Le Conflit (157) Europe Occidentale (122)

Des combats violents et impitoyables

En théorie les alliés auraient pu foncer sur Berlin dès le début du mois de mars. Certains historiens estiment qu’un raid motomécanique (avec une forte couverture aérienne) décidé en direction de la ville à l’ours aurait destabilisé les allemands et aurait pu faciliter la prise de la ville avec nettement moins de pertes.

Bien entendu c’est faire fi de la fatigue opérationnelle, des problèmes logistiques et des hésitations des soldats qui bien logiquement, bien humainement hésitent à prendre des risques. «Ce serait trop con de mourir maintenant» est un leitmotiv qu’on entendait beaucoup dans les popotes.

Avant la bataille de Berlin proprement dite, il faut détruire les différentes armées couvrant les approches de la capitale.

Les britanniques s’occupent de la 16.Armee. Ils attaquent le 7 mars 1954. Après une brève et violente préparation d’artillerie, l’infanterie couverte par des unités motomécaniques passent à l’assaut, pensant affronter des unités démotivées, se rendant après un baroud d’honneur.

La 1st Army (UK) se heurte au contraire à des unités qui combattent sans esprit de recul, sachant parfaitement qu’ils n’ont aucune chance de l’emporter. Ils sont désespérés dans le bon sens du terme si l’on peut dire : ils vont combattre sans esprit de recul en cherchant à emporter avec eux le plus de soldats alliés avec eux.

Si les britanniques connaissent de lourdes pertes _pertes d’autant plus sensibles que le réservoir humain de nos «amis» anglais est encore plus tendu que celui des français_ mais finissent par l’emporter le 14 mars 1954.

Les débris de la 16ème Armée allemande se replient tant bien que mal sur le Festung Berlin avec quelques véhicules et quelques pièces d’artillerie.

Ces «renforts» n’en sont pas vraiment : non seulement les véhicules ont peu de carburant mais en plus les pièces d’artillerie manquent d’obus. Quant aux troupes elles sont souvent épuisés, démotivées voir blessées. Le haut-commandement allemand ordonnera aux troupes de rester sur place et de ne pas se replier, estimant le repli plus néfaste qu’autre chose.

Au sud, les français attaquent deux jours plus tard le 9 mars 1954. Les grandes unités allemandes de la 8.Armee sont submergées le 17 mars 1954.

Comme les britanniques, les français se hatent lentement ce qui explique que la ville de Berlin n’à été encerclé officiellement le 22 mars 1954.

Les alliés auraient pu attaquer tout de suite mais ils préfèrent consolider et étanchéifier l’anneau dans l’espoir de faire tomber la ville sans y pénétrer. Ils ne vont pas tarder à se rendre compte de leur erreur et vont comprendre rapidement qu’ils vont devoir rentrer dans Berlin.

Parallèlement la 1ère Armée Canadienne, les 3ème et 6ème Armée françaises repoussent quelques timides tentatives allemandes venues de l’est. L’Heeresgruppe Oder-Neisse bien qu’assaillit par les soviétiques tente d’alléger la pression sur Berlin mais sans succès si vraiment ils pensaient changer la donne.

Du 22 au 30 mars 1954 à lieu la phase 1 de la Bataille de Berlin à savoir une phase de siège où les différentes unités concernées par cette bataille _1st Army (UK) 2nd Army (UK) 1ère et 4ème Armée Françaises_ ont pour mission de corseter la ville et de repousser les rares tentatives allemandes de briser l’étau allié.

La phase 2 de la Bataille de Berlin commence vraiment le 1er avril 1954. Les alliés doivent la mort dans l’âme se lancer dans une terrible bataille urbaine. Ils bénéficient certes de l’expérience des batailles précédentes mais ce combat est détesté et redouté par les combattants des deux bords.

Pas étonnant que les allemands baptisent cette guerre du fort peu flatteur surnom de ratkrieg (guerre des rats).

Les combats sont violents, impitoyables, on se bat à portée de crachat pour reprendre une formule d’un troupier anonyme.

Les divisions alliées bénéficient cependant d’un atout de poids : elles peuvent être relevées par des unités fraiches ce que ne se priveront pas de faire les alliés comme nous le verrons. En revanche les allemands doivent se battre jusqu’au bout.

Il était initialement prévu de relever les armées en un seul bloc mais cela se révélera impossible pour des raisons de tempo opérationnel. Les divisions d’infanterie vont passer d’une armée à l’autre.

En clair les 1ère et 4ème Armée restent les armées de la prise de Berlin mais les divisions relevées passe sous commandement soit de l’ABL (cas des divisions de la 1ère Armée) soit de la 2ème Armée dite Armée Franco-Polonaise (cas des divisions de la 4ème Armée).

La 1ère Armée (FR) engage tous ses moyens mais toutes les divisions ne sont pas entamées de la même façon.

C’est ainsi que la 4ème DI très entamée est relevée par la 68ème DI alors que la 24ème DI va rester en ligne jusqu’au bout, ayant subit moins de pertes. La 4ème DI est d’abord placée en réserve d’armée puis transférée à l’ABL, la 1ère DI belge étant en réserve d’armée.

La 9ème DIM et la 1ère DINA subissent des pertes suffisamment sensibles pour être relevées respectivement par la 5ème DIC et la 7ème DINA. Elles sont placées en réserve d’armée puis relevées par les 2ème et 3ème DI belges.

En dépit des espoirs belges, les combats pour Berlin se termineront avant l’engagement des troupes de l’ABL.

La 4ème Armée (FR) engage elle aussi tous ses moyens sans regarder à la dépense même si tout est relatif.

La 22ème DI après les premiers combats doit être relevée par la 4ème DIC, la 53ème DI reste elle en ligne jusqu’à la fin de la bataille de Berlin même si de l’aveu même de son commandant elle à terminé à l’os (elle sera d’ailleurs dissoute à l’été 1953).

La 45ème DI combat jusqu’à sa relève par la 2ème DINA en dépit des réserves de certains officiers sur l’engagement des troupes nord-africaines en milieu urbain. La 2ème DLIT elle reste en ligne jusqu’à la fin de la bataille de Berlin.

La 6ème DINA est relevée par la 52ème DI alors que la 8ème DINA est relevée par la 3ème DIP issue de la 2ème Armée.

Si les combats s’étaient prolongés pour Berlin _scénario peu probable mais possible_ d’autres divisions de la 2ème armée auraient été engagées que ce soit la 40ème DI, la 7ème DIP et la 27ème DIAlp.

En revanche côté britannique, les divisions fonctionnent en circuit fermé faute de relève avec d’autres armées.

Au sein de la 1st Army (UK), la 52nd Lowland Infantry Division est relevée par la 4th ID, la 44th Home Counties Division par la 2nd ID alors que la 48th South Middland Division relève la 3rd ID. Les autres divisions restent en ligne tout comme les deux divisions blindées qui ne sont pas engagées en bloc mais fragmentées en groupements pour mener horrisco referens du soutien d’infanterie.

