Mitteleuropa Balkans (99) Roumanie (29)

Artillerie antichar

TUNUL ANTITANC 3.7cm Mod. 1936

Sous cette désignation roumaine figure un canon antichar de conception suédoise, le canon antichar Bofors de 37mm, un canon apparu au milieu des années trente et qui allait connaître un grand succès à l’export étant utilisé par de nombreux pays européens dont la Roumanie encore que l’acquisition à été indirecte.

En effet ce n’est qu’à partir de 1939 que la Roumanie à mis en service ce canon et ce via deux sources : des canons ayant accompagné les troupes polonaises internées en Roumanie et surtout des canons capturés par les allemands en Pologne et revendus à la Roumanie. Sur les 675 canons acquis par la Roumanie près de 550 ont été acquis auprès des allemands.

Ces canons offraient certes une relative protection antichar, pouvait offrir un appui-feu aux fantassins mais dès le milieu des années quarante il était clairement dépassé. Les roumains en avaient parfaitement conscience mais c’était ça ou aucun canon antichar.

Ce canon à été utilisé par les roumains jusqu’à la fin de la guerre encore qu’à partir de 1952 ces pièces occupaient davantage des blockhaus sur le front plutôt que d’armer les unités antichars des troupes de mêlée. Quelques canons ont survécu au conflit mais n’ont probablement fait grande carrière une fois la paix revenue.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 37mm (37x257R) Poids en configuration transport 900kg en batterie 380kg Poids du projectile 2.015kg Longueur du tube : 1.740m (45 calibres) Champ de tir horizontal 50° Champ de tir vertical -10° à +25° Cadence de tir 12 coups par minute Portée maximale 7400m Performances : 33mm de blindage à 500m incidence 30° Equipe de pièce : 5 hommes protégés par un bouclier de 5mm d’épaisseur

Canon antichar de 45mm M1942

Le canon de 45mm modèle 1942 est le dernier modèle de canon antichar de ce calibre mis au point et mis en service au sein de la RKKA.

C’est une version améliorée du M1937 avec un tube plus long (66 calibres soit vingt de plus que le précédent), des obus plus puissants, un bouclier plus épais (7mm contre 4.5mm) ainsi que des modifications pour accélérer la production.

Ce canon adopté en 1942 commence réellement à entrer en service dans l’armée rouge fin 1943 début 1944 en raison de doutes sur l’utilité d’un canon de ce calibre alors que les soviétiques ont récupéré des informations sur l’épaisseur du blindage des futurs chars allemands. Ces informations en partie erronées explique la lenteur de la mise en service de ce canon toujours en service en juin 1950.

Bien évidemment à cette époque un canon de 45mm était inadapté à la destruction d’un Panther ou d’un Tigre mais pouvait être toujours efficace contre des chars plus légers voir des véhicules de reconnaissance. Comme des obus explosifs, canister et fumigènes ont été développées, ce canon comme ses prédécesseurs de même calibre pouvaient être utilisées pour l’appui de l’infanterie.

La production atteignit son pic à l’automne 1946 avant de progressivement décroitre jusqu’à s’arrêter au printemps 1948 après la sortie de 8520 pièces dont une grande partie était encore en service.

Ce canon à été rapidement retiré du service après guerre même si des unités de seconde ligne ont pu le conserver jusqu’à la fin des années cinquante voir le début des années soixante. Livré en masse aux armées des «démocraties populaires» ainsi qu’à la Chine communiste, il se retrouva à faire le coup de feu durant les deux guerres du Vietnam (1960-1967 pour la France 1970-1977 pour les Etats-Unis).

L’armée roumaine à récupéré près de 800 exemplaires du canon antichar de 45mm M1942 lors des premières phases de l’opération BARBAROSSA mais seulement une partie à été remise en service dans l’armée roumaine en dépit des limites de ses obus contre les chars les plus lourds.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 45mm (obus encartouché 45x386mm) Poids en ordre de combat 625kg poids des projectiles : perforant 1.43kg fragmentation 2.14kg Longueur du tube : 3.09m (66 calibres) Champ de tir vertical -8° à +25° Champ de tir horizontal 60° cadence de tir 15 à 20 coups par minute Portée maximale 4550m Performances : 71mm de blindage percé à 100m 28mm à 2000m Equipe de pièce : six hommes

TUNUL ANTITANC 4.7cm Mod. 1935 et TUNUL ANTITANC 4.7cm, Mod. 1939

Canon de 47mm Bohler

Sous ces noms se trouve respectivement le canon autrichien Böhler et sa version produite sous licence par Breda. Il à d’abord été conçu pour l’armée autrichienne. Si la lutte antichar est son rôle premier, le Böhler est aussi utilisable comme canon d’infanterie avec des obus explosifs, fumigènes et éclairants.

Produit sous licence par l’Italie dans de telles quantités que ce canon était souvent considéré comme une arme italienne, le modèle 1935 fût également embarqué sur des chars (M-13/40 M-14/41), une auto blindée (AB-41) et sur un canon automoteur antichar produit en petite quantité, le Semovente da 47/32.

Au modèle 1935 succèda ultérieurement un modèle 1935/39, ce dernier modèle disposant d’un canon amélioré, d’une suspension permettant d’augmenter la vitesse de traction.

A noter que le canon embarqué sur les chars disposait d’un canon au tube plus long (40 calibres soit 1.68m) tirant des projectiles disposant d’une puissance propulsive supérieur ce qui augmente la vitesse initiale et donc la portée et la force de pénétration.

Outre l’Italie et l’Autriche, ce canon à été utilisé par la Chine, les Pays-Bas, la Finlande, la Roumanie, l’Estonie, la Lettonie, l’URSS (d’anciens canons lettons),la Suisse et la Hongrie.

L’Allemagne réutilisa des canons anciennement autrichiens, néerlandais, sovietiques, cédant certains canons à l’Italie. En avril 1953 certains canons italiens furent récupérés par les allemands qui les utilisèrent sur des positions fixes.

La Roumanie à reçu 545 de la firme Bohler et 275 exemplaires de la part de la firme italienne Breda. Ces canons étaient utilisés par l’infanterie au sein des divisions via des compagnies indépendantes censées couvrir les unités de combat même si le nombre était trop limité pour cela.

