Le Conflit (121) Europe Occidentale (86)

Ordre de Bataille allié (8) Forces navales alliées

En guise d’avant-propos

Une chose ne change pas avec l’opération AVALANCHE : la géographie est toujours aussi contraignante pour les marines alliées. Seule consolation : c’est encore pire pour les allemands qui d’ailleurs n’ont pas déployé des forces navales importantes sur les côtes françaises pour des raisons qu’il est inutile de répéter ici.

En dépit du fait que les forces navales allemandes soient très limitées il est impossible de laisser le flanc occidental du dispositif allié sans couverture navale. Si le déploiement de cuirassés est surdimensioné, en revanche quelques croiseurs, quelques destroyers et autres escorteurs d’escadre (NdA nouveau nom regroupant contre-torpilleurs et torpilleurs d’avant guerre) sont plus qu’utiles pour empêcher l’intervention des S-Boote et pour bombarder les positions ennemies et ainsi faciliter l’avancée des forces terrestres que l’on espère foudroyante.

De plus ces unités légères accompagnées par des représentantes de la «poussière navale» pourraient se livrer à des démonstrations destinées à divertir l’ennemi de l’axe réel de progression des forces alliées.

Pour se donner le maximum de chances, les alliés décident de suspendre les convois transatlantiques le temps de l’opération AVALANCHE. Cette décision est loin de faire l’unanimité en dépit du fait que les stocks sont abondants. Les opposants à cette décision craignent que cela mette la puce à l’oreille des allemands.

Effectivement les U-Boot détecteront à partir du début du mois de juin une raréfaction des cibles mais si cette information sera remontée jusqu’au haut-commandement de la Kriegsmarine cela ne peut guère aider les allemands. Certes une opération majeure s’annonce mais l’arrêt des convois ne donne ni la date ni l’heure et encore moins le lieu de l’offensive.

Sur le plan organisationnel, les moyens français dépendaient de l’Escadre Légère du Nord (ELN) dont l’état-major s’est replié à Cherbourg. Rebaptisée 9ème Escadre en septembre 1950, elle opère en coordination avec la Home Fleet qui à créé un état-major spécifique baptisé Channel Command.

Pour coordonner l’action de ces deux entités, une Force Navale Combinée/Combined Naval Force est mise sur pied à Cherbourg. C’est un état-major franco-britannique dirigé par l’amiral Jones avec comme adjoint le contre-amiral Joybert.

La FNC/CNF ne possède aucun moyen en propre mais prend sous son aile des navires, des sous-marins et même des unités aériennes pour mener la mission d’appui et de couverture de l’opération AVALANCHE.

Elle dispose cependant de sous-ensembles de commandement baptisés ZA à ZF dirigés soit par un officier de marine britannique (ZA ZC ZE ZG) ou français (ZB ZD ZF) avec un adjoint de chaque pays, les officiers d’état-major étant français britanniques mais aussi polonais.

Le dispositif naval allié pour l’opération AVALANCHE est le suivant :

-Etat-Major de la Force Navale Combinée/Combined Naval Force (EM-FNC/CNF)

-Croiseur lourd HMS Albemarle détaché de Mer du Nord pour l’opération AVALANCHE, navire-amiral de la FNC/CNF

-Force ZA : navires de surface

-Croiseur léger (Al) HMS Southampton

-Croiseurs légers HMS Black Prince Diadem Minotaur Tiger

-Croiseur lourd Colbert

-Croiseur léger Lamotte-Picquet

-Contre-torpilleur/Escorteur d’Escadre Dupetit-Thouars

-Torpilleurs d’escadre Massena et Soult

-Croiseurs légers USS Philadelphia (CL-41) et Denver (CL-51)

-Croiseurs légers ORP Conrad et Dragon

-Destroyers ORP Warszawa et Cracow

-Force ZB : sous-marins

Si nombre de sous-marins français et britanniques sont déployés en mer du Nord certains vont opérer au nord de la Seine pour surveiller les côtes et détruire d’éventuels navires allemands par exemple ceux tentant d’évacuer des ports encerclés ou amenant des renforts pour éviter la voie terrestre.

