Le Conflit (218) Balkans (52)

-En Scandinavie (Danemark et Norvège), l’opération BOREALIS à été sans surprise une réussite mais on peut être surpris qu’en se début de 1954 les allemands résistent toujours comme unités constituées et le feront jusqu’à la fin du mois de février.

Pour mémoire rappelons que la garnison allemande d’Oslo à capitulé le 4 février 1954 et les dernières troupes allemandes le 21 février 1954.

-Même chose au Danemark où l’absence de relief aurait du provoquer une rapide occupation du pays. En clair les alliés ont choisit de prendre leur temps ce qui fait dire qu’on aurait pu se passer de l’opération BOREALIS et que les divisions engagées auraient mieux employées sur le front occidental ou ailleurs que ce soit en Italie ou dans les Balkans.

En ce qui concerne le Danemark, les troupes allemandes qui y sont déployées ont capitulé le 17 janvier 1954 en raison d’une pression venant des unités débarquées en octobre 1953 et des unités progressant à la frontière dano-allemande.

-Sur le front occidental, l’Allemagne est à l’agonie que ce soit à l’ouest ou à l’est, l’offensive finale soviétique étant imminente. Si cette dernière est déclenchée le 27 janvier 1954, les dernières offensives britanniques (RAGNAROK) et françaises (DAVOUT) étant déclenchées respectivement les 7 janvier et 4 février 1954. L’Elbe sera franchit le 10 février 1954, ce fleuve constituant la dernière grande barrière avant Berlin.

-Sur le front italien même situation, l’offensive finale nom de code AURORE doit être déclenchée incéssament sous peu en l’occurence le 11 janvier 1954.

-Un Etat-Major d’Armée

-31.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde et de lance-roquettes multiples, une compagnie du génie, une compagnie de reconnaissance, une compagnie de canons d’assaut, 5.PanzerDivision, 4.GebirgsDivision et 3.ID.

-33.AK : un état-major, un bataillon d’artillerie lourde et de lance-roquettes multiples, une compagnie du génie, une compagnie de reconnaissance, une compagnie de canons d’assaut, 1.GebirgjägerDivision, 9.ID et 9ème Division S.S de Montagne «Prinz Eugen»

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Groupement motorisé avec un bataillon de cavalerie, un bataillon de chasseurs et un bataillon motorisé avec quelques autos blindées, des canons d’assaut et quelques chars. Le bataillon parachutiste de l’armée de l’air va opérer avec le groupement motorisé.

-Une division d’infanterie

-Une brigade de montagne

-Un bataillon du génie

-Deux bataillons d’artillerie

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-1er Corps d’Armée : un état-major, un bataillon d’artillerie mixte, un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 16ème, 17ème et 26ème DI

-2ème Corps d’Armée : un état-major, un bataillon d’artillerie mixte, un bataillon mixte antichar et antiaérien, un bataillon du génie, 18ème, 25ème et 27ème DI.

-La Slovensko Domobrantsvo (Garde Nationale Slovène) est très affaiblie avec seulement six compagnies locales, deux bataillons d’intervention, un Corps de Police Militarisé, une compagnie d’autos blindées, un bataillon du génie et un bataillon d’artillerie.

-Le Serbische Schutzkorps à absorbé les autres entités et regroupe deux régiments d’infanterie, le régiment des cosaques de Serbie, un bataillon d’artillerie, un bataillon du génie et une compagnie motorisée (autos blindées et chars légers).

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Les unités aériennes de l’Axe déployées dans le nord de la Croatie et en Slovénie sont très affaiblies mais représentent encore une menace qu’il ne faut pas négliger. Ces moyens sont regroupés sous l’autorité du XVII.Fliegerkorps même si les non-dits sont légions.

-Un Etat-Major implanté à Zagreb

-I. et II./JG-28 volant sur Messerschmitt Me-109M

-III./ZG-76 : Messerschmitt Me-410

-IV./KpfG-42 : Focke-Wulf Fw-190 (chasse-bombardement)

-Deux groupes de chasse croates, un volant sur Me-109K et un autre volant sur Me-110

-Un groupe de bombardement croate volant sur Junkers Ju-288

-Un groupe de coopération avec quelques Junkers Ju-188R, des Hs-123 et Hs-126.

-Un groupe de chasse hongrois volant sur Messerschmitt Me-109G

-Un groupe de chasse volant sur Messerschmitt Me-109G

-Un groupe de reconnaissance hongrois volant sur Caproni Ca-135 et Fieseler Fi-156

Le Conflit (191) Balkans (25)

Le 7 janvier 1951, le porte-avions d’escadre Commandant Teste est déployé au large de Thessalonique pour une nouvelle mission d’assaut. Il est accompagné par le cuirassé Alsace, le croiseur léger antiaérien Bonaventure, le croiseur lourd Charles Martel, quatre torpilleurs d’escadre (Hussard Spahi Mousquet Bombardier) et deux destroyers, les HMS Laforey et Lance.

Les avions embarqués attaquent le port et l’aérodrome pendant que le Charles Martel et le Bonaventure bombardent les batteries côtières. Les destroyers et les torpilleurs d’escadre assurent la protection anti-sous-marin de la petite escadre et se tiennent à repousser une possible intervention de vedettes lance-torpilles.

L’aviation bulgare intervient mais aussi courageux soit-ils les pilotes bulgares sont promptement balayés du ciel par les Bloch MB-159M. Sofia demandent l’aide des allemands mais Berlin ne fait rien pour aider son allié oriental.

Le P-5 et le T-1 sont coulés dans le port par les bombes lancés par les Loire-Nieuport LN-425 du porte-avions lourd.

Le 19 janvier 1951 le contre-torpilleur Chevalier Paul est de retour au combat dans les eaux grecques.

Endommagé lors de la Bataille du Golfe de Zanthe, il avait passé plusieurs semaines en réparations avant de gagner l’Atlantique pour une chasse aux raiders (juin 1950-janvier 1951).

Il appareille en compagnie du Tartu pour une mission de recherche et de destructionà l’est de Santorin. Deux petits caboteurs (GkT-1 et 3) et un remorqueur sont retrouvés et envoyés par le fond.

Les deux contre-torpilleurs repoussent une attaque aérienne (six avions abattus revendiqués, trois formellement attribués) puis bombardent l’île, le Tartu tirant 48 obus de 130mm et le Chevalier Paul seulement 32 obus suite à un problème d’alimentation en munitions.

Le 24 janvier 1951 le croiseur léger HMS Manchester et le contre-torpilleur Tartu bombardent l’île de Santorin sous la protection de la chasse alliée basée à terre. Malgré cette présence, ils sont attaqués par des bombardiers allemands.

Si le Tartu en sort indemne, le croiseur léger britannique est endommagé par une bombe qui va lui imposer six semaines de réparations à Alexandrie soit jusqu’au début du mois de mars.

Le 1er février 1951, le contre-torpilleur Duperré arrivé en Méditerranée orientale dès sa mise en service en décembre 1950 appareille pour appuyer une mission commando menée par le Corps Franc des Balkans (CFB) en direction de l’île de Milo.

Il n’est pas seul, le contre-torpilleur opérant avec le croiseur lourd Charles Martel et le croiseur léger De Grasse mais aussi un transport d’assaut, le croiseur auxiliaire Côte d’Albatre.

La mission à lieu les 2 et 3 février 1951. Le Charles Martel est le premier à ouvrir le feu sur les batteries côtières. Le De Grasse ne tarde pas à l’accompagné pendant que le Duperré assure la surveillance aérienne, navale et sous-marine.

Les hommes du CFB sont mis à terre ayant pour cible un aérodrome tenu par les allemands. La garnison réagit avec méthode et vigueur nécessitant l’intervention du De Grasse qui manque de s’échouer pour engager des cibles au canon de 100mm.

Douze des seize avions présents sont détruits (quatre Fi-156, deux Focke-Wulf Fw-190, quatre Ju-52/3m et deux appareils d’un modèle non identifiés) ainsi que plusieurs installations clées pour le prix de six morts et huit blessés.

Les commandos français se replient en bon ordre, couverts par le De Grasse qui déclenche un terrible tir de barrage. Un tir bref tant les allemands assommés n’insistent pas.

Le 5 février 1951, le contre-torpilleur Le Fantasque qui menait une opération de ratissage au large d’Athènes est pris pour cible par une batterie côtiière allemande (quatre canons de 150mm). Le tir est précis _«Ils connaissent leur boulot les salauds !» aurait dit un officier marinier_ et un obus de 150mm détruit l’affût I de 130mm tuant ses servants. Le contre-torpilleur se replie à grande vitesse et en est quitte pour plusieurs semaines de réparations.

Le 10 février 1951, le croiseur lourd HMS Hawke en couverture de convois est surpris par des bombardiers en piqué Junkers Ju-187. Emergeant des nuages, quatre appareils passent à l’attaque, un appareil est abattu, un deuxième manque sa cible mais les deux autres placent leurs bombes.

Le croiseur lourd est sérieusement endommagé et doit se replier vers la Crète en espérant que les allemands pensent l’avoir coulé.

D’autres bombardiers attaquent mais ils sont attendus de pied ferme par les Arsenal VG-40 de l’armée de l’air grecque. Quatre Ju-188 sont abattus pour un chasseur grec, les autres préférant se replier.

Le croiseur lourd se replie à bonne vitesse et parvient à La Sude sans encombre. Le bilan humain est lourd avec 48 tués et 77 blessés (huit grands brûlés décéderont à l’hôpital).

Après des réparations d’urgence, le croiseur lourd va rallier Alexandrie pour remise en état et modernisation, le navire étant de retour au combat en octobre 1951 avec de nouveaux radars et une DCA sensiblement accrue (trente-deux canons de 40mm au lieu de seize, quarante-huit canons de 20mm au lieu de vingt-quatre).

Le 17 février 1951, la même escadre qui avait bombardé Thessalonique remet ça. Les allemands et les bulgares interviennent ce qui va perturber les raids, endommagent un torpilleur d’escadre français et le Charles Martel mais tous les navires peuvent rentrer à bon port.

Le 17 mars 1951, le destroyer australien HMAS Napier est victime du sous-marin italien Provana qui le surprend après que le type N venait de bombarder l’île de Scyros occupée par une garnison italienne qui avait reçu 48 obus de 120mm.

Deux torpilles sont suffisantes pour détruire le destroyer venu des antipodes qui se casse en deux, l’avant coulant rapidement alors que l’arrière flotte un temps avant de sombrer.

Le 10 mars 1951, le croiseur éclaireur Ottaviano Augusto est victime d’une mine mouillé au large de l’île de Céphalonie. Une brèche de 12 sur 6m entraine un brusque apport hydrique. Le navire commence à couler puis chavire en seulement quelques minutes ne laissant que fort peu de survivants.

Le 19 mars 1951, le porte-avions léger Guillaume le Conquérant effectue ses premières missions dans les eaux grecques.

Ce porte-avions léger semblable à l’Alienor d’Aquitaine et à l’Henriette de France est accompagné pour l’occasion de deux torpilleurs d’escadre L’Inconstant et le Voltigeur et du croiseur léger HMS Newcastle.

A bord la 6ème FAN reconstituée en mélant pilotes rescapés du Joffre et pilotes nouvellement formés.

Elle se compose des escadrilles 6C et 8C volant désormais sur seize Dewoitine D-795 (version embarquée du D-551), de la flottille 16B volant sur huit Loire-Nieuport LN-425 (version embarquée du LN-430 qui était lui même une version améliorée et terrestre du LN-420) et de la flottille 2T volant sur huit Latécoère Laté 299-5 soit un total de trente-deux aéronefs.

Cette petite escadre doit attaquer les Cyclades. Deux assauts sont menés contre Ios et Naxos par les avions embarqués, le Newcastle bombardant également des batteries côtières avec ses canons de 6 pouces. Il est d’ailleurs endommagé par un obus de 120mm mais les dégâts sont limités.

Le 14 mai 1951, le cuirassé Prince of Wales est envoyé avec ses destroyers d’escorte, le croiseur léger HMS Newcastle, le porte-avions léger Guillaume le Conquérant et ses torpilleurs d’escadre pour bombarder l’île de Corfou.

La petite escadre est suivie par l’aviation italienne et par plusieurs sous-marins qui dans un premier temps reçoivent l’ordre de ne pas attaquer ! On imagine aisement qu’à bord des torpilleurs submersibles transalpins cet ordre à été fort apprécié…… .

Arrivant à proximité de la cible le lendemain, le sister-ship du King George V donne de la voix en ouvrant le feu avec son artillerie principale tirant 56 obus de 14 pouces puis se rapprochant 124 obus de 133mm.

Pendant ce temps les autres navires se tiennent prêts à repousser toute attaque ennemie qu’elle soit aérienne, de surface ou sous-marine.

En l’absence apparente de riposte italienne, le croiseur léger Newcastle reçoit l’autorisation de tirer avec ses canons de 6 pouces. La malheureuse garnison italienne et la non moins malheureuse population grecque de l’île reçoit 72 obus de 152mm.

L’ordre de repli est donné à grande vitesse. La tension est palpable d’autant que plusieurs grenadages ont eu lieu et qu’un hydravion CANT Z-506 à été abattu par les Dewoitine D-795 du porte-avions léger.

Dans la nuit du 16 au 17 mai, une violente explosion secoue le cuirassé. Deux torpilles ont fait mouche ! Un temps la propulsion cesse de fournir le courant électrique vital dans ce genre de situation.

Es-ce la fin ? Un nouveau cuirassé va-t-il rejoindre Neptune ? Eh bien non ! Tant bien que mal les voies d’eau sont colmatées, l’eau évacuée et des réparations provisoires menées avec les moyens du bord.

Le cuirassé va d’abord rallier la Crète sous la protection de la chasse qui repoussera plusieurs bombardiers italiens venus à la curée.

Mouillé à La Sude, solidement camouflé et protégé par une DCA _conséquente et robuste selon un rapport de l’époque_ le Prince of Wales subit d’abord des travaux pour lui permettre de rejoindre Alexandrie où il pourra être remis en état.

Comme le dira un jeune lieutenant de vaisseau «Heureusement qu’on à construit Dust Harbour avant guerre parce que je frémis à l’idée que nous aurions du rallier la Grande-Bretagne pour une remise en état complète».

L’attaque qui à fait 76 morts est l’oeuvre d’un sous-marin italien, le Nichellio qui parvenant à échapper aux grenadages à rallié Tarente persuadé d’avoir coulé le cuirassé britannique. La déception d’apprendre que le «PoW» avait survécu n’en sera que plus amère.

Les travaux sont menés du 18 mai au 30 juin 1951. Il appareille le 2 juillet 1951 solidement escorté avec la présence d’un remorqueur au cas ou….. . Il arrive à Alexandrie le 6 juillet et aussitôt mis au bassin pour remise en état et modernisation. Le «35000 tonnes» britannique ne sera de retour au combat qu’en septembre 1952.

Par chance pour les alliés, la mise hors de combat du Prince of Wales va coïncider avec le retour au service actif après carénage de son sister-ship Duke of York.

Le 1er juin 1951, le cuirassé rapide appareille d’Alexandrie direction les Cyclades en compagnie du porte-avions HMS Ark Royal, du croiseur lourd Charles Martel, du contre-torpilleur Chevalier Paul et de différents escorteurs dont le croiseur léger antiaérien HMS Bonaventure.

La mission est de bombarder l’île de Naxos. Avertis par l’expérience malheureuse du PoW, les alliés déploient des moyens anti-sous-marins conséquents notamment des avions et des hydravions basés à terre. Des raids aériens sur les aérodromes sont mêmes prévues pour neutraliser au sol des avions voulant s’en prendre à l’escadre. Les aviateurs jamais avares d’une vacherie vis à vis de l’aéronavale disant que c’était le moyen le plus sur de protéger les navires.

La petite escadre qui n’à pas été répérée arrive sur zone le 5 juin à l’aube. Aussitôt le récital commence. Le cuirassé et le croiseur lourd ouvrent le feu avec leur artillerie principale pendant que le contre-torpilleur et les escorteurs montent une garde anti-sous-marine vigilante, les Supermarine Seafire du porte-avions se relayant pour offrir une ombrelle de protection bien utile puisque deux avions de reconnaissance allemands seront abattus.

Craignant une attaque aérienne, le contre-amiral Bulsworth ordonne le repli de l’escadre, permettant néanmoins au Chevalier Paul de tirer deux salves symboliques sur l’île.

Alors que l’escadre se repli vers le sud, des bombardiers allemands passent à l’attaque. Ils sont chaleureusement accueillis par la chasse embarquée et par la DCA (qui malheureusement n’abattra pas que des avions ennemis).

Le Duke of York est légèrement endommagé par une bombe tandis que des éclats transforment une partie de la coque du Chevalier Paul en poivrière. Un moindre mal par rapport aux résultats du bombardement _les installations ennemies ont été ravagées et l’île ne peut plus être utilisé comme base opérationnelle avant un long que dis-je un très long moment_ et la virulence de l’attaque, certains appareils ennemis abattus ayant tout fait pour s’abattre sur les navires alliés sans que l’on sache si il s’agissait d’un acte délibéré ou non.

Le 5 juin 1951, le contre-torpilleur L’Audacieux est surpris par des avions italiens alors qu’il venait de bombarder le port de Leucade, tirant 54 obus de 130mm. Il est touché par deux bombes et ne doit sa survie que par le fait que les italiens étaient persuadés de l’avoir coulé et n’avaient pas insisté.

En réalité le sister-ship du Fantasque à survécu non sans mal. Le navire va ainsi être immobilisé pour réparations de juillet 1951 à février 1952 ce qui sera l’occasion de moderniser l’armement et surtout l’électronique.

Le 6 juin 1951, une vedette lance-torpilles australienne est détruite au large de l’ile d’Eubée après avoir été victime des roquettes d’un Focke-Wulf Fw-190. Elle disparaît dans une boule de feu ne laissant aucune chance à son équipage.

Une semaine plus tard, le 13 juin 1951 le sous-marin italien Murena est victime des grenades ASM d’un Consolidated Catalina du Coastal Command qui largue quatre charges de profondeur, empêchant le torpilleur submersible transalpin de s’en prendre à un convoi reliant la Crète au Peloponnèse.

Le 20 juin 1951, le destroyer Geniere est victime du sous-marin Ventôse qui juste avant son transfert à la marine grecque où il deviendra le Katsonis coule le cacciatorpidiniere de classe Soldati de deux torpilles.

Les futurs marins grecs ont parait-il vu un bon présage dans cette ultime victoire avant les travaux qui vont permettre son transfert à la marine hellène.

Le 24 juin 1951 le croiseur léger HMS Uganda est endommagé par une batterie côtière au large du Pirée. Deux obus dee 150mm touchent le navire mais un seul explose ! Les dégâts sont donc plus faibles et le croiseur léger peut reprendre la lutte après seulement quelques jours de travaux à La Sude.

