Le Conflit (112) Europe Occidentale (78)

Opération AVALANCHE (18 juin 1951) : Ordre de Bataille

Ordre de Bataille allemand (1) : Heer et Waffen S.S

En guise d’avant-propos

Depuis un an à l’est la majeure partie des forces allemandes est engagée dans la titanesque opération BARBAROSSA. Au mépris du bon sens militaire, l’armée allemande est écartelée sur trois fronts : ouest, est et balkanique. En dépit d’une mobilisation totale des forces disponibles, on se demande si l’Allemagne va tenir longtemps.

A l’ouest le nombre d’unités à diminué sur le plan quantitatif et qualitatif. Si les unités montant la garde à l’ouest ne sont pas toutes des unités de seconde zone force est de reconnaître que l’élite de la Heer et de la Waffen S.S se trouve à plusieurs milliers de kilomètres de là dans les steppes russes.

Pour compenser cette diminution comme nous l’avons vu on à augmenté la puissance de feu des unités au maximum (au risque de provoquer une sorte de thrombose) et surtout on à transformé la France occupée en une forteresse géante.

Outre les différentes lignes fortifiées que nous connaissons ( ALARIC, ATTILA, LOTHAR,WOLFGANG, GOTHIC et WAGNER), le moindre village à été transformé en «forteresse» avec des blockhaus et des tranchées. Reste à savoir si cette surfortification ne va provoquer plus de problèmes qu’autre chose car une défense trop statique n’est pas la bonne solution mais les allemands pouvaient-ils faire autrement that is the question….. .

L’essentiel des unités d’infanterie sont allemandes et dépendent de la Heer mais quelques unités de la Waffen S.S sont là tout comme des unités de «l’ordre noir» de recrutement étranger notamment hongrois même si les allemands ne se font pas vraiment d’illusion sur leur motivation et leurs capacités militaires.

Aux côtés des InfanterieDivision, on trouve quelques PanzerDivision et surtout des bataillons de chasseurs de chars et de canons d’assaut qui succèdent aux Motorisierte Selbsthilfegruppe (Groupes de Soutien Motorisés) qui étaient jugés intéressants en phase de défense armée mais moins intéressants alors que le temps séparant l’offensive générale des alliés du jour présent diminue un peu plus chaque jour.

Les unités du génie sont toujours là davantage pour détruire que pour construire. En ce qui concerne l’artillerie, on trouve toujours des unités d’artillerie lourde et de lance-roquettes multiples pour tenter d’écraser les alliés et toujours compenser l’infériorité numérique évidente.

Sur le plan des structures de commandement, le dispositif allié est réorganisé avec un Commandement du Front Ouest qui contrairement à son prédécesseur n’à qu’une fonction de coordination entre les deux Heeresgruppe.

Là aussi changement, exit Heeresgruppe Normandie et Burgund et place aux Heeresgruppe D et Heeresgruppe F (les Heeresgruppe A, B et C sont forts occupés en URSS, le Heeresgruppe E dans les Balkans), un choix visiblement dicté par des impératifs de propagande.

Chaque Heeresgruppe possède plusieurs armées mais aussi des unités en réserve d’armée pour conserver une sorte de «masse critique» pour faire face à un probable imprévu.

-Kommando WestFront

Ces installations sont installées du côté de Reims.

Il comprend une partie en surface mais l’essentiel est souterrain pour des raisons évidentes de sécurité avec des installations de commandement, de transmission, de repos et de soins, le tout soigneusement protégé par des blockhaus armés de canons et de mitrailleuses afin d’éviter un raid commando. Bien entendu la Flak n’est pas oubliée.

Heeresgruppe D (ex-Heeresgruppe Normandie)

-Un Etat-Major : initialement installé à Dieppe puis replié à Amiens car le port normand était bien trop exposé.

-Réserve de Groupe d’Armées : 1. S.S Fallschirmjäger Division (1ère Division Parachutiste S.S), 1. Spezielle Waffen Division (1ère Division d’Armes Spéciales _lance-roquettes multiples et missiles sol-sol plus impressionants que réellement efficaces), 1.Heeresgruppe Schwere Artillerie (canons de 170 et mortiers de 210mm) et 1. Flak Division (1ère Division Antiaérienne)

-16.Armee

-Un Etat-Major

-Réserve d’armée

601ème Bataillon de canons d’assaut (Stug IV), 220ème Bataillon de Panzer (Panzer IV Ausf G) et 15.S.S Grenadier Division (Ungarische n°1) et 1. Pioniere Brigade (1ère Brigade de Pionniers

-7.ArmeeKorps (7.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde (canons de 105 et de 150mm), un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-262.InfanterieDivision

-6.InfanterieDivision

-352.InfanterieDivision

5.ArmeeKorps (5.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde (canons de 105 et de 150mm), un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-26.InfanterieDivision

-268.InfanterieDivision

-9.ArmeeKorps (9.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-9.InfanterieDivision

-16.InfanterieDivision

-59.InfanterieDivision

-1.PanzerKorps (1.PzK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de reconnaissance motorisée

-2.PanzerDivision (2.PzD) : Panzer V Panther Ausf G et Panzer VI Tiger Ausf D

-13.PanzerDivision (13.PzD) Panzer IV Ausf H et Panzer V Panther Ausf G

-12.Armee

-Un Etat-Major d’armée

-Réserve d’armée :

602ème Bataillon de canons d’assaut (Stug III), 221ème Bataillon de Panzer (Panzer IV Ausf G), 11. S.S Division «Frunsberg» 2. Flak-Artillerie Brigade et 2. Pioniere Brigade (2ème Brigade de Pionniers)

-13.ArmeeKorps (13.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde (canons de 105mm), un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-41.InfanterieDivision

-45.InfanterieDivision

-357.InfanterieDivision

-14.ArmeeKorps (14.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde (canons de 152mm russes aléasés pour tirer des obus de 150mm allemands), un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers de reconnaissance)

-49.InfanterieDivision (49.ID)

-271.InfanterieDivision (271.ID)

-Heeresgruppe F (ex-Heeresgruppe Burgund)

Ce Groupe d’Armées F couvre la Poche de Paris (qu’à plusieurs reprises les allemands ont envisagé de réduire à la fois pour simplifier l’architecture générale du front mais aussi pour des questions de propagande) et surtout la partie orientale du front occidental jusqu’à la frontière suisse.

L’Etat-Major à d’abord été installé à Besançon mais après plusieurs raids commandos, les installations de l’ancien Groupe d’Armées Bourgogne (NdA au passage il y à une certaine ironie à voir que les allemands ont repris un temps comme dénomination les termes du dispositif française de Réserve Stratégique, le dispositif NorBourg «Normandie-Bourgogne») il à été déménagé près d’Epinal.

-Réserve de Groupe d’Armées : 5.Fallschirmjäger Division (5ème Division de Chasseurs Parachutistes), 2. Spezielle Waffen Division (2ème Division d’Armes Spéciales _lance-roquettes multiples et missiles sol-sol plus impressionants que réellement efficaces), 2.Heeresgruppe Schwere Artillerie (canons de 170 et mortiers de 210mm), 3.Heeresgruppe Schwere Artillerie (mortiers de 210mm et canons de 240mm) et 2. Flak Division (1ère Division Antiaérienne)

-25.ArmeeKorps (25.AK)

NdA Corps d’Armée indépendant qui assure la surveillance de la Poche de Paris. En cas d’offensive alliée à l’ouest ou à l’est, il doit fixer le maximum de troupes avant se replier.

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde (canons de 150mm), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-6 S.S Infanterie Division

-273.InfanterieDivision (273.ID)

-8.Armee

-Un Etat-Major d’armée

-Réserve d’armée :

603ème Bataillon de canons d’assaut (Stug III), 222ème Bataillon de Panzer (Panzer IV Ausf G),3ème Division de Chasseurs, 3. Flak-Artillerie Brigade et 3. Pioniere Brigade (3ème Brigade de Pionniers)

-23.ArmeeKorps (23.AK) :

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde (canons de 150mm), un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers de reconnaissance)

-64.InfanterieDivision

-66.InfanterieDivision

-354.InfanterieDivision

-3.ArmeeKorps (3.AK) :

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde (canons de 105mm), un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-72.InfanterieDivision

-275.InfanterieDivision

-4.PanzerKorps (4.PzK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de reconnaissance motorisée

-8.PanzerDivision (8.PzD) : elle comprend deux régiments de chars moyens Panzer V Panther et un régiment de chars lourds disposant de deux bataillons de Panzer VI Tiger et un bataillon de chars moyens Panzer IV Ausf H.

-10.PanzerDivision (10.PzD) : elle comprend deux régiments de chars moyens Panzer V Panther et un régiment de chars lourds disposant de deux bataillons de Panzer VI Tiger et un bataillon de chars moyens Panzer IV Ausf H.

-7.Armee

-Un Etat-Major d’armée

-Réserve d’armée :

604ème Bataillon de canons d’assaut (Stug IV), 225ème Bataillon de Panzer (Panzer IV Ausf G),17 S.S Grenadier Division (Galician n°1), 4. Flak-Artillerie Brigade et 4. Pioniere Brigade (4ème Brigade de Pionniers)

-15.ArmeeKorps (15.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde (canons de 150mm), un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers de reconnaissance)

-34.InfanterieDivision

-36.InfanterieDivision

-16.ArmeeKorps (16.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde (canons de 105mm), un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-40.InfanterieDivision

-44.InfanterieDivision

-50.InfanterieDivision

Le Conflit (95) Europe Occidentale (61)

Renaissance d’une armée

Très vite se pose la question de la reconstitution de l’armée de terre sur laquelle va reposer le poids non seulement de la libération du territoire national mais aussi de la défaite complète et définitive de l’Allemagne.

Hors de question de faire la même erreur (même si on ne le savait pas à l’époque) de s’arrêter à la frontière allemande. Comme le dira le général Villeneuve en privé «Je n’ai pas aimé ce film Dolchlosslegend et je n’ai pas envie d’en voir la suite».

Les pertes non négligeables imposent une réduction du format, le nombre de divisions d’infanterie devant être sérieusement réduit (on parle d’une trentaine de GU d’infanterie) auxquelles il faut ajouter deux divisions parachutistes, des unités motomécaniques mais aussi des unités d’appui et de soutien (artillerie, génie, transmissions, train, soutien logistique…..).

Les structures internes vont changer mais nous sommes loin de la révolution envisagée. Par exemple la DI reste une division ternaire avec trois régiments d’infanterie (ou trois demi-brigades pour les chasseurs alpins et les chasseurs à pied) mais le régiment d’artillerie redevient unitaire en raison de l’objectif de ne conserver que des pièces de 105 et de 155mm, le canon de 75mm ne devant être utilisé que pour la lutte antichar.

Les divisions d’infanterie conserve des unités du génie, de soutien logistique, de défense antichar, de défense antiaérienne, d’appui avec des canons d’assaut et d’éclairage, les GRDI étant intégrés aux DI, portant désormais le numéro de leur division. Cela nous donne l’organisation suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)

-Un groupement de reconnaissance au contact qui porte donc le numéro de sa division avec comme pour les anciens GRDI des chars légers, des automitrailleuses et des fusiliers motocyclistes.

