Le Conflit (218) Balkans (52)

-En Scandinavie (Danemark et Norvège), l’opération BOREALIS à été sans surprise une réussite mais on peut être surpris qu’en se début de 1954 les allemands résistent toujours comme unités constituées et le feront jusqu’à la fin du mois de février.

Pour mémoire rappelons que la garnison allemande d’Oslo à capitulé le 4 février 1954 et les dernières troupes allemandes le 21 février 1954.

-Même chose au Danemark où l’absence de relief aurait du provoquer une rapide occupation du pays. En clair les alliés ont choisit de prendre leur temps ce qui fait dire qu’on aurait pu se passer de l’opération BOREALIS et que les divisions engagées auraient mieux employées sur le front occidental ou ailleurs que ce soit en Italie ou dans les Balkans.

En ce qui concerne le Danemark, les troupes allemandes qui y sont déployées ont capitulé le 17 janvier 1954 en raison d’une pression venant des unités débarquées en octobre 1953 et des unités progressant à la frontière dano-allemande.

-Sur le front occidental, l’Allemagne est à l’agonie que ce soit à l’ouest ou à l’est, l’offensive finale soviétique étant imminente. Si cette dernière est déclenchée le 27 janvier 1954, les dernières offensives britanniques (RAGNAROK) et françaises (DAVOUT) étant déclenchées respectivement les 7 janvier et 4 février 1954. L’Elbe sera franchit le 10 février 1954, ce fleuve constituant la dernière grande barrière avant Berlin.

-Sur le front italien même situation, l’offensive finale nom de code AURORE doit être déclenchée incéssament sous peu en l’occurence le 11 janvier 1954.

-Un Etat-Major d’Armée

-31.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde et de lance-roquettes multiples, une compagnie du génie, une compagnie de reconnaissance, une compagnie de canons d’assaut, 5.PanzerDivision, 4.GebirgsDivision et 3.ID.

-33.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde et de lance-roquettes multiples, une compagnie du génie, une compagnie de reconnaissance, une compagnie de canons d’assaut, 1.GebirgjägerDivision, 9.ID et 9ème Division S.S de Montagne «Prinz Eugen»

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Groupement motorisé avec un bataillon de cavalerie, un bataillon de chasseurs et un bataillon motorisé avec quelques autos blindées, des canons d’assaut et quelques chars. Le bataillon parachutiste de l’armée de l’air va opérer avec le groupement motorisé.

-Une division d’infanterie

-Une brigade de montagne

-Un bataillon du génie

-Deux bataillons d’artillerie

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-1er Corps d’Armée : un état-major, un bataillon d’artillerie mixte, un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 16ème, 17ème et 26ème DI

-2ème Corps d’Armée : un état-major, un bataillon d’artillerie mixte, un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 18ème, 25ème et 27ème DI.

-La Slovensko Domobrantsvo (Garde Nationale Slovène) est très affaiblie avec seulement six compagnies locales, deux bataillons d’intervention, un Corps de Police Militarisé, une compagnie d’autos blindées, un bataillon du génie et un bataillon d’artillerie.

-Le Serbische Schutzkorps à absorbé les autres entités et regroupe deux régiments d’infanterie, le régiment des cosaques de Serbie, un bataillon d’artillerie, un bataillon du génie et une compagnie motorisée (autos blindées et chars légers).

*

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Les unités aériennes de l’Axe déployées dans le nord de la Croatie et en Slovénie sont très affaiblies mais représentent encore une menace qu’il ne faut pas négliger. Ces moyens sont regroupés sous l’autorité du XVII.Fliegerkorps même si les non-dits sont légions.

-Un Etat-Major implanté à Zagreb

-I. et II./JG-28 volant sur Messerschmitt Me-109M

-III./ZG-76 : Messerschmitt Me-410

-IV./KpfG-42 : Focke-Wulf Fw-190 (chasse-bombardement)

-Deux groupes de chasse croates, un volant sur Me-109K et un autre volant sur Me-110

-Un groupe de bombardement croate volant sur Junkers Ju-288

-Un groupe de coopération avec quelques Junkers Ju-188R, des Hs-123 et Hs-126.

-Un groupe de chasse hongrois volant sur Messerschmitt Me-109G

-Un groupe de chasse volant sur Messerschmitt Me-109G

-Un groupe de reconnaissance hongrois volant sur Caproni Ca-135 et Fieseler Fi-156

Le Conflit (217) Balkans (51)

-Bataillon Sacré

-La 5ème compagnie du 10ème commando interallié était grecque. Comme toutes les autres compagnies, elle dépendait en temps normal d’un état-major grec mais était placée en temps de guerre sous le commandement du 10ème Commando interallié.

-Quatre bataillons d’evzones (1er, 4ème, 7ème et 8ème, les 2ème 3ème, 5ème et 6ème sont intégrés à certaines DI pour compenser les pertes de l’opération ANVIL)

-14ème DI (HL) : défense de l’île de Zakynthos

-6ème DLI (HL) : défense du Dodécanèse, de Lesbos et de Chios

-7ème DLI (HL) : déployée à la frontière bulgaro-grecque

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-1ère Division d’Infanterie (1ère DI [HL])

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI [HL])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI[HL])

-1ère Division Blindée (1ère DB [HL])

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI [HL])

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI [HL])

-1ère Division Blindée Yougoslave

-7ème Compagnie Commando (sous le contrôle opérationnel du 10ème commando interallié)

-Un bataillon parachutiste indépendant

-4ème et 7ème DLI en cours de constitution (ne seront pas opérationnelles à temps pour participer aux combats)

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-8ème DI (Y)

-13ème DI (Y)

-Un Etat-Major

-Un régiment d’artillerie lourde

-Unités du génie et de soutien

-5ème DI (Y)

-27ème DI (Y)

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-4th Independent Armoured Brigade

-1st South African (Infantry) Division

-2nd South African (Infantry) Division

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-7th Armoured Division [UK]

-66th Infantry Division [UK]

-Le Corps Franc des Balkans (CFB) seule unité terrestre française déployée dans les Balkans est placée sous l’autorité de l’état-major du Groupe d’Armées Alliées des Balkans (GAAB).

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Les unités aériennes alliées sont puissantes et disposent d’une supériorité incontestable sur ce front, une supériorité incontestée ? Cela reste à voir car les pilotes allemands, croates, hongrois et bulgares possèdent encore un solide coup de pattes.

-21.Mira Dioxes : Hawker Fury II

-23.Mira Dioxes : Arsenal VG-52

-31.Mira Vonvardismon : Bristol Beaumont

-41.Mira Stratiokis Synergassias : Bloch MB-176

-22.Mira Dioxes : Hawker Fury II

-24.Mira Dioxes : Bristol Beaufighter

-33.Mira Vonvardismon : Bristol Beaumont

-35.Mira Vonvardismon : North American B-25 Mitchell

-43.Mira Stratiokis Synergassias : Bloch MB-176

-44.Metaforiki Moira : Douglas C-47 Skytrain

-1er Groupe de Chasse : Arsenal VG-52

-4ème Groupe de Chasse : Arsenal VG-52

-8ème Groupe de Chasse : Arsenal VG-40

-2ème Groupe de Chasse Lourde : De Havilland Hornet

-6ème Groupe de Chasse Lourde : De Havilland Hornet

-3ème Groupe de Chasse-Bombardement : Arsenal VG-52

-8ème Groupe de Chasse-bombardement : Arsenal VG-52

-4ème Groupe de Bombardement : Bristol Beaumont

-15ème Groupe de Coopération : Bloch MB-176 et Dewoitine D-720Y

-17ème Groupe de Transport : Douglas C-47 Skytrain

-Squadron 33 : Supermarine Spitfire Mk XIV

-Squadron 41 : Supermarine Spitfire Mk XIV

-Squadron 14 : Hawker Fury II

-Squadron 166 : Handley-Page Halifax

-Squadron 135 : Bristol Beaufighter

-Squadron 208 : Westland Lysander

-Squadron 248 : De Havilland Mosquito

-Squadron 217 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 228 : Short Sunderland

-Squadron 229 : Consolidated Catalina

-N°22 Squadron : Hawker Fury II

-N°24 Squadron : North American P-51 Mustang

-N°26 Squadron : North American P-51 Mustang

-N°28 Squadron : North American B-25 Mitchell

-N°18 Squadron : Handley-Page Halifax B.Mk III

-N°12 Squadron : De Havilland Mosquito

-N°13 Squadron : Short Sunderland

-N°33 Squadron : Douglas C-47 Dakota

-Squadron 26 : Hawker Tempest

-Squadron 28 : Supermarine Spitfire Mk IX

-Squadron 30 : De Havilland Hornet

-Squadron 39 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 41 : Hawker Tempest

-Squadron 43 : Bristol Beaufighter FB Mk III

-N°2 Squadron : Supermarine Spitfire Mk XIV

-N°5 Squadron : Curtiss P-40F

-N°13 Squadron : Supermarine Spitfire Mk XIV

-N°14 Squadron : De Havilland Hornet

-N°7 Squadron : Bristol Beaumont MkIIIS

-N°9 Squadron : Bristol Beaufighter

-N°17 Squadron : Martin B-26 Marauder

-N°4 Squadron : De Havilland Mosquito

-N°11 Squadron : Douglas C-47 Skytrain

Amiot 372, Dewoitine D-720 et ANF-Les Mureaux ANF-125

Arsenal VG-52 Phenix et Farman F.275 Frelon

Bloch Guyenne (North American B-25 Mitchell)

Initialement prévue le 17 puis le 25 octobre, l’opération SWORD (Epée) est à nouveau repoussée jusqu’au 9 novembre 1953. La situation devient telle qu’on envisagea de repousser l’opération au printemps 1954 !

Finalement les différentes armées ne prendront pas comme on disait jadis leurs quartiers d’hiver car le temps s’améliore au début novembre permettant à l’aviation puis à l’artillerie de préparer le terrain pour les troupes au sol.

Les frappes aériennes s’accentuent à partir du 5 novembre, l’artillerie lourde ouvrant le feu à partir du 7 avec également l’intervention des destroyers, des escorteurs d’escadre, des croiseurs, des cuirassés pour la zone littorale.

Bien entendu les porte-avions sont également de la partie. Autant dire que les bulgares, les allemands, les croates et les hongrois ont connu des moments meilleurs.

L’assaut est lancé à l’aube le 9 novembre. La 1ère Armée Yougoslave est la première à attaquer en Albanie face à la 12ème Armée allemande. Les combats sont durs et violents mais entre des troupes affaiblies ne pouvant recevoir de renforts et des troupes disposant de moyens importants et aguerries forcément…. .

Le reste de l’Albanie est rapidement libéré, les allemands échangeant de l’espace contre du temps pour renforcer les différentes lignes fortifiées établies du sud au nord. Ils espérant une intervention des forces croates mais celles-ci vont se montrer selon les allemands d’une désespérante nullité.

En clair une fois la percée obtenue tant par les yougoslaves, que par les grecs ou les britannico-sud africains il était difficile pour l’Axe de rétablir rapidement un fond cohérent. Généralement c’était la logistique qui dictait le tempo des opérations plus que la résistance ennemie.

Quelques contre-attaques sont signalées ici et là mais les gains sont uniquement locaux et ne changent rien au cadre général du combat.

Les villes d’Albanie, du Monténégro, de Bosnie, de Serbie et de Croatie vont tomber les unes après les autres. Certaines font l’objet de violents combats mais certaines ne sont défendues que très symboliquement.

Quelques combats de retardement sont menés pour couvrir les ultimes destructions, des sabotages, du piégeage avant un repli qui permettait aux troupes de l’Axe de souffler pendant quelques heures voir quelques jours.

Sans qu’il y ait de véritables décisions stratégiques, les allemands et leurs alliés créaient des groupes de retardement avec quelques blindés _chars ou canons d’assaut_ avec de l’infanterie portée et quelques pièces mobiles d’artillerie pour mordre vigoureusement, accrocher sa proie puis une fois que les sabotages et les piégeages sont réalisés, se replier en plus ou moins bon ordre.

