Ordre de Bataille allié (8) Forces navales alliées
En guise d’avant-propos
Une chose ne change pas avec l’opération AVALANCHE : la géographie est toujours aussi contraignante pour les marines alliées. Seule consolation : c’est encore pire pour les allemands qui d’ailleurs n’ont pas déployé des forces navales importantes sur les côtes françaises pour des raisons qu’il est inutile de répéter ici.
En dépit du fait que les forces navales allemandes soient très limitées il est impossible de laisser le flanc occidental du dispositif allié sans couverture navale. Si le déploiement de cuirassés est surdimensioné, en revanche quelques croiseurs, quelques destroyers et autres escorteurs d’escadre (NdA nouveau nom regroupant contre-torpilleurs et torpilleurs d’avant guerre) sont plus qu’utiles pour empêcher l’intervention des S-Boote et pour bombarder les positions ennemies et ainsi faciliter l’avancée des forces terrestres que l’on espère foudroyante.
De plus ces unités légères accompagnées par des représentantes de la «poussière navale» pourraient se livrer à des démonstrations destinées à divertir l’ennemi de l’axe réel de progression des forces alliées.
Pour se donner le maximum de chances, les alliés décident de suspendre les convois transatlantiques le temps de l’opération AVALANCHE. Cette décision est loin de faire l’unanimité en dépit du fait que les stocks sont abondants. Les opposants à cette décision craignent que cela mette la puce à l’oreille des allemands.
Effectivement les U-Boot détecteront à partir du début du mois de juin une raréfaction des cibles mais si cette information sera remontée jusqu’au haut-commandement de la Kriegsmarine cela ne peut guère aider les allemands. Certes une opération majeure s’annonce mais l’arrêt des convois ne donne ni la date ni l’heure et encore moins le lieu de l’offensive.
Sur le plan organisationnel, les moyens français dépendaient de l’Escadre Légère du Nord (ELN) dont l’état-major s’est replié à Cherbourg. Rebaptisée 9ème Escadre en septembre 1950, elle opère en coordination avec la Home Fleet qui à créé un état-major spécifique baptisé Channel Command.
Pour coordonner l’action de ces deux entités, une Force Navale Combinée/Combined Naval Force est mise sur pied à Cherbourg. C’est un état-major franco-britannique dirigé par l’amiral Jones avec comme adjoint le contre-amiral Joybert.
La FNC/CNF ne possède aucun moyen en propre mais prend sous son aile des navires, des sous-marins et même des unités aériennes pour mener la mission d’appui et de couverture de l’opération AVALANCHE.
Elle dispose cependant de sous-ensembles de commandement baptisés ZA à ZF dirigés soit par un officier de marine britannique (ZA ZC ZE ZG) ou français (ZB ZD ZF) avec un adjoint de chaque pays, les officiers d’état-major étant français britanniques mais aussi polonais.
Le dispositif naval allié pour l’opération AVALANCHE est le suivant :
-Etat-Major de la Force Navale Combinée/Combined Naval Force (EM-FNC/CNF)
-Croiseur lourd HMS Albemarle détaché de Mer du Nord pour l’opération AVALANCHE, navire-amiral de la FNC/CNF
-Force ZA : navires de surface
Le HMS Southampton
-Croiseur léger (Al) HMS Southampton
-Croiseurs légers HMS Black Prince Diadem Minotaur Tiger
-Croiseurs légers USS Philadelphia (CL-41) et Denver (CL-51)
-Croiseurs légers ORP Conrad et Dragon
-Destroyers ORP Warszawa et Cracow
-Force ZB : sous-marins
Si nombre de sous-marins français et britanniques sont déployés en mer du Nord certains vont opérer au nord de la Seine pour surveiller les côtes et détruire d’éventuels navires allemands par exemple ceux tentant d’évacuer des ports encerclés ou amenant des renforts pour éviter la voie terrestre.
Schéma simplifié des Rolland Morillot
-Sous-marins français déployés : Rolland Morillot La Praya Ile de Re Guadeloupe
-Destroyers légers classe Hunt : HMS Exemoor et Berkeley (11th DF), HMS Quorn (14th DF), HMS Tynedale (15th DF), HMS Chiddingfold (16th DF) et HMS Derwent (20th DF)
-Sloop classe Kingfisher HMS Puffin
-Sloop cclasse Black Swan HMS Flamingo Woodpecker Cygnet
-Corvettes classe Flower HMS Arabis Arbutus (1st EF), HMS Aconite Balsam (3rd EF) HMS Arrowhead Aubretia (5th EF) HMS Crocus Dahlia (11th EF)
-Frégates classe River HMS Dart Derg (2nd EF) HMS Jed Ness (4th EF)
-3ème DEL : aviso-dragueurs L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse et La Boudeuse
-4th Minesweeping Flottilla : HMS Bangor Beaumaris Androssan
-7th Minesweeping Flottilla : HMS Aries Brave Chameleon
-Force ZE : navires de soutien
-Pétrolier-caboteur Blavet
-Ravitailleur d’hydravions Sans Souci
-Mouilleur de mines HMS Abdiel utilisé comme transport et comme ravitailleur
-Pétroliers Francol War Hinddoo et Bishopdale
-Force ZF : unités aériennes
Les moyens aériens destinés aux opérations navales sont fournies par l’Aviation Navale française et par le Coastal Command britannique. Les missions principales sont la défense ASM pour empêcher les U-Boot de menacer les convois de ravitaillement venus de la Bretagne et venus de Grande-Bretagne.
