Le Conflit (143) Europe Occidentale (108)

De violents combats au sort ineluctable

l’opération EQUINOXE est declenchée officiellement le 5 mars 1952. Naturellement la préparation à commencé quelques jours plus tôt avec des frappes aériennes sur toute la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.

Ces frappes ne sont guère contrées par une Luftwaffe très affaiblie et qui surtout réserve ses forces pour la défense du Vaterland et la future opération CITADELLE à quelques milliers de kilomètres plus à l’est.

Après quatre jours d’opérations aériennes, l’artillerie prend le relais, les pièces lourdes et les lance-roquettes multiples frappant les premières lignes et les arrières immédiats du front.

Alors que l’artillerie alliée allonge son tir, les troupes d’assaut engagent le combat. Les progrès des troupes françaises, belges, néerlandaises et britanniques sont évidents. L’expérience accumulée depuis bientôt deux ans fait son effet.

Les fantassins transportés dans des véhicules chenillés ou tout-chemin sont accompagnés par des canons d’assaut (qui ne sont plus côté français les improvisations du début), des sapeurs de combat, des éclaireurs pour régler les tirs de l’artillerie et de l’aviation.

Ils percent et exploitent très vite. Ils ne perdent pas de temps à tout nettoyer, laissant ce boulot aux vagues suivantes. Les allemands tentent de se rétablir sur une ligne, un front cohérent mais sont bien en peine de le faire

Dans les premiers jours c’est davantage la météo et des problèmes logistiques qui gènent les alliés, les allemands n’opposant qu’une résistance fort limitée ayant conscience qu’ils ne peuvent faire mieux.

Es-ce le début de l’offensive avec un grand O ? Hélas pour les alliés non car la résistance allemande va se raidir en tentant de tenir les villes belges, en faire autant de Festung sur lesquelles les armées alliées vont échouer.

Sans surprise cela ne va remporter qu’un succès très limité et ce pour plusieurs raisons : les limites inhérentes de la fortification, la faiblesse tant quantitative que qualitative des troupes allemandes et la supériorité aérienne et matérielle alliée.

Les canadiens qui ont leur flanc occidental couvert par la mer du Nord sont les premiers à attaquer le 5 mars 1952 et à franchir la frontière belge. Ils sont bien aidés par les marines alliées qui bombardent les côtes et les batteries côtières tout en couvrant des raids commandos pour maintenir la pression et l’incertitude dans les états-majors allemands.

Cela facilite la progression des canucks qui vont s’emparer d’Ostende le 9 mars 1952 après quatre jours de très durs combats, les allemands s’accrochant au terrain, se faisant pour ainsi dire tuer sur place. Ils vont ensuite suivre la côte avec Bruges pour objectif.

Cette ville que certains ont surnommé «La Venise du Nord» tombe aux mains des canadiens le 16 mars 1952. La ville de Ghent est prise après trois tentatives infructueuses le 20 mars 1952.

Ils tentent ensuite un coup de main en direction d’Anvers mais les allemands qui connaissent le poids et l’intérêt stratégique du grand port du nord bloquent des canadiens qui ont besoin de retrouver un deuxième souffle.

Cela pourrait passer par la relève d’unités, la 1ère Armée Canadienne (ex-Armée Canadienne en France) n’ayant comme on l’à vu pas mobilisé toutes ses forces qui ne sont guère extensibles.

Côté allemand, les unités en ligne sont bousculés. Inutile d’espérer trouver une Grande Unité constituée. Il s’agit davantage de Kampfgruppe, des groupes de combat composés de soldats encore capables de combattre autour d’une poignée de chefs charismatiques capables de tirer 150% de soldats épuisés mais qui paradoxalement semblent de plus en plus motivés en sentant le souffle du Vaterland dans leur nuque.

Le 6 mars 1952 ce sont ces «diables de français» qui attaquent sous la forme des unités de la 1ère Armée. Occupant une zone comprise entre la Lys et l’Escaut elle est idéalement placée pour s’emparer de Bruxelles même si politiquement on à fait comprendre à son commandant qu’il serait «élégant» de laisser les belges reprendre «seuls» leur capitale.

Le premier objectif des Furieux est la ville de Tournai de l’autre côté de la frontière. Si la ville en elle même est prise dès le 8 mars 1952, les allemands solidement retranchés à l’extérieur de la ville empêchent toute exploitation rapide. Il faudra un engagement maximum pour que les allemands soient obligés de se replier pour éviter un encerclement problématique et destructeur.

Une semaine plus tard le 15 mars 1952 la 1ère Armée participe à la prise de Mons en liaison avec l’Armée Belge Libre (ABL).

Rien n’empêcherait au final les français de foncer vers Bruxelles mais le politique prend le pas sur le militaire. A cela s’ajoute un nouveau raidissement allemand, l’armée allemande semblant ne pas manquer in fine de ressources pour retarder l’invasion du Vaterland.

Une nouvelle ligne fortifiée barre, balafre le territoire belge, une ligne fortifiée baptisée PARSIFAL reliant les festung d’Anvers, de Bruxelles et de Charleroi avant que le front ne suive quasiment une ligne droite en direction d’un point bien précis celui où les frontières belges françaises et luxembourgeoises se rejoignent.

En réalité les français vont décaler leur axe de progression pour couvrir le flanc de l’ABL surtout rejoindre le plus vite possible les canadiens pour s’emparer du port d’Anvers.

Le 7 mars 1952 l’Armée Belge Libre (ABL) passe à son tour à l’action. Initialement elle devait repasser en réserve mais politiquement il était incompréhensible de libérer le Benelux sans troupes originaires des pays concernés.

Les soldats belges, néerlandais et luxembourgeois sont _on le saurait à moins_ particulièrement motivé. Tout comme jadis les soldats français ils vont combattre à la maison, libérer leurs villes, leurs villages, combattre peut être sous les yeux de leurs proches. Autant de motivations de supplémentaires….. .

Les trois corps d’armée attaquent ensemble, le 1er CA belge attaque au nord, le CA néerlando-belge au centre, le 2ème CA belge attaque au sud. Les objectifs des trois corps d’armée sont Charleroi, Florennes et Philippeville.

Les combats sont très durs, aussi durs que plus au nord. Les belges, les néerlandais se heurtent à des troupes allemandes toujours motivées à l’idée de défendre l’avant-poste de protection du Vaterland.

Charleroi tombe le 19 mars 1952, Florennes le 20 mars et Philippeville le 21 mars. Les allemands peuvent se replier en bon ordre sur une ligne Anvers-Bruxelles-Namur-Dinant-Rochefort-Neuchateau-Arlon-Luxembourg.

Au sud la 1st Army (UK) attaque le 8 mars 1952 toujours dans le but de prendre de vitesse les allemands, de les bousculer, de les empêcher de se rétablir sur une ligne de front cohérente et solide.

Malheureusement les britanniques se hâtent lentement comme dirait l’empereur Auguste et si ils se montrent énergiques et agressifs, cela se double d’une lenteur qui permet aux allemands de se replier sans trop de mal.

Cette lenteur exaspérait le sergent-chef Brown. Celui n’avait pas changé, combattant toujours de manière hétérodoxe avec sa «bande». Multi-médaillé et multi-puni, le sergent Brown est tué le 12 mars 1952 dans la banlieue de Dinan lors d’un raid de reconnaissance.

Il est frappé à mort par un tireur d’élite allemand qui ne lui laisse aucune chance. «ses» hommes vont retrouver le tireur d’élite, vont l’abattre avant de ramener le corps de leur chef dans les lignes alliées. Il sera enterré près de Lille dans le caveau de la famille de sa femme.

Le front va se stabiliser pendant une quinzaine de jours jusqu’au 23 mars quand une nouvelle attaque se poursuit sur tout le front toujours dans le but de tenter de faire craquer le front et de foncer vers l’Allemagne.

La 1ère Armée Canadienne et la 1ère Armée Française passent à l’attaque le 23 mars 1952 avec Anvers pour objectif. L’objectif est moins de s’emparer de la ville que du port.

A terme il y à la volonté d’accélérer le tempo des opérations en livrant directement munitions, carburant, nourriture, pièces détachées de Grande-Bretagne vers la Belgique.

Les allemands savent que la perte d’Anvers sera non seulement symboliquement problématique mais surtout ouvrirait la porte à une offensive aux Pays-Bas.

Le plan allié est très «allemand» puisqu’il s’agit de percer au nord et au sud du périmètre de la Festung Anvers et d’encercler un maximum de troupes en se rabattant à l’est du grand port belge.

Les combats sont violents, les allemands tentent d’user les pointes canadiennes et françaises pour ainsi gagner le temps nécessaire aux troupes bloquées à Anvers d’échapper à l’encerclement.

En réalité cette tactique n’aura qu’un impact limité car les alliés vont bombarder massivement le port belge (peut être en contradiction avec l’objectif de s’en servir de hub logistique) par l’aviation et la marine, rendant les déplacements fort aléatoires.

Après une semaine de rudes combats, canucks et furieux font leur jonction à 15km à l’est d’Anvers mais le kessel (chaudron) est fort peu garni. On trouve surtout des blessés et des hommes des services fort peu d’unités combattantes qui ont réussi à s’échapper du centre-ville mais pour souvent être détruits ou faits prisonniers par les alliés.

Le 24 mars 1952 les troupes belgo-néerlandaises de l’Armée Belge Libre repassent à l’assaut avec un objectif de taille : rien de moins que la capitale belge Bruxelles. Les alliés veulent profiter de l’attaque sur Anvers pour reprendre la ville et si possible mettre le roi Léopold III à l’abri.

Très vite ce dernier objectif politique devient sans objet. La Résistance Flamande informe les alliés que le roi à été enmené de force en Bavière en janvier 1952. Que cette information ne soit pas parvenu aux alliés est étonnante.

On apprendra après guerre que l’agent infiltré dans l’entourage du quatrième roi des belges avait été retourné par les allemands et transmettait des informations erronées aux alliées mais suffisamment crédibles pour que cela ne perturbe pas les SR alliés. Ce fiasco fit tomber quelques têtes au sein des services de renseignement.

Il faudra attendre janvier 1954 pour que le roi des belges soit libéré suite à une audacieuse opération commando menée par les français, les américains et les belges, opération qui fera l’objet d’un film dans les années soixante, un film appelé Quand les Aigles attaquent même si ce film sera polémique en Belgique, les habitants d’Outre-Quievrain trouvant que les français et les américains s’attribuaient le beau rôle alors que les belges ont joué un rôle majeur dans l’opération.

Si l’objectif politique est devenu nul et non avenu, en revanche sur le plan militaire il y à de quoi faire car la prise de la ville permettrait aux alliés d’empêcher les allemands de se replier d’Anvers en cas d’échec de l’encerclement du port belge.

Les troupes belges connaissent cependant des ratés. Un problème de coordination entre aviation, artillerie et troupes au sol provoquent dans certains secteurs plus de tirs amis que de tirs contre l’ennemi. Il faut quelques heures pour régler ces problèmes et permettre aux belgo-néerlandais de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Je n’oublie naturellement pas les luxembourgeois rattachés à la 3ème division d’infanterie belge. Les hommes du GVL (Groupement des Volontaires Luxembourgeois) sont particulièrement motivés, frustrés qu’ils ont été par plusieurs mois à assurer la protection de l’état-major de l’ABL.

L’axe de progression belge surprend les allemands. Alors que l’état-major teuton attendait une attaque directe sur Bruxelles, l’état-major belgo-néerlandais attaque à l’ouest de Namur avec un axe faisant croire à un assaut direct sur Liège ce qui aurait été catastrophique pour l’ensemble du dispositif allemand.

En réalité les belges ne sont pas aussi ambitieux. De plus ils ne veulent pas empiéter dans la zone de responsabilité de la 1ère Armée britannique. Une fois le front percé, ils vont rabattre vers l’ouest pour envelopper la capitale et faire leur jonction avec les français.

Les combats sont rudes, violents, impitoyables. Les allemands rendent coup pour coup mais faiblissent très vite devant la puissance des armées belgo-néerlandaises.

Le 30 mars 1952, la 1ère Armée Française et l’Armée Belge Libre font leur jonction à Louvain à 30km à l’est de Bruxelles emprisonnant près de 17000 soldats allemands mais encore fort peu de troupes combattantes. Il s’agit souvent de blessés, de malades ou d’hommes appartenant à des unités d’appui et de soutien.

En clair les alliés marquent des points mais sont incapables d’infliger un K.O définitif à l’armée allemande. Certes le temps comme depuis longtemps jouait en faveur des alliés mais cette incapacité à porter un coup fatal aux «fridolins» exaspérait le haut commandement allié et le «Général Tornade» n’était pas le moins véhément.

Début avril 1952, le front suit grosso modo une ligne Hassel-Liège-Bastone avant de traverser le duché du Luxembourg, Luxembourgville étant libérée le 30 mars 1952.

Les alliés décident alors de réorganiser totalement leur dispositif ce qui impose une pause opérationnelle majeure, reportant de plusieurs mois la libération des Pays-Bas au grand dam du gouvernement néerlandais en exil. Pour les allemands c’est une «divine surprise» ce qui permet aux plus optimistes de rêver à une improbable contre-attaque voir même à une victoire !

