Pologne et Pays Neutres (116) Turquie (6)

Histoire de la Turquie (1939-1954)

En septembre 1939 quand éclate la guerre de Pologne Ankara choisit immédiatement la neutralité et refuse de s’engager tant aux côtés des alliés que de l’Axe.

Il faut dire que le personnel politique turc à été durablement marqué par les conséquences de la première guerre mondiale sur un empire ottoman vieilli, usé et fatigué.

Certes ce n’est pas la défaite de 1918 qui à entrainé la chute de la Sublime Porte mais disons que cela à visiblement accéléré un processus de déclin entamé dès le début du 18ème siècle.

La Turquie se sait attirante pour les deux camps avec une position stratégique, des ressources minières (premier producteur mondial de chrome très utile pour durcir l’acier) et des ressources humaines. Ces atouts sont monnayables et à monnayer.

Dès la naissance de la République de Turquie ses élites veulent tout faire pour éviter de s’engager dans un nouveau conflit qu’il soit régional, continental ou mondial. Elle utilise la diplomatie pour apaiser les tensions génératrices de conflits.

En 1925 un traité d’amitié est signé avec l’URSS ce qui éloigne la menace soviétique sur les détroits, obsession russe depuis Pierre le Grand. En 1934 un pacte Balkanique est signé avec la Grèce, la Roumanie et la Yougoslavie.

En 1936 la Convention de Montreux permet à la Turquie de prendre le contrôle des détroits et en 1937 le traité de Saadabad la Turquie, l’Irak, l’Iran et l’Afghanistan coordonnent leur action contre les kurdes ce qui apaise les tensions régionales.

Quand la guerre de Pologne se termine la Turquie est restée neutre même si elle à signé un pacte d’assistance mutuelle avec la France et la Grande-Bretagne.

Que va-t-elle faire alors que nait la Pax Armada ? Eh bien elle va continuer son jeu de bascule entre les différentes puissances principalement l’Allemagne, l’URSS, la France et la Grande-Bretagne.

Si sur le plan économique la Turquie se tourne surtout vers l’Allemagne pour la sécurité, la diplomatie et la défense Ankara regarde davantage vers Paris et Londres.

A l’automne 1939 alors qu’on sait si la guerre va durer la France «achète» la neutralité turque en lui cédant le Sandjak d’Alexandrette qui initialement devait intégrer la Syrie.

Charles Huntziger

Une Mission Militaire Française en Turquie (MMFT) dirigée par le général Huntziger devait se rendre en Turquie en septembre 1939 pour aider les turcs à moderniser leur armée mais le déclenchement du conflit entraine le report de cette mission qui se rend finalement à Ankara en septembre 1943 et mars 1944 profitant d’une Allemagne en guerre civile et donc provisoirement hors service.

Tout comme les MMFG et MMFY, la MMFT va infuser au sein de l’armée turque les tactiques françaises, promouvoir le matériel français, former les hommes du rang et sélectionner des officiers pouvant bénéficier de formations militaires en France notamment des formations d’officiers d’état-major au sein de la prestigieuse Ecole Supérieure de Guerre.

Parallèlement une politique d’influence culturelle, sportive, diplomatique est menée moins pour pousser la Turquie à rejoindre le camp allié à lui éviter de rallier le camp d’en face. Le territoire turc est aussi le théâtre d’une guerre de l’ombre entre espions des différents pays, une guerre moins glamour et moins «légendaire» que celle entre l’URSS et l’occident.

Quand le second conflit mondial éclate en septembre 1948 la Turquie réaffirme sa neutralité et sa volonté d’empêcher son territoire de servir de champ de bataille.

L’armée est mobilisée, les défenses côtières sont renforcées tout comme les fortifications couvrant les milliers de kilomètres de frontière. Bien entendu il est impossible et même inutile de couvrir tout le linéaire.

Seules les zones stratégiques sont couvertes notamment la Thrace orientale (la Turquie d’Europe) et la frontière turco-soviétique, les autres zones étant peu menacées ou permettait même cas d’attaque surprise d’échanger de l’espace contre du temps.

Les ports sont fortifiés, des champs de mines sont mis en place pour empêcher une démonstration de force d’une escadre ennemie pour faire pression sur Ankara.

Dans les premières semaines la marine turque montre les dents en mer Noire et en Méditerranée, ces navires portant des marques de neutralité, des bandes rouges et blanches sur les tourelles et le mot TÜRKIYE sur la coque.

Etonnement les navires marchands n’étaient pas obligés de porter ces marques ce qui peut expliquer la destruction de cargos, de pétroliers et autres chalutiers turcs par des avions et des sous-marins rarement identifiés.

Si en mer Noire il est peu vraisemblable que les auteurs ne soient pas soviétiques en revanche en Méditerranée c’est plus compliqué puisqu’un cargo torpillé peut l’avoir été par des sous-marins allemands (ceux qui ont réussi à forcer le détroit de Gibraltar), italiens, français et britanniques sans que l’on sache si il s’agit d’un acte de libéré, d’un coup de pression ou d’une méprise.

Dans les airs il y eut quelques incidents entre chasseurs turcs, bombardiers et avions de reconnaissance ennemis. Quelques appareils sont abattus mais cela dégénère pas en guerre ouverte probablement parce que personne n’y à intérêt.

Naturellement des plans d’invasion sont dressés par l’Allemagne (opération Gertrud) et par les alliés au cas où…… . Ces plans sont cependant assez nébuleux soit parce que les archives ont été détruites (dans le cas allemand) ou parce que du côté allié cela n’à pas dépassé la simple étude théorique.

A la fin du conflit la Turquie à échappé au conflit. Elle à certes déclaré la guerre à l’Allemagne le 1er mars 1954 mais il s’agit d’une déclaration symbolique, aucun soldat turc ne combattant une Allemagne nazie à l’agonie.

La Turquie va intégrer l’ONU et l’OTAN, une organisation de défense du bloc occidental contre l’URSS et ses alliés. Le pays va devenir un allié fidèle du triumvirat franco-anglo-américain, acquérant massivement des armes modernes, réorganisant et modernisant son armée.

Pologne et Pays Neutres (105) Pologne (17)

Bombardiers

Avant 1939

-PZL P.37 Los

Armée de l’air polonaise reconstituée

-Douglas DB-7 livrés par la France

-Douglas A-20 Havoc ex-britanniques

– North American B-25 Mitchell

-Peltyakov Pe-2

-Illiouchine Il-2 Sturmovik

Avions de reconnaissance et de coopération

Avant 1939

-PZL P.23 Karas

-Le RWD-14 Czapla (Héron)est un avion de coopération de conception et de fabrication polonais, un petit biplace monomoteur à aile haute qui effectua son premier vol en 1936 avant d’être mis en service à partir en 1939, 65 exemplaires ayant été produits pour la Pologne et la Roumanie, appareils qui ont suivi quatre prototypes.

A l’origine de cet appareil figure un appel d’offres de l’armée de l’air polonaise de 1933 pour remplacer le Lublin R-XIII.

DWL proposa une adaptation de son avion d’entrainement RWD-8 mais l’appareil mis au point baptisé RWD-12 n’avait pas de meilleures performances que l’appareil qu’il devait remplacer. Finalement l’entreprise à mis au point le RWD-14 bien plus performant.

Le RWD-14 remporta le concours devant le Lublin R-XXI et un projet de PWS mais la mise au point fût particulièrement difficile ce qui explique que l’appareil n’à été mis en service qu’en 1938 et fût très vite considéré comme un appareil interimaire en attendant la mise en service du LWS-3 Mewa qui en raison des événements n’entrera jamais en service.

Mis en service officiellement au printemps 1939 il avait pour seul avantage par rapport au Lublin R-XIII de pouvoir décoller sur courte distance et d’atterir sur de courtes distances également.

Le 1er septembre 1939 35 appareils sont en service (40 selon d’autres) répartis en cinq escadrilles de sept appareils, les unités dépendant des différentes armées.

30 autres appareils sont en réserve mais la plupart furent mis en ligne, la Pologne utilisant 49 exemplaires. 35 appareils sont détruits 14 évacués vers la Roumanie, certains étant utilisés par l’armée de l’air de Bucarest.

Le RWD-14b était un avion de coopération biplace monomoteur monoplan de conception et de fabrication polonaise pesant 1225kg à vide et 1700kg en charge, mesurant 9m de long pour 11.9m d’envergure et 3m de haut.

Cet appareil était motorisé par un PZL G-1620B Mors II, un moteur radial de 470ch au décollage (430ch en vol au niveau de la mer) entrainant une hélice bipale Szomanski lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 247km/h, de franchir 675km et voler à 5100m, l’armement se composant d’une mitrailleuse de 7.92mm fixe wz.33 et une mitrailleuse Vickers K en poste arrière.

Armée de l’air polonaise reconstituée

-Peltyakov Pe-3

Potez 63-11

-Potez 63.11

-Bloch MB-175 et 176

Entrainement et Transport

Avant 1939

-Focke-Wulf Fw-44 Stieglitz

-Fokker F.VII

-Le RWD-8 est un avion d’entrainement monoplan à aile haute de conception et de fabrication polonaise. C’est la réponse à un appel d’offres de 1931 pour un avion d’entrainement de base, l’appareil triomphant de la concurrence représentée par le PZL-5bis et par le Bartel BM-4h. Une variante civile est rapidement produite.

En novembre 1938 349 RWD-8 sont en service, plus de quatre-vingt d’entre-eux ayant été financés par souscription publique. L’appareil à été vendu en Palestine mandataire (trois), en Espagne (un), au Maroc (un), au Brésil (un), en Estonie (un), en Yougoslavie et au Portugal, les huit appareils étant rapidement donnés aux nationalistes espagnols.

En septembre 1939 treize flights de trois appareils sont mis à la disposition des armées pour des missions de liaison et de reconnaissance. De nombreux exemplaires sont détruits au sol par des bombardements aériens ou brûlés pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi.

57 se réfugient en Roumanie, 40 en Lettonie, 2 en Hongrie, quelques appareils étant capturés par les allemands.

Le RWD-8 était un appareil pesant 480kg à vide mais 750kg en charge, mesurant 8m de long pour 11m d’envergure et 2.3m de haut. Motorisé par un PZInz Junior de 110 ou 120ch entrainant une hélice bipale, il pouvait voler à 175km/h (145km/h en croisière), franchir 435km et voler à une altitude maximale de 5000m.

-Le RWD-13 est un avion de tourisme triplace à aile haute utilisé pour l’entrainement et comme ambulance aérienne. Il effectue son vol inaugural le 15 janvier 1935, est produit de 1935 à 1939 à environ 100 exemplaires.

Issu du RWD-6, il à été mis au point dans une variante ambulance (RWD-13S) mais aussi une version dite «universelle» (RWD-13TS). La Yougoslavie à produit quatre RWD-13 et deux RWD-13S sous licence par Rogozarski (En 1939, les quatre RWD-13 sont transformés en RWD-13S).

L’armée de l’air polonaise à acquis cinq RWD-13S auxquels se sont ajoutés cinq RWD-13 civils mobilisés comme appareils de liaison.

Vingt appareils ont été exportés en Espagne, huit au Brésil et trois en Palestine mandataire. La Roumanie recupére vingt-trois RWD-13 et cinq RWD-13S. Un RWD-13S à rallié l’Estonie, l’Allemagne à utilisé quelques appareils tout comme la Suède (un appareil évacué).

Le RWD-13 pesait 530kg à vide et 930kg à pleine charge, mesurant 7.85m de long pour 11.6m d’envergure et 2.05m de haut. Motorisé par un PZInz-Walter Major de 130ch entrainant une hélice bipale, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 210km/h, de voler en croisière à 180km/h, de franchir 900km et de voler à 4200m.

-Le RWD-17 est un avion d’entrainement à l’acrobatie aérienne (à une époque où la maniabilité de l’appareil était capitale), un biplan monomoteur à aile parasol. Il effectue son premier vol le 7 août 1937, étant produit à environ trente exemplaires en 1938 et 1939. Huit ont été récupérés par la Roumanie et deux par la Lettonie.

Cinq RWD-17W avec flotteurs (plus un prototype) sont commandés, deux sont mis en service, les autres sont livrés sans être officiellement mis en service. Le prototype est perdu lors d’une tentative d’évacuation vers la Suède, les autres sont évacués vers la Roumanie (trois) et deux sont détruits près de Varsovie. Il y eut un projet de RWD-17bis mais aucun n’appareil n’à été livré.

Le RWD-17 pèse 520kg à vide et 810kg à pleine charge, mesurant 7.7m de long pour 10m d’envergure et 2.45m de haut. Motorisé par un moteur PZInz. Major de 130ch entrainant une hélice bipale, il pouvait voler à 195km/h (165km/h en croisière), franchir 680km et voler à 5000m.

-Le PWS-16 est un biplan d’entrainement qui donna ultérieurement naissance au PWS-26. Il effectue son premier vol en 1933 avant d’être mis en service en 1934. Il est lui même issu du PWS-14. Il à été produit à 40 exemplaires (20 PWS-16 et 20 PWS-16bis). Vingt appareils ont été vendus aux nationalistes espagnols en 1937.

Le PWS-16 mesurait 7.03m de long, 9m d’envergure et 2.75m de haut, un moteur Wright J-5 Whirlwind de 220ch lui permettant de voler à 215km/h.

L’Avro Tutor. Le PWS-18 est sa version produite sous licence

-Le PWS-18 est un avion d’entrainement produits à 40 exemplaires en 1935/36. Deux Avro Tutor sont acquis avant qu’une version polonaise soit produite sous licence. La production s’arrête car le PWS-26 est jugé bien plus prometteur. Il est utilisé par les écoles à Deblin et Bydgoszcz et au sein d’unités opérationnelles.

Le PWS-18 pèse 900kg à vide et 1250kg en charge, mesurant 8.02m de long pour 10.97m d’envergure et 2.92m de haut. Motorisé par un PZL-Wright J-5B Whirlwind de 220ch entrainant une hélice bipale, il pouvait voler à 200km/h (170km/h en vitesse de croisière), franchir 465km et voler à 4950m. L’armement optionel se compose d’une mitrailleuse de 7.92mm et de deux bombes de 12kg.

-Le PWS-24 est un petit monomoteur monoplan à aile de haut de transport de passagers. Produit à onze exemplaires pour la compagnie polonaise LOT, il effectue son vol inaugural en août 1931, étant mis en service en 1933.

En 1935 trois appareils sont convertis pour la photographie aérienne, quatre sont retirés du service en 1936, le dernier en 1938. En avril 1935 un PWS-24bis est acquis par l’armée de l’air polonaise pour servir d’avion d’état-major. Deux PWS-24bis sont transformés pour la photographie aérienne (un endommagé et un en Roumanie).

Le PWS-24 pesait 1220kg à vide et 2000kg en charge, mesurant 9.65m de long pour 15m d’envergure et 2.95m de haut. Motorisé par un Pratt & Whitney Wasp Junior TB de 420ch entrainant une hélice bipale, il pouvait voler à 225km/h (180km/h en croisière), franchir 700km et voler à 5000m.

-Le PWS-26 est un avion d’entrainement avancé, un biplace de conception et de fabrication polonaise, la version armée du PWS-16. Il effectue son premier vol en 1935 avant d’être mis en service en 1937. Au total 320 exemplaires ont été produits pour remplacer la majorité des PWS-14, PWS-16, PWS-18 et des Bartel BM-5.

Il participe à la guerre de Pologne comme appareil de liaison aux côtés du RWD-8 ce qui explique pourquoi quelques appareils ont été abattus par les allemands (et un pour l’URSS) aux côtés de nombreux appareils détruits au sol ou brûlés. Des appareils sont évacués vers la Roumanie et vers la Lettonie.

Le PWS-26 pesait 885kg à vide et 1170kg en charge, mesurant 7.03m de long pour 9m d’envergure et 2.87m de haut. Motorisé par un Avia-Wright J-5B Whirlwind de 240ch entrainant une hélice bipale, il pouvait voler à 201km/h (172km/h en croisière), franchir 460km et voler à 4200m, l’armement pas toujours monté se composant d’une mitrailleuse de 7.92mm et de deux bombes de 12kg.