Le 30 juin 1951 c’est autour de son sister-ship Newfoundland d’être endommagé par une bombe qui détruit la tourelle II de 152mm. Le navire rallie La Sude pour des réparations d’urgence puis Alexandrie pour une remise en état complète. Il faudra cependant attendre le mois de décembre pour que des canons de 6 pouces arrivent à Alexandrie pour permettre au croiseur léger de retrouver tout son potentiel militaire.

Le 4 juillet 1951, le destroyer HMS Duncan en patrouille au nord de la Crète est surpris par des bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188. Il encaisse deux bombes de 250kg qui ne lui laisse aucune.

Le 9 juillet 1951 le croiseur lourd Charlemagne venait de mener une mission recherche et destruction au large de l’île de Céphalonie. Il était accompagné par le contre-torpilleur Maillé-Brézé et par le destroyer HMS Diana.

Guidés par un Consolidated Catalina du Coastal Command, les trois navires de combat ne parvinrent pas à trouver un convoi dont l’appareillage avait été signalé de Brindisi direction Corfou ou la Thessalie.

On apprendra plus tard que ce convoi avait été détourné vers le nord suite au rapport d’un sous-marin italien qui avait repéré la petite escadre signalée comme étant composée d’un cuirassé, d’un croiseur lourd et d’un croiseur léger !

En l’absence de convois, décision est prise de bombarder Céphalonie. Le Maillé-Brézé tire 54 obus de 130mm, le HMS Diana tire 42 obus de 120mm et le Charlemagne 72 obus de 203mm.

C’est au moment du repli que le croiseur lourd français fait détonner une mine italienne. Une brèche de 8m sur 7m, des tonnes d’eau sont ingérées par le croiseur lourd. Le navire va-t-il coulé ?

Nom car les équipes de lutte contre les avaries connaissent leur boulot, le commandant réagit avec sang froid.

Pendant ce temps pensant à une torpille, le contre-torpilleur et le destroyer grenadent la zone pour éloigner une éventuel sous-marin qui n’existait que dans la fièvre de l’instant.

Le croiseur lourd français limite l’impact de la mine et parvient à reprendre la mer à quatre puis huit nœuds direction La Sude sous la protection de l’aviation et d’autres navires alliés.

Dans le port crétois, des réparations d’urgence sont menées pour permettre de rallier l’Arsenal de Sidi-Abdallah à Bizerte. Les travaux d’urgence seront menés du 12 au 25 juillet 1951, le croiseur lourd ralliant Bizerte début août pour des travaux qui vont l’immobiliser jusqu’en mars 1952. Ce sera l’occasion de moderniser le navire (artillerie, radars…..).

Il va être remplacé par son sister-ship Charles Martel qui réalise plusieurs missions de recherche et de destruction comme du 17 au 19 juillet 1951 et du 7 au 10 août 1951, coulant plusieurs navires surpris en mer et bombardant des îles occupées par les italiens et les allemands.

Il est endommagé par l’aviation ennemie (en l’occurrence allemande) à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

Le 25 août 1951 le croiseur léger De Grasse est sérieusement endommagé. Il venait d’appuyer un raid mené par la 3ème bataillon de fusiliers-marins commandos sur l’île de Milo.

Il avait tiré une centaine d’obus de 152mm qu’ils soient explosifs ou fumigènes pour couvrir l’infiltration et l’exfiltration des commandos.

Ces derniers avaient neutralisé des batteries côtières qui tiraient régulièrement sur les navires alliés opérant dans la zone. Quatre commandos sont tués (les corps seront enterrés par des habitants de l’île au péril de leur vie).

Alors que le croiseur léger se repliait vers la Crète, il est surpris par des Junkers Ju-188 du KpfG-44. Deux sont abattus par la DCA mais deux autres placent deux bombes qui endommagent sérieusement le croiseur léger qui parvient à se replier.

Après des réparations sommaires, le croiseur léger rallie Bizerte pour des réparations qui vont immobiliser le navire d’octobre 1951 à avril 1952, réparations doublées d’une modernisation de ses radars et de son armement. Suite aux réparations il sera envoyé dans le bassin occidental, ne revenant en Adriatique et dans les eaux grecques qu’en septembre 1953.

Le 30 septembre 1951, le contre-torpilleur Du Guesclin qui venait de sortir de carénage est sérieusement endommagé par l’aviation italienne, une bombe détruisant l’affût III de 130mm (supérieur arrière) pendant qu’un coup à toucher crible la coque, le privant d’une partie de sa puisance propulsive (NdA curieusement la tuyauterie digère assez mal les éclats de bombe). Il sera de retour au combat en décembre 1951.

Le 8 octobre 1951 au large du Peloponnèse, le HMNZS Manuka est coulé après être tombé dans une embuscade tendue par des S-Boote. Maigre consolation, le petit navire venu des antipodes avait été pris pour un destroyer.

Le 4 décembre 1951, le croiseur léger Gambetta est endommagé à son tour. Patrouillant entre la Crète et Santorin pour couvrir le passage d’un convoi entre La Sude et Calamata (Péloponnèse).

Après avoir bombardé Santorin (36 obus de 152mm), le croiseur léger est attaqué par des chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190, huit armés de roquettes et quatre de bombes.

Deux «Phoque-Loup» armés de bombes sont abattus et deux armés de roquettes mais les autres attaques. Alors qu’à la radio on entend les appels au secours du croiseur, les huit appareils survivants attaquent. Une bombe de 250kg et six roquettes frappent le navire qui est sérieusement endommagé.

Quatre avions allemandes sont abattus par la DCA ou par la chasse grecque, les quatre parvenant à se replier.

Le croiseur léger rallie La Sude pour inspection et réparations d’urgence. Il rallie Bizerte au début du mois de janvier 1952, la remise en état étant relativement rapide puisqu’il est de retour au combat au mois de mai.

Le 8 décembre 1951 le HMS ARK ROYAL participe avec le COMMANDANT TESTE et l’INDOMITABLE mais aussi avec l’aviation basée à terre à l’opération ICARE, une tentative de nettoyer la Grèce de toute son aviation ennemie.

On aurait pu s’attendre à ce que tout ce qui vole côté allié ne soit engagé mais ce ne fût pas le cas pour de simples raisons pratiques.

On trouve tout d’abord les groupes aériens embarqués des trois porte-avions :

-2nd Carrier Air Group (2nd CAG) (HMS Ark Royal) : squadrons 848 et 850 (Supermarine Seafire Mk VII) squadrons 849 et 851 (Blackburn Firebrand), squadron 852 (Blackburn Buccaneer) et squadron 853 (Blackburn Firebrand)

-4th Carrier Air Group (4th CAG) (HMS Indomitable) : squadrons 854 et 856 (Supermarine Seafire Mk VII) squadrons 855 et 857 (Fairey Barracuda Mk III pour le premier, Blackburn Firebrand pour le second) squadrons 859 et 861 (Douglas Dauntless pour le premier, Firebrand pour le second).

-10ème Flottille d’Aviation Navale (10ème FAN) : escadrilles 16R et 18R (SNCAO CAO-610), 16C 18C et 22C (Bloch MB-159M), 18T et 20T (Latécoère Laté 299-5), 18B et 20B (Loire-Nieuport LN-425).

A ces trois groupes embarqués vont s’ajouter des unités de chasse, de chasse-bombardement et de bombardement basées à terre.

Les britanniques engagent le squadron 41 (Supermarine Spitfire Mk IX), le squadron 34 (Hawker Tempest) et le squadron 166 (Handley-Page Halifax)

Les australiens engagent le n°26 Squadron (Curtiss P-40) et le n°28 Squadron (Douglas DB-7)

les sud-africains engagent le n°2 squadron (Supermarine Spitfire), le n°14 squadron (Bristol Beaufighter) et le n°17 squadron (Martin B-26 Marauder)

Les grecs engagent le 21.Mira Dioxes (Hawker Fury II), le 24.Mira Dioxes (Bristol Beaufighter) et le 33.Mira Vonvardismon (Bristol Beaumont).

Les yougoslaves vont eux engager le 4ème Groupe de Chasse (Arsenal VG-40), le 6ème Groupe de Chasse (De Havilland Hornet), le 8ème Groupe de Chasse-Bombardement (Hawker Tempest) et le 4ème Groupe de Bombardement (Bristol Beaumont).

Les bombardiers horizontaux doivent attirer sur eux la chasse ennemie pour permettre aux chasseurs alliés de s’offrir de fructueux tableaux de chasse. Secondairement, ils doivent frapper les infrastructures comme les dépôts logistiques et les bases aériennes italiennes, allemandes et bulgares.

Les résultats seront à la hauteur des espérances : décevants. Les italiens, les allemands et les bulgares vont perdre de nombreux appareils mais les alliés également, l’Axe ne se laissant pas faire.

Un temps l’état-major du Heeresgruppe E va craindre une offensive massive des alliés mais les unités terrestres ne bougent pas. La fin de l’année est nettement plus calme.

Le Commandant Teste est touché par deux bombes qui détruisent l’avant du pont d’envol. Il rallie Alexandrie pour six semaines de réparations soit jusqu’à la mi-janvier 1952. Les autres porte-avions en ressortent indemnes. Le HMS Hermione touché par une bombe est quitte pour un bon mois de réparations ce qui va permettre à ses marins de passer Noël à terre.

Le 10 décembre 1951, le sous-marin Amazone appareille d’Alexandrie où les français avaient aménagé une base tactique pour sous-marins. Les submersibles français menaient des missions de renseignement, d’appui aux opérations-commandos et d’attaque du trafic commercial ennemi.

A l’origine le sous-marin devait rentrer à Alexandrie le 18 au soir. Seulement voilà le 19, le 20 et le 21 aucun nouvelle. Il faut se rendre à l’évidence : le sous-marin Amazone et son équipage ont disparu corps et bien.

Le lieu du naufrage restera un mystère jusqu’en 1971 quand une campagne océanographique menée au large de l’île de Lemnos retrouvera l’épave à une cinquantaine de mètres de profondeur, la coque épaisse crevée. La cause du naufrage semble être une mine mais sans certitude absolue.

Le 14 décembre 1951, le croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau effectue une mission recherche et destruction en liaison avec le porte-avions léger Guillaume le Conquérant, ses deux torpilleurs d’escorte et le contre-torpilleur Le Fantasque. Au porte-avions la détection des cibles, au croiseur léger et au contre-torpilleur leur destruction.

Malheureusement le temps se dégrade rendant fort improbable la destruction d’un convoi ou de navires en mer. Il est décidé de frapper l’île d’Ios.

Le porte-avions léger fait décoller des patrouilles de chasse et des Latécoère Laté 299-5 pour régler le tir du croiseur léger et du contre-torpilleur. Le premier tire 64 obus de 130mm et le second tire 48 obus de 130mm soit un total 112 projectiles qui détruisent notamment un dépôt de munitions et un blockhaus.

La petite escadre se replie sans problème vers la Crète pour une escale de ravitaillement plus longue que prévue en raison de problèmes de chaudières sur Le Fantasque.

Le 22 décembre 1951, le croiseur léger HMS Spartan est endommagé au large de l’isthme de Corinthe. Alors qu’il venait de bombarder des positions italiennes dans l’isthme, il est d’abord pris pour cible par une batterie côtière qui place un obus de 120mm puis par l’aviation qui place une bombe. Le navire parvient néanmoins à se replier, étant immobilisé pour réparations jusqu’en septembre 1952 !

Le Conflit (185) Balkans (19)

La Bataille du Golfe de Zanthe est clairement une victoire alliée, la marine italienne à subit de lourdes pertes, des pertes dont elle ne se remit jamais. Autant dire que les partisans de cet engagement massif ce sont au mieux faits discrets ou ont été envoyés dans un bureau où le téléphone ne sonnait jamais.

Les alliés notamment ont subit des pertes sensibles, enfin les alliés surtout les français qui ont perdu en mer Ionienne un cuirassé, un porte-avions, deux contre-torpilleurs et un torpilleur d’escadre ce qui est tout sauf négligeable.

Cela marque la fin de la Campagne de Grèce (1949-50) avec une situation ambivalente qui ne satisfait vraiment personne encore que les alliés s’en sortent bien en conservant le contrôle de l’île de Zant(h)e, la presqu’île du Péloponnèse et la Crète. A cela s’ajoute la conquête du Dodécanèse qui forme une chaine difficilement franchissable par l’Axe.

En revanche certains rétorquent que la défense ferme des Cyclades aurait permis de former un triangle mortel pour l’Axe mais on ne peut refaire le match.

L’Axe en revanche est dans une position difficile avec un ennemi qui bien qu’affaiblit représente toujours une menace pour l’effort de guerre germano-italo-bulgare. Clairement les comptes ne sont pas bons.

L’objectif initial de MARITSA à savoir d’éliminer la menace alliée et de sécuriser le flanc méridional de la future opération BARBAROSSA n’à pas été atteint.

Pire la présence alliée dans le Peloponnèse fait craindre le pire pour des installations sensibles en Bulgarie et en Roumanie tandis que l’Italie pourrait être tentée de freiner son engagement au sein de la «croisade antibolchevique».

Certains à Berlin vont militer pour un report d’un an de l’invasion de l’URSS le temps de régler la question des Balkans mais cette solution a priori logique et prudente va se heurter à plusieurs problèmes.

Le premier c’est le fait de devoir renoncer à une opération qui obsède les dirigeants nazis depuis 1933 ! Nul doute que si la Guerre de Pologne avait duré, la question de l’invasion de l’URSS se serait clairement posée.

Le second c’est que tout ou presque est prêt et que transférer plusieurs divisions de Pologne ou encore de Roumanie pourrait pousser Staline à lancer une attaque préventive avec toutes les conséquences que cela peut entrainer.

Enfin il y à le front occidental. Les combats sont toujours en cours (l’opération NIBELUNGEN doit commencer au mois de mai) et quelque soit les résultats de la dernière opération, à terme les alliés vont contre-attaquer et pourraient le faire très vite.

Voilà pourquoi dès la fin du mois de mars, le Heeresgruppe E reçoit l’ordre de se placer en position défensive et de préparer un comité d’accueil pour empêcher une contre-attaque allié. Nombre d’officiers allemands qui ont connu la première guerre mondiale n’ont pas oublié que c’est l’offensive du Vardar qui à entrainé la défaite de l’Allemagne.

De leur côté les alliés vont faire pareil, transformant donc le Peloponnèse en gigantesque forteresse ou le moindre espace était occupé par un dépôt, un aérodrome, une caserne. Les côtes se hérissent de canons qu’ils soient navals ou antiaériens, des champs de mines colossaux doivent empêcher les navires italiens de menacer les lignes de communication alliées.

Sur le plan des pertes, elles ont été lourdes chez les grecs et les alliés, un peu moins au sein des forces de l’Axe.

Selon une étude menée après guerre, 25% des soldats ont été tués par des éclats de bombes et d’obus, 45% par balles, 15% par des pièges, 5% par des armes blanches et 5% de causes diverses (maladies, accidents, complications post-opératoires).

De nombreux soldats yougoslaves et grecs ont pu être évacués en direction d’abord de la Crète puis de l’Egypte et de la Libye où des camps vont permettre la remise sur pied d’armées dignes de ce nom.

On espère une remontée en puissance rapide mais si ce sera le cas côté grec en revanche côté yougoslave ce sera un calvaire pour les instructeurs alliés qui pestèrent contre ces yougoslaves qui pour reprendre une formule célèbre «n’avaient rien appris et n’avaient rien oublié».

Sur le plan tactique, aucune nouvelle leçon n’à été tirée. Les classiques identifés depuis le début du conflit se sont confirmées, en l’occurence la nécessité vitale de contrôler l’espace aérien, l’efficacité de l’artillerie en phase offensive comme défensive et les difficultés des chars à opérer seuls sans l’infanterie.

Comme durant le premier conflit mondial, les Balkans restent un cauchemar pour les opérations avec un relief empêchant toute manœuvre de grand style (mais privilégiant le «grignotage» et l’infiltration) et compliquant sérieusement la logistique alors qu’une armée moderne en est plus que jamais dépendante.

Clairement en ce printemps 1950 le temps joue pour les alliés. Ils se doutent que l’Axe ne pourra pas lancer un nouvel effort avant longtemps et eux peuvent rester sur la défensive aussi longtemps que les pressions politiques (essentiellement grecques et yougoslaves) le permette.

Autre conséquence de cette campagne abrasive : les débuts de la résistance à l’occupation étrangère.

On l’avait vu, dès les premières semaines d’occupation, la Yougoslavie avait été secouée par des mouvements insurrectionnels plus ou moins politisés et dont les actions mal conçues et mal coordonnées avaient eut un impact inversement proportionnel à la dureté de la répression qu’elle soit italienne, allemande, hongroise ou bulgare. A cela s’ajoutait la division politique entre royalistes et communistes, les deux camps se combattant autant qu’ils combattaient l’ennemi.

En Grèce c’est la même chose. Des soldats egarés ne voulant ou ne pouvant évacuer, des jeunes garçons trop jeunes pour être mobilisées, des femmes, des enfants, des vieillards.

Ces maquisards sont très vite très idéologisés, très politisés. On trouve des maquis républicains, des maquis royalistes et des maquis communistes. Ces maquis sont assez faibles et de plus se querellent et se jalousent entre-eux.

On verra ainsi parfois des maquis royalistes signer une trève avec les italiens pour pouvoir régler son compte à un maquis communiste ou républicain !

Très vite le gouvernement d’Heraklion tapera du poing sur la table en appelant à une coopération «pleine et entière» mais entre la décision politique et le terrain il y aura toujours un décalage.

Avec le temps, il y aura moins de combats fratricides mais quelle différence avec par un exemple un soutien retiré à un maquis rival engagé dans une opération contre les italiens, les allemands et les bulgares ? Je laisse à chacun le soin de trancher…. .

Il faudra attendre l’encadrement des maquis par les SR et les unités commandos alliées ainsi que les préparatifs de l’opération ANVIL pour que ces combats aussi meurtriers que stupides cessent.

Il faut dire que les alliés avaient deux leviers importants : de l’argent _utile pour acheter des complicités locales_ et surtout des armes modernes. Un manque de coopération, un peu d’indiscipline et ces deux robinets étaient promptement fermés.

Face à cette résistance, l’Axe et le gouvernement de Soriotis vont réagir avec patience et habileté pour éviter que la situation ne s’envenime trop vite.

Non bien sur je plaisante, ils vont multiplier les opérations de nettoyage de sinistre mémoire, croyant qu’en terrorisant la population on obtiendrait sa soumission docile. Monumentale erreur comme dirait l’autre…. .

Un état-major phosphore en permanence. On gère une opération et on prépare la suite. Bref cela ne s’arrête jamais. L’état-major du Groupe d’Armées Alliées des Balkans (GAAB) imagine donc de futures opérations pour reprendre la lutte sur son théâtre d’opérations.

