Le Conflit (82) Europe Occidentale (48)

Les Alpes s’embrasent ou presque

Si durant la Guerre de Pologne l’Italie est restée neutre, en revanche dès le début du second conflit mondial l’Italie doit s’engager en partie parce que la France et la Grande-Bretagne ont très vite mordu les mollets du Duce.

Es-ce à dire que les alliés voulaient à tout prix ouvrir un deuxième front ? Non probablement pas mais ils voulaient éviter de laisser les italiens en situation de confort.

Après avoir occupé la Sardaigne (octobre 1948-février 1949), les alliés vont se charger de neutraliser l’actuelle Libye à l’été 1949.

Entre-temps la situation sur les Alpes se tend. Durant la Campagne de France (1949), la 5ème Armée dite Armée des Alpes reçoit l’ordre de maintenir la pression sur le dispositif italien, les alliés craignant que comme du temps de la Triplice des divisions italiennes ne soient déployées sur le Rhin. On sait aujourd’hui que les allemands n’ont jamais eu l’intention de demander l’aide de leur «allié» italien mais bien entendu nous nous connaissons la fin de l’histoire.

Les consignes données à l’Armée des Alpes sont donc de maintenir la pression avec les unités d’artillerie lourde qui doivent si besoin est neutraliser leurs homologues italiennes, les Sections d’Eclaireurs Skieurs (SES) qui doivent mener des patrouilles offensives pour titiller les unités de la Guardia Alla Frontera (GAF) et les unités aériennes même si le théâtre d’opérations est contraignant pour les avions de l’époque.

Pourquoi cela n’à pas dégénéré ? Probablement parce que les italiens redoutent un bain de sang pour franchir la Ligne Maginot Alpine et les français parce qu’ils ne cherchent pas encore à envahir l’Italie, ayant déjà fort à faire avec les allemands.

Cela reste donc au niveau de la basse intensité avec des escarmouches, des duels d’artillerie lourde et quelques combats aériens. Dans l’ensemble les français prennent le dessus sans que l’on sache si les italiens y sont vraiment allés à fond.

Rappelons rapidement les unités de la Ligne Maginot Alpine (seules engagées, les unités de campagne restant l’arme au pied si l’on peut dire) :

-Secteur Fortifié de Savoie :

-16ème DBAF (16ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse) avec les 10ème et 11ème Bataillons Alpins de Forteresse (10ème et 11ème BAF) et le 6ème Bataillon de Chasseurs de Montagne (6ème BCM)

-30ème DBAF : 70ème et 71ème BAF 8ème BCM

-les 2ème et 3ème Compagnies du 440ème Régiment de Pionniers (II/440ème RP et III/440ème RP)

-4 groupes du 164ème RAP (deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte disposant de canons antichars de 47 et de 75mm).

-214ème Bataillon du Génie de Forteresse (214ème BGF)

-Secteur Fortifié du Dauphiné :

-75ème DBAF : 72ème, 82ème et 92ème BAF

-157ème DBAF : 73ème, 83ème et 102ème BAF

-4ème et 5ème compagnies du 440ème RP

-154ème RAP (deux groupes de 75mm, un groupe de 105mm et un groupe de 155mm)

-162ème RAP (un groupe d’ouvrages, deux groupes à trois batteries _une batterie de 75mm, une batterie de 105mm et une batterie de 155mm)

-216ème Bataillon du Génie de Forteresse (216ème BGF)

-Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)

-40ème DBAF : 74ème, 75ème et 84ème BAF

-58ème DBAF : 76ème, 86ème et 96ème BAF

-61ème DBAF : 94ème, 95ème et 97ème BAF

-450ème Régiment de Pionniers (450ème RP)

-157ème RAP (un groupe mixte 105/155mm, un groupe de 75mm, un groupe antichar et deux groupes armant les forts)

-158ème RAP (un groupe lourd disposant de canons de 220mm modèle 1917, un groupe de 155mm, deux groupes de 75mm et un groupe antichar)

-167ème RAP (un groupe de 155mm et deux groupes de 75mm)

-251ème Bataillon du Génie de Forteresse (251ème BGF)

Durant l’automne 1948 français et italiens se regardent en chiens de faïence. La guerre à certes éclaté en Méditerranée, la Sardaigne est tombée aux mains de ces «diables de français» mais sur le massif alpin c’est plutôt la veillée d’armes.

Durant l’hiver 1948-49 c’est encore plus calme, la faute cette fois aux conditions météos. Si les SES multiplient les patrouilles pour garder le contrôle du terrain, les italiens eux brillent par leur absence, restant confinés dans leurs bunkers du Valle Alpino l’équivalent italien de la Ligne Maginot.

Avec l’opération MERKUR cela commence clairement à changer. En effet les conditions météos s’améliorent mais surtout les français craignent que les italiens n’attaquent également sur les Alpes soit pour fixer les unités du GA n°3 voir pour envahir le sud de la France en liaison avec une offensive allemande dans le nord-est. Certains jouent même à se faire peur en craignant également une offensive espagnole dans les Pyrenées !

En réalité les italiens n’ont jamais eu l’intention de se lancer dans une offensive générale dans le massif alpin. Tout juste des plans de prise de gage ont été étudiés mais jamais exécutés. Il faut rappeler que si des plans ont été dressés par la France ils n’ont jamais été exécutés sauf en guise de diversion pour une autre opération.

Au printemps 1949 (mars-mai 1949), les escarmouches vont se multiplier, les italiens voulant montrer aux chasseurs alpins qu’ils connaissaient aussi bien la guerre en montagne.

Ces incidents avaient des scenarii différents à chaque fois ou presque. Soit c’était les SES qui venaient provoquer les italiens engageant le combat jusqu’au pied des fortifications italiennes ou c’était les italiens qui venaient quasiment au contact des ouvrages de la Ligne Maginot avant d’être repoussés par les mitrailleuses et les canons des ouvrages voir en étant pourchassés par les SES.

De nombreux incidents ou combats limités ont lieu entre septembre 1948 et juin 1949. Tous les BAF sont concernés. En revanche les unités de campagne ne sont pas concernés directement, le haut-commandement de la 5ème Armée préférant garder ces unités pour repousser une offensive italienne ou attaquer et déboucher dans la plaine du Pô tel un Bonaparte du nouveau siècle.

En face les principaux engagés étaient ceux des GAF (Guardia Alla Frontera Gardes-Frontières) mais il y avait aussi les Alpini (notamment la 4ème Division Alpine «Cuneense») et des unités de ligne.

Comme le dira le lieutenant Roger Frison-Roche du 71ème BAF «En face il y avait du très bon, du médiocre et du très mauvais».

Parfois l’artillerie des différents RAP (Régiments d’Artillerie de Position) est engagée soit pour permettre à une SES de se dégager ou pour repousser une attaque italienne plus intense que les autres. A plusieurs reprises certaines attaques seront si intenses que le haut-commandement français pensera à une offensive italienne de grande ampleur. Ces alertes ne durent cependant pas.

Par exemple le 10ème BAF connait l’engagement les 14 et 24 octobre, le 8 novembre, le 12 décembre 1948, le 15 janvier 1949, les 2 et 18 février mais aussi le 4 mars 1949.

Le 11ème BAF connait davantage d’engagement puisque le JMO de l’unité relève des combats plus ou moins violents, plus ou moins longs les 13, 15 et 27 octobre 1948, les 5, 7,15,16, 21 et 27 novembre, les 5 et 10 décembre 1948, les 8 et 12 janvier 1949, les 2, 10, 17 et 21 février 1949.

Le 6ème BCM ne chôme pas non plus, ses SES et ses unités «régulières» étant engagées les 10,11,21, 24 et 30 octobre 1948, les 4,5,8,10,15 et 21 novembre 1948, les 2 et 10 décembre 1948, le 21 janvier 1949, les 8 et 12 février 1949, les 2 et 17 mars 1949, le 30 avril et le 5 mai 1949.

Le 70ème BAF est engagé les 7 et 12 octobre 1948, les 16 et 21 novembre, les 4,9,13, 21 et 23 décembre, les 4,9 et 16 janvier 1949, les 1,3,10,17 février et enfin le 1er mars 1949. Ensuite le secteur se calme.

Le 71ème BAF est engagé les 21,24 et 28 octobre, les 4, 7, 12,19,23 et 25 novembre, les 3,10,18 et 30 décembre, les 7 et 14 janvier 1949, les 9 et 18 février 1949, le 12 mars, le 4 avril et le 5 mai 1949.

Le 8ème BCM est engagé les 25 et 30 octobre, les 1er, 2,17 et 24 novembre, les 3 et 13 décembre 1948, les 14 et 30 janvier 1949, 11 et 18 février, 30 mars, 7 et 19 avril, 8 et 18 mai, 2 juin 1949.

Si les six BAF du Secteur Fortifié de Savoie sont assez fortement engagés, ceux du Dauphiné ne chôment pas vraiment jugez plutôt :

-Le 72ème BAF connait ainsi des engagements les 19 et 29 octobre, les 3, 12,21 et 30 novembre, les 1et et 11 décembre 1948, les 13 et 23 janvier 1949, les 9 et 19 février, les 1er, 11, 22 et 30 mars, les 12 avril et 1er mai.

-Le 82ème BAF est engagé contre les italiens les 13 et 24 octobre, les 9 et 12 novembre, les 3 et 23 décembre 1948, les 15 et 30 janvier 1949, les 12 et 25 février, les 11 et 15 mars 1949.

-Le 92ème BAF est engagé pour la première fois le 17 octobre 1948 quand une patrouille d’éclaireurs-skieurs échangent des coups de feu contre une patrouille italienne venue tâter le dispositif. Ce premier engagement est suivit par de nombreux autres le 30 octobre, les 7, 15 et 25 novembre, le 9 décembre, les 12 et 23 janvier 1949, les 4 et 14 février, les 7 et 17 mars, le 21 avril, les 5, 15 et 30 mai 1949.

-Le 73ème BAF connait son baptême du feu le 6 octobre 1948 avec là encore un affrontement entre patrouilles, affrontement qui entraine le déclenchement par le 154ème RAP d’un tir de barrage qui calme pour un temps les ardeurs italiennes puisque l’escarmouche suivante à lieu le 11 octobre.

Il connait ensuite l’odeur de la poudre et le stress des combats les 15, 21, 25 et 30 octobre 1948, le 4 novembre, le 21 décembre 1948, les 3, 12 et 30 janvier 1949, les 7, 17 et 27 février, les 9, 13 et 23 mars, les 4, 8,14 et 30 avril ainsi que le 9 mai 1949.

-Le 83ème BAF est engagé les 8, 10,21 et 30 octobre, les 4,14 et 30 novembre, le 12 décembre 1948, les 4 et 14 janvier 1949, le 22 février, les 3, 15 et 20 mars ainsi que le 8 avril.

-Le 102ème BAF est lui engagé les 21 et 27 octobre, les 8 et 24 novembre, les 1er et 11 décembre 1948, le 4 janvier 1949, le 14 février, le 13 mars, le 8 et le 29 avril 1949.

Les six BAF du Secteur Fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM) sont également engagés dans ces séries d’escarmouches qui laissent morts et blessés de chaque côté et qui sont tout sauf des parties de plaisir.

C’est ainsi que le 74ème BAF est engagé le 14 et le 24 octobre, les 1er, 7 et 13 novembre, les 9 et 18 décembre 1948, le 23 janvier 1949, les 7, 19 et 28 février, les 17, 23 et 27 mars 1949.

Le 75ème BAF connait le combat pour la première fois le 19 octobre 1948. Il est à nouveau sur la brèche les 21 et 24 octobre, les 2, 8 et 19 novembre, le 7 décembre 1948, les 17 et 21 janvier 1949, le 12 février, le 9 mars, les 2 et 21 avril ainsi que le 5 mai 1949.

Le 84ème BAF est engagé les 9 et 27 octobre, les 4 et 11 novembre, le 2 décembre 1948, le 19 janvier 1949, les 7 et 11 février, les 3, 13 et 22 mars, les 9 et 15 avril ainsi que le 1er mai.

Le 76ème BAF est engagé les 7, 12, 24 et 30 octobre, 4 et 14 novembre, 2, 7,9 et 14 décembre 1948, les 7 et 27 janvier 1949, les 7, 9, 13 et 14 février, les 3, 12 et 30 mars,, les 4 et 19 avril, les 4, 14 et 22 mai 1949.

Le 86ème BAF connait son baptême du feu le 11 octobre. Il est engagé à nouveau les 19, 25 et 30 octobre, les 7 et 9 novembre, le 12 décembre 1948, les 5 et 15 janvier 1949, les 5,11,20 et 21 février, les 5 et 11 mars 1949, le 20 avril et le 3 mai 1949.

Le 96ème BAF est engagé les 11, 15 et 22 octobre, les 4 et 7 novembre, les 1er et 30 décembre 1948, le 4 janvier 1949, le 12 février, les 4, 15 et 25 mars ainsi que le 4 avril 1949.

Des duels d’artillerie lourde ont lieu, le Fort du Chaberton perdant deux tourelles de 149mm sous les coups de mortiers de 280mm Schneider du 172ème RALGP (le «cuirassé des nuages» continuera à tirer régulièrement jusqu’à sa neutralisation définitive lors de l’opération ARCOLE déclenchée le 15 août 1951, le fort restant un poste d’observation). D’autres positions sont neutralisées et côté français on signale quelques pertes mais dans l’ensemble la Ligne Maginot Alpine est pour ainsi dire intacte.

Dans le ciel les avions françaises et italiens vont s’affronter. Le GRAVIA-VA et les GAO de la 5ème Armée vont lancer des opérations de reconnaissance et quelques missions de bombardement pour perturber le renforcement du front italien. Cela va entrainer l’intervention de la chasse italienne et quelques combats perrmettant à certains pilotes de devenir des as.

Le Groupement d’Aviation de la 5ème Armée était le plus petit des GRAVIA en raison d’une menace jugée plus faible qu’ailleurs. Il comprend les éléments suivants :

-16ème Escadre de Chasse : trois groupes de chasse avec vingt-sept Arsenal VG-39 et neuf Bréguet Br700C2 chacun soit 108 chasseurs.

-33ème Escadre de Bombardement Léger : trois groupes de bombardement volant sur Douglas DB-7D soit 81 bombardiers légers

-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/39 volant sur trente-six Bloch MB-176.

A ces 225 appareils vont s’ajouter les appareils des trois GAO de la 5ème Armée en l’occurrence le GAO-513 (huit Bloch MB-175, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123), le GAO-529 (huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et le GAO-530 (huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) soit un total de 105 appareils.

En face la Regia Aeronautica aligne une division de chasse (la 2ème avec des Macchi C-205, Macchi C-202 et des Savoia-Marchetti SM-91), deux divisions de bombardement (4ème et 6ème avec des Fiat BR-20, des CANT Z-1017 et Z-1018, des CANSA FC-20) et un groupe indépendant de reconnaissance volant sur Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II.

Les combats aériens n’ont rien à voir avec l’intensité de ceux au dessus de la Scandinavie, restant au niveau des escarmouches comme si les deux belligérants se testaient.

Les pertes sont d’ailleurs limitées, l’Italie admettant la perte d’une vingtaine d’appareils (essentiellement des chasseurs) alors que côté français on admet mezzo voce la perte de huit Arsenal VG-39, de quatre Bréguet Br700C2, de six Douglas DB-7D et de neuf Bloch MB-176, appareils vite remplacés par des appareils issus des stocks ce qui peut paraître curieux quand on sait que certaines unités du Nord-Est était en déficit.

Durant la Bataille de France, les Alpes restèrent relativement calmes même si les français restèrent attentifs, craignant que Rome ne profite de la situation pour s’emparer d’une partie du massif alpin ou pour suivre la propagande fasciste «récupérer le duché de Savoie et le Comté de Nice».

Même quand certaines unités vont être redéployées sur La Seine, les italiens n’en profitèrent pas soit parce qu’ils ne le voulaient pas ou parce que tout simplement ils ne pouvaient pas.

Et si l’Espagne s’en mêlait ?

A la fin de la guerre d’Espagne, le Maréchal Pétain avait été nommé ambassadeur de France auprès du nouveau gouvernement espagnol dirigé par le général Franco. Son objectif principal : éviter que l’Espagne ne s’allie avec l’Italie et l’Allemagne pour imposer à Paris une guerre sur trois fronts.

Très vite la France est rassurée. Franco qui connait l’état d’épuisement de son pays, qui est encore peu sur de son pouvoir (la preuve la répression extraordinairement féroce contre les anciens républicains) n’à aucunement l’intention de se lancer dans une nouvelle guerre.

La Guerre de Pologne s’interrompt très vite et ne dégénère pas en guerre mondiale. Tout est réglé ?

Pas vraiment car un autre facteur entre en jeu en l’occurence la volonté des républicains de reprendre le pouvoir à Madrid. La guerilla reprend à partir de mars 1944, des maquis communistes, socialistes et anarchistes multipliant attentats et assassinats.

Comme souvent dans cette situation ils frappent en Espagne avant de se replier en France où ils bénéficient du soutien plus ou moins volontaire de la diaspora espagnole présente dans le Sud-Ouest.