-Le Lublin R-XVI est un avion servant de transport de passagers d’ambulance aérienne. Son inaugural à lieu en février 1935, sa production se limitant à sept exemplaires en 1935, appareils utilisés par la Croix-Rouge polonaise. Utilisés durant la guerre de Pologne, un est capturé par les allemands en 1939, le sort des autres est inconnu.

Le Lublin R-XVI pesait 1150kg à vide et 1630kg en charge, mesurait 10.08m de long 14.93m d’envergure et 2.96m de haut. Motorisé par un Polish-Skoda J-5 Whirlwind de 220ch entrainant une hélice bipale, il pouvait voler à 190km/h au niveau de la mer (168km/h à 4000m), franchir 800km et voler à 4460m.

-Le Bartel BM.4 est un avion d’entrainement biplan. Effectuant son premier vol le 20 décembre 1927, il est mis en service en 1929. Produits de 1928 à 1932, il à été produit à environ 75 exemplaires. En 1936 ils ont cédés à des aéroclubs civils réquisitionnés en 1939 et tous détruits.

Cet appareil pesait 538kg à vide et 791kg en charge, mesurait 7.22m de long pour 10.17m d’envergure et 2.93m de haut. Motorisé par un moteur radial Le Rhône 9C de 80ch entrainant une hélice bipale, il pouvait atteindre une vitesse maximale de 125km/h (110km/h en croisière), voler pendant 3h à 2820m comme altitude maximale.

-Le Bartel BM-5 est un avion d’entrainement biplan biplace, un avion d’entrainement de base qui effectua son premier vol le 27 juillet 1928. Il à été produit à 62 exemplaires en 1929/30, des appareils en service entre 1930 et 1939.

Il pesait 906kg à vide et 1294kg en charge, mesurait 7.81m de long pour 11.2m d’envergure et 3.18m de haut. Motorisé par un SPA.6A de 220ch entrainant une hélice bipale, il pouvait voler à 164km/h (150km/h en vitesse de croisière), franchir 450km et voler à une altitude maximale de 3250m.

Armée de l’air polonaise reconstituée

-Fairey Battle ex-britanniques pour l’entrainement

-16 De Havilland DH.82 Tiger Moth

-Douglas C-47 Skytrain

Pologne et Pays Neutres (104) Pologne (16)

Chasseurs et Chasseurs bombardiers

Avant 1939

-PZL P.7

Le PZL P.7 est un chasseur monomoteur monoplan à aile haute (en forme de mouette) de conception et de fabrication polonaise.

Effectuant son premier vol en octobre 1930 (le deuxième prototype décolle un an plus tard), il est mis en service en 1933. Aux deux prototypes vont s’ajouter 149 exemplaires de série.

Principal chasseur polonais entre 1933 et 1935, il remplace les PWS-A (Avia BH-33) et PWS-10 mais il est rapidement remplacé par son successeur le P.11 mais une trentaine d’appareils était encore en service en septembre 1939, remportant quelques victoires en dépit de son obsolescence (les appareils remplacés par les P.11 étaient utilisés pour l’entrainement).

Le 1er septembre 1939 30 PZL P.7a étaient en service plus 40 dans les écoles et 35 stockés ou sous réparations soit un total de 105 appareils.

Selon certaines sources les P.7a ont abattu sept appareils allemands (deux He-111, deux Dornier Do-17, un Henschel Hs-126 et deux Me-110) pour vingt-deux appareils détruits.

Quelques appareils capturés par les allemands et quelques appareils réfugiés en Roumanie ont été brièvement utilisés tout comme quelques appareils capturés par les soviétiques. Tous ont disparu durant la Pax Armada.

Le PZL P.7a est un chasseur monomoteur monoplan monoplace de conception et de fabrication polonaise pesant 1010kg à vide et 1409kg en charge, mesurant 7.16m de long 10.3m d’envergure et 2.75m de hauteur.

Motorisé par un moteur radial Polish Skoda Works (Jupiter VIIF) de 527ch (485ch en vol) entrainant une hélice bipale à pas fixe Szomanski, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 317km/h à 4000m (308km/h à 2000m et 276km/h au niveau de la mer), franchir 560km et volant à une altitude maximale de 8275m.

L’armement se composait de deux mitrailleuses de 7.7mm Vickers E remplacées ensuite par des Karabin maszynowy wz.33.

-PZL P.11

Le PZL P.11 est un chasseur monoplan monomoteur monoplace de conception et de fabrication polonaise issu du P.7.

L’appareil qui effectua son premier vol en août 1931 est mis en service en 1934 remplaçant progressivement le P.7. L’appareil est exporté en Roumanie puis produit sous licence avant qu’une version adaptée (P.24) ne soit vendue en Grèce, en Bulgarie, en Ethiopie, en Roumanie et en Turquie. Au total ce sont 325 P.11 qui ont été produits. A noter que la Grèce, le Portugal, la Yougoslavie, la Turquie et l’Espagne républicaine ont étudié l’acquisition du P.11 sans aller au bout de la démarche.

Moderne au moment de sa mise en service il est rapidement déclassé et clairement obsolète en septembre 1939 quand l’Allemagne attaque. 175 appareils étaient en service à cette époque.

Il était prévu de remplacer le P.11 par le PZL P.50 Jastrzab mais le retard pris par cet appareil entraina la commande d’une nouvelle version du P.11 et même des P.24. Aucun de ces appareils n’à été livrés tout comme les Morane-Saulnier MS-406, des Hawker Hurricane et même un Spitfire pour essais. Même chose comme nous l’avons vu pour 100 Fairey Battle.

Bien que dépassé l’appareil fit bonne figure durant la guerre de Pologne en détruisant 110 des 285 appareils allemands perdus mais pour la perte de 100 des leurs. Des appareils ont survécu, trente-six se sont réfugiés en Roumanie, deux ont été capturés par l’URSS, un en Lettonie et un en Hongrie.

Le PZL P.11c était un chasseur monoplan monomoteur monoplace de conception et de fabrication polonaise pesait 1147kg à vide et 1800kg à pleine charge, mesurant 7.55m de long, 10.71m d’envergure et 2.85m de hauteur.

Motorisé par un Bristol Mercury V.S2 de 560ch entrainant une hélice à deux pâles et pas fixe Szomanski, il pouvait voler à 390km/h à 5000m (et 300km/h au niveau de la mer), franchir 700km et voler à 8000m. L’armement se composait de deux à quatre mitrailleuses de 7.92mm wz.33 ou 37 (deux fixes et deux en option).

Armée de l’air polonaise reconstituée

-Bloch MB-700P «Blysk»

Supermarine Spitfire Mk IX

-Supermarine Spitfire Mk V et IX

-Arsenal VG-52

-North American P-51 Mustang reçus à la fin du conflit mas utilisés pour fort peu de temps alors qu’il était prévu qu’il remplace le VG-52 pourtant plus moderne.

-Yakovlev Yak-9

Pologne et Pays Neutres (102) Pologne (14)

FORCES ARMEES POLONAISES (2) : ARMEE DE L’AIR

Historique

Les premières unités des Wojska Lotnicze i Obrony Powietrznej (Forces Aériennes et Forces de Défense aérienne) voient le jour dès 1918 en Russie mais leur existence éphémère puisqu’elles disparaissent dès le mois de mai.

Bréguet 14

Parallèlement au sein de l’Armée Bleue sont créées sept escadrons, trois volant sur Bréguet 14 (n°39,59 et 66), trois sur Salmson 2 (n°580, 581 et 582) et un sur SPAD VII (n°162), le Bréguet 14 étant utilisé pour la reconnaissance et le bombardement, le Salmson 2 pour la reconnaissance et l’observation, le SPAD VII pour la chasse. Ces unités arrivent en Pologne en mai 1919.

La Pologne profite aussi des surplus d’après guerre en récupérant des avions allemands et autrichiens.

L’armée de l’air polonaise ne tarde pas à être engagée en Ukraine à la fin 1918 pour des combats dans la région de Lwow (Lviv). Le 2 novembre les polonais s’emparent de l’aérodrome de Lewandowka à Lwow/Lviv, un premier combat aérien est attesté le 5 novembre 1918.

Le 9 janvier 1919 Francfort sur l’Oder est bombardé lors de la Révolte de la Grande Pologne. Entre 1919 et 1921, les avions polonais participent à la guerre polono-soviétique (1919-1921).

En juin 1920 l’armée de l’air polonaise aligne quinze eskadra (escadrons) de reconnaissance et quatre de chasse (n°1 à 19) et un de bombardement (n°21). Durant le conflit cité plus haut, les avions polonais mènent des missions de reconnaissance, de bombardement et des mitraillages.

L’équipement est particulièrement hétéroclite avec 158 Bréguet 14, 151 avions de reconnaissance LVG C.V, 106 chasseurs Bristol F2, 91 avions de reconnaissance AEG C.IV, 86 SVA-10 de reconnaissance, 84 avions de reconnaissance Rumper C.I, 63 avions de reconnaissance DFW C.V, 53 avions de reconnaissance Salmson 2A2. On trouve également des De Havilland DH.9, des Albatros C.I, C.VII, C.X et J.I mais aussi des Hannover CL.I.

Le parc d’aviation de chasse est lui aussi particulièrement hétéroclite avec des Fokker D.VII, des SPAD VII, des SPAD XIII, des Oeffage D.III, des Ansaldo Balilla, des Sopwith Dolphin et des Fokker E.V.

La flotte à été rationnalisée à partir de 1923 avec SPAD 61 (280 exemplaires), des Potez 15 (245 exemplaires), des Bréguet 19 (250 exemplaires) et des Potez 316 (316 exemplaires produits sous licence). On trouve aussi des bombardiers Farman Goliath remplacés par des Fokker F.VII.

Très vite la Pologne souhaite posséder sa propre industrie aéronautique pour gagner en indépendance. Comme souvent cela commence par la production d’un appareil sous licence et le patrie de Chopin n’échappe pas à la règle en produisant sous licence 50 Avro BH-33E produits sous la désignation de PWS-A. Le premier avion polonais ne tarde pas avec le PWS-10, un chasseur à aile haute (80 exemplaires produits à partir de 1932) mais tous ces appareils ne sont plus en service en septembre 1939.

PZL P.7

En 1933 la Pologne produit son premier chasseur entièrement construit en métal, le PZL P.7a (150 exemplaires produits).

Il est suivit par 30 PZL P.11a et 175 PZL P.11c en 1935. De ce dernier appareil est mis au point le PZL P.24 qui connait un vrai succès à l’export (Turquie, Roumanie, Bulgarie et Grèce).

La Pologne ne s’intéresse pas à cet appareil préférant investir dans le PZL P.50 mais le retard de cet appareils aux performances comparables au Seversky P-35 entraine la commande de PZL P.24 mais les appareils commandés n’ont pas encore été livrés quand l’Allemagne attaque. Le PZL P.50 tout comme les bimoteurs de chasse PZL P.38 et PZL P.48 ne rentreront jamais en service.

Potez 25

Dans le domaine de la reconnaissance, de la coopération et de l’observation les Potez 25 et Bréguet 19 sont remplacés par un appareil de conception et de fabrication polonaise, le PZL P.23 Karas, un gros monomoteur à moteur radial et train fixe. Cet appareil est mis en service en 1936 mais dès 193 il est déclassé pour ne pas dire plus.

En revanche le PZL P.37 Los n’à rien à envié aux principaux bombardiers allemands, français, britanniques et soviétiques, cet élégant bimoteur étant le fleuron de l’armée de l’air polonaise le 1er septembre 1939.

Dans le domaine de l’entrainement les jeunes polonais sont d’abord formés sur RWD-8 puis sur PWS-26.

Face aux retards de l’industrie aéronautique polonaise des commandes sont passées à l’étranger avec 160 Morane-Saulnier MS-406 et dix Hawker Hurricane. Ai-je besoin de préciser qu’aucun appareil de cette commande n’à été mis en service avant la disparition de la Pologne ? Même chose pour des Fairey Battle commandés à la même époque.

Les unités aériennes polonaises étaient utilisés en théorie en régiment à quatre escadrons disposant de deux escadrilles chacune, chaque escadrille disposant de huit à douze appareils, les escadrons disposent au moins sur le pied de 16 à 24 appareils, les régiments de 64 à 96 appareils mais cela reste théorique.

En polonais l’escadrille de bombardement se dit eskadra bombowa, l’escadrille de chasse eskadra mysliwskia, l’escadrille d’observation eskadra obserwacyjna, l’escadrille de reconnaissance eskadra Rozpoznawcza et l’escadrille d’état-major eskadra sztabowa.

Quand l’Allemagne attaque le 1er septembre 1939 l’armée de l’air polonaise aligne les moyens suivants :

-175 chasseurs PZL P.11 (140 en unités)

-105 chasseurs PZL P.7 (30 en unités)

-35 bombardiers légers/avion de reconnaissance PZL P.23A Karas (0 en unités)

PZL P.23 Karas

-170 PZL P.23 (120 en ligne)

-6 PZL P.43

-2 PZL P.46 Sum (un en ligne)

PZL P.37 Los

-86 bombardiers bimoteurs PZL P.37 Los (36 en unités)

-15 bombardiers bimoteurs PZL P.30 (0 en ligne)

-150 avions de coopération Lublin R-XIII (55 en ligne)

-60 avions de coopération RWD-14 Czayla (35 à 40 exemplaires en ligne selon les sources)

-15 LW-6 Zubr

-15 PW-16

Au total on compte 771 exemplaires mais seulement 421 en ligne.

Contrairement à ce qu’on écrit parfois l’armée de l’air polonaise n’est pas anéantie au sol par les bombardements préliminaires de la Luftwaffe elle fait mieux que se défendre même si très vite la supériorité numérique et technique de l’armée de l’air allemande faisait peser tout son poids sur le théâtre d’opérations polonais.

Par exemple la Brigade de Poursuite qui défend Varsovie revendique la destruction de seize appareils pour la seule journée du 1er septembre mais pour le prix de dix appareils. En six jours elle sera créditée de la destruction de 42 avions allemands mais est littéralement saignée à blanc avec la perte de 38 de ses 54 chasseurs. Le 6 septembre elle se replie sur Lublin laissant Varsovie sans défense aérienne.

Le 2 septembre 1939 un PZL P.23 Karas bombarde une usine à Ohlau. Les dégâts sont limités, symboliques même mais c’est le premier avion à bombarder l’Allemagne.

Au total l’armée de l’air polonaise à revendiqué 134 victoires (sept par des PZL P.7a, 125 par des P.11a et 2 par des P.11g)

Quand la Pologne succombe, des appareils se réfugient à l’étranger, certains étant réutilisés par les pays d’accueil. Les pilotes vont parvenir pour la plupart à rejoindre l’ouest et participer à la mise sur pied d’unités sous contrôle français.

La fin prématurée de la guerre de Pologne repoussa de plusieurs années la mise sur pied d’unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance sous commandement opérationnel français, le commandement de temps de paix ayant été attribué au gouvernement polonais même si c’est plus du symbolisme qu’autre chose.

C’est le 30 septembre 1941 que la Darmowe Polskie Sily Powietrzne (Force Aérienne Polonaise Libre) est officiellement créée sur l’aérodrome de Lyon-Bron où dès le mois de mars 1940 avait été créé un Dépôt d’Instruction de l’Aviation Polonaise (DIAP), un dépôt chargé de rassembler les appareils livrés, de les prendre officiellement en main et d’entrainer les pilotes avec l’aide d’instructeurs français.

Caudron CR-714

Reste à trancher la question de l’équipement. Pour la chasse les polonais reçoivent tout d’abord le très médiocre Caudron CR.714, un chasseur léger construit en bois.

Bloch MB-700. Faute de carrière sous les couleurs françaises, il fût utilisé par la Pologne et la Tchécoslovaquie

C’est sans déplaisir qu’ils vont rapidement le remplacer par le Bloch MB-700 un honnête appareil dont les principaux avantages était un coût modeste et surtout qu’il n’avait pas été sélectionné par l’Armée de l’Air.

