Allemagne (85) Armée de l’Air (18)

Ordre de bataille de la Luftwafe en septembre 1948

Etat-Major Général (OberKommando der Luftwafe OKL) : implanté à Berlin à proximité du ministère de l’Air (Reichluftministerium RLM)

Luftflotte 1 (Berlin)

Couvrant le nord et l’est de l’Allemagne, la 1ère flotte aérienne de la Luftwafe dispose des moyens suivants :

-Quatre Geschwader de chasse de jour, deux équipés de Me-109 et deux de Focke-Wulf Fw-190

-Deux Geschwader de chasse lourde équipés de Me-110

Les six Geschwader de chasse sont regroupés au sein de deux Fliegerkorps avec deux unités de monomoteurs et une unité de bimoteurs

-Quatre Geschwader de bombardement, deux équipées de Dornier Do-217 et deux équipées de Ju-88 et de Ju-188

-Deux Geschwader de bombardement en piqué équipées de Junkers Ju-87

Comme pour la chasse, les Geschwader de bombardement sont répartis en deux Fliegerkorps composé chacun d’un Geschwader de bombardement en piqué et de deux de bombardement horizontal.

-Une Geschwader de reconnaissance stratégique équipée de Dornier Do-217

-Un groupe indépendant de reconnaissance équipé de Focke-Wulf Fw-189 et

de Fieseler Fi-156 Storch

-Un Geschwader de transport équipé de Junkers Ju-90 (2/3) et de Junkers Ju-52/3m (1/3)

Ces unités restent indépendantes, dépendant directement de l’état-major de la Luftflotte 1

-Des unités de planeurs et d’écolage

Luftflotte 2 (Braunschweig)

Couvrant le nord-ouest de l’Allemagne, cette 2ème flotte aérienne dispose des moyens suivants :

-Six Geschwader de chasse jour, quatre équipées de Me-109 et deux équipées de Fw- 190 répartis en deux Fliegerkorps

-Deux Geschwader de chasse lourde équipés pour l’un de Me-110 et pour l’autre de Me-210 formant un Fliegerkorps

-Quatre Geschwader de bombardement, deux équipées de Heinkel He-111, un de

Dornier Do-217 et un équipé de Heinkel He-179, le tout formant un puissant Fliegerkorps

-Un Geschwader de bombardement en piqué équipé de Junkers Ju-87

-Deux Geschwader d’attaque au sol équipés pour de Focke-Wulf Fw-190D

Ces trois unités forment un Fliegerkorps

-Un groupe indépendant de reconnaissance équipé de Focke-Wulf Fw-189 et de

Fieseler Fi-156 Storch

-Un Geschwader spécial de transport équipé de Messerschmitt Me-323 Giant et de

de Focke-Wulf Fw-200 Condor

-Des unités de planeurs et d’écolage

Luftflotte 3 (Munich)

Cette troisième flotte aérienne couvre le sud-ouest de l’Allemagne et dispose des moyens suivants

-Quatre Geschwader de chasse équipées pour deux d’entre-eux de Me-109 et pour les

deux autres de Fw-190

-Un Geschwader de chasse lourde équipé de Messerschmitt Me-210

Si un Fliegerkorps ne dispose que de deux Geschwader de Me-109, le deuxième regroupe les Fw-190 et les Me-210.

-Deux Geschwader de bombardement équipées de Junkers Ju-88/188 formant un

Fliegerkorps

-Un Geschwader de bombardement en piqué équipé de Junkers Ju-87

-Deux Geschwader d’attaque au sol, un équipé de Fw-190D et un équipé de Henschel

Hs-129

Les Geschwader de bombardement en piqué et d’attaque au sol sont regroupés au sein d’un

Fliegerkorps

-Un Geschwader de reconnaissance tactique équipé de Junkers Ju-188

-Un groupe indépendant de reconnaissance équipé de Focke-Wulf Fw-189 et de

Fieseler Fi-156 Storch

-Une escadre de transport équipé de Junkers Ju-90 (½) et de Junkers Ju-52/3m (½).

-Des unités de planeurs et d’écolage

Luftflotte 4 (Vienne)

Cette 4ème flotte aérienne qui couvre le sud-est de l’Allemagne dispose des moyens suivants :

-Deux Geschwader de chasse, un équipé de Me-109 et le second de Fw-190

-Un Geschwader de chasse lourde équipé de Me-410

Ces trois escadres forment un Fliegerkorps

-Deux Geschwader de bombardement horizontal, un équipé de Heinkel He-179 et un

second équipé de Dornier Do-217

-Un Geschwader de bombardement en piqué équipé de Junkers Ju-87

Ces trois escadres forment un Fliegerkorps

-Un groupe de reconnaissance tactique équipé de Focke-Wulf Fw-189 et de

Fieseler Fi-156 Storh

-Des unités de planeurs et d’écolages

FallschirmjägerKorps

-3rd FliegerDivision

-5th FliegerDivision

-7th FliegerDivision

Allemagne (84) Armée de l’Air (17)

Les unités parachutistes

Historique

Fallschirmjäger

De tous temps les généraux ont rêvé de surprendre l’adversaire et de lui infliger des pertes décisives. L’apparition de l’avion et du parachute donna l’idée de projeter par voie aérienne des troupes qui seraient déposés sous parachute à proximité de l’objectif. Ces troupes devant combattre en infériorité numérique, elles devaient être supérieurement entrainées et bien équipées.

C’est l’acte de naissance des troupes aéroportées apparues d’abord en URSS avant de faire école en Allemagne. Si la majorité des pays ont confié la mise sur pied de ces troupes par leur armée de terre, l’Allemagne comme la France préféra laisser leur armée de l’air se charger de cette besogne.

Pour l’Allemagne, ces troupes sont baptisées d’un nom composé de Fallschirm _parachute_ et de Jäger _chasseur_ qui désignait les troupes d’élite de l’armée prussienne, les paras allemands sont donc des chasseurs parachutistes.

En 1933, Herman Goering ordonne la mise sur pied d’unités aéroportées au sein de la police bavaroise (il était alors ministre de l’Intérieur de Bavière), ces unités étant l’ancêtre du régiment General Göring.

Ce régiment parachutiste considéré comme la garde prétorienne du « Gros Herman » sera dissous en septembre 1944 après avoir été incorporé à la Luftwafe le 1er octobre 1935. En janvier 1936, une école de parachutiste est établie à Stendal à 96km à l’ouest de Berlin.

Fallschirmjäger insigne

Insigne des Fallschirmjäger

Aux bataillons succédèrent les régiments puis enfin une division, la 7th Fliegerdivision composé de trois régiments de Fallschirmjäger. Une deuxième division, la 5th Fliegerdivision est mise sur pied en 1943 juste avant le début de la guerre civile suivit d’une troisième, la 3rd FliegerDivision créée en 1946. Ces trois divisions sont regroupées dans un FallschirmjägerKorps (FjK).

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, les parachutistes allemands dans le cadre de l’opération Weserübung vont être parachutés sur le Danemark et la Norvège pour s’emparer des points stratégiques.

