Le Conflit (134) Europe Occidentale (99)

Fixer, Percer et Manoeuvrer…..pour mieux se retrouver bloqués

Une fois la ligne ALARIC totalement nettoyée de toute présence allemande, les alliés s’installent «confortablement» en vue de l’exploitation qui doit être menée par les unités motomécaniques françaises, canadiennes, britanniques et américaines.

Le 3 juillet le 3rd Canadian Army Corps franchit enfin La Seine. Ce corps d’armée est un corps motomécanique composé notamment de deux divisions blindées, les 1st & 2nd Canadian Armoured Division.

Ce corps va s’installer entre les deux corps d’armée canadiens déjà sur la rive nord de la Seine pour foncer le plus au nord possible, l’objectif étant si possible de libérer la Picardie et les Flandres Françaises puis de basculer en Belgique voir aux Pays-Bas.

Ce transfert se passe sans autres problèmes que les pannes mécaniques et les ruptures de pont, l’aviation alliée montant une garde vigilante face à une Luftwaffe qui telle une bête plessée léche ses plaies en attendant de pouvoir griffer et mordre à nouveau tout en sachant que ces crocs ne sont plus si aiguisés que deux ans plus tôt.

Ce transfert qui s’est achevé le 6 juillet est concomitant du passage au nord de la Seine du 1er Corps de Cavalerie Blindée (1er CCB), une unité motomécanique française qui passe La Seine du 4 au 7 juillet 1951.

Tel un Bolero les mouvements alliés s’accelèrent. Les allemands qui ont laissé quelques sonnettes en avant de la ligne ATTILA ne se sont aucune illusion : les alliés vont bientôt lâcher les chiens et cela va faire très mal.

Après les unités motomécaniques canadiennes et françaises ce sont les britanniques du 1st British Armored Corps (1st BAC) qui passent La Seine du 8 au 11 juillet 1951. Si dans un premier temps le 3ème CCB reste en réserve, à l’est de Paris les deux divisions blindées américaines sont engagées tandis que le 2ème CCB s’insère dans le secteur de la 4ème Armée en vue d’une chevauchée que l’on espère glorieuse et mémorable. Tout ce petit monde est en place le 12 juillet 1951.

Une semaine plus tard, le 19 juillet 1951 l’opération TEMPÊTE est lancée. Les unités motomécaniques doivent forcer le passage en étant aidées par les différentes armées qui doivent également préparer leur relève par des unités fraiches ! Autant dire que les officiers d’état-major ne manquent ni de travail ni de stress.

L’objectif de cette opération TEMPÊTE est de forcer la ligne ATTILA et surtout d’éviter que les allemands se replient en bon ordre sur les lignes fortifiées successives qui sont du sud au nord LOTHAR WOLFGANG (qui suit le cours de la Somme), GOTHIC et enfin WAGNER qui suite la frontière franco-belge avant de se connecter au WESTWALL qui va devoir être profondément régénéré et réarmé.

La tactique, le mode opératoire est classique : frappes aériennes ciblées avec quelques exemple de carpet bombing pour assomer les allemands avant que l’artillerie lourde ne prenne le relais.

La percée doit être réalisée par les unités en ligne (Armée Canadienne en France, 1ère Armée Française, 1ère Armée Britannique, 2ème et 3ème Armée Française mais aussi 3ème Armée Américaine, 4ème et 6ème Armée Française) avant que les unités motomécaniques ne s’enfoncent dans un dispositif ennemi fracassé et fragmenté.

L’objectif final est la Somme. La légende veut que certains officiers originaires de la région aurait dit avec un humour noir «Mais bon sang qu’es-ce qu’on vous à fait pour que tout le monde veuille s’étriper chez nous ?»

Les canadiens sont les premiers à être engagés. Les canucks ont la pression. Décevants lors de l’opération AVALANCHE ils se savent attendus au tournant. Es-ce pour cela qu’ils vont se montrer particulièrement virulents ? C’est pas impossible, les allemands sont bousculés, culbutés, fort peu de prisonniers sont faits.

Les combats sont si rapprochés que l’artillerie comme l’aviation doivent retenir leurs coups de peur de toucher des troupes amies. On assiste à des combats à mains nues, de féroces charges à la baïonette, bref un combat rappelant davantage le premier que le second conflit mondial.

La 1.VolksGrenadierDivision résiste bien, galvanisée par un chef de corps qui n’hésite pas à monter en première ligne en dépit des problèmes de coordination que cela pose même si l’état-major peut gérer la majeure partie des opérations surtout dans une armée qui valorise l’initiative individuelle.

Malheureusement à sa gauche la 15.S.S GrenadierDivision (Ungarische n°1) se liquéfie très vite. Il faut dire que ces hommes se demandent bien ce qu’ils font là à combattre en France pour un allié dont le mépris est de notoriété publique puisque les alliés (qu’ils soient hongrois, bulgares, italiens ou roumains) sont pour la caste militaire allemande un bouc émissaire commode.

Le 7.AK aurait pu être totalement détruit sans l’action de la 2.PanzerDivision. Considérée comme la meilleure panzerdivision du front occidental, elle mène de vigoureuses contre-attaques pour soutenir l’infanterie. Cela stablise la situation mais seulement pour un temps.

En effet dès le lendemain 20 juillet, le 3rd Canadian Army Corps est engagé dans les brèches créées par les deux autres corps d’armée canadiens. Les chars à l’érable foncent dans les plaines de Picardie, forcent la ligne LOTHAR le 24 juillet et atteignent la Somme le 2 août 1951.

Le 7.ArmeeKorps lui est considéré comme détruit, seulement des éléments épars parviennent à franchir la Somme dans une ambiance apocalyptique, sous le feu de l’artillerie de l’aviation qui empêche surtout le franchissement des chars et des véhicules. Les fantassins peuvent eux franchir à la nage (même si c’est une gageure nous sommes d’accord) ou sur de petites embarcations.

En fait ce qui sauve les allemands c’est aussi que les alliés manquent d’énergie pour continuer sans s’arrêter. Comme le dira le général Villeneuve en petit comité «Les canadiens ont fait mieux sous la tempête que dans une avalanche mais je pense qu’ils auraient pu mieux faire».

Ces propos vont arriver aux oreilles des canadiens qui ne le prendront pas mal à la fois par un constat lucide mais aussi parce qu’ils connaissaient parfaitement le généralissime des forces alliées.

Es-ce le début d’une période dorée pour les forces armées alliées ? Hélas non car les allemands se sont ressaisis en s’installant sur la ligne WOLFGANG pour une partie de leurs unités, celles faisant face à l’Armée Canadienne en France (ACF), unités passablement fatiguées, passablement démotivées mais tiennent encore pour des raisons multiples et qui ne sont pas uniquement de l’ordre du coercitif contrairement à ce qu’on à longtemps cru.

La 1ère Armée Française passe à l’attaque le même jour que l’armée canadienne en France mais à moins de succès que l’ACF puisqu’elle ne peut forcer la ligne LOTHAR créant donc un saillant menacé à l’ouest par la 1ère Armée et à l’est par la 1ère Armée britannique. Il faut dire que le 1er CCB à tapé dans le point dur du dispositif allemand et va subir de lourdes pertes.

Le 5.ArmeeKorps (5.AK) va résister pied à pied. Bien que ne disposant pas d’unités blindées contrairement au 9.AK, le corps d’armée dispose de trois solides divisions d’infanterie (262.ID 6.ID 26.ID) qui connaissent parfaitement le terrain et vont imposer une guerre d’usure aux 1er et 17ème CA, le 18ème CA restant en réserve pour faire face à toute éventualité, décision qui sera beaucoup reprochée au commandant de la 1ère Armée.

En dépit d’une situation incertaine, de brèches non colmatées mais corsetées par les allemands, le 1er CCB est engagé. Les premiers combats sont prometteurs mais très vite la défense allemande se raidit, les pertes en chars sont lourdes, l’infanterie portée peinant à neutraliser les positions antichars, les sapeurs du génie en nombre insuffisant peinant à la fois à déminer les axes de progression et à aménager le terrain. Heureusement l’artillerie tient son rang et éviter bien des déconvenues aux cavaliers motomécaniques français.

Résultat malgré les efforts des troupes françaises, malgré l’engagement du 18ème CA, la 1ère Armée française ne parvient pas à forcer la ligne LOTHAR créant un saillant séparant l’ACF de la 1ère Armée britannique.

Cette situation parait-il aurait discrètement rejouit certains officiers britanniques qui malgré la fraternité d’armes franco-britannique n’avaient oublié ni Crecy, ni Azincourt, ni Trafalgar et encore moins Waterloo.

La 1st Army (UK) parvient elle à percer la ligne ATTILA, à déborder la ligne LOTHAR non sans mal et après de violents combats, elle parvient à border la ligne WOLFGANG.

Comme la première armée française, la 1ère armée britannique n’engage que deux corps d’armée d’infanterie, les 1st et 3rd BC, laissant le 2nd BC en réserve pour faire face à toute éventualité. Quand au 1st British Armoured Corps, il doit être engagé pour l’exploitation que l’on espère rapide.

Les allemands du 9.ArmeeKorps tentent de résister pied à pied mais sont très vite débordés malgré les efforts de la 13.PanzerDivision qui par d’incessants coups de sonde, par l’utilisation habile du terrain tente de freiner l’avancée britannique et surtout retarder l’engagement du 1st BAC.

La 9.ID assaillit par le 1st BC doit très vite décrocher même si elle laisse quelques «enfants perdus» pour rendre la poursuite difficile, pénible et sanglante.

La 59.ID elle doit encaisser le choc du 3rd BC, choc plutôt bien digéré en partie grâce aux efforts de la 13.PzD qui montre que Panther et Tigre bien menés sont supérieurs aux Churchill et Cromwell du Royal Tank Corps. Malheureusement pour les allemands et heureusement pour les britanniques, la 13ème division blindée allemande n’est pas la meilleure du Panzerkorps.

Après cinq jours de féroces combats, les britanniques débordent la ligne LOTHAR et fonce vers la Somme qu’ils tentent de border mais ils sont gênés par une 1ère Armée Française coincée sur la ligne qu’ils venaient de déborder. Ils doivent donc faire pivoter leur axe de progression de 90° vers la gauche pour éviter une attaque de flanc allemande.

En réalité ce saillant n’est un cadeau ni pour les alliés qui ne parviennent pas à obtenir un front homogène et pour les allemands qui doivent étaler des forces affaiblies et qui sont en plus à la merci d’un double enveloppement venu de l’est et de l’ouest. Affaire à suivre comme on dit

La 2ème Armée Française passe à l’attaque le 20 juillet seulement pour des questions d’ordre logistique et pour maintenir les allemands sous pression.

A la différence de la 1ère Armée, les quatre corps d’armée sont successivement engagés, certains disant que c’était pour éviter une mutinerie chez les polonais.

Le 5ème CA bouscule la 2.VolksgrenadierDivision qui très vite ne représente plus qu’une nuisance à défaut d’une vrai menace. Elle est cependant surveillée par le corps d’armée français comme on surveille le lait sur le feu.

Le 1er CA polonais attaque lui la 11.S.S Division «Frunsberg». Les combats sont violents, impitoyables on ne se fait aucun cadeau. C’est bien simple les blessés préfèrent se faire sauter à la grenade plutôt que se rendre. La division S.S est rapidement débordée mais parvient à se replier en bon ordre.

Le 2ème CA polonais attaque lui le secteur de la 45.ID qui resiste bien mieux que prévu. Le 2ème CAPol doit même demander de l’aide au 3ème Corps d’Armée polonais pour venir à bout de cette division particulièrement dure à casser.

La 2ème Armée française perce donc très vite la ligne ATTILA et alors que les allemands s’attendent à une pause foncent vers la ligne LOTHAR surprenant les troupes allemandes en pleine retraite. C’est une course entre les unités de ligne et le 3ème CCB qui d’abord en réserve va être rapidement engagé.

Les allemands sont bousculés culbutés par des troupes françaises littéralement enragées. Un officier de liaison italien parlant de la célèbre furia francese apparue durant les guerres d’Italie.

A la différence du 1er CCB qui avait eu toutes les peines du monde à forcer le passage, le 3ème CCB joue sur du velours et empêche les allemands de se rétablir avant la ligne WOLFGANG.

