Le Conflit (121) Europe Occidentale (86)

Ordre de Bataille allié (8) Forces navales alliées

En guise d’avant-propos

Une chose ne change pas avec l’opération AVALANCHE : la géographie est toujours aussi contraignante pour les marines alliées. Seule consolation : c’est encore pire pour les allemands qui d’ailleurs n’ont pas déployé des forces navales importantes sur les côtes françaises pour des raisons qu’il est inutile de répéter ici.

En dépit du fait que les forces navales allemandes soient très limitées il est impossible de laisser le flanc occidental du dispositif allié sans couverture navale. Si le déploiement de cuirassés est surdimensioné, en revanche quelques croiseurs, quelques destroyers et autres escorteurs d’escadre (NdA nouveau nom regroupant contre-torpilleurs et torpilleurs d’avant guerre) sont plus qu’utiles pour empêcher l’intervention des S-Boote et pour bombarder les positions ennemies et ainsi faciliter l’avancée des forces terrestres que l’on espère foudroyante.

De plus ces unités légères accompagnées par des représentantes de la «poussière navale» pourraient se livrer à des démonstrations destinées à divertir l’ennemi de l’axe réel de progression des forces alliées.

Pour se donner le maximum de chances, les alliés décident de suspendre les convois transatlantiques le temps de l’opération AVALANCHE. Cette décision est loin de faire l’unanimité en dépit du fait que les stocks sont abondants. Les opposants à cette décision craignent que cela mette la puce à l’oreille des allemands.

Effectivement les U-Boot détecteront à partir du début du mois de juin une raréfaction des cibles mais si cette information sera remontée jusqu’au haut-commandement de la Kriegsmarine cela ne peut guère aider les allemands. Certes une opération majeure s’annonce mais l’arrêt des convois ne donne ni la date ni l’heure et encore moins le lieu de l’offensive.

Sur le plan organisationnel, les moyens français dépendaient de l’Escadre Légère du Nord (ELN) dont l’état-major s’est replié à Cherbourg. Rebaptisée 9ème Escadre en septembre 1950, elle opère en coordination avec la Home Fleet qui à créé un état-major spécifique baptisé Channel Command.

Pour coordonner l’action de ces deux entités, une Force Navale Combinée/Combined Naval Force est mise sur pied à Cherbourg. C’est un état-major franco-britannique dirigé par l’amiral Jones avec comme adjoint le contre-amiral Joybert.

La FNC/CNF ne possède aucun moyen en propre mais prend sous son aile des navires, des sous-marins et même des unités aériennes pour mener la mission d’appui et de couverture de l’opération AVALANCHE.

Elle dispose cependant de sous-ensembles de commandement baptisés ZA à ZF dirigés soit par un officier de marine britannique (ZA ZC ZE ZG) ou français (ZB ZD ZF) avec un adjoint de chaque pays, les officiers d’état-major étant français britanniques mais aussi polonais.

Le dispositif naval allié pour l’opération AVALANCHE est le suivant :

-Etat-Major de la Force Navale Combinée/Combined Naval Force (EM-FNC/CNF)

-Croiseur lourd HMS Albemarle détaché de Mer du Nord pour l’opération AVALANCHE, navire-amiral de la FNC/CNF

-Force ZA : navires de surface

-Croiseur léger (Al) HMS Southampton

-Croiseurs légers HMS Black Prince Diadem Minotaur Tiger

-Croiseur lourd Colbert

-Croiseur léger Lamotte-Picquet

-Contre-torpilleur/Escorteur d’Escadre Dupetit-Thouars

-Torpilleurs d’escadre Massena et Soult

-Croiseurs légers USS Philadelphia (CL-41) et Denver (CL-51)

-Croiseurs légers ORP Conrad et Dragon

-Destroyers ORP Warszawa et Cracow

-Force ZB : sous-marins

Si nombre de sous-marins français et britanniques sont déployés en mer du Nord certains vont opérer au nord de la Seine pour surveiller les côtes et détruire d’éventuels navires allemands par exemple ceux tentant d’évacuer des ports encerclés ou amenant des renforts pour éviter la voie terrestre.

