Le Conflit (154) Europe Occidentale (119)

Berlin is fallen Berlin est tombée

Préambule

Contrairement à ce qu’on à pu raconter après guerre, la prise de Berlin n’était pas forcément dans les plans opérationnels alliés. Ce qui était sur en revanche c’est que les alliés ne voulaient pas commettre la même erreur qu’en 1918 et laisser l’armée allemande rentrer avec armes et bagages au pays. On connait la suite….. .

A cela s’ajoutait une méfiance de moins en moins masquée vis à vis des soviétiques et de leurs projets d’après guerre.

Bien entendu à l’époque le général Villeneuve ignore que les autorités politiques françaises, britanniques et américaines ont déjà choisit de sacrifier la Pologne et la Tchécoslovaquie pour conserver le contrôle de l’Allemagne.

Nul doute que si les soldats polonais l’avaient su à l’époque, ils auraient été moins motivés à se faire trouer la peau à Reims, à Troyes, en Grèce et en Italie.

Peu à peu la prise de Berlin fait l’objet d’une course entre britanniques et français. Le général Villeneuve doit arbitrer entre les récriminations des deux camps. Finalement décision est prise de lancer une sorte de course entre britanniques au nord et français au sud, les américains tentent de mettre leur nez là-dedans mais pour une fois français et britanniques s’associent pour dirent aux américains de regarder ailleurs plutôt en direction de la Tchécoslovaquie pour empêcher par exemple les soviétiques de pénétrer en Bavière avec les conséquences qu’on imagine parfaitement.

Ordre de Bataille des forces terrestres alliées engagées dans la Bataille de Berlin

21st Army Group (UK)

Le 21ème Groupe d’Armées Britannique était composé de trois armées, la 1ère armée canadienne, les 1ère et 2ème armées britanniques. Toutes ces armées ne peuvent être engagées sur Berlin pour des raisons opérationnelles, logistiques et politiques.

La 1ère Armée Canadienne est chargée de couvrir la future frontière germano-polonaise pour officiellement empêcher une attaque allemande mais officieusement pour contenir l’avancée de l’armée rouge.

Les deux armées britanniques vont donc être chargées de s’emparer de Berlin, la 1ère couvrant le nord-ouest, la 2ème le nord-est.

Cela nous donne l’ordre de bataille suivant :

1st Army (UK)

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Réserve d’Armée : 4th ID, 2nd ID, 48th South Middland Division

-1st British Corps (1st BC) : 52nd Lowland Infantry Division et 1st ID (UK)

-2nd British Corps (2nd BC) 44th Home Counties Division et 50th Northumberland Division

-3rd British Corps (3rd BC) : 3rd ID (UK) et 6th ID (UK)

-1st British Armoured Corps (1st Armored Division 2nd Armored Division)

2nd Army (UK)

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Réserve d’armée : 51st Highland Division, 54th East Anglian Infantry Division et la 38th (Welsh) Infantry Division.

-4th British Corps (4th BC) : 58th Northumbrian Division, 49th West Ridding Infantry Division et 8th Independent Armoured Brigade

-5th British Corps (5th BC) : 55th West Lancashire Infantry Division et 42nd East Lancashire Infantry Division

-6th British Corps (6th BC) : 5th Infantry Division, 46th North Middland Division et 10th Independant Armoured Brigade)

Groupe des Armées Françaises d’Allemagne (GAF-A)

En ce qui concerne l’ancien GAF-R, deux armées sont choisies pour mener le premier assaut sur Berlin sachant que les combats vont être très durs, il est certain que les autres armées vont être engagées dans des combat y compris les CCB alors que les unités motomécaniques ne sont pas les unités idoines pour la guerre urbaine.

Le choix des deux armées qui vont être engagées en premier est officiellement motivé par leur degré de fraicheur mais il n’est pas impossible que des considérations personnelles aient pu guider le choix des unités à engager dans cette ultime ordalie.

Ce sont finalement les 1ère et 4ème armées qui vont être engagées avec en réserve immédiate les trois CCB, l’Armée Belge Libre et la 2ème Armée dite Armée Franco-Polonaise (même si cette dernière est davantage polono-française que franco-polonaise).

Les autres armées vont jouer des rôles différents : couverture de la future frontière germano-polonaise pour la 3ème armée, couverture d’une partie de la frontière tchécoslovaque par la 6ème Armée pendant que la 8ème Armée était placée en réserve stratégique. Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-Etat-Major du GAF-A implanté dans la banlieue de Leipzig

-1ère Armée

-Etat-Major de la 1ère Armée,

-GRAVIA-IA (aviation d’armée)

-GAAC-IA (Groupement Antiaérien de Campagne)

-GBCC-501 (Groupement de Bataillons de Chars n°501) (71ème, 73ème et 75ème BCC soit 102 chars lourds ARL-44)

-Réserve d’Armée : 68ème DI, 5ème DIC et 7ème DINA

-1er Corps d’Armée (1er CA) : 4ème et 24ème DI

-18ème Corps d’Armée (18ème CA) : 9ème DIM, 1ère DINA

-5ème Corps d’Armée (5ème CA) : 3ème DIM, 23ème DI.

-4ème Armée

-Etat-Major de la 4ème Armée

-GRAVIA-IVA (aviation d’armée)

-GAAC-IVA (Groupement Antiaérien de Campagne)

-Réserve d’Armée : 4ème DIC, 2ème DINA et 52ème DI

-26ème Corps d’Armée (26ème CA) : 22ème DI 53ème DI

-8ème Corps d’Armée (8ème CA) : 45ème DI 2ème DLIT

-16ème Corps d’Armée (16ème CA) : 6ème et 8ème DINA

-Corps de Cavalerie Blindée (CCB)

Les trois corps de cavalerie blindée vont être engagés au combat dans Berlin. Ce n’était pas ce qui était à l’origine prévu. Dans l’idéal, les français espéraient percer avec de l’infanterie et de foncer, de tronçonner avec les chars sur les grandes artères de Berlin.

Les combats vont faire voler en éclat ce plan idéal en obligeant les chars à mener des combats rapprochés chose pour lesquelles ces pesants véhicules sourds et quasiment aveugles ne sont pas les mieux adaptés.

Le 1er CCB va être placé dans la zone opérationnelle de la 1ère Armée, le 2ème CCB dans celle de la 4ème Armée. Le 3ème CCB va lui couvrir les approches orientales de Berlin en soutien de la 3ème Armée.

-1ère CCB : Un état-major de corps de cavalerie blindée, 635ème RP, 1er GRCB, 329ème RATTT, 3ème DB et 5ème DB (NdA la 1ère DB à été redéployée en Grande-Bretagne pour fournir des groupements blindés à l’opération BOREALIS)

-2ème CCB : Un état-major de corps de cavalerie blindée, 638ème RP, 2ème GRCB, 119ème RALT, 4ème DB, 6ème DB et 7ème DB

-3ème CCB : un état-major de corps de cavalerie blindée, 636ème RP, 3ème GRCB, 122ème RALT, 2ème et 8ème DB

Armée Belge Libre (ABL)

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique,

-Un Groupement Antiaérien de Campagne

-Groupement des Volontaires Luxembourgeois (rattaché pour emploi à la 3ème DI belge)

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL) : Un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère et 2ème Division d’Infanterie belges

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, un régiment d’artillerie lourde, 3ème Division d’infanterie belge et 1ère Division cuirassée belge

-Corps d’Armée néerlando-belge (CA NL-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DI néerlandaise, 4ème DI belge et 1ère Division Blindée néerlandaise.

-2ème Armée/Armée Franco-Polonaise

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)

-GAAC-IIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 2ème d’Armée)

-GBCC-502 (70ème et 72ème BCC)

En réserve d’armée : 40ème DI et 3ème DIP

-1er Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 2ème DIP, 2ème DGG et 13ème DI.

-3ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 7ème DIP et 10ème DB polonaise

-2ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DGG et 27ème DIAlp.

3ème Armée

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)

-GAAC-IIIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 3ème Armée)

-GBCC-503 : 74ème 76ème et 77ème BCC avec des ARL-44

-Réserve d’Armée : 56ème DI, 42ème DI, 28ème DIAlp

-23ème Corps d’Armée (23ème CA) : 5ème DIM et 2ème DI

-24ème Corps d’Armée (24ème CA) : 26ème DI et 2ème DIC

-34ème Corps d’Armée (34ème CA) : 66ème et 67ème DI

6ème Armée

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-GRAVIA-VIA (Groupement d’Aviation de la 6ème Armée)

-GAAC-VIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 6ème Armée)

-En réserve d’Armée : 4ème DINA et 1ère DIC.

-9ème Corps d’Armée (9ème CA) : 31ème DIAlp et 32ème DI

-12ème Corps d’Armée (12ème CA) : 35ème DI et 1ère DLIT

-28ème Corps d’Armée (28ème CA) : 43ème et 54ème DI

-8ème Armée

-Etat-Major d’Armée

GSL-A (Groupement de Soutien Logistique d’Armée)

-GRAVIA-VIIIA (Groupement d’Aviation de la 8ème Armée)

-GAAC-VIIIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 8ème Armée)

-7ème Corps d’Armée (7ème CA) : 1ère DM, 18ème DI

-6ème Corps d’Armée (6ème CA) : 3ème DINA, et 55ème DI

-31ème Corps d’Armée (31ème CA) : 6ème DIC, 12ème DIM

Le Conflit (152) Europe Occidentale (117)

De violents combats pour le Vaterland

Exploiter plus facile à dire qu’à faire : une guerre d’usure terrifiante

La fin de l’opération ECLIPSE le 2 avril 1953 ne signifie naturellement pas la fin des combats mais ils sont nettement moins violents du moins dans les secteurs français et américains car dans le secteur anglo-canadien le 21st Army Group (UK) la progression continue pour libérer la totalité du territoire néerlandais. Face à cette avancée, les allemands mènent une habile défense élastique d’autant plus efficace selon les français que les troupes anglo-canadiennes se hâtent lentement.

Dès qu’une ville est menacée, les allemands laissent quelques troupes en garnison pour attirer les troupes mobiles alléchées par une telle offrande et tendre de meurtrières embuscades pendant que le gros des unités se replient en arrière pour établir le front le plus cohérent possible.

Cette stratégie habile porte ses fruits et les anciennes Provinces Unies ne seront donc entièrement libérées qu’en juin 1953.

Alors que plus au sud les alliés peinent à sortir de leurs têtes de pont établies au printemps, le général Villeneuve va espérer un coup de main anglo-canadien pour enfin sortir de cette situation batarde.

Hélas pour lui si le 21ème Groupe d’Armées Britannique dispose de solides restes, il est loin d’être en mesure de repasser aussitôt à l’offensive en raison des pertes subies mais aussi et peut être surtout en raison d’une culture militaire qui peine à accélérer le tempo des opérations.

Les anglo-canadiens et surtout les anglais allaient si lentement que certains soldats français se demandaient si les anglais n’étaient pas alliés des allemands. Inutile de dire que cette réflexion prononcée dans un bar pouvait déclencher une bagarre homérique.

Suite à un conseil interallié tenu le 17 avril 1953 à Londres, le général Villeneuve décide de réorienter les plans stratégiques alliés selon le schéma suivant :

-Au nord les anglo-canadiens doivent s’emparer des différents ports allemands sur la mer du Nord et ainsi éliminer la menace sous-marine. Ils doivent également forcer les troupes allemandes stationnées au Danemark à défendre la frontière dano-allemande et ainsi faciliter la future opération BOREALIS qui reste toujours contestée et pour certains contestable.

-Au centre les français veulent foncer depuis leur tête de pont et laisser simplement le triangle de fer sous surveillance en laissant pourrir comme le feront les américains dans le Pacifique à propos d’atolls volontairement «sautés».

Des troupes doivent surveiller cette zone fortifiée et surtout l’artillerie lourde sur voie ferrée et l’aviation doivent rendre la vie impossible aux allemands et leur retirer toute envie d’en faire un abcès de fixation (NdA furoncle, abcès nous sommes décidément très «médicaux» à l’état-major du général Villeneuve) voir de provoquer leur rédition et par corolaire l’évacuation de cette zone.

Deux axes de progressions doivent permettre d’atteindre la rive occidentale de l’Elbe, la dernière «barrière naturelle» avant Berlin le plus vite possible.

Le général Villeneuve n’exclut pas un franchissement dans la foulée et pour cela va ordonner d’augmenter les capacités des unités du génie du GAF-R en moyens de pontage, de transport et de combat amphibie.

Si ce franchissement dans la foulée est impossible, la tête de pont doivent être la plus large possible pour rendre le lieu du franchissement impossible à localiser avec précision par les allemands qui à cette date sont censés être affaiblis, très, trop affaiblis. Enfin on disait ça également au moment d’ECLIPSE et on connait la suite.

-Au sud les américains ont reçu l’ordre officiel et définitif de foncer plein sud pour empêcher la mise sur pied d’un réduit alpin voir de tendre la main aux troupes remontant à train de sénateur la péninsule italique en attendant si le temps le permet de tendre l’autre main aux troupes alliées remontant une autre péninsule mais balkanique cette fois.

Ce texte validé le 21 avril 1953, les plans pour les futures opérations sont aussitôt imaginés par les officiers d’état-major français, britanniques et américains (les officiers alliés des autres pays sont peu nombreux qu’ils soient belges, néerlandais, luxembourgeois, polonais, tchèques et ont parfois l’impression d’être considérés comme quantité négligeable).

Vaccinés par l’échec d’ECLIPSE, les officiers planificateurs se montrent très prudents certains diraient trop mais ce dernier est souvent celui de personnes ayant étudié la seconde guerre mondiale en connaissant le résultat final.

Alors que les «grosses têtes» de l’état-major planifient la suite des opérations, d’autres cerveaux de la logistique ont fort à faire pour organiser la relève des unités de l’opération ECLIPSE par des unités restées en réserve et disposant donc de leur total potentiel opérationnel. L’expérience des relèves précédentes rend le processus fluide et rapide.

Alors que les anglo-canadiens se battent sur les polders de Hollande, les français et les américains vont accumuler troupes, véhicules et surtout armes, munitions, carburant, vivres et pièces détachées en quantité proprement stupéfiantes pour enfin remporter cette «foutue guerre» qui s’éternise bien trop au goût de tous du simple troupier au général en chef.

En face les allemands ont pu réorganiser leur dispositif en ratissant très large, en récupérant tous les hommes disponibles notamment ceux en surnombre au sein de la Luftwaffe et de la Kriegsmarine.

On peut néanmoins se poser la question de savoir si un bon aviateur, un bon marin peut devenir un bon fantassin sous il s’agissait d’une fausse bonne idée. De toute façon les allemands n’ont pas vraiment le choix tout comme ils n’ont pas le choix de mobiliser les plus anciens et les plus jeunes.

Cette mobilisation de bambins et de papys sera un véritable crève-coeur pour les soldats alliés. L’un d’eux dira qu’il avait l’impression de combattre sa famille. Cela explique certains comportements vis à vis des officiers qui encadraient notamment les plus jeunes. Divulgachâge : ce n’était pas pour leur offrir du thé et des gateaux.

En dépit de ses limites inhérentes, la fortification à joué un rôle important dans la résistance allemande en encaissant l’énergie cinétique des offensives alliées, en évitant par sa profondeur une rupture qui pouvait devenir catastrophique.

