Le Conflit (81) Europe Occidentale (47)

Sur mer !

Si la Campagne de Norvège (1948) avait vu de violents combats navals, la Campagne de France à été plus avare la faute à une géographique particulièrement contraignante. De plus la majorité des grandes unités était immobilisée en mer du Nord et ne pouvaient donc être engagées en Manche.

De toute façon qu’aurait changé le déploiement d’un Bismarck ou d’un Graf Zeppelin pour les allemands ? Probablement peu de chose.

Les alliés eux voulaient fixer en mer du Nord les cuirassés, croiseurs de bataille et croiseurs lourds allemands en mer du Nord pour éviter une dévastatrice guerre de course contre les convois même si l’expérience à montré que cette stratégie excellente sur le papier posait des problèmes insolubles pour une marine ne possédant aucune base outre-mer (et ce en dépit d’un dévellopement précoce du ravitaillement à la mer).

Pour éviter un éventuel forcement du détroit du Pas de Calais par de grosses unités allemandes les alliés prennent la décision dès le mois de novembre de miner le passage séparant La Manche de la Mer du Nord.

Néanmoins en mai 1949 le passage est loin d’être étanche et on verra certains sous-marins passer en Manche pour s’épargner l’éreintant contournement des îles britanniques. En ce qui concerne les unités de surface les allemands ne vont engager que des unités légères notamment des S-Boot qui faire honneur à leur terrible réputation.

Côté allié on hésite à déployer des unités même si avec un combat défensif la couverture des flancs est essentielle. Elle sera assurée essentiellement par les britanniques avec le concours de quelques unités françaises avec son lot de dommages et de destructions.

Plusieurs unités alliées sont endommagées notamment par l’aviation allemande qui va compenser l’absence d’unités majeures de la Kriegsmarine en lançant des raids contre tout ce qui flottait en Manche.

Le contre-torpilleur Ronarc’h mis en service en juin 1949 participe à la Campagne de France en Manche au cours de laquelle il est légèrement endommagé par l’aviation allemande. Le 8 juillet 1949 alors qu’il venait de bombarder des positions allemandes au sud de Dunkerque il est surpris par l’aviation allemande, huit Ju-188 attaquent.

Le contre-torpilleur manœuvre de manière agressive, tire avec toute sa DCA qui perturbe l’attaque, attaque également contrée par la chasse française venue à la rescousse. Une bombe détruit l’affût II de 130mm, deux autres étant des coups à toucher qui provoque quelques voies d’eau et endommage la ligne d’arbre tribord. C’est d’ailleurs sur une jambe que le navire se replie sur Le Havre.

Après des réparations d’urgence, il rallie Brest à la mi-octobre pour une remise en état doublée d’une modernisation. Il est de retour au combat en janvier 1950 mais en Méditerranée, on en reparlera donc plus tard.

D’autres navires français sont engagés, des navires dépendant de l’Escadre Légère du Nord (ELN), du moins ceux qui n’ont pas rallié la 7ème Escadre pour combattre dans les eaux norvégiennes.

Parmi eux figurent trois torpilleurs d’escadre, les Davoult Soult et Massena dérivés des Intrepide. Ils forrmaient la FTN Flottille des Torpilleurs du Nord et vont passer de longues semaines à patrouiller dans le détroit du Pas de Calais pour couvrir le passage des convois sur le continent et la mise en place d’un champ de mines censé empêcher le passage des sous-marins et des navires allemands.

Le Davoult est le seul à succomber au cours de la Bataille de France. Le 12 août 1949 il est surpris par l’aviation allemande alors qu’il venait de bombarder des positions allemandes sur la rive nord de la Somme. Une bombe de 500kg le coupe en deux l’avant s’échouant en zone alliée lui permettant d’évacuer blessés et survivants. La partie arrière va dériver sur plusieurs miles avant de sombrer.

Ses sister-ship Soult et Massena vont survivre à la Bataille de France même si ils sont endommagés à plusieurs reprises plus ou moins sérieusement. Ils vont pouvoir venger leur sister-ship comme on le verra par la suite.

En septembre 1948 la 5ème DT formait une partie de la force de combat de l’ELN. Cette division se composait des torpilleurs Le Normand, Le Parisien, Le Provencal et le Saintongeais. Ces navires vont opérer au large des côtes néerlandaises et belges pour par exemple couvrir plusieurs opérations d’évacuation. Ils échappent à la correctionnelle à plusieurs reprises.

La chance tourne pour Le Normand le 12 juin 1949 quand il est surpris à l’aube par des chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190. Une première attaque à la roquette désempare le navire qui est achevé par une bombe de 250kg. Le navire coule rapidement.

Le Parisien est sérieusement endommagé le 7 juillet 1949. Sa survie tiens même du miracle. Il est remorqué à Cherbourg, reçoit des réparations d’urgence avant de rallier Brest pour une remise en état complète. Il est de retour au combat au printemps 1950.

Le Provencal est légèrement endommagé alors que le Saintongeais ressort indemne des combats ce qui fait dire à un jeune lieutenant venu d’Afrique du Nord que son navire «avait la Baraka».

Dans l’ombre des torpilleurs légers on trouve quatre corvettes type Flower, de pesants navires d’escorte qui forment la 8ème DEO (L’Algéroise L’Aixoise La Quimperoise La Cherbourgeoise).

Ces navires vont participer à la protection des convois traversant La Manche que ce soit dans le sens nord-sud ou ouest-est. Naturellement cette mission attire l’attention de la Luftwaffe. L’Algéroise est coulée le 14 juin 1949 alors qu’elle venait de quitter Dunkerque pour escorter un convoi évacuant des soldats en direction du sud (il s’agissait de trainards et d’isolés qui allaient remplumer des unités en sous-effectifs) par une bombe de 500kg qui ne lui laisse aucune chance.

L’Aixoise est sérieusement endommagée par un bombardement aérien sur Dunkerque le 5 août 1949 alors que la prise de la ville est une question de jour. Devant l’impossibilité de la remorquer en direction de la Grande-Bretagne ou de la France, décision est prise de la saborder pour embouteiller le port. C’est chose faite dans la nuit du 7 au 8 août, quelques jours avant la chute de la cité corsaire, de la ville natale de Jean Bart.

Les corvettes La Quimperoise et La Cherbourgeoise parviennent à échapper aux mines, aux bombes et aux torpilles allemandes.

Aux côtés de navires hauturiers on trouve des navires plus à l’aise dans la bande littorale. Parmi eux on trouve des chasseurs de sous-marins. Si les CH-5 et CH-6 basés à Cherbourg survivent à la Bataille de France en revanche les CH-41 et 42 basés à Dunkerque succombent, le premier le 21 juillet 1949 sous les coups de l’aviation et le second victime le 4 août 1949 d’une batterie côtière allemande qui le foudroye de quatre obus de 88mm qui ne laissent aucune chance à sa coque en bois.

Des vedettes lance-torpilles sont également engagées mais en dépit du courage et de l’audace de leurs équipages elles n’ont pas obtenu l’aura qui entoure les S-Boot et les MAS. Certains esprits taquins y vont vu le fait que ces vedettes étaient d’origine britannique. C’est sûrement très exagéré.

Combattant leurs homologues allemandes nos vedettes vont subir des pertes sensibles. Sur les douze vedettes initialement déployées, huit sont détruites (quatre par l’aviation VTB-35, 50 52 55, trois par leurs homologues à savoir les VTB-36, 51 et 54 et une par accident la VTB-40) ne laissant donc que les VTB-37, 38, 39 et 53 qui vont apprécier l’arrivée en Basse-Normandie de vedettes venues de Lorient où elles étaient pour ainsi dire au chômage technique.

La canonnière L’Yser (classe Aisne) utilisée comme navire de sûreté est immobilisée pour avarie le 30 juillet 1949. Les allemands attirés par cette proie l’envoie par le fond dans le port de Dunkerque, l’épave repose au fond jusqu’en 1957 quand elle est relevée au cours de travaux de dragage.

Le pétrolier-caboteur Blavet survit à la Bataille de France continuant sa mission de ravitaillement des navires au mouillage. En revanche l’aviso-hydrographe Amiral Mouchez saute sur une mine magnétique et sombre le 14 juillet 1949.

La Royal Navy n’échappe naturellement pas aux foudres de l’aviation allemande qui va montrer que l’assaut aéromaritime n’à pas n’à plus de secrets pour elle.

Les pertes vont être plutôt sérieuses mais moins qu’escomptées. Si les unités légères, la «poussière navale» souffre les grandes unités hauturières s’en tirent plutôt à bon compte.