-Sous-marins français déployés : Rolland Morillot La Praya Ile de Re Guadeloupe

-Sous-marins britanniques déployés : Undine Union Seawolf Shark Saracen Sea Devil

-Force ZC : navires légers de combat et d’escorte

-5ème DT : torpilleurs légers classe Le Fier Parisien Provençal Saintongeais


-6ème DT : torpilleurs légers classe Kabyle L’Algerien Le Sénégalais L’Arabe Le Marocain

-1ère DEO : corvettes classe Flower La Malouine La Dieppoise La Remoise et La Versaillaise

-8ème DEO : corvettes classe Flower La Quimperoise et la Cherbourgeoise

-Patrouilleur ASM L’Atlantique (P-33)

-Patrouilleurs de 700 tonnes Moustique Coléoptère Criquet Sauterelle (navires également utilisés pour le dragage de mines)

-Vedettes lance-torpilles VTB-11 12 16 18 20 22 37 38 39 53

-Destroyers légers classe Hunt : HMS Exemoor et Berkeley (11th DF), HMS Quorn (14th DF), HMS Tynedale (15th DF), HMS Chiddingfold (16th DF) et HMS Derwent (20th DF)

-Sloop classe Kingfisher HMS Puffin

-Sloop cclasse Black Swan HMS Flamingo Woodpecker Cygnet

-Corvettes classe Flower HMS Arabis Arbutus (1st EF), HMS Aconite Balsam (3rd EF) HMS Arrowhead Aubretia (5th EF) HMS Crocus Dahlia (11th EF)

-Frégates classe River HMS Dart Derg (2nd EF) HMS Jed Ness (4th EF)

-Vedettes lance-torpilles : MTB-11 15 MTB 23 27 31 56 58 60

-Force ZD : navires de guerre des mines

-Chalutiers armés L’Algeroise (II) et L’Oranie

-3ème DEL : aviso-dragueurs L’Impétueuse La Capricieuse La Batailleuse et La Boudeuse

-4th Minesweeping Flottilla : HMS Bangor Beaumaris Androssan

-7th Minesweeping Flottilla : HMS Aries Brave Chameleon

-Force ZE : navires de soutien

-Pétrolier-caboteur Blavet

-Ravitailleur d’hydravions Sans Souci

-Mouilleur de mines HMS Abdiel utilisé comme transport et comme ravitailleur

-Pétroliers Francol War Hinddoo et Bishopdale

-Force ZF : unités aériennes

Les moyens aériens destinés aux opérations navales sont fournies par l’Aviation Navale française et par le Coastal Command britannique. Les missions principales sont la défense ASM pour empêcher les U-Boot de menacer les convois de ravitaillement venus de la Bretagne et venus de Grande-Bretagne.

Deux barrages sont dressés, un au niveau de l’estuaire de la Seine et un second à l’entrée de la Manche, le premier étant tenu par les britanniques, le second par les français. Les unités suivantes sont déployées :

Aviation Navale

-Escadrille 1T : Latécoère Laté 299-7

-Escadrille 3T : Latécoère Laté 299-7

-Escadrille 1R : Bréguet Br790

-Escadrille 5E : Potez-C.A.M.S 143

-Escadrille 1B : Bloch MB-175T

-Escadrille 15T : Lioré et Olivier Léo 456

-Escadrille 3E : Latécoère Laté 612

-Escadrille 9E : CAO-700M

Coastal Command

-Squadron 22 : De Havilland Mosquito

-Squadron 130 : Blackburn Buccaneer

-Squadron 204 : Short Sunderland

-Squadron 224 : Bristol Beaumont

-Squadron 612 : Blackburn Buccaneer

-Force ZG : navires amphibies

Pour mener des descentes qu’elles soient simulées ou non il faut des navires amphibies mais le nombre prévu du moins pour les premières opérations ne permettrait guère de grandes manœuvres puisque la marine française va déployer quatorze navires amphibies (quatre BDC six BDM et quatre BDI) et la Royal Navy dix navires amphibies (quatre LST, quatre LSM et deux LCI).

Finalement cela ne posera pas de problèmes car en dépit des difficultés rencontrées par les alliés, il n’y aura pas de grands de débarquements sur les côtes de la Manche comme nous en verrons en Norvège, en Méditerranée et dans le Pacifique. Seuls les commandos français, britanniques et d’autres pays mèneront des raids qui sèmeront la discorde et l’incertitude chez l’ennemi sans pour autant avoir un impact stratégique démentiel.

Le Conflit (52) Europe Occidentale (18)

Home Fleet : situation au 10 mai 1949

Dans cette partie je ne fais pas faire à proprement parler un ordre de bataille mais plutôt un état de lieu de la Flotte Métropolitaine qui à certes souffert durant la campagne de Norvège mais qui possède encore de solides capacités pour tenir en respect la Kriegsmarine en mer du Nord et pour pouvoir soutenir la Royale dans la grande bataille qui s’annonce.