Cela avait néanmoins l’inconvénient de prolonger les combats, de faire des différentes Festung des lieux de destruction et de mort (on comprend pourquoi certaines villes allemandes n’ont été totalement reconstruites qu’en 1975) avec les conséquences évidentes pour la population civile qui n’avait pas vraiment la possibilité de se révolter contre un état nazi en pleine déconfiture. Les nombreux pendus aux lampadaires dans les villes proches du front se chargeaient de calmer les plus téméraires.

A l’opposé certains civils galavanisés par la propagande n’hésitaient pas à prendre les armes pour lutter aux côtés de leurs soldats, une situation déjà aperçue au cours des combats à l’ouest.

Ce qui est certain c’est que les alliés n’étaient pas très bien accueillis dans les villes conquises. Là encore la propagande nazie avait conditionné les esprits en les mettant en garde contre la soldatesque alliée (confere la célèbre affiche «Tout soldat ennemi tué en Belgique c’est un violeur de moins pour les femmes allemandes ! Tout soldat ennemi tué en Belgique c’est un tueur de moins pour les enfants d’Allemagne ! Soldat allemand fais ton devoir !»).

Pour être tout à fait honnête, il y eut dans les premières heures, les premiers jours des abus allant du vol avec violence au viol et au meurtre mais très vite des consignes sont données à la prévôté des armées et aux policiers militaires anglais et américains : tolérance zéro vis à des viols et des meurtres (19 soldats alliés seront condamnés et exécutés entre juillet 1953 et juillet 1954, d’autres condamnés à de lourdes peines de prison) mais pour le pillage c’est plus compliqué d’autant que certains pandores fermaient les yeux contre une partie du butin.

Ceux capturés estimaient n’avoir rien fait de mal : «Vous croyez que chez moi en Normandie ils se génaient pour voler, violer et tuer des civils ? Non ce n’est que juste retour des choses que leurs femmes connaissent la même chose, cela leur passera peut être l’envie de recommencer dans trente ou quarante ans».

Après ce long intermède, revenons aux opérations de combat proprement dites concernant tout d’abord les français et les américains (pour les anglo-canadiens ont en parlera plus tard, le 21ème Groupe d’Armées Britannique étant occupé à l’époque aux Pays-Bas).

Le 4 mai 1953 les français déclenchent l’opération ECLIPSE II. L’objectif est d’élargir la tête de pont en direction de Dusseldorf au nord et en direction de Mayence au sud.

Pour cette opération des relèves ont été opérées. Si la 1ère Armée Française reste en ligne car moins entamée que les autres (avec tout de même la montée en lignée de la 21ème DI en remplacement de la 23ème DI qui passe alors en réserve d’armée), la 3ème Armée Française passe en réserve du GAF-R étant relevée par l’Armee Belge Libre (ABL).

La 4ème Armée qui à entamé le «Triangle de Fer» est relevée par la 2ème Armée pendant que la 6ème Armée à été remplacée par la 8ème Armée.

A noter que les divisions en réserve d’armée sont transférées aux armées nouvellement en ligne, certaines restant encore en réserve pendant que d’autres montaient en ligne, nombre de soldats ayant trouvé le temps en réserve agréable dans un premier temps mais peu à peu pénible, certaines développant un sentiment de culpabilité en ayant l’impression de se la coculer douce pendant que les copains se faisaient trouver la peau.

Cela nous donne le dispositif simplifié suivant :

-1ère Armée :

-Etat-Major de la 1ère Armée, GRAVIA-IA (aviation d’armée), GAAC-IA (Groupement Antiaérien de Campagne), GBCC-501 (Groupement de Bataillons de Chars n°501) (71ème, 73ème et 75ème BCC soit 102 chars lourds ARL-44)

-1er Corps d’Armée (1er CA) : 601ème RP, 1er GRCA, 101ème RALT, EACA-501, 68ème, 4ème et 24ème DI

-18ème Corps d’Armée (18ème CA) : 618ème RP, 18ème GRCA, 115ème RALT, EACA-518, 9ème DIM, 1ère DINA et 5ème DIC.

-5ème Corps d’Armée (5ème CA) : 605ème RP, 5ème GRCA, 110ème RALT, EACA-505, 3ème DIM, 23ème DI et 7ème DINA

-Armée Belge Libre :

-Un Etat-Major d’Armée, Groupement de Soutien Logistique, Groupement Antiaérien de Campagne et Groupement des Volontaires Luxembourgeois (rattaché pour emploi à la 3ème DI belge)

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL) : Un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère et 2ème Division d’Infanterie belges

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, un régiment d’artillerie lourde, 3ème Division d’infanterie belge et 1ère Division cuirassée belge

-Corps d’Armée néerlando-belge (CA NL-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DI néerlandaise, 4ème DI belge et 1ère Division Blindée néerlandaise.

-2ème Armée/Armée Franco-Polonaise

-Un Etat-Major d’Armée, GRAVIA-IIA, GAAC-IIA, GSL-A et GBCC-502 (70ème et 72ème BCC) plus les divisions en réserve d’armée : 10ème DB polonaise et 2ème DGG

-1er Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 2ème DIP, 3ème DIP et 13ème DI.

-3ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 7ème DIP et 40ème DI

-2ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DGG et 27ème DIAlp.

-8ème Armée

-Etat-Major d’Armée, GRAVIA-VIIIA, GAAC-VIIIA, GSL-A (Groupement de Soutien Logistique d’Armée) plus des Grandes Unités en réserve : 4ème DINA et 1ère DIC.

-7ème Corps d’Armée (7ème CA) : état-major de corps d’armée, 607ème RP, 7ème GRCA, 107ème RALT, EACA-507, 1ère DM, 18ème DI et 53ème DI

-6ème Corps d’Armée (6ème CA) : état-major de corps d’armée, 606ème RP, 6ème GRCA, 118ème RALT, EACA-506, 3ème DINA, 8ème DINA et 55ème DI.

-31ème Corps d’Armée (31ème CA) : état-major de corps d’armée, 631ème RP, 31ème GRCA, 144ème RALT, EACA-531, 6ème DIC, 12ème DIM et 2ème DLIT.

-1ère CCB

-Un état-major de corps de cavalerie blindée, 635ème RP, 1er GRCB, 329ème RATTT, 1ère DB, 3ème DB et 5ème DB

-2ème CCB

-Un état-major de corps de cavalerie blindée, 638ème RP, 2ème GRCB, 119ème RALT, 4ème DB, 6ème DB et 7ème DB

-Réserve de Groupe d’Armées : 3ème, 4ème, 6ème Armée, 3ème CCB

Si le premier objectif est atteint la mi-juin (Dusseldorf tombe le 21 mai 1953) le second objectif n’est pas atteint, Mayence restant fermement tenue par les allemands, la propagande nazie décrivant la garnison comme les 300 de Léonidas oubliant peut être qu’après une héroïque résistance les spartiates ont succombé à l’armée perse. Des limites de la propagande en temps de guerre et de la réutilisation maladroite ou malhonnête de personnages historiques.

Mayence finira par tomber le 2 juillet 1953 mais cette résistance acharnée qui stupéfiera les alliés (la garnison fût traité avec tous les honneurs de la guerre qu’un vainqueur peut accorder à un vaincu) à permis par exemple l’évacuation du Triangle de Fer devenu une région dévastée par les bombardements et les sabotages, une région qui allait mettre des années à s’en remettre mais c’est une autre histoire.

Les allemands résistent avec l’énergie du désespoir comme nous l’avons vu mais les alliés semblent faire preuve d’une certaine langueur, d’un manque d’énergie. Fatigue mentale liée à la guerre ? Peur de mourir si près du retour à la paix ? Probablement un mélange des deux.

En dépit des efforts alliés, le front se stabilise au début du mois d’août 1953, un front qui contrairement aux objectifs initiaux ne borde pas l’Elbe, la dernière «barrière naturelle» protégeant Berlin des forces armées alliées.

La situation est telle qu’on envisage d’annuler l’opération BOREALIS pour réaffecter les troupes prévues pour cette opération avant d’y renoncer probablement pour des raisons politiques notamment vis à vis des norvégiens et des danois.
A cela s’ajoute un certain bon sens militaire : parfois trop c’est l’ennemi du bien (la fameuse thrombose opérationnelle).

Au nord les anglo-canadiens ont lancé le 14 mai 1953 l’offensive MOONLIGHT (Clair de Lune) avec pour objectif l’Elbe et surtout la frontière germano-danoise pour isoler les troupes défendant le Danemark de la mère patrie et faciliter ultérieurement l’opération BOREALIS.

Les combats sont violents mais les allemands semblent en permanence sur le corde raide. Une attaque plus décidée, plus énergique aurait peut être permis de raccourcir le conflit de plusieurs mois mais bien entendu on ne le sera jamais.

Alors que les britanniques militaient pour privilégier leur zone de responsabilité pour neutraliser définitivement la marine allemande en la privant de bases, ils vont se contenter d’encercler, de priver de leur hinterland les grands ports du nord de l’Allemagne qui deviennent autant de festung.

Ce choix peut paraître étrange mais il semble explicable par la crainte de lourdes pertes alors que le réservoir humain britannique est à flux plus que tendu et surtout l’espérance que très vite ses bases seront incapables de ravitailler et d’entretenir les sous-marins et les quelques navires de surface encore en service. L’avenir se chargera de démentir cette espérance.

Certes les ports étaient copieusement bombardés, les sous-marins devaient rester en plongée pendant une grande partie de la journée mais jusqu’à une date très tardive, des U-Boote étaient réparés et ravitaillés pour tenter d’alléger la pression alliée sur les positions allemandes.

Au sud les américains ont lancé le 18 mai 1953 l’offensive BLACK STORM (Tempête Noire) qui remporte de magnifiques succès rendant l’hypothèse d’un réduit alpin de plus en plus improbable même si cela restera une inquiétude constante du haut-commandement allié quasiment jusqu’à la fin du conflit.

Il faudra pour cela que les rapports ne montrant aucun réduit fortifié en Bavière soient compilés par les services de renseignement pour que les «huiles» comprennent que l’Alpine Festung était un fantasme et une invention de la propagande nazie.

A l’été 1953 les deux belligérants sont fatigués voir épuisés pour les allemands. Chacun à besoin de retrouver un second souffle. Si pour les allemands cela s’entend pour les alliés cela peut paraître plus étonnant tant on à l’image d’une machine de guerre impitoyable et inarrêtable.

En réalité la logistique alliée connait autant ses limites que des ratés. De plus il faut aussi alimenter d’autres fronts certes secondaires mais qui prélèvent leur part en carburant, munitions, pièces détachées et véhicules.

De plus les hommes commencent à manquer imposant des choix drastiques et probablement une certaine prudence opérationnelle.

Le front allemand est particulièrement complexe et tortueux. Certaines villes allemandes sont devenues des Festung notamment les ports abritant ce qu’il reste de la marine allemande : Wilhemshaven, Bremerhaven, Breme, Cuxhaven et Hambourg, certaines forteresses se trouvant sur le front, d’autres plus en arrière.

Le front parle donc de Wilhemshaven qui est aux mains des allemands et que les anglo-canadiens ne cherchent pas à conquérir pour des raisons que j’ai précisé plus haut. Brême est situé le front mais la forteresse est solidement tenue par les allemands.

Ensuite le front passe entre les villes de Dipeholz et de Nienburg, à l’ouest d’Hanovre, forme un saillant à l’ouest d’Hildesheim, un autre saillant entourant Gottingen et Kassel _saillant aux mains des alliés_ , passe entre Marburg et Fulda _la première ville aux mains des alliés, la second encore sous contrôle allemand_ , un saillant allemand contrôlant Francfort, passe entre Darmstad et Aschaffenburg, passe à l’est d’Hellbronn et de Stuttgart (aux mains des alliés), traverse le Jura souabe, passe par la ville d’Ulm aux mains des alliés avant de filer en quasi-ligne droite jusqu’au lac de Constance.

Ce front est côté allié divisé en trois zones de responsabilité avec au nord le 21st Army Group (UK) entre Wilhemshaven et Kassel, le Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) entre Cologne et Karlsruhe et enfin le First US Armies Groupe (FUSAG) entre Karlsruhe et Lindau sur le lac de Constance.

Le Conflit (138) Europe Occidentale (103)

Phase 4 : Belgique, Pays-Bas et Luxembourg libérés délivrés !

Situation des alliés en mars 1952

Après la réussite de l’opération ARCHANGE, les alliés sont parvenus à la frontière belge pour la nouvelle année 1952. Es-ce la préparation d’une nouvelle opération ? Oui et non car il faut d’abord nettoyer les territoires libérés d’éléments isolés voit d’éléments infiltrés (dans l’espoir de mener une guérilla sanglante) puis préparer l’infrastructure nécessaire à une offensive moderne gourmande en munitions, carburant, vivres et pièces détachées.

Sur le plan militaire, les unités en réserve pour l’opération ARCHANGE sont remontées en ligne pour relever certaines unités même si certaines Grandes Unités restent en ligne pour des raisons de réservoir humain limité (cas canadien) et politique (cas belgo-néerlandais). L’équipement à aussi évolué avec des armes, des véhicules et des avions plus modernes.

NdA voir «ordre de bataille de l’opération EQUINOXE» pour le détail de la composition des forces armées alliées.

Situation des allemands en mars 1952

Alors que les alliés se preparent à repasser à l’attaque quelle est la situation militaire allemande ?

Elle est mitigée mais pas totalement désespérée pour la simple et bonne raison que le haut-commandement militaire allemand prépare une offensive d’envergure en…..Russie pour dégager la ville de Smolensk.

C’est l’opération CITADELLE/ZITADEL dans laquelle les allemands placent énormément d’espoir. Divulgachâge, ce sera une demi-réussite ou un demi-échec et consommera des unités mobiles qui ne seront pas là pour une autre contre-offensive.

Si les meilleures unités allemandes sont sur le front russe, sur le front occidental il n’y à pas que des unités de seconde ordre, certaines sont très solides ayant survécu depuis juin 1951 aux différentes ordalies.

Elles sont de plus motivées à l’idée de défendre le Vaterland contre l’ennemi. Tous on en tête une affiche de propagande célèbre «Tout soldat ennemi tué en Belgique c’est un violeur de moins pour les femmes allemandes ! Tout soldat ennemi tué en Belgique c’est un tueur de moins pour les enfants d’Allemagne ! Soldat allemand fais ton devoir !».

Quel plan d’attaque ?

Clairement en ce début d’année 1952 les alliés ont l’initiative et ne vont plus la lâcher. Ils sont surs de leurs forces et savent que désormais les allemands au delà d’offensives locales et tactiques ne sont plus en mesure de leur disputer la préeminence stratégique sur le front occidental.

Reste à savoir où quand et comment frapper. C’est là que cela se complique. Moins en raison de la puissance des fortifications allemandes _les alliés savent comment percer un front défensif multicouches et ne se laissent pas abuser par la propagande allemande qui présente la ligne WAGNER comme «un nouveau limes séparant les «combattants de la liberté» (sic) contre les «milices de la lèpre judéo-bolchévique» (re-sic)- que de querelles de préséance, d’impensées politiques.