En ce qui concerne les troupes allemandes, le 14.ArmeeKorps (14.AK) souffre sous les coups de notre deuxième armée.

Si la 357.ID parvient à se replier en bon ordre, la 49.ID est littéralement pulverisée alors que la 271.ID parvient à se replier en bon ordre tout en étant sérieusement affaiblie.

La 3ème Armée Française attaque en même temps que la 2ème pour maintenir les allemands sous pression. De toute façon les allemands étaient tellement bousculés que je ne suis pas certain qu’une 3ème Armée française restant l’arme au pied aurait changé quoi que ce soit.

A l’origine elle ne disposait pas d’unités motomécaniques type corps d’armée blindée ou corps de cavalerie blindée mais pour cette opération TEMPÊTE le GBCC-502 à été transféré à la 3ème Armée devenant donc le GBCC-503, les ARL-44 accompagnant les unités d’infanterie non pas en appui direct mais en formant des groupements occasionnels avec les canons d’assaut et les chasseurs de chars pour empêcher les allemands de se rétablir sur une position dure.

Au combat, les ARL-44 maintenaient les chars allemands plus légers à distance avec l’allonge et la puissance de son canon de 90mm pendant que les canons d’assaut collaient aux unités d’infanterie, les chasseurs de chars créant des écrans ou flanquant les unités d’infanterie qui avaient reçut l’ordre de foncer sans se préoccuper d’éventuelles poches de résistance qui seraient nettoyées plus tard.

Certains estimaient que cela allait à l’encontre du bon sens militaire ce à quoi le général Villeneuve répondit que ces hommes fatigués, blessés, démotivés seraient incapables de combattre longtemps , une chose que les soviétiques ont théorisé dans leur art opératif en montrant qu’en cassant le dispositif ennemi tu rend les choses plus compliquées puisque les isolés, les trainards posaient d’avantage de problèmes à l’ennemi qu’à tes propres forces.

Le 23.AK encaisse l’énergie cinétique de la 3ème Armée. La 3.VolksgrenadierDivision est pulverisée, anéantie mais les deux autres divisions sont certes affaiblies mais parviennent à se replier en bon ordre pour éviter l’encerclement et la submersion par les troupes alliées.

Sans surprise les trois corps d’armée français s’installent sur la rive sud de la Somme, couvrant le flanc gauche de la 8ème Armée qui à été finalement maintenue alors qu’on envisageait sérieusement de la dissoudre surtout après une performance médiocre lors de l’opération AVALANCHE.

Cette fois seulement deux corps d’armée sont engagés, les 7ème et 31ème CA, le 6ème CA restant en réserve pour profiter la moindre opportunité. Comme à chaque fois certaines estiment qu’un engagement des trois corps d’armée aurait permis d’obtenir de meilleurs résultats mais c’est oublier un peu vite les questions logistiques et la réaction de l’ennemi.

Le 3.AK doit donc affronter deux corps d’armée français. Elle s’en tire avec les honneurs mais peut se replier en bon ordre bien couvert par le 4.Panzerkorps qui réalise de véritables prodiges pour soutenir le 3ème corps d’armée mais aussi les unités assaillies par la 3ème armée américaine.

La 3rd US Army passe à l’attaque le 20 juillet 1951. Dans un premier temps cela se passe très bien. La ligne ATTILA est facilement percée, perforée, l’artillerie et l’aviation ayant provoqué de terribles pertes aux allemands qui tentent avec plusieurs contre-attaques de freiner l’avancée des américains qui sont sur le point de déborder la ligne LOTHAR mais les allemands bloquent la percée américaine.

Résultat les allemands vont obtenir un saillant qui avec celui séparant l’ACF et la 2ème Armée Française pourrait permettre aux allemands d’encercler les 2ème et 3ème Armée. Seulement voilà les allemands n’ont ni le temps ni les moyens de percer pour provoquer une terrible défaite aux alliés et retarder l’ineluctable : l’invasion du Vaterland.

Les trois corps d’armée américains ont été engagés avec des résultats contrastés. Si le 3rd Army Corps à rempli sa part du boulot ce n’est pas vraiment le cas du 8th et du 12th CA qui ont plus de mal.

Côté allemand, le 15.AK encaisse le choc de la 3ème Armée américaine. Si la 34.ID s’en sort comme on dit avec les honneurs en revanche la 36.ID est très affaiblie. Elle doit sa survie à l’action décidée de la 17.S.S GrenadierDivision (Galician n°1) qui littéralement se sacrifie pour empêcher les américains de déborder totalement le 15ème Corps d’Armée allemands. Ce dernier peut se replier en bon ordre au nord de la ligne LOTHAR ce qui est tout sauf une bonne position.

La 4ème Armée Française s’élance en même temps que l’armée américaine. Les débuts sont prometteurs mais très vite la résistance allemande ferme et intelligente se raidit. Résultat si la ligne LOTHAR est rapidement percée (après guerre les allemands réécriront l’histoire en affirmant que cette ligne n’était pas destinée à être solidement tenue ce dont on peut très légitimement douter), la ligne WOLFGANG va rester hors de portée.

Pour éviter une thrombose logistique, décision est prise de n’engager que les 25ème et 16ème CA en laissant les 26ème et 8ème en réserve mais toujours dans l’optique de profiter de la moindre opportunité.

Le 16.ArmeeKorps (16.AK) encaisse l’assaut de la 4ème Armée française mais réagit avec maitrise et intelligence, échangeant (un peu) de terrain contre beaucoup _tout est relatif_ de temps.

La 4.VolksgrenadierDivision résiste mieux que la 44.ID qui se désintègre. Certaines unités abandonnent rapidement le combat mais d’autres se font tuer sur place.

La 6ème Armée Française passe à l’attaque le 21 juillet dans l’espoir de profiter d’un certain desarroi, d’un certain flottement côté allemand. Hélas les fridolins attendent les français de pied ferme.

En effet outre l’engagement de la 5.Fallsschirmjäger Division une nouvelle division allemande est engagée, une 5.VolksGrenadierDivision tout juste créée. Ses capacités sont limitées mais les allemands n’ont pas vraiment le choix.

En dépit de moyens limités qui rélèvent souvent du bricolage, ces deux unités résistent pied à pied aux français passablement déconcertés par une telle résistance. Il faut dire que seules les 9ème et 28ème CA sont engagés, le 12ème CA restant en réserve.

Les combats sont durs, violents, impitoyables même. On ne compte plus les exactions contre les prisonniers qui sont d’ailleurs de moins en moins de nombreux et de plus en plus mal en point.

Le taux de mortalité dans les camps provisoires est effroyable et l’Allemagne à pu dire que les alliés laissent leurs prisonniers sans soins ce qui est faux mais à la guerre la première victime c’est la vérité.

La ligne ATTILA est forcée le 24 juillet et la ligne LOTHAR est atteinte une semaine plus tard le 31 juillet 1951. Elle est percée à plusieurs endroits mais malgré les efforts des unités de la 6ème Armée, la ligne WOLFGANG ne peut être atteinte, laissant les allemands se replier tant bien que mal en ne laissant derrière que des ruines, des larmes et du sang.

Dans les airs les combats se font moins violents, les alliés sans disposer d’une maitrise absolue de l’espace aérien peuvent se permettre des choses qui auraient été impossibles sous un ciel disputé.

Les rares avions portant la Balkenkreuze qui osent décoller sont impitoyablement pourchassés et envoyés au sol. Les allemands sont réduits à opérer de nuit avec toutes les limites qui sied à ce genre d’opérations en des temps où il est illusoire de vouloir voler par tous les temps. De plus les alliés disposent d’unités de chasse de nuit bien équipées, expérimentées et entrainées.

En ce qui concerne le bombardement et l’attaque, les français et leurs alliés vont combattre soit en soutien des troupes au sol ou selon un agenda qui leur est propre pour casser les infrastructures et l’industrie allemande dans l’espoir d’accélérer la chute de l’Allemagne.

Les différentes villes françaises sont libérées. De nombreuses villes sont ruinées mais moins que celles situées sur la ligne de front à savoir Le Havre et Rouen. Parmi les principales villes libérées citons Fecamp le 4 juillet, Dieppe le 10 juillet et Beauvais pour ce que les anglo-saxons appellent Bastille Day (14 juillet 1951).

A chaque fois ce sont les mêmes scènes, la joie délirante puis les règlements de compte entre de pseudos résistants et ceux accusés d’avoir collaboré avec les allemands. Heureusement derrière les armées, les forces de gendarmerie vont rapidement mettre au pas de pseudos justiciers. Cela laisse songeur si l’état français s’était effondré et n’avait pas disposé de forces de police suffisantes pour maintenir l’ordre après la libération des territoires par les forces militaires.

Le front se stabilise en septembre 1951. Cela ne veut pas dire que les combats sont terminés mais il s’agit d’avantage de combats locaux, d’escarmouches que d’offensives grande style.

Il suit à nouveau le cours de la Somme (mais Amiens comme Abbeville restent aux mains des allemands), coupe l’Oise au sud de Saint Quentin, remonte un peu vers le nord puis redescend vers le sud pour suivre une partie du cours de la Marne, coupe la Saone aux prémices de son bassin versant avant de longer l’extrême sud de la frontière allemande et se terminer au niveau du lac Leman.

Si le rythme des combats ralentit c’est à la fois pour des questions logistiques mais aussi parce que la météo n’aide guère les combattants. La pluie tombe en abondance détrempant les sols, rendant pénible la tenue du front. Les températures sont heureusement clémentes pour ce début d’automne.

Comme je l’ai écris plus haut les alliés étaient dans une situation inconfortable : devoir avancer tout en préparant l’engagement de leurs unités en réserve pour permettre aux unités combattant en première ligne de souffler une semaine, quinze jours voir plus et ainsi pouvoir reprendre la lutte après avoir soigné les corps et les esprits.

Craignant une réaction allemande plus vive qu’escomptée, le général Villeneuve étudie une opération de diversion ou une opération de couverture. Finalement décision est prise d’engager la 11ème Division Parachutiste (11ème DP) sous la forme de sauts tactiques pour tenter d’éliminer les deux saillants allemands.

Cette décision est loin de faire l’unanimité. Certains estiment qu’il faudrait engager davantage de troupes aéroportées voir mener une opération motomécanique pour éliminer ces saillants tout en couvrant la relève des troupes en ligne.

L’opération GIBOULEE est finalement lancée le 4 octobre 1951 après plusieurs reports en raison de problèmes météorologiques.

La division parachutiste française est larguée en ordre dispersé. Très vite malgré leur agressivité et leur bravoure les héritiers de l’infanterie de l’air se heurtent à de sérieuses difficultés montrant les avantages et surtout les limites des troupes aéroportées notamment face à un ennemi retranché.

Après seulement trois jours de combat force est de constater que l’opération GIBOULEE est un échec. Les saillants n’ont pas été éliminés et les paras français ont subit des pertes non négligeables.

Seul point positif, les allemands ont décidé d’évacuer les deux saillants pour raccourcir le front mais il le font en menant la politique de la terre brulée en dévastant tout sur leur passage. Ils vont se replier sur la ligne WOLFGANG pour une partie de leurs forces mais les unités faisant face aux 4ème et 6ème Armées françaises reçoivent l’ordre de tenir leur position vraisemblablement pour ralentir encore un peu la chevauchée alliée vers l’Allemagne qui semble ne jamais avoir été aussi proche.

Pendant ce temps les premières relèves ont eu lieu. Si l’Armée Canadienne en France (ACF) reste en ligne, la 1ère Armée Française est relevée par l’Armée Belge Libre (ABL), la 2ème Armée Britannique relève la 1st Army (UK) mais les deux autres armées française, les 2ème et 3ème Armée restent en ligne à la différence de la 8ème Armée qui passe en réserve.

La 7th US Army monte en ligne formant le First US Army Group (FUSAG) avec la 3rd US Army permettant aux armées américaines d’opérer sous un commandement national. Si la 6ème Armée Française reste en ligne en revanche la 4ème Armée Française passe en réserve pour régénération.

Le Conflit (109) Europe Occidentale (75)

Ordre de Bataille des Forces Allemandes (2) : Forces Aériennes

En guise d’introduction

Le dispositif aérien allemand est lui aussi réorganisé à la fois pour durer mais aussi et probablement surtout parce que l’aviation allemande va devoir s’employer au dessus de l’URSS sans compter que les combats dans les Balkans imposent un engagement plus important que prévu.