On ne s’interdit rien y compris des manœuvres de grand style comme un débarquement près de Thessalonique, une offensive dans l’isthme de Corinthe et même un débarquement sur la côte albanaise ! Pas étonnant que cette offensive ait été officieusement baptisée TRIDENT par ses concepteurs.

Très vite cependant des plans plus modestes et plus raisonnables vont être imaginés, le plus évident _attaque dans l’isthme de Corinthe et franchissement du Golfe de Corinthe_ sera vite privilégié.

Es-ce à dire que les alliés vont contre-attaquer immédiatement ? Non bien entendu et ce au grand dam des gouvernements grecs et yougoslaves qui vont protester mezzo voce contre cet état de fait.

Pas moins de quinze avant-projets vont être étudiés. Comme nous l’avons vu plus haut, on ne se refuse rien y compris l’arrivée de divisions et de moyens supplémentaires. Ces différents plans ont pour nom de code une lettre de l’alphabet grec en l’occurrence Alpha, Gamma, Delta, Epsilon, Zeta, Theta, Kappa, Omicron, Pi, Rho, Sigma, Upsilon, Phi, Khi et Omega.

Sur ces quinze avant projets, neuf (Alpha, Epsilon, Omicron, Rho, Sigma, Upsilon, Phi, Khi et Omega) prévoyaient un affrontement dans l’isthme de Corinthe et dans le Golfe de Corinthe selon des modalités différentes imposant plutôt un axe ou un autre de progression.

Les six autres sont plus hétérodoxes. Le projet GAMMA («Trident») prévoyait un débarquement à Thessalonique, une offensive dans l’isthme de Corinthe à J+1 et un débarquement sur la côte albanaise à J+2. Ensuite il sera toujours de décider quel axe privilégier.

Le projet DELTA prévoyait un débarquement au nord d’Athènes avec un mouvement tournant vers l’Albanie pour couper de leurs arrières les troupes de l’Axe déployées en Grèce.

Le projet ZETA prévoyait qu’une force amphibie ne débarque dans le Golfe de Corinthe pour s’emparer tout de suite à J+2/3 d’Athènes et faire s’effondrer le front italo-allemand. Pendant ce temps, sur le front de Corinthe, les troupes alliées seront chargées de faire pression pour empêcher le repli des troupes sur Athènes.

Le projet THETA prévoyait un débarquement sur la rive nord du Golfe de Patras pour foncer vers le nord pendant qu’un autre débarquement aurait lieu dans le Golfe de Saronique à l’ouest d’Athènes, les deux axes devant se retrouver dans le nord de la Grèce à la frontière albanaise. Un plan que n’auraient pas renié les allemands…… .

Le projet KAPPA prévoyait un débarquement à l’est de Thessalonique et un autre dans le sud de l’Albanie pendant que des coups de main seraient menés dans le Golfe de Patras, l’isthme de Corinthe et différentes îles de la mer Egée.

Le projet PI prévoyait un franchissement en force du Golfe de Patras et de l’isthme de Corinthe avec un assaut aéroporté pour créer un tapis pour faciliter la progression des troupes terrestres.

Le Conflit (176) Balkans (10)

1.PanzerDivision et 4ème division de cavalerie S.S (unité de recrutement hongroise)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-13.division de montagne S.S «Handschar» (Croatische n°1) (division disposant de soldats croates avec un encadrement partiellement allemand)

-1.GebirgjägerDivision

-9.Division S.S de montagne «Prinz Eugen»

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.InfanterieDivision (3.ID)

-9.InfanterieDivision (9.ID)

-35.InfanterieDivision (35.ID)

Cette 15.Armee est chargée d’envahir et de conquérir la Grèce ce qui semble un poil présomptueux avec seulement neuf divisions. Cela s’explique aussi par la présence d’unités italiennes et bulgares mais aussi par la faiblesse d’une armée grecque que Berlin pense avoir été saignée à blanc par les italiens et que le renfort de quelques divisions alliées ne suffira pas à renforcer sérieusement.

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-5.PanzerDivision (5.PzD)

-5.Leichte Division

-12.PanzerDivision (12.PzD)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-2.GebirgsjagerDivision

-4.GebirgsjagerDivision

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.FallschirmjägerDivision (utilisée comme division d’infanterie classique)

-31.InfanterieDivision (31.ID)

-32.ArmeeKorps (32.AK)

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-72.InfanterieDivision (72.ID)

-77.InfanterieDivision (77.ID)

Dès la déclaration d’indépendance, la Croatie cherche à se dôter d’une armée et plus généralement de forces de sécurité pour moins défendre le pays que pour lutter contre les prémices d’une résistance qu’elle soit royaliste ou communiste.

La Hrvatsko Domobranstvo (Garde Nationale Croate) est créée le 1er septembre 1949 avec initialement le format suivant :

-Seize bataillons d’infanterie

-Deux escadrons de cavalerie

-Deux compagnies de chars légers

-Quatre bataillons du génie

-Dix bataillons d’artillerie

-Un régiment de cavalerie qui absorbe les deux escadrons d’origine

Ultérieurement cette force est réorganisée avec quatre commandements divisionnaires (au lieu de cinq initialement) regroupant douze RI, quatre brigades de montagne à trois bataillons de chasseurs et un bataillon d’artillerie, un bataillon de chars légers regroupant les deux compagnies indépendantes, quatre bataillons du génie, six bataillons d’artillerie (les quatre autres ont intégré les brigades de montagne) et un régiment de cavalerie.

J’anticipe et en 1951 une gendarmerie est créée tout comme deux bataillons de chasseurs pour traquer les maquisards et les partisans.

La Hrvatska nacionalna vojska (Armée Nationale Croate) est créée le 17 janvier 1950. Seul le régiment d’infanterie déployé sur le front russe sera considéré comme une unité de bon niveau, le reste étant fort médiocre.

A son apogée, l’armée nationale croate disposait deux divisions d’infanterie, une brigade motorisée (infanterie portée, autos blindées, chars et canons d’assaut), un régiment de cavalerie, un régiment d’artillerie, deux bataillons du génie et une compagnie de chasseurs.

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Le régime oustachi va également créé deux forces aériennes, l’armée de l’air croate ou Zrakorplovstvo Nezavisme Drzave Hravtske (ZNDH) et la Légion Aérienne Croate (Hrvatska Zrakoplovvna Legija).

La différence ? la première va opérer au dessus de la Croate pour des missions de défense aérienne et de lutte anti-guerilla, la seconde va combattre sur le front où va s’illustrer notamment le capitaine Marko Dukovac crédite de 47 victoires confirmés et de 15 probables ce qui le place parmi les meilleurs pilotes du conflit.

A noter que cette légion aérienne était politiquement et idéologiquement très marquée, leurs membres trouvant Pavelic «trop mou».

La ZNDH est créée dès le 24 juillet 1949 avec des pilotes croates ayant fait défection. Elle comprendra à son apogée quatre groupes de chasse, deux groupes de bombardement et deux groupes de reconnaissance. Les premiers appareils sont naturellement ex-yougoslaves avant d’être remplacés par des appareils allemands.

La HZL va comprend deux groupes de chasse équipés de Messerschmitt Me-109G, de deux groupes de bombardement volant sur Dornier Do-17 puis Do-217, d’un groupe de reconnaissance volant sur Junkers Ju-188R et d’un groupe de transport disposant de Ju-52/3m et de Ju-90.

Cette unité va combattre en Russie jusqu’en août 1952 quand elle rentre en Croatie pour être fusionnée avec la ZNDH, suivant en cela le même processus que les forces terrestres.

La ZNDH comprend initialement des Bréguet 19 et Potez 25 utilisés pour la lutte anti-guerilla, des Me-109 et Rogorzarski IK-3, des Dornier Do-17, des Caproni Ca-313, des ANF-Les Mureaux ANF-123 et des Fieseler Fi-156.

Le 21 janvier 1950 est créée la Priva Laka Padobranska Satnija ou 1ère compagnie légère d’infanterie parachutiste. Devenu bataillon à l’été 1952 (une compagnie de commandement, de transmission et de soutien, trois compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes).

Cette unité très efficace dans les missions anti-guerilla s’attire le respect des allemands mais aussi des alliés qui avaient tendance à méprise les autres unités croates.

A l’été 1952, des appareils modernes sont enfin livrés avec des Me-109K, des Me-110E et F, des Junkers Ju-288, des Ju-188R, des Fieseler Fi-167 et des Henschel Hs-123 et 126 (utilisés pour la lutte anti-guerilla en remplacement des Potez 25 et Bréguet 19).

Peu après les deux armées de l’air croates sont fusionnées et début 1953 la ZNDH comprend huit groupes de chasse, quatre groupes de bombardement, deux de lutte anti-guerilla, deux de reconnaissance et un groupe de transport et de liaison.

A l’époque les croates en ont bien besoins, les combattants affrontés ne sont plus de simples maquisards mal armés mais des unités régulières d’un tout autre niveau.

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Une Légion Navale Croate est mise sur pied en décembre 1949 avec des navires hérités de la marine yougoslave quand bien entendu les italiens et les allemands ne les détournaient pas à leur profit.

On trouve le destroyer Osijek, le destroyer Lubjana, les mouilleurs de mines Orao Jastreb Mayan Mlpet, les dragueurs de mines D-2 et D-4 ainsi que les monitors Sava et Drava.

En gros pas grand chose surtout quand on connait l’étendu du littoral croate. Des chalutiers seront réquisitionnés pour servir de patrouilleurs improvisés. On peut ajouter quelques petits navires construits pour des missions de transport et de soutien.

Il y eut une tentative de création d’une aéronavale mais faute de pilotes et en raison des pressions des deux armées de l’air croates, ce projet ne vit jamais le jour.

Composée à l’origine de 43 compagnies d’autodéfense, son efficacité est très limitée. Comme pour la partie précédente, je vais avancer dans le temps.

En juin 1952, elle est réorganisée avec vingt compagnies locales, les autres étant dissoutes pour dégager les effectifs nécessaires aux six bataillons d’intervention (intervencijski bataljon). On trouve également deux compagnies d’autos blindées, un bataillon du génie, quatre bataillons d’artillerie, une compagnie ferroviaire avec cinq trains blindés.

En juillet 1953 un Corps de Police Militarisé est créée, unité qui va davantage s’illustrer dans ses exactions que dans sa résilience au combat.

-Quelques milices musulmanes sont mises sur pied mais leur efficacité est proche du néant car davantage des bandes regroupées autour d’un chef charismatique que des unités militaires efficaces.

La Crnogorska Narodna Vojska (Armée Nationale Monténégrine) est créée par les italiens en février 1953 et dissoute en décembre 1953 par les allemands sans avoir été vraiment opérationnelle !

Ce corps à été levé en Serbie par les allemands au sein des russes Blancs ou plutôt de leurs descendants.

Cette entité militaire se compose de quatre régiments d’infanterie, d’un régiment de cavalerie (appelé Régiment des Cosaques de Serbie), des unités d’artillerie et du génie.

Cette force est recrutée parmi les serbes nationalistes, des gens qui estimaient que les Karageorjevic avaient trahit la Serbie en adoptant l’idée yougoslave.

Créée en septembre 1950 à partir de deux régiments de la gendarmerie yougoslave, elle dépend du général Nedic d’où leur surnom de nedici.

On trouve également un corps rural, un corps de police urbaine, un corps de garde-frontières et un corps mobile.

Composé initialement de cinq bataillons d’infanterie légère à trois compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes. A cela s’ajoute des unités d’artillerie, du génie, de soutien, des autos blindées.

En octobre 1952 cette unité intègre la Waffen S.S et change de nom pour devenir le Serbische Schutzkorps (Corps de Protection Serbe). Il y eut alors le projet de mettre sur pied une véritable division mais faute de temps et de moyens ce projet ne dépassa pas le stade de l’étude théorique.

A son apogée cette entité comprenait quatre régiments à deux bataillons d’infanterie, un bataillon d’artillerie et d’armes lourdes, un bataillon du génie, une compagnie de chars légers Hotchkiss H-39 ex-yougoslaves, une compagnie d’autos blindées et une compagnie de transmission.

Le Conflit (174) Balkans (8)

L’opération MARITSA commence à l’aube du 7 juillet 1949 quand les allemands attaquent la Yougoslavie par le nord depuis un territoire qui jusqu’en 1938 était autrichien. Berlin déclenche le feu de Wotan dès 04.45.

Le modus operandi est classique : des frappes aériennes pour anéantir sur les aérodromes l’aviation yougoslave. Il s’agit aussi de perturber la montée en ligne des renforts yougoslaves en détruisant routes, chemin de fer et ponts. Comme souvent les résultats sont contrastés selon les secteurs.

Des missions «anti-cités» sont également menées sur les villes, des raids de terreur, des raids terroristes dans l’espoir de provoquer l’effroi dans les populations et pousser le gouvernement yougoslave à la capitulation. Sans succès, ces raids aériens vont en réalité provoquer la haine et la rage des populations civiles.

Des chasseurs-parachutistes de la 3.FallschirmjägerDivision sont largués par petits paquets au grand dam de certains qui auraient voulu un saut groupé sur une ville ou un objectif précis comme Zagreb ou une autre ville du nord de la Yougoslavie.

Selon eux cela aurait permis de déstabiliser durablement le dispositif yougoslave et de permettre aux divisions d’infanterie et aux trois panzerdivisionen de foncer rapidement vers Sarajevo et Zagreb.

Les partisans des «petits paquets» étaient persuadés de provoquer une psychose, une panique dans les rangs yougoslaves. Si cela à parfois réussit, si cela à parfois entrainé la défection de troupes (notamment croates), dans l’ensemble l’impact est assez limité. Ce n’est ni la première ni la dernière fois que les espoirs mis dans les troupes aéroportées vont être déçus.

La tactique allemande va être classique : l’infanterie perce et les chars exploitent. La résistance yougoslave est inégale, certaines unités se font tuer sur place, d’autres paniquent, d’autres font défection.

Les yougoslaves qui avaient adapté la défense en profondeur se replient dans l’ensemble dans l’ordre sans panique.

Ils disputent aux allemands le contrôle des accès des villes avant de se replier plus ou moins rapidement, repli couvert par les Tcheniks, des paramilitaires censés mener des missions de guerilla en territoire occupé.

Ces «commandos» vont faire renaître chez les allemands la peur panique du «franc-tireur» pour le plus grand malheur des populations civiles.

Reste à savoir si les exactions ont été «excusées» par la présence des tcheniks ou si il était inévitable que les populations civiles souffrent sous les actions d’une soldatesque allemande biberonnée au nazisme depuis sa prime jeunesse.

Les combats ont également lieu en Adriatique où la marine yougoslave va tenter de faire ce qu’elle peut se sachant en parfaite infériorité face à la marine italienne. A cela s’ajoute la crainte d’une aviation allemande dont on connait depuis septembre 1948 l’efficacité.


Le 11 juillet le destroyer Split est victime de l’aviation allemande, deux bombardiers Junkers Ju-88 du II/KpfG-44 (2ème groupe de la 44ème Escadre de Combat) placent deux bombes de 500kg qui ne laissent aucune chance au navire qui coule rapidement.

Le 13 juillet, le conducteur de flotille Dubrovnik est endommagé par l’aviation allemande au large de Split, encaissant deux bombes de 250kg, un cadeau de deux Focke-Wulf Fw-190D du IV/KpfG-42. Il arrive à Split et les réparations commencent pour être arrêtées quasiment aussitôt quand les ouvriers croates refusent de travailler à la réparation du navire.

Néanmoins quelques marins plus yougoslaves que croates parviennent à saborder le navire en eaux peu profondes. Es-ce la fin du navire-amiral de la marine yougoslave ? Hélas non mais patience on en reparlera bientôt….. .

Pendant ce temps la situation se dégrade mais plus lentement que ne l’avait craint les yougoslaves et que ne l’avait espéré allemands et italiens.

Le 14 juillet 1949, Zagreb tombe aux mains des allemands. C’est un coup dur pour les yougoslaves à la fois pour le symbole et pour son impact politique.

Des unités croates se mutinent puis se rallient aux oustachis d’Ante Pavelic. Le futur Povglanik proclame l’indépendance de la Croatie le 15 juillet.

A noter que certaines unités croates vont masquer leurs origines pour continuer à combattre pour la Yougoslavie.

Le 16 juillet 1949, une partie de la marine yougoslave se mutine. Certains navires rallient le régime oustachi, d’autres vont tenter de rallier la Méditerranée dans l’espoir de continuer la lutte aux côtés des alliés occidentaux dont l’intervention est espérée.

Parmi les navires choisissant le camp oustachi on trouve des navires qui soient ont été endommagés et saisis par les croates ou les italiens ou des navires livrés si l’on peut dire clé en main au nouveau pouvoir d’Ante Pavelic. Certains navires seront conservés par les italiens au grand dam des croates.

C’est le cas du Dubrovnik relevé par les italiens et remis en service après réparations sous le nom de Premuda mais aussi du Zagreb qui une fois réparé sera remis en service sous le nom de Dalmatia. En revanche le Lubjana est bien volontiers cédé aux croates qui vont le remette en service sous le nom de Slavonija. L’Osijek lui se rallie directement aux autorités croates.

Si le sous-marin Hrabri se saborde, l’Ostvenik se rallie aux oustachis après la mutinerie de son équipage. Une déloyauté bien mal recompensée car le sous-marin sera récupéré par les italiens. Le Smeli capturé par les allemands est cédé aux croates qui n’en feront rien, le navire étant trop usé pour être réutilisé.

Parmi les navires qui vont rallier la marine en exil on trouve par exemple les destroyer Beograd Pogoritsa et Sarajevo. Le Nebojsa est le seul sous-marin à parvenir en Egypte mais trop usé et surtout trop ancien il sera utilisé en Egypte comme but sonar et non comme sous-marin opérationnel.

Les vedettes lance-torpilles subissent de lourdes pertes ce qui est en partie lié à leur utilisation très agressive.

Neuf sont coulées et les sept survivantes repliées à Corfou y seront sabordées lors de l’évacuation de l’île, leur transfert vers la Crète voir l’Egypte se révélant impossible.

L’expérience ne sera cependant pas dilapidée car les britanniques vont livrer douze Fairmile D à des équipages expérimentés qui brûlaient d’en découdre.

La majorité de ces hommes étaient croates ce qui prouve que le ralliement au régime oustachi était tout autant une question de nationalité que d’idéologie. Nul doute que les communistes croates n’avaient aucune envie de soutenir le Poglavnik.

En ce qui concerne les navires auxiliaires leur sort sera contrasté. Le Zmaj sera capturé par les allemands et réutilisé sous le nom de Drache. Le Sitnica aura une guerre brève puisqu’il est coulé par des bombardiers allemands au large de Rijeka le 8 juillet 1949.

Le Hvar lui va rallier la marine yougoslave en exil en continuant son rôle de l’ombre même si sa mission sera différente faute de sous-marins yougoslaves à soutenir.