Au sein de la 2nd Army (UK), la 51st Highland Division va relever la 49th West Ridding Infantry Division, la 54th East Anglian Infantry Division va remplacer la 42nd East Lancashire alors que la 38th (Welsh) Infantry Division va remplacer au combat la 5th Infantry Division. Les autres divisions restent en ligne.

Les alliés vont utiliser leur puissance de feu supérieure pour tenter d’écraser les allemands. Ils vont engager côté français des canons de 194, de 220 et de 280mm, des obusiers de 203mm et des canons de 240mm pour les britanniques.

Le déploiement de l’Artillerie Lourde sur Voie Ferrée (ALVF) est étudié mais les alliés y ont renoncé probablement parce que les infrastructures ferroviaires allemandes sont trop endommagées et que la priorité allait au ravitaillement des troupes. De plus l’espoir de faire tomber rapidement la ville rendait illusoire le déploiement de pièces aussi lourdes.

Ces canons lourds et super-lourds sont utilisés à la fois en tir indirect mais aussi en tir direct contre des objectifs durcis.

En dépit de la présence de l’artillerie et de l’aviation, le gros du travail doit être réalisé par l’infanterie.

Les français n’utilisent plus les groupes, les sections, les compagnies en bloc. Le combat urbain est une guerre de caporaux, de sergents imposant des sous-officiers qualifiés, compétents et charismatiques. Les unités traditionnelles sont remplacées par des groupes d’assaut et des groupes d’appui.

Le groupe d’assaut est composé de fantassins, de sapeurs, d’opérateurs radios et d’éclaireurs avancés avec un équipement bien différent des groupes de combat du début de la guerre : armes automatiques à profusion, lance-roquettes portables, charges portatives, fusils de précision, pistolets mitrailleurs, grenades, outils et armes blanches diverses et variées.

L’assaut se faisait au pas de course avec le reste de l’unité en couverture. C’était bref et brutal : on lance quelques grenades ou on tire au lance-roquettes portable, on pénétre, on nettoie les pièces puis on attend l’arrivée des groupes d’appui.

Appelés également groupe de sécurisation, ils comprennent toujours autant d’armes automatiques, des armes légères antichars et des mortiers pour contrer une possible contre-attaque.

Le transport se fait si possible sous blindage avec des VBI modèle 1950 mais aussi des véhicules de transport protégé généralement des camions sommairement blindés.

Les premiers véhicules blindés de combat engagés sont les chasseurs de chars et les canons d’assaut pour coller à l’infanterie. Après plusieurs jours de répugnance les chars de combat des 1er et 2ème CCB sont engagés dans le centre ville de Berlin subissant de lourdes pertes au point qu’un cavalier anonyme à dit «Heureusement que la guerre touche à sa fin parce qu’à ce rythme avec de telles pertes il va falloir du temps pour reconstituer une cavalerie blindée digne de ce nom».

Exemple typique : le GBCC-501 (Groupement des Bataillons de Chars de Combat 501) composé de trois BCC de chars lourds équipés d’ARL-44. Le 71ème BCC est ainsi dissous après avoir perdu 25 de ses 34 chars lourds (même si une partie sera récupérée) alors que les 73ème et 75ème BCC doivent former un bataillon de marche avec 28 chars lourds. C’est le BCC Berlin qui va rester déployé dans la ville à l’ours jusqu’en 1995 avec les différents chars de combat ayant équipé l’armée française notamment l’AMX-90 Villeneuve.

Les pertes sont causées par quelques canons antichars embusqués _essentiellement des 75 et de 88mm_ , les Panzerfaust, les Panzerschreck mais aussi des équipés antichars suicides.

Ce dernier cas est épineux. Aucune trace n’à été trouvé dans les archives allemandes de commandos suicides dédiés. Il semble qu’il s’agissait d’initiatives individuelles, de fidèles du régime qui n’acceptaient pas de vivre dans une Allemagne vaincue.

D’autres historiens émettent l’hypothèse qu’il s’agissait d’unités de casseurs de chars qui cherchaient à survivre mais qui n’étaient pas forcément en mesure de le faire.

Les autres unités motomécaniques françaises subissent également des pertes assez lourdes mais très vite elles s’adaptent pour survivre à la guerre urbaine. C’est ainsi qu’on verra les chars français terminer la guerre à Berlin couvert de sacs de sable et barbelés pour augmenter leur protection face aux différentes armes antichars allemandes.

De leur côté les britanniques sont moins à l’aise en zone urbaine. Leur dispositif, leur articulation tactique est moins souple. Comme le dira en privé le général Villeneuve «C’est pas pour rien que le système D est français».

Entre français et britanniques c’est la course pour la prise des différents monuments et autres bâtiments officiels allemands.

Les britanniques tirent les premiers en s’emparant du Reichstag incendié et inoccupé depuis 1934, les français ripostant en occupant la Nouvelle Chancellerie espérant y trouver les leaders allemands Himmler et Heydrich sans succès comme nous le verrons.

Les français s’emparent après de violents combats de la Postdamer Platz alors que l’Alexander Platz est occupée par les britanniques.

Comme un symbole la porte de Brandebourg est prise par des unités britanniques et françaises. On aurait voulu en faire un acte de propagande qu’on ne se saurait pas pris autrement.

Les britanniques marquent un point de plus en s’emparant du Ministère de l’Air ce à quoi les français répliquent en portant à la corbeille de la mariée l’aéroport de Tempelhof.

Pour couronner le tout, les différentes unités alliées se retrouvent sur la célèbre avenue Unter den Linden («avenue sous les tilleuls»).

L’aviation alliée est également engagée. Elle ne rencontre et pour cause aucune résistance, les pertes étant causées par les ultimes canons de DCA déployés au sein de la Festung Berlin et par des accidents causés par le stress, le mauvais temps et la fatigue des combats.

Toutes les unités ne peuvent être engagées notamment pour des raisons logistiques et parce que tout simplement le plus est souvent l’ennemi du bien.

La 2ème EC «Corse» est ainsi engagée en couverture de la 1ère Armée avec ses Arsenal VG-52, ses Farman F.275 Frelon mais aussi les premiers Bloch Ouragan, le premier chasseur à réaction français utilisé ici davantage pour des questions de prestige et de test que pour un impact sur les opérations faute d’une menace allemande digne de ce nom.

La 7ème EC «Provence» assure la couverture de la 4ème Armée avec ses Arsenal VG-52 Phenix et des Bréguet Br700bis, les Farman F.275 Frelon de l’unité arrivant trop tard pour combattre.

Deux autres escadres peuvent être engagées, la 19ème EC «Alsace» qui couvre les 3ème et 6ème Armée alors que la 21ème EC/1ère EC Polonaise couvre la 2ème Armée. La 26ème ECN assure une couverture globale dans l’ensemble du dispostif.

Des unités d’attaque, d’assaut et de bombardement sont également engagées même si l’usage de l’aviation en zone urbaine pose d’épineux problèmes.