Deux barrages sont dressés, un au niveau de l’estuaire de la Seine et un second à l’entrée de la Manche, le premier étant tenu par les britanniques, le second par les français. Les unités suivantes sont déployées :
Aviation Navale
-Escadrille 1T : Latécoère Laté 299-7
-Escadrille 3T : Latécoère Laté 299-7
Bréguet Br790
-Escadrille 1R : Bréguet Br790
-Escadrille 5E : Potez-C.A.M.S 143
-Escadrille 1B : Bloch MB-175T
-Escadrille 15T : Lioré et Olivier Léo 456
-Escadrille 3E : Latécoère Laté 612
-Escadrille 9E : CAO-700M
Coastal Command
-Squadron 22 : De Havilland Mosquito
-Squadron 130 : Blackburn Buccaneer
Short Sunderland
-Squadron 204 : Short Sunderland
-Squadron 224 : Bristol Beaumont
-Squadron 612 : Blackburn Buccaneer
-Force ZG : navires amphibies
Pour mener des descentes qu’elles soient simulées ou non il faut des navires amphibies mais le nombre prévu du moins pour les premières opérations ne permettrait guère de grandes manœuvres puisque la marine française va déployer quatorze navires amphibies (quatre BDC six BDM et quatre BDI) et la Royal Navy dix navires amphibies (quatre LST, quatre LSM et deux LCI).
Finalement cela ne posera pas de problèmes car en dépit des difficultés rencontrées par les alliés, il n’y aura pas de grands de débarquements sur les côtes de la Manche comme nous en verrons en Norvège, en Méditerranée et dans le Pacifique. Seuls les commandos français, britanniques et d’autres pays mèneront des raids qui sèmeront la discorde et l’incertitude chez l’ennemi sans pour autant avoir un impact stratégique démentiel.
La marine de Sa Majesté va effectuer un effort très important non seulement parce que la mer du Nord fait partie de la zone de responsabilité britannique mais surtout parce que les bases navales britanniques sont plus proches que les bases françaises.
Des cuirassés, des porte-avions, des croiseurs, des destroyers et des sous-marins vont combattre leurs homologues allemands avec le soutien des avions du Coastal Command qui dépendaient de la RAF et non de la Royal Navy.
La marine britannique à plusieurs objectifs dont le premier était d’empêcher le passage dans l’Atlantique de grosses unités lancées dans une guerre de course. Secondairement elle devait intercepter les groupes d’invasion de la Norvège voir remporter une nouvelle bataille du Jutland.
En ce qui concerne les cuirassés de nombreuses unités sont à la mer ou en alerte à Rosyth sur la côte orientale de la Grande-Bretagne ou au mouillage à Scapa Flow dans les Orcades. Un certain nombre d’unités sont en entretien car même si depuis le début de l’été 1948 la guerre est plus proche il y à des impératifs techniques qui ne peuvent être repoussés.
Le HMS Howe en 1943
-Dans les Orcades on trouve par exemple les cuirassés HMS Howe Royal Oak Iron Duke et Centurion
-En alerte à Rosyth nous trouvons les HMS Lion Conqueror
-En mer nous trouvons le HMS Thunderer
-En travaux nous trouvons le HMS King George V qui achève un grand carénage, son sister-ship le HMS Anson qui lui est en grand carénage alors que le HMS Vanguard est lui en entretien à flot donc disponible à plus court terme.
Le HMS Hermes en 1920
Des porte-avions sont également engagés. Passons rapidement sur le HMS Commander Edwin Dunning, l’ancien HMS Hermes utilisé comme porte-avions école en Manche et qui après avoir couvert le convoi en Manche va transporter en Norvège les chasseurs de la RAF.
La couverture aérienne du dispositf allié va être assuré par deux porte-avions français comme nous l’avons vu mais aussi et surtout par des porte-avions britanniques.
Le HMS Formidable
Le HMS Formidable est à la mer et dès l’annonce de l’attaque allemande va lancer des opérations de recherche. Le HMS Victorious est entretien à flot et ne sera pas disponible immédiatement pour frapper la Norvège.
Le HMS Malta à l’entrainement en mer d’Irlande interrompt son exercice pour rallier Faslane pour ravitaillement puis appareiller le 8 septembre 1948 pour Scapa Flow avant de nouvelles opérations.
Enfin son sister-ship le HMS Hermes est à quai à Faslane. Il va appareiller le lendemain.
Des croiseurs sont également employés et employables. Dans le domaine des croiseurs lourds si le HMS Cornwallis ne sera disponible qu’à la fin du moins de septembre, le HMS Blake appareille le jour même pendant que l’Albemarle se ravitaille en carburant et en munitions à Rosyth.
Le HMS Danae
Le croiseur léger HMS Danae couvre en Manche les convois du CEFAN en transit en direction de la Norvège en compagnie de l’ORP Dragon en liaison avec l’ELN française.
Le HMS Southampton
Si le HMS Southampton ne sera disponible qu’au début du mois d’octobre, le Manchester fin octobre et le Sheffield au début du mois de novembre leurs sister-ship HMS Glasgow et Belfort sont à la mer prêts à sauter à la gorge des allemands. En revanche les HMS Birmingham et Gloucester sont à quai.
Si le HMS Edimburgh est en exercice à la mer, le Liverpool et le Newcastle vont appareiller pour des patrouilles anti-raiders.
Le HMS Bermuda doit être disponible le 1er octobre 1948. Le HMS Trinidad est immobilisé pour travaux, devant être disponible à la mi-septembre ou au début octobre.
Les HMS Kenya et Gambia doit participer à la lutte anti-raiders alors que le HMS Nigeria est disponible tout comme le Swiftsure. Le HMS Minotaur escorte un convoi amenant en Europe les troupes canadiennes.
Le HMS Superb doit opérer en escorteur de convois pour amener en Norvège les troupes du corps expéditionnaire allié. Le HMS Vigilant est à quai en alerte à Rosyth.
Aux côtés de ces croiseurs légers conventionnels (c’est à dire à canons de 152mm) on trouve des croiseurs légers antiaériens principalement destinés à protéger les porte-avions (d’autres opèrent en voltigeurs).
