Le Conflit (157) Europe Occidentale (122)

Des combats violents et impitoyables

En théorie les alliés auraient pu foncer sur Berlin dès le début du mois de mars. Certains historiens estiment qu’un raid motomécanique (avec une forte couverture aérienne) décidé en direction de la ville à l’ours aurait destabilisé les allemands et aurait pu faciliter la prise de la ville avec nettement moins de pertes.

Bien entendu c’est faire fi de la fatigue opérationnelle, des problèmes logistiques et des hésitations des soldats qui bien logiquement, bien humainement hésitent à prendre des risques. «Ce serait trop con de mourir maintenant» est un leitmotiv qu’on entendait beaucoup dans les popotes.

Avant la bataille de Berlin proprement dite, il faut détruire les différentes armées couvrant les approches de la capitale.

Les britanniques s’occupent de la 16.Armee. Ils attaquent le 7 mars 1954. Après une brève et violente préparation d’artillerie, l’infanterie couverte par des unités motomécaniques passent à l’assaut, pensant affronter des unités démotivées, se rendant après un baroud d’honneur.

La 1st Army (UK) se heurte au contraire à des unités qui combattent sans esprit de recul, sachant parfaitement qu’ils n’ont aucune chance de l’emporter. Ils sont désespérés dans le bon sens du terme si l’on peut dire : ils vont combattre sans esprit de recul en cherchant à emporter avec eux le plus de soldats alliés avec eux.

Si les britanniques connaissent de lourdes pertes _pertes d’autant plus sensibles que le réservoir humain de nos «amis» anglais est encore plus tendu que celui des français_ mais finissent par l’emporter le 14 mars 1954.

Les débris de la 16ème Armée allemande se replient tant bien que mal sur le Festung Berlin avec quelques véhicules et quelques pièces d’artillerie.

Ces «renforts» n’en sont pas vraiment : non seulement les véhicules ont peu de carburant mais en plus les pièces d’artillerie manquent d’obus. Quant aux troupes elles sont souvent épuisés, démotivées voir blessées. Le haut-commandement allemand ordonnera aux troupes de rester sur place et de ne pas se replier, estimant le repli plus néfaste qu’autre chose.

Au sud, les français attaquent deux jours plus tard le 9 mars 1954. Les grandes unités allemandes de la 8.Armee sont submergées le 17 mars 1954.

Comme les britanniques, les français se hatent lentement ce qui explique que la ville de Berlin n’à été encerclé officiellement le 22 mars 1954.

Les alliés auraient pu attaquer tout de suite mais ils préfèrent consolider et étanchéifier l’anneau dans l’espoir de faire tomber la ville sans y pénétrer. Ils ne vont pas tarder à se rendre compte de leur erreur et vont comprendre rapidement qu’ils vont devoir rentrer dans Berlin.

Parallèlement la 1ère Armée Canadienne, les 3ème et 6ème Armée françaises repoussent quelques timides tentatives allemandes venues de l’est. L’Heeresgruppe Oder-Neisse bien qu’assaillit par les soviétiques tente d’alléger la pression sur Berlin mais sans succès si vraiment ils pensaient changer la donne.

Du 22 au 30 mars 1954 à lieu la phase 1 de la Bataille de Berlin à savoir une phase de siège où les différentes unités concernées par cette bataille _1st Army (UK) 2nd Army (UK) 1ère et 4ème Armée Françaises_ ont pour mission de corseter la ville et de repousser les rares tentatives allemandes de briser l’étau allié.

La phase 2 de la Bataille de Berlin commence vraiment le 1er avril 1954. Les alliés doivent la mort dans l’âme se lancer dans une terrible bataille urbaine. Ils bénéficient certes de l’expérience des batailles précédentes mais ce combat est détesté et redouté par les combattants des deux bords.

Pas étonnant que les allemands baptisent cette guerre du fort peu flatteur surnom de ratkrieg (guerre des rats).

Les combats sont violents, impitoyables, on se bat à portée de crachat pour reprendre une formule d’un troupier anonyme.

Les divisions alliées bénéficient cependant d’un atout de poids : elles peuvent être relevées par des unités fraiches ce que ne se priveront pas de faire les alliés comme nous le verrons. En revanche les allemands doivent se battre jusqu’au bout.

Il était initialement prévu de relever les armées en un seul bloc mais cela se révélera impossible pour des raisons de tempo opérationnel. Les divisions d’infanterie vont passer d’une armée à l’autre.

En clair les 1ère et 4ème Armée restent les armées de la prise de Berlin mais les divisions relevées passe sous commandement soit de l’ABL (cas des divisions de la 1ère Armée) soit de la 2ème Armée dite Armée Franco-Polonaise (cas des divisions de la 4ème Armée).

La 1ère Armée (FR) engage tous ses moyens mais toutes les divisions ne sont pas entamées de la même façon.

C’est ainsi que la 4ème DI très entamée est relevée par la 68ème DI alors que la 24ème DI va rester en ligne jusqu’au bout, ayant subit moins de pertes. La 4ème DI est d’abord placée en réserve d’armée puis transférée à l’ABL, la 1ère DI belge étant en réserve d’armée.

La 9ème DIM et la 1ère DINA subissent des pertes suffisamment sensibles pour être relevées respectivement par la 5ème DIC et la 7ème DINA. Elles sont placées en réserve d’armée puis relevées par les 2ème et 3ème DI belges.

En dépit des espoirs belges, les combats pour Berlin se termineront avant l’engagement des troupes de l’ABL.

La 4ème Armée (FR) engage elle aussi tous ses moyens sans regarder à la dépense même si tout est relatif.

La 22ème DI après les premiers combats doit être relevée par la 4ème DIC, la 53ème DI reste elle en ligne jusqu’à la fin de la bataille de Berlin même si de l’aveu même de son commandant elle à terminé à l’os (elle sera d’ailleurs dissoute à l’été 1953).

La 45ème DI combat jusqu’à sa relève par la 2ème DINA en dépit des réserves de certains officiers sur l’engagement des troupes nord-africaines en milieu urbain. La 2ème DLIT elle reste en ligne jusqu’à la fin de la bataille de Berlin.

La 6ème DINA est relevée par la 52ème DI alors que la 8ème DINA est relevée par la 3ème DIP issue de la 2ème Armée.

Si les combats s’étaient prolongés pour Berlin _scénario peu probable mais possible_ d’autres divisions de la 2ème armée auraient été engagées que ce soit la 40ème DI, la 7ème DIP et la 27ème DIAlp.

En revanche côté britannique, les divisions fonctionnent en circuit fermé faute de relève avec d’autres armées.

Au sein de la 1st Army (UK), la 52nd Lowland Infantry Division est relevée par la 4th ID, la 44th Home Counties Division par la 2nd ID alors que la 48th South Middland Division relève la 3rd ID. Les autres divisions restent en ligne tout comme les deux divisions blindées qui ne sont pas engagées en bloc mais fragmentées en groupements pour mener horrisco referens du soutien d’infanterie.

Au sein de la 2nd Army (UK), la 51st Highland Division va relever la 49th West Ridding Infantry Division, la 54th East Anglian Infantry Division va remplacer la 42nd East Lancashire alors que la 38th (Welsh) Infantry Division va remplacer au combat la 5th Infantry Division. Les autres divisions restent en ligne.

Les alliés vont utiliser leur puissance de feu supérieure pour tenter d’écraser les allemands. Ils vont engager côté français des canons de 194, de 220 et de 280mm, des obusiers de 203mm et des canons de 240mm pour les britanniques.

Le déploiement de l’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (ALVF) est étudié mais les alliés y ont renoncé probablement parce que les infrastructures ferroviaires allemandes sont trop endommagées et que la priorité allait au ravitaillement des troupes. De plus l’espoir de faire tomber rapidement la ville rendait illusoire le déploiement de pièces aussi lourdes.

Ces canons lourds et super-lourds sont utilisés à la fois en tir indirect mais aussi en tir direct contre des objectifs durcis.

En dépit de la présence de l’artillerie et de l’aviation, le gros du travail doit être réalisé par l’infanterie.

Les français n’utilisent plus les groupes, les sections, les compagnies en bloc. Le combat urbain est une guerre de caporaux, de sergents imposant des sous-officiers qualifiés, compétents et charismatiques. Les unités traditionnelles sont remplacées par des groupes d’assaut et des groupes d’appui.

Le groupe d’assaut est composé de fantassins, de sapeurs, d’opérateurs radios et d’éclaireurs avancés avec un équipement bien différent des groupes de combat du début de la guerre : armes automatiques à profusion, lance-roquettes portables, charges portatives, fusils de précision, pistolets mitrailleurs, grenades, outils et armes blanches diverses et variées.

L’assaut se faisait au pas de course avec le reste de l’unité en couverture. C’était bref et brutal : on lance quelques grenades ou on tire au lance-roquettes portable, on pénétre, on nettoie les pièces puis on attend l’arrivée des groupes d’appui.

Appelés également groupe de sécurisation, ils comprennent toujours autant d’armes automatiques, des armes légères antichars et des mortiers pour contrer une possible contre-attaque.

Le transport se fait si possible sous blindage avec des VBI modèle 1950 mais aussi des véhicules de transport protégé généralement des camions sommairement blindés.

Les premiers véhicules blindés de combat engagés sont les chasseurs de chars et les canons d’assaut pour coller à l’infanterie. Après plusieurs jours de répugnance les chars de combat des 1er et 2ème CCB sont engagés dans le centre ville de Berlin subissant de lourdes pertes au point qu’un cavalier anonyme à dit «Heureusement que la guerre touche à sa fin parce qu’à ce rythme avec de telles pertes il va falloir du temps pour reconstituer une cavalerie blindée digne de ce nom».

Exemple typique : le GBCC-501 (Groupement des Bataillons de Chars de Combat 501) composé de trois BCC de chars lourds équipés d’ARL-44. Le 71ème BCC est ainsi dissous après avoir perdu 25 de ses 34 chars lourds (même si une partie sera récupérée) alors que les 73ème et 75ème BCC doivent former un bataillon de marche avec 28 chars lourds. C’est le BCC Berlin qui va rester déployé dans la ville à l’ours jusqu’en 1995 avec les différents chars de combat ayant équipé l’armée française notamment l’AMX-90 Villeneuve.

Les pertes sont causées par quelques canons antichars embusqués _essentiellement des 75 et de 88mm_ , les Panzerfaust, les Panzerschreck mais aussi des équipés antichars suicides.

Ce dernier cas est épineux. Aucune trace n’à été trouvé dans les archives allemandes de commandos suicides dédiés. Il semble qu’il s’agissait d’initiatives individuelles, de fidèles du régime qui n’acceptaient pas de vivre dans une Allemagne vaincue.

D’autres historiens émettent l’hypothèse qu’il s’agissait d’unités de casseurs de chars qui cherchaient à survivre mais qui n’étaient pas forcément en mesure de le faire.

Les autres unités motomécaniques françaises subissent également des pertes assez lourdes mais très vite elles s’adaptent pour survivre à la guerre urbaine. C’est ainsi qu’on verra les chars français terminer la guerre à Berlin couvert de sacs de sable et barbelés pour augmenter leur protection face aux différentes armes antichars allemandes.

De leur côté les britanniques sont moins à l’aise en zone urbaine. Leur dispositif, leur articulation tactique est moins souple. Comme le dira en privé le général Villeneuve «C’est pas pour rien que le système D est français».

Entre français et britanniques c’est la course pour la prise des différents monuments et autres bâtiments officiels allemands.

Les britanniques tirent les premiers en s’emparant du Reichstag incendié et inoccupé depuis 1934, les français ripostant en occupant la Nouvelle Chancellerie espérant y trouver les leaders allemands Himmler et Heydrich sans succès comme nous le verrons.

Les français s’emparent après de violents combats de la Postdamer Platz alors que l’Alexander Platz est occupée par les britanniques.

Comme un symbole la porte de Brandebourg est prise par des unités britanniques et françaises. On aurait voulu en faire un acte de propagande qu’on ne se saurait pas pris autrement.

Les britanniques marquent un point de plus en s’emparant du Ministère de l’Air ce à quoi les français répliquent en portant à la corbeille de la mariée l’aéroport de Tempelhof.

Pour couronner le tout, les différentes unités alliées se retrouvent sur la célèbre avenue Unter den Linden («avenue sous les tilleuls»).

L’aviation alliée est également engagée. Elle ne rencontre et pour cause aucune résistance, les pertes étant causées par les ultimes canons de DCA déployés au sein de la Festung Berlin et par des accidents causés par le stress, le mauvais temps et la fatigue des combats.

Toutes les unités ne peuvent être engagées notamment pour des raisons logistiques et parce que tout simplement le plus est souvent l’ennemi du bien.

La 2ème EC «Corse» est ainsi engagée en couverture de la 1ère Armée avec ses Arsenal VG-52, ses Farman F.275 Frelon mais aussi les premiers Bloch Ouragan, le premier chasseur à réaction français utilisé ici davantage pour des questions de prestige et de test que pour un impact sur les opérations faute d’une menace allemande digne de ce nom.

La 7ème EC «Provence» assure la couverture de la 4ème Armée avec ses Arsenal VG-52 Phenix et des Bréguet Br700bis, les Farman F.275 Frelon de l’unité arrivant trop tard pour combattre.

Deux autres escadres peuvent être engagées, la 19ème EC «Alsace» qui couvre les 3ème et 6ème Armée alors que la 21ème EC/1ère EC Polonaise couvre la 2ème Armée. La 26ème ECN assure une couverture globale dans l’ensemble du dispostif.

Des unités d’attaque, d’assaut et de bombardement sont également engagées même si l’usage de l’aviation en zone urbaine pose d’épineux problèmes.

On trouve par exemple la 40ème EBp volant désormais sur des chasseurs-bombardiers Arsenal VG-52, la 37ème EBLg volant sur B-25 Mitchell, la 62ème EBLg volant sur Martin B-26 Marauder, les 38ème et 47ème EBM volant respectivement sur Lioré et Olivier Léo 458bis/ter et Amiot 371 Berry.

Même la 15ème EBL est engagée mais les quelques «bombardements en tapis» ont fait plus de mal que de bien et l’unité va se préparer à un redéploiement en Extrême Orient mais quand le Japon capitulera, l’unité était toujours en Europe, seuls quelques éléments avancés étant arrivés en Chine pour préparer l’arrivée des Consolidated modèle 33F Géant II.

En revanche les unités de reconnaissance jouent un rôle capitale que ce soit la 14ème ERS volant sur Amiot 372, la 39ème ERT volant sur Bloch MB-176bis, la 47ème ERT avec ses Bloch MB-176bis, ses Dewoitine D-720, ses ANF-123bis Criquet II et ANF-125 ainsi que les GR Cracovie et Poznan volant sur Bloch MB-176bis.

Le 16 avril 1954 les allemands proposent une trève. La réponse du général Villeneuve est explicite «Et puis quoi encore ?». Les alliés renouvellent leur exigence d’une capitulation sans condition. «On à déjà essayé l’armistice il y à trente-six ans et franchement cela n’à pas été une réussite».

Pour capituler il faudrait capturer Heydrich ou Himmler les deux têtes pensantes du régime mais ils sont introuvables. Un vide politique qui va provoquer une situation ubuesque : les alliés n’ont personne avec qui signer un acte de capitulation.

C’est finalement le ministre de l’intérieur du Reich, Arthur Seyss-Inquart qui signe la capitulation allemande le 21 avril 1954.

Pourtant les livres d’histoire ont retenu la date du 30 avril 1954. Comment expliquer ces neuf jours de différence ? Problèmes de transmission, refus de capituler de certaines unités, crainte d’une intoxication alliée….. .

