admission au service actif, Le Fortuné forme la 7ème Escadrille de Torpilleurs en compagnie de ses sister-ships  Le Mars La Railleuse et La Palme. Devenue 7ème DT le 1er mars 1929, sa composition n’évolue pas.

Le 1er septembre 1932, les divisions de torpilleurs passent de quatre à trois navires. Le 15 août 1933, le Fortuné et La Railleuse sont placés en position de complément pour permettre de grandes réparations, le Fortuné ayant été endommagé à la poupe en abordant le cuirassé Jean Bart amarré au coffre n°1 le 9 août précédent.

Le 1er novembre 1935, il réintègre la structure divisionnaire, intégrant la 3ème DT composée également du Brestois et du Boulonnais. En septembre 1936, la 3ème division est réduite à deux navires, Le Fortuné et La Railleuse.

Comme une bonne partie de la marine française, Le Fortuné participe aux opérations en relation avec la guerre d’Espagne notamment d’incessantes patrouilles pour faire respecter la liberté de navigation menacée aussi bien par les nationalistes que par les républicains.

Quand la guerre de Pologne éclate, Le Fortuné est intégré à la 3ème DT en compagnie de La Railleuse et du Simoun, division intégrée à la 2ème escadre. La 3ème DT participe jusqu’à la fin de la guerre de Pologne à des escortes de convois entre Afrique du Nord et Métropole sans parler de différents exercices.

Le Fortuné commence l’année 1940 par un entrainement de division en compagnie de ses compères La Railleuse et Le Simoun et ce du 7 janvier au 2 février, faisant escale à Alger du 3 au 7 février avant de rentrer à Toulon le 8 février 1940.

Le 9 février 1940, la marine décide de redéployer la 3ème DT à Casablanca. Les trois torpilleurs quittent Toulon le 11 février et rallient le Maroc le 14 février. Ils effectuent un exercice antisurface du 15 au 20 février, rentrant le lendemain à Casablanca le 21 février 1940.

Le 23 février 1940, le torpilleur La Railleuse est détruit à Casablanca par l’explosion d’une de ces torpilles. La 3ème DT est ainsi réduite aux seuls torpilleurs Le Fortuné et le Simoun.

Le Fortuné et le Simoun quittent le port marocain le 2 mars pour entrainement de division, entrainement qui occupe les deux torpilleurs du 2 au 24 mars, rentrant à Casablanca le 1er avril après une escale à Port-Etienne du 25 au 28 mars.

Ils assurent l’escorte d’un convoi Casablanca-Brest, quittant le Maroc le 8 mai pour rallier Brest le 17 mai après avoir été retardé par le mauvais temps. Les torpilleurs après réparations quittent Brest le 22 mai pour rentrer à Casablanca le 26 mai 1940 au matin.

Le Fortuné et le Simoun effectuent du 1er au 8 juin 1940 une école à feux, le Fortuné faisant escale à Mogador du 9 au 15 juin avant de rallier le 17 juin au matin. Il est ensuite indisponible du 25 juin au 9 juillet, sortant pour essais (10 au 13 juillet) et pour remise en condition (15 au 24 juillet) en compagnie du Simoun.

Le Fortuné et le Simoun sortent pour un entrainement de division dans l’Atlantique, entrainement qui occupe la 3ème DT du 2 août au 25 août. Le 2 septembre 1940, le Fortuné et le Simoun quittent Casablanca, se ravitaillent à Oran le 4 septembre puis rallient Toulon le 5 septembre. Ils effectuent ensuite une sortie d’entrainement du 7 au 13 septembre pour prendre leurs marques, rentrant à Toulon le lendemain 14 septembre.

Le 23 septembre, Le Fortuné quitte Toulon pour entrainement, faisant une école à feux du 23 au 30 septembre, faisant escale à Villefranche sur mer du 1er au 5 octobre avant un entrainement au combat antisurface du 6 au 18 octobre, mouillant aux salins d’Hyères du 19 au 24 octobre et rentrant à Toulon le lendemain 25 octobre 1940.

Du 31 octobre au 15 décembre 1940, Le Fortuné subit un grand carénage dans le bassin Vauban n°6 pour une remise en état complète. Armé pour essais le 22 décembre, il sort du 22 au 25 décembre, date à laquelle il retrouve le Simoun aux salins d’Hyères. Les deux torpilleurs sortent pour sa remise en condition du 26 décembre 1940 au 12 janvier 1941, date de leur retour à Toulon.

Du 20 janvier au 15 février 1941, la 3ème DT sort pour entrainement de division avant d’enchainer par un entrainement de flottille, sept torpilleurs de la 1ère FT manœuvrant avec les cuirassés Provence et Lorraine (5ème DL) du 22 février au 8 mars 1941.

Le Fortuné et le Simoun sont de nouveau à la mer pour un entrainement en compagnie des trois torpilleurs de la 7ème DT, les deux divisions étant à la mer du 15 mars au 12 avril, date à laquelle les cinq torpilleurs rentrent à Toulon. Ils enchainent par un entrainement avec le cuirassé Lorraine et ce du 21 avril au 24 mai, les trois navires rentrant à Toulon le lendemain.

Le Fortuné sort pour entrainement du 1er au 12 juin, faisant escale à Marseille du 13 au 16 juin, rentrant dans la soirée à Toulon. Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 17 juin au 8 juillet, cette période d’immobilisation étant l’occasion de moderniser la DCA, les deux canons de 37mm modèle 1925 et les quatre mitrailleuses de 13.2mm modèle 1929 étant remplacés par quatre canons Schneider de 37mm modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples .
Le Fortuné sort pour essais (9 au 12 juillet) et pour remise en condition (14 au 30 juillet) en compagnie du Simoun. La 3ème DTE enchaine ensuite par un exercice en compagnie du cuirassé Provence et des torpilleurs Mameluck et Casque, exercice qui les occupe du 8 août au 25 septembre, les cinq navires faisant escale à Nice du 26 au 30 septembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 1er octobre 1941.

Après une  période d’entretien à flot du 2 au 15 octobre, les deux torpilleurs de la 3ème DTE sortent pour essais du 16 au 19 octobre avant remise en condition du 21 octobre au 1er novembre date de son retour à Toulon. Ils sortent ensuite du 8 au 24 novembre pour un entrainement de la 1ère FT avec la 5ème DL comme toujours accompagnés de leurs torpilleurs d’escorte en l’occurence les Mameluck Casque Intrepide et Téméraire.
Le Simoun et Le Fortuné effectuent une dernière sortie du 1er au 9 décembre pour entrainement, mouillant aux salins d’Hyères du 10 au 15 décembre avant de rentrer à Toulon le 16 décembre 1941 à la veille de la mise en complément du Simoun, le Fortuné étant désormais placé hors rang au sein de la 1ère FT.

Après une période d’indisponibilité pour entretien et permissions de l’équipage du 17 décembre 1941 au 2 janvier, le Fortuné sort pour essais du 3 au 7 janvier puis pour remise en condition du 9 au 23 janvier, mouillant aux salins d’Hyères du 24 janvier au 2 février avant de rentrer à Toulon le lendemain 3 février 1942.

Le 7 février 1942, le torpilleur d’escadre Le Fortuné quitte Toulon pour Bizerte où il arrive le 10 février pour un entrainement commun avec la 12ème DT (La Pomone la Bombarde et L’Iphigénie) et ce du 11 février au 3 mars, les quatre navires faisant escale à Tunis du 4 au 11 mars avant de se séparer, le Fortuné rentrant à Toulon le 15 mars 1942 au matin.

Le Fortuné est indisponible suite à une avarie mécanique du 16 mars au 6 avril, sortant pour essais du 7 au 10 avril puis pour remise en condition du 12 au 26 avril. Le Fortuné sort à nouveau pour entrainement (école à feux) du 30 avril au 5 mai, rentrant le 6 mai à Toulon.

Le 14 mai, la 12ème DT arrive à Toulon pour entrainement avec Le Fortuné. Les quatre torpilleurs effectuent une école à feux commune du 15 au 22 mai, font escale à Sète du 23 au 27 mai avant un entrainement  au combat antisurface du 28 mai au 5 juin, un ravitaillement à Toulon le 6 juin avant un entrainement de défense aérienne à la mer du 7 au 15 juin, les quatre navires faisant escale à Ajaccio du 16 au 23 juin avant de rentrer dans leurs port respectifs, le Fortuné rentrant à Toulon le 24 juin 1942.

Le Fortuné est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juin au 15 juillet, sortant pour essais du 16 au 19 juillet puis pour remise en condition du 21 juillet au 4 août, le torpilleur d’escadre mouillant aux salins d’Hyères du 5 au 15 août avant de rentrer à Toulon le lendemain 16 août 1942.

Le 23 août 1942, le vénérable torpilleur quitte Toulon pour une croisière d’instruction au Levant au profit d’officiers de réserve. Il fait escale à Bizerte du 27 au 30 août pour ravitailler et réparer quelques ennuis mécaniques avant de cingler en direction de sa zone de déploiement, faisant escale au Pirée du 3 au 7 septembre, à Izmir du 8 au 10 septembre avant d’arriver à Lattaquié le 13 septembre 1942.

Le torpilleur de type L’Adroit est ensuite à Limassol du 18 au 21 septembre, à Beyrouth du 23 au 27 septembre, à Haïfa du 29 septembre au 2 octobre, à Alexandrie du 4 au 9 octobre, à Sfax du 12 au 15 octobre, à Tunis du 17 au 22 octobre avant de rentrer à Toulon le 25 octobre.

Le 5 novembre 1942, Le Fortuné sort pour une phase d’entrainement en solitaire, effectuant une école à feux du 5 au 13 novembre, se ravitaille à Toulon le 14 novembre avant d’effectuer un entrainement de défense aérienne à la mer du 15 au 23 novembre, une escale à Marseille du 24 au 30 novembre avant de rentrer à Toulon le 1er décembre 1942.

Après une école à feux du 8 au 21 décembre et un mouillage aux salins d’Hyères du 22 au 28 décembre, le torpilleur rentre à Toulon le 29 décembre, subissant une nouvelle période d’entretien à flot du 30 décembre 1942 au 12 janvier 1943, sortant pour essais du 13 au 15 janvier puis pour remise en condition du 17 janvier au 4 février 1943, date de son retour à Toulon.

Le 8 février 1943, la 7ème DTE appareille en compagnie de la 1ère DTE (Le Mars La Palme) et du Fortuné _placé hors rang_ , direction Mers-El-Kébir où ils arrivent le 9 février pour un exercice commun avec les 8ème et 9ème DTE.

Après une école à feux du 10 au 15 février, les torpilleurs se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 16 février avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 17 au 23 février puis après un nouveau ravitaillement le 24, les onze torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 25 février au 3 mars, faisant une escale commune en baie d’Ajaccio du 4 au 7 mars avant de rentrer dans leurs ports respectifs le 8 mars 1943.

Le Fortuné effectue une école à feux du 18 au 27 mars, faisant escale à Alger du 28 au 31 mars avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 1er au 8 avril, le torpilleur faisant escale à Calvi du 9 au 13 avril avant de rentrer à Toulon le 15 avril 1943 à l’aube.