Le HMS Naïad
Le HMS Naiad opère ainsi avec le HMS Formidable pour répérer les avions avec son radar, assurer une protection antiaérienne et coordonner les opérations avec la chasse. Le HMS Euryalus appareille seul car son protégé le Victorious est provisoirement indisponible. Le HMS Sirius est disponible à la différence de l’Illustrious mais n’appareille pas immédiatement.
Le HMS Argonaut va suivre comme son ombre le porte-avions Malta en attendant de retour son véritable protégé le HMS Hermes. Il va donc laisser la protection du porte-avions lourd Malta au seul HMS Charybdis. Le HMS Scylla est immobilisé à quai pour avarie.
Le HMS Bellona est disponible prêt à appareiller. Le HMS Diadem qui participe à un exercice à la mer mais cet exercice est interrompu par le conflit. Avant d’être engagé le croiseur léger antiaérien doit se ravitailler en carburant, vivres et munitions.
Des destroyers sont également engagés pour protéger les grandes unités que ce soit les porte-avions ou les cuirassés :
–Le HMS Amazon accompagne le porte-avions léger HMS Commander Edwin Denning (ex-Hermes)
Le HMS Electra
-Les HMS Electra et Esk opère avec le porte-avions Formidable. Les HMS Echo et Escort doivent protéger le Victorious dès que celui-ci sera disponible.
–Les HMS Eclipse et Encounter protègent le Malta, les HMS Fury et Foxhound protègent son sister-ship Hermes.
–Les HMS Fearless et Forester escortent le cuirassé Iron Duke, les HMS Fame et Fortune protègent le Royal Oak, les HMS Firedrake et Foresight protègent le Centurion.
–Les HMS Onslow et Offa assurent la protection du Lion, les HMS Opportune et Orwell protègent le Thunderer, les HMS Obdurate et Obediente assurent l’escorte du Temeraire, les HMS Onslaugh et Oribi protègent le Conqueror, les HMS Petard et Porcupine protègent le Vanguard, les HMS Pathfinder et Penn protègent le Howe, les HMS Pakenham et Paladin protègent le King George V alors que les HMS Pantera et Padridge sont disponibles à la différence de l’Anson.
Des sous-marins vont également être engagés en mer du Nord dans des rôles similaires à ceux de la marine française. Pour éviter les attaques fratricides, des zones précises de patrouille ont été établies entre les sous-marins britanniques et français.
Quand les premières bombes allemandes tombent sur Oslo et Trondheim, Narvik et Bergen, tous les sous-marins britanniques ne sont naturellement pas disponibles, certains sont à la mer pour entrainement, d’autres à quai attendant que le temps passe tandis que d’autres étaient immobilisés pour carénage ou pour une avarie que l’équipage et les ouvriers des bases concernées s’employaient à réparer au plus vite.
Parmi les sous-marins en service dans la force sous-marine britannique on trouve quatre sous-marins mouilleurs de mines, les HMS Grampus (N56) ,Narwhal (N45), Rorqual (N74) et Seal (N37).
Le premier est immobilisé pour un grand carénage qui même en précipitant les choses ne pourra pas se terminer avant la fin du mois d’octobre. Le second est lui aussi stationné à Chatham mais opérationnel, il appareillera d’ailleurs le 7 pour mouiller les accès aux ports allemands de la mer du Nord.
Le troisième est à quai à Chatham et le dernier est à l’entrainement. L’entrainement est immédiatement interrompu et le sous-marin mouilleur de mines rallie Chatham pour débarquer ses mines d’entrainement, charger des mines opérationnelles, se ravitailler et recevoir les ordres pour sa première et peut être sa dernière mission de guerre.
Le HMS Triton
La 1st Submarine Flottilla stationnée à Rosyth comprend huit sous-marins océaniques de type T, les HMS Triton Trident Tarpon Triad Talisman Tempest Travelller et Turbulent.
Le Triton et le Triad sont immobilisés pour grand carénage (disponibilité prévue respectivement pour début octobre et mi-septembre), le Trident à l’entrainement rentre immédiatement à la base pour préparer dans les meilleures conditions possibles sa première patrouille de guerre.
Le Tarpon et le Tempest sont à quai tout comme le Traveller et le Turubulent. Seul le Talisman vient d’appareiller pour une patrouille de routine qui se transforme en patrouille de guerre.
HMS Unity
La 2nd Submarine Flottilla elle aussi basée à Rosyth comprend elle huit sous-marins type U en l’occurence les HMS Undine Unity Ursula Umpire Una Unbeaten Undaunted et Union.
Le Undine est immobilisé pour un carénage qui doit s’achever en octobre alors que celui de l’Una doit s’achever fin septembre, l’Unity est à quai en compagnie de l’Unbeaten.
L’Ursula voit son entrainement annulé remplacé par un retour express à Rosyth. Son sister-ship Umpire est en patrouille tout comme l’Undaunted qui vient de relever l’Union qqui rallie Rosyth pour réparations et ravitaillement.
HMS Swordfish
La 7th Submarine Flottilla elle aussi basée à Rosyth (bis) comprend elle huit sous-marins de type S _des sous-marins comparables à nos sous-marins de 600 tonnes_ HMS Swordfish Sturgeon Seawolf Shark Syrtis Safaris Scorcher et Scotsman.
Deux d’entre-eux sont à la mer en l’occurence le Swordfish et le Shark qui viens de relever le Seawolf qui va donc avoir besoin d’un certain temps avant de pouvoir repartir en patrouille. Les Sturgeon et Syrtis sont immobilisés par un grand carénage dont l’achèvement n’est pas prévu avant le moi d’octobre. Le Safaris, le Scorcher et le Scotsman sont à quai mais seuls les deux premiers sont opérationnels, le dernier nommé étant immobilisé par une avarie.
HMS Seahorse
La 11th Submarine Flottilla stationnée à Chatham comprend elle aussi huit sous-marins type S, les HMS Seahorse Starfish Snapper Sahib Saracen Scythian Sea Devil et Spearfish.