Dans cette partie je vais parler uniquement des navires disponibles mais pas des navires en travaux ou en refonte

Cuirassés

-HMS King George V

-HMS Anson

-HMS Lion

-HMS Temeraire

-HMS Thunderer

-HMS Conqueror

-HMS Vanguard

-HMS Iron Duke

Porte-avions

-HMS Illustrious

-HMS Formidable

-HMS Malta

-HMS Gibraltar

-HMS Hermes

Croiseurs lourds

-HMS Blake

-HMS Albermale

-HMS Marlborough

Croiseurs légers

-ORP Conrad

-ORP Dragon

-HMS Newcastle

-HMS Sheffield

-HMS Liverpool

-HMS Manchester

-HMS Gloucester

-HMS Belfast

-HMS Edinburgh

-HMS Naiad

-HMS Euryalus

-HMS Sirius

-HMS Argonaut

-HMS Scylla

-HMS Charybdis

-HMS Black Prince

-HMS Diadem

-HMS Bermuda

-HMS Kenya

-HMS Trinidad

-HMS Gambia

-HMS Minotaur

-HMS Swiftsure

-HMS Superb

-HMS Vigilant

Destroyers

-HMS Ambuscade : utilisé en Manche comme escorteur à long rayon d’action

-Destroyers type E : Exmouth, Echo, Eclipse, Electra, Escapade, Escort, Esk et Express

-Destroyers type F : Faulknor, Fame, Fearless, Foresight, Forester, Fortune, Foxhound et Fury

-Destroyers Classe Tribal : Ashandi, Mashona, Somali, Punjabi, Tartar, Bedouin et Eskimo

-Type J : Jervis, Jackal, Juno, Janus, Javelin, Jersey et Jupiter

-Type M : Mahratta, Muskeeter, Myrmidon, Matchless, Meteor, Marne et Martin

-ORP Warsawa (ex-HMS Noble)

-ORP Cracow (ex-HMS Non Pareil)

-ORP Burza

-ORP Grom

-ORP Blyskawica

-Type Q : Onslow, Offa, Onslaught, Oribi, Obdurate, Opportune et Orwell

-Type P : Pakenham, Paladin, Panther, Partridge, Pathfinder, Penn, Petard et Porcupine
Destroyers légers type Hunt

-11th Destroyer Flottilla (Portsmouth) : HMS Berkeley, Cattistock, Cleveland, Eglinton, Exmoor

-14th Destroyer Flottilla (Portsmouth) : HMS Meynell, Pytchley, Quantock, Quorn et Southdown

-15th Destroyer Flottilla (Devonport) : HMS Tynedale, Whaddorn, Blanknay, Blencathra et Brooklesby

-16th Destroyer Flottilla (Portsmouth) : HMS Zetland, Tetcott, Southwold, Chiddingfold, et Cowdray

-20th Destroyer Flottilla (Portland) : HMS Blean, Bleasdale, Bolebroke, Border, Catterick et Derwent

Sous-marins

-Sous-marins hors rang : HMS Grampus (N56), HMS Rorqual (N74) et HMS Seal (N37)

-1st Submarine Flottille (Rosyth) : HMS Triton (N15), Triad (N53), Talisman (N78), Traveller (N48) et Turbulent (N98)

-7th Submarine Flottille (Rosyth) : HMS Sturgeon, HMS Seawolf, HMS Syrtis, HMS Safaris, HMS Scorcher et HMS Scotsman

-11th Submarine Flottille (Chatham) : HMS Seahorse, Starfish, Snapper, Sahib, Scythian et Sea Devil

-2nd Submarine Flottille (Rosyth) : HMS Undine, Unity, Ursula, Una, Unbeaten, Undaunted et Union

-Quatre sous-marins polonais : ORP Rys Zbik Sep et Orzel

Escorteurs

-Corvettes classe Flower : (1st Escort Flottilla Portland) : HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anemone Arabis Arbutus (3rd Escort Flottilla Chatham) : HMS Aconite, Alisma, Asphodel, Aster Azalea Balsam Bergamot

(5th Escort Flottilla Douvres) : HMS Armeria Arrowhead Aubretia Auricula Begonia Bellwort Borage

(7th Escort Flottilla Faslane) : HMS Bryony Buttercup Camelia Campion Carnation Chrysanthenum Clematis

(9th Escort Flottilla Faslane) : HMS Calendula, Campanula Candytrift Celandine Clarkia et Clover

(11th Escort Flottilla Portland) : HMS Convolvulvus, Coreopis, Coriander, Cowslip, Crocus, Cyclamen et Dahlia

-Frégates classe River : (2nd Escort Flottilla Devonport) : HMS Bam, Chelmer, Dart, Derg, Ettrick, Exe et Itchen (4th Escort Flottilla Faslane) : HMS Jed, Kale, Ness, Nith, Rother, Spey et Swale

Navires légers (sloops, dragueurs de mines, chalutiers armés)

-Sloops classe Kingfisher : HMS Kingfisher et Puffin stationnés à Devonport, Kittawake Sheldrake et stationnés à Faslane