Excédé le Caudillo menace d’accorder à l’armée et à la Guardia Civil un droit de poursuite en clair ignorer la frontière franco-espagnole au risque d’entrainer un nouveau conflit majeur. La France qui n’à aucunement l’intention d’entrer en guerre contre l’Espagne décide de réagir.

Le dispositif militaire est renforcé avec la renaissance des unités de chasseurs pyrénéens qui faute de combat majeur dans leur région d’origine n’ont jamais acquis l’aura des chasseurs alpins. Par la suite une division tchécoslovaque et une division d’infanterie de montagne sont mises sur pied.

Parallèlement la gendarmerie multiplie les enquêtes en liaison avec la Surêté pour géner le soutien aux maquis espagnols menés par la diaspora espagnole. Rassuré, Franco par des canaux parallèles rassure Paris : il n’entrainera pas en guerre à condition que Paris mette le prix.

Alors pourquoi au moment de la mobilisation déployer autant de moyens militaires ? Probablement pour donner le change aux allemands et permettre à Franco de continuer à faire croire à Berlin qu’il pourrait entrer en guerre.

Ces moyens militaires sont regroupés au sein du Détachement d’Armées du Sud-Ouest (DASO) qui succède à l’ancien Détachement d’Armées des Pyrénées (DAP). Ce DASO comprend les moyens suivants :

-Etat-Major à Pau

-Secteur opérationnel de l’Adour

Ce SO doit devenir le 40ème Corps d’Armée (40ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major installé à Bayonne, il comprend la 2ème Division d’Infanterie Tchécoslovaque (2ème DIT), la 1ère Demi-Brigade de Chasseurs Pyréenéens (1ère DBCPyr), le 7ème Régiment de Mitrailleurs, le 1er Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie Légère et le 1er Bataillon du Génie de Montagne

-Secteur opérationnel de Geronne

Ce SO doit devenir le 41ème Corps d’Armée (41ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major installé à Tarbes il comprend la 2ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens (2ème DBCPyr), le 11ème Régiment de Mitrailleurs, le 2ème Bataillon du Génie de Montagne et le 2ème Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie Légère.

-Secteur opérationnel du Roussillon

Ce SO doit devenir le 42ème Corps d’Armée (42ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major à Perpignan, il comprend la 31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp), la 3ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens (3ème DBCPyr), le 10ème Bataillon de Chasseurs Pyrénéens, le 14ème Régiment de Mitrailleurs, le 3ème Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie légère et le 3ème Bataillon du Génie de Montagne.

Quand le second conflit mondial éclate, la France déploie donc des moyens important sur le massif pyrénéen. En face l’armée espagnole déploie des effectifs non négligeables sur la frontière pour à la fois donner le change aux allemands mais aussi parce que les guerillas anarchistes, communistes et socialistes étaient de plus en plus remuantes, probablement persuadées que ce conflit allait favoriser leur cause.

Quelques incidents de frontière sont à signaler mais il s’agissait plus d’erreurs d’orientation, d’incompréhensions, de quiproquos que d’une volonté de provoquer un incident qui aurait entrainé un conflit plus ou moins limité.

Très vite le DASO multiplie des opérations anti-guerilla contre les républicains espagnols. Elle empêche les mouvements de groupes armés et n’hésite pas à désarmer les guerilleros. On menace même certains de les renvoyer en Espagne !

Ces opérations rassurent les espagnols qui vont monayer tellement cher leur soutien à l’Allemagne que Berlin à très vite compris que cela ne servait à rien.

Le gouvernement républicain en exil installé au Mexique annonce officiellement la fin de la lutte armée en mai 1949. Si les socialistes acceptent, les communistes et les anarchistes vont continuer jusqu’au printemps 1952 quand les derniers maquis sont neutralisés dans le Val d’Aran.

Depuis longtemps le DASO à perdu de sa substance, certaines unités ayant rallié La Seine pour renforcer la défense de cette «barrière naturelle».

Néanmoins jusqu’à la fin du conflit la France va rester vigilante sur sa frontière méridionale même si avec le temps une certaine coopération va naitre entre Paris et Madrid pour éviter qu’un incident malheureux n’entraine un conflit.

Pologne et Pays Neutres (29) Portugal (9)

Une histoire militaire du Portugal (3) : les guerres de la Révolution et de l’Empire

Le Portugal participe aux combats de la Première Coalition (1792-1797) contre la France révolutionnaire. Le royaume lusitanien rentre en guerre au printemps 1793 mais l’armée lusitanienne ne participe à aucun combat majeur.

Le 17 octobre 1797 est signé le Traité de Campo-Formio surtout connu pour mettre fin aux combats entre la France et l’Autriche en Italie. Ce traité concerne également le Portugal mais pour une raison que j’ignore le volet portugais du traité est annulé par décret le 26 octobre 1797.

Du 20 mai au 9 juin 1801 à lieu la Guerre des Oranges entre l’Espagne soutenue par la France et le Portugal. Le casus belli est le refus du Portugal de participer au blocus destiné à ruiner l’économie britannique et donc d’empêcher Londres de financer les coalitions.

Manuel Godoy

Une armée espagnole de 30000 hommes dirigée par le favori du roi (et accessoirement amant de la reine) Manuel Godoy s’empare d’Olivence, étant opposée à une armée lusitanienne composée de 18000 hommes (16000 fantassins 2000 cavaliers).

En 1800 la France et l’Espagne signent le Deuxième Traité de San Ildefonso. Cette alliance franco-espagnole fait suite au premier traité du même nom signé le 18 août 1796 qui fait suite au traité de Bâle signé le 22 juillet 1795 et qui met fin au conflit entre les deux pays.

Un ultimatum est envoyé le 29 janvier 1801, la France exigeant du Portugal la fin de l’alliance anglaise, la cession de territoire et des indemnités.

C’est une véritable guerre éclair à tel point que les troupes françaises du général Leclerc n’ont pas le temps d’être engagées ! L’Espagne occupe le Haut-Alentejo.

Abandonné par son allié britannique, le Portugal signe le 6 juin 1801 le Traité de Badajoz qui ferme les ports aux navires britanniques, l’Espagne conserve Olivence et des territoires sur la marge orientale du Guadiana. La contrebande est interdite et des indemnités versées. Napoléon qui estime le traité trop doux exigera une version plus dure du traité le 29 septembre 1801. En revanche au Brésil les portugais occupent de nouveaux territoires.

A plusieurs reprises l’armée portugaise va s’ingérer dans la politique en menant des coups d’état, un équivalent lusitanien du pronunciamento.

C’est ainsi que les 24 et 25 juillet 1803 deux régiments portugais se soulèvent au camp d’Ourique près de Lisbonne, un régiment d’infanterie commandé par Gomes Freire de Andrade et la légion des troupes légères du Marquis d’Alorna. Ils affrontent la Garde Royale de Police mais ce soulèvement se termine par un échec pour les libéraux.

Si la majorité des portugais ont combattu la France certains ont combattu côté français. Le 22 décembre 1807 un mois après l’invasion française (voir ci-après) Napoléon avait ordonné le licenciement de l’armée portugaise.

Légion Portugaise

Le 18 janvier 1808 est créée la Légion Portugaise sous le commandement du Marquis d’Alorna. Elle comprend initialement 9000 hommes mais très vite les effectifs sont réduits de moitié en raison de nombreuses désertions, des soldats partant avec armes et bagages rejoindre la résistance portugaise. Elle sera dissoute le 5 mai 1814 alors que les effectifs étaient alors tombés à 1000 hommes.

Composée initialement de cinq régiments d’infanterie, un bataillon de chasseurs à pied, trois régiments de cavalerie, un escadron de chasseurs à cheval et un régiment d’artillerie, cette unité va s’illustrer à Wagram (1809) et durant la Campagne de Russie à Smolensk, Vitebsk et La Moskova.

Le Portugal va être en première ligne dans la Guerre Péninsulaire (1807-1814) avec pas moins de trois invasions françaises.

Le 20 novembre 1807 les troupes françaises du général Junot (choisit parce qu’il à été ambassadeur au Portugal par le passé) envahissent le Portugal. L’armée lusitanienne ne résiste guère. Junot s’empare de Lisbonne pendant que la famille royale et les élites s’enfuient au Brésil ce qui leur sera énormément reproché.

Tout va pour le mieux ? Non car suite à des exactions et des maladresses le pays comme son voisin hispanique se révolte, la guérilla provoquant le cycle infernal des exactions et de la répression.

Arthur Wellesley, duc de Wellington

Au mois d’août 1808 le général Wellesley futur duc de Wellington débarque au Portugal. Le 7 août 1808 les troupes britanniques retrouvent l’Armée des Opérations de l’Estremadure dans la région de Porto (6 à 10000 hommes). Cette armée est courageuse mais indisciplinée, mal équipée et mal entrainée.

Pour améliorer l’efficacité du dispositif allié, Wellington pratique ce que la révolution avait fait à savoir l’amalgame. Ici point question de volontaires et de soldats de métiers mais de soldats britanniques et portguais.

Si les relations anglo-espagnoles furent toujours houleuses, dans l’ensemble les relations luso-britanniques restèrent toujours cordiales. Si les hauts gradés britanniques n’avaient pas de mots assez durs pour critiquer l’incurie, la lacheté et la veulerie des unités espagnoles, ils ne tarissaient pas d’éloges sur les capacités des troupes portugaises qui après leur reprise en main par les britanniques se montrèrent à la hauteur de la mission.

C’est ainsi que les forces de Wellington reçoivent le renfort de trois régiments de cavalerie de 258 hommes chacun, 58 hommes de la cavalerie de la police de Lisbonne, un bataillon de chasseurs de 569 hommes et 1509 hommes de trois régiments d’infanterie. Cela représente 12592 hommes qui forment le Destacalento Portugues (Détachement portugais) qui servent d’éclaireurs et offrent un visage politiquement plus présentable.

L’armée luso-britannique ou plutôt anglo-portugaise (six brigades britanniques, le détachement portugais, 50 cavaliers à droite, trois compagnies de fusiliers et de l’artillerie à gauche alors que le centre du dispositif est occupé par des troupes portugaises, de l’artillerie et de la cavalerie) marche sur Lisbonne, longeant les côtes pour faciliter le ravitaillement (assuré par une Royal Navy qui n’à rien à craindre d’une intervention de la Royale), les autres unités portugaises assurant la couverture du flanc exposé.

Un corps d’armée français commandé par le général Delaborde marche contre les britanniques mais les renforts dirigés par le général Loison sont retenus par d’autres troupes portugaises. Des escarmouches ont lieu le 14 août 1808.

Le 17 août 1808 à lieu la Bataille de Rolico. Cette battaille oppose 4000 soldats français contre 14000 britanniques et 2592 portugais. Cela se termine par une victoire des anglo-portugais et donc par une défaite française.

Les combats sont furieux, les français sont surclassés en terme d’effectifs. Trois assauts furieux des anglo-portugais mais ces derniers manquent de cavalerie pour poursuivre les français qui peuvent se replier en bon ordre bien couverts par leurs propres unités montées. Ils doivent cependant laisser derrière eux de l’artillerie et des prisonniers.

Le lendemain 18 août 1808 4000 britanniques ont débarqué ce qui explique que Wellesley renonce à poursuivre Delaborde. Ce dernier à réussit sa mission qui était de donner du temps à Junot pour réorganiser son dispositif.

Le 21 août 1808 à lieu la Bataille de Vimeiro, l’affrontement entre les troupes françaises du général Junot et les troupes anglo-portugaises des généraux Wellesley et Freire. Cela représente 13000 français appuyés par 23 canons contre 21350 anglo-portugais appuyés par dix-huit canons.

L’armée alliée comprend majoritairement des troupes britanniques avec 18760 britanniques et 18 canons répartis en huit brigades regroupant au total vingt-deux régiments d’infanterie, le 20ème régiment de dragons légers comme seule unité portugaise.

Le détachement portugais comprend trois régiments d’infanterie (12ème, 21ème et 24ème), les Caçadores (chasseurs) de Porto, trois régiments de cavalerie (6ème, 11ème et 12ème), la police montée de Lisbonne, le 4ème régiment d’artillerie portugaise.

En face la France c’est 8300 fantassins, 2100 grenadiers, 1950 cavaliers et 700 artilleurs répartis en deux divisions d’infanterie, quatre bataillons de grenadiers, un escadron de cavalerie de volontaires, un escadron de chasseurs à cheval, trois régiments provisoires de dragons et 23 canons.

Les français attaquent le flanc gauche britannique mais l’attaque est repoussée. Parallèlement Junot lance deux colonnes vers le centre britannique pour servir de bélier mais ils doivent se replier sous le feu nourri de la mousqueterie britannique. Éternel débat entre ordre mince et ordre profond.

Junot bat en retraite vers Torres Vedras. Le général Dalrymple refuse à Wellesley de poursuivre Junot. Ce dernier est prêt à capituler mais le général anglais offre des conditions généreuses qui font scandale en Grande-Bretagne. Grâce à la Convention de Sintra (30 août 1808), les français sont évacués par la Royal Navy jusqu’à Rochefort.

Les pertes sont lourdes avec 370 à 450 morts, 1630 à 1710 blessés et 13 canons côtés français alors que les alliés ont 720 pertes (tués et blessés anglais et portugais confondus).

Du 18 au 20 mars 1809 à lieu la Bataille de Braga. Quelques mois après la convention de Sintra, les français sont de retour sous l’autorité du général Soult. Une première bataille avait opposé 22000 français à 4000 portugais au défilé du Verin le 7 mars. Les portugais doivent se replier.

Nicolas Soult

Soult met ensuite le siège devant Chavès. Cette ville défendue par 5000 portugais est attaquée par 23000 soldats réguliers dont 3000 cavaliers. Le premier siège qui à lieu du 10 au 12 mars se termine par la prise de la ville mais la petite garnison française sera chassée par les anglo-portugais à lui d’un nouveau siège du 21 au 25 mars 1809.

le 17 mars le général Freire est assassiné car accusé de trahison pour avoir voulu se replier de Porto et c’est un hanovrien le baron d’Eben qui prend le commandement des 4000 hommes.

Après la prise de Chaves, les troupes de Soult marchent vers Braga. Une charge à la baïonnette permet la prise des défilés entre Ruivaes et Salamonde.

Toujours le 17 mars l’armée française prend position sur les hauteurs de Carvalho. Elle voit l’armée portugaise sur les montagnes en avant de Braga. Les portugais prennent le village de Linoso pour déborder l’aile droite française. Le village est reprit le 19 mars 1809.

Les français sont position le 20 mars. Au centre on trouve la division du général Delaborde appuyé par la Division de dragon du général Lorge couvert à sa gauche par la Division Mermet soutenu par la division de cavalerie légère de Francesqui et à sa droite par la Division Heudelet.

Les français avancent, les portugais tirent mais sans riposte française ce qui intimide les lusitaniens qui se debandent devant le choc. Poursuite et massacre des fuyards. Soult marche ensuite sur Porto.

Du 27 au 29 mars 1809 à lieu la Première Bataille de Porto (Bataille d’Oporto) qui oppose 21000 français (dont 3000 cavaliers) à 24000 portugais (4500 réguliers, 10000 ordenanças _miliciens_ et 9000 civils armés).

L’armée française comprend quatre divisions d’infanterie représentant 18 bataillons, deux divisions de cavalerie (douze régiments de cavalerie).

Soult arrive devant Porto le 26 mars 1809. La bataille commence le 29. Plus expérimenté que les portugais il profite de la trop grande dilution du dispositif lusitanien qui est donc moins résistant en cas de percée. Après la percée, les portugais se débandent.

Soult rentre à Porto. Il en est chassé le 12 mai 1809 par une force anglo-portugaise mais peut se replier au delà du Douro sans trop de mal direction St Yague de Rubias. Soult finira par se replier vers la Galice pendant que Wellington marche en Estremadure.

Le bilan est de 200 pertes dont 72 officiers côté français, 8000 soldats et civils côté lusitanien.

Du 25 juillet au 27 août 1810 une garnison de 5000 anglo-portugais et 100 canons est assiégée par le VIème Corps d’Armée commandé par le «Lion Rouge» le maréchal Ney. Cela représente 16000 hommes et 100 canons.

Ce Siège d’Almeida se termine par la chute de la ville. Il faut dire que la garnison à perdu très vite une bonne partie de ses munitions suite à l’explosion de son dépôt principal. Côté français 58 hommes ont été tués et 320 blessés. En face on compte 600 morts, 300 blessés et 4100 prisonniers.

Ce siège à lieu dans le cadre de la troisième invasion française menée par Ney et Massena. Pas moins de 65000 hommes sont engagés répartis en trois corps d’armée, une réserve de cavalerie, une réserve d’artillerie et des services.

On trouve le 2ème Corps d’Armée du Général Reynier (deux DI, une brigade cavalerie et des services soit 17718 hommes), le 6ème Corps d’Armée du maréchal Ney (trois DI, une brigade de cavalerie et des troupes de soutien soit 24306 hommes), le 8ème Corps d’Armée du général Junot (trois DI, une brigade de cavalerie et des troupes de soutien soit 16939 hommes).

A cela s’ajoute une réserve de cavalerie (trois brigades de cavalerie, une batterie d’artillerie à cheval), une réserve d’artillerie, un corps d’ingénieur, des gendarmes et un état-major.