Si le premier nommé est immobilisé pour un grand carénage qui doit normalement s’achever à la fin du mois d’octobre, le Starfish à l’entrainement passe en un clin d’oeil en patrouille de guerre, recevant l’ordre d’attaquer tout navire de guerre ou sous-marin allemand.
Le Snapper est de retour de patrouille et devra donc comme le Seawolf attendre un peu avant de courir sus à l’ennemi. Le Sahib, le Sea Devil et le Saracen sont à quai mais seuls les deux premiers sont opérationnels, le second étant immobilisé par une avarie mécanique. Même situation pour le Spearfish lui aussi en avarie.
Le Scythian faisait une escale discrète à Den Helder, la grande base métropolitaine de la Koninklijke Marine, la marine royale néerlandaise après un exercice où «officiellement» _les guillemets sont importants_ La Haye n’à en aucun cas pris part. Il doit rentrer à Chatham pour se ravitailler et partir au combat.
Des navires légers doivent aussi être engagés notamment dans des missions d’escorte et pour cela la Royal Navy tout comme la Royale sont nettement mieux équipés qu’en septembre 1939.
Il faut néanmoins tempérer cette information par le fait que l’équipement et l’entrainement même poussé ne remplace par l’expérience du conflit.
Dans ce domaine les britanniques possèdent des sloops (équivalent de nos avisos), des corvettes, des frégates et des destroyers légers, un panel de moyens adaptés aux missions d’escorte, de patrouille et de combat.
Dans le domaine des sloops on trouve cinq unités de classe Kingfisher (Kingfisher et Puffin à Devonport, Kittawake Sheldrake et Widgeon à Faslane), les trois unités de classe Bittern (Bittern Enchantress et Stork à Chatham), le Pelican de classe Egret et surtout les unités de Classe Black Swan et Improved Black Swan.
A Devonport on trouve le HMS Flamingo (en réparations), le Erne le Lapwing et le Magpie (A la mer), le Wild Goose (en ravitaillement), les Wren Lark Pleasant Medpole et Chanticleer (à quai), le Crane (à la mer), le Kitte et le Woodcock (entretien à flot), le Peacock et le Sparrow escortent un convoi transmanche, le Starling est en patrouille en Manche, l’Amethyst est en avarie de propulsion.
Les autres Black Swan sont stationnés à Faslane et à Harwich, ils vont donc être engagés qu’indirectement dans la Campagne de Norvège.
En ce qui concerne les corvettes de classe Flower on trouve plusieurs flottilles d’escorte. Si les 1stet 5th Escort Flottilla stationnées à Portland et Douvres ne sont pas directement concernées par la campagne qui nous intéresse, la 3rd Escort Flottilla stationnée à Chatham sur la côte orientale de la Grande-Bretagne va être pleinement engagée dans la dite campagne.
Quand éclate le second conflit mondial, trois unités de la 3rd EF sont à la mer (Aconite Asphodel Bergamot), deux sont indisponibles à quai pour entretien et avarie (Balsam Alisma) et trois sont à quai (Aster Azalea Bittersweet)
La 5th Escort Flottilla (5th EF) stationnée à Douvres, la 7th Escort Flottilla (7th EF), la 9th Escort Flottilla (9th EF) _toutes deux stationnées à Faslane_ ne sont pas engagées en Norvège mais plutôt pour l’escorte de convois transatlantiques. Même chose pour la 11th EF basée à Portland.
Les frégates de classe River sont réparties en quatre flottilles d’escorte, la 2nd EF basée à Devonport, la 4th EF à Faslane, la 6th EF à Gibraltar et la 8th EF aux Bermudes.
Seules les deux premières vont être engagées en Norvège pour escorte les convois transportant les troupes du CEFAN puis les convois de ravitaillement et hélas les navires évacuant les troupes qu’elles soient françaises, britanniques, polonaises, canadiennes et norvégiennes.
La 2nd Escort Flottilla (2nd EF) basée à Devonport comprend huit unités, deux indisponibles (Barn Ettrick), quatre à quai (Ballindery Dart Itchen Exe) et deux en mer (Chelmer Derg)
La 4th Escort Flottilla (4th EF) basée à Faslane comprend huit unités, une unité à la mer (Rebble), des unités indisponibles (Kale Nith Rothen) et les autres à quai (Spey Ness Jade).
Les destroyers légers de type Hunt sont également engagés en Norvège à la fois pour escorter des navires que pour combattre les unités légères allemandes.
Le HMS Albrighton (L-12) type Hunt I
La 11th Destroyer Flottilla (11th DF) stationnée en temps de paix à Portsmouth va être engagée dans les eaux scandinaves même si tous les navires n’étaient pas disponibles au 5 septembre 1948.
Si le HMS Atherstone est immobilisé pour un carénage tout comme le Cleveland, le Berkeley à l’entrainement interrompt son exercice pour se ravitailler et être engagé au combat. L’Eglinton se ravitaille pour être engagé au combat. En revanche les HMS Cattistock et Exemoor sont à quai attendant l’ordre d’engagement.
La 13th DF stationnée à Gibraltar et la 17th DF stationnée à Malte ne sont naturellement pas engagées tout comme la 14th DF elle aussi stationnée à Portsmouth, la 15th DF stationnée à Devonport et la 20th DF stationnée à Portland.
La 16th DF stationnée en temps de paix à Portsmouth va elle connaître le combat en Norvège. Au 5 septembre 1948, trois unités sont à quai (Zetland Chiddingfold Croome), deux immobilisées pour un grand carénage qui doit s’achever fin septembre (Tetcott) et en octobre (Cowdray), ne laissant que l’unique Southwold à la mer pour entrainement, le navire ralliant son port d’attache pour se ravitailler.
Des dragueurs de mines sont également employés d’abord pour protéger les ports et les bases britanniques puis les accès aux ports norvégiens.