Comme il le confiera plus tard, le général Villeneuve à détesté cette époque «Je n’étais plus chef de guerre mais chef de gare. Je devais trancher des querelles minables, picrocholines entre telle unité et telle autre. Je devais entendre les supplications des politiques, les sollicitations pour l’après guerre, les demandes de décoration…..»

A plusieurs reprises il envisagea non pas de démissionner mais de demander son remplacement officiellement pour raison de santé. Finalement le «général Tornade» va se reprendre mais à partir du printemps 1952 ne souhaite qu’une chose : en finir au plus vite avec ce maudit conflit. Hélas pour lui et pour ses nerfs, il faudra encore deux ans de combat pour mettre fin au volet européen de la deuxième guerre mondiale.

La Deuxième Campagne de France terminée, il est de temps de savoir si on pénétre directement en Allemagne où si il faut s’occuper d’abord de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg.

L’audace militaire pourrait conduire à une offensive directe vers l’Allemagne «un glaive vengeur dans le cœur de l’ours allemand» pour reprendre les termes de la propagande française de l’époque mais pour des raisons politiques c’est impossible.

Primo cela pourrait donner le beau rôle aux américains mieux placés que les alliés avec le 1er groupe d’armées américain et ça les français et dans une moindre mesure les britanniques ne le veulent pas.

Secundo il faut tenir compte du poids politique des autorités belges, néerlandaises et luxembourgeoises, du poids politique et médiatique. Nul doute qu’une offensive délaissant le Benelux serait fort mal vécue par les gouvernements en exil qui disposent de relais dans la presse britannique, française et surtout américaine.

Tercio même le chef politique le plus audacieux est toujours réticent à laisser son flanc sous la menace d’une contre-attaque ennemie. Alors oui certes si le 1er groupe d’armées américain et le GA n°2 attaquaient sur le Rhin il y aurait le GA n°1 pour couvrir mais tout de même….. .

Très vite donc le général Villeneuve demande une offensive dans les plaines belges avant toute action sur le territoire allemand.

Les officiers planificateurs vont phosphorer même si les options sont au final pas si nombreuses que cela. En dépit de la volonté de certains, un débarquement amphibie dans l’estuaire de l’Escaut ou aux Pays-Bas est rapidement écarté car jugé trop risqué. Ce sera donc une offensive classique et donc une offensive attendue.

Côté allemand on ne sait naturellement que les alliés se préparent à l’assaut mais on ne sait ni quand ni où. Si certains craignent une attaque directe sur le Rhin, la majorité des officiers allemands pensent que les alliés vont d’abord chercher à reconquérir le Benelux avant de basculer en Allemagne ce qui va imposer un périlleux franchissement du Rhin.

Faute de mieux on renforce les fortifications, on remplume les unités en faisant la chasse aux planqués.

Cela n’empêchera pas jusqu’au bout les exemptions de complaisance ce qui n’améliorera pas la réputation des hiérarques du régime alias les «faisans dorés» très va-t’en guerre dans les discours, très virulents dans les menaces contre les «défaitistes» mais nettement moins énergiques quand il s’agissait d’aller combattre sur le front.

Les plans alliés n’ont naturellement pas été décidés sur un coin de table. L’expérience acquise par les états-majors à permis d’aller bien plus vite dans la planification. Très vite les grandes lignes de l’opération EQUINOXE sont arrêtées :

-Le 1er Groupe d’Armées Américain et le GA n°2 vont fixer les allemands en Rhénanie et sur le Rhin en multipliant les coups de sonde, les reconnaissance en force mais sans assaut majeur. Néanmoins comme il faut saisir toute éventualité, le 3ème CCB est placé de telle façon qu’il pourrait profiter de toute opportunité pour foncer dans les plaines d’Allemagne.

-Le GA n°1 qui comprend des unités françaises, canadiennes, britanniques et belgo-néerlandaises (initialement l’Armée Belge Libre devait repasser en réserve mais il à été jugé politiquement malvenu de libérer la Belgique et les Pays-Bas sans participation de troupes des pays concernées alors que celles-ci si elles ont été entamées ne sont pas pour autant trop affaiblies) doit foncer dans les plaines du Benelux pour border le plus vite possible le Rhin et empêcher les allemands de défendre de manière ferme un fleuve qui représente beaucoup dans l’imaginaire allemand.

Plus encore que les autres l’opération EQUINOXE va tenter d’appliquer les principes de l’art opératif mais avec toujours des limites propres aux pensées militaires des pays occidentaux notamment la difficulté à appréhender réellement l’incertitude, à être capable de faire rapidement face à un événement imprévu.

Le plan prévoit ainsi des attaques échelonnées sur sept jours pour empêcher les allemands de déplacer leurs réserves d’un point à l’autre.

D’un dès qu’un point faible sera détecté, les unités motomécaniques alliées et surtout françaises devront foncer vers le Rhin et si possible le franchir dans la foulée. Ensuite il sera toujours l’occasion d’aviser en fonction de la situation.

Ordre de Bataille Allié de l’opération EQUINOXE (1) : forces terrestres

-Armée Canadienne en France (ACF)

Malgré des violents combats, l’ACF est moins entamée que d’autres armées. Sa mise en réserve à été étudiée mais finalement on préfère réorganiser les différents corps d’armée en mettant au repos les divisions à tour de rôle. Exit donc les deux corps d’armée d’infanterie et le corps d’armée blindé et place à deux corps d’armée qui comprend généralement au moins une des deux divisions blindées.

Etat-major de l’ACF implanté à Deauville

Au repos :

3rd Canadian (Infantry) Division et 1st Canadian Armoured Division

1st Canadian Army Corps/1er Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-1ère Division Canadienne (1st Canadian (Infantry) Division)

-2nd Canadian Armoured Division

2nd Canadian Army Corps/2ème Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers


-2ème Division Canadienne (2nd Canadian (Infantry) Division)

-4ème Division Canadienne (4th Canadian (Infantry) Division)

1ère Armée Française

Après une période en réserve pour régénération, réentrainement et rééquipement la 1ère Armée française remonte en ligne pour s’insérer entre l’Armée Canadienne en France et l’Armée Belge Libre.

Sa composition évolue puisque le 17ème Corps d’Armée va rallier l’Asie du Sud-Est pour participer aux combats contre les japonais notamment en Birmanie. Exit donc la 15ème DIM et la 3ème DIC tandis que la 24ème DI est placée en réserve d’armée. Cette décision provoque de sérieux murmures dans les rangs de cette division qui se voyait déjà connaître l’Asie et ses mystères.

La 1ère Armée est donc provisoirement réduite à deux corps d’armée mais avec tout de même six (plus une) division c’est largement suffisant pour faire face à des troupes allemandes passablement affaiblies.

Finalement les français décident de renforcer la 1ère Armée Française via un corps d’armée issu de la 2ème Armée passée en réserve. C’est donc le 5ème CA moins entamé que ces confrères polonais qui est sélectionné.

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Groupement d’Aviation de la 1ère Armée (GRAVIA-IA)

-Groupement Anti-Aérien de Campagne de la 1ère Armée (GAAC-IA)

-Groupement de Bataillons de Chars n°501 (GBCC-501)

-En Réserve d’Armée :

24ème Division d’Infanterie (24ème DI)

-1er Corps d’Armée (1er CA)

-Un état-major

-601ème Régiment de Pionniers (601ème RP)

-1er GRCA

-101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT)

-Unités du génie et de soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 501 (EACA-501):

-68ème Division d’Infanterie (68ème DI)

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

-21ème Division d’Infanterie (21ème DI) :

-18ème Corps d’Armée (18ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-618ème régiment de pionniers

-18ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (18ème GRCA)

-115ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (115ème RALT)

-Différentes unités du génie et de soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 518 (EACA-518)

-9ème Division d’Infanterie Motorisée (9ème DIM)

1ère Division d’Infanterie Nord-Africaine (1ère DINA)

5ème Division d’Infanterie Coloniale (5ème DIC)

-5ème Corps d’Armée (5ème CA)

-Un Etat-Major

-605ème Régiment de Pionniers

-5ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (5ème GRCA)

-110ème RALT :

-Element Aérien de Corps d’Armée 505 (EACA-505)

-3ème Division d’Infanterie Motorisée (3ème DIM)

-23ème Division d’Infanterie (23ème DI)

-7ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (7ème DINA)

Armée Belge Libre (ABL)

Engagée depuis l’opération ARCHANGE, l’Armée Belge Libre devait être relevée pour la future opération EQUINOXE mais cette mesure de bon sens se heurte à des considérations politiques et diplomatiques.

Finalement les trois corps d’armée néerlando-belges sont maintenus en ligne pour participer à la libération de tout ou partie du Benelux.

-Un Etat-Major d’Armée

-Groupement des Volontaires luxembourgeois (GVL)

-Un Groupement de Soutien Logisitique d’Armée

-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC)

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée

-Un Régiment d’Artillerie Lourde

-1ère Division d’Infanterie (BEL)

-2ème Division d’Infanterie (BEL)

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.

-3ème Division d’Infanterie (BEL)

-1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée «Piron»

-Corps d’Armée Néerlando-Belge (CA-NLBE)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas

-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (Néerlandaise)

-4ème Division d’Infanterie (Belgique)

-1ère Division Blindée Néerlandaise/Division «Princesse Irène»

1st Army (UK)

Sans surprise la 1ère Armée britannique remonte en ligne pour remplacer la 2nd Army (UK) qui repasse en réserve. De nouvelles unités arrivent en France, deux brigades blindées pour relever une division blindée. Des divisions d’infanterie passe en réserve d’armée pour ménager un outil militaire de plus en plus tendu.

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Réserve d’armée :

52nd Lowland Infantry Division, 2nd Armoured Division (UK), 2nd Infantry Division (2nd ID) et 6th Infantry Division (6th ID)

1st British Corps (1st BC)

-Un Etat-Major

-Des unités du génie et du soutien logistique

-Deux régiments d’artillerie lourde

-Un régiment antichar (canons de 6 livres et de 17 livres)

-Un régiment antiaérien (canons de 94mm et de 40mm)

-1st Infantry Division (1st ID)

-4th Infantry Division (4th ID)

1st British Armoured Corps (1st BAC)

-Un Etat-Major

-Des unités du génie et de soutien logistique

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un régiment antiaérien

-1st Armoured Division (UK)

-8th Independent Armoured Brigade

-10th Independent Armoured Brigade

2nd British Corps (2nd BC)

-Un Etat-Major

-Des unités du génie et du soutien logistique

-Deux régiments d’artillerie lourde

-Un régiment antichar (canons de 6 livres et de 17 livres)

-Un régiment antiaérien (canons de 94mm et de 40mm)

-44th «Home Counties» Division

-50th Northumberland Division

3rd British Corps

-Un Etat-Major

-Des unités du génie et du soutien logistique

-Deux régiments d’artillerie lourde

-Un régiment antichar (canons de 6 livres et de 17 livres)

-Un régiment antiaérien (canons de 94mm et de 40mm)

-3rd Infantry Division

-48th «South Middland» Division

4ème Armée Française

Cette armée relève la 3ème Armée qui passe en réserve. Elle couvre le flanc oriental de la 1ère armée britannique et tend la main au First US Armies Group, le 1er Groupe d’Armée américain dont elle couvre le flanc occidental.

Unités dépendant directement de la 4ème Armée

-Un Etat-Major d’Armée

-4ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (4ème GAAC)

-Groupement d’Aviation de la 4ème Armée (GRAVIA-IVA)

-Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-26ème Corps d’Armée (26ème CA)

-Etat-Major de Corps d’Armée

-626ème Régiment de Pionniers (626ème RP)

-26ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (26ème GRCA)

-182ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (182ème RALT)

-Unités du génie et de soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 526 (EACA-526)

-4ème Division d’Infanterie Coloniale (4ème DIC)

-22ème Division d’Infanterie (22ème DI)

-53ème Division d’Infanterie (53ème DI)

-8ème Corps d’Armée (8ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-608ème Régiment de Pionniers

-8ème Groupement de Reconnaisance de Corps d’Armée (8ème GRCA)

-108ème Régiment d’Artilerie Lourde à Tracteurs (108ème RALT)

-Unité de Génie et de Soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 508 (EACA-508)

-45ème Division d’Infanterie (45ème DI)

-2ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (2ème DINA)

-2ème Division d’Infanterie Tchècoslovaque (2ème DIT)

-16ème Corps d’Armée (16ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-616ème Régiment de Pionniers

-16ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (16ème GRCA)
-142ème RALT

-Unités du génie et de soutien

-Element Aérien de Corps d’Armée 516 (EACA-516)

-6ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (6ème DINA)

-8ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (8ème DINA)

-52ème Division d’Infanterie (52ème DI)

Le Conflit (135) Europe Occidentale (100)

Après les relèves vues dans la partie précédente, cela nous donne le dispositif général suivant :

-Groupe d’Armées n°1 (GA n°1) :

-Armée Canadienne en France (ACF)

Le dispositif canadien faute de réserve ne change pas avec un corps blindé encadré par deux corps d’armée d’infanterie une façon de protéger les flancs d’une éventuelle percée lorsque les combats vont reprendre côté allié. Cela nous donne la situation suivante :

Etat-major de l’ACF implanté à Deauville

1st Canadian Army Corps/1er Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-1ère Division Canadienne (1st Canadian (Infantry) Division)

-3ème Division Canadienne (3rd Canadian (Infantry) Division)

3rd Canadian Army Corps/3ème Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-1ère Division Blindée Canadienne (1st Canadian Armoured Division)

-2ème Division Blindée Canadienne (2nd Canadian Armoured Division)

2nd Canadian Army Corps/2ème Corps d’Armée Canadien

-Un état-major

-Unités de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance motorisé (chars légers et autos blindées)

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon de lance-roquettes multiples

-Un bataillon de pontonniers

-2ème Division Canadienne (2nd Canadian (Infantry) Division)

-4ème Division Canadienne (4th Canadian (Infantry) Division)

-Armée Belge Libre (ABL)

Après des mois d’attente, les belgo-néerlandais vont enfin être engagés en relève de la 1ère Armée Française qui à bien besoin de souffler. C’est ainsi que le 1er Corps d’Armée belge relève le 1er CA français, le 2ème Corps d’Armée belge va relever le 18ème CA alors que le corps d’armée néerlando-belge va relever le 17ème CA. Cela nous donne au final le panorama suivant :

-Un Etat-major

-Groupement des Volontaires Luxembourgeois (GVL)

-Groupement Antiaérien de Campagne fourni par les Pays-Bas

-1er Corps d’Armée Belge

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (Daimler Armoured Car et M-24 Chaffee)

-Un Régiment d’Artillerie Lourde (deux groupes de 105 et deux groupes de 155mm)

-1ère Division d’Infanterie (Belge)

-2ème Division d’Infanterie (Belge)

-2ème Corps d’Armée Belge

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (Daimler Armoured Car et M-24 Chaffee)

-Un Régiment d’Artillerie Lourde (deux groupes de 105 belges et deux groupes de 155mm néerlandais)

-3ème Division d’Infanterie (belge)

-1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée «Piron»

-Corps d’Armée Néerlando-Belge (CA-NLBE)

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (Daimler Armoured Car néerlandaises et M-24 Chaffee belges)

-Un Régiment d’Artillerie Lourde (155mm M1A1 servis par des néerlandais)

-1ère Division d’Infanterie (NL)

-4ème Division d’Infanterie (Belge)