On trouve par exemple la 40ème EBp volant désormais sur des chasseurs-bombardiers Arsenal VG-52, la 37ème EBLg volant sur B-25 Mitchell, la 62ème EBLg volant sur Martin B-26 Marauder, les 38ème et 47ème EBM volant respectivement sur Lioré et Olivier Léo 458bis/ter et Amiot 371 Berry.

Même la 15ème EBL est engagée mais les quelques «bombardements en tapis» ont fait plus de mal que de bien et l’unité va se préparer à un redéploiement en Extrême Orient mais quand le Japon capitulera, l’unité était toujours en Europe, seuls quelques éléments avancés étant arrivés en Chine pour préparer l’arrivée des Consolidated modèle 33F Géant II.

En revanche les unités de reconnaissance jouent un rôle capitale que ce soit la 14ème ERS volant sur Amiot 372, la 39ème ERT volant sur Bloch MB-176bis, la 47ème ERT avec ses Bloch MB-176bis, ses Dewoitine D-720, ses ANF-123bis Criquet II et ANF-125 ainsi que les GR Cracovie et Poznan volant sur Bloch MB-176bis.

Le 16 avril 1954 les allemands proposent une trève. La réponse du général Villeneuve est explicite «Et puis quoi encore ?». Les alliés renouvellent leur exigence d’une capitulation sans condition. «On à déjà essayé l’armistice il y à trente-six ans et franchement cela n’à pas été une réussite».

Pour capituler il faudrait capturer Heydrich ou Himmler les deux têtes pensantes du régime mais ils sont introuvables. Un vide politique qui va provoquer une situation ubuesque : les alliés n’ont personne avec qui signer un acte de capitulation.

C’est finalement le ministre de l’intérieur du Reich, Arthur Seyss-Inquart qui signe la capitulation allemande le 21 avril 1954.

Pourtant les livres d’histoire ont retenu la date du 30 avril 1954. Comment expliquer ces neuf jours de différence ? Problèmes de transmission, refus de capituler de certaines unités, crainte d’une intoxication alliée….. .

Le 8 mai 1954, les dernières troupes allemandes capitulent en Courlande mais on ignore encore tout du sort final de Heinrich Himmler et Reynard Heydrich. Le mystère est éclairci en novembre 1954 (en dépit de certains complotistes et de certains historiens sensationnalistes).

Himmler s’est suicidé le 17 avril 1954 en faisant exploser une grenade. Son corps à été enterré à la hâte dans le jardin de la Chancellerie et retrouvé par hasard par des sapeurs anglais qui sécurisaient le bâtiment pour une éventuelle réutilisation ultérieure.

Heydrich lui à été tué par un bombardement aérien le 20 avril 1954 alors qu’il tentait de quitter Berlin à bord d’un Fieseler Fi-156 Storch dans l’espoir dis-t-on de rallier la Poche de Courlande pour continuer la lutte. On ne saura jamais ce qu’aurait donné la présence de l’«homme au cœur de fer» à la tête des forces armées de Courlande.

Le 15 mai 1954 l’ancienne capitale allemande est divisée en trois secteurs d’occupation : anglais au nord, français au sud-ouest et américains au sud-est. Les soviétiques sont exclus du partage, les alliés occidentaux s’étant unis pour exclure Moscou du partage du gâteau.

Une Commission Militaire Interalliée gère la ville. Elle est composée d’officiers français, britanniques et américains. La priorité c’est d’abord de déminer la ville, d’évacuer les corps et les épaves des véhicules.

Berlin va rester sous gestion militaire jusqu’au 1er janvier 1956 quand une administration civile toujours occidentale prend le relais. Le 1er septembre 1960 la ville devient la capitale de l’Etat Libre de Prusse.

Ce FreieStaat Prussen est l’un des Nouveaux Pays Allemands qui succèdent à l’Allemagne unifiée. Ces états sont mis en place progressivement entre 1955 et 1960 : Prusse, Saxe Bavière, Hanovre, Confédération du Rhin.

Chaque Pays Allemand à son protecteur : la Prusse est protégée par les Etats-Unis, la Saxe est protégée par la France, la Bavière par les Etats-Unis, le Hanovre par la Grande-Bretagne et la Confédération du Rhin par la France.

Chaque état possède une petite armée pour appuyer les troupes d’occupation françaises, britanniques, américaines mais aussi belges, néerlandaises et canadiennes. Les troupes canadiennes sont ainsi déployées en Saxe avec les français, les néerlandais et les belges dans le Hanovre britannique.

Ces Nouveaux Pays Allemands vont progressivement se rapprocher jusqu’à se réunifier en 1995 ce qui met fin à la Pax Francia selon certains observateurs et historiens.

Le Conflit (154) Europe Occidentale (119)

Berlin is fallen Berlin est tombée

Préambule

Contrairement à ce qu’on à pu raconter après guerre, la prise de Berlin n’était pas forcément dans les plans opérationnels alliés. Ce qui était sur en revanche c’est que les alliés ne voulaient pas commettre la même erreur qu’en 1918 et laisser l’armée allemande rentrer avec armes et bagages au pays. On connait la suite….. .

A cela s’ajoutait une méfiance de moins en moins masquée vis à vis des soviétiques et de leurs projets d’après guerre.

Bien entendu à l’époque le général Villeneuve ignore que les autorités politiques françaises, britanniques et américaines ont déjà choisit de sacrifier la Pologne et la Tchécoslovaquie pour conserver le contrôle de l’Allemagne.

Nul doute que si les soldats polonais l’avaient su à l’époque, ils auraient été moins motivés à se faire trouer la peau à Reims, à Troyes, en Grèce et en Italie.

Peu à peu la prise de Berlin fait l’objet d’une course entre britanniques et français. Le général Villeneuve doit arbitrer entre les récriminations des deux camps. Finalement décision est prise de lancer une sorte de course entre britanniques au nord et français au sud, les américains tentent de mettre leur nez là-dedans mais pour une fois français et britanniques s’associent pour dirent aux américains de regarder ailleurs plutôt en direction de la Tchécoslovaquie pour empêcher par exemple les soviétiques de pénétrer en Bavière avec les conséquences qu’on imagine parfaitement.

Ordre de Bataille des forces terrestres alliées engagées dans la Bataille de Berlin

21st Army Group (UK)

Le 21ème Groupe d’Armées Britannique était composé de trois armées, la 1ère armée canadienne, les 1ère et 2ème armées britanniques. Toutes ces armées ne peuvent être engagées sur Berlin pour des raisons opérationnelles, logistiques et politiques.

La 1ère Armée Canadienne est chargée de couvrir la future frontière germano-polonaise pour officiellement empêcher une attaque allemande mais officieusement pour contenir l’avancée de l’armée rouge.

Les deux armées britanniques vont donc être chargées de s’emparer de Berlin, la 1ère couvrant le nord-ouest, la 2ème le nord-est.