Des dragueurs de la 1st Minesweeping Flottilla basée à Rosyth et la 8th Minesweeping Flottilla basée à Chatham vont être engagés en mer du Nord contre une arme au rapport coût/efficacité imparable.
Des navires de soutien vont également être engagés qu’il s’agit d’unités de la Royal Fleet Auxiliary (RFA) ou de la Royal Navy.
On trouve d’abord des pétroliers comme les Cairndale War Brahim War SepoyAppleleaf et Brambleleaf Black Ranger stationnés à Rosyth tout comme les War Krishna Blue Ranger et Celerol mouillés à Scapa Flow ou encore les Cedardale Eaglesdale Prestol Green Ranger et Rapidol stationnés à Chatham.
La citerne à eau Freshpond stationnée à Rosyth pourrait rallier la Norvège pour ravitailler navires et troupes déployées. On trouve également à Rosyth le cargo rapide Fort Beauharnais, un transport de produits pétroliers le Petrella et un transport de charges le RFA Bacchus. En revanche le navire-hôpital RFA Maine (IV) est stationné à Chatham.
On trouve également les ravitailleurs de sous-marins HMS Forth Medway Hazard Shearwater mais aussi le ravitailleur de destroyers HMS Woolwich.
Les mouilleurs de mines vont également avoir un rôle à jouer. Si les unités de classe Linnet vont se contenter de mouiller des champs de mines défensifs pour protéger les accès aux ports et bases navales en revanche deux unités de classe Abdiel (Abdiel à Chatham et Latonna à Rosyth) vont être engagées en Norvège comme mouilleur de mines et comme transport de troupes rapide.
HMS Albatross ex-HMAS Albatross
Le ravitailleur d’hydravions HMAS Albatros alors en travaux va être transformé en navire-atelier, son homologue Pegasus ne quittant plus Scapa Flow. Le Manela lui va rallier la Norvège comme bâtiment de soutien. Même chose pour le HMS Unicorn qui sert de transport d’avions avant de devenir un porte-avions conventionnel au moment de l’évacuation des troupes alliées de Norvège.
La Fleet Air Arm (FAA) est naturellement engagée en Norvège avec les hydravions embarqués sur les croiseurs et les cuirassés (1stet 3rd Seaplane Group) mais aussi les groupes aériens des porte-avions envoyés dans les eaux norvégiennes.
Supermarine Seafire
A bord du HMS Formidable on trouve le 3rd Carrier Air Group (deux squadrons de chasse numérotées 806 et 808 volant sur Seafire Mk VII, deux squadrons de bombardement-torpillage numérotés 809 et 811 avec des Fairey Barracuda et deux squadrons de bombardement en piqué numérotés 813 et 815 avec des Douglas Dauntless).
Comme le HMS Victorious n’est pas immédiatement engagé en Norvège, son groupe aérien, le 5th CAG va d’abord resté l’arme au pied, en profitant pour peaufiner son entrainement et sa préparation.
Fairey Barracuda « Ugly but effective »
Ce groupe aérien est composé de deux squadrons de chasse (812 et 814 avec des Seafire), deux squadrons de bombardement-torpillage (817 et 819 avec des Barracuda) et deux squadrons de bombardement en piqué (821 et 823 avec des Dauntless)
Le HMS Malta était comme nous l’avons vu à l’entrainement en mer d’Irlande. Il interrompt son exercice pour rallier Faslane pour ravitaillement puis appareiller le 8 septembre 1948 pour Scapa Flow avant de nouvelles opérations.
Douglas Dauntless
A son bord se trouvait le 7th CAG composé de quatre squadrons de chasse (818 820 822 et 824 volant sur Seafire Mk V), de deux squadrons de bombardement-torpillage (825 et 827 volant sur Fairey Barracuda), un squadron de reconnaissance le squadron 826 volant sur Blackburn Buccaneer et deux squadrons de bombardement en piqué, les squadrons 829 et 831 volant sur Douglas Dauntless.
Enfin son sister-ship le HMS Hermes à quai à Faslane. Il va appareiller le lendemain avec à son bord le 11th Carrier Air Group (11th CAG) composé lui aussi de quatre squadrons de chasse volant sur Seafire (squadrons 838 840 842 et 844), de deux squadrons de bombardement-torpillage volant sur Fairey Barracuda (squadrons 841 et 843), deux squadrons de bombardement en piqué volant sur Douglas Dauntless (squadrons 845 et 847) et un squadron Blackburn Buccaneer de reconnaissance (squadron 846).
La marine britannique va également combattre au sol en engageant la 1st Naval Brigade-Royal Marines Light Infantry, une brigade de combat composée d’un état-major, d’une compagnie de commandement et de soutien, d’une compagnie de soutien logistique, d’une compagnie de transmissions, de trois bataillons d’infanterie et d’un bataillon d’appui disposant de mortiers lourds, de mitrailleuses, de canons antichars et d’éclaireurs les fameux Royal Marines Scout.
Au 5 septembre 1948 cette brigade n’est pas complètement opérationnelle avec le 1er bataillon totalement opérationnel, le 3ème bataillon à 75% et le 5ème bataillon qui n’existe encore que sur le papier, le bataillon d’appui étant opérationnel à 60%.
Après avoir envisagé d’attendre, la brigade va être engagée au fur et à mesure des disponibilités, les hommes de la 1ère brigade navale mettant le pied dans la porte pour faciliter le débarquement des unités de l’armée de terre.
Royal Air Force (RAF)
Dès l’annonce de l’agression allemande contre une puissance neutre l’armée de l’air britannique va jeter tout son poids dans la bataille.
C’est d’abord le Coastal Command qui fait décoller avions de patrouille maritime et hydravions pour retrouver les groupes occasionnels allemands en vue de les attaquer directement ou de guider les navires de surface et les sous-marins qu’ils soient britanniques ou français.