Comme le gouvernement polonais en exil veut dans une certaine mesure se détacher de la tutelle de Paris, un autre chasseur va être acquis en l’occurence le Supermarine Spitfire qui devient le Szabla (Sabre) alors que le MB-700P (P pour Pologne bien sur) devient le Blysk (Eclair).

Deux escadres de chasse sont mises sur pied, la 1ère volant sur Bloch MB-700P alors que la 2ème allait voler sur Spitfire. 250 Spitifre et 250 Bloch sont commandés et livrés entre juin 1942 et juin 1944.

C’est la première escadre de chasse polonaise qui est activée la première en l’occurence le 2 juin 1942 en même que le GC «Varsovie» (GC I/21 pour l’Armée de l’Air, la 1ère Escadre Polonaise de chasse étant aussi connue sous la désignation de 21ème Escadre de Chasse)

Déclaré opérationnel en septembre 1942 ce premier groupe de chasse est rapidement suivit du GC «Cracovie» (GC II/21) opérationnel en janvier 1943, du GC «Poznan» (GC III/21) opérationnel en septembre 1943 et enfin du GC «Lublin» (GC IV/21)opérationnel en juin 1944. Les quatre groupes sont stationnés à La Fere-Courbes dans l’Aisne.

Très vite cependant il faut réduire la voilure. Décision est prise en janvier 1945 de mettre en sommeil les GC III/21 et IV/21 qui deviennent des unités de réserve, les pilotes concernés effectuant des rappels réguliers comme réservistes mais ne sont plus considérés comme des militaires actives ce qui suscita des murmures dans les rang.

La 2ème Escadre Polonaise de Chasse est activée en octobre 1942 en même temps que GC «Gdansk» (GC I/23) opérationnel en janvier 1943. Il est suivit du GC «Szczecin» (GC II/23) opérationnel en juin 1943, du GC «Wroclaw» (GC III/23) opérationnel en janvier 1944 et du GC «Wilno» (GC IV/23) opérationnel en septembre 1944. En juin 1945 les GC II/23 et III/23 sont mis en sommeil, réduits au statut d’unités cadres avec des réservistes devant réaliser chaque mois un certain nombre d’heures. Cette escadre était stationnée à Betz-Bouyancy (BA 175) dans l’Oise.

Après la chasse une escadre de bombardement est mise sur pied mais il faudra pour cela attendre juin 1948 pour que soit mise sur pied la 1ère Escadre Polonaise de Bombardement Léger également connue sous la désignation plus austère de 37ème Escadre de Bombardement Léger.

Un tel délai s’explique par le manque de ressources et surtout des craintes politico-diplomatiques car si vis à vis de Berlin la mise sur place de deux escadres de chasse pouvait être vue comme un geste défensif acceptable la création d’une escadre de bombardement ce n’était pas la même histoire.

Douglas DB-7

C’est le 15 juin 1948 que l’escadre et ses trois groupes sont activés, le GB «Poméranie» (GB I/37), le GB «Silésie» (GB II/37) et le GB «Haute Pologne» (GB III/37), trois groupes stationnés à Romilly dans l’Aube, trois groupes volant sur un petit bombardier bimoteur Douglas DB-7.

Entre-temps deux groupes indépendants de reconnaissance de seize appareils ont été mis sur pied, deux groupes volant sur Potez 63-11 un appareil médiocre remplacé en mars 1944 par des Bloch MB-175. Ces deux groupes sont placés sous le contrôle direct de l’état-major de l’armée polonaise en France.

Quand le second conflit mondial éclate l’équipement de la FAPL est entre deux eaux avec du personnel complétent, bien formé et motivé mais l’équipement tarde à suivre avec un chasseur déclassé (MB-700), un bon chasseur (Spitfire), un bombardier léger en passe d’être déclassé (DB-7) mais un bon que dis-je un excellent appareil de reconnaissance (Bloch MB-175). En clair les pilotes, navigateurs, opérateurs radios et mitrailleurs polonais vont devoir tirer la quintescence de leur machine.

Si les chasseurs des 21ème et 23ème escadres (la 22ème est composée de pilotes tchèques) vont défendre le territoire français contre les incursions allemandes, si les Bloch MB-175 vont mener des missions de reconnaissance au dessus de l’ouest de l’Allemagne, les bombardiers vont dans un premier temps davantage s’entrainer sur le polygone de Cazaux que mener des opérations sur l’Allemagne.

Le 10 mai 1949 les allemands attaquent à l’ouest. Cette fois plus de retenue qui vaille ! Les polonais sont bien décidés à venger leur patrie oprimée. Les chasseurs traquent tout ce qui porte une croix gammée ou une croix noire, les avions de reconnaissance alimentent les état-majors en informations pas toujours traitées avec la vivacité nécessaire pendant que les bombardiers se frottent à la chasse et à la Flak.

Français britanniques et allemands sont unanimes : les polonais faisaient preuve d’une folle témérité, d’une très grande agressivité. Comme le dira l’un d’eux «Nous défendions un pays qui n’était pas le nôtre pour libérer notre patrie, c’était une double motivation ce qui explique que certains pilotes alliés nous prenaient pour des dingues. Connaissant certains de mes collègues ils n’avaient pas totalement tort».

Les pertes sont lourdes, pertes difficilement remplaçables car le réservoir humain n’était pas illimité et était déjà fortement solicité par les unités terrestres.

Voilà pourquoi à la fin de la campagne de France il fallut faire des sacrifices et dissoudre certaines unités.

C’est ainsi que début 1950 la FAPL affiche le visage suivant :

-1ère Escadre polonaise de chasse avec le GC I/21 «Varsovie», le GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), le GC III/21 «Wilno» (ex-GC IV/23) et le GC IV/21 «Lublin», les autres escadrons étant dissous pour remplumer les unités existantes.

L’équipement évolue, exit le Supermarine Spitfire Mk V et le Bloch MB-700 et place au Supermarine Spitfire Mk IX en dépit du lobbying de la France pour placer son Arsenal VG-40. Ce n’est que partie remise le VG-52 remplaçant à la fin du conflit le Spitfire Mk IX

-Escadre Polonaise de Bombardement (37ème Escadre de Bombardement) qui remplace ses Douglas DB-7 par des Douglas A-20 Havoc et des North American B-25. Ces trois groupes sont préservés.

-Les deux groupes de reconnaissance jadis connus comme «GR Polonais n°1» et «GR Polonais n°2» prennent les noms de tradition de deux groupes de chasse dissous, devenant respectivement les GR «Cracovie» et GR «Poznan». L’équipement évolue, le Bloch MB-175 cédant la place à des Bloch MB-176.

La voilure est donc réduite avec quatre groupes de chasse au lieu de huit, trois groupes de bombardement et deux reconnaissance soit neuf groupes au lieu de treize, un moindre mal si l’on peut dire.

Ces unités motivées et expérimentées vont combattre sur le front occidental jusqu’à la fin de la guerre, certaines unités ayant si on peut dire la chasse de combattre à la frontière avec la Pologne, ignorant bien sur qu’ils ont combattu pour ainsi dire pour rien puisque la Pologne allait bien renaitre mais pas vraiment sous la forme d’un état indépendant et libre de ses choix.

A la fin du conflit les unités sont rassemblées dans le nord de l’Allemagne. Si une partie accepterait de rejoindre la Pologne la majorité refusera de suivre le nouveau gouvernement clairement sous influence soviétique. Les unités polonaises sont dissoutes en septembre 1947 et commence pour ces hommes un nouvel exil.

Certains choisiront de rallier le Nouveau Monde, d’autres s’installeront en Grande-Bretagne, d’autres en France. Si certains choisiront une carrière civile sans lien avec leur expérience de la guerre d’autres continueront dans cette voix comme pilote militaire ou comme pilote de ligne.

Si les unités aériennes de la FAPL sont connues celles créées sous contrôle soviétique sont plus confidentielles.

Il faut dire qu’il fallut du temps pour convaincre cet grand paranoïaque de Staline de mettre sur pied des unités aériennes polonaises lui qui avait déclenché le mécanisme de la Grande Terreur en accusant toute personne qui lui semblait dangereuse d’accointances avec des services de renseignement étrangers.

Finalement convaincu il autorisa la mise sur pied d’un régiment de chasse polonais, le 1er régiment de chasse «Varsovie» avec pour équipement des Yakovlev Yak-9. Ce régiment opérationnel à l’automne 1950 va s’illustrer au dessus des plaines soviétiques éteignant les dernières réticences de nombre de hiérarques du régime.

Ce succès permet la mise sur pied d’un régiment de bombardement, le 2ème de régiment de bombardement «Krakow» avec pour équipement des Peltyakov Pe-2, d’un régiment d’assaut le 3ème régiment d’assaut «Lublin» volant sur Sturmoviket du 4ème régiment de reconnaissance «Poznan» avec des Peltyakov Pe-3.

Ces régiments les polonais pro-soviétiques ont espéré leur regroupement au sein d’une division aérienne polonaise mais ce projet sans cesse repoussé ne vit finalement le jour qu’en mars 1954 à une époque où il fallait préparer la mainmise communiste sur la Pologne, cette division formant la base de la future armée de l’air communiste polonaise.

Au combat ils vont opérer sur la partie nord de l’immense front russe, combattant au dessus des pays Baltes puis de la Pologne, réalisant parfois des incursions au dessus de l’Allemagne. Il semble mais ce n’est pas confirmé que des affrontements fratricides ont eu lieu entre polonais de l’ouest et polonais de l’est.

Pologne et Pays Neutres (101) Pologne (13)

Chars et Véhicules blindés

Chars

Chars de l’armée polonaise en septembre 1939

-Chenillettes Carden-Lloyd Mk VI

TK-3. La photo représente le regroupement par les allemands de matériels capturés

-Après avoir acquis des chenillettes Carden-Lloyd, la Pologne décide d’en tirer un modèle national. C’est l’acte de naissance de la famille TK avec deux modèles dominants, la TK-3 produite à 280 exemplaires et la TKS un modèle amélioré sortit à 250 exemplaires sans compter quelques prototypes et modèles expérimentaux produits en petite série.

Utilisées par la cavalerie ces chenillettes étaient adaptées pour la reconnaissance voir l’appui de l’infanterie mais pour le duel contre les chars ennemis on repassera comme la guerre de Pologne le montrera. Les polonais en était parfaitement conscients au point de réarmées vingt-quatre TKS avec un canon de 20mm. Le 18 septembre 1939 un véhicule de ce type détruisit deux Panzer 35(t) et un Panzer IV.

TKS

A l’issue de la guerre de Pologne de nombreuses chenillettes ont été réutilisées par les allemands pour l’entrainement, le maintien de l’ordre, le remorquage de pièces d’artillerie et d’avions.

Certaines étaient encore en service en septembre 1948 mais fort peu ont survécu au second conflit mondial et si c’était le cas c’était pour mieux finir sous les chalumeaux des ferrailleurs.

Un seul pays à acquis ce modèle en l’occurence l’Estonie qui à acquis en 1934 six TKS, chenillettes qui ont été récupérées par l’Armée Rouge en 1940 quand l’ancienne Livonie à été absorbée par la Russie.

Outre les deux modèles cités plus haut on trouve donc des projets, des prototypes ou des petites séries comme la TKF produite à 18 exemplaires avec un moteur et une nouvelle suspension, le tracteur d’artillerie C2P (200 exemplaires tout de même), les prototypes TK-1 et 2, l’automoteur léger TKD avec un canon de 47mm (4 exemplaires), le TKW prototype d’un char de reconnaissance à tourelle, un TK-3 à canon de 20mm et un TKS-D chasseur de char avec un canon de 37mm (deux exemplaires).

La chenillette TK-3 pesait 2.4 tonnes mesurait 2.65m de long pour 1.78m de large et 1.32m de haut, disposait d’un moteur essence Ford model A lui permettait d’atteindre la vitesse maximale de 20km/h en terrain libre et 45 km/h sur route, le carburant emporté lui permettant de franchir 100km en terrain libre et 200km sur route.

Disposant d’un blindage de 4 à 8mm d’épaisseur, elle était armée d’une mitrailleuse de 7.92mm Wz.25 (une Hochkiss modèle 1914 adapté au calibre 7.92mm) alimentée à 1800 cartouches, l’équipage se composant d’un conducteur et d’un commandant-mitrailleur.

La TKS pesait 2.6 tonnes, mesurait 2.65m de long pour 1.78m de large et 1.32m de haut, disposait d’un moteur essence Iski Fiat 122AC ou BC lui permettait d’atteindre la vitesse maximale de 18km/h en terrain libre et 40 km/h sur route, le carburant emporté lui permettant de franchir 110km en terrain libre et 180km sur route.

Disposant d’un blindage de 4 à 8mm d’épaisseur, elle était armée d’une mitrailleuse de 7.92mm Wz.25 (une Hochkiss modèle 1914 adapté au calibre 7.92mm) alimentée à 1920 cartouches, l’équipage se composant d’un conducteur et d’un commandant-mitrailleur.

Les vingt-quatre véhicules réarmés avec un canon de 20mm Wz.38 pesaient 2.8 tonnes, disposaient de 250 obus pour alimenter leur arme principale. A ma connaissance les autres données sont identiques.

-38 Vickers 6-Ton Tank Mark E (seize type A et vingt-deux type B) acquis en 1932

-Le 7TP (siedmiotonowy polski) est une évolution polonaise du précédent. Il à été produit à 149 exemplaires d’abord en version à double-tourelle (chacune armée d’une mitrailleuse de 7.92mm) puis dans une version disposant d’une tourelle unique combinant un canon de 37mm Bofors et une mitrailleuse de 7.92mm.

Par rapport à son «ancètre» anglais, le 7TP disposait d’un moteur diesel plus puissant et plus fiable, d’un armement différent, d’un blindage plus épais (17 au lieu de 13mm), d’une ventilation modifiée, un périscope Gundlacht et une radio.

Engagé en septembre 1939, ce char était disponible à 24 exemplaires en version à double-tourelle et le reste en version à tourelle unique. Ces chars sont supérieurs à la majorité des chars allemands mais ne peuvent changer le cours de la guerre.

A la fin de la campagne, on ne trouvait plus que 24 exemplaires, 20 capturés par les allemands et 4 par les soviétiques. Tous ont disparu dans la fournaise du second conflit mondial ou durant la Pax Armada.

Une version améliorée baptisée 9TP à été mise au point mais il n’existait que 13 exemplaires qui participent à la défense de Varsovie, étant tous détruits.

Le 7TP était un char léger de 9.9 tonnes, mesurant 4.6m de long sur 2.4m de largeur pour 2.27m de haut. Propulsé par un moteur diesel PZInz Z35 (Saurer VBLDd) de 110ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 37km/h et franchir 150km.

Protégé au maximum par 17mm de blindage, il disposait d’un équipage de trois hommes et était armé d’abord de deux mitrailleuses de 7.92mm (6000 cartouches) puis d’un canon de 37mm Bofors wz.37 (80 coups) et d’une mitrailleuse de 7.92mm Ckm wz.30 (3960 coups).

-Trois Hotchkiss H-39

-Cinquante Renault R-35, trente-quatre récupérés par la Roumanie après la capitulation polonaise

Les chars de l’armée polonaise reconstituée

-Hotchkiss H-39

-Renault R-40

-AMX-44

B-1bis

-B-1bis

-M-4 Sherman

-M-10 Tank Destroyer

SU-85

-Les divisions d’infanterie polonaises sous contrôle soviétique ont disposé un temps de T-34/76 au sein d’un bataillon également équipé de chars légers de reconnaissance T-70. A la fin du conflit ces chars ont été remplacés par des autos blindées et surtout des canons d’assaut SU-85.

Autos blindées

Autos blindées de l’armée polonaise en septembre 1939

-Autos blindées Austin

-Autos blindées Peugeot

-La Samochod Pancerny Wz.28 est une auto blindée semi-chenillée utilisant la technologie Citroën-Kergresse. Produite à 90 exemplaires (30 à canon de 37mm et 60 armés d’une mitrailleuse) elle ne donna jamais vraiment satisfaction à ses utilisateurs notamment en terrain libre.