Je dis plus ou moins car parfois les alliés mobilisaient des moyens importants pour neutraliser ces groupes et provoquer une panique générale. Comme souvent il y aura une vraie déception entre les espoirs et la réalité.

Sarajevo tombe le 23 novembre 1953 aux mains des troupes grecques alors que deux jours plus tard les troupes yougoslaves qui s’étaient emparés de Kotor le 11 novembre, Podgorica le 14 et de Cetinje le 16 prennent Split. La ville de Nis, la grande ville du sud de la Serbie tombe aux mains des britannico-sud africains le 5 décembre.

Le front se stabilise un temps mais le 17 décembre 1953 un coup de main échoue sur Belgrade, un coup de main mené par les britanniques et les sud-africains. Ce dernier est mal monté et surtout mal exécuté.

Sous-estimant les unités hongroises et serbes qui défendaient la ville, les unités du Commonwealth n’engagent que des moyens très limités. Une réaction énergique, des hésitations et ce qui devait arriver arriva, les alliés sont bousculés et renvoyés chez eux. Le haut commandement allié ne s’inquiète pas : le temps joue pour lui.

Avec l’échec de cette opération, les canadiens vont relancer l’idée d’un assaut aéroporté sur la capitale serbe. Devant les réticences et le scepticisme de certains, ils proposent d’engager les maquisards royalistes présents en nombre dans la région.

Le Conflit (216) Balkans (50)

Après la défection italienne, le Groupe d’Armées E comprend uniquement des troupes allemandes et bulgares. Elles sont affaiblies mais possèdent encore de bonnes capacités et les alliés savent que le meilleur moyen de ne pas subir des déconvenues c’est de ne pas les sous-estimer.

D’autres troupes vont être engagés en première ligne en l’occurrence les croates et même les hongrois au grand dam des serbes et des bulgares qui estimaient cette intrusion dans leur pré-carré comme proprement insupportable. Quand les alliés passent à l’attaque le Heeresgruppe E affiche le visage suivant :

4ème division de cavalerie S.S (recrutement hongrois)

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Groupement motorisé avec le régiment de cavalerie, le bataillon de chasseurs et la brigade motorisée

-Deux divisions d’infanterie

-Une brigade de montagne

-Deux bataillons du génie

-Quatre bataillons d’artillerie

NdA : la 15ème Armée à été dissoute en juillet 1953

-Un Etat-Major d’Armée

-Réserve d’Armée : 5.PanzerDivision (5.PzD), 4.GebirgsDivision

-31.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples, un bataillon du génie, un bataillon de reconnaissance, un groupement de canons d’assaut, 3.ID et 31.ID

-33.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples, un bataillon du génie, un bataillon de reconnaissance, un groupement de canons d’assaut, 1.GebirgjägerDivision et 9ème Division S.S de Montagne «Prinz Eugen»

-34.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples, un bataillon du génie, un bataillon de reconnaissance, un groupement de canons d’assaut, 9.ID et 35.ID

Les unités serbes sont en première ligne aux côtés des hongrois en dépit des relations tendues entre les deux. Les slovènes sont en arrière du front avec là des relations tendues avec les croates.

La Slovensko Domobrantsvo (Garde Nationale Slovène) comprend en cette fin 1953 les unités suivantes :

-Douze compagnies de défense locale

-Quatre bataillons d’intervention

-Une compagnie d’autos blindées

-Un bataillon du génie

-Deux bataillons d’artillerie

-Une compagnie ferroviaire avec trois trains blindés

-Corps de Police Militarisé

La Crnogorska Narodna Vojska (Armée Nationale Monténégrine) reste une armée de papier car créée par les italiens en février 1953 est dissoute en décembre sans avoir été opérationnelle. Cela n’à pas empêché des rêves grandioses d’une armée disposant de plusieurs divisions dont des divisions blindées !

Trois forces serbes concurrentes assurent la défense du gouvernorat militaire allemand (!) de Serbie ce qui ne facilite ni l’assistance ni la coopération.

-Le Russische Schutzkorps à été recruté au sein des descendants des russes blancs réfugiés en Serbie après 1917. Il comprend deux régiments d’infanterie, un régiment des Cosaques de Serbie (un régiment de cavalerie donc), deux bataillons d’artillerie et deux bataillons du génie

-La Srpska Srzavna Straza (Garde d’Etat Serbe) sous le commandement du général Nedic (qui dirige un gouvernement serbe fantôche) comprend un corps rural, un corps de police urbaine, un corps de gardes frontières, un corps mobile et deux régiments d’intervention. Seules les deux dernières unités sont considérées comme fiables et efficaces.

Le Srpski Dobrovoljacki (Corps des Volontaires Serbes) est devenu en octobre 1952 le Serbische Schutzkorps après son intégration à la Waffen S.S. C’était les prémices à la création d’une division de la Waffen S.S mais le temps et les moyens ont manqué.

Au moment de l’opération SWORD, cette entité comprennait trois régiments d’infanterie à deux bataillons, un bataillon d’artillerie, un bataillon du génie, une compagnie de chars légers (Hotchkiss H-39 puis Panzer III à canon de 50mm), une compagnie d’autos blindées et une compagnie de transmission.

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Réserve d’armée : 16ème DI, 18ème DI et 26ème DI

-1er Corps d’Armée : un état-major, un régiment d’artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd), un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 21ème DI et 25ème DI.

-2ème Corps d’Armée : un état-major, un régiment d’artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd), un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 17ème DI et 22ème DI.

-3ème Corps d’Armée : un état-major, un régiment d’artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd), un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 24ème DI et 27ème DI.

L’armée bulgare se replie sur la frontière bulgaro-yougoslave. Cela impose quelques servitudes aux alliés qui doivent surveiller ces unités qui disposent encore de capacités certes limitées mais des capacités tout de même.

La 5ème Armée bulgare à été redéployée contre l’URSS qui menace le pays d’invasion, les allemands ayant fait comprendre à Sofia qu’ils avaient autre chose à faire qu’à défendre un pays au comportement douteux pour la cause. Cette 5.Armiya comprend les 3ème et 8ème DI, la 2ème brigade de chasseurs et la 11ème brigade blindée.

La 4ème Armée bulgare est organisée de la façon suivante :

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Réserve d’armée : 1ère division de cavalerie (partiellement motorisée) et 1ère brigade de chasseurs

-Unités en ligne

-2ème DI

-6ème DI

-16ème DI

-22ème DI

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Dans les airs, on trouve les unités croates, allemandes, bulgares et hongroises suivantes :

-Un Etat-Major implanté à Zagreb

-Jagdgeschwader 28 : Messerschmitt Me-109M

-III./ZG-76 : Messerschmitt Me-410

-I./KpfG-44 : Junkers Ju-288

-IV./KpfG-42 : Focke-Wulf Fw-190 (chasse-bombardement)

NdA défend la frontière yougoslavo-bulgare

-Un yato de chasse volant sur Messerschmitt Me-109K

-Un yato de bombardement volant sur Junkers Ju-188

-Un yato de reconnaissance volant sur Focke-Wulf Fw-189

NdA défend le territoire national

-Deux yatos de chasse volant sur Messerschmitt Me-109K

-Un yato de Dornier Do-17

-Un yato de Reggiane Re-2003

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon parachutiste

-Quatre groupes de chasse volant sur Messerschmitt Me-109K

-Un groupe de chasse lourde volant sur Me-110

-Deux groupes de bombardement volant sur Junkers Ju-288

-Un groupe de reconnaissance volant sur Junkers Ju-188R

-Un groupe de transport volant sur Junkers Ju-52 et Fi-156

-Un groupe anti-guerilla volant sur Fieseler Fi-167, Henschel Hs-123 et Henschel Hs-126

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un groupe antiaérien

-Un groupe de chasse volant sur Messerschmitt Me-109G

-Un groupe de chasse lourde volant sur Messerschmitt Me-210

-Un groupe de bombardement volant sur Junkers Ju-288

-Un groupe de reconnaissance (Caproni Ca-135 et Fieseler Fi-156)

-Un groupe anti-guerilla (Fiat CR-42)

Le Conflit (213) Balkans (47)

Bien qu’affaiblies les unités aériennes allemandes et bulgares représentent toujours une menace non négligeable pour les unités aériennes alliées. Néanmoins le rapport de force est clairement en faveur des alliés et les aviateurs de l’Axe doivent jouer avec le terrain, la météo et leur expérience pour échapper aux avions ennemis.

Rien de nouveau sous le soleil en ce qui concerne la tactique. La chasse doit maitriser l’espace aérien, mener des raids de chasse libre dans la profondeur pendant que les chasseurs-bombardiers doivent appuyer les troupes au sol et que les bombardiers doivent mener des missions d’interdiction loin du front. Les avions de reconnaissance, d’observation et de coopération doivent alimenter les troupes et les état-majors en informations fraiches et fiables.

En fait ce qui retarde la maitrise du ciel balkanique par les alliés ce sont des problèmes logistiques et l’absence de bons terrains, de bons aérodromes. La plupart des plate-formes aéronautiques sont des pistes sommaires avec des installations réduites au strict minimum.

Et quand les rares aérodromes de bonne qualité sont capturés par les alliés ils ont été généralement copieusement bombardés par leurs nouveaux propriétaires. Néanmoins les unités du génie qu’elles soient yougoslaves, grecques ou du Commonwealth vont réaliser des prodiges pour remettre rapidement en état ces installations ô combien vitales.

En mer comme nous le savons les alliés ont une maitrise totale et complète ou peu s’en faut. Les unités navales allemandes et bulgares ont été anéanties, les italiennes sont soient bloquées au port faute de carburant et d’équipages, sabordées dans leurs ports ou ayant rallié les alliés pour être mis en gardiennage alors que nul doute que les équipages auraient aimé reprendre immédiatement la lutte.

Finalement à l’automne 1953 une petite marine italienne réapparaitra aux côtés des anglo-saxons en dépit des protestations grecques, yougoslaves et même françaises qui trouvèrent la pilule un peu dure à avaler.

Leur seule consolation fût que sa taille fût volontairement limitée pour des questions politiques même si les plus cyniques mettaient cette limitation sur le manque de pièces détachées et de munitions adaptées (sans compter la problématique des équipages).

Pour éviter tout problème, ces navires ont opérer en Adriatique mais le long des côtes italiennes mais je doute que cela ait beaucoup réconforté les français et surtout les grecs et les yougoslaves.

Son action sort du cadre de ce volume mais juste pour la mise en bouche voici les navires qui ont rallié les alliés d’abord Malte puis Bizerte. Le lac tunisien étant vite saturé, ils seront dispersés dans différents mouillages nord-africains. Cela donne la situation suivante :

-Cuirassés Roma Caio Duilio Dante Alighieri (ex-Littorio) et Guilio Cesare

-Croiseurs légers Raimondo Montecuccoli Giovanni delle Bande Nere (ex-Emanuele Filiberto Duca d’Aosta) Eugenio di Savoia Giuseppe Garibaldi Gabriele d’Annunzio Giovanni Caboto Iono Adriatico

-Croiseurs-éclaireurs Attilio Regolo Claudio Druso Ulpiano Traiano Vispania Agrippa

-Cacciatorpidiniere Giosué Carducci Artigliere Bersaglière Granatiere Bombardiere Legionario Castelfidardo Curtatone Bittano Ricasoli Giovanni Nicotera

-Torpilleurs Callipso Pallade Calliope Partenope Pleiade Antares Lince Procione Orsa Fionda Alabarda Spada

-Sous-marins Liaspro Turchese Dagabur Macalle Neghelli Francesco Morosini Alabastro Bronzo Vortica Nautilo

Ces restes sont imposants mais seule une infime partie sera remise en service pour des raisons politiques et techniques comme nous le verrons dans le Tome 14.

Les cuirassés alliés faute de congénères à combattre et à envoyer par le fond vont être surtout être utilisés comme canonnières, utilisant leurs puissants canons de 356, de 380 et de 406mm mais aussi de 130 et de 133mm. La DCA pouvait également jouer un rôle important.