On raconte ainsi mais c’est peut être une légende que des équipages écossais du Coastal Command ignoraient volontairement les navires de la Royal Navy au profit de ceux de la Royale au nom de la Auld Alliance !
Vickers Wellington Mk II
Pour le front qui nous concerne le Coastal Command peut engager les gros quadrimoteurs Consolidated Privateer du squadron 132, les bimoteurs Vickers Wellington des squadron 206 et 220, les bimoteurs Blackburn Buccaneer du squadron 608 ou encore les Lockheed Hudson du squadron 269.
Bristol Beaufort
On trouve également les bombardiers-torpilleurs Bristol Beaufort du squadron 131, les chasseur-bombardiers Bristol Beaufighter du squadron 133, les hydravions Consolidated Catalina des squadrons 209 et 212 ou encore les Short Sunderland du squadron 210.
A cela s’ajoute les moyens du Bomber Command. Même si le commandement du bombardement était dans une optique tout ou rien avec une offensive de bombardement stratégique sur l’Allemagne elle ne peut se dérober à des missions plus tactiques.
En liaison avec l’Armée de l’Air, les bombardiers moyens et lourd de la RAF vont être engagés contre les ports allemands, les infrastructures de transport mais aussi les villes danoises et norvégiennes aux mains des allemands.
Des unités de chasseur-bombardiers vont opérer rapidement depuis le territoire norvégien aux côtés d’unités de chasse fournies par le Fighter Command. Ce dernier fût d’abord réticent craignant de priver le territoire britannique d’une couverture aérienne efficace contre une aviation allemande que l’on ne sous-estimait pas (voir même dont on surestimait les capacités en raison d’une habile propagande).
En ce qui concerne le Bomber Command, ce dernier rassemblait en Métropole pas moins de huit wings (escadres) de bombardement lourd :
Avro Lancaster
-1st Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) : squadron 53 59 et 82
-3rd Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) : squadron 107 110 et 114
-5th Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) squadron 10, 51 et 58
-7th Heavy Bomber Wing (Avro Lancaster) squadron 77 78 et 102
-9th Heavy Bomber Wing (Handley-Page Halifax): squadron 75, 185 et 226
-11th Heavy Bomber Wing (Handley-Page Halifax) : squadron 90,101 et 139
-15th Heavy Bomber Wing (Short Stirling) squadron 207 610 613
Tous ces unités ne vont pas opérer en même temps, les britanniques comme les français sachant parfaitement que le conflit qui débute allait être un combat à mort et non une guerre où tout pouvait se terminer par un accord à l’amiable.
Aux côtés de ses escadres de bombardement lourd on trouve des escadres de bombardiers moyens, des Medium Bomber Wings. Signe qui ne trompe pas on n’en trouve que quatre :
-1st Medium Bomber Wing (Vickers Wellington) : squadron 9 38 et 115
-3rd Medium Bomber Wing (Vickers Wellington): squadron 37 99 et 148
-5th Medium Bomber Wing (Vickers Wellington) : squadron 149 214 et 215
Martin Baltimore
-7th Medium Bomber Wing (Martin 187 Baltimore) : squadron 18 21 et 57
Si les bombardiers lourds frappaient généralement les infrastructures et les ports, les bombardiers médians intervenaient davantage en soutien des troupes sur le champ de bataille. C’était bien entendu en théorie, en pratique les frontières étaient particulièrement floues.
Si les HBW et les MBW opéraient depuis la Grande-Bretagne en revanche les squadrons détachés en Norvège fournis par les Tactical Air Wing (TAW) vont opérer depuis le sol norvégien, généralement des terrains sommairement aménagés voir des lacs gelés, les principaux aérodromes ayant été soit pris par les allemands ou tellement bombardés qu’ils étaient totalement hors service.
Hawker Typhoon
Deux squadrons de Hawker Typhoon vont ainsi opérer depuis le sol de la Norvège, les Squadrons 12 et 15 fournis respectivement par les 1stet 5th TAW.
En ce qui concerne la chasse on trouve le squadron 601 équipé de De Havilland Mosquito F. Mk IV, le squadron 66 volant sur des «chasseurs de reconnaissance», des Supermarine Spitfire Mk VII, le squadron 72 volant sur Spitfire Mk VIII et le squadron 603 sur Spitfire Mk V.
Supermarine Spitfire Mk V
Si l’Army Cooperation Command n’engage pas d’unités en Norvège, le Transport Command va participer à des missions de transport de troupes, de transport de matériel et d’évacuation de blessés. Pour cela le commandement du transport aérien bénéficie des unités suivantes :
-1st Tactical Transport Wing : Squadron 254 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 255 (Douglas DC-3) et Squadron 256 (Avro York)
-3rd Tactical Transport Wing : Squadron 257 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 258 (Handley-Page Hasting) et Squadron 259 (Vickers VC-1)
British Army
La British Army est davantage en retrait que ces homologues de l’air et de mer pour la simple et bonne raison que son rôle est différent et surtout limité.
Si la RAF peut s’engager dans une campagne de longue haleine avec ses bombardiers, si la RN peut rendre la vie impossible à la navigation allemande entre l’Allemagne et ses conquêtes l’armée de terre n’à pas ce luxe.
Pour montrer aux landser de quel bois les tommies se chauffent le gouvernement britannique met au pot les unités suivantes :
-52nd (Lowland) Infantry Division
-53rd (Welsh) Infantry Division
Char médian A-27M Cromwell
-5th Independent Armoured Brigade (deux régiments de chars moyens Cromwell et Valentine II, un bataillon de chars lourds Churchill)
-Un régiment antichar équipé de canons de 17 livres (24 pièces) fourni par le 1st Royal Artillery Support Group. Ultérieurement des éléments du 3rd RSAG viendront en renfort de leurs collègues du 1st RSAG.
-Des unités de DCA fournies par la 1st Anti-Aircraft Division et du génie.