-Sous-marins français déployés : Rolland Morillot La Praya Ile de Re Guadeloupe

-Sous-marins britanniques déployés : Undine Union Seawolf Shark Saracen Sea Devil

-Force ZC : navires légers de combat et d’escorte

-5ème DT : torpilleurs légers classe Le Fier Parisien Provençal Saintongeais


-6ème DT : torpilleurs légers classe Kabyle L’Algerien Le Sénégalais L’Arabe Le Marocain

-1ère DEO : corvettes classe Flower La Malouine La Dieppoise La Remoise et La Versaillaise

-8ème DEO : corvettes classe Flower La Quimperoise et la Cherbourgeoise

-Patrouilleur ASM L’Atlantique (P-33)

-Patrouilleurs de 700 tonnes Moustique Coléoptère Criquet Sauterelle (navires également utilisés pour le dragage de mines)

-Vedettes lance-torpilles VTB-11 12 16 18 20 22 37 38 39 53

-Destroyers légers classe Hunt : HMS Exemoor et Berkeley (11th DF), HMS Quorn (14th DF), HMS Tynedale (15th DF), HMS Chiddingfold (16th DF) et HMS Derwent (20th DF)

-Sloop classe Kingfisher HMS Puffin

-Sloop cclasse Black Swan HMS Flamingo Woodpecker Cygnet

-Corvettes classe Flower HMS Arabis Arbutus (1st EF), HMS Aconite Balsam (3rd EF) HMS Arrowhead Aubretia (5th EF) HMS Crocus Dahlia (11th EF)

-Frégates classe River HMS Dart Derg (2nd EF) HMS Jed Ness (4th EF)

-Vedettes lance-torpilles : MTB-11 15 MTB 23 27 31 56 58 60

-Force ZD : navires de guerre des mines

-Chalutiers armés L’Algeroise (II) et L’Oranie

-3ème DEL : aviso-dragueurs L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse et La Boudeuse

-4th Minesweeping Flottilla : HMS Bangor Beaumaris Androssan

-7th Minesweeping Flottilla : HMS Aries Brave Chameleon

-Force ZE : navires de soutien

-Pétrolier-caboteur Blavet

-Ravitailleur d’hydravions Sans Souci

-Mouilleur de mines HMS Abdiel utilisé comme transport et comme ravitailleur

-Pétroliers Francol War Hinddoo et Bishopdale

-Force ZF : unités aériennes

Les moyens aériens destinés aux opérations navales sont fournies par l’Aviation Navale française et par le Coastal Command britannique. Les missions principales sont la défense ASM pour empêcher les U-Boot de menacer les convois de ravitaillement venus de la Bretagne et venus de Grande-Bretagne.

Deux barrages sont dressés, un au niveau de l’estuaire de la Seine et un second à l’entrée de la Manche, le premier étant tenu par les britanniques, le second par les français. Les unités suivantes sont déployées :

Aviation Navale

-Escadrille 1T : Latécoère Laté 299-7

-Escadrille 3T : Latécoère Laté 299-7

-Escadrille 1R : Bréguet Br790

-Escadrille 5E : Potez-C.A.M.S 143

-Escadrille 1B : Bloch MB-175T

-Escadrille 15T : Lioré et Olivier Léo 456

-Escadrille 3E : Latécoère Laté 612

-Escadrille 9E : CAO-700M

Coastal Command

-Squadron 22 : De Havilland Mosquito

-Squadron 130 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 204 : Short Sunderland

-Squadron 224 : Bristol Beaumont

-Squadron 612 : Blackburn Buccaneer

-Force ZG : navires amphibies

Pour mener des descentes qu’elles soient simulées ou non il faut des navires amphibies mais le nombre prévu du moins pour les premières opérations ne permettrait guère de grandes manœuvres puisque la marine française va déployer quatorze navires amphibies (quatre BDC six BDM et quatre BDI) et la Royal Navy dix navires amphibies (quatre LST, quatre LSM et deux LCI).

Finalement cela ne posera pas de problèmes car en dépit des difficultés rencontrées par les alliés, il n’y aura pas de grands de débarquements sur les côtes de la Manche comme nous en verrons en Norvège, en Méditerranée et dans le Pacifique. Seuls les commandos français, britanniques et d’autres pays mèneront des raids qui sèmeront la discorde et l’incertitude chez l’ennemi sans pour autant avoir un impact stratégique démentiel.

