23-Armée de terre Ligne Maginot (43)

Secteur Fortifié d’Altkirch

-171ème régiment d’infanterie de forteresse (171ème RIF)

-173ème régiment d’infanterie de forteresse (173ème RIF) créé à partir de la compagnie de gardiennage du 171ème RIF qui gardait le secteur délaissé par le 12ème RIF.

-3ème et 4ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) équipés de canons de 75mm et de 155mm plus un groupe antichar de 47mm

-205ème bataillon du génie de forteresse

Secteur Fortifié de Montbeliard

-12ème régiment d’infanterie de forteresse (12ème RIF)

-7ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) disposant de canons de 75mm et de 155mm

-différentes unités de soutien

Région Fortifié de Belfort

-371ème régiment d’infanterie

-5ème groupe du 159ème RAP équipés de canons de 75mm et de 155mm

108ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié du Jura)

-81ème bataillon alpin de forteresse

-91ème bataillon alpin de forteresse

-6ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position avec des canons de 75mm et de 155mm

Secteur Défensif du Rhône

-230ème demi-brigade alpine de forteresse (230ème DBAF) avec comme en 1939-40, les 179ème et 189ème BAF ainsi que le 199ème Bataillon de Chasseurs de Haute Montagne et la 2ème compagnie du 440ème régiment de pionniers pour des travaux de renforcement et d’entretien.

-1ère batterie du 164ème régiment d’artillerie de position avec six canons de 105mm et trois canons de 155mm

-Deux sections du génie

Secteur Fortifié de Savoie

-16ème demi-brigade alpine de forteresse (16ème DBAF) disposant de trois bataillons d’infanterie (101ème 111ème BAF 6ème BCM) créés à la mobilisation avec des éléments issus de la 30ème demi-brigade alpine de forteresse

-30ème demi-brigade alpine de forteresse (30ème DBAF disposant de trois bataillons d’infanterie
(70ème 71ème BAF et 8ème BCM)

-2ème et 3ème compagnie du 440ème régiment de pionniers

-Quatre groupes du 164ème RAP avec deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte (75 et 47mm).

-214ème bataillon de sapeurs mineurs

Secteur Fortifié du Dauphiné

-75ème demi-brigade alpine de forteresse avec les 72ème, 82ème et 92ème BAF

-157ème demi-brigade alpine de forteresse avec les 73ème, 83ème et 102ème BAF

-4ème et 5ème compagnies du 440ème régiment de pionniers

-154ème régiment d’artillerie de position (154ème RAP) avec deux groupes de 75mm, un groupe de 105mm et un groupe de 155mm

-162ème régiment d’artillerie de position (162ème RAP) disposant d’un groupe d’ouvrages et de deux groupes à trois batteries (une de 75mm, une de 105 et une de 155mm).

-216ème bataillon de génie de forteresse

Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)

-40ème demi-brigade alpine de forteresse (40ème DBAF) avec les 74ème, 75ème et 84ème BAF

-58ème demi-brigade alpine de forteresse (58ème DBAF) avec les 76ème, 86ème et 96ème BAF

-61ème demi-brigade alpine de forteresse (61ème DBAF) avec les 94ème, 95ème et 97ème BAF

-450ème régiment de pionniers

-157ème régiment d’artillerie de position (157ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 105 et de 155mm, un groupe de 75mm, un groupe antichar équipé de canons de 47mm et deux groupes armant les forts

-158ème régiment d’artillerie de position (158ème RAP) réactivé à partir du précédent avec un groupe lourd (canons de 220mm), un groupe de 155mm, deux groupes de 75mm et un groupe antichar de 47mm

-Le 167ème régiment d’artillerie de position (167ème RAP) disposant d’un groupe de 155mm et deux groupes de 75mm

-251ème bataillon du génie de forteresse

Corse

Secteur Nord : 373ème régiment d’infanterie alpine avec trois compagnies + le 3ème régiment de mitrailleurs

Secteur Sud : 173ème régiment d’infanterie alpine («le régiment de Corse» avec trois compagnies

En cas de besoin, les 173ème et 373ème RIA pourraient devenir des demi-brigade nettement plus musclées

-30ème bataillon de chars de combat équipé de Renault R-40

-Groupement Motorisé de Corse (une unité type GRDI) équipé de Hotchkiss H-39

-92ème régiment d’artillerie de montagne avec deux groupes de 75mm (1er à Bastia et 2ème à Bonifaccio) et deux équipés de canons de 155C (3ème à Ajaccio et 4ème à Porto-Vecchio)

Tunisie

-5ème régiment de tirailleurs sénégalais à trois bataillons

-32ème régiment de tirailleurs tunisiens

-274ème régiment de travailleurs

-441ème régiment de pionniers

-380ème régiment d’artillerie d’Afrique avec deux groupes de 75mm et un groupe de 155C

 

23-Armée de terre Ligne Maginot (42)

Secteur Fortifié du Boulay

-160ème régiment d’infanterie de forteresse

-161ème régiment d’infanterie de forteresse

-162ème régiment d’infanterie de forteresse

-164ème régiment d’infanterie de forteresse

-23ème régiment d’artillerie mobile de forteresse équipé de deux groupes de 75mm d’un groupe de 155C et d’un groupe antichar équipé d’une batterie de 75mm et d’une batterie de 47mm

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

Canon de 240L modèle 1884 Saint Chamond

-153ème régiment d’artillerie de position disposant de deux groupes de 75mm, deux groupes de 105mm et un groupe équipé de pièces lourdes en l’occurence quatre canons de 240L et 4 canons de 155L.

-202ème bataillon du génie de forteresse qui prend sous son aile également une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Secteur Fortifié de Faulquemont

-146ème régiment d’infanterie de forteresse

-156ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé le 2 septembre 1948 avec un noyau fournit par le 146ème RIF.

-163ème régiment d’artillerie de position disposant en septembre 1948 de deux groupes de 75mm, un groupe de 155C Saint Chamond et un groupe d’artillerie lourrde équipé de canons de 155L.

-39ème régiment d’artillerie mobile de forteresse disposant en septembre 1948 de deux groupes de 75mm et un groupe de 155C auquel s’ajoute rapidement un groupe antichar équipé de canons de 47mm.

-201ème bataillon de génie de forteresse qui prend sous son aile une compagnie télégraphiste et une compagnie radio.

Secteur Fortifié de la Sarre

-133ème régiment d’infanterie de forteresse

-69ème régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse

-82ème régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse

-174ème régiment de mitrailleurs d’infanterie de forteresse

-41ème régiment de mitrailleurs de l’infanterie coloniale

-51ème régiment de mitrailleurs de l’infanterie coloniale

Mortier de 280C modèle 1914

Mortier de 280C modèle 1914

-166ème régiment d’artillerie de position qui comme durant la guerre de Pologne dispose d’un groupe équipé de canons de 75mm et de canons de 155C Saint Chamond, d’un groupe équipé de canons de 75mm et de canons de 155L et un groupe équipé de canons de 120, de 220 et de 280mm.

-49ème Régiment d’Artillerie Mobile de Région Fortifiée créé à partir du précédent en août 1948 dispose de deux groupes de 75mm et d’un groupe de 155C.

-208ème bataillon du génie de forteresse

Secteur Fortifié de Rorbach

-37ème régiment d’infanterie de forteresse

-153ème régiment d’infanterie de forteresse

-7ème compagnie du 400ème régiment de pionniers : entretien des ouvrages, travaux de renforcement……. .

-59ème régiment d’artillerie mobile de forteresse équipé de deux groupes de 75mm, un groupe de 155C et un groupe antichar équipé de canons de 75mm.

-150ème régiment d’artillerie de position qui dispose d’un groupe armés de canons de 155L et de 145L et un groupe équipé de 155L, 155C et 105C en remplacement des 120L De Bange.

-207ème bataillon du génie de forteresse

104ème division d’infanterie de forteresse (104ème DIF) (ex-Secteur Fortifié des Vosges)

Après avoir été durant la guerre de Pologne le 43ème CAF, le Secteur Fortifié des Vosges devient la 104ème DIF qui jadis avait remplacé le SF de Colmar. Cette division dispose des unités suivantes :

-154ème régiment d’infanterie de forteresse (154ème RIF)

-165ème régiment d’infanterie de forteresse (165ème RIF) créé à partir du précédent avec un noyau d’actif, des réservistes, des rappelés et des jeunes recrues.

-5ème compagnie du 400ème régiment de pionniers : entretien des ouvrages, travaux de renforcement……. .

-168ème régiment d’artillerie de position (168ème RAP) avec un groupe à trois batteries équipées de canons de 75mm, un groupe à trois batteries équipées de canons de 155mm, un groupe antichar indépendant équipé de canons de 47mm.

-143ème bataillon du génie de forteresse (143ème BGF)

Secteur Fortifié d’Haguenau :

-22ème régiment d’infanterie de forteresse (22ème RIF)

-23ème régiment d’infanterie de forteresse (23ème RIF) réactivé à partir du précédent

-68ème régiment d’infanterie de forteresse (68ème RIF)

-79ème régiment d’infanterie de forteresse (79ème RIF) réactivé à partir du précédent

-6ème compagnie du 400ème régiment de pionniers

-156ème régiment d’artillerie de position (156ème RAP) avec un groupe équipé de canons de 155mm, un groupe équipé de canons de 75mm et un groupe antichar équipé de canons de 47mm
-206ème bataillon du génie de forteresse

105ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié du Bas-Rhin)

-70ème régiment d’infanterie de forteresse

-172ème régiment d’infanterie de forteresse

-34ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé et remplaçant le 226ème RR

-226ème régiment d’infanterie de secteur fortifié défendant la place de Strasbourg.

-155ème régiment d’artillerie de position (155ème RAP) disposant d’un groupe de 75mm, deux groupes équipés de canons de 75mm, de 155mm, de mortiers de tranchées de 150T, d’un groupe armant les forteresses ex-allemandes du secteur et un groupe antichar équipé de canons de 47mm.

-228ème bataillon du génie de forteresse

106ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié de Colmar)

-28ème régiment d’infanterie de forteresse (28ème RIF)

-42ème régiment d’infanterie de forteresse (42ème RIF)

-242ème régiment d’infanterie de secteur fortifié à deux bataillons

-1er groupe du 170ème régiment d’artillerie de position (170ème RAP) disposant d’une batterie de 75mm et d’une batterie de 155mm

-229ème bataillon du génie de forteresse

107ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié de Mulhouse)

-10ème régiment d’infanterie de forteresse

-371ème régiment d’infanterie de secteur fortifié démobilisé en septembre 1940 et remobilisé fin août 1948

-2ème groupe du 159ème régiment d’artillerie de position (159ème RAP) avec un groupe de 75mm et de 155mm, une batterie de canons de 47mm (de marine puis antichar modèle 1937) et une batterie de mortiers de tranchée 150T

-230ème bataillon de génie de forteresse

23-Armée de terre Ligne Maginot (41)

Ordre de bataille de la ligne Maginot et des fortifications de Corse et de Tunisie

De septembre 1940 à l’été 1948, la Ligne Maginot ressemble à un géant assoupi, prêt à mordre et à griffer. Régulièrement et comme avant la guerre de Pologne, des exercices sont régulièrement menés (généralement une fois par mois voir une fois tous les quinze jours) pour améliorer le délai de réaction pour armer les ouvrages qui doivent couvrir la mobilisation générale d’une attaque surprise allemande.

Voilà pourquoi dès la mi-août 1948, le géant commence à s’étirer à s’éveiller. Les ouvrages retrouvent l’animation qu’était la leur durant la guerre de Pologne.

Nous sommes loin de la mobilisation générale mais dès le 22 août, le haut commandement estime possible de repousser une attaque surprise allemande entre les Ardennes et la frontière suisse sans parler d’une attaque italienne sur le front alpin.

Les tensions ne faisant que s’accroitre, de nouvelles classes de réservistes sont rappelés à partir du 27 août, des régiments d’infanterie et d’artillerie de forteresse sont réactivés pour pouvoir occuper les ouvrages.

Comme durant la guerre de pologne, les gardes frontaliers et les gardes mobiles frontaliers vont se livrer à des escarmouches en compagnie des corps francs des RIF, des escarmouches maintenues à un niveau suffisamment bas pour que les morts provoqués par des combats ne dégénèrent pas, pas maintenant en tout cas en un conflit ouvert.

Dès le 3 septembre 1948, les ouvrages de la ligne Maginot sont en ordre de bataille, près à repousser une attaque allemande et à couvrir les prémices de la mobilisation générale officiellement décrétée le 5 septembre 1948.

Comme de septembre 1939 à septembre 1940, des Secteurs Défensifs et les Secteurs Fortifiés deviennent des Division d’Infanterie de Forteresse (DIF) chargés d’une véritable mission de défense en soutien des Grandes Unités de combat.

Pour ce qui est des ouvrages de campagne, sans troupes attitrées, ils sont entretenus et gardés par des régiments de travailleurs qui par rapport à septembre 1939 sont devenus de quasi-régiments d’infanterie, aptes à mener des combats défensifs bien que la tenue de ses ouvrages est confiée aux troupes de campagne du secteur.