-Un Bataillon Divisionnaire Antichar (BDAC)

-Un Bataillon Antiaérien Divisionnaire (BAAD)

-Un régiment d’artillerie divisionnaire (RAD)

-Trois régiments d’infanterie (ou demi-brigades pour les chasseurs à pied et les chasseurs alpins)

-Un bataillon de canons d’assaut

-Un bataillon de chasseurs de chars

A noter que les divisions d’infanterie coloniale et nord-africaine disposent d’un bataillon mixte de chasseurs de chars et de canons d’assaut.

Les divisions motomécaniques sont également reconstituées mais en nombre plus réduit. En septembre 1948, sur le front Nord-Est on trouvait sept DLM et six divisions cuirassées plus une 6ème DLM déployée dans les Alpes.

Après le processus de reconstitution, les DLM et Divisions Cuirassées devenues des Divisions Blindées ne vont être plus que huit avec une organisation différente et un équipement qui va être rationalisé même si cela va prendre du temps.

La 1ère Division Cuirassée devient la 1ère Division Blindée, la 2ème DLM devient la 2ème Division Blindée, la 1ère Division Légère Mécanique devient la 3ème Division Blindée, la 2ème Division Cuirassée est réorganisée sous le nom de 5ème Division Blindée.

La 4ème Division Cuirassée devient la 4ème Division Blindée, la 3ème Division Légère Mécanique devient la 6ème Division Blindée, la 5ème DLM devient la 7ème Division Blindée, la 6ème DLM devient la 8ème Division Blindée

En revanche des unités sont dissoutes, la 3ème Division Cuirassée, la 4ème DLM, les 5 et 6ème Divisions Cuirassées, les 7ème et 8ème DLM soit un total de six unités motomécaniques dissoutes ce qui ne se fait pas sans critiques et animosité mais aussi rancoeurs et déceptions.

Sur le plan des structures la Division Blindée type 1950 tente de réaliser une synthèse délicate entre les structures d’avant guerre des DLM et des Divisions Cuirassées et les leçons de la Campagne de France.

Finalement la Division Blindée type 1950 est organisée de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique

-Une compagnie de transmissions

-Un bataillon antiaérien Divisionnaire (BAAD)

-Un Bataillon Divisionnaire Antichar (BDAC)

-Un régiment de découverte (chars légers et automitrailleuses puissantes)

-Un régiment d’artillerie automotrice

-Trois Bataillons de Chars de Combat médians

-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds

-Trois Bataillons de Chasseurs ou de Dragons Portés qui intègrent des canons d’assaut et des chasseurs de chars ce qui en réalité en fait des régiments.

Cette organisation est donc simple, basique mais au combat les français tentent d’appliquer le concept allemand du Kampfgruppe mais avec moins de réussite. Certes les idées neuves avaient le vent en poupe mais comme toujours face aux évolutions il y avait des freins, des réticences voir des oppositions.

Cela dépendra donc de la personnalité des commandants des Divisions Blindées, certains seront très audacieux d’autres plus prudents, plus «réglément-réglement». Cela dépendra également des officiers subalternes et des sous-officiers.

Aux côtés des divisions d’infanterie et des divisions blindées on trouve deux divisions parachutistes, des divisions créées non pas ex-nihilo mais en profitant du transfert des quatre GIA (Groupes d’Infanterie de l’Air) à l’armée de terre en échange du retour sous le contrôle exclusif de l’Armée de l’Air des unités de reconnaissance.

Ces deux divisions sont officiellement créés le 29 septembre 1949 jour qui n’à pas été choisit au hasard car il s’agit de la Saint Michel que les fantassins de l’air ont choisit comme saint patron.

Ces deux divisions portent les numéros 11 et 25, le 11 faisant référence à la 11ème DLI à l’existence éphémère et le 25 à la 25ème DIM qui s’était illustrée à Dunkerque. Cela entrainera par ricochet la fusion de la 1ère et de la 11ème DIM sous le nom de 1ère DIM

Ces deux divisions d’un nouveau genre sont organisées de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique

-Une compagnie d’éclaireurs parachutistes soit l’équivalent des Pathfinders anglo-saxons

-Trois régiments parachutistes : 3ème RCP (ex-602ème GIA), 4ème RCP (ex-604ème GIA) et 1er RPC (ex-1er RIPC) pour la 11ème DP, 1er RCP (ex-603ème GIA), 2ème RCP (ex-601ème GIA) et 1er BEP pour la 25ème DP.

-Un régiment d’artillerie parachutiste dont les numéros sont ceux des défuntes 11ème DIM et 25ème DIM soit respectivement 8ème et 16ème Régiment d’Artillerie Parachutiste.

-Un régiment du génie parachutiste, le 17ème RGP

-Un bataillon de chars légers équipé de M-24 Chaffee américains, le 11ème BCC pour la 11ème DP et le 25ème BCC pour la 25ème DP.

A côté de ces divisions déployées en Métropole (dans l’Empire et sur les autres théâtres d’opération les structures évoluent peu) on trouve également des brigades, des régiments et des bataillons indépendants notamment en ce qui concerne les unités d’appui.

Parmi les brigades on trouvait trois brigades de spahis, les dernières unités montées de la cavalerie française en métropole. Ces unités étaient d’ailleurs en voie de motorisation quand le conflit à éclaté.

Seule la 3ème brigade de spahis à été maintenue en Métropole, les autres combattant au Levant, en Méditerranée et dans les Balkans où une unité montée pouvait avoir une utilité. En revanche en Métropole c’est plus discutable.

Que faire donc de la 3ème brigade de spahis ? Décision est prise de motoriser ses régiments et de l’envoyer en Afrique du Nord pour intégrer la 1ère Division Légère de Cavalerie (1ère DLC) qui s’est illustrée lors de l’opération BAYARD en ASI. Après une intervention avortée dans la première campagne de Grèce, elle va se préparer à porter le fer et le feu quelque part en Méditerranée.

Quatre brigades du génie sont reconstituées avec l’aide de régiments existants et de spécialistes issus par exemple du génie de forteresse.

Ces brigades une fois opérationnelles vont être placées sous le commandement d’une arme pour une manœuvre que les soviétiques appeleraient «opérative» c’est-à-dire à mi-chemin entre la tactique et la stratégie.

En ce qui concerne les BCC jadis intégrés aux GBCC des différentes armées ils sont dissous, les moyens répartis entre d’autres bataillons motomécaniques que ce soit de nouveaux BCC pour les Divisions Blindées ou des bataillons de canons d’assaut et de chasseurs de chars au sein des Divisions d’Infanterie.

Finalement les seuls BCC indépendants préservés seront les huit BCC de quartier général qui vont être dispersés entre la 1ère Armée (trois BCC 71ème, 73ème et 75ème), la 2ème Armée (deux BCC 70ème et 72ème) et la 3ème Armée (trois BCC 74ème 76ème 77ème), ces bataillons perdant les B-1ter contre des ARL-44 nettement plus modernes.

En ce qui concerne l’artillerie, la Réserve Générale est réorganisée, des régiments dissous, d’autres recréés. On trouve encore quelques unités d’artillerie lourde sur voie ferrée, des unités d’artillerie lourde à tracteur mais aussi nouveauté des lance-roquettes multiples inspirés des Wurfgranate allemands. (Voir dans l’ordre de bataille ci-après)

Enfin pour terminer ce panorama on trouve des unités de type commando que les français ont appelé pour beaucoup Corps Franc. A la différence des unités précédentes ce sont des unités créées ex nihilo.

On trouve le Bataillon de Choc, on trouve le Corps Franc du Nord (CFN) qui va opérer en Scandinavie, le Corps Franc des Balkans (CFB) pour opérer dans les Balkans (aux côtés de la Compagnie de la Garde intégrée au 10ème commando interallié), le Corps Franc d’Afrique (CFA) qui va combattre moins en Afrique qu’en Méditerranée. On trouve également en Asie le Groupement Mixte Commando (GMC).

Le Conflit (94) Europe Occidentale (60)

A L’HEURE DE LA GLACIATION

Et le front se figea

La Seine comme nouveau Limes

Généralités

Comme nous l’avons vu plus haut, La Seine devient un fleuve frontière, un fleuve qui se couvre de part et d’autre de solides fortifications de campagne. Ce n’est certes pas la Ligne Maginot mais ce ne sont pas, ce ne sont plus les abris et les tranchées du premier conflit mondial.

En fait cette Ligne Morice ressemble beaucoup à la Ligne Doumer qui couvre le nord de l’Indochine avec des ouvrages bétonnés garnis de mitrailleuses et de canons antichars, des tourelles démontables, des puits de mortier (que les servants ont rebaptisé «pots de chambre» car à chaque coup on allait se faire ch…. dessus), des tranchées, des obstacles antichars et antipersonnels, des barbelés et des mines.

Ces travaux sont menés par des unités du génie et des unités de travailleurs. Ils ne sont guère interrompus par les allemands même si parfois il y à quelques duels d’artillerie et quelques attaques aériennes qui provoquent la destruction de certains chantiers et la mort d’ouvriers du génie ou de travailleurs.

Pour tenir ces ouvrages le haut-commandement décide confier leur garde à des RIF, des Régiments d’Infanterie de Forteresse (RIF).

Si les CEO (Compagnies d’Equipages d’Ouvrages) ont été pour la plus tard détruites (la majorité de ces «preux du béton» ont tués ou faits prisonniers, seule une minorité à pu rejoindre non sans mal les territoires sous contrôle allié), les troupes d’intervalles et les unités de mitrailleurs sont parvenus à rallier un territoire allié.

Après avoir envisagé de transférer ses hommes dans des unités de campagne, le général Villeneuve soucieux du moral des troupes et voulant rendre hommage aux «preux du béton» décide de recréer plusieurs régiments d’infanterie de forteresse.

Le rôle de ces nouveaux régiments est différent. Il ne s’agit pas de tenir fermement et d’opposer une résistance farouche mais davantage de servir de sonnette pour contrer une nouvelle tentative de franchissement allemande. Ce dispositif se révélera précieux lors de NIBELUNGEN.

Bien entendu le choix des régiments recréés ne va pas sans querelles et déceptions. Pour montrer que symboliquement tous les RIF ont «bien mérité de la patrie» comme on disait jadis, on choisit un régiment par secteur fortifié ou secteur défensif.

C’est ainsi qu’ouest en est (hors place de Paris malgré le projet de créer un Régiment d’Infanterie de Forteresse de Paris) les régiments suivants sont déployés : 54ème RIF, 87ème RIF, 155ème RIF, 128ème RIF, 167ème RIF, 164ème RIF, 146ème RIF, 133ème RIF, 153ème RIF, 165ème RIF, 79ème RIF, 172ème RIF, 42ème RIF, 10ème RIF, 173ème RIF et 12ème RIF..

Ces régiments sont reconstitués selon un format allégé avec deux bataillons, un en position sur le fleuve ou sur le plateau du Morvan et un autre en réserve prêt à monter en ligne en cas de besoin même si nous le savons leur rôle n’était pas la défense ferme mais l’alerte et la surveillance.