-Sloops classe Bittern : Bittern et Stork stationnés à Chatham

-Sloop HMS Pelican

-Sloops classe Black Swan & Improved Black Swan

-Devonport : HMS Flamingo Erne Wild Gosse Wren Chanticler Crane Kitte Lark Peacock Phesant Redpol Sparrow Starling Woodcock Amethyst

-Faslane : HMS Black Swan Ibis Lapwing Magpie

-Harwich : HMS Whimbrel, Woodpecker, Cygnet, Snype et Actaeon

-Dragueurs de mines : (1st Minesweeping Flottilla Rosyth) : dragueurs de mines classe Halcyon HMS Halcyon, Harrier, Speedwell, Salamander, Franklin, Groosamer et Hebe (4th Minesweeping Flottilla Faslane) : huit dragueurs de mines classe Bangor HMS Bangor, Blackpool, Bridlington, Bridport, Androssan, Beaumaris, Bootle et Boston.

(7th Minesweeping Flottilla Devonport) : dragueurs de mines classe Algerine : HMS Acute, Albacore, Antares, Aries, Brave, Chameleon

(8th Minesweeping Flottilla Chatham) : dragueurs de mines classe Algerine : HMS Alarm, Algerine, Arcturus, Bramble, Cadmus, Cheerful.

-1st Polish Minesweeping Flottilla avec les dragueurs de mines M.1 à M.8, d’anciens Hunt transférés à la Free Polish Navy, cette flottille assurant la protection du mouillage de Scapa Flow et plus généralement des Orcades.

-Vedettes lance-torpilles

-1st Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Portsmouth avec huit vedettes lance-torpilles (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15)

-3rd Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Portsmouth avec huit vedettes lance-torpilles (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31)

-D’autres vedettes ont été commandées dans le cadre du programme de guerre. Initialement il était prévu que les nouvelles MTB soient réparties dans différents océans mais avec le déclenchement jugé imminent des combats à l’ouest, la Royal Navy décide de conserver les navires de cette première commande en Europe au sein de nouvelles unités.

Néanmoins quand les allemands déclenchent le feu de Wotan à l’ouest, toutes ne sont pas en service, certaines sont encore en construction ou en essais à la mer.

Seules les deux premières flottilles sont opérationnelles, la 8th Motor Torpedo Boat Flottilla stationnée à Douvres (MTB-56 à 63) et la 9th Motor Torpedo Boat Flottilla (MTB-64 à 71), les deux autres flottilles étant pour le moment en phase de préparation en Ecosse que ce soit la 10th MTB Flottilla (MTB-72 à 79) et la 11th MTB Flottilla (MTB-80 à 87).

-Autres navires légers

-On trouve tout d’abord des navires de sureté portuaire  qui ne sont pas regroupés au sein de flottilles, d’escadrilles ou de divisions mais sous l’autorité directe des bases dont ils assurent la défense. En ce qui concerne les îles britanniques on trouve le panorama suivant :

-Chatham : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage, quatre HDML (Harbour Defence Motor Launch) soit neufnavires

-Faslane : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage, quatre HDML et une vedette émettrice de fumée soit dix navires

-Rosyth : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage, quatre HDML et une vedette émettrice de fumée soit dix navires

-Devonport : deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, deux vedettes anti-sous-marines, quatre HDML et une vedette de sauvetage soit dix navires

-Douvres : quatre HDML (Pour l’anecdote on raconte qu’au moment où les allemands se sont emparés de Dunkerque on à craint une redite de 1066 au point qu’on aurait envisagé de charger ses vedettes du plus explosif possible pour les projeter sur la flotte d’invasion allemande ! Fort heureusement pour les marins britanniques les allemands n’ont jamais pu ou voulu prendre sur feu l’île de Bretagne)

-Scapa Flow : quatre HDML

-A Rosyth on trouve également six chalutiers armés de classe Tree formant la 12th Escort Flottilla, les HMS Ensay, Fara, Fetlar, Filla, Flotta et Faulness.

Navires de soutien

Rosyth

-Poseur de filets HMS Guardian

-Bâtiment-base de sous-marins HMS Forth (soutien de la 7th Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Hazard (soutien de la 1st Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Shearwater (soutien de la 2nd Submarine Flottilla)

-Mouilleur de mines HMS Latona

-Deux pétroliers classe Trinol, les RFA Appeleaf et Brambleleaf

-Deux pétroliers classe War, les RFA War Brahmin et War Sepoy

-Un pétrolier classe Dale, le RFA Cairndale

-Un pétrolier côtier (Harbour Tanker) le RFA Black Ranger

-Citerne à eau classe Fresh, la RFA Freshpond

-Transport de produits pétroliers RFA Petrella

-Ravitailleur (Coastal Stores Carrier) RFA Bacchus

-Cargo rapide RFA Fort Beauharnais

Chatham

-Pétroliers RFA Rapidol (classe Belgol) RFA Cedardale (classe Dale)