Ce dispositif impose de sérieux transferts de troupes, une option qui est loin de faire l’unanimité tant cela rend les alliés vulnérables à une action allemande. Le général Villeneuve à semble-t-il hésité avant de s’incliner devant des pressions politiques.

Cette réorganisation à également lieu en prévision d’une future Campagne d’Allemagne. En clair les britanniques et les canadiens doivent occuper le nord du front, les français et les belgo-néerlandais le centre, les américains le sud. Les dénominations changent également avec au nord le 21st Army Group regroupant canadiens et britanniques, le Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) regroupant plusieurs armées françaises et l’armée belgo-néerlandaise et enfin au sud le First US Armies Group regroupant les 3ème et 7ème Armées américaines.

Pour éviter que les allemands ne profitent de ces mouvements pour lancer quelques opérations, l’artillerie et l’aviation alliées vont se charger de faire baisser la tête aux troupes teutonnes.

A cela s’ajoute des opérations commandos mais l’idée de mener une grande opération aéroportée comparable à ARCHANGE est abandonnée, le haut-commandement allié préférant conserver ces unités d’élite pour un futur franchissement du Rhin.

En dépit de l’expérience des état-major, déplacer des divisions et leurs éléments associés sur plusieurs centaines de kilomètres ne s’improvise surtout sur un territoire dévasté par les combats et les sabotages. Autant dire que les logisticiens, les tringlots et les sapeurs ne manquent pas de travail.

Il faut remettre en état les routes, les voies ferrées, construire ou reconstruire des ponts, aménager des dépôts, organiser la circulation des troupes pour éviter les embouteillages entre les différentes unités.

Il va falloir plusieurs semaines pour que les alliés parviennent à se réorganiser et être prêts à repasser à l’action.

Les alliés sont prêts à repasser à l’action à la fin du mois d’août. Que vont-ils faire ? Une attaque massive et majeure ? Une série d’assaut localisés pour ébranler le front et profiter de la moindre opportunité ?

Finalement ce sera un peu des deux. En attendant de se lancer dans une offensive majeure pour franchir le Rhin et débouler en Allemagne, le général Villeneuve va multiplier les attaques localisées pour notamment libérer les Pays-Bas ou du moins la partie située à l’ouest du Rhin.

Cette offensive est lancée le 8 septembre 1952. Nom de code MARKET. Les canadiens et les britanniques bousculent des unités allemandes démotivées et n’ont guère envie de mourir pour Rotterdam, Amsterdam ou Utrecht.

Les villes tombent les unes après les autres. Les combats ne sont cependant pas des promenades de santé, certaines unités allemandes contre-attaquent voir se font tuer sur place. Autant dire que si les canadiens et les britanniques pensaient les allemands à l’agonie, ils ont du être durablement affaiblis.

Hélas pour les néerlandais, les alliés sont dans l’incapacité de franchir le Rhin aux Pays-Bas, des villes comme Amsterdam et même Rotterdam sont encore hors de portée mais sont copieusement bombardées par les aviations alliées au grand dam des populations civiles néerlandaises.

Pour ménager une logistique qui n’est pas inépuisable, le général Villeneuve attend le 17 septembre 1952 pour lancer l’opération GARDEN/JARDIN, une opération engageant le Groupe d’Armées Française du Rhin qui aligne quatre des six armées françaises disponibles et actives en l’occurence pour cette opération, la 2ème, la 3ème, la 6ème et la 8ème, laissant l’Armée Belge Libre (ABL) ainsi que les 1ère et 4ème Armées en réserve pour régénération, rééquipement et repos des corps et des esprits.

Ce sont donc les français qui libèrent la ville de Liège qui tombe aux mains des alliés le 19 septembre 1952 même si il faudra attendre trois jours de plus pour que la ville soit pleinement sécurisée, des éléments allemands isolés continuant de tirailler, attaquant moins les unités de première ligne que les services et les unités de soutien logistique.

La Belgique est totalement libérée à la fin du mois de septembre 1952 y compris la région de Maastricht que les allemands évacuent après avoir pratiqué la politique de la terre brûlée.

Quand se termine l’année 1952 la situation des alliés est prometteuse. La Belgique est entièrement libéré tout comme le Luxembourg. En revanche les Pays-Bas ne sont que partiellement libérés.

Des arpents du Vaterland sont occupés par les alliés qui parviennent à border en partie le Rhin, se préparant à un défi de taille : franchir ce fleuve mythique pour les allemands et porter la guerre au cœur du territoire allemand et ainsi ne pas commettre la même erreur qu’en 1918.

Pologne et Pays Neutres (29) Portugal (9)

Une histoire militaire du Portugal (3) : les guerres de la Révolution et de l’Empire

Le Portugal participe aux combats de la Première Coalition (1792-1797) contre la France révolutionnaire. Le royaume lusitanien rentre en guerre au printemps 1793 mais l’armée lusitanienne ne participe à aucun combat majeur.

Le 17 octobre 1797 est signé le Traité de Campo-Formio surtout connu pour mettre fin aux combats entre la France et l’Autriche en Italie. Ce traité concerne également le Portugal mais pour une raison que j’ignore le volet portugais du traité est annulé par décret le 26 octobre 1797.

Du 20 mai au 9 juin 1801 à lieu la Guerre des Oranges entre l’Espagne soutenue par la France et le Portugal. Le casus belli est le refus du Portugal de participer au blocus destiné à ruiner l’économie britannique et donc d’empêcher Londres de financer les coalitions.

Manuel Godoy

Une armée espagnole de 30000 hommes dirigée par le favori du roi (et accessoirement amant de la reine) Manuel Godoy s’empare d’Olivence, étant opposée à une armée lusitanienne composée de 18000 hommes (16000 fantassins 2000 cavaliers).

En 1800 la France et l’Espagne signent le Deuxième Traité de San Ildefonso. Cette alliance franco-espagnole fait suite au premier traité du même nom signé le 18 août 1796 qui fait suite au traité de Bâle signé le 22 juillet 1795 et qui met fin au conflit entre les deux pays.

Un ultimatum est envoyé le 29 janvier 1801, la France exigeant du Portugal la fin de l’alliance anglaise, la cession de territoire et des indemnités.

C’est une véritable guerre éclair à tel point que les troupes françaises du général Leclerc n’ont pas le temps d’être engagées ! L’Espagne occupe le Haut-Alentejo.

Abandonné par son allié britannique, le Portugal signe le 6 juin 1801 le Traité de Badajoz qui ferme les ports aux navires britanniques, l’Espagne conserve Olivence et des territoires sur la marge orientale du Guadiana. La contrebande est interdite et des indemnités versées. Napoléon qui estime le traité trop doux exigera une version plus dure du traité le 29 septembre 1801. En revanche au Brésil les portugais occupent de nouveaux territoires.

A plusieurs reprises l’armée portugaise va s’ingérer dans la politique en menant des coups d’état, un équivalent lusitanien du pronunciamento.

C’est ainsi que les 24 et 25 juillet 1803 deux régiments portugais se soulèvent au camp d’Ourique près de Lisbonne, un régiment d’infanterie commandé par Gomes Freire de Andrade et la légion des troupes légères du Marquis d’Alorna. Ils affrontent la Garde Royale de Police mais ce soulèvement se termine par un échec pour les libéraux.

Si la majorité des portugais ont combattu la France certains ont combattu côté français. Le 22 décembre 1807 un mois après l’invasion française (voir ci-après) Napoléon avait ordonné le licenciement de l’armée portugaise.

Légion Portugaise

Le 18 janvier 1808 est créée la Légion Portugaise sous le commandement du Marquis d’Alorna. Elle comprend initialement 9000 hommes mais très vite les effectifs sont réduits de moitié en raison de nombreuses désertions, des soldats partant avec armes et bagages rejoindre la résistance portugaise. Elle sera dissoute le 5 mai 1814 alors que les effectifs étaient alors tombés à 1000 hommes.

Composée initialement de cinq régiments d’infanterie, un bataillon de chasseurs à pied, trois régiments de cavalerie, un escadron de chasseurs à cheval et un régiment d’artillerie, cette unité va s’illustrer à Wagram (1809) et durant la Campagne de Russie à Smolensk, Vitebsk et La Moskova.

Le Portugal va être en première ligne dans la Guerre Péninsulaire (1807-1814) avec pas moins de trois invasions françaises.

Le 20 novembre 1807 les troupes françaises du général Junot (choisit parce qu’il à été ambassadeur au Portugal par le passé) envahissent le Portugal. L’armée lusitanienne ne résiste guère. Junot s’empare de Lisbonne pendant que la famille royale et les élites s’enfuient au Brésil ce qui leur sera énormément reproché.

Tout va pour le mieux ? Non car suite à des exactions et des maladresses le pays comme son voisin hispanique se révolte, la guérilla provoquant le cycle infernal des exactions et de la répression.

Arthur Wellesley, duc de Wellington

Au mois d’août 1808 le général Wellesley futur duc de Wellington débarque au Portugal. Le 7 août 1808 les troupes britanniques retrouvent l’Armée des Opérations de l’Estremadure dans la région de Porto (6 à 10000 hommes). Cette armée est courageuse mais indisciplinée, mal équipée et mal entrainée.

Pour améliorer l’efficacité du dispositif allié, Wellington pratique ce que la révolution avait fait à savoir l’amalgame. Ici point question de volontaires et de soldats de métiers mais de soldats britanniques et portguais.

Si les relations anglo-espagnoles furent toujours houleuses, dans l’ensemble les relations luso-britanniques restèrent toujours cordiales. Si les hauts gradés britanniques n’avaient pas de mots assez durs pour critiquer l’incurie, la lacheté et la veulerie des unités espagnoles, ils ne tarissaient pas d’éloges sur les capacités des troupes portugaises qui après leur reprise en main par les britanniques se montrèrent à la hauteur de la mission.

C’est ainsi que les forces de Wellington reçoivent le renfort de trois régiments de cavalerie de 258 hommes chacun, 58 hommes de la cavalerie de la police de Lisbonne, un bataillon de chasseurs de 569 hommes et 1509 hommes de trois régiments d’infanterie. Cela représente 12592 hommes qui forment le Destacalento Portugues (Détachement portugais) qui servent d’éclaireurs et offrent un visage politiquement plus présentable.

L’armée luso-britannique ou plutôt anglo-portugaise (six brigades britanniques, le détachement portugais, 50 cavaliers à droite, trois compagnies de fusiliers et de l’artillerie à gauche alors que le centre du dispositif est occupé par des troupes portugaises, de l’artillerie et de la cavalerie) marche sur Lisbonne, longeant les côtes pour faciliter le ravitaillement (assuré par une Royal Navy qui n’à rien à craindre d’une intervention de la Royale), les autres unités portugaises assurant la couverture du flanc exposé.

Un corps d’armée français commandé par le général Delaborde marche contre les britanniques mais les renforts dirigés par le général Loison sont retenus par d’autres troupes portugaises. Des escarmouches ont lieu le 14 août 1808.

Le 17 août 1808 à lieu la Bataille de Rolico. Cette battaille oppose 4000 soldats français contre 14000 britanniques et 2592 portugais. Cela se termine par une victoire des anglo-portugais et donc par une défaite française.

Les combats sont furieux, les français sont surclassés en terme d’effectifs. Trois assauts furieux des anglo-portugais mais ces derniers manquent de cavalerie pour poursuivre les français qui peuvent se replier en bon ordre bien couverts par leurs propres unités montées. Ils doivent cependant laisser derrière eux de l’artillerie et des prisonniers.

Le lendemain 18 août 1808 4000 britanniques ont débarqué ce qui explique que Wellesley renonce à poursuivre Delaborde. Ce dernier à réussit sa mission qui était de donner du temps à Junot pour réorganiser son dispositif.

Le 21 août 1808 à lieu la Bataille de Vimeiro, l’affrontement entre les troupes françaises du général Junot et les troupes anglo-portugaises des généraux Wellesley et Freire. Cela représente 13000 français appuyés par 23 canons contre 21350 anglo-portugais appuyés par dix-huit canons.

L’armée alliée comprend majoritairement des troupes britanniques avec 18760 britanniques et 18 canons répartis en huit brigades regroupant au total vingt-deux régiments d’infanterie, le 20ème régiment de dragons légers comme seule unité portugaise.

Le détachement portugais comprend trois régiments d’infanterie (12ème, 21ème et 24ème), les Caçadores (chasseurs) de Porto, trois régiments de cavalerie (6ème, 11ème et 12ème), la police montée de Lisbonne, le 4ème régiment d’artillerie portugaise.

En face la France c’est 8300 fantassins, 2100 grenadiers, 1950 cavaliers et 700 artilleurs répartis en deux divisions d’infanterie, quatre bataillons de grenadiers, un escadron de cavalerie de volontaires, un escadron de chasseurs à cheval, trois régiments provisoires de dragons et 23 canons.