Le haut-commandement ne fait d’ailleurs pas mystère de ces attentions : une fois la contre-offensive engagée, ces régiments seront soit dissous ou réintégrés aux unités de campagne pour participer à la libération du territoire national.

Ouvrages, Points d’Appui, la Ligne…. en détails (ou presque)

Comment donc s’organise la Ligne Morice. C’est clairement une ligne de fortifications de campagne, à mi-chemin entre les tranchées du premier conflit mondial et les ouvrages de la défunte «Muraille de France».

Elle est naturellement construire en profondeur sur plusieurs kilomètres pour encaisser l’énergie cinétique d’une offensive aussi décidée que l’opération HUBERTUS. Les plans n’ont pas été dressés avant guerre _on ne pouvait pas imaginer une France coupée en deux sur La Seine_ mais elle à bénéficié des travaux des Lignes Chauvineau et Doumer mais aussi du retour d’expérience des récents combats de la Campagne de France.

Elle commence les pieds dans l’eau avec des mines et des pieux enfoncés dans la vase, des pieux inclinés à 60° pour qu’une embarcation ne s’empale dessus avec les conséquences que l’on imagine surtout si ces pieux sont garnis de différents pièges explosifs.

Ce niveau «aquatique» ne concerne naturellement pas la partie à l’est de Paris où La Seine se fait plus discrète. A la place des dits obstacles on trouve plutôt un immense fossé antichar.

La rive était couverte de mines, d’obstacles antichars et antipersonnels avant une première tranchée avec des avant-postes bétonnés, des avant-postes disposant d’armes automatiques (mitrailleuses et fusils mitrailleurs).

Ce sont les véritables sonnettes de la Ligne Morice, les hommes présents ici ne doivent pas opposer une résistance acharnée mais doivent vite se replier vers l’arrière quand bien entendu ils le peuvent.

Ces avant-postes sont tenus par les RIF reconstitués tout comme la ligne de contact qui comprend des blockhaus type STG amélioré avec canons antichars de 47mm et mitrailleuses de 7.5mm, fusils mitrailleurs (7.5mm), des cloches d’observation et de tir, le tout accompagné par des puits à mortiers et des tourelles démontables (qui existaient en plusieurs modèles : mitrailleuse de 7.5mm, de 13.2mm, canon de 25mm et de 47mm).

La Ligne Principale de Résistance (LPR) était elle tenue par des unités de campagne. Elle disposait d’ouvrages similaires à ceux de la ligne de contact même si le temps avait permis de soigner davantage la construction.

Aux blockaus de combat s’ajoutaient des abris pour la troupe, des postes de commandement et d’observation, le tout relié entre eux par des tranchées dont une partie était souterraine.

Encore en arrière on trouve des positions d’artillerie pour l’artillerie lourde (105 et 155mm au niveau du corps d’armée mais aussi des pièces plus lourdes). Les positions sont bien aménagées et solidement camouflées, certaines étant des positions factices qui recevaient parfois les hommages de l’artillerie ou de l’aviation allemande.

Pour l’anecdote on verra certains artilleurs chambreurs placer des panneaux rédigés en allemand «Bravo vous avez détruit des canons en bois et des mannequins en mousse. Ne vous découragez pas vous y arriverez la prochaine fois». Si cette blague faisait beaucoup rire les français, elle provoquait plutôt chez allemands de l’énervement et de l’agacement.

En arrière des positions d’artillerie on trouve les zones de regroupement des unités motomécaniques, divisions légères mécaniques et divisions cuirassées.

On passe ensuite dans l’arrière du front avec des routes, des voies ferrées, des aérodromes, des dépôts, des hôpitaux et naturellement toute l’infrastructure de commandement. On trouvait aussi des camps pour les unités qui n’étaient pas en ligne.

Le tout est couvert par de nombreuses batteries de DCA qui saluaient à leur façon l’aviation allemande. Ces batteries d’abord constituées de positions de sac de sable vont se durcir notamment après l’opération NIBELUNGEN.

Si le canon est à l’air libre, les soutes à munitions et les casernements sont souterrains. On trouve également des postes d’observation, des stations radars, des postes de commandement.

Quant aux pièces utilisées on trouve des canons français de 25, 37, 75 et 90mm, des canons britanniques de 20, de 40, de 76.2 et de 94mm en attendant des pièces venues d’Outre-Atlantique.

Renaissance du pays

A l’automne 1949 le quart nord-est du territoire métropolitain est occupé par les allemands. Le territoire à été ravagé par les combats, les populations déplacées ne sont pas encore rentrées chez elles. L’hiver 1949/50 qui va se révéler assez froid va entrainer une disette, une quasi-famine.

En zone non-occupée, le gouvernement de la République Française s’est installé à Tours plutôt qu’à Bordeaux. Le gouvernement polonais s’est installé à Nantes, le gouvernement belge à Caen. Le haut commandement s’installe à Bourges dans un poste de commandement souterrain baptisé ATLANTIDE II.

Tout en réorganisant les institutions (dont le jeu est naturellement mis sous l’éteignoir conflit oblige), le gouvernement français doit également remettre sur pied une économie passablement perturbée par l’occupation d’une grande partie du territoire national.

Certes durant la Pax Armada le gouvernement à mené une politique de déconcentration industrielle en éloignant des frontières des industries sensibles. Certes durant la Campagne les usines ont été peu à peu déménagées au sud de la Loire voir sur la Loire elle même mais il va falloir du temps pour remettre la machine en route.

Des mesures dirigistes sont mises en place ce qui fait dire à certains que la France du PSF est devenue un régime communiste !

En réalité il y à certes une planification mais on laisse suffisamment de latitude aux industriels pour s’adapter.

C’est du pur pragmatisme. La capacité industrielle à été réduite ? Eh bien on va simplifier l’équipement en réduisant le nombre de modèles d’armes, de canons, de chars et d’avions à produire.

Si on prend les armes de l’infanterie, on décide de produire un seul modèle d’arme de poing (MAB modèle 1950 en 9mm), un seul modèle de pistolet mitrailleur (le MAT-49), un seul modèle de fusil en l’occurrence le MAS-40, le MAS-44 étant jugé trop cher à produire et n’apportant finalement qu’une plus-value limitée par rapport au fusil MAS modèle 1940. Naturellement les MAS-36 et 44 restent en dotation dans les unités équipées jusqu’à ce que les combats et leur impact ne nécessite un rééquipement majeur.

Dans le domaine des armes automatiques, le Chatelleraut continue à être produit en grande quantité pour équiper la France mais aussi ses alliés comme la Belgique avec un calibre particulier le 7.65mm. Même chose pour les mortiers (60, 81 et 120mm), les armes antichars (Lance-Roquettes Portables ou LRP).

Dans le domaine de l’artillerie, les pièces les plus anciennes et/ou les plus lourdes sont retirées du service et ferraillées sauf si les stocks de munitions sont encore importants et quand les stocks sont insuffisants mais pas insignifiants eh bien on s’en débarasse sur les allemands pour le plus grand «bonheur» de ces derniers.

Dans le domaine de l’artillerie de campagne et de l’artillerie de corps d’armée aucun nouveau modèle ne sont mis en service, l’artillerie française étant assez moderne dans ce domaine quand éclate le second conflit mondial.

Néanmoins le canon de 75mm TAZ modèle 1939 devient quasi exclusivement un canon antichar, laissant à l’artillerie divisionnaire l’obusier de 105C modèle 1935B et le canon de 155C modèle 1946, évolution du 155C modèle 1917S. De nouveaux modèles sont certes étudiés mais ne seront mis en service qu’après la guerre.

Dans le domaine de l’artillerie lourde, l’artillerie hippomobile devait totalement disparaître suite à la décision du 1er octobre 1948 de ne mettre sur pied que des régiments à tracteurs mais il y à toujours un fossé entre la théorie et la pratique et jusqu’à la fin du conflit il y aura quelques régiments hippomobiles mais dont le nombre sans cesse décroissant montrait que la volonté de motoriser entièrement l’artillerie lourde était toujours là.

Sur le plan des modèles on fait le ménage en conservant en production uniquement le 105L modèle 1936S, le 105L modèle 1941T (Tarbes) restant en service mais dans les nefs de la cité gascone désormais le modèle concurrent est monté.

En ce qui concerne les canons de 155mm, le GPF-T est privilégié par rapport au 155L modèle 1945S même si la production des deux modèles va continuer jusqu’en septembre 1952 quand le 155L modèle 1952 est mis en production, ce canon devant devenir après guerre le canon de 155mm standard de l’armée de terre.

Cela ne veut naturellement pas dire que les 155 plus anciens sont retirés du service, les trois modèles cohabitant jusqu’à la fin du conflit quand le dernier arrivé met à la retraite les anciens dont certains vont connaître une nouvelle carrière pour assurer la défense côtière.

En ce qui concerne l’artillerie automotrice, le Renault R-40 AU-105B reste l’obusier automoteur standars des divisions motomécaniques et de certaines divisions d’infanterie. Il va être complété par un nouvel automoteur de 155mm, le Renault G1R Au-155S qui comme son nom l’indique combine un châssis renforcé du Renault G1R avec un canon de 155L modèle 1945S.

Néanmoins contrairement à ce qui se passe aujourd’hui ce dernier automoteur sera mis en œuvre par l’artillerie de corps d’armée et par la Réserve Générale.

Pour l’artillerie plus lourde, la production du 194mm GPF est stoppée au profit d’un nouveau canon de 220mm, la production du 240mm TAZ modèle 1944 se poursuit à faible cadence mais les modèles plus gros ne sont plus produits. L’ALVF réduit également la voilure en ne concernant que fort peu de modèle (canon de 320mm et obusier de 400mm).

Dans le domaine antichar, le canon de 47mm est toujours là pouvant détruire la majorité des chars allemands, seul le Tigre échappant à sa puissance pour être mieux traité par le canon de 75mm. En revanche le canon de 25mm est peu à peu retiré du service et n’est plus utilisé que dans les fortifications.

Pour l’artillerie antiaérienne, il avait été initialement décidé de ne plus produire que des canons de 37 et des canons de 90mm mais là encore des problèmes industriels ont entrainé la poursuite de la production du canon de 25mm alors que pour les canons de 75mm on se contente d’alimenter un stock abondant de pièces détachées pour maintenir les pièces en service jusqu’à usure complète du tube et/ou épuisement des stocks des munitions.

Dans le domaine des chars et des véhicules blindés il est évidemment impossible de produire un modèle encore que l’idée d’un char de combat unique commence à émerger. L’ARL-44 continue à être produit tandis qu’un modèle amélioré est à l’étude mais la production peine à être lancée (elle le sera d’ailleurs après guerre).

Le char moyen modèle 1943R est toujours produit mais le G1R (son nom usuel) doit être progressivement remplacé par le G2R. En revanche la production du Somua S-45 est stoppée au grand dam de leurs utilisateurs qui le préférait au G1R «On va remplacer notre pur-sang par un percheron» dira un utilisateur du Somua dont l’histoire à oublié le nom.