Cela nous donne l’ordre de bataille suivant :

1st Army (UK)

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Réserve d’Armée : 4th ID, 2nd ID, 48th South Middland Division

-1st British Corps (1st BC) : 52nd Lowland Infantry Division et 1st ID (UK)

-2nd British Corps (2nd BC) 44th Home Counties Division et 50th Northumberland Division

-3rd British Corps (3rd BC) : 3rd ID (UK) et 6th ID (UK)

-1st British Armoured Corps (1st Armored Division 2nd Armored Division)

2nd Army (UK)

-Un Etat-Major

-Un groupement de soutien logistique

-Réserve d’armée : 51st Highland Division, 54th East Anglian Infantry Division et la 38th (Welsh) Infantry Division.

-4th British Corps (4th BC) : 58th Northumbrian Division, 49th West Ridding Infantry Division et 8th Independent Armoured Brigade

-5th British Corps (5th BC) : 55th West Lancashire Infantry Division et 42nd East Lancashire Infantry Division

-6th British Corps (6th BC) : 5th Infantry Division, 46th North Middland Division et 10th Independant Armoured Brigade)

Groupe des Armées Françaises d’Allemagne (GAF-A)

En ce qui concerne l’ancien GAF-R, deux armées sont choisies pour mener le premier assaut sur Berlin sachant que les combats vont être très durs, il est certain que les autres armées vont être engagées dans des combat y compris les CCB alors que les unités motomécaniques ne sont pas les unités idoines pour la guerre urbaine.

Le choix des deux armées qui vont être engagées en premier est officiellement motivé par leur degré de fraicheur mais il n’est pas impossible que des considérations personnelles aient pu guider le choix des unités à engager dans cette ultime ordalie.

Ce sont finalement les 1ère et 4ème armées qui vont être engagées avec en réserve immédiate les trois CCB, l’Armée Belge Libre et la 2ème Armée dite Armée Franco-Polonaise (même si cette dernière est davantage polono-française que franco-polonaise).

Les autres armées vont jouer des rôles différents : couverture de la future frontière germano-polonaise pour la 3ème armée, couverture d’une partie de la frontière tchécoslovaque par la 6ème Armée pendant que la 8ème Armée était placée en réserve stratégique. Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :

-Etat-Major du GAF-A implanté dans la banlieue de Leipzig

-1ère Armée

-Etat-Major de la 1ère Armée,

-GRAVIA-IA (aviation d’armée)

-GAAC-IA (Groupement Antiaérien de Campagne)

-GBCC-501 (Groupement de Bataillons de Chars n°501) (71ème, 73ème et 75ème BCC soit 102 chars lourds ARL-44)

-Réserve d’Armée : 68ème DI, 5ème DIC et 7ème DINA

-1er Corps d’Armée (1er CA) : 4ème et 24ème DI

-18ème Corps d’Armée (18ème CA) : 9ème DIM, 1ère DINA

-5ème Corps d’Armée (5ème CA) : 3ème DIM, 23ème DI.

-4ème Armée

-Etat-Major de la 4ème Armée

-GRAVIA-IVA (aviation d’armée)

-GAAC-IVA (Groupement Antiaérien de Campagne)

-Réserve d’Armée : 4ème DIC, 2ème DINA et 52ème DI

-26ème Corps d’Armée (26ème CA) : 22ème DI 53ème DI

-8ème Corps d’Armée (8ème CA) : 45ème DI 2ème DLIT

-16ème Corps d’Armée (16ème CA) : 6ème et 8ème DINA

-Corps de Cavalerie Blindée (CCB)

Les trois corps de cavalerie blindée vont être engagés au combat dans Berlin. Ce n’était pas ce qui était à l’origine prévu. Dans l’idéal, les français espéraient percer avec de l’infanterie et de foncer, de tronçonner avec les chars sur les grandes artères de Berlin.

Les combats vont faire voler en éclat ce plan idéal en obligeant les chars à mener des combats rapprochés chose pour lesquelles ces pesants véhicules sourds et quasiment aveugles ne sont pas les mieux adaptés.

Le 1er CCB va être placé dans la zone opérationnelle de la 1ère Armée, le 2ème CCB dans celle de la 4ème Armée. Le 3ème CCB va lui couvrir les approches orientales de Berlin en soutien de la 3ème Armée.

-1ère CCB : Un état-major de corps de cavalerie blindée, 635ème RP, 1er GRCB, 329ème RATTT, 3ème DB et 5ème DB (NdA la 1ère DB à été redéployée en Grande-Bretagne pour fournir des groupements blindés à l’opération BOREALIS)

-2ème CCB : Un état-major de corps de cavalerie blindée, 638ème RP, 2ème GRCB, 119ème RALT, 4ème DB, 6ème DB et 7ème DB

-3ème CCB : un état-major de corps de cavalerie blindée, 636ème RP, 3ème GRCB, 122ème RALT, 2ème et 8ème DB

Armée Belge Libre (ABL)

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique,

-Un Groupement Antiaérien de Campagne

-Groupement des Volontaires Luxembourgeois (rattaché pour emploi à la 3ème DI belge)

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL) : Un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère et 2ème Division d’Infanterie belges

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, un régiment d’artillerie lourde, 3ème Division d’infanterie belge et 1ère Division cuirassée belge

-Corps d’Armée néerlando-belge (CA NL-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DI néerlandaise, 4ème DI belge et 1ère Division Blindée néerlandaise.

-2ème Armée/Armée Franco-Polonaise

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)

-GAAC-IIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 2ème d’Armée)

-GBCC-502 (70ème et 72ème BCC)

En réserve d’armée : 40ème DI et 3ème DIP

-1er Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 2ème DIP, 2ème DGG et 13ème DI.

-3ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 7ème DIP et 10ème DB polonaise

-2ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DGG et 27ème DIAlp.

3ème Armée

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)

-GAAC-IIIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 3ème Armée)

-GBCC-503 : 74ème 76ème et 77ème BCC avec des ARL-44

-Réserve d’Armée : 56ème DI, 42ème DI, 28ème DIAlp

-23ème Corps d’Armée (23ème CA) : 5ème DIM et 2ème DI

-24ème Corps d’Armée (24ème CA) : 26ème DI et 2ème DIC

-34ème Corps d’Armée (34ème CA) : 66ème et 67ème DI

6ème Armée

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-GRAVIA-VIA (Groupement d’Aviation de la 6ème Armée)

-GAAC-VIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 6ème Armée)

-En réserve d’Armée : 4ème DINA et 1ère DIC.