Voilà pourquoi toutes sauf trois ont été transformées en véhicules à roues devenant des Samochod Pancerny Wz.34.

Ces autos blindées étaient utilisées par les brigades de cavalerie, les onze brigades de cavalerie disposant d’une compagnie blindée avec huit autos blindées et treize tankettes.

En version semi-chenillée, cette auto blindée pèse 2.3 tonnes, mesurant 3.50m de long pour 1.40m de largeur et 2.10m de haut, un moteur à essence B-10 lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 20km/h en tout terrain et 30 sur route, une distance franchissable de 200km en terrain libre et de 275km sur route.

Protégé par un blindage de 6 à 8mm, l’équipage de trois hommes servait notamment l’armement composé soit un canon de 37mm disposant de 90 projectiles ou d’une mitrailleuse de 7.92mm Wz.25 disposant de 2000 cartouches.

En version à roues, elle pesait 2.4 tonnes, mesurait 3.62m de long pour 1.91m de large et 2.20m de haut. Propulsé par un moteur de 20ch, il pouvait rouler à 20km/h en terrain libre et 54km/h sur route, franchir 90 à 150km en terrain libre et 180 à 250km sur route, l’armement ne changeant pas.

-La Samochod Panceny Wz.29 est une auto blindée 4×2 composée d’un châssis de camion et d’une caisse blindée adaptée. Mise en service en 1929, elle n’à été produite qu’à dix exemplaires. Il était toujours en service en septembre 1939 tous les véhicules étant détruits durant le conflit.

L’auto blindée modèle 1929 pesait 4.8 tonnes, mesurait 5.15m de long pour 1.85m de large et 2.47m de haut. Propulsée par un moteur à essence, elle pouvait atteindre la vitesse maximale de 25km/h en terrain libre et de 35km/h sur route, la distance franchissable étant de 250 (terrain libre) à 380km (route).

Protégé par un blindage épais de 4 à 10mm, l’équipage composé de quatre hommes (tireur-chef de char, conducteur, conducteur arrière et tireur arrière) mettait en œuvre un canon de 37mm Wz.18 disposant de 98 projectiles depuis la tourelle, une mitrailleuse de 7.92mm Wz.25 à l’arrière de la tourelle et une autre à l’arrière de la caisse, les deux armes disposant au total de 4032 projectiles.

Autos blindées de l’armée polonaise reconstituée

AMD Laffly 80 AM « Laffly-Vincennes »

-Laffly-Vincennes AM-80

Panhard AMD-178

-Panhard AMD-178

-Daimler Dingo

-Daimler Armoured Car

Humber Armoured Car

-Humber Armoured Car

-Marmon-Herrington

BA-64

-Les divisions d’infanterie polonaises sous contrôle soviétique disposaient d’autos blindées BA-20 et BA-64

Autres véhicules

Véhicules de l’armée polonaise en septembre 1939

-Motos CWS M55 et CWS M111 (Sokół 1000)

-Camion wz.29 Ursus

-Semi-chenillés Citroën-Kegresse P.14, French Citroën-Kegresse P.17 et French Citroën-Kegresse P.19

-Semi-chenillé C4P et wz.34

-Camion Polski FIAT 508/518 et PZInż.302 adaptation polonaise du précédent

-Camion Fiat 621L de 2.5 tonnes produit sous licence

-Tracteur d’artillerie C2P, C7P et Pzinz.342

-Ambulance Ursus A

-Bus Ursus AW et 4BLDP

-Camion Ursus A

-Transport de chars Ursus, Ursus A et 4BLDP

-Véhicules légers Fiat 508 et 518 produits sous licence.

Les véhicules de l’armée polonaise reconstituée

-Dans un premier temps l’armée polonaise est entièrement rééquipée par la France, un rééquipement lent lié au contexte incertain de la Pax Armada mais aussi aux besoins de la France qui cherche naturellement à d’abord équiper ses unités avant les unités polonaises et tchèques.

-Quand la Campagne de France s’achève à l’automne 1949 par la glaciation du front sur la Seine, sur le plateau du Morvan, à l’ouest du Dijon, au nord de la Saone et sur le lac Léman, la France à perdu une partie de son industrie, son armée à besoin d’être rééquipée ce qui explique que la Pologne va bénéficier de l’aide militaire américaine en dépit du fait que Washington soit encore officiellement neutre.

C’est ainsi que la Division Blindée polonaise va désormais combattre sur M-4 Sherman appuyés par des chasseurs de chars M-10, des canons automoteurs M-7 Priest, des half-tracks M-2 et M-3. La France à continuer à équiper l’armée polonaise avec des véhicules et des chars légers, un geste politique cela va s’en dire.

-M-7 Priest

-M-2 Half-track

-M-3 Half-track

-Camions Studebaker acquis via une collecte auprès de la diaspora polonaise aux Etats-Unis

-Véhicules légers Laffly

-Les unités polonaises sous contrôle soviétique disposaient de Camions ZIS-5/5V mais aussi de véhicules légers GAZ

Pologne et Pays Neutres (94) Pologne (6)

De la guerre de Pologne à la Seconde Guerre Mondiale, des heures sombres pour la nation polonaise

Guerre de Pologne ou Guerre de Trois Mois ?

Parlons d’abord un peu historiographie. En France, le conflit qui éclate le 1er septembre 1939 et s’achève le 15 décembre 1939 est appelée Guerre de Pologne car en dépit du fait qu’il y eut des affrontements à l’ouest (la tristement célèbre «offensive» de la Sarre), en mer et dans les airs, l’essentiel des combats ont eu lieu sur le territoire polonais.

Les historiens anglo-saxons préfèrent parler non pas de Poland War ou de Polish War mais de Three Month’s War ou guerre de trois mois, certains persifleurs estimant que l’expression Guerre de Pologne était trop française pour être acceptable……. .

Le 1er septembre 1939 à l’aube l’Allemagne envahit la Pologne sans déclaration de guerre. Deux jours plus tard, la France et la Grande-Bretagne déjouant tous les prévisions d’Hitler déclarent la guerre à l’Allemagne. Es-ce le début d’une nouvelle guerre mondiale ? c’est ce que tout le monde croit mais en réalité ce conflit ne va durer que trois mois.

Georg Elser

Par quel miracle ? Des négociations ? Un miracle ? Non plus simple que cela un attentat commis parce ce qu’on appelerait aujourd’hui un «loup solitaire» à savoir Georg Elser qui estime qu’en tuant Hitler il mettra fin à la guerre.

Alors que la Pologne à depuis longtemps succombé aux coups de boutoirs germano-soviétiques, une bombe souffle la Bürgerbraükeller le 9 novembre 1939 alors qu’Hitler célébrait avec ses compares le seizième anniversaire de l’échec du putsch. Les secours relèvent quinze morts dont Hitler. L’auteur est arrêté à la frontière française, torturé, jugé et exécuté le 4 janvier 1940.

Entre-temps l’ancien kaiser Guillaume II est rappelé de son exil néerlandais pour offrir un visage présentable aux véritables maitres du pays à savoir un triumvirat Himmler/Goering/Borman.

Le 15 décembre 1939 Guillaume II annonce la suspension immédiate des hostilités. La France et la Grande-Bretagne acceptent la suspension des combats mais restent prudents.

Reste à trancher le cas de la Pologne. Guillaume II propose la réunion d’une conférence internationale pour trancher.

Cette conférence organisée à Coblence est pipée dès le début car Paris comme Londres ont exigé l’évacuation du territoire polonaise de septembre 1939 et son occupation par des troupes de pays neutres. Berlin refuse et Moscou ne daigne même pas répondre.

Suite à l’échec de la «Comédie de Coblence» (27-30 décembre 1939), la France et la Grande-Bretagne reconnaissent le gouvernement polonais en exil installé à Nantes le lendemain 31 décembre 1939.

Revenons quelques mois en arrière pour parler du conflit connu dans l’histoire sous le nom de Guerre de Pologne.

Fantassins polonais en 1939

L’armée polonaise aligne trente-neuf divisions d’infanterie (trente d’active et neuf de réserve) et seize brigades, 880 chars et 400 avions soit 950000 hommes.

Les allemands alignent soixante divisions et six brigades, 9000 canons, 2750 chars et 2315 avions soit 1.5 million d’hommes. A cela s’ajoute des unités slovaques (51306 hommes).

Les soviétiques vont eux aligner trente-trois divisions, onze brigades, 4959 canons, 4736 chars et 3300 avions soit 466516 hommes.

Du 1er au 5 septembre 1939 c’est la Bataille des Frontières. Le cuirassé Schleswig Holstein bombarde Dantzig mais la Westerplatte va résister jusqu’au 7 septembre 1939.

Car oui les polonais résistent motivés parce qu’ils défendent leur pays et que les français ne tarderont pas à lancer une offensive majeure sur le front occidental. On connait la suite, la timide que dis-je la pusilanime offensive en Sarre lancée le 7 septembre est très vite arrêtée.

Le 1er septembre la ville de Wielun est écrasée sous les bombes de la Luftwaffe et la ville libre de Dantzig est annexée.

Dès le 2 septembre 1939 les troupes allemandes venues de Poméranie ont atteint la vistule et occupent une bonne partie du corridor de Dantzig.

Parallèlement on assiste dès le début aux prémices de ce qui allait se passer durant la Pax Armada et durant le second conflit mondial à savoir des massacres de civils commis soit par des troupes combattantes ou par des civils armés. C’est notamment le cas le 3 septembre quand 1000 allemands ethniques accusés d’avoir tiré sur les troupes polonaises sont massacrées à Bydgoszcz.

Toujours le 3 septembre 1939 jour de la déclaration de guerre alliée, la 3ème Armée Allemande basée en Prusse orientale attaque. Le lendemain elles font leur jonction avec les unités venant de Poméranie obligeant les polonais à faire sauter les ponts sur la Vistule.

Au sud du front la 14ème Armée allemande attaque dans les Carpates. Après trois jours de combats intenses, l’armée du général List prend la direction de Cracovie qui tombera le 6 sans combats. Le même jour les forces polonaises se replient sur les rives de la Narew, de la Vistule et de la San.

Au nord c’est Gdynia qui est ciblée. Les polonais vont résister sur la presqu’île de Hel jusqu’au 1er octobre ! Le 7 septembre 1939, la garnison de la Westerplatte se rend et les troupes polonaises présentes sur la Narew doivent de se redéployer sur les rives du Bug. La ville de Tarnow tombe.

Le 8 septembre 1939 la ville de Ramdon tombe aux mains des allemands.

Le 10 septembre 1939 Varsovie est bombardée par l’aviation allemande. Le 12 la ville de Bialystok tombe. Le 13 les allemands franchissent le Vistule au sud de Varsovie. Le 14 les villes de Gdynia et de Brest-Litovsk tombent aux mains des allemands. Le 15, Przemysl est prise.

Le même jour, les troupes polonaises reçoivent l’ordre de se replier sur la frontière roumaine et d’attendre l’arrivée des alliés (sic). Le lendemain 16 septembre la capitale polonaise est entièrement encerclée par les allemands.

Les polonais pensent tenir encore mais le 17 septembre 1939 l’offensive soviétique fait passer leur situation de grave à désespérée. Les troupes polonaises vont progressivement se replier sur la Roumanie dans l’espoir d’échapper à la captivité de continuer le combat. Le lendemain le gouvernement se réfugie en Roumanie avant de passer en France.

Le 19 septembre 1939 les troupes allemandes et soviétiques font leur jonction du côté de Brest (Litovsk). Le même jour Wilno (Vilnius) tombe aux mains des soviétiques. Lwow capitule 22.

Le 28 septembre 1939 après trois semaines de siège la capitale Varsovie tombe aux mains des allemands. Deux jours plus tard un gouvernement polonais en exil est formé.

Le 1er octobre 1939 comme nous l’avons vu la courageuse garnison polonaise de la presqu’île de Hel capitule. Le 5 octobre, quatre jours après leur entrée officielle, les allemands organisent à Varsovie un défilé de la victoire.

Le conflit se termine le 6 octobre (même si certains soldats polonais vont lutter jusqu’au 10) et deux jours plus tard, l’Allemagne organise sa part du gateau polonais. Une partie est annexée au Reich et le reste forme le Gouvernement Général.

Les territoires annexés par l’Allemagne sont la Haute Silésie, la Prusse occidentale, la Poméranie, Poznan, Ciechanow, une partie de Lodz et la ville libre de Dantzig. Ces territoires forment trois Reichsgaue (Reichsgau Danzig Westpreussen dont le siège administratif est situé à Dantzig, Reichsgaue Wartheland dont le siège administratif est situé à Posen et enfin le Reichsgau Auslandorganisation der NSDAP).

Le gouvernement général lui est divisé en quatre districts : Cracovie, Lublin, Radom et Varsovie.

Le 1er novembre 1939 ce sera au tour de l’URSS d’annexer officiellement sa part du gâteau polonais. Ces territoires seront durant le second conflit mondial récupérés par les allemands qui après avoir envisagé de créer une nouvelle entité administrative vont les rattacher au gouvernement général.

A l’issue du second conflit mondial _oui je sais j’anticipe_ les annexions soviétiques de 1939 seront entérinées, la frontière polono-soviétique étant déportée vers l’ouest sur la ligne Curzon et en compensation la frontière entre la Pologne et les Nouveaux Pays Allemands est portée sur l’Oder et la Neisse là où les troupes alliées et soviétiques ont fait leur jonction au printemps 1945.

Le bilan lourd avec côté polonais 66300 tués et 133700 blessés (auxquels on peut ajouter selon les sources 680 à 911000 prisonniers) contre 16660 tués ou disparus et 32000 blessés côté allemand, 737 tués et 1125 blessés côté soviétique et 30 morts et 46 blessés côtés slovaque.

Ailleurs le conflit est plus limité avec quels combats aériens, des combats sur et sous la mer et quelques combats terrestres.

S.S Athenia

Le 3 septembre 1939 le paquebot S.S Athenia pris pour un croiseur auxiliaire est torpillé au large de l’Irlande par le U-30. 112 personnes perdent la vie dont 28 américains.

Le lendemain 4 septembre 1939, quinze bombardiers bimoteurs Bristol Blenheim attaquent les navires de guerre allemands au dessus de Wilhemshaven et de Brunsbüttel. Sept appareils sont abattus pour des résultats plus que médiocre car les trois bombes qui touchent n’explosent pas.

Du 7 septembre au 17 octobre 1939, la France lance une offensive en Sarre. Le début d’une attaque pouvant sauver la Pologne ?

Hélas pour Varsovie non car il s’agit davantage d’une reconnaissance armée, d’une reconnaissance en force. Les allemands se replient sans réellement combattre laissant les mines ralentir les français.

Dès le 18 septembre le général Gamelin ordonne l’arrêt de l’offensive, les troupes se retranchant sur place. Cette décision est contestée par nombre de généraux qui voient là une occasion en or de mettre l’Allemagne en difficulté. On peut dire que la leçon sera retenue pour plus tard…… .

Trois jours plus tard le 21 septembre le général Gamelin ordonne l’évacuation de la Sarre et le repli des troupes françaises sur la ligne Maginot.

Cette évacuation méthodique s’achève le 17 octobre 1939 avec quelques incidents contre des troupes allemandes qui tentent de profiter de la situation pour envahir le pays mais ils sont repoussés par les ouvrages de la ligne Maginot et par l’artillerie placée en couverture.

Gunther Prien

Le 13 octobre 1939 le sous-marin U-47 du commandant Gunther Prien pénètre dans la rade foraine de Scapa Flow. Il torpille le cuirassé HMS Royal Oak dont le naufrage entraine la mort de 868 officiers, officiers mariniers et marins.

Le 13 décembre 1939 à lieu la Bataille du rio de la Plata entre le cuirassé de poche Admiral Graf Spee et trois croiseurs britanniques, le lourd Exeter et les légers Achilles et Leander. Le cuirassé allemand sérieusement endommagé se réfugie à Montévideo.

Deux jours plus tard le conflit est suspendu, suspension actée le lendemain par les alliés. Les allemands demandent un laisser-passé pour ramener le cuirassé au pays.