Secteur Fortifié des Flandres (SFF)

-221ème régiment de travailleurs à cinq compagnies de 200 hommes chargés de l’entretien et de la garde des ouvrages en attendant le déploiement des unités de campagne. Ce régiment ex-221ème régiment régional de travailleur à intégré les 9ème et 15ème compagnies de travailleurs espagnols ainsi que la 253ème compagnie française de travailleurs

-10ème et 11ème batteries du 161ème Régiment d’Artillerie de Position. La 10ème batterie reste équipée de canons de 75mm modèle 1897 alors que la 11ème à reçu des canons de 75mm TAZ modèle 1939.

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

Canon de 75mm TAZ modèle 1939

-174ème bataillon de sapeurs mineurs

Secteur Fortifié de Lille

-16ème régiment de travailleurs

Secteur Fortifié de l’Escaut

-54ème régiment d’infanterie de forteresse

-17ème régiment de travailleurs

-1er groupe du 161ème RAP équipé de 16 canon de 75mm modèle 1897 en deux batteries et une batterie équipée de huit canons de 105L modèle 1913S, eux aussi montés sur un train de roulement moderne.

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

canon de 75mm modèle 1897 équipé de pneumatiques

-1ère compagnie du 212ème bataillon de Sapeurs-Mineurs

101ème Division d’Infanterie de Forteresse

La 101ème DIF remplace le 12 septembre 1948 le Secteur Fortifié de Maubeuge, la mission de cette grande unité est de tenir le front telle une unité statique. Elle dispose des unités suivantes :

-84ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (84ème RIF)

-87ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (87ème RIF) réactivé le 1er septembre 1948 à partir du régiment précédent.

-1er bataillon de mitrailleurs devenu en septembre 1947, 1er régiment de mitrailleurs

-18ème régiment de travailleurs

-2ème groupe du 161ème RAP équipé de 16 canons de 75mm modèle 1897 (deux batteries) et 8 canons de 105mm modèle 1913S en une batterie. Les autres pièces restent stockées.

-226ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs mineurs, 81ème et 82ème compagnies de transmission et le 21ème parc du génie).

102ème Division d’Infanterie de Forteresse (ex-Secteur Fortifié des Ardennes)

Comme pour la 101ème DIF, la 102ème DIF est chargée de tenir le terrain au profit des unités de campagne notamment les unités chargées de pénétrer en Belgique et au Luxembourg en cas d’agression allemande pour freiner voir stopper l’avance ennemie. Cette division dispose des unités suivantes :

-42ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux

-52ème demi-brigade de mitrailleurs coloniaux officiellement réactivée à la fin du mois d’août

-148ème régiment d’infanterie de forteresse

Canon de 155mm Saint Chamond modèle 1915

Canon de 155mm Saint Chamond modèle 1915

-160ème régiment d’artillerie de position : 2ème groupe avec les 4ème et 6ème batteries disposant de canons de 75mm modèle 1897 et 3ème groupe (7ème 8ème et 9ème batteries) équipées de canons de 155C Saint Chamond modèle 1915 et de canons de 155L modèle 1877.

-141ème bataillon de génie de forteresse avec une compagnie de sapeurs mineurs, les 81ème et 82ème compagnies de transmission et du 83ème détachement colombophile.

-227ème bataillon du génie de forteresse (1ère compagnie de sapeurs-mineurs, la 81ème compagnie de télégraphiste et la 82ème compagnie radio).

103ème division d’infanterie de forteresse (ex-Secteur Fortifié de Montmedy)

Cette division retrouve l’aspect qu’avait le SFM entre septembre 1939 et septembre 1940 avec les unités suivantes :

-132ème régiment d’infanterie de forteresse

-136ème régiment d’infanterie de forteresse

-147ème régiment d’infanterie de forteresse

-155ème régiment d’infanterie de forteresse

Maintenu en ligne après la démobilisation, le 169ème RAP est réorganisé en 1942 avec deux groupes, un premier groupe équipé d’une batterie de 155mm et deux batteries de 105mm et un deuxième groupe avec deux batteries d’ouvrages, une pour les forts de Verdun et un autre pour les casemates du SF Montmedy et une batterie de 105mm.

Canon de 47mm modèle 1937

Canon de 47mm modèle 1937

 

A la mobilisation d’août 1948, une batterie de douze canons de 47mm modèle 1937 est intégrée au régiment pour renforcer la défense antichar du secteur.

-211ème bataillon de sapeurs mineurs avec la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio

Secteur Fortifié de Crusnes

Ce secteur fortifié qui ne devient pas une division retrouve en septembre 1948 l’aspect qu’il avait connu durant la guerre de Pologne. Il aligne donc les unités suivantes :

-128ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé dès le 21 août 1948

-139ème régiment d’infanterie de forteresse réactivé le 30 août 1948

-149ème régiment d’infanterie de forteresse

-46ème régiment d’artillerie mobile de forteresse (46ème RAMF) disposant de deux groupes de 75mm appuyant respectivement les 128ème et 139ème RIF et d’un groupe de 155C appuyant le 149ème RIF.

-152ème régiment d’artillerie de position disposant de deux batteries de 155C et deux batteries de 155mm modèle 1877

-142ème bataillon du génie de forteresse (deux compagnies de génie, 81ème compagnie télégraphiste, 82ème compagnie radio et 83ème détachement colombophile)

Secteur Fortifié de Thionville

Le Secteur Fortifié de Thionville dispose à la suite de la mobilisation d’août-septembre 1948 des unités suivantes :

-167ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (167ème RIF)

-168ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (168ème RIF)

-169ème Régiment d’Infanterie de Forteresse (169ème RIF) mobilisé à partir du 168ème RIF comme en septembre 1939.

-151ème Régiment d’Artillerie de Position (151ème RAP) à cinq groupes répartis en deux groupes de 155L, deux pièces de 240, deux pièces de 220L, des batteries d’ouvrages et l’artillerie d’anciens forts allemands.

-70ème Régiment d’Artillerie Mobile de Forteresse (70ème RAMF) avec deux groupes de 75mm (ayant appartenu de septembre 1940 à août 1948 au 151ème RAP) et un groupe de 155C

-203ème bataillon du génie de forteresse qui dispose de deux compagnies de génie (1ère et 2ème), la 81ème compagnie télégraphiste et la 82ème compagnie radio.

23-Armée de terre ligne Maginot (40)

Corse

-Pour la défense des plages, on trouve un point fortifié autour de Porto-Vecchio avec deux casemates d’artillerie (L’Aréna et Saint Cyprien) dont les feux se recoupent pour défendre la rade et deux casemates d’infanterie pour défendre les plages, l’un étant implanté à Georges-Ville et l’autre à Ziglione.

-Une casemate d’infanterie isolée interdisant la baie de Santa-Giulia

-Un point fortifié interdisant le Golfe de Santa-Manza avec une casemate d’artillerie à Santa-Manza appuyant les casemates de Rondinara, Capo Bianco Nord et Capo Bianco Sud

-Un point fortifié défendant la plage de Ventilegne et la route Sartène-Bonifacio avec une casemate d’infanterie à Ventilegne et un autre à Catarello.

Casemate de Spinella près de Bonifaccio

Casemate de Spinella près de Bonifaccio

-Pour la défense du front de terre de Bonifacio est organisé un barrage de route entre Porto-Vecchio et Bonifaccio, barrage s’appuyant sur les fortifications de Ventilègne et de Santa-Manza ainsi que sur deux casemates d’infanterie (Spinella est et ouest)

-Pour la défense de Pertusato, on trouve un point fortifié sur le plateau du même nom avec deux casemates d’infanterie (Pertusato I et V), cinq abris (Pertusato II III IV VI et VII) et deux batteries côtières disposant de quatre canons de 138mm modèle 1893 et six canons de 164mm, l’ensemble ayant été construit en 1928.

-Durant la guerre de Pologne et jusqu’à la démobilisation de l’été/automne 1940, sont construits d’autres ouvrages pour compléter le dispositif de défense de la Corse.

Le nord de l’île jusque là négligé voit la construit de deux casemates doubles sur les plages de Saint Florent et de l’Arinella près de Bastia plus deux petits blockhaus.

La plateau de Corbo au sud est également mis en état de défense. C’est ainsi qu’entre les casemates de Spinella et de Catarello, trente-cinq créneaux pour arme automatique et quinze abris enterrés sont réalisés, le tout étant baptisé «Ligne Mollard» du nom du commandant supérieur de la défense de l’île.

La construction de la base aérienne de Solenzara sur la plaine orientale entraine également la construction par la CEZF d’ouvrages destinés à protéger ce véritable porte-avions pointé directement sur l’Italie.

L’entrée terrestre de la base est protégée par deux casemates type STG avec deux créneaux, un créneau équipé d’un jumelage de mitrailleuses de 7.5mm et un créneau combinant un canon antichar de 47mm et une mitrailleuse de 7.5mm.

La défense depuis la plage est assurée par six petits casemates armés d’un jumelage de mitrailleuses de 7.5mm.

Tunisie

Si depuis le début, la défense des côtes tunisiennes à été prise en compte, ce n’est pas le cas des défenses terrestres qui vont rester longtemps, très longtemps négligées. Il faut en effet attendre 1928 pour qu’un programme défensif soit lancé avec quatre points :

-Organisation défensive de Bizerte

-Organisation antiaérienne de Tunis

-Organisation défensive du Sud-Tunisien

-Organisation de barrages défensifs

La priorité est donné à Bizerte dont l’emplacement stratégique en fait une cible naturelle pour les italiens qui pourraient être tentés d’y mener un raid amphibie pour s’emparer ou au moins neutraliser la base, opération qui rappelerait les «descentes» du temps de la marine à voile.

Secteur Fortifié de Bizerte : organisation et équipement

Position de Remel-Menzel-Djemil

Cette position couvre l’isthme séparant le lac de Bizerte et la mer à l’est de la ville de Bizerte. Elle dispose pour cela des constructions suivantes :

-Quatre blockhaus armés de deux mitrailleuses

-Trois blockhaus armés de deux fusils-mitrailleurs

-Un observatoire

-Trois abris

-Les deux points forts de cette position sont representés par les blockhaus de Zarzouna et de Reme qui disposent de trois mitrailleuses dont une sous coupole pour le tir frontal et de deux FM.

-Entre 1944 et 1948, la MOM réalisé quatre blockhaus plus spécifiquement orientés antichars avec un créneau muni d’un canon de 47mm modèle 1937, un créneau disposant de deux mitrailleuses et une cloche GFM.

Canon de 47mm modèle 1937

Canon de 47mm modèle 1937 utilisé également sous casemate pour la défense antichar

Position de l’Oued Gareck

Cette position défend l’accès oriental à Ferryville et dispose pour cela des ouvrages suivants :

-Sept blockhaus armés de deux mitrailleuses

-Un blockhaus armé d’une mitrailleuse et d’un fusil-mitrailleur

-En 1944, deux blockhaus antichars semblables à ceux décrits plus hauts sont construits.

Position de Metline-Zebib

Cette position est situé sur le cap Zebib couvre à l’est la position de Remel-Menzel-Djemil avec pour cela sept blockhaus, cinq étant armés de deux mitrailleuses, un étant armé d’une mitrailleuse et d’un FM et le dernier étant muni de deux mitrailleuses et d’un FM.

On trouve également un poste de commandement, un observatoire mais surtout le blockhaus de Béni-Ata disposant de cinq mitrailleuses dont une sous coupole pour le tir frontal.

En 1945, trois blockhaus antichars (un créneau AC/47, un créneau JM à deux mitrailleuses et une cloche GFM) sont construits

Place de Bizerte

Sous-secteur Est

Le môle de résistance du Djebel Hakima-Djerissa situé à trois kilomètres au NE d’El Atia dispose de cinq blockhaus armés de deux mitrailleuses, quatre blockhaus armés de trois FM, trois blockhaus disposant d’une unique mitrailleuse, trois postes de commandement et deux observatoires.

Le môle de résistance du Djebel Touiba-Kechabta dispose de cinq blockhaus armés de deux mitrailleuses dont deux équipés d’un observatoire ainsi que deux postes de commandement.

Canon antichar de 47mm en position. Le canon est mobile, pouvant être remplacé si nécessaire par un JM

Canon antichar de 47mm en position. Le canon est mobile, pouvant être remplacé si nécessaire par un JM

-Quatre blockhaus antichars (un créneau AC/47, un créneau JM à deux mitrailleuses et une cloche GFM) sont construits entre 1944 et 1946, deux au niveau du mole et deux au niveau du village d’El Alia.

Sous-secteur Ouest

Le môle de résistance du Djebel Soumeur et de l’oued Damous est composé d’un blockhaus armé de quatre mitrailleuses, de trois blockhaus disposant de deux mitrailleuses et de deux FM, trois disposant de deux mitrailleuses et d’un fusil-mitrailleur, de deux blockhaus disposant d’une mitrailleuse sous coupole de tir frontal, un poste de commandement et un observatoire.

Les deux gros morceaux sont cependant les ouvrages de Sidi Salem et de Bir Kerba armés pour le premier de trois mitrailleuses (dont une en coupole de tir frontal) et d’un FM et le second de trois mitrailleuses (dont une en coupole de tir frontal) et de deux FM.

Le Mole de Cheniti-Ouitina est réalisé seulement en 1946 avec trois blockhaus disposant de deux mitrailleuses et d’un FM et un blockhaus antichar (un créneau AC/47, un créneau JM à deux mitrailleuses et une cloche GFM)

Sous-secteur Sud :

Le mole de Dekounia-Berna est construit seulement en 1945 avec quatre blockhaus disposant de deux mitrailleuses et d’un FM et un blockhaus antichar (un créneau AC/47, un créneau JM à deux mitrailleuses et une cloche GFM).