-Pétrolier côtier Green Ranger (classe Ranger)

-Navire-hôpital RFA Maine

-Navire-dépôt de sous-marin HMS Medway

-Mouilleur de mines HMS Abdiel

Portsmouth

-Deux pétroliers classe Dale, les RFA Bishopdale et Boardale

Devonport

-Deux pétroliers classe Belgol, les RFA Francol Montenol

-Un pétrolier classe War, le RFA War Hindoo

-Un pétrolier classe Dale, le RFA Emmerdale

-Un pétrolier “portuaire” de classe Ranger, le RFA Gold Ranger

-Un ponton pétrolier, le RFA Red Dragon

Faslane

-Bâtiment-base de destroyers HMS Woolwitch

-Navire de maintenance aéronautique HMS Unicorn

-Pétroliers classe Leaf RFA Cherryleaf & Orangeleaf

-Pétroliers classe War RFA War Diwan & War Pindari

-Pétroliers classe Dale RFA Arnsdale Aldersdale Echodale

-Ravitailleur rapide RFA Charlotte

A Douvres est stationné le pétrolier-caboteur RFA Gray Ranger

Scapa Flow

-Pétroliers RFA Celerol (classe Belgol) RFA War Chrisna (classe War) et RFA Blue Ranger (classe Ranger)

-Bâtiment-base de destroyers HMS Woolwitch

-Ravitailleurs d’hydravions HMS Pegasus et Dumana

Fleet Air Arm

Sont regroupés sous l’autorité du Fleet Air Arm-Home Command (FAA-HC) les groupes aériens des porte-avions affectés à la Home Fleet, deux groupements d’hydraviation et des unités de servitude.

-1st Carrier Air Group (1st CAG) : affecté à bord du porte-avions d’escadre HMS Illustrious, il se compose de quarante-quatre appareils (seize Seafire des squadron 800 et 802, seize Fairey Barracuda des squadrons 801 et 803, douze Douglas Dauntless des squadrons 805 et 807)

-3rd Carrier Air Group (3rd CAG) : affecté à bord du porte-avions d’escadre HMS Formidable il se compose également de quarante-quatre appareils (seize Seafire des squadron 806 et 808, seize Fairey Barracuda des squadrons 809 et 811, douze Douglas Dauntless des squadrons 813 et 815)

-Le 5th Carrier Air Group (CAG) est provisoirement privé de son porteur le HMS Victorious en réparations après les dégâts de la Campagne de Norvège. C’est l’occasion de d’abord reposer l’équipage, d’intégrer de jeunes pilotes et de renouveler le groupe aérien. Il est normalement composé de seize Seafire des squadron 812 et 814, de seize Fairey Barracuda des squadrons 817 et 819 et de douze Douglas Dauntless des squadrons 821 et 823)

-Le 7th Carrier Air Group (7th CAG) est embarqué sur le porte-avions lourd HMS Malta et comprend quatre squadrons de chasse regroupant trente-deux Supermarine Seafire Mk V (squadrons 818, 820 822 et 824), seize Fairey Barracuda Mk III (squadrons 825 et 827), huit Blackburn Buccaneer (squadron 826) et seize Douglas Dauntless Mk I (squadrons 829 et 831).

-Le 9th Carrier Air Group (9th CAG) est embarqué sur le porte-avions lourd HMS Gibraltar, sister-ship du Malta. Il comprend donc quatre squadrons de chasse regroupant trente-deux Supermarine Seafire Mk VII (squadrons 828, 830 832 et 834), seize Fairey Barracuda Mk III (squadrons 833 et 835), huit Blackburn Buccaneer (squadron 836) et seize Douglas Dauntless Mk I (squadrons 837 et 839).

-Le 11th Carrier Air Group (11th CAG) est embarqué sur le porte-avions lourd HMS Hermes, sister-ship du Malta.

Il comprend donc quatre squadrons de chasse regroupant trente-deux Supermarine Seafire Mk VII (squadrons 838, 840 842 et 844), seize Fairey Barracuda Mk III (squadrons 841 et 843), huit Blackburn Buccaneer (squadron 846) et seize Douglas Dauntless Mk I (squadrons 845 et 847).

-1st Seaplane Group/West Seaplane Group : Ce groupement équipé de Supermarine Walrus est destiné à embarquer sur les navires stationnés à Faslane, Devonport et Portland. Vingt Supermarine Walrus sont disponibles au sein de ce groupement. Ils sont répartis entre le squadron 700 (Faslane), 701 (Devonport) et 702 (Portland)

-3rd Seaplane Group/East Seaplane Group : Ce groupement équipé de Supermarine Walrus regroupe les hydravions des navires stationnés à Rosyth et Chatham soit un total de quarante-huit Supermarine Walrus répartis entre squadron 703 et 704 (Walrus des cuirassés), 705 706 707 (Walrus des croiseurs).