Le canon à été très vite déclassé par l’augmentation de l’épaisseur des chars ce qui fait que très vite ce canon à été davantage utilisé comme canon d’infanterie et contre des cibles comme des chars légers et des autos blindées. Ces canons ont été retirés du service à la fin du conflit.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 47mm (47x195mmR) Poids en configuration route 315kg Poids en batterie 277kg Poids du projectile : 1.44kg pour l’obus perforant 2.370kg pour l’obus explosif Longueur du tube : 1.525m (32 calibres) Champ de tir horizontal 62° Champ de tir vertical -15° à 56° Cadence de tir 18 coups par minute Portée maximale 7000m Performances : 43mm de blindage à 500m (incidence 30°)

TUNUL ANTITANC 4.7cm Mod. 1936

Ce canon antichar est un canon de conception française, commandé puis produit sous licence par la Roumanie. Œuvre de la firme Schneider il trouva à l’export un débouché que lui refusa la France qui lui préféra un canon de même calibre conçu par les Etablissements de Puteaux.

La Roumanie passe commande de 160 exemplaires et va en produire 200 sous licence portant son parc à 360 exemplaires. Ces pièces étaient remorquées par des chenillettes Malaxa UE qui n’était autre que la Renault UE produite sous licence.

Comme tous les canons antichars de ce calibre il était en voie de déclassement quand débute le second conflit mondial mais peut encore rendre de précieux services. A la fin du conflit les quelques pièces restantes ont finit à la ferraille car d’aucune utilité.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 47mm (47x343R) Poids en batterie 628kg Poids du projectile 1.48kg (2.3kg pour l’obus perforant) Longueur du tube 2.497m (44 calibres) Champ de tir horizontal 45° Champ de tir vertical -13° à +15° Cadence de tir 18 coups par minute Portée maximale 6700m Performances : 70mm de blindage à 400m incidence trente Equipe de pièce : 6 hommes protégés par un bouclier de 7mm

TUNUL ANTITANC 5cm Mod. 1950

canon antichar de 50mm allemand conservé au Canada

Sous cette désignation se cache un canon antichar allemand, le 5cm PanzerabwehrKanone 38 (5cm Pak 38).

Comme souvent à l’époque le canon antichar de 37mm Pak 36 était condamné à une rapide obsolescence en raison de l’augmentation croissante des blindages (sans parler de la qualité et des aciers et du travail sur l’inclinaison).

Aussi dès 1937 les allemands lancent un programme pour un nouveau canon antichar. Le 47mm est le calibre le plus courant mais Berlin choisit le 50mm pour une raison que j’ignore (peut être pour réaléser les 47mm de prise comme ils le faisait avec les 75 et les 76.2mm capturés durant le premier conflit mondial ce qui explique le choix du 77mm).

Le développement est rapide et le canon conçu par la firme Rheinmettall-Borsig est près dès 1938 d’où son appellation officielle de 5cm PanzerabwehrKanone 38 (5cm Pak 38). Les retards de fabrication font que les premières pièces arrivent en automne 1940, permettant une relève progressive des Pak 35/36.

Le Pak 38 était une arme d’excellente facture, bien conçue et fabriquée en partie avec des alliages légers ce qui la rendait très maniable.

Avec la saisie d’armes antichars polonaises et tchèques, les allemands mirent au point des obus au noyau tungstène (AP-40) ce qui augmenta la capacité de perforation du canon.

Heureusement pour les alliés, les stocks de tungstène limités des allemands firent que la fabrication de ces obus spéciaux diminua au cours du conflit pour quasiment cesser quelques mois avant la fin du second conflit mondial.

En dépit de la mise au point du Pak 43 de 75mm, le Pak 38 resta en service durant tout le conflit, étant une arme tout à fait efficace, n’ayant rien à envier aux canons de 47mm français ou de 57mm britanniques.

Les roumains ont reçu ce canon au printemps 1950 pour renforcer leurs capacités antichars en vue de l’opération BARBAROSSA en dépit du fait qu’à cette époque le canon était en voie de déclassement et se montrera trop limité face aux T-34 soviétiques sauf coup heureux qui immobilisait le char. Le nombre de pièce reçu est incertain mais aurait tourné aux alentours de 145 ce qui était peu mais Bucarest ne pouvait pas vraiment faire la fine bouche.

Tout comme le canon antichar austro-italien vu plus haut ce canon à été vite relégué à l’appui-rapproché de l’infanterie ainsi qu’à la destruction des autos blindées ou des blindés légers. Si quelques canons ont survécu au conflit il n’ont pas fait carrière dans l’après guerre.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 50mm (50x419R) Poids en configuration transport 1062kg Poids en batterie 986kg Poids du projectile 3.28kg (explosif) 4.13kg (perforant) Longueur du tube 3m (60 calibres) Champ de tir horizontal 65° Champ de tir vertical -8° à +27° Cadence de tir 13 coups par minute Portée maximale 6550m (2650m pour l’obus explosif) Performances : 57mm de blindage à 500m incidence 30° (101mm à 740mm pour l’obus au tungstène) Equipe de pièce : sept hommes (bouclier de 4mm)

TUNUL ANTITANC DT-UDR 26 7.5cm Mod. 1953

En dépit d’informations concordantes, l’Axe ne prend pas au sérieux les qualités du T-34 le nouveau char de la RKKA. Persuadés que les canons antichars de 47 et de 50mm seront suffisants ils négligent leur équipement en matière de canon antichar lourd (75 à 100mm) à moins qu’ils n’aient été obligés de faire un choix en matière d’équipement.

Les roumains engagés plus au sud vont moins rencontrer le T-34 que les allemands mais à chaque fois cette rencontre va se solder par quelques déconvenues. Des décisions doivent être rapidement prises.

Outre l’achat de canons antichars de 75mm auprès des allemands, Bucarest décide de mettre au point son propre canon antichar lourd. C’est l’acte de naissance du Tunul Antitanc DT-UDR 26 7.5cm mod.1953.

Comme nous sommes en temps de guerre et que la Roumanie ne possède pas des capacités industrielles extraordinaires on décide de récupérer différents éléments de canons existants pour mettre au point cette arme.

On reprend l’affût et le système d’absorbtion de recul du Zis-3 soviétique et le tube du canon antiaérien Vickers modèle 1931. Après quelques menues modifications, les deux prototypes sont prêts début 1951.

Signe de l’urgence ils vont être envoyés pour participer à l’opération FRIEDRICH pour un test grandeur nature de pure forme car la production en série est aussitôt lancée. Heureusement les tests se révèlent très positifs ce qui aurait été sinon synonyme de menus embarras.