Le Fortuné est mis en position de complément le 16 avril 1943 et mouillé dans la Darse Vieille en compagnie du La Palme à partir du 18 avril.

Le torpilleur d’escadre Le Fortuné est officiellement désarmé le 30 juin 1943.

Passant au bassin Vauban n°6 du 1er au 10 juillet, il est condamné le 11 juillet 1943 sous le numéro Q-15. Remorqué au cimetière naval du Bregaillon, il est vendu à la démolition le 4 septembre 1945 et démantelé par un chantier de démolition naval implanté à La Seyne sur Mer.

11-Torpilleurs d’escadre (16)

La Railleuse

Le torpilleur d'escadre La Railleuse en mer

Le torpilleur d’escadre La Railleuse en mer

-La Railleuse est mise sur cale sur le site des Anciens Chantiers Dubigeon sis à Nantes le 1er août 1925 lancée le 9 septembre 1926 et admise au service actif le 20 avril 1928.

A son admission au service actif, il forme à Brest la 7ème escadrille en compagnie de ses sister-ship Le Mars Le Fortuné et La Palme.

Le 1er mars 1929, le terme «Escadrille» est remplacé par celui de «Division» et la 7ème ET devient donc la 7ème DT avec toujours les mêmes navires en l’occurence les torpilleurs Le Mars, Le Fortuné La Railleuse et La Palme. La Flottille devient Escadrille regroupant deux ou trois divisions et enfin le «Groupe de flottilles» devient «Flottille».

Le 1er septembre 1932, les divisions de torpilleurs passent de quatre à trois navires. Le 15 août 1933,  La Railleuse et Le Fortuné sont placés en position de complément pour permettre de grandes réparations.

Le 1er octobre 1934, la composition et l’organisation tactique des divisions de torpilleurs sont modifiées. Les 9ème 7ème et 11ème DT sont dissoutes et les navires placés dans le groupe de complément en compagnie de La Tramontane, de La Trombe, de La Tornade, de La Tempête, du Typhon et de L’Alcyon.

En septembre 1936, La Railleuse quitte le groupe de complément et retrouve Le Fortuné pour former une 3ème DT. Il va alors participer aux opérations liées à la guerre d’Espagne qu’il s’agisse d’évacuation de ressortissants, de patrouilles et de protection du trafic commercial.

Quand la France déclare la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939, La Railleuse est intégrée à la 3ème DT en compagnie du Fortuné et du Simoun, division appartenant à la 2ème escadre de la Flotte de la Méditerranée. La 3ème DT participe jusqu’à la fin de la guerre de Pologne à des escortes de convois entre Afrique du Nord et Métropole sans parler de différents exercices.

La Railleuse commence l’année par un entrainement de division en compagnie de ses compères Le Fortuné et Le Simoun. Il quitte Toulon le 7 janvier, faisant une école à feux du 7 au 15 janvier puis après une escale à Ajaccio du 16 au 21 janvier, effectuant un entrainement au combat antisurface du 22 janvier au 2 février, effectuant ensuite une escale à Alger du 3 au 7 février avant de rentrer à Toulon le 8 février 1940.

Le 9 février 1940, la marine décide de redéployer la 3ème DT à Casablanca. Les trois torpilleurs quittent Toulon le 11 février et rallient le Maroc le 14 février. Ils effectuent un exercice antisurface du 15 au 20 février, rentrant le lendemain à Casablanca le 21 février 1940.

Deux jours plus tard, La Railleuse devait appareiller pour un entrainement en solitaire au large de Casablanca.

A 16h55, une forte explosion secoue le navire au milieu suivit de trois éclairs aveuglant puis trois explosions très rapprochées qui ravage les œuvres vives et les superstructures. L’avant et l’arrière se soulèvent puis retombent.

Le navire est littéralement coupé en deux et devant la crainte du chavirement, l’évacuation est ordonnée pour les survivants. Comme le veut la tradition, le commandant est le dernier à quitter le bord à 18h25 après l’extinction de l’incendie. Vingt-quatre blessés sont évacués alors que vingt-huit officiers mariniers et matelots ont été tués.
L’enquête se concentre sur l’affût lance-torpilles avant situé juste au dessus de la chaudière 3. Au moment de l’explosion, l’équipage était en train de ramasser le matériel ayant servi au chargement des bouteilles d’air comprimé. Il est probable que comme le Maillé-Brézé, le torpilleur d’escadre La Railleuse à été victime du lancement accidentel d’une de ces torpilles.

Epave du torpilleur La Railleuse à Casablanca

Epave du torpilleur La Railleuse à Casablanca

Son épave privé de son artillerie est finalement relevée en 1944 car trop gênante pour la navigation, échoué sur une plage et démantelée.

11-Torpilleurs d’escadre (15)

La Palme

Le torpilleur d'escadre La Palme à la mer

Le torpilleur d’escadre La Palme à la mer

-La Palme est mise sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon sis à Nantes le 18 mai 1925 lancé le 30 juin 1926 et armé pour essais le 1er février 1927. Il entre en armement définitif le 1er août 1927, la clôture d’armement étant prononcée le 6 février 1928 et La Palme est admise au service actif le 20 avril 1928.

Il forme à son admission au service actif la 7ème escadrille en compagnie de ses sister-ship La Railleuse Le Mars et Le Fortuné, unité basée à Brest. Rebaptisée 7ème DT le 1er mars 1929, elle est affecté alors en Méditerranée.
Le 1er octobre 1934, les 9ème 7ème et 11ème DT sont dissoutes mais La Palme ne rejoint pas le groupe de complément, devenant le navire amiral d’une nouvelle 1ère DT formée outre de La Palme par les torpilleurs La Railleuse, Brestois et Forbin.

Quand éclate la guerre d’Espagne en juillet 1936, La Palme est toujours endivisionné au sein de la 1ère DT mais avec Le Mars et le Forbin et à partir de septembre 1936, il est navire-amiral e la 1ère flottille.

Comme la majorité des navires de la marine nationale, le torpilleur d’escadre La Palme va participer aux opérations liées à la guerre d’Espagne servant notamment de dragueur rapide au profit des contre-torpilleurs de la 7ème DCT (Vautour Albatros Gerfaut)

La guerre d’Espagne prend fin en avril 1939 par la prise de Madrid par les nationalistes ce qui allège la charge de travail de la marine nationale en Méditerranée permettant la libération des réservistes rappelés au moment de la crise de Munich en septembre 1938.

Néanmoins cette période chargée à permis aux équipages de s’entrainer comme jamais et on peut considérer qu’en septembre 1939, la marine est des trois armes la mieux préparée au terrible conflit qui s’annonce.

Quand la guerre de Pologne éclate le 3 septembre 1939, La Palme appartient toujours à la 1ère DT en compagnie de son sister-ship Le Mars et de La Tempête. Cette division est intégrée à la 2ème escadre elle même intégrée à la Flotte de la Méditerranée.

Durant les trois mois du conflit (3 septembre-15 décembre), le torpilleur d’escadre La Palme va participer à des missions d’escorte notamment des convois de transport de troupes entre l’Afrique du Nord et la métropole.

La Palme commence l’année 1940 par un entrainement de division en compagnie de ses compères La Tempête et Le Mars du 8 janvier au 7 février, date du retour de la division à Toulon. La 1ère DT participe ensuite à un exercice avec le cuirassé Provence du 15 février au 7 mars avant un nouveau entrainement de division du 16 mars au 6 avril 1940.

Le 15 avril, la 1ère DT décidément fort active quitte Toulon pour un entrainement en compagnie du cuirassé Lorraine, sister-ship du Provence et ce du 15 avril au 9 mai, le cuirassé et les torpilleurs faisant escale à Nice du 9 au 14 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain 15 mai 1940.

La Palme sort à nouveau pour entrainement du 20 au 27 mai, accompagné de La Tempête et du Mars, cet entrainement combinant école à feux, lancements de torpilles et tirs sur cible remorquée est suivie d’une escale à Port-Vendres du 28 mai au 2 juin, les trois torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain.

La Palme sort pour une école à feux du 10 au 20 juin, mouillant aux salins d’Hyères du 21 au 24 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 26 juin au 17 juillet, sortant pour essais (18 au 20 juillet) et remise en condition (22 juillet au 7 août), La Palme et La Tempête participant ensuite aux essais (9 au 11 août) et à la remise en condition (13 août au 3 septembre) du Mars, les trois torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 4 au 8 septembre avant de rentrer à Toulon le 9 septembre 1940.

La grande réorganisation de septembre 1940 affecte la 1ère DT (comme les autres divisions de la 1ère FT) au groupement de ligne de la 2ème Escadre avec toujours Toulon comme port-base.

Du 12 septembre au 4 octobre, les torpilleurs d’escadre La Palme Le Mars et La Tempête sortent pour un entrainement de division. Ils vont ensuite mouiller aux salins d’Hyères du 5 au 12 octobre, se ravitaillent à Toulon le 13 octobre avant une nouvelle phase d’entrainement du 14 au 22 octobre, date du retour de la division à Toulon.

Le 1er novembre 1940, les torpilleurs de la 1ère DT sortent pour entrainement en compagnie du cuirassé Provence et ce du 1er au 17 novembre. Le cuirassé et les trois torpilleurs font escale à Nice du 18 au  21 novembre, à Bastia du 22 au 26 novembre avant de rentrer à Toulon le 28 novembre 1940.

La Palme sort pour entrainement en compagnie du Mars du 5 au 20 décembre, faisant escale à Bastia du 21 au 26 décembre et à Ajaccio du 27 décembre 1940 au 2 janvier 1941, rentrant à Toulon le lendemain.

Le 10 janvier 1941, la 1ère DT sort pour un entrainement de division, les torpilleurs Le Mars et La Palme effectuant une école à feux du 10 au 18 janvier, faisant escale à Calvi du 19 au 23 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 24 janvier au 1er février, les deux torpilleurs rentrant le lendemain à Toulon.

Le torpilleur d’escadre La Palme débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué le 3 février au bassin Vauban (n°6) pour remise en état complète jusqu’au 15 mars 1941 date de sa remise à flot.

Armé pour essais le 20 mars, il sort pour essais (21 au 24 mars) et pour remise en condition (26 mars au 12 avril), à chaque fois en compagnie de La Tempête,  les deux torpilleurs rentrant à Toulon le 13 avril 1941.

Les deux torpilleurs disponibles de la 1ère DT sortent pour entrainement du 18 au 24 avril, se ravitaillant à Toulon le 25 avril 1941 avant de rallier les salins d’Hyères.

Le 30 avril, le torpilleur d’escadre Le Mars les rejoint pour ses essais à la mer et sa remise en condition, les trois torpilleurs étant ainsi à la mer pour ses essais (1er au 4 mai) et pour sa remise en condition (6 au 25 mai), les trois torpilleurs d’escadre rentrant à Toulon le 26 mai 1941.

La Palme et Le Mars sortent pour une école à feux commune du 2 au 12 juin, rentrant à Toulon le lendemain 13 juin 1941.