Les barrages défensifs

Le projet approuvé en janvier 1931 et se limite au stockage du matériel destiné à la réalisation de défenses pour barrer la route de Bizerte à des forces ennemies ayant débarqué dans le Golfe de Tunis et pour barrer la route de Tunis à des forces ayant débarqué dans le golfe d’Hammamet.

Golfe de Tunis-Sousse

sous-secteur de Tunis : Neuf points d’appui sont construits pour protéger Tunis, points d’appui armés de canons antichars de 25 et de 47mm ainsi que de mitrailleuses :

PA 1 et 2 : un canon de 47mm et un groupe de mitrailleuses

PA 4 : un canon de 47mm et deux groupes de mitrailleuses

PA 6 : deux canons de 47mm et un groupe de mitrailleuses

PA7 et PA 8: deux canons de 47mm et deux groupes de mitrailleuses

PA 9 : deux canons de 47mm et trois groupes de mitrailleuses

PA 5 : un canon de 25mm et un groupe de mitrailleuses

PA 3 : deux groupes de mitrailleuses

sous-secteur d’Hammamet : cinq points d’appuis armés de groupes de mitrailleuses ainsi que quatre groupes équipés chacun d’un canon de 75mm, canons mis en oeuvre par la 2ème batterie du 162ème régiment d’artillerie d’Afrique (162ème RAA)

sous-secteur de Sousse : cinq points d’appui équipés de mitrailleuses et une section équipée de deux canons de 75mm (2ème batterie 162ème RAA)

La défense de Sfax

Elle est assurée par huit points d’appui équipés de groupes de mitrailleuses et par des positions d’artillerie, des canons de 75mm de la 3ème batterie du 162ème RAA et par la batterie mobile de marine équipée de Schneider 155L.

La défense de Gabès et la ligne Mareth

Défense de Gabès

Elle est assurée par une ceinture fortifiée entourée la ville avec dix blockhaus équipés de mitrailleuses (un créneau JM et une cloche GFM), un observatoire et ultérieurement, quatre blockhaus destinés à la lutte antichar avec un créneau AC 47, un créneau JM et une cloche GFM.

La ligne Mareth

La Ligne Mareth n’à qu’à une apparence lointaine avec la ligne Maginot. On dénombre deux lignes avec une Ligne Principale de Résistance (LPR) disposant d’ouvrages numérotés P1 à P28 et une Ligne d’arrêt disposant d’ouvrages numérotés A1 à A20 avec un A12bis.

L’ensemble représente 45 blockhaus d’infanterie (quarante dans la plaine et cinq dans la partie montagneuse), 28 postes de commandement (vingt-six dans la plaine et deux en montagne) et huit casemates à canon. L’armement antichar est assuré par des canons de 75mm ou de 47mm de marine soit sous des emplacements bétonnés (27) ou dans des emplacements à ciel ouvert.

Les points d’appui disposent de deux types d’équipement avec d’abord le matériel de position avec des fusils-mitrailleurs modèle 1924 modifié 29, la mitrailleuse Hotchkiss de 8mm modèle 1914, le canon de 47mm de marine modèle 1885 ou 1902, le canon de 47mm modèle 1937, le canon de 75mm modèle 1897, le canon de 80mm modèle 1877, le canon de 90M modèle 1916 et le canon de 75mm sous tourelle C2 et ensuite le matériel mobile à savoir des canons de 25mm antichar modèle 1934, le canon de 37TR modèle 1916 et le 47mm modèle 1937.

23-Armée de terre ligne Maginot (39)

Sous-secteur Authion

Quartier Forca

Avant-poste du Col-de-Raus

Avant-poste du Col-de-Raus

-L’Avant-poste du Col-de-Raus est un avant-poste à cinq blocs disposant d’un bloc 1 (entrée nord) défendu par un FM, un bloc 2 (entrée sud) défendu par un FM, une casemate pour une mitrailleuse ou bloc 3, un observatoire ou bloc 4 et une casemate pour deux mitrailleuses ou bloc 5.

-L’ouvrage CORF de Baisse-de-Saint-Veran est un ouvrage d’infanterie à trois blocs disposant d’une entrée ou bloc 1 avec trois FM, une casemate d’infanterie ou bloc 2 armé d’un créneau JM et deux créneaux FM ainsi qu’un bloc 3 qui est l’observatoire de l’ouvrage avecune cloche GFM. Sont également coulées des cuves pour mortiers de 81mm dont les armes doivent être installées en temps de guerre uniquement, une bache protégeant les cuves en temps de paix.

-Le vieux (1897-1900) blockhaus de Pointe-des-Trois-Communes est réarmé en 1941 avec deux fusils-mitrailleurs

-Un blockhaus liant les feux des ouvrages de Saint Veran et de Plan-Caval est réalisé en 1942 avec un JM/AC 47, un JM et une cloche GFM.

-Les vieux fort de La Lorca et de Mille-Fourches (construits en 1889-91) auraient du recevoir un abri actif avec deux coffres d’entrée et une cloche GFM mais ce projet n’à eu aucune suite concrète.

Au final, de petits blocs type Briançon au nombre de six sont réalisés pour un FM pour chacun de ces deux forts.

Quartier Cabanes-Vieilles

-L’ouvrage de Plan-Caval est un ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée disposant d’une entrée ou bloc 1 avec trois créneaux FM et une cloche FM, une casemate d’artillerie flanquant vers le sud avec deux créneaux pour des mortiers de 75mm modèle 1931, une cloche GFM et une cloche LG, une bloc 3 disposant d’une tourelle de 81mm et d’une cloche GFM, une casemate d’infanterie ou bloc 4 armé d’un créneau JM, deux créneaux FM et une cloche M, un observatoire ou bloc 5 avec une cloche GFM et une casemate d’infanterie ou bloc 6 avec pour armement deux créneaux JM dans des niches blindées.

-L’ouvrage de la Béole est un ouvrage d’infanterie à trois blocs avec un bloc 1 combinant une entrée et une casemate d’infanterie disposant de deux créneaux JM, un bloc 2 qui est une entrée avec un créneau FM et un bloc 3 qui l’observatoire de l’ouvrage avec une cloche GFM.

Créneau pour Jumelage de Mitrailleuses (JM)

Créneau pour Jumelage de Mitrailleuses (JM)

-A La Déa est implanté un abri actif à trois blocs disposant d’une entrée nord ou bloc 1, une entrée sud ou bloc 2, un observatoire ou bloc 3 muni d’une cloche GFM et une casemate d’infanterie ou bloc 4 avec un créneau JM/AC 25 et deux créneaux JM.

-Au Col-D’Agnon est implanté un autre abri actif à trois blocs avec une entrée nord ou bloc 1, une entrée est ou bloc 2 et un observatoire ou bloc 3 avec une cloche Obs/VDP, cet abri pouvant accueillir une section tout en observant la vallée de la Roya.

-Des casemates d’intervalles ont également été réalisés, deux étant armés d’une mitrailleuse et de trois fusils-mitrailleurs et un troisième d’une mitrailleuse et d’un fusil-mitrailleur.

Sous-secteur Sospel

Quartier Brouis

-A La Croix de Cougoule est implanté une avant-poste à quatre blocs pour assurer la défense des débouchés du Breil et de la vallée de la Roya. Pour ce faire, cet AP dispose d’un bloc 1 qui sert à la fois d’entrée et d’observatoire, un bloc 2 qui est l’entrée sud de l’avant-poste et enfin les blocs 3 et 4 qui sont des casemates pour une mitrailleuse.

-Au Col de Brouis, on trouve un ouvrage d’infanterie à trois blocs, l’entrée ou bloc 1 disposant de deux créneaux FM et une cloche GFM. Le casemate mixte flanquant vers le nord est le bloc 2 de l’ouvrage, disposant d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM, de deux mortiers de 81mm, d’une cloche M, d’une cloche GFM et d’une cloche Obs/VDP alors que le casemate mixte flanquant vers le sud ou bloc 3 dispose de deux mortiers de 81mm, une cloche M, une cloche GFM et une cloche LG. Son rôle est d’interdire le col de Brouis et la RN 204 tout en assurant le flanquement avec le Monte-Grosso.

Cloche LG de l'ouvrage du Latiremont

Cloche LG de l’ouvrage du Latiremont

-L’ouvrage du Monte Grosso est un ouvrage mixte à sept blocs et une entrée soit le plus gros ouvrage du Sud-Est. Il est organisé de la façon suivante :

-Le Bloc 1 est l’entrée de l’ouvrage avec pour la défendre deux créneaux FM, une cloche GFM et une cloche LG.

-Le Bloc 2 devait être une casemate d’artillerie flanquant vers le sud avec deux mortiers de 75mm modèle 1931 (utilisés à Plan-Caval) et une cloche GFM. Il est finalement réalisé sous la forme d’un casemate allégé assez unique, un abri défendu par une cloche GFM abritant les servants de deux mortiers de 81mm en cuves, une au nord et l’autre au sud.

-Le Bloc 3 est une casemate d’artillerie flanquant vers le nord avec deux obusiers de 75mm modèle 1929, un créneau JM/AC 25, une cloche GFM et un créneau FM/Obs.

-Le Bloc 4 est également une casemate d’artillerie avec pas moins de quatre mortiers de 81mm et une cloche GFM.

-Le Bloc 5 est équipé d’une tourelle de 75mm modèle 1933 et d’une cloche GFM

-Le Bloc 6 est équipé d’une tourelle de 135mm et d’une cloche LG

-Le Bloc 7 est une casemate d’infanterie armé d’un créneau JM, d’une cloche M, d’une cloche GFM et d’une cloche Obs/VDP

-Le Bloc 8 est une casemate d’infanterie disposant d’un créneau JM, d’une cloche GFM et d’une cloche Obs/VDP.

Quartier Braus

-Sur le Vallon de Nieva était prévu un ouvrage CORF avec une entrée et un bloc actif. Non réalisé, ce vallon est finalement muni d’un casemate STG allégé avec un créneau JM/AC 25 et un créneau FM.

-Une casemate armée d’une mitrailleuse et de deux fusils mitrailleurs est implanté pour prendre en enfilade la rive nord du Vallon de la Nieva.

-L’ouvrage de l’Agaisen est un ouvrage mixte à trois puis quatre blocs et une entrée avec un bloc 1 (entrée) défendue par deux créneaux FM, une cloche GFM et une cloche LG, un bloc 2 qui est une casemate d’artillerie flanquant vers le sud avec deux mortiers de 75mm modèle 1931, deux mortiers de 81mm en sous-sol, un créneau JM, une cloche M et une cloche GFM.

Le bloc 3 est une casemate d’artillerie flanquant vers le nord avec un créneau JM, deux mortiers de 81mm, un poste optique, une tourelle de 75mm modèle 1933 et deux cloches GFM alors que le bloc 4 est l’observatoire de l’ouvrage avec un créneau FM, un créneau FM/Obs et une cloche Obs/VDP

Le Bloc 5 qui aurait du compter quatre mortiers de 81mm est finalement construit sous la forme d’un casemate allégé assez unique, un abri défendu par une cloche GFM abritant les servants de deux mortiers de 81mm en cuves dont le tir peut flanquer le bloc 2.

-A Champ-de-Tir-de-l’Agaisen, la MOM réalise un abri actif à trois blocs jalonnant la ligne d’arrêt avec un bloc 1 (entrée nord) défendue par un créneau FM, un bloc 2 (entrée sud) défendue par un créneau FM et une casemate d’infanterie ou bloc 3 disposant d’un créneau JM et d’une cloche GFM.

-A La Tourraque, un abri actif à trois blocs identique à celui cité juste au dessus

-Deux casemates barrent le lit de la Beverra, un implanté dans l’arche du pont dispose d’un simple fusil-mitrailleur mais l’autre est armé d’une mitrailleuse, d’un canon antichar de 25mm et d’un fusil mitrailleur

-La trouée de Sospel le long de la voie ferrée est barrée par une casemate armée de deux fusils-mitrailleurs

-A Caste-Ruines est implanté un avant-poste à cinq blocs avec une entrée nord ou bloc 1, une entrée sud ou bloc 2, une casemate pour deux mitrailleuses ou bloc 3, une casemate pour une mitrailleuse ou bloc 4, un observatoire ou bloc 5 avec une cloche Obs/AP et pour couvrir le tout un bloc 6 réalisé sous la forme d’une tourelle FM.

-Deux casemates armés chacun d’une mitrailleuse et de deux FM battent la RN-205 et la voie ferrée à l’ouest de Sospel.

-L’ouvrage de Saint Roch est un ouvrage mixte à trois blocs et une entrée avec une entrée (bloc 1) disposant de deux créneaux FM et d’une cloche GFM, un bloc 2 chargé de la défense des abords avec une cloche GFM.

Le bloc 3 qui l’observatoire de l’ouvrage avec une cloche Obs./VDP et une cloche LG et enfin une casemate d’artillerie agissant en flanquement et en action frontale ou bloc 4.

Il dispose ainsi d’un créneau JM, un mortier de 81mm et un poste optique pour le flanquement vers l’Agaisen, un créneau de 75mm modèle 1929, trois créneaux de 81mm, deux cloches AM et une cloche M pour l’action frontale et un créneau JM pour le flanquement vers la vallée du Merlanson.