Pour les chars légers il est impossible de continuer à produire l’AMX-42, l’AMX-44, le FCM-42, le FCM-44. Si le Hotchkiss H-39 à été vite éliminé, les autorités militaires ont longtemps hésité sur le modèle à maintenir en production. Finalement c’est l’AMX-44 qui va continuer à être produit au détriment des autres.

Cela signifie naturellement pas que les autres modèles ont été immédiatement retirés du service, les AMX-42, FCM-42 et 44 sont utilisés jusqu’à leur usure totale ou leur destruction sans parler des imposants stocks. Résultat encore en avril 1954 on trouvera des FCM-42 et 44 en service en petit nombre aux côtés de l’AMX-44 alors que l’AMX-42 n’était plus en service, certains ayant été transformés en chasseurs de chars et en canons d’assaut.

Pour les automitrailleuses, les stocks sont toujours importants malgré les pertes au combat. La production de l’AM modèle 1940P se poursuit dans un modèle amélioré baptisé AM modèle 1950P mais pour des raisons industrielles il est décidé de stopper la production des variantes. Aucune modèle 1950P n’est encore en service au moment de NIBELUNGEN. Des projets sont étudiés au cas où….. .

Les «Pan Pan» devaient être toutes retirées du service mais au final elles vont rester en ligne. A noter qu’il n’est pas exclu qu’une nouvelle AMD plus facile à produire que l’AMP ne soit finalement produite mais rien n’à encore été tranché à l’époque.

En ce qui concerne les canons d’assaut, il était prévu initialement de remplacer les ARL-39V et les Somua Sau-40 par des canons automoteurs mais le retour d’expérience à entrainé un revirement avec le maintien des canons d’assaut en service et le maintien d’une production limitée.

C’est ainsi que les divisions blindées vont conserver les canons d’assaut d’avant guerre, le Somua Sau-40 supplantant peu à peu l’ARL V-39.

En ce qui concerne l’infanterie, les différentes divisions vont recevoir de nouveaux canons d’assaut combinant un châssis de char déclassé (Hotchkiss H-39, Renault R-40 mais aussi AMX-42 et FCM-42) avec une caisse redessinée pour abriter un canon de 75mm ou un obusier de 105mm, les projets de canons d’assaut de 90 et 105mm n’aboutissant qu’après guerre.

En ce qui concerne les chasseurs de chars, toutes les divisions qu’elles soient d’infanterie ou motomécaniques vont recevoir des véhicules inspirés des GPM (Giens Projet Militaire) avec toujours un châssis de chars existant (essentiellement des chars issus des dépôts après revision mais il y eut également de plus en plus des châssis neufs de produits ).

Le chasseur de chars standard de l’armée français est le Chasseur de Chars modèle 1950 combinant un châssis de Somua S-40 renforcé avec un moteur suralimenté pour supporter le poids de la superstructure qui abrite un canon de 90mm modèle 1950, une adaptation antichar du canon antiaérien modèle 1939.

La caisse frustre sur les premiers modèles produits en urgence sera régulièrement améliorée ce qui permet aux spécialistes de distinguer huit lots de production avant qu’en décembre 1952 la production cesse au profit d’un chasseur de chars nettement plus efficient, le Chasseur de chars modèle 1953, un véhicule de conception entièrement nouvelle.

Ce premier modèle est efficace mais jugé perfectible et très vite apparaît un modèle 1951 combinant un châssis de G1R ou de Somua S-45 (en profitant du fait que peu à peu le G2R va supplanter le G1R) avec une superstructure soigneusement dessinée pour abriter un canon antichar de 90mm. Si les véhicules à châssis G1R sont les modèle 1951A, ceux à châssis Somua S-45 sont les modèle 1951B. La production de ce modèle cesse en même temps que celle du modèle 1950.

En ce qui concerne le transport de l’infanterie, la réduction du format de l’armée doit en théorie permettre d’obtenir une infanterie 100% motorisée. Certains rêvent d’une armée de terre disposant uniquement de DIM mais en réalité ce projet ne verra le jour qu’après guerre.

Si pour le transport de l’infanterie, des camions vont être utilisés pour le transport des chasseurs et des dragons portés, la question se pose : roues, chenilles ou semi-chenillés. Le semi-chenillé qui semble unir les inconvénients des deux modes de déplacement est rapidement abandonné.

En revanche la roue et la chenille ont chacun leurs partisans et leurs détracteurs. Finalement le regroupement des DLM et des Divisions Cuirassées sous une même dénomination à savoir la Division Blindée fait triompher la chenille même si on continue d’étudier des véhicules de transport à roues tout chemin toujours utile par exemple pour les missions de police coloniale.

En septembre 1948, deux modèles de véhicules chenillés de transport de troupes existent, le Renault VBCP-40 et le Lorraine 39L. Après le repli industriel, le haut-commandement veut choisir un seul modèle.

Pour se partager le gâteau, Renault et Lorraine propose un modèle commun, le Véhicule Blindé d’Infanterie (VBI) qui reprend les meilleurs éléments des deux constructeurs auxquels il faut ajouter des améliorations liées notamment au retour d’exérience.

Disposant d’une caisse entièrement fermée, d’une tourelle monoplace avec une mitrailleuse de 7.5mm, le VBI modèle 1950 peut embarquer un pilote, un mitrailleur et jusqu’à douze combattants équipés.

Très vite des variantes forment une véritable famille, Renault et Lorraine étant à l’écoute des demandes des opérationnels, multipliant les projets au point que le Ministère de l’Armement doit très vite rappeler les deux industriels à leurs priorités.

Certaines variantes resteront à l’état de projet, de prototype ou ne serront produites qu’après guerre.

Le VBI modèle 1950 très en avance pour son époque va inspirer des créations américaines, britanniques et même soviétique mais ceci se passe après guerre et cela sort du cadre de notre récit.

On assiste également à un effort de standardisation des modèles de camions, de véhicules légers et de motos, toujours pour compenser la perte de potentiel industriel et augmenter les capacités des usines encore disponibles.

Dans le domaine aéronautique, la volonté est identique même si le rêve de «un chasseur, un chasseur lourd, un avion d’assaut, un bombardier médian, un bombardier lourd, un avion de reconnaissance» ne pourra se réaliser pour des raisons de disponibilité, de planification industrielles et de rivalités entre constructeurs.

En ce qui concerne la chasse c’est l’Arsenal VG-52 Phenix qui est choisit pour devenir à terme le chasseur monomoteur standard (NdA il effectuera son premier vol le 17 janvier 1952, à l’époque son nom n’est pas connu).

La production du Dewoitine D-551 et du Bloch MB-159 est progressivement ralentie mais comme Emile Dewoitine et Marcel Bloch ont obtenu de poursuivre la production de pièces détachées, les unités équipées vont pouvoir retarder le rééquipement de leurs unités avec l’ultime évolution du VG-33. Résultat à la fin de la guerre, il y aura toujours des unités équipées de D-551, de Bloch MB-157 et 159.

Dans le domaine de la chasse lourde en dépit de ses performances, le Lockheed H-322 Eclair est peu à peu remplacé par le Farman F.275 qui ne rééquipera pas toutes les unités car le Bréguet Br700C2 va évoluer sous la forme de Br700bis et ter (il y eut bien un projet de Br696 mais le projet ne dépassa pas le stade prototypal, les améliorations n’apportant pas le gain de performances espéré). Même chose pour la chasse de nuit, le Hanriot NC-600 étant décliné en NC-600bis et NC-600ter.

Dans le domaine de l’attaque, le Potez 640 d’appui rapproché est retiré du service car n’ayant pas donné satisfaction tant sur le plan tactique que sur le plan technique. Même chose pour le Bréguet Brr698 de bombardement en piqué, les unités de ce type étant rééquipées de monomoteurs LN-435, ultime déclinaison du LN-420 (qui donna également naissance au LN-430 terrestre ainsi qu’au LN-425 embarqué). Le Bréguet Br697 va lui remplacer les Bréguet Br691 693 et 695 encore en service.

La question du remplacement des bombardiers légers Douglas DB-7 et Glenn-Martin 167F et 187F à été un temps débattue. Certains estimaient que les avions d’assaut faisaient double emploi et qu’il n’était pas nécessaire d’acquérir un nouveau modèle de bombardier léger.

Finalement la France qui avait mis des options sur le B-25 et le B-26 transforme ces options en commandes fermes avec 240 B-25 (120 B-25D, 80 B-25E et 40 B-25F) et surtout 1200 B-26 (400 B-26B, 600 B-26C, 100 B-26D et BB-26E).

Dans le domaine du bombardement médian sont conservés, le Léo 458 dans ses déclinaisons bis et ter mais aussi l’Amiot 371 plus connu sous sa désignation canadienne de Amiot Berry.

Dans le domaine du bombardement lourd, l’armée de l’air conserve ses Géant (B-24 Giant) commandés à 480 exemplaires en attendant ses 160 Géant II (B-32 Dominator) qui ne firent que compléter les précédents.

En ce qui concerne les bombardiers lourds, le Bloch MB-162 doit être remplacé par l’Amiot 374, une version quadrimoteur de l’Amiot 371 plus connu sous le nom de l’Amiot Berry. En ce qui concerne le Bréguet Br482 il fût un temps question d’un Br482bis voir d’un Br482ter mais finalement la décision est prise de remplacer le Br482 et le CAO-700 par le CAO-710, évolution du dernier nommé.

En ce qui concerne l’Amiot 415, cet élégant hexamoteur réponse au Ta-400 basé en Tunisie fût sous utilisé en raison de problèmes techniques récurrents pour ne pas dire constants. Après une ultime tentative, décision est prise de le retirer du service en mars 1952.

Dans le domaine de la reconnaissance, le MB-176 est maintenu notamment dans ses versions évoluées bis et ter. Il est complété par des évolutions du D-720 (D-720F) et de l’ANF-123 (ANF-123bis). L’Amiot 372 de reconnaissance un temps menacé va finalement remplacer le Bloch MB-178 comme avion de reconnaissance à haute altitude en profitant d’un équipage concentré dans un capsule pressurisée à l’avant.

Bien que la situation militaire soit difficile, le gouvernement prépare l’avenir en s’intéressant à la propulsion à réaction. Un accord trilateral anglo-américano-français rationnalise les projets de chasseur et de bombardier disposant d’un nouveau mode de propulsion, le moteur à piston ayant atteint les limites de son dévellopement technologique.

Cet accord signé dès le mois d’octobre 1948 va aboutir à la mise au point d’appareils aussi célèbres que le Gloster Meteor, le Bloch Ouragan, le Bell P-64 Airacomet, le Lockheed P-65 Shooting Star ou encore le Bréguet Vautour.

Ces appareils vont apparaître à la fin du conflit, menant quelques missions mais à une époque où la Luftwaffe était clairement affaiblie. Autant dire que l’impact des avions à réaction sur les opérations à été pour le moins limité. Il va néanmoins préparer le passage dans une nouvelle ère des différentes armées de l’air.

En ce qui concerne la construction navale, la perte des chantiers au nord de la Seine est durement ressentie. La construction des grandes unités est un temps remise en question au profit des unités légères.