17-Aviation navale (63)

3-Ordre de bataille de l’Aviation Navale le 5 septembre 1948

Commandement Nord de l’Aviation Navale (CNAN) (Calais-Marck)

1ère Flottille d’hydravions (1ère FH) :

-Escadrille 1T (Cherbourg-Chantereyne) : douze Latécoère Laté 299-7.

-Escadrille 3T (Cherbourg-Chantereyne) : douze Latécoère Laté 299-7.

-Escadrille 1R (Cherbourg-Querqueville) : dix Bréguet Br790

-Escadrille 5E (Cherbourg-Querqueville): huit Potez-CAMS 143.

Total : 24 Latécoère Laté 299-7,  10 Bréguet Br790 et 8 Potez-CAMS 143 soit un total de 42 hydravions

1ère flottille d’aviation navale :  

Escadrille 1C (Calais-Marck)  : douze Dewoitine D-520.

Escadrille 3C (Calais-Marck) : douze Hanriot NC-600

Escadrille 1B (Calais-Marck) : douze bimoteurs Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

-Escadrille 15T : douze Lioré et Olivier Léo 456.

Total : 12 Dewoitine D-520, 12 Hanriot NC-600, 12 Lioré et Olivier Léo 456 et 12 Bloch MB-175T soit un total de 48 avions

-Section d’Entrainement de Cherbourg : six NA-57 quatre CAO-30 et quatre Dewoitine D-720M soit un total de 14 appareils

-Section de Servitude de Calais :  deux CAO-30, de quatre Dewoitine D-720M et de quatre Morane-Saulnier MS-472 soit un total de 124 appareils

Le CNAN dispose au 05-09-48 de 124 appareils (48 hydravions et 66 avions)

Commandement Atlantique de l’Aviation Navale (CAAN) (Lanvéoc-Poulmic)

3ème flottille d’hydravions :

Escadrille 3R (Lanvéoc-Poulmic) : huit Bréguet Br790.

Escadrille 3E (Lanvéoc-Poulmic) : six Latécoère Laté 612.

Escadrille 1E (Lanvéoc-Poulmic) : douze Potez-CAMS 143.
Escadrille 7T (Lanvéoc-Poulmic) : douze Latécoère Laté 299-7.

-Escadrille 17C (Lanvéoc-Poulmic) douze Dewoitine HD-780.

Total : 8 Bréguet Br790, 6 Latécoère Laté 612, 12 Potez-CAMS 143, douze Dewoitine HD-780 et 12 Latécoère Laté 299-7 soit un total de 50 hydravions

-3ème flottille d’aviation navale :

-Escadrille 5C (Lanvéoc-Poulmic) : douze Dewoitine D-520.

Escadrille 3B (Lorient-Lann Bihoué)  : douze Lioré et Olivier Léo 456 de bombardement et de torpillage.

Escadrille 9E (Lorient-Lann Bihoué) : douze CAO-700M.

Escadrille 11E (Lanvéoc-Poulmic) douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

Total : douze Dewoitine D-520, douze Lioré et Olivier Léo 456, douze CAO-700M et douze Bloch MB-175T soit un total de 48 appareils

-5ème flottille d’aviation navale :

Escadrille 5T (Lorient-Lann Bihoué) : douze Bloch MB-175T.

Escadrille 7B (Lorient-Lann Bihoué) : seize Lioré et Olivier Léo 456.

Escadrille 7E (Lorient-Lann Bihoué) : douze CAO-700M de patrouille maritime.

Total : douze bloch MB-175T, seize Lioré et Olivier Léo 456 et douze CAO-700M soit un total de 40 appareils

Escadrille d’entrainement de l’Atlantique (EEA) (Hourtin) : Au 31 août 1948, l’EEA dispose de quatre Loire 130, de quatre CAO-30, deux Potez-CAMS 141 et deux Bloch MB-480.

Total : quatre Loire 130, quatre CAO-30, deux Potez CAMS-141,  deux Bloch MB-480 soit un total de 12 appareils

7ème flottille d’aviation navale (Lanvéoc-Poulmic) (porte-avions Painlevé)

-Escadrille 15R : neuf CAO-610 utilisés pour l’observation et secondairement pour l’attaque et le torpillage.