Il est indisponible pour entretien, modernisation (DCA avec l’embarquement de 4 canons de 37mm Schneider modèle 1941 en remplacement des pièces plus anciennes de 37mm et de 13.2mm) et permissions de l’équipage du 18 juin au 9 juillet 1941, sortant pour essais (10 au 13 juillet) et pour remise en condition (15 au 30 juillet) en compagnie de La Tempête, les deux torpilleurs d’escadre se ravitaillant le 31 juillet à Toulon avant de mouiller aux salins d’Hyères.

Le 4 août, le torpilleur d’escadre Le Mars les y retrouve après ses essais à la mer, les trois torpilleurs de la 1ère DTE sortant pour la remise en condition du Mars du 5 au 22 août, les trois torpilleurs d’escadre faisant escale à Sète du 23 au 27 août avant de rentrer à Toulon le lendemain 28 août 1941.

Le 7 septembre 1941, la 1ère DTE quitte Toulon pour entrainement de division au large de la Corse plus précisément entre Calvi et Propriano, entrainement qui l’occupe jusqu’au 22 octobre 1941 date à laquelle la division rentre à Toulon.

Le 8 novembre 1941, la 1ère flottille de torpilleurs appareille pour un entrainement commun dans le Golfe du Lion en compagnie de la 5ème DL (cuirassés Provence et Lorraine), entrainement composé d’écoles à feux, de lancements de torpilles, d’entrainement à la défense aérienne à la mer, de combat antisurface. Les huit torpilleurs et les deux cuirassés rentrent à Toulon le 24 novembre.

Du 30 novembre au 5 décembre, La Palme et Le Mars effectuent une sortie d’entrainement, la dernière de La Tempête avant le désarmement du torpilleur de type Bourrasque. Le lendemain, le torpilleur d’escadre La Tempête transmet le pavillon de navire-amiral de la 1ère DTE à La Palme.

La 1ère DTE va être ainsi réduite à deux navires et sort ainsi pour son premier entrainement de division du 13 au 30 décembre, mouillant aux salins d’Hyères du 31 décembre au 5 janvier, rentrant le lendemain 6 janvier 1942 à Toulon.

Après une période d’entretien à flot du 7 au 22 janvier, La Palme et Le Mars sortent pour essais du 23 au 26 janvier puis pour remise en condition du 28 janvier au 11 février 1942, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Le 21 février 1942, les deux torpilleurs de la 1ère DTE quittent Toulon pour un entrainement de division, effectuant une école à feux du 21 février au 1er mars, font escale à La Ciotat du 2 au 7 mars avant d’enchainer par par un entrainement au combat antisurface du 8 au 17 mars.

Après une escale à Propriano du 18 au 23 mars, les deux torpilleurs exécutent un entrainement de défense aérienne à la mer du 24 au 31 mars, l’entrainement de division se poursuivant après un ravitaillement à Toulon le 1er avril et s’achève par un exercice de synthèse réalisé du 2 au 12 avril, date à laquelle les deux torpilleurs d’escadre rentrent à Toulon.

Le 22 avril 1942, les torpilleurs La Palme et Le Mars appareillent de Toulon pour un exercice commun avec le cuirassé Lorraine accompagné de ses deux torpilleurs d’escadre à savoir L’Intrépide et Le Téméraire. Après une école à feux commune du 22 au 30 avril, les torpilleurs se ravitaillent à Toulon puis effectuent un entrainement au combat antisurface du 2 au 9 mai, le cuirassé et les torpilleurs servant à tour de rôle de plastron.

Après une escale commune à Sète du 10 au 17 mai, le cuirassé et les quatre torpilleurs effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 18 au 27 mai, mouillant aux salins d’Hyères du 28 mai au 5 juin, date de leur retour à Toulon.

La Palme est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 27 juin, sortant pour essais du 28 au 30 juin et pour remise en condition du 2 au 17 juillet 1942. Il participe ensuite aux essais (19 au 22 juillet) et à la remise en condition (24 juillet au 8 août) de son compère Le Mars, les deux torpilleurs mouillant alors aux salins d’Hyères et ne rentrant à Toulon que le 16 août 1942 au matin.

Suite à une avarie mécanique, le torpilleur La Palme est indisponible du 21 août au 23 septembre, sortant pour essais du 24 au 27 et pour remise en condition du 29 septembre au 12 octobre, à chaque fois en compagnie du Mars.

Le 20 octobre 1942, la 1ère DTE quitte Toulon pour un entrainement de division, effectuant une école à feux du 20 au 31 octobre, faisant escale à Marseille du 1er au 5 novembre avant un entrainement au combat antisurface du 6 au 10 novembre.

Les deux torpilleurs font escale à Sète du 11 au 16 novembre avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 25 novembre, un ravitaillement à Toulon le 26 novembre avant un exercice de synthèse du 27 novembre au 7 décembre, date du retour de la division à Toulon.

La Palme et le Mars sortent à nouveau pour une école à feux du 15 au 22 décembre 1942, terminant l’année aux salins d’Hyères et rentrant à Toulon le 31 décembre 1942.

Après une période d’entretien à flot du 1er au 20 janvier, les deux torpilleurs d’escadre sortent pour essais les 21 et 22 janvier et pour remise en condition du 24 janvier au 4 février, rentrant à Toulon le lendemain 5 février 1943.

Le 8 février 1943, la 1ère DTE appareille en compagnie de la 7ème DTE et du Fortuné _placé hors rang_ , direction Mers-El-Kébir où ils arrivent le 9 février pour un exercice commun avec les 8ème et 9ème DTE.

Après une école à feux du 10 au 15 février, les torpilleurs se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 16 février avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 17 au 23 février puis après un nouveau ravitaillement le 24, les onze torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 25 février au 3 mars, faisant une escale commune en baie d’Ajaccio du 4 au 7 mars avant de rentrer dans leurs ports respectifs le 8 mars 1943.

La Palme et Le Mars sortent pour un entrainement de division à partir du 14 mars 1943, effectuant une école à feux du 14 au 22 mars, se ravitaillant à Toulon le 23 mars avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 24 au 31 mars. Ils se ravitaillent à nouveau à Toulon le 1er avril avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 12 avril, les deux navires rentrant à Toulon le lendemain.

Le 18 avril 1943, le torpilleur d’escadre La Palme est mise en position de complément ce qui entraine la dissolution de la 1ère DTE. Il est alors amarré dans la Darse Vieille en attente de son désarmement, retrouvant quelques jours après son sister-ship Le Fortuné.

Le torpilleur d’escadre La Palme est officiellement désarmé le 12 mai 1943

Il est échoué du 13 au 20 mai dans le bassin n°6 et condamné le 27 mai 1943. Il est ensuite remorqué au cimetière naval du Bregaillon le 7 octobre 1943. Il y est toujours en septembre 1948.

11-Torpilleurs d’escadre (14)

B-Torpilleurs classe L’Adroit

Avant-propos

Durant la période séparant le premier conflit mondial de la guerre de Pologne (1922-1939), la marine à la chance de bénéficier d’une politique cohérente incarnée notamment jusqu’à sa mort en 1932 par Georges Leygues. Ses successeurs continueront sur cette politique d’armement modérée bien adaptée à nos limites.

Le traité de Washington nous interdisant la construction de cuirassés et notre principal rival, l’Italie étant soumis aux mêmes limitations, l’effort va être porté sur les navires légers, les croiseurs, les contre-torpilleurs et les torpilleurs.

Pour cette dernière catégorie, la construction de douze torpilleurs de 1455 tonnes ou classe Bourrasque avait marqué l’arrivée dans notre marine de torpilleurs enfin comparables aux réalisations étrangères qu’il s’agisse des V&W britanniques ou des flush-decker américains.

La reconstitution des forces légères françaises se poursuit avec la construction de quatorze nouveaux torpilleurs financés pour les six premiers d’entre-eux à la tranche 1924 (L’Adroit L’Alcyon Le Mars Le Fortuné La Palme La Railleuse), les quatre suivants à la tranche 1925 (Brestois Boulonnais Basque Bordelais) et les quatre derniers à la tranche 1926 (Forbin Frondeur Fougueux Foudroyant).

Comme vous pouvez le voir, il n’y aucune homogénéité dans les noms choisis. La première tranche reprend les noms de navires commandés par le célèbre corsaire dunkerquois, Jean Bart alors que la seconde est baptisé du nom d’habitants du territoire métropolitain qu’il s’agisse des habitants de Brest, de Boulogne, de Bordeaux et du pays Basque.

La troisième voit trois de ses navires baptisés avec des adjectifs (Frondeur Fougueux Foudroyant) mais le quatrième porte le nom d’un célèbre marin (Forbin). Cette différence à une explication savoureuse.

A l’origine le torpilleur Forbin devait être baptisé Flamboyant jusqu’à ce qu’un officier qui connaissait bien Toulon précise que la plus célèbre maison de tolérance du port varois portait ce nom…….. .

Sur le plan technique, les Adroit sont plus lourds que les Bourrasque (1500 contre 1455 tonnes). Les différences sont minimes, la DCA étant composé dès le neuvage de canons de 37mm à la place du canon de 75mm. Ils ont les mêmes qualité (bon armement principal, bonne vitesse, bonne tenue à la mer) mais également les mêmes défauts (DCA et rayon d’action insuffisant).

Comme pour les Bourrasque, la construction de ces quatorze nouveaux torpilleurs est attribuée aux chantiers privés en l’occurence les Ateliers et Chantiers de France (L’Adroit), les Anciens Chantiers Dubigeon (La Palme La Railleuse le Brestois), les Chantiers Navals Français de Caen (Le Fortuné Le Mars le Boulonnais et le Frondeur), les Forges et Chantiers de la Gironde (L’Alcyon et le Bordelais), les Ateliers et Chantiers de Seine Maritime sis au Trait (le Basque), les Forges et Chantiers de la Méditerranée sur leur site du Havre (Forbin), les chantiers Dyle & Bacalan à Bordeaux (le Foudroyant) et enfin les Ateliers et Chantiers de Bretagne à Nantes (le Fougueux).

L’Adroit

Le torpilleur d'escadre L'Adroit

Le torpilleur d’escadre L’Adroit

-L’Adroit est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque le 26 mai 1925 lancé le 1er avril 1927, armé pour essais le 30 avril 1927 et  entre en armement définitif le 1er janvier 1929. La clôture d’armement est prononcée le 1er juillet 1929 et le torpilleur L’Adroit est admis au service actif le 16 octobre 1929.

Le 1er avril 1928, la 1ère escadre légère est constituée en Méditerranée avec trois escadrilles de torpilleurs, les 3ème, 5ème et 7ème ET. Le 1er mars 1929, les appellations sont modifiés, le terme Escadrille étant remplacé par celui de Division, le terme de Flottille par celui d’Escadrille et le «Groupe de flottille» par celui de «Flottille».

A son admission au service actif (très tardive en raison d’essais fastidieux liés à des turbines capricieuses), L’Adroit sert de navire-amiral à la 1ère escadrille en remplacement de l’ancien torpilleur allemand Amiral Sénès alors en réparation et ce du 16 octobre 1929 au 24 février 1930 avant de rejoindre la 1ère division de torpilleur.