C’est par exemple le cas du cuirassé français Alsace avec ses neuf canons de 380mm, ses 24 canons de 130mm et sa DCA légère. Il est endommagé à plusieurs reprises soit de manière accidentelle (échouage en quittant Bizerte le 17 juin 1953) ou sous les coups de l’ennemi (mine italienne le 8 juillet 1953, bombe d’un bombardier allemand le 17 octobre 1953). Voilà pourquoi le cuirassé est très usé en septembre 1954 et va connaître une carrière fort courte puisqu’il sera désarmé dès 1960 puis démoli en 1963.

Le vénérable HMS Valiant continue sa longue carrière. C’est un survivant car sans la perte du HMS Barham victime de mines il aurait été désarmé dès 1952.

On le préserve cependant en limitant son activité au strict nécessaire et malgré des travaux de juin à décembre 1952, le sister-ship du Queen Elizabeth ayant l’âge de ses artères ou plutôt de sa tuyauterie. Il va participer à SLEDGEHAMMER et SWORD. Il sera désarmé le 17 mars 1954 et démoli trois ans plus tard.

Même situation pour le HMS Nelson qui après avoir bombardé Tarente et Bari dans le cadre de l’opération SKYLOCK et des combats qui y sont liés à retrouvé les eaux grecques et l’Adriatique pour appuyer l’avancée des troupes alliées.

En relatif meilleur état que le Valiant il sera néanmoins désarmé dès le 14 octobre 1954 sachant que son activité était depuis quelques mois fort téduite.

Ce sera encore pire pour son sister-ship le HMS Rodney. Après avoir assuré l’appui-feu des troupes au sol lors de l’opération SLEDGEHAMMER, il est désarmé dès le 14 juin 1953. Ancré à Alexandrie, il sert symboliquement de navire-amiral statique pour la Méditerranean Fleet. Ramené en Grande-Bretagne fin 1958 il est finalement démoli à partir de septembre 1960.

Fort heureusement pour l’honneur de la marine britannique, tous ses cuirassés déployés en Méditerranée ne sont pas bons pour la ferraille.

Certains sont encore dignes des meilleurs cuirassés mondiaux comme le HMS Duke of York qui va participer aux différentes opérations amphibies (ANVIL SLEDGEHAMMER SKYLOCK SWORD), la puissance de ses canons de 14 pouces (pardon de 356mm) étant très appréciée tout comme sa DCA quand de rares avions allemands pointaient le bout de leur hélice.

Désarmé à son retour en Grande-Bretagne en en septembre 1956, il sera mis en réserve en 1962 et démoli en 1965.

Son sister-ship Prince of Wales avait été sérieusement endommagé par deux torpilles en mai 1951 ce qui lui avait imposé plus d’un an de réparations de juin 1951 à septembre 1952. Cela avait été l’occasion de moderniser sa DCA et son électronique embarquée.

Considéré comme le «KGV» le plus moderne, il va resté déployé en Méditerranée jusqu’à l’automne 1953 quand son maintien dans la Mare Nostrum ne se justifiant plus il va rallier l’Océan Indien pour participer aux derniers combats contre le Japon.

Il va rester dans la région jusqu’en décembre 1955 quand il rentre en Métropole pour un petit carénage destiné à en faire le navire-amiral de la Home Fleet ce qu’il va être de mai 1956 à septembre 1959 date de sa mise en réserve. Officiellement désarmé en mai 1960 il est vendu à la démolition en 1961 et démantelé.

En ce qui concerne les porte-avions, la France réorganise son dispositif. C’est ainsi que le Commandant Teste quitte la Méditerranée en septembre 1953 après trois mois de travaux à Bizerte pour rallier l’Océan Indien et déclencher le feu de Wotan sur les japonais.

Il reste néanmoins le Guillaume le Conquérant, un porte-avions léger qui va opérer en Adriatique pour couvrir les côtes et traquer la poussière navale ennemie essentiellement croate. Ce porte-avions opérait souvent avec des croiseurs, des destroyers et des escorteurs d’escadre dans des missions où les différents navires s’appuyaient mutuellement.

C’est ainsi que les navires de surface protégeaient le porte-avions pendant que le «pont plat» assurait la protection contre l’aviation avec des chasseurs et assurait le guidage des tirs qu’ils soient contre buts surface ou contre terre.

On vit même parfois les croiseurs et les destroyers tirer contre terre pour dégager des partisans et des maquisards pris dans une embuscade, la présence d’agents de renseignement facilitant une coordination qui ne fût jamais parfaite mais qui ne cessait de s’améliorer.

L’action des porte-avions françaisest relayée par le HMS Ark Royal pour tenter de maintenir une permanence à la mer. Il alterne raids sur les Balkans et l’Italie péninsulaire, mission de reconnaissance et de recherche. Il sera envoyé à l’été 1954 en Asie du Sud-Est mais son apport à la victoire finale dans la région sera pour le moins limité.

Il servira de transport de troupes pour rapatrier en Australie les prisonniers alliés libérés (des camps vont être mis en place pour leur permettre de récupérer physiquement et moralement. Hélas certains succomberont d’une captivité particulièrement dure, éprouvante pour ne pas dire violente), son groupe aérien opérant depuis la terre pour maintenir un certain niveau opérationnel. Rentré en Grande-Bretagne en septembre 1955, en surplus il est désarmé puis démoli en 1959 malgré une tentative pour le préserver comme musée à flot.

En janvier 1953 le porte-avions blindé HMS Illustrious arrive en Méditerranée après avoir combattu en Mer du Nord. Immobilisé pour réparations de février 1950 à mars 1952, il va opérer en Mer du Nord avant de rallier la Mare Nostrum pour participer à SKYLOCK au large de Tarente. Il va ensuite participer à SLEDGEHAMMER et SWORD en couvrant les troupes, feraillant avec les derniers avions allemands, assurant l’appui-feu et l’éclairage des troupes au sol.

Sa carrière va s’achever là car après une refonte entre janvier et mai 1954, il va servir de porte-avions école jusqu’en 1958 avant d’être démoli deux ans plus tard en 1960.

Il va y retrouver son sister-ship Victorious qui avait déjà opéré en Méditerranée mais dans le bassin occidental et ce de mars 1951 à septembre 1952. Après avoir subit un petit carénage à Alexandrie en octobre et novembre 1952, il allait opérer en Méditerranée orientale jusqu’en mars 1954. Dans un état matériel fort dégradé il sera désarmé dès juin 1955 utilisé comme ponton-école jusqu’à sa démolition en 1969.

Le HMS Indomitable croise un temps ses deux ainés mais après un carénage à Alexandrie en avril et mai 1953 il va rallier l’Océan Indien puis l’Asie du Sud-Est où il va opérer jusqu’à la fin du conflit et même bien après car il ne rentrera en métropole qu’en mai 1959 pour une modernisation qui va lui permettre de servir encore vingt ans ! (1979) mais ceci est une autre histoire que votre serviteur racontera peut être un jour.

Depuis le début du conflit le porte-avions lourd HMS Furious alternait entre les bassins occidentaux et orientaux de la Méditerranée. Il ne change pas ses bonnes habitudes, apportant son écot aux opérations liées à ANVIL SKYLOCK et SWORD (au cours de laquelle il est endommagé). En revanche il manque SLEDGEHAMMER car immobilisé pour un petit carénage d’août à novembre 1953.

Jusqu’à la fin du conflit ses avions embarqués vont combattre en Méditerranée et en Adriatique en dépit des réserves de certains officiers de marine sur le déploiement de porte-avions dans cette mer resserée.

Sa carrière d’après guerre se passera également en Méditerranée (janvier 1955-octobre 1960) mais suite à des restrictions budgétaires il ne pourra pas être refondu et sera démoli en 1970 après l’échec d’un projet de conservation comme musée à flot du côté d’Aberdeen.

Le 14 mars 1953 le porte-avions HMS Terrific est surpris au large de Thessalonique par des Junkers Ju-288 allemands. Huit bombardiers passent à l’attaque, quatre sont armés de bombes et quatre armés de torpilles.

Le navire se défend comme un beau diable avec son escorte et sa chasse mais encaisse une bombe et une torpille. Le navire peu ou pas protégé coule rapidement après avoir été ravagé par un terrible incendie.

Les croiseurs lourds, les heavy cruiser sont toujours là. Certains y revenant comme le croiseur français Saint Louis qui avait quitté lé bassin oriental de la Mare Nostrum en octobre 1950 après avoir été sérieusement endommagé.

Réparé il avait combattu en Méditerranée occidentale de mars 1951 à décembre 1952 avant de revenir en Méditerranée orientale pour participer à l’opération SLEDGEHAMMER en attendant l’opération SWORD. Il assure l’appui-feu des troupes au sol et leur couverture antiaérienne. Il guidait parfois l’aviation que ce soit pour des missions de combat ou de secours.

Son sister-ship Charles Martel endommagé lors de l’opération ANVIL est immobilisé pour réparations à Bizerte jusqu’en février 1953. Il revient dans les eaux grecques dès le mois de mars mais pour fort peu de temps, son redéploiement dans l’Océan Indien étant déjà acté pour l’automne de la même année.

En réalité il sera retiré des opérations en juillet pour une remise en état exécutée à Bizerte avant que le dernier croiseur lourd construit par la marine française ne rallie l’Océan Indien puis l’Asie du Sud-Est. Il y restera jusqu’en mars 1955, le navire rentrant ensuite en Métropole pour être transformé en croiseur lance-engins (1957-1960) ce qui lui permis de servir jusqu’en 1972 date de son désarmement et de sa préservation comme musée à flot à Bordeaux.

Le HMS Hawke est lui aussi toujours là. Il participe aux différentes opérations amphibies servant comme de coutume de plate-forme d’appui-feu, de plate-forme antiaérienne ainsi que de navire de commandement. Il est ainsi engagé pour ANVIL, SKYLOCK et SWORD mais manque SLEDGEHAMMER en raison d’un petit carénage qui à été avancé suite à une avarie de machine.

Il va rester jusqu’à la fin de la guerre en Méditerranée et même jusqu’à sa refonte lance-missiles (1959-1961), refonte qui lui permettra de prolonger sa carrière jusqu’en 1971 date de son désarmement (démoli en 1974).

Son sister-ship le HMS Raleigh à lui connu un destin différent, étant immobilisé pour carénage de septembre 1952 à février 1953, un incendie accidentel survenu en décembre 1952 expliquant des travaux anormalement longs en temps de guerre.

Si il manque ANVIL, il est présent pour les deux autres offensives majeures sur le front balkanique à savoir SWORD et SLEDGEHAMMER.

Il va d’ailleurs rester en Méditerranée et en Adriatique jusqu’à la fin de la guerre et même bien après puisqu’il ne rentrera en Grande-Bretagne qu’en 1959 pour poursuivre après refonte (1960-61) une carrière de croiseur porte-hélicoptères, assurant le commandement des opérations amphibies jusqu’à son désarmement survenu en 1977 (il à été démoli en 1980).

Ses sister-ship HMS Marlborough et Blenheim sont entrés dans l’histoire comme étant les derniers croiseurs lourds britanniques.

Le premier nommé avait opéré en Méditerranée occidentale (juin 1951-août 1952) avant de passer dans le bassin oriental pour participer aux nombreuses opérations amphibies menées. Il est de toutes les opérations sauf de mars à octobre 1953 où le navire est immobilisé à Alexandrie pour des réparations et une remise en état suite à l’explosion d’une mine le 4 mars 1953.

Il va opérer dans la région jusqu’en mars 1954 quand le heavy cruiser va rallier l’Océan Indien. Il rentrera en Métropole en 1956, est mis en réserve en 1958 avant d’être démoli en 1964.

Le HMS Blenheim endommagé le 7 juin 1952 est en réparations jusqu’en août 1952, participant à ANVIL puis à SLEDGEHAMMER mais pas à SWORD car après un carénage de juin à septembre 1953 est suivit d’un retour en Mer du Nord pour participer à l’opération BOREALIS.

Il opère en Mer du Nord jusqu’en septembre 1954, est immobilisé pour carénage d’octobre 1954 à mars 1955 avant un nouveau déploiement en Méditerranée. Stationné à Malte, il rentre en Grande-Bretagne en juin 1958. Désarmé, il sera démoli en 1962.