Le 8 mai 1954, les dernières troupes allemandes capitulent en Courlande mais on ignore encore tout du sort final de Heinrich Himmler et Reynard Heydrich. Le mystère est éclairci en novembre 1954 (en dépit de certains complotistes et de certains historiens sensationnalistes).

Himmler s’est suicidé le 17 avril 1954 en faisant exploser une grenade. Son corps à été enterré à la hâte dans le jardin de la Chancellerie et retrouvé par hasard par des sapeurs anglais qui sécurisaient le bâtiment pour une éventuelle réutilisation ultérieure.

Heydrich lui à été tué par un bombardement aérien le 20 avril 1954 alors qu’il tentait de quitter Berlin à bord d’un Fieseler Fi-156 Storch dans l’espoir dis-t-on de rallier la Poche de Courlande pour continuer la lutte. On ne saura jamais ce qu’aurait donné la présence de l’«homme au cœur de fer» à la tête des forces armées de Courlande.

Le 15 mai 1954 l’ancienne capitale allemande est divisée en trois secteurs d’occupation : anglais au nord, français au sud-ouest et américains au sud-est. Les soviétiques sont exclus du partage, les alliés occidentaux s’étant unis pour exclure Moscou du partage du gâteau.

Une Commission Militaire Interalliée gère la ville. Elle est composée d’officiers français, britanniques et américains. La priorité c’est d’abord de déminer la ville, d’évacuer les corps et les épaves des véhicules.

Berlin va rester sous gestion militaire jusqu’au 1er janvier 1956 quand une administration civile toujours occidentale prend le relais. Le 1er septembre 1960 la ville devient la capitale de l’Etat Libre de Prusse.

Ce FreieStaat Prussen est l’un des Nouveaux Pays Allemands qui succèdent à l’Allemagne unifiée. Ces états sont mis en place progressivement entre 1955 et 1960 : Prusse, Saxe Bavière, Hanovre, Confédération du Rhin.

Chaque Pays Allemand à son protecteur : la Prusse est protégée par les Etats-Unis, la Saxe est protégée par la France, la Bavière par les Etats-Unis, le Hanovre par la Grande-Bretagne et la Confédération du Rhin par la France.

Chaque état possède une petite armée pour appuyer les troupes d’occupation françaises, britanniques, américaines mais aussi belges, néerlandaises et canadiennes. Les troupes canadiennes sont ainsi déployées en Saxe avec les français, les néerlandais et les belges dans le Hanovre britannique.

Ces Nouveaux Pays Allemands vont progressivement se rapprocher jusqu’à se réunifier en 1995 ce qui met fin à la Pax Francia selon certains observateurs et historiens.

Le Conflit (117) Europe Occidentale (82)

Ordre de Bataille allié (3) : Réserve stratégique

En guise d’avant-propos

Cette Réserve Stratégique Interalliée comprend au moment d’Avalanche, l’Armée Belge Libre, la 2ème Armée Britannique, la 1ère Armée Aéroportée Alliée, une Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens et des unités du génie, d’artillerie et du train.

Armée Belge Libre

Cette Armée Belge Libre (ABL) regroupe sous ce nom des unités belges et néerlandaises avec une participation symbolique du Luxembourg.

-Un Etat-Major d’Armée

-Groupement des Volontaires luxembourgeois (GVL)

Le GVL est une entité de la taille d’un bataillon avec un état-major, une compagnie d’autos blindées (quatorze AMD-178), une compagnie d’infanterie motorisée (un état-major, une section de commandement et de soutien, trois sections de combat et une section d’appui) et une batterie d’artillerie de campagne (six canons de 75mm TAZ modèle 1939). Ce GVL assure la protection de l’état-major de l’ABL en attendant mieux.

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Un Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) :

Il est fourni par les Pays-Bas avec deux batteries équipées de canons de 75mm Vickers model 1931 et deux batteries équipées de canons de 40mm Bofors.

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105L modèle 1947 (version améliorée du 105L modèle 1936S) et de deux groupes de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (BEL)

-2ème Division d’Infanterie (BEL)

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car Mk II et de chars légers M-24 Chaffee

-Un Régiment d’Artillerie Lourde disposant de deux groupes de 105mm belges et deux groupes de 155mm néerlandais.

-3ème Division d’Infanterie (BEL)

-1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée «Piron»

-Corps d’Armée Néerlando-Belge (CA-NLBE)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée disposant de chars légers M-24 Chaffee fournis par la Belgique et d’autos blindées Daimler Armoured Car fournis par les Pays-Bas

-Un Régiment d’Artillerie Lourde néerlandais disposant de canons de 155mm M1A1.

-1ère Division d’Infanterie (Néerlandaise)

-4ème Division d’Infanterie (Belgique)

-1ère Division Blindée Néerlandaise/Division «Princesse Irène»

2ème Armée Britannique (2nd Army [UK])

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-4th British Corps (4th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm Bofors et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde (un régiment équipé de canons de 4.5 pouces un autre de 5.5 pouces)

-51st Highland Division

-58th Northumbrian Division

-49th (West Riding Infantry) Infantry Division

-5th British Corps (5th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-55th West Lancashire Infantry Division

-42nd East Lancashire Division

-54th East Anglian Infantry Division

-6th British Corps (6th BC)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un régiment antiaérien disposant de canons de 40mm et de 94mm Vickers

-Un régiment antichar disposant de canons de 6 et de 17 livres

-Deux régiments d’artillerie lourde ‘un régiment équipé de canons de 4.5 pouces et un autre de 5.5 pouces)

-5th Infantry Division

-38th (Welsh) Infantry Division

-46th «North Middland» Division

-1ère Armée Aéroportée Alliée

Suite à la décision de mettre sur pied une réserve aéroportée, les français, les britanniques et les américains ont décidé de placer au sein de la Réserve Stratégique Interalliée les différentes divisions parachutistes plutôt que de les conserver sous commandement national.

C’est l’acte de naissance le 17 février 1951 de la 1ère Armée Aéroportée Alliée (1ère AAA) ou en anglais First Allied Airborne Army (1st AAA).

Elle va comprendre les deux divisions parachutistes françaises, les deux divisions aéroportées américaines et deux divisions aéroportées britanniques. Elle est organisée de la façon suivante :

-Un Etat-major interallié installé à Orléans.

Le premier commandant est un général américain, Maxwell Taylor assisté par un général britannique et par un général français.

-Un Groupement d’Entrainement et de Soutien Logistique

Formation des nouveaux parachutistes que ce soit des recrues fraichements émoulues des divisions fantômes françaises, des camps britanniques et américains ou des soldats aguerris choisissant de donner un nouveau souffle à leur carrière militaire.

Entretien du matériel spécifique

Gestion des stocks de munitions, de carburant et des véhicules

Soutien sanitaire

-4ème Corps d’Armée (4ème CA)/1er Corps d’Armée Parachutiste

-Un Etat-major

-11ème Division Parachutiste (11ème DP)

-25ème Division Parachutiste (25ème DP)

-11th British Corps (Airborne)

-Un Etat-major

-1st Airborne Division (UK)

-6th Airborne Division (UK)

-XVIII Airborne Corps

-Un Etat-major

-82nd Airborne «All American»

-101st Airborne «Screaming Eagle»

Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens

Pour des questions symboliques, le DASO (Détachement d’Armées du Sud-Ouest) est sollicité pour fournir de nouvelles unités. Ce dernier est d’abord réticent mais finit par accepter de fournir plusieurs bataillons de chasseurs pyrénéens et d’unités de mitrailleurs au sein d’une Demi-Brigade de Marche de Chasseurs Pyrénéens. Inutile de préciser qu’il y aura plus de volontaires que de places disponibles.

Cette DBCPyr placé en Réserve Stratégique doit être engagée dès que possible se compose de trois bataillons de chasseurs pyrénéens en l’occurrence les 3ème, 7ème et 9ème Bataillons de Chasseurs Pyrénéens et trois bataillons de mitrailleurs, les I/7ème RM, II/11ème RM et III/14ème RM qui forment un Régiment de Mitrailleurs des Pyrénées.

«Divisions fantômes/Phantom Divisions»

Les divisions françaises non reconstituées après la Campagne de France (1949) vont jouer un double rôle : donner un nom symbolique aux divisions chargées d’entrainer les nouvelles recrues et les nouveaux appelés et servir à intoxiquer l’ennemi en rendant crédible une opération de diversion. En revanche les français n’iront pas jusqu’à créer des divisions entièrement fictives.

Jusqu’à NIBELUNGEN, les état-major d’armée, de corps d’armée, les divisions étaient présentes en ordre dispersé. Désormais les armées, les corps d’armée et les divisions sont structurées et hierarchisées. Cela nous donne le panorama suivant :

-7ème Armée

-2ème CA : 7ème DI et 36ème DI

-32ème CA : 41ème DI, 57ème DI et 58ème DI

-9ème Armée

-3ème CA : 62ème DI et 63ème DI

-27ème CA : 71ème DI, 5ème DINA et 7ème DIC

-Autres Corps d’Armée

Après cette réorganisation, il reste sept état-majors de corps d’armée. Si le 4ème CA va engerber les deux divisions parachutistes, les 10ème, 11ème, 15ème, 19ème, 20ème, 21ème et 22ème CA servent d’état-majors fantômes pour diversion et pour préparer de nouvelles opérations.

Le Conflit (108) Europe Occidentale (74)

Ordre de Bataille des Forces Allemandes (1) : Forces Terrestres

Avant même la fin officielle de l’opération HUBERTUS les allemands commencent à réorganiser leur dispositif à l’ouest. On passe clairement sur la défensive pour privilégier l’opération BARBAROSSA qui va être déclenchée le 21 juin 1950 six semaines après le déclenchement de NIBELUNGEN.

Les unités qui ont participé au franchissement et sont donc très entamées sont repliées loin du front pour reconstitution et régénération. Toutes ne vont pas rester en France, certaines après reconstitution ralliant la Pologne en vue d’une autre opération majeure.

Le nombre d’unités en ligne va diminuer faisant craindre aux allemands que les alliés n’en profitent mais les français comme les britanniques sont loin d’être en capacité de contre-attaquer de suite.

Pour compenser la diminution des unités en ligne et notamment des unités motomécaniques (très demandées pour BARBAROSSA), une série de lignes fortifiées vont être aménagées, lignes balafrant le territoire national pour encaisser l’énergie cinétique de l’offensive alliée à venir, user l’épée alliée pour permettre une contre-attaque décisive.

Ces lignes sont baptisées ALARIC (du nom du chef Wisigoth qui s’empara de Rome en 410), ATTILA (le roi des Huns), LOTHAR,WOLFANG, GOTHIC et WAGNER.

Ces lignes qui s’étendent sur une profondeur de 5 à 10km comprennent des tranchées à ciel ouvert et couvertes, des blockhaus de tir, des blockhaus d’observation, des blockhaus de commandement, des abris, des positions d’artillerie, le tout accompagné d’obstacles, de barbelés, de mines. Le tout est soigneusement camouflé pour échapper aux reconnaissances aériennes.

Entre les différentes lignes, on trouvait des unités motomécaniques pour contre-attaquer en cas de percée. Il ne s’agissait pas de Panzerdivisionen à proprement parler mais plutôt d’unités d’infanterie accompagnées de chars et de canons d’assaut.

Ces groupements appelés Groupements de Soutien Motorisé (motorisierte Selbsthilfegruppe) se composaient généralement d’un escadron de chars ou de canons d’assaut, d’un bataillon d’infanterie motorisée, d’un groupe d’artillerie, de moyens de reconnaissance et du génie. Leur rôe était de colmater une brèche et/ou de tenir en cas d’offensive majeure le temps que les Panzerdivisionen et les divisions d’infanterie de réserve n’interviennent.

Sur le plan des structures de commandement il n’est pas question de conserver les dénominations de la Campagne de France comme si on cherchait à passer à autre chose. Exit donc Heeresgruppe A, B et C et place à deux Heeresgruppe et un OberKommando-West (OK-W) à ne pas confondre avec l’OberKommando der Wehrmacht (OKW).

Cet OberKommando-West est censé coordonner les deux Heeresgruppe mais en réalité son rôle est très limité, les commandants des Heeresgruppe Normandie et Burgund préférant en cas de conflit s’adresser directement à l’OKH (Ober Kommando der Heer), rendant cet organe de coordination sans réels pouvoirs. C’est donc la personnalité du titulaire du poste qui rendait l’OberKommando-West plus ou moins puissant.

-OberKommando-West (QG à Reims)

-Heeresgruppe Normandie (QG à Dieppe)

Ce Groupe d’Armées Normandie couvre le front occidental de la mer du Nord à Paris. C’est clairement l’aile marchante du dispositif allemand. Il comprend plusieurs armées, plusieurs corps d’armées avec quelques unités motomécaniques.

Le nombre d’unités est clairement en baisse tant sur le plan quantitatif (nombre de divisions vont rallier l’est pour l’opération BARBAROSSA) que sur le plan quantitatif.

Sans parler de troupes de seconde zone, il est évident pour tout le monde que la majorité des unités présentes en France n’appartiennent pas à l’élite de la Heer.

Le Heeresgruppe Normandie ne dispose pas de moyens militaires en propre mais il est admis que des divisions de renfort pourraient dépendre de lui en attendant leur affectation aux deux armées qui le compose.

-16.Armee

Nda : Cette armée remplace la 3.Armee dissoute en janvier 1950 et qui ne sera recréée qu’en mars 1952 en Norvège.

-Un Etat-Major d’armée

-Réserve d’armée :

1.Motorisierte Selbsthilfegruppe 11.Motorisierte Selbsthilfegruppe 111. Motorisierte Selbsthilfegruppe qui disposent chacun d’un bataillon de Panzer IV, d’un bataillon d’infanterie portée, d’un Groupe d’Artillerie Automotrice et d’une compagnie de sapeurs.

Comme nous l’avons vu plus haut, ces trois groupements sont chargés de contre-attaquer en cas de percée pour gagner le temps nécessaire à l’engagement des PanzerDivisionen conservées en France.

Selon le principe du Kampfgruppe ils peuvent être la colonne vertébrale autour duquel le dispositif allemand va se réorganiser pour faire face à une situation donnée.

-1.Pioniere Brigade : Cette brigade du génie qui à combattu aux Pays-Bas, en Belgique et en France va d’abord assurer avec l’Organisation Todt la remise en état a minima des infrastructures ravagées par les combats et les sabotage.

Ceci fait, elle va aménager les défenses de la 16ème Armée en posant champs de mines, barbelés, pièges divers et variés, laissant à l’Organisation Todt et à des entreprises françaises plus ou moins (et plutôt plus que moins) contraintes de travailler pour l’occupant.

-1.Flak-Artillerie Brigade : Cette brigade de DCA comprend des batteries légères de 20 et de 37mm fournies par l’armée de terre ainsi que des batteries lourdes venues d’Allemagne avec des canons de 88, 105 et 128mm fournies par la Luftwaffe non sans débats et résistance.

7.ArmeeKorps (7.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-2.S.S Division «Deutschland»

-262.InfanterieDivision

-6.InfanterieDivision

5.ArmeeKorps (5.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-26.InfanterieDivision

-61.InfanterieDivision

-268.InfanterieDivision

-9.ArmeeKorps (9.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-9.InfanterieDivision

-16.InfanterieDivision

-59.InfanterieDivision

-1.PanzerKorps (1.PzK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de reconnaissance motorisée

-2.PanzerDivision (2.PzD) disposant uniquement de Panzer IV à canon de 75mm long en attendant les Panther qui doivent remplacer des Panzer III retirés des unités de chars, son canon de 50mm atteignant ses limites.

