Pologne et Pays Neutres (73) Suède (8)

Aux temps modernes : des guerres napoléoniennes à nos jours

Soldat suédois en uniforme modèle 1806

Du 31 octobre 1805 au 6 janvier 1810 à lieu la guerre franco-suédoise. La Suède est soutenue par la Grande-Bretagne et la Prusse va affronter la France, l’Espagne et la Hollande.

Le 9 août 1805 la Suède à rejoint la troisième coalition suite à l’exécution du duc d’Enghien le 21 mars 1804 («pire qu’un crime une faute»). Elle autorise la Grande-Bretagne à utiliser la Poméranie suédoise comme base en échange de subsides. Le 31 octobre 1805 Stockholm déclare la guerre à la France.

En novembre 1805 une offensive combinée suédo-anglo-russe (12000 hommes) est lancée pour récupérer le Hanovre occupé par la France. Après la défaite austro-russe à Austerlitz, les suédois sont laissés seuls et doivent évacuer le pays en avril 1806 et se replient sur la Poméranie suédoise. Un accord franco-prussien est signé peu après.

A l’été 1806 une quatrième coalition est mise sur pied. La Suède peut occuper le Lauenburg mais devant l’offensive française, les soldats suédois doivent se replier sur la ville hanséatique de Lübeck pour évacuer mais les soldats français avancent trop vite. Suite à la bataille de Lübeck, 1000 suédois sur 1800 sont capturés. Ils sont très bien traités par le maréchal Bernadotte qui pose ici (mais il ne sait pas encore) les premiers jalons qui allait le conduire au trône de Suède.

La Poméranie suédoise est envahie début 1807, les français mettant le siège devant la ville de Stralsund. Après un premier cessez le feu le 18 avril 1807, la Suède reprend la lutte le 8 juillet 1807 après avoir refusé de rejoindre le système continental. Stralsund tombe aux mains des français le 20 août 1807. Les troupes suédoises comme c’est souvent la coutume à l’époque rentrent au pays avec armes munitions et bagages.

Après sa défaite dans la guerre russo-suédoise, la Suède signe le 6 janvier 1810 le traité de Paris. En échange du retour sous souveraineté suédoise de la Poméranie, Stockholm doit rejoindre le système continental.

Le 17 novembre 1810 la Suède doit déclarer la guerre à la Grande-Bretagne les marchandises sont saisies. Une guerre pour la forme (17 novembre 1810 au 18 juillet 1812) sans combats une Bloodless War (guerre sans sang). Les seuls tués sont les victimes des émeutes de Klagerup quand la troupe tire sur des opposants à la conscription le 15 juin 1811.

En 1812 la France occupe la Poméranie suédoise et l’île de Rügen, la Suède fait la paix avec la Grande-Bretagne dans le cadre du Traité d’Orebro (18 juillet 1812). Le même jour la Grande-Bretagne et la Russie signe une paix.

Du 14 mars 1808 au 10 décembre 1809, le royaume de Danemark-Norvège affronte la Suède. Le casus belli c’est l’alliance du royaume de Danemark-Norvège avec la France et l’alliance de la Suède avec la Grande-Bretagne. C’est une guerre que personne ne veut ce qui explique qu’elle se termine par une trêve. La paix est conclue par un retour au status quo ante bellum le 10 décembre 1809.

L’armée suédoise de l’époque c’est 23000 hommes dont 7000 hommes dans le sud de la Suède avec 14000 à la frontière norvégienne et 2000 dans le Norrland. Elle est bien équipée et bien entrainée.

On trouve plusieurs régiments comme le régiment de Hälsinge (1630-1709, 1709-1713 et depuis 1713). En 1816 ce régiment à huit compagnies reçoit le numéro 14 ou encore le régiment de Skaraborg (1624-1709 et 1709-1939). Devenu en 1816 le 9ème régiment d’infanterie, il est transformé en 1939 en régiment blindé qui va intégrer une brigade mobile (mobil brigad).

Le régiment de Kalmar (1626-1709 et 1709-1927) est un régiment d’infanterie à huit compagnies qui devient le 20ème RI en 1816 puis le 21ème RI en 1892. En 1927 il fusionne avec le régiment de Jönköping pour former le régiment de Jönköping-Kalmar.

Le Live Grenadier Regiment en suédois Livgrenadjärregementet est créé en 1928. En 1791, les régiments d’infanterie et de cavalerie d’Östergötland fusionnent pour donner naissance à un régiment de Life Grenadier. En 1816 le régiment est divisé en deux, les 1stet 2nd Life Grenadier Regiment. En 1928 les deux régiments sont fusionnés pour redonner naissance à un régiment unique qui reçoit également une autre désignation, le 4ème RI. Le Bohuslan Regiment est créé en 1720 et est devenu en 1816 le 17ème RI.

En face on trouve une armée dano-norvégienne de 36000 hommes mais seulement 5000 peuvent être employés contre la Suède. A cela s’ajoute une armée française composée de 12500 français, de 14000 espagnols, 6000 néerlandais et 12500 danois.

Ce conflit se termine par le Traité de Jönköping (10 décembre 1809) qui prévoit aucune cession de territoires, les navires britanniques sont maintenus à distance des côtés suédois, les rénégats et crriminels doivent être extradés.

En 1814 le Traité de Kiel cédera la Norvège à la Suède non sans que les norvégiens ne tentent par les armes d’échapper à l’union prévue avec la Suède.

L’armée suédoise au 20ème siècle.

Uniforme modèle 1910

L’armée suédoise à longtemps reposé sur le mercenariat et un volontariat plus moins corseté par des pressions sociales et fiscales. En 1901 la Suède va mettre sur pied un service militaire universel qui va perdurer bien au delà du second conflit mondial.

Les conscrits suivent un service militaire d’un an puis suivent jusqu’à un âge avancé (50 puis 45 ans) des périodes de rafraichissement toutes les 4 à 6. Ceux décidant de devenir réservistes subissent eux des rappels annuels plus ou moins longs en fonction du grade acquis.

Durant les deux conflits mondiaux, le service est temporairement porté à deux ans pour augmenter le nombre de soldats disponibles mais le projet de pérenniser cette extension n’à jamais pu aboutir en raison de nombreu oppositions politiques.

Si la Suède est restée neutre durant le premier conflit mondial elle s’est tout de même engagé dans les îles Aland en 1918.

Ces îles de la mer Baltique sont russes depuis 1809 intégrant le Grand Duché de Finlande. En 1856 suite à la guerre de Crimée, le Traité de Paris les démilitarise. En 1914 la Russie y installe une base de sous-marins utilisée également par les britanniques. Des fortifications sont construites mais leur puissance inquiètent Stockholm qui craignent qu’elles ne servent pour envahir la Suède.

En décembre 1917 la Finlande est indépendante. La population des îles Aland veut rejoindre la Suède ou du moins une intervention pour rétablir l’ordre en raison de la dissolution des troupes russes suite aux révolutions de février et d’octobre.

Ces îles étaient alors occupées par les Rouges, la Suède intervenant en février 1918 suivis par les allemands en mars. Le conflit est aussi relié à la guerre civile finlandaise entre Blancs et Rouges.