Les français attaquent le flanc gauche britannique mais l’attaque est repoussée. Parallèlement Junot lance deux colonnes vers le centre britannique pour servir de bélier mais ils doivent se replier sous le feu nourri de la mousqueterie britannique. Éternel débat entre ordre mince et ordre profond.

Junot bat en retraite vers Torres Vedras. Le général Dalrymple refuse à Wellesley de poursuivre Junot. Ce dernier est prêt à capituler mais le général anglais offre des conditions généreuses qui font scandale en Grande-Bretagne. Grâce à la Convention de Sintra (30 août 1808), les français sont évacués par la Royal Navy jusqu’à Rochefort.

Les pertes sont lourdes avec 370 à 450 morts, 1630 à 1710 blessés et 13 canons côtés français alors que les alliés ont 720 pertes (tués et blessés anglais et portugais confondus).

Du 18 au 20 mars 1809 à lieu la Bataille de Braga. Quelques mois après la convention de Sintra, les français sont de retour sous l’autorité du général Soult. Une première bataille avait opposé 22000 français à 4000 portugais au défilé du Verin le 7 mars. Les portugais doivent se replier.

Nicolas Soult

Soult met ensuite le siège devant Chavès. Cette ville défendue par 5000 portugais est attaquée par 23000 soldats réguliers dont 3000 cavaliers. Le premier siège qui à lieu du 10 au 12 mars se termine par la prise de la ville mais la petite garnison française sera chassée par les anglo-portugais à lui d’un nouveau siège du 21 au 25 mars 1809.

le 17 mars le général Freire est assassiné car accusé de trahison pour avoir voulu se replier de Porto et c’est un hanovrien le baron d’Eben qui prend le commandement des 4000 hommes.

Après la prise de Chaves, les troupes de Soult marchent vers Braga. Une charge à la baïonnette permet la prise des défilés entre Ruivaes et Salamonde.

Toujours le 17 mars l’armée française prend position sur les hauteurs de Carvalho. Elle voit l’armée portugaise sur les montagnes en avant de Braga. Les portugais prennent le village de Linoso pour déborder l’aile droite française. Le village est reprit le 19 mars 1809.

Les français sont position le 20 mars. Au centre on trouve la division du général Delaborde appuyé par la Division de dragon du général Lorge couvert à sa gauche par la Division Mermet soutenu par la division de cavalerie légère de Francesqui et à sa droite par la Division Heudelet.

Les français avancent, les portugais tirent mais sans riposte française ce qui intimide les lusitaniens qui se debandent devant le choc. Poursuite et massacre des fuyards. Soult marche ensuite sur Porto.

Du 27 au 29 mars 1809 à lieu la Première Bataille de Porto (Bataille d’Oporto) qui oppose 21000 français (dont 3000 cavaliers) à 24000 portugais (4500 réguliers, 10000 ordenanças _miliciens_ et 9000 civils armés).

L’armée française comprend quatre divisions d’infanterie représentant 18 bataillons, deux divisions de cavalerie (douze régiments de cavalerie).

Soult arrive devant Porto le 26 mars 1809. La bataille commence le 29. Plus expérimenté que les portugais il profite de la trop grande dilution du dispositif lusitanien qui est donc moins résistant en cas de percée. Après la percée, les portugais se débandent.

Soult rentre à Porto. Il en est chassé le 12 mai 1809 par une force anglo-portugaise mais peut se replier au delà du Douro sans trop de mal direction St Yague de Rubias. Soult finira par se replier vers la Galice pendant que Wellington marche en Estremadure.

Le bilan est de 200 pertes dont 72 officiers côté français, 8000 soldats et civils côté lusitanien.

Du 25 juillet au 27 août 1810 une garnison de 5000 anglo-portugais et 100 canons est assiégée par le VIème Corps d’Armée commandé par le «Lion Rouge» le maréchal Ney. Cela représente 16000 hommes et 100 canons.

Ce Siège d’Almeida se termine par la chute de la ville. Il faut dire que la garnison à perdu très vite une bonne partie de ses munitions suite à l’explosion de son dépôt principal. Côté français 58 hommes ont été tués et 320 blessés. En face on compte 600 morts, 300 blessés et 4100 prisonniers.

Ce siège à lieu dans le cadre de la troisième invasion française menée par Ney et Massena. Pas moins de 65000 hommes sont engagés répartis en trois corps d’armée, une réserve de cavalerie, une réserve d’artillerie et des services.

On trouve le 2ème Corps d’Armée du Général Reynier (deux DI, une brigade cavalerie et des services soit 17718 hommes), le 6ème Corps d’Armée du maréchal Ney (trois DI, une brigade de cavalerie et des troupes de soutien soit 24306 hommes), le 8ème Corps d’Armée du général Junot (trois DI, une brigade de cavalerie et des troupes de soutien soit 16939 hommes).

A cela s’ajoute une réserve de cavalerie (trois brigades de cavalerie, une batterie d’artillerie à cheval), une réserve d’artillerie, un corps d’ingénieur, des gendarmes et un état-major.

En face on trouve les anglo-portugais avec 61425 hommes répartis en cinq divisions d’infanterie, une division légère, deux divisions portugaises, trois brigades indépendantes portugaises, quatre brigades de cavalerie britannique, une brigade de cavalerie portugaise. A cela s’ajoute 2230 hommes pour la réserve d’artillerie, 506 ingénieurs et un état-major.

A la veille du début du siège figure la Bataille de la Côa (24 juillet 1810), 5500 français affrontant 5300 anglo-portugais.

Les forces du brigadier général Robert Craufurd se retirent devant l’avancée du 6ème Corps d’Armée de Ney. Ce corps s’arrête sur la rive est de la rivière Côa pour assiéger la forteresse d’Almeida. Les anglo-portugais parviennent à se replier sur les lignes fortifiées de Torres Vedras.

531 français sont tués et blessés côté français contre 333 tués, blessés ou prisonniers côté allié.

La Bataille de Bucaço (27 septembre 1810) est une victoire anglo-portugaise. Cette bataille avait opposé 65000 français à 50000 anglo-portugaises. 4500 français ont été mis hors de combat contre 1250 côté allié.

Après la victoire d’Almeida, l’Armée du Portugal marche vers Coïmbra. Wellington prend position sur les hauteurs de Bucaço, une crète de seize kilomètre qui forme un retranchement naturel. Les français avancent non sans mal en raison de la politique de terre brûlée menée par les anglo-portugais.

André Massena « L’enfant chéri de la victoire »

Massena attaque en ne sachant fort peu de choses du dispositif ennemi, dispositif installé à contre-pente pour le protéger du feu ennemi. Les troupes françaises lancent cinq assauts.

Massena ordonne un mouvement tournant pour prendre les britanniques de flanc. Wellington ordonne la retraite le 10 octobre 1810 mais à rempli son objectif à savoir achever les Lignes Fortifiées de Torres Vedras sur lesquelles les français vont s’écraser (11 octobre au 15 novembre 1810).

Ces lignes au nombre de quatre sont destinées à défendre Lisbonne. Leur construction est réalisée entre novembre 1809 et septembre 1810. Ironie de l’histoire Wellington s’est appuyé sur un rapport du colonel Vincent établit sur ordre de Junot.

C’est un système complet de fortifications avec des blockhaus, des redoutes, des demi-lunes, des terrassements. Les travaux vont continuer même après la retraite de Masséna puisqu’en 1812 34000 hommes travaillent encore sur le dispositif.

Les français vont mener de nombreux assauts mais surtout vont s’user. Massena arrive avec 61000 hommes mais quand il rallie l’Espagne il à perdu 25000 hommes.

La première ligne longue de 46km relie Alhandra à l’estuaire du Sizandro, la deuxième à 13km plus au sud s’étend de 39km entre Povoa de Santa Iria à Ribama, la troisième longue de 3km couvre St Julian et ainsi la possibilité d’une éventuelle évacuation et se situe à 27km au sud de la seconde ligne. La quatrième ligne située au sud du Tage dans les Altos d’Alamda est longue de 7.3km avec 17 redoutes et tranchées couvertes, 86 pièces d’artillerie avec 7500 hommes.

En sept mois 108 forts et 151 redoutes sont construites avec demi-lunes, batteries avancées. Les trois lignes regroupent 1067 pièces d’artillerie et 68665 hommes.

Cela permet à l’armée de campagne de 50000 hommes de pouvoir manoeuvrer sans risquer d’être surprise par l’ennemi. Cette armée passe ensuite à 66598 puis à 77690 hommes.

Après la Bataille de Pombal (11 mars 1811) les français et les anglo-portugais s’affrontent dans la Bataille de Medinha (12 mars 1811).

Michel Ney

7000 français vont affronter 25000 anglo-portugais. Le 6ème Corps d’Armée du maréchal Ney couvre la retraite du reste de l’armée. Wellington lance des assauts furieux ce qui génère des pertes supérieures (1800 contre 150). Les alliés doivent se reposer avant de reprendre l’avancée ce qui permet aux français de se replier en bon ordre.

On trouve ensuite une série de batailles de petite envergure : Bataille de Condeixa (14 mars) Bataille de Foz do Arouca (15 mars), Bataille de Ponte de Murcela (18 mars) et la Bataille de Guarda (29 mars 1811).

Le 3 avril 1811 à lieu la Bataille de Sabugal. Elle oppose 8800 français aux anglo-portugais (effectifs selon les sources compris entre 3200 et 13200 hommes). Les troupes françaises fatiguées et démoralisées doivent se replier sous les assauts alliés après avoir attaqué à plusieurs reprises. On compte 72 tués, 502 blessés et 186 prisonniers côté français alors que côté allié on compte 17 morts, 139 blessés et disparus.

Un mois plus tard c’est la Bataille de Fuentes de Onoro (3 au 5 mai 1811). la France aligne 38000 fantassins, 2200 cavaliers et 36 canons alors que les alliés disposent de 35000 fantassins, 1500 cavaliers et 48 canons.

Cette bataille à lieu sur le territoire espagnol et se termine par un bilan équilibre avec 2665 pertes côté français contre 1786 côté anglo-portugais.

Cette bataille se termine sur un résultat indécis mais les anglo-portugais ont pu faire la jonction avec les troupes espagnoles en guerre contre Napoléon.

Le premier jour voit l’attaque française être repoussée par les alliés. Le deuxième jour c’est la consolidation de part et d’autre alors que le 5 mai les français attaquent le flanc droit ennemi dégarni. Les anglo-portugais plient mais ne rompent pas. Un ultime effort français aurait pu permettre la victoire mais ce ne sera pas le cas en partie suite à des querelles entre maréchaux qui en l’absence du Patron passent leur temps à se chamailler et à se quereller.

Le 16 mai 1811 à lieu la Bataille d’Albuera à 20km au sud de Badajoz. Elle oppose 27000 français (23000 fantassins et 4000 cavaliers plus 40 canons) sous le commandement du maréchal Soult aux 29500 anglo-hispano-portugais (6500 britanniques 10000 portugais 13000 espagnols 38 canons). Le résultat est indécis ce qui se traduit par des pertes équivalentes (5916 pertes contre 5936).

Les français veulent retourner au Portugal. Soult veut dégager Badajoz pendant que Massena marche vers Almeida. Le 15 mai des escarmouches de cavalerie ont lieu, escarmouches favorables aux français. La bataille commence le lendemain par un assaut de flanc mené par les français. Les combats sont furieux et indécis avec comme on l’à vu de lourdes pertes de part et d’autres.

Auguste Marmont

Soult ne peut lever le siège de Badajoz qui sera levé uniquement quand les force de Marmont se joignent à lui. La ville ne tombera aux mains des alliés qu’en avril 1812.

Sur le plan plus militaire, les britanniques impressionnés par les lanciers polonais vont transformer des unités de cavalerie en lanciers. L’armée portugaise après sa réorganisation par les britanniques à montré sa valeur.

Le 25 septembre 1811 à lieu le Combat d’El Bodon, un combat, un affrontement, une escarmouche qui oppose 2500 cavaliers contre 1500 anglo-portugais. C’est un combat d’importance mineur mais les forces de Wellington doivent se replier sur le Portugal. Ce n’est que partie remise.

Du 8 au 19 janvier 1812 la ville de Ciudad Rodrigo est assiégée par les alliés, ville défendue par une garnison de 1900 hommes. La ville avait été prise deux ans plus tôt. Cela se termine par des pertes sensibles, 600 tués et blessés, 1300 prisonniers côté français, 1100 tués et blessés en face. A noter que durant cet affrontement les chasseurs portugais se sont illustrés. La prise de cette forteresse ouvre la route du nord aux alliés.

Du 16 mars au 6 avril 1812 à lieu le Siège de Badajoz. Les 5000 hommes de la garnison française sont assiégés par des troupes anglo-portugaises cinq fois plus nombreuses. Les alliés l’emporte mais c’est une victoire très coûteuse. Si les français ont 1500 tués et blessés, les anglo-portugais ont 5000 morts et blessés !

Après la reddition de la ville, celle-ci est comme jadis le théâtre de trois jours d’exactions : meurtres, vols et viols. Des officiers britanniques sont même abattus par leurs hommes alors qu’ils tentaient de les reprendre en main.