Organisation

Les trois divisions de parachutistes sont organisées de la façon suivante :

-Un Etat-Major

-Un groupement logistique

-Trois régiments de Fallschirmjager à trois bataillons, chaque bataillon disposant d’une compagnie de commandement, de trois compagnies de combat et d’une compagnie d’appui

-Un régiment d’artillerie parachutiste

-Une unité antichar

-Une unité antiaérienne

-Une unité spéciale de transmissions

Tactiques et opérations projetées

-L’engagement des trois divisions au complet est impossible. A la fois parce que la formation d’un parachutiste prend plus de temps qu’un soldat lambda (et donc que sa perte est plus préjudiciable à l’effort de guerre) mais parce que la Luftwafe n’à pas assez d’avions de transports pour envoyer sur un objectif ses trois divisions.

-Il est probable que les Fallschirmjäger vont être engagés sous la forme de compagnies ou de bataillons pour saisir des objectifs stratégiques comme les aérodromes et permettre l’arrivée de renforts par voie aérienne.

L’opération Weserübung prévoit des opérations aéroportées contre les aérodromes danois et norvégiens qui une fois sous contrôle permettront l’arrivée de renforts par voie aérienne.

Nettement plus ambitieux sont les projets en direction de l’Europe Occidentale, de la France et de la Grande Bretagne notamment.

Le général Kurt Student

Le général Kurt Student

Le général Student, chef des paras allemands envisage de larguer sur la Belgique ses trois divisions, de faire un tapis de troupes aéroportées pour faciliter la progression des divisions de Panzer dans une redite du plan Schlieffen.

Des projets d’assaut sur la Grande-Bretagne sont étudiés mais sans la maitrise des aérodromes belges, néerlandais ainsi que la neutralisation des aérodromes du nord de la France, ces opérations sont impossibles.

Plus tangible est le projet d’assaut contre la Corse et Malte pour couper la Méditerranée en deux et protéger la péninsule italienne voir de projeter un assaut sur l’Afrique du Nord, véritable base arrière économique et militaire de la France.

En ce qui concerne l’URSS, aucune opération majeure n’est planifiée en raison probablement de l’immensité du pays. Il n’est pas cependant pas impossible que des opérations tactiques sur des objectifs bien ciblés soient planifiés.

Armements et équipements spécifiques

Si la majorité des équipements sont semblables à l’armée de terre, les parachutistes disposent de certains équipements spécifiques.

Casque modèle 1938 adapté aux contraintes du saut

Casque modèle 1938 adapté aux contraintes du saut

Le casque n’est ainsi pas identique, c’est le modèle 1938 qui se distingue par une forme différente et des équipements de fixation renforcés pour permettre de mieux protéger le Fallschirmjäger lors de la descente vers le sol.

L’armement est similaire mais on note la présence d’une arme automatique révolutionnaire pour l’époque, la FG-42. Cette arme après une mise au point compliquée donne un punch certain et un certain punch à des troupes qui doivent combattre en nombre inférieur.

fusil automatique FG-42

fusil automatique FG-42

Allemagne (83) Armée de l’Air (16)

Les avions en service (6) : avions d’entrainement

Dans le domaine des avions d’entrainement, l’Allemagne comme les autres pays à utilisé à la fois des avions spécifiquement conçus pour ce rôle mais également des avions obsolètes pour servir en première ligne.

A noter qu’en dépit de rivalités et autres querelles de boutique, la formation initiale des pilotes embarqués de la Kriegsmarine était assurée par la Luftwafe.

Bücker Bu181 et 183

Bucker Bu 181 Bestmann

Bucker Bu 181 Bestmann

Le Bücker Bü181 développé par la Bücker-Flugzeugbau effectue son premier vol en février 1939, étant choisit pour devenir l’avion d’entrainement standard de la Luftwafe puis de la Kriegsmarine quand celle-ci passa un compromis pour contrôler au moins ses groupes aériens embarqués et son hydraviation (automne 1942). Il entre en service courant 1940. Il est suivit d’une version navalisée, le Bücker Bu-183 destinée à la transformation opérationnelle des pilotes du KFK embarqués sur les quatre porte-avions de la Kriegsmarine.

L’appareil à été produit à 450 exemplaires et la licence à été vendue à la Suède pour équiper la Flygavplanet d’un avion d’entrainement moderne.

Caractéristiques Techniques du Bücker Bü181

Type : biplace d’entrainement, de liaison et de servitude

Poids : à vide 480kg maximal au décollage 750kg

Dimensions : longueur 7.85m envergure 10.06m hauteur 2.05m

Motorisation : un moteur radial Hirth HM 500A de 105ch

Performances : vitesse maximale 215 km/h vitesse de croisière 195 km/h distance franchissable 800km plafond opérationnel 5000m

Armement : deux mitrailleuses MG-17 de 7.92mm en gondole sous les ailes avec 250 coups pour l’entrainement au tir, gondoles remplaçables par des râteliers pour bombes d’exercices.

Bücker Bu-131 Jungmann

Bucker Bu131 Jungmann

Bucker Bu131 Jungmann

-Le Bücker Bü131 Jungmann est un avion d’entrainement de base apparu en 1932 alors que l’Allemagne effectuait un réarmement encore clandestin. C’est un appareil d’écolage classique, un petit biplan biplace à train fixe. A partir de 1936, une version améliorée (Bü131B) est produite, cette version se distinguant par un moteur plus puissant (105ch contre 80ch).

Cet appareil fût exporté en Roumanie et en Bulgarie (respectivement 40 et 15 exemplaires), en Yougoslavie, aux Pays-Bas, en Afrique du Sud et produit sous licence en Suisse, en Espagne, en Hongrie, en Tchécoslovaquie (avant les annexions en 1938/39) et au Japon.

Caractéristiques Techniques du Bücker Bü-131B

Type : biplan biplace d’entrainement

Masse : à vide 380kg en charge 670kg

Dimensions : longueur 6.62m envergure 7.40m hauteur 2.35m

Motorisation : un moteur quatre cylindres Hirt HM-504 dévellopant 105ch

Performances : vitesse maximale 183 km/h Vitesse de croisière 170 km/h Distance franchissable 628km Plafond opérationnel 4050m

Armement : aucun

Bücker Bü-133 Jungmeister

Bucker Bü 133 Jungmeister

Bucker Bü 133 Jungmeister

Le Bücker Bü 133 Jungmeister est un développement direct du Bü-131. C’est un appareil d’entrainement avancé et de voltige, un biplan monoplace qui effectue son premier vol en 1935. Le Bü-133A n’est pas produit en série tout comme le Bü-133B qui n’est construit qu’à deux exemplaires, la première vrai version de série étant donc le Bü-133C. L’appareil fût également produit sous licence en Suisse et en Espagne. L’appareil à été exporté en Slovaquie, en Afrique du Sud et en Hongrie.

Caractéristiques Techniques du Bücker Bü-133C

Type : biplan monoplace d’entrainement et de voltige

Masse : à vide 425kg Maximale au décollage 585kg

Dimensions : longueur 6m envergure 6.60m Hauteur 2.20m

Motorisation : un moteur Siemens-Halske Sh.14-4 de 160ch

Performances : vitesse maximale 220 km/h vitesse de croisière 200 km/h Distance franchissable 500km Plafond opérationnel 4500m

Armement : aucun

Gotha Go-145

Gotha Go145 sous les couleurs espagnoles (camp national)

Gotha Go145 sous les couleurs espagnoles (camp national)

-Le Gotha Go-145 est un avion d’entrainement biplan biplace créée par la firme Gotha qui renait de ses cendres en octobre 1933 après avoir été démantelé ou du moins mise en sommeil à la fin du premier conflit mondial. L’appareil prend l’air pour la première fois en février 1934 et rentre en service l’année suivante au sein de la Luftwafe.