-Unités de soutien et de servitude : Squadron 900 : unité d’entrainement élémentaire pour la Fleet Air Arm équipée de Miles M.9, squadron 901 : unité d’entrainement à la chasse équipée de Miles M.19, une version du M.9 armée de mitrailleuses et de bombes d’entrainement, squadron 903 : unité de servitude équipée d’avions de liaison et de transport en l’occurence huit Vickers Valetta et quatre Lockeed Hudson, les premiers assurant les missions de transport, les seconds les liaisons et les EVASAN

Squadron 905 : unité de servitude équipée d’hydravions de transport et d’EVASAN en l’occurrence quatre Saro Lerwick et huit Supermarine Stranaer ex-RAF, squadron 907 : unité d’essais et d’expérimentation (c’est entre ses mains expertes que passent tous les prototypes d’avions et d’hydravions destinés à la FAA), squadron 919 : unité d’entrainement multimoteurs équipés de douze Avro Anson.

Pologne et Pays Neutres (108) Pologne (20)

Navires en service

Croiseurs

ORP Conrad ex-HMS Danae

-En 1944 deux croiseurs type D sont transférés à la marine polonaise libre, les HMS Danae et HMS Dragon. Si le second conserve son nom d’origine le premier devient l’ORP Conrad.

En dépit du fait qu’ils soient en passe d’être obsolètes, ces navires sont toujours stationnés en Europe, le gouvernement polonais en exil étant réticent à l’idée de déployer ailleurs des moyens navals somme toute limités.

En septembre 1948 les deux croiseurs sont déployés à Chatham en mer du Nord, couvrant le passage sur le continent des divisions britanniques du corps expéditionnaire destiné à combattre aux côtés des unités du GA n°1.

L’ORP Conrad est endommagé le 17 décembre 1948 par un échouage alors qu’il rentrait à Chatham mais les dégâts limités sont vite réparés.

Il participe ensuite à la Campagne de France opérant en Manche et en mer du Nord protégeant des navires de transport amenant des renforts (et évacuant des blessés), luttant contre l’aviation allemande, bombardant les troupes ennemies, assurant l’appui-feu lors des contre-attaques, le général Villeneuve commandant en chef des troupes alliées en Europe ayant fait passer le mot «On ne lâche rien et on leur prend tout !» (la légende prétend que le «Général Tornade» aurait utilisé un langage moins châtié mais impossible à reproduire ici car faisant explicitement référence à une partie de l’anatomie masculine).

Il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement à croire qu’il à un ange gardien. Cet ange gardien l’abandonne le 24 juin 1950 lors de l’opération Avalanche. A l’aube alors qu’il bombardait des positions allemandes il repère au radar des échos rapides.

L’alarme aux vedettes est déclenchée, la DCA légère déclenche un déluge de feu sur les huit (certaines sources disent douze) S-Boot attaquant le croiseur. Opérant à la japonaise, les vedettes larguent toutes leurs torpilles (dont le nombre exact est inconnu) qui filent dans le jour naissant.

Le croiseur se bat comme un beau diable, évitant trois, quatre peut être cinq torpilles. D’autres anguilles se perdent mais deux frappent le vieux croiseur qui coupé en deux coule rapidement ne laissant que peu de survivants qui parviennent à rallier la terre puis rejoindre les troupes alliées.

L’épave repose à faible profondeur au large de Dieppe mais son statut de tombe de guerre interdit toute plongée hors commémorations, chaque 24 juin une équipe de plongeur franco-polonaise se chargeant de remplacer le pavillon polonais et de déposer une couronne mortuaire.

ORP Dragon

Son sister-ship l’ORP Dragon ne participe pas aux premières opérations du second conflit puisqu’il est immobilisé jusqu’au mois de novembre 1948 par un carénage. Remis en service, il est détaché à Halifax sous commandement canadien pour couvrir les convois et traquer croiseurs auxiliaires et autres raiders allemands.

De retour en Grande-Bretagne en mars 1949 il participe à la Campagne de France au cours de laquelle il est endommagé par deux bombes allemandes ce qui lui impose six mois de réparations de juin à décembre 1949, ces réparations étant l’occasion d’une modernisation, modernisation limitée par l’état du navire et notamment son ancienneté.

Voilà pourquoi le 17 juin 1952 l’ORP Dragon est désarmé après une nouvelle avarie. Cette avarie aurait pu être réparée mais l’ancienneté du navire la rend peu pertinente. Les polonais ne perdent pas au change puisqu’il est remplacé par un croiseur léger de classe Dido, le HMS Black Prince qui devient l’ORP Conrad en hommage au premier du nom.

