Le Conflit (159) Europe Occidentale (124)

Campagne de France (1949)

Le 10 mai 1949 les allemands attaquent à l’ouest. C’est le début de la «grande explication» tant attendue et tant redoutée. Les combats terrestres vont avoir un impact sur les opérations dites stratégiques car le bombardement et la prise de certains terrains va obliger les français va réduire le nombre de cibles potentielles, rayon d’action limité oblige.

Pour continuer de frapper l’Allemagne, la France va devoir s’expatrier en Grande-Bretagne. En juin 1949, trois groupes de bombardement sont envoyés sur la base aérienne de Lakenheath.

On trouve deux groupes lourds et un groupe médian. Les GB I/15 et II/15 volent comme nous le savons sur Consolidated modèle 32F Géant (Consolidated B-24 Liberator) alors que le GB I/47 vole sur Amiot 356, une déclinaison de la famille Amiot 351.

Ces trois groupes vont former une escadre de marche baptisée Escadre de Bombardement du Nord (EBN) qui va être opérationnelle à la fin du mois de juin, les bombardiers quadrimoteurs et bimoteurs attaquant d’abord la Norvège et le Danemark avant de mener quelques raids sur l’Allemagne du Nord en liaison avec les britanniques.

En mars 1951 comme nous le verrons, cette EBN devient la 56ème Escadre de Bombardement (56ème EBN) ce qui va permettre la recréation des GB I/15 II/15 et I/47 au sein de leurs escadres d’origine, les groupes détachés devenant logiquement les GB I/56 II/56 et III/56.

Comme nous l’avons vu plus haut la 15ème EBL à perdu entre septembre 1948 et mai 1949 douze bombardiers.

Ces pertes sont partiellement compensée avec huit appareils issus des stocks qui sont assez limités ce qui fait que l’escadre à un déficit de quatre appareils ou pas puisque quatre autres appareils ont été perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949, tous au dessus de l’Allemagne avec deux appareils abattus par la chasse (15 et 27 mai respectivement au dessus de Munich et de Francfort) et deux autres victimes de la Flak (5 et 12 juin 1949 au dessus de la Rhur pour le premier et au dessus de la Moselle pour le second).

La 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) à donc perdu entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 douze appareils avec une répartition équilibrée : quatre par accident, quatre par la chasse et quatre par la Flak. Cela fait tomber sa flotte à 69 bombardiers mais avec l’utilisation des appareils stockés le nombre remonte à 81.

Enfin en théorie puisqu’entre le début de l’offensive allemande et le déclenchement de l’opération TIGER, l’escadre va perdre six appareils (deux par la chasse et quatre par la DCA), appareils provisoirement non-remplacés faisant donc retomber l’escadre à «seulement»75 Léo 451.

Cette escadre va mener des missions de bombardement à la fois en liaison avec les opérations terrestres mais aussi dans un but plus stratégique. Voilà pourquoi je cite ici les opérations de cette unité ici.

La 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) à perdu huit appareils tous au dessus de l’Allemagne entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 faisant tomber sa flotte à 73 appareils mais le nombre remonte à 81 avec l’arrivée d’appareils de réserve. Du 10 mai au 22 juin 1949 six appareils sont perdus (deux par la chasse, deux par la Flak et deux par accident). La flotte retombe donc à 75 appareils mais remonte à 78 avec l’arrivée d’appareils de réserve.

Plus encore que la 31ème EBM, la 38ème EBM va mener plus d’opérations stratégiques que tactiques encore que naturellement les cibles traitées étaient souvent liées aux combats en cours. On privilégiait les infrastructures de transport et les concentrations de troupes plutôt que les usines.

-La 47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) qui volait sur Amiot 356 et 357 à perdu quatre Amiot 356 trois victimes de la chasse et un victime de la DCA. A ces pertes survenues entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 vont s’ajouter quatre autres appareils perdus sous les coups de la chasse (deux appareils les 15 et 22 mai abattus au dessus de la Rhénanie) et de la Flak (deux appareils abattus les 5 et 9 juin au dessus de la Forêt Noire).

-Le GB I/49 était un groupe indépendant disposant de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 457, des bombardiers pressurisés attaquant à haute altitude.

Ces appareils sont censés frapper en dehors de la chasse et de la DCA. Les résultats vont être initialement décevants et il faudra du temps pour que cet investissement soit considéré comme rentable.

Aucun appareil n’à été perdu avant le 10 mai 1949 mais deux appareils ont été perdus les 7 et 12 juin 1949, le premier au dessus de Munich et le second au dessus de Duisbourg, les deux appareils ayant été abattus par des Messerschmitt Me-410 Hornisse en maraude.