-Escadrille 7C : escadrille de chasse équipée de huit Dewoitine D-790

-Escadrille 9C : escadrille de chasse équipée de huit Dewoitine D-790

-Escadrille 9B : escadrille de bombardement équipée de neuf LN 420

-Escadrille 11T : escadrille de torpillage équipée de six Latécoère Laté 299-5

-Une Section d’Entrainement et de Servitude à terre pour entrainement et liaison avec quatre North American NA-57, deux SO-30 et deux Dewoitine D-720M

Total : neuf CAO-610, seize Dewoitine D-790, neuf LN-420, six Latécoère Laté 299-5, quatre NA-57, deux SO-30 et deux D-720M soit un total de quarante-huit appareils

11ème flottille d’aviation navale (Lann-Bihoué) (porte-avions léger Henriette de France)

-Escadrille 19C : six Dewoitine D-795.

-Escadrille 21C : six Dewoitine D-795.

-Escadrille 21T : six Latécoère Laté 299-5.

-Escadrille 13B : quatre Loire Nieuport LN-420.

-Section d’Entrainement et de Servitude : quatre NA-57 et deux Dewoitine D-720M

Total : douze Dewoitine D-795, six Latécoère Laté 299-5, quatre Loire-Nieuport LN-420, quatre NAA-57 et deux Dewoitine D-720M soit un total de 28 appareils

1ère Flottille mixte d’aviation navale (Dakar)

-Escadrille 5R  : huit Loire 130.

-Escadrille 22T : douze Bloch MB-481

-Escadrille 20C : douze Dewoitine D-551

-Escadrille 19E :  six CAO-700M et de huit Lioré et Olivier Léo 456

Total : huit Loire 130, douze Bloch MB-481, douze Dewoitine D-551, de six CAO-700M, de huit Lioré et Olivier Léo 456 soit un total de 46 appareils (vingt hydravions et vingt-six avions)

Groupement d’hydraviation de l’Atlantique (Lanvéoc-Poulmic):  

Au 31 août 1948, le GH-ATL  dispose de dix-huit HD-731.

-Section d’Entrainement et de Servitude de Brest :

Le 5 septembre 1948, la SES-Brest dispose de douze North-American NA-57, de quatre CAO-30, de deux SNCASO SO-30 et de quatre Dewoitine D-720M soit un total de 22 aéronefs (quatre hydravions et dix-huit avions)

-Ecole de pilotage et du personnel volant :

douze North American NA-57, de deux Dewoitine D-720M et de quatre CAO-30 dispose un total de dix-huit appareils

-Section de Servitude d’Hourtin : dispose de deux Loire 130

Le CAAN dispose le 05-09-48 de 332 appareils (110 hydravions et 222 avions)

17-Aviation navale (54)

Latécoère Laté 301 et 302

Latécoère Laté 302

Latécoère Laté 302

Les années trente c’est encore pour l’aviation le temps des grandes découvertes notamment la traversée des océans dont l’Atlantique fatale à Jean Mermoz qui disparaît avec un Laté 300 baptisé Croix du Sud le 7 décembre 1936 lors d’une traversée Dakar-Natal.

Air France prend ensuite livraison de trois Laté 301 et la Marine intéressée commande une version militarisée, baptisée Laté 302. On reste encore dans l’échantillonnage (il faut dire que l’industrie aéronautique française était encore au stade semi-industriel) avec la livraison de trois appareils baptisés Guilbaud Cavelier de Cuverville et Mouneyrès qui sont mis en service au sein de l’Escadrille d’exploration E-4.

Cette escadrille est transférée en août 1939 de Lanvéoc-Poulmic à Dakar où elle est renforcée par les trois Laté 301 réquisitionnés soit une escadrille de six hydravions chargés de surveiller l’Atlantique Sud et traquer les raiders allemands dans la région.

Ces appareils s’usent très vite et après avoir rendu les trois Laté 301 à Air France, les trois Laté 302 sont retirés du service dès janvier 1940 et l’escadrille E-4 est dissoute pour ne pas immobiliser inutilement un personnel précieux.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté302

Masse : à vide 13230kg maximale 24000kg

Dimensions : longueur 26.15m envergure 44.00m hauteur 7.98m

Motorisation : quatre moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Ycrs de 835ch (deux propulsifs et deux tractifs

Performances : vitesse maximale 235km/h vitesse de croisière 215 km/h Rayon d’action 3250km Plafons opérationnel 5800m

Armement : 6 mitrailleuses de 7.5mm (deux avant, deux arrières et deux dans les ailes) 300kg de bombes

Equipage : 9 hommes

Latécoère Laté 523

Latécoère Laté 523

Latécoère Laté 523

En 1935, la firme implantée à Biscarosse fait voler pour la première un impressionnant hydravion hexamoteur, le Latécoère Laté 521. Il est propulsé par six moteurs _quatre tractifs et deux propulsifs_. Baptisé Lieutenant de Vaisseau Paris, il est utilisé pour des liaisons commerciales mais il finit par couler suite à un typhon.