Plusieurs compagnies allemandes fabriquèrent l’appareil ,l’avion étant également produit sous licence en Espagne et en Turquie. Rien que pour la production allemande, 2000 appareils ont été construits en plusieurs versions, le Go145B disposant d’un cockpit fermé, le Go145C destiné à l’entrainement au tir disposant d’une MG-15 de 7.92mm.

L’appareil à été utilisé par l’Autriche avant l’Anschluss, la Roumanie et la Slovaquie en plus des pays où il à été construit sous licence.

Caractéristiques Techniques du Gotha Go-145A

Type : biplace biplan d’entrainement

Masse : à vide 800kg en charge 1380kg

Dimensions : longueur 8.7m envergure 9m hauteur 2.9m

Motorisation : un moteur en ligne Argus As10 de 240ch

Performances : vitesse maximale 212 km/h Distance franchissable 630km plafond opérationnel 3700m

Armement : aucun

Heinkel He-51

Heinkel He51A-1

Heinkel He51A-1

Le Heinkel He-51 est un chasseur biplan monoplace qui effectue son premier vol en novembre 1932. C’est un dérivé du Heinkel He-49 qui construit à trois prototypes fût produit en série sous la nouvelle désignation de Heinkel He-51. Avec l’Arado Ar68, il constitua l’équipement initial en chasseurs de la jeune Luftwafe.

Au total 150 He-51A, 450 He-51B (dont 46 en version hydravion) et 100 He-51C (version attaque au sol) furent produits pour la Luftwafe. Il est engagé au sein de la Légion Condor durant le conflit espagnol.

Retiré des unités de première ligne en 1938, il fût utilisé pour l’entrainement à la chasse jusqu’en 1943 date à laquelle les appareils furent feraillés. Il fût utilisé à l’étranger par la Bulgarie et par l’Espagne.

Caractéristiques Techniques du Heinkel He-51B-1

Type : chasseur biplan monoplace/avion d’entrainement à la chasse

Masse : à vide 1460kg en charge 1900kg

Dimensions : longueur 8.40m envergure 11.00m hauteur 3.20m

Motorisation : un moteur en ligne BMW VI de 750ch

Performances : vitesse maximale 330 km/h vitesse de croisière 280 km/h Distance franchissable 570km Plafond opérationnel 7700m

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm MG-17 dans le nez avec 500 coups, la version C-1 pouvant embarquer six bombes de 10kg

Heinkel He-46

Heinkel He-46

Heinkel He-46

Comme le Heinkel He-51, le Heinkel He-46 est un avion d’entrainement de seconde main, l’appareil cessant d’être un avion de reconnaissance et de coopération quand les premières lignes devinrent trop dangereuses pour lui.

L’appareil est un sesquiplane biplace qui effectue son premier vol fin 1931. Suite à une profonde modification, il devient un monoplan parasol (aile haute) avec un moteur plus puissant. La production est lancée en 1933 et en 1936, toutes les unités de reconnaissance sont équipés de cet avion qui va également participer à la guerre d’Espagne.

Dès 1938, le Henschel Hs126 le remplace et en septembre 1939, seulement deux unités sont encore équipées, les derniers appareils quittant les unités de première ligne courant 1940. Il est alors rélégué aux unités d’entrainement, rôle ingrat, obscur mais vital, rôle qu’il remplissait toujours en septembre 1948 même si en raison de l’usure, le nombre d’appareils ne cessait de se réduire. L’appareil à également été utilisé par la Bulgarie et la Hongrie.

Caractéristiques Techniques du Heinkel He-46C-1

Type : monoplan biplace de reconnaissance, de coopération et d’entrainement

Masse : à vide 1765kg en charge 2300kg

Dimensions : longueur 9.5m envergure 14m Hauteur 3.4m

Motorisation : un moteur radial Bramo de 660ch

Performances : vitesse maximale 250 km/h distance franchissable 1000km plafond opérationnel 6000m

Armement : une mitrailleuse MG-15 de 7.92mm en poste arrière et plus de 20 bombes de 10kg

Heinkel He-72 Kadett

Heinkel He-72 Kadett

Heinkel He-72 Kadett

Le He-72 est un biplan biplace d’entrainement initial répondait à un besoi emis en 1933. L’appareil entre en service au sein du National-Socialist Flyers Korps (NSSK), l’ancètre de la Luftwafe avant d’équiper l’armée de l’air allemande, devenant l’appareil d’entrainement standard de la Luftwafe.

L’appareil était toujours en service en septembre 1948 et à l’étranger il à été utilisé par la Bulgarie, la Slovaquie et le Japon avec un unique appareil.

Caractéristiques Techniques du Heinkel He-72B-1

Type : biplace d’entrainement biplan

Masse : à vide 540kg maximale au décollage 865kg

Dimensions : longueur 7.50m envergure 9.00m hauteur 2.70m

Motorisation : un moteur radial BMW-Bramo de 160ch

Performances : vitesse maximale 185 km/h vitesse de croisière 170 km/h Distance franchissable : 3500m

Armement : aucun

Focke-Wulf Fw-44 Stieglitz

Focke-Wulf Fw-44 Stieglitz

Focke-Wulf Fw-44 Stieglitz

Le Focke-Wulf Fw-44 est un biplan biplace d’entrainement dont le prototype effectue son premier vol en 1932, l’appareil de série ayant subit un certain de modifications. le Fw-44B se distingue par un moteur plus puissant, le Fw-44C principale version de série et le FW-44J, une version destinée à être produite sous licence à l’étranger.

L’appareil à été exporté en Argentine, en Autriche (1927-38), en Bolivie, au Brésil, en Bulgarie, en Chine, au Chili, en Colombie,en Finlande, en Hongrie, en Pologne, en Roumanie, en Slovaquie, en Espagne, en Suède, en Suisse et en Turquie.

Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-44

Type : biplan biplace d’entrainement

Masse : à vide 565kg en charge 770kg maximale au décollage 785kg

Dimensions : longueur 7.30m envergure 9.0m hauteur 2.80m

Motorisation : un moteur radial Siemens de 160ch

Performances : vitesse maximale 185 km/h distance franchissable 550km plafond opérationnel 3900m

Focke-Wulf Fw-56 Stosser

Focke-Wulf Fw-56 Stosser

Focke-Wulf Fw-56 Stosser

Le Focke-Wulf Fw-56 Stösser est un avion d’entrainement avancé, un monoplan à aile haute destiné non pas à l’entrainement au pilotage mais à la chasse. Il est d’ailleurs conçu comme un chasseur de défense locale. Le premier prototype décolle pour la première foi en novembre 1933 suivit d’un second et d’un troisième en février 1934.

Après s’être imposé face à l’Arado Ar76 et le Heinkel He 74, le Focke-Wulf Fw-56 est produit à plus de 1000 exemplaires, certains étant exportés en Autriche, en Hongrie, en Bolivie, en Bulgarie, en Hongrie, aux Pays-Bas, en Roumanie et en Espagne.

L’appareil était toujours en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-56A-1

Type : monoplan monoplace d’entrainement avancé

Masse : à vide 755kg en charge 985kg

Dimensions : longueur 7.6m envergure 10.5m hauteur 2.6m

Motorisation : un moteur radial Argus As 10C de 236ch

Performances : vitesse maximale : 278 km/h vitesse de croisière 255 km/h Distance franchissable 385km Plafond opérationnel 6200m

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm MG-17

Allemagne (82) Armée de l’Air (15)

Junkers Ju-90

Junkers Ju-90

Junkers Ju-90

A l’origine du Junkers Ju-90 figure le Junkers Ju-89, un bombardier lourd quadrimoteur construit à deux exemplaires dans le cadre du programme “Ural-Bomber” (bombardier de l’Oural) en compagnie du Dornier Do-19.