Le 1er novembre 1930 pour faire face à la pénurie d’effectifs (notamment de cadres), L’Adroit est placée en «Disponibilité Armée» au sein du groupe des torpilleurs de réserve (futur groupe léger), formant une première division avec le Bourrasque, l’Ouragan et L’Orage.

L’Adroit reste dans cette position jusqu’au 1er octobre 1931 quand il rejoint la 2ème escadrille dans l’Atlantique, remplaçant le torpilleur de 900 tonnes Mécanicien Principal Lestin qui est affecté à Bizerte. Il forme une nouvelle 1ère DT avec les torpilleurs Bourrasque, Ouragan et Orage.

Cette division est affectée à partir du 15 octobre 1932 aux forces de région du secteur de Brest. Il est endommagé par le Bourrasque lors d’un appareillage de nuit, les dégâts nécessitant un passage de trois semaines au bassin Tourville.

Le 1er octobre 1934, la 1ère DT est rebaptisé 2ème DT mais quelques semaines plus tard est formée une 4ème DT composée de L’Adroit, du Basque et du Foudroyant.

Le 5 juillet 1935 est créée au sein de l’Escadre de l’Atlantique la 2ème flottille de torpilleurs dont le navire-amiral est le contre-torpilleur Jaguar. Elle se compose de la 2ème DT (Fougueux Bordelais Frondeur), de la 4ème DT (L’Adroit  Basque Foudroyant) et de la 6ème DT (Cyclone Mistral Siroco) plus un groupe de complément composé des torpilleurs Bourrasque Orage Ouragan et L’Alcyon.

Comme le reste de la marine nationale, le premier torpilleur de 1500 tonnes participe aux opérations liées à la guerre d’Espagne qu’il s’agisse de l’évacuation de ses ressortissants ou le contrôle naval.

Le 23 mars 1938, la 2ème DT composée des torpilleurs Fougueux Frondeur et L’Adroit appareille de Brest pour Oran afin de renforcer la présence française dans le bassin occidental de la Méditerranée alors que la guerre d’Espagne se poursuit.
En septembre 1939, L’Adroit est toujours intégré à la 2ème DT, division affecté à la 2ème flottille de la 1ère escadre de la Flotte de l’Atlantique.  Dès le 28 août, la 2ème flottille avait été placée sous l’autorité d’Amiral-Ouest.

Cette flottille doit assurer les escortes de convois entre la Grande Bretagne et l’Afrique et la sureté générale dans le Golfe de Gascogne. Cette mission va occuper l’Adroit, le Fougueux et le Frondeur jusqu’à la fin de l’année 1939.

L’Adroit commence l’année 1940 par un entrainement de division avec ses sister-ships Fougueux et Frondeur. Quittant Brest le 7 janvier, ils exécutent une école à feux du 7 au 17 janvier, se ravitaillent à Brest le 18 janvier avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 19 au 31 janvier, date de leur retour à Brest.

Le 8 février 1940, la 2ème DT quitte Brest en compagnie du cuirassé Courbet pour un entrainement commun, les quatre navires effectuant tout d’abord une école à feux du 8 au 15 février, le cuirassé continuant à entrainer les futurs canonniers pendant que les torpilleurs se ravitaillent à Lorient le 16 février.

La 2ème DT va alors affronter le Courbet qui simule un raider cherchant à intercepter un convoi reliant Brest au Verdon (17 au 24 février), la division faisant escale à Saint-Nazaire du 25 au 29 février avant de rentrer à Brest le 1er mars 1940.

L’Adroit est indisponible suite à une avarie mécanique du 3 au 30 mars, reprenant la mer pour essais du 31 mars au 3 avril et pour remise en condition du 5 au 20 avril, à chaque fois en compagnie du Fougueux et du Frondeur.

Les torpilleurs d’escadre L’Adroit Frondeur et Fougueux quittent Brest le 27 avril 1940 pour un entrainement de division. Après une école à feux du 27 avril au 4 mai, les trois torpilleurs font escale à Quiberon du 5 au 8 mai avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 9 au 18 mai, faisant escale à La Pallice du 19 au 22 mai puis à Hendaye du 23 au 27 mai avant de rallier Brest le 28 mai.

L’Adroit est indisponible pour entretien courant et permissions d’été de l’équipage du 1er au 22 juin, sortant pour essais du 24 au 27 juin et pour remise en condition du 29 juin au 13 juillet en compagnie du Fougueux.

Il participe ensuite aux essais (14 au 17 juillet) et à la remise en condition (19 juillet au 3 août) du Frondeur, les deux torpilleurs disponibles de la 2ème DT participant dans la foulée aux essais (5 au 8 août) et à la remise en condition (10 au 25 août) du Frondeur.

Le 4 septembre 1940, la 2ème DT quitte Brest pour entrainement, L’Adroit effectuant avec le Fougueux et le Frondeur une école à feux du 4 au 11 septembre, ralliant ensuite Cherbourg où ils arrivent le 12.

Le 17 septembre, les trois torpilleurs de la 2ème DT reprennent la mer en compagnie des torpilleurs légers de la 11ème DT (La Cordelière L’Incomprise Branlebas) pour un entrainement en commun, les six torpilleurs effectuant une école à feux du 17 au 25 septembre, faisant escale à Dieppe du 26 au 30 septembre avant un entrainement au combat antisurface du 1er au 8 octobre.

Les L’Adroit et les Melpomène effectuent une escale au Havre du 9 au 12 octobre, à Boulogne du 13 au 17 octobre et à Calais du 18 au 21 octobre.

Après une nouvelle école à feux du 22 au 27 octobre et une escale à Cherbourg du 28 au 31 octobre,  les deux divisions effectuent un entrainement au combat antisurface du 1er au 8 novembre, se séparant à la hauteur d’Ouessant le 9 novembre, la 2ème DT rentrant à Brest le 10 novembre 1940.

Le 21 novembre, L’Adroit appareille en compagnie du Frondeur et du Fougueux pour un entrainement de division dans le Golfe de Gascogne en compagnie des cuirassés Courbet et Paris.

Après une école à feux commune du 21 au 30 novembre, les trois torpilleurs se ravitaillent à Lorient le 1er décembre avant un entrainement au combat antisurface, les torpilleurs de la 2ème DT affrontant le Courbet et le Paris et ce du 2 au 12 décembre, les cinq navires rentrant à Brest le 13 décembre 1940.

Le 4 janvier 1941, la 2ème DT quitte Brest pour le premier entrainement de division de l’année, les torpilleurs L’Adroit, Frondeur, Fougueux effectuent une école à feux du 4 au 12 janvier, se ravitaillent à Lorient le 13 janvier avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 14 au 21 janvier, faisant escale à Royan du 22 au 27 janvier avant de rentrer à Brest le lendemain 28 janvier 1941.

Victime d’une avarie mécanique, le torpilleur L’Adroit est indisponible du 1er au 20 février, le torpilleur navire-amiral de la 2ème DT sortant pour essais du 21 au 24 février puis pour remise en condition du 26 février au 6 mars, à chaque fois en compagnie de ses compères de la division.

Le 20 mars 1941, la 2ème Flottille de torpilleurs quitte Brest pour un entrainement de grande ampleur réalisé du 20 mars au 4 avril en mer d’Iroise. Au cours de cet exercice, les torpilleurs effectuent un entrainement à l’évolution, des écoles à feux, des lancements simulés et réels de torpilles. Tous les torpilleurs rentrent à Brest le lendemain.

Le 12 avril 1941, les torpilleurs L’Adroit Fougueux et Frondeur quittent Brest pour un nouvel entrainement de division. Après une école à feux du 12 au 20 avril, ils font escale à Lorient du 21 au 25 avril avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 26 avril au 6 mai avant une nouvelle escale à Royan du 7 au 12 mai, les trois torpilleurs effectuant un nouveau cycle d’entrainement du 13 au 24 mai, rentrant à Brest le lendemain.

L’Adroit est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 26 mai au 16 juin, sortant pour essais du 17 au 20 juin et pour remise en condition du 22 juin au 7 juillet, à chaque fois en compagnie du Frondeur.

L’Adroit participe ensuite aux essais (9 au 12 juillet) et pour remise en condition (14 au 30 juillet)  du Fougueux, les deux torpilleurs d’escadre participant aux essais (31 juillet au 3 août) et à la remise en condition (5 au 21 août) du Frondeur.

L’Adroit et le Frondeur sortent pour entrainement à partir du 1er septembre. Après une école à feux du 1er au 10 septembre, les deux torpilleurs font escale à Lorient du 11 au 15 septembre avant un entrainement au combat antisurface du 16 au 23 septembre, rentrant le lendemain à Brest.

L’Adroit effectue une école à feux en solitaire du 30 septembre au 7 octobre, se ravitaillant à Brest le 8 octobre. Il participe ensuite aux essais (9 au 12 octobre) et à la remise en condition (14 au 30 octobre) du Fougueux qui venait d’achever son grand carénage, les deux torpilleurs font escale à Quiberon du 31 octobre au 3 novembre, rentrant à Brest le lendemain.

Le 4 novembre 1941, L’Adroit transmet son pavillon de navire-amiral de la 2ème DTE au Fougueux puis est échoué le lendemain dans le bassin Tourville pour grand carénage. Ce grand carénage est une remise en état complète et une modernisation.

La coque est grattée, sablée et repeinte; les superstructures remise en état, les chaudières sont retubées, les turbines inspectées et remise en état, les hélices sont changées……. .

Sur le plan de la modernisation, le torpilleur «dunkerquois» reçoit un Asdic, un radar de navigation et un radar de veille combinée et voit sa DCA modernisée, les canons de 37mm modèle 1925 et les mitrailleuses de 13.2mm modèle 1929 sont remplacées par quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40, tous en affûts simples.

Remis à flot le 8 décembre 1941, il subit une période de travaux complémentaire à quai jusqu’au 22 décembre quand il est armé pour essais, sortant pour ses essais officiels ainsi du 23 au 27 décembre.

Il se ravitaille le 28 décembre puis reprend la mer le lendemain, retrouvant en baie de Douarnenez ses compères Fougueux et Frondeur, les trois torpilleurs sortant du 30 décembre 1941 au 8 janvier 1942, faisant escale à Lorient du 9 au 12 janvier avant un nouveau cycle d’entrainement du 13 au 25 janvier, date à laquelle les trois torpilleurs rentrent à Brest et que l’Adroit redevient navire-amiral de la 2ème DTE.

La 2ème DTE quitte Brest le 1er février pour entrainement, L’Adroit, le Fougueux et le Frondeur effectuant une école à feux du 1er au 8 février, se ravitaillent à Lorient le 9 février avant un entrainement au combat antisurface du 10 au 21 février, rentrant à Brest le lendemain 22 février 1942.

Le 26 février 1942, le quai des flottilles se dépeuplent singulièrement avec l’appareillage de la 2ème flottille de torpilleurs pour un importante exercice dans l’Atlantique. L’Ouragan, navire hors-rang et navire-amiral de la 2ème FT est le premier à appareiller suivit par les 2ème, 5ème et 6ème DTE au complet.

Ce sont donc au total dix torpilleurs d’escadre (2ème DTE Fougueux Frondeur L’Adroit 5ème DTE Brestois Foudroyant Boulonnais 6ème DTE Cyclone Siroco Mistral plus l’Ouragan) qui vont manoeuvrer ensemble.