A la fin du mois de juin, la 15ème EBL possédait 77 Consolidated modèle 32F Géant, la 31ème EBM alignait encore 75 Lioré et Olivier Léo 451, la 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) de 78 Lioré et Olivier Léo 451, la 47ème Escadre de Bombardement Moyen (47ème EBM) de soixante-douze appareils Amiot 356 et 357 alors que le GB I/49 un groupe de bombardement à haute altitude alignait vingt-cinq Lioré et Olivier Léo 457.

Les pertes ne vont pas hélas s’arrêter là avec notamment l’ultime sursaut allemand, l’opération Hubertus vu selon les points de vue comme un ultime effort ou comme une tentative pour relancer les opérations en vue d’une deuxième vraie campagne de France.

Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, la 31ème EBM ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes ou d’appareils _les stocks sont encore conséquents et les usines tournent bien_ que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité.

La 38ème EBM avait perdu huit appareils entre septembre 1948 et mai 1949, appareils rapidement remplacés par des avions stockés. Entre le 10 mai (début de l’offensive allemande) et le 22 juin 1949 (déclenchement de l’opération TIGER), l’escadre à perdu six nouveaux appareils, trois avions de renfort remplumant partiellement l’unité mais quand l’opération HUBERTUS est déclenchée, le nombre d’appareils est tombé à 70, quatre appareils ayant été victimes de la Flak, deux victimes de la chasse et deux victimes d’accident.

La 47ème EBM volait en septembre 1948 sur un équipement mixte composé de 54 Amiot 356 et de 27 Amiot 357. Quatre Amiot 356 ont été perdu entre le début de la guerre et l’offensive allemande suivis de quatre autres entre le 10 mai et le 22 juin 1949.

Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 25 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 50 appareils, un groupe étant détaché en Grande-Bretagne à la fin du mois de juin.

-Le GB I/49 qui à perdu deux appareils à la fin du mois de juin continue ses opérations alternant entre reconnaissance et bombardement. Aucun appareil n’est abattu d’ici la fin de la campagne de France même si l’avenir de l’unité se pose à la fois parce que l’appareil n’est plus produit et parce que les résultats sont jugés décevants.

-La 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) était tombée à 77 appareils à la fin du mois de juin mais doit en rayer deux de plus d’ici la fin de l’été dans des missions plus tactiques que stratégiques. A cette époque deux groupes ont rallier la Grande-Bretagne, laissant un seul et unique groupe opérant en France, groupe réduit donc à 25 appareils.

-La 17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) à perdu deux Bloch MB-162 avant le déclenchement de l’opération HUBERTUS (un abattu par la chasse, un autre par la DCA). Elle était censée opérer contre l’Italie mais va également utiliser ses moyens

Durant HUBERTUS les français laissent les britanniques et les américains mener vraiment les frappes stratégiques sur l’Allemagne.

Certes l’EBN va faire sa part du boulot mais son effort bien que méritoire ne représente qu’une faible part des missions menées contre les infrastructures de transport, les chantiers navals, les usines d’armement voir des cibles plus politiques comme les villes.

Les différentes escadres de bombardement françaises vont donc davantage mener des opérations tactiques ou à proximité immédiate du front pour freiner l’avancée allemande. Cela génère des lourdes pertes. Voici l’état des différentes escadres de bombardement françaises début novembre, fin officielle de la Campagne de France (1949) :

-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : 58 appareils disponibles (NdA mais attention disponibles veut dire plus existant qu’opérationnels)

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : 60 appareils disponibles

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : 62 appareils disponibles

-GB I/49 : 20 appareils

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : le GB III/15 seul disponible en France n’aligne plus que 20 appareils

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : 72 appareils disponibles.

En attendant AVALANCHE

A la fin de la Campagne de France (1949), le front s’est stabilisé sur la Seine et le plateau du Morvan et si l’offensive stratégique est encore jugée capitale, la France à d’autres chats à fouetter. En clair la libération du territoire national est jugé prioritaire par rapport à la destruction des infrastructures et de l’industrie allemande.

L’organisation évolue également comme nous le savons, l’Armée de l’Air récupérant tous ses moyens, les GRAVIA et les GAO devenus des EACA étant désormais de simples état-majors qui prennent sous leur coupe des unités au cas par cas.

Si les bombardiers lourds de la 15ème EBL et de la 17ème EBL sont prioritaires, les bombardiers médians des différentes escadres vont également participer à des opérations ciblées, cibles variant comme nous avons vu en fonction des futures opérations terrestres.

A noter que pour des raisons de désaturation stratégique, toutes les EBM ne vont pas participer à ces opérations directement notamment des escadres redéployées dans le sud-est.

Par exemple la 15ème EBL redéployée en Basse Normandie avec ses Consolidated modèle 32F et ses premiers Consolidated modèle 33F va surtout attaquer la France occupée (au grand dam de ses équipages), la Belgique et les Pays-Bas avec quelques incursions en Allemagne.