Le HMS Black Prince

A noter qu’initialement les polonais voulaient le rebaptiser ORP Czarny Ksiaze qui signifie tout simplement Prince Noir en polonais mais les britanniques ont poliment décliné en disant que cela poserait des problèmes au niveau des transmissions.

Remis en service officiellement le 4 septembre 1952, il est loué pour cinq ans renouvelable à la marine polonaise qui va l’engager en mer du Nord, le croiseur polonais participant à des raids contre le trafic maritime allemande, couvrant des raids commandos……. .

Il participe à l’opération BOREALIS en octobre 1953, assurant la Défense Aérienne à la Mer (DAM) de la tête de pont de Trondheim où débarquent la 26ème DI américaine, la 10ème Division de Montagne américaine et la 4ème brigade norvégienne. Il assure une mission d’appui-feu ainsi que la coordination entre l’aviation et les troupes au sol.

Endommagé par une mine le 14 janvier 1954, le croiseur léger polonais était immobilisé pour réparations quand l’Allemagne capitule le 30 avril 1954. A nouveau opérationnel le 18 mai 1954, il se rend en mer Baltique où sa présence n’est guère goûtée par les soviétiques. Il rallie vite la mer du Nord et va opérer sous contrôle polonais à partir du 14 septembre 1954.

Un temps la Pologne envisage de l’acheter mais la Grande-Bretagne comme l’URSS n’ont pas intérêt pour des raisons différentes qu’un tel navire rejoigne la Baltique. Le 14 septembre 1957 il est rendu à la Grande-Bretagne, reprend son nom d’origine pour mieux être désarmé dès le 14 mars 1958 avant d’être vendu à la démolition deux ans plus tard en 1960.

Destroyers

Classe Wicher

Les deux unités de classe Wicher sont des torpilleurs d’escadre type Bourrasque modifiés, l’ORP Wicher (grand vent) étant mis en service en juillet 1930 alors que son sister-ship l’ORP Burza (tempête) était mis en service en mars 1932.

ORP Burza

Ces deux navires connaissent des sorts différents, le premier étant coulé le 3 septembre 1939 par l’aviation allemande (quatre bombes _trois au but et un coup à toucher_), l’épave relevée en novembre 1939 n’étant pas remis en service.

Le second est exfiltré vers la Grande-Bretagne suite à l’opération PEKING. Il est utilisé comme navire opérationnel et comme navire d’entrainement jusqu’à ce que son usure entraine sa mise en réserve en juin 1944.

Remis en service en septembre 1952 il est utilisé davantage comme transport rapide que comme destroyer. Rentré en Pologne en mai 1955, il est utilisé comme navire-école jusqu’en mars 1963 quand il est désarmé. Il sert de navire musée jusqu’en 1977 quand il est remplacé par le Blyskawica puis démoli.

Ces deux navire déplaçaient 1540 tonnes, mesuraient 106.9m de long pour 10.5m de large et 3.5m de tirant d’eau, pouvaient filer à 33.8 nœuds, étaient armés de quatre canons de 130mm, de deux canons de 40mm wz.40 (remplacés ensuite par quatre canons de 40mm Bofors et six canons de 20mm Oerlikon), de deux affûts triples lance-torpilles de 533mm, de quatre grenadeurs et pouvaient embarquer jusqu’à soixante mines, l’équipage se composant de 162 officiers et marins.

Classe Grom

ORP Grom et Blyskawica

Cette classe de destroyers est composée de deux unités de conception et de fabrication britannique, l’ORP Grom (tonnerre) et ORP Blyskawica (éclair) mis en service respectivement le 11 mai et le 25 novembre 1937. Deux autres unités baptisées Huragan et Orkan _ouragan et vent tempêtueux_ devaient être construits en Pologne mais aucun navire n’était encore sur cale quand les allemands ont envahit le pays.

Le Grom et le Blyskawica s’échappent du pays dans le cadre du plan Peking et rallient la Grande-Bretagne pour intégrer la marine polonaise libre et continuer la lutte même si il faudra pour cela attendre septembre 1948.

Stationnés à Devonport, les deux destroyers sont engagés au large de la Norvège au cours ils sont endommagés, le Grom plus sévèrement que son sister-ship. Si le Blyskawica participe à la campagne de France, le Grom endommagé sérieusement le 7 octobre 1948 par deux bombes n’est de retour au combat qu’en juillet 1949. ironie de l’histoire il revient au moment son sister-ship est endommagé par une mine allemande lui imposant six mois de réparations à Brest (juillet 1949-janvier 1950).