C’est le cas notamment d’un porte-avions lourd le HMS Hermes de classe Malta. Déployé en Manche pour augmenter la puissance aérienne alliée dans la région il est naturellement une cible prioritaire pour les bombardiers allemands (essentiellement de la Luftwaffe, les avions du KFK ayant fort à faire en mer du Nord).

Le 14 août 1949 alors que le porte-avions lourd était déployé au large du Havre il est assaillit par quarante-cinq bombardiers allemands essentiellement (18 Ju-188 du I./Kpfg-3 18 He-111 du III./Kpfg-53 et 9 Ju-87 du I./Stkpfg-3), le tout escorté par 18 chasseurs Messerschmitt Me-109F du IV./JG-54 et 9 Focke-Wulf Fw-190 du II./JG-2 soit un total de soixante-douze appareils.

Le porte-avions solidement construit et bien protégé lance ses Seafire immédiatement disponibles et en prépare d’autre. La DCA ouvre le feu mais dans la panique certains chasseurs britanniques seront abattus par des canonniers à la gachette facile !

Plusieurs bombes sont évitées mais une bombe touche le porte-avions à l’arrière tribord, une bombe de 250kg qui ne fait qu’égratigner le pont d’envol (en revanche pour les avions parqués à l’arrière c’est une autre paire de manche).

Un deuxième projectile perforant de 500kg provoque de sérieux dégats en explosant dans le hangar après avoir traversé l’ascenseur avant moins protégé. Aux dégâts de l’explosion s’ajoutent bientôt plusieurs incendies et des fumées toxiques.

Le porte-avions tente de se replier vers la Grande-Bretagne mais il est assaillit par une deuxième attaque qui place deux autres bombes de 500kg l’une explosant dans une cheminée provoquant d’énormes dégâts à la propulsion et l’autre explosant à l’avant qui ressemble bien vite à une boite de conserve ouverte.

C’est un miracle que le porte-avions ait survécu. Radio Berlin annonce sa destruction mais elle est très vite démentie par les alliés. L’infortuné, l’éclopé rejoint Cherbourg pour des réparations d’urgence.

On évacue tout ce qui pourrait poser problème en terme de sécurité, on évacue les blessés (dont certains vont succomber à leurs blessures à l’hôpital militaire de Cherbourg) et les morts (ces derniers sont enterrés dans un carré du cimetière militaire de Cherbourg, certains étant rapatriés après guerre et inhumés en Grande-Bretagne) avant de réaliser des réparations d’urgence.

Le 2 septembre 1949 il quitte Cherbourg pour Faslane afin d’être remis en état. Il ne retrouvera le service actif qu’en mars 1951 !

Des croiseurs légers sont également engagés pour couvrir l’envoi de renforts sur le continent, évacuer des troupes acculées dans les ports de la Manche et bien entendu assurer l’appui-feu, une salve d’obus de 133 et de 152mm pouvant calmer bien des témérités.

Le croiseur léger antiaérien HMS Black Prince est ainsi endommagé le 14 septembre 1949. Après avoir couvert une évacuation depuis le port de Dieppe en bombardant des blindés allemands, le CLAA est attaqué par l’aviation allemande.

Des chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 du III./Kpfg-42 qui effectuent trois attaques successives. Une bombe de 250kg touche le navire qui va être immobilisé pour réparations jusqu’à la fin de l’année.

Le HMS Bermuda un croiseur léger de classe Crown Colony qui participe à la Bataille de France. Le 7 juillet 1949 alors qu’il venait d’appuyer une attaque française il est surpris par des chasseurs-bombardiers allemands de la même unité qui placent trois bombes de 250kg.

La première détruit la tourelle I de 152mm, la deuxième la catapulte à hydravions et la troisième endommageant sérieusement la poupe du navire. Il est ainsi immobilisé pour réparations du 8 juillet 1949 au 14 novembre 1950, date de son retour au combat.

Le HMS Kenya participe lui aussi à la Bataille de France. Il est légèrement endommagé à plusieurs reprises mais reste en ligne, les réparations se faisant au retour au port en Grande-Bretagne. Comme nous le verrons il aura moins de chance au large de la Grèce mais ce sera une autre histoire.

Le HMS Trinidad est endommagé à plusieurs reprises par l’aviation mais aussi par l’artillerie allemande ! La première fois c’est le 14 juin 1949 par l’aviation allemande, une bombe de 250kg le touchant à l’avant.

Réparé il reprend la lutte, tirant contre terre à plusieurs reprises. Le 30 juin 1949 il neutralise une batterie côtière allemande installée sur la frontière belge non sans que le canon de 150mm ne place deux obus.

Le croiseur en est quitte pour deux semaines de réparations avant de reprendre les combats. Il sera endommagé à nouveau à deux reprises (17 juillet et 9 août) mais uniquement par des coups à toucher donc ne provoquant guère de dégâts.

Le HMS Swiftsure est lui aussi endommagé par l’aviation allemande, une bombe de 250kg le touchant à l’avant le 4 août 1949. Réparé il sera endommagé par le mitraillage d’un chasseur à la Baldenkreuze le 2 septembre 1949 mais très légèrement.

Le HMS Vigilant est déployé à Devonport pour participer à la couverture de La Manche, couvrir des convois, assurer l’appui-feu et la défense aérienne à la mer. Il est endommagé lui aussi à plusieurs reprises, la première fois le 2 juillet 1949 par un échouage au large de Dunkerque, la seconde fois par une bombe de 250kg le 25 juillet 1949. Il passe trois semaines en réparations avant de reprendre la lutte.

Le croiseur léger ORP Conrad (ex-HMS Danae) de la marine polonaise libre participe également à la Bataille de France. Il est endommagé à plusieurs reprises par l’aviation allemande mais jamais sérieusement. Il est réparé mais son usure rend son maintien en service problématique.

Son sister-ship ORP Dragon (ex-HMS Dragon) à moins de chance. Endommagé par deux bombes le 23 juin 1949 il survit par miracle. Il est réparé et est de retour au combat début 1950 après six mois de réparations.

Des destroyers participent également à la lutte sur mer contre les (rares) navires allemands et surtout contre l’aviation. C’est ainsi que l’ORP Blyskawica fait détonner une mine allemande qui en récompense lui impose six mois de réparations à Brest soit jusqu’en janvier 1950.


Les deux destroyers type N loués à la marine polonaise libre, les ORP Warsazawa (ex-HMS Noble) et ORP Cracow (ex-HMS Non Pareil) participent eux aussi à la Campagne de France comme escorteur et navire d’appui-feu. Ils sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

Le destroyer britannique HMS Ambuscade à moins de chance. Dans la nuit du 26 au 27 septembre alors qu’il évacuait les ultimes preux des 2ème et 3ème divisions canadiennes, il tombe dans une embuscade nocturne menée par les redoutables S-Boot.

Une première torpille arrache la proue et une seconde coupe le navire en deux, ne lui laissant strictement aucune chance. Le naufrage rapide et les survivants hélas trois fois hélas peu nombreux.

Certains vont parvenir à rejoindre on ne sait trop comment la rive sud de la Seine tandis que d’autres sont récupérés par les allemands puis partent pour de longues années de captivité même si certains parviendront à s’échapper avant leur transfert en Allemagne. Certains recueillis par la population vont servir de cadres à la Résistance.

Les destroyers type A premiers d’une longue série de Fleet Destroyers avaient été désarmés en 1946 au moment de la mise en service des type O plus modernes. Comme souvent ces navires sont mis en réserve dans le Loch Ewe prêts à être réarmés en cas de conflit que l’on pressent imminent.

Il n’est pas vraiment question de les réutiliser comme destroyers d’escadre mais plutôt comme escorteurs voir comme transports rapides. Si la première transformation coule de source, la seconde fait davantage débat.

Au début de la guerre une inspection technique montre que les Codrington, Active et Anthony sont dans un état matériel trop dégradé pour justifier une remise en état à un coût descent même en temps de guerre où les dépenses sont plus relâchées (ces navires sont désarmés défintivement le 4 octobre 1948 puis démolis, l’acier réutilisé pour l’effort de guerre britannique).

Il reste donc les HMS Acasta, Antelope, Ardent, Arrow et Acheron. Que faire de ces navires ? Il est décidé à la mi-octobre de les transformer en escorteurs à long rayon d’action. On supprime une partie de l’appareil évaporatoire pour augmenter le rayon d’action (la place gagnée permet d’augmenter la capacité de mazout), l’armement transformé avec deux canons de 120mm, une DCA légère (canons de 20 et de 40mm), des grenades ASM et un Asdic.

Ces navires sont remis service début 1949 pour protéger des convois notamment ceux amenant renforts et matériels en France au profit du BEF. Durant la Bataille de France, ces navires vont être également utilisés comme navires d’appui-feu et comme transports rapides.