Le cuirassé de poche Admiral Graf Spee se saborde à Montevideo le 17 décembre 1939

Paris et Londres refusent exigeant un désarmement sur place. Face au refus allemand d’un tel geste, le commandant Langsdorff décide de saborder le navire le 17. Trois jours plus tard il est retrouvé suicidé dans sa chambre d’hôtel à Buenos Aires, son corps allongé sur le pavillon geste symbolique si il en est.

Le 30 novembre 1939 alors que le conflit semble rentrer en sommeil après la mort d’Hitler, une nouvelle poussée de fièvre surgit en Finlande quand les troupes soviétiques envahissent leur petit voisin occidental dont la résistance fait l’admiration militaire.

A la promenade militaire espérée par les soviétiques (les troupes de la RKKA avait reçu explicitement l’ordre de ne pas franchir la frontière suédoise !) va succéder une guerre d’usure qui imposera à Moscou un effort considérable de plus de cinq mois pour venir à bout de la petite Finlande.

La guerre c’est aussi du renseignement, des coups tordus et dans ce domaine si les anglais sont doués, les allemands ne sont pas non plus des amateurs. Le 9 novembre 1939 deux officiers de renseignement britannique Sigismund Payne Best et Richard Henry Stevens sont enlevés à Venlo (Pays-Bas) par des agents allemands qui s’étaient fait passés par des officiers antinazis voulant renverser Hitler.

Alors que les agents britanniques sont envoyés en Allemagne, leurs agresseurs apprennent la mort d’Hitler dans l’attentat du putsch de la Brasserie. Profitant d’un moment de flottement («Nos gars étaient vraiment bouleversés par cette annonce» dira l’un des officiers britanniques), les deux officiers britanniques parviennent à s’évader et à rallier la France puis la Grande-Bretagne. Ils peuvent prévenir à temps que leurs contacts sont tous grillés ce qui limitera les dégâts.

La Pologne dans la Pax Armada : gouvernement en exil et territoire occupé démantelé martyrisé

Suite à la reconnaissance du gouvernement polonais en exil par les alliés, une nation polonaise se réorganise officiellement sur le territoire français et officieusement et clandestinement sur le territoire polonais.

L’opéra Graslin accueille les session d’un parlement polonais en exil composé d’élus ayant réussit à s’échapper du pays à l’automne 1939 et d’élus de la communauté polonaise en France.

Le château des Ducs de Bretagne accueille le gouvernement polonais en exil dirigé par le président Władysław Raczkiewicz et par le premier ministre et ministre de la défense Władysław Sikorski alors que les ministères s’installent dans des immeubles de l’Ile Feydeau qui sont considérés come un territoire polonais.

Une armée polonaise est reconstituée soutenue financièrement par la France même si le gouvernement polonais en exil essayera de trouver des ressources autonomes pour ne pas être trop dépendant de Paris et de Londres. Parmi ses ressources les royalties payées pour chaque fusil antichar modèle 1942, une copie du fusil antichar polonais wz.35.

En Pologne qu’elle soit annexée ou sous le joug du gouvernement général, la répression est féroce et impitoyable contre toute forme réelle ou supposée d’opposition. Il s’agit de briser tout net toute possibilité de soulèvement et toute possibilité de renaissance de la nation polonaise.

Le 23 novembre 1939 les juifs polonais sont contraints de vivre dans des ghettos et de porter l’étoile jaune. Curieusement le gouvernement en exil ne proteste pas ce qui s’explique pour certains par la profond antisémitisme d’une partie de la population polonaise et surtout de ses élites qui ont mené à des degrés divers une politique de polonisation ouvertement tournée contre les juifs.

Si côté soviétique la répression est immédiatement brutale et sans compromis, côté allemand on tente d’abord le jeu de la carotte et du baton mais le succès est mitigé ce qui explique très vite une répression teutone nettement plus brutale.

Selon les chiffres admis par la majorité des historiens, la répression durant cette période 1939-1948 à fait 750000 morts sans compter les disparus et les blessés succombant aux mauvais traitements.

Les arrestations massives, les expérimentations médicales et les travaux forcés provoquent des pertes terribles dans une population affaiblie par les maladies et la sous-nutrition. Cela atteindra un tel point qu’à partir de 1945 l’Allemagne lévera un peu le pied non pas pour des raisons humanitaires mais pour éviter une révolte des plus désespérés et donner un pretexte aux occidentaux pour attaquer à nouveau.

La Pologne dans le second conflit mondial et ses suites immédiates

Le territoire polonais occupé par l’Allemagne et l’URSS va littéralement souffrir le martyr. Une répression féroce doit empêcher toute renaissance du sentiment national polonais. Les élites encore présentes sont persécutées, victimes de brimades et de vexations diverses et variées.

Des camps d’internement puis des camps d’extermination sont construits en Pologne dans le but comme le dise les nazis de « régler définitivement la question juive ». Les nazis espèrent ainsi éliminer tous les juifs d’Europe mais n’y parviendront que très partiellement.

En Pologne occupée une résistance intérieure s’organise avec des filières de renseignement, d’évasion de prisonniers et de pilotes alliés abattus, des unités de sabotage. Cette résistance est divisée entre communistes et nationalistes ce qui va nuire à la « qualité » des opérations.

Le territoire polonais n’est pas épargné par les combats, les soviétiques ne faisant pas dans la dentelle pendant que les allemands s’accrochent au terrain comme des damnés pour retarder l’inéluctable.

Les villes sont ravagées par les combats et les bombardements qu’il soit d’artillerie ou d’aviation, la population civile est victime d’exactions venant aussi bien des allemands que des soviétiques, les viols, les exécutions sommaires et les exactions diverses se comptant par milliers.

La fin de la guerre ne marque pas la fin des malheurs pour la Pologne qui connait une insécurité terrible liée à l’action de certains résistants qui pour des raisons politiques ou matérielles continuaient leur actions.

La Pologne libérée par l’Armée Rouge doit normalement bénéficier d’élections libres mais très vite le gouvernement polonais de Nantes comprend que Staline n’à aucunement l’intention de rétablir la démocratie et que les alliés occidentaux n’ont pas l’intention de risquer une nouvelle guerre pour permettre à Varsovie d’obtenir ce qu’elle souhaite.

La suite est connue : la Pologne va devenir une « démocratie populaire » et le gouvernement polonais en exil qui s’installe à Londres en 1957 va rester une vitrine symbolique qui n’est calculée par personnne car ne dérangeant personne.

Pologne et Pays Neutres (65) Suisse (15)

Avions en service

Chasse

-Dewoitine D-27

Le Dewoitine D-27 est un monomoteur de chasse monoplan à aile parasol conçu par l’avionneur français Emile Dewoitine installé en Suisse depuis 1927. Effectuant son vol inaugural en 1928 il intéresse très vite l’aviation suisse qui est à l’époque en très mauvais état.

Cet appareil est produit à soixante-six exemplaires par EKW (Eidgenössische Konstruktions Werkstätte) et va aussi être exporté en Espagne, en Yougoslavie et en Roumanie.

Toujours en service en septembre 1939 au sein des unités de chasse l’appareil est obsolète et durant la Pax Armada va être peu à peu retiré des unités de première ligne pour être utilisé pour l’entrainement.

Trente-deux appareils sont encore disponibles en septembre 1948, vingt-quatre en mars 1950 et douze en avril 1954 mais si seulement quatre sont en état de voler. Tous les appareils ont été envoyés à la ferraille.

Le Dewoitine D.27 était un monomoteur de chasse monoplan à aile parasol pesant 1038kg à vide, 1382kg en charge et 1414kg au maximum. D’une envergure de 9.8m, d’une longueur de 6.5m et d’une hauteur de 2.79m, il était propulsé par un moteur Hispano-Suiza 12Mc de 500ch ce qui lui permettait d’atteindre la vitesse de 312km/h, une distance franchissable de 600km et un plafond opérationnel de 9200m. Son armement était composé de deux mitrailleuses de 7.5mm Darne.

Deux Morane-Saulnier MS-406 sont encore en service en septembre 1948. Il s’agissait de deux appareils acquis en octobre 1938 et avril 1939 pour évaluation. L’évaluation s’étant révélée positive, la licence de production est achetée aboutissant à la production des EKW D-3800 et EKW D-3801.

Soixante-quatre Morane-Saulnier MS-410 reçus de la France, un cadeau diplomatique qui aura pour avantage de pousser l’Allemagne à accepter la livraison de Me-109 plus modernes. Ces soixante-quatre appareils sont toujours en service en septembre 1948 même si ils sont passablement dépassés par les progrès de l’aéronautique militaire.

-EKW D-3800

EKW D-3801

Après l’évaluation de deux MS-406, la Suisse décida d’acheter la licence de fabrication mais se garda de produire le même appareil que celui qui entrait en service dans l’Armée de l’Air. Non elle préféra demander à l’Eidgenössische Konstruktions Werkstätte (EKW) de produire l’appareil sous une forme améliorée.

Par rapport au MS-406, l’EKW D-3800 dispose d’un moteur Hispano-Suiza 12Y-77 à la place du 12Y-31, d’un canon de 20mm d’un modèle différence, de mitrailleuses alimentées par bandes au lieu de tambours, d’une helice Escher-Wyss EW-V3 à pas variable au lieu de l’hélice Chauvière à deux pas, d’une roulette à la place de la bequille de queue. Ainsi modifié l’appareil fût produit à 82 exemplaires dont la majorité était toujours en service en septembre 1948. Les derniers exemplaires quittent le service actif à l’automne 1954.

-EKW D-3801

L’EKW D-3801 est une évolution du précédent avec un moteur Hispano-Suiza 12Y-51, des pipes d’échappement à effet propulsif protégées par un carénage, un radiateur fixe dans un carénage plus aérodynamique, un pare-brise blindé et un blindage interne. 207 exemplaires produits, appareils mis en service à partir de 1941 et retirés du service en 1957 même si à l’époque les appareils survivants étaient utilisés pour des missions secondaires.

-Messerschmitt Me-109

Comme nous l’avons vu dans la partie historique, la Suisse à choisit le Me-109 comme premier chasseur réellement moderne. Elle à ainsi acquis 10 Bf-109D-1, 30 Me-109E-1 et 50 E-3 soit un total de quatre-vingt dix appareils.

Suite à la cession gratuite de MS-410, Berlin à proposé la livraison à prix d’ami de Me-109 plus modernes que les chasseurs français. Berne à immédiatement accepté. De là à penser que c’était exactement l’objectif il n’y à qu’un pas…… .

L’Allemagne va ainsi livrer à son voisin helvète 54 Me-109G et 32 Me-109H qui vont remplacer les Bf-109D et une partie des Me-109E. A la fin du conflit sur les 176 Bf/Me-109 acquis par la Suisse il restait en service deux Bf-109D, trente-deux Me-109E, 40 Me-109G et 24 Me-109H soit un total de 98 appareils qui vont être remplacés dans un premier temps par des P-51 issus des surplus américains.

-Bristol Beaufighter

Bristol Beaufighter

Durant la Pax Armada, la Suisse s’intéresse au concept de chasse de nuit, ses potentialités et ses limites. Une Escadrille expérimentale de chasse de nuit (experimentelle Nachtjägerstaffel) est ainsi créée avec des appareils étrangers acquis en petit nombre.

Cette escadrille va ainsi disposer de deux Bristol Beaufighter, deux Northrop P-61 Black Widow, deux Messerschmitt Me-110 et deux Bréguet Br700C2. Le tout avec un stock confortable de pièces détachées ce qui semble trahir une volonté d’aller au delà d’une simple évaluation du concept de chasse de nuit. A ces appareils vont s’ajouter un Potez 630C3 et un Potez 632B2 déjà en service depuis les années trente.

Cette escadrille expérimentale à fort à faire de sa création en septembre 1945 à septembre 1948 quand le second conflit mondial éclate. Le concept de chasse de nuit est validé mais le temps (et la volonté ?) à manqué pour créer une ou plusieurs unités opérationnelles.

Ce qui est sur c’est qu’à l’époque les deux Potez ont été retirés du service et qu’il restait les deux P-61, un Me-110, deux Beaufighter et un Bréguet Br700C2 soit six appareils.

Ces avions vont patrouiller une fois la nuit tomber pour empêcher les intrusions aériennes menées par les belligérants.

En septembre 1949 l’escadrille expérimentale devient une escadrille opérationnelle. Son équipement d’origine est uniformisé avec la livraison en toute discretion de douze Bristol Beaufighter ce qui suscite les protestations de Berlin qui un temps ferme sa frontière avec la Suisse et bloque les échanges économiques avec Berne, une situation qui ne dure pas tant l’Allemagne à besoin de la neutralité helvétique.

Ces douze chasseurs bimoteurs vont surveiller nuitamment le ciel helvète et être engagés à plusieurs reprises contre des bombardiers et des avions de reconnaissance qu’ils soient alliés ou de l’Axe avec à la clé plusieurs incidents. A la fin du conflit il restait huit appareils en service, avions qui ont été remplacés par des Hornet en attendant des avions à réaction mais ceci est une autre histoire.

Bombardement

-Hawker Hind : un appareil acquis pour évaluation. Toujours opérationnel en septembre 1939 mais ne l’est plus en septembre 1948. On ignore la date à laquelle il à disparu des unités suisses.

-Potez 25 : 17 exemplaires toujours en service en septembre 1939, six en septembre 1948. Dernier vol en date du 17 octobre 1950. Les appareils ont tous été ferraillés au sortir de la guerre.

-EKW C-3603

L’EKW C-3603 est un monomoteur biplace monoplan d’entrainement, de bombardement et de reconnaissance (NdA vous avez dit couteau suisse) produit en sept versions à 245 exemplaires.

On trouve la variante de base (C-3603), la variante de bombardement et d’attaque au sol produite à 150 exemplaires (C-3603-1), une variante d’entrainement général produite à 20 exemplaires (C-3603-1 Lastenträder), une variante d’entrainement produite à deux exemplaires (C-3603-1 Tr), une variante tracteur de cibles produite à soixante et un exemplaires (C-3603-1 Schlepp) auxquels on peut ajouter deux modèles uniques, le C-3603-1 Schlepp-Leuchtr et le C-3603-1 Firefly qui étaient eux aussi utilisés pour le remorquage de cibles.

Les C-3603 sont restés en service jusqu’en 1962 date à laquelle ils ont été retirés du service et pour la majorité d’entre-eux envoyés sans autre forme de procès à la ferraille.

Le C-3603 est un avion de conception et de fabrication suisse pesant 2430kg à vide et 3250kg en charge, mesurant 10.23m de long pour 3.79m de haut et 13.742m d’envergure. Il était propulsé par un moteur en ligne Hispano-Suiza HS-51 de 1000ch lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 476km/h, une distance franchissable de 680km et un plafond opérationnel de 8700m. L’armement se composait d’un canon de 20mm, de quatre mitrailleuses de 7.5mm et de 400kg de bombes.

-Vickers Wellington

Au début du second conflit mondial la Grande-Bretagne à livré seize Vickers Wellington permettant à la Suisse d’une véritable capacité de bombardement. Ces appareils ont été retirés du service en 1955.

Reconnaissance

-Fairey Fox : deux exemplaires acquis en 1935 toujours en service en septembre 1939 mais retirés du service en 1944 et envoyés à la ferraille.

-Fokker C.V : La Suisse à acquis un Fokker C.V-D et surtout soixante-trois C.V-E (quinze livrés des Pays-Bas et quarante-huit exemplaires produits sous licence) soit un total de soixante-quatre appareils qui sont naturellement en service en septembre 1939 mais aussi en septembre 1948 même si à l’époque il ne reste plus que quarante-deux Fokker C.VE, les autres appareils ayant été soit perdus au cours d’accidents (l’unique C.VD et douze C.V-E) ou rayés des listes car trop usés (neuf Fokker C.V-E).

-Häfeli DH.5

Le Häfeli DH.5 est un biplan biplace de reconnaissance de conception et de fabrication suisse mis en service en 1922. Il à été produit à 122 exemplaires et retiré du service en septembre 1940 remplacé par des appareils plus modernes. En septembre 1948 il restait une trentaine d’appareils encore en état de vol mais ils ont été tous envoyés à la casse avant avril 1954.