Ces navires sont redéployés en mer du Nord en juin 1950 pour maintenir la pression sur la Norvège, les destroyers polonais assurant notamment la protection de cuirassés et de porte-avions français et britanniques menant des raids contre la Norvège.

En mars 1952 ils rallient Chatham et vont davantage appuyer les troupes alliés progressant en Belgique puis aux Pays-Bas. Ils couvrent également le déminage du port d’Anvers.

Endommagés à plusieurs reprises jusqu’à la fin du conflit ils rentrent en Pologne en septembre 1955 dans un contexte de guerre fratricide entre le gouvernement polonais installé désormais à Londres et le gouvernement pro-soviétique dit comité de Lublin.

La marine polonaise comme les autres armées se déchirent entre pro-occidentaux et pro-soviétiques, ces derniers finissant par l’emporter.

Ces deux navires vont rester en Pologne et former le cœur de la nouvelle marine polonaise jusqu’à leur désarmement en septembre 1965 et juin 1966 respectivement. Si le Grom est démoli, le Blyskawica après un temps d’abandon est remis en état et transformé en musée flottant à Gdansk.

Ces navires déplaçaient 2144 tonnes (2560 tonnes en charge), mesuraient 114m de long pour 11.3m de large et 3.3m de tirant d’eau, une puissance propulsive de 54000ch produite par des turbines à engrenages alimentées en vapeur par trois chaudières ce qui leur permettait d’atteindre la vitesse maximale de 39 nœuds.

L’armement se composait de sept canons de 120mm (un affût simple en position «A», trois affûts doubles en position «B», «X» et «Y»), deux affûts doubles de 40mm (puis quatre affûts doubles), quatre affûts doubles de 13.2mm puis six canons de 20mm Oerlikon, six tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes triples et des grenades ASM, l’équipage se composait de 192 officiers et marins.

Type N

-L’arrêt brutal de la guerre de Pologne met la marine britannique dans l’embarras, la Royal Navy qui s’était inscrite dans une guerre longue se retrouve avec de nombreux navires en construction dont elle ne sait que faire.

Voilà pourquoi les type N ne vont jamais combattre sous pavillon britannique mais sous pavillon australien (six) et polonais (deux) où ils remplacent un destroyer type Bourrasque usé par un usage intensif.

HMS Noble futur ORP Warsawa

C’est ainsi que le Noble (G-84) est mis en service le 2 juin 1942 sous le nom de ORP Warsazwa alors que le NonPareil (G-16) est lui mis en service le 30 octobre 1942 sous le nom d’ORP Kracow.

HMS Nonpareil futur ORP Krakow

Ces deux navires sont stationnés à Devonport et forment avec le HMS Amazon et des chalutiers armés un groupe de combat destiné à des missions de patrouille et d’escorte. En temps de paix ils assurent de nombreux exercices avec l’Escadre Légère du Nord (ELN) et d’autres unités de la marine britannique.

En temps ils doivent protéger les convois et les navires auxiliaires en Manche contre l’ennemi qu’il soit aérien, de surface ou sous-marin. L’ORP Warszawa participe par exemple à la Campagne de France au cours de laquelle il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

Il à moins de chance le 17 septembre 1953. Menant une mission de recherche et de destruction au large des côtes allemandes, il est surpris par des chasseur-bombardiers allemands qui en dépit d’une DCA féroce placent deux bombes sur le destroyer qui coule rapidement ne laissant que fort peu de survivants.

Son sister-ship l’ORP Krakow participe lui aussi à la Campagne de France puis à la reconquête du nord-est de la France et du Benelux avant le franchissement du Rhin et la conquête de l’Allemagne. Survivant au second conflit mondial, il est vendu à la Pologne en mai 1955, utilisé jusqu’en 1970 puis démoli.

Les destroyers type N étaient des navires déplaçant 1717 tonnes (2367 tonnes à pleine charge), mesurant 108.7m de long pour 10.90m de large et 3.8m de tirant d’eau.

Propulsés par deux groupes de turbines à engrenages Parson alimentées en vapeur par deux groupes de chaudières Amirauté développant 40000ch et entrainant deux hélices, ils pouvaient atteindre la vitesse maximale de 36 nœuds (32 à pleine charge), et franchir 5500 nautiques à 15 nœuds et 1500 à 32 nœuds.

L’armement se composait de six canons de 120mm en trois affûts doubles (deux avant “A” et “B” et un arrière “X”), d’un Pom-Pom quadruple et de deux affûts quadruples de 12.7mm, ces deux derniers étant remplacés ultérieurement par six canons de 20mm Oerlikon, de deux plate-formes quintuples lance-torpilles de 533mm, d’un grenadeur axial et de deux projecteurs latéraux. L’équipage se composait de 163 officiers et marins (218 avec un état-major).