Finalement la construction des unités majeures reprend avec les deux derniers cuirassés construits par la France et trois porte-avions d’un nouveau type plus gros, plus rapides et plus modernes.

Le Conflit (68) Europe Occidentale (34)

1er Corps de Cavalerie

Le 1er Corps de Cavalerie (1er C.C) à été engagé comme nous l’avons vu en Belgique où il s’est brillamment comporté mais à subit de lourdes pertes. Après l’avoir replié en Belgique, le général Villeneuve l’à remplacé par le 2ème C.C et l’à renvoyé en France plus précisément en Picardie pou repos des corps et des âmes, recomplément et réentrainement.

C’est l’occasion également de modification l’organisation du Corps et des Grandes Unités qui le constitue.

C’est la première étape d’un processus qui va conduite les DLM et les DCui à devenir des Divisions Blindées, processus qui se produira durant la période séparant la fin de la Campagne de France de l’opération AVALANCHE.

En raison de l’urgence de la situation, les 1ère et 5ème DLM sont réorganisées selon un modèle simplifié. On envisage même un temps d’intégrer des éléments des BCC voir de démanteler une Dcui pour accélérer leur remise sur pied avant de retrouver un peu de sang froid et de ne pas faire plus bien que de mal en prenant des décisions inconsidérées.

Le 1er Corps de Cavalerie réorganisé va avoir le visage suivant au début du mois de juin, le 1er Corps se rassemblant dans le nord de la France.

-635ème régiment de pionniers : Ce régiment est dissous car trop entamé par les combats. Considéré initialement comme de l’infanterie au rabais les pionniers se sont montrés à la hauteur de la tâche.

-35ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (35ème GRCA) : Initialement il dispose de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses de découverte Panhard AMD-178 et de fusiliers motocyclistes. Il comprend à sa reconstitution des AMX-42, des AM modèle 1940P et de nouvelles motos pour les fusiliers motocyclistes.

-329ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (329ème RATTT) : régiment réduit à deux groupes de 105L modèle 1936S, un groupe étant mis en sommeil faute de pièces immédiatement disponibles.

-1ère Division Légère Mécanique (1ère DLM)

-Un Etat-major de Division (EMD)

-Unités du génie et de soutien 

-Un régiment de découverte, le 6ème Régiment de Cuirassiers disposant à l’origine d’AM modèle 1940P et différents modèles dérivés d’appui ou de soutien. A sa reconstitution, il récupère des AM modèle 1940P neuves, quelques automitrailleuses de découverte et récupère sous son commandement les FCM-44 des groupes de reconnaissance.

-La 1ère Brigade Légère Mécanique (1ère BLM) comprend initialement le 4ème Régiment de Cuirassiers comme régiment de chars (Somua S-45), le 15ème Régiment de Dragons Portés (15ème RDP) comme régiment de dragons portés, le 1er groupe de canons d’assaut, le 1er escadron antichar porté, le 1er escadron antiaérien porté et le 1er groupe de reconnaissance.

Après réorganisation les deux régiments de combat sont toujours là mais sous une forme allégée notamment les dragons portés qui perdent leurs chars légers pour devenir de véritables fantassins portés sur des VDP et sur des camions issus des stocks pour compléter la flotte.

L’escadron de canons d’assaut est toujours là mais les deux escadrons antichars et antiaériens fusionnent en un escadron mixte avec des bitubes de 25mm ou des pièces remorquées de 37mm, les chasseurs de chars à canon de 47mm étant remplacés par des W17TCC disposant de canons de 75mm.

-La 2ème Brigade Légère Mécanique (2ème BLM) comprend initialement un régiment de chars disposant de Somua S-45 le 18ème Régiment de Dragons, un régiment de dragons portés le 14ème Régiment de Dragons Portés (14ème RDP), le 2ème groupe de canons d’assaut, le 2ème escadron antichar porté, le 2ème escadron antiaérien porté et le 2ème groupe de reconnaissance.

Après réorganisation les deux régiments de combat sont toujours là mais sous une forme allégée notamment les dragons portés qui perdent leurs chars légers pour devenir de véritables fantassins portés sur des VDP et sur des camions issus des stocks pour compléter la flotte. L’escadron de canons d’assaut est toujours là mais les deux escadrons antichars et antiaériens fusionnent en un escadron mixte avec des bitubes de 25mm ou des pièces remorquées de 37mm, les chasseurs de chars à canon de 47mm étant remplacés par des W17TCC disposant de canons de 75mm.

-74ème régiment d’artillerie de division légère mécanique (74ème RADLM) disposant à l’origine de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B. A la reconstitution le régiment dispose du même nombre de pièces qu’au début de la Campagne de France.

-5ème Division Légère Mécanique (5ème DLM)

-Un état-major de division

-Unités du génie et de soutien 

-Un régiment de découverte, le 11ème régiment de cuirassiers disposant au 10 mai 1949 d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P sans compter différentes variantes d’appui et de soutien. Il est reconstitué avec des automitrailleuses de découverte et récupère les chars légers FCM-44 des groupes de reconnaissance des BLM.

-La 9ème Brigade Légère Mécanique (9ème BLM) comprenait à l’origine un régiment de Somua S-45 le 6ème Régiment de Dragons (6ème RD), un régiment de dragons portés le 2ème Régiment de Dragons Portés (2ème RDP), le 9ème groupe de canons d’assaut, le 9ème escadron antichar porté, le 9ème escadron antiaérien porté et le 9ème groupe de reconnaissance.

La 9ème BLM est rééengagée avec un régiment de chars, un régiment de dragons portés sans chars légers, un groupe de canons d’assaut et un escadron mixte antichar et antiaérien porté.

-La 10ème Brigade Légère Mécanique (10ème BLM) comprenait à l’origine un régiment de Somua S-45 le 4ème Régiment de Hussards (4ème RH), un régiment de dragons portés le 8ème Régiment de Dragons Portés (8ème RDP), le 10ème groupe de canons d’assaut, le 10ème escadron antichar porté, le 10ème escadron antiaérien et le 10ème groupe de reconnaissance.

La 10ème BLM est rééengagée avec un régiment de chars, un régiment de dragons portés sans chars légers, un groupe de canons d’assaut et un escadron mixte antichar et antiaérien porté.

-Un régiment d’artillerie, le 72ème Régiment d’Artillerie de Division Légère Mécanique (72ème RADLM) disposant comme les autres de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B. A son réengagement il à pu recevoir de nouvelles pièces pour remplacées celles usées et/ou détruites.

2ème Corps de Cavalerie

-636ème régiment de pionniers : régiment réduit à un unique bataillon utilisé pour des travaux de fortification.

-36ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (36ème GRCA) : au 10 mai 1949 il disposait de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses de découverte (AMD). Il est reconstitué avec des Hotchkiss H-39 et des AM modèle 1940P

-359ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (359ème RATTT) : réduit à deux groupes de 105L modèle 1936S

-3ème Division Légère Mécanique (3ème DLM)

-Un Etat-major Divisionnaire (EMD)

-Unités du génie et de soutien :

-Un régiment de découverte, le 1er Régiment de Hussards (1er RH) disposant d’automitrailleuses puissantes au 10 mai 1949. Au moment de sa reconstitution le régiment retrouve de nouvelles AM modèle 1940P et récupère les FCM-44 des groupes de reconnaissance.

-La 5ème Brigade Légère Mécanique (5ème BLM) dispose à l’origine d’un régiment de Somua S-45, le 1er Régiment de Chasseurs à Cheval (1er Rch), un régiment de dragons portés le 5ème RDP, le 5ème groupe de canons d’assaut, le 5ème escadron antichar porté, le 5ème escadron antiaérien porté et donc le 5ème groupe de reconnaissance.

Après sa reconstitution plus tardive que celle des BLM des 1ère et 5ème DLM, la 5ème BLM est organisée différemment avec un régiment de chars, un régiment de dragons portés avec seulement deux bataillons au lieu de trois et sans chars légers, un groupe de canons d’assaut, un escadron antichar porté et un escadron antiaérien porté, ces deux derniers étant amaigris par rapport aux moyens présents le 10 mai 1949.

-La 6ème Brigade Légère Mécanique (6ème BLM) comprenait à l’origine un régiment de chars, le 8ème Régiment de Chasseurs à Cheval, un régiment de dragons portés, le 19ème Régiment de Dragons Portés (19ème RDP), le 6ème groupe de canons d’assaut, le 6ème escadron antichar porté, le 6ème escadron antiaérien porté et le 6ème groupe de reconnaissance.

La 6ème BLM est réorganisée avec un régiment de chars, un régiment de dragons portés à deux bataillons au lieu de trois et sans chars légers, un groupe de canons d’assaut, un escadron antichar porté et un escadron antiaérien porté.

-Un régiment d’artillerie, le 75ème Régiment d’Artillerie de Division Légère Mécanique (75ème RADLM) disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B. Ce régiment est reconstitué avec seulement deux groupes de canons de 75mm TAZ modèle 1939 faute d’obusiers de 105C modèle 1935B disponibles.

-7ème Division Légère Mécanique (7ème DLM)

-Un état-major

-Unités du génie et de soutien 

-Un régiment de découverte, le 1er régiment de cuirassiers (1er RCuir) disposant d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P. Il est reconstruit sous un format mixte et réduit avec des AM modèle 1940P, des automitrailleuses de découverte et les chars légers issus des groupes de reconnaissance rattachés aux deux BLM.

-La 13ème Brigade Légère Mécanique disposait à l’origine d’un régiment de chars équipé de Somua S-40 en l’occurrence le 3ème Régiment de Hussards (3ème RH), un régiment de dragons portés, le 11ème RDP, le 13ème groupe de canons d’assaut, le 13ème escadron antichar porté, le 13ème escadron antiaérien porté et le 13ème groupe de reconnaissance.

Reconstituée la 13ème BLM disposait toujours du 3ème RH qui va recevoir des Somua S-45, d’un 11ème RDP reconstitué avec deux bataillons sans chars légers, un groupe de canons d’assaut, un escadron mixte antichar et antiaérien avec des Laffly W15TCC et des Laffy W15 à bitube de 25mm.

-La 14ème Brigade Légère Mécanique (14ème BLM) disposait à l’origine d’un régiment de Somua S-40 le 5ème Régiment de Dragons (5ème RD), un régiment de dragons portés le 12ème Régiment de Dragons Portés (12ème RDP), le 14ème groupe de canons d’assaut, le 14ème escadron antichar porté, le 14ème escadron antiaérien porté et le 14ème groupe de reconnaissance.

Sa reconstitution se fait sur un modèle nouveau, un modèle allégé avec des Somua S-45 en remplacement des S-40, un régiment de dragon porté à deux bataillons de trois sans chars légers, un groupe de canons d’assaut mis en sommeil faute de véhicules disponibles, un escadron mixte antichar et antiaérien.

-Un régiment d’artillerie, le 76ème Régiment d’Artillerie de Division Légère Mécanique (76ème RADLM) disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et d’obusiers de 105C modèle 1935B. A sa reconstitution il dispose d’un groupe de 75mm et un groupe d’obusiers de 105mm.