Le Häfeli DH.5 est un biplan biplace de reconnaissance de conception et de fabrication suisse pesant 660kg à vide et 1095kg en charge, une longueur de 7.60m, une hauteur de 3.10m et une envergure de 11.16m.

Propulsé par un moteur LFW-1 de 180ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 170km/h, un plafond opérationnel de 5000m et une distance franchissable de 480km.

-EKW C-35

L’EKW C-35 est un biplan biplace de reconnaissance et de bombardement léger de conception et de fabrication suisse. Mis en service en 1937 il à été produit à 153 exemplaires. Toujours en service en septembre 1948 il à achevé sa carrière en septembre 1954, les exemplaires survivants étaient pour la plupart envoyés à la ferraille.

L’EKW-35 est un biplan biplace de conception et de fabrication helvétique pesant 3122kg au décollage, mesurant 9.25m de long pour 3.75m de haut et 13m d’envergure. Propulsé par un moteur Hispano-Suiza HS-77 de 860ch, il peut atteindre la vitesse maximale de 335km/h, franchir 620km à une altitude maximale variant de 4 à 8000m. Son armement était correct avec un canon de 20mm, trois mitrailleuses et 100kg de bombes.

-Fieseler Fi-156 Storch : Cinq appareils acquis durant la Pax Armada pour évaluation des capacités de cet avion de coopération, de liaison et d’évacuation sanitaire. Commande réduite (vingt-huit exemplaires) honorée entre 1945 et 1946 mais le projet de le produire sous licence n’à pas aboutit.

-De Havilland Mosquito : Deux appareils acquis pendant la Pax Armada là encore pour évaluation, une évaluation positive mais la commande initiale de 100 appareils à été réduite à vingt-huit exemplaires mais seulement quatorze ont été livrés avant le déclenchement du second conflit mondial. Les appareils restants ont été réquisitionnés par la RAF, les suisses étant indemnisés.

Entrainement et Transport

FFA Bü-131, version produite sous licence du Jungmann

-Bücker Bu-131 Jungmann : 94 exemplaires (six livrés par l’Allemagne et quatre-vingt huit produits sous licence)

-Bücker Bu-133 Jungmeister : 52 exemplaires (six livrés par l’Allemagne et quarante-six produits sous licence)

Dewoitine D-1

-Dewoitine D.1C-1

Le Dewoitine D.1 est à l’origine un chasseur monoplace monoplan à aile parasol effectuant son premier vol en novembre 1922. Il à été utilisé par la Tchécoslovaquie, l’Aéronavale française, l’Italie (où il à été produit sous licence), par le Japon, la Suisse et la Yougoslavie.

Les deux exemplaires qui ont été acquis par la Suisse ont été d’abord utilisés comme chasseurs puis comme avions d’entrainement. Après un dernier vol en mars 1941 les appareils usés jusqu’à la corde ont été envoyés à la ferraille.

Le Dewoitine D.1 pèse 820kg à vide, mesure 7.50m de long pour une hauteur de 2.75m et une envergure de 11.50m. Propulsé par un Hispano-Suiza 8Fb de 300ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 250km/h et franchir 400km. Il était armé de deux mitrailleuses de 7.7mm Vickers.

-Dewoitine D.9C-1

Le Dewoitine D.9 est un dérivé du précédent. Effectuant son premier vol en 1924 il échoua à convaincre l’Aéronautique Militaire mais connu le succès à l’export.

Si les commandes belges, yougoslaves, hongroises et suisses furent symboliques en revanche la commande italienne fût importante mais rapporta finalement peu à Dewoitine car les 150 exemplaires furent produits sous licence sous la désignation d’Ansaldo AC.3.

La Suisse à acquis deux exemplaires d’abord utilisés comme chasseurs puis comme avions d’entrainement. Le premier appareil s’écrase le 17 mars 1940 (piloté blessé) et le second est retiré du service actif après la découverte de criques dangereuses. Il est ferraillé peu après.

Le Dewoitine D.9 est un chasseur monoplace monoplan à aile parasol de conception et de fabrication française. Pesant 945kg à vide et 1333kg en charge, il mesurait 7.30m de long, 12.80m d’envergure et 3m de haut.

Propulsé par un moteur Gnome-Rhône de 560ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 245km/h, franchir 400km à une altitude maximale de 8500m. Il était armé de deux mitrailleuses de 7.7mm Vickers synchronisés et 2 mitrailleuses Darne.

-Dewoitine D.19C1

Le Dewoitine D.19 est un chasseur monomoteur monoplan à aile haute lui aussi issu du D.1. Il effectue son premier vol en 1925 mais comme les deux premiers (D.1 et D.9) il n’à pas remporté le succès dans son pays étranger.

Il à été vendu à la Belgique (un) et à la Suisse avec un exemplaire vendu et deux exemplaires assemblés en Suisse. Ces trois chasseurs furent rapidement utilisés pour l’entrainement, retirés du service en 1940 et envoyés à la ferraille.

Pesant 964kg à vide et 1300kg au décollage, il mesurait 7.87m de long pour 10.8m d’envergure et 3.4m de haut. Propulsé par un moteur Hispano-Suiza 12Jb de 400ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 265km/h, franchir 400km et avec un plafond opérationnel de 8500m. Son armement se compose de deux mitrailleuses de 7.7mm.

-Dewoitine D.26

Le Dewoitine D.26 est une variante d’entrainement du D.27. Par rapport au chasseur, l’appareil ne dispose pas de système de refroidissement et le moteur est plus petit et moins puissant.

La Suisse à commandé et utilisé onze exemplaires (un livré de France, dix assemblés en Suisse) jusqu’en 1949 quand les appareils sont retirés du service, stockés avant d’être ferraillés à la fin de la guerre.

Le Dewoitine D.26 est un monomoteur monoplace monoplan à aile haute. Pesant 763kg à vide et 1068kg en charge, il mesurait 6.72m de long, 10.30m d’envergure et 2.78m de haut. Propulsé par un moteur Wright 9Qa de 340ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 240km/h, franchir 500km et voler à 7500m. Il était armé de deux mitrailleuses de 7.5mm Darne.

Fokker C.IX : un exemplaire acquis en 1932 toujours en service en septembre 1939 mais retiré du service en mars 1941 et envoyé à la ferraille.

-Junkers Ju-52/3m : trois exemplaires

-Morane-Saulnier MS.229 : deux exemplaires en service de 1921 à 1941

-Messerschmitt M.18

Le Messerschmitt M.18 est un avion de transport de passagers de conception et de fabrication allemande. Effectuant son premier vol en 1926 il à été produit à 24 exemplaires. L’aviation militaire suisse à acquis trois exemplaires utilisés jusqu’en 1944 date de leur retrait du service actif.

Cet appareil est un monomoteur monoplan à aile haute pouvant emporter sept passagers en plus de son pilote. Il pèse 890kg à vide et 1760kg en charge. Il mesure 9.4m de long pour 2.8m de haut et 15.8m d’envergure. Propulsé par un moteur Wright R-975 Whirlwind de 975ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 212km/h, franchir 630km et voler à 5300m d’altitude.

-Messerschmitt Bf-108 Taifun

-Nardi FN.315

FIN

Pologne et Pays Neutres (40) Irlande (1)

UNE AUTRE SECONDE GUERRE MONDIALE

T.12 : POLOGNE ET PAYS NEUTRES

F.S.3 : IRLANDE

AVANT-PROPOS

En ce 30 juillet 2021 j’ai terminé ma deuxième fiche synthétique (sic) consacrée au Portugal portant le total à 9998 pages écrites Road to Ten Thousand…… .

Quand j’ai commencé mon uchronie en 2011 je ne pensai pas y être encore en 2021. Les choses ont beaucoup évolué, l’œuvre est devenu un monstre tellement tentaculaire que j’ai du mal parfois à m’y retrouver.

Il y à naturellement de nombreuses contradictions, des erreurs qui sont liés à la fois à mon propre manque de vigilance mais aussi parce que j’apprends parfois par de nouvelles recherches que telle arme, tel char, tel avion à finalement été utilisé par ce pays (le cas inverse arrive parfois).

A l’origine j’avais prévu pas moins de quinze tomes que l’ont peu classer en deux catégories, les majeurs et les mineurs.

Les sept premiers sont les majeurs puisqu’ils concernent la France (Tome 1), l’Allemagne (Tome 2), la Grande-Bretagne (Tome 3), les Etats-Unis (Tome 4), le Japon et ses alliés (Tome 5), l’Italie (Tome 6) et l’URSS (Tome 7).

Les tomes suivants dits tomes mineurs concernent soit des pays belligérants et des pays neutres que ce soit le Canada et l’Afrique du Sud pour le Tome 8, l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour le Tome 9, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas pour le Tome 10, la Turquie pour le Tome 11, l’Espagne et le Portugal pour le Tome 12, la Norvège, le Danemark, la Suède, la Finlande, la Suisse et la République d’Irlande pour le Tome 13, la Grèce, la Yougoslavie, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie et la Slovaquie pour le Tome 14 et enfin un Tome 15 concernant l’Amérique Centrale et Latine (Brésil, Argentine, Chili, Uruguay Paraguay, Perou, Equateur, Bolivie, Colombie, Venezuela, Mexique et les petits états)

Au final le nombre de Tomes va tomber à seulement douze. Si les sept premiers tomes dit tomes majeurs ne vont pas évoluer, les tomes dits mineurs vont être différents.

Le Tome 8 va ainsi regrouper les quatre Dominions (Canada, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande), le Tome 9 va aborder les pays ayant formé après guerre le Benelux alors que le Tome 10 ne va plus parler de la Turquie mais de la Scandinavie (Norvège, Danemark et Finlande).

Le Tome 11 à dit adieu à la péninsule ibérique au profit d’une autre péninsule, la péninsule balkanique avec son extension de l’Europe du Milieu ou Mitteleuropa. Ce sera le plus gros tome avec six volumes (Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Yougoslavie, Grèce et Slovaquie).

Enfin le Tome 12 va regrouper la Pologne en exil et les pays neutres. J’ai hésité à maintenir ce tome pour gagner du temps mais je me suis dit que d’une je n’étais pas à quelques semaines près et que ces pays neutres ont aussi joué un rôle dans le conflit, un rôle d’influence, un rôle d’intermédiaire entre les bélligérants.

Pour ce dernier tome j’ai décidé de réaliser des fiches synthétiques pour cadrer leur position qui sera assez semblable à celle historique puisqu’aucun événement ne peut par exemple pousser la Suisse à entrer en guerre aux côtés des alliés ou de l’Axe (la neutralité helvétique est précieuse pour les deux belligérants).

Cette remarque s’applique aussi à l’Irlande, à la Suède, à la Turquie, au Portugal et à l’Espagne. Pour le Portugal de Salazar l’important est la survie du régime et le madré Antonio de Oliveira n’à aucun intérêt à entrer en guerre à l’exception peut être d’une attaque de ses colonies ou des îles. Pour l’Espagne c’est la situation économique qui est certes meilleure qu’OTL mais encore difficile. L’Axe n’à guère d’intérêt à attirer l’Espagne et les alliés non plus.

Du 12 avril au 8 mai 2021 j’ai réalisé mon volume 6 sur la Slovaquie et j’ai décidé d’intégrer des éléments de l’histoire de la Tchécoslovaquie ce qui m’à fait dire que je devais aussi parler de la Pologne.

J’ai donc décidé dans ce Tome 12 d’intégrer une partie sur la Pologne avec normalement une chronologie étoffée sur la période avant septembre 1939, une brève description de la guerre de Pologne, la mise en place d’un gouvernement polonais en exil à Nantes, la reconstitution d’une armée polonaise qui disposera d’unités terrestres, aériennes et navales, les premières sous commandement français alors que la marine polonaise libre était placée sous l’autorité de la Royal Navy car opérant en mer du Nord.

Ces F.S ou Fiches Synthétiques devaient s’organiser de la façon suivante :

-Une partie chronologique avec tout d’abord les 50 ou 100 dates (chiffres non contractuels) à retenir de l’histoire du pays concerné.

-Des chronologies thématiques (chronologie politique, militaire et si ressources suffisantes chronologies économiques et culturelles)

-Des notices biographiques sur les grands personnages de l’histoire du pays concerné. Ce sera un choix totalement arbitraire mais qui je l’espère restera pleinement cohérent.

-La partie uchronique avec l’histoire au delà du point de divergence de mon œuvre (à savoir le 9 novembre 1939 et la mort d’Hitler dans un attentat)

-Une partie consacrée aux forces armées du pays concerné avec une rapide chronologie, un Ordre de bataille étoffé (si les sources nécessaires sont accessibles à votre serviteur) et de la liste des principales armes, des principaux véhicules, des principaux navires et aéronefs.

Je serai un peu plus prolixe, un peu plus volubile si le modèle est un modèle national ou un appareil peu connu. Inutile par exemple de présenter le Messerschmitt Me-109 en service en Suisse ou le Panzer IV utilisé par l’armée espagnole.

J’ai donc dis devais s’organiser ainsi. J’ai décidé de faire évoluer le plan pour les F.S n°3 et 4 consacrées respectivement à l’Irlande et à la Suisse qui s’organiseront de la façon suivante :

-Une chronologie générale

-Les grandes figures de l’histoire irlandaise et de l’histoire suisse

-Une histoire plus détaillé qui pourrait débuter dès 1937 pour l’Irlande quand celle-ci devient pleinement indépendante quinze ans après la naissance de l’Etat Libre d’Irlande et qui débutera en novembre 1939 pour la Suisse faute d’événements saillant.

-Les forces armées irlandaises et suisses : histoire militaire, organisation et armement

En revanche pour les F.S5 (Suède), F.S6 (Pologne) et F.S7 (Turquie) je reviendrai au plan initial sauf nouveau changement mais ça chers lecteurs vous commencez à être habitués.

Une fois le Tome 12 terminé, je pense réaliser un gros travail préparatoire que je conserverai pour moi (notamment un document cadre sur le conflit), je rédigerai peut être des annexes que je publierai en alternance avec les récits du conflit. Je pense aussi à une chronologie générale du conflit qui elle pourrait être publiée.

Je rédigerai ensuite le récit du conflit en m’inspirant je le reconnais de l’uchronie « 1940 La France continue » qui imagine une France continuant la guerre en juin 1940 plutôt que de se vautrer dans le renoncement avec peut être des personnages fictifs dont on pourrait suivre les aventures. Là encore le récit se découpera en différents tomes (sous réserve d’éventuelles modifications) :

-Tome 1 ou 13 : Europe occidentale et Balkans

-Tome 2 ou 14 : Méditerranée et Afrique (Nord et orientale)

-Tome 3 ou 15: Front russe

-Tome 4 ou 16 : Asie-Pacifique

-Tome 5 ou 17 : Peut être un tome consacré à l’arrière plan politique et diplomatique voir sur l’évolution d’après guerre avec par exemple deux guerres du Vietnam (1960-1967 et 1970-77). Cela sera aussi peut être l’occasion d’imaginer l’évolution des différentes armes en parlant davantage des équipements qui vont équiper notamment l’armée française.

Comme depuis le début chers amis lecteurs, chers amis suiveurs bonne lecture. C’est vous par vos réactions, vos commentaires qui me donnent envie de continuer et d’achever cette œuvre monumentale au point que je crains un grande vide une fois celle-ci terminée. Peut être pourrai-je enfin me lancer sérieusement dans l’écriture d’un roman, un projet que je caresse depuis cinq six ans maintenant.

*

**

Après avoir évoqué les tribulations des patries de Cervantes et de Camoes place désormais à la Verte Erin, l’Irlande et son histoire aussi tragique que magnifique, aussi héroïque que pathétique, bref une histoire vivante que ne peut qu’emballer, qui ne peut que charmer celui qui s’y intéresse surtout si comme moi on viens de Bretagne ce qui forcément créé des liens.

Cette histoire c’est un peuplement précoce mais une difficulté à constituer un état unitaire. Cette histoire c’est huit siècles (12ème-20ème siècle) de lutte contre l’impérialisme anglais qui considérait l’Irlande comme une colonie. Cette histoire c’est la lutte pour la reconnaissance de l’identité irlandaise que cela passe par les écrits, les idées ou les armes.