-1ère Division Blindée Néerlandaise/Division Blindée «Princesse Irène»

-2ème Armée britannique

La 2nd Army (UK) relève la 1st Army (UK) mais récupère le 1st British Armoured Corps (1st BAC) qui n’à pas d’équivalent au sein de la 2ème Armée britannique. Cela nous donne le panorama suivant :

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-4th British Corps (4th BC)

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment d’artillerie antiaérienne

-Un régiment d’artillerie antichar

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un régiment équipé de canons de 5.5 pouces)

-51st Highland Division

-58th Northumbrian Division

-49th (West Ridding) Infantry Division

-5th British Corps (5th BC)

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment d’artillerie antiaérienne

-Un régiment d’artillerie antichar

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un régiment équipé de canons de 5.5 pouces)

-55th West Lancashire Division

-42nd East Lancashire

-54th East Anglian Infantry Division

-6th British Corps (6th BC)

-Un Etat-major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment d’artillerie antiaérienne

-Un régiment d’artillerie antichar

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un régiment équipé de canons de 5.5 pouces)

-5th Infantry Division (5th ID)

-38th (Welsh) Division

-46th North Middland Division

-1st British Armoured Corps (1st BAC)

-Un Etat-Major

-Des unités du génie et de soutien logistique

-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et de BL 5.5 Inch Medium Gun

-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)

-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)

-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car

-1st Armoured Division (UK)

-2nd Armoured Division (UK)

-3ème Armée Française

-Un état-major

-Unités dépendant directement de la 3ème Armée

-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)

-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 3ème Armée

-Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-23ème Corps d’Armée (23ème CA)

-Etat-Major de Corps d’Armée

-623ème Régiment de Pionniers

-23ème Groupement de Reconnaissance Corps d’Armée (23ème GRCA)

-11ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial à Tracteur (11ème RALCT)

-Elément Aérien de Corps d’Armée 523

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)

-56ème Division d’Infanterie (56ème DI)

-5ème Division d’Infanterie Motorisée (5ème DIM)

-24ème Corps d’Armée (24ème CA)

-Etat-Major de Corps d’Armée

-624ème Régiment de Pionniers

-24ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (24ème GRCA)

-103ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (103ème RALT) :

-26ème Division d’Infanterie (26ème DI)

-42ème Division d’Infanterie (42ème DI)

-2ème Division d’Infanterie Coloniale (2ème DIC)

-34ème Corps d’Armée (34ème CA)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-634ème Régiment de Pionniers (634ème RP)

-34ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (34ème GRCA)

-147ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (147ème RALT)

-Elément Aérien de Corps d’Armée 534 (EACA-534)

-28ème Division d’Infanterie Alpine (28ème DIAlp)

-66ème Division d’Infanterie (66ème DI)

-67ème Division d’Infanterie (68ème DI)

Le Conflit (129) Europe Occidentale (94)

RESERVE STRATEGIQUE RESERVE STRATEGIQUE RESERVE STRATEGIQUE RESERVE STRATEGIQUE

Une fois les unités de première ligne sur la rive nord de La Seine, les unités de la Réserve Stratégique vont faire mouvement pour s’installer sur leurs anciennes positions et se tenir prêtes à relever des unités qui bien que victorieuses ont connu des pertes qu’il convient de ne pas négliger.

Aux armées destinées à monter en ligne s’ajoute la 1ère Armée Aéroportée Alliée qui piaffe d’impatience à l’idée d’en découdre avec les fridolins mais aussi des réserves d’artillerie et du génie ou du moins ce qu’il en restait comme nous allons le voir par la suite.

Armée Belge Libre

-Un Etat-Major d’Armée

-Groupement des Volontaires luxembourgeois (GVL)

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC)

Fourni par les Pays-Bas, il se compose de deux batteries équipées de canons de 75mm Vickers model 1931 et deux batteries équipées de canons de 40mm Bofors soit un total de quarante pièces antiaériennes.

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105L modèle 1947 (version améliorée du 105L modèle 1936S) et de deux groupes de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (BEL)

-2ème Division d’Infanterie (BEL)

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.

-3ème Division d’Infanterie (BEL)

-1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée «Piron»

-Corps d’Armée Néerlando-Belge (CA-NLBE)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas

-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (Néerlandaise)

-4ème Division d’Infanterie (Belgique)

-1ère Division Blindée Néerlandaise/Division «Princesse Irène»

2ème Armée Britannique (2nd Army [UK])

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-4th British Corps (4th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm Bofors et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces un autre de 5.5 pouces)

-51st Highland Division

-58th Northumbrian Division

-49th (West Riding Infantry) Infantry Division

-5th British Corps (5th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-55th West Lancashire Infantry Division

-42nd East Lancashire Division

-54th East Anglian Infantry Division

-6th British Corps (6th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-5th Infantry Division

-38th (Welsh) Infantry Division

-46th «North Middland» Division

-1ère Armée Aéroportée Alliée/First Allied Airborne Army

-Un Etat-major interallié installé à Orléans.

-Un Groupement d’Entrainement et de Soutien Logistique

-4ème Corps d’Armée (4ème CA)/1er Corps d’Armée Parachutiste

-Un Etat-major

-11ème Division Parachutiste (11ème DP)

-25ème Division Parachutiste (25ème DP)

-11th British Corps (Airborne)

-Un Etat-major

-1st Airborne Division (UK)

-6th Airborne Division (UK)

-XVIII Airborne Corps

-Un Etat-major

-82nd Airborne «All American»

-101st Airborne «Screaming Eagle»

«Divisions fantômes/Phantom Divisions»

Les divisions françaises non reconstituées après la Campagne de France (1949) vont jouer un double rôle : donner un nom symbolique aux divisions chargées d’entrainer les nouvelles recrues et les nouveaux appelés et servir à intoxiquer l’ennemi en rendant crédible une opération de diversion. En revanche les français n’iront pas jusqu’à créer des divisions entièrement fictives.

Jusqu’à NIBELUNGEN, les état-major d’armée, de corps d’armée, les divisions étaient présentes en ordre dispersé. Désormais les armées, les corps d’armée et les divisions sont structurées et hierarchisées. Cela nous donne le panorama suivant :

-7ème Armée

-2ème CA : 7ème DI et 36ème DI

-32ème CA : 41ème DI, 57ème DI et 58ème DI

-9ème Armée

-3ème CA : 62ème DI et 63ème DI

-27ème CA : 71ème DI, 5ème DINA et 7ème DIC

-Autres Corps d’Armée

Après cette réorganisation, il reste sept état-majors de corps d’armée. Si le 4ème CA va engerber les deux divisions parachutistes, les 10ème, 11ème, 15ème, 19ème, 20ème, 21ème et 22ème CA servent d’état-majors fantômes pour diversion et pour préparer de nouvelles opérations.

Le Conflit (117) Europe Occidentale (82)

Ordre de Bataille allié (3) : Réserve stratégique

En guise d’avant-propos

Cette Réserve Stratégique Interalliée comprend au moment d’Avalanche, l’Armée Belge Libre, la 2ème Armée Britannique, la 1ère Armée Aéroportée Alliée, une Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens et des unités du génie, d’artillerie et du train.

Armée Belge Libre

Cette Armée Belge Libre (ABL) regroupe sous ce nom des unités belges et néerlandaises avec une participation symbolique du Luxembourg.

-Un Etat-Major d’Armée

-Groupement des Volontaires luxembourgeois (GVL)

Le GVL est une entité de la taille d’un bataillon avec un état-major, une compagnie d’autos blindées (quatorze AMD-178), une compagnie d’infanterie motorisée (un état-major, une section de commandement et de soutien, trois sections de combat et une section d’appui) et une batterie d’artillerie de campagne (six canons de 75mm TAZ modèle 1939). Ce GVL assure la protection de l’état-major de l’ABL en attendant mieux.

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) :

Il est fourni par les Pays-Bas avec deux batteries équipées de canons de 75mm Vickers model 1931 et deux batteries équipées de canons de 40mm Bofors.

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105L modèle 1947 (version améliorée du 105L modèle 1936S) et de deux groupes de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (BEL)

-2ème Division d’Infanterie (BEL)

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.

-3ème Division d’Infanterie (BEL)

-1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée «Piron»

-Corps d’Armée Néerlando-Belge (CA-NLBE)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas

-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (Néerlandaise)

-4ème Division d’Infanterie (Belgique)

-1ère Division Blindée Néerlandaise/Division «Princesse Irène»

2ème Armée Britannique (2nd Army [UK])

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-4th British Corps (4th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm Bofors et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces un autre de 5.5 pouces)

-51st Highland Division

-58th Northumbrian Division

-49th (West Riding Infantry) Infantry Division

-5th British Corps (5th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-55th West Lancashire Infantry Division

-42nd East Lancashire Division

-54th East Anglian Infantry Division

-6th British Corps (6th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-5th Infantry Division

-38th (Welsh) Infantry Division

-46th «North Middland» Division

-1ère Armée Aéroportée Alliée

Suite à la décision de mettre sur pied une réserve aéroportée, les français, les britanniques et les américains ont décidé de placer au sein de la Réserve Stratégique Interalliée les différentes divisions parachutistes plutôt que de les conserver sous commandement national.

C’est l’acte de naissance le 17 février 1951 de la 1ère Armée Aéroportée Alliée (1ère AAA) ou en anglais First Allied Airborne Army (1st AAA).

Elle va comprendre les deux divisions parachutistes françaises, les deux divisions aéroportées américaines et deux divisions aéroportées britanniques. Elle est organisée de la façon suivante :

-Un Etat-major interallié installé à Orléans.

Le premier commandant est un général américain, Maxwell Taylor assisté par un général britannique et par un général français.

-Un Groupement d’Entrainement et de Soutien Logistique

Formation des nouveaux parachutistes que ce soit des recrues fraichements émoulues des divisions fantômes françaises, des camps britanniques et américains ou des soldats aguerris choisissant de donner un nouveau souffle à leur carrière militaire.

Entretien du matériel spécifique

Gestion des stocks de munitions, de carburant et des véhicules

Soutien sanitaire

-4ème Corps d’Armée (4ème CA)/1er Corps d’Armée Parachutiste

-Un Etat-major

-11ème Division Parachutiste (11ème DP)

-25ème Division Parachutiste (25ème DP)

-11th British Corps (Airborne)

-Un Etat-major

-1st Airborne Division (UK)

-6th Airborne Division (UK)

-XVIII Airborne Corps

-Un Etat-major

-82nd Airborne «All American»

-101st Airborne «Screaming Eagle»

Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens

Pour des questions symboliques, le DASO (Détachement d’Armées du Sud-Ouest) est sollicité pour fournir de nouvelles unités. Ce dernier est d’abord réticent mais finit par accepter de fournir plusieurs bataillons de chasseurs pyrénéens et d’unités de mitrailleurs au sein d’une Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens. Inutile de préciser qu’il y aura plus de volontaires que de places disponibles.

Cette DBCPyr placé en Réserve Stratégique doit être engagée dès que possible se compose de trois bataillons de chasseurs pyrénéens en l’occurrence les 3ème, 7ème et 9ème Bataillons de Chasseurs Pyrénéens et trois bataillons de mitrailleurs, les I/7ème RM, II/11ème RM et III/14ème RM qui forment un Régiment de Mitrailleurs des Pyrénées.

«Divisions fantômes/Phantom Divisions»

Les divisions françaises non reconstituées après la Campagne de France (1949) vont jouer un double rôle : donner un nom symbolique aux divisions chargées d’entrainer les nouvelles recrues et les nouveaux appelés et servir à intoxiquer l’ennemi en rendant crédible une opération de diversion. En revanche les français n’iront pas jusqu’à créer des divisions entièrement fictives.

Jusqu’à NIBELUNGEN, les état-major d’armée, de corps d’armée, les divisions étaient présentes en ordre dispersé. Désormais les armées, les corps d’armée et les divisions sont structurées et hierarchisées. Cela nous donne le panorama suivant :

-7ème Armée

-2ème CA : 7ème DI et 36ème DI

-32ème CA : 41ème DI, 57ème DI et 58ème DI

-9ème Armée

-3ème CA : 62ème DI et 63ème DI

-27ème CA : 71ème DI, 5ème DINA et 7ème DIC

-Autres Corps d’Armée

Après cette réorganisation, il reste sept état-majors de corps d’armée. Si le 4ème CA va engerber les deux divisions parachutistes, les 10ème, 11ème, 15ème, 19ème, 20ème, 21ème et 22ème CA servent d’état-majors fantômes pour diversion et pour préparer de nouvelles opérations.

Le Conflit (102) Europe Occidentale (68)

Armée Belge Libre

Cette Armée Belge Libre regroupe sous ce nom des unités belges et néerlandaises avec une participation symbolique du Luxembourg. Cette armée est officiellement créée le 7 mai 1950 soit trois jours après le déclenchement de l’opération NIBELUNGEN.

Cela ne veut pas dire que depuis le mois de juin 1949 les belges et les néerlandais se sont tournés les pouces mais il fallait se mettre d’accord sur les structures, la répartition des postes et surtout obtenir des alliés les armes et les véhicules. Comme naturellement les français et les britanniques privilégiaient leurs propres unités cela à pris beaucoup de temps.

Voilà pourquoi l’Armée Belge Libre (ABL) est d’office placée en Réserve Stratégique pour un engagement ultérieur.

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC)

Il à été fourni par les Pays-Bas avec deux batteries équipées de canons de 75mm Vickers model 1931 et deux batteries équipées de canons de 40mm Bofors.

-1er Corps d’Armée Belge

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105L modèle 1947 (version améliorée du 105L modèle 1936S propre à la Belgique) et de deux groupes de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (BEL)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut disposant de canons d’assaut modèle 1950 (ex-GPM-4 Hotchkiss H-39 avec un obusier de 105C modèle 1935B)

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Trois régiments d’infanterie : 4ème régiment de ligne, 1er régiment de chasseurs à pied et 2ème régiment de grenadiers

-Un régiment d’artillerie disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

2ème Division d’Infanterie (BEL)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut disposant de canons d’assaut modèle 1950

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Trois régiments d’infanterie : 12ème régiment de ligne, 1er régiment de carabiniers et 9ème régiment de chasseurs à pied

-Un régiment d’artillerie disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

-2ème Corps d’Armée Belge

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.

-3ème Division d’Infanterie (BEL)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut disposant de canons d’assaut modèle 1950

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Trois régiments d’infanterie : 1er régiment de chasseurs ardennais, 7ème régiment de ligne et 3ème régiment de chasseurs à pied

-Un régiment d’artillerie disposant de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

-1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée «Piron»

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipé d’autos blindées lourdes modèle 1950 (AM modèle 1940P) et de chars M-4 Sherman

-Deux régiments de chars équipés de Renault G2R à canon de 75mm, le 1er régiment de lanciers et le 2ème régiment de chasseurs à cheval

-Deux régiments d’infanterie motorisés montés sur véhicules tout-terrain type half-track, le 1er régiment de grenadiers et le 10ème régiment de ligne

-Un régiment d’artillerie automotrice équipés de M-7 Priest

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons antichars de 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens Bofors de 40mm

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

Corps d’Armée Néerlando-Belge

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas

-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.