La firme Resita va produire de février 1953 à septembre 1953 un total de 540 pièces de ce type qui vont être utilisées aussi bien pour la lutte antichar que pour le tir sol-sol. Ce canon va aussi équiper un projet de canon d’assaut qui ne sera produit qu’à une poignée d’exemplaires.

Ce canon va combattre sur le front russe mais aussi en Hongrie et en Tchécoslovaquie, l’armée roumaine alliée de l’URSS utilisant un mélange d’armes roumaines, d’armes allemandes et d’armes soviétiques avec une certaine efficacité.

A la fin du conflit ce canon antichar reste en service car il peut encore rendre certains service mais dès 1958 il est remplacé par un canon antichar soviétique de 100mm plus performant.

Caracteristiques Techniques

Calibre : 75mm Poids en configuration transport 1470kg en batterie 1430kg projectile 6.6kg Longueur du tube 2.501m (48 calibres) Champ de tir horizontal 70° Champ de tir vertical -7° à +35° Cadence de tir 15 à 20 coups par minute Portée maximale 11400m Performances : 100mm de blindage à 500m incidence 30° Equipe de pièce 7 hommes (protégés par un bouclier de 6mm d’épaisseur)

Tunul Antitanc 7.5cm Mod. 1952

Sous cette désignation roumaine se trouve un canon antichar de conception et de fabrication allemande, le 7.5cm PanzerabwehrKanone 43 (7.5cm Pak 43) ou en français canon antichar de 75mm modèle 1943.

Le dévellopement de cette arme commence alors que le Pak 38 commence tout juste à arriver dans les unités. Cette fois c’est clair ce canon antichar est destiné à l’artillerie antichar (PakArtillerie) et non à l’infanterie en raison de son poids et de son encombrement.

Ce canon antichar doit couvrir les canons antichars de 37 et de 50mm et surtout doit être utilisé depuis des positions fixes pour couper une offensive blindée ennemie.

Curieusement si cette arme était conçue pour faire face aux chars anglais et français les chars soviétiques n’étaient pas inclus dans le processus de réflexion en dépit du fait que de nombreuses informations arrivaient à Berlin sur l’épaisseur des blindages soviétiques.

Les études ayant aboutit au Pak 43 commencent dès l’été 1941. C’est la firme Rheinmettall-Borsig AG qui reçoit le contrat. Après avoir envisagé un canon entièrement nouveau, la firme préfère partir du Pak 38 en réutilisant notamment l’affût qui rédessiné et renforcé. Le canon de 75mm est muni d’un double frein de bouche pour améliorer la stabilité du canon.

Ce canon est officiellement adopté en mars 1943 sous le nom de 7.5cm PanzerabwehrKanone 43, ce canon servant également de canon antichar pour armer le PanzerKampfwagen V (Pz V) plus connu sous le nom de Panther.

Ce canon est encore en service en septembre 1948. C’est le canon antichar principal de l’armée allemande en compagnie du Pak 45 de 88mm, une adaptation du canon antiaérien de 88mm au combat antichar.

Il est utilisé essentiellement en position fixe. Des projets d’automoteurs antichars n’ont pas vu le jour avant le conflit notamment en raison du fait que contrairement à beaucoup d’armées, la Deutsche Heer confie à ses Panzer la lutte contre les chars ennemis.

La Roumanie obtient à l’automne 1950 de commander 124 pièces de ce type. Ces derniers sont livrées entre mars 1951 et janvier 1952, un rythme assez lent qui exaspère les roumains mais Bucarest ne peut pas trop se plaindre.

Ces canons vont armer des batteries indépendantes détachées en fonction des besoins auprès des différentes unités de mélée de l’Armata Regala Romana. Ce canon bien employé pouvait créer des coupes sombres dans les rangs des unités motomécaniques soviétiques.

Parfois utilisé comme pièce d’artillerie de campagne, le Pak 43 va être employé aux côtés du canon antichar roumain de 75mm avec lesquels il partageait des performances similaires (la vitesse initiale du canon roumain était un poil plus faible).

A la fin du conflit quelques canons employés également contre les allemands après le retournement de septembre 1953 sont gardés en service. On ignore cependant la date de leur retrait du service.

Caractéristiques Techniques

Calibre : 75mm Longueur du tube : 2.461m (32 calibres) Poids en ordre de route 1500kg En batterie 1425kg Poids du projectile perforant 6.800kg Poids de l’obus perforant AP 40 4.100kg Poids de l’obus explosif 5.740kg Pointage en direction : 45° Pointage en hauteur : -5° à +22° Cadence de tir 15 coups par minute Portée maximale de l’obus explosif 7680m Perforation : 98mm de blindage à 2000m.

Mitteleuropa Balkans (63) Bulgarie (27)

Canons d’assaut et chasseurs de chars

Avant-propos

Le rôle premier du char de combat, du tank était d’appuyer l’infanterie en déblayant le no man’s land. Ce n’est qu’ultérieurement que le char devint le prédateur de ses congénères encore que certaines armées confiaient davantage la lutte anti-blindés à des véhicules spécifiques appelés tank destroyer en français chasseur de chars.

Un autre type de véhicules allait apparaître ultérieurement le canon d’assaut ou Sturmgeschütz III en allemand, un véhicule destiné à coller à l’infanterie pour déblayer les obstacles du champ de bataille notamment les blockhaus et autres positions fortifiées.

canon d’assaut Stug III Ausf E à canon long de 75mm

En septembre 1948 quand débute le second conflit mondial l’armée allemande ne possède que des canons d’assaut à canon de 75mm, les Sturmgeschütz III. Au cours du conflit le Sturmgeschütz IV lui aussi à canon de 75mm est mis en service, la différence avec le «III» étant le châssis, celui du Panzer IV remplaçant celui du Panzer III.

Suite à l’évolution défavorable du conflit l’Allemagne va avoir tendance à privilégier le canon d’assaut et le chasseur de chars censé remplacer l’artillerie antichar remorquée (ce qu’il ne fera jamais totalement) par rapport au char de combat.

Elle va mettre au point plusieurs modèles de Panzerjäger en s’inspirant de projets mis au point durant la Pax Armada.

Si le Panzerjäger I combinant un canon de 47mm en superstructure sur le châssis du Panzer I n’aboutit pas car obsolète quasiment dès sa conception, d’autres projets vont être produits notamment la série des Marder.

Marder II

Si le Marder I combinant le châssis du Panzer II avec un canon de 50mm Pak 38 n’est produit qu’en faible quantité, les Marder II et Marder III sortent en nombre important des chaines de montage, le premier combinant le châssis renforcé du Panzer II avec un canon de 75mm Pak 43 alors que le second combine le châssis du Panzer 38 (t) avec un canon de 75mm dans une superstructure mieux dessinée alors que le Marder II la superstructure était plus rustique et plus frustre.

