Le Conflit (214) Balkans (48)

Le croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin sérieusement endommagé en novembre 1952 est finalement réparé à Mers-El-Kébir. Il est de retour au combat en juin 1953, mettant sur pied un groupe de chasse en Adriatique pour nettoyer cette extension de la Méditerranée de toute présence ennemie, la «rolls» des croiseurs français commandant des escorteurs d’escadre et des destroyers.

Rentré à Bizerte en février 1955 après avoir joué les prolongations en Adriatique, il subit une vraie remise en état de mars à septembre 1955 même si clairement ses jours opérationnels sont comptés. Désarmé en mars 1959, il est coulé comme cible au large de Toulon en septembre 1961.

En septembre 1953, le croiseur léger De Grasse est de retour dans le bassin oriental en septembre 1953 deux ans après son départ, le «8000 tonnes» ayant été immobilisé pour refonte à Bizerte d’octobre 1951 à avril 1952 avant une série d’opérations dans le bassin occidental de la Mare Nostrum jusqu’en juillet, le navire subissant une période d’entretien et de modernisation à Bizerte avant de retourner au combat.

Il va participer aux combats en Adriatique que ce soit côté italien ou côté balkanique jusqu’à la fin des opérations en Europe. Il joue les prolongations jusqu’en juin 1954, étant mis en réserve à son retour en France.

Après un temps où il sert de ponton-école à Toulon, le «8000 tonnes», après un temps où on envisage sa démolition, il est finalement transformé à l’Arsenal de Toulon de mars 1958 à juin 1960 en croiseur lance-missiles ce qui va lui permettre de poursuivre sa carrière jusqu’en décembre 1972 quand il est définitivement désarmé puis démoli.

Son sister-ship Chateaurenault arrive en octobre 1953 dans les eaux grecques et l’Adriatique afin de renforcer la présence alliée dans la région. Il va y rester jusqu’à la fin du conflit en Europe.

Il est immobilisé pour un carénage à Bizerte de juillet à septembre 1954 avant de rallier l’Indochine où il va opérer jusqu’en juin 1956 dans un contexte sécuritaire tendu prélude à la première guerre du Vietnam (1960-1967). Désarmé en mars 1957 à son retour en Métropole, il est démoli en 1958.

Le sister-ship des deux précédents le Guichen avait été endommagé par une mine en juin 1952, sa survie tenant selon certains du miracle.

Il est immobilisé pour réparations à Bizerte de juillet 1952 à janvier 1953. Il va retourner dans les eaux grecques pour quatre mois, ralliant dès le mois de juin l’Océan Indien mais ceci est une autre histoire, une histoire qui s’achèvera hélas tragiquement pour le «8000 tonnes».

Au mois de mars un nouveau venu arrive parmi les croiseurs légers français. Il s’agit d’un autre «8000 tonnes» le Latouche-Treville qui avait opéré uniquement dans le bassin occidental de la Méditerranée. Sérieusement endommagé lors de l’opération HUKSKY (débarquement en Sicile) il est immobilisé pour réparations d’août 1952 à mars 1953 avant de rallier la Méditerranée orientale et l’Adriatique où il va y opérer jusqu’à la fin de la guerre.

Il est à nouveau endommagé le 7 octobre 1953 par la bombe d’un chasseur-bombardier allemand mais les dégâts sont assez limités. Il l’est à nouveau le 20 décembre lors d’un échouage à l’entrée du port de Durres récemment dégagé de la pression allemande.

Il va opérer en Adriatique jusqu’à la fin du conflit même si à partir du printemps 1954 il est clairement en sous-activité, certains marins remerciant le haut-commandement de leur payer une croisière d’agrément dans des eaux plutôt agréables.

Immobilisé pour travaux de juin à décembre 1954, il opère au sein de la Méditerranée jusqu’en mars 1955 quand il est mis en réserve. En décembre 1959 il est remis en service pour être transformé en croiseur de commandement ce qui va lui permettre d’opérer au Vietnam durant le premier conflit du même nom. Rentré en France en septembre 1967, il est mis en réserve puis démoli en 1969.

Le Gambetta qui avait fait jusqu’ici toute la guerre en Méditerranée va terminer le conflit en Océan Indien après une boucle en Mer du Nord. Autant dire que l’équipage à vu du pays comme on dit. Il participe à ANVIL puis à SKYLOCK avant de rallier des eaux nettement moins hospitalières météorologiquement parlant.

Après avoir opéré en Mer du Nord de juillet 1953 à mai 1954 (mais sans participer à BOREALIS), il rallie l’Océan Indien puis l’Indochine, y opérant de juin 1954 à septembre 1955. A son retour en Métropole, il est mis en réserve puis vendu à la démolition au printemps 1962.

Les croiseurs légers français menaient essentiellement des missions «recherche et destruction» même si à l’automne 1953 les navires ennemis en mer étaient une denrée rare. En revanche ils pouvaient assurer l’appui-feu feu des unités combattantes qu’elles soient régulières (1ère armée yougoslave, 1ère armée grecque et 8ème armée britannique) ou irrégulières (partisans communistes et maquisards royalistes).

Le réglage du tir se faisait parfois avec le concours d’avions légers d’observation (des «mouchards») ou via les ancêtres des contrôleurs aériens avancés qui pouvaient aussi bien déclencher, corriger et coordonner un tir venu des airs, venu du sol et venu des flots. Pour ne vexer personne je ne dirai pas qui était le plus précis.

En ce qui concerne les contre-torpilleurs pardon les escorteurs d’escadre, Le Triomphant à quitté la Méditerranée au printemps 1953. Après une remise en état à Bizerte de mars à juin 1953, il à rallié la Mer du Nord pour participer aux derniers combats dans cette autre zone périphérique. Adieu donc la chaleur méditerranéene et bonjour les frimats de la Scandinavie et de l’Arctique où il connaitra un sort tragique.

Il à été numériquement remplacé par un nouveau venu l’escorteur d’Escadre D’Assas qui jusqu’ici avait opéré uniquement dans le bassin occidental de la Méditerranée. Oh certes il avait participé à l’opération SKYLOCK mais il n’avait jamais connu les joies de la navigation dans les eaux grecques ou l’Adriatique. C’est donc désormais chose faite, le navire menant des raids contre les lignes de communication ennemies.

En effet devant l’insécurité croissante des routes et chemins, les allemands et les croates utilisaient de plus en plus la voie maritime pour ravitailler leurs garnisons mais ne possédant par de navires hauturiers de combat ils étaient donc à la merci des navires de combat médians alliés. Tout juste la crainte de l’aviation rendaient les alliés prudents.

Le D’Assas arrive sur place après une refonte de mars à juin 1953 à Bizerte avec renforcement de la coque, remise en état de l’appareil propulsif, renforcement de la DCA et modernisation de l’électronique.

Le conflit mondial terminé, il va rallier l’Indochine à la mi-septembre 1954 pour participer à la reprise en main de la colonie d’Extrême-Orient qui occupait une place à part dans l’imaginaire français. Rentré en France en septembre 1958, il est mis en réserve puis démoli en 1961.

Le Tartu est lui toujours là, connaissant par cœur la mer Egée, la mer Ionienne et même l’Adriatique où il opéra à partir de janvier 1954, l’ancien contre-torpilleur étant immobilisé pour une refonte de juillet à décembre 1953, des travaux anormalement longs en raison à la fois d’un mauvais état général lié à une utilisation intensive, la volonté de moderniser le navire et un incendie accidentel qui va retarder son retour au combat initialement prévu pour l’opération SWORD.

Opérant dans l’Adriatique de janvier à juillet 1954 _essentiellement dans des missions de bombardement littoral_ le contre-torpilleur va participer à des missions dans l’immédiat après guerre en soutien des gouvernements grecs et yougoslaves.

Rentré à Toulon en mars 1955, il est mis en réserve car dans un état d’usure prononcé. Il est pourtant remis en service en septembre 1955 comme navire-école de cannonage, rôle qu’il va assurer jusqu’en décembre 1959 quand après une nouvelle avarie il est désarmé puis coulé comme cible en avril 1960.

Autre vétéran des combats dans cette région le Du Guesclin qui va opérer dans la partie orientale et levantine de la Mare Nostrum jusqu’à la fin du conflit en Europe, n’étant absent que durant des périodes d’entretien et de réparations (janvier-avril 1951, octobre-novembre 1951 novembre 1952-janvier 1953 et mars-mai 1954). Il va alors rallier l’Océan Indien puis l’Indochine.

Il va y être affecté jusqu’à son désarmement survenu en septembre 1963 en pleine première guerre du Vietnam. Après inspection, il est estimé qu’un retour en Métropole pour une démolition serait trop risqué. Décision est prise de le démolir sur place en l’occurrence dans une forme de la base de Cam-Ranh (septembre 1967-janvier 1968).

L’Audacieux est lui un revenant. Ayant opéré dans les eaux grecs jusqu’en juin 1951 il est immobilisé pour réparations de juillet 1951 à février 1952 mais une fois à nouveau opérationnel au lieu de revenir dans le bassin oriental, il va opérer dans le bassin occidental jusqu’en juin 1953 quand il rallie l’Adriatique où il va rester jusqu’à la fin du second conflit mondial.

Il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement au cours du deuxième semestre 1953 : l’explosion d’une mine le 4 juillet 1953, un échouage à la sortie du port de Tarente le 17 août 1953 et enfin des éclats d’un obus d’une batterie côtière croate défendant Split le 4 septembre 1953 alors qu’il couvrait un raid de maquisards royalistes. Rien d’équivalent à ce qui s’était passé en juin 1951.

Il va opérer dans l’Adriatique jusqu’à la fin de la guerre en Europe, rentrant à Toulon en octobre 1954 où il continue sa carrière opérationnelle mais son état très dégradé et la nécessité de faire des choix tant sur le plan technique qu’humain impose une mise en réserve en octobre 1956.

Une inspection menée au printemps 1957 pour une éventuelle remise en service comme navire-école de canonnage ou navire d’essais aboutit à un avis négatif de la part de la commission chargée de cette besogne. Désarmé le 17 juin 1957, il est coulé comme en septembre lors d’un exercice de tir mené par la 2ème Escadre.

Le Volta orphelin de son sister-ship Mogador avait été sérieusement endommagé le 30 septembre 1952. Il va être immobilisé pour réparations jusqu’au mois de février 1953, étant à nouveau opérationnel en mars soit à temps pour participer à SLEDGEHAMMER puis à SWORD, assurant la couverture antiaérienne et l’appui-feu des troupes au sol, le tir sur but surface étant peu fréquent en cette fin de conflit.

A nouveau endommagé le 7 février 1954 par l’explosion d’une mine, il est sommairement réparé à La Sude puis mis en réserve à Bizerte en avril. On envisage un temps de le désarmer mais finalement décision est prise de le remettre en état et de le transformer en conducteur de flottille.

Les travaux qui seront menés de mars à septembre 1955 voit notamment le débarquement de la tourelle II de 130mm (supérieure avant) pour l’installation d’un rouf de commandement et le débarquement d’une partie des torpilles. Le navire va ainsi continuer à servir dans la marine fançaise jusqu’en juin 1970 quand il est désarmé. Il est sauvé de la démolition et préservé comme musée à flot à Nantes.

Le Maillé-Brézé après avoir participé à l’opération SLEDGEHAMMER est endommagé par une batterie côtière ce qui va lui imposer deux mois de travaux en juin et juillet à Bizerte. Il ne va cependant pas retrouver les eaux grecques puisque l’état-major préfère l’envoyer en Mer du Nord où il va opérer non pas jusqu’à la fin de la guerre mais jusqu’à sa destruction par l’aviation allemande le 7 août 1953.

L’escorteur d’escadre Aumale à moins de chance le 19 mars 1953 pour ce qui constitue le dernier coup d’éclat d’une marine italienne anémiée. Alors qu’il opérait en Adriatique pour une mission recherche et destruction, il est surpris par des bombardiers italiens (NdA Fiat BR.20 ou CANT Z.1018 selon les sources).

Sans couverture de chasse et en dépit d’une DCA vigoureuse et rageuse, l’escorteur d’escadre tout en envoyant dans les flots quatre avions transalpins encaisse deux torpilles et une bombe. Le navire se casse en deux et coule rapidement (pour sa partie avant) et plus lentement (pour sa partie arrière), permettant à une partie de l’équipage de se sauver.

Ils vont dériver vers les côtes du Monténégro où ils sont récupérés par des maquisards yougoslaves avec lesquels ils vont faire le coup de feu ! Cette aventure sera raconté en détail par un jeune officier canonnier ayant survécu : le lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume appelé à un grand avenir.

Ce dernier demandera même à continuer à opérer avec les maquisards avant qu’on lui fasse comprendre que sa place est sur un navire et non à crapahuter dans les montagnes de Yougoslavie !

Cette expérience lui sera précieuse quand il participera plus tard à la première guerre du Vietnam, un conflit où il sera davantage question de crapahutage que de beaux mouvements d’escadre.

Le Conflit (207) Balkans (41)

Quand débute l’année 1953 il devient évident pour tout le monde que la guerre est sur le point d’être gagné par les alliés même si tout le monde reste prudent que ce soit en Europe, en Méditerranée ou dans le Pacifique.

Sur le front occidental, le Rhin est sur le point d’être franchit pour permettre aux alliés de foncer jusqu’au cœur du Vaterland. La résistance acharnée des allemands en France et au Benelux à vacciné les derniers naïfs pensant que la future Campagne d’Allemagne (1953/54) serait une promenade militaire.

En Scandinavie la pression alliée augmente pour forcer les allemands à y maintenir des forces importantes qui feront forcément défaut sur le front allemand. Ca c’est attendant d’y reprendre pied (opération BOREALIS).

En Méditerranée, l’Italie est à l’agonie. Mal secondée par l’Allemagne qui à bien d’autres chats à fouetter, elle à perdu la Corse, la Sardaigne, la Sicile, les îles de Pantelleria et de Lampedusa. La prochaine étape : l’Italie péninsulaire.

En Asie-Pacifique le Japon connait des moments de plus en plus compliqués. La Birmanie est libérée, des troupes alliées ont été débarquées à Rabaul et en Nouvelle-Guinée en attendant de nouvelles opérations majeures en direction de l’Insulinde, de l’Indochine, des Phillipines.

L’armée italienne dans les Balkans est sortie durablement affaiblie de l’opération ANVIL ayant encaissé la majorité de l’énergie cinétique de l’offensive alliée.

A cela s’ajoutait une profonde démotivation en raison des informations dramatiques venues d’Italie qui tel un lépreux perdait peu à peu toutes ses possessions : la Corse considérée comme une terre irrédente, quelques cols dans les Alpes, la Sardaigne, la Sicile et horreur ultime, l’Italie péninsulaire envahie en janvier 1953.