Ramené en France et reconstruit, il bat plusieurs records et attire l’attention de la Marine Nationale qui commande trois exemplaires d’une version dérivée baptisée Laté 523. Les trois appareils sont baptisés Altaïr Algol et Aldébaran.

Les trois appareils arment l’Escadrille E-6 basée à la déclaration de guerre à Lanvéoc-Poulmic. L’Algol victime d’une avarie de moteur finit par couler suite à une tentative de remorquage  le 18 septembre.

Suite à cet incident, l’État-major décide de confier à l’escadrille, les uniques Laté 521 et Laté 522 qui devaient à l’origine armer l’Escadrille E12. Le Laté 522 sera rapidement rendu à Air France fin janvier et remplacé par le Laté 521 qui avait nécessité d’importants travaux de modifications. L’unité aligne donc alors deux Laté 523 et un Laté 521.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille E-6 intègre la 3ème flottille d’hydravions qui regroupe tous les hydravions basés à Lanvéoc-Poulmic et un mois plus tard, elle est renumérotée 3E. Ses missions et son équipement ne change pas.

En novembre 1941, les deux Laté 523 et l’unique Laté 521 sont remplacés par six Latécoère Laté 612, une version améliorée issue de l’unique Latécoère Laté 611. Ces trois hydravions sont stockés à terre et ultérieurement feraillés.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 521

Type : hydravion de transport

Poids à vide : 20493 kg Masse totale : 37993 kg

Dimensions : Envergure : 49.31 m Longueur : 31.62 m Hauteur : 9.07 m   
Passagers 30           

Motorisation : six moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Ybrs de 860 ch

Performances : Vitesse maximale : 247 km/h  Plafond : 6300 m Autonomie : 3900 km

Caractéristiques techniques du Latécoère Laté 522

Type : hydravion de transport

Poids à vide : 22600 kg  total : 41800 kg

Dimensions : Envergure : 49.31 m Longueur : 31.77 m Hauteur : 9.07 m  

Passagers 30           

Motorisation : 6 Hispano-Suiza 12Y-37 de 920 ch

Performances : Vitesse maximale : 260 km/h  Plafond : 5600 m Autonomie : 5400 km

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 523

Type : hydravion de patrouille maritime

Poids à vide : 22820 kg total : 41800 kg

Dimensions : Envergure : 49.31 m Longueur : 31.77 m Hauteur : 9.07 m  
 
Equipage 10           

Motorisation : six moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Y-27 de 900 ch

Performances : Vitesse maximale : 260 km/h  Plafond : 5500 m Autonomie : 5940 km

Armement : 1 mitrailleuse Darne de 7.5 mm en tourelle dorsale, 4 autres latérales, 3100 kg de bombes  

Latécoère Laté 612

Le Latécoère Laté 611, prototype du Laté 612

Le Latécoère Laté 611, prototype du Laté 612

Le Latécoère Laté 611 répond au même programme que le Potez-C.A.M.S 141, le Bréguet 730 et le Léo 440 qui ne sera pas construit. Comme souvent, la marine nationale décide de ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier et bien que le Potez-CAMS 141 soit commandé et considéré comme le vainqueur du concours, le Latécoère Laté 611 et le Bréguet 730 vont être construits.

Le Latécoère Laté 611 effectue son premier vol le 8 mars 1939 propulsé par quatre Gnôme-Rhône 14N-30. Sous cette configuration, l’appareil va rester unique, utilisés pour des tests et l’instruction au sein de l’EEA d’Hourtin mais une autre configuration va être produite en série.

Baptisée Latécoère Laté 612, elle remplace les moteurs français par quatre Wright R-1820 Cyclone 9 de 1200ch.