-A cela s’ajoute la Task Force Vimy, l’élément précurseur de la 2nd Canadian Division qui ne fût finalement pas engagée, les alliés estimant que cela serait un gaspillage de moyens.
Avec les sous-marins type U, les sous-marins de type S forment la colonne vertébrale de la flotte sous-marine britannique.
Ces sous-marins sont issus du type O mais tire les leçons des imperfections de leurs devanciers, les réservoirs rivetés installés en externe et qui avaient tendance à fuir (ce qui dévoilait la présence du sous-marin à l’ennemi) sont installés en interne.
Les premiers projets remontent à 1928 et pourtant le sous-marin avait toujours sa place en 1948 même si des sous-marins plus modernes étaient sur le point de lui succéder.
A l’origine des type S figure une demande de l’Amirauté pour un sous-marin de petite taille environ 600 tonnes en surface (soit l’équivalent de nos sous-marins de 2ème classe) mais pouvant patrouiller dix jours à 800km (400 miles) de sa base.
En dépit de leurs efforts, les premiers sous-marins dépassaient de 40 tonnes le tonnage autorisé mais il semble peu probable de pouvoir dessiner un sous-marin de moins de 600 tonnes avec les performances exigées. Le seuil de tolérance de l’amirauté se relevé sur les type S qui succèdent aux quatre premiers.
Douze sous-marins sont en service en septembre 1939 (quatre type Swordfish et huit de type Shark) et cinq sont commandés en septembre 1939 dans le cadre de la commande de vingt-quatre sous-marins que nous avons vu plus haut.
Sept nouveaux sous-marins sont commadés en septembre 1940 portant le total à vingt-quatre submersibles dont le dernier entre en service au printemps 1945.
Cela permet la mise sur pied de trois flottilles de huit submersibles, deux stationnées en mer du Nord respectivement à Rosyth et à Chatham (7th Submarine Flottilla 11th Submarine Flottilla) et la troisième en Méditerranée la 9th Submarine Flottilla stationnée à Malte.
Dans le cadre du programme de guerre, seize nouveaux sous-marins de type S sont commandés mais à l’usage, seulement huit seront achevés sur ce modèle, les huit derniers devenant des type V, un sous-marin médian qui devait succéder aux type S et aux type U, la Royal Navy ayant décidé de rationaliser sa flotte sous-marine en construisant des sous-marins de grande patrouille de classe Amphion (seize) et des sous-marins médians type V.
7th Submarine Flottilla (Rosyth)
Cette flottille de huit submersibles est chargée d’attaquer la marine de guerre allemande en mer du Nord.
Craignant l’escalade, il n’abord pas question d’attaquer la marine marchande allemande (au fonctionnement de toute façon perturbé par la guerre) même si on peut imaginer que la perte d’un cargo ou d’un pétrolier avec son chargement pèse nettement plus à long terme que la perte d’un croiseur, d’un destroyer ou d’une unité plus importante.
Ils doivent également participer à des missions de mouillage de mines voir au ravitaillement d’hypothétiques mouvements de résistance dans les territoires occupés par l’ennemi même si en l’absence d’une tradition nationale de guérilla, l’Amirauté britannique ne sait guère comment soutenir ce type de mouvement en Europe et doit même se demander si cela est possible.
HMS Swordfish
-Le HMS Swordfish (S61) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 1er décembre 1930 lancé le 10 novembre 1931 et mis en service le 28 novembre 1932.
A noter que durant la guerre de Pologne, il manque d’être torpillé par son sister-ship Sturgeon. Suite à cet incident et après la destruction du Oxley par le Triton, la distance opérationnelle entre deux sous-marins sera portée de 4 à 16 miles.
Le 5 septembre 1948, le Swordfish venait d’appareiller pour une mission d’entrainement. Cette mission est annulée et le sous-marin reçoit ordre de torpiller tout navire de guerre allemand ou tout cargo ou pétrolier militarisé passant à portée de ces torpilles et de son canon.
-Le HMS Sturgeon (S73) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 1er janvier 1931 lancé le 8 janvier 1932 et mis en service le 15 décembre 1932.
Quand la seconde guerre mondiale débute, le sous-marin était immobilisé depuis quatre mois dans un grand carénage prévu pour s’achever en décembre. Avec le début du conflit, il est probable que les travaux vont être accélérés.
HMS Seawolf
-Le HMS Seawolf (S47) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuiding de Greenock le 25 mai 1934 lancé le 28 novembre 1935 et mis en service le 12 mars 1936.
Quand l’opération Weserübung est déclenchée, le sous-marin venait de rentrer d’une patrouille au large des côtes norvégiennes. Il doit être reconditionné avant tout départ en patrouille de guerre.
-Le HMS Shark (S54) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 12 mai 1933 lancé le 31 mai 1934 et mis en service le 31 décembre 1934.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin venait d’appareiller pour une patrouille en relève du Seawolf, la patrouille du temps de paix se transforme en patrouille de temps de guerre.
HMS Syrtis
-Le HMS Syrtis (P222) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Birkenhead le 10 août 1940 lancé le 20 septembre 1941 et mis en service le 14 août 1942.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin était immobilisé pour un grand carénage qui doit s’achever à la mi-octobre.
HMS Safari
-Le HMS Safari (P211) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Barrow-in-Furness le 5 juin 1940 lancé le 18 novembre 1941 et mis en service le 24 septembre 1942.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin était à quai, attendant la suite des événements
-Le HMS Scorcher (P258) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 14 décembre 1943 lancé le 18 décembre 1944 et mis en service le 16 juin 1945.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin était à quai, mis en alerte, prêt à appareiller dès que l’ordre lui sera donné
HMS Scotsman
-Le HMS Scotsman (P243) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts Shipbuiding de Greenock le 15 février 1943 lancé le 14 mars 1944 et mis en service le 24 mars 1945.