Le 10 février 1918 la guerre civile finlandaise arrive à Aland avec l’arrivée des Blancs finlandais. Peu de résistance russe. Le 13 février, le gouvernement suédois décide d’envoyer des troupes dans les îles Aland. Les blancs finlandais pensent que les suédois de leur côté mais ce n’est pas le cas. On assistance à une alternance de combats et de négociations. Les suédois contrôlent toutes les îles le 2 mars 1918.

Les allemands capturent les Rouges en raison de la crainte de voir la Suède rejoindre les alliés. Le 6 mars 1918, un accord germano-suédois est signé pour le partage des îles. Le 14 mars la majorité des troupes suédoises sont évacuées, les derniers soldats de Stockholm quittant la zone le 26 mai 1918 quand la guerre civile finlandaise s’achève.

Les allemands quittent les îles en septembre 1918. Trois ans plus tard en 1921, les îles sont cédées à la Finlande où elles forment une région autonome de la Finlande et sont démilitarisées.

Sur le plan des effectifs on trouve 2150 russes (dont 150 militants bolchéviques) contre 700 à 800 suédois, 900 allemands et 460 finlandais blancs.

L’Acte de Défense de 1925 voté le 26 mai 1925 entre en application le 1er janvier 1928. Cet acte entame une politique de désarmement qui ne changera qu’avec l’Acte de Défense de 1936.

Le nombre de divisions est baissé à quatre, dix-sept unités militaires sont dissoutes, le service militaire réduit à 140 jours, de nombreux conscrits sont transférés à l’Armée de Réserve.

L’Armen passe donc de six à quatre divisions, la cavalerie est réduite de cinquante à douze compagnies, l’infanterie de 364 à 122, les troisièmes bataillons des régiments d’infanterie sont dissous, les compagnies de service sont réduites de dix-huit à douze compagnies, le génie de trente-deux à vingt-deux, les compagnies de soutien sont réduites à trois, deux compagnies blindées étant mises sur pied.

A la différence de nombre d’armées l’armée suédoise à longtemps été uniquement organisée en temps de paix de régiments, des gros régiments avec plusieurs bataillons qu’ils soient d’active ou de réserve. Ces régiments étaient des régiments d’infanterie, de cavalerie, d’artillerie et du génie.

Uniformes suédois modèle 1944

Armée de masse, la Suède choisit au début des années quarante de réorganiser son armée de terre pour l’adapter à l’époque. Les leçons de la guerre de Pologne sont tirées notamment la nécessité d’améliorer la mobilité des unités.

Le gouvernement suédois choisit une armée à deux vitesses, une armée territoriale au travers des zones militaires pour défendre le pays de manière ferme et décidée et une armée mobile capable d’intervenir sur tout le territoire rapidement. Elle comprend quatre corps d’armée et quatre brigades mobiles mélant des unités de cavalerie et des unités motomécaniques (NdA comment dit-on «pétrole-picton» en suédois). Les unités d’artillerie et du génie sont modernisées et voient leurs capacités accrues.

Jusqu’en 1937 le roi était le chef de l’armée, un rôle plein et entier et non symbolique comme dans d’autres pays. Cette année la poste de chef de l’armée (Chefen för armén) est créé, le roi restant le chef mais un chef sans pouvoir, un chef symbolique.

Le 30 novembre 1939 l’URSS envahit la Finlande. C’est le début de la Guerre d’Hiver. Face au Goliath soviétique, le David finlandais fait mieux que résister. Les finlandais ne sont pas seuls car des suédois sont à leurs côtés. L’armée suédoise ? Non un corps de volontaires de près de 10000 hommes qui allait intégrer également des danois et des norvégiens.

15000 suédois se présentent, 10000 sont sélectionnés mais seulement 8000 sont envoyés en Finlande pour combattre l’Armée Rouge. A cela se sont ajoutés des hommes qui ont rejoint individuellement le front.

A cela s’ajoute une aide humanitaire (nourriture, médicaments, vêtements) et des armes avec 135042 fusils,347 mitrailleuses, 450 fusils mitrailleurs,50 millions de cartouches, 144 canons, 100 canons antiaériens, 92 canons antichars,301846 obus de tous calibres, 300 mines marines et 500 charges de profondeur. On trouve également 17 chasseurs, 5 bombardiers légers, un DC-2 transformé en bombardier léger, trois avions de reconnaissance.

Les volontaires suédois s’illustrent lors de la Bataille de Salla (1939) et lors de la Bataille d’Honkaniemi (25 au 27 février 1940). Si la première est une victoire finlandaise, la seconde est une victoire soviétique.

Le Svenska Frivilligkaren à perdu trente-trois tués, dix disparus, cinquante blessés et cent-trente victimes d’angelures. A la fin du conflit ce corps comprennait 8260 suédois, 725 norvégiens et 600 danois.

Durant la Pax Armada des manœuvres en terrain libre sont organisées, des manœuvres massives à munitions réelles (ce qui génère un certain nombre d’accidents) qui permettent non seulement de régler différentes lacunes et surtout d’envoyer un message aux voisins de la Suède : si vous voulez conquérir notre pays cela vous coûtera très cher.

Quand la guerre devient évidente, la Suède prépare discrètement la mobilisation générale décrétée le 9 septembre 1948.

Outre la mobilisation générale des hommes en âge de combattre pour compléter et soutenir les unités d’active, une Home Guard est mise sur pied avec des hommes trop jeunes ou trop vieux pour combattre mais qui pouvaient soulager les unités de combat de missions secondaires.

Ce sont les prémices de la défense totale qui verra la Suède des années cinquante à quatre-vingt se transformer en un Etat-forteresse avec près d’un million de soldats potentiellement mobilisable, un pays transformé en forteresse géante, un pays bien décidé à faire payer le prix du sang à tout envahisseur.

Aujourd’hui la Home Guard tout en pouvant servir d’armée territoriale en complément d’une armée d’active aux effectifs plus réduits sert surtout pour l’intervention en cas de catastrophe naturelle ou en renfort de la police si celle-ci se retrouvait déborder.

Durant le conflit la Suède fait preuve d’une neutralité comme nous l’avons vu flexible avec un certain penchant pour l’Allemagne pour des raisons d’interdépendance économique.

Des trains sanitaires qui ont évacué des blessés allemands sous le contrôle de Croix Rouge ont en réalité transporté des armes, des munitions et même des renforts qui pour des raisons de discrétion portaient l’uniforme suédois ce qui est strictement prohibé par les conventions internationales.

Des incidents de frontière ont lieu entre la Suède et la Norvège après son occupation par les allemands. Il y eu la violation des eaux territoriales par des navires et des sous-marins officiellement non identifiés, des avions abattus, des pilotes internés.

Si l’armée suédoise n’à pour une raison évidente pas combattu durant le second conflit mondial des suédois ont pris les armes tant dans le camp de l’Axe que dans le camp allié, les premiers rejoignant la Waffen S.S et la division Nordland (théoriquement composée de scandinaves) alors que les seconds ont rejoint la Légion Etrangère, certains pilotes d’abord utilisés comme fantassins ce qui était un gaspillage de compétence se retrouvant dans l’Armée de l’Air.

A la fin du conflit l’armée suédoise s’est sérieusement modernisée en améliorant son équipement et son entrainement. De nouveaux programmes sont lancés en 1954/55 pour tirer la quintessence des leçons du second conflit mondial. La stratégie de défense totale est pérennisée pour faire face à la menace soviétique mais ceci est une autre histoire.