Comme nous l’avons vu plus haut après les combats en Norvège, les allemands ont maintenu les FliegerKorps regroupés au sein d’une Luftflotte Norge. En clair les Corps Aériens censés être temporaires ont été pérennisés. Le même schéma va se reproduire sur le front occidental avec néanmoins de légères différences.

C’est ainsi que le XIII.FliegerKorps (FliegerKorps Nederland) reste indépendant tout comme le XIV.FliegerKorps (FliegerKorps Belgium) même si leurs moyens sont réduits en terme qualitatif et quantitatif toujours pour privilégier l’opération BARBAROSSA.

Les XV et XVI.FliegerKorps sont ceux regroupés au sein d’une Luftflotte Frankreich qui dépend en théorie de l’OberKommando-West mais comme pour les Heeresgruppe Normandie et Burgund cette soumission est très théorique le commandant des forces aériennes allemandes en France ayant davantage tendance à prendre ses ordres auprès de l’OKL (OberKommando der Luftwaffe). Là encore ce sont les relations entre hommes qui vont faire la différence plus que les règles les plus élémentaires de la soumission hierarchique.

A la différence des deux FliegerKorps plus haut les moyens des 15ème et 16ème ne sont pas fondamentalement réduits en raison de la pression aérienne alliée qui se maintient de façon constante. On peut plutôt dire que les moyens sont redirigés et réadaptés.

En ce qui concerne les unités, certaines sont toujours là, d’autres sont parties sur d’autres cieux plus à l’est, d’autres ont changé de nom. Pour des questions pratiques, la Luftwaffe à tenté de déployer à l’ouest des Geschwader homogènes pour favoriser l’esprit de corps.

L’équipement évolue, les Me-109E à G sont peu à peu retirés du service au profit de modèles plus modernes en attendant le Messerschmitt Me-309, le nouveau chasseur monomoteur imaginé par Willy Messerschmitt.

En ce qui concerne le Fw-190 même situation, les A et D sont retirés du service au profit du Fw-190G et d’un nouveau modèle, le Fw-190H.

En ce qui concerne la chasse lourde, le Me-110 est peu à peu remplacé par le Me-210 et le Me-410, évolution du précédent.

En ce qui concerne le bombardement, l’équipement évolue également avec le retrait du Heinkel He-111 au profit non pas du He-119 à la mise au point interminable mais à de nouvelles versions du Do-217 et du Ju-188. Le Do-317 fait même son apparition, ultime évolution du Do-17.

Dans le domaine de l’assaut et du bombardement en piqué, le Henschel Hs-129 en dépit de résultats décevants est toujours en service alors que les Ju-87 ont été remplacés par des Ju-187 plus modernes. A noter qu’un Ju-287 est dans les cartons.

Dans le domaine de la reconnaissance les Fw-189 et les Fi-156 sont toujours là même si le premier pourrait être remplacé par le Me-410B, version de reconnaissance du Hornisse. Même chose pour le transport avec toujours la «Tante Ju», le Ju-90 et le Me-323.

-XIII.FliegerKorps (FliegerKorps Nederland)

NdA je cite de mémoire ce corps aérien qui couvre les Pays-Bas contre les bombardements britanniques qu’ils soient directs ou qu’ils soient liés aux bombardements en Allemagne. Cela me permet de parler de l’évolution de Corps Aérien qui à perdu des unités redeployées à l’est pour ce que vous savez.

-Un Etat-Major

-Quatre Gruppen de chasse :

I./JG-4 (Messerschmitt Me-109H) II./JG-4 (Messerschmitt Me-109H), III./JG-4 (Messerschmitt Me-109H) et IV./JG-4 (Messerschmitt Me-109H)

-Deux Gruppen de chasse lourde :

I./ZG-4 (Messerschmitt Me-110G) et II./ZG-4 (Messerschmitt Me-210)

-Trois Gruppen de bombardement :

I./Kpfg-27 (Dornier Do-217), II./Kpfg-27 (Dornier Do-217 en remplacement des He-111), III.Kpfg-27 (Dornier Do-217)

-Les deux Sturzkampfgruppen (groupes de bombardement en piqué) ont été rééquipés avec Junkers Ju-187 et redéployés à l’est, la présence de telles unités d’appui-rapproché ne se justifiant pas sur cette zone.

-Un Gruppen de transport :

le II./TrG-1 équipé de Junkers Ju-52/3m. Ce groupe va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés.

-XIV.FliegerKorps (FliegerKorps Belgium)

Ce 14ème Corps Aérien après avoir opéré au dessus de la Belgique et de la France est désormais chargé de défendre l’espace aérien belge contre les incursions britanniques que ce soit pour des missions d’attaque ou de reconnaissance. Comme pour son homologue chargé de la défense des Pays-Bas ces moyens sont réduits et adaptés.

-Un Etat-Major

-Quatre Gruppen de Chasse :

II./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G), I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190H en remplacement des Fw-190E), III./JG-52 et IV./Jg-52 (Focke-Wulf Fw-190H)

-Un Gruppen de chasse lourde :

le I./ZG-3 volant sur Messerschmitt Me-210B, les deux autres unités étant redéployées en Allemagne. Si le I./ZG-76 conserve pour le moment ses Me-110G en revanche le I./ZG-2 reçoit des Me-410

-Trois Gruppen de bombardement et d’attaque :

I., II et III./KpfG-1 volant sur Dornier Do-317

-Les deux groupes de bombardement en piqué ont été redéployés à l’est et rééquipés avec des Ju-187 plus modernes

-Un Gruppen de Reconnaissance :

l’Aufklarunggruppe 32 avec des Focke-Wulf Fw-189 et des Fieseler Fi-156.

-Un Gruppen de Transport :

le III./TrG-1 volant sur Junkers Ju-90.

-XV. FliegerKorps (dépend de la Luftflotte Frankreich)

-Un Etat-Major

-Six Gruppen de Chasse :

I./JG-27 (Messerschmitt Me-109G) II./JG-27 (Messerschmitt Me-109H), III./JG-27 (Messerschmitt Me-109K), III./JG-53 (Focke-Wulf Fw-190H), I./JG-77 (Messerschmitt Me-109K), II./JG-77 (Messerschmitt Me-109L)

-Deux Gruppen de chasse lourde :

II./ZG-2 (Messerschmitt Me-210B) et III./ZG-2 (Messerschmitt Me-410 Hornisse)

-Sept Gruppen d’attaque et de bombardement :

II./Kpfg-2 : ( Dornier Do-217), III./Kpfg-2 : ( Dornier Do-217), II./Kpfg-53 : (Ju-188), I./Kpfg-4 : (Dornier Do-217), IV./Kpfg-41 : (24 Focke-Wulf Fw-190G), I./Kpfg-42 : (18 Focke-Wulf Fw-190G), II./Kpfg-46 : (Henschel Hs-129)

-Deux Gruppen de bombardement en piqué :

IV./Stkpfg-1 (Junkers Ju-187) et IV./Stkpfg-2 (Junkers Ju-187)

-Un Gruppen de reconnaissance :

l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 Storch

-Un Gruppen de transport :

le III./TransportGeschwader 3 volant sur une flotte mixte Junkers Ju-52/3m et Ju-90.

-XVI.FliegerKorps (dépend de la Luftflotte Frankreich) :

-Quatre gruppen de chasse :

III./JG-3 (Messerschmitt Me-109G) II./JG-4 (Messerschmitt Me-109K) I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G) et IV./JG-77 (Messerschmitt Me-109L)

-Deux gruppen de chasse lourde :

les I./ZG-5 et III./ZG-5 volant sur Messerschmitt Me-410A Hornisse

-Quatre gruppen de bombardement et d’attaque :

III./Kpfg-4 (Dornier Do-217), II./Kpfg-27 (Dornier Do-217), II./Kpfg-42 et IV./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190G)

-Deux gruppen de bombardement en piqué :

III./Stkpfg-1 (Ju-187) et III./Stkpfg-2 (Ju-187)

-Un Gruppen de reconnaissance

le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance

-Un Gruppen de transport :

le I./TransportGeschwader 3 disposant de Junkers Ju-90 et de planeurs remorqués par des Do-17.

Combats et opérations aériennes

Si les opérations terrestres connaissent une longue pause entre le 1er novembre 1949 et le 4 mai 1950 en revanche pour les combats aériens c’est une toute autre histoire.

Certes le mauvais temps va bloquer nombre de jours les chasseurs et les bombardiers des deux camps sur leurs bases mais dès que le temps s’améliore le ciel de France était strié de trainées de condensation.

Outre le contrôle de l’espace aérien au dessus de front les deux belligérants se livraient à une guerre du renseignement mais aussi à des opérations d’affaiblissement par des frappes d’interdiction mais aussi par des missions d’infiltration.

Bien que la Seine soit particulièrement bien surveillée (postes de guêt, radars…..) il était toujours possible pour un petit avion (généralement un Fieseler Fi-156 Storch pour les allemands, un ANF-123 Criquet ou un Westland Lysander pour les alliés) de se glisser dans le camp ennemi pour y déposer des saboteurs ou des agents de renseignement.

Ces opérations moins glamours mais pas moins dangereuses que les bombardements massifs vont entrainer une véritable psychose dans les deux camps, relançant le mythe (ou pas) de la «cinquième colonne».

Quand un agent ou un saboteur était capturé la convention de Genève n’était pas appliquée. Il ne bénéficiait d’aucune protection ce qui pouvait entrainer tous les sévices que l’on pouvait imaginer et qui hélas se produisirent dans les deux camps.

Certains agents étaient des agents dormants devant rester immobiles jusqu’au moment où on aurait besoin d’eux pour une mission particulière. D’autres devaient mettre sur pied un réseau de renseignement ou d’évacuation de pilotes abattus.

Ces agents bénéficiaient que ce soit au nord ou au sud de la Seine de complicités locales, complicités aux origines multiples et qui n’étaient pas toujours louables et désintéressées. En clair de l’argent bien utilisé pouvait délier bien des volontés et pouvait faire taire les cris assourdissants d’une conscience trop présente.

Pour revenir aux opérations aériennes conventionnelles la chasse alliée après un temps à se contenter de couvrir son camp commença à s’infiltrer au dessus du territoire occupé par les allemands pour mener des missions connues chez les allemands sous le nom de Jagdfrei (chasse libre) pour titiller l’ennemi et l’empêcher de se reposer sur ses lauriers.

Des monomoteurs et des bimoteurs furent employés, parfois avec des bombardiers bimoteurs comme appâts. Des combats violents ont lieu permettant à certains pilotes alliés de devenir des as et à des pilotes allemands de devenir des Experten.

Des missions de bombardement sont également menées contre les infrastructures alliées, des opérations menées par les français de jour sous escorte (les rares missions de bombardement diurnes sans escorte s’étant révélées aussi sanglantes que coûteuses) et de nuit par les britanniques avec des quadrimoteurs mais aussi des bimoteurs. Le territoire déjà ravagé par les combats devient un véritable no man’s land.

Des missions de reconnaissance sont également menés pour surveiller les mouvements de l’ennemi mais aussi pour mettre à jour le dispositif ennemi sans oublier la rédaction de carte, prémices à la création de l’IGN.

En ce qui concerne les unités de transport, elles sont utilisées à l’arrière pour des missions de transport rapide et d’évacuation sanitaire en attendant peut être de nouvelles opérations aéroportées.

Raids commandos et opérations spéciales

Après le repli allié au sud de la Seine, sur Paris et sur le Morvan, des soldats sont restés bloqués au nord du fleuve arrosant Paris. Certains étaient blessés, d’autre étaient démoralisés, d’autres n’avaient pas envie de mourir pour la Gueuse.

Le général Villeneuve qui sait ses moyens humains limités souhaite récupérer le maximum d’hommes en récupérant les isolés et les égarés mais aussi en favorisant l’évasion des prisonniers qui sont regroupés dans des camps provisoires en France en attendant leur transfert en Allemagne dans des stalag et des oflag.

Problème comment faire ? Impossible de mener des attaques directes. Il faut donc mener des opérations discrètes avec une poignée d’hommes décidé profitant du mauvais temps pour se glisser derrière les lignes ennemies.