En face on trouve les anglo-portugais avec 61425 hommes répartis en cinq divisions d’infanterie, une division légère, deux divisions portugaises, trois brigades indépendantes portugaises, quatre brigades de cavalerie britannique, une brigade de cavalerie portugaise. A cela s’ajoute 2230 hommes pour la réserve d’artillerie, 506 ingénieurs et un état-major.

A la veille du début du siège figure la Bataille de la Côa (24 juillet 1810), 5500 français affrontant 5300 anglo-portugais.

Les forces du brigadier général Robert Craufurd se retirent devant l’avancée du 6ème Corps d’Armée de Ney. Ce corps s’arrête sur la rive est de la rivière Côa pour assiéger la forteresse d’Almeida. Les anglo-portugais parviennent à se replier sur les lignes fortifiées de Torres Vedras.

531 français sont tués et blessés côté français contre 333 tués, blessés ou prisonniers côté allié.

La Bataille de Bucaço (27 septembre 1810) est une victoire anglo-portugaise. Cette bataille avait opposé 65000 français à 50000 anglo-portugaises. 4500 français ont été mis hors de combat contre 1250 côté allié.

Après la victoire d’Almeida, l’Armée du Portugal marche vers Coïmbra. Wellington prend position sur les hauteurs de Bucaço, une crète de seize kilomètre qui forme un retranchement naturel. Les français avancent non sans mal en raison de la politique de terre brûlée menée par les anglo-portugais.

André Massena « L’enfant chéri de la victoire »

Massena attaque en ne sachant fort peu de choses du dispositif ennemi, dispositif installé à contre-pente pour le protéger du feu ennemi. Les troupes françaises lancent cinq assauts.

Massena ordonne un mouvement tournant pour prendre les britanniques de flanc. Wellington ordonne la retraite le 10 octobre 1810 mais à rempli son objectif à savoir achever les Lignes Fortifiées de Torres Vedras sur lesquelles les français vont s’écraser (11 octobre au 15 novembre 1810).

Ces lignes au nombre de quatre sont destinées à défendre Lisbonne. Leur construction est réalisée entre novembre 1809 et septembre 1810. Ironie de l’histoire Wellington s’est appuyé sur un rapport du colonel Vincent établit sur ordre de Junot.

C’est un système complet de fortifications avec des blockhaus, des redoutes, des demi-lunes, des terrassements. Les travaux vont continuer même après la retraite de Masséna puisqu’en 1812 34000 hommes travaillent encore sur le dispositif.

Les français vont mener de nombreux assauts mais surtout vont s’user. Massena arrive avec 61000 hommes mais quand il rallie l’Espagne il à perdu 25000 hommes.

La première ligne longue de 46km relie Alhandra à l’estuaire du Sizandro, la deuxième à 13km plus au sud s’étend de 39km entre Povoa de Santa Iria à Ribama, la troisième longue de 3km couvre St Julian et ainsi la possibilité d’une éventuelle évacuation et se situe à 27km au sud de la seconde ligne. La quatrième ligne située au sud du Tage dans les Altos d’Alamda est longue de 7.3km avec 17 redoutes et tranchées couvertes, 86 pièces d’artillerie avec 7500 hommes.

En sept mois 108 forts et 151 redoutes sont construites avec demi-lunes, batteries avancées. Les trois lignes regroupent 1067 pièces d’artillerie et 68665 hommes.

Cela permet à l’armée de campagne de 50000 hommes de pouvoir manoeuvrer sans risquer d’être surprise par l’ennemi. Cette armée passe ensuite à 66598 puis à 77690 hommes.

Après la Bataille de Pombal (11 mars 1811) les français et les anglo-portugais s’affrontent dans la Bataille de Medinha (12 mars 1811).

Michel Ney

7000 français vont affronter 25000 anglo-portugais. Le 6ème Corps d’Armée du maréchal Ney couvre la retraite du reste de l’armée. Wellington lance des assauts furieux ce qui génère des pertes supérieures (1800 contre 150). Les alliés doivent se reposer avant de reprendre l’avancée ce qui permet aux français de se replier en bon ordre.

On trouve ensuite une série de batailles de petite envergure : Bataille de Condeixa (14 mars) Bataille de Foz do Arouca (15 mars), Bataille de Ponte de Murcela (18 mars) et la Bataille de Guarda (29 mars 1811).

Le 3 avril 1811 à lieu la Bataille de Sabugal. Elle oppose 8800 français aux anglo-portugais (effectifs selon les sources compris entre 3200 et 13200 hommes). Les troupes françaises fatiguées et démoralisées doivent se replier sous les assauts alliés après avoir attaqué à plusieurs reprises. On compte 72 tués, 502 blessés et 186 prisonniers côté français alors que côté allié on compte 17 morts, 139 blessés et disparus.

Un mois plus tard c’est la Bataille de Fuentes de Onoro (3 au 5 mai 1811). la France aligne 38000 fantassins, 2200 cavaliers et 36 canons alors que les alliés disposent de 35000 fantassins, 1500 cavaliers et 48 canons.

Cette bataille à lieu sur le territoire espagnol et se termine par un bilan équilibre avec 2665 pertes côté français contre 1786 côté anglo-portugais.

Cette bataille se termine sur un résultat indécis mais les anglo-portugais ont pu faire la jonction avec les troupes espagnoles en guerre contre Napoléon.

Le premier jour voit l’attaque française être repoussée par les alliés. Le deuxième jour c’est la consolidation de part et d’autre alors que le 5 mai les français attaquent le flanc droit ennemi dégarni. Les anglo-portugais plient mais ne rompent pas. Un ultime effort français aurait pu permettre la victoire mais ce ne sera pas le cas en partie suite à des querelles entre maréchaux qui en l’absence du Patron passent leur temps à se chamailler et à se quereller.

Le 16 mai 1811 à lieu la Bataille d’Albuera à 20km au sud de Badajoz. Elle oppose 27000 français (23000 fantassins et 4000 cavaliers plus 40 canons) sous le commandement du maréchal Soult aux 29500 anglo-hispano-portugais (6500 britanniques 10000 portugais 13000 espagnols 38 canons). Le résultat est indécis ce qui se traduit par des pertes équivalentes (5916 pertes contre 5936).

Les français veulent retourner au Portugal. Soult veut dégager Badajoz pendant que Massena marche vers Almeida. Le 15 mai des escarmouches de cavalerie ont lieu, escarmouches favorables aux français. La bataille commence le lendemain par un assaut de flanc mené par les français. Les combats sont furieux et indécis avec comme on l’à vu de lourdes pertes de part et d’autres.

Auguste Marmont

Soult ne peut lever le siège de Badajoz qui sera levé uniquement quand les force de Marmont se joignent à lui. La ville ne tombera aux mains des alliés qu’en avril 1812.

Sur le plan plus militaire, les britanniques impressionnés par les lanciers polonais vont transformer des unités de cavalerie en lanciers. L’armée portugaise après sa réorganisation par les britanniques à montré sa valeur.

Le 25 septembre 1811 à lieu le Combat d’El Bodon, un combat, un affrontement, une escarmouche qui oppose 2500 cavaliers contre 1500 anglo-portugais. C’est un combat d’importance mineur mais les forces de Wellington doivent se replier sur le Portugal. Ce n’est que partie remise.

Du 8 au 19 janvier 1812 la ville de Ciudad Rodrigo est assiégée par les alliés, ville défendue par une garnison de 1900 hommes. La ville avait été prise deux ans plus tôt. Cela se termine par des pertes sensibles, 600 tués et blessés, 1300 prisonniers côté français, 1100 tués et blessés en face. A noter que durant cet affrontement les chasseurs portugais se sont illustrés. La prise de cette forteresse ouvre la route du nord aux alliés.

Du 16 mars au 6 avril 1812 à lieu le Siège de Badajoz. Les 5000 hommes de la garnison française sont assiégés par des troupes anglo-portugaises cinq fois plus nombreuses. Les alliés l’emporte mais c’est une victoire très coûteuse. Si les français ont 1500 tués et blessés, les anglo-portugais ont 5000 morts et blessés !

Après la reddition de la ville, celle-ci est comme jadis le théâtre de trois jours d’exactions : meurtres, vols et viols. Des officiers britanniques sont même abattus par leurs hommes alors qu’ils tentaient de les reprendre en main.

Cela s’explique en partie par les relations houleuses entre anglais et espagnols alors qu’entre anglais et portugais c’est nettement plus harmonieux. Une fois la situation reprise en main, Wellington peut marcher sur Salamanque à la rencontre du maréchal Marmont.

Les deux armées se rencontrent enfin le 22 juillet 1812 lors de la Bataille des Arpiles (Battle of Salamanca pour les britanniques). 50000 français affrontent 48500 alliés. C’est une défaite française qui se solde par de lourdes pertes de part et d’autres. Si les français ont 6000 pertes et 7000 prisonniers, les alliés ont 3129 britanniques, 2038 portugais et…..6 portugais hors de combat.

L’armée du maréchal Marmont engage pour l’occasion huit divisions d’infanterie, deux divisions de cavalerie et 78 canons (servits par 3300 artilleurs) sans oublier 1300 hommes du génie et des services.

De leur côté les alliés engagent huit divisions britanniques, deux brigades portugaises, cinq brigades de cavalerie (deux britanniques, la brigade de chevau-légers anglo-allemands, la brigade de dragons lourds de la King’s German Legion, la brigade des dragons portugais), neuf batteries d’artillerie dont une portugaise.

Les alliés l’emporte grpace à une succession d’attaques de cavalerie. Les français sont handicapés par la mort d’un chef (Thomières) et la blessure d’un autre (Marmont) ce qui provoque un flottement toujours préjudiciable au combat.

Le général Clauzel contre-attaque mais c’est un échec. Les français battent en retraite. Ils auraient pu être bloqués mais le bataillon espagnol chargé de cette mission s’est replié sans ordre !

Wellington va libérer Madrid deux mois plus tard. Cette victoire assied la réputation de bon stratége du général britannique (les historiens sont plus partagés, excellent tacticien oui stratége de génie peut être pas).

Du 18 septembre au 22 octobre 1812 à lieu le Siège de Burgos. 2000 français sont assiégés par 35000 anglo-portugais. Ce siège fait suite à la poussée de Wellington qui à obligé les français à évacuer Valladolid et se replier sur Burgos où se trouvait le dernier dépôt de l’Armée de Portugal.

Les combats sont féroces avec notamment le recours à la sape et à la mine, à la grenade. Une brèche est faite le 29 mais l’assaut échoue (brèche trop étroite et feu nourri = lourdes pertes pour les alliés). Les anglo-portugais doivent finalement se replier devant l’arrivée de l’armée française.

Le siège se termine ssur un bilan similaire dans les deux camps : 304 morts, 323 blessés et 60 prisonniers côté français, 550 tués et 1500 blessés pour les alliés.

Le 17 novembre 1812 à lieu le Combat de St Munoz, un combat d’arrière garde. Les français l’emporte contre l’armée de Wellington qui de Burgos se replie sur le Portugal. Les français pressent les anglo-portugais et manquent de les bloquer sur le Rio Huebra.

Soult refuse d’attaquer sachant que son adversaire est bien retranché. Dès qu’il voit le repli ennemi sur le Portugal il ordonne la retraite vers l’est (19 novembre 1812).

Sept mois plus tard le 21 juin 1813 à lieu la Bataille de Vitoria au pays basque espagnol. Les français mobilisent 58000 hommes et 140 canaons contre 78000 soldats alliés et 108 canons.

Cela se termine par 7500 pertes côté français et 5000 côté allié. Les alliés rompt le front au centre provoquant son effondrement. Les troupes françaises se débandent mais fort heureusement pour eux les alliés trop occupés à piller les bagages françaises ne les poursuivent pas.

Du 28 juillet au 1er août 1813 à lieu la Bataille de Sorauren près de Pampelune, les 30000 hommes du maréchal Soult affrontent 24000 soldats alliés. Les français ont 4000 pertes contre 2600 de l’autre côté.

Les alliés assiègent St Sebastien et Pampelune. Soult contre-attaque avec trois colonnes pour soulager les garnisons françaises assiégées. La colonne du centre attaque les alliés bien retranchés. Les combats sont sanglants et l’arrivée de renforts côté allié oblige Soult à ordonner la retraite. Des escarmouches suivent mais les français doivent définitivement abandonner l’Espagne.

Le 10 novembre 1813 c’est la Bataille de la Nivelle qui oppose 60000 français à 80000 soldats alliés, bataille qui est une défaite française avec 4251 pertes contre 2450. les alliés pénètrent en France et rien de sérieux ne peut leur être opposé.

Un mois plus tard c’est une nouvelle défaire française lors de la Bataille de la Nive (9 au 12 décembre 1813). 62000 français affrontent 64000 alliés. Si les français n’ont que trois cents pertes les alliés ont 2708 morts 2185 blessés et 209 disparus (britanniques), 409 tués, 1802 blessés et 287 disparus (portugais) 5 morts et 21 blessés (espagnols).

La dernière bataille de la guerre péninsulaire à lieu le 27 février 1814. C’est la Bataille d’Orthez qui voit 36000 soldats français s’opposer à 44000 anglo-portugais. 2500 soldats français sont tués et blessés et 1350 prisonniers contre 2300 tués et blessés dans l’autre camp.

Les alliés attaquent l’aile droite française qui repousse à cinq reprises les assauts alliés. Une nouvelle attaque est tentée au centre mais c’est à nouveau un échec. Il faudra une attaque conjointe au centre et à gauche pour que les alliés prennent le dessus. D’autres troupes situées au sud d’Orthez ayant franchit le Gavre de Pau, Soult n’à d’autres choix que d’ordonner la retraite.

Pologne et Pays Neutres (20) Espagne (20)

Navires

Croiseurs

Le Canarias

-Le croiseur lourd Canarias était un navire 10840 tonnes (13700 tonnes à pleine charge), mesurant 194m de long sur 20m de large et 6.53m de tirant d’eau, une puissance propulsive de 90000ch lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 33 nœuds.

Il était armé de huit canons de 203mm en quatre tourelles doubles, huit canons de 120mm en quatre affûts doubles, douze canons de 40mm, trois canons de 20mm et douze tubes lance-torpilles de 533mm en quatre plate-formes triples. L’équipage se composait de 679 officiers et marins.

Le Navarra

-Le croiseur léger Navarra était un navire de 5590 tonnes (6450 tonnes à pleine charge), mesurant 141m de long sur 15m de large et 4.80m de tirant d’eau, une puissance propulsive de 25500ch lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 25.5 nœuds.

Il était armé de neuf canons de 152mm en affûts simples (nombre réduit à six en configuration navire-école), quatre canons de 47mm (puis deux de 76mm) et quatre tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes doubles. Son équipage se composait de 404 officiers et marins.

Le croiseur léger Mendez Nunez

-Le croiseur léger Mendez Nunez (classe Blas de Lezo) était un navire de 4860 tonnes (6330 tonnes à pleine charge), mesurant 141m de long pour 14m de large et 4.37m de tirant d’eau, une puissance propulsive de 45000ch lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 29 nœuds.

Son armement se composait de six canons de 152mm en affûts simples sous masque, quatre canons de 47mm (puis quatre de 76mm), douze tubes lance-torpilles de 533mm en quatre plate-formes triples. Durant le conflit des canons légers antiaériens de 37mm ont été embarqués (quatre à huit selon les sources).

L’Almirante Cervera

-Les croiseurs de classe Almirante Cervera (Almirante Cervera Miguel de Cervantes Galicia [ex-Libertad ex-Principe de Asturias]) étaient des navires de 7595 tonnes (9385 tonnes à pleine charge), mesurant 176m de long pour 16m de large et un tirant d’eau de 5.03m, une puissance propulsive de 80000ch lui permettant d’atteindre une vitesse maximale de 33 nœuds.

Son armement était composé de huit canons de 152mm (trois tourelles doubles et deux affûts simples), quatre canons de 102mm, trois canons de 47mm (puis deux de 76mm et six canons de 20mm) et douze tubes lance-torpilles de 533mm (quatre plate-formes triples) (nombre réduit à deux plate-formes triples). Son équipage était composé de 564 officiers et marins.

Destroyers

L’Alsedo

-Les trois destroyers de Classe Alsedo étaient des navires de 1061 tonnes (1336 tonnes à pleine charge), mesurant 86.25m de long (83.82m entre perpendiculaires) pour 8.23m de large et un tirant d’eau de 4.57m. Avec une puissance propulsive de 33000ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 34 nœuds.

L’armement était composé de trois canons de 102mm en affûts simples sous masque, deux canons de 47mm et quatre tubes lance-torpilles de 533mm (deux plate-formes doubles). L’équipage se composait de 86 officiers et marins.

Le Cisar

-Les quinze destroyers de Classe Churruca étaient des navires d’un déplacement standard variant selon les navires de 1560 à 1676 tonnes avec pour déplacement à pleine charge des chiffres allant de 2120 tonnes à 2205 tonnes).

Mesurant 101.50m de long pour 9.68m de large et un tirant d’eau de 3.20m, ils disposaient d’une puissance propulsive de 42000ch leur permettant d’atteindre la vitesse maximale de 36 nœuds.