Pologne et Pays Neutres (26) Portugal (6)

Sébastien 1er

Dom Sebastião (Lisbonne 20 janvier 1554 Ksar-El-Kébir 4 août 1578) est roi de Portugal de 1557 à 1578, l’avant dernier monarque de la dynastie d’Aviz.

Fils du prince héritier Jean-Manuel et de l’infante Jeanne d’Espagne, il naît dix-huit jours après le décès de son père. Il à trois ans à la mort de son grand-père Jean III, sa grand-mère Catherine de Castille assurant la régence de 1557 à 1562 suivit par son grand-oncle le cardinal Henri d’Evora de 1562 à 1568.

Sous son règne, l’empire colonial s’étend et sur le plan législatif l’Eglise se réorganise (nouveaux évêchés, inquisition aux Indes) dans le cadre de la réforme catholique.

Une fois seul au pouvoir, Sébastien se montre tout à la fois religieux et violent, austère et emporté, belliqueux, rêvant à nouveau de Reconquista en entendant le Portugal en Afrique du Nord. Il lance une première expédition au Maroc en 1574 puis une nouvelle expédition en 1578, expédition qui lui sera fatale.

Il mobilise des soldats portugais, des mercenaires flamands, italiens et castillans soit 15500 fantassins, 1500 cavaliers et quelques centaines de surnuméraires. Ils embarquent à Lisbonne le 17 ou le 24 juin et arrivent à Tanger le 6 juillet sous le commandement direct du roi qui n’est ni marié et n’à aucun héritier.

Sébastien se montre arrogant et emporté, se considérant à l’aube d’un immense succès. L’affrontement final à lieu à Ksar-El-Kébir le 4 août 1579. Aux 15000 fantassins qui avaient débarqué à Tanger se sont ajoutés 2000 cavaliers arabes et 36 canons. En face l’armée ennemie se compose de 14000 fantassins et plus de 40000 cavaliers sans compter les troupes irrégulières et une quarantaine de canons. Si l’ennemi connait parfaitement l’armée portugaise, les lusitaniens ne connaissent guère l’ennemi ignorant totalement la présence de canons.

La bataille tourne très vite au désastre en raison notamment de l’impulsivité de Sébastien 1er. L’artillerie portugaise est ainsi prise ou réduite au silence. Cela tourne à la mêlée où le roi portugais succombe. 7000 «portugais» sont tués, les autres sont faits prisonniers sauf une centaine de portugais qui peuvent rentrer au pays. Les deux autres rois engagés sont également tués.

C’est un désastre comparable à celui qu’à connu la France à Crecy, Poitiers et Azincourt. Le corps est d’abord enseveli le 7 août à Ksar-El-Kébir. En décembre 1578, les restes royaux sont déterres et transportés à Ceuta. Ils sont à nouveau exhumés en novembre 1582 pour être transferés au monastère des Hieronymites de Bélem.

Longtemps les portugais ne voudront croire à la mort de Sébastien 1er. Un mouvement messianique nait le sebastianisme disant qu’un jour le «roi dormant» reviendrait pour libérer le pays de l’oppression notamment espagnole. Plusieurs faux Sébastien se présenteront mais seront vite démasqués.

Le Portugal est désormais à la merci de l’Espagne. Le grand-oncle de Sébastien devient roi mais le cardinal Henri n’à pas d’héritier. Philippe II d’Espagne petit-fils de Manuel 1er va s’emparer de la couronne lusitanienne marquant le début de soixante ans d’Union Iberique (1580-1640).

Jean IV

Dom Joao IV o Restaurador (Jean IV le Restaurateur) (Vila Viçosa 18 mars 1604 Lisbonne 6 novembre 1656) fût roi de Portugal de 1640 à 1656. Duc de Bragance (Jean II) de 1630 à 1940 il secoue le joug espagnol et met fin à soixante ans d’Union Iberique (1580-1640).

Fils de Theodose II de Bragance (1568-1630), septième duc de Bragance (1583-1630) et d’Anne de Velasco, il se marie à Louise-Françoise de Guzman (1613-1666), une cousine au troisième degré.

De ce mariage sont nés Théodose de Portugal (1634-1652), Catherine de Portugal (1638-1705) future épouse de Charles II, Alphonse (futur Alphonse VI) (1643-1683), Pierre (le futur Pierre II) (1648-1706)

Le 1er décembre 1640 il accepte la couronne portugaise, déposant Philippe III (Philippe IV en Espagne), sson choix étant ratifié par le parlement portugaise en janvier 1641. Il engagea le Portugal dans la guerre de Trente Ans pour récupérer les possessions attaquées par la Hollande, l’Angleterre et la France.

En 1646 il fait de la Vierge Marie la reine et la patronne du Portugal. Après ce geste plus aucun souverain portugais ne portera la couronne sur sa tête. Il modernise l’armée et l’administration portugaise.

Joseph 1er de Portugal

José I o Reformador (Joseph 1er le Reformateur) (Lisbonne 6 juin 1714 Sintra 24 février 1777) est roi de Portugal de 1750 à 1777, son titre complet étant Roi de Portugal et des Algarves, de chaque côté de la mer en Afrique, duc de Guinée et de la conquête, de la navigation et du commerce d’Éthiopie, d’Arabie, de Perse et d’Inde par la grâce de dieu.

Fils de Jean V de Portugal et de Marie-Anne d’Autriche, il modernise le pays en s’appuyant sur un ministre remarquable, Sebastien José de Carvalho et Melo plus connu sous le titre de Marquis de Pombal.

Le 19 janvier 1729 il épouse la princesse espagnole Marie-Anne-Victoire d’Espagne, fille de Philippe V d’Espagne et d’Elisabeth Farnèse (un temps promise à Louis XV).

De cette union sont nées quatre filles : Marie (1734-1816), Marie-Anne-Françoise (1717-1786), Marie-Dorothée (1739-1771) et Benedicte (1746-1829)

Il hérite à son avènement d’une situation économique délicate avec une banqueroute liée à la baisse des arrivées d’or du Brésil. Des réformes s’imposent.

Cinq ans après son avénement, Lisbonne est ravagée par un terrible tremblement de terre qui traumatise la famille royale bien que celle-ci ait été épargnée.

Le marquis de Pombal prend rapidement les reines et fait montre de la fermeté, de l’énergie et de l’autorité nécessaire pour éviter que la catastrophe naturelle se transforme en catastrophe économique et surtout politique.

Le 3 septembre 1758 il échappe à une tentative d’assassinat qui aurait été organisée par la famille Tavora.

Onze personnes sont exécutées le 13 janvier 1759 ce qui provoque un scandale en Europe (la famille sera réhabilitée par Marie 1ère le 23 mai 1781) mais pour un temps la turbulente noblesse lusitanienne se tient tranquille. C’est également sous son règne que les jésuites sont expulsés du royaume.

Le 6 juillet 1760 sa fille unique et héritière Maria épouse son oncle paternel ce qui provoque un beau scandale. Le nonce apostolique est expulsé de la cour pour avoir refusé d’assister à ce mariage.

Parmi les autres réformes figure une volonté autarcique et la a fin de l’Inquisition. A sa mort le marquis de Pombal est disgracié.

Marquis de Pombal

Sebastião José de Carvalho e Melo, comte d’Oeiras et marquis de Pombal (Lisbonne 13 mai 1699 – Lisbonne 8 mai 1782) est un homme politique portugais.