-13.PanzerDivision (13.PzD) disposant de Panzer IV Ausf H (canon de 75mm long) et de Panzer V Panther Ausf D (canon de 75mm long)

-12.Armee

-Un Etat-Major d’armée

-Réserve d’armée :

2.Motorisierte Selbsthilfegruppe 22.Motorisierte Selbsthilfegruppe 222. Motorisierte Selbsthilfegruppe qui disposent chacun d’un bataillon de canons d’assaut Stug III, d’un bataillon d’infanterie portée, d’un Groupe d’Artillerie Automotrice et d’une compagnie de sapeurs.

-2.Pioniere Brigade : Cette brigade du génie qui à combattu en Belgique et en France va d’abord assurer avec l’Organisation Todt la remise en état a minima des infrastructures ravagées par les combats et les sabotage.

Ceci fait, elle va aménager les défenses de la 12ème Armée en posant champs de mines, barbelés, pièges divers et variés, laissant à l’Organisation Todt et à des entreprises françaises plus ou moins (et plutôt plus que moins) contraintes de travailler pour l’occupant.

-2.Flak-Artillerie Brigade : Cette brigade de DCA comprend des batteries légères de 20 et de 37mm fournies par l’armée de terre ainsi que des batteries lourdes venues d’Allemagne avec des canons de 88, 105 et 128mm fournies par la Luftwaffe non sans débats et résistance comme pour la 1.Flak-Artillerie Brigade.

-13.ArmeeKorps (13.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-39.InfanterieDivision

-41.InfanterieDivision

-45.InfanterieDivision

-14.ArmeeKorps (14.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-47.InfanterieDivision (47.ID)

-49.InfanterieDivision (49.ID)

-271.InfanterieDivision (271.ID)

-Heeresgruppe Burgund (QG à Besançon)

Ce Groupe d’Armées De Bourgogne occupe donc le front occidental à l’est de Paris. Un corps d’armée assure néanmoins la surveillance de la poche tenue par les français, corps d’armée qui dépend du Heeresgruppe Burgund alors qu’il fût un temps question qu’il dépende soit du Heeresgruppe Normandie ou directement de l’OberKommando-West. Outre ce 25ème corps d’armée, on compte deux armées disposant de plusieurs corps d’armée, l’une d’elle possédant un PanzerKorps.

-25.ArmeeKorps (25.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-6 S.S Infanterie Division

-273.InfanterieDivision (273.ID)

-8.Armee

-Un Etat-Major d’armée

-Réserve d’armée :

-3.Motorisierte Selbsthilfegruppe 33.Motorisierte Selbsthilfegruppe 333. Motorisierte Selbsthilfegruppe qui disposent chacun d’un bataillon de canons d’assaut Stug III (3. et 33.) ou de Stug IV (333.), d’un bataillon d’infanterie portée, d’un groupe d’Artillerie Automotrice et d’une compagnie de sapeurs.

-3.Pioniere Brigade : Cette brigade du génie est une unité de création récente (janvier 1950) mais disposant pour encadrement d’un personnel expérimenté ayant combattu en Scandinavie, dans les Balkans et en France.

-3.Flak-Artillerie Brigade : Cette brigade de DCA comprend des batteries légères de 20 et de 37mm fournies par l’armée de terre ainsi que des batteries lourdes venues d’Allemagne avec des canons de 88, 105 et 128mm fournies par la Luftwaffe non sans débats et résistance comme pour la 2.Flak-Artillerie Brigade.

-23.ArmeeKorps (23.AK) :

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-64.InfanterieDivision

-66.InfanterieDivision

-3.ArmeeKorps (3.AK) :

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-7.S.S Division

-72.InfanterieDivision

-275.InfanterieDivision

-4.PanzerKorps (4.PzK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Un régiment d’artillerie lourde

-Un bataillon du génie

-Un bataillon de reconnaissance motorisée

-8.PanzerDivision (8.PzD) : réorganisée après la fin de la Campagne de France, elle est la première à intégrer les chars lourds Tigre au sein de la division. Elle comprend donc deux régiments de chars moyens Panzer V Panther et un régiment de chars lourds comprenant deux bataillons de Tigre et un bataillon de Panzer IV.

-10.PanzerDivision (10.PzD) : elle à été elle aussi réorganisée mais ne comporte que deux régiments de chars, un régiment de Panther et un régiment de Panzer IV en remplacement des Panzer III. Il était prévu l’intégration de Panzer VI Tiger mais la priorité à été donnée aux divisions blindées engagées contre l’URSS.

-7.Armee

-Un Etat-Major d’armée

-Réserve d’armée :

4.Motorisierte Selbsthilfegruppe 44.Motorisierte Selbsthilfegruppe 444. Motorisierte Selbsthilfegruppe qui disposent chacun d’un bataillon de canons d’assaut Stug III (4. et 44.) ou de Stug IV (444.), d’un bataillon d’infanterie portée, d’un groupe d’Artillerie Automotrice et d’une compagnie de sapeurs.

-4.Pioniere Brigade : Cette brigade du génie est une unité de création récente (décembre 1949) mais disposant pour encadrement d’un personnel expérimenté ayant combattu en Scandinavie, dans les Balkans et en France.

-4.Flak-Artillerie Brigade : Cette brigade de DCA comprend des batteries légères de 20 et de 37mm fournies par l’armée de terre ainsi que des batteries lourdes venues d’Allemagne avec des canons de 88, 105 et 128mm fournies par la Luftwaffe non sans débats et résistance comme pour la 2.Flak-Artillerie Brigade.

-15.ArmeeKorps (15.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-34.InfanterieDivision

-36.InfanterieDivision

-46.InfanterieDivision

-16.ArmeeKorps (16.AK)

-Un Etat-Major de corps d’armée

-Unités dépendant directement du corps d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), un bataillon du génie et un bataillon de reconnaissance motorisé (autos blindées et chars légers)

-40.InfanterieDivision

-44.InfanterieDivision

-50.InfanterieDivision

Le Conflit (73) Europe Occidentale (39)

Détachement d’Armées du Sud-Ouest (DASO)

Le DASO va assurer la sécurisation des Pyrenées contre une potentielle action espagnole en soutien de l’Allemagne. Très vite cependant il devient évident que Franco n’avait aucunement l’intention de se lancer dans une reconquête du Roussillon. Le DASO va donc rapidement servir de réservoir de troupes pour renforcer le front notamment quand le front français va se stabiliser sur La Seine.

-Etat-Major à Pau

-Secteur opérationnel de l’Adour

NdA en cas de guerre il doit devenir le 40ème Corps d’Armée (40ème CA)

-Etat-major à Bayonne

-2ème Division d’Infanterie Tchécoslovaque (2ème DIT) 

-1ère Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens

-7ème régiment de mitrailleurs

-Le 36ème régiment d’artillerie légère d’Issoire est transféré dans les Pyrénées, déployant un groupe de 75mm dans chaque secteur (ici en l’occurence le 1er groupe).

-Le génie déploie un bataillon de génie de montagne, le 1er bataillon du génie de montagne dans ce secteur.

-On trouve également des unités de transmission, d’intendance et du train.

-La cavalerie ne déploie pas d’unités dans ce secteur montagnard.

-Secteur opérationnel de Geronne

NdA en cas guerre il doit devenir le 41ème Corps d’Armée (41ème CA)

-Etat-major à Tarbes

-2ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens

-11ème régiment de mitrailleurs

-2ème Bataillon du Génie de Montagne

-2ème groupe du 36ème régiment d’artillerie légère

-Secteur opérationnel du Roussillon

NdA en cas de guerre il doit devenir le 42ème Corps d’Armée (42ème CA)

-Etat-Major à Perpignan

-23ème GRDI

-31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp)

-3ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens

-10ème Bataillon de Chasseurs Pyrénéens : unité d’instruction pour l’ensemble des bataillons de chasseurs pyrénéens pouvant servir d’unité de combat par exemple pour défendre sa ville de garnison à savoir Perpignan.

-14ème régiment de mitrailleurs

-3ème groupe du 36ème régiment d’artillerie légère

-3ème Bataillon du Génie de Montagne

Ordre de Bataille des forces alliées pour la Campagne de France (5) : Forces aériennes

Dans cette partie je vais rappeler l’état des forces aériennes françaises et britanniques au moment où la Campagne de France va commencer, au moment où les troupes allemandes vont envahir l’Hexagone.

Je vais d’abord parler des unités intégrés aux GRAVIA mais aussi les unités dépendant encore du commandant de l’armée de l’air.

Le Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) et les éléments rapportés (deux GAO) c’était un total de 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123) soit 108 chasseurs, 108 avions d’attaque et de bombardement plus 106 avions de reconnaissance et d’observation.

Après six semaines de durs combats le GRAVIA-VIIA à perdu toutes causes confondues 18 Bloch MB-157, 6 Lockheed H-322 Eclair, 10 Bréguet Br691, 9 Bréguet Br693, 12 Loire-Nieuport LN-430, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 10 D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 103 appareils sur 322 (32%).

Fort heureusement les pertes en pilotes et en navigants ne sont pas aussi lourdes ce qui permet de remplumer des unités avec des appareils neufs convoyés essentiellement par des jeunes pilotes ou par des auxiliaires féminines.

C’est ainsi que ce GRAVIA-VIIA remonte à 75 Bloch MB-157, à 24 Lockheed H-322 Eclair, à 20 Bréguet Br691, à 24 Bréguet Br693, à 24 Loire-Nieuport LN-430, à 21 Lioré et Olivier Léo 451, à 36 Bloch MB-176, à 8 Bloch MB-175, à 18 Dewoitine D-720 et à 24 ANF-Les Mureaux soit un total de 274 appareils sur 322 initialement disponibles (85% des effectifs prévus).

Le Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA) dispose au total de 492 appareils en comptant ceux du GRAVIA (387 appareils) et ceux des trois GAO des corps d’armée de la 1ère Armée (105 appareils).

On trouve 216 chasseurs monomoteurs (81 Arsenal VG-33 et 81 Dewoitine D-520, 27 Lockheed H-322 et 27 Bréguet Br700C2), 135 avions d’attaque et de bombardement (27 Bréguet Br695, 27 Bréguet Br693, 54 bombardiers en piqué Bréguet Br698 et 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451), 141 avions de reconnaissance et d’observation (52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplans d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123).

A l’issue de la Campagne de Belgique, le GRAVIA-IA à perdu toutes causes confondues 16 Arsenal VG-33, 18 Dewoitine D-520, 8 Lockheed H-322, 9 Bréguet Br700C2, 11 Bréguet Br695, 8 Bréguet Br693, 20 Bréguet Br698, 12 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total 160 appareils sur 492 en ligne (32.52%).

Avec la mobilisation des imposants stocks accumulés durant la Pax Armada («J’aurais aimé voir la tête de ceux qui me reprochait de produire trop d’avions» aurait dit le ministre de l’Air Laurent Hennchlinger à un de ses collaborateurs) le Groupement d’Aviation de la 1ère Armée retrouve des couleurs.

C’est ainsi qu’au moment où les vrais combats de la Campagne de France commence le GRAVIA-IA dispose de 72 Arsenal VG-33, de 70 Dewoitine D-520, de 24 Lockheed H-322, de 24 Bréguet Br700C2, de 18 Bréguet Br695, de 24 Bréguet Br693, de 42 Bréguet Br698, de 21 Lioré et Olivier Léo 451, de 48 Blocch MB-176, de 8 Bloch MB-175, de 24 Dewoitine D-720 et de 32 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 407 appareils sur 492 au début des combats en Belgique.

Le Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) dispose au total de 330 appareils répartis entre les 225 appareils du groupement d’aviation stricto sensu et les 105 appareils des trois GAO de la 9ème Armée.

Ces appareils se répartissent entre 108 chasseurs (81 Arsenal VG-33 et 27 Bréguet Br700C2), 81 avions d’attaque (27 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 18 Bréguet Br693, 27 Lioré et Olivier 451) et 141 avions de reconnaissance, d’observation et de coopération (44 Bloch MB-176, 16 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux 123)

Il perd 18 Arsenal VG-33, 9 Bréguet Br700C2, 12 Loire-Nieuport LN-430, quatre Bréguet Br691, huit Bréguet Br693, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 9 Bloch MB-176, 6 Bloch MB-175, 12 Dewoitine D-720 et 17 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 105 appareils sur 330 (31.8%).

Avec l’arrivée d’appareils venus des stocks le nombre d’avions en ligne remonte à 72 Arsenal VG-33, à 24 Bréguet Br700C2, 18 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 12 Bréguet Br693, 24 Lioré et Olivier Léo 451, 42 Bloch MB-176, 12 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 281 appareils sur 330.


Le Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) dispose au total de 330 appareils (225 pour le GRAVIA, les autres pour les GAO) répartis entre 108 chasseurs (81 Curtiss H-81 et 27 Lockheed H-322 Eclair), 81 bombardiers horizontaux (54 Douglas DB-7D et 27 Amiot 351), 141 avions de reconnaissance, de coopération et d’observation (52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123).

Ce groupement va perdre 12 Curtiss H-81, 10 Lockheed H-322 Eclair, 16 Douglas DB-7D, 14 Amiot 351, 8 Bloch MB-176, 2 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 14 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 86 appareils sur 330 avions engagés (26%).

Le nombre d’appareils en ligne remonte avec 76 Curtiss H-81, 21 Lockheed H-322 Eclair, 45 Douglas DB-7D, 21 Amiot 351, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 287 appareils sur 330 avions à l’origine.

NdA pour ce qui concerne les GRAVIA des GA n°2 et GA n°3 je renvoie aux OdB au moment de la bataille de France.

En ce qui concerne les unités dépendant encore du commandant de l’armée de l’air, les pertes ont été sensibles mais pas catastrophiques.

Elles ont d’abord eut pour origine la campagne de bombardement lancée par les alliés contre l’industrie, l’infrastructure de transport et secondairement les villes dans l’espoir de décourager les allemands de continuer la guerre avec le succès que l’on sait.

Pour rendre crédible le DASO l’Armée de l’Air à déployé une escadre complète de chasse la 9ème Escadre de Chasse (9ème EC), une escadre équipée de l’un si ce n’est le meilleur chasseur français en service en septembre 1948 à savoir le Bloch MB-157 accompagnés de bimoteurs Bréguet Br700C2.

Cette escadre va d’abord rester l’arme au pied puisque l’armée de l’air espagnole ne cherche et pour cause l’affrontement. Très vite cette escadre va remonter vers le nord pour participer à la «grande bagarre» ne laissant que quelques éléments pour protéger la frontière franco-espagnole. Aucune perte n’est à déplorée avant son engagement à l’été 1949 dans la Bataille de France.

La 17ème Escadre de Chasse (17ème EC) avec ses Bloch MB-159 et ses Bréguet Br700C2 assurait la couverture du Sud-Est à savoir les Alpes, la Provence et la Corse tout comme sa consoeur la 18ème EC qui disposait des mêmes moyens. Ces deux escadres ont subit des pertes sensibles lors de l’opération MERKUR.

Au total sur les 162 Bloch MB-159 et 54 Bréguet Br700C2 ce sont 48 chasseurs monomoteurs et 32 chasseurs bimoteurs qui ont été perdus au cours des combats ou lors d’accidents. 36 MB-159 et 24 Br700C2 sont arrivés pour remplacer les appareils détruits, le déficit s’expliquant en partie par un manque de pilotes.

Trois ECN (Escadre de Chasse de Nuit) couvre la Métropole contre des bombardements nocturnes allemands ou italiens même si à l’époque les doctrines d’emploi sont dans l’enfance.