Cela s’explique en partie par les relations houleuses entre anglais et espagnols alors qu’entre anglais et portugais c’est nettement plus harmonieux. Une fois la situation reprise en main, Wellington peut marcher sur Salamanque à la rencontre du maréchal Marmont.

Les deux armées se rencontrent enfin le 22 juillet 1812 lors de la Bataille des Arpiles (Battle of Salamanca pour les britanniques). 50000 français affrontent 48500 alliés. C’est une défaite française qui se solde par de lourdes pertes de part et d’autres. Si les français ont 6000 pertes et 7000 prisonniers, les alliés ont 3129 britanniques, 2038 portugais et…..6 portugais hors de combat.

L’armée du maréchal Marmont engage pour l’occasion huit divisions d’infanterie, deux divisions de cavalerie et 78 canons (servits par 3300 artilleurs) sans oublier 1300 hommes du génie et des services.

De leur côté les alliés engagent huit divisions britanniques, deux brigades portugaises, cinq brigades de cavalerie (deux britanniques, la brigade de chevau-légers anglo-allemands, la brigade de dragons lourds de la King’s German Legion, la brigade des dragons portugais), neuf batteries d’artillerie dont une portugaise.

Les alliés l’emporte grpace à une succession d’attaques de cavalerie. Les français sont handicapés par la mort d’un chef (Thomières) et la blessure d’un autre (Marmont) ce qui provoque un flottement toujours préjudiciable au combat.

Le général Clauzel contre-attaque mais c’est un échec. Les français battent en retraite. Ils auraient pu être bloqués mais le bataillon espagnol chargé de cette mission s’est replié sans ordre !

Wellington va libérer Madrid deux mois plus tard. Cette victoire assied la réputation de bon stratége du général britannique (les historiens sont plus partagés, excellent tacticien oui stratége de génie peut être pas).

Du 18 septembre au 22 octobre 1812 à lieu le Siège de Burgos. 2000 français sont assiégés par 35000 anglo-portugais. Ce siège fait suite à la poussée de Wellington qui à obligé les français à évacuer Valladolid et se replier sur Burgos où se trouvait le dernier dépôt de l’Armée de Portugal.

Les combats sont féroces avec notamment le recours à la sape et à la mine, à la grenade. Une brèche est faite le 29 mais l’assaut échoue (brèche trop étroite et feu nourri = lourdes pertes pour les alliés). Les anglo-portugais doivent finalement se replier devant l’arrivée de l’armée française.

Le siège se termine ssur un bilan similaire dans les deux camps : 304 morts, 323 blessés et 60 prisonniers côté français, 550 tués et 1500 blessés pour les alliés.

Le 17 novembre 1812 à lieu le Combat de St Munoz, un combat d’arrière garde. Les français l’emporte contre l’armée de Wellington qui de Burgos se replie sur le Portugal. Les français pressent les anglo-portugais et manquent de les bloquer sur le Rio Huebra.

Soult refuse d’attaquer sachant que son adversaire est bien retranché. Dès qu’il voit le repli ennemi sur le Portugal il ordonne la retraite vers l’est (19 novembre 1812).

Sept mois plus tard le 21 juin 1813 à lieu la Bataille de Vitoria au pays basque espagnol. Les français mobilisent 58000 hommes et 140 canaons contre 78000 soldats alliés et 108 canons.

Cela se termine par 7500 pertes côté français et 5000 côté allié. Les alliés rompt le front au centre provoquant son effondrement. Les troupes françaises se débandent mais fort heureusement pour eux les alliés trop occupés à piller les bagages françaises ne les poursuivent pas.

Du 28 juillet au 1er août 1813 à lieu la Bataille de Sorauren près de Pampelune, les 30000 hommes du maréchal Soult affrontent 24000 soldats alliés. Les français ont 4000 pertes contre 2600 de l’autre côté.

Les alliés assiègent St Sebastien et Pampelune. Soult contre-attaque avec trois colonnes pour soulager les garnisons françaises assiégées. La colonne du centre attaque les alliés bien retranchés. Les combats sont sanglants et l’arrivée de renforts côté allié oblige Soult à ordonner la retraite. Des escarmouches suivent mais les français doivent définitivement abandonner l’Espagne.

Le 10 novembre 1813 c’est la Bataille de la Nivelle qui oppose 60000 français à 80000 soldats alliés, bataille qui est une défaite française avec 4251 pertes contre 2450. les alliés pénètrent en France et rien de sérieux ne peut leur être opposé.

Un mois plus tard c’est une nouvelle défaire française lors de la Bataille de la Nive (9 au 12 décembre 1813). 62000 français affrontent 64000 alliés. Si les français n’ont que trois cents pertes les alliés ont 2708 morts 2185 blessés et 209 disparus (britanniques), 409 tués, 1802 blessés et 287 disparus (portugais) 5 morts et 21 blessés (espagnols).

La dernière bataille de la guerre péninsulaire à lieu le 27 février 1814. C’est la Bataille d’Orthez qui voit 36000 soldats français s’opposer à 44000 anglo-portugais. 2500 soldats français sont tués et blessés et 1350 prisonniers contre 2300 tués et blessés dans l’autre camp.

Les alliés attaquent l’aile droite française qui repousse à cinq reprises les assauts alliés. Une nouvelle attaque est tentée au centre mais c’est à nouveau un échec. Il faudra une attaque conjointe au centre et à gauche pour que les alliés prennent le dessus. D’autres troupes situées au sud d’Orthez ayant franchit le Gavre de Pau, Soult n’à d’autres choix que d’ordonner la retraite.

Benelux (12) Pays-Bas (12)

La marine néerlandaise sous la Révolution et l’Empire

Bien entendu, la marine néerlandaise ne va pas échapper à la tornade de la Révolution Française et de l’Empire. Elle est même aux premières loges et sa marine va être mise à contribution par la France dans une vaine tentative de rétablir l’équilibre avec la Royal Navy.

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URSS (46) Bases Navales (1)

BASES NAVALES

Avant-propos

Alfred T. Mahan

le théoricien américain Alfred T. Mahan

En 1890, un officier et professeur américain Alfred T. Mahan publia son œuvre majeure «The influence of Sea Power upon History 1660-1783», œuvre qui allait influencer jusqu’à nos jours la politique navale américaine.

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Italie (44) Aéronavale (2)

Les avions de l’aéronavale italienne

Hydravion de chasse : tout ça pour ça

Les premiers hydravions sont destinées logiquement à la reconnaissance, à l’observation et au réglage du tir.

Ces appareils sont embarqués à raison de deux à quatre exemplaires à bord des croiseurs légers, des croiseurs lourds et de cuirassés avec une à deux catapulte, un hangar et tout l’équipement nécessaire pour les manœuvres.

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18-Bases et arsenaux (5)

F-Base navale de Toulon

Carte générale de Toulon avec son "triangle de la mort"

Carte générale de Toulon avec son « triangle de la mort »

Avant-propos

Les bassins de Toulon en 1896 avant la construction des grands bassins Vauban

Les bassins de Toulon en 1896 avant la construction des grands bassins Vauban

Toulon et la marine militaire c’est une très vieille histoire puisqu’on peut remonter en 1514 pour trouver une trace avec la construction de la Tour Royale. Il faut attendre ensuite le début du XVIIème siècle pour voir la première vraie militarisation avec l’installation en 1610 des premières galères.

En 1666, Toulon est désigné pour devenir le grand port de guerre du Levant, Colbert souhaitant qu’il joue le rôle de Rochefort en Méditerranée. Pour se faire il est équipé et fortifié par Vauban, des travaux durant près de quinze ans (1666-1680).

Toulon ne cesse de se développer, se modernisant pour s’adapter aux nouvelles techniques mais le début du 20ème siècle voit l’arsenal de Toulon se concentrer sur l’entretien, seules quelques constructions de sous marins et de navires secondaires ayant encore lieu.

En 1939, l’Arsenal aligne une superficie de 300 hectares dont 50 sont bâtis et 11 bassins de radoub bien équipés permettant de soutenir une flotte nombreuse.

Les travaux menés au début de la décennie quarante ne sont pas aussi importants qu’à Brest mais ils ne sont pas pour autant négligeable avec la construction de plusieurs cales/slipway et l’extension de certaines formes de radoub. Les grues et les ateliers sont modernisées tout comme les défenses côtières.

Appontements du Milhaud

C’est la principale zone de stationnement de la base navale de Toulon par l’importance des unités qui y sont stationnés en l’occurence les cuirassés, le porte-avions Joffre et une partie des croiseurs.

Six épis de 350m sont montés perpendiculaires à la ligne du quai et disposent chacun de quatorze bites d’amarrages.

Quai Noël

Relié aux Appontements Milhaud par un pont tournant, le quai Noël est l’équivalent toulonais du Quai des Flottilles. C’est donc là que s’amarrent les quinze contre-torpilleurs basés à Toulon.

Darse ouest et est

Situées à l’ouest des appontements du Milhaud, elles accueillent les navires de soutien affectés à la base navale de Toulon comme les remorqueurs, les gabares ainsi que la poussière navale (vedettes, patrouilleurs, escorteurs)……….. .

Darse des pétroliers

C’est l’antre des pétroliers. Elle accueille à la fois les pétroliers basés à demeure à Toulon mais également les pétroliers civils alimentant le parc à combustibles liquides.

Darse des sous-marins

Comme son nom l’indique, elle abrite les sous-marins basés à Toulon. Comme le nombre de submersibles est jugé important, une partie des sous-marins est mouillé dans la Darse Vauban.

Darse du Missiessy

Aucun navire n’est stationné à demeure dans cet Darse, les seuls navires qui y sont mouillés ou amarrés à quai sont ceux en travaux. Cela s’explique par la présence de trois bassins de radoub.

-Les bassins Missiessy n°1 et Missiessy n°2 mesurent 215m de long sur 31m de large, le Missiessy n°5 ne mesurant que 205m de long sur 32m de large ce qui lui permet de caréner tous les navires sauf le cuirassé et les porte-avions.

Darse du Castigneau

A l’est de la darse du Missiessy, on trouve la Darse du Castigneau qui comme la précédente ne stationne pas de navires en raison de la présence de formes de radoub, trois en l’occurence.

Deux bassins ont été creusés, le premier en 1863 et le second en 1886, le premier mesurant 114m de long sur 22m de large et le second mesurant 163m de long sur 23m de large.

Le premier baptisé Castigneau n°4 est allongé passant de 163m à 185m et le second baptisé Castigneau n°5 passant de 114 à 130m permettant respectivement le carénage des croiseurs légers et des contre-torpilleurs. Ils sont élargis à 25m.

Darse et zone Vauban

Cette Darse est l’une des plus anciennes de la base navale varoise. Elle prolonge vers l’est la Darse du Castigneau et est reliée à la Darse aux Sous-Marins par le canal des Subsistances, une partie des sous-marins étant mouillé dans la Darse Vauban.

C’est également une importante zone d’entretien avec pas moins de cinq formes de radoub :

-Le bassin Vauban n°6 mesure en 1939 90m de long sur 15m de large mais des travaux importants portent sa longueur à 120m et sa largeur à 20m.

-Le bassin Vauban n°9 mesure 120m de long sur 20m tout comme le bassin Vauban n°10 mais ce dernier en mauvais état est inutilisé et de facto désaffecté. Sa remise en état est envisagée au printemps 1948 mais aucun travaux n’est mené avant le début du conflit.

-Le bassin Vauban n°7 est l’un des deux Grands Bassins Vaubans. Quand leur construction commence en 1911, ils sont les plus grands bassins de radoubs du monde. Les travaux sont interrompus par le premier conflit mondial. Repris en 1914, ils sont achevés en 1929.

Le Vauban n°7 et le Vauban n°8 mesurent 422m de long sur 42m de large avec des enclaves pour portes intermédiaires à 210m, 235m et 250m permettant de radouber plusieurs navires en même temps.

Ces bassins ne sont pas agrandis avant 1948 mais les capacités de levage attenantes sont modernisées.

Darse Vieille et Angle Robert

Comme son nom l’indique, la Darse Vieille est la plus ancienne partie de l’Arsenal de Toulon. Elle n’est pas pour autant désaffecté, elle reste utilisée à la fois par les torpilleurs d’escadre et par quelques unités désarmées avant leur transfert au cimetière naval du Bregaillon (officiellement le Dépôt Naval de la Méditerranée DNM).

L’Angle Robert est le quai d’apparat du port de Toulon. C’est là qu’est amarré le navire amiral de la Flotte de la Méditerranée en l’occurence le croiseur lourd Algérie et les navires étrangers en visite officielle à Toulon.

Darse Nord du Mourillon

C’est le plan d’eau attenant à l’Arsenal du Mourillon, une zone d’entretien et de construction de l’Arsenal de Toulon qui dispose de deux cales de 100m pour sous-marins auxquelles s’adjoint un slipway de 150m inauguré en 1944 pour le carénage de sous-marins.