Dans le domaine des croiseurs légers un nouveau venu arrive, le HMCS Québec, un croiseur léger de la marine royale canadienne qui initialement avait commencé sa carrière sous pavillon britannique sous le nom de HMS Tiger.

Il va opérer alternativement entre la Mer Egée et l’Adriatique, le tir de ses canons de 6 pouces étant particulièrement apprécié par les troupes au sol.

A noter que durant tout le mois de septembre, il va opérer au large de Durres pour tenter de neutraliser l’artillerie allemande qui maintenait le port sous son feu. Un duel qui engendra quelques dégâts sur le croiseur léger mais sans conséquences sérieuses.

Son sister-ship le HMCS Ontario (ex-HMS Eagle) arrive en Méditerranée orientale au mois de mai 1953, opérant en Adriatique jusqu’à la fin du conflit, terminant la guerre dans le nord de l’Adriatique en l’occurrence Trieste. Il devait ensuite rallier le Pacifique mais entre le transit vers le Canada puis la remise en état, le Japon avait capitulé quand le croiseur léger canadien était enfin sorti de sa période de travaux.

Le HMS Penelope est aussi un nouveau venu en Méditerranée orientale où il arrive en février 1953 ce qui lui permet de participer à SLEDGEHAMMER et SWORD. Il assure l’appui-feu des troupes au sol, des missions de recherche et de destruction et de défense antiaérienne. Il est endommagé par une bombe le 14 août 1953 mais les dégâts sont limités, le navire reprenant rapidement les combats.

Il reste déployé dans la région jusqu’à la fin du second conflit mondial, revenant en Grande-Bretagne uniquement pour une refonte d’octobre 1954 à février 1955. il retournera ensuite en Méditerranée où il servira jusqu’en juin 1956. Usé, il rentre en Grande-Bretagne où il est aussitôt désarmé.

Le HMS Manchester est de retour en Méditerranée orientale en juin 1953 après huit mois de réparations suite aux dégâts causés lors de l’opération THUNDERBOLT. Il va participer à l’opération SWORD ainsi qu’à tous les combats _fort peu nombreux en réalité_ et ce jusqu’à la fin du conflit. Rentré en Métropole en septembre 1955, il est désarmé en mai 1956 puis démoli en 1959.

Le croiseur léger antiaérien HMS Bonaventure accompagne souvent le porte-avions HMS Ark Royal pour assurer sa protection mais aussi la coordination des opérations aériennes. Il est parfois détaché pour mener des missions en solitaire (notamment quand le porte-avions est indisponible). Il survit au conflit mais sera rapidement désarmé (14 septembre 1955) et démoli.

Son sister-ship le HMS Phoebe à moins de chance le 12 novembre 1953. Alors qu’il couvrait le porte-avions HMS Furious, il est surpris par un bombardier-torpilleur Ju-188 qui touche le CLAA avec une torpille qui explose contre une soute à munitions. L’arrière disparaît dans une formidable explosion, l’avant coulant peu après.

Le HMS Hermione connait la même carrière que son sister-ship Bonaventure, suivant notamment le porte-avions d’escadre HMS Indomitable. Après les dégâts en 1952 il n’est plus endommagé sérieusement et termine le conflit en relatif bon état. Il sera désarmé en 1960 vendu à la marine néo-zélandaise où il servira avec l’ancien Sirius jusqu’en 1975.

En janvier 1954 le HMS Royalist arrive en Méditerranée orientale après une année 1953 blanche suite aux dégâts causés par une mine lors de l’opération SKYLOCK. Il va opérer dans la région jusqu’en septembre 1955. En réserve en décembre 1956 à son retour en Grande-Bretagne, il sera désarmé officiellement en 1957 puis démoli en 1958.

Son sister-ship le HMS Spartan est bien plus actif puisqu’il participe aux trois grandes offensives balkaniques (ANVIL SLEDGEHAMMER SWORD). Il va opérer en Adriatique jusqu’en juin 1954 assurant le blocus des côtes et l’appui-feu des troupes au sol.

Refondu à Alexandrie de juin 1954 à mars 1955 (remise en état complète de son système propulsif, modernisation de la DCA et de l’électronique), il va rester dans la Mare Nostrum jusqu’à son désarmement en juin 1963, le navire étant démoli en 1965 en Grande-Bretagne.

En janvier 1954, le croiseur léger HMS Gambia arrive en Méditerranée orientale après avoir passé la guerre en Mer du Nord puis en Océan Indien. Son activité est limitée à des missions de présence et d’appui-feu. Sa compagnie de débarquement est mise à terre pour sécuriser certains ports du nord de la Croatie.

Rentré en Métropole début 1955, il poursuit sa carrière au sein de la Home Fleet jusqu’au 17 octobre 1958 quand il est désarmé et mis en réserve. Après l’échec d’un projet de préservation à Newcastle et d’une transformation en croiseur lance-missiles, le navire est vendu à la démolition en mars 1961 et démantelé.

Son sister-ship le HMS Uganda est toujours là en Méditerranée à la fin du conflit mais il est particulièrement usé par différentes avaries de combat et surtout une usure liée à un usage très peut être trop intensif.

Voilà pourquoi il est mis en réserve dès le 17 octobre 1954 à son retour en Grande-Bretagne. Il est brièvement remis en service de mars à décembre 1955 après des travaux mais suite à une nouvelle avarie de chaudière il est définitivement désarmé en janvier 1956 puis démoli deux ans plus tard en 1958.

Le HMS Bellerophon à combattu en Mer du Nord durant quasiment tout le conflit. Après une période de réparations de novembre 1953 à février 1954 il est envoyé en Méditerranée pour une mission de présence, une sorte de service après vente du conflit.

Il va y rester jusqu’en décembre 1955 opérant depuis Malte. Il est désarmé en février 1956 mais sauvé de la démolition en étant transformé en croiseur lance-missiles (NdA il était en meilleur état que le Gambia initialement envisagé). Il va servir dans la marine britannique jusqu’en 1969 date de son désarmement, sa démolition survenant deux ans plus tard (septembre-décembre 1971).

Le Conflit (211) Balkans (45)

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-4th Independent Armoured Brigade

-1st South African (Infantry) Division

-2nd South African (Infantry) Division

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-7th Armoured Division [UK]

-66th Infantry Division [UK]

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-3rd South African (Infantry) Division

-6th Armoured Division [South African]

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-56th Infantry Division

-7th Infantry Division

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-53rd (Welsh) Infantry Division

-12th Infantry Division (12th ID)

-Squadron 33 : Supermarine Spitfire Mk XIV

-Squadron 41 : Supermarine Spitfire Mk XIV

-Squadron 14 : Hawker Fury II

-Squadron 166 : Handley-Page Halifax

-Squadron 135 : Bristol Beaufighter

-Squadron 208 : Westland Lysander

-Squadron 248 : De Havilland Mosquito

-Squadron 217 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 228 : Short Sunderland

-Squadron 229 : Consolidated Catalina

-N°22 Squadron : Hawker Fury II

-N°24 Squadron : North American P-51 Mustang

-N°26 Squadron : North American P-51 Mustang

-N°28 Squadron : North American B-25 Mitchell

-N°18 Squadron : Handley-Page Halifax B.Mk III

-N°12 Squadron : De Havilland Mosquito

-N°13 Squadron : Short Sunderland

-N°33 Squadron : Douglas C-47 Dakota

-Squadron 26 : Hawker Tempest

-Squadron 28 : Supermarine Spitfire Mk IX

-Squadron 30 : De Havilland Hornet

-Squadron 39 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 41 : Hawker Tempest

-Squadron 43 : Bristol Beaufighter FB Mk III

-N°2 Squadron : Supermarine Spitfire Mk XIV

-N°5 Squadron : Curtiss P-40F

-N°13 Squadron : Supermarine Spitfire Mk XIV

-N°14 Squadron : De Havilland Hornet

-N°7 Squadron : Vickers Wellington même si l’unité à entamé sa tranformation sur Bristol Beaumont et c’est sur cet appareil que l’unité va être engagé su Sledgehammer.

-N°9 Squadron : Bristol Beaufighter

-N°17 Squadron : Martin B-26 Marauder

-N°4 Squadron : De Havilland Mosquito

-N°11 Squadron : Douglas C-47 Skytrain

Après avoir participé à la Campagne de Grèce, Paris à du choisir ses engagements et le front balkanique est passé à un niveau très secondaire. Voilà pourquoi à part la marine, l’engagement français à été longtemps limité au prestigieux mais numériquement très limité Corps Franc des Balkans (CFB).

Avec l’évolution favorable des combats sur le front occidental, Paris accepte de renvoyer de nouvelles unités sur le front balkanique notamment et surtout des moyens aériens, les unités terrestres libérées étant surtout destinées à la reconquête de l’Asie du Sud-Est.

En janvier 1953 arrive en Grèce la 19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT), une entitée créée durant la guerre avec un équipement mixte (Bloch MB-176, Dewoitine D-720 et ANF-123).

Cette escadre va servir de «réservoir de forces» pour créer des unités ad hoc et cela ne va pas changer au dessus des Balkans à la différence de l’équipement avec des Amiot 372 de reconnaissance opérative, des Dewoitine D-720 et les premiers ANF-125, évolution de l’ANF-123.

Des groupements opérationnels de reconnaissance (GOR) vont été créés pour une mission particulière ou pour soutenir telle ou telle unité.

En juillet 1953 la 15ème Escadre de Chasse (15ème EC) arrive dans les Balkans avec ses Arsenal VG-52 Phenix et ses Farman F.275 Frelon en compagnie de la 32ème EBLg, cette escadre étant équipée de Bloch Guyenne plus connus sous le nom de North American B-25 Mitchell.

Ce déploiement sera de courte durée car dès février 1954 la Gascogne va rallier l’Extrême-Orient alors que la 32ème Escadre ne se déploiera en Indochine qu’à l’été 1954, participant à quelques opérations au dessus de la Chine mais rien de bien saillant.

Le Conflit (208) Balkans (42)

La position des allemands est hautement inconfortable. Non seulement ils se savent sur le reculoir, non seulement ils savent qu’ils ne recevront aucun renfort _le front balkanique est hautement secondaire dans la stratégie allemande_ mais en plus ils savent que leurs flancs sont protégés par des troupes en lesquelles ils n’ont guère confiance que ce soit les italiens (qui plus est démotivés) ou les bulgares. Autant dire qu’à Belgrade à l’état-major du Heeresgruppe E c’est pas vraiment la joie qui règne.

Comment tenir ? En profitant d’une géographie compliquée, de moyens alliés limités et surtout en profitant de ce qu’offre Dame nature pour fortifier et rendre la reconquête aussi indigeste que possible mais aucun officier du Groupe d’Armées E ne se fait d’illusion : comme ailleurs les alliés vont l’emporter. Ce n’est qu’une question de temps.

Bien entendu ce discours est tenu en tout petit comité et si possible à l’abri des oreilles indiscrètes mais cela n’empêche pas certains officiers de disparaître du jour au lendemain.

Officiellement ils sont en permission ou ont obtenu une promotion mais curieusement on les revoie jamais ce qui ne manque d’augmenter encore davantage la peur qui traverse les état-majors qui sont parfois amenés à prendre des décisions aberrantes.

Si le duo Heydrich/Himmler espérait augmenter la motivation de leurs subordonnés pas certains que ce soit la meilleure façon de faire.

Le dispositif terrestre allemand n’évolue qu’à la marge avec toujours une 12ème armée (12.Armee) chargée de la défense de la Yougoslavie et une 15ème armée (15.Armee) jadis chargée de défendre la Grèce et qui désormais doit également défendre l’ancien royaume de Pierre II.

Il fût ainsi question de fusionner les deux armées pour simplifier l’organisation mais comme il restait suffisamment de divisions en ligne on à maintenu ces deux armées également pour une question d’egos et de rivalités personnelles.