Le Bloc 5 équipé d’une cloche GFM est ajourné mais finalement réalisé en 1942 sous la forme d’un bloc indépendant, une casemate armée d’un créneau JM sans liaison avec le reste de l’ouvrage.

-La casemate de Campaost chargé du flanquement de l’ouvrage de Saint Roch dispose d’une mitrailleuse et de deux FM.

-Le Fort Suchet installé sur le Barbonnet et construit entre 1883 et 1886 est le seul ouvrage à tourelles d’avant 1914 intégré à la ligne Maginot, remplaçant l’ouvrage initialement prévu à La Lavina.

Cet ouvrage dispose de deux tourelles de 155mm modèle 1877 en fonte dure (type Mougin) baptisée Bayard pour la tourelle sud et Jeanne d’Arc pour la nord ainsi que dix canons de 95mm et des mortiers à l’air libre.

La CORF va réaliser un certain nombre de travaux dans l’emprise du vieux fort en l’occurence un ouvrage CORF avec une entrée ou bloc 1 disposant de trois créneaux FM et une cloche GFM, d’une casemate d’artillerie flanquant vers le sud ou bloc 2 avec deux canons-obusiers de 75mm modèle 1929, deux mortiers de 81mm en sous-sol, deux créneaux FM, une cloche GFM et une cloche LG

Le bloc d’infanterie initialement prévu mais ajourné est finalement construit dans une forme allégée en 1943/44 avec deux créneaux JM et une cloche GFM alors que la casemate d’artillerie de flanquement nord semblable au bloc 2 est finalement réalisé sous une forme semblable à celle des casemates d’artillerie du nord est avec deux emplacements pour deux canons de 75mm et une cloche GFM.

-Des travaux complémentaires sont menés entre septembre 1939 et septembre 1940 avec une casemate pour renforcer la défense sud du Barbonet (une mitrailleuse et deux fusils-mitrailleurs) et des casemates dans les intervalles de la LPR avec trois casemates armées d’une mitrailleuse et deux FM et une casemate armée d’une mitrailleuse, d’un fusil-mitrailleur et d’un canon antichar de 25mm.

Quartier Saint Jean : pas d’organisations bétonnées

Sous-secteur des Corniches

Quartier Castillon

-Cinq casemates MOM construits en 1939/40, trois avec une mitrailleuse et deux FM et deux avec une unique mitrailleuse

-L’Avant-poste de Baisse-de-Scuvion est un avant-poste à trois blocs avec une entrée en bloc 1, un observatoire avec cloche obs/VDP pour bloc 2 et une casemate pour mitrailleuse comme bloc 3.

-L’Avant-poste de Pierre-Pointue est un avant-poste à cinq blocs avec une entrée nord (bloc 1), une entrée sud (bloc 2), un observatoire (bloc 3) et deux casemates pour une mitrailleuse (bloc 4 et 5).

-L’ouvrage du Castillon est un ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée construit à la place d’un village détruit par un tremblement de terre en 1887. Il dispose des blocs et des constructions suivantes :

Le Bloc 1 est une entrée avec trois créneaux FM; le bloc 2 est une casemate d’artillerie de flanquement sud avec deux mortiers de 75mm modèle 1931 et une cloche FM alors que le bloc 3 est une casemate d’artillerie de flanquement nord avec deux canons-obusiers de 75mm modèle 1929, deux mortiers de 81mm en sous-sol, deux créneaux FM (défense des arrières et du puit de ventilation), une cloche GFM et une cloche LG.

Le Bloc 4 est une casemate d’infanterie avec un créneau JM, une cloche M, une cloche GFM et une cloche obs/VDP tout comme le bloc 5 qui est armé d’un créneau JM, d’une cloche M et une cloche GFM.

Le bloc 6 est une casemate d’artillerie flanquant vers le sud avec deux mortiers de 81mm, un créneau FM et une cloche GFM. Le bloc 7 qui devait être un observatoire n’est pas construit.

-A Pic-de-Garuche est implanté un observatoire à deux blocs avec une entrée ou bloc 1 et un bloc 2 équipé d’une cloche Obs/VP.

-Sur la cote 902 était prévu un ouvrage CORF différé jusqu’en 1942 quand la MOM réalisé un ouvrage de campagne avec un abri actif disposant de deux créneaux JM, une cloche GFM et deux cuves pour mortiers de 81mm, flanquant ainsi les ouvrages du Castillon et de Saint Agnès.

Quartier Sainte-Agnès

-Au-Col-des-Blanquettes est installé un abri actif à trois blocs avec une entrée nord ou bloc 1 disposant d’un créneau FM, une entrée sud (le bloc qui couvre n’est pas construit) et un bloc 3 ou casemate active avec deux créneaux JM et une cloche GFM.

-A La Péna est implanté un avant-poste à trois blocs disposant d’une entrée nord ou bloc 1, une entrée sud ou bloc 2 et d’une casemate pour mitrailleuse ou bloc 3.

-L’Avant-poste de La Colletta est un avant-poste à cinq blocs avec un bloc 1 (entrée nord), un bloc 2 (sud-est), un bloc 3 (poste optique), un bloc 4 (observatoire) et un bloc 5 qui est une casemate pour deux mitrailleuses.

-Le sentier reliant le gorbio au col de la Madone est couvert par deux casemates type T1 armés chacun d’une mitrailleuse

-L’ouvrage de Saint-Agnès est un ouvrage mixte à trois blocs et une entrée + deux blocs non reliés organisé de la façon suivante :

Le Bloc 1 est l’entrée de l’ouvrage défendue par trois créneaux FM et une cloche LG alors que le bloc 2 est une casemate d’artillerie flanquant vers le sud armée de deux mortiers de 75mm modèle 1931, deux lance-bombes de 135mm, deux mortiers de 81mm en sous-sol, un créneau JM, deux créneaux FM pour la défense arrière, une cloche GFM, une cloche obs/VDP et une cloche LG.

Le Bloc 3 est une casemate d’artillerie flanquant vers le nord disposant de deux mortiers de 75mm modèle 1931, deux mortiers de 81mm en sous-sol, un créneau JM, une cloche GFM et une cloche Obs/VDP alors que le bloc 4 est un observatoire disposant d’une cloche Obs/VDP et de deux créneaux FM.

Le Bloc 5 est une casemate non reliée pour défendre le sud de l’ouvrage disposant pour cela d’un créneau FM alors que le bloc 6 est l’équivalent pour le nord de l’ouvrage.

-Au Castellar, on trouve un point d’appui composé de six abris bétonnés disposant d’un créneau FM alors qu’au Gorbio, on trouve deux casemates type T1 armés d’une mitrailleuse et de deux fusils-mitrailleurs.

-L’ouvrage du Col de Garde est un ouvrage d’infanterie à quatre blocs disposant d’une entrée ouest ou bloc 1 avec un créneau FM, une entrée est ou bloc 2 avec un créneau JM, un bloc 3 muni d’une cloche GFM et un bloc 4 ou casemate d’infanterie disposant d’un créneau JM/AC 37 et d’un créneau JM.

-Au Vallon de Gorbio était prévu un ouvrage CORF avec une entrée et un bloc actif. Non réalisé, est finalement construit une casemate STG avec un créneau JM, un créneau JM/AC 47 et une cloche GFM.

-L’ouvrage du Mont Agel est un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et trois entrées avec une entrée des hommes ou bloc 1, une entrée des camions ou bloc 2, une entrée téléphérique ou bloc 3, un bloc 4 chargé de la défense des entrées avec deux créneaux FM et une cloche GFM, les blocs 5 et 6 sont chacun armés d’une tourelle de 75mm modèle 1933 alors que le bloc 7 est une cloche isolée battant les dessus (une cloche GFM). On trouve également un observatoire isolé avec une cloche obs/VDP et une cloche GFM appelé bloc 8.

Quartier Menton

-L’avant poste du Collet-du-Pilon est un avant poste à cinq blocs avec une entrée nord ou bloc 1, une entrée sud ou bloc 2, un poste optique ou bloc 3, un observatoire ou bloc 4 et une casemate pour une mitrailleuse ou bloc 5.

-L’observatoire du Mont-Gros-de Roquebrune est destiné à suppléer l’observatoire du Mont-Agel quand celui-ci est dans le brouillard. Il comprend une entrée ou bloc 1 et un bloc 2 équipé d’une cloche obs/VDP.

-L’ouvrage de Roquebrune est un ouvrage mixte à trois blocs et une entrée avec une entrée ou bloc 1 disposant de deux créneaux FM, une cloche GFM et une cloche LG, une casemate d’artillerie flanquant vers le sud ou bloc 2 disposant de deux mortiers de 75mm modèle 1931, deux mortiers de 81mm en sous-sol, une cloche M et deux cloches GFM, une casemate d’artillerie flanquant vers le nord ou bloc 3 armé de deux mortiers de 75mm modèle 1931, deux mortiers de 81mm en sous-sol, un créneau JM, un créneau FM/obs, deux cloches GFM et une cloche LG.

Le bloc 4 est une casemate d’infanterie sud armé d’un créneau FM, une cloche M et une cloche GFM.

Deux autres blocs étaient prévus, un bloc D armé de quatre mortiers de 81mm et un bloc E qui est un bloc d’infanterie. Ils sont remplacés en 1941 par deux casemate d’infanterie indépendants avec un créneau JM, un créneau JM/AC 47 et une cloche GFM.

-A La Croupe du Réservoir est installé un abri actif avec un bloc 1 qui sert d’entrée et dispose pour sa défense d’un créneau FM et d’un bloc 2 qui dispose d’une cloche GFM.

-Un abri passif est réalisé au carrefour des Corniches en 1942 ainsi que deux casemates de flanquement armé d’une mitrailleuse et d’un FM, le premier pour flanquer Roquebrune et le second pour flanquer Cap-martin. On trouve également une casemate armée d’une mitrailleuse, d’un canon antichar de 25mm et un fusil-mitrailleur.

-L’ouvrage de Cap-Martin est un ouvrage mixte à trois blocs disposant d’un bloc 1 (entrée par puits et cheminée) avec un créneau FM associé à une casemate d’artillerie d’action frontale armée de deux mortiers de 81mm, deux cloches GFM et une cloche LG.

Le Bloc 2 est un bloc de barrage avec un canon-obusier de 75mm modèle 1929, un créneau JM/AC 25, deux créneaux JM dont un flanquant l’ouvrage de Roquebrune, une cloche obs./VDP et un poste optique.

Le Bloc 3 est une casemate d’artillerie flanquant vers le nord armée de deux canons-obusiers de 75mm modèle 1929, deux mortiers de 81mm et deux cloches GFM.

-A Pont-Saint-Louis est implanté un barrage de route pour couper la route reliant Menton et Vintimille. Ce barrage est défendu par un bloc actif qui dispose d’un créneau JM/AC 37.

-La LPR est renforcée en 1939-40 par la MOM qui construit un certain nombre de casemates de campagne, deux étant armés d’une mitrailleuse et de deux FM, trois armés d’une unique mitrailleuse, deux disposant d’une mitrailleuse et de trois FM, un armé de quatre fusils-mitrailleurs, un armé de trois fusils-mitrailleurs, un disposant d’une mitrailleuse, deux FM et un canon antichar de 25mm, un autre disposant d’un canon de 25mm et d’un FM et un dernier armé d’un canon de 25mm et de trois fusils-mitrailleurs.

-Le SFAM à également réalisé une deuxième position de résistance à base de casemates type STG (Service Technique du Génie) armés d’une ou deux mitrailleuses et d’un canon de 25mm voir d’une simple mitrailleuse. Quelques vieux forts et chiuses anciennes furent intégrées au dispositif.

23-Armée de terre Ligne Maginot (38)

Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)

Le secteur le plus méridional de la ligne Maginot s’étend sur plus de cent kilomètres entre la région de Restefond-les-Fourches à la mer Méditerranée n’en est pas moins l’un des plus cruciaux du dispositif, couvrant notamment Nice revendiqué par l’Italie fasciste.

Ce secteur est marqué par une importante dualité. En effet du Restefond au massif de l’Authion, la haute montagne est encore très présent et le dispositif de défense choisit présente d’importantes similitudes avec les secteurs septentrionaux : barrage des vallées et interdiction des cols.

Au delà de l’Authion couvert par plusieurs forts construits avant le premier conflit mondial, le terrain est moins favorable à la défense ce qui nécessite une défense du type Nord-Est avec un recoupement des feux destiné à compenser l’absence d’obstacles naturels infranchissables. Il s’agit d’empêcher les italiens d’emprunter le littoral et le col de la Tende pour menacer Nice.

Gros ouvrage de Rimplac, Secteur Fortifié des Alpes Maritimes

Gros ouvrage de Rimplas, Secteur Fortifié des Alpes Maritimes

Les rodomontades mussoliniennes bousculent le programme et dès 1928 est lancé le programme réduit de défense de Nice avec la construction de l’ouvrage du Rimplas, construction théâtre d’improvisations et d’expérimentations, les plans n’étant même pas terminés !