Dépôt Naval de la Méditerranée (cimetière naval du Bregaillon)

En septembre 1941 est officiellement créé le Dépôt Naval de la Méditerranée (DNM) destiné à prendre en main et à gérer les navires désarmés en attendant qu’une décision soit prise : remise en service après modernisation ou modifications, démolition ou utilisation comme cibles.

Le DNM à un site : le Bregaillon, un mouillage situé à l’ouest de la rade de Toulon sur la commune de la Seyne sur Mer, un site plus contraint que Landevennec en dépit du fait que le DNM doit s’occuper des navires désarmés venus de Toulon, de Bizerte et de Mers-El-Kébir.

Les navires suivants vont être confiés aux bons soins du DNM :

Ceux encore présents le 5 septembre 1948

-Le sous-marin Circé est mouillé au Bregaillon à partir du 6 août 1942

-Le sous-marin Galatée est mouillé au Bregaillon à partir du 2 octobre 1942

-Le sous-marin Thétis est mouillé au Bregaillon à partir du 27 mars 1943

-Le torpilleur d’escadre Tornade est mouillé au Bregaillon à partir du 8 juin 1943

-Le sous-marin Doris est mouillé au Bregaillon à partir du 5 août 1943

-Le torpilleur d’escadre Tramontane est mouillé au Bregaillon à partir de septembre 1943

-Le torpilleur d’escadre La Palme est mouillé au Bregaillon à partir du 7 octobre 1943

-Le torpilleur d’escadre Typhon est mouillé au Bregaillon à partir du 15 novembre 1943

-Le sous-marin Actéon est mouillé au Bregaillon à partir du 17 avril 1944

-Le sous-marin Monge est mouillé au Bregaillon à partir du 17 septembre 1944

-Le sous-marin Fresnel est mouillé au Bregaillon à partir du 15 mai 1945

-Le sous-marin Achéron est mouillé au Bregaillon à partir du 12 juin 1945

-Le torpilleur d’escadre Bordelais est mouillé au Bregaillon à partir du 17 juillet 1945

-Le sous-marin L’Amphitrite est mouillé au Bregaillon à partir du 4 septembre 1945

-Le sous-marin L’Oréade est mouillé au Bregaillon à partir du 4 octobre 1945

-Le sous-marin Psyché est mouillé au Bregaillon à partir du 7 octobre 1945

-Le sous-marin Diane est mouillé au Bregaillon à partir du 2 novembre 1945

-Le sous-marin Pégase est mouillé au Bregaillon à partir du 1er février 1946

-Le sous-marin Protée est mouillé au Bregaillon à partir du 7 mars 1946

-Le contre-torpilleur Vauban est mouillé au Bregaillon à partir du 6 septembre 1947

-Le contre-torpilleur Valmy est mouillé au Bregaillon à partir de novembre 1947

-Le contre-torpilleur Verdun est mouillé au Bregaillon à partir du 12 mars 1948

-Le sous-marin Narval est mouillé au Bregaillon à partir du 16 juin 1948

Ceux n’ayant fait que passer………… .

-Le sous-marin Sirène est présent au Bregaillon du 13 août 1941 au 5 septembre 1945

-Le sous-matin Naïade est présent au Bregaillon du 17 novembre 1941 au 4 décembre 1944

-Le torpilleur d’escadre Tempête est présent au Bregaillon du 10 janvier 1942 au 7 janvier 1943

-Le torpilleur d’escadre Simoun est présent au Bregaillon du 15 janvier 1942 au 21 mars 1944

-Le sous-marin L’Ariane est présent au Bregaillon du 17 avril 1942 au 17 mars 1944

-Le sous-marin Le Redoutable est présent au Bregaillon du 15 octobre 1942 à décembre 1946

-Le sous-marin Calypso est présent au Bregaillon du 13 novembre 1942 au 4 février 1947

-Le sous-marin Danaé est présent au Bregaillon du 9 mars 1943 au 14 décembre 1947

-Le chalutier armé La Servannaise est présent au Bregaillon du 15 mai 1943 au 7 mars 1947

-Le torpilleur Le Fortuné est présent au Bregaillon du 11 juillet 1943 au 4 septembre 1945

-Le torpilleur Le Mars est présent au Bregaillon du 23 juillet 1943 à septembre 1945

-Le sous-marin Argonaute est présent au Bregaillon du 6 avril 1944 au 14 mai 1947

-Le sous-marin L’Ondine (II) est présent au Bregaillon du 5 février 1945 au 7 mars 1948

-Le torpilleur L’Alcyon est présent au Bregaillon du 12 février 1945 au 18 mars 1946

-Le sous-marin L’Orion est présent au Bregaillon du 5 avril 1945 au 17 juin 1947

-Le sous-marin Phoque est présent au Bregaillon du 14 juin 1945 au 15 septembre 1947

-Le sous-marin L’Atalante est présent au Bregaillon du 14 juin 1946 au 24 juin 1948

-Le torpilleur Basque est présent au Bregaillon du 25 juillet 1946 au 14 mars 1947

-Le torpilleur Le Forbin est présent au Bregaillon du 17 août 1946 au 8 janvier 1948

-Le sous-marin Souffleur est présent au Bregaillon du 28 juin au 4 septembre 1946

-Le sous-marin Caïman est présent au Bregaillon du 5 mai 1947 au 15 mai 1948

Fortifications

En septembre 1939, les défenses rapprochées de la base navale de Toulon sont composées des batteries suivantes.

-A La Cride et aux Sablettes on trouve trois canons de 138mm

-A Saint-Elme, on trouve trois canons de 100mm

-La batterie de Cap Cépet dispose de quatre canons de 340mm en deux tourelles doubles

-A la Croix des Signaux sont installés 4 canons de 164mm

-A Carraque-Est, sont implantés 2 canons de 75mm

-La défense des passes est assurée par trois affûts doubles de 13.2mm

-A Fort Lamalgue, sont installés quatre canons de 75mm

-Au Cap Brun sont implantés deux canons de 75mm

-A Sainte-Marguerité sont installés quatre canons de 105mm et deux canons de 75mm

-A Carquerainne sont installés 4 canons de 194mm et 6 de 95mm (position Sud) et 4 canons de 240mm (position Nord)

-Sur la Presqu’ile de Giens sont implantés de 6 canons de 240mm et 4 canons de 95mm

-A La Badine sont installés quatre canons de 120mm

-A l’Esterel sont implantés deux canons de 75mm

-Au Bénat sont installés deux canons de 75mm et quatre canons de 120mm

-Aux Mèdes, les batteries cumulent quatre canons de 164mm et deux canons de 75mm

-Au lieu-dit Le Titan sont implantés quatre canons de 138mm.

L’enceinte terrestre n’est pas modifié mais les défenses littorales sont sérieusement modernisées et comme à Lorient, un «triangle de la mort» est dressé avec la batterie du cap Cépet, la batterie du cap Carquerainne et une batterie implantée sur la presqu’ile de Gien.

Les autres batteries ne sont pas modernisées, certaines pièces manquant de munitions (canons de 100 et de 120mm) sont feraillées.

La batterie du cap Cépet dispose de deux tourelles de 340mm installées au cours des années trente, ces puissants canons étant complétés par quatre canons de 152mm modèle 1931 en affûts simples sous masque et quatre canons de 90mm modèle 1926 en deux affûts doubles.

La DCA légère est assurée par six canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 et la défense terrestre est assurée par quatre PO (Petits Ouvrages) implantés aux quatre coins du fort avec une cloche GFM et un affût double cumulant un canon de 47mm et une mitrailleuse de 7.5mm.

La batterie de Carqueraine disposait en 1939 de deux positions. La position Sud disposait de 4 canons de 194mm et de 6 canons de 95mm alors que la position Nord disposait de 4 canons de 240mm.

Si les canons de 194 et de 240mm sont conservés car en bon état et disposant de stocks importants de munitions, les 6 canons de 95mm sont remplacés par 4 canons de 90mm modèle 1926 en deux affûts doubles sous masque et plate-forme circulaire aptes aussi bien au tir contre-avions qu’au tir contre but flottant. La position Nord reçoit quatre canons de 90mm modèle 1926 en affûts simples sous masque capables eux aussi pour le tir antiaérien et le tir à but surface

De la DCA est installée avec un total de douze canons Hotchkiss modèle 1939-40 en six affûts doubles et la défense terrestre est soignée avec des ouvrages inspirés de ceux de la Ligne Maginot, la batterie de Carqueraine devant servir de point de fixation.

Trois ouvrages sont ainsi construits entre 1943 et 1947, chacun étant équipés d’une cloche d’observation, d’une cloche équipée de deux mitrailleuses de 7.5mm et de deux affûts jumelés équipés chacun d’un canon de 47mm et d’une mitrailleuse de 7.5mm. Ils auraient du être équipés de mortiers de 81mm mais cela est resté à l’état de projet.

Le troisième angle du triangle est la batterie installée à l’ouest de la presqu’ile de Giens. Elle dispose en 1939 de trois batteries équipées chacune de 2 canons de 240mm encore en bon état ce qui explique qu’ils soient conservés au cours des travaux menés entre 1945 et 1947. Les 4 canons de 95mm situés entre la position est et la position ouest sont remplacés par trois affûts doubles de 90mm soit six canons de 90mm modèle 1926.

La défense contre-avions est assurée par huit canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en quatre affûts doubles.

La défense est assurée par trois ouvrages terrestres, chacun étant équipés d’une cloche d’observation, d’une cloche équipée de deux mitrailleuses de 13.2mm et de quatre affûts jumelés équipés chacun d’un canon de 47mm et de deux mitrailleuses de 7.5mm. Ils auraient du être équipés de mortiers de 81mm mais cela est resté à l’état de projet.

La défense terrestre de la place de Toulon est assurée par un régiment de fusiliers marins de 1500 hommes qui reçoit au printemps 1948 le renfort d’un bataillon de chars de combat équipé de Somua S-40.

La défense antiaérienne de la place de Toulon est assurée par six batteries de huit canons de 90mm implantés au Cépet, au Peyras, à Six-Fours, au Grand Saint-Antoine,Croix Farron et au Cap Brun plus deux batteries de 75mm implantés à Darboussan et au Lazaret. On trouve également quatre sections de mitrailleuses de 13.2mm.

Telle est la situation en septembre 1939. Elle évolue entre septembre 1939 et septembre 1948 avec la transformation des deux batteries de 75mm en batteries de 90mm alors que les quatre sections de mitrailleuses de 13.2mm sont transformés sur canons de 37mm.

A la mobilisation de septembre 1948, des moyens supplémentaires issus de la Défense Aérienne du Territoire (D.A.T) sont déployés pour couvrir Toulon qui se trouve à portée de l’aviation italienne.

Navires stationnés à Toulon en septembre 1948

Appontements du Milhaud

-Epi n°1 : cuirassé Provence (W) et  porte-avions Joffre (E)

-Epi n°2 : cuirassé Richelieu (W) et cuirassé Clémenceau (E)

-Epi n°3 : cuirassé Alsace (W) et Flandre (E)

-Epi n°4 : croiseurs lourds Suffren et Dupleix (W) croiseurs lourds Saint Louis et Henri IV (E), les navires étant accostés bord à bord ou l’un derrière l’autre

-Epi n°5 : croiseur lourd Charlemagne (W) croiseurs légers De Grasse (E)

-Epi n°6 : croiseur léger Chateaurenault (W) croiseur léger Guichen (E)

Quai Noël

Contrairement à la zone du Milhaud, il n’y à pas d’appontements fixes, les navires étant amarrés par la proue au quai. De l’ouest à l’est, les quinze contre-torpilleurs sont ainsi amarrés (même si il est rare que les quinze navires soient ensemble au port).