C’est un homme d’Etat de première envergure et peu dans l’histoire lusitanienne peuvent lui dire «Je suis plus important que toi».

En profitant de la faiblesse de Joseph 1er durablement traumatisé par le tremblement de terre de Lisbonne du 1er novembre 1755 il agit en véritable despote éclairé. Ces succès sont aussi nombreux que ces ennemis.

Quand Joseph 1er meurt, la première décision de sa fille Marie 1ère est d’écarter le vieux marquis qui est vu comme le responsable de tous les maux du pays.

Issu de la petite noblesse portugaise, il suit des études de droit à l’université de Coimbra, sert un temps dans l’armée. Il se marie à 23 ans avec Teresa de Noronha e Bourbon Mendonça e Almada (1687-1789), une veuve de dix ans son ainée.

Il est ambassadeur à Londres en 1738 puis à Vienne en 1745. Devenu veuf il se remarie avec Maria Eleonore Ernestine Eva Volfanga Josepha von und zu Daun auf Sassenheim und Callaborn, comtesse de Daun (NdA pas simple pour les cartes de visite) qui va lui donner cinq enfants : Henrique, Teresa, Maria Francisca, José Isabel et Maria Amalia.

Son expérience anglaise est formatrice. Il va clairement s’inspirer du modèle anglais pour moderniser le Portugal sans pour autant devenir anglophile, le futur marquis de Pombal n’était pas le premier portugais à trouvé les anglais arrogants et méprisants vis à vis de leur allié ibérique. Ce n’est cependant pas pour cela qu’il n’apprend pas l’anglais mais simplement parce qu’à l’époque la langue de la diplomatie était le français.

Il se rend à Vienne pour tenter de reconcilier le pape Benoit XIV et Marie-Thérèse d’Autriche. Il n’apprécie guère cette mission car il à le sentiment que la mission est impossible et qu’en plus on veut écarter son projet de compagnie des Indes, projet qui sera d’ailleurs abandonné officiellement pour des raisons financières. Il parviendra néanmoins à un accord mais non sans de multiples difficultés.

Rappelé à Lisbonne par Jean V qui ne l’apprecie guère, il profite de l’avénement de Jean 1er qui au contraire l’apprécie. Il le nomme ministre des Affaires Etrangères et le fait comte d’Oreias en 1759.

Le tremblement de terre du 1er novembre 1755 qui ravage Lisbonne est le moment clé pour le futur marquis de Pombal qui révèle au monde ses qualités d’homme d’Etat. Il gère la crise immédiate et profite du chaos pour avancer ses réformes ce qui génère son lot d’ennemi. Il mène une politique de despotisme éclairée, une politique mercantiliste pour favoriser l’enrichissement du pays tout en évitant la sortie du métal précieux.

Il interdit l’esclavage en 1761 soumet l’Inquisition à l’autorité royale, réprime des révoltes nobiliaires, réforme l’enseignement (développement de l’université de Coimbra), dote le pays d’une police moderne.

En récompense de son action, le roi le fait marquis de Pombal le 16 septembre 1769. La mort de José 1er est l’occasion attendue par tous ses opposants pour obtenir sa tête. Marie 1ère, dévote à la santé mentale chancelante écarte le vieux marquis qui meurt peu après retiré sur ses terres.

Charles 1er de Portugal

Carlos I (Palais d’Ajuda, Lisbonne 28 septembre 1863 Lisbonne 1er février 1908) est l’avant-dernier roi du Portugal. Son titre complet est Roi de Portugal et des Algarves, de chaque côté de la mer en Afrique, duc de Guinée et de la conquête, de la navigation et du commerce d’Éthiopie, d’Arabie, de Perse et d’Inde par la grâce de Dieu.

Fils de Louis 1er et de Maria Pia de Savoie, il devient roi le 19 octobre 1889. Le contexte socio-politique est particulièrement difficile, la monarchie très contestée, la classe politique éclaboussée par de multiples scandales ce qui fait monter le mouvement républicain.

Le 22 mai 1886 il épouse la princesse Amélie d’Orléans, fille du comte de Paris. Les célébrations à Paris choquent les républicains qui ripostent par le vote d’une loi d’exil pour les membres des familles ayant régné sur la France (elle sera abrogée en 1948 peu avant le début du conflit, certains membres des familles s’engageant dans l’armée pour défendre le pays).

De cette union sont nés trois enfants, si la petite Marie-Anne de Bragance est morte bébé, les deux fils Louis-Philippe et Manuel nés respectivement en 1887 et 1889 ont survécu. Grand amateur de femme, il à eu plusieurs enfants naturels, enfants jamais reconnus.

Le 30 janvier 1896, le roi est victime d’un attentat à la personne commis par un ouvrier anarchiste tandis qu’il rentrait en voiture au palais royal .

Le 1er février 1908 il est assassiné par Alfredo Luís da Costa et Manuel Buíça à Praça do Comércio (« place du Commerce ») à Lisbonne, avec son fils aîné dom Louis-Philippe par des révolutionnaires de la Carbonaria, une organisation républicaine portugaise à caractère ésotérique.

Son fils cadet le futur Manuel II, blessé au bras, est sauvé par sa mère.

Louis-Philippe de Bragance

Luis Felipe de Braganza (Santa Maria de Belèm, Lisbonne 21 mars 1887 Praça do Comercio, Lisbonne 1er février 1908) est le fils ainé de Charles 1er et d’Amélie d’Orléans.

Né en 1887 alors que son père était encore prince royal, il reçoit les titres de prince de Beira (4ème) et duc de Barcelos (14ème). A la mort de son grand-père, le roi Louis 1er devient prince royal de Portugal avec les titres de 21ème duc de Bragance, de 20ème marquis de Vila Viçosa, 28e comte de Barcelos, 25e comte d’Ourém, 23e comte de Arraiolos et 22e comte de Neiva.

En 1907 le prince royal âgé de vingt ans est régent du royaume alors que son père est à l’extérieur et la même année il est le premier membre de la famille royale à se rendre dans les colonies lusitaniennes d’Afrique.

Au moment de son assassinat, des négociations de mariage étaient en cours avec la princesse Patricia de Connaught, petite-fille de la reine Victoria.

Louis-Philippe à le triste privilège de devenir célèbre en étant victime du seul regicide de l’histoire lusitanienne. Le 1er février 1908, Louis-Philippe et sa famille venant du palais de Vila Viçosa (Alentejo), lieu d’origine de la maison de Bragance, sont de retour à Lisbonne.

Deux membres de la charbonnerie portugaise, Alfredo Costa et Manuel Buiça tirent sur la calèche de la famille royale. Le roi est mortellement touché, le prince agonisant vingt minutes. Si le prince Manuel survit ce qu’il à été protégé par sa mère qui lui à évité de recevoir autre chose qu’une balle ddans le bras. Au lieu d’un Louis-Philippe 1er sur le trone de Portugal ce sera Manuel II qui sera le dernier roi de l’histoire lusitanienne.

Manuel II

Manuel II (Lisbonne 15 novembre 1889 Twickenham 2 juillet 1932) est entré dans l’histoire comme étant le dernier roi de Portugal. Fils cadet de Charles 1er et d’Amélie d’Orléans, il succède à son père après l’assassinat de celui-ci et de son frère ainé.

Il va régner un peu plus de deux ans de février 1908 à octobre 1910 sans avoir été préparé pour son rôle. La situation politique est particulièrement difficile, la monarchie est pour ainsi dire condamnée par le double regicide de 1908. Un roi plus mur et mieux formé aurait-il fait mieux ? Difficile à dire.