Il y à quelques combats, quelques escarmouches mais dans l’ensemble les ECN vont longtemps être en sous-activité avec tout de même des pertes, la 24ème ECN stationnée à Melun-Villaroche va ainsi perde trois NC-600, la 25ème ECN stationnée à Metz-Chambières six appareils et la 26ème ECN stationnée à Istres huit appareils (trois par accident et cinq au combat).

En ce qui concerne les Escadres de Bombardement les pertes vont s’accroitre avec la Campagne de France s’ajoutant ainsi aux appareils perdus entre septembre 1948 et mai 1949.

Entre septembre 1948 et mai 1949 la 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) à perdu douze de ses quatre-vingt un Consolidated modèle 32F Géant au dessus de l’Allemagne et de la Norvège.

Huit quadrimoteurs ont été perdus au dessus de l’Allemagne, quatre sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la DCA et deux de manière accidentelle. Les quatre autres Géant sont perdus au dessus de la Norvège (un par la chasse, deux par la DCA et un par accident lié au mauvais temps).

Ces pertes sont partiellement compensée avec huit appareils issus des stocks qui sont assez limités ce qui fait que l’escadre à un déficit de quatre appareils ou pas puisque quatre autres appareils ont été perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949, tous au dessus de l’Allemagne avec deux appareils abattus par la chasse (15 et 27 mai) et deux autres victimes de la Flak (5 et 12 juin 1949).

La 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) perd entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 douze appareils avec une répartition équilibrée : quatre par accident, quatre par la chasse et quatre par la Flak. Cela fait tomber sa flotte à 69 bombardiers mais avec l’utilisation des appareils stockés le nombre remonte à 81. Enfin en théorie puisqu’entre le début de l’offensive allemande et le déclenchement de l’opération TIGER, l’escadre va perdre six appareils (deux par la chasse et quatre par la DCA), appareils provisoirement non-remplacés faisant donc retomber l’escadre à 75 Léo 451.

La 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) à perdu huit appareils tous au dessus de l’Allemagne entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 faisant tomber sa flotte à 73 appareils mais le nombre remonte à 81 avec l’arrivée d’appareils de réserve. Du 10 mai au 22 juin 1949 six appareils sont perdus (deux par la chasse, deux par la Flak et deux par accident). La flotte retombe donc à 75 appareils mais remonte à 78 avec l’arrivée d’appareils de réserve.

-La 47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) qui volait sur Amiot 356 et 357 à perdu quatre Amiot 356 trois victimes de la chasse et un victime de la DCA. A ces pertes survenues entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 vont s’ajouter quatre autres appareils perdus sous les coups de la chasse (deux appareils les 15 et 22 mai) et de la Flak (deux appareils abattus les 5 et 9 juin).

Le GB I/49 était un groupe indépendant disposant de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 457, des bombardiers pressurisés attaquant à haute altitude. Ces appareils sont censés frapper en dehors de la chasse et de la DCA. Les résultats vont être initialement décevants et il faudra du temps pour que cet investissement soit considéré comme rentable. Aucun appareil n’à été perdu avant le 10 mai 1949 mais deux appareils ont été perdus les 7 et 12 juin 1949.

En ce qui concerne les unités de reconnaissance, des pertes sont également à noter :

Sa consœur, la 55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) stationnée dans l’ouest de la France, cette escadre volant également sur Bloch MB-176 doit gagner la région parisienne et l’est de la France pour opérer au dessus de l’Allemagne. Elle est organisée en quatre groupes de trente-six Bloch MB-176 soit 144 appareils. Au 22 juin 1949 16 appareils ont été perdus (huit sous les coups de la chasse, quatre par la Flak et quatre par accident), appareils progressivement remplacés dès que des pilotes étaient disponibles.

-La 14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS)  stationnée en temps à Reims dispose de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit un total de soixante-douze appareils. Cette escadre à perdu quatre appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949, appareils non remplacés pour le moment

En ce qui concerne les ERC, les quatre ERC de la région parisienne (ERC-500/505/507/510) ont perdu entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 un total de quatre Dewoitine D-551, six Arsenal VG-36 pour la seconde, quatre VG-36 par la troisième et quatre Bloch MB-157 pour la dernière soit un total de dix-huit appareils sur quarante-huit, appareils remplacés par des avions issus des stocks et les pilotes blessés ou tués par des «Marie-Louise».

L’ERC-503 couvrant Strasbourg perd six de ses douze Arsenal VG-36 de la dotation initiale, appareils remplacés par des appareils issus des stocks.

-Le Groupe Régional de Chasse de Corse (GRCC) qui alignait trente-six Dewoitine D-520 à été éliminé lors de l’opération MERKUR. Trente des trente-six appareils de la dotation initiale ont été détruite, six autres («The Lucky Six» pour la presse anglo-saxonne) survivant à cette campagne.

En ce qui concerne les unités alliées elles souffrent également de pertes que ce soit les unités polonaises ou tchécoslovaques.

La 1ère Escadre Polonaise de Chasse appelée également 21ème Escadre de Chasse (21ème EC) dispose de quatre groupes de chasse équipés de Bloch MB-700P soit 108 appareils.

Ces chasseurs sont en passe d’être déclassés mais les pilotes polonais font preuve d’habileté, de virtuosité pour compenser ce déclassement. Néanmoins l’escadre ne perd que 18 chasseurs (six par la chasse, huit par la Flak et quatre par accident). Les pertes vont sérieusement augmenter à partir de l’opération TIGER.

La 23ème Escadre de Chasse appelée également 2ème Escadre Polonaise de Chasse disposait elle aussi de quatre groupes soit 108 Supermarine Spitfire Mk V des chasseurs nettement plus modernes que les Bloch MB-700P. Cette escadre à perdu vingt-sept chasseurs avec douze abattus par la chasse, huit victimes de la Flak et sept par accident. Les appareils ont été remplacés par des appareils issus des stocks britanniques.

La 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) disposait de trois groupes de vingt-sept Douglas DB-7 soit 81 appareils. Ces appareils ont été peu engagés dans des opérations au dessus de l’Allemagne car devant appuyer le «corps de bataille» en phase offensive ou en phase défensive.

Deux bombardiers ont été victimes d’accident et deux autres abattus par la Flak lors de missions à la frontière franco-allemande. Ces appareils ont été remplacés par des stocks d’autant plus facilement écoulable que cet appareil est appelé à être remplacé après les premiers engagement quand le tempo des opérations le permettra.

En ce qui concerne les deux groupes de reconnaissance soit trente-deux Bloch MB-175, douze appareils sont perdus : quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre sous les coups de la Flak que ce soit celle défendant le territoire national ou celle protégeant une base aérienne de la Luftwaffe.

La 1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque appelée également 22ème Escadre de Chasse disposait elle aussi de 108 Bloch MB-700. Ces appareils ont été moins engagés que leurs homologues polonais mais ont également souffert avec la perte de seize appareils : six au cours d’accident, quatre victimes de la chasse et six victimes de la Flak.

La 1ère Escadre de Bombardement Tchèque appelée également 50ème EBM disposait de 81 Amiot 351 répartis en trois groupes. Ces appareils mènent des opérations contre l’industrie et les infrastructures allemandes et subissent donc des pertes avec quatre appareils victimes de la chasse, trois victimes d’accident et quatre abattus par la Flak. Ces appareils sont peu à peu remplacés.

Les deux GIR soit vingt-quatre Bloch MB-176 volant sous les couleurs tchécoslovaques ont perdu neuf appareils (quatre victimes de la chasse, trois victimes de la Flak et deux victimes d’accidents), appareils remplacés en puisant dans les stocks français.

Dans le domaine du transport l’Armée de l’Air disposait en septembre 1948 de trente-six Douglas Transporteur, trente-six Bloch MB-161 et trente-six Bloch MB-165. Ces appareils ont subit des pertes en Méditerranée lors de l’opération BAYARD avec quatre DC-3 perdus sous les coups de la DCA italienne. En Europe, un MB-161, deux MB-165 et deux DC-3 ont été perdus lors de missions de transport.

La Royal Air Force (RAF) engage sur le continent et donc en Belgique son Advanced Air Strike Force (AASF) pour soutenir son corps expéditionnaire engagé outre-quiévrain.

Cette force comprend sept squadrons de chasse représentant 140 appareils répartis entre 20 Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Supermarine Spitfire Mk V et 20 Bristol Beaufighter Mk IF mais aussi quatre squadrons de chasse bombardement soit 80 appareils (40 Hawker Typhoon, 20 De Havilland Mosquito et 20 Bristol Beaufighter).

On trouve également 80 bombardiers horizontaux (60 Vickers Wellington et 20 Martin 187 Baltimore), 60 avions de reconnaissance et de coopération (20 De Havilland Mosquito et 40 Westland Lysander), les avions de transport n’étant pas déployés depuis la France mais multipliant les rotations entre la Grande-Bretagne et le continent.

L’AASF comprend au total 360 appareils de combat ce qui correspond grosso modo à un Groupement d’Aviation.

Les britanniques connaissent des pertes puisque 32 Spitfire (20 Mk V et 12 Mk IX), 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 13 Hawker Typhoon, 8 De Havilland Mosquito, 8 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 16 Vickers Wellington, 8 Martin 187 Baltimore, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 18 Westland Lysander soit un total de 119 appareils sur 330 et un taux de perte 33.05% hors avions de transport.

Là aussi des appareils de réserve arrive pour compenser les pertes à savoir 24 Spitfire Mk IX, 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 8 Hawker Typhoon, 6 De Havilland Mosquito, 6 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 12 Vickers Wellington, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 12 Westland Lysander soit un total de 84 appareils livrés pour 119 pertes.

Le Conflit (64) Europe Occidentale (30)

La Campagne de Belgique (3) : Résiste et mord : les Ardennes s’embrasent

Comme nous l’avons vu jadis les belges n’avaient pas prévu à l’origine de défendre les Ardennes mais voulaient en faire une «zone morte» à savoir multiplier les destructions pour rendre extraordinairement pénible toute avancée allemande.

Ces destructions devaient être réalisées par le génie avec pour couverture un corps d’infanterie de recrutement local, le corps des chasseurs ardennais. Une fois les destructions réalisées les «Diables Verts» devront se replier sur la ligne KW.

Cette décision ne fait pas les affaires de la France qui estiment que les Ardennes pourraient servir de voie d’accès entre les éléments du GA n°1 engagés en Belgique et la partie puissante de la ligne Maginot.

Certes le maréchal Pétain avaient dit que les Ardennes étaient infranchissables mais le général Villeneuve était loin de défendre cette position estimant que dans l’histoire on à perdu nombre de batailles avec ce genre de fadaises. Quand on lui parlait des fameuses destructions, il disait que des destructions non battues par le feu ne servaient à rien ce en quoi il avait parfaitement raison.

La Belgique étant officiellement neutre il était impossible de demander aux belges de défendre les Ardennes si Bruxelles avait décidé le contraire. Il fallu un lent et patient travail d’influence et la promesse d’une aide directe pour pousser la Belgique à changer de stratégie.

Durant la Pax Armada les belges décident de créer deux divisions de chasseurs d’ardennais regroupées au sein d’un corps d’armée des Ardennes. Les fortifications frontalières avec le Luxembourg sont renforcées, Paris comme Bruxelles sachant parfaitement que le Grand-Duché n’avaient aucune chance de résister durablement aux allemands faute de moyens.

Les chasseurs ardennais vont devoir résister le plus longtemps possible avec l’espoir de recevoir rapidement l’aide française, le général Villeneuve promettant l’envoi d’au moins une division d’infanterie, une brigade de spahis, un groupement de reconnaissance de corps d’armée et un bataillon de chars de combat de quoi tenir plusieurs jours pour éviter aux allemands la tentation de passer par les Ardennes et de prendre à revers des troupes alliées profondément engagées en territoire belge.

Le massif ardennais va donc être défendu par le 1er Corps d’Armée des Ardennes (1er CAA) avec les deux divisions de chasseurs ardennais, la 1ère et la 2ème Division des Chasseurs Ardennais qui sont organisées de la façon suivante :

-Un état-major

-Un bataillon renforcé de soutien logistique

-Une compagnie de transmissions

-Un bataillon du génie

-Une compagnie cycliste

-Une compagnie de huit chars légers T-17

-Trois régiments d’infanterie (1er, 2ème et 3ème régiments de chasseurs ardennais pour la première, 4ème 5ème et 6ème régiments de chasseurs ardennais pour la seconde)

-Un régiment d’artillerie légère disposant de canons de 75mm Bofors modèle 1934.

Le 1er CAA dispose de moyens de reconnaissance (un escadron de cavalerie et un escadron motocycliste), de moyens de génie (un bataillon), de soutien logistique et d’artillerie lourde avec un bataillon d’obusiers lourds.

S’appuyant sur leur connaissance fine du terrain, s’appuyant sur des petits blockhaus dispersés mais dont les feux se croisaient, le 1er CAA se sent capable de tenir deux à trois jours sans aide extérieure.

L’annonce de l’arrivée rapide des troupes françaises permet au général Dulliers d’espérer tenir cinq à six jours avant un repli vers l’ouest ou vers le sud.

La France dès le 10 mai 1949 va envoyer des troupes dans les Ardennes belges, unités placées sous commandement belge ce que Bruxelles appréciait car cela était vue comme une réelle marque de confiance. C’est le début d’une véritable fraternité d’armes franco-belge.

Les premières unités françaises engagées sont logiquement des unités montées et des unités motorisées. La 3ème Brigade de Spahis franchit la frontière en début d’après midi pour se porter sur la frontière belgo-luxembourgeoise et soutenir les chasseurs ardennais qui résistent admirablement aux troupes allemandes du 22.ArmeeKorps (22.AK).

Cette brigade possédait trois régiments de spahis, les 1er, 2ème et 3ème régiments de spahis algériens, des régiments organisés en un état-major, un peloton de commandement, un escadron hors rang, un escadron de mitrailleuses et d’engins (quatre canons de 25mm, huit mitrailleuses et quatre mortiers de 60mm) et deux groupes de deux escadrons, chaque escadron disposant d’un état-major, d’un peloton de commandement et quatre pelotons de spahis.

Cette brigade ne possédait pas d’artillerie organique car la 3ème BS devait initialement devenir soit une division de cavalerie montée ou une division mécanisée.

En septembre 1948 cette brigade était toujours là mais ne dispose pas de moyens d’appui. C’est donc l’artillerie belge qui va soutenir les spahis qui se montrent de redoutables combattants à pied, les cavaliers algériens combattant comme des dragons.

Dans la foulée des spahis, c’est le 3ème GRCA (3ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée) qui entre en Belgique avec ses vingt Hotchkiss H-39, vingt-huit AM modèle 1940P et son escadron de fusiliers motocyclistes.

Ce groupement intervient un temps pour soutenir dans le sud des Ardennes une contre-attaque des chasseurs ardennais destiné à rejeter au Luxembourg les troupes allemandes qui doivent faire face au tir précis de l’artillerie française notamment celle du 3ème Corps d’Armée (102ème RALT et 361ème RALP disposant chacun deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155 GPF-T).

Le lendemain 12 mai 1949 alors que la pression allemande s’accentue, le 16ème BCC franchit la frontière franco-belge en compagnie des premiers éléments de la 18ème Division d’Infanterie (18ème DI).

Ce 16ème Bataillon de Chars de Combat dispose de 45 Renault R-40, un char léger armé d’un canon de 37mm, une évolution du R-35 en terme d’armement (canon plus long mieux adapté au combat antichar) et de mobilité. Néanmoins ce petit char est plus fait pour soutenir l’infanterie que pour contrer une attaque de blindés.