La question n’est pas de savoir si l’Italie va perdre la guerre mais quand. De plus des rumeurs de paix séparée se font de plus en plus insistants ce qui ne peut que dégrader davantage les relations avec les allemands qui n’ont depuis longtemps plus aucune confiance vis à vis des troupes transalpines si tant est qu’ils en ont eu un jour.

Pour en revenir au dispositif militaire, les italiens se concentrent sur l’Albanie qu’ils veulent défendre à tout prix. Les allemands fort occupés en Macédoine n’insistent pas pour que les italiens envoient d’éventuels renforts ce qui est significatif.

Pour ne rien arranger au sein des divisions italiennes des fissures apparaissent entre fascistes de stricte obédience et monarchistes ce qui ne peut qu’obérer les capacités militaires déjà affaiblies des divisions transalpines.

NdA couvre la partie de la Yougoslavie occupée par les italiens

Réserve d’armée : 2ème division de cavalerie « Emanuele Filiberto Teste di Fero»

5ème Corps d’Armée (5ème CA)

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-3ème Division Alpine «Julia»

-17ème DI «Pavia»

7ème Corps d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-14ème DI «Isonzo»

-1ère Division Alpine «Taurinense»

NdA : défend la frontière albano-grecque

Réserve d’Armée : un «groupement mécanisé» avec deux bataillons de chars P-26 et deux bataillons de canons d’assaut Semovente. Il remplace _tout est relatif_ la division blindée Littorio repliée dans le nord de l’Italie officiellement pour recomplément.

9ème Corps d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-23ème DI «Ferrara»

-28ème DI «Aosta»

11ème Corps d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-29ème DI «Piemonte»

-48ème DI «Taro»

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Forces Aériennes

Sans surprise elles sont très affaiblies entre les pertes au combat et le transfert d’unités en Italie péninsulaire pour défendre le «sol sacré de l’Italie contre la souillure étrangère». Que vaut donc quelques arpents de mauvaise terre grecque ou albanaise face à elle. Rien ou si peu de chose.

-Un Etat-Major

-7ème division mixte : un groupe de chasse (Macchi C-202), un groupe de bombardement (CANT Z-1018), un groupe de reconnaissance (Reggiane Re-2003) et un groupe de lutte anti-guerilla (Fiat CR-42).

-20ème division mixte : Un groupe de chasse volant sur Reggiane Re-2005, un groupe anti-guerilla volant sur Reggiane Re-2003, un groupe d’attaque légère volant sur Caproni Ca-310.

Aux moyens déployés en Albanie s’ajoute ceux couvrant la Yougoslavie aux mains des italiens qui sont les suivants :

A noter que les divisions présentes jadis ont été dissoutes ce que certains critiquent estimant que cela perturbe la fluidité du commandement.

-Deux groupes de chasse : un volant sur Macchi C-202 et un autre volant sur Macchi C-205.

-Un groupement de bombardement volant sur Savoia-Marchetti SM-79

-Un groupe d’attaque au sol volant sur CANSA FC-20

-Un groupe de reconnaissance et de coopération disposant d’une flotte mixte (Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II et Reggiane Re-2003)

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Forces navales

Les moyens aériens de feu Comando Navale Grecia se sont repliés sur l’Albanie mais sans changement de nom probablement parce que cela ne changerait pas grand chose au final. Ce commandement dispose de moyens suivants :

-Croiseur léger Vesuvio

-Torpilleur léger Nicola Fabrizi et Giovanni Acerbi

-Quatre dragueurs de mines type RD

-Douze vedettes lance-torpilles

L’aéronavale italienne (qui dépend de la Regia Aeronautica) déploie encore quelques hydravions CANT Z-506 et quelques bombardiers CANT Z-1018 Leone.

En ce qui concerne la défense côtière, quelques batteries défendent les ports de Valona et de Durres en liaison avec des champs de mines.

Le Conflit (197) Balkans (31)

Comme nous l’avons vu plus haut, les moyens navals français en Méditerranée orientale sont conséquents avec des cuirassés, des porte-avions, des croiseurs, des contre-torpilleurs, des torpilleurs d’escadre et des sous-marins.

On trouve par exemple le cuirassé Languedoc qui va par exemple participer à l’opération ANVIL où ses canons de 406mm seront fort appréciés des alliés et moins de l’ennemi. En revanche son sister-ship Moselle n’était plus là.

En ce qui concerne les porte-avions, le Commandant Teste et le Guillaume le Conquérant sont toujours là renforçant la supériorité déjà écrasante des alliés dans ce domaine.

La marine nationale continue de déployer des croiseurs lourds comme le Suffren un vétéran qui du haut de ses vingt-deux ans en avait vu des combats. Il est accompagné par les rutilants Charlemagne et Charles Martel.

En ce qui concerne le croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau à quitté la Méditerranée en avril 1952 pour retourner en Mer du Nord. Le croiseur léger De Grasse gravement endommagé en octobre 1951 est en réparations jusqu’en avril 1952 mais une fois opérationnel, le navire va être engagé en Méditerranée occidentale, ne retrouvant le bassin oriental qu’en septembre 1953.

Le Gambetta endommagé en décembre 1951 est de retour au combat en mai 1952. Il opère parfois avec l’Emile Bertin qui réalise enfin la mission pour laquelle il à été conçu à savoir le mouillage de mines.

En ce qui concerne les navires de combat on trouve des escorteurs d’escadre, un nouveau nom qui à remplacé ceux plus glamours de contre-torpilleur et de torpilleurs d’escadre.

On trouve par exemple des navires neufs, les EE Duperré et Kersaint mais aussi des navires blanchis sous le harnois comme le Tartu qui avait déjà participé aux opérations MERKUR BAYARD et CATAPULT.

On trouve également le Chevalier Paul qui va rester dans les eaux est-méditerranéennes jusqu’en septembre 1952, subissant des travaux avant de basculer dans dans le bassin occidental.
Il ne retournera dans la région en l’occurence en Adriatique qu’en février 1954 pour terminer la guerre.

L’escorteur d’escadre Le Fantasque va rester dans les eaux grecques jusqu’en mai 1952, basculant dans le bassin occidental pour participer à différentes opérations amphibies. Il ne reviendra jamais dans le bassin oriental avant la fin de la guerre.

Son sister-ship L’Audacieux est immobilisé pour réparations de juillet 1951 à février 1952, opérant dans le bassin occidental jusqu’en juin 1953 quand il va opérer dans l’Adriatique de juillet 1953 à septembre 1954.

L’escorteur d’escadre ex-contre-torpilleur Volta est toujours là, orphelin de son sister-ship Mogador.

Son demi-frère Marceau va opérer dans le bassin oriental de la Méditerranée jusqu’à la fin du printemps avant de passer dans le bassin occidental pour participer à HUSKY et SKYLOCK avant de rallier l’Océan Indien mais ceci est une autre histoire.

Le Du Guesclin et ses huit canons de 130mm est toujours là pour défendre les lignes de communications alliées, attaquer celles de l’ennemi, assurer l’également l’appui des opérations commandos. Il va rester en Méditerranée jusqu’à la fin du conflit en Europe avant de terminer dans l’Océan Indien et en Indochine.

Le Maillé-Brézé va rester en Méditerranée orientale jusqu’en mai 1953 avant de passer après travaux en Mer du Nord.

Aux côtés des escorteurs d’escadre, on trouve les escorteurs rapides notamment ceux de la 1ère DER les ER Bourrasque Fougueux Frondeur et Orage.

Dans le domaine des sous-marins, deux nouvelles unités arrivent sur zone, le Doris en juin 1952 et le Pasteur en août 1952.

En ce qui concerne l’Aviation Navale, les unités déployées depuis 1950 sont toujours là, la France voulant capitaliser sur l’expérience acquise par les équipages dans des eaux si particulières. Il y avait bien des transferts venant d’Atlantique et de Mer du Nord mais ils étaient volontairement limités.

-L’Escadrille 6T volant sur hydravions Latécoère Laté 299-7 est déployé dans le Peloponnèse avec un mouillage avancé sur l’île de Zanthe pour couvrir le canal d’Otrante, protéger les convois et mener des missions de patrouille anti-sous-marine.

-L’Escadrille 23E vole sur Bréguet Br790 pour des missions de surveillance maritime depuis l’île de Zanthe.

-L’Escadrille 24C volant sur Dewoitine D-551 est déployée dans le Péloponnèse, couvrant les hydravions en patrouille ou luttaient contre les appareils de patrouille maritime italiens. A plusieurs reprises les D-551 portant beau l’ancre ont feraillé contre des avions allemands.

-L’Escadrille 4B déployée depuis l’Afrique du Nord est répartie en partie pour Port-Lyautey pour aider à la lutte contre les forceurs de blocus, corsaires et autres sous-marins.

Les Bloch MB-481 ont été remplacés par des MB-483 plus modernes (moteurs plus puissants, structure renforcée, armement plus puissant, un radar)

-Le Det.Escadrille 8T (Détachement de la 8ème escadrille de torpillage) est devenue en janvier 1952 une escadrille à part entière, la 25T avec douze bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier 456ter qui opèrent depuis la Crète, devenant une menace importante pour la navigation ennemie en mer Egée non sans subir des pertes sensibles.

-Le Det.Escadrille 22E (Détachement de la 22ème escadrille d’exploration) est devenue en décembre 1951 une unité à part entière, la 25E avec douze SNCAO CAO-710M, version patrouille maritime du bombardier lourd quadrimoteur CAO-710.

Les appareils étaient basés à Benghazi où la France avait installé une base aéronavale. Les quadrimoteurs faisaient aussi des escales de ravitaillement en Crète et dans le Dodécanèse.

-Le Det.Escadrille 14R devient en décembre 1951 l’escadrille 17R avec douze Consolidated Catalina qui vont opérer depuis le Dodécanèse pour surveiller la navigation ennemie.

-Le Det.Escadrille 10B devient en octobre 1951 l’escadrille 19B avec huit Bloch MB-176T, version bombardement-torpillage du MB-176.

Les unités du CLAN (Commandement du Levant de l’Aviation Navale) qui avaient participé à l’opération CATAPULT continuent à opérer dans le bassin orientale, utilisant toujours leur base de Tripoli-du-Liban mais pouvant utiliser les mouillages et les bases situées dans le Dodécanèse et en Crète.

-L’Escadrille 10R dispose toujours de Bréguet Br790 (huit exemplaires)

-L’Escadrille 14T vole désormais sur des hydravions de torpillage Latécoère Laté 299-7 qui ont remplacé les Laté 298 qui n’avaient pas démérités mais qui étaient non seulement usés mais aussi dépassés.

-L’Escadrille 14B possède toujours ses CAO-700M (même si les CAO-710M doivent arriver au printemps 1953) et ses Lioré et Olivier Léo 456.

-L’Escadrille 10C volant désormais sur Dewoitine D-551 sont déployés à Rhodes pour protéger le Dodécanèse mais aussi pour porter le feu dans les Cyclades avec force bombes et roquettes même si le 551 ne se montra jamais à l’aise dans cette mission.

L’Aviation Navale c’est aussi des groupes aériens embarqués à bord du Commandant Teste et du Guillaume le Conquérant.

Le premier embarquait la 10ème Flottille d’Aviation Navale (10ème FAN) avec les escadrilles suivantes :

-Escadrille 16R : six SNCAO CAO-610

-Escadrille 18R : six SNCAO CAO-610

-Escadrille 16C : Bloch MB-159M

-Escadrille 18C : Bloch MB-159M

-Escadrille 22C : Bloch MB-159M

-Escadrille 18T : Latécoère Laté 299-5

-Escadrille 20T : Latécoère Laté 299-5

-Escadrille 18B : Loire-Nieuport LN-425

-Escadrille 20B : Loire-Nieuport LN-425

-Section de servitude et d’entrainement basée à terre avec huit Morane-Saulnier MS-474, version embarquée du MS-472, deux D-720M et deux SO-30, seuls les deux premiers peuvent apponter sur le porte-avions.

La seconde est d’un format différent de celui d’origine puisqu’après la destruction du Joffre, elle équipe désormais le porte-avions léger Guillaume le Conquérant. Elle comprend les unités suivantes :

-Escadrille 6C : huit Dewoitine D-795

-Escadrille 8C : huit Dewoitine D-795

-Escadrille 16B : huit Loire-Nieuport LN-425

-Escadrille 2T : huit Latécoère Laté 299-5

Le Conflit (193) Balkans (27)

Quand commence la cinquante-deuxième année du vingtième siècle, la seconde guerre mondiale en est rendu à son 41ème mois. Plus aucune zone du globe n’est épargnée par le conflit ou presque.

L’Europe s’est embrasée, l’Asie s’est embrasée, le Pacifique également et des flamèches atteignent l’Afrique et l’Amérique du Sud avec l’impact de l’offensive sous-marine menée par les allemands.

En Scandinavie, les allemands atteignent les alliés de pied ferme persuadés (à raison) que les alliés vont débarquer.

Sur le front occidental, les alliés ont repris l’offensive le 18 juin 1951 (opération AVALANCHE), franchissant La Seine pour libérer le territoire national en attendant la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas qui sera l’objet au mois de mars 1952 de l’opération EQUINOXE.

En attendant deux autres offensives vont être menées, TEMPÊTE le 19 juillet 1951 _prolongement d’AVALANCHE et ARCHANGE_ le 3 décembre 1951 qui aboutit à un front gêlé sur la Somme (oui encore…..)

Malgré les efforts de tous, le territoire français ne sera entièrement libéré qu’au début du mois de janvier 1952.

En Méditerranée, les italiens sont clairement sur le reculoir, la Corse à été libérée, la Sardaigne et la Sicile sont clairement menacées tout comme Pantelleria et Lampedusa.

En Asie-Pacifique, les japonais ont avancé mais ils sont clairement sur le recul. Si ils se sont emparés de l’Indochine, de la Malaisie, des Indes Néerlandaises et de Singapour, ils ont échoué en Birmanie (au grand dam des thaïlandais qui se sont rapidement demandés si ils n’ont pas misé sur le mauvais cheval), dans les Salomons après une longue et pénible campagne et dans un raid aéronaval sur la Nouvelle-Calédonie.

Enfin sur le front russe les allemands ont lancé une offensive vers la Volga et le Caucase (opération FRIEDRICH), une opération suspendue suite à l’offensive alliée à l’ouest qui entrainera le départ d’unités de l’est vers l’ouest.

Les forces allemandes et leurs alliés se mettent sur la défensive en espérant que les russes ne vont pas attaquer avant l’année prochaine. Hélas la contre-offensive soviétique est immédiate repoussant les allemands vers l’ouest. Ce qui sauve les allemands ce fût la volonté de Staline d’une offensive généralisée au lieu d’un axe fort avec une diversion.