-9ème Corps d’Armée (9ème CA) : 31ème DIAlp et 32ème DI

-12ème Corps d’Armée (12ème CA) : 35ème DI et 1ère DLIT

-28ème Corps d’Armée (28ème CA) : 43ème et 54ème DI

-8ème Armée

-Etat-Major d’Armée

GSL-A (Groupement de Soutien Logistique d’Armée)

-GRAVIA-VIIIA (Groupement d’Aviation de la 8ème Armée)

-GAAC-VIIIA (Groupement Antiaérien de Campagne de la 8ème Armée)

-7ème Corps d’Armée (7ème CA) : 1ère DM, 18ème DI

-6ème Corps d’Armée (6ème CA) : 3ème DINA, et 55ème DI

-31ème Corps d’Armée (31ème CA) : 6ème DIC, 12ème DIM

Le Conflit (152) Europe Occidentale (117)

De violents combats pour le Vaterland

Exploiter plus facile à dire qu’à faire : une guerre d’usure terrifiante

La fin de l’opération ECLIPSE le 2 avril 1953 ne signifie naturellement pas la fin des combats mais ils sont nettement moins violents du moins dans les secteurs français et américains car dans le secteur anglo-canadien le 21st Army Group (UK) la progression continue pour libérer la totalité du territoire néerlandais. Face à cette avancée, les allemands mènent une habile défense élastique d’autant plus efficace selon les français que les troupes anglo-canadiennes se hâtent lentement.

Dès qu’une ville est menacée, les allemands laissent quelques troupes en garnison pour attirer les troupes mobiles alléchées par une telle offrande et tendre de meurtrières embuscades pendant que le gros des unités se replient en arrière pour établir le front le plus cohérent possible.

Cette stratégie habile porte ses fruits et les anciennes Provinces Unies ne seront donc entièrement libérées qu’en juin 1953.

Alors que plus au sud les alliés peinent à sortir de leurs têtes de pont établies au printemps, le général Villeneuve va espérer un coup de main anglo-canadien pour enfin sortir de cette situation batarde.

Hélas pour lui si le 21ème Groupe d’Armées Britannique dispose de solides restes, il est loin d’être en mesure de repasser aussitôt à l’offensive en raison des pertes subies mais aussi et peut être surtout en raison d’une culture militaire qui peine à accélérer le tempo des opérations.

Les anglo-canadiens et surtout les anglais allaient si lentement que certains soldats français se demandaient si les anglais n’étaient pas alliés des allemands. Inutile de dire que cette réflexion prononcée dans un bar pouvait déclencher une bagarre homérique.

Suite à un conseil interallié tenu le 17 avril 1953 à Londres, le général Villeneuve décide de réorienter les plans stratégiques alliés selon le schéma suivant :

-Au nord les anglo-canadiens doivent s’emparer des différents ports allemands sur la mer du Nord et ainsi éliminer la menace sous-marine. Ils doivent également forcer les troupes allemandes stationnées au Danemark à défendre la frontière dano-allemande et ainsi faciliter la future opération BOREALIS qui reste toujours contestée et pour certains contestable.

-Au centre les français veulent foncer depuis leur tête de pont et laisser simplement le triangle de fer sous surveillance en laissant pourrir comme le feront les américains dans le Pacifique à propos d’atolls volontairement «sautés».

Des troupes doivent surveiller cette zone fortifiée et surtout l’artillerie lourde sur voie ferrée et l’aviation doivent rendre la vie impossible aux allemands et leur retirer toute envie d’en faire un abcès de fixation (NdA furoncle, abcès nous sommes décidément très «médicaux» à l’état-major du général Villeneuve) voir de provoquer leur rédition et par corolaire l’évacuation de cette zone.

Deux axes de progressions doivent permettre d’atteindre la rive occidentale de l’Elbe, la dernière «barrière naturelle» avant Berlin le plus vite possible.

Le général Villeneuve n’exclut pas un franchissement dans la foulée et pour cela va ordonner d’augmenter les capacités des unités du génie du GAF-R en moyens de pontage, de transport et de combat amphibie.

Si ce franchissement dans la foulée est impossible, la tête de pont doivent être la plus large possible pour rendre le lieu du franchissement impossible à localiser avec précision par les allemands qui à cette date sont censés être affaiblis, très, trop affaiblis. Enfin on disait ça également au moment d’ECLIPSE et on connait la suite.

-Au sud les américains ont reçu l’ordre officiel et définitif de foncer plein sud pour empêcher la mise sur pied d’un réduit alpin voir de tendre la main aux troupes remontant à train de sénateur la péninsule italique en attendant si le temps le permet de tendre l’autre main aux troupes alliées remontant une autre péninsule mais balkanique cette fois.

Ce texte validé le 21 avril 1953, les plans pour les futures opérations sont aussitôt imaginés par les officiers d’état-major français, britanniques et américains (les officiers alliés des autres pays sont peu nombreux qu’ils soient belges, néerlandais, luxembourgeois, polonais, tchèques et ont parfois l’impression d’être considérés comme quantité négligeable).

Vaccinés par l’échec d’ECLIPSE, les officiers planificateurs se montrent très prudents certains diraient trop mais ce dernier est souvent celui de personnes ayant étudié la seconde guerre mondiale en connaissant le résultat final.

Alors que les «grosses têtes» de l’état-major planifient la suite des opérations, d’autres cerveaux de la logistique ont fort à faire pour organiser la relève des unités de l’opération ECLIPSE par des unités restées en réserve et disposant donc de leur total potentiel opérationnel. L’expérience des relèves précédentes rend le processus fluide et rapide.

Alors que les anglo-canadiens se battent sur les polders de Hollande, les français et les américains vont accumuler troupes, véhicules et surtout armes, munitions, carburant, vivres et pièces détachées en quantité proprement stupéfiantes pour enfin remporter cette «foutue guerre» qui s’éternise bien trop au goût de tous du simple troupier au général en chef.

En face les allemands ont pu réorganiser leur dispositif en ratissant très large, en récupérant tous les hommes disponibles notamment ceux en surnombre au sein de la Luftwaffe et de la Kriegsmarine.

On peut néanmoins se poser la question de savoir si un bon aviateur, un bon marin peut devenir un bon fantassin sous il s’agissait d’une fausse bonne idée. De toute façon les allemands n’ont pas vraiment le choix tout comme ils n’ont pas le choix de mobiliser les plus anciens et les plus jeunes.

Cette mobilisation de bambins et de papys sera un véritable crève-coeur pour les soldats alliés. L’un d’eux dira qu’il avait l’impression de combattre sa famille. Cela explique certains comportements vis à vis des officiers qui encadraient notamment les plus jeunes. Divulgachâge : ce n’était pas pour leur offrir du thé et des gateaux.

En dépit de ses limites inhérentes, la fortification à joué un rôle important dans la résistance allemande en encaissant l’énergie cinétique des offensives alliées, en évitant par sa profondeur une rupture qui pouvait devenir catastrophique.

Cela avait néanmoins l’inconvénient de prolonger les combats, de faire des différentes Festung des lieux de destruction et de mort (on comprend pourquoi certaines villes allemandes n’ont été totalement reconstruites qu’en 1975) avec les conséquences évidentes pour la population civile qui n’avait pas vraiment la possibilité de se révolter contre un état nazi en pleine déconfiture. Les nombreux pendus aux lampadaires dans les villes proches du front se chargeaient de calmer les plus téméraires.

A l’opposé certains civils galavanisés par la propagande n’hésitaient pas à prendre les armes pour lutter aux côtés de leurs soldats, une situation déjà aperçue au cours des combats à l’ouest.