Après un exercice de navigation de combat du 26 février au 1er mars, les dix torpilleurs se ravitaillent à Cherbourg le 2 mars avant d’enchainer par une école à feux du 3 au 7 mars, une escale au Havre du 8 au 10 mars, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 11 au 17 mars, une escale à Boulogne du 18 au 20 mars, une exercice de synthèse du 21 au 30 mars, rentrant le lendemain  à Brest.
Le 5 avril 1942, la 2ème DTE quitte Brest direction Lorient où la division arrive en fin de journée pour un entrainement avec la 14ème DT. Après une école à feux commune du 6 au 14 avril, les six torpilleurs font escale à Saint-Nazaire du 15 au 21 avril.

Ils enchainent par un entrainement au combat antisurface du 22 au 30 avril, un ravitaillement à Lorient le 1er mai avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 8 mai, la 2ème DTE rentrant à Brest le lendemain.

Le 15 mai, l’Ouragan sort en compagnie des torpilleurs d’escadre de la 2ème DTE (Fougueux Frondeur L’Adroit) pour un exercice commun, les quatre torpilleurs effectuant une école à feux du 15 au 23 mai, se ravitaillant à Lorient le 24 mai avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 25 mai au 2 juin.

Les quatre torpilleurs d’escadre font escale à La Pallice du 3 au 7 juin avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 20 juin, les quatre torpilleurs après une escale à Bordeaux du 21 au 27 juin  rallient Brest le lendemain 28 juin 1942.

L’Adroit sort en compagnie du Frondeur pour entrainement du 5 au 13 juillet avec école à feux, tirs sur cible et lancement de torpilles, rentrant à Brest le 14 juillet 1942.

Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 20 juillet au 9 août, sortant pour essais du 10 au 14 août et pour remise en condition du 16 au 30 août à chaque fois en compagnie du Fougueux. Les deux torpilleurs disponibles de la 2ème DTE participent ensuite aux essais (1er au 4 septembre) et à la remise en condition (6 au 20 septembre) du Frondeur.

Le 1er octobre 1942, la 2ème DTE quitte Brest pour un entrainement de division courant dans le Golfe de Gascogne. Après une école à feux du 1er au 8 octobre, les trois torpilleurs se ravitaillent à Lorient le 9 octobre puis effectuent un entrainement au combat antisurface du 10 au 18 octobre, ralliant ensuite Saint-Nazaire le 19 octobre pour quelques jours d’escale.

Le 24 octobre 1942 lors de l’appareillage, le Fougueux entre en collision avec L’Adroit. Si les dégâts sur le Fougueux sont limités, ceux du L’Adroit sont suffisamment sérieux pour que le navire soit pris en remorque par un remorqueur venu de Lorient qui le conduit dans le port morbihanais le 28 octobre 1942.

Il est échoué le 30 octobre 1942 dans la forme de Lanester pour remise en état du quart avant tribord qui avait été sérieusement endommagé par le Fougueux et va rester immobilisé pour réparations jusqu’au 15 décembre obligeant le Frondeur à prendre la tête de la 2ème DTE.

Remis à flot le 15 décembre 1942, le torpilleur d’escadre L’Adroit sort pour essais du 18 au 21 décembre puis pour remise en condition du 23 décembre 1942 au 7 janvier 1943 à chaque fois en compagnie du Fougueux et du Frondeur qui lui remet alors le pavillon de navire-amiral de la division.

Le 15 janvier 1943, la 2ème DTE quitte Brest pour le premier entrainement de division de l’année au large d’Ouessant et dans le Golfe du Gascogne . Après une école à feux du 15 au 22 janvier, les trois torpilleurs d’escadre se ravitaillent à Brest le 23 janvier avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 24 au 31 janvier.

Après une escale à Lorient du 1er au 5 février, les trois torpilleurs effectuent un entrainement ASM du 6 au 10 février avec les sous-marins Achille et Sfax, font escale à La Pallice du 11 au 15 février, s’entrainent à la défense aérienne à la mer du 16 au 23 février puis après un dernier ravitaillement à Lorient le 24 février, effectuent un exercice de synthèse du 25 février au 5 mars, date du retour de la division à Brest.

Le 12 mars, les 2ème et 5ème DTE quittent Brest. Ces deux divisions sont les deux dernières encore active au sein de la 2ème flottille. Après une école à feux commune du 12 au 19 mars, les six torpilleurs d’escadre font escale à Lorient du 20 au 23 mars avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 24 mars au 2 avril, la 2ème DTE affrontant la 5ème DTE avant un autre type d’exercice notamment un où un torpilleur affrontait les cinq autres.
Après une autre escale à Royan du 3 au 7 avril 1943, les 2ème et 5ème DTE subissent un entrainement DAM du 8 au 15 avril puis après une nouvelle escale à La Pallice du 16 au 20 avril effectuent un exercice de synthèse du 21 avril au 2 mai, date du retour des deux divisions à Brest.

Les trois torpilleurs de la 2ème DTE sortent pour un nouvel entrainement de division à partir du 10 mai quand les trois torpilleurs franchissent le goulet qui sépare la haute mer de la rade de Brest.

L’Adroit et ses deux compères de la 2ème DTE effectuent une école à feux du 10 au 17 mai avant de faire escale à Saint Nazaire du 18 au 23 mai puis d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 24 mai au 1er juin.

Après une escale à Hendaye du 2 au 7 juin, L’Adroit, le Fougueux et le Frondeur effectuent un entrainement au combat antisurface du 8 au 15 juin puis après un ravitaillement à Lorient le 16 juin, s’entrainent à la lutte ASM contre des sous-marins Pascal et Le Centaure  du 17 au 24 juin. La division rentre à Brest le lendemain 25 juin 1943.

L’Adroit est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 26 juin au 17 juillet, sortant pour essais du 18 au 20 juillet puis pour remise en condition du 22 juillet au 7 août, à chaque fois en compagnie du Frondeur.

Il participe ensuite aux essais (9 au 12 août) et à la remise en condition (14 au 29 août) du Fougueux, les deux torpilleurs d’escadre se ravitaillant à Brest le 31 avant de participer aux essais (1er au 4 septembre) et à la remise en condition (6 au 20 septembre) du Frondeur, les trois torpilleurs faisant escale à Royan du 21 au 24 septembre et à Biaritz du 25 au 30 septembre, rentrant  à Brest le 2 octobre à l’aube.

Le 9 octobre 1943, les trois torpilleurs d’escadre de la 2ème DTE quittent Brest pour Lorient où ils arrivent en fin de soirée pour un dernier exercice avec la 14ème DT. Cette division composée des torpilleurs légers Bouclier La Melpomène La Flore doit en effet être prochainement dissoute et ses navires devenir des stationnaires outre-mer.

Après une école à feux commune du 11 au 15 octobre 1943, les six torpilleurs se ravitaillent à Lorient le 16 octobre avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 17 au 24 octobre puis après une escale à Sain- Nazaire du 25 au 30 octobre un entrainement de défense aérienne à la mer du 1er au 8 novembre, les deux divisions se séparant alors et la 2ème DTE ralliant Brest le 9 novembre.

Le 18 novembre 1943, la 2ème DTE appareille pour une croisière d’instruction de plus de trois mois entre les ports français de l’Atlantique, de la Manche et de la Méditerranée. Les trois torpilleurs effectuent de nombreux exercices sans oublier des escales comme à Cherbourg du 19 au 22 novembre, au Havre du 23 au 27 novembre, à Boulogne du 28 novembre au 1er décembre, à Dunkerque du 2 au 7 décembre, à Rouen du 9 au 12 décembre, à Saint-Malo du 13 au 16 décembre, à Saint-Nazaire du 18 au 21 décembre, à La Pallice du 23 au 26 décembre, à Biaritz du 27 janvier 1943 au 2 janvier 1944.

Les torpilleurs de la 2ème DTE sont à Casablanca du 5 du 8 janvier, à Oran du 10 au 13 janvier, à Alger du 15 au 18 janvier, à Tunis du 20 au 23 janvier, à Bizerte du 25 au 28 janvier, à Lattaquié du 1er au 4 février, à Beyrouth du 5 au 8 février, à Ajaccio du 11 au 14 février, à Nice du 15 au 18 février, à Marseille du 19 au 22 février, à Port-Vendres du 24 au 27 février, à Casablanca du 1er au 4 mars, à Biaritz du 7 au 11 mars, à Saint-Nazaire du 13 au 17 mars avant de rentrer à Brest le 18 mars 1944 après quatre mois loin de son port d’attache.

Les trois torpilleurs vont subir une période d’entretien étoffé (ou un petit carénage allégé c’est selon) en passant au bassin Tourville. L’Adroit est échoué dans le bassin n°1 de l’Arsenal de Brest du 19 au 30 mars pour inspection des œuvres vives, grattage et peinture de la coque plus les travaux d’entretien courant. Il sort pour essais et remise en condition du 2 au 12 avril, faisant escale à Saint-Malo du 13 au 18 avril avant de rentrer à Brest le lendemain 19 avril.

Le 1er mai 1944, la 2ème DTE sort pour entrainement de division dans le Golfe de Gascogne, les trois torpilleurs d’escadre effectuant une école à feux du 1er au 8 mai avant de se ravitailler à Lorient le 9 mai puis d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 10 au 22 mai.

Après une escale à Nantes du 23 au 27 mai, les torpilleurs L’Adroit, le Fougueux et le Frondeur effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 28 mai au 5 juin, se ravitaillant à Lorient le 6 juin avant un exercice de synthèse du 7 au 15 juin, date du retour des trois navires à Brest.

L’Adroit est indisponible pour entretien et surtout permissions de l’équipage du 16 juin au 7 juillet, sortant pour essais du 8 au 11 juillet puis pour remise en condition du 13 au 28 juillet en compagnie du Frondeur.

Il participe ensuite aux essais (30 juillet au 2 août) et à la remise en condition (4 au 17 août) du Fougueux, les deux torpilleurs disponibles de la 2ème DTE participant ensuite aux essais (20 au 23 août) et à la remise en condition (25 août au 8 septembre) du Frondeur.

L’Adroit va alors effectuer son dernier entrainement de division avant son désarmement. Il sort avec ses compères Fougueux et Frondeur le 13 septembre, effectuant une école à feux du 13 au 21 septembre puis après un ravitaillement à Lorient le 22 septembre, un entrainement de défense aérienne à la mer du 23 au 30 septembre, date de leur retour à Brest.

Le lendemain 1er octobre 1944, L’Adroit cède son pavillon de navire-amiral au Frondeur puis est mis en position de complément le lendemain 2 octobre. Il est alors amarré au fond de la Penfeld à proximité de cale du Point au jour.

Un temps on envisage de prolonger sa carrière opérationnelle comme conserve permanente du croiseur école Jeanne d’Arc mais son faible rayon d’action fait capoter cette idée. Il passe au bassin Tourville du 15 au 26 décembre 1944.

Le torpilleur d’escadre L’Adroit est officiellement désarmé le 27 décembre 1944 et condamné le 5 janvier 1945 sous le numéro de Q-19.