L’armement se composait de cinq canons de 120mm, un canon de 76mm, quatre mitrailleuses, six tubes lance-torpilles de 533mm (deux plate-formes triples) et deux lanceurs de charges de profondeur. Durant la guerre les canons de 76mm et les mitrailleuses ont été remplacés par des canons de 20 et de 37mm. L’équipage des Churucca se composait de 175 officiers, officiers mariniers et marins.

-Les destroyers de Classe Oquendo étaient des navires de 1800 tonnes (2400 tonnes à pleine charge), mesurant 108m de long pour 10.15m de large et 4.05m de tirant d’eau, une puissance propulsive de 54000ch leur permettant d’atteindre une vitesse maximale de 33 nœuds.

Les Oquendo étaient armés de quatre canons de 120mm en quatre affûts simples sous masque, deux canons de 76mm (puis six canons de 37mm), quatre canons de 20mm, six tubes lance-torpilles de 533mm (deux plate-formes triples) et deux lanceurs de grenades ASM.

Torpilleurs

-Les torpilleurs de Classe Audaz étaient des navires de 1200 tonnes (1750 tonnes à pleine charge), mesurant 95m de long pour 9.4m de large et un tirant d’eau de 3m, une puissance propulsive de 30000ch leur permettant d’atteindre la vitesse maximale de 31 nœuds.

L’armement se composait de trois canons de 102mm, quatre canons de 37mm, huit canons de 20mm, six tubes lance-torpilles de 533mm (deux plate-formes triples) et un grenadeur axiale. L’équipage se composait de 145 officiers et marins.

L’Ariete

-Les torpilleurs de Classe Teruel (type Ariete italiens) étaient des navires de 757 tonnes (1118 tonnes à pleine charge), mesurant 83.5m de long pour 8.62m de large et un tirant d’eau de 3.15m, une puissance propulsive de 22000ch leur permettant d’atteindre la vitesse maximale de 31.5 nœuds.

L’armement se composait de deux canons de 100mm en affûts simples, dix canons de 20mm, six tubes lance-torpilles de 450mm en deux plate-formes triples, des grenades ASM (pouvant être remplacés par vingt mines). L’équipage se composait de 115 officiers et marins.

Sous-marins

Classe B

-Les sous-marins Type B étaient des navires déplaçant 556 à 563 tonnes en surface (716 à 718 tonnes en plongée), mesurant 64.18m de long sur 5.60m de large et 3.55m de tirant d’eau, une vitesse maximale de 16 nœuds en surface (10.5 nœuds en plongée). L’armement se composait de quatre tubes lance-torpilles de 450mm (deux à la proue et deux à la poupe) avec six torpilles de réserve et un canon de 76mm. L’équipage se composait de 28 à 34 hommes.

Type C

-Les sous-marins Type C étaient des navires déplaçant 925 tonnes en surface (1144 tonnes en plongée), mesurant 73.3m de long pour 6.3m de large et un tirant d’eau de 5.7m, une puissance propulsive de 1000ch en surface (375ch en plongée), une vitesse maximale de 16.5 nœuds en surface (8.5 nœuds en plongée), un équipage de 40 officiers et marins avec un armement composé d’un canon de 76mm et six tubes lance-torpilles de 533mm (quatre à la proue et deux à la poupe) avec quatre torpilles de réserve.

L’Archimède

-Les sous-marins General Moja et General Sanjurjo (type Archimede italien) étaient des navires déplaçant 985 tonnes en surface (1295 tonnes en plongée), mesurant 70.5m de long sur 6.87m de large et un tirant d’eau de 4.12m, disposant d’une puissance propulsive de 3000ch en surface (et 1100ch en plongée) ce qui lui permettait d’atteindre une vitesse maximale de 17 nœuds en surface et de 7.7 nœuds en plongée. Leur armement se composait de deux canons de 100mm, deux mitrailleuses de 13.2mm et huit tubes lance-torpilles de 533mm avec seize torpilles. Son équipage se compose de 55 officiers et marins.

Navires légers

-Canonnières classe Recalde : Laya et Lauria (désarmées en 1940)

-Canonnières classe Canovas del Castilla : Canovas del Castillo Canalejas et Eduardo Dato

-Canonnière Calvo Sotelo

-Torpilleurs type T-1 utilisés comme patrouilleurs : T-1 T-2 T-4 T-7 T-9 T-14 T-16 T-17 T-18 T-19 T-20 T-21 et 22. Ces navires ont survécu à la guerre d’Espagne mais seuls ont servit durant la Pax Armada les T-7, T-9, T-14, T-16, T-17, T-19. Seul le T-17 à servit durant le second conflit mondial.

-Vedettes lance-torpilles : deux G-5 héritées de la marine républicaine, dix-sept vedettes type S-Boote (différentes origines exportés par l’Allemagne ou fabriquées sous licence en Espagne) et quatre MAS. Un nombre incertain de vedettes (entre huit et douze exemplaires selon les sources) ont été construites durant la Pax Armada mais n’ont pas fait une grande carrière.

-Chalutiers armés : Quatre classe Castle, deux classe Mersey, trois classe Brisquard et huit garde-pêches

Navires de guerre des mines

-Six mouilleurs de mines utilisés également auxiliaires et comme transports : deux unités de classe Marte (Marte Neptuno), deux unités de classe Jupiter (Jupiter Vulcano) et deux unités de classe Eolo (Eolo Trito).

-Sept dragueurs de mines classe Bidasoa et sept de cclasse Guardiaro

Navires auxiliaires

-Ravitailleur d’hydravions Dedalo

-Cinq citernes de transport d’eau

-Pétrolier d’escadre Pluton

-Navire-école Galatea

-Navire de sauvetage de sous-marins Kanguro

-Navire de soutien Poseidon

-Les projets de construction d’auxiliaires modernes s’est heurté à de nombreux problèmes d’ordre technique, économique et politique. Aucun navire n’à été construit et il faudra attendre l’après guerre pour qu’enfin l’Armada Espanola renouvèle ses navires auxiliaires.

Avions et hydravions

Avions

Savoia-Marchetti SM-79 Sparviero

-Avions-torpilleurs Vickers Vildebest : quelques exemplaires hérités de la République mais rapidement retirés du service (obsolètes, manque de pièces détachées). Ils vont être remplacés par des Savoia-Marchetti SM.79 Sparviero laissés en Espagne par l’Aviazione Legionaria.

Hydravions

-Heinkel He-60

-Heinkel He-115

CANT Z.506 Airone

-CANT Z.501 et Z.506

-Savoia-Marchetti SM.62

Infanteria de Armada

La Infanteria de Armada est créée par Charles V en 1537 quand le père de Philippe II créé les Companias Viejas del Mar de Napoles (les «anciennes compagnies de la mer de Naples») affectées aux Escuadras de Galeras del Mediterraneo (Escadres des galères de la Méditerranée).

C’est sous Philippe II que les marines espagnoles s’initient aux opérations amphibies, menant des descentes l’équivalent de nos raids commandos contemporains.

Ces unités étaient organisées avec un tiers de mousquetaires, un tiers d’épéistes et un tiers de piquiers. On trouvait le Tercio Nuevo de la Mar de Napoles (Nouveau Tercio de la mer de Naples), le Tercio de la Armada del Mar Oceano (Tercio de la marine de la mer océane), le Tercio de Galeras de Sicilia (Tercio des galères de Sicile) et le Tercio Viejo del Mar Oceano y de Infanteria Napolitana (Ancien Tercio de la mer Océane et de l’infanterie napolitaine).

En 1704 les Tercios deviennent des régiments : Regimiento de Bajeles (Régiment des vaisseaux), Regimentio de la Armada (Régiment de la Marine), Regimentio del Mar de Napoles (Régiment de la mer de Naples) et Régimentio de Marina de Sicilia (Régiment de la Marine de Sicile), des unités étant détachés à l’Armée alors que le cœur de l’unité restait au sein du Cuerpo de Batallones de Marina (Corps des Bataillons de Marine).

Les «marines» espagnols participent à l’expédition d’Alger (1541), à la bataille de Lepante (avec un certain Miguel de Cervantes) (1571), l’expédition de Tunis (1573), la conquête de l’île de Terceira (archipel des Açores) (1582), l’expédition de Grande-Bretagne (1599) et l’expédition de San Salvador (1625).

En 1717 le Cuerpo de Batallones de Marina voit son organisation définitivement fixée avec douze bataillons, ces unités pouvant être engagées comme unités constituées mais aussi engerber d’autres unités venant par exemple de l’armée de terre. En 1740 un corps d’artillerie est créé et vers 1750 on compte 12000 fantassins et 3000 artilleurs, les premiers formant des détachements d’abordage et les seconds servant les pièces d’artillerie embarquées. Durant la guerre d’indépendance espagnole contre la France napoléonienne, les marines espagnols furent réorganisées en une division à sept régiments.

Durant cette période ils ont combattu en Sardaigne en 1717, à Naples et en Sicile en 1732, à Carthagènes des Indes en 1741, à La Havanne en 1762, à Alger en 1775, à Pensacola en 1781, à Toulon lors du siège du même nom en 1793, à la défense du Ferrol en 1800 et à la reprise de Buenos Aires en 1806.

En 1827 l’infanterie et l’artillerie fusionne dans une brigade la Brigada Real de Marina, une évolution dictée par l’augmentation des performances de l’artillerie et la disparition de l’abordage comme technique d’assaut. Disposant de deux bataillons, cette brigade fût rebaptisée Real Cuerpo de Artilleria de Marina en 1833.

Les marsouins espagnols participent à la première guerre Carliste (1834-1839) avec trois bataillons d’infanterie levés pour combattre les carlistes et un quatrième bataillon destiné à renforcer la Garde Royale à Madrid. En 1839 l’infanterie de marine espagnole change à nouveau de nom devenant le Cuerpo de Artilleria y de Infanteria de Marina. En 1841 l’infanterie est transférée à l’armée de terre et le corps devient le Cuerpo de Artilleria de Marina.

En 1848 l’infanterie de marine est recréée sous la forme d’un Cuerpo de Infanteria de Marina, une unité de la taille d’un régiment avec un état-major régimentaire, trois bataillons d’infanterie, des unités de soutien et une fanfare. L’artillerie de marine disparaît en 1857.

Le corps d’infanterie de marine est ensuite porté à cinq bataillons qui sont réorganisés en 1869 en trois régiments, un par base navale (Ferrol, Carthagène et Cadix).

C’est à cette époque que l’infanterie de marine espagnole cesse d’être une simple force de défense des bases navales pour devenir une force destinée à combattre dans les colonies, des colonies qui comme Cuba et les Philippines étaient particulièrement remuantes.

Durant la troisième guerre Carliste (1872-1876), l’infanterie de marine espagnole combat au sol et en 1879 une école est créée sous le nom d’Academia General Central de Infanteria de Marina.

L’infanterie de marine est à nouveau réorganisée pour faire face aux guerres coloniales aux Philippines et à Cuba avec trois brigades à deux régiments chacune. En 1886 le nombre de brigades est passé à quatre avec chacune quatre tercios mais en 1893 on créé trois régiments à deux bataillons chacun.

Durant cette période ils ont combattu à Saint Domingue en 1804, en Cochinchine en 1858, au Mexique en 1862, à Cuba et aux Philippines en 1898 et au Maroc en 1911.

A la fin du premier conflit mondial, l’opération amphibie est considérée comme impossible, le désastre de Gallipoli ayant fait un tort considérable à l’idée de pouvoir prendre pied sur un littoral défendu. Les marines espagnols s’illustrent cependant à Alhucemas en 1925 lors du débarquement franco-espagnol qui va mettre fin à la guerre du Rif.

La proclamation de la Deuxième République en 1931 aurait pu sonner le glas de l’infanterie de marine espagnole puisque le ministre de la guerre Manuel Azana avait prévu sa disparition mais avant que cette funeste décision soit appliquée, la guerre d’Espagne à éclaté.

Comme de nombreux corps de l’armée espagnole, l’infanterie de marine s’est divisée entre républicains (garnison de Carthagène et détachement de Madrid ) et nationalistes (garnison de Cadix et du Ferrol)

L’infanterie de marine est totalement réorganisée au printemps 1941. Rebaptisé Tercio de Armada, elle dispose tout d’abord de trois bataillons indépendants installés au Ferrol, à Cadix et à Carthagène plus une compagnie à Madrid et une compagnie en Guinée espagnole.

Ces trois bataillons sont organisés en un état-major, trois compagnies de fusiliers et une compagnie d’armes lourdes.

Durant la guerre une Brigada de la Armada est levée pour protéger les côtes de la Catalogne mais elle est dissoute dès 1952. La même année le Tercio de Armada est réorganisé avec une brigade regroupant les trois bataillons existants associés à un bataillon d’artillerie et un bataillon du génie.

Cette organisation ne va guère évoluée jusqu’à la mort de Franco.

Pologne et Pays Neutres (14) Espagne (14)

Armée de l’Air

Histoire

Dès 1896 l’armée espagnole décolle en utilisant des ballons à air chaud. En 1905 le premier dirigeable espagnol voit le jour et est mis en œuvre par le service d’aérostats militaires de l’armée créé dès 1896.

En 1909 deux officiers espagnols, le colonel Pedro Vives Vich et le capitaine Alfredo Kindelan effectuent une tournée européenne pour évaluer l’acquisition potentielle d’aérostats mais surtout d’aéroplanes en vue d’une utilisation militaire.

En 1910 un décret royal pris par Alphonse XIII créé l’Ecole Nationale d’Aviation (Escuela Nacional de Aviacion) à Getafe près de Madrid, une école civile placée sous le contrôle du ministre des travaux publics et des transports (Ministerio de Formento).

Très vite cette école se militarise pour fournir les pilotes nécessaires à l’Aeronautica Militar qui voit le jour le 28 février 1913. Dès le mois de décembre les avions espagnols font le coup de feu contre les tribus marocaines, deux ans à peine après les débuts de l’aviation militaire au dessus de la Libye lors de la guerre entre l’Italie et l’empire ottoman.

En 1915 une école d’hydraviaiton est implanté à Los Alcazares en Murcie suivit en 1916 d’une école catalane d’aviation. La même année l’aérodrome de Getafe devient une véritable base aérienne.

En 1916 un décret royal créé l’aéronavale (Aeronautica Naval) mais il faut attendre 1920 pour que cette décision d’Alphonse XIII se matérialise, le berceau de l’aéronavale espagnole étant le site d’El Prat en Catalogne, site qu’il accueille aujourd’hui l’aéroport de Barcelone.

L’aviation militaire espagnole participe à la guerre du Rif. L’aérodrome de Zeluan est pris par les rifains ce qui impose la construction d’une nouvelle base à Nador.

Pour promouvoir l’aviation les espagnols imitant d’autres pays décident de se lancer à l’assaut de plusieurs records et de réaliser plusieurs traversées à longue distance, tout sauf une sinécure à l’époque.

En janvier 1926 les aviateurs Ramon Franco (oui le frère de), Julio Ruiz de Alda, Juan Manuel Duran et Pablo Rada effectuent une traversée transatlantique entre l’Espagne et l’Amérique du Sud à bord de l’hydravion Plus Ultra.

La même année les pilotes Gonzalez Gallarza Joaquin Loriga Taboada et Rafael Martinez Esteve effectuent le premier vol entre l’Espagne et les Philippines en moins d’un mois à bord de deux Bréguet 19 de l’Esucadrilla Elcano.

En 1930 une base aéronavale est installée à San Javier (Murcie) et un coup d’état pro-républicain est écrasé sur l »aérodrome militaire Cutrao Vientos près de Madrid.

En 1931 suite à la proclamation de la républicaine, l’aviation militaire devient républicaine. La même année le capitaine Cipriano Rodriguez Diaz et le lieutenant Carlos de Haya Gonzalez effectuent un vol sans escale en direction de la Guinée Espagnole.

En 1933 le capitaine Wardela cartographie l’Espagne en utilisant la photographie aérienne et en 1934 l’ingénieur Juan de la Cervia décolle du ravitailleur d’hydravions Dedalo à bord d’autogyre de sa conception.

Le 2 octobre 1935 un decret gouvernemental place la Direccion General de l’Aeronautica (Direction Générale de l’Aéronautique) sous l’autorité de ministre de la Geurre et non plus de la présience du Conseil.

En 1936 suite à la rébellion de l’Armée d’Afrique et d’une partie de l’armée métropolitaine, l’aviation se divise entre une armée de l’air fidèle au gouvernement légal (Fuerzas Aéreas de la República Española (FARE) _Forces Aériennes de la République Espagnole_ regroupant les forces aériennes de l’armée et de la marine) et l’Aviacion Nacional.

Les FARE ne vont guère briller durant le conflit. En dépit d’une aide militaire soviétique (et secondairement d’autres pays) massive, une mauvaise organisation et de mauvaises décisions vont clairement impacter l’efficacité des unités et quand l’aviation nationaliste va disposer d’appareils plus efficaces que son homologue républicaine il devint évident que la bascule était faite et qu’il était impossible de revenir en arrière.

Bréguet 19

Dans les premières semaines les républicains vont récupérer la majeure partie des moyens disponibles, les appareils étant leur immense majorité obsolètes (Bréguet 19, Vickers Vildebest et Hispano-Nieuport Ni-52).