Ce qui est certain c’est que les alliés n’étaient pas très bien accueillis dans les villes conquises. Là encore la propagande nazie avait conditionné les esprits en les mettant en garde contre la soldatesque alliée (confere la célèbre affiche «Tout soldat ennemi tué en Belgique c’est un violeur de moins pour les femmes allemandes ! Tout soldat ennemi tué en Belgique c’est un tueur de moins pour les enfants d’Allemagne ! Soldat allemand fais ton devoir !»).

Pour être tout à fait honnête, il y eut dans les premières heures, les premiers jours des abus allant du vol avec violence au viol et au meurtre mais très vite des consignes sont données à la prévôté des armées et aux policiers militaires anglais et américains : tolérance zéro vis à des viols et des meurtres (19 soldats alliés seront condamnés et exécutés entre juillet 1953 et juillet 1954, d’autres condamnés à de lourdes peines de prison) mais pour le pillage c’est plus compliqué d’autant que certains pandores fermaient les yeux contre une partie du butin.

Ceux capturés estimaient n’avoir rien fait de mal : «Vous croyez que chez moi en Normandie ils se génaient pour voler, violer et tuer des civils ? Non ce n’est que juste retour des choses que leurs femmes connaissent la même chose, cela leur passera peut être l’envie de recommencer dans trente ou quarante ans».

Après ce long intermède, revenons aux opérations de combat proprement dites concernant tout d’abord les français et les américains (pour les anglo-canadiens ont en parlera plus tard, le 21ème Groupe d’Armées Britannique étant occupé à l’époque aux Pays-Bas).

Le 4 mai 1953 les français déclenchent l’opération ECLIPSE II. L’objectif est d’élargir la tête de pont en direction de Dusseldorf au nord et en direction de Mayence au sud.

Pour cette opération des relèves ont été opérées. Si la 1ère Armée Française reste en ligne car moins entamée que les autres (avec tout de même la montée en lignée de la 21ème DI en remplacement de la 23ème DI qui passe alors en réserve d’armée), la 3ème Armée Française passe en réserve du GAF-R étant relevée par l’Armee Belge Libre (ABL).

La 4ème Armée qui à entamé le «Triangle de Fer» est relevée par la 2ème Armée pendant que la 6ème Armée à été remplacée par la 8ème Armée.

A noter que les divisions en réserve d’armée sont transférées aux armées nouvellement en ligne, certaines restant encore en réserve pendant que d’autres montaient en ligne, nombre de soldats ayant trouvé le temps en réserve agréable dans un premier temps mais peu à peu pénible, certaines développant un sentiment de culpabilité en ayant l’impression de se la coculer douce pendant que les copains se faisaient trouver la peau.

Cela nous donne le dispositif simplifié suivant :

-1ère Armée :

-Etat-Major de la 1ère Armée, GRAVIA-IA (aviation d’armée), GAAC-IA (Groupement Antiaérien de Campagne), GBCC-501 (Groupement de Bataillons de Chars n°501) (71ème, 73ème et 75ème BCC soit 102 chars lourds ARL-44)

-1er Corps d’Armée (1er CA) : 601ème RP, 1er GRCA, 101ème RALT, EACA-501, 68ème, 4ème et 24ème DI

-18ème Corps d’Armée (18ème CA) : 618ème RP, 18ème GRCA, 115ème RALT, EACA-518, 9ème DIM, 1ère DINA et 5ème DIC.

-5ème Corps d’Armée (5ème CA) : 605ème RP, 5ème GRCA, 110ème RALT, EACA-505, 3ème DIM, 23ème DI et 7ème DINA

-Armée Belge Libre :

-Un Etat-Major d’Armée, Groupement de Soutien Logistique, Groupement Antiaérien de Campagne et Groupement des Volontaires Luxembourgeois (rattaché pour emploi à la 3ème DI belge)

-1er Corps d’Armée Belge (1er CA-BEL) : Un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère et 2ème Division d’Infanterie belges

-2ème Corps d’Armée Belge (2ème CA-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, un régiment d’artillerie lourde, 3ème Division d’infanterie belge et 1ère Division cuirassée belge

-Corps d’Armée néerlando-belge (CA NL-BEL) : un état-major, un groupement de soutien logistique, un GRCA, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DI néerlandaise, 4ème DI belge et 1ère Division Blindée néerlandaise.

-2ème Armée/Armée Franco-Polonaise

-Un Etat-Major d’Armée, GRAVIA-IIA, GAAC-IIA, GSL-A et GBCC-502 (70ème et 72ème BCC) plus les divisions en réserve d’armée : 10ème DB polonaise et 2ème DGG

-1er Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 2ème DIP, 3ème DIP et 13ème DI.

-3ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 7ème DIP et 40ème DI

-2ème Corps d’Armée polonais : un état-major, un groupement de soutien logistique, un groupement antichar, un groupement antiaérien, un groupement de reconnaissance de corps d’armée, un régiment d’artillerie lourde, 1ère DGG et 27ème DIAlp.

-8ème Armée

-Etat-Major d’Armée, GRAVIA-VIIIA, GAAC-VIIIA, GSL-A (Groupement de Soutien Logistique d’Armée) plus des Grandes Unités en réserve : 4ème DINA et 1ère DIC.

-7ème Corps d’Armée (7ème CA) : état-major de corps d’armée, 607ème RP, 7ème GRCA, 107ème RALT, EACA-507, 1ère DM, 18ème DI et 53ème DI

-6ème Corps d’Armée (6ème CA) : état-major de corps d’armée, 606ème RP, 6ème GRCA, 118ème RALT, EACA-506, 3ème DINA, 8ème DINA et 55ème DI.

-31ème Corps d’Armée (31ème CA) : état-major de corps d’armée, 631ème RP, 31ème GRCA, 144ème RALT, EACA-531, 6ème DIC, 12ème DIM et 2ème DLIT.

-1ère CCB

-Un état-major de corps de cavalerie blindée, 635ème RP, 1er GRCB, 329ème RATTT, 1ère DB, 3ème DB et 5ème DB

-2ème CCB

-Un état-major de corps de cavalerie blindée, 638ème RP, 2ème GRCB, 119ème RALT, 4ème DB, 6ème DB et 7ème DB

-Réserve de Groupe d’Armées : 3ème, 4ème, 6ème Armée, 3ème CCB

Si le premier objectif est atteint la mi-juin (Dusseldorf tombe le 21 mai 1953) le second objectif n’est pas atteint, Mayence restant fermement tenue par les allemands, la propagande nazie décrivant la garnison comme les 300 de Léonidas oubliant peut être qu’après une héroïque résistance les spartiates ont succombé à l’armée perse. Des limites de la propagande en temps de guerre et de la réutilisation maladroite ou malhonnête de personnages historiques.

Mayence finira par tomber le 2 juillet 1953 mais cette résistance acharnée qui stupéfiera les alliés (la garnison fût traité avec tous les honneurs de la guerre qu’un vainqueur peut accorder à un vaincu) à permis par exemple l’évacuation du Triangle de Fer devenu une région dévastée par les bombardements et les sabotages, une région qui allait mettre des années à s’en remettre mais c’est une autre histoire.