1er Corps d’Armée Cuirassé/38ème Corps d’Armée

Au grand dam des principaux intéressés les divisions cuirassées n’ont pas été engagées en Belgique car vues comme le poing blindé pour la future offensive en direction de l’Allemagne. Naturellement avec la défaite en Belgique les choses vont changer pour les «gros frères» (NdA le surnom qu’on donna aux cuirassiers de la Grande Armée).

A noter qu’à l’origine le 1er CAC dépendait du chef d’état-major de l’armée de terre, le général Ganelon.

Suite au début de la Campagne de France (1949), il est placé sous le commandement du GA n°1 tout comme on le verra 2ème CAC sera placé sous l’autorité du GA n°2 au moment de l’opération TIGER.

-638ème Régiment de Pionniers (638ème RP)

-38ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (38ème GRCA) : Il dispose de Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte en attendant la disponibilité des AMX-42 et des AM modèle 1940P qui ne sont toujours pas là quand éclate la Campagne de France (10 mai 1949).

A la mi-juin enfin les AMX-42 arrivent tout comme les AMP. Les Hotchkiss H-39 rejoignent un dépôt où ils vont être remis en état ou cannibalisés pour les plus usés. Si leur carrière de chars de combat est terminée, ils pourraient soit être à nouveau utilisés comme engins blindés de reconnaissance ou leur châssis être utilisé pour donner vie aux fameux prototypes GPM (Giens Projet Militaire).

-119ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (119ème RALT) disposant de deux groupes de 105mm disposant de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm disposant de canons de 155mm GPF-T.

-Des unités du génie, des transmissions et de soutien

-Le CAC se voit officiellement affecté le 15 juin 1949 le 1er Groupement Indépendant de Reconnaisance (1er GIR) disposant de triplaces de reconnaisance Bréguet Br694, un autre rejeton de la prolifique famille Br690.

-1ère Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 7ème Régiment de Cuirassiers (7ème RCui) disposant de chars légers FCM-42.

-1ère Brigade Cuirassée (1ère BC)

-un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars, le 25ème BCC équipé de Renault G1R et le 28ème BCC équipé de ARL-44

-Un bataillon de chasseurs portés, le 5ème BCP disposant de VBCP (Véhicules Blindés de Chasseurs Portés) Lorraine 39L,

-17ème groupe de canons d’assaut (canons d’assaut ARL V-39)

-17ème escadron antichar porté (Lorraine 39L muni d’un canon de 47mm tirant vers l’arrière)

-17ème escadron antiaérien porté (Lorraine 39L avec un bitube de 25mm)

-17ème groupe de reconnaissance disposant de chars légers FCM-42.

-3ème Brigade Cuirassée (3ème BC)

-Un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars : le 26ème BCC avec des Renault G-1R et le 37ème BCC équipé d’ARL-44

-Un bataillon de chasseurs portés, le 3ème BCP disposant de VBCP Lorraine 39L,

-19ème groupe de canons d’assaut (canons d’assaut ARL V-39)

-19ème escadron antichar porté (Lorraine 39L plus canon de 47mm)

-19ème escadron antiaérien porté (Lorraine 39L plus bitube de 25mm)

-19ème groupe de reconnaissance disposant lui aussi de chars légers FCM-42.

-305ème Régiment d’Artillerie AutoPortée (305ème RAAP) disposant de canons automoteurs Renault R 40 Au 105 B combinant comme son nom l’indique un châssis de Renault R-40 renforcé et monté en superstructure un obusier de 105C modèle 1935B.

-Unités de soutien

-Le 9ème bataillon du génie à quatre compagnies (trois compagnies de sapeurs-mineurs et une compagnie d’ouvriers de pont)

-Deux compagnies de transmission (une compagnie télégraphiste et une compagnie radio)

-Un bataillon de réparations divisionnaire avec une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un groupe d’exploitation divisionnaire et un escadron de réparations divisionnaires.

-3ème Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 10ème Régiment de Cuirassiers (10ème RCui) disposant de chars légers FCM-42.

-5ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars, le 42ème BCC équipé de Renault G1 et le 41ème BCC équipé d’ARL-44

-Un bataillon de chasseurs portés, le 7ème BCP disposant de VBCP Lorraine 39L,

-21ème groupe de canons d’assaut (ARL V-39)

-21ème escadron antichar porté (Lorraine 39L avec canon de 47mm sous masque tirant vers l’arrière)

-21ème escadron antiaérien (Lorraine 39L avec bitube de 25mm)

-21ème groupe de reconnaisance disposant lui aussi de chars légers FCM-42.

-7ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars, le 45ème BCC équipé de Renault G1 et le 49ème BCC équipé d’ARL-44

-un bataillon de chasseurs portés, le 9ème BCP disposant de VBCP Lorraine 39L,

-23ème groupe de canons d’assaut (ARL V-39)

-23ème escadron antichar porté (Lorraine 39L avec canon antichar de 47mm tirant vers l’arrière)

-23ème escadron antiaérien (Lorraine 39L disposant d’un bitube de 25mm)

-23ème groupe de reconnaisance disposant lui aussi de chars légers FCM-42.

-Un régiment d’artillerie, le 319ème Régiment d’Artillerie Auto-Portée (319ème RAAP) disposant de canons automoteurs Renault R 40 Au 105 B.

Unités de soutien

-Un bataillon du génie à quatre compagnie, le 11ème bataillon du génie (de DC)

-Deux compagnies de transmission, une compagnie télégraphique et une compagnie radio

-Un bataillon de réparations divisionnaires avec une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un groupe d’exploitation divisionnaire et le 21ème Escadron de réparation divisionnaire

-Un bataillon sanitaire divisionnaire

-5ème Division Cuirassée

-Un état-major divisionnaire

-Un régiment de découverte, le 13ème Régiment de Cuirassiers (13ème RCui) disposant comme de chars légers FCM-42.

-9ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars, le 51ème BCC équipé de Renault G1 et le 50ème BCC équipé d’ARL-44

-Un bataillon de chasseurs portés, le 13ème BCP disposant de VBCP Lorraine 39L,

-25ème groupe de canons d’assaut (ARL V-39)

-25ème escadron antichar porté (Lorraine 39L à canon antichar de 47mm)

-25ème escadron antiaérien porté (Lorraine 39L à bitube de 25mm)

-25ème groupe de reconnaissance disposant lui aussi de chars légers FCM-42.

-11ème brigade cuirassée

-Un état-major de brigade

-Deux bataillons de chars, le 53ème BCC équipé de Renault G1, et le 52ème BCC équipé d’ARL-44

-Un bataillon de chasseurs portés, le 15ème BCP disposant de VBCP Lorraine 39L,

-27ème groupe de canons d’assaut (ARL V-39)

-27ème escadron antichar porté (Lorraine 39L avec canon antichar de 47mm)

-27ème escadron antiaérien porté (Lorraine 39L avec bitube de 25mm)

-27ème groupe de reconnaissance disposant lui aussi de chars légers FCM-42.

-Un régiment d’artillerie auto-portée, le 339ème Régiment d’Artillerie Autoportée (339ème RAAP) disposant de canons automoteurs Renault R 40 Au 105 B.

-Unités de soutien

-Le 13ème bataillon du génie à quatre compagnie (trois compagnies de sapeurs-mineurs et une compagnie d’ouvriers de pont)

-Deux compagnies de transmission (une compagnie télégraphique et une compagnie radio)

-Un bataillon de réparations divisionnaires avec une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un groupe d’exploitation divisionnaire et le 23ème Escadron de réparation divisionnaire

-Un bataillon sanitaire divisionnaire

Le Conflit (63) Europe Occidentale (29)

La Campagne de Belgique (2) : 1er Corps de Cavalerie contre Panzerkorps

Durant les années trente et la Pax Armada, la France et l’Allemagne ont sérieusement modernisé leurs forces terrestres notamment en créant de nombreuses unités motomécaniques.

En septembre 1948 la France posssède huit DLM et six DCui et sans le déclenchement du conflit il était prévu la mécanisation des brigades de spahis. A cela s’ajoute des divisions motomécaniques en AFN et en Indochine mais cela sort du cadre de ce volume.

Autant dire une sacré puissance de feu, ces divisions cultivant une réputation et une image de soldat d’élite, souvent utilisée pour la propagande et le recrutement.

Leur utilisation peut être aussi bien offensive que défensive. Pour leur premier engagement cette mission est clairement défensive. La mission que confie le général Villeneuve au commandant du 1er Corps de Cavalerie, le général Langlois est clair : gagner le plus de temps possible pour permettre une installation «sereine» des divisions alliées sur la ligne K-W.

Une fois cette mission réalisée, le 1er corps de cavalerie devra se replier en arrière du front pour reconstitution et régénération en vue d’une nouvelle mission pourquoi pas plus offensive. Il n’était pas idiot de penser que le 2ème corps de cavalerie ou le 1er corps d’armée cuirassé soit engagé en relève du 1er C.C.

Sans qu’il y ait de texte officiel il était admis que les Divisions Cuirassées (DCui) soient chargées de percer et les Divisions Légères Mécaniques (DLM) d’exploiter la percée pour destabiliser le front adverse et éviter la reconstitution d’un front fixe.

Revenons à notre Campagne de Belgique. Les allemands ne vont engager leur 3.PanzerKorps (3.PzK) avec ses trois divisions blindées (4. 9. 11.PzD) que le 12 mai 1949 pour éviter que ces précieuses unités ne soient engagées dans des combats d’usure que l’Allemagne n’à pas les moyens de se permettre.

Cela fait les affaires des français qui ont plus de chemin à parcourir pour être en position de combat d’autant que comme nous le savons la DLM est transférée par route et par chemin de fer.

Néanmoins les premiers éléments du 1er Corps de Cavalerie sont en position dans la région de Liège le 11 mai 1949. A cette époque la ville est solidement tenue par les troupes belges mais personne n’imagine que la ville va encore résister deux semaines !

Les allemands eux sont encore loin de pouvoir attaquer les unités motomécaniques françaises puisque ce n’est que le 12 qu’enfin les trois divisions blindées sont engagées. Négligeant Liège, le corps blindé allemand reçoit pour mission de franchir la Meuse pour empêcher les alliés de s’installer sur la ligne KW.

Les 12 et 13 mai 1949 le 1er Corps de Cavalerie se regroupe. Il va être renforcé par deux des groupements occasionnels envoyés en avant des divisions d’infanterie, les Groupements Montanier et Dutilieux.

Alors que les combats terrestres n’ont pas encore commencé dans les ciels les combats font rage entre bombardiers allemands et chasseurs français pardon alliés, entre bombardiers alliés et chasseurs allemands. De ça les fantassins et les cavaliers n’en profite guère car les opérations ont lieu à moyenne altitude.

En dépit de certaines craintes de combattre dos à la Meuse le général Langlois obtient l’autorisation de franchir la Meuse pour combattre au sud ou au nord et ainsi soulager la place de Liège qui souffrait sous les coups allemands.