Le Spasilac va être capturé par les italiens et devenir l’Instancabile, le Lovcen va rallier la marine en exil alors que la citerne à eau Perun va être coulée par l’aviation allemande le 15 juillet 1949.

Dans le domaine des navires de guerre des mines, la situation est tout aussi contrastées. Sur les cinq unités de classe Malinska, trois vont rallier la marine en exil (Malinska Meljine Mosor) et deux la légion navale croate (Mayan Mlept).

En ce qui concerne les unités de type D, quatre vont rallier la marine yougoslave en exil (D-5 D-6 D-7 D-8), une unité va être coulée (D-1 par des vedettes lance-torpilles italiennes dès le 8 juillet 1949), deux capturées et réutilisées par la légion navale croate (D-2 D-4) et la dernière capturée par les italiens (D-3)

En ce qui concerne les quatre vieux torpilleurs de 250 tonnes ex-austro hongrois encore utilisés en 1949 comme auxiliaires, ils connaissent également des sorts contrastés puisque le T-1 est victime de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D allemands au large de Split le 10 juillet 1949, le T-3 est sabordé à Kotor, les T-5 et T-6 servant de navires bons à tout faire à La Sude.

En ce qui concerne les navires fluviaux, le Vardar est coulé par des Junkers Ju-188 le 12 juillet 1949 alors qu’il opérait sur le Danube, les Sava et Drava sont capturés par les allemands et cédés aux croates alors que le Morava bien que capturé est dans un tel état qu’il va être rapidement démoli.

L’aéronavale yougoslave va faire ce qu’elle peut avec ce qu’elle à c’est-à-dire in fine pas grand chose sans compter qu’en raison d’un ciel disputé, les avions et les hydravions sont particulièrement vulnérables.

Cela n’empêchera pas certaines unités de s’illustrer, s’attirant le respect de leurs alliés et chose plus étonnante de leurs ennemis.

On comprend pourquoi le gouvernement royal en exil veillera à reconstituer une aéronavale digne de ce nom alors que certains n’auraient pas été contre l’intégration des pilotes de la marine au sein de l’armée de l’air royale yougoslave en exil.

Résultat dès le mois de juin 1950 des unités équipées d’avions auxquels ils n’auraient pas osé rêver sont déjà opérationnelles ce qui contraste avec la lenteur de la montée en puissance des unités terrestres qui ne seront que tardivement engagées au grand dam des alliés.

Les hydravions Rogorzarski SIM-XIV-H et SIM-XIVB-H subissent de lourdes pertes avec respectivement six et douze appareils détruits, quatre et dix respectivement parvenant en Grèce puis en Crète où ils vont être utilisés pour des missions de servitude et d’entrainement.

Deux SIM-XIV-H et six SIM-XIVB-H sont capturés par les italiens, six SIM-XIV-H et SIM-XIVB-H étant capturés par les croates.

Trente Bréguet Br790Y sont disponibles en juillet 1949 mais seulement dix sont encore là à la fin de la Campagne de Yougoslavie et seulement deux arrivent en Egypte.

En ce qui concerne les Rogorzarski PVT, huit sont capturés par les croates et quatre vont rallier Corfou puis la Crète, les premiers étant utilisés pour la lutte anti-guerilla et les seconds pour des missions de servitude.

Les croates vont également récupérer quatre Rogorzarski SIM-XII-H via leurs protecteurs allemands.

En ce qui concerne les Dornier Do-22, sur les dix appareils disponibles au début de l’opération MARITSA, deux sont détruits au mouillage par la chasse allemande lancée dans des missions de chasse libre (Freiejagd), deux autres sont abattus par la DCA, les six autres opérant jusqu’à la fin, deux seulement parvenant en Crète puis en Egypte pour être ferraillés.

La marine yougoslave avait acquis durant la Pax Armada trente-six Bloch MB-481. Trente-quatre exemplaires sont encore là en juillet 1949. Dix appareils sont là à la fin de la campagne, volant jusqu’en septembre 1951. Six appareils seront rachetés par la France pour récupérer des pièces détachées.

Seize Heinkel He-117 ont été livrés par l’Allemagne au printemps 1947. Seuls deux appareils sont parvenus en Egypte pour être utilisés pour des missions secondaires. Quatre appareils capturés par les allemands seront rétrocédés aux croates et deux seront capturés par les italiens. Aucun de ses huit appareils ne survivra à la terrible ordalie du second conflit mondial.

L’aéronavale yougoslave se sont aussi des avions notamment des chasseurs. C’est ainsi que la Croatie récupéra dix Rogorzarski IK-3, deux opérationnels et huit stockés pour former un premier escadron de chasse.

Les Hawker Hurricane ont moins de chance puisque sur les seize exemplaires disponibles en juillet 1949, seulement deux parviennent à se replier sur Corfou où ils sont détruits en décembre 1949.

les allemands capturent trois Rogorzarski R-313 mais au grand dam des croates les envoient directement à la ferraille.

Les seize Bristol Blenheim disponibles en juillet 1949 étaient censés lutter contre la marine italienne mais vont devoir s’employer avec des cibles terrestres, subissant de lourdes pertes. Tous les appareils sont détruits, les deux derniers en mauvais état sont incendiés par leurs équipages avant que ces derniers ne franchissent la frontière greco-yougoslave. Ils ne tarderont pas à reprendre la lutte sur des appareils plus modernes.

-Les douze Savoia-Marchetti SM-79 subissent de lourdes pertes puisque six appareils sont détruits au sol, quatre sont livrés aux allemands par leurs pilotes croates et deux abattus par la chasse.

-L’aéronavale yougoslave va recevoir un total de seize Dornier Do-17K pour des missions de patrouille maritime et d’assaut aéromaritime.

Aux huit appareils en ligne vont s’ajouter huit autres utilisés pour la formation, l’entrainement et les liaisons.

En juillet 1949 seulement douze sont encore opérationnels. Prévus pour des cibles navales, ces appareils vont être surtout engagés au sol, le haut-commandement de la marine yougoslave estimant non sans raison que la destruction d’un croiseur ou d’un cuirassé italien serait certes spectaculaire et utile sur le plan de la propagande mais en pratique son impact serait des plus limités.

Quatre appareils sont engagés à basse altitude contre une colonne motorisée italienne. L’attaque est un succès mais deux appareils sont abattus et le troisième est si gravement endommagé qu’il ne volera plus.

A la fin du mois de juillet, il restait quatre appareils qui vont opérer de nuit pour échapper à la chasse et à la DCA ennemie. Ils sont tous détruits avant la fin de la Campagne de Yougoslavie (deux par la chasse, un par la DCA et le dernier au sol lors du bombardement d’un aérodrome yougoslave par l’artillerie italienne)

-L’aéronavale yougoslave possédait également douze Lioré et Olivier Léo 456, la version bombardement-torpillage du Léo 451. Tous les appareils n’étaient pas en ligne puisque seulement huit étaient immédiatement disponibles, les quatre autres étant en réserve pour entrainement, formation des jeunes pilotes et expérimentations.

Deux appareils seulement vont survivre à la Campagne de Yougoslavie, deux appareils utiliséés pour l’entrainement en Egypte jusqu’en septembre 1952 quand ils sont interdits de vol puis ferraillés.

La marine yougoslave se sont aussi des batteries côtières notamment pour protéger Split (quatre batteries disposant chacune de deux tourelles doubles de 120mm) et Kotor (quatre batteries à deux tourelles doubles de 120mm et quatre batteries légères disposant de quatre canons de 100mm).

Ces batteries vont opérer contre la mer et même contre terre, les yougoslaves ayant eut la sagesse de permettre aux canons de tirer tous azimut. Ils vont dissuader la marine italienne de se rapprocher exagérément des côtes mais aussi d’appuyer les troupes au sol. Ils vont parfois servir d’ilôts de fixation pour permettre un repli en ordre. Néanmoins ces batteries vont être progressivement neutralisées par la marine italienne mais surtout par l’aviation.

La marine yougoslave c’est également un bataillon d’infanterie navale (1.Bataljon mormaricko prjesastvo) qui bien que composé majoritairement de croates (environ 75% des effectifs, le reste étant composé de slovènes _environ 2%_ de bosniaques _environ 8%_ , de monténégrins _environ 9%_ et de serbes _environ 6%_) va combattre loyalement comme unité de choc.

Sa présence va galvaniser les troupes de l’armée de terre qui vont trouver dans l’exemple des fantassins navals yougoslaves une source de motivation.

L’unité mène des contre-attaque et même quelques raids sur les arrières de l’ennemi anticipant sans le savoir son futur rôle. L’unité est repliée sur Corfou puis sur l’Egypte où l’unité va devenir une véritable unité commando.

Les combats se passent également au dessus de la Yougoslavie. Comme auparavant en Scandinavie et en Europe Occidentale, les allemands tentent de s’emparer rapidement de la maitrise du ciel.

Cela passe par des raids massifs pour tenter d’écraser l’armée de l’air yougoslave au sol. Comme auparavant et comme par la suite ce sera un échec. Il y à trop peu d’avions et trop de terrains à traiter.

Es-ce à dire que jusqu’au bout les allemands (et dans une moindre mesure les italiens et les hongrois) vont devoir s’employer ? Non bien entendu car dès le 12 les allemands considèrent le ciel yougoslave comme leur chasse gardée.

Cinq jours plus tard, le 17 juillet 1949, le gouvernement yougoslave replié à Nis dans le sud du pays ordonne que tous les pilotes sans appareil soient évacués vers la Grèce pour reconstitution d’unités dans un délai plus ou moins long et plutôt plus que moins.

Certains pilotes vont refuser de suivre ralliant le gouvernement croate (où ils vont former deux armées de l’air !). D’autres estimant qu’ils devaient mourir pour la Yougoslavie décidèrent de combattre au sol avec l’armée de terre avec rarement de bons résultats car si il y à bien une chose qui ne s’improvise pas c’est le combat d’infanterie (qui ne se résume pas à prendre un fusil et tirer).

A cette époque, les rares avions yougoslaves encore actifs opèrent de nuit pour éviter la chasse et la DCA mais cela se fait au détriment de la précision. Cela entraine également un certain nombre d’accidents lié à un manque d’entrainement à ce type d’opérations avant guerre.

Quand l’Axe attaque, l’armée de l’air yougoslave dispose de cinquante-deux Messerschmitt Me-109 en différents modèles. 22 sont détruits et 30 capturés (ou livrés aux allemands) vont être réutilisés par la nouvelle armée de l’air croate.

Le Hawker Hurricane était l’autre appareil majeur de la chasse yougoslave. Sur les 88 exemplaires livrés il n’en restait que 25 exemplaires. Huit appareils survivant aux combats vont être remis e n service dans la ZNDH mais pour mieux être détruits le 14 novembre 1949 par un raid mortier mené par les partisans communistes.

En juillet 1949 l’armée de l’air royale yougoslave disposait de six Focke-Wulf Fw-190A et dix-huit Focke-Wulf Fw-190E. A la fin des combats en Yougoslavie, il ne reste plus qu’un Anton et que trois Emil. Ils sont capturés par les allemands qui les envoient immédiatement à la ferraille, leur état rendant inutile toute tentative de remise en état.

Le Rogorzarski IK-3 était le principal chasseur yougoslave en service en juillet 1949. 45 appareils étaient disponibles mais on n’en trouvait plus que 18 en état. Quelques appareils vont être réutilisés par les croates en attendant des appareils plus modernes.

L’Ikarus IK-7 était le chasseur yougoslave le plus moderne en 1949. 54 étaient en service et 90 autres disponibles en réserve, une mesure provisoire en attendant la mise sur pied de nouvelles unités de chasse le temps que de nouveaux pilotes soient formés. On connait la suite….. .

Aucun appareil ne sera utilisé par les croates, les quelques appareils capturés étant évalués par les italiens et par les allemands (qui les utilisèrent pour l’entrainement à la chasse).

L’Ikarus IK-5 était en service à raison de dix-huit exemplaires en juillet 1949. Douze appareils en service sont détruits tout comme 22 des 30 appareils de réserve. Les quelques appareils capturés par les hongrois, les italiens et les allemands ont été fort peu utilisés en raison d’un stock de pièces détachées trop faible.

-Trente-six Bristol Blenheim étaient en ligne en juillet 1949 mais seulement dix étaient encore disponibles à la fin de la Campagne de Yougoslavie dont seulement six encore en état de vol et quatre indisponibles. Tous les appareils sont envoyés à la ferraille.

-Trente Rogorzarski R-313 sont en service quand les allemands déclenchent l’opération MARITSA. A la fin de la Campagne de Yougoslavie, il restait seulement quatre appareils _deux en version reconnaissance et deux en version bombardement_ capturés par les italiens dans le sud du Monténégro. En mauvais état, les appareils sont sommairement inspectés puis envoyés à la ferraille pour libérer de la place sur l’aérodrome où ils avaient été capturés.

-Trente-six Dornier Do-17K étaient disponibles en juillet 1949. Douze exemplaires survivent et vont être réutilisés par les croates en attendant des appareils plus modernes en l’occurence le Junkers Ju-288.

-Dix-huit Savoia-Marchetti SM-79 Sparviero sont disponibles en juillet 1949. Quelques appareils (quatre à six selon les sources) sont capturés par les allemands qui vont les utiliser pour des missions de transport. Ils disparaissent durant le conflit.

-La force de bombardement yougoslave disposait également de vingt-quatre Lioré et Olivier Léo 451 et douze Lioré et Olivier Léo 456.

A la fin de la Campagne, il restait quatre Léo 451 et quatre Léo 456 aux mains des yougoslaves qui vont être utilisés pour l’entrainement en Egypte avant d’être ferraillés durant le conflit.

Quatre appareils Léo 451 capturés par les allemands ont été cédés aux roumains en compagnie de six appareils ex-grecs. Seulement deux appareils de chaque origine ont été remis en ligne les autres étant ferraillés.

-Dix-huit Ikarus IK-5R sont disponibles en juillet 1949. Six exemplaires sont encore là à la fin du mois de juillet. Quatre sont détruits à Kotor et deux volant jusqu’en Grèce où on perd leur trace.

-Aucun des six Caproni Ca-310 ne survit au conflit.

-Douze Caproni Ca-313 sont en service en juillet 1949. Quatre appareils sont détruits au sol le premier jour, deux autres seront victimes de la Flak et deeux autres victimes de la chasse italienne. Quatre appareils capturés par les allemands seront rétrocédés aux croates. Aucun ne survit au conflit.

-Trente-six ANF-Les Mureaux ANF-123 sont en service en juillet 1949. Vingt-quatre sont perdus au dessus de la Yougoslavie, douze avions parvenant en Grèce.

Si on ignore le sort de quatre appareils, on sait que six autres sont perdus (deux sous les coups de la DCA, deux sous les coups de la chasse et deux au sol par un bombardement d’artillerie). Les deux derniers repliés sur le Peloponnèse sont ferraillés au cours du conflit.

-Sur les dix Fieseler Fi-156 Storch disponibles, quatre sont perdus les six autres étant rétrocédés aux croates qui vont les utiliser pour la liaison et le ravitaillement des postes isolés qui tentaient de géner les mouvements de la guérilla qu’elle soit royaliste ou communiste.

-Les croates vont récupérer des Bréguet 19 et des Potez 25 qui bien que dépassés vont être réutilisés pour des missions de lutte anti-guerilla en attendant la livraison d’appareils plus modernes (Fieseler Fi-167, Henschel Hs-123 et Henschel Hs-126)

Les italiens attaquent le même jour que les allemands enfin presque, ils bombardent les positions yougoslaves avec l’artillerie et l’aviation, mènent quelques reconnaissances en force mais attendront le lendemain pour engager leur «corps de bataille».

Ils vont combattre en Istrie et en Dalmatie, espérant récupérant un maximum de territoires possible au grand dam des oustachis qui ne voulaient pas se retrouver avec un état croupion.

Lubjana est la première grande ville yougoslave à tomber aux mains de l’ennemi en l’occurence les italiens et le 10 juillet 1949 après trois jours de combat. Les yougoslaves n’ont ni les moyens ni l’ambition de combattre en ville.

Ils disputent aux italiens le contrôle des accès des villes avant de se replier plus ou moins rapidement, repli couvert comme nous le savons par les Tcheniks, des paramilitaires censés mener des missions de guerilla en territoire occupé.

Les italiens vont longer la côte Adriatique couvrant le flanc occidental des allemands qui foncent en plein centre du territoire yougoslave.

Les combats sont particulièrement violents, les yougoslaves galvanisés sont loin de s’abandonner à la panique y compris après la mutinerie d’une partie des unités croates.

Rijeka tombe aux mains des italiens le 16 juillet suivit de Pula deux jours plus tard. Split tombe une semaine plus tard le 25 et Ploce le 28 juillet. Mostar tombe le 2 août, Podgorica tombe le 6 août et Cetinje le 8 août.

Après une phase de nettoyage et sécurisation (5-15 août 1949), la 2ème Armée va se déployer à proximité de la Macédoine pour couvrir le flanc occidental du réduit yougoslave, dernière zone contrôlée par Belgrade dans le sud-ouest de la Macédoine.

Les allemands se lancent dans l’offensive dans l’Axe central. Étrangement ils laissent aux hongrois le chemin de Belgrade du moins initialement. Il sera toujours temps de revenir sur cette décision car la prise d’une capitale est tout sauf anodine.

Les allemands pensent pouvoir l’emporter rapidement mais les troupes de la 2ème Armée Yougoslave combattent avec énergie, acharnement mais surtout et c’est sûrement le plus important avec intelligence.

Sans le savoir ils pratiquent la défense élastique en laissant les allemands approcher pour contre-attaquer. Cette stratégie n’est pas simple à mener nécessitant discipline et intelligence tactique.

Cela n’empêche pas les allemands de s’emparer d’Osijek le 18 juillet 1949 en profitant de la défection d’unités croates qui se rallient au régime d’Ante Pavelic.

Les troupes yougoslaves se replient sans panique derrière la Sava qui à bénéficié de quelques menus travaux pour en faire une barrière naturelle. Le repli est couvert par des «corps francs», les fameux tcheniks.

Les allemands qui se savent supérieurs prennent leur temps peut être informés que ni les grecs ni les franco-britanniques ne vont aider les yougoslaves en déployant des troupes pour soutenir les troupes de Pierre II.

De toute façon même une telle décision si elle avait été prise aurait nécessité une bonne semaine le temps de déployer une division en Yougoslavie et pour quoi faire ? Repoussez les allemands et les italiens ? Illusoire ! Donner du temps aux grecs et aux alliés pour affermir la défense du berceau de la civilisation occidentale ? Plus raisonnable mais tout aussi aléatoire.

La Sava est franchie le 25 juillet 1949 avec un double mouvement, un avancée en ligne droite vers le sud en direction de Sarajevo et un mouvement tournant pour s’emparer par l’ouest et le sud-ouest de la ville de Banja Luka.