Généralement pour ces dernières missions les avions faisaient une escale de ravitaillement en Grande-Bretagne avant de rentrer en France après également une rapide inspection technique et un peu de repos pour l’équipage.

Les pertes vont grandir suite au renforcement des moyens de la Luftwaffe qui va devoir multiplier les batteries de DCA, les unités de chasse qu’elles soient de jour et de nuit, de nouveaux appareils spécialisés comme le Heinkel He-219 ne tardant pas à apparaître. Des lignes radar sont aussi mises sur pied ce qui va entrainer la création des premières unités de guerre électronique au sein des différentes armées de l’air alliées.

Cette extension des moyens va se faire sur le territoire allemand mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg et en France qui sont autant d’avant-poste, un bombardier abattu au dessus de ces territoires étant un bombardier de moins menaçant l’industrie et les villes allemandes.

Avec la certitude que les allemands ne pourront plus renverser la vapeur (même si l’opération NIBELUNGEN fera passer quelques sueurs froides), les armées de l’air alliées vont vraiment mener une opération de bombardement stratégique sur la durée avec des plans précis même si tout le monde ayant lu Clausewitz, on prend en compte deux concepts chers au penseur militaire prussien : le brouillard de guerre et la friction.

En ce qui concerne l’Armée de l’Air française les unités sont totalement réorganisées avec la fin des GRAVIA et des GAO comme entitées constituées, les premiers devenant des état-majors comme les seconds qui devenant des EACA (Elements Aériens de Corps d’Armée) pour prendre sous leur aile des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance.

Si les escadres de bombardiers lourds et les escadres de bombardiers médians sont engagés dans des frappes stratégiques, en revanche les escadres de bombardement léger sont utilisés uniquement pour appuyer les troupes au sol en liaison avec les unités d’assaut et de bombardement en piqué.

Cela signifie pas que ces unités sont restés les bras croisés en attendant AVALANCHE puisque des missions limitées ont été menées notamment quand des mouvements de troupes importants étaient détectés.

Faute de moyens humains (plus que de moyens matériels), certains groupes sont mis en sommeil et si il y à réactivation pour certains, ce n’est pas le cas de tous les groupes.

L’équipement commence à évoluer, les premiers Amiot 371 Berry commençant à remplacer les Amiot 356 et 357 mais aussi certaines unités volant sur le Lioré et Olivier Léo 451 et leurs dérivés même si le Léo 458, le Léo 458bis et le Léo 458ter fait de la résistance.

En ce qui concerne les bombardiers lourds, le B-24/modèle 32F doit être remplacé par le B-32/modèle 33F tandis que le Bloch MB-162 doit être remplacé par l’Amiot 374 Berry II, version quadrimoteur de l’Amiot 371.

Cette réorganisation va prendre environ six mois ce qui ne signifie naturellement pas qu’entre novembre 1949 et avril 1950 les aviateurs français sont restés les bras croisés, des missions ont été menées au dessus du territoire allemand visant aussi bien les villes que les industries ou les infrastructures de transport dans l’espoir de faire sortir les allemands de la guerre.

En mars 1950 les Etats-Unis sont entrés en guerre suite à l’attaque japonaise sur Pearl Harbor. Si le Pacifique va bénéficier d’importants moyens, l’Europe et notamment l’Europe occidentale ne va pas être délaissée notamment en terme de bombardiers lourds. C’est l’acte de naissance de la 8th Air Force qui va regrouper en Grande-Bretagne des unités de bombardement lourd, de reconnaissance, de chasse et de transport.

Les premières unités arrivent à l’été, transformant la Grande-Bretagne en un gigantesque porte-avions incoulable. Des dizaines d’aérodromes sont construits ou agrandis pour accueilllir B-17 et B-24, P-40 et P-47, C-47 et C-54.

Décollant des îles britanniques les bombardiers quadrimoteurs vont parfois attaquer la Norvège et le Danemark mais vont surtout attaquer l’Allemagne, devant franchir plusieurs lignes de défense notamment au dessus des pays occupés avant d’atteindre leurs cibles.

Attaquant de jour et souvent sans escorte, les américains vont subir des pertes sensibles, douchant un peu les ardeurs de ceux qui pensaient qu’un bombardier pouvait se défendre seul avec une floppée de mitrailleuses dont les tirs croisés avec ceux des autres appareils ne pouvaient qu’étriller la chasse allemande.

En dépit de pertes importantes, les américains vont mettre du temps à admettre la nécessité d’une escorte de chasse pour leurs bombardiers lourds.

Avalanche sur Seine, Archange, Eclipse et tuti quanti

En théorie les bombardiers lourds avaient leur propre agenda mais en réalité ils devaient tenir compte des plans dressés par le général Villeneuve et son état-major en vue de la libération de la France, de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas en attendant l’invasion de l’Allemagne, les alliés ne voulant pas comettre la même erreur qu’en 1918 (même si bien entendu à l’époque on ne savait pas que s’en était une).