Avant de parler des combats proprements dits rappelons les moyens engagés par les deux belligérants :

Côté français on trouve tout d’abord le 1er Corps de Cavalerie (1er C.C) qui comprend deux DLM et différentes unités d’appui. Cela nous donne le panorama suivant :

-635ème régiment de pionniers : travaux d’aménagement et protection

-35ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (35ème GRCA) : douze chars légers AMX-42, seize Panhard AMD-178 et un escadron de fusiliers motocyclistes avec un peloton d’armes lourdes (mitrailleuses, trois mortiers de 81mm et quatre canons de 25mm) et trois pelotons motocyclistes

-329ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (329ème RATTT) disposant de trois groupes de canons de 105L modèle 1936S.

-1ère Division Légère Mécanique (1ère DLM) : un état-major de division, des unités du génie et de soutien, un régiment de découverte, deux brigades légères mécaniques et un régiment d’artillerie de DLM.

Le régiment de découverte le 6ème Régiment de Cuirassiers qui était organisé en un état-major, un peloton de commandant, un escadron hors-rang pour le soutien logistique, deux groupes d’escadrons avec un escadron d’automitrailleuses AM modèle 1940P et un escadron motocycliste.

-1ère brigade légère mécanique avec un régiment de chars, le 4ème régiment de cuirassiers (4ème RCui) disposant de Somua S-45 et un régiment de dragons portés, le 15ème Régiment de Dragons Portés (15ème RDP) disposant de VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers FCM-44 associés au 1er groupe de canons d’assaut (douze Somua SAu-40), au 1er escadron antichar porté (douze Laffly W15 TCC), au 1er escadron antiaérien porté (vingt-quatre Laffly W15 avec un bitube de 25mm) et au 1er groupe de reconnaissance disposant de de trois pelotons de quatre FCM-44.

-2ème brigade légère mécanique avec un régiment de chars, le 18ème Régiment de Dragons (18ème RD) disposant de Somua S-45 et un Régiment de Dragons Portés le 14ème Régiment de Dragons Portés (14ème RDP) disposant de VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers FCM-44 associés au 2ème groupe de canons d’assaut (douze Somua SAu-40), au 2ème escadron antichar porté (douze Laffly W15 TCC), au 2ème escadron antiaérien porté (vingt-quatre Laffly W15 avec un bitube de 25mm ) et au 2ème groupe de reconnaissance disposant lui aussi de FCM-44 en l’occurence trois pelotons de quatre véhicules.

-74ème régiment d’artillerie de division légère mécanique (74ème RADLM) disposant de vingt-quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de douze obusiers de 105C modèle 1935B soit trente-six pièces.

-5ème Division Légère Mécanique (5ème DLM) : un état-major de division, des unités du génie et de soutien, un régiment de découverte, deux brigades légères mécaniques et un régiment d’artillerie de DLM.

Le régiment de découverte, le 11ème régiment de cuirassiers qui était organisé en un état-major, un peloton de commandant, un escadron hors-rang pour le soutien logistique, deux groupes d’escadrons avec un escadron d’automitrailleuses et un escadron motocycliste.

-9ème brigade légère mécanique avec un état-major de brigade, un régiment de chars le 6ème Régiment de Dragons (6ème RD) disposant de Somua S-45 et un régiment de dragons portés, le 2ème Régiment de Dragons Portés (2ème RDP) disposant VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers de FCM-44.
Ces deux régiments sont associés au 9ème groupe de canons d’assaut (douze Somua Sau-40 répartis en trois pelotons de quatre véhicules), au 9ème escadron antichar porté (douze Laffly W15 TCC), au 9ème escadron antiaérien porté (vingt-quatre Laffly W15 avec bitube de 25mm) et au 9ème groupe de reconnaissance équipé d’un peloton de commandement et de trois pelotons de quatre FCM-44.

-10ème brigade légère mécanique avec un état-major de brigade, un régiment de chars le 4ème Régiment de Hussards (4ème RH) disposant de Somua S-45 et un Régiment de Dragons Portés, le 8ème Régiment de Dragons Portés (8ème RDP) qui dispose de Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers FCM-44.

Ils sont associés au 10ème groupe de canons d’assaut (douze Somua Sau-40 répartis en trois pelotons de quatre), au 10ème escadron antichar porté (douze Laffly W15TCC) au 10ème escadron antiaérien porté (vingt-quatre Laffly W15 avec bitube de 25mm) et au 10ème groupe de reconnaissance organisé en un peloton de commandement et de trois pelotons de quatre FCM-44.

-Un régiment d’artillerie, le 72ème Régiment d’Artillerie de Division Légère Mécanique (72ème RADLM) disposant comme les autres de vingt-quatre canons de 75mm TAZ modèle 1939 (deux groupes) et douze obusiers de 105C modèle 1935B (un groupe).

-Le Groupement Montanier porte le nom du commandant du 19ème GRCA chargé d’éclairer le 19ème Corps d’Armée (FRA) avec des chars légers AMX-42, des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes.

Il bénéficie de l’aide et de l’appui du 80ème GRDI (chars légers Hotchkiss H-39 et AM modèle 1940P) et du 4ème GRDI (FCM-42 et AM modèle 1940P).

-Le Groupement Dutilleux comprend le 20ème GRCA (Hotchkiss H-39 et AM modèle 1940P ainsi que fusiliers motocyclistes), le 3ème GRDI (AMX-42, AM modèle 1940P, fusiliers motocyclistes) et le 95ème GRDI (Hotchkiss H-39 et automitrailleuses de découverte AMD-178B).

Des moyens aériens sont également déployés pour éclairer et pour appuyer les chars pardon les automitrailleuses de combat (AMC).

Les GAO engagés en soutien des deux groupements (GAO-519 et GAO-520) vont être mis à la disposition du Corps de Cavalerie, choisissant une tactique très offensive puisque les appareils opéraient le plus souvent armés de bombes. C’est logique pour les MB-175 qui pouvaient emporter deux bombes de 250kg mais plus inhabituel pour les D-720 et les ANF-123 qui emportaient des bombes légères de 50kg.

A cela s’ajoute la 3ème Escadre de Chasse (3ème EC) au grand complet qui va engager ses 81 Dewoitine D-520 et ses 27 Bréguet Br700C2 pour protéger les Somua S-45 de toute interférence aérienne allemande. D’autres unités de chasse françaises vont également être engagées mais de manière plus épisodique.

Cette Bataille de Pepinster est aussi l’occasion pour les unités d’assaut, de bombardement en piqué et de bombardement d’être enfin engagés après plusieurs jours durant lesquels ils sont restés sous-employés moins à cause de représailles allemandes sur les villes françaises que le temps d’y voir plus clair.

Parmi les unités engagées figure une unité particulière, le 1er GIAR (1er Groupe Indépendant d’Appui Rapproché), un groupe composé de trois escadrilles de neuf Potez 640, un bimoteur comparable au Henschel Hs129 et destiné à assurer l’appui des DLM et des DC.

Pas forcément ultra-rapide mais bien protégé et disposant d’une longue allonge, le «640» disposait dans une nacelle ventrale (semi-encastrée dans le fuselage pour réduire la trainée) d’un canon de 25mm à très haute vitesse initiale qui pouvait en théorie percer tous les chars en service dans la Panzerwaffe. Il pouvait également emporter des bombes en attendant des roquettes dont la mise au point était interminable.

A cette unité bien particulière va s’ajoute trois groupes détachés des différents GRAVIA en l’occurence le GBA II/35 volant sur Bréguet 693, le GBp II/42 volant sur Bréguet Br698 et le GBM III/12 volant sur Lioré et Olivier Léo 451.

Côté allemand on trouve donc le 3. PanzerKorps (3.PzK) qui comprend trois divisions blindées issus d’autres Panzerkorps ! Ce 3ème corps blindé comprend les éléments et les moyens suivants :

-Unités d’appui et de soutien :

-Un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée (Heeres-Artillerie Schweren ArtillerieRegiment) qui dispose d’un état-major, d’une batterie hors-rang pour le soutien logistique et de trois bataillons d’artillerie lourde à trois batteries de quatre pièces soit 36 canons de 150mm tractés.

-Un bataillon du génie : une compagnie de commandement, une compagnie de sapeurs-démineurs, une compagnie de franchissement et deux compagnies de sapeurs de combat

-Un bataillon de soutien logistique : une compagnie de commandement et de transmission, une compagnie de dépannage, une compagnie de ravitaillement, une compagnie de maintenance et une compagnie sanitaire

-Un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) : une compagnie de commandement et de transmission, une compagnie de chars légers de reconnaissance (Panzer II Luchs à canon de 50mm) et deux compagnies d’autos blindées 6×6 ou 8×8.

-4ème division blindée (4. Panzerdivision) :

-Un Etat-major Divisionnaire (EMD)

-Un groupement logistique autonome

-Un groupe de reconnaissance motorisé : une compagnie motocycliste, une compagnie d’autos blindées 6×6, une compagnie de chars légers Panzer II Luchs et une compagnie d’appui antichar et antiaérienne (canons antichars de 50mm remorqués et canons antiaériens de 37mm remorqués)

-Une brigade de chars : un état-major, deux régiments de chars Panzer V Panther, un bataillon de canons d’assaut Stug III, un bataillon de Panzergrenadiers, une compagnie antichar remorquée et une compagnie antiaérienne remorquée.

-Une brigade de grenadiers : un état-major, deux régiments de grenadiers, une compagnie motocycliste, une compagnie antiaérienne et une compagnie antichar

-Un régiment d’artillerie autopropulsé : un état-major, une batterie hors rang (soutien logistique), une batterie de reconnaissance et de conduite de tir, trois bataillons à trois batteries de quatre Wespe et Hummel (deux bataillons de Wespe et un bataillon de Hummel) soit un total de trente-six pièces.

-Un bataillon du génie : une compagnie de commandement, une compagnie de sapeurs-démineurs, une compagnie de franchissement et deux compagnies de sapeurs de combat

-Un détachement de transmissions

Pour l’opération Fall Gelb, la division reçoit un Schwere Panzer Abteilung (bataillon de chars lourds) équipé de Panzer VI Tigre.

-9ème division blindée (9. Panzerdivision) :

-Un Etat-major Divisionnaire (EMD)

-Un groupement logistique autonome

-Un groupe de reconnaissance motorisé : une compagnie motocycliste, une compagnie d’autos blindées 6×6, une compagnie de chars légers Panzer II Luchs et une compagnie d’appui antichar et antiaérienne (canons antichars de 50mm remorqués et canons antiaériens de 37mm remorqués)

-Une brigade de chars : un état-major, deux régiments de chars équipés de Panzer III et de Panzer IV, un bataillon de canons d’assaut Stug III, un bataillon de Panzergrenadiers, une compagnie antichar remorquée et une compagnie antiaérienne remorquée.

-Une brigade de grenadiers : un état-major, deux régiments de grenadiers, une compagnie motocycliste, une compagnie antiaérienne et une compagnie antichar

-Un régiment d’artillerie autopropulsé : un état-major, une batterie hors rang (soutien logistique), une batterie de reconnaissance et de conduite de tir, trois bataillons à trois batteries de quatre Wespe et Hummel (deux bataillons de Wespe et un bataillon de Hummel) soit un total de trente-six pièces.