Deux d’entre-eux sont perdus durant cette bataille homérique. Le HMS Acasta est victime de l’aviation allemande le 18 juillet 1949 au large d’Abbeville (deux bombes) alors que le HMS Acheron saute sur une mine le 17 août 1949 au large de Dieppe. Les trois autres (Antelope, Ardent et Arrow) survivent à la Bataille de France. Ils vont continuer leur carrière d’escorteur jusqu’à l’été 1950 quand usés ils sont désarmés (ils seront démolis après guerre).

Les huit destroyers survivants du type B (le HMS Blanche à été perdu le 13 novembre 1939 suite à l’explosion d’une mine) ont été désarmés en 1946 et stockés à Faslane. Une inspection est menée en septembre 1948 pour envisager une éventuelle remise en service.

Tout comme les type A certains navires sont en trop mauvais état pour être remis rapidement en service. C’est le cas des HMS Keith, Basilik et Beagle qui sont officiellement désarmés le 15 octobre 1948.

Il reste donc les HMS Boadicea, Boreas, Brazen, Brilliant et Bulldog. Ces navires sont modifiés selon les mêmes plans qui ont été appliqués sur le type A. Ils vont participer à plusieurs escortes de convois transatlantiques, le Boadicea étant torpillé par un sous-marin allemand U-51 le 4 mai 1949 (le sous-marin sera coulé le lendemain par un Short Sunderland du Coastal Command).

Le Boreas participe lui à la Bataille de France, appuyant les troupes au sol par un tir précis de ses deux canons de 120mm.

Cela lui attire les hommages de l’aviation allemande qui le coule le 4 septembre 1949 au large de Dieppe, huit bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188 du I./Kpfg-3 ne lui laissant aucune chance en réussissant à place trois bombes non sans que trois de ces véloces bimoteurs ne mordent la poussière ou plutôt les flots.

Le Brazen est endommagé par l’aviation le 19 août 1949 au large de Honfleur mais il est réparé et survit à la Bataille de France. Désarmé en septembre 1950, il est démoli après guerre.

Le Brilliant et le Bulldog servent de navires d’appui-feu et de transport rapide. Survivant à la bataille de France ces deux vétérans sont utilisés comme escorteurs jusqu’en septembre 1950 puis comme navires-école jusqu’en juin 1951 quand leur usure entraine leur désarmement (ils ont été démolis après guerre).

D’autres destroyers britanniques participent à la Bataille de France comme les HMS Echo et Escort qui étaient privés de protégé car le Victorious était en réparations après avoir été endommagé en Norvège.

Si l’Escort sort indemne de cette Bataille de France en revanche l’Echo est victime de l’aviation allemande le 28 août 1949, deux bombes l’envoyant par le fond alors qu’il venait de quitter Le Havre.

Le HMS Foxhound est coulé le 14 août 1949 alors qu’il protégeait le porte-avions lourd Hermes. Si l’unité de classe Malta digère quatre bombes, le destroyer type F à moins de chance puisqu’il est envoyé par le fond par une unique bombe. Le destroyer est coupé en deux, l’avant coulant rapidement mais l’arrière se maintenant suffisamment longtemps à flot pour permettre aux survivants d’évacuer.

Le HMS Afridi est coulé le 17 octobre 1949 lorsque l’aviation allemande lance une série d’attaque pour accompagner l’opération HUBERTUS. Deux bombes de 500kg largués par des chasseurs-bombardiers Me-110 transforment le destroyer en une annexe de l’enfer, coulant rapidement en ne laissant que fort peu de survivants.

Le HMS Jersey est victime d’une mine le 8 septembre 1949. La proue arrachée jusqu’au pied de la passerelle il est pris en remorque mais une voie d’eau s’élargit brusquement entrainant le naufrage du navire.

Deux destroyers de type M succombent également durant la Bataille de France. Le premier est le HMS Matchless victime de l’aviation allemande le 21 août 1949 (deux bombes) et le second le HMS Martin qui tombe dans une embuscade tendue par des S-Boot le 12 octobre 1949, une torpille arrachant la proue et une second la poupe, rendant son naufrage inéluctable.

Les britanniques engagent également leur «poussière navale» en Manche, bénéficiant de bases mieux protégées que les bases françaises géographie plus favorable oblige.

Comme vous le savez chers lecteurs, la marine britannique en septembre 1948 possédaient une imposante flotte d’escorte. Certains durant la Pax Armada y vont un gaspillage de moyens pas forcément illimités. Piètres oracles n’est-il pas….. .

Ces navires formaient des flottilles de sloops, de corvettes et de frégates qui vont assurer la protection des convois amenant des renforts et surtout des munitions, des véhicules et du matériel et en évacuant des prisonniers de guerre (un accord franco-britannique avait acté l’évacuation hors de portée de certains prisonniers sensibles notamment les pilotes de chasse) et les blessés.

D’autres navires légers comme des dragueurs de mines et les vedettes lance-torpilles vont également combattre les allemands et notamment pour ces dernières leurs homologues d’Outre-Rhin.

Naturellement qui dit combats dit pertes et la «british naval dust» va souffrir sous les coups de la poussière navale allemande mais aussi de l’aviation qui semblait être le prédateur naturel de la «poussière navale». Il faut dire que la coque en bois d’une vedette digère assez mal les balles, les bombes et les roquettes.

Ces flottilles dépendaient de trois Coastal Group déployés sur les côtes méridionales de la Grande-Bretagne : Portsmouth, Devonport et Portland. Pour mémoire ces Coastal Group sont ainsi composés (composition au 5 septembre 1948) :

Portsmouth Coastal Group :

-11th Destoyer Flottilla (11th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Atherstone Berkeley Cattistoche Cleveland Eglington Exmoor

-14th Destroyer Flottilla (14th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Mendip Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown

-16th Destroyer Flottilla (16th DF) équipée de destroyers légers type Hunt en l’occurence les HMS Zetland Tetcott Southwold Chiddingfold Cowdray Croome

-2nd Escort Flottilla (2nd EF) équipée de huit frégates de classe River, les HMS Ballinderry Bann Chelmer Dart Exe Derg Ettrick Itchen

-Deux flottilles de vedettes lance-torpilles, les 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et 3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31)

-Est détachée à Harwich, la 3rd Anti-Submarine Flottilla avec des sloops classe Black Swan et Black Swan améliorés en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon

Devonport Coastal Group :

-15th Destroyer Flottilla Six destroyers légers type Hunt, les HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby Avon Vale

-Trois sloops classe Kingfisher, les HMS Kingfisher Mallara Puffin

-1st AntiSubmarine Flottilla équipée de six sloops classe Black Swan, les HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling Lapwing

-7th Minesweeping Flottilla avec six dragueurs de mines classe Algerine en l’occurence les HMS Acute Albacore Antares Aries Brave et Chameleon

-Deux canonnières, deux patrouilleurs ASM, une vedette de sauvetage, deux vedettes ASM et quatre Harbour Defence Motor Launch (HDML).

Portland Coastal Group :

-20th Destroyer Flottilla avec des destroyers légers type Hunt les HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent.

-1st Escort Flottilla avec les Corvettes classe Flower HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus.

-11th Escort Flottilla avec les corvettes classe Flower HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium

Entre le 10 mai et le 1er novembre 1949 date de la fin officielle de l’opération HUBERTUS (NdA certains historiens que cette opération est terminée dès le 24 octobre) la Royal Navy à perdu les navires légers suivants :

Pour des raisons de clarté je vais parler flottille par flottille mais uniquement des pertes directement liées à la Bataille de France, les navires perdus dans ce qu’on à appelé la Bataille de l’Atlantique ne seront pas traités ici.

La 11th Destroyer Flottilla disposait au début de la guerre de six destroyers légers de type Hunt I en l’occurence les HMS Atherstone Berkeley Cattistock Cleveland Eglinton et Exemoor. Il n’en restait plus que cinq après la perte de l’Atherstone victime d’une mine allemande le 18 septembre 1948.

Un autre membre de la onzième flotte est coulé durant la Campagne de France. Il s’agit du HMS Cattistock qui est victime d’un chasseur-bombardier allemand au large de Dunkerque le 8 juillet 1949.

La 14th Destroyer Flottilla disposait lui aussi de six destroyers légers type Hunt. Elle n’est pas engagée en Norvège mais cela ne l’imunise pas contre les pertes, le HMS Mendip étant victime d’une mine le 14 décembre 1948, mine prétendument alllemande mais il n’est pas impossible qu’elle soit britannique ou française.

Les autres navires de la division (Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown) sont encore là pour la Bataille de France. Ils vont mener des missions d’escorte, de combat et d’appui-feu.