Alors que la CORF s’occupe de la ligne principale de résistance, l’Armée des Alpes via la MOM réalisa une ligne quasiment continue d’avant-postes au plus près de la frontière. Les budgets allant en diminuant (ils étaient de toute façon insuffisants au départ), une partie des ouvrages CORF vont être supprimés et leur réalisation confiée pour partie à la MOM.

Le Secteur Fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM) dispose au printemps 1940 de nombreuses unités d’infanterie avec trois demi-brigades alpines de forteresse, la 40ème DBAF à trois bataillons alpins de forteresse numérotés 75ème 85ème et 95ème, la 58ème DBAF à trois bataillons (76ème 86ème et 96ème) et enfin la 61ème DBAF qui dispose des 74ème 84ème et 94ème BAF. On peut y ajouter le 450ème régiment de pionniers à trois bataillons et les 9ème et 10ème bataillons de mitrailleurs ainsi que la 65ème DI qui inclut deux DBCA.

A l’issue de la démobilisation, on trouve qu’un bataillon alpin de forteresse par sous-secteur, unité qui tient le secteur, unité souvent renforcée pour tenir compte de l’entretien et de la surveillance d’ouvrages non gardés en permanence.

C’est ainsi qu’on retrouve dans le sous-secteur Mounier le 74ème BAF (Bataillon Alpin de Forteresse), dans le sous-secteur Tinée-Vésubie, on trouve le 84ème BAF, une unité mobilisée à partir du 74ème BAF mais maintenue en ligne après l’automne 1940, le sous-secteur d’Authion est gardé par le 75ème BAF _une unité d’active_, le sous-secteur de Sospel est gardé par le 85ème BAF, une unité de mobilisation issue du 75ème BAF et le sous-secteur des Corniches est occupé après la démobilisation par le 76ème BAF _une unité d’active_.

Sous-secteur Mounier

Quartier du Haut Var

-Avant poste de Saint-Dalmas-Selvage qui est un avant-poste à cinq blocs destiné à interdire la route du col de la Moutière avec un bloc 1 servant d’entrée au sud, un bloc 2 qui sert d’issue de secours au nord, un bloc 3 qui sert d’observatoire avec une cloche obs/AP et les blocs 4 et 5 chacun armés d’une mitrailleuse.

-Si les ouvrages du Col-de-Jallorgues et du Col-de-Pal ne sont pas construits, celui du Col-de-Crous l’est. Cet ouvrage d’infanterie à quatre blocs dispose donc de deux entrées tardivement réalisées (bloc 1 entrée nord et bloc 2 entrée est), un observatoire ou bloc 3 muni d’une cloche obs/VDP et une casemate d’infanterie ou bloc 4 armé de deux créneaux JM. Ultérieurement une cuve pour mortier est réalisée.

-A noter qu’à proximité on trouve deux abris alpins pouvant chacun abriter une section.

Quartier Beuil

-L’Avant-poste d’Isola est un AP à quatre blocs avec une entrée ou bloc 1 disposant d’une mitrailleuse, d’une sortie de secours ou bloc 2, d’un bloc 3 qui est une casemate pour une mitrailleuse et d’un bloc 4 qui est un observatoire avec une cloche obs/VDP.

-L’ouvrage du Col-de-la-Valette est un ouvrage d’infanterie à quatre blocs disposant de deux entrées (une entrée ouest ou bloc 1 et une entrée est ou bloc 2) un observatoire ou bloc 3 muni d’une cloche obs/VDP et un bloc 4 qui est une casemate d’infanterie avec deux JM dont est ultérieurement modifié en JM/AC 47.

-Est rattaché à cet ouvrage un abri alpin pour une section

Sous-secteur Tinée-Vesubie

Quartier Gaudissart

-L’avant-poste de Valabres Nord est un avant-poste à trois blocs disposant d’une entrée appelée bloc 1, d’un bloc 2 équipé d’une cloche Pamart pour une mitrailleuse et d’un bloc 3 qui est une casemate pour une mitrailleuse.

-L’avant-poste de Valabres Sud est un avant-poste monobloc armé d’une mitrailleuse

-L’ouvrage de Fressinea est un ouvrage d’infanterie à trois blocs avec un bloc 1 muni d’une entrée avec un fusil-mitrailleur, un bloc 2 muni d’une cloche GFM et d’une prise d’air et une casemate d’infanterie flanquant vers le nord ou bloc 3 avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM et un créneau projecteur. Si la transformation du créneau JM en créneau pour arme mixte n’à jamais eu lieu, on à installé deux cuves pour mortier de 81mm.

-L’ouvrage du Rimplas est un ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée. Le premier ouvrage de la ligne Maginot à avoir été mis en chantier (1928) dispose d’un bloc mixte ou bloc 1 avec deux créneau de 81mm, deux créneaux JM et une cloche LG, un bloc 2 qui est un accès à une plate-forme extérieure pour mortiers de 81mm et un créneau FM, un bloc 3 qui est un bloc d’infanterie armé d’une cloche M, d’une cloche GFM.

Créneau pour Jumelage de Mitrailleuses (JM)

Créneau pour Jumelage de Mitrailleuses (JM)

Le bloc 4 est un bloc d’artillerie flanquant vers l’ouest avec deux canon-obusiers de 75mm modèle 1933 et un mortier de 75mm modèle 1931 en casemates cuirassées, trois créneaux FM, une cloche M et une cloche obs/VDP.

Le bloc 5 est un bloc d’artillerie flanquant vers l’est avec deux canons-obusiers modèle 1933 et un mortier de 75mm modèle 1931 en casemates cuirassées, trois créneaux FM, une cloche GFM et une cloche obs/VDP. Le bloc 6 est un poste optique et le bloc 7 l’entrée de l’ouvrage défendue par trois FM.

-L’ouvrage de Valdeblore est un ouvrage d’infanterie à trois blocs disposant donc d’un bloc 1 ou entrée défendue par un FM, un bloc 2 qui dispose d’une cloche GFM et d’une prise d’air et d’un bloc 3 ou casemate d’infanterie armé d’un créneau JM/AC 47 et d’un créneau projecteur.

Quartier Tournairet-Vesubie

-L’ouvrage de La Séréna est un ouvrage d’infanterie à trois blocs avec une entrée ouest ou bloc 1, une entrée est de type réduite ou bloc 2 et enfin une casemate active ou bloc 3 disposant d’un créneau JM/AC 25, d’un jumelage FM et d’une cloche obs/VDP.

-A La Petite Têtière et à La Bollinette sont implantés des casemates type STG allégé disposant pour le premier de deux mitrailleuses et de deux FM et pour le second d’une mitrailleuse et de deux FM.

-L’ouvrage du Care-Gros est un ouvrage d’infanterie à quatre blocs disposant d’une entrée ou bloc 1, d’une entrée est ou bloc 2 disposant d’un FM, d’un bloc 3 ou observatoire et d’un bloc 4 qui est la casemate active de l’ouvrage avec trois jumelages de FM.

-L’ouvrage installlé aux Conchetas est un avant-poste à sept blocs destinés à interdire le col de la Colmiane. Pour cela, il dispose donc de deux entrées ouest (bloc 1) et est (bloc 2), d’un poste optique (bloc 3), d’une casemate pour deux mitrailleuses (bloc 4), d’une casemate pour une mitrailleuse (bloc 5), un observatoire (bloc 6) avec une cloche obs/AP et une casemate pour un fusil-mitrailleur appelé bloc 7.

-A Venanson, on trouve une casemate type STG allégé

-L’ouvrage du Col-du-Fort est un ouvrage d’infanterie à quatre blocs disposant d’un bloc 1 qui est l’entrée ouest avec un fusil-mitrailleur, un bloc 2 qui est l’entrée est armée d’un créneau JM, un bloc 3 disposant d’une cloche Obs/VDP pour servir d’observatoire et un bloc 4 qui est une casemate active avec deux fusils-mitrailleurs.

-Au Castel-Vieil est implanté un avant-poste à cinq blocs disposant d’une entrée sud (bloc 1), d’une entrée nord (bloc 2), un observatoire avec une cloche Obs/VDP (bloc 3) et une casemate pour une mitrailleuse (bloc 4).

-Au lieu-dit appelé Roquebillière est implanté une casemate type STG allégé armée d’une mitrailleuse et de deux fusils-mitrailleurs pour barrer la vallée de la Vésubie en avant de Roquebilière.

-L’ouvrage du Gordolon est un ouvrage mixte à deux blocs et une entrée disposant d’une entrée et d’un puit d’évacuation ou bloc 1 armé d’une cloche GFM et un créneau FM, un bloc mixte appelé bloc 2 avec un créneau JM/AC 47, deux mortiers de 81mm, un créneau FM de défense des dessus, une cloche M, une cloche GFM et une cloche LG, un autre bloc mixte appelé bloc 3 disposant de deux mortiers de 75mm modèle 1931 en casemates cuirassées, deux mortiers de 81mmn une cloche M, une cloche AM, une cloche GFM et une cloche Obs/VDP alors que le bloc 4 seulement réalisé en 1942 avec deux FM sous niches blindées.

-L’ouvrage bas de Gordolon envisagé en janvier 1933 avec deux casemates de mitrailleuses de part et d’autre de la rivière Vésubie est finalement réalisé en 1943 avec deux petits blocs disposant chacun d’un créneau JM.

-A la Chapelle Saint-Sauveur est réalisé pendant la guerre de Pologne une casemate type 1bis avec une mitrailleuse.

-Au Planet est implanté un avant-poste à six blocs disposant d’une entrée ouest (bloc 1), d’une entrée est (bloc 2), un poste optique (bloc 3), un observatoire avec une cloche Obs/AP (bloc 4) et deux casemates pour une mitrailleuse (blocs 5 et 6).

-A Flaut est implanté un ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée avec une entrée (bloc 1) disposant d’un créneau JM/AC 25, de deux créneaux JM, une cloche GFM et une cloche LG; un bloc 2 disposant de deux mortiers de 81mm et une cloche GFM; une casemate d’artillerie d’action frontale ou bloc 3 disposant de deux canon-obusiers de 75mm modèle 1933 en casemates cuirassées, de deux cloches M, de deux cloches GFM et d’une cloche Obs./VDP; une casemate mixte ou bloc 4 armé de deux mortiers de 81mm, un créneau JM, une cloche JM et une cloche GFM; une casemate d’infanterie et postes optiques ou bloc 5 avec un créneau JM, une cloche GFM et un observatoire (une cloche obs/VDP).

Le bloc 6 non réalisé dans les travaux initiaux devait disposer d’une tourelle de 75mm modèle 1905 ou modèle 1932R. Il est finalement réalisé sous la forme d’un blockhaus d’artillerie type RFM avec emplacement pour deux canons de 75mm à installer au moment de la mobilisation. Ce bloc dispose d’une cloche GFM pour l’observation et la défense rapprochée.

-Durant la guerre de Pologne et bien après la mobilisation, la MOM réalise à La Bollène, deux casemates type STG allégé armés pour le premier d’une mitrailleuse et de deux FM et pour le second pour une mitrailleuse et un FM. Quatre autres ouvrages destinés à renforcer l’intervalle de la LPR ont également été construits avec une mitrailleuse et deux FM (deux) ou une unique mitrailleuse (deux).

23-Armée de terre ligne Maginot (37)

Secteur Fortifié du Dauphiné

D’abord appelé Secteur fortifié des Hautes-Alpes de 1924 à 1933, le SF Dauphiné s’étend du camp des Rochilles à Bayasse au camp des Fourches/Le Pra, englobant ainsi les vallées de la Haute-Durance, du Guil et de l’Ubaye.

On trouve deux grandes routes d’invasion, la première est la route Turin-Briançon-Grenoble via le col du Mont-Genèvre et la seconde est la route Coni-Barcelonnette-Gap via le col de Larche, routes qu’il faut barrer tout en se préoccupant des voies d’invasion secondaires entre ces deux axes.

La défense du Dauphiné repose donc essentiellement sur le barrage des débouchés des deux principaux cols ce qui est tout sauf novateur, Serré de Rivières et avant lui Vauban avaint compris l’importance capitale de Briançon pour défendre cette région.

Il était ainsi prévu pas moins de huit ouvrages pour protéger le Briançonnais mais dès mars 1930, les restrictions budgétaires et les choix politiques font que ce projet est remplacé par la modernisation du Janus et la construction par la MOM de petits ouvrages d’infanterie sur les cols secondaires.

De nombreuses «pilules» sont ainsi construites ainsi que des points d’appui fermés sur la ligne de résistance pour couvrir les ouvrages CORF d’un débordement par les hauts.

Etant davantage un souci pour l’état-major, le programme de fortification de l’Ubaye est réalisé en grande partie avec la construction de nouveaux ouvrages et la modernisation d’ouvrages anciens qui peuvent être toujours efficaces.

Pour ce qui est des travaux neufs, le CORF va réaliser de part et d’autre de la vallée deux ouvrages mixtes se flanquant réciproquement, un petit ouvrage d’interdiction de la vallée, trois abris et un observatoire. A cela s’ajoute un avant-poste à Larche couvert par le vieux fort de Viraysse alors que celui de Tournoux assure le rôle de verrou arrière.

Le col de la Bonnette bien que difficillement accessible n’est pas négligé avec jusqu’en 1930, deux casernements d’altitude et des redoutes en pierres sèches puis quelques avant-postes, un ouvrage mixte et trois petits ouvrages sur les cols annexes.