Le Junkers Ju-89 ne dépassa pas le stade du prototype

Le Junkers Ju-89 ne dépassa pas le stade du prototype

Ces appareils auraient du équiper la Luftwafe pour pouvoir frapper les industries lourdes implantées dans la chaine qui traditionnellement sépare l’Europe de l’Asie. Ce programme est touché à mort par le décès le 3 juin 1936 du général Wever qui retarde considérablement le développement des unités de bombardement lourd allemandes, le programme Ural Bomber étant abandonné en avril 1937.

Les travaux sur le Ju-89 ne sont pas perdus, la firme Junkers réutilisa certains éléments pour un appareil de transport lourd sur une demande de la Luftwafe et de la Lufthansa qui cherchait un avion de transport commercial à long rayon d’action.

Le troisième prototype du Junkers Ju-89 était partiellement construit quand le programme est abandonné. Cet avion est modifié en Junkers Ju-90 et effectue son premier vol le 28 août 1937 mais est perdu au cours d’essais le 6 février 1938.
Le second prototype qui décolle pour la première fois en mai 1938 est perdu en Gambie en novembre 1938.

Cela n’empêche pas la Lufthansa de passer commande de l’appareil, seize avions étant mis en œuvre par la compagnie nationale allemande, appareils livrés jusqu’en décembre 1940. Huit furent exportés en Afrique du Sud et ironie de l’histoire, participèrent au conflit sous les couleurs de la Royal South African Air Force (RSAF).

En avril 1939, le RLM demanda à Junkers une version militarisée de son Junkers Ju-90, les cinquième et sixième prototypes servant d’appareils de développement. Cette version se caractérise par une nouvelle aile, un train d’atterrissage renforcé, les fenêtres remplacés par des hublots.

Le premier vol du Ju-90V5 à lieu le 5 décembre 1939, deux prototypes supplémentaires (V7 et V8) sont finalement utilisés pour le développement du Ju-290.

Le développement de l’appareil se passe bien, la commande de série est passée en mai 1942 mais en raison d’autres priorités puis de la guerre civile, les retards s’accumulent.

Résultat, le Junkers Ju-52 qui devait être retiré du service est toujours présent en septembre 1948, le Ju-90 n’équipant respectivement que 2/3 ( 72 avions) et la moitié (54 avions) des deux escadres de transport.

La production se poursuit même si à terme le Ju-290 déjà produit en version PATMAR (Patrouille Maritime) doit prendre le relais sans parler d’un Ju-390 encore dans les limbes quand l’opération Weserubung est lancée.

En compagnie des “Tante Ju”, les Ju-90 vont participer aux largages de parachutistes ainsi qu’au ravitaillement des têtes de pont conquises au Danemark et en Norvège.

Caractéristiques Techniques du Junkers Ju-90

Type : avion de transport quadrimoteur

Masse : à vide 19225kg en charge 33680kg

Dimensions : longueur 26.30m envergure 35.02m hauteur 7.5m

Motorisation : quatre moteurs radiaux BMW-132 de 820ch chacun

Performances : vitese maximale 350 km/h vitesse de croisière 320 km/h Distance franchissable 1247km Plafond opérationnel 5750m

Equipage : 4 hommes, 40 passagers ou 32 parachutistes

Messerschmitt Me-323

Messerschmitt Me-323

Messerschmitt Me-323

Durant le développement des troupes aéroportées, les plus réalistes estimèrent non sans raisons que ces hommes venus du ciel,légèrement armés pourraient se retrouver en face d’ennemis nettement mieux armés selon le vieil adage militaire qui dit que la première victime de la guerre c’est le plan.

Pour renforcer l’action des troupes aéroportées, il faut du matériel lourd, de l’artillerie et des chars mais comment faire en l’absence d’avion gros porteur.

Les allemands mettent au point en 1942 un planeur géant, le Messerschmitt Me-321 capable de transporter un Panzer III. Un tel monstre nécessitant un tracteur particulier, les allemands mirent au point le Heinkel He-111 Zwilling (jumeaux), deux Heinkel He-111 reliés par un élément d’aile qui supportait un cinquième moteur.

Heinkel He-111Z remorquant un planeur géant Me-321

Heinkel He-111Z remorquant un planeur géant Me-321

Il pouvait transporter 23 tonnes de chargement où jusqu’à 130 hommes équipés. Le premier prototype du planeur effectue son premier vol le 25 février 1941. Seulement douze planeurs furent construits, les allemands préférant développer une version motorisée, le Messerschmitt Me-323 Giant.

Le développement de l’appareil fût lancé officiellement en septembre 1943, développement perturbé par la guerre civile. Deux prototypes furent construits, le premier décollant en octobre 1944, le second en janvier 1945.

Le premier prototype s’écrase en Baltique le 14 mars 1945, le second est modifié avec des moteurs plus puissants et va devenir l’appareil de série. Vingt-quatre appareils sont commandés en septembre 1945 et livrés entre janvier et juin 1946.

Il va équiper une escadre de transport spéciale en compagnie de Focke-Wulf Fw-200 chargés essentiellement du transport de VIP. Ces appareils ne sont pas engagés dans la phase initiale de l’opération Weserubung.

Caracteristiques Techniques du Messerschmitt Me-323 Giant

Type : avion de transport hexamoteur

Masse : à vide 27300kg maximale au décollage 43000kg

Dimensions : longueur 28.15m envergure 55m hauteur 8.30m

Motorisation : six moteurs radiaux BMW de 1000ch chacun

Performances : vitesse maximale au niveau de la mer 270 km/h distance franchissable 1200km

Armement : quinze mitrailleuses MG-34 de 7.92mm, cinq dans le nez et l’avant, dix répartis latéralement sur le fuselage

Equipage : cinq hommes et jusqu’à 200 soldats ou 130 paras équipés

Planeurs : des petits et des géants

Comme les autres pays, l’Allemagne va développer plusieurs modèles de planeurs de différentes tailles :

-Le DFS-230 est le planeur de base destiné aux Fallschirmjäger. C’est un planeur pesant 860kg à vide et 2100kg à pleine charge, mesurant 11.24m de long sur 2.74m de haut pour une envergure de 20.87m. Il était mis en oeuvre par deux hommes et embarquant huit hommes équipés.

-Le Gotha Go-242 appartient à la classe supérieure. Pesant 5100kg à vide et 7800kg en charge, il mesure 15.80m de long sur une hauteur de 4.70m et une envergure de 24.50m. Il était mis en oeuvre par deux hommes et pouvait emporter 21 hommes. Une version motorisée ne dépassa pas le stade du projet.

-Le Messerschmitt Me-321 est le plus gros planeur du monde en service en septembre 1948. Il n’est produit qu’en nombre réduit en raison d’une mise en oeuvre délicate. Il pèse 12400kg à vide avec un poids en charge de 34400kg.

Il mesure 28.15m de long sur 55m d’envergure pour une hauteur de 10.15m. Il peut donc embarquer 130 parachutistes et jusqu’à 200 soldats. L’armement se compose de quatre mitrailleuses de 7.92mm MG-15.