-Contre-torpilleurs Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne (1ère DCT)

-Contre-torpilleurs Bayard Du Guesclin Turenne (2ème DCT)

-Contre-torpilleurs Aigle Albatros Gerfaut (5ème DCT)

-Contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux Le Malin (9ème DCT)

-Contre-torpilleurs Desaix Kléber Marceau (12ème DCT)

Darse des pétroliers

-Pétroliers Elorn et Sèvre (ex-Nivose)

-Ravitailleur rapide L’Adour

-Pétrolier Ravitailleur d’Escadre La Saône et Le Liamone

Darse des sous-marins

Cette Darse accueille les sous-marins de la 3ème ESM, les sous-marins de 1500 et 1800 tonnes :

-1ère DSM : Le Glorieux Le Heros Le Conquerant Le Tonnant

-3ème DSM La Réunion Crozet Ile d’Oleron Belle Ile

-5ème DSM  Ile de Brehat, Saint Marcouf Ile d’Aix Ile d’If

Darse Vauban

Cette darse accueille  les sous-marins de la 5ème ESM, les sous-marins de 600 et de 800 tonnes

-13ème DSM : Aurore, Créole, Antigone et La Bayadère

-15ème DSM : Venus Iris Pallas

-19ème DSM : L’Astrée La Favorite La Gorgone et L’Africaine

-21ème DSM : Diamant et Perle

Darse Vieille

-Torpilleurs Mameluk Casque (protection du cuirassé Provence)

-Torpilleurs L’Inconstant et Lancier (protection du porte-avions Joffre)

-Torpilleurs Corsaire et Flibustier (protection du cuirassé Richelieu)

-Torpilleurs Rapière et Hallebarde (protection du cuirassé Clémenceau)

-Torpilleurs Mousquet et Bombardier (protection du cuirassé Alsace)

-Torpilleurs Voltigeur et Goumier (protection du cuirassé Flandre)

-Torpilleurs légers Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche de la 1ère DT

-Torpilleurs légers  Annamite Hova Somali Touareg de la 4ème DT

Darse Est et Ouest

-Navire auxiliaire (ex-canonnière) Somme

-Ravitailleurs d’hydravions (ex-canonnière) Diligente et Sans Peur

-Aviso-dragueur  Elan,  Commandant Dominé et  La Curieuse (1ère DEL)

-Chalutiers armés La Cancalaise et la Lorientaise

-Chasseurs de sous-marins CH-9 CH-10 CH-49 et CH-50

-Vedettes lance-torpilles VTB  41 43 45 47 et 49 formant la 1ère ELM

-Vedettes lance-torpilles  VTB-23 24 25 26 27 28 formant la 4ème ELM

-Vedettes lance-torpilles VTB-56 57 58 59 60 61 formant la 6ème ELM

-Dragueurs de mines Ouistreham et Saint Brieuc

-Cargos rapides Sidi-Bel-Abbès et Tlemcen

-Mouilleur de filets Gladiateur

-Remorqueurs Le Laborieux Cépet Haleur Efficient  Corse Faron et Mont Caume Tulipe Aconit Edelweis

-Bâtiment-cible L’Impassible

-Navires-hydrographes La Chimère Mouette Ibis

-Gabares  L’Endurante, La Persévérante,  La Prudente, La Persistante, L’Epuisante

17-Aviation navale (59)

H-Hydravions de servitude et d’entrainement

Bréguet 730

Bréguet 730, prototype du Bréguet 731 un hydravion de transport pouvant devenir un hydravion de combat

Bréguet 730, prototype du Bréguet 731 un hydravion de transport pouvant devenir un hydravion de combat

Le Bréguet 730 répond au même programme que le Potez-CAMS 141 et le Latécoère Laté 611 à savoir un hydravion de grande patrouille mais à la différence de ses deux compères, le Bréguet 730 qui effectue son premier vol le 4 avril 1938 ne sera pas construit, restant à l’état d’un unique prototype.

Néanmoins, la marine décida de passer commande de 6 appareils mais en version transport notamment pour les liaisons à grande distance tout en demandant à Bréguet de poursuivre le dévellopement d’une version de combat pour une hypothétique production qui ne se concrétisa pas avant guerre.

Les six appareils produits baptisés Bréguet 731 vont donc servir d’appareils de transport moins pour du matériel que pour des personnalités civiles et militaires.

La commande est passée officiellement en janvier 1941 et les appareils sortent de l’usine Bréguet d’Anglet entre juin et décembre 1941 à raison d’un appareil par mois.

Ces six appareils vont être basés pour deux d’entre-eux à Lann-Bihoué, Deux appareils vont être basés à Dakar et deux autres à Fort de France, dépendant pour les deux premiers du préfet de la 2ème région maritime, pour les deux suivants de Marine Dakar et pour les deux derniers du Commandement Antilles-Guyane de l’Aviation Navale. Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Bréguet 731

Type : hydravion de transport

Poids à vide 16134kg en charge 28660kg

Dimensions : longueur 24.38m envergure 40.37m hauteur 8.60m

Motorisation : quatre Gnome-Rhone 14N-44/45 de 1120ch chacun

Performances : vitesse maximale 330 km/h vitesse de croisière 230 km/h distance franchissable 6923km Autonomie : 30 heures plafond opérationnel 6000m

Armement (prévu) un canon de 20mm, 5 mitrailleuses, 2 torpilles ou 4 bombes

Equipage : 6 hommes + 20 passagers

CAMS 37

CAMS 37-2 sur le croiseur-école Jeanne d'Arc

CAMS 37-2 sur le croiseur-école Jeanne d’Arc

Le CAMS 37 est un hydravion à coque biplan utilisé à l’origine pour l’observation mais qui va ensuite être utilisé comme hydravion d’entrainement et de servitude, le sort de nombre d’appareils en fin de carrière quand il devient hasardeux de les utiliser au combat.

En septembre 1939, les unités suivantes disposent de cet appareil :

-L’Escadrille 1S2 dispose de trois CAMS 37-11, un hydravion quadriplace de liaison et d’entrainement mais dès le mois d’octobre, ils sont remplacés par des CAMS-55 qui sont eux armés.

-L’Escadrille 2S2 créée à Rochefort le 1er septembre 1939 dispose de deux puis douze CAMS-37E qui sont déployés à Saint Trojan sur l’île d’Oleron et sur Saint-Nazaire. Cette escadrille est dissoute en janvier 1940 et les appareils sont retirés du service et stockés.

-L’Escadrille 2S4 créée le 31 août 1939 dispose de quatre CAMS 37-11 mais dès le mois d’octobre, l’unité redevient une unité terrestre et les appareils sont retirés du service et stockés.

-L’Escadrille 8S5 à Fare-Ute dispose d’un CAMS 37-11 qui est retiré du service à l’été 1941 et feraillé.

-La Section d’Entrainement de Cherbourg dispose de six CAMS-37 qui sont remplacés en juillet 1942 par des CAO-30.

-Le croiseur Jeanne d’Arc dispose de deux CAMS-37 utilisés pour la formation des officiers de marine et ce jusqu’en juin 1942 quand ils sont remplacés par des Loire 130.

Caractéristiques Techniques du CAMS-37

Poids : à vide 2150kg total 3080kg

Dimensions : Envergure 14.50m Longueur 11.37m Hauteur 4.72m

Motorisation : un moteur Lorraine 12Ed de 450ch

Performances : vitesse maximale 180 km/h plafond 3900m autonomie 800km  

Armement : (CAMS-37/2) deux mitrailleuses Lewis de 7.7mm mobiles avant et deux mobiles arrière 300kg de bombes

CAMS-55

Un hydravion CAMS-55 de la 4S1, escadrille stationnée à Karouba

Un hydravion CAMS-55 de la 4S1, escadrille stationnée à Karouba

C’est en 1928 que le CAMS-55 effectue son premier vol. Comme ses prédécesseurs produits par la firme de Sartrouville, c’est un hydravion à coque biplan qui à la différence du CAMS-37 disposait d’une hélice propulsive et d’une hélice tractive.

Il va être massivement (pour l’époque) produit et utilisé par l’Aéronautique Navale pour des missions opérationnelles et de soutien. Cent-onze exemplaires vont être produits en plusieurs sous-versions : un prototype baptisé 55.001, deux appareils de pré-série baptisés 55J et 55H, 43 CAMS-55/1, 29 CAMS-55/2, 1 CAMS-55/3 (détruit lors du premier vol), 1 CAMS-55/6, 32 CAMS-55/10, 1 CAMS-55/11 et un 1 CAMS-55/14.

Les unités suivantes sont équipées de cet hydravion :

-L’Escadrille 1S1 basée à Cherbourg-Chantereyne dispose de six CAMS-55 qui cohabitent avec huit Loire 130 mais rapidement, les CAMS-55 sont utilisés pour l’entrainement et ce jusqu’au mois d’octobre quand ils sont retirés du service et remplacés par des Latécoère Laté 298 qui à terme doivent remplacer les Loire 130. Les CAMS-55 sont alors stockés.

-L’Escadrille 1S2 basée à Lanvéoc-Poulmic dispose notamment de trois CAMS-55 qui sont retirés du service au moment de la dissolution de l’escadrille en janvier 1940.

-L’Escadrille 2S1 basée à Lanvéoc-Poulmic dispose en septembre 1939 de trois CAMS-55 qui sont remplacés en janvier 1940 par des Loire 130.

-L’Escadrille 3S4 basée sur l’Etang de Berre dispose de plusieurs modèles d’hydravions dont trois CAMS-55. Ils sont retirés du service en janvier 1940 lors de la dissolution de l’escadrille.

-L’Escadrille 4S1 basée à Karouba dispose en septembre 1939 de neuf CAMS 55-2 et trois CAMS 55-10 qui sont remplacés en décembre 1940 par des Bréguet Br790.

-L’Escadrille 4S2 est une escadrille de mobilisation qui dispose notamment de trois CAMS-55 qui sont retirés du service lors de la dissolution de l’unité en janvier 1940.

-L’Escadrille 8S5 de Fare-Ute près de Papeete dispose de deux CAMS 55-1 qui sont retirés du service en mars 1942 quand arrivent quatre Latécoère Laté 298 nettement plus modernes.

-L’Escadrille 8S6 basée à Saïgon en Indochine dispose de deux CAMS-55 utilisés pour l’entrainement et ce jusqu’en 1941 quand deux Loire 130C supplémentaires les remplacent. Ils sont conservés sur place mais ne semble pas avoir été réutilisés après 1945.

le CAMS-55 est également utilisé par des unités d’entrainement et de servitude :

-La Section de Servitude de Calais créée en juillet 1943 sur la base de Calais-Marck dispose de deux CAMS-55 qui sont remplacés en septembre 1945 par deux CAO-30.

-La Section d’Entrainement de Brest dispose de quatre CAMS-55 qui sont retirés du service en 1945 après la fusion de la S.E Brest et de la S.E.S Béarn.

-L’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) dispose de quatre CAMS-55 de mars 1942 à janvier 1946.

-L”Ecole de pilotage et du personnel volant dispose jusqu’en décembre 1941 de quatre CAMS-55 qui sont remplacés par un nombre identique de CAO-30.

-La Section de Servitude d’Hourtin dispose de deux CAMS-55 désarmés pour la liaison et le transport même si la S.S d’Hourtin à pour principale mission l’entretien des installations de cette base-école. Les deux CAMS-55 sont retirés du service en septembre 1945 car trop usés et remplacés par deux Loire 130 désarmés.

-La Section d’Entrainement de Berre dispose de quatre hydravions à coque CAMS-55 jusqu’en septembre 1942 quand ils sont remplacés par quatre CAO-30.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères dispose de deux CAMS-55 qui sont remplacés en septembre 1945 par deux CAO-30 supplémentaires.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison qui sont remplacés par deux CAO-30 en mars 1945.

-La Section d’Entrainement de Saint Mandrier dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison jusqu’en novembre 1942 quand ils sont remplacés par deux CAO-30.

-La Section d’Entrainement de Karouba dispose de deux CAMS-55 remplacés en octobre 1942 par deux CAO-30.

Caractéristiques Techniques du CAMS-55

Type : hydravion bimoteur multiplace

Poids : à vide 4590kg en charge 6900kg

Dimensions : Envergure 20.40m Longueur 15.03m Hauteur 5.41m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône Jupiter de 373ch entrainant une hélice propulsive et une hélice tractive

Performances : vitesse maximale 195 km/h distance franchissable 1875km plafond opérationnel 3400m

Armement : quatre mitrailleuses Lewis de 7.7mm en affûts doubles avant et arrière deux bombes de 75kg

CAO-30

Hydravion d'entraînement S.N.C.A.O. CAO-30

Hydravion d’entraînement S.N.C.A.O. CAO-30

A la fin des années trente, la firme Loire-Nieuport développa le Loire-Nieuport LN-30 un hydravion biplace d’entrainement. Rebaptisé SNCAO CAO-30 quand la firme intégra une société nationale, il effectua son premier vol le 13 septembre 1938.

Il subit un certain nombre de modifications et vole à nouveau le 21 septembre, suivit par le second prototype le 19 mai 1939. L’appareil est loin d’être parfait et la mise au point est assez longue.

36 appareils vont être commandés pour équiper les unités suivantes :

-La Section d’Entrainement de Cherbourg (Cherbourg-Chantereyne) reçoit quatre CAO-30 en juillet 1942, appareils toujours en service en septembre 1948.

-La Section de servitude de Calais reçoit en septembre 1945 deux CAO-30 en remplacement de deux CAMS-55.

-La Section d’entrainement de Brest dispose à partir de décembre 1941 de quatre CAO-30 qui sont toujours en ligne lors de la fusion de la S.E Brest et de la S.E.S du Béarn donnant naissance à la S.E.S Brest.

-L’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) reçoit en mars 1942 quatre CAO-30 qui sont toujours en service en septembre 1948.
-L’Ecole de pilotage et du personnel volant reçoit courant 1941 quatre CAO-30 qui sont toujours en service quand éclate le second conflit mondial.

-La Section d’Entrainement de Berre reçoit quatre CAO-30 en septembre 1942, appareils toujours en service le 1er septembre 1948.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères reçoit en août 1942 quatre CAO-30, nombre passant à six quand deux appareils supplémentaires remplacent les CAMS-55 en septembre 1945.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto reçoit deux CAO-30 en mars 1945 pour remplacer deux CAMS-55.