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-Réserve d’armée : 4ème division de cavalerie S.S (unité de recrutement hongrois)

-33.ArmeeKorps (33.AK)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-13.division de montagne S.S «Handschar» (Croatische n°1) (division disposant de soldats croates avec un encadrement partiellement allemand)

-1.GebirgjägerDivision

-9.Division S.S de montagne «Prinz Eugen»

-34.ArmeeKorps (34.AK)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-9.InfanterieDivision (9.ID)

-35.InfanterieDivision (35.ID)

-Un Etat-Major d’Armée

-35.PzK

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-1.PanzerDivision (1.PzD)

-5.PanzerDivision (5.PzD)

-18.Gebirgskorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-2.GebirgsjagerDivision

-4.GebirgsjagerDivision

-31.ArmeeKorps (31.AK)

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.InfanterieDivision (3.ID)

-5.Leichte Division

-31.InfanterieDivision (31.ID)

Si les forces terrestres allemandes sont affaiblies mais gardent tout de même une certaine allure on ne peut pas dire autant des forces aériennes qui ont subit une véritable saignée au dessus de la Grèce pour tenter de retarder l’inéluctable.

Les alliés ne vont cependant pas faire l’erreur de sous-estimer les survivants qui sont un mélange détonnant de pilotes confirmés et de «bleus» envoyés après une formation loin d’être aussi poussée que jadis.

A la différence des forces terrestres, les deux Fliegerkorps ont fusionné pour faciliter la coopération avec les italiens, les croates et les bulgares.

-JG-28 (Messerschmitt Me-109M)

-I./JG-29 (Focke-Wulf Fw-190D)

-III./ZG-76 : Messerschmitt Me-410

-I./KpfG-44 : Junkers Ju-188

-IV./KpfG-42 : Focke-Wulf Fw-190D

-III./StkpG-77 : Junkers Ju-187

-III./Aufklärrunggeschwader 31 : gruppen mixte disposant de Dornier Do-217P, de Focke-Wulf Fw-189 et d Fieseler Fi-156

Les troupes bulgares n’ont guère brillé durant la Campagne de Grèce mais doivent s’employer davantage pour affermir leur domination sur la région de Thessalonique et d’Alexandropoulis, sur Lemnos, des territoires que Sofia espère annexer une fois le conflit terminé.

Rien ne va se passer comme prévu. Non seulement le conflit se déroule mal pour l’Axe mais en plus Heraklion à clairement fait comprendre à Sofia qu’elle n’accepterait jamais une annexion d’un territoire grec.

A cela s’ajoute une résistance remuante qui impose plusieurs opérations de ratissage et de nettoyage avec son lot d’exactions diverses et variées.

A la différence des allemands et des italiens, les troupes bulgares sont moins entamées quand commence l’année 1953. Du moins sur le plan numérique, sur le plan du mental et du moral c’est une autre paire de manche.

NdA armée déployée en Macédoine yougoslave

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

-6ème Division d’Infanterie (6ème DI)

-14ème Division d’Infanterie (14ème DI)

-1ère Division de Cavalerie

-1ère brigade de chasseurs (opérations anti-guerilla)

NdA armée repliée sur la frontière greco-bulgare

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-16ème Division d’Infanterie (16ème DI) (remplacement de la 1ère DI)

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI)

-22ème Division d’Infanterie (22ème DI) (remplacement de la 5ème DI)

-8ème Division d’Infanterie (8ème DI)

-2ème Division de Cavalerie _dissoute de facto mais non de jure (ce qui va troubler les SR alliés)_

-11ème Brigade Blindée

-2ème Brigade de Chasseurs

Les unités bulgares ont souffert durant les combats les opposants aux alliés lors de l’opération ANVIL. De plus l’aviation soviétique commence à faire son apparition dans le ciel bulgare imposant un redéploiement d’unités de chasse ce qui se fait au détriment du front balkanique.

Au moment où commence l’année 1953 le 4.Orlyak comprend les unités suivantes :

-Deux yatos de chasse volant sur Messerschmitt Me-109G et un troisième yato volant sur Messerschmitt Me-109K

-Un yato de bombardement (Avia B.71)

-Un yato de reconnaissance (Focke-Wulf Fw-189)

Le 2.Orlyak lui couvre la Macédoine yougoslave (même si pour les bulgares c’est un territoire….bulgare)

-Deux yatos de chasse (un volant sur Messerschmitt Me-109K et un autre volant sur Messerschmitt Me-109G)

-Un yato de bombardement (Dornier Do-17)

-Un yato de reconnaissance (Reggiane Re-2003A)

En novembre 1952, la Garde Nationale et l’Armée Nationale fusionnent pour former les Hrvatske oruzane snage (Forces Armées Croates). Elle se compose des unités suivantes :

-Trois Divisions d’Infanterie (trois bataillons d’infanterie, un bataillon d’artillerie, un escadron de cavalerie, une compagnie antichar, une compagnie antiaérienne et des unités de soutien)

-Une brigade motorisée (un état-major, deux bataillons d’infanterie, un bataillon de chars légers et un bataillon d’artillerie)

-Deux brigades de montagne

-Un bataillon de chasseurs

-Un régiment de cavalerie

-Quatre bataillons du génie

-Six bataillons d’artillerie

En août 1952 les croates ont mis à une situation aussi ubuesque qu’absurde : deux armées de l’air distinctes et concurrentes, l’une opérant en Croatie et la seconde opérant sur le front russe, la première étant baptisée Zrakorplovstvo Nezavisme Drzave Hravtske (ZNDH) et la seconde la Légion Aérienne Croate (Hrvatska Zrakoplovvna Legija). La ZNDH est alors organisée de la façon suivante :

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon parachutiste (une compagnie de commandement, de transmission et de soutien, trois compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes)

-Huit groupes de chasse, six monomoteurs volant sur Messerschmitt Me-109K et deux bimoteurs volant sur Messerschmitt Me-110E/F

-Quatre groupes de bombardement volant sur Junkers Ju-288

-Deux groupes de lutte anti-guerilla volant sur Fieseler Fi-167, Henschel Hs-123 et Henschel Hs-126

-Deux groupes de reconnaissance volant sur Junkers Ju-188R

-Un groupe de transport et de liaison disposant de Junkers Ju-52/3m et Fieseler Fi-156 Storch

Pour protéger les côtes sous leur contrôle, les croates disposent d’une petite marine qui ne se révélera pas d’une grande efficacité pour de multiples raisons. A noter que certains navires ex-yougoslaves capturés par les italiens en 1949 et qui avaient survécu à presque quatre années de combat vont rallier les rangs de la légion navale croate. J’en parlerai en temps voulu.

Elle comprend début 1953 les navires suivants :

-Destroyers Osijek et Slavonija (ex-Lubjana)

-Mouilleurs de mines Jastreb

-Dragueurs de mines D-2 et D-4

-Monitors Sava

-Des chalutiers réquisitionnés utilisés comme patrouilleurs

-Batteries côtières et champs de mines

-Création d’une aéronavale rendue impossible en raison du manque de pilotes et des pressions des deux armées de l’air croates.

Les troupes hongroises ont participé à la Campagne de Yougoslavie (1949) mais n’ont pas participé à la Campagne de Grèce non par manque d’envie mais parce que les bulgares ne voulaient pas d’un nouveau renard dans leur poulailler.

De toute façon les hongrois avaient déjà fort à faire en Voïvodine où leur grand désarroi la population magyarophone n’était pas franchement emballée de les voir.

Très rapidement ces serbes parlant hongrois ont vu les unités de la 3ème Armée comme des occupants et non comme des libérateurs.

Pour ne rien arranger, des opérations de sécurisation et de nettoyage ont généré leur lot de «dérapages» euphémisme couvrant une réalité qui était bien plus atroce : femmes violées, enfants et vieillards massacrés, villages incendiés…… .

Pas étonnant que les premiers actes de résistance ont eu lieu dès l’automne 1949 dans cette zone et que les hongrois ont tout de suite compris que ce serait certes moins dur qu’en Grèce ou en URSS mais que ce n’était pas la sinécure espérée, escomptée.

-Un état-major

-1er régiment d’artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-1er bataillon antichar et antiaérien

-1er bataillon du génie

-1er escadron d’autos blindées

-1er escadron cycliste

-16ème DI

-21ème DI

-25ème DI

-Un état-major

-2ème régiment d’artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-2ème bataillon antichar et antiaérien

-2ème bataillon du génie

-2ème escadron d’autos blindées

-2ème escadron cycliste

-17ème DI

-22ème DI

-26ème DI

-Un Etat-Major

-3ème régiment d’artillerie (un bataillon lourd et un bataillon léger)

-3ème bataillon antichar et antiaérien

-3ème bataillon du génie

-3ème escadron d’autos blindées

-3ème escadron de canons d’assaut

-18ème DI

-24ème DI

-27ème DI

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Un groupement antiaérien

-Un squadron de chasse (Messerschmitt Me-109G),

-Un squadron de chasse-bombardement (Messerschmitt Me-110)

-Un squadron de bombardement (Junkers Ju-188)

-Un squadron de reconnaissance et de coopération (Caproni Ca-135 et de Fieseler Fi-156 Storch)

-Un squadron de lutte anti-guerilla (Fiat CR-42).

Le Conflit (207) Balkans (41)

Quand débute l’année 1953 il devient évident pour tout le monde que la guerre est sur le point d’être gagné par les alliés même si tout le monde reste prudent que ce soit en Europe, en Méditerranée ou dans le Pacifique.

Sur le front occidental, le Rhin est sur le point d’être franchit pour permettre aux alliés de foncer jusqu’au cœur du Vaterland. La résistance acharnée des allemands en France et au Benelux à vacciné les derniers naïfs pensant que la future Campagne d’Allemagne (1953/54) serait une promenade militaire.

En Scandinavie la pression alliée augmente pour forcer les allemands à y maintenir des forces importantes qui feront forcément défaut sur le front allemand. Ca c’est attendant d’y reprendre pied (opération BOREALIS).

En Méditerranée, l’Italie est à l’agonie. Mal secondée par l’Allemagne qui à bien d’autres chats à fouetter, elle à perdu la Corse, la Sardaigne, la Sicile, les îles de Pantelleria et de Lampedusa. La prochaine étape : l’Italie péninsulaire.

En Asie-Pacifique le Japon connait des moments de plus en plus compliqués. La Birmanie est libérée, des troupes alliées ont été débarquées à Rabaul et en Nouvelle-Guinée en attendant de nouvelles opérations majeures en direction de l’Insulinde, de l’Indochine, des Phillipines.

L’armée italienne dans les Balkans est sortie durablement affaiblie de l’opération ANVIL ayant encaissé la majorité de l’énergie cinétique de l’offensive alliée.

A cela s’ajoutait une profonde démotivation en raison des informations dramatiques venues d’Italie qui tel un lépreux perdait peu à peu toutes ses possessions : la Corse considérée comme une terre irrédente, quelques cols dans les Alpes, la Sardaigne, la Sicile et horreur ultime, l’Italie péninsulaire envahie en janvier 1953.

La question n’est pas de savoir si l’Italie va perdre la guerre mais quand. De plus des rumeurs de paix séparée se font de plus en plus insistants ce qui ne peut que dégrader davantage les relations avec les allemands qui n’ont depuis longtemps plus aucune confiance vis à vis des troupes transalpines si tant est qu’ils en ont eu un jour.

Pour en revenir au dispositif militaire, les italiens se concentrent sur l’Albanie qu’ils veulent défendre à tout prix. Les allemands fort occupés en Macédoine n’insistent pas pour que les italiens envoient d’éventuels renforts ce qui est significatif.

Pour ne rien arranger au sein des divisions italiennes des fissures apparaissent entre fascistes de stricte obédience et monarchistes ce qui ne peut qu’obérer les capacités militaires déjà affaiblies des divisions transalpines.

NdA couvre la partie de la Yougoslavie occupée par les italiens

Réserve d’armée : 2ème division de cavalerie « Emanuele Filiberto Teste di Fero»

5ème Corps d’Armée (5ème CA)

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-3ème Division Alpine «Julia»

-17ème DI «Pavia»

7ème Corps d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-14ème DI «Isonzo»

-1ère Division Alpine «Taurinense»

NdA : défend la frontière albano-grecque

Réserve d’Armée : un «groupement mécanisé» avec deux bataillons de chars P-26 et deux bataillons de canons d’assaut Semovente. Il remplace _tout est relatif_ la division blindée Littorio repliée dans le nord de l’Italie officiellement pour recomplément.