Ces hommes étaient issus des Corps Francs, des corps francs issus des unités régulières et qui en plusieurs mois de combat avaient affiné leurs techniques et leurs tactiques de combat.

Profitant de complicités locales, ces hommes parfois en civil (ce qui pose d’évidents problèmes juridiques) vont franchir la Seine ou les lignes ennemies pour retrouver des groupes plus ou moins importants de soldats voulant reprendre la lutte sous l’uniforme.

C’est l’opération EXODE qui va permettre à plusieurs milliers de soldats français, britanniques mais aussi belges de reprendre le combat au sein d’unités régulières.

A noter que certains vont refuser cette évacuation, préférant la lutte clandestine ce qui était tout sauf une évidence tant la France n’avait pas vraiment de tradition bien établie de guérilla. Cette action clandestine aura une certaine efficacité moins dans le domaine des destructions pures que dans le domaine du renseignement, de la propagande et de l’évacuation des pilotes abattus.

Après le déclenchement de l’opération AVALANCHE, les hommes qui avaient opéré en clandestinité intégreront les services de renseignement encore que certains ayant pris goût à la clandestinité et à l’illégalité basculeront du mauvais côté en continuant vols, braquages et racket comme du temps de l’occupation allemande.

Outre l’opération EXODE, la France va mener au delà de la Seine de véritables raids commandos sur des cibles à haute valeur ajoutée comme un poste de commandement, un gare de triage (dont la destruction par voie aérienne aurait été trop coûteuse par un bombardement aérien), des ponts….. .

Le 8 septembre 1949 est créé à Cercottes dans le Loiret un Bataillon Spécial de Chasseur rapidement rebaptisé Bataillon de Choc. Il s’agit de dôter le haut-commandement de l’armée de terre d’une unité de raid sur le modèle des Corps Francs du Nord, des Balkans, d’Afrique en attendant le Groupement Mixte Commando en Asie.

Ce bataillon de choc organisé en une compagnie de commandement et de transmissions, de trois compagnies de choc et une compagnie d’armes lourdes.

A noter que ces cinq compagnies portent les noms de batailles où les diables bleus se sont illustrés à savoir SIDI BRAHIM pour la CCT, ISLY SEBASTOPOL et SOLFERINO pour les trois compagnies de choc et enfin REICHSHOFFEN pour la compagnie d’armes lourdes.

Opérationnel en novembre 1949, ce bataillon va d’abord mener des missions de reconnaissance dans la profondeur pour connaître le mieux possible sa zone d’engagement. Elle est modeste : jusqu’à 150km derrière les lignes ennemies !

Entre deux opérations de reconnaissance dans la profondeur, les chasseurs continuent à s’entrainer étant bien conscients qu’ils sont encore novices dans le domaine des opérations commandos.

Cet entrainement est non seulement pratique mais aussi théorique. On compulse les rapports, les études sur les combats depuis le début de la guerre, les mémoires sur des idées tactiques et techniques.

Une Ecole Commando est ainsi créée au printemps 1950 du côté de Perpignan, école qui va former tous les commandos de l’armée de terre ce qui ne va pas sans créer certaines jalousies entre unités.

Durant le conflit, l’Ecole Commando devient le Centre National d’Entrainement Commando (CNEC) absborbant au passage les structures du 10ème Bataillon de chasseurs pyrénéens qui assurait la formation et l’entrainement de l’équivalent méridional des chasseurs alpins.

Dans un premier temps le Bataillon de Choc privilégie l’infiltration par voie terrestre ou fluviale, délaissant le parachute ou le planeur. Choix délibéré ? Hummm pas vraiment car dans un premier temps l’infanterie de l’air refuse de former les chasseurs à l’art délicat du parachutisme. C’est finalement le transfert de l’infanterie de l’air à l’armée de terre qui va résoudre les problèmes.

La première opération majeure du Bataillon de Choc à lieu le 2 décembre 1949. Ce jour là le Bataillon de Choc mène un raid contre un aérodrome du côté de Dieppe.

Douze planeurs remorqués par des Bloch MB-131 déposent la compagnie SOLFERINO à proximité d’un aérodrome allemand. Les résultats sont contrastés mais l’expérience acquise est précieuse.

22 ou 27 appareils selon les sources sont détruits ainsi que certaines infrastructures techniques et logistiques. Hélas deux commandos capturés sont torturés et exécutés et des civils fusillés pour avoir aidé le bataillon de choc.

Cette première opération sera suivit d’opérations plus ou moins importantes durant l’hiver avec des infiltrations terrestres, fluviales et aériennes (par planeur mais aussi par parachute). Deux opérations nom de code PHOSPHORE et TUNGSTENE engagent le bataillon au complet.

La première vise un aérodrome du côté de Rouen avec la compagnie ISLY engagée par voie fluviale, la compagnie SOLFERINO engagée par infiltration aérienne via des planeurs, la compagnie SIDI-BRAHIM étant engagée par parachute. C’est une demi réussite ou un demi-échec à la différence de la seconde.

L’opération TUNGSTENE lancée sur Besançon est une vraie réussite surprennant les allemands. Le bataillon est parachuté au nord de la ville, tend plusieurs embuscades à des convois logistiques allemands, offrant en ce 17 mars 1950 un feu d’artifice digne d’un 14 juillet.

Les allemands sont sur les dents et s’attendent à une attaque majeure sur le front, incertitude alimentée par la 6ème Armée qui multiplie tirs d’artillerie et coups de main pour faire croire à une offensive prochaine. Cela génère quiproquos mais aussi «tirs amis» entre unités allemandes.

Bref comme l’avait dit un célèbre général français le Bataillon de Choc à semé la discorde chez l’ennemi.

Après quatre jours d’embuscade et de coups de main, après quatre jours de raids, le Bataillon de Choc qui à tout de même perdu 17 hommes tués (12 blessés ont été cachés par la Résistance) se replie derrière les lignes amies en s’infiltrant par voie terrestre, devant parfois forcer le passage.

Après cette opération le Bataillon de Choc est mis au repos pour d’autres opérations. Il rejoint donc sa base de Cercottes pour repos et reconditionnement. Les vétérans vont ainsi voir arriver de nouvelles recrues venues d’unités régulières via l’Ecole Commando récemment créée du côté de Perpignan.

Le Conflit (95) Europe Occidentale (61)

Renaissance d’une armée

Très vite se pose la question de la reconstitution de l’armée de terre sur laquelle va reposer le poids non seulement de la libération du territoire national mais aussi de la défaite complète et définitive de l’Allemagne.

Hors de question de faire la même erreur (même si on ne le savait pas à l’époque) de s’arrêter à la frontière allemande. Comme le dira le général Villeneuve en privé «Je n’ai pas aimé ce film Dolchlosslegend et je n’ai pas envie d’en voir la suite».

Les pertes non négligeables imposent une réduction du format, le nombre de divisions d’infanterie devant être sérieusement réduit (on parle d’une trentaine de GU d’infanterie) auxquelles il faut ajouter deux divisions parachutistes, des unités motomécaniques mais aussi des unités d’appui et de soutien (artillerie, génie, transmissions, train, soutien logistique…..).

Les structures internes vont changer mais nous sommes loin de la révolution envisagée. Par exemple la DI reste une division ternaire avec trois régiments d’infanterie (ou trois demi-brigades pour les chasseurs alpins et les chasseurs à pied) mais le régiment d’artillerie redevient unitaire en raison de l’objectif de ne conserver que des pièces de 105 et de 155mm, le canon de 75mm ne devant être utilisé que pour la lutte antichar.

Les divisions d’infanterie conserve des unités du génie, de soutien logistique, de défense antichar, de défense antiaérienne, d’appui avec des canons d’assaut et d’éclairage, les GRDI étant intégrés aux DI, portant désormais le numéro de leur division. Cela nous donne l’organisation suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique (train, transmissions, ravitaillement…..)

-Un groupement de reconnaissance au contact qui porte donc le numéro de sa division avec comme pour les anciens GRDI des chars légers, des automitrailleuses et des fusiliers motocyclistes.

-Un Bataillon Divisionnaire Antichar (BDAC)

-Un Bataillon Antiaérien Divisionnaire (BAAD)

-Un régiment d’artillerie divisionnaire (RAD)

-Trois régiments d’infanterie (ou demi-brigades pour les chasseurs à pied et les chasseurs alpins)

-Un bataillon de canons d’assaut

-Un bataillon de chasseurs de chars

A noter que les divisions d’infanterie coloniale et nord-africaine disposent d’un bataillon mixte de chasseurs de chars et de canons d’assaut.

Les divisions motomécaniques sont également reconstituées mais en nombre plus réduit. En septembre 1948, sur le front Nord-Est on trouvait sept DLM et six divisions cuirassées plus une 6ème DLM déployée dans les Alpes.

Après le processus de reconstitution, les DLM et Divisions Cuirassées devenues des Divisions Blindées ne vont être plus que huit avec une organisation différente et un équipement qui va être rationalisé même si cela va prendre du temps.

La 1ère Division Cuirassée devient la 1ère Division Blindée, la 2ème DLM devient la 2ème Division Blindée, la 1ère Division Légère Mécanique devient la 3ème Division Blindée, la 2ème Division Cuirassée est réorganisée sous le nom de 5ème Division Blindée.

La 4ème Division Cuirassée devient la 4ème Division Blindée, la 3ème Division Légère Mécanique devient la 6ème Division Blindée, la 5ème DLM devient la 7ème Division Blindée, la 6ème DLM devient la 8ème Division Blindée

En revanche des unités sont dissoutes, la 3ème Division Cuirassée, la 4ème DLM, les 5 et 6ème Divisions Cuirassées, les 7ème et 8ème DLM soit un total de six unités motomécaniques dissoutes ce qui ne se fait pas sans critiques et animosité mais aussi rancoeurs et déceptions.

Sur le plan des structures la Division Blindée type 1950 tente de réaliser une synthèse délicate entre les structures d’avant guerre des DLM et des Divisions Cuirassées et les leçons de la Campagne de France.

Finalement la Division Blindée type 1950 est organisée de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique

-Une compagnie de transmissions

-Un bataillon antiaérien Divisionnaire (BAAD)

-Un Bataillon Divisionnaire Antichar (BDAC)

-Un régiment de découverte (chars légers et automitrailleuses puissantes)

-Un régiment d’artillerie automotrice

-Trois Bataillons de Chars de Combat médians

-Trois Bataillons de Chars de Combat lourds

-Trois Bataillons de Chasseurs ou de Dragons Portés qui intègrent des canons d’assaut et des chasseurs de chars ce qui en réalité en fait des régiments.

Cette organisation est donc simple, basique mais au combat les français tentent d’appliquer le concept allemand du Kampfgruppe mais avec moins de réussite. Certes les idées neuves avaient le vent en poupe mais comme toujours face aux évolutions il y avait des freins, des réticences voir des oppositions.

Cela dépendra donc de la personnalité des commandants des Divisions Blindées, certains seront très audacieux d’autres plus prudents, plus «réglément-réglement». Cela dépendra également des officiers subalternes et des sous-officiers.

Aux côtés des divisions d’infanterie et des divisions blindées on trouve deux divisions parachutistes, des divisions créées non pas ex-nihilo mais en profitant du transfert des quatre GIA (Groupes d’Infanterie de l’Air) à l’armée de terre en échange du retour sous le contrôle exclusif de l’Armée de l’Air des unités de reconnaissance.

Ces deux divisions sont officiellement créés le 29 septembre 1949 jour qui n’à pas été choisit au hasard car il s’agit de la Saint Michel que les fantassins de l’air ont choisit comme saint patron.

Ces deux divisions portent les numéros 11 et 25, le 11 faisant référence à la 11ème DLI à l’existence éphémère et le 25 à la 25ème DIM qui s’était illustrée à Dunkerque. Cela entrainera par ricochet la fusion de la 1ère et de la 11ème DIM sous le nom de 1ère DIM

Ces deux divisions d’un nouveau genre sont organisées de la façon suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement de soutien logistique

-Une compagnie d’éclaireurs parachutistes soit l’équivalent des Pathfinders anglo-saxons

-Trois régiments parachutistes : 3ème RCP (ex-602ème GIA), 4ème RCP (ex-604ème GIA) et 1er RPC (ex-1er RIPC) pour la 11ème DP, 1er RCP (ex-603ème GIA), 2ème RCP (ex-601ème GIA) et 1er BEP pour la 25ème DP.