Allemagne (81) Armée de l’Air (14)

Les avions en service (5) : avions de transport et planeurs

Avant-Propos

Les premiers avions de transport commerciaux apparaissent juste après le premier conflit mondial avec généralement des bombardiers convertis comme le Farman Goliath, le Caudron G.III ou le Vickers Vimy.

Dans le domaine militaire, les premières expérimentations de transport aérien militaires eurent lieu dans les colonies notamment britanniques, la Royal Air Force (RAF) ravitaillant ses colonnes menant des missions de police coloniale en limitant leur vulnérabilité en supprimant les trains de mulet.

Pour surprendre l’ennemi, on eut l’idée de projeter à l’arrière des troupes pour frapper les arrières de l’ennemi. Venant du ciel ,ils devaient surprendre les état-majors et saboter les infrastructures.

L’URSS est le premier pays à mettre sur pied des troupes aéroportées suivit par l’Allemagne et la France.

Qui dit parachutistes dit avions de transport et la Luftwafe met sur pied des unités spécialisées équipées de Junkers Ju-52, le fameux “Tante-Ju”, un avion conçu comme bombardier mais rapidement utilisé pour le transport, une poignée d’appareils réalisant un premier pont aérien au début de la guerre d’Espagne.

Quelques opérations aéroportées ont lieu au début de la guerre de Pologne mais leur apport à la conduite du conflit reste modeste.

Junkers Ju-90

Junkers Ju-90

Durant la période de Pax Armada, de nouveaux appareils sont mis en service comme le Junkers Ju-90 ou le monstrueux Messerschmitt Me-323, version motorisée du planeur Me-321. Nous évoquerons également les différents modèles de planeurs.

Junkers Ju-52/3m

Junkers Ju-52/3m

Junkers Ju-52/3m

Le trimoteur Junkers Ju-52 fût conçu au début des années trente comme un appareil commercial, une évolution du Junkers W33. C’est dans cette configuration qu’il fût produit jusqu’en 1935 avant que des versions militaires ne prenne le relais.

Le Junkers Ju-52 est issu du W33

Le Junkers Ju-52 est issu du W33

Si sa carrière de bombardier fût fort courte en raison de performance médiocres dans ce domaine, sa carrière de transporteur militaire fût fort longue puisqu’il était encore en service en septembre 1948.

Sa célébrité fût également accentué par le transport de VIP, “Tante Ju” ayant été l’appareil personnel d’Hitler jusqu’à sa mort ainsi que celui du leader nationaliste chinois Tchang Kai Chek.

Au sein de la Luftwafe, il équipait deux escadres de transport en compagnie du Junkers Ju-90 plus moderne, appareil qui aurait du le remplacer mais en raison de goulots d’étranglement dans la production, les Tante Ju alias Iron Annie étaient encore en service quand l’opération Weserübung est déclenchée, les Ju-52 étant en première ligne pour les opérations aéroportées lancées contre le Danemark et la Norvège.

L’appareil connu un grand succès à l’export, étant vendu au Portugal, en Espagne, en Suisse, en Argentine, en Autriche, en Bolivie, en Bulgarie, en Colombie, en Equateur, en Grèce, en Norvège, au Perou, en Roumanie et en Suède.

Caracteristiques Techniques du Junkers Ju-52/3m

Type : avion de transport et de bombardement trimoteur

Masse : à vide 5970kg maximale au décollage 9210kg

Dimensions : longueur 18.90m envergure 29.25m hauteur 6.10m

Motorisation : trois moteurs BMW Hornet de 525ch chacun

Performances : vitesse maximale 271 km/h à 900m vitesse de croisière 222 km/h Distance franchissable 950km Plafond opérationnel 5200m

Armement : deux mitrailleuses MG-15 de 7.92mm (dorsale et ventrale) et 500kg de bombes en configuration bombardier

Equipage : deux pilotes et jusqu’à 17 passagers ou 12 parachutistes équipés.

Focke-Wulf Fw-200

Le Condor en vol

Le Condor en vol

Durant les années vingt et trente, l’aviation commerciale se dévellope même si l’aviation civile de masse n’est pas encore née en raison du prix des billets prohibitifs. Le marché est suffisamment porteur pour que les constructeurs aéronautiques européens et américains se lancent dans le développement d’avions commerciaux.

A l’origine du Focke-Wulf Fw-200 Condor figure une proposition de Kurt Tank _le chef du bureau d’études de la firme Focke-Wulf_ à la Lufthansa pour un appareil commercial capable de franchir l’Atlantique et de rallier les Etats-Unis.

La compagnie aérienne allemande lança officiellement le projet en juin 1936 et le premier prototype décolla pour la première fois le 27 juillet 1937. Deux autres prototypes sont construits avec cette fois des moteurs allemands au lieu de moteurs américains.

Le Japon à la recherche d’un appareil de patrouille maritime à très long rayon d’action demanda une version militarisée du Condor. Tokyo ne donna pas suite _préférant développer son propre appareil_ mais cette demande déclencha l’intérêt de la Luftwafe qui décida de commander cet appareil pour des missions de bombardement et de patrouille maritime.

La version militarisée du Condor entre en service au printemps 1940, étant utilisé pour la patrouille maritime mais également pour le transport.

Pour ce dernier domaine, le Focke-Wulf Fw-200 va équiper une escadre spéciale de transport en compagnie de Messerschmitt Me-323 Giant.

Les Condor utilisés par la Luftwafe furent utilisés pour le transport d’autorités mais parfois pour le transport de troupes notamment un pont aérien en direction de Memel en octobre 1945 suite à des mouvements de troupes soviétiques à proximité de cette ville-libre annexée par la Lituanie puis par l’Allemagne. Les appareils sont toujours en service en septembre 1948, leur remplacement par un nouvel appareil, le Fw-300 n’ayant pas (encore ?) abouti.

Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-200 Condor

Type : quadrimoteur de patrouille maritime et de bombardement

Poids à vide 17005kg maximal au décollage 24250kg

Dimensions : longueur 23.45m envergure 32.85m hauteur 6.30m

Motorisation : quatre moteurs radiaux BMW/Bramo 323R-2 de 1200ch chacun

Performances : vitesse maximale 360 km/h à 4800m vitesse de croisière 335 km/h distance franchissable 3560km endurange 14 heures plafond opérationnel 6000m

Armement : un canon de 20mm MG-151 à l’avant de la gondole ventrale et quatre mitrailleuses de 13mm MG-131 2100kg de bombes

Equipage : cinq hommes et jusqu’à trente soldats équipés en configuration transport.

Allemagne (80) Armée de l’Air (13)

Les avions en service (4) : avions de reconnaissance

Fieseler Fi-156 Storch

Fieseler Fi-156 Storch

Fieseler Fi-156 Storch

Pour faciliter la progression des Panzerdivision, mieux vaut savoir où se trouve l’ennemi, où se trouvent les ponts, les noeuds de communication voir les points forts de l’ennemi pour si nécessaire les éviter.

Si la reconnaissance par autos blindées et motocyclistes est tout à fait valable, le vecteur aérien à plus que sa place pour voir le plus loin possible et anticiper les actions de l’ennemi.

On peut utiliser des avions “classiques”, des monomoteurs ou des bimoteurs mais pour coller au front rien de mieux qu’un avion léger, capable de passer inaperçu et capable également de pouvoir décoller de terrains improvisés, à proximité du front, de réaliser de véritables sauts de puce.