Sentant que le conflit allait durer le gouvernement républicain passe commande à la France d’appareils déjà déclassés pour ne pas dire plus à savoir quatorze Dewoitine D-371, dix Dewoitine D-373, 49 Potez 540 plus d’autres appareils. Trois DC-2 sont réquisitionnés et utilisés pour du transport militaire.

Dewoitine D-371

En septembre 1936 le Ministerio de Marina y Aire (Ministère de la Marine et de l’Air) et le Subsecretaria del Aire intègrent le ministère de la défense nationale (Ministerio de la Defensa Nacional).

Face à la livraisons d’avions modernes par l’Italie et l’Allemagne, le gouvernement républicain se heurte à des difficultés d’approvisionnement. Si l’URSS livre de nombreux appareils modernes (chasseurs Polikarpov I-15 et I-16, bombardiers et avions de reconnaissance Polikarpov R-5 et R-Z, bombardiers Tupolev SB), les avions français sont obsolètes (vingt Potez 540, cinq Bloch MB-210, dix Bréguet 19, dix-sept Dewoitine D-371, deux D-500/510, cinq Amiot 143, cinq Potez 25 et six Loire 46).

Tupolev SB

La formation des pilotes républicains se fait dans différents écoles comme la Escuela de Vuelo de Alta Velocidad (Ecole de vol à a grande vitesse) implanté à Carthagène sur la base aérienne d’El Carmoli, l’Escuela de Bombardeo (Ecole de bombardement) implanté sur les bases aériennes de Santiago de la Ribera et de Los Alcazares, l’Escuela de Polimotores (école de sur multimoteurs) implantée sur les mêmes bases que la précédente, l’Escuela de Mecanicos (Ecole de mécaniciens) implantée à Godella (province de Valence) et l’Escuela de Armeros (Ecole des armuriers) implantée à Eibar (Pays Basque).

Sur le plan tactique, les FARE vont se heurter à de nombreuses difficultés notamment en raison des nouvelles tactiques expérimentées par la Legion Condor, l’une des entités aériennes appuyant les nationalistes, la seconde étant l’Aviazione Legionaria. Après la bataille de l’Ebre en 1938, les FARE ne sont plus en mesure de s’opposer à l’ennemi.

Le 7 octobre 1939 l’armée de l’air espagnole voit officiellement le jour. C’est donc en pleine guerre de Pologne que l’Ejercito del Aire voit le jour. Elle récupère dans un premier temps un fatras d’appareils hérité des défuntes FARE, de l’ancienne Aviacion Nacional, de la Legion Condor et de l’Aviazione Legionaria.

La nouvelle armée de l’air s’appuie sur une organisation territoriale avec une 1ère région pour couvrir le centre du pays, la 2ème région couvrant le détroit de Gibraltar et le sud du pays, la 3ème région couvre l’est, la 4ème couvre les Pyrenées, la 5ème région l’Atlantique. A cela s’ajoute une zone aérienne couvrant les Baléares, une autre le Maroc et une autre les Canaries.

Ces régions sont chargées de préparer au combat les escadres (Ala) qui regroupent deux ou trois escadrons (Escuadrones).

Les plans d’origine prévoyaient que chaque région militaire possède quatre Ala de chasse, trois de bombardement et deux de reconnaissance. Très vite il faut réduire la voilure tant l’économie espagnole ne peut «digérer» de tels besoins d’autant que les autres armées ne sont pas prêtes à laisser leur part au nouveau venu.

Dans le domaine de l’équipement la volonté de rationnaliser le parc ne sera que partiellement appliquée.

Quand le second conflit mondial éclate, la jeune armée de l’air espagnole (qui à perdu le contrôle de l’aviation navale en 1944) doit faire respecter la neutralité du pays. Des missions de reconnaissance et de patrouille maritime doivent faire respecter la «neutralité» des eaux espagnoles.

Des unités de chasse mènent des patrouilles et des bombardiers mènent parfois des raids agressifs à proximité de la frontière française ou de Gibraltar ce qui provoque quelques incidents qui ne dégénèrent uniquement parce que les parties concernées n’y ont aucun intérêt.

Quand le conflit se termine le parc aérien espagnol est usé et obsolète. Comme pour les autres armes il faudra attendre les années soixante pour que des avions modernes n’équipent l’Ejercito del Aire.

Organisation

-Un état-major général

-Un état-major tactique censé mener les unités au combat à la différence des régions aériennes qui n’ont que des fonctions administratives et logistiques

-Des écoles de formation

-Un bataillon parachutiste la Primera Bandera de la Primera Legión de Tropas de Aviación

1er région aérienne

-Deux Ala de chasse à trois Escuadrones chacun

-Un Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

2ème région aérienne

-Deux Ala de chasse à trois Escuadrones chacun

-Un Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

3ème région aérienne

-Deux Ala de chasse à trois Escuadrones chacun

-Un Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

4ème région aérienne

-Trois Ala de chasse à Trois Escuadrones chacun

-Deux Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

5ème région aérienne

-Un Ala de chasse à trois Escuadrones chacun

-Un Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

Baléares

-Un Ala de chasse à deux Escuadrones

-Un Ala de bombardement à deux Escuadrones

-Un Ala de reconnaissance à deux Escuadrones

Maroc espagnol

-Un Escuadron de chasse

-Un Escuadron de bombardement

-Un Escuadron de reconnaissance

Canaries

-Un Ala de chasse à deux escuadrons

-Un Ala de bombardement et de reconnaissance à trois Escuadrones (deux de reconnaissance et un bombardement)

Pologne et Pays Neutres (13) Espagne (13)

Chars

Schneider CA-1

Quand éclate la guerre d’Espagne on ne peut pas dire que le pays de Cervantès soit le paradis du char de combat puisque l’Ejercito de Tierra ne possède qu’une flotte obsolète.

On trouve ainsi quatre Schneider CA-1, dix Renault FT, (l’Espagne à acquis après la première guerre mondiale douze Renault FT et six Schneider CA-1) un Fiat 3000 (acquis en 1924), trois Trubia A4 et deux Landesa.

-Le Trubia A-4 était un char léger triplace de 5.5 tonnes, mesurant 3.55m de long pour 1.70m de large et 1.80m de haut, protégé par un blindage de 16mm maximum avec pour armement deux mitrailleuses Vickers, sa vitesse maximale étant de 30km/h sur route.

-Le Landesa était un tracteur blindé plus qu’un char, un véhicule biplace de 5.5 tonnes, une longueur de 3.6m, une largeur de 1.8m pour une hauteur de 1.7m, une vitesse maximale de 30km/h sur route, un blindage maximale de 15mm et un armement composé d’une unique mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914 de 8mm.

Ces chars étaient utilisés au sein de deux régiments, le Regimiento Ligero de Carros de Combate (LCC) n°1 (Régiment léger de chars de combat n°1) stationné à Madrid et le Regimentio Ligero de Carros de Combate (LCC) n°2 stationné près de Saragosse.

Durant le conflit les deux camps vont produire plusieurs modèles de chars. Côté nationaliste on trouve un Mercier, un Carro de Combatte de Infanteria et le Verdeja alors que côté républicain on trouve six Sarduni de Naja, quatre Babastra, un Trubia A-4 et douze à vingt Tubia-Naval (quasiment identiques aux Trubia A-4).

T-26

De nombreux chars ont été également livrés aux deux camps. C’est ainsi que les républicains ont reçu cinquante BT-5 et 281 T-26 venus d’URSS, 64 Renault FT livrés par la France et la Pologne et un Vickers 6-Ton livré par le Paraguay. Durant la guerre d’Espagne les nationalistes ont reçu 122 Panzer I, 155 L-3/33 et L-3/35

Ils vont ensuite réutiliser des T-26 capturés (les regulares s’infiltraient dans les lignes ennemies, tuaient l’équipage à l’arme blanche et ramenaient le char soviétique dans les lignes nationalistes, touchant une prime pour chaque char ramené) ainsi que des BT-5, des BA-20 et quelques camions Zis-5.

Quatre Panzer I sont réarmés avec un canon de 20mm Breda mais en dépit de qualités prometteuses, le nombre de chars soviétiques capturés rend ce programme superflu.

En juin 1937 la prise du pays basque permet aux nationalistes de mettre la main sur la puissante industrie euskadi. Ils imposent l’abandon du programme de char «Tubia-Naval» au profit d’un nouveau projet mais le projet en question n’aboutit pas à la différence de celui du capitaine d’artillerie Felix Verdeja Bardales.

Chef du Taller de Reparaciones de la Agrupacion de Carros del Ejercito Nacional (atelier de réparations du groupement de chars de l’armée nationale)il imagine un char reprenant le meilleur des chars disponibles au sein du camp nationaliste. Il privilégie la protection avec à la fois un blindage respectable pour l’époque (15 à 30mm), une silhouette basse et un armement respectable avec un canon de 45mm.

Carro de Combate Ligero Verdeja n°1

Le Carro de Combate Ligero Verdeja n°1 dispose également de chenilles limitant les risques de déchenillage. Le prototype présenté en janvier 1939 arrive trop tard pour participer à la guerre d’Espagne et ne sera produit qu’en petite série en raison de l’état de l’industrie espagnole.

Pesant 6.5 tonnes, il mesurait 4.498m de long pour 2.152m de large et 1.572m de haut. Disposant d’un moteur de 85ch, protégé par un blindage de 7 à 25mm, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 44km/h avec une distance franchissable de 220km. Son armement était composé d’un canon de 45mm et de deux mitrailleuses MG-13 de 7.92mm.

Un Carro de Combate Ligero Verdeja n°2 est ensuite produit. C’est une version plus lourde pesant 11 tonnes, mesurant 5m de long pour 2.35m de large et 1.8m de haut. Disposant d’un moteur de 100ch, protégé par un blindage de 10 à 50mm, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 51km/h avec une distance franchissable de 220km. L’armement se composait d’un canon de 47mm et de deux mitrailleuses de 7.92mm.

Panzer IV

Durant La Pax Armada des Panzer IV à canon long et court seront livrés. A cela s’ajoute un total de soixante-six Renault R-35 qui sont réarmés avec un canon de 47mm Skoda, les canons de 37mm d’origine étant réutilisés sur des autos blindées de conception nationale.

-Ce parc pléthorique et obsolète sera remplacé au début des années soixante par des chars plus modernes de conception américaine.

Autres véhicules

Lancia 1Z

-L’armée espagnole dispose de plusieurs modèles d’autos blindées héritées de la Guerre d’Espagne à savoir l’auto blindée italienne Lanzia 1ZM (16 exemplaires), l’auto blindée soviétique BA-20 et l’auto blindée AAC-1937.

AAC-1937

Cette Autoametralladoracañón Chevrolet modelo 1937 à été produite en Catalogne dans le contexte de la guerre d’Espagne. Les concepteurs sont partis de l’auto blindée soviétique BA-6 avant de mettre au point leur propre design.

Soixante à quatre-vingt dix exemplaires ont été produits, des véhicules qui furent ensuite utilisés par les nationalistes mais aussi par la France qui récupéra quelques exemplaires lors de la Gran Retirada (Grande Retraite) des républicains sur notre territoire.

Cette auto blindée disposait d’un équipage de quatre hommes : conducteur, chef de véhicule, tireur et aide-conducteur (qui est aussi mitrailleur). L’armement varie avec une simple mitrailleuse ou un canon de 37mm et une mitrailleuse coaxiale.

Les AAC-1937 récupérés par les franquistes furent toutes réarmées avec un canon de 37mm hérité des Renault R-35 qui eux furent réarmés avec des canons de 47mm Skoda fournis par les allemands.

L’ Autoametralladoracañón Chevrolet modelo 1937 était une auto blindée de conception et de fabrication espagnole pesant 4.354 tonnes, mesurant 4.4m de long sur 2.25m de large pour 2.4m de haut.

Propulsée par un moteur essence de 78ch, protégée par un blindage de 8mm, elle pouvait atteindre la vitesse maximale de 62km/h et franchir 250km sur route. L’armement comme nous l’avons vu pouvait se composer d’une mitrailleuse (légère ou lourde) ou d’un canon et d’une mitrailleuse.

UNL-35

-On trouve également une auto blindée semblable à la BA-20, un véhicule baptisé UNL-35. Produite à environ 160 exemplaires, elle pesait 2.3 tonnes en ordre de combat, mesurait 3.87m de long pour 1.90m de large et 2.39m de haut, un moteur de 73ch permettant une vitesse maximale de 55km/h sur route et une distance franchissable de 230km. Protégé par 8mm de blindage, elle était armée de deux mitrailleuses de 7.62mm (DT ou Maxim-Tokarev). Son équipage était composé de trois hommes.

-D’autres modèles d’autos blindées ont été utilisés en petit nombre par les républicains comme la Bilbao modelo 1932, la Constructora Field, la Ferrol Armored Car ou encore l’Hispano-Suiza MC-36.

-Les républicains et plus tard les nationalistes ont utilisé des camions soviétiques Zis-5. L’armée espagnole à utilisé durant la Pax Armada des camions acquis aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en France mais aussi en Italie et en Allemagne, une diversification préjudiciable à la logistique.

Pologne et Pays Neutres (10) Espagne (10)

Organisation durant le second conflit mondial

Généralités

Quand éclate le second conflit mondial l’Espagne décide de mobiliser pour faire face à toute éventualité. Le 1er Corps d’Armée (Madrid) comprend deux divisions d’infanterie tout comme le 3ème CA de Séville, le 5ème CA de Saragosse et le 6ème CA de Burgos alors que le 2ème CA (Barcelone), le 4ème CA (Valence), le 7ème CA (Valladolid) et le 8ème CA (La Corogne).

A cela s’ajoute le 9ème Corps d’Armée de Grenade qui prend sous son aile une réserve générale ccomposée de trois divisions d’infanterie en attendant une division blindée.

L’état-major de l’armée de terre prend sous son aile la division de cavalerie et deux brigades de montagne.

Division d’Infanterie

-Un état-major

-Une unité logistique

-Une compagnie de transmissions

-Une compagnie montée

-Une compagnie du génie

-Une compagnie antichar et antiaérienne

-Trois régiments d’infanterie

-Un régiment d’artillerie

Division de cavalerie

-Un état-major

-Une unité logistique

-Une compagnie de transmissions

-Une compagnie antichar et antiaérienne

-Une compagnie du génie

-Trois régiments montés

-Un régiment d’artillerie

Division Blindée «Brunete»

Créée durant le second conflit mondial, cette division à défaut d’être pleinement opérationnelle va permettre aux militaires espagnols de s’initier vraiment au combat mécanisé.

Puissance neutre, bénéficiant d’attachés militaires côté allié comme côté de l’Axe, l’armée espagnole à pu connaître ce qu’il fallait faire et ce qu’il ne fallait pas faire. Ce n’est que dans les années soixante que l’unité va devenir vraiment opérationnelle.

Alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que la division de cavalerie soit mécanisée c’est une division d’infanterie du 1er CA qui est transformée en division blindée. A sa création la division est organisée de la façon suivante :

-Un état-major

-Un groupement logistique

-Une compagnie de transmissions

-Une compagnie d’autos blindées

-Un régiment de chars

-Deux régiments d’infanterie

-Un régiment d’artillerie

Cette organisation ne va pas évoluer jusqu’à la fin du conflit. Il faudra attendre les années soixante pour que la division soit réorganisée et rééquipée avec l’aide notamment des américains.

Brigade de montagne

-Un état-major

-Un détachement d’éclaireurs

-Deux régiments d’infanterie de montagne

-Un régiment d’artillerie de montagne

-Une compagnie du génie

Pologne et Pays Neutres (8) Espagne (8)

L’Espagne entre les alliés et l’Axe (1939-1954)

Un pays ruiné à reconstruire

Quand les combats de la guerre d’Espagne cessent enfin après quasiment trois ans de combat d’une violence inouie le pays est littéralement dévasté. L’économie est ruinée, des millions d’espagnols déplacés et nombre d’entre-eux ont tout à craindre du nouveau pouvoir.

Bien sur dans l’idéal il aurait été souhaitable que Franco offre une paix des braves à ses anciens ennemis républicains mais c’était mal connaître la personnalité du Caudillo et surtout les passions humaines.

Les premières années du régime franquiste sont marquées par une répression impitoyable. On ne compte plus les exécutions sommaires et celles réalisés après un jugement devant des tribunaux d’exception.

Ce n’est qu’à partir de fin 1941/42 que la répression se calme un peu, les cyniques disant que si cela s’est calmé en Espagne c’est parce qu’il n’y avait plus personne à fusiller ou à emprisonner.

C’est peut être aussi parce que Franco est convaincu que son pouvoir est solide et que la menace républicaine appartient au passé.

C’est aller un peu vite en besogne. En effet en 1944 des groupes armées recommencent à s’infiltrer en Espagne. Comme souvent dans ce genre de situation ces groupes frappent en Espagne avant de se replier dans le sud-ouest de la France où il bénéficient du soutien d’une importante diaspora.

Excédé Franco menace de ne plus reconnaître la frontière et donner quitus à l’armée et à la Guardia Civil pour poursuivre les guerilleros communistes, anarchistes et plus généralement républicains y compris sur le territoire français.