La 18ème DI est une division de mobilisation, une division de série A soit des conscrits récemment démobilisés. Elle est organisé de la façon suivante :

-Un état-major et des unités de soutien

-618ème Batterie Divisionnaire Antichar (618ème BDAC) disposant de douze canons antichars de 47mm

-618ème Bataillon de Défense Antiaérienne (618ème BDAA) disposant de quarante-huit canons antiaériens, une batterie montée pour douze canons de 25mm, deux batteries remorquées de douze canons de 25mm et une batterie montée de douze canons de 37mm.

-70ème Bataillon du Génie (70ème BG) :

-Trois régiments d’infanterie de ligne (66ème, 77ème et 125ème RI)

-Deux régiments d’artillerie (19ème RAD et 219ème RALD) disposant pour le premier de canons de 75mm TAZ modèle 1939 (trois groupes), le second disposant de deux groupes d’obusiers de 105mm modèle 1935B et d’un group de canons de 155mm Schneider modèle 1946.

L’engagement de cette division est appuyé par le 30ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (30ème GRDI) qui comprend des chars légers FCM-42, des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et des fusiliers motocyclistes.

Les autres unités du 3ème Corps d’Armée passent en Belgique mais restent sous commandement français comme un deuxième rideau. Outre les unités d’artillerie citées plus haut, on trouve la 5ème DIM (5ème Division d’Infanterie Motorisée) et le 1er GRDI (20 FCM-42, 28 AM modèle 1940P et fusiliers motocyclistes).

Ce déploiement est couvert par le GAO n°503 (huit MB-175, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et par un détachement fournit par la 1ère Escadre de Chasse (1ère EC) à savoir des Arsenal VG-33 et des Bréguet Br700C2.

Très vite le GRAVIA-IXA va engager des moyens d’attaque, d’assaut et de bombardement pour soutenir les troupes au sol franco-belges. Rappelons que le Groupement d’Aviation de la 9ème Armée disposait des unités d’attaque suivantes :

-Un groupe de bombardement en piqué, le GBp II/40 volant sur Loire-Nieuport LN-430

-Un groupe de bombardement d’assaut, le GBA I/51 volant sur Bréguet Br691 et 693

-Un groupe de bombardement médian, le GB III/12 volant sur Lioré et Olivier Léo 451

-Un groupe de reconnaissance, le GR III/35 volant sur Bloch MB-176

En face les allemands engagent le 22.ArmeeKorps (8.Armee) qui dispose des unités suivantes :

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée (trois bataillons de 150mm), un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung avec autos blindées et chars légers Panzer II Luchs)

-58ème division d’infanterie (58. InfanterieDivision)

-60ème division d’infanterie (60. InfanterieDivision)

-62ème division d’infanterie (62. InfanterieDivision)

Le 22ème Corps d’Armée peut bénéficier de l’aide de la Luftwaffe qui va détacher des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance en l’occurence celles du XV.FliegerKorps :

On trouve tout d’abord six gruppen de chasse :

-I. II. III./JG-27 : Messerschmitt Me-109F

-IV./JG-53 : Focke-Wulf Fw-190A

-I. et II./JG-77 : Messerschmitt Me-109F

On trouve ensuite trois gruppen de chasse lourde , les trois gruppen de la Zerstörergeschwader 2 en l’occurence les II./ZG-2, III./ZG-2 et IV./ZG-2, trois groupes volant sur Messerschmitt Me-110D

-On trouve également neuf gruppen d’attaque et de bombardement

-II./Kpfg-2 : Dornier Do-217

-III./Kpfg-2 : Dornier Do-217

-II./Kpfg-53 : Heinkel He-111

-I./Kpfg-4 : Dornier Do-217

-IV./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D (chasse-bombardement)

-I./Kpfg-42 : Focke-Wulf Fw-190D (chasse-bombardement)

-II./Kpfg-45 : Focke-Wulf Fw-190D (chasse-bombardement)

-II./Kpfg-46 : Henschel Hs-129

-II./Kpfg-47 : Heinkel He-179

-On trouve également deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur Ju-87D et Ju-87B.

-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122  : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156

-Un groupe de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-52/3m

Les troupes françaises sont toutes déployées le 13 mai 1949 sous les ordres du 1er CAA (parfois appelé Corps d’Armée Franco-Belge mais de manière informelle uniquement) ce qui rebooste des chasseurs ardennais passablement fatigués par deux jours de combat. Les allemands eux aussi souffrent mais peuvent engager des renforts venant d’autres corps d’armée.

Les combats au sol sont violents, les alliés pratiquant la «défense élastique» avec un repli tactique pour regroupement, des contre-attaques pour bousculer l’allemand, ne lui laisser aucun répit, user l’ennemi par un combat de tout les instants.

L’artillerie française montre qu’elle reste toujours une référence mondiale avec un tir précis, un tir d’autant plus dévastateur qu’aux éclats d’obus s’ajoutent les éclats du bois des arbres détruits. Aux pièces du 3ème CA s’ajoutent également les canons de la ligne Maginot notamment les régiments d’artillerie du Secteur de Longwy qui pilonnent le Luxembourg pour géner les mouvements allemands.

Dans les airs les combats sont violents mais moins que plus au nord, les deux belligérants étant génés par le terrain _accidenté et forestier_ et par une météo capricieuse. Les bombardements sont peu efficaces mais la chasse qu’elle soit allemande ou française se montre redoutable. De nombreux avions sont abattus et régulièrement des épaves ou plutôt des morceaux d’épave sont retrouvés par des chercheurs ou par des promeneurs.

Les franco-belges se montrent héroïques mais fatiguent. Le 20 mai 1949 ils reçoivent l’ordre de se replier sur la France. Ils doivent prolonger sur le territoire hexagonal la ligne KW sur lesquels les franco-anglo-belges se sont peu à peu repliés.

Pour faciliter le repli et éviter que la retraite ne tourne à la panique le général Villeneuve à décidé dans le plus grand secret de déployer un corps d’armée de la Réserve Stratégique, le fameux dispositif NorBourg (Normandie-Bourgogne).

Ce corps d’armée c’est le 32ème Corps d’Armée (32ème CA) qui commence à se déployer à partir du 14 mai pour être en position le 19 pour la quasi-totalité des éléments du dit corps d’armée qui sont les suivants :

-632ème Régiment de Pionniers (632ème RP)

-32ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (32ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses de découverte (les fameuses «Pan-Pan») et de fusiliers motocyclistes

-145ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (145ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1941T et de deux groupes de 155mm disposant de canons de 155L modèle 1945S.

-Des unités du génie, du train, des transmissions, de l’intendance et du service de santé

-Groupe Aérien d’Observation n°532 (GAO-532) : huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux.

-77ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (77ème GRDI) : disposant de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses de découverte et de fusiliers motocyclistes

-7ème Division d’Infanterie Coloniale (7ème DIC) : Cette division dispose d’un régiment d’infanterie coloniale (7ème RIC), de deux régiments de tirailleurs sénégalais (20ème et 25ème RTS); de deux régiments d’artillerie (15ème RAC et 215ème RALC), de la 607ème Batterie Divisionnaire Antichar coloniale, du 607ème Bataillon de défense antiaérienne coloniale, du 104ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

-4ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie Polonais (4ème GRDIPol) : disposant d’autos blindées Daimler Dingo en attendant la livraison de chars légers sans que l’on connaisse à l’époque le modèle.

-4ème Division d’Infanterie Polonaise (4ème DIP) : Cette division dispose de trois régiments d’infanterie, les 10ème 11ème et 12ème RIP; de deux régiments d’artillerie (4ème RAPol et 204ème RAPol), de la 604ème Batterie Divisionnaire Antichar polonaise, du 604ème Bataillon de défense antiaérienne polonais, du 105ème bataillon du génie et de diverses unités de soutien.

Avec ce solide comité d’accueil les unités franco-belges peuvent se replier couverts par l’aviation et par l’artillerie qui déclenchent le feu de Wotan pour empêcher les troupes allemandes de profiter de la retraite pour pénétrer en France.

La retraite commence dans la nuit du 20 au 21 mai avec la 18ème DI et la 3ème brigade de spahis suivis par le 3ème GRCA, le 30ème GRDI et le 16ème BCC fermant la marche avec les chasseurs ardennais qui estimaient devoir partir les derniers.

Ces combats ont laissé des traces. C’est ainsi que la 3ème Brigade de Spahis littéralement saignée à blanc est retirée du front pour repos et transformation en unité motomécanique pour un emploi ultérieur.

Le 3ème GRCA à lui aussi souffert mais est maintenu en arrière du front pour recevoir de nouveaux véhicules à savoir des AMX-44 en remplacement des Hotchkiss H-39, des automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et de nouvelles motos pour les fusiliers motocyclistes.

Ces véhicules sont certes différents mais le personnel est compétent, expérimenté et motivé ce qui facilite la prise en main des nouveaux véhicules. Les autres sont renvoyés vers le sud par voie ferrée pour révision afin de savoir si ils peuvent être réutilisés ou si ils devaient être envoyés à la ferraille après avoir été privé de toutes pièces réutilisables.

La 18ème DI moins entamée est conservée en réserve de corps d’armée tandis que le 16ème BCC reçoit de nouveaux Renault R-40 issus des immenses stocks accumulés durant la Pax Armada. Même chose pour le 30ème GRDI qui reçoit de nouveaux véhicules en remplacement des véhicules détruits.

Le 3ème Corps d’Armée reprend sa position mais sa composition change. Suite à un accord franco-belge, la 1ère division de chasseurs ardennais remplace la 18ème DI aux côtés de la 5ème DIM.

C’est donc ce dispositif (3ème CA, 4ème CA, 21ème et 32ème CA) qui va tenir avec la 2ème Armée la frontière française et faire la jonction entre les unités engagées sur la ligne KW et le GA N°2 pour l’instant épargné par l’offensive allemande.

Le Conflit (61) Europe Occidentale (27)

Rappel (4) : ordre de bataille des unités de la Heer engagées contre la Belgique

HeeresGruppe A

5ème Armée

  1. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique et un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-12ème division d’infanterie (12.ID InfanterieDivision) 13ème division d’infanterie (13.ID InfanterieDivision) et 1. S.S Division «Leibstandarte Adolf Hitler»

  1. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-30ème division d’infanterie (30. InfanterieDivision), 2. S.S Division «Deutschland» et 27ème division d’infanterie (27.InfanterieDivision)

Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 262. et 264 InfanterieDivision.

12ème Armée

  1. S.S ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-4. S.S Division «Der Fuhrer» et 1. S.S Panzerdivision

  1. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-51ème division d’infanterie (51. InfanterieDivision) 53ème division d’infanterie (53. InfanterieDivision) et 55ème division d’infanterie (55. InfanterieDivision)

  1. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-57ème division d’infanterie (57.InfanterieDivision), 59ème division d’infanterie (59. InfanterieDivision) et 61ème division d’infanterie (61. InfanterieDivision)

-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 266. et 268 InfanterieDivision.

HeeresGruppe B

4ème Armée

-9. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-15ème division d’infanterie (15.InfanterieDivision), 17ème division d’infanterie (17.InfanterieDivision) et 19ème division d’infanterie (19.InfanterieDivision)

-11. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-16ème division d’infanterie (16.InfanterieDivision), 18ème division d’infanterie (18.InfanterieDivision) et 29ème division d’infanterie (29.InfanterieDivision)

-3. Panzerkorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-4ème division blindée (4. Panzerdivision) (Panzer V Panther + un bataillon de chars Tigre), 9ème division blindée (9. Panzerdivision) (Panzer III et IV + un bataillon de chars Tigre) et 11ème division blindée (11. Panzerdivision) (Panzer III et IV + bataillon de chars Tigre)

-Réserve d’armée : Réserve d’armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 265. et 267 InfanterieDivision.

6ème Armée

  1. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-33ème division d’infanterie (33. InfanterieDivision), 37ème division d’infanterie (37. InfanterieDivision) et 3ème division S.S «Germania»

13.ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-39ème division d’infanterie (39. InfanterieDivision), 41ème division d’infanterie (41. InfanterieDivision) et 43ème division d’infanterie (43. InfanterieDivision)

-14. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-45ème division d’infanterie (45. InfanterieDivision), 47ème division d’infanterie (47. InfanterieDivision) et 49ème division d’infanterie (49. InfanterieDivision)

-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 269. et 271 InfanterieDivision.

8ème Armée

  1. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-63ème division d’infanterie (63. InfanterieDivision), 65ème division d’infanterie (65. InfanterieDivision) et 67ème division d’infanterie (67. InfanterieDivision)

  1. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-54ème division d’infanterie (54. InfanterieDivision) 56ème division d’infanterie (56. InfanterieDivision) et 5ème division S.S «Totenkopf»

  1. ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-58ème division d’infanterie (58. InfanterieDivision) 60ème division d’infanterie (60. InfanterieDivision) et 62ème division d’infanterie (62. InfanterieDivision)

-Réserve d’Armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 270. et 272 InfanterieDivision.

Rappel (5) : ordre de bataille des unités de la Luftwaffe engagées contre la Belgique

XIV. FliegerKorps

-Six grupen de chasse : les I. et II/JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F.

-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-76 (Me-110G), I./ZG-2 (Me-110D) et I./ZG-3 (Me-210B).

-Sept gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-1 (Dornier Do-217), I./Kpfg-2 (Dornier Do-217), I./Kpfg-3 (Junkers Ju-188) III./Kpfg-53 : (Heinkel He-111) III./Kpfg-41 : (Focke-Wulf Fw-190D), III./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190D) et I./Kpfg-45 (Focke-Wulf Fw-190D)

-Deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurrence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant respectivement sur Ju-87B et Ju-87D.

-Un gruppen de reconnaissance le Aufklarunggruppe 32 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156

-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de Messerschmitt Me-323 Giant et de Focke-Wulf Fw-200 Condor

XV. FliegerKorps

-Six gruppen de chasse : I. II. III./JG-27 : Messerschmitt Me-109F, IV./JG-53 : Focke-Wulf Fw-190A et
I. et II./JG-77 : Messerschmitt Me-109F

-Trois gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 : (Me-110D), III./ZG-2 : (Me-110D) et IV./ZG-2 : (Me-110D)

-Neuf gruppen d’attaque et de bombardement : II./Kpfg-2 : Dornier Do-217, III./Kpfg-2 : Dornier Do-217, II./Kpfg-53 : Heinkel He-111, I./Kpfg-4 : Dornier Do-217, IV./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D, I./Kpfg-42 : Focke-Wulf Fw-190D, II./Kpfg-45 : Focke-Wulf Fw-190D, II./Kpfg-46 : Henschel Hs-129 et II./Kpfg-47 : Heinkel He-179.

-Deux groupes de bombardement en piqué : IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur Ju-87D et Ju-87B.

-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156

-Un gruppen de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-52/3m

Des combats symboliques : le Luxembourg

Le Grand-Duché du Luxembourg est depuis 1867 un pays neutre sans armée digne de ce nom. De toute façon sa position géographique rend impossible toute défense durable. Impossible que le pays reste un ilôt d’indépendance si la France ou l’Allemagne décide de l’envahir.