-Un bataillon du génie : une compagnie de commandement, une compagnie de sapeurs-démineurs, une compagnie de franchissement et deux compagnies de sapeurs de combat

-Un détachement de transmissions

Pour l’opération Fall Gelb, la division reçoit un Schwere Panzer Abteilung (bataillon de chars lourds) équipé de Panzer VI Tigre.

-11ème division blindée (11. Panzerdivision) :

-Un Etat-major Divisionnaire (EMD)

-Un groupement logistique autonome

-Un groupe de reconnaissance motorisé : une compagnie motocycliste, une compagnie d’autos blindées 6×6, une compagnie de chars légers Panzer II Luchs et une compagnie d’appui antichar et antiaérienne (canons antichars de 50mm remorqués et canons antiaériens de 37mm remorqués)

-Une brigade de chars : un état-major, deux régiments de chars équipés de Panzer III et de Panzer IV, un bataillon de canons d’assaut Stug III, un bataillon de Panzergrenadiers, une compagnie antichar remorquée et une compagnie antiaérienne remorquée.

-Une brigade de grenadiers : un état-major, deux régiments de grenadiers, une compagnie motocycliste, une compagnie antiaérienne et une compagnie antichar.

-Un régiment d’artillerie autopropulsé : un état-major, une batterie hors rang (soutien logistique), une batterie de reconnaissance et de conduite de tir, trois bataillons à trois batteries de quatre Wespe et Hummel (deux bataillons de Wespe et un bataillon de Hummel) soit un total de trente-six pièces.

-Un bataillon du génie : une compagnie de commandement, une compagnie de sapeurs-démineurs, une compagnie de franchissement et deux compagnies de sapeurs de combat

-Un détachement de transmissions

Pour l’opération Fall Gelb, la division reçoit un Schwere Panzer Abteilung (bataillon de chars lourds) équipé de Panzer VI Tigre.

Ce Panzerkorps va bénéficier lui aussi d’une couverture aérienne fournit par le XIV. FliegerKorps qui va détacher des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance en l’occurence les unités suivantes :

-Deux gruppen de chasse, le I./JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G et le IV./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F

-Un gruppen de chasse lourde, le I./ZG-3 volant sur Messerschmitt Me-210B

-Un gruppen de bombardement, le -I./Kpfg-3 volant sur Junkers Ju-188

-Un gruppen de chasse-bombardement, le I./Kpfg-45 volant sur Focke-Wulf Fw-190D

-Un gruppen de bombardement en piqué, le I./Stkpfg-3 volant sur Junkers Ju-87D

-Un détachement de reconnaissance issu de l’Aufklarunggruppe 32  avec des bimoteurs de reconnaissance tactique Focke-Wulf Fw-189 et d’avions légers Fieseler Fi-156.

La première bataille de chars du second conflit mondial commence le 14 mai 1949 par un affrontement entre les unités d’éclairage des deux camps. Contrairement à Fontenoy ce sont les français qui tirent les premiers.

C’est le groupement Montanier qui est le premier à faire parler la poudre en surprenant le bataillon d’éclairage du Panzerkorps qui souffre sous les coups des AMX-42, des Hotchkisss H-39 et des AM modèle 1940P, les fusiliers motocyclistes prenant position dans les villages pour dresser un «barrage antichar».

Pendant ce temps le Groupement Dutilleux qui dispose d’AMX-42, de FCM-42, de Hotchkiss H-39, d’automitrailleuses puissantes, d’automitrailleuses de découverte et de fusiliers motocyclistes reste en retrait pour éviter de se faire surprendre par un surgissement des allemands.

Ces groupements bénéficient du soutien aérien des Potez 640 qui par leur action espéraient faire taire les sceptiques sur un programme jugé comme superflu. Ils souffrent sous les coups de la chasse et de la Flak allemande. La chasse alliée (essentiellement française mais avec l’intervention de quelques chasseurs britanniques et belges) limite cependant les pertes des avions alliés.

Le groupement Montanier et le groupement Dutilleux bénéficient également du soutien du 329ème RATTT qui avec ses canons de 105L modèle 1936S avait montré aux allemands que les français n’avaient rien oublié du «noble art de l’artillerie».

Les groupements occasionnels français restent sur le terrain mais l’engagement des unités d’éclairage des trois Panzerdivisionen rend leur position précaire. Fort heureusement les deux DLM sont en position pour combattre.

Les groupements Montanier et Dutilleux se replient derrière la ligne de contact pour ravitaillement et maintenance en vue d’un nouvel engagement soit en soutien des DLM ou en soutien des DI qui doivent se déployer sur la ligne KW.

Le 35ème GRCA est engagé le 15 mai 1949 à l’aube avec l’appui du 329ème RATTT pour préparer l’engagement des 1ère et 5ème DLM. Cette action musclée et agressive des français surprend les allemands persuadés que les français sont déjà à bout de force. Cela va rendre les allemands plus circonspects.

Le 15 mai 1949 la 1ère DLM engage la 4.Panzerdivision avec ses Somua S-45 (à canon de 75mm) couverts par les dragons portés qui ont de la peine à suivre les chars à bord de leurs Laffly (ce qui poussera la France à généraliser les véhicules chenillés dans les unités motomécaniques).

Les dragons portés bénéficient néanmoins du soutien de véhicules chenillés que ce soit les FCM-44 du régiment et ceux du groupe de reconnaissance, les canons d’assaut Somua Sau-40 alors que les Laffly antichar et antiaériens restent en arrière pour tenir et encager le terrain en compagnie du 74ème RADLM.

C’est l’épreuve de vérité pour les différents chars. On imagine qu’en France comme en Allemagne nombre d’ingénieurs ont du se demander si ils avaient offert à leurs soldats le meilleur char possible en tenant compte des contraintes techniques, tactiques et politiques.

Les premiers retours d’expérience montre que le Somua S-45 et le Panther se valent, la différence se faisant comme souvent avec le niveau de formation et d’entrainement des équipages. Les Tigre n’ont en revanche aucun opposant crédible au sein des DLM, les équipages français découvrant la peur ressentie par le fait d’être détruits sans pouvoir riposter efficacement.

En revanche les semi-chenillés semblent plus adaptés que les véhicules à roues pour coller aux chars.

Les canons d’assaut se valent même si le canon long du Stug III offre davantage d’allonge que le Somua Sau-40, un modèle de toute façon amené normalement à être remplacé par un autre type de véhicule plus proche du canon automoteur que du canon d’assaut (Divulgachâge ce ne sera pas le cas).

Les français ont une supériorité en terme antichar et antiaérien avec des pièces mobiles pouvant être facilement déplacées en tout cas plus facilement que les pièces tractées allemandes. C’est l’inverse pour l’artillerie puisque les DLM ont des pièces tractées alors que les Panzerdivisionen ont des pièces autoportées.

Si la 1ère DLM engage la 4.PzD, la 5ème DLM engage elle la 9.PzD qui est sérieusement secouée, subissant des pertes bien plus lourdes que sa consoeur. La 11.PzD elle reste en réserve pour soit renforcer l’assaut d’une des deux PzD ou pour faire face au surgissement d’une nouvelle unité motomécanique française ou alliée.

A la tombée de la nuit les deux camps pansent leurs plaies et se prépare à de nouveaux combats pour le 16 mai. Dans la nuit quelques escarmouches ont lieu entre dragons portés et panzergrenadiers, quelques duels d’artillerie également mais rien d’extraordinaire. Nul doute que peu d’hommes ont réussi à trouver le sommeil.

Le 16 mai 1949 les combats reprennent alors que l’aube est naissante. Cela commence par un duel d’artillerie entre le 329ème RATTT et le régiment d’artillerie lourde rattachée au Panzerkorps.

Les dragons portés d’un côté et les panzergrenadiers de l’autre tentent par des coups de main de s’emparer d’une position qui pourrait faire la différence.

C’est ensuite l’engagement des chars et comme la veille si le duel Somua S-45 vs Panzer V Panther est équilibré, le Panzer VI Tigre pose d’insolubles problèmes aux français qui décident de faire donner l’aviation pour tenter de détruire ces monstres d’acier. Hélas si plusieurs sont neutralisés notamment par les Potez 640 aucun n’est «perte totale».

En effet la plupart des Tiger ont perdu leur chenilles ce qui certes les immobilisent mais comme les allemands vont rester maitres du champ de bataille aucun ne sera par exemple capturé par les alliés qui auraient de toute façon eut bien du mal à l’évacuer hors de portée des allemands.

Le déploiement des Tiger était connu et il est étonnant de voir qu’aucun ARL-44 ou aucun B-1ter des BCC de quartie général n’à été déployé en soutien du 1er Corps de Cavalerie.

Ce deuxième jour se termine encore par une situation incertaine mais les deux belligérants fatiguent les alliés plus que les allemands. Chose étonnante la 11.PzD n’est toujours pas engagée alors que nul doute que son engagement le 16 aurait fait la différence.

Cette prudence allemande est difficile à expliquer et reste d’ailleurs inexplicable à ce jour. Certains y ont vu une conséquence de l’agressivité française qui à rendu les allemands prudents voir même pusillanimes.

Le 17 mai 1949 enfin la 11.PzD est engagée face à des DLM emoussées et fatiguées. De crainte de perdre des unités motomécaniques difficilement reconstituables être réduites le 1er Corps de Cavalerie reçoit l’ordre de se replier.

Il faut dire qu’à l’époque les unités du GA n°1 sont en cours d’installation sur la ligne KW et sont donc prêts à accueillir chaleureusement les unités allemandes.

Ce repli ne peut cependant pas se faire n’importe comment. Il doit avoir lieu en bon ordre pour éviter que le repli ne tourne à la déroute.

Dans la nuit du 17 au 18 mai les premières unités se replient, les dragons portés couvrant le repli des unités de soutien et d’artillerie en créant de petits môles de résistance avec les chasseurs de chars Laffly et les véhicules antiaériens du même constructeur.

Quelques attaques allemandes sont brisées par les tirs mortellement précis des canons de 47mm et surtout des bitubes de 25mm qui hélas pour les Landser se montrent aussi efficaces en tir antiaérien qu’en tir sol-sol.

Les dragons portés se replient ensuite couverts par les Somua S-45, les FCM-44 et les canons d’assaut.

Les combats sont violents mais les unités du 1er Corps de Cavalerie (1er C.C) conservent leur cohésion. Côté allemand l’épée est émoussée et le 3. Panzerkorps ne peut pas vraiment s’opposer au repli français.

L’artillerie et surtout l’aviation allemande tentent de s’opposer au repli à l’ouest de la Meuse. Cela obligera certains cavaliers français à devoir saborder leurs véhicules avant de repasser le fleuve pour retrouver leurs camarades.

Le 1er C.C et les groupements Montanier et Dutillieux sont repliés à l’ouest de Bruxelles pour régénération et rééquipement. Finalement le général Villeneuve envoie le 2ème C.C qui relève le 1er C.C qui rejoint la France pour réorganisation et rééquipement. Pour lui la Campagne de Belgique est terminée.