Les combats sont toujours aussi violents mais les allemands sont désespérement supérieurs. La ville de Banja Luka tombe le 26 juillet malgré une contre-attaque de la 6ème Armée Indépendante et de la 1ère brigade mécanisée qui malgré son inferiorité s’attire le respect des allemands.

La Bataille de Sarajevo commence le 2 août 1949. Les yougoslaves veulent tenir le plus longtemps possible et sont pour une fois prêts à se lancer dans une guerre urbaine.

Ils n’auront pas le temps, les allemands vaccinés par ce type de combat sur le front occidental vont tout faire pour empêcher les yougoslaves d’y mener la ratkrieg.

Après quatre jours de combat, la ville tombe le 6 août 1949 mais les troupes yougoslaves peuvent se replier en bon ordre vers le sud alors qu’ils sont menacés sur leur flanc occidental par les italiens qui progressent à bonne vitesse mais pas suffisamment pour permettre aux transalpins de déborder les yougoslaves. Les allemands reprocheront à leurs italiens un manque de vigueur préjudiciable à l’avancée globale. Ambiance….. .

Plevjia tombe le 14 août, Ivanagrad le 17 août, Mitrovica tombe le 24 août mais quand ils arrivent à Pristina le 27, les hongrois sont déjà là. Les allemands avancent en direction de Skopje, la dernière grande ville de Yougoslavie dont la chute à lieu le 4 septembre 1949.

Es-ce la fin de la Campagne de Yougoslavie (1949) ? Pas tout à fait car des troupes yougoslaves se sont repliés dans une sorte de réduit national dans le candidat espoir de convaincre enfin les alliés voir les grecs d’envoyer des troupes pour reprendre la lutte. On connait la suite…… .

Le «réduit national» tombe après quelques combats le 16 septembre, des éléments isolés qui annoncent la résistance royaliste et communiste continuant de tirailler contre les allemands, les italiens et les bulgares avant soit de rester sur place ou de franchir la frontière greco-yougoslave.

Les hongrois vont attaquer seulement le 8 juillet 1949, espérant une avancée rapide notamment parce que la Voïvodine est peuplée par une forte minorité hongroise.

Ils s’attendent à être accueillis en libérateurs ou à avancer l’arme à la bretelle. En réalité ils vont devoir combattre une armée yougoslave motivée, une armée composée des meilleures unités puisqu’elles doivent défendre Belgrade.

La 3ème Armée Hongroise doit utiliser toute sa puissance avec son artillerie et son aviation ce qui génère des «dégats colatéraux» alimentant la colère des civils et la motivation des troupes yougoslaves.

Ces dernières doivent cependant se replier progressivement pour éviter par exemple un envellopement depuis la Bosnie où progressent les troupes allemandes.

La ville de Novi Sad tombe le 13 juillet 1949 après de violents combats, les yougoslaves contre-attaquant à plusieurs reprises calmant les prétentions hongroises. Belgrade tombe le 17 juillet 1949, la ville est gravement endommagée par les bombardements aériens…..allemands.

Les soldats hongrois qui traversent la ville pour combattre au sud peuvent sentir sur eux des regards d’une sourde hostilité.

Cela confirme ce qui se passe plus au nord où l’occupation hongroise d’un territoire magyarophone est très dure, implacable un peu comme plus au sud les bulgares qui vont occuper des territoires bulgarophones en Macedoine et vont imposer une domination implacable qui va vite faire regretter aux habitants le «joug de Belgrade».

Comment expliquer cette situation ? Essentiellement par un décalage entre le discours un peu éthéré de la «Grande Bulgarie» et la réalité.

Côté bulgare, malgré la volonté de regrouper sous une même souveraineté tous les bulgarophones, les bulgares de Bulgarie ne pouvaient s’empêcher de mépriser les bulgares de Macédoine qui n’étaient pas de «vrais bulgares».

Côté macédonien même si l’idée de Grande Bulgarie était séduisante elle était loin de faire l’unanimité et certains ne trouvaient pas déshonorant d’être sous souveraineté yougoslave.

Très vite des mouvements de résistance voient le jour. C’est un incroyable kaleïdoscope de bandits de grand chemin _toujours à l’aise dans ces périodes troublées où l’autorité s’effondre_ , de soldats égarés, de jeunes hommes trop jeunes pour combattre, d’aventuriers.

Les bulgares vont réagir avec une incroyable brutalité, multipliant les raids de ratissage et les opérations de «pacification», délicats euphémismes pour parler d’hommes exécutés, de femmes violées et tuées, d’enfants massacrés, de villages incendiés….. .

Ce sera le cercle infernal des attentats entrainant une répression qui à son tour alimente la haine et la rage des habitants qui quand ils n’étaient pas prêts à aider directement les résistants ne faisaient rien pour aider l’occupant.

Cette situation évoluera défavorablement dans les années suivante (surtout à partir de 1952) notamment grâce à l’action des Services de Renseignement alliés qui vont encadrer, équiper et entrainer des maquis pas toujours dociles. Le rêve d’une action intégrée maquis/unités commandos/unités régulières sera très vite à ranger dans le tiroir.

Le 24 août 1949 les hongrois font leur jonction avec les troupes bulgares qui vont profiter des efforts des autres, occupant la Macédoine, une région majoritairement bulgarophone. Pour l’armée hongroise c’est la fin des combats majeurs et le début de «missions de police».

Le dispositif magyar est réorganisé, les deux brigades aériennes sont dissoutes mais très vite une brigade sera recrée pour appuyer les troupes hongroises occupant la Serbie.

Les pertes magyares ont été non négligeables puisque la MKHL à perdu 22 Me-109, 4 Me-110, 6 Focke-Wulf Fw-190, 4 Junkers Ju-188, 3 Dornier Do-17, 8 Ju-87A/B, 6 Fiat BR-20, 4 Junkers Ju-86, 1 Focke-Wulf Fw-189 et 6 Fieseler Fi-156 Storch.

A l’automne 1949 les italiens occupent le Monténégro, une partie de la Dalmatie et de l’Istrie, l’Etat indépendant de la Croatie occupe une bonne partie de la Croatie actuelle et la Bosnie. Les allemands occupent une bonne partie de la Serbie.

Côté yougoslave, les troupes encore en état de combattre se replient en ordre sur la Grèce mais très vite leur fatigue, leur épuisement et leur manque d’équipement fait que la possibilité de rester en ligne devint impossible.

Le gouvernement royal décide d’évacuer le maximum de troupes et de civils vers la Crète puis vers l’Afrique du Nord pour reconstituer un Etat en exil et surtout une armée, une double reconstitution pénible et longue. Certains soldats yougoslaves préférons s’engager dans la Légion Etrangère ou dans les Services de Renseignement pour combattre plus tôt.

Le mois de septembre 1949 marque l’arrivée de l’automne et surtout la fin d’une Campagne et le début d’une autre. Adieu Campagne de Yougoslavie et bonjour Campagne de Grèce.

Le Conflit (170) Balkans (4)

Les allemands engagent deux armées, les 12ème et 15ème Armée. Comme Berlin anticipe déjà les choses, il est prévu que la première reste déployée en Yougoslavie pour nettoyer et sécuriser alors que la seconde doit être engagée en Grèce. Cela nous donne le panorama suivant :

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-14.InfanterieDivision (14.ID)

-25.InfanterieDivision (25.ID)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-1.PanzerDivision

-12.PanzerDivision (NdA doit ensuite être transférée à la 15ème Armée pour opérer en Grèce)

-1.GebirgjägerDivision

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.InfanterieDivision (3.ID)

-9.InfanterieDivision (9.ID)

-35.InfanterieDivision (35.ID)

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Etat-Major

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-5.PanzerDivision (5.PzD)

-5.Leichte Division

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-2.GebirgsjagerDivision

-4.GebirgsjagerDivision

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-3.FallschirmjägerDivision (utilisée comme division d’infanterie classique)

-31.InfanterieDivision (31.ID)

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-72.InfanterieDivision (72.ID)

-77.InfanterieDivision (77.ID)

*
**

La Luftwaffe déploie des moyens importants regroupés sous l’autorité d’un XVII.Fliegerkorps (les 10 et 11 sont déployés en Scandinavie, le 12 en Méditerranée occidentale où il à notamment participé à l’opération MERKUR, les 13,14,15 et 16 sur le front occidental).

-I./JG-4 (Messerschmitt Me-109F)

-Jagdgeschwader 28 : quatre gruppen volant tous sur Messerschmitt Me-109F

-Jagdgeschwader 29 : quatre gruppen volant tous sur Focke-Wulf Fw-190D

-III./ZG-3 : gruppen de chasse lourde volant sur Messerschmitt Me-210B

-III./ZG-76 : gruppen de chasse lourde volant sur Messerschmitt Me-110G

-IV./KpfG-42 : gruppen de chasse-bombardement volant sur Focke-Wulf Fw-190D

-KampfGeschawader 44 : trois gruppen volant sur Ju-188 (quelques Ju-88 sont encore là mais ne sont pas censés mener des opérations de combat)

-III. & IV./StkpG-77 : deux gruppen de bombardement en piqué volant sur Junkers Ju-87R

-III./Aufklärrunggeschwader 31 : gruppen de Dornier Do-217P pour la reconnaissance tactique et stratégique. Des Fieseler Fi-156 intègrent temporairement l’unité.

La mobilisation générale décrétée le 14 janvier 1949 par le tsar Boris III est terminée le 2 février 1949 ce qui permet à l’armée de terre bulgare d’afficher le visage global suivant :

-Douze Divisions d’Infanterie

-Une Division de Cavalerie

-Deux Brigades Blindées

-Une Brigade du Génie

-Une Brigade d’Artillerie

-Troupes Aériennes Royales

La 1ère Armée est déployée en Dobroudja du Sud pour faire face à une possible tentative roumaine, les 2ème et 3ème Armées font face à la Yougoslavie et la 4ème Armée se prépare à une éventuelle action contre la Grèce. A noter que la Division de Cavalerie, les deux Brigades Blindées, la Brigade du Génie et la Brigade d’Artillerie forment une Réserve Stratégique.

Pour l’opération Maritsa, l’armée magyare va engager la 3ème Armée composée de neuf divisions d’infanterie en trois Corps d’Armée, le Corps Rapide l’équivalent magyar d’un Panzerkorps restant en réserve au cas où…. .

-Un Etat-Major

-1er Régiment d’Artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-1er Bataillon antichar et antiaérien

-1er Bataillon du Génie

-1er Escadron d’autos blindées

-1er Escadron cycliste

-16ème DI

-21ème DI

-25ème DI

-Un Etat-Major

-2ème Régiment d’Artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-2ème Bataillon antichar et antiaérien

-2ème Bataillon du Génie

-2ème Escadron d’autos blindées

-2ème Escadron cycliste

-17ème DI

-22ème DI

-26ème DI

-Un Etat-Major

-3ème Régiment d’Artillerie (un bataillon léger et un bataillon lourd)

-3ème Bataillon antichar et antiaérien

-3ème Bataillon du Génie

-3ème Escadron d’autos blindées

-3ème Escadron de canons d’assaut

-18ème DI

-24ème DI

-27ème DI

-Un Etat-Major

-Un Groupement Logistique

-Un Bataillon d’artillerie moyenne

-Deux brigades blindées

-Une brigade de cavalerie

*
**

La Magyar Királyi Honvéd Légierő (MKHL) va déployer des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance pour appuyer les troupes de la 3ème Armée.

La 1ère Brigade Aérienne est activée le 17 mars 1949 et comprend deux squadrons de Messerschmitt Me-109, un squadron de Messerschmitt Me-110, un squadron de Focke-Wulf Fw-190, un squadron de Junkers Ju-188, un squadron de Dornier Do-17, un squadron de Junkers Ju-86, un squadron de Junkers Ju-87, un squadron de Focke-Wulf Fw-189, un squadron de Fiat BR-20 et un squadron de Fieseler Fi-156 Storch.

Cette brigade est jugée trop lourde pour être utilisable et les moyens vont être répartis entre une 1ère et une 2ème Brigade Aérienne.

La 1ère brigade aérienne va comprendre un squadron de chasse volant sur Messerschmitt Me-109F, un squadron de chasse volant sur Focke-Wulf Fw-190D, un squadron de reconnaissance équipé de Junkers Ju-86, un squadron de bombardement en piqué volant sur Junkers Ju-87A/B et un squadron de bombardement volant sur Fiat BR-20.

La 2ème brigade aérienne comprend elle un squadron de chasse équipé de Messerschmitt Me-109G, un squadron de chasse lourde volant sur Messerschmitt Me-110, un squadron de bombardement volant sur Junkers Ju-188, un squadron de bombardement volant sur Dornier Do-17, un squadron de reconnaissance volant sur Focke-Wulf Fw-189 et un squadron de coopération volant sur Fieseler Fi-156 Storch.

Le Conflit (163) Europe Occidentale (128)

Miscellanées sur la Bataille de l’Atlantique (1) : sous-marins ô sous-marins !

Dans cette partie je vais dévelloper un peu le long avant-propos. Je vais balayer à grands traits les combats navals entre l’Ancien et le Nouveau Monde. En clair donner de la chair à un squelette.

En septembre 1948 les allemands déclenchent l’opération WESERUBUNG contre la Norvège et le Danemark. Des sous-marins sont déployés en piquets en mer du Nord pour répérer le passage des flottes ennemies.

D’autres torpilleurs submersibles vont rallier l’Atlantique dès la fin du mois d’août pour attaquer le commerce allié. A cette époque les convois sont rares, la plupart des navires naviguant encore isolément.

La plupart vont contourner les îles britanniques mais d’autres vont tenter de prendre un itinéraire autrement plus risqué à savoir le détroit du pas de Calais qui n’est encore que partiellement sécurisé par les français et les britanniques, le barrage de mines n’existant que sur le papier, les seuls endroits minés étant les périmètres immédiats des bases navales.

Pas moins de vingt-cinq U-Boot vont être déployés dans l’Atlantique pour tenter de divertir les alliés en les obligeant à disperser leurs efforts et ainsi rétablir un certain équilibre en mer du Nord. Les sous-marins suivants sont ainsi déployés :

-Sous-marins type VIIA : U-28 U-33 U-34

-Sous-marins type VIIB : U-54 U-85 U-102

-Sous-marins type VIIC : U-78 U-79 U-88 U-90 U-92

-Sous-marins type IXB : U-64 U-65 U-108 U-110

-Sous-marins type IXC : U-68 U-105 U-125 U-150 U-155 U-156 U-159 U-166 U-183

-Sous-marin type IXD : U-145

Ces sous-marins doivent attaquer les navires français, britanniques et polonais mais les navires américains doivent être préservés à la fois parce que Washington est neutre et peut être en raison des souvenirs saumâtres du premier conflit mondial.

De toute façon les américains vont mettre en place les Neutrality Patrol (Patrouilles de Neutralité) et ont prévénu les différents belligérants : ne venez pas vous battre chez nous ou vous en subirez les conséquences.

Très vite la neutralité américaine va devenir plus favorable aux alliés, l’US Navy protégeant des navires de commerce isolés au nom de la «liberté sur les mers». Berlin va protester pour la forme tout en sachant parfaitement que c’est illusoire d’espérer un changement de politique du côté du Capitole et de la Maison Blanche.

Ces sous-marins vont être déployés pendant plusieurs semaines mais très vite se posent la question du soutien logistique. Il y à bien des sous-marins ravitailleurs mais eux mêmes ont leurs limites.

Des ravitailleurs de surface sont prépositionnés pour ravitailler les corsaires de surface mais peuvent parfois alimenter les sous-marins notamment en carburant et en vivres mais pas forcément en torpilles.

Il y eut également des escales discrètes au Portugal, en Espagne voir même au Brésil. Les alliés qui avaient également besoin de ces pays neutres fermaient les yeux mais rappelaient par des canaux discrets que Lisbonne, Madrid et Rio ne devaient pas dépasser certaines limites. Message reçu cinq sur cinq.

Quand aux sous-marins déployés initialement dans l’Atlantique que deviennent-ils ? Quel est leur sort final. Tous ne sont pas coulés durant la Campagne de Norvège (1948), certains survivant assez longtemps pour voir l’U-Bootwaffe perdre peu à peu de sa substance.

-Le U-28 va opérer dans plusieurs missions contre les convois transatlantiques jusqu’à sa destruction le 9 septembre 1951 par un Consolidated Privateer du Coastal Command en mer d’Irlande.

-Le U-33 est coulé le 5 octobre 1948 dans l’Atlantique suite à un grenadage mené par la corvette française La Malouine

-Le U-34 lui va être un survivant, un dur à cuire qui à survécu à plusieurs ordalies, participant à des opérations dans l’Atlantique, en mer du Nord et même dans l’Océan Glacial Arctique.

Il est peut être protégé par une force immanente mais le 11 octobre 1953 le jour de l’opération BOREALIS son protecteur était visiblement en vacances puisqu’il est coulé par un hydravion Consolidated Catalina au large du Danemark.

-Le U-54 aura une carrière plus courte car il est coulé dès le 8 mai 1949. Après avoir torpillé un pétrolier suédois affrété par les britanniques, il est surpris en surface par un Short Sunderland du Coastal Command. Le U-Boote type VIIB plonge en urgence mais cela est insuffisant pour le protéger des charges de profondeur.

-Le U-85 va survivre au conflit. Stationné à Wesermunde, il est endommagé par un bombardement allié. Il est sabordé par petit fonds. Relevé, le navire sert un temps de centrale électrique pour permettre la remise en état du port de Brême après la prise de la ville le 27 septembre 1953. L’ancien sous-marin est finalement démoli à l’été 1954.

-Le U-102 après trois campagnes dans l’Atlantique tente de rentrer en Allemagne en passant par le détroit du Pas de Calais autant dire une gageure. Ce pari se révèle perdant. Le 4 juillet 1949 alors qu’il naviguait en surface pour recharger plus rapidement ses batteries via ses diésels, il est repéré par un Blackburn Buccaneer qui passe à l’attaque mais avant même de larguer des grenades ASM, le sous-marin type VIIB fait détonner une mine qui entraine un naufrage rapide.

-Le U-78 va opérer essentiellement dans l’Atlantique. Il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement. Il est perdu le 4 mars 1952 après avoir fait détonner une mine mouillé dans les Orcades alors qu’il tentait de rallier l’Atlantique.

-Le U-79 est sérieusement endommagé par le grenadage du sloop britannique HMS Kingfisher au large de l’Irlande du Sud le 8 juin 1950. Il fait surface. Après le tir de plusieurs obus à des fins de semonce, les marins britanniques s’emparent du bâtiment à l’abordage, tentent de passer une remorque pour le ramener en Grande-Bretagne mais il coule en chemin.

-Le U-88 opère dans l’Atlantique, en Mer du Nord et dans l’Océan Glacial Arctique. Il est coulé au large de l’Islande par un Martin PBM Mariner américain le 15 octobre 1951.