Le gouvernement français veut tout sauf une reprise de la guerre d’Espagne et va prendre des mesures de réassurance et de sécurisation en musclant le dispositif militaire et sécuritaire dans les Pyrenées.

Parallèlement des opérations de police décapitent les réseaux de soutien à la cause républicaine. Paris refuse cependant de livrer les militants au gouvernement espagnol faute de garanties sur le fait qu’ils ne seront ni torturés ni condamnés à mort.

L’arrivée au pouvoir du Parti Social Français (PSF) à été favorablement accueillie à Madrid. Un parti conservateur au pouvoir à Paris c’est l’assurance que le régime franquiste ne sera pas frontalement et immédiatement remis en cause.

Durant la Pax Armada l’Espagne tente de se reconstruire et de relancer son économie. Elle bénéficie pour cela de l’aide de la France et de la Grande-Bretagne qui ont tout intérêt à conserver la péninsule ibérique sous influence. C’est déjà le cas du Portugal qui est considéré par certains comme une colonie britannique ce qui à le don d’ulcérer la patrie de Camoes.

Comme Franco ne veut pas mettre tous ses œufs dans le même panier il ne ferme pas la porte aux investissements allemands et italiens même si ces derniers sont forcément limités.

Du 27 au 30 décembre 1939 une conférence à lieu à Coblence pour régler la question polonaise. Ce sommet est un échec avant même son ouverture puisque les alliés exigeaient l’évacuation du territoire polonais par les troupes étrangères, le maintien de l’ordre devant être assuré par des troupes de pays neutres à savoir venant d’Espagne, d’Irlande, d’Argentine et de Suède. On ne verra jamais donc de soldats venus de la péninsule ibérique assurer l’ordre dans les rues de Varsovie ou de Cracovie.

Sur le plan intérieur après une phase de répression massive et sanglante, le régime franquiste lève le pied et préfère une répression plus subtile, plus ciblée.

Sur le plan politique le régime se structure. Plutôt qu’un régime fasciste le régime franquiste est plutôt un régime «national-catholique» proche de l’Estado Novo portugais.

On trouve une forme autoritaire de gouvernement, le culte du chef et un parti unique. Les racines de l’idéologie au pouvoir reposant davantage sur le passé que sur la recherche d’un homme nouveau on peut difficilement classer Franco dans la catégorie des fascistes.

Durant la Pax Armada la péninsule ibérique est partagée entre neutralité et engagement aux côtés des forces de l’Axe notament l’Espagne, Franco devant son arrivée en pouvoir au soutien massif de l’Italie et de l’Allemagne et dans une moindre mesure le Portugal de Salazar.

L’hypothèse d’une attaque espagnole qui apparaît possible en 1939 devient de plus en plus improbable au fur et à mesure où les années passent, Franco devant assurer son pouvoir face à des maquis communistes et anarchistes remuants, relancer l’industrie et réparer les dégâts de la guerre civile.

Ramon Serrano Suner

De plus, une politique d’influence est menée vis à vis de la faction pro-alliée du gouvernement espagnol pour faire pencher du côté d’une neutralité bienveillante la politique extérieure espagnole au grand dam de Ramon Serrano Suner, le cunadissimo «le beaufrerissime», beau frère de Franco (il à épousé la sœur de Carmen Polo la femme de Franco) et accessoirement ministre des Affaires Etrangères, notoirement connu pour ses sympathies pro-allemandes.

Cette politique d’influence est mené en liaison avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis du moins jusqu’en 1944 quand le président Linbergh tourne le dos à l’Europe, renforçant l’isolationisme américain.

Outre l’action des diplomates français à Madrid et à Lisbonne, on trouve une aide économique en argent et en nature (huile, blé, charbon) sans parler d’une livraison très discrète de matériel militaire.

L’armée espagnole à reçu quelques Renault R-35 pour moderniser son armée

Résultat si en 1948, des troupes françaises sont déployées dans les Pyrénées c’est plus pour donner le change vis à vis des allemands ce que Franco dans son palais d’Orient à Madrid comprend très bien.

Sans que cela soit mirobolant la situation s’améliore peu à peu ce qui permet même à Franco d’engager le processus de modernisation de son armée pour faire face à toute éventualité qu’il s’agisse d’une reprise de la guérilla républicaine ou une invasion par une puissance étrangère. Des projets grandioses voient le jour mais ces projets doivent être rapidement remisés dans les cartons au grand dam de leurs partisans.

Es-ce à dire que l’Espagne va s’engager dans la guerre en cas de nouveau conflit ? La réponse ne va pas tarder.

L’Espagne dans le second conflit mondial

Le 5 septembre 1948 le monde s’embrase à nouveau sauf que cette fois tout le monde sait que cela se terminera par un K.O et non par une victoire aux points.

L’Espagne est en meilleure santé économique qu’en 1939, l’industrie est repartie, l’agriculture à été relancée, le tout bien aidé par la France et la Grande-Bretagne (et dans une moindre mesure par l’Allemagne et l’Italie) mais delà à s’engager dans un camp ou dans l’autre…… .

Très vite il devient évident que l’Espagne choisit à nouveau la voie de la neutralité qui lui permet de bénéficier de retombées économiques intéressantes tout en évitant d’avoir à choisir un camp quitte à s’en mordre les doigts si jamais c’est le camp opposé qui devait l’emporter.

L’Espagne va cependant être affectée par le conflit. Elle va ouvrir discrètement ses ports aux sous-marins allemands et italiens qui seront ravitaillés et parfois réparés, les alliés se chargeant de rappeler à Madrid de ne pas pousser le bouchon trop loin.

Le territoire espagnol va aussi être le théâtre d’une guerre de l’ombre dont on ne mesure pas encore toute l’ampleur, certaines archives n’étant pas encore accessibles.

Si le territoire espagnol ne sera pas directement touché par les combats, de nombreux espagnols vont participer à la guerre.

De nombreux espagnols se sont engagés dans la Légion Etrangère et vont combattre pour la France, devenant français par le sang versé.

En France de nombreux républicains ont trouvé refuge dans des camps de sinistre mémoire. Cette Retirada qui à marqué au fer rouge de nombreuses familles à fait place progressivement à une certaine assimilation à la France. Cette assimilation s’est effectuée notamment au travers de l’engagement de plusieurs dizaines de milliers d’espagnols dans la Légion Etrangère, de nombreux ibères au képi blanc s’illustrant sur tous les théâtres d’opérations où la Légion va être engagée.

Des espagnols vont également participer à la guerre aux côtés des allemands. Ces hommes étaient pour beaucoup des ouvriers qui fuyant la misère d’une Espagne ravagée avaient préféré tenter leur chance en Allemagne.

Au cours de la guerre civile les différents camps vont engager des espagnols comme troupes de choc pour tenter de s’emparer du pouvoir.

Quand le second conflit mondial éclate, l’attaché militaire espagnol à Berlin propose au gouvernement allemand de lever une division espagnole pour combattre sous l’uniforme allemand.

L’idée est d’abord accueillie avec scepticisme tant par le gouvernement allemand que par le gouvernement espagnol qui rappelle son attaché à Madrid (ce qui tenderait à prouver qu’il à agit de son propre chef).

Pourtant cette idée va aboutir au printemps 1949 avec la création du RVEA (Regimiento de voluntarios espanoles en alemania), un régiment d’infanterie légère, d’infanterie de choc considéré comme l’un des meilleur de l’armée allemande.

Ce régiment va attirer également des aventuriers venus d’Amérique Latine mais aussi des déserteurs espagnols de la Légion Etrangère !

Soldat de la Division Azul

En dépit de pertes sensibles les volontaires sont suffisamment nombreux pour créer une brigade puis division entrée dans l’histoire comme la Division Azul (Division Bleu), nombre de soldats étant des chemises bleuses phalangistes.

Cette division va combattre d’abord dans les Balkans non pas lors de l’opération MARITSA proprement dite mais durant les opérations de nettoyage menées alors que le gros des combats se déroulaient en Grèce.

La division va ensuite combattre en Russie lors de l’opération BARBAROSSA où elle s’illustre, s’attirant très vite le respect des allemands comme des soviétiques.

Elle subit de lourdes pertes lors de la contre-offensive soviétique. Reconstituée, elle combat durant l’opération FRIEDRICH où là encore les pertes sont lourdes, très lourdes, trop lourdes. La division réduit au statut de brigade est finalement évacuée en direction de l’Allemagne où elle est dissoute en mars 1953.

Certains restent en Allemagne comme ouvriers, d’autres s’engagent dans la Waffen S.S tandis que d’autres tentent de rentrer en Espagne non sans mal.

L’action de cette division est célébrée par la propagande franquiste. Les survivants de la division vont atteindre les postes les plus élevés de l’armée espagnole. A noter que quelques portugais (une petite centaine) ont également participé à cette aventure de la Division Bleue.

Comme nous l’avons vu plus haut des sous-marins allemands et italiens ont pu se ravitailler et être réparés dans les ports espagnols.

Les alliés sont au courant mais au moins dans un premier temps laisse faire car une péninsule ibérique neutre est plus intéressante pour eux. A la fin de 1952 ces escales cessent, les alliés sifflant la fin de la récréation sans que Franco n’y éprouve un quelconque chagrin, le madré Caudillo ayant compris que le sort de la guerre à tourné en faveur des alliés.

Durant le conflit, l’Espagne reconnaît le Nouvel Etat Croate du Poglavnik Ante Pavelic et envoie un ambassadeur qui va y rester jusqu’à la fin du conflit.

Quand le conflit s’arrête le 30 avril 1954, l’Espagne sort indemne du conflit. Elle en à même profité en partie avec des commandes passées par les alliées. La situation économique est assez bonne mais bien entendu la situation politique reste tendue avec une absence totale de libertés et un régime toujours aussi répressif. Il faudra plus de vingt ans pour l’Espagne redevienne une démocratie.

Pologne et Pays Neutres (7) Espagne (7)

Charles IV

Charles IV né à Portici (Naples) le 11 novembre 1748 et mort à Rome le 20 janvier 1819 est roi d’Espagne du 14 décembre 1788 au 19 mars 1808. Deuxième fils de Charles III et de Marie-Amélie de Saxe il ne devint l’héritier que suite aux troubles mentaux dont souffrait son frère Philippe-Antoine, ce dernier étant exclu de la succession en août 1759.

Son règne est marqué par l’impact sur l’Espagne de la Révolution Française, l’Espagne hésitant entre alliance et opposition. L’Espagne est ainsi en guerre avec la France (Guerre du Roussillon [1793-1795]) avant d’être alliée à elle.

Ce revirement total est piloté par Charles IV et son puissant ministre Manuel Godoy (accessoirement amant de la reine Marie-Louise de Bourbon-Parme) entraine l’Espagne dans une nouvelle guerre cette fois contre la Grande-Bretagne de 1796 à 1802. C’est une nouvelle défaite qui entraine une déroute financière. En 1805 la marine espagnole engagée aux côtés des français est mise en déroute à Trafalgar.

Cette nouvelle déroute entraina le complot d’El Escorial en novembre 1807 et le soulèvement d’Aranjuez en mars 1808 qui entraina la chute définitive de Godoy (qui avait été écarté du pouvoir de 1798 à 1800).

En mars 1808 il abdique en faveur de son fils Ferdinand VII mais deux mois plus tard convoqués par Napoléon 1er à Bayonne, Charles IV et Ferdinand VII doivent abdiquer au profit du frère de l’empereur des français Joseph devenu José 1er d’Espagne.

Cela entraina un soulèvement des espagnols qui luttèrent contre José 1er et ses alliés espagnoles appelés afrancesados (francisés, pas de besoin de préciser qu’il s’agit d’un terme péjoratif).

Charles IV ne retrouvera jamais son trône et c’est en exil qu’il meurt à Rome à l’âge de soixante-dix ans.

De son mariage avec Marie-Louise de Bourbon-Parme sont nés pas moins de quatorze enfants : Charles-Clément d’Espagne (1771-1774), Charlotte-Joachime d’Espagne (1775-1830), Marie-Louise d’Espagne (1777-1782), Marie-Amélie d’Espagne (1779-1798), Charles d’Espagne (1780-1783), Marie-Louise (1782-1784), Charles d’Espagne (1783-1784), Ferdinand VII (1784-1833), Charles de Bourbon (1788-1855), Marie-Isabelle d’Espagne (1789-1848), Philippe d’Espagne (1791-1794), Philippa d’Espagne (1792-1794) et François de Paule d’Espagne (1794-1865).

Manuel Godoy

Manuel Godoy y Alvarez de Faria, prince de la Paix et de Bassano, duc d’Alcudra et de Sueca (Badajoz 12 mai 1767 Paris 4 octobre 1851) est un courtisan et homme politique espagnol.

Issu d’une famille noble et pauvre, il s’engage dans la garde royale à 17 ans en compagnie de son frère.

Il devient l’ami du prince des Asturies futur Charles IV et accessoirement (ou pas) l’amant de la future reine Marie-Louise de Parme. Les honneurs pleuvent sur lui ce qui suscite jalousies et ragots. Il se murmure que Marie-Isabelle et François de Paule auraient le favori comme père biologique.

Il se marie deux fois. Il épouse Maria Teresa de Borbon y Vallabriga qui lui donne une fille prénommée Carlota Luisa de Godoy y Borba puis se marie avec Josefa de Tudor y Catalan (deux fils Manuel de Godoy y Tudo et Luis de Godoy y Tudo).

En 1792 il remplace le comte d’Aranda comme Secrétaire d’Etat (équivalent du premier ministre). Il tente de sauver Louis XVI cousin de Charles IV mais échoue. Une courte guerre oppose l’Espagne à la France (1793-1795) mais ce conflit se termine par une défaite espagnole.

Il démissione en 1798 mais revient aux affaires en 1801. Il tente d’abord de garder l’Espagne neutre avant de s’accrocher à la France. Cela conduit au désastre de Trafalgar (21 octobre 1805).

En mars 1808 Charles IV est renversé. Godoy est sauvé par Murat qui l’exfiltre vers la France. Il s’exile aux côtés du roi déchu et ne reverra jamais l’Espagne, Ferdinand VII le poursuit de sa vindicte et refusa jusqu’au bout de l’autoriser à rentrer en Espagne ou de lui verser une pension. Après un long exil italien il s’installe à Paris pensionné par Louis-Philippe. Il est mort et enterré à Paris.

Ferdinand VII

Ferdinand VII né à Madrid le 14 octobre 1784 et mort à Madrid le 29 septembre 1833 est roi d’Espagne du 19 mars 1808 au 6 mai 1808 et du 11 décembre 1813 au 29 septembre 1833.

Fils de Charles IV et de Marie-Louise de Bourbon-Parme il détrône son père lors du soulèvement d’Aranjuez en mars 1808 mais deux mois plus tard convoqué à Bayonne par Napoléon dans l’espoir que son coup de force soit validé mais en réalité arrivé dans la ville basque l’empereur des français impose une double abdication à son profit, Napoléon 1er transféra les droits ainsi acquis à son frère ainé Joseph qui quitte le royaume de Naples au profit d’un royaume qui ne tarde pas à se soulever contre José 1er et les afrancesados les libéraux partisans de la France.

Prisonnier au château de Valençay (propriété de Tayllerand), il est libéré en décembre 1813 après la déroute des armées napoléoniennes et l’expulsion de Joseph Bonaparte en juin 1813.

Ferdinand VII retrouve son trône en 1814. Très populaire au point d’être baptisé Le Désiré il dilapide ce précieux capital. En effet le fils de Charles IV comme les ultras de la Restauration en France n’avait «rien appris et rien oublié».

Ferdinand VII refuse de reconnaître la Constitution de Cadix et poursuit de sa vindicte les libéraux ce qui entraine un coup d’Etat. C’est le début du Trienno Libéral (1820-1823).

Ferdinand VII fit mine d’accepter le libéralisme tout en préparant le retour de l’absolutisme. Il fallut pour cela l’intervention d’un corps expéditionnaire français (les «100000 fils de Saint Louis») qui permis à la France de Louis XVIII de retrouver sa place dans le concert des nations.

Il doit faire face à l’indépendance des colonies sud-américaines. Il tente de les reconquérir mais échoue. La fin de son règne est marqué par une répression féroce mais paradoxalement par une certaine ouverture politique sous l’influence de sa quatrième épouse Marie-Christine qui lui donna deux filles, Isabelle et Louise-Fernande.

Il modifie la loi salique pour permettre à sa fille Isabelle de lui succéder au détriment de son frère Charles ce qui va provoquer la première guerre carliste.

A sa mort sa fille Isabelle n’ayant que deux ans c’est sa mère Marie-Christine qui va assurer la régence.

Isabelle II

Isabelle II (Madrid 10 octobre 1830 Paris 9 avril 1904) est reine d’Espagne de 1833 à 1868. Son règne est une succession de troubles et de désastres, l’Espagne sombrant dans le chaos et l’instabilité.

Elle devient reine parce que son père à aboli la loi salique introduite en Espagne par Philippe V en 1713. Ses opposants soutiennent son oncle Charles (Carlos) d’où le nom des opposants à savoir les carlistes.