Cette histoire ce sont des invasions vikings et une christianisation lente mais qui finira par porter ses fruits.

Michaels Collins. On comprend le choix de Liam Neeson pour le film éponyme

En 1922 l’Irlande du Sud devient l’Etat libre d’Irlandais un compromis signé entre Lloyd Georges qui souhaitait mettre fin à une guerre de plus en plus impopulaire (en raison notamment des exactions qui «acceptables» dans les colonies étaient totalement injustifiables en Europe) et Michael Collins, l’un des leaders indépendantistes. Cela déclenche aussitôt une sanglante guerre civile (28 juin 1922 au 23 mai 1923) entre partisans et adversaires du traité.

L’Etat libre d’Irlande devient la République d’Irlande en décembre 1937 (constitution promulguée le 29 décembre) et coupe quasiment tout lien avec le Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande.

Eamon de Valera, l’un des chefs de l’insurrection irlandaise avec Michaels Collins

C’est la période où Eamond De Valera ancien opposant au traité anglo-irlandais du 6 décembre 1921 domine la vie politique irlandaise (président du conseil exécutif de 1932 à 1937, Taoiseach de 1937 à 1944, président de l’Irlande de 1944 à 1958).

L’Irlande proclame sa neutralité quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939 et durant la Pax Armada s’enferme officiellement dans un splendide isolement. Je dis bien officiellement car dans la pratique l’Irlande continue de nouer des relations avec la France, la Grande-Bretagne mais aussi l’Allemagne et l’Italie.

Bien consciente de sa position stratégique, l’Irlande se sait menacée d’occupation aussi bien par les alliés que par l’Axe, les différents belligérants ayant prévu des plans d’occupation en cas de besoin (plan W pour la Grande-Bretagne avec plusieurs variantes en fonction du degré de complicité du gouvernement irlandais, plan Vert pour l’Allemagne) et va tenter de s’en sortir au mieux.

Cela ne veut pas dire que l’Irlande vit à l’écart du second conflit mondial. Dublin le comprend d’autant mieux que l’état d’urgence déjà en vigueur du 3 septembre 1939 au 14 juin 1940 est à nouveau proclamé dès le 10 septembre 1948. Il va rester en vigueur jusqu’au 17 mars 1955 quand suite à des manifestations monstres il est enfin levé.

Le pays se met en état de se défendre contre toute invasion étrangère, met en place une véritable économie de guerre pour être la moins dépendante possible d’un trafic maritime perturbé par la guerre.

Des incidents de frontière ont lieu mais aussi des bombardements sur Dublin menés par des appareils allemands officiellement égarés mais c’est du même niveau que les livraisons clandestines d’appareils au Portugal sous la forme de faux atterrissages d’urgence.

Durant le conflit (mais on ne l’apprendra que bien plus tard), les irlandais fourniront des renseignements aux américains, aux français et horrisco referens aux britanniques.

Des irlandais auront un engagement plus direct, certains désertant l’armée irlandaise pour combattre aux côtés des alliés voir pour certains aux côtés des allemands (même si ces derniers seront ultra-minoritaires.

Leur sort dans l’immédiat après guerre ne sera pas enviable puisque les survivants seront souvents emprisonnés avant d’être discrètement libérés au milieu des années soixante. Il faudra attendre 2012 pour que le gouvernement irlandais reconnaisse que les soldats irlandais ayant déserté pour rejoindre les alliés avaient «fait honneur à l’histoire et à l’âme de l’Irlande en combattant pour la liberté et la démocratie».

Pologne et Pays Neutres (1) Espagne (1)

UNE AUTRE SECONDE GUERRE MONDIALE

T.12 : POLOGNE ET PAYS NEUTRES

F.S.1 ESPAGNE

AVANT-PROPOS

Le 8 mai 2021 j’ai terminé après presque un an de boulot le Tome 11, l’avant dernier tome de ma monumentale uchronie, le dernier Tome concernant les nations belligérantes puisque ce Tome 12 va concerner les forces polonaises en exil (donc pas un état stricto sensu) et les pays neutres.

Avec la fin du Tome 11 j’ai atteint le nombre de 9817 pages ce qui me fait dire que je vais dépasser les 10000 pages avant même le récit de mon conflit.

Quand j’ai commencé mon uchronie en 2011 je ne pensai pas y être encore en 2021. Les choses ont beaucoup évolué, l’œuvre est devenu un monstre tellement tentaculaire que j’ai du mal parfois à m’y retrouver.

Il y à naturellement de nombreuses contradictions, des erreurs qui sont liés à la fois à mon propre manque de vigilance mais aussi parce que j’apprends parfois par de nouvelles recherches que telle arme, tel char, tel avion à finalement été utilisé par ce pays (le cas inverse arrive parfois).

A l’origine j’avais prévu pas moins de quinze tomes que l’ont peu classer en deux catégories, les majeurs et les mineurs.

Les sept premiers sont les majeurs puisqu’ils concernent la France (Tome 1), l’Allemagne (Tome 2), la Grande-Bretagne (Tome 3), les Etats-Unis (Tome 4), le Japon et ses alliés (Tome 5), l’Italie (Tome 6) et l’URSS (Tome 7).

Les tomes suivants dits tomes mineurs concernent soit des pays belligérants et des pays neutres que ce soit le Canada et l’Afrique du Sud pour le Tome 8, l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour le Tome 9, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas pour le Tome 10, la Turquie pour le Tome 11, l’Espagne et le Portugal pour le Tome 12, la Norvège, le Danemark, la Suède, la Finlande, la Suisse et la République d’Irlande pour le Tome 13, la Grèce, la Yougoslavie, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie et la Slovaquie pour le Tome 14 et enfin un Tome 15 concernant l’Amérique Centrale et Latine (Brésil, Argentine, Chili, Urugay Paraguay, Pérou, Equateur, Bolivie, Colombie, Venezuela, Mexique et les petits états)

Au final le nombre de Tomes va tomber à seulement douze. Si les sept premiers tomes dit tomes majeurs ne vont pas évoluer, les tomes dits mineurs vont être différents.

Le Tome 8 va ainsi regrouper les quatre Dominions (Canada, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande), le Tome 9 va aborder les pays ayant formé après guerre le Benelux alors que le Tome 10 ne va plus parler de la Turquie mais de la Scandinavie (Norvège, Danemark et Finlande).

Le Tome 11 à dit adieu à la péninsule ibérique au profit d’une autre péninsule, la péninsule balkanique avec son extension de l’Europe du Milieu ou Mitteleuropa. Ce sera le plus gros tome avec six volumes (Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Yougoslavie, Grèce et Slovaquie).

Enfin le Tome 12 va regrouper la Pologne en exil et les pays neutres. J’ai hésité à maintenir ce tome pour gagner du temps mais je me suis dit que d’une je n’étais pas à quelques semaines près et que ces pays neutres ont aussi joué un rôle dans le conflit, un rôle d’influence, un rôle d’intermédiaire entre les belligérants.

Pour ce dernier tome j’ai décidé de réaliser des fiches synthétiques pour cadrer leur position qui sera assez semblable à celle historique puisqu’aucun événement ne peut par exemple pousser la Suisse à entrer en guerre aux côtés des alliés ou de l’Axe (la neutralité helvétique est précieuse pour les deux belligérants).

Cette remarque s’applique aussi à l’Irlande, à la Suède, à la Turquie, au Portugal et à l’Espagne. Pour le Portugal de Salazar l’important est la survie du régime et le madré Antonio de Oliveira n’à aucun intérêt à entrer en guerre à l’exception peut être d’une attaque de ses colonies ou des îles. Pour l’Espagne c’est la situation économique qui est certes meilleure qu’OTL mais encore difficile. L’Axe n’à guère d’intérêt à attirer l’Espagne et les alliés non plus.

Du 12 avril au 8 mai 2021 j’ai réalisé mon volume 6 sur la Slovaquie et j’ai décidé d’intégrer des éléments de l’histoire de la Tchécoslovaquie ce qui m’à fait dire que je devais aussi parler de la Pologne.

J’ai donc décidé dans ce Tome 12 d’intégrer une partie sur la Pologne avec normalement une chronologie étoffée sur la période avant septembre 1939, une brève description de la guerre de Pologne, la mise en place d’un gouvernement polonais en exil à Nantes, la reconstitution d’une armée polonaise qui disposera d’unités terrestres, aériennes et navales, les premières sous commandement français alors que la marine polonaise libre était placée sous l’autorité de la Royal Navy car opérant en mer du Nord.

Ces F.S ou Fiches Synthétiques vont s’organiser de la façon suivante :

-Une partie chronologique avec tout d’abord les 50 ou 100 dates (chiffres non contractuels) à retenir de l’histoire du pays concerné.

-Des chronologies thématiques (chronologie politique, militaire et si ressources suffisantes chronologies économiques et culturelles)

-Des notices biographiques sur les grands personnages de l’histoire du pays concerné. Ce sera un choix totalement arbitraire mais qui je l’espère restera pleinement cohérent.

-La partie uchronique avec l’histoire au delà du point de divergence de mon œuvre (à savoir le 9 novembre 1939 et la mort d’Hitler dans un attentat)

-Une partie consacrée aux forces armées du pays concerné avec une rapide chronologie, un Ordre de bataille étoffé (si les sources nécessaires sont accessibles à votre serviteur) et de la liste des principales armes, des principaux véhicules, des principaux navires et aéronefs.

Je serai un peu plus prolixe, un peu plus volubile si le modèle est un modèle national ou un appareil peu connu. Inutile par exemple de présenter le Messerschmitt Me-109 en service en Suisse ou le Panzer IV utilisé par l’armée espagnole.

En même temps suis-je fiable ? En 2018 alors que j’achevai le T7 sur l’URSS je me disai que d’ici un an je pourrai enfin (?) passer à autre chose et en 2021 je suis encore là.

Néanmoins je commence à voir la lumière au bout du tunnel. Je ne vous cache pas chers lecteurs que je suis à la fois impatient et anxieux de voir la fin de cette œuvre approcher. C’est probablement ce que ressentent tous les écrivains quand ils arrivent au bout de leur œuvre.

Une fois le Tome 12 terminé, je pense réaliser un gros travail préparatoire que je conserverai pour moi (notamment un document cadre sur le conflit), je rédigerai peut être des annexes que je publierai en alternance avec les récits du conflit. Je pense aussi à une chronologie générale du conflit qui elle pourrait être publiée.

Je rédigerai ensuite le récit du conflit en m’inspirant je le reconnais de l’uchronie « 1940 La France continue » qui imagine une France continuant la guerre en juin 1940 plutôt que de se vautrer dans le renoncement avec peut être des personnages fictifs dont on pourrait suivre les aventures. Là encore le récit se découpera en différents tomes (sous réserve d’éventuelles modifications) :

-Tome 1 ou 13 : Europe occidentale et Balkans

-Tome 2 ou 14 : Méditerranée et Afrique (Nord et orientale)

-Tome 3 ou 15: Front russe

-Tome 4 ou 16 : Asie-Pacifique

-Tome 5 ou 17 : Peut être un tome consacré à l’arrière plan politique et diplomatique voir sur l’évolution d’après guerre avec par exemple deux guerres du Vietnam (1960-1967 et 1970-77). Cela sera aussi peut être l’occasion d’imaginer l’évolution des différentes armes en parlant davantage des équipements qui vont être utilisés notamment l’armée française.

Ce dernier tome aura un format différent des autres. En effet comme les pays souverains de ce tome ne seront pas engagés dans le second conflit mondial il n’y aura pas de récit de batailles héroïques, d’affrontements titanesques en mer Baltique ou en mer d’Irlande.

Cela commencera par une chronologie étoffée avec d’abord une chronologie généraliste avec les grandes dates à retenir dans l’histoire de l’Irlande, du Portugal, de l’Espagne, de la Suède, de la Suisse et de la Turquie. Ce sera ensuite des petites chronologies thématiques avec des chronologies politiques, militaires voir si j’ai suffisamment d’informations et de données, des chronologies économiques et culturelles.

Une fois ce cadre fixé je basculerai sur la partie uchronique c’est à dire après le point de divergence de novembre 1939. Il n’y aura visiblement pas de grands changements par rapport à l’histoire telle que nous la connaissons.

Ensuite je parlerai tout de même de l’armée avec quelques informations historiques, des informations sur l’organisation et son équipement. Je ne présenterai en détail une arme, un véhicule ou un avion que si cela est nécessaire c’est-à-dire un engin que je n’ai pas abordé dans les tomes précédents. Je ferai probablement une exception pour les navires de guerre.

En ce qui concerne la Pologne ce sera un peu différent puisque dans la partie historique 1939-1954 et la partie militaire il sera question de combats et d’opérations militaires, les troupes polonaises opérant en Norvège, sur le front occidental, dans les Balkans et même en Italie.

Comme depuis le début chers amis lecteurs, chers amis suiveurs (spéciale dédicace à Amateur d’Aéroplanes qui fait remonter mes erreurs et mes oublis, un grand merci à lui) bonne lecture.

*

**

En 1898 l’Espagne est battu par les Etats-Unis, perdant la quasi-totalité de son empire colonial. La Generation 98 soucieuse de régénérer le pays de Cervantes peut bien lancer un méprisant Que Inventen Ellos ! (qu’ils inventent eux !) le fait est là : l’Espagne n’est plus qu’une puissance secondaire, une puissance qui à connu un Age d’Or jusqu’au seizième siècle avant que de nombreux maux ne provoque un lent et pénible déclassement.

A part le pays Basque et la Catalogne, l’Espagne passe à côté de la Révolution Industrielle et s’enfonce dans un sous-développement économique, politique et culturel. Le 19ème siècle espagnole est ainsi marqué par les guerres carlistes entre partisans d’une monarchie de droit divin et une monarchie constitutionnelle, une première expérience républicaine, la proclamation de Communes sur tout le territoire espagnole. Bref un joyeux bordel.

Le roi Alphonse XIII en compagnie du général Miguel Primero de Rivera qui s’appuie sur son sabre

Neutre durant le premier conflit mondial, l’Espagne tente de redresser la barre sous la forme d’une dictature militaire pilotée par le général Miguel Primo de Rivera le tout avec l’accord du roi Alphonse XIII mais c’est un échec.

En 1931 les républicains remportent les élections locales. Ne voulant pas provoquer un bain de sang ou sachant la situation intenable, le roi abdique provoquant la naissance de la Deuxième République qui avec une volonté visible de bien faire va provoquer un affrontement sans cesse repoussé entre deux Espagnes que l’on pourrait schématiser en une Espagne libérale et une Espagne conservatrice.

En juillet 1936 une partie de l’armée se soulève. Ce n’est pas le premier pronunciamento de l’histoire espagnole mais celui-ci par son échec dégénère en une guerre civile qui devient bien vite une guerre internationale puisque de nombreux pays apportent leur soutien aux belligérants.

Francisco Franco

En mars 1939 les nationalistes du général Franco l’emporte marquant le début d’une longue dictature qui va durer plus de trois décennies avant que la monarchie soit rétablie mais ceci est une autre histoire.

Mitteleuropa Balkans (226) Slovaquie (20)

Les avions de l’armée de l’air slovaque (3) : Autres appareils

Avia B.122

L’Avia B.122 est un biplan monoplace d’entrainement à l’acrobatie. Le développement de cet appareil était jugé nécessaire à une époque où le combat aérien tournoyant ressemblait souvent à une chorégraphie soigneusement mise au point. C’était aussi le moyen de participer à des compétitions sportives d’acrobatie aérienne.

Effectuant son premier vol en 1934, l’appareil à été utilisé par la Tchécoslovaquie, la Slovaquie, l’Allemagne, l’URSS, la Roumanie et la Bulgarie.

La Bulgarie à reçu douze appareils, la Tchécoslovaquie quatre-vingt dix appareils, la Luftwaffe douze appareils ex-tchécoslovaques, la Roumanie une unique machine, l’URSS quinze machines et la Slovaquie une poignée d’appareils (douze ou seize selon les sources), appareils utilisés pour l’entrainement au vol acrobatique mais aussi pour des missions plus militaires. Tous les appareils slovaques ont été détruits durant la guerre.