-Le U-90 va connaître une carrière plus longue que le précédent puisqu’il est coulé le 21 octobre 1952 dans l’Atlantique. Endommagé par un hydravion, il parvient à plonger mais ne remontera jamais à la surface.

-Le U-92 est perdu le 11 mai 1949 en mer d’Iroise, victime d’un Bréguet Br790 français qui largue quatre grenades ASM qui ne lui laissent aucune chance.

-Le U-64 va être de tous les combats, de toutes les opérations ou presque. Opérant essentiellement dans l’Atlantique et en mer du Nord avec deux incursions dans l’Océan Glacial Arctique il est victime le 4 novembre 1953 d’une mine britannique au large d’Heligoland.

-Le U-65 va lui connaître une carrière bien plus courte puisqu’il est victime dans l’Atlantique d’un avion de patrouille maritime britannique, un Consolidated Privateer larguant trois charges de profondeur qui ne lui laissent aucune chance (8 septembre 1949).

-Le U-108 est victime au large d’Ouessant des charges de profondeur d’un Potez-CAMS 143 le 14 juin 1952 alors que cet hydravion couvrait l’arrivée d’un convoi dee transport de troupes à Brest.

-Le U-110 après six campagnes dans l’Atlantique est coulé le 7 décembre 1949 par une mine alors que visiblement il tentait de revenir en Allemagne en passant par La Manche.

-Le U-68 est coulé par un escorteur britannique lors de la couverture d’un convoi entre Halifax et Casablanca alors qu’on amenait en Afrique du Nord les moyens destinés à la future opération HUSKY en juillet 1952 (17 mai 1952).

-Le U-105 est coulé le 8 juin 1951 par un Short Sunderland dans l’Atlantique. Deux charges de profondeur l’envoie chez Neptune.

-Le U-125 est coulé le 18 octobre 1949. Alors qu’il venait de torpiller un pétrolier canadien, il est éperonné par la corvette française La Versaillaise qui sérieusement endommagée va passer plusieurs mois en réparations. Le sous-marin vacille, oscille avant de sombrer avec une bonne partie de son équipage.

-Le U-150 est coulé le 31 décembre 1948 par les charges de profondeur d’une frégate canadienne de classe River, la HMCS Capilano.

-Le U-155 va connaître une bien plus longue carrière puisqu’il est coulé par l’aviation navale française le 8 mars 1953. Le sous-marin venait de quitter Trondheim pour tenter une mission recherche et destruction en mer du Nord. Il coule après avoir encaissé deux charges de profondeur.

-Le U-156 à été coulé dans l’Atlantique le 1er mars 1949 par des escorteurs canadiens protégeant le regroupement au large d’Halifax des cargos d’un convoi, les bourreaux du sous-marin étant la HMCS Beacon Hill (classe River) et la HMCS Barrie (classe Flower).

-Le U-159 succombe aux grenades ASM des frégates canadiennes HMCS Ettrick et Fort Erie au large d’Halifax le 5 mars 1950.

-Le U-166 est victime au large de Brest d’une mine protégeant les approches de l’île d’Ouessant le 14 septembre 1949.

-Le U-183 est coulé le 10 mai 1949 au large d’Anvers par un hydravion Latécoère Laté 298 du Corps Naval Belge qui largue une bombe de 125kg. Celle-ci détruit le kiosque entrainant une voie d’eau telle que le naufrage était inévitable.

-Le U-145 à été perdu sous les coups de l’aviation alliée le 14 février 1953 en l’occurrence un Consolidated Privateer du Coastal Command qui largue quatre charges de profondeur que le torpilleur submersibles ne peut digérer facilement.

Le Conflit (161) Europe Occidentale (128)

8-Weimar (8 novembre 1953)

-17 février 1949

-8 mars 1949

-2 et 12 avril 1949

-5, 15 et 25 mai 1949

-1er, 9 et 19 juin 1949

-6, 16 et 24 juillet 1949

-5, 12 et 23 août 1949

-1er septembre 1949

-14 octobre 1949

-7 novembre 1949

-10 décembre 1949

-6 janvier 1950

-8 février 1950

-1er et 10 mars 1950

-4 et 12 avril 1950

-5 mai 1950

-7,12 et 27 juin 1950

-4 juillet 1950

-8,18 et 27 août 1950

-17 septembre 1950

-7, 15 et 29 octobre 1950

-11 novembre 1950

-4 et 14 décembre 1950

-5, 15 et 25 janvier 1951

-3 février 1951

-4 mars 1951

-7 et 17 avril 1951

-8 et 18 mai 1951

-7 juin 1951

-9, 17 et 24 juillet 1951

-6, 16 et 26 août 1951

-9 septembre 1951

-19 octobre 1951

-4 et 14 novembre 1951

-2, 12,21 et 31 décembre 1951

-9 janvier 1952

-8 février 1952

-17 mars 1952

-8 avril 1952

-9 et 19 mai 1952

-17 et 30 juin 1952

-4, 14,18 et 28 juillet 1952

-8, 17,23 et 30 août 1952

-4 septembre 1952

-8, 18 et 25 octobre 1952

-5, 15 et 23 novembre 1952

-3 et 13 décembre 1952

-3 janvier 1953

-8 et 19 février 1953

-10, 15, 20 et 30 mars 1953

-4, 14 et 24 avril 1953

-8 mai 1953

-7, 10 et 25 juin 1953

-4, 10 et 24 juillet 1953

-8 août 1953

-17 septembre 1953

-8 et 18 octobre 1953

-1er et 8 novembre 1953

9-Iena (15 novembre 1953)

-8 juin 1950

-18 juillet 1950

-4, 14 et 25 août 1950

-7 et 17 septembre 1950

-30 octobre 1950

-2 et 10 novembre 1950

-5 et 15 décembre 1950

-7 janvier 1951

-18 février 1951

-9, 19 et 30 mars 1951

-4 avril 1951

-5 et 15 mai 1951

-8 juin 1951

-14 juillet 1951

-24 août 1951

-2, 12 et 30 septembre 1951

-9 et 19 octobre 1951

-23 et 30 novembre 1951

-8, 18 et 28 décembre 1951

-7 et 15 janvier 1952

-9, 15 et 25 février 1952

-1er, 11,21 et 31 mars 1952

-4 et 15 avril 1952

-8, 15 et 25 mai 1952

-1er juin 1952

-9 et 17 juin 1952

-3, 13,23 et 30 juillet 1952

-9 septembre 1952

-10 et 21 octobre 1952

-4, 14 et 24 novembre 1952

-14 décembre 1952

-5 et 21 janvier 1953

-8, 13,17 et 23 février 1953

-8, 17 et 25 mars 1953

-9 avril 1953

-10, 21 et 30 mai 1953

-8 juin 1953

-4, 14 et 25 juillet 1953

-8 et 19 août 1953

-4, 16 et 26 septembre 1953

-8 et 19 octobre 1953

-2, 9, 11 et 13 novembre 1953

10-Leipzig (25 novembre 1953)

-14 juin 1949

-8 juillet 1949

-30 août 1949

-1er septembre 1949

-9 octobre 1949

-12 novembre 1949

-10 et 20 décembre 1949

-7 et 15 janvier 1950

-2 et 12 février 1950

-1er, 10, 21 et 30 mars 1950

-4, 12 et 30 avril 1950

-4 mai 1950

-5 et 19 juin 1950

-3, 13 et 23 juillet 1950

-4 août 1950

-5 septembre 1950

-6 octobre 1950

-1er, 10 et 30 novembre 1950

-5, 15 et 25 décembre 1950

-4, 14 et 24 janvier 1951

-7, 10 et 21 février 1951

-7 et 15 mars 1951

-8 et 21 avril 1951

-5 mai 1951

-7 et 25 juin 1951

-13 et 23 juillet 1951

-4, 20 et 31 août 1951

-12 septembre 1951

-4, 9 et 19 octobre 1951

-2, 12 et 22 novembre 1951

-9 et 29 décembre 1951

-17 janvier 1952

-8 février 1952

-4, 24 et 31 mars 1952

-2 avril 1952

-5, 15 et 31 mai 1952

-7 juin 1952

-8,18 et 25 juillet 1952

-7, 12 et 25 août 1952

-1er et 10 septembre 1952

-13, 23 et 31 octobre 1952

-4, 14 et 25 novembre 1952

-13, 27 et 31 décembre 1952

-14 et 30 janvier 1953

-9 février 1953

-17 mars 1953

-30 avril 1953

-4,14,24,28 et 30 mai 1953

-14 juin 1953

-5 juillet 1953

-8, 19 et 25 août 1953

-4 septembre 1953

-1er, 10 et 20 octobre 1953

-12, 19, 20 et 25 novembre 1953

11-Nuremberg (4 octobre 1953)

-4 novembre 1948

-30 décembre 1948

-5 janvier 1949

-12 février 1949

-7 mars 1949

-13 et 25 avril 1949

-9 mai 1949

-7, 17 et 27 juin 1949

-4 août 1949

-9 et 19 septembre 1949

-12 octobre 1949

-3, 13 et 23 novembre 1949

-4, 14 et 24 décembre 1949

-8 janvier 1950

-2 et 12 février 1950

-3, 13 et 19 mars 1950

-4 et 19 avril 1950

-9 mai 1950

-8 et 12 juin 1950

-1er, 11 et 21 juillet 1950

-7,17 et 27 août 1950

-9 septembre 1950

-11 et 21 octobre 1950

-24 novembre 1950

-2 et 20 décembre 1950

-4 et 19 janvier 1951

-5 et 17 février 1951

-7 et 19 mars 1951

-13 et 30 avril 1951

-1er, 8 et 18 mai 1951

-3, 7, 12, 16, 18, 23 et 30 juin 1951

-4, 14,24 et 30 juillet 1951

-9, 19, 25 et 30 août 1951

-4, 12,19, 25 et 30 septembre 1951

-2, 9, 13, 19 et 23 octobre 1951

-1er, 11, 21 et 30 novembre 1951

-4, 12,18 et 27 décembre 1951

-1er, 5,12,18,21 et 27 janvier 1952

-2, 4, 8,12,16,24 et 28 février 1952

-7 mars 1952

-8,18 et 28 avril 1952

-1er, 8,12,16,24 mai 1952

-13 et 30 juin 1952

-5, 15,25 et 30 juillet 1952

-4, 9,16 et 24 août 1952

-1er septembre 1952

-7, 19 et 28 octobre 1952

-2,9,12,23,25 et 30 novembre 1952

-4 et 18 décembre 1952

-1er, 9,12,17 et 25 janvier 1953

-5, 15 et 25 février 1953

-4, 9,12,15 et 18 mars 1953

-9 avril 1953

-7,17,28 et 31 mai 1953

-8, 16 et 24 juin 1953

-14 juillet 1953

-8, 12,21 et 30 août 1953

-3, 9,19 et 26 septembre 1953

-4 octobre 1953

12-Augsburg (12 octobre 1953)

-21 octobre 1948

-30 novembre 1948

-21 janvier 1949

-5 février 1949

-7, 12 et 23 mars 1949

-4, 9,19 et 24 avril 1949

-7 mai 1949

-2 juin 1949

-14 juillet 1949

-8 et 19 août 1949

-2, 12 et 25 septembre 1949

-1er, 10 et 20 octobre 1949

-5 novembre 1949

-10 décembre 1949

-4 et 12 janvier 1950

-6, 12 et 25 février 1950

-5, 12 et 17 mars 1950

-9 et 16 avril 1950

-5 et 15 mai 1950

-2, 12, 17 et 29 juin 1950

-4, 14, 25 et 31 juillet 1950

-7 août 1950

-12 septembre 1950

-4, 12 et 23 octobre 1950

-2, 9,13,25 et 30 novembre 1950

-2, 9, 13 et 25 décembre 1950

-4, 12,17 et 25 janvier 1951

-7, 16,25 et 28 février 1951

-9 mars 1951

-12 et 20 avril 1951

-5, 15 et 25 mai 1951

-8 juin 1951

-7, 12 et 27 juillet 1951

-9 août 1951

-7 et 17 septembre 1951

-2, 10,23 et 30 octobre 1951

-4, 12,20 et 30 novembre 1951

-2, 10 et 17 décembre 1951

-2, 10, 18 et 25 janvier 1952

-4 février 1952

-8 mars 1952

-1er avril 1952

-5, 12 et 17 mai 1952

-5, 15 et 25 juin 1952

-1er,12,14 et 24 juillet 1952

-8, 19 et 25 août 1952

-10 septembre 1952

-9 et 16 octobre 1952

-2,12 et 20 novembre 1952

-1er,9,11, 15 et 24 décembre 1952

-6 janvier 1953

-7, 17 et 25 février 1953

-6 et 16 mars 1953

-4,14,24 et 30 avril 1953

-5, 12,15,25,30 et 31 mai 1953

-1er,10,20 et 30 juin 1953

-4,14,24 et 31 juillet 1953

-9 août 1953

-10 et 30 septembre 1953

-12 octobre 1953

13-Munich (21 octobre 1953)

-4 décembre 1948

-5 décembre 1948

-15 mai 1949

-7 juin 1949

-14 octobre 1949

-30 novembre 1949

-5 janvier 1950

-15 février 1950

-17 mars 1950

-4,14,18 et 28 avril 1950

-4 mai 1950

-8 juin 1950

-14 juillet 1950

-12 et 20 août 1950

-4 septembre 1950

-10 octobre 1950

-9 novembre 1950

-1er et 10 décembre 1950

-14 janvier 1951

-8 février 1951

-7 et 27 mars 1951

-4 avril 1951

-8,18 et 28 mai 1951

-1er, 7,9,13 et 17 juin 1951

-4 juillet 1951

-8 et 21 août 1951

-12 et 22 septembre 1951

-9 octobre 1951

-4 et 9 novembre 1951

-12 et 30 décembre 1951

-8, 18 et 28 janvier 1952

-9 et 19 février 1952

-1er et 12 mars 1952

-6 avril 1952

-7 et 17 mai 1952

-4,14 et 25 juin 1952

-2, 9,16 et 26 juillet 1952

-1er, 9, 19 et 29 août 1952

-4,14,24 et 30 septembre 1952

-14 octobre 1952

-24 novembre 1952

-1er, 9, 19 et 25 décembre 1952

-2, 10 et 21 janvier 1953

-4, 14, 24 et 28 février 1953

-1er, 9 et 19 mars 1953

-4, 11, 16 et 21 avril 1953

-1er, 10,11, 20,21 et 28 mai 1953

-4 juin 1953

-10,14,18 et 20 juillet 1953

-3,13, 23 et 30 août 1953

-4,14,18 et 28 septembre 1953

-3, 10, 17 et 21 octobre 1953

14-Dresde (15 novembre 1953)

-17 décembre 1949

-30 janvier 1950

-14 février 1950

-1er mars 1950

-8, 15 et 24 avril 1950

-2,9,12 et 15 mai 1950

-5 juin 1950

-7 juillet 1950

-3 août 1950

-9 septembre 1950

-19 octobre 1950

-7 et 17 novembre 1950

-3, 13 et 23 décembre 1950

-14 janvier 1951

-8 et 21 février 1951

-8 mars 1951

-2, 12 et 30 avril 1951

-6 mai 1951

-8 juin 1951

-4 et 14 juillet 1951

-1er et 20 août 1951

-4 septembre 1951

-8, 18 et 28 octobre 1951

-4, 14 et 24 novembre 1951

-1er décembre 1951

-2,12,22 et 31 janvier 1952

-14 février 1952

-5, 15 et 25 mars 1952

-4, 10 et 14 avril 1952

-5, 15 et 25 mai 1952

-8 et 19 juin 1952

-13 et 30 juillet 1952

-4,14 et 28 août 1952

-1er, 9, 18 et 25 septembre 1952

-4,12,18,23 et 27 octobre 1952

-1er,10,20 et 30 novembre 1952

-14 décembre 1952

-5,12,15,21 et 25 janvier 1953

-3 février 1953

-7,17 et 27 mars 1953

-8 et 18 avril 1953

-4,14,24 et 30 mai 1953

-12 et 30 juin 1953

-3,13 et 23 juillet 1953

-4 août 1953

-10 septembre 1953

-4,14 et 30 octobre 1953

-2, 7,10 et 14 novembre 1953

-15 Rostock (13 janvier 1954)

-5 mai 1950

-8 juin 1950

-12 juillet 1950

-1er, 10 et 20 août 1950

-4 septembre 1950

-8 octobre 1950

-14 novembre 1950

-1er, 10 et 21 décembre 1950

-6, 16 et 26 janvier 1951

-2 et 12 février 1951

-4 mars 1951

-2, 10,12,16,20 et 25 avril 1951

-4 et 10 mai 1951

-1er, 10 et 21 juin 1951

-5 et 15 juillet 1951

-1er, 10,20 et 30 août 1951

-2, 10 et 17 septembre 1951

-4, 12 et 30 octobre 1951

-11, 20 et 30 novembre 1951

-4,14,24 et 30 décembre 1951

-14 janvier 1952

-9 février 1952

-17 mars 1952

-1er, 9 et 19 avril 1952

-3 et 30 mai 1952

-8 juin 1952

-12 juillet 1952

-4 et 14 août 1952

-1er, 10 et 21 septembre 1952

-3,13 et 23 octobre 1952

-4,14,20 et 30 novembre 1952

-2, 10 et 21 décembre 1952

-14 janvier 1953

-4 février 1953

-1er mars 1953

-10 et 24 avril 1953

-4 mai 1953

-6 juin 1953

-1er et 8 juillet 1953

-4 août 1953

-2, 12 et 22 septembre 1953

-14 octobre 1953

-8 novembre 1953

-1er, 10 et 21 décembre 1953

-4, 8 et 13 janvier 1954

-16 Berlin (21 avril 1954)

-4 juin 1949

-17 juillet 1949

-8 août 1949

-17 septembre 1949

-9 octobre 1949

-2, 12 et 20 novembre 1949

-1er, 8, 17 et 21 décembre 1949

-8, 17,23,27 et 31 janvier 1950

-2,10,17,19 et 28 février 1950

-4, 9 et 14 mars 1950

-2, 9 et 19 avril 1950

-2, 8,19 et 25 mai 1950

-1er, 7, 15 et 22 juin 1950

-4 et 14 juillet 1950

-7, 12 et 28 août 1950

-7, 9, 15 et 21 septembre 1950

-1er, 8, 12,19 et 25 octobre 1950

-4, 8, 12, 14, 25 et 30 novembre 1950

-4, 10, 15 et 21 décembre 1950

-2,12, 23 et 30 janvier 1951

-4,14,24 et 28 février 1951

-3, 13 et 30 mars 1951

-4 et 21 avril 1951

-8, 18 et 28 mai 1951

-1er,10,18,21 et 30 juin 1951

-4,14,18,21,23,25 et 29 juillet 1951

-1er, 8 et 18 août 1951

-4 septembre 1951

-1er et 10 octobre 1951

-1er, 4 et 10 novembre 1951

-10 et 20 décembre 1951

-4 et 21 janvier 1952

-8 février 1952

-7, 17 et 27 mars 1952

-8 avril 1952

-1er,10,11,20 et 21 mai 1952

-4 juin 1952

-1er et 10 juillet 1952

-4 et 24 août 1952

-1er, 5, 10,15,18 et 30 septembre 1952

-5 et 15 octobre 1952

-1er et 11 novembre 1952

-2,12, 18 et 22 décembre 1952

-4,14, 20 et 25 janvier 1953

-8 et 12 février 1953

-14 mars 1953

-4,14,24 et 30 avril 1953

-1er, 8 et 19 mai 1953

-4, 9,12,15,18 et 28 juin 1953

-3 et 23 juillet 1953

-4, 12,16 et 20 août 1953

-3 septembre 1953

-4 et 14 octobre 1953

-3, 7, 15 et 22 novembre 1953

-4, 14 et 24 décembre 1953

-1er, 9 et 20 janvier 1954

-8, 18,24,28 février 1954

-1er, 5,10,15,20,23,26,30 et 31 mars 1954

Le Conflit (159) Europe Occidentale (124)

Campagne de France (1949)

Le 10 mai 1949 les allemands attaquent à l’ouest. C’est le début de la «grande explication» tant attendue et tant redoutée. Les combats terrestres vont avoir un impact sur les opérations dites stratégiques car le bombardement et la prise de certains terrains va obliger les français va réduire le nombre de cibles potentielles, rayon d’action limité oblige.