Le 5 octobre 1910 une révolute républicaine l’oblige à fuir vers Gibraltar. Il termine sa vie en Grande-Bretagne où il épouse en 1913 Augusta Victoria de Hohenzollern, ce mariage restant sans descendance.

Avant de mourir, il se reconcilia avec son cousin Duarte, duc de Bragance, descendant du roi Michel 1er l’Usurpateur. Il ne le désigna jamais comme son successeur mais il fût reconnu comme le prétendant du mouvement monarchiste. Il meurt à Twickenham mais il est enterré au Panthéon royal des Bragance à Lisbonne.

Antonio de Oliveira Salazar

Antonio de Oliveira Salazar (Vimieiro 28 avril 1889 Lisbonne 27 juillet 1970) est l’homme politique majeur de la période qui nous intéresse. Professeur d’économie de l’université de Coimbra, il s’impose en devenant indispensable à la junte militaire qui fait preuve d’une totale incurie sur le plan financier.

Officiellement président du conseil, il est réalité l’homme fort d’un régime qu’il contribue à battir, l’Estado Novo (Etat nouveau), un régime autoritaire, conservateur et nationaliste.

Durant sa longue période au pouvoir (de la fin des années vingt à la fin des années soixante), il cumule de nombreuses fonctions. Jugez plutôt :

-Président du conseil des ministres du Portugal du 5 juillet 1932 au 25 septembre 1968.

-Président de la République portugaise par interim du 18 avril au 9 août 1951

-Ministre de la Défense du 5 juillet 1932 au 5 septembre 1948 et du 3 septembre 1954 au 4 août 1960

-Ministre de la Marine du 25 janvier au 5 février 1936 et du 30 janvier au 2 février 1939

-Ministre des Affaires Etrangères du 6 novembre 1936 au 4 février 1944

-Ministre de la Guerre du 11 mai 1936 au 6 septembre 1944

-Ministre des Colonies du 21 janvier au 20 juillet 1930

-Ministre des Finances du 3 au 19 juin 1926 et du 28 avril 1928 au 28 août 1940

Salazar est le quatrième enfant d’une famille modeste originaire de la Beira Alta. Il à trois sœurs aînées. Ses parents auraient souhaité pour lui une carrière dans le commerce, le curé de la paroisse leur conseille le séminaire religieux de Viseu où le jeune Antonio entre en 1900 à onze ans.

Il est diplômé en 1908 et reçoit même les ordres mineurs. A l’automne 1910 il entre à l’université de Coimbra. Accéder à cette université c’est la garantie d’occuper très vite de hautes fonctions ou du moins de se faire d’utiles relations pour plus tard.

Il s’inscrit d’abord en lettres avant de bifurquer vers le droit. Parallèlement il commence à s’engager en politique dans un courant chrétien conservateur qui va lutter contre la première république portugaise, une république athée et anticléricale.

Il obtient sa licence de droit en 1914 puis devient enseignant tout en préparant un doctorat en sciences économiques. En 1919 il est accusé de participer à un complot royaliste puis en 1921 est élu député mais renoncer à siéger après la première session. Sa pensée politique évolue, très influencée par le maurrassissme.

En 1926 l’armée prend le pouvoir mais ne parvient pas à résoudre la crise financière. Les militaires font appel à Salazar qui devient très vite un homme incontournable du régime. Le 25 juin 1932 il devient président du conseil.

Il met en place en 1933 l’Estado Novo. C’est un régime autoritaire (avec une police secrète la Polícia de Vigilância e Defesa do Estado et des camps de sinistre mémoire comme Caxias ou Tarrafal) , conservateur, corporatiste, catholique et nationaliste.

En 1936 éclate la guerre d’Espagne. Sans surprise le Portugal de Salazar va soutenir le camp nationaliste : ouverture des ports, envoi de volontaires (Viriates), levée de fonds, mise à disposition des médias. En revanche la relation entre Franco et Salazar ne sera jamais chaleureuse, la faute probablement à la crainte atavique des portugais d’être avalés par les espagnols.

Si certains dictateurs sont connus pour leurs excès et leur flamboyance, Salazar en revanche est selon ses amis «un animal d’habitude». Il mène une vie modeste, ascetique. On ne lui connait par exemple aucune liaison féminine.

Durant la guerre de Pologne puis durant la deuxième guerre mondiale il maintient le Portugal dans la neutralité, une neutralité flexible avec une ouverture de certains ports aux sous-marins allemands puis les Açores qui accueillent une base aérienne pour des avions ASM traquant les sous-marins allemands présents dans l’Atlantique.

Il se maintient au pouvoir après le second conflit mondial, refusant toute ouverture, toute libéralisation ce qui provoque la naissance de complots militaires et civils, de l’agitation dans les colonies. Victime d’un AVC en 1968, il doit renoncer au pouvoir. Il meurt deux ans plus tard le 27 juillet 1970.

Scandinavie (39) Danemark (10)

ROYAL DANISH NAVY

Historique

Aux temps jadis

Quand remonte la création de la marine royale danoise ? Celle-ci fait remonter sa naissance au 10 août 1510 quand le roi Jean fait de son vassal Henrik Krummedige «le capitaine en chef et le chef de tous nos capitaines, hommes et servant que nous avons désigné pour servir en mer» (NdA le nous est le nous de majesté).

Cela ne veut naturellement pas dire qu’il n’y eut pas de navires militaires au Danemark avant 1510 mais que c’est la plus ancienne trace officielle concernant la constitution d’une marine militaire.

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Benelux (72) Luxembourg (2)

Le Luxembourg à l’époque moderne

Un état convoité et occupé

En 1437 suite à l’extinction de la famille régnante, le Luxembourg passe aux mains des Habsbourgs mais pour peu de temps puisqu’en 1443, le puissant duc de Bourgogne, Philippe le Bon conquiert la ville de Luxembourg, l’ancien duché devient une province des Pays-Bas.

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Benelux (42) Belgique (3)

Le Royaume-Uni des Pays-Bas (1815-1830)

Royaume Uni des Pays-Bas

Le Royaume-Uni des Pays-Bas est donc une création du Congrès de Vienne pour éviter un retour de l’impérialisme français. Certes la France de la Restauration, la France du roi podagre Louis XVIII ne songe qu’à la paix mais les alliés se méfient clairement de ces diables de français d’autant que le retour revanchard de nombre d’émigrés (voir d’émigrés rentrés depuis des années mais qui n’avaient rien oublié ni rien appris) inquiètent les alliés craignent une nouvelle déstabilisation de la France. L’épisode des Cent Jours montre que cela reste une possibilité.

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Benelux (40) Belgique (1)

UNE AUTRE SECONDE GUERRE MONDIALE
T-9 BENELUX (2) BELGIQUE

Belgique 3

AVANT-PROPOS

Après avoir passé plus de trois mois sur les Pays-Bas, je passe au deuxième volet de ce Tome 9, volet consacré à la Belgique. Comme à chaque fois j’espère passer moins de temps que précédemment mais que cela va sans doute rester un vœux pieu.

La Belgique est longtemps restée une «expression géographique» pour reprendre le bon mot du chancelier autrichien Metternich à propos de l’Italie.