A l’origine du Storch (cigogne) figure une demande du RLM de 1935 pour un appareil capable de mener des missions de liaison, de coopération (ce qu’on appelle aujourd’hui le contrôle aérien avancé) et l’EVASAN.

Au Fi-156 sont opposés le Messerschmitt Bf163 et le Siebel Si-201. Le bureau d’études de Fieseler dessine un appareil à aile haute, un appareil capable de se poser et de décoller sur de courtes distances. Les premiers appareils sont livrés en 1937 et l’appareil est toujours en production en septembre 1948.

Au sein de la Luftwafe, il équipe quatre groupes indépendants de reconnaissance en compagnie du Focke-Wulf Fw-189, le Fw-189 assurant la reconnaissance tactique en profondeur, le Fi-156 assurant la reconnaissance au dessus du front par exemple pour guider les tirs de l’artillerie.

D’autres appareils sont utilisés pour la liaison, les évacuations sanitaires. L’appareil fût produit sous licence en URSS et en Roumanie, il est également utilisé par la Bulgarie, la Slovaquie, la Hongrie, l’Espagne, la Finlande et la Finlande.

Caracteristiques Techniques du Fieseler Fi-156 Storch

Type : monomoteur d’observation et de liaison

Masse : à vide 860kg en charge 1260kg

Dimensions : longueur 9.9m envergure 14.3m hauteur 3.1m

Motorisation : un moteur radial Argus As-10 de 240ch

Performances : vitesse maximale 175 km/h à 300m Distance franchissable 380km Plafond opérationnel 4600m

Armement : une mitrailleuse MG-15 de 7.92mm

Focke-Wulf Fw-189

Focke-Wulf Fw-189

Focke-Wulf Fw-189

En 1937, le principal avion de reconnaissance tactique de la Luftwafe est un petit biplan comparable aux ANF-Les Mureaux français à savoir le Henschel Hs-126, un appareil correct mais que le RLM jugeait nécessaire d’être remplacé.

L’appel d’offre demandait un appareil de reconnaissance triplace, appel d’offres auquel répondit Arado, Blohm & Voss et Focke-Wulf, Arado proposant son Ar198 qui eut un temps les préférences des officiels avant que le Focke-Wulf Fw-189 ne soit sélectionné, un appareil à l’architecture hétérodoxe avec une configuration bipoutre qui dégageait le champ de vision de l’observateur installé à l’arrière. Blohm & Voss proposa une configuration encore plus radicale avec un moteur et une gondole regroupant l’équipage.

L’appareil rentre en service en 1940 et va équiper quatre groupes indépendants de reconnaissance qui pourraient être attribués aux Panzerkorps ou dispatchés pour une mission particulière. Des projets de versions d’attaque, de transport et d’appui rapproché ne débouchèrent pas sur la production en série à la différence d’une variante d’entrainement.

Outre l’Allemagne, l’appareil à été utilisé par la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie.

Caracteristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-189

Type : bimoteur triplace de reconnaissance tactique

Masse : à vide 2680kg en charge 3950kg

Dimensions : longueur 12m envergure 18.4m hauteur 3.7m

Motorisation : deux moteurs Argus As410 de 459ch

Performances : vitesse maximale 357 km/h à 2600m Distance franchissable 670km Plafond opérationnel 8400m

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm MG-17 dans les ailes, une mitrailleuse de 7.92mm MG-15 en position dorsale, une mitrailleuse de même modèle dans le cône arrière. Possible embarquement de quatre bombes de 50kg.

Allemagne (79) Armée de l’Air (12)

Heinkel He-179

Contrairement à ce qu’on à longtemps cru, l’Allemagne avait bien voulu développer une force de bombardement stratégique et non limiter sa force de bombardement à des bombardiers légers et moyens adaptés à l’appui des troupes au sol mais moins à l’aise pour attaquer les infrastructures ennemis.

Seulement voilà mettre sur pied une force de bombardement stratégique réclame du temps et de l’argent. La guerre approchant, la priorité allant à l’appui des troupes au sol, la Luftwafe sacrifia ses projets de bombardiers rapides et privilégia la construction des bombardiers médians Junkers Ju-88, Heinkel He-111 et Dornier Do-17.

La guerre de Pologne s’arrêtant plus tôt que prévu, les allemands peuvent envisager à nouveau le dévellopement de bombardiers lourds en l’occurrence deux modèles, le Heinkel He-177 et un hexamoteur géant, le Focke-Wulf Ta-400.

L'infortuné Heinkel He-177

L’infortuné Heinkel He-177

Le développement du Heinkel He-177 Greif (griffon) fût un véritable calvaire à tel point que l’appareil fût rapidement surnommé Luftwaffenfeuerzeug, le briquet de la Luftwafe en raison de sa prompention à prendre feu, la surchauffe des moteurs (deux par nacelle) se révélant impossible à résoudre.

La maquette fût complétée en novembre 1937 et le premier vol eut lieu le 9 novembre 1939, se terminant au bout de douze minutes suite à une surchauffe des moteurs. Il fût suivit de tsept autres prototypes, le quatrième s’écrasant en mer Baltique après avoir été incapable de se remettre d’un piqué modéré, le cinquième s’écrasant au sol.

Face à des problèmes constants et le bureau d’études d’Heinkel perdant patience, le projet est abandonné en septembre 1941.

Il se dit alors que jamais la Luftwafe ne possédera de bombardiers lourds mais en mars 1942, le programme est relancé sous une nouvelle forme.

Baptisé Heinkel He-177B, ce nouvel appareil reprenait le fuselage du Heinkel He-177 mais avec quatre moteurs séparés. Deux prototypes sont commandés officiellement en août 1942, le Heinkel He-177B V-1 effectuant son premier vol le 5 mai 1943 et le second (Heinkel He-177B V-2) décollant pour la première fois le 8 juillet 1943.

Les performances sont nettement meilleures et les autorités de la Luftwafe décident de commander le nouvel appareil en série en décembre 1943 pour équiper deux escadres (Geschwader) de trois Gruppen de trois escadrilles (Staffel) de six appareils soit un total de 108 appareils.

La guerre civile perturbe gravement la production de l’appareil qui ne démarre réellement qu’en septembre 1945, les premiers appareils étant en livrés en janvier 1946 sous la nouvelle désignation Heinkel He-179,les derniers l’étant en mars 1947.

Deux appareils sont perdus avant septembre 1948, le premier le 4 mars 1946 au cours d’un vol d’entrainement, l’appareil s’écrase près de Pennmunde en Poméranie (équipage tué) et le second le 14 août 1948 mais l’équipage parvient à s’en sortir.

Quand le conflit éclate le 5 septembre 1948, les Heinkel He-179 vont mener des opérations de mouillage de mines au large des ports britanniques et de certains ports français, belges et néerlandais.

Ce n’est qu’à partir du 15 septembre 1948 que des cibles industrielles françaises et britanniques vont être visées, les agglomérations étant pour le moment interdites dans le cadre d’un accord tacite entre belligérants qui craignent que le conflit ne dégénère.