Alors que la logique aurait voulu qu’on limite le nombre de modèles à produire pour privilégier la quantité sur la qualité, les allemands sont pris d’une frénésie de modèles avec le développement d’un Panzerjäger combinant le châssis d’un char avec une pièce lourde en superstructure.

On trouve par exemple le Jagdpanzer IV, un châssis de Panzer IV modifié avec un canon de 75mm soit pour ainsi dire un doublon avec le Sturmgeschütz IV.

La Bulgarie va disposer d’un modèle de chasseur de chars et deux modèles de canons d’assaut, tous trois de conception et de fabrication allemande, des véhicules livrés pour les canons d’assaut dès l’avant guerre, pour le chasseur de chars et le deuxième modèle de canon d’assaut durant le conflit.

Jagdpanzer IV

Le Jagdpanzer IV à été développé à partir de septembre 1949 comme alternative à d’autres projets déjà lancés. A l’époque il était prévu de rapidement stopper la production du Panzer IV au profit du Panzer V Panther ce qui aurait libéré des châssis pour un chasseur de char et même une évolution du Stug III (futur Stug IV).

Seulement voilà la production du Panzer IV allait devoir se poursuivre en raison des retards de production concernant le Panther (sans oublier l’équipement des Panzerdivisionen S.S) ce qui allait entrainer des problèmes de fourniture de châssis, de véritables disputes éclatant entre les services pour savoir à qui attribuer les châssis produits qui pouvaient servir de base pour un char de combat, un canon d’assaut, un chasseur de chars mais aussi des automoteurs d’artillerie.

Le Jagdpanzer IV combinait un châssis de Panzer IV avec une casemate abritant un canon de 75mm semblable à celui du Panzer IV soit un canon de 75mm de 48 calibres ce qui laisse songeur en se demandant l’utilité d’un tel véhicule.

Après la production de 380 Jagdpanzer IV Ausf A et Ausf B (respectivement 160 et 220), la production passe au Jagdpanzer IV Ausf C produit à 240 exemplaires avec toujours un canon de 75mm de 48 calibres mais à plus grande vitesse intiale et différentes modifications de détail.

La rupture à lieu avec les 240 Ausf D qui disposent d’une casemate redessinée et d’un canon de 75mm de 55 calibres permettant une plus grande portée, une plus grande capacité de pénétration mais cela se payait par une usure plus rapide du tube mais à l’époque les allemands s’en moquaient un peu.

La dernière version majeure est le Jagdpanzer IV Ausf E produit à 450 exemplaires disposant d’un canon de 70 calibres suivis de quelques exemplaires en version Ausf F (50 exemplaires), Ausf G (75 exemplaires) et Ausf H (50 exemplaires). Au final ce sont 1245 exemplaires qui sont sortis des chaines de montage jusqu’en décembre 1953 quand la production cesse suite au bombardement de l’usine produisant ce type de Panzerjäger.

Ces véhicules équipèrent principalement les Panzerdivisionen qu’elles soient de la Heer ou de la S.S via des sections antichars disposant de 18 à 24 véhicules destinés à couvrir les chars mais aussi et surtout l’infanterie portée, les Panzergrenadier.

Très vite déclassé par l’évolution des blindages des chars ennemis, ce véhicule bien utilisé restera cependant redoutable jusqu’à la fin du conflit notamment le Ausf E et les variantes suivantes, son canon de 70 calibres (longueur du tube : 5.250m) se montrant redoutable contre les chars alliés et une efficacité remarquable en terrain libre.

La Bulgarie va recevoir au printemps 1952 54 Jagdpanzer IV Ausf C qui vont équiper deux bataillons de 18 véhicules, bataillons indépendants déployés au gré des besoins.

Les 18 autres véhicules étaient d’abord utilisés pour l’entrainement et comme «réserve stratégique» avant de remplacer peu à peu les véhicules détruits essentiellement dans les Balkans, quelques véhicules opérant contre les russes. Des véhicules supplémentaires de type Jagdpanzer Ausf E sont livrés peu avant le basculement de la Bulgarie dans l’autre camp.

Au final l’armée bulgare à recu 54 Ausf C et 24 Ausf E soit un total de 78 véhicules. En avril 1954 il restait seulement 12 Ausf C et 16 Ausf E soit vingt-huit véhicules qui après le désarmement des troupes bulgares par les soviétiques sont stockés.

Quand une armée bulgare d’obédience communiste est mise sur pied quelques véhicules de ce type sont sortis de la naphtaline pour former une unité blindée en attendant l’arrivée de véhicules soviétiques. Un Ausf C et un Ausf E sont conservés dans un musée à Sofia.

Caracteristiques Techniques

Type : chasseur de chars

Masse : 25.8 tonnes

Dimensions : longueur 8.5m largeur 3.17m hauteur 1.85m

Motorisation : un moteur Maybach HL120TRM de 396ch

Vitesse maximale : nc Distance franchissable 210km

Protection : 10 à 80mm

Armement : un canon de 75mm Pak 47 de 70 calibres alimenté à 55 cartouches et une mitrailleuse de 7.92mm MG-34 alimentée à 600 coups

Equipage : quatre hommes (conducteur, chef de char, tireur et pourvoyeur)

Sturmgeschütz III

Comme vous le savez, le char d’assaut, le tank à été inventé pour percer le front, franchir barbelés et tranchées, permettant à l’infanterie d’occuper le terrain même si le sol bouleversé par les obus, rempli de boue et d’eau n’était pas le plus facile pour les fantassins.

Emergea au délà du char le besoin d’un véhicule d’appui pour l’infanterie qui pouvait suivre les fantassins sur le terrain pour détruire les obstacles, les blockhaus. C’est l’acte de naissance du canon d’assaut.

C’est en 1936 que ce projet est lancé. Sur un chassis de Panzer III on installait une superstructure abritant un canon de 75mm court, canon tirant des obus explosifs. L’installation en superstructure facilitait la production et le rendait plus discret car il était ainsi moins qu’un homme debout. Le véhicule pouvait donc

Les premiers Sturmgeschütz III (Ausf A à D) étaient armés de ce canon court et une mitrailleuse de 7.92mm, intégrés à un bataillon de quarante-huit véhicules au sein de chaque Panzerdivisionen.