Comme elle n’est âgée que de deux ans c’est sa mère Marie-Christine, nièce de feu Ferdinand VII son mari (NdA Ahem) qui assure la régence. C’est seulement en 1839 qu’elle est reconnue comme la reine légitime de toute l’Espagne.

En 1840 Marie-Christine abandone la régence au profit du général Espartero, rôle qu’il va assumer jusqu’à la majorité de la reine en 1843.

Elle épouse son cousin François d’Assise de Bourbon, duc de Cadix. Officiellement le couple à eu onze enfants dont cinq survivent. Comme le mari est notoirement homosexuel (il est surnommé Paquita) il y à de forts doutes sur la légitimité des enfants du couple royal. Comme son mari est le fils de François de Paule, le mari d’Isabelle II serait en réalité le fils de Manuel Godoy.

Son image au sein de l’opinion publique est absolument désastreuse : fanatique religieuse mais réputée nymphomane. Elle semble pourtant intelligente, généreuse décidée mais elle est mal conseillée et mal entourée. Très vite ce sont les généraux qui possèdent la réalité du pouvoir.

L’Espagne tente de se moderniser et de se développer sur le plan économique et culturel mais une corruption endémique ruine efforts et progrès réalisés.

En 1851 elle signe un concordat avec le Vatican ce qui coupe l’herbe sous le pied des carlistes. En 1852 elle est victime d’une tentative d’assassinat menée par un moine franciscain.

La fin de son règne est chaos complet. Le 30 septembre 1868 le général Prim se soulève et l’oblige à s’exiler en France. Elle abdique le 25 juin 1870, cédant ses droits à son fils Alphonse XII. Elle meurt en exil mais est enterrée à la nécropole de l’Escurial.

Alphonse XIII

Alphonse XIII né le 17 mai 1886 à Madrid et mort à Rome le 28 février 1941 est roi d’Espagne de sa naissance à son départ en exil (il n’à jamais formellement abdiqué) le 14 avril 1941. C’est le fils posthume d’Alphonse XII et de Marie-Christine d’Autriche. Il devient majeur à l’âge de 16 ans le 17 mai 1902 ce qui met fin à la régence de sa mère.

Il accède au pouvoir dans un contexte difficile, les tentatives d’assassinat se multiplient menées notamment par les anarchistes.

Le 31 mai 1906 il épouse Victoire-Eugénie de Battenberg, fille du prince Henri de Battenberg et de Béatrice du Royaume-Uni et accessoirement du roi Edouard VII. De cette union sont nés sept enfants : Alphonse (1907-1938), Jacques-Henri (1908-1975), Béatrice (1909-2002), Ferdinand (1910-1910), Marie-Christine (1911-1996) Juan (1913-1993) et Gonzalve (1914-1934). Alphonse XIII à également eut plusieurs enfants naturels.

Durant la première guerre mondiale l’Espagne reste neutre ce qui permet au pays de jouer un rôle précieux d’intermédiaire notamment pour connaître le sort des prisonniers avec l’Oficina pro-cautivos (bureau des prisonniers de guerre), un organisme géré par le roi pour ne pas mettre le gouvernement dans l’embarras. En 1917 il tente d’accueillir la famille impériale russe déchue mais sans succès.

L’agitation sociale est quasiment permanente, aggravée par les mauvaises nouvelles venues du Maroc où l’Espagne essayait de contrôler la région du Rif. Suite à la désastreuse défaite d’Anoual en 1921, l’Espagne demandera l’aide de la France pour aboutir à la victoire contre Abd-El-Krim en 1927.

Le 13 septembre 1923 le capitaine général de Catalogne Miguel Primo de Rivera organise un coup d’état validé par le roi. Cela va aggraver la situation, Miguel Primo de Rivera finissant par être démis du gouvernement le 19 janvier 1930. Cela ne parviendra à sauver le sort de la monarchie qui doit faire face à l’agitation des républicains et plusieurs coups d’état.

Les élections municipales du 12 avril 1931 aboutissent à la victoire des républicains dans les grandes villes même si à la campagne les monarchistes restent majoritaires. Cela n’empêche pas les républicains de proclamer la république.

Deux jours plus tard le roi décide de quitter le pays pour dit-il éviter la guerre civile. Il n’abdique cependant pas. Il rallie Carthagène embarquant sur un navire de la marine espagnole direction Marseille puis la région parisienne avant de rallier Rome.

Le 26 novembre 1931 une loi des Cortès accusent Alphonse XIII de haute trahison et le déclare déchu (cette loi sera annulée par Franco le 15 décembre 1938)

Durant la guerre d’Espagne, Alphonse XIII soutient ouvertement la cause nationaliste espérant que le plus jeune général espagnol n’imite le général Monk, le restaurateur des Stuarts. Il fût vite déçu du refus de Franco de restaurer le roi déchu.

Le 15 janvier 1941 Alphonse XIII abdique en faveur de son fils cadet Juan, comte de Barcelone. Il meurt le 28 février 1941 des suites d’une angine de poitrine. Il est enterré dans l’église Sainte-Marie de Montserrat des espagnols avant que sa dépouille ne soit enterré à l’Escurial en 1980 aux côtés de ses ancêtres bourbons.

Miguel Primo de Rivera

le général Primo de Rivera et le roi Alphonse XIII

Miguel Primo de Rivera (Jerez de la Frontera 8 janvier 1870 Paris 16 mars 1930) est un général et homme d’Etat espagnol.

Issu d’une famille d’aristocrates andalous de tradition militaire, Miguel Primo de Rivera suit des études d’histoire et d’ingéniérie avant d’accéder à l’Académie militaire de Madrid.

Il obtient son premier poste au Maroc en 1893. Deux ans plus tard il est affecté au Cuba puis aux Philippines. Il est aux premières loges pour la guerre hispano-américaine (1898) qui provoque la quasi-fin de l’empire colonial espagnol.

Compétent et patriote, il est cependant réservé sur la possibilité pour l’Espagne de conserver le Maroc que Madrid partage avec la France.

En 1902 il épouse Casilda Saenz de Heredia qui lui donne six enfants avant de décéder en 1908.

Gouverneur militaire de Cadix en 1915 il est observateur sur le front occidental. Il est ensuite capitaine général à Valence en 1919, à Madrid puis à Barcelone en 1922.

Le 13 septembre 1923 il réalise un pronunciamento depuis Barcelone. Il est soutenu uniquement par les garnisons de Saragosse et de Bilbao et ne l’emporte uniquement par l’indécision du gouvernement et par la neutralité bienveillante du roi Alphonse XIII.

Il reçoit les pleins pouvoirs du roi le 15 septembre. C’est la période du Directoire militaire avec notamment un Etat de guerre en vigueur jusqu’au 16 mars 1925. Il créé un parti unique (Union Patriotique). Si il est initialement bien accueillit par les autonomistes ces derniers doivent vite déchanter.

Plus que fasciste le régime est conservateur et autoritaire avec la mise en place d’un système corporatif, d’un protectionisme et d’une politique de grands travaux. Avec l’aide de la France, il défait les rifains d’Abd-El-Krim.

Le Directoire Militaire s’ouvre aux civils dans le but de passer la main à un nouveau régimen politique toujours autoritaire et conservateur mais sans le soutien des militaires. En 1927 une assemblée nationale consultative est mise sur pied dans le but de créer une nouvelle constitution mais cela ne dépassera pas le statut de l’avant projet.

La crise de 1929 ruine les bons résultats obtenus dans les années vingt. Lâché par ses confrères inquiets de ses projets de réforme et de réduction du nombre d’officiers, lâché par le roi qui craint l’impact de la dictature sur la monarchie, Miguel Primo de Rivera démissione le 28 janvier 1930, s’exile à Paris où il meurt six semaines plus tard.

Francisco Largo Caballero

Francisco Largo Caballero (Madrid 15 octobre 1869 Paris 23 mars 1946) est un syndicaliste et un homme d’Etat espagnol. Il est membre du PSOE (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol) et de l’UGT (Union Générale des Travailleurs).

Il participe à la grève générale révolutionnaire de 1917. Il est condamné à la prison à perpétuité mais est libéré en 1918 après avoir élu député.

Plutôt modéré au début, il était par exemple partisan de la collaboration avec la dictature de Primo de Rivera.

De 1931 à 1933 il est ministre du Travail et mène une politique progressiste. Il se radicalise alors avec l’arrivée au pouvoir de la CEDA. Il est condamné à 30 ans de prison mais il est rapidement libéré.

Il est surnommé le «Lenine espagnol». Par un savoureux tour de passe-passe le radical Caballero s’oppose au modéré Prieto alors que sous la dictature de Primo de Rivera c’était l’inverse.

Il est président du conseil des Ministres d’Espagne du 4 septembre 1936 au 17 mai 1937. Tout en acceptant l’aide soviétique il veille à limiter l’influence de Moscou. Les soviétiques n’oublieront jamais et obtiendront sa tête. Il sera remplacé par Juan Negrin, un socialiste comme lui mais nettement plus accommodant avec les communistes.

Il s’exile en France en 1939. A plusieurs reprises Franco réclame son extradition mais Paris refuse sachant parfaitement le sort qui l’attend.

Le 16 mars 1946 il est victime à Paris d’une nébuleuse tentative d’assassinat (services franquistes ? Communistes ?) qui le blesse grièvement. Il décède une semaine plus tard. Enterré à Paris, sa dépouille à été transférée en Espagne après la mort de Franco.

Manuel Azana

Manuel Azana Diaz (Alcala de Henares 10 janvier 1880 Montauban 3 novembre 1940)

Juriste (licence de droit en 1897 et doctorat en 1900) et homme d’Etat espagnol, il est membre du Congrès des Députés du 14 juillet 1931 au 9 octobre 1933, du 8 décembre 1933 au 7 janvier 1936 et du 16 mars 1936 au 31 mars 1939.

Il est ministre de la Guerre du 14 avril 1931 au 12 septembre 1933, premier ministre du 14 octobre 1931 au 12 septembre 1933 et du 19 février au 12 septembre 1933 et enfin président de l’Espagne du 10 mai 1936 au 3 mars 1939.

Durant le premier conflit mondial il est pro-allié. Dans ses écrits il critique la «Génération de 98» qui magnifie l’histoire espagnole, lui préférant les Lumières et la Troisième République française.

Sa politique violement anti-cléricale lui aliène nombre de modérés. A la chute de la République, il s’exile en France s’installant à Montauban où il bénéficie d’une immunité diplomatique offerte par le Mexique où nombre de républicains espagnols se sont exilés au printemps 1939.

Lluis Companys

Lluis Companys y Rover (El Tarros 21 juin 1882 Barcelone 15 octobre 1940) est un avocat et un homme politique catalan. Il est président de la Généralité de Catalogne du 31 décembre 1933 au 15 octobre 1940, président du parlement de Catalogne du 6 décembre 1932 au 12 juin 1933. Il est ministre de la Marine du 20 juin au 12 septembre 1933. Politiquement il appartient à la Gauche Républicaine de Catalogne (ERC).

Il effectue des études de droit à l’université de Barcelone. Son activité politique le conduit en prison à plusieurs reprises. Il est gouverneur civil de Barcelone le 16 avril 1931 mais il est remplacé dès le mois de mai.

Elu député de Barcelone le 28 juin 1931 il vote le statut d’autonomie de la Catalogne (Estatut de Nuria). Après la mort de Francesc Macia, il le remplace le 1er janvier 1934 comme président du gouvernement catalan.

Le 6 avril 1934 il proclame la République catalane mais c’est un échec. Arrêté pour rébellion en octobre 1934 il est condamné à trente ans de réclusion.

En 1936 après la victoire Frente Popular la Généralité de Catalogne est rétablie et Companys est libéré.

Après la victoire des franquistes il s’exile en France. Installé à Montpellier, il tente de relancer la cause catalane dans l’Espagne franquiste. Manquant de prudence il est piégé par un militant catalaniste retourné et enlevé.

Le gouvernement français proteste mais ne peut faire grand chose. Jugé pour rébellion militaire (sic), il est condamné à mort et fusillé. Son corps est enterré dans une tombe anonyme d’un cimetière de Barcelone. Ce n’est qu’après la mort de Franco qu’il reçoit une sépulture digne de ce nom.

José Antonio Primo de Rivera

José Antonio Primo de Rivera y Saenz de Heredia (Madrid 24 avril 1903 Alicante 20 novembre 1936) est un avocat et homme politique espagnol. Fils de Miguel Primo de Rivera, il est le fondateur de la Phalange espagnole. Il est exécuté par les républicains au début de la guerre d’Espagne.

Bachelier en 1917, il obtient sa licence de droit en 1922 avant de faire son service militaire en 1923/24 comme lieutenant de cavalerie. Il devient avocat en avril 1925, devenant très vite un avocat connu et apprécié.

Baignant dans un milieu conservateur, il est attiré par le libéralisme politique. Il se lance en politique pour défendre la mémoire de son père récemment décédé. Il fonde l’Union Monarquica Nacional mais est battu aux élections à la constituante en 1931.

Arrêté en 1932 après la Sanjurjada il est cependant rapidement libéré faute de preuves. Il fonde peu après le Movivmiento Sindicalista Espanol, l’embryon de la future phalange espagnole qui est fondée le 29 octobre 1933.

Il est député aux Cortès (circonscription de Cadix) du 30 novembre 1933 au 7 janvier 1936 et premier chef national de la Phalange Espagnole du 6 octobre 1934 au 20 novembre 1936.

Le 15 février 1934 elle fusionne avec les Juntas de Ofensiva Nacional Sindicalista donnant naissance à la Falanga Espanola de las JONS. Il est battu aux élections le 16 février 1936 avec 0.7%. Elle est inerdite par les républicains le 12 mars 1936.

Emprisonné à la prison Modelo de Madrid le 14 mars 1936, il est transéfé à Alicante le 5 juin 1936.

Il est jugé pour rébellion militaire le 17 novembre 1936. Condamné à mort, il est fusillé trois jours plus tard.

Il devient un martyr de la cause franquiste (El Ausente _l’absent_) mais selon certains historiens si il avait survécu on peut se demander si il aurait été un franquiste de choc.

Son corps est exhumé le 30 novembre 1939 et enterré au monastère de l’Escorial. Vingt ans plus tard son corps est finalement inhumé dans le monument de la Valle de Los Caidos.

Buenaventura Durutti

Buenaventura Durutti Dumangue (Leon 14 juillet 1896 Madrid 20 novembre 1936) est un militant anarchiste espagnol.

Après avoir déserté de l’armée, il s’exile en France avant d’alterner exils, séjours en prisone et tentatives de renversement de la monarchie mais aussi de la deuxième république, le futur commandant de la Colonne Durutti étant partisan de la ligne insurrectionnelle.

Lors du pronunciamento du 17 juillet 1936, il organise la résistance aux putschistes à Barcelone avant de montrer sur le front d’Aragon avec ses 3000 hommes.

Le 13 novembre 1936 il reçoit l’ordre de rallier la capitale espagnole pour la défendre contre l’offensive nationaliste. Il est tué au combat dans des circonstances troubles le 20 novembre 1936 soit ironie du sort le même jour que l’exécution de José Antonio Primo de Rivera.

Si l’hypothèse privilégiée est une mort sous les balles franquistes d’autres hypothèses ont rapidement émergé comme un tir accidentel d’un de ses lieutenants, une arme défectueuse ou encore une exécution ordonnée par le PCE voir par les anarchistes eux-mêmes, certains ne supportant pas l’autoritarisme de Durutti.

Dolores Ibarruri «La Passionaria»

Dolores Ibarruri Gomez surnommée La Passionaria est né à Gallarta le 9 décembre 1895 et morte à Madrid le 12 novembre 1989.

Issue d’une famille de mineurs de Biscaye, elle la huitième d’une famille de onze enfants. Sa famille est profondément catholique et son père est un militant carliste actif. Elle épouse un mineur militaire socialiste Julian Ruiz Gabina avec lequel elle aura six enfants.

Elle participe à la fondation du parti communiste espagnol en avril 1920. Il fusionne le 14 novembre 1921 avec le parti communiste ouvrier espagnol pour donner naissance au PCE. Elle intègre le comité central en 1930 puis le bureau politique en 1932. En 1933 elle est à Moscou comme délégué auprès du Komintern. En février 1936 elle est élue députée des Asturies. Elle est soupçonné d’avoir été à l’origine de l’assassinat du député monarchiste José Calvo Sotelo.

Elle devient une figure de proue du camp républicain mais elle est loin de faire l’unanimité dans son camp, certais communistes espagnols la jugeant comme trop rigide, trop pro-soviétique et semble prendre plaisir à épurer.

A la fin de la guerre d’Espagne, elle s’exile en URSS. Son fils Ruben va s’engager dans l’armée rouge et sera tué en 1951 lors de l’opération FRIEDRICH. Son étoile palie durant l’exil où son attitude est particulièrement critiquée et critiquable. Elle est secrétaire générale du PCE de 1942 à 1960 puis présidente.

Rentrée en Espagne après la mort de Franco en 1975 elle s’engage à nouveau en politique mais pour peu de temps. Après sa mort on apprendra qu’elle était revenue à la foi catholique de sa jeunesse.