Les allemands résistent avec l’énergie du désespoir comme nous l’avons vu mais les alliés semblent faire preuve d’une certaine langueur, d’un manque d’énergie. Fatigue mentale liée à la guerre ? Peur de mourir si près du retour à la paix ? Probablement un mélange des deux.

En dépit des efforts alliés, le front se stabilise au début du mois d’août 1953, un front qui contrairement aux objectifs initiaux ne borde pas l’Elbe, la dernière «barrière naturelle» protégeant Berlin des forces armées alliées.

La situation est telle qu’on envisage d’annuler l’opération BOREALIS pour réaffecter les troupes prévues pour cette opération avant d’y renoncer probablement pour des raisons politiques notamment vis à vis des norvégiens et des danois.
A cela s’ajoute un certain bon sens militaire : parfois trop c’est l’ennemi du bien (la fameuse thrombose opérationnelle).

Au nord les anglo-canadiens ont lancé le 14 mai 1953 l’offensive MOONLIGHT (Clair de Lune) avec pour objectif l’Elbe et surtout la frontière germano-danoise pour isoler les troupes défendant le Danemark de la mère patrie et faciliter ultérieurement l’opération BOREALIS.

Les combats sont violents mais les allemands semblent en permanence sur le corde raide. Une attaque plus décidée, plus énergique aurait peut être permis de raccourcir le conflit de plusieurs mois mais bien entendu on ne le sera jamais.

Alors que les britanniques militaient pour privilégier leur zone de responsabilité pour neutraliser définitivement la marine allemande en la privant de bases, ils vont se contenter d’encercler, de priver de leur hinterland les grands ports du nord de l’Allemagne qui deviennent autant de festung.

Ce choix peut paraître étrange mais il semble explicable par la crainte de lourdes pertes alors que le réservoir humain britannique est à flux plus que tendu et surtout l’espérance que très vite ses bases seront incapables de ravitailler et d’entretenir les sous-marins et les quelques navires de surface encore en service. L’avenir se chargera de démentir cette espérance.

Certes les ports étaient copieusement bombardés, les sous-marins devaient rester en plongée pendant une grande partie de la journée mais jusqu’à une date très tardive, des U-Boote étaient réparés et ravitaillés pour tenter d’alléger la pression alliée sur les positions allemandes.

Au sud les américains ont lancé le 18 mai 1953 l’offensive BLACK STORM (Tempête Noire) qui remporte de magnifiques succès rendant l’hypothèse d’un réduit alpin de plus en plus improbable même si cela restera une inquiétude constante du haut-commandement allié quasiment jusqu’à la fin du conflit.

Il faudra pour cela que les rapports ne montrant aucun réduit fortifié en Bavière soient compilés par les services de renseignement pour que les «huiles» comprennent que l’Alpine Festung était un fantasme et une invention de la propagande nazie.

A l’été 1953 les deux belligérants sont fatigués voir épuisés pour les allemands. Chacun à besoin de retrouver un second souffle. Si pour les allemands cela s’entend pour les alliés cela peut paraître plus étonnant tant on à l’image d’une machine de guerre impitoyable et inarrêtable.

En réalité la logistique alliée connait autant ses limites que des ratés. De plus il faut aussi alimenter d’autres fronts certes secondaires mais qui prélèvent leur part en carburant, munitions, pièces détachées et véhicules.

De plus les hommes commencent à manquer imposant des choix drastiques et probablement une certaine prudence opérationnelle.

Le front allemand est particulièrement complexe et tortueux. Certaines villes allemandes sont devenues des Festung notamment les ports abritant ce qu’il reste de la marine allemande : Wilhemshaven, Bremerhaven, Breme, Cuxhaven et Hambourg, certaines forteresses se trouvant sur le front, d’autres plus en arrière.

Le front parle donc de Wilhemshaven qui est aux mains des allemands et que les anglo-canadiens ne cherchent pas à conquérir pour des raisons que j’ai précisé plus haut. Brême est situé le front mais la forteresse est solidement tenue par les allemands.

Ensuite le front passe entre les villes de Dipeholz et de Nienburg, à l’ouest d’Hanovre, forme un saillant à l’ouest d’Hildesheim, un autre saillant entourant Gottingen et Kassel _saillant aux mains des alliés_ , passe entre Marburg et Fulda _la première ville aux mains des alliés, la second encore sous contrôle allemand_ , un saillant allemand contrôlant Francfort, passe entre Darmstad et Aschaffenburg, passe à l’est d’Hellbronn et de Stuttgart (aux mains des alliés), traverse le Jura souabe, passe par la ville d’Ulm aux mains des alliés avant de filer en quasi-ligne droite jusqu’au lac de Constance.

Ce front est côté allié divisé en trois zones de responsabilité avec au nord le 21st Army Group (UK) entre Wilhemshaven et Kassel, le Groupe d’Armées Françaises du Rhin (GAF-R) entre Cologne et Karlsruhe et enfin le First US Armies Groupe (FUSAG) entre Karlsruhe et Lindau sur le lac de Constance.

Le Conflit (127) Europe Occidentale (92)

1ère Armée Britannique

-Un Etat-Major d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-1st British Corps (1st BC)

-Un Etat-Major

-Des unités du génie et du soutien logistique

-Deux régiments d’artillerie lourde, un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun

-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)

-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)

-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car

-1st Infantry Division (1st ID)

-4th Infantry Division (4th ID)

-52nd Lowland Infantry Division

-1st British Armoured Corps (1st BAC)

-Un Etat-Major

-Des unités du génie et de soutien logistique

-Un régiment d’artillerie lourde équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et de BL 5.5 Inch Medium Gun

-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)

-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)

-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car

-1st Armoured Division (UK)

-2nd Armoured Division (UK)

-2nd British Corps (2nd BC)

-Un Etat-Major

-Des unités du génie et du soutien logistique

-Deux régiments d’artillerie lourde, un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun

-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)

-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)

-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car

-44th «Home Counties» Division

-50th Northumberland Division

-2nd Infantry Division (2nd ID)

-3rd British Corps

-Un Etat-Major

-Des unités du génie et du soutien logistique

-Deux régiments d’artillerie lourde un régiment équipé de BL 4.5 Inch Medium Field Gun et un régiment équipé de BL 5.5 Inch Medium Gun

-Un régiment antichar (canons antichars de 6 livres et de 17 livres)

-Un régiment antiaérien (canons antiaériens de 94mm et de 40mm)

-Un bataillon de reconnaissance disposant de chars légers Tetrach II et d’autos blindées Humber Armoured Car

-3rd Infantry Division (3rd ID)

-48th «South Middland» Division

-6th Infantry Division (6th ID)

2ème Armée Française (dite également «Armée Franco-Polonaise» mais uniquement de manière officieuse)

-Un état-major

-Unités dépendant directement de la 2ème Armée

-GRAVIA-IIA (Groupement d’Aviation de la 2ème Armée)

-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 2ème Armée (GAAC-IIA) : six batteries avec huit canons de 75mm et douze canons de 37mm soit un total de 120 pièces.

-Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Groupement de Bataillons de Chars de Combats 502 (GBCC-502) : 70ème et 72ème BCC disposant chacun de trente-quatre chars lourds ARL-44 à canon de 90mm soit un total de 68 chars lourds.

-5ème Corps d’Armée (5ème CA)

-Un Etat-Major

-605ème Régiment de Pionniers

-5ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (5ème GRCA) : seize chars légers FCM-42, seize AM modèle 1940P et un escadron de fusiliers motocyclistes

-110ème RALT (ex-110ème RALCH) : deux groupes de 105mm (un groupe de 105L modèle 1941T, un groupe de 105L modèle 1936S) et deux groupes de 155mm (155L modèle 1945S).

-Element Aérien de Corps d’Armée 502 (EACA-502)

-3ème Division d’Infanterie Motorisée (3ème DIM)

-23ème Division d’Infanterie (23ème DI)

-7ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (7ème DINA)

-1er Corps d’Armée Polonais (1er CAPol)

-Un état-major de corps d’armée

-Un groupement de soutien logistique

-Un groupement antichar

-Un groupement antiaérien

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA)

-1er Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (1er RALPol)

-2ème Division d’Infanterie Polonaise (2ème DIP)

-3ème Division d’Infanterie Polonaise (3ème DIP)

-3ème Corps d’Armée Polonais (3ème CAPol)

-Un état-major de corps d’armée

-Un groupement de soutien logistique

-Un groupement antichar

-Un groupement antiaérien

-3ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonais

-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA)

-10ème Division Blindée (10ème DB)

-7ème Division d’Infanterie Polonaise (7ème DIP).

-2ème Corps d’Armée Polonais (2ème CAPol)

-Un Etat-Major

-Un Groupement de Soutien Logistique

-Un Groupement Antichar

-Un Groupement Antiaérien

-2ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée Polonais (2ème GRCA Pol)

-2ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonais (2ème RALPol)

-1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG)

-2ème Division de Grenadiers de la Garde (2ème DGG)

-3ème Armée Française

-Un état-major

-Unités dépendant directement de la 3ème Armée

-GRAVIA-IIIA (Groupement d’Aviation de la 3ème Armée)

-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 3ème Armée

-Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-23ème Corps d’Armée (23ème CA)

-Etat-Major de Corps d’Armée

-623ème Régiment de Pionniers

-23ème Groupement de Reconnaissance Corps d’Armée (23ème GRCA)

-11ème Régiment d’Artillerie Lourde Colonial à Tracteur (11ème RALCT)

-Elément Aérien de Corps d’Armée 523 (ex-GAO-523)

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)

-56ème Division d’Infanterie (56ème DI)

-5ème Division d’Infanterie Motorisée (5ème DIM)

-24ème Corps d’Armée (24ème CA)

-Etat-Major de Corps d’Armée

-624ème Régiment de Pionniers

-24ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (24ème GRCA)

-103ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (103ème RALT)

-26ème Division d’Infanterie (26ème DI)

-42ème Division d’Infanterie (42ème DI)

-2ème Division d’Infanterie Coloniale (2ème DIC)

-34ème Corps d’Armée (34ème CA)

NdA Ce corps d’armée dépendait jadis de la Réserve d’Armée de la 8ème Armée. Mise en alerte lors d’AVALANCHE, il n’est finalement pas engagé puis transféré à la 3ème Armée qui ne disposait plus que de deux corps d’armée suite au maintien de la 8ème Armée.

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-634ème Régiment de Pionniers (634ème RP)

-34ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (34ème GRCA)

-147ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (147ème RALT)

-Elément Aérien de Corps d’Armée 534 (EACA-534)

-28ème Division d’Infanterie Alpine (28ème DIAlp)

-66ème Division d’Infanterie (66ème DI)

-67ème Division d’Infanterie (67ème DI)

-8ème Armée Française

Un temps menacée de disparition, elle est finalement pérénisée et placée sous l’autorité du GA n°1 non sans que le GA n°2 l’ait réclamée pour son propre compte. Cette armée comprend les éléments suivants :

-Un état-major

-Unités dépendant directement de la 8ème Armée

-GRAVIA-VIIIA (Groupement d’Aviation de la 8ème Armée)

-Groupement Anti-Aérien de Campagne (GAAC) de la 8ème Armée

-Groupement de Soutien Logistique d’Armée

-Renforts d’Artillerie : 346ème RALC 184ème RALT et 702ème régiment de lance-roquettes multiples

-7ème Corps d’Armée (7ème CA)

-Etat-Major de Corps d’Armée

-607ème Régiment de Pionniers

-7ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (7ème GRCA)

-107ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (107ème RALT)

-Element Aérien de Corps d’Armée 507 (EACA-507)

-1ère Division Marocaine (1ère DM)

-18ème Division d’Infanterie (18ème DI)

-4ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (4ème DINA)

-6ème Corps d’Armée (6ème CA)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-606ème Régiment de Pionniers

-6ème GRCA

-118ème RALT

-EACA-506

-1ère Division d’Infanterie Coloniale (1ère DIC)

-3ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (3ème DINA)

-55ème Division d’Infanterie (55ème DI)

-31ème Corps d’Armée (31ème CA)

-Un Etat-major de Corps d’Armée

-631ème Régiment de Pionniers

-31ème GRCA

-144ème RALT qui à absorbé les hommes et non les armes du 160ème RAP.

-EACA-531

-6ème Division d’Infanterie Coloniale (6ème DIC) qui à absorbé la 42ème DBMC

-12ème Division d’Infanterie Motorisée (12ème DIM) qui à absorbé le 148ème RIF

-1er Corps de Combat Blindé

NdA pour des raisons de clarté je présente ici le 1er CCB qui est placé sous l’autorité directe du GA n°1 tout comme le 3ème CCB. Sur le plan géographique, le 1er CCB est engagé dans le secteur de la 1ère Armée Française, le 3ème CCB dans celui de la 3ème Armée Française.

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-635ème Régiment de Pionniers

-1er Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (1er GRCB) :

-329ème Régiment d’Artillerie Tout-Terrain à Tracteurs (329ème RATTT) : deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T

-145ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (145ème RALT)

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 501 (GBCC-501) : 71ème, 73ème et 75ème BCC soit 102 chars lourds ARL-44.

-1ère Division Blindée (ex-1ère Division Cuirassée)

-3ème Division Blindée (ex-1ère Division Légère Mécanique)

-5ème Division Blindée (ex-2ème Division Cuirassée)

-3ème Corps de Combat Blindé (3ème CCB)

-Un Etat-Major de Corps d’Armée

-Un Groupement de Soutien Logistique

-636ème Régiment de Pionniers

-3ème Groupement de Reconnaissance de Corps Blindé (3ème GRCB) :

-122ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (122ème RALT) : deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L GPF-T.

-116ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (116ème RALT)

-2ème Divisions Blindée (ex-2ème DLM)

-8ème Division Blindée (ex-6ème DLM)