A quand dater la naissance de la Belgique ? A la Gaule Belgique dont les tribus affrontèrent les légions de César ? À l’émergence de la Bourgogne comme puissance majeure ? À la division politico-religieuse du XVIème siècle entre l’Union d’Utrecht et l’Union d’Arras ? Aux révolutions de la fin du 18ème ?

Difficile à dire ce qui est sur c’est qu’il fallut attendre 1830 pour qu’enfin la Belgique devienne un pays indépendant mais une nation c’est moins sur car très vite les relations entre flamands et wallons vont devenir tendues, les seconds plus riches snobant les premiers considérés comme des bouseux avant que la situation ne se renverse bien des décennies plus tard. En 2020, la Belgique est encore un pays uni mais es-ce que ce sera le cas encore dans cinquante ans rien n’est moins sur.

Pays neutre coincé entre des puissances militaires qui n’attendent qu’un prétexte pour se sauter mutuellement à la gorge, la Belgique est forcée de participer à la première guerre mondiale, parvenant sous l’impulsion du Roi-Chevalier Albert 1er à préserver une partie du territoire national.

Tirant les leçons de ce conflit, la Belgique abandonne sa sacro-sainte neutralité en s’alliant avec la France par un traité d’assistance mutuelle signé en 1920. En 1934, Albert 1er meurt accidentellement et son fils Léopold III lui succède.

Ce dernier est inquiet de la montée en puissance de l’Allemagne nazie et refuse d’être entraînée dans ce conflit. En 1936, la Belgique retourne à la neutralité au grand dam des puissances occidentales.

La guerre de Pologne semble valider cette hypothèse mais néanmoins ce conflit impose à la fois un réarmement du pays et un rapprochement mezzo voce avec Paris et Londres, Bruxelles adoptant une position semblable à celle de La Haye.

Le second conflit mondial, le pays se retrouvera divisé entre un gouvernement réfugié à Caen et un roi qui avait décidé de rester à Bruxelles pour dit-il «soulager les souffrances de son peuple».

Léopold III (1934-1951) 11

Léopold III

Son influence sera réelle mais limitée, les allemands imposant un gouvernement militaire qui s’appuyait sur des collaborateurs flamands et wallons. Le territoire libéré, la question du roi se posera, aboutissant à des affrontements et à un référendum qui aboutira en 1959 à l’abdication de Léopold III et à l’avènement de Baudouin 1er.

Tout comme le Tome 9(1), le Tome 9(2) sera organisé en une partie historique avant d’enchaîner par une partie navale consacré à la «marine belge», une marine qui allait connaître des éclipses jusqu’à la création d’un Corps Naval Belge/Belgium Naval Corps/Belgish MarineKorps.

Belgique 13

Pavillon de la marine belge

L’action courageuse et remarquable de cette petite marine allait convaincre le gouvernement belge de pérenniser un outil naval qui aujourd’hui opère de manière quasi-continuelle avec la Koninklijke Marine au point qu’on parle depuis des années de la création d’une marine néerlando-belge ou belgo-néerlandaise.

On passera ensuite à l’armée de terre belge avec son histoire, son organisation et son armement avant de terminer par l’armée de l’air belge, une armée de l’air qui comme son homologue néerlandaise n’était pas indépendante au début du second conflit mondial.

L’armée de terre est puissante et bien équipée même si il y à un certain nombre de lacunes. Elle peut raisonnablement espéré tenir suffisamment longtemps pour permettre l’entrée en Belgique de renforts franco-britanniques capables de repousser les troupes allemandes.

L’armée de l’air belge est en réalité une entité de l’armée de terre appelée Aéronautique Militaire et ne deviendra indépendante qu’après le second conflit mondial. L’équipement est essentiellement étranger, les avions de conception et de fabrication belge étant très peu nombreux, le gouvernement belge n’ayant pas pu ou su encourager l’émergence d’un constructeur national, la SABCA produisant davantage des avions étrangers sous licence qu’autre chose.

HISTOIRE DE LA BELGIQUE

Les prémices

Antiquité et Haut Moyen-Age

Dans cette première partie, quelques informations sur la «Belgique», un territoire qui allait être longtemps disputé et le théâtre de nombreux conflits en raison d’une géographie qui favorisait les envahisseurs : des fleuves qui formaient autant de pénétrantes, pas de montages infranchissables, des vastes plaines.

Le territoire actuel de la Belgique à été peuplé par les Celtes, un peuple indo-européen venu d’Europe centrale. La date d’installation est incertaine entre -1200 et -800 avant J.C.

Jules Cesar

Buste de Jules César repêché dans le Rhône 

Connus sous le nom de gaulois (de gallus coq) par les romains, ces habitants résistent ou s’allient avec la République Romaine et ce jusqu’en -58 quand Jules César pour des raisons politiques engage la conquête de la Gaule. Selon l’auteur des Commentaires sur la Guerre de Gaule, les Belges étaient plus belliqueux et les plus redoutables.

Après six ans de combat et une ultime victoire à Alésia en -52, la Gaule devient une possession romaine, possession divisée en trois provinces, la province de Lyonnaise, la province d’Aquitaine et la province de Belgique.

Cette province est bien plus vaste que l’actuel Royaume de Belgique puisqu’elle s’étend également sur le nord-est de la France (de la mer du Nord à la Franche-Comté) ainsi que sur une partie des Pays-Bas et de l’Allemagne (ex-Nouveaux Pays Allemands).

En l’an 84 de notre ère elle est divisée en deux provinces, la province de Germanie inférieure et la province de Germanie supérieure, cette dernière étant à nouveau divisée sous Dioclétien en Belgica prima et Belgia secunda.

Comme partout dans l’empire, les romains équipent le territoire, traçant des routes, établissant des forts qui sont autant d’embryons de villes. La défense est assurée par des légions romaines et par des auxiliaires barbares dont certains sont appelés à un grand avenir puisqu’il s’agit des Francs et notamment des plus puissants d’entre-eux, les francs saliens.

Le royaume franc à pour capitale Tournai et émerge au Vème siècle. En 496, Clovis se convertit au christianisme marquant le début de l’histoire du royaume de…..France fondé par l’alliance du trône et de l’autel ce qui sort du cadre de notre étude.

Aux Mérovingiens succèdent les Carolingiens et notamment le plus célèbre d’entre-eux, Charles le Grand ou Charlemagne. La future Belgique est au cœur de la puissance carolingienne, le premier empereur romain d’Occident depuis plus de trois siècles faisant d’Aix-La-Chapelle sa capitale.

Certes Aachen n’est pas en Belgique actuelle mais la capitale impériale irrigue les territoires alentours via notamment la vallée de la Meuse.

En 840, Louis le Pieux unique fils survivant de Charlemagne décède à son tour, laissant trois fils qui se partagent l’héritage paternel ou plutôt se querellent pour obtenir la plus grosse part. En 843 est signé le Traité de Verdun.

Traité de Verdun

Carte du traité de Verdun

Ce traité à une importance fondamentale. Pas vraiment pour ses clauses politiques _elles ne tiendront pas longtemps_ mais pour des raisons culturelles _le traité est rédigé en français et en allemand ou du moins dans des formes qui annoncent ces deux langues_ et géographiques puisque les limites sont fixées sur l’Escaut et le Rhin.