-Un Etat-Major

un bataillon de M-14/41 et un bataillon de M-15/42 et 2ème division de cavalerie

fin 1951 sont créés deux divisions de sécurité pour soulager les unités de première ligne. Ce sont les 156ème DI «Vicenza» et 158ème DI «Zara»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-3ème Division d’Infanterie Alpine «Julia»

-18ème Division d’Infanterie «Messina»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-14ème DI «Isonzo»

-17ème DI «Pavia»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-20ème DI «Friuli»

-1ère Division d’Infanterie Alpine « Taurinense »

-49ème DI «Parma»

-159ème DI «Veneto» (division de sécurité aux capacités limitées)

133ème Division Blindée «Littorio», 1ère Division de Cavalerie et deux bataillons de chars équipés de P-26 154ème DI «Murge» et 155ème DI «Emilio»

NdA déployé en Thessalie

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de canons d’assaut

-23ème DI «Ferrara»

-28ème DI «Aosta»

NdA déployé sur la rive nord du Golfe de Patras

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de canons d’assaut et de chars légers

-29ème DI «Piemonte»

-30ème DI «Sabaudo»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de canons d’assaut

-48ème DI «Bari»

-47ème DI «Taro»

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Les unités aériennes italiennes déployées en Albanie et en Grèce sont passablement affaiblies par l’action alliée et par l’incapacité de l’industrie italienne à fournir suffisamment d’appareils modernes pour rendre la position alliée inconfortable. Toutes les unités dépendent du Comando Aero Grecia

-Un groupe de chasse volant sur Macchi C-202

-Un groupe de bombardement volant sur Savoia-Marchetti SM-89 Lupo I

-Un groupe indépendant de reconnaissance volant sur Reggiane Re-2003

-Un groupe léger anti-guerilla volant sur Caproni Ca-310

-18ème division mixte :

-Un groupe de chasse volant sur Reggiane Re-2002

-Un groupe de chasse volant sur Fiat G-55

-Deux groupes d’attaque volant sur CANSA FC-20

-Un groupe de reconnaissance volant sur Reggiane Re-2003

-Deux groupes de chasse volant sur Macchi C-202

-Un groupe de bombardement volant sur Savoia-Marchetti SM-79

-Un groupe d’attaque au sol Savoia-Marchetti SM-89 Lupo I

-Un groupe mixte de reconnaissance (Reggiane Re-2003 et Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II)

-20ème division mixte

-Un groupe de chasse volant sur Reggiane Re-2002

-Un groupe de chasse volant sur Reggiane Re-2005

-Un groupe anti-guerilla volant sur Reggiane Re-2003

-Un groupe d’attaque légère volant sur Caproni Ca-310

Un autre commandement, le Comando Aero Jugoslavo regroupe sous son autorité les unités assurant la défense aérienne, de reconnaissance et de bombardement déployées en Dalmatie, en Istrie et au Monténégro au grand dam des croates.

-21ème division de chasse

-Un groupe de chasse volant sur Macchi C-205 déployé en Istrie

-Un groupe de chasse volant sur Macchi C-202 déployé en Dalmatie

-Un groupe de chasse volant sur Macchi C-205 déployé au Monténégro

-22ème division de bombardement

-Un groupe de bombardement volant sur CANT Z-1018

-Un groupe de bombardement volant sur Savoia-Marchetti SM-79

-Un groupe d’attaque au sol volant sur CANSA FC-20

-23ème division mixte

-Un groupe de reconnaissance volant sur Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II

-Un groupe de coopération volant sur Reggiane Re-2003

-Un groupe anti-guerilla volant sur Caproni Ca-313

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La Regia Marina est au 1er janvier 1952 dans un état de faiblesse préoccupant. Outre la destruction d’un grand nombre de navires, elle manque cruellement de carburant. Autant dire qu’une nouvelle Bataille du Golfe de Zanthe est du domaine du fantasme.

Les grandes unités sont immobilisées au port, tant d’éviter les bombardements aériens tandis que les unités légères font ce qu’elles peuvent.

Un Comando Navale Grecia est activé le 30 septembre 1951 pour assurer le commandement de tous les navires déployés en Grèce notamment pour défendre Corfou, Céphalonie et la côte occidentale de la Grèce. Jusqu’ici les navires dépendaient de commandements installés en Italie ce qui était a minima absurde. Que cette situation ait duré aussi longtemps est du domaine de l’inexplicable.

Pas de grandes bases navales aménagées mais l’utilisation des ports existants à Corfou (Kerkira), Igoumenista et Argostolion (Céphalonie) protégés par des batteries côtières et des champs de mines ce qui n’empêchera pas comme nous l’avons vu les marines alliées de bombarder régulièrement les ports occupés par les italiens.

Des blockhaus sont construits mais il n’y aura pas de bases fortifiées faute de temps et surtout de moyens.

Au 1er janvier 1952,le Commandement Naval Grèce comprend les navires et les moyens suivants, des moyens réduits qui ne peuvent être renforcés tant la situation de la marine italienne est tendue sur le plan de la disponibilité des navires, du manque d’hommes et de carburant :

-Croiseur léger Vesuvio et Giulio Germanico

-Cacciatorpinidiere Freccia Folgore Giovanni da Verazano Alfredo Oriani Palestro et Greccale

-Torpilleurs Angelo Bassini Enrico Cosenz Nicola Fabrizi Giacomo Medici Giovanni Acerbi Giuseppe Sirtori

-Vedettes lance-torpilles : seize vedettes lance-torpilles basées à Corfou (huit), sur l’île de Céphalonie (quatre) et à Ingoumenista (quatre)

-Quatre sous-marins de poche type CM (CM-1, CM-5, CM-7 et CM-9) stationnés à Corfou

-Pétrolier Cocito

-Navire amphibie/Transport d’eau Volturno

-Cargo civil réquisitionné Principessa Olga

-Dragueurs de mines : quatre dragueurs de mines type RD

-Mouilleur de mines Gallipoli

-Remorqueur Titano

142ème squadriglia de reconnaissance volant sur des hydravions CANT Z-506, 41ème squadriglia volant sur des bombardiers CANT Z-1018 Leone et la 14ème squadriglia de chasse qui faute de porte-avions va utiliser ces Reggiane Re-2005M depuis la terre.

L’île de Corfou est la plus fortifiée même si les bombardements réguliers des alliés à prélevé son lot de canons et de positions. Le port de Kerkira est ainsi protégé par quatre canons de 152mm et quatre canons de 100mm sous blockhaus, des pièces venant souvent de navires désarmés car trop endommagés.

Le port d’Igoumenista est protégé par six canons de 120mm et quatre canons de 100mm soient des positions tout juste bonnes pour assurer la protection rapprochée du port.

Le port d’Argostolion sur l’île de Céphalonie est protégé par quatre canons de 105mm

L’action des batteries côtières est relayée par des champs de mines. Si les alliés n’ont pas peur des batteries côtières italiennes en revanche les champs de mines sont particulièrement craints.

Le Conflit (190) Balkans (24)

Si le front grec est stabilisé cela ne signifie pas qu’il sombre dans la glaciation. Les combats aériens et navals vont continuer pour maintenir l’ennemi sous pression.

Sur le plan aérien les unités britanniques, canadiennes, australiennes et sud-africaines (en attendant l’arrivée d’unités grecques et yougoslaves après leur reconstitution) doivent mener différentes missions :

-Contrôle de l’espace aérien

-Renseignement : cartographie, mise à jour du dispositif ennemi, préparation de la future contre-offensive

-Appui-feu en cas d’offensive même locale

-Ravitaillement des maquis et infiltration d’agents de renseignement et de commandos.

Les chasseurs, chasseurs-bombardiers, bombardiers, avions de reconnaissance et de transport opèrent depuis le Péloponnèse mais aussi depuis l’île de Zante et de la Crète.

Dans un premier temps les alliés donnent clairement le la mais très vite l’Axe malgré une position défensive et une diminution de ses moyens opérationnels en raison du déclenchement de l’opération BARBAROSSA va montrer le bout de son nez et si ses coups de griffe ne changent pas grand chose à la situation géostratégique, cela force les alliés à faire preuve de plus prudence et de modestie.

Les chasseurs allemands montrent qu’ils sont maitres dans le domaine de la chasse libre (freie jagd), quelques chasseurs monomoteurs munis de réservoirs supplémentaires (quand bien entendu il y à de quoi les remplir) envoyés en enfants perdus pour mitrailler tout ce qui n’était pas bien camouflé.

Les chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 et Messerschmitt Me-109 (même si ce dernier était moins à l’aise dans cette mission que le premier nomé) utilisaient également des bombes légères très efficaces contre les cibles peu protégées et le personnel surpris à découvert.

Quelques raids sont menés sur les aérodromes, sur des dépôts et des casernes, provoquant quelques dégâts mais surtout un profond agacement des alliés qui étaient visiblement plus impactés psychologiquement que physiquement.

Il y eut également quelques raids de bombardiers bimoteurs notamment quand un convoi venait d’amener du matériel, des véhicules et des renforts.

Il y eut également des missions de reconnaissance pour surveiller la remontée en puissance des alliés et anticiper une contre-offensive.

En face les alliés vont tenter d’interdire le Péloponnèse aux avions italiens et allemands mais le succès ne sera pas totalement au rendez-vous. Avec le temps les infiltrations aériennes allemandes se feront plus rares et irrégulières mais ne cesseront jamais totalement.

Sur le plan tactique les alliés vont utiliser des chasseurs monomoteurs et des chasseurs bimoteurs pour deux types de mission.

Les monomoteurs décollaient davantage sur alerte quand un avion ennemi était signalé soit par radar ou par des guetteurs implantés sur l’ensemble de la presqu’île alors que les bimoteurs devaient plus «emmerder» les italiens et les allemands en opérant loin derrière la ligne de front notamment en «maraudant» à proximité des aérodromes pour intercepter les bombardiers et les avions de reconnaissance dès le décollage.

Des missions de bombardement sont également menées, les bimoteurs visant davantage les arrières immédiats du front hors de portée de l’artillerie même lourde alors que les lourds quadrimoteurs avaient des missions plus stratégiques.

En dépit des réserves des gouvernements yougoslaves et grecs, les villes furent également visées en promettant d’éviter autant que faire se peut les victimes civiles. Hélas cette promesse se révélera très vite être une promesse d’ivrogne.

Les principales cibles étaient moins les usines _peu nombreuses_ que les infrastructures de transport que ce soit les ponts, les routes, les gares de triages.

Il s’agissait d’éviter un renforcement trop important des forces de l’Axe qui cherchaient à compenser leur infériorité numérique par une série de positions fortifiées avec toutes les limites d’une stratégie où le statique domine le mobile.

Athènes est bombardé dès le 14 mars 1950 par des bombardiers bimoteurs français. Pas moins de cinquante-six raids vont avoir lieu jusqu’au 31 décembre 1951 sur la capitale grecque.

D’autres villes grecques sont visées comme Thessalonique (36 raids entre mars 1950 et décembre 1951), Larissa (18 raids), Corfou (8 raids) souvent en liaison avec l’aviation embarquée.

Nous sommes cependant loin des raids massifs menés à la même époque sur l’Allemagne ou même les villes italiennes. C’est facile à expliquer : trop de bombardiers et pas assez de cibles….. .

En ce qui concerne la reconnaissance, on trouvait d’abord de petits monomoteurs utilisés comme mouchards juste au dessus du front. Il s’agissait de repérer d’éventuels changements annonçant une potentielle invasion.

Ces appareils opéraient également de nuit pour mener des missions de harcèlement militairement peu impactantes mais psychologiquement très irritantes car cela empêchait les hommes de dormir.

Les appareils de reconnaissance tactique opéraient dans la profondeur du dispositif ennemi pour répérer des travaux annonçant une prochaine offensive (dépôts supplémentaires de munitions, nouveaux parcs à véhicule, hôpitaux de campagne….).

Toutes ces informations étaient recoupées avec les écoutes des communications ennemies, la capture de prisonniers et les informations recueillies par les différents mouvements de résistance.

Régulièrement les officiers de renseignement mettaient à jour les cartes en tentant de repérer les nouvelles divisions, les nouvelles armes en évitant de se faire tromper par le camouflage et l’intoxication.

Le transport était également de la partie. Balbutiant au début du conflit, il devient essentiel pour l’effort des armées alliées. Certes la majorité du transport se fait par voie maritime (pour des simples questions de capacité) mais l’avion devient indispensable pour les transports urgents ainsi que les évacuations sanitaires.

L’avion de transport c’est aussi un rôle plus militaire par le parachutage de commandos et d’agents de renseignement en territoire ennemi. Si en Europe occidentale, on pouvait utiliser des avions légers pour se poser sur des terrains sommaires, dans les Balkans c’était nettement plus difficile ce qui explique le recours privilégié au parachutage par rapport au posé d’assaut.

Comme nous l’avons vu plus haut, les opérations navales ont connu une singulièrement décrue après la titanesque Bataille du Golfe de Zant(h)e qui vérifia cet adage qu’on pouvait perdre la guerre en une après midi.

Les deux flottes sont usées et ont besoin de retrouver un second souffle. Il faut remettre en état les navires encore là, préparer l’intégration des unités issues surtout côté allié des programmes de guerre et coordonner l’action de marines aux capacités et aux cultures différentes.

De plus politiquement il faut côté allié donner un rôle plus important à la marine grecque qui écartée de la «grande bagarre» s’est sentie délaissée voir pour certains insultée.

Les alliés ont eu beau lui dire qu’avec l’Australian Mediterranean Squadron (AMS) ils tenaient la mer Egée et notamment les îles occupées par les germano-bulgares, Athènes pardon Heraklion n’avait guère apprécié ce rôle de second ordre.

Durant la phase de convalescence de la marine de surface, les sous-marins ont joué un rôle capital en menant des missions de surveillance et de combat, attaquant plusieurs convois reliant l’Italie aux îles grecques mais aussi du nord de la Grèce au Cyclades.

Pour faire face à cette offensive l’Axe est dramatiquement démunie, la marine italienne fait ce qu’elle peut tandis que les moyens déployés par les bulgares et les allemands vont être symboliques et bien incapables de faire face à une offensive navale alliée.

En clair la puissance navale alliée ne va désormais être réellement contestée que par l’aviation notamment allemande.

Une fois sa convalescence terminée, la flotte de surface va reprendre la lutte en menant plusieurs missions de recherche et de destruction.

Généralement un croiseur et plusieurs destroyers ratissaient une zone précise avec l’appui de l’aviation basée à terre. Quand un convoi était répéré, il était attaqué en liaison avec l’aviation et les sous-marins.

Quand aucun convoi n’était répéré dans une zone, les navires exécutaient des bombardements sur les îles pour détruire des positions précises ou maintenir l’ennemi sous pression.

Les porte-avions assuraient la maitrise de l’espace aérien, des raids contre les îles et la couverture anti-sous-marine pendant que les cuirassés attendaient depuis La Crète ou Alexandrie une nouvelle occasion d’en découdre avec la flotte italienne.