Voilà pourquoi encore et toujours les cibles variaient en fonction du calendrier opérationnel au risque de mettre la puce à l’oreille des allemands ce qui à mon sens était exagéré.

Rappelons que les attaques sur les infrastructures de transport étaient codées CHARRETTE, les attaques sur l’industrie FORGERON, les carburants FOSSILE et les cibles à haute valeur ajoutée VENDOME.

Pas étonnant donc que dans les semaines qui ont précédé le 18 juin 1951 les missions CHARRETTE étaient plus nombreuses que les missions FORGERON

Chose étonnante il n’y avait aucun code particulier pour les bombardements anti-cités à croire que même à l’époque ce type d’attaque mettait mal à l’aise les planificateurs.

L’objectif des missions CHARETTE en prélude à l’opération AVALANCHE visait donc à perturber l’arrivée des renforts allemands en isolant de «grands ensembles opérationnels». Si les ponts étaient parfois visés, ces derniers étaient souvent difficiles à atteindre à la différence d’un port ou d’une gare de triage vaste et étendue.

Le lancement de l’offensive le 18 juin 1951 n’à pas mit fin aux opérations stratégiques sur l’Allemagne bien au contraire elles ont redoublées dans l’espoir d’accélérer le tempo des opérations avec à chaque fois des résultats aussi contrastés que décevants.

Comme l’artillerie quand elle appuie les troupes au sol, l’aviation va allonger son tir, les bombardements sur la France occupée se font plus rares pour privilégier les attaques sur l’Allemagne de l’ouest et le Benelux.

Après le succès de l’opération ARCHANGE les alliés lancent le 5 mars 1952 l’opération EQUINOXE en vue de libérer le Benelux et de préparer l’invasion de l’Allemagne.

A cette date les alliés anticipent déjà la suite de la guerre hors d’Europe. Quelques unités notamment de bombardement léger vont ainsi rallier l’Extrême-Orient en vue d’opérations contre la Birmanie en attendant la Thaïlande, l’Indochine, la Malaisie, les Indes Néerlandaises, Singapour. D’autres unités vont combattre en Méditerranée contre l’Italie.

Après l’opération ECLIPSE (17 mars 1953), seules les 15ème et 17ème EBL vont participer à l’offensive stratégique, les autres escadres appuyant davantage les troupes au sol.

A noter que parfois certaines opérations ont été annulées en raison de l’avancée des troupes au sol qui rendait inutile telle ou telle opération. On vit parfois des bombardiers lourds détournés en direction d’une cible de secours. Hélas parfois les transmissions étant défaillantes des soldats alliés furent tués par des bombardements.

Quand les troupes alliées arrivent à proximité de Berlin, l’aviation de bombardement alliée est utilisée avec parcimonie ou davantage en soutien des différentes armées assurant la couverture orientale du dispositif. Il y eu également quelques opérations en soutien des troupes soviétiques avec des résultats mitigés en raison d’un problème de coordination et de la méfiance atavique de Moscou.

Les britanniques vont continuer leurs missions de frappe jusqu’à la fin du conflit avec les limites précisées plus haut. Les bombardiers lourds continuaient de décoller depuis la Grande-Bretagne.

Il y eut bien des projets de relocaliser les Halifax, Lancaster, Stirling et Lincoln aux Pays-Bas et en Belgique mais les aérodromes étaient jugés soient trop endommagés ou surtout trop vulnérables à un coup de main de Valkyrie ou des brandebourgeois.

Finalement les aérodromes du Benelux et du nord-est de la France vont être utilisés comme terrains de déroutement pour les appareils endommagés ou à cours de carburant. Les appareils étaient réparés si ils étaient réparables, ravitaillés si ils étaient simplement en panne sèche avant de rentrer en Grande-Bretagne pour préparer une nouvelle mission.

Tout comme l’Armée de l’Air, la Royal Air Force va redéployer plusieurs HBW en Extrême-Orient et ce dès l’automne 1952 en vue des futures opérations en Insulinde mais aussi au dessus de la Chine.

C’est ainsi qu’à la fin de la guerre en Europe, il ne restait plus que quatre HBW, les 1st 5th 7th et 11th Heavy Bomber Wing, les autres étant engagés contre le Japon en dépit des réserves intéressées des américains peu désireux de voir les alliés occidentaux dans ce qu’ils considéraient comme leur pré-carré.

Même chose pour la 8th Air Force, la force stratégique des United States Forces in Europe (USAFE) qui va redéployer des moyens en direction non pas du Pacifique mais plutôt de la Chine pour tenter de bombarder le Japon depuis le continent asiatique avec des résultats a minima mitigé.

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