-La Section d’Entrainement de Saint Mandrier remplace ses deux CAMS-55 par deux CAO-30 en novembre 1942.

-La Section d’Entrainement et de Soutien d’Arzew dispose dès sa création en juin 1944 de quatre CAO-30. Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-La Section d’Entrainement de Karouba dispose de deux CAO-30 à partir d’octobre 1942. Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du CAO-30

Type : hydravion biplace d’entrainement

Poids à vide 1375kg en charge 1790kg

Dimensions : Envergure 13m Longueur 9.20m Hauteur 3.21m

Motorisation : un moteur radial Salmson 9ABa de 280ch entrainant une hélice propulsive

Performances : vitesse maximale 192 km/h Endurance 4h plafond opérationnel 3999m

Armement : aucun

17-Aviation navale (48)

Morane-Saulnier MS-230

Morane Saulnier MS-317 dont

Morane Saulnier MS-317 dont

Morane-Saulnier MS-230

Morane-Saulnier MS-230

En 1928, l’Aéronautique Militaire Française lance un programme pour un nouvel avion d’entrainement qui aboutit à la construction du MS-230 qui effectua son premier vol en février 1929.

L’Aéronavale va recevoir d’anciens appareils de l’armée de l’air pour ses unités d’entrainement, disposant au total de trente-six exemplaires.

-Section d’Entrainement de Cherbourg (Cherbourg-Chantereyne) : six Morane-Saulnier MS-230 sont en service en septembre 1940 mais sont remplacés en juillet 1942 par six North American NA-57.

-Section d’entrainement de Brest : en septembre 1940, la S.E Brest dispose de six Morane-Saulnier MS-230 qui sont remplacés en décembre 1941 par huit North American NA-57.

-Section de Servitude et d’Entrainement du Béarn : basée à Lanvéoc-Poulmic, elle dispose de huit Morane-Saulnier MS-230 remplacés par six North American NA-57 navalisés en décembre 1942.

-L’École de pilotage et du personnel volant basée à Rochefort dispose de quatre Morane-Saulnier MS-230 remplacés par des NA-57 en novembre 1942.

-La Section d’Entrainement et de Servitude d’Hyères (S.E.S d’Hyères) dispose encore en janvier 1942 de quatre Morane-Saulnier MS-230 qui sont remplacés par six North American NA-57.

-La Section d’Entrainement de Sidi-Ahmed : Elle dispose de septembre 1940 à juin 1942 de huit Morane-Saulnier MS-230 remplacés alors par huit Morane-Saulnier MS-472.

Caractéristiques Techniques du Morane-Saulnier MS-230

Type : avion d’entrainement biplace

Poids : à vide 829kg totale 1150kg

Dimensions : Envergure 10.70m Longueur 6.98m Hauteur 2.80m

Motorisation : un moteur radial Salmson 9Ab de 230ch

Performances : vitesse maximale 205 km/h plafond 5000m taux de montée :  2000m en 6min58s

North-American NA-57

North American NA-57

North American NA-57

Quand la France se tourne vers la fin des années trente en direction des Etats-Unis pour améliorer l’équipement de son armée de l’air, elle ne cherche pas que des avions de combat, elle veut aussi des avions d’entrainement et sélectionne pour cela le North American BT-9 qui avait effectué son premier vol en avril 1936.

Outre l’armée de l’air, la marine va commander le NA-57, un monoplan biplace à train fixe dont certains exemplaires seront ultérieurement navalisés avec un renforcement des structures et l’installation d’une crosse d’appontage.

La marine va ainsi recevoir 46 North American NA-57 dont quatorze en version navalisée. Ils vont équiper les unités suivantes :

-Section d’Entrainement de Cherbourg (Cherbourg-Chantereyne) : En juillet 1942, les six Morane-Saulnier MS-230 sont remplacés par six North-American NA-57.

-Section d’entrainement de Brest : en novembre 1941, les six Morane-Saulnier MS-230 sont remplacés par huit North-American NA-57.

-Section de Servitude et d’Entrainement du Béarn : Elle dispose à partir de décembre 1942 de six North American NA-57N navalisés.

En août 1945, la Section d’Entrainement de Brest et la Section de Servitude et d’Entrainement du Béarn fusionnent pour former la Section d’Entrainement et de Servitude de Brest avec Lanvéoc-Poulmic comme base, la nouvelle unité disposant de douze North-American NA-57 dont six en version terrestre et six en version navalisée.

-Section de soutien du Painlevé (7ème flottille d’aviation navale) : La flottille du Painlevé dispose d’une S.S équipée notamment de quatre North American NA-57N toujours en service en septembre 1948.

-Ecole de pilotage et du personnel volant : Elle dispose  en décembre 1942 sur sa base de Rochefort dispose notamment de douze North American NA-57, de deux Bloch MB-131 et de quatre CAO-30.

-Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères : En décembre 1943, cette SES dispose notamment de six North American NA-57.

-Section de Servitude de la 6ème flottille d’aviation navale : Le groupe aérien du Joffre dispose d’une S.S équipée de quatre North American NA-57N navalisés qui sont toujours en service le 31 août 1948.

Caractéristiques Techniques du North-American BT-9

Type : biplace d’entrainement monomoteur

Poids : en charge 2030kg

Dimensions : Envergure 12.8m Longueur 8.5m Hauteur 4.1m

Motorisation : un moteur radial Wright R-975-33 de 410ch

Performances : vitesse maximale 273 km/h vitesse de croisière 235 km/h Distance franchissable 1411 km Plafond opérationnel : 6020m

Armement : deux mitrailleuses Darne de 7.5mm avec 350 cartouches chacune pour l’entrainement au tir.

Morane-Saulnier MS-472 et 474

Morane-Saulnier MS-472

Morane-Saulnier MS-472

Le choix d’appareils d’entrainement américain n’excluait pas la mise au point d’appareils d’entrainement par les constructeurs français et notamment Morane-Saulnier qui proposa début 1941 le MS-470.

Le prototype de cet appareil effectua son premier vol le 12 mars 1941 mais connaissant un certain nombre de difficultés, son dévellopement n’est pas poursuivi, son constructeur tout comme l’armée de l’air préférant poursuivre le dévellopement du MS-472 nettement plus prometteur.

Le premier prototype du MS-472 effectua son premier vol le 7 septembre 1941 et dès le mois de décembre, l’armée de l’air passa commande pour compléter ses avions d’entrainement venus d’outre Atlantique.

La marine après avoir hésité décida de commander le MS-472. Ayant anticipé sur le besoin d’un appareil embarqué, Morane-Saulnier proposa immédiatement le MS-474 qui disposait de toutes les facilités pour apponter sur porte-avions.

Morane Saulnier MS-474

Morane Saulnier MS-474

La marine passe ainsi commande en février 1942 de seize MS-472 et seize MS-474, appareils qui furent livrés entre mars et juin 1942 même si faute d’unités disponibles, un grand nombre d’appareils furent stockés tout comme les appareils de la deuxième commande _16 MS-472 et 12 MS-474_ .

-La Section d’Entrainement de Sidi-Ahmed reçoit en juin 1942 huit Morane-Saulnier MS-472 pour remplacer ses MS-230. C’est la première unité à utilisé ce biplace qui donne entière satisfaction.

-En juillet 1943 est créée sur la base de Calais-Marck une section de servitude équipée de deux hydravions CAMS-55, de deux Dewoitine D-720M mais surtout de deux Morane-Saulnier MS-472 utilisés pour l’entrainement et les liaisons. Deux autres appareils sont mis en service en septembre 1944

-En juin 1944 est créée la Section d’Entrainement et de Soutien d’Arzew qui reçoit en plus des CAO-30 et des D-720M, quatre Morane-Saulnier MS-472 destinés à l’entrainement et aux liaisons.

-La 9ème flottille d’aviation navale _le groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine_ dispose d’une S.E.S dotée de quatre Morane-Saulnier MS-474 et de deux Dewoitine D-720M, ces six appareils pouvant tous opérer depuis le porte-avions.

-La 10ème flottille d’aviation navale embarquée sur le porte-avions Commandant Teste dispose de pas moins de huit Morane-Saulnier MS-474.

-La 11ème flottille d’aviation navale et plus précisément sa SES dispose de quatre Morane-Saulnier MS-474.

Caractéristiques Techniques du Morane-Saulnier MS-472 (MS-474)

Type : biplace d’entrainement

Poids : à vide 1690kg en charge 2378kg (2400kg)

Dimensions : Envergure 10.65m Longueur 8.60m Hauteur 8.60m

Motorisation : un moteur Gnôme Rhône 14M-05 de 570ch

Performances : vitesse maximale 468 km/h (460 km/h) Autonomie 1530km Montée à 5000m en 10 minutes et 32s

Armement : deux mitrailleuses Mac 34 de 7.5mm dans les ailes alimentées à 350 cartouches chacune.

17-Aviation navale (43)

C-Avions d’observation et de surveillance

Levasseur PL.10

Levasseur PL.10 en vol

Levasseur PL.10 en vol

Le PL.10  est un biplan triplace de reconnaissance et de bombardement, construit en bois et en métal avec un fuselage marin. Les 30 exemplaires  construits sont mis en œuvre à bord du Béarn par l’escadrille de reconnaissance de 1930 à 1933.

En septembre 1939, le Levasseur PL.10 équipe des unités de mobilisation, faute d’appareils disponibles. Il équipe deux escadrilles de mobilisation, les escadrilles 2S3 et 2S4.

-L’Escadrille 2S3 est créée à Lanvéoc-Poulmic le 1er septembre 1939 avec quatre PL.10 et six PL.14. Cette unité est mise en sommeil à la fin janvier 1940 faute d’appareils modernes disponibles.

-L’Escadrille 2S4 créée à Lanvéoc-Poulmic le 1er septembre 1939 avec des hydravions puis des avions au mois d’octobre avec quatre PL.10 et neuf PL.101 qui sont utilisés jusqu’à la dissolution de l’unité en janvier 1940.

Caractéristiques Techniques du Levasseur PL.10

Type : triplace de reconnaissance et de bombardement

Poids à vide 1815kg à pleine charge 2880kg

Dimensions : Envergure 14.20m Longueur 9.75m Hauteur 3.75m

Moteur : un Hispano-Suiza 12Lb de 600ch

Performances : Vitesse maximale 198 km/h Plafond 5500m Autonomie : 400km

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm à l’avant et deux mobiles arrières.

Levasseur PL.101

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Levasseur PL.101 appontant sur le Béarn

Dérivé du PL.10, il effectue son premier vol en mars 1933. Il est produit à 30 exemplaires qui équipe encore deux escadrilles en septembre 1939.

-L’Escadrille AB-2 embarquée sur le porte-avions Béarn au sein de la 1ère flottille d’aviation (F1A) avec dix Levasseur PL.101, sa  base terrestre étant Lanvéoc-Poulmic prêt de Brest.

A l’origine, elle devait recevoir des bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-401 mais le débarquement de la flottille du Béarn entraine sa transformation en unité mixte opérationnelle/instruction.

Elle conserve ses vieux Levasseur pour d’éventuelles missions de guerre (même si les PL.101 sont plus des antiquités volantes qu’autre chose) et va recevoir des CAO-600 pour assurer la formation pratique des pilotes et des observateurs destinés notamment au groupe aérien du Joffre.

Le 15 septembre 1940, elle intègre la 3ème flottille d’aviation navale (3ème FAN) avant d’être rebaptisé 5B. En décembre 1941, il ne reste plus que sept Levasseur PL.101 mais on compte six CAO-600.

Les derniers PL.101 sont interdits de vol en mars 1942 à une époque où l’escadrille est entièrement transformée sur CAO-600 soit neufs appareils. Elle est alors rebaptisée 12R et intègre la 6ème flottille d’aviation (6ème FAN), ralliant sa nouvelle base de Hyères-Le Palyvestre. Les PL.101 sont alors feraillés.

-L’Escadrille 2S4 créée le 31 août 1939 est issue comme la 2S3 de la S.E de Lanvéoc-Poulmic avec  un équipement hétéroclite : des Gourdou-Lesseure GL.812, des CAMS 37.11 et un Loire 130.

Installée sur la BAN de Lorient, elle redevient une escadrille terrestre avec quatre PL.10 et neuf PL.101 et est redéployée sur la BAN de La Baule-Escoublac où elle reste déployée jusqu’en janvier 1940 quand l’escadrille est dissoute et les avions feraillés.

Caractéristiques techniques du Levasseur PL.101

Type : triplace biplan de bombardement et de reconnaissance

Poids à vide 2020kg à pleine charge 3150kg

Dimensions : Envergure 14.20m Longueur 9.75m Hauteur : 3.75m

Moteur : un Hispano-Suiza 12Lb de 600ch

Performances : Vitesse maximale 220km/h au niveau de la mer Plafond 4200m Autonomie 550km

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm avant et deux mobiles arrières et deux lance-bombes.

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Bloch MB-131

Cet appareil est issu d’une demande de l’armée lancée en août 1933 pour un appareil répondant au concept BCR (Bombardement Combat Reconnaissance). Cet appareil devait emporter une tonne de bombes sur 1300km à 350 km/h et 4000m.