Avec le temps on maintenait un cuirassé en Crète pour intervenir en premier pendant que les autres étaient à Alexandrie prêts à appareiller en cas de sortie de la flotte italienne même si avec le temps cette hypothèse prit de plus en plus de plomb dans l’aile.

Des missions de mouillage de mines sont également réalisées, des champs de mines défensifs sont ainsi installés pour protéger les accès aux ports sous contrôle allié et des bouchons de mines seront mis en place pour perturber la navigation ennemie.

Le mouillage sera effectuée par des navires de surface, des sous-marins spécialisés et par des avions dans des zones où les deux premiers ne pouvaient accéder.

Dans cette partie je vais balayer à grands traits les combats navals qui vont marquer les eaux grecques en mer Egée, en mer Ionienne et dans les atterrages immédiats, des combats qui provoquèrent son lot de pertes.

Le 14 mai 1950, le porte-avions HMS Furious lance ses avions contre l’île de Céphalonie, n’améliorant pas le confort des soldats italiens qui avaient peut être espéré un service plus tranquille que sur le continent. A cela s’ajoute plusieurs salves de 133mm tirées par le HMS Phoebe qui aggravent les dégâts.

Le 27 mai 1950, le destroyer Dardo est surpris par des chasseurs-bombardiers Bristol Beaufighter alors qu’il menait une mission en solitaire au large du Péloponnèse.

Les bimoteurs britanniques devaient attaquer des positions italiennes au nord du Golfe de Patras mais en voyant le destroyer italien ils passent à l’attaque. Un bimoteur est abattu mais deux autres larguent deux bombes que le cacciatorpidiniere ne peut digérer. Résultat, cassé en deux il coule rapidement.

Le 14 juillet 1950, le croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin est endommagé par l’aviation italienne, une bombe détruisant un affût double de 90mm. La raison du courou italien ? Un nouveau bombardement de l’île de Céphalonie qui avait encaissé 104 obus de 152mm. L’Emile Bertin est bon pour quinze jours de réparations à La Sude.

Le 18 juillet 1950 le porte-avions HMS Ark Royal est de retour au combat après deux mois de travaux à Alexandrie.

Le premier porte-avions moderne de la Royal Navy sortait généralement avec deux destroyers, un croiseur léger antiaérien et plusieurs croiseurs comme ici le Charles Martel.

Parfois un cuirassé était là si on estimait plausible la sortie d’une partie de la flotte italienne. C’est le cas ici avec le HMS Barham.

Le porte-avions pouvait soit opérer de manière autonome ou alors en liaison avec des groupes de chasse (croiseurs et contre-torpilleurs) voir avec des avions basés à terre.

Ce jour là il vise l’île de Corfou. Les bombardiers en piqué Douglas Dauntless protégés par les Supermarine Seafire attaquent l’aérodrome de l’île, le port, les batteries côtières, deux appareils étant abattus par la DCA.

Parallèlement le cuirassé et le croiseur lourd tirent contre terre, le Barham tirant 45 obus de 381mm (pardon de quinze pouces) et le Charles Martel 24 obus de 203mm.

Devait-on craindre une intervention de la flotte italienne ? Il aurait fallu pour cela appareiller au milieu des bombes, les bombardiers britanniques venus de Malte et français venus de Tunisie attaquant Tarente et Brindisi en espérant détruire des navires au port.

Les dégâts sont très importants, plusieurs navires coulés, des batteries côtères neutralisées, les infrastructures dégradées. Cela dissuadera le commandement italien de faire de Corfou une base d’action pour sa flotte.

Le 8 août 1950, le HMS Furious bombarde à son tour Corfou décidément fort prisée par l’aviation embarquée alliée.

Le 4 septembre 1950, le croiseur léger De Grasse quitte La Sude pour une mission de recherche et de destruction.

Cela commence mal car il s’échoue à l’entrée de la baie, ayant heurté un banc de sable sous-marin qui avait bougé lors d’une récente tempête.

La mission est annulée le temps d’inspecter le navire. Les dégâts étant limités, le croiseur léger reprendra la mer deux jours plus tard pour trois jours de patrouille et de combat (6 au 9 septembre 1950), trois jours à opérer en solitaire, échappant à plusieurs attaques aériennes, à une attaque sous-marine en échange de plusieurs bombardements littoraux faute de navires à couler.

Le 7 septembre 1950, le porte-avions HMS Furious opère en mer Egée, attaquant la navigation ennemie dans les Cyclades mais les cibles sont rares.

Résultat les avions embarqués vont plutôt frapper des cibles à terre et les chasseurs vont devoir repousser plusieurs avions de reconnaissance et plusieurs chasseurs allemands, des pertes des deux côtés sont à signaler.

Le croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau s’illustre le 8 septembre 1950 quand il surprend dans le petit port de Naxos des embarcations chargées de matériel et de munitions. Les 76 obus de 130mm provoquent de sacrés dégâts. Profitant de la confusion, il se replie à grande vitesse, échappant à plusieurs attaques aériennes.

Le 14 septembre 1950 le HMS Furious remet ça mais là les allemands l’attende de pied ferme. Plusieurs attaques aériennes sont signalées avec des dégâts non négligeables ce qui entraine l’annulation des opérations prévues ou plutôt leur remplacement par le Commandant Teste qui était plutôt déployé dans la partie occidentale de la Méditerranée depuis la bataille du Golfe de Zanthe.

Le porte-avions blindé rallie d’abord la Crète pour inspection et réparations sommaires avant de rallier Alexandrie pour réparations.

Celles-ci devaient durer jusqu’en décembre 1950 mais on profite pour avancer un carénage pour moderniser le navire et renouveler l’équipement du groupe aérien avec des appareils neufs et ou plus modernes.

Les Seafire Mk VII remplacent les Mk V, les Douglas Dauntless et les Fairey Barracuda sont remplacés par des Blackburn Firebrand, de nouveaux Blackburn Buccaneer remplacent les appareils les plus usés.

Il est de retour au combat en février 1951 permettant au porte-avions français de partir en carénage à Bizerte.

Le 21 septembre 1950, le porte-avions d’escadre Commandant Teste attaque le port de Thessalonique. Il remettra ça le 4 octobre 1950, échappant à chaque fois à la riposte ennemie, les allemands disant que «les pilotes bulgares manqueraient un éléphant dans un tonneau». Ambiance…… .

A cette occasion il fût accompagné du croiseur lourd HMS Raleigh qui tout en assurant la couverture aérienne du porte-avions va tirer plusieurs salves avec son artillerie principale. Il est encadré par une batterie côtière bulgare qui endommage légèrement le croiseur lourd, des éclats d’obus arrachant plusieurs apparaux de mouillage autant dire des dégâts fort limités.

Le 30 septembre 1950, le croiseur léger HMS Manchester arrive à Alexandrie pour renforcer le dispositif naval allié dans le bassin oriental de la Méditerranée.

Sur le plan technique, il est parfaitement prêt mais avant tout engagement, on décide de lui offrir un petit rafraichissement tactique avec des navires habitués aux eaux grecques.

Le nouveau venu appareille d’Alexandrie pour une mission de chasse en solitaire dans les Cyclades le 7 octobre 1950.

Cette mission est infructueuse à la différence de celle du 14 octobre 1950 qui voit le Manchester bombarder l’île de Naxos pour couvrir un raid commando mené par le Bataillon Sacré dont c’est le baptême du feu.

Le croiseur ouvre le feu avec ses douze canons de 152mm pour couvrir l’infiltration des commandos grecs sur des vedettes rapides. Les batteries côtières, un poste de commandement et un radar sont détruites au prix de quatre soldats grecs tués.

Le Bataillon Sacré se replie en bon ordre, le Manchester lachant une ultime bordée pour saluer les allemands à sa façon. Se repliant vers le sud, il descend un avion de reconnaissance qui eut le temps de prévenir le haut-commandement.

Malheureusement pour les allemands et heureusement pour les alliés, le croiseur était sous l’ombrelle protectrice de la chasse alliée basée en Crète quand une poignée de bombardiers surgit pour tenter de punir le malotru mais face aux chasseurs alliés, les bombardiers ne pourront toucher le croiseur léger qui se ravitaille à La Sude avant de rallier Alexandrie pour quelques travaux, la turbine haute pression tribord ayant fait des siennes.

Le 21 octobre 1950 la marine grecque perd l’un de ses croiseurs légers, l’Elli victime de trois torpilles lancées par le sous-marin Beilul.

Deux jours plus tôt un groupe occasionnel avait appareillé de la Crète. C’était un groupe multinational puisqu’il se composait du contre-torpilleur Ronar’ch, du croiseur léger grec et des destroyers britanniques HMS Defender et Diana.

Après une journée du 20 octobre calme, un message d’un hydravion français électrise les navires et surtout les équipages : un convoi avait été répéré.

Ce convoi était composé de trois cargos-caboteurs, d’un pétrolier, de quatre barges remorquées escorté par quatre R-Boot et deux escorteurs bulgares. Parti du Pirée, ce convoi devait rallier les Cyclades.

Face à un croiseur, un contre-torpilleur et deux destroyers, les escorteurs allemands et bulgares ne pouvaient rien faire. Deux R-Boote et un escorteur bulgare sont détruits ainsi qu’un cargo alors que le pétrolier incendié finira par survivre.

Initialement la petite escadre devait bombarder les Cyclades mais craignant la panne sèche voir une intervention aérienne, le contre-amiral Somostis, commandant de l’escadre décide de rallier la Crète pour se ravitailler.

Dans la soirée, à 30 miles nautiques de La Sude, l’Elli est foudroyé par trois torpilles. Il coule rapidement.

Le sous-marin italien s’échappe mais pour quelques heures seulement. A l’aube, alors qu’il venait de faire surface pour recharger ses batteries, il est surpris par un Bréguet Br790 qui largue aussitôt ses charges de profondeur. Il plonge en urgence mais trop tard pour échapper à son bourreau.

Le 25 octobre 1950 c’est le port du Pirée qui est attaqué par le groupe aérien du HMS Furious qui subit des pertes assez sensibles en raison d’une réaction aérienne allemande vigoureuse.

Le 14 novembre 1950, le porte-avions mène un dernier raid dans les eaux grecques contre l’île de Scyros avec un impact limité en raison du mauvais temps.

Le 18 décembre 1950, le destroyer Baleno est victime d’un bombardement aérien sur Tarente. Ce navire avait clairement joué de malchance. Endommagé lors d’un affrontement antisurface contre le contre-torpilleur Tartu dans une ambiance météorologique dantesque (vent, pluie….) le 14 décembre, il s’était réfugié à Corfou pour de rapides réparations avant de rallier Tarente pour une remise en état.

Les travaux avaient à peine commencé quand l’alerte aérienne retentit. Des bombardiers rapides français Amiot 354 passent à l’attaque. Ces derniers ne visent pas spécifiquement le destroyer mais une bombe touche le destroyer qui chavire dans le port. L’épave n’étant pas gênante, elle restera au fond du port jusqu’en 1959 quand elle est enfin relevée pour être démolie.

Le Conflit (187) Balkans (21)

-La défense du Péloponnèse et de l’isthme de Corinthe est assuré par deux divisions d’infanterie australiennes (1st and 2nd Australian (Infantry) Division) même si ces divisions doivent rallier le Pacifique pour faire face aux japonais. Elles ne sont donc pas en première ligne mais pas totalement en réserve non plus. A cela s’ajoute la 2ème DI (HL) reconstituée tant bien que mal en Crète et la 6th Canadian (Infantry) Division.

Dès la mi-avril, seules la 2ème DI (HL) et la 6th Canadian (Infantry) Division tiennent l’isthme avec la crainte que cela ne suffise pas si les italiens et les allemands se décident à attaquer.

-L’île de Zakynthos est protégée par la 1ère Division Légère d’Infanterie (1ère DLI) et la Brigade de Montagne polonaise. Ces deux prestigieuses unités doivent être remplacées à terme par la 14ème DI (HL) qui contrairement à ce qu’indique sa désignation est une DLI identiques aux 6ème et 7ème DLI (HL).

-La 82ème DIA et le 2ème REC assurent la défense de Patras

-La 86ème DIA est en réserve stratégique en Crète

-Un Groupement de Marche regroupe les unités motomécaniques pour faire à une éventuelle percée ennemie (même si le Péloponnèse ne ressemble pas aux steppes russes ou au désert libyen). Il regroupe ce qu’il reste des 66ème et 68ème BCC français, la 4th Independent Armoured Brigade britannique et un bataillon de marche grec disposant de Hotchkiss H-39.

-La 7th Infantry Division (UK) à été renvoyée en Egypte pour être reconstituée, ayant subit de lourdes pertes durant la Campagne.

-A cela s’ajoute naturellement des divisions grecques en l’occurence les 3ème, 10ème, 15ème et 14ème DI (HL).

-Ces différentes divisions sont toutes placées sous commandement grec, une évidente marque de confiance. Cela nous donne le dispositif provisoire suivant :

-1ère et 2ème Divisions d’Infanterie australiennes (1st and 2nd Australian Infantry Division). Celles-ci doivent rallier le Pacifique à l’été mais les alliés ont demandé à Canberra de reporter leur retour pour faire à une éventuelle offensive allemande. Finalement à l’été les deux divisions australiennes vont rentrer au pays.

Il fût question de renvoyer des divisions australiennes dans les Balkans mais pour des raisons militaires et politiques cela ne fût pas possible.

-Groupement Motomécanique de Marche : Il regroupe ce qu’il reste des 66ème et 68ème BCC français, la 4th Independent Armoured Brigade britannique et un bataillon grec disposant de Hotchkiss H-39.

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-2ème DI (HL)

-6ème Division d’Infanterie Canadienne

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-2ème Régiment Etranger de Cavalerie (2ème REC)

-82ème DIA

-3ème DI (HL)

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-10ème DI (HL)

-14ème DI (HL)

-15ème DI (HL)

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Des unités aériennes étrangères sont également déployées. Si les unités canadiennes, australiennes et britanniques doivent rester sur place, les unités françaises vont retourner au Levant et en Afrique du Nord pour d’autres opérations.

En ce qui concerne les unités grecques et yougoslaves elles sont à reconstituer, les deux armées de l’air peuvent donc être considérées comme virtuellement «détruites» en attendant leur reconstitution.

Cependant pour maintenir les pilotes grecs et yougoslaves dans le bain, on verra certains être détachés au sein des unités alliés pour relever des pilotes britanniques, canadiens et australiens et permettre à ces derniers de souffler. Cela permettait aux pilotes hellènes et yougoslaves de rester au contact des opérations et de développer un véritable esprit de coopération.

On trouve la Canadian Air Force in Balkans (CAFB), le 3rd Australian Tactical Wing (3rd ATW) (qui va donc rester à la différence des unités terrestres, un geste éminemment politique et diplomatique) et la British Tactical Air Force (BTAF).