Cela provoque la perte de deux unités, le HMS Meynell victime de l’aviation allemande le 17 juin 1949 au large de Calais et le HMS Southdown victime d’une collision avec un paquebot transmanche réquisitionné le cela ne s’invente pas Londres (4 septembre 1949). Si le destroyer coule, le paquebot transmanche est certes sérieusement endommagé mais il peut rallier la Grande-Bretagne pour une remise en état.

La 15th Destroyer Flottilla (15th DF) n’est pas engagée en Norvège mais perd une unité le 2 octobre 1948. A l’aube le HMS Avon Vale fait détonner une mine mouillée la veille par un avion allemande qui avait effectué une mission hautement risquée à savoir mouiller des mines à l’entrée du port de Southampton.

Les projectiles repérés ont tous été dragués sauf une fatale au destroyer léger qui chavire et coule en quelques minutes. Fort heureusement le temps était clément et la côte proche.La majorité des marins sont sauvés et vont pouvoir très vite reprendre la lutte.

Les autres navires (HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby) sont toujours au moment où les allemands attaquent à l’ouest. Ces navires sont tous endommagés à des degrés divers mais tous survivent à la Campagne de France.

La 16th Destroyer Flottilla (16th DF) à été engagée en Norvège perdant le HMS Croome victime de l’aviation allemande le 14 octobre 1948. Il restait donc les HMS Zetland Tetcott Southwold Chiddingfold Cowdray au moment de la Campagne de France.

Deux unités sont perdus au cours de ces combats, le HMS Cowdray torpillé par un sous-marin allemand en l’occurence le U-83 le 17 juin 1949 et le Zetland victime de l’aviation allemande le 10 août 1949. La 16ème divions est donc réduite à trois unités et se pose la question de sa dissolution qui n’aura finalement pas lieu et comme si le destin était devenu clément, les trois unités survivant à la Campagne de France vont survivre à la guerre.

La 20th Destroyer Flottilla (20th DF) composée de destroyers légers type Hunt (HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent) n’est pas engagée en Norvège ce qui explique qu’elle dispose toujours de ses six navires quand débute la Campagne de France.

Le HMS Blean sera la seule perte de la flottille, le destroyer léger étant victime d’une attaque de S-Boote menée le 14 juillet 1949. Le navire coupé en deux coule rapidement. Les autres navires de la division sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

La 2nd Escort Flottilla (2nd EF) est engagée en Norvège perdant la frégate HMS Ballinderry victime d’un sous-marin allemand le 5 octobre 1948 (NdA le sous-marin allemand n’à jamais pu être identifié avec certitude).

Les autres frégates vont participer à la Campagne de France, la frégate HMS Bann étant coulée par l’aviation le 19 juin 1949 (une bombe de 250kg et des roquettes) alors que la frégate HMS Itchen est victime d’une mine le 5 octobre 1949. La division est donc réduite à cinq navires, les HMS Chelmer Dart Exe Derg et Ettrick.

La 1st Escort Flottilla (1st EF) disposait de corvettes classe Flower en l’occurence les HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus. La corvette Anchusa est coulée le 24 juin 1948 au large d’Ostende par l’aviation allemande (une bombe et une série de mitraillages qui aggravèrent les pertes parmi les survivants de l’attaque) alors que son sister-ship Arbutus est victime d’une mine au large de Calais le 11 août 1949.

La 11th Escort Flottilla (11th EF) qui disposait elle aussi de corvettes de classe Flower (HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium). Si la HMS Crocus est victime d’une collision avec un cargo le 8 juin 1949, le HMS Dahlia est coulé par l’aviation allemande le 12 septembre 1949, des Focke-Wulf Fw-190 l’attaquant à la roquette, le navire désemparé commence à se coucher sur tribord alors que l’équipage évacue tant bien que mal.

Une explosion foudroye alors le navire (probablement celle des grenades ASM) ce qui explique le faible nombre de survivants (pas plus d’une dizaine de marins dont beaucoup gravement blessés seront désormais inaptes au service armé).

A Harwich est détachée la 3rd Anti-Submarine Flottilla qui dépendait du Portsmouth Coastal Group, une flottille composée de sloops de classe Black Swan en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon. L’Actaeon est victime de l’aviation allemande le 24 juin 1949 (une bombe) et le Snipe est victime d’un sous-marin allemand le 1er juillet 1949, le U-87 lui envoyant une torpille mais c’est plus que suffisant.

A Devonport on trouve également trois sloops de classe Kingfisher (HMS Kingfisher Mallara Puffin) et six sloops de classe Black Swan, les HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling et Lapwing qui forment la 1st Anti-Submarine Flottilla. Ces navires ressortent indemnes de la Campagne de France enfin presque, certains sont endommagés mais aucun n’est coulé.

Deux flottilles de vedettes lance-torpilles sont engagées en Manche, la 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et la 3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31). Elles subissent des pertes sensibles puisque neuf d’entre-elles sont détruites.

Les MTB-1,5, 17 et 19 sont victimes de leurs homologues, les MTB-7, 13 et 15 sont victimes de l’aviation, la MTB-17 chavirant dans une tempête. Elles vont être remplacées par des vedettes issues du programme de guerre.

La 7th Minesweeping Flottilla (7th MSF) avec six dragueurs de mines classe Algerine (HMS Acute Albacore Antares Aries Brave et Chameleon) assure la défense des convois contre les mines, nettoyant les accès au port. Aucun navire n’à été coulé durant la Campagne de France mais certains endommagés soit par le souffle d’une mine désamorcée (Chameleon) ou du mitraillage d’un chasseur allemand en maraude (Antares).

Le Conflit (50) Europe Occidentale (16)

Ordre de Bataille (4) France Marine Nationale

En guise d’avant-propos

Géographie oblige, l’action de la Royale ne peut être que limitée en cas de combat sur le sol de France mais qui dit limitée ne veut pas dire inefficace. En effet elle peut de manière directe et indirecte jouer un rôle clé en soutien de l’armée de terre et de l’armée de l’air.

Sa puissante 7ème Escadre peut bloquer en Norvège des navires allemands qui pourraient être tentés de jouer les troubles fête en mer du Nord et dans La Manche voir s’attaquer aux convois transatlantiques vitaux pour l’effort de guerre allié.

Quand la Campagne de France (1949) va devenir «problématique» c’est-à-dire que le territoire national va être envahit la marine nationale va faire sa part du boulot en s’engageant en Manche pour notamment bombarder les colonnes motorisées allemandes.

Situation de la 7ème Escadre au 10 mai 1949

Bien que la mer du Nord et la Scandinavie ne soient pas directement concernés par la Campagne de France il me semble intéressant de rappeler la situation de l’Escadre du Nord et de l’Arctique quand les allemands déclenchent enfin leur offensive à l’ouest.

A noter que certains navire de cette escadre vont être clairement détachés sur le front français notamment quand la situation en France était devenu comment dire «problématique».

Au 10 mai 1949 la 7ème escadre dispose des moyens suivants :

-Porte-avions Painlevé et Henriette de France

-Croiseur lourd Foch

-Croiseurs légers Montcalm et Georges Leygues

-Contre-torpilleurs Milan Epervier

-Torpilleurs d’escadre Intrepide Cimeterre Sabre Claymore Murat Ney

-Sous-marins Casabianca Sfax Rolland Morillot Martinique St Pierre et Miquelon Kerguelen Mayotte Pluviose La Praya Guadeloupe

-1ère Division d’Escorte Océanique (1ère DEO) : La Malouine La Dieppoise La Remoise La Versaillaise

-8ème Division d’Escorte Océanique (8ème DEO) : L’Algeroise L’Aixoise La Quimperoise et La Cherbougeoise

NdA : ces deux divisions assurent la protection de convois transatlantiques en direction des îles britanniques en attendant les convois arctiques

-Pétroliers-ravitailleurs d’Escadre (PRE) La Seine

-Pétrolier Le Var

-Ravitailleur rapide Lot

-Navire-atelier/Bâtiment-base de sous-marins Jules Verne

-Cargos rapides Mers-El-Kébir et Mostaganem

Escadre Légère du Nord (ELN) : situation en mai 1949

-Torpilleurs d’escadre Davout Soult Massena formant la Flottille des Torpilleurs du Nord (FTN)

-Torpilleurs légers Le Normand Le Parisien Le Provençal Le Saintongeais (5ème DT)

-Chasseurs de sous-marins CH-41 et CH-42

-Chasseurs de sous-marins CH-5 et CH-6 à Cherbourg

-1ère flottille légère du Nord (1ère FLN) avec la 1ère ELN (VTB 50 à 55) et la 2ème ELN (VTB 35 à 40)

-1ère ELA (Escadrille Légère de l’Atlantique) VTB-11 et VTB-12 venue de Lorient et redéployée à Dunkerque

-2ème ELA (VTB-16 18 20 22) venue de Lorient et redéployée à Dunkerque

-la cannonière L’Yser (classe Aisne) utilisée comme navire de sûreté

-Chalutiers ASM L’Algéroise L’Oranie à Cherbourg

-Patrouilleur ASM L’Atlantique (P-33)

-le pétrolier-caboteur Blavet.