La marine commande un prototype de Latécoère Laté 612 qui effectue son premier vol en décembre 1940. Les essais sont tellement prometteurs que la marine commande aussitôt douze appareils pour équiper deux escadrilles, les appareils étant livrés entre mars et novembre 1941. A la différence d’autres hydravions, aucun appareil de réserve n’est commandé probablement en raison de la taille de ces hydravions qui en fait des appareils difficile à stocker.

-L’Escadrille 3E de Lanvéoc-Poulmic reçoit six appareils en novembre et décembre 1941 pour remplacer deux Latécoère Laté 523 et un Laté 521. Cette escadrille va pouvoir ainsi rayonner largement dans l’Atlantique et le Golfe de Gascogne. Cinq appareils sont encore en service en septembre 1948

-L’Escadrille 20E est activée sur l’Etang de Berre le 21 octobre 1942 avec pour équipement six Latécoère Laté 612. Cette escadrille intègre la 4ème flottille d’hydravions chargé de la surveillance principalement entre les Baléares, la Corse et le continent. Tous les appareils sont encore en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 612

Type : hydravion quadrimoteur de grande patrouille

Poids à vide : 15295kg totale 28834kg

Dimensions : longueur 27.05m envergure 40.55m hauteur 7.33m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Wright R-1820 Cyclone 9 dévellopant 1200ch chacun et entrainant des hélices quadripales

Performances : vitesse maximale 385 km/h Autonomie 4500km

Armement : 4 mitrailleuses Darne de 7.5mm latérales, 2 Darne de 7.5mm en tourelle dorsale et une dans la queue 7000kg de charges diverses (bombes, torpilles, grenades ASM)

Equipage : 11 hommes

Latécoère Laté 615

A l’usage le Latécoère Laté 612 s’était révélé un bon appareil mais aisement perfectible. Il fallait aussi tenir compte de son vieillissement inévitable. Très rapidement (pour ne pas dire tout de suite), le bureau d’étude Latécoère plancha sur des versions améliorées du Laté 612.

Les projets Laté 613 et 614 n’aboutirent pas car propulsés par des moteurs français très demandé qu’il s’agisse des V-12 Hispano Suiza pour le Laté 613 ou des Gnôme Rhône 14N pour le -614.

Le seul projet qui réussit à aboutir fût donc le Latécoère Laté 615 qui comme son dévancier allait être propulsé par des moteurs américains en l’occurence des Wright Cyclone R-2600 de 1700ch.

Deux prototypes sont commandés par la marine en mars 1944 et livrés par Latécoère en septembre de la même année.

Après quatre mois d’essais intensifs et satisfaisants, la marine décide de passer commande en janvier 1945 de seize hydravions pour équiper deux nouvelles unités d’exploration déployées dans l’Empire. Ces appareils sont livrés entre juin et novembre 1945.
-La première unité équipée est l’escadrille 15E activée à Port-Lyautey en septembre 1945 avec six appareils destinés à couvrir la navigation dans l’Atlantique. Ces six appareils sont toujours en service trois ans plus tard.

-La deuxième unité équipée est l’escadrille 21E activée à Diego-Suarez en mars 1946 avec six appareils destinés à couvrir la navigation commerciale alliée dans l’Océan Indien. Ces six appareils sont toujours en service trois ans plus tard.

Les quatre appareils restants et les deux prototypes reconditionnés servent d’appareils de réserve.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 615

Type : hydravion quadrimoteur de grande patrouille

Poids à vide : 15500kg totale 29104kg

Dimensions : longueur 28.45m envergure 41.05m hauteur 7.45m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Wright Cyclone R-2600 de 1700ch entrainant des hélices quadripales

Performances : vitesse maximale 425 km/h Autonomie 4500km

Armement : deux mitrailleuses Darne de 7.5mm en tourelle avant avec 3000 cartouches, un canon de 20mm HS-404 en tourelle dorsale avec 75 obus (peut être remplacé par deux mitrailleuses de 7.5mm avec 1500 cartouches), deux mitrailleuses de 7.5mm en sabords latéraux arrière avec 1000 cartouches chacune et deux mitrailleuses de 7.5mm en tourelle de queue avec 2500 cartouches.