1ère Division d’Infanterie (Néerlandaise)

-Un état-major

-Une compagnie de transmission

-Trois régiments d’infanterie : 1er, 7ème et 9ème régiments d’infanterie

-Un régiment d’artillerie : deux groupes de canons de 75mm TAZ modèle 1939 deux groupes de canons-obusiers de 25 livres

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant initialement de canons antichars britanniques de 6 livres et de canons antiaériens de 20mm Oerlikon et de 40mm Bofors.

-Une compagnie de reconnaissance équipée d’autos blindées Daimler Armoured Car

-Une compagnie du génie

-Une compagnie de ravitaillement

-Une compagnie du train

4ème Division d’Infanterie (Belgique)

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de motocyclistes

-Un bataillon de canons d’assaut équipés de canons d’assaut modèle 1950

-Un bataillon antichar et antiaérien disposant de canons anticharsde 47mm modèle 1948 et de canons antiaériens de 40mm Bofors

-Trois régiments d’infanterie : 3ème régiment de ligne, 5ème régiment de chasseurs à pied et 2ème régiment de carabiniers

-Un régiment d’artillerie équipés de canons de 75mm TAZ modèle 1939 et de canons de 105mm modèle 1946

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de transmissions

1ère Division Blindée Néerlandaise/Division «Princesse Irène»

-Un état-major

-Une compagnie de transmission

-Un bataillon de reconnaissance (autos blindées Daimler Armoured Car et chars légers M-24 Chaffee)

-Une compagnie antichar disposant de chasseurs de chars M-10 Tank Destroyer

-Une compagnie antiaérienne disposant de canons de 40mm Bofors

-Deux demi-brigades composées chacune de deux bataillons de chars M-4 Sherman, un bataillon d’infanterie portée sur M-3 Halftrack et un bataillon d’artillerie automotrice disposant de M-7 Priest

-Une compagnie du génie

-Une compagnie de soutien logistique

2ème Armée Britannique

Cette 2nd Army (UK) regroupe les divisions qui avaient commencé la bataille de France sous commandement français. Elle dispose donc initialement de deux corps d’armée, les 4th et 5th British Corps en attendant l’arrivée d’autres divisions venues de Grande-Bretagne où elles brûlent d’en découdre. C’est ainsi que les deux corps d’armée doivent passer de deux à trois divisions d’infanterie.

4th British Corps (4th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm Bofors et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces un autre de 5.5 pouces)

-51th Highland Division

-58th Northumbrian Division

-49th (West Riding Infantry) Infantry Division

5th British Corp(5th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-5th Infantry Division

-42nd East Lancashire Division

-54th East Anglian Infantry Division

NdA A terme un troisième corps d’armée britannique doit arriver sur le continent mais rien n’à été encore enclenché au moment de NIBELUNGEN. Ce corps d’armée doit normalement porter le numéro six.

7ème et 9ème Armée Françaises

Etat-majors qui doivent prendre sous leur autorité des unités placées en réserve, des unités en repos et/ou en reconstitution.

Ces etat-majors gèrent également l’entrainement des nouvelles recrues via des divisions-cadres qui reprennent les noms de divisions provisoirement ou non hors de combat en l’occurence les divisions suivantes :

7ème Armée

-7ème DI

-36ème DI

-41ème DI

-57ème DI

-58ème DI

9ème Armée

-62ème DI

-63ème DI

-71ème DI

-5ème DINA

-7ème DIC

Des etat-majors de corps d’armée sont également présents sous l’autorité des 7ème et 9ème Armée, des corps d’armée qui ne sont là aussi que des coquilles vides mais qui pourraient très vite remonter en puissance. Bien entendu ces corps d’armée pourraient aussi prendre en charge des divisions sur d’autres théâtre d’opérations avec ou sans les unités d’appui et de soutien qui y sont rattachés.

-2ème CA

-3ème CA

-4ème CA

-10ème CA

-11ème CA

-15ème CA

-19ème CA

-20ème CA

-21ème CA

-22ème CA

-27ème CA

-32ème CA

Le Conflit (59) Europe Occidentale (25)

Combats à l’ouest (1) : Belgique et Pays-Bas

En guise d’avant-propos

Comme nous l’avons vu plus haut les allemands en excluant l’attaque directe de la ligne Maginot n’ont guère d’autre choix d’attaquer les plaines belges comme en 1914 avec néanmoins deux évolutions majeures : l’invasion des Pays-Bas et surtout une évolution des techniques et des tactiques qui permet aux généraux allemands du IIIème Reich d’espérer réussir là où leurs devanciers du IIème Reich ont échoué.

Plus facile à dire qu’à faire car en face les alliés ne se sont pas tournés les pouces : les différentes armées se sont modernisées, se sont musclées y compris les armées belges et néerlandaises.

Certes il n’y à pas eu d’alliance en temps de paix mais les différentes armées se sont rapprochées par des discussions informelles entre officiers, des tractations «clandestines» entre les différents gouvernements pour savoir quelle attitude adoptée quand les allemands attaqueront (et pas si).

Face aux allemands le général Villeneuve prévoit dès que possible de faire pénétrer en Belgique l’aile marchante du dispositif allié avec un solide pivot dans les Ardennes, pivot consolidé par la décision de Bruxelles de défendre les Ardennes belges en liaison avec des unités françaises qui doivent combattre outre-Quiévrain.

C’est une mise à jour de la manœuvre DYLE-BREDA, une manœuvre codée AUSTERLITZ avec néanmoins une différence de taille : l’absence de liaison avec les néerlandais.

Le général Villeneuve acceptera dans sa variante AUSTERLITZ II mais cette évolution sera trop tardive pour vraiment être intégrée.

La tactique alliée est simple : envoyez en avant des unités motomécaniques (DLM, GRCA et GRDI) pour contrer l’avancée allemande et surtout soutenir des unités belges moins bien équipées motomécaniquement parlant.

Il s’agit de gagner le plus de temps possible pour permettre aux DI motorisées ou de type Nord-Est de prendre position sur la Dyle, une rivière où les belges ont aménagé des positions sur lesquelles les alliées doivent pouvoir tenir puis ensuite contre-attaquer en soutien des belges qui sont confiants dans la capacité de leur fortifications à tenir plusieurs jours voir plusieurs semaines.

Comme souvent les plans minutieusement dessinés avant guerre vont sombrer aux premiers coups de canon.

Les allemands espéraient conquérir les Pays-Bas en deux jours ? Il leur faudra quinze jours (10-25 mai 1949)

Les allemands espéraient conquérir la Belgique en quinze jours ? Il leur faudra six semaines puisque les troupes belges vont capituler le 27 juin 1949 après une sublime et magnifique résistance.

Cette résistance va user les troupes allemandes qui quand elles vont déboucher en France ont clairement perdu de leur superbe.

Certes les alliés y ont laissé des plumes mais ils ont clairement fait payer le prix du sang aux allemands, les unités d’active ayant gagné en expérience, les unités de mobilisées en confiance, se découvrant capable de lutter contre les allemands en terrain libre.

NdA Pour des raisons pratiques je vais parler d’abord des combats aux Pays-Bas puis en Belgique dans une partie suivante.

Vooruit Nederlands ! (En avant néerlandais!)

Bref rappel : ordre de bataille néerlandais (armée de terre et aviation de l’armée de terre)

1er Corps d’Armée (1er CA)

Ce corps d’armée couvre le nord-est du pays et notamment la région de Groninguen

-Unités d’appui et de soutien

-1ère Division d’Infanterie (1ère DI)

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

3ème Corps d’Armée (3ème CA)

Ce corps d’armée couvre le sud du pays pour aider les belges et éviter un envellopement du dispositif néerlandais par le sud.

-Unités d’appui et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI)

2ème Corps d’Armée (2ème CA)

Avec le 4ème CA il couvre la ligne Eindhoven-Utrecht-Amsterdam, il comprend deux divisions d’infanterie :

-Unités d’appui et de soutien

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI)

-6ème Division d’Infanterie (6ème DI)

4ème Corps d’Armée (CA)

-Unités d’appui et de soutien

-7ème Division d’Infanterie (7ème DI)

-8ème Division d’Infanterie (8ème DI)

Réserve Stratégique

-1ère Division Légère

-9ème Division d’Infanterie (9ème DI)

-10ème Division d’Infanterie (10ème DI)

-11ème Division d’Infanterie (11ème DI)

-12ème Division d’Infanterie (12ème DI)

Aviation de l’Armée de Terre (Luchtvaartafdeeling)

-Quatre squadrons de chasse : trois équipés de Fokker D.XXIV et un équipé de Curtiss H-75

-Deux squadrons de chasse lourde équipés de Fokker G.1

-Deux squadrons de bombardement (un équipé de Fokker T.IX et un volant sur Douglas A-20)

-Un squadron de coopération (Douglas DB-8A-3N, Martin B-10 et Fokker C.X)

-Un squadron de reconnaissance équipé de Lockheed Hudson

-Un squadron de transport équipé de Douglas C-47

-Deux squadrons d’entrainement équipés de Bücker Bu-131 Jungmann, de Focke-Wulf Fw-56 Stosser et de Airspeed AS.10 Oxford.

Bref rappel (2) : 18ème Armée (18. Armee)

1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) qui dispose d’autos blindées et de chars légers ce qui en fait l’équivalent d’un GRCA.

-1ère division d’infanterie (1.InfanterieDivision)

-2ème division d’infanterie (2.InfanterieDivision)

-32ème division d’infanterie (32.InfanterieDivision)

4.ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-7ème division d’infanterie légère (7. LeichteDivision)

-10ème division d’infanterie (10.InfanterieDivision)

-28ème division d’infanterie (28.InfanterieDivision)

5.ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-6ème division d’infanterie (6. InfanterieDivision)

-26ème division d’infanterie (26. InfanterieDivision)

-5. Fliegerdivision issue de la Luftwaffe. Sa mission de s’emparer des aérodromes la rend assez indépendante, son rattachement est donc assez symbolique et assez nominal.

1.PanzerKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-2ème division blindée (2. Panzerdivision) (Panzer III et IV)

-6ème division blindée (6. Panzerdivision) (Panzer V Panther)

-7ème divisions blindée (7. Panzerdivision) (Panzer V Panther)

-Réserve d’armée : 1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 261. et 263 InfanterieDivision.

Ces deux dernières divisions ne doivent pas intervenir dans les premières phases du conflit mais se révéleront utiles en relevant des unités passablement émoussées par les durs combats en Belgique qui suivent ceux déjà compliqués aux Pays-Bas.

Bref Rappel (3) : XIII. FliegerKorps(FliegerKorps Nederland)

Comme son nom l’indique ce 13ème corps aérien (qui terminera la guerre en Scandinavie comme nous le savons mais ceci est une autre histoire) est destiné à opérer au dessus des Pays-Bas pour couvrir, appuyer, éclairer et soutenir les troupes au sol.

Des avions de transport vont également se charger de larguer les Fallschirmjäger de la 5. FliegerDivision sur les aérodromes néerlandais et sur les fortifications belges avec le succès mitigé que l’on connait.

-On trouve tout d’abord six gruppen de chasse, les I./JG-3 volant sur Messerschmitt Me-109G, les II et III/JG-26 volant sur Messerschmitt Me-109H, le I./JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, le I./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F et le I./JG-77 volant sur Messerschmitt Me-109F.

-Pour compléter les unités de monomoteurs, le 13ème corps aérien engage quatre gruppen de chasse lourde, des gruppen de dix-huit et non de vingt-sept appareils soit soixante-douze bimoteurs.

On trouve les II./ZG-26 et IV./ZG-26 volant sur Messerschmitt Me-110G, le IV./ZG-76 volant lui aussi sur Me-110G et le IV./ZG-4 volant sur Me-210.

-En ce qui concerne les unités d’attaque et de bombardement, le XIII. FliegerKorps dispose de pas moins de huit gruppen :

-II./Kpfg-1 : Dornier Do-217

-I. et III./Kpfg-27 : Heinkel He-111

-I./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D (chasse-bombardement)

-I. et III./Kpfg-46 : Henschel Hs-129 d’appui rapproché et de lutte antichar

-I./Kpfg-53 : Heinkel He-111 (la transformation sur Heinkel He-119 tardant en raison d’une mise au point interminable)

-II./Kpfg-76 : Junkers Ju-188 (le Ju-88 à été retiré du service)

-On trouve également des Sturzkampfgruppen, des groupes de bombardement en piqué destinés à appuyer au plus près les troupes au sol. Au sein du 13ème Corps Aérien, on trouve les II./StKpfg-1 et IV./Stkpfg-3 volant sur Junkers Ju-87D.

-Un groupe de transport, le II./TrG-1 équipé de Junkers Ju-52/3m. Ce groupe va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés.

-Un groupe de transport, le I./TrG-2 équipé de Messerschmitt Me-323 Giant

De violents combats

Les néerlandais n’ont pas un relief adapté à la défense. C’est en effet un terrain totalement plat dont une partie gagnée sur la mer.

Il y à des fleuves et des canaux qui peuvent servir de lignes de défense mais nul doute que le haut-commandement néerlandais n’aurait pas pleuré si il y avait eu des montagnes pour assurer une défense ferme face au puissant voisin allemand.

Impossible de défendre la totalité du territoire il faut faire des choix. Les néerlandais décident de couvrir la frontière nord dans la région de Groninguen pour éviter un enveloppement par les allemands, le sud du pays pour éviter une attaque envellopante par le sud et accessoirement tendre la main aux belges et surtout une ligne Amsterdam-Utrecht-Eindhoven pour protéger les «Pays-Bas utiles», deux corps d’armée assurant la défense de cette ligne derrière laquelle on trouvait plusieurs divisions de réserve stratégique qui vont rapidement monter en ligne et pas toujours dans de bonnes conditions.

En effet comme le disait Moltke l’Ancien «A la guerre la première victime c’est le plan». Vous aurez beau faire tout ce que vous voulez même le plan le plus minutieux (ou surtout le plan le plus minutieux) s’effondre au premier coup de canon à cause de la friction et du brouillard de guerre cher à Clausewitz, penseur incontournable de la pensée militaire occidentale et même mondiale.

Les néerlandais comme les allemands vont donc devoir s’adapter quasiment en temps réel, prenant des décisions qui avec le recul nous paraisse absurdes pour la simple et bonne raison que nous connaissons la fin du film à la différence des acteurs de l’époque.

Depuis plusieurs jours les néerlandais s’attendent à une attaque allemande. Les mouvements de troupes se font certes de la manière la plus discrète possible mais il est impossible de les masquer totalement.

Le gouvernement néerlandais hésite alors sur l’attitude à adopter : doit-on anticiper la mobilisation et la fermeture des frontières pour gagner du temps ou doit-on temporiser pour ne pas «provoquer» Berlin.

C’est l’attitude de fermeté qui est adoptée dès le 1er mai 1949. Les unités qui tiennent les fortifications à la frontière reçoivent l’ordre de prendre position, les portes barrant les routes sont fermées.

Les allemands protestent mais les néerlandais pour une fois font la sourde oreille. Les troupes du 1er Corps d’Armée multiplient les patrouilles et se préparent à encaisser le choc de l’assaut allemand.

Le plan d’inondation est déclenchée le 2 mai 1949 mais ne sera pas intégralement mis sur pied pour ne pas gêner les mouvements de troupes signe que La Haye ne désespère remporter non pas une victoire mais de tenir suffisamment longtemps pour que les alliés occidentaux arrivent à la rescousse.