9ème Corps d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-23ème DI «Ferrara»

-28ème DI «Aosta»

11ème Corps d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’artillerie lourde

-Unités du génie

-Unités de transmission

-Unités de carabiniers

-Unités de soutien logistique

-29ème DI «Piemonte»

-48ème DI «Taro»

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Forces Aériennes

Sans surprise elles sont très affaiblies entre les pertes au combat et le transfert d’unités en Italie péninsulaire pour défendre le «sol sacré de l’Italie contre la souillure étrangère». Que vaut donc quelques arpents de mauvaise terre grecque ou albanaise face à elle. Rien ou si peu de chose.

-Un Etat-Major

-7ème division mixte : un groupe de chasse (Macchi C-202), un groupe de bombardement (CANT Z-1018), un groupe de reconnaissance (Reggiane Re-2003) et un groupe de lutte anti-guerilla (Fiat CR-42).

-20ème division mixte : Un groupe de chasse volant sur Reggiane Re-2005, un groupe anti-guerilla volant sur Reggiane Re-2003, un groupe d’attaque légère volant sur Caproni Ca-310.

Aux moyens déployés en Albanie s’ajoute ceux couvrant la Yougoslavie aux mains des italiens qui sont les suivants :

A noter que les divisions présentes jadis ont été dissoutes ce que certains critiquent estimant que cela perturbe la fluidité du commandement.

-Deux groupes de chasse : un volant sur Macchi C-202 et un autre volant sur Macchi C-205.

-Un groupement de bombardement volant sur Savoia-Marchetti SM-79

-Un groupe d’attaque au sol volant sur CANSA FC-20

-Un groupe de reconnaissance et de coopération disposant d’une flotte mixte (Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II et Reggiane Re-2003)

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Forces navales

Les moyens aériens de feu Comando Navale Grecia se sont repliés sur l’Albanie mais sans changement de nom probablement parce que cela ne changerait pas grand chose au final. Ce commandement dispose de moyens suivants :

-Croiseur léger Vesuvio

-Torpilleur léger Nicola Fabrizi et Giovanni Acerbi

-Quatre dragueurs de mines type RD

-Douze vedettes lance-torpilles

L’aéronavale italienne (qui dépend de la Regia Aeronautica) déploie encore quelques hydravions CANT Z-506 et quelques bombardiers CANT Z-1018 Leone.

En ce qui concerne la défense côtière, quelques batteries défendent les ports de Valona et de Durres en liaison avec des champs de mines.

Le Conflit (201) Balkans (35)

Quand la décision à été prise de reprendre les combats sur le front grec, il fallut d’abord choisir l’axe majeur puis décider ou non de mener des diversions pour forcer les italiens, les allemands et les bulgares à regarder ailleurs.

De nombreuses idées sont émises comme une démonstration navale au large de Tarente, un raid commando sur Igoumenista, un assaut aéroporté en Thessalie…… .

Finalement trois opérations sont choisies : THUNDERBOLT contre le port de Thessalonique, LIGHTNING contre Lemnos et MJOLNIR contre Corfou.

La répartition géographique indique clairement une volonté sous-jacente de disperser au maximum les forces du Heeresgruppe E et faciliter la percée greco-britannico-sud africaine.

Il y à aussi d’autres possibilités comme accréditer l’idée d’un débarquement amphibie dans le nord de la Grèce pour percer très rapidement vers le Danube et pourquoi prendre à revers les troupes allemandes qui viennent de connaître une demi-victoire ou une demi-défaite à Smolensk.

Quant au coup de main prévu sur Corfou il s’agit de faire croire à une menace sur l’Albanie voir de laisser les italiens croire à un futur débarquement dans les Pouilles après la reconquête de la Corse, l’invasion de la Sardaigne et de la Sicile.

Les principales unités commandos alliées dans la région vont participer à ces raids avec des modes d’emploi différents.

Pour l’opération THUNDERBOLT, c’est un assaut maritime qui est prévu avec des vedettes lance-torpilles et des navires amphibies légers.

Pour l’opération LIGHTNING c’est un assaut aéroporté avec des planeurs.

Pour l’opération MJOLNIR, c’est un assaut mené depuis des sous-marins et des navires amphibies, un vrai coup de main qui laisse peu de place à une potentielle occupation de l’île.

Reste à savoir quand déclencher ces opérations. Certains militent pour un déclenchement simultané de Thunderbolt, de Lightning, de Mjolnir et de Anvil pour rendre l’état-major de Heeresgruppe E fou alors que d’autres militent pour un décalage temporel.

C’est la seconde école qui va l’emporter, les raids étant déclenchés quelques jours avant l’offensive ANVIL à la fois pour éviter une thrombose des état-majors, un surmenage mais aussi pour faire croire que THUNDERBOLT, LIGHTNING et MJOLNIR ne sont que des raids de plus comme plusieurs dizaines ont été menés depuis l’été 1950.

THUNDERBOLT

A plusieurs reprises la grande ville du nord de la Grèce à été prise pour cible par l’aviation qu’elle soit terrestre ou embarquée.

Il y à eu également quelques raids commandos sur les côtes pour de la recherche, du renseignement et de la destruction mais aucune opération d’envergure. Cela n’à pas empêché les bulgares d’y déployer des moyens non négligeables notamment en terme de défenses côtières.

En septembre 1952, la défense côtière bulgare de Thessalonique comprenait huit canons de 150mm, six canons de 120mm et des pièces plus légères pour assurer la protection rapprochée du port. On trouve également des mortiers et des canons antichars pour repousser vedettes lance-torpilles et commandos.

Le port comprend de nombreux navires militaires et civils, le port est surchargé en dépit de demandes pour disperser les moyens et éviter qu’un bombardement dévastateur ne détruise avec quelques bombes de nombreux navires qui feront défaut plus tard.

Seulement voilà personne ne veut quitter l’abri relatif du port de Thessalonique pour des mouillages plus exposés et/ou moins protégés.

Côté bulgare on trouve la 1ère Division d’Infanterie considérée comme la meilleure unité de l’armée de Boris III.

Elle bénéficie du soutien d’un détachement mixte (motorisé et monté) de la 2ème Division de Cavalerie, du 1er bataillon du 1er régiment de la 2ème brigade de chasseurs ainsi que plusieurs batteries d’artillerie.

Cette force importante est renforcée par la présence de la 1ère brigade de la Force de Sécurité du colonel Soriotis (tué le 17 mars 1952 par un bombardement aérien allié sur Athènes) même si les bulgares ne lui font pas confiance et ne l’utilise que pour donner une façade respectable à leur occupation.

Côté allié, on va engager le 10ème Commando interallié composé de deux compagnies britanniques (1ère et 3ème compagnies), d’une compagnie française (2ème compagnie dite Compagnie de la Garde), d’une compagnie polonaise (4ème compagnie), d’une compagnie grecque (5ème compagnie), d’une compagnie sud-africaine (6ème compagnie) et d’une compagnie yougoslave (7ème compagnie), le Bataillon Sacré grec, le Corps Franc des Balkans (CFB) français et le Special Air Service (SAS) britannique.

Chaque unité se voit naturellement attribuer une mission précise en fonction de ses compétences même si pour un raid contre un port on peut s’étonner de l’absence d’une unité issue de la marine.

Alors certes les différentes unités ont reçu un entrainement complémentaire, alors certes depuis l’été 1950 la mer Egée et la mer Ionienne sont leurs terrains de jeux mais tout de même c’est assez intriguant.

Le 10ème commando interallié à pour objectif le port de Thessalonique avec la neutralisation des batteries côtières, des postes de commandement et du maximum de navires.

Le Bataillon Sacré reçoit pour mission de neutraliser les infrastructures de commandement bulgare et on ne le saura après guerre de capturer ou de neutraliser une liste de collaborateurs notoires.

Le SAS doit s’emparer et détruire l’aérodrome situé à proximité de la ville tandis que le CFB doit rallier l’extérieur de la ville et freiner l’arrivée éventuelle de renforts en tendant de meurtrières embuscades. Cette unité va utiliser des charges explosives, des mines et des fusils de précision.

*

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Des unités aériennes sont engagées côté bulgare mais aussi côté allié pour éclairer, couvrir et appuyer leurs troupes respectives. Comme nous le verrons, très vite l’aviation bulgare sera incapable de disputer le ciel de Thessalonique aux unités alliées.

Commençons par les bulgares qui disposent de moyens non négligeables, Thessalonique étant le cœur de leur zone d’occupation et un territoire qu’ils convoitent pour l’après guerre, rêvant à un accès retrouvé à la mer Egée avec une ville vitrine.

Pour l’anecdote les commandos grecs récupéront un texte de cinquante pages avec une liasse de plans prévoyant une reconstruction totale de la ville avec un port moderne, une nouvelle gare, un aéroport, de nouveaux quartiers, de nouveaux jardins. Ces documents seront ironie de l’histoire réutilisés pour reconstruire la ville une fois le conflit terminé.

Les moyens sont placés sous l’autorité du 4. Orlyak avec deux yatos de chasse (un volant toujours sur Messerschmitt Me-109E et un volant sur Me-109G), un yato de bombardement volant sur des Avia B.71, un yato de reconnaissance volant sur Focke-Wulf Fw-189, un yato de coopération volant sur Fieseler Fi-156 et un yato de reconnaissance maritime volant sur Fiat RS-16.

Ces moyens sont importants sur le papier mais dans la pratique ils ont été affaiblis par des bombardements successifs, l’usure des appareils et une certaine démotivation des pilotes entre des anciens blasés et des nouveaux convaincus que déjà tout est perdu.

Côté allié, on trouve des unités embarquées, éloignement de la cible oblige même si le contrôle de Chios et de Lesbos offre plusieurs aérodromes aux unités alliées. L’Axe à bien tenté de les écraser mais elle manque de moyens pour neutraliser définitivement ces plate-formes.

On trouve d’abord des unités de chasse basées à terre, le squadron 14 de chasse-bombardement volant depuis Lesbos sur Hawker Tempest et le N°5 Squadron (RSAF) volant sur Curtiss P-40D depuis Chios.

Des unités de bombardement sont également engagées moins pour appuyer les commandos que pour provoquer le chaos et le désordre chez l’ennemi.

On engage ainsi les North American B-25 Mitchell du 35.Mira Vonvardismon grec et son confrère et rival, le 31. Mira Vonvardismon volant lui sur Bristol Beaumont mais aussi le squadron 135 volant sur Bristol Beaufighter. La reconnaissance est assurée par les De Havilland Mosquito du squadron 248 de la RAF. La première unité décolle de Chios, les deux autres de Lesbos.

A ce dispositif déjà imposant pour une opération commando s’ajoute des unités embarquées sur le porte-avions HMS Ark Royal, un habitué des bombardements de Thessalonique et un petit nouveau le porte-avions léger HMS Terrific.

C’est d’abord le 2nd Carrier Air Group (2nd CAG) qui comprend les squadrons 848 et 850 (Hawker Sea Fury) les squadrons d’attaque 849 851 et 853 (Blackburn Firebrand), le squadron 852 cchargé des missions de reconnaissance (Blackburn Buccaneer).

On trouve ensuite le 15th Carrier Air Group (15th CAG) qui comprend les squadrons 896 et 898 volant sur Hawker Sea Fury, le squadron 897 volant sur Blackburn Firebrand tout comme le squadron 899 même si officiellement le premier est spécialisé dans le bombardement en piqué et le second dans le torpillage (et secondairement la lutte ASM).