En septembre 1944 apparait la version Ausf E équipé d’un canon long de 75mm identique à celui des dernières versions du Panzer IV tirant des obus explosifs et des obus perforants, faisant du canon d’assaut un chasseur de chars.

En raison d’une priorité donné au réarmement des Panzer IV à canon court, les premiers Sturmgeschütz III Ausf E n’arrivent en unité qu’au printemps 1946 et en septembre 1948, seules six des douze Panzerdivisionen ont reçut des Ausf E, les autres devant disposer encore de Stug III à canon court moins performants même si aux mains d’équipage expérimentés il ne devait surtout pas être sous-estimé.

La Bulgarie s’intéresse au Sturmgeschütz III dès avant guerre et solicite l’Allemagne pour une livraison de véhicules. Berlin à la recherche de devises accepte et livre au printemps 1947 48 Stug III Ausf D à canon court pour équiper les brigades blindées bulgares à raison de deux bataillons de 16 véhicules plus un reliquat de 16 véhicules comme réserve.

Ces véhicules vont participer aux combats dans les Balkans aux côtés de Stug III Ausf E qui sont livrés à raison de 32 exemplaires en septembre 1950. Une partie de ces véhicules à canon long vont participer à l’opération FRIEDRICH en URSS tandis que d’autres vont faire le coup de feu contre les alliés occidentaux, les grecs et les yougoslaves dans les Balkans.

Au total Sofia à reçu 48 Stug III Ausf D, 32 Stug III Ausf E et 16 Ausf G soit un total de quatre-vingt seize véhicules qui vont faire le coup de feu, subissant de très lourdes pertes puisqu’à la fin du second conflit mondial le 30 avril 1954 il ne restait plus que 6 Stug III Ausf D, 8 Stug III Ausf E et 9 Stug III Ausf G soit un total de 23 véhicules moins d’un tiers du parc et le nombre de véhicules opérationnels était encore plus faible. Tous ces véhicules ont été envoyés à la casse à la fin des années cinquante.

Caractéristiques Techniques du Stug III Ausf E

Type : canon d’assaut

Equipage : 4 hommes

Poids : 23.9 tonnes

Moteur à essence Maybach de 265ch

Longueur : 6.77m largeur 2.95m hauteur 2.16m

Vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie sur route 165km

Armement : un canon long de 75mm et deux mitrailleuses de 7.92mm

Sturmgeschütz IV

Suite à l’évolution défavorable du conflit l’Allemagne va avoir tendance à privilégier le canon d’assaut et le chasseur de chars censé remplacer l’artillerie antichar remorquée (ce qu’il ne fera jamais totalement) par rapport au char de combat.

Ce n’est pas la fin de la production de chars de combat loin de là même mais plus les mois passaient et plus les unités de l’armée allemande comptait plus de canons d’assaut et de chasseurs de chars que de chars de combat.

Cela n’était qu’une situation transitoire puisque les plans industriels prévoyaient pour les années 1955 à 1960 (sic) plus de chars que de canons d’assaut et de chasseurs de chars avec enfin une poignée de modèle à produire en grand nombre avec innovation des éléments interchangeables (bon ça c’était sur le papier en pratique cela aurait été peut être différent).

Quand la décision est prise de construire Panzerjäger et autres Sturmgeschütz en masse les allemands ne partent pas de zéro et vont s’appuyer sur des projets d’avant guerre un peu comme la France avait anticipé sur une guerre longue avec la série des GPM (Gien Projet Militaire).

Si le Panzerjäger I combinant un canon de 47mm en superstructure sur le châssis du Panzer I n’aboutit pas car obsolète quasiment dès sa conception, d’autres projets vont être produits notamment la série des Marder.

On trouve ainsi le Marder I (châssis de Panzer II avec canon de 50mm Pak 38), le Marder II (châssis de Panzer II renforcé avec canon de 75mm Pak 43) et enfin le Marder III (châssis de Panzer II avec canon de 75mm dans une superstructure mieux dessinée).

La logique aurait voulu que les allemands privilégient la quantité sur la qualité mais ils furent alors pris d’une frénésie de projets, frénésie souvent motivée par des querelles de chapelle et des rivalités mesquines entre ingénieurs (on se souvient du processus interminable d’adoption du Tigre par un Ferdinand Porsche mauvais perdant).

Parmi ces projets figure le Sturmgeschütz IV qui combine le châssis renforcé d’un Panzer IV avec un canon de 75mm long soit la description du Jagdpanzer IV. Doublon ? Non estimèrent les services officiels qui allaient autoriser la production simultanée des deux véhicules !

Le projet est lancé en janvier 1950, deux prototypes sont présentés en mars et la production est autorisée dès septembre ce qui représente un processus très rapide qui va se payer par une longue mise au point. Le Sturmgeschütz IV (StuG IV) (Sd.Kfz. 167) n’est finalement considéré comme opérationnel qu’en septembre 1951.

La Bulgarie est très vite intéressée mais un temps est refroidie par les problèmes notamment la surchauffe excessive du moteur et l’enrayage fréquent des mitrailleuses du bord. Finalement elle passe commande de soixante-quatre exemplaires en mars 1952, véhicules livrés entre décembre 1952 et juin 1953 pour équiper initialement des compagnies indépendantes dispatchées en fonction des besoins.

Cependant dès septembre 1953 deux de ces compagnies intègrent la 1ère division de cavalerie pendant que les deux autres restent indépendantes et sont dispatchées en fonction des besoins du moment.

La production totale du Sturmgeschütz IV est incertaine les chiffres variant selon les sources entre 1875 et 2250 véhicules. Ce chiffre différent s’expliquant vraisemblablement par une différence de calcul, certains intégrant également des Panzer IV endommagés et transformés en Sturmgeschütz IV.

Sur ce total outre les soixante-quatre véhicules de la première commande les bulgares vont recevoir trente-deux autres véhicules de ce type soit quatre-vingt seize véhicules ce qui n’est pas négligeable et tord le coup d’un allié allemand indifférent aux demandes d’armements de Sofia, demandes satisfaites pour le résultat que l’on sait…….. .

Sur les quatre-vingt seize véhicules livrés à Sofia, soixante ont été détruits au combat ou par accident ne laissant que trente-six véhicules au printemps 1954.

Ces véhicules ont été pour la plupart envoyés à la ferraille, quelques unes étant préservés dans des musées en Bulgarie et à l’étranger voir sur plusieurs mémoriaux comme l’URSS et ses alliés communistes ont couvert l’Europe de l’Est une fois leur emprise solidement installée.