-Remorqueurs de haute mer Mamouth et Sanglier à Cherbourg

-Remorqueurs Lavande et Myosotis

-Remorqueurs côtiers Elan II Barfleur Roule Crocus à Cherbourg

-Navire hydrographe Bengali

-Aviso-hydrographe Amiral Mouchez à Cherbourg

-Navire hydrographe Goeland à Cherbourg

-Gabares Girafe Fidèle Entrainante à Cherbourg

Flotte de l’Atlantique en mai 1949

Grandes Unités

-Cuirassé Gascogne

-Croiseur lourd Colbert

-Contre-torpilleurs Dupetit-Thouars Du Chayla Bugeaud (3ème DCT)

-Contre-torpilleur Ronarc’h

-Torpilleurs d’escadre Durandal et Dague (protection rapprochée du Gascogne)

Unités légères

-3ème Division d’Escorte Légère (3ème DEL) : aviso-dragueurs L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse La Boudeuse

-7ème Division d’Escorte Légère (7ème DEL) : aviso-dragueurs Enseigne Balande La Trompeuse L’Ambitieuse et La Sérieuse la division est basée à Casablanca

-1ère ELA (VTB-11 et 12) et 2ème ELA (VTB-16 18 20 et 22) basées à Lorient. Elles ne vont pas tarder à rallier La Manche et passer sous l’autorité de l’ELN.

-Torpilleurs légers L’Algérien Le Sénégalais L’Arabe Le Marocain (classe Kabyle) formant la 6ème DT basée à Lorient. Dès le début de la Campagne de France, la 6ème DT va rallier La Manche pour couvrir les flancs du dispositif allié

-Chalutiers ASM L’Havraise et La Nantaise à Lorient,

-Corvettes anti-sous-marines La Nimoise La Calvaise La Rennaise et L’Agenaise (3ème DEO) basé à Lorient; La Bastiaise La Paimpolaise La Dunkerquoise (2ème DEO) à Casablanca

-Patrouilleur ASM/navire-école L’Heureux (P-28) et Patrie (P-36)

-Patrouilleur anti-sous-marin L’Incomprise et Jutland (P-37)

-Chasseurs de sous-marins : CH-7 et 8 CH-53 et 54 à Brest, CH-11 et 12 à Lorient, CH-17 18 et 19 à Casablanca.

Les navires suivants sont détachés à Dakar :

-Aviso colonial Dumont d’Urville

-Patrouilleur (ex-torpilleur) La Bombarde

-Aviso-dragueurs coloniaux La Précieuse L’Amiral Duperré La Rieuse et l’Amiral Gourdon (10ème DEL)

-Corvettes La Lyonnaise L’Oranaise La Sablaise et La Servannaise (7ème DEO)

-Remorqueur de haute mer Buffle

-Remorqueurs de 600cv L’Efficient et Cap Vert

-Remorqueur de 750cv Romarin

-Gabare La Patiente

Groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique (GSFA)

-Ravitailleur Rapide La Charente

-Pétrolier-caboteur La Lèze

-Avisos Amiens et Arras utilisés comme auxiliaires

-Ravitailleur d’hydravions Sans Souci et Calais utilisé comme ravitailleur d’hydravions

-Aviso hydrographe Beautemps-Beaupré

-Navire école Notre Dame de France (P-95)

-Dragueurs de mines Avranches et Pornic

-Voiliers-école L’Etoile et La Belle Poule

-Remorqueurs de haute mer Elephant et Mastodonte

-Remorqueurs Champion L’Appliqué L’Attentif L’Acharné L’Actif (ce dernier est basé à Lorient) (1000cv)

-Remorqueurs Narcisse et Lotus (750cv)

-Remorqueurs Penfeld Plougastel Portzic et Provençal Morbihan (ce dernier est basé à Lorient) (600cv)

-Remorqueur de 600cv Lavandou basé à Casablanca

-Navire-hydrographe Cormoran

-Gabares Le Titan La Résistante La Prévoyante et la Victorieuse

12-Torpilleurs légers (22)

Le Parisien

Armoiries de la ville de Paris "Il flotte mais ne sombre pas"

Armoiries de la ville de Paris « Il flotte mais ne sombre pas »

-Le Parisien est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Nantes le 5  novembre 1940 lancé le 14 février 1942 et mis en service le 15 juin 1943

Son admission au service actif permet l’activation de la 5ème DT qu’il forme avec Le Normand. La division sort pour entraînement du 16 au 23 juin, faisant escale à Saint-Nazaire du 24 au 29 juin, ralliant Lorient le lendemain.

Alors que Le Normand est indisponible, Le Parisien poursuit sa mise au point, sortant pour entraînement du 5 au 15 juillet, ralliant lorient le lendemain. Il participe ensuite aux essais (23 au 25 juillet) et à la remise en condition (27 juillet au 10 août) du Normand.

Le Parisien et Le Normand effectue un entraînement de division du 17 août au 19 septembre avant une école à feux du 26 septembre au 3 octobre, rentrant à Lorient le 10 octobre après une escale à Saint-Nazaire du 4 au 9.

Le 12 octobre, Le Saintongeais est admis au service actif, intégrant la 5ème Division de Torpilleurs. Les trois torpilleurs effectuent une première sortie commune du 13 au 20 octobre, rentrant à Lorient le lendemain.

Les trois torpilleurs légers quittent Lorient le 28 octobre 1943, se ravitaillent à Cherbourg le 29  avant de rallier Dunkerque le lendemain. Intégrée à l’Escadre Légère du Nord (ELN), elle va remplacer la 11ème DT avec qui elle manoeuvre du 31 octobre au 4 novembre 1943.

Le Parisien et ses deux compagnons de la 5ème DT effectuent alors un entraînement commun avec la 8ème DCT (Kersaint Cassard) et la 1ère DCT (Jaguar Chacal Léopard) venue de Brest  du 9 novembre au 11 décembre, les 1ère et 8ème DCT restant à Dunkerque jusqu’au 15 décembre. La 5ème DT reste ensuite à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Parisien commence l’année 1944 par un entraînement de division du 4 au 26 janvier, ralliant Cherbourg le 27 janvier 1944. Les trois torpilleurs de la 5ème DT y sont rejoints par Le Provençal le lendemain. La division ainsi au complet sort pour un entraînement de base du 30 janvier au 9 février, les quatre torpilleurs faisant escale à Calais du 10 au 15 février avant de rallier Dunkerque le lendemain.

Le Parisien et ses trois compères de la 5ème DT effectuent ensuite deux entraînements de division, le premier du 24 février au 1er avril et le second du 10 avril au 26 mai 1944.

Le Parisien sort pour entraînement (école à feux) du 3 au 12 juin 1944, rentrant à Dunkerque le lendemain. Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 17 juin au 8 juillet 1944, sortant pour essais du 9 au 11 juillet et pour remise en condition du 13 au 27 juillet en compagnie du Normand et du Provençal.

Le Parisien et Le Normand participent ensuite aux essais (31 juillet au 2 août) et à la remise en condition (4 au 18 août) du Saintongeais.

Le Parisien, Le Normand et Le Saintongeais participent ensuite aux essais (21 au 23 août) et à la remise en condition (25 août au 8 septembre) du Provençal, la 5ème DT au complet faisant escale à Calais du 9 au 14 septembre et à Douvres du 15 au 21 septembre, rentrant le lendemain à Dunkerque.

Le 28 septembre 1944, Le Parisien et ses trois compagnons quittent Dunkerque pour gagner le Pas de Calais. Dans la journée du 29 septembre, la 5ème DT prend contact avec la 3ème DCT (Panthère Lynx Tigre) venue de Brest pour un entraînement jusqu’au 28 octobre quand les deux divisions quittent Rouen, la 5ème DT rentrant le lendemain  à Dunkerque. La 5ème DT termine l’année par un entraînement de division du 5 novembre au 19 décembre 1944, restant à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Parisien enchaine à l’hiver et au printemps 1945 trois entraînements de division, le premier du 5 janvier au 15 février, le second du 22 février au 9 avril et le troisième du 16 avril au 26 mai, effectuant ensuite un entraînement commun avec le  torpilleur d’escadre Le Foudroyant du 1er au 9 juin, les cinq torpilleurs font escale à Cherbourg du 10 au 15 juin, date à laquelle la 5ème DT quitte le port haut-normand pour rentrer à Dunkerque.