*

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En ce qui concerne les unités navales les bulgares ne peuvent pas véritablement engager leurs moyens navals fort réduits. En face les alliés vont déployer des moyens importants mais qui ne sont pas démesurés peut être dans l’intention de faire croire aux bulgares qu’il ne s’agit pas uniquement d’un raid de plus :

-Croiseur lourd Charlemagne

-Porte-Avions HMS Ark Royal et HMS Terrific

-Croiseur léger antiaérien HMS Bonaventure

-Croiseurs légers HMS Manchester et Gambetta

-Destroyer HMS Gallant HMS Shark Scorpion et HMS Serapis

-Escorteur d’Escadre Ronarc’h

-Transport d’assaut HMS Oceanway et Côte d’Albatre

-Quatre BDM et quatre LSM

-Douze vedettes rapides

La petite escadre alliée appareille d’Alexandrie le 10 septembre 1952. Des espions allemands et italiens transmettent bien cette information mais cela n’aide guère le haut-commandement de l’Heeresgruppe E qui ne sait où peuvent bien aller ces navires. La seule chose qui est certaine c’est que le volume des appareillages indique une mission majeure. Peut être l’offensive avec un grand O qui sait…. .

L’escadre franco-britannique chargée de l’opération THUNDERBOLT reçoit logiquement le nom de Force T (NdA Darjeeling ou Earl Grey ?).

Elle met cap au nord, contourne Chypre où elle se ravitaille avant de mettre cap au nord, traversant les Cyclades de nuit puis se mettant à portée des unités de chasse stationnées à Chios et Lesbos.

Elle croise la Force L (L comme Lemnos) puis continue sa route, inquiétant un temps les turcs qui ont pu craindre un assaut contre leurs côtes.

Les alliés interceptent des messages indiquant la mise en alerte des batteries côtières, des troupes stationnées du côté d’Izmir tandis que des avions décollent pour surveiller les côtes.

Des ordres précis sont donnés pour éviter un incident qui aurait pu changer le cours de la guerre.

Comme finalement les turcs se limitent à montrer les dents, les alliés les informent discrètement qu’ils ne sont pas concernés par ce déploiement de force.

La petite escadre qui n’à pas été repérée par l’ennemi _un véritable miracle_ arrive en position le 15 dans l’après midi. Heureusement le temps est couvert ce qui empêche les reconnaissances aériennes et préserve l’effet de surprise.

La force d’assaut peut être mise à l’eau, les vedettes pour le 10ème commando interallié qui doivent donner l’assaut sur le port, les embarcations amphibies pour les autres unités.

Pour préserver la surprise, il n’y eut aucune préparation d’artillerie. Quand les premiers commandos alliés sont mis à terre, la surprise pour les bulgares est totale.

Face à des troupes peu motivées ou dans un état de léthargie, des troupes de choc n’ont aucun mal à obtenir le dessus même si il y aura ici et là des nids de résistance qu’il conviendra de traiter au lance-roquettes, à la grenade, au lance-flammes voir à l’arme blanche.

Tout se passe remarquablement bien, la friction chère à Clausewitz est limitée. Il faut dire que l’opération à été préparée de très longue date dès l’été 1950. On à multiplié les vols de reconnaissance, on à recueillit le maximum d’informations auprès de réfugiés, on à récupéré des plans et même des cartes postales.

Des maquettes de lieux emblématiques de cette ville ont même été reconstituées en Egypte pour permettre aux unités de s’y entrainer et de s’y mouvoir quasiment les yeux fermés.

Les bulgares tentent de réagir en envoyant des renforts en direction de la ville mais ils sont durement châtiés d’abord par les embuscades tenues par le Corps Franc des Balkans (CFB) puis par l’aviation et quand cela ne suffisait par l’artillerie de marine.

Le 10ème commando interallié est probablement l’unité la plus malmenée par les bulgares. Les tirs croisés des batteries côtières saignent à blanc certaines unités notamment la 2ème compagnie dite Compagnie de la Garde, une compagnie française.

Elles sont toutes neutralisées, les servants sont tués ou faits prisonniers, les pièces méthodiquement sabotées. Signe qui ne trompe pas, ces pièces ne seront pas remises en service ce qui montre que les commandos ont fait du très bon travail.

En ville le Bataillon Sacré détruit plusieurs postes de transmission, récupère des documents au poste de commandement de la 1ère Division d’Infanterie bulgare, capture douze collaborateurs grecs et détruisent des infrastructures capitales pour géner la garnison de Thessalonique notamment les installations téléphoniques et de fourniture d’énergie.

De leur côté les SAS ont rallié non sans problème l’aérodrome, le pont qui devait être emprunté explosant à l’approche des commandos britanniques les obligeant à improviser ce qui est tout sauf un problème.

La garnison bulgare de l’aérodrome est une noix dure à casser, les rampants loin de s’enfuir n’hésitant pas à se défendre ce qui est tout sauf un problème pour le Special Air Service. Des appareils sont détruits mais d’autres profitent de la confusion pour s’enfuir en direction de la Bulgarie.

On reprochera à ces pilotes de ne pas avoir défendu l’aérodrome mais ces pilotes diront qu’il est difficile de se battre sans munitions.

Si peu d’appareils sont détruits (quatre Me-109G, deux Fi-156 et un Avia B.71) les infrastructures sont ravagées, les dépôts de carburant incendiés, les hangars détruits et pour ne rien arranger, le HMS Manchester et le Gambetta vont pilonner l’aérodrome, tirant une centaine d’obus de 152mm rendant inutilisable l’aérodrome pour de longues semaines.

Si le Gambetta ressort indemne de l’opération son compère britannique est sérieusement endommagé par un raid aérien allemand qui place deux bombes de 500kg qui endommagent sérieusement le navire, sa survie tenant même du miracle selon certains.

Le navire est bon pour huit mois de réparations et ne sera de retour au combat qu’en juin 1953.

Après deux jours de combat, les commandos alliés sont évacués sous la protection de l’aviation et de la marine. Cette évacuation étant favorisée par la neutralisation de l’île de Lemnos.

Le bilan de cette opération est remarquable. Les batteries côtières neutralisées, de nombreuses installations sabotées, le port embouteillé par le sabotage ou le sabordage de nombreux navires.

Le torpilleur T-4 est pris d’assaut par la 2ème compagnie du 10ème commando interallié, l’équipage surpris est promptement évacué, le navire saboté coulant à son poste.

Le dragueur de mines M-1 est coulé par les obus de l’escorteur d’escadre Ronar’ch qui en appuyant la 7ème compagnie (yougoslaves) et visant une batterie de canons de 120mm touche le dragueur de mines qui chavire et coule. Son sister-ship M-3 est saboté par son équipage au milieu de la rade pour tenter de la bloquer mais sans succès.

Le SPK-5 est sabordé par son équipage qui se repliant dans la capitainerie du port va opposer une féroce résistance à la 4ème compagnie (polonaise) au point d’obtenir les honneurs militaires lors de leur reddition.

Les LK-1 et 4 accompagnés par les VT-4 et 5 parviennent à appareiller dans l’espoir de s’enfuir en direction de l’est. La marine alliée ne sont pas leur laisser la possibilité.

Les LK-1 et 4 ont été victimes des bombes lancées par les Blackburn Firebrand de l’Ark Royal et du Terrific. Le LK-1 chargé de munitions disparaît dans une énorme boule de feu alors que le LK-4 est coupé en deux par deux projectiles, l’un tombant dans l’orifice créé par l’autre !

Le VT-4 qui avait émis de la fumée artificielle pour tenter de masquer les autres navires est littéralement matraqué par les obus de 120mm du destroyer HMS Gallant avant d’être drossé à la côte ce qui sauva la vie de quelques marins. Le VT-5 à moins de chance puisqu’il est littéralement pulverisé par les obus de 133mm du croiseur léger antiaérien HMS Bonaventure.

Le SPK-5 avait choisit une option plus étonnante celui de filer vers le sud. Encadré par les tirs de la marine alliée, il préfère se saborder plutôt que de tenter le diable.

Le SPK-7 tente d’appareiller mais devant la puissance de la réaction des alliés, l’équipage bulgare préfère saboter son navire et venir combattre au sol face aux commandos alliés.

Le M-6 parvient à s’échapper vers Alexandropoulis en compagnie du P-8 mais aussi des LK-10, 11 et 12.

Les pertes ont été sensibles notamment au sein du 10ème commando interallié qui va être sur le flanc pendant de longues semaines le temps que de nouvelles troupes soient formées et plus important encore amalgamées.

Côté bulgare c’est une énorme gueule de bois. Une vraie crise morale frappe l’armée bulgare qui pensait tenir solidement la région avec sa meilleure division. Certes on pourrait retorquer que face à des commandos, une unité régulière aura forcément des problèmes mais tout de même….. .

Côté allié on regrettait le rejet d’un débarquement amphibie dans la région, certains estimant qu’un débarquement dans une région marquée par l’opération THUNDERBOLT aurait permis de forcer bien plus rapidement le front et de couper l’herbe sous le pied des soviétiques.

Le Conflit (198) Balkans (32)

Dans cette partie je vais parler des combats terrestres, aériens et navals qui vont précéder le déclenchement de l’opération ANVIL.

Sur le front l’Axe ne peut que constater que quelquechose de gros, d’énorme, de gigantesque se prépare de l’autre côté.

Des patrouilles des deux camps s’affrontent, des échanges d’artillerie ont lieu même si l’Axe dispose de moyens plus faibles que ce soit en terme de pièces en ligne et de munitions.

Les alliés vont multiplier des raids pour rafraichir leur connaissance du dispositif ennemi et maintenir l’ennemi sous pression.

Ils espèrent ainsi que les italiens, les allemands et les bulgares vont épuiser leurs forces limitées et difficilement renforçables et renouvelables en multipliant les attaques limitées mais nombreuses.

En réalité l’Axe à vite compris (sauf rares exceptions où l’état-major du Heeresgruppe E à pensé que l’offensive avec un grand O avait début notamment lors de l’opération ICARE) qu’il s’agissait d’une guerre de basse intensité, qu’il fallait courber l’échine et attendre le moment opportun pour riposter.

Par rapport à 1950 et 1951, la différence c’est que les maquis et autres mouvements de résistance sont mieux organisés, mieux armés et mieux encadrés. Ils sont aussi moins querelleurs, mettant sous l’éteignoir leurs querelles politiques (bon parfois il y avait des rechutes hein).

Comme la riposte des italiens, des allemands, des bulgares et de leurs collaborateurs était particulièrement féroce, les maquis avaient pour mission principale de récupérer les pilotes abattus, de faire du renseignement mais de limiter leurs actions directes. Encore une fois cette dernière consigne était parfois difficilement applicable pour des maquisards harcelés par les troupes d’occupation qui de plus brûlaient d’en découdre.

En attendant la spectaculaire opération THUNDERBOLT contre Thessalonique, les différentes unités commandos et assimilées ont mené de nombreux raids. Evzones, hoplites de la mer, infanterie de marine britannique et yougoslave, fusiliers-commandos de marine français mais aussi Bataillon Sacré ont réalisé un certain nombre de raids dans la profondeur en utilisant planeurs et parachutes, vedettes lance-torpilles et sous-marins.

A cela s’ajoute une guerre de l’ombre, les différents services de renseignement se rendant coup pour coup dans les villes et les villages occupés. Encore aujourd’hui malgré des archives largement ouvertes et exploitées, la connaissance de cette guerre est souvent lacunaire et partiale.

Encore aujourd’hui de sales petits secrets sont enfouis et beaucoup de personne ont tout intérêt à ce qu’ils ne remontent jamais. Dans des régions où la vendetta est une pratique connue et reconnue on comprend aisément pourquoi.

Le 14 janvier 1952, des éléments du 3ème bataillon de fusiliers-marins commandos sont mis à terre sur l’île de Skiros par deux sous-marins français, les Aurore et Le Glorieux.

Les sous-marins font brièvement surface, les commandos mettent à l’eau des canots pneumatiques et rejoignent le plus silencieusement possible vers le rivage à la force des bras.

La plage reconnue la veille ayant été minée (on apprendra par la suite qu’un agent grec avait été retourné par l’Abwehr), les fusiliers-marins commandos change de lieu de mise à terre et vont ainsi surprendre les garnisons allemandes.

Les pièces d’artillerie sont sabotées, des documents récupérés, des mines posées. Les fusiliers-marins rejoignent la plage, tiraillant contre la garnison allemande avant d’être récupéré par les sous-marins non sans avoir laissé quatre morts derrière eux.