Caracteristiques Techniques

Type : avion d’entrainement à l’acrobatie

Masse à vide 780kg en charge 1080kg

Dimensions : longueur 6.80m envergure 8.85m hauteur 2.84m

Motorisation : un moteur Avia RK-17 de 420ch

Performances : vitesse maximale 270km/h vitesse de croisière 230km/h distance franchissable 575km plafond opérationnel 7000m

Armement : aucun

Avia B.34

L’Avia B.34 est un chasseur biplan monomoteur qui effectua son premier vol le 2 février 1932. Si il n’à été produit qu’à 14 exemplaires, il annonce le B.534 plus performant.

Les appareils furent mis en service au sein du 37 Stíhací Letka (Escadron de chasse) en septembre 1934 mais sont relégués à l’entrainement dès 1937. Un appareil à été perdu en avril 1938 et en mars 1939 huit appareils sont saisis par les allemands qui en perdent rapidement trois, laissant cinq puis trois appareils qui sont cédés à la SVZ qui va les utiliser jusqu’en 1949 quand le dernier appareil est envoyé à la ferraille.

Caracteristiques Techniques

Type : chasseur monoplace biplace monomoteur

Masse à vide 1305kg en charge 1730kg

Dimensions : longueur 7.25m envergure 9.40m hauteur : nc

Motorisation : un moteur en ligne Avia Vr36 (Hispano-Suiza HS-12Nbr) de 740ch

Performances : vitesse maximale 315km/h distance franchissable 600km plafond opérationnel 7000m

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm vz.28

Letov S.31

Le Letov Š-31 est un chasseur monomoteur biplan produit en plusieurs variantes au début des années trente. Si le S-31 effectua son premier vol en 1929, le S.231 ne décolla pour la première fois que le 17 mars 1933.

Les appareils sont mis en service en juin 1936 mais ne sont plus en service dans les unités de première ligne en 1939. L’appareil à été utilisé par la Tchécoslovaquie, la Slovaquie mais aussi l’Espagne au cours de la guerre du même nom. La SVZ à utilisé l’appareil pour l’entrainement à la chasse. Le sort final des appareils est inconnu.

Caracteristiques Techniques (S.231)

Type : chasseur monomoteur monoplace biplan

Masse à vide 1243kg en charge 1715kg

Dimensions : longueur 7.85m envergure 10.06m hauteur 3m

Motorisation : un moteur radial Walter Mercury V-S2 de 553ch entrainant une hélice bipale à pas fixe

Performances : vitesse maximale 348km/h à 5000m 300km/h au niveau de la mer vitesse de croisière 310km/h distance franchissable 450km plafond opérationnel 9300m

Armement : deux mitrailleuses de 7.7mm fixes tirant vers l’avant dans le nez, deux autres en pods sous l’aile inférieure, six bombes légères sous l’aile inférieure.

Praga BH.41

Le Praga BH-41 (ultérieurement rebaptisé E-41) est un avion d’entrainement avancé de conception et de fabrication tchécoslovaque produit à 43 exemplaires auxquels il faut ajouter un unique E-141 à moteur diesel radial et l’E-241 produit à 95 exemplaires.

Ces appareils étaient toujours en service en 1939 mais aussi en 1948, la SVZ disposant de trente appareils qui furent utilisés jusqu’à la fin du conflit, un unique appareil survivant au conflit mais pour mieux être envoyé à la ferraille.

Caractéristiques Techniques du Praga E-241

Type : biplace d’entrainement monomoteur biplan

Masse à vide 1185kg en charge 1570kg

Dimensions : longueur 8.30m envergure 11.15m hauteur 3.05m

Motorisation : un Walter Pollux II de 360ch

Performances : vitesse maximale 230km/h distance franchissable 750km plafond opérationnel 5700m

Praga E-39

Le Praga E-39/BH-39 est un avion d’entrainement initial de conception et de fabrication tchécoslovaque qui effectua son premier vol en juin 1931. Produit à 139 exemplaires, il à été utilisé par la Tchécoslovaquie, la Slovaquie, l’Allemagne et la Hongrie. La Slovaquie à récupéré une trentaine d’exemplaires qui ont été utilisés jusqu’à la fin de la guerre. Quatre ont survécu au conflit et un préservé dans un musée, les trois autres étant envoyés à la casse.

Caracteristiques Techniques (BH-39NZ)

Type : biplace d’entrainement monomoteur biplan

Masse à vide 609kg

Dimensions : longueur 6.88m envergure 9.88m hauteur 2.54m

Motorisation : un Walter NZ 120 de 120ch

Performances : vitesse maximale 170km/h distance franchissable 483km plafond opérationnel 3566m

Bücker Bu-131 Jungmann

Bucker Bu131 Jungmann

Le Bücker Bü131 Jungmann est un avion d’entrainement de base apparu en 1932 alors que l’Allemagne effectuait un réarmement encore clandestin. C’est un appareil d’écolage classique, un petit biplan biplace à train fixe. A partir de 1936, une version améliorée (Bü131B) est produite, cette version se distinguant par un moteur plus puissant (105ch contre 80ch).

Cet appareil fût exporté en Roumanie et en Bulgarie (respectivement 40 et 15 exemplaires), en Yougoslavie, aux Pays-Bas, en Afrique du Sud et produit sous licence en Suisse, en Espagne, en Hongrie, en Tchécoslovaquie (avant les annexions en 1938/39) et au Japon.

Caractéristiques Techniques du Bücker Bü-131B

Type : biplan biplace d’entrainement

Masse : à vide 380kg en charge 670kg

Dimensions : longueur 6.62m envergure 7.40m hauteur 2.35m

Motorisation : un moteur quatre cylindres Hirt HM-504 dévellopant 105ch

Performances : vitesse maximale 183 km/h Vitesse de croisière 170 km/h Distance franchissable 628km Plafond opérationnel 4050m

Armement : aucun

Bücker Bü133 Jungmeister

Bucker Bü 133 Jungmeister

Le Bücker Bü 133 Jungmeister est un dévellopement direct du Bü-131. C’est un appareil d’entrainement avancé et de voltige, un biplan monoplace qui effectue son premier vol en 1935.

Le Bü-133A n’est pas produit en série tout comme le Bü-133B qui n’est construit qu’à deux exemplaires, la première vrai version de série étant donc le Bü-133C. L’appareil fût également produit sous licence en Suisse et en Espagne. L’appareil à été exporté en Slovaquie, en Afrique du Sud et en Hongrie.

Caractéristiques Techniques du Bücker Bü-133C

Type : biplan monoplace d’entrainement et de voltige

Masse : à vide 425kg Maximale au décollage 585kg

Dimensions : longueur 6m envergure 6.60m Hauteur 2.20m

Motorisation : un moteur Siemens-Halske Sh.14-4 de 160ch

Performances : vitesse maximale 220 km/h vitesse de croisière 200 km/h Distance franchissable 500km Plafond opérationnel 4500m

Armement : aucun

Gotha Go-145

Gotha Go145 sous les couleurs espagnoles (camp national)

Le Gotha Go-145 est un avion d’entrainement biplan biplace créée par la firme Gotha qui renait de ses cendres en octobre 1933 après avoir été démantelé ou du moins mise en sommeil à la fin du premier conflit mondial. L’appareil prend l’air pour la première fois en février 1934 et rentre en service l’année suivante au sein de la Luftwafe.

Plusieurs compagnies allemandes fabriquèrent l’appareil ,l’avion étant également produit sous licence en Espagne et en Turquie. Rien que pour la production allemande, 2000 appareils ont été construits en plusieurs versions, le Go145B disposant d’un cockpit fermé, le Go145C destiné à l’entrainement au tir disposant d’une MG-15 de 7.92mm.

L’appareil à été utilisé par l’Autriche avant l’Anschluss, la Roumanie et la Slovaquie en plus des pays où il à été construit sous licence.

Caractéristiques Techniques du Gotha Go-145A

Masse : à vide 800kg en charge 1380kg

Dimensions : longueur 8.7m envergure 9m hauteur 2.9m

Motorisation : un moteur en ligne Argus As10 de 240ch entrainant une hélice bipale à pas fixe

Performances : vitesse maximale 212 km/h vitesse de croisière 180km/h Distance franchissable 630km plafond opérationnel 3700m

Armement : aucun

Heinkel He-72 Kadett

Heinkel He-72 Kadett

Le He-72 est un biplan biplace d’entrainement initial répondait à un besoin émis en 1933. L’appareil entre en service au sein du National-Socialist Flyers Korps (NSSK), l’ancêtre de la Luftwaffe avant d’équiper l’armée de l’air allemande, devenant l’appareil d’entrainement standard de la Luftwaffe.

L’appareil était toujours en service en septembre 1948 et à l’étranger il à été utilisé par la Bulgarie, la Slovaquie et le Japon avec un unique appareil. Six appareils ont été acquis par Sofia, appareils qui vont être utilisés jusqu’en 1950 quand le dernier appareil encore en état de vol est définitivement cloué au sol suite à la découverte de criques dangereuses. L’appareil est envoyé à la casse.

Caractéristiques Techniques du Heinkel He-72B-1

Type : biplace d’entrainement biplan

Masse : à vide 540kg maximale au décollage 865kg

Dimensions : longueur 7.50m envergure 9.00m hauteur 2.70m

Motorisation : un moteur radial BMW-Bramo de 160ch

Performances : vitesse maximale 185 km/h vitesse de croisière 170 km/h Distance franchissable : 3500m

Armement : aucun

Focke-Wulf Fw-44

Focke-Wulf Fw-44 Stieglitz

Le Focke-Wulf Fw-44 est un biplan biplace d’entrainement dont le prototype effectue son premier vol en 1932, l’appareil de série ayant subit un certain de modifications. Le Fw-44B se distingue par un moteur plus puissant, le Fw-44C principale version de série et le Fw-44J, une version destinée à être produite sous licence à l’étranger.

L’appareil à été exporté en Argentine, en Autriche (1927-38), en Bolivie, au Brésil, en Bulgarie, en Chine, au Chili, en Colombie,en Finlande, en Hongrie, en Pologne, en Roumanie, en Slovaquie, en Espagne, en Suède, en Suisse et en Turquie.

Caractéristiques Techniques du Focke-Wulf Fw-44

Type : biplan biplace d’entrainement

Masse : à vide 565kg en charge 770kg maximale au décollage 785kg

Dimensions : longueur 7.30m envergure 9.0m hauteur 2.80m

Motorisation : un moteur radial Siemens de 160ch

Performances : vitesse maximale 185 km/h distance franchissable 550km plafond opérationnel 3900m

Focke-Wulf Fw-58

Le Focke-Wulf Fw-58 Weihe était un bimoteur utilisé comme avion d’entrainement multirôle (pilotes, mitrailleurs et opérateurs radios) mais aussi comme avion de transport, avion de liaison et avion sanitaire.

Le premier vol à lieu en 1935 et la mise en service en 1937. Il à été produit à 1350 exemplaires utilisés quasiment exclusivement par les allemands. Il à néanmoins été exporté en Autriche, au Brésil, en Argentine, en Tchécoslovaquie, en Croatie (durant la seconde guerre mondiale), la Finlande, les Pays-Bas, la Norvège (après guerre), la Pologne (après guerre), la Roumanie, la Slovaquie, l’Espagne, la Turquie et l’URSS.

Caracteristiques Techniques

Type : bimoteur monoplan d’instruction et de transport

Masse à vide 2000kg en charge 2930kg

Dimensions : longueur 14.1m envergure 21m hauteur 4.2m

Motorisation : deux moteurs radiaux Argus As 10C de 240ch entrainant deux hélices bipales de 2.5m de diamètre à pas variable

Performances : vitesse maximale 254km/h vitesse de croisière 238km/h distance franchissable 690km plafond opérationnel 5400m

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm MG-15

Equipage : quatre hommes

Fokker F.VII

Le Fokker F.VII est un petit trimoteur de transport de conception et de fabrication hollandaise ayant effectué son vol inaugural le 24 novembre 1924 et mis en service l’année suivante en 1925.

Il à été utilisé à la fois pour des rôles civils que pour des rôles militaires. Dans le domaine commercial il à vite été déclassé par des avions de conception plus moderne comme le Boeing 247, le Ford Trimotor ou encore le Douglas DC-2.

L’appareil à été utilisé dans le domaine civil en Belgique, au Danemark, en France, l’Italie, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, l’Espagne, la Suisse, les Etats-Unis alors que dans le domaine militaire il à été utilisé par la Belgique (et sa colonie du Congo belge), la Croatie, la Tchécoslovaquie, la Finlande, la France (appareils réquisitionnés en 1939/40 pour la guerre de Pologne), la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, l’Espagne, les Etats-Unis et la Yougoslavie.

La Slovaquie à utilisé quelques appareils pour le transport au dessus de l’URSS. Aucun appareil n’à survécu au second conflit mondial.

Caractéristiques du Fokker F.VIIb/3m

Type : avion de ligne trimoteur

Masse à vide 3100kg en charge 5300kg

Dimensions : longueur 14.50m envergure 21.71m

Motorisation : trois moteurs radiaux Wright J-6 Whirlwind de 300ch chacun

Performances : vitesse maximale 210km/h vitesse de croisière 178km/h distance franchissable 1200km plafond opérationnel 4400m

Equipage : deux pilotes et huit passagers

Fokker F.IX

Le Fokker F.IX était un avion de ligne trimoteur de conception et de fabrication néerlandaise, le concepteur aéronautique Anthony Fokker s’étant installé aux Pays-Bas pour continuer à concevoir et à produire des avions.

Le premier vol à eu lieu le 23 août 1929 et dix-huit appareils ont été produits aux Pays-Bas et en Tchécoslovaquie répartis entre douze exemplaires baptisés F.39 pour la Tchécoslovaquie qui les utilisa comme bombardier, deux exemplaires pour la Yougoslavie plus une licence de production qui ne fût finalement pas utilisée et cinq exemplaires pour le marché civil.

Les deux Fokker F.IX (en réalité des Avia Fokker F.39 ) utilisés par l’armée de l’air royale yougoslave ont été retirés du service en 1942 et stocké. Mobilisés à l’automne 1948 ils ont été abattus lors de l’opération MARITSA.

Les appareils tchécoslovaques ont été réutilisés par les slovaques, deux appareils survivant au second conflit mondial, finissant à la ferraille à la fin des années cinquante car trop usés et trop âgés pour être d’une quelconque utilité.

Caractéristiques Techniques du Fokker F.IX

Type : avion de transport trimoteur

Masse à vide 5450kg maximale au décollage 9000kg

Dimensions : longueur 19.31m envergure 27.16m hauteur 4.57m

Motorisation : trois moteurs radiaux Gnome-Rhône 9a de 480ch chacun

Performances : vitesse maximale 210km/h vitesse de croisière 172km/h distance franchissable 1510km

Equipage : deux pilotes et vingt passagers.

Letov S.18

Letov S.18 sous les couleurs finlandaises

Le Letov S.18 est un biplace biplan d’entrainement de conception et de fabrication tchécoslovaque. Il effectue son premier vol en 1925 et va connaître un un succès tant pour les utilisateurs militaires que les utilisateurs civils. Des variantes ont ensuite vu le jour, des variantes baptisées S.118 et S.218.

Outre la Tchécoslovaquie, l’appareil à été exporté en Finlande et en Bulgarie. La Slovaquie à utilisé l’appareil de 1939 à 1952 quand les S.18 sont interdits de vol. Ils sont détruits à la fin du conflit.

Caracteristiques Techniques

Type : biplan biplace d’entrainement

Masse à vide 470kg en charge 696kg

Dimensions : longueur 6.97m envergure 10m hauteur 2.64m

Motorisation : un moteur radial Walter NZ-120 de 120ch entrainant une hélice biplace à pas fixe

Performances : vitesse maximale 160km/h vitesse de croisière 150km/h distance franchissable 375km Endurance 2h plafond opérationnel 4000m

Armement : aucun

FIN