Le Parisien et Le Saintongeais sortent pour entraînement au large de Dunkerque du 22 juin au 2 juillet, rentrant à Dunkerque le lendemain. Ils participent ensuite aux essais (7 et 8 juillet) et à la remise en condition (10 au 24 juillet) du Normand.

Le Parisien est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 29 juillet au 15 août 1945, sortant pour essais les 16 et 17  et pour remise en condition du 19 août au 2 septembre en compagnie de ses sister-ships Normand et Provençal.

Le Parisien, Le Normand et Le Provençal participent ensuite aux essais (7 et 8 septembre) et à la remise en condition (10 au 13 septembre) du Saintongeais, la 5ème DT enchainant par un exercice commun avec les torpilleurs d’escadre L’Intrépide et Le Téméraire du 14 au 21 septembre, les six navires faisant escale à Anvers du 22 au 25 et à Douvres du 26 au 30 septembre avant de se séparer, les torpilleurs légers ralliant Dunkerque en fin de journée.

Le 1er octobre 1945, le torpilleur léger Le Normand transmet son pavillon de chef de division au Parisien avant de quitter Dunkerque le lendemain 2 octobre pour rallier Brest le 3 octobre afin de subir son premier grand carénage.
Le Parisien quitte Dunkerque en compagnie du Saintongeais et du Provençal pour entraînement de division en Manche qui se déroule du 5 octobre au 19 novembre, les trois torpilleurs ralliant Brest le lendemain.

Le Parisien, Le Provençal et Le Saintongeais participent ensuite aux essais (26 au 28 novembre) et à la remise en condition (30 novembre au 15 décembre) du Normand, la 5ème DT rentrant à Dunkerque le 17 décembre 1945, Le Normand redevenant alors chef de la 5ème DT.

Comme en 1945, Le Parisien commence l’année en enchainant trois entraînements de division, lui et les trois autres torpilleurs légers de la 5ème DT effectuant un premier entraînement de division du 7 janvier au 13 février, un second  du 20 février au 2 avril et un troisième du 10 avril au 26 mai 1946.

Le 28 mai 1946, Le Parisien quitte Dunkerque pour rallier Brest le 29 mai afin de subir son premier grand carénage. Il débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin n°7 de l’Arsenal de Brest du 1er juin au 5 juin 1946 pour remise en état et modernisation avec l’embarquement d’un Asdic, d’un radar de veille combinée et un radar de conduite de tir.

Remis à flot, il connait une période de travaux à quai avant d’être armé pour essais le 22 juillet. Il sort pour essais du 23 au 26 juillet et pour remise en condition du 28 juillet au 12 août, ralliant Dunkerque dans la foulée.

Le Parisien sort à nouveau pour entraînement du 17 au 23 août au large de Dunkerque avant de participer en compagnie du Normand et du Provençal aux essais (28 au 30 août) et à la remise en condition (1er au 15 septembre) du Saintongeais, les quatre navires rentrant le même jour à Dunkerque.

Le Parisien sort pour un entraînement de division au complet du 22 septembre au 30 octobre puis un nouvel entraînement de division en compagnie du Normand et du Provençal et ce du 10 novembre au 10 décembre, date à laquelle la 5ème DT arrive à Brest.

Le Parisien, Le Normand et Le Provençal effectuent une sortie en mer d’Iroise du 13 au 18 décembre, ralliant Brest pour se ravitailler. Ils reprennent la mer le 20 pour assister le Saintongeais dans ses essais du 20 au 22  puis dans sa remise en condition du 26 décembre 1946 au 9 janvier 1947, date à laquelle la division rentre à Dunkerque.

La 5ème Division de Torpilleurs effectue une sortie d’entraînement du 15 au 20 janvier pour préparer l’exercice «Météore». Prévu dans un premier temps du 16 au 30 janvier, cet exercice à finalement lieu du 23 janvier au 13 février 1947 en compagnie du pétrolier Suroît et surtout du croiseur léger Waldeck-Rousseau.

Alors que Le Provençal à rallié Brest pour subir son premier grand carénage, Le Parisien et ses compères Provençal et Saintongeais sortent pour entraînement du 24 février au 6 avril, date à laquelle la 5ème DT arrive à Brest.

Après un rapide ravitaillement à Brest, Le Parisien et ses trois compères reprennent la mer le 8 avril pour participer aux essais (8 au 10 avril) et à  la remise en condition (11 au 25 avril) du Provençal, la 5ème DT faisant escale à Cherbourg du 26 au 28 avril, au Havre du 29 avril au 3 mai avant de rallier Dunkerque le lendemain. La 5ème DT effectue ensuite un nouvel entraînement de division du 8 mai au 5 juin 1947.

Le Parisien sort pour un entraînement à la défense aérienne à la mer du 13 au 21 juin, participant ensuite avec le Saintongeais aux essais (28 au 30 juin) et à la remise en condition (2 au 16 juillet) du Normand.

Il participe ensuite en compagnie du Normand aux essais (19 au 21 juillet) et remise en condition (23 juillet au 7 août) du Provençal.

Le Parisien est indisponible pour entretien et permission de l’équipage du 10 au 31 août, sortant pour essais (1er au 3 septembre) et pour remise en condition (5 au 19 septembre) en compagnie de ses compères, les quatre torpilleurs rentrant le lendemain  à Dunkerque.

Le 27 septembre 1947,  la 5ème DT sort en compagnie de la 8ème DCT et du Waldeck-Rousseau  pour une importante série de manoeuvres automnales baptisées «Noroit» qui se déroulent jusqu’au 30 novembre 1947 quand les navires français rentrent à Dunkerque après avoir manœuvré avec des navires anglais et belges.

Après un entraînement de division du 4 janvier au 13 février 1948, la 5ème DT effectue un entraînement commun avec les 6ème et 8ème DCT du 22 février au au 2 avril, les navires rentrant alors dans leurs ports respectifs, la 5ème DT retrouvant Dunkerque le 3.

La 5ème DT sort ensuite pour un entraînement au combat de nuit avec le Waldeck-Rousseau du 8 au 15 avril 1948 avant un nouvel entraînement de division du 22 avril au 25 mai 1948.

Le Parisien, le Saintongeais et Le Provençal sortent pour entraînement au large de Dunkerque du 30 mai au 8 juin, rentrant le lendemain  à Dunkerque. Le Parisien et Le Saintongeais participent ensuite aux essais (11 au 13 juin) et à la remise en condition (15 au 25 juin) du Normand.

Le Parisien et Le Normand participent ensuite aux essais (27 au 29 juin) et à la remise en condition (1er au 10 juillet) du Provençal.

Le Parisien est indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 12 au 27 juillet, sortant pour essais du 28 au 30 juillet et pour remise en condition du 1er au 15 août en compagnie de ses compères de la 5ème DT, rentrant le lendemain à Dunkerque.

Du 20 au 30 août 1948, la 5ème DT et le croiseur léger Waldeck-Rousseau sortent pour un exercice au combat antisurface doublé d’un exercice de défense aérienne à la mer. Ils rentrent tous à Dunkerque le 1er septembre.

Mis à l’effectif de guerre le 2 septembre 1948, la 5ème DT sort pour entraînement les 3 et 4 septembre, se ravitaillant aussitôt en carburant et en munitions pour se tenir prêt à appareiller en cas de besoin.

 

12-Torpilleurs légers (21)

Le Normand

Blason du duché de Normandie

Blason du duché de Normandie

-Le Normand mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Nantes  le 25 juillet 1940 lancé le 15 septembre 1941 et mis en service le 4 octobre 1942.

Il est temporairement basé à Lorient en attendant la mise en service du Parisien  prévue pour le printemps 1943. Intégré hors rang au sein de la 3ème Escadre Légère, le torpilleur léger Le Normand va multiplier les sorties d’entraînement dans le Golfe du Gascogne.

Le torpilleur léger sort pour entraînement du 10 au 17 octobre, du 23 au 30 octobre, du 7 au 15 novembre et du 22 au 30 novembre 1942.

Victime d’une avarie mécanique, Le Normand est indisponible du 5 au 20 décembre 1942, sortant pour essais du 21 au 24 décembre et pour remise en condition du 26 décembre 1942 au 7 janvier 1943.

Le 15 janvier 1943, le torpilleur léger appareille de Lorient pour entraînement au large des côtes ouest-africaines. Il fait escale à Lisbonne du 18 au 21 janvier _où une délégation de marins portugais visite le navire_ , à Casablanca du 22 au 25 janvier avant de rallier Dakar le 29 janvier 1943.