Caracteristiques Techniques

Type : canon d’assaut

Masse : 23 tonnes

Dimensions : longueur 6.7m largeur 2.95m hauteur 2.20m

Blindage : 10 à 80mm

Motorisation : un Maybach HL120 de 296ch

Performances : vitesse maximale 40km/h distance franchissable 210km

Armement : un canon de 75mm de 48 calibres en superstructure alimenté à 63 coups et une mitrailleuse de 7.92mm MG-34 (600 coups)

Equipage : quatre hommes (un chef de char, un tireur, un chargeur et un conducteur)

Semovente da 75/18

Le Semovente da 75/18 est un canon automoteur combinant un chassis de char M (M-13/40, M-14/41 et M-15/42) avec un obusier de 75mm modèle 1934 de 18 calibres installé en superstructure.

Produit à 450 exemplaires (certaines sources donnent 360 d’autres 570), ce véhicule n’avait rien à envier au Somua Sau-40 ou à l’ARL V-39, les deux canons d’assaut de l’armée française voir aux canons automoteurs produits par les alliés.

Sur le plan opérationnel il ne rééquipa pas le régiment d’artillerie de la division blindée pardon de la divisione corazzate mais forma deux groupes indépendants à deux batteries de quatre pièces (plus un véhicule de commandement par batterie) soit un total de seize canons automoteurs plus deux véhicules de commandement.

Des compagnies et des bataillons indépendants de chars ont pour certains remplacer leurs chars légers dépassés par des canons automoteurs Semovente da 75/18 mais il semble que cela soit davantage l’exception que la règle.

Bien qu’étant un obusier automoteur, le Semovente da 75/18 fût également utilisé comme canon d’assaut voir comme chasseur de char où il se montra assez efficace bien qu’il n’ait pas été conçu pour ce rôle, ses obus explosifs pouvaient certes désemparer un char mais pas autant qu’un obus antichar spécifique.

Véhicule efficace, il fût également utilisé par la Hongrie et la Bulgarie qui récupèrent auprès des allemands les véhicules de ce type saisis après le basculement d’avril 1953.

Les allemands eux mêmes l’utilisèrent également tout comme l’ENR mais avec un très faible nombre de pièces.

La Bulgarie à reçu seize véhicules, des véhicules récupérés dans les Balkans auprès d’unités désarmées par les allemands. Ces seize véhicules furent utilisées au sein des divisions d’infanterie et tous sans exception furent détruits par les alliés.

Caracteristiques Techniques

Type : canon automoteur

Poids : 13.1 tonnes

Dimensions : longueur 4.915m largeur 2.28m hauteur 1.85m

Motorisation : un moteur diesel SPA 8T de 125ch pour les premiers modèles, SPA 15T de 145ch pour les suivants

Performances : vitesse maximale 32 ou 34 km/h selon les versions distance franchissable 200km

Blindage : frontal 30 à 50mm latéral 25mm toit et plancher 6-9mm

Armement : un obusier de 75mm modèle 1934 avec 44 coups (champ de tir horizontal 40° Champ de tir vertical -12° à +22°), une mitrailleuse de 6.5 ou de 8mm (1108 coups de 8mm)

Equipage : un chef de char-tireur, un conducteur, un pourvoyeur-opérateur radio

Mitteleuropa Balkans (26) Hongrie (26)

Canons d’assaut

En guise d’avant-propos

Tout comme les allemands et d’autres alliés de Berlin, la Hongrie va utiliser des canons d’assaut Stug III pour appuyer l’infanterie.

A la fin du conflit les canons d’assaut étaient particulièrement adaptés à un combat défensif. Outre les Stug III, les hongrois ont utilisé des modèles nationaux, des canons d’assaut SU-76 et Semovente da 75/18.

50M Zrinyi et 51M Zrinyi II

43M Zrínyi 4

La Hongrie s’intéresse très tôt au canon d’assaut mais manque de moyens pour s’équiper à la fois de chars de combat et de canons d’assaut. Elle privilégie les chars de combat et ne possède aucun canon d’assaut en juin 1950 quand débute l’opération BARBAROSSA.

Ayant pu apprécier les qualités du Sturmgeschütz III et ayant constaté les limites connues de leurs chars, les hongrois décident de mettre au point un canon d’assaut.

Ils prennent le châssis du Turan II le renforce et redessinent la caisse pour y inclure soit un canon de 75mm long (qui annonce celui du Turan III) ou un obusier de 105mm. Deux prototypes baptisés pour le premier 50M Zrinyi et pour le second 51M Zrinyi II.

Avec la mise au point du 52M Turan III pour compléter des Panzer IV à canon long, les hongrois décident d’abandonner le 50M pour privilégier le 51M Zrinyi II. 120 exemplaires sont commandés mais seulement 66 sont livrés aux unités, les 14 derniers véhicules en construction sont détruits par un bombardement aérien le 14 décembre 1952.

Après inspection on estime à deux ans le délai pour remettre en service la ligne de fabrication. Les hongrois abandonnent la construction d’autres canons d’assaut 100% hongrois.

Les premiers 51M Zrinyi II 105 Rohamtarack (obusier d’assaut de 105mm modèle 1951 Zrinyi) sont mis en service à l’automne 1952 et immédiatement engagés sur le front de l’est où ils se montrent efficaces, assurant l’appui-feu de l’infanterie en phase défensive comme en phase offensive même si l’époque des grandes offensives était révolue pour l’Axe. A la fin du conflit il restait 16 exemplaires de disponibles.

Quelques véhicules sont détruits dans l’immédiat après guerre, d’autres sont étudiés par les russes et d’autres préservés dans des musées.

Caractéristiques Techniques

Type : obusier d’assaut

Masse : 21.6 tonnes
Dimensions : longueur 5.68m largeur 2.99m hauteur 2.33m

Motorisation : un moteur 8 cylindres de 260ch Manfred Weiss

Performances : vitesse maximale 43km/h sur route distance franchissable 220km

Protection : 13 à 75mm

Armement : un obusier de 105mm de 20.5 calibres pouvant toucher une cible à 10400m (42 obus) et une mitrailleuse de 8mm avec 2500 cartouches

Equipage : 4 hommes

Sturmgeschütz III

Sturmgeschütz III Ausf G 4

Sturmgeschütz III Ausf G

Comme vous le savez, le char d’assaut, le tank à été inventé pour percer le front, franchir barbelés et tranchées, permettant à l’infanterie d’occuper le terrain même si le sol bouleversé par les obus, rempli de boue et d’eau n’était pas le plus facile pour les fantassins.