A la fin du mois de mai arrive également en Méditerranée le South African Méditerranean Air Group (SAMAG) qui doit soutenir les divisions sud-africaines envoyées sur ce théâtre d’opérations plutôt qu’en Europe, le gouvernement sud-africain ayant fait comprendre à Londres que cela serait trop pour les afrikaners les plus extrémistes. La Méditerranée était donc un bon compromis…. . Ce SAMAG comprend les unités suivantes :

-Quatre squadrons de chasse : N°2 (Supermarine Spitfire) n°5 (Curtiss P-40) n°13 (Supermarine Spitfire) n°14 (Bristol Beaufighter)

-Trois squadrons de bombardement : N°7 (Vickers Wellington) n°9 (Bristol Beaufighter) et n°17 (Martin B-26 Marauder)

-Un squadron de reconnaissance : n°4 (De Havilland Mosquito)

-Un squadron de transport : n°11 (Douglas C-47 Skytrain)

Cette grosse escadre (qui deviendra d’ailleurs le South African Mediterranean Air Wing [SAMAW] en septembre 1951) s’installe d’abord en Crète pour couvrir la grande île et le Dodécanèse franchement conquis.

Cette unité va rester jusqu’à la fin de la guerre en Europe, son équipement évoluant que partiellement, les Spitfire et les P-40 restant en service mais dans des versions naturellement améliorées (Mk IX au lieu des Mk V pour les premiers et des P-40F au lieu des P-40D), le Beaufighter est remplacé par le Hornet (hiver 1951/52), le Wellington par le Beaumont (printemps 1953), les Marauder, Mosquito et les Skytrain par des appareils neufs et/ou plus modernes.

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Les navires de surface déjà engagés durant la Campagne de Grèce sont toujours là. Quelques navires issus du programme de guerre vont arriver en Méditerranée mais ne vont pas forcément opérer dans les eaux grecques du moins pas en permanence, le bassin occidental étant également une zone d’action importante pour l’effort de guerre allié. A cela s’ajoute des navires qui avaient combattu par exemple en Mer du Nord et qui changeaient de zone opérationnelle après des réparations comme une volonté de tourner la page.

Le porte-avions à montré qui en douterait encore de son caractère indispensable. Voilà pourquoi trois porte-avions légers de classe Majestic vont rejoindre la Méditerranée permettant aux alliés de confirmer leur domination quantitative et qualitative.

C’est ainsi que le 20 février 1950, le HMS Terrific à été mis en service en Grande-Bretagne mais il faudra attendre le 4 avril pour qu’il arrive à Alexandrie pour renforcer la Mediterranean Fleet.

Avec son groupe aérien réduit, il va néanmoins se montrer très utile pour couvrir des convois, appuyer des opérations commandos our disputer au dessus des îles grecques la suprématie aérienne de l’Axe.

En juin 1951, les croiseurs lourds HMS Marlborough et Blenheim arrivent en Méditerranée. Ils vont combattre dans les deux bassins de la Méditerranée.

Dès la mi-juillet 1950, le HMS Newcastle arrive dans les eaux grecques pour remplacer le HMS Kenya perdu quelques mois plus tôt. Il va opérer en Méditerranée jusqu’en septembre 1952.

Ce n’est pas le seul croiseur léger britannique à rejoindre la Méditerranée puisque le HMS Vigilant arrive sur zone en juin 1950. Il va y opérer jusqu’en octobre 1951 avant de passer dans l’Océan Indien, revenant dans la Mare Nostrum en novembre 1953.

Son action est démultipliée par la présence du HMS Manchester qui après presque deux années de patrouilles anti-raiders et des escortes de convois va s’engager en Méditerranée opérant dans le bassin oriental de la Mare Nostrum, arrivant sur zone en septembre 1950.

Il faudra attendre 1952 et 1953 pour voir de nouveaux destroyers britanniques rejoindre la Mare Nostrum mais très vite de nouveaux sous-marins arrivent sur place avec les sous-marins HMS Tarpon Spearfish Satyr et Unison qui sont mis en service entre juin 1950 et octobre 1951.

La France envoie également des navires modernes en Méditerranée, le plus impressionant étant sans contestation possible le cuirassé Languedoc, l’avant-dernier navire de ligne construit par la France.

Mis en service en avril 1951, il arrive dans la Mare Nostrum et va opérer aussi bien dans le bassin occidental que le bassin oriental de la Méditerranée en profitant de l’affaiblissement de la marine italienne. Ce rutilant navire de 51000 tonnes aux neuf canons de 406mm va davantage servir de canonnière que de navire de combat et ce jusqu’au basculement italien.

En octobre 1951 son sister-ship Moselle arrive également en Méditerranée pour parfaire sa préparation. Il va opérer essentiellement dans le bassin occidental avec quelques incursions dans le bassin oriental et ce jusqu’en juillet 1952 quand il va rallier la Mer du Nord.

En avril 1953 le cuirassé Alsace au chômage technique depuis le basculement italien retourne dans les eaux grecques, faisant régulièrement tonner ses canons de 406mm pour appuyer les troupes au sol.

Suite à la perte du Joffre, la marine française décide d’envoyer un porte-avions léger similaire à l’Alienor d’Aquitaine et à l’Henriette de France. C’est le Guillaume le Conquérant qui arrive en Méditerranée au mois de février 1951.

Sans qu’il y est une séparation étanche, le Commandant Teste opérait davantage dans le bassin occidental pendant que le Guillaume le Conquérant opérait davantage dans les eaux grecques, relayant notamment l’Ark Royal et l’Indomitable.

En mars 1950 le croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau réparé après ses avaries de la Campagne de Norvège et modernisé arrive à Bizerte mais trop tard pour participer au «Jutland Méditerranée». Il va opérer en mer Egée pour couvrir des convois, accompagner des opérations commandos et ce jusqu’en avril 1952.

Le contre-torpilleur Ronarc’h qui s’était illustré dans la défense de l’isthme de Corinthe va continuer sa carrière en menant essentiellement des missions de recherche et de destruction en mer Egée notamment en visant des convois.

Des contre-torpilleurs devenus escorteurs d’escadre vont rallier la Méditerranée. En ce qui concerne la Méditerranée orientale, on trouve le Duperré et le Kersaint déployés dans les eaux grecques en décembre 1950 et septembre 1951. Les trois autres seront davantage destinés à opérer dans le bassin occidental (Forbin Surcouf Bouvet).

La France envoie également en mer Egée la 1ère DER (1ère Division d’Escorteurs Rapides) qui disposait des escorteurs rapides Bourrasque Fougueux Frondeur et Orage. Ils vont assurer des missions d’escorte et d’appui aux opérations commandos.

La France va également envoyer quelques sous-marins pour compenser les pertes mais aussi le transfert de deux submersibles à la marine grecque (Ventose Messidor) mais cela se fera sur la durée avec l’Amazone (février 1951), le Doris (juin 1952), le Pasteur (août 1952), l’Ajax (décembre 1953) et le Fresnel (juin 1954), ce dernier arrivant donc alors que le conflit est terminé.

Ce sont également des navires légers qui arrivent en Méditerranée orientale notamment des vedettes lance-torpilles comme des unités canadiennes, une flottille de huit navires arrivant à Patras pour disputer aux MAS le contrôle de l’accès à l’Adriatique.

Les néo-zélandais vont également déployer en septembre 1950 seize vedettes lance-torpilles de type Fairmile C (MTB-1 à MTB-16), deux flottilles déployées dans le Peloponnèse jusqu’en mai 1952 quand les huit survivantes rallient Lampedusa avec leur bâtiment-base HMNZS Tui.

En ce qui concerne les navires de soutien, citons par exemple côté français le pétrolier-ravitailleur Durance ou le navire-atelier Hephaïstos.

A cela s’ajoute les navires grecs et yougoslaves. Certains esprits pragmatiques proposèrent de créer une flotte commune pour faire poids mais la méfiance et les habitudes nationales étaient trop fortes pour que ce projet audacieux voit le jour. De toute façon les navires hellènes et yougoslaves doivent pour la plupart être remis en état avant toute opération majeure.

Le Conflit (175) Balkans (9)

-Sur le front occidental, le front s’est stabilisé sur La Seine, traversant le plateau du Morvan avant d’arriver sur le lac Leman. Les deux camps pansent leurs plaies et se préparent à se sauter à nouveau à la gorge ce que les allemands feront lors de NIBELUNGEN.

-En Méditerranée, la Corse et la Sardaigne sont occupés par l’Axe (ce qui est logique pour la seconde bien entendu), l’Afrique du Nord est entièrement sous contrôle allié ce qui explique après l’échec de MERKUR-III contre Malte, l’Axe n’à pas cherché à reprendre l’île-forteresse faute d’utilité.

-Dans le Pacifique, les tensions entre Tokyo et Washington sont telles que ce n’est qu’une question de temps avant que la région ne s’embrase. Ce sera le cas en mars 1950.

Les troupes hongroises ne sont pas concernées par la Campagne de Grèce (1949/50) mais comme ils doivent sécuriser leur conquête je dois mentionner les unités magyares.

C’est le cas par exemple des unités aériennes. Le 14 décembre 1949, une 3ème Brigade Aérienne est créée pour appuyer la 3ème Armée.

Elle comprend un squadron de chasse volant sur Messerschmitt Me-109, un squadron de reconnaissance et de bombardement léger volant sur Caproni Ca-135, un squadron de coopération volant sur Fieseler Fi-156 Storch et un nouveau venu un squadron de lutte anti-guerilla volant sur des Fiat CR-42 ressortis de leur retraite pour l’occasion.

En ce qui concerne les unités terrestres, toute la 3ème Armée (H) n’est pas maintenue en Serbie, les hongrois craignant toujours une offensive roumaine. Il s’agit aussi de recompléter les effectifs de divisions diminuées avec des jeunes recrues encore à l’entrainement à l’été 1949.

Les trois corps d’armées sont toujours là mais ils sont réduits à deux divisions, la plus faible étant redéployé en Hongrie pour régénération en attendant de relever des unités un peu moins faibles.

Finalement au printemps 1950 décision est prise de réduire durablement les corps d’armée à deux divisions, les G.U surnuméraires (25ème DI, 17ème DI et 24ème DI) étant placées sous l’autorité de la 4ème Armée. Cela nous donne le panorama suivant :

-Un Etat-Major

-1er Régiment d’Artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-1er Bataillon antichar et antiaérien

-1er Bataillon du Génie

-1er Escadron d’autos blindées

-1er Escadron cycliste

-16ème DI

-21ème DI

-Un Etat-Major

-2ème Régiment d’Artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-2ème Bataillon antichar et antiaérien

-2ème Bataillon du Génie

-2ème Escadron d’autos blindées

-2ème Escadron cycliste

-22ème DI

-26ème DI

-Un Etat-Major

-3ème Régiment d’Artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-3ème Bataillon antichar et antiaérien

-3ème Bataillon du Génie

-3ème Escadron d’autos blindées

-3ème Escadron de canons d’assaut

-18ème DI

-27ème DI

A ces trois corps d’armées s’ajoutent la 1ère Brigade de Montagne qui va mener des opérations de lutte anti-guerilla en Voïvodine et en Bosnie en liaison avec les troupes croates. Le Bataillon Parachutiste indépendant va également être employé dans ce type de missions, plusieurs sauts tactiques ayant lieu pour tenter de surprendre partisans et maquisards.

Pour mémoire je vais citer les unités de la 2ème Armée qui vont mener des missions de sécurisation et de nettoyage du territoire yougoslave en liaison avec les allemands et les croates qui doivent déjà faire face aux premiers mouvements de résistance.

Un bataillon de M-14/41, Un bataillon de M-15/42 1ère division de cavalerie «Eugenio di Savoia»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-3ème Division d’Infanterie Alpine «Julia»

-5ème Division d’Infanterie «Cosseria»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-14ème DI «Isonzo»

-17ème DI «Pavia»

Le dispositif italien hérité de la funeste opération CAESAR est réorganisé. En dépit d’une volonté de changer de nom pour des questions de propagande, le Gruppo Armati Italiani de Albania ou dans la langue de Molière, le «Groupe d’Armées Italien d’Albanie» est toujours là.

D’autres unités vont arriver pour renforcer le poids militaire italien dans une guerre qui est également une compétition entre italiens, allemands et secondairement bulgares.

-Un Etat-Major

-Réserve d’Armée : 2ème division de cavalerie «Emanuele Filiberto Teste di Fero», un bataillon de chars équipé de M-14/41 et un bataillon de chars équipé de M-15/42

-6ème Corps d’Armée :

-Un état-major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de soutien logistique

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Deux compagnies indépendantes de chars

-15ème DI «Bergamo»

-48ème DI «Bari»

-8ème Corps d’Armée :

-Un état-major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de soutien logistique

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Deux compagnies indépendantes de chars

-20ème DI «Friuli»

-1ère Division d’Infanterie Alpine «Taurinense

-Un Etat-Major

-Réserve d’Armée : 3ème Division de cavalerie «Principe Amedeo Duca d’Aosta»

-9ème Corps d’Armée :

-Un état-major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de soutien logistique

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Deux compagnies indépendantes de chars

-23ème DI «Ferrara»

-47ème DI «Taro»

-11ème Corps d’Armée :

-Un état-major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de soutien logistique

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Deux compagnies indépendantes de chars

-29ème DI «Piemonte»

-30ème DI «Sabaudo»

-18ème DI

-28ème DI

-49ème DI

-Division Blindée «Littorio»

Le Conflit (174) Balkans (8)

L’opération MARITSA commence à l’aube du 7 juillet 1949 quand les allemands attaquent la Yougoslavie par le nord depuis un territoire qui jusqu’en 1938 était autrichien. Berlin déclenche le feu de Wotan dès 04.45.

Le modus operandi est classique : des frappes aériennes pour anéantir sur les aérodromes l’aviation yougoslave. Il s’agit aussi de perturber la montée en ligne des renforts yougoslaves en détruisant routes, chemin de fer et ponts. Comme souvent les résultats sont contrastés selon les secteurs.

Des missions «anti-cités» sont également menées sur les villes, des raids de terreur, des raids terroristes dans l’espoir de provoquer l’effroi dans les populations et pousser le gouvernement yougoslave à la capitulation. Sans succès, ces raids aériens vont en réalité provoquer la haine et la rage des populations civiles.

Des chasseurs-parachutistes de la 3.FallschirmjägerDivision sont largués par petits paquets au grand dam de certains qui auraient voulu un saut groupé sur une ville ou un objectif précis comme Zagreb ou une autre ville du nord de la Yougoslavie.

Selon eux cela aurait permis de déstabiliser durablement le dispositif yougoslave et de permettre aux divisions d’infanterie et aux trois panzerdivisionen de foncer rapidement vers Sarajevo et Zagreb.