On trouve comme nous le savons à l’ouest la Francia Occidentalis confiée à Charles le Chauve et à l’est la Francia Orientalis confiée à Louis le Germanique. Ces deux royaumes annoncent la France et l’Allemagne. En revanche l’état central appelé Lotharingia _en référence à son souverain Lothaire_ n’allait pas survivre jusqu’à l’époque des Etats-Nations.

L’actuel territoire de la Belgique est essentiellement contenu par la Lotharingie (qui par déformation allait donner naissance à la Lorraine) mais des territoires actuellement en Belgique appartenaient par exemple à la Francia occidentalis puisque la frontière de celui-ci était fixé sur un fleuve aujourd’hui belge, l’Escaut.

En 870, le traité de Meersen provoque la disparition de la Lotharingie partagée entre les deux royaumes, la Meuse et l’Ourthe servant de frontière. En 879, tous les territoires de l’actuelle Belgique ont été rattachés à la future Germanie.

Les Carolingiens et les ascendants des Capétiens tout se disputant le trône n’ont pas renoncé à s’emparer de la Lotharingie. En 911, Charles le Simple envahit et va en garder le contrôle jusqu’en 923 quand Henri 1er dit l’Oiseleur récupère le territoire contesté.

Quand se termine le 10ème siècle, le territoire de l’actuelle Belgique est morcelée en de multiples entités territoriales, certaines éphémères et d’autres plus durables.

C’est aussi à cette époque que les villes se développent, tirant leur richesse du commerce maritime mais aussi du travail de la laine, de la laine anglaise ce qui expliquera nombre de positions politiques des villes «belges». Cette expansion sera continue jusqu’au 14ème siècle quand l’Europe est frappée par la Peste Noire provoquant des saignées démographiques qui ne seront effacées qu’au 19ème siècle.

Ces villes sont riches, puissantes et jalouses de leur indépendance. Même le roi le plus puissant peut s’y casser au moins temporairement les dents, Philippe IV le Bel étant bien placé pour le savoir quand son armée est écrasée à la bataille des Eperons d’or à Courtrai le 11 juillet 1302.

Principauté de Liège et Pays-Bas bourguignons

En l’an 985, la principauté de Liège voit le jour. Parti intégrante du Saint Empire Romain Germanique (En l’an 962, le roi de Germanie Othon 1er à rétablit la dignité impériale disparue en 888 à la mort de Charles le Gros), cette principauté ecclésiastique dirigée par un prince-évêque allait durant plus de 800 ans puisqu’elle ne disparaît qu’en 1789 (révolution liégoise).

Les autres territoires «belges» dépendaient plus ou moins directement des ducs de Bourgogne, des vassaux du roi de France mais qui parfois étaient plus puissants que leur suzerain ce qui rarement bon pour la stabilité d’une région surtout avec un personnage aussi charismatique que controversé comme Charles le Téméraire.

Les ducs de Bourgogne tenaient leur puissance de notre Bourgogne mais aussi de la Franche-Comté mais peu à peu ils vont acquérir essentiellement par mariage d’immenses territoires.

Bourgogne

Les possessions bourguignonnes étaient regroupées en deux grandes ensembles, les «pays de par deçà» qui regroupaient des territoires appartenant aujourd’hui à la France, à la Belgique et aux Pays-Bas à savoir la Flandre, l’Artois, le Brabant,le Limbourg,le Hainaut,le Naumurois, la Hollande et la Zélande notamment et les «pays de par delà» (Bourgogne Franche-Comté).

Les différents ducs de Bourgogne (Philippe le Hardi [1342-1404],Jean sans Peur [1371-1419] Philippe le Bon [1396-1467] et Charles le Téméraire [1433–1477]) tentèrent d’unifier leurs états, d’en faire un ensemble unitaire et centralisé mais cela fût impossible faute de temps mais aussi en raison des déjà forts particularismes locaux qui obligeaient les ducs de Bourgogne à multiplier les négociations et les compromis avec les élites locales.

C’était donc écrit qu’il n’y aurait jamais de Bourgogne comme il y eut de France, d’Allemagne ou d’Italie. La mort de Charles le Téméraire en 1477 donne le coup de grâce à cette politique.

Charles Quint 64

Ai-je besoin de le présenter ? 

Cependant tout n’est pas totalement perdu puisque l’unique héritière de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne va épouser Maximilien 1er de Habsbourg. De cette union naît un fils prénommé Philippe le Beau, le père de Charles Quint. Ce dernier nait en 1500 à Gand et se considéra toujours comme flamand et bourguignon avant tout.

Cette union entre Marie et Maximilien empêcha le roi Louis XI de s’emparer de la totalité des possessions bourguignonnes. Il dut se contenter du duché de Bourgogne (qui avait été cédé à Philippe Le Hardi comme apanage) ne pouvant s’emparer du comté de Bourgogne (future Franche-Comté) ni des Pays-Bas qui passèrent dans le camp Habsbourg et ce pour près de quatre siècles.

Charles Quint à un œil particulier sur les possessions de sa famille du côté paternel et réunit par la pragmatique sanction en une seule entité, les dix-sept provinces couvrant l’actuel Benelux. Ce n’est pas un hasard si la cérémonie d’abdication de l’empereur n’à pas lieu à Vienne ou à Madrid mais à Bruxelles. Les territoires formant l’actuelle Belgique reviennent à son fils, Philippe II.

Pays-Bas Espagnols et Autrichiens

Né à Gand, Charles Quint se considérait comme un enfant du pays. Tout le contraire de son fils Philippe II né et élévé en Espagne. Farouche champion de la cause catholique, il s’opposait de toutes ses forces à l’hérésie protestante et rêvait comme son père de centraliser toutes ses possessions en ne montrant guère d’intérêts pour les particularismes locaux.

Les frictions et les querelles sont nombreuses. Les raisons sont multiples entre la volonté centralisatrice de Madrid, les impôts très lourds (les monarchies d’Ancien Régime sont perpétuellement à court d’argent) mais aussi les exactions de la soldatesque qui mal ou pas du tout payée vivait sur le pays, engendrant de terribles nuisances.

En 1568 commence ce qu’on va appeler la Guerre de 80 ans, la guerre qui allait aboutir en 1648 à la reconnaissance définitive de l’indépendance des Provinces Unies, l’union des sept provinces les plus septentrionales, provinces à majorité protestante alors que le sud restait fidèle à la foi catholique.

Cette Union d’Utrecht était la réponse protestante à l’Union D’Arras signée le 6 janvier 1579 et qui était une alliance défensive contre les calvinistes. Cette Union d’Atrecht regroupait les comté d’Artois et du Hainaut, le Cambresis et Douai. Le 17 mai 1579, la Paix Arras est signée, paix à laquelle se joignent également Orchies et Lille. D’autres entités territoriales appuyant cette pais sans la signer (Namur, Luxembourg, Limbourg).

Cette union et cette paix doivent beaucoup à Alessandro Farnese, grande capitaine et grand politique. Par cette union, l’emprise espagnole est renforcée et l’Union d’Arras peut servir de base de reconquête des provinces rebelles du Nord.

A la différence des Provinces-Unies du Nord, les Pays-Bas espagnols vont rester une vague confédération de provinces où chaque entité conservait jalousement ses lois et ses coutumes. Il appartient à ce vaste ensemble qu’est la couronne d’Espagne même si le siècle d’or espagnol est en passe de se terminer.

En 1700, Charles II dernier roi Habsbourg d’Espagne meurt sans héritier. Depuis des années les autres monarchies se préparent à sa mort et au partage des dépouilles.