Au 10 mai 1949 rappelons le volume des forces armées luxembourgeoises :

Quand les allemands attaquent la défense du Grand-Duché est assuré par le Corps des Volontaires Luxembourgeois (CVL), petite unité d’infanterie composée des éléments suivants :

-Un état-major de 25 hommes (plus destiné à l’administration et à l’approvisionnement qu’au commandement au combat)

-Une compagnie montée (cavalerie à cheval) de 75 hommes

-Quatre Compagnies d’infanterie de 110 hommes chacune avec pour armement des revolvers, des fusils et des mitrailleuses

En face l’Allemagne mobilise une partie de la 8ème Armée (Heeresgruppe B) pour neutraliser le plus vite possible le grand-duché et obtenir une nouvelle base de départ pour pourquoi pas déboder les alliés en les frappant dans une zone plus difficile d’accès.

A l’aube le 10 mai l’artillerie lourde du 22.ArmeeKorps (22.AK) ouvre le feu sur le territoire grand-ducal jugé trop petit pour être bombardé par l’aviation. Ces tirs sont davantage destinés à effrayer plutôt qu’à détruire.

Sous ces tirs d’artillerie les sapeurs tentent de supprimer les obstacles installés par le Luxembourg pour tenter d’empêcher les allemands d’envahir le territoire. Ils subissent quelques pertes sous les tirs des volontaires luxembourgeois bien décidés à résister au moins symboliquement.

Des itinéraires sont ouverts permettant le passage du bataillon d’éclairage (Aufklärung Abteilung) et notamment des autos blindées qui équipe l’unité, les Panzer III Ausf L à canon de 20mm étant gardés en réserve prêts à intervenir moins contre les luxembourgeois que contre les belges et les français qui pourraient intervenir plus vite que prévu par la planification militaire allemande.

Face à ces autos blindées, les luxembourgeois n’ont aucune arme «légale» à y opposer mais certains volontaires débrouillard parviendront à détruire l’un de ces véhicules à l’aide d’un cocktail molotov de leur composition.

A lui tout seul l’Aufklärung Abteilung ne pouvait occuper tout le grand-duché. Voilà pourquoi est engagée le 58.InfanterieDivision (58.ID), cette division d’infanterie occupant en fin de journée le Grand-Duché du Luxembourg.

Elle tente de déboucher en France pour obtenir une tête de pont sur le territoire français mais elle est sérieusement accrochée par les unités du 7ème Corps d’Armée (7ème CA) 36ème DI et 1ère Division d’Infanterie Polonaise (1ère DIP) (3ème Armée, GA n°2) et par les ouvrages Maginot des Secteurs Fortifiés de la Crusnes et de Thionville qui bloquent toute avancée allemande en France. Inutile de préciser que ce n’était que partie remise.

Le 22ème Corps d’Armée allemand occupe la totalité du Luxembourg qui à son corps défendant redevient le «Gibraltar du Nord».

Le Conflit (56) Europe Occidentale (22)

Septembre 1948-Mai 1949 : à l’ouest rien de nouveau (ou presque)

Mobilisation

Dès le mois de juillet, la France commence à préparer une future mobilisation générale qui n’est qu’une question de temps de semaine au pire de moins.

Le comité de démobilisation mis sur pied en 1940 est réactivé, toujours sous la direction du général Doumenc, devenant naturellement le comité de planification de la mobilisation ou CPM même si à l’époque il était connu dans les textes sous le nom de Comité X et son chef sous le nom d’Oscar. Tous les documents concernant le CPM ont été déclassifiés en 2005.

L’expérience de la mobilisation partielle de 1938 et de la mobilisation de 1939 fait qu’il y à peu de problèmes pour regrouper les hommes, les véhicules et le matériel.

Installé au château de Vincennes, il va faire passer ses consignes auprès des gouverneurs militaires des dix-sept régions militaires qui correspondent au tracé des provinces françaises.

Des réservistes sont discrètement rappelés dès le 15 juillet 1948 notamment des spécialistes de la logistique, des transmissions et du train pour mettre sur pied l’infrastructure de la mobilisation.

On fait également le point sur les parcs des véhicules, en préparant la réquisition du matériel de la SNCF.

Dans les usines, la production des véhicules militaires et de soutien qui continuait à cadence réduite pour constituer des stocks (l’équipement des unités ayant été privilégié et les stocks purgés de tout matériel obsolète non sans que certains s’en offusquent !) s’accélère pour réduire au maximum le nombre d’unités mobilisées équipées de matériel ancien ou ayant un déficit de matériel moderne.

En dépit des efforts de tout le monde, au 10 mai 1949 tout les objectifs ne seront pas atteints mais dans l’ensemble c’est confiantes que les unités françaises attendent les allemands, une confiance dans leurs capacités, une confiance dans le sens de la mission, une confiance dans le matériel à leur disposition et une confiance en leur chef.

La mobilisation entre dans sa phase active le 23 août quand les réservistes des classes 1940 à 1944 (conscrits ayant réalisé leur service militaire entre 1940 et 1942 pour la classe 1940, 1941 à 1943 pour la classe 1941, 1942 à 1944 pour la classe 1942, 1943 à 1945 pour la classe 1943 et 1944 à 1946 pour la classe 1944) sont rappelés.

Le 5 septembre 1948 suite à l’attaque allemande contre la Norvège et le Danemark, les réservistes de la classe 1945 sont rappelés (service militaire effectué de 1945 à 1947) tandis que les conscrits de la classe 1946 qui devaient être libérés sont maintenus sous les drapeaux tout comme la classe 1947 qui libérable durant l’année 1949 voit son service prolongé jusqu’à la fin de la guerre sauf exemptions strictement limitées.

«Sus aux planqués !» aurait ainsi dit le général Villeneuve au cours d’une de ses colères légendaires.

Cela n’empêche pas de nombreux volontaires de 18 et 19 ans appelables seulement en 1950 et 1951 de devancer l’appel et de s’engager.

Il faut rappeler qu’à cette époque, la France est baignée _au grand dam des pacifistes et des internationalistes_ dans une ambiance de patriotisme échevelé rappelant 1914 et le départ pour une guerre qu’on imagine fraiche et joyeuse.

Néanmoins, les jeunes soldats partant au front sont conscients des risques. Comme l’écrit un jeune soldat du 65ème RI de Nantes «Père, Mère, nous vous faites pas de soucis pour moi. Je connais les risques que nous allons courir, je sais que comme l’oncle Fernand et l’oncle Achille tombés à Verdun et dans les Dardanelles je risque d’y rester mais cela me stimule plus qu’autre chose. Cette fois pas question de s’arrêter sur le Rhin comme en 1918 c’est Berlin ou rien……..».

Alors que depuis le 1er septembre, les Divisions Cuirassées et les Divisions Légères Mécaniques ont rejoint leurs zones de rassemblement pour faire face à une attaque brusquée de l’Allemagne, les divisions d’infanterie d’active rejoignent la frontière pendant qu’à l’arrière les Centres Mobilisateurs mettent sur pied des unités de réserve de type A (réservistes de 35 à 42 ans) puis des unités de réserve de type B (42 à 48 ans).

Les réservistes agés de plus de 48 ans servent au sein des régments territoriaux (NdA ces régiments vont jouer un rôle clé pour sécuriser les villes au sud de La Seine au moment de l’offensive allemande, soulageant les unités d’active) pour garder les points sensibles, les installations stratégiques en compagnie de jeunes recrues à l’instruction, le début de la guerre ayant entrainé l’appel anticipé de la classe 1949 (conscrits nés en 1929).

L’expérience acquise de 1939, l’ambiance de patriotisme échevelé et un trio Villeneuve-Doumenc-Ganelon huilé fait qu’en à peine plus de quinze jours, on peut considérer que l’armée de terre à été mise sur le pied de guerre et capable de contrer une offensive allemande et surtout de pouvoir si nécessaire passer à l’offensive bien plus rapidement que neuf ans plus tôt.

Un chef à la tête des alliés : Pierre Harcourt de Villeneuve

En septembre 1939 le généralissime des armées alliées est le général Maurice Gamelin qui heureusement pour la France n’eut jamais à mener les armées françaises au combat. En septembre 1948 le général Villeneuve est un chef d’une toute autre trempe.

Comme le dira le colonel Hartelon son aide de camp pour l’armée de terre «Je respectai Gamelin parce qu’il était mon chef mais je respectai et j’admirai le général Villeneuve, je l’aurais suivit sur le terrain sans hésiter sans me poser de question».

Né le 14 septembre 1883 dans une famille d’avocats et de juge, Pierre Harcourt de Villeneuve de petite noblesse normande n’à jamais ressentit d’appétence pour le droit. Initié à l’histoire militaire par un oncle vétéran de la guerre de 1870 et par un grand-père ayant combattu en Crimée, il décida que l’armée serait sa vie.

Sortit de Saint-Cyr en 1909 (promotion du Centenaire), il sert d’abord dans la cavalerie mais dès le début de la première guerre mondiale il demande sa mutation dans l’infanterie, convaincu que la cavalerie à cheval appartenait au passé (sans pour autant que ce constat ne lui fasse vraiment plaisir).

Il est de toutes les offensives, rechignant à obtenir un poste à l’arrière en dépit des efforts de sa famille bien introduite dans les milieux officiels. Il participe aux offensives d’Artois et de Champagne mais aussi à Verdun, au Chemin des Dames et à l’offensive des 100 jours.

Il termine le conflit décoré de la Croix de Guerre, de la Légion d’Honneur et de la Médaille Militaire. Il compte également plusieurs citations à l’ordre du jour.

Protégé du général Estienne (auquel il rendra hommage en baptisant le char lourd ARL-44), il vante l’offensive ce qui lui vaut une réputation de boucher. Lui s’en défend en disant que l’offensive doit être menée de manière méthodique mais sans se priver d’une naturelle agressivité pour exploiter ce qu’on appelle la furia francese.

Suivant son mentor, le futur «Général Tornade» vante l’utilisation combinée du char et de l’aviation pour éviter l’enlisement. Inutile de préciser qu’il est réservé vis à vis de la ligne Maginot estimant que ce n’est pas «en coulant du béton qu’on gagne une guerre».

Il ne néglige pas la fortification mais préférait des fortifications de type tactique et non une «Muraille de Chine» qui endormirait le pays en le berçant d’un faux sentiment de sécurité.

Sa carrière stagne, ne devenant général de brigade qu’en 1934 à l’âge de 51 ans et général de division en 1937. Il songe même après cette ultime promotion à quitter les armes mais enfin le destin se montre généreux en lui offrant en juin 1940 le poste de chef d’état-major de l’Armée et futur généralissime des forces français en temps de guerre.

Ce choix imposé par Paul Reynaud («le seul acte de caractère de toute sa carrière politique» diront ses adversaires) est loin de faire l’unanimité notamment à gauche chez les radicaux qui voit en Pierre Harcourt de Villeneuve un disciple de Boulanger. Il faudra du temps pour que cette peur soit à ranger aux oubliettes.

Une fois aux commandes, il fait souffler un vent que dis-je une tempête, un ouragan sur une armée française qui avait certes commencé à se moderniser mais qui peinait à suivre le rythme imposé par l’Allemagne.

Le contraste est saisissant avec Gamelin, un bon général certes mais prudent et réservé. Tout le contraire avec son successeur, un colosse fort en gueule dont les colères homériques font trembler les murs du château de Vincennes qui en ont pourtant vu en plusieurs siècles d’histoire. Il épuise ses collaborateurs qui pourtant lui restent fidèles car il est aussi exigeant avec eux qu’avec lui même.

Au château de Vincennes il fait réaménager son bureau et ses appartements privés, des locaux confortables mais loin d’être aussi luxueux que l’ont prétendu ses ennemis. De toute façon le général Villeneuve en profite peu tant il veut être partout à la fois.

A la différence de son prédécesseur reclus à Vincennes, le général Villeneuve se démultiplie entre les réunions d’état-major, les réunions interalliés, les rencontres politiques et surtout ce qu’il préférait par dessus tout les visites aux unités où il était extrêmement populaire.

Au début du conflit son emploi du temps était très routinier avec les lundi et mardi consacrés aux réunions à Vincennes, le mercredi consacré aux réunions à Paris (qu’elles soient politiques et militaires), les jeudi, vendredi et samedi aux visites aux corps de troupes avant le dimanche chômé.

Craignant un attentat mené par les allemands, la Sureté demanda au «Général Tornade» d’être plus imprévisible dans son emploi du temps.

Restant à Vincennes jusqu’au 10 mai 1949, le «Général Tornade» va rallier un PC avancé situé à proximité d’Amiens. Baptisé ATLANTIDE, cette zone souterraine à été construite entre 1944 et 1946 avec logements, salles de réunion, terminal téléphonique….. .

Il y restera jusqu’à son évacuation en raison de l’approche allemande, le site étant soigneusement dynamité pour ne pas être réutilisé par les allemands. Le site abandonné est pour ainsi dire oublié sauf dans les souvenirs des gens qui y ont travaillé. Redécouvert dans les années quatre-vingt, il est resté en l’état, trop dangereux pour être ouvert au public, seuls quels amateurs d’Urbex s’y risquant.

Le général Villeneuve se montre à la hauteur des épreuves et si il y eut des moments de doute, il faut faire un sort à la légende d’un Villeneuve s’effondrant nerveusement alors que les allemands s’approchent de Paris.

A plusieurs reprises ses adversaires ont tenté de le remplacer mais sa popularité auprès de la troupe et de l’opinion publique lui servit de bouclier, bouclier encore renforcé en septembre 1952 quand il devient Maréchal de France.

En dépit de menus problèmes de santé, il va rester à la tête des forces armées alliées jusqu’à la fin du conflit et comme il s’y était engagé il est remplacé au lendemain de la capitulation japonaise par le général Juin à la tête des armées françaises et par le général Bradley à la tête des forces alliées.

Il se retire de la vie publique, voyageant à l’étranger où il est accueillit quasiment comme un chef d’état. Il donne des conférences sur les leçons du conflit puis commence à rédiger ses mémoires dont le premier tome est publié dès 1957, trois autres tomes suivront en 1959, 1961 et 1963.

C’est un véritable succès d’édition par l’érudition dont fait preuve le général Villeneuve par sa plume vive et alerte mais surtout parce qu’il n’hésite pas à admettre ses erreurs, trempant le fer dans la plaie ce qui n’est pas toujours le cas, les personnes écrivant leurs mémoires ayant tendance à se donner le beau rôle, à enjoliver les succès et à passer sous licence leurs échecs et leurs erreurs.

Devenu écrivain à succès avec des romans (Prix Nobel en 1966 pour Les Immortels du Rhin) et des livres d’histoire (il devient un spécialiste reconnu des guerres du Second Empire notamment de la guerre de Crimée), il est élu à l’Académie Française en 1968, devenant donc un Immortel.

Le général Villeneuve est décédé le 17 juillet 1981 à l’âge de 97 ans. Il est enterré aux Invalides aux côtés notamment de Foch, de Turenne et de Vauban. En bonne compagnie donc.

Sa mémoire est célébrée par une promotion de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint Cyr (promotion 1981-83) et surtout par un char de combat, l’AMX-90 Villeneuve, un char de 55 tonnes à canon de 120mm automatique et un équipage de trois hommes, char toujours en service trente-deux ans après sa mise en service (1990) car régulièrement modernisé.

Des rues et des places sont également présents sur tout le territoire national mais aussi en Belgique et aux Pays-Bas. Une statue en pied est présente sur les Champs Elysées et une autre dans la cour du château de Vincennes le représentant à cheval, l’épée pointée vers l’avant.

Le Conflit (38) Europe Occidentale (4)

Heer (2) : Ordre de Bataille de l’opération FALL GELB (1) : HeeresGruppe A

Tout en engageant ses unités, l’armée de terre allemande continue de mettre sur pied de nouvelles unités moins des unités de combat que des corps d’armée et des armées qui pour beaucoup ne sont que des éléments de commandement, certains ArmeeKorps et certaines Armee ne sont mis sur pied que pour induire en erreur les SR (Services de Renseignement) alliés.