Mouillé à Landevennec au dépôt naval de l’Atlantique dès le 8 janvier 1945, l’ex-torpilleur est remorqué en mer d’Iroise le 14 mars 1946 et sert de cible de tir à l’aviation navale basée à terre mais  également de son ancien compère le Frondeur encore en service.

11-Torpilleurs d’escadre (13)

La Trombe

Le torpilleur d'escadre Trombe

Le torpilleur d’escadre Trombe

-La Trombe est mise sur cale aux forges et Chantiers de la Gironde (FCG) sur leur site d’Harfleur en Normandie le 5 mars 1924 et lancé le 27 décembre 1925.

Remorqué à Bordeaux, il y est armé pour essais le 1er juin 1926. Il entre en armement définitif le 1er juin 1927, la clôture d’armement est prononcée le 27 octobre 1927 et la Trombe admis au service actif le 21 décembre 1927.

A son admission au service actif, La Trombe est affecté à la 3ème escadrille de la 1ère flottille en compagnie des torpilleurs Tornade Typhon et Tramontane.

Le 1er novembre 1930, la flottille de torpilleurs de la 1ère escadre est réorganisée. Un groupe de complément est créé avec deux divisions dont la 3ème DT composée des Trombe Tramontane Typhon et Tornade.

Le 15 septembre 1934, les escadrilles sont dissoutes ne laissant que les échelons de flottille et de divisions. Cela ne change rien pour La Trombe qui reste dans le groupe de complément de la 1ère flottille de torpilleurs (Escadre de la Méditerranée) reformant la 3ème DT avec La Tramontane et La Tornade.

Le 25 mars 1936, l’Etat-major affecte le torpilleur Trombe à la Division Navale du Levant. Le torpilleur appareille le jour même et arrive sur zone le 1er avril. Il y passera près de six mois, ralliant Brest le 19 octobre 1936 où il forme la 8ème DT avec La Tramontane et Le Bordelais.

Comme le reste de la 2ème flottille de torpilleurs, La Trombe participe aux opérations liées à la guerre d’Espagne.

En juillet 1939, les escadres de l’Atlantique et les escadres de la Méditerranée sont supprimées remplacées par la Flotte de l’Atlantique regroupant les 1ère et 5ème escadre et la Flotte de la Méditerranée qui regroupera les 2ème, 3ème et 4ème escadre.

Pour contrôler le détroit de Gibraltar, une sixième escadre est mise en place à Oran avec notamment la 8ème DT. La Trombe quitte Cherbourg après carénage et mise en condition, fait escale à Brest pour se ravitailler avec de quitter la Bretagne le 26 août 1939 avec le reste de sa division et de gagner l’Afrique du Nord.

La 8ème DT va effectuer des opérations d’escorte de convoi entre Oran et Marseille, Oran et Toulon avec plusieurs crochets dans l’Atlantique notamment quand la Trombe releva le Forbin partit se faire caréner à Brest.

La Trombe et ses compères Bordelais et L’Alcyon quittent Oran le 7 janvier 1940 pour un entrainement de division au large des côtes nord-africaine. Après une école à feux du 7 au 17 janvier, les trois torpilleurs se ravitaillant à Mers-El-Kébir le 18 janvier avant un entrainement au combat antisurface du 19 au 30 janvier, faisant escale à Alger du 31 janvier au 4 février, à Tunis du 5 au 10 février avant de rentrer à Oran le 12 février 1940.

Le 21 février 1940, la 8ème DT quitte Oran, franchit le détroit de Gibraltar et retrouve à  Casablanca la 9ème DT composée du Forbin et du Basque. Les deux divisions effectuent une école à feux du 22 février au 3 mars, font escale à Port-Etienne du 4 au 9 mars, s’entrainent au combat antisurface du 10 au 21 mars, faisant une nouvelle escale à Casablanca du 22 au 27 mars avant que la 8ème DT ne mette cap sur Oran  où elle arrive le 30 mars au matin.  

Le 8 avril 1940, le torpilleur d’escadre La Trombe quitte Oran en compagnie du Bordelais et de L’Alcyon pour un nouvel entrainement de division. Après une école à feux du 8 au 18 avril, les trois torpilleurs font escale à Alger du 19 au 25 avril, s’entrainent au combat antisurface du 26 avril au 6 mai avant une escale à Tunis du 7 au 13 mai, rentrant à Mers-El-Kébir le 15 mai à l’aube.

La Trombe et ses deux compères quittent Oran le 22 mai, effectuant une école à feux du 22 mai au 2 juin, faisant escale à Bône du 3 au 9 juin avant un entrainement au combat antisurface du 10 au 25 juin, rentrant le lendemain à Oran.

La Trombe est indisponible du 26 juin au 11 juillet, sortant pour essais du 12 au 15 juillet et pour remise en condition du 16 au 26 juillet en compagnie du Bordelais. Il participe ensuite aux essais (28 au 31 juillet) et à la remise en condition (2 au 11 août) de l’Alcyon, les deux torpilleurs de la 8ème DT participant aux essais (13 au 16 août) et à la remise en condition (18 au 30 août) du Bordelais.

Le 4 septembre 1940, la 8ème DT quitte Oran pour rallier le port de Mers-El-Kébir, son nouveau port d’attache.

La grande réorganisation de septembre 1940 intègre donc la 8ème DT à  la toute nouvelle 4ème escadre stationnée à Mers-El-Kébir qui était à l’époque son activation assez famélique puisqu’elle alignait les moyens suivants :

-la 3ème flottille de torpilleurs avec les 8ème DT (Bordelais Trombe L’Alcyon) et 9ème DT (Forbin Basque).

-la 2ème flottille de sous-marins avec la 14ème DSM (Diane Danaé Ariane Eurydice), la 18ème DSM (Psyché Méduse Oréade Amphitrite) et la 12ème DSM ( Orion et Ondine Minerve et Junon)

-2ème Division d’Escorte Légère (2ème DEL) : la 2ème DEL basée à Mers-el-Kebir se compose du Commandant Bory, du Commandant Delage, du Commandant Duboc et du Commandant Rivière (classe Elan)

-Auxiliaires : le transport-caboteur (ex-aviso) Coucy, l’aviso-mouilleur de mines Les Eparges, le ravitailleur d’escadre Tarn et les Pétrolier-caboteurs Aube et Durance

Le 12 septembre 1940, la 3ème flottille de torpilleurs quitte Mers-El-Kébir pour un entrainement de division en Méditerranée. Les cinq torpilleurs de la 3ème FT (La Trombe L’Alcyon Bordelais Forbin et Basque) effectuent une école à feux du 12 au 19 septembre, se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 20 septembre avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 21 au 30 septembre.

Après une escale à Tunis du 1er au 4 octobre, la 3ème FT effectue un entrainement avec la 12ème DT (torpilleurs légers La Pomone Bombarde et L’Iphigénie) un entrainement commun du 5 au 13 octobre, faisant une escale à Bizerte commune du 14 au 17 octobre, se séparant alors, la 3ème FT rentrant à Mers-El-Kébir le 19 octobre 1940.

Après une période d’entretien à flot du 20 octobre au 5 novembre, les trois torpilleurs de la 8ème DT sortent pour essais du 6 au 9 novembre puis pour remise en condition du 12 au 30 novembre, faisant escale à Alger du 1er au 5 décembre et à Tunis du 6 au 10 décembre, rentrant à Mers-El-Kébir le 12 décembre 1940.

Le 5 janvier 1941, la 8ème DT sort pour entrainement de division, La Trombe appareillant en premier suivit du Bordelais (Al) et de l’Alcyon. Ils effectuent une école à feux du 5 au 12 janvier, se ravitaillant à Mers-El-Kébir le 13 janvier avant d’effectuer un combat antisurface du 14 au 21 janvier.

Après une escale à Bône du 22 au 25 janvier 1941, la Trombe, l’Alcyon et le Bordelais effectue un entrainement commun avec la 12ème DT venue de Bizerte du 26 janvier au 6 février, les deux divisions faisant escale à Tunis du 7 au 10 février avant de se séparer et de rentrer dans leurs ports respectifs, la Trombe et ses deux compères de la 8ème DT rentrant à Mers-El-Kébir le 12 février à l’aube.

Victime d’une avarie mécanique, le torpilleur d’escadre La Trombe est immobilisé à Mers-El-Kébir du 20 février au 27 mars 1941, sortant pour essais du 28 au 31 mars avant une remise en condition du 2 au 16 avril, à chaque fois en compagnie de ses deux compères de la 8ème DT.

Le 24 avril, la 3ème Flottille de Torpilleurs quitte Mers-El-Kébir pour un entrainement de flottille au large des côtes de l’Afrique du Nord. Après une école à feux du 24 avril au 1er mai, la Trombe et les quatre torpilleurs de la 3ème FT font escale à Tunis du 2 au 5 mai avant d’enchainer par un exercice de combat antisurface du 6 au 16 mai, les cinq torpilleurs se ravitaillant à Bizerte le 17 mai avant un exercice de synthèse du 18 au 28 mai, date à laquelle les cinq torpilleurs des 8ème et 9ème DT rentrent à Mers-El-Kébir.

Le 7 juin 1941, la Trombe accompagnés de l’Alcyon et du Bordelais sort pour un nouvel entrainement de division, le dernier avant le début d’un cycle de grand carénage. Après une école à feux du 7 au 14 juin, les trois torpilleurs effectuent une escale à Tanger du 15 au 20 juin, enchainant par un entrainement au combat antisurface du 21 juin au 1er juillet, faisant escale à Alger du 2 au 7 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 8 juillet 1941.

La Trombe est indisponible pour permissions de l’équipage du 9 au 30 juillet, sortant pour essais du 31 juillet au 2 août puis pour remise en condition du 4 au 18 août, date à laquelle il rentre à Mers-El-Kébir. Il sort ensuite pour les essais (21 au 24 août) et pour la remise en condition (26 août au 9 septembre) de son compère L’Alcyon.

Alors que le Bordelais est en grand carénage à Toulon, la Trombe et l’Alcyon sortent pour une école à feux du 15 au 22 septembre, faisant escale à Bône du 23 au 26 septembre avant un entrainement au combat antisurface du 27 au 30 septembre, date à laquelle il rallie Mers-El-Kébir.

Le 2 octobre 1941, la Trombe quitte Mers-El-Kébir pour Toulon où il arrive le 3 octobre. Il débarque ses munitions, vidange ses soutes avant d’être échoué le 6 octobre 1941 au bassin Vauban (n°6) pour remise en état et modernisation de ses capacités militaires (modernisation de la DCA et installation d’un Asdic, un radar de navigation et d’un radar de veille combinée ).

Remis à flot le 15 novembre 1941, il laisse sa place à l’Alcyon avant d’être amarré au quai le long du bassin pour des travaux complémentaires. Il est armé pour essais le 23 novembre et sort à la mer pour les essais réglementaires du 23 au 27 novembre.

Après s’être ravitaillé à Toulon le 28 novembre 1941, la Trombe reprend la mer pour sa remise en condition menée en compagnie du Bordelais et ce du 28 novembre au 9 décembre, date à laquelle ils rentrent à Mers-El-Kébir.