Au niveau organisationnel, le SFD est divisé en cinq sous-secteur, le sous-secteur Haute Clarée-Guisane défendu par le 82ème BAF, le sous-secteur Haute Durance-Cerveyrette défendu par le 72ème BAF, le sous-secteur du Gul défendu par le 107ème BCA, le 87ème BCA et le 92ème BAF, le sous-secteur Ubaye-Ubayette dispose du 299ème RIA et du 83ème BAF et le sous-secteur Jausiers défendu par 73ème BAF et une compagnie du 299ème RIA.

Durant la guerre de Pologne, le Secteur Fortifié du Dauphiné dispose de deux DBAF, la 75ème DBAF qui dispose de quatre bataillons alpins de forteresse, les 72ème 82ème 92ème et 102ème alors que la 157ème DBAF ne dispose que de deux bataillons, les 73ème et 83ème BAF. A cela s’ajoute les 4ème et 5ème compagnie du 440ème régiment de pionniers.

Après la démobilisation, on ne maintient en ligne que le 157ème DBAF _la demi-brigade d’active_ avec les deux bataillons alpins de forteresse d’active, les 72ème et 73ème BAF plus le 83ème BAF qui devient un bataillon d’active.

Le dispositif est réorganisé, le sous-secteur Haute Clarée-Guisane est défendu par le 83ème BAF, le sous-secteur Haute Durance-Cerveyrette défendu par le 72ème BAF, le sous-secteur du Gul défendu et le sous-secteur Ubaye-Ubayette par le 83ème BAF et le sous-secteur Jausiers défendu par une compagnie renforcée du 73ème BAF.

 Sous-secteur Haute Clarée-Guisane

Quartier du Chardonnet : pas d’ouvrages spécifiques

Quartier Bufere-Granon

ouvrage de Col-de-Buffere

ouvrage de Col-de-Buffere

-L’ouvrage de Col-de-Buffere est un ouvrage d’infanterie à trois blocs et une cheminée disposant d’un bloc 1 qui sert d’entrée armé d’un créneau FM en caponnière et d’une cloche GFM, d’un casemate d’infanterie (vers les Sagnes) ou bloc 2 disposant d’un créneau JM et en remplacement d’un bloc 3 identique au bloc 2, un blockhaus MOM muni d’une trémie FM. Le bloc 4 est la cheminée de l’ouvrage qui dispose également d’une sortie de secours et d’un bloc observatoire muni d’une cloche GFM.

-Un blockhaus d’avant 1914 rénové et armé de deux créneaux JM

-Un avant poste composé d’une galérie avec un créneau JM

Sous-secteur Haute Durance-Cerveyrette

Quartier Vachette-Janus

-L’ouvrage de La Vachette est un ouvrage d’infanterie à deux blocs disposant d’un Bloc 1 (entrée + casemate) armé d’un créneau JM/AC 47, un créneau JM, deux mortiers de 81mm, une cloche AM et une cloche GFM et d’un bloc 2 équipé d’une cloche AM et d’une cloche GFM.

-Un barrage antichar léger sur la route de Montgenèvre défendu par un ouvrage CORF armé d’un créneau JM/AC 47, un créneau JM (qui lui aussi peut s’effacer pour laisser la place au canon de 47mm), deux FM et une goulotte à grenades.

-Un observatoire de campagne

-Emplacement pour quatre canons de 75mm modèle 1897 pour couvrir Montgenèvre

-L’ouvrage CORF du Janus implanté sous l’ancien fort du même nom et dispose de sept blocs, une entrée et deux cheminées.

-Le Bloc 1 est une entrée de plain pied défendu par un créneau JM/AC 25 installé seulement en 1942 remplaçant un créneau JM.

-Le Bloc 2 est une casemate mixte flanquant vers le nord (agissant qsur la route de Montgenèvre avec deux créneaux JM et deux mortiers de 81mm

-Le Bloc 3 est une casemate d’artillerie flanquant vers le nord (action vers la vallée de Clarée) disposant de deux mortiers de 75mm modèle 1931

-Les blocs 4 et 5 sont des observatoires

-Le Bloc 6 est une casemate d’infanterie disposant d’un créneau JM et d’une chambre observatoire orientée vers le sud.

-Le Bloc 7 est une casemate d’infanterie flanquant vers le nord (Montgenèvre) avec pour équipement un créneau JM.
-Le Bloc 8 est l’ancienne batterie de 95mm du Janus intégré à l’ouvrage CORF ce qui est une chose unique en son genre.

-Les Blocs 9 et 10 servent à la ventilation de l’ouvrage

-L’ouvrage MOM du Chenaillet à une histoire compliquée puisqu’il à été commencé en 1931, abandonné entre 1932 et 1940 avant d’être finalement achevé avec deux entrées parallèles desservant des galeries se croisant et menant à deux casemates de mitrailleuses (un JM chacun) se couvrant mutuellement.

Quartier Gondran-Aittes

-L’ouvrage Gondran E est un ouvrage d’infanterie à cinq blocs qui dispose donc d’une entrée ou bloc 1 avec un créneau JM et une cloche GFM, d’une casemate d’infanterie ou bloc 2 dont le créneau JM croise avec le Janus, d’un observatoire ou bloc 3 munie d’une cloche Digoin puis d’une cloche GFM, d’un bloc cheminée ou bloc 4, une sortie de secours appelé bloc 5 et d’un bloc indépendant avec une cloche AM pour l’action frontale.

-L’ouvrage des Aittes est un ouvrage d’infanterie à trois blocs et une entrée avec une entrée ou bloc 1 défendue par un créneau FM, d’un bloc 2 couvrant le col du Chabaud équipé d’un créneau JM, d’un bloc 3 couvrant le col de Gimont avec un créneau JM et enfin un bloc 4 couvrant le col de Bousson avec un créneau JM puis un créneau JM/AC 25, ce bloc servant aussi d’issue de secours.

-Durant la guerre de Pologne, on à réalisé 149 emplacements pour armes automatiques avec FM ou mitrailleuses qu’ils s’agisse de Briançon, de tourelles démontables (2) ou de huit abris.

Sous-secteur du Guil

-Les quartiers du Péas, du Queyras du Sommet-Bucher et du Ceillac n’ont pas d’ouvrages spécifiques type CORF mais une série d’organisations MOM ont été construites avec des blocs pour mitrailleuses, pour fusils-mitrailleurs ainsi que des tourelles démontables.

Un point fort est réalisé à Abriès, point fort tenu jusqu’à la démobilisation par deux sections du 87ème BCA, ce point fort étant composé de six pilules armés chacun d’un fusil-mitrailleur.

Sous-secteur Ubaye-Ubayette

Quartier Saint Paul

-L’ouvrage de Plate-Lombarde est un ouvrage d’infanterie à quatre blocs, une entrée et une sortie de secours. Le Bloc 1 est l’entrée défendue par un créneau FM, les blocs 2 et 3 sont munis de cloches Pamart modifiées FM alors que le bloc 4 est l’observatoire de l’ouvrage avec une cloche obs/VDP alors que le bloc 6 est une sortie de secours.

 Quartier Meyronnes

-Le Barrage du cimetière de Larche est un barrage antichar léger défendu par un blockhaus

-L’ouvrage de Larche est un avant poste à quatre blocs, une cheminée et une entrée disposant d’une entrée ou bloc 1, d’un bloc 2 armé d’une mitrailleuse et d’un fusil-mitrailleur, d’un bloc 3 disposant de deux mitrailleuses, d’un bloc 4 ou casemate arrière disposanrt de trois FM et d’une sortie de secours, d’un bloc 5 qui est l’observatoire de l’ouvrage mais qui sert aussi d’issue de secours et d’un bloc 6 qui est la cheminée de l’ouvrage.

-L’ouvrage de Saint Ours-Haut est un ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée disposant donc d’une entrée ou bloc 1 avec un créneau JM, une cloche GFM et une cloche LG, une casemate d’artillerie ou bloc 2 muni d’un mortier de 75mm modèle 1931, de deux mortiers de 81mm, d’un créneau JM et d’un créneau mortier de 50mm, d’un bloc 3 servant d’observatoire avec une cloche GFM, d’un bloc 4 équipé d’une cloche GFM et d’un bloc 5 muni de deux créneaux de 81mm, de trois créneaux JM, d’un créneau de mortier de 50 et d’une cloche GFM.

-On trouve également à proximité de ce puissant ouvrage, deux abris passifs défendus par une cloche GFM.

-L’ouvrage de Saint Ours-Bas est un ouvrage d’infanterie monobloc disposant de six créneaux FM, un créneau mortier de 50mm, deux cloches M, une cloche AM et deux cloches GFM, le tout pour barrer la RN 100.

-Un observatoire implanté à Serre-La-Plate avec un bloc 1 qui est l’entrée de l’ouvrage et le bloc 2 qui dispose d’une cloche obs/VDP.

-L’ouvrage de la Roche-la-Croix est un ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée avec comme bloc 1 une entrée de type réduite défendue par deux créneaux FM,d’un coffre de flanquement des fossés ou bloc 2 disposant d’un créneau mortier de 50mm et de trois créneaux FM, d’un bloc 3 jouant un rôle similaire au bloc 2 avec un créneau pour mortier de 50 et deux créneaux FM, d’un bloc 4 qui sert d’observatoire avec une cloche obs/VDP et une cloche GFM, d’une casemate d’infanterie flanquant vers le nord ou un bloc 5 avec deux mortiers de 75mm modèle 1931, deux mortiers de 81mm en sous-sol, une tourelle de 75mm modèle 1933 et un créneau FM/observatoire.

Le bloc 6 est un observatoire auxiliaire qui n’avait été prévu dans les plans initiaux. On trouve à l’étage inférieur un créneau projecteur et un créneau FM pour mortier de 50mm et à l’étage supérieur quatre FM servant pour l’observation et d’une cloche GFM.

-Un abri passif

-A Roche Croix, une ancienne batterie (1884-89) reconstruite avec deux mitrailleuses et un mortier de 81mm

-Des observatoires à La Duyère et aux Challanches construits avant 1914.

-Le Fort de Tournoux est un ensemble de forts construits avant 1914 avec au niveau de la vallée, la batterie XII construite entre 1846 et 1862 disposant de 4 mortiers de 81mm et deux pièces de 95mm modèle 1888, à mi-hauteur le fort Grouchy (1846-62) disposant de deux mortiers de 150T, en haut le fort supérieur avec une section antiaérienne, la batterie Claus des Caures (1879-83) avec deux canons de 75mm modèle 1897 sous casemates, deux mortiers 150T et 4 pièces 155L modèle 1877.

La batterie du Vallon Claous (1880-85) dispose de deux canons de 75mm modèle 1897, au sommet de la crète, le fortin de Serre de Laut (1890-93) équipé d’un batterie antiaérienne et au village de Tournoux quatre canons de 155C modèle 1917.

A noter que le fort Grouchy aurait du recevoir trois canons de 145mm longue portée et que la batterie XII aurait du recevoir quatre canons de 155C mais ces deux projets ont été abandonnés.

Sous-secteur Jausiers

Quartier des Sagnes

-Aux Sagnes devait être implanté un ouvrage mixte pour assurer la liaison entre les ouvrages de la Trouée de Larche et ceux de Restefond armé de deux mortiers de 75mm et de deux mortiers de 81mm. Après l’échec d’un autre projet (ouvrage d’infanterie, une entrée et une casemate active), ce point haut est finalement occupé par des ouvrages MOM (six blocs, deux tourelles démontables et deux abris alpins).

Quartier de Restefond

-L’ouvrage Col-de-Restefond est un abri actif à deux entrées, un bloc actif et une cheminée avec un bloc 1 qui sert d’entrée avec pour armement un créneau JM et une cloche GFM (flanquement de l’ouvrage de Restefond), un bloc 2 qui est aussi une entrée mais qui n’est armée que d’un créneau FM, un bloc 3 qui est une casemate d’infanterie avec pour armement un créneau JM et une cloche GFM (flanquement de l’ouvrage de Granges-Communes) alors que le bloc 4 est la cheminée de l’ouvage.

Cloche GFM en position

Cloche GFM en position

-L’ouvrage du Restefond est un ouvrage mixte à cinq blocs et une entrée avec un bloc 1 ou entrée défendue par un créneau FM, une cloche GFM et une cloche LG, une casemate d’artillerie flanquant vers le nord ou bloc 2 avec deux mortiers de 81mm et une cloche GFM (réalisé seulement en 1943), une casemate d’infanterie ou bloc 3 avec pour armement une cloche M pour couvrir le col de Pourriac et une cloche GFM, une casemate d’infanterie ou bloc 4 disposant d’une cloche M dirigée vers Saint-Etienne, une cloche GFM et une cloche obs/VDP, une casemate d’artillerie d’action frontale ou bloc 5 réalisée seulement en 1942 avec pour armement deux mortiers de 75mm modèle 1932 et un mortier de 75mm modèle 1931.

Le bloc 6 est une casemate d’artillerie d’action frontale équipée de deux obusiers de 75mm modèle 1932 (couverture des cols de Pourriac et du mont Vallonet) et un mortier de 75mm modèle 1931 (couverture du col de Pourriac). Enfin le bloc 7 est muni d’une tourelle de 75mm modèle 1905 et d’une cloche GFM type C, bloc construit tardivement en 1943.