Soute à armement pouvant recevoir 7000kg de charge militaire (torpilles _2 à 4_ ; bombes et grenades ASM)

Equipage : deux pilotes, un observateur-navigateur, un opérateur radio et cinq mitrailleurs soit 9 hommes

Lioré et Olivier H-470

Lioré et Olivier H470

A l’époque où les moteurs d’avion ont une fiabilité incertaine, il vaut mieux traverser l’Atlantique avec un hydravion ce qui explique qu’Air France commande en 1936 cinq Lioré & Olivier H470, appareils produits par la SNCASE (Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Sud-Est) qui sont réquisitionnés en septembre 1939 sans avoir été utilisé en service commercial.

Les cinq hydravions monoplans quadrimoteurs forment ainsi l’escadrille E-11 basé sur l’Etang de Berre.

Durant la guerre de Pologne, ces appareils vont mener d’intenses patrouilles de surveillance au dessus de la Méditerranée.

Les appareils sont déréquisitionnés le 20 janvier 1940 et rendus à Air France. Sans appareils, l’escadrille E-11 est dissoute le lendemain 21 janvier 1940.

Caractéristiques Techniques du Lioré & Olivier H470

Masse à vide : 10500kg totale : 18900kg

Dimensions : longueur 21.72m envergure 31.80m hauteur 7.10m

Motorisation : quatre moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Y-34 de 860ch entrainant deux hélices tractives et deux hélices propulsives.

Performances : vitesse maximale 340 km/h autonomie 3250km plafond 7000m

Armement : quatre mitrailleuses Darne de 7.5mm et 600kg de bombes

Equipage : 5 hommes.

17-Aviation navale (19)

Escadrille 16R

Cette escadrille est activée le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où va monter en puissance la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Equipée de six CAO-610 tout comme sa consoeur de la 18R, cette unité est chargée de missions de reconnaissance, d’éclairage, de torpillage voir de bombardement. Secondairement, ces appareils pouvaient mener des missions de commandement de chasse voir de chasse lourde. Cette escadrille rallie ensuite Arzew, sa base terrestre quand le porte-avions est à quai.

Le temps fort pour la 16R est la participation du 15 mai au 20 juin 1948 à une importante série d’exercices avec le cuirassé Bretagne et du croiseur de bataille Strasbourg  mais également en compagnie de six torpilleurs d’escadre et des trois contre-torpilleurs de la 11ème DCT à savoir le Mogador, le Volta et le Hoche.

Du 7 au 18 juillet 1948, l’escadrille 16R participe à un entrainement au large d’Alger. Le 14 juillet 1948, la 9ème flottille au complet soit  27 Bloch MB-159M, 12 CAO-610, 16 Latécoère Laté 299-5, 18 Loire-Nieuport LN-420, 8 Morane-Saulnier MS-474 et 4 Dewoitine D-720M survolent la ville en émettant des fumigènes bleu-blanc-rouge du plus bel effet.

La 16R sort à nouveau pour entrainement du 25 juillet au 8 août en compagnie de son navire porteur, rentrant à Mers-El-Kébir le 15 août après une escale à La Valette du 9 au 13 août 1948. Elle sort à nouveau pour entrainement du21 au 29 août 1948.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark le 5 septembre, le Commandant Teste appareille en compagnie du Bretagne pour contrer une éventuelle action italienne contre l’Afrique du Nord.

Les CAO-610 vont effectuer des missions de reconnaissance pour repérer d’éventuels navires italiens et participer à la sécurité des forces françaises.

Escadrille 17R

Numéro non attribué. Il le sera pour la première escadrille de surveillance mise sur pied à la mobilisation.

Escadrille 18R

Cette escadrille est activée le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville, base où va monter en puissance la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Equipée de six CAO-610 tout comme sa consoeur de la 16R, cette unité est chargée de missions de reconnaissance, d’éclairage, de torpillage voir de bombardement. Secondairement, ces appareils pouvaient mener des missions de commandement de chasse voir de chasse lourde. Cette escadrille rallie ensuite Arzew, sa base terrestre quand le porte-avions est à quai.

Du 7 au 18 juillet 1948, l’escadrille 18R participe à un entrainement au large d’Alger. Le 14 juillet 1948, la 9ème flottille au complet soit  27 Bloch MB-159M, 12 CAO-610, 16 Latécoère Laté 299-5, 18 Loire-Nieuport LN-420, 8 Morane-Saulnier MS-474 et 4 Dewoitine D-720M survolent la ville en émettant des fumigènes bleu-blanc-rouge du plus bel effet.