Émergea au délà du char le besoin d’un véhicule d’appui pour l’infanterie qui pouvait suivre les fantassins sur le terrain pour détruire les obstacles, les blockhaus. C’est l’acte de naissance du canon d’assaut.

C’est en 1936 que ce projet est lancé. Sur un châssis de Panzer III, on installait un canon court de 75mm tirant des obus explosifs, installé en superstructure ce qui le rendait plus simple à produire et le rendait plus discret car sa hauteur ne devait pas dépasser celle d’un homme.

Sturmgeschütz III Ausf C D 2

Stumrgeschütz III Ausf C à canon de 75mm court

Les premiers Sturmgeschütz III (Ausf A à D) étaient armés de ce canon court et une mitrailleuse de 7.92mm, intégrés à un bataillon de quarante-huit véhicules au sein de chaque Panzerdivisionen.

En septembre 1944 apparaît la version Ausf E équipé d’un canon long de 75mm _identique à celui des dernières versions du Panzer IV_ tirant des obus explosifs et des obus perforants, faisant du canon d’assaut un chasseur de chars.

En raison d’une priorité donné au réarmement des Panzer IV à canon court, les premiers Sturmgeschütz III Ausf E n’arrivent en unité qu’au printemps 1946 et en septembre 1948, seules six des douze Panzerdivisionen ont reçut des Ausf E.

Les hongrois qui ont compris l’intérêt du canon d’assaut décident de mettre au point un canon d’assaut national puis de soliciter les allemands pour recevoir des Stug III. Les allemands acceptent de leur livrer 72 Sturmgeschütz III Ausf F. Ces véhicules sont livrés à temps pour l’opération FRIEDRICH en direction du Caucase et de la Volga.

Ces véhicules vont se montrer efficaces aussi bien dans l’appui-feu de l’infanterie que dans la lutte contre les blindés soviétiques.

D’autres véhicules furent également livrés en l’occurence 24 Sturmgeschütz Ausf G qui complétèrent les Stug F survivants des durs combats du front russe.

Quand la Hongrie submergée capitule en mars 1954 il restait au sein de l’armée hongroise que 16 Stug F et 8 Stug G soit vingt-quatre véhicules qui après une période de stockage sont envoyés à la ferraille sauf un exemplaire de chaque version conservé au musée dit de la lutte anti-fasciste.

Sturmgeschütz III Ausf G 3

Caractéristiques Techniques du Stug III Ausf E

Type : canon d’assaut

Equipage : 4 hommes

Poids : 23.9 tonnes

Moteur à essence Maybach de 265ch

Longueur : 6.77m largeur 2.95m hauteur 2.16m

Vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie sur route 165km

Armement : un canon long de 75mm et deux mitrailleuses de 7.92mm

SU-76

SU-76 2

Le Samokhodnaya Ustanovka 76 (SU-76) est un canon d’assaut (ou selon les publications chasseur de char ou canon automoteur) qui combine une version allongée du châssis du char léger T-70 avec une superstructure abritant un canon de 76mm Zis-3.

Ce véhicule était apprécié pour sa simplicité et sa fiabilité. En revanche il était décrié pour son manque de protection et sa superstructure ouverte qui le rendait vulnérable aux éclats d’obus et en combat urbain contre tout ce qui pouvait venir des étages supérieurs.

C’est au printemps 1943 que le développement du SU-76 commença. Il s’agissait de fournir aux divisions de fusiliers un véhicule d’appui destiné à remplacer les chars d’infanterie jusqu’ici utilisés.

Ce choix s’explique probablement par la volonté d’accélérer la production du véhicule d’appui de l’infanterie et de rationaliser la production de chars de combat autour de quelques modèles éprouvés régulièrement améliorés.

Deux prototypes sont commandés en septembre 1943. Ils sont présentés aux services officiels en janvier 1944. Les essais sont prometteurs et la production en série est lancée dès la fin 1944.

Les premiers véhicules sont livrés au printemps 1945. Après la sortie 500 SU-76 la production passe en septembre 1947 au SU-76M qui se distingue par un blindage renforcé, l’absence de toit et l’arrière ouvert pour faciliter la production et l’évacuation des fumées.

Il était question de remplacer les deux moteurs (un pour chaque chenille) par un moteur unique mais le manque de GMP disponibles empêcha la réalisation de ce projet. On se contenta de modifier l’agencement des deux moteurs pour faciliter fonctionnement et refroidissement.

En juin 1950, 500 SU-76 et 2000 SU-76M ont été produits. La production se poursuit jusqu’en mars 1955. Au final ce sont 12500 SU-76 (500 SU-76 et 12000 SU-76M) qui ont été produits pour la RKKA.

Des véhicules ont été capturés par les allemands, les finlandais, les hongrois et les roumains et retournés contre leurs anciens propriétaires. Le second conflit mondial terminé des véhicules de ce type sont cédés à la Roumanie, la Chine communiste, la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie et l’Albanie.

SU-76I (Panzer III+Su-76) 2

SU-76i

Durant ce même conflit des Panzer III et des Stug III ont été capturés par les soviétiques qui les ont retournés en les réarmement avec un canon de 76mm sous superstructure. On estime à 100 Panzer III et 125 Stug III le nombre de véhicules capturés et retournés. Baptisés SU-76i, leur utilisation à cependant été assez limitée en raison d’un manque de pièces détachées et d’un certain nombre de tirs fratricides.

Ils sont utilisés jusqu’au milieu des années soixante à l’étranger alors qu’en URSS les SU-76/SU-76M sont retirés des unités de première ligne dès 1958, certains étant utilisés pour l’entrainement jusqu’au milieu des années soixante.

Le SU-76 était comme nous l’avons vu un dérivé du T-70. Il à donné naissance à un canon automoteur antiaérien, le ZSU-37 qui combinait le châssis du SU-76 avec une tourelle également ouverte abritant un canon de 37mm. La production lancée en septembre 1952 va s’achever en mars 1954 après la sortie de 1800 exemplaires. Les ZSU-37 sont remplacés ultérieurement par des ZSU-23-4.

Au combat le véhicule était utilisé en soutien de l’infanterie. Il assurait l’appui-feu rapproché (et se montra très efficace en zone urbaine sauf que l’absence de toit le rendait vulnérable à une attaque menée avec une arme aussi simple que le cocktail molotov), la protection antichar en position défensive et offensive et même l’appui-feu en tir indirect.