-L’ouvrage de Granges-Communes est un ouvrage d’infanterie à deux blocs, le premier bloc à été paradoxalement réalisé après le bloc 2 avec une entrée, deux mortiers de 81mm pour flanquer le Restefond, un créneau JM/AC 25, une cloche GFM et une cloche LG alors que le bloc 2 est armé de deux cloches M puis d’une cloche M et d’une cloche AM, de deux cloches GFM et d’un créneau FM.

-L’ouvrage des Fourches est un avant-poste à cinq blocs et une entrée avec un bloc 1 armé d’un fusil-mitrailleur (c’est l’entrée), un bloc 2 équipé d’une mitrailleuse et d’un fusil-mitrailleur, un bloc 3 armé d’une mitrailleuse, le bloc 4 qui est une issue de secours avec trois fusils mitrailleurs, un bloc 5 qui sert d’observatoire avec pour armement quatre fusils-mitrailleurs et enfin un bloc 6 disposant de deux FM et d’un observatoire destiné à l’artillerie de position.

Quartier Rougna

-L’ouvrage de la Moutère est un ouvrage d’infanterie à deux blocs, une entrée et une cheminée destiné à barrer le col du même nom avec pour armement, un bloc 1 muni de deux créneaux FM qui défendent ainsi l’entrée, une casemate d’infanterie ou bloc 2 armée d’un créneau JM, un bloc 3 muni d’une cloche GFM et un bloc 5 qui est la cheminée de l’ouvrage.

-A proximité de l’ouvrage, on trouve un abri alpin à quatre entrées construit entre 1932 et 1934

-L’ouvrage du Le Pra est un avant-poste à quatre blocs et une entrée composé d’un abri en tôle métro prolongé par une galerie coudée à chaque extrémité. Le bloc 1 qui est l’entrée de l’ouvrage dispose de deux FM et de quatre autres dans la galérie coudée, les blocs 2 et 3 sont des casemates pour deux mitrailleuses, le bloc 4 est la sortie de secours alors que le bloc 5 regroupe un observatoire et une galérie coudée, le tout armé de trois FM.

Au cours de la guerre de Pologne, la MOM réalise de Maurin au col de la Braisse trente-six blocs et 17 abris répartis entre le point d’appui de Maurin (cinq blocs et un abri alpin n°1), le point d’appui du châtelet (deux emplacements pour tourelles démontables, trois Briançon pour FM et deux abris alpins), à Fouillouze haut sont implantés un bloc FM, deux blocs mitrailleuses et deux abris alpins et à Trois-Mélèzes deux blocs et un abri sans oublier le point d’appui des Sagnes décrit plus haut.

23-Armée de terre Ligne Maginot (36)

Sous-secteur du Palet-Vanoise

-A La Vanoise, on trouve un avant-poste comprenant un abri alpin, deux entrées (dont une de secours) et trois blocs. Le bloc 1 est armé de deux mitrailleuses, le bloc 2 dispose d’une seule mitrailleuse alors que le bloc 3 est armé d’un fusil-mitrailleur.

-Une deuxième position est aménagée durant la guerre de Pologne pour donner de la profondeur au dispositif.

Vallée de l’Arly

On trouve ainsi au Chalets de Rafforts cinq Briançon pour mitrailleuses ou FM et un bloc pour canon antichar de 25mm destiné à appuyer les avant-postes. Sur la rive droite de la vallée on trouve six Briançon et cinq sur la rive gauche.

Vallée du Doron de Beaufort

A Billord, deux Briançon dont les tirs se recoupent au travers de la vallée, deux Briançon pour FM à Martel et au Le Billord, un bloc pour canon antichar de 25mm.

Vallée de la Tarentaise (position de la Villette)

La vallée de l’Isère se resserant, plusieurs petits blocs sont réalisés pour barrer la vallée et les routes qui la traversent. On trouve sept Briançon à Charves et Plan Villard, sur la rive droite un total de trois blocs pour deux mitrailleuses, deux blocs Briançon et un bloc antichar pour canon de 25mm.

Vallée du Doron de Bozel

On trouve un bloc pour deux mitrailleuses et un Briançon pour couvrir l’axe Notre Dame des Grâces à la Perrière alors que la rive droite est équipée de deux Briançon et un petit bloc pour FM et que la rive gauche dispose de huit Briançon.

Sous-secteur de la Haute-Maurienne

Quartier du Mont-Cenis

-Deux abris de section

-Deux blockhaus pour deux mitrailleuses associés à un abri

-Un blockhaus type A2 équipé d’une mitrailleuse et d’une arme antichar

-Un blockhaus type A3 équipé d’une mitrailleuse et d’une arme antichar

-Un abri

-Les Revets est un avant-poste à trois blocs et une entrée destiné à interdire le col du Mont Cenis avec une entrée défendue par un créneau FM, des blocs 1 et 2 équipés chacun d’une mitrailleuse et un bloc 3 qui sert d’observatoire. On trouve également un barrage antichar et un bloc avec barrière antichar.

-Le Fort de la Turra est un fort construit entre 1897 et 1910 qui dispose en 1939-40 de deux mitrailleuses, deux canons de 75mm modèle 1897 sous roc et quatre mortiers de 81mm à l’air libre.

Quartier du Val d’Ambin

On y trouve le fort de Mont Froid qui dispose des blockhaus Est et Ouest construits de 1897 à 1905 et utilisés comme position d’avant poste. On trouve également quatre abris de différents types, un barrage antichar à trois rangées est ébauché à l’été 1940 sur deux lacets successifs de la route.

Sous-secteur de Moyenne-Maurienne

L’avant-projet du 25 novembre 1930 «d’organisation défensive de la Savoie» établi par le colonel Caillod prévoit six ouvrages mixtes autour de Modane. Seul le renforcement du fort de Replaton, non retenu par le général Belhague et rejeté en deuxième urgence n’est pas réalisé ainsi que le projet de tourelle longue portée au Sapey.

Quartier d’Amodon

On y trouve deux abris de type alpin, un abri caverne, un observatoire et surtout un bloc de combat disposant d’un bloc de mortiers de 81mm (deux armes) et un bloc de mitrailleuses avec deux jumelages pour mitrailleuses et une cloche GFM. Des tourelles démontables sont installées en 1943 et 1945 pour augmenter le périmètre de sécurité.

Quartier de l’Arc

-On trouve un central téléphonique type caverne installé au Freney

-Le Sapey est un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et une entrée qui dispose donc de deux casemates cuirassées d’action frontale avec un canon obusier de 75mm modèle 1933 (blocs 1 et 2), un observatoire équipé d’une cloche obs./VDP et deux créneaux optiques (bloc 3) , une casemate d’artillerie flanquant vers le sud ou bloc 4 disposant de deux canons-obusiers de 75mm modèle 1929 et enfin une Entrée mixte disposant d’un créneau JM/AC 25 et d’une cloche GFM.

Canon-obusier de 75mm modèle 1929

Canon-obusier de 75mm modèle 1929

L’Issue de secours est aménagée par un ancien magasin à munitions d’avant 1914, cet ouvrage étant aménagé dans l’emprise de l’ancien fort du Sapey qui existe encore avec des abris.

-Le Fort du Replaton à été construit entre 1884 et 1892 pour interdire le tunnel de Fréjus fraichement percé. Il dispose de huit canons de 95mm modèle 1888 et de deux canons de 155C. Un projet de casemate équipé de canons-obusiers de 75mm n’aboutit pas et le fort sert de base pour huit canons de 75mm modèle 1897 armés par le 164ème RAP.

-L’ouvrage de Saint Gobain est un ouvrage mixte à quatre blocs et une entrée avec successivement une casemate d’artillerie flanquant vers le sud équipé de deux mortiers de 81mm et une cloche GFM (bloc 1), une casemate mixte ou bloc 2 avec un créneau JM/AC 47, un créneau JM, deux mortiers de 81mm, une cloche M et une cloche GFM.

Canon antichar de 47mm en position. Le canon est mobile, pouvant être remplacé si nécessaire par un JM

Canon antichar de 47mm en position. Le canon est mobile, pouvant être remplacé si nécessaire par un JM

Le bloc 3 est un observatoire disposant d’un créneau FM, un créneau optique et une cloche GFM alors que le bloc 4 est une casemate d’infanterie disposant de deux créneaux JM et d’une cloche GFM, l’Entrée mixte est défendue par un créneau JM/AC 37 et une cloche GFM.

-L’ouvrage Saint Antoine est un ouvrage d’artillerie à deux blocs et une entrée disposant comme bloc 1 d’une casemate d’artillerie flanquant vers le nord avec deux mortiers de 75mm modèle 1931, quatre mortiers de 81mm, un créneau optique et deux cloches GFM alors que le bloc 2 est une casemate d’infanterie armée de deux cloches M et d’une cloche obs./VDP et que l’Entrée mixte est défendue par un créneau JM/AC 25.

On trouve également une casemate annexe au fort Saint Antoine en l’occurence une casemate d’infanterie flanquant à gauche avec deux créneaux JM et une cloche GFM.

Le tunnel de Modane est sécurisé par un blockhaus-magasin avec un dispositif de mine dans le tunnel défendu par deux FM et un corps de garde avec un canon de 47mm et un fusil-mitrailleur.

Quartier des Cols Sud

-Quatre observatoires de campagne, un central téléphonique et surtout l’ouvrage du Lavoir qui est un ouvrage d’artillerie à cinq blocs et deux entrées.

Cet ouvrage dispose d’une casemate flanquant vers le sud ou bloc 1 disposant de deux mortiers de 75mm modèle 1931 et une cloche M, une casemate cuirassée d’artillerie d’action frontale ou bloc 2 équipé de deux mortiers de 75mm modèle 1931, un observatoire ou bloc 3 avec une cloche obs./VDP, une casemate d’infanterie ou bloc 4 avec deux cloches M et une cloche LG, une casemate cuirassée d’action frontale ou bloc 5 équipée de deux mortiers de 75mm, quatre mortiers de 81mm et deux cloches GFM, une Entrée supérieure (EH) disposant de deux créneaux FM et une Entrée inférieure (EM) défendue par un créneau JM/AC 25, un créneau JM, une cloche AM et une cloche GFM.

-L’ouvrage du Pas du Roc est un ouvrage d’artillerie à quatre blocs et une entrée mixte disposant comme bloc 1 d’une casemate d’infanterie armée d’un créneau JM, de deux cloches M, d’une cloche GFM et d’une cloche LG, comme bloc 2 d’un observatoire disposant d’une cloche obs/VDP, comme bloc 3 d’une casemate d’artillerie flanquant vers le Lavoir avec deux mortiers de 75mm modèle 1931 et deux postes FM, d’un bloc 4 qui est une casemate d’artillerie d’action frontale bi-directionnelle (Fréjus et Arrondaz) disposant de quatre mortiers de 81mm, d’un mortier de 50mm et d’une cloche GFM. L’Entrée mixte achevée en 1942 est défendue par trois FM et une cloche GFM.

-Un avant poste sur Le Frejus est un avant-poste à cinq blocs bétonnés destiné à l’interdiction du col du même nom. Il comprend un bloc d’entrée défendu par un créneau FM, un bloc 1 disposant de deux fusils-mitrailleurs, un bloc 2 disposant d’une mitrailleuse, un bloc 3 bloc-observatoire avec quatre fusils-mitrailleurs et une cloche obs/AP, le bloc sortie de secours est défendu par deux créneaux FM.

-Un avant poste destiné à interdire le col de la Roue est un avant poste à cinq blocs bétonnés avec un bloc d’entrée disposant d’un créneau fusil-mitrailleur, un bloc 1 bloc observatoire avec une cloche obs/AP, un bloc 2 armé d’une casemate pour une mitrailleuse et un fusil mitrailleur, un bloc 3 armé d’une mitrailleuse et un bloc sortie de secours armé d’un créneau fusil-mitrailleur.

-Un avant poste destiné à interdire le col de Vallée-Etroite composé d’un abri alpin relié à trois émergences actives (bloc 2 : bloc observatoire et sortie de secours; bloc 3 avec une casemate pour deux mitrailleuses et bloc 4 lui aussi armé de deux mitrailleuses), une casemate isolée avec deux FM et un emplacement extérieur pour un mortier Stokes.

-L’ouvrage d’Arrondaz est un ouvrage d’infanterie en deux ouvrages disposant d’un ouvrage mitrailleuses composé d’un bloc 1 armé d’une cloche obs/VDP, d’un bloc 2 disposant de deux créneaux JM et une Entrée défendue par un fusil-mitrailleur sur porte tout comme l’est l’issue de secours et d’un ouvrage mortiers avec deux blocs armés chacun d’un mortier de 81mm Stokes puis Brandt et d’une cloche JM plus une Entrée et une Issue de Secours défendue par un créneau FM.

Quartier de la Bissorte : pas d’ouvrages spécifiques

 Sous-secteur de Basse-Maurienne

Quartier de Valmeiner

-Deux casemates légères pour fusils mitrailleurs

Quartier de Valloire

-On trouve ici l’ouvrage des Rochilles, un ouvrage d’infanterie à trois blocs et une entrée qui dispose comme bloc 1 d’un observatoire avec une cloche Obs/VDP, comme bloc 2 d’une casemate d’infanterie équipée d’un créneau JM, d’un bloc 3 de même nature avec le même équipement et de deux entrées (une principale et une sortie de secours) munies d’un FM sur porte.