Pour cette offensive majeure, trois groupes d’armée (HeeresGruppe) sont engagés, les A et B au Benelux puis en France, le C en France, l’ArmeeGruppe C étant en première ligne pour l’opération TIGER .

Notons que le dispositif du temps de paix et même de la mobilisation à été totalement bouleversé avec de nombreux transferts d’unités pour une raison encore obscure.

Ce Groupe d’Armées A couvre la partie septentrionale du dispositif allemand avec pour principal objectif de neutraliser les Pays-Bas puis de continuer en Belgique, le plan allemand de mai 1949 ressemblant beaucoup à la manœuvre Schlieffen en 1914, manœuvre qui avait pourtant échoué mais en trente-cinq ans la technique à beaucoup évolué alors pourquoi pas réussir là où les armées du Kaiser avaient échoué.

Ce groupe d’armées comprend trois armées sans compter des divisions de réserve qui vont être engagées ultérieurement pour la suite des opérations qui vont se révéler bien plus violentes et difficiles que prévues.

18ème Armée

Cette 18.Armee est chargée de neutraliser les Pays-Bas. Signe que les allemands ne sous-estiment pas leurs cousins bataves cette armée comprend un Panzerkorps à trois divisions blindées et trois corps d’armée à trois divisions d’infanterie. A cela s’ajoute des unités de moindre importance, des unités d’appui et de soutien (artillerie, génie, soutien logistique).

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-1ère division d’infanterie (1.InfanterieDivision)

-2ème division d’infanterie (2.InfanterieDivision)

-32ème division d’infanterie (32.InfanterieDivision)

4.ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-7ème division d’infanterie légère (7. LeichteDivision)

-10ème division d’infanterie (10.InfanterieDivision)

-28ème division d’infanterie (28.InfanterieDivision)

5.ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-6ème division d’infanterie (6. InfanterieDivision)

-26ème division d’infanterie (26. InfanterieDivision)

-5. Fliegerdivision issue de la Luftwaffe. Sa mission de s’emparer des aérodromes la rend assez indépendante, son rattachement est donc assez symbolique et assez nominal.

  1. PanzerKorps

Ce corps d’armée blindé va participer à l’offensive à l’ouest mais avec d’autres divisions blindées puisque ces unités initialement rattachées vont soit participer à la composante blindée du dispositif allemand en Scandinavie (3. PzD) ou participer à l’opération MARITSA en direction des Balkans (1. 5.PzD).

Inutile que cette façon de faire à provoqué des débats au sein de la caste militaire allemande. Des officiers se sont même demander à quoi cela servait de créer des Panzerkorps en temps de paix (visiblement les allemands ont été influencés par les Corps de Cavalerie et les Corps d’Armées Cuirassés français) si c’était pour les démanteler au moment de l’offensive avec un grand O.

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-2ème division blindée (2. Panzerdivision) (Panzer III et IV)

-6ème division blindée (6. Panzerdivision) (Panzer V Panther)

-7ème divisions blindée (7. Panzerdivision) (Panzer V Panther)

En théorie ces divisions doivent recevoir le renfort de bataillons de chars lourds Tigre mais le haut commandement allemand préfère les conserver pour les unités devant affronter les unités blindées franco-britanniques dans les plaines belges. Certains vont même jusqu’à estimer disproportionné l’engagement de Panther alors que les moyens blindés néerlandais sont faibles (ce en quoi ils n’ont pas tout à fait tort).

-Réserve d’armée :

1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 261. et 263 InfanterieDivision.

Ces deux dernières divisions ne doivent pas intervenir dans les premières phases du conflit mais se révéleront utiles en relevant des unités passablement émoussées par les durs combats aux Pays-Bas.

5ème Armée

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-12ème division d’infanterie (12.ID InfanterieDivision)

-13ème division d’infanterie (13.ID InfanterieDivision)

-1. S.S Division «Leibstandarte Adolf Hitler»

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-30ème division d’infanterie (30. InfanterieDivision)

-2. S.S Division «Deutschland»

-27ème division d’infanterie (27.InfanterieDivision)

Réserve d’armées :

Une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 262. et 264 InfanterieDivision. Leur rôle est similaire à celle des 261ème et des 263ème divisions vues plus haut.

12ème Armée

  1. S.S ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-4. S.S Division «Der Fuhrer»

-1. S.S Panzerdivision

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-51ème division d’infanterie (51. InfanterieDivision)

-53ème division d’infanterie (53. InfanterieDivision)

-55ème division d’infanterie (55. InfanterieDivision)

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-57ème division d’infanterie (57.InfanterieDivision)

-59ème division d’infanterie (59. InfanterieDivision)

-61ème division d’infanterie (61. InfanterieDivision)

15cm Wurfgranate 41

-Réserve d’armée :

Une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 266. et 268 InfanterieDivision. Leur rôle est similaire à celle des 261ème et des 263ème divisions vues plus haut.

Heer (3) : Ordre de Bataille de l’opération FALL GELB (2) : HeeresGruppe B

4ème Armée

-9. ArmeeKorps :

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-15ème division d’infanterie (15.InfanterieDivision)

-17ème division d’infanterie (17.InfanterieDivision)

-19ème division d’infanterie (19.InfanterieDivision)

11. ArmeeKorps :

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-16ème division d’infanterie (16.InfanterieDivision)

-18ème division d’infanterie (18.InfanterieDivision)

-29ème division d’infanterie (29.InfanterieDivision)

-3. Panzerkorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-4ème division blindée (4. Panzerdivision) (Panzer V Panther + un bataillon de chars Tigre)

-9ème division blindée (9. Panzerdivision) (Panzer III et IV + un bataillon de chars Tigre)

-11ème division blindée (11. Panzerdivision) (Panzer III et IV + bataillon de chars Tigre)

-Réserve d’armée :

Une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 265. et 267 InfanterieDivision. Leur rôle est similaire à celle des 261ème et des 263ème divisions vues plus haut.

6ème Armée

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-33ème division d’infanterie (33. InfanterieDivision)

-37ème division d’infanterie (37. InfanterieDivision)

-3ème division S.S «Germania»

13.ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-39ème division d’infanterie (39. InfanterieDivision)

-41ème division d’infanterie (41. InfanterieDivision)

-43ème division d’infanterie (43. InfanterieDivision)

-14. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-45ème division d’infanterie (45. InfanterieDivision)

-47ème division d’infanterie (47. InfanterieDivision)

-49ème division d’infanterie (49. InfanterieDivision)

-Réserve d’armée :

Une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 269. et 271 InfanterieDivision. Leur rôle est similaire à celle des 261ème et des 263ème divisions vues plus haut.

8ème Armée

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-63ème division d’infanterie (63. InfanterieDivision)

-65ème division d’infanterie (65. InfanterieDivision)

-67ème division d’infanterie (67. InfanterieDivision)

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-54ème division d’infanterie (54. InfanterieDivision)

-56ème division d’infanterie (56. InfanterieDivision)

-5ème division S.S «Totenkopf»

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-58ème division d’infanterie (58. InfanterieDivision)

-60ème division d’infanterie (60. InfanterieDivision)

-62ème division d’infanterie (62. InfanterieDivision)

-Réserve d’Armées :

Une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 270. et 272 InfanterieDivision. Leur rôle est similaire à celle des 261ème et des 263ème divisions vues plus haut.

Heer (4) : Ordre de Bataille de l’opération FALL GELB (3) : HeeresGruppe C

1ère Armée

-23. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-64ème division d’infanterie (64. InfanterieDivision)

-6ème division S.S «S.S Polizei»

-66ème division d’infanterie (66. InfanterieDivision)

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-68ème division d’infanterie

-11ème division blindée S.S «Hitler Jugend» (Panzer IV)

-69ème division d’infanterie (69. InfanterieDivision)

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-7. S.S Division «Das Reich»

-70ème division d’infanterie (70. InfanterieDivision)

-72ème division d’infanterie (72. InfanterieDivision)

-Réserve d’Armées :

Une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 273. et 275 InfanterieDivision. Leur rôle est similaire à celle des 261ème et des 263ème divisions vues plus haut.

7ème Armée

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-34ème division d’infanterie (34. InfanterieDivision)

-36ème division d’infanterie (36. InfanterieDivision)

-38ème division d’infanterie (38. InfanterieDivision)

  1. ArmeeKorps 

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-40ème division d’infanterie (40. InfanterieDivision)

-42ème division d’infanterie (42. InfanterieDivision)

-44ème division d’infanterie (44. InfanterieDivision)

  1. ArmeeKorps 

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-46ème division d’infanterie (46. InfanterieDivision)

-48ème division d’infanterie (48. InfanterieDivision)

-50ème division d’infanterie (50. InfanterieDivision)

-Réserve d’Armées :

une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 274. et 276 InfanterieDivision. Leur rôle est similaire à celle des 261ème et des 263ème divisions vues plus haut.

9ème Armée

  1. Panzerkorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-8ème division blindée (8. Panzerdivision) (Panzer V Panther + un bataillon de chars lourds Tigre)

-10ème division blindée (10. Panzerdivision) (Panzer III et IV + deux bataillons de chars lourds Tigre)

-8ème division S.S «Nordland»

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-71ème division d’infanterie (71. InfanterieDivision)

-73ème division d’infanterie (73. InfanterieDivision)

-75ème division d’infanterie (75. InfanterieDivision)

  1. ArmeeKorps

-Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)

-72ème division d’infanterie (72. InfanterieDivision)

-74ème division d’infanterie (74. InfanterieDivision)

-76ème division d’infanterie (76. InfanterieDivision)

-Réserve d’Armées :

une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 277. et 278 InfanterieDivision. Leur rôle est similaire à celle des 261ème et des 263ème divisions vues plus haut.

Réserves Stratégiques

Des unités militaires de la Heer et de la S.S sont maintenus en Allemagne soit en vue de la future opération MARITSA ou pour dissuader l’URSS de profiter d’une attaque à l’ouest moins pour attaquer directement l’Allemagne que pour grignoter la partie de la Pologne annexée en 1939.

-L’opération MARITSA prévue contre la Yougoslavie puis ultérieurement la Grèce nécessite le maintien sur le territoire allemand de trois divisions blindées (1. PzD 5.PzD 12.PzD) regroupés au sein du 2.Panzerkorps, d’une division d’infanterie de montagne (1. Gebirgsjäger), une division parachutiste (qui dépend de la Luftwaffe) (3. Fliegerdivision) et sept divisions d’infanterie (3.ID 9.ID 14.ID 25.ID 31.ID 35.ID 5. Leichte Division).

-Les véritables réserves stratégiques concernent des unités de l’armée régulière concentrées à l’est et au sud-est

Regroupées sous l’autorité de la 2.Armee elle comprend un corps d’armée et un corps blindé :

-24. ArmeeKorps : trois divisions d’infanterie : 20.ID 21.ID 24.ID

-5. Panzerkorps : deux divisions blindées en cours de formation, les 13. et 14. PzD qui doivent en théorie recevoir uniquement des Panther mais en raison de problèmes industriels il n’est pas impossible que l’inusable Panzer IV soit appelé à la rescousse pour compléter la composante chars de ces deux divisions.

-En revanche les unités S.S qui ne sont pas engagées à l’ouest ne sont pas placées sous l’autorité de la 2ème armée probablement pour des raisons politiques.

On trouve le bataillon Valkyria, l’équivalent S.S des commandos Brandebourgeois de l’armée, un bataillon dirigé par Otto Skorzeny, bataillon spécialisé dans les coups tordus.

On trouve également une brigade parachutiste S.S, la S.S-Fallschirmjagerbrigade qui est également en cours de montée en puissance, montée en puissance contrariée discrètement mais contrariée tout de même par la Luftwaffe peut désireuse de voir l’Ordre Noir empiéter sur ses plates-bandes.

-De nouvelles divisions S.S sont également mises sur pied en l’occurence une division de montagne S.S la 9. S.S Division «Prinz Eugen» et la 10. S.S Division «Florian Geyer». Ces unités créées en janvier 1949 sont encore loin d’être opérationnelles quand les allemands attaquent, ces deux divisions devant attendre les suites des opérations dans les Balkans pour connaître leur baptême du feu ce qui sort du cadre de ce tome.

-Parlons également de l’équivalent allemand de la Réserve Générale à savoir un regroupement de régiments d’artillerie lourde, des régiment destinés à un rôle plus stratégique que tactique c’est à dire d’obtenir la percée à la travers la «Muraille de France». Ce regroupement est connu Outre-Rhin sous le nom de Heeres-Artillerie.

En septembre 1948, on trouve ainsi seize régiments d’artillerie lourde, un régiment disposant de canons de 356mm, deux régiments disposant de canons de 240mm, huit régiments disposant de canons de 170mm et cinq régiments disposant de cinq mortiers de 210mm.

A cela s’ajoute deux régiments d’artillerie lourde sur voie ferrée disposant de seize canons de 280mm K5 et de huit canons de 406mm K6.

Ces pièces lourdes vont rallier soit les côtes soit les frontières allemandes en vue par exemple de forcer la Ligne Maginot, d’éviter un débarquement allié ou de dissuader les soviétiques d’attaquer.

Le Conflit (30) Norvège (30)

Namsos

Fortifications allemandes

Le port de Namsos est lui aussi protégé par des fortifications de défense côtière, des défenses moins puissantes qu’ailleurs mais qui ne sont pas négligeables.

Canon de 150mm de l’Atlantikwall

Au nord on trouve deux batteries disposant pour la première de deux canons de 150mm et la seconde de quatre canons de 105mm, des pièces installées sur des plate-formes rotatives protégées par du béton. A cela s’ajoute des postes d’observation, des postes de commandement, des abris pour la troupe et les munitions. A cela s’ajoute une batterie lance-torpilles de 533mm à quatre tubes.

Au sud on trouve également deux batteries disposant d’un total de six canons de 155mm et deux canons de 170mm datant du premier conflit mondial.

Comme pour les batteries du Nord, ces canons sont installés sous béton tout comme les soutes à munitions, les postes de commandement, les postes d’observation, les casernements pour la troupe.

La construction d’une batterie lance-torpilles lancée en août 1953 n’à pas été achevée en octobre quand les alliés déclenchent l’opération BOREALIS.

La défense rapprochée de ces batteries est assurée par des blockhaus d’infanterie armés de mitrailleuses et de canons antichars de 47mm de prise (ici des canons de 47mm venant de Belgique), blockhaus reliés entre-eux par des tranchées semi-couvertes. On trouve également des fosses avec des mortiers de 81mm.

Côté terre ferme, des blockhaus ont été coulés pour assurer la protection des approches au cas où l’ennemi débarquerait loin de Namsos pour attaquer la ville par la terre ferme. Le haut commandement allemand est cependant lucide : ce n’est pas cette demi-douzaine de blockhaus qui va empêcher la prise de la ville. Ces blockhaus sont armés de mitrailleuses et de canons antichars.

Unités allemandes déployées

Comme à Narvik des moyens navals, aériens et terrestres sont déployés pour défendre Namsos. Ils ne sont pas négligeables mais ne sont pas extraordinaires non plus.