Pour continuer de frapper l’Allemagne, la France va devoir s’expatrier en Grande-Bretagne. En juin 1949, trois groupes de bombardement sont envoyés sur la base aérienne de Lakenheath.

On trouve deux groupes lourds et un groupe médian. Les GB I/15 et II/15 volent comme nous le savons sur Consolidated modèle 32F Géant (Consolidated B-24 Liberator) alors que le GB I/47 vole sur Amiot 356, une déclinaison de la famille Amiot 351.

Ces trois groupes vont former une escadre de marche baptisée Escadre de Bombardement du Nord (EBN) qui va être opérationnelle à la fin du mois de juin, les bombardiers quadrimoteurs et bimoteurs attaquant d’abord la Norvège et le Danemark avant de mener quelques raids sur l’Allemagne du Nord en liaison avec les britanniques.

En mars 1951 comme nous le verrons, cette EBN devient la 56ème Escadre de Bombardement (56ème EBN) ce qui va permettre la recréation des GB I/15 II/15 et I/47 au sein de leurs escadres d’origine, les groupes détachés devenant logiquement les GB I/56 II/56 et III/56.

Comme nous l’avons vu plus haut la 15ème EBL à perdu entre septembre 1948 et mai 1949 douze bombardiers.

Ces pertes sont partiellement compensée avec huit appareils issus des stocks qui sont assez limités ce qui fait que l’escadre à un déficit de quatre appareils ou pas puisque quatre autres appareils ont été perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949, tous au dessus de l’Allemagne avec deux appareils abattus par la chasse (15 et 27 mai respectivement au dessus de Munich et de Francfort) et deux autres victimes de la Flak (5 et 12 juin 1949 au dessus de la Rhur pour le premier et au dessus de la Moselle pour le second).

La 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) à donc perdu entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 douze appareils avec une répartition équilibrée : quatre par accident, quatre par la chasse et quatre par la Flak. Cela fait tomber sa flotte à 69 bombardiers mais avec l’utilisation des appareils stockés le nombre remonte à 81.

Enfin en théorie puisqu’entre le début de l’offensive allemande et le déclenchement de l’opération TIGER, l’escadre va perdre six appareils (deux par la chasse et quatre par la DCA), appareils provisoirement non-remplacés faisant donc retomber l’escadre à «seulement»75 Léo 451.

Cette escadre va mener des missions de bombardement à la fois en liaison avec les opérations terrestres mais aussi dans un but plus stratégique. Voilà pourquoi je cite ici les opérations de cette unité ici.

La 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) à perdu huit appareils tous au dessus de l’Allemagne entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 faisant tomber sa flotte à 73 appareils mais le nombre remonte à 81 avec l’arrivée d’appareils de réserve. Du 10 mai au 22 juin 1949 six appareils sont perdus (deux par la chasse, deux par la Flak et deux par accident). La flotte retombe donc à 75 appareils mais remonte à 78 avec l’arrivée d’appareils de réserve.

Plus encore que la 31ème EBM, la 38ème EBM va mener plus d’opérations stratégiques que tactiques encore que naturellement les cibles traitées étaient souvent liées aux combats en cours. On privilégiait les infrastructures de transport et les concentrations de troupes plutôt que les usines.

-La 47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) qui volait sur Amiot 356 et 357 à perdu quatre Amiot 356 trois victimes de la chasse et un victime de la DCA. A ces pertes survenues entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 vont s’ajouter quatre autres appareils perdus sous les coups de la chasse (deux appareils les 15 et 22 mai abattus au dessus de la Rhénanie) et de la Flak (deux appareils abattus les 5 et 9 juin au dessus de la Forêt Noire).

-Le GB I/49 était un groupe indépendant disposant de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 457, des bombardiers pressurisés attaquant à haute altitude.

Ces appareils sont censés frapper en dehors de la chasse et de la DCA. Les résultats vont être initialement décevants et il faudra du temps pour que cet investissement soit considéré comme rentable.

Aucun appareil n’à été perdu avant le 10 mai 1949 mais deux appareils ont été perdus les 7 et 12 juin 1949, le premier au dessus de Munich et le second au dessus de Duisbourg, les deux appareils ayant été abattus par des Messerschmitt Me-410 Hornisse en maraude.

A la fin du mois de juin, la 15ème EBL possédait 77 Consolidated modèle 32F Géant, la 31ème EBM alignait encore 75 Lioré et Olivier Léo 451, la 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) de 78 Lioré et Olivier Léo 451, la 47ème Escadre de Bombardement Moyen (47ème EBM) de soixante-douze appareils Amiot 356 et 357 alors que le GB I/49 un groupe de bombardement à haute altitude alignait vingt-cinq Lioré et Olivier Léo 457.

Les pertes ne vont pas hélas s’arrêter là avec notamment l’ultime sursaut allemand, l’opération Hubertus vu selon les points de vue comme un ultime effort ou comme une tentative pour relancer les opérations en vue d’une deuxième vraie campagne de France.

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, la 31ème EBM ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes ou d’appareils _les stocks sont encore conséquents et les usines tournent bien_ que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité.

La 38ème EBM avait perdu huit appareils entre septembre 1948 et mai 1949, appareils rapidement remplacés par des avions stockés. Entre le 10 mai (début de l’offensive allemande) et le 22 juin 1949 (déclenchement de l’opération TIGER), l’escadre à perdu six nouveaux appareils, trois avions de renfort remplumant partiellement l’unité mais quand l’opération HUBERTUS est déclenchée, le nombre d’appareils est tombé à 70, quatre appareils ayant été victimes de la Flak, deux victimes de la chasse et deux victimes d’accident.

La 47ème EBM volait en septembre 1948 sur un équipement mixte composé de 54 Amiot 356 et de 27 Amiot 357. Quatre Amiot 356 ont été perdu entre le début de la guerre et l’offensive allemande suivis de quatre autres entre le 10 mai et le 22 juin 1949.

Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 25 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 50 appareils, un groupe étant détaché en Grande-Bretagne à la fin du mois de juin.

-Le GB I/49 qui à perdu deux appareils à la fin du mois de juin continue ses opérations alternant entre reconnaissance et bombardement. Aucun appareil n’est abattu d’ici la fin de la campagne de France même si l’avenir de l’unité se pose à la fois parce que l’appareil n’est plus produit et parce que les résultats sont jugés décevants.

-La 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) était tombée à 77 appareils à la fin du mois de juin mais doit en rayer deux de plus d’ici la fin de l’été dans des missions plus tactiques que stratégiques. A cette époque deux groupes ont rallier la Grande-Bretagne, laissant un seul et unique groupe opérant en France, groupe réduit donc à 25 appareils.

-La 17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) à perdu deux Bloch MB-162 avant le déclenchement de l’opération HUBERTUS (un abattu par la chasse, un autre par la DCA). Elle était censée opérer contre l’Italie mais va également utiliser ses moyens

Durant HUBERTUS les français laissent les britanniques et les américains mener vraiment les frappes stratégiques sur l’Allemagne.

Certes l’EBN va faire sa part du boulot mais son effort bien que méritoire ne représente qu’une faible part des missions menées contre les infrastructures de transport, les chantiers navals, les usines d’armement voir des cibles plus politiques comme les villes.

Les différentes escadres de bombardement françaises vont donc davantage mener des opérations tactiques ou à proximité immédiate du front pour freiner l’avancée allemande. Cela génère des lourdes pertes. Voici l’état des différentes escadres de bombardement françaises début novembre, fin officielle de la Campagne de France (1949) :

-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : 58 appareils disponibles (NdA mais attention disponibles veut dire plus existant qu’opérationnels)

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : 60 appareils disponibles

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : 62 appareils disponibles

-GB I/49 : 20 appareils

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : le GB III/15 seul disponible en France n’aligne plus que 20 appareils

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : 72 appareils disponibles.

En attendant AVALANCHE

A la fin de la Campagne de France (1949), le front s’est stabilisé sur la Seine et le plateau du Morvan et si l’offensive stratégique est encore jugée capitale, la France à d’autres chats à fouetter. En clair la libération du territoire national est jugé prioritaire par rapport à la destruction des infrastructures et de l’industrie allemande.

L’organisation évolue également comme nous le savons, l’Armée de l’Air récupérant tous ses moyens, les GRAVIA et les GAO devenus des EACA étant désormais de simples état-majors qui prennent sous leur coupe des unités au cas par cas.

Si les bombardiers lourds de la 15ème EBL et de la 17ème EBL sont prioritaires, les bombardiers médians des différentes escadres vont également participer à des opérations ciblées, cibles variant comme nous avons vu en fonction des futures opérations terrestres.

A noter que pour des raisons de désaturation stratégique, toutes les EBM ne vont pas participer à ces opérations directement notamment des escadres redéployées dans le sud-est.

Par exemple la 15ème EBL redéployée en Basse Normandie avec ses Consolidated modèle 32F et ses premiers Consolidated modèle 33F va surtout attaquer la France occupée (au grand dam de ses équipages), la Belgique et les Pays-Bas avec quelques incursions en Allemagne.

Généralement pour ces dernières missions les avions faisaient une escale de ravitaillement en Grande-Bretagne avant de rentrer en France après également une rapide inspection technique et un peu de repos pour l’équipage.

Les pertes vont grandir suite au renforcement des moyens de la Luftwaffe qui va devoir multiplier les batteries de DCA, les unités de chasse qu’elles soient de jour et de nuit, de nouveaux appareils spécialisés comme le Heinkel He-219 ne tardant pas à apparaître. Des lignes radar sont aussi mises sur pied ce qui va entrainer la création des premières unités de guerre électronique au sein des différentes armées de l’air alliées.

Cette extension des moyens va se faire sur le territoire allemand mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et en France qui sont autant d’avant-poste, un bombardier abattu au dessus de ces territoires étant un bombardier de moins menaçant l’industrie et les villes allemandes.

Avec la certitude que les allemands ne pourront plus renverser la vapeur (même si l’opération NIBELUNGEN fera passer quelques sueurs froides), les armées de l’air alliées vont vraiment mener une opération de bombardement stratégique sur la durée avec des plans précis même si tout le monde ayant lu Clausewitz, on prend en compte deux concepts chers au penseur militaire prussien : le brouillard de guerre et la friction.

En ce qui concerne l’Armée de l’Air française les unités sont totalement réorganisées avec la fin des GRAVIA et des GAO comme entitées constituées, les premiers devenant des état-majors comme les seconds qui devenant des EACA (Elements Aériens de Corps d’Armée) pour prendre sous leur aile des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance.

Si les escadres de bombardiers lourds et les escadres de bombardiers médians sont engagés dans des frappes stratégiques, en revanche les escadres de bombardement léger sont utilisés uniquement pour appuyer les troupes au sol en liaison avec les unités d’assaut et de bombardement en piqué.

Cela signifie pas que ces unités sont restés les bras croisés en attendant AVALANCHE puisque des missions limitées ont été menées notamment quand des mouvements de troupes importants étaient détectés.

Faute de moyens humains (plus que de moyens matériels), certains groupes sont mis en sommeil et si il y à réactivation pour certains, ce n’est pas le cas de tous les groupes.

L’équipement commence à évoluer, les premiers Amiot 371 Berry commençant à remplacer les Amiot 356 et 357 mais aussi certaines unités volant sur le Lioré et Olivier Léo 451 et leurs dérivés même si le Léo 458, le Léo 458bis et le Léo 458ter fait de la résistance.

En ce qui concerne les bombardiers lourds, le B-24/modèle 32F doit être remplacé par le B-32/modèle 33F tandis que le Bloch MB-162 doit être remplacé par l’Amiot 374 Berry II, version quadrimoteur de l’Amiot 371.

Cette réorganisation va prendre environ six mois ce qui ne signifie naturellement pas qu’entre novembre 1949 et avril 1950 les aviateurs français sont restés les bras croisés, des missions ont été menées au dessus du territoire allemand visant aussi bien les villes que les industries ou les infrastructures de transport dans l’espoir de faire sortir les allemands de la guerre.

En mars 1950 les Etats-Unis sont entrés en guerre suite à l’attaque japonaise sur Pearl Harbor. Si le Pacifique va bénéficier d’importants moyens, l’Europe et notamment l’Europe occidentale ne va pas être délaissée notamment en terme de bombardiers lourds. C’est l’acte de naissance de la 8th Air Force qui va regrouper en Grande-Bretagne des unités de bombardement lourd, de reconnaissance, de chasse et de transport.

Les premières unités arrivent à l’été, transformant la Grande-Bretagne en un gigantesque porte-avions incoulable. Des dizaines d’aérodromes sont construits ou agrandis pour accueilllir B-17 et B-24, P-40 et P-47, C-47 et C-54.

Décollant des îles britanniques les bombardiers quadrimoteurs vont parfois attaquer la Norvège et le Danemark mais vont surtout attaquer l’Allemagne, devant franchir plusieurs lignes de défense notamment au dessus des pays occupés avant d’atteindre leurs cibles.

Attaquant de jour et souvent sans escorte, les américains vont subir des pertes sensibles, douchant un peu les ardeurs de ceux qui pensaient qu’un bombardier pouvait se défendre seul avec une floppée de mitrailleuses dont les tirs croisés avec ceux des autres appareils ne pouvaient qu’étriller la chasse allemande.

En dépit de pertes importantes, les américains vont mettre du temps à admettre la nécessité d’une escorte de chasse pour leurs bombardiers lourds.

Avalanche sur Seine, Archange, Eclipse et tuti quanti

En théorie les bombardiers lourds avaient leur propre agenda mais en réalité ils devaient tenir compte des plans dressés par le général Villeneuve et son état-major en vue de la libération de la France, de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas en attendant l’invasion de l’Allemagne, les alliés ne voulant pas comettre la même erreur qu’en 1918 (même si bien entendu à l’époque on ne savait pas que s’en était une).

Voilà pourquoi encore et toujours les cibles variaient en fonction du calendrier opérationnel au risque de mettre la puce à l’oreille des allemands ce qui à mon sens était exagéré.

Rappelons que les attaques sur les infrastructures de transport étaient codées CHARRETTE, les attaques sur l’industrie FORGERON, les carburants FOSSILE et les cibles à haute valeur ajoutée VENDOME.

Pas étonnant donc que dans les semaines qui ont précédé le 18 juin 1951 les missions CHARRETTE étaient plus nombreuses que les missions FORGERON

Chose étonnante il n’y avait aucun code particulier pour les bombardements anti-cités à croire que même à l’époque ce type d’attaque mettait mal à l’aise les planificateurs.

L’objectif des missions CHARETTE en prélude à l’opération AVALANCHE visait donc à perturber l’arrivée des renforts allemands en isolant de «grands ensembles opérationnels». Si les ponts étaient parfois visés, ces derniers étaient souvent difficiles à atteindre à la différence d’un port ou d’une gare de triage vaste et étendue.

Le lancement de l’offensive le 18 juin 1951 n’à pas mit fin aux opérations stratégiques sur l’Allemagne bien au contraire elles ont redoublées dans l’espoir d’accélérer le tempo des opérations avec à chaque fois des résultats aussi contrastés que décevants.

Comme l’artillerie quand elle appuie les troupes au sol, l’aviation va allonger son tir, les bombardements sur la France occupée se font plus rares pour privilégier les attaques sur l’Allemagne de l’ouest et le Benelux.

Après le succès de l’opération ARCHANGE les alliés lancent le 5 mars 1952 l’opération EQUINOXE en vue de libérer le Benelux et de préparer l’invasion de l’Allemagne.

A cette date les alliés anticipent déjà la suite de la guerre hors d’Europe. Quelques unités notamment de bombardement léger vont ainsi rallier l’Extrême-Orient en vue d’opérations contre la Birmanie en attendant la Thaïlande, l’Indochine, la Malaisie, les Indes Néerlandaises, Singapour. D’autres unités vont combattre en Méditerranée contre l’Italie.

Après l’opération ECLIPSE (17 mars 1953), seules les 15ème et 17ème EBL vont participer à l’offensive stratégique, les autres escadres appuyant davantage les troupes au sol.

A noter que parfois certaines opérations ont été annulées en raison de l’avancée des troupes au sol qui rendait inutile telle ou telle opération. On vit parfois des bombardiers lourds détournés en direction d’une cible de secours. Hélas parfois les transmissions étant défaillantes des soldats alliés furent tués par des bombardements.

Quand les troupes alliées arrivent à proximité de Berlin, l’aviation de bombardement alliée est utilisée avec parcimonie ou davantage en soutien des différentes armées assurant la couverture orientale du dispositif. Il y eu également quelques opérations en soutien des troupes soviétiques avec des résultats mitigés en raison d’un problème de coordination et de la méfiance atavique de Moscou.

Les britanniques vont continuer leurs missions de frappe jusqu’à la fin du conflit avec les limites précisées plus haut. Les bombardiers lourds continuaient de décoller depuis la Grande-Bretagne.

Il y eut bien des projets de relocaliser les Halifax, Lancaster, Stirling et Lincoln aux Pays-Bas et en Belgique mais les aérodromes étaient jugés soient trop endommagés ou surtout trop vulnérables à un coup de main de Valkyrie ou des brandebourgeois.

Finalement les aérodromes du Benelux et du nord-est de la France vont être utilisés comme terrains de déroutement pour les appareils endommagés ou à cours de carburant. Les appareils étaient réparés si ils étaient réparables, ravitaillés si ils étaient simplement en panne sèche avant de rentrer en Grande-Bretagne pour préparer une nouvelle mission.