Deuxième position

Le barrage de Basse-Maurienne réalisé par le génie du SF Savoie comprend du nord au sud trois verrous : col de la Porte, vallée de l’Arc au pas du Roc et le col des Trois Croix au dessus de Valloire.

Le premier verrou est armé de trois blocs à deux étages, le premier dispose d’une mitrailleuse et d’un fusil-mitrailleur, le deuxième de deux mitrailleuses et le troisième d’une mitrailleuse et d’un canon de 25mm).

Le deuxième verrou dispose de deux blocs, le bloc sur la rive droite est à trois niveaux et adossé à une falaise avec deux mitrailleuses superposées alors que sur la rive gauche, l’ouvrage à la fome d’une casemate sous roc avec façade en béton armé, le tout équipé d’une mitrailleuse et d’un canon de 25mm.

Le troisième verrou dispose d’un seul bloc à deux étages armé de deux mitrailleuses associés à trois Briançon.

Cette deuxième position bénéficie également de l’appui du vieux fort du Télégraphe construit entre 1885 et 1890 avec pour armement six canons de 155L modèle 1877 et quatre canons de 95mm modèle 1888.

Canon de 155mm long De Bange modèle 1877

Canon de 155mm long De Bange modèle 1877

23-Armée de terre Ligne Maginot (35)

Secteur Fortifié de Savoie

Avant-propos

Le SFS s’etend de la frontière suisse au col des Rochilles, englobant les trois vallées savoyardes du Beaufortin, de la Tarentaise et de la Maurienne.

La défense de la Tarentaise et du Beaufortin à pour but de couvrir les directions de Bourg-Saint-Maurice et d’Albertville au débouché du col du Petit-Saint Bernard encadré par les cols muletiers de la Seigne et du Mont.

Dans un premier temps, la CORF ne s’intéresse pas à cette position et jusqu’en 1930, sa défense repose sur de vieux ouvrages de la génération précédente. En 1937, un barrage rapide est établit à Versoyen et de deux petits ouvrrages à Chatelard et à Cave-à-canon.

La défense de la Maurienne à pour but de couvrir la ville de Modane devant laquelle à été établit la position de résistance, s’appuyant au massif de la Vanoise et laissant la haute vallée de la Maurienne au delà de la zone des avant-postes.

Jusqu’en 1930, la défense de la Maurienne repose sur un barrage échelonné en profondeur pour tenir compte des différentes voies de communication de l’époque.

L’essentiel de la défense se consacre autour de Modane avec un barrage de vallée en avant de la ville (ouvrages de Saint-Antoine et Saint-Gobain) et l’interdiction des cols du Sud (Vallée-Etroite, La Roue et Fréjus) débouchant vers la vallée par l’implantation de deux ouvrages d’artillerie et d’un ouvrage d’infanterie.

Au centre du dispositif et implanté sur le vieux fort du même nom, l’ouvrage du Sapey assure l’interdiction lointaine dans les deux directions. La position se termine aux Rochilles (un ouvrage d’infanterie) où elle se raccorde au Secteur fortifié du Dauphiné.

En 1930, l’armée des Alpes entreprend d’établir sur la frontière une série d’Avant-Postes (AP) qui couvrent notamment les espaces de la Maurienne délaissées par le CORF.

En 1939-40, la création d’un barrage fortifié sur la 2ème position est l’oeuvre originale du génie du Secteur Fortifié de Savoie, un barrage fortifié est établi dans toutes les vallées.

Au niveau organisationnel, le SFS est subdivisé en six sous-secteurs, le sous-secteur du Beaufortin , le sous-secteur de Tarentaise, le sous-secteur du Palet-Vannoise, le sous-secteur de la Haute Maurienne, le sous-secteur de Moyenne Maurienne et le sous-secteur de Basse Maurienne

Ce Secteur Fortifié dispose à la mobilisation de septembre 1939, deux demi-brigades alpines de forteresse, la 16ème DBAF qui dispose des 70 et 80ème BAF ainsi que du 6ème BCM alors que la 30ème DBAF aligne les 71ème 81 èmeet 91ème BAF. Ces unités se répartissent de la façon suivante :

-Sous-secteur du Beaufortin : 80ème BAF et troisième bataillon du 215ème RI

-Sous-secteur de Tarentaise : premier bataillon du 215ème RI, 6ème BCM et 3ème CEO du 70ème BAF

-Sous-secteur du Palet-Vannoise : 1ère et 2ème compagnie du 70ème BAF

-Sous-secteur de la Haute Maurienne : 1er bataillon du 281ème RI et un détachement fournit par le 71ème BAF

-Sous-secteur de Moyenne Maurienne : deuxième bataillon du 281ème RI, le 71ème et le 81ème BAF plus des éléments du 343ème RI.

-Sous-secteur de Basse Maurienne : 1er bataillon du 343ème RI et le 91ème BAF

Suite à la démobilisation, seule la 30ème DBAF est maintenue avec les 70 et 71ème BAF qui vont se repartir la garde des différents secteurs, les trois premiers pour le 70ème et les trois autres pour le 71ème.

Sous-secteur du Beaufortin

-L’ouvrage des Séloges est un avant-poste à sept blocs actifs et une entrée destinée à tenir les débouchés du col de la Seigne. Les blocs 1 et 2 sont des casemates pour un fusil-mitrailleur, le bloc 3 est un observatoire muni d’une cloche obs/AP, les bloc 4 et 6 sont des casemates pour une mitrailleuse, le bloc 5 est une issue de secours, le bloc 7 est une casemate pour deux fusils-mitrailleurs alors que le bloc 8 ne dispose que d’un fusil-mitrailleur. On trouve également des baraquements au lieu dit des Chapieux.

Sous-secteur de Tarentaise

A la différence du précédent, ce sous-secteur dispose d’installations fortifiées nettement plus nombreuses et nettement plus diversifiées. On trouve donc les constructions suivantes :

-Un abri d’avant poste et un barrage antichar de la côte 1909

-Le Fort de la Redoute-Ruinée construit entre 1891 et 1894 est renforcé en 1932 avec un abri de bombardement et un créneau au saillant ouest du fort disposant d’une mitrailleuse sous-casemate et de deux mortiers de 81mm à l’air libre. De petits abris FM sous roc sont égalemnt réalisés.

Cloche GFM en position

Cloche GFM en position

-Un avant-poste disposant d’une casemate de mitrailleuse (deux créneaux simples pour une mitrailleuse de 7.5mm) associé à une cloche GFM et un emplacement pour mortier de 60mm à l’air libre.

-Deux abris d’avant-poste

 Position de barrage de Bourg Saint Maurice

Cette position fortifiée dispose d’un barrage de route armé d’un créneau JM/AC 47 pour battre la vallée, un créneau FM/AC 25 (fusil mitrailleur et canon de 25mm) et deux FM défendant un fossé antichar qui est un fossé sec à profil trapézoïdal longé par un mur de 650m.

On trouve également deux ouvrages d’infanterie à un bloc actif qui est pour le premier est une casemate d’infanterie flanquant vers le sud alors que le second est une casemate d’infanterie flanquant vers le nord, les deux étant armés d’un créneau JM/AC 47, deux créneaux JM, une cloche GFM et un créneau projecteur.

Enfin on trouve un ouvrage d’action frontale à Villaroger armé d’un bloc FM et de deux casemates mitrailleuses frontales, un central téléphonique, des tourelles démontables en lisière de la forêt de Malgovert ainsi que la batterie du Leuchelet qui doit recevoir des mitrailleuses et des canons des troupes de campagne.

Organisation Seré de Rivières

Comme dans l’Est, la Tarentaise à été fortifié par Seré de Rivières et les forts construits avant le premier conflit sont intégrés au dispositif.

On trouve ainsi le fort de Vulmix/Vulmis construit de 1890 à 1891 avec 6 canons de 120mm, 2 canons de 95mm sous casemate, deux tourelles de mitrailleuses et un projecteur photo-électrique.

En 1940, le fort est armé par le 164ème RAP qui y déploie quatre canons de 75mm modèle 1897 et deux canons de 95mm modèle 1888 puis six canons de 75mm et deux de 155mm en remplacement des canons de 95mm.

Le fort Le Truc construit de 1891 à 1894 disposait en 1940 de quatre canons de 105L modèle 1913 remplacés ultérieurement par des canons de 155mm modèle 1917.

Le blockhaus de La Platte construit de 1892 à 1894 dispose de deux canons de 155mm Saint Chamond.

La batterie d’artillerie bétonnée du Courbaton dispose de deux canons de 75mm modèle 1897

23-Armée de terre Ligne Maginot (34)

Secteur Défensif du Rhône

Le Secteur Défensif du Rhône est le plus long (180km), le plus accidenté (nous sommes le long de la frontière suisse) et le moins bien organisé de toute la ligne Maginot, la faute à l’absence de menaces crédibles.

Des travaux sont finalement réalisés à partir de 1939 lors de la mobilisation liée à la guerre de Pologne pour barrer les grands axes en provenance de Suisse entre le Mont Blanc et la Faucille afin de protéger le flanc nord de l’armée des Alpes en liaison avec le Secteur fortifié de Jura.

C’est en janvier 1937 que les premiers travaux sont envisagés selon les projets dessinés par la 14ème Région Militaire avec trois zones prioritaires :

-L’ouvrage de Crêt Mourex au nord-ouest du lac Léman (une tourelle de 75mm)

-Quatre ouvrages à une tourelles et trois casemates de 75mm entre le lac et le Mont Blanc

-Un ouvrage implanté dans l’Argentière avec une casemate de 75 dans la vallée de l’Arve Supérieure-Chamonix.

La menace d’une percée allemande par la Suisse étant faible et les crédits pas illimités, ce projet n’est pas réalisé, le général Mittelhauser préfère des bouchons plutôt qu’un véritable réseau tendu le long de la frontière.

On trouve deux positions en Haute-Savoie avec une position frontalière Saint Gingolph-La Chapelle d’Abondance, une position de résistance dite des Dranses avec six blockhaus et onze tourelles démontables.

Ce projet est réalisé sans empressement à l’aide de la Maim d’Oeuvre Militaire (MOM) avec des blockhaus modèle 1936 pour canon antichar ou mitrailleuse et des blockhaus Briançon ou «pilule» avec mitrailleuse ou FM.

Cloche GFM en position

Cloche GFM en position

Quelques blockhaus STG vont également être réalisés entre 1943 et 1945, une douzaine armés d’un créneau JM/AC 47, d’un créneau JM, d’une cloche GFM et d’un emplacement pour mortier de 60mm sous la forme d’une cuvette bétonnée.

Ce secteur est tenu par la 230ème demi-brigade alpine de forteresse (230ème DBAF) qui dispose de trois bataillons, le 179ème bataillon alpin de forteresse déployé dans le sous-secteur de la Faucille, le 189ème bataillon alpin de forteresse déployé dans le sous-secteur du Chablais et le 199ème bataillon de chasseurs de haute montagne déployé dans le sous-secteur de l’Avre Supérieure.

Suite à la démobilisation de l’été et l’automne 1940, la 230ème DBAF est dissoute et seul le 179ème BAF est maintenu en ligne pour tenir le secteur. Ce secteur est organisé et fortifié de la façon suivante :

Sous-secteur Faucille-Fort l’Ecluse

-Le Fort-L’Ecluse est destiné à barrer la route Lyon-Nantua-Genève et la voie ferrée Genève-Grenoble qui franchit le Rhône une centaine de mètres plus bas à la hauteur du fort par le viaduc de Longeray.

Il se compose d’un fort inférieur reconstruit de 1816 à 1828 (le fort précédent avait été démantelé en 1815) est un ouvrage d’interdiction qui jusqu’en 1939 était traversé par la RN 84. Après sa déviation via un tunnel, le fort à été modernisé avec la construction d’une casemate dite casemate du Tinnel avec deux canons de 47mm et deux FM. Un fort supérieur couvre le fort inférieur, il à été construit de 1834 à 1848.

De petits ouvrages de campagne sont réalisés à proximités pour recevoir des mitrailleuses, des mortiers et des canons antichars, faisant du Fort-L’Ecluse, un endroit difficile à dépasser.

Sous-secteur du Chablais

-Défense du Leman assurée par onze blockhaus/ouvrages fortifiés avec un emplacement pour arme antichar, cinq blockhaus pour arme antichar et cinq blockhaus pour FM

-La défense de la vallée venant du Pas de Morgins est assurée par un emplacement pour arme antichar, deux blockhaus modèle 1936 et un blockhaus FM.

-La défense de la rocade Thonon-les-bains-les Gets-vallée de l’Arve est assurée par cinq blockhaus ou emplacements antichars.

-La défense d’Annecy aménagée tardivement (printemps 1940) est assurée par quatre blockhaus modèle 1936 pour arme antichar et dix-sept Briançon armés d’un ou deux fusils-mitrailleurs (ligne Groisy-Chervonnex) alors que l’axe La Clusaz-Annecy l’est par un abri sous roc à un créneau pour un FM et un abri sous roc avec trois créneaux dont un pour canon de 25mm et un blockhaus type Briançon.

Sous-secteur de l’Arve

-La défense face à l’Italie est assurée par un blockhaus pour arme antichar, quatre blockhaus pour FM et un abri sous rocher, bientôt renforcés par six blockhaus STG tels que décrits plus hauts.