Plusieurs projets furent présentés mais seul le Bloch MB-131 vit effectivement le jour. Décollant pour la première en juin 1934, le Bloch MB-130 reprend le mode de construction du MB-210.

Les premiers appareils furent commandés en octobre 1935 à une époque où le concept BCR était sérieusement remis en question.

Bloch proposa un dérivé plus spécialisé baptisé MB-131RB4 (Renseignement Reconnaissance Bombardement quatre hommes d’équipage) et la commande de 40 exemplaires d’octobre 1935 _un temps suspendue_ est rétablie en avril 1936 à la différence que le MB-130 à été remplacé par le MB-131 dont le premier prototype volant pour la première fois le 12 août 1936.

Un second prototype présenté en novembre 1936 apportait plusieurs modifications dont la plus importante était l’embarquement d’un cinquième membre d’équipage.

Au total l’armée de l’air reçut quatorze MB-131R4 spécialisés dans la reconnaissance, cinq avions d’entrainement (MB-131ins) et cent MB-131R4 soit un total de cent-dix neufs appareils.

Cet appareil comme souvent dans l’histoire de l’aviation à cette époque était périmé à son entrée en service au sein de l’armée de l’air qui décida très rapidement de le remplacer par des appareils plus modernes et plus efficaces.

La marine n’avait pas l’intention de s’équiper de cet appareil opérationnellement parlant mais suite à un accord avec l’armée de l’air, l’Aviation Navale récupéra ses appareils à la fois pour l’entrainement mais également pour mettre sur pied de nouvelles unités de multimoteurs et ainsi permettre à des équipages souvent jeunes de se faire les dents.

-L’escadrille 13R est ainsi créée en septembre 1941 sur la base aéronavale de Than-Son-Nut près de Saïgon navec pour monture douze Bloch MB-131. Ces appareils sont utilisés jusqu’en juillet 1943 quand arrivent douze CAO-700M pour remplacer les sept appareils encore en état de vol. Ces appareils sont stockés, prêt à reprendre du service si nécessaire.

-L’escadrille 18E est créée le 10 octobre 1941 à Djibouti avec huit Bloch MB-131 remis en condition avant transfert. Ils vont être utilisés par l’unité jusqu’en septembre 1943 quand arrivent les quatre CAO-700M et les huit Lioré et Olivier Léo 456 chargés de les remplacer. Les cinq Bloch MB-131 restent sur place pour servir d’appareil de soutien (transport, remorquage de cibles…….).

Outre ces unités opérationnelles, des unités de soutien et d’entrainement vont recevoir quelques Bloch MB-131 :

-Ecole de pilotage du personnel volant (Rochefort) : deux Bloch MB-131 lui sont confiés en février 1940, appareils utilisés jusqu’en septembre 1946 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Brest : deux Bloch MB-131 utilisés de septembre 1940 à mai 1945 quand ils sont retirés du service et remplacés au sein de la S.E.S de Brest par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Cherbourg : deux Bloch MB-131 utilisés de juillet 1942 à juin 1944 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M

-S.E.S d’Hyères : deux Bloch MB-131 utilisés de septembre 1940 à janvier 1946 quand ils sont remplacés par deux Dewoitine D-720M.

-S.E de Sidi-Ahmed : équipée à partir de septembre 1940 de deux Bloch MB-131, elle les remplace en septembre 1946 par deux Martin 167F démilitarisés.

Au total, la marine à utilisé un total de trente appareils qui mis à part les cinq de Djibouti et les sept de l’Indochine ont tous été retirés du service et feraillés.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-131

Type : bimoteur de reconnaissance maritime, d’entrainement et de soutien

Poids : à vide 4685kg en charge 7900kg

Dimensions : Envergure 20.30m Longueur 17.80m Hauteur 4.10m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône 14N-10/11 14 cylidnres en étoile refroidis par air dévellopant 950ch et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 302 km/h au niveau de la mer (349 km/h à 3700m) vitesse de croisière 270 km/h Autonomie 1000 à 1300km plafond pratique 7140m

Armement : une mitrailleuse MAC 34 dans le nez avec 500 coups, une autre en tourelle dorsale avec 1500 coups et une troisième en gondole ventrale avec 1500 coups. 800Kg de bombes

Equipage : cinq hommes (pilote, copilote, observateur-mitrailleur et deux mitrailleurs)  

17-Aviation navale (36)

Evolution des différentes unités entre septembre 1940 et septembre 1948

-Section d’Entrainement de Cherbourg (Cherbourg-Chantereyne) :

Six Morane-Saulnier MS-230 et six CAMS-37 même si le remplacement de ces appareils est prévu à moyen terme.

Ce remplacement à lieu en juillet 1942 quand les six Morane-Saulnier MS-230 sont remplacés par six North American NA-57 alors que les six CAMS-37 sont remplacés par quatre CAO-30. Deux Bloch MB-131 sont également utilisés pour l’entrainement sur appareils multimoteurs.

En juin 1944, les deux Bloch MB-131 à bout de souffle sont remplacés par deux Dewoitine D-720M neufs qui sont utilisés pour l’entrainement sur multimoteurs mais également pour le remorqueur de cible et les liaisons.

Le 31 août 1948, la S.E de Cherbourg dispose de six NA-57, de quatre CAO-30 et de quatre Dewoitine D-720M.

Section de servitude de Calais

Cette S.S est créée en juillet 1943 sur la base de Calais-Marck. Elle dispose de deux CAMS-55, de deux Dewoitine D-720M et de deux Morane-Saulnier MS-472.

Au 31 août 1948, la S.S Calais dispose de deux CAO-30, de quatre Dewoitine D-720M et de quatre Morane-Saulnier MS-472.

Section d’entrainement de Brest

Sur la base Lanvéoc-Poulmic, la S.E de Brest dispose en septembre 1940 de six Morane-Saulnier MS-230 et de quatre CAMS-55 mais en décembre 1941, les MS-230 ont été remplacés par huit North American NA-57 plus modernes et les quatre CAMS-55 par quatre CAO-30 conçus dès l’origine pour l’entrainement.

-Section de Servitude et d’Entrainement du Béarn :

Basée à Lanvéoc-Poulmic, elle dispose de deux Bloch MB-220 ayant appartenu à la compagnie Air France pour du transport de matériel et de personnel. L’entrainement à terre et embarqué est assuré par deux Bloch MB-131, huit Morane-Saulnier MS-230 et quatre North American NA-57.

En décembre 1942, les huit MS-230 sont retirés du service et remplacés par six North American NA-57 qui eux sont navalisés pour pouvoir apponter sur porte-avions.

En août 1945, la Section d’Entrainement de Brest et la Section de Servitude et d’Entrainement du Béarn fusionnent pour former la Section d’Entrainement et de Servitude de Brest avec Lanvéoc-Poulmic comme base.

Elle est équipée de douze North-American NA-57, de quatre CAMS-55, de deux SNCASO SO-30 et de quatre Dewoitine D-720M soit un total de 22 avions,.

Le 31 août 1948, la SES-Brest dispose de douze North-American NA-57, de quatre CAO-30, de deux SNCASO SO-30 et de quatre Dewoitine D-720M.

-Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA)

Cette unité dispose à sa mise sur pied de trois prototypes en l’occurence un Potez-CAMS 141, un Latécoère Laté 611 et un Bréguet 730. Leur utilisation intensive fait que leur retrait du service est proche. Ils doivent être remplacés par des hydravions déclassés pour former pilotes, navigateurs et mitrailleurs pour l’aéronavale.

Ces appareils sont remplacés en mars 1942 par quatre CAMS-55, quatre CAO-30, deux Potez-CAMS 141 de série et les deux prototypes Bloch MB-480.

En janvier 1946, les quatre CAMS-55 sont remplacés par quatre Loire 130 reconditionés par l’atelier de le l’hydrobase des Mureaux, les autres appareils sont toujours en service.

Au 31 août 1948, l’EEA dispose de quatre Loire 130, de quatre CAO-30, deux Potez-CAMS 141 et deux Bloch MB-480.

-Section de soutien du Painlevé (7ème flottille d’aviation navale)

La flottille du Painlevé dispose d’une S.S équipée de quatre North American NA-57 navalisés et deux SNCASO SO-30 de transport (non embarquables sur porte-avions, utilisés pour les transports et les liaisons entre bases terrestres).

La SS du Painlevé dispose toujours de ces mêmes appareils le 31 août 1948 avec le renfort de deux Dewoitine D-720M.

-Section d’Entrainement et de Soutien de la 11ème FAN

C’est la SES du groupe aérien du porte-avions léger Henriette d’Angleterre avec pour équipement quatre Morane-Saulnier MS-474 et deux Dewoitine D-720M.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948.

-Ecole de pilotage et du personnel volant :

Elle dispose en décembre 1941 de huit North Amercain NA-57, de quatre Morane Saulnier MS-230, de deux Bloch MB-131 et de quatre CAO-30 qui ont remplacé les CAMS-55.

Un an plus tard, en décembre 1942, la base de Rochefort dispose de douze North American NA-57, de deux Bloch MB-131 et de quatre CAO-30.

Au 31 août 1948, l’Ecole de pilotage et du personnel volant dispose de douze North American NA-57, de deux Dewoitine D-720M et de quatre CAO-30.

Section de Servitude d’Hourtin

Elle dispose de deux CAMS-55 désarmés pour la liaison et le transport même si la S.S d’Hourtin à pour principale mission l’entretien des installations de cette base-école.

Les deux CAMS-55 sont retirés du service en septembre 1945 car trop usés et remplacés par deux Loire 130.

-Section d’Entrainement de Berre :

Elle dispose de quatre hydravions à coque CAMS-55 jusqu’en septembre 1942 quand ils sont remplacés par quatre CAO-30.

Ces quatre appareils sont toujours en service le 1er septembre 1948.

-Cours d’application à la mer :

Cette unité ne dispose pas d’appareils, il s’agit d’un centre d’entrainement et de formation théorique.

-Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères :

En janvier 1942, elle dispose de deux CAMS-55 et deux CAMS-37 plus deux Bloch MB-131 et quatre Morane Saulnier MS-230. Onze mois plus tard, elle dispose de quatre CAO-30, de deux CAMS-55, de six North American NA-57 et de deux Bloch MB-131.

Les CAMS-55 sont retirés du service en septembre 1945 et remplacés par deux CAO-30 portant leur nombre à six. Les NA-57 sont toujours en service mais les deux Bloch MB-131 sont remplacés en janvier 1946 par deux Dewoitine D-720M.

-Section de Servitude de la 6ème flottille d’aviation navale

Le groupe aérien du Joffre dispose d’une S.S équipée de quatre North American NA-57 navalisés et deux SNCASO SO-30 de transport (non embarquables sur porte-avions, utilisés pour les transports et les liaisons entre bases terrestres). Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948.

-Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto :

Elle dispose de deux CAMS-55 pour l’entrainement et les liaisons, appareils remplacés par deux CAO-30 en mars 1945.

-Section de Servitude de Marignane :

Elle ne dispose pas d’appareils, elle est chargée d’accueillir les avions de la marine de passage dans la région de Marseille, notamment ceux neufs venant d’Orly pour rallier l’Afrique du Nord.

-Section d’Entrainement de Saint Mandrier :

Elle dispose deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison jusqu’en novembre 1942 quand ils sont remplacés par deux CAO-30. Ces deux appareils sont toujours en service en septembre 1948.

-Escadrille Ecole de la Méditerranée (EEM)

Cette Escadrille est créée en septembre 1946 pour soulager l’EE-Atlantique à Hourtin. Elle est composée de quatre Loire 130, de quatre Bréguet Bizerte et des deux prototypes du Dewoitine HD-730 soit un total de dix appareils qui sont toujours en service en septembre 1948, tous stationnés à Cuers-Pierrefeu.

-Section d’Entrainement et de Soutien d’Arzew

Création en juin 1944 avec quatre CAO-30 d’entrainement et de liaison, quatre Morane-Saulnier MS-472 d’entrainement et quatre Dewoitine D-720M d’entrainement, de transport et de liaison.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement et de Soutien de la 10ème FAN

Cette SES est chargée du soutien des appareils et des hommes du groupe aérien du Commandant Teste et dispose de huit Morane-Saulnier MS-474 d’entrainement à l’appontage et au catapultage, deux Dewoitine D-720M de liaison et deux SO-30 de transport et de liaison entre deux bases à terre.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement de Karouba :

Elle dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison remplacés en octobre 1942 par deux CAO-30.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement de Sidi-Ahmed :

Elle dispose de deux Bloch MB-131 et de huit Morane Saulnier MS-230 jusqu’en juin 1942 quand les MS-230 sont remplacés par huit Morane-Saulnier MS-472. Les deux Bloch MB-131 sont remplacés par deux Martin 167F démilitarisés en septembre 1946.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement et de Soutien de la 9ème FAN

C’est la SES du groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine (9ème FAN) avec quatre Morane-Saulnier MS-474 et deux Dewoitine D-720M.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.