La Hongrie à capturé selon les sources entre 12 et 36 SU-76 sachant que la majorité des historiens s’accordent sur le chiffre de 28. Tous n’ont cependant pas été mis en ligne, le commandant hongrois voulant préserver la flotte en conservant toujours quelques véhicules en réserve.

A la fin du conflit il n’en restait plus que huit usés et mis de côté. Capturés par les soviétiques, ils sont rapidement inspectés puis envoyés à la ferraille après récupération de pièces détachées utiles pour la flotte de SU-76 de la RKKA.

Le SU-76 exposé dans le musée de la guerre à Budapest en réalité un SU-76 soviétique racheté à l’état d’épave en 1994, patiemment restauré et exposé depuis 2002 dans la musée de la capitale hongroise.

Caractéristiques Techniques

Type : canon d’assaut/chasseur de char

Poids : 10.6 tonnes Dimensions : longueur 4.88m largeur 2.73m hauteur 2.17m

Motorisation :deux moteurs essence GAZ-203 de 85ch chacun

Performances : vitesse maximale 45km/h distance franchissable 300km Capacité carburant 440l)

Protection : blindage frontal 35mm blindage latéral 16mm

Armement : un canon de 76mm ZIS-3Sh en superstructure

Equipage : 4 hommes

Semovente da 75/18

Semovente 75-18 15

Le Semovente da 75/18 est un canon automoteur combinant un châssis de char M (M-13/40, M-14/41 et M-15/42) avec un obusier de 75mm modèle 1934 de 18 calibres installé en superstructure.

Produit à 450 exemplaires (certaines sources donnent 360 d’autres 570), ce véhicule n’avait rien à envier au Somua Sau-40 ou à l’ARL V-39, les deux canons d’assaut de l’armée française voir aux canons automoteurs produits par les alliés.

Sur le plan opérationnel au sein de l’armée italienne il ne ré-équipa pas le régiment d’artillerie de la division blindée mais forma deux groupes indépendants à deux batteries de quatre pièces (plus un véhicule de commandement par batterie) soit un total de seize canons automoteurs plus deux véhicules de commandement.

Des compagnies et des bataillons indépendants de chars ont pour certains remplacer leurs chars légers dépassés par des canons automoteurs Semovente da 75/18 mais il semble que cela soit davantage l’exception que la règle.

Bien qu’étant un obusier automoteur, le Semovente da 75/18 fût également utilisé comme canon d’assaut voir comme chasseur de char où il se montra assez efficace bien qu’il n’ait pas été conçu pour ce rôle, ses obus explosifs pouvaient certes désemparer un char mais pas autant qu’un obus antichar spécifique.

Véhicule efficace, il fût également utilisé par la Hongrie et la Bulgarie qui récupèrent auprès des allemands les véhicules de ce type saisis après le basculement d’avril 1953. Les allemands eux mêmes l’utilisèrent également tout comme l’ENR mais avec un très faible nombre de pièces.

Les hongrois récupérèrent trente-six pièces pour équiper quatre compagnies indépendantes de canons d’assaut.

C’est ainsi que assez ironiquement la Hongrie s’équipa d’un canon d’assaut de 75mm après avoir abandonné un projet initial également équipé d’un canon de ce calibre (mais il est probable que le contexte avait changé).

Ces quatre compagnies étaient détachés auprès des divisions d’infanterie en fonction de leurs besoins du moment. Ces véhicules servaient soit pour couvrir un repli en tendant de meurtrières embuscades ou alors servaient à appuyer l’infanterie magyare lors de contre-attaques locales.

Au printemps 1954 douze véhicules sont encore disponibles mais pour beaucoup en mauvais état et manquant de pièces détachées. Les soviétiques nouveaux maitres du pays les inspectent puis les utiliser comme cible pour leur entrainement au tir.

Caractéristiques Techniques

Type : canon automoteur/canon d’assaut

Poids : 13.1 tonnes

Dimensions : longueur 4.915m largeur 2.28m hauteur 1.85m

Motorisation : un moteur diesel SPA 8T de 125ch pour les premiers modèles, SPA 15T de 145ch pour les suivants

Performances : vitesse maximale 32 ou 34 km/h selon les versions distance franchissable 200km

Blindage : frontal 30 à 50mm latéral 25mm toit et plancher 6-9mm

Armement : un obusier de 75mm modèle 1934 avec 44 coups (champ de tir horizontal 40° Champ de tir vertical -12° à +22°), une mitrailleuse de 6.5 ou de 8mm (1108 coups de 8mm)

Equipage : un chef de char-tireur, un conducteur, un pourvoyeur-opérateur radio

Mitteleuropa Balkans (21) Hongrie (21)

Artillerie antichar

36M PÁNCÉLTÖRŐ ÁGYÚ

36M PÁNCÉLTÖRŐ ÁGYÚ (Hongrie)

Le 36M PÁNCÉLTÖRŐ ÁGYÚ est tout simplement le canon antichar allemand 3.7cm Panzerabwehrkanone 35/36 (3.7cm Pak 35/36), le canon antichar allemand standard quand éclate la guerre de Pologne.

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Italie (75) Regio Esercito (25)

Les Armes du Regio Esercito Italiano (7) : canons d’assaut et canons automoteurs

Avant-propos

Si l’infanterie est considérée comme la reine des bataille, l’artillerie à joué un rôle capital dans le premier conflit mondial, des pièces toujours plus lourdes, toujours plus nombreuses martelant pendant des heures le dispositif ennemi dans l’espoir de permettre à l’infanterie de profiter du chaos général pour s’emparer de la première ligne et d’obtenir la percée tant espérée, tant recherchée.

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Italie (73) Regio Esercito (13)

Les Armes du Regio Esercito Italiano (6) : Chars de Combat

Avant-propos

En août 1914 ce qui était espéré ou redouté se produit : une nouvelle guerre majeure éclate en Europe, quarante-quatre ans après la guerre franco-allemande de 1870. Le geste insensé d’un étudiant serbe Gavrilo Princip précipite le Vieux Continent dans la guerre.

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Italie (69) Regio Esercito (19)

Mortiers

Brixia modèle 35

Brixia Mod. 35 5

Ce mortier de 45mm est le mortier léger standard du Regio Esercito Italiano. Si la cadence de tir maximale est en théorie de huit à dix coups, un duo entraîné pouvait tirer jusqu’à dix-huit coups par minute. Néanmoins pour éviter d’endommager le tube, la cadence de tir maximale était plus faible.

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