Sur le plan naval et aéronaval, on trouve les moyens suivants :

-Destroyer Z.66

-Escorteur (Neue Geleitboote) G.36

S-Boote en mer

-12. Schnellbootflottille : S.102/104/106/108/110/112/114/116

-Navire amphibie MIS-4

-Un transport armé

Junkers Ju-288

16. KFK-Kampfgruppe qui dispose de trente-six bombardiers-torpilleurs Junkers Ju-288

Sur le plan aérien la Luftwaffe déploie le XII. Fliegerkorps qui comprend les unités suivantes :

Schéma du Messerschmitt Me-109K (« Karl »)

-Jagdgeschwader 12 : 1er groupe volant sur Messerschmitt Me-109K, 2ème groupe volant sur Messerschmitt Me-109H, 3ème groupe volant sur Messerschmitt Me-109H et 4ème groupe volant sur Messerschmit Me-410 Hornisse

-Kampfgeschwader 12 : 1er groupe volant sur Heinkel He-119, 2ème groupe volant sur Junkers Ju-288 et 3ème groupe volant lui aussi sur Ju-288.

Focke-Wulf Fw-189

-Aufklärunggeschwader 12 : 1er groupe volant sur Focke-Wulf Fw-189 2ème groupe volant sur Focke-Wulf Fw-189 et 3ème groupe volant sur Fieseler Fi-156 Storch.

La défense de Namsos sur le plan terrestre est du ressort du 73. ArmeeKorps (73.AK) qui comprend les unités suivantes :

-Deux divisions d’infanterie : 208ème division d’infanterie et 2ème division de chasseurs

Panzer IV Ausf G

-Un bataillon de chars, le 219ème bataillon de chars (Panzer IV)

Sturmgeschütz III

-Un bataillon de canons d’assaut le 719ème bataillon de canons d’assaut (Stug III)

-un régiment antichar

-un régiment antiaérien

-un bataillon du génie.

A cela peut s’ajouter les éléments dépendant de la 21ème armée à savoir un régiment d’artillerie lourde (canons de 150mm et de 210mm), un régiment de Nebelwerfer (lance-roquettes multiples), le 217ème bataillon de Panzers (Panzer IV Ausf H), le 717ème bataillon de canons d’assaut (Stug IV), un régiment antichar (canons de 75mm), un régiment antiaérien (canons de 88mm) et un bataillon du génie mais ces moyens doivent aussi soutenir les deux autres corps d’armée.

Unités alliées déployées

Pour transporter, escorter et appuyer les troupes engagées à Namsos, la Royale et ses alliés effectuent un effort important en déployant les moyens suivants :

-Cuirassé Moselle (navire-amiral)

Schéma originel du cuirassé Gascogne qui restera unique

-Cuirassé Gascogne

-Porte-avions Anne de Bretagne

-Croiseur lourd HMS Albermale

Le HMS Belfast

-Croiseurs légers Waldeck Rousseau (détaché de la force de réserve) Montcalm Sully Lamotte-Picquet HMS Belfast et HMNoS Bergen

Le contre-torpilleur Milan

-Escorteurs d’escadre (ex-contre torpilleurs) Milan Le Triomphant Ronar ‘ch D’Estaing Vautour Cassard

-Escorteurs rapides Le Foudroyant L’Ouragan Le Sirocco La Palme La Tempête

-Escorteurs rapides (ex-torpilleurs d’escadre) Durandal Dague

-Escorteurs rapides (ex-Torpilleurs légers) classe Kabyle L’Algérien Le Sénégalais L’Arabe Le Marocain

-Avisos-dragueurs L’Impétueuse La Boudeuse La Trompeuse La Sérieuse

-Corvettes ASM La Malouine La Versaillaise La Nimoise L’Agenaise

-Patrouilleurs Coléoptère Sauterelle Araignée Scorpion

Le USS Casa Grande (LSD-13) est le navire tête de liste d’une classe de LSD. Le Foudre et l’Harmattan sont similaires

Le transport des troupes mises à terre est assurée par les deux LSD de la Marine Nationale, le Foudre et l’Harmattan, huit Bâtiments de Débarquement de Chars (BDC/LST), huit Bâtiments de Débarquement Médian (BDM/LSM) et douze Bâtiments de Débarquement d’Infanterie (BDI/LSL).

A cela s’ajoute deux transports d’assaut canadiens, les HMCS Canadian Star et Newfoundland

Deux sous-marins sont chargées de protéger la force d’assaut contre leurs congénères allemands à savoir les vétérans Casabianca et Ile de Ré.

Le soutien logistique est assuré par le pétrolier-ravitailleur Dordogne et le ravitailleur rapide Lot.

La marine canadienne assure également la guerre des mines en mobilisant plusieurs dragueurs de mine en l’occurence les HMCS Winnipeg Boniface Middlesex Rocklife.

L’appui aérien est assuré à la fois par l’Armée de l’Air et par l’Aviation Navale.

Consolidated B-32 Dominator

On trouve tout d’abord la 56ème Escadre de Bombardement ex-Escadre de Bombardement du Nord, escadre regroupant trois groupes, les deux premiers (I/56 et II/56) volant sur Consolidated modèle 33F Géant II alors que le troisième (III/56) volant sur Amiot Berry.

La 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) est également de la partie avec trois groupes homogènes volant sur Lioré et Olivier Léo 458ter.

Ces bombardiers bi et quadrimoteurs ont été engagés au début pour affaiblir les défenses allemandes à la différence des unités d’assaut et de bombardement en piqué qui vont opérer pour appuyer les troupes au sol en l’occurence le GBA II/35 volant sur Bréguet Br697 et le GBA II/40 volant sur Loire-Nieuport LN-435 (ultime évolution du LN-430).

On trouve également des unités de chasse, une escadre (en attendant une deuxième début novembre) avec des monomoteurs et des bimoteurs. Si les bimoteurs sont déployés dès le début, les monomoteurs vont être essentiellement déployés dès que les aérodromes norvégiens furent sécurisés.

L’escadre en question est la 8ème Escadre de Chasse qui comprend quatre groupes, trois groupes de monomoteurs (GC I/8 GC II/8 GC III/8) et un groupe de bimoteurs (GC IV/8). C’est donc ce dernier volant sur Farman F.275 Frelon qui opère en premier en attendant l’engagement des trois autres qui volaient sur Bloch MB-157ter, ultime évolution du MB-157 et dernier chasseur à moteur à piston de la firme de Marcel Bloch.

Bloch MB-157

Ultérieurement une nouvelle escadre va appuyer la 8ème EC en l’occurrence la 1ère EC, escadre de tous les combats depuis septembre 1948. Cette escadre comprend un groupe de Farman F.275 Frelon et trois groupes d’Arsenal VG-52 Phenix, ultime évolution d’une famille née avec le VG-33.

chasseur biplace bimoteur Hanriot NC-600

Deux groupes de chasse de nuit vont d’abord protéger la Grande-Bretagne contre les (rares) incursions allemandes, les GC I/23 et II/23, deux groupes volant sur Hanriot NC-600ter, évolution du NC-600 avec un radar et quatre canons de 30mm.

La reconnaissance n’est pas oubliée avec le GR II/36 disposant de Bloch MB-176ter.

De son côté l’Aviation Navale déploie un groupe aérien embarqué, la 12ème Flottille d’Aviation Navale (12ème FAN) embarquée sur le porte-avions Anne de Bretagne avec deux escadrilles de chasse (18C et 22C) disposant de Dewoitine D-795ter, une escadrille de bombardement en piqué (9B) volant sur Loire-Nieuport LN-425 et une escadrille de bombardement-torpillage (25T) volant sur Latécoère Laté 299-5ter.

Bréguet Br790

On trouve également deux escadrilles directement impliquées dans la protection du groupe occasionnel Namsos à savoir l’escadrille 1T (Latécoère Laté 299-7) et l’escadrille 3R avec des Bréguer Br790.

En ce qui concerne les troupes au sol, la principale unité engagée est la 27ème Division d’Infanterie Alpine (27ème DIAlp) une véritable unité d’élite qui va opérer aux côtés de la 2. Norske Lysbrigader (2ème brigade légère norvégienne), du Corps Franc du Nord (CFN), d’un groupement blindé fournit par la 1ère Division Blindée (ex-1ère Division Cuirassée), d’éléments d’artillerie (dont un groupe norvégien) et du génie. Pour l’exploitation la 1ère Division Légère d’Infanterie (1ère DLI) sera mise à terre.

A l’assaut ! (épisode 2)

Comme ailleurs c’est l’aviation française qui ouvre le bal en visant d’abord les aérodromes pour empêcher la Luftwaffe de perturber l’opération.

C’est un succès ce qui explique que l’aviation allemande à nettement moins perturbé les opérations de débarquement qu’ailleurs et quand les avions à la Balkenkreuze sont intervenus le comité d’accueil était musclé et sur le pied de guerre.

Es-ce à dire que l’aviation à épargné les batteries côtières ? Non bien sur mais c’est l’aviation embarqué qui à précédé le tir de barrage des cuirassés et des croiseurs qui ont sérieusement malmené les défenses côtières non sans que ces dernières ne rendent les coups.

Le calvaire des artilleurs de marine (dépendant de la Kriegsmarine) et des artilleurs côtiers (dépendant de la Heer) n’est pas finit car les hommes encore opérationnels sont assaillis par les hommes du Corps Franc du Nord (CFN) habitué à harceler depuis sa création batteries côtières, stations radars et aérodromes.

Cette tactique que les français ont proposé de généraliser à l’ensemble de l’opération explique en grande partie pourquoi à Namsos le débarquement à été rapidement considéré comme une réussite et que le haut-commandement allemand à estimé au bout de seulement quelques heures que rejeter les français à la mer était du domaine de l’impossible.

Pour le symbole c’est la 2ème brigade légère norvégienne qui est mise à terre la première ce qui fût très apprécié de la part du gouvernement en exil mais aussi des populations ravies de voir des hommes portant certes le battle dress britannique mais avec un petit drapeau norvégien cousu sur la manche droite.

Les combats sont assez violents, les soldats norvégiens plient mais ne rompent pas en partie parce qu’ils sont galvanisés par l’appui-feu des navires et des avions français mais surtout par la mise à terre en deuxième vague des «hommes à la tarte» de la 27ème DIAlp.

La ville et le port de Namsos sont sécurisés dès le lendemain 12 octobre 1953, plusieurs contre-attaque sont brisées par la tenacité des troupes franco-norvégiennes bien appuyées par l’artillerie qu’elle soit navale ou terrestre puisqe les appuis (artillerie et chars de combat de la 1ère Division Blindée) ont été mis à terre très vite à tel point que le commandement à sollicité d’enclencher très vite l’exploitation vers le nord ou le sud.

Le haut-commandement américain à refusé demandant d’attendre la mise à terre des voltigeurs de la 1ère DLI chargée de l’exploitation.

Selon certains historiens si le haut-commandement avait accepté la demande française la Campagne de Norvège (1953/54) se serait achevée bien plus tôt et avec elle la guerre mais bien entendu on ne refait pas l’histoire à moins de se livrer au jeu dangereux et immature de l’uchronie.

Les navires allemands présents à Namsos subissent de très lourdes pertes. Le destroyer Z.66 qui appareille dès que le radar alerte sur le survol d’avions français tente de répérer la flotte d’invasion alliée.

Après des échanges incertains qui endommagent plusieurs LST et provoquant la mort de soldats et de marins embarqués, le destroyer est surpris par l’aviation, deux Laté 299-5ter disposant d’une torpille pour attaquer des navires ayant quitté Namsos ou un fjord avoisinant attaquent le Zerstörer qui encaissent deux torpilles même si un appareil est abattu et son équipage tué.

Le G.36 est attaqué par des Loire-Nieuport LN-425 qui le voyant tenter d’appareiller se détourne des cibles initiales. Certes les bombes explosives ne sont pas les meilleures pour attaquer des navires mais elles provoquent de sérieux dégâts et un début de panique parmi l’équipage peu expérimenté ce qui provoque le naufrage du navire à quai, l’épave étant relevée dès le mois de mars, remorquée en haute mer puis sabordée.

Sur les huit vedettes lance-torpilles basées à Namsos (S-102/104/106/108/110/112/114/116), deux sont saisies après l’opération par les norvégiens, les S-102 et S-116 devenues les O-1 et O-4. Les autres ont été coulées par l’aviation (S-104 et S-106) et par des navires de surface (S-108 S-110 S-112 S-114).

Le transport amphibie MarineInfanterieSchift 4 (MIS-4) était immobilisé par une avarie depuis quinze jours. Ne pouvant appareiller, il est remorqué pour être sabordé et géner l’accès au port de Namsos mais le transport armé qui assurait le remorquage est touché par l’aviation et incendié, entrainant le naufrage du MIS-4, naufrage qui ne gêne aucunement la navigation.

De leur côté les alliés ont également laissé des plumes dans cette opération avec des navires endommagés et deux navires coulés.

Le Triomphant à la mer

Deux bâtiments de la Royale sont victimes des batteries côtières, le premier est le contre-torpilleur Le Triomphant qui est sévèrement endommagé par deux obus de 150mm et deux obus de 105mm.

En dépit des efforts des marins, le navire finit par sombrer dans la soirée après une lente et longue agonie.

C’est plus rapide pour le patrouilleur Scorpion coulé par un obus de 127mm qui ne lui laisse aucune chance, l’obus mettant le feu au navire qui sombre après un sinistre terrifiant.

Le Winnipeg est coulé par un chasseur-bombardier allemand qui plaçant une bombe de 250kg ne lui laisse aucune chance, bombe le coupant en deux. Maigre consolation, le chasseur et son pilote n’y survivent pas.

Les autres navires ne sont qu’endommagés que ce soit le Waldeck-Rousseau par une batterie côtière (un obus de 105mm), le Vautour (une bombe de 250kg lancé par un avion en maraude), le Cassard (un obus de 155mm).

Le Conflit (25) Norvège (25)

Unités terrestres engagées

Etats-Unis

Insigne de la 3rd ID

-Cinq divisions d’infanterie : 3rd Infantry Division (US), 8th Infantry Division (US), 26th Infantry Division (US), 31th Infantry Division (US) et 10th Mountain Division

Insigne de la 6ème Division Blindée.

-Une division blindée : 6th Armoured Division (US)

-Deux bataillons de Rangers, le 1stet 6th Ranger Bataillon

-Des unités d’artillerie et du génie

France

Si la 27ème DIAlp est engagée dès le jour J aux côtés d’éléments composites fournis par la 1ère DB et du CFN, les deux autres divisions vont être engagées ultérieurement pour des raisons tactiques et logistiques. Tout comme leurs homologues de la 6th Airborne, la 11ème DP va être transportée par voie maritime plutôt que par voie aérienne en direction du Danemark.

27ème DiAlp

-27ème Division d’Infanterie Alpine (27ème DIAlp)

-1ère Division Légère d’Infanterie (1ère DLI)

-11ème Division Parachutiste (11ème DP)

-1ère Division Blindée (1ère DB) (ex-1ère Division Cuirassée)

-Corps Franc du Nord

-Artillerie et Génie

Grande-Bretagne

Ces éléments sont engagés ultérieurement, constituant la réserve stratégique du dispositif allié

-6th Airborne

-51st Highland Division

-5th Independent Armoured Brigade

-Artillerie et génie

Canada

-1st Bataillon-Royal Canadian Marines

Norvège

-1. Norske Lysbrigader

-2. Norske Lysbrigader

3. Norske Lysbrigader

4. Norske Lysbrigader

Canon-obusier de 25 calibres.

-Deux régiments d’artillerie indépendants (un de canons-obusier de 25 livres et un de canons de 17 livres) qui vont fournir des groupes ad-hoc au profit des Lysbrigader et de la Mobilbrigade.

-Un régiment blindé indépendant

Danemark

Le régiment des Dragons du Jutland était équipé de M-4 Sherman armés de canons de 76mm M-1

-1. Brigade mobile danoise (1. Dansk Mobilbrigade)

-Un régiment blindé indépendant, le Régiment des Dragons du Jutland