Deux royaumes sont surtout concernés : la France de Louis XIV et le roi de Bohème et de Hongrie également empereur du Saint-Empire Romain Germanique. L’Angleterre à également son mot à dire au titre de son sacro-saint principe d’équilibre des puissances.

Comme souvent c’est la guerre qui va décidé du vainqueur. C’est la guerre de Succession d’Espagne qui va durer treize ans de 1701 à 1714, aboutissant par les traités de Rastadt et d’Utrecht à un partage des territoires ayant appartenu à Charles II.

C’est ainsi que les Pays-Bas Espagnols deviennent pour à peine un siècle les Pays-Bas autrichiens passant des Habsbourg d’Espagne aux Habsbourg d’Autriche (de la filiale à la maison mère si l’on peut dire).

Détail amusant, à Vienne, le bureau spécial chargé de gérer ces territoires portera le nom de Belgium Austriacum en français Provinces Belgiques et en thiois _dialecte flamand_ Oostenrijkse Nederlanden (Pays-Bas autrichiens).

En succédant au Conseil Suprême des Pays-Bas, ce bureau montrait de manière implicite que tout le monde avait compris qu’un système de communauté régnait au sein des Pays-Bas autrichiens et que tôt ou tard il faudrait en tenir compte.

Ce territoire à un rôle de zone tampon entre la France et les Provinces-Unies. Il s’agit aussi d’éviter la réalisation d’un cauchemar britannique : le drapeau français flottant sur Anvers, le grand port flamand ayant toujours été considéré comme un «potentiel pistolet braqué sur Londres».

Le traité de la Barrière signé en 1715 autorise le stationnement de troupes néerlandaises dans le pays, troupes déployées dans des forteresses, le siège étant encore considéré comme préférable à l’incertaine bataille en terrain libre.

Les débuts avec Vienne sont compliqués mais peu à peu à la situation s’apaise mais en 1744 éclate la guerre de Succession d’Autriche, un conflit qui fait suite à la volonté de Charles VI de défendre les droits de sa fille Marie-Thérèse en matière de succession à la tête de ses possessions patrimoniales, la couronne impériale allant à François-Etienne de Lorraine, le mari de l’ennemie jurée de Fréderic II de Prusse.

Cette guerre éclate d’ailleurs par l’invasion de la Silésie par la Prusse _que Marie-Thérèse considère comme son allié_ en décembre 1740. La situation de Marie-Thérèse est compliquée d’autant que George II et son premier ministre Walpole refusent d’intervenir. La France hésite, louvoie et finit par entrer en guerre contre Marie-Thérèse au nom de la vieille rivalité entre la maison de France et la maison d’Autriche. La France et la Prusse vont s’allier mais on ne peut pas dire que cette alliance soit productive et profitable.

On trouve donc d’un côté la Prusse, la France, l’Espagne et la Bavière et de l’autre l’Autriche, la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies, la Sardaigne et la Saxe.

Les combats vont avoir lieu en Allemagne mais aussi dans les Pays-Bas autrichiens, théâtre de nombreuses guerre par le passé (en attendant le futur). Le 15 mars 1744, la France déclare officiellement la guerre à la Grande-Bretagne et à l’Autriche.

A l’époque les Pays-Bas autrichiens sont dérivés par l’archiduchesse Marie-Anne d’Autriche, sœur de Marie-Thérèse et par son mari, le prince Charles-Alexandre de Lorraine, frère de François-Etienne.

Fin mai 1744, les troupes françaises sous la direction du maréchal de Noailles passent la frontière. Ils s’emparent sans difficulté des places de la barrière _aussi mal entretenues que défendues_ puis de villes. Maurice de Saxe parvient de son côté à bloquer l’armée ennemie en associant coups de main et raids de troupes légères. Les victoires s’enchaînent.

Maurice de Saxe

Tableau représentant Maurice de Saxe (photo prise dans le remarquable musée de la ville de Strasbourg dont je vous recommande chaudement la visite)

En trois campagnes, les 120000 hommes dirigés effectivement par Maurice de Saxe s’emparent de tous les territoires ennemis à l’exception de la Gueldre et du Luxembourg. Le 17 mai 1744, la ville de Courtrai est prise, les alliés se repliant pour couvrir Gand, Anvers et Bruxelles.

Après le traditionnel hivernage, les combats reprennent au printemps 1745 avec le siège de Tournai et surtout la bataille de Fontenoy le 11 mai 1745 où Maurice de Saxe remporte une splendide victoire contre les troupes anglo-hollandaises du duc de Cumberland sous le regard de Louis XV et du Dauphin Louis (décédé en 1765, il ne régnera jamais mais donnera trois rois à la France Louis XVI, Louis XVIII et Charles X). Le 22 mai, Tournai est prise suivit de Gand le 15 juillet ou encore d’Ostende le 24 août.

En 1746, ce sont les villes de Bruxelles, Malines, Anvers, Mons et Charleroi qui tombent aux mains des français en attendant Namur. Le 11 octobre 1746, une armée autrichienne dirigée par Charles-Alexandre de Lorraine est battue à Rocourt ce qui ouvre à la France les portes des Provinces-Unies, porte franchie en 1747 avec la prise de Berg-op-Zoom et de Maastricht.

Le traité de paix est signé à Aix-La-Chapelle le 18 octobre 1748, traité très impopulaire en France puisque Louis XV rend ses conquêtes. La future Belgique allait donc rester sous souveraineté autrichienne. On peut cependant se poser la question de savoir ce qu’aurait fait l’Angleterre si les Pays-Bas autrichiens étaient devenus français….. .

Benelux (11) Pays-Bas (11)

KONINKLIJKE MARINE (MARINE ROYALE NEERLANDAISE)

Pays-Bas 12.png

Une histoire navale des Pays-Bas

Les «Gueux des mers»

C’est en 1648 que les Provinces-Unies deviennent indépendantes. La puissance navale néerlandaise à cependant commencé bien des années auparavant. Dès le 15ème siècle on peut voir l’émergence d’une puissance navale sous la forme d’initiatives privées, des riches marchands armaient des navires pour les protéger des pirates.

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Benelux (8) Pays-Bas (8)

Le Royaume-Uni des Pays-Bas (1815-1839)

Le retour de la Maison d’Orange

Suite à la défaite de Napoléon, les puissances européennes se réunissent à Vienne pour redessiner la carte de l’Europe. L’équilibre et la maîtrise d’une France réputée turbulente sont les principaux objectifs des congressistes.

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Benelux (7) Pays-Bas (7)

De la république batave à Waterloo : Revolution et Empire français pour les Pays-Bas

Avant-propos

A partir de 1789 le Royaume de France est secoué par une série d’événements que l’histoire à retenu sous le nom de Révolution Française. Après une période modérée, «bourgeoise», la Révolution se radicalise, dévorant ses enfants, de grands leaders s’entre-tuant jusqu’à ce qu’émerge la figure controversée _adulée par les uns haïs par les autres_ de Maximilien de Robespierre.

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Benelux (6) Pays-Bas (6)

Le XVIIIème siècle néerlandais

Les Provinces-Unies sont une exception dans cette Europe du 18ème siècle : c’est une république mais c’est tout sauf un choix conscient puisqu’il initialement l’Union d’Utrecht souhaitait trouver un roi pour gouverner les provinces calvinistes.

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