Les allemands voient les néerlandais s’agiter mais ne réagissent pas immédiatement conscients de leur force et de leur puissance. Ils ne changent donc pas la stratégie prévue :

-Des raids aériens massifs pour neutraliser au sol l’aviation néerlandaise

-Le largage de la 5th FliegerDivision pour s’emparer des aérodromes néerlandais (une partie de la division doit aussi s’occuper des fortifications belges sur le canal Albert)

-Une préparation d’artillerie type première guerre mondiale pour permettre aux trois ArmeeKorps de forcer le dispositif frontalier et ainsi ouvrir un passage au 1er corps blindé et ses trois divisions de Panzer.

Les allemands les plus optimistes espèrent vaincre les Pays-Bas en deux jours, les réalistes en quatre mais en réalité les descendants des Bataves vont tenir pendant quinze jours comme unités constituées, certains éléments isolés continuant le combat jusqu’au 1er juin.

Le général Villeneuve le reconnaîtra sans difficultés «les quinze jours de résistance de l’armée néerlandaise nous ont sans aucun doute permis de tenir sur La Seine».

Le 9 mai 1949 il devient évident que l’attaque allemande est imminente au mieux une question de jour au pire une question d’heures. Les mouvements s’accélèrent, les moteurs commencent à tourner.

Les néerlandais auraient ils pu lancer une attaque préventive ? Il est probable que cela n’aurait rien changé et cela aurait en plus affaiblit un dispositif qui n’est pas extensible à l’infini. Il fallait donc attendre l’initiative allemande.

A l’aube en ce dixième jour du mois de mai, les bombardiers allemands décollent de leurs bases de Rhénanie et du nord de l’Allemagne. Ils doivent fondre sur les aérodromes néerlandais pour détruire au sol la petite aviation militaire néerlandaise et préparer l’arriver de soldats d’un nouveau genre : les parachutistes.

Comme souvent pour ce genre d’opérations les résultats sont très décevants pour les allemands qui espéraient rayer d’un très de plume la Luchtvaartafdeeling.

Cet «échec» s’explique pas le mauvais temps, le manque d’appareils engagés, des problèmes de communication et surtout des mesures préventives prises par les néerlandais pour camoufler et disperser notamment leur aviation de chasse (et ce en dépit du fait que le territoire néerlandais est particulièrement contraignant).

Jusqu’au 13 mai la Luchtvaartafdeeling va disputer la maitrise du ciel à la Luftwaffe, les chasseurs néerlandais montrant de quel bois ils se chauffaient aux pilotes allemands qui ont du s’employer pour éviter l’interception des bombardiers à la Balkenkreuze.

En combat aérien les néerlandais étaient certes des novices par rapport aux allemands mais ils étaient bien formés et apprenaient vite, évitant le plus souvent les erreurs de jeunesse en volant trop bas au risque d’être surpris par un staffel de chasse présent en haute altitude ou en restant trop longtemps en vol horizontal.

Des bombardiers furent employés pour l’appui des troupes au sol et pour des missions d’interdiction, missions d’interdiction qui se doublaient de véritables bombardements de terreur sur les villes néerlandaises.

Aucune ville n’échappa à ces bombardements qui seraient aujourd’hui considérés comme des crimes de guerre.

La liste est édifiante : Groningue le 10 mai, Utrecht les 12, 15 et 19 mai, La Haye le 11, le 16 et le 18 mai, Amsterdam les 12, 14 et 19 mai, Rotterdam les 13, 15 et 21 mai, Alkmaar le 12 mai, Eindhoven les 15 et 16 mai. On estime que ces bombardements ont fait entre 3 et 5000 morts.

Les allemands espéraient ainsi briser le moral de la population civile et la pousser à exiger la paix mais ce fût tout le contraire.

La preuve avec le bombardement du 18 mai 1949 sur La Haye la capitale politique du pays qui fait 400 morts, un bombardement que l’aviation néerlandaise virtuellement rayé de la carte ne pouvait intercepter (quant à la DCA son efficacité était forcément limitée).

Ce bombardement mené par quarante-deux bombardiers voit la Luftwaffe perdre six bombardiers Dornier Do-217. Si la plupart des pilotes sont tués, l’un d’eux voit ses trois membres d’équipage être capturés au sol.

Ils sont convoyés à la prison centrale de La Haye pour être mis à l’abri de la fureur de la population civile.

Ses épais murs seront insuffisants pour la protéger de la fureur de la population qui force les portes, sort les trois prisonniers de leurs cellules pour les lyncher.

Les allemands essayeront de retrouver les coupables mais comme le dira un observateur «il aurait fallu pour cela pendre toute la population de La Haye».

La chasse néerlandaise quand elle pouvait essayait de mitrailler les troupes allemandes au sol pour soulager ses propres troupes mais elle avait fort à faire pour intercepter les bombardiers allemands et tenter de protéger les bombardiers néerlandais qui tentaient de freiner les colonnes motorisées allemandes. Certains appareils volaient si bas qu’ils rentraient à leur base avec des feuilles et des fleurs dans les moteurs !

Je vais anticiper ici en parlant des pertes de l’aviation militaire néerlandaise à la fin de la Campagne des Pays-Bas (1949).

En mai 1949 le principal chasseur néerlandais est le Fokker D.XXIV une évolution du D.XXI mise au point suite à l’échec de l’hétérodoxe D.XXIII (monoplace à fuselage bipoutre avec un moteur à l’avant et un moteur à l’arrière) avec 70 appareils disponibles sur les 90 livrés à la Luchtvaartafdeeling.

Les pertes sont abominablement lourdes puisque le 15 mai 1949 il ne reste plus que seize exemples de disponible, le dernier appareil étant perdu en France le 14 septembre 1949. A noter que les allemands ont récupéré douze appareils qui furent utilisés en Allemagne pour entrainement à la chasse et essais divers, tous ces appareils disparaissant dans la fournaise du second conflit mondial.

Les cinquante-huit appareils perdus l’ont été au sol (24 dont 12 le 10 mai 1949), en combat aérien (18), sous les coups de la Flak (12) et de manière accidentelle (4).

Les vingt-quatre Curtiss H-75 déployés en métropole (le reste l’est aux Indes Néerlandaises) sont tous détruits au combat avec six appareils détruits au sol dès le premier jour des opérations, trois autres chasseurs étant abattus en combat aérien avant que ne se termine la première journée des combats.

Les quinze autres appareils sont perdus entre le 11 et le 24 mai avec huit appareils perdus en combat aérien, cinq sous les coups de la Flak et deux victimes d’accidents.

Les monomoteurs sont complétés par vingt bimoteurs Fokker G.1 Jachtkruiser, douze autres étant mis à l’abri et deux en réserve sur le territoire néerlandais. Dès le premier jour, six appareils sont détruits au sol et deux autres tellement endommagés qu’ils sont inutilisables même comme réserve de pièces détachées.

Il restait donc douze appareils à l’issue du premier jour. Huit autres appareils vont être perdus (quatre sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la DCA) laissant quatre avions qui vont rallier la Grande-Bretagne aux côtés des douze mis à l’abri. Les deux en réserve aux Pays-Bas sont capturés par les allemands mais non réutilisés par ces derniers.

En échange les chasseurs néerlandais ont abattu six Fw-190, huit Me-109, huit He-111, six Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit trente-sept appareils. Cela aurait pu être mieux mais les néerlandais n’ont pas eu à rougir.

Les bombardiers et les avions de reconnaissance néerlandais ont également souffert sous les coups de la chasse et de la DCA sans compter les différents accidents.

Sur les huit Fokker C.X disponibles au 10 mai 1949 aucun ne survit à la Campagne des Pays-Bas, trois étant détruits au sol lors des bombardements préliminaires, quatre par la chasse et un dernier par la Flak.

En ce qui concerne les Douglas A-20 Havoc vingt exemplaires étaient opérationnels le 10 mai 1949 auxquels il faut ajouter seize exemplaires en réserve. Dix exemplaires sont encore là le 13 mai 1949 ce qui représente une véritable gageure, les six exemplaires ayant été détruits par la chasse (deux) et par la Flak (quatre).

Huit appareils issus de la réserve sont aussitôt mobilisés mais les huit autres vont rallier la Grande-Bretagne pour préserver l’avenir.

Au final seulement quatre exemplaires vont survivre aux combats, quatre appareils capturés par les allemands, ces derniers les utilisant pour l’entrainement et des expérimentations (tous ces apparreils ont été perdus durant le conflit).

Les douze Douglas DB-8A-3N sont tous détruits, six sont détruits au sol lors des bombardements préliminaires, quatre sont abattus par la Flak lors des premières tentatives néerlandaises de repousser les allmands et les deux derniers sont victimes de la chasse allemande le 12 mai 1949 lors d’un raid contre une colonne allemande au sud de Groninguen.

Seuls quatre Martin B-10 étant présents en Métropole le 10 mai 1949, ces appareils dépassés sont tous détruits (un au sol le 10 mai, un autre au sol le 15 mai et les deux derniers abattus par la Flak le 17 mai ).

Au 10 mai 1949 trente-deux Fokker T.IX étaient présents en Métropole répartis entre les appareils en ligne (vingt) et les appareils en réserve (douze). Dix appareils de la réserve se réfugient rapidement en France mais deux exemplaires en révision seront capturés par les allemands avec six appareils en service. Le reliquat (quatorze exemplaires) est donc détruit par la chasse (six), la DCA (cinq) et des bombardements au sol (trois).

Seize Lockheed Hudson sur vingt-cinq étaient disponibles le 10 mai 1949. Huit appareils sont détruits au sol, les dix-sept appareils restant sont tous utilisés, onze étant encore là quand les Pays-Bas capitulent mais tous ne pourront pas quitter les anciennes Provinces-Unies, certains devant être sabotés car ne pouvant décoller. Seulement quatre appareils vont rallier la France pour des missions secondaires.

Les douze Douglas C-47 Skytrain étaient présents à Arnhem quand les allemands attaquent. Huit appareils sont détruits au sol, quatre autres survivant pour évacuer des blessés vers la Belgique. Le lendemain un nouveau bombardement aérien détruit trois appareils sur quatre !

Le survivant est replié sur la France avec des autorités qui se replient sur notre pays pour continuer la lutte.

Deux appareils sont capturés par les allemands, des appareils en grande révision que les allemands remettent en service mais vont utiliser à l’arrière dans l’espoir d’éviter les tirs fratricides. Peine perdue puisque malgré la présence des Baldenkreuze imposantes ils seront abattus par des Focke-Wulf Fw-190.

Après cette incursion dans les cieux revenons sur terre en abordant le cœur de la Campagne des Pays-Bas (1949) à savoir les combats au sol.

La propagande allemande avait mis en valeur les Panzerdivisionen et les unités de bombardement en piqué mais les premiers combats n’auraient pas décontenancé un vétéran du premier conflit mondial.

En effet les allemands entament une vigoureuse préparation d’artillerie avec leur artillerie lourde de corps d’armée, des pièces issues de la Heeres-Artillerie (l’équivalent allemand de la Réserve Générale), des Nebelwerfer….. .

Encore que les premiers soldats allemands à combattre au sol sont les Fallschirmjäger qui sont largués sur les différents aérodromes du pays avec des résultats contrastés.

Si les aérodromes d’Utrecht et d’Eindhoven sont pris les parachutistes allemands ne peuvent déboucher et sont contenus par les troupes néerlandaises qui ne sont pas surpris par ces drôles de soldats. En revanche à La Haye, Amsterdam et Rotterdam les paras sont repoussés, pourchassés, certains se cachant pour attendre l’arrivée des unités de la 18. Armee.

Dans l’ensemble c’est donc un échec et les allemands déjà douchés par les pertes apocalyptiques de l’opération MERKUR vont renoncer aux opérations aéroportées massives.

Le 1. ArmeeKorps (1.AK) est le premier engagé dans le nord du pays avec pour objectif la ville de Groninguen. Il va affronter la 1er Corps d’Armée néerlandais composé des 1er et 4ème DI.

En dépit d’une solide préparation d’artillerie, les divisions de corps d’armée (1ère, 2ème et 32ème DI) se heurtent à une résistance inattendue des fantassins néerlandais. Mieux même les néerlandais contre-attaquent et certains soldats apprendront bien des années après qu’ils ont franchit la frontière allemande !

Les allemands ont visiblement craint pour la globalité de l’offensive mais en réalité ces deux divisions vont très vite être hors d’état de combattre de manière durable. Ils sont cependant bien décidés à ne pas laisser tomber les autres unités de l’armée de terre, sachant parfaitement qu’ils attirent à eux des unités qui ne seront pas redéployées ailleurs.

La ville de Groninguen tombe d’ailleurs dès le 11 mai dans la soirée avec des combats menés essentiellement par la 1ère division d’infanterie couverte par la 4ème division d’infanterie. La 1ère division ne cherche pas à mener des combats urbains mais à tenir le plus longtemps possible.

Les deux divisions néerlandaises ont été saignées à blanc par de virulents, de vigoureux combats mais jusqu’à leur évacuation vers la Grande-Bretagne le 15 mai 1949 les deux grandes unités ont conservé leur combativité et leur cohérence.

Le 1. ArmeeKorps une fois la ville de Groninguen sécurisée continue sa progression jusqu’à la côté qui est atteinte le 15 mai 1949 tentant d’empêcher l’évacuation des troupes néerlandaises vers la Grande-Bretagne mais sans succès, les seuls prisonniers faits étant des blessés intransportables.

Une fois le nord du pays sécurisé, le corps d’armée allemand met cap au sud en espérant déstabiliser le dispositif néerlandais mais le haut-commandement qui sent le coup venir engage la 9ème Division d’Infanterie qui bouscule la 1.ID qui avait tenté de franchir l’Ijssel. Elle tente de contre-attaquer mais à part des des attaques locales la division ne peut faire grand chose.

Les autres divisions du corps d’armée sont engagées dans des opérations de nettoyage (2.ID) et dans la couverture du flanc du 4. ArmeeKorps (4.AK).

Ce dernier à un rôle clé car il doit préparer l’introduction du 1. Panzerkorps. Il ne possède pourtant qu’une division d’infanterie légère (7. LeichteDivision) et deux divisions d’infanterie de ligne (10.InfanterieDivision 28.InfanterieDivision) et est donc en théorie moins puissant que le 1er Corps d’Armée.

Peut être conscient de cette menace les néerlandais décident de jouer leur tout pour le tout en faisant monter les 2ème et 4ème Corps d’Armée pour une périlleuse bataille de rencontre.

Es-ce à dire que les néerlandais font all in comme on dit au poker. Non bien sur ils engagent leur 1ère division légère en avant pour permettre une mise en place dans de meilleures conditions, la défense d’Amsterdam, d’Utrecht et d’Eindhoven étant désormais assurée par les 10ème, 11ème et 12ème divisions d’infanterie même si cette montée en puissance va se faire sous le feu de l’aviation allemande ce qui est tout sauf idéal.

La 7. Leichte Division est la première à être engagée en franchissant la frontière le 10 mai 1949. Les unités néerlandaises déployées à la frontière vont tenir toute la journée et quelques heures le 11, couvrant la destruction des ponts et des routes par les sapeurs.

Quelques ouvrages sont incomplètement détruits à tel point qu’on à parlé de sabotage ou de cinquième colonne mais il semble que cela est simplement du à des erreurs involontaires.