La 18R sort à nouveau pour entrainement du 25 juillet au 8 août, rentrant à Mers-El-Kébir le 15 août après une escale à La Valette du 9 au 13 août 1948. Elle sort à nouveau pour entrainement du21 au 29 août 1948.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark le 5 septembre, le Commandant Teste appareille en compagnie du Bretagne pour contrer une éventuelle action italienne contre l’Afrique du Nord. Les CAO-610 vont effectuer des missions de reconnaissance pour repérer d’éventuels navires italiens et participer à la sécurité des forces françaises.

Escadrille 1E

Bréguet 521 Bizerte

Bréguet 521 Bizerte

En septembre 1939, l’escadrille d’exploration E-2 est basée à Cherbourg-Chantereyne avec sept Bréguet Bizerte. Dans un premier temps, elle devait rallier Karouba et la 4ème région maritime mais au final, elle participe à la guerre de Pologne depuis la base de Lanvéoc-Poulmic sur la façade atlantique.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille E-2 intègre la 3ème flottille d’hydravions qui dépend du Commandement Atlantique de l’Aviation Navale (CAAN) et un mois plus, l’escadrille E-2 devient l’escadrille 1E avec toujours le Bréguet Bizerte comme monture dont le nombre est porté à douze appareils.

Les dix Bizerte survivants sont remplacés au printemps 1945 par douze Potez-CAMS 143, un hydravion quadrimoteur, version amélioré du Potez-CAMS 141. C’est avec cet appareil que l’escadrille entre dans le second conflit mondial en septembre 1948 avec une double mission : des patrouilles de surveillance et des couvertures de convois atlantiques.

Escadrille 2E

En septembre 1939, l’escadrille E-5 est basée sur l’Etang de Berre au nord de Marseille avec pour équipement sept hydravions Bréguet Bizerte. Sa mission est de couvrir la région de Marseille et de Toulon contre les forces ennemies qu’elles soient de surface ou sous-marines. Elle doit également assurer la couverture de convois entre l’Afrique du Nord et la métropole.

Le 15 septembre 1940, elle intègre la 4ème flottille d’hydravions et en octobre 1940, elle est renumérotée escadrille 2E avec neuf Bréguet Bizerte comme équipement, les missions ne changeant pas.

Trois appareils sont perdus lors d’une utilisation opérationnelle intense : un perdu en mer (équipage disparu), un écrasé à terre près de Marseille (équipage sauf) et un autre ayant capoté à l’amerrissage sur l’étang de Berre (équipage sauf).

Au printemps 1945, les six Bréguet Bizerte survivants sont remplacés par douze Potez-CAMS 143 quadrimoteurs aux performances meilleures que le Bizerte.

Entre mai 1945 et septembre 1948, l’unité perd un appareil qui s’écrase en Provence ne laissant que trois survivants sur les huit membres d’équipage. Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948, menant dès avant l’ouverture du conflit des patrouilles de surveillance avant de couvrir les convois trans-méditerranéens.

Escadrille 3E

Latécoère Laté 523

Latécoère Laté 523

Lors de la mobilisation de septembre 1939, l’escadrille E-6 est basée à Lanvéoc-Poulmic avec trois gros hydravions d’exploration avec deux Latécoère Laté 523 et un Latécoère Laté 521 auquel s’ajoute un Latécoère Laté 522 réquisitionné auprès d’Air France.

En janvier 1940, le Laté 522 est rendu à Air France, réduisant l’escadrille E-6 à trois hydravions d’exploration.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille E-6 intègre la 3ème flottille d’hydravions qui regroupe tous les hydravions basés à Lanvéoc-Poulmic et un mois plus tard, elle est renumérotée 3E. Ses missions et son équipement ne change pas.
En novembre 1941, les deux Laté 523 et l’unique Laté 521 sont remplacés par six Latécoère Laté 612, une version améliorée issue de l’unique Latécoère Laté 611. Cinq appareils sont encore en service en septembre 1948.

Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948, effectuant des patrouilles lointaines dans l’Atlantique. Il n’était pas rare qu’un Laté 612 de la 3E décolle de Lanvéoc-Poulmic, effectue sa patrouille avant de rallier Casablanca pour se ravitailler et retrouver Lanvéoc-Poulmic pour entretien, repos de l’équipage et préparation d’une nouvelle patrouille.