-Un régiment d’artillerie parachutiste dont les numéros sont ceux des défuntes 11ème DIM et 25ème DIM soit respectivement 8ème et 16ème Régiment d’Artillerie Parachutiste.

-Un régiment du génie parachutiste, le 17ème RGP

-Un bataillon de chars légers équipé de M-24 Chaffee américains, le 11ème BCC pour la 11ème DP et le 25ème BCC pour la 25ème DP.

A côté de ces divisions déployées en Métropole (dans l’Empire et sur les autres théâtres d’opération les structures évoluent peu) on trouve également des brigades, des régiments et des bataillons indépendants notamment en ce qui concerne les unités d’appui.

Parmi les brigades on trouvait trois brigades de spahis, les dernières unités montées de la cavalerie française en métropole. Ces unités étaient d’ailleurs en voie de motorisation quand le conflit à éclaté.

Seule la 3ème brigade de spahis à été maintenue en Métropole, les autres combattant au Levant, en Méditerranée et dans les Balkans où une unité montée pouvait avoir une utilité. En revanche en Métropole c’est plus discutable.

Que faire donc de la 3ème brigade de spahis ? Décision est prise de motoriser ses régiments et de l’envoyer en Afrique du Nord pour intégrer la 1ère Division Légère de Cavalerie (1ère DLC) qui s’est illustrée lors de l’opération BAYARD en ASI. Après une intervention avortée dans la première campagne de Grèce, elle va se préparer à porter le fer et le feu quelque part en Méditerranée.

Quatre brigades du génie sont reconstituées avec l’aide de régiments existants et de spécialistes issus par exemple du génie de forteresse.

Ces brigades une fois opérationnelles vont être placées sous le commandement d’une arme pour une manœuvre que les soviétiques appeleraient «opérative» c’est-à-dire à mi-chemin entre la tactique et la stratégie.

En ce qui concerne les BCC jadis intégrés aux GBCC des différentes armées ils sont dissous, les moyens répartis entre d’autres bataillons motomécaniques que ce soit de nouveaux BCC pour les Divisions Blindées ou des bataillons de canons d’assaut et de chasseurs de chars au sein des Divisions d’Infanterie.

Finalement les seuls BCC indépendants préservés seront les huit BCC de quartier général qui vont être dispersés entre la 1ère Armée (trois BCC 71ème, 73ème et 75ème), la 2ème Armée (deux BCC 70ème et 72ème) et la 3ème Armée (trois BCC 74ème 76ème 77ème), ces bataillons perdant les B-1ter contre des ARL-44 nettement plus modernes.

En ce qui concerne l’artillerie, la Réserve Générale est réorganisée, des régiments dissous, d’autres recréés. On trouve encore quelques unités d’artillerie lourde sur voie ferrée, des unités d’artillerie lourde à tracteur mais aussi nouveauté des lance-roquettes multiples inspirés des Wurfgranate allemands. (Voir dans l’ordre de bataille ci-après)

Enfin pour terminer ce panorama on trouve des unités de type commando que les français ont appelé pour beaucoup Corps Franc. A la différence des unités précédentes ce sont des unités créées ex nihilo.

On trouve le Bataillon de Choc, on trouve le Corps Franc du Nord (CFN) qui va opérer en Scandinavie, le Corps Franc des Balkans (CFB) pour opérer dans les Balkans (aux côtés de la Compagnie de la Garde intégrée au 10ème commando interallié), le Corps Franc d’Afrique (CFA) qui va combattre moins en Afrique qu’en Méditerranée. On trouve également en Asie le Groupement Mixte Commando (GMC).

Le Conflit (92) Europe Occidentale (58)

Ordre de Bataille des forces alliées (2) Forces Aériennes

Les alliés vont naturellement engager leurs unités aériennes, leurs unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance. Il va y avoir les différents GRAVIA plus ou moins entamés mais aussi les unités qui dépendaient directement de l’état-major de l’Armée de l’Air.

GRAVIA-VIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-8ème Escadre de Chasse (8ème EC) : 72 Bloch MB-157 et 20 Lockheed H-322 Eclair 92 appareils

-GBA I/35 et II/35 volant respectivement sur 20 Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693 38 appareils

-GB I/40 : 18 Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBM II/12 : 24 Lioré et Olivier Léo 451 24 appareils

-GR I/35 : 28 Bloch MB-176 28 appareils

-GAO-514 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-517 : 7 Bloch MB-176 7 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-518 : 8 Bloch MB-176, 10 D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 280 appareils

GRAVIA-IA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-2ème Escadre de Chasse : 64 Arsenal VG-33 et 18 Lockheed H-322 82 appareils

-3ème Escadre de Chasse : 64 Dewoitine D-520 et 15 Bréguet Br700C2 79 appareils

-GBA II/35 et II/51 volant respectivement sur 18 Bréguet Br695 et 18 Bréguet Br693 36 appareils

-GBp I/42 et GBp II/42 volant sur Bréguet Br698 (18 et 24 respectivement) 42 appareils

-GBM II/12 : 24 Lioré et Olivier Léo 451 24 appareils

-GR II/35 : volant sur 32 Bloch MB-176 32 appareils

-GAO-502 : Huit Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et douze ANF-Les Mureaux ANF-123 29 appareils

-GAO-520 : Huit Bloch MB-176, Huit Dewoitine D-720 et huit ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-531 : 8 Bloch MB-176 12 Dewoitine D-720 et 15 ANF-Les Mureaux ANF-123 35 appareils

Total : 383 appareils

GRAVIA-IIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 68 Curtiss H-81 et 21 Lockheed H-322 89 appareils

-GBI/32 et GB II/32 volant sur un total de 39 Douglas DB-7D (21 et 18 respectivement) 39 appareils

-GB I/34 volant sur 21 Amiot 351 21 appareils

-GR IV/35 : volant sur 27 Bloch MB-176 27 appareils

-GAO-505 : Six Bloch MB-175, Huit Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-506 : Six Bloch MB-176 Huit Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-522 : Huit Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Huit ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-533 : Sept Bloch MB-176 Neuf Dewoitine D-720 et onze ANF-Les Mureaux ANF-123 27 appareils

Total : 279 appareils

GRAVIA-IXA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-1ère Escadre de Chasse : 72 Arsenal VG-33 et 15 Bréguet Br700C2 87 appareils

-GBp II/40 : 18 Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBA I/51 : volant sur 6 Bréguet Br691 et 15 Br693 21 appareils

-GBM III/12 : volant sur 21 Lioré et Olivier Léo 451 21 appareils

-GR III/35 : volant sur 25 Bloch MB-176 25 appareils

-GAO-503 : 5 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720 et 8 ANF-Les Mureaux ANF-123 21 appareils

-GAO-515 : 6 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 9 ANF-Les Mureaux ANF-123 25 appareils

-GAO-521 : 8 Bloch MB-175, 8 Dewoitine D-720, 8 ANF-Les Mureaux ANF-123 24 appareils

-GAO-504 : 8 Bloch MB-175 8 Dewoitine D-720 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-532 : Six Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 298 appareils

GRAVIA-IIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 64 Curtiss H-81 et 18 Bréguet Br700C2 82 appareils

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 68 Dewoitine D-52 et 18 Bréguet Br700C2 86 appareils

-GBp III/40 : Loire-Nieuport LN-430 18 appareils

-GBA III/51 : Bréguet Br695 24 appareils

-GBM II/34 et GBM III/34 : Amiot 351 48 appareils

-GR I/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-523 : 8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-524 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

Total 336 appareils

GRAVIA-IVA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 72 Dewoitine D-520 et 27 Lockheed H-322 Eclair 99 appareils

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 64 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 et 12 Bréguet Br700C2 85 appareils

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : Bréguet Br697 64 appareils

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : 18 Amiot 354 et 48 Amiot 356 66 appareils

-GR II/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-508 : 6 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-516 : 6 Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 10 ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-525 : 8 Bloch MB-176 10 Dewoitine D-720 et 15 ANF-Les Mureaux ANF-123 33 appareils

Total : 423 appareils

GRAVIA-VIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : 48 Arsenal VG-33 24 Arsenal VG-36 et 21 Bréguet Br700C2 93 appareils

-GB III/32 : Douglas DB-7 18 appareils

-GB I/62 : Glenn-Martin 167F et 187F 18 appareils (respectivement 10 et 8)

-GBM I/11 et II/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458 48 appareils

-GR III/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-509 : Six Bloch MB-175 Dix Dewoitine D-720 et Neuf ANF-Les Mureaux ANF-123 25 appareils

-GAO-512 : Six Bloch MB-176 Onze Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 27 appareils

-GAO-528 : Six Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

Total : 281 appareils

GRAVIA-VIIIA

Nda : chiffres des appareils au 1er octobre

-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : 48 Arsenal VG-36, 24 Arsenal VG-39 et 18 Bréguet Br700C2 90 appareils

-GBM III/11 : Lioré et Olivier Léo 458. 24 appareils

-GB II et III/62 : 18 Glenn-Martin 167F et 12 187F 30 appareils

-GR IV/33 : Bloch MB-175 24 appareils

-GAO-510 : Huit Bloch MB-176 Dix Dewoitine D-720 et Dix ANF-Les Mureaux ANF-123 28 appareils

-GAO-511 : Six Bloch MB-175, Dix Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123 26 appareils

-GAO-534 : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 35 appareils

Total : 257 appareils

Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

Les Escadrilles Régionales de Chasse (ERC) ont longtemps été les parents pauvres de l’Armée de l’Air, récupérant des appareils dépassés pour ne pas dire obsolètes que les unités d’active leur laissait sans regrets. Ce n’est que durant la Pax Armada que les ERC vont être considérées à leur juste valeur, recevant enfin des avions modernes parfois plus modernes que certaines unités d’active.

En septembre 1948 les ERC suivantes sont déployées en Métropole :

-ERC-500 : Région parisienne 12 Dewoitine D-551

-ERC-501 : Le Havre 12 Arsenal VG-36

-ERC-502 : Nantes 12 Dewoitine D-551

-ERC-503 : Strasbourg 12 Arsenal VG-36

-ERC-504 : Marseille 12 Dewoitine D-551

-ERC-505 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36

-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551

-ERC-507 : Région parisienne 12 Arsenal VG-36

-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157

-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39

-ERC-510 : Région parisienne 12 Bloch MB-157

-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.

Durant la période septembre 1948-mai 1949 les quatre ERC déploés en région parisienne ont perdu quatre Dewoitine D-551 (ERC-500), six Arsenal VG-36 (ERC-505), quatre Arsenal VG-36 (ERC-507) et quatre Bloch MB-157 (ERC-510), appareils rapidement remplacés par des avions issus des immenses stocks accumulés durant la Pax Armada.

L’ERC-503 qui couvrait Strasbourg à perdu six appareils durant les escarmouches contre les bombardiers et avions de reconnaissance allemand.

Ces ERC vont assurer la défense locale permettant aux unités de première ligne de se concentrer sur le front.

Les quatre ERC de la région parisienne vont continuer à couvrir la capitale sauf l’ERC-500 repliée sur Tours pour protéger le gouvernement français qui s’y était installé. Ces trois escadrilles sont cependant déployées au sud de la capitale sur des terrains improvisés.

Les autres ERC restent stationnées dans leur ville d’origine sauf l’ERC-503 dissoute après s’être illustrée au combat et l’ERC-501 repliée au sud de la Seine.

L’équipement lui ne change pas, les appareils étant jugés suffisamment modernes pour cela.

GAO/GIR/GIAR

-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.

Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).

C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.

Si les GRAVIA restent présents ils n’auront plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.


-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.

A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.

-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au milieu un doublon et au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.

Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.

-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.

Commandement Stratégique d’Action (CSA)

Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..

-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.

Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.

Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.

-Les 17ème et 19ème EC restent déployées dans le Sud-Est pour combattre les italiens et les allemands qu’ils soient déployés dans la plaine padane ou sur l’île de Beauté hélas occupée depuis l’opération MERKUR.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.

Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS.

Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcée, radar embarqué…..)

-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.

Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.

Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64.

NdA les 26ème et 27ème ECN déployées respectivement dans le Sud-Est et en Afrique du Nord ne sont pas concernées par l’opération HUBERTUS.

Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).

-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).

Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité.

NdA la 23ème EBM déployée dans le sud-est n’est pas concernée par l’opération HUBERTUS

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.

Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70.

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.

Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils.

-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés. Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvellée puisque l’appareil n’est plus produit.

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.

Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA).

Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)

En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse).

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse.

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.

C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).

Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.

Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.

Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.

En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges une fois.

Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.

Polonais et Tchèques

NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.

A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :

-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.

-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.

-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»

Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.

Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. 81 Supermarine Spitfire Mk IX

-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.

-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.

Commandement du Soutien Logistique (CSL)

-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161

Le Conflit (87) Europe Occidentale (53)

La Marche à la Seine

Les allemands reprennent leur avancée le 4 septembre 1949 mais privilégient l’avance à l’ouest de Paris. De plus les unités du Heeresgruppe C bien qu’engagées plus tardivement que celles du Heeresgruppe A et B ont souffert. Elles doivent récupérer du matériel, intégrer des blessés de retour de convalescence et de nouvelles recrues.

Côté français, les différents corps d’armée en ligne se replient étape par étape. Pour couvrir ce repli et éviter que par exemple la retraite se transforme en déroute, le général Villeneuve fait monter en ligne le 34ème Corps d’Armée qui déployé dans le Morvan au nord de Dijon doit servir de socle pour les autres unités. Il va bénéficier du soutien direct de deux bataillons de chars de corps d’armée, les 73ème et 74ème BCC, d’unités d’artillerie issues de la Réserve Générale (188ème RALT et ses quatre groupes de 155 GPF-T, 190ème RALT et ses quatre groupes de 220C16 et 351ème RALP avec ses trois groupes de 105L modèle 1936S) et du soutien indirect du 603ème GIA.

Celui-ci est largué à dix kilomètres nord de Dijon le 8 septembre 1949 pour couvrir le repli des dernières unités de la 8ème Armée durement accrochées par les allemands.

L’arrivée de ces paras surprend les allemands et les désarçonne. Agressifs et accrocheurs, motivés, enthousiastes jusqu’à la témérité, les fantassins de l’air font définitivement taire ceux qui doutaient de l’utilité d’une telle unité.

Certes il y à eu l’engagement du 602ème GIA dans l’opération BAYARD mais c’était contre les italiens donc on estimait assez injustement que cela ne valait pas grand chose (d’autant que durant MERKUR les paras transalpins ont montré qu’ils avaient le niveau des meilleures unités aéroportées). Ce raid augmente aussi le moral de troupes françaises passablement démotivées par une retraite qui ne semble jamais devoir se terminer.

Avant d’intégrer la 25ème DP, le 603ème GIA (futur 1er régiment de chasseurs-parachutistes) va donc s’illustrer en bousculant unités de reconnaissance et d’infanterie allemande. Il va subir des pertes sensibles mais sa mission terminée va parvenir à rallier un territoire sous contrôle allié pour apprendre son transfert à l’armée de terre qui ne fait pas que des heureux.

Certains vont même envisager une protestation officielle mais très vite ce mouvement d’humeur cesse car on pourrait penser à une mutinerie et on sait ce qui arrive aux mutins en temps de guerre.

L’armée de terre fera cependant les choses bien en ménageant les susceptibilités, en évitant une intégration trop brutale. Avec le temps les fantassins de l’air vont être amalgamés avec les premiers parachutistes de l’armée de terre pour donner naissance à des unités d’élite, l’amalgame se faisant comme souvent au combat.

Rappelons que le 34ème Corps d’Armée est composée des unités suivantes :

-634ème Régiment de Pionniers (634ème RP) qui dès sa mise en ligne multiplie les travaux de fortification pour améliorer la zone de déploiement.

-34ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (34ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.

Ce groupement motomécanique va former le Groupement Metallier (du nom du commandant du 34ème GRCA) avec les deux BCC de QG (73ème 74ème BCC) pour former une sorte de «poing blindé» pour contrer par exemple une percée allemande.

-147ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (147ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1941T et de deux groupes de 155mm disposant de canons de 155L modèle 1945S. Ces pièces sont déployées pour pouvoir couvrir Dijon qui semble avoir été d’emblée sacrifiée au grand dam de ces habitants.

Des unités du génie, du train, des transmissions, de l’intendance et du service de santé

-Groupe Aérien d’Observation 534 (GAO-534) : Huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-53ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (53ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte AMD-178B.

-66ème Division d’Infanterie (66ème DI)

-52ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (52ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte AMD-178B.

-67ème Division d’Infanterie (67ème DI)

Ce 34ème Corps d’Armée est en ligne le 12 septembre 1949. Le lendemain il entre en contact avec le 603ème GIA qui est placé sous le commandement du 34ème CA comme corps franc, les fantassins de l’air servant de pompier pour récupérer des soldats isolés ou pour calmer la témérité de certaines unités allemandes. Néanmoins dès le 17 pour préserver une ressource précieuse, le 603ème GIA est renvoyé à l’arrière. A l’époque ils ne savent pas qu’ils vont bientôt rejoindre l’armée de terre.

L’ultime Corps d’Armée de la Réserve Stratégique à monter en ligne va combattre avec ardeur et agressivité au point que certains prisonniers de guerre allemand confieront leur écœurement à croire que les alliés possédaient encore des dizaines, des centaines d’unités en réserve.

C’est dire si les soldats français ne ménageaient ni leur sang ni leur sueur pour repousser le Hun comme les appellent les britanniques.

Les pertes ne sont pas très importantes mais ne sont pas négligeables non plus. Il peut mener à bien sa mission à savoir servir de socle pour permettre le repli en bon ordre des autres corps d’armée de la 8ème Armée (sous laquelle est placé le 34ème CA), de la 3ème, de la 4ème et de la 6ème Armée.

A partir du 18 septembre 1949 les combats baissent clairement d’intensité. Les alliés parce que leur repli est quasiment terminé et les allemands parce qu’ils préparent une nouvelle offensive majeure censée être décisive à savoir l’opération HUBERTUS.

Dijon tombe le 24 septembre 1949 après quelques combats retardateurs menés par les unités de la 6ème Armée et Besançon le 25 septembre, les unités de la 8ème Armée notamment le 27ème CA se contentant de gagner du temps avant de se replier pour empêcher les allemands de déboucher au sud de la cité fortifiée par Vauban.

Le Conflit (49) Europe Occidentale (15)

Ordre de Bataille (3) : France Armée de l’Air

Les Groupements d’Aviation (GRAVIA)

Comme nous l’avons vu plus haut, ces groupements d’aviation d’armée sont détachés par l’Armée de l’Air au profit des différentes armées.

Pour les partisans de l’Air intégral c’est une hérésie mais il fallait également contenter les partisans d’une conception plus traditionnelle de l’usage des forces aériennes qui pour certains avaient probablement encore du mal à accepter une Armée de l’Air indépendante !

Chaque armée possède donc des unités de chasse (une ou deux escadres), des groupes de bombardement, des groupes d’assaut et un groupe de reconnaissance.

Ces GRAVIA peuvent également prendre sous leurs ailes les différents GAO même si l’usage voudrait qu’ils restent sous le contrôle du corps d’armée dont ils portent le numéro augmenté de 500.

Cela nous donne au 10 mai 1949 le panorama suivant :

-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA)

-8ème Escadre de Chasse : 81 Bloch MB-157 et 27 Lockheed H-322 Eclair

-Deux groupes de bombardement d’assaut, les GBA I/35 et II/35 volant respectivement sur Bréguet Br691 et Bréguet Br693 (27 appareils par groupe).

-Un Groupe de Bombardement en Piqué, le GB I/40 volant sur 27 Loire-Nieuport LN-430

-Un Groupe de Bombardement Median, le GB II/12 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 451

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/35 volant sur 36 Bloch MB-176

Total : 252 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451 et 36 Bloch MB-176).

En ajoutant les appareils des deux GAO, le total est porté à 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123).

-Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA)

-2ème Escadre de Chasse : 81 Arsenal VG-33 et 27 Lockheed H-322 répartis en trois groupes de trente-six appareils

-3ème Escadre de Chasse : 81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2 répartis en trois groupes de trente-six appareils

-Deux groupes de bombardement d’assaut, les GBA II/35 et II/51 volant respectivement sur 27 Bréguet Br695 et 27 Bréguet Br693

-Deux groupes de bombardement en piqué, les GB I/42 et GB II/42 volant sur un total de 54 Bréguet Br698

-Un groupe de bombardement moyen, le GB II/12 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 451

-Un Groupe de reconnaissance, le GR II/35 volant sur 36 Bloch MB-176

Total : 387 appareils (81 Arsenal VG-33, 81 Dewoitine D-520, 27 Lockheed H-322, 27 Bréguet Br700C2, 27 Bréguet Br693, 27 Bréguet Br695, 54 Bréguet Br698, 27 Lioré et Olivier Léo 451 et 36 Bloch MB-176)

En ajoutant les appareils des trois GAO le nombre d’appareils est porté à 492 appareils (81 Arsenal VG-33, 81 Dewoitine D-520, 27 Lockheed H-322, 27 Bréguet Br700C2, 27 Bréguet Br693, 27 Bréguet Br695, 54 Bréguet Br698, 27 Lioré et Olivier Léo 451, 52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA)

-1ère Escadre de Chasse : 81 Arsenal VG-33 et 27 Bréguet Br700C2 répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs)

-Un groupe de bombardement en piqué, le GB II/40 volant sur 27 Loire-Nieuport LN-430

-Un groupe de bombardement d’assaut, le GBA I/51 volant sur 9 Bréguet Br691 et 18 Br693

-Un groupe de bombardement médian, le GB III/12 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 451

-Un groupe de reconnaissance, le GR III/35 volant sur 36 Bloch MB-176

Total : 225 appareils (81 Arsenal VG-33, 27 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 18 Bréguet Br693, 27 Lioré et Olivier Léo 451 et 36 Bloch MB-176).

En ajoutant les appareils des groupes aériens d’observation, le total est porté à 330 appareils (81 Arsenal VG-33, 27 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 18 Bréguet Br693, 27 Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176, 16 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA)

-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 81 Curtiss H-81 et 27 Lockheed H-322 soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six chasseurs (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs)

-Deux groupes de bombardement léger, les GB I/32 et GB II/32 volant sur un total de 54 Douglas DB-7D

-Un groupe de bombardement médian, le GB I/34 volant sur 27 Amiot 351

-Un groupe de reconnaissance, le GR IV/35 volant sur 36 Bloch MB-176

Total 225 appareils (81 Curtiss H-81, 27 Lockheed H-322, 54 Douglas DB-7D, 27 Amiot 351 et 36 Bloch MB-176).

En ajoutant les appareils des trois GAO rattachés à la 2ème armée, le total passe à 330 appareils (81 Curtiss H-81, 27 Lockheed H-322, 54 Douglas DB-7D, 27 Amiot 351 52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123).

-Groupement d’Aviation de la 3ème Armée (GRAVIA-IIIA)

-5ème Escadre de Chasse (5ème EC) : 81 Curtiss H-81 et 27 Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de vingt-sept monomoteurs et de neuf bimoteurs.

-7ème Escadre de Chasse (7ème EC) : 81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de vingt-sept monomoteurs et de neuf bimoteurs.

-Un Groupe de Bombardement en Piqué, le GB III/40 volant sur 27 Loire-Nieuport LN-430

-Un Groupe de Bombardement d’Assaut, le GBA III/51 volant sur 27 Bréguet Br695

-Deux Groupes de Bombardement Médian, les GB II/34 et GB III/34 volant sur 54 Amiot 351

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/33 volant sur 36 Bloch MB-175

Total : 360 appareils (81 Curtiss H-81, 81 Dewoitine D-520, 54 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 27 Bréguet Br695, 54 Amiot 351 et 36 Bloch MB-176)

En ajoutant les appareils des trois GAO rattachés à la 3ème armée, le total passe à 465 appareils (81 Curtiss H-81, 81 Dewoitine D-520, 54 Bréguet Br700C2, 27 Loire-Nieuport LN-430, 27 Bréguet Br695, 54 Amiot 351, 44 Bloch MB-176, 16 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA)

-6ème Escadre de Chasse (6ème EC) : 81 Dewoitine D-520 et 27 Lockheed H-322 Eclair soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).