La Trombe et le Bordelais sortent pour entrainement du 17 au 27 décembre, se ravitaillant à Mers-El-Kébir le 28 décembre avant d’appareiller pour les salins d’Hyères où ils arrivent le 30 décembre à l’aube.

Ils s’entrainent au mouillage avant d’être rejoints le 4 janvier 1942 par l’Alcyon qui venait de réaliser du 1er au 3 janvier ses essais post-carénage. Les trois torpilleurs de la 8ème DTE sortent pour la remise en condition de l’Alcyon du 5 au 20 janvier, faisant escale à Propriano du 21 au 24 janvier avant de rallier Mers-El-Kébir le 25 janvier 1942 dans la soirée.

La Trombe et ses deux compères de la 8ème DTE sortent pour une école à feux du 30 janvier au 7 février, rentrant à Mers-El-Kébir le 8 février.  

Le 10 février, les torpilleurs Tornade Typhon Tramontane de la 7ème DTE arrive de Toulon pour un entrainement avec la 8ème DTE et le Basque, le Forbin étant en grand carénage à Toulon à cette époque.

Après un premier exercice commun avec la 7ème DTE et le Basque du 12 au 22 février, la 8ème et la 7ème DTE s’entrainent du 24 février au 2 mars, faisant escale à Alger du 3 au 8 mars où ils sont rejoint par le Forbin après ses essais à la mer. Les deux DTE participent à la remise en condition du Forbin du 9 au 21 mars, date du retour des torpilleurs à Mers-El-Kébir.

L’entrainement n’est pas terminé, se poursuivant du 26 mars au 21 avril avant la remise en condition du Basque du 23 avril au 8 mai, les huit torpilleurs faisant escale à Tunis du 9 au 14 mai puis à Ajaccio du 16 au 21 mai, effectuant le 22 mai 1942 une parade navale avant de se séparer, la 7ème DTE rentrant à Toulon, les 8ème et 9ème DTE à Mers-El-Kébir le lendemain 23 mai 1942.

La Trombe sort pour entrainement en compagnie du Bordelais et de l’Alcyon du 27 mai au 8 juin, faisant escale à Alger du 9 au 14 juin avant de rentrer le lendemain à Mers-El-Kébir le 15 juin 1942.

Le torpilleur d’escadre Trombe est indisponible pour entretien du 16 juin au 7 juillet, sortant pour essais du 8 au 11 juillet et pour remise en condition du 13 au 28 juillet, à chaque fois en compagnie de L’Alcyon.

Il participe ensuite aux essais (30 juillet au 2 août) et pour remise en condition (4 au 17 août) du Bordelais, les deux torpilleurs se ravitaillant à Toulon avant de rallier les salins d’Hyères.

Le 24 août 1942, le torpilleur d’escadre L’Alcyon arrive aux salins d’Hyères après ses essais à la mer, les trois torpilleurs d’escadre sortant pour la remise en condition de l’Alcyon du 25 août au 8 septembre, faisant escale à Sète du 9 au 13 septembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 15 septembre à l’aube.

Le 22 septembre 1942, la Trombe quitte Mers-El-Kébir en compagnie de ses sister-ships L’Alcyon et Bordelais pour un entrainement de division. Après une école à feux du 22 au 30 septembre, les trois torpilleurs se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 1er octobre avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 2 au 8 octobre.

Après une escale à Alger du 9 au 12 octobre, la Trombe et ses deux compères de la 8ème DTE effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 13 au 20 octobre puis rallient Tunis le 21 octobre 1942.

Le lendemain 22 octobre 1942, les torpilleurs Basque et Forbin de la 9ème DTE arrivent dans la capitale du protectorat où ils retrouvent donc la 8ème DTE pour un exercice commun. Les cinq torpilleurs sortent pour un entrainement au combat antisurface du 23 octobre au 3 novembre, se ravitaillent à Bizerte le 4 novembre avant d’effectuer un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 10 novembre. Après une ultime escale à Tunis du 11 au 15 novembre 1942, les cinq torpilleurs rentrent à Mers-El-Kébir le 17 novembre 1942.

Les trois torpilleurs de la 8ème DTE effectuent une période d’entretien à flot du 18 novembre au 5 décembre 1942 (artillerie, électronique, chaudières, peinture……….), la Trombe et ses deux compères sortant pour essais du 6 au 9 décembre puis pour remise en condition du 11 au 22 décembre, restant au port jusqu’à la fin de l’année.

Le 7 janvier 1943, la Trombe quitte Mers-El-Kébir en compagnie de l’Alcyon et du Bordelais pour un entrainement de division. Après une école à feux du 7 au 14 janvier, les trois torpilleurs se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 15 janvier avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 16 au 23 janvier, faisant escale à Alger du 24 au 28 janvier avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 29 janvier 1943.

Le 9 février 1943 arrivent à Mers-El-Kébir les torpilleurs Fortuné (hors-rang), Le Mars et La Palme (1ère DTE) ainsi que les torpilleurs Tramontane Typhon et Tornade (7ème DTE) venus de Toulon pour un exercice commun avec les 8ème et 9ème DTE réalisé du 10 février au 3 mars, les torpilleurs faisant escale en baie d’Ajaccio du 4 au 7 mars avant de rentrer le lendemain dans leurs ports respectifs.

Le torpilleur Trombe est placé en position de complément le 15 mars 1943, une antichambre d’un désarmement qui est imminent.

Le 11 avril 1943, le torpilleur d’escadre quitte Mers-El-Kébir direction Toulon. Arrivé le 12 avril, il est échoué dans le bassin Vauban n°6 du 13 au 20 avril.

Le torpilleur d’escadre Trombe est officiellement désarmé le 21 avril 1943. Il est condamné le 22 avril 1943 sous le numéro de Q-06.  

L’ex-torpilleur est ensuite remorqué en mai 1943 à Saint Mandrier pour servir de brise-lames protecteur pour la BAN, brise-lames équipé en septembre 1948 de pièces de DCA légères.

TE Bourrasque schéma

Caractéristiques de la classe Bourrasque

Déplacement : standard 1319 tW pleine charge 1727 tonnes

Dimensions : longueur (hors tout) 105.77m (entre perpendiculaires) 99.3m Largeur maximale : 9.88m Tirant d’eau   : 3.30m à l’avant et 3.80m à l’arrière

Propulsion : deux turbines à engrenages alimentées en vapeur par trois chaudières Penhoët à petites tubes dévellopant 34000ch et entrainant deux lignes d’arbres

Les torpilleurs Simoun Siroco Bourrasque Cyclone Mistral et Tempête seront équipés de turbines à engrenages Parson, les Orage et Ouragan de turbines Rateau et enfin les torpilleurs Tramontane Trombe Typhon et Tornade seront équipés de turbines Zoelly.

Performances : vitesse maximale 33 noeuds rayon d’action 3000 miles nautiques à 15 noeuds (théorique, dans la pratique, elle dépassera rarement 1500 miles nautiques à 15 noeuds)

Protection : aucune

Electronique : installation au cours du dernier grand carénage d’un Asdic, d’un radar de navigation et d’un radar de veille combinée à l’exception du Bourrasque et du Simoun.

Armement :

(origine) 4 canons de 130mm modèle 1919 en quatre affûts simples sous masque (deux avant et deux arrières), 1 canon de 75mm modèle 1922, 4 mitrailleuses de 8mm en deux affûts doubles, deux affûts triples lance-torpilles modèle 1929D et deux grenadeurs à chaine Galle avec 20 grenades de 250kg

(Modifications)  : Le canon de 75mm est remplacé au début des années trente par deux canons de 37mm modèle 1925 et des mitrailleuses de 8mm par des mitrailleuses de 13.2mm

Au cours du dernier grand carénage ou courant 1941, les canons de 37mm modèle 1925 et les mitrailleuses de 13.2mm modèle 1929 sont remplacés par quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 en affûts simples. Le nombre de grenades ASM est augmenté.

Equipage : A la construction, l’équipage se compose de 7 officiers et de 135 officiers-mariniers, quartiers-maitres et marins, effectif porté en temps de guerre à 9 officiers et 153 officiers-mariniers, quartiers-maitres et marins.

11-Torpilleurs d’escadre (11)

La Tramontane

Le torpilleur d'escadre Tramontane

Le torpilleur d’escadre Tramontane

-La Tramontane est mise sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) sis à Bordeaux le 29 juin 1923 lancée le 29 novembre 1924 et armée pour essais le 25 janvier 1926. il entre en armement le 15 mai 1927, la clôture d’armement est prononcée le 15 octobre 1927 et la Tramontane est admis au service actif le 1er janvier 1928.

A son admission au service actif, La Tramontane est affecté à l’Escadre en Méditerranée au sein de la 3ème escadrille de la 1ère flottille composée en plus de La Tramontane des torpilleurs Tornade Trombe et Typhon.

Le 1er novembre 1930, la flottille de torpilleurs de la 1ère escadre est réorganisée. Un groupe de complément est créé avec deux divisions. Outre la 1ère DT composée des Bourrasque Orage et Ouragan, ce groupe est également composé de la 3ème DT composée des Tramontane Trombe Typhon et Tornade.

Toutes ces unités sont en disponibilité armée avec un équipage réduit, compensant la pénurie d’effectifs qui frappe la marine avec la mise en service de nombreuses unités. Ce statut ne sera levé que le 16 décembre 1932.

Le 15 septembre 1934, les escadrilles sont dissoutes ne laissant que les échelons de flottille et de divisions. Cela ne change rien pour la Tramontane qui reste dans le groupe de complément de la 1ère flottille de torpilleurs (Escadre de la Méditerranée).

Le 15 août 1936, les flottilles sont à nouveau réorganisées et les groupes de complément sont supprimées. Le torpilleur La Tramontane est transféré dans l’Atlantique où il forme la 8ème Division de Torpilleurs (8ème DT) avec son sister-ship La Trombe et le torpilleur Bordelais (classe L’Adroit).

La Tramontane va donc être largement engagée dans la guerre d’Espagne tout comme toute la marine nationale qui quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939 est probablement l’armée la mieux entrainée et la plus opérationnelle des trois.

Après une activité soutenue, La Tramontane est indisponible à partir du 1er septembre 1937 pour grandes réparations. Une fois réparé, il est transféré le 1er septembre 1938 à la 7ème DT où il remplace L’Alcyon et suit donc ses deux congénères en Méditerranée où la division est affectée à l’escadre d’instruction.

Quand la France et la Grande Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939, la 7ème DT retrouve un rôle plus opérationnel au sein de la 2ème escadre de la Flotte de la Méditerranée. Durant les trois mois de la guerre de Pologne, les torpilleurs de la 7ème DT vont effectuer de nombreuses missions d’escorte notamment entre la métropole et l’Afrique du Nord.

Le 4 janvier 1940, le torpilleur Tramontane appareille de Toulon en compagnie de ses sister-ships Tornade et Typhon pour un entrainement commun du 4 au 26 janvier, date à laquelle ils rallient les Salins d’Hyères. Rejoints par la 13ème DT, ils manœuvrent avec les torpilleurs légers du 31 janvier au 18 février, mouillant aux Salins d’Hyères du 19 au 25 février avant de rallier Toulon le lendemain.