Francisco Franco

Francisco Franco Bahamonde (Ferrol 4 décembre 1892 Madrid 20 novembre 1975) est un militaire et homme politique espagnol. Il à deux frères (Nicolas et Ramon) et deux sœurs (Maria del Pilar et Maria de la Paz)

Issu d’une famille de petit noblesse d’origine andalouse mais installée depuis plusieurs générations en Galice, il souhaite s’engager dans la marine pour suivre les traces de son père mais suite à la défaite de 1898 l’Académie Navale du Ferrol ferme ses portes pendant plusieurs années.

Au grand dam de son père (qui en 1906 abandonne sa famille pour en fonder une autre à Madrid) le jeune Francisco choisit de s’engager dans l’armée de terre.

Il est cadet à l’Académie d’infanterie de Tolède de 1907 à 1910 où il ne s’illustre guère mais est plutôt moqué pour sa petite taille.

En 1913 il intègre les Regulares, une unité comparable aux goumiers et tabors de l’armée française, ces volontaires marocains encadrés par des officiers espagnols servant de troupes de choc. Cela explique de nombreuses pertes. En 1916 Franco est grièvement blessé au ventre mais survit ce qui pour ses hommes est un signe de baraka (protection divine). Il est promu major et sert en Espagne de 1917 à 1920. En 1920 il participe avec José Milan Astray à la création de la Legion Etrangère.

En 1923 il épouse Carmen Polo. De cette union est née une fille prénomée Maria del Carmen.

Il s’illustre au Maroc participant au débarquement d’Alhucémas en 1925 devenant en 1926 le plus jeune général d’Espagne à l’âge de seulement trente-trois ans.

En 1928 il prend la tête de l’académie militaire interarmes de Saragosse, académie qui va être un vivier de cadres pour le mouvement nationaliste puisque 95% des cadets passés par le creuset aragonais ont rallié la rébellion militaire.

Monarchiste et conservateur, il regrette le départ d’Alphonse XIII mais reste loyal à la République même si cette dernière ferme l’académie officiellement pour des raisons budgétaires.

Après l’arrivée de la droite au pouvoir en 1933 il reçoit la direction de la répression de la révolte des mineurs asturiens (4 au 19 octobre 1934).

Nommé chef d’état-major de l’armée de terre en 1936 avant les élections de février, il est envoyé aux Canaries par des républicains qui ont oublié cet adage «Garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près».

Il participe au pronunciamento du 17 juillet 1936 qui dégénère en conflit militaire d’ampleur, une guerre civile qui devient une guerre européenne. Il s’impose comme chef du camp nationaliste après la mort providentielle de ses principaux concurrents que ce soit Sanjurjo, Mola ou encore José Antonio Primo de Rivera.

Le 21 septembre 1936 Franco est fait commandant en chef et le 1er octobre 1936 il est publiquement proclamé Generalissime de l’Armée Nationale (Generalissimo) et Chef de l’Etat (Jefe del Estado).

Sur le plan militaire Franco n’est pas un génie militaire mais c’est un organisateur efficace et methodique. Les nationalistes possédant de meilleures troupes ils vont souvent l’emporter contre des troupes républicaines pas toujours compétentes et pas toujours disciplinées.

Dans les premières années qui suivent la victoire nationaliste la répression est féroce, impitoyable avec plusieurs dizaines de milliers d’exécution, des milliers de prisonniers politiques qui sont notamment condamnés à construire un monument expiatoire la Valle de los Caidos (la vallée de ceux qui sont tombés).

En 1942 Franco met en place les Cortes Espagnoles une chambre consultative élue par le système corporatiste.

Durant la Pax Armada Franco doit reconstruire un pays dévasté. L’économie espagnole va se relever peu à peu mais en septembre 1948 le pays est encore convalescent.

Cela explique pourquoi l’Espagne va rester neutre en dépit des pressions de l’Axe qui espéraient une aide espagnole pour s’emparer de Gibraltar.

Comme rien n’est simple l’Espagne va ravitailler des sous-marins allemands et italiens durant la guerre, les alliés fermant les yeux pour la simple et bonne raison qu’une péninsule ibérique neutre était bien plus intéressante pour eux qu’une Espagne et un Portugal ayant rallié l’Axe mais aussi le camp allié.

A la fin du second conflit mondial les républicains espagnols qui pour beaucoup ont rejoint le Mexique espèrent une intervention alliée pour renverser Franco mais Paris et Londres vont rapidement doucher les ardeurs des exilés : Franco ne sera pas renversé.

Le Caudillo va donc rester au pouvoir jusqu’à sa mort le 20 septembre 1975 des suites d’un choc sceptique après une opération qui à mal tourné. Il est enterré dans un mausolée de la Valle de los Caidos.

Pologne et Pays Neutres (5) Espagne (5)

Chronologie économique et culturelle

Dans cette partie je vais parler d’événements économiques et culturels comme la construction des grands monuments, la publication d’oeuvres culturelles, la naissance et la mort de grands peintres et d’artistes espagnols…….. .

-786 : début de la construction de la mosquée de Cordoue qui à partir de 1523 est transformée en mosquée-cathédrale

Cathédrale Saint Jacques de Compostelle

-1098-1211 : construction de la cathédrale romane de St Jacques de Compostelle. Sa célèbre façade baroque s’ajoute entre 1738 et 1750.

-1228 : début de la construction de la cathérale St Marie de Tolède

-1238 : début de la construction du palais de l’Alhambra de Grenade

-1262 : début de la construction de la cathédrale St Marie de Valence

-1298 à 1420 : construction de la Cathédrale St Croix de Barcelone

-1402 : Début de la construction de la cathédrale Notre Dame du Siège de Séville

Christophe Colomb

-3 août 1492 : Christophe Colomb appareille de Palos de la Frontera pour son premier voyage rentrant à Palos de Frontera le 13 mars 1493

-25 septembre 1493 : Christophe Colomb appareille de Cadix pour son deuxième voyage, arrivant sur place en novembre. Il ne rentre en Espagne le 11 juin 1496.

-30 mai 1498 : Christophe Colomb appareille pour son troisième voyage aux Amériques. Il est de retour à Cadix en octobre 1500 enchainé et (temporairement) disgracié.

-11 mai 1502 : Christophe Colomb appareille pour son quatrième et dernier voyage en Amérique, le navigateur génois rentrant en Espagne le 7 novembre 1504.

-20 mai 1506 : mort de Christophe Colomb à Madrid

Portrait imaginaire de Cervantes
(il n’existe aucun portrait authentifié).

-29 septembre 1547 : naissance à Alcala de Henares de Miguel de Cervantes

-1567 à 1584 : construction du monastère-palais de l’Escurial

-1585 : publication du roman pastoral La Galatea de Miguel de Cervantès

Diego Velazquez

-6 juin 1599 : naissance à Seville du peintre Diego Velazquez

-1605 : publication du premier volume du roman de L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de Miguel de Cervantès

-1615 : publication du deuxième volume du roman de L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de Miguel de Cervantès

-22 avril 1616 : mort à Madrid de Miguel de Cervantès

-1656/57 : Les Menines de Velazquez

(1657 : Les Fileuses de Diego Velazquez

-6 août 1660 : mort à Madrid du peintre Diego Velazquez

Palais d’Orient, le palais des rois d’Espagne

-1738 à 1764 : construction à Madrid du Palais d’Orient

-1848 : inauguration de la première ligne de chemin de fer entre Barcelone et Mataro (Catalogne)

-25 juin 1852 : naissance du grand architecte Antoni Gaudi

-1864 : ouverture de la ligne Madrid-Irun

-25 août 1881 : naissance à Malaga de Pablo Picasso

La Sagrada Familia

-1882 : début des travaux de la Sagrada Familia monument expiatoire à Barcelone

-5 juin 1898 : naissance du poète Frederic Garcia Lorca

-1900 : jeux olympiques d’été à Paris, l’Espagne participe pour la première fois aux J.O. Elle va participer à toutes les éditions des jeux d’été sauf 1904, 1908, 1912 et 1936.

-1904 : l’Espagne est membre fondateur de la FIFA

-11 mai 1904 : naissance à Figueras de Salvador Dali

-1906/07 : Pablo Picasso peint Les Démoiselles d’Avignon

-29 septembre 1913 : la fédération espagnole de football est créée

-28 août 1920 : lors des jeux olympiques d’Anvers, l’équipe nationale espagnole joue son premier match officiel en battant le Danemark 1-0 à Bruxelles. La Roja va terminer avec une médaille d’argent

-1924 : Barcelone échoue dans la course à la candidature pour les jeux de la VIIIème olympiade

-10 juin 1926 : décès d’Antonio Gaudi

-1934 : l’Espagne participe à la coupe du monde en Italie. La Roja bat le Brésil 3-1 puis s’incline en ¼ de finale contre l’Italie (1-1 après prolongation, match rejoué 1-0 pour l’Italie). L’équipe espagnole déclare forfait en 1938 à cause de la guerre d’Espagne, en 1942 et 1946 pour des raisons politiques.

-1936 : l’Espagne participe pour la première fois aux jeux olympiques d’Hiver à Garmisch-Partenkirchen. Elle participera aux J.O d’hiver de 1940 (Garmisch-Partenkirchen), de 1944 (Cortina d’Ampezzo) et 1948 (St Moritz)

La même année elle ne participe pas aux jeux olympiques de Berlin, jeux qu’aurait pu organiser Barcelone. L’Espagne ne participe pas aux jeux olympiques de 1940 à Helsinki mais est présent à Londres en 1944 et à Rome en 1948.

-19 août 1936 : Frederic Garcia Lorca est exécuté par les franquistes dans les premiers jours de la guerre d’Espagne

-Avril à juin 1937 : Pablo Picasso peint la toile Guernica en réaction au bombardement de la ville basque par la Legion Condor

-1941 : le pouvoir franquiste décide la nationalisation des chemins de fer espagnols. Naissance de la RENFE (Red Nacional de los Ferrocarriles Espanoles).

Pologne et Pays Neutres (3) Espagne (3)

Chronologie militaire

Dans cette chronologie je vais me concentrer sur les conflits voir les batailles de l’histoire militaire espagnole. Bien que le pays soit resté neutre durant les deux conflits mondiaux, son histoire militaire n’est pas moins riche ni moins glorieuse que celles de ses voisins.

Comme à chaque fois si vous pensez qu’une date mérite d’y figurer les commentaires sont là pour cela.

-De -218 à -202 : deuxième guerre punique

-De -80 à -72 : guerre sertorienne en Hispanie

-De -29 à -19 : les romains achèvent la conquête de l’Hispanie

-722 victoire de Pelage à Covadanga sur les Musulmans. Sept ans à peine après l’arrivée des musulmans dans la Péninsule ibérique cet événement est considéré comme la première étape de la Reconquista.

Rolland à Roncevaux

778 Bataille du col de Roncevaux où les basques anéantissent l’arrière garde franque commandée par le comte Rolland

-23 octobre 1086 : victoire musulmane à la bataille de Zalaca

-30 mai 1108 : victoire musulmane à la bataille d’Uclès

-24 janvuer 1110 : déroute musulmane à la bataille de Valtierra

-17 juin 1120 : victoire chrétienne à Cutanda

-18 juillet 1195 : défaite chrétienne à Alaicas

Tableau représentant la bataille de Las Navas de Tolosa, bataille décisive de la Reconquista

-16 juillet 1212 : Bataille de Las Navas de Tolosas

-30 octobre 1340 : victoire chrétienne à Tarifa

-1352 à 1361 : première guerre civile de Castille

-1474 à 1479 : deuxième guerre civile de Castille

-1494-1498 : première guerre d’Italie

-1499-1501 : deuxième guerre d’Italie

-1502-1504 : troisième guerre d’Italie

-1508-1516 : guerre de la Ligue de Cambrai (appartenant au cycle des guerres d’Italie)

-1519-1521 : conquête de l’empire aztêque par Hernan Cortès

-1521 à 1526 : cinquième guerre d’Italie

-1526 à 1530 : guerre de la Ligue de Cognac

-1531 à 1572 : conquête de l’empire Inca

-1536-1538 : sixième guerre d’Italie

-1542-1546 : septième guerre d’Italie

-1551-1559 : huitième guerre d’Italie

-1568-1648 : guerre de 80 ans aboutissant à l’indépendance des Provinces Unies

-1571 : victoire de Lepante

-1580-1583 : guerre de Succession portugaise aboutissant à l’annexion du Portugal par l’Espagne

-1585-1604 : guerre hispano-anglaise

-1588 : Désastre de l’Invincible Armada

-1595-1598 : guerre franco-espagnole (épisode des guerres de religion)

-1618-1648 : Guerre de Trente Ans, l’Espagne y participe de 1618 à 1625 et de 1630 à 1648

-1625 à 1630 : guerre hispano-anglaise

-1635-1659 : guerre franco-espagnole qui accompagne puis prolonge la guerre de Trente Ans

-1640-1659 : Révolte de la Catalogne

-1640-1668 : guerre portugaise de restauration. Le Portugal redevient indépendant avec à sa tête la Maison de Bragance

Tercio !

-1643 : les tercios espagnols sont défaits à Rocroi par le duc d’Enghien futur Grand Condé

-1654-1660 : guerre hispano-anglaise

-1667-68 : guerre de Dévolution

-1672 à 1678 : guerre de Hollande

-1683-84 : guerre des Réunions

-1688-1697 : guerre de Neuf Ans dite aussi Guerre de la Ligue d’Augsbourg

-1701 à 1714 : guerre de Succession d’Espagne

-1718-1720 : guerre de la Quadruple Alliance

-1727-1729 : guerre hispano-anglaise

-1733-1738 : guerre de Succession de Pologne

-1739-1748 : Guerre de l’oreille de Jenkins

-1740-1748 : Guerre de succession d’Autriche

-1756-1763 : guerre de Sept Ans

-1762-1763 : guerre hispano-anglaise (partie de la guerre de Sept Ans)

-1779-1783 : guerre hispano-anglaise (partie de la guerre d’indépendance américaine)

-1792-1797 : guerre de la 1ère coalition, l’Espagne y participe en 1796/97

-7 mars 1793 au 22 juillet 1795 : guerre des Pyrenées

-1796-1808 : guerre hispano-anglaise (belligérance d’août 1796 à mars 1802 et de mai 1804 à juillet 1808)

-1798-1802 : guerre de la 2ème coalition

-1801 : guerre des Oranges entre la France alliée de l’Espagne et le Portugal

-1803-1806 : Guerre de la 3ème coalition

-1806-1807 : Guerre de la 4ème coalition

-2 mai 1808-17 avril 1814 : guerre Péninsulaire

-1809 : Guerre de la 5ème coalition

-25 mai 1809 au 6 août 1825 : guerre d’indépendance bolivarienne

-1810-1818 : guerre d’indépendance argentine

-1810-1826 : guerre d’indépendance chilienne

-16 septembre 1810 au 27 septembre 1821 : guerre d’indépendance mexicaine

-1811-1823 : guerre d’indépendance vénézuelienne

-1811-1824 : guerre d’indépendance péruvienne

-1813-1814 : guerre de la sixième coalition

-1815 : guerre de la septième coalition

-avril 1815-mai 1816 : reconquête de la Nouvelle-Grenade par l’Espagne

-1820-1822 : guerre d’indépendance equatorienne

-1821-1829 : tentatives de reconquête du Mexique par l’Espagne

-Avril à novembre 1823 : un corps expéditionnaire français commandé par le duc d’Angoulême («les 100000 fils de Saint Louis») rétablit le pouvoir absolutiste de Ferdinand VII en s’emparant de Cadix où étaient retranchées les Cortès libérales

-1833 à 1840 : première guerre carliste : victoire libérale

-1846 à 1849 : deuxième guerre carliste : victoire libérale

-8 décembre 1861 au 21 juin 1867 : Expédition du Mexique (l’Espagne y participe jusqu’en avril 1862)

-1865-1866 : guerre hispano-américaine entre l’Espagne et des pays sud-américains (Chili Pérou Bolivie Equateur)

-10 octobre 1868 au 28 mai 1878 : Guerre de Dix Ans (Cuba)

-1872 à 1876 : troisième guerre carliste : victoire du pouvoir royal

-26 août 1879 à septembre 1880 : Petite guerre (Cuba)

-1893-1894 : première campagne de Melilla

-24 février 1895 au 15 février 1898 : guerre d’indépendance cubaine

-21 avril au 13 août 1898 : guerre hispano-américaine entre l’Espagne et les Etats-Unis

La Legion Espagnole défilant à Paris lors du défilé du 14 juillet

-1909-1910 : deuxième campagne de Melilla

-1920-1926 : guerre du Rif avec l’aide de la France

-17 juillet 1936 au 1er avril 1939 : guerre d’Espagne

-21 juillet au 27 septembre 1936 : siège d’Alcazar de Tolède

-16 août au 3 septembre 1936 : bataille pour le contrôle de l’île de Majorque

-1er au 23 novembre 1936 : bataille de Madrid, échec des troupes nationalistes

-8 au 19 mars : Bataille de Guadalajara.

-26 avril 1937 : bombardement de Guernica

-6 au 26 juillet 1937 : offensive de Brunete

-15 décembre 1937 au 20 février 1938 : Bataille de Teruel

-24 juillet au 16 novembre 1938 : Bataille de l’Elbe