-19ème Escadre de Chasse (19ème EC) : 81 Dewoitine D-551, 9 Lockheed H-322 Eclair et 18 Bréguet Br700C2

-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) volant sur 81 Bréguet Br696

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) volant sur 27 Amiot 354 et 54 Amiot 356.

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR II/33 volant sur 36 Bloch MB-175

Total : 414 appareils (81 Dewoitine D-520, 81 Dewoitine D-551, 36 Lockheed H-322 Eclair, 18 Bréguet Br700C2, 81 Bréguet Br696, 81 Amiot 354 et 36 Bloch MB-175).

En ajoutant les trois GAO rattachés à la 4ème Armée, le nombre d’appareils passe à 519 appareils (81 Dewoitine D-520, 81 Dewoitine D-551, 36 Lockheed H-322 Eclair, 18 Bréguet Br700C2, 81 Bréguet Br696, 81 Amiot 354, 36 Bloch MB-175, 24 Bloch MB-176, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 6ème Armée (GRAVIA-VIA)

-14ème Escadre de Chasse (14ème EC) : cinquante-quatre Arsenal VG-33, vingt-sept VG-36 et vingt-sept Bréguet Br700C2 soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs).

-Un Groupe de Bombardement léger, le GB III/32 volant sur 27 Douglas DB-7

-Un Groupe de Bombardement léger, le GB I/62 volant sur 18 Glenn-Martin 167F et 9 Glenn-Martin 187F

-Deux Groupes de Bombardement Median, les GB I/11 et III/11 volant sur un total de 54 Lioré et Olivier Léo 458

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR III/33 volant sur 36 Bloch MB-175

Total : 252 appareils (54 Arsenal VG-33 27 Arsenal VG-36, 27 Bréguet Br700C2, 27 Douglas DB-7, 18 Glenn-Martin 167F, 9 Glenn-Martin 187F, 54 Lioré et Olivier Léo 458 et 36 Bloch MB-175)

En ajoutant les appareils des trois GAO rattachés à la 6ème armée, le nombre d’appareils passe à 357 (54 Arsenal VG-33 27 Arsenal VG-36, 27 Bréguet Br700C2, 27 Douglas DB-7, 18 Glenn-Martin 167F, 9 Glenn-Martin 187F, 54 Lioré et Olivier Léo 458, 44 Bloch MB-175, 16 Bloch MB-176, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 8ème Armée (GRAVIA-VIIIA)

-15ème Escadre de Chasse (15ème EC) : deux groupes volant sur Arsenal VG-36 et Bréguet Br700C2, un troisième groupe volant sur Arsenal VG-39 et Bréguet Br700C2 soit un total de 54 Arsenal VG-36, 27 Arsenal VG-39 et 27 Bréguet Br700C2.

-Un Groupe de Bombardement Médian, le GB III/11 volant sur 27 Lioré et Olivier Léo 458

-Deux Groupes de Bombardements légers, les GB II et III/62 volant sur un total de 54 Glenn-Martin 167F et 187F (respectivement 36 187F et 18 167F)

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR IV/33 volant sur 36 Bloch MB-175

Total : 225 appareils (54 Arsenal VG-36, 27 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 27 Lioré et Olivier Léo 458, 18 Glenn-Martin 167F, 36 Glenn-Martin 187F et 36 Bloch MB-175)

En ajoutant les appareils des GAO de la 8ème Armée, le nombre d’appareils passe à 330 appareils (54 Arsenal VG-36, 27 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 27 Lioré et Olivier Léo 458, 18 Glenn-Martin 167F, 36 Glenn-Martin 187F 44 Bloch MB-175, 16 Bloch MB-176, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement Aviation de la 5ème Armée (GRAVIA-VA)

-16ème Escadre de Chasse : trois groupes de chasse avec vingt-sept Arsenal VG-39 et neuf Bréguet Br700C2 chacuns soit un total de 81 Arsenal VG-39 et vingt-sept Bréguet Br700C2

-33ème Escadre de Bombardement Léger : trois groupes de bombardement volant sur Douglas DB-7D soit un total de 81 appareils

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/39 volant sur 36 Bloch MB-176

Total : 225 appareils (81 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 81 Douglas DB-7D et 36 Bloch MB-176).

Si on ajoute les avions des GAO de l’Armée des Alpes, le nombre d’appareils passe à 330 avions (81 Arsenal VG-39, 27 Bréguet Br700C2, 81 Douglas DB-7D, 52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123).

Groupes Aériens d’Observation (GAO)

Chaque corps d’armée dispose d’un Groupe Aérien d’Observation (GAO) composé de huit bimoteurs de reconnaissance tactique (Bloch MB-175 ou 176), de douze Dewoitine D-720 d’observation et de quinze ANF-Les Mureaux AN-123 des petits monomoteurs qui servent à renseigner les unités de première ligne notamment en phase offensive.

Groupes Aériens d’Observations rattachés à des Corps d’Armée en Ligne

-Groupe Aérien d’Observation n°501 (GAO n°501) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°518 : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°502 (GAO-502) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°519 (GAO-519) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°520 (GAO-520) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 503 (GAO-504) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 504 (GAO-504) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 521 (GAO-521) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°505 (GAO-505) : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°506 (GAO-506) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°522 (GAO-522) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°507 (GAO-507) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation n°523 (GAO-523) : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 524 (GAO-524) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°508 (GAO-508) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°525 (GAO-525) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et de Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°526 (GAO-526) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°509 (GAO-509) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 512 (GAO n°512) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°528 (GAO-528) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°510 (GAO-510) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°511 (GAO-511) : Huit Bloch MB-175, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°527 (GAO-527) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°513 (GAO-513) : Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°529 (GAO-529) : Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation n°530 (GAO-530) : Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

GAO rattachés aux corps d’armées de la réserve stratégique

-Groupe Aérien d’Observation n°514 (GAO-514) disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation 515 (GAO n°515) disposant de huit Bloch MB-175, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation 516 (GAO n°516) disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation 517 (GAO-517) disposant de huit Bloch MB-176, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation 531 (GAO-531) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Groupe Aérien d’Observation 532 (GAO-532) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux.

-Groupe Aérien d’Observation 533 (GAO-533) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

-Groupe Aérien d’Observation 534 (GAO-534) : disposant de huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Grroupe Aérien d’Observation 538 (GAO-538) (ex-Groupement e Reconnaissance et d’Observation de Corse) : huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123

Total : 1225 appareils (192 Bloch MB-176, 88 Bloch MB-175, 420 Dewoitine D-720 et 625 ANF-Les Mureaux ANF-123)

Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR)

A la mobilisation les quatre groupes indépendants de reconnaissance destinés à éclairer les deux Corps d’Armées Cuirassés (CAC) sont regroupés au sein d’une 22ème Escadre de Reconnaissance (22ème ER) même si cette escadre aura une existence essentiellement administrative.

Le 1er groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948, le GR I/22

Le 2ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR II/22

Le 3ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR III/22

Le 4ème groupe indépendant de reconnaissance devenu le 9 septembre 1948 le GR IV/22

Ces quatre groupes disposent tous de quatre escadrilles de neuf Bréguet Br694, un triplace de reconnaissance issue d’une demande étrangère (Suède et Belgique), triplace issu du Bréguet Br690 qui finira par équiper une Armée de l’Air qui l’avait dans un premier temps boudé préférant le duo Bloch MB-175/176.

Total : 144 appareils

Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR)

Les quatre GIAR sont équipés de Potez 640, un bimoteur blindé lourdement armé destiné à assurer un rôle équivalent à celui du Henschel Hs-129 au sein de la Luftwaffe.

-1er Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (1er GIAR)

-2ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (2ème GIAR)

-3ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (3ème GIAR)

-4ème Groupe Indépendant d’Appui Rapproché (4ème GIAR)

Chaque groupe dispose de vingt-sept appareils répartis en trois escadrilles de neuf appareils.

Total : 108 appareils

Unités dépendants directement de l’armée de l’air

Dans cette partie je vais parler des unités qui restent sous le contrôle direct et exclusif de l’Armée de l’Air pour un usage «stratégique».

Ces unités sont regroupés au sein d’un Commandement Stratégique d’Action (CSA) qui regroupe des unités de chasse de jour, de chasse de nuit, de bombardement médian et de bombardement lourd mais aussi de reconnaissance.

Chasse de jour

-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Avec ses trois groupes de chasse (GC I/9 II/9 et III/9) volant sur Bloch MB-157 et Bréguet Br700C2, elle assure la couverture du Sud-Ouest du territoire mais va très vite s’employer ailleurs à partir d’un certain 10 mai 1949.

-17ème Escadre de Chasse (17ème EC) : Avec ses trois groupes de chasse (GC I/17 II/17 III/17) volant sur Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2, elle assure la couverture du Sud-Est contre une potentielle/probable/possible action italienne sur les Alpes, la Provence et la Corse.

-18ème Escadre de Chasse (18ème EC) : Avec ses trois groupes de chasse (GC I/18 GC II/18 GC III/18) volant sur Bloch MB-159 et Bréguet Br700C2 cette escadre assure la couverture du Sud-Est contre une potentielle/probable/possible action italienne sur les Alpes, la Provence et la Corse.

Total : 324 appareils (81 Bloch MB-157, 162 Bloch MB-159 et 81 Bréguet Br700C2)

Chasse de Nuit

Quatre Escadre de Chasse de Nuit (ECN) assurent la couverture du territoire national et de l’Afrique du Nord. Leur équipement est uniforme avec de rutilants bimoteurs Hanriot NC-600.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) : couvre le nord-ouest du pays et la région parisienne depuis sa base de Melun-Villaroche.

-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) : couvre l’est du pays depuis sa base de Metz-Chambières

-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) : couvre le sud du pays depuis sa base d’Istres

NdA la 27ème ECN couvrant l’Afrique du Nord je ne la cite que pour information car elle n’est pas concernée par la Campagne de France

Total : 243 appareils

Bombardement Médian

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : 81 bombardiers bimoteurs Lioré et Olivier Léo 451 répartis en trois groupes de vingt-sept appareils.

-23ème Escadre de Bombardement Médian (23ème EBM) : 81 bombardiers bimoteurs Lioré et Olivier Léo 451 répartis en trois groupes de vingt-sept appareils.

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : 81 bombardiers bimoteurs Lioré et Olivier Léo 451 répartis en trois groupes de vingt-sept appareils.

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : 54 bombardiers bimoteurs Amiot 356 et 27 Amiot 357

-GB I/49 : groupe aérien indépendant de bombardement volant sur Lioré et Olivier Léo 457, version bombardement haute-altitude du «451» (27 appareils)

Total : 351 appareils (243 Lioré et Olivier Léo 451, 27 Lioré et Olivier Léo 457, 54 Amiot 356, 27 Amiot 357)

Bombardement Lourd

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : trois groupes de vingt-sept bombardiers lourds Consolidated modèle 32F Géant soit un total de 81 appareils

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : trois groupes équipés de vingt-sept bombardiers lourds Bloch MB-162 soit un total de 81 appareils

NdA : la 27ème EBL stationnée en Afrique du Nord n’est pas concernée par la Campagne de France, je ne la cite que pour information.

Total : 162 appareils (81 Consolidated modèle 32F Géant et 81 Bloch MB-162)

Reconnaissance

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : stationnée essentiellement au sud de la Loire, elle est organisée en quatre groupes de trente-six Bloch MB-176 soit 144 appareils

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : stationnée dans l’ouest de la France, cette escadre volant également sur Bloch MB-176 doit gagner la région parisienne et l’est de la France pour opérer au dessus de l’Allemagne. Elle est organisée en quatre groupes de trente-six Bloch MB-176 soit 144 appareils

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : cette escadre stationnée en temps à Reims dispose de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit un total de soixante-douze appareils.

-36ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (36ème ERS) : cette escadre stationnée en temps de paix à Orange dispose de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit un total de soixante-douze appareils.

Total : 432 appareils (288 Bloch MB-176 et 144 Bloch MB-178)

Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)

NdA je ne vais parler ici que des ERC stationnées en métropole

-Quatre ERC sont déployées pour couvrir la région parisienne, les ERC-500 505 507 et 510 disposant chacune de douze appareils respectivement des Dewoitine D-551 pour la première, des Arsenal VG-36 pour les deux suivantes et du Bloch MB-157 pour la dernière.