Les partisans des «petits paquets» étaient persuadés de provoquer une psychose, une panique dans les rangs yougoslaves. Si cela à parfois réussit, si cela à parfois entrainé la défection de troupes (notamment croates), dans l’ensemble l’impact est assez limité. Ce n’est ni la première ni la dernière fois que les espoirs mis dans les troupes aéroportées vont être déçus.

La tactique allemande va être classique : l’infanterie perce et les chars exploitent. La résistance yougoslave est inégale, certaines unités se font tuer sur place, d’autres paniquent, d’autres font défection.

Les yougoslaves qui avaient adapté la défense en profondeur se replient dans l’ensemble dans l’ordre sans panique.

Ils disputent aux allemands le contrôle des accès des villes avant de se replier plus ou moins rapidement, repli couvert par les Tcheniks, des paramilitaires censés mener des missions de guerilla en territoire occupé.

Ces «commandos» vont faire renaître chez les allemands la peur panique du «franc-tireur» pour le plus grand malheur des populations civiles.

Reste à savoir si les exactions ont été «excusées» par la présence des tcheniks ou si il était inévitable que les populations civiles souffrent sous les actions d’une soldatesque allemande biberonnée au nazisme depuis sa prime jeunesse.

Les combats ont également lieu en Adriatique où la marine yougoslave va tenter de faire ce qu’elle peut se sachant en parfaite infériorité face à la marine italienne. A cela s’ajoute la crainte d’une aviation allemande dont on connait depuis septembre 1948 l’efficacité.


Le 11 juillet le destroyer Split est victime de l’aviation allemande, deux bombardiers Junkers Ju-88 du II/KpfG-44 (2ème groupe de la 44ème Escadre de Combat) placent deux bombes de 500kg qui ne laissent aucune chance au navire qui coule rapidement.

Le 13 juillet, le conducteur de flotille Dubrovnik est endommagé par l’aviation allemande au large de Split, encaissant deux bombes de 250kg, un cadeau de deux Focke-Wulf Fw-190D du IV/KpfG-42. Il arrive à Split et les réparations commencent pour être arrêtées quasiment aussitôt quand les ouvriers croates refusent de travailler à la réparation du navire.

Néanmoins quelques marins plus yougoslaves que croates parviennent à saborder le navire en eaux peu profondes. Es-ce la fin du navire-amiral de la marine yougoslave ? Hélas non mais patience on en reparlera bientôt….. .

Pendant ce temps la situation se dégrade mais plus lentement que ne l’avait craint les yougoslaves et que ne l’avait espéré allemands et italiens.

Le 14 juillet 1949, Zagreb tombe aux mains des allemands. C’est un coup dur pour les yougoslaves à la fois pour le symbole et pour son impact politique.

Des unités croates se mutinent puis se rallient aux oustachis d’Ante Pavelic. Le futur Povglanik proclame l’indépendance de la Croatie le 15 juillet.

A noter que certaines unités croates vont masquer leurs origines pour continuer à combattre pour la Yougoslavie.

Le 16 juillet 1949, une partie de la marine yougoslave se mutine. Certains navires rallient le régime oustachi, d’autres vont tenter de rallier la Méditerranée dans l’espoir de continuer la lutte aux côtés des alliés occidentaux dont l’intervention est espérée.

Parmi les navires choisissant le camp oustachi on trouve des navires qui soient ont été endommagés et saisis par les croates ou les italiens ou des navires livrés si l’on peut dire clé en main au nouveau pouvoir d’Ante Pavelic. Certains navires seront conservés par les italiens au grand dam des croates.

C’est le cas du Dubrovnik relevé par les italiens et remis en service après réparations sous le nom de Premuda mais aussi du Zagreb qui une fois réparé sera remis en service sous le nom de Dalmatia. En revanche le Lubjana est bien volontiers cédé aux croates qui vont le remette en service sous le nom de Slavonija. L’Osijek lui se rallie directement aux autorités croates.

Si le sous-marin Hrabri se saborde, l’Ostvenik se rallie aux oustachis après la mutinerie de son équipage. Une déloyauté bien mal recompensée car le sous-marin sera récupéré par les italiens. Le Smeli capturé par les allemands est cédé aux croates qui n’en feront rien, le navire étant trop usé pour être réutilisé.

Parmi les navires qui vont rallier la marine en exil on trouve par exemple les destroyer Beograd Pogoritsa et Sarajevo. Le Nebojsa est le seul sous-marin à parvenir en Egypte mais trop usé et surtout trop ancien il sera utilisé en Egypte comme but sonar et non comme sous-marin opérationnel.

Les vedettes lance-torpilles subissent de lourdes pertes ce qui est en partie lié à leur utilisation très agressive.

Neuf sont coulées et les sept survivantes repliées à Corfou y seront sabordées lors de l’évacuation de l’île, leur transfert vers la Crète voir l’Egypte se révélant impossible.

L’expérience ne sera cependant pas dilapidée car les britanniques vont livrer douze Fairmile D à des équipages expérimentés qui brûlaient d’en découdre.

La majorité de ces hommes étaient croates ce qui prouve que le ralliement au régime oustachi était tout autant une question de nationalité que d’idéologie. Nul doute que les communistes croates n’avaient aucune envie de soutenir le Poglavnik.

En ce qui concerne les navires auxiliaires leur sort sera contrasté. Le Zmaj sera capturé par les allemands et réutilisé sous le nom de Drache. Le Sitnica aura une guerre brève puisqu’il est coulé par des bombardiers allemands au large de Rijeka le 8 juillet 1949.

Le Hvar lui va rallier la marine yougoslave en exil en continuant son rôle de l’ombre même si sa mission sera différente faute de sous-marins yougoslaves à soutenir.

Le Spasilac va être capturé par les italiens et devenir l’Instancabile, le Lovcen va rallier la marine en exil alors que la citerne à eau Perun va être coulée par l’aviation allemande le 15 juillet 1949.

Dans le domaine des navires de guerre des mines, la situation est tout aussi contrastées. Sur les cinq unités de classe Malinska, trois vont rallier la marine en exil (Malinska Meljine Mosor) et deux la légion navale croate (Mayan Mlept).

En ce qui concerne les unités de type D, quatre vont rallier la marine yougoslave en exil (D-5 D-6 D-7 D-8), une unité va être coulée (D-1 par des vedettes lance-torpilles italiennes dès le 8 juillet 1949), deux capturées et réutilisées par la légion navale croate (D-2 D-4) et la dernière capturée par les italiens (D-3)

En ce qui concerne les quatre vieux torpilleurs de 250 tonnes ex-austro hongrois encore utilisés en 1949 comme auxiliaires, ils connaissent également des sorts contrastés puisque le T-1 est victime de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D allemands au large de Split le 10 juillet 1949, le T-3 est sabordé à Kotor, les T-5 et T-6 servant de navires bons à tout faire à La Sude.

En ce qui concerne les navires fluviaux, le Vardar est coulé par des Junkers Ju-188 le 12 juillet 1949 alors qu’il opérait sur le Danube, les Sava et Drava sont capturés par les allemands et cédés aux croates alors que le Morava bien que capturé est dans un tel état qu’il va être rapidement démoli.

L’aéronavale yougoslave va faire ce qu’elle peut avec ce qu’elle à c’est-à-dire in fine pas grand chose sans compter qu’en raison d’un ciel disputé, les avions et les hydravions sont particulièrement vulnérables.

Cela n’empêchera pas certaines unités de s’illustrer, s’attirant le respect de leurs alliés et chose plus étonnante de leurs ennemis.

On comprend pourquoi le gouvernement royal en exil veillera à reconstituer une aéronavale digne de ce nom alors que certains n’auraient pas été contre l’intégration des pilotes de la marine au sein de l’armée de l’air royale yougoslave en exil.

Résultat dès le mois de juin 1950 des unités équipées d’avions auxquels ils n’auraient pas osé rêver sont déjà opérationnelles ce qui contraste avec la lenteur de la montée en puissance des unités terrestres qui ne seront que tardivement engagées au grand dam des alliés.

Les hydravions Rogorzarski SIM-XIV-H et SIM-XIVB-H subissent de lourdes pertes avec respectivement six et douze appareils détruits, quatre et dix respectivement parvenant en Grèce puis en Crète où ils vont être utilisés pour des missions de servitude et d’entrainement.

Deux SIM-XIV-H et six SIM-XIVB-H sont capturés par les italiens, six SIM-XIV-H et SIM-XIVB-H étant capturés par les croates.

Trente Bréguet Br790Y sont disponibles en juillet 1949 mais seulement dix sont encore là à la fin de la Campagne de Yougoslavie et seulement deux arrivent en Egypte.

En ce qui concerne les Rogorzarski PVT, huit sont capturés par les croates et quatre vont rallier Corfou puis la Crète, les premiers étant utilisés pour la lutte anti-guerilla et les seconds pour des missions de servitude.

Les croates vont également récupérer quatre Rogorzarski SIM-XII-H via leurs protecteurs allemands.

En ce qui concerne les Dornier Do-22, sur les dix appareils disponibles au début de l’opération MARITSA, deux sont détruits au mouillage par la chasse allemande lancée dans des missions de chasse libre (Freiejagd), deux autres sont abattus par la DCA, les six autres opérant jusqu’à la fin, deux seulement parvenant en Crète puis en Egypte pour être ferraillés.

La marine yougoslave avait acquis durant la Pax Armada trente-six Bloch MB-481. Trente-quatre exemplaires sont encore là en juillet 1949. Dix appareils sont là à la fin de la campagne, volant jusqu’en septembre 1951. Six appareils seront rachetés par la France pour récupérer des pièces détachées.

Seize Heinkel He-117 ont été livrés par l’Allemagne au printemps 1947. Seuls deux appareils sont parvenus en Egypte pour être utilisés pour des missions secondaires. Quatre appareils capturés par les allemands seront rétrocédés aux croates et deux seront capturés par les italiens. Aucun de ses huit appareils ne survivra à la terrible ordalie du second conflit mondial.

L’aéronavale yougoslave se sont aussi des avions notamment des chasseurs. C’est ainsi que la Croatie récupéra dix Rogorzarski IK-3, deux opérationnels et huit stockés pour former un premier escadron de chasse.

Les Hawker Hurricane ont moins de chance puisque sur les seize exemplaires disponibles en juillet 1949, seulement deux parviennent à se replier sur Corfou où ils sont détruits en décembre 1949.

les allemands capturent trois Rogorzarski R-313 mais au grand dam des croates les envoient directement à la ferraille.

Les seize Bristol Blenheim disponibles en juillet 1949 étaient censés lutter contre la marine italienne mais vont devoir s’employer avec des cibles terrestres, subissant de lourdes pertes. Tous les appareils sont détruits, les deux derniers en mauvais état sont incendiés par leurs équipages avant que ces derniers ne franchissent la frontière greco-yougoslave. Ils ne tarderont pas à reprendre la lutte sur des appareils plus modernes.

-Les douze Savoia-Marchetti SM-79 subissent de lourdes pertes puisque six appareils sont détruits au sol, quatre sont livrés aux allemands par leurs pilotes croates et deux abattus par la chasse.

-L’aéronavale yougoslave va recevoir un total de seize Dornier Do-17K pour des missions de patrouille maritime et d’assaut aéromaritime.

Aux huit appareils en ligne vont s’ajouter huit autres utilisés pour la formation, l’entrainement et les liaisons.

En juillet 1949 seulement douze sont encore opérationnels. Prévus pour des cibles navales, ces appareils vont être surtout engagés au sol, le haut-commandement de la marine yougoslave estimant non sans raison que la destruction d’un croiseur ou d’un cuirassé italien serait certes spectaculaire et utile sur le plan de la propagande mais en pratique son impact serait des plus limités.

Quatre appareils sont engagés à basse altitude contre une colonne motorisée italienne. L’attaque est un succès mais deux appareils sont abattus et le troisième est si gravement endommagé qu’il ne volera plus.

A la fin du mois de juillet, il restait quatre appareils qui vont opérer de nuit pour échapper à la chasse et à la DCA ennemie. Ils sont tous détruits avant la fin de la Campagne de Yougoslavie (deux par la chasse, un par la DCA et le dernier au sol lors du bombardement d’un aérodrome yougoslave par l’artillerie italienne)

-L’aéronavale yougoslave possédait également douze Lioré et Olivier Léo 456, la version bombardement-torpillage du Léo 451. Tous les appareils n’étaient pas en ligne puisque seulement huit étaient immédiatement disponibles, les quatre autres étant en réserve pour entrainement, formation des jeunes pilotes et expérimentations.

Deux appareils seulement vont survivre à la Campagne de Yougoslavie, deux appareils utiliséés pour l’entrainement en Egypte jusqu’en septembre 1952 quand ils sont interdits de vol puis ferraillés.

La marine yougoslave se sont aussi des batteries côtières notamment pour protéger Split (quatre batteries disposant chacune de deux tourelles doubles de 120mm) et Kotor (quatre batteries à deux tourelles doubles de 120mm et quatre batteries légères disposant de quatre canons de 100mm).

Ces batteries vont opérer contre la mer et même contre terre, les yougoslaves ayant eut la sagesse de permettre aux canons de tirer tous azimut. Ils vont dissuader la marine italienne de se rapprocher exagérément des côtes mais aussi d’appuyer les troupes au sol. Ils vont parfois servir d’ilôts de fixation pour permettre un repli en ordre. Néanmoins ces batteries vont être progressivement neutralisées par la marine italienne mais surtout par l’aviation.

La marine yougoslave c’est également un bataillon d’infanterie navale (1.Bataljon mormaricko prjesastvo) qui bien que composé majoritairement de croates (environ 75% des effectifs, le reste étant composé de slovènes _environ 2%_ de bosniaques _environ 8%_ , de monténégrins _environ 9%_ et de serbes _environ 6%_) va combattre loyalement comme unité de choc.

Sa présence va galvaniser les troupes de l’armée de terre qui vont trouver dans l’exemple des fantassins navals yougoslaves une source de motivation.

L’unité mène des contre-attaque et même quelques raids sur les arrières de l’ennemi anticipant sans le savoir son futur rôle. L’unité est repliée sur Corfou puis sur l’Egypte où l’unité va devenir une véritable unité commando.

Les combats se passent également au dessus de la Yougoslavie. Comme auparavant en Scandinavie et en Europe Occidentale, les allemands tentent de s’emparer rapidement de la maitrise du ciel.

Cela passe par des raids massifs pour tenter d’écraser l’armée de l’air yougoslave au sol. Comme auparavant et comme par la suite ce sera un échec. Il y à trop peu d’avions et trop de terrains à traiter.

Es-ce à dire que jusqu’au bout les allemands (et dans une moindre mesure les italiens et les hongrois) vont devoir s’employer ? Non bien entendu car dès le 12 les allemands considèrent le ciel yougoslave comme leur chasse gardée.

Cinq jours plus tard, le 17 juillet 1949, le gouvernement yougoslave replié à Nis dans le sud du pays ordonne que tous les pilotes sans appareil soient évacués vers la Grèce pour reconstitution d’unités dans un délai plus ou moins long et plutôt plus que moins.