Caractéristiques Techniques du Heinkel He-179

Type : bombardier lourd quadrimoteur

Poids : à vide 17500kg en charge 33000kg

Dimensions : longueur 22m envergure 31.44m hauteur 6.67m

Motorisation : quatre Daimler-Benz DB-612 de 2300ch chacun dans des nacelles séparées

Performances : vitesse maximale 570 km/h à 6000m rayon d’action de combat 1540km distance franchissable 4500km plafond opérationnel 8500m

Armement : un canon de 20mm et une mitrailleuse de 13mm (ou deux de 7.92mm) dans la gondole ventrale d’observation, deux mitrailleuses de 7.92mm dans le nez, deux mitrailleuses de 7.92mm en postes latéraux, deux mitrailleuses de 7.92mm en tourelle dorsale et une mitrailleuse de 13mm en poste de queue. 6400 kg de bombes répartis entre des bombes ou deux torpilles en soute et deux sous les ailes.

Equipage : neuf hommes

Focke-Wulf Ta-400

Maquette du Focke-Wulf Ta-400

Maquette du Focke-Wulf Ta-400

Dans la période précédent le second conflit mondial, durant la Pax Armada, l’Allemagne envisage un conflit avec les Etats-Unis. Se pose la question de pouvoir frapper les Etats-Unis depuis l’Allemagne, nécessitant un bombardier à très long rayon d’action.

C’est le projet Amerika qui voit plusieurs constructeurs proposer leurs solutions pour un bombardier rapide et bien armé. Seule la firme Focke-Wulf proposa un projet vraiment abouti, le Ta-400, un avion hexamoteur.

Deux prototypes sont commandés en septembre 1942, appareils livrés en juin 1943 et mars 1944,des appareils intensivement testés qui aboutissent à la commande de douze appareils dont la construction est menée entre septembre 1944 et novembre 1945.

L’apparition de ce formidable appareil entrainera la riposte française avec un intercepteur lourd, le Dewoitine D-555 et un bombardier hexamoteur, l’Amiot 415 basé en Tunisie.

Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Ta-400

Type : bombardier lourd hexamoteur

Masse : en charge 60000kg

Dimensions : longueur 28.7m envergure 45.8m hauteur 5.70m

Motorisation : six moteurs radiaux BMW-801F développant 2700ch chacun

Performances : vitesse maximale 540 km/h Distance franchissable 9000km

Armement : dix canons de 20mm MG-151 répartis en cinq tourelles doubles 10000kg de bombes

Allemagne (78) Armée de l’Air (11)

Heinkel He-111

Heinkel He-111

Heinkel He-111

Le traité de Versailles limitait sérieusement les possibilités allemandes en matière de recherche et de développement de nouveaux équipements militaires ce qui n’empêcha pas les allemands de contourner rapidement (pour ne pas dire tout de suite) ces limitations en délocalisant leurs bureaux d’études ou en camouflant leurs recherches.

Si les chars furent classés comme “tracteurs”, les avions et notamment les bombardiers furent officiellement annoncés comme des avions de transport de passagers et de fret. C’est le cas du futur Heinkel He-111.

Cet élégant bimoteur reconnaissable entre-tous était issu d’un monomoteur le Heinkel He-70 Blitz (Eclair) à tel point que son surnom fût “Doble-Blitz”. Le premier prototype effectue son vol inaugural le 24 février 1935, le premier prototype d’une version très proche des appareils de série décollant le 10 janvier 1936.

La première variante à apparaître est le He-111C, une version de transport de passagers destinée à la Lufthansa qui mot également en œuvre des He-111G, une version améliorée du précédent.

Une transformation de l’avion commercial en bombardier n’étant pas chose difficile, la variante militaire du “Doble-Blitz” ne tarde pas à apparaître. Le He-111A n’est produit qu’à dix exemplaires et sous-motorisés ces appareils sont revendus à la Chine où ils seront remotorisés avec des moteurs américains.

Le He-111B lui succéda dès 1936 suivit dès fin 1937 par le He-111D mais en raison d’une pénurie de moteurs, le He-111E lui succéda rapidement sur les chaines de montage de Heinkel dont l’usine était implantée à Rostock, les premiers exemplaires sortant en février 1938 et sont envoyés en Espagne au sein de la Legion Condor.

Au He-111E succède le He-111F qui n’intègre que des modifications mineures tandis que le He-111J censé devenir le bombardier-torpilleur standard de l’aviation navale (qui dépend jusqu’en 1945 de la Luftwafe) ne dépasse pas le stade du prototype, le Kriegsmarine FliegerKorps préférant le Ju-188M.

La variante P est produite en petit nombre ce qui ne l’empêche pas de participer en compagnie du He-111H à la guerre de Pologne, le He-111 formant l’épine dorsale de la force de bombardement allemande en compagnie du Do-17.

La dernière variante du He-111 est le He-111Z Zwilling (jumeaux), deux He-111 reliés par un élément central avec un cinquième moteur pour pouvoir remorquer les planeurs géants Messerschmitt Me-321 Giant. Quelques exemplaires sont produits.

En septembre 1939, cinq escadres sont équipées de Heinkel He-111 mais en septembre 1948 seulement deux unités disposent encore de cet appareil qui n’aurait jamais participé au conflit sans les retards du programme He-119, le nouveau bombardier médiant de la Luftwafe.

A l’export, l’appareil à été vendu à la Turquie, à la Chine, à l’Espagne, à la Roumanie, à la Slovaquie et à la Hongrie. Une commande japonaise fût annulée avant la livraison des premiers appareils.

Trois Heinkel He-111 en formation

Trois Heinkel He-111 en formation

Caractéristiques Techniques du Heinkel He-111H

Type : bombardier médian bimoteur multiplace

Masse : à vide 8680kg en charge 12030kg maximale au décollage 14000kg

Dimensions : longueur 16.4m envergure 22.60m hauteur 4.00m

Motorisation : deux moteurs en ligne Jumo 211F-1 ou F-2 de 1300 ou 1340ch chacun

Performances : vitesse maximale 440 km/h distance franchissable 2300km Plafond opérationnel 6500m

Armement : sept mitrailleuses de 7.92mm MG-15 ou MG-81 (deux dans le nez, une en poste dorsale, deux latérales et deux dans le poste ventral), certaines remplacées par un canon de 20mm ou une mitrailleuse de 13mm. 2000Kg de bombes en soute et jusqu’à 3600kg en externe.

Heinkel He-119

En septembre 1942, le bureau d’études de la firme Heinkel lance une étude pour un nouveau bombardier médian destiné à remplacer le Heinkel He-111.

Il s’agissait d’obtenir un bombardier bimoteur à long rayon d’action, rapide et bien protégé pour à la fois assurer des missions d’interdiction sur le champ de bataille mais également pour pouvoir frapper l’arrière _la queue par rapport aux dents_ ainsi que l’industrie, les ports et les aérodromes.

Fort occupés avec la mise au point du Heinkel He-177 (au point que l’appareil sera abandonné au profit du Heinkel He-179), rencontrant le manque d’intérêt de la Luftwafe qu allait disposer du Do-217, le bureau d’études de la firme de Rostock ne se pressa guère pour le mettre au point.

Deux prototypes sont construits à l’été 1943, l’un propulsé par des moteurs en ligne Daimler-Benz DB-612 et le second propulsé par des moteurs radiaux BMW 801F. Le premier effectue son vol inaugural le 12 janvier 1944 mais suite à une surchauffe de son moteur, s’écrase le 16, tuant son équipage.

Le second décolle pour la première fois le 14 mars 1944. Deux autres prototypes effectuent leur premier vol le 8 juillet 1944 (moteur en ligne) et le 14 septembre 1944 (moteur radial).

Les performances sont similaires ce qui pose un cas de conscience aux responsables allemands. Ce qui va trancher c’est la question des moteurs. Le BMW-801F étant moins demandé, il est choisit comme moteur pour le nouveau appareil baptisé Heinkel He-119.