Tout comme l’Armée de l’Air, la Royal Air Force va redéployer plusieurs HBW en Extrême-Orient et ce dès l’automne 1952 en vue des futures opérations en Insulinde mais aussi au dessus de la Chine.

C’est ainsi qu’à la fin de la guerre en Europe, il ne restait plus que quatre HBW, les 1st 5th 7th et 11th Heavy Bomber Wing, les autres étant engagés contre le Japon en dépit des réserves intéressées des américains peu désireux de voir les alliés occidentaux dans ce qu’ils considéraient comme leur pré-carré.

Même chose pour la 8th Air Force, la force stratégique des United States Forces in Europe (USAFE) qui va redéployer des moyens en direction non pas du Pacifique mais plutôt de la Chine pour tenter de bombarder le Japon depuis le continent asiatique avec des résultats a minima mitigé.

Le Conflit (157) Europe Occidentale (122)

Des combats violents et impitoyables

En théorie les alliés auraient pu foncer sur Berlin dès le début du mois de mars. Certains historiens estiment qu’un raid motomécanique (avec une forte couverture aérienne) décidé en direction de la ville à l’ours aurait destabilisé les allemands et aurait pu faciliter la prise de la ville avec nettement moins de pertes.

Bien entendu c’est faire fi de la fatigue opérationnelle, des problèmes logistiques et des hésitations des soldats qui bien logiquement, bien humainement hésitent à prendre des risques. «Ce serait trop con de mourir maintenant» est un leitmotiv qu’on entendait beaucoup dans les popotes.

Avant la bataille de Berlin proprement dite, il faut détruire les différentes armées couvrant les approches de la capitale.

Les britanniques s’occupent de la 16.Armee. Ils attaquent le 7 mars 1954. Après une brève et violente préparation d’artillerie, l’infanterie couverte par des unités motomécaniques passent à l’assaut, pensant affronter des unités démotivées, se rendant après un baroud d’honneur.

La 1st Army (UK) se heurte au contraire à des unités qui combattent sans esprit de recul, sachant parfaitement qu’ils n’ont aucune chance de l’emporter. Ils sont désespérés dans le bon sens du terme si l’on peut dire : ils vont combattre sans esprit de recul en cherchant à emporter avec eux le plus de soldats alliés avec eux.

Si les britanniques connaissent de lourdes pertes _pertes d’autant plus sensibles que le réservoir humain de nos «amis» anglais est encore plus tendu que celui des français_ mais finissent par l’emporter le 14 mars 1954.

Les débris de la 16ème Armée allemande se replient tant bien que mal sur le Festung Berlin avec quelques véhicules et quelques pièces d’artillerie.

Ces «renforts» n’en sont pas vraiment : non seulement les véhicules ont peu de carburant mais en plus les pièces d’artillerie manquent d’obus. Quant aux troupes elles sont souvent épuisés, démotivées voir blessées. Le haut-commandement allemand ordonnera aux troupes de rester sur place et de ne pas se replier, estimant le repli plus néfaste qu’autre chose.

Au sud, les français attaquent deux jours plus tard le 9 mars 1954. Les grandes unités allemandes de la 8.Armee sont submergées le 17 mars 1954.

Comme les britanniques, les français se hatent lentement ce qui explique que la ville de Berlin n’à été encerclé officiellement le 22 mars 1954.

Les alliés auraient pu attaquer tout de suite mais ils préfèrent consolider et étanchéifier l’anneau dans l’espoir de faire tomber la ville sans y pénétrer. Ils ne vont pas tarder à se rendre compte de leur erreur et vont comprendre rapidement qu’ils vont devoir rentrer dans Berlin.

Parallèlement la 1ère Armée Canadienne, les 3ème et 6ème Armée françaises repoussent quelques timides tentatives allemandes venues de l’est. L’Heeresgruppe Oder-Neisse bien qu’assaillit par les soviétiques tente d’alléger la pression sur Berlin mais sans succès si vraiment ils pensaient changer la donne.

Du 22 au 30 mars 1954 à lieu la phase 1 de la Bataille de Berlin à savoir une phase de siège où les différentes unités concernées par cette bataille _1st Army (UK) 2nd Army (UK) 1ère et 4ème Armée Françaises_ ont pour mission de corseter la ville et de repousser les rares tentatives allemandes de briser l’étau allié.

La phase 2 de la Bataille de Berlin commence vraiment le 1er avril 1954. Les alliés doivent la mort dans l’âme se lancer dans une terrible bataille urbaine. Ils bénéficient certes de l’expérience des batailles précédentes mais ce combat est détesté et redouté par les combattants des deux bords.

Pas étonnant que les allemands baptisent cette guerre du fort peu flatteur surnom de ratkrieg (guerre des rats).

Les combats sont violents, impitoyables, on se bat à portée de crachat pour reprendre une formule d’un troupier anonyme.

Les divisions alliées bénéficient cependant d’un atout de poids : elles peuvent être relevées par des unités fraiches ce que ne se priveront pas de faire les alliés comme nous le verrons. En revanche les allemands doivent se battre jusqu’au bout.

Il était initialement prévu de relever les armées en un seul bloc mais cela se révélera impossible pour des raisons de tempo opérationnel. Les divisions d’infanterie vont passer d’une armée à l’autre.

En clair les 1ère et 4ème Armée restent les armées de la prise de Berlin mais les divisions relevées passe sous commandement soit de l’ABL (cas des divisions de la 1ère Armée) soit de la 2ème Armée dite Armée Franco-Polonaise (cas des divisions de la 4ème Armée).

La 1ère Armée (FR) engage tous ses moyens mais toutes les divisions ne sont pas entamées de la même façon.

C’est ainsi que la 4ème DI très entamée est relevée par la 68ème DI alors que la 24ème DI va rester en ligne jusqu’au bout, ayant subit moins de pertes. La 4ème DI est d’abord placée en réserve d’armée puis transférée à l’ABL, la 1ère DI belge étant en réserve d’armée.

La 9ème DIM et la 1ère DINA subissent des pertes suffisamment sensibles pour être relevées respectivement par la 5ème DIC et la 7ème DINA. Elles sont placées en réserve d’armée puis relevées par les 2ème et 3ème DI belges.

En dépit des espoirs belges, les combats pour Berlin se termineront avant l’engagement des troupes de l’ABL.

La 4ème Armée (FR) engage elle aussi tous ses moyens sans regarder à la dépense même si tout est relatif.

La 22ème DI après les premiers combats doit être relevée par la 4ème DIC, la 53ème DI reste elle en ligne jusqu’à la fin de la bataille de Berlin même si de l’aveu même de son commandant elle à terminé à l’os (elle sera d’ailleurs dissoute à l’été 1953).

La 45ème DI combat jusqu’à sa relève par la 2ème DINA en dépit des réserves de certains officiers sur l’engagement des troupes nord-africaines en milieu urbain. La 2ème DLIT elle reste en ligne jusqu’à la fin de la bataille de Berlin.

La 6ème DINA est relevée par la 52ème DI alors que la 8ème DINA est relevée par la 3ème DIP issue de la 2ème Armée.

Si les combats s’étaient prolongés pour Berlin _scénario peu probable mais possible_ d’autres divisions de la 2ème armée auraient été engagées que ce soit la 40ème DI, la 7ème DIP et la 27ème DIAlp.

En revanche côté britannique, les divisions fonctionnent en circuit fermé faute de relève avec d’autres armées.

Au sein de la 1st Army (UK), la 52nd Lowland Infantry Division est relevée par la 4th ID, la 44th Home Counties Division par la 2nd ID alors que la 48th South Middland Division relève la 3rd ID. Les autres divisions restent en ligne tout comme les deux divisions blindées qui ne sont pas engagées en bloc mais fragmentées en groupements pour mener horrisco referens du soutien d’infanterie.

Au sein de la 2nd Army (UK), la 51st Highland Division va relever la 49th West Ridding Infantry Division, la 54th East Anglian Infantry Division va remplacer la 42nd East Lancashire alors que la 38th (Welsh) Infantry Division va remplacer au combat la 5th Infantry Division. Les autres divisions restent en ligne.

Les alliés vont utiliser leur puissance de feu supérieure pour tenter d’écraser les allemands. Ils vont engager côté français des canons de 194, de 220 et de 280mm, des obusiers de 203mm et des canons de 240mm pour les britanniques.

Le déploiement de l’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (ALVF) est étudié mais les alliés y ont renoncé probablement parce que les infrastructures ferroviaires allemandes sont trop endommagées et que la priorité allait au ravitaillement des troupes. De plus l’espoir de faire tomber rapidement la ville rendait illusoire le déploiement de pièces aussi lourdes.

Ces canons lourds et super-lourds sont utilisés à la fois en tir indirect mais aussi en tir direct contre des objectifs durcis.

En dépit de la présence de l’artillerie et de l’aviation, le gros du travail doit être réalisé par l’infanterie.

Les français n’utilisent plus les groupes, les sections, les compagnies en bloc. Le combat urbain est une guerre de caporaux, de sergents imposant des sous-officiers qualifiés, compétents et charismatiques. Les unités traditionnelles sont remplacées par des groupes d’assaut et des groupes d’appui.

Le groupe d’assaut est composé de fantassins, de sapeurs, d’opérateurs radios et d’éclaireurs avancés avec un équipement bien différent des groupes de combat du début de la guerre : armes automatiques à profusion, lance-roquettes portables, charges portatives, fusils de précision, pistolets mitrailleurs, grenades, outils et armes blanches diverses et variées.

L’assaut se faisait au pas de course avec le reste de l’unité en couverture. C’était bref et brutal : on lance quelques grenades ou on tire au lance-roquettes portable, on pénétre, on nettoie les pièces puis on attend l’arrivée des groupes d’appui.

Appelés également groupe de sécurisation, ils comprennent toujours autant d’armes automatiques, des armes légères antichars et des mortiers pour contrer une possible contre-attaque.

Le transport se fait si possible sous blindage avec des VBI modèle 1950 mais aussi des véhicules de transport protégé généralement des camions sommairement blindés.

Les premiers véhicules blindés de combat engagés sont les chasseurs de chars et les canons d’assaut pour coller à l’infanterie. Après plusieurs jours de répugnance les chars de combat des 1er et 2ème CCB sont engagés dans le centre ville de Berlin subissant de lourdes pertes au point qu’un cavalier anonyme à dit «Heureusement que la guerre touche à sa fin parce qu’à ce rythme avec de telles pertes il va falloir du temps pour reconstituer une cavalerie blindée digne de ce nom».

Exemple typique : le GBCC-501 (Groupement des Bataillons de Chars de Combat 501) composé de trois BCC de chars lourds équipés d’ARL-44. Le 71ème BCC est ainsi dissous après avoir perdu 25 de ses 34 chars lourds (même si une partie sera récupérée) alors que les 73ème et 75ème BCC doivent former un bataillon de marche avec 28 chars lourds. C’est le BCC Berlin qui va rester déployé dans la ville à l’ours jusqu’en 1995 avec les différents chars de combat ayant équipé l’armée française notamment l’AMX-90 Villeneuve.

Les pertes sont causées par quelques canons antichars embusqués _essentiellement des 75 et de 88mm_ , les Panzerfaust, les Panzerschreck mais aussi des équipés antichars suicides.

Ce dernier cas est épineux. Aucune trace n’à été trouvé dans les archives allemandes de commandos suicides dédiés. Il semble qu’il s’agissait d’initiatives individuelles, de fidèles du régime qui n’acceptaient pas de vivre dans une Allemagne vaincue.

D’autres historiens émettent l’hypothèse qu’il s’agissait d’unités de casseurs de chars qui cherchaient à survivre mais qui n’étaient pas forcément en mesure de le faire.

Les autres unités motomécaniques françaises subissent également des pertes assez lourdes mais très vite elles s’adaptent pour survivre à la guerre urbaine. C’est ainsi qu’on verra les chars français terminer la guerre à Berlin couvert de sacs de sable et barbelés pour augmenter leur protection face aux différentes armes antichars allemandes.

De leur côté les britanniques sont moins à l’aise en zone urbaine. Leur dispositif, leur articulation tactique est moins souple. Comme le dira en privé le général Villeneuve «C’est pas pour rien que le système D est français».

Entre français et britanniques c’est la course pour la prise des différents monuments et autres bâtiments officiels allemands.

Les britanniques tirent les premiers en s’emparant du Reichstag incendié et inoccupé depuis 1934, les français ripostant en occupant la Nouvelle Chancellerie espérant y trouver les leaders allemands Himmler et Heydrich sans succès comme nous le verrons.

Les français s’emparent après de violents combats de la Postdamer Platz alors que l’Alexander Platz est occupée par les britanniques.

Comme un symbole la porte de Brandebourg est prise par des unités britanniques et françaises. On aurait voulu en faire un acte de propagande qu’on ne se saurait pas pris autrement.

Les britanniques marquent un point de plus en s’emparant du Ministère de l’Air ce à quoi les français répliquent en portant à la corbeille de la mariée l’aéroport de Tempelhof.

Pour couronner le tout, les différentes unités alliées se retrouvent sur la célèbre avenue Unter den Linden («avenue sous les tilleuls»).

L’aviation alliée est également engagée. Elle ne rencontre et pour cause aucune résistance, les pertes étant causées par les ultimes canons de DCA déployés au sein de la Festung Berlin et par des accidents causés par le stress, le mauvais temps et la fatigue des combats.

Toutes les unités ne peuvent être engagées notamment pour des raisons logistiques et parce que tout simplement le plus est souvent l’ennemi du bien.

La 2ème EC «Corse» est ainsi engagée en couverture de la 1ère Armée avec ses Arsenal VG-52, ses Farman F.275 Frelon mais aussi les premiers Bloch Ouragan, le premier chasseur à réaction français utilisé ici davantage pour des questions de prestige et de test que pour un impact sur les opérations faute d’une menace allemande digne de ce nom.

La 7ème EC «Provence» assure la couverture de la 4ème Armée avec ses Arsenal VG-52 Phenix et des Bréguet Br700bis, les Farman F.275 Frelon de l’unité arrivant trop tard pour combattre.

Deux autres escadres peuvent être engagées, la 19ème EC «Alsace» qui couvre les 3ème et 6ème Armée alors que la 21ème EC/1ère EC Polonaise couvre la 2ème Armée. La 26ème ECN assure une couverture globale dans l’ensemble du dispostif.

Des unités d’attaque, d’assaut et de bombardement sont également engagées même si l’usage de l’aviation en zone urbaine pose d’épineux problèmes.

On trouve par exemple la 40ème EBp volant désormais sur des chasseurs-bombardiers Arsenal VG-52, la 37ème EBLg volant sur B-25 Mitchell, la 62ème EBLg volant sur Martin B-26 Marauder, les 38ème et 47ème EBM volant respectivement sur Lioré et Olivier Léo 458bis/ter et Amiot 371 Berry.

Même la 15ème EBL est engagée mais les quelques «bombardements en tapis» ont fait plus de mal que de bien et l’unité va se préparer à un redéploiement en Extrême Orient mais quand le Japon capitulera, l’unité était toujours en Europe, seuls quelques éléments avancés étant arrivés en Chine pour préparer l’arrivée des Consolidated modèle 33F Géant II.

En revanche les unités de reconnaissance jouent un rôle capitale que ce soit la 14ème ERS volant sur Amiot 372, la 39ème ERT volant sur Bloch MB-176bis, la 47ème ERT avec ses Bloch MB-176bis, ses Dewoitine D-720, ses ANF-123bis Criquet II et ANF-125 ainsi que les GR Cracovie et Poznan volant sur Bloch MB-176bis.

Le 16 avril 1954 les allemands proposent une trève. La réponse du général Villeneuve est explicite «Et puis quoi encore ?». Les alliés renouvellent leur exigence d’une capitulation sans condition. «On à déjà essayé l’armistice il y à trente-six ans et franchement cela n’à pas été une réussite».

Pour capituler il faudrait capturer Heydrich ou Himmler les deux têtes pensantes du régime mais ils sont introuvables. Un vide politique qui va provoquer une situation ubuesque : les alliés n’ont personne avec qui signer un acte de capitulation.

C’est finalement le ministre de l’intérieur du Reich, Arthur Seyss-Inquart qui signe la capitulation allemande le 21 avril 1954.

Pourtant les livres d’histoire ont retenu la date du 30 avril 1954. Comment expliquer ces neuf jours de différence ? Problèmes de transmission, refus de capituler de certaines unités, crainte d’une intoxication alliée….. .

Le 8 mai 1954, les dernières troupes allemandes capitulent en Courlande mais on ignore encore tout du sort final de Heinrich Himmler et Reynard Heydrich. Le mystère est éclairci en novembre 1954 (en dépit de certains complotistes et de certains historiens sensationnalistes).

Himmler s’est suicidé le 17 avril 1954 en faisant exploser une grenade. Son corps à été enterré à la hâte dans le jardin de la Chancellerie et retrouvé par hasard par des sapeurs anglais qui sécurisaient le bâtiment pour une éventuelle réutilisation ultérieure.

Heydrich lui à été tué par un bombardement aérien le 20 avril 1954 alors qu’il tentait de quitter Berlin à bord d’un Fieseler Fi-156 Storch dans l’espoir dis-t-on de rallier la Poche de Courlande pour continuer la lutte. On ne saura jamais ce qu’aurait donné la présence de l’«homme au cœur de fer» à la tête des forces armées de Courlande.

Le 15 mai 1954 l’ancienne capitale allemande est divisée en trois secteurs d’occupation : anglais au nord, français au sud-ouest et américains au sud-est. Les soviétiques sont exclus du partage, les alliés occidentaux s’étant unis pour exclure Moscou du partage du gâteau.

Une Commission Militaire Interalliée gère la ville. Elle est composée d’officiers français, britanniques et américains. La priorité c’est d’abord de déminer la ville, d’évacuer les corps et les épaves des véhicules.

Berlin va rester sous gestion militaire jusqu’au 1er janvier 1956 quand une administration civile toujours occidentale prend le relais. Le 1er septembre 1960 la ville devient la capitale de l’Etat Libre de Prusse.

Ce FreieStaat Prussen est l’un des Nouveaux Pays Allemands qui succèdent à l’Allemagne unifiée. Ces états sont mis en place progressivement entre 1955 et 1960 : Prusse, Saxe Bavière, Hanovre, Confédération du Rhin.

Chaque Pays Allemand à son protecteur : la Prusse est protégée par les Etats-Unis, la Saxe est protégée par la France, la Bavière par les Etats-Unis, le Hanovre par la Grande-Bretagne et la Confédération du Rhin par la France.

Chaque état possède une petite armée pour appuyer les troupes d’occupation françaises, britanniques, américaines mais aussi belges, néerlandaises et canadiennes. Les troupes canadiennes sont ainsi déployées en Saxe avec les français, les néerlandais et les belges dans le Hanovre britannique.

Ces Nouveaux Pays Allemands vont progressivement se rapprocher jusqu’à se réunifier en 1995 ce qui met fin à la Pax Francia selon certains observateurs et historiens.