Certains pilotes vont refuser de suivre ralliant le gouvernement croate (où ils vont former deux armées de l’air !). D’autres estimant qu’ils devaient mourir pour la Yougoslavie décidèrent de combattre au sol avec l’armée de terre avec rarement de bons résultats car si il y à bien une chose qui ne s’improvise pas c’est le combat d’infanterie (qui ne se résume pas à prendre un fusil et tirer).

A cette époque, les rares avions yougoslaves encore actifs opèrent de nuit pour éviter la chasse et la DCA mais cela se fait au détriment de la précision. Cela entraine également un certain nombre d’accidents lié à un manque d’entrainement à ce type d’opérations avant guerre.

Quand l’Axe attaque, l’armée de l’air yougoslave dispose de cinquante-deux Messerschmitt Me-109 en différents modèles. 22 sont détruits et 30 capturés (ou livrés aux allemands) vont être réutilisés par la nouvelle armée de l’air croate.

Le Hawker Hurricane était l’autre appareil majeur de la chasse yougoslave. Sur les 88 exemplaires livrés il n’en restait que 25 exemplaires. Huit appareils survivant aux combats vont être remis e n service dans la ZNDH mais pour mieux être détruits le 14 novembre 1949 par un raid mortier mené par les partisans communistes.

En juillet 1949 l’armée de l’air royale yougoslave disposait de six Focke-Wulf Fw-190A et dix-huit Focke-Wulf Fw-190E. A la fin des combats en Yougoslavie, il ne reste plus qu’un Anton et que trois Emil. Ils sont capturés par les allemands qui les envoient immédiatement à la ferraille, leur état rendant inutile toute tentative de remise en état.

Le Rogorzarski IK-3 était le principal chasseur yougoslave en service en juillet 1949. 45 appareils étaient disponibles mais on n’en trouvait plus que 18 en état. Quelques appareils vont être réutilisés par les croates en attendant des appareils plus modernes.

L’Ikarus IK-7 était le chasseur yougoslave le plus moderne en 1949. 54 étaient en service et 90 autres disponibles en réserve, une mesure provisoire en attendant la mise sur pied de nouvelles unités de chasse le temps que de nouveaux pilotes soient formés. On connait la suite….. .

Aucun appareil ne sera utilisé par les croates, les quelques appareils capturés étant évalués par les italiens et par les allemands (qui les utilisèrent pour l’entrainement à la chasse).

L’Ikarus IK-5 était en service à raison de dix-huit exemplaires en juillet 1949. Douze appareils en service sont détruits tout comme 22 des 30 appareils de réserve. Les quelques appareils capturés par les hongrois, les italiens et les allemands ont été fort peu utilisés en raison d’un stock de pièces détachées trop faible.

-Trente-six Bristol Blenheim étaient en ligne en juillet 1949 mais seulement dix étaient encore disponibles à la fin de la Campagne de Yougoslavie dont seulement six encore en état de vol et quatre indisponibles. Tous les appareils sont envoyés à la ferraille.

-Trente Rogorzarski R-313 sont en service quand les allemands déclenchent l’opération MARITSA. A la fin de la Campagne de Yougoslavie, il restait seulement quatre appareils _deux en version reconnaissance et deux en version bombardement_ capturés par les italiens dans le sud du Monténégro. En mauvais état, les appareils sont sommairement inspectés puis envoyés à la ferraille pour libérer de la place sur l’aérodrome où ils avaient été capturés.

-Trente-six Dornier Do-17K étaient disponibles en juillet 1949. Douze exemplaires survivent et vont être réutilisés par les croates en attendant des appareils plus modernes en l’occurence le Junkers Ju-288.

-Dix-huit Savoia-Marchetti SM-79 Sparviero sont disponibles en juillet 1949. Quelques appareils (quatre à six selon les sources) sont capturés par les allemands qui vont les utiliser pour des missions de transport. Ils disparaissent durant le conflit.

-La force de bombardement yougoslave disposait également de vingt-quatre Lioré et Olivier Léo 451 et douze Lioré et Olivier Léo 456.

A la fin de la Campagne, il restait quatre Léo 451 et quatre Léo 456 aux mains des yougoslaves qui vont être utilisés pour l’entrainement en Egypte avant d’être ferraillés durant le conflit.

Quatre appareils Léo 451 capturés par les allemands ont été cédés aux roumains en compagnie de six appareils ex-grecs. Seulement deux appareils de chaque origine ont été remis en ligne les autres étant ferraillés.

-Dix-huit Ikarus IK-5R sont disponibles en juillet 1949. Six exemplaires sont encore là à la fin du mois de juillet. Quatre sont détruits à Kotor et deux volant jusqu’en Grèce où on perd leur trace.

-Aucun des six Caproni Ca-310 ne survit au conflit.

-Douze Caproni Ca-313 sont en service en juillet 1949. Quatre appareils sont détruits au sol le premier jour, deux autres seront victimes de la Flak et deeux autres victimes de la chasse italienne. Quatre appareils capturés par les allemands seront rétrocédés aux croates. Aucun ne survit au conflit.

-Trente-six ANF-Les Mureaux ANF-123 sont en service en juillet 1949. Vingt-quatre sont perdus au dessus de la Yougoslavie, douze avions parvenant en Grèce.

Si on ignore le sort de quatre appareils, on sait que six autres sont perdus (deux sous les coups de la DCA, deux sous les coups de la chasse et deux au sol par un bombardement d’artillerie). Les deux derniers repliés sur le Peloponnèse sont ferraillés au cours du conflit.

-Sur les dix Fieseler Fi-156 Storch disponibles, quatre sont perdus les six autres étant rétrocédés aux croates qui vont les utiliser pour la liaison et le ravitaillement des postes isolés qui tentaient de géner les mouvements de la guérilla qu’elle soit royaliste ou communiste.

-Les croates vont récupérer des Bréguet 19 et des Potez 25 qui bien que dépassés vont être réutilisés pour des missions de lutte anti-guerilla en attendant la livraison d’appareils plus modernes (Fieseler Fi-167, Henschel Hs-123 et Henschel Hs-126)

Les italiens attaquent le même jour que les allemands enfin presque, ils bombardent les positions yougoslaves avec l’artillerie et l’aviation, mènent quelques reconnaissances en force mais attendront le lendemain pour engager leur «corps de bataille».

Ils vont combattre en Istrie et en Dalmatie, espérant récupérant un maximum de territoires possible au grand dam des oustachis qui ne voulaient pas se retrouver avec un état croupion.

Lubjana est la première grande ville yougoslave à tomber aux mains de l’ennemi en l’occurence les italiens et le 10 juillet 1949 après trois jours de combat. Les yougoslaves n’ont ni les moyens ni l’ambition de combattre en ville.

Ils disputent aux italiens le contrôle des accès des villes avant de se replier plus ou moins rapidement, repli couvert comme nous le savons par les Tcheniks, des paramilitaires censés mener des missions de guerilla en territoire occupé.

Les italiens vont longer la côte Adriatique couvrant le flanc occidental des allemands qui foncent en plein centre du territoire yougoslave.

Les combats sont particulièrement violents, les yougoslaves galvanisés sont loin de s’abandonner à la panique y compris après la mutinerie d’une partie des unités croates.

Rijeka tombe aux mains des italiens le 16 juillet suivit de Pula deux jours plus tard. Split tombe une semaine plus tard le 25 et Ploce le 28 juillet. Mostar tombe le 2 août, Podgorica tombe le 6 août et Cetinje le 8 août.

Après une phase de nettoyage et sécurisation (5-15 août 1949), la 2ème Armée va se déployer à proximité de la Macédoine pour couvrir le flanc occidental du réduit yougoslave, dernière zone contrôlée par Belgrade dans le sud-ouest de la Macédoine.

Les allemands se lancent dans l’offensive dans l’Axe central. Étrangement ils laissent aux hongrois le chemin de Belgrade du moins initialement. Il sera toujours temps de revenir sur cette décision car la prise d’une capitale est tout sauf anodine.

Les allemands pensent pouvoir l’emporter rapidement mais les troupes de la 2ème Armée Yougoslave combattent avec énergie, acharnement mais surtout et c’est sûrement le plus important avec intelligence.

Sans le savoir ils pratiquent la défense élastique en laissant les allemands approcher pour contre-attaquer. Cette stratégie n’est pas simple à mener nécessitant discipline et intelligence tactique.

Cela n’empêche pas les allemands de s’emparer d’Osijek le 18 juillet 1949 en profitant de la défection d’unités croates qui se rallient au régime d’Ante Pavelic.

Les troupes yougoslaves se replient sans panique derrière la Sava qui à bénéficié de quelques menus travaux pour en faire une barrière naturelle. Le repli est couvert par des «corps francs», les fameux tcheniks.

Les allemands qui se savent supérieurs prennent leur temps peut être informés que ni les grecs ni les franco-britanniques ne vont aider les yougoslaves en déployant des troupes pour soutenir les troupes de Pierre II.

De toute façon même une telle décision si elle avait été prise aurait nécessité une bonne semaine le temps de déployer une division en Yougoslavie et pour quoi faire ? Repoussez les allemands et les italiens ? Illusoire ! Donner du temps aux grecs et aux alliés pour affermir la défense du berceau de la civilisation occidentale ? Plus raisonnable mais tout aussi aléatoire.

La Sava est franchie le 25 juillet 1949 avec un double mouvement, un avancée en ligne droite vers le sud en direction de Sarajevo et un mouvement tournant pour s’emparer par l’ouest et le sud-ouest de la ville de Banja Luka.

Les combats sont toujours aussi violents mais les allemands sont désespérement supérieurs. La ville de Banja Luka tombe le 26 juillet malgré une contre-attaque de la 6ème Armée Indépendante et de la 1ère brigade mécanisée qui malgré son inferiorité s’attire le respect des allemands.

La Bataille de Sarajevo commence le 2 août 1949. Les yougoslaves veulent tenir le plus longtemps possible et sont pour une fois prêts à se lancer dans une guerre urbaine.

Ils n’auront pas le temps, les allemands vaccinés par ce type de combat sur le front occidental vont tout faire pour empêcher les yougoslaves d’y mener la ratkrieg.

Après quatre jours de combat, la ville tombe le 6 août 1949 mais les troupes yougoslaves peuvent se replier en bon ordre vers le sud alors qu’ils sont menacés sur leur flanc occidental par les italiens qui progressent à bonne vitesse mais pas suffisamment pour permettre aux transalpins de déborder les yougoslaves. Les allemands reprocheront à leurs italiens un manque de vigueur préjudiciable à l’avancée globale. Ambiance….. .

Plevjia tombe le 14 août, Ivanagrad le 17 août, Mitrovica tombe le 24 août mais quand ils arrivent à Pristina le 27, les hongrois sont déjà là. Les allemands avancent en direction de Skopje, la dernière grande ville de Yougoslavie dont la chute à lieu le 4 septembre 1949.

Es-ce la fin de la Campagne de Yougoslavie (1949) ? Pas tout à fait car des troupes yougoslaves se sont repliés dans une sorte de réduit national dans le candidat espoir de convaincre enfin les alliés voir les grecs d’envoyer des troupes pour reprendre la lutte. On connait la suite…… .

Le «réduit national» tombe après quelques combats le 16 septembre, des éléments isolés qui annoncent la résistance royaliste et communiste continuant de tirailler contre les allemands, les italiens et les bulgares avant soit de rester sur place ou de franchir la frontière greco-yougoslave.

Les hongrois vont attaquer seulement le 8 juillet 1949, espérant une avancée rapide notamment parce que la Voïvodine est peuplée par une forte minorité hongroise.

Ils s’attendent à être accueillis en libérateurs ou à avancer l’arme à la bretelle. En réalité ils vont devoir combattre une armée yougoslave motivée, une armée composée des meilleures unités puisqu’elles doivent défendre Belgrade.

La 3ème Armée Hongroise doit utiliser toute sa puissance avec son artillerie et son aviation ce qui génère des «dégats colatéraux» alimentant la colère des civils et la motivation des troupes yougoslaves.

Ces dernières doivent cependant se replier progressivement pour éviter par exemple un envellopement depuis la Bosnie où progressent les troupes allemandes.

La ville de Novi Sad tombe le 13 juillet 1949 après de violents combats, les yougoslaves contre-attaquant à plusieurs reprises calmant les prétentions hongroises. Belgrade tombe le 17 juillet 1949, la ville est gravement endommagée par les bombardements aériens…..allemands.

Les soldats hongrois qui traversent la ville pour combattre au sud peuvent sentir sur eux des regards d’une sourde hostilité.

Cela confirme ce qui se passe plus au nord où l’occupation hongroise d’un territoire magyarophone est très dure, implacable un peu comme plus au sud les bulgares qui vont occuper des territoires bulgarophones en Macedoine et vont imposer une domination implacable qui va vite faire regretter aux habitants le «joug de Belgrade».

Comment expliquer cette situation ? Essentiellement par un décalage entre le discours un peu éthéré de la «Grande Bulgarie» et la réalité.

Côté bulgare, malgré la volonté de regrouper sous une même souveraineté tous les bulgarophones, les bulgares de Bulgarie ne pouvaient s’empêcher de mépriser les bulgares de Macédoine qui n’étaient pas de «vrais bulgares».

Côté macédonien même si l’idée de Grande Bulgarie était séduisante elle était loin de faire l’unanimité et certains ne trouvaient pas déshonorant d’être sous souveraineté yougoslave.

Très vite des mouvements de résistance voient le jour. C’est un incroyable kaleïdoscope de bandits de grand chemin _toujours à l’aise dans ces périodes troublées où l’autorité s’effondre_ , de soldats égarés, de jeunes hommes trop jeunes pour combattre, d’aventuriers.

Les bulgares vont réagir avec une incroyable brutalité, multipliant les raids de ratissage et les opérations de «pacification», délicats euphémismes pour parler d’hommes exécutés, de femmes violées et tuées, d’enfants massacrés, de villages incendiés….. .

Ce sera le cercle infernal des attentats entrainant une répression qui à son tour alimente la haine et la rage des habitants qui quand ils n’étaient pas prêts à aider directement les résistants ne faisaient rien pour aider l’occupant.

Cette situation évoluera défavorablement dans les années suivante (surtout à partir de 1952) notamment grâce à l’action des Services de Renseignement alliés qui vont encadrer, équiper et entrainer des maquis pas toujours dociles. Le rêve d’une action intégrée maquis/unités commandos/unités régulières sera très vite à ranger dans le tiroir.

Le 24 août 1949 les hongrois font leur jonction avec les troupes bulgares qui vont profiter des efforts des autres, occupant la Macédoine, une région majoritairement bulgarophone. Pour l’armée hongroise c’est la fin des combats majeurs et le début de «missions de police».