-ERC-501 : avec ses douze Arsenal VG-36 cette escadrille couvre le port du Havre, ses raffineries, des chantiers navals et quelques usines de la défense nationale.

-ERC-502 : avec ses douze Dewoitine D-551, elle assure la défense de la région de Nantes, vitale pour la défense nationale avec ses usines aéronautiques, ses chantiers navals et des unités de matériel terrestre notamment dans le nord de la ville au lieu-dit les Batignolles.

-ERC-503 : avec ses douze Arsenal VG-36 l’escadrille couvre la ville de Strasbourg

-ERC-504 : avec ses douze Dewoitine D-551 l’escadrille couvre la ville de Marseille

-ERC-506 : avec ses douze Dewoitine D-551 l’escadrille couvre la ville de Lyon

-ERC-508 : avec ses douze Bloch MB-157, elle couvre la ville de Bordeaux, ses usines aéronautiques et ses chantiers navals implantés dans la capitale girondine

-ERC-509 : avec ses douze Arsenal VG-39 elle couvre la ville de Toulouse, haut-lieu de la production aéronautique française

-ERC-511 : avec ses douze Arsenal VG-36 elle couvre la ville de Montpellier

-Groupe Régional de Chasse de Corse (GRCC) : trente-six Dewoitine D-520

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Le territoire métropolitain est couvert par de nombreuses batteries légères et lourdes au sein d’un dispositif qui comprend des guetteurs et les premiers radars français.

Ces batteries sont destinées à contrer une offensive de bombardement stratégique allemande, offensive qui n’aura pas lieu.

Avec l’offensive allemande de mai 1949, des batteries vont être redéployées et certaines vont être engagées dans les combats contre l’aviation allemande mais aussi et ce n’était pas vraiment prévu dans les combats terrestres.

Avec la glaciation du front sur La Seine et l’évolution des menaces, des batteries vont être redéployées que ce soit des batteries qui se sont repliés du nord et de l’est ou des batteries rapatriées du sud où leur présence n’était pas ou plus nécessaire.

-Paris et région parisienne : dix batteries légères (six de 40mm, quatre de 37mm, quatre de 25mm) et cinq batteries lourdes (cinq de 90mm)

-Le Havre : deux batteries antiaériennes légères de 37mm et une batterie lourde de 75mm

-Rouen : une batterie de six canons de 40mm Bofors pour protéger le port à pétrole et une batterie lourde de 75mm

-Dunkerque : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et une batterie lourde de 90mm

-Lille : quatre batteries antiaériennes légères de 25mm et une batterie lourde de 90mm

-Caen : deux batteries antiaériennes légères de 37mm

-Rennes : deux batteries antiaériennes légères de 37mm

-Nantes : quatre batteries antiaériennes légères de 37mm et deux batteries lourdes de 90mm

-Saint-Nazaire : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et une batterie lourde de 75mm

-La Rochelle : deux batteries antiaériennes légères de 25mm

-Bordeaux : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et deux batteries lourdes de 75mm

-Toulouse : deux batteries antiaériennes légères de 37mm

-Pau : une batterie antiaérienne légère de 25mm

-Marseille : deux batteries antiaériennes légères de 25mm et deux batteries lourdes de 90mm

-Port-Vendres : une batterie antiaérienne de 37mm et une batterie lourde de 75mm

-Ajaccio : une batterie antiaérienne de 37mm et une batterie lourde de 75mm

-Bastia : une batterie antiaérienne de 37mm et une batterie lourde de 75mm

-Nice : deux batteries antiaériennes de 25mm et une batterie lourde de 75mm

-Lyon : deux batteries antiaériennes de 25mm et une batterie lourde de 90mm

-Strasbourg : deux batteries antiaériennes légères (une de 25mm et une de 37mm) et une batterie lourde de 75mm

-Metz : deux batteries antiaériennes légères de 37mm et une batterie lourde de 75mm

-Nancy : deux batteries antiaériennes légères de 37mm et une batterie lourde de 75mm

La Défense Aérienne du Territoire (DAT) comprend au total 24 batteries lourdes et 51 batteries légères.

Infanterie de l’Air

En septembre 1948 comme en septembre 1939 l’Armée de l’Air possède deux unités parachutistes, deux Groupes d’Infanterie de l’Air (GIA) qui vont être ultérieurement transférés à l’Armée de Terre ce qui suscitera bien des remous et bien des critiques.

Ces deux GIA sont organisés en deux compagnies d’infanterie, chaque compagnie étant organisée en un groupe de commandement, une section d’engins avec mitrailleuses et mortiers et trois sections voltigeurs.

A la mobilisation d’août 1948, le G.I.A n°601 rallie la base aéronavale de Calais-Marck soutenus par des Douglas Transporteur de la 1ère ETM pour un saut éventuel sur les bouches de l’Escaut ou l’embouchure du Rhin dans le cadre de la manœuvre d’ensemble.

Quand au G.I.A n°602, il rallie la base aérienne de Tunis pour mener une opération aéroportée contre la Libye italienne à moins que l’île de Lampedusa puisse être l’occasion d’un raid de ce qu’on appelle par encore les commandos.

Contrairement à 1939, le Centre d’Instruction Parachutiste (C.I.P) d’Avignon-Pujaut reste ouvert pour former de nouveaux parachutistes, l’armée de l’air ayant obtenu de pouvoir former deux nouveaux G.I.A d’un nouveau type.

Le 603ème G.I.A dont la base définitive doit être Reims (pour pouvoir opérer en Rhénanie) est organisé en une section de commandement, une compagnie d’engins (section de mitrailleuses de 7.5mm, section de mortiers de 81mm et section antichar équipée de canons de 25mm) et deux compagnies de combat.

Le 604ème G.I.A dont la base définitive doit être Calvi en Corse pour pouvoir opérer contre des objectifs italiens est organisé comme le 603ème G.I.A.

Ces deux Groupes d’Infanterie de l’Air ne seront néanmoins pas opérationnels avant la fin de l’année 1948.

Le 601ème GIA ne sautera finalement pas sur les Pays-Bas à la différence du 602ème GIA qui va participer à l’opération BAYARD. Le 603ème GIA lui ne sera engagé qu’à la fin de la Campagne de France pour couvrir le repli du GA n°2 alors qu’ironie de l’histoire le 604ème GIA basé à Calvi participera à la défense de la Corse comme infanterie de choc lors de l’opération MERKUR.

Début 1950 l’infanterie de l’air sera transférée à l’armée de terre marquant le début du Commandement des Troupes Légères et Parachutistes avec deux divisions, les 11ème et 25ème DP, la première reprenant le numéro de la 11ème DLI à l’éphémère existence alors que la seconde à repris le numéro de la 25ème DIM.

La première division comprendra un 3ème Régiment de Chasseurs Parachutistes (3ème RCP) (ex-602ème GIA), le 4ème RCP (ex-604ème GIA) et le 1er Régiment Parachutiste Colonial (ex-1er Régiment d’Infanterie Parachutiste Coloniale) alors que la 25ème DP disposera au final du 1er RCP (ex-603ème GIA), du 2ème RCP (601ème GIA) et du 1er BEP (Bataillon Etranger Parachutiste) qui va très vite devenir le 1er REP.

Autres unités

Polonais

-1ère Escadre Polonaise de Chasse (21ème Escadre de chasse)

-GC I/21 «Varsovie» Bloch MB-700P

-GC II/21 «Cracovie» Bloch MB-700P

-GC III/21 «Poznan» Bloch MB-700P

-GC IV/21 «Lublin» Bloch MB-700P

Total : 108 appareils

-2ème Escadre Polonaise de Chasse (23ème Escadre de chasse)

-GC I/23 «Gdansk» Supermarine Spitfire Mk V

-GC II/23 «Szczecin» Supermarine Spitfire Mk V

-GC III/23 «Wroclaw» Supermarine Spitfire Mk V

-GC IV/23 «Wilno» Supermarine Spitfire Mk V

Total : 108 appareils

-Escadre polonaise de bombardement (37ème Escadre de Bombardement Léger)

-GB I/37 «Poméranie» : Douglas DB-7

-GB II/37 «Silésie» : Douglas DB-7

-GB III/37 «Haute Pologne» : Douglas DB-7

Total : 81 appareils

-Groupes de reconnaissance polonais

-GR polonais n°1 puis GR «Cracovie» : 27 Bloch MB-175

-GR polonais n°2 puis GR «Poznan» : 27 Bloch MB-175

Total : 54 appareils

Tchècoslovaques

-La 1ère Escadre de Chasse Tchèque (22ème Escadre de Chasse)

-GC «Cechy» (Bohème) (GC I/22) : Bloch MB-700CS Blesk

-GC «Rus» (Ruthènie) (GC II/22) : Bloch MB-700CS Blesk

-GC «Karpathy» (Carpathes) (GC III/22) : Bloch MB-700CS Blesk

-GC «Tatras» (GC IV/22)] : Bloch MB-700CS Blesk

Total : 81 appareils

-1ère Escadre de Bombardement Tchèque (50ème Escadre de Bombardement de Moyen)

-GB I/50 «Praha» (Prague) : 27 Amiot 351

-GB II/50 «Bracislava» (Bratislava) : 27 Amiot 351

-GB III/50 «Liberec»] : 27 Amiot 351.

Total : 81 Amiot 351

-Deux groupes indépendants de Reconnaissance (GIR)

Ces deux groupes disposent chacun de douze Bloch MB-176

Commandement de Soutien et de Logistique (CSL)

Unités de transport en métropole

-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM) stationnée sur la BA 112 de Reims

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) stationnée à Orléans sur la BA 123

Ces deux escadres disposent chacune de deux groupes de trois escadrilles de neuf appareils soit un total de 108 appareils en l’occurence 36 Douglas DC-3 Transporteur, 36 Bloch MB-161 et 36 Bloch MB-165.

Unités d’entrainement

En temps de paix, les unités d’entrainement de l’armée de l’air sont installées sur tout le territoire national même si l’Ecole de l’Air est installée à Salon de Provence (BA 130) avec une part non négligeable de la flotte d’entrainement.

En temps de guerre, la situation évolue, une partie non négligeable des écoles se replie au delà de la Méditerranée pour permettre aux jeunes pilotes d’apprendre loin des bombes allemandes et italiennes et libérer de la place sur les aérodromes pour les unités de combat.

Avant la mobilisation de septembre 1948, le panorama de la formation des pilotes de l’armée de l’air était le suivant :

-Ecole de l’Air à Salon de Provence chargée de la formation initiale de tous les pilotes quelque soit le cursus choisit grâce au GEI ou Groupement d’Entrainement Initial (GEI).

A partir de 1944, neuf Groupements Régionaux d’Entrainement (GRE) sont créés pour décentraliser la formation, six en métropole et trois en Afrique du Nord.

-Les GRE de métropole sont implantés à Le Havre-Octeville (BA 147), Rochefort (BA 113), Romorantin (BA 114), Chateaudun (BA 120) Chartres (BA 122) et Marcilloles (BA 188) alors que ceux d’Afrique du Nord sont implantés à Marrakech (BA 207), Guelmine (BA 208) et sur la base aérienne 201 de Blida.

-Le Groupe d’Entrainement à la Chasse (GEC) dispose de quatre bases : Salon de Provence, Etampes (BA 110), Lyon-Bron (BA 105) et Meknès où est implantée la BA 206.

Comme son nom l’indique, il forme les pilotes des chasseurs monomoteurs et des chasseurs bimoteurs, les pilotes de ces derniers effectuant en sus un passage préliminaire au Groupe d’Entrainement sur Multimoteurs.

-Le Groupe d’Entrainement sur Multimoteurs ou GEM assure la formation des pilotes de chasseurs bimoteurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance et de transport. Il est installé à Saint Cyr l’Ecole sur la base aérienne 116.

En août 1948 alors que le conflit semble imminent, décision est prise de décentraliser encore davantage la formation et les GEC/GEM rallient la base aérienne de Meknès au Maroc pour bénéficier de conditions d’entrainement encore plus favorables qu’en Provence.

La base marocaine se révélant vite saturée, des terrains annexes sont aménagés pour la désengorger, terrains baptisés Meknès I à VI.

Les GRE restent eux installés en métropole même si leur activité est sensiblement réduite notamment pour ceux situés au nord de la Loire. Leur activité cesse avec le début du conflit.