Quand le second conflit mondial éclate, le sous-marin était immobilisé pour une avarie sur un moteur diesel.
11th Submarine Flottilla (Chatham)
Cette flottille mène des missions semblables à la 7th Submarine Flottilla à savoir le contrôle de la mer du Nord par une action offensive contre la marine allemande, le minage…. .
HMS Seahorse
-Le HMS Seahorse (S98) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 14 septembre 1931 lancé le 15 novembre 1932 et mis en service le 2 octobre 1933.
Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin était immobilisé pour un grand carénage prévu pour s’achever à la fin du mois d’octobre.
-Le HMS Starfish (S19) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 26 septembre 1931 lancé le 14 mars 1933 et mis en service le 3 juillet 1933.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin était à la mer pour entrainement en mer du Nord.
HMS Snapper
-Le HMS Snapper (S39) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 18 septembre 1933 lancé le 25 octobre 1934 et mis en service le 14 juin 1935.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin revenait d’une patrouille. Il devait donc être remis en état avant de reprendre la mer pour sa première patrouille de guerre.
-Le HMS Sahib (P212) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 5 juillet 1940 lancé le 19 janvier 1942 et mis en service le 22 décembre 1942.
Quand éclate le second conflit mondial, le sous-marin était à quai, attendant la suite des événements.
HMS Saracen
-Le HMS Saracen (P247) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 16 juillet 1940 lancé le 16 février 1942 et mis en service le 11 janvier 1943.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin était immobilisé pour une avarie mécanique
-Le HMS Scythian (P237) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 21 février 1943 lancé le 14 avril 1944 et mis en service le 15 janvier 1945.
Quand est déclenchée l’opération Weserübung, le sous-marin faisait escale à Den Helder aux Pays-Bas après un entrainement en mer du Nord avec la participation discrète de la Koninklijke Marine, la marine royale néerlandaise.
Il se ravitaille et appareille direction Chatham pour préparer sa première patrouille de guerre.
HMS Sea Devil
-Le HMS Sea Devil (P244) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 5 avril 1943 lncé le 14 mars 1944 et mis en service le 15 janvier 1945.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin était à quai, attendant comme on dit la suite des événements
-Le HMS Spearfish (S69) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 28 mai 1935 lancé le 21 avril 1936 et mis en service le 11 décembre 1936
Le 5 septembre 1948, il était indisponible suite à une avarie
9th Submarine Flottilla (La Valette)
Stationnée à La Valette, la troisième et dernière flottille à être équipée de de sous-marins de type S. Depuis sa position stratégique, elle doit couper l’Italie de ses dépendances notamment de l’actuelle Libye, le tout en liaison avec les sous-marins français stationnés à Bizerte.
Dès le début du conflit, des officiers de liaison sont d’ailleurs échangés entre les deux marines pour faciliter la coopération et éviter de tragiques méprises.
-Le HMS Salmon (N65) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 15 juin 1933 lancé le 30 avril 1934 et mis en service le 8 mars 1935.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin devait appareiller pour entrainement. L’entrainement est reporté en attendant de savoir l’attitude de l’Italie.
HMS Sealion
-Le HMS Sealion (S42) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 16 mai 1933 lancé le 16 mars 1934 et mis en service le 21 décembre 1934.
Quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung, le sous-marin était à la mer dans le Golfe de Tarente. Il reçoit des consignes de vigilance et doit attendre l’ordre lui donnant l’autorisation d’envoyer par le fond tout navire de guerre italien en attendant éventuellement les navires civils et marchands.
-Le HMS Sterlet (S2) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 14 juillet 1936 lancé le 22 septembre 1937 et mis en service le 6 avril 1938.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin était immobilisé pour grand carénage. Les travaux sont accélérés mais même avec cette accélération, le sous-marin ne sera pas disponible avant la fin du mois.
HMS Sunfish
-Le HMS Sunfish (S81) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 22 juillet 1935 lancé le 30 septembre 1936 et mis en service le 2 juillet 1937.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin était à quai attendant la suite des événements.
-Le HMS Satyr (P214) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 8 juin 1940 lancé le 28 septembre 1941 et mis en service le 4 novembre 1942.
Le cinquième jour du mois de septembre 1948, le Satyr était en mer en patrouille au large de la Sicile. Au cours de la vacation radio du soir, le sous-marin reçoit l’ordre d’être vigilant sur les mouvements de la flotte italienne.
HMS Sceptre
-Le HMS Sceptre (P215) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 9 septembre 1941 lancé le 10 octobre 1942 et mis en service le 14 septembre 1943.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin était à quai attendant la suite des événements
-Le HMS SeaDog (P216) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 14 juin 1941 lancé le 4 avril 1942 et mis en service le 15 mars 1943.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin venait de rentrer d’une patrouille de huit jours en Adriatique et devait donc être reconditionné et son équipage reposé avant d’entamer une première patrouille de guerre.
HMS Sea Nymph
-Le HMS Sea Nymph (P223) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 6 mai 1941 lancé le 29 juillet 1942 et mis en service le 4 juin 1943.
Le 5 septembre 1948, le sous-marin était en alerte. Il appareille en fin de journée pour prendre position au large de Tarente au cas où l’Italie deviendrait hostile.
Caractéristiques Techniques
Déplacement : surface 730 tonnes (768 tonnes pour le groupe II) plongée respectivement 927 et 960 tonnes
Dimensions : longueur 61.7m (63.6m pour le groupe II) largeur 7.3m tirant d’eau : nc
Propulsion : deux diesels de 1550ch deux moteurs électriques de 1300ch
Performances : vitesse maximale 13.5 nœuds en surface 10 nœuds en plongée distance franchissable 3700 miles nautiques à 10 nœuds (3800 miles pour le groupe II) en surface
Armement : un canon de 76.2mm à l’avant et un canon de 20mm Oerlikon (installé à partir de 1944) six tubes lance-torpilles avant avec six recharges ou douze mines