Cette résistance est bientôt renforcée par l’arrivée dans l’après midi du 11 de la 1ère division légère, la seule unité de cavalerie de l’armée néerlandaise, une unité disposant d’autos blindées, d’unités montées, de chars légers et d’unités cyclistes.

Certes elle n’à pas la puissance d’une Panzerdivision ou d’une DLM mais elle peut faire plus que se défendre surtout face à des divisions d’infanterie. La 7. LeichteDivision est d’ailleurs sérieusement bousculée par cette unité qui va gagner de précieuses heures pour permettre l’arrivée des 2ème (5ème et 6ème DI) et 4ème Corps d’Armée (7ème et 8ème DI) non pas sur la frontière mais à quelques kilomètres.

Les allemands ne s’alarment pas se sachant parfaitement capable de repousser les unités néerlandaises qui ne peuvent pas bénéficier de l’arrivée d’autres unités. Certes les alliés pourraient leur donner un coup de main mais Berlin est persuadé que Paris comme Londres veilleront surtout à combattre en Belgique.

Néanmoins malgré ces renforts la ville de Nimègue tombe le 11 mai 1949. il faut dire qu’elle se situait sur la frontière et était donc quasiment indéfendable. La prise de cette ville est l’œuvre de la 10. InfanterieDivision (10.ID).

Les allemands au courant des mouvements néerlandais se dépêchent de sécuriser la ville de Nimégue pour repousser une possible/probable/potentielle attaque néerlandaise. En réalité les troupes néerlandaises ne vont pas oser prendre l’initiative des opérations.

Le 4.ArmeeKorps (4.AK) est en position dès le 12 mai 1949 et passe aussitôt à l’attaque pour préparer l’engagement du 1er corps blindé allemand. Les combats sont rudes et violents, les soldats néerlandais ne se laissant pas faire mais doivent plier sous le poids du nombre et de la puissance de feu supérieure de leur adversaire.

Le 14 mai 1949 la ville d’Utrecht tombe après de rudes combats, les allemands et les néerlandais découvrant l’horreur des combats de rue qui font également des victimes parmi les civils pris entre deux feux même si des soldats des deux camps ont vu des civils prendre les armes pour aider les soldats avec le risque d’être exécutés sommairement car pris pour des franc-tireurs.

Le lendemain le 1. PanzerKorps est enfin engagé. Es-ce la fin pour les néerlandais ? Non car en dépit de leur infériorité en matière d’armes antichars, les soldats de La Haye combattent durement surprenant des soldats allemands qui étaient persuadés que cette campagne allait tourner très vite à la promenade militaire.

Le 16 mai 1949 les deux bataillons d’infanterie de marine sont enfin engagées au combat. Comme frustrés ils se jettent comme des fous furieux sur des troupes allemandes un temps décontenancées par une telle agressivité, les Mariniers n’hésitaient à attaquer à la baïonnette et à la grenade.

Cette agressivité provoque certes des pertes sensibles mais l’intervention de ces soldats évite un effondrement de certaines unités bataves qui se sentent obligées de hausser leur niveau de combativité, d’oublier la peur, la fatigue, l’épuisement, le stress du combat.

Ces «Diables Noirs» vont opérer jusqu’à la fin de la Campagne des Pays-Bas, combattant même ensuite en Belgique et en France, refusant d’évacuer jusqu’à un ordre personnel de la reine Wilhelhmine. Ces preux accueillis avec les honneurs militaires en Grande-Bretagne vont servir de cadre et de colonne vertébrale à deux nouveaux bataillons mais ceci est une autre histoire.

Le 4ème Corps d’Armée allemand et le 1er Corps Blindé mettent ensuite cap au nord direction Amsterdam pour s’emparer de la capitale néerlandaise (même si le gouvernement était à La Haye) qui tombe le 20 mai 1949.

Le lendemain c’est Alkmaar qui tombe sous la férule allemande, la ville de Den Helder qui abritait la 1ère escadre de la marine royale néerlandaise tombe le lendemain 22 mai. Le 23 mai La Haye tombe à son tour.

Un troisième corps d’armée participe à cette offensive allemande aux Pays-Bas en l’occurence le 5. ArmeeKorps (5.AK) qui comprend deux divisions d’infanterie (6. et 26. InfanterieDivision), la 5. FliegerDivision en dépendant mais sur le papier. A noter qu’après le largage du 10 mai, la majorité des paras vont continuer le combat, menant des opérations de ratissage et nettoyage. Ils vont donc participer à la manœuvre générale.

Le 5ème Corps d’Armée allemand franchit la Meuse le 10 mai 1949 dans la journée non sans subir des attaques aériennes néerlandaises, belges, britanniques et françaises.

Les Landser se heurtent aux troupes néerlandaises du 3ème Corps d’Armée (2ème et 3ème Division d’Infanterie) qui ploient mais ne rompent pas, luttant pied à pied pour éviter d’être coupés des belges qui combattent au sud et pour éviter que leurs camarades combattant plus au nord soient débordés.

La situation est d’abord sous contrôle mais très vite la 2. Panzerdivision détachée du 1. Panzerkorps pour prendre le dessus. Résultat le 18 mai après cinq jours de rudes combats la ville d’Eindhoven tombe aux mains des allemands.

Les unités néerlandaises sont battues mais n’ont jamais perdu leur cohésion en dépit de la pression de l’artillerie et de l’aviation ennemie. Voilà pourquoi la ville de Tillburg ne tombe que le 22 suivit de Breda le 23.

L’armée néerlandaise est clairement à bout de souffle, à bout de tout mais les soldats bataves peuvent être fiers car ils ont fait payer aux allemands le prix du sang.

Le 25 mai 1949 la ville et le port de Rotterdam tombent aux mains des allemands. C’était la dernière grande ville encore sous contrôle néerlandais. En fin d’après midi les troupes néerlandaises capitulent.

Les allemands font 7500 prisonniers mais beaucoup d’entre-eux au nom de la «solidarité aryenne» seront rapidement libérés. Si certains rejoindront l’Angleterre pour reprendre la lutte au sein de l’armée néerlandaise libre, d’autres vont rallier la Résistance tandis que d’autres vont s’engager soit dans les unités d’auxiliaires à l’occupation allemande voir dans la Waffen S.S.

Des combats résiduels ont lieu jusqu’à la fin du mois de mai et même dans les premiers jours de juin mais comme pour la campagne de Norvège il s’agit davantage d’éléments isolés qui attaquaient des éléments allemands isolés pour s’emparer de nourriture, d’armes et de munitions pour entamer une sorte de «guérilla» ou tentant de rejoindre le camp allié qu’il se trouve en Angleterre, en Belgique ou en France.

A la fin de la Campagne des Pays-Bas (1949), les allemands vont réorganiser leur dispositif pour la suite des opérations. Ils vont laisser les Pays-Bas sous la garde du 1.ArmeeKorps, les deux autres corps d’armée devant être engagés ensuite en Belgique en soutien des autres armées allemandes.

Des transferts d’unités ont lieu pour faire souffler certaines unités malmenées mais aussi pour s’adapter au nouveau contexte opérationnel. Au 1er juin 1949 cela nous donne le panorama suivant :

-1. ArmeeKorps (1.AK) : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L. Ce corps d’armée comprend les 1.InfanterieDivision et 32.InfanterieDivision, la 2. InfanterieDivision étant mise au repos et considérée comme non-opérationnelle pour un temps.

-4.ArmeeKorps (4.AK) : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.

Ce corps d’armée comprend la 7. LeichteDivision et la 10.InfanterieDivision associées à la 261.InfanterieDivision qui remplace la 28.InfanterieDivision elle aussi mise au repos.

-5.ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.

Ce corps d’armée comprend la 6.InfanterieDivision, la 26.InfanterieDivision et la 263.InfanterieDivision. La 5. Fliegerdivision est mis au repos pour reconstitution et préparation d’un futur engagement.

-1. PanzerKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.

Les trois divisions blindées sont toujours là ayant moins souffert que les unités d’infanterie toujours en première ligne. Les 2. 6. et 7. Panzerdivisionen se préparent à opérer en Belgique en soutien de leurs homologues déjà engagées depuis le 10 mai.

-La 18ème armée dispose toujours de la 1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), d’une Flak-Brigade (canons de 20, 37 et 88mm), un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung).

La Campagne des Pays-Bas va aussi se dérouler sur et sous la mer même si cela ressemblera davantage à des escarmouches qu’à des batailles grand style.

En effet les allemands vont engager uniquement des unités légères, les grandes unités cuirassés, porte-avions essentiellement étant déployées dans le nord de la mer du Nord.

De toute façon si des cuirassés allemands s’étaient déployés au large des Pays-Bas nul doute que les marines alliées auraient délaissé la garde des côtes britanniques pour venir faire un mauvais sort aux fleurons de la Kriegsmarine.

La marine néerlandaise déployait une partie de ses moyens au sein d’une 1ère escadre (Eerste Vleugel) qui va tenter d’apporter sa part à la défense du pays.

Elle va faire des prodiges pour protéger les côtes, pour ravitailler des troupes isolées, pour évacuer ces dernières quand la situation devenait intenable. Elle à également tiré contre terre freinant l’avancée allemande pendant plusieurs heures, contribuant sans nul doute à la combativité des fantassins et des cavaliers néerlandais.

Les pertes de la marine néerlandaise ne sont pas négligeables mais ne sont pas non plus catastrophiques. Elles commencent dès le 10 mai 1949 avec la perte du torpilleur léger HMNLS Wolf qui est victime de l’aviation allemande.

Alors que le navire appareillait, il est attaqué par la Luftwaffe encaissant une bombe. Devenant ingouvernable, il s’échoue sur un banc de sable et explose, endommageant un cargo qui manqua de bloquer les accès à la base navale de Den Helder.

Le même jour le croiseur léger HMNLS Tromp associé aux destroyers HMNLS Isaac Swers et Philips von Almonde vont bombarder les colonnes motorisées allemandes qui sont stoppées par un déluge de feu, les obus de 120 et de 152mm calmant bien des témérités. La Luftwaffe intervient mais seul l’Isaac Swers est légèrement endommagé par des éclats.

La chance de ce dernier tourne le 15 mai 1949. Alors qu’il venait de couvrir le rembarquement de troupes néerlandaises, il est surpris par huit bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188. Ces derniers placent deux bombes qui transforment le destroyer en une annexe de l’enfer. Le navire se casse en deux coule en quelques minutes, ne laissant hélas que fort peu de survivants.

Le deuxième destroyer à succomber est le HMNLS Van Galen victime dans la nuit du 19 au 20 mai d’une attaque de vedettes lance-torpilles alors qu’il patrouillait à proximité de Flessingue en cours d’évacuation. Une torpille frappe le navire à l’avant ce qui ne l’empêche pas de riposter et de disperser les S-Boot persuadés d’avoir coulé le destroyer.

Son sister-ship Van Ness le prend en remorque pour tenter de l’amener en Grande-Bretagne mais à l’aube une alerte aérienne l’oblige à rompre la remorque à abandonner le Van Galen à son sort.

On ignore tout de sa fin puisqu’aucun des vingt-quatre marins restés à bord n’à survécu. Plusieurs hypothèses ont été émises : torpillage par un sous-marin, destruction par une bombe ou naufrage en raison d’une mer déchainée.

Des destroyers en construction sont également victimes des allemands. Si les destroyers Limburg et Overijssel inachevés peuvent être évacués vers la Grande-Bretagne et le port de Chatham (ils seront achevés et mis en service au printemps 1950), les Drenthe et Utrecht ne peuvent être évacués.

Pour le second c’est impossible car il est encore sur cale. Les éléments sont sabotés sur cale et seront évacués par les allemands. Le Drenthe lancé est encore une coque sans propulsion et est donc sabordé.

Le navire sera relevé par les allemands et achevé sous le nom de ZH-1 (Zerstörer Hollandische Eins/destroyer hollandais n°1), étant coulé dans la nuit du 12 au 13 septembre 1952 par des vedettes lance-torpilles…..néerlandaises.

En ce qui concerne les torpilleurs légers, outre le Wolf, la marine néerlandaise déplore la perte du HMNLS Fret qui saute sur une mine le 23 mai 1949 (ironie de l’histoire la mine avait été larguée par un bombardier abattu par le torpilleur quelques minutes auparavant) ainsi que le HMNLS Lynx qui est victime de l’aviation allemande le jour de la capitulation néerlandaise le 25 mai 1940, deux bombes l’envoyant par le fond alors qu’il tentait de rallier la Grande-Bretagne pour continuer la lutte.

Deux sous-marins sont également perdus durant la Campagne des Pays-Bas (1949). Passons rapidement sur le O-11, un vénérable sous-marin utilisé pour l’entrainement depuis octobre 1947. Il est désarmé le 5 octobre 1948 avant d’être sabordé pour embouteiller le port de Flessingue, l’épave étant relevée par les allemands et démolie.

Le O-12 est coulé le 12 mai 1949. Ce jour là il surprend en surface le U-32. Tels deux chevaliers égarés en pleine second conflit mondial, ils se lancent dans un duel au canon, le sous-marin allemand disposant d’un canon de 88mm, le sous-marin néerlandais un canon de 75mm Bofors.

Si le U-Boot est touché par trois obus de 75mm, le sous-marin néerlandais encaisse cinq obus de 88mm qui entrainent son naufrage. Le U-32 est pris en remorque par le U-29 mais doit vite rompre la remorque en raison d’un naufrage qui devient inévitable.

Le O-20 est coulé le 17 mai 1949 par les charges de profondeur d’un hydravion Blohm & Voss Bv-138 alors qu’il tentait d’attaquer le KMS Z.21. Deux charges de profondeur explosent entrainant le naufrage du submersible batave ne laissant as usual aucun survivant.

Des unités légères sont également victimes des allemands. La canonnière HMNLS Friso est coulée le 10 mai 1949. Patrouillant à la frontière néerlando-allemande, elle est victime de trois bombes larguées par des Junkers Ju-87 qui ne laissent aucune chance au petit navire.

La canonnière HMNLS Brinio est coulée à Rotterdam le 13 mai 1949. Alors que des bombardiers allemands attaquent le port, le petit navire tente d’aider la DCA du port. Cela attire l’attention de chasseurs bombardiers Focke-Wulf Fw-190 qui attaquent le navire à coup de bombes et de roquettes. Le navire coule dans le port (l’épave sera relevée et démolie en 1965 lors de travaux d’extension du port).

La canonnière HMNLS Gruno est sévèrement endommagée dans le port de Flessingue le 24 mai 1949, étant sabordée. Relevée par les allemands et remise en état, l’ancienne Gruno est remise en service en mars 1950, étant coulée par des vedettes lance-torpilles britanniques le 14 mars 1952.

Le sloop HMNLS Van Kinsbergen est endommagé par l’aviation allemande mais parvient à survivre à la Campagne des Pays-Bas.

La corvette HMNLS Balder (K-1) à moins de chance car elle est coulée le 23 mai 1949 lors d’un affrontement avec des S-Boote, encaissant deux torpilles plus une floppée d’obus de petits calibres.

En ce qui concerne les chasseurs de sous-marins (Onderzeeër Jager) sur les six en service en mai 1949, quatre sont coulés, l’OJ-1 tout comme les OJ-3, OJ-5 et OJ-6 sont victimes de l’aviation qui n’à aucun mal à détruire ces petits navires à coque en bois sans protection.