Du 5 mars au 2 avril, la 7ème DT exécute un nouvel entrainement de division, faisant escale à Porticcio du 3 au 10 avril avant de rentrer à Toulon le lendemain. Ils enchainent par un exercice commun avec le cuirassé Provence du 16 avril au 7 mai, les quatre navires faisant escale à Ajaccio du 8 au 12 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain.

La Tramontane et ses compères de la 7ème DT effectuent un entrainement de division du 18 mai au 10 juin, rentrant le lendemain à Toulon. La Tramontane sort pour entrainement du 17 au 27 juin, mouillant aux salins d’Hyères du 28 juin au 2 juillet avant de rentrer à Toulon le 3 juillet.

Il est indisponible du 4 au 25 juillet, sortant pour les essais (26 au 29 juillet) et la remise en condition (31 juillet au 15 août) en compagnie de la Tramontane, les deux torpilleurs disponibles de la 7ème DT participant ensuite aux essais (17 au 20 août) et à la remise en condition (22 août au 8 septembre) du Typhon, les trois torpilleurs rentrant à Toulon le lendemain 9 septembre 1940.

La grande réorganisation de septembre 1940 ne change rien pour la Tramontane qui appartient toujours à la 7ème DT, désormais rattachée au groupement de ligne de la 2ème Escadre avec Toulon comme port d’attache.

Le 15 septembre 1940, la Tramontane, la Tornade (Al) et le Typhon quittent Toulon pour un entrainement de division de trois semaines soit du 15 septembre au 6 octobre. La 7ème DT sort à nouveau pour entrainement de division du 13 au 31 octobre, du 8 au 22 novembre et du 7 au 21 décembre, passant la fin de l’année civile à quai.

La Tramontane sort pour la première fois de l’année 1941 pour un nouvel entrainement de division en compagnie de ses compères Typhon et Tornade et ce du 8 janvier au 2 février, la division rentrant à Toulon le 9 février après un mouillage aux salins d’Hyères du 3 au 8.

Le 22 février 1941, les torpilleurs de la 1ère FT quittent Toulon sauf La Palme en grand carénage soit un total de sept torpilleurs en l’occurence ceux de la 3ème DT et ceux de la 7ème Division de Torpilleurs (Tramontante Typhon Tornade) pour un exercice commun avec les cuirassés de la 5ème DL, les vénérables Provence et Lorraine. Cet exercice se déroule jusqu’au 8 mars avec des écoles à feux, des lancements de torpilles, des manoeuvres anti-surfaces.

Les trois torpilleurs de la 7ème DT sortent pour un nouvel entrainement à partir du 15 mars en compagnie des deux torpilleurs de la 3ème DT. Les deux divisions effectuent une école à feux du 15 au 22 mars avant de se ravitailler à Toulon le 23 mars puis d’aller mouiller aux Salins d’Hyères du 24 mars au 1er avril, sortant pour un entrainement antisurface du 2 au 12 avril, date à laquelle les cinq torpilleurs rentrent à Toulon.

La Tramontane est indisponible suite à une avarie de chaudière du 15 avril au 7 mai, sortant pour essais du 8 au 10 mai et pour remise en condition du 12 au 30 mai, mouillant aux salins d’Hyères du 1er au 7 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain 8 juin 1941. Il participe ensuite aux essais (11 au 14 juin) et à la remise en condition (16 juin au 1er juillet) de la Tornade à qui il rend son pavillon de navire-amiral de la 7ème DTE.

La Tramontane et La Tornade sortent pour un entrainement commun du 5 au 12 juillet, jour de leur retour à Toulon, leurs chemins se séparant alors : La Tramontane va subir un grand carénage bien mérité alors que La Tornade va participer aux essais et à la remise en condition du Typhon.

Débarquant ses munitions et vidangeant ses soutes, le torpilleur d’escadre La Tramontane est échoué au bassin Vauban n°6 du 15 juillet au 24 août 1941, subissant une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires avec l’embarquement d’un Asdic, un radar de navigation et d’un radar de veille combinée et le renforcement de la DCA, quatre canons de 37mm Schneider modèle 1941 remplaçant les canons de 37mm modèle 1925 et les mitrailleuses de 13.2mm.

Remis à flot le 24 août, il est armé pour essais le 1er septembre, remplissant ses soutes avant de rallier le lendemain 2 septembre ses compères Tornade et Typhon aux salins d’Hyères. Les trois torpilleurs sortent pour les essais de la Tramontane du 2 au 5 septembre, se ravitaillent à Toulon le 6 septembre avant un stage de remise en condition du 7 au 21 septembre, date à laquelle la 7ème DTE rentre au complet à Toulon.

Du 21 au 29 septembre 1941, la 7ème DTE effectue un entrainement ASM avec les sous-marins Redoutable et Vengeur de la 7ème DSM.

Le 8 novembre 1941, la 1ère flottille de torpilleurs appareille pour un entrainement commun dans le Golfe du Lion en compagnie de la 5ème DL (cuirassés Provence et Lorraine), entrainement composé d’écoles à feux, de lancements de torpilles, d’entrainement à la défense aérienne à la mer, de combat antisurface. Les huit torpilleurs et les deux cuirassés rentrent à Toulon le 24 novembre.

Le 1er décembre 1941, la Tramontane et ses compères Tornade et Typhon quittent Toulon pour un entrainement de division dans le Golfe du Lion du 1er décembre 1941 au 15 janvier 1942, date à laquelle les trois torpilleurs rentrent à Toulon pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’à la fin du mois.

Après une sortie d’essais et d’entrainement du 1er au 8 février, la Tramontane, la Tornade et Le Typhon se ravitaillent à Toulon le 9 février puis mettent cap sur Mers-el-Kébir où ils arrivent le lendemain 10 février pour participer à un entrainement commun avec les divisions de torpilleurs d’escadre de la 3ème FTE en l’occurence les 8ème DTE (Le Bordelais La Trombe L’Alcyon) et 9ème DTE (Basque et Forbin).

Quand la 7ème DTE arrive en Algérie, si la 8ème DTE est au complet, la 9ème DTE est réduite au seul Basque, son compère le Le Forbin étant en grand carénage à Toulon.

La 7ème DTE effectue un premier exercice commun avec la 8ème DTE et le TE Basque du 12 au 22 février, exercice composé d’écoles à feux, de lancements réels et simulés de torpilles, de tir sur cibles remorquées par des avions de l’aéronavale………. . A l’issue de ce premier exercice, le Basque se ravitaille à Mers-El-Kébir puis rallie Toulon pour subir son grand carénage.

Pendant ce temps, la Tramontane, la Tornade et le Typhon et la 8ème DTE effectue une école à feux commune du 24 février au 2 mars, faisant ensuite à Alger du 3 au 8 mars, jour où le Forbin les rejoint après avoir réalisé ses essais à la mer. Les torpilleurs d’escadre des 7ème et 8ème DTE vont ainsi participer à la remise en condition du Forbin en sortant du 9 au 21 mars, date à laquelle les sept torpilleurs reviennent à Mers-El-Kébir.

Après quelques jours de relâche, la Tornade et les six autres autres torpilleurs reprennent l’entrainement par une école à feux du 26 mars au 2 avril, se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 3 avril pour enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 4 au 10 avril puis après un nouveau ravitaillement à la base oranaise le 11 avril, d’effectuer un entrainement au combat antisurface du 12 au 21 avril.

Le 22 avril, le torpilleur Basque est de retour à Mers-El-Kébir après avoir réalisé ses essais à la mer suite à son grand carénage. La Tornade, le Typhon, la Tramontane, le Bordelais, l’Alcyon, la Trombe et le Forbin vont participer à sa remise en condition du 23 avril au 8 mai, les huit torpilleurs faisant escale à Tunis du 9 au 14 mai puis à Ajaccio du 16 au 21 mai, effectuant le 22 mai une parade navale avant de se séparer, la 7ème DTE rentrant à Toulon, les 8ème et 9ème DTE à Mers-El-Kébir.

La 7ème DTE sort à nouveau pour entrainement, effectuant une école à feux du 30 mai au 4 juin, mouillant aux salins d’Hyères du 5 au 12 juin avant de rentrer à Toulon le lendemain 13 juin 1942.

La Tramontane sort pour une école à feux du 19 au 26 juin, faisant escale à Port-Vendre du 27 juin au 2 juillet avant de rentrer à Toulon le lendemain 3 juin. Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 26 juillet 1942.

La Tramontane sort ensuite pour essais du 27 au 30 juillet puis pour remise en condition du 1er au 15 août à chaque fois en compagnie de son compère Tornade, les deux torpilleurs d’escadre se ravitaillant à Toulon le 16 août avant de rallier les Salins d’Hyères.

Le 21 août, la Tramontane et la Tornade sont rejoints par le Typhon qui venait de réaliser ses essais à la mer. Les trois torpilleurs d’escadre sont à la mer du 22 août au 5 septembre, faisant escale à La Ciotat du 6 au 9 septembre avant de rentrer le lendemain 10 septembre 1942 à Toulon.

Les torpilleurs La Tramontane et Typhon sortent pour entrainement du 15 au 27 septembre, effectuant plusieurs écoles à feux, des lancement de torpilles, des grenadages et des tirs sur cibles remorquées par des avions de l’armée de l’air et de l’aéronavale. Après une escale à Sète du 28 septembre au 3 octobre, les deux torpilleurs de la 7ème DTE rentrent à Toulon le lendemain 4 octobre 1942.

La Tramontane et le Typhon participe ensuite aux essais (8 au 11 octobre) et à la remise en condition (13 au 21 octobre) de la Tornade.

La Tramontane et ses deux compères de la 7ème Division de Torpilleurs d’Escadre sortent le 28 octobre pour le dernier entrainement de division de l’année, entrainement qui occupe les trois torpilleurs du 28 octobre au 21 décembre 1941, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

Après une période d’entretien à flot du 22 décembre 1942 au 10 janvier 1943, les trois torpilleurs d’escadre sortent pour essais du 11 au 14 janvier et pour remise en condition du 16 au 30 janvier 1943.

Le 8 février, la 7ème DTE appareille en compagnie de la 1ère DTE (Le Mars La Palme) et du Fortuné _placé hors rang_ , direction Mers-El-Kébir où ils arrivent le 9 février pour un exercice commun avec les 8ème et 9ème DTE qui va dérouler jusqu’au 3 mars, la petite escadre faisant escale à Ajaccio du 4 au 7 mars avant que les navires ne rentrent dans leurs ports respectifs le lendemain.

La 7ème DTE sort du 13 au 21 mars, une sortie particulière puisque c’est la dernière de la division dans ce format, La Tramontane étant mise en position de complément le lendemain 22 mars 1943, prélude à son désarmement.

Il passe au bassin (Vauban n°6) du 2 au 12 avril pour obturation des prises d’eau et débarquement de l’armement et de l’électronique.

Le torpilleur d’escadre Tramontane est officiellement désarmé le 13 avril 1943 et condamné le lendemain 14 avril, devenant le Q-12.

Il reste mouillé dans la Darse Neuve jusqu’au mois de septembre quand il est remorqué au cimetière naval du Bregaillon où il se trouvait toujours en septembre 1948