Les corps seront clandestinement enterrés par les habitants. Une fois la guerre terminée, des hommes du 3ème bataillon reviendront pour récupérer les corps de leurs camarades et les enterrer en France.


Le 30 janvier 1952, le Bataillon Sacré effectue un posé d’assaut sur l’île de Lemnos avec douze planeurs remorqués par des bombardiers britanniques déclassés Armstrong-Whitwort Whitley qui trouvaient là l’occasion de participer encore un peu à la fête.

L’opération démarre mal. Deux planeurs rompent leur câble et tombent à l’eau ne laissant aucune chance à leurs occupants. Deux autres seront perdus quand leurs avions pris dans un nuage entreront en collision ! Les accidents vont coûter plus chers au thébains que les combats !

Les douze planeurs survivants se posent sur l’aérodrome. La garnison bulgare est bousculée, les commandos grecs parviennent à détruire des appareils mais surtout des dépôts de carburant, le panache de fumée noire ayant été visible depuis Alexandropoulis.

Les commandos grecs sont récupérés par des C-47 qui effectuent un posé d’assaut sous la protection de la chasse, des chasseurs terrestres munis de réservoirs supplémentaires, des chasseurs lourds bimoteurs mais aussi des chasseurs embarqués sur le Guillaume le Conquérant.

Quelques isolés seront cachés par la population et récupérés quelques jours plus tard par le sous-marin Aurore.

Le 24 février 1952, des vedettes lance-torpilles néo-zélandaises et grecques transportent sur l’île d’Eubée des hoplites des mers, l’infanterie de marine grecque. Débarquant sous le feu ennemi _ un radar à repéré la petite flotte_ les hoplites font preuve d’agressivité et de décision pour renverser une situation compromise.

En dépit de pertes sensibles _19 tués et 24 blessés_ les hoplites détruisent un poste de commandement et plusieurs batteries avant de rembarquer. Cette demi réussite entrainera une profonde remise en cause des techniques et des tactiques.

Le 27 mars 1952, le 5ème bataillon d’evzones est parachuté (!) près de Larissa pour se porter au secours d’un maquis assaillit par des troupes italiennes et la Force de Sécurité de Soriotis.

Pourquoi une telle mission ? Tout simplement parce que ce maquis était soutenu par des agents du SOE et du BRCA et que leur capture serait une catastrophe si jamais on les faisaient parler.

Les evzones formés en seulement trois semaines (!) sont largués et tendent des embuscades aux troupes ennemies leur provoquant de lourdes pertes et surtout en permettant aux agents alliés d’échapper aux griffes italiennes et collabogrecques. Pour cette action d’éclat, ce bataillon reçoit le titre symbolique de «Bataillon de la Garde» et la Croix de la Guerre.

Dans le domaine aérien, les combats restent assez violents même si l’Axe est plus que jamais sur la défensive, devant s’employer sur d’autres front notamment sur le front occidental et sur le front russe où les combats sont bien plus violents que dans les Balkans.

Sur le plan tactique rien ne change vraiment. La chasse alliée opère dans la profondeur pour tenter d’abattre tout appareil ennemi et couvre le front pour empêcher les avions de reconnaissance de continuer de surveiller le dispositif ennemi et répérer les préparatifs d’une offensive majeure.

Les bombardiers bimoteurs attaquaient les arrières immédiats du front pendant que les bombardiers quadrimoteurs menaient une offensive plus stratégique, attaquant routes, ponts, voies de chemin de fer, industries, certains minant même le Danube !

Cette dernière mission n’était pas vraiment appréciée par les équipages car cela imposait un vol à basse altitude et à faible vitesse ce qui en faisait une proie rêvée pour la chasse et la DCA. A la fin de la guerre les britanniques inventeront des mines munis de parachutes ce qui permettait de voler plus haut et plus vite que par le passé.

En ce qui concerne la reconnaissance là encore peu d’évolution. Il y à bien quelques missions de reconnaissance à haute altitude menée notamment par des Bloch MB-178 français mais la plupart sont menées à moyenne altitude avec si possible une force d’escorte de chasse. Ce sont les opérations GROSEILLE/RAWSBERRY pour tenter d’anéantir la chasse ennemie mais passé l’effet de surprise, leur impact sera pour le moins limité.

Ces missions étaient menées dès que le temps le permettait avec également des missions de reconnaissance nocturne qui voyaient l’usage de fusées éclairantes.

Des avions plus légers surveillant les arrières du front pour répérer de nouveaux travaux ou l’arrivée de nouvelles unités. Les «mouchards» étaient parfois utilisés pour harceler l’ennemi la nuit.

Le Transport était là pour évacuer les blessés et les malades le plus vite possible («la Golden Hour») et pour parachuter du ravitaillement au profit des maquis. En revanche à part quelques sauts tactiques, aucune opération aéroportée sérieuse ne sera menée probablement en raison d’un terrain trop contraignant quoique pas plus que la Corée si vous voyez ce que je veux dire…… .

Le Conflit (196) Balkans (30)

Avec le départ des troupes françaises et polonaises pour d’autres fronts, la Grande-Bretagne devient la puissance occidentale dominante sur le front, des troupes britanniques combattant aux côtés des sud-africains, les australiens et les canadiens étant répartis pour d’autres fronts plus (australiens) ou moins lointains (canadiens).

Pas moins de deux armées vont être alignées au total, la 8th Army et la 10th Army avec plusieurs corps d’armée. Pour des raisons logistiques, toutes les unités n’étaient pas déployées en même temps mais en échelon.

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-4th Independent Armoured Brigade

-1st South African (Infantry) Division

-2nd South African (Infantry) Division

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-7th Armoured Division [UK]

-66th Infantry Division [UK]

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-3rd South African (Infantry) Division

-6th Armoured Division [South African]

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-56th Infantry Division

-7th Infantry Division (UK)

-Un Etat-Major

-Unités de soutien logistique et de transmission

-Un régiment d’artillerie lourde

-53rd (Welsh) Infantry Division

-12th Infantry Division (12th ID)

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La Royal Air Force (RAF) continue de déployer des unités aériennes importantes pour couvrir, éclairer et appuyer les troupes au sol. Après avoir envisagé de transférer des unités d’un front à l’autre, les britanniques préfèrent les conserver quitte à transférer des pilotes d’autres fronts pour leur permettre soit de souffler ou de connaître d’autres conditions opérationnelles. Ces moyens sont regroupés sous l’autorité de la British Tactical Air Force (BTAF).

-Un Etat-Major installé à Candie (Crète)

-Un groupement de soutien logistique

-Un groupement de défense antiaérienne

-Unités de chasse

-Squadron 33 : Supermarine Spitfire Mk IX

-Squadron 41 : Supermarine Spitfire Mk IX

Unités de chasse-bombardement et de bombardement

-Squadron 14 : Hawker Tempest

-Squadron 166 : Handley-Page Halifax

-Squadron 135 : Bristol Beaufighter

Unités de reconnaissance et de coopération

-Squadron 208 : Westland Lysander

-Squadron 248 : De Havilland Mosquito

-Squadron 217 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 228 : Short Sunderland

-Squadron 229 : Consolidated Catalina

Aux côtés des britanniques, on trouve également les australiens, les sud-africains et les canadiens qui vont déployer des escadres multirôles, des Tactical Wing.

La Royal Australian Air Force (RAAF) va maintenir des forces importantes dans la région sous la forme d’un 3rd Australian Tactical Wing (3rd ATW).

-Etat-Major installé à Rhodes

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement Antiaérien

-Unités de chasse

-N°22 Squadron : Hawker Fury II en remplacement du Hawker Hurricane

-N°24 Squadron : North American P-51 Mustang

-N°26 Squadron : North American P-51 Mustang

-Unités de bombardement

-N°28 Squadron : North American B-25 Mitchell (NdA ils ont remplacé les Douglas DB-7 en mars 1952)

-N°18 Squadron : Handley-Page Halifax B.Mk III

Unités de reconnaissance et de soutien

-N°12 Squadron : De Havilland Mosquito

-N°13 Squadron : Short Sunderland

-N°33 Squadron : Douglas C-47 Dakota

La Royal Canadian Air Force (RCAF) déploie une petite escadre baptisée Canadian Air Force in Balkans (CAFB) qui dispose de deux wings et trois squadrons.

-Un Etat-major installé à Heraklion

-Un Groupement de soutien logistique

-Un groupement antiaérien

-3rd Canadian Fighter Wing (3rd CFW) :

-Squadron 26 (Hawker Tempest)

-Squadron 28 (Supermarine Spitfire Mk IX)

-Squadron 30 (De Havilland Hornet)

-1st Canadian Composite Wing (1st CCW) :

-Squadron 39 (Blackburn Buccaneer)

-Squadron 41 (Hawker Tempest)

-Squadron 43 (Bristol Beaufighter FB Mk III)

La Royal South African Air Force (RSAF) envoie en Méditerranée orientale pour soutenir ses quatre divisions son South African Méditerranean Air Wing (SAMAW) (ex-SAMAG) qui est organisé de la façon suivante :

-Un Etat-major

-Un groupement logistique

-Un groupement antiaérien

-Unités de chasse

-N°2 Squadron : Supermarine Spitfire Mk IX

-N°5 Squadron : Curtiss P-40D

-N°13 Squadron : Supermarine Spitfire Mk IX

-N°14 Squadron : De Havilland Hornet

-Unités de bombardement

-N°7 Squadron : Vickers Wellington (NdA son remplacement par le Bristol Beaumont est prévu au printemps 1953)

-N°9 Squadron : Bristol Beaufighter

-N°17 Squadron : Martin B-26 Marauder

-Autres unités

-N°4 Squadron : De Havilland Mosquito

-N°11 Squadron : Douglas C-47 Skytrain

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Des moyens navals importants sont toujours là, des moyens britanniques et australiens qui vont opérer avec la marine nationale continue de déployer des moyens importants en partie pour compenser l’absence d’unités terrestres et aériennes (de l’Armée de l’Air). (confere la partie suivante).

Sur le plan du commandement, la France continue de gérer le tempo stratégique des opérations en Méditerranée.

Les moyens français sont regroupés au sein d’une Escadre de la Méditerranée Orientale qui ne dispose pas de navires en propres mais prend sous son commandement des navires fournis par les autres escadre de la Flotte de la Méditerranée mais aussi les navires yougoslaves.

En revanche les moyens grecs restent autonomes tout comme les moyens britanniques et australiens. Autant dire que pour un commandement intégré où rien ne dépasse, on repassera….. .

En dépit d’une apparence un peu bordelique, ce système fonctionnera plutôt bien il est vrai en l’absence d’une menace navale italienne très importante après la Bataille du Golfe de Zanthe.

En ce qui concerne les navires, certains vont revenir en 1952 après de longues réparations (réparations parfois doublées par une modernisation de l’armement et de l’électronique), des navires neufs arrivent tout droit d’Angleterre ou de France pour renforcer un dispositif déjà conséquent.

Dans le domaine aéronaval, les britanniques vont déployer deux nouveaux porte-avions légers permettant aux lourds de souffler. Cela s’explique par la volonté de pas trop exposer des navires qu’il serait difficile de remplacer rapidement.

La mise en service du HMS Vengeance et du HMS Warrior permet aux Furious, Indomitable et autres Ark Royal de rester un peu en retrait laissant les jeunots prendre les coups.

Le croiseur léger HMS Spartan est de retour au combat en septembre 1952 après quasiment un an de réparations (décembre 1951-septembre 1952).

D’autres navires quittent cependant la zone comme le HMS Newcastle qui quitte la Méditerranée orientale en septembre 1952. Le HMS Vigilant lui avait quitté la zone en octobre 1951 direction l’Océan Indien. Il reviendra en novembre 1953 en Méditerranée orientale.

Même chose pour les vedettes lance-torpilles néo-zélandaises qui présentes dans le Péloponnèse depuis septembre 1950 vont rallier Lampedusa en mai 1952 après le succès de l’opération ACOLADE contre Lampedusa et Pantelleria.