La guerre civile et la production du Heinkel He-179 (dans sa version bombardier et sa version patrouille maritime pour le Kriegsmarine Fliegerkorps) retarde la production en série qui ne commence qu’en septembre 1946.

Les premiers appareils sont livrés en mai 1947 au sein d’une unité d’entrainement opérationnelle mais aucun Geschwader de bombardement n’à encore reçu l’appareil qui ne connaitra son baptême du feu qu’au cours de l’hiver 1948/49.

Caractéristiques Techniques du Heinkel He-119

Type : bombardier médian bimoteur multiplace

Masse : à vide 9950kg en charge 13030kg maximale au décollage 14800kg

Dimensions : longueur 17.80m envergure 24.00m hauteur 4.30m

Motorisation : deux moteurs radiaux BMW-801F de 2700ch entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 540 km/h distance franchissable 3200km Plafond opérationnel 8000m

Armement : deux mitrailleuses MG-81Z de 7.92mm dans le poste avant servies par le navigateur-bombardier, une mitrailleuse MG-131 ou deux mitrailleuses MG-81Z dans la tourelle dorsale, une mitrailleuse de 13mm MG-131 dans le poste de queue, une mitrailleuse de 7.92mm MG-81 dans le poste ventral, deux mitrailleuses de 7.92mm MG-81 en postes latéraux.

2500kg de bombes en soute et jusqu’à 4000kg en externe.

Equipage : pilote, copilote, navigateur-bombardier, cinq mitrailleurs soit huit hommes

Allemagne (77) Armée de l’Air (10)

Les avions en service (3) : bombardiers moyens et lourds

Dornier Do-17

Dornier Do-17

Dornier Do-17, le premier sous couleurs finlandaises et le second sous les couleurs de la Luftwafe

Frankreich, Do 17

A l’origine du “crayon volant” figure un appel d’offres lancé en 1932 pour un courrier postal destiné à la Lufthansa et un avion cargo pour la Deutschebahn. La firme Dornier dont l’usine était installée à Friedrichshafen sur les rives du lac de Constance.

Le projet lancé en août 1932 puis accéléré par l’arrivée des nazis au pouvoir. La construction des prototypes ne commencent que le 20 mai 1934 et le 23 novembre, le Do-17V1 décolle pour la première fois.

Ce prototype est muni d’une dérive unique à la différence des deux autres, la configuration à double dérive se révélant plus stable et est donc sélectionné. Au total neuf prototypes furent produits.

L’appareil est mis en service début 1937 avec le Do-17E suivit d’une variante pour la reconnaissance tactique baptisée Do-17F mais cette variante est produite en petit nombre, la Luftwafe préférant utiliser le Focke-Wulf Fw-189 et des variantes de la famille Ju-88/Ju-188 pour la reconnaissance.

La variante Do-17L n’est pas produite en série à la différence de la variante Do-17M qui abandonnait les moteurs radiaux pour des moteurs en ligne. Une variante de reconnaissance baptisée Do-17P est envisagée mais non produite.

Quand commence la guerre de Pologne, cinq escadres sont équipées des différentes variantes du Do-17, trois équipées de Do-17E et deux équipées de Do-17M.

A l’origine il était prévu la production du Dornier Do-17Z mais les allemands préférèrent passer au Do-217, un appareil étroitement issu du Do-17.

Résultat en septembre 1948, les Do-17 ne sont plus en service. Des appareils sont utilisés pour les liaisons, l’entrainement, le remorquage des cibles et les expérimentations.

Il est encore en service en Yougoslavie, en Espagne, en Bulgarie, en Finlande, en Hongrie et en Roumanie.

Dornier Do17 3

Caractéristiques Techniques du Dornier Do-17

Type : bombardier moyen bimoteur quadriplace

Masse : à vide 5210kg à vide équipé 5963kg maximale au décollage 8837kg

Dimensions : longueur 15.8m envergure 18m hauteur 4.56m

Motorisation : deux moteurs radiaux Bramo 323P 9 cylindres développant 986ch et entrainant des hélices tripales.

Performances : vitesse maximale 350 km/h au niveau de la mer vitesse de croisière 300km/h Distance franchissable 600km avec 1540 litres de carburant et 1000kg de bombes Plafond opérationnel 8200m

Armement : six mitrailleuses MG-15 de 7.92mm, 1000kg de bombes en soute, la charge pouvant être emportée à l’extérieur

Dornier Do-217

Dornier Do-217 en vol

Dornier Do-217 en vol

Alors que le Do-17 était en plein développement, les ingénieurs de chez Dornier et les autorités aéronautiques allemandes du RLM se penchèrent sur son successeur dès 1938. La raison à été expliquée à plusieurs reprises : le développement d’un avion prend plusieurs années et à l’époque un avion qui entre en service est quasi-périmé.

En février 1938 est officiellement lancé un programme pour un bombardier bimoteur capable également de mener des missions de reconnaissance à long rayon d’action. Les ingénieurs de la firme de Friedrichshafen partirent de la dernière version du Do-17, le Do-17M ainsi que du Do-17Z qui ne dépassa pas le stade du projet.

Le dévellopement pris du temps en raison d’une demande pour une version bombardement en piqué et pour une version d’attaque maritime. Au final d’autres appareils furent choisis et à partir de janvier 1939, les ingénieurs de Dornier se concentrèrent sur une version dédiée au bombardement.

Cet appareil fût d’abord baptisé Dornier Do-215 avant de recevoir la désignation de Do-217. Le premier prototype effectue son premier vol le 4 octobre 1938 mais s’écrase sept jours plus tard, le deuxième prototype effectuant son premier vol le 5 novembre 1938. Un troisième prototype décolle le 25 février 1939 avec une nouvelle motorisation, le quatrième prototype décollant en avril 1939 et le cinquième en juin 1939.

Les versions Do-217A et C furent produites en petit nombre, les D et F n’étant jamais produits en série, ne dépassant pas le stade de la planche à dessin. La première version de série produite en nombre allait donc être le Do-217E.

Alors que la production allait être lancée, le RLM préféra concentrer les capacités de Dornier sur le Do-17, repoussant sine die la production de son successeur qui n’est lancée qu’en septembre 1944 avec le Do-217E et une version améliorée, le Do-217G. Une version de reconnaissance à haute altitude, le Do-217P est produite en petit nombre.

Les premières unités sont équipées en octobre 1945, une escadre est équipée en mars 1946, une seconde en juin, une troisième en janvier 1947 et une quatrième en juillet de la même année. Les appareils de reconnaissance à haute altitude sont livrés entre septembre 1947 et mars 1948 pour équiper une escadre de reconnaissance spéciale.

Caractéristiques Techniques du Dornier Do-217

Type : bombardier médian bimoteur quadriplace

Masse : à vide 91000kg maximale au décollage 13180kg

Dimensions : longueur 17.20m envergure 19m hauteur 5.00m

Motorisation : deux moteurs en ligne Daimler-Benz DB-603A de 1726ch chacun

Performances : vitesse maximale 557 km/h à 5700m Vitesse de croisière 400 km/h Distance franchissable 2145km Plafond opérationnel : 7370m

Armement : quatre mitrailleuses de 7.92mm MG-81 dans le nez et sur les côtés, deux mitrailleuses de 13mm MG-131 en tourelle dorsale et en position ventrale 4000kg de bombes dont 3000kg en soute.