Le mouilleur de mines Hydra est coulé par l’aviation allemande le 15 mai 1949, son sister-ship Medusa étant victime de l’une de ses propres mines le 4 juin 1949.

Le mouilleur de mines Douwe Aukes est lui sabordé dans le port d’Amsterdam pour l’embouteiller et géner les mouvements allemands. En revanche le Willem van der Zaan est endommagé à deux reprises par l’aviation mais survit à cette campagne pour continuer la lutte.

Les dragueurs de mines sont également victimes de la fureur des combats. Passons rapidement sur les vieux dragueurs de mines M-1/M-2/M-3/M-4 qui désarmés en 1943/44 sont sabordés dans les ports néerlandais (respectivement Flessingue, Amsterdam, Rotterdam et Amsterdam) pour embouteiller le port et empêcher leur utilisation par les allemands.

Le Jacob van Amstel est coulé au large de Flessingue le 13 mai 1949, un bimoteur Ju-188 de la Luftwaffe plaçant deux bombes au but ce qui ne laisse aucune chance au petit navire. Son sister-ship Pieter de Bitter est coulé dans la nuit du 15 au 16 mai 1949 par des S-Boot.

En septembre 1948 la Koninklijke Marine possédait douze dragueurs de mines légers, des Mijnenveger legger qui ne portaient pas de noms mais des immatriculations en l’occurrence MVL-I à MVL-XII.

Le MVL-I est victime d’une mine qu’il tentait de désamorcer (11 mai 1949), le MVL-IV est coulé par l’aviation allemande le 14 mai 1949, le MVL-X est coulé par un torpilleur allemand le 25 mai 1949 en l’occurrence le T.35 qui le coule au canon, la torpille étant ici jugée comme surdimensionnée pour un navire de cette taille. Même chose pour le MVL-XI qui est coulé le 25 mai 1949 au canon de 20mm par des S-Boote.

Les autres navires se replient sur la Belgique puis sur la France, la flotte étant encore amputée du MVL-IX (chasseurs bombardiers allemands au large de la Belgique le 4 juin 1949) et du MVL-XII victime d’un canon antichar de 50mm installé sur la côté et qui sera surement le seul canon antichar allemand à affiché comme silhouette de victoire celle d’un navire.

Enfin dernier navire de guerre des mines victime de cette campagne, le dragueur de mines auxiliaire Alor est sérieusement endommagé par l’aviation allemande le 14 mai 1949 et sabordé dans le port de Rotterdam.

La Eerste Vleugel (1ère escadre) disposait également de deux flottilles de vedettes lance-torpilles, des vedettes type TM-51.

La 3ème flottille regroupe les TM-51/53/55/57/59/61/63/65 et la 4ème flottille regroupe les TM-52/54/56/58/60/62/64/66.

Les TM-51 et 53 sont coulées par l’aviation allemande, la TM-62 saute sur une mine et la TM-64 à été détruite par une S-Boote. Deux autres sont coulées ultérieurement dans la Campagne de France (TM-55 et 66) et deux autres après octobre 1949 (TM-52 et 57).

En ce qui concerne les navires de soutien, le pétrolier HMNLS Maas est coulé par un sous-marin allemand le U-29 alors qu’il évacuait le carburant de la station navale de Dunkerque.

L’aéronavale néerlandaise est également engagée moins contre la Kriegsmarine que contre la Heer et la Luftwaffe.

Elle possédait par exemple 23 Bloch MB-175NL quand les allemands attaquent le 10 mai 1949. Si quatre appareils sont détruits au sol par les bombardements préliminaires, il n’en restait plus que huit à la fin de la Campagne des Pays-Bas, les onze appareils détruits l’ayant été par la chasse (sept), par la DCA (trois) et par accident (un).

Aux côtés des rutilants bimoteurs français on trouvait également seize Fokker T.XI (plus seize appareils de réserve). La flotte tombe très vite à huit avions mais remonte par le déstockage de huit appareils de réserve, laissant huit avions en stock. A la fin des combats aux Pays-Bas, il restait neuf appareils sur trente-deux et six fin 1949.

Les seize Dornier Do-24 (qui ont remplacé les Do-18 entre septembre 1948 et mars 1949) subissent aussi des pertes avec deux appareils détruits au sol, un abattu par la Flak et un autre par la chasse, les appareils survivants se repliant en Grande-Bretagne.

L’aéronavale néerlandaise c’est aussi quatre Fokker C.VIII-W qui sont détruits dès le premier jour à leur mouillage du Helder. Même chose pour les deux Fokker T.VIII qui remplissent parfaitement leur rôle de leurre.

Les dix-sept Fokker T.VIII W/G subissent aussi des pertes avec seulement huit appareils qui parviennent à se replier sur Zeebrugge. A la fin de la Campagne de France, il ne restera plus que trois appareils opérationnels mais leur carrière va très vite s’arrêter là.

Si les combats navals de la Campagne des Pays-Bas sont rares cela n’empêche pas la Kriegsmarine d’y laisser quelques plumes.

Les deux croiseurs légers les KMS Postdam et Magdeburg ressortent quasiment indemnes des combats dans les eaux néerlandaises, le premier nommé étant endommagé non pas par l’ennemi mais par un banc de sable où il tort une hélice. Une voie d’eau est vite maitrise, le croiseur rentrant quelques jours au port (14-18 mai 1949) pour réparations et retour au combat.

Aucun des sept destroyers n’est coulé mais certains souffrent de dégâts comme le Z.21 lors d’une collision avec une balise qui avait rompu ses amarres et le Z.28 qui est touché par une batterie côtière, un obus de 120mm l’endommageant légèrement, le navire restant opérationnel sans retour par la case chantier naval.

Les torpilleurs eux souffrent davantage sous les coups de l’ennemi. C’est ainsi que le torpilleur T.44 est coulé par un sous-marin britannique le 18 mai 1949, sous-marin qui reste non-identifié à ce jour, plusieurs submersibles se disputant la victoire sans qu’il soit possible de trancher définitivement.

En revanche le T.45 à bien été détruit par une mine néerlandaise dont il déclenche l’explosion le 21 mai 1949 au large d’Amsterdam. Une brève de 5m de long sur 3m de haut entraine son naufrage.

Trois autres torpilleurs seront ensuite coulés mais ce sera durant la Campagne de France proprement dit en l’occurrence tout d’abord les T.26 et T.31 qui sont détruits respectivement par l’Armée de l’Air le 8 juillet 1949 et par le Coastal Command le 15 août 1949. A cela s’ajoute le T.38 victime d’une mine le 25 juin 1949 (NdA il sera toujours temps d’en reparler plus tard ou pas).

Des sous-marins sont également engagés mais aucun n’est coulé durant la Campagne des Pays-Bas.

Les patrouilleurs Weser et Elbe sont endommagés, le premier le 12 mai 1949 par une batterie côtière néerlandaise et le second par un échouage le 17 mai 1949 mais ces deux navires survivent et vont pouvoir reprendre le combat après quelques jours de réparations.

Six dragueurs de mines (M-Boote) sont également engagés, trois d’entre-eux étant coulés en l’occurrence le M.13 victime d’une mine qu’il essayait de désamorcer, le M.1 coulé par une batterie côtière néerlandaise et le M.8 qui après échouage sera détruit par un bombardier britannique en maraude. Les trois autres survivent à la Campagne des Pays-Bas en l’occurence les M.19 M.58 et M.60.

En ce qui concerne les S-Boot, celles-ci tout en remportant quelques succès subissent logiquement des pertes avec trois vedettes détruites sur huit en l’occurrence la S.17 détruite par le mitraillage d’un Fokker D.XXIV néerlandais le 12 mai 1949, la S.23 victime de ses congénères néerlandaises le 14 mai 1949 et enfin la S.81 détruite par l’explosion d’une torpille défectueuse qui explosa peu après son largage (18 mai 1949). Les autres vedettes (S.19/21/25/29/31) survivent à la Campagne des Pays-Bas.

Sur les six R-Boote engagés, deux sont perdus, les R.14 et R.24 victimes de vedettes lance-torpilles britanniques. Les quatre autres navires engagés eux survivent (R.16/18/20/22).

En ce qui concerne les Geleitboote (escorteurs), deux sont également détruits, le G.2 victime d’un chasseur-bombardier Bristol Beaufighter britannique et le G.24 qui sauta sur une mine vraisemblablement allemande le 14 mai 1949, trois jours après la destruction du premier Geleitboote. Les autres navires survivent à cette campagne (G.4/6/8/10/12/14/16/18/20/22).

Le Kriegsmarine FliegerKorps (KFK) est naturellement engagé avec le 2. Kriegsmarine FliegerKorps Geschwader qui basé à Nordenay en Frise Orientale est si l’on peut dire aux premières loges.

Cette escadre comprend plusieurs unités comme une unité de reconnaissance maritime à long rayon d’action le 2. Kriegsmarine Fernaufklärungsgruppe équipé de vingt-quatre Heinkel He-179M, version de patrouille maritime du bombardier Heinkel He179, cette unité étant organisée en trois staffel de huit appareils.

Ces lourds quadrimoteurs vont surveiller la mer du Nord et vont guider sur les cibles navales des unités d’assaut aéromaritimes.

Cette unité ne sort pas indemne de ces combats même si elle est souvent engagée assez loin des principales zones de combat.

Elle perd quatre appareils, deux abattus par la chasse, un par la DCA de la marine britannique et le dernier victime d’un problème moteur et qui s’écrasera à son retour à Nordenay.

Son action est relayée par celle du 4. KFK-Aufklärungsgruppe, une unité disposant de vingt-sept Focke-Wulf Fw-200 Neue Condor. Cette unité va perdre huit appareils, quatre sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la DCA et deux autres victimes d’accidents.

A ces deux unités de patrouille maritime s’ajoute deux unités de bombardement-torpillage, les 6. et 8. KFK-Kampfgruppe qui regroupent quarante-huit Junkers Ju-188. Plus exposées ces deux unités vont perdre seize appareils (six abattus par la chasse, six par la DCA et quatre victimes d’accidents).

En ce qui concerne les hydravions la 12. Marine Aufklärung Staffel qui disposait de douze Blohm & Voss Bv-138 va perdre trois appareils (deux victimes de la chasse ennemie et un victime d’un accident) alors que la 18. Marine Kampf Staffel va perdre quatre de ses seize Heinkel He-117 (deux victimes de la chasse et deux de la DCA).

Le Conflit (53) Europe Occidentale (19)

Ordre de Bataille (6) : Pays-Bas

Armée de Terre

1er Corps d’Armée (1er CA)

Ce corps d’armée couvre le nord-est du pays et notamment la région de Groninguen

-Unités d’appui et de soutien

-1ère Division d’Infanterie (1ère DI)

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

3ème Corps d’Armée (3ème CA)

Ce corps d’armée à une double mission : couvrir le sud du pays et soutenir les belges déployés dans le nord de leur pays.

-Unités d’appui et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI)

2ème Corps d’Armée (2ème CA)

Avec le 4ème CA il couvre la ligne Eindhoven-Utrecht-Amsterdam, il comprend deux divisions d’infanterie :

-Unités d’appui et de soutien

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI)

-6ème Division d’Infanterie (6ème DI)

4ème Corps d’Armée (CA)

-Unités d’appui et de soutien

-7ème Division d’Infanterie (7ème DI)

-8ème Division d’Infanterie (8ème DI)

Réserve Stratégique

-1ère Division Légère

-9ème Division d’Infanterie (9ème DI)

-10ème Division d’Infanterie (10ème DI)

-11ème Division d’Infanterie (11ème DI)

-12ème Division d’Infanterie (12ème DI)

Aviation de l’Armée de Terre (Luchtvaartafdeeling)

-Quatre squadrons de chasse : trois équipés de Fokker D.XXIV et un équipé de Curtiss H-75

-Deux squadrons de chasse lourde équipés de Fokker G.1

-Deux squadrons de bombardement (un équipé de Fokker T.IX et un volant sur Douglas A-20)

-Un squadron de coopération (Douglas DB-8A-3N, Martin B-10 et Fokker C.X)

-Un squadron de reconnaissance équipé de Lockheed Hudson

-Un squadron de transport équipé de Douglas C-47

-Deux squadrons d’entrainement équipés de Bücker Bu-131 Jungmann, de Focke-Wulf Fw-56 Stosser et de Airspeed AS.10 Oxford.

Marine (Eerste Vleugel/1ère Escadre)

Stationnée au Helder, elle comprend des moyens limités (surtout comparés aux Indes Néerlandaises) mais qui ne sont pas négligeables :

-Deux croiseurs légers les HMNLS Tromp et Jacob Van Hermersck

-Six destroyers : quatre de classe Admiralen les HMNLS Van Galen Witte de With Banckert et Van Ness et deux de classe Gerard Callenburgh les HMNLS Isaac Sweers et Philips von Almonde

-Six torpilleurs légers classe Wolf formant la Flottielje van lichte torpedoboten (flottille des torpilleurs légers) les HMNLS Wolf, Fret Bulhond Jakhals Hermelyn et Lynx

-Six sous-marins O-12,O-13,O-14,O-15,O-19 et O-20

-Sloop HMNLS Van Kinsbergen

-Canonnières HMNLS Balder (K-1) Bulgia (K-3) Thor (K-7) Vidar (K-9)

-Chasseurs de sous-marins (Onderzeer Jager) OJ-1 à OJ-6

-Mouilleurs de mines : deux unités de classe Hydra (Hydra Medusa), deux unités classe Douwe Haukes (Douwe Haukes Var Meerlant), le HMNLS Nautilus, le HMNLS Jan Van Braker et le HMNLS Willem van der Zaan

-Dragueurs de mines A B C D

-Dragueurs de mines classe Jan Van Amstel (HMNLS Jan Van Amstel, Pieter de Bitter, Abraham Crjinssen, Elan Dubois, Willem Van Ejwick (II), Jan Van der Elder , Pieterr Florisz et Abraham von der Hulst).

-Dragueurs de mines légers (Mijnenvegger legger) : MVL-I à MVL-XII

-Dragueurs de mines auxiliaires : Alor Aroe Bantam Bogor

-Vedettes lance-torpilles type TM-51 réparties entre les 3ème (TM-51/53/55/57/59/61/63/65) et 4ème flottilles (TM-52/54/56/58/60/62/64/66)

-Pétrolier HMNLS Maas

-Deux bataillons d’infanterie de marine

-Aéronavale (Marineluchtvaartdienst MLD) : deux squadrons de douze Bloch MB-175NL, un squadron de seize Fokker T.XI, un squadron de seize Dornier Do-18, un squadron de seize Dornier Do-24 et un squadron de dix-sept Fokker T.VIII W/G.

Benelux (29) Pays-Bas (29)

La Koninklijke Landmacht dans le second conflit mondial

Mobilisation et préparation

En septembre 1948, le gouvernement néerlandais pense que la menace principale est davantage le Japon vis à vis des Indes Néerlandaises que l’Allemagne dont on espère qu’elle respectera la neutralité néerlandaise comme trente-quatre ans plus tôt.

Cette position ne fait cependant pas l’unanimité et même ses partisans reconnaissent mezzo voce ses limites.

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