Le dispositif magyar est réorganisé, les deux brigades aériennes sont dissoutes mais très vite une brigade sera recrée pour appuyer les troupes hongroises occupant la Serbie.

Les pertes magyares ont été non négligeables puisque la MKHL à perdu 22 Me-109, 4 Me-110, 6 Focke-Wulf Fw-190, 4 Junkers Ju-188, 3 Dornier Do-17, 8 Ju-87A/B, 6 Fiat BR-20, 4 Junkers Ju-86, 1 Focke-Wulf Fw-189 et 6 Fieseler Fi-156 Storch.

A l’automne 1949 les italiens occupent le Monténégro, une partie de la Dalmatie et de l’Istrie, l’Etat indépendant de la Croatie occupe une bonne partie de la Croatie actuelle et la Bosnie. Les allemands occupent une bonne partie de la Serbie.

Côté yougoslave, les troupes encore en état de combattre se replient en ordre sur la Grèce mais très vite leur fatigue, leur épuisement et leur manque d’équipement fait que la possibilité de rester en ligne devint impossible.

Le gouvernement royal décide d’évacuer le maximum de troupes et de civils vers la Crète puis vers l’Afrique du Nord pour reconstituer un Etat en exil et surtout une armée, une double reconstitution pénible et longue. Certains soldats yougoslaves préférons s’engager dans la Légion Etrangère ou dans les Services de Renseignement pour combattre plus tôt.

Le mois de septembre 1949 marque l’arrivée de l’automne et surtout la fin d’une Campagne et le début d’une autre. Adieu Campagne de Yougoslavie et bonjour Campagne de Grèce.

Le Conflit (169) Balkans (3)

Quand débute la 49ème année du siècle, le second conflit mondial entre dans son cinquième mois soit deux de plus que la Guerre de Pologne neuf ans plus tôt.

Seule l’Europe est pour le moment concernée par les combats même si le reste du monde est touché par le conflit.

La Scandinavie est occupée par les allemands après le succès de l’opération WESERÜBUNG au Danemark et en Norvège. Ces deux pays sont immédiatement fortifiés et transformés en forteresses pour projeter de la puissance en Mer du Nord voir dans l’Atlantique.

En Méditerranée, la Sardaigne à été occupée par la France (opération SCIPION) et les marines franco-britanniques se montrent particulièrement agressives contre une Regia Marina qui hésite à relever le gant tant elle sait que son industrie ne pourrait remplacer les navires perdus.

L’année 1949 s’ouvre donc sur une sorte de match nul, victoire de l’Axe en Scandinavie et victoire alliée en Méditerranée en attendant de futures opérations (opération MERKUR en Méditerranée et opération FALL GELB sur le front ouest)

Cette armée est venue de Vénétie et doit foncer vers le sud pour s’emparer le plus vite possible de l’Istrie et de la Dalmatie quitte à priver les oustachis de tout accès à l’Adriatique.

quatre bataillons de chars moyens (deux de M-14/41 et deux de M-15/42)

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-3ème Division d’Infanterie Alpine «Julia»

-5ème Division d’Infanterie «Cosseria»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-14ème DI «Isonzo»

-17ème DI «Pavia»

47ème DI «Taro» et 48ème Division d’Infanterie «Bari»

Ce Gruppi Armati de Albania regroupe deux armées, la 3ème Armée déjà présente en Albanie et la 8ème venue d’Italie à travers l’Adriatique non sans mal car l’aviation et les sous-marins alliés ont pu lancer plusieurs attaques, entrainant la perte de plusieurs navires de charge avec les fantassins embarqués, les fournitures et le ravitaillement. A cela s’ajoute l’impact sur la psychologie et le moral des survivants.

la 49ème DI «Parma» doit assurer la défense de l’Albanie et la Division Blindée «Littorio» doit exploiter la percée acquise par les unités des 3ème et 8ème Armée.

-Groupement de Bataillons de Chars : trois bataillons de chars (un de M-13/40, un de M-14/41 et un de M-15/42)

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de chars équipés de M-15/42

-15ème DI «Bergamo» et 18ème DI «Messina»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de chars équipés de M-15/42

-20ème DI «Friuli» et 1ère Division d’Infanterie Alpine «Taurinense»

-Groupement de bataillons de chars : trois bataillons de chars (deux équipés de M-15/42 et un équipé de M-14/41)

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de chars légers équipés de M-14/41

-23ème DI «Ferrara» et 28ème DI «Aosta»

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-Deux compagnies de chars légers équipés de M-13/40

-29ème DI «Piemonte» et 30ème DI «Sabaudo»

*
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Naturellement la Regia Aeronautica déploie des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance pour appuyer les troupes au sol.

Les unités destinées à l’appui et la protection de l’opération CAESAR sont d’abord fournies par le Comando Aero Albania ou Commandement Aérien Albanie qui comprend les éléments suivants (sachant que tous ne sont pas engagés dans l’opération puisqu’il faut également assurer la protection du territoire envahit et annexé en avril 1939) :

-7ème Division Mixte :

-Une escadre de bombardement et d’attaque au sol disposant d’un groupe de Savoia-Marchetti SM-89 Lupo I et deux groupes CANSA FC-20. Quand l’opération CAESAR sera déclenchée, un groupe de CANSA FC-20 sera conservé en Albanie pour faire face à toute éventualité.

-Une escadre de chasse disposant d’un groupe de Macchi C-202 et un groupe de Reggiane Re-2002

-Groupe Indépendant de Reconnaissance (GIR) : Reggiane Re-2003

Impossible donc de mener une opération digne de ce nom contre la Grèce avec ces moyens en dépit du fait que la menace aérienne grecque est limitée et qu’il est probable que nombre d’unités hellènes seront amenées à défendre Athènes et Thessalonique, la première parce que capitale, la seconde parce que port et ville industrielle grecque majeure.

Des renforts vont donc être fournis par les unités de la 4ème Région Aérienne dont l’état-major est implanté à Bari. Elle comprend les unités suivantes :

-12ème Division Mixte

-Une escadre de bombardement volant sur Savoia-Marchetti SM-79

-Une escadre de bombardement volant sur Savoia-Marchetti SM-89 Lupo I

-Une escadre de chasse disposant de deux groupes de Macchi C-202 et un groupe de Reggiane Re-2001

-Groupe Indépendant de Bombardement (GIB) : Piaggio P-108B

-Groupe Indépendant de Reconnaissance (GIR) : Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II

Sur toutes ces unités seule une partie passe en Albanie _les avions en vol, les échelons sols par bateau avec comme on dit de la perte en ligne liée aux avions et aux sous-marins ennemis_ en l’occurrence les éléments suivants :

-Deux groupes de Savoia-Marchetti SM-79

-Un groupe de Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II

-Un groupe de Macchi C-202 et un groupe de Reggianre Re-2001

-Le groupe de Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II

A cela s’ajoute des moyens fournis par l’Aviazione Navale Operativa per la Regia Marina plus précisément les unités de la Divisione Egeo qui dispose de deux squadriglia, les 147. et 185. qui disposent d’hydravions CANT Z-511.

Eventuellement des unités de la Divisione Iono basée dans la région de Tarente même si la pression alliée dans la région rend cette possibilité peu évidente de prime abord.

Ces moyens sont relativement importants mais ne sont pas non plus écrasants ce qui rend les grecs optimistes dans la possibilité de disputer durablement le ciel national aux avions italiens.

—*-

Les unités engagées pour l’opération MARITSA sont essentiellement fournies par la 1ère Région Aérienne dont l’état-major est installé à Milan. Un état-major spécifique est installé à Venise pour coopérer au mieux avec la 2ème Armée.

Toutes les unités présentes en septembre 1948 ne sont pas engagées, la Regia Aeronautica devant également protéger le «triangle d’or» Milan-Turin-Gênes où se trouvent nombre d’industries stratégiques.

C’est ainsi que la 2ème division de chasse disposait de deux escadres à quatre groupes de Macchi C-205, une escadre à trois groupes de Macchi C-202 et un groupe de bimoteurs Savoia-Marchetti SM-91 soit douze groupes de chasse et un total de 232 chasseurs (160 Macchi C-205, 60 Macchi C-202 et 12 Savoia-Marchetti SM-91).

Sur ces 232 chasseurs, sur ces douze groupes sont engagés au dessus de la Yougoslavie quatre groupes de Macchi C-205 et deux groupes de Macchi C-202 soit un total de 120 chasseurs.

C’est ainsi que la 4ème division de bombardement disposait d’une escadre de trois groupes de Fiat BR-20 (54 exemplaires), d’une escadre de trois groupes de CANT Z-1017 (54 exemplaires) et d’une escadre de CANT Z-1018 (54 exemplaires) soit 162 bombardiers.

Initialement un groupe de Fiat BR-20 est engagé contre la Yougoslavie aux côtés d’un groupe de Z-1017 et d’un groupe de Z-1018, les autres groupes vont rester en «réserve stratégique» ou vont mener des raids sur la France avec des résultats décevants.

La 6ème division de bombardement comprend une escadre de trois groupes de Fiat BR-20 (54 exemplaires), une escadre de trois groupes de CANSA FC-20 (54 exemplaires) et une escadre de CANT Z-1018 Leone (54 exemplaires) soit un total de 162 bombardiers et d’avions d’assaut.

Un groupe de Fiat BR-20 mène des frappes «en profondeur» en Yougoslavie, un groupe de CANSA FC-20 va assurer l’appui des troupes au sol et un groupe de CANT Z-1018 Leone vont mener des missions d’interdiction pour géner la montée en ligne des renforts yougoslaves.

Le Groupe Indépendant de Reconnaissance disposant de Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II va mener des missions de reconnaissance et d’observation au dessus de l’ancien Royaume des Serbes, Croates et Slovènes.

Des unités de la 3ème Région Aérienne (Rome) sont également engagées notamment le groupe des Piaggio P-108B de la 5ème division de bombardement et un groupe de chasse lourde volant sur Savoia-Marchetti SM-91, un groupe issus de la 8ème division de chasse.

On trouve également une Brigata aerea de Cooperazione (Brigade Aérienne de Coopération) disposant de trois groupes de quatre escadrilles soit douze escadrilles (quatre volant sur Ro-37, deux volant sur Ca-313, deux volant sur Ca-311 et quatre volant sur Re-2003).

Des unités aéronavales sont également utilisées, des unités de l’Aviazione Navale Operativa per la Regia Marina.

On trouve tout d’abord le 2ème Groupe Aérien Embarqué du porte-avions Don Juan de Austria soit deux squadriglie de chasse (14 et 16) volant sur Reggiane Re-2005M, deux squadriglie de reconnaissance et de torpillage (17 et 19) volant sur Reggiane Re-2003B et un squadriglie de bombardement en piqué (21) volant sur Junkers Ju-87C.

On trouve également les hydravions embarqués sur les croiseurs et les cuirassés (Reggiane Re-2003C) et des hydravions et des bombardiers-torpilleurs de la Divisione Adriatico en l’occurence le 142 Squadriglia Ricognizione volant sur CANT Z-506 et le 41 Squadriglia Aerosiluranti volant sur CANT Z-1018 Leone.

*
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Pour assurer le succès de l’opération CAESAR, la Regia Marina va déployer des moyens importants pour déjà couvrir le passage des troupes de l’Italie péninsulaire à l’Albanie puis assurer la couverture du flanc occidental du dispositif contre une intervention soit de la marine grecque ou des marines alliées.

-Porte-avions Don Juan de Austria

-Cuirassés Giulio Cesare et Roma

-Croiseurs lourds Gorizia Bolzano Ragusa

-Croiseurs légers Muzzio Atendolo et Eugenio di Savoia

-Croiseur léger antiaérien Etna

-Croiseurs éclaireurs Giulio Germanico et Claudio Druso

Cacciatorpidiniere Castelfidardo Quintino Sella (escorte du Don Juan de Austria) Freccia Dardo (escorte du Giulio Cesare) Confienza Monzanbano (escorte du Roma) Artigliere Geniere (missions recherche et destruction)

-Sous-marins Acciaoio Ondino Corridoni

-Vedettes lance-torpilles de la 3a Flottiglia MAS

-Torpilleurs légers Angelo Barssini Enrico Cosenz et Nicola Fabrezi

-Navires de soutien : pétrolier Cocito transport d’eau/navire amphibie Garigliano Transport Cherso

-Mouilleur de mines Gallipoli

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La Regia Marina va déployer des forces non négligeables pour assurer la protection, l’appui et le soutien des forces envahissant la Yougoslavie. Elle craint moins la marine yougoslave qu’une intervention décidée des marines françaises et britanniques en Adriatique. Certains navires ont participé également à l’opération CAESAR.

-Porte-avions Don Juan de Austria

-Cuirassés Francesco Caracciolo Giulio Cesare et Impero

-Croiseurs lourds Gorizia Bolzano Napoli

-Croiseurs légers Muzzio Atendolo Emanuele Filiberto Duca d’Aosta et Eugenio di Savoia

-Croiseurs éclaireurs Scipione Africano et Attilio Regolo

-Des destroyers chargés principalement de la protection du porte-avions et des cuirassés contre les sous-marins, l’aviation et leurs homologues ennemis qu’ils soient yougoslaves, français ou britanniques.

On trouve au total dix cacciatorpidiniere. Si les Lampo et Baleno sont destinés à des missions «recherche et destruction», les autres assurent la protection des grandes unités déployées par la marine royale italienne en l’occurence les Freccia et Dardo (cuirassé Giulio Cesare), les Ascari et Lanciere (cuirassé Francesco Caracciolo), les Calafini et Francesco Crispi (cuirassé Impero), les Castelfidardo et Quintino Sella (porte-avions Don Juan de Austria).

-Des sous-marins sont également déployés, des sous-marins issus du 4° Grupo Sommergibili déployé à Tarente. Ces sous-marins doivent empêcher l’intervention des flottes franco-britanniques dans l’Adriatique, mener des missions de surveillance voir d’attaque contre la marine royale yougoslave.

Sont ainsi engagés les sous-marins Acciaoio, Argento, Reginaldo Giuliani, Brin, Bronzo, Ondino et Corridoni soit un total de huit sous-marins immédiatement déployés, d’autres «torpilleurs submersibles» se tenant prêts à prendre la mer pour remplacer ou renforcer leurs congénères.

-Des navires légers de combat sont également déployées pour protéger des navires de transport, des navires de soutien et lutter contre les vedettes lance-torpilles yougoslaves.

On trouve ainsi les torpilleurs Ariete et Stella Polare, les torpilleurs légers Impetuoso et Impavido

-Huit vedettes lance-torpilles venues de Tarente

-Des transports et des pétroliers qui vont suivre la progression des troupes au sol. On trouve le ravitailleur d’hydravions Giuseppe Miraglia, le pétrolier Isonzo, le ravitailleur de sous-marins Paccinotti et quatre cargos réquisitionnés aux côtés de deux transports de troupes.