Après une école à feux du 31 janvier au 6 février, le torpilleur léger se ravitaille à Dakar le 7 avant d’enchainer par un entraînement au combat antisurface du 8 au 15 février, un nouveau ravitaillement à Dakar le 16 avant de terminer par un entraînement à la défense aérienne à la mer du 17 au 27 février.

Il quitte Dakar le 1er mars, fait escale à Abidjan du 5 au 8 mars, à Conakry du 10 au 12 mars, à Libreville du 14 au 17 mars, à Pointe-Noire du 20 au 23 mars, à Douala du 26 au 28 mars, à Abidjan à nouveau du 31 mars au 2 avril, à Dakar du 5 au 7 avril, à Casablanca du 11 au 15 avril avant de rallier Lorient le 18 avril 1943.

Le Normand subit une période d’entretien à flot du 19 au 30 avril 1943, sortant pour essais les 1er et 2 mai avant un stage de remise en condition du 4 au 14 mai 1943.

Après une sortie d’entraînement du 16 au 23 mai au large de Lorient, Le Normand effectue une mission de représentation en Normandie.

Quittant le Morbihan le 25 mai, il est à Cherbourg les 27 et 28 mai, au Havre du 29 au 31 mai, à Rouen du 1er au 4 juin, à Caen du 5 au 8 juin avant de rallier Lorient le 9 juin 1943.

Le 15 juin 1943, Le Parisien est admis au service actif ce qui permet l’activation de la 5ème DT dont Le Normand est le navire-amiral. La division sort pour entraînement du 16 au 23 juin, faisant escale à Saint-Nazaire du 24 au 29 juin, ralliant Lorient le lendemain.

Le Normand est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 22 juillet _immobilisation mise à profit pour modifier la DCA avec huit canons de 37mm en quatre affûts doubles en remplacement d’affûts simples_ , sortant pour essais du 23 au 25 juillet et pour remise en condition du 27 juillet au 10 août à chaque fois en compagnie du Parisien.

La 5ème Division de Torpilleurs (5ème DT) quitte Lorient le 17 août pour entraînement de division qui occupe les deux torpilleurs légers du 17 août au 18 septembre, le Normand et le Parisien rentrant à Lorient le lendemain.
Le Normand et Le Parisien sortent pour une école à feux du 26 septembre au 3 octobre, faisant escale à Saint-Nazaire du 4 au 9 octobre avant de rentrer le lendemain  à Lorient.

Le 12 octobre, Le Saintongeais est admis au service actif, intégrant la 5ème Division de Torpilleurs. Les trois torpilleurs effectuent une première sortie commune du 13 au 20 octobre, rentrant à Lorient le lendemain.

Le Normand, Le Parisien et Le Saintongeais quittent Lorient le 28 octobre 1943, se ravitaillent à Cherbourg le 29 octobre avant de rallier Dunkerque le lendemain 30 octobre. Intégré à l’Escadre Légère du Nord (ELN), elle va remplacer la 11ème DT avec qui elle manoeuvre du 31 octobre au 4 novembre 1943.

Le Normand et ses deux compagnons de la 5ème DT effectuent ensuite un entraînement commun avec la 8ème DCT (Kersaint Cassard) et la 1ère DCT (Jaguar Chacal Léopard) venue de Brest du 9 novembre au 10 décembre 1943, la division ne sortant pas jusqu’à la fin de l’année civile.

Le Normand et ses deux compères de la 5ème DT commence l’année par un entrainement réalisé du 4 au 26 janvier, faisant escale au Havre du 13 au 18. Ils rallient Cherbourg le 27 janvier 1944.

Le 28 janvier 1944, Le Provençal arrive à Cherbourg, permettant à la 5ème DT d’atteindre son formant définitif. La division ainsi au complet sort pour un entraînement de base du 30 janvier au 9 février, les quatre torpilleurs faisant escale à Calais du 10 au 15 février avant de rallier Dunkerque le lendemain.

Du 24 février au 26 mars, le Normand et ses condisciples de la 5ème DT réalisent le premier entrainement de division de la 5ème DT dans son format définitif. Les quatre torpilleurs légers rentrent à Dunkerque le 1er avril après une escale à Rouen du 27 au 31 mars.  

Ils enchainent par un nouvel entrainement de division du 10 avril au 19 mai, la 5ème DT faisant escale au Havre du 20 au 25 mai avant de rentrer le lendemain à Dunkerque pour entamer le cycle des indisponibilités pour entretien et permissions de l’équipage.

Le Normand est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 27 mai au 16 juin 1944, sortant pour essais du 17 au 19 juin et pour remise en condition du 21 juin au 5 juillet en compagnie de ses compères Saintongeais et Provençal.

Le Normand participe ensuite aux essais (9 au 11 juillet) et pour remise en condition (13 au 27 juillet) du Parisien en compagnie du Provençal. Le Normand et Le Parisien participent ensuite aux essais (31 juillet au 2 août) et à la remise en condition (4 au 18 août) du Saintongeais.

Le Normand, Le Parisien et Le Saintongeais participent ensuite aux essais (21 au 23 août) et à la remise en condition (25 août au 8 septembre) du Provençal, la 5ème DT au complet faisant escale à Calais du 9 au 14 septembre et à Douvres du 15 au 21 septembre, rentrant le lendemain à Dunkerque.

Le 28 septembre 1944, le Normand et ses trois compagnons quittent Dunkerque pour gagner le Pas de Calais. Dans la journée du 29 septembre, la 5ème DT prend contact avec la 3ème DCT (Panthères Lynx Tigre) venue de Brest pour un entraînement commun réalisé du 29 septembre au 23 octobre, les deux divisions faisant escale à Rouen du 24 au 28 octobre avant de rentrer dans leurs ports respectifs, la 5ème DT ralliant Dunkerque le 29.

La 5ème Division de Torpilleurs (5ème DT) quitte Dunkerque le 5 novembre 1944 pour le dernier entraînement de division de l’année, entrainement qui à lieu du 5 novembre au 13 décembre, la division relâchant à Boulogne du 14 au 18 décembre avant de rentrer le lendemain à Dunkerque.

Le Normand commence l’année 1945 par un entraînement de division du 5 janvier au 8 février, faisant escale à Rouen du 9 au 14, rentrant le lendemain à Dunkerque. Un second entraînement de division à lieu du 22 février au 2 avril suivit d’une escale à Boulogne du 3 au 8 avant un retour le 9 février à Dunkerque. Un troisième entraînement divisionnaire à lieu du 16 avril au 25 mai, la division rentrant à Dunkerque le lendemain.

Après un entraînement commun avec le torpilleur d’escadre Le Foudroyant du 1er au 9 juin, les cinq torpilleurs font escale à Cherbourg du 10 au 15 juin, date à laquelle la 5ème DT quitte Cherbourg pour rentrer à Dunkerque.

Le Normand est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juin au 6 juillet 1945, sortant pour essais les 7 et 8 juillet et pour remise en condition du 10 au 24 juillet en compagnie de ses compères Le Parisien et Le Saintongeais.

Le Normand participe ensuite aux essais (29 et 30 juillet) et à la remise en condition (1er au 14 août) du Provençal en compagnie du  Saintongeais. Le Normand et Le Provençal participent ensuite aux essais (16 et 17 août) et pour remise en condition (19 août au 2 septembre) du Parisien.

Le Normand, Le Provençal et Le Parisien participent ensuite aux essais (7 et 8 septembre) et à la remise en condition (10 au 13 septembre) du Saintongeais, la 5ème DT enchainant par un exercice commun avec les torpilleurs d’escadre L’Intrépide et Le Téméraire du 14 au 21 septembre, les six navires faisant escale à Anvers du 22 au 25 septembre, à Douvres du 26 au 30 septembre avant de se séparer, les torpilleurs légers ralliant Dunkerque en fin de journée.  

Le 1er octobre 1945, le torpilleur léger Le Normand transmet son pavillon de chef de division au Parisien avant de quitter Dunkerque le lendemain pour rallier Brest le 3 octobre afin de subir son premier grand carénage.

Débarquant ses munitions et vidangeant ses soutes, il est échoué au bassin n°7 de l’Arsenal de Brest du 5 octobre au 10 novembre 1945 pour une remise en état et modernisation avec l’embarquement d’un Asdic, d’un radar de veille combinée, d’un radar de conduite de tir.

Remis à flot, il subit une période de travaux flot jusqu’au 25 novembre quand il est armé pour essais, sortant pour essais du 26 au 28 novembre et pour remise en condition du 30 novembre au 15 décembre, en compagnie de ses compères de la 5ème DT avec lesquels il rentre à Dunkerque le 17 décembre 1945 à l’aube, Le Normand redevenant alors chef de la 5ème DT.

Le torpilleur léger Le Normand commence l’année 1946 par un entraînement de division réalisé du 7 janvier au 12 février, la 5ème DT rentrant à Dunkerque le lendemain. Un deuxième entraînement de division à lieu du 20 février au 31 mars, rentrant le 2 avril à Dunkerque avant un troisième entraînement de division mené du 10 avril au 19 mai, la 5ème DT faisant escale à Anvers du 20 au 25 mai, rentrant le lendemain à Dunkerque.

Alors que Le Parisien est en grand carénage à Brest, la 5ème DT réduite à trois unités sort pour entraînement du 2 au 21 juin avant d’entamer le cycle des permissions d’été.

Le Normand est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 23 juin au 14 juillet, sortant pour essais du 15 au 17 juillet et pour remise en condition du 18 juillet au 1er août en compagnie du Saintongeais.

Le Normand participe ensuite aux essais (6 au 8 août) et à la remise en condition (10 au 24 août) du Provençal; Le Normand, Le Parisien et Le Provençal sortant ensuite pour les essais (28 au 30 août) et pour la remise en condition (1er au 15 septembre)  du Saintongeais, rentrant le même jour à Dunkerque.

Le Normand sort ensuite pour entraînement de division avec ses trois compères de la 5ème DT du 22 septembre au 30 octobre, date du retour de la division à Dunkerque.

Alors que le Saintongeais est à Brest pour grand carénage, la 5ème DT sort pour entraînement du 2 novembre au 9 décembre, ralliant Brest le lendemain.

Le Normand, le Parisien et Le Provençal effectuent une sortie en mer d’Iroise du 13 au 18 décembre, ralliant Brest pour se ravitailler. Ils reprennent la mer le 20 pour assister le Saintongeais dans ses essais du 20 au 22 décembre puis dans sa remise en condition du 26 décembre 1946 au 9 janvier 1947, date à laquelle la division rentre à Dunkerque.

La 5ème Division de Torpilleurs effectue une sortie d’entraînement du 15 au 20 janvier pour préparer l’exercice «Météore». Prévu dans un premier temps du 16 au 30 janvier, cet exercice à finalement lieu du 23 janvier au 13 février 1947 en compagnie du pétrolier Suroît et surtout du croiseur léger Waldeck-Rousseau.  

Cet exercice voit d’abord le pétrolier Suroit servir de plastron à une attaque de la 5ème DT menée par le croiseur léger qui fait ici office de navire de commandement et ce du 23 au 28 janvier. Après un ravitaillement à Dunkerque le 29 janvier, les torpilleurs légers affrontent le croiseur léger et ce du 30 janvier au 5 février.

Après un deuxième et dernier ravitaillement le 6 février, les torpilleurs légers et le croiseur léger subissent un entraînement de défense aérienne à la mer du 7 au 13 février avant de rentrer le jour même à Dunkerque.

Alors que Le Provençal à rallié Brest pour subir son premier grand carénage, Le Normand et ses compères Provençal et Saintongeais sortent pour entraînement du 24 février au 6 avril, date à laquelle la division arrive à Brest.

Après un rapide ravitaillement à Brest, le Normand et ses trois compères reprennent la mer le 8 avril pour participer aux essais (8 au 10 avril) et à  la remise en condition (11 au 25 avril) du Provençal, la 5ème DT faisant escale à Cherbourg du 26 au 28 avril, au Havre du 29 avril au 3 mai avant de rallier Dunkerque le lendemain.

Le Normand et ses trois compères exécutent alors un nouvel entraînement de division réalisé du 8 mai au 5 juin, date du retour de la division à Dunkerque.

Le Normand est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 27 juin, sortant pour essais du 28 au 30 juin et pour remise en condition en condition du 2 au 16 juillet en compagnie du Saintongeais et du Provençal.

Il participe ensuite en compagnie du Parisien aux essais (19 au 21 juillet) et remise en condition (23 juillet au 7 août) du Provençal, Le Normand et Le Parisien participant ensuite aux essais (10 au 12 août) et à la remise en condition (14 au 28 août) du Saintongeais.

Le Normand, Le Parisien et Le Saintongeais participent ensuite aux essais (1er au 3 septembre) et à la remise en condition (5 au 19 septembre) du Parisien, les quatre torpilleurs rentrant le lendemain 20 septembre à Dunkerque.

Le 27 septembre 1947,  la 5ème DT sort en compagnie de la 8ème DCT et du Waldeck-Rousseau  pour une importante série de manoeuvres automnales baptisées «Noroit».

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer du 27 septembre au 7 octobre suivit d’un ravitaillement le 8 octobre auprès du Suroit, ravitaillement mené en condition de guerre sous menace aérienne notamment.

Les sept navires quittent Dunkerque le 9 octobre pour un entraînement au combat de nuit jusqu’au 16 octobre quand ils rentrent à Dunkerque pour ravitaillement mené le 17 octobre. Du 18 au 28 octobre, le Waldeck-Rousseau prend la tête de la 5ème DT pour attaquer la 8ème DCT qui simulaient deux raiders tentant de franchir le détroit du Pas de Calais. L’exercice terminé, les navires français font escale à Chatham du 29 octobre au 3 novembre.

Le 4 novembre, le croiseur léger antiaérien, les quatre torpilleurs légers et les deux contre-torpilleurs quittent la Grande Bretagne en compagnie de quatre destroyers britanniques pour un exercice commun du 5 au 10 novembre avant une escale à Dunkerque du 11 au 15 novembre 1947.

Les navires français et britanniques reprennent la mer pour un exercice avec le croiseur-éclaireur Léopold 1er et deux torpilleurs légers du Corps Naval Belge. L’escadre multinationale manoeuvre ensemble du 16 au 24 novembre avant une escale commune à Anvers du 25 au 28 novembre, se séparant alors, les navires français rentrant à Dunkerque le 30 novembre 1947.

Le Normand commence l’année 1948 par un entraînement de division réalisé du 4 janvier au 7 février, la division faisant escale à Calais du 8 au 12 février, rentrant à Dunkerque le lendemain. La 5ème DCT va ensuite enchainer par un entraînement commun avec la 8ème DCT et la 6ème DCT, cette dernière étant basée en temps normal à Brest.

Du 22 février au 1er mars, la 6ème DCT et la 8ème DCT s’allient pour affronter les torpilleurs légers de la 5ème DT, les neuf navires faisant ensuite escale à Boulogne du 2 au 5 mars 1948. Ils enchainent par un entraînement de défense aérienne à la mer du 6 au 14 mars, entraînement suivit d’une escale au Havre du 15 au 19 mars.

La 6ème DCT prend alors sous son aile la 5ème DT, les trois contre-torpilleurs et les quatre torpilleurs légers cherchant du 20 au 27 mars à intercepter la 8ème DCT qui simulait la tentative de  passage dans l’Atlantique de deux raiders qui sont coulés à la torpille et au canon de 100 et de 130mm.

Après une dernière escale commune à Cherbourg du 28 mars au 2 avril, les navires rentrent dans leurs ports respectifs, la 5ème DCT retrouvant Dunkerque le lendemain. La 5ème DT sort ensuite pour un entraînement au combat de nuit avec le Waldeck-Rousseau du 8 au 15 avril 1948.

Le 22 avril 1948, la 5ème DT quitte Dunkerque pour un nouvel entraînement de division qui à lieu du 22 avril au 25 mai, date du retour de la division à Dunkerque.

Le Normand est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 26 mai au 10 juin, sortant pour essais du 11 au 13 juin et pour remise en condition du 15 au 25 juin en compagnie du Saintongeais et du Parisien.

Il participe ensuite avec le Parisien aux essais (27 au 29 juin) et à la remise en condition (1er au 10 juillet) du Provençal. Le Normand et Le Provençal participent ensuite aux essais (12 au 14 juillet) et à la remise en condition (16 au 26 juillet) du Saintongeais.

Le Normand, Le Provençal et Le Saintongeais participent ensuite aux essais (28 au 30 juillet) et à la remise en condition (1er au 15 août) du Parisien, les quatre torpilleurs légers rentrant le lendemain à Dunkerque.

Du 20 au 30 août 1948, la 5ème DT et le croiseur léger Waldeck-Rousseau sortent pour un exercice au combat antisurface doublé d’un exercice de défense aérienne à la mer. Ils rentrent tous à Dunkerque le 1er septembre.

Mis à l’effectif de guerre le 2 septembre 1948, la 5ème DT sort pour entraînement les 3 et 4 septembre, se ravitaillant aussitôt en carburant et en munitions pour